Septième lettre – décembre 2002
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Septième lettre – décembre 2002
RESEAU INTERNATIONAL DE DIPLOMES EN PRODUCTION ET SANTE ANIMALES TROPICALES DEPARTEMENT VETERINAIRE DE L’INSTITUT DE MEDECINE TROPICALE D’ANVERS Nationalestraat 155, B-2.000 Anvers, Belgique Tel. : 32/3/247.62.66 - Fax. : 32/3/247.62.68 - E-mail : [email protected] Septième lettre – décembre 2002 PREFACE __________________________________________________________________________ 3 VOICI VOTRE CADEAU DE NOUVEL AN ____________________________________________ 3 UNE CHARMANTE COLLABORATRICE _____________________________________________ 3 MEILLEURS VOEUX POUR LE NOUVEL AN__________________________________________ 4 BOURSES DE DOCTORAT__________________________________________________________ 4 LES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX EN 2002 _______________ 5 LA FORMATION AU DEPARTEMENT COMPLETEMENT RENOVEE _______________________ 5 RESUMES DES THESES MSc SOUTENUES EN 2002 ______________________________________ 7 Les techniques bayesiennes appliquées à l'analyse comparative des tests en épidémiologie vétérinaire. 7 Perception de l'importance des groupements et de l'alphabétisation parmi les femmes peules productrices de lait de vache de la zone Mamou (Guinée- Conakry). _____________________________________ 7 Etude de la validation de la PCR-RFLP dans le diagnostic de la trypanosomose bovine au Bénin. ____ 8 Etude épidémiologique de Babesia divergens dans une clientèle vétérinaire du Centre-Est de la France 9 L’élevage des petits ruminants en zone urbaine et périurbaine à Maradi (Niger). Analyse des contraintes ________________________________________________________________________________ 10 Trichinella spp.: quality control of the regular diagnostic methods and an investigation for its presence in pigs in Ecuador ___________________________________________________________________ 11 Problématique de la production de poulets de chair dans la zone urbaine, périurbaine et rurale de Yaounde-Cameroun ________________________________________________________________ 11 Etudes de risques et contraintes pathologiques liés à la productivité de moutons dans le département de Sédhiou au sud du Sénégal___________________________________________________________ 12 BOURSES _________________________________________________________________________ 14 Bourses de recherche offertes par le Zentrum für Entwicklungsforschung (ZEF)_________________ 14 Bourses de formation à la recherche - 2003 (PNUD /Banque mondiale/OMS)___________________ 14 Bourses IFP pour les résidents de Ghana, Nigeria ou Sénégal________________________________ 15 RAPPORTS DES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX _____________ 16 1. Symposium organisé par le réseau national sénégalais ___________________________________ 16 2. Rapport d'une activité organisée par le réseau national du Niger : Validation des projets en aviculture, embouche et élevage laitier périurbain. _________________________________________________ 17 3. Rapport du symposium organisé par le réseau national au Tchad sur la "Problématique de l'intégration des auxiliaires dans le développement de l'élevage au Tchad" _______________________________ 20 4. Rapport du séminaire organisé par le réseau du Bénin sur la formation continue des éleveurs_____ 25 NOUVEAUX COLLABORATEURS AU DEPARTEMENT__________________________________ 28 DOCUMENTATION_________________________________________________________________ 29 Votre cadeau de Noël : Faites votre choix parmi les manuels FAO sur la santé animale ___________ 29 Thèses de MSc en 2002 _____________________________________________________________ 29 Environmental change and the autonomous control of tsetse and trypanosomosis in sub-Saharan Africa ________________________________________________________________________________ 30 Pharmacopée traditionnelle __________________________________________________________ 30 Clef d'identification pour tiques _______________________________________________________ 30 Les actes du séminaire international sur l'élevage intensif de gibier à but alimentaire _____________ 30 Proceedings of the seminar on « Invertebrates (minilivestock) farming » _______________________ 30 " Services aux éleveurs dans les pays en développement : les professionnels des secteurs privé et associatif s’organisent " _____________________________________________________________ 30 Disquette avec les textes de la "Conférence électronique sur l'aviculture rurale" organisée par la FAO 31 Etes-vous intéressé par une de ces publications FAO ? _____________________________________ 31 CONFERENCES ____________________________________________________________________ 34 Congrès internet sur l'écologie "ECOL 2002" ____________________________________________ 34 STVM 2003 Brazil Conference _______________________________________________________ 34 Conférence électronique : "Internet Conference on Ecocity Development" _____________________ 34 Débat électronique sur le pastoralisme _________________________________________________ 35 THEME A DISCUSSION DE LA LETTRE DU RIPROSAT__________________________________ 36 Enquête épidémiologique de la peste porcine africaine au Cameroun. _________________________ 36 La lutte contre la peste porcine africaine : cas du Bénin ____________________________________ 36 MEILLEURS VŒUX DE LA PART DE VIJAY PANDEY___________________________________ 44 QUELQUES NOUVELLES ___________________________________________________________ 45 DECLARATION DU PLTA ___________________________________________________________ 46 L'ERREUR EST HUMAINE ___________________________________________________________ 47 2 PREFACE Chers anciens du CIPSAT, L’expérience a démontré que la Lettre du RIPROSAT n’est pas lue avec le même intérêt par tous les anciens du CIPSAT. Lorsque je rencontre des anciens et leur demande pourquoi ils n‘ont pas réagi à certaines aubaines proposées dans la Lettre du RIPROSAT, il devient clair qu’elle n’a pas été lue dans sa totalité ou avec l’attention qu’elle mérite. Je ne vous reproche rien, car je sais que nous sommes tous submergés par plein de documents que nous sommes sensés devoir lire. En plus il se peut que les aubaines n’étaient pas présentées de manière suffisamment explicite. Pour cette raison j’ai décidé de changer un peu la mise en page de la Lettre afin d’attirer d’avantage l’attention sur certaines annonces importantes que nous incitons à lire avec la plus vive attention. Faisons un essai : VOICI VOTRE CADEAU DE NOUVEL AN RIPROSAT a pu acquérir auprès des publications de la FAO une quarantaine de livres sur la santé animale et sur l’épidémiologie. Les titres des ouvrages disponibles peuvent être consultés dans le chapitre de la Lettre consacré à la «Documentation ». Dépêchez-vous pour faire votre commande car les stocks ne sont pas inépuisables. UNE CHARMANTE COLLABORATRICE Dorénavant les contacts entre les anciens du CIPSAT et l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) se dérouleront essentiellement via notre charmante nouvelle collaboratrice, Mme Polly Heyrman, qui est venue renforcer les réseaux des anciens étudiants au niveau de l’IMT. Depuis le 15 novembre Polly 3 Heyrman travaille chaque semaine pendant un ou deux jours au département vétérinaire. Grâce à elle vos requêtes pour des copies ou de la documentation seront traitées beaucoup plus rapidement que dans le passé. Bien que nous nous rendons compte que son charme vous ferra bientôt oublier vos anciens professeurs, nous sommes quand même heureux qu’elle ait rejoint notre équipe. MEILLEURS VOEUX POUR LE NOUVEL AN Tout le Département Vétérinaire vous souhaite pour 2003 une année pleine de bonheur, une santé de fer, beaucoup de satisfaction et d’appréciation dans le travail ainsi que des amitiés sincères et des collègues serviables. BOURSES DE DOCTORAT Vous trouverez dans cette édition de la Lettre (à la page 14) des nouvelles adresses où nos anciens peuvent éventuellement faire la demande d’une bourse de doctorat. Sachez cependant que l’Accord Cadre conclut entre la coopération belge (DGCI) et l’IMT prévoit dorénavant que chaque année quelques bourses de doctorat puissent être attribuées à des personnes ayant obtenu il y a moins de quatre années un diplôme MSc à l’IMT. En ce qui concerne les candidats, proposés par le Département Vétérinaire, une condition supplémentaire sera exigée par lui avant que le candidat soit éligible. Le Département exige, en effet, que dans le rapport du jury de thèse de MSc soit mentionné que le jury a considéré que le candidat était capable de continuer la formation jusqu’au niveau du doctorat. Au niveau de l’IMT un Comité Interdépartemental examine les candidatures pour ces bourses et propose les candidats les plus valables pour l’attribution de la bourse financée par la DGCI. Le Dr Justin Mulumbu (CIPSAT 2001) sera le premier parmi nos anciens étudiants, qui profitera de cette occasion. Le département le félicite d’être parmi les candidats sélectionnés. 4 LES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX EN 2002 L’annonce parue dans les Lettres du RIPROSAT 5 et 6, qui vous informait que la coopération belge invitait les réseaux nationaux (ou régionaux) à organiser au cours de l'année 2002 une activité (réunion, séminaire ou exposition) financée par le DGCI, a reçu un accueil favorable auprès des réseaux nationaux du RIPROSAT. En effet, cinq réseaux nationaux (celui du Sénégal, du Bénin, du Niger, du Tchad et du Mali) ont proposé l’organisation d’un séminaire sur un sujet d'actualité dans le domaine de l’élevage. Chaque proposition comprenait l'objectif de l'activité, les participants (ceux-ci ne devaient pas nécessairement être limités aux membres du réseau), le(s) résultat(s) à escompter et une estimation des frais. Toutes les 5 propositions soumises par les membres du RIPROSAT ont été acceptées et financées. Les organisateurs des séminaires ainsi que notre Institut, où ses personnes ont été formées, peuvent être fiers du travail accompli. Un compte-rendu sur chacun des séminaires se trouve dans cette lettre. Le financement d'activités organisées par les réseaux nationaux sera probablement reprise en 2003. Dès que je reçois la confirmation que cette initiative est reconduite, j’en informerai les représentants nationaux. Avec cette initiative le DGCI veut donner aux réseaux nationaux l’occasion de se manifester et d’organiser une activité ayant une plusvalue réelle pour le développement du pays ou de la région. Le but principal n’est donc pas seulement de faciliter les rencontres entre membres du réseau, bien que ceci puisse être une conséquence agréable de l’activité. Tenez donc compte de ces objectifs lors de la formulation de vos propositions. LA FORMATION AU DEPARTEMENT COMPLETEMENT RENOVEE Par soucis d'améliorer l'efficacité de son enseignement et de le rendre conforme à la structure des autres cours postuniversitaires organisés à l'IMTA, le Département Vétérinaire a été prié par la direction de l’Institut de réactualiser ses programmes d’enseignement. Par conséquent, à partir de l'année académique 2003-04, les formations actuelles du Département (le cours de diplôme CIPSAT et une formation MSc enseignés en langue française) seront remplacées par une formation unique, un "Master of Science en Santé Animale Tropicale". Ce nouveau programme aura une durée de dix mois et sera enseigné alternativement en Anglais (année académique 2003-04) et en Français (année académique 2004-05). Objectif : Le nouveau programme a pour but principal de contribuer à la prévention et au contrôle des maladies animales dans les pays tropicaux, au développement d’un élevage durable et sain et, par conséquent, à l'approvisionnement et à la sûreté alimentaire pour l’homme. Une formation pratique et théorique permettra aux participants de prendre des décisions rationnelles en matière de programmes de recherche et de développement avec une attention particulière pour les programmes de lutte contre les maladies animales. Le public cible sera à peu près le même qu’autrefois (chercheurs et fonctionnaires ayant un diplôme de médecin vétérinaire ou agronome), mais des collaborateurs d'ONG impliqués dans des projets de santé animale en milieu tropical sont également invités à s’inscrire pour cette formation. 5 Le programme : La formation débute le 15 septembre et prend fin le 15 juillet. Elle est composée de trois parties : une partie commune pour tous les participants, une partie constituée de deux options, parmi lesquelles le participant devra faire son choix, et une troisième partie consacrée à la dissertation. 1. Le tronc commun : Le tronc commun est constitué de 3 modules qui ont respectivement pour but de : • donner aux participants les aptitudes techniques nécessaires à planifier, entreprendre et présenter un projet de recherche • préparer les participants à la planification, la gestion et l’évaluation de projets • confronter les participants avec les problèmes actuels de l’élevage et les effets de la mondialisation sur le secteur de l’élevage. 2. La partie à options : La deuxième partie de la formation offre au participant la possibilité d’orienter son programme personnel suivant ses besoins spécifiques. Il a la possibilité de choisir entre deux options : 1. la collecte et l’analyse de résultats de travaux de recherche, épidémiologiques 2. le contrôle des maladies animales et des zoonoses. d’enquêtes et d’études Le corps enseignant assistera le participant dans le choix de l’option ou des modules qui conviennent le mieux à ses besoins de formation ou sont complémentaires aux connaissances qu’il a déjà acquises. Les matières enseignées dans chaque option sont regroupées en un certain nombre de modules. Certains modules ou études de cas sont organisés en commun pour les participants des deux options afin d’encourager une pollinisation mutuelle entre options. Sur demande, un candidat pourra être autorisé à ne suivre qu'un ou plusieurs modules spécifiques à la place du programme global. La réussite aux épreuves d'un module sera sanctionnée par un certificat. 3. La dissertation : Les candidats participant au programme MSc doivent planifier, exécuter, rédiger et défendre devant un jury un travail personnel. Compte tenu du temps relativement court (environ 12 semaines) attribué à la réalisation de la thèse, celle-ci sera souvent axée sur l’application de techniques apprises au cours. Pour ce faire les participants sont encouragés à amener, pour leur dissertation, des données pertinentes, collectées précédemment dans leur pays d’origine. Une revue critique de la littérature sur un sujet spécifique ou un rapport stratégique sur un problème d’élevage seront également admis. Des informations supplémentaires sur cette formation peuvent être trouvées dans la brochure accompagnant cette lettre. Diplôme et droits d’inscription : Le diplôme de « Master of Science en Santé Animale Tropicale » sera attribué aux candidats, qui ont réussi les examens organisés au cours de la formation et qui ont défendu avec succès leur dissertation. Les droits d’inscription de ce nouveau programme MSc s’élèvent à 13.000 Euro. Pour la plupart des candidats ces droits d’inscription seront couverts par des bourses d’études de la part de la Direction Générale de la Coopération Internationale ou d’autres organisations. Pour les autres candidats l’IMTA négociera, dans la mesure du possible, un nombre limité de bourses partielles (environ 8.000 Euro). 