L`autoritarisme en Turquie n`est pas - L`Orient

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L`autoritarisme en Turquie n`est pas - L`Orient
ABONNEMENT
Quotidien libanais d’expRession française
lundi 2 décembre 2013 | N°13911
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
La situation Page 2 / Élie FAYAD
Thaïlande Page 9
Dossier Int’l Page 10 / Samia MEDAWAR
Dans l’attente d’une éclaircie
d’importation, le sang coule...
Bangkok secoué par des violences
autour du siège du gouvernement
« L’autoritarisme en Turquie n’est
pas mort, il a juste été restructuré »
Aujourd’hui
Liban
Au ministère du
Tourisme, une
reconnaissance
des compétences
francophones des
fonctionnaires
Page 4, l’article
de Béchara MAROUN
Culture
Design vintage et
art contemporain en
« Squat (à) Beirut »
Implacable montée de la
haine sectaire à Tripoli
Des œuvres d’artistes
contemporains
internationaux et des
meubles de designers
de renommée mondiale
« squattent » le Metropolitan
Art Society de Beyrouth,
jusqu’à fin décembre.
Page 6, l’article
de Zéna ZALZAL
Ici et ailleurs
Exposition
« At My Feet »,
Alice au pays
des chaussures
Page 16, l’article
de Carla HENOUD
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet, météo 7
Bourse 8
Télévision 13
Horoscope, jeux 14
Petites annonces 15
BEYROUTH
min.
max.
18° / 27°
La panique des civils, devant le claquement des tirs.
Violence Tripoli est à découvert.
Avec l’implacable montée de la haine
sectaire, la ville est prise en otage,
peut-être par des inconnus. En tout
cas, ce sont les civils d’abord qui
paient le prix de l’impuissance des
officiels, pouvoir judiciaire en tête,
et de la duplicité de certains d’entre
eux, qui financent les groupes de
miliciens. L’armée, prise entre deux
feux, ne parvient pas à juguler la
fureur homicide qui s’empare des
combattants. Page 3
Manifestation pro-UE monstre
en Ukraine contre Ianoukovitch
Page 9
Syrie
Aucune décision prise
à Genève 2 « ne sera
effective sans l’accord
d’Assad »
Page 11
La chronique
de Nagib Aoun
Barbouzes et rois mages
Bachar el-Assad a joué la carte islamiste, salafiste
ou takfiriste, a usé et abusé de tous les « istes » qui arrangent ses affaires et, au final, a magistralement réussi
son coup. Les pays occidentaux, grands défenseurs des
droits de l’homme, pourfendeurs des régimes totalitaires, en ont rapidement tiré les conclusions et c’est à la
queue leu leu qu’ils prennent, aujourd’hui, le chemin de
Damas et y font antichambre, attendant que le maître
des lieux accepte bien de les recevoir.
Les États-Unis, qui n’en sont pas à leur premier coup
fourré, avaient déjà donné le ton en délivrant un satisfecit au régime baassiste pour avoir consenti à se débarrasser de ses armes chimiques, occultant la réalité des
120 000 Syriens tués sous les obus de ce même régime
et des dizaines de milliers de prisonniers innocents croupissant dans les geôles des chabbiha.
Washington frappe du poing sur la table et ses alliés
européens captent aussitôt le message cinq sur cinq :
de menace mondiale, le nucléaire iranien devient un accident de parcours et les ayatollahs et autres imams, hier
diabolisés, entrent soudainement en odeur de sainteté,
embrassades et effusions publiques à l’appui...
Que les Iraniens soient impliqués dans les massacres en cours en Syrie, que le Hezbollah, pourtant catalogué organisation terroriste par Washington, y soit englué jusqu’au coup, tout cela n’a plus aucune importance.
L’essentiel c’est que Barack Obama a un souci en moins
au Moyen-Orient et que l’Iran n’est plus un obstacle à l’accomplissement des desseins de la realpolitik américaine.
Les barbouzes et autres agents secrets occidentaux
peuvent renouer tranquillement les « liens privilégiés »
avec leurs collègues syriens, c’est de « haute sécurité »
qu’il s’agit désormais, la montée en puissance des islamistes sur les rives du Barada excluant tout arrêt sur
d’éventuels problèmes de conscience !
Ali Mamlouk, le tout-puissant chef des services secrets
syriens, se permet même, aux dires de diplomates occidentaux, de poser des conditions à la reprise de toute coopération avec ses collègues européens, poussant l’insulte qui
leur est faite jusqu’à prévenir que c’est Bachar el-Assad, hier
encore voué aux gémonies, qui fixera les règles à suivre.
Les massacres peuvent donc continuer, les innocents
périr sous les obus d’une armée génocidaire, les villes
s’effondrer sous les bombardements, les démocraties
occidentales, gagnées par la peur, n’ont plus en ligne
de mire que les takfiristes pourtant longtemps nourris au
sein de la tyrannie baassiste.
C’est en quelque sorte lâcher la proie pour l’ombre,
s’attaquer à la queue quand c’est la tête qui façonne la barbarie. C’est redonner du tonus au tyran, lui accorder carte
blanche pour poursuivre sa guerre d’extermination. C’est
inciter les jihadistes à devenir encore plus fous, encore plus
criminels.
Le Liban en paye aujourd’hui le prix, l’Europe peutêtre demain...
Offert
aux abonnés de
et en librairie à partir du
Jeudi 5 décembre
2
Liban
lundi 2 décembre 2013
La situation
Dans l’attente d’une éclaircie
d’importation, le sang coule...
Élie FAYAD
C’est désormais un fait avéré.
Le président de la Chambre,
Nabih Berry, qui fut des années durant le principal allié
de la Syrie au Liban et prenait soin constamment d’inclure Damas dans toutes les
recettes en préparation pour
le pays du Cèdre, ne jure plus
que par l’entente saoudo-iranienne. Elle seule, à ses yeux,
peut aujourd’hui débloquer
la situation politique dans ce
pays et y calmer un tant soit
peu le jeu.
Mais au stade actuel, cette
entente demeure un vœu
pieux, même si l’accord conclu
entre Téhéran et l’Occident
sur le dossier du nucléaire
permet une évolution dans la
bonne direction.
Interrogé par L’Orient-Le
Jour, le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora,
qui a rencontré hier M. Berry
après le voyage effectué par ce
dernier à Téhéran, souligne
que l’accord sur le nucléaire a
pour effet de réintégrer l’Iran
au sein de la communauté internationale, ce qui est en soi
un bon début.
Nonobstant les cris de
victoire entendus dans les
milieux libanais proches de
l’axe irano-syrien, cette réintégration a bien sûr un prix et
ce prix est l’abandon clair et
net par Téhéran de son rêve
atomique, du moins dans son
volet militaire.
Mais M. Siniora concède
que l’accord ne porte pour
l’instant que sur la question du
nucléaire et que l’autre volet
fondamental pour la région,
représenté par la problématique des relations irano-arabes, n’a pas été abordé. D’où
la nécessité, à ses yeux, pour
l’Iran de prendre une décision
à ce niveau ; et, en face, pour
les Arabes, d’adopter une position unifiée afin d’entamer
le dialogue avec Téhéran.
Sur le plan strictement libanais, l’ancien Premier ministre souligne que son entrevue
avec M. Berry, la quatrième
ces derniers mois, entre dans
le cadre d’une décision de
maintien des contacts entre
eux en dépit des blocages ambiants.
« Nous tentons d’élargir les
espaces communs », affirmet-il, soulignant que le climat
de la rencontre, tout comme
dans le cas des précédentes
entrevues, est « positif ». Mais
M. Siniora reste lucide. Il ne
voit guère d’issue proche à la
crise politique et il s’attend à
ce que les six prochains moins
soient une période d’attentisme.
Le drame, c’est que ce n’est
guère d’une attente sereine
qu’il s’agira nécessairement.
Le dix-huitième round d’affrontements meurtriers ces
jours derniers à Tripoli montre bien que les abcès de fixation du conflit syrien en territoire libanais continueront de
saigner, au moins tant que ce
conflit perdurera.
Et puis dans l’intervalle, il
y a l’échéance présidentielle,
menacée elle aussi de blocage,
au même titre que la formation du gouvernement et la
reprise de la vie parlementaire. Une délégation du Futur
avait abordé le sujet de l’élection présidentielle la semaine
dernière à Bkerké et M. Siniora doit poursuivre dans les
jours qui viennent la concertation avec le patriarche Béchara Raï. Mais l’ex-Premier
ministre souligne qu’on n’en
est encore qu’aux prémisses,
et certainement pas au stade
des noms.
Pour en revenir à M. Berry,
tout porte à croire qu’il est
pleinement engagé à l’heure
actuelle dans des efforts visant à favoriser un rapprochement salutaire entre Riyad et
Téhéran. Des informations
concordantes mais non vérifiées font état d’une visite
qu’effectuerait prochainement
le président de la Chambre en
Arabie saoudite. Certes, si
cette visite a lieu, il ne saura
être question pour lui de jouer
les médiateurs, un rôle qu’un
John Kerry, pas moins, peut
tenir à ce stade. En revanche, une telle visite pourrait
contribuer à briser la glace
dans le cadre d’un processus
visant à remettre les relations
sunnito-chiites sur les rails.
Pour nombre d’observateurs, le voyage de M. Berry
en Iran au lendemain même
de la conclusion de l’accord
sur le nucléaire suggère que le
président de la Chambre est
Gemayel à la table
de l’ambassadeur Abadi
réaffirme son appui
à la neutralité du Liban
Le président Amine Gemayel
a été l’hôte à dîner samedi
soir de l’ambassadeur d’Iran,
Ghadanfar Rokon Abadi, à
son domicile. Il était accompagné de l’ancien ministre Sélim Sayegh et du vice-président des Kataëb, Sejaan Azzi.
Étaient également présents
au dîner le premier secrétaire
près l’ambassade d’Iran, Mohammad Hassan Jawid, et le
chef du département perse à
l’Université libanaise, Victor
el-Kik.
À l’issue de la réception, un
communiqué conjoint a été
publié, soulignant que le président Gemayel a présenté ses
condoléances à l’ambassadeur
Abadi pour les victimes tombées lors du double attentat
terroriste qui a visé le siège
de l’ambassade. Le leader des
Kataëb a d’autre part félicité
l’Iran pour l’accord sur le dossier nucléaire conclu à Genève avec le Groupe 5+1, émettant l’espoir que cet accord
« constituera le début d’un
nouveau processus susceptible de renforcer les relations
de l’Iran avec la communauté
internationale de manière à
se répercuter positivement
sur les rapports de l’Iran avec
son environnement ». « Le
président Gemayel, ajoute le
communiqué, a invité toutes
les parties à réagir objectivement à ce développement
crucial et il a souhaité que
l’Iran place cet accord au service du projet de paix au Proche-Orient et au Liban, du
fait de son rôle historique et
de ses relations spéciales avec
un certain nombre de parties,
notamment au Liban. L’ambassadeur Abadi a remercié
le président Gemayel pour
ses positions en général et a
rendu hommage au parcours
du parti Kataëb et à sa politique d’ouverture. »
Le communiqué précise en
outre que le président Gemayel et l’ambassadeur Abadi
ont passé en revue la situation
en Syrie, et ont appuyé « l’option de la solution politique
et diplomatique par le biais
de la conférence de Genève
2 ». « Dans ce cadre, poursuit le communiqué conjoint,
le président Gemayel a mis
l’accent sur la position du
parti Kataëb favorable à la
neutralité du Liban vis-à-vis
des conflits actuels, soulignant par ailleurs que le parti
Kataëb appelle à l’arrêt de la
destruction de la Syrie et à la
sauvegarde de toutes les composantes du peuple syrien. »
Et le communiqué conjoint
de conclure : « L’entretien a
également porté sur la situation libanaise. L’ambassadeur iranien a souligné à cet
égard l’appui de son pays à
l’unité nationale au Liban et
à la sauvegarde de la stabilité
de l’État libanais. Il a émis
l’espoir qu’un gouvernement
soit formé pour que le Liban
puisse continuer à jouer son
rôle avant-gardiste dans la
région et dans le monde. Le
président Gemayel a rendu
hommage à cette position et a
souhaité une conjugaison des
efforts des pays ayant une influence au Liban afin de créer
un climat d’entente qui puisse
réduire les tensions actuelles
de manière à pouvoir redresser les institutions au Liban.
Au terme de la rencontre, les
deux parties ont convenu de
maintenir le contact entre elles afin de prospecter les possibilités de coopération et de
coordination. »
Nabih Berry et Fouad Siniora, tout sourire, au cours de leur dernier entretien.
appelé désormais à jouer un
rôle important dans ce cadre.
Ce n’est pas Hassan Nasrallah, l’allié, qui s’est rendu à
Téhéran après l’accord, c’est
Nabih Berry, l’allié de l’allié –
et qui fut longtemps le rival.
Pour la diplomatie iranienne, la période qui s’ouvre est
donc celle du recours au chiite
« modéré » autant ou même
plus qu’au chiite « extrémis-
Photo Hassan Ibrahim
te ». Le second renforce certes
la position de Téhéran à la
table des négociations. Mais
seul le premier peut servir de
passerelle en direction de la
partie adverse.
Sleiman : Le principe de
l’indépendance, c’est le refus
de tout suivisme
Le chef de l’État, Michel
Sleiman, a souhaité que l’indépendance du Liban signifie, « en réalité, se débarrasser
de tout suivisme » par rapport à des pays étrangers « et
de l’intérieur » ; que cette indépendance « s’incarne dans
la véritable démocratie, dans
l’alternance ».
Le président Sleiman,
qui recevait les coureurs du
traditionnel relais de l’indépendance entre Rachaya
et Baabda, s’est notamment
adressé aux jeunes, leur demandant de « privilégier l’intérêt national » et de « ne pas
servir de matière première à
des zaïms uniquement soucieux de leurs intérêts personnels ».
Il a également insisté sur
le fait que la déclaration de
Baabda « complète et renforce » la Charte nationale
et l’indépendance du Liban :
« Tout cela s’inscrit dans le
cadre de la Constitution, qui
fait l’unanimité parmi nous
et que nous sommes forcés
de respecter », a affirmé M.
Sleiman, appelant à sacraliser
l’unité nationale, le dialogue,
la culture et la connaissance.
L’un des relayeurs remettant le drapeau libanais au président
Sleiman.
Photo Dalati et Nohra
« Les tensions en Syrie
exigent de nous davantage
de solidarité et d’unité. Et
n’oubliez pas les fermes de
Chebaa et les collines de
Kfarchouba, toujours oc-
cupées. Rien ne justifie nos
diversions. Restons dans
l’émulation, mais gardons
en tête l’urgence de l’unité
nationale », a insisté M. Sleiman.
Liban
lundi 2 décembre 2013
Déchaînement de violence à
Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen
Sécurité Prise entre deux feux, l’armée a de plus en plus de difficultés à juguler la haine sectaire.
Les fronts de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, à Tripoli, se sont de nouveau embrasés, durant le week-end,
faisant au moins 9 morts et
plusieurs dizaines de blessés,
un bilan qui devrait être corrigé à la hausse, puisqu’on indique de sources sécuritaires que
les affrontements pourraient
avoir fait au moins cinq morts
de plus : trois civils libanais
ainsi qu’un Palestinien et un
Syrien. Pour sa part, l’armée,
souvent prise entre deux feux,
a annoncé avoir eu 7 blessés
en deux jours.
La situation a été jugée suffisamment grave, hier soir,
pour que toutes les écoles de
Tripoli décident de rester fermées aujourd’hui, ainsi que la
plupart des branches de l’Université libanaise. En effet, à la
tombée de la nuit, dans des
quartiers privés d’électricité
et illuminés de temps à autre
par des fusées éclairantes, des
dizaines d’obus de mortier ont
été échangés.
« Tripoli est à découvert »,
a averti hier le patriarche maronite Béchara Raï. Comme
pour illustrer cet avertissement, des combattants
cagoulés se promettaient
hier d’abattre désormais les
Alaouites qui se hasarderaient
hors de leur quartier et non
plus de se contenter de leur tirer des balles dans les jambes.
La montée de la haine sectaire
a désormais quelque chose
d’effrayant qu’aucun effort
officiel ne parvient à enrayer,
comme devait l’admettre Nagib Mikati.
La violence avait repris, samedi, à la suite d’un tir qui a
blessé aux jambes un habitant
de Jabal Mohsen. Aussitôt la
nouvelle propagée, les tireurs
embusqués de Jabal Mohsen
sont entrés en action sur tous
les axes, prenant par surprise
une population civile qui vaquait à ses occupations quotidiennes.
Cette flambée de violence
devait faire six morts en quelques heures, dont un élève du
primaire, Omar Haswani (7
ans), un adolescent, Misbah
Merheb (16 ans), une femme,
Ramzié Zohbi, et un septuagénaire, Mahmoud Cheikh
Hussein (70 ans), mort d’une
crise cardiaque après avoir été
frôlé par une balle. Toutes les
victimes sont tombées du côté
de Bab el-Tebbaneh, pris au
dépourvu.
Une affolante cohue a accompagné cette flambée, dont
les effets se sont fait sentir
loin des axes de combats proprement dits. Commerçants
fermant boutique, parents
paniqués venus prendre leurs
enfants, civils fuyant les zones
de tirs (rendues indistinctes
par l’écho des rafales) ont provoqué d’inextricables embouteillages, qui ont compliqué la
tâche de l’armée. Celle-ci a eu
ce jour-là quatre blessés, dont
un lieutenant atteint grièvement au cou.
Comme d’habitude, la
troupe a répondu avec mesure, ciblant les sources de tirs,
mais ne s’aventurant pas à des
ripostes dures, de crainte de
faire des blessés dans les rangs
de la population civile. A ce
jour, aucun incident de ce
genre n’a été enregistré.
Les tirs ont notamment
pris au piège les élèves de
l’école al-Lokman, dont les
élèves ont été évacués à bord
de VTT. L’armée a évacué
l’établissement scolaire après
le décès de l’un des élèves. Les
autres établissements scolaires
de Tripoli l’ont imitée.
Les tirs d’hier ont fait au
moins trois tués. Selon une
source de sécurité, un tireur embusqué a abattu deux
hommes qui circulaient à
bord d’un camion dans le
quartier de Bab el-Tebbaneh
et un soldat en permission,
qui circulait en tenue civile,
mais le bilan devrait sans
doute s’alourdir. En outre, on
annonçait de source militaire
que l’un des chefs de secteur
de Bab el-Tebbaneh, Hatem
Janzarli, proche d’Achraf Rifi,
ancien directeur général des
FSI, a été arrêté.
répondu en assurant qu’aucun
de ses miliciens ne se battait
aux côtés des hommes de Ali
Eid, à Jabal Mohsen.
18e round
de violences
Comme à chaque flambée,
les principaux responsables
politiques se sont réunis pour
examiner la gravité de la situation et prendre les mesures nécessaires pour rétablir
le calme. C’est ainsi qu’une
réunion s’est tenue dans la
discrétion au domicile du
Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati à Tripoli,
en présence du ministre de
l’Intérieur, Marwan Charbel,
et d’un certain nombre de notables et de responsables politiques locaux.
La réunion n’a rien donné
de concret et l’on sait à l’avance qu’elle n’aura aucun effet à
long terme. Un plan de sécurité ne saurait être imposé aux
deux quartiers ennemis, tant
que le pouvoir judiciaire et
l’exécutif ne joignent pas leurs
efforts pour décider d’interpeller, sinon arrêter, les auteurs
Cet embrasement, le 18e
depuis mars 2011 et le début
du soulèvement en Syrie, s’est
poursuivi durant la nuit et la
journée d’hier, contrairement
à ce qui se passait auparavant,
où des périodes de calme
ponctuaient la journée.
Hier soir, des appels émanant des mosquées de Bab elTebbaneh et de lieux de culte
à Jabal Mohsen appelaient
la population civile des deux
quartiers à descendre dans les
étages inférieurs.
En soirée, une forte explosion s’est fait entendre à
Jabal Mohsen, entraînant l’effondrement de trois des cinq
étages d’un immeuble, très
probablement dynamité.
Aux accusations lancées
par les combattants de Bab
el-Tebbaneh, le Hezbollah a
Réunion sécuritaire
qu’elle pave la voie à une solution au Liban en général et
à Tripoli en particulier, à une
nouvelle coordination entre
l’ensemble des responsables
libanais », a-t-il dit.
« Il est de mon devoir,
maintenant que les limites
n’existent plus, de mettre l’ensemble des personnes concernées face à leurs responsabilités ; que je dise franchement
et dans la plus grande transparence ce qui ne va pas, où
que je sois, de mettre le doigt
sur la plaie et d’évoquer tout
Drapeaux
Les tensions s’étaient aggravées jeudi, après que des
drapeaux syriens eurent été
hissés à Jabal Mohsen qui
surplombe Bab el-Tebbaneh.
En réponse, des drapeaux de
la rébellion syrienne y ont été
hissés aussi. Le jour même,
des hommes armés ont blessé
par balles, à Tripoli, quatre
ouvriers de confession alaouite, suscitant la colère dans les
milieux alaouites.
La population de Tripoli
est, rappelle-t-on, composée
à 80 % de sunnites et 11 %
d’alaouites, et les tensions
entre les deux communautés
sont attisées par le conflit syrien.
Une mission impossible a été confiée à l’armée, qui ne peut utiliser sa capacité de feu, de crainte de
blesser des civils.
haut les lacunes et les manquements, parce que rien n’est
plus important pour moi en
ce moment que de mettre un
terme à l’effusion de sang », a
insisté M. Mikati.
« La veille (samedi), nous
avons tenu une réunion élargie
à Tripoli et nous avons décidé, après concertations avec le
président Sleiman, de mettre
toutes les forces chargées de
la sécurité sous le commandement de l’armée, laquelle
devra prendre toutes les mesures, les plus adéquates et les
plus radicales, pour assurer le
contrôle de la ville », a-t-il dit,
prévenant les Tripolitains que
tous les édiles de la capitale du
Nord allaient désormais « parler d’une même voix. Rien ne
mérite tout ce sang innocent,
Tripoli est à tout le monde et
qui entend lui nuire sera puni
et l’histoire le jugera », a-t-il
conclu.
Siniora et Rifi
L’ancien patron des Forces
de sécurité intérieure Achraf
Rifi, originaire lui aussi de
Tripoli, a immédiatement
répondu au Premier ministre
sortant : « Arrêtez toutes vos
activités, restez chez vous et
élevez fort la voix pour que
les combats cessent à Tripoli ! Arrêtez de faire l’autruche
! Qu’attendez-vous ? Prenez
la bonne décision, sinon Tripoli ne voudra plus de vous,
ni de tous ceux qui ont failli
à leur devoir ni des comploteurs en tous genres... »
Dans un communiqué
publié hier, le général Rifi a
rappelé avoir prévenu tous
les responsables du danger de
laisser Tripoli dans le chaos
des armes semées par le régime syrien et ses alliés dans la
ville. « Mais il s’est avéré que
les responsables n’ont aucun
sens des responsabilités : la
preuve, ils ne voient même
pas les conséquences monstrueuses de ce laisser-aller »,
s’est-il emporté.
De son côté, l’ancien Premier ministre Fouad Siniora
a lui aussi tonné contre « ceux
qui s’emploient à garder Tripoli comme une plaie béante.
On ne peut plus régler le
problème avec des baumes ou
Bkerké Des partisans des Forces libanaises
critiquent des propos hostiles à Samir Geagea,
tenus par l’évêque de Saïda, Élias Nassar.
des attentats contre les deux
mosquées de Tripoli, qui ont
fait en août dernier 42 morts
et des dizaines de blessés.
L’action terroriste, a-t-on
établi, avait été commanditée
par le PAD, dont le chef, Ali
Eid, refuse de répondre aux
convocations du juge d’instruction.
Mikati : Il est de mon devoir désormais de dénoncer
tout haut n’importe quel manquement...
La énième reprise des violences meurtrières à Tripoli a naturellement suscité de nombreuses réactions hier.
Parmi les plus remarquées,
celle du Premier ministre sortant Nagib Mikati, originaire
de la capitale du Nord, qui
s’est immédiatement « solidarisé avec les habitants de Tripoli », en s’adressant directement à eux. « J’ai tout essayé,
tout, pour mettre un terme
à toute cette destruction, ce
sang et cette douleur, jusqu’à
la démission en espérant
Raï : « Attention, Tripoli
est à découvert ! »
3
de la cosmétique : il est urgent de prendre des décisions
radicales qui devront être
appliquées même si cela implique que des têtes doivent
tomber », a-t-il dit, faisant
clairement référence aux officiers sécuritaires et militaires
en charge de la capitale du
Nord.
« Il faut que l’État retire
toutes les armes de cette
ville », a-t-il insisté. « Nous
avons dépassé le dix-huitième round de violences et les
armes continuent de pulluler à Jabal Mohsen. Rien n’a
changé », a-t-il poursuivi,
évoquant le double attentat
contre les mosquées, qui
avait tué plus de 50 personnes et blessé 500... « Les enquêtes ont bien montré qui
est derrière ce double attentat, mais rien n’a été fait,
les factions criminelles sont
toujours en l’état et leurs
membres en liberté. Pire
encore : on note un relâchement certain », a accusé M.
Siniora, déplorant ce qui est
advenu de l’État et de son
rôle dans cette affaire et demandant au Hezbollah de se
retirer de Syrie pour éviter
au Liban davantage de dangers et de catastrophes.
Un membre
du Fateh abattu
à Aïn el-Héloué
Un membre du mouvement
palestinien Fateh a été abattu
hier dans le camp de réfugiés
palestiniens de Aïn el-Héloué
à Saïda. « Deux hommes masqués ont ouvert le feu sur Mohammad Saadi, un membre du
Fateh de 25 ans, le tuant net,
et blessant deux autres qui ont
été transportés à l’hôpital », a
indiqué Maher Shabayta, un
chef du Fateh dans le camp.
Des proches de M. Saadi sont
alors sortis dans la rue et ont
ouvert le feu à l’aveugle tuant
un passant, Ibrahim Abdel
Ghani, âgé de 50 ans.
L’assassinat de Mohammad Saadi survient deux jours
après des affrontements entre
le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas et les
islamistes radicaux du camp.
La délégation de la « Pensée verte » reçue par le patriarche Béchara Raï. « Sur le plan de la sécurité,
Tripoli est à découvert », a
averti hier le patriarche Béchara Raï, en dépit du plan
convenu et d’un consensus
politique, qui normalement
en est garant. « Le plus grave,
a ajouté le chef de l’Église maronite, c’est l’action des tireurs
embusqués qui embrasent les
fronts, mettent la ville en feu
et en font l’otage de tireurs
qui pourraient n’appartenir à
aucun des camps en présence.
Je regrette, mais l’environnement humain est favorable à
cette explosion de violence et
en fait la victime d’une étroite
politique d’intérêts. Que Dieu
écourte nos épreuves. »
Par ailleurs, le patriarche a
reçu une délégation de partisans des Forces libanaises
venus de Saïda et de Jezzine
pour protester contre l’attitude de l’évêque maronite
de Saïda, Élias Nassar, qui a
adressé de violentes critiques,
en public, à Samir Geagea. La
délégation a annoncé qu’elle a
demandé audience également
au nonce apostolique.
Le patriarche a promis de
soulever l’affaire au cours de
la réunion mensuelle que
tient l’Assemblée des évêques
maronites, tous les premiers
mercredis du mois, c’est-àdire dans deux jours.
Un million de pins
Sur un autre plan, le patriarche a indirectement annoncé qu’un million de pins
pignons et de pins parasol
seront plantés pour reboiser et
rentabiliser des biens (wakfs)
de l’Église maronite. Le patriarche a remercié, dans son
homélie, l’association de la
« Pensée verte » présidée par
Nada Zaarour, à l’origine du
projet. Pour sa part, l’association a tenu à assister à la messe dominicale à Bkerké, avant
de donner le coup d’envoi à sa
campagne.
« Grâce à cette initiative,
a-t-il dit, vous redonnez à
la terre libanaise son éclat
et sa beauté, et vous invitez
les Libanais à la préserver.
Photo Émile Eid
Cette terre nous a été transmise comme un patrimoine
matériel, spirituel, historique et culturel à sauvegarder.
C’est sur cette terre que nous
avons écrit, avec nos socs et
nos mains, l’histoire. Elle a
modelé notre identité ; elle
a dessiné notre mission dans
ce Machrek. Si nous la perdons, nous nous serons perdus
nous-mêmes. »
Enfin, au dimanche de la
Visitation, Mgr Raï a déclaré : « Que notre présence
au Liban et dans les pays du
Moyen-Orient soit à l’image
de la visite de Marie à sa cousine Élisabeth, un moment
de partage. Partageons la vérité du Christ avec tous les
hommes et tous les peuples
et cultures. Soyons une communauté qui porte la vérité
qui libère et rassemble. C’est
la mission que l’Église a reçue
de Dieu (...) celle de l’amour
et de la dignité de l’homme,
celle de la sainteté de la vie
humaine en un temps où prévaut la loi du crime. »
« On ne peut se résigner à un
Moyen-Orient sans chrétiens »,
assure le pape François
Communautés Gregorios III : Nous portons au
Saint-Père le salut filial d’une Église qui compte
aujourd’hui parmi ses membres trois nouveaux
« véritables martyrs », des hommes de Maaloula
qui ont refusé d’abjurer.
Gregorios III, patriarche des
grecs-catholiques accompagné de plus de 15 membres
de son synode et de près de
500 pèlerins laïcs, a apporté
samedi au pape François le
« salut filial et dévoué » de son
Église, dont il a dit qu’elle est
« fière d’être en pleine communion avec le Siège de Pierre (...) malgré les persécutions
qui ont fait de nous, pendant
des décennies, une Église des
catacombes ». Une Église qui
compte aujourd’hui parmi
ses membres trois hommes
de Maaloula qui sont, a dit
le patriarche, « de véritables
martyrs » pour avoir refusé
d’abjurer leur foi.
Le patriarche a présenté au
pape François son Saint-Synode avant un entretien en
tête à tête marqué du sceau de
la franchise, de la simplicité,
de la fraternité et de la communion. Le Saint-Père et le
patriarche ont ensuite rejoint
les pèlerins dans la salle Clémentine.
Venus du Liban, de Syrie,
de Jérusalem et de Galilée,
d’Égypte, des États-Unis, du
Canada et d’Australie, les fidèles représentaient l’ensemble de l’Église grecque-melkite catholique. La délégation
libanaise comptait un député,
Michel Pharaon, le ministre
des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, et le procureur général auprès de la Cour
des comptes, Fawzi Khamis.
La délégation syrienne comptait aussi un député, Maria
Saadé et Riad Sarji, président
de la société Saint-Vincentde-Paul à Damas et son représentant au sein du dialogue
islamo-chrétien.
Après avoir salué le SaintPère, Gregorios III a présenté
son Église en soulignant ses
« trois principales caractéristiques ». « Une Église en pleine
communion avec l’Église de
Rome, fidèle à notre tradition orientale, en très bonne
relation avec l’Église sœur
orthodoxe dans les patriarcats
d’Antioche, d’Alexandrie et
de Jérusalem » ; « une Église
arabe par ses origines et ses
racines », et enfin « une Église
dans un monde à majorité
musulmane ».
« Notre Église, ajoutera
Gregorios III, est une Église
de communion et de témoignage, qui a une responsabilité toute spéciale envers ce
monde, qui est le nôtre. C’est
là que nous vivons notre christianisme depuis près de deux
mille ans, dont 1 434 années
avec l’islam. »
« Cette Église que vous
aimez est aujourd’hui une
Église en détresse », dira le
patriarche au Saint-Père avant
de poursuivre : « Pour cette
Église qui est dans une situation inédite dans son histoire,
vous êtes Simon le Cyrénéen,
qui portez sa croix avec elle, et
cela avec compassion et amitié. Pour cette Église orientale, surtout en Syrie, vous êtes
comme le Christ qui apaisa
la tempête sur le lac de Tibériade. Comme le bienheureux pape Jean-Paul II, qui fit
tomber le mur de Berlin par
sa prière et ses interventions
courageuses, vous avez fait,
très Saint-Père, un miracle
en appelant les chrétiens et le
monde entier au jeûne et à la
prière le 7 septembre dernier.
Vous avez ainsi provoqué un
tournant dans la crise syrienne, et même dans la vision
de la politique mondiale. Le
monde a changé après le 7
septembre 2013 ! »
« Nous vous assurons que,
malgré les malheurs et la situation tout à fait tragique
que nous vivons depuis bientôt trois ans, nous voulons
rester sur place et aider nos fidèles à rester. Vous nous avez
interpellés en nous disant de
ne pas laisser la flamme de
l’espérance s’éteindre dans
nos cœurs... Nous voulons
être martyrs sur cette terre,
martyrs par le sang, comme
c’est le cas de certains de nos
fidèles, dont trois hommes
de Maaloula : Michel Thalab, Mtanios Thalab et Sarkis
Zachem. Très Saint-Père, ce
sont de vrais martyrs, qui ont
été sommés d’abjurer et ont
fièrement refusé. Trois autres,
cependant, ont cédé et ont été
obligés de professer l’islam,
mais ensuite, ils sont revenus
à la foi de leurs ancêtres. »
Gregorios III conclura son
adresse au Saint-Père en disant : « Nous pouvons, nous
voulons et nous devons rester
ensemble, chrétiens et musulmans, pour être témoins
de l’Évangile et construire
ensemble, chrétiens et musulmans, un monde et un avenir
meilleurs pour nos jeunes générations. »
Le pape François a fait
siennes les souffrances de
l’Église d’Orient et lancé un
appel pressant aux différents
responsables « pour que cesse
la violence », pour laisser la
place au dialogue « pour trouver des solutions justes et durables à un conflit qui a déjà
fait trop de mal ». Il a appelé
au savoir-vivre ensemble entre chrétiens et musulmans et
à la « sauvegarde de la liberté
religieuse ». Ajoutant que l’on
ne pouvait « se résigner à un
Moyen-Orient sans chrétiens », saluant le rôle particulier de l’Église grecque-melkite catholique dans le dialogue
islamo-chrétien.
