Septième lettre – décembre 2002

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Septième lettre – décembre 2002
RESEAU INTERNATIONAL DE DIPLOMES EN PRODUCTION ET
SANTE ANIMALES TROPICALES
DEPARTEMENT VETERINAIRE DE L’INSTITUT DE MEDECINE TROPICALE
D’ANVERS
Nationalestraat 155, B-2.000 Anvers, Belgique
Tel. : 32/3/247.62.66 - Fax. : 32/3/247.62.68 - E-mail : [email protected]
Septième lettre – décembre 2002
PREFACE __________________________________________________________________________ 3
VOICI VOTRE CADEAU DE NOUVEL AN ____________________________________________ 3
UNE CHARMANTE COLLABORATRICE _____________________________________________ 3
MEILLEURS VOEUX POUR LE NOUVEL AN__________________________________________ 4
BOURSES DE DOCTORAT__________________________________________________________ 4
LES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX EN 2002 _______________ 5
LA FORMATION AU DEPARTEMENT COMPLETEMENT RENOVEE _______________________ 5
RESUMES DES THESES MSc SOUTENUES EN 2002 ______________________________________ 7
Les techniques bayesiennes appliquées à l'analyse comparative des tests en épidémiologie vétérinaire. 7
Perception de l'importance des groupements et de l'alphabétisation parmi les femmes peules productrices
de lait de vache de la zone Mamou (Guinée- Conakry). _____________________________________ 7
Etude de la validation de la PCR-RFLP dans le diagnostic de la trypanosomose bovine au Bénin. ____ 8
Etude épidémiologique de Babesia divergens dans une clientèle vétérinaire du Centre-Est de la France 9
L’élevage des petits ruminants en zone urbaine et périurbaine à Maradi (Niger). Analyse des contraintes
________________________________________________________________________________ 10
Trichinella spp.: quality control of the regular diagnostic methods and an investigation for its presence in
pigs in Ecuador ___________________________________________________________________ 11
Problématique de la production de poulets de chair dans la zone urbaine, périurbaine et rurale de
Yaounde-Cameroun ________________________________________________________________ 11
Etudes de risques et contraintes pathologiques liés à la productivité de moutons dans le département de
Sédhiou au sud du Sénégal___________________________________________________________ 12
BOURSES _________________________________________________________________________ 14
Bourses de recherche offertes par le Zentrum für Entwicklungsforschung (ZEF)_________________ 14
Bourses de formation à la recherche - 2003 (PNUD /Banque mondiale/OMS)___________________ 14
Bourses IFP pour les résidents de Ghana, Nigeria ou Sénégal________________________________ 15
RAPPORTS DES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX _____________ 16
1. Symposium organisé par le réseau national sénégalais ___________________________________ 16
2. Rapport d'une activité organisée par le réseau national du Niger : Validation des projets en aviculture,
embouche et élevage laitier périurbain. _________________________________________________ 17
3. Rapport du symposium organisé par le réseau national au Tchad sur la "Problématique de l'intégration
des auxiliaires dans le développement de l'élevage au Tchad" _______________________________ 20
4. Rapport du séminaire organisé par le réseau du Bénin sur la formation continue des éleveurs_____ 25
NOUVEAUX COLLABORATEURS AU DEPARTEMENT__________________________________ 28
DOCUMENTATION_________________________________________________________________ 29
Votre cadeau de Noël : Faites votre choix parmi les manuels FAO sur la santé animale ___________ 29
Thèses de MSc en 2002 _____________________________________________________________ 29
Environmental change and the autonomous control of tsetse and trypanosomosis in sub-Saharan Africa
________________________________________________________________________________ 30
Pharmacopée traditionnelle __________________________________________________________ 30
Clef d'identification pour tiques _______________________________________________________ 30
Les actes du séminaire international sur l'élevage intensif de gibier à but alimentaire _____________ 30
Proceedings of the seminar on « Invertebrates (minilivestock) farming » _______________________ 30
" Services aux éleveurs dans les pays en développement : les professionnels des secteurs privé et
associatif s’organisent " _____________________________________________________________ 30
Disquette avec les textes de la "Conférence électronique sur l'aviculture rurale" organisée par la FAO 31
Etes-vous intéressé par une de ces publications FAO ? _____________________________________ 31
CONFERENCES ____________________________________________________________________ 34
Congrès internet sur l'écologie "ECOL 2002" ____________________________________________ 34
STVM 2003 Brazil Conference _______________________________________________________ 34
Conférence électronique : "Internet Conference on Ecocity Development" _____________________ 34
Débat électronique sur le pastoralisme _________________________________________________ 35
THEME A DISCUSSION DE LA LETTRE DU RIPROSAT__________________________________ 36
Enquête épidémiologique de la peste porcine africaine au Cameroun. _________________________ 36
La lutte contre la peste porcine africaine : cas du Bénin ____________________________________ 36
MEILLEURS VŒUX DE LA PART DE VIJAY PANDEY___________________________________ 44
QUELQUES NOUVELLES ___________________________________________________________ 45
DECLARATION DU PLTA ___________________________________________________________ 46
L'ERREUR EST HUMAINE ___________________________________________________________ 47
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PREFACE
Chers anciens du CIPSAT,
L’expérience a démontré que la Lettre du RIPROSAT n’est pas lue avec le même intérêt par tous les
anciens du CIPSAT. Lorsque je rencontre des anciens et leur demande pourquoi ils n‘ont pas réagi à
certaines aubaines proposées dans la Lettre du RIPROSAT, il devient clair qu’elle n’a pas été lue dans
sa totalité ou avec l’attention qu’elle mérite. Je ne vous reproche rien, car je sais que nous sommes
tous submergés par plein de documents que nous sommes sensés devoir lire. En plus il se peut que les
aubaines n’étaient pas présentées de manière suffisamment explicite. Pour cette raison j’ai décidé de
changer un peu la mise en page de la Lettre afin d’attirer d’avantage l’attention sur certaines annonces
importantes que nous incitons à lire avec la plus vive attention.
Faisons un essai :
VOICI VOTRE CADEAU DE NOUVEL AN
RIPROSAT a pu acquérir auprès des publications de la FAO une quarantaine de livres sur
la santé animale et sur l’épidémiologie. Les titres des ouvrages disponibles peuvent être
consultés dans le chapitre de la Lettre consacré à la «Documentation ».
Dépêchez-vous pour faire votre commande car les stocks ne sont pas inépuisables.
UNE CHARMANTE COLLABORATRICE
Dorénavant les contacts entre les anciens du CIPSAT et l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) se
dérouleront essentiellement via notre charmante nouvelle collaboratrice, Mme Polly Heyrman, qui est
venue renforcer les réseaux des anciens étudiants au niveau de l’IMT. Depuis le 15 novembre Polly
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Heyrman travaille chaque semaine pendant un ou deux jours au département vétérinaire. Grâce à elle
vos requêtes pour des copies ou de la documentation seront traitées beaucoup plus rapidement que
dans le passé. Bien que nous nous rendons compte que son charme vous ferra bientôt oublier vos
anciens professeurs, nous sommes quand même heureux qu’elle ait rejoint notre équipe.
MEILLEURS VOEUX POUR LE NOUVEL AN
Tout le Département Vétérinaire vous souhaite pour 2003 une année pleine de bonheur, une santé de
fer, beaucoup de satisfaction et d’appréciation dans le travail ainsi que des amitiés sincères et des
collègues serviables.
BOURSES DE DOCTORAT
Vous trouverez dans cette édition de la Lettre (à la page 14) des nouvelles adresses où nos anciens
peuvent éventuellement faire la demande d’une bourse de doctorat.
Sachez cependant que l’Accord Cadre conclut entre la coopération belge (DGCI) et l’IMT prévoit
dorénavant que chaque année quelques bourses de doctorat puissent être attribuées à des personnes
ayant obtenu il y a moins de quatre années un diplôme MSc à l’IMT. En ce qui concerne les candidats,
proposés par le Département Vétérinaire, une condition supplémentaire sera exigée par lui avant que le
candidat soit éligible. Le Département exige, en effet, que dans le rapport du jury de thèse de MSc soit
mentionné que le jury a considéré que le candidat était capable de continuer la formation jusqu’au
niveau du doctorat.
Au niveau de l’IMT un Comité Interdépartemental examine les candidatures pour ces bourses et
propose les candidats les plus valables pour l’attribution de la bourse financée par la DGCI.
Le Dr Justin Mulumbu (CIPSAT 2001) sera le premier parmi nos anciens étudiants, qui profitera de
cette occasion. Le département le félicite d’être parmi les candidats sélectionnés.
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LES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX EN 2002
L’annonce parue dans les Lettres du RIPROSAT 5 et 6, qui vous informait que la coopération belge
invitait les réseaux nationaux (ou régionaux) à organiser au cours de l'année 2002 une activité
(réunion, séminaire ou exposition) financée par le DGCI, a reçu un accueil favorable auprès des
réseaux nationaux du RIPROSAT. En effet, cinq réseaux nationaux (celui du Sénégal, du Bénin, du
Niger, du Tchad et du Mali) ont proposé l’organisation d’un séminaire sur un sujet d'actualité dans le
domaine de l’élevage. Chaque proposition comprenait l'objectif de l'activité, les participants (ceux-ci
ne devaient pas nécessairement être limités aux membres du réseau), le(s) résultat(s) à escompter et
une estimation des frais.
Toutes les 5 propositions soumises par les membres du RIPROSAT ont été acceptées et financées. Les
organisateurs des séminaires ainsi que notre Institut, où ses personnes ont été formées, peuvent être
fiers du travail accompli. Un compte-rendu sur chacun des séminaires se trouve dans cette lettre.
Le financement d'activités organisées par les réseaux nationaux sera probablement
reprise en 2003. Dès que je reçois la confirmation que cette initiative est reconduite, j’en
informerai les représentants nationaux. Avec cette initiative le DGCI veut donner aux
réseaux nationaux l’occasion de se manifester et d’organiser une activité ayant une plusvalue réelle pour le développement du pays ou de la région. Le but principal n’est donc
pas seulement de faciliter les rencontres entre membres du réseau, bien que ceci puisse
être une conséquence agréable de l’activité. Tenez donc compte de ces objectifs lors de la
formulation de vos propositions.
LA FORMATION AU DEPARTEMENT COMPLETEMENT RENOVEE
Par soucis d'améliorer l'efficacité de son enseignement et de le rendre conforme à la structure des
autres cours postuniversitaires organisés à l'IMTA, le Département Vétérinaire a été prié par la
direction de l’Institut de réactualiser ses programmes d’enseignement. Par conséquent, à partir de
l'année académique 2003-04, les formations actuelles du Département (le cours de diplôme CIPSAT et
une formation MSc enseignés en langue française) seront remplacées par une formation unique, un
"Master of Science en Santé Animale Tropicale". Ce nouveau programme aura une durée de dix mois
et sera enseigné alternativement en Anglais (année académique 2003-04) et en Français (année
académique 2004-05).
Objectif :
Le nouveau programme a pour but principal de contribuer à la prévention et au contrôle des maladies
animales dans les pays tropicaux, au développement d’un élevage durable et sain et, par conséquent, à
l'approvisionnement et à la sûreté alimentaire pour l’homme. Une formation pratique et théorique
permettra aux participants de prendre des décisions rationnelles en matière de programmes de
recherche et de développement avec une attention particulière pour les programmes de lutte contre les
maladies animales.
Le public cible sera à peu près le même qu’autrefois (chercheurs et fonctionnaires ayant un diplôme de
médecin vétérinaire ou agronome), mais des collaborateurs d'ONG impliqués dans des projets de santé
animale en milieu tropical sont également invités à s’inscrire pour cette formation.
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Le programme :
La formation débute le 15 septembre et prend fin le 15 juillet. Elle est composée de trois parties : une
partie commune pour tous les participants, une partie constituée de deux options, parmi lesquelles le
participant devra faire son choix, et une troisième partie consacrée à la dissertation.
1. Le tronc commun :
Le tronc commun est constitué de 3 modules qui ont respectivement pour but de :
• donner aux participants les aptitudes techniques nécessaires à planifier, entreprendre et présenter
un projet de recherche
• préparer les participants à la planification, la gestion et l’évaluation de projets
• confronter les participants avec les problèmes actuels de l’élevage et les effets de la mondialisation
sur le secteur de l’élevage.
2. La partie à options :
La deuxième partie de la formation offre au participant la possibilité d’orienter son programme
personnel suivant ses besoins spécifiques. Il a la possibilité de choisir entre deux options :
1. la collecte et l’analyse de résultats de travaux de recherche,
épidémiologiques
2. le contrôle des maladies animales et des zoonoses.
d’enquêtes et d’études
Le corps enseignant assistera le participant dans le choix de l’option ou des modules qui conviennent
le mieux à ses besoins de formation ou sont complémentaires aux connaissances qu’il a déjà acquises.
Les matières enseignées dans chaque option sont regroupées en un certain nombre de modules.
Certains modules ou études de cas sont organisés en commun pour les participants des deux options
afin d’encourager une pollinisation mutuelle entre options.
Sur demande, un candidat pourra être autorisé à ne suivre qu'un ou plusieurs modules spécifiques à la
place du programme global. La réussite aux épreuves d'un module sera sanctionnée par un certificat.
3. La dissertation :
Les candidats participant au programme MSc doivent planifier, exécuter, rédiger et défendre devant un
jury un travail personnel. Compte tenu du temps relativement court (environ 12 semaines) attribué à la
réalisation de la thèse, celle-ci sera souvent axée sur l’application de techniques apprises au cours.
Pour ce faire les participants sont encouragés à amener, pour leur dissertation, des données pertinentes,
collectées précédemment dans leur pays d’origine. Une revue critique de la littérature sur un sujet
spécifique ou un rapport stratégique sur un problème d’élevage seront également admis.
Des informations supplémentaires sur cette formation peuvent être trouvées dans la brochure
accompagnant cette lettre.