6 Le département vétérinaire apprécierait fortement si vous consentiez à donner votre opinion sur ce nouveau programme. RESUMES DES THESES MSC SOUTENUES EN 2002 Voici le résumé des thèses de MSc en Santé ou Production Animale Tropicale soutenues au département cette année. ITMA-Ph.D Thèse de M. Sc. No.106, 2002 Les techniques bayesiennes appliquées à l'analyse comparative des tests en épidémiologie vétérinaire. Amel ADEL Promoteur: Professeur Dr D. Berkvens Les données épidémiologiques récoltées sur le terrain sont souvent analysées par des modèles statistiques basés sur l’absence de dépendance conditionnelle entre les résultats des différents tests utilisés pour le diagnostic d’une maladie donnée ; ce qui est quasi-impossible sur le terrain. Pour cela, les recherches effectuées au long du présent travail ont eu pour but de développer un modèle Bayesien qui inclut cette dépendance sous forme tout d’abord, d’une covariance conditionnelle au sein d’un modèle classique puis, sous forme de probabilités conditionnelles aux résultats des tests précédents et au statut infectieux du sujet testé dans un modèle re-paramétré. Ce dernier a pu être vérifié par son application à des données de Trypanosomiase à Trypanosoma evansi chez les porcs en Thaïlande en s’appuyant sur une connaissance antérieure combinant des sensibilités et des spécificités obtenues suite à une infection expérimentale et à une enquête de terrain réalisée au Nord du Vietnam. Cette application a démontré que le modèle permet d’obtenir des estimations de la prévalence et des paramètres des tests de diagnostics étudiés comprises dans un intervalle de probabilités c’est-à-dire entre "0" et "1". L’analyse de données sur Leishmania infantum en Tunisie a également confirmé la validité du modèle. Toutefois, ce modèle bayesien complet ne peut donner des résultats précis que s’il est basé sur une connaissance a priori fiable, car le nombre de paramètres recherchés est toujours 2n plus élevé que le nombre de degré de liberté pour n tests utilisés. ITMA - Thèse de M.Sc., N°112, 2002 Perception de l'importance des groupements et de l'alphabétisation parmi les femmes peules productrices de lait de vache de la zone Mamou (Guinée- Conakry). Djenabou DIALLO 7 Promoteurs: Dr E. Thys et Ir N. Speybroeck Dans le cadre de la promotion de la filière laitière, une enquête transversale a été réalisée en Guinée de janvier à février 2001. Elle a concerné les femmes peules productrices de lait de la zone de Mamou et visait à cerner leur perception sur l’importance des groupements et de l’alphabétisation ainsi que les facteurs qui peuvent les influencer. Au total, 1207 femmes réparties dans 13 sous-préfectures de Mamou ont été interrogées sur base d'un questionnaire. L'analyse des données par le logiciel STATA (régression logistique et régression de Poisson) et par le logiciel CART a montré que : Le niveau d’instruction des femmes était très faible avec des taux statistiquement plus bas chez les plus jeunes (11-20 ans) et les plus vieilles (71-80 ans). Les femmes ont des activités lucratives autres que le lait, et ces activités concernent des domaines aussi variés que la saponification, la teinture, la couture, la restauration,… Une femme sur deux était associée. L'adhésion à une tontine (41,01%), était statistiquement plus élevée que les autres types d'association comme l'association des femmes vendeuses de lait (9,53%), et les groupements féminins (0,41%). On a également noté que les femmes de tout âge et de tout statut social étaient impliquées dans les tontines. Concernant la perception sur les associations, notre étude a permis de montrer que les femmes s'intéressent à leur création (95,85%), avec une influence significative de l'âge et de la zone d'habitation. Quant à leurs motivations pour la création de ces associations, des avantages d'ordre économique et social ont été mis en évidence. L'alphabétisation intéressait également une forte majorité de femmes (95,86%), avec une influence significative de la zone d'habitation. En outre, cet intérêt était également lié à la formation sur la santé animale de base, la formation sur la gestion et sur l'ouverture d'esprit. De même l'âge et le type d'activité ont été des facteurs déterminants en ce qui concerne les motivations des femmes pour l'alphabétisation. Enfin, l'étude propose des recommandations permettant l’utilisation ultérieure des éléments qui ont été mis en évidence mais non pris en compte lors de cette enquête, et des stratégies susceptibles d'être explorées pour concevoir des interventions visant la promotion et l'intégration des femmes productrices de lait dans un processus de développement durable. Elle offre aussi des axes de recherches complémentaires. IMTA - Thèse de M.Sc., N° 108, 2002 Etude de la validation de la PCR-RFLP dans le diagnostic de la trypanosomose bovine au Bénin. Erick Virgile Bertrand AZANDO Promoteurs: Professeur Dr. S.Geerts et Dr. V. Delespaux Des bovins adultes (n = 400) constitués de taurins, de zébus et des produits de leur croisement ont été échantillonnés entre octobre 2001 et janvier 2002 dans des régions du sud et du centre du Bénin. Des examens parasitologiques à base du buffy-coat et des frottis de sang colorés au Giemsa ont été réalisés de même que la mesure de l’hématocrite. La PCR suivie d’une digestion d’enzyme par RFLP a été réalisée sur des échantillons de sang séchés sur papier filtre. Le test ELISA pour la détection d’anticorps circulants a été également effectué sur les plasmas sanguins des animaux. Le taux d’infection a été de 15,5% pour l’examen parasitologique, de 49% pour la PCR et de 45,75% pour l’ELISA (à base d’un cut-off de 38% de PP). L’examen des lames colorées des échantillons positifs au buffy-coat n’a pas pu mettre en évidence les T.brucei et T.theileri indiquant la faible 8 parasitémie de ces espèces. L’influence de la parasitémie sur le PCV qui a varié de 18 à 43% n’a pas été déterminante. La RFLP a permis d’identifier 32 cas d’infection à T.vivax, 30 cas de T.congolense parmi lesquels les sous-groupes de savane (n = 12) de forêt (n = 10) de kilifi (n = 7) et l’association savane/kilifi (n = 1) ; 3 cas d’infection à T.brucei, des infections mixtes à T.vivax et T.congolense (n = 1), à T.congolense et T.brucei (n = 1), 84 cas d’infection unique à T.theileri, 32 cas d infection à theileri-like (espèce très apparentée à T.theileri mais génétiquement différent), 12 cas d’espèces aspécifiques, 1 cas d’espèce au profil génétique non encore identifié ; T.theileri a été également retrouvé en association (n =30) avec les autres espèces pathogènes. En l’absence de Gold Standard (test de référence), les résultats des tests (qui sont sans dépendance conditionnelle), ont été analysés par le modèle statistique bayesien Gibbs Sampling qui a permis d’estimer une prévalence de 20,03% avec une sensibilité de 43,4% ; 82,8% et 58,8% et une spécificité de 91,3% ; 99,9% et 57,7% respectivement pour le buffy-coat, la PCR et l’ELISA. Les valeurs prédictives d’un résultat positif ont été de 55,5%, 99,5% et 25,8% et les valeurs prédictives d’un résultat négatif de 86,6%, 95,8% et 84,8% respectivement pour le buffy-coat, la PCR et l’ELISA. La PCR-RFLP s’est révélée être plus sensible et plus spécifique que le buffy-coat et l’ELISA. Cette technique peut donc être considérée comme un outil très prometteur pour l’étude de l’épidémiologie de la trypanosomose bovine. IMTA – Thèse de M.Sc., N°111, 2002 Etude épidémiologique de Babesia divergens dans une clientèle vétérinaire du Centre-Est de la France Jacques DEVOS Promoteur: Dr D. Geysen Pour étudier l’épidémiologie de Babesia divergens dans une clientèle vétérinaire des Monts du Lyonnais (Centre-Est de la France), du sang a été prélevé sur 254 bovins - essentiellement de race Prim’Holstein et Montbéliarde – répartis dans 24 troupeaux et une enquête a été faite chez les éleveurs pour connaître les antécédents de piroplasmose dans leurs troupeaux ainsi que les caractéristiques de leurs terrains. Ces bovins sont représentatifs de la population locale. Six animaux porteurs traités à la fluméthrine ont été prélevés toutes les trois semaines pendant six mois. Dans cette région, la prévalence clinique est de 0.1%. Seuls 15% des éleveurs déclarent avoir eu des cas dans les 5 dernières années et 30% dans un passé plus lointain. Le biotope est favorable à Ixodes ricinus. La présence de bois de feuillus et de haies en bordure de pré augmente le risque clinique. Chaque sérum a été examiné en IFI. Un test PCR/RLFP basé sur le gène 18S rRNA a été utilisé sur chaque échantillon de sang total. Ce test confirme son intérêt pour la recherche des porteurs de B. divergens. Quatre méthodes d’extractions ont été comparées. Deux s’avèrent intéressantes. La parasitémie minimale détectable est de 10-5% avec «Papier Filtre » et 10-6% avec « Matrix » sur 1 ml de sang. Pour cette deuxième, la fréquence de détection diminue aux plus faibles parasitémies mais peut être améliorée. L’IFI révèle 7% de séropositifs, ce qui correspond à une situation à faible risque. Le test PCR permet d’estimer à 20% le nombre de porteurs chroniques. Des animaux PCR+ et/ou IFI+ sont retrouvés dans la moitié des troupeaux dont certains sans antécédents cliniques. La parasitémie moyenne est proposée comme estimateur du risque clinique de piroplasmose. 9 IMTA - Thèse de M.Sc., N° 107, 2002 L’élevage des petits ruminants en zone urbaine et périurbaine à Maradi (Niger). Analyse des contraintes Laouali ALI Promoteurs: Dr E. Thys et Dr P. Van den Bossche Les besoins de diversification des sources de revenu amènent souvent les populations urbaines et périurbaines à entreprendre un certain nombre d’activités parmi lesquelles l’élevage des petits ruminants. Mais face à la méconnaissance de la dualité qui existe entre le développement spatial des villes et la nécessité de pérenniser cette activité, une étude a été conduite dans la zone urbaine et périurbaine de Maradi (Niger) pour mieux appréhender les réalités de cette pratique. Une enquête transversale a été menée au niveau des ménages urbains et des villages situés à la périphérie de la ville dans un rayon de 5 km. La pratique de l’élevage des petits ruminants est limitée par l’insécurité alimentaire dans les ménages, les vols, le manque d’intérêt et l’aspect contraignant de l’activité. Elle concerne 60,9% des ménages urbains et 81,1% des ménages périurbains. Parmi les pratiquants, 91% sont des hommes. Ils sont en majorité des agro-éleveurs non scolarisés, âgés de 51±14 ans en urbain et 56±15,7 ans en périurbain. C’est surtout pour la sécurisation (48,9%) et la satisfaction des besoins socioreligieux (40,7%) que les gens s’adonnent à cette activité. Trois types de troupeaux ont été observés (monospécifiques ovins, monospécifiques caprins et mixtes), avec peu de troupeaux monospécifiques ovins en périurbain (10% vs 31,8%). Dans les deux zones, la taille moyenne des troupeaux mixtes (10,6±6,6 têtes) est presque le double de celle des troupeaux monospécifiques (6,1±3,4 têtes pour les ovins et 6,2±4 têtes pour les caprins). Les taux de natalité observés (70% pour les ovins et 82% pour les caprins) ne reflètent pas la capacité reproductive des deux espèces. La stabulation toute l’année demeure le mode de conduite le plus répandu en urbain (50,4%), tandis que dans le périurbain, il y a en outre la combinaison entre la stabulation et le gardiennage (38,3% pour chacun des modes), selon que l’on est en saison sèche ou en saison hivernale. Toutefois, la divagation (15,5% en urbain vs 8,4% en périurbain) est aussi courante, notamment en saison sèche et concerne surtout les caprins. Le coût élevé des aliments et leur rareté constituent les principales contraintes alimentaires notamment en période de soudure. L’exploitation des animaux avec un taux annuel de 44,5% en urbain et de 53,2% en périurbain est dominée par la vente des animaux sur pied (61,5%) et l’autoconsommation (25,1%). La situation sanitaire est caractérisée par la persistance de cas de maladies gastro-intestinales (47% des cas en urbain et 40% en périurbain) et respiratoires (21,7% des cas en urbain et 53% en périurbain). La lutte contre les maladies fait appel au traitement vétérinaire (80,7% des cas traités en urbain et 79,8% en périurbain) et au traitement traditionnel (19,2% des cas traités en urbain et 20,2% en périurbain). L’utilisation des produits vétérinaires de qualité douteuse en provenance du Nigeria et les interventions tardives sont très courantes et peuvent être à la base d’une inefficacité des traitements prodigués. Enfin, au regard des contraintes relevées, des propositions d’amélioration ont été formulées. 10 IMTA – M.Sc. Thesis, N°110, 2002 Trichinella spp.: quality control of the regular diagnostic methods and an investigation for its presence in pigs in Ecuador María Augusta CHAVEZ LARREA Promotor: Professor Dr. J. Brandt Currently, Trichinellosis in pigs is monitored post mortem by trichinoscopy and by artificial digestion. ELISA, using E/S antigen is probably the most frequently used ante mortem test. The first part of this work describes the validation of these techniques on the basis of experimental infection in pigs at two infection doses. During the infection, antibody levels bear no apparent relation with infection doses whereas higher larval loads result in an earlier antibody response. Ante mortem trichinoscopy has no practical value since it will only detect heavy infections. At post mortem, diaphragm was always positive by trichinoscopy, yet, contrary to artificial digestion, not always with the highest larval density, confirming the heterogeneous distribution of the larvae, even in predilection sites. Artificial digestion allows detecting parasitic loads of 0.27 LPG providing a minimum sample size of 5.52 g. Repeatability of the artificial digestion is satisfactory but reproducibility between laboratories was disappointing and stressed the severe restrictions imposed by sample sizes, questioning the rationale of the current Trichinellosis monitoring practices in the EU and in countries with unknown prevalence. The second part describes the evaluation of the presence of Trichinella spp. in Ecuador. In a first survey, 62 sera from pigs, preselected by E/S ELISA from 2000 samples, were submitted to further study in this work, resulting in seven positive samples by E/S ELISA. These samples were tested in Western Blot against E/S, in ELISA against the Tyvelose and in a commercialised card test based on somatic antigen. Except for one serum in the latter test, all sera reacted positive, which leaves different options concerning the prevalence and the importance of this parasite in Ecuador. A second survey, in 331 pigs again in slaughterhouses, yielded no positives by E/S ELISA. IMTA - Thèse de M.Sc., N° 113, 2002 Problématique de la production de poulets de chair dans la zone urbaine, périurbaine et rurale de Yaounde-Cameroun Salomon ENDOM ASSENGUE Promoteurs: Professeur Dr D.Berkvens et Dr E. Thys Face à la baisse de revenus due à la crise économique des années 80, accentuée par la dévaluation du F.CFA en 1994, les populations du Cameroun se sont investies dans des activités secondaires génératrices de revenus supplémentaires parmi lesquelles l’élevage semi-industriel de poulets de chair. Cette activité a connu d’abord un ralentissement après la dévaluation du F.CFA en 1994 et un regain d’intérêt par la suite. Une enquête transversale menée auprès de 88 producteurs et des données collectées sur 319 bandes de poulets complétées par une enquête qualitative auprès des autres acteurs de la filière ont permis de mieux connaître cet élevage dans la zone urbaine, périurbaine et rurale de Yaoundé. De façon globale, le pourcentage des hommes impliqués (50,6 %) est presque égal à celui des femmes (49,4 %) qui produisent les poulets. Mais, en milieu urbain, les femmes sont majoritaires (64 %). C’est une activité secondaire pour 85 % des ménages. 