Le Saint-Père a demandé à
chacun, patriarche, évêques,
prêtres et laïcs, « d’assumer
généreusement leurs responsabilités dans l’Église et dans
la société ». Rappelant à ceux
qui forment la « très importante diaspora » qu’il leur faut
« sauvegarder leurs racines
spirituelles, leurs traditions et
leur identité parce que l’Église a besoin du patrimoine de
l’Orient chrétien ».
La journée devait se conclure par les vêpres solennelles au
Collège grec de Rome avant
une liturgie pontificale célébrée, dimanche 1er décembre,
par Sa Béatitude Gregorios
III entouré des membres de
son Saint-Synode à SantaMaria in Cosmedin.
4
Liban
Au ministère du Tourisme, une
reconnaissance des compétences
francophones des fonctionnaires
lundi 2 décembre 2013
Avec vos vieux vélos, vous pouvez
faire le bonheur des enfants
défavorisés au Liban
La bonne nouvelle du lundi Coupures d’électricité,
crise économique, malaise social, clivages
politiques accrus, tensions communautaires...
Face à l’ambiance générale quelque peu délétère,
Francophonie 62 fonctionnaires du ministère du Tourisme ont passé avec succès l’épreuve « L’Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une
de la VAFIE (Validation des acquis francophones initiaux en entreprise), qui reconnaît
bonne nouvelle chaque lundi.
les connaissances francophones acquises dans le métier, une première au Liban.
Anne ILCINKAS
Béchara MAROUN
Ils sont deux examinateurs
venus tout droit de France
jusqu’au Liban, avec en tête
un seul souci : assurer à la
francophonie une pérennité
au quotidien et dans l’emploi, dans le monde. Pendant plus de quatre jours,
Annick d’Almeida-Agbojan,
spécialiste de programme
à la division de la langue
française à l’Organisation
internationale de la Francophonie (OIF), et Jean Marcel Lauginie, président de
l’association APFA (Actions
pour promouvoir le français
des affaires), ont reçu tour à
tour des fonctionnaires du
ministère du Tourisme pour
un entretien d’une demiheure, au cours duquel ils ont
décidé de décerner ou pas aux
candidats la Validation des
acquis francophones initiaux
en entreprise (VAFIE), une
certification officielle francophone gratuite. Au bout des
quatre jours d’examen dans
les locaux du ministère, la
VAFIE a été délivrée à l’ensemble des 62 candidats.
« La VAFIE n’est pas un
diplôme, mais plutôt une
reconnaissance, une valorisation des compétences francophones, délivrée après un
entretien au cours duquel on
tente d’évaluer la capacité du
candidat à se faire comprendre en français, et sa manière
d’améliorer la langue française
par rapport à l’arabe, explique
M. Lauginie. Les candidats
doivent tenter de décrire leurs
lieux de travail, leurs activités
professionnelles, et leur découverte au travail de la langue française en relation avec
la langue arabe. La VAFIE
vise en effet à valoriser essentiellement les efforts de personnes, qui au départ n’ont
pas forcément appris la langue à l’université ou à l’école,
De gauche à droite : Annick d’Almeida-Agbojan, Jean Marcel Lauginie et Nada Sardouk.
mais qui ont appris le français
à travers l’exercice de leur métier en relation avec un public
français. » Et d’ajouter : « Les
candidats ne sont pas pris
au dépourvu, puisqu’ils ont
la possibilité de préparer cet
entretien grâce à un guide de
l’entretien personnel. Sur les
62 candidats que nous avons
examinés, tous seront lauréats de la VAFIE. Ils n’ont
pas tous le même niveau,
mais ils ont tous une passion
pour la langue française.
À travers notre évaluation,
nous pouvons certifier que
leurs connaissances concernant le monde des affaires en
français sont bien là, mais ils
manquent de pratique dans
leur métier au quotidien. »
Par ailleurs, M. Lauginie
note une certaine nostalgie
chez les candidats qui regrettent utiliser de moins en
moins la langue française.
Gérée par l’APFA qui est
à l’origine de cette idée, la
VAFIE se fait grâce à l’appui de l’OIF qui a consenti à
soutenir le projet. Cette démarche s’inscrit dans le ca-
dre de la signature du pacte
linguistique entre l’OIF et le
Liban, et constitue une suite
à la mission préparatoire qui
s’est tenue en 2011 à cet effet. Le Liban est, par ailleurs,
le second pays à témoigner
d’un tel examen, après le Vanuatu où cette validation a
été attribuée à 16 candidats.
Au pays du Cèdre, elle vise
principalement à pousser les
lauréats à devenir des acteurs
de terrain pour l’élaboration
de modèles francophones de
l’intercompréhension entre
la langue française et arabe,
et à les encourager à s’approfondir dans l’apprentissage
de la langue de Molière.
La francophonie
chez les employés
de base
Au départ, les examinateurs de la VAFIE espéraient traiter avec des citoyens exerçant des métiers
tertiaires des secteurs de
l’artisanat, du commerce, de
l’hôtellerie et du transport
(chauffeurs de taxi, vendeurs, etc.). L’évaluation de
ces profils étant moins accessible, les deux membres
de la mission ont accepté de
soumettre des fonctionnaires de la fonction publique à
l’évaluation, sans que cela ne
les empêche d’effectuer une
tournée dans la capitale pour
relever quelques remarques.
« La langue française existe
bien au Liban, mais elle n’est
pas toujours très maîtrisée
chez les chauffeurs de taxi, les
vendeurs et les serveurs. Il y a
bien plus de gens qu’on imagine qui utilisent des mots de
français. C’est une richesse
pas assez mise en évidence »,
explique Annick d’AlmeidaAgbojan, qui affirme pourtant
qu’évaluer des fonctionnaires
de base de la fonction publique est important, « car se
sont ces personnes, plutôt que
l’élite, qui assurent la transmission de la francophonie au
quotidien ».
De son côté, Nada Sardouk, directrice générale
du ministère du Tourisme
qui a régi les examens de la
VAFIE, qualifie l’expérience
d’« unique ». « Nous avions
participé à la mission préparatoire qui s’était tenue fin
2011 avec le ministre Gaby
Layoun, et la mission n’a pas
vraiment porté ses fruits en
deux ans. Nous nous sommes donc portés volontaires pour nous soumettre à
la VAFIE aujourd’hui, car
nous avons l’image d’un pays
francophone, déclare-t-elle.
Au ministère, nous utilisons généralement l’arabe au
quotidien, et l’anglais pour
échanger avec les délégations
que nous recevons, mais notre communication se doit
de passer par trois langues. »
« Je suis fière d’être à la tête
d’une administration qui
accepte de se porter volontaire pour se faire évaluer »,
ajoute-t-elle, affirmant que
« l’expérience a été prise
avec sérieux et convivialité
par les fonctionnaires qui s’y
sont préparés pendant deux
mois ».
Rappelons que l’APFA,
qui est à l’origine de la naissance de la VAFIE, œuvre
depuis 1984 à diffuser les
mots nouveaux du monde des
affaires en langue française,
généralement connus en anglais. Ces nouveaux termes
publiés dans le Journal officiel après avoir été approuvés
par de nombreuses instances
dont l’Académie française,
font l’objet de l’épreuve annuelle des Mots d’or. Cette
dernière évalue les connaissances des participants en
ce qui concerne les mots les
plus récents, progressivement intégrés dans le jargon
quotidien du business en
France pour remplacer les
mots anglo-saxons. Ainsi,
« side event » devient « manifestation parallèle », « boat
people » devient « réfugié de
la mer », « hashtag » devient
« mot-dièse », et « waiting
period » devient « période de
silence ».
Le cri de détresse des 42 lauréats du concours
des notaires : « Pourquoi nous couper les ailes ? »
Fonction publique Le ministre sortant de la Justice n’exclut pas que des considérations
d’équilibre sunnito-chiite soient à l’origine du blocage du décret de nominations des
nouveaux postulants.
Sandra NOUJEIM
Aux exigences de compétence
et de parité qui conditionnent
la réussite au concours de notaires, réputé pour son relatif sérieux, une ultime étape
paraît désormais s’imposer
face aux candidats : obtenir
la signature de leur décret de
nomination, censée pourtant
faire suite à leur réussite au
concours.
Les quarante-deux candidats (21 musulmans et 21
chrétiens), sélectionnés par le
dernier concours notarial en
date, attendent depuis le 15
juillet dernier, date de publication des résultats, la signature du décret de nomination
censé les assigner aux postes
vacants.
Ce décret devant être cosigné par le président de la République, le Premier ministre
et le ministre concerné, en
l’occurrence le ministre de la
Justice, la situation d’expédition des affaires courantes où
se trouve actuellement l’exécutif ne saurait justifier la suspension de la nomination des
notaires.
Des promesses et un sitin reporté
Le ministre sortant de la
Justice, Chakib Cortbawi,
seul à avoir apposé sa signature sur le décret, confirme
à L’Orient-Le Jour avoir
obtenu du chef de l’État et
du Premier ministre sortant
« la promesse d’examiner le
dossier en vue d’y adjoindre
leurs signatures ». C’est sur
la base de cet engagement
que les 42 nouveaux notaires
ont reporté leur sit-in, qui
était prévu aujourd’hui devant le Grand Sérail.
Pour l’instant, rien ne paraît justifier le blocage de
cette nomination. Le ministre Cortbawi réfute l’argument de l’expédition des
affaires courantes. Il rappelle
que le décret de nomination n’est pas un décret pris
en Conseil des ministres. Il
renvoie également à un avis
du comité de législation et
de conseil (l’une des deux
instances consultatives affiliées au ministère de la Justice). Selon cet avis, daté du
8 mars 2011, la signature du
décret est « un simple acte
administratif, faisant suite
à la procédure qui a conduit
aux résultats du concours
(l’ouverture du concours, la
formation d’un comité de
supervision, NDLR). Cette
procédure ayant été initiée
avant la démission du gouvernement », la signature du
décret fait partie des affaires
courantes. « Le gouvernement n’a qu’une compétence
liée en la matière. »
Fort de cet avis, les candidats ayant réussi au concours
ne sont pas près de se résigner au blocage de leur nomination. Ils invoquent également d’autres arguments
pour démontrer l’urgence de
la signature du décret.
Les revers des vacances
notariales
Ils précisent que cette nomination ne peut qu’avantager les finances publiques,
puisqu’un notaire ne reçoit
pas de salaire versé par l’État.
Il n’est pas fonctionnaire, mais
délégué des pouvoirs publics.
Toujours au nom de l’intérêt public, il serait urgent
de combler les vacances au
niveau des postes notariaux.
« Le concours en question
avait été ouvert pour assurer la
nomination de 52 notaires, et
nous sommes 42 à avoir réussi », explique à L’OLJ Sandra
Chlouk, l’une des candidates
sélectionnées. De plus, les
manques dont souffre le corps
notarial privent certaines régions rurales de ces services,
contraignant les citoyens à
effectuer un déplacement pénible et coûteux à chaque formalité.
« Pénurie de
fonctionnaires »
Le ministre Cortbawi revient pour sa part sur « la
pénurie de fonctionnaires au
sein du ministère de la Justice », à cause justement des
vacances notariales.
Rappelons que le mécanisme de remplacement, prévu
par une loi de 1994, confère
au ministre de la Justice la
compétence de déléguer un
fonctionnaire de son ministère au poste de notaire, pour
une période de dix jours à
deux mois, afin d’assurer la
continuité du service public.
En pratique, le ministre
Cortabwi fait état aujourd’hui
de « près de quarante fonctionnaires du ministère de
la Justice, qui sont notaires
suppléants ». Il insiste néanmoins sur « la légalité de ces
suppléances », qu’il suit de
près afin d’éviter leur prolongement de facto, au-delà
de la limite légale des deux
mois.
L’expérience avec les sup-
pléants désignés par le ministre de la Justice, dont
plusieurs avaient prolongé
de facto leur suppléance pendant plusieurs années, est
en effet peu encourageante.
Près de trente suppléants, séduits par les frais notariaux,
s’étaient maintenus à ce poste pendant plusieurs années.
Mais le ministre Cortbawi
précise que « cette affaire a
été réglée ». Il précise avoir
interrompu la durée de suppléance de la majorité de ces
fonctionnaires. S’agissant de
la minorité restante, « près
d’une dizaine », il leur aurait
fixé un délai jusqu’au 26 février avant d’interrompre leur
suppléance.
Les anomalies de ce mécanisme de remplacement
n’auront fait que consacrer
la violation du principe de
l’égalité d’accès à la fonction
publique, érodé une nouvelle
fois par le blocage des candidats ayant réussi, par leur
propre mérite, le concours.
Une motivation
anéantie
Plus encore, cet atermoiement serait susceptible de
saper définitivement la moti-
vation de ces jeunes juristes à
rester au pays. Les candidats,
tous détenteurs d’une licence
en droit, ont dû recueillir une
moyenne de 12/20 pour réussir.
Sandra Chlouk déplore la
situation « d’incertitude » qui
résulte de l’attente. Elle fait
partie des avocats qui, après
avoir réussi au concours,
ont abandonné leur profession initiale. Ils vivraient
aujoud’hui un véritable retournement de situation : la
compétence conduit paradoxalement à un quasi-chômage, dans l’attente frustrante
de s’activer à un poste pourtant mérité. Il ne faudrait pas
minimiser ces revers « sociaux
et humains », précise-t-elle.
« Nous avons tous 25 ans et
plus, et avons choisi de faire
carrière ici. Pourquoi donc
nous couper les ailes ? »
La réponse la plus plausible, démentie par le Grand
Sérail mais que le ministre
Cortbawi paraît suspecter :
la « parité » sunnito-chiite,
qui ne serait pas respectée,
puisque la liste de candidats
sélectionnés comporte six
sunnites, douze chiites, et
trois druzes...
Fait divers
Un prisonnier se taillade
dans les toilettes
de la prison
Un prisonnier a été
transporté hier à l’hôpital
de Rayak, dans la Békaa,
après s’être tailladé au moyen
d’une pièce de céramique
dans les toilettes de la
prison. Le prisonnier, âgé de
42 ans, avait été condamné
à trois ans de détention
la veille, pour fraude et
usurpation d’identité. Il a été
remis en prison après avoir
reçu les soins nécessaires.
Récupérer les vieux vélos hors
d’usage qui rouillent dans les
garages, les caves ou sur les
balcons, les remettre à neuf,
et les offrir à l’occasion de
Noël à des enfants défavorisés
au Liban. Telle est la nouvelle
initiative de l’ONG Green
Wheels qui œuvre pour la promotion de la petite reine dans
le pays. « L’année dernière,
nous avions déjà eu l’idée de
donner une nouvelle vie à tous
ces vélos que les gens n’utilisent plus car désormais trop
petits pour leurs enfants, ou
tout simplement en mauvais
état. Faute de logistique, nous
n’avions pu le faire. Cette année, nous tenions à mettre en
œuvre cette initiative, nous
avons donc lancé la campagne
il y a deux semaines environ
et avons déjà reçu une vingtaine de vélos alors qu’une
quinzaine d’autres nous a été
promis, explique Marc Geara,
le fondateur de l’association.
L’objectif est de collecter 100
vélos. »
Pratiquement, comment ça
marche ? Les particuliers sont
invités à déposer leur vélo à
Bike Generation, le magasin
de vélo partenaire de Green
Wheels, situé sur l’autoroute
de Tahouita à Beyrouth. L’association reçoit tous les vélos,
« quel que soit leur état », précise Marc Geara, et « quelle
que soit leur taille, les vélos
pour adultes convenant parfaitement aux ados de 15-16
ans ». À partir de cinq vélos,
Bike Generation peut aller les
chercher à domicile. Les vélos
sont remis à neuf par le magasin, et ceux qui sont irrécupérables peuvent fournir des
pièces de rechange pour les
Réparer les vieux vélos pour les offrir, à l’occasion des fêtes de
fin d’année, à des enfants dans le besoin. Telle est la nouvelle
initiative de l’ONG libanaise Green Wheels.
Photo d’illustration Anne Ilcinkas/« OLJ »
autres vélos. Des associations
distribueront ensuite les vélos
à des enfants dans le besoin,
Libanais défavorisés mais
aussi petits réfugiés syriens et
palestiniens.
« C’est une initiative simple, reconnaît Marc Geara,
mais qui est parfaitement
en phase avec notre vision, à
savoir encourager l’usage du
vélo sous toutes ses formes. Et
si en plus, par le biais du vélo,
on peut donner un peu de joie
à des enfants dans le besoin
dans cette situation difficile,
c’est encore mieux... »
Créée en 2010, l’association
Green Wheels s’est donné
pour mission de faire du lobbying auprès des municipalités pour la construction de
pistes cyclables dans les villes.
Elle travaille aussi à l’aménagement d’un circuit cyclable à Damour, au milieu des
plantations de bananiers, et
ambitionne de construire une
autre piste le long du littoral
libanais en utilisant l’ancienne
voie de chemin de fer et la
route maritime. Mais en rai-
L’affiche de la campagne de
Green Wheels.
son de l’inertie ou du manque
de moyens des autorités publiques, ces projets n’ont pas
encore été concrétisés. Alors,
en attendant, l’association se
diversifie et développe d’autres
initiatives, comme cette belle
décision de fin d’année. Une
démarche appelée à être renouvelée chaque année.
Sethrida Geagea et Élie Keyrouz
inaugurent un échangeur aux Cèdres
Les deux députés de Becharré, Mme Sethrida Geagea et
M. Élie Keyrouz, ont inauguré le deuxième échangeur
des Cèdres qui facilitera dans
une large mesure l’accès au
site touristique. Le coût des
travaux de construction de
cet échangeur s’est élevé à 3,7
millions de dollars. Étaient
présents à l’inauguration Mgr
Maroun el-Ammar, le caïmacam de Becharré par intérim,
Rouba Chafchak, le président
de la Fédération des municipalités de Becharré, Élie
Makhlouf, le président du
conseil municipal de Becharré, Antoine Khoury Tok, et
de nombreux notables et élus
de la région.
M. Antoine Tok a pris la
parole en premier pour rendre
hommage aux efforts déployés
par les deux députés Sethrida
Geagea et Élie Keyrouz au
niveau du développement de
la région. « Depuis huit ans,
la région de Becharré est le
théâtre d’un vaste chantier de
développement qui a englobé
les réseaux d’adduction d’eau,
les stations d’épuration des
eaux usées, la construction de
nouvelles routes, la construction de barrages pour l’irrigation des terres, sans compter
la construction et la rénovation d’écoles, l’aménagement
de jardins publics, l’ouverture
de centres culturels et pédagogiques, la construction de
terrains sportifs, la fourniture
d’équipements à l’hôpital gouvernemental et à l’hôpital Mar
Mama. Ce chantier de développement a été rendu possible grâce aux efforts des deux
députés et des conseils municipaux de la région et grâce à
la collaboration des ministères
concernés et des donateurs. »
Prenant à son tour la parole,
Mme Geagea a commencé
par formuler une requête au
conseil municipal de Becharré, lui demandant de donner
au nouvel échangeur le nom
de Samir Geagea et non pas
son nom à elle. Remerciant
en outre les militants des associations de défense de l’environnement pour leur action
continue visant à préserver et
sauvegarder la forêt des Cèdres, Mme Geagea a souligné
Une vue de la cérémonie d’inauguration.
que le projet du nouvel échangeur profitera non pas seulement à la localité de Becharré,
mais au Liban tout entier dans
la mesure où il rendra l’accès
aux Cèdres plus facile. Elle
a d’autre part indiqué que le
tronçon routier a été construit
de manière à éviter la destruction d’habitations et de
commerces dans le secteur et à
réduire au maximum l’impact
sur l’environnement, précisant que huit plants de cèdre
avaient dû être sacrifiés, mais
en contrepartie 80 autres ont
été plantés dans le secteur.
Mme Geagea a enfin remercié
tous ceux qui ont contribué à
l’exécution de ce projet.
Liban
lundi 2 décembre 2013
Don d’organes : un geste encore
timide au Liban
5
Solidarité sociale Malgré tous les efforts déployés au cours des dernières années, le
don d’organes fait encore défaut. Au Liban, on compte 2,5 donneurs pour un million
d’habitants par an. Sur le plan logistique, pourtant, un énorme travail a été accompli.
Si le corps infirmier est désormais sensible à la cause, le corps médical, lui, reste
réticent. Bilan.
Nada MERHI
« Le fait d’avoir fait don des
organes de Nicolas est comme un point de lumière dans
les ténèbres où nous vivons »,
avait confié à L’Orient-Le Jour
Élie Sleiman dans une entrevue accordée à l’occasion de
la Journée mondiale du don
d’organes (voir notre édition du
19 octobre 2013). Ses deux fils
Andy et Nicolas avaient trouvé
la mort dans un accident de la
route il y a douze ans. Andy est
décédé sur le coup. Nicolas est
resté dans un état de mort cérébrale une semaine, au cours
de laquelle sa famille décidait
de faire don de ses organes,
permettant à sept personnes
de renouer avec la vie.
La famille Sleiman est l’une
des rares au Liban qui ont accepté sans hésitation à faire
don des organes d’un être cher
qu’elle venait de perdre, pour
permettre à d’autres personnes de « revivre ». Une belle
leçon d’abnégation et de solidarité sociale, dans un pays
où le don d’organes fait encore
défaut. Le Liban compte en
fait dix donneurs par an, soit
2,5 donneurs pour un million
d’habitants contre 6,9 par million d’habitants en Iran, 3,1 en
Arabie saoudite et au Koweït,
selon les chiffres 2012 du Registre international pour le
don d’organes
et la transplantation. Le pays
qui comptait
en 2012 le plus
grand nombre
de donneurs est
la Croatie avec
36,5 donneurs
par
million
d’habitants contre 35 en 2011,
suivie de l’Espagne avec 35,1
donneurs par million d’habitants contre 35,3 en 2011.
« Bien que la Croatie soit un
pays similaire au Liban d’un
point de vue démographique
(près de 5 millions d’habitants), le don d’organes après la
mort y est beaucoup plus courant », constate Farida Youna-
ne, coordinatrice nationale au
Comité national pour le don
et la greffe des organes et des
tissus (NOOTDT). Le mérite
revient, selon elle, à « l’État
qui appuie à fond le système
croate de don d’organes en lui
attribuant les prérogatives, la
responsabilité
et le budget
nécessaires à
cet effet, mais
aussi en prenant les mesures nécessaires
pour assurer
sa pérennité ».
« Au Liban, le
ministère de
la Santé nous
appuie. Toutefois, le budget
qui nous est alloué est restreint et nous ne jouissons pas
de toutes les prérogatives »,
note-t-elle. Selon Mme Younane, ce manque de donneurs
après la mort fait augmenter
considérablement le nombre
de donneurs vivants. En effet,
selon le Registre international
pour le don d’organes et la
« Il est encore
plus important
de sensibiliser le
corps médical que
l’opinion publique »
transplantation, le Liban occupe la sixième place mondiale
en matière de don d’organes
reçus de personnes vivantes,
avec 22 donneurs par million
d’habitants contre 3 en Croatie. « Si nous renforçons le
système national de don d’organes après la mort, le besoin
à des donneurs vivants baissera
certainement », affirme Mme
Younane.
Une faible amélioration
Bien que déplorable, la situation au Liban s’est toutefois
légèrement améliorée au cours
des quatre dernières années
grâce à l’important travail effectué pour mettre en application le système libanais de don
d’organes avec l’aide de spécialistes espagnols. Un protocole
de coopération a été signé à cet
effet entre les gouvernements
des deux pays représentés
respectivement par l’Agence
espagnole internationale pour
le développement et l’Institut
espagnol pour la donation et la
transplantation (Donation and
Transplant Institute – DTI),
le ministère libanais de la Santé et le NOOTDT. Dans le
cadre de ce programme d’assistance technique, les outils
et les stratégies nécessaires
pour améliorer le don d’organes ont été mis en application
dans vingt-huit hôpitaux, qui
comptent désormais des unités spécialisées dans ce sens.
Ce projet, initialement prévu
pour un an, a été renouvelé
pour deux nouvelles années.
L’équipe espagnole continue
toutefois d’aider le NOOTDT
à distance « à titre volontaire »,
par le biais de téléconférences.
« Lorsque ce projet de coopération a été lancé, on ne
cessait de me répéter qu’il fallait intensifier les campagnes
de sensibilisation destinées à
l’opinion publique pour améliorer le taux du don d’organes au Liban, explique le Dr
Antoine Stéphan, vice-président du NOOTDT. Cela
pourrait paraître paradoxal,
mais, à mon avis, il est encore
plus important de sensibili-
Liste d’attente et greffes
– Au Liban, plus de 200 patients sont inscrits sur la liste
du Comité national pour le
don et la greffe des organes
et des tissus (NOOTDT) et
attendent un rein (176 patients), un foie (9 patients)
ou un cœur (32 patients). Ce
chiffre ne reflète pas toutefois
la réalité selon le NOOTDT,
puisque « plusieurs malades
n’ont toujours pas effectué les
formalités nécessaires pour
s’inscrire sur la liste nationale ». Il convient de noter
que les malades en attente de
greffes de cornée ne sont pas
pour l’instant inscrits sur la
liste nationale.
– Organes et tissus qui peuvent être greffés au Liban :
le cœur, les reins, le foie, les
vaisseaux sanguins, les valves,
les yeux et les cornées.
– Le prélèvement se fait
au bloc opératoire avant l’arrêt cardiaque pour éviter que
les organes ne se détériorent.
Ceux-ci doivent être oxygénés jusqu’à la dernière mi-
nute. La cornée est prélevée
dans les huit heures qui suivent le décès, ce don n’étant
pas lié à la mort cérébrale.
– Le délai au terme duquel
la transplantation doit être
effectuée diffère d’un organe
à un autre. Le cœur doit être
greffé dans un délai de quatre
heures, les reins peuvent être
conservés durant 48 heures,
le foie de 16 à 24 heures, les
cornées deux semaines en
moyenne et les valves cinq
ans.
– Les organes de personnes âgées ne sont acceptés
que pour des personnes du
même âge.
– Les organes de personnes
souffrant d’un cancer (sauf
cancer du cerveau ou cancer
de peau localisé), d’une maladie transmissible comme
l’hépatite B et C, le sida, etc.,
de diabète ou d’hypertension
chronique ne sont pas acceptés.
– En ce qui concerne les
tissus, notamment les cor-
Le Liban compte 2,5 donneurs pour un million d’habitants. ser le corps médical. Cela est
une priorité. Malgré tous les
efforts déployés par le NOOTDT et l’équipe espagnole,
le corps médical est toujours
réticent au don d’organes.
Nous avons mieux réussi à atteindre le corps infirmier que
les médecins. Or, ces derniers
ont un rôle à jouer, d’autant
qu’ils sont en quelque sorte
les conseillers des familles, qui
vont leur demander leur avis.
Malheureusement,
jusqu’à
présent, la plupart d’entre eux
ne sont vraiment intéressés
par la question que lorsqu’un
proche en a besoin. Tout le
monde veut recevoir, mais
personne ne veut donner. »
Question de priorités ?
Pour le Dr Stéphan, il
nées, le donneur ne doit pas
avoir dépassé les 70 ans. Il
ne doit pas non plus souffrir
d’une maladie transmissible,
d’un cancer métastasé ou de
maladies infectieuses. Les
problèmes de vision, comme
la myopie, la presbytie, l’hypermétropie et l’astigmatisme, n’empêchent pas de faire
don de sa cornée.
– Les bénéficiaires des organes doivent répondre à leur
tour à certains critères médicaux. Leur groupe sanguin
doit être compatible avec celui du donneur. Ils doivent,
de préférence, appartenir à
une même catégorie d’âge,
avoir pratiquement le même
poids, etc. La priorité est toutefois accordée aux patients
inscrits sur la liste d’attente,
qui sont en danger de mort,
ainsi qu’aux enfants.
– Les organes des enfants
sont acceptés à partir de l’âge
de 4 ans pour les reins, de 9
ans pour le foie et de 14 ans
pour le cœur.
s’agirait probablement d’une
question de « priorités » et d’
« intérêts ». « Les médecins
s’obstinent à sauver leur patient, mais lorsqu’il décède,
ils ne pensent pas aux malades qui auraient pu renouer
avec la vie grâce au don d’organes, notet-il. Souvent,
ils sont même
réticents à annoncer la mort
qu’ils considèrent comme la
preuve de leur
échec.
Bien
entendu, il est
du devoir de chaque médecin
de tenter par tous les moyens
de sauver son malade. Si
toutefois il n’arrivait pas à le
faire et que ce dernier mourait, il serait utile de penser
que les organes peuvent aider
d’autres malades, pour qui
la transplantation constitue
la dernière chance. Le don
d’organes permet aux familles qui ont perdu un être
cher, non seulement d’aider
d’autres patients, mais d’alléger aussi leurs souffrances
puisqu’en fin de compte, cette
mort n’aura pas été vaine. Les
médecins doivent offrir à chaque famille la possibilité de
pouvoir faire don des organes du parent perdu et ne pas
supposer a priori que celle-ci
est réfractaire à l’idée. Si elle
refuse, c’est son droit, mais au
moins on lui aurait donné le
choix. »
Le Dr Stéphan souligne
dans ce cadre que ce sont les
coordinateurs du NOOTDT,
alerté de la présence d’un potentiel donneur, qui abordent
la famille et non le médecin
traitant. Au préalable, il faut
s’être assuré que le cerveau
du patient est entièrement
détruit. « Nous sommes très
vigilants sur le diagnostic de
la mort, insiste le Dr Stéphan.
Ce n’est pas l’arrêt cardiaque
qui la détermine, mais la des-
Photo tirée du site ladepeche.fr
truction du cerveau de manière irréversible. » Appelée mort
par critères neurologiques,
celle-ci est confirmée par trois
spécialistes (un neurologue ou
un neurochirurgien, un intensiviste et un médecin légiste)
dans le but d’ « éliminer tout
doute ». Pour
cela, des tests
des nerfs crâniens
sont
menés pour
s’assurer que
le tronc cérébral a été
totalement
détruit.
Un
électroencéphalogramme est
également effectué pour être
sûr qu’il n’y a pas d’activités
électriques.
« Tout le monde
veut recevoir,
mais personne ne
veut donner »
Le soutien de la France
« Au Liban, le don d’organes n’est pas encore considéré comme étant prioritaire, déplore le Dr Stéphan.
Nous sommes vraiment reconnaissants au ministère
de la Santé d’avoir décidé
d’introduire dans le système
d’accréditation des hôpitaux
le don d’organes. Cette mesure devrait entrer en vigueur
prochainement. » De plus, à
partir de l’année universitaire
2014-2015, le don d’organes
fera partie du curriculum des
facultés de médecine et des
sciences infirmières. De ce
fait, « la nouvelle génération
sera d’emblée orientée vers
l’importance de cet acte »,
précise le Dr Stéphan, qui
ajoute que le ministre de la
Santé « a fait preuve de coopération et a promis d’augmenter notre budget ». En ce
qui concerne les mises à jour
introduites à la loi actuelle
sur le don d’organes, « elles
n’ont pas encore été votées ».
« Nous attendons la formation
du gouvernement et la tenue
des séances parlementaires »,
fait remarquer le vice-président du NOOTDT.
Et de conclure qu’après
l’Espagne, c’est la France qui
soutient actuellement la mission du NOOTDT à travers
l’Agence de la biomédecine.
Celle-ci aidera le comité national à mettre au point un logiciel pour recueillir une base
de données et informatiser le
registre du don, et des greffes
des organes et des tissus.
Et le Dr Stéphan de conclure : « Sur le plan logistique,
tout va pour le mieux. J’espère
que d’ici à deux ou trois années, nous commencerons à
sentir de réels changements. »
Contact
Les chiffres de 2012 sur le don d’organes dans le monde après la mort.
Au Liban, le don d’organes n’est pas encore considéré comme étant prioritaire. Photo tirée du site monquotidien.fr
À Hamra, un bistrot sans téléphone
Société Depuis un an, le Bedivere offre une réduction de 10 % aux clients qui se
sépareraient de leur téléphone portable pour la soirée : une initiative peu commune,
qui suscite un intérêt au Liban et ailleurs.
Catherine-Léa OTAYEK
Il n’y a pas que son décor
médiéval qui distingue le
Bedivere des autres bistrots
beyrouthins. Étrangement,
c’est autre chose qui saisit
lorsqu’on y passe une soirée :
les téléphones portables sont
quasi inexistants ! Ceci n’est
pas un hasard, puisque cette
« taverne » de la rue Jeanne
d’Arc offre une réduction de
10 % aux intrépides clients
qui délaisseraient leur téléphone mobile, le temps d’un
repas ou d’une soirée.
À l’origine de cette initiative, pour le moins surprenante, il y a Jihad Zein,
un homme enthousiaste et
novateur, qui gère le bistrot.
C’est en observant ses clients,
le plus souvent penchés sur
leur appareil, qu’il lança ce
concept il y a un an : « Je
n’ai rien contre les réseaux
sociaux, mais à mon avis, les
gens devraient sortir pour sociabiliser. »
Tous les soirs, le personnel
fait la tournée des tables avec
une caisse en bois qui finira
la soirée fermée à clé dans un
coin de la salle, gorgée de téléphones mobiles ! À chaque
client sera attribué un numéro avec lequel il pourra récupérer son appareil antisocial
en fin de soirée.
Depuis l’annonce du projet, le bistrot reçoit de plus
en plus d’amateurs ! L’idée
a plutôt été bien accueillie
puisque les visiteurs sont généralement enthousiastes de
pouvoir passer du temps sans
leurs « parasites » ! L’expérience a été qualifiée d’ « antistress » qui « redonne goût
aux conversations et au temps
passé entre amis ».
On a souvent le réflexe de
chercher son portable pendant la soirée, mais on s’habitue rapidement à l’idée de
ne pas l’avoir sur soi ! Cependant, on peut constater
que malgré les nombreuses
réactions positives, une minorité de clients gardent leur
portable. En cas d’urgence, il
arrive – rarement – que quelques personnes reprennent
leur téléphone en milieu de
soirée : comme l’explique l’un
des gérants, le but est d’encourager les gens à se « désin-
toxiquer », mais ce n’est pas
non plus la dictature.
