L`autoritarisme en Turquie n`est pas - L`Orient
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L`autoritarisme en Turquie n`est pas - L`Orient
ABONNEMENT Quotidien libanais d’expRession française lundi 2 décembre 2013 | N°13911 www.lorientlejour.com | 2000 L.L. La situation Page 2 / Élie FAYAD Thaïlande Page 9 Dossier Int’l Page 10 / Samia MEDAWAR Dans l’attente d’une éclaircie d’importation, le sang coule... Bangkok secoué par des violences autour du siège du gouvernement « L’autoritarisme en Turquie n’est pas mort, il a juste été restructuré » Aujourd’hui Liban Au ministère du Tourisme, une reconnaissance des compétences francophones des fonctionnaires Page 4, l’article de Béchara MAROUN Culture Design vintage et art contemporain en « Squat (à) Beirut » Implacable montée de la haine sectaire à Tripoli Des œuvres d’artistes contemporains internationaux et des meubles de designers de renommée mondiale « squattent » le Metropolitan Art Society de Beyrouth, jusqu’à fin décembre. Page 6, l’article de Zéna ZALZAL Ici et ailleurs Exposition « At My Feet », Alice au pays des chaussures Page 16, l’article de Carla HENOUD Ciné/Expos/Spectacles 6 Carnet, météo 7 Bourse 8 Télévision 13 Horoscope, jeux 14 Petites annonces 15 BEYROUTH min. max. 18° / 27° La panique des civils, devant le claquement des tirs. Violence Tripoli est à découvert. Avec l’implacable montée de la haine sectaire, la ville est prise en otage, peut-être par des inconnus. En tout cas, ce sont les civils d’abord qui paient le prix de l’impuissance des officiels, pouvoir judiciaire en tête, et de la duplicité de certains d’entre eux, qui financent les groupes de miliciens. L’armée, prise entre deux feux, ne parvient pas à juguler la fureur homicide qui s’empare des combattants. Page 3 Manifestation pro-UE monstre en Ukraine contre Ianoukovitch Page 9 Syrie Aucune décision prise à Genève 2 « ne sera effective sans l’accord d’Assad » Page 11 La chronique de Nagib Aoun Barbouzes et rois mages Bachar el-Assad a joué la carte islamiste, salafiste ou takfiriste, a usé et abusé de tous les « istes » qui arrangent ses affaires et, au final, a magistralement réussi son coup. Les pays occidentaux, grands défenseurs des droits de l’homme, pourfendeurs des régimes totalitaires, en ont rapidement tiré les conclusions et c’est à la queue leu leu qu’ils prennent, aujourd’hui, le chemin de Damas et y font antichambre, attendant que le maître des lieux accepte bien de les recevoir. Les États-Unis, qui n’en sont pas à leur premier coup fourré, avaient déjà donné le ton en délivrant un satisfecit au régime baassiste pour avoir consenti à se débarrasser de ses armes chimiques, occultant la réalité des 120 000 Syriens tués sous les obus de ce même régime et des dizaines de milliers de prisonniers innocents croupissant dans les geôles des chabbiha. Washington frappe du poing sur la table et ses alliés européens captent aussitôt le message cinq sur cinq : de menace mondiale, le nucléaire iranien devient un accident de parcours et les ayatollahs et autres imams, hier diabolisés, entrent soudainement en odeur de sainteté, embrassades et effusions publiques à l’appui... Que les Iraniens soient impliqués dans les massacres en cours en Syrie, que le Hezbollah, pourtant catalogué organisation terroriste par Washington, y soit englué jusqu’au coup, tout cela n’a plus aucune importance. L’essentiel c’est que Barack Obama a un souci en moins au Moyen-Orient et que l’Iran n’est plus un obstacle à l’accomplissement des desseins de la realpolitik américaine. Les barbouzes et autres agents secrets occidentaux peuvent renouer tranquillement les « liens privilégiés » avec leurs collègues syriens, c’est de « haute sécurité » qu’il s’agit désormais, la montée en puissance des islamistes sur les rives du Barada excluant tout arrêt sur d’éventuels problèmes de conscience ! Ali Mamlouk, le tout-puissant chef des services secrets syriens, se permet même, aux dires de diplomates occidentaux, de poser des conditions à la reprise de toute coopération avec ses collègues européens, poussant l’insulte qui leur est faite jusqu’à prévenir que c’est Bachar el-Assad, hier encore voué aux gémonies, qui fixera les règles à suivre. Les massacres peuvent donc continuer, les innocents périr sous les obus d’une armée génocidaire, les villes s’effondrer sous les bombardements, les démocraties occidentales, gagnées par la peur, n’ont plus en ligne de mire que les takfiristes pourtant longtemps nourris au sein de la tyrannie baassiste. C’est en quelque sorte lâcher la proie pour l’ombre, s’attaquer à la queue quand c’est la tête qui façonne la barbarie. C’est redonner du tonus au tyran, lui accorder carte blanche pour poursuivre sa guerre d’extermination. C’est inciter les jihadistes à devenir encore plus fous, encore plus criminels. Le Liban en paye aujourd’hui le prix, l’Europe peutêtre demain... Offert aux abonnés de et en librairie à partir du Jeudi 5 décembre 2 Liban lundi 2 décembre 2013 La situation Dans l’attente d’une éclaircie d’importation, le sang coule... Élie FAYAD C’est désormais un fait avéré. Le président de la Chambre, Nabih Berry, qui fut des années durant le principal allié de la Syrie au Liban et prenait soin constamment d’inclure Damas dans toutes les recettes en préparation pour le pays du Cèdre, ne jure plus que par l’entente saoudo-iranienne. Elle seule, à ses yeux, peut aujourd’hui débloquer la situation politique dans ce pays et y calmer un tant soit peu le jeu. Mais au stade actuel, cette entente demeure un vœu pieux, même si l’accord conclu entre Téhéran et l’Occident sur le dossier du nucléaire permet une évolution dans la bonne direction. Interrogé par L’Orient-Le Jour, le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, qui a rencontré hier M. Berry après le voyage effectué par ce dernier à Téhéran, souligne que l’accord sur le nucléaire a pour effet de réintégrer l’Iran au sein de la communauté internationale, ce qui est en soi un bon début. Nonobstant les cris de victoire entendus dans les milieux libanais proches de l’axe irano-syrien, cette réintégration a bien sûr un prix et ce prix est l’abandon clair et net par Téhéran de son rêve atomique, du moins dans son volet militaire. Mais M. Siniora concède que l’accord ne porte pour l’instant que sur la question du nucléaire et que l’autre volet fondamental pour la région, représenté par la problématique des relations irano-arabes, n’a pas été abordé. D’où la nécessité, à ses yeux, pour l’Iran de prendre une décision à ce niveau ; et, en face, pour les Arabes, d’adopter une position unifiée afin d’entamer le dialogue avec Téhéran. Sur le plan strictement libanais, l’ancien Premier ministre souligne que son entrevue avec M. Berry, la quatrième ces derniers mois, entre dans le cadre d’une décision de maintien des contacts entre eux en dépit des blocages ambiants. « Nous tentons d’élargir les espaces communs », affirmet-il, soulignant que le climat de la rencontre, tout comme dans le cas des précédentes entrevues, est « positif ». Mais M. Siniora reste lucide. Il ne voit guère d’issue proche à la crise politique et il s’attend à ce que les six prochains moins soient une période d’attentisme. Le drame, c’est que ce n’est guère d’une attente sereine qu’il s’agira nécessairement. Le dix-huitième round d’affrontements meurtriers ces jours derniers à Tripoli montre bien que les abcès de fixation du conflit syrien en territoire libanais continueront de saigner, au moins tant que ce conflit perdurera. Et puis dans l’intervalle, il y a l’échéance présidentielle, menacée elle aussi de blocage, au même titre que la formation du gouvernement et la reprise de la vie parlementaire. Une délégation du Futur avait abordé le sujet de l’élection présidentielle la semaine dernière à Bkerké et M. Siniora doit poursuivre dans les jours qui viennent la concertation avec le patriarche Béchara Raï. Mais l’ex-Premier ministre souligne qu’on n’en est encore qu’aux prémisses, et certainement pas au stade des noms. Pour en revenir à M. Berry, tout porte à croire qu’il est pleinement engagé à l’heure actuelle dans des efforts visant à favoriser un rapprochement salutaire entre Riyad et Téhéran. Des informations concordantes mais non vérifiées font état d’une visite qu’effectuerait prochainement le président de la Chambre en Arabie saoudite. Certes, si cette visite a lieu, il ne saura être question pour lui de jouer les médiateurs, un rôle qu’un John Kerry, pas moins, peut tenir à ce stade. En revanche, une telle visite pourrait contribuer à briser la glace dans le cadre d’un processus visant à remettre les relations sunnito-chiites sur les rails. Pour nombre d’observateurs, le voyage de M. Berry en Iran au lendemain même de la conclusion de l’accord sur le nucléaire suggère que le président de la Chambre est Gemayel à la table de l’ambassadeur Abadi réaffirme son appui à la neutralité du Liban Le président Amine Gemayel a été l’hôte à dîner samedi soir de l’ambassadeur d’Iran, Ghadanfar Rokon Abadi, à son domicile. Il était accompagné de l’ancien ministre Sélim Sayegh et du vice-président des Kataëb, Sejaan Azzi. Étaient également présents au dîner le premier secrétaire près l’ambassade d’Iran, Mohammad Hassan Jawid, et le chef du département perse à l’Université libanaise, Victor el-Kik. À l’issue de la réception, un communiqué conjoint a été publié, soulignant que le président Gemayel a présenté ses condoléances à l’ambassadeur Abadi pour les victimes tombées lors du double attentat terroriste qui a visé le siège de l’ambassade. Le leader des Kataëb a d’autre part félicité l’Iran pour l’accord sur le dossier nucléaire conclu à Genève avec le Groupe 5+1, émettant l’espoir que cet accord « constituera le début d’un nouveau processus susceptible de renforcer les relations de l’Iran avec la communauté internationale de manière à se répercuter positivement sur les rapports de l’Iran avec son environnement ». « Le président Gemayel, ajoute le communiqué, a invité toutes les parties à réagir objectivement à ce développement crucial et il a souhaité que l’Iran place cet accord au service du projet de paix au Proche-Orient et au Liban, du fait de son rôle historique et de ses relations spéciales avec un certain nombre de parties, notamment au Liban. L’ambassadeur Abadi a remercié le président Gemayel pour ses positions en général et a rendu hommage au parcours du parti Kataëb et à sa politique d’ouverture. » Le communiqué précise en outre que le président Gemayel et l’ambassadeur Abadi ont passé en revue la situation en Syrie, et ont appuyé « l’option de la solution politique et diplomatique par le biais de la conférence de Genève 2 ». « Dans ce cadre, poursuit le communiqué conjoint, le président Gemayel a mis l’accent sur la position du parti Kataëb favorable à la neutralité du Liban vis-à-vis des conflits actuels, soulignant par ailleurs que le parti Kataëb appelle à l’arrêt de la destruction de la Syrie et à la sauvegarde de toutes les composantes du peuple syrien. » Et le communiqué conjoint de conclure : « L’entretien a également porté sur la situation libanaise. L’ambassadeur iranien a souligné à cet égard l’appui de son pays à l’unité nationale au Liban et à la sauvegarde de la stabilité de l’État libanais. Il a émis l’espoir qu’un gouvernement soit formé pour que le Liban puisse continuer à jouer son rôle avant-gardiste dans la région et dans le monde. Le président Gemayel a rendu hommage à cette position et a souhaité une conjugaison des efforts des pays ayant une influence au Liban afin de créer un climat d’entente qui puisse réduire les tensions actuelles de manière à pouvoir redresser les institutions au Liban. Au terme de la rencontre, les deux parties ont convenu de maintenir le contact entre elles afin de prospecter les possibilités de coopération et de coordination. » Nabih Berry et Fouad Siniora, tout sourire, au cours de leur dernier entretien. appelé désormais à jouer un rôle important dans ce cadre. Ce n’est pas Hassan Nasrallah, l’allié, qui s’est rendu à Téhéran après l’accord, c’est Nabih Berry, l’allié de l’allié – et qui fut longtemps le rival. Pour la diplomatie iranienne, la période qui s’ouvre est donc celle du recours au chiite « modéré » autant ou même plus qu’au chiite « extrémis- Photo Hassan Ibrahim te ». Le second renforce certes la position de Téhéran à la table des négociations. Mais seul le premier peut servir de passerelle en direction de la partie adverse. Sleiman : Le principe de l’indépendance, c’est le refus de tout suivisme Le chef de l’État, Michel Sleiman, a souhaité que l’indépendance du Liban signifie, « en réalité, se débarrasser de tout suivisme » par rapport à des pays étrangers « et de l’intérieur » ; que cette indépendance « s’incarne dans la véritable démocratie, dans l’alternance ». Le président Sleiman, qui recevait les coureurs du traditionnel relais de l’indépendance entre Rachaya et Baabda, s’est notamment adressé aux jeunes, leur demandant de « privilégier l’intérêt national » et de « ne pas servir de matière première à des zaïms uniquement soucieux de leurs intérêts personnels ». Il a également insisté sur le fait que la déclaration de Baabda « complète et renforce » la Charte nationale et l’indépendance du Liban : « Tout cela s’inscrit dans le cadre de la Constitution, qui fait l’unanimité parmi nous et que nous sommes forcés de respecter », a affirmé M. Sleiman, appelant à sacraliser l’unité nationale, le dialogue, la culture et la connaissance. L’un des relayeurs remettant le drapeau libanais au président Sleiman. Photo Dalati et Nohra « Les tensions en Syrie exigent de nous davantage de solidarité et d’unité. Et n’oubliez pas les fermes de Chebaa et les collines de Kfarchouba, toujours oc- cupées. Rien ne justifie nos diversions. Restons dans l’émulation, mais gardons en tête l’urgence de l’unité nationale », a insisté M. Sleiman. Liban lundi 2 décembre 2013 Déchaînement de violence à Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen Sécurité Prise entre deux feux, l’armée a de plus en plus de difficultés à juguler la haine sectaire. Les fronts de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, à Tripoli, se sont de nouveau embrasés, durant le week-end, faisant au moins 9 morts et plusieurs dizaines de blessés, un bilan qui devrait être corrigé à la hausse, puisqu’on indique de sources sécuritaires que les affrontements pourraient avoir fait au moins cinq morts de plus : trois civils libanais ainsi qu’un Palestinien et un Syrien. Pour sa part, l’armée, souvent prise entre deux feux, a annoncé avoir eu 7 blessés en deux jours. La situation a été jugée suffisamment grave, hier soir, pour que toutes les écoles de Tripoli décident de rester fermées aujourd’hui, ainsi que la plupart des branches de l’Université libanaise. En effet, à la tombée de la nuit, dans des quartiers privés d’électricité et illuminés de temps à autre par des fusées éclairantes, des dizaines d’obus de mortier ont été échangés. « Tripoli est à découvert », a averti hier le patriarche maronite Béchara Raï. Comme pour illustrer cet avertissement, des combattants cagoulés se promettaient hier d’abattre désormais les Alaouites qui se hasarderaient hors de leur quartier et non plus de se contenter de leur tirer des balles dans les jambes. La montée de la haine sectaire a désormais quelque chose d’effrayant qu’aucun effort officiel ne parvient à enrayer, comme devait l’admettre Nagib Mikati. La violence avait repris, samedi, à la suite d’un tir qui a blessé aux jambes un habitant de Jabal Mohsen. Aussitôt la nouvelle propagée, les tireurs embusqués de Jabal Mohsen sont entrés en action sur tous les axes, prenant par surprise une population civile qui vaquait à ses occupations quotidiennes. Cette flambée de violence devait faire six morts en quelques heures, dont un élève du primaire, Omar Haswani (7 ans), un adolescent, Misbah Merheb (16 ans), une femme, Ramzié Zohbi, et un septuagénaire, Mahmoud Cheikh Hussein (70 ans), mort d’une crise cardiaque après avoir été frôlé par une balle. Toutes les victimes sont tombées du côté de Bab el-Tebbaneh, pris au dépourvu. Une affolante cohue a accompagné cette flambée, dont les effets se sont fait sentir loin des axes de combats proprement dits. Commerçants fermant boutique, parents paniqués venus prendre leurs enfants, civils fuyant les zones de tirs (rendues indistinctes par l’écho des rafales) ont provoqué d’inextricables embouteillages, qui ont compliqué la tâche de l’armée. Celle-ci a eu ce jour-là quatre blessés, dont un lieutenant atteint grièvement au cou. Comme d’habitude, la troupe a répondu avec mesure, ciblant les sources de tirs, mais ne s’aventurant pas à des ripostes dures, de crainte de faire des blessés dans les rangs de la population civile. A ce jour, aucun incident de ce genre n’a été enregistré. Les tirs ont notamment pris au piège les élèves de l’école al-Lokman, dont les élèves ont été évacués à bord de VTT. L’armée a évacué l’établissement scolaire après le décès de l’un des élèves. Les autres établissements scolaires de Tripoli l’ont imitée. Les tirs d’hier ont fait au moins trois tués. Selon une source de sécurité, un tireur embusqué a abattu deux hommes qui circulaient à bord d’un camion dans le quartier de Bab el-Tebbaneh et un soldat en permission, qui circulait en tenue civile, mais le bilan devrait sans doute s’alourdir. En outre, on annonçait de source militaire que l’un des chefs de secteur de Bab el-Tebbaneh, Hatem Janzarli, proche d’Achraf Rifi, ancien directeur général des FSI, a été arrêté. répondu en assurant qu’aucun de ses miliciens ne se battait aux côtés des hommes de Ali Eid, à Jabal Mohsen. 18e round de violences Comme à chaque flambée, les principaux responsables politiques se sont réunis pour examiner la gravité de la situation et prendre les mesures nécessaires pour rétablir le calme. C’est ainsi qu’une réunion s’est tenue dans la discrétion au domicile du Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati à Tripoli, en présence du ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, et d’un certain nombre de notables et de responsables politiques locaux. La réunion n’a rien donné de concret et l’on sait à l’avance qu’elle n’aura aucun effet à long terme. Un plan de sécurité ne saurait être imposé aux deux quartiers ennemis, tant que le pouvoir judiciaire et l’exécutif ne joignent pas leurs efforts pour décider d’interpeller, sinon arrêter, les auteurs Cet embrasement, le 18e depuis mars 2011 et le début du soulèvement en Syrie, s’est poursuivi durant la nuit et la journée d’hier, contrairement à ce qui se passait auparavant, où des périodes de calme ponctuaient la journée. Hier soir, des appels émanant des mosquées de Bab elTebbaneh et de lieux de culte à Jabal Mohsen appelaient la population civile des deux quartiers à descendre dans les étages inférieurs. En soirée, une forte explosion s’est fait entendre à Jabal Mohsen, entraînant l’effondrement de trois des cinq étages d’un immeuble, très probablement dynamité. Aux accusations lancées par les combattants de Bab el-Tebbaneh, le Hezbollah a Réunion sécuritaire qu’elle pave la voie à une solution au Liban en général et à Tripoli en particulier, à une nouvelle coordination entre l’ensemble des responsables libanais », a-t-il dit. « Il est de mon devoir, maintenant que les limites n’existent plus, de mettre l’ensemble des personnes concernées face à leurs responsabilités ; que je dise franchement et dans la plus grande transparence ce qui ne va pas, où que je sois, de mettre le doigt sur la plaie et d’évoquer tout Drapeaux Les tensions s’étaient aggravées jeudi, après que des drapeaux syriens eurent été hissés à Jabal Mohsen qui surplombe Bab el-Tebbaneh. En réponse, des drapeaux de la rébellion syrienne y ont été hissés aussi. Le jour même, des hommes armés ont blessé par balles, à Tripoli, quatre ouvriers de confession alaouite, suscitant la colère dans les milieux alaouites. La population de Tripoli est, rappelle-t-on, composée à 80 % de sunnites et 11 % d’alaouites, et les tensions entre les deux communautés sont attisées par le conflit syrien. Une mission impossible a été confiée à l’armée, qui ne peut utiliser sa capacité de feu, de crainte de blesser des civils. haut les lacunes et les manquements, parce que rien n’est plus important pour moi en ce moment que de mettre un terme à l’effusion de sang », a insisté M. Mikati. « La veille (samedi), nous avons tenu une réunion élargie à Tripoli et nous avons décidé, après concertations avec le président Sleiman, de mettre toutes les forces chargées de la sécurité sous le commandement de l’armée, laquelle devra prendre toutes les mesures, les plus adéquates et les plus radicales, pour assurer le contrôle de la ville », a-t-il dit, prévenant les Tripolitains que tous les édiles de la capitale du Nord allaient désormais « parler d’une même voix. Rien ne mérite tout ce sang innocent, Tripoli est à tout le monde et qui entend lui nuire sera puni et l’histoire le jugera », a-t-il conclu. Siniora et Rifi L’ancien patron des Forces de sécurité intérieure Achraf Rifi, originaire lui aussi de Tripoli, a immédiatement répondu au Premier ministre sortant : « Arrêtez toutes vos activités, restez chez vous et élevez fort la voix pour que les combats cessent à Tripoli ! Arrêtez de faire l’autruche ! Qu’attendez-vous ? Prenez la bonne décision, sinon Tripoli ne voudra plus de vous, ni de tous ceux qui ont failli à leur devoir ni des comploteurs en tous genres... » Dans un communiqué publié hier, le général Rifi a rappelé avoir prévenu tous les responsables du danger de laisser Tripoli dans le chaos des armes semées par le régime syrien et ses alliés dans la ville. « Mais il s’est avéré que les responsables n’ont aucun sens des responsabilités : la preuve, ils ne voient même pas les conséquences monstrueuses de ce laisser-aller », s’est-il emporté. De son côté, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a lui aussi tonné contre « ceux qui s’emploient à garder Tripoli comme une plaie béante. On ne peut plus régler le problème avec des baumes ou Bkerké Des partisans des Forces libanaises critiquent des propos hostiles à Samir Geagea, tenus par l’évêque de Saïda, Élias Nassar. des attentats contre les deux mosquées de Tripoli, qui ont fait en août dernier 42 morts et des dizaines de blessés. L’action terroriste, a-t-on établi, avait été commanditée par le PAD, dont le chef, Ali Eid, refuse de répondre aux convocations du juge d’instruction. Mikati : Il est de mon devoir désormais de dénoncer tout haut n’importe quel manquement... La énième reprise des violences meurtrières à Tripoli a naturellement suscité de nombreuses réactions hier. Parmi les plus remarquées, celle du Premier ministre sortant Nagib Mikati, originaire de la capitale du Nord, qui s’est immédiatement « solidarisé avec les habitants de Tripoli », en s’adressant directement à eux. « J’ai tout essayé, tout, pour mettre un terme à toute cette destruction, ce sang et cette douleur, jusqu’à la démission en espérant Raï : « Attention, Tripoli est à découvert ! » 3 de la cosmétique : il est urgent de prendre des décisions radicales qui devront être appliquées même si cela implique que des têtes doivent tomber », a-t-il dit, faisant clairement référence aux officiers sécuritaires et militaires en charge de la capitale du Nord. « Il faut que l’État retire toutes les armes de cette ville », a-t-il insisté. « Nous avons dépassé le dix-huitième round de violences et les armes continuent de pulluler à Jabal Mohsen. Rien n’a changé », a-t-il poursuivi, évoquant le double attentat contre les mosquées, qui avait tué plus de 50 personnes et blessé 500... « Les enquêtes ont bien montré qui est derrière ce double attentat, mais rien n’a été fait, les factions criminelles sont toujours en l’état et leurs membres en liberté. Pire encore : on note un relâchement certain », a accusé M. Siniora, déplorant ce qui est advenu de l’État et de son rôle dans cette affaire et demandant au Hezbollah de se retirer de Syrie pour éviter au Liban davantage de dangers et de catastrophes. Un membre du Fateh abattu à Aïn el-Héloué Un membre du mouvement palestinien Fateh a été abattu hier dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué à Saïda. « Deux hommes masqués ont ouvert le feu sur Mohammad Saadi, un membre du Fateh de 25 ans, le tuant net, et blessant deux autres qui ont été transportés à l’hôpital », a indiqué Maher Shabayta, un chef du Fateh dans le camp. Des proches de M. Saadi sont alors sortis dans la rue et ont ouvert le feu à l’aveugle tuant un passant, Ibrahim Abdel Ghani, âgé de 50 ans. L’assassinat de Mohammad Saadi survient deux jours après des affrontements entre le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas et les islamistes radicaux du camp. La délégation de la « Pensée verte » reçue par le patriarche Béchara Raï. « Sur le plan de la sécurité, Tripoli est à découvert », a averti hier le patriarche Béchara Raï, en dépit du plan convenu et d’un consensus politique, qui normalement en est garant. « Le plus grave, a ajouté le chef de l’Église maronite, c’est l’action des tireurs embusqués qui embrasent les fronts, mettent la ville en feu et en font l’otage de tireurs qui pourraient n’appartenir à aucun des camps en présence. Je regrette, mais l’environnement humain est favorable à cette explosion de violence et en fait la victime d’une étroite politique d’intérêts. Que Dieu écourte nos épreuves. » Par ailleurs, le patriarche a reçu une délégation de partisans des Forces libanaises venus de Saïda et de Jezzine pour protester contre l’attitude de l’évêque maronite de Saïda, Élias Nassar, qui a adressé de violentes critiques, en public, à Samir Geagea. La délégation a annoncé qu’elle a demandé audience également au nonce apostolique. Le patriarche a promis de soulever l’affaire au cours de la réunion mensuelle que tient l’Assemblée des évêques maronites, tous les premiers mercredis du mois, c’est-àdire dans deux jours. Un million de pins Sur un autre plan, le patriarche a indirectement annoncé qu’un million de pins pignons et de pins parasol seront plantés pour reboiser et rentabiliser des biens (wakfs) de l’Église maronite. Le patriarche a remercié, dans son homélie, l’association de la « Pensée verte » présidée par Nada Zaarour, à l’origine du projet. Pour sa part, l’association a tenu à assister à la messe dominicale à Bkerké, avant de donner le coup d’envoi à sa campagne. « Grâce à cette initiative, a-t-il dit, vous redonnez à la terre libanaise son éclat et sa beauté, et vous invitez les Libanais à la préserver. Photo Émile Eid Cette terre nous a été transmise comme un patrimoine matériel, spirituel, historique et culturel à sauvegarder. C’est sur cette terre que nous avons écrit, avec nos socs et nos mains, l’histoire. Elle a modelé notre identité ; elle a dessiné notre mission dans ce Machrek. Si nous la perdons, nous nous serons perdus nous-mêmes. » Enfin, au dimanche de la Visitation, Mgr Raï a déclaré : « Que notre présence au Liban et dans les pays du Moyen-Orient soit à l’image de la visite de Marie à sa cousine Élisabeth, un moment de partage. Partageons la vérité du Christ avec tous les hommes et tous les peuples et cultures. Soyons une communauté qui porte la vérité qui libère et rassemble. C’est la mission que l’Église a reçue de Dieu (...) celle de l’amour et de la dignité de l’homme, celle de la sainteté de la vie humaine en un temps où prévaut la loi du crime. » « On ne peut se résigner à un Moyen-Orient sans chrétiens », assure le pape François Communautés Gregorios III : Nous portons au Saint-Père le salut filial d’une Église qui compte aujourd’hui parmi ses membres trois nouveaux « véritables martyrs », des hommes de Maaloula qui ont refusé d’abjurer. Gregorios III, patriarche des grecs-catholiques accompagné de plus de 15 membres de son synode et de près de 500 pèlerins laïcs, a apporté samedi au pape François le « salut filial et dévoué » de son Église, dont il a dit qu’elle est « fière d’être en pleine communion avec le Siège de Pierre (...) malgré les persécutions qui ont fait de nous, pendant des décennies, une Église des catacombes ». Une Église qui compte aujourd’hui parmi ses membres trois hommes de Maaloula qui sont, a dit le patriarche, « de véritables martyrs » pour avoir refusé d’abjurer leur foi. Le patriarche a présenté au pape François son Saint-Synode avant un entretien en tête à tête marqué du sceau de la franchise, de la simplicité, de la fraternité et de la communion. Le Saint-Père et le patriarche ont ensuite rejoint les pèlerins dans la salle Clémentine. Venus du Liban, de Syrie, de Jérusalem et de Galilée, d’Égypte, des États-Unis, du Canada et d’Australie, les fidèles représentaient l’ensemble de l’Église grecque-melkite catholique. La délégation libanaise comptait un député, Michel Pharaon, le ministre des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, et le procureur général auprès de la Cour des comptes, Fawzi Khamis. La délégation syrienne comptait aussi un député, Maria Saadé et Riad Sarji, président de la société Saint-Vincentde-Paul à Damas et son représentant au sein du dialogue islamo-chrétien. Après avoir salué le SaintPère, Gregorios III a présenté son Église en soulignant ses « trois principales caractéristiques ». « Une Église en pleine communion avec l’Église de Rome, fidèle à notre tradition orientale, en très bonne relation avec l’Église sœur orthodoxe dans les patriarcats d’Antioche, d’Alexandrie et de Jérusalem » ; « une Église arabe par ses origines et ses racines », et enfin « une Église dans un monde à majorité musulmane ». « Notre Église, ajoutera Gregorios III, est une Église de communion et de témoignage, qui a une responsabilité toute spéciale envers ce monde, qui est le nôtre. C’est là que nous vivons notre christianisme depuis près de deux mille ans, dont 1 434 années avec l’islam. » « Cette Église que vous aimez est aujourd’hui une Église en détresse », dira le patriarche au Saint-Père avant de poursuivre : « Pour cette Église qui est dans une situation inédite dans son histoire, vous êtes Simon le Cyrénéen, qui portez sa croix avec elle, et cela avec compassion et amitié. Pour cette Église orientale, surtout en Syrie, vous êtes comme le Christ qui apaisa la tempête sur le lac de Tibériade. Comme le bienheureux pape Jean-Paul II, qui fit tomber le mur de Berlin par sa prière et ses interventions courageuses, vous avez fait, très Saint-Père, un miracle en appelant les chrétiens et le monde entier au jeûne et à la prière le 7 septembre dernier. Vous avez ainsi provoqué un tournant dans la crise syrienne, et même dans la vision de la politique mondiale. Le monde a changé après le 7 septembre 2013 ! » « Nous vous assurons que, malgré les malheurs et la situation tout à fait tragique que nous vivons depuis bientôt trois ans, nous voulons rester sur place et aider nos fidèles à rester. Vous nous avez interpellés en nous disant de ne pas laisser la flamme de l’espérance s’éteindre dans nos cœurs... Nous voulons être martyrs sur cette terre, martyrs par le sang, comme c’est le cas de certains de nos fidèles, dont trois hommes de Maaloula : Michel Thalab, Mtanios Thalab et Sarkis Zachem. Très Saint-Père, ce sont de vrais martyrs, qui ont été sommés d’abjurer et ont fièrement refusé. Trois autres, cependant, ont cédé et ont été obligés de professer l’islam, mais ensuite, ils sont revenus à la foi de leurs ancêtres. » Gregorios III conclura son adresse au Saint-Père en disant : « Nous pouvons, nous voulons et nous devons rester ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins de l’Évangile et construire ensemble, chrétiens et musulmans, un monde et un avenir meilleurs pour nos jeunes générations. » Le pape François a fait siennes les souffrances de l’Église d’Orient et lancé un appel pressant aux différents responsables « pour que cesse la violence », pour laisser la place au dialogue « pour trouver des solutions justes et durables à un conflit qui a déjà fait trop de mal ». Il a appelé au savoir-vivre ensemble entre chrétiens et musulmans et à la « sauvegarde de la liberté religieuse ». Ajoutant que l’on ne pouvait « se résigner à un Moyen-Orient sans chrétiens », saluant le rôle particulier de l’Église grecque-melkite catholique dans le dialogue islamo-chrétien. Le Saint-Père a demandé à chacun, patriarche, évêques, prêtres et laïcs, « d’assumer généreusement leurs responsabilités dans l’Église et dans la société ». Rappelant à ceux qui forment la « très importante diaspora » qu’il leur faut « sauvegarder leurs racines spirituelles, leurs traditions et leur identité parce que l’Église a besoin du patrimoine de l’Orient chrétien ». La journée devait se conclure par les vêpres solennelles au Collège grec de Rome avant une liturgie pontificale célébrée, dimanche 1er décembre, par Sa Béatitude Gregorios III entouré des membres de son Saint-Synode à SantaMaria in Cosmedin. 