94,1 % de ceux-ci ont utilisé des fonds 11 provenant de leur épargne ou de leur entourage social pour se lancer dans la production. 82,4 % des exploitations sont situées dans la concession de leurs propriétaires ce qui facilite l’utilisation de la main-d’œuvre familiale à laquelle 63,6 % d’éleveurs font recours. La taille de bandes de poulets élevées varie de 50 à 4600 poulets. Les poussins de chair d’un jour utilisés sont produits localement (92,6 %) ou importés d'Europe (7,4 %). La faible technicité des éleveurs perceptibles dans tous les aspects de la production (conception des poulaillers, chauffage des poussins, alimentation et santé) conduit à des pertes importantes. Le taux de mortalité moyen est de 8,5 ± 10,5 %. Le taux de rentabilité moyen par bande est de 27 ± 21 % quand les poulets sont vendus par le producteur et régresse à 3,2 ±16 % quand la commercialisation est faite par les revendeurs. Le coût de production élevé par poulet (1796 ± 335 FCFA) et le système de commercialisation médiocre diminuent la compétitivité du poulet produit à Yaoundé et ses environs par rapport à la volaille venant d’autres régions du pays et celle importée de l’Europe. Les éleveurs de la zone rurale, mieux encadrés, produisant de petites bandes (50-500 sujets) sont plus efficaces que ceux de la zone urbaine et périurbaine. L’organisation de la filière au Cameroun en général et à Yaoundé en particulier, améliorerait la contribution de la production de poulets de chair à l’approvisionnement des villes confrontées à accroissement accéléré de leurs populations tout en générant plus de revenus supplémentaires à ceux qui la pratique et en créant au passage plus d’emploi dans la filière. IMTA - Thèse de M.Sc., N° 114, 2002 Etudes de risques et contraintes pathologiques liés à la productivité de moutons dans le département de Sédhiou au sud du Sénégal Justin MASUMU MULUMBU Promoteur: Professeur Dr S. Geerts Dans le cadre de l'évaluation des risques liés aux maladies parasitaires des petits ruminants, notamment les helminthoses gastro-intestinales, la trypanosomose et les maladies à tiques, des enquêtes longitudinales (février à septembre 2001) et transversales ont été menées en Moyenne Casamance au Sud du Sénégal. Plusieurs troupeaux de moutons villageois ont été suivis dans divers protocoles par des enquêtes cliniques, parasitologiques et sérologiques. Les prélèvements de sang ont été effectués pour la détection de la trypanosomose par les méthodes du ‘buffy-coat’, ELISA et PCR ainsi que celle de la cowdriose par la PCR. D’autres échantillons ont été prélevés pour la détection des hémoparasites sur les frottis sanguins. Des analyses des matières fécales ont aussi été effectuées pour l’évaluation de l’OPG et la détermination des genres de vers présents dans la région. Durant la saison des pluies, des enquêtes entomologiques basées sur l’identification des tiques et des glossines ont complété ces analyses. Concernant les helminthoses, elles se sont avérées plus préoccupantes pendant la saison des pluies. La race Touabir était significativement plus infestée que le Djallonké. Haemonchus, Trichostrongylus et Oesophagostomum ont été les vers les plus prédominants. Les animaux exploités en gardiennage étaient plus infestés que ceux au piquet mais la différence n’était pas significative et leur PCV n’en était pas non plus affecté. Un traitement au fenbendazole en saison sèche a eu des effets positifs sur le poids et le PCV. En ce qui concerne la trypanosomose, tous les examens du ‘buffy-coat’ réalisés sur 90 moutons suivis longitudinalement se sont révélés négatifs. En utilisant l’ELISA contre Trypanosoma congolense, des anticorps ont été détectés chez 8% des moutons examinés en septembre 2001 tandis que 16.5% étaient positifs par la PCR. Dans l’ensemble, le taux d’infection par ces deux méthodes a été de 21%. Glossina palpalis gambiensis a été l’unique espèce de mouche tsé-tsé identifiée durant toute la durée de l’étude avec une densité apparente moyenne variant selon les villages entre 0 et 1.9. 12 Quant aux maladies à tiques, aucun des 30 frottis sanguins réalisés chez les animaux qui présentaient un PCV<20 n’a pu relever la présence d’hémoparasites. Amblyomma, Hyalomma, Rhipicephalus et Boophilus ont été les seuls genres identifiés dans la région. Seuls les genres Amblyomma et Hyalomma ont été à la base de lésions chez les animaux, notamment au niveau des pieds. Aucun échantillon du ‘buffy coat’ examiné par la méthode de la PCR a pu mettre en évidence la présence de la cowdriose. Bien que les résultats de ce travail doivent encore être complétés par des enquêtes plus exhaustives, on peut conclure provisoirement que toutes ces maladies ne constituent pas une contrainte sérieuse à la productivité de moutons en Moyenne Casamance. Les risques pour les maladies à tiques et la trypanosomose sont très faibles alors que les helminthoses gastro-intestinales présentent les plus grands risques et nécessitent un contrôle stratégique. 13 BOURSES Bourses de recherche offertes par le Zentrum für Entwicklungsforschung (ZEF) Le "centre pour la recherche au développement" en Allemagne offre à des jeunes chercheurs désirant faire des recherches en sciences politiques et sociales, économie, agriculture ou écologie un programme de doctorat. Le programme a une durée de trois ans et se déroule en partie en Allemagne (6 à 12 mois) et en partie dans un pays du tiers monde où le candidat travaillera en association avec une organisation internationale ou nationale. Avant de commencer leurs recherches les candidats doivent suivre une formation en Allemagne de 6 à 12 mois. Cette formation est organisée en anglais et la dissertation sera également rédigée en anglais. Le grade académique sera délivré dans les disciplines suivantes : science sociale, économie, agriculture ou sciences naturelles. Des jeunes chercheurs travaillant dans une université, un institut de recherche ou comme fonctionnaire sont le public cible. Ils doivent posséder un diplôme MSc portant la mention "distinction". La thèse devra être rédigée et défendue en 38 mois Les demandes de bourse et toute correspondance sur ce sujet seront envoyées à : Dr Günther Manske Center for Development Research (ZEF) Doctoral Studies Program Walter-Flex-Str. 3 D-53113 Bonn, Germany Email: [email protected] Tel.: (++49/228) 73-17 94 ; 73-17 27 Fax : (++49/228) 73-18 89 Bourses de formation à la recherche - 2003 (PNUD /Banque mondiale/OMS) Le Programme spécial PNUD/Banque mondiale/OMS de Recherche et de Formation concernant les Maladies tropicales (TDR) lance un appel de candidatures pour l’attribution de bourses de formation à la recherche (RTG) aux chercheurs "ressortissants de" et "employés dans" des pays en développement. Priorité est donnée aux ressortissants des pays d’endémie où les capacités de recherche sont les moins développées. Ces bourses donnent accès à des études préparant à un diplôme post-universitaire ou une spécialisation. Conformément aux priorités du TDR et/ou aux priorités nationales, les études doivent porter sur une ou plusieurs des maladies cibles du TDR – le paludisme, la leishmaniose, la schistosomiase, la filariose lymphatique et l’onchocercose, la trypanosomiase africaine et la maladie de Chagas, la lèpre, la dengue et la tuberculose. Les recherches seront exécutées au laboratoire, dans une clinique ou sur le terrain. Pour des informations complémentaires consultez le site Web du TDR : www.who.int/tdr/grants/workplans, où sont exposés les domaines de recherche prioritaires du programme. Conditions à remplir Les programmes de recherche proposés devront être conçues comme faisant partie intégrante d’un programme d'action de l’institut, qui accueille le candidat, et non comme un projet de recherche individuel. La subvention a pour but de promouvoir l’infrastructure et l’environnement scientifique de l'institut, d’améliorer les possibilités de formation, d’accroître l’expertise scientifique du candidat ainsi que sa connaissance des systèmes d’information et de communication, et de favoriser les possibilités de collaboration avec des chercheurs et institutions d’autres pays. Les critères d’examen des propositions seront les suivants : 14 - expérience du candidat en matière de recherche ; études préalables qui justifient la formation requise ; qualité et clarté de la demande ; lettres de recommandation ; pertinence de la formation pour l’établissement d’origine ; pertinence de la formation pour le pays/région d’origine ; projet de recherche présenté (pour le doctorat) ; environnement de recherche dans l’établissement d’origine ; financement antérieur par TDR ; engagement national en faveur de la recherche. Les candidatures seront examinées par un sous-comité du Groupe Renforcement de la Recherche (RSG) en février 2004 et les résultats envoyés par courrier en avril 2004. Les dossiers de candidature doivent parvenir le 1er novembre 2003 au plus tard à l’adresse suivante : Steven Wayling Bourses de formation à la recherche Programme spécial de Recherche et de Formation sur les Maladies Tropicales Organisation Mondiale de la Santé 1211 Genève 27 Suisse Tel : 41 22 791 3909 Courrier électronique : [email protected] Bourses IFP pour les résidents de Ghana, Nigeria ou Sénégal Le International Fellowships Programme (IFP), financé par la Fondation Ford, offre annuellement des bourses (de 3 ans) aux résidents de Ghana, Nigeria et Sénégal afin de leur donner la possibilité d'entreprendre des études postuniversitaires conduisant à un diplôme de MSc ou PhD. Les conditions d'admission sont les suivantes : • Résider au Ghana, Nigeria ou Sénégal • avoir obtenu d'excellents résultats lors des études secondaires. • Vouloir entamer une formation postuniversitaire, qui renforcera les capacités du candidat dans une des domaines d'intérêt de la fondation. • Le candidat doit pouvoir présenter un plan de travail qui démontre comment il utilisera les compétences acquises pendant sa formation pour résoudre certains problèmes sociaux dans son pays. Pour plus d'informations, veuillez contacter : The Senior Programme Officer International Fellowships Programme Association of African Universities Aviation Road Extension Airport Residential Area P.O.Box AN 5744, Accra, GHANA Tel: 233-21-761 588/ 774495 Fax: 233-21-774821 E-mail: [email protected] 15 RAPPORTS DES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX 1. Symposium organisé par le réseau national sénégalais Le réseau national sénégalais des diplômés en productions et santé animales tropicales a organisé le mercredi 27 et jeudi 28 mars 2002 un symposium national. Le symposium comportait deux parties. La première partie, qui se déroulait le mercredi en compagnie d’une trentaine de participants, concernait des présentations scientifiques sur la peste porcine africaine (PPA) et l’élevage périurbain. La deuxième partie était réservée aux membres du réseau. Elle concernait la requête de Vétérinaires Sans Frontières – Belgique, qui recherchait des partenaires et des propositions de projets dans le secteur de l’élevage sénégalais, ainsi que la programmation des activités pour l’année 2002. Le mercredi matin le Docteur RAPHAEL COLY, Chef de Division Santé Animale du SENEGAL et Coordinateur National du projet PACE SENEGAL, exposait la situation de la peste porcine africaine dans les différents pays africains et discutait les différentes causes responsables pour le succès ou l’échec de la lutte contre cette maladie. Puis Docteur JOSEPH SARR, Docteur en Biologie et responsable du laboratoire de référence PPA de la FAO, situé au laboratoire national de Hann, présentait le diagnostic de la PPA et les récentes découvertes au niveau de la recherche sur la PPA. Les présentations furent suivies par une discussion plénière. Plusieurs personnes dans l’audience se plaignaient qu’actuellement au Sénégal la volonté politique manque pour développer l’élevage porcin, et pour mettre en œuvre tous les moyens nécessaires, afin de se débarrasser de la PPA. Le mercredi après-midi Docteur CHEIKH LY, le Chef du Département Economie et Gestion à l’IESMV de DAKAR et Président de l’Ordre des Docteurs Vétérinaires du Sénégal, informait le public sur la nécessité d’augmenter la production animale en Afrique subsaharien (et au Sénégal en particulier) afin de pouvoir satisfaire dans les décades prochaines la demande croissante en protéines. Il démontrait que la solution la plus réaliste afin d’atteindre cette production accrue serait une augmentation de la production des élevages à cycle court en milieu périurbain. Malheureusement, selon l’orateur, cette solution est actuellement insuffisamment encouragée par le gouvernement sénégalais et il donnait les différentes lignes d’action qui devraient être suivis afin de développer cet élevage périurbain de manière durable. Le jeudi 28 mars les membres du réseau se sont penchés sur l’offre de partenariat faite par Vétérinaires Sans Frontières – Belgique. Cinq projets en matière d’élevage ont été présentés par les membres du réseau, dont quatre cherchent à appuyer les éleveurs autour de Thiès. Le premier projet vise à promouvoir l’embouche bovine à travers l’attribution de microcredits, l’amélioration génétique des vaches laitières par l’insémination artificielle, un approvisionnement régulier d’aliments, par l’installation d’un magasin de stockage d’aliments de bétail, la formation d’auxiliaires d’élevage et l’établissement de pharmacies vétérinaires villageoises afin de résoudre partiellement les problèmes élémentaires de santé et afin de faire face aux ruptures de stock des produits vétérinaires. Le deuxième projet cadre dans le programme de relance de la filière porcine au niveau de l’importante communauté chrétienne de la commune de Thiès. Le projet vise à développer la production porcine par la maîtrise de la santé et de la reproduction, l’amélioration de l’alimentation, la construction de porcheries et une aide à la commercialisation. Deux projets ont été proposés qui visent à améliorer la production avicole respectivement dans la région de Tambacounda et Thiès. Pour chacun de ces projets une implication de groupements féminins (direction régionale des femmes) est prévue. Les projets ont pour but la formation (en zootechnie et 16 santé animale), une alimentation améliorée, l’artisanat rural s’occupant de la construction des poulaillers, la vaccination et l’amélioration génétique. Le dernier projet, qui se dénomme « projet intégré de la fédération villageoise de Pambal », cible trois domaines d’activités ; l’embouche, une pépinière agro-forestière et l’aviculture villageoise. Les besoins en formation (embouche bovine, auxiliaires d’élevage, gestion de la fertilité, gestion des ressources naturelles, comptabilité) de ce projet seraient réalisés grâce au Fond de Formation Rural financé par la Coopération suisse. 