Cette initiative n’est pas
passée inaperçue puisqu’elle
a valu à Bedivere d’être mentionné dans plusieurs medias
locaux et internationaux. Le
bistrot a notamment été cité
dans « The Ellen Show »*,
l’une des émissions les plus
regardées aux États-Unis.
*« TheEllenShow – Don’t Text
and Drive : http ://www.youtube.
com/watch ? feature=player_det
ailpage&v=L93ztnuf3Xk&noredi
rect=1#t=82
Jeunes clientes brandissant des slogans « antitéléphone ».
Pour plus d’informations sur
le don d’organes ou pour
remplir une carte de donneur, appeler le NOOTDT
aux 05-955902, 05-955903
ou 03-532908, ou visiter
le site Web du comité à
l’adresse : www.nootdt.org
6
Culture
lundi 2 décembre 2013
Design vintage et art contemporain Couleurs roumaines et
souci
de
renouvellement
en « Squat (à) Beirut »
Exposition Des œuvres d’artistes contemporains internationaux et des meubles de
designers de renommée mondiale « squattent » la Metropolitan Art Society* de
Beyrouth jusqu’à fin décembre.
Zéna ZALZAL
Installées dans les différents
espaces de cette belle maison
patricienne (reconvertie en
galerie des galeries), les pièces
mobilières et artistiques signées Giò Ponti, Paul Evans,
Zaha Hadid, Sam Falls,
Alexander May, Neil Beloufa,
Isabelle Cornaro ou encore
Karen Chekerdjian (pour ne
citer que les plus connus) mélangent les styles et les époques, le vintage des années 50
et 60 au contemporain le plus
pointu, avec une insolente
harmonie.
Présentés à la manière d’une
scénographie de plateau de cinéma – voulue par la curatrice
Nina Yashar, à la tête de la
galerie milanaise Nilufar, qui
a collaboré sur ce projet avec la
galerie parisienne Balice Hertling –, les meubles et œuvres
d’art ainsi assemblés déclinent
différentes atmosphères.
À commencer par le souffle
futuriste apporté dans le grand
hall, au dallage de marbre ancien et plafond haut, par les
impressionnantes « architectures mobilières » de la célébrissime Zaha Hadid (d’assez
déroutants sièges-tabourets
en résine acrylique aux formes
organiques et une console aux
lignes profilées), placées sous
d’énormes suspensions en
cuivre (réalisées par les designers de la galerie Nilufar) à
proximité d’un mur barré d’un
gigantesque X en aluminium
rosé attribué à Gian Pietrochino (membre du regroupement Arte Povera des années
60).
Au fond de la même grande
salle, une sculpturale table
haute en fusion de bronze
composée, façon puzzle, de
plusieurs tables juxtaposées et
modulables à souhait (également une œuvre d’architectes
milanais produite en exclusivité pour Nilufar) se marie –
sans déchoir ! – avec une peinture performative à l’huile sur
feuille transparente de Christine Brastch, une artiste américaine dont le travail (présenté à la Biennale de Venise en
2011) joue sur l’ambigüité de
sa perception : peinture, photo
ou impression ? Des question-
nements : l’œuvre particulière
(une image d’un roc, en fait
un Chicken Nugget), vissée
sur une applique (!) de Neil
Beloufa, accrochée sur le mur
d’en face, en soulève aussi des
tas. Autant sur sa perception,
sa conception ou son propos
que Danièle Balice, de la galerie parisienne du même nom
(également présent à Beyrouth
pour l’inauguration), définit
comme « une expérience mêlée de sculpture, photo et installation ». Une combinaison
de techniques dont se sert ce
jeune artiste franco-algérien,
très remarqué à l’édition 2013
de la Biennale de Venise, pour
dénoncer la dichotomie de notre monde contemporain, en
déconstruire les idées reçues et
les systèmes de croyances.
De Giò Ponti et Paul
Evans à Zaha Hadid
et Sam Falls...
Ambiances nettement plus
intimistes dans les 4 salles latérales qui déclinent les thèmes
du salon, de la bibliothèque,
du fumoir ou encore de la salle
à manger à travers toujours un
mixage de mobilier vintage, de
nouvelles créations design et
d’œuvres d’artistes contemporains.
Parmi les pièces d’importance : un petit salon-fumoir
en provenance de l’hôtel
Parco dei Principi de Sorrente (Italie), constitué de 4
fauteuils aux lignes géométriques accompagnés de tables
basse et d’appoints signés Giò
Ponti, « un maître du design
italien des années 50, au style
à la fois très sophistiqué et
très pur », signale Nina Yashar. Et une salle à manger des
années 60 d’Igniacio Gardella
dont la table au plateau ovale
en bois et piétement en métal
industriel « représente parfaitement l’esprit du design
italien », souligne la galeriste
milanaise. L’ensemble est
accompagné de suspensions
en métal vernis et brossé du
Suédois Hans Arne Jakobson,
grand spécialiste des luminaires dans les années 60, d’un
tapis contemporain au motif
représentant un plan d’appartement signé Martino Gamper. Ainsi que de plusieurs
toiles d’Alexander May, un
jeune talent qui occupe déjà
une place de choix sur la
scène de l’art contemporain
avec des œuvres picturales
traitant symboliquement de
la déconstruction du langage
identitaire, pictural et textuel.
À l’instar d’un panneau reprenant sur l’intégralité de sa surface les différents fragments
du H décomposé ou encore
d’une toile noire incluant les
vêtements du peintre.
Toujours dans la même pièce, un intrigant tableau (dont
le corollaire se trouve au Musée d’art moderne de Paris)
d’Isabelle Cornaro réalisé en
moulage d’objets divers (tapis
à franges, tissus, napperons en
crochet, papiers, feuillages et
jusqu’au plateau rectangulaire
en bois brut de la table sur
laquelle ils étaient posés) évoque les bas-reliefs antiques. Et
Neil Beloufa mêle sculpture, photo et
installation.
Nina Yashar et Daniele Balice posant devant un coffre du
brutaliste Paul Evans.
suggère un procédé d’archivage artistique de ce qui existe
à l’époque présente, une sorte
de fac-similé du quotidien de
l’artiste française.
Autres salles, autre styles :
collectionné par Elton John et
Lenny Kravitz, le mobilier créé
par Paul Evans se répartit au
Metropolitan sur deux pièces
différentes. Dans la première,
un lourd coffre (en bois épais,
bronze et plaques de métal
oxydées) et un bahut (dans les
mêmes matières), de la collection dite « brute » et fait main
par le célèbre designer américain des années 50, se combinent avec des meubles plus
légers et épurés, et des toiles
ultracontemporaines, comme
celle de Sam Falls réalisée
sans peinture ni tableau par un
procédé inverse à celui de la
photographie. En fait, il s’agit
d’un tissu à motif de feuillage
que l’artiste californien (très
en vogue, il a été désigné par
le Modern Painter comme l’un
des 100 artistes à voir !) a exposé au soleil durant plusieurs
mois, en en cachant seulement
certaines parties, pour en tirer
une magnifique toile. Autrement plus séduisante d’ailleurs
que deux autres, exploitant le
même filon, accrochées deux
murs plus loin.
Dans la seconde, une bibliothèque, une console et un ta-
bouret en acier poli, également
signés Paul Evans mais tirés
cette fois de la collection « Cityscape », se conjuguent avec
un ensemble 60’s de Michel
Boyer et une poétique suspension en bulles de verre soufflé
sur ramifications de laiton de
la talentueuse designer de luminaires new-yorkaise Lindsey Adelman.
Impossible de recenser et
de décrire dans ces colonnes
toutes les créations exposées
dans ce « Squat Beirut ». Lequel rassemble aussi bien les
réinterprétations en matières
pauvres de la marqueterie par
la Britannique Bethan Laura
Wood, qui travaille le bois lamina en mille et une couleurs
vives acidulées, que le design
extrêmement épuré et pointu
de la Libanaise Karen Chekerdjian (représentée à Milan par
la galerie Nilufar)... Il y a dans
cette exhibition de design,
un peu façon « art et essai »,
beaucoup de choses à voir, à
découvrir, à apprécier ou pas,
selon les goûts et affinités de
chacun. Comme une lucarne
ouverte sur l’art et l’art de vivre
de notre époque !
* Achrafieh, rue Trabaud.
Horaires d’ouverture : de
mercredi à dimanche, de 11h
à 19h. Informations au
70-366969.
Quand la console profilée signée Zaha Hadid se marie avec une
peinture d’Alexandre May. Photos Michel Sayegh
Agenda
★★ Carrie
drame fantastique de
Kimberly Pierce et remake du film de
Brian de Palma (1976), Carrie met
plus l’accent sur le côté psychologique
que cette mère possessive entretient
avec sa fille. Avec Chloë Grace Moretz et Julianne Moore. Grand Cinemas
ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity, Empire Dunes/
Galaxy, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
PLANÈTE St-Élie
04/406 706
Grand Cinemas
01/209 109
ABC Achrafieh
Grand Cinemas
04/444 650
ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity
01/899 993
Métropolis Cinéma01/204 080
KASLIK
09/912 503
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Concert Placé sous la houlette du fringant
Loubnan Baalbacki, l’OPL a rendu un vibrant
hommage à la Roumanie à travers des partitions
nourries de la sève folklorique du pays de Zamfir
et Enescu. En ligne de mire, pour un clavier aux
tonalités modernes, le soliste Mihai Ungureanu.
Esprit futuriste dans le hall central.
Un tableau fait par le soleil et signé Sam Falls.
Cinéma
Premières visions
avec l’OPL
■ Delivery man un film de Ken
Scott, avec Vince Vaughn et Chris
Pratt. Un ancien donneur de sperme
découvre, des années plus tard, qu’il
est le père de centaines d’enfants.
Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Saïda Mall, CinemaCity, Empire Dunes/Première, Espace, Vox B.C. Center, Cinemall
★ Only God Forgives de Nicolas
Winding Refn, avec Ryan Gosling et
Kristin Scott Thomas. Après le film
culte Drive, le réalisateur danois
retrouve son acteur fétiche dans ce
film vengeance à l’aspect très très
violent (gratuitement). Non, certes, il
n’y a pas à comparer. Grand Cinemas
ABC Dbayeh/Concorde, CinemaCity
★★ The
best man holiday de Malcolm D Lee, avec Terrence Howard,
Morris Chesnut et Harold Perrineau.
Après une longue absence, des amis
réunis réalisent que tout peut reprendre à zéro : rivalités et amourettes.
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/
Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Vox B.C.
Center, CinemaCity.
En salle
★★ All
is lost de J. C. Chandor,
avec Robert Redford. Au cours d’un
voyage en solitaire à travers l’océan
Indien, un homme découvre à son
réveil que la coque de son voilier a
sauté. Il devra survivre. Empire Première
★★ Asfouri film libanais de Fouad
Alaywan, avec Wissam Farès, Yara
Abou Haïdar et Majdi Machmouchi.
Ce film narre l’histoire d’un immeuble, avant et pendant la guerre.
Planète Abraj
Bad Grandpa de Jeff Tremaine,
avec Johnny Knoxville et Spike
Jonze. Un vieil homme entreprend
un voyage à travers les États-Unis en
compagnie de son petit-fils. Une épopée. Vox B.C. Center, Cinemall, CinemaCity
■ Bébé film libanais. Grand Cinemas ABC
■
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, CinemaCity, Empire Dunes/Galaxy,
Espace, Vox B.C. Center, Cinemall
★★ Captain
Philips un film d’aventure réalisé par Paul Greengrass qui
fait référence au capitaine Philips pris
en otage par les Somaliens en 2009.
Empire Première, Vox B.C. Center
★★ Cloudy with chance of
meatballs Tempête de boulettes
géantes 2 ou Il pleut des hamburgers
2 est un film d’animation américain
réalisé par Cody Cameron et Kris
Pearn. Amusant. Vox B.C. Center
■ Escape plan de Mikael Håfström,
avec Sylvester Stallone et Arnold
Schwarzenegger. Le métier de Ray
Breslin est particulier : il est payé
pour tester l’efficacité des prisons.
On l’emprisonne et il doit trouver
les failles pour s’enfuir. Sa nouvelle
mission n’est pas ce qu’il attendait :
il est pris au piège dans une prison
dont il a lui-même dessiné les plans.
Vox B.C. Center
★★★ Ghadi
film libanais d’Amin
Dora, produit par The Talkies et
interprété par Georges Khabbaz.
Lorsque dans un village libanais naît
Ghadi, un garçon pas comme les
autres, les esprits s’échauffent. Doiton le garder ? Le chasser ? Comment
feront ses parents pour faire accepter
Ghadi. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh, CinemaCity, Empire Galaxy, Espace,
Vox B.C. Center, Planète Abraj, Cinemall
★★ Gravity
(3D) d’Alfonso Cuarón,
avec Sandra Bullock et George
Clooney. Pour sa première expédition
à bord d’une navette spatiale, le
docteur Ryan Stone va affronter la
perdition dans l’espace. Un excellent
3D et un très beau film. Vox B.C. Center
★ Habbet Loulou film libanais avec
Takla Chamoun Farjallah et Lorraine
Kodeih. Planète Abraj, Grand Concorde,
Vox B.C. Center, CinemaCity
Metallica de Nimrod Antal, avec
Dane DeHaan et James Hetfield. Le
concert filmé en 3D avec l’ajout d’une
histoire fantastique sur fond d’apocalypse. Vox B.C. Center
■ Romeo & Juliet de Carlo Carlei,
avec Hailee Steinfeld et Douglas
Booth. Visité et revisité. Empire Première
★★ The Counselor thriller de Ridley
Scott, avec Michael Fassbender et
Penélope Cruz. Un avocat à court
■
d’argent accepte de convoyer un
chargement de cocaïne depuis la
frontière mexicaine. Empire Première
★ The Hunger games, catching
fire de Francis Lawrence, avec
Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson.
Suite du premier opus de cette série
science-fiction assez accrocheuse sur
la chasse à l’homme dans un monde
futuriste. Grand Cinemas ABC Achrafieh/
Dbayeh/Concorde/Las Salinas/Saïda
Mall, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
CinemaCity, Empire Dunes/Première/Galaxy,
Espace, Vox B.C. Center, Cinemall
★★ Thor,
the dark world (3D)
d’Alan Taylor, avec Chris Hemsworth.
La suite de la série sur ce superhéros de Marvel. Pour les aficionados
des superhéros, pas mal. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde,
CinemaCity, Empire Première/Galaxy, Vox
B.C. Center, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Cinemall.
N.B. : Les programmes ci-dessus sont
donnés sous toute réserve.
CONCERT
Shady Torbey et Kristina
Racynska à l’église St-Louis des
capucins à 20h00.
CONFÉRENCE
Irénée de Lyon, une théologie
L’Orchestre philharmonique libanais a rendu un vibrant hommage à la Roumanie à travers sa
musique et ses compositeurs.
Edgar DAVIDIAN
Décidément, si les vendredis soir des concerts à l’église
Saint-Joseph (USJ) perpétuent la tradition de la célébration de la musique, ils ont
par contre bien perdu l’éclat
et le panache du règne du
Dr Walid Gholmieh. Même
l’audience n’a plus la même
densité et encore moins la
même ferveur à l’écoute. Il
est temps que cette édifiante
institution mise au point au
prix d’immenses sacrifices soit
remise à neuf et restructurée
dans la veine des accomplissements du compositeur, administrateur et chef d’orchestre
qui a tout donné pour l’amour
de la musique, aussi bien occidentale qu’orientale.
Ceci dit, sous les auspices
de l’ambassade de Roumanie à
Beyrouth, se sont déclarés les
feux de la terre de Cioran et
Mircea Eliade. Feux à travers
un menu, concis et moderne,
révélateur de l’inspiration et
des œuvres de compositeurs
inconnus pour la plupart des
mélomanes libanais. Avec des
pages de Rogalski, Bentoiu
et Dvorak, le seul rescapé de
terre moins visitée...
En ouverture, trois danses roumaines, nourries de
sève folklorique, de Rogalski.
Rythmes, cadences, joie et
tristesse sur un fond de dissonances harmoniques et aux
premières mesures dominées
par une sorte de pulsation secrète. Tableaux sonores brefs
et changeants comme les variations du temps qui s’empare d’une nature quand même
toujours bienveillante et
accueillante.
Pour prendre le relais, autre
mélodie et dialogue ignorés
de l’auditoire, le Concerto n° 2
pour piano et orchestre de Pascal Bentoiu. Partition donnant surtout la part belle au
clavier. Derrière les touches
d’ivoire, Mihai Ungureanu,
la cinquantaine agile, avec
biblique de l’histoire par Élysée
Marzin aux Lundis des franciscaines rue
du Musée à 18h00. Tel. : 01/337486.
FESTIVAL
20e Festival du cinéma
européen au Métropolis Sofil
Achrafieh jusqu’au 2 décembre. Tél. :
01/204080.
Expos
Malek Darwiche et Robert
Haddad : Les autodidaCtes au
Centre culturel AZM à Tripoli jusqu’au 2
décembre. Tél. : 01/738522
Exposition collective à la galerie
Alwane Saifi Village jusqu’au 31 mars.
Tél. : 01/975250
Abdallah Murad à Art on 56th rue
Youssef Hayeck Gemmayzé jusqu’au 16
décembre. Tél. : 01/570331
Artistes à découvrir à la galerie
Jacques Oueiss jusqu’au 7 décembre.
Tél. : 03/777177
Graff me : the exhibition à la
galerie 169 Saifi Village près place
principale jusqu’au 7 décembre. Tél. :
71/541103
Houda Kassatly : Sabracosmopolite à l’Institut français du Liban rue
de Damas jusqu’au 7 décembre. Tél. :
01/420205
Georges David Corm : Lebanese Painterly humanism à Art
veste à revers satinés, nœud
de papillon rouge sur chemise
blanche et cheveux sel et poivre coupés à ras de poil.
C’est à découvert et seules qu’avancent les premières
mesures du piano. Narration
rêveuse et tendue comme une
promenade dans un lieu indéfinissable. Notes qui chutent
telles des étoiles à la lumière
palpitante et glacée. Et suit
l’orchestre dans une houle
délicate où violons et instruments à vent gonflent les
voiles d’une trirème ivre de sa
traversée. Résolument d’une
stridence maîtrisée, aux angles soigneusement rabotés,
est ce dialogue entre clavier et
orchestre, mais où le piano a
les rênes du pouvoir en main.
Interprétation toute en finesse
et dominatrice du soliste qui,
par-delà toutes les tonalités
grinçantes, fait admirablement chanter, comme un crissement de cristal, les touches
d’ivoire...
Pour conclure, la Symphonie n° 8 de Dvorak. Guère un
nouveau monde, pour se référer à la plus célèbre composition symphonique du musicien tchèque, mais le reflet
d’une certaine paix intérieure.
Lyrisme serein et souci de renouvellement que cette œu-
vre écrite au petit village de
Vysoka.
Quatre mouvements (allegro con brio, adagio, allegretto grazioso, molto vivace
et allegro ma non troppo)
pour une palette d’émotions
entre exaltation, mysticisme,
veine populaire et une sorte
d’esprit rhapsodique pour un
finale de bacchanale en apothéose.
Si la direction est assez
nuancée, Loubnan Baalbacki, jeune musicien formé aux
écoles de Bucarest – quoique
loin de nous épater comme
à sa première fois il ya deux
ans – est comme chez lui
dans ces pages. Soulignons
quand même le dérapage
du cor anglais et du piccolo jetant quelques ombres
discordantes et douteuses.
Ainsi que les désagréments
incorrigibles de l’auditoire
(un mobile qui résonne
longtemps dans le sac d’une
dame au cœur d’un pianissimo à retenir tout souffle ! ).
Au final, la salle a manifesté
sa satisfaction avec une ovation sans délire. Sauf celui
d’un supermordu au premier
rang qui s’est levé, comme
mû par le devoir de donner
le ton, avant même qu’expire
la note d’orgue...
Le chef d’orchestre Loubnan Baalbaki saluant le pianiste Mihai
Ungureanu.
Gallery de l’AUB jusqu’au 19 avril. Tél. :
01/350000 ext. : 4 345
Leen Husseini : Again and…
à la galerie Zamaan rue Sadate
Hamra jusqu’au 15 décembre. Tél. :
01/745571
Paul Guiragossian : The
Human Condition au Beirut
Exhibition Center BIEL jusqu’au 6
janvier. Tél. : 01/962000, ext. : 2 883
Khalil Ayoubi : Painting
the essential à la galerie Fadi
Mogabgab Gemmayzé imm. Ahwat
el-Ezzez jusqu’au 15 décembre. Tél. :
03/734520
Zeina Abi Rached : Paris
n’est pas une île déserte à
l’Institut français du Liban rue de
Damas jusqu’au 6 décembre. Tél. :
01/420200
Sibylle Bergemann à la villa
Audi derrière centre Sofil rue SaintNicolas jusqu’au 13 décembre. Tél. :
01/446092
Émilio Trad : Hommage aux
grands maîtres de la peinture
à la galerie Aïda Cherfan place de
l’Étoile jusqu’au 29 décembre. Tél. :
01/983111
Yaroslav Levchenko : The
Line Beneath à la galerie Cynthia
Nouhra Furn el-Chebback 200 m
après l’ordre des médecins jusqu’au 5
décembre. Tél. : 01/281755
Exposure 2013 et Niko
Koronis : LED is more au Beirut
Art Center Jisr el-Wati Adlieh jusqu’au
11 janvier. Tél. : 01/397018
Post-Fascism, Post-ImpErialism,
Post-Ziad à l’atelier Ziad Abillama
Agial Art Gallery Dbayeh bifurcation
restaurant Babel jusqu’au 9 décembre.
Tél. : 01/345213
Haig Aivazian à la galerie Sfeir
Semler La Quarantaine imm. Tannous jusqu’au 5 janvier. Tél. :
01/566550
Caetano Carvalho à la galerie
Workshop jusqu’au 10 décembre. Tél. :
01/494552.
Théâtre
Spike Heels au théâtre Monnot
à 20h30 jusqu’au 19 janvier. Tél. :
01/202442 – 01/999666
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath et
Formula Fun à la Planète de
la découverte rue Ayass Souks de
Beyrouth jusqu’au 31 décembre. Tél. :
01/980650
Le tour du monde en 80 jours
par la Compagnie du Midi au théâtre
Monnot rue de l’USJ les samedis à
16h00 jusqu’au 21 décembre. Tél. :
01/218078
ossa kbiré à l’hôtel Monroe à
21h30. Tél. : 03/217062
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500.
Carnet
lundi 2 décembre 2013
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Nécrologie
Me Thierry Serra
Jade et Lisa Serra
Souad Émile Abouzeid
Me Brahim Abouzeid et famille
Maya Gredzinsky et famille
ainsi que les familles Serra, Abouzeid, Abboud, Gredzinsky et Kyrillos
ont la douleur de faire part du décès, survenu à Paris, de leur chère
épouse, mère, fille et sœur
NADA ABOUZEID SERRA
L’absoute sera donnée mercredi 4 décembre à 14h, en l’église SaintJulien-le-Pauvre, à Paris.
E-mail : [email protected]
z
Diana Hanna Saba
Amin Rizk, son épouse Mireilla el-Khoury Hélou et leurs enfants :
Joseph et Célia
Bassem Rizk et sa fille : Sienna-Maria
Mona Rizk
Wadad Nakhoul, Vve Pierre Rizk, et ses enfants : Nelly Soulié, Léna
Nasr, Walid Rizk, Jad Rizk et leurs familles
ainsi que les familles Rizk, Saba, el-Khoury Hélou, Nakhoul, Soulié,
Nasr, Misirian, Abou Jaoudé, Turk, Farah et leurs alliés au Liban et
à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu dimanche 1er décembre
2013, de leur regretté époux, père, frère, beau-frère et oncle
JOSEPH AMINE RIZK
L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 2 décembre, à 15h30 en
l’église Saint-Kednaous, Chabtine, Batroun.
L’inhumation aura lieu dans le caveau de la famille.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, dans
le salon de l’église, à Chabtine, ainsi que mardi 3 et mercredi 4 décembre, de11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Joseph de La
Sagesse, Achrafieh.
Laure Masboungi
Nada Arabi, épouse du Dr Pierre Majdalani, et leurs enfants : Tania
et Ernest
Jacques Arabi
La famille de feue Latifeh Saroukhan (à l’étranger)
Marie Masboungi
Élie Masboungi et famille
Jacques Masboungi et famille
ainsi que les familles Arabi, Masboungi, Majdalani, Kassab, Danbakli,
Yaacoub et Hamamji
ont la douleur de faire part du décès de leur regretté époux, père,
beau-père, grand-père, oncle et beau-frère
ABDEL JALIL YAACOUB ARABI
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 2 décembre, de 11h
à 18h, dans le salon de la cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation
des syriaques-catholiques, place du Musée.
z
z
Michel Naoufal
Ziad Naoufal
Nayla Naoufal
Jawad Naoufal et son épouse Caroline Tabet
Jihad Naoufal
Les enfants de feu Gilbert Giappési (à l’étranger)
Éliane Giappési, épouse Jean Issa, et famille
Christiane Giappési, épouse Antoine Jalkh, et famille (à l’étranger)
Joëlle Giappési et famille
Me Jean Kyrillos et famille
Antoine Kyrillos et famille
Dr Joseph Kyrillos et famille (à l’étranger)
Nada Naoufal, épouse Samir Zeinoun, et famille
Dr Hala Naoufal, Vve du Dr Ralph Rizkallah, et famille
Greta Naoufal et famille
ainsi que les familles Giappési, Naoufal, Kyrillos, Issa, Jalkh,
Lutfallah, Hawi, Zeinoun, Rizkallah, Khoury, Tabet et Tagher,
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée épouse, mère,
belle-mère, sœur, belle-sœur, tante et nièce
Guerane, épouse Nazareth Hovassapian
Houry, épouse Vahé Zavzavadjian
Carole et Arthur Kiledjian, et leur famille
Hagop Hovassapian
Joyce Zavzavadjian
Sandy Zavzavadjian
ainsi que les familles Kalbian, Parseghian, Tabourian et Kazazian
ont la douleur de faire part du décès, survenu le 29 novembre 2013 à
Toronto, de leur regrettée mère, grand-mère et sœur
ARCHALOUISE PARSEGHIAN
Vve Mathéos Kalbian
Les condoléances seront reçues mardi 3 et mercredi 4 décembre, de
11h à 18h, dans les salons de l’église Saint-Nichan des arméniensorthodoxes, à Zokak el-Blatt.
Les obsèques auront lieu aujourd’hui lundi 2 décembre à 15 heures,
en l’église de l’archevêché grec-catholique, rue de Damas.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h,
ainsi que demain mardi 3 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de
l’archevêché.
Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part
personnel.
z
Diane Ghazalé, née Hammoud
Christian Rafie et famille
Serge Rafie et famille
ainsi que les familles Ghazalé, Homsi, Rafie, Saba, Akhras, HadjiThomas, Hammoud, Mansour et Tomb
ont la douleur de faire part du décès de leur regretté époux, oncle,
beau-frère et cousin.
RIZKALLAH (RAZEK) ÉMILE GHAZALÉ
Ingénieur
Les funérailles auront lieu aujourd’hui lundi 2 décembre à 15h30, en
l’église Saint-Sauveur des grecs-catholiques, rue Monnot, Achrafieh.
Les condoléances seront reçues avant les funérailles, ainsi que mardi
3 et mercredi 4 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église.
Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part
personnel.
z
La Société pour la protection et l’amélioration de la race chevaline
arabe au Liban
Le comité et la direction de l’Hippodrome du parc de Beyrouth
ont la profonde douleur d’annoncer le décès de leur trésorier
RIZKALLAH (RAZEK) ÉMILE GHAZALÉ
z
L’élan de solidarité des élèves du Collège
Melkart avec les sinistrés philippins
Condoléances
Leila Élias Massaad
Jamil Choueiri et famille
Camille Choueiri et famille
Les enfants de feue Claire, Vve Roukoz Chidiac, et leurs familles
Laudy, épouse Edmond Rocca, et famille
Jamale, épouse Raja Arab, et famille (à l’étranger)
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, frère, beaufrère et oncle
ÉMILE ESTÉPHAN CHOUEIRI
L’absoute sera donnée aujourd’hui lundi 2 décembre à 15h, en l’église Notre-Dame de Lourdes, à Furn el-Chebback.
L’inhumation aura lieu au cimetière du Tiro.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi
que demain mardi 3 décembre, de 11h à 18h, dans le salon de l’église
Notre-Dame de Lourdes, à Furn el-Chebback.
Docteur MARIE-FRANCE GIAPPÉSI
7
z
Dr Samir Boulos, son épouse Christa Butch et leur fille
Dr Ghassan Boulos, son épouse Dunia Abi Abdallah et leur fils
Dr Elham, épouse du Dr Charbel Akiki, et leur famille
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée mère, belle-mère
et grand-mère
KATIA ÉLIAS AWAD
Vve Youssef Tannous Boulos
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 2 décembre, de 14h
à 19h, dans le salon de la cathédrale Saint-Pierre, à Jbeil.
z
Raymond Harfouche, son épouse Amal Hélou et leurs enfants :
Béchara et Michèle
Lili Harfouche, Vve Nicolas Harfouche, et ses enfants : Léna et ses
enfants, et Antoine
Gabriel Harfouche, son épouse Salam Saadé et leurs enfants : Ziad et
sa famille, Roula et Karim
Joumana Khaïrallah, Vve Simon Harfouche, et ses enfants : Raya,
Samy et sa famille, et Jihad
Dr Amin Khalil Hélou, son épouse Salma Samaha, leurs enfants et
leurs familles
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, bellemère, grand-mère, sœur et tante
MARIE KHALIL HÉLOU
Vve Béchara Iskandar Harfouche
Les condoléances seront reçues aujourd’hui lundi 2 décembre, de 11h
à 18h, dans le salon de l’église Mar Abda et Phocas, à Baabda.
Prière de considérer cet avis comme tenant lieu de faire-part
personnel.
Les élèves de Melkart à la recherche de dons pour les rescapés du
typhon aux Philippines.
L’affiche de l’événement.
À peine sortis d’une campagne de collecte de dons
destinés à venir en aide aux
sinistrés du typhon Haiyan
aux Philippines, l’ensemble
des élèves de première du
Collège Melkart ont prouvé
que toute action coordonnée
et volontaire peut s’avérer
particulièrement efficace :
« Together, we can make the
difference », ont-ils lancé.
Dix jours après la présentation de leur projet de solidarité à la direction du Collège,
c’est plus de 3 000 dollars
qui ont été récoltés durant
la semaine du 18 au 22 novembre. Pour en arriver là, les
élèves ont tout d’abord fait
circuler une caisse de classe
en classe, puis ils ont organisé une vente de gâteaux faits
maison pendant les heures de
récréation.
Enfin, pour clôturer le
projet et récolter encore plus
de fonds, ils ont organisé une
rencontre sportive et culturelle au Collège l’après-midi
Une délégation d’élèves de
l’école Notre-Dame des antonines (Nabatiyeh), emmenée
par la directrice de l’établissement, sœur Marie-Laurent
Dahdah, s’est rendue au siège
de la Fondation humanitaire
al-Walid ben Talal pour une
rencontre avec l’ancienne ministre et vice-présidente de
l’association, Leila Solh Hamadé, à l’occasion de la fête
de l’Indépendance. Plusieurs
élèves ont improvisé des allocutions de circonstance,
dont on retient des propos
sur « le sacrifice, en tant que
don suprême de l’homme, qui
acquiert une valeur encore
plus noble lorsqu’il s’agit de
se sacrifier pour l’indépendance de son pays ». « Les
pères de l’indépendance ont
ainsi créé le modèle du Li-
ban que nous voulons, celui
de la démocratie, de la liberté
et de la convivialité, un Liban
riche de son pluralisme. Nous
pensons surtout au président
Riad Solh », ont ajouté les
élèves.
Pour sa part, Leila Solh
Hamadé a d’abord remercié
les jeunes visiteurs, surtout
pour leur « appréciation du
vrai sens de l’indépendance ».
« Je vois le portrait du président Béchara el-Khoury
imprimé sur vos tee-shirts, en
réalité Béchara el-Khoury et
Riad Solh forment un même
pilier de l’indépendance, celle-ci appartenant au pays, jamais à une seule confession. »
L’échange a été suivi d’une
série de questions-réponses,
clôturées par une visite de la
statue de Riad Solh au cen-
L’hommage des élèves de Notre-Dame des
antonines à Riad Solh
Inauguration de l’exposition
de Noël de Sesobel
La directrice de l’école Notre-Dame des antonines de Nabatiyeh
posant avec des élèves de l’école au pied de la statue de Riad
Solh au centre-ville, en présence de l’ancienne ministre Leila Solh
Hamadé.
tre-ville, où les élèves, animés
d’enthousiasme et d’espoir,
Pensée pieuse
En souvenir de
EDWIN
et
MELVYNE CHAARAOUI
vous êtes à jamais dans les cœurs de leur famille.
Remerciements
Mme Suzanne Raymond Nassif et M. Michel Nassif
très touchés par vos témoignages de soutien et de sympathie lors du
décès de
RAYMOND MICHEL NASSIF
vous expriment leurs sincères remerciements.
Chemin de l’Avent à l’Église
protestante française de Beyrouth
L’Église protestante française de Beyrouth propose
chaque dimanche du mois
de décembre un chemin de
l’Avent.
Au travers de quatre cultes
(les dimanches 8, 15 et 22 dé-
cembre), nous sommes invités
à préparer la venue de l’enfant
de Noël.
Ces cultes, ouverts à tous,
auront lieu au temple protestant, à Koraytem, juste
en face de la résidence Sky
Homes. Contact pasteur :
78-862140.