4 Liban Au ministère du Tourisme, une reconnaissance des compétences francophones des fonctionnaires lundi 2 décembre 2013 Avec vos vieux vélos, vous pouvez faire le bonheur des enfants défavorisés au Liban La bonne nouvelle du lundi Coupures d’électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, tensions communautaires... Face à l’ambiance générale quelque peu délétère, Francophonie 62 fonctionnaires du ministère du Tourisme ont passé avec succès l’épreuve « L’Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une de la VAFIE (Validation des acquis francophones initiaux en entreprise), qui reconnaît bonne nouvelle chaque lundi. les connaissances francophones acquises dans le métier, une première au Liban. Anne ILCINKAS Béchara MAROUN Ils sont deux examinateurs venus tout droit de France jusqu’au Liban, avec en tête un seul souci : assurer à la francophonie une pérennité au quotidien et dans l’emploi, dans le monde. Pendant plus de quatre jours, Annick d’Almeida-Agbojan, spécialiste de programme à la division de la langue française à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), et Jean Marcel Lauginie, président de l’association APFA (Actions pour promouvoir le français des affaires), ont reçu tour à tour des fonctionnaires du ministère du Tourisme pour un entretien d’une demiheure, au cours duquel ils ont décidé de décerner ou pas aux candidats la Validation des acquis francophones initiaux en entreprise (VAFIE), une certification officielle francophone gratuite. Au bout des quatre jours d’examen dans les locaux du ministère, la VAFIE a été délivrée à l’ensemble des 62 candidats. « La VAFIE n’est pas un diplôme, mais plutôt une reconnaissance, une valorisation des compétences francophones, délivrée après un entretien au cours duquel on tente d’évaluer la capacité du candidat à se faire comprendre en français, et sa manière d’améliorer la langue française par rapport à l’arabe, explique M. Lauginie. Les candidats doivent tenter de décrire leurs lieux de travail, leurs activités professionnelles, et leur découverte au travail de la langue française en relation avec la langue arabe. La VAFIE vise en effet à valoriser essentiellement les efforts de personnes, qui au départ n’ont pas forcément appris la langue à l’université ou à l’école, De gauche à droite : Annick d’Almeida-Agbojan, Jean Marcel Lauginie et Nada Sardouk. mais qui ont appris le français à travers l’exercice de leur métier en relation avec un public français. » Et d’ajouter : « Les candidats ne sont pas pris au dépourvu, puisqu’ils ont la possibilité de préparer cet entretien grâce à un guide de l’entretien personnel. Sur les 62 candidats que nous avons examinés, tous seront lauréats de la VAFIE. Ils n’ont pas tous le même niveau, mais ils ont tous une passion pour la langue française. À travers notre évaluation, nous pouvons certifier que leurs connaissances concernant le monde des affaires en français sont bien là, mais ils manquent de pratique dans leur métier au quotidien. » Par ailleurs, M. Lauginie note une certaine nostalgie chez les candidats qui regrettent utiliser de moins en moins la langue française. Gérée par l’APFA qui est à l’origine de cette idée, la VAFIE se fait grâce à l’appui de l’OIF qui a consenti à soutenir le projet. Cette démarche s’inscrit dans le ca- dre de la signature du pacte linguistique entre l’OIF et le Liban, et constitue une suite à la mission préparatoire qui s’est tenue en 2011 à cet effet. Le Liban est, par ailleurs, le second pays à témoigner d’un tel examen, après le Vanuatu où cette validation a été attribuée à 16 candidats. Au pays du Cèdre, elle vise principalement à pousser les lauréats à devenir des acteurs de terrain pour l’élaboration de modèles francophones de l’intercompréhension entre la langue française et arabe, et à les encourager à s’approfondir dans l’apprentissage de la langue de Molière. La francophonie chez les employés de base Au départ, les examinateurs de la VAFIE espéraient traiter avec des citoyens exerçant des métiers tertiaires des secteurs de l’artisanat, du commerce, de l’hôtellerie et du transport (chauffeurs de taxi, vendeurs, etc.). L’évaluation de ces profils étant moins accessible, les deux membres de la mission ont accepté de soumettre des fonctionnaires de la fonction publique à l’évaluation, sans que cela ne les empêche d’effectuer une tournée dans la capitale pour relever quelques remarques. « La langue française existe bien au Liban, mais elle n’est pas toujours très maîtrisée chez les chauffeurs de taxi, les vendeurs et les serveurs. Il y a bien plus de gens qu’on imagine qui utilisent des mots de français. C’est une richesse pas assez mise en évidence », explique Annick d’AlmeidaAgbojan, qui affirme pourtant qu’évaluer des fonctionnaires de base de la fonction publique est important, « car se sont ces personnes, plutôt que l’élite, qui assurent la transmission de la francophonie au quotidien ». De son côté, Nada Sardouk, directrice générale du ministère du Tourisme qui a régi les examens de la VAFIE, qualifie l’expérience d’« unique ». « Nous avions participé à la mission préparatoire qui s’était tenue fin 2011 avec le ministre Gaby Layoun, et la mission n’a pas vraiment porté ses fruits en deux ans. Nous nous sommes donc portés volontaires pour nous soumettre à la VAFIE aujourd’hui, car nous avons l’image d’un pays francophone, déclare-t-elle. Au ministère, nous utilisons généralement l’arabe au quotidien, et l’anglais pour échanger avec les délégations que nous recevons, mais notre communication se doit de passer par trois langues. » « Je suis fière d’être à la tête d’une administration qui accepte de se porter volontaire pour se faire évaluer », ajoute-t-elle, affirmant que « l’expérience a été prise avec sérieux et convivialité par les fonctionnaires qui s’y sont préparés pendant deux mois ». Rappelons que l’APFA, qui est à l’origine de la naissance de la VAFIE, œuvre depuis 1984 à diffuser les mots nouveaux du monde des affaires en langue française, généralement connus en anglais. Ces nouveaux termes publiés dans le Journal officiel après avoir été approuvés par de nombreuses instances dont l’Académie française, font l’objet de l’épreuve annuelle des Mots d’or. Cette dernière évalue les connaissances des participants en ce qui concerne les mots les plus récents, progressivement intégrés dans le jargon quotidien du business en France pour remplacer les mots anglo-saxons. Ainsi, « side event » devient « manifestation parallèle », « boat people » devient « réfugié de la mer », « hashtag » devient « mot-dièse », et « waiting period » devient « période de silence ». Le cri de détresse des 42 lauréats du concours des notaires : « Pourquoi nous couper les ailes ? » Fonction publique Le ministre sortant de la Justice n’exclut pas que des considérations d’équilibre sunnito-chiite soient à l’origine du blocage du décret de nominations des nouveaux postulants. Sandra NOUJEIM Aux exigences de compétence et de parité qui conditionnent la réussite au concours de notaires, réputé pour son relatif sérieux, une ultime étape paraît désormais s’imposer face aux candidats : obtenir la signature de leur décret de nomination, censée pourtant faire suite à leur réussite au concours. Les quarante-deux candidats (21 musulmans et 21 chrétiens), sélectionnés par le dernier concours notarial en date, attendent depuis le 15 juillet dernier, date de publication des résultats, la signature du décret de nomination censé les assigner aux postes vacants. Ce décret devant être cosigné par le président de la République, le Premier ministre et le ministre concerné, en l’occurrence le ministre de la Justice, la situation d’expédition des affaires courantes où se trouve actuellement l’exécutif ne saurait justifier la suspension de la nomination des notaires. Des promesses et un sitin reporté Le ministre sortant de la Justice, Chakib Cortbawi, seul à avoir apposé sa signature sur le décret, confirme à L’Orient-Le Jour avoir obtenu du chef de l’État et du Premier ministre sortant « la promesse d’examiner le dossier en vue d’y adjoindre leurs signatures ». C’est sur la base de cet engagement que les 42 nouveaux notaires ont reporté leur sit-in, qui était prévu aujourd’hui devant le Grand Sérail. Pour l’instant, rien ne paraît justifier le blocage de cette nomination. Le ministre Cortbawi réfute l’argument de l’expédition des affaires courantes. Il rappelle que le décret de nomination n’est pas un décret pris en Conseil des ministres. Il renvoie également à un avis du comité de législation et de conseil (l’une des deux instances consultatives affiliées au ministère de la Justice). Selon cet avis, daté du 8 mars 2011, la signature du décret est « un simple acte administratif, faisant suite à la procédure qui a conduit aux résultats du concours (l’ouverture du concours, la formation d’un comité de supervision, NDLR). Cette procédure ayant été initiée avant la démission du gouvernement », la signature du décret fait partie des affaires courantes. « Le gouvernement n’a qu’une compétence liée en la matière. » Fort de cet avis, les candidats ayant réussi au concours ne sont pas près de se résigner au blocage de leur nomination. Ils invoquent également d’autres arguments pour démontrer l’urgence de la signature du décret. Les revers des vacances notariales Ils précisent que cette nomination ne peut qu’avantager les finances publiques, puisqu’un notaire ne reçoit pas de salaire versé par l’État. Il n’est pas fonctionnaire, mais délégué des pouvoirs publics. Toujours au nom de l’intérêt public, il serait urgent de combler les vacances au niveau des postes notariaux. « Le concours en question avait été ouvert pour assurer la nomination de 52 notaires, et nous sommes 42 à avoir réussi », explique à L’OLJ Sandra Chlouk, l’une des candidates sélectionnées. De plus, les manques dont souffre le corps notarial privent certaines régions rurales de ces services, contraignant les citoyens à effectuer un déplacement pénible et coûteux à chaque formalité. « Pénurie de fonctionnaires » Le ministre Cortbawi revient pour sa part sur « la pénurie de fonctionnaires au sein du ministère de la Justice », à cause justement des vacances notariales. Rappelons que le mécanisme de remplacement, prévu par une loi de 1994, confère au ministre de la Justice la compétence de déléguer un fonctionnaire de son ministère au poste de notaire, pour une période de dix jours à deux mois, afin d’assurer la continuité du service public. En pratique, le ministre Cortabwi fait état aujourd’hui de « près de quarante fonctionnaires du ministère de la Justice, qui sont notaires suppléants ». Il insiste néanmoins sur « la légalité de ces suppléances », qu’il suit de près afin d’éviter leur prolongement de facto, au-delà de la limite légale des deux mois. L’expérience avec les sup- pléants désignés par le ministre de la Justice, dont plusieurs avaient prolongé de facto leur suppléance pendant plusieurs années, est en effet peu encourageante. Près de trente suppléants, séduits par les frais notariaux, s’étaient maintenus à ce poste pendant plusieurs années. Mais le ministre Cortbawi précise que « cette affaire a été réglée ». Il précise avoir interrompu la durée de suppléance de la majorité de ces fonctionnaires. S’agissant de la minorité restante, « près d’une dizaine », il leur aurait fixé un délai jusqu’au 26 février avant d’interrompre leur suppléance. Les anomalies de ce mécanisme de remplacement n’auront fait que consacrer la violation du principe de l’égalité d’accès à la fonction publique, érodé une nouvelle fois par le blocage des candidats ayant réussi, par leur propre mérite, le concours. Une motivation anéantie Plus encore, cet atermoiement serait susceptible de saper définitivement la moti- vation de ces jeunes juristes à rester au pays. Les candidats, tous détenteurs d’une licence en droit, ont dû recueillir une moyenne de 12/20 pour réussir. Sandra Chlouk déplore la situation « d’incertitude » qui résulte de l’attente. Elle fait partie des avocats qui, après avoir réussi au concours, ont abandonné leur profession initiale. Ils vivraient aujoud’hui un véritable retournement de situation : la compétence conduit paradoxalement à un quasi-chômage, dans l’attente frustrante de s’activer à un poste pourtant mérité. Il ne faudrait pas minimiser ces revers « sociaux et humains », précise-t-elle. « Nous avons tous 25 ans et plus, et avons choisi de faire carrière ici. Pourquoi donc nous couper les ailes ? » La réponse la plus plausible, démentie par le Grand Sérail mais que le ministre Cortbawi paraît suspecter : la « parité » sunnito-chiite, qui ne serait pas respectée, puisque la liste de candidats sélectionnés comporte six sunnites, douze chiites, et trois druzes... Fait divers Un prisonnier se taillade dans les toilettes de la prison Un prisonnier a été transporté hier à l’hôpital de Rayak, dans la Békaa, après s’être tailladé au moyen d’une pièce de céramique dans les toilettes de la prison. Le prisonnier, âgé de 42 ans, avait été condamné à trois ans de détention la veille, pour fraude et usurpation d’identité. Il a été remis en prison après avoir reçu les soins nécessaires. Récupérer les vieux vélos hors d’usage qui rouillent dans les garages, les caves ou sur les balcons, les remettre à neuf, et les offrir à l’occasion de Noël à des enfants défavorisés au Liban. Telle est la nouvelle initiative de l’ONG Green Wheels qui œuvre pour la promotion de la petite reine dans le pays. « L’année dernière, nous avions déjà eu l’idée de donner une nouvelle vie à tous ces vélos que les gens n’utilisent plus car désormais trop petits pour leurs enfants, ou tout simplement en mauvais état. Faute de logistique, nous n’avions pu le faire. Cette année, nous tenions à mettre en œuvre cette initiative, nous avons donc lancé la campagne il y a deux semaines environ et avons déjà reçu une vingtaine de vélos alors qu’une quinzaine d’autres nous a été promis, explique Marc Geara, le fondateur de l’association. L’objectif est de collecter 100 vélos. » Pratiquement, comment ça marche ? Les particuliers sont invités à déposer leur vélo à Bike Generation, le magasin de vélo partenaire de Green Wheels, situé sur l’autoroute de Tahouita à Beyrouth. L’association reçoit tous les vélos, « quel que soit leur état », précise Marc Geara, et « quelle que soit leur taille, les vélos pour adultes convenant parfaitement aux ados de 15-16 ans ». À partir de cinq vélos, Bike Generation peut aller les chercher à domicile. Les vélos sont remis à neuf par le magasin, et ceux qui sont irrécupérables peuvent fournir des pièces de rechange pour les Réparer les vieux vélos pour les offrir, à l’occasion des fêtes de fin d’année, à des enfants dans le besoin. Telle est la nouvelle initiative de l’ONG libanaise Green Wheels. Photo d’illustration Anne Ilcinkas/« OLJ » autres vélos. Des associations distribueront ensuite les vélos à des enfants dans le besoin, Libanais défavorisés mais aussi petits réfugiés syriens et palestiniens. « C’est une initiative simple, reconnaît Marc Geara, mais qui est parfaitement en phase avec notre vision, à savoir encourager l’usage du vélo sous toutes ses formes. Et si en plus, par le biais du vélo, on peut donner un peu de joie à des enfants dans le besoin dans cette situation difficile, c’est encore mieux... » Créée en 2010, l’association Green Wheels s’est donné pour mission de faire du lobbying auprès des municipalités pour la construction de pistes cyclables dans les villes. Elle travaille aussi à l’aménagement d’un circuit cyclable à Damour, au milieu des plantations de bananiers, et ambitionne de construire une autre piste le long du littoral libanais en utilisant l’ancienne voie de chemin de fer et la route maritime. Mais en rai- L’affiche de la campagne de Green Wheels. son de l’inertie ou du manque de moyens des autorités publiques, ces projets n’ont pas encore été concrétisés. Alors, en attendant, l’association se diversifie et développe d’autres initiatives, comme cette belle décision de fin d’année. Une démarche appelée à être renouvelée chaque année. Sethrida Geagea et Élie Keyrouz inaugurent un échangeur aux Cèdres Les deux députés de Becharré, Mme Sethrida Geagea et M. Élie Keyrouz, ont inauguré le deuxième échangeur des Cèdres qui facilitera dans une large mesure l’accès au site touristique. Le coût des travaux de construction de cet échangeur s’est élevé à 3,7 millions de dollars. Étaient présents à l’inauguration Mgr Maroun el-Ammar, le caïmacam de Becharré par intérim, Rouba Chafchak, le président de la Fédération des municipalités de Becharré, Élie Makhlouf, le président du conseil municipal de Becharré, Antoine Khoury Tok, et de nombreux notables et élus de la région. M. Antoine Tok a pris la parole en premier pour rendre hommage aux efforts déployés par les deux députés Sethrida Geagea et Élie Keyrouz au niveau du développement de la région. « Depuis huit ans, la région de Becharré est le théâtre d’un vaste chantier de développement qui a englobé les réseaux d’adduction d’eau, les stations d’épuration des eaux usées, la construction de nouvelles routes, la construction de barrages pour l’irrigation des terres, sans compter la construction et la rénovation d’écoles, l’aménagement de jardins publics, l’ouverture de centres culturels et pédagogiques, la construction de terrains sportifs, la fourniture d’équipements à l’hôpital gouvernemental et à l’hôpital Mar Mama. Ce chantier de développement a été rendu possible grâce aux efforts des deux députés et des conseils municipaux de la région et grâce à la collaboration des ministères concernés et des donateurs. » Prenant à son tour la parole, Mme Geagea a commencé par formuler une requête au conseil municipal de Becharré, lui demandant de donner au nouvel échangeur le nom de Samir Geagea et non pas son nom à elle. Remerciant en outre les militants des associations de défense de l’environnement pour leur action continue visant à préserver et sauvegarder la forêt des Cèdres, Mme Geagea a souligné Une vue de la cérémonie d’inauguration. que le projet du nouvel échangeur profitera non pas seulement à la localité de Becharré, mais au Liban tout entier dans la mesure où il rendra l’accès aux Cèdres plus facile. Elle a d’autre part indiqué que le tronçon routier a été construit de manière à éviter la destruction d’habitations et de commerces dans le secteur et à réduire au maximum l’impact sur l’environnement, précisant que huit plants de cèdre avaient dû être sacrifiés, mais en contrepartie 80 autres ont été plantés dans le secteur. Mme Geagea a enfin remercié tous ceux qui ont contribué à l’exécution de ce projet. Liban lundi 2 décembre 2013 Don d’organes : un geste encore timide au Liban 5 Solidarité sociale Malgré tous les efforts déployés au cours des dernières années, le don d’organes fait encore défaut. Au Liban, on compte 2,5 donneurs pour un million d’habitants par an. Sur le plan logistique, pourtant, un énorme travail a été accompli. Si le corps infirmier est désormais sensible à la cause, le corps médical, lui, reste réticent. Bilan. Nada MERHI « Le fait d’avoir fait don des organes de Nicolas est comme un point de lumière dans les ténèbres où nous vivons », avait confié à L’Orient-Le Jour Élie Sleiman dans une entrevue accordée à l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes (voir notre édition du 19 octobre 2013). Ses deux fils Andy et Nicolas avaient trouvé la mort dans un accident de la route il y a douze ans. Andy est décédé sur le coup. Nicolas est resté dans un état de mort cérébrale une semaine, au cours de laquelle sa famille décidait de faire don de ses organes, permettant à sept personnes de renouer avec la vie. La famille Sleiman est l’une des rares au Liban qui ont accepté sans hésitation à faire don des organes d’un être cher qu’elle venait de perdre, pour permettre à d’autres personnes de « revivre ». Une belle leçon d’abnégation et de solidarité sociale, dans un pays où le don d’organes fait encore défaut. Le Liban compte en fait dix donneurs par an, soit 2,5 donneurs pour un million d’habitants contre 6,9 par million d’habitants en Iran, 3,1 en Arabie saoudite et au Koweït, selon les chiffres 2012 du Registre international pour le don d’organes et la transplantation. Le pays qui comptait en 2012 le plus grand nombre de donneurs est la Croatie avec 36,5 donneurs par million d’habitants contre 35 en 2011, suivie de l’Espagne avec 35,1 donneurs par million d’habitants contre 35,3 en 2011. « Bien que la Croatie soit un pays similaire au Liban d’un point de vue démographique (près de 5 millions d’habitants), le don d’organes après la mort y est beaucoup plus courant », constate Farida Youna- ne, coordinatrice nationale au Comité national pour le don et la greffe des organes et des tissus (NOOTDT). Le mérite revient, selon elle, à « l’État qui appuie à fond le système croate de don d’organes en lui attribuant les prérogatives, la responsabilité et le budget nécessaires à cet effet, mais aussi en prenant les mesures nécessaires pour assurer sa pérennité ». « Au Liban, le ministère de la Santé nous appuie. Toutefois, le budget qui nous est alloué est restreint et nous ne jouissons pas de toutes les prérogatives », note-t-elle. Selon Mme Younane, ce manque de donneurs après la mort fait augmenter considérablement le nombre de donneurs vivants. En effet, selon le Registre international pour le don d’organes et la « Il est encore plus important de sensibiliser le corps médical que l’opinion publique » transplantation, le Liban occupe la sixième place mondiale en matière de don d’organes reçus de personnes vivantes, avec 22 donneurs par million d’habitants contre 3 en Croatie. « Si nous renforçons le système national de don d’organes après la mort, le besoin à des donneurs vivants baissera certainement », affirme Mme Younane. Une faible amélioration Bien que déplorable, la situation au Liban s’est toutefois légèrement améliorée au cours des quatre dernières années grâce à l’important travail effectué pour mettre en application le système libanais de don d’organes avec l’aide de spécialistes espagnols. Un protocole de coopération a été signé à cet effet entre les gouvernements des deux pays représentés respectivement par l’Agence espagnole internationale pour le développement et l’Institut espagnol pour la donation et la transplantation (Donation and Transplant Institute – DTI), le ministère libanais de la Santé et le NOOTDT. Dans le cadre de ce programme d’assistance technique, les outils et les stratégies nécessaires pour améliorer le don d’organes ont été mis en application dans vingt-huit hôpitaux, qui comptent désormais des unités spécialisées dans ce sens. Ce projet, initialement prévu pour un an, a été renouvelé pour deux nouvelles années. L’équipe espagnole continue toutefois d’aider le NOOTDT à distance « à titre volontaire », par le biais de téléconférences. « Lorsque ce projet de coopération a été lancé, on ne cessait de me répéter qu’il fallait intensifier les campagnes de sensibilisation destinées à l’opinion publique pour améliorer le taux du don d’organes au Liban, explique le Dr Antoine Stéphan, vice-président du NOOTDT. Cela pourrait paraître paradoxal, mais, à mon avis, il est encore plus important de sensibili- Liste d’attente et greffes – Au Liban, plus de 200 patients sont inscrits sur la liste du Comité national pour le don et la greffe des organes et des tissus (NOOTDT) et attendent un rein (176 patients), un foie (9 patients) ou un cœur (32 patients). Ce chiffre ne reflète pas toutefois la réalité selon le NOOTDT, puisque « plusieurs malades n’ont toujours pas effectué les formalités nécessaires pour s’inscrire sur la liste nationale ». Il convient de noter que les malades en attente de greffes de cornée ne sont pas pour l’instant inscrits sur la liste nationale. – Organes et tissus qui peuvent être greffés au Liban : le cœur, les reins, le foie, les vaisseaux sanguins, les valves, les yeux et les cornées. – Le prélèvement se fait au bloc opératoire avant l’arrêt cardiaque pour éviter que les organes ne se détériorent. Ceux-ci doivent être oxygénés jusqu’à la dernière mi- nute. La cornée est prélevée dans les huit heures qui suivent le décès, ce don n’étant pas lié à la mort cérébrale. – Le délai au terme duquel la transplantation doit être effectuée diffère d’un organe à un autre. Le cœur doit être greffé dans un délai de quatre heures, les reins peuvent être conservés durant 48 heures, le foie de 16 à 24 heures, les cornées deux semaines en moyenne et les valves cinq ans. – Les organes de personnes âgées ne sont acceptés que pour des personnes du même âge. – Les organes de personnes souffrant d’un cancer (sauf cancer du cerveau ou cancer de peau localisé), d’une maladie transmissible comme l’hépatite B et C, le sida, etc., de diabète ou d’hypertension chronique ne sont pas acceptés. – En ce qui concerne les tissus, notamment les cor- Le Liban compte 2,5 donneurs pour un million d’habitants. ser le corps médical. Cela est une priorité. Malgré tous les efforts déployés par le NOOTDT et l’équipe espagnole, le corps médical est toujours réticent au don d’organes. Nous avons mieux réussi à atteindre le corps infirmier que les médecins. Or, ces derniers ont un rôle à jouer, d’autant qu’ils sont en quelque sorte les conseillers des familles, qui vont leur demander leur avis. Malheureusement, jusqu’à présent, la plupart d’entre eux ne sont vraiment intéressés par la question que lorsqu’un proche en a besoin. Tout le monde veut recevoir, mais personne ne veut donner. » Question de priorités ? Pour le Dr Stéphan, il nées, le donneur ne doit pas avoir dépassé les 70 ans. Il ne doit pas non plus souffrir d’une maladie transmissible, d’un cancer métastasé ou de maladies infectieuses. Les problèmes de vision, comme la myopie, la presbytie, l’hypermétropie et l’astigmatisme, n’empêchent pas de faire don de sa cornée. – Les bénéficiaires des organes doivent répondre à leur tour à certains critères médicaux. Leur groupe sanguin doit être compatible avec celui du donneur. Ils doivent, de préférence, appartenir à une même catégorie d’âge, avoir pratiquement le même poids, etc. La priorité est toutefois accordée aux patients inscrits sur la liste d’attente, qui sont en danger de mort, ainsi qu’aux enfants. – Les organes des enfants sont acceptés à partir de l’âge de 4 ans pour les reins, de 9 ans pour le foie et de 14 ans pour le cœur. s’agirait probablement d’une question de « priorités » et d’ « intérêts ». « Les médecins s’obstinent à sauver leur patient, mais lorsqu’il décède, ils ne pensent pas aux malades qui auraient pu renouer avec la vie grâce au don d’organes, notet-il. Souvent, ils sont même réticents à annoncer la mort qu’ils considèrent comme la preuve de leur échec. Bien entendu, il est du devoir de chaque médecin de tenter par tous les moyens de sauver son malade. Si toutefois il n’arrivait pas à le faire et que ce dernier mourait, il serait utile de penser que les organes peuvent aider d’autres malades, pour qui la transplantation constitue la dernière chance. Le don d’organes permet aux familles qui ont perdu un être cher, non seulement d’aider d’autres patients, mais d’alléger aussi leurs souffrances puisqu’en fin de compte, cette mort n’aura pas été vaine. Les médecins doivent offrir à chaque famille la possibilité de pouvoir faire don des organes du parent perdu et ne pas supposer a priori que celle-ci est réfractaire à l’idée. Si elle refuse, c’est son droit, mais au moins on lui aurait donné le choix. » Le Dr Stéphan souligne dans ce cadre que ce sont les coordinateurs du NOOTDT, alerté de la présence d’un potentiel donneur, qui abordent la famille et non le médecin traitant. Au préalable, il faut s’être assuré que le cerveau du patient est entièrement détruit. « Nous sommes très vigilants sur le diagnostic de la mort, insiste le Dr Stéphan. Ce n’est pas l’arrêt cardiaque qui la détermine, mais la des- Photo tirée du site ladepeche.fr truction du cerveau de manière irréversible. » Appelée mort par critères neurologiques, celle-ci est confirmée par trois spécialistes (un neurologue ou un neurochirurgien, un intensiviste et un médecin légiste) dans le but d’ « éliminer tout doute ». Pour cela, des tests des nerfs crâniens sont menés pour s’assurer que le tronc cérébral a été totalement détruit. Un électroencéphalogramme est également effectué pour être sûr qu’il n’y a pas d’activités électriques. « Tout le monde veut recevoir, mais personne ne veut donner » Le soutien de la France « Au Liban, le don d’organes n’est pas encore considéré comme étant prioritaire, déplore le Dr Stéphan. Nous sommes vraiment reconnaissants au ministère de la Santé d’avoir décidé d’introduire dans le système d’accréditation des hôpitaux le don d’organes. Cette mesure devrait entrer en vigueur prochainement. » De plus, à partir de l’année universitaire 2014-2015, le don d’organes fera partie du curriculum des facultés de médecine et des sciences infirmières. De ce fait, « la nouvelle génération sera d’emblée orientée vers l’importance de cet acte », précise le Dr Stéphan, qui ajoute que le ministre de la Santé « a fait preuve de coopération et a promis d’augmenter notre budget ». En ce qui concerne les mises à jour introduites à la loi actuelle sur le don d’organes, « elles n’ont pas encore été votées ». « Nous attendons la formation du gouvernement et la tenue des séances parlementaires », fait remarquer le vice-président du NOOTDT. Et de conclure qu’après l’Espagne, c’est la France qui soutient actuellement la mission du NOOTDT à travers l’Agence de la biomédecine. Celle-ci aidera le comité national à mettre au point un logiciel pour recueillir une base de données et informatiser le registre du don, et des greffes des organes et des tissus. Et le Dr Stéphan de conclure : « Sur le plan logistique, tout va pour le mieux. J’espère que d’ici à deux ou trois années, nous commencerons à sentir de réels changements. » Contact Les chiffres de 2012 sur le don d’organes dans le monde après la mort. Au Liban, le don d’organes n’est pas encore considéré comme étant prioritaire. Photo tirée du site monquotidien.fr À Hamra, un bistrot sans téléphone Société Depuis un an, le Bedivere offre une réduction de 10 % aux clients qui se sépareraient de leur téléphone portable pour la soirée : une initiative peu commune, qui suscite un intérêt au Liban et ailleurs. Catherine-Léa OTAYEK Il n’y a pas que son décor médiéval qui distingue le Bedivere des autres bistrots beyrouthins. Étrangement, c’est autre chose qui saisit