2. Rapport d'une activité organisée par le réseau national du Niger : Validation des projets en aviculture, embouche et élevage laitier périurbain. A l'occasion de la mise en œuvre de son programme d’activités 2002, RIPROSAT-Niger a soumis auprès du siège du réseau une requête de financement d’un atelier national à Niamey. Après examen de notre requête le siège du réseau a bien voulu nous accorder le financement dudit séminaire. L’objectif visé à travers ce séminaire était : • • • de former les participants aux techniques d’élaboration, de gestion et d’évaluation des projets de l’élevage, de valider les trois avant-projets initiés par RIPROSAT-Niger, de favoriser la rencontre entre les membres du réseau national au Niger. Ainsi, durant deux jours, du 1er au 2 juillet 2002, la rencontre devait regrouper les cadres centraux et régionaux du Ministère des Ressources Animales, le représentant de la DGCI au Niger, les représentants des ONGs nigériennes, les chercheurs en production animale et des personnes ressources. Le présent rapport s’articule autour de quatre points à savoir les allocutions, le séminaire sur l’élaboration des projets, l’examen des avant-projets, la conclusion et les recommandations. Introduction du représentant du RIPROSAT-Niger Au nom du Réseau International des diplômés en Production et Santé Animales Tropicales (RIPROSAT) représentation du Niger, Dr Abdou Salla a souhaité la cordiale bienvenue aux invités et remercié les personnes et organisations qui ont facilité l'organisation du séminaire. Puis le représentant a expliqué les objectifs de l'atelier, entre autres l'évaluation des trois avant-projets élaborés par RIPROSAT-NIGER portant sur le développement de l'aviculture dans la région de Tahoua, l'embouche dans la région de Dosso et l'élevage laitier péri urbain dans la région de Maradi. 1. L’exposé sur le RIPROSAT (Dr Abdoul Malick HAIDO) Il a été axé sur l’historique du réseau des anciens stagiaires du département vétérinaire de l’IMT d’Anvers, les objectifs, les atouts, les effectifs du RPROSAT au Niger, les activités réalisées depuis 1999 (date de la création du réseau) et les perspectives. De la synthèse des débats très enrichissants qui ont suivi, particulièrement les contributions du chargé de la coopération internationale du Royaume de Belgique et du Directeur de la Production animale et de la Promotion des filières (Dr Djibrillou) ; on retiendra que désormais pour être plus efficace le RIPROSAT Niger doit multiplier de telles rencontres, favoriser la démarche participative à tous les niveaux en associant davantage les bénéficiaires, faire beaucoup plus de publicité au réseau, notamment par une large vulgarisation de la lettre du RIPROSAT (revue semestrielle du réseau) mais aussi augmenter les effectifs du réseau en aidant les collègues à s'inscrire au CIPSAT à temps. 17 2. Séminaire de formation sur l’élaboration des projets de développement rural Il a été animé par M. Abdou Bacharou Souleymane, ancien étudiant de la RUCA (1997/1999). A ce niveau les participants ont bénéficié d’une excellente formation sur la gestion et l’élaboration des projets de développement à travers une approche intégrée et l’étude du cadre logique. Cette formation, fort apprécié par les participants, a été dispensée par un fruit de la coopération belge car l’intéressé est titulaire d’une maîtrise en gestion des projets de l’Université d’Anvers (RUCA). Examens des avants projets (rapport des 2, 3 et 4) Président :Dr Abdou NABABA Rapporteurs : Dr Abdou SALLA et Dr Abdoul Malick HAIDO Projet de développement de l’aviculture villageoise dans la région de Tahoua L’objectif global visé est d’améliorer les conditions de vie des ménages ruraux. Les objectifs spécifiques visent quant à eux à : - améliorer la productivité numérique et pondérale de la volaille ; - organiser et encadrer les producteurs - créer les emplois et donc réduire le chômage et l’exode rural. Résultats attendus • • • l’habitat, l’hygiène des locaux, l’alimentation et la santé sont améliorées, la productivité numérique et pondérale des poules sont améliorées, le revenu et la condition de vie des producteurs ruraux sont améliorés. Projet de développement de l’embouche paysanne dans la région de Dosso • • L’objectif global vise à contribuer à la réduction de la pauvreté par un accroissement des revenus des populations. Les objectifs spécifiques visent essentiellement à : - Accroître la productivité des animaux, - Créer des emplois. Résultats attendus : • • • • • Meilleure conduite alimentaire et sanitaire des animaux d’embouche Productivité des animaux embouchés améliorée Qualité de viande améliorée Emplois créés Revenus des producteurs améliorés Projet d’appui à l’élevage laitier péri urbain dans la région de Maradi L’objectif global vise à contribuer à la réduction de la pauvreté et à la recherche de la sécurité alimentaire. Ce projet vise à atteindre les objectifs spécifiques suivant : • • augmenter la productivité individuelle des vaches, renforcer la capacité des intervenants (formation) de la filière, 18 • • • améliorer le circuit de collecte, de transformation et de la commercialisation du lait et des produits laitiers créer des emplois supplémentaires, améliorer le niveau nutritionnel des populations. Les résultats attendus • une amélioration de la production individuelle des vaches, • la croissance présevrage des veaux améliorée, • la réduction des intervalles entre vêlages, • la maîtrise par les producteurs du rationnement alimentaire des vaches laitières, • la diminution de la consommation des produits laitiers importés, • les intervenants dans la filière sont organisés et formés, • le mécanisme d’octroi de crédit mis en place, • un système performant de collecte du lait et produits laitiers est mis en place, • les unités de transformation sont installées et développées, • le circuit de commercialisation est redynamisé, • les emplois sont créés, • la consommation par habitant de lait et produits laitiers est augmentée Conclusion: Après deux jours d’intenses travaux, le séminaire s’est terminé avec une note de satisfaction. Tous les participants ont salué et félicité l’initiative du RIPROSAT en général et le réseau national Niger en particulier. Au terme des travaux, le représentant du Ministre des Ressources Animales dans ces mots de clôture du séminaire a tenu à remercier le royaume de Belgique et le RIPROSAT pour l’appui multiforme qu’ils apportent au secteur de l’élevage au Niger. Il a formulé les vœux de voir cet appui se renforcer davantage par la recherche du financement des projets, objet du présent séminaire. Après avoir formulé leurs remerciements, les séminaristes recommandent : • la diffusion des projets issus du séminaire au niveau des régions concernées pour leur finalisation, • la diffusion par le RIPROSAT-Niger des documents relatifs aux conditions d’accès au CIPSAT, à la constitution du dossier, etc. • la tenue d’autres séminaires sur d’autres questions pertinentes de l’élevage en collaboration avec le Ministère des Ressources Animales, • l’implication du RIPROSAT-Niger dans toutes les actions en faveur de l’élevage. En marge de cet atelier les membres du réseau national ont tenu une réunion de synthèse. Il s’est dégagé un sentiment de satisfaction général. Un plan de rédaction des actes du séminaire et d’une fiche d’évaluation de l’atelier ont été arrêté. Les membres ont tous pris l’engagement de redoubler d’effort pour redynamiser et populariser le réseau au Niger. Ils ont enfin pris l’engagement de tout mettre en œuvre pour mériter la confiance que les autorités du Ministère des Ressources Animales ont placée en eux en décidant d’impliquer RIPROSAT-Niger dans toutes les rencontres touchant l’élevage. Abdou Salla 19 3. Rapport du symposium organisé par le réseau national au Tchad sur la "Problématique de l'intégration des auxiliaires dans le développement de l'élevage au Tchad" Participants au symposium du 24 au 27 septembre 2002 à Milésie au Tchad Introduction : Le problème de développement de l’élevage en Afrique et au Tchad en particulier se ramène à comment concilier les objectifs du producteur et ceux de la population. Les solutions sont dans la réduction ou l’élimination des obstacles, auxquels se heurtent les producteurs, et dans la prise des mesures propres à accroître l’efficacité de l’élevage considéré comme la deuxième mamelle de l'économie du pays. L'importance de l'élevage au Tchad n'est plus à démontrer. En exemple, le centre périurbain de la capitale du Tchad renferme un nombre important de cheptel bovin avec 17,5 % de femelles en lactation. Le lait d'origine bovine commercialisé à 94 % serait de l'ordre de 130 000 litres par jour en fin de saison sèche. En tenant compte de la production de saison de pluies, plus de 100 millions de litres de lait de vache seraient produits par an pour l'alimentation de la population urbaine. Avec un taux d'accroissement annuel de la population de 4,5 %, supérieur à celui du cheptel bovin (2,4 %), on peut s'attendre à ce que la demande reste supérieure à l'offre et qu'on fasse de plus en plus appel au lait en poudre importé. Pourtant celui-ci est déjà renchéri par la dévaluation du franc CFA. La couverture vétérinaire du cheptel du Tchad et celle de la zone périurbaine en particulier, reste insuffisante. Le Tchad s'est lancé depuis une dizaine d’années dans la privatisation de la profession vétérinaire. Ainsi une vingtaine de vétérinaires privés s'est installé en clientèle privée dont deux dans les zones périurbaines de N'Djaména. La structure nationale actuelle répond de moins en moins efficacement aux besoins des producteurs. La couverture sanitaire n'est pas rationnellement assurée et le développement des outils de la production est également insatisfaisant. Les vétérinaires privés n'ont pas assez de moyens pour couvrir de manière efficace les zones de leur intervention. C’est pourquoi, il a été nécessaire d’introduire une conception nouvelle de l’assistance médicale : une médecine vétérinaire de base assurée par les auxiliaires (véritables intermédiaires entre les services vétérinaires et les éleveurs). Le thème de la santé animale de base a déjà fait l'objet de deux séminaires, l'un à Bujumbura au Burundi en 1984 et l'autre à Blantyre au Malawi en 1985. Dès lors il a été décidé de former des 20 auxiliaires vétérinaires afin de faire face aux contraintes et problèmes de la situation sanitaire et de pouvoir soutenir le développement de l'élevage. Au Tchad plusieurs ONGs et projets ont formé des auxiliaires d'élevage et continuent d'en former. Cependant, le suivi de ces auxiliaires est rarement assuré et les formations ne sont pas concertées donc non harmonisées. Aujourd'hui, on assiste dans certaines zones à des conflits de compétence entre les vétérinaires (privés ou d’état) et les auxiliaires d'élevage, lorsque ces derniers se font passer pour des vétérinaires. Il apparaît donc opportun de faire un bilan de la situation et de dégager la meilleure approche et la place des auxiliaires dans le développement de l'élevage. C’est ainsi que, grâce à l’appui financier du Réseau International des diplômés en Production et Santé Animales Tropicales d’Anvers en Belgique, les membres de ce réseau au Tchad ont organisé du 24 au 27 septembre 2002 au Centre de formation forestière de Milésie un symposium à cet effet. Ce rapport fait la synthèse des travaux de ce symposium et les recommandations qui en ont découlées. Déroulement du symposium : Le symposium sur "la problématique de l’intégration des auxiliaires dans le développement de l’Elevage au Tchad" a démarré ses travaux, le 24 septembre 2002 au Centre de formation forestière à Milésie. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Directeur du Développement des Productions Animales et du Pastoralisme (DDPAP), représentant le Directeur Général du Ministère de l’Elevage. Deux discours ont été prononcés à cette cérémonie. Le premier discours a été prononcé par le Représentant de RIPROSAT au Tchad. Après ses mots de bienvenue aux invités et aux participants, le Représentant du RIPROSAT a évoqué en quelques lignes la problématique de l’intégration des auxiliaires dans le développement de l'élevage au Tchad. Il a ensuite retracé les démarches entreprises auprès de RIPROSAT ayant abouti à la tenue de ce symposium et les objectifs de ce dernier. Le deuxième discours a été prononcé par le Directeur de la DDPAP. Il a, dans son allocution, soulignée l’insuffisance de la structure nationale en matière de la prévention des épizooties, de traitements de maladies les plus courantes. Le directeur a ensuite évoqué la nécessité d’introduire une médecine vétérinaire de base à travers laquelle l’auxiliaire joue un rôle très prépondérant. Il a ensuite défini le cadre de ce symposium qui est des retrouvailles entre services publics, privés, auxiliaires d’élevage et représentants des producteurs pour faire le bilan des actions déjà entreprises. Il a enfin demandé aux participants de mettre à profit les quelques jours de discussions afin de dégager toutes les idées constructives, qui permettront au département de l’élevage de réorienter sa politique en matière de santé animale. 