Rotary Club
de Beyrouth
La réunion statutaire du Rotary Club de Beyrouth se
tiendra aujourd’hui lundi
2 décembre 2013 à 20h, au
palais Linda Sursock, Achrafieh. Au cours de cette réunion, Jean-Louis Mainguy,
architecte d’intérieur, donnera
une conférence sur le thème
« Le design d’espace : luxe ou
nécessité ? ».
Les rotariens et les rotariennes ainsi que leurs invités
seront les bienvenus.
ont déposé des couronnes de
fleurs.
Météo
Liban
3/17°
15/25°
13/21°
Commémoration
Pour la première commémoration de la disparition du très regretté
ÉDOUARD VICTOR SAOUMA
Ancien directeur général de l’Organisation des Nations
unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO)
Ancien ministre
son épouse Inès Saouma, née Forero, et ses enfants
feront célébrer une messe lundi 9 décembre à Bogota, Colombie.
Une prière et une pensée pieuse sont demandées à tous ceux qui l’ont
connu et aimé.
du jour de la fête nationale,
qui a permis à plus d’une
centaine de familles de montrer toute l’étendue de leur
générosité.
Concrètement, cette action a pu équiper une trentaine de familles avec un abri
d’urgence et un kit de survie.
Une belle initiative.
7/26°
7/26°
18/27°
7/26°
L’exposition présente les travaux de plus de 650 jeunes de
l’association Sesobel.
Photo ANI
L’épouse du Premier ministre
sortant Nagib Mikati, May
Mikati, a parrainé l’inauguration de l’exposition annuelle
de Noël de l’association Sesobel, qui s’occupe des enfants
à besoins spéciaux, à l’hôtel
Le Royal, à Dbayé. En présence de Joyce Samir Mokbel,
d’Antoinette Nicolas Nahas,
de Mona Rachid el-Solh,
du représentant du Courant
patriotique libre Antoine
Nasrallah et de nombreuses
personnalités, Mme Mikati
a prononcé une allocution
dans laquelle elle a estimé que
« cette exposition constitue
un message d’une extrême
importance en ces temps critiques et constitue un défi ».
« C’est pour dire que nous ne
romprons pas avec nos us et
coutumes, a-t-elle affirmé.
La joie continuera d’habiter
nos cœurs car nous sommes
un peuple attaché à la vie et
qui refuse de désespérer. » Et
de conclure : « Il y a quelques jours nous avons célébré
la fête de l’Indépendance et
j’ai été surprise de voir que
beaucoup de Libanais ne sont
pas assez sensibles ou intéressés par cet événement, alors
que cette indépendance est le
fruit des efforts des Libanais
de toutes les confessions il y
a 70 ans.
Ne désespérons pas face
à des destins que l’on nous
façonne.
Réunissons-nous
autour de l’amour du Liban,
sans le partager entre confessions, courants et communautés. »
Fêtes
Bazar annuel de la Société
Saint-Vincent-de-Paul
Sous le patronage de Mgr
Camille Zaïdan, archevêque maronite d’Antélias,
la Société Saint-Vincentde-Paul organise son bazar
annuel de Noël à la Saint
Joseph School, à Kornet
Chehwan, du mercredi 4 au
dimanche 8 décembre, de
10h à 19h.
L’exposition se poursuivra
à la boutique de la Société
Saint-Voncent-de-Paul à
Kornet Chehwan, tout le
long du mois de décembre,
de 9h à 16h.
Exposition de Noël aux
Créneaux
Comme chaque année, le
club Les Créneaux organise
une exposition de Noël, les
4 et 5 décembre, de 10 à
18h30 : bijoux, sacs, objets
décoratifs, brocante, prêt-àporter, livres personnalisés
et jouets.
12/26°
Vent N-O – 10 à 35
km/h.
Humidité 55 à 75 %.
Visibilité bonne.
Mer calme, 22°.
Temps stable sur le BMO. Aujourd’hui, temps partiellement
nuageux, sans changement dans les températures. Demain,
temps nuageux, accompagné d’une baisse dans les températures. Des pluies intermittentes peuvent être attendues dans
l’après-midi.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 22/27°
Dubaï 21/27°
Amman 10/21°
Istanbul 7/11°
Ankara -1/9°
Le Caire 14/25°
Bagdad 12/21°
Mascate 22/28°
Damas 9/18°
Nicosie 12/21°
Djeddah 21/30°
Riyad 22/29°
Doha 20/25°
Téhéran 8/14°
International
Alger 8/14°
Marrakech 9/18°
Amsterdam 6/9°
Marseille 7/12°
Athènes 11/16°
Milan 2/9°
Berlin 3/6°
Minsk -2/0°
Bucarest 0/4°
Montréal -3/-1°
Budapest -2/6°
Moscou -3/-1°
Buenos Aires 16/28°
Munich -2/1°
Bruxelles 2/7°
New York 4/11°
Copenhague 4/6°
Paris 4/8°
Dublin 8/9°
Prague 1/3°
Genève -2/6°
Rio de Janeiro 22/29°
Kiev -1/2°
Rome 6/14°
Lisbonne 8/14°
Tunis 10/17°
Londres 5/8°
Varsovie 1/4°
Madrid 2/11°
Vienne -1/4°
8
Économie
France
Collecte nationale des
Banques alimentaires :
plus de 12 500 tonnes
de denrées récoltées
La collecte nationale des Banques alimentaires a permis de
récolter vendredi et samedi plus
de 12 500 tonnes de denrées
alimentaires, soit l’équivalent
de 25,25 millions de repas, en
« légère hausse » par rapport à
2012, selon les premières estimations diffusées dimanche.
La collecte a eu lieu sur deux
jours dans 10 000 grandes surfaces, où 120 000 bénévoles en
« gilets orange » étaient mobilisés pour collecter, trier, transporter et stocker les « denrées
non périssables » offertes par le
grand public.
Conserves, café, pâtes, huile,
gâteaux, les dons sont en « légère hausse », avec « 250 000
repas supplémentaires » qui
pourront être distribués par
rapport à 2012, notent les Banques alimentaires dans un communiqué, saluant « un constat
très encourageant en cette
période d’augmentation de la
précarité ».
Comme chaque année, cette
collecte est venue « couronner
en fin d’année le travail des
5 000 bénévoles qui récupèrent
toute l’année auprès de l’indus-
trie et des grandes surfaces tous
les produits qu’on peut sauver »,
avait expliqué à l’AFP le président du réseau des Banques alimentaires Alain Seugé avant la
collecte.
« Au-delà de la solidarité, les
Français souhaitent encourager l’inclusion sociale de leurs
concitoyens les plus démunis
grâce à l’aide alimentaire », a-til déclaré dans le communiqué.
Cette collecte auprès du
grand public représente 15 %
de l’approvisionnement des
Banques alimentaires. Le reste
sont des produits « sauvés de la
destruction », issus des grandes
surfaces, de l’industrie agroalimentaire et des agriculteurs
(56 %), ou des produits provenant de l’État et de l’Union
européenne.
En 2012, les 98 Banques alimentaires et antennes ont distribué en tout 100 000 tonnes
de denrées, équivalent à 318
millions d’euros, à 5 200 associations et organismes sociaux.
830 000 personnes ont ainsi été
aidées, représentant l’équivalent
de 200 millions de repas.
(Source : AFP)
Dette
L’Islande va annuler
jusqu’à 24 000 euros de
dettes par ménage
Le gouvernement islandais a
annoncé samedi un plan pour
alléger les dettes des ménages
qui ont contracté un emprunt
immobilier, jusqu’à un peu plus
de 24 000 euros chacun.
Ce plan était la principale
promesse électorale du Parti du
progrès (centriste) du Premier
ministre Sigmundur David
Gunnlaugsson, victorieux aux
législatives d’avril avec son allié
conservateur, le Parti de l’indépendance.
Après de longs mois de tractations, le gouvernement de
coalition a présenté des mesures
d’un coût évalué à 150 milliards
de couronnes (plus de 900 millions d’euros) sur quatre ans.
La mesure phare est la réduction du principal de la dette pour
les ménages ayant contracté un
emprunt immobilier indexé sur
l’inflation (ce qui correspond à
la grande majorité des cas), sans
conditions de revenus. Cet allégement de dettes, qui dépend
du montant emprunté, est plafonné à quatre millions de couronnes (24 400 euros).
« 80 % à peu près des ménages vont être directement
touchés, mais tous les ménages
islandais vont en tirer profit, entre autres grâce à une croissance
(économique) et un pouvoir
d’achat accrus », a déclaré M.
Gunnlaugsson. L’autre mesure
est une exemption d’impôt pour
les ménages puisant dans leur
épargne-retraite pour rembour-
ser leur emprunt immobilier.
Les banques en Islande ne
proposaient pratiquement que
des emprunts indexés avant l’effondrement du système financier en 2008. Or, la profonde
crise financière traversée par ce
pays a fait chuter la couronne
islandaise, alimentant une inflation qui a fait grimper la dette
des ménages.
« Actuellement, la dette des
ménages équivaut à 108 % du
PIB, ce qui est élevé au plan
international. (...) La mesure va
doper le revenu disponible des
ménages et encourager l’épargne », a affirmé le gouvernement dans un communiqué.
Le financement sera assuré
par une taxation des banques
et des fonds qui gèrent les actifs
des banques ayant fait faillite en
2008.
Depuis qu’il a pris ses fonctions, le Premier ministre a assuré que le plan ne devrait pas
accroître la dette publique.
« Nous pensons qu’il n’y a
aucun doute sur le fait que cette
taxe puisse être mise en place. Et
si elle doit être attaquée, nous la
défendrons jusqu’à la juridiction
la plus élevée », a pour sa part
déclaré le ministre des Finances
Bjarni Benediktsson à la télévision publique Ruv.
Les allégements de dettes
doivent commencer « vers la
mi-2014 », a précisé le gouvernement.
(Source : AFP)
Énergie
Troisième mois de hausse
pour les exportations
de pétrole irakien
Les exportations de pétrole
de l’Irak ont augmenté en novembre pour le troisième mois
consécutif, mais demeurent en
deçà des pics de production
que le pays a connus, selon un
communiqué du ministère du
Pétrole diffusé dimanche.
Avec une moyenne de 2,318
millions de barils par jour (mbj)
exportés en novembre, contre
2,25 le mois précédent et 2,07
en septembre, l’Irak continue à
augmenter sa production.
Ces chiffres restent cependant en dessous des 2,62 mbj
exportés en avril.
Les exportations de brut ont
rapporté 7,32 milliards de dollars en novembre.
Le gros des exportations de
brut de l’Irak se fait via ses terminaux du Sud, près du port de
Bassora, mais une importante
quantité est également acheminée via l’oléoduc reliant la
ville de Kirkouk au port turc de
Ceyhan.
Les exportations ont été affectées ces derniers mois par
des sabotages de l’oléoduc, qui
a été attaqué plusieurs fois par
des insurgés, le mauvais temps
et les travaux d’entretien nécessaires.
Les ventes de brut représentent 95 % des revenus du
gouvernement et près des deux
tiers du PIB.
Les responsables irakiens
souhaitent que la production
atteigne 9 millions de barils par
jour d’ici à 2017, un objectif
trop optimiste selon le Fonds
monétaire international (FMI)
et l’Agence internationale de
l’énergie (AIE).
(Source : AFP)
En partenariat avec
www.fidus.com.lb
lundi 2 décembre 2013
Liban
Choucair déplore une fois de plus
l’absence de touristes du Golfe
Conjoncture Le président des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture Mohammad
Choucair a mis en avant le manque à gagner abyssal qui frappe tous les secteurs productifs du fait de
l’absence de touristes du Golfe et du manque d’intérêt des politiques.
Dans une rencontre avec le
comité exécutif de l’Association des journalistes économiques, le président des
Chambres de commerce,
d’industrie et d’agriculture
Mohammad Choucair est
revenu sur les conséquences
économiques désastreuses
qui frappent le Liban du
fait du vide gouvernemental
combiné aux retombées des
crises régionales.
M. Choucair a ainsi rappelé le recul des performances de tous les secteurs
productifs et plus particulièrement le tourisme. Déplorant une fois de plus l’absence de touristes du Golfe, M.
Choucair a mis en avant le
fait que « la plupart des investissements étaient, avant
la crise, des investissements
en provenance du Golfe et
notamment d’Arabie saoudite », mais aussi que la plus
grande part des exportations
libanaises est « destinée aux
marchés des pays pétroliers
de la région ».
« La mise en garde des
monarchies du Golfe contre
la venue de leurs ressortissants au Liban constitue un
manque à gagner énorme »,
a-t-il ajouté, précisant parallèlement qu’au lieu de
consolider les relations avec
les pays pétroliers d’où proviennent 60 % des transferts
de Libanais expatriés, cette
situation ne fera que creuser
un fossé entre le Liban et
ces pays.
Mohammad Choucair a
également rappelé que les
instances économiques ont,
à maintes reprises, mis en
garde les politiques contre
la détérioration de la situation socio-économique, en
vain. « Toutes les entreprises souffrent du blocage politique et le taux de chômage
ne fait qu’augmenter », a-t-
il indiqué. « Toutes les fois
que les organismes économiques ont tiré la sonnette
d’alarme, ils ont été accusés
de tenir un discours politique biaisé. Nous ne tenons
aucun discours politique et
les indicateurs économiques
sont la meilleure illustration
de cette situation déplorable », a souligné le responsable. « Le gouvernement
en charge d’expédier les affaires courantes est censé
s’occuper des dossiers urgents au lieu de s’affairer à
des transactions d’embauche personnelles », a-t-il
accusé.
En ce qui concerne la
hausse de la grille des salaires des fonctionnaires, le
président des Chambres de
commerce a réitéré « le danger de cette initiative sur les
finances publiques », même
s’il affirme « qu’il vaut mieux
avoir à gérer une inflation
galopante, qu’un taux de
chômage qui se répand de
plus en plus rapidement ».
Parallèlement, Mohammad Choucair est revenu
sur l’expression de « corruption » utilisée par certains
bords politiques. « C’est une
expression inappropriée »,
a-t-il martelé, pointant du
doigt une corruption institutionnalisée au port, à l’aéroport ainsi que dans plusieurs institutions privées.
« Il faudrait aujourd’hui se
pencher sérieusement sur
les bilans de toutes les entreprises afin de voir si elles
paient toutes leurs impôts,
si elles respectent le quota
de travailleurs étrangers et
si tous leurs salariés sont
inscrits à la Sécurité sociale », a-t-il ajouté.
Les défis des industries
illégales
Pour ce qui est des défis
auxquels font face les industriels libanais, M. Choucair
a affirmé avoir reçu plusieurs dizaines de plaintes autour de pratiques de
concurence déloyale de la
part d’industriels syriens,
notamment dans la région
de la Békaa. « Je ne suis pas
contre les investissements
étrangers mais tout ce que
je souhaite c’est que les mêmes règles soient appliquées
aux industriels libanais et
aux industriels étrangers. »
Pour ce qui est des industries libanaises illégales, le
président des Chambres de
commerce, d’industrie et
d’agriculture a rappelé qu’il
avait présenté, avec l’accord
des ministres de l’Industrie
et des Finances, un projet
au gouvernement précédent
afin de mettre un terme à
toutes les pratiques illégales.
« Sauf que le gouvernement
actuel a préféré geler ce pro-
jet », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, M. Choucair
est revenu sur la semaine
libanaise qui aura lieu à
Djeddah. « Nous avons
choisi la ville de Djeddah
parce qu’elle représente le
plus grand marché arabe, et
si les Saoudiens sont réticents à venir au Liban, nous
irons vers eux. »
Enfin, le responsable a
réitéré l’importance du secteur bancaire et des initiatives de la Banque du Liban
pour ce qui est d’injecter des
liquidités sur le marché. « Il
ne faudrait pas faire porter
au secteur financier plus que
ce qu’il est en mesure d’absorber », a-t-il indiqué, précisant par ailleurs qu’il était
grand temps de moderniser
un tas de lois qui se rapportent aux secteurs productifs,
à commencer par les lois qui
concernent les investissements.
International
Zone euro
Industrie
Inflation en hausse, chômage en recul : les dernières
nouvelles de la zone euro
devraient inciter la Banque
centrale européenne (BCE)
à laisser ses taux inchangés
jeudi, après une baisse surprise début novembre.
Le mois dernier, la BCE a
réduit son principal taux directeur d’un quart de point, à
0,25 %, soit le niveau le plus
bas de son histoire. Elle a
justifié ce geste par le chiffre
de l’inflation, qui avec 0,7 %
se situait bien en dessous de
son objectif de maintenir la
hausse des prix proche de
2 %, et la perspective d’une
période prolongée d’inflation basse.
Or, en novembre, l’inflation a enregistré une légère
accélération en zone euro, à
0,9 %.
Par ailleurs, le chômage a
reculé pour la première fois
depuis début 2011, touchant
12,1 % de la population active.
Pour Christian Schulz,
économiste de la banque Berenberg, la hausse de l’inflation a « réduit la pression en
faveur d’une action de politique monétaire ». Quant
au recul du chômage, bien
que léger, il est « encourageant ».
Comme la quasi-totalité
de ses confrères, Howard
Archer, d’IHS Global Insight, estime aussi que l’institution monétaire de Francfort ne touchera pas à ses
taux cette fois-ci, un mois
seulement après une baisse
qui a été jugée prématurée
par certains membres de son
conseil des gouverneurs.
« Toutefois, nous nous
attendons à ce que la BCE
Arcelor Mittal table sur la
reprise de l’industrie automobile aux États-Unis en
acquérant, avec le japonais
Nippon Steel, une usine
dans l’Alabama de son
concurrent allemand ThyssenKrupp, qui parvient enfin à se débarrasser de ce
gouffre financier.
« En tant que fournisseurs
d’acier à l’industrie automobile de l’Aléna (Canada,
États-Unis et Mexique)
nous renforçons nos positions avec cette acquisition
sur un marché qui se remet
de la crise avec force », s’est
félicité dimanche le PDG
Lakshmi Mittal lors d’une
conférence de presse téléphonique.
Le patron du géant sidérurgique avait annoncé en
novembre que son groupe
avait passé le creux de la
vague. Il n’a guère perdu de
temps pour passer aux actes : moins d’un mois plus
tard, il acquiert pour 1,55
milliard de dollars un site
qu’il avait sur le radar depuis une année au moins et
qui complète son usine de
l’Indiana pour alimenter le
secteur automobile.
Frappé par la crise qui
a fait fondre ses ventes au
secteur automobile en Europe et aux États-Unis, très
endetté (17,8 milliards de
dollars au 30 septembre),
Arcelor Mittal a trouvé en
Nippon Steel l’associé dont
il avait besoin pour acquérir
« le site stratégique de Calvert » à parité.
Située sur le golfe du
Mexique, cette usine « est
idéalement placée pour
fournir de l’acier à la fois à
l’industrie automobile américaine, mais aussi à la mexicaine », se réjouit le PDG,
qui voit également de belles
La BCE devrait maintenir son
taux directeur sur fond de légère
embellie de l’emploi
entreprenne une nouvelle
action avant longtemps, le
plus probablement sous la
forme d’une nouvelle opération de refinancement à
long terme (LTRO) » en faveur des banques, nécessaire
selon M. Archer à cause du
recul encore plus marqué des
crédits qu’elles ont accordés
aux entreprises et aux ménages en octobre.
Un LTRO sous condition ?
Lors de deux précédents
LTRO, fin 2011 et début
2012, la BCE avait prêté
quelque 1 000 milliards
d’euros aux banques à taux
faible et pour une période de
trois ans.
Or cette injection de liquidités n’a pas permis de
relancer le crédit, moteur de
l’économie.
D’où l’idée qui circule
qu’une banque ne pourra
prétendre à cet éventuel
nouvel LTRO que si elle
prête effectivement aux entreprises.
Une autre option envisagée est que la BCE porte
son taux de dépôt, auquel les
banques peuvent placer leurs
liquidités excédentaires dans
ses caisses pour 24 heures,
en territoire négatif, encore
une fois pour les encourager
à prêter. Ce taux est de 0 %
depuis juillet 2012.
Le président de la BCE
Mario Draghi a répété à de
nombreuses reprises que son
institution était techniquement prête à le faire mais
sans franchir ce pas qui serait inédit pour elle.
« La manière dont une
baisse du taux de dépôt
pourrait aider n’est pas claire », estiment Mark Wall et
Gilles Moëc, de Deutsche
Bank. « Cela pourrait même
conduire à réduire la quantité de liquidités dans l’ensemble du système », ajoutent-il, soulignant que dans
les pays en difficulté cela ne
changerait pas la volonté des
banques de prêter puisqu’el
les n’ont pas d’excédent de
liquidités.
Erik Nielsen, de UniCredit, doute aussi du résultat
d’une telle mesure. Selon lui,
elle ne conduira pas les banques en bonne santé à mettre
à disposition leurs liquidités
sur le marché interbancaire,
au bénéfice des établissements moins bien lotis, ou à
racheter de la dette espagnole ou italienne, pour soutenir
ces pays.
Dans la liste des mesures
encore envisagées, et encouragées par les déclarations
des responsables de la BCE
selon lesquelles elle est prête
à se montrer encore plus accommodante si nécessaire,
figure la possibilité que la
BCE achète des actifs auprès
du secteur privé. Cette idée
a été évoquée dans la presse
par son chef économiste Peter Praet, qui s’est toutefois
gardé de préciser de quel type
d’actifs il pourrait s’agir.
Au final, ce sont les nouvelles prévisions d’inflation et de croissance de ses
services, publiés jeudi, qui
devraient dicter l’action de
l’institution.
« Si ces projections pour
2015 par exemple se révèlent
sensiblement plus faibles
que les précédentes, la BCE
pourrait répondre », résume
Michael Schubert, de Commerzbank.
(Source : AFP)
Arcelor Mittal parie sur le rebond
de l’automobile aux États-Unis
perspectives de croissance
dans le secteur énergétique,
avec l’exploration pétrolière
dans ce même Golfe.
Son fils, Aditya Mittal, a,
par ailleurs, écarté que cette
acquisition ait un impact sur
l’objectif du groupe de réduire sa dette à 15 milliards
de dollars à moyen terme.
Quant au prix, en dessous
des deux milliards attendu
par les analystes, il est bien
inférieur aux 12 milliards
d’euros que ThyssenKrupp
a reconnu avoir investi dans
cette usine, dont l’état est
tellement parfait que M.
Mittal ne voit pas la nécessité d’y apporter le moindre
investissement.
Usine brésilienne
Un gouffre financier pour
le groupe allemand, qui l’a
manifestement bradé, mais
sans parvenir à se débarrasser par la même occasion
de son usine brésilienne,
qui fournissait les brames à
Calvert et s’est retrouvée au
cœur des négociations.
M. Mittal a toutefois
consenti à signer un contrat
avec le conglomérat allemand pour la fourniture de 2
millions de tonnes annuelles
pendant six ans par le site
brésilien, qui a ainsi la garantie de tourner à 40 % de
ses capacités jusqu’en 2019.
Dimanche, le PDG d’Arcelor Mittal a de nouveau
écarté la possibilité d’acquérir cette usine à l’avenir.
Il a toutefois précisé que le
contrat resterait en vigueur
même si le site brésilien
était repris par un autre
groupe d’ici à 2019.
Mais comment cette usine qui s’est avéré être un désastre financier pour ThyssenKrupp peut-elle devenir
rentable avec Arcelor Mittal
? Le PDG a une solution
très simple : « Nous allons
raccourcir la chaîne logistique », a-t-il expliqué.
En d’autres termes, le site
de Calvert ne dépendra plus
uniquement des brames importées du lointain Brésil
par bateau. Une situation
qui rendait l’usine américaine moins flexible à la
demande américaine et plus
sensible aussi aux fluctuations du real brésilien.
Même s’il continuera à se
fournir au Brésil, Arcelor
Mittal dispose d’une usine
aux États-Unis et d’une autre
au Mexique, beaucoup plus
proches, qui lui permettront
d’alimenter l’Alabama avec
plus de facilité. En outre, le
cours des brames sera celui
fixé aux États-Unis.
Surtout, M. Mittal compte augmenter la production
du site pour répondre à la
demande croissante du marché automobile, dont il estime qu’elle augmentera de
3 à 3,5 % cette année.
« Le marché automobile américain a retrouvé
ses niveaux d’avant-crise »,
a-t-il expliqué, tablant sur
une hausse de ce marché de
« 15 % dans les dix prochaines années ».
Sur le Vieux Continent,
il n’est pas aussi optimiste :
« On est toujours à plus de
20 % en dessous des niveaux
de 2007 », a-t-il regretté.
En outre, le coût de
l’énergie plus avantageux
rend « les États-Unis plus
compétitifs » que le Vieux
continent pour produire de
l’acier, a souligné M. Mittal, pour qui, tant que les
coûts de l’énergie seront
aussi élevés en Europe, « la
croissance sera lente ».
(Source : AFP)
Fiscalité
Grèce : « Le temps est venu de faire
payer les grands propriétaires »
Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, a
indiqué dimanche que « le
temps était venu de faire
payer les grands propriétaires », en défendant un
projet de loi controversé sur
l’instauration d’une nouvelle
taxe foncière. « Le temps est
venu de faire payer les “landlords” d’Ekali (banlieue résidentielle du nord d’Athènes, ndlr) », a déclaré au
journal dominical To Vima
M. Stournaras, alors que
cette nouvelle taxe provoque
une polémique au sein du
gouvernement de coalition
droite-socialistes.
Après un an et demi au
pouvoir, la coalition dirigée
par le conservateur Antonis
Samaras ne dispose actuellement que d’une faible majorité au Parlement, soit 154
sièges sur les 300.
Certains députés du parti
de droite de la NouvelleDémocratie se sont insurgés contre ce projet de loi
prévoyant l’augmentation
de l’imposition pour les
propriétaires de biens fonciers d’une valeur de plus de
300 000 euros.
Le ministère des Finances
espère de son côté engranger 2,6 milliards d’euros
par an avec l’instauration de
cette nouvelle taxe, selon To
Vima.
Après quatre ans de politiques d’austérité draconienne dictées par la troïka
des créanciers, UE-BCEFMI, en échange des prêts
pour aider la Grèce à faire
face à la crise de la dette, le
gouvernement s’est dit déterminé à ne pas prendre de
nouvelles mesures touchant
les bas revenus et à faire en
sorte que l’imposition soit
« plus juste ».
« Je suis là en tant que
technocrate pour dire la
vérité, je n’ai pas besoin de
carrière politique », a dit M.
Stournaras à To Vima.
Professeur
d’économie
à l’Université d’Athènes,
ex-président
d’Emporiki
(banque) et directeur de
l’Institut des recherches des
industriels (Iove), M. Stournaras, 57 ans, est entré pour
la première fois sur la scène
politique après les élections
législatives de juin 2012 où
il s’est vu confier le délicat
portefeuille des Finances.
Le projet sur la nouvelle
taxe foncière figure parmi
les sujets épineux en discussion depuis septembre
entre le gouvernement et les
représentants de la troïka
en vue du déblocage de la
prochaine tranche de prêts
au pays.
Suspendues à plusieurs reprises, ces discussions vont
reprendre lundi avec l’arrivée
de l’équipe d’experts techniques alors que les chefs de
la mission de la troïka reviendront à Athènes après la
réunion de l’Eurogroupe le
9 décembre.
M. Stournaras avait indiqué vendredi qu’il espérait
arriver à un accord avec la
troïka « d’ici à la fin de l’année ».
(Source : AFP)
International 9
lundi 2 décembre 2013
Manifestation pro-UE monstre en
Ukraine contre Ianoukovitch
Espace
Contestation Des dizaines de blessés en marge des rassemblements à Kiev ; l’opposition appelle à la
démission du président.
Des incidents ont fait au moins
une centaine de blessés hier à
Kiev en marge d’une manifestation proeuropéenne de plus
de 100 000 personnes, dont
les leaders ont appelé à tenir
jusqu’à la démission du président Viktor Ianoukovitch.
Des manifestants sont par
ailleurs entrés dans la mairie de
Kiev et en ont pris le contrôle,
selon une journaliste de l’AFP.
L’information a été confirmée
par la police de Kiev.
Des affrontements dans le
quartier gouvernemental, proche de la place de l’Indépendance où avait lieu la manifestation, ont fait une centaine
de blessés parmi les policiers, a
indiqué une porte-parole de la
police à l’AFP
Ces affrontements sont notamment survenus devant le
siège de l’administration présidentielle, gardé par les forces
spéciales, et que plusieurs centaines de jeunes gens masqués
ou cagoulés ont tenté de prendre d’assaut.
Les forces spéciales ont utilisé à plusieurs reprises des grenades assourdissantes et des gaz
contre ces assaillants qui avaient
amené un bulldozer, apparemment pour forcer l’entrée du
bâtiment.
Deux photographes de l’AFP
ont été légèrement blessés lors
des incidents.
Lors d’un assaut des forces
de l’ordre, un cameraman local de la chaîne Euronews a
également été blessé à la tête,
selon un journaliste de l’AFP
sur place.
Les leaders de l’opposition
ont nié tout lien avec ces incidents et dénoncé une « provocation ».
« L’opposition n’a aucun
lien avec ce qui s’est passé devant l’administration présidentielle », a déclaré Arseni
Iatseniouk, un proche de l’opposante emprisonnée Ioulia
Timochenko.
Piotr Porochenko, un autre
leader d’opposition, a affirmé
que ces incidents étaient provoqués par « 500 individus spécialement formés et équipés,
amenés par les autorités pour
discréditer notre action pacifique ».
Sur la place de l’Indépendance, la manifestation de l’opposition se déroulait sans incident,
selon des correspondants de
l’AFP sur place
« Nous restons ici, on va
installer des tentes. À partir
d’aujourd’hui commence la
grève générale. La révolution a
commencé en Ukraine ! » a déclaré un des leaders de l’opposition, Oleg Tiagnibok, devant
la foule, hérissée de drapeaux
ukrainiens et de quelques drapeaux européens sur la place de
l’Indépendance, en plein centre
de la capitale.
L’opposition a parlé de centaines de milliers de manifestants.
« Révolution ! », « Kiev, lève-toi ! », « L’Ukraine, c’est
l’Europe », scandaient les manifestants.
M. Tiagnikok a ajouté que
l’opposition occuperait cette
place, emblématique de la Révolution orange proeuropéenne de 2004, jusqu’au départ du
pouvoir actuel.
« Le gouvernement et le président doivent démissionner »,
a lancé un autre leader d’opposition, Vitali Klitshko.
« Ianoukovitch a versé le sang
de nos enfants, il doit en assumer la responsabilité », a lancé
de son côté Arseni Iatseniouk,
faisant référence à la dispersion
violente de manifestants samedi matin, qui avait fait une
trentaine de blessés.
Le président Viktor Ianoukovitch se trouvait dimanche dans sa résidence de la banlieue de Kiev, pour une réunion
d’urgence avec le ministre de
l’Intérieur Vitali Zakhartchenko, le maire de Kiev Alexandre Popov et le secrétaire du
Conseil de sécurité ukrainien
Andreï Kliouev, ont indiqué
des sources gouvernementales à
l’agence russe ITAR-Tass.
Selon ces sources, l’état d’urgence pourrait être décrété
lundi en Ukraine.
Le porte-parole du Premier
ministre, Vitali Loukianenko, a
de son côté affirmé que la situation était « sous contrôle ».
Les autorités avaient déjà
interdit samedi soir, jusqu’au
7 janvier, toute manifestation
près des bâtiments gouvernementaux, notamment sur la
place de l’Indépendance, mais
les manifestants ont passé
outre.
Dans une lettre lue samedi
par sa fille Evguenia, Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre actuellement emprisonnée
dont l’UE a demandé en vain la
libération, a appelé à « renverser » le pouvoir actuel en des-
cendant dans la rue.
L’opposition, qui reproche
au président d’avoir tourné le
dos à l’UE et durci le régime,
avait déjà mobilisé des dizaines
de milliers de personnes à Kiev
il y a une semaine.
Les manifestants dénoncent
la volte-face du président Viktor Ianoukovitch, qui a refusé
vendredi lors d’un sommet à
Vilnius de signer un accord
d’association avec l’UE en préparation depuis des mois, et
qu’ils accusent de renvoyer le
pays dans les bras de la Russie.
Le président ukrainien a réitéré sa volonté de poursuivre le
rapprochement avec l’Union
européenne, qui n’est selon lui
que remis à plus tard en raison
de la situation difficile de l’économie ukrainienne.
Mais le Premier ministre,
Mykola Azarov, a annoncé hier
que le président, qui doit se
rendre en Chine cette semaine,
irait ensuite en Russie pour y
signer « une feuille de route de
coopération ».
Les dirigeants européens
ont exprimé vendredi, lors du
sommet de Vilnius, leur amertume à l’égard de l’attitude de la
Russie, qui a pesé de tout son
poids pour empêcher un accord
d’association entre l’Ukraine et
l’UE.
À Paris, cinq militantes du
groupe féministe Femen – originaire d’Ukraine – ont uriné
hier matin sur une photo du
président Ianoukovitch, devant
l’ambassade d’Ukraine, pour
dénoncer la répression de l’opposition après la volte-face du
pays à l’égard de l’UE.
(Source : AFP)
L’opposition ukrainienne proeuropéenne a appelé à entamer une grève générale, devant au moins
100 000 manifestants réunis dans le centre de Kiev, hier.
AFP Photo/Sergei Supinsky
Bangkok secoué par des violences autour du siège du gouvernement
Thaïlande Au cœur de la colère des manifestants, une haine profonde du frère de la Première ministre,
le milliardaire Thaksin Shinawatra.
La police thaïlandaise a utilisé
gaz lacrymogène et canons à
eau contre les manifestants qui
menaçaient hier de prendre le
siège du gouvernement, après
des violences qui ont fait quatre
morts et des dizaines de blessés.
Au cœur de la colère des
manifestants, alliance hétéroclite de bourgeois conservateurs
proches du Parti démocrate, le
principal parti d’opposition, et
de groupuscules ultraroyalistes :
une haine profonde du frère de
la Première ministre Yingluck
Shinawatra, le milliardaire
Thaksin Shinawatra.