lorsqu’on y passe une soirée : les téléphones portables sont quasi inexistants ! Ceci n’est pas un hasard, puisque cette « taverne » de la rue Jeanne d’Arc offre une réduction de 10 % aux intrépides clients qui délaisseraient leur téléphone mobile, le temps d’un repas ou d’une soirée. À l’origine de cette initiative, pour le moins surprenante, il y a Jihad Zein, un homme enthousiaste et novateur, qui gère le bistrot. C’est en observant ses clients, le plus souvent penchés sur leur appareil, qu’il lança ce concept il y a un an : « Je n’ai rien contre les réseaux sociaux, mais à mon avis, les gens devraient sortir pour sociabiliser. » Tous les soirs, le personnel fait la tournée des tables avec une caisse en bois qui finira la soirée fermée à clé dans un coin de la salle, gorgée de téléphones mobiles ! À chaque client sera attribué un numéro avec lequel il pourra récupérer son appareil antisocial en fin de soirée. Depuis l’annonce du projet, le bistrot reçoit de plus en plus d’amateurs ! L’idée a plutôt été bien accueillie puisque les visiteurs sont généralement enthousiastes de pouvoir passer du temps sans leurs « parasites » ! L’expérience a été qualifiée d’ « antistress » qui « redonne goût aux conversations et au temps passé entre amis ». On a souvent le réflexe de chercher son portable pendant la soirée, mais on s’habitue rapidement à l’idée de ne pas l’avoir sur soi ! Cependant, on peut constater que malgré les nombreuses réactions positives, une minorité de clients gardent leur portable. En cas d’urgence, il arrive – rarement – que quelques personnes reprennent leur téléphone en milieu de soirée : comme l’explique l’un des gérants, le but est d’encourager les gens à se « désin- toxiquer », mais ce n’est pas non plus la dictature. Cette initiative n’est pas passée inaperçue puisqu’elle a valu à Bedivere d’être mentionné dans plusieurs medias locaux et internationaux. Le bistrot a notamment été cité dans « The Ellen Show »*, l’une des émissions les plus regardées aux États-Unis. *« TheEllenShow – Don’t Text and Drive : http ://www.youtube. com/watch ? feature=player_det ailpage&v=L93ztnuf3Xk&noredi rect=1#t=82 Jeunes clientes brandissant des slogans « antitéléphone ». Pour plus d’informations sur le don d’organes ou pour remplir une carte de donneur, appeler le NOOTDT aux 05-955902, 05-955903 ou 03-532908, ou visiter le site Web du comité à l’adresse : www.nootdt.org 6 Culture lundi 2 décembre 2013 Design vintage et art contemporain Couleurs roumaines et souci de renouvellement en « Squat (à) Beirut » Exposition Des œuvres d’artistes contemporains internationaux et des meubles de designers de renommée mondiale « squattent » la Metropolitan Art Society* de Beyrouth jusqu’à fin décembre. Zéna ZALZAL Installées dans les différents espaces de cette belle maison patricienne (reconvertie en galerie des galeries), les pièces mobilières et artistiques signées Giò Ponti, Paul Evans, Zaha Hadid, Sam Falls, Alexander May, Neil Beloufa, Isabelle Cornaro ou encore Karen Chekerdjian (pour ne citer que les plus connus) mélangent les styles et les époques, le vintage des années 50 et 60 au contemporain le plus pointu, avec une insolente harmonie. Présentés à la manière d’une scénographie de plateau de cinéma – voulue par la curatrice Nina Yashar, à la tête de la galerie milanaise Nilufar, qui a collaboré sur ce projet avec la galerie parisienne Balice Hertling –, les meubles et œuvres d’art ainsi assemblés déclinent différentes atmosphères. À commencer par le souffle futuriste apporté dans le grand hall, au dallage de marbre ancien et plafond haut, par les impressionnantes « architectures mobilières » de la célébrissime Zaha Hadid (d’assez déroutants sièges-tabourets en résine acrylique aux formes organiques et une console aux lignes profilées), placées sous d’énormes suspensions en cuivre (réalisées par les designers de la galerie Nilufar) à proximité d’un mur barré d’un gigantesque X en aluminium rosé attribué à Gian Pietrochino (membre du regroupement Arte Povera des années 60). Au fond de la même grande salle, une sculpturale table haute en fusion de bronze composée, façon puzzle, de plusieurs tables juxtaposées et modulables à souhait (également une œuvre d’architectes milanais produite en exclusivité pour Nilufar) se marie – sans déchoir ! – avec une peinture performative à l’huile sur feuille transparente de Christine Brastch, une artiste américaine dont le travail (présenté à la Biennale de Venise en 2011) joue sur l’ambigüité de sa perception : peinture, photo ou impression ? Des question- nements : l’œuvre particulière (une image d’un roc, en fait un Chicken Nugget), vissée sur une applique (!) de Neil Beloufa, accrochée sur le mur d’en face, en soulève aussi des tas. Autant sur sa perception, sa conception ou son propos que Danièle Balice, de la galerie parisienne du même nom (également présent à Beyrouth pour l’inauguration), définit comme « une expérience mêlée de sculpture, photo et installation ». Une combinaison de techniques dont se sert ce jeune artiste franco-algérien, très remarqué à l’édition 2013 de la Biennale de Venise, pour dénoncer la dichotomie de notre monde contemporain, en déconstruire les idées reçues et les systèmes de croyances. De Giò Ponti et Paul Evans à Zaha Hadid et Sam Falls... Ambiances nettement plus intimistes dans les 4 salles latérales qui déclinent les thèmes du salon, de la bibliothèque, du fumoir ou encore de la salle à manger à travers toujours un mixage de mobilier vintage, de nouvelles créations design et d’œuvres d’artistes contemporains. Parmi les pièces d’importance : un petit salon-fumoir en provenance de l’hôtel Parco dei Principi de Sorrente (Italie), constitué de 4 fauteuils aux lignes géométriques accompagnés de tables basse et d’appoints signés Giò Ponti, « un maître du design italien des années 50, au style à la fois très sophistiqué et très pur », signale Nina Yashar. Et une salle à manger des années 60 d’Igniacio Gardella dont la table au plateau ovale en bois et piétement en métal industriel « représente parfaitement l’esprit du design italien », souligne la galeriste milanaise. L’ensemble est accompagné de suspensions en métal vernis et brossé du Suédois Hans Arne Jakobson, grand spécialiste des luminaires dans les années 60, d’un tapis contemporain au motif représentant un plan d’appartement signé Martino Gamper. Ainsi que de plusieurs toiles d’Alexander May, un jeune talent qui occupe déjà une place de choix sur la scène de l’art contemporain avec des œuvres picturales traitant symboliquement de la déconstruction du langage identitaire, pictural et textuel. À l’instar d’un panneau reprenant sur l’intégralité de sa surface les différents fragments du H décomposé ou encore d’une toile noire incluant les vêtements du peintre. Toujours dans la même pièce, un intrigant tableau (dont le corollaire se trouve au Musée d’art moderne de Paris) d’Isabelle Cornaro réalisé en moulage d’objets divers (tapis à franges, tissus, napperons en crochet, papiers, feuillages et jusqu’au plateau rectangulaire en bois brut de la table sur laquelle ils étaient posés) évoque les bas-reliefs antiques. Et Neil Beloufa mêle sculpture, photo et installation. Nina Yashar et Daniele Balice posant devant un coffre du brutaliste Paul Evans. suggère un procédé d’archivage artistique de ce qui existe à l’époque présente, une sorte de fac-similé du quotidien de l’artiste française. Autres salles, autre styles : collectionné par Elton John et Lenny Kravitz, le mobilier créé par Paul Evans se répartit au Metropolitan sur deux pièces différentes. Dans la première, un lourd coffre (en bois épais, bronze et plaques de métal oxydées) et un bahut (dans les mêmes matières), de la collection dite « brute » et fait main par le célèbre designer américain des années 50, se combinent avec des meubles plus légers et épurés, et des toiles ultracontemporaines, comme celle de Sam Falls réalisée sans peinture ni tableau par un procédé inverse à celui de la photographie. En fait, il s’agit d’un tissu à motif de feuillage que l’artiste californien (très en vogue, il a été désigné par le Modern Painter comme l’un des 100 artistes à voir !) a exposé au soleil durant plusieurs mois, en en cachant seulement certaines parties, pour en tirer une magnifique toile. Autrement plus séduisante d’ailleurs que deux autres, exploitant le même filon, accrochées deux murs plus loin. Dans la seconde, une bibliothèque, une console et un ta- bouret en acier poli, également signés Paul Evans mais tirés cette fois de la collection « Cityscape », se conjuguent avec un ensemble 60’s de Michel Boyer et une poétique suspension en bulles de verre soufflé sur ramifications de laiton de la talentueuse designer de luminaires new-yorkaise Lindsey Adelman. Impossible de recenser et de décrire dans ces colonnes toutes les créations exposées dans ce « Squat Beirut ». Lequel rassemble aussi bien les réinterprétations en matières pauvres de la marqueterie par la Britannique Bethan Laura Wood, qui travaille le bois lamina en mille et une couleurs vives acidulées, que le design extrêmement épuré et pointu de la Libanaise Karen Chekerdjian (représentée à Milan par la galerie Nilufar)... Il y a dans cette exhibition de design, un peu façon « art et essai », beaucoup de choses à voir, à découvrir, à apprécier ou pas, selon les goûts et affinités de chacun. Comme une lucarne ouverte sur l’art et l’art de vivre de notre époque ! * Achrafieh, rue Trabaud. Horaires d’ouverture : de mercredi à dimanche, de 11h à 19h. Informations au 70-366969. Quand la console profilée signée Zaha Hadid se marie avec une peinture d’Alexandre May. Photos Michel Sayegh Agenda ★★ Carrie drame fantastique de Kimberly Pierce et remake du film de Brian de Palma (1976), Carrie met plus l’accent sur le côté psychologique que cette mère possessive entretient avec sa fille. Avec Chloë Grace Moretz et Julianne Moore. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity, Empire Dunes/ Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall Pour connaître les horaires du circuit Empire, appeler le 1 269. Planète Abraj 01/292 192 PLANÈTE St-Élie 04/406 706 Grand Cinemas 01/209 109 ABC Achrafieh Grand Cinemas 04/444 650 ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143 Grand Las Salinas 06/540 970 Grand Saïda Mall 07/723 026 CinemaCity 01/899 993 Métropolis Cinéma01/204 080 KASLIK 09/912 503 Vox B.C. Center 01/285 582 À voir absolument À voir À voir à la rigueur Ne pas se déranger Pas vu ★★★ ★★ ★ ❍ ■ Concert Placé sous la houlette du fringant Loubnan Baalbacki, l’OPL a rendu un vibrant hommage à la Roumanie à travers des partitions nourries de la sève folklorique du pays de Zamfir et Enescu. En ligne de mire, pour un clavier aux tonalités modernes, le soliste Mihai Ungureanu. Esprit futuriste dans le hall central. Un tableau fait par le soleil et signé Sam Falls. Cinéma Premières visions avec l’OPL ■ Delivery man un film de Ken Scott, avec Vince Vaughn et Chris Pratt. Un ancien donneur de sperme découvre, des années plus tard, qu’il est le père de centaines d’enfants. Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/ Saïda Mall, CinemaCity, Empire Dunes/Première, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★ Only God Forgives de Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling et Kristin Scott Thomas. Après le film culte Drive, le réalisateur danois retrouve son acteur fétiche dans ce film vengeance à l’aspect très très violent (gratuitement). Non, certes, il n’y a pas à comparer. Grand Cinemas ABC Dbayeh/Concorde, CinemaCity ★★ The best man holiday de Malcolm D Lee, avec Terrence Howard, Morris Chesnut et Harold Perrineau. Après une longue absence, des amis réunis réalisent que tout peut reprendre à zéro : rivalités et amourettes. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/ Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Vox B.C. Center, CinemaCity. En salle ★★ All is lost de J. C. Chandor, avec Robert Redford. Au cours d’un voyage en solitaire à travers l’océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier a sauté. Il devra survivre. Empire Première ★★ Asfouri film libanais de Fouad Alaywan, avec Wissam Farès, Yara Abou Haïdar et Majdi Machmouchi. Ce film narre l’histoire d’un immeuble, avant et pendant la guerre. Planète Abraj Bad Grandpa de Jeff Tremaine, avec Johnny Knoxville et Spike Jonze. Un vieil homme entreprend un voyage à travers les États-Unis en compagnie de son petit-fils. Une épopée. Vox B.C. Center, Cinemall, CinemaCity ■ Bébé film libanais. Grand Cinemas ABC ■ Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/ Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, CinemaCity, Empire Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Captain Philips un film d’aventure réalisé par Paul Greengrass qui fait référence au capitaine Philips pris en otage par les Somaliens en 2009. Empire Première, Vox B.C. Center ★★ Cloudy with chance of meatballs Tempête de boulettes géantes 2 ou Il pleut des hamburgers 2 est un film d’animation américain réalisé par Cody Cameron et Kris Pearn. Amusant. Vox B.C. Center ■ Escape plan de Mikael Håfström, avec Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger. Le métier de Ray Breslin est particulier : il est payé pour tester l’efficacité des prisons. On l’emprisonne et il doit trouver les failles pour s’enfuir. Sa nouvelle mission n’est pas ce qu’il attendait : il est pris au piège dans une prison dont il a lui-même dessiné les plans. Vox B.C. Center ★★★ Ghadi film libanais d’Amin Dora, produit par The Talkies et interprété par Georges Khabbaz. Lorsque dans un village libanais naît Ghadi, un garçon pas comme les autres, les esprits s’échauffent. Doiton le garder ? Le chasser ? Comment feront ses parents pour faire accepter Ghadi. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh, CinemaCity, Empire Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Planète Abraj, Cinemall ★★ Gravity (3D) d’Alfonso Cuarón, avec Sandra Bullock et George Clooney. Pour sa première expédition à bord d’une navette spatiale, le docteur Ryan Stone va affronter la perdition dans l’espace. Un excellent 3D et un très beau film. Vox B.C. Center ★ Habbet Loulou film libanais avec Takla Chamoun Farjallah et Lorraine Kodeih. Planète Abraj, Grand Concorde, Vox B.C. Center, CinemaCity Metallica de Nimrod Antal, avec Dane DeHaan et James Hetfield. Le concert filmé en 3D avec l’ajout d’une histoire fantastique sur fond d’apocalypse. Vox B.C. Center ■ Romeo & Juliet de Carlo Carlei, avec Hailee Steinfeld et Douglas Booth. Visité et revisité. Empire Première ★★ The Counselor thriller de Ridley Scott, avec Michael Fassbender et Penélope Cruz. Un avocat à court ■ d’argent accepte de convoyer un chargement de cocaïne depuis la frontière mexicaine. Empire Première ★ The Hunger games, catching fire de Francis Lawrence, avec Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson. Suite du premier opus de cette série science-fiction assez accrocheuse sur la chasse à l’homme dans un monde futuriste. Grand Cinemas ABC Achrafieh/ Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli, CinemaCity, Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall ★★ Thor, the dark world (3D) d’Alan Taylor, avec Chris Hemsworth. La suite de la série sur ce superhéros de Marvel. Pour les aficionados des superhéros, pas mal. Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde, CinemaCity, Empire Première/Galaxy, Vox B.C. Center, Planète Abraj/City Complex Tripoli, Cinemall. N.B. : Les programmes ci-dessus sont donnés sous toute réserve. CONCERT Shady Torbey et Kristina Racynska à l’église St-Louis des capucins à 20h00. CONFÉRENCE Irénée de Lyon, une théologie L’Orchestre philharmonique libanais a rendu un vibrant hommage à la Roumanie à travers sa musique et ses compositeurs. Edgar DAVIDIAN Décidément, si les vendredis soir des concerts à l’église Saint-Joseph (USJ) perpétuent la tradition de la célébration de la musique, ils ont par contre bien perdu l’éclat et le panache du règne du Dr Walid Gholmieh. Même l’audience n’a plus la même densité et encore moins la même ferveur à l’écoute. Il est temps que cette édifiante institution mise au point au prix d’immenses sacrifices soit remise à neuf et restructurée dans la veine des accomplissements du compositeur, administrateur et chef d’orchestre qui a tout donné pour l’amour de la musique, aussi bien occidentale qu’orientale. Ceci dit, sous les auspices de l’ambassade de Roumanie à Beyrouth, se sont déclarés les feux de la terre de Cioran et Mircea Eliade. Feux à travers un menu, concis et moderne, révélateur de l’inspiration et des œuvres de compositeurs inconnus pour la plupart des mélomanes libanais. Avec des pages de Rogalski, Bentoiu et Dvorak, le seul rescapé de terre moins visitée... En ouverture, trois danses roumaines, nourries de sève folklorique, de Rogalski. Rythmes, cadences, joie et tristesse sur un fond de dissonances harmoniques et aux premières mesures dominées par une sorte de pulsation secrète. Tableaux sonores brefs et changeants comme les variations du temps qui s’empare d’une nature quand même toujours bienveillante et accueillante. Pour prendre le relais, autre mélodie et dialogue ignorés de l’auditoire, le Concerto n° 2 pour piano et orchestre de Pascal Bentoiu. Partition donnant surtout la part belle au clavier. Derrière les touches d’ivoire, Mihai Ungureanu, la cinquantaine agile, avec biblique de l’histoire par Élysée Marzin aux Lundis des franciscaines rue du Musée à 18h00. Tel. : 01/337486. FESTIVAL 20e Festival du cinéma européen au Métropolis Sofil Achrafieh jusqu’au 2 décembre. Tél. : 01/204080. Expos Malek Darwiche et Robert Haddad : Les autodidaCtes au Centre culturel AZM à Tripoli jusqu’au 2 décembre. Tél. : 01/738522 Exposition collective à la galerie Alwane Saifi Village jusqu’au 31 mars. Tél. : 01/975250 Abdallah Murad à Art on 56th rue Youssef Hayeck Gemmayzé jusqu’au 16 décembre. Tél. : 01/570331 Artistes à découvrir à la galerie Jacques Oueiss jusqu’au 7 décembre. Tél. : 03/777177 Graff me : the exhibition à la galerie 169 Saifi Village près place principale jusqu’au 7 décembre. Tél. : 71/541103 Houda Kassatly : Sabracosmopolite à l’Institut français du Liban rue de Damas jusqu’au 7 décembre. Tél. : 01/420205 Georges David Corm : Lebanese Painterly humanism à Art veste à revers satinés, nœud de papillon rouge sur chemise blanche et cheveux sel et poivre coupés à ras de poil. C’est à découvert et seules qu’avancent les premières mesures du piano. Narration rêveuse et tendue comme une promenade dans un lieu indéfinissable. Notes qui chutent telles des étoiles à la lumière palpitante et glacée. Et suit l’orchestre dans une houle délicate où violons et instruments à vent gonflent les voiles d’une trirème ivre de sa traversée. Résolument d’une stridence maîtrisée, aux angles soigneusement rabotés, est ce dialogue entre clavier et orchestre, mais où le piano a les rênes du pouvoir en main. Interprétation toute en finesse et dominatrice du soliste qui, par-delà toutes les tonalités grinçantes, fait admirablement chanter, comme un crissement de cristal, les touches d’ivoire... Pour conclure, la Symphonie n° 8 de Dvorak. Guère un nouveau monde, pour se référer à la plus célèbre composition symphonique du musicien tchèque, mais le reflet d’une certaine paix intérieure. Lyrisme serein et souci de renouvellement que cette œu- vre écrite au petit village de Vysoka. Quatre mouvements (allegro con brio, adagio, allegretto grazioso, molto vivace et allegro ma non troppo) pour une palette d’émotions entre exaltation, mysticisme, veine populaire et une sorte d’esprit rhapsodique pour un finale de bacchanale en apothéose. Si la direction est assez nuancée, Loubnan Baalbacki, jeune musicien formé aux écoles de Bucarest – quoique loin de nous épater comme à sa première fois il ya deux ans – est comme chez lui dans ces pages. Soulignons quand même le dérapage du cor anglais et du piccolo jetant quelques ombres discordantes et douteuses. Ainsi que les désagréments incorrigibles de l’auditoire (un mobile qui résonne longtemps dans le sac d’une dame au cœur d’un pianissimo à retenir tout souffle ! ). Au final, la salle a manifesté sa satisfaction avec une ovation sans délire. Sauf celui d’un supermordu au premier rang qui s’est levé, comme mû par le devoir de donner le ton, avant même qu’expire la note d’orgue... Le chef d’orchestre Loubnan Baalbaki saluant le pianiste Mihai Ungureanu. Gallery de l’AUB jusqu’au 19 avril. Tél. : 01/350000 ext. : 4 345 Leen Husseini : Again and… à la galerie Zamaan rue Sadate Hamra jusqu’au 15 décembre. Tél. : 01/745571 Paul Guiragossian : The Human Condition au Beirut Exhibition Center BIEL jusqu’au 6 janvier. Tél. : 01/962000, ext. : 2 883 Khalil Ayoubi : Painting the essential à la galerie Fadi Mogabgab Gemmayzé imm. Ahwat el-Ezzez jusqu’au 15 décembre. Tél. : 03/734520 Zeina Abi Rached : Paris n’est pas une île déserte à l’Institut français du Liban rue de Damas jusqu’au 6 décembre. Tél. : 01/420200 Sibylle Bergemann à la villa Audi derrière centre Sofil rue SaintNicolas jusqu’au 13 décembre. Tél. : 01/446092 Émilio Trad : Hommage aux grands maîtres de la peinture à la galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile jusqu’au 29 décembre. Tél. : 01/983111 Yaroslav Levchenko : The Line Beneath à la galerie Cynthia Nouhra Furn el-Chebback 200 m après l’ordre des médecins jusqu’au 5 décembre. Tél. : 01/281755 Exposure 2013 et Niko Koronis : LED is more au Beirut Art Center Jisr el-Wati Adlieh jusqu’au 11 janvier. Tél. : 01/397018 Post-Fascism, Post-ImpErialism, Post-Ziad à l’atelier Ziad Abillama Agial Art Gallery Dbayeh bifurcation restaurant Babel jusqu’au 9 décembre. Tél. : 01/345213 Haig Aivazian à la galerie Sfeir Semler La Quarantaine imm. Tannous jusqu’au 5 janvier. Tél. : 01/566550 Caetano Carvalho à la galerie Workshop jusqu’au 10 décembre. Tél. : 01/494552. Théâtre Spike Heels au théâtre Monnot à 20h30 jusqu’au 19 janvier. Tél. : 01/202442 – 01/999666 Marionnettes : Tine et Zbib présentées par Nayla Khayath et Formula Fun à la Planète de la découverte rue Ayass Souks de Beyrouth jusqu’au 31 décembre. Tél. : 01/980650 Le tour du monde en 80 jours par la Compagnie du Midi au théâtre Monnot rue de l’USJ les samedis à 16h00 jusqu’au 21 décembre. Tél. : 01/218078 ossa kbiré à l’hôtel Monroe à 21h30. Tél. : 03/217062 Comedy Night au Playroom à Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. : 70/757500. Carnet lundi 2 décembre 2013 Pour placer vos annonces Carnet à partir du web : www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ». Pour les hommages, s’adresser à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444. Nécrologie Me Thierry Serra Jade et Lisa Serra Souad Émile Abouzeid Me Brahim Abouzeid et famille Maya Gredzinsky et famille ainsi que les familles Serra, Abouzeid, Abboud, Gredzinsky et Kyrillos ont la douleur de faire part du décès, survenu à Paris, de leur chère épouse, mère, fille et sœur NADA ABOUZEID SERRA L’absoute sera donnée mercredi 4 décembre à 14h, en l’église SaintJulien-le-Pauvre, à Paris. E-mail : [email protected] z Diana Hanna Saba Amin Rizk, son épouse Mireilla el-Khoury Hélou et leurs enfants : Joseph et Célia Bassem Rizk et sa fille : Sienna-Maria Mona Rizk Wadad Nakhoul, Vve Pierre Rizk, et ses enfants : Nelly Soulié, Léna Nasr, Walid Rizk, Jad Rizk et leurs familles ainsi que les familles Rizk, Saba, el-Khoury Hélou, Nakhoul, Soulié, Nasr, Misirian, Abou Jaoudé, Turk, Farah et leurs alliés au Liban et à l’étranger ont la douleur de faire part du décès, survenu dimanche 1er décembre 2013, de leur regretté époux, père, frère, beau-frère et oncle JOSEPH AMINE RIZK L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 2 décembre, à 15h30 en l’église Saint-Kednaous, Chabtine, Batroun. L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, dans le salon de l’église, à Chabtine, ainsi que mardi 3 et mercredi 4 décembre, de11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Joseph de La Sagesse, Achrafieh. Laure Masboungi Nada Arabi, épouse du Dr Pierre Majdalani, et leurs enfants : Tania et Ernest Jacques Arabi La famille de feue Latifeh Saroukhan (à l’étranger) Marie Masboungi Élie Masboungi et famille Jacques Masboungi et famille ainsi que les familles Arabi, Masboungi, Majdalani, Kassab, Danbakli, Yaacoub et Hamamji ont la douleur de faire part du décès de leur regretté époux, père, beau-père, grand-père, oncle et beau-frère ABDEL JALIL YAACOUB ARABI Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 2 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation des syriaques-catholiques, place du Musée. z z Michel Naoufal Ziad Naoufal Nayla Naoufal Jawad Naoufal et son épouse Caroline Tabet Jihad Naoufal Les enfants de feu Gilbert Giappési (à l’étranger) Éliane Giappési, épouse Jean Issa, et famille Christiane Giappési, épouse Antoine Jalkh, et famille (à l’étranger) Joëlle Giappési et famille Me Jean Kyrillos et famille Antoine Kyrillos et famille Dr Joseph Kyrillos et famille (à l’étranger) Nada Naoufal, épouse Samir Zeinoun, et famille Dr Hala Naoufal, Vve du Dr Ralph Rizkallah, et famille Greta Naoufal et famille ainsi que les familles Giappési, Naoufal, Kyrillos, Issa, Jalkh, Lutfallah, Hawi, Zeinoun, Rizkallah, Khoury, Tabet et Tagher, ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée épouse, mère, belle-mère, sœur, belle-sœur, tante et nièce Guerane, épouse Nazareth Hovassapian Houry, épouse Vahé Zavzavadjian Carole et Arthur Kiledjian, et leur famille Hagop Hovassapian Joyce Zavzavadjian Sandy Zavzavadjian ainsi que les familles Kalbian, Parseghian, Tabourian et Kazazian ont la douleur de faire part du décès, survenu le 29 novembre 2013 à Toronto, de leur regrettée mère, grand-mère et sœur ARCHALOUISE PARSEGHIAN Vve Mathéos Kalbian Les condoléances seront reçues mardi 3 et mercredi 4 décembre, de 11h à 18h, dans les salons de l’église Saint-Nichan des arméniensorthodoxes, à Zokak el-Blatt. Les obsèques auront lieu aujourd’hui lundi 2 décembre à 15 heures, en l’église de l’archevêché grec-catholique, rue de Damas. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi que demain mardi 3 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’archevêché. Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel. z Diane Ghazalé, née Hammoud Christian Rafie et famille Serge Rafie et famille ainsi que les familles Ghazalé, Homsi, Rafie, Saba, Akhras, HadjiThomas, Hammoud, Mansour et Tomb ont la douleur de faire part du décès de leur regretté époux, oncle, beau-frère et cousin. RIZKALLAH (RAZEK) ÉMILE GHAZALÉ Ingénieur Les funérailles auront lieu aujourd’hui lundi 2 décembre à 15h30, en l’église Saint-Sauveur des grecs-catholiques, rue Monnot, Achrafieh. Les condoléances seront reçues avant les funérailles, ainsi que mardi 3 et mercredi 4 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église. Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel. z La Société pour la protection et l’amélioration de la race chevaline arabe au Liban Le comité et la direction de l’Hippodrome du parc de Beyrouth ont la profonde douleur d’annoncer le décès de leur trésorier RIZKALLAH (RAZEK) ÉMILE GHAZALÉ z L’élan de solidarité des élèves du Collège Melkart avec les sinistrés philippins Condoléances Leila Élias Massaad Jamil Choueiri et famille Camille Choueiri et famille Les enfants de feue Claire, Vve Roukoz Chidiac, et leurs familles Laudy, épouse Edmond Rocca, et famille Jamale, épouse Raja Arab, et famille (à l’étranger) ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, frère, beaufrère et oncle ÉMILE ESTÉPHAN CHOUEIRI L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 2 décembre à 15h, en l’église Notre-Dame de Lourdes, à Furn el-Chebback. L’inhumation aura lieu au cimetière du Tiro. Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi que demain mardi 3 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame de Lourdes, à Furn el-Chebback. Docteur MARIE-FRANCE GIAPPÉSI 7 z Dr Samir Boulos, son épouse Christa Butch et leur fille Dr Ghassan Boulos, son épouse Dunia Abi Abdallah et leur fils Dr Elham, épouse du Dr Charbel Akiki, et leur famille ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée mère, belle-mère et grand-mère KATIA ÉLIAS AWAD Vve Youssef Tannous Boulos Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 2 décembre, de 14h à 19h, dans le salon de la cathédrale Saint-Pierre, à Jbeil. z Raymond Harfouche, son épouse Amal Hélou et leurs enfants : Béchara et Michèle Lili Harfouche, Vve Nicolas Harfouche, et ses enfants : Léna et ses enfants, et Antoine Gabriel Harfouche, son épouse Salam Saadé et leurs enfants : Ziad et sa famille, Roula et Karim Joumana Khaïrallah, Vve Simon Harfouche, et ses enfants : Raya, Samy et sa famille, et Jihad Dr Amin Khalil Hélou, son épouse Salma Samaha, leurs enfants et leurs familles ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, grand-mère, sœur et tante MARIE KHALIL HÉLOU Vve Béchara Iskandar Harfouche Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 2 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église Mar Abda et Phocas, à Baabda. Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part personnel. Les élèves de Melkart à la recherche de dons pour les rescapés du typhon aux Philippines. L’affiche de l’événement. À peine sortis d’une campagne de collecte de dons destinés à venir en aide aux sinistrés du typhon Haiyan aux Philippines, l’ensemble des élèves de première du Collège Melkart ont prouvé que toute action coordonnée et volontaire peut s’avérer particulièrement efficace : « Together, we can make the difference », ont-ils lancé. Dix jours après la présentation de leur projet de solidarité à la direction du Collège, c’est plus de 3 000 dollars qui ont été récoltés durant la semaine du 18 au 22 novembre. Pour en arriver là, les élèves ont tout d’abord fait circuler une caisse de classe en classe, puis ils ont organisé une vente de gâteaux faits maison pendant les heures de récréation. Enfin, pour clôturer le projet et récolter encore plus de fonds, ils ont organisé une rencontre sportive et culturelle au Collège l’après-midi Une délégation d’élèves de l’école Notre-Dame des antonines (Nabatiyeh), emmenée par la directrice de l’établissement, sœur Marie-Laurent Dahdah, s’est rendue au siège de la Fondation humanitaire al-Walid ben Talal pour une rencontre avec l’ancienne ministre et vice-présidente de l’association, Leila Solh Hamadé, à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Plusieurs élèves ont improvisé des allocutions de circonstance, dont on retient des propos sur « le sacrifice, en tant que don suprême de l’homme, qui acquiert une valeur encore plus noble lorsqu’il s’agit de se sacrifier pour l’indépendance de son pays ». « Les pères de l’indépendance ont ainsi créé le modèle du Li- ban que nous voulons, celui de la démocratie, de la liberté et de la convivialité, un Liban riche de son pluralisme. Nous pensons surtout au président Riad Solh », ont ajouté les élèves. Pour sa part, Leila Solh Hamadé a d’abord remercié les jeunes visiteurs, surtout pour leur « appréciation du vrai sens de l’indépendance ». « Je vois le portrait du président Béchara el-Khoury imprimé sur vos tee-shirts, en réalité Béchara el-Khoury et Riad Solh forment un même pilier de l’indépendance, celle-ci appartenant au pays, jamais à une seule confession. » L’échange a été suivi d’une série de questions-réponses, clôturées par une visite de la statue de Riad Solh au cen- L’hommage des élèves de Notre-Dame des antonines à Riad Solh Inauguration de l’exposition de Noël de Sesobel La directrice de l’école Notre-Dame des antonines de Nabatiyeh posant avec des élèves de l’école au pied de la statue de Riad Solh au centre-ville, en présence de l’ancienne ministre Leila Solh Hamadé. tre-ville, où les élèves, animés d’enthousiasme et d’espoir, Pensée pieuse En souvenir de EDWIN et MELVYNE CHAARAOUI vous êtes à jamais dans les cœurs de leur famille. Remerciements Mme Suzanne Raymond Nassif et M. Michel Nassif très touchés par vos témoignages de soutien et de sympathie lors du décès de RAYMOND MICHEL NASSIF vous expriment leurs sincères remerciements. Chemin de l’Avent à l’Église protestante française de Beyrouth L’Église protestante française de Beyrouth propose chaque dimanche du mois de décembre un chemin de l’Avent. Au travers de quatre cultes (les dimanches 8, 15 et 22 dé- cembre), nous sommes invités à préparer la venue de l’enfant de Noël. Ces cultes, ouverts à tous, auront lieu au temple protestant, à Koraytem, juste en face de la résidence Sky Homes. Contact pasteur : 78-862140. Rotary Club de Beyrouth La réunion statutaire du Rotary Club de Beyrouth se tiendra aujourd’hui lundi 2 décembre 2013 à 20h, au palais Linda Sursock, Achrafieh. Au cours de cette réunion, Jean-Louis Mainguy, architecte d’intérieur, donnera une conférence sur le thème « Le design d’espace : luxe ou nécessité ? ». Les rotariens et les rotariennes ainsi que leurs invités seront les bienvenus. ont déposé des couronnes de fleurs. Météo Liban 3/17° 15/25° 13/21° Commémoration Pour la première commémoration de la disparition du très regretté ÉDOUARD VICTOR SAOUMA Ancien directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) Ancien ministre son épouse Inès Saouma, née Forero, et ses enfants feront célébrer une messe lundi 9 décembre à Bogota, Colombie. Une prière et une pensée pieuse sont demandées à tous ceux qui l’ont connu et aimé. du jour de la fête nationale, qui a permis à plus d’une centaine de familles de montrer toute l’étendue de leur générosité. Concrètement, cette action a pu équiper une trentaine de familles avec un abri d’urgence et un kit de survie. Une belle initiative. 