Diplôme et droits d’inscription :
Le diplôme de « Master of Science en Santé Animale Tropicale » sera attribué aux candidats, qui ont
réussi les examens organisés au cours de la formation et qui ont défendu avec succès leur dissertation.
Les droits d’inscription de ce nouveau programme MSc s’élèvent à 13.000 Euro.
Pour la plupart des candidats ces droits d’inscription seront couverts par des bourses d’études de la
part de la Direction Générale de la Coopération Internationale ou d’autres organisations. Pour les
autres candidats l’IMTA négociera, dans la mesure du possible, un nombre limité de bourses partielles
(environ 8.000 Euro).
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Le département vétérinaire apprécierait fortement si vous consentiez à donner votre
opinion sur ce nouveau programme.
RESUMES DES THESES MSC SOUTENUES EN 2002
Voici le résumé des thèses de MSc en Santé ou Production Animale Tropicale soutenues au
département cette année.
ITMA-Ph.D Thèse de M. Sc. No.106, 2002
Les techniques bayesiennes appliquées à l'analyse comparative des tests en épidémiologie
vétérinaire.
Amel ADEL
Promoteur: Professeur Dr D. Berkvens
Les données épidémiologiques récoltées sur le terrain sont souvent analysées par des modèles
statistiques basés sur l’absence de dépendance conditionnelle entre les résultats des différents tests
utilisés pour le diagnostic d’une maladie donnée ; ce qui est quasi-impossible sur le terrain. Pour cela,
les recherches effectuées au long du présent travail ont eu pour but de développer un modèle Bayesien
qui inclut cette dépendance sous forme tout d’abord, d’une covariance conditionnelle au sein d’un
modèle classique puis, sous forme de probabilités conditionnelles aux résultats des tests précédents et
au statut infectieux du sujet testé dans un modèle re-paramétré. Ce dernier a pu être vérifié par son
application à des données de Trypanosomiase à Trypanosoma evansi chez les porcs en Thaïlande en
s’appuyant sur une connaissance antérieure combinant des sensibilités et des spécificités obtenues
suite à une infection expérimentale et à une enquête de terrain réalisée au Nord du Vietnam. Cette
application a démontré que le modèle permet d’obtenir des estimations de la prévalence et des
paramètres des tests de diagnostics étudiés comprises dans un intervalle de probabilités c’est-à-dire
entre "0" et "1". L’analyse de données sur Leishmania infantum en Tunisie a également confirmé la
validité du modèle. Toutefois, ce modèle bayesien complet ne peut donner des résultats précis que s’il
est basé sur une connaissance a priori fiable, car le nombre de paramètres recherchés est toujours 2n
plus élevé que le nombre de degré de liberté pour n tests utilisés.
ITMA - Thèse de M.Sc., N°112, 2002
Perception de l'importance des groupements et de l'alphabétisation parmi les femmes
peules productrices de lait de vache de la zone Mamou (Guinée- Conakry).
Djenabou DIALLO
7
Promoteurs:
Dr E. Thys et Ir N. Speybroeck
Dans le cadre de la promotion de la filière laitière, une enquête transversale a été réalisée en Guinée de
janvier à février 2001. Elle a concerné les femmes peules productrices de lait de la zone de Mamou et
visait à cerner leur perception sur l’importance des groupements et de l’alphabétisation ainsi que les
facteurs qui peuvent les influencer. Au total, 1207 femmes réparties dans 13 sous-préfectures de
Mamou ont été interrogées sur base d'un questionnaire.
L'analyse des données par le logiciel STATA (régression logistique et régression de Poisson) et par le
logiciel CART a montré que :
Le niveau d’instruction des femmes était très faible avec des taux statistiquement plus bas chez les
plus jeunes (11-20 ans) et les plus vieilles (71-80 ans).
Les femmes ont des activités lucratives autres que le lait, et ces activités concernent des domaines
aussi variés que la saponification, la teinture, la couture, la restauration,…
Une femme sur deux était associée. L'adhésion à une tontine (41,01%), était statistiquement plus
élevée que les autres types d'association comme l'association des femmes vendeuses de lait (9,53%), et
les groupements féminins (0,41%). On a également noté que les femmes de tout âge et de tout statut
social étaient impliquées dans les tontines.
Concernant la perception sur les associations, notre étude a permis de montrer que les femmes
s'intéressent à leur création (95,85%), avec une influence significative de l'âge et de la zone
d'habitation. Quant à leurs motivations pour la création de ces associations, des avantages d'ordre
économique et social ont été mis en évidence.
L'alphabétisation intéressait également une forte majorité de femmes (95,86%), avec une influence
significative de la zone d'habitation. En outre, cet intérêt était également lié à la formation sur la santé
animale de base, la formation sur la gestion et sur l'ouverture d'esprit. De même l'âge et le type
d'activité ont été des facteurs déterminants en ce qui concerne les motivations des femmes pour
l'alphabétisation.
Enfin, l'étude propose des recommandations permettant l’utilisation ultérieure des éléments qui ont été
mis en évidence mais non pris en compte lors de cette enquête, et des stratégies susceptibles d'être
explorées pour concevoir des interventions visant la promotion et l'intégration des femmes
productrices de lait dans un processus de développement durable. Elle offre aussi des axes de
recherches complémentaires.
IMTA - Thèse de M.Sc., N° 108, 2002
Etude de la validation de la PCR-RFLP dans le diagnostic de la trypanosomose bovine au
Bénin.
Erick Virgile Bertrand AZANDO
Promoteurs:
Professeur Dr. S.Geerts et Dr. V. Delespaux
Des bovins adultes (n = 400) constitués de taurins, de zébus et des produits de leur croisement ont été
échantillonnés entre octobre 2001 et janvier 2002 dans des régions du sud et du centre du Bénin. Des
examens parasitologiques à base du buffy-coat et des frottis de sang colorés au Giemsa ont été réalisés
de même que la mesure de l’hématocrite. La PCR suivie d’une digestion d’enzyme par RFLP a été
réalisée sur des échantillons de sang séchés sur papier filtre. Le test ELISA pour la détection
d’anticorps circulants a été également effectué sur les plasmas sanguins des animaux.
Le taux d’infection a été de 15,5% pour l’examen parasitologique, de 49% pour la PCR et de 45,75%
pour l’ELISA (à base d’un cut-off de 38% de PP). L’examen des lames colorées des échantillons
positifs au buffy-coat n’a pas pu mettre en évidence les T.brucei et T.theileri indiquant la faible
8
parasitémie de ces espèces. L’influence de la parasitémie sur le PCV qui a varié de 18 à 43% n’a pas
été déterminante. La RFLP a permis d’identifier 32 cas d’infection à T.vivax, 30 cas de T.congolense
parmi lesquels les sous-groupes de savane (n = 12) de forêt (n = 10) de kilifi (n = 7) et l’association
savane/kilifi (n = 1) ; 3 cas d’infection à T.brucei, des infections mixtes à T.vivax et T.congolense (n =
1), à T.congolense et T.brucei (n = 1), 84 cas d’infection unique à T.theileri, 32 cas d infection à
theileri-like (espèce très apparentée à T.theileri mais génétiquement différent), 12 cas d’espèces
aspécifiques, 1 cas d’espèce au profil génétique non encore identifié ; T.theileri a été également
retrouvé en association (n =30) avec les autres espèces pathogènes.
En l’absence de Gold Standard (test de référence), les résultats des tests (qui sont sans dépendance
conditionnelle), ont été analysés par le modèle statistique bayesien Gibbs Sampling qui a permis
d’estimer une prévalence de 20,03% avec une sensibilité de 43,4% ; 82,8% et 58,8% et une spécificité
de 91,3% ; 99,9% et 57,7% respectivement pour le buffy-coat, la PCR et l’ELISA. Les valeurs
prédictives d’un résultat positif ont été de 55,5%, 99,5% et 25,8% et les valeurs prédictives d’un
résultat négatif de 86,6%, 95,8% et 84,8% respectivement pour le buffy-coat, la PCR et l’ELISA. La
PCR-RFLP s’est révélée être plus sensible et plus spécifique que le buffy-coat et l’ELISA. Cette
technique peut donc être considérée comme un outil très prometteur pour l’étude de l’épidémiologie
de la trypanosomose bovine.
IMTA – Thèse de M.Sc., N°111, 2002
Etude épidémiologique de Babesia divergens dans une clientèle vétérinaire du Centre-Est
de la France
Jacques DEVOS
Promoteur: Dr D. Geysen
Pour étudier l’épidémiologie de Babesia divergens dans une clientèle vétérinaire des Monts du
Lyonnais (Centre-Est de la France), du sang a été prélevé sur 254 bovins - essentiellement de race
Prim’Holstein et Montbéliarde – répartis dans 24 troupeaux et une enquête a été faite chez les éleveurs
pour connaître les antécédents de piroplasmose dans leurs troupeaux ainsi que les caractéristiques de
leurs terrains. Ces bovins sont représentatifs de la population locale. Six animaux porteurs traités à la
fluméthrine ont été prélevés toutes les trois semaines pendant six mois. Dans cette région, la
prévalence clinique est de 0.1%. Seuls 15% des éleveurs déclarent avoir eu des cas dans les 5 dernières
années et 30% dans un passé plus lointain. Le biotope est favorable à Ixodes ricinus. La présence de
bois de feuillus et de haies en bordure de pré augmente le risque clinique. Chaque sérum a été examiné
en IFI. Un test PCR/RLFP basé sur le gène 18S rRNA a été utilisé sur chaque échantillon de sang
total. Ce test confirme son intérêt pour la recherche des porteurs de B. divergens. Quatre méthodes
d’extractions ont été comparées. Deux s’avèrent intéressantes. La parasitémie minimale détectable est
de 10-5% avec «Papier Filtre » et 10-6% avec « Matrix » sur 1 ml de sang. Pour cette deuxième, la
fréquence de détection diminue aux plus faibles parasitémies mais peut être améliorée. L’IFI révèle
7% de séropositifs, ce qui correspond à une situation à faible risque. Le test PCR permet d’estimer à
20% le nombre de porteurs chroniques. Des animaux PCR+ et/ou IFI+ sont retrouvés dans la moitié
des troupeaux dont certains sans antécédents cliniques. La parasitémie moyenne est proposée comme
estimateur du risque clinique de piroplasmose.
9
IMTA - Thèse de M.Sc., N° 107, 2002
L’élevage des petits ruminants en zone urbaine et périurbaine à Maradi (Niger). Analyse
des contraintes
Laouali ALI
Promoteurs:
Dr E. Thys et Dr P. Van den Bossche
Les besoins de diversification des sources de revenu amènent souvent les populations urbaines et
périurbaines à entreprendre un certain nombre d’activités parmi lesquelles l’élevage des petits
ruminants. Mais face à la méconnaissance de la dualité qui existe entre le développement spatial des
villes et la nécessité de pérenniser cette activité, une étude a été conduite dans la zone urbaine et
périurbaine de Maradi (Niger) pour mieux appréhender les réalités de cette pratique.
Une enquête transversale a été menée au niveau des ménages urbains et des villages situés à la
périphérie de la ville dans un rayon de 5 km.
La pratique de l’élevage des petits ruminants est limitée par l’insécurité alimentaire dans les ménages,
les vols, le manque d’intérêt et l’aspect contraignant de l’activité. Elle concerne 60,9% des ménages
urbains et 81,1% des ménages périurbains. Parmi les pratiquants, 91% sont des hommes. Ils sont en
majorité des agro-éleveurs non scolarisés, âgés de 51±14 ans en urbain et 56±15,7 ans en périurbain.
C’est surtout pour la sécurisation (48,9%) et la satisfaction des besoins socioreligieux (40,7%) que les
gens s’adonnent à cette activité.
Trois types de troupeaux ont été observés (monospécifiques ovins, monospécifiques caprins et
mixtes), avec peu de troupeaux monospécifiques ovins en périurbain (10% vs 31,8%). Dans les deux
zones, la taille moyenne des troupeaux mixtes (10,6±6,6 têtes) est presque le double de celle des
troupeaux monospécifiques (6,1±3,4 têtes pour les ovins et 6,2±4 têtes pour les caprins). Les taux de
natalité observés (70% pour les ovins et 82% pour les caprins) ne reflètent pas la capacité reproductive
des deux espèces.
La stabulation toute l’année demeure le mode de conduite le plus répandu en urbain (50,4%), tandis
que dans le périurbain, il y a en outre la combinaison entre la stabulation et le gardiennage (38,3%
pour chacun des modes), selon que l’on est en saison sèche ou en saison hivernale. Toutefois, la
divagation (15,5% en urbain vs 8,4% en périurbain) est aussi courante, notamment en saison sèche et
concerne surtout les caprins. Le coût élevé des aliments et leur rareté constituent les principales
contraintes alimentaires notamment en période de soudure.
L’exploitation des animaux avec un taux annuel de 44,5% en urbain et de 53,2% en périurbain est
dominée par la vente des animaux sur pied (61,5%) et l’autoconsommation (25,1%).
La situation sanitaire est caractérisée par la persistance de cas de maladies gastro-intestinales (47% des
cas en urbain et 40% en périurbain) et respiratoires (21,7% des cas en urbain et 53% en périurbain). La
lutte contre les maladies fait appel au traitement vétérinaire (80,7% des cas traités en urbain et 79,8%
en périurbain) et au traitement traditionnel (19,2% des cas traités en urbain et 20,2% en périurbain).
L’utilisation des produits vétérinaires de qualité douteuse en provenance du Nigeria et les
interventions tardives sont très courantes et peuvent être à la base d’une inefficacité des traitements
prodigués.
Enfin, au regard des contraintes relevées, des propositions d’amélioration ont été formulées.