1 - Journée du 24 septembre 2002 Après la présentation des participants les travaux du symposium ont démarré avec l’exposé du Représentant de RIPROSAT au Tchad. Ce dernier a donné une présentation sur l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers (IMTA) et sur la structure et les objectifs du RIPROSAT. La partie technique du Symposium a commencé par la communication faite par le Représentant du Service de Formation des auxiliaires. Cet exposé a mis l’accent sur les points suivants : genèse de l’auxiliariat, l’intégration des auxiliaires dans le développement de l’élevage, les objectifs visés par le service de la formation, sa stratégie, le rôle des auxiliaires, le suivi des auxiliaires et enfin les contraintes. Les débats qui s’en ont suivi ont été axés sur les points suivants : - l'harmonisation des programmes de formation des auxiliaires réalisés par les ONGs et projets ; - le suivi des auxiliaires par le service de formation ; - le recyclage des auxiliaires ; 21 - le nombre d’auxiliaires formé à travers tout le pays ; la durée de formation des auxiliaires ; l’impact de la formation des auxiliaires sur la santé et la production animales ; l'usage de produits biologiques tels que les vaccins par les auxiliaires ; le cahier de charges de l’auxiliaire. De ces débats, il ressort ce qui suit : Concernant l'harmonisation des programmes de formation, il s'avère que le service de formation des auxiliaires de la DDPAP travaille en collégialité avec les ONGs et projets tels que DARNA, PDIS, PDRIM, PSAP, PSANG et le Projet ZAKOUMA. Avec les projets ASETO, SECADEV et la GTZ il n'y a pas de concertation. A la direction en charge de la formation d'auxiliaire d'élevage (DDPAP) il n'existe pas de manière formelle une équipe qui s’occupe de la centralisation et harmonisation de la formation des auxiliaires. Le manque de suivi, de recyclage et le temps de formation court sont dus à un problème de financement. La plupart des formations sont financées par les projets et ONGs. Après la fin de ces projets, la pérennisation de ces actions par l'état n’est généralement pas prévue. Concernant l’impact de la formation des auxiliaires sur la santé et la production animales, il est à noter que les auxiliaires ont entre autres contribué de manière significative à la réduction de la mortalité des jeunes animaux. Il n'existe pas un texte officiel qui définit le cahier de charges de l'auxiliaire d'élevage. Quelques rôles des auxiliaires sont expliqués au cours des formations et se trouvent inscrits dans le manuel de l'auxiliaire. Pour ce qui concerne l'usage des produits biologiques, tels que les vaccins par les auxiliaires, il faut noter que les formations des auxiliaires, organisées jusqu’à ce jour, sont axés sur les traitements des plaies et des parasitoses internes et externes. Ce qui est insuffisant aux yeux des auxiliaires. Ces derniers souhaitent aussi connaître l'utilisation des vaccins. Ce point a suscité des débats houleux. Il existe des textes réglementant l’utilisation des produits biologiques et produits vétérinaires. Ces textes ne permettent pas l'usage des vaccins par les auxiliaires. 2 - Journée du 25 septembre 2002 Cette journée a été marquée par l’audition des communications de Madame la Directrice du service vétérinaire et le chef de la division de la santé animale de la Direction des Services Vétérinaires. La communication de la directrice était axée sur la politique de désengagement du Ministère de l’Elevage en matière de santé animale, et de la place qu’occupent les auxiliaires dans ce processus. Cette nouvelle politique prévoit entre autres la contribution des bénéficiaires aux coûts des services de santé animale et la libéralisation de l’importation et de la distribution des produits vétérinaires. La communication du chef de division de la santé animale a mis l’accent sur le rôle et le cahier de charges de l’auxiliaire, comment choisir les auxiliaires ? Où les former ? Comment les former ? Quelles tâches confier à ces deniers en tenant compte du système d’élevage de la région concernée ? Ces deux communications ont été suivies de débats houleux qui ont tourné essentiellement sur les points suivants : - les attributions des auxiliaires, des vétérinaires privés et des agents des services publics et les types des produits utilisés par chacun d’eux ; les modalités de la formation des auxiliaires dans le cadre du programme Panafricain de Lutte contre les Epizooties (PACE) ; la formation des auxiliaires dans la fabrication de la pierre à lécher et du traitement de la paille à l’urée pour palier au manque des tourteaux de coton ; l’achat des tourteaux de coton par les groupements à l’usine Coton-Tchad de Moundou ; 22 - les possibilités d’accès à l’achat de produits vétérinaires à des prix préférentiels ; la sensibilisation des transhumants et des commerçants de bétail à l’approche de l’auxiliariat d’élevage ; la mise en place de mécanismes de crédit permettant aux groupements de s’approvisionner en produits et intrants vétérinaires ; le cahier de charge spécifique de l'auxiliaire d’élevage ; la formation du comité de gestion des groupements dans le sens de ses fonctions. A l'issu de ces débats, on retient que la politique de la privatisation de la médecine vétérinaire au Tchad est devenue formelle avec la signature de la lettre d’intention sur la politique de développement de l’élevage en janvier 1988. La lutte contre la pauvreté reste un programme prioritaire de l’Etat. Cela doit passer par une augmentation durable de la production qui doit passer obligatoirement par la maîtrise de la santé animale d’où l’incitation à l’octroi des mandats, à l’installation des vétérinaires privés et à la formation des auxiliaires d’élevage. Les auxiliaires d’élevage occupent une place de choix dans ce processus de désengagement de l’Etat en matière de santé animale pour peu qu’ils comprennent leur rôle dans ce processus. Le rôle des auxiliaires reste à définir clairement ainsi que leur cahier de charge. La formation des auxiliaires ne doit pas seulement se focaliser sur la médecine de base, mais elle doit mettre l'accent également sur la production animale en développant les thèmes sur la fabrication de la pierre à lécher et du traitement de la paille à l’urée, par exemple pour palier le manque des tourteaux de coton. La formation des auxiliaires ne doit pas se limiter au système d’élevage sédentaire mais elle doit tenir compte des autres systèmes (transhumant, semi-sédentaire, nomade). L'acquisition de tourteaux de coton par les producteurs auprès de la société Coton-Tchad, basée à Moundou (ville située à environ 500 km de N'Djaména), pose des problèmes. Il existe un circuit à suivre par les producteurs pour acquérir les sacs de tourteaux de coton. Les producteurs sont obligés de faire leur commande via les services vétérinaires, qui se chargent de les transmettre à la société. La demande est rarement satisfaite. La société vend de préférence aux commerçants qui revendent les tourteaux plus chers aux producteurs. 3 - Journée du 26 septembre 2002 A la troisième journée se fut l'exposé des représentants des vétérinaires privés et celui des pharmacies. Le représentant des vétérinaires privés a dans son intervention fait l’historique de la privatisation de la profession vétérinaire, ses avantages et inconvénients et a ensuite développé les relations « Vétérinaire privé – Auxiliaire d’Elevage – Agent de l’Etat ». Le représentant des pharmacies vétérinaires a fait ressortir dans son exposé pour l’essentiel la complémentarité entre les pharmacies vétérinaires, les auxiliaires et les vétérinaires privés, mais surtout la concurrence déloyale, exercée par quelques particuliers sur le marché des médicaments. Il a enfin rappelé le décret 145/PR/SG/MEHP/88 du 18/04/88 portant nomenclature et réglementation des médicaments essentiels pour la protection du cheptel et des animaux de compagnie au Tchad. De ces exposés, les points suivants ont été discutés : - l’identification des causes du conflit entre les vétérinaires privés, les auxiliaires et les agents de l'état ; le circuit d’approvisionnement en médicaments et ses problèmes ; la concurrence déloyale dans la vente des produits vétérinaires ; la lutte contre la vente de produits vétérinaires frelatés sur les marchés locaux. De ces discussions, il ressort qu'actuellement il n'existe pas de conflit majeur entre les vétérinaires privés, les auxiliaires et les agents vétérinaires des services publics. Les trois sont des partenaires et sont complémentaires. Les vétérinaires privés n'ont pas assez de moyens pour couvrir efficacement leur zone d'intervention d'où la nécessité des auxiliaires à combler certains vides. Il est important d'élaborer un texte régissant les rôles de chaque partenaire et la limite de la zone d'intervention pour 23 une meilleure efficacité. Les vétérinaires privés souhaitent être impliqués dans la formation des auxiliaires de leur zone d'action. La concurrence déloyale est l'œuvre des grossistes qui sont en même temps des détaillants et les vendeurs des produits frelatés. Une politique concertée entre le Ministère de l'élevage, les producteurs et les vétérinaires privés doit être menée pour limiter voir même arrêter cette concurrence déloyale et la vente de produits vétérinaires frelatés. En exemple, la stratégie adoptée par la fédération des éleveurs de Massaguet pour combattre l’expansion du marché des produits frelatés. Cette fédération, qui compte 67 groupements, achète son stock de produits vétérinaires dans les pharmacies agréées à N'Djaména. Tous les membres du groupement s'approvisionnent en produit qu'à partir de ce stock moyennant un intérêt allant de 10 à 50 francs CFA selon les produits. En cas de violation de la dite disposition (achat des produits frelatés) les contrevenants sont passibles d’une amende payée au double du prix d’achat et les produits sont brûlés par la communauté. 4 - Journée du 27 septembre 2002 La quatrième journée était marquée par la communication du représentant des producteurs et auxiliaires et d'un encadreur des auxiliaires et par la cérémonie de clôture du symposium. Les producteurs et auxiliaires dans leur intervention, ont énuméré les souhaits suivants : - la mise en place d’un cadre de concertation entre les vétérinaires privés et les auxiliaires ; - la formation des membres du comité de gestion des groupements ; - l’achat de produits vétérinaires à un prix préférentiel ; - l’appui de l’Etat dans l’acquisition des tourteaux pour l’alimentation du bétail ; - l’accès aux crédits pour l’achat des produits et intrants vétérinaires. L'encadreur des auxiliaires dans son exposé a expliqué la structure du groupement et de la fédération des éleveurs de Massaguet, la mise en place d'une stratégie par les producteurs de cette fédération afin de lutter contre la pullulation des produits frelatés dans les marchés ainsi que le mécanisme de son fonctionnement avant de déplorer le comportement des membres du comité de gestion. Il a enfin suggéré que des formations en gestion soient organisées à l’égard du comité de gestion. Enfin ce fut la cérémonie de clôture qui est marquée par un mot de remerciement du représentant du RIPROSAT au Tchad, la lecture des recommandations du symposium et les mots de clôture du Directeur de la DDPAP. Les recommandations suivantes ont été formulées par les participants : Concernant la formation les éleveurs souhaitent : • que la formation des auxiliaires d’élevage se poursuive et que le délai de recyclage (6 à 12 mois) soit respecté ; • qu’un fonds de roulement pour les produits vétérinaires soit mis à leur disposition après la formation initiale ; • que la formation du comité de gestion des groupements se poursuive ; • que la création des unions de groupement soit engagée en perspective de la formation des organes dirigeants ; • que pour les membres des groupements la formation en culture fourragère, stockage et conservation des sous-produits agricoles soit encouragée. Les vétérinaires privés souhaitent : • prendre part à toutes les formations des auxiliaires relevant de leur zone d’activités. Concernant les produits vétérinaires les éleveurs souhaitent : • pouvoir acheter les produits vétérinaires à des prix préférentiels ; 24 • • bénéficier de l’appui de l’Etat pour lutter contre la vente anarchique des produits frelatés sur les marchés ; bénéficier de l’octroi de crédits pour s’approvisionner en intrants vétérinaires. Concernant le partenariat Services publics – Vétérinaires privés – Auxiliaires on souhaite que : • le Ministère de l’Elevage veille à ce que les textes et les cahiers de charge de chaque partenaire soient établis et respectés. Après la lecture de ces recommandations, ce fut le discours de clôture du Directeur de la DDPAP. Il a, dans son allocution, félicité les participants au symposium pour les résultats des travaux qui traduisent à suffisance le sérieux de son organisation en vue des recommandations pertinentes énoncées plus haut. Il a rassuré les participants que les recommandations seront transmises à l’autorité compétente en vue de leur prise en compte dans les décisions. Il a présenté au nom du Ministère de l'élevage ses remerciements à l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers en Belgique qui à travers le RIPROSAT a facilité la tenue de ce symposium et aux représentants du RIPROSAT au Tchad pour leur louable initiative. Il a enfin, pour finir, souhaité aux participants un bon retour dans leur localité respective. C’est en ces termes que sont clos les travaux du symposium sur la problématique de l’intégration des auxiliaires dans le développement de l’élevage au Tchad. OUAGAL Mahamat et NAKIRI Nadjimbaye 4. Rapport du séminaire organisé par le réseau du Bénin sur la formation continue des éleveurs Les 4 et 5 juillet 2002, l’association béninoise des Diplômés en production et Santé Animales de l’IMT d’Anvers a organisé avec un financement de la coopération belge à travers l’IMT, un séminaire atelier sur le thème « Formation continue des éleveurs : outil de synergie entre les structures de décision et de formation en élevage et les éleveurs. L’objectif du séminaire est de créer un cadre de concertation entre les éleveurs, les différentes structures de formation en production animale et l’administration de l’élevage. Participants au Séminaire : En plus des 20 diplômés en production et santé animales de l’IMT, le séminaire a connu la participation d’autres personnes concernées telles que : • Des éleveurs de diverses espèces animales (bovins, volailles, porcins, aulacodes, lapins). • Des formateurs venus de la Faculté des Sciences Agronomiques, du Collège Polytechnique Universitaire, du Lycée Agricole Médji de Sékou et des 3 collèges d’enseignement techniques agricoles d’Adja-Ouèrè, d’Ina et de Natitingou. • Des décideurs en production animale venus de la direction de l’élevage et de différents projets d’élevage. • Au titre des officiels à l’ouverture du Séminaire, il faut citer entre autres la présence du Ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, de même que celle de la Représentation Résidente de la coopération technique belge au Bénin. Travaux du Séminaire : Pendant les 2 jours les travaux proprement dits du Séminaire se sont déroulés en 3 phases : 1. Trois communications relatives à des études de cas, sur les thèmes : 25 • Formation continue des éleveurs pour la gestion de leur quotidien professionnel : cas des formations dispensées par le projet de Développement de l’élevage (PDE) • Formation continue des éleveurs pour la gestion de leurs associations ou groupements de production ou de services : cas de formation des Vaccinateurs Villageois de Volailles (VVV) • Formation continue des éleveurs, face aux grands enjeux de politique commerciale nationale, sous régionale et internationale : cas de l’aulacodiculture. Ces trois communications ont permis aux séminaristes d’apprécier le rôle joué par le décideur, le formateur et l’éleveur afin que les formations atteignent leurs objectifs (amélioration de la productivité et du revenu de l’éleveur). Les ateliers • • • Atelier des structures de décision : chargé de rapporter s’il existe ou non au Bénin, une politique nationale, des stratégies de mise en œuvre, un suivi et des évaluations en matière de formation continue des éleveurs. Atelier des structures de formation en production animale : devait travailler sur le cadre institutionnel, les démarches pédagogiques et les contenus de la formation des éleveurs. Atelier des éleveurs : auquel il est demandé d’exprimer les attentes de ces derniers en matières de formation continue. Les 3 ateliers ont révélé l’état des lieux de la formation continue des éleveurs au Bénin. 