7/26° 7/26° 18/27° 7/26° L’exposition présente les travaux de plus de 650 jeunes de l’association Sesobel. Photo ANI L’épouse du Premier ministre sortant Nagib Mikati, May Mikati, a parrainé l’inauguration de l’exposition annuelle de Noël de l’association Sesobel, qui s’occupe des enfants à besoins spéciaux, à l’hôtel Le Royal, à Dbayé. En présence de Joyce Samir Mokbel, d’Antoinette Nicolas Nahas, de Mona Rachid el-Solh, du représentant du Courant patriotique libre Antoine Nasrallah et de nombreuses personnalités, Mme Mikati a prononcé une allocution dans laquelle elle a estimé que « cette exposition constitue un message d’une extrême importance en ces temps critiques et constitue un défi ». « C’est pour dire que nous ne romprons pas avec nos us et coutumes, a-t-elle affirmé. La joie continuera d’habiter nos cœurs car nous sommes un peuple attaché à la vie et qui refuse de désespérer. » Et de conclure : « Il y a quelques jours nous avons célébré la fête de l’Indépendance et j’ai été surprise de voir que beaucoup de Libanais ne sont pas assez sensibles ou intéressés par cet événement, alors que cette indépendance est le fruit des efforts des Libanais de toutes les confessions il y a 70 ans. Ne désespérons pas face à des destins que l’on nous façonne. Réunissons-nous autour de l’amour du Liban, sans le partager entre confessions, courants et communautés. » Fêtes Bazar annuel de la Société Saint-Vincent-de-Paul Sous le patronage de Mgr Camille Zaïdan, archevêque maronite d’Antélias, la Société Saint-Vincentde-Paul organise son bazar annuel de Noël à la Saint Joseph School, à Kornet Chehwan, du mercredi 4 au dimanche 8 décembre, de 10h à 19h. L’exposition se poursuivra à la boutique de la Société Saint-Voncent-de-Paul à Kornet Chehwan, tout le long du mois de décembre, de 9h à 16h. Exposition de Noël aux Créneaux Comme chaque année, le club Les Créneaux organise une exposition de Noël, les 4 et 5 décembre, de 10 à 18h30 : bijoux, sacs, objets décoratifs, brocante, prêt-àporter, livres personnalisés et jouets. 12/26° Vent N-O – 10 à 35 km/h. Humidité 55 à 75 %. Visibilité bonne. Mer calme, 22°. Temps stable sur le BMO. Aujourd’hui, temps partiellement nuageux, sans changement dans les températures. Demain, temps nuageux, accompagné d’une baisse dans les températures. Des pluies intermittentes peuvent être attendues dans l’après-midi. Moyen-Orient Abou Dhabi 22/27° Dubaï 21/27° Amman 10/21° Istanbul 7/11° Ankara -1/9° Le Caire 14/25° Bagdad 12/21° Mascate 22/28° Damas 9/18° Nicosie 12/21° Djeddah 21/30° Riyad 22/29° Doha 20/25° Téhéran 8/14° International Alger 8/14° Marrakech 9/18° Amsterdam 6/9° Marseille 7/12° Athènes 11/16° Milan 2/9° Berlin 3/6° Minsk -2/0° Bucarest 0/4° Montréal -3/-1° Budapest -2/6° Moscou -3/-1° Buenos Aires 16/28° Munich -2/1° Bruxelles 2/7° New York 4/11° Copenhague 4/6° Paris 4/8° Dublin 8/9° Prague 1/3° Genève -2/6° Rio de Janeiro 22/29° Kiev -1/2° Rome 6/14° Lisbonne 8/14° Tunis 10/17° Londres 5/8° Varsovie 1/4° Madrid 2/11° Vienne -1/4° 8 Économie France Collecte nationale des Banques alimentaires : plus de 12 500 tonnes de denrées récoltées La collecte nationale des Banques alimentaires a permis de récolter vendredi et samedi plus de 12 500 tonnes de denrées alimentaires, soit l’équivalent de 25,25 millions de repas, en « légère hausse » par rapport à 2012, selon les premières estimations diffusées dimanche. La collecte a eu lieu sur deux jours dans 10 000 grandes surfaces, où 120 000 bénévoles en « gilets orange » étaient mobilisés pour collecter, trier, transporter et stocker les « denrées non périssables » offertes par le grand public. Conserves, café, pâtes, huile, gâteaux, les dons sont en « légère hausse », avec « 250 000 repas supplémentaires » qui pourront être distribués par rapport à 2012, notent les Banques alimentaires dans un communiqué, saluant « un constat très encourageant en cette période d’augmentation de la précarité ». Comme chaque année, cette collecte est venue « couronner en fin d’année le travail des 5 000 bénévoles qui récupèrent toute l’année auprès de l’indus- trie et des grandes surfaces tous les produits qu’on peut sauver », avait expliqué à l’AFP le président du réseau des Banques alimentaires Alain Seugé avant la collecte. « Au-delà de la solidarité, les Français souhaitent encourager l’inclusion sociale de leurs concitoyens les plus démunis grâce à l’aide alimentaire », a-til déclaré dans le communiqué. Cette collecte auprès du grand public représente 15 % de l’approvisionnement des Banques alimentaires. Le reste sont des produits « sauvés de la destruction », issus des grandes surfaces, de l’industrie agroalimentaire et des agriculteurs (56 %), ou des produits provenant de l’État et de l’Union européenne. En 2012, les 98 Banques alimentaires et antennes ont distribué en tout 100 000 tonnes de denrées, équivalent à 318 millions d’euros, à 5 200 associations et organismes sociaux. 830 000 personnes ont ainsi été aidées, représentant l’équivalent de 200 millions de repas. (Source : AFP) Dette L’Islande va annuler jusqu’à 24 000 euros de dettes par ménage Le gouvernement islandais a annoncé samedi un plan pour alléger les dettes des ménages qui ont contracté un emprunt immobilier, jusqu’à un peu plus de 24 000 euros chacun. Ce plan était la principale promesse électorale du Parti du progrès (centriste) du Premier ministre Sigmundur David Gunnlaugsson, victorieux aux législatives d’avril avec son allié conservateur, le Parti de l’indépendance. Après de longs mois de tractations, le gouvernement de coalition a présenté des mesures d’un coût évalué à 150 milliards de couronnes (plus de 900 millions d’euros) sur quatre ans. La mesure phare est la réduction du principal de la dette pour les ménages ayant contracté un emprunt immobilier indexé sur l’inflation (ce qui correspond à la grande majorité des cas), sans conditions de revenus. Cet allégement de dettes, qui dépend du montant emprunté, est plafonné à quatre millions de couronnes (24 400 euros). « 80 % à peu près des ménages vont être directement touchés, mais tous les ménages islandais vont en tirer profit, entre autres grâce à une croissance (économique) et un pouvoir d’achat accrus », a déclaré M. Gunnlaugsson. L’autre mesure est une exemption d’impôt pour les ménages puisant dans leur épargne-retraite pour rembour- ser leur emprunt immobilier. Les banques en Islande ne proposaient pratiquement que des emprunts indexés avant l’effondrement du système financier en 2008. Or, la profonde crise financière traversée par ce pays a fait chuter la couronne islandaise, alimentant une inflation qui a fait grimper la dette des ménages. « Actuellement, la dette des ménages équivaut à 108 % du PIB, ce qui est élevé au plan international. (...) La mesure va doper le revenu disponible des ménages et encourager l’épargne », a affirmé le gouvernement dans un communiqué. Le financement sera assuré par une taxation des banques et des fonds qui gèrent les actifs des banques ayant fait faillite en 2008. Depuis qu’il a pris ses fonctions, le Premier ministre a assuré que le plan ne devrait pas accroître la dette publique. « Nous pensons qu’il n’y a aucun doute sur le fait que cette taxe puisse être mise en place. Et si elle doit être attaquée, nous la défendrons jusqu’à la juridiction la plus élevée », a pour sa part déclaré le ministre des Finances Bjarni Benediktsson à la télévision publique Ruv. Les allégements de dettes doivent commencer « vers la mi-2014 », a précisé le gouvernement. (Source : AFP) Énergie Troisième mois de hausse pour les exportations de pétrole irakien Les exportations de pétrole de l’Irak ont augmenté en novembre pour le troisième mois consécutif, mais demeurent en deçà des pics de production que le pays a connus, selon un communiqué du ministère du Pétrole diffusé dimanche. Avec une moyenne de 2,318 millions de barils par jour (mbj) exportés en novembre, contre 2,25 le mois précédent et 2,07 en septembre, l’Irak continue à augmenter sa production. Ces chiffres restent cependant en dessous des 2,62 mbj exportés en avril. Les exportations de brut ont rapporté 7,32 milliards de dollars en novembre. Le gros des exportations de brut de l’Irak se fait via ses terminaux du Sud, près du port de Bassora, mais une importante quantité est également acheminée via l’oléoduc reliant la ville de Kirkouk au port turc de Ceyhan. Les exportations ont été affectées ces derniers mois par des sabotages de l’oléoduc, qui a été attaqué plusieurs fois par des insurgés, le mauvais temps et les travaux d’entretien nécessaires. Les ventes de brut représentent 95 % des revenus du gouvernement et près des deux tiers du PIB. Les responsables irakiens souhaitent que la production atteigne 9 millions de barils par jour d’ici à 2017, un objectif trop optimiste selon le Fonds monétaire international (FMI) et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). (Source : AFP) En partenariat avec www.fidus.com.lb lundi 2 décembre 2013 Liban Choucair déplore une fois de plus l’absence de touristes du Golfe Conjoncture Le président des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture Mohammad Choucair a mis en avant le manque à gagner abyssal qui frappe tous les secteurs productifs du fait de l’absence de touristes du Golfe et du manque d’intérêt des politiques. Dans une rencontre avec le comité exécutif de l’Association des journalistes économiques, le président des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture Mohammad Choucair est revenu sur les conséquences économiques désastreuses qui frappent le Liban du fait du vide gouvernemental combiné aux retombées des crises régionales. M. Choucair a ainsi rappelé le recul des performances de tous les secteurs productifs et plus particulièrement le tourisme. Déplorant une fois de plus l’absence de touristes du Golfe, M. Choucair a mis en avant le fait que « la plupart des investissements étaient, avant la crise, des investissements en provenance du Golfe et notamment d’Arabie saoudite », mais aussi que la plus grande part des exportations libanaises est « destinée aux marchés des pays pétroliers de la région ». « La mise en garde des monarchies du Golfe contre la venue de leurs ressortissants au Liban constitue un manque à gagner énorme », a-t-il ajouté, précisant parallèlement qu’au lieu de consolider les relations avec les pays pétroliers d’où proviennent 60 % des transferts de Libanais expatriés, cette situation ne fera que creuser un fossé entre le Liban et ces pays. Mohammad Choucair a également rappelé que les instances économiques ont, à maintes reprises, mis en garde les politiques contre la détérioration de la situation socio-économique, en vain. « Toutes les entreprises souffrent du blocage politique et le taux de chômage ne fait qu’augmenter », a-t- il indiqué. « Toutes les fois que les organismes économiques ont tiré la sonnette d’alarme, ils ont été accusés de tenir un discours politique biaisé. Nous ne tenons aucun discours politique et les indicateurs économiques sont la meilleure illustration de cette situation déplorable », a souligné le responsable. « Le gouvernement en charge d’expédier les affaires courantes est censé s’occuper des dossiers urgents au lieu de s’affairer à des transactions d’embauche personnelles », a-t-il accusé. En ce qui concerne la hausse de la grille des salaires des fonctionnaires, le président des Chambres de commerce a réitéré « le danger de cette initiative sur les finances publiques », même s’il affirme « qu’il vaut mieux avoir à gérer une inflation galopante, qu’un taux de chômage qui se répand de plus en plus rapidement ». Parallèlement, Mohammad Choucair est revenu sur l’expression de « corruption » utilisée par certains bords politiques. « C’est une expression inappropriée », a-t-il martelé, pointant du doigt une corruption institutionnalisée au port, à l’aéroport ainsi que dans plusieurs institutions privées. « Il faudrait aujourd’hui se pencher sérieusement sur les bilans de toutes les entreprises afin de voir si elles paient toutes leurs impôts, si elles respectent le quota de travailleurs étrangers et si tous leurs salariés sont inscrits à la Sécurité sociale », a-t-il ajouté. Les défis des industries illégales Pour ce qui est des défis auxquels font face les industriels libanais, M. Choucair a affirmé avoir reçu plusieurs dizaines de plaintes autour de pratiques de concurence déloyale de la part d’industriels syriens, notamment dans la région de la Békaa. « Je ne suis pas contre les investissements étrangers mais tout ce que je souhaite c’est que les mêmes règles soient appliquées aux industriels libanais et aux industriels étrangers. » Pour ce qui est des industries libanaises illégales, le président des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture a rappelé qu’il avait présenté, avec l’accord des ministres de l’Industrie et des Finances, un projet au gouvernement précédent afin de mettre un terme à toutes les pratiques illégales. « Sauf que le gouvernement actuel a préféré geler ce pro- jet », a-t-il indiqué. Par ailleurs, M. Choucair est revenu sur la semaine libanaise qui aura lieu à Djeddah. « Nous avons choisi la ville de Djeddah parce qu’elle représente le plus grand marché arabe, et si les Saoudiens sont réticents à venir au Liban, nous irons vers eux. » Enfin, le responsable a réitéré l’importance du secteur bancaire et des initiatives de la Banque du Liban pour ce qui est d’injecter des liquidités sur le marché. « Il ne faudrait pas faire porter au secteur financier plus que ce qu’il est en mesure d’absorber », a-t-il indiqué, précisant par ailleurs qu’il était grand temps de moderniser un tas de lois qui se rapportent aux secteurs productifs, à commencer par les lois qui concernent les investissements. International Zone euro Industrie Inflation en hausse, chômage en recul : les dernières nouvelles de la zone euro devraient inciter la Banque centrale européenne (BCE) à laisser ses taux inchangés jeudi, après une baisse surprise début novembre. Le mois dernier, la BCE a réduit son principal taux directeur d’un quart de point, à 0,25 %, soit le niveau le plus bas de son histoire. Elle a justifié ce geste par le chiffre de l’inflation, qui avec 0,7 % se situait bien en dessous de son objectif de maintenir la hausse des prix proche de 2 %, et la perspective d’une période prolongée d’inflation basse. Or, en novembre, l’inflation a enregistré une légère accélération en zone euro, à 0,9 %. Par ailleurs, le chômage a reculé pour la première fois depuis début 2011, touchant 12,1 % de la population active. Pour Christian Schulz, économiste de la banque Berenberg, la hausse de l’inflation a « réduit la pression en faveur d’une action de politique monétaire ». Quant au recul du chômage, bien que léger, il est « encourageant ». Comme la quasi-totalité de ses confrères, Howard Archer, d’IHS Global Insight, estime aussi que l’institution monétaire de Francfort ne touchera pas à ses taux cette fois-ci, un mois seulement après une baisse qui a été jugée prématurée par certains membres de son conseil des gouverneurs. « Toutefois, nous nous attendons à ce que la BCE Arcelor Mittal table sur la reprise de l’industrie automobile aux États-Unis en acquérant, avec le japonais Nippon Steel, une usine dans l’Alabama de son concurrent allemand ThyssenKrupp, qui parvient enfin à se débarrasser de ce gouffre financier. « En tant que fournisseurs d’acier à l’industrie automobile de l’Aléna (Canada, États-Unis et Mexique) nous renforçons nos positions avec cette acquisition sur un marché qui se remet de la crise avec force », s’est félicité dimanche le PDG Lakshmi Mittal lors d’une conférence de presse téléphonique. Le patron du géant sidérurgique avait annoncé en novembre que son groupe avait passé le creux de la vague. Il n’a guère perdu de temps pour passer aux actes : moins d’un mois plus tard, il acquiert pour 1,55 milliard de dollars un site qu’il avait sur le radar depuis une année au moins et qui complète son usine de l’Indiana pour alimenter le secteur automobile. Frappé par la crise qui a fait fondre ses ventes au secteur automobile en Europe et aux États-Unis, très endetté (17,8 milliards de dollars au 30 septembre), Arcelor Mittal a trouvé en Nippon Steel l’associé dont il avait besoin pour acquérir « le site stratégique de Calvert » à parité. Située sur le golfe du Mexique, cette usine « est idéalement placée pour fournir de l’acier à la fois à l’industrie automobile américaine, mais aussi à la mexicaine », se réjouit le PDG, qui voit également de belles La BCE devrait maintenir son taux directeur sur fond de légère embellie de l’emploi entreprenne une nouvelle action avant longtemps, le plus probablement sous la forme d’une nouvelle opération de refinancement à long terme (LTRO) » en faveur des banques, nécessaire selon M. Archer à cause du recul encore plus marqué des crédits qu’elles ont accordés aux entreprises et aux ménages en octobre. Un LTRO sous condition ? Lors de deux précédents LTRO, fin 2011 et début 2012, la BCE avait prêté quelque 1 000 milliards d’euros aux banques à taux faible et pour une période de trois ans. Or cette injection de liquidités n’a pas permis de relancer le crédit, moteur de l’économie. D’où l’idée qui circule qu’une banque ne pourra prétendre à cet éventuel nouvel LTRO que si elle prête effectivement aux entreprises. Une autre option envisagée est que la BCE porte son taux de dépôt, auquel les banques peuvent placer leurs liquidités excédentaires dans ses caisses pour 24 heures, en territoire négatif, encore une fois pour les encourager à prêter. Ce taux est de 0 % depuis juillet 2012. Le président de la BCE Mario Draghi a répété à de nombreuses reprises que son institution était techniquement prête à le faire mais sans franchir ce pas qui serait inédit pour elle. « La manière dont une baisse du taux de dépôt pourrait aider n’est pas claire », estiment Mark Wall et Gilles Moëc, de Deutsche Bank. « Cela pourrait même conduire à réduire la quantité de liquidités dans l’ensemble du système », ajoutent-il, soulignant que dans les pays en difficulté cela ne changerait pas la volonté des banques de prêter puisqu’el les n’ont pas d’excédent de liquidités. Erik Nielsen, de UniCredit, doute aussi du résultat d’une telle mesure. Selon lui, elle ne conduira pas les banques en bonne santé à mettre à disposition leurs liquidités sur le marché interbancaire, au bénéfice des établissements moins bien lotis, ou à racheter de la dette espagnole ou italienne, pour soutenir ces pays. Dans la liste des mesures encore envisagées, et encouragées par les déclarations des responsables de la BCE selon lesquelles elle est prête à se montrer encore plus accommodante si nécessaire, figure la possibilité que la BCE achète des actifs auprès du secteur privé. Cette idée a été évoquée dans la presse par son chef économiste Peter Praet, qui s’est toutefois gardé de préciser de quel type d’actifs il pourrait s’agir. Au final, ce sont les nouvelles prévisions d’inflation et de croissance de ses services, publiés jeudi, qui devraient dicter l’action de l’institution. « Si ces projections pour 2015 par exemple se révèlent sensiblement plus faibles que les précédentes, la BCE pourrait répondre », résume Michael Schubert, de Commerzbank. (Source : AFP) Arcelor Mittal parie sur le rebond de l’automobile aux États-Unis perspectives de croissance dans le secteur énergétique, avec l’exploration pétrolière dans ce même Golfe. Son fils, Aditya Mittal, a, par ailleurs, écarté que cette acquisition ait un impact sur l’objectif du groupe de réduire sa dette à 15 milliards de dollars à moyen terme. Quant au prix, en dessous des deux milliards attendu par les analystes, il est bien inférieur aux 12 milliards d’euros que ThyssenKrupp a reconnu avoir investi dans cette usine, dont l’état est tellement parfait que M. Mittal ne voit pas la nécessité d’y apporter le moindre investissement. Usine brésilienne Un gouffre financier pour le groupe allemand, qui l’a manifestement bradé, mais sans parvenir à se débarrasser par la même occasion de son usine brésilienne, qui fournissait les brames à Calvert et s’est retrouvée au cœur des négociations. M. Mittal a toutefois consenti à signer un contrat avec le conglomérat allemand pour la fourniture de 2 millions de tonnes annuelles pendant six ans par le site brésilien, qui a ainsi la garantie de tourner à 40 % de ses capacités jusqu’en 2019. Dimanche, le PDG d’Arcelor Mittal a de nouveau écarté la possibilité d’acquérir cette usine à l’avenir. Il a toutefois précisé que le contrat resterait en vigueur même si le site brésilien était repris par un autre groupe d’ici à 2019. Mais comment cette usine qui s’est avéré être un désastre financier pour ThyssenKrupp peut-elle devenir rentable avec Arcelor Mittal ? Le PDG a une solution très simple : « Nous allons raccourcir la chaîne logistique », a-t-il expliqué. En d’autres termes, le site de Calvert ne dépendra plus uniquement des brames importées du lointain Brésil par bateau. Une situation qui rendait l’usine américaine moins flexible à la demande américaine et plus sensible aussi aux fluctuations du real brésilien. Même s’il continuera à se fournir au Brésil, Arcelor Mittal dispose d’une usine aux États-Unis et d’une autre au Mexique, beaucoup plus proches, qui lui permettront d’alimenter l’Alabama avec plus de facilité. En outre, le cours des brames sera celui fixé aux États-Unis. Surtout, M. Mittal compte augmenter la production du site pour répondre à la demande croissante du marché automobile, dont il estime qu’elle augmentera de 3 à 3,5 % cette année. « Le marché automobile américain a retrouvé ses niveaux d’avant-crise », a-t-il expliqué, tablant sur une hausse de ce marché de « 15 % dans les dix prochaines années ». Sur le Vieux Continent, il n’est pas aussi optimiste : « On est toujours à plus de 20 % en dessous des niveaux de 2007 », a-t-il regretté. En outre, le coût de l’énergie plus avantageux rend « les États-Unis plus compétitifs » que le Vieux continent pour produire de l’acier, a souligné M. Mittal, pour qui, tant que les coûts de l’énergie seront aussi élevés en Europe, « la croissance sera lente ». (Source : AFP) Fiscalité Grèce : « Le temps est venu de faire payer les grands propriétaires » Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, a indiqué dimanche que « le temps était venu de faire payer les grands propriétaires », en défendant un projet de loi controversé sur l’instauration d’une nouvelle taxe foncière. « Le temps est venu de faire payer les “landlords” d’Ekali (banlieue résidentielle du nord d’Athènes, ndlr) », a déclaré au journal dominical To Vima M. Stournaras, alors que cette nouvelle taxe provoque une polémique au sein du gouvernement de coalition droite-socialistes. Après un an et demi au pouvoir, la coalition dirigée par le conservateur Antonis Samaras ne dispose actuellement que d’une faible majorité au Parlement, soit 154 sièges sur les 300. Certains députés du parti de droite de la NouvelleDémocratie se sont insurgés contre ce projet de loi prévoyant l’augmentation de l’imposition pour les propriétaires de biens fonciers d’une valeur de plus de 300 000 euros. Le ministère des Finances espère de son côté engranger 2,6 milliards d’euros par an avec l’instauration de cette nouvelle taxe, selon To Vima. Après quatre ans de politiques d’austérité draconienne dictées par la troïka des créanciers, UE-BCEFMI, en échange des prêts pour aider la Grèce à faire face à la crise de la dette, le gouvernement s’est dit déterminé à ne pas prendre de nouvelles mesures touchant les bas revenus et à faire en sorte que l’imposition soit « plus juste ». « Je suis là en tant que technocrate pour dire la vérité, je n’ai pas besoin de carrière politique », a dit M. Stournaras à To Vima. Professeur d’économie à l’Université d’Athènes, ex-président d’Emporiki (banque) et directeur de l’Institut des recherches des industriels (Iove), M. Stournaras, 57 ans, est entré pour la première fois sur la scène politique après les élections législatives de juin 2012 où il s’est vu confier le délicat portefeuille des Finances. Le projet sur la nouvelle taxe foncière figure parmi les sujets épineux en discussion depuis septembre entre le gouvernement et les représentants de la troïka en vue du déblocage de la prochaine tranche de prêts au pays. Suspendues à plusieurs reprises, ces discussions vont reprendre lundi avec l’arrivée de l’équipe d’experts techniques alors que les chefs de la mission de la troïka reviendront à Athènes après la réunion de l’Eurogroupe le 9 décembre. M. Stournaras avait indiqué vendredi qu’il espérait arriver à un accord avec la troïka « d’ici à la fin de l’année ». (Source : AFP) International 9 lundi 2 décembre 2013 Manifestation pro-UE monstre en Ukraine contre Ianoukovitch Espace Contestation Des dizaines de blessés en marge des rassemblements à Kiev ; l’opposition appelle à la démission du président. Des incidents ont fait au moins une centaine de blessés hier à Kiev en marge d’une manifestation proeuropéenne de plus de 100 000 personnes, dont les leaders ont appelé à tenir jusqu’à la démission du président Viktor Ianoukovitch. Des manifestants sont par ailleurs entrés dans la mairie de Kiev et en ont pris le contrôle, selon une journaliste de l’AFP. L’information a été confirmée par la police de Kiev. Des affrontements dans le quartier gouvernemental, proche de la place de l’Indépendance où avait lieu la manifestation, ont fait une centaine de blessés parmi les policiers, a indiqué une porte-parole de la police à l’AFP Ces affrontements sont notamment survenus devant le siège de l’administration présidentielle, gardé par les forces spéciales, et que plusieurs centaines de jeunes gens masqués ou cagoulés ont tenté de prendre d’assaut. Les forces spéciales ont utilisé à plusieurs reprises des grenades assourdissantes et des gaz contre ces assaillants qui avaient amené un bulldozer, apparemment pour forcer l’entrée du bâtiment. Deux photographes de l’AFP ont été légèrement blessés lors des incidents. Lors d’un assaut des forces de l’ordre, un cameraman local de la chaîne Euronews a également été blessé à la tête, selon un journaliste de l’AFP sur place. Les leaders de l’opposition ont nié tout lien avec ces incidents et dénoncé une « provocation ». « L’opposition n’a aucun lien avec ce qui s’est passé devant l’administration présidentielle », a déclaré Arseni Iatseniouk, un proche de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko. Piotr Porochenko, un autre leader d’opposition, a affirmé que ces incidents étaient provoqués par « 500 individus spécialement formés et équipés, amenés par les autorités pour discréditer notre action pacifique ». Sur la place de l’Indépendance, la manifestation de l’opposition se déroulait sans incident, selon des correspondants de l’AFP sur place « Nous restons ici, on va installer des tentes. À partir d’aujourd’hui commence la grève générale. La révolution a commencé en Ukraine ! » a déclaré un des leaders de l’opposition, Oleg Tiagnibok, devant la foule, hérissée de drapeaux ukrainiens et de quelques drapeaux européens sur la place de l’Indépendance, en plein centre de la capitale. L’opposition a parlé de centaines de milliers de manifestants. « Révolution ! », « Kiev, lève-toi ! », « L’Ukraine, c’est l’Europe », scandaient les manifestants. M. Tiagnikok a ajouté que l’opposition occuperait cette place, emblématique de la Révolution orange proeuropéenne de 2004, jusqu’au départ du pouvoir actuel. « Le gouvernement et le président doivent démissionner », a lancé un autre leader d’opposition, Vitali Klitshko. « Ianoukovitch a versé le sang de nos enfants, il doit en assumer la responsabilité », a lancé de son côté Arseni Iatseniouk, faisant référence à la dispersion violente de manifestants samedi matin, qui avait fait une trentaine de blessés. Le président Viktor Ianoukovitch se trouvait dimanche dans sa résidence de la banlieue de Kiev, pour une réunion d’urgence avec le ministre de l’Intérieur Vitali Zakhartchenko, le maire de Kiev Alexandre Popov et le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Andreï Kliouev, ont indiqué des sources gouvernementales à l’agence russe ITAR-Tass. Selon ces sources, l’état d’urgence pourrait être décrété lundi en Ukraine. Le porte-parole du Premier ministre, Vitali Loukianenko, a de son côté affirmé que la situation était « sous contrôle ». Les autorités avaient déjà interdit samedi soir, jusqu’au 7 janvier, toute manifestation près des bâtiments gouvernementaux, notamment sur la place de l’Indépendance, mais les manifestants ont passé outre. Dans une lettre lue samedi par sa fille Evguenia, Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre actuellement emprisonnée dont l’UE a demandé en vain la libération, a appelé à « renverser » le pouvoir actuel en des- cendant dans la rue. L’opposition, qui reproche au président d’avoir tourné le dos à l’UE et durci le régime, avait déjà mobilisé des dizaines de milliers de personnes à Kiev il y a une semaine. Les manifestants dénoncent la volte-face du président Viktor Ianoukovitch, qui a refusé vendredi lors d’un sommet à Vilnius de signer un accord d’association avec l’UE en préparation depuis des mois, et qu’ils accusent de renvoyer le pays dans les bras de la Russie. Le président ukrainien a réitéré sa volonté de poursuivre le rapprochement avec l’Union européenne, qui n’est selon lui que remis à plus tard en raison de la situation difficile de l’économie ukrainienne. Mais le Premier ministre, Mykola Azarov, a annoncé hier que le président, qui doit se rendre en Chine cette semaine, irait ensuite en Russie pour y signer « une feuille de route de coopération ». Les dirigeants européens ont exprimé vendredi, lors du sommet de Vilnius, leur amertume à