10
IMTA – M.Sc. Thesis, N°110, 2002
Trichinella spp.: quality control of the regular diagnostic methods and an investigation for
its presence in pigs in Ecuador
María Augusta CHAVEZ LARREA
Promotor: Professor Dr. J. Brandt
Currently, Trichinellosis in pigs is monitored post mortem by trichinoscopy and by artificial digestion.
ELISA, using E/S antigen is probably the most frequently used ante mortem test.
The first part of this work describes the validation of these techniques on the basis of experimental
infection in pigs at two infection doses. During the infection, antibody levels bear no apparent relation
with infection doses whereas higher larval loads result in an earlier antibody response. Ante mortem
trichinoscopy has no practical value since it will only detect heavy infections. At post mortem,
diaphragm was always positive by trichinoscopy, yet, contrary to artificial digestion, not always with
the highest larval density, confirming the heterogeneous distribution of the larvae, even in predilection
sites. Artificial digestion allows detecting parasitic loads of 0.27 LPG providing a minimum sample
size of 5.52 g. Repeatability of the artificial digestion is satisfactory but reproducibility between
laboratories was disappointing and stressed the severe restrictions imposed by sample sizes,
questioning the rationale of the current Trichinellosis monitoring practices in the EU and in countries
with unknown prevalence.
The second part describes the evaluation of the presence of Trichinella spp. in Ecuador. In a first
survey, 62 sera from pigs, preselected by E/S ELISA from 2000 samples, were submitted to further
study in this work, resulting in seven positive samples by E/S ELISA. These samples were tested in
Western Blot against E/S, in ELISA against the Tyvelose and in a commercialised card test based on
somatic antigen. Except for one serum in the latter test, all sera reacted positive, which leaves different
options concerning the prevalence and the importance of this parasite in Ecuador. A second survey, in
331 pigs again in slaughterhouses, yielded no positives by E/S ELISA.
IMTA - Thèse de M.Sc., N° 113, 2002
Problématique de la production de poulets de chair dans la zone urbaine, périurbaine et
rurale de Yaounde-Cameroun
Salomon ENDOM ASSENGUE
Promoteurs:
Professeur Dr D.Berkvens et Dr E. Thys
Face à la baisse de revenus due à la crise économique des années 80, accentuée par la dévaluation du
F.CFA en 1994, les populations du Cameroun se sont investies dans des activités secondaires
génératrices de revenus supplémentaires parmi lesquelles l’élevage semi-industriel de poulets de chair.
Cette activité a connu d’abord un ralentissement après la dévaluation du F.CFA en 1994 et un regain
d’intérêt par la suite. Une enquête transversale menée auprès de 88 producteurs et des données
collectées sur 319 bandes de poulets complétées par une enquête qualitative auprès des autres acteurs
de la filière ont permis de mieux connaître cet élevage dans la zone urbaine, périurbaine et rurale de
Yaoundé. De façon globale, le pourcentage des hommes impliqués (50,6 %) est presque égal à celui
des femmes (49,4 %) qui produisent les poulets. Mais, en milieu urbain, les femmes sont majoritaires
(64 %). C’est une activité secondaire pour 85 % des ménages. 94,1 % de ceux-ci ont utilisé des fonds
11
provenant de leur épargne ou de leur entourage social pour se lancer dans la production. 82,4 % des
exploitations sont situées dans la concession de leurs propriétaires ce qui facilite l’utilisation de la
main-d’œuvre familiale à laquelle 63,6 % d’éleveurs font recours. La taille de bandes de poulets
élevées varie de 50 à 4600 poulets. Les poussins de chair d’un jour utilisés sont produits localement
(92,6 %) ou importés d'Europe (7,4 %). La faible technicité des éleveurs perceptibles dans tous les
aspects de la production (conception des poulaillers, chauffage des poussins, alimentation et santé)
conduit à des pertes importantes. Le taux de mortalité moyen est de 8,5 ± 10,5 %. Le taux de
rentabilité moyen par bande est de 27 ± 21 % quand les poulets sont vendus par le producteur et
régresse à 3,2 ±16 % quand la commercialisation est faite par les revendeurs. Le coût de production
élevé par poulet (1796 ± 335 FCFA) et le système de commercialisation médiocre diminuent la
compétitivité du poulet produit à Yaoundé et ses environs par rapport à la volaille venant d’autres
régions du pays et celle importée de l’Europe. Les éleveurs de la zone rurale, mieux encadrés,
produisant de petites bandes (50-500 sujets) sont plus efficaces que ceux de la zone urbaine et
périurbaine. L’organisation de la filière au Cameroun en général et à Yaoundé en particulier,
améliorerait la contribution de la production de poulets de chair à l’approvisionnement des villes
confrontées à accroissement accéléré de leurs populations tout en générant plus de revenus
supplémentaires à ceux qui la pratique et en créant au passage plus d’emploi dans la filière.
IMTA - Thèse de M.Sc., N° 114, 2002
Etudes de risques et contraintes pathologiques liés à la productivité de moutons dans le
département de Sédhiou au sud du Sénégal
Justin MASUMU MULUMBU
Promoteur: Professeur Dr S. Geerts
Dans le cadre de l'évaluation des risques liés aux maladies parasitaires des petits ruminants,
notamment les helminthoses gastro-intestinales, la trypanosomose et les maladies à tiques, des
enquêtes longitudinales (février à septembre 2001) et transversales ont été menées en Moyenne
Casamance au Sud du Sénégal.
Plusieurs troupeaux de moutons villageois ont été suivis dans divers protocoles par des enquêtes
cliniques, parasitologiques et sérologiques. Les prélèvements de sang ont été effectués pour la
détection de la trypanosomose par les méthodes du ‘buffy-coat’, ELISA et PCR ainsi que celle de la
cowdriose par la PCR. D’autres échantillons ont été prélevés pour la détection des hémoparasites sur
les frottis sanguins. Des analyses des matières fécales ont aussi été effectuées pour l’évaluation de
l’OPG et la détermination des genres de vers présents dans la région. Durant la saison des pluies, des
enquêtes entomologiques basées sur l’identification des tiques et des glossines ont complété ces
analyses.
Concernant les helminthoses, elles se sont avérées plus préoccupantes pendant la saison des pluies. La
race Touabir était significativement plus infestée que le Djallonké. Haemonchus, Trichostrongylus et
Oesophagostomum ont été les vers les plus prédominants. Les animaux exploités en gardiennage
étaient plus infestés que ceux au piquet mais la différence n’était pas significative et leur PCV n’en
était pas non plus affecté. Un traitement au fenbendazole en saison sèche a eu des effets positifs sur le
poids et le PCV.
En ce qui concerne la trypanosomose, tous les examens du ‘buffy-coat’ réalisés sur 90 moutons suivis
longitudinalement se sont révélés négatifs. En utilisant l’ELISA contre Trypanosoma congolense, des
anticorps ont été détectés chez 8% des moutons examinés en septembre 2001 tandis que 16.5% étaient
positifs par la PCR. Dans l’ensemble, le taux d’infection par ces deux méthodes a été de 21%.
Glossina palpalis gambiensis a été l’unique espèce de mouche tsé-tsé identifiée durant toute la durée
de l’étude avec une densité apparente moyenne variant selon les villages entre 0 et 1.9.
12
Quant aux maladies à tiques, aucun des 30 frottis sanguins réalisés chez les animaux qui présentaient
un PCV<20 n’a pu relever la présence d’hémoparasites. Amblyomma, Hyalomma, Rhipicephalus et
Boophilus ont été les seuls genres identifiés dans la région. Seuls les genres Amblyomma et Hyalomma
ont été à la base de lésions chez les animaux, notamment au niveau des pieds. Aucun échantillon du
‘buffy coat’ examiné par la méthode de la PCR a pu mettre en évidence la présence de la cowdriose.
Bien que les résultats de ce travail doivent encore être complétés par des enquêtes plus exhaustives, on
peut conclure provisoirement que toutes ces maladies ne constituent pas une contrainte sérieuse à la
productivité de moutons en Moyenne Casamance. Les risques pour les maladies à tiques et la
trypanosomose sont très faibles alors que les helminthoses gastro-intestinales présentent les plus
grands risques et nécessitent un contrôle stratégique.
13
BOURSES
Bourses de recherche offertes par le Zentrum für Entwicklungsforschung (ZEF)
Le "centre pour la recherche au développement" en Allemagne offre à des jeunes chercheurs désirant
faire des recherches en sciences politiques et sociales, économie, agriculture ou écologie un
programme de doctorat. Le programme a une durée de trois ans et se déroule en partie en Allemagne
(6 à 12 mois) et en partie dans un pays du tiers monde où le candidat travaillera en association avec
une organisation internationale ou nationale. Avant de commencer leurs recherches les candidats
doivent suivre une formation en Allemagne de 6 à 12 mois. Cette formation est organisée en anglais et
la dissertation sera également rédigée en anglais.
Le grade académique sera délivré dans les disciplines suivantes : science sociale, économie,
agriculture ou sciences naturelles.
Des jeunes chercheurs travaillant dans une université, un institut de recherche ou comme fonctionnaire
sont le public cible. Ils doivent posséder un diplôme MSc portant la mention "distinction".
La thèse devra être rédigée et défendue en 38 mois
Les demandes de bourse et toute correspondance sur ce sujet seront envoyées à :
Dr Günther Manske
Center for Development Research (ZEF)
Doctoral Studies Program
Walter-Flex-Str. 3
D-53113 Bonn, Germany
Email: [email protected]
Tel.: (++49/228) 73-17 94 ; 73-17 27
Fax : (++49/228) 73-18 89
Bourses de formation à la recherche - 2003 (PNUD /Banque mondiale/OMS)
Le Programme spécial PNUD/Banque mondiale/OMS de Recherche et de Formation concernant les
Maladies tropicales (TDR) lance un appel de candidatures pour l’attribution de bourses de formation à
la recherche (RTG) aux chercheurs "ressortissants de" et "employés dans" des pays en développement.
Priorité est donnée aux ressortissants des pays d’endémie où les capacités de recherche sont les moins
développées. Ces bourses donnent accès à des études préparant à un diplôme post-universitaire ou une
spécialisation. Conformément aux priorités du TDR et/ou aux priorités nationales, les études doivent
porter sur une ou plusieurs des maladies cibles du TDR – le paludisme, la leishmaniose, la
schistosomiase, la filariose lymphatique et l’onchocercose, la trypanosomiase africaine et la maladie
de Chagas, la lèpre, la dengue et la tuberculose. Les recherches seront exécutées au laboratoire, dans
une clinique ou sur le terrain. Pour des informations complémentaires consultez le site Web du TDR :
www.who.int/tdr/grants/workplans, où sont exposés les domaines de recherche prioritaires du
programme.
Conditions à remplir
Les programmes de recherche proposés devront être conçues comme faisant partie intégrante d’un
programme d'action de l’institut, qui accueille le candidat, et non comme un projet de recherche
individuel. La subvention a pour but de promouvoir l’infrastructure et l’environnement scientifique de
l'institut, d’améliorer les possibilités de formation, d’accroître l’expertise scientifique du candidat ainsi
que sa connaissance des systèmes d’information et de communication, et de favoriser les possibilités
de collaboration avec des chercheurs et institutions d’autres pays. Les critères d’examen des
propositions seront les suivants :
14
-
expérience du candidat en matière de recherche ;
études préalables qui justifient la formation requise ;
qualité et clarté de la demande ;
lettres de recommandation ;
pertinence de la formation pour l’établissement d’origine ;
pertinence de la formation pour le pays/région d’origine ;
projet de recherche présenté (pour le doctorat) ;
environnement de recherche dans l’établissement d’origine ;
financement antérieur par TDR ;
engagement national en faveur de la recherche.
Les candidatures seront examinées par un sous-comité du Groupe Renforcement de la Recherche
(RSG) en février 2004 et les résultats envoyés par courrier en avril 2004.
Les dossiers de candidature doivent parvenir le 1er novembre 2003 au plus tard à l’adresse suivante :
Steven Wayling
Bourses de formation à la recherche
Programme spécial de Recherche et de Formation sur les Maladies Tropicales
Organisation Mondiale de la Santé
1211 Genève 27
Suisse
Tel : 41 22 791 3909
Courrier électronique : [email protected]
Bourses IFP pour les résidents de Ghana, Nigeria ou Sénégal
Le International Fellowships Programme (IFP), financé par la Fondation Ford, offre annuellement des
bourses (de 3 ans) aux résidents de Ghana, Nigeria et Sénégal afin de leur donner la possibilité
d'entreprendre des études postuniversitaires conduisant à un diplôme de MSc ou PhD.
Les conditions d'admission sont les suivantes :
• Résider au Ghana, Nigeria ou Sénégal
• avoir obtenu d'excellents résultats lors des études secondaires.
• Vouloir entamer une formation postuniversitaire, qui renforcera les capacités du candidat dans
une des domaines d'intérêt de la fondation.
• Le candidat doit pouvoir présenter un plan de travail qui démontre comment il utilisera les
compétences acquises pendant sa formation pour résoudre certains problèmes sociaux dans
son pays.
Pour plus d'informations, veuillez contacter :
The Senior Programme Officer
International Fellowships Programme
Association of African Universities
Aviation Road Extension
Airport Residential Area
P.O.Box AN 5744, Accra, GHANA
Tel: 233-21-761 588/ 774495
Fax: 233-21-774821
E-mail: [email protected]
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RAPPORTS DES SEMINAIRES ORGANISES PAR LES RESEAUX NATIONAUX
1. Symposium organisé par le réseau national sénégalais
Le réseau national sénégalais des diplômés en productions et santé animales tropicales a organisé le
mercredi 27 et jeudi 28 mars 2002 un symposium national. Le symposium comportait deux parties. La
première partie, qui se déroulait le mercredi en compagnie d’une trentaine de participants, concernait
des présentations scientifiques sur la peste porcine africaine (PPA) et l’élevage périurbain. La
deuxième partie était réservée aux membres du réseau. Elle concernait la requête de Vétérinaires Sans
Frontières – Belgique, qui recherchait des partenaires et des propositions de projets dans le secteur de
l’élevage sénégalais, ainsi que la programmation des activités pour l’année 2002.