2. La séance plénière Elle a réuni l’ensemble des séminaristes et a suivi la présentation des rapports des 3 ateliers. On en a débattu pour aboutir à ce qui devient les résultats du séminaire. Résultat du Séminaire : 1.Au niveau des décideurs : Il n’existe pas une politique nationale de formation spécifique aux éleveurs Par conséquent, le séminaire recommande à la Direction de l’élevage de tout mettre en œuvre pour en élaborer une dans les meilleurs délais avec la contribution de tous les acteurs concernés et que cette politique soit assortie de stratégies de mise en œuvre. 2.Au niveau des formateurs : Le cadre institutionnel de formation continue des éleveurs existe au sein des structures présentes au séminaire sauf à la Faculté des Sciences Agronomiques Il est alors recommandé à toutes structures de formation en production animale qui ne disposent pas de cadre institutionnel de formation des éleveurs d’en créer et que celles qui en sont déjà dotées, renforcent leurs capacités. La démarche pédagogique a été conceptualisée comme allant de l’identification des besoins de l’éleveur jusqu’au suivi et à l’évaluation de l’impact de la formation reçue. Toutes les structures suivent cette démarche mais éprouvent des difficultés de traduction des besoins des éleveurs en thème de formation pour deux raisons : la disparité des niveaux d’étude de base, des langues parlées et des ethnies des apprenants d’une part et les conditions matérielles de travail des structures de formation d’autre part. Par conséquent le séminaire a conclu à une révision et une harmonisation des démarches pédagogiques. 26 Le suivi et l’évaluation connaissent souvent des difficultés matérielles, et d’insuffisance de personnel. Dans ce cas, il s’agira de renforcer les capacités à travers des partenariats et coopérations bilatéraux ou multilatéraux. 3.Au niveau des éleveurs : Caractérisation de 4 types d’éleveurs : • Praticiens par initiation traditionnelle : Faible productivité peu motivante. • Eleveurs autodidactes : pas d’informations disponibles. • Eleveurs formés dans des centres : Peu ou pas de suivi des formations reçues. • Eleveurs formés dans leurs milieux : souvent par des ONG en temps très court donc sans impact perceptible. Les attentes : • Formation dans des centres spécialisés avec suivi rapproché de la mise en pratique • Former des éleveurs réellement impliqués dans l’élevage ou leurs fils pour éviter la fuite des compétences après formation • Disposer de guides pratiques de l’éleveur par espèce • Créer des centres de documentation spécialisés pour éleveurs • Subvention de l’Etat pour les intrants d’élevages • Limitation de l’exportation de matières premières entrant dans l’alimentation • Encourager la création de bulletin d’information par espèce animale Ce séminaire a permis de collecter des informations de base utiles pour aborder la question de formation des éleveurs avec plus d’objectivité et d’efficacité. L’exploitation des résultats passe par l’exécution, phase par phase, des différentes recommandations faites aux structures concernées. L’animation et le suivi de ces tâches dans un cadre de concertation sont revenus à l’ABDIPROSA/IMTA qui compte sur l’appui scientifique, technique et financier de la coopération belge à travers le RIPROSAT et d’autres partenaires au développement. Emmanuel DEKA 27 NOUVEAUX COLLABORATEURS AU DEPARTEMENT Nom: MARCOTTY Prénoms: Tanguy Diplômes : Docteur en Médecine Vétérinaire Position au sein de l'IMT : Assistant Scientifique Activités de recherche : Immunisation contre Theileria parva : tentatives de lyophilisation de sporozoites vivants et développement d'un test de titrage in vitro des stabilats, dans le cadre d'une thèse de doctorat Expérience internationale : 1993-2001: Expert en theileriose à Chipata en Zambie La plupart des anciens ont connu la personne suivante, qui a longtemps enseigné le cours de "Hygiène et Inspection des Denrées d'Origine Animale" au département et qui a récemment regagné son poste au sein du département. Il s'agit de : Nom: DE BORCHGRAVE Prénoms: Jean Diplômes : Docteur en Médecine Vétérinaire, Diplôme en médecine vétérinaire et zootechnie tropicales, Licence en inspection des denrées alimentaires d'origine animale Position au sein de l'IMT : Responsable technique du laboratoire national de référence de recherche des trichines dans les viandes Activité(s) académique(s) : enseigne dans les modules helminthologie et techniques de diagnostic Activités de recherche : trichinellose, microbiologie alimentaire Expérience internationale : Coopérant AGCD au Cameroun (Kounden) et Sénégal (EISMV), missions en Algérie et Sénégal 28 DOCUMENTATION Votre cadeau de Noël : Faites votre choix parmi les manuels FAO sur la santé animale Numéro Titre Année 1 Manual on the diagnosis of rinderpest 1996 Ed : 1 Vol : 1 2 Manual on bovine spongiform encephalopathy 2001 Ed : 2 3 Epidemiology, diagnosis and control of helminth parasites of swine 1998 4 Epidemiology, diagnosis and control of poultry parasites 1998 Ed : 1 5 Reconnaître la peste des petits ruminants. Manuel de terrain 2000 Ed : 1 6 Manual on the preparation of national animal disease emergency preparedness plans 1999 Ed : 1 7 Manual on the preparation of rinderpest contingency plans 1999 Ed : 1 8 Manual on livestock disease surveillance and information systems 1999 Ed : 1 9 Reconnaître la peste porcine africaine. Un manuel de terrain 2002 Ed : 1 10 Manual on participatory epidemiology. Methods for the collection of action-oriented epidemiological intelligence 2000 11 Manual on the preparation of african swine fever contigency plans 2001 12 Manual on procedures for disease eradication by stamping out 2001 13 Recognizing contagious bovine pleuropneumonia 2001 Vous pouvez faire la commande de ces manuels (maximum trois livres) auprès du département vétérinaire de l'IMT. Il suffit de nous informer quel numéro de série vous souhaitez. Thèses de MSc en 2002 Ci-dessus à la page 6 vous trouverez les résumés des thèses MSc présentées en 2002. Puisque ces thèses peuvent intéresser certains parmi nos anciens élèves, le département a augmenté le nombre d'exemplaires imprimés de chaque thèse. Ainsi nous pouvons remettre un exemplaire de la thèse à ceux qui en font la demande jusqu'à épuisement des stocks. 29 *** Environmental change and the autonomous control of tsetse and trypanosomosis in subSaharan Africa Les mêmes personnes intéressées par le dernier sujet seront probablement ravies d’entendre que RIPROSAT possède encore quelques exemplaires de ce bouquin, édité par le "Environmental Research group Oxford". *** Pharmacopée traditionnelle Les membres du RIPROSAT, qui s’intéressent à cette banque de données et désirent recevoir le cédérom, n’ont qu’à en faire la demande auprès du département vétérinaire de l’IMT. *** Clef d'identification pour tiques Rappelez-vous les travaux pratiques sur l'identification des tiques ! Vu que des dessins ne correspondent jamais à la réalité, ces travaux pratiques étaient très pénibles. Pour cette raison notre collaborateur Maxime Madder a ajouté à cette clef des merveilleuses photos, qui facilitent énormément l'identification. Pour ceux, qui possèdent un ordinateur avec lecteur cédérom, il y a même une version automatisée. Si vous voulez commander cette clef d'identification, n'oubliez donc pas de préciser ce que vous préférez : la version sur cédérom ou la version imprimée. *** Les actes du séminaire international sur l'élevage intensif de gibier à but alimentaire Grâce aux bons soins de Patrick HOUBEN, chef du projet "Développement au Gabon de l'Elevage du Gibier", nous pouvons offrir (sur disquette) aux intéressés une synthèse des actes du séminaire international sur l'élevage intensif de gibier à but alimentaire tenu à Libreville en mai 2000. *** Proceedings of the seminar on « Invertebrates (minilivestock) farming » Nous avons encore une dizaine d'exemplaires des actes du colloque sur le « Invertebrates (minilivestock) farming » organisé en 1992 à La Union aux Philippines à distribuer aux intéressés. *** " Services aux éleveurs dans les pays en développement : les professionnels des secteurs privé et associatif s’organisent " Il s’agît d’un séminaire qui s’est déroulé du 5 au 9 novembre 2001au Palais des congrès de Bamako. Ce séminaire a été organisé par Vétérinaires sans frontières en collaboration avec le Ministère français des Affaires étrangères et la Région Rhône-Alpes. Initiatives – Conseils – Développement (ICD), une ONG malienne, a été le partenaire local de VSF pour l’organisation logistique de ce séminaire. Les thèmes suivants ont été débattus : • Thème 1 : « Quels services en élevage » ? • Thème 2 : «Quels acteurs pour quels services et avec quelles relations interpartenariales ?» • Thème 3 : « Qualité des services : législation, négociation inter partenariale et organisations professionnelles » 30 • • Thème 4 : « Fiscalité et Protection sociale des prestataires de service indépendants et rôle des organisations professionnelles » Thème 5 : « Crédit et politique d’implantation » Le résumé des synthèses réalisées d’une part par les animateurs, mais aussi de celles faites par les observateurs, est à la disposition des intéressés. Faites votre demande auprès de Danielle De Bois ou Redgi De Deken. *** Disquette avec les textes de la "Conférence électronique sur l'aviculture rurale" organisée par la FAO Les textes de la conférence électronique sur l'aviculture rurale, auquel plusieurs membres du RIPROSAT (e. a. M. Sangaré et M. Cisneros) ont participé activement, sont disponibles. Sur demande, on vous envoie une disquette avec les textes de la conférence FAO en format électronique. Contactez Dr R. De Deken au cas où vous désireriez recevoir ces disquettes. *** Etes-vous intéressé par une de ces publications FAO ? Voici une liste avec des publications FAO. Examinez-la. Au cas où certaines publications (maximum 3) vous intéresseraient, faites-le-nous savoir. Nous essayerons de nous procurer ces publications et de vous les offrir. 1. Análisis de sistemas de producción animal. Tomo 1 : Las bases conceptuales, Ed : 1 Part : 1, 1997 2. Análisis de sistemas de producción animal. Tomo 2 : Las herramientas básicas, Ed : 1 Part : 2, 1997 3. Developing national emergency prevention systems for transboundary animal diseases, Ed : 1, 1997 4. Training manual for embryo transfer in cattle, Ed : 1 Vol : 77, 1991 5. Diagnostic bactériologique vétérinaire. Méthodes de laboratoire pour le diagnostic de certaines maladies du bétail, Ed : 1 Vol : 81, 1992 6. Reproduction in camels, Ed : 1 Vol : 82, 1990 7. Manuel de formation pour l'insémination artificielle chez les ovins et les caprins, Ed : 1 Vol : 83, 1993 8. Manual for the production of anthrax and blackleg vaccines, Ed : 1 Vol : 87, 1991 9. Petits ruminants : production et ressources génétiques en Afrique tropicale, Ed : 1 Vol : 88, 1992 10. Manual for the production of Marek's disease, Gumboro disease and inactivated Newcastle disease vaccines, Ed:1 Vol : 89, 1991 31 11. Application de la biotechnologie à l'alimentation animale dans les pays en développement (L') Ed : 1 Vol : 90, 1993 12. Abattage, découpe de la viande et traitement ultérieur, Ed : 1 Vol : 91, 1994 13. Manual on meat cold store operation and management, Ed : 1 Vol : 92, 1991 14. Manual para la operación y funcionamiento de almacenes frigoríficos de productos cárnicos Ed:1 Vol : 92, 1991 15. Utilisation of renewable energy sources and energy-saving technologies by small-scale milk plants and collection centres, Ed:1 Vol:93, 1992 16. Proceedings of the FAO Expert Consultation on the genetic aspects of trypanotolerance. Rome, 1991, Ed:1 Vol:94, 1992 17. Distribution and impact of helminth diseases of livestock in developing countries Ed:1 Vol:96, 1992 18. Estructura y funcionamiento de mataderos medianos en países en desarrollo Ed:1 Vol:97, 1993 19. Small-scale poultry processing. Arabic version, 1994 (en ARABE !) 20. In situ conservation of livestock and poultry, Ed:1 Vol:99, 1992 21. Programme for the control of African trypanosomiasis and related development. Ecological and technical aspects, Ed:1 Vol:100, 1992 22. Genetic improvement of hair sheep in the tropics, Ed:1 Vol:101, 1992 23. Evaluation of breeds and crosses of domestic animals, Ed:1 Vol:108, 1993 24. Bovine spongiform encephalopathy (Arabic version) 1994 (en ARABE !) 