l’égard de l’attitude de la Russie, qui a pesé de tout son poids pour empêcher un accord d’association entre l’Ukraine et l’UE. À Paris, cinq militantes du groupe féministe Femen – originaire d’Ukraine – ont uriné hier matin sur une photo du président Ianoukovitch, devant l’ambassade d’Ukraine, pour dénoncer la répression de l’opposition après la volte-face du pays à l’égard de l’UE. (Source : AFP) L’opposition ukrainienne proeuropéenne a appelé à entamer une grève générale, devant au moins 100 000 manifestants réunis dans le centre de Kiev, hier. AFP Photo/Sergei Supinsky Bangkok secoué par des violences autour du siège du gouvernement Thaïlande Au cœur de la colère des manifestants, une haine profonde du frère de la Première ministre, le milliardaire Thaksin Shinawatra. La police thaïlandaise a utilisé gaz lacrymogène et canons à eau contre les manifestants qui menaçaient hier de prendre le siège du gouvernement, après des violences qui ont fait quatre morts et des dizaines de blessés. Au cœur de la colère des manifestants, alliance hétéroclite de bourgeois conservateurs proches du Parti démocrate, le principal parti d’opposition, et de groupuscules ultraroyalistes : une haine profonde du frère de la Première ministre Yingluck Shinawatra, le milliardaire Thaksin Shinawatra. Les manifestants – qui étaient dimanche, selon la police, 70 000 à travers Bangkok contre près de 180 000 il y a une semaine – accusent Thaksin, renversé de son poste de Premier ministre par un coup d’État en 2006, d’être toujours le véritable décisionnaire de la politique du gouvernement depuis son exil à Dubaï. Deux visages du mouvement de protestation étaient visibles hier. Devant une entrée du siège du gouvernement, des assauts répétés de quelques centaines de manifestants violents, déplaçant les blocs de béton et cisaillant les rouleaux de fil barbelé. Ils ont été repoussés systématiquement par du gaz lacrymogène et des canons à eau. Devant une autre entrée, un sit-in pacifique avec la formule « Berlin Wall in Bangkok » (« Le mur de Berlin à Bangkok ») peinte sur les blocs. Suthep Thaugsuban, meneur du mouvement, a assuré avoir rencontré la Première ministre. « Yingluck n’a répondu à rien (...) Nous maintenons nos plans. Cela sera fini dans deux jours », a dit Suthep, toujours en liberté malgré un mandat d’arrêt pour l’occupation du ministère des Finances. Appel à la grève des fonctionnaires Il a aussi appelé les fonctionnaires à se mettre en grève à partir d’aujourd’hui. Le vice-Premier ministre Pracha Promnog a conseillé à la population de ne pas sortir entre 22h et 05h pour des raisons de sécurité, promettant un retour « à la normale aussitôt que possible ». Après l’occupation et le siège cette semaine de ministères et d’administrations, que les autorités ont tolérés de crainte d’aviver la tension, les manifestants ont été autorisés à pénétrer hier dans l’enceinte du ministère de l’Intérieur. Dimanche matin, les me- neurs des « chemises rouges », partisans du pouvoir, réunis par dizaines de milliers dans un stade à Bangkok, avaient appelé leurs troupes à se disperser par crainte de violences et « afin de ne pas compliquer davantage la tâche du gouvernement ». Les violences ont éclaté samedi soir près du stade, quand des opposants ont attaqué à coups de pavé un autobus transportant des « chemises rouges ». Un homme de 21 ans a été tué par balles dans des circonstances non élucidées. Trois autres personnes sont mortes et 57 ont été blessées, selon les secours. Au moins deux « rouges » feraient partie des victimes, selon la police. Les meneurs du mouvement avaient réclamé un ultime effort pour obtenir dimanche la « victoire » avant l’anniversaire du roi Bhumibol le 5 décembre, célébrations pendant lesquelles il est impensable de manifester, dans une société thaïlandaise très attachée à son roi. L’escalade de la tension depuis un mois, qui a franchi un cap ce week-end, fait redouter le pire dans un pays prompt à s’embraser. Plusieurs grands centres commerciaux, dont l’un avait été incendié pendant la crise de 2010, ont été fermés. Au printemps 2010, environ 100 000 « rouges » avaient occupé le centre de Bangkok pendant deux mois pour réclamer la chute du gouvernement, avant un assaut de l’armée. La crise, qui avait fait environ 90 morts et 1 900 blessés, avait mis en lumière les divisions de la société entre masses défavorisées du Nord et du Nord-Est, fidèles à Thaksin, et les élites de la capitale qui les voient comme une menace pour la monarchie. Le mouvement actuel a été provoqué par un projet de loi d’amnistie taillé sur mesure, selon l’opposition, pour permettre le retour de Thaksin, en exil pour échapper à une condamnation à la prison pour malversations financières. Malgré le rejet du texte par le Sénat, les manifestants n’ont pas désarmé. Dans un pays qui a connu 18 coups d’État ou tentatives de coup d’État depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932, l’armée, appelée en renfort par la police dimanche, a prié les manifestants de ne pas lui demander de prendre parti. Ce qui ne l’a pas empêchée de laisser apparaître des dissensions, le puissant chef de l’armée de terre, le général Prayut ChanO-Cha, critiquant l’usage de gaz lacrymogène par la police. (Source : AFP) La Chine a lancé son premier véhicule d’exploration de la Lune La Chine a franchi hier une étape importante dans son ambitieuse conquête spatiale en lançant une fusée embarquant vers la Lune un véhicule d’exploration téléguidé, le « Lapin de jade ». Le lanceur Longue marche a décollé dans un nuage de poussière à 01h30 (dimanche 17h30 GMT) de la base de lancement des satellites de Xichang (Sud-Ouest), selon des images diffusées en direct par la télévision publique CCTV. De très nombreux Chinois sont restés éveillés pour suivre l’événement, source de fierté nationale, après avoir été des millions à avoir voté en ligne pour décider comment baptiser le « rover » lunaire, dont le nom fait référence à la mythologie chinoise. La montée de la fusée et sa sortie de l’atmosphère terrestre ont été ponctuées des commentaires « tout va normalement » des ingénieurs de Xichang. Puis le responsable de la base, Zhang Zhenzhong, a qualifié le lancement de « succès », moins d’une heure après la mise à feu. Lors de cette mission Chang’e-3, la Chine doit réaliser son premier alunissage « en douceur ». Elle deviendrait la troisième nation à réussir ce défi, après les USA et l’URSS. Le « Lapin de jade » est un engin tout-terrain à six roues, bourré d’électronique et pesant environ 120 kilos. Si tout se déroule bien, il sera débarqué mi-décembre sur le satellite de la Terre. Selon la légende, le lapin lunaire – ou « lièvre de la Lune » – vit sur la Lune, où il pile l’élixir d’immortalité dans son mortier. L’animal apothicaire a pour compagne Chang’e, la déesse chinoise de la Lune. Le véhicule sera déposé dans la Baie des arcs-en-ciel, un territoire lunaire encore inexploré selon l’administration spatiale chinoise. Cette zone offre des conditions favorables à la fois d’ensoleillement et pour la communication avec la Terre. Le « Lapin de jade » sera chargé d’effectuer des analyses scientifiques, notamment géologiques. Doté de panneaux solaires pour se fournir en énergie, il enverra aussi vers la Terre des images en trois dimensions de son satellite. L’engin sera opérationnel trois mois, durant lesquels il se déplacera à une vitesse maximale de 200 mètres par heure. « Mis à part l’envoi d’astronautes dans l’espace, il s’agit probablement de la mission spatiale la plus compliquée que la Chine ait jamais entreprise », a souligné Morris Jones, un expert australien des questions spatiales. « La volonté de maîtriser les technologies complexes de l’exploration lunaire répond au souci prioritaire de la Chine : montrer qu’elle rattrape progressivement les premières puissances spatiales et s’assurer ainsi une place de partenaire de premier plan dans les coopérations internationales futures », a de son côté expliqué à l’AFP Isabelle Sourbès-Verger, spécialiste du programme spatial chinois au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Comme pour son premier vol spatial habité, la Chine se trouve toujours dans une phase de rattrapage technologique en reproduisant des expériences réalisées il y a des décennies par les Américains et les Russes. La Chine espère en particulier devenir, dans le cadre de son programme Chang’e, le premier pays asiatique à envoyer un homme sur la Lune, probablement après 2025. (Source : AFP) Le lanceur Longue marche a décollé dans un nuage de poussière. China Daily/Reuters Déraillement spectaculaire d’un train à New York : Accident d’hélicoptère à Glasgow : les enquêteurs sur place pour savoir pourquoi au moins 4 morts et 67 blessés États-Unis Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident qui a eu lieu au nord de Manhattan, à la confluence de l’Hudson et de la rivière Harlem. Au moins quatre personnes ont été tuées hier dans le Bronx à New York et 67 autres blessées dans le déraillement spectaculaire d’un train de banlieue près de la rivière Hudson. Les pompiers ont annoncé un bilan de 4 morts et 67 blessés, dont 11 sont dans un état grave. Trois des victimes tuées ont été retrouvées à l’extérieur du train et une à l’intérieur. Le conducteur a survécu. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident, survenu vers 7h20 (12h20 GMT), alors que le train amorçait un virage, juste avant la gare de Spuyten Duyvil, au nord de Manhattan, à la confluence de l’Hudson et de la rivière Harlem. Les sept wagons du train ont déraillé. Quatre d’entre eux ont quitté la voie pour s’immobiliser dans un espace boisé tout proche. L’une des voitures s’est arrêtée à seulement quelques mètres de la rivière Harlem, qui sépare le Bronx et le nord de Man- hattan. Certaines voitures se sont complètement couchées sur le côté. Un passager, Frank Tatulli, a indiqué sur la chaîne de télévision ABC que le train allait « beaucoup plus vite » qu’il ne le fait habituellement pour ce virage réputé dangereux. Plongeurs dans la rivière Harlem Le gouverneur de l’État de New York Andrew Cuomo et le chef de la police de New York Ray Kelly se sont rendus sur place, ainsi que de très nombreuses équipes de secours. Elles ont évacué les blessés dans plusieurs hôpitaux voisins, et des techniciens travaillaient en fin de matinée à stabiliser les wagons. Le service des trains sur la ligne a été suspendu pour une durée indéterminée, a précisé l’Autorité des transports de New York, la MTA. Des plongeurs ont été envoyés sonder les eaux de la rivière Harlem pour s’assu- Les sept wagons du train ont déraillé. rer qu’aucun passager n’y a été éjecté. La NTSB, autorité fédérale de la sécurité des transports, a envoyé une équipe sur place et a annoncé qu’elle ouvrait une enquête. Elle a parlé d’un « accident », personne n’évoquant dimanche l’hypothèse d’un acte criminel. Timothy Clary/AFP Un train de marchandises avait déjà déraillé près de la même gare en juillet. Cet accident survient au terme du long week-end de Thanskgiving aux ÉtatsUnis, pendant lequel des millions d’Américains voyagent pour célébrer cette fête en famille. (Source : AFP) Écosse Les recherches de corps se poursuivent ; au moins huit morts et douze blessés. Les recherches se poursuivaient hier à Glasgow pour retrouver des corps sous les décombres du pub sur lequel s’est écrasé un hélicoptère de la police vendredi soir, faisant huit morts, tandis que les secours ont commencé à enlever les restes de l’appareil. Douze personnes étaient toujours hospitalisées, dont trois en soins intensifs, selon le Premier ministre écossais, Alex Salmond. La police a souligné que les opérations de déblaiement et de recherches à l’intérieur du pub The Clutha prenaient du temps, et que le bilan de huit morts était toujours provisoire. « Nous ne pourrons donner le nombre exact (des morts) qu’une fois que l’hélicoptère sera complètement retiré des lieux et que les experts seront en mesure d’examiner et de dégager tous les décombres », a expliqué le chef de la police écossaise, Stephen House, dans un point de presse. Un corps a été extrait dimanche matin des décombres du pub, selon la police. Au nombre des huit morts recensés figurent les trois occupants de l’hélicoptère, le pilote civil et deux policiers, tandis que les cinq autres étaient dans le bar au moment de l’accident. Alex Salmond a répété qu’il fallait à nouveau s’attendre à ce que le bilan soit plus lourd. Sur le toit en terrasse, éventré, du bâtiment de plain-pied situé à un croisement de rues près du Clyde, fleuve qui arrose Glasgow, des hommes en tenues et casques de chantier étaient occupés à retirer les débris distordus de l’appareil à l’aide d’une grue. Une tâche d’autant plus délicate que le site de l’accident et les morceaux de carcasse doivent être préservés au maximum pour les besoins de l’enquête, a souligné la police. Les experts du bureau d’enquête sur les accidents aériens, l’AAIB, étaient à pied d’œuvre pour tenter de comprendre pourquoi l’Eurocopter EC135 T2 s’est écrasé vendredi soir sur le bar bondé où plus d’une centaine de personnes étaient réunies. La police écossaise a indiqué que l’appareil avait subi des tests de sécurité en 2012 à la suite d’un avertissement émis par Eurocopter après la découverte d’une fissure sur un hélicoptère EC135 en France. « À la suite d’une inspection minutieuse (...) aucun défaut n’a été identifié et l’hélicoptère de la police a été jugé opérationnel », a indiqué la police, précisant qu’il n’avait jamais été retiré du service. Eurocopter (groupe EADS) a indiqué qu’il y avait eu « au cours des dernières années des fissures sur cinq appareils, sur une flotte de 1 100 appareils en vol », et que ces appareils avaient repris les vols après avoir été dûment contrôlés et réparés. Le numéro un mondial des hélicoptères a précisé que ses enquêteurs étaient arrivés à Glasgow et attendaient « de pouvoir accéder aux éléments sur le site et de lancer l’enquête ». Selon le Sunday Times, l’enquête s’intéresse à un possible problème d’alimentation en carburant de l’appareil bimoteur. Un pilote d’hélicoptère de la police, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat dans le journal, juge que « c’est quasiment du jamais-vu que les deux moteurs tombent en panne ». « Quand quelque chose comme cela se produit, vous vous penchez sur ce qui est commun aux deux moteurs, c’est-à-dire l’alimentation en carburant », dit-il. Eurocopter a toutefois jugé « prématuré d’avancer une hy- pothèse » avant qu’« une enquête sérieuse » ne soit réalisée. Le pilote, identifié officiellement comme étant David Traill, est selon le Sunday Times, un ancien pilote d’hélicoptère de la Royal Air Force avec plus de 20 ans d’expérience, ayant servi notamment en Irak et en Afghanistan. La police écossaise a également confirmé l’identité des deux autres occupants de l’hélicoptère, les policiers Tony Collins et Kirsty Nelis, ainsi que celle d’un homme qui se trouvait dans le bar, Gary Arthur, un habitant de la région âgé de 48 ans. « Repose en paix, papa », a écrit sa fille Chloé Arthur, 18 ans, sur Twitter. « Tu seras toujours tout pour moi. Je promets de te rendre fier, je t’aime de tout mon cœur. » Au surlendemain d’un accident, qui a plongé l’Écosse dans le deuil en pleine fête nationale, la St Andrew, une messe à la mémoire des victimes a été célébrée dimanche dans la cathédrale de Glasgow. Près des lieux du drame toujours protégés par un cordon de sécurité, des dizaines de bouquets de fleurs ont été déposés en signe d’hommage. 10 Dossier International « L’autoritarisme en Turquie n’est pas mort, il a juste été restructuré » Interview Didier Billion est directeur adjoint de l’IRIS. Auteur, enseignant et docteur en sciences politiques, et détenteur d’un diplôme en histoire et géographie, il est spécialiste de la Turquie et du Moyen-Orient. Il répond aux questions de « L’Orient-Le Jour » sur sa vision de la Turquie d’Erdogan. Propos recueillis par Samia MEDAWAR L’Orient-Le Jour : Ces derniers temps, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a multiplié les réformes. Elles ont une nette tendance conservatrice, voire islamiste : nouvelle loi sur l’alcool, séparation des garçons et filles dans les dortoirs universitaires, sans oublier d’autres actes symboliques comme le voile au Parlement... À votre avis, veut-il carrément islamiser la société ou cherche-t-il simplement, comme il l’affirme, un équilibre entre une partie de la société traditionnellement laïque et celle plus conservatrice ? Didier Billion : Tout d’abord, il est important de préciser que le terme d’« islamisation » serait à utiliser en cas de volonté de mettre en application la charia islamique. Mais ce n’est pas le cas en Turquie. C’est un pays laïc, et une bonne partie de sa population est occidentalisée. Une autre, majoritaire celle-ci, est toutefois pieuse, musulmane et très conservatrice. Recep Tayyip Erdogan (le Premier ministre) a certainement le projet d’essayer de « surfer » sur ces tendances et de s’appuyer sur cette partie de la population pour essayer de mettre en place un maximum de lois dont l’aboutissement ne sera pas l’islamisation du pays dans le sens radical du terme, mais se référant à la religion musulmane pour en réalité encadrer la société. Cela ne signifie pas pour autant que les bases laïques de la société vont être modifiées de fond en comble ou disparaître. La loi sur l’alcool, par exemple, ne porte pas sur son interdiction totale ; elle pose seulement certaines conditions à sa consommation (entre autres, la restriction de vente dans les épiceries de 22 h à 6 h, ainsi qu’à toute heure à proximité immédiate des établissements scolaires et des mosquées). D’autres sujets toutefois, comme l’interdiction de l’avortement ou de la mixité dans les dortoirs universitaires, ne vont pas dans le bon sens au niveau des libertés, c’est incontestable. Ce qui est très intéressant à observer, c’est la réaction d’une partie de la société aux décisions d’Erdogan. Les manifestants de Taksim, par exemple, ne protestaient pas contre l’islam en soi, mais contre la volonté du Premier ministre de s’ingérer dans leur vie privée. Une bonne partie de la société s’inquiète beaucoup plus de cette ingérence que d’une prétendue islamisation. En attendant, une islamisation du pays aboutira peut-être un jour, mais il ne faut pas immédiatement sauter aux conclusions. Pensez-vous que le mouvement de contestation en Turquie s’amplifiera ? Je pense que cela dépendra des lois qui seront votées. Depuis les manifestations de juin à Istanbul (les protestataires sont initialement menés par des écologistes et des riverains qui s’opposent à la destruction du parc Taksim Gezi), le mouvement a prouvé qu’il est non seulement extrêmement important politiquement, mais surtout socialement. Je considère qu’il n’y aura pas de suite à cette vague de protestations, ce n’est pas une crise gouvernementale. Toutefois, il faut mesurer toute l’ampleur de ces manifestations et du mouvement contestataire. L’hétérogénéité de ce dernier est une force – il est composé de citoyens de tous les milieux, de toutes les couches sociales et de toutes tendances : l’on y trouve des musulmans anticapitalistes comme des kémalistes, des écologistes, des féministes, etc. En même temps, cette diversité est une faiblesse : le mouvement n’a pas de leader ou de programme précis. Il n’aura donc pas de suite. Depuis cet été, il y a eu des mouvements sporadiques de contestation : à Ankara, par exemple, des manifestations contre un projet de route ont été violemment réprimées. Il y a donc une agitation sociale latente, qui ne s’éteindra pas de sitôt, mais qui peut Des manifestants anti-Erdogan à Ankara. se cristalliser et s’élargir pour devenir politique. Un parti, « Gezi », nommé en référence au parc istanbuliote à l’origine des manifestations, a ainsi été créé il y a quelques semaines, mais je pense qu’il restera infiniment groupusculaire. En outre, les partis traditionnels d’opposition parlementaire ont été totalement incapables de profiter de cette vague contestataire. Des élections auront lieu en 2014. Ces réformes sont-elles des manœuvres purement politiques pour s’assurer le soutien d’une frange sociale conservatrice ? Et celui de pays voisins ? Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’en ce qui concerne les futurs scrutins – les élections municipales devraient avoir lieu en mars et la présidentielle en été –, un soutien électoral est voulu, c’est clair et net. Erdogan est une bête politique, et il sait très bien comment mener une campagne. L’exemple le plus pertinent en est celui du voile. Cela faisait des années que le débat à ce sujet faisait rage. Aujourd’hui, les étudiantes et surtout les députées ont le droit de le porter. Pareil pour le pantalon. Pour le Premier ministre, ces décisions sont un « grand progrès » démocratique, et même l’opposition lui a donné raison. Et, comme par hasard, il nous parle à présent de la mixité dans les dortoirs universitaires. Le plus important est sa démagogie, et la formulation de ses discours qui sont importantes et vont dans le sens de ce que pense justement une grande partie de la société turque. Il est certain qu’il croit profondément à ce qu’il prône, mais également qu’il multiplie les actes symboliques pour solidifier son électorat. Il est néanmoins très intéressant de relever qu’au sujet de la mixité, une nouvelle polémique se prépare. Celle-ci a d’ailleurs commencé au sein même du parti gouvernemental AKP, puisque le vice-Premier ministre Bülent Arınç, déjà en froid avec Erdogan depuis leur désaccord sur la gestion des événements de Gezi, s’est publiquement démarqué sur cette question. Cela prouve que l’AKP est traversé d’opinions différentes qui commencent à s’exprimer. Quant aux pays voisins, ils ne sont pas réellement déterminants. L’agenda politique d’Erdogan est exclusivement intérieur. Il a d’ailleurs été tres prudent de ne jamais mentionner d’autres pays en parlant des dossiers turcs internes. Ces décisions sont-elles à votre avis une violation de la liberté d’expression ? Je pense qu’en Turquie, le domaine des libertés individuelles et collectives est meilleur qu’il y a quinze ans, mais moins bon qu’il y a cinq ans. Ces quelque trois ou quatre dernières années, un climat liberticide s’est installé – que ce soit par rapport au droit des femmes d’avorter, au domaine journalistique, la loi sur l’alcool, etc. –, et les libertés d’expression et de pensée ont été entamées. Il y a une polarisation certaine de la société. L’autoritarisme en Turquie n’est pas mort, il a juste été restructuré. Ces réformes affecterontelles l’adhésion de la Turquie à l’UE ? Je suis très critique de l’attitude européenne dans ce dossier. Le processus de négociations a débuté en 2005 (un nouveau chapitre de négociations a été rouvert début novembre après trois ans d’arrêt, et les deux parties se disent optimistes), et c’est une bêtise énorme de la part de l’UE que d’avoir délaissé l’adhésion turque. Et si aujourd’hui l’UE n’est plus aussi exigeante concernant la Turquie, le cercle vicieux s’est installé puisque c’est justement cette erreur de l’UE qui a permis à l’autoritarisme turc de s’exprimer. Ainsi, aux trois dernières législatives, il a chaque fois fait de meilleurs scores que la fois précédente, sans oublier que l’opposition est absolument nulle et que l’AKP se croit tout permis. Si l’UE (nonobstant ses problèmes internes de gestion et de programmes) refuse l’adhésion de la Turquie, ce n’est pas lié comme l’on pourrait le croire à l’autoritarisme turc. Il n’y a qu’à voir certains pays qui font partie de l’Union, comme la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie, et qui ne sont pas mieux. Je pense que la véritable raison quant à l’hésitation européenne est tout simplement d’ordre religieux, puisque c’est un pays à 99 % musulman. Ce serait hypocrite que l’UE se dote de critères d’adhésion qui prévalent de valeurs « chrétiennes », étant donné qu’elle devrait se concentrer sur le politique uniquement. Cela dit, la Turquie doit bien entendu de son côté faire de gros efforts en ce qui concerne les libertés et les droits des minorités. Un autre problème vient du fait que l’opinion publique turque est aujourd’hui beaucoup moins enthousiaste vis-à-vis de l’UE, après avoir subi de nombreux camouflets successifs de sa part. Mais si la Turquie devait changer d’avis sur son adhésion, ce serait malheureux car je crois sincèrement qu’elle serait un plus, un gros avantage pour l’Union, et ce à plusieurs niveaux. La Convention des maires à Istanbul, un vecteur de changement ? Forum Les autorités locales et régionales s’engagent à améliorer leur efficacité énergétique pour réduire leurs émissions de CO2 de 20 % d’ici à 2020, en collaboration avec l’UE et selon les objectifs fixés par celle-ci. ISTANBUL, de Samia MEDAWAR À l’heure où les réunions sur l’environnement se succèdent mais sans résultat concret ou satisfaisant, les conditions climatiques ne cessent de s’aggraver. Le dernier exemple en date n’est autre que celui des Philippines, touchées par le typhon Huyan, qui aurait fait plus de 4 000 morts et déplacé plus d’un million de personnes. La situation devient donc de plus en plus urgente, et le grand défi résidera dans le grand accord sur les réductions d’émissions à effet de serre qui devrait être conclu en 2015 en France, futur pays hôte de la conférence sur le climat. En attendant, des initiatives à petite ou moyenne échelle sont prises et mises en place tant bien que mal. C’est là qu’entre en jeu la Convention des maires. Créée en 2008, la convention est un mouvement unique en son genre, réunissant les autorités locales et régionales, et qui s’engagent à respecter et même à dépasser l’objectif de l’Union européenne (UE) de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % d’ici à 2020. Forte de plus de 5 000 signataires, la convention rassemble des centaines de municipalités et de villes, notamment européennes. Et aujourd’hui, de nombreuses localités du Machreq comme du Maghreb désirent appartenir à ce mouvement et participer à la réalisation de ses objectifs, participant pour ce faire aux projets du CES-Med (Cleaner Energy Saving Mediterranean Cities), un projet mis en place et financé par l’Union européenne (voir encadré). C’est ainsi que la municipalité de Kadiköy à Istanbul a accueilli à la mi-novembre un forum organisé par le CES-Med et la Ciudad (Cooperation in Urban Development and Dialogue), rassemblant des représentants des pays signataires – ou dési- reux de l’être – de la Convention des maires. Il s’agissait en effet de motiver les maires de pays partenaires de la PEV (politique européenne de voisinage), dont par exemple le Liban, l’Algérie, la Jordanie ou encore la Tunisie, à rejoindre la convention et à participer à la mise en place d’un « plan d’action en faveur de l’énergie durable » (PAED), concernant l’utilisation de sources d’énergie renouvelables dans leurs pays respectifs. Implication régionale immédiate En ce qui concerne plus particulièrement le Moyen-Orient (Liban – jusque-là 13 municipalités ont demandé à participer au programme, dont celles de Beyrouth, Baakline et Qob Élias – territoires palestiniens,...), le CES-Med est actuellement en train de mettre en place son propre programme en plusieurs étapes pour pousser les municipalités du Machreq à participer activement à l’action de la convention, avant même d’en faire partie. La première étape consistera à réunir les groupes nationaux de coordination (GNC), réunion qui permettra de connaître en détail les démarches à suivre. Ensuite, chaque municipalité devra préparer une fiche descriptive et un rapport détaillé sur son statut actuel en termes d’utilisation (ou pas) d’énergies renouvelables, de pollution, etc. Ce rapport, qui permettra d’évaluer de manière détaillée les besoins en énergie et en financement, devra être fourni par des experts sur le sujet avant d’être approuvé. Un premier atelier présentera ultérieurement les avantages que présente l’adhésion à la convention, avec des exemples de PAED, des détails sur les possibilités de financements et la préparation d’un « plan de oromotion de la sensibilisation du citoyen » (organisation de Journées de l’énergie durable, activités scolaires, campagnes médiatiques Photo de famille lors de la Convention des maires à Kadiköy. de sensibilisation,...). Un second atelier consistera à préparer les lignes directrices du PAED grâce à une collaboration étroite entre des consultants et les participants, qui auront près de deux ans et demi pour préparer et présenter leur PAED définitif avant d’adhérer à la convention. L’exemple européen L’un des points principaux évoqués lors de ce forum était également les moyens d’impliquer davantage les citoyens et les entreprises, européens ou pas, dans les projets de la convention. Parmi les quelques exemples les plus créatifs – et surtout faciles à imiter – qui ont été présentés et se doivent donc d’être retenus, la campagne Engage qui prouve que l’utilisation des médias et moyens de communication reste le manière la plus efficace d’éveiller la conscience écologique des jeunes notamment et des citoyens, et changer leur comportement environnemental. Ces derniers sont poussés à créer des posters personnalisés affichés à travers leurs villes respectives qui permettent de mobiliser et encouragent à faire de réelles économies d’énergie, comme la consommation intelligente de l’électricité, l’utilisation régulière du vélo au lieu de la voiture ou encore le recyclage. Cette campagne participative impliquant jusqu’ici près de 70 villes européennes a été lancée par Energy Cities, l’association européenne des autorités locales impliquées dans la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables. En cinq étapes (planifier, impliquer, créer, activer et améliorer), Engage a prouvé que l’implication des autorités locales et des citoyens est non seulement possible, mais aussi aisément applicable à de nombreuses villes. Un autre moyen de pousser les citoyens et les entreprises à s’engager consiste à les faire participer à des compétitions mises en place par l’Association de promotion des énergies renouvelables (APER), basée en Belgique. Le championnat d’utilisation d’énergie renouvelable et l’Energizair, qui consiste à informer sur ces énergies renouvelables lors du segment météo durant le journal télévisé, font partie des programmes de l’APER. Mais, surtout, il y a le « Trophée énergie ». Lancé il y a cinq ans, ce « trophée » est surtout destiné aux ménages. Entre trois et dix d’entre eux sont choisis pour prendre part à un challenge d’un an environ. Des équipes sont créées, formées, accompagnées activement par un « capitaine » d’équipe ; ces groupes utilisent également un site Web leur permettant de sauvegarder et suivre leurs progrès tout au long de la compétition. Celle en cours actuellement est supposée prendre fin dans quelque quatre mois. Mmes Nouha Ghosseini, maire de Baakline, Liban, et Anastasya Adamovitch, chef d’équipe pour l’exécution des PAED à Polotsk, Belarus. Photos UE Lors du dernier concours, une réduction de la consommation énergétique par les ménages impliqués a été observée : dans les pays européens participants, elle a été de 10,85 % ; en Belgique même, elle a été de 13 %. Moyens de financement Malgré ces débuts prometteurs, les observateurs les plus pessimistes pourraient objecter qu’un obstacle majeur se dresse devant de telles initiatives : leur financement. En effet, de tels programmes requièrent la création de nouveaux emplois, mais aussi et surtout des investissements budgétaires importants. Toutefois, des représentants de l’Agence française de développement (AFD), de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de la Banque mondiale