Le mercredi matin le Docteur RAPHAEL COLY, Chef de Division Santé Animale du SENEGAL et
Coordinateur National du projet PACE SENEGAL, exposait la situation de la peste porcine africaine
dans les différents pays africains et discutait les différentes causes responsables pour le succès ou
l’échec de la lutte contre cette maladie. Puis Docteur JOSEPH SARR, Docteur en Biologie et
responsable du laboratoire de référence PPA de la FAO, situé au laboratoire national de Hann,
présentait le diagnostic de la PPA et les récentes découvertes au niveau de la recherche sur la PPA.
Les présentations furent suivies par une discussion plénière. Plusieurs personnes dans l’audience se
plaignaient qu’actuellement au Sénégal la volonté politique manque pour développer l’élevage porcin,
et pour mettre en œuvre tous les moyens nécessaires, afin de se débarrasser de la PPA.
Le mercredi après-midi Docteur CHEIKH LY, le Chef du Département Economie et Gestion à
l’IESMV de DAKAR et Président de l’Ordre des Docteurs Vétérinaires du Sénégal, informait le
public sur la nécessité d’augmenter la production animale en Afrique subsaharien (et au Sénégal en
particulier) afin de pouvoir satisfaire dans les décades prochaines la demande croissante en protéines.
Il démontrait que la solution la plus réaliste afin d’atteindre cette production accrue serait une
augmentation de la production des élevages à cycle court en milieu périurbain. Malheureusement,
selon l’orateur, cette solution est actuellement insuffisamment encouragée par le gouvernement
sénégalais et il donnait les différentes lignes d’action qui devraient être suivis afin de développer cet
élevage périurbain de manière durable.
Le jeudi 28 mars les membres du réseau se sont penchés sur l’offre de partenariat faite par Vétérinaires
Sans Frontières – Belgique. Cinq projets en matière d’élevage ont été présentés par les membres du
réseau, dont quatre cherchent à appuyer les éleveurs autour de Thiès.
Le premier projet vise à promouvoir l’embouche bovine à travers l’attribution de microcredits,
l’amélioration génétique des vaches laitières par l’insémination artificielle, un approvisionnement
régulier d’aliments, par l’installation d’un magasin de stockage d’aliments de bétail, la formation
d’auxiliaires d’élevage et l’établissement de pharmacies vétérinaires villageoises afin de résoudre
partiellement les problèmes élémentaires de santé et afin de faire face aux ruptures de stock des
produits vétérinaires.
Le deuxième projet cadre dans le programme de relance de la filière porcine au niveau de l’importante
communauté chrétienne de la commune de Thiès. Le projet vise à développer la production porcine
par la maîtrise de la santé et de la reproduction, l’amélioration de l’alimentation, la construction de
porcheries et une aide à la commercialisation.
Deux projets ont été proposés qui visent à améliorer la production avicole respectivement dans la
région de Tambacounda et Thiès. Pour chacun de ces projets une implication de groupements féminins
(direction régionale des femmes) est prévue. Les projets ont pour but la formation (en zootechnie et
16
santé animale), une alimentation améliorée, l’artisanat rural s’occupant de la construction des
poulaillers, la vaccination et l’amélioration génétique.
Le dernier projet, qui se dénomme « projet intégré de la fédération villageoise de Pambal », cible trois
domaines d’activités ; l’embouche, une pépinière agro-forestière et l’aviculture villageoise. Les
besoins en formation (embouche bovine, auxiliaires d’élevage, gestion de la fertilité, gestion des
ressources naturelles, comptabilité) de ce projet seraient réalisés grâce au Fond de Formation Rural
financé par la Coopération suisse.
2. Rapport d'une activité organisée par le réseau national du Niger : Validation des projets
en aviculture, embouche et élevage laitier périurbain.
A l'occasion de la mise en œuvre de son programme d’activités 2002, RIPROSAT-Niger a soumis
auprès du siège du réseau une requête de financement d’un atelier national à Niamey. Après examen
de notre requête le siège du réseau a bien voulu nous accorder le financement dudit séminaire.
L’objectif visé à travers ce séminaire était :
•
•
•
de former les participants aux techniques d’élaboration, de gestion et d’évaluation des projets de
l’élevage,
de valider les trois avant-projets initiés par RIPROSAT-Niger,
de favoriser la rencontre entre les membres du réseau national au Niger.
Ainsi, durant deux jours, du 1er au 2 juillet 2002, la rencontre devait regrouper les cadres centraux et
régionaux du Ministère des Ressources Animales, le représentant de la DGCI au Niger, les
représentants des ONGs nigériennes, les chercheurs en production animale et des personnes
ressources.
Le présent rapport s’articule autour de quatre points à savoir les allocutions, le séminaire sur
l’élaboration des projets, l’examen des avant-projets, la conclusion et les recommandations.
Introduction du représentant du RIPROSAT-Niger
Au nom du Réseau International des diplômés en Production et Santé Animales Tropicales
(RIPROSAT) représentation du Niger, Dr Abdou Salla a souhaité la cordiale bienvenue aux invités et
remercié les personnes et organisations qui ont facilité l'organisation du séminaire.
Puis le représentant a expliqué les objectifs de l'atelier, entre autres l'évaluation des trois avant-projets
élaborés par RIPROSAT-NIGER portant sur le développement de l'aviculture dans la région de
Tahoua, l'embouche dans la région de Dosso et l'élevage laitier péri urbain dans la région de Maradi.
1. L’exposé sur le RIPROSAT (Dr Abdoul Malick HAIDO)
Il a été axé sur l’historique du réseau des anciens stagiaires du département vétérinaire de l’IMT
d’Anvers, les objectifs, les atouts, les effectifs du RPROSAT au Niger, les activités réalisées depuis
1999 (date de la création du réseau) et les perspectives.
De la synthèse des débats très enrichissants qui ont suivi, particulièrement les contributions du chargé
de la coopération internationale du Royaume de Belgique et du Directeur de la Production animale et
de la Promotion des filières (Dr Djibrillou) ; on retiendra que désormais pour être plus efficace le
RIPROSAT Niger doit multiplier de telles rencontres, favoriser la démarche participative à tous les
niveaux en associant davantage les bénéficiaires, faire beaucoup plus de publicité au réseau,
notamment par une large vulgarisation de la lettre du RIPROSAT (revue semestrielle du réseau) mais
aussi augmenter les effectifs du réseau en aidant les collègues à s'inscrire au CIPSAT à temps.
17
2. Séminaire de formation sur l’élaboration des projets de développement rural
Il a été animé par M. Abdou Bacharou Souleymane, ancien étudiant de la RUCA (1997/1999). A ce
niveau les participants ont bénéficié d’une excellente formation sur la gestion et l’élaboration des
projets de développement à travers une approche intégrée et l’étude du cadre logique. Cette formation,
fort apprécié par les participants, a été dispensée par un fruit de la coopération belge car l’intéressé est
titulaire d’une maîtrise en gestion des projets de l’Université d’Anvers (RUCA).
Examens des avants projets (rapport des 2, 3 et 4)
Président :Dr Abdou NABABA
Rapporteurs : Dr Abdou SALLA et Dr Abdoul Malick HAIDO
Projet de développement de l’aviculture villageoise dans la région de Tahoua
L’objectif global visé est d’améliorer les conditions de vie des ménages ruraux.
Les objectifs spécifiques visent quant à eux à :
- améliorer la productivité numérique et pondérale de la volaille ;
- organiser et encadrer les producteurs
- créer les emplois et donc réduire le chômage et l’exode rural.
Résultats attendus
•
•
•
l’habitat, l’hygiène des locaux, l’alimentation et la santé sont améliorées,
la productivité numérique et pondérale des poules sont améliorées,
le revenu et la condition de vie des producteurs ruraux sont améliorés.
Projet de développement de l’embouche paysanne dans la région de Dosso
•
•
L’objectif global vise à contribuer à la réduction de la pauvreté par un accroissement des revenus
des populations.
Les objectifs spécifiques visent essentiellement à :
- Accroître la productivité des animaux,
- Créer des emplois.
Résultats attendus :
•
•
•
•
•
Meilleure conduite alimentaire et sanitaire des animaux d’embouche
Productivité des animaux embouchés améliorée
Qualité de viande améliorée
Emplois créés
Revenus des producteurs améliorés
Projet d’appui à l’élevage laitier péri urbain dans la région de Maradi
L’objectif global vise à contribuer à la réduction de la pauvreté et à la recherche de la sécurité
alimentaire. Ce projet vise à atteindre les objectifs spécifiques suivant :
•
•
augmenter la productivité individuelle des vaches,
renforcer la capacité des intervenants (formation) de la filière,
18
•
•
•
améliorer le circuit de collecte, de transformation et de la commercialisation du lait et des produits
laitiers
créer des emplois supplémentaires,
améliorer le niveau nutritionnel des populations.
Les résultats attendus
• une amélioration de la production individuelle des vaches,
• la croissance présevrage des veaux améliorée,
• la réduction des intervalles entre vêlages,
• la maîtrise par les producteurs du rationnement alimentaire des vaches laitières,
• la diminution de la consommation des produits laitiers importés,
• les intervenants dans la filière sont organisés et formés,
• le mécanisme d’octroi de crédit mis en place,
• un système performant de collecte du lait et produits laitiers est mis en place,
• les unités de transformation sont installées et développées,
• le circuit de commercialisation est redynamisé,
• les emplois sont créés,
• la consommation par habitant de lait et produits laitiers est augmentée
Conclusion:
Après deux jours d’intenses travaux, le séminaire s’est terminé avec une note de satisfaction. Tous les
participants ont salué et félicité l’initiative du RIPROSAT en général et le réseau national Niger en
particulier. Au terme des travaux, le représentant du Ministre des Ressources Animales dans ces mots
de clôture du séminaire a tenu à remercier le royaume de Belgique et le RIPROSAT pour l’appui
multiforme qu’ils apportent au secteur de l’élevage au Niger. Il a formulé les vœux de voir cet appui se
renforcer davantage par la recherche du financement des projets, objet du présent séminaire.
Après avoir formulé leurs remerciements, les séminaristes recommandent :
• la diffusion des projets issus du séminaire au niveau des régions concernées pour leur finalisation,
• la diffusion par le RIPROSAT-Niger des documents relatifs aux conditions d’accès au CIPSAT, à
la constitution du dossier, etc.
• la tenue d’autres séminaires sur d’autres questions pertinentes de l’élevage en collaboration avec
le Ministère des Ressources Animales,
• l’implication du RIPROSAT-Niger dans toutes les actions en faveur de l’élevage.
En marge de cet atelier les membres du réseau national ont tenu une réunion de synthèse. Il s’est
dégagé un sentiment de satisfaction général. Un plan de rédaction des actes du séminaire et d’une fiche
d’évaluation de l’atelier ont été arrêté. Les membres ont tous pris l’engagement de redoubler d’effort
pour redynamiser et populariser le réseau au Niger. Ils ont enfin pris l’engagement de tout mettre en
œuvre pour mériter la confiance que les autorités du Ministère des Ressources Animales ont placée en
eux en décidant d’impliquer RIPROSAT-Niger dans toutes les rencontres touchant l’élevage.
Abdou Salla
19
3. Rapport du symposium organisé par le réseau national au Tchad sur la "Problématique
de l'intégration des auxiliaires dans le développement de l'élevage au Tchad"
Participants au symposium du 24 au 27 septembre 2002 à Milésie au Tchad
Introduction :
Le problème de développement de l’élevage en Afrique et au Tchad en particulier se ramène à
comment concilier les objectifs du producteur et ceux de la population. Les solutions sont dans la
réduction ou l’élimination des obstacles, auxquels se heurtent les producteurs, et dans la prise des
mesures propres à accroître l’efficacité de l’élevage considéré comme la deuxième mamelle de
l'économie du pays.
L'importance de l'élevage au Tchad n'est plus à démontrer. En exemple, le centre périurbain de la
capitale du Tchad renferme un nombre important de cheptel bovin avec 17,5 % de femelles en
lactation. Le lait d'origine bovine commercialisé à 94 % serait de l'ordre de 130 000 litres par jour en
fin de saison sèche. En tenant compte de la production de saison de pluies, plus de 100 millions de
litres de lait de vache seraient produits par an pour l'alimentation de la population urbaine. Avec un
taux d'accroissement annuel de la population de 4,5 %, supérieur à celui du cheptel bovin (2,4 %), on
peut s'attendre à ce que la demande reste supérieure à l'offre et qu'on fasse de plus en plus appel au lait
en poudre importé. Pourtant celui-ci est déjà renchéri par la dévaluation du franc CFA.
La couverture vétérinaire du cheptel du Tchad et celle de la zone périurbaine en particulier, reste
insuffisante. Le Tchad s'est lancé depuis une dizaine d’années dans la privatisation de la profession
vétérinaire. Ainsi une vingtaine de vétérinaires privés s'est installé en clientèle privée dont deux dans
les zones périurbaines de N'Djaména. La structure nationale actuelle répond de moins en moins
efficacement aux besoins des producteurs. La couverture sanitaire n'est pas rationnellement assurée et
le développement des outils de la production est également insatisfaisant. Les vétérinaires privés n'ont
pas assez de moyens pour couvrir de manière efficace les zones de leur intervention. C’est pourquoi, il
a été nécessaire d’introduire une conception nouvelle de l’assistance médicale : une médecine
vétérinaire de base assurée par les auxiliaires (véritables intermédiaires entre les services vétérinaires
et les éleveurs).
Le thème de la santé animale de base a déjà fait l'objet de deux séminaires, l'un à Bujumbura au
Burundi en 1984 et l'autre à Blantyre au Malawi en 1985. Dès lors il a été décidé de former des
20
auxiliaires vétérinaires afin de faire face aux contraintes et problèmes de la situation sanitaire et de
pouvoir soutenir le développement de l'élevage.