25. Bovine spongiform encephalopathy Ed:1 Vol:109, 1993 26. Amélioration génétique des bovins en Afrique de l'Ouest (L') Ed : 1 Vol : 110, 1993 27. Physiologie de la reproduction des bovins trypanotolérants. Synthèse des connaissances actuelles Ed : 1 Vol : 112, 1993 28. Food losses due to non-infectious and production diseases in developing countries. Proceedings of an FAO expert consultation. Rome, 1991, Ed:1 Vol:114, 1993 29. Manuel de formation pratique pour la transplantation embryonnaire chez la brebis et la chèvre Ed : 1 Vol : 115, 1993 30. Quality control of veterinary vaccines in developing countries, Ed:1 Vol:116, 1993 31. Hygiène dans l'industrie alimentaire (L'). Les produits et l'application de l'hygiène, Ed : 1 Vol : 117, 1993 32 32. Quality control testing of rinderpest cell culture vaccine. Standard operating procedures, Ed:1 Vol:118, 1994 33. Manual on meat inspection for developing countries, Ed:2 Vol:119, 2000 34. Manual para la instalación del pequeño matadero modular de la FAO, Ed:1 Vol:120, 1994 35. Systematic approach to tsetse and trypanosomiasis control (A) Ed:1 Vol:121, 1994 36. Capibara (El): Hydrochoerus hydrochaeris. Estado actual de su producción ,Ed:1 Vol:122, 1995 37. Edible by-products of slaughter animals, Ed:1 Vol:123, 1996 38. Approvisionnement des villes africaines en lait et produits laitiers (L'), Ed : 1 Vol : 124, 1995 39. Fifth Joint FAO/WHO Expert Consultation on Veterinary Education. Rome, 7-10 September 1993, Ed:1 Vol:125, 1995 40. Tropical animal feeding. A manual for research workers, Ed:1 Vol:126, 1995 41. Contrôle de qualité du vaccin vivant atténué contre le péripneumonie contagieuse bovine. Mode opératoire standard, Ed : 1 Vol : 128 42. World without rinderpest (The). Proceedings of the FAO Technical Consultation on the Global Rinderpest Eradication Programme. Rome, Italy, 22-24 July 1996 , Ed:1 Vol:129, 1996 43. Manual de prácticas de manejo de alpacas y llamas, Ed:1 Vol:130, 1996 44. Perspectives de développement de la filière lait de chèvre dans le bassin méditerranéen (Les). Une réflexion collective appliquée au cas marocain Ed : 1 Vol : 131, 1996 45. Prevention and control of transboundary animal diseases, Ed:2 Vol:133, 2001 46. Tratamiento y utilización de residuos de origen animal, pesquero y alimenticio en la alimentación animal, Ed:1 Vol:134, 1997 47. Utilisation des fourrages grossiers en régions chaudes, Ed : 1 Vol : 135, 1997 48. Proceedings of the first Internet Conference on Salivarian Trypanosomes. Tryplink-L discussion list 9-14 Dec.1996, Ed:1 Vol:136, 1997 49. Producción de cuyes (Cavia porcellus) Ed:1, 1997 50. Tree foliage in ruminant nutrition, Ed:1, 1997 51. Biological control of gastro-intestinal nematodes of ruminants using predacious fungi, Ed:1, 1998 52. Village chicken production systems in rural Africa. Household food security and gender issues Ed:1, 1998 53. Agroforestería para la producción animal en América Latina, Ed:1, 1999 54. Ostrich production systems Ed:1, 1999 55. New technologies in the fight against transboundary animal diseases, Ed:1, 1999 33 56. Burro como animal de trabajo, (El). Manual de capacitación, 2000 57. Mulberry for animal production, 2002 58. Cerdos locales en los sistemas tradicionales de producción (Los), 2001 59. Pastoralism in the new millennium, 2001 60. Livestock keeping in urban areas. A review of traditional technologies based on literature and field experiences, 2001 61. Mixed crop-livestock farming. A review of traditional technologies based on literature and field experiences, 2001 62. Improved animal health for poverty reduction and sustainable livelihoods, 2002 CONFERENCES Congrès internet sur l'écologie "ECOL 2002" "Ecology in a Changing World". Le congrès s'oriente particulièrement sur la recherche en Asie sur le plan de l'écologie. La dégradation des écosystèmes et leur restauration et renouvellement seront examinés. L'accent sera mis sur les méthodes à utiliser pour résoudre des problèmes environnementaux. Un rapport sur cette conférence se retrouve sur : http://news.bmn.com/conferences/list/view ? fileyear=2002&fileacronyn=IE&pagefile=content.html subscribe to BioMedNet at : http://news.bmn.com/alerts (l’inscription à BioMedNet est gratuite !) STVM 2003 Brazil Conference 2003 Biennial Conference of the Society for Tropical Veterinary on "Impact of Ecological Changes on Tropical Animal Health and Disease Control" 22-27 June 2003, at Iguazu Falls, Brazil. http://www.eventus.com.br/stvm/ We invite your expressions of interest to email: [email protected]. Bob H. Bokma President, Society for Tropical Veterinary Medicine Email [email protected] Conférence électronique : "Internet Conference on Ecocity Development" February-June 2003 Symposium: 1 Eco-city planning and management 2 Eco-settlement and eco-building 3 Peri-urban ecosystem and solid waste management 4 Integrative urban water management 5 Industrial Ecology 6 Human Ecology and Capacity Building for eco-culture For updates and news with information on how to participate and resources: http://segate.sunet.se/archives/et-frej.html http://www.ias.unu.edu/proceedings/icibs/ecocity03 34 Also, 200 abstracts and papers and available at http://www.ias.unu.edu/proceedings/icibs/ecocity03/ Débat électronique sur le pastoralisme 4 novembre - fin janvier 2003. La plate-forme francophone de l’initiative Élevage, Environnement et Développement ou initiative LEAD est un projet inter-institutionel dont le secrétariat est localisé à la FAO. Cette initiative organise actuellement sa première conférence électronique, intitulé, "Pastoralisme: Evolution du contrôle et de la gestion de l'espace". • Pastoralisme et aires protégées • Quels liens entre espaces pastoraux et agricoles ? • Dégradation et restauration : Réhabilitation des parcours des zones semi-arides et arides • Perception et gestion des risques par les pasteurs Cette conférence est la première de l'initiative LEAD proposée à un public francophone (textes introductifs en français) mais elle sera bien entendu ouverte à des commentaires de la part des collègues anglophones. Vous pouvez vous inscrire à la conférence, en envoyant un mail à l'adresse [email protected] en laissant «l’objet » en blanc et en inscrivant les informations suivantes dans le "corps du message" : subscribe LEAD-Pastoral-Econf-L. Pour plus de renseignements consultez : http://www.virtualcentre.org/fr/ele/inscrir.htm 35 THEME A DISCUSSION DE LA LETTRE DU RIPROSAT Enquête épidémiologique de la peste porcine africaine au Cameroun. En 1982, l'épizootie de la PPA a décimé près de 80% du cheptel porcin camerounais. Malgré les efforts consentis par le gouvernement et les services techniques de terrain, le pays n'a pas pu éradiquer la maladie. La PPA sévit encore de manière enzootique dans les provinces méridionales. En absence de prophylaxie médicale efficace, les mesures de police sanitaire se veulent d'être renforcées par des opérations de diagnostic et d'enquêtes épidémiologiques régulières. Pour ce faire, l'Etat camerounais, avec l'appui de la FAO, a mis en place un laboratoire de diagnostic spécialisé sur la PPA. Le personnel technique de terrain et de laboratoire a également été formé sur les techniques de prélèvement et d'acheminement des échantillons de sang en vue d'un dépistage sérique. Les prélèvements ont déjà eu lieu et les analyses de laboratoire sont en cours d'achèvement. Le Laboratoire National Vétérinaire a effectué aussi des prélèvements de sang dans les provinces concernées (6) pour une enquête de prévalence en 2002. Nous espérons que ce laboratoire spécialisé et une enquête continue apporteront des informations nécessaires à une politique efficace de lutte contre ce fléau qui constitue un frein majeur au développement exponentiel de la porciculture au Cameroun. NGAMBIA FUNKEU Roger BP 27 Sangmelima Cameroun La lutte contre la peste porcine africaine : cas du Bénin Par DEKA K. Emmanuel et IDRISSOU Bouraïma Introduction La Peste Porcine Africaine (PPA) est apparue pour la première fois au Bénin en août 1997. Elle s’est rapidement propagée à cause de l’impréparation des éleveurs et des pouvoirs publics. La stratégie classique de lutte s’est heurtée à des difficultés dès la phase d’abattage. Le système de divagation, le faible niveau professionnel et organisationnel des éleveurs, l’absence ou le faible taux d’indemnisation en sont responsables. La concertation s’est alors imposée entre pouvoirs publics et éleveurs pour trouver des stratégies alternatives et adaptées de lutte contre la PPA au Bénin. Il s’agit de créer les conditions d’amoindrissement des risques potentiels relatifs à toute résurgence de nouveaux foyers de l’épizootie. Historique et contexte 1- Apparition de la Peste Porcine Africaine à partir d’un quartier sensible de Cotonou La Peste Porcine Africaine est apparue pour la première fois au Bénin en août 1997 à partir du quartier Hindé, riverain du lac Nokoué et du marché international Dantokpa de Cotonou. Trois éléments importants sont à retenir par rapport à la situation de ce quartier et l’épidémiologie de la PPA : - Le lac Nokoué, le plus étendu du Bénin, fait 150 Km² et est alimenté par le fleuve Ouémé (510 Km) qui irrigue le Bénin du Nord au Sud. 36 - Le marché international de Dantokpa est fréquenté par des populations venant des sous-régions ouest et centre africain où la PPA était déjà présente. - L’élevage en divagation des porcs sur les rives du lac et du fleuve qui l’alimente. 2- Propagation rapide de la PPA favorisée par : ⇒ La mise en place tardive des stratégies de lutte • Diagnostic de la PPA Puisque le laboratoire vétérinaire du BENIN n’était pas équipé et n’avait pas non plus le personnel qualifié pour le diagnostic de la PPA, ce service a été commandé à 3 différents laboratoires de référence qui ont tous confirmé la PPA. Il s’agit de : ! Laboratoire Pirbright de l’institut de santé animale en Angleterre, le 09 octobre 1997, ! L’institut des maladies exotiques de Onderstepoort en Afrique du Sud, le 22 octobre 1997, ! Le centre de diagnostic en santé animale, du centre national de recherché et de technologie agroalimentaire en Espagne, le 28 octobre 1997. • Procédures administratives longues (Mettre en place et rendre fonctionnel un comité interministériel de lutte contre la PPA, informer l’organisation internationale des épizooties – OIE, mettre en place ou en vigueur des textes légaux ou réglementaires) ; .⇒ Les réactions maladroites des éleveurs de porcs face à la PPA ! ! ! Animaux morts jetés dans des cours d’eau Animaux morts enfouis sans aucune préoccupation Déplacement d’animaux rescapés. ⇒ Le système de divagation pratiqué par plus de 90% des éleveurs de porcs ⇒ Les transformateurs de porcs envahissent les marchés et élevages de porcs car les prix deviennent des plus bas. Aucune précaution particulière n’est prise pour gérer l’abattage et les déchets issus de la transformation. D’août à décembre 1998 la PPA embrase les 4 départements du Sud et du Centre du Bénin (Atlantique, Ouémé, Mono et Zou) qui abritent 92% du cheptel national estimé à 600.000 têtes avant la PPA.Par la suite, les 2 départements du Nord (Borgou et Atacora) initialement indemnes et constituant un réservoir pour le futur repeuplement ont été atteints en 2001. L’expérience déjà capitalisée a permis de circoncire et d’éteindre rapidement ces nouveaux foyers. 3- Stratégies classiques de lutte ⇒ Des textes juridiques (lois, ordonnances et arrêtés) ont été pris ou mis en vigueur relativement à la PPA. Il s’agit de : * l’ordonnancement n° 72-31 du 27 septembre 1972 portant réglementation de la police sanitaire des animaux et l’inspection des denrées ; * la loi n° 87-013 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la garde des animaux domestiques et de la transhumance ; * l’arrêté n° 348/MDR/DC du 07 octobre 1997 portant déclaration d’infection de la Peste Porcine Africaine dans les départements de l’Atlantique, du Mono et de l’Ouémé ; * l’arrêté n° 113/MCAT/DC du 13 octobre 1997 portant interdiction temporaire de transit et de commercialisation de porcs et de viande porcine ; 37 * l’arrêté n° 384/MDR/DC du 22 octobre 1997 portant création, attributions et composition du comité de suivi et de coordination du programme d’urgence de lutte contre la Peste Porcine Africaine ; * l’arrêté n° 411/MDR/DC du 05 novembre 1997 portant déclaration d’infection de la Peste Porcine Africaine dans le Département du Zou. ⇒ Mise en œuvre des stratégies classiques de lutte contre la PPA consistant à : • • • • • • La mise en place de cordons sanitaires par des postes de contrôle ; L‘abattage systématique des porcs dans les zones infectées et l’enfouissement des cadavres après dénaturation ; la désinfection des porcheries ; le vide sanitaire ; la sentinellisation ; le repeuplement ; Ces stratégies ont échoué dès leur deuxième phase (abattage) pour 3 raisons essentielles : • la non-adhésion des éleveurs qui ne comprennent pas qu’il puisse avoir des raisons d’abattre des animaux apparemment bien portants ; • l’absence d’indemnisation incite peu les éleveurs qui développent toutes les ingéniosités pour cacher les porcs rescapés ; Le système de la divagation qui fait que dès l’abattage d’un porc, le reste du groupe s’enfuit dans les brousses et marécages. Certains n’en reviendront plus, s’y multiplieront pour constituer un stock douteux et à risque. Face à ces résultats, une nouvelle vision de la lutte s’impose et consiste à : • • la mobilisation de ressources financières ; la concertation entre les pouvoirs publics et l’Association Nationale des Eleveurs de Porcs (ANEP) qui a été constituée entre-temps. Mobilisation de ressources financières • 350.000 dollars U.S par la FAO pour l’équipement et la formation du personnel du laboratoire de Bohicon pour le diagnostic de la PPA ; • 200.000.000 de francs CFA par l’union européenne pour les opérations d’abattage et d’octroi de primes d’incitation à l’abattage aux éleveurs. Toutefois, des porcs résiduels circulent encore dans la nature à cause du système de divagation et de quelques poches de réticence des éleveurs à adhérer à la lutte. Par conséquent, les autres phases du processus de lutte n’ont pas pu être mises en œuvre et les mesures réglementaires et légales demeurent en vigueur. Les éleveurs deviennent impatients. Résultats : les activités reprennent chez des éleveurs victimes de la PPA avec des reproducteurs d’origine et d’état sérologique douteux. Cette situation difficile à contenir interpelle les cadres de l’administration de l’élevage, les chercheurs, les formateurs en élevage et l’ANEP. Deux séminaires ont été organisés à Porto-Novo successivement du 22 au 24 avril 1999 et du 28 au 30 septembre 1999. Ces séminaires ont permis de faire l’état des lieux : l’objectif "Porc-zéro" n’est pas atteint et des éleveurs ont repris leurs activités malgré la relance qui n’est pas officiellement prononcée. Ils ont conclu à des mesures alternatives afin de limiter les risques de propagation et de pertes en cas de résurgence de l’épizootie. Il s’agit de : • L’installation des Comités de Dépense Sanitaire (CDS) ; • L’édition d’un bulletin d’information de l’éleveur aux techniques améliorées d’élevage de porc ; • Une enquête sérologique ; • La formation des éleveurs aux technologies améliorées d’élevage de porc ; • La recherche -développement. 