étaient présents pour rassurer en quelque sorte les maires et autres responsables participant au forum sur ce point. Par exemple, l’AFD devrait à elle seule investir plus de huit milliards d’euros dans des projets de développement urbain portant en particulier sur l’environnement et les énergies durables. L’agence intervient de manière directe dans le financement des collectivités locales, sans garantie(s) de l’État et sous forme de prêt ; si l’emprunt est difficile pour la collectivité concernée pour diverses raisons, selon la législation de son pays ou sa situation financière, des prêts souverains à l’État qui seront rétrocédés sont possibles. Une coordination et une assistance techniques sont également mises à la disposition des collectivités désirant renforcer leur politique énergétique et leur gestion financière des projets à mettre en place. Toute ville peut bénéficier de l’aide de l’AFD, qui a ainsi contribué à de nombreux projets en Turquie, au Maroc, au Vietnam, en Afrique du Sud, au Brésil ou encore en Colombie. La BERD, de son côté, est plus particulièrement tournées vers les pays d’Europe occidentale et orientale. La BEI, elle, est la branche financière de l’Union européenne, et 90 % de ses prêts se font au sein même de l’UE, bien qu’elle soit de plus en plus en train de se tourner vers de pays hors UE. Insistant notamment sur le fait que les fonds nécessaires aux projets environnementaux sont là et sont disponibles, la BEI comme la Banque mondiale encouragent les projets qui sont assez bons pour être mis en place et suivis, notamment grâce à l’initiative Elena (European Local Energy Assistance) de la BEI. Cette dernière relève toutefois que peu de projets sont qualifiés pour bénéficier de ces fonds. lundi 2 décembre 2013 L’horizon politique du « sultan » Erdogan s’obscurcit à la veille des municipales Encore au faîte de sa puissance il y a quelques mois, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan voit s’accumuler les nuages au-dessus de son avenir politique, à quatre mois du début d’un tunnel électoral qui doit occuper le pays jusqu’en 2015. Vainqueur haut la main des trois derniers scrutins législatifs du pays, le chef du gouvernement islamo-conservateur domine sans partage la vie politique turque depuis plus de dix ans. Mais longtemps loué pour le bond économique impressionnant accompli par le pays sous sa direction, celui que ses détracteurs appellent le « sultan » est aujourd’hui contesté pour sa dérive autoritaire et « islamiste », à la veille d’un scrutin local déterminant. « Depuis qu’il a pris le pouvoir, le Premier ministre est progressivement passé d’un exercice pragmatique du pouvoir à des positions idéologiques, du travail en équipe à des décisions personnelles, de la démocratie à l’autoritarisme, de politiques pensées à d’autres plus impulsives », résume le politologue Ilter Turan, de l’université privée Bilgi d’Istanbul. La répression brutale de la fronde antigouvernementale qui a secoué tout le pays les trois premières semaines de juin a considérablement écorné l’image de M. Erdogan, tant dans son pays qu’à l’étranger. Ses décisions de plus en plus controversées ont également révélé des fractures au sein même de son Parti de la justice et du développement (AKP). Ainsi, son projet de suppression des écoles de soutien privées lui vaut les critiques publiques et virulentes de la toute-puissante confrérie du prêcheur islamique Fetullah Gülen, très influente dans la police ou la magistrature et considérée jusque-là comme l’un de ses plus fidèles alliés. Le défi lancé par le Premier ministre au réseau Gülen, qui finance un quart des écoles de soutien privées menacées par son projet, pourrait s’avérer « l’erreur de sa vie », a pronostiqué la semaine dernière un éditorialiste turc. À plusieurs reprises, le chef de l’État Abdullah Gül et, surtout, le vice-Premier ministre Bülent Arinç, tous deux proches de la confrérie, ont osé défier l’intransigeance de M. Erdogan. Récemment, M. Arinç s’est ainsi opposé à la volonté de son chef de supprimer la mixité dans les résidences étudiantes. Mise au pas Sûr du soutien d’une majorité conservatrice du pays, le Premier ministre balaie toutes ces critiques d’un revers de main. « Nous allons, en frères, ajouter une nouvelle victoire éclatante à notre palmarès politique », a-t-il lancé vendredi devant ses troupes de l’AKP. Les derniers sondages d’opinion prédisent tous le succès du camp islamo-conservateur, tant aux municipales de 2014 qu’aux législatives de 2015. En dix ans, M. Erdogan est parvenu à consolider son pouvoir en mettant au pas l’armée, qui a provoqué la chute de quatre gouvernements depuis 1960, ou la plupart des médias. « Le malaise suscité par la politique du Premier ministre grandit, tant dans le pays qu’à l’étranger », assure Faruk Logoglu, vice-président du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP). « La démocratie et les libertés sont menacées. Le prix de cette politique, c’est une Turquie marginalisée sur la scène internationale et divisée à l’intérieur », ajoute M. Logoglu. Au Moyen-Orient, le soutien apporté par la Turquie sunnite aux rebelles hostiles au président syrien Bachar el-Assad l’a brouillé avec les deux principaux partisans du régime de Damas, l’Irak et l’Iran chiites. Fidèle soutien de l’ex-président égyptien Mohammad Morsi, Ankara s’est également brouillé avec le régime qui l’a destitué. « Si vous échouez à ajuster votre politique, vous réduisez votre marge de manœuvre diplomatique et isolez votre pays », a mis en garde Hasan Cemal, l’éditorialiste du quotidien indépendant sur Internet T24. Contraint par une règle interne de son parti à renoncer à un quatrième mandat à la tête du gouvernement en 2015, Recep Tayyip Erdogan a désormais les yeux fixés sur la présidentielle d’août 2014, pour la première fois au suffrage universel. « Les chefs à poigne veulent laisser une marque dans l’histoire », estime Ilter Turan. « Le Premier ministre est engagé à fond dans cette quête (...) mais elle conduit à l’impatience, ajoute-t-il, tant sur le front intérieur qu’à l’étranger. » © AFP Trois questions à... Serge Yazigi, responsable du bureau CES-Med Machreq Serge Yazigi est le responsable du bureau Machreq du CES-Med, coorganisateur du Forum de haut niveau de la Convention des maires à Istanbul en novembre. Présentez-nous le CES-Med ainsi que son cadre d’action Le programme CES-Med, financé par l’Union européenne (UE), vise à promouvoir l’efficacité énergétique à travers une meilleure gestion des ressources, ainsi que la promotion des énergies renouvelables dans le Machreq et le Maghreb. Les actions prévues dans le cadre du projet concernent en premier lieu les autorités locales tout en assurant la coordination avec les autorités nationales (ministères, administrations,...) concernées par ce sujet et celui du développement durable, à travers un comité national de coordination (CNC). Le bureau du Machreq, qui couvre le Liban, la Jordanie, l’Égypte, les territoires palestiniens et la Libye, est établi à Beyrouth. Au Liban, il y a une volonté croissante au niveau des administrations locales et nationales concernant l’augmentation de l’efficacité énergétique et la réduction des coûts qui leur sont inhérentes, et – même si de moindre mesure – la diminution des émissions toxiques. Par ailleurs, les projets soutenus par l’UE dans le cadre du partenariat européen constituent une réelle opportunité de développement au service des municipalités puisqu’ils constituent un moyen réel de promouvoir des politiques créatives et adaptées au service du développement durable. Dans ce cadre, le programme CES-Med se structure en plusieurs composantes en termes d’énergie et de développement durable. En plus d’une approche globale qui permet d’identifier les besoins propres à chaque localité, il aide à la formulation des plans d’action et projets correspondants, jusqu’à l’identification des programmes et fonds nécessaires à leur mise en place, tout en leur fournissant une assistance technique pour la formulation de dossiers capables d’attirer, au niveau des municipalités concernées, diverses catégories d’investissements. Trois municipalités libanaises de tailles différentes seront dans un premier temps incluses dans le programme : la capitale Beyrouth, Baakline (Chouf el-Soueijani) et Qab Élias (Békaa). Dix autres localités sont sur la liste d’attente. A moyen terme, un « help desk » sera établi au Machreq pour répondre aux demandes des municipalités intéressées, tout en les encourageant à adhérer à la Convention des maires, signée déjà par plus de 5 000 localités européennes. Quels sont les obstacles auxquels vous faites face ? De façon générale, dans les pays Machreq, les bouleversements politiques rendent la tâche plus complexe. Au Liban, comme l’intérêt suscité par le projet est réel, il ne devrait pas exister d’obstacles majeurs. Mais les municipalités n’ont pas encore les moyens et capacités techniques et financières de mener à elles seules les études nécessaires. Les activités du projet CESMed incluent par conséquent aussi une assistance technique visant à contribuer à aider les municipalités à combler ce manque. Quels sont les progrès que vous avez pu constater jusqu’ici ? L’enthousiasme exprimé par les divers acteurs concernés pour l’élaboration d’un rapport national au niveau de l’efficacité énergétique et du développement urbain durable, ainsi que de la coordination qui se met en place entre le niveau national et celui local laisse présager une dynamique intéressante pour le projet au Liban. L’existence aussi de plusieurs programmes complémentaires au niveau de l’Union européenne, et qui peuvent rentrer en synergie avec le projet CES-Med peuvent contribuer à donner à ce dernier toutes les chances de réussite. lundi 2 décembre 2013 Proche-Orient La mémoire audiovisuelle des réfugiés palestiniens Des images en noir et blanc capturées sur le vif dans les camps de Gaza, de Jordanie ou du Liban. Pour la première fois, l’ONU dévoile au grand public ses archives audiovisuelles sur les réfugiés palestiniens de 1948 à nos jours. Au travers de l’exposition itinérante intitulée « The Long Journey », la vie continue, triomphe. Ahmad Gharabli/AFP Ce sont des images en noir et blanc capturées sur le vif dans les camps de Gaza, de Jordanie ou du Liban. Visages studieux ou facétieux, graves ou inquiets. À l’école, à l’atelier, au dispensaire. Pour la première fois, l’ONU dévoile au grand public ses archives audiovisuelles, tout nouvellement numérisées, sur les réfugiés palestiniens de 1948 à nos jours. « C’est un projet important pour l’histoire de la Palestine et des Palestiniens, y compris ceux de la diaspora, pour défendre et préserver leur identité et contribuer à l’édification d’un patrimoine national », estime Filippo Grandi, commissaire général sortant de l’Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés de Palestine (Unrwa). Depuis la naissance de l’État d’Israël et la première guerre israélo-arabe (1948-1949), l’Unrwa a collecté plus d’un demi-million de photographies – 430 000 négatifs, 10 000 clichés papier et 85 000 diapositives –, et 800 films et vidéocassettes sur les Palestiniens forcés à l’exode. Ces archives, uniques, ont été inscrites en 2009 dans le registre « Mémoire du monde » de l’Unesco. « Pour nous, il s’agissait d’un problème technique urgent puisque notre riche collection se décomposait littéralement. La numérisation était la seule option pour la conservation », a expliqué M. Grandi lors du vernissage d’une exposition sur les archives audiovisuelles de l’Unrwa, jeudi à Jérusalem-Est. L’exposition itinérante, intitulée « The Long Journey », montre des paysages disparus, les exilés dans les épreuves, mais aussi une jeunesse palestinienne qui se projette dans l’avenir. La vie continue, triomphe. Un site a été lancé en même temps : http ://archive.Unrwa.org/license/home/Unrwa.do. Symbole de modernité, le travail de numérisation est effectué à Amman et à Gaza, où une équipe de sept jeunes étudiants est mobilisée jusqu’à l’été prochain. L’Unrwa a reçu l’assistance technique du Danemark et de la France – via l’Institut national de l’audiovisuel (INA) –, mais aussi financière du secteur privé palestinien. Pour Georges Nehmeh, un des premiers photographes-cinéastes de l’agence onusienne, « chacune de ces photos fait partie de manière indélébile de l’histoire du Moyen-Orient ». Né à Beyrouth, Georges Nehmeh, auteur d’un court documentaire sur le sujet, a même retrouvé 40 ans après certains des protagonistes qu’il avait photographiés dans les années 1970 à Khan Younès (bande de Gaza) et dans le camp de Baqaa, à la sortie de Amman. Ainsi, un bébé déshydraté qu’il avait vu moribond est devenu père de cinq enfants. Un couple de réfugiés de Jéricho qui avait dû fuir en Jordanie au moment de la guerre des Six-Jours (juin 1967) et qui, après avoir connu la misère, ne compte plus aujourd’hui ses petits et arrièrepetits-enfants : 70 ou 80... À côté de la délimitation des frontières, de la colonisation juive et de Jérusalem, la question des réfugiés de 1948 et des déplacés de 1967 est l’une des principales pommes de discorde entre Israël et les Palestiniens. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne manque jamais une occasion de rappeler qu’Israël est opposé au retour des réfugiés et de leurs descendants, aujourd’hui au nombre de plus de 5 millions. Lors de sa récente visite, le président français François Hollande a insisté notamment sur la nécessité d’une « solution réaliste » pour les réfugiés palestiniens. « La question des réfugiés est cruciale, répond Hanane Achraoui, une dirigeante palestinienne, ils doivent avoir le droit de choisir » d’exercer ou non leur « droit au retour ». Elle réclame d’Israël « l’admission de sa culpabilité dans la nakba (la catastrophe en arabe) et la reconnaissance de l’histoire et des droits » des Palestiniens chassés de leur terre. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a souhaité vendredi soir que « M. Netanyahu trouve la force de présenter ses excuses au peuple palestinien pour la destruction de 418 villages en 1948 ». Il a catégoriquement rejeté l’exigence de M. Netanyahu d’une reconnaissance par les Palestiniens « d’Israël comme État juif », l’accusant de vouloir imposer aux Palestiniens le « récit » historique israélien. « J’ai mon propre récit, ma propre histoire, mon propre héritage, je ne peux pas changer mon récit. Je n’en changerai jamais », a lancé le principal négociateur palestinien. © AFP Arabie saoudite Riyad poursuit sa campagne contre les immigrants illégaux Riyad poursuit sa campagne d’expulsions contre les immigrants illégaux, entachée de heurts parfois mortels. Lancée il y a quatre semaines, la campagne a provoqué des tensions entre les forces de sécurité et la communauté des immigrants illégaux. Signe de cette tension, une rixe entre Éthiopiens et Saoudiens samedi soir dans la région de Djeddah s’est soldée par un blessé dans chaque camp. Human Rights Watch a appelé les autorités saoudiennes à « enquêter immédiatement sur les agressions contre les travailleurs éthiopiens et autres par les forces de sécurité et les citoyens saoudiens » et à poursuivre en justice ceux qui en sont responsables. International 11 Damas insiste sur le rôle d’Assad à Genève 2 Syrie Les États-Unis détruiront une partie de l’arsenal chimique en mer. Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a insisté hier sur le rôle du président Bachar el-Assad dans le cadre de la conférence de paix Genève 2, prévue pour le 22 janvier. M. Moqdad a ainsi réaffirmé que la délégation syrienne serait « porteuse des directives de M. Assad » et que « les solutions qui seront proposées ne seront effectives que si le président Assad donne son accord ». M. Moqdad a par ailleurs de nouveau dénoncé les appels occidentaux à un départ de M. Assad qui, selon lui, « représente la souveraineté et l’unité de la Syrie ». Genève 2, initiée par la Russie et les États-Unis, vise à amener le régime et les rebelles à la même table de négociations. La Coalition de l’opposition a lié sa venue à la condition que M. Assad ne joue aucun rôle dans la phase transitoire. En revanche, le régime exclut un départ de M. Assad avant la présidentielle prévue en 2014. Sur le terrain, 24 personnes, dont deux femmes et quatre enfants, ont été tuées hier dans un raid aérien du régime contre la localité d’al-Bab dans la province d’Alep. Ce raid, le deuxième en 24 heures, porte le bilan des frappes dans cette localité à 50 morts. Hier aussi, des hélicoptères ont lâché sur Un Kurdistan autonome dans une Syrie fédérale ? Le Parti de l’union démocratique (PYD), principal groupe armé kurde, veut créer un Kurdistan autonome dans le cadre d’une Syrie fédérale et une commission prépare une Constitution pour cette région, a déclaré hier à Marseille son responsable. « La région du Kurdistan (syrien) sera divisée en trois provinces autonomes : celle de Kobani (Aïn al-Arab en arabe, dans le centre), celle d’Efrine (dans l’ouest) et celle de Qamishli (dans l’est). Le but n’est pas de faire sécession, mais les Kurdes demandent un système fédéral en Syrie », a indiqué Salih Muslim, actuellement en Europe pour participer fin janvier à la conférence Genève 2. Il a fermement démenti vouloir chasser les populations arabes de la région qu’il convoite. Le 12 novembre, des formations kurdes du nord-est de la Syrie ont annoncé l’établissement d’une administration autonome de transition après avoir enregistré plusieurs avancées sur le terrain face aux groupes jihadistes. un marché des barils d’explosifs, décrits par le département d’État américain comme « des bombes incendiaires qui contiennent du matériel inflammable, qui peut être comparé au napalm ». L’agence SANA a pour sa part indiqué que « des unités de l’armée syrienne avaient détruit dans des opérations qualitatives et ciblées le siège du tribunal islamique de la ville », sans plus de précisions. Acte lâche Par ailleurs, un obus s’est abattu tôt le matin sur l’école française à Damas, sans faire de victimes. « L’obus est tombé sur la classe de 12e (grande section de maternelle). Il y avait 15 enfants âgés de cinq ans. C’est un miracle, personne n’a été touché », a déclaré l’infirmière de l’école, Aline Farah. « Tous (les enfants) pleuraient. Ils étaient effrayés. On les a conduits dans l’abri au sous-sol », a-t-elle ajouté. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a condamné « fermement cet acte lâche qui aurait pu causer la mort de jeunes enfants ». Parallèlement, au nord de Damas, l’armée poursuivait son offensive pour reprendre la région-clé de Qalamoun, son aviation bombardant la ville de Nabak. Au sol, des combats faisaient rage entre les insurgés, dont des jihadistes, et les forces du régime, appuyées Le quartier de Salah el-Dine à Alep est totalement détruit. par le Hezbollah et des miliciens chiites irakiens. L’armée a déjà repris le contrôle des localités de Qara et Deir Attiya, et de 60 % de Nabak, située sur l’autoroute reliant Homs à Damas. Près de cette ville, un jihadiste du Front al-Nosra a mené un attentat-suicide à la voiture piégée contre un point de contrôle de la police sur l’autoroute, tuant au moins cinq membres des forces de sécurité. Concernant l’arsenal chimique de Damas, les États-Unis détruiront une partie de cet arsenal, dont les produits les plus dangereux, sur l’un de leurs navires, a annoncé samedi l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). « Le directeur général (de l’OIAC) a indiqué que les opérations de neutralisation (des armes chimiques) seraient Mohammad al-Khatib/AFP menées en mer sur un navire des États-Unis en utilisant la technique de l’hydrolyse », a précisé l’OIAC. « Un navire est actuellement en train de subir des modifications pour pouvoir mener les opérations et accueillir les opérations de vérification de l’OIAC », a ajouté l’organisation, qui s’est réfusée à indiquer le nom de ce navire. (Sources : agences) L’État égyptien se militarise Tension Le projet de nouvelle Constitution fait la part belle à l’armée, qui pourra juger des civils. Le projet de nouvelle Constitution en Égypte conférera à l’armée, qui a destitué le président islamiste Mohammad Morsi, des pouvoirs importants relevant d’ordinaire de l’exécutif, du législatif et du judiciaire. Finalisé hier dans la nuit, le projet adopté à la majorité des voix d’une commission constituante de 50 personnalités, nommées par le gouvernement dirigé de facto par l’armée, devra être soumis au chef de l’État par intérim Adly Mansour, puis au suffrage populaire probablement fin décembre ou début janvier. Trois articles du projet de Constitution prévoient que ni le Parlement ni le gouvernement n’auront de droit de regard sur le budget de l’armée, comme c’est déjà le cas depuis une quarantaine d’années. Des tribunaux militaires pourront juger des civils qui s’en seraient pris à leur institution. Enfin, la nomination du ministre de la Défense devra se faire durant huit ans avec l’accord du Conseil suprême des forces armées (CSFA). L’actuel ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, commandant en chef de l’armée et vice-Premier ministre, est le véritable homme fort de l’Égypte. Ces articles – les deux Maher libéré, Abdel Fattah reste en prison La justice a ordonné hier la libération d’une figure du mouvement laïc en Égypte et la prolongation de la détention d’un autre militant en vue arrêté en vertu d’une loi interdisant les manifestations non autorisées, selon des sources judiciaires. La justice a ainsi ordonné de libérer Ahmad Maher, fondateur du mouvement du 6-Avril (fer de lance de la révolte de 2011), et prolongé de 15 jours la détention de Alaa Abdel Fattah, accusé d’avoir organisé une « manifestation illégale », « provoqué une émeute », « frappé un officier de police et volé son émetteur radio ». Vingt-quatre autres manifestants arrêtés ont également été gardés en détention et ont écopé, hier avec M. Abdel Fattah, de 15 jours supplémentaires de prison. premiers étant déjà inscrits dans la Constitution adoptée sous la présidence de M. Morsi en 2012 – ont déclenché ces derniers jours des manifestations hostiles à l’armée, de mouvements libéraux et laïcs comme islamistes, et inquiètent les organisations de défense des droits de l’homme qui les jugent « liberticides ». Hier encore, les blindés de l’armée et de la police ont dispersé plus de 2 000 étudiants pro-Morsi sur l’emblématique place Tahrir. Le plus polémique des articles autorise donc les militaires à juger des civils « en cas d’attaque directe contre les forces armées » et leurs « équipements », alors que la fin des procès de civils devant des tribunaux militaires était au cœur des revendications de la révolte de 2011, qui a poussé le président Hosni Moubarak à quitter le pouvoir, dans la lignée du printemps arabe. Le vrai test Ahmad Abd Rabbo, qui enseigne les sciences politiques à l’Université du Caire, estime que ces articles « ne donnent aucune garantie contre la militarisation de l’État ». Pour son collègue Hassan Nafaa, la vraie question se posera au Irak Près de 950 morts en novembre Au moins 28 personnes ont péri hier dans des attaques en Irak, où les violences ont fait près de 950 morts le mois dernier (novembre) malgré les mesures de sécurité renforcées prises par les autorités. La multiplication d’attaques particulièrement sanglantes depuis le début de l’année fait craindre un retour au niveau de violences de 2006-2007, lorsqu’un conflit dévastateur entre chiites et sunnites a fait des dizaines de milliers de morts. Elles ont poussé les autorités irakiennes, qui semblent impuissantes face à l’effusion de sang, à demander notamment l’aide des États-Unis pour y mettre un terme. Mais hormis quelques communiqués de l’ONU et du département d’État américain condamnant les violences, la réaction de la communauté internationale est restée très timide. Les autorités irakiennes se disent particulièrement inquiètes de la résurgence de groupes liés à el-Qaëda, enhardis par le conflit en Syrie voisine, et accusent des insurgés sunnites liés au réseau extrémiste de la plupart des attentats. Depuis le début de l’année, plus de 6 100 personnes sont mortes dans les attaques, selon des chiffres officiels. Les attentats visent indifféremment policiers, militaires ou civils, cafés, mosquées, terrains de football ou restaurants... Des dizaines de cadavres ont été découverts dans des charniers ces dernières semaines. Analystes et diplomates étrangers s’accordent à dire que le gouvernement ne parvient pas à gérer la frustration de la minorité sunnite, qui s’estime discriminée par le gouvernement de Nouri al-Maliki dominé par les chiites. La paralysie de l’appareil politique, due en grande partie aux différends entre sunnites et chiites, associée à une corruption endémique, contribue aussi à alimenter l’instabilité, à quelques mois des élections législatives du 30 avril. Hier, le représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Irak, Nickolay Mladenov, a appelé les autorités irakiennes « à prendre d’urgence des mesures pour retrouver et punir les responsables de ces crimes et pour assurer la sécurité de tous les citoyens ». (Source : AFP) Tensions Ankara-Bagdad à propos d’un oléoduc controversé Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, s’est entretenu au téléphone hier avec son homologue irakien, Hoshyar Zebari, pour dissiper les tensions à propos d’un oléoduc controversé, a indiqué un diplomate turc. « La conversation téléphonique réalisée à l’initiative de la Turquie a permis d’évoquer les questions qui entourent les dossiers énergétiques et une mise au point a été effectuée concernant certaines informations de presse exagérées parues à cet effet », a précisé cette source sous couvert d’anonymat. Cet entretien intervient sur fond de tensions entre le pouvoir central à Bagdad et la Turquie à propos d’un oléoduc controversé qui pourrait commencer à pomper du brut à partir du Kurdistan pour l’export. Le gouvernement à Bagdad insiste pour que toutes les ventes de pétrole passent par lui. Les autorités irakiennes ont interdit aux vols privés en provenance de Turquie d’atterrir dans la région autonome du Kurdistan, ont annoncé des responsables samedi, à la veille d’une conférence sur l’énergie à Erbil à laquelle doit assister le ministre turc de l’Énergie, Taner Yildiz. Les autorités kurdes cherchent à vendre leur pétrole à l’international sans passer par les autorités fédérales de Bagdad. Chars et barbelés... Au Caire, le régime militaire reprend le dessus. moment du référendum, car « il est toujours difficile d’obtenir une large majorité dans un pays divisé ». « Les gens ne voteront pas en fonction de leur opinion sur le texte, mais plutôt en fonction du camp auquel ils appartiennent », dit-il. Et les articles concernant l’armée « alimenteront le débat parmi les laïcs que la loi sur les manifestations a déjà mis en colère ». En outre, Human Rights Watch a accusé hier l’armée d’être responsable de la « disparition forcée » de cinq membres de la garde Khaled Desouki/AFP rapprochée de M. Morsi, détenus au secret depuis sa destitution il y a près de cinq mois. Le président déchu luimême est jugé notamment pour « incitation au meurtre » de manifestants et accusé de « trahison ». (Source : AFP) Golfe L’Iran rassure ses voisins arabes sur l’accord nucléaire Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, en tournée dans des monarchies arabes du Golfe, a assuré hier que l’accord sur le nucléaire iranien était dans l’intérêt de ces dernières. « Le règlement de cette question (nucléaire) est dans l’intérêt de tous les pays de la région et ne se fait aux dépens d’aucun pays de cette région », a déclaré le ministre après des entretiens avec son homologue koweïtien, cheikh Sabah Khaled al-Sabah. « Soyez rassurés, cet accord sert la stabilité et la sécurité de la région », a-t-il insisté au Koweït, où il a effectué une brève visite, affirmant que son pays cherchait à ouvrir un nouveau chapitre dans ses relations avec ses voisins arabes du Golfe. M. Zarif a indiqué vouloir également se rendre en Arabie saoudite, sans avancer de date pour cette visite. « Nous considérons l’Arabie saoudite comme un pays important et influent dans la région », a-t-il déclaré. Après le Koweït, M. Zarif s’est rendu à Oman, où il a remis un message du président Hassan Rohani au sultan Qabous, dont le pays avait accueilli ces derniers mois des négociations secrètes entre l’Iran et les États-Unis ayant conduit à l’accord nucléaire conclu le 24 novembre à Genève par Téhéran et les grandes puissances. Les monarchies arabes du Golfe ont généralement bien accueilli l’accord de Genève. Mais ces monarchies, qui souhaiteraient des relations de bon voisinage avec l’Iran, craignent toutefois qu’il n’encourage Téhéran dans ses ambitions régionales. Toujours concernant l’accord de Genève, Abbas Araghchi, l’un des responsables iraniens dans les négociations, a indiqué hier que l’Iran et les grandes puissances doivent se retrouver d’ici une dizaine de jours pour « négocier la mise en application » de l’accord. Selon l’agence ISNA, citant un responsable iranien non identifié, ces négociations auront lieu les 9 et 10 décembre à Vienne. Ces discussions détaillées sont « nécessaires », a souligné M. Araghchi, ajoutant que la première phase de l’accord, qui doit durer six mois, serait mise en application après que le cadre général ait été agréé. Netanyahu persiste et signe Par ailleurs, depuis Rome où il se trouvait hier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que le régime iranien cherche à fabriquer la bombe atomique et soutient le terrorisme. Il a également assuré qu’Israël empêchera Téhéran d’utiliser une telle arme. « Oubliez vos illusions (...) », a-t-il notamment dit dans la synagogue de Rome, où il s’est rendu pour la fête de l’Hannukah, accompagné par plusieurs ministres israéliens et son homologue italien Enrico Letta. « Je ne garderai pas le silence si Israël est en danger. Comme tout le monde le sait, en tant que Premier ministre israélien je mets en garde tous les jours contre les dangers du programme nucléaire iranien », a insisté M. Netanyahu. Le Premier ministre israélien est arrivé hier en milieu de journée à Rome et il sera reçu aujourd’hui au Vatican par le pape François, avec lequel il devrait parler du voyage que le souverain pontife souhaite effectuer en 2014 en Terre sainte. Il participera ensuite à un sommet bilatéral avec M. Letta, au cours duquel une dizaine d’accords devraient être signés. (Source : AFP) 12 Sports lundi 2 décembre 2013 Football L’AS Rome marque le pas en Italie L’AS Rome a raté l’occasion de se rapprocher de la tête, hier lors de la 14e journée du championnat d’Italie. La Roma, qui avait établi un record de dix victoires de suite, marque décidément le pas : les hommes de Rudi Garcia ont enchaîné un quatrième nul de suite et n’ont empoché que quatre points lors de leurs quatre dernières sorties. Elle a encore buté, après le Torino, Sassuolo et Cagliari, sur une équipe de modeste pedigree. Pour ramener un point de Bergame, les Romains ont en effet souffert puisque l’Atalanta, équipe de milieu de tableau (9e), avait ouvert la marque à la 51e min sur une bourde du gardien romain Morgan de Sanctis qui se faisait surprendre sur un coup franc de Davide Brivio. L’AS Roma a égalisé en toute fin de rencontre à la 90e min par le Néerlandais Kevin Strootman. « Si on avait joué ce match comme on a joué les 30 dernières minutes, on n’aurait pas eu à se contenter de ce résultat », a souligné Garcia. « Pire match » L’Inter Milan s’est également contenté du point du match nul à domicile face à la Sampdoria (1-1). L’Inter avait pourtant bien fait les choses en ouvrant la marque par Guarin (18) et semblait