Au Tchad plusieurs ONGs et projets ont formé des auxiliaires d'élevage et continuent d'en former.
Cependant, le suivi de ces auxiliaires est rarement assuré et les formations ne sont pas concertées donc
non harmonisées. Aujourd'hui, on assiste dans certaines zones à des conflits de compétence entre les
vétérinaires (privés ou d’état) et les auxiliaires d'élevage, lorsque ces derniers se font passer pour des
vétérinaires. Il apparaît donc opportun de faire un bilan de la situation et de dégager la meilleure
approche et la place des auxiliaires dans le développement de l'élevage.
C’est ainsi que, grâce à l’appui financier du Réseau International des diplômés en Production et Santé
Animales Tropicales d’Anvers en Belgique, les membres de ce réseau au Tchad ont organisé du 24 au
27 septembre 2002 au Centre de formation forestière de Milésie un symposium à cet effet. Ce rapport
fait la synthèse des travaux de ce symposium et les recommandations qui en ont découlées.
Déroulement du symposium :
Le symposium sur "la problématique de l’intégration des auxiliaires dans le développement de
l’Elevage au Tchad" a démarré ses travaux, le 24 septembre 2002 au Centre de formation forestière à
Milésie.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Directeur du Développement des Productions Animales
et du Pastoralisme (DDPAP), représentant le Directeur Général du Ministère de l’Elevage. Deux
discours ont été prononcés à cette cérémonie.
Le premier discours a été prononcé par le Représentant de RIPROSAT au Tchad. Après ses mots de
bienvenue aux invités et aux participants, le Représentant du RIPROSAT a évoqué en quelques lignes
la problématique de l’intégration des auxiliaires dans le développement de l'élevage au Tchad. Il a
ensuite retracé les démarches entreprises auprès de RIPROSAT ayant abouti à la tenue de ce
symposium et les objectifs de ce dernier.
Le deuxième discours a été prononcé par le Directeur de la DDPAP. Il a, dans son allocution,
soulignée l’insuffisance de la structure nationale en matière de la prévention des épizooties, de
traitements de maladies les plus courantes. Le directeur a ensuite évoqué la nécessité d’introduire une
médecine vétérinaire de base à travers laquelle l’auxiliaire joue un rôle très prépondérant. Il a ensuite
défini le cadre de ce symposium qui est des retrouvailles entre services publics, privés, auxiliaires
d’élevage et représentants des producteurs pour faire le bilan des actions déjà entreprises. Il a enfin
demandé aux participants de mettre à profit les quelques jours de discussions afin de dégager toutes les
idées constructives, qui permettront au département de l’élevage de réorienter sa politique en matière
de santé animale.
1 - Journée du 24 septembre 2002
Après la présentation des participants les travaux du symposium ont démarré avec l’exposé du
Représentant de RIPROSAT au Tchad. Ce dernier a donné une présentation sur l’Institut de Médecine
Tropicale d’Anvers (IMTA) et sur la structure et les objectifs du RIPROSAT.
La partie technique du Symposium a commencé par la communication faite par le Représentant du
Service de Formation des auxiliaires. Cet exposé a mis l’accent sur les points suivants : genèse de
l’auxiliariat, l’intégration des auxiliaires dans le développement de l’élevage, les objectifs visés par le
service de la formation, sa stratégie, le rôle des auxiliaires, le suivi des auxiliaires et enfin les
contraintes.
Les débats qui s’en ont suivi ont été axés sur les points suivants :
- l'harmonisation des programmes de formation des auxiliaires réalisés par les ONGs et projets ;
- le suivi des auxiliaires par le service de formation ;
- le recyclage des auxiliaires ;
21
-
le nombre d’auxiliaires formé à travers tout le pays ;
la durée de formation des auxiliaires ;
l’impact de la formation des auxiliaires sur la santé et la production animales ;
l'usage de produits biologiques tels que les vaccins par les auxiliaires ;
le cahier de charges de l’auxiliaire.
De ces débats, il ressort ce qui suit :
Concernant l'harmonisation des programmes de formation, il s'avère que le service de formation des
auxiliaires de la DDPAP travaille en collégialité avec les ONGs et projets tels que DARNA, PDIS,
PDRIM, PSAP, PSANG et le Projet ZAKOUMA. Avec les projets ASETO, SECADEV et la GTZ il
n'y a pas de concertation. A la direction en charge de la formation d'auxiliaire d'élevage (DDPAP) il
n'existe pas de manière formelle une équipe qui s’occupe de la centralisation et harmonisation de la
formation des auxiliaires.
Le manque de suivi, de recyclage et le temps de formation court sont dus à un problème de
financement. La plupart des formations sont financées par les projets et ONGs. Après la fin de ces
projets, la pérennisation de ces actions par l'état n’est généralement pas prévue.
Concernant l’impact de la formation des auxiliaires sur la santé et la production animales, il est à noter
que les auxiliaires ont entre autres contribué de manière significative à la réduction de la mortalité des
jeunes animaux.
Il n'existe pas un texte officiel qui définit le cahier de charges de l'auxiliaire d'élevage. Quelques rôles
des auxiliaires sont expliqués au cours des formations et se trouvent inscrits dans le manuel de
l'auxiliaire.
Pour ce qui concerne l'usage des produits biologiques, tels que les vaccins par les auxiliaires, il faut
noter que les formations des auxiliaires, organisées jusqu’à ce jour, sont axés sur les traitements des
plaies et des parasitoses internes et externes. Ce qui est insuffisant aux yeux des auxiliaires. Ces
derniers souhaitent aussi connaître l'utilisation des vaccins. Ce point a suscité des débats houleux. Il
existe des textes réglementant l’utilisation des produits biologiques et produits vétérinaires. Ces textes
ne permettent pas l'usage des vaccins par les auxiliaires.
2 - Journée du 25 septembre 2002
Cette journée a été marquée par l’audition des communications de Madame la Directrice du service
vétérinaire et le chef de la division de la santé animale de la Direction des Services Vétérinaires.
La communication de la directrice était axée sur la politique de désengagement du Ministère de
l’Elevage en matière de santé animale, et de la place qu’occupent les auxiliaires dans ce processus.
Cette nouvelle politique prévoit entre autres la contribution des bénéficiaires aux coûts des services de
santé animale et la libéralisation de l’importation et de la distribution des produits vétérinaires.
La communication du chef de division de la santé animale a mis l’accent sur le rôle et le cahier de
charges de l’auxiliaire, comment choisir les auxiliaires ? Où les former ? Comment les former ?
Quelles tâches confier à ces deniers en tenant compte du système d’élevage de la région concernée ?
Ces deux communications ont été suivies de débats houleux qui ont tourné essentiellement sur les
points suivants :
-
les attributions des auxiliaires, des vétérinaires privés et des agents des services publics et les
types des produits utilisés par chacun d’eux ;
les modalités de la formation des auxiliaires dans le cadre du programme Panafricain de Lutte
contre les Epizooties (PACE) ;
la formation des auxiliaires dans la fabrication de la pierre à lécher et du traitement de la paille à
l’urée pour palier au manque des tourteaux de coton ;
l’achat des tourteaux de coton par les groupements à l’usine Coton-Tchad de Moundou ;
22
-
les possibilités d’accès à l’achat de produits vétérinaires à des prix préférentiels ;
la sensibilisation des transhumants et des commerçants de bétail à l’approche de l’auxiliariat
d’élevage ;
la mise en place de mécanismes de crédit permettant aux groupements de s’approvisionner en
produits et intrants vétérinaires ;
le cahier de charge spécifique de l'auxiliaire d’élevage ;
la formation du comité de gestion des groupements dans le sens de ses fonctions.
A l'issu de ces débats, on retient que la politique de la privatisation de la médecine vétérinaire au
Tchad est devenue formelle avec la signature de la lettre d’intention sur la politique de développement
de l’élevage en janvier 1988. La lutte contre la pauvreté reste un programme prioritaire de l’Etat. Cela
doit passer par une augmentation durable de la production qui doit passer obligatoirement par la
maîtrise de la santé animale d’où l’incitation à l’octroi des mandats, à l’installation des vétérinaires
privés et à la formation des auxiliaires d’élevage. Les auxiliaires d’élevage occupent une place de
choix dans ce processus de désengagement de l’Etat en matière de santé animale pour peu qu’ils
comprennent leur rôle dans ce processus.
Le rôle des auxiliaires reste à définir clairement ainsi que leur cahier de charge. La formation des
auxiliaires ne doit pas seulement se focaliser sur la médecine de base, mais elle doit mettre l'accent
également sur la production animale en développant les thèmes sur la fabrication de la pierre à lécher
et du traitement de la paille à l’urée, par exemple pour palier le manque des tourteaux de coton.
La formation des auxiliaires ne doit pas se limiter au système d’élevage sédentaire mais elle doit tenir
compte des autres systèmes (transhumant, semi-sédentaire, nomade).
L'acquisition de tourteaux de coton par les producteurs auprès de la société Coton-Tchad, basée à
Moundou (ville située à environ 500 km de N'Djaména), pose des problèmes. Il existe un circuit à
suivre par les producteurs pour acquérir les sacs de tourteaux de coton. Les producteurs sont obligés
de faire leur commande via les services vétérinaires, qui se chargent de les transmettre à la société. La
demande est rarement satisfaite. La société vend de préférence aux commerçants qui revendent les
tourteaux plus chers aux producteurs.
3 - Journée du 26 septembre 2002
A la troisième journée se fut l'exposé des représentants des vétérinaires privés et celui des pharmacies.
Le représentant des vétérinaires privés a dans son intervention fait l’historique de la privatisation de la
profession vétérinaire, ses avantages et inconvénients et a ensuite développé les relations « Vétérinaire
privé – Auxiliaire d’Elevage – Agent de l’Etat ».
Le représentant des pharmacies vétérinaires a fait ressortir dans son exposé pour l’essentiel la
complémentarité entre les pharmacies vétérinaires, les auxiliaires et les vétérinaires privés, mais
surtout la concurrence déloyale, exercée par quelques particuliers sur le marché des médicaments. Il a
enfin rappelé le décret 145/PR/SG/MEHP/88 du 18/04/88 portant nomenclature et réglementation des
médicaments essentiels pour la protection du cheptel et des animaux de compagnie au Tchad.
De ces exposés, les points suivants ont été discutés :
-
l’identification des causes du conflit entre les vétérinaires privés, les auxiliaires et les agents de
l'état ;
le circuit d’approvisionnement en médicaments et ses problèmes ;
la concurrence déloyale dans la vente des produits vétérinaires ;
la lutte contre la vente de produits vétérinaires frelatés sur les marchés locaux.
De ces discussions, il ressort qu'actuellement il n'existe pas de conflit majeur entre les vétérinaires
privés, les auxiliaires et les agents vétérinaires des services publics. Les trois sont des partenaires et
sont complémentaires. Les vétérinaires privés n'ont pas assez de moyens pour couvrir efficacement
leur zone d'intervention d'où la nécessité des auxiliaires à combler certains vides. Il est important
d'élaborer un texte régissant les rôles de chaque partenaire et la limite de la zone d'intervention pour
23
une meilleure efficacité. Les vétérinaires privés souhaitent être impliqués dans la formation des
auxiliaires de leur zone d'action.
La concurrence déloyale est l'œuvre des grossistes qui sont en même temps des détaillants et les
vendeurs des produits frelatés. Une politique concertée entre le Ministère de l'élevage, les producteurs
et les vétérinaires privés doit être menée pour limiter voir même arrêter cette concurrence déloyale et
la vente de produits vétérinaires frelatés. En exemple, la stratégie adoptée par la fédération des
éleveurs de Massaguet pour combattre l’expansion du marché des produits frelatés. Cette fédération,
qui compte 67 groupements, achète son stock de produits vétérinaires dans les pharmacies agréées à
N'Djaména. Tous les membres du groupement s'approvisionnent en produit qu'à partir de ce stock
moyennant un intérêt allant de 10 à 50 francs CFA selon les produits. En cas de violation de la dite
disposition (achat des produits frelatés) les contrevenants sont passibles d’une amende payée au
double du prix d’achat et les produits sont brûlés par la communauté.
4 - Journée du 27 septembre 2002
La quatrième journée était marquée par la communication du représentant des producteurs et
auxiliaires et d'un encadreur des auxiliaires et par la cérémonie de clôture du symposium.
Les producteurs et auxiliaires dans leur intervention, ont énuméré les souhaits suivants :
- la mise en place d’un cadre de concertation entre les vétérinaires privés et les auxiliaires ;
- la formation des membres du comité de gestion des groupements ;
- l’achat de produits vétérinaires à un prix préférentiel ;
- l’appui de l’Etat dans l’acquisition des tourteaux pour l’alimentation du bétail ;
- l’accès aux crédits pour l’achat des produits et intrants vétérinaires.
L'encadreur des auxiliaires dans son exposé a expliqué la structure du groupement et de la fédération
des éleveurs de Massaguet, la mise en place d'une stratégie par les producteurs de cette fédération afin
de lutter contre la pullulation des produits frelatés dans les marchés ainsi que le mécanisme de son
fonctionnement avant de déplorer le comportement des membres du comité de gestion. Il a enfin
suggéré que des formations en gestion soient organisées à l’égard du comité de gestion.
Enfin ce fut la cérémonie de clôture qui est marquée par un mot de remerciement du représentant du
RIPROSAT au Tchad, la lecture des recommandations du symposium et les mots de clôture du
Directeur de la DDPAP.
Les recommandations suivantes ont été formulées par les participants :
Concernant la formation les éleveurs souhaitent :
• que la formation des auxiliaires d’élevage se poursuive et que le délai de recyclage (6 à 12 mois)
soit respecté ;
• qu’un fonds de roulement pour les produits vétérinaires soit mis à leur disposition après la
formation initiale ;
• que la formation du comité de gestion des groupements se poursuive ;
• que la création des unions de groupement soit engagée en perspective de la formation des organes
dirigeants ;
• que pour les membres des groupements la formation en culture fourragère, stockage et
conservation des sous-produits agricoles soit encouragée.