Les manifestants – qui
étaient dimanche, selon la police, 70 000 à travers Bangkok
contre près de 180 000 il y a
une semaine – accusent Thaksin, renversé de son poste de
Premier ministre par un coup
d’État en 2006, d’être toujours
le véritable décisionnaire de la
politique du gouvernement depuis son exil à Dubaï.
Deux visages du mouvement
de protestation étaient visibles
hier.
Devant une entrée du siège
du gouvernement, des assauts
répétés de quelques centaines
de manifestants violents, déplaçant les blocs de béton et
cisaillant les rouleaux de fil barbelé. Ils ont été repoussés systématiquement par du gaz lacrymogène et des canons à eau.
Devant une autre entrée, un
sit-in pacifique avec la formule
« Berlin Wall in Bangkok »
(« Le mur de Berlin à Bangkok ») peinte sur les blocs.
Suthep Thaugsuban, meneur
du mouvement, a assuré avoir
rencontré la Première ministre. « Yingluck n’a répondu à
rien (...) Nous maintenons nos
plans. Cela sera fini dans deux
jours », a dit Suthep, toujours
en liberté malgré un mandat
d’arrêt pour l’occupation du
ministère des Finances.
Appel à la grève des
fonctionnaires
Il a aussi appelé les fonctionnaires à se mettre en grève à
partir d’aujourd’hui.
Le vice-Premier ministre
Pracha Promnog a conseillé à la
population de ne pas sortir entre 22h et 05h pour des raisons
de sécurité, promettant un retour « à la normale aussitôt que
possible ».
Après l’occupation et le siège
cette semaine de ministères et
d’administrations, que les autorités ont tolérés de crainte d’aviver la tension, les manifestants
ont été autorisés à pénétrer hier
dans l’enceinte du ministère de
l’Intérieur.
Dimanche matin, les me-
neurs des « chemises rouges »,
partisans du pouvoir, réunis
par dizaines de milliers dans un
stade à Bangkok, avaient appelé
leurs troupes à se disperser par
crainte de violences et « afin de
ne pas compliquer davantage la
tâche du gouvernement ».
Les violences ont éclaté samedi soir près du stade, quand
des opposants ont attaqué à
coups de pavé un autobus transportant des « chemises rouges ».
Un homme de 21 ans a été tué
par balles dans des circonstances non élucidées. Trois autres
personnes sont mortes et 57 ont
été blessées, selon les secours.
Au moins deux « rouges » feraient partie des victimes, selon
la police.
Les meneurs du mouvement
avaient réclamé un ultime effort pour obtenir dimanche la
« victoire » avant l’anniversaire
du roi Bhumibol le 5 décembre,
célébrations pendant lesquelles
il est impensable de manifester,
dans une société thaïlandaise
très attachée à son roi.
L’escalade de la tension depuis un mois, qui a franchi un
cap ce week-end, fait redouter
le pire dans un pays prompt à
s’embraser. Plusieurs grands
centres commerciaux, dont l’un
avait été incendié pendant la
crise de 2010, ont été fermés.
Au printemps 2010, environ 100 000 « rouges » avaient
occupé le centre de Bangkok
pendant deux mois pour réclamer la chute du gouvernement,
avant un assaut de l’armée. La
crise, qui avait fait environ 90
morts et 1 900 blessés, avait
mis en lumière les divisions de
la société entre masses défavorisées du Nord et du Nord-Est,
fidèles à Thaksin, et les élites de
la capitale qui les voient comme
une menace pour la monarchie.
Le mouvement actuel a été
provoqué par un projet de loi
d’amnistie taillé sur mesure, selon l’opposition, pour permettre
le retour de Thaksin, en exil pour
échapper à une condamnation
à la prison pour malversations
financières. Malgré le rejet du
texte par le Sénat, les manifestants n’ont pas désarmé.
Dans un pays qui a connu
18 coups d’État ou tentatives
de coup d’État depuis l’établissement de la monarchie constitutionnelle en 1932, l’armée,
appelée en renfort par la police
dimanche, a prié les manifestants de ne pas lui demander de
prendre parti.
Ce qui ne l’a pas empêchée
de laisser apparaître des dissensions, le puissant chef de l’armée
de terre, le général Prayut ChanO-Cha, critiquant l’usage de gaz
lacrymogène par la police.
(Source : AFP)
La Chine a lancé son
premier véhicule
d’exploration de la Lune
La Chine a franchi hier une
étape importante dans son
ambitieuse conquête spatiale
en lançant une fusée embarquant vers la Lune un véhicule d’exploration téléguidé,
le « Lapin de jade ».
Le lanceur Longue marche
a décollé dans un nuage de
poussière à 01h30 (dimanche
17h30 GMT) de la base de
lancement des satellites de
Xichang (Sud-Ouest), selon
des images diffusées en direct par la télévision publique
CCTV.
De très nombreux Chinois
sont restés éveillés pour suivre
l’événement, source de fierté
nationale, après avoir été des
millions à avoir voté en ligne
pour décider comment baptiser le « rover » lunaire, dont le
nom fait référence à la mythologie chinoise.
La montée de la fusée et
sa sortie de l’atmosphère terrestre ont été ponctuées des
commentaires « tout va normalement » des ingénieurs
de Xichang. Puis le responsable de la base, Zhang Zhenzhong, a qualifié le lancement
de « succès », moins d’une
heure après la mise à feu.
Lors de cette mission
Chang’e-3, la Chine doit réaliser son premier alunissage
« en douceur ». Elle deviendrait la troisième nation à
réussir ce défi, après les USA
et l’URSS.
Le « Lapin de jade » est un
engin tout-terrain à six roues,
bourré d’électronique et pesant environ 120 kilos. Si tout
se déroule bien, il sera débarqué mi-décembre sur le satellite de la Terre.
Selon la légende, le lapin
lunaire – ou « lièvre de la
Lune » – vit sur la Lune, où
il pile l’élixir d’immortalité
dans son mortier. L’animal
apothicaire a pour compagne
Chang’e, la déesse chinoise de
la Lune.
Le véhicule sera déposé
dans la Baie des arcs-en-ciel,
un territoire lunaire encore
inexploré selon l’administration spatiale chinoise. Cette
zone offre des conditions favorables à la fois d’ensoleillement et pour la communication avec la Terre.
Le « Lapin de jade » sera
chargé d’effectuer des analyses scientifiques, notamment
géologiques. Doté de panneaux solaires pour se fournir
en énergie, il enverra aussi vers
la Terre des images en trois
dimensions de son satellite.
L’engin sera opérationnel
trois mois, durant lesquels
il se déplacera à une vitesse
maximale de 200 mètres par
heure.
« Mis à part l’envoi d’astronautes dans l’espace, il s’agit
probablement de la mission
spatiale la plus compliquée
que la Chine ait jamais entreprise », a souligné Morris
Jones, un expert australien des
questions spatiales.
« La volonté de maîtriser
les technologies complexes
de l’exploration lunaire répond au souci prioritaire de
la Chine : montrer qu’elle
rattrape progressivement les
premières puissances spatiales et s’assurer ainsi une place
de partenaire de premier plan
dans les coopérations internationales futures », a de son
côté expliqué à l’AFP Isabelle
Sourbès-Verger, spécialiste du
programme spatial chinois au
Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Comme pour son premier
vol spatial habité, la Chine
se trouve toujours dans une
phase de rattrapage technologique en reproduisant des
expériences réalisées il y a des
décennies par les Américains
et les Russes.
La Chine espère en particulier devenir, dans le cadre
de son programme Chang’e,
le premier pays asiatique à envoyer un homme sur la Lune,
probablement après 2025.
(Source : AFP)
Le lanceur Longue marche a décollé dans un nuage de poussière.
China Daily/Reuters
Déraillement spectaculaire d’un train à New York : Accident d’hélicoptère à Glasgow :
les enquêteurs sur place pour savoir pourquoi
au moins 4 morts et 67 blessés
États-Unis Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de
l’accident qui a eu lieu au nord de Manhattan, à la confluence de
l’Hudson et de la rivière Harlem.
Au moins quatre personnes ont été tuées hier dans
le Bronx à New York et 67
autres blessées dans le déraillement spectaculaire d’un
train de banlieue près de la
rivière Hudson.
Les pompiers ont annoncé
un bilan de 4 morts et 67
blessés, dont 11 sont dans un
état grave. Trois des victimes tuées ont été retrouvées
à l’extérieur du train et une
à l’intérieur. Le conducteur
a survécu.
Une enquête a été ouverte
pour déterminer les causes
de l’accident, survenu vers
7h20 (12h20 GMT), alors
que le train amorçait un virage, juste avant la gare de
Spuyten Duyvil, au nord de
Manhattan, à la confluence
de l’Hudson et de la rivière
Harlem.
Les sept wagons du train
ont déraillé. Quatre d’entre
eux ont quitté la voie pour
s’immobiliser dans un espace
boisé tout proche. L’une des
voitures s’est arrêtée à seulement quelques mètres de la
rivière Harlem, qui sépare
le Bronx et le nord de Man-
hattan. Certaines voitures se
sont complètement couchées
sur le côté.
Un passager, Frank Tatulli, a indiqué sur la chaîne de
télévision ABC que le train
allait « beaucoup plus vite »
qu’il ne le fait habituellement pour ce virage réputé
dangereux.
Plongeurs dans la
rivière Harlem
Le gouverneur de l’État
de New York Andrew Cuomo et le chef de la police de
New York Ray Kelly se sont
rendus sur place, ainsi que
de très nombreuses équipes
de secours. Elles ont évacué
les blessés dans plusieurs
hôpitaux voisins, et des
techniciens travaillaient en
fin de matinée à stabiliser
les wagons.
Le service des trains sur
la ligne a été suspendu
pour une durée indéterminée, a précisé l’Autorité des
transports de New York, la
MTA.
Des plongeurs ont été envoyés sonder les eaux de la
rivière Harlem pour s’assu-
Les sept wagons du train ont déraillé. rer qu’aucun passager n’y a
été éjecté.
La NTSB, autorité fédérale de la sécurité des transports, a envoyé une équipe
sur place et a annoncé qu’elle ouvrait une enquête. Elle
a parlé d’un « accident »,
personne n’évoquant dimanche l’hypothèse d’un
acte criminel.
Timothy Clary/AFP
Un train de marchandises
avait déjà déraillé près de la
même gare en juillet.
Cet accident survient au
terme du long week-end
de Thanskgiving aux ÉtatsUnis, pendant lequel des
millions d’Américains voyagent pour célébrer cette fête
en famille.
(Source : AFP)
Écosse Les recherches de corps se poursuivent ; au moins huit morts
et douze blessés.
Les recherches se poursuivaient
hier à Glasgow pour retrouver
des corps sous les décombres
du pub sur lequel s’est écrasé un
hélicoptère de la police vendredi
soir, faisant huit morts, tandis
que les secours ont commencé
à enlever les restes de l’appareil. Douze personnes étaient
toujours hospitalisées, dont
trois en soins intensifs, selon le
Premier ministre écossais, Alex
Salmond.
La police a souligné que les
opérations de déblaiement et
de recherches à l’intérieur du
pub The Clutha prenaient du
temps, et que le bilan de huit
morts était toujours provisoire.
« Nous ne pourrons donner
le nombre exact (des morts)
qu’une fois que l’hélicoptère
sera complètement retiré des
lieux et que les experts seront
en mesure d’examiner et de
dégager tous les décombres »,
a expliqué le chef de la police
écossaise, Stephen House, dans
un point de presse.
Un corps a été extrait dimanche matin des décombres du
pub, selon la police.
Au nombre des huit morts
recensés figurent les trois occupants de l’hélicoptère, le pilote
civil et deux policiers, tandis
que les cinq autres étaient dans
le bar au moment de l’accident.
Alex Salmond a répété qu’il
fallait à nouveau s’attendre à ce
que le bilan soit plus lourd.
Sur le toit en terrasse, éventré, du bâtiment de plain-pied
situé à un croisement de rues
près du Clyde, fleuve qui arrose Glasgow, des hommes en
tenues et casques de chantier
étaient occupés à retirer les
débris distordus de l’appareil à
l’aide d’une grue.
Une tâche d’autant plus délicate que le site de l’accident et
les morceaux de carcasse doivent être préservés au maximum
pour les besoins de l’enquête, a
souligné la police.
Les experts du bureau d’enquête sur les accidents aériens,
l’AAIB, étaient à pied d’œuvre pour tenter de comprendre
pourquoi l’Eurocopter EC135
T2 s’est écrasé vendredi soir
sur le bar bondé où plus d’une
centaine de personnes étaient
réunies.
La police écossaise a indiqué
que l’appareil avait subi des tests
de sécurité en 2012 à la suite
d’un avertissement émis par
Eurocopter après la découverte
d’une fissure sur un hélicoptère
EC135 en France.
« À la suite d’une inspection
minutieuse (...) aucun défaut
n’a été identifié et l’hélicoptère
de la police a été jugé opérationnel », a indiqué la police,
précisant qu’il n’avait jamais été
retiré du service.
Eurocopter (groupe EADS)
a indiqué qu’il y avait eu « au
cours des dernières années des
fissures sur cinq appareils, sur
une flotte de 1 100 appareils en
vol », et que ces appareils avaient
repris les vols après avoir été dûment contrôlés et réparés.
Le numéro un mondial des
hélicoptères a précisé que ses enquêteurs étaient arrivés à Glasgow et attendaient « de pouvoir
accéder aux éléments sur le site
et de lancer l’enquête ».
Selon le Sunday Times, l’enquête s’intéresse à un possible
problème d’alimentation en
carburant de l’appareil bimoteur. Un pilote d’hélicoptère
de la police, s’exprimant sous le
couvert de l’anonymat dans le
journal, juge que « c’est quasiment du jamais-vu que les deux
moteurs tombent en panne ».
« Quand quelque chose comme
cela se produit, vous vous penchez sur ce qui est commun
aux deux moteurs, c’est-à-dire
l’alimentation en carburant »,
dit-il.
Eurocopter a toutefois jugé
« prématuré d’avancer une hy-
pothèse » avant qu’« une enquête sérieuse » ne soit réalisée.
Le pilote, identifié officiellement comme étant David
Traill, est selon le Sunday Times, un ancien pilote d’hélicoptère de la Royal Air Force avec
plus de 20 ans d’expérience,
ayant servi notamment en Irak
et en Afghanistan.
La police écossaise a également confirmé l’identité des
deux autres occupants de l’hélicoptère, les policiers Tony Collins et Kirsty Nelis, ainsi que
celle d’un homme qui se trouvait dans le bar, Gary Arthur,
un habitant de la région âgé de
48 ans.
« Repose en paix, papa », a
écrit sa fille Chloé Arthur, 18
ans, sur Twitter. « Tu seras toujours tout pour moi. Je promets
de te rendre fier, je t’aime de
tout mon cœur. »
Au surlendemain d’un accident, qui a plongé l’Écosse dans
le deuil en pleine fête nationale,
la St Andrew, une messe à la
mémoire des victimes a été célébrée dimanche dans la cathédrale de Glasgow.
Près des lieux du drame toujours protégés par un cordon de
sécurité, des dizaines de bouquets de fleurs ont été déposés
en signe d’hommage.
10 Dossier International
« L’autoritarisme en Turquie n’est pas
mort, il a juste été restructuré »
Interview Didier Billion est directeur adjoint de l’IRIS. Auteur, enseignant et docteur en sciences
politiques, et détenteur d’un diplôme en histoire et géographie, il est spécialiste de la Turquie et du
Moyen-Orient. Il répond aux questions de « L’Orient-Le Jour » sur sa vision de la Turquie d’Erdogan.
Propos recueillis
par Samia MEDAWAR
L’Orient-Le Jour : Ces
derniers temps, le Premier
ministre turc Recep Tayyip
Erdogan a multiplié les réformes. Elles ont une nette
tendance conservatrice, voire
islamiste : nouvelle loi sur l’alcool, séparation des garçons et
filles dans les dortoirs universitaires, sans oublier d’autres
actes symboliques comme le
voile au Parlement... À votre
avis, veut-il carrément islamiser la société ou cherche-t-il
simplement, comme il l’affirme, un équilibre entre une
partie de la société traditionnellement laïque et celle plus
conservatrice ?
Didier Billion : Tout d’abord,
il est important de préciser que
le terme d’« islamisation » serait
à utiliser en cas de volonté de
mettre en application la charia
islamique. Mais ce n’est pas le
cas en Turquie. C’est un pays
laïc, et une bonne partie de sa
population est occidentalisée.
Une autre, majoritaire celle-ci,
est toutefois pieuse, musulmane et très conservatrice. Recep
Tayyip Erdogan (le Premier
ministre) a certainement le
projet d’essayer de « surfer » sur
ces tendances et de s’appuyer
sur cette partie de la population pour essayer de mettre en
place un maximum de lois dont
l’aboutissement ne sera pas l’islamisation du pays dans le sens
radical du terme, mais se référant à la religion musulmane
pour en réalité encadrer la société. Cela ne signifie pas pour
autant que les bases laïques de
la société vont être modifiées de
fond en comble ou disparaître.
La loi sur l’alcool, par exemple,
ne porte pas sur son interdiction
totale ; elle pose seulement certaines conditions à sa consommation (entre autres, la restriction de vente dans les épiceries
de 22 h à 6 h, ainsi qu’à toute
heure à proximité immédiate
des établissements scolaires et
des mosquées). D’autres sujets
toutefois, comme l’interdiction
de l’avortement ou de la mixité
dans les dortoirs universitaires,
ne vont pas dans le bon sens au
niveau des libertés, c’est incontestable.
Ce qui est très intéressant à
observer, c’est la réaction d’une
partie de la société aux décisions
d’Erdogan. Les manifestants
de Taksim, par exemple, ne
protestaient pas contre l’islam
en soi, mais contre la volonté
du Premier ministre de s’ingérer dans leur vie privée. Une
bonne partie de la société s’inquiète beaucoup plus de cette
ingérence que d’une prétendue
islamisation. En attendant, une
islamisation du pays aboutira
peut-être un jour, mais il ne
faut pas immédiatement sauter
aux conclusions.
Pensez-vous que le mouvement de contestation en Turquie s’amplifiera ?
Je pense que cela dépendra
des lois qui seront votées. Depuis les manifestations de juin
à Istanbul (les protestataires
sont initialement menés par
des écologistes et des riverains
qui s’opposent à la destruction
du parc Taksim Gezi), le mouvement a prouvé qu’il est non
seulement extrêmement important politiquement, mais surtout socialement. Je considère
qu’il n’y aura pas de suite à cette
vague de protestations, ce n’est
pas une crise gouvernementale.
Toutefois, il faut mesurer toute
l’ampleur de ces manifestations
et du mouvement contestataire.
L’hétérogénéité de ce dernier
est une force – il est composé de
citoyens de tous les milieux, de
toutes les couches sociales et de
toutes tendances : l’on y trouve
des musulmans anticapitalistes comme des kémalistes, des
écologistes, des féministes, etc.
En même temps, cette diversité est une faiblesse : le mouvement n’a pas de leader ou de
programme précis. Il n’aura
donc pas de suite. Depuis cet
été, il y a eu des mouvements
sporadiques de contestation : à
Ankara, par exemple, des manifestations contre un projet de
route ont été violemment réprimées. Il y a donc une agitation
sociale latente, qui ne s’éteindra pas de sitôt, mais qui peut
Des manifestants anti-Erdogan à Ankara.
se cristalliser et s’élargir pour
devenir politique. Un parti,
« Gezi », nommé en référence
au parc istanbuliote à l’origine
des manifestations, a ainsi été
créé il y a quelques semaines,
mais je pense qu’il restera infiniment groupusculaire. En
outre, les partis traditionnels
d’opposition parlementaire ont
été totalement incapables de
profiter de cette vague contestataire.
Des élections auront lieu en
2014. Ces réformes sont-elles des manœuvres purement
politiques pour s’assurer le
soutien d’une frange sociale
conservatrice ? Et celui de
pays voisins ?
Je suis tout à fait d’accord
pour dire qu’en ce qui concerne
les futurs scrutins – les élections
municipales devraient avoir lieu
en mars et la présidentielle en
été –, un soutien électoral est
voulu, c’est clair et net. Erdogan est une bête politique, et il
sait très bien comment mener
une campagne. L’exemple le
plus pertinent en est celui du
voile. Cela faisait des années
que le débat à ce sujet faisait
rage. Aujourd’hui, les étudiantes et surtout les députées ont
le droit de le porter. Pareil pour
le pantalon. Pour le Premier
ministre, ces décisions sont un
« grand progrès » démocratique, et même l’opposition lui
a donné raison. Et, comme par
hasard, il nous parle à présent
de la mixité dans les dortoirs
universitaires. Le plus important est sa démagogie, et la
formulation de ses discours qui
sont importantes et vont dans le
sens de ce que pense justement
une grande partie de la société
turque. Il est certain qu’il croit
profondément à ce qu’il prône,
mais également qu’il multiplie
les actes symboliques pour solidifier son électorat.
Il est néanmoins très intéressant de relever qu’au sujet
de la mixité, une nouvelle polémique se prépare. Celle-ci
a d’ailleurs commencé au sein
même du parti gouvernemental
AKP, puisque le vice-Premier
ministre Bülent Arınç, déjà
en froid avec Erdogan depuis
leur désaccord sur la gestion
des événements de Gezi, s’est
publiquement démarqué sur
cette question. Cela prouve que
l’AKP est traversé d’opinions
différentes qui commencent à
s’exprimer.
Quant aux pays voisins, ils
ne sont pas réellement déterminants. L’agenda politique
d’Erdogan est exclusivement
intérieur. Il a d’ailleurs été tres
prudent de ne jamais mentionner d’autres pays en parlant des
dossiers turcs internes.
Ces décisions sont-elles à
votre avis une violation de la
liberté d’expression ?
Je pense qu’en Turquie, le domaine des libertés individuelles
et collectives est meilleur qu’il y
a quinze ans, mais moins bon
qu’il y a cinq ans. Ces quelque
trois ou quatre dernières années, un climat liberticide s’est
installé – que ce soit par rapport
au droit des femmes d’avorter,
au domaine journalistique, la
loi sur l’alcool, etc. –, et les libertés d’expression et de pensée
ont été entamées. Il y a une polarisation certaine de la société.
L’autoritarisme en Turquie
n’est pas mort, il a juste été restructuré.
Ces réformes affecterontelles l’adhésion de la Turquie
à l’UE ?
Je suis très critique de
l’attitude européenne dans
ce dossier. Le processus de
négociations a débuté en
2005 (un nouveau chapitre
de négociations a été rouvert début novembre après
trois ans d’arrêt, et les deux
parties se disent optimistes),
et c’est une bêtise énorme de
la part de l’UE que d’avoir
délaissé l’adhésion turque.
Et si aujourd’hui l’UE n’est
plus aussi exigeante concernant la Turquie, le cercle
vicieux s’est installé puisque
c’est justement cette erreur
de l’UE qui a permis à l’autoritarisme turc de s’exprimer.
Ainsi, aux trois dernières législatives, il a chaque fois fait
de meilleurs scores que la fois
précédente, sans oublier que
l’opposition est absolument
nulle et que l’AKP se croit
tout permis.
Si l’UE (nonobstant ses
problèmes internes de gestion et de programmes) refuse l’adhésion de la Turquie,
ce n’est pas lié comme l’on
pourrait le croire à l’autoritarisme turc. Il n’y a qu’à voir
certains pays qui font partie
de l’Union, comme la Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie, et qui ne sont pas mieux.
Je pense que la véritable raison quant à l’hésitation européenne est tout simplement
d’ordre religieux, puisque
c’est un pays à 99 % musulman. Ce serait hypocrite
que l’UE se dote de critères d’adhésion qui prévalent
de valeurs « chrétiennes »,
étant donné qu’elle devrait
se concentrer sur le politique uniquement. Cela dit, la
Turquie doit bien entendu de
son côté faire de gros efforts
en ce qui concerne les libertés
et les droits des minorités.
Un autre problème vient
du fait que l’opinion publique turque est aujourd’hui
beaucoup moins enthousiaste
vis-à-vis de l’UE, après avoir
subi de nombreux camouflets
successifs de sa part. Mais
si la Turquie devait changer
d’avis sur son adhésion, ce
serait malheureux car je crois
sincèrement qu’elle serait un
plus, un gros avantage pour
l’Union, et ce à plusieurs niveaux.
La Convention des maires à Istanbul, un vecteur de changement ?
Forum Les autorités locales et régionales s’engagent à améliorer leur efficacité énergétique pour réduire leurs
émissions de CO2 de 20 % d’ici à 2020, en collaboration avec l’UE et selon les objectifs fixés par celle-ci.
ISTANBUL,
de Samia MEDAWAR
À l’heure où les réunions sur
l’environnement se succèdent
mais sans résultat concret ou satisfaisant, les conditions climatiques ne cessent de s’aggraver.
Le dernier exemple en date n’est
autre que celui des Philippines,
touchées par le typhon Huyan,
qui aurait fait plus de 4 000
morts et déplacé plus d’un million de personnes.
La situation devient donc de
plus en plus urgente, et le grand
défi résidera dans le grand accord sur les réductions d’émissions à effet de serre qui devrait
être conclu en 2015 en France,
futur pays hôte de la conférence
sur le climat. En attendant, des
initiatives à petite ou moyenne
échelle sont prises et mises en
place tant bien que mal. C’est
là qu’entre en jeu la Convention
des maires.
Créée en 2008, la convention
est un mouvement unique en
son genre, réunissant les autorités locales et régionales, et qui
s’engagent à respecter et même
à dépasser l’objectif de l’Union
européenne (UE) de réduire
les émissions de gaz à effet de
serre de 20 % d’ici à 2020. Forte
de plus de 5 000 signataires, la
convention rassemble des centaines de municipalités et de
villes, notamment européennes.
Et aujourd’hui, de nombreuses
localités du Machreq comme du
Maghreb désirent appartenir à
ce mouvement et participer à la
réalisation de ses objectifs, participant pour ce faire aux projets
du CES-Med (Cleaner Energy
Saving Mediterranean Cities),
un projet mis en place et financé
par l’Union européenne (voir
encadré).
C’est ainsi que la municipalité
de Kadiköy à Istanbul a accueilli
à la mi-novembre un forum
organisé par le CES-Med et la
Ciudad (Cooperation in Urban
Development and Dialogue),
rassemblant des représentants
des pays signataires – ou dési-
reux de l’être – de la Convention
des maires. Il s’agissait en effet
de motiver les maires de pays
partenaires de la PEV (politique
européenne de voisinage), dont
par exemple le Liban, l’Algérie,
la Jordanie ou encore la Tunisie, à rejoindre la convention et
à participer à la mise en place
d’un « plan d’action en faveur
de l’énergie durable » (PAED),
concernant l’utilisation de sources d’énergie renouvelables dans
leurs pays respectifs.
Implication régionale
immédiate
En ce qui concerne plus particulièrement le Moyen-Orient
(Liban – jusque-là 13 municipalités ont demandé à participer
au programme, dont celles de
Beyrouth, Baakline et Qob Élias
– territoires palestiniens,...), le
CES-Med est actuellement
en train de mettre en place son
propre programme en plusieurs
étapes pour pousser les municipalités du Machreq à participer activement à l’action de la
convention, avant même d’en
faire partie. La première étape
consistera à réunir les groupes nationaux de coordination
(GNC), réunion qui permettra
de connaître en détail les démarches à suivre. Ensuite, chaque
municipalité devra préparer une
fiche descriptive et un rapport
détaillé sur son statut actuel en
termes d’utilisation (ou pas)
d’énergies renouvelables, de
pollution, etc. Ce rapport, qui
permettra d’évaluer de manière
détaillée les besoins en énergie
et en financement, devra être
fourni par des experts sur le sujet
avant d’être approuvé. Un premier atelier présentera ultérieurement les avantages que présente l’adhésion à la convention,
avec des exemples de PAED,
des détails sur les possibilités de
financements et la préparation
d’un « plan de oromotion de
la sensibilisation du citoyen »
(organisation de Journées de
l’énergie durable, activités scolaires, campagnes médiatiques
Photo de famille lors de la Convention des maires à Kadiköy.
de sensibilisation,...). Un second
atelier consistera à préparer les
lignes directrices du PAED
grâce à une collaboration étroite
entre des consultants et les participants, qui auront près de deux
ans et demi pour préparer et présenter leur PAED définitif avant
d’adhérer à la convention.
L’exemple européen
L’un des points principaux
évoqués lors de ce forum était
également les moyens d’impliquer davantage les citoyens et les
entreprises, européens ou pas,
dans les projets de la convention.
Parmi les quelques exemples les
plus créatifs – et surtout faciles à
imiter – qui ont été présentés et
se doivent donc d’être retenus,
la campagne Engage qui prouve que l’utilisation des médias
et moyens de communication
reste le manière la plus efficace
d’éveiller la conscience écologique des jeunes notamment
et des citoyens, et changer leur
comportement environnemental. Ces derniers sont poussés
à créer des posters personnalisés affichés à travers leurs villes
respectives qui permettent de
mobiliser et encouragent à faire
de réelles économies d’énergie,
comme la consommation intelligente de l’électricité, l’utilisation régulière du vélo au lieu de
la voiture ou encore le recyclage.
Cette campagne participative
impliquant jusqu’ici près de 70
villes européennes a été lancée
par Energy Cities, l’association
européenne des autorités locales
impliquées dans la promotion de
l’utilisation des énergies renouvelables. En cinq étapes (planifier, impliquer, créer, activer
et améliorer), Engage a prouvé
que l’implication des autorités
locales et des citoyens est non
seulement possible, mais aussi
aisément applicable à de nombreuses villes.
Un autre moyen de pousser les
citoyens et les entreprises à s’engager consiste à les faire participer à des compétitions mises en
place par l’Association de promotion des énergies renouvelables (APER), basée en Belgique.
Le championnat d’utilisation
d’énergie renouvelable et l’Energizair, qui consiste à informer
sur ces énergies renouvelables
lors du segment météo durant
le journal télévisé, font partie
des programmes de l’APER.
Mais, surtout, il y a le « Trophée
énergie ». Lancé il y a cinq ans,
ce « trophée » est surtout destiné
aux ménages. Entre trois et dix
d’entre eux sont choisis pour
prendre part à un challenge d’un
an environ. Des équipes sont
créées, formées, accompagnées
activement par un « capitaine »
d’équipe ; ces groupes utilisent
également un site Web leur permettant de sauvegarder et suivre
leurs progrès tout au long de la
compétition. Celle en cours actuellement est supposée prendre
fin dans quelque quatre mois.
Mmes Nouha Ghosseini, maire de Baakline, Liban, et Anastasya
Adamovitch, chef d’équipe pour l’exécution des PAED à Polotsk,
Belarus. Photos UE
Lors du dernier concours, une
réduction de la consommation
énergétique par les ménages impliqués a été observée : dans les
pays européens participants, elle
a été de 10,85 % ; en Belgique
même, elle a été de 13 %.
Moyens de financement
Malgré ces débuts prometteurs, les observateurs les plus
pessimistes pourraient objecter
qu’un obstacle majeur se dresse
devant de telles initiatives : leur
financement. En effet, de tels
programmes requièrent la création de nouveaux emplois, mais
aussi et surtout des investissements budgétaires importants.
Toutefois, des représentants de
l’Agence française de développement (AFD), de la Banque
européenne pour la reconstruction et le développement
(BERD), de la Banque européenne d’investissement (BEI)
et de la Banque mondiale étaient
présents pour rassurer en quelque sorte les maires et autres
responsables participant au forum sur ce point. Par exemple,
l’AFD devrait à elle seule investir plus de huit milliards d’euros
dans des projets de développement urbain portant en particulier sur l’environnement et
les énergies durables. L’agence
intervient de manière directe
dans le financement des collectivités locales, sans garantie(s)
de l’État et sous forme de prêt ;
si l’emprunt est difficile pour la
collectivité concernée pour diverses raisons, selon la législation de son pays ou sa situation
financière, des prêts souverains
à l’État qui seront rétrocédés
sont possibles. Une coordination et une assistance techniques sont également mises à
la disposition des collectivités
désirant renforcer leur politique énergétique et leur gestion
financière des projets à mettre
en place. Toute ville peut bénéficier de l’aide de l’AFD, qui a
ainsi contribué à de nombreux
projets en Turquie, au Maroc,
au Vietnam, en Afrique du
Sud, au Brésil ou encore en
Colombie. La BERD, de son
côté, est plus particulièrement
tournées vers les pays d’Europe
occidentale et orientale. La
BEI, elle, est la branche financière de l’Union européenne, et
90 % de ses prêts se font au sein
même de l’UE, bien qu’elle soit
de plus en plus en train de se
tourner vers de pays hors UE.
Insistant notamment sur le fait
que les fonds nécessaires aux
projets environnementaux sont
là et sont disponibles, la BEI
comme la Banque mondiale
encouragent les projets qui
sont assez bons pour être mis
en place et suivis, notamment
grâce à l’initiative Elena (European Local Energy Assistance)
de la BEI. Cette dernière relève
toutefois que peu de projets
sont qualifiés pour bénéficier
de ces fonds.
lundi 2 décembre 2013
L’horizon politique du « sultan »
Erdogan s’obscurcit à la veille
des municipales
Encore au faîte de sa puissance
il y a quelques mois, le Premier
ministre turc Recep Tayyip
Erdogan voit s’accumuler les
nuages au-dessus de son avenir
politique, à quatre mois du début d’un tunnel électoral qui doit
occuper le pays jusqu’en 2015.
Vainqueur haut la main des
trois derniers scrutins législatifs
du pays, le chef du gouvernement islamo-conservateur domine sans partage la vie politique
turque depuis plus de dix ans.
Mais longtemps loué pour le
bond économique impressionnant accompli par le pays sous
sa direction, celui que ses détracteurs appellent le « sultan »
est aujourd’hui contesté pour sa
dérive autoritaire et « islamiste »,
à la veille d’un scrutin local déterminant.