se diriger vers son 8e succès de l’exercice quand la « Samp » a égalisé par Garcia à la 89e min. Résultat, l’Inter est 4e à sept longueurs du duo Roma-Juventus. « C’est notre pire match depuis que je suis en poste », s’est lamenté Walter Mazzarri. « Après avoir pris l’avantage, on a eu l’occasion de se mettre à l’abri, mais la Sampdoria a tout donné et a été meilleure que nous. Je n’ai pas aimé ce que mon équipe a montré », a ajouté le technicien. L’autre club milanais, l’AC Milan, au bord de l’implosion sur fond de mauvais résultats et de conflit interne entre dirigeants, s’est rassuré en s’imposant à Catane 3 à 1, avec notamment un but de Mario Balotelli, sa première réalisation depuis plus de deux mois. Autre bonne nouvelle pour Alessandro Florenzi, le milieu de terrain de l’AS Rome, contre l’Atalanta hier dans le Calcio. Alberto Lingria/AFP le club lombard, le retour de Stephan el-Chaarawy, entré à la 70e min, alors qu’il n’avait disputé que deux Les résultats complets du week-end Allemagne Wolfsburg-Hambourg 1-1 Bayern Munich-Brunswick 2-0 Bayer Leverkusen-Nuremberg 3-0 Hoffenheim-Werder Brême 4-4 Mayence-Dortmund 1-3 Berlin-Augsbourg 0-0 Schalke 04-Stuttgart 3-0 Hanovre-Francfort 2-0 Mönchengladbach-Fribourg 1-0. Angleterre Norwich City-Crystal Palace 1-0 West Ham-Fulham 3-0 Aston Villa-Sunderland 0-0 Everton-Stoke City 4-0 Cardiff City-Arsenal 0-3 Newcastle-West Bromwich 2-1 Tottenham-Manchester United 2-2 Hull City-Liverpool 3-1 Manchester City-Swansea City 3-0 Chelsea-Southampton 3-1. France Marseille-Montpellier 2-0 Saint-Étienne-Reims 4-0 Monaco-Rennes 2-0 Guingamp-Nantes 1-0 Lorient-Nice 3-0 Toulouse-Sochaux 5-1 Valenciennes-Lille 0-1 Bordeaux-Ajaccio 4-0 Bastia-Évian/Thonon 2-0 Paris SG-Lyon 4-0. Espagne Getafe-Levante 1-0 Villarreal-Malaga 1-1 Elche-Atletico Madrid 0-2 Celta Vigo-Almeria 3-1 Real Madrid-Valladolid 4-0 Espanyol Barcelone-Real Sociedad 1-2 Betis Séville-Rayo Vallecano 2-2 Grenade-FC Séville 1-2 Valence CF-Osasuna 3-0 Athletic Bilbao-FC Barcelone 1-0. matches cette saison en raison d’une blessure au pied gauche. L’AC Milan pointe désor- mais à la 11e place (17 pts), à 17 points du duo de tête. (Sources : agences) Triple dose de Bale pour un Real sans Ronaldo Italie L’avant-centre du Real Madrid Gareth Bale a marqué un triplé face au Valladolid. Pierre-Philippe Marcou/AFP Duel entre Victor Moses (à droite) des Reds et Maynor Figueroa de Hull City. Liverpool a chuté violemment à Hull City (3-1) et abandonné ainsi des points précieux dans la course au titre. Lindsey Parnaby/AFP podium. Tenu en échec le week-end dernier dans son derby contre Everton (3-3), le club du nord de l’Angleterre a concédé l’ouverture du score par l’intermédiaire de Jake Livermore (20e) puis est revenu dans la partie à peine sept mi- Al-Ahed toujours leader du championnat du Liban L’équipe du Ahed a conservé la tête du championnat du Liban de première division de football en battant al-Mabarrat lors de la rencontre qui a opposé les deux clubs, ce week-end, dans le cadre de la huitième journée. Voici par ailleurs les résultats complets : Racing Beirut-al-Ejtemaii Tripoli 1-1 Al-Ahed-al-Mabarrat 1-0 Al-Safa-Tripoli Sports Club 0-0 Tadamon Tyr-al-Ansar 1-1 Al-Akhaa Aley-Salam Zghorta 3-1 Al-Nejmeh-Chabab Sahel 1-1. nutes plus tard grâce à un coup franc de Steven Gerrard (27e). Sans inspiration, les Reds ont cédé en fin de rencontre, d’abord sur une réalisation de David Meyler (72e) puis sur un but contre son camp de Martin Skrtel (87e). Grâce à un doublé d’Arjen Robben, le Bayern Munich a facilement maîtrisé (2-0) sur sa pelouse la lanterne rouge l’Eintracht Braunschweig, pour poursuivre son cavalier seul en tête du championnat lors de la 14e journée. Avec 38 points, le tenant du titre compte toujours 4 longueurs d’avance sur Leverkusen, vainqueur de Nuremberg (3-0) et toujours 7 sur Dortmund qui a ramené la victoire (3-1) de Mayence. Quand Franck Ribéry (côte) n’est pas là, c’est Arjen Robben qui flambe ! Face à un adversaire limité et très loin du niveau du champion d’Europe, le Bayern a outrageusement dominé le premier acte et malgré quelques frayeurs en seconde période, porté à 39 son record de matches sans défaite en Bundesliga ! Servi par Mario Götze, puis Toni Kroos, Robben a fait la différence en ouvrant la marque après 111 secondes de jeu seulement avant de doubler la mise à la demi-heure de jeu, buteur pour la 3e fois en une semaine après avoir contribué aux succès à Dortmund (3-0) puis au CSKA Moscou (3-1) sur la scène européenne. À ceux qui regrettaient le manque d’éclat en seconde période, le gardien Manuel Neuer a rétorqué : « On est des hommes pas des machines. » Avec ces trois nouveaux points, le « Rekordmeister » totalise 85 unités sur l’année 2013 pour égaler son record établi en 2005. De quoi rassurer Pep Guardiola, qui s’inquiétait avant le match de l’accumulation des blessures après celle de Philipp Lahm en Ligue des champions. La route d’un nouveau triplé pas- Un doublé d’Arjen Robben a permis au Bayern Munich de dominer l’Eintracht Braunschweig (2-0) et de consolider son emprise sur la tête de la Bundesliga. Christof Stache/AFP se mercredi par les 8es de finale de la Coupe d’Allemagne avec un duel bavarois contre Augsbourg. Auteur d’un 3e but important mardi contre Naples, Pierre-Emerick Aubameyang a enchaîné par une nouvelle réalisation lors de la victoire à Mayence, un match marqué par trois penalties dont deux transformés par Robert Lewandowski. Après une première période stérile en buts, le Borussia a pris les commandes sur un magnifique coup franc de l’ex-Stéphanois qui logeait le cuir dans la lucarne (70). le match se jouait ensuite autour du point de penalty. Après une faute stupide de Lukas Piszczek, l’attaquant ivoirien Eric-Maxim Choupo-Moting égalisait (74). Mais Lewandowski donnait le change en transformant deux penalties accordés au vicechampion d’Europe : d’abord pour une main d’Elkin Soto (expulsé, 78) puis une seconde fois dans le temps additionnel (90+4). Muet depuis plusieurs semaines, le Polonais consolidait son rang de leader au classement des artilleurs de la Bundesliga (11 buts). Trois jours après l’humiliation face à ManU (0-5), Leverkusen a passé ses nerfs sur Nuremberg (3-0) grâce à un doublé de Heung-Min Son (36, 77) et une belle talonnade de Stefan Kiessling (47) contre son ancien club pour sa 9e réalisation de la saison en championnat. Le « Prince » Boateng était de retour, mais c’est le Péruvien Jefferson Farfan (34, 47 s.p.) qui a mis Schalke sur la voie de la victoire sur Stuttgart, Jones complétant le succès de l’équipe de la Ruhr (3-0). Invaincu en quatre sorties, le club de Gelsenkirchen ravit pour un point la 5e place à Wolfsburg, tenu en échec la veille par Hambourg (1-1), et pointe à une longueur de Mönchengladbach. ©AFP Lille et Monaco s’accrochent, Saint-Étienne montre son bon côté Parme-Bologne 1-1 Genoa-Torino 1-1 Catane-AC Milan 1-3 Cagliari-Sassuolo 2-2 Chievo Vérone-Livourne 3-0 Atalanta Bergame-AS Rome 1-1 Inter Milan-Sampdoria Gênes 1-1 Juventus-Udinese 1-0. Wayne Rooney sauve United, Liverpool sombre en Premier League Un doublé de Wayne Rooney a permis hier à United d’arracher un point sur la pelouse de Tottenham (2-2) tandis que Liverpool a chuté violemment à Hull City (3-1) et abandonné ainsi des points précieux dans la course au titre. Ces résultats laissent Arsenal, large vainqueur samedi de Cardiff (3-0), seul en tête de la Premier League avec sept points d’avance sur un trio de poursuivants emmenés par Chelsea, Liverpool et Everton. Après un début de saison compliqué, United a adopté un rythme de croisière où il ne perd plus. Mené deux fois au score par les Spurs grâce à des buts signés Kyle Walker (18e) et Sandro (54e), les Red Devils ont su trouver les ressources à chaque fois pour égaliser. D’abord dans le jeu, quand Rooney a bénéficié d’une passe décisive d’un joueur adverse (32e) puis sur penalty, sifflé après une faute du gardien français Hugo Lloris (57e). Ce nul permet à United de signer son 12e match consécutif sans défaite et de se classer après 13 journées huitième avec 22 points, à deux unités du Robben, l’homme en forme du Bayern Munich Gareth Bale, auteur de son premier triplé avec le Real Madrid samedi contre Valladolid (4-0), a assuré l’intérim de Cristiano Ronaldo pour la 15e journée du championnat d’Espagne, permettant aux Merengues de réduire l’écart avec le FC Barcelone, rejoint en tête par l’Atletico. En l’absence du Portugais, ménagé après une blessure à une cuisse, le Gallois a brillé et décanté le match alors que le Real peinait à concrétiser ses occasions (33), avant d’offrir le deuxième but à Karim Benzema d’un superbe centre (36). Il a ensuite récidivé en seconde période pour ses sixième (64) et septième buts en Liga (89). Avec ce large succès, la « Maison blanche » revient temporairement à trois points du Barça, premier avec 40 points, et de l’Atletico, revenu à hauteur des Catalans samedi après-midi à Elche (2-0) grâce à des buts de Koke (63) et Diego Costa (74). Avec un Xabi Alonso impérial, un Modric infatigable et un Isco virevoltant, le milieu de terrain du Real a donné le ton et le trio d’attaquants Bale-Benzema-Di Maria a joué au diapason en multipliant les banderilles : demi-volée de l’extérieur du gauche de Di Maria qui s’écrase sur la transversale (6), reprise de Benzema dans le petit filet (13) puis frappe du Français de peu à côté (29), reprise de Bale audessus du cadre (15)... Bale, « intégration terminée » Puis le Gallois a fait ce pour quoi le Real a dit avoir déboursé 91 millions d’euros cet été : être décisif. Opportuniste après un centre de Di Maria repoussé par le gardien, il a ouvert le score de la tête (33) avant de délivrer sa sixième passe décisive dans ce championnat d’une ouverture millimétrée pour Benzema, lui aussi buteur de la tête (36). En seconde période, malgré quelques tentatives maladroites de Valladolid, le Real a baissé d’un ton et tranquillement géré son avantage. Benzema s’est vu refuser un but pour hors jeu (61) avant de buter sur le gardien adverse (62), car il était dit que ce serait la soirée de Bale. L’ancien de Tottenham, toujours bien placé, a alourdi le score en reprenant au point de penalty un ballon mal repoussé par un défenseur (64) et a scellé le score d’un plat du pied sur une offrande de Marcelo (89). Puis il a quitté le terrain sous l’ovation du public, le ballon du match sous le bras. Au passage, le joueur de 24 ans a définitivement fait oublier ses débuts poussifs faute de préparation estivale, et donné raison à son entraîneur Carlo Ancelotti qui avait jugé vendredi que Bale avait « terminé son intégration » au Real. Un peu plus tôt à Elche, l’Atletico s’était dépétré d’un adversaire accrocheur dont la défense a laissé peu d’espaces au duo offensif Diego CostaDavid Villa. Dans un match indécis et disputé, une maladresse du gardien Manu Herrera a fait basculer le match : le portier a relâché le ballon sur un tir de Raul Garcia, permettant à Koke de marquer malgré les récriminations de ses adversaires qui réclamaient au passage une faute de Diego Costa (1-0; 63). Bien lancé dans la surface par une louche d’Adrian, Costa a ensuite battu le gardien de près pour inscrire son 15e but en championnat (2-0; 74) et revenir à deux longueurs de Cristiano Ronaldo, actuel « pichichi » de la Liga. (Source : agences) Lille et Monaco, vainqueurs respectifs de Valenciennes (1-0) et Rennes (2-0) se sont accrochés derrière le leader, Paris SG, tandis que SaintÉtienne, dans le collimateur à cause de ses supporteurs, a montré son bon visage en écrasant Reims 4 à 0, samedi lors de la 15e journée du championnat de France. Le podium reste pour l’heure inchangé, le PSG étant toujours en tête. Lille, 2e, et Monaco, 3e, ont juste réduit l’écart en étant respectivement à un point et deux points derrière la bande à Zlatan. Lille a donc fait l’essentiel en s’imposant chez son voisin Valenciennes (toujours premier relégable), grâce à un but de Rodelin et en infériorité numérique après l’exclusion de Beria très tôt en seconde période. À Monaco, un Colombien peut en cacher un autre. Falcao blessé et forfait, c’est son compatriote James Rodriguez qui s’est illustré avec un splendide coup franc du gauche sur l’ouverture du score. C’est son premier but en 1re division. Puis le jeune Martial (qui aura 18 ans le 5 décembre) a aggravé le score, pour fêter, lui aussi, son premier but en L1. Le Stade rennais n’a pas gagné un match en novembre. Triplé de Ben Yedder Saint-Étienne, de son côté, est remonté à la 5e place en piétinant Reims. Ce revers fait mal à l’équipe d’Hubert Fournier, qui n’avait connu jusque-là qu’une seule défaite à l’extérieur cette saison, lors de la 1re journée à Rennes le 10 août (2-1). Reims perd un rang, tombant à la 10e place. Les Verts, eux, gagnent une place. Ils peuvent dire merci à leurs défenseurs centraux, qui ont marqué, avec dans l’ordre Bayal Sall puis le capitaine Perrin, auteur d’un doublé. Sur le but du 3-0, les deux sont impliqués, avec une balle de la tête de Bayal Sall repoussée par le gardien rémois Agassa et reprise par Perrin. Puis Erding profitait d’une erreur d’Agassa pour corser l’addition (4-0). Les Stéphanois ont rivalisé à distance dans la catégorie « carton du samedi » avec Toulouse, qui a surpassé Sochaux 5 à 1, avec un triplé de Ben Yedder. Dans les autres matches, Guingamp a dominé chez lui Nantes 1 à O, tandis que Lorient a humilié Nice 3 à 0. Après sa démonstration contre Evian 4 à 0 la semaine passée, Lorient est définitivement réveillé. (Sources : agences) Landreau égale le record de 602 matches de Jean-Luc Ettori Le gardien bastiais Mickaël Landreau, qui a entamé hier son 602e match de Ligue 1 lors de la 15e journée contre Évian/Thonon, a égalé le record du nombre de rencontres disputées en championnat de France de football, jusqu’alors détenu uniquement par l’ancien gardien Jean-Luc Ettori. Landreau, 34 ans, formé à Nantes et qui a joué au Paris SG et à Lille, a disputé son premier match de championnat de France sous les couleurs nantaises lors de Bastia-Nantes (0-0), le 2 octobre 1996, à l’âge de 17 ans et cinq mois. International (11 sélections), Landreau a fait ses débuts en équipe de France lors de France-Mexique (4-0), le 3 juin 2001. Il est, dans la hiérarchie des Bleus qualifiés pour le Mondial brésilien l’été prochain, l’actuel 3e gardien derrière Hugo Lloris et Steve Mandanda. À égalité avec l’ancien gardien international monégasque Ettori, il devance deux autres gardiens de but, Dominique Dropsy (596 matches) et Dominique Baratelli (593) au classement des joueurs les plus assidus du championnat. Le premier joueur de champ dans ce classement, Mickaël Landreau, gardien de but de Bastia, a égalé hier le record du plus grand nombre de matches joués en Ligue 1 détenu jusqu’ici par Jean-Luc Ettori, en étant présent au coup d’envoi de sa 602e rencontre de championnat de France. Pascal Pochard/AFP l’ancien Bordelais et Marseillais Alain Giresse, occupe la 5e place avec 585 matches, entre 1970 et 1988. L’actuel portier bastiais a disputé 335 matches de 1re division sous le maillot de Nantes, où il a évolué de 1996 à 2006, remportant un titre de champion de France en 2001 et deux Coupes nationales (1999, 2000) avant de rejoindre le Paris SG (2006-2009), puis Lille (2009-janvier 2013), doublé Coupe-championnat à la clé, et Bastia depuis décembre 2012. ©AFP Sports 13 lundi 2 décembre 2013 Basket-ball Télévision Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve. Chaînes locales LBCI 07:00 07:30 08:30 10:00 11:30 13:30 14:30 15:00 16:00 17:00 18:00 18:45 19:30 19:53 20:35 21:30 00:00 Infos Talamiz Akher Zaman Comikaze Nharkoum Saïd Fatma Feuilleton Abdo we Abdo Infos Ruby Lara Bab el-Hara Star Academy Fariha Loto Journal Wa Achrakat el-Chamess Isstekssa’ Infos. 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TV5 Monde Europe 08:50 Télématin 09:00 Le journal de Radio-Canada 09:26 TV5 Monde le journal 09:39 Afrique presse 10:05 Flash Info 10:08 Destinations goûts 10:34 Le design est partout 11:00 Flash Info 11:02 Tournée générale 11:31 Nec plus ultra : la collection 12:00 Flash Info 12:03 Mot de passe 12:29 Plus belle la vie 13:00 Flash Info 13:02 Les petits plats de Babette 13:29 Liban, des guerres et des hommes 14:30 Le journal de la RTBF 18:00 18:02 19:00 19:23 19:31 21:01 21:30 22:01 22:55 23:44 00:00 00:26 00:45 00:57 02:45 03:37 TV5 Monde Orient 09:21 10:06 10:18 10:32 11:00 11:02 11:30 12:00 12:15 12:39 13:03 13:06 13:36 13:39 14:30 15:03 15:17 15:25 15:38 16:01 16:59 17:30 18:37 19:30 19:53 20:00 20:20 20:30 20:36 21:30 22:01 23:28 00:00 00:22 00:52 00:59 02:26 02:41 03:00 03:24 Télématin TV5 Monde le journal Leçons de style Savoureuses escapades lointaines Flash Info Jardins L’épicerie TV5 Monde le journal Plus belle la vie Cut Flash Info Des chiffres et des lettres Flash Info Tout le monde veut prendre sa place Le journal de la RTBF Atout 5 Les Dalton Yakari Les nouvelles aventures de Peter Pan Le peuple du Mékong Questions pour un champion C à vous Arte reportage 64’ le monde en français – 1re partie Le journal de l’économie 64’ le monde en français – 2e partie L’invité 64’ l’essentiel Liban, des guerres et des hommes Le journal de France 2 Un flic Acoustic TV5 Monde le journal Afrique Le journal de la RTS Le journal de l’économie La première étoile Rétention Jeu de guerre TV5 Monde le journal L’invité. Les Spurs s’inclinent face à Houston en NBA Costaud mais vain. San Antonio a concédé sa première défaite de la saison à domicile en s’inclinant samedi face à Houston (112-106) malgré 27 points de son meneur de jeu Tony Parker. Laissé au repos la veille lors de la victoire des Spurs à Orlando (109-91) à cause d’une cheville douloureuse, TP a été au four et au moulin samedi avec son plus grand total de points de la saison et un nombre vertigineux de tentatives de tirs (27, dont 13 réussis), ainsi que 8 passes décisives et 6 rebonds, pour seulement 2 ballons perdus en 38 minutes de jeu. San Antonio, qui reste sur deux défaites en trois matches après une série de onze victoires consécutives, était mené de 11 points à la mi-temps mais a pris les devants dans le troisième quart-temps (90-85), mais c’était sans compter sur un James Harden des grands soirs (31 points, 7 rebonds, 6 passes) pour les Rockets. Harden a égalisé à 106-106 à 45 secondes de la fin sur un panier à trois points en déséquilibre. Puis Parker, Manu Ginobili, Marco Belinelli ont successivement échoué au tir pendant que Houston marquait six points sans rater. Avec 14 victoires et 3 défaites, San Antonio est toujours en tête de la conférence Ouest, mais peut être rejoint dimanche par Portland si les Trailblazers (13v-3d) parviennent à s’imposer chez les Los Angeles Lakers. Noah en difficulté Du côté de Chicago, les Bulls 07:00 10:00 11:00 12:00 13:00 13:30 14:00 RFI En direct RL Libre cours RL Flâneries matinales RL Rush Hour RL Journal RFI En direct RL C’est encore mieux l’après-midi 15:00 RL L’heure blonde 16:00 RFI En direct 16:10 RL Carrefour du jazz 17:00 RL Vous avez dit musique 18:00 RL Mon manège à moi 19:00 RL Journal 19:10 RFI En direct 20:00 RL Ruptures 21:00 RL Wild Thing 22:00 RL Programme arménien 22:30 RFI Le fil musical. Les résultats Milwaukee-Boston 92-85 Dallas-Minnesota 106-112 San Antonio-Houston 106112 Cleveland-Chicago 97-93 Phoenix-Utah 104-112 Memphis-Brooklyn Nets 88-97 Washington-Atlanta 108101. Un Tony Parker (9) étincelant n’a pas suffi à sauver les Spurs face à Houston. Brendan Maloney/AFP Une phase de la rencontre qui a opposé Dallas à Minnesota (106-112). Jerome Miron/AFP Ski La Norvège au-dessus du lot à Kuusamo La Norvège a dominé de bout en bout la première épreuve par équipes de la saison de combiné nordique, hier à Kuusamo (Finlande), où la France, championne du monde en titre, a échoué au pied du deuxième podium de la Coupe du monde 2013-2014. Le quatuor, composé de Haavard Klemetsen, Magnus Krog, Mikko Kokslien et Jorgen Graabak, s’est imposé au terme du relais 4 x 5 km avec trente secondes d’avance sur l’Allemagne et plus de deux minutes sur le Japon. La Norvège a pu célébrer ainsi son troisième succès de la journée dans la station finlandaise, après ceux de Marit Bjoergen et Martin Jonsrud Sundy sur le Minitour de ski de fond. Les combinés scandinaves ont bâti leur victoire dans la matinée lors du passage sur le tremplin où Magnus Krog plantait un énorme saut à 145 m. Ils abordaient ainsi le re- lais 4 x 5 km avec 28 secondes d’avance sur le Japon, 42 sec sur la Russie et 48 sur l’Allemagne. L’Allemand Eric Frenzel, n° 1 mondial, qui avait devancé deux Norvégiens la veille en solo, a dû se contenter de la 2e place, devant le Japon qui remportait son duel avec la France. À la sixième place après le passage sur le tremplin, les champions du monde français, emmenés par le cham- pion olympique Jason LamyChappuis, échouaient au pied du podium devant l’Autriche. Ces cinq nations lutteront probablement pour les podiums cette saison, dont celui des JO de Sotchi en février. Pour sa prochaine étape, le circuit se rend à Lillehammer, station norvégienne entrée dans l’histoire depuis les JO 1994 et où sont programmées deux épreuves individuelles. ©AFP Courses Les résultats du dimanche 1er décembre 2013 1re course 1 400 mètres Pour chevaux de 3 ans, n’ayant jamais gagné. 1 - Scorpio (Amine 54) G : 2,00 2 - Mourad (Mulham 52) Forecast 3/5 : 1,70 3 - Zaïm el-salam (Adnane 54) Gagnée par loin et loin, temps : 1m 44s 1/5, prop. : M. Toni Frenn, entr.: Fawwaz Taleb, N.P. : Abou el-Majd. 2e course 1 000 mètres Pénalité pour poneys de 3 ans. 1 - Ma’assam (Garly 52) G : 9,50P : 2,70 2 - Difa’e (Mulham 56) 3,50 3 - Al-Baladi (Adnane 56) Forecast 4/3 : 26 4 - Al-Majdal (Kassem 56)Trio ordre (4-3-1) :186 000 Gagnée par loin et encolure, temps : 1m 07s 4/5, prop. : M. Moufid Dabaghi, entr.: Khalil Sleiman. 3e course 1 400 mètres Pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné de 2 à 4 courses. 1 - Rabi’a (Assi 52) G : 1,50P : 1,10 2 - Akaber (Adnane 56) 1,10 3 - Chiryane (Nasser 51 1/2) Forecast 5/1 : 2,50 4 - Moubde’e (Amine 54)Trio ordre (5-1-2) : 13 500 Gagnée par 1 1/2 l et 1/2 l, temps : 1m 41s 2/5, prop. : M. Antoine Nasr, entr.: Oussama Abbas, N.P. : Azm el-Assi. 4e course 1 000 mètres (Course à réclamer) pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné de 4 à 6 courses. 1 - Chi Nhar (Adnane 54) G : 6,50P : 2,10 2 - Ma Ba’ref (Ala’ 53) 1,80 3 - Ahwale (Garly 53) Forecast 2/4 : 10,00 4 - Ya Mouallem (Saleh 51)Trio ordre (2-4-3) : 81 000 Gagnée par loin et loin, temps : 1m 06s 3/5, prop. : M. Awssaf Goraieb, entr.: Mohammad Mounzer, N.P. : Sanabel. 5e course 1 600 mètres Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 8 courses et plus. 1 - Mamlouk (Ala’ 60) G : 1,10P : 1,50 2 - Mahlak (Mulham 53) 2,00 3 - Tayyar (Adnane 52) Forecast 1/4 : 1,90 4 - Captain (Garly 56)Trio ordre (1-4-5) : 63 000 Gagnée par loin et encolure, temps : 1m 51s 4/5, prop. : M. Joseph Sehnaoui, entr.: Riffa’at Moubarak, N.P. : Zizo. Course du trio Radio Liban 96,2 FM de Joakim Noah ont encaissé une défaite démoralisante (9793) face à Cleveland, l’un des mal classés de la conférence Est. Le pivot franco-américain a vécu un cauchemar aux tirs (2 sur 10) mais a compilé 8 rebonds et 7 passes décisives, ainsi qu’un contre et une interception. Il n’a toutefois pas réussi à museler le pivot adverse Andrew Bynum, qui a fait son meilleur match de la saison avec 20 points (8 sur 14 aux tirs), 10 rebonds et 5 contres. Bynum a d’ailleurs contré Noah deux fois en l’espace de cinq secondes durant le premier quart temps ! Les Bulls terminent leur minitournée de matches à l’extérieur avec une victoire pour cinq défaites et un joueur clé en moins, Derrick Rose, qui s’est blessé à un genou le 22 novembre à Portland et dont la saison est terminée après seulement 10 matches alors même qu’il avait déjà raté la saison précédente à cause d’une blessure à l’autre genou. Le rookie Rudy Gobert n’est pas entré en jeu lors de la victoire de son équipe d’Utah face à Phoenix (112-104). 6e course 1 400 mètres (Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné 8 courses et plus. 1 - Midrar (Adnane 57) G : 4,50P : 1,20 2 - Moussta’jel (Badr 49 1/2) 1,20 3 - Hachim (Ragheb 59 1/2) 1,10 4 - Nour el-Leil (Garly 53)Twin 3/9 : 4,00 Gagnée par 3 l et courte-tête, temps : 1m 39s 2/5, prop. : M. Fadi Khoury, entr.: Farouk Adam. Le rapport du trio 3 9 1 Dans l’ordre : Dans le désordre : 57 000 ll 7 800 ll 7e course 1 000 mètres (Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné de 4 à 7 courses. 1 - Ya Ghazal (Garly 50 1/2) G : 17,00P : 5,00 2 - Najm el-Fawz (Zahr 55 1/2) 7,50 3 - Hirmane (Mhannad 54 1/2) Forecast 5/3 : 198,00 4 - Rayyane (Adnane 60) Gagnée par encolure et 3/4 l, temps : 1m 07s 2/5, prop. : M. Moufid Dabaghi, entr.: Ali Seifeddine. Le doublé 1re sur 2e course : Scorpio (n° 3) sur Ma’assam (n° 4) = 2e sur 3e course : Ma’assam (n° 4) sur Rabi’a (n° 5) = 3e sur 4e course : Rabi’a (n° 5) sur Chi Nhar (n° 2) = 4e sur 5e course : Chi Nhar (n° 2) sur Mamlouk (n° 1) = 5e sur 6e course : Mamlouk (n° 1) sur Midrar (n° 3) = 6e sur 7e course : Midrar (n° 3) sur Ya Ghazal (n° 5) = La course française (n° 1) La Norvège a dominé la première épreuve par équipes de la saison de combiné nordique, hier à Kuusamo, où la France, championne du monde en titre, a échoué au pied du deuxième podium de la Coupe du monde 2013-2014. Markku Ulander/AFP La France au pied du podium 20,00 13,00 9,00 10,00 7,00 361,00 2 650 mètres Hippodrome de Bordeaux Le Bouscat - prix de la ville d’Eysines : (R3 C1) « attelé » pour chevaux de 3 ans. 1 - Alia du Bellay (Langlois) G : 18,00P : 4,00 2 - Alpes de la Brette (Binet) 1,20 3 - Astre d’or (Jeanneau) 3,00 4 - Actarus Chambray (Randon) Placé twin : (3-11) : 11,00, (3-9) : 48,00, (11-9) : 10,00 Trio parc : (3-11-9) : 330 000 ll La course française (n° 2) 2 700 mètres Hippodrome de Vincennes - Coupe Interrégionale des 3 ans : (R1 C1) « attelé » pour chevaux de 3 ans. 1 - Astor du Quenne (E. Raffin) G : 3,50P : 1,30 2 - Accordéon (Robin) 2,40 3 - Adonis du Goutier (Locqueneux) 3,00 4 - Anatzi d’Alsace (Ernault) Placé twin : (11-10) : 4,00, (11-9) : 10,00, (10-9) : 13,00 Trio parc : (11-10-9) : 57 000 ll N.P. : Arpège de Blary (n° 2). La course française (n° 3) 2 550 mètres Hippodrome de Bordeaux Le Bouscat - prix Fan idole : (R3 C6) « attelé » pour chevaux de 5 ans. 1 - Uhal Berven (Sionneau) G : 2,50P : 1,90 2 - Ulysse Royal (Lecanu) 2,70 3 - Uztancia d’œuvre (Poilane) 1,80 4 - Une d’Anker (Héritier) Placé twin : (8-4) : 2,40, (8-7) : 3,50, (4-7) : 1,80 Trio parc : (8-4-7) : 45 000 ll La course française (n° 4) 2 850 mètres Hippodrome de Vincennes - prix Fernand Lafourcade : (R1 C6) « attelé » pour chevaux de 6 à 9 ans. 1 - Twist Lie (Baty) G : 4,00P : 2,10 2 - Rastele du Voulgis (Joffroy) 1,40 3 - Strawberry Sun (Blondeau) 3,00 4 - Terence Blue (Pithon) Placé twin : (8-9) : 1,60, (8-4) : 2,10, (9-4) : 1,90 Trio parc : (8-9-4) : 25 500 ll Mony ESSEILY Le quatuor français a échoué au pied du podium. Neuf mois après son triomphe aux Mondiaux en Italie, le quatuor français emmené par Jason Lamy-Chappuis a échoué au pied du podium de la première épreuve par équipes de la Coupe du monde 2013-14 de combiné nordique, hier à Kuusamo. Les Français ont subi la domination d’une équipe norvégienne en démonstration tant sur le tremplin que lors du relais 4x5 km disputé dans le froid du désert blanc de Kuusamo, dans le nord de la Finlande. Seulement 6es après le passage sur le tremplin finlandais, les Français comptaient un retard de 1 min 28 sec sur les Norvégiens avant d’attaquer le parcours de fond. Grâce à deux bons premiers relais de Sébastien Lacroix et Lamy-Chappuis, les Bleus ont occupé la 3e place à mi-parcours, avant d’être évincés du podium par les Japonais. François Braud est resté au contact de son rival japonais mais Maxime Laheurte a perdu son duel avec Akito Watabe pour terminer à 2 min 32 sec 7/10es des vainqueurs norvégiens. Haavard Klemetsen, Magnus Krog, Mikko Kokslien et Jorgen Graabak, 2e la veille du premier concours individuel, ont maintenu à distance le quatuor allemand, pour s’imposer en 51 min 22 sec 9/10es. Même Eric Frenzel, tenant du globe de cristal, qui s’était imposé la veille en solo devant un trio norvégien, n’a pu empêcher la Mannschaft de s’incliner d’une demi-minute. Lamy-Chappuis, 5e en individuel samedi, tentera d’ouvrir son palmarès 201314 la semaine prochaine à Lillehammer, en route vers les JO de Sotchi où le Jurassien de 27 ans briguera un deuxième titre olympique après celui de Vancouver. ©AFP 14 Détente lundi 2 décembre 2013 Sudoku moyen 224 SU|DO|KU 5 9 Moyen 3 4 1 2 5 8 7 6 9 1 4 5 3 1 9 6 4 Solution du précédent numéro oku diabo 241 5 4 9 7 6 1 2 4 7 2 6 1 8 5 3 1 2 5 3 8 9 4 7 5 6 3 8 9 2 7 4 8 7 4 5 1 6 9 9 6 1 2 3 8 5 8 1 9 7 3 4 2 6 3 1 5 4 7 9 8 9 4 8 2 6 5 3 1 3 Diabolique Sudoku diabo 243 AMEUBLEMENT AMPLE ANCIENNE ARGENT 6 8 7 5 6 8 6 7 9 1 5 UN MOT DE 7 LETTRES : MEUBLES 2 1 4 1 1 5 2 2 5 8 9 2 4 Sudoku diabo 242 5 6 4 7 3 9 3 8 2 5 1 6 7 9 1 4 8 2 8 4 5 2 9 1 1 2 6 8 7 3 9 3 7 6 4 5 4 1 8 9 2 7 2 5 3 1 6 8 6 7 9 3 5 4 1 4 oku diabo 247 8 3 2 1 7 6 9 8 3 5 7 2 4 6 9 3 8 6 9 2 4 1 5 7 8 6 1 4 3 2 7 9 5 4 5 7 2 6 9 4 3 8 1 2 8 4 3 7 9 5 6 1 4 9 8 7 5 3 6 1 2 8 4 7 9 3 5 1 2 6 4 9 6 1 8 3 5 1 5 4 3 6 2 7 8 9 6 1 3 9 4 8 5 2 7 2 7 Sudoku diabo 246 9 7 6 4 3 1 2 5 8 7 9 6 1 4 3 2 5 8 7 9 5 6 1 3 8 2 1 9 7 4 6 3 4 8 2 5 3 1 7 5 4 2 4 6 9 1 8 7 5 8 2 3 6 9 Sudoku diabo 248 6 5 1 2 3 7 8 9 7 4 5 6 4 3 2 8 9 1 7 4 9 6 1 8 1 2 3 5 4 9 5 6 8 3 7 2 3 7 5 9 8 4 9 8 6 1 2 5 2 1 4 7 6 3 GARNITURE GENRE GOUTS LITS LOIS PATERE PIECE PLAT POUCE POUSSE PREVOIR MARIER MATELAS MEUBLER MEUBLIER FAUTEUIL SECRETAIRE SERIE SOBRE SOLIDE STYLE NOMS NORME HOUSSE ENSEMBLE ENTRETENIR ENTRETIEN ETAGERE ETAGES RAMPE RANG RICHE TABLE TABOURET TIRES TIROIR A S E C R E T A I R E L P M A I D A U S B C E N N E I C N A E N O O E O N A T R M E T R S R R M E A I S G R H A E I M M S R I I R G R V T E A U B L P R L E I M E O A T D I I B T L B O O E U L O R F T V H D S E U P E G A R C N S E M B L E E N F E C H 1E E D L O A N N T E T I U F O S M O N R M P M N T O A L S E M A D O O U I P S P 2R E O I R I M E M P O U C E D S R I 3E R S E E T G A R N I T U R E S D E R S A T A O E F A I E B C L E 4A S I G U R I R U R R R R U E E E U Y E L G O E E O T I O E O I L D O G R L E B T C C N C S I T R P L I H N N E A U E D H S E R I T I O L T A P I D E E E M O D E S E C O D E R N E G M T A O U R E T E S S R T 5E E S M6O A N B 8 7 9 B I J S Solution du précédent mot secret : COMPTER 7 Marche à suivre : Dès que vous repérez un mot, rayez les lettres de ce mot dans la grille et barrez-le dans la liste au-dessus de la grille. Pour plus de facilité, commencez par les mots les plus 8 9 longs. Quand vous aurez inséré tous les mots de la liste, il vous restera les lettres formant le mot secret. Pour former un mot, les lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut en bas et en diagonale de droite à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir pour plusieurs mots. Le mot secret avec la librairie Stephan 10 Envoyez par SMS, au 1086, l’indicatif OLJ MOT suivi par le mot secret, vos nom et prénom et gagnez la nouvelle édition du Larousse encyclopédique. Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases. oku diabo 243 Sudoku diabo 244 Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de 5 3 unneuf8ordre 1 2 7 4 9 1 2 4 7 5 6 cases. 