Les vétérinaires privés souhaitent :
• prendre part à toutes les formations des auxiliaires relevant de leur zone d’activités.
Concernant les produits vétérinaires les éleveurs souhaitent :
• pouvoir acheter les produits vétérinaires à des prix préférentiels ;
24
•
•
bénéficier de l’appui de l’Etat pour lutter contre la vente anarchique des produits frelatés sur les
marchés ;
bénéficier de l’octroi de crédits pour s’approvisionner en intrants vétérinaires.
Concernant le partenariat Services publics – Vétérinaires privés – Auxiliaires on souhaite que :
• le Ministère de l’Elevage veille à ce que les textes et les cahiers de charge de chaque partenaire
soient établis et respectés.
Après la lecture de ces recommandations, ce fut le discours de clôture du Directeur de la DDPAP. Il a,
dans son allocution, félicité les participants au symposium pour les résultats des travaux qui traduisent
à suffisance le sérieux de son organisation en vue des recommandations pertinentes énoncées plus
haut. Il a rassuré les participants que les recommandations seront transmises à l’autorité compétente en
vue de leur prise en compte dans les décisions. Il a présenté au nom du Ministère de l'élevage ses
remerciements à l’Institut de Médecine Tropicale d’Anvers en Belgique qui à travers le RIPROSAT a
facilité la tenue de ce symposium et aux représentants du RIPROSAT au Tchad pour leur louable
initiative. Il a enfin, pour finir, souhaité aux participants un bon retour dans leur localité respective.
C’est en ces termes que sont clos les travaux du symposium sur la problématique de l’intégration des
auxiliaires dans le développement de l’élevage au Tchad.
OUAGAL Mahamat et NAKIRI Nadjimbaye
4. Rapport du séminaire organisé par le réseau du Bénin sur la formation continue des
éleveurs
Les 4 et 5 juillet 2002, l’association béninoise des Diplômés en production et Santé Animales de
l’IMT d’Anvers a organisé avec un financement de la coopération belge à travers l’IMT, un séminaire
atelier sur le thème « Formation continue des éleveurs : outil de synergie entre les structures de
décision et de formation en élevage et les éleveurs.
L’objectif du séminaire est de créer un cadre de concertation entre les éleveurs, les différentes
structures de formation en production animale et l’administration de l’élevage.
Participants au Séminaire :
En plus des 20 diplômés en production et santé animales de l’IMT, le séminaire a connu la
participation d’autres personnes concernées telles que :
• Des éleveurs de diverses espèces animales (bovins, volailles, porcins, aulacodes, lapins).
• Des formateurs venus de la Faculté des Sciences Agronomiques, du Collège Polytechnique
Universitaire, du Lycée Agricole Médji de Sékou et des 3 collèges d’enseignement techniques
agricoles d’Adja-Ouèrè, d’Ina et de Natitingou.
• Des décideurs en production animale venus de la direction de l’élevage et de différents projets
d’élevage.
• Au titre des officiels à l’ouverture du Séminaire, il faut citer entre autres la présence du Ministre
de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, de même que celle de la
Représentation Résidente de la coopération technique belge au Bénin.
Travaux du Séminaire :
Pendant les 2 jours les travaux proprement dits du Séminaire se sont déroulés en 3 phases :
1. Trois communications relatives à des études de cas, sur les thèmes :
25
•
Formation continue des éleveurs pour la gestion de leur quotidien professionnel : cas des
formations dispensées par le projet de Développement de l’élevage (PDE)
• Formation continue des éleveurs pour la gestion de leurs associations ou groupements de
production ou de services : cas de formation des Vaccinateurs Villageois de Volailles (VVV)
• Formation continue des éleveurs, face aux grands enjeux de politique commerciale nationale, sous
régionale et internationale : cas de l’aulacodiculture.
Ces trois communications ont permis aux séminaristes d’apprécier le rôle joué par le décideur, le
formateur et l’éleveur afin que les formations atteignent leurs objectifs (amélioration de la productivité
et du revenu de l’éleveur).
Les ateliers
•
•
•
Atelier des structures de décision : chargé de rapporter s’il existe ou non au Bénin, une politique
nationale, des stratégies de mise en œuvre, un suivi et des évaluations en matière de formation
continue des éleveurs.
Atelier des structures de formation en production animale : devait travailler sur le cadre
institutionnel, les démarches pédagogiques et les contenus de la formation des éleveurs.
Atelier des éleveurs : auquel il est demandé d’exprimer les attentes de ces derniers en matières de
formation continue.
Les 3 ateliers ont révélé l’état des lieux de la formation continue des éleveurs au Bénin.
2. La séance plénière
Elle a réuni l’ensemble des séminaristes et a suivi la présentation des rapports des 3 ateliers. On en a
débattu pour aboutir à ce qui devient les résultats du séminaire.
Résultat du Séminaire :
1.Au niveau des décideurs :
Il n’existe pas une politique nationale de formation spécifique aux éleveurs
Par conséquent, le séminaire recommande à la Direction de l’élevage de tout mettre en œuvre pour en
élaborer une dans les meilleurs délais avec la contribution de tous les acteurs concernés et que cette
politique soit assortie de stratégies de mise en œuvre.
2.Au niveau des formateurs :
Le cadre institutionnel de formation continue des éleveurs existe au sein des structures présentes au
séminaire sauf à la Faculté des Sciences Agronomiques
Il est alors recommandé à toutes structures de formation en production animale qui ne disposent pas de
cadre institutionnel de formation des éleveurs d’en créer et que celles qui en sont déjà dotées,
renforcent leurs capacités.
La démarche pédagogique a été conceptualisée comme allant de l’identification des besoins de
l’éleveur jusqu’au suivi et à l’évaluation de l’impact de la formation reçue.
Toutes les structures suivent cette démarche mais éprouvent des difficultés de traduction des besoins
des éleveurs en thème de formation pour deux raisons : la disparité des niveaux d’étude de base, des
langues parlées et des ethnies des apprenants d’une part et les conditions matérielles de travail des
structures de formation d’autre part.
Par conséquent le séminaire a conclu à une révision et une harmonisation des démarches
pédagogiques.
26
Le suivi et l’évaluation connaissent souvent des difficultés matérielles, et d’insuffisance de personnel.
Dans ce cas, il s’agira de renforcer les capacités à travers des partenariats et coopérations bilatéraux
ou multilatéraux.
3.Au niveau des éleveurs :
Caractérisation de 4 types d’éleveurs :
• Praticiens par initiation traditionnelle : Faible productivité peu motivante.
• Eleveurs autodidactes : pas d’informations disponibles.
• Eleveurs formés dans des centres : Peu ou pas de suivi des formations reçues.
• Eleveurs formés dans leurs milieux : souvent par des ONG en temps très court donc sans impact
perceptible.
Les attentes :
• Formation dans des centres spécialisés avec suivi rapproché de la mise en pratique
• Former des éleveurs réellement impliqués dans l’élevage ou leurs fils pour éviter la fuite des
compétences après formation
• Disposer de guides pratiques de l’éleveur par espèce
• Créer des centres de documentation spécialisés pour éleveurs
• Subvention de l’Etat pour les intrants d’élevages
• Limitation de l’exportation de matières premières entrant dans l’alimentation
• Encourager la création de bulletin d’information par espèce animale
Ce séminaire a permis de collecter des informations de base utiles pour aborder la question de
formation des éleveurs avec plus d’objectivité et d’efficacité.
L’exploitation des résultats passe par l’exécution, phase par phase, des différentes recommandations
faites aux structures concernées. L’animation et le suivi de ces tâches dans un cadre de concertation
sont revenus à l’ABDIPROSA/IMTA qui compte sur l’appui scientifique, technique et financier de la
coopération belge à travers le RIPROSAT et d’autres partenaires au développement.
Emmanuel DEKA
27
NOUVEAUX COLLABORATEURS AU DEPARTEMENT
Nom: MARCOTTY
Prénoms: Tanguy
Diplômes : Docteur en Médecine Vétérinaire
Position au sein de l'IMT : Assistant Scientifique
Activités de recherche :
Immunisation contre Theileria parva : tentatives de lyophilisation de
sporozoites vivants et développement d'un test de titrage in vitro des
stabilats, dans le cadre d'une thèse de doctorat
Expérience internationale :
1993-2001: Expert en theileriose à Chipata en Zambie
La plupart des anciens ont connu la personne suivante, qui a longtemps
enseigné le cours de "Hygiène et Inspection des Denrées d'Origine Animale" au département et qui a
récemment regagné son poste au sein du département. Il s'agit de :
Nom: DE BORCHGRAVE
Prénoms: Jean
Diplômes : Docteur en Médecine Vétérinaire, Diplôme en médecine
vétérinaire et zootechnie tropicales, Licence en inspection des denrées
alimentaires d'origine animale
Position au sein de l'IMT :
Responsable technique du laboratoire national de référence de
recherche des trichines dans les viandes
Activité(s) académique(s) :
enseigne dans les modules helminthologie et techniques de diagnostic
Activités de recherche : trichinellose, microbiologie alimentaire
Expérience internationale :
Coopérant AGCD au Cameroun (Kounden) et Sénégal (EISMV),
missions en Algérie et Sénégal
28
DOCUMENTATION
Votre cadeau de Noël : Faites votre choix parmi les manuels FAO sur la santé animale
Numéro
Titre
Année
1
Manual on the diagnosis of rinderpest
1996
Ed : 1 Vol : 1
2
Manual on bovine spongiform encephalopathy
2001
Ed : 2
3
Epidemiology, diagnosis and control of helminth parasites of swine
1998
4
Epidemiology, diagnosis and control of poultry parasites
1998
Ed : 1
5
Reconnaître la peste des petits ruminants. Manuel de terrain
2000
Ed : 1
6
Manual on the preparation of national animal disease emergency
preparedness plans
1999
Ed : 1
7
Manual on the preparation of rinderpest contingency plans
1999
Ed : 1
8
Manual on livestock disease surveillance and information systems
1999
Ed : 1
9
Reconnaître la peste porcine africaine. Un manuel de terrain
2002
Ed : 1
10
Manual on participatory epidemiology. Methods for the collection of
action-oriented epidemiological intelligence
2000
11
Manual on the preparation of african swine fever contigency plans
2001
12
Manual on procedures for disease eradication by stamping out
2001
13
Recognizing contagious bovine pleuropneumonia
2001
Vous pouvez faire la commande de ces manuels (maximum trois livres) auprès du département
vétérinaire de l'IMT. Il suffit de nous informer quel numéro de série vous souhaitez.
Thèses de MSc en 2002
Ci-dessus à la page 6 vous trouverez les résumés des thèses MSc présentées en 2002. Puisque ces
thèses peuvent intéresser certains parmi nos anciens élèves, le département a augmenté le nombre
d'exemplaires imprimés de chaque thèse. Ainsi nous pouvons remettre un exemplaire de la thèse à
ceux qui en font la demande jusqu'à épuisement des stocks.
29
***
Environmental change and the autonomous control of tsetse and trypanosomosis in subSaharan Africa
Les mêmes personnes intéressées par le dernier sujet seront probablement ravies d’entendre que
RIPROSAT possède encore quelques exemplaires de ce bouquin, édité par le "Environmental
Research group Oxford".
***
Pharmacopée traditionnelle
Les membres du RIPROSAT, qui s’intéressent à cette banque de données et désirent recevoir le
cédérom, n’ont qu’à en faire la demande auprès du département vétérinaire de l’IMT.
***
Clef d'identification pour tiques
Rappelez-vous les travaux pratiques sur l'identification des tiques ! Vu que des dessins ne
correspondent jamais à la réalité, ces travaux pratiques étaient très pénibles. Pour cette raison notre
collaborateur Maxime Madder a ajouté à cette clef des merveilleuses photos, qui facilitent
énormément l'identification. Pour ceux, qui possèdent un ordinateur avec lecteur cédérom, il y a même
une version automatisée. Si vous voulez commander cette clef d'identification, n'oubliez donc pas de
préciser ce que vous préférez : la version sur cédérom ou la version imprimée.
***
Les actes du séminaire international sur l'élevage intensif de gibier à but alimentaire
Grâce aux bons soins de Patrick HOUBEN, chef du projet "Développement au Gabon de l'Elevage du
Gibier", nous pouvons offrir (sur disquette) aux intéressés une synthèse des actes du séminaire
international sur l'élevage intensif de gibier à but alimentaire tenu à Libreville en mai 2000.
***
Proceedings of the seminar on « Invertebrates (minilivestock) farming »
Nous avons encore une dizaine d'exemplaires des actes du colloque sur le « Invertebrates
(minilivestock) farming » organisé en 1992 à La Union aux Philippines à distribuer aux intéressés.
***
" Services aux éleveurs dans les pays en développement : les professionnels des secteurs
privé et associatif s’organisent "
Il s’agît d’un séminaire qui s’est déroulé du 5 au 9 novembre 2001au Palais des congrès de Bamako.
Ce séminaire a été organisé par Vétérinaires sans frontières en collaboration avec le Ministère
français des Affaires étrangères et la Région Rhône-Alpes.
Initiatives – Conseils – Développement (ICD), une ONG malienne, a été le partenaire local de VSF
pour l’organisation logistique de ce séminaire.
Les thèmes suivants ont été débattus :
• Thème 1 : « Quels services en élevage » ?
• Thème 2 : «Quels acteurs pour quels services et avec quelles relations interpartenariales
?»
