FICHE SIGNALETIQUE TEBOURSOUK Ensemble
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FICHE SIGNALETIQUE TEBOURSOUK Ensemble
Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie FICHE SIGNALETIQUE TEBOURSOUK SA 1 Ensemble historique et traditionnel FICHE SIGNALETIQUE Site Nomarchéologique de la ville: TEBOURSOUK Particularité de la ville : Ksar (citadelle byzantine) + médina arabe + extension IDENTIFICATION Situation 1 GOUVERNORAT DELEGATION COORDONNEES GEOGRAPHIQUES SURFACE ACCESSIBILITE 2 GEOMORPHOLOGIE Vue générale Béja Téboursouk 36.47°N, 9.25°E (en degré décimal) Délégation de Téboursouk : 368,92 km² Médina mauresque de Téboursouk : 11 hectares Distance / Tunis : 103km Distance / à l’autoroute : 36 km Distance / à Dougga : 6 km Les modes de transport : voiture, bus, louage 1000 à 2000 500 à 1000 200 à 500 50 à 200 0 à 50 Au-dessous du niveau de la mer Fig. 1 Carte topographique de la région Teboursouk, [Encarta, 2000] Téboursouk fait partie du tell moyen qui se caractérise par de petites chaînes de montagnes de direction sud-ouest, nord-est, séparées par les oueds de Siliana et Khalled et par des dépressions transversales. La ville est construite à la limite de deux bassins versants : celui de l’oued Khalled et celui de l’oued Es-souani. Edifiée à des fins défensives, sur les pentes de Khoudiat Jebhat Es-Sid rocheux et reboisé, à environ 450 m d’altitude, la ville de Téboursouk surplombe une petite plaine de vergers et d’oliviers qui se développe en arc de cercle. 1 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie Fig. 2 Relief de la région de Téboursouk [GRIRI A. et KANZARI R., 1984] 3 CLIMAT Le climat de Téboursouk est chaud et ensoleillé l’été, froid et humide l’hiver. C’est un climat qu’on peut inclure dans les ensembles semi-arides supérieur et subhumide tempéré. 4 DONNEES NATURELLES Flore : Nature des cultures : Grande culture, légumineuse. Les types d’arbres : Oliviers à huile, arbres fruitiers. 5 POPULATION Population Année 1994 2004 6 Par milieu communal 11 787 10 987 Par milieu non communal 13 662 13 340 Totale 25 449 24 327 APERCU HISTOIRIQUE Fig. 3 Teboursouk et ses toits de tuiles romaines. Il s’agit de l’antique Thibursicum rattachée à une expression qui signifierait le marché des peaux. La plupart des monuments antiques sont enterrés sous la ville actuelle de Teboursouk. Il reste simplement les murs de la forteresse pentagonale restaurés à l’époque de Justin II (565-578). Une grande partie est encore en bon état, des maisons s’y accrochent à l’intérieur et à l’extérieur, et plus particulièrement la grande porte monumentale que la citadelle 2 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie byzantine avait englobé de la cité romaine Thibursicum Bure. Au Moyen age, au XII e siècle la famille Tinmelel se fixa à Teboursouk. Au XVI e siècle, au haut tell, les tribus Haoura se subdivisent en plusieurs groupes. (Besoua, les Ouled Sliman, Ben Djama) . Au XVI e siècle, la population de la période n’avait pu conserver son individualité. Elle était toute fondue dans les Haoura tripolitaines qui étaient installées dans cette région entre le VIII et XI, qu’ à leur tour, étaient fondus dans les tribus arabes. Pendant la période Turko-Husseinite, vers le XVI e siècle, nous avons les Ouled Mimoun au nord de Teboursouk et les Ouled Yahia au sud. Au XVII et XVIII, Teboursouk s’étala sur une superficie quatre fois supérieure à celle du Ksar et elle accueilla des Ouled Yahia, Ouled Mimoun, des andalous et plus tard des Ousseltia. L’enceinte en pisée remonte au XVIII siècle, à l’époque des luttes AlgéroTunisiennes. Théboursouk était colonisée par des français et des italiens en 1882 avec l’installation d’un camp militaire, puis une poste et une école (1890). Elle est devenue chef lieu d’une annexe de contrôle civil dépendant du Kef. DONNEES SOCIOECONOMIQUES Le système d’économie à Téboursouk est basé sur l’agriculture (travail de la terre et élevage des animaux). L’espace agricole est dépendant de l’espace social qui l’entoure, en plus des conditions climatiques, de la nature du sol et de l’irrigation. Autrefois cet espace était plus centré sur lui-même, sa dépendance du marché national et international se limitait beaucoup plus au surplus de la production qu’à celui de la consommation. L’agriculture et l’artisanat assuraient un équilibre social et économique. Outre des activités qui ont disparu, ne pouvant pas concurrencer leur équivalent utilisant les techniques nouvelles (poterie, huilerie, moulin), d’autres liées à des besoins immédiat de la société continue à fonctionner avec les mêmes techniques