« Depuis qu’il a pris le pouvoir, le Premier ministre est progressivement passé d’un exercice
pragmatique du pouvoir à des
positions idéologiques, du travail en équipe à des décisions
personnelles, de la démocratie
à l’autoritarisme, de politiques
pensées à d’autres plus impulsives », résume le politologue Ilter Turan, de l’université privée
Bilgi d’Istanbul.
La répression brutale de la
fronde antigouvernementale qui
a secoué tout le pays les trois premières semaines de juin a considérablement écorné l’image de
M. Erdogan, tant dans son pays
qu’à l’étranger.
Ses décisions de plus en plus
controversées ont également révélé des fractures au sein même
de son Parti de la justice et du
développement (AKP).
Ainsi, son projet de suppression des écoles de soutien privées
lui vaut les critiques publiques et
virulentes de la toute-puissante
confrérie du prêcheur islamique
Fetullah Gülen, très influente
dans la police ou la magistrature
et considérée jusque-là comme
l’un de ses plus fidèles alliés.
Le défi lancé par le Premier
ministre au réseau Gülen, qui
finance un quart des écoles de
soutien privées menacées par son
projet, pourrait s’avérer « l’erreur
de sa vie », a pronostiqué la semaine dernière un éditorialiste
turc.
À plusieurs reprises, le chef de
l’État Abdullah Gül et, surtout,
le vice-Premier ministre Bülent
Arinç, tous deux proches de la
confrérie, ont osé défier l’intransigeance de M. Erdogan. Récemment, M. Arinç s’est ainsi
opposé à la volonté de son chef
de supprimer la mixité dans les
résidences étudiantes.
Mise au pas
Sûr du soutien d’une majorité
conservatrice du pays, le Premier ministre balaie toutes ces
critiques d’un revers de main.
« Nous allons, en frères, ajouter
une nouvelle victoire éclatante à
notre palmarès politique », a-t-il
lancé vendredi devant ses troupes de l’AKP.
Les derniers sondages d’opinion prédisent tous le succès du
camp islamo-conservateur, tant
aux municipales de 2014 qu’aux
législatives de 2015.
En dix ans, M. Erdogan est
parvenu à consolider son pouvoir en mettant au pas l’armée,
qui a provoqué la chute de quatre gouvernements depuis 1960,
ou la plupart des médias.
« Le malaise suscité par la
politique du Premier ministre
grandit, tant dans le pays qu’à
l’étranger », assure Faruk Logoglu, vice-président du principal
parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP).
« La démocratie et les libertés sont menacées. Le prix de
cette politique, c’est une Turquie marginalisée sur la scène
internationale et divisée à l’intérieur », ajoute M. Logoglu.
Au Moyen-Orient, le soutien
apporté par la Turquie sunnite
aux rebelles hostiles au président syrien Bachar el-Assad l’a
brouillé avec les deux principaux
partisans du régime de Damas,
l’Irak et l’Iran chiites.
Fidèle soutien de l’ex-président égyptien Mohammad
Morsi, Ankara s’est également
brouillé avec le régime qui l’a
destitué. « Si vous échouez à
ajuster votre politique, vous réduisez votre marge de manœuvre diplomatique et isolez votre
pays », a mis en garde Hasan
Cemal, l’éditorialiste du quotidien indépendant sur Internet
T24. Contraint par une règle
interne de son parti à renoncer
à un quatrième mandat à la tête
du gouvernement en 2015, Recep Tayyip Erdogan a désormais
les yeux fixés sur la présidentielle
d’août 2014, pour la première
fois au suffrage universel.
« Les chefs à poigne veulent
laisser une marque dans l’histoire », estime Ilter Turan. « Le
Premier ministre est engagé à
fond dans cette quête (...) mais
elle conduit à l’impatience, ajoute-t-il, tant sur le front intérieur
qu’à l’étranger. »
© AFP
Trois questions à...
Serge Yazigi, responsable
du bureau CES-Med Machreq
Serge Yazigi est le responsable du bureau Machreq du
CES-Med, coorganisateur
du Forum de haut niveau de
la Convention des maires à
Istanbul en novembre.
Présentez-nous le CES-Med
ainsi que son cadre d’action
Le programme CES-Med,
financé par l’Union européenne (UE), vise à promouvoir l’efficacité énergétique à
travers une meilleure gestion
des ressources, ainsi que la
promotion des énergies renouvelables dans le Machreq
et le Maghreb. Les actions
prévues dans le cadre du projet
concernent en premier lieu
les autorités locales tout en
assurant la coordination avec
les autorités nationales (ministères, administrations,...)
concernées par ce sujet et celui
du développement durable, à
travers un comité national de
coordination (CNC). Le bureau du Machreq, qui couvre
le Liban, la Jordanie, l’Égypte,
les territoires palestiniens et la
Libye, est établi à Beyrouth.
Au Liban, il y a une volonté
croissante au niveau des administrations locales et nationales concernant l’augmentation
de l’efficacité énergétique et la
réduction des coûts qui leur
sont inhérentes, et – même si
de moindre mesure – la diminution des émissions toxiques.
Par ailleurs, les projets soutenus par l’UE dans le cadre du
partenariat européen constituent une réelle opportunité
de développement au service
des municipalités puisqu’ils
constituent un moyen réel de
promouvoir des politiques
créatives et adaptées au service
du développement durable.
Dans ce cadre, le programme
CES-Med se structure en
plusieurs composantes en
termes d’énergie et de développement durable. En plus
d’une approche globale qui
permet d’identifier les besoins
propres à chaque localité, il
aide à la formulation des plans
d’action et projets correspondants, jusqu’à l’identification
des programmes et fonds
nécessaires à leur mise en
place, tout en leur fournissant
une assistance technique pour
la formulation de dossiers
capables d’attirer, au niveau
des municipalités concernées,
diverses catégories d’investissements.
Trois municipalités libanaises
de tailles différentes seront
dans un premier temps
incluses dans le programme :
la capitale Beyrouth, Baakline
(Chouf el-Soueijani) et Qab
Élias (Békaa). Dix autres localités sont sur la liste d’attente.
A moyen terme, un « help
desk » sera établi au Machreq
pour répondre aux demandes
des municipalités intéressées,
tout en les encourageant à
adhérer à la Convention des
maires, signée déjà par plus de
5 000 localités européennes.
Quels sont les obstacles
auxquels vous faites face ?
De façon générale, dans les
pays Machreq, les bouleversements politiques rendent
la tâche plus complexe. Au
Liban, comme l’intérêt suscité par le projet est réel, il ne
devrait pas exister d’obstacles
majeurs. Mais les municipalités n’ont pas encore les moyens
et capacités techniques et
financières de mener à elles
seules les études nécessaires.
Les activités du projet CESMed incluent par conséquent
aussi une assistance technique
visant à contribuer à aider les
municipalités à combler ce
manque.
Quels sont les progrès que
vous avez pu constater
jusqu’ici ?
L’enthousiasme exprimé par
les divers acteurs concernés pour l’élaboration d’un
rapport national au niveau
de l’efficacité énergétique et
du développement urbain
durable, ainsi que de la coordination qui se met en place
entre le niveau national et
celui local laisse présager une
dynamique intéressante pour
le projet au Liban. L’existence
aussi de plusieurs programmes
complémentaires au niveau
de l’Union européenne, et qui
peuvent rentrer en synergie
avec le projet CES-Med
peuvent contribuer à donner
à ce dernier toutes les chances
de réussite.
lundi 2 décembre 2013
Proche-Orient
La mémoire audiovisuelle
des réfugiés palestiniens
Des images en noir et blanc capturées sur le vif dans les
camps de Gaza, de Jordanie ou du Liban. Pour la première
fois, l’ONU dévoile au grand public ses archives audiovisuelles
sur les réfugiés palestiniens de 1948 à nos jours. Au travers
de l’exposition itinérante intitulée « The Long Journey », la vie
continue, triomphe.
Ahmad Gharabli/AFP
Ce sont des images en noir et
blanc capturées sur le vif dans
les camps de Gaza, de Jordanie
ou du Liban. Visages studieux
ou facétieux, graves ou inquiets.
À l’école, à l’atelier, au dispensaire. Pour la première fois,
l’ONU dévoile au grand public
ses archives audiovisuelles, tout
nouvellement numérisées, sur
les réfugiés palestiniens de 1948
à nos jours.
« C’est un projet important
pour l’histoire de la Palestine
et des Palestiniens, y compris
ceux de la diaspora, pour défendre et préserver leur identité et
contribuer à l’édification d’un
patrimoine national », estime
Filippo Grandi, commissaire
général sortant de l’Agence de
l’ONU pour l’aide aux réfugiés
de Palestine (Unrwa). Depuis
la naissance de l’État d’Israël et
la première guerre israélo-arabe
(1948-1949), l’Unrwa a collecté
plus d’un demi-million de photographies – 430 000 négatifs,
10 000 clichés papier et 85 000
diapositives –, et 800 films et vidéocassettes sur les Palestiniens
forcés à l’exode. Ces archives,
uniques, ont été inscrites en
2009 dans le registre « Mémoire
du monde » de l’Unesco. « Pour
nous, il s’agissait d’un problème
technique urgent puisque notre
riche collection se décomposait
littéralement. La numérisation était la seule option pour
la conservation », a expliqué
M. Grandi lors du vernissage
d’une exposition sur les archives
audiovisuelles de l’Unrwa, jeudi
à Jérusalem-Est.
L’exposition itinérante, intitulée « The Long Journey »,
montre des paysages disparus,
les exilés dans les épreuves, mais
aussi une jeunesse palestinienne
qui se projette dans l’avenir. La
vie continue, triomphe. Un site
a été lancé en même temps :
http ://archive.Unrwa.org/license/home/Unrwa.do. Symbole de modernité, le travail
de numérisation est effectué
à Amman et à Gaza, où une
équipe de sept jeunes étudiants
est mobilisée jusqu’à l’été prochain. L’Unrwa a reçu l’assistance technique du Danemark
et de la France – via l’Institut
national de l’audiovisuel (INA)
–, mais aussi financière du secteur privé palestinien.
Pour Georges Nehmeh, un
des premiers photographes-cinéastes de l’agence onusienne,
« chacune de ces photos fait
partie de manière indélébile de
l’histoire du Moyen-Orient ».
Né à Beyrouth, Georges Nehmeh, auteur d’un court documentaire sur le sujet, a même
retrouvé 40 ans après certains
des protagonistes qu’il avait
photographiés dans les années
1970 à Khan Younès (bande
de Gaza) et dans le camp de
Baqaa, à la sortie de Amman.
Ainsi, un bébé déshydraté qu’il
avait vu moribond est devenu
père de cinq enfants. Un couple
de réfugiés de Jéricho qui avait
dû fuir en Jordanie au moment
de la guerre des Six-Jours (juin
1967) et qui, après avoir connu
la misère, ne compte plus
aujourd’hui ses petits et arrièrepetits-enfants : 70 ou 80...
À côté de la délimitation des
frontières, de la colonisation
juive et de Jérusalem, la question des réfugiés de 1948 et
des déplacés de 1967 est l’une
des principales pommes de
discorde entre Israël et les Palestiniens. Le Premier ministre
israélien Benjamin Netanyahu
ne manque jamais une occasion
de rappeler qu’Israël est opposé
au retour des réfugiés et de leurs
descendants, aujourd’hui au
nombre de plus de 5 millions.
Lors de sa récente visite,
le président français François
Hollande a insisté notamment
sur la nécessité d’une « solution
réaliste » pour les réfugiés palestiniens. « La question des réfugiés est cruciale, répond Hanane Achraoui, une dirigeante
palestinienne, ils doivent avoir
le droit de choisir » d’exercer ou
non leur « droit au retour ». Elle
réclame d’Israël « l’admission de
sa culpabilité dans la nakba (la
catastrophe en arabe) et la reconnaissance de l’histoire et des
droits » des Palestiniens chassés
de leur terre.
Le négociateur palestinien
Saëb Erakat a souhaité vendredi
soir que « M. Netanyahu trouve
la force de présenter ses excuses
au peuple palestinien pour la
destruction de 418 villages en
1948 ». Il a catégoriquement rejeté l’exigence de M. Netanyahu d’une reconnaissance par les
Palestiniens « d’Israël comme
État juif », l’accusant de vouloir
imposer aux Palestiniens le « récit » historique israélien. « J’ai
mon propre récit, ma propre
histoire, mon propre héritage,
je ne peux pas changer mon récit. Je n’en changerai jamais »,
a lancé le principal négociateur
palestinien.
© AFP
Arabie saoudite
Riyad poursuit sa
campagne contre les
immigrants illégaux
Riyad poursuit sa campagne
d’expulsions contre les
immigrants illégaux, entachée
de heurts parfois mortels.
Lancée il y a quatre semaines,
la campagne a provoqué des
tensions entre les forces de
sécurité et la communauté
des immigrants illégaux.
Signe de cette tension,
une rixe entre Éthiopiens
et Saoudiens samedi soir
dans la région de Djeddah
s’est soldée par un blessé
dans chaque camp. Human
Rights Watch a appelé les
autorités saoudiennes à
« enquêter immédiatement
sur les agressions contre
les travailleurs éthiopiens
et autres par les forces de
sécurité et les citoyens
saoudiens » et à poursuivre
en justice ceux qui en sont
responsables.
International 11
Damas insiste sur le rôle d’Assad à Genève 2
Syrie Les États-Unis détruiront une partie de l’arsenal chimique en mer.
Le vice-ministre syrien des
Affaires étrangères Fayçal
Moqdad a insisté hier sur
le rôle du président Bachar
el-Assad dans le cadre de la
conférence de paix Genève 2,
prévue pour le 22 janvier. M.
Moqdad a ainsi réaffirmé que
la délégation syrienne serait
« porteuse des directives de M.
Assad » et que « les solutions
qui seront proposées ne seront
effectives que si le président
Assad donne son accord ».
M. Moqdad a par ailleurs de
nouveau dénoncé les appels
occidentaux à un départ de M.
Assad qui, selon lui, « représente la souveraineté et l’unité
de la Syrie ».
Genève 2, initiée par la
Russie et les États-Unis, vise
à amener le régime et les rebelles à la même table de négociations. La Coalition de
l’opposition a lié sa venue à
la condition que M. Assad ne
joue aucun rôle dans la phase
transitoire. En revanche, le régime exclut un départ de M.
Assad avant la présidentielle
prévue en 2014.
Sur le terrain, 24 personnes,
dont deux femmes et quatre
enfants, ont été tuées hier
dans un raid aérien du régime
contre la localité d’al-Bab dans
la province d’Alep. Ce raid, le
deuxième en 24 heures, porte
le bilan des frappes dans cette
localité à 50 morts. Hier aussi,
des hélicoptères ont lâché sur
Un Kurdistan autonome
dans une Syrie fédérale ?
Le Parti de l’union démocratique (PYD), principal groupe
armé kurde, veut créer un
Kurdistan autonome dans le
cadre d’une Syrie fédérale
et une commission prépare
une Constitution pour cette
région, a déclaré hier à Marseille son responsable. « La
région du Kurdistan (syrien)
sera divisée en trois provinces
autonomes : celle de Kobani
(Aïn al-Arab en arabe, dans
le centre), celle d’Efrine (dans
l’ouest) et celle de Qamishli (dans l’est). Le but n’est
pas de faire sécession, mais
les Kurdes demandent un
système fédéral en Syrie », a
indiqué Salih Muslim, actuellement en Europe pour participer fin janvier à la conférence Genève 2. Il a fermement
démenti vouloir chasser les
populations arabes de la
région qu’il convoite. Le 12
novembre, des formations
kurdes du nord-est de la
Syrie ont annoncé l’établissement d’une administration
autonome de transition après
avoir enregistré plusieurs
avancées sur le terrain face
aux groupes jihadistes.
un marché des barils d’explosifs, décrits par le département d’État américain comme
« des bombes incendiaires qui
contiennent du matériel inflammable, qui peut être comparé au napalm ». L’agence
SANA a pour sa part indiqué
que « des unités de l’armée
syrienne avaient détruit dans
des opérations qualitatives et
ciblées le siège du tribunal islamique de la ville », sans plus
de précisions.
Acte lâche
Par ailleurs, un obus s’est
abattu tôt le matin sur l’école
française à Damas, sans faire
de victimes. « L’obus est tombé sur la classe de 12e (grande
section de maternelle). Il y
avait 15 enfants âgés de cinq
ans. C’est un miracle, personne n’a été touché », a déclaré
l’infirmière de l’école, Aline
Farah. « Tous (les enfants)
pleuraient. Ils étaient effrayés.
On les a conduits dans l’abri au
sous-sol », a-t-elle ajouté. Le
ministre français des Affaires
étrangères, Laurent Fabius, a
condamné « fermement cet
acte lâche qui aurait pu causer
la mort de jeunes enfants ».
Parallèlement, au nord de
Damas, l’armée poursuivait
son offensive pour reprendre la
région-clé de Qalamoun, son
aviation bombardant la ville
de Nabak. Au sol, des combats faisaient rage entre les insurgés, dont des jihadistes, et
les forces du régime, appuyées
Le quartier de Salah el-Dine à Alep est totalement détruit. par le Hezbollah et des miliciens chiites irakiens. L’armée
a déjà repris le contrôle des localités de Qara et Deir Attiya,
et de 60 % de Nabak, située
sur l’autoroute reliant Homs à
Damas. Près de cette ville, un
jihadiste du Front al-Nosra a
mené un attentat-suicide à la
voiture piégée contre un point
de contrôle de la police sur
l’autoroute, tuant au moins
cinq membres des forces de
sécurité.
Concernant l’arsenal chimique de Damas, les États-Unis
détruiront une partie de cet
arsenal, dont les produits les
plus dangereux, sur l’un de
leurs navires, a annoncé samedi l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques
(OIAC). « Le directeur général (de l’OIAC) a indiqué que
les opérations de neutralisation
(des armes chimiques) seraient
Mohammad al-Khatib/AFP
menées en mer sur un navire
des États-Unis en utilisant la
technique de l’hydrolyse », a
précisé l’OIAC. « Un navire
est actuellement en train de
subir des modifications pour
pouvoir mener les opérations
et accueillir les opérations de
vérification de l’OIAC », a
ajouté l’organisation, qui s’est
réfusée à indiquer le nom de
ce navire.
(Sources : agences)
L’État égyptien se militarise
Tension Le projet de nouvelle Constitution fait la part belle à l’armée, qui pourra juger des civils.
Le projet de nouvelle Constitution en Égypte conférera à
l’armée, qui a destitué le président islamiste Mohammad
Morsi, des pouvoirs importants relevant d’ordinaire de
l’exécutif, du législatif et du
judiciaire. Finalisé hier dans
la nuit, le projet adopté à la
majorité des voix d’une commission constituante de 50
personnalités, nommées par le
gouvernement dirigé de facto
par l’armée, devra être soumis
au chef de l’État par intérim
Adly Mansour, puis au suffrage populaire probablement fin
décembre ou début janvier.
Trois articles du projet de
Constitution prévoient que ni
le Parlement ni le gouvernement n’auront de droit de regard sur le budget de l’armée,
comme c’est déjà le cas depuis
une quarantaine d’années. Des
tribunaux militaires pourront
juger des civils qui s’en seraient pris à leur institution.
Enfin, la nomination du ministre de la Défense devra se
faire durant huit ans avec l’accord du Conseil suprême des
forces armées (CSFA). L’actuel ministre de la Défense, le
général Abdel Fattah al-Sissi,
commandant en chef de l’armée et vice-Premier ministre,
est le véritable homme fort de
l’Égypte.
Ces articles – les deux
Maher libéré, Abdel Fattah
reste en prison
La justice a ordonné hier la
libération d’une figure du
mouvement laïc en Égypte
et la prolongation de la
détention d’un autre militant
en vue arrêté en vertu d’une
loi interdisant les manifestations non autorisées, selon des
sources judiciaires. La justice
a ainsi ordonné de libérer
Ahmad Maher, fondateur du
mouvement du 6-Avril (fer de
lance de la révolte de 2011),
et prolongé de 15 jours la
détention de Alaa Abdel Fattah, accusé d’avoir organisé
une « manifestation illégale »,
« provoqué une émeute »,
« frappé un officier de police
et volé son émetteur radio ».
Vingt-quatre autres manifestants arrêtés ont également
été gardés en détention et ont
écopé, hier avec M. Abdel
Fattah, de 15 jours supplémentaires de prison.
premiers étant déjà inscrits
dans la Constitution adoptée sous la présidence de M.
Morsi en 2012 – ont déclenché ces derniers jours des manifestations hostiles à l’armée,
de mouvements libéraux et
laïcs comme islamistes, et inquiètent les organisations de
défense des droits de l’homme
qui les jugent « liberticides ».
Hier encore, les blindés de
l’armée et de la police ont dispersé plus de 2 000 étudiants
pro-Morsi sur l’emblématique
place Tahrir. Le plus polémique des articles autorise donc
les militaires à juger des civils « en cas d’attaque directe
contre les forces armées » et
leurs « équipements », alors
que la fin des procès de civils
devant des tribunaux militaires était au cœur des revendications de la révolte de 2011,
qui a poussé le président
Hosni Moubarak à quitter
le pouvoir, dans la lignée du
printemps arabe.
Le vrai test
Ahmad Abd Rabbo, qui enseigne les sciences politiques à
l’Université du Caire, estime
que ces articles « ne donnent
aucune garantie contre la militarisation de l’État ». Pour
son collègue Hassan Nafaa,
la vraie question se posera au
Irak
Près de 950 morts en novembre
Au moins 28 personnes ont péri
hier dans des attaques en Irak,
où les violences ont fait près de
950 morts le mois dernier (novembre) malgré les mesures de
sécurité renforcées prises par les
autorités.
La multiplication d’attaques
particulièrement
sanglantes
depuis le début de l’année fait
craindre un retour au niveau
de violences de 2006-2007,
lorsqu’un conflit dévastateur
entre chiites et sunnites a fait
des dizaines de milliers de
morts. Elles ont poussé les
autorités irakiennes, qui semblent impuissantes face à l’effusion de sang, à demander notamment l’aide des États-Unis
pour y mettre un terme. Mais
hormis quelques communiqués
de l’ONU et du département
d’État américain condamnant
les violences, la réaction de la
communauté internationale est
restée très timide.
Les autorités irakiennes se
disent particulièrement inquiètes de la résurgence de groupes
liés à el-Qaëda, enhardis par
le conflit en Syrie voisine, et
accusent des insurgés sunnites
liés au réseau extrémiste de la
plupart des attentats. Depuis le
début de l’année, plus de 6 100
personnes sont mortes dans les
attaques, selon des chiffres officiels. Les attentats visent indifféremment policiers, militaires ou
civils, cafés, mosquées, terrains
de football ou restaurants... Des
dizaines de cadavres ont été découverts dans des charniers ces
dernières semaines.
Analystes et diplomates
étrangers s’accordent à dire que
le gouvernement ne parvient pas
à gérer la frustration de la minorité sunnite, qui s’estime discriminée par le gouvernement de
Nouri al-Maliki dominé par les
chiites. La paralysie de l’appareil
politique, due en grande partie
aux différends entre sunnites
et chiites, associée à une corruption endémique, contribue
aussi à alimenter l’instabilité,
à quelques mois des élections
législatives du 30 avril. Hier, le
représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Irak, Nickolay Mladenov, a appelé les
autorités irakiennes « à prendre
d’urgence des mesures pour retrouver et punir les responsables
de ces crimes et pour assurer la
sécurité de tous les citoyens ».
(Source : AFP)
Tensions Ankara-Bagdad à propos d’un oléoduc
controversé
Le ministre turc des Affaires
étrangères, Ahmet Davutoglu,
s’est entretenu au téléphone
hier avec son homologue
irakien, Hoshyar Zebari, pour
dissiper les tensions à propos
d’un oléoduc controversé, a
indiqué un diplomate turc. « La
conversation téléphonique réalisée à l’initiative de la Turquie a
permis d’évoquer les questions
qui entourent les dossiers énergétiques et une mise au point a
été effectuée
concernant certaines informations de presse exagérées
parues à cet effet », a précisé cette source sous couvert
d’anonymat. Cet entretien
intervient sur fond de tensions
entre le pouvoir central à
Bagdad et la Turquie à propos
d’un oléoduc controversé qui
pourrait commencer à pomper
du brut à partir du Kurdistan
pour l’export. Le gouvernement
à Bagdad insiste pour que toutes les ventes de pétrole passent
par lui. Les autorités irakiennes
ont interdit aux vols privés en
provenance de Turquie d’atterrir dans la région autonome
du Kurdistan, ont annoncé des
responsables samedi, à la veille
d’une conférence sur l’énergie
à Erbil à laquelle doit assister le
ministre turc de l’Énergie, Taner
Yildiz. Les autorités kurdes
cherchent à vendre leur pétrole
à l’international sans passer
par les autorités fédérales de
Bagdad.
Chars et barbelés... Au Caire, le régime militaire reprend le dessus. moment du référendum, car
« il est toujours difficile d’obtenir une large majorité dans
un pays divisé ». « Les gens
ne voteront pas en fonction
de leur opinion sur le texte,
mais plutôt en fonction du
camp auquel ils appartiennent », dit-il. Et les articles
concernant l’armée « alimenteront le débat parmi les laïcs
que la loi sur les manifestations a déjà mis en colère ».
En outre, Human Rights
Watch a accusé hier l’armée d’être responsable de
la « disparition forcée » de
cinq membres de la garde
Khaled Desouki/AFP
rapprochée de M. Morsi,
détenus au secret depuis sa
destitution il y a près de cinq
mois. Le président déchu luimême est jugé notamment
pour « incitation au meurtre »
de manifestants et accusé de
« trahison ».
(Source : AFP)
Golfe
L’Iran rassure ses voisins arabes
sur l’accord nucléaire
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, en tournée dans des
monarchies arabes du Golfe,
a assuré hier que l’accord sur
le nucléaire iranien était dans
l’intérêt de ces dernières. « Le
règlement de cette question
(nucléaire) est dans l’intérêt de
tous les pays de la région et ne
se fait aux dépens d’aucun pays
de cette région », a déclaré le
ministre après des entretiens
avec son homologue koweïtien, cheikh Sabah Khaled
al-Sabah. « Soyez rassurés, cet
accord sert la stabilité et la sécurité de la région », a-t-il insisté au Koweït, où il a effectué
une brève visite, affirmant que
son pays cherchait à ouvrir un
nouveau chapitre dans ses relations avec ses voisins arabes
du Golfe. M. Zarif a indiqué
vouloir également se rendre
en Arabie saoudite, sans avancer de date pour cette visite.
« Nous considérons l’Arabie
saoudite comme un pays important et influent dans la région », a-t-il déclaré.
Après le Koweït, M. Zarif s’est rendu à Oman, où il
a remis un message du président Hassan Rohani au sultan
Qabous, dont le pays avait
accueilli ces derniers mois des
négociations secrètes entre
l’Iran et les États-Unis ayant
conduit à l’accord nucléaire
conclu le 24 novembre à Genève par Téhéran et les grandes
puissances. Les monarchies
arabes du Golfe ont généralement bien accueilli l’accord de
Genève. Mais ces monarchies,
qui souhaiteraient des relations de bon voisinage avec
l’Iran, craignent toutefois qu’il
n’encourage Téhéran dans ses
ambitions régionales.
Toujours concernant l’accord de Genève, Abbas Araghchi, l’un des responsables
iraniens dans les négociations,
a indiqué hier que l’Iran et les
grandes puissances doivent se
retrouver d’ici une dizaine de
jours pour « négocier la mise
en application » de l’accord.
Selon l’agence ISNA, citant
un responsable iranien non
identifié, ces négociations
auront lieu les 9 et 10 décembre à Vienne. Ces discussions
détaillées sont « nécessaires »,
a souligné M. Araghchi, ajoutant que la première phase
de l’accord, qui doit durer six
mois, serait mise en application après que le cadre général
ait été agréé.
Netanyahu persiste et
signe
Par ailleurs, depuis Rome
où il se trouvait hier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que
le régime iranien cherche à
fabriquer la bombe atomique
et soutient le terrorisme. Il
a également assuré qu’Israël
empêchera Téhéran d’utiliser
une telle arme. « Oubliez vos
illusions (...) », a-t-il notamment dit dans la synagogue de
Rome, où il s’est rendu pour la
fête de l’Hannukah, accompagné par plusieurs ministres
israéliens et son homologue
italien Enrico Letta. « Je ne
garderai pas le silence si Israël
est en danger. Comme tout le
monde le sait, en tant que Premier ministre israélien je mets
en garde tous les jours contre
les dangers du programme nucléaire iranien », a insisté M.
Netanyahu.
Le Premier ministre israélien est arrivé hier en milieu de
journée à Rome et il sera reçu
aujourd’hui au Vatican par le
pape François, avec lequel il
devrait parler du voyage que
le souverain pontife souhaite
effectuer en 2014 en Terre
sainte. Il participera ensuite à
un sommet bilatéral avec M.
Letta, au cours duquel une dizaine d’accords devraient être
signés.
(Source : AFP)
12 Sports
lundi 2 décembre 2013
Football
L’AS Rome marque le pas en Italie
L’AS Rome a raté l’occasion
de se rapprocher de la tête,
hier lors de la 14e journée du
championnat d’Italie.
La Roma, qui avait établi
un record de dix victoires de
suite, marque décidément le
pas : les hommes de Rudi
Garcia ont enchaîné un quatrième nul de suite et n’ont
empoché que quatre points
lors de leurs quatre dernières
sorties.
Elle a encore buté, après le
Torino, Sassuolo et Cagliari,
sur une équipe de modeste
pedigree.
Pour ramener un point
de Bergame, les Romains
ont en effet souffert puisque
l’Atalanta, équipe de milieu
de tableau (9e), avait ouvert
la marque à la 51e min sur
une bourde du gardien romain Morgan de Sanctis qui
se faisait surprendre sur un
coup franc de Davide Brivio.
L’AS Roma a égalisé en
toute fin de rencontre à la
90e min par le Néerlandais
Kevin Strootman.
« Si on avait joué ce match
comme on a joué les 30 dernières minutes, on n’aurait
pas eu à se contenter de ce
résultat », a souligné Garcia.
« Pire match »
L’Inter Milan s’est également contenté du point du
match nul à domicile face à la
Sampdoria (1-1).
L’Inter avait pourtant bien
fait les choses en ouvrant la
marque par Guarin (18) et
semblait se diriger vers son 8e
succès de l’exercice quand la
« Samp » a égalisé par Garcia
à la 89e min. Résultat, l’Inter
est 4e à sept longueurs du duo
Roma-Juventus.
« C’est notre pire match depuis que je suis en poste », s’est
lamenté Walter Mazzarri.
« Après avoir pris l’avantage,
on a eu l’occasion de se mettre
à l’abri, mais la Sampdoria a
tout donné et a été meilleure
que nous. Je n’ai pas aimé ce
que mon équipe a montré », a
ajouté le technicien.
L’autre club milanais, l’AC
Milan, au bord de l’implosion
sur fond de mauvais résultats
et de conflit interne entre dirigeants, s’est rassuré en s’imposant à Catane 3 à 1, avec
notamment un but de Mario
Balotelli, sa première réalisation depuis plus de deux mois.
Autre bonne nouvelle pour
Alessandro Florenzi, le milieu de terrain de l’AS Rome, contre l’Atalanta hier dans le Calcio.
Alberto Lingria/AFP
le club lombard, le retour de
Stephan el-Chaarawy, entré à la 70e min, alors qu’il
n’avait disputé que deux
Les résultats complets du week-end
Allemagne
Wolfsburg-Hambourg 1-1
Bayern Munich-Brunswick 2-0
Bayer Leverkusen-Nuremberg
3-0
Hoffenheim-Werder Brême
4-4
Mayence-Dortmund 1-3
Berlin-Augsbourg 0-0
Schalke 04-Stuttgart 3-0
Hanovre-Francfort 2-0
Mönchengladbach-Fribourg
1-0.
Angleterre
Norwich City-Crystal Palace
1-0
West Ham-Fulham 3-0
Aston Villa-Sunderland 0-0
Everton-Stoke City 4-0
Cardiff City-Arsenal 0-3
Newcastle-West Bromwich 2-1
Tottenham-Manchester United
2-2
Hull City-Liverpool 3-1
Manchester City-Swansea
City 3-0
Chelsea-Southampton 3-1.
France
Marseille-Montpellier 2-0
Saint-Étienne-Reims 4-0
Monaco-Rennes 2-0
Guingamp-Nantes 1-0
Lorient-Nice 3-0
Toulouse-Sochaux 5-1
Valenciennes-Lille 0-1
Bordeaux-Ajaccio 4-0
Bastia-Évian/Thonon 2-0
Paris SG-Lyon 4-0.
Espagne
Getafe-Levante 1-0
Villarreal-Malaga 1-1
Elche-Atletico Madrid 0-2
Celta Vigo-Almeria 3-1
Real Madrid-Valladolid 4-0
Espanyol Barcelone-Real
Sociedad 1-2
Betis Séville-Rayo Vallecano
2-2
Grenade-FC Séville 1-2
Valence CF-Osasuna 3-0
Athletic Bilbao-FC Barcelone
1-0.
matches cette saison en raison d’une blessure au pied
gauche.
L’AC Milan pointe désor-
mais à la 11e place (17 pts),
à 17 points du duo de tête.
(Sources : agences)
Triple dose de Bale pour
un Real sans Ronaldo
Italie
L’avant-centre du Real Madrid Gareth Bale a marqué un triplé
face au Valladolid. Pierre-Philippe Marcou/AFP
Duel entre Victor Moses (à droite) des Reds et Maynor Figueroa
de Hull City. Liverpool a chuté violemment à Hull City (3-1) et
abandonné ainsi des points précieux dans la course au titre.