• Thème 3 : « Qualité des services : législation, négociation inter partenariale et
organisations professionnelles »
30
•
•
Thème 4 : « Fiscalité et Protection sociale des prestataires de service indépendants et rôle
des organisations professionnelles »
Thème 5 : « Crédit et politique d’implantation »
Le résumé des synthèses réalisées d’une part par les animateurs, mais aussi de celles faites par les
observateurs, est à la disposition des intéressés. Faites votre demande auprès de Danielle De Bois ou
Redgi De Deken.
***
Disquette avec les textes de la "Conférence électronique sur l'aviculture rurale" organisée
par la FAO
Les textes de la conférence électronique sur l'aviculture rurale, auquel plusieurs membres du
RIPROSAT (e. a. M. Sangaré et M. Cisneros) ont participé activement, sont disponibles. Sur
demande, on vous envoie une disquette avec les textes de la conférence FAO en format électronique.
Contactez Dr R. De Deken au cas où vous désireriez recevoir ces disquettes.
***
Etes-vous intéressé par une de ces publications FAO ?
Voici une liste avec des publications FAO. Examinez-la. Au cas où certaines
publications (maximum 3) vous intéresseraient, faites-le-nous savoir.
Nous essayerons de nous procurer ces publications et de vous les offrir.
1. Análisis de sistemas de producción animal. Tomo 1 : Las bases conceptuales, Ed : 1 Part : 1, 1997
2. Análisis de sistemas de producción animal. Tomo 2 : Las herramientas básicas, Ed : 1 Part : 2,
1997
3. Developing national emergency prevention systems for transboundary animal diseases, Ed : 1,
1997
4. Training manual for embryo transfer in cattle, Ed : 1 Vol : 77, 1991
5. Diagnostic bactériologique vétérinaire. Méthodes de laboratoire pour le diagnostic de certaines
maladies du bétail, Ed : 1 Vol : 81, 1992
6. Reproduction in camels, Ed : 1 Vol : 82, 1990
7. Manuel de formation pour l'insémination artificielle chez les ovins et les caprins, Ed : 1 Vol : 83,
1993
8. Manual for the production of anthrax and blackleg vaccines, Ed : 1 Vol : 87, 1991
9. Petits ruminants : production et ressources génétiques en Afrique tropicale, Ed : 1 Vol : 88, 1992
10. Manual for the production of Marek's disease, Gumboro disease and inactivated Newcastle disease
vaccines, Ed:1 Vol : 89, 1991
31
11. Application de la biotechnologie à l'alimentation animale dans les pays en développement (L')
Ed : 1 Vol : 90, 1993
12. Abattage, découpe de la viande et traitement ultérieur, Ed : 1 Vol : 91, 1994
13. Manual on meat cold store operation and management, Ed : 1 Vol : 92, 1991
14. Manual para la operación y funcionamiento de almacenes frigoríficos de productos cárnicos
Ed:1 Vol : 92, 1991
15. Utilisation of renewable energy sources and energy-saving technologies by small-scale milk plants
and collection centres, Ed:1 Vol:93, 1992
16. Proceedings of the FAO Expert Consultation on the genetic aspects of trypanotolerance. Rome,
1991, Ed:1 Vol:94, 1992
17. Distribution and impact of helminth diseases of livestock in developing countries
Ed:1 Vol:96, 1992
18. Estructura y funcionamiento de mataderos medianos en países en desarrollo
Ed:1 Vol:97, 1993
19. Small-scale poultry processing. Arabic version, 1994 (en ARABE !)
20. In situ conservation of livestock and poultry, Ed:1 Vol:99, 1992
21. Programme for the control of African trypanosomiasis and related development. Ecological and
technical aspects, Ed:1 Vol:100, 1992
22. Genetic improvement of hair sheep in the tropics, Ed:1 Vol:101, 1992
23. Evaluation of breeds and crosses of domestic animals, Ed:1 Vol:108, 1993
24. Bovine spongiform encephalopathy (Arabic version) 1994 (en ARABE !)
25. Bovine spongiform encephalopathy Ed:1 Vol:109, 1993
26. Amélioration génétique des bovins en Afrique de l'Ouest (L') Ed : 1 Vol : 110, 1993
27. Physiologie de la reproduction des bovins trypanotolérants. Synthèse des connaissances actuelles
Ed : 1 Vol : 112, 1993
28. Food losses due to non-infectious and production diseases in developing countries. Proceedings of
an FAO expert consultation. Rome, 1991, Ed:1 Vol:114, 1993
29. Manuel de formation pratique pour la transplantation embryonnaire chez la brebis et la chèvre
Ed : 1 Vol : 115, 1993
30. Quality control of veterinary vaccines in developing countries, Ed:1 Vol:116, 1993
31. Hygiène dans l'industrie alimentaire (L'). Les produits et l'application de l'hygiène, Ed : 1 Vol :
117, 1993
32
32. Quality control testing of rinderpest cell culture vaccine. Standard operating procedures, Ed:1
Vol:118, 1994
33. Manual on meat inspection for developing countries, Ed:2 Vol:119, 2000
34. Manual para la instalación del pequeño matadero modular de la FAO, Ed:1 Vol:120, 1994
35. Systematic approach to tsetse and trypanosomiasis control (A) Ed:1 Vol:121, 1994
36. Capibara (El): Hydrochoerus hydrochaeris. Estado actual de su producción ,Ed:1 Vol:122, 1995
37. Edible by-products of slaughter animals, Ed:1 Vol:123, 1996
38. Approvisionnement des villes africaines en lait et produits laitiers (L'), Ed : 1 Vol : 124, 1995
39. Fifth Joint FAO/WHO Expert Consultation on Veterinary Education. Rome, 7-10 September
1993, Ed:1 Vol:125, 1995
40. Tropical animal feeding. A manual for research workers, Ed:1 Vol:126, 1995
41. Contrôle de qualité du vaccin vivant atténué contre le péripneumonie contagieuse bovine. Mode
opératoire standard, Ed : 1 Vol : 128
42. World without rinderpest (The). Proceedings of the FAO Technical Consultation on the Global
Rinderpest Eradication Programme. Rome, Italy, 22-24 July 1996 , Ed:1 Vol:129, 1996
43. Manual de prácticas de manejo de alpacas y llamas, Ed:1 Vol:130, 1996
44. Perspectives de développement de la filière lait de chèvre dans le bassin méditerranéen (Les). Une
réflexion collective appliquée au cas marocain Ed : 1 Vol : 131, 1996
45. Prevention and control of transboundary animal diseases, Ed:2 Vol:133, 2001
46. Tratamiento y utilización de residuos de origen animal, pesquero y alimenticio en la alimentación
animal, Ed:1 Vol:134, 1997
47. Utilisation des fourrages grossiers en régions chaudes, Ed : 1 Vol : 135, 1997
48. Proceedings of the first Internet Conference on Salivarian Trypanosomes. Tryplink-L discussion
list 9-14 Dec.1996, Ed:1 Vol:136, 1997
49. Producción de cuyes (Cavia porcellus) Ed:1, 1997
50. Tree foliage in ruminant nutrition, Ed:1, 1997
51. Biological control of gastro-intestinal nematodes of ruminants using predacious fungi, Ed:1, 1998
52. Village chicken production systems in rural Africa. Household food security and gender issues
Ed:1, 1998
53. Agroforestería para la producción animal en América Latina, Ed:1, 1999
54. Ostrich production systems Ed:1, 1999
55. New technologies in the fight against transboundary animal diseases, Ed:1, 1999
33
56. Burro como animal de trabajo, (El). Manual de capacitación, 2000
57. Mulberry for animal production, 2002
58. Cerdos locales en los sistemas tradicionales de producción (Los), 2001
59. Pastoralism in the new millennium, 2001
60. Livestock keeping in urban areas. A review of traditional technologies based on literature and field
experiences, 2001
61. Mixed crop-livestock farming. A review of traditional technologies based on literature and field
experiences, 2001
62. Improved animal health for poverty reduction and sustainable livelihoods, 2002
CONFERENCES
Congrès internet sur l'écologie "ECOL 2002"
"Ecology in a Changing World". Le congrès s'oriente particulièrement sur la recherche en Asie sur le
plan de l'écologie. La dégradation des écosystèmes et leur restauration et renouvellement seront
examinés. L'accent sera mis sur les méthodes à utiliser pour résoudre des problèmes
environnementaux.
Un rapport sur cette conférence se retrouve sur :
http://news.bmn.com/conferences/list/view ? fileyear=2002&fileacronyn=IE&pagefile=content.html
subscribe to BioMedNet at : http://news.bmn.com/alerts (l’inscription à BioMedNet est gratuite !)
STVM 2003 Brazil Conference
2003 Biennial Conference of the Society for Tropical Veterinary on "Impact of Ecological Changes on
Tropical Animal Health and Disease Control"
22-27 June 2003, at Iguazu Falls, Brazil.
http://www.eventus.com.br/stvm/
We invite your expressions of interest to email: [email protected].
Bob H. Bokma
President, Society for Tropical Veterinary Medicine
Email [email protected]
Conférence électronique : "Internet Conference on Ecocity Development"
February-June 2003
Symposium:
1 Eco-city planning and management
2 Eco-settlement and eco-building
3 Peri-urban ecosystem and solid waste management
4 Integrative urban water management
5 Industrial Ecology
6 Human Ecology and Capacity Building for eco-culture
For updates and news with information on how to participate and resources:
http://segate.sunet.se/archives/et-frej.html
http://www.ias.unu.edu/proceedings/icibs/ecocity03
34
Also, 200 abstracts and papers and available at
http://www.ias.unu.edu/proceedings/icibs/ecocity03/
Débat électronique sur le pastoralisme
4 novembre - fin janvier 2003.
La plate-forme francophone de l’initiative Élevage, Environnement et Développement ou initiative
LEAD est un projet inter-institutionel dont le secrétariat est localisé à la FAO.
Cette initiative organise actuellement sa première conférence électronique, intitulé,
"Pastoralisme: Evolution du contrôle et de la gestion de l'espace".
• Pastoralisme et aires protégées
• Quels liens entre espaces pastoraux et agricoles ?
• Dégradation et restauration : Réhabilitation des parcours des zones semi-arides et arides
• Perception et gestion des risques par les pasteurs
Cette conférence est la première de l'initiative LEAD proposée à un public francophone (textes
introductifs en français) mais elle sera bien entendu ouverte à des commentaires de la part des
collègues anglophones.
Vous pouvez vous inscrire à la conférence, en envoyant un mail à l'adresse [email protected]
en laissant «l’objet » en blanc et en inscrivant les informations suivantes dans le "corps du message" :
subscribe LEAD-Pastoral-Econf-L.
Pour plus de renseignements consultez : http://www.virtualcentre.org/fr/ele/inscrir.htm
35
THEME A DISCUSSION DE LA LETTRE DU RIPROSAT
Enquête épidémiologique de la peste porcine africaine au Cameroun.
En 1982, l'épizootie de la PPA a décimé près de 80% du cheptel porcin camerounais. Malgré les
efforts consentis par le gouvernement et les services techniques de terrain, le pays n'a pas pu éradiquer
la maladie. La PPA sévit encore de manière enzootique dans les provinces méridionales.
En absence de prophylaxie médicale efficace, les mesures de police sanitaire se veulent d'être
renforcées par des opérations de diagnostic et d'enquêtes épidémiologiques régulières. Pour ce faire,
l'Etat camerounais, avec l'appui de la FAO, a mis en place un laboratoire de diagnostic spécialisé sur la
PPA. Le personnel technique de terrain et de laboratoire a également été formé sur les techniques de
prélèvement et d'acheminement des échantillons de sang en vue d'un dépistage sérique.
Les prélèvements ont déjà eu lieu et les analyses de laboratoire sont en cours d'achèvement.
Le Laboratoire National Vétérinaire a effectué aussi des prélèvements de sang dans les provinces
concernées (6) pour une enquête de prévalence en 2002.
Nous espérons que ce laboratoire spécialisé et une enquête continue apporteront des informations
nécessaires à une politique efficace de lutte contre ce fléau qui constitue un frein majeur au
développement exponentiel de la porciculture au Cameroun.
NGAMBIA FUNKEU Roger
BP 27 Sangmelima
Cameroun
La lutte contre la peste porcine africaine : cas du Bénin
Par DEKA K. Emmanuel et IDRISSOU Bouraïma
Introduction
La Peste Porcine Africaine (PPA) est apparue pour la première fois au Bénin en août 1997. Elle s’est
rapidement propagée à cause de l’impréparation des éleveurs et des pouvoirs publics.
La stratégie classique de lutte s’est heurtée à des difficultés dès la phase d’abattage. Le système de
divagation, le faible niveau professionnel et organisationnel des éleveurs, l’absence ou le faible taux
d’indemnisation en sont responsables.
La concertation s’est alors imposée entre pouvoirs publics et éleveurs pour trouver des stratégies
alternatives et adaptées de lutte contre la PPA au Bénin.
Il s’agit de créer les conditions d’amoindrissement des risques potentiels relatifs à toute résurgence de
nouveaux foyers de l’épizootie.
Historique et contexte
1- Apparition de la Peste Porcine Africaine à partir d’un quartier sensible de Cotonou
La Peste Porcine Africaine est apparue pour la première fois au Bénin en août 1997 à partir du quartier
Hindé, riverain du lac Nokoué et du marché international Dantokpa de Cotonou.
Trois éléments importants sont à retenir par rapport à la situation de ce quartier et l’épidémiologie de
la PPA :
- Le lac Nokoué, le plus étendu du Bénin, fait 150 Km² et est alimenté par le fleuve Ouémé (510 Km)
qui irrigue le Bénin du Nord au Sud.
36
- Le marché international de Dantokpa est fréquenté par des populations venant des sous-régions ouest
et centre africain où la PPA était déjà présente.
- L’élevage en divagation des porcs sur les rives du lac et du fleuve qui l’alimente.