traditionnelles utilisées auparavant. L’agriculture: L’activité agricole est basée sur les olives, les céréales, les légumes et les cultures potagères. - Les huileries C’est une activité liée à transformation des olives. Cette activité a complètement disparu à Teboursouk. - Les moulins C’est une activité liée à la transformation du blé. Cette activité a complètement disparu. L’artisanat : A Teboursouk l’artisanat a pu survivre jusqu’à nos jours, elle est liée à un système culturel spécifique à la région. - Teinturerie Les teinturiers travaillent à l’échelle locale et régionale. Toutefois, la demande de cette activité a diminué à partir des années 70 suite à la création des usines de Hajeb el Aioun et Ksar-Hellal. - Poterie C’est une activité qui a été introduite en 1920 par des potiers de la région de Nabeul. Elle a complètement disparu dans les années 60. - Travail de la menuiserie traditionnelle Il s’agit d’objets relatifs au domaine agricole (charrue en bois, accessoires de l’huilerie traditionnelle) et outils destinés au travail de la laine. Concernant la matière première, il s’agit des branchages d’arbres d’olivier en particulier. La mécanisation a engendré la décadence de cette activité. - Ferronnerie traditionnelle Cette activité se limite à des outils liés au domaine agricole traditionnel (fer à cheval, pointes de charrue). Travaillant à l’échelle locale et régionale, les forgerons se déplacent à travers les souks de la région, il y travaillent en commun car la demande peut dépasser les capacités d’un seul forgeron, ainsi ils dépassent les limites réelles des ateliers. 3 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie 8 DONNEES CULTURELLES 9 DONNEES URBAINES - Travail de l’alfa Cette activité répond à des besoins domestiques immédiats (fabrication de tamis principalement) continue à fonctionner. Cette activité est en voix de disparition. - «Sdara» Cette activité concerne la broderie de Djibba, barnous… - «Bradya» (sellier…) Cette activité liée essentiellement au travail de la terre. CUISINE TRADITIONNELLE: - Ftat: Crèpe et viande d’agneau - Mrays : poulet aux pistaches - Mruziya: Chakchouka aux raisins secs - Lahmit sarbiya: Viande rôtie - Beignets au miel 9.1 EVOLUTION URBAINE: Fig. 4 Evolution urbaine de la ville de Téboursouk 4 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie - Sur la base d’une cité romaine les byzantins ont construit leur citadelle Thiburscum Bure, comme en témoignent encore les inscriptions anciennes. Ensuite, cette citadelle a été envahie par les musulmans sous la direction de Maabed Ibn Abbès en 639. Téboursouk est passé par l’époque aghlabite, (dirigé par Soliman Ibn Omrane), l’époque fatimide et enfin l’époque turque. A la fin du 19 è siècle et à la veille de la colonisation, Téboursouk se limitait à la Médina. Vu son cadre physique, l’extension du cadre bâti a été faite, par la suite suivant deux directions : le tissu colonial qui, pour des raisons militaires ( le siège de la (résidence générale, la caserne, les maisons des militaires) a été bâti sur le flanc de la colline à l’ouest de la médina, avec un quartier Bab Djbali. Un quartier a été développé à l’ouest de la médina et au sommet de la colline : El Mahjer, celui-ci fut habité par des tunsiens. Un quartier de type traditionnel jumelé s’est développé à l’Est de la deuxième colline: El Menchia. Pendant la première décennie de l’indépendance (1956-1966), le développement de la ville a été très lent à cause de l’émigration d’un grand nombre de la population. Ce ralentissement a duré jusqu’aux années 1975 où fut l’apparition de nouveaux quartiers de type spontané avec un noyau SNIT sur la route de Béja. Sur la route de Dougga et en face de la zone industrielle une autre extension récente. Se situant au sud de la médina, celle-ci continue à se développer. Fig. 5 Etapes de l’évolution urbaine de la médina de Téboursouk 1 : Terrain plat- Premières constructions des arabes délimitées par la muraille byzantine 2 : Terrain légèrement en pente- Premier axe commercial+ zone résidentielle 3 : Terrain en pente beaucoup plus forte- extension urbaine 5 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie 4 : Terrain en pente beaucoup plus forte. Une extension dont les limites sont engendrées par un axe nord sud du côté Est et par les rochers du côté Ouest. 5 : C’est la dernière étape de l’évolution du tissu ancien 6 : Tissu contigu à la ville traditionnelle- Extension tardive. 