Lindsey Parnaby/AFP
podium. Tenu en échec le
week-end dernier dans son
derby contre Everton (3-3), le
club du nord de l’Angleterre a
concédé l’ouverture du score
par l’intermédiaire de Jake Livermore (20e) puis est revenu
dans la partie à peine sept mi-
Al-Ahed toujours leader
du championnat du Liban
L’équipe du Ahed a conservé la
tête du championnat du Liban
de première division de football
en battant al-Mabarrat lors de la
rencontre qui a opposé les deux
clubs, ce week-end, dans le cadre de la huitième journée.
Voici par ailleurs les résultats
complets :
Racing Beirut-al-Ejtemaii
Tripoli 1-1
Al-Ahed-al-Mabarrat
1-0
Al-Safa-Tripoli Sports Club
0-0
Tadamon Tyr-al-Ansar
1-1
Al-Akhaa
Aley-Salam
Zghorta 3-1
Al-Nejmeh-Chabab Sahel
1-1.
nutes plus tard grâce à un coup
franc de Steven Gerrard (27e).
Sans inspiration, les Reds
ont cédé en fin de rencontre,
d’abord sur une réalisation de
David Meyler (72e) puis sur un
but contre son camp de Martin
Skrtel (87e).
Grâce à un doublé d’Arjen
Robben, le Bayern Munich a
facilement maîtrisé (2-0) sur
sa pelouse la lanterne rouge
l’Eintracht
Braunschweig,
pour poursuivre son cavalier
seul en tête du championnat
lors de la 14e journée.
Avec 38 points, le tenant du
titre compte toujours 4 longueurs d’avance sur Leverkusen, vainqueur de Nuremberg
(3-0) et toujours 7 sur Dortmund qui a ramené la victoire
(3-1) de Mayence.
Quand Franck Ribéry
(côte) n’est pas là, c’est Arjen
Robben qui flambe ! Face à un
adversaire limité et très loin
du niveau du champion d’Europe, le Bayern a outrageusement dominé le premier acte
et malgré quelques frayeurs
en seconde période, porté à
39 son record de matches sans
défaite en Bundesliga !
Servi par Mario Götze, puis
Toni Kroos, Robben a fait la
différence en ouvrant la marque après 111 secondes de jeu
seulement avant de doubler la
mise à la demi-heure de jeu,
buteur pour la 3e fois en une
semaine après avoir contribué
aux succès à Dortmund (3-0)
puis au CSKA Moscou (3-1)
sur la scène européenne. À
ceux qui regrettaient le manque d’éclat en seconde période, le gardien Manuel Neuer
a rétorqué : « On est des hommes pas des machines. »
Avec ces trois nouveaux
points, le « Rekordmeister »
totalise 85 unités sur l’année
2013 pour égaler son record
établi en 2005. De quoi rassurer Pep Guardiola, qui
s’inquiétait avant le match de
l’accumulation des blessures
après celle de Philipp Lahm
en Ligue des champions. La
route d’un nouveau triplé pas-
Un doublé d’Arjen Robben a permis au Bayern Munich de
dominer l’Eintracht Braunschweig (2-0) et de consolider son
emprise sur la tête de la Bundesliga.
Christof Stache/AFP
se mercredi par les 8es de finale de la Coupe d’Allemagne
avec un duel bavarois contre
Augsbourg.
Auteur d’un 3e but important mardi contre Naples,
Pierre-Emerick Aubameyang
a enchaîné par une nouvelle
réalisation lors de la victoire
à Mayence, un match marqué par trois penalties dont
deux transformés par Robert
Lewandowski. Après une première période stérile en buts,
le Borussia a pris les commandes sur un magnifique
coup franc de l’ex-Stéphanois
qui logeait le cuir dans la lucarne (70). le match se jouait
ensuite autour du point de penalty. Après une faute stupide
de Lukas Piszczek, l’attaquant
ivoirien Eric-Maxim Choupo-Moting égalisait (74).
Mais Lewandowski donnait le
change en transformant deux
penalties accordés au vicechampion d’Europe : d’abord
pour une main d’Elkin Soto
(expulsé, 78) puis une seconde
fois dans le temps additionnel
(90+4). Muet depuis plusieurs
semaines, le Polonais consolidait son rang de leader au
classement des artilleurs de la
Bundesliga (11 buts).
Trois jours après l’humiliation face à ManU (0-5), Leverkusen a passé ses nerfs sur
Nuremberg (3-0) grâce à un
doublé de Heung-Min Son
(36, 77) et une belle talonnade de Stefan Kiessling (47)
contre son ancien club pour sa
9e réalisation de la saison en
championnat.
Le « Prince » Boateng était
de retour, mais c’est le Péruvien Jefferson Farfan (34, 47
s.p.) qui a mis Schalke sur la
voie de la victoire sur Stuttgart, Jones complétant le
succès de l’équipe de la Ruhr
(3-0). Invaincu en quatre sorties, le club de Gelsenkirchen
ravit pour un point la 5e place
à Wolfsburg, tenu en échec la
veille par Hambourg (1-1),
et pointe à une longueur de
Mönchengladbach.
©AFP
Lille et Monaco s’accrochent,
Saint-Étienne montre son bon côté
Parme-Bologne 1-1
Genoa-Torino 1-1
Catane-AC Milan 1-3
Cagliari-Sassuolo 2-2
Chievo Vérone-Livourne 3-0
Atalanta Bergame-AS Rome
1-1
Inter Milan-Sampdoria Gênes
1-1
Juventus-Udinese 1-0.
Wayne Rooney sauve United,
Liverpool sombre en Premier League
Un doublé de Wayne Rooney
a permis hier à United d’arracher un point sur la pelouse de
Tottenham (2-2) tandis que
Liverpool a chuté violemment
à Hull City (3-1) et abandonné
ainsi des points précieux dans la
course au titre.
Ces résultats laissent Arsenal, large vainqueur samedi de
Cardiff (3-0), seul en tête de
la Premier League avec sept
points d’avance sur un trio de
poursuivants emmenés par
Chelsea, Liverpool et Everton.
Après un début de saison
compliqué, United a adopté
un rythme de croisière où il ne
perd plus. Mené deux fois au
score par les Spurs grâce à des
buts signés Kyle Walker (18e)
et Sandro (54e), les Red Devils
ont su trouver les ressources à
chaque fois pour égaliser.
D’abord dans le jeu, quand
Rooney a bénéficié d’une passe
décisive d’un joueur adverse
(32e) puis sur penalty, sifflé
après une faute du gardien français Hugo Lloris (57e).
Ce nul permet à United de
signer son 12e match consécutif sans défaite et de se classer après 13 journées huitième
avec 22 points, à deux unités du
Robben, l’homme en forme
du Bayern Munich
Gareth Bale, auteur de son
premier triplé avec le Real
Madrid samedi contre Valladolid (4-0), a assuré l’intérim
de Cristiano Ronaldo pour la
15e journée du championnat
d’Espagne, permettant aux
Merengues de réduire l’écart
avec le FC Barcelone, rejoint
en tête par l’Atletico.
En l’absence du Portugais,
ménagé après une blessure à
une cuisse, le Gallois a brillé
et décanté le match alors que
le Real peinait à concrétiser
ses occasions (33), avant d’offrir le deuxième but à Karim
Benzema d’un superbe centre (36). Il a ensuite récidivé
en seconde période pour ses
sixième (64) et septième buts
en Liga (89).
Avec ce large succès, la
« Maison blanche » revient
temporairement à trois points
du Barça, premier avec 40
points, et de l’Atletico, revenu
à hauteur des Catalans samedi
après-midi à Elche (2-0) grâce à des buts de Koke (63) et
Diego Costa (74).
Avec un Xabi Alonso impérial, un Modric infatigable et
un Isco virevoltant, le milieu
de terrain du Real a donné le
ton et le trio d’attaquants Bale-Benzema-Di Maria a joué
au diapason en multipliant les
banderilles : demi-volée de
l’extérieur du gauche de Di
Maria qui s’écrase sur la transversale (6), reprise de Benzema dans le petit filet (13) puis
frappe du Français de peu à
côté (29), reprise de Bale audessus du cadre (15)...
Bale, « intégration
terminée »
Puis le Gallois a fait ce pour
quoi le Real a dit avoir déboursé 91 millions d’euros cet
été : être décisif.
Opportuniste après un centre de Di Maria repoussé par
le gardien, il a ouvert le score
de la tête (33) avant de délivrer sa sixième passe décisive
dans ce championnat d’une
ouverture millimétrée pour
Benzema, lui aussi buteur de
la tête (36).
En seconde période, malgré
quelques tentatives maladroites de Valladolid, le Real a
baissé d’un ton et tranquillement géré son avantage.
Benzema s’est vu refuser un
but pour hors jeu (61) avant
de buter sur le gardien adverse
(62), car il était dit que ce serait la soirée de Bale.
L’ancien de Tottenham,
toujours bien placé, a alourdi
le score en reprenant au point
de penalty un ballon mal repoussé par un défenseur (64)
et a scellé le score d’un plat du
pied sur une offrande de Marcelo (89). Puis il a quitté le
terrain sous l’ovation du public, le ballon du match sous
le bras.
Au passage, le joueur de
24 ans a définitivement fait
oublier ses débuts poussifs
faute de préparation estivale,
et donné raison à son entraîneur Carlo Ancelotti qui avait
jugé vendredi que Bale avait
« terminé son intégration » au
Real.
Un peu plus tôt à Elche,
l’Atletico s’était dépétré d’un
adversaire accrocheur dont la
défense a laissé peu d’espaces
au duo offensif Diego CostaDavid Villa.
Dans un match indécis et
disputé, une maladresse du
gardien Manu Herrera a fait
basculer le match : le portier
a relâché le ballon sur un tir
de Raul Garcia, permettant
à Koke de marquer malgré
les récriminations de ses adversaires qui réclamaient au
passage une faute de Diego
Costa (1-0; 63).
Bien lancé dans la surface
par une louche d’Adrian, Costa a ensuite battu le gardien de
près pour inscrire son 15e but
en championnat (2-0; 74) et
revenir à deux longueurs de
Cristiano Ronaldo, actuel
« pichichi » de la Liga.
(Source : agences)
Lille et Monaco, vainqueurs
respectifs de Valenciennes
(1-0) et Rennes (2-0) se sont
accrochés derrière le leader,
Paris SG, tandis que SaintÉtienne, dans le collimateur
à cause de ses supporteurs,
a montré son bon visage en
écrasant Reims 4 à 0, samedi
lors de la 15e journée du
championnat de France.
Le podium reste pour
l’heure inchangé, le PSG
étant toujours en tête. Lille,
2e, et Monaco, 3e, ont juste
réduit l’écart en étant respectivement à un point et
deux points derrière la bande
à Zlatan. Lille a donc fait
l’essentiel en s’imposant
chez son voisin Valenciennes
(toujours premier relégable),
grâce à un but de Rodelin
et en infériorité numérique
après l’exclusion de Beria
très tôt en seconde période.
À Monaco, un Colombien peut en cacher un autre.
Falcao blessé et forfait, c’est
son compatriote James Rodriguez qui s’est illustré avec
un splendide coup franc du
gauche sur l’ouverture du
score. C’est son premier but
en 1re division. Puis le jeune Martial (qui aura 18 ans
le 5 décembre) a aggravé le
score, pour fêter, lui aussi,
son premier but en L1. Le
Stade rennais n’a pas gagné
un match en novembre.
Triplé de Ben Yedder
Saint-Étienne, de son côté,
est remonté à la 5e place en
piétinant Reims. Ce revers
fait mal à l’équipe d’Hubert
Fournier, qui n’avait connu
jusque-là qu’une seule défaite à l’extérieur cette saison,
lors de la 1re journée à Rennes le 10 août (2-1). Reims
perd un rang, tombant à la
10e place.
Les Verts, eux, gagnent
une place. Ils peuvent dire
merci à leurs défenseurs centraux, qui ont marqué, avec
dans l’ordre Bayal Sall puis le
capitaine Perrin, auteur d’un
doublé. Sur le but du 3-0,
les deux sont impliqués, avec
une balle de la tête de Bayal
Sall repoussée par le gardien
rémois Agassa et reprise par
Perrin. Puis Erding profitait
d’une erreur d’Agassa pour
corser l’addition (4-0).
Les Stéphanois ont rivalisé à distance dans la catégorie « carton du samedi » avec
Toulouse, qui a surpassé Sochaux 5 à 1, avec un triplé de
Ben Yedder.
Dans les autres matches,
Guingamp a dominé chez
lui Nantes 1 à O, tandis que
Lorient a humilié Nice 3 à
0. Après sa démonstration
contre Evian 4 à 0 la semaine
passée, Lorient est définitivement réveillé.
(Sources : agences)
Landreau égale le record de 602
matches de Jean-Luc Ettori
Le gardien bastiais Mickaël
Landreau, qui a entamé
hier son 602e match de Ligue 1 lors de la 15e journée
contre Évian/Thonon, a
égalé le record du nombre
de rencontres disputées en
championnat de France de
football, jusqu’alors détenu
uniquement par l’ancien
gardien Jean-Luc Ettori.
Landreau, 34 ans, formé
à Nantes et qui a joué au
Paris SG et à Lille, a disputé son premier match
de championnat de France
sous les couleurs nantaises
lors de Bastia-Nantes (0-0),
le 2 octobre 1996, à l’âge de
17 ans et cinq mois.
International (11 sélections), Landreau a fait ses
débuts en équipe de France
lors de France-Mexique
(4-0), le 3 juin 2001. Il est,
dans la hiérarchie des Bleus
qualifiés pour le Mondial
brésilien l’été prochain,
l’actuel 3e gardien derrière
Hugo Lloris et Steve Mandanda.
À égalité avec l’ancien
gardien international monégasque Ettori, il devance
deux autres gardiens de but,
Dominique Dropsy (596
matches) et Dominique Baratelli (593) au classement
des joueurs les plus assidus
du championnat.
Le premier joueur de
champ dans ce classement,
Mickaël Landreau, gardien de but de Bastia, a égalé hier le
record du plus grand nombre de matches joués en Ligue 1
détenu jusqu’ici par Jean-Luc Ettori, en étant présent au coup
d’envoi de sa 602e rencontre de championnat de France.
Pascal Pochard/AFP
l’ancien Bordelais et Marseillais Alain Giresse, occupe la 5e place avec 585 matches, entre 1970 et 1988.
L’actuel portier bastiais
a disputé 335 matches de
1re division sous le maillot
de Nantes, où il a évolué
de 1996 à 2006, remportant un titre de champion
de France en 2001 et deux
Coupes nationales (1999,
2000) avant de rejoindre le
Paris SG (2006-2009), puis
Lille (2009-janvier 2013),
doublé Coupe-championnat à la clé, et Bastia depuis
décembre 2012.
©AFP
Sports 13
lundi 2 décembre 2013
Basket-ball
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L’invité.
Les Spurs s’inclinent face à Houston en NBA
Costaud mais vain. San Antonio a concédé sa première
défaite de la saison à domicile en s’inclinant samedi face
à Houston (112-106) malgré
27 points de son meneur de jeu
Tony Parker. Laissé au repos
la veille lors de la victoire des
Spurs à Orlando (109-91) à
cause d’une cheville douloureuse, TP a été au four et au moulin samedi avec son plus grand
total de points de la saison et un
nombre vertigineux de tentatives de tirs (27, dont 13 réussis),
ainsi que 8 passes décisives et
6 rebonds, pour seulement 2
ballons perdus en 38 minutes
de jeu.
San Antonio, qui reste sur
deux défaites en trois matches
après une série de onze victoires consécutives, était mené de
11 points à la mi-temps mais
a pris les devants dans le troisième quart-temps (90-85),
mais c’était sans compter sur
un James Harden des grands
soirs (31 points, 7 rebonds, 6
passes) pour les Rockets. Harden a égalisé à 106-106 à 45
secondes de la fin sur un panier
à trois points en déséquilibre.
Puis Parker, Manu Ginobili,
Marco Belinelli ont successivement échoué au tir pendant que
Houston marquait six points
sans rater. Avec 14 victoires
et 3 défaites, San Antonio est
toujours en tête de la conférence Ouest, mais peut être rejoint
dimanche par Portland si les
Trailblazers (13v-3d) parviennent à s’imposer chez les Los
Angeles Lakers.
Noah en difficulté
Du côté de Chicago, les Bulls
07:00
10:00
11:00
12:00
13:00
13:30
14:00
RFI En direct
RL Libre cours
RL Flâneries matinales
RL Rush Hour
RL Journal
RFI En direct
RL C’est encore mieux
l’après-midi
15:00 RL L’heure blonde
16:00 RFI En direct
16:10 RL Carrefour du jazz
17:00 RL Vous avez dit
musique
18:00 RL Mon manège à moi
19:00 RL Journal
19:10 RFI En direct
20:00 RL Ruptures
21:00 RL Wild Thing
22:00 RL Programme arménien
22:30 RFI Le fil musical.
Les résultats
Milwaukee-Boston 92-85
Dallas-Minnesota 106-112
San Antonio-Houston 106112
Cleveland-Chicago 97-93
Phoenix-Utah 104-112
Memphis-Brooklyn Nets
88-97
Washington-Atlanta 108101.
Un Tony Parker (9) étincelant n’a pas suffi à sauver les Spurs face
à Houston. Brendan Maloney/AFP
Une phase de la rencontre qui a opposé Dallas à Minnesota
(106-112). Jerome Miron/AFP
Ski
La Norvège au-dessus du lot à Kuusamo
La Norvège a dominé de bout
en bout la première épreuve
par équipes de la saison de
combiné nordique, hier à
Kuusamo (Finlande), où la
France, championne du monde en titre, a échoué au pied
du deuxième podium de la
Coupe du monde 2013-2014.
Le quatuor, composé de
Haavard Klemetsen, Magnus
Krog, Mikko Kokslien et Jorgen Graabak, s’est imposé au
terme du relais 4 x 5 km avec
trente secondes d’avance sur
l’Allemagne et plus de deux
minutes sur le Japon.
La Norvège a pu célébrer
ainsi son troisième succès de
la journée dans la station finlandaise, après ceux de Marit
Bjoergen et Martin Jonsrud
Sundy sur le Minitour de ski
de fond.
Les combinés scandinaves
ont bâti leur victoire dans la
matinée lors du passage sur
le tremplin où Magnus Krog
plantait un énorme saut à 145
m. Ils abordaient ainsi le re-
lais 4 x 5 km avec 28 secondes
d’avance sur le Japon, 42 sec
sur la Russie et 48 sur l’Allemagne.
L’Allemand Eric Frenzel,
n° 1 mondial, qui avait devancé deux Norvégiens la veille
en solo, a dû se contenter de
la 2e place, devant le Japon
qui remportait son duel avec
la France.
À la sixième place après le
passage sur le tremplin, les
champions du monde français, emmenés par le cham-
pion olympique Jason LamyChappuis, échouaient au pied
du podium devant l’Autriche.
Ces cinq nations lutteront
probablement pour les podiums cette saison, dont celui
des JO de Sotchi en février.
Pour sa prochaine étape, le
circuit se rend à Lillehammer,
station norvégienne entrée
dans l’histoire depuis les JO
1994 et où sont programmées
deux épreuves individuelles.
©AFP
Courses
Les résultats du dimanche 1er décembre 2013
1re course
1 400 mètres
Pour chevaux de 3 ans, n’ayant jamais gagné.
1 - Scorpio
(Amine 54)
G : 2,00
2 - Mourad
(Mulham 52)
Forecast 3/5 : 1,70
3 - Zaïm el-salam
(Adnane 54)
Gagnée par loin et loin, temps : 1m 44s 1/5, prop. :
M. Toni Frenn, entr.: Fawwaz Taleb, N.P. : Abou el-Majd.
2e course
1 000 mètres
Pénalité pour poneys de 3 ans.
1 - Ma’assam
(Garly 52)
G : 9,50P : 2,70
2 - Difa’e
(Mulham 56)
3,50
3 - Al-Baladi
(Adnane 56)
Forecast 4/3 :
26
4 - Al-Majdal
(Kassem 56)Trio ordre (4-3-1) :186 000
Gagnée par loin et encolure, temps : 1m 07s 4/5, prop. :
M. Moufid Dabaghi, entr.: Khalil Sleiman.
3e course
1 400 mètres
Pénalité pour chevaux de 4 ans, ayant gagné de 2 à 4 courses.
1 - Rabi’a
(Assi 52)
G : 1,50P : 1,10
2 - Akaber
(Adnane 56)
1,10
3 - Chiryane
(Nasser 51 1/2) Forecast 5/1 : 2,50
4 - Moubde’e
(Amine 54)Trio ordre (5-1-2) : 13 500
Gagnée par 1 1/2 l et 1/2 l, temps : 1m 41s 2/5, prop. :
M. Antoine Nasr, entr.: Oussama Abbas, N.P. : Azm el-Assi.
4e course
1 000 mètres
(Course à réclamer) pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné
de 4 à 6 courses.
1 - Chi Nhar
(Adnane 54)
G : 6,50P : 2,10
2 - Ma Ba’ref
(Ala’ 53)
1,80
3 - Ahwale
(Garly 53)
Forecast 2/4 : 10,00
4 - Ya Mouallem
(Saleh 51)Trio ordre (2-4-3) : 81 000
Gagnée par loin et loin, temps : 1m 06s 3/5, prop. :
M. Awssaf Goraieb, entr.: Mohammad Mounzer, N.P. :
Sanabel.
5e course
1 600 mètres
Pénalité pour chevaux âgés, ayant gagné 8 courses et plus.
1 - Mamlouk
(Ala’ 60)
G : 1,10P : 1,50
2 - Mahlak
(Mulham 53)
2,00
3 - Tayyar
(Adnane 52)
Forecast 1/4 : 1,90
4 - Captain
(Garly 56)Trio ordre (1-4-5) : 63 000
Gagnée par loin et encolure, temps : 1m 51s 4/5, prop. :
M. Joseph Sehnaoui, entr.: Riffa’at Moubarak, N.P. : Zizo.
Course du trio
Radio Liban 96,2 FM
de Joakim Noah ont encaissé
une défaite démoralisante (9793) face à Cleveland, l’un des
mal classés de la conférence
Est. Le pivot franco-américain a vécu un cauchemar aux
tirs (2 sur 10) mais a compilé
8 rebonds et 7 passes décisives,
ainsi qu’un contre et une interception. Il n’a toutefois pas
réussi à museler le pivot adverse
Andrew Bynum, qui a fait son
meilleur match de la saison avec
20 points (8 sur 14 aux tirs), 10
rebonds et 5 contres. Bynum a
d’ailleurs contré Noah deux fois
en l’espace de cinq secondes
durant le premier quart temps !
Les Bulls terminent leur
minitournée de matches à l’extérieur avec une victoire pour
cinq défaites et un joueur clé en
moins, Derrick Rose, qui s’est
blessé à un genou le 22 novembre à Portland et dont la saison
est terminée après seulement 10
matches alors même qu’il avait
déjà raté la saison précédente
à cause d’une blessure à l’autre
genou. Le rookie Rudy Gobert
n’est pas entré en jeu lors de la
victoire de son équipe d’Utah
face à Phoenix (112-104).
6e course
1 400 mètres
(Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné
8 courses et plus.
1 - Midrar
(Adnane 57)
G : 4,50P : 1,20
2 - Moussta’jel
(Badr 49 1/2)
1,20
3 - Hachim
(Ragheb 59 1/2) 1,10
4 - Nour el-Leil
(Garly 53)Twin 3/9 : 4,00
Gagnée par 3 l et courte-tête, temps : 1m 39s 2/5, prop. :
M. Fadi Khoury, entr.: Farouk Adam.
Le rapport du trio
3 9 1
Dans l’ordre :
Dans le désordre :
57 000 ll
7 800 ll
7e course
1 000 mètres
(Course à réclamer) handicap pour chevaux âgés, ayant gagné
de 4 à 7 courses.
1 - Ya Ghazal
(Garly 50 1/2) G : 17,00P : 5,00
2 - Najm el-Fawz
(Zahr 55 1/2)
7,50
3 - Hirmane
(Mhannad 54 1/2) Forecast 5/3 : 198,00
4 - Rayyane
(Adnane 60)
Gagnée par encolure et 3/4 l, temps : 1m 07s 2/5, prop. :
M. Moufid Dabaghi, entr.: Ali Seifeddine.
Le doublé
1re sur 2e course : Scorpio (n° 3) sur Ma’assam (n° 4) =
2e sur 3e course : Ma’assam (n° 4) sur Rabi’a (n° 5) =
3e sur 4e course : Rabi’a (n° 5) sur Chi Nhar (n° 2) =
4e sur 5e course : Chi Nhar (n° 2) sur Mamlouk (n° 1) =
5e sur 6e course : Mamlouk (n° 1) sur Midrar (n° 3) =
6e sur 7e course : Midrar (n° 3) sur Ya Ghazal (n° 5) = La course française (n° 1)
La Norvège a dominé la première épreuve par équipes de la
saison de combiné nordique, hier à Kuusamo, où la France,
championne du monde en titre, a échoué au pied du deuxième
podium de la Coupe du monde 2013-2014.
Markku Ulander/AFP
La France au pied
du podium
20,00
13,00
9,00
10,00
7,00
361,00
2 650 mètres
Hippodrome de Bordeaux Le Bouscat - prix de la ville
d’Eysines : (R3 C1) « attelé » pour chevaux de 3 ans.
1 - Alia du Bellay
(Langlois)
G : 18,00P : 4,00
2 - Alpes de la Brette (Binet) 1,20
3 - Astre d’or
(Jeanneau)
3,00
4 - Actarus Chambray (Randon)
Placé twin : (3-11) : 11,00, (3-9) : 48,00, (11-9) : 10,00
Trio parc : (3-11-9) : 330 000 ll
La course française (n° 2)
2 700 mètres
Hippodrome de Vincennes - Coupe Interrégionale des 3 ans :
(R1 C1) « attelé » pour chevaux de 3 ans.
1 - Astor du Quenne (E. Raffin)
G : 3,50P : 1,30
2 - Accordéon
(Robin) 2,40
3 - Adonis du Goutier (Locqueneux)
3,00
4 - Anatzi d’Alsace (Ernault)
Placé twin : (11-10) : 4,00, (11-9) : 10,00, (10-9) : 13,00
Trio parc : (11-10-9) : 57 000 ll
N.P. : Arpège de Blary (n° 2).
La course française (n° 3)
2 550 mètres
Hippodrome de Bordeaux Le Bouscat - prix Fan idole :
(R3 C6) « attelé » pour chevaux de 5 ans.
1 - Uhal Berven
(Sionneau)
G : 2,50P : 1,90
2 - Ulysse Royal
(Lecanu) 2,70
3 - Uztancia d’œuvre (Poilane)
1,80
4 - Une d’Anker
(Héritier)
Placé twin :
(8-4) : 2,40, (8-7) : 3,50, (4-7) : 1,80
Trio parc : (8-4-7) : 45 000 ll
La course française (n° 4)
2 850 mètres
Hippodrome de Vincennes - prix Fernand Lafourcade :
(R1 C6) « attelé » pour chevaux de 6 à 9 ans.
1 - Twist Lie
(Baty)
G : 4,00P : 2,10
2 - Rastele du Voulgis (Joffroy) 1,40
3 - Strawberry Sun (Blondeau)
3,00
4 - Terence Blue
(Pithon)
Placé twin :
(8-9) : 1,60, (8-4) : 2,10, (9-4) : 1,90
Trio parc : (8-9-4) : 25 500 ll
Mony ESSEILY
Le quatuor français a échoué au pied du podium.
Neuf mois après son triomphe aux Mondiaux en Italie,
le quatuor français emmené
par Jason Lamy-Chappuis
a échoué au pied du podium de la première épreuve
par équipes de la Coupe du
monde 2013-14 de combiné
nordique, hier à Kuusamo.
Les Français ont subi la
domination d’une équipe
norvégienne en démonstration tant sur le tremplin que
lors du relais 4x5 km disputé
dans le froid du désert blanc
de Kuusamo, dans le nord de
la Finlande.
Seulement 6es après le passage sur le tremplin finlandais, les Français comptaient
un retard de 1 min 28 sec sur
les Norvégiens avant d’attaquer le parcours de fond.
Grâce à deux bons premiers relais de Sébastien
Lacroix et Lamy-Chappuis,
les Bleus ont occupé la 3e
place à mi-parcours, avant
d’être évincés du podium par
les Japonais.
François Braud est resté
au contact de son rival japonais mais Maxime Laheurte
a perdu son duel avec Akito
Watabe pour terminer à 2
min 32 sec 7/10es des vainqueurs norvégiens.
Haavard
Klemetsen,
Magnus Krog, Mikko Kokslien et Jorgen Graabak, 2e la
veille du premier concours
individuel, ont maintenu à
distance le quatuor allemand,
pour s’imposer en 51 min 22
sec 9/10es.
Même Eric Frenzel, tenant du globe de cristal, qui
s’était imposé la veille en solo
devant un trio norvégien, n’a
pu empêcher la Mannschaft
de s’incliner d’une demi-minute.
Lamy-Chappuis, 5e en
individuel samedi, tentera
d’ouvrir son palmarès 201314 la semaine prochaine à
Lillehammer, en route vers
les JO de Sotchi où le Jurassien de 27 ans briguera un
deuxième titre olympique
après celui de Vancouver.
©AFP
14 Détente
lundi 2 décembre 2013
Sudoku moyen 224
SU|DO|KU
5
9
Moyen
3 4
1 2
5
8
7 6
9
1
4
5
3
1 9
6 4
Solution du
précédent numéro
oku diabo
241
5 4 9 7 6 1 2
4 7 2 6 1 8 5 3
1 2 5 3 8 9 4 7
5 6 3 8 9 2 7 4
8 7 4 5 1 6 9
9 6 1 2 3 8 5
8 1 9 7 3 4 2 6
3 1 5 4 7 9 8
9 4 8 2 6 5 3 1
3
Diabolique
Sudoku diabo 243
AMEUBLEMENT
AMPLE
ANCIENNE
ARGENT
6
8
7 5
6
8
6 7
9
1
5
UN MOT DE 7 LETTRES : MEUBLES
2
1 4
1
1 5
2
2
5
8 9
2
4
Sudoku diabo 242
5 6 4 7 3 9
3 8 2 5 1 6
7 9 1 4 8 2
8 4 5 2 9 1
1 2 6 8 7 3
9 3 7 6 4 5
4 1 8 9 2 7
2 5 3 1 6 8
6 7 9 3 5 4
1
4
oku diabo 247
8 3 2 1 7
6 9 8 3 5
7 2 4 6 9
3 8 6 9 2
4 1 5 7 8
6 1 4 3
2 7 9 5 4
5 7 2 6
9 4 3 8 1
2 8 4
3 7 9
5 6 1
4 9 8
7 5 3
6 1 2
8 4 7
9 3 5
1 2 6
4 9
6
1
8 3 5
1 5 4
3 6 2
7 8 9
6 1 3
9 4 8
5 2 7
2
7
Sudoku diabo 246
9 7 6 4 3 1
2 5 8 7 9 6
1 4 3 2 5 8
7 9 5 6 1 3
8 2 1 9 7 4
6 3 4 8 2 5
3 1 7 5 4 2
4 6 9 1 8 7
5 8 2 3 6 9
Sudoku diabo 248
6 5 1 2 3 7
8 9 7 4 5 6
4 3 2 8 9 1
7 4 9 6 1 8
1 2 3 5 4 9
5 6 8 3 7 2
3 7 5 9 8 4
9 8 6 1 2 5
2 1 4 7 6 3
GARNITURE
GENRE
GOUTS
LITS
LOIS
PATERE
PIECE
PLAT
POUCE
POUSSE
PREVOIR
MARIER
MATELAS
MEUBLER
MEUBLIER
FAUTEUIL
SECRETAIRE
SERIE
SOBRE
SOLIDE
STYLE
NOMS
NORME
HOUSSE
ENSEMBLE
ENTRETENIR
ENTRETIEN
ETAGERE
ETAGES
RAMPE
RANG
RICHE
TABLE
TABOURET
TIRES
TIROIR
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S
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5E
E
S
M6O
A
N
B
8
7 9
B
I
J
S
Solution du précédent mot secret : COMPTER
7
Marche à suivre : Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
8
9
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite
ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de
haut en bas et en diagonale de
droite à gauche ou de gauche
à droite. Une même lettre peut
servir pour plusieurs mots.
Le mot secret avec la librairie Stephan
10
Envoyez par SMS, au 1086, l’indicatif OLJ MOT suivi par le mot secret, vos nom et prénom
et gagnez la nouvelle édition du Larousse encyclopédique.
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
oku diabo
243
Sudoku diabo 244
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
5 3 unneuf8ordre
1 2 7 4 9
1 2 4 7 5 6
cases.
9 3 6 7 2 8 5
3 6 5 2 9 8
Les mots fléchés
8 7 5 9 4 3 1 6
8 9 7 3 1 4
9 4 2 5 3 6 7 1
2 7 3 1 4 9
6 2 9 8 1 4 5 3
4 8 9 5 6 7
5 4 7 6 8 9 2
5 1 6 8 3 2
7 1 6 3 8 9 2 4
7 4 2 9 8 3
6 7 4 5 1 3 8
9 5 8 6 7 1
3 8 1 2 9 5 6 7
6 3 1 4 2 5
MIROIR
MOBILIER
MODELE
MODERNE
MODES
MONTAGE
N C
2
6 5 3
3 6 7
9 4 5
8 1 2
5 3 6
7 9 4
2 8 1
FORME
FROTTE
FUITE
DAMES
DECORATEUR
DECORATION
DEGAT
DISPOSITION
DIVAN
CADRE
CANAPE
CASE
CHAISE
CIRER
COLLE
1
Solution du précédent numéro
COMPTOIR
COUSSIN
BAHUT
BAIN
BESOIN
BROSSE
BUREAU
3 8
Règle du jeu
oku diabo 245
9 3 7 1
4 1 5 6 8
3 8 9 2 4
1 7 2 5 6
6 2 1 8 9
5 4 3 7
2 3 6 1 5
6 8 4 2
4 7 9 3
Le mot secret
9
1
2
5
3
7
6
4
8
Un livre est offert à chacun des participants.
Le tirage aura lieu le jeudi 5 décembre et le nom du gagnant sera publié le lendemain.