38 • Des unités de multiplication de porcelets en vue de dédommager symboliquement et progressivement, les élevages victimes de la PPA, favorisant ainsi le repeuplement. Ces différentes activités retenues par les deux séminaires sont estimées à un montant de 1 Milliard de Francs CFA que le gouvernement béninois a accepté de financer sur une période de 5 ans à partir de 2001. Naissance de l’ANEP et mesures concertées immédiates Les éleveurs de porcs, trouvant injustes les premières stratégies, se constituent en Association Nationale le 26 décembre 1997 afin de prendre part aux décisions concernant la lutte contre la PPA. A travers leurs structures décentralisées allant du niveau national aux départements, sous-préfectures, communes et villages, ils arrivent à contribuer aux nouvelles réflexions pour des résultats plus efficients : - Mobilisation des éleveurs autour des intérêts futurs et durables par leur adhésion aux stratégies de lutte contre la PPA. Tous les moyens de communication ont été mis à contribution ; - Des indemnisations symboliques dites primes d’incitation à l’abattage sont obtenues : 1.000 F CFA pour 1 porcelet 2.500 F CFA pour 1 porc adulte Ceci a permis d’abattre 75.000 porcs, contre 45.000 dans le cas d’abattages sans indemnisation. Ajoutés aux 330.000 porcs morts de la PPA, le Bénin aura perdu 450.000 porcs sur un cheptel de 600.000 têtes. Les pertes sont estimées à près de 5 milliards de Francs CFA. - Crédit "Prêt relais" (août 1999) : Il a permis de soutenir les charges d’alimentation pour réduire les effets néfastes de trésorerie induits par l’interdiction de circulation de porc au niveau de quelques élevages en claustration et reconnus indemnes de la PPA après examen sérologique. Ce prêt relais, d’un montant de 20.000.000 de F CFA pour tout le pays (les 4 départements infectés et les 2 indemnes), a servi à financer 50 élevages, proportionnellement à leurs tailles. Nouvelles stratégies de lutte contre la PPA 1- Les Comités de défense sanitaire (CDS) 1.1- Objectif Donner l’alerte rapide à toutes autorités de l’administration de l’élevage ou de l’ANEP suite à tout signe pouvant faire penser à la PPA. Ceci permet de circonscrire rapidement le foyer, limiter les pertes et permettre une meilleure indemnisation. 1.2- Composition Tous les éleveurs de porcs d’une même localité constituent un CDS 1.3- Formation des Animateurs CDS Toutes les Sous-préfectures sont dotées progressivement de 2 Animateurs CDS chacune : • Les Animateurs CDS sont choisis parmi les éleveurs à la base ; • Ils reçoivent une formation de 2 ou 3 jours sur les thèmes tels que : ! la Peste Porcine Africaine (Signes caractéristiques – Modes de propagation – Mesures de prophylaxie sanitaire – Conséquences socio-économiques), ! Missions, organisation et fonctionnement des comités de défense sanitaire ! Organisation et Animation des réunions d’éleveurs pour la mise en place des CDS. 39 1.4- Installation proprement dite des CDS C’est le rôle des 2 Animateurs formés par Sous-préfecture. • • • • Ils programment avec les éleveurs des villages de leur sous-préfecture, la tenue de réunions de restitution de la formation reçue et l’installation des CDS villageois. Ils restituent la formation reçue et installent les CDS villageois avec 3 Responsables à la tête de chacun d’eux. Ils en font autant dans chacune des communes de leur sous-préfecture. Chaque Animateur reçoit une indemnité mensuelle pour le déplacement afin d’installer et de suivre les CDS. Ces résultats font apparaître un taux de couverture de 87 % des Sous-préfectures prévues. D’autres Sous-préfectures sont dotées de CDS en fonction des moyens financiers libérés par les CDS. 1.6- Suivi et évaluation des CDS • Numériquement, plus de 87% des 81 sous-préfectures que compte le BENIN sont dotées de CDS. • Le suivi relève de la tâche quotidienne des animateurs CDS. Toutefois, chaque département administratif a un Coordonnateur chargé du suivi des activités de ses CDS. Le Coordonnateur départemental est souvent une personne ressource à l’ANEP à qui il rend compte de ses activités et fait des recommandations pour des améliorations. Ses outils sont des fiches d’évaluation, des entretiens avec les Animateurs et éleveurs, ainsi que l’observation directe. • Les Coordonnateurs départementaux et un Coordonnateur national forment la coordination nationale qui, périodiquement fait des tournées conjointes de suivi des CDS. Les évaluations font ressortir notamment : - l’alerte rapide des autorités compétentes est effective même s’il s’agit parfois d’alertes reconnues fausses après analyses de laboratoire ; - l’organisation de cordons sanitaires sur propre initiative des éleveurs est constatée dans plusieurs localités en vue de préserver leurs animaux ; - l’abattage rapide des animaux atteints dans un périmètre restreint lors d’un nouveau foyer, devient effectif et beaucoup plus toléré par les éleveurs ; - l’insuffisance et l’irrégularité des primes de déplacement des animateurs CDS font souvent l’objet de doléances. 2- Le bulletin d’information : l’ "ANEP – INFO" 2.1- Objectifs Informer les membres de l’ANEP de la vie de leur association et leur donner des éléments d’amélioration de leurs pratiques professionnelles. 2.2- Caractéristiques d’"ANEP – INFO" • Bimestriel de 6 pages A3 ; • Rubriques traitées : • Le mot du Président de l’association sous forme d’éditorial, • La vie de l’Association (Echos des départements), • La santé animale, • La page formation : "Je peux devenir un véritable éleveur de porc" ; • Comité de rédaction de 5 membres ; • Tirage de 5.000 exemplaires par numéro, ANEP-INFO est à son 7ème numéro ; • Prix de vente subventionné : 200 F CFA le numéro. Abonnement pour 6 numéros à 1.000 F CFA. 3- L’enquête sérologique 3.1- Objectifs 40 Connaître l’état sérologique des élevages après la reprise des activités dans les conditions décrites au point 4, afin d’établir un recueil de cartes départementales avec des symboles indiquant les différents degrés de risques par rapport à la prévalence de la PPA, telle que révélée par les enquêtes sérologiques. 3.2- Résultats attendus • Les nouveaux éleveurs savent choisir la zone d’implantation de leurs activités et où acquérir des géniteurs sains sur la base de l’enquête sérologique. • Les élevages séropositifs sont informés et prennent les décisions conséquentes (renouvellement de leurs élevages). 3.3- Processus de l’enquête sérologique • Recensement des élevages de porc / ANEP en 2000 - Elaboration des fiches de recensement, - Formation des agents recenseurs, - Recensement test dans une Sous-préfecture, - Correction des fiches et de la démarche, - Recensement général, • Protocole validé de l’enquête sérologique Le protocole d’échantillonnage des animaux à prélever à tenu compte de : - le degré de contagiosité de la PPA, - la répartition des élevages en systèmes (divagation et claustration), - la date du dernier foyer dans la zone, - les zones à hauts risques (zone autour des plans d’eau, zones frontalières, grands centres de transaction du porc et des produits de porc), - les zones à risques modérés (en dehors des zones à hauts risques) - 5 animaux à prélever par élevage • Analyses sérologiques et résultats - Les analyses sérologiques sont faites par le laboratoire vétérinaire de Bohicon (BENIN) - Les techniques de diagnostic utilisées sont : l’Elisa, avec antigènes provenant d’Espagne, l’Immunoblotting. -Résultats Départements Nombre d’élevages Nombre de prélèvements Nombre de cas de séropositifs Taux de prévalence de séropositifs (%) ATLANTIQUE 270 1350 201 14.88 OUEME 370 1850 112 6.05 MONO 236 1180 121 10.25 ZOU 232 1160 124 10.70 BORGOU 220 1100 59 5.36 ATACORA 290 1450 78 5.38 TOTAL NATIONAL 1618 8090 695 8.59 Source: Laboratoire vétérinaire de Bohicon – BENIN • Les taux de prévalence sont compris entre 5.36 et 14.88% pour les 6 départements alors que le taux national est de 8.59%. 41 • Le taux de prévalence le plus élevé est enregistré dans le département de l’Atlantique, point de départ de l’épizootie avec ses conséquences d’inexpérience n’ayant pas permis de faire face efficacement à la calamité au départ. • Par contre, le département de l’Ouémé où l’épizootie est passée juste après celui de l’Atlantique, donc soumis aux mêmes conditions logistiques et organisationnelles, présente un taux de prévalence relativement faible (6.05%). Ceci dénote d’une prise de conscience des éleveurs qui ont adopté de meilleures pratiques d’élevage (claustration surtout) entre temps. • Les taux de prévalence les plus faibles (5.36 et 5.38%) sont notés dans les 2 derniers départements atteints (Borgou et Atacora) et où les opérations de lutte ont été beaucoup plus promptes. Ceci est l’illustration de la capitale expérience qui s’acquiert et se consolide au fil du temps à travers l’étroite collaboration entre l’ANEP et la Direction de l’Elevage. • Pour ce qui concerne les taux de prévalence qui sont respectivement de 10.25 et 10.70 %dans les départements du Mono et du Zou, il faut remarquer que ces 2 départements, sur tout leur côté Ouest, sont frontaliers du TOGO où la PPA est présente. Cette situation interpelle au renforcement des stratégies de lutte dans ces 2 départements. 3.4- Etablissement du recueil de carte sanitaire : Il est en voie de réalisation. 4- Formation des éleveurs aux techniques améliorées d’élevage de porc 4.1- Objectifs Améliorer les pratiques d’élevage et le niveau de productivité afin que le revenu de l’éleveur soit amélioré après la fragilisation de la filière porcine par la PPA. 4.2- Activités réalisées • Identification et rédaction du contenu des modules de formation. Il s’agit de : ! l’habitat du porc, ! l’alimentation pratique du porc, ! hygiène des élevages de porc en situation de risque de la PPA, ! la gestion d’une exploitation porcine, ! la Peste Porcine Africaine, ! formation à l’esprit associatif et coopératif, ! maladies courantes du porc au Bénin. • Formation des formateurs des éleveurs de porc ; 4.3- Activités à réaliser • Formation des éleveurs de porc ; • Evaluation des formations ; • Elaboration du guide pratique d’élevage du porc au Bénin. Conclusion Avant la PPA au Bénin, le porc n’a presque jamais joui de l’attention des pouvoirs publics malgré sa place socio-économique. Les lourdes pertes subies par le pays ont fait naître un sursaut national traduit par : - L’organisation des éleveurs en association ; L’équipement adéquat et la formation du personnel qualifié pour le diagnostic de la PPA ; 42 - L’élévation du niveau de professionnalisation des éleveurs ; La mobilisation du monde de chercheurs, formateurs etc. Toutefois ces efforts sont à entretenir car le mal est potentiellement présent au vu de l’effectif relativement important de porcs séropositifs qui sont dans nos élevages. 43 MEILLEURS VŒUX DE LA PART DE VIJAY PANDEY Notre collègue Vijay Pandey a pris la retraite mais il ne nous a pas oubliés pour autant. Fidèlement il nous envoie chaque année ces vœux de Noël et il partage sa sagesse avec nous. Cette année il nous écrit : Chers amis, collègues et anciens étudiants, Je vous souhaite ainsi qu’à votre famille beaucoup de bonheur, paix, succès et satisfaction professionnelle. Le début de l’année est aussi une occasion de faire le bilan du passé et des projets pour l’avenir. Mais en tout cas nous devons toujours garder une certaine philosophie de la vie. Voici quelques exemples : Partagez vos connaissances, c’est un moyen d’atteindre l’immortalité. Suivez les 3 R : -Respect pour vous-même -Respect pour les autres -Responsabilité de toutes vos actions Quand vous vous rendez compte de vos erreurs, prenez les mesures immédiates pour les corriger. Soyez ouvert aux changements, mais sans sacrifier vos valeurs. Essayez de vivre une vie honorable. Ceci vous donnera une force morale dans toutes les circonstances. Et quand vous serez plus âgé et regarderez dans le passé vous aurez la satisfaction immense encore une deuxième fois. Je serais heureux d’avoir de vos nouvelles. Vijay S. Pandey Albert I laan 107 B-1800 Vilvoorde, Belgique Tel. & fax : ++32 (0)2 251 84 36 E-mail : [email protected] 44 QUELQUES NOUVELLES DES NOUVELLES Serge Bourgeois ([email protected]) travaille au Congo Brazzaville dans un projet de production ovine et avicole. Il est à la recherche de moutons Djallonké afin de constituer un cheptel de départ (1000 brebis). Le Congo est totalement incapable de produire cet effectif. Il espère de pouvoir les acheter au Cameroun ou au Tchad et demande aux autres membres du réseau s'ils peuvent l'aider dans ses prospections. Baba Soumare ([email protected]) nous informe qu'il travaille actuellement en Somalie, où il collabore depuis octobre 2001 dans le programme PACE Somalia (Pan African Programme for the Control of Epizootics/Somali Component). Il y travaille dans le domaine de l'épidémiologie, il enseigne et prépare un doctorat. Son adresse est : PO Box 74916 Nairobi, Kenya. Alice Sidibé-Anago du Burkina Faso : [email protected] séjourne 3 ou 4 mois par an dans la belle ville de Uppsala en Suède où elle prépare son doctorat sur la "Nutrition des Vaches Laitières". Ibrahima Démé ([email protected]) (CIPSAT 1990) nous signale qu’il a fait des travaux de recherche a Dakar pour sa thèse de MSc. en Développement Rural et qu'il a regagné l'Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (I.A.M, 3191, route de Mende, 34093 Montpellier cedex 5, France) en septembre 2002. François Serneels ([email protected]) enseigne actuellement à l'Haute Ecole Provincial de Ath et il nous passe la nouvelle adresse électronique de François Tolenga : ([email protected]) (CIPSAT 82). Mounir Farah ([email protected]) nous a communiqué sa nouvelle adresse en Belgique : Kortrijksesteenweg 500 K/492/01, 9000 GENT, Belgique (Tel : 0485 15 75 23) Jean Malekani le représentant National de la République du Congo, nous informe que le réseau des anciens étudiants congolais de l’IMT-Anvers en République Démocratique du Congo a pu installer le bureau du Comité-Directeur dans les locaux du Projet Cricétomes à l’Université de Kinshasa. Pour l'année prochaine Jean prévoit organiser en février 2003 un colloque national du RIPROSAT/RDC à Kinshasa, compléter le personnel du bureau du CD, enrichir la base de données sur les membres du réseau, et établir des contacts avec les autres réseaux de la région (Afrique centrale). 45 DECLARATION DU PLTA PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMOSE AFRICAINE DÉCLARATION de la communauté du PLTA La présente déclaration reflète le consensus atteint lors de la huitième réunion du Comité des coordinateurs du groupe consultatif du PLTA (PAG), organisée du 24 au 25 septembre 2002 à Nairobi, Kenya, qui comprenait des membres des organisations internationales mandatées (UA/BIRA, FAO, AIEA, OMS), des pays affectés par les glossines, des SNRA, des IRA et des instituts internationaux pertinents (ILRI, ICIPE, CIRAD et FIDA). Suite à la décision prise par les Chefs d’État et de Gouvernement africains, la communauté de lutte contre les glossines et la trypanosomose au sens large, représentée par le Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA), est unie dans sa détermination de réduire et d’éliminer éventuellement la contrainte que représente la trypanosomose, transmise par les glossines, chez les humains et chez les animaux. La communauté du PLTA est d’avis que les progrès pour parvenir à cet objectif final seront réalisés au mieux grâce à des efforts concertés d’intervention par étapes, en se concentrant sur les zones dans lesquelles l’impact de la maladie est le plus grave et où la lutte fournit les plus grands avantages pour la santé et le bien-être des humains et pour une agriculture et un développement rural durables. Elle est consciente du fait que l’échelle et l’impact de la trypanosomose chez les humains et chez les animaux varient 46 L'ERREUR EST HUMAINE Ciel !! J'ai poussé sur le faux bouton Cela produira un beau feu d'artifice en mer ! Heureusement que le grand chef ne l'a pas remarqué! (fais gaffe aux cache-objectifs, lorsque tu utilises des jumelles) 47 48