9.2. PARCOURS 9.2.1 Parcours principaux: La voie commerçante «Souk el Aïn» est une voire piétonne, située au centre de la médina, elle est l’artère principale qui relie toutes les autres rues et ruelles, commerce et habitation. La voie périphérique du tissu, est une voie véhiculaire qui sépare le cadre bâti des vergers. Elle offre une perspective dégagée par sa continuité et sa forme presque rectiligne. Elle est animée par le paysage des des vergers d’un côté, les bâtiments en escalier de l’autre. 9.2.2. Parcours secondaires Lesc et les impasses sont de dimension réduite. Elles sont en segments rectilignes munies généralement d’escalier, desservant les logements 9.3. PLACES PUBLIQUES - Place située au niveau de la porte nord de dimension relativement importante. C’est le lieu de concentration alimentaire, des services, d’un café et d’un restaurant. - Place située au niveau de la porte sud, de dimension moins importante. Elle est la continuité du souk hebdomadaire situé devant la porte sud. On y trouve en plus d’une concentration importante du commerce la grande mosquée. - Tour le long de l’axe périphérique, des places se sont développées d’une façon spontanée, non organisée servant d’espace d’exposition le jour du souk 6 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie hebdomadaire. - trois autres places, qui sans être conçu au départ ont été crée à la suite de la disparition de certains équipements. 10 DONNEES ARCHITECTURALES C’est la plus ancienne mosquée. Elle est située autour de la place à côté de la porte sud de la médina. L’accès se fait de trois côtés. Le mihrab est marqué par une coupole. La toiture est en « bonnet d’évêque ou en coupole. Grande Mosquée Place – Porte sud de la médina Bien conservé Plan de la grande mosquée [GRIRI A. et KANZARI R. , 1984] De taille relativement moins importante, cette mosquée est située sur la voie principale «Souk el Aïn » Cette mosquée est richement décorée de l’intérieur. Mosquée Sur la vois principale « Souk El Ain » Bien conservé Plan de la mosquée [GRIRI A. et KANZARI R. , 1984] Ce masjed est accessible de deux côtés Le mihrab est marqué par une coupole Le masjed occupe une parcelle indépendante. Situé au centre de l’axe «Souk el Ain», il constitue un repère à Teboursouk. Masjed Sur l’axe souk El Ain Plan de la mosquée [GRIRI A. et KANZARI R. , 1984] 7 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie C’est le plus ancien Hammam à Téboursouk. Il est assez décoré à l’intérieur. Hammam Sur la voie principale Souk El Aïn Etat délabré Plan Sous-sol du Hammam [GRIRI A. et KANZARI R. , 1984] Situé sur la voie principale «souk el Ain» , le bâtiment épouse la forme de la parcelle Café Etat délabré Plan Sous-sol du Hammam [GRIRI A. et KANZARI R. , 1984] Intégré au tissu, il est accessible de deux côtés: de l’extérieur du tissu et de l’intérieur Surface couverte 810 m² Surface découverte 228 m² Foundouk Etat délabré Plan du Fondouk [GRIRI A. et KANZARI R. , 1984] 8 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie Fig. 6 Situation des fondouks à Teboursouk [GRIRI A. et KANZARI R. , 1984]. Il est à signaler que d’autres fondouks aient existé, tout en étant tous près des portes : deux du côté Bab El Djebli et trois du côté Bab El Djebli. Il est possible d’envisager la réhabilitation du fondouk existant et la reconstruction des autres à l’entrée et sortie de la médina Musée de Téboursouk 1938 Bon état Exemples de photos du musée : Le musée a vu le jour après des travaux de décloisonnement des cellules d’une ancienne prison militaire. Il comporte18 vitrines qui ont pour thème essentiel les événements d’avril 1938 et les actes de répression/résistance qui ont en découlé, couvrant la période 1938-1943. 9 Institut National du Patrimoine – Institut Français de coopération Projet de Mise en Valeur des Patrimoines et de Développement du Tourisme Culturel et Naturel à Dougga et dans le Nord-Ouest de la Tunisie 11 BIBLIOGRAPHIE - GRIRI Abdel karim et KANZARI Ridha, Téboursouk entre poids du passé et les contraintes du présent, Thèse de 3ème cycle, Tunis, ITAAUT, 1984, 116p. - Neji Djelloul, Les fortifications en Tunisie, Tunis, Réunies, 1999, 113p. - Ruines Romaines de Dougga, près de Teboursouk, [en ligne], http://www.carto.net/andre.mw/photos/1996/02/13_tunisie_dougga_teboursouk/ Téboursouk, consulté le 20/5/2006. Téboursouk, [En ligne], http://encyclopedie.piedsnoirs.info/index.php/Historique_Teboursouk_-_Ville, consulté le 20/5/2006. - Téboursouk, [En ligne], http://site.voila.fr/TEBOURSOUK/page8.html, consulté le 26/5/2006. - Téboursouk, [En ligne], http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9boursouk, consulté le 28/5/2006. Musée de Teboursouk, [En ligne], http://www.ishmn.rnu.tn/muses.htm#les_18_vitrines, consulté le 25/5/2006. 10