3 8
4 7
Les mots croisés
6 5
8 6
HORIZONTALEMENT
1. On peut les apparenter à
des
de société. - 2. Don1 jeux2
na l’alerte. Il n’a pas inventé la
poudre. - 3. Berge de fleuve. Un
9 4
soufflet, dans le théâtre. - 4.
Petits crustacés. Désinence
verbale. - 5. Commune sur la
Tille. Mots pour les rois. - 6.
Repaire d’agents secrets américains. Franchis d’un bond. - 7.
Mauvaise conscience. Tonne
équivalent pétrole. - 8. Essence
d’un être. Capitale de la samba.
- 9. Biffées d’un trait de crayon.
- 10. Partie d’une pièce. Trou
dans la peau.
5
L’horoscope
Problème n° 13 911
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
1
2
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Il
3
5
vous sera difficile de travailler en équipe. Et
pourtant, vous serez bien obligé de le faire. Alors,
essayez de supporter des contraintes et ne ruez
pas dans les brancards.
6
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Vous
4
1
2 3
7 9
aurez intérêt à éviter les transactions financières et les rendez-vous d’affaires. Vous n’aurez
guère les idées claires. Vos affaires de cœur occuperont la première place.
7
8
9
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Ro-
10
Solution du n° 13 910
5 VERTICALEMENT
8 2
A. Ils vendent mieux les romai1
nes quand elles sont fraîches.
1 - 4B. Un 3oubli pas toujours in- 2
volontaire. - C. Amas de neige.
3
de brigands. - D. Com9 Repaire
6
7
4
bats singuliers. Plat provençal
à base de légumes. - E. Astate
5
8 au2 labo. Elle
4 finit souvent en
6
marinade. - F. Avancera dans la
5 6 normand. - G. 78
3 piscine. Canton
Amour de Tristan. Lettres pour
le prêtre. - H. La radio de nos
7 ancêtres.
1 9Qualité de chaîne. - I. 9
Auteur de risées. Surveiller les
10
faits et gestes. - J. Des billes
6 bien9 rangées. Cru.
8
2 3 5Solution des mots fléchés
du précédent numéro
4 7 1
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
4 8
1 2
5 6
3 5
6 7
9 4
2 1
7 3
8 9
9
3
7
2
8
1
6
4
5
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Vous
aurez le cœur au bord des lèvres et les nerfs
à fleur de peau ! À cause de votre hyperémotivité,
vos sensations seront exacerbées et vous passerez
sans transition du septième ciel au trente-sixième
en dessous.
A
B C D
R E M
E C U
C O R
E S
P S O
T A
R I S
R E M E D I A B
E C U
I S S F IL L
C O R P S
R E
E SC E O
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P S O R I A S I
T A E E X P PS
R I S
A I L E
A
B C D
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E
S
P
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F
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X P
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A
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I N
S A T
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S
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R
A
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I S L A N D E
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C E I N T E
A I E
E
P I E R R I E R
A
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R
E
S
I J
B L E
L A T
E I N
S A
I S
S E C
L E
A
E
P L
A I E
R I E R
(Référence : Petit Larousse 2004)
Au menu
Île flottante aux pralines
Pour 8 personnes.
Préparation 25 min (à faire la
veille).
Cuisson 20 min.
9 blancs d’œuf, 7 cuil. à café de
fructose, 30 g de pralines, 1 pincée
de sel, 1 cuil. à café de margarine.
Pour la crème : 1 l de lait écrémé, 6
jaunes d’œuf, 1 gousse de vanille,
8 cuil. à café d’édulcorant. Montez
les blancs en neige avec la pincée
de sel et 3 cuil. à café de fructose.
Incorporez le reste du fructose et
les pralines concassées au dernier
moment. Versez dans un moule à
soufflé enduit de margarine. Faites
cuire 20 mn au bain-marie, au
four sur th. 4 (150° C), puis laissez
refroidir. Faites bouillir le lait avec
la gousse de vanille. Fouettez les
jaunes d’œuf avec l’édulcorant puis
versez le lait sur ce mélange sans
cesser de fouetter. Remettez dans la
casserole et faites cuire à feu doux
en remuant avec une cuillère en
bois. Retirez du feu au premier frémissement. Servez les îles flottantes
sur la crème refroidie.
mantique en diable, vous serez en quête de
gestes de tendresse et de petites attentions délicates de la part de votre partenaire. Hélas, il ne sera
guère disposé à jouer votre jeu.
LION (23 Juillet au 22 Août) : Votre
énergie sera votre plus précieux atout. Il
faudra seulement éviter de céder à l’agressivité qui
pointera souvent le bout de son nez. Veillez aussi à
dominer votre goût du risque.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Si vous vous lancez dans des entreprises
aventureuses aussi bien dans votre vie professionnelle que sentimentale, vous irez au-devant de
sérieux problèmes.
BALANCE (23 Septembre au 22
Octobre) : Vous exigerez beaucoup
des êtres que vous aimez. Attention, si votre
amour est trop étouffant, vos proches auront tout
naturellement tendance à prendre leur distance.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Ne vous découragez pas si un
projet très important à vos yeux est momentanément retardé. Vous finirez par le mener à bien.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Journée très riche en péripéties. Vous réaliserez des prouesses dans votre
travail, vous aurez des satisfactions sentimentales,
mais il vous sera difficile de consolider votre position sur les plans professionnel et personnel.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : E
xcellentes initiatives dans votre
travail. Vous vous imposerez par votre rapidité
d’action et votre audace. Vous serez bien moins
inspiré pour prendre des décisions concernant votre avenir professionnel.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Concentrez votre attention sur certains problèmes professionnels. Si vous niez leur
évidence vous ne tarderez pas à vous retrouver
dans une situation sans issue .
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
Propositions intéressantes, projets prometteurs. Pourtant, vous aurez tout intérêt à rester très
prudent et à ne pas vous lancer à l’aveuglette
dans des entreprises qui pourraient bien se révéler
catastrophiques.
Auto 15
lundi 2 décembre 2013
Concept-car
Clap de fin pour la Lamborghini Gallardo Mini Cabrio 2015 : refrain
Tokyo, Los Angeles,
Guangzhou, mais aussi
Thaïlande, les Salons de fin
d’année se bousculent sur le
calendrier avec des degrés
divers de notoriété. Toutefois,
au rayon nouveautés de ce
Salon asiatique, le concept
Suzuki A :Wind tient une
bonne place. Cette voiture de
segment A (citadine donc)
veut donner un petit coup de
frais au secteur (selon Suzuki),
elle mesure 3,60 m de long,
1,60 m de large pour 1,54
m de haut, soit à peu près
10 cm de plus (en longueur)
qu’une Alto dont la production
devrait s’arrêter bientôt. Ce
modèle est également plus
spacieux à l’intérieur avec son
empattement de 2,65 m, soit
6,5 cm de plus que l’Alto.
La A :Wind est équipée
d’un 3 cylindres 1 l essence
C’est fini, c’est terminé : la
production de la Lamborghini
Gallardo s’est terminée la
semaine dernière dans l’usine
Sant’Agata Bolognese, après
plus de 14 000 exemplaires
créés. Pour l’occasion, tous
les employés ont posé autour
du dernier modèle (une
Gallardo LP 570-4 Spyder
Performante destinée à un
particulier) de cette supercar
devenue en dix ans un mythe
de l’automobile, une référence
de la voiture de sport.
La Lamborghini Gallardo a
été présentée pour la première
fois par la firme italienne
en 2003 lors du Salon de
Genève. Intitulée ainsi en
référence à la race de taureaux
de combat originaire de la
région de Cadix (le taureau
étant le signe astrologique de
Ferruccio Lamborghini, le
créateur de la firme italienne),
la Gallardo devait à l’origine
Suzuki A : Wind, future citadine globale
accouplé à une transmission
à variation continue (CVT)
en vogue actuellement. Les
jantes sont de 16’’, tandis que
l’habitacle bicolore adopte
le jaune Energy ou le bleu
Panoramic selon la couleur de
la carrosserie.
Mais l’intéressant pour nous
Fisker en faillite, avenir
incertain pour la Karma
Fisker Automotive s’est placé
sous la protection du chapitre
11 de la loi des États-Unis sur
les faillites et pourrait être repris
par un groupe d’investisseurs
baptisé Hybrid Group. Mais
l’avenir de son modèle phare, la
Karma, reste en suspens.
C’était prévisible tant la société
fondée par Henrik Fisker a
accumulé les coups durs et les
problèmes financiers depuis
plusieurs années. Fisker
Automotive a donc été placé
sous la protection du chapitre
11 de la loi sur les faillites aux
États-Unis, assumant par là
même le fait qu’elle n’est plus
en mesure de payer sa dette
et des créanciers. Déjà au
printemps dernier, Fisker avait
licencié 75 % de ses effectifs,
suite aux méventes de son
modèle phare, la Karma, dont
la production avait même
due être stoppée depuis 18
mois à cause de la faillite de
A123, l’équipementier qui
lui fournissait les batteries.
Pourtant, le constructeur
avait reçu un prêt de 192
millions de dollars de la part de
l’État américain. Il n’en aura
remboursé que 53 millions...
Ayant un temps désiré vendre
sa technologie hybride EVer,
peut-être à des constructeurs
chinois, Fisker devrait en fait
se tourner vers un groupe
d’investisseurs baptisé Hybrid
Technology. Il rachètera
tout d’abord le prêt d’État
et étudiera les possibilités de
relance de l’activité à partir
des actifs existants puis de
développements futurs.
Luxueuse berline 4 portes au
style sportif, la Fisker Karma
était motorisée par un double
bloc électrique secondé par un
moteur thermique faisant office
de générateur. De quoi afficher
une vitesse de pointe de 200
km/h et un 0-100 km/h en
6,3 secondes pour seulement
83 grammes de CO2 selon
les chiffres officiels. Mais sa
carrière a été plombée par des
soucis de fiabilité, de batteries
et par les problèmes financiers
de son constructeur. La reverrat-on un jour sur les routes ?
Le groupe Volkswagen revoit
à la baisse ses investissements
d’ici à 2018
Le groupe Volkswagen
revoit à la baisse ses
investissements d’ici à
2018. Même s’il tempère
un peu son programme
initial, le groupe
Volkswagen se donne les
moyens d’être le premier
constructeur mondial en
2018. Il investira au total
84,2 milliards d’euros dans
sa division automobile au
cours des cinq prochaines
années. Plus des deux
tiers de cet investissement
seront consacrés au
développement de
véhicules, motorisations et
technologies plus efficaces
et plus respectueuses de
l’environnement.
C’est ce que vient
de décider le conseil
de surveillance
de Volkswagen
Aktiengesellschaft
lors de sa réunion du
22 novembre dernier.
« Nous allons poursuivre
notre stratégie, ciblée
sur l’innovation et la
technologie, en dépit des
incertitudes économiques
actuelles », a déclaré
Martin Winterkorn,
président du directoire
de Volkswagen
Aktiengesellschaft.
Cela dit, le montant
annuel moyen des
investissements dans
les usines sera réduit de
500 millions d’euros par
rapport au programme
approuvé en 2012 pour
la période 2013-2015.
« Dans des moments
comme ceux que nous
traversons, la discipline
en matière de coûts et
d’investissements reste
la pierre angulaire de
nos activités, a expliqué
Martin Winterkorn.
Ce niveau inférieur
d’investissements
s’explique notamment
par le report de projets
de construction et
d’optimisation de nos
capacités de production.
Les investissements
dans les produits et les
technologies ne sont pas
concernés. »
En plus des
investissements dans
les usines et bureaux
d’études, le programme
prévoit aussi des coûts
de développement de
19,5 milliards d’euros,
en hausse du fait des
nouveaux objectifs en
matière de C02 et du
passage aux normes Euro
6.
Plus de la moitié
(pratiquement 60 %)
des investissements
industriels sera réalisée
en Allemagne. « Les
investissements en
Allemagne démontrent
que nos sites de
production allemands
continueront à jouer
un rôle-clé dans la
progression du groupe à
l’international », a indiqué
Martin Winterkorn.
La priorité sera accordée
aux nouveaux modèles
et aux nouvelles versions
dans pratiquement
toutes les catégories,
qui utiliseront l’outil
modulaire et les
composants associés.
Cela permettra au groupe
Volkswagen de poursuivre
systématiquement le
déploiement de ses
modèles, avec pour
objectif de conquérir
de nouveaux marchés
et segments. Le
groupe continuera, en
particulier, à poursuivre
le développement de
motorisations hybrides et
électriques.
dans cette A :Wind, dont
la production débutera en
Thaïlande l’an prochain, est
que Suzuki la désigne comme
« global compact car », ce
qui signifie qu’elle devrait se
retrouver sur beaucoup de
marchés à travers le monde et
peut-être en Europe.
Zinoro 1E : la BMW X1
chinoise est électrique
Fruit de l’alliance entre
BMW et Brillance, le Zinoro
1E est un crossover électrique
directement dérivé du BMW
X1. Il est réservé au marché
chinois.
Derrière la marque
Zinoro se cachent BMW
et Brillance, qui se sont
associées pour développer
des modèles exclusivement
réservés au marché chinois.
Elle vient de dévoiler au
Salon de Guangzhou son
premier modèle de série, en
développement depuis de
nombreux mois : la 1E.
La chaîne de traction
électrique est empruntée à la
i3. Il s’agit ni plus ni moins
que d’une BMW X1 dont
la face avant a été modifiée,
mais sa particularité
est d’embarquer une
motorisation que la marque
allemande ne propose pas
elle-même sur son crossover :
un bloc électrique de 125 kW
(équivalent à 170 chevaux)
de puissance et 250 Nm de
couple. Propulsant les roues
arrière, il est emprunté à la i3
et permet à la Zinoro 1E de
passer de 0 à 50 km/h en 5,5
secondes pour une vitesse de
pointe de 150 km/h.
L’autonomie des batteries
lithium-phosphate est
annoncée pour 150
kilomètres. Elles sont
réparties au sein de trois
compartiments, permettant
de conserver une répartition
du poids équitable à 50/50
entre l’avant et l’arrière.
Sur une prise 16 ampère, la
recharge demande tout de
même 7 heures 30.
À noter que ce premier
modèle électrique BMW/
Brillance en Chine ne
sera pas commercialisé
directement aux particuliers
mais proposé en leasing
essentiellement à ces clients
institutionnels à Shanghai
et Pékin. L’idée est de faire
connaître la marque et cette
solution électrique, avant
d’introduire un autre modèle
plus haut de gamme par la
suite.
connu, nouveaux couplets
n’être produite qu’à hauteur
de quelques centaines
d’exemplaires par an. Mais
son succès a vite fait changer
le rythme de sa production :
au total, ce sont donc 14 022
exemplaires de Lamborghini
Gallardo qui ont été fabriqués,
soit plus de 1 300 en moyenne
chaque année !
Le dernier modèle de
Gallardo est donc sorti
de l’usine de Sant’Agata
Bolognese... Mais quand se
termine un mythe, un autre
lui succède : un prototype
dénommé pour l’instant
« Cabrera » devrait prendre sa
suite. On évoque ici et là une
motorisation ultrapuissante
(V10 5,2L de 600 chevaux
et développant 540Nm de
couple ?), une présentation
lors du prochain Salon de
Genève et une sortie pour
2015... Affaire à suivre donc !
Audi S1 : bombinette
à retardement
À l’image de la berline qui lui
sert de base, la prochaine Mini
Cabrio ne bouleversera pas son
esthétique. Un conservatisme
simplement de façade, puisque
les évolutions techniques ne
manqueront pas.
En France, les cabriolets
représentent moins de 2 %
des ventes. Pour Mini, en
revanche, ce type de carrosserie
a davantage d’importance.
Avec 1 843 exemplaires
écoulés l’an passé, le Cabrio a
contribué à hauteur de 8,5 %
à la diffusion de la marque,
malgré l’arrivée de son frère
Roadster (640 exemplaires). La
firme d’Oxford ne va donc pas
trop traîner pour renouveler
cette variante découvrable
quatre places. Déjà surprise
par des photographes espions,
la prochaine génération sera
commercialisée début 2015.
Avec un style qui veillera à ne
pas froisser les inconditionnels
du modèle actuel. Le faciès
restera donc fidèle aux optiques
rondes, même si elles seront
agrandies, et la capote en toile
devrait rester apparente en
position repliée.
La capote en toile de ce
cabriolet ne change pas
vraiment d’aspect.
Grâce à une longueur accrue
de 10 cm, les passagers arrière
peuvent toutefois espérer un
meilleur sort qu’aujourd’hui,
et le coffre se montrera moins
avare en dm3. Comme
sur la berline, la palette
des mécaniques sera, elle,
complètement nouvelle. Le
quatre-cylindres sera désormais
réservé aux versions les plus
musclées, qu’elles s’appellent
Cooper S, Cooper SD ou
JCW, avec deux litres de
cylindrée. En revanche, les
One et Cooper se convertiront
au trois-cylindres 1.5 Turbo,
en essence comme en diesel,
ce qui bénéficiera aussi bien
aux performances qu’aux
consommations normalisées.
Un downsizing qui ne touchera
pas les tarifs, toujours salés,
d’autant que la liste des options
sera en nette augmentation :
affichage tête haute, suspension
pilotée, régulateur de vitesse
actif...
Proton se relance
au Royaume-Uni
Privée d’appellation
spécifique, la plus musclée
des A1 actuelles demeure
plutôt modeste, avec ses 185
ch et son look discret. Il
faudra attendre le restylage
pour découvrir une version
sportive plus ambitieuse, la
S1. Commercialisée depuis
2010, l’A1 doit toujours
se dispenser de variante
vraiment exubérante. Vendue
à 333 exemplaires à un
tarif prohibitif, sa version
Quattro se sera en effet
contentée d’une apparition
éclair au catalogue. Quant
à la TFSI 185, même si
ses performances sont déjà
pétillantes, elle demeure à
bonne distance d’une Mini
JCW , d’une Citroën DS3
Racing , voire de sa cousine
Volkswagen Polo R . Une
situation qui ne va pas
durer, puisqu’une véritable
S1 va enfin débarquer, au
premier trimestre 2014.
Même si leur dessin n’est
pas encore définitif, les
quatre sorties d’échappement
caractéristiques des Audi
« S » apparaissent clairement
sur les derniers clichés espion
dévoilés, et le bouclier avant
s’ouvre plus généreusement.
On retrouve aussi des
modifications communes
au restylage de toute la
gamme, comme les optiques
arrière redessinés et les
phares optionnels à LED,
composés d’une multitude de
diodes. Le plus intéressant
demeure toutefois caché sous
le petit capot, où on devrait
retrouver un quatre-cylindres
2.0 Turbo, comme sur l’A1
Quattro. Sauf que, cette fois,
la puissance n’atteindra pas
254 ch, mais plutôt 220 ch,
comme sur la Polo R. Une
cavalerie qui devrait mieux
passer au sol que sur la
cousine Volkswagen, puisque
cette S1 conserverait une
transmission intégrale. Un
cas unique dans la catégorie,
où les quatre roues motrices
sont réservées à de rares
modèles dénués de vocation
sportive.
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En Malaisie, on
roule à gauche et
on produit donc
des autos à volant
à droite, c’est ce
qui permettait
notamment
d’exporter quelques
modèles au
Royaume-Uni
pendant plusieurs
années. Proton qui était la
marque d’État a été vendue à
DRB-HICOM qui cherche
désormais à déployer à nouveau
ses autos hors de Malaisie.
Également propriétaire de
Lotus, DRB-HICOM a
annoncé que le retour de
Proton au Royaume-Uni
serait effectif dès décembre
avec 3 nouvelles autos. DRBHICOM qui possède Proton
et Lotus veut vendre 500 000
autos d’ici à 2017/2018 et,
pour cela, l’objectif est d’élargir
la diffusion car l’essentiel des
ventes se fait actuellement
en Malaisie. Proton qui dit
avoir fait beaucoup de progrès
en termes de qualité a lancé
la Suprima S 1,6l 138 ch en
Australie où elle a été reconnue
pour son rapport équipementprix, elle sera lancée au
Royaume-Uni en décembre
puis au Moyen-Orient
et en Thaïlande. Elle sera
accompagnée de l’autre côté
de la Manche du monospace
Exora Bold MPV et de la
berline Preve. L’an prochain,
une citadine devrait suivre.
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16 Ici et ailleurs
lundi 2 décembre 2013
« At My Feet », Alice au pays des chaussures
Exposition Ils sont tous à ses pieds, hommes, femmes, fascinés par la chaussure, sa cambrure, ses
symboles, sa présence sensuelle, ou plus si affinité. Photographes, plasticiens et réalisateurs, 16 artistes
inspirés par cet obscur objet du désir ont été réunis dans une exposition collective intitulée « At My
Feet », qui se tient à la boutique Cindy Glass jusqu’au 30 décembre.*
Carla HENOUD
Au Liban, on parle libanais, oui mais un libanais « à la libanaise » !
Entre le passage des peuples sur ce bout de terre et les voyages des
Libanais dans le monde, nous nous sommes construit un langage
hétéroclite « extra » ! Madmozél écoute, Madmozél prend note. Des
mots à consonance bizarre... Mais d’où viennent-ils ?
deborahphares.wordpress.com
Insolite
Un détenu suédois
s’évade... pour aller
chez le dentiste
Un détenu s’est évadé d’une
prison suédoise pour faire
soigner une rage de dents,
avant de se rendre à la
police. Le prisonnier s’était
échappé début novembre
de la prison d’Oestragaard
dans le sud-ouest de la
Suède, deux jours avant la
date de la fin de sa peine.
L’homme de 51 ans s’était
plaint de maux de dents
auprès des responsables de la
prison quatre jours avant son
évasion. « Tout mon visage
était totalement enflé », a
expliqué ce prisonnier au
quotidien suédois Dagens
Nyheter. « À la fin, je ne
pouvais plus le supporter »,
a-t-il ajouté. Sa peine,
d’un mois de détention à
l’origine, a été prolongée de
24 heures, les responsables
de la prison ayant décidé
de décompter le jour de
l’incident du temps purgé
en prison. Le détenu, qui
a quitté la prison depuis, a
expliqué au journal suédois
qu’il était avant tout content
de s’être débarrassé de sa
rage de dents. « Maintenant,
il me reste à payer la note du
dentiste », a-t-il conclu.
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
Société Générale de Presse
et d’Édition SAL
Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour
B.P. 45-254 - Hazmieh Tél : 05/956444
Abonnement 05/453665
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Rédaction Fax 05/957444
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Carnet, petites annonces
Tél. Fax 05/454108
Régie publicitaire - Pressmedia
Tél. 01/577000 - Fax 01/561380
Quand les services
sociaux abusent de leur
pouvoir
Les services sociaux britanniques ont fait subir de force
une césarienne à une femme,
une Italienne qui séjournait en Angleterre, pour lui
retirer son bébé en arguant
de ses troubles psychiatriques, a rapporté hier le Daily
Telegraph. Un député, John
Hemming, a indiqué hier
qu’il allait soulever devant
le Parlement cette affaire,
qui remonte à l’été 2012.
L’Italienne, dont l’identité
n’a pas été révélée, suivait
une formation professionnelle dans l’Essex (est de
l’Angleterre) en juillet 2012
quand elle a eu une attaque
de panique liée à des troubles
bipolaires, selon le journal.
Internée dans un établissement psychiatrique, elle a été
quelques semaines plus tard
anesthésiée pour subir une
césarienne avant que sa fille
ne soit remise aux services
sociaux, qui avaient obtenu
pour ce faire une autorisation
de la Haute Cour. La mère,
qui vit en Italie, a lancé une
action en justice en GrandeBretagne et dans son pays
pour que son enfant, toujours confié aux services sociaux et désormais âgé de 15
mois, lui soit rendu. Mais un
tribunal britannique a jugé
en février que l’enfant devait
être proposé à l’adoption car
sa mère pouvait avoir une
rechute, selon le journal.
Bienvenue dans l’univers
nuancé de Laya Rahman, qui
est celui de la chaussure et de
la photographie. C’est dans ce
bel espace blanc, une vieille
maison libanaise remise en
beauté, que la designer libanaise, également photographe, peintre et réalisatrice de
deux courts métrages, présente ses collections très personnelles qu’elle crée sous le label
« Cindy Glass » depuis 2005.
Le projet d’organiser, avec son
amie Joanna Chevalier, une
exposition sur sa thématique
préférée n’est pas étonnant,
les deux femmes partageant
une même sensibilité des choses et de l’art, du permis et du
possible, et une même notion
de liberté. « C’est arrivé suite
à une discussion avec Laya qui
a eu l’idée, confie Joanna ; j’ai
pris la chose avec une totale
désinvolture, mais très vite, le
sujet m’a rattrapée. Tout s’est
fait relativement vite, les différentes réactions étaient positives, et j’ai vite eu la matière
nécessaire. »
Née au Liban, résidant en
France, Joanna Abou Sleiman-Chevalier, diplômée en
sciences politiques à l’Université américaine de Paris,
a vite dévié vers l’art. « À 9
ans, dit-elle, j’avais reçu mon
premier tableau, un Hrair ! »
De 1997 à 2004, elle travaille
dans plusieurs galeries d’art
contemporain à Paris en développant parallèlement son
travail d’agent d’artistes et de
conseil auprès de collectionneurs. L’année suivante, elle
fonde Talents Video, une société qui produit et distribue
des films d’art, des compilations de vidéastes, de réalisa-
teurs et de graphistes. « Grâce
à ce travail, poursuit-elle, j’ai
été chargée en 2008 d’être
commissaire pour la section
art numérique de l’exposition
“Art in Sport” au Musée d’art
contemporain de Shanghai,
en parallèle aux Jeux olympiques de Pékin. » En 2010, elle
est conceptrice et commissaire de l’exposition « Qui es-tu
Peter ? » à l’Espace culturel
Louis-Vuitton à Paris. La
même année, elle produit dix
films qui allient l’art vidéo et
la musique classique. Cette
programmation a été projetée
en boucle lors de la Nuit des
musées 2010, au Musée de la
chasse et de la nature, à Paris.
En 2012, elle est co-commissaire de 2 installations dans
le cadre de « Nuit blanche » :
« La Mer » d’Ange Leccia,
dans les locaux de la RATP,
et « L’Homme d’eau » de
Patrick Corillon, place Baudoyer. Cette femme au look
« baroque », comme elle-même
se qualifie, pointue et décidée, a
su sélectionner les œuvres d’artistes internationaux en présentant des regards différents et
personnels sur un même sujet
« Les Justines » de Julien Drach.
universel : la séduction.
Atmosphère
« At My Feet » est un bel
hommage à la chaussure et à
la femme. Objet de mode, fétichisme, glamour, sexualité,
fantasme, tentation, interdit,
tout ce qu’elle suggère ne cesse
d’animer écrivains, cinéastes
et artistes, transcendant très
vite le simple accessoire qu’elle
était destinée à être. Photographes de reportage ou de mode,
plasticiens – Fred Lebain, Melonie Foster Hennessy, Vincent Royer, Elina Kechicheva,
People La vedette de « Fast and Furious » s’est tuée dans une Porsche en Californie.
Paul Walker, l’un des acteurs
vedettes de la série de films
d’action « Fast and Furious »,
s’est tué dans un accident de
la route samedi dans le comté
de Los Angeles, en Californie,
ont annoncé ses agents de relations publiques sur les réseaux
sociaux.
« C’est le cœur lourd que
nous devons confirmer que
Paul Walker est décédé
Paul Walker est mort comme il a vécu, « Fast and Furious ».
Yasuyoshi Chiba/AFP
aujourd’hui dans un tragique
accident de voiture, tandis qu’il
participait à un gala de charité
de son association humanitaire
Reach Out Worldwide », indique le message posté par ses
agents sur le compte Facebook
de l’acteur. « Il occupait le siège
passager dans la voiture d’un
ami et tous deux sont morts »,
précisent ses agents. Un message similaire a été diffusé sur
Twitter. Les agents se sont
dit « totalement abasourdis et
terriblement attristés par cette
nouvelle ». Le comédien levait
ce soir-là des fonds en faveur
des victimes du typhon Haiyan
aux Philippines. Fondée par
Paul Walker en janvier 2010
suite au tremblement de terre
en Haïti, Reach Out Worldwide a pour mission de soutenir
les personnes touchées par des
catastrophes naturelles.
L’acteur américain, âgé de
Le 2 décembre dans l’histoire
1804 : sacre de Napoléon
Bonaparte.
1851 : coup d’État du
prince Louis-Napoléon qui
devient Napoléon III.
1901 : la firme américaine
Gillette fabrique le premier
rasoir mécanique.
1934 : Johnny Weissmuller,
champion olympique de
natation en 1924 et 1928, est
choisi pour incarner Tarzan
à l’écran.
1942 : première réaction
nucléaire en chaîne à Chicago.
1980 : suicide de l’écrivain
Romain Gary.
1982 : en Espagne, Felipe
Gonzalez forme le premier
gouvernement socialiste de la
monarchie.
1999 : décryptage de la
structure d’un chromosome
humain par une équipe
internationale de chercheurs.
1999 : entrée en fonctions
Laya Rahman, Édith Baudrand, Arnaud Kalos, Ammar
Abd Rabbo, Philippe Aractingi, Patrick Tosani, Faustine
Cornette de St-Cyr, Roger
Moukarzel, Antoine LerouxDhuys, Julien Drach, Bertrand
Horel et Mona Awad – l’ont
ainsi mis en scène dans une
ambiance intime, une histoire,
une image captée, un instant.
Le résultat est surprenant, diversifié, certaines œuvres ont
été produites pour l’exposition,
d’autres existaient mais y ont
trouvé leur place, naturellement.
« La pantoufle de verre » d’Édith Baudrand. Paul Walker, comme James Dean...
Président-directeur général
Michel EDDÉ
Administrateur délégué
Nayla de FREIGE
Éditorialiste, conseiller du
PDG
Issa GORAIEB
Rédacteur en chef
Nagib AOUN
Rédacteurs en chef adjoints
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(directeur responsable)
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de la rédaction
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Culture
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International
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Économie
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Sports
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Rédaction Web
Émilie SUEUR
Directeur financier
Georges CHAMIEH
Informatique
Ghassan KHNAISSER
Département technique
Fady SAAIBY
Yehya HAMDAN
Une vue générale de l’exposition.
du gouvernement semiautonome nord-irlandais,
pour la première fois depuis
25 ans.
2008 : départ forcé
du Premier ministre
thaïlandais Somchai
Wongsawat, après une
semaine de crise marquée
par des manifestations
antigouvernementales et la
fermeture des deux aéroports
de Bangkok.
40 ans, est mort quand la Porsche rouge dans laquelle il se
trouvait a percuté un arbre et a
pris feu dans la ville de Santa
Clarita, ont indiqué les médias
locaux. Des témoins ont reconnu l’acteur, et l’un d’eux a
même tenté de l’extraire du tas
de débris, selon le journal local
Santa Larita Valley Signal.
Star de la saga « Fast and
Furious » depuis 2001, cet acteur aux yeux bleus perçants et
au sourire ravageur a connu la
gloire en interprétant le rôle de
Brian O’Connor, un agent infiltré dans le milieu des courses
automobiles. Il a joué dans cinq
des six longs métrages de la série de films d’action, aux côtés
notamment de Vin Diesel et
Michelle Rodriguez. « Frère,
tu vas me manquer énormément », a posté Vin Diesel sur
son compte Instagram. « Je suis
sans voix. Un ange de plus est
allé au ciel. Repose en paix. »
Une autre star de « Fast and
Furious », Ludacris, a écrit sur
Twitter : « Ton âme empreinte
d’humilité s’est imposée tout
de suite, où que tu sois tu a
toujours laissé une trace, nous
étions comme des frères (...) tu
auras toujours ta place dans nos
cœurs... » L’acteur, qui avait arrêté le tournage du 7e épisode
le temps des fêtes de Thanksgiving – épisode qui devait sortir
en 2014 –, était lui-même un
passionné de voitures et de
courses automobiles.
Avant Fast and Furious,
Paul Walker, qui faisait déjà
craquer les adolescentes, a
campé des rôles dans Pleasantville (1988), Varsity Blues et
She’s All That en 1999. Il laisse
derrière lui une fille de 15 ans,
Meadow.
(Source : AFP)
Arrêt sur quelques images et
créations de « At My Feet » :
les 14 pièces uniques de Laya
Rahman, des moules à chaussure revisitées, de même que
sa photo-hommage à Helmut
Newton ; la très controversée
photo de Ammar Abd Rabbo,
justement baptisée « Aïe », cachée dans une « boîte noire »,
qui a déjà trouvé preneur ;
l’étrange Vierge de Faustine
Cornette, inspirée du Monologue du soulier de satin de
Paul Claudel ; les très belles
chaussures-sculptures en argile
Vesuvian Shoe et leurs images
de Arnaud Kalos, et les 100
drôles de polaroïds Feel Good
de Roger Moukarzel. On retiendra également, outre les
images, des sensations, telle la
poésie de Femme allant au bain
(Bertrand Horel), de Talon
volé, de Philippe Aractingi, et
celle, limpide, de La pantoufle
de verre d’Édith Baudrand;
l’érotisme doux de Naked
Girl with Shoes, a Tribute to
John Willie (Antoine LerouxDhuys), l’érotisme drôle de
Barbie & Paul (Mona Awad),
décoratif de Vincent Royer,
l’érotisme fort de Les Justines de Julien Drach, ou enfin
l’érotisme suggéré de Mélodie
Foster Hennessy dans Diary of
a Golden Shoe.
Chacun, dans cette balade à
travers des univers différents,
y trouvera son plaisir. Même
Cendrillon, qui n’a pas vu le
temps passer...
Après Beyrouth, « At My
Feet » va faire son petit tour du
monde, avec des arrêts prévus
à Paris, Londres et Dubaï.
*Jusqu’au 30 décembre à Cindy
Glass, immeuble Hachem,
1er étage, rue Sélim Bustros.
Achrafieh, Beyrouth.
Photos Michel Sayegh

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