9 3 6 7 2 8 5 3 6 5 2 9 8 Les mots fléchés 8 7 5 9 4 3 1 6 8 9 7 3 1 4 9 4 2 5 3 6 7 1 2 7 3 1 4 9 6 2 9 8 1 4 5 3 4 8 9 5 6 7 5 4 7 6 8 9 2 5 1 6 8 3 2 7 1 6 3 8 9 2 4 7 4 2 9 8 3 6 7 4 5 1 3 8 9 5 8 6 7 1 3 8 1 2 9 5 6 7 6 3 1 4 2 5 MIROIR MOBILIER MODELE MODERNE MODES MONTAGE N C 2 6 5 3 3 6 7 9 4 5 8 1 2 5 3 6 7 9 4 2 8 1 FORME FROTTE FUITE DAMES DECORATEUR DECORATION DEGAT DISPOSITION DIVAN CADRE CANAPE CASE CHAISE CIRER COLLE 1 Solution du précédent numéro COMPTOIR COUSSIN BAHUT BAIN BESOIN BROSSE BUREAU 3 8 Règle du jeu oku diabo 245 9 3 7 1 4 1 5 6 8 3 8 9 2 4 1 7 2 5 6 6 2 1 8 9 5 4 3 7 2 3 6 1 5 6 8 4 2 4 7 9 3 Le mot secret 9 1 2 5 3 7 6 4 8 Un livre est offert à chacun des participants. Le tirage aura lieu le jeudi 5 décembre et le nom du gagnant sera publié le lendemain. 3 8 4 7 Les mots croisés 6 5 8 6 HORIZONTALEMENT 1. On peut les apparenter à des de société. - 2. Don1 jeux2 na l’alerte. Il n’a pas inventé la poudre. - 3. Berge de fleuve. Un 9 4 soufflet, dans le théâtre. - 4. Petits crustacés. Désinence verbale. - 5. Commune sur la Tille. Mots pour les rois. - 6. Repaire d’agents secrets américains. Franchis d’un bond. - 7. Mauvaise conscience. Tonne équivalent pétrole. - 8. Essence d’un être. Capitale de la samba. - 9. Biffées d’un trait de crayon. - 10. Partie d’une pièce. Trou dans la peau. 5 L’horoscope Problème n° 13 911 A B C D E F G H I J 1 2 TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Il 3 5 vous sera difficile de travailler en équipe. Et pourtant, vous serez bien obligé de le faire. Alors, essayez de supporter des contraintes et ne ruez pas dans les brancards. 6 GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Vous 4 1 2 3 7 9 aurez intérêt à éviter les transactions financières et les rendez-vous d’affaires. Vous n’aurez guère les idées claires. Vos affaires de cœur occuperont la première place. 7 8 9 CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Ro- 10 Solution du n° 13 910 5 VERTICALEMENT 8 2 A. Ils vendent mieux les romai1 nes quand elles sont fraîches. 1 - 4B. Un 3oubli pas toujours in- 2 volontaire. - C. Amas de neige. 3 de brigands. - D. Com9 Repaire 6 7 4 bats singuliers. Plat provençal à base de légumes. - E. Astate 5 8 au2 labo. Elle 4 finit souvent en 6 marinade. - F. Avancera dans la 5 6 normand. - G. 78 3 piscine. Canton Amour de Tristan. Lettres pour le prêtre. - H. La radio de nos 7 ancêtres. 1 9Qualité de chaîne. - I. 9 Auteur de risées. Surveiller les 10 faits et gestes. - J. Des billes 6 bien9 rangées. Cru. 8 2 3 5Solution des mots fléchés du précédent numéro 4 7 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 4 8 1 2 5 6 3 5 6 7 9 4 2 1 7 3 8 9 9 3 7 2 8 1 6 4 5 BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Vous aurez le cœur au bord des lèvres et les nerfs à fleur de peau ! À cause de votre hyperémotivité, vos sensations seront exacerbées et vous passerez sans transition du septième ciel au trente-sixième en dessous. A B C D R E M E C U C O R E S P S O T A R I S R E M E D I A B E C U I S S F IL L C O R P S R E E SC E O E L EI P S O R I A S I T A E E X P PS R I S A I L E A B C D E F G H E S P E R E E F G H D I F S O L I A X P A I L E A AT N D I N S A T N E S EI C E R A I J I S L A N D E P L C E I N T E A I E E P I E R R I E R A I R E S I J B L E L A T E I N S A I S S E C L E A E P L A I E R I E R (Référence : Petit Larousse 2004) Au menu Île flottante aux pralines Pour 8 personnes. Préparation 25 min (à faire la veille). Cuisson 20 min. 9 blancs d’œuf, 7 cuil. à café de fructose, 30 g de pralines, 1 pincée de sel, 1 cuil. à café de margarine. Pour la crème : 1 l de lait écrémé, 6 jaunes d’œuf, 1 gousse de vanille, 8 cuil. à café d’édulcorant. Montez les blancs en neige avec la pincée de sel et 3 cuil. à café de fructose. Incorporez le reste du fructose et les pralines concassées au dernier moment. Versez dans un moule à soufflé enduit de margarine. Faites cuire 20 mn au bain-marie, au four sur th. 4 (150° C), puis laissez refroidir. Faites bouillir le lait avec la gousse de vanille. Fouettez les jaunes d’œuf avec l’édulcorant puis versez le lait sur ce mélange sans cesser de fouetter. Remettez dans la casserole et faites cuire à feu doux en remuant avec une cuillère en bois. Retirez du feu au premier frémissement. Servez les îles flottantes sur la crème refroidie. mantique en diable, vous serez en quête de gestes de tendresse et de petites attentions délicates de la part de votre partenaire. Hélas, il ne sera guère disposé à jouer votre jeu. LION (23 Juillet au 22 Août) : Votre énergie sera votre plus précieux atout. Il faudra seulement éviter de céder à l’agressivité qui pointera souvent le bout de son nez. Veillez aussi à dominer votre goût du risque. VIERGE (23 Août au 22 Septembre) : Si vous vous lancez dans des entreprises aventureuses aussi bien dans votre vie professionnelle que sentimentale, vous irez au-devant de sérieux problèmes. BALANCE (23 Septembre au 22 Octobre) : Vous exigerez beaucoup des êtres que vous aimez. Attention, si votre amour est trop étouffant, vos proches auront tout naturellement tendance à prendre leur distance. SCORPION (23 Octobre au 21 No- vembre) : Ne vous découragez pas si un projet très important à vos yeux est momentanément retardé. Vous finirez par le mener à bien. SAGITTAIRE (22 Novembre au 21 Décembre) : Journée très riche en péripéties. Vous réaliserez des prouesses dans votre travail, vous aurez des satisfactions sentimentales, mais il vous sera difficile de consolider votre position sur les plans professionnel et personnel. CAPRICORNE (22 Décembre au 19 Janvier) : E xcellentes initiatives dans votre travail. Vous vous imposerez par votre rapidité d’action et votre audace. Vous serez bien moins inspiré pour prendre des décisions concernant votre avenir professionnel. VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé- vrier) : Concentrez votre attention sur certains problèmes professionnels. Si vous niez leur évidence vous ne tarderez pas à vous retrouver dans une situation sans issue . POISSONS (20 Février au 20 Mars) : Propositions intéressantes, projets prometteurs. Pourtant, vous aurez tout intérêt à rester très prudent et à ne pas vous lancer à l’aveuglette dans des entreprises qui pourraient bien se révéler catastrophiques. Auto 15 lundi 2 décembre 2013 Concept-car Clap de fin pour la Lamborghini Gallardo Mini Cabrio 2015 : refrain Tokyo, Los Angeles, Guangzhou, mais aussi Thaïlande, les Salons de fin d’année se bousculent sur le calendrier avec des degrés divers de notoriété. Toutefois, au rayon nouveautés de ce Salon asiatique, le concept Suzuki A :Wind tient une bonne place. Cette voiture de segment A (citadine donc) veut donner un petit coup de frais au secteur (selon Suzuki), elle mesure 3,60 m de long, 1,60 m de large pour 1,54 m de haut, soit à peu près 10 cm de plus (en longueur) qu’une Alto dont la production devrait s’arrêter bientôt. Ce modèle est également plus spacieux à l’intérieur avec son empattement de 2,65 m, soit 6,5 cm de plus que l’Alto. La A :Wind est équipée d’un 3 cylindres 1 l essence C’est fini, c’est terminé : la production de la Lamborghini Gallardo s’est terminée la semaine dernière dans l’usine Sant’Agata Bolognese, après plus de 14 000 exemplaires créés. Pour l’occasion, tous les employés ont posé autour du dernier modèle (une Gallardo LP 570-4 Spyder Performante destinée à un particulier) de cette supercar devenue en dix ans un mythe de l’automobile, une référence de la voiture de sport. La Lamborghini Gallardo a été présentée pour la première fois par la firme italienne en 2003 lors du Salon de Genève. Intitulée ainsi en référence à la race de taureaux de combat originaire de la région de Cadix (le taureau étant le signe astrologique de Ferruccio Lamborghini, le créateur de la firme italienne), la Gallardo devait à l’origine Suzuki A : Wind, future citadine globale accouplé à une transmission à variation continue (CVT) en vogue actuellement. Les jantes sont de 16’’, tandis que l’habitacle bicolore adopte le jaune Energy ou le bleu Panoramic selon la couleur de la carrosserie. Mais l’intéressant pour nous Fisker en faillite, avenir incertain pour la Karma Fisker Automotive s’est placé sous la protection du chapitre 11 de la loi des États-Unis sur les faillites et pourrait être repris par un groupe d’investisseurs baptisé Hybrid Group. Mais l’avenir de son modèle phare, la Karma, reste en suspens. C’était prévisible tant la société fondée par Henrik Fisker a accumulé les coups durs et les problèmes financiers depuis plusieurs années. Fisker Automotive a donc été placé sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites aux États-Unis, assumant par là même le fait qu’elle n’est plus en mesure de payer sa dette et des créanciers. Déjà au printemps dernier, Fisker avait licencié 75 % de ses effectifs, suite aux méventes de son modèle phare, la Karma, dont la production avait même due être stoppée depuis 18 mois à cause de la faillite de A123, l’équipementier qui lui fournissait les batteries. Pourtant, le constructeur avait reçu un prêt de 192 millions de dollars de la part de l’État américain. Il n’en aura remboursé que 53 millions... Ayant un temps désiré vendre sa technologie hybride EVer, peut-être à des constructeurs chinois, Fisker devrait en fait se tourner vers un groupe d’investisseurs baptisé Hybrid Technology. Il rachètera tout d’abord le prêt d’État et étudiera les possibilités de relance de l’activité à partir des actifs existants puis de développements futurs. Luxueuse berline 4 portes au style sportif, la Fisker Karma était motorisée par un double bloc électrique secondé par un moteur thermique faisant office de générateur. De quoi afficher une vitesse de pointe de 200 km/h et un 0-100 km/h en 6,3 secondes pour seulement 83 grammes de CO2 selon les chiffres officiels. Mais sa carrière a été plombée par des soucis de fiabilité, de batteries et par les problèmes financiers de son constructeur. La reverrat-on un jour sur les routes ? Le groupe Volkswagen revoit à la baisse ses investissements d’ici à 2018 Le groupe Volkswagen revoit à la baisse ses investissements d’ici à 2018. Même s’il tempère un peu son programme initial, le groupe Volkswagen se donne les moyens d’être le premier constructeur mondial en 2018. Il investira au total 84,2 milliards d’euros dans sa division automobile au cours des cinq prochaines années. Plus des deux tiers de cet investissement seront consacrés au développement de véhicules, motorisations et technologies plus efficaces et plus respectueuses de l’environnement. C’est ce que vient de décider le conseil de surveillance de Volkswagen Aktiengesellschaft lors de sa réunion du 22 novembre dernier. « Nous allons poursuivre notre stratégie, ciblée sur l’innovation et la technologie, en dépit des incertitudes économiques actuelles », a déclaré Martin Winterkorn, président du directoire de Volkswagen Aktiengesellschaft. Cela dit, le montant annuel moyen des investissements dans les usines sera réduit de 500 millions d’euros par rapport au programme approuvé en 2012 pour la période 2013-2015. « Dans des moments comme ceux que nous traversons, la discipline en matière de coûts et d’investissements reste la pierre angulaire de nos activités, a expliqué Martin Winterkorn. Ce niveau inférieur d’investissements s’explique notamment par le report de projets de construction et d’optimisation de nos capacités de production. Les investissements dans les produits et les technologies ne sont pas concernés. » En plus des investissements dans les usines et bureaux d’études, le programme prévoit aussi des coûts de développement de 19,5 milliards d’euros, en hausse du fait des nouveaux objectifs en matière de C02 et du passage aux normes Euro 6. Plus de la moitié (pratiquement 60 %) des investissements industriels sera réalisée en Allemagne. « Les investissements en Allemagne démontrent que nos sites de production allemands continueront à jouer un rôle-clé dans la progression du groupe à l’international », a indiqué Martin Winterkorn. La priorité sera accordée aux nouveaux modèles et aux nouvelles versions dans pratiquement toutes les catégories, qui utiliseront l’outil modulaire et les composants associés. Cela permettra au groupe Volkswagen de poursuivre systématiquement le déploiement de ses modèles, avec pour objectif de conquérir de nouveaux marchés et segments. Le groupe continuera, en particulier, à poursuivre le développement de motorisations hybrides et électriques. dans cette A :Wind, dont la production débutera en Thaïlande l’an prochain, est que Suzuki la désigne comme « global compact car », ce qui signifie qu’elle devrait se retrouver sur beaucoup de marchés à travers le monde et peut-être en Europe. Zinoro 1E : la BMW X1 chinoise est électrique Fruit de l’alliance entre BMW et Brillance, le Zinoro 1E est un crossover électrique directement dérivé du BMW X1. Il est réservé au marché chinois. Derrière la marque Zinoro se cachent BMW et Brillance, qui se sont associées pour développer des modèles exclusivement réservés au marché chinois. Elle vient de dévoiler au Salon de Guangzhou son premier modèle de série, en développement depuis de nombreux mois : la 1E. La chaîne de traction électrique est empruntée à la i3. Il s’agit ni plus ni moins que d’une BMW X1 dont la face avant a été modifiée, mais sa particularité est d’embarquer une motorisation que la marque allemande ne propose pas elle-même sur son crossover : un bloc électrique de 125 kW (équivalent à 170 chevaux) de puissance et 250 Nm de couple. Propulsant les roues arrière, il est emprunté à la i3 et permet à la Zinoro 1E de passer de 0 à 50 km/h en 5,5 secondes pour une vitesse de pointe de 150 km/h. L’autonomie des batteries lithium-phosphate est annoncée pour 150 kilomètres. Elles sont réparties au sein de trois compartiments, permettant de conserver une répartition du poids équitable à 50/50 entre l’avant et l’arrière. Sur une prise 16 ampère, la recharge demande tout de même 7 heures 30. À noter que ce premier modèle électrique BMW/ Brillance en Chine ne sera pas commercialisé directement aux particuliers mais proposé en leasing essentiellement à ces clients institutionnels à Shanghai et Pékin. L’idée est de faire connaître la marque et cette solution électrique, avant d’introduire un autre modèle plus haut de gamme par la suite. connu, nouveaux couplets n’être produite qu’à hauteur de quelques centaines d’exemplaires par an. Mais son succès a vite fait changer le rythme de sa production : au total, ce sont donc 14 022 exemplaires de Lamborghini Gallardo qui ont été fabriqués, soit plus de 1 300 en moyenne chaque année ! Le dernier modèle de Gallardo est donc sorti de l’usine de Sant’Agata Bolognese... Mais quand se termine un mythe, un autre lui succède : un prototype dénommé pour l’instant « Cabrera » devrait prendre sa suite. On évoque ici et là une motorisation ultrapuissante (V10 5,2L de 600 chevaux et développant 540Nm de couple ?), une présentation lors du prochain Salon de Genève et une sortie pour 2015... Affaire à suivre donc ! Audi S1 : bombinette à retardement À l’image de la berline qui lui sert de base, la prochaine Mini Cabrio ne bouleversera pas son esthétique. Un conservatisme simplement de façade, puisque les évolutions techniques ne manqueront pas. En France, les cabriolets représentent moins de 2 % des ventes. Pour Mini, en revanche, ce type de carrosserie a davantage d’importance. Avec 1 843 exemplaires écoulés l’an passé, le Cabrio a contribué à hauteur de 8,5 % à la diffusion de la marque, malgré l’arrivée de son frère Roadster (640 exemplaires). La firme d’Oxford ne va donc pas trop traîner pour renouveler cette variante découvrable quatre places. Déjà surprise par des photographes espions, la prochaine génération sera commercialisée début 2015. Avec un style qui veillera à ne pas froisser les inconditionnels du modèle actuel. Le faciès restera donc fidèle aux optiques rondes, même si elles seront agrandies, et la capote en toile devrait rester apparente en position repliée. La capote en toile de ce cabriolet ne change pas vraiment d’aspect. Grâce à une longueur accrue de 10 cm, les passagers arrière peuvent toutefois espérer un meilleur sort qu’aujourd’hui, et le coffre se montrera moins avare en dm3. Comme sur la berline, la palette des mécaniques sera, elle, complètement nouvelle. Le quatre-cylindres sera désormais réservé aux versions les plus musclées, qu’elles s’appellent Cooper S, Cooper SD ou JCW, avec deux litres de cylindrée. En revanche, les One et Cooper se convertiront au trois-cylindres 1.5 Turbo, en essence comme en diesel, ce qui bénéficiera aussi bien aux performances qu’aux consommations normalisées. Un downsizing qui ne touchera pas les tarifs, toujours salés, d’autant que la liste des options sera en nette augmentation : affichage tête haute, suspension pilotée, régulateur de vitesse actif... Proton se relance au Royaume-Uni Privée d’appellation spécifique, la plus musclée des A1 actuelles demeure plutôt modeste, avec ses 185 ch et son look discret. Il faudra attendre le restylage pour découvrir une version sportive plus ambitieuse, la S1. Commercialisée depuis 2010, l’A1 doit toujours se dispenser de variante vraiment exubérante. Vendue à 333 exemplaires à un tarif prohibitif, sa version Quattro se sera en effet contentée d’une apparition éclair au catalogue. Quant à la TFSI 185, même si ses performances sont déjà pétillantes, elle demeure à bonne distance d’une Mini JCW , d’une Citroën DS3 Racing , voire de sa cousine Volkswagen Polo R . Une situation qui ne va pas durer, puisqu’une véritable S1 va enfin débarquer, au premier trimestre 2014. Même si leur dessin n’est pas encore définitif, les quatre sorties d’échappement caractéristiques des Audi « S » apparaissent clairement sur les derniers clichés espion dévoilés, et le bouclier avant s’ouvre plus généreusement. On retrouve aussi des modifications communes au restylage de toute la gamme, comme les optiques arrière redessinés et les phares optionnels à LED, composés d’une multitude de diodes. Le plus intéressant demeure toutefois caché sous le petit capot, où on devrait retrouver un quatre-cylindres 2.0 Turbo, comme sur l’A1 Quattro. Sauf que, cette fois, la puissance n’atteindra pas 254 ch, mais plutôt 220 ch, comme sur la Polo R. Une cavalerie qui devrait mieux passer au sol que sur la cousine Volkswagen, puisque cette S1 conserverait une transmission intégrale. Un cas unique dans la catégorie, où les quatre roues motrices sont réservées à de rares modèles dénués de vocation sportive. à côté de Louis Wegmann, 145m2, cave, vue sur mer et montagne, 260000$. 03/683008 – 01/875697. vue spectaculaire, 640000$. JSK Real Estate 05/956619. LCD screen – Xenon – 65000 km – 20000 $ – Tel : 03/899747 Yarzé, Baabda, appt de luxe 200m2, vue panoramique. 03/862670, www.civiland.com Mitsubishi Pajero 2 doors, 3.8 l, mod. 2008, black, fully equip., leather int., excel. cond, 26500$, credit facilities up to 5 years. 03/694215. En Malaisie, on roule à gauche et on produit donc des autos à volant à droite, c’est ce qui permettait notamment d’exporter quelques modèles au Royaume-Uni pendant plusieurs années. Proton qui était la marque d’État a été vendue à DRB-HICOM qui cherche désormais à déployer à nouveau ses autos hors de Malaisie. Également propriétaire de Lotus, DRB-HICOM a annoncé que le retour de Proton au Royaume-Uni serait effectif dès décembre avec 3 nouvelles autos. DRBHICOM qui possède Proton et Lotus veut vendre 500 000 autos d’ici à 2017/2018 et, pour cela, l’objectif est d’élargir la diffusion car l’essentiel des ventes se fait actuellement en Malaisie. Proton qui dit avoir fait beaucoup de progrès en termes de qualité a lancé la Suprima S 1,6l 138 ch en Australie où elle a été reconnue pour son rapport équipementprix, elle sera lancée au Royaume-Uni en décembre puis au Moyen-Orient et en Thaïlande. Elle sera accompagnée de l’autre côté de la Manche du monospace Exora Bold MPV et de la berline Preve. L’an prochain, une citadine devrait suivre. 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Des mots à consonance bizarre... Mais d’où viennent-ils ? deborahphares.wordpress.com Insolite Un détenu suédois s’évade... pour aller chez le dentiste Un détenu s’est évadé d’une prison suédoise pour faire soigner une rage de dents, avant de se rendre à la police. Le prisonnier s’était échappé début novembre de la prison d’Oestragaard dans le sud-ouest de la Suède, deux jours avant la date de la fin de sa peine. L’homme de 51 ans s’était plaint de maux de dents auprès des responsables de la prison quatre jours avant son évasion. « Tout mon visage était totalement enflé », a expliqué ce prisonnier au quotidien suédois Dagens Nyheter. « À la fin, je ne pouvais plus le supporter », a-t-il ajouté. Sa peine, d’un mois de détention à l’origine, a été prolongée de 24 heures, les responsables de la prison ayant décidé de décompter le jour de l’incident du temps purgé en prison. Le détenu, qui a quitté la prison depuis, a expliqué au journal suédois qu’il était avant tout content de s’être débarrassé de sa rage de dents. « Maintenant, il me reste à payer la note du dentiste », a-t-il conclu. L’Orient : Fondé par Georges Naccache en 1924 Le Jour: Fondé par Michel Chiha en 1934 Société Générale de Presse et d’Édition SAL Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444 Abonnement 05/453665 [email protected] Administration Fax 05/454201 [email protected] Rédaction Fax 05/957444 [email protected] Carnet, petites annonces Tél. Fax 05/454108 Régie publicitaire - Pressmedia Tél. 01/577000 - Fax 01/561380 Quand les services sociaux abusent de leur pouvoir Les services sociaux britanniques ont fait subir de force une césarienne à une femme, une Italienne qui séjournait en Angleterre, pour lui retirer son bébé en arguant de ses troubles psychiatriques, a rapporté hier le Daily Telegraph. Un député, John Hemming, a indiqué hier qu’il allait soulever devant le Parlement cette affaire, qui remonte à l’été 2012. L’Italienne, dont l’identité n’a pas été révélée, suivait une formation professionnelle dans l’Essex (est de l’Angleterre) en juillet 2012 quand elle a eu une attaque de panique liée à des troubles bipolaires, selon le journal. Internée dans un établissement psychiatrique, elle a été quelques semaines plus tard anesthésiée pour subir une césarienne avant que sa fille ne soit remise aux services sociaux, qui avaient obtenu pour ce faire une autorisation de la Haute Cour. La mère, qui vit en Italie, a lancé une action en justice en GrandeBretagne et dans son pays pour que son enfant, toujours confié aux services sociaux et désormais âgé de 15 mois, lui soit rendu. Mais un tribunal britannique a jugé en février que l’enfant devait être proposé à l’adoption car sa mère pouvait avoir une rechute, selon le journal. Bienvenue dans l’univers nuancé de Laya Rahman, qui est celui de la chaussure et de la photographie. C’est dans ce bel espace blanc, une vieille maison libanaise remise en beauté, que la designer libanaise, également photographe, peintre et réalisatrice de deux courts métrages, présente ses collections très personnelles qu’elle crée sous le label « Cindy Glass » depuis 2005. Le projet d’organiser, avec son amie Joanna Chevalier, une exposition sur sa thématique préférée n’est pas étonnant, les deux femmes partageant une même sensibilité des choses et de l’art, du permis et du possible, et une même notion de liberté. « C’est arrivé suite à une discussion avec Laya qui a eu l’idée, confie Joanna ; j’ai pris la chose avec une totale désinvolture, mais très vite, le sujet m’a rattrapée. Tout s’est fait relativement vite, les différentes réactions étaient positives, et j’ai vite eu la matière nécessaire. » Née au Liban, résidant en France, Joanna Abou Sleiman-Chevalier, diplômée en sciences politiques à l’Université américaine de Paris, a vite dévié vers l’art. « À 9 ans, dit-elle, j’avais reçu mon premier tableau, un Hrair ! » De 1997 à 2004, elle travaille dans plusieurs galeries d’art contemporain à Paris en développant parallèlement son travail d’agent d’artistes et de conseil auprès de collectionneurs. L’année suivante, elle fonde Talents Video, une société qui produit et distribue des films d’art, des compilations de vidéastes, de réalisa- teurs et de graphistes. « Grâce à ce travail, poursuit-elle, j’ai été chargée en 2008 d’être commissaire pour la section art numérique de l’exposition “Art in Sport” au Musée d’art contemporain de Shanghai, en parallèle aux Jeux olympiques de Pékin. » En 2010, elle est conceptrice et commissaire de l’exposition « Qui es-tu Peter ? » à l’Espace culturel Louis-Vuitton à Paris. La même année, elle produit dix films qui allient l’art vidéo et la musique classique. Cette programmation a été projetée en boucle lors de la Nuit des musées 2010, au Musée de la chasse et de la nature, à Paris. En 2012, elle est co-commissaire de 2 installations dans le cadre de « Nuit blanche » : « La Mer » d’Ange Leccia, dans les locaux de la RATP, et « L’Homme d’eau » de Patrick Corillon, place Baudoyer. Cette femme au look « baroque », comme elle-même se qualifie, pointue et décidée, a su sélectionner les œuvres d’artistes internationaux en présentant des regards différents et personnels sur un même sujet « Les Justines » de Julien Drach. universel : la séduction. Atmosphère « At My Feet » est un bel hommage à la chaussure et à la femme. Objet de mode, fétichisme, glamour, sexualité, fantasme, tentation, interdit, tout ce qu’elle suggère ne cesse d’animer écrivains, cinéastes et artistes, transcendant très vite le simple accessoire qu’elle était destinée à être. Photographes de reportage ou de mode, plasticiens – Fred Lebain, Melonie Foster Hennessy, Vincent Royer, Elina Kechicheva, People La vedette de « Fast and Furious » s’est tuée dans une Porsche en Californie. Paul Walker, l’un des acteurs vedettes de la série de films d’action « Fast and Furious », s’est tué dans un accident de la route samedi dans le comté de Los Angeles, en Californie, ont annoncé ses agents de relations publiques sur les réseaux sociaux. « C’est le cœur lourd que nous devons confirmer que Paul Walker est décédé Paul Walker est mort comme il a vécu, « Fast and Furious ». Yasuyoshi Chiba/AFP aujourd’hui dans un tragique accident de voiture, tandis qu’il participait à un gala de charité de son association humanitaire Reach Out Worldwide », indique le message posté par ses agents sur le compte Facebook de l’acteur. « Il occupait le siège passager dans la voiture d’un ami et tous deux sont morts », précisent ses agents. Un message similaire a été diffusé sur Twitter. Les agents se sont dit « totalement abasourdis et terriblement attristés par cette nouvelle ». Le comédien levait ce soir-là des fonds en faveur des victimes du typhon Haiyan aux Philippines. Fondée par Paul Walker en janvier 2010 suite au tremblement de terre en Haïti, Reach Out Worldwide a pour mission de soutenir les personnes touchées par des catastrophes naturelles. L’acteur américain, âgé de Le 2 décembre dans l’histoire 1804 : sacre de Napoléon Bonaparte. 1851 : coup d’État du prince Louis-Napoléon qui devient Napoléon III. 1901 : la firme américaine Gillette fabrique le premier rasoir mécanique. 1934 : Johnny Weissmuller, champion olympique de natation en 1924 et 1928, est choisi pour incarner Tarzan à l’écran. 1942 : première réaction nucléaire en chaîne à Chicago. 1980 : suicide de l’écrivain Romain Gary. 1982 : en Espagne, Felipe Gonzalez forme le premier gouvernement socialiste de la monarchie. 1999 : décryptage de la structure d’un chromosome humain par une équipe internationale de chercheurs. 1999 : entrée en fonctions Laya Rahman, Édith Baudrand, Arnaud Kalos, Ammar Abd Rabbo, Philippe Aractingi, Patrick Tosani, Faustine Cornette de St-Cyr, Roger Moukarzel, Antoine LerouxDhuys, Julien Drach, Bertrand Horel et Mona Awad – l’ont ainsi mis en scène dans une ambiance intime, une histoire, une image captée, un instant. Le résultat est surprenant, diversifié, certaines œuvres ont été produites pour l’exposition, d’autres existaient mais y ont trouvé leur place, naturellement. « La pantoufle de verre » d’Édith Baudrand. Paul Walker, comme James Dean... Président-directeur général Michel EDDÉ Administrateur délégué Nayla de FREIGE Éditorialiste, conseiller du PDG Issa GORAIEB Rédacteur en chef Nagib AOUN Rédacteurs en chef adjoints Abdo CHAKHTOURA (directeur responsable) Gaby NASR Secrétaire général de la rédaction Michel TOUMA (directeur responsable) Liban Élie FAYAD Tilda ABOU RIZK Culture Maria CHAKHTOURA International Antoine AJOURY Économie Rana ANDRAOS Sports Makram HADDAD Rédaction Web Émilie SUEUR Directeur financier Georges CHAMIEH Informatique Ghassan KHNAISSER Département technique Fady SAAIBY Yehya HAMDAN Une vue générale de l’exposition. du gouvernement semiautonome nord-irlandais, pour la première fois depuis 25 ans. 2008 : départ forcé du Premier ministre thaïlandais Somchai Wongsawat, après une semaine de crise marquée par des manifestations antigouvernementales et la fermeture des deux aéroports de Bangkok. 40 ans, est mort quand la Porsche rouge dans laquelle il se trouvait a percuté un arbre et a pris feu dans la ville de Santa Clarita, ont indiqué les médias locaux. Des témoins ont reconnu l’acteur, et l’un d’eux a même tenté de l’extraire du tas de débris, selon le journal local Santa Larita Valley Signal. Star de la saga « Fast and Furious » depuis 2001, cet acteur aux yeux bleus perçants et au sourire ravageur a connu la gloire en interprétant le rôle de Brian O’Connor, un agent infiltré dans le milieu des courses automobiles. Il a joué dans cinq des six longs métrages de la série de films d’action, aux côtés notamment de Vin Diesel et Michelle Rodriguez. « Frère, tu vas me manquer énormément », a posté Vin Diesel sur son compte Instagram. « Je suis sans voix. Un ange de plus est allé au ciel. Repose en paix. » Une autre star de « Fast and Furious », Ludacris, a écrit sur Twitter : « Ton âme empreinte d’humilité s’est imposée tout de suite, où que tu sois tu a toujours laissé une trace, nous étions comme des frères (...) tu auras toujours ta place dans nos cœurs... » L’acteur, qui avait arrêté le tournage du 7e épisode le temps des fêtes de Thanksgiving – épisode qui devait sortir en 2014 –, était lui-même un passionné de voitures et de courses automobiles. Avant Fast and Furious, Paul Walker, qui faisait déjà craquer les adolescentes, a campé des rôles dans Pleasantville (1988), Varsity Blues et She’s All That en 1999. Il laisse derrière lui une fille de 15 ans, Meadow. (Source : AFP) Arrêt sur quelques images et créations de « At My Feet » : les 14 pièces uniques de Laya Rahman, des moules à chaussure revisitées, de même que sa photo-hommage à Helmut Newton ; la très controversée photo de Ammar Abd Rabbo, justement baptisée « Aïe », cachée dans une « boîte noire », qui a déjà trouvé preneur ; l’étrange Vierge de Faustine Cornette, inspirée du Monologue du soulier de satin de Paul Claudel ; les très belles chaussures-sculptures en argile Vesuvian Shoe et leurs images de Arnaud Kalos, et les 100 drôles de polaroïds Feel Good de Roger Moukarzel. On retiendra également, outre les images, des sensations, telle la poésie de Femme allant au bain (Bertrand Horel), de Talon volé, de Philippe Aractingi, et celle, limpide, de La pantoufle de verre d’Édith Baudrand; l’érotisme doux de Naked Girl with Shoes, a Tribute to John Willie (Antoine LerouxDhuys), l’érotisme drôle de Barbie & Paul (Mona Awad), décoratif de Vincent Royer, l’érotisme fort de Les Justines de Julien Drach, ou enfin l’érotisme suggéré de Mélodie Foster Hennessy dans Diary of a Golden Shoe. Chacun, dans cette balade à travers des univers différents, y trouvera son plaisir. Même Cendrillon, qui n’a pas vu le temps passer... Après Beyrouth, « At My Feet » va faire son petit tour du monde, avec des arrêts prévus à Paris, Londres et Dubaï. *Jusqu’au 30 décembre à Cindy Glass, immeuble Hachem, 1er étage, rue Sélim Bustros. Achrafieh, Beyrouth. Photos Michel Sayegh