2- Propagation rapide de la PPA favorisée par :
⇒ La mise en place tardive des stratégies de lutte
•
Diagnostic de la PPA
Puisque le laboratoire vétérinaire du BENIN n’était pas équipé et n’avait pas non plus le personnel
qualifié pour le diagnostic de la PPA, ce service a été commandé à 3 différents laboratoires de
référence qui ont tous confirmé la PPA. Il s’agit de :
! Laboratoire Pirbright de l’institut de santé animale en Angleterre, le 09 octobre 1997,
! L’institut des maladies exotiques de Onderstepoort en Afrique du Sud, le 22 octobre 1997,
! Le centre de diagnostic en santé animale, du centre national de recherché et de technologie
agroalimentaire en Espagne, le 28 octobre 1997.
•
Procédures administratives longues
(Mettre en place et rendre fonctionnel un comité interministériel de lutte contre la PPA, informer
l’organisation internationale des épizooties – OIE, mettre en place ou en vigueur des textes légaux ou
réglementaires) ;
.⇒ Les réactions maladroites des éleveurs de porcs face à la PPA
!
!
!
Animaux morts jetés dans des cours d’eau
Animaux morts enfouis sans aucune préoccupation
Déplacement d’animaux rescapés.
⇒ Le système de divagation pratiqué par plus de 90% des éleveurs de porcs
⇒ Les transformateurs de porcs envahissent les marchés et élevages de porcs car les prix
deviennent des plus bas. Aucune précaution particulière n’est prise pour gérer l’abattage et les
déchets issus de la transformation.
D’août à décembre 1998 la PPA embrase les 4 départements du Sud et du Centre du Bénin
(Atlantique, Ouémé, Mono et Zou) qui abritent 92% du cheptel national estimé à 600.000 têtes avant
la PPA.Par la suite, les 2 départements du Nord (Borgou et Atacora) initialement indemnes et
constituant un réservoir pour le futur repeuplement ont été atteints en 2001. L’expérience déjà
capitalisée a permis de circoncire et d’éteindre rapidement ces nouveaux foyers.
3- Stratégies classiques de lutte
⇒ Des textes juridiques (lois, ordonnances et arrêtés) ont été pris ou mis en vigueur
relativement à la PPA. Il s’agit de :
* l’ordonnancement n° 72-31 du 27 septembre 1972 portant réglementation de la police sanitaire des
animaux et l’inspection des denrées ;
* la loi n° 87-013 du 21 septembre 1987 portant réglementation de la garde des animaux domestiques
et de la transhumance ;
* l’arrêté n° 348/MDR/DC du 07 octobre 1997 portant déclaration d’infection de la Peste Porcine
Africaine dans les départements de l’Atlantique, du Mono et de l’Ouémé ;
* l’arrêté n° 113/MCAT/DC du 13 octobre 1997 portant interdiction temporaire de transit et de
commercialisation de porcs et de viande porcine ;
37
* l’arrêté n° 384/MDR/DC du 22 octobre 1997 portant création, attributions et composition du comité
de suivi et de coordination du programme d’urgence de lutte contre la Peste Porcine Africaine ;
* l’arrêté n° 411/MDR/DC du 05 novembre 1997 portant déclaration d’infection de la Peste Porcine
Africaine dans le Département du Zou.
⇒ Mise en œuvre des stratégies classiques de lutte contre la PPA consistant à :
•
•
•
•
•
•
La mise en place de cordons sanitaires par des postes de contrôle ;
L‘abattage systématique des porcs dans les zones infectées et l’enfouissement des cadavres après
dénaturation ;
la désinfection des porcheries ;
le vide sanitaire ;
la sentinellisation ;
le repeuplement ;
Ces stratégies ont échoué dès leur deuxième phase (abattage) pour 3 raisons essentielles :
• la non-adhésion des éleveurs qui ne comprennent pas qu’il puisse avoir des raisons d’abattre des
animaux apparemment bien portants ;
• l’absence d’indemnisation incite peu les éleveurs qui développent toutes les ingéniosités pour
cacher les porcs rescapés ;
Le système de la divagation qui fait que dès l’abattage d’un porc, le reste du groupe s’enfuit dans les
brousses et marécages. Certains n’en reviendront plus, s’y multiplieront pour constituer un stock
douteux et à risque.
Face à ces résultats, une nouvelle vision de la lutte s’impose et consiste à :
•
•
la mobilisation de ressources financières ;
la concertation entre les pouvoirs publics et l’Association Nationale des Eleveurs de Porcs (ANEP)
qui a été constituée entre-temps.
Mobilisation de ressources financières
•
350.000 dollars U.S par la FAO pour l’équipement et la formation du personnel du laboratoire de
Bohicon pour le diagnostic de la PPA ;
• 200.000.000 de francs CFA par l’union européenne pour les opérations d’abattage et d’octroi de
primes d’incitation à l’abattage aux éleveurs.
Toutefois, des porcs résiduels circulent encore dans la nature à cause du système de divagation et de
quelques poches de réticence des éleveurs à adhérer à la lutte.
Par conséquent, les autres phases du processus de lutte n’ont pas pu être mises en œuvre et les mesures
réglementaires et légales demeurent en vigueur. Les éleveurs deviennent impatients. Résultats : les
activités reprennent chez des éleveurs victimes de la PPA avec des reproducteurs d’origine et d’état
sérologique douteux.
Cette situation difficile à contenir interpelle les cadres de l’administration de l’élevage, les chercheurs,
les formateurs en élevage et l’ANEP. Deux séminaires ont été organisés à Porto-Novo successivement
du 22 au 24 avril 1999 et du 28 au 30 septembre 1999. Ces séminaires ont permis de faire l’état des
lieux : l’objectif "Porc-zéro" n’est pas atteint et des éleveurs ont repris leurs activités malgré la relance
qui n’est pas officiellement prononcée. Ils ont conclu à des mesures alternatives afin de limiter les
risques de propagation et de pertes en cas de résurgence de l’épizootie.
Il s’agit de :
• L’installation des Comités de Dépense Sanitaire (CDS) ;
• L’édition d’un bulletin d’information de l’éleveur aux techniques améliorées d’élevage de porc ;
• Une enquête sérologique ;
• La formation des éleveurs aux technologies améliorées d’élevage de porc ;
• La recherche -développement.
38
•
Des unités de multiplication de porcelets en vue de dédommager symboliquement et
progressivement, les élevages victimes de la PPA, favorisant ainsi le repeuplement.
Ces différentes activités retenues par les deux séminaires sont estimées à un montant de 1 Milliard de
Francs CFA que le gouvernement béninois a accepté de financer sur une période de 5 ans à partir de
2001.
Naissance de l’ANEP et mesures concertées immédiates
Les éleveurs de porcs, trouvant injustes les premières stratégies, se constituent en Association
Nationale le 26 décembre 1997 afin de prendre part aux décisions concernant la lutte contre la PPA. A
travers leurs structures décentralisées allant du niveau national aux départements, sous-préfectures,
communes et villages, ils arrivent à contribuer aux nouvelles réflexions pour des résultats plus
efficients :
- Mobilisation des éleveurs autour des intérêts futurs et durables par leur adhésion aux stratégies de
lutte contre la PPA. Tous les moyens de communication ont été mis à contribution ;
- Des indemnisations symboliques dites primes d’incitation à l’abattage sont obtenues :
1.000 F CFA pour 1 porcelet
2.500 F CFA pour 1 porc adulte
Ceci a permis d’abattre 75.000 porcs, contre 45.000 dans le cas d’abattages sans indemnisation.
Ajoutés aux 330.000 porcs morts de la PPA, le Bénin aura perdu 450.000 porcs sur un cheptel de
600.000 têtes. Les pertes sont estimées à près de 5 milliards de Francs CFA.
- Crédit "Prêt relais" (août 1999) : Il a permis de soutenir les charges d’alimentation pour réduire les
effets néfastes de trésorerie induits par l’interdiction de circulation de porc au niveau de quelques
élevages en claustration et reconnus indemnes de la PPA après examen sérologique. Ce prêt relais,
d’un montant de 20.000.000 de F CFA pour tout le pays (les 4 départements infectés et les 2
indemnes), a servi à financer 50 élevages, proportionnellement à leurs tailles.
Nouvelles stratégies de lutte contre la PPA
1- Les Comités de défense sanitaire (CDS)
1.1- Objectif
Donner l’alerte rapide à toutes autorités de l’administration de l’élevage ou de l’ANEP suite à tout
signe pouvant faire penser à la PPA. Ceci permet de circonscrire rapidement le foyer, limiter les pertes
et permettre une meilleure indemnisation.
1.2- Composition
Tous les éleveurs de porcs d’une même localité constituent un CDS
1.3- Formation des Animateurs CDS
Toutes les Sous-préfectures sont dotées progressivement de 2 Animateurs CDS chacune :
• Les Animateurs CDS sont choisis parmi les éleveurs à la base ;
• Ils reçoivent une formation de 2 ou 3 jours sur les thèmes tels que :
! la Peste Porcine Africaine (Signes caractéristiques – Modes de propagation – Mesures de
prophylaxie sanitaire – Conséquences socio-économiques),
! Missions, organisation et fonctionnement des comités de défense sanitaire
! Organisation et Animation des réunions d’éleveurs pour la mise en place des CDS.
39
1.4- Installation proprement dite des CDS
C’est le rôle des 2 Animateurs formés par Sous-préfecture.
•
•
•
•
Ils programment avec les éleveurs des villages de leur sous-préfecture, la tenue de réunions de
restitution de la formation reçue et l’installation des CDS villageois.
Ils restituent la formation reçue et installent les CDS villageois avec 3 Responsables à la tête de
chacun d’eux.
Ils en font autant dans chacune des communes de leur sous-préfecture.
Chaque Animateur reçoit une indemnité mensuelle pour le déplacement afin d’installer et de
suivre les CDS.
Ces résultats font apparaître un taux de couverture de 87 % des Sous-préfectures prévues. D’autres
Sous-préfectures sont dotées de CDS en fonction des moyens financiers libérés par les CDS.
1.6- Suivi et évaluation des CDS
• Numériquement, plus de 87% des 81 sous-préfectures que compte le BENIN sont dotées de CDS.
• Le suivi relève de la tâche quotidienne des animateurs CDS. Toutefois, chaque département
administratif a un Coordonnateur chargé du suivi des activités de ses CDS. Le Coordonnateur
départemental est souvent une personne ressource à l’ANEP à qui il rend compte de ses activités et
fait des recommandations pour des améliorations. Ses outils sont des fiches d’évaluation, des
entretiens avec les Animateurs et éleveurs, ainsi que l’observation directe.
• Les Coordonnateurs départementaux et un Coordonnateur national forment la coordination
nationale qui, périodiquement fait des tournées conjointes de suivi des CDS. Les évaluations font
ressortir notamment :
- l’alerte rapide des autorités compétentes est effective même s’il s’agit parfois d’alertes
reconnues fausses après analyses de laboratoire ;
- l’organisation de cordons sanitaires sur propre initiative des éleveurs est constatée dans
plusieurs localités en vue de préserver leurs animaux ;
- l’abattage rapide des animaux atteints dans un périmètre restreint lors d’un nouveau foyer,
devient effectif et beaucoup plus toléré par les éleveurs ;
- l’insuffisance et l’irrégularité des primes de déplacement des animateurs CDS font souvent
l’objet de doléances.
2- Le bulletin d’information : l’ "ANEP – INFO"
2.1- Objectifs
Informer les membres de l’ANEP de la vie de leur association et leur donner des éléments
d’amélioration de leurs pratiques professionnelles.
2.2- Caractéristiques d’"ANEP – INFO"
• Bimestriel de 6 pages A3 ;
• Rubriques traitées :
• Le mot du Président de l’association sous forme d’éditorial,
• La vie de l’Association (Echos des départements),
• La santé animale,
• La page formation : "Je peux devenir un véritable éleveur de porc" ;
• Comité de rédaction de 5 membres ;
• Tirage de 5.000 exemplaires par numéro, ANEP-INFO est à son 7ème numéro ;
• Prix de vente subventionné : 200 F CFA le numéro. Abonnement pour 6 numéros à 1.000 F CFA.
3- L’enquête sérologique
3.1- Objectifs
40
Connaître l’état sérologique des élevages après la reprise des activités dans les conditions décrites au
point 4, afin d’établir un recueil de cartes départementales avec des symboles indiquant les différents
degrés de risques par rapport à la prévalence de la PPA, telle que révélée par les enquêtes
sérologiques.
3.2- Résultats attendus
• Les nouveaux éleveurs savent choisir la zone d’implantation de leurs activités et où acquérir des
géniteurs sains sur la base de l’enquête sérologique.
• Les élevages séropositifs sont informés et prennent les décisions conséquentes (renouvellement de
leurs élevages).
3.3- Processus de l’enquête sérologique
• Recensement des élevages de porc / ANEP en 2000
- Elaboration des fiches de recensement,
- Formation des agents recenseurs,
- Recensement test dans une Sous-préfecture,
- Correction des fiches et de la démarche,
- Recensement général,
• Protocole validé de l’enquête sérologique
Le protocole d’échantillonnage des animaux à prélever à tenu compte de :
- le degré de contagiosité de la PPA,
- la répartition des élevages en systèmes (divagation et claustration),
- la date du dernier foyer dans la zone,
- les zones à hauts risques (zone autour des plans d’eau, zones frontalières, grands centres de
transaction du porc et des produits de porc),
- les zones à risques modérés (en dehors des zones à hauts risques)
- 5 animaux à prélever par élevage
• Analyses sérologiques et résultats
- Les analyses sérologiques sont faites par le laboratoire vétérinaire de Bohicon (BENIN)
- Les techniques de diagnostic utilisées sont : l’Elisa, avec antigènes provenant d’Espagne,
l’Immunoblotting.
-Résultats
Départements
Nombre
d’élevages
Nombre de
prélèvements
Nombre de cas
de séropositifs
Taux de
prévalence de
séropositifs (%)
ATLANTIQUE
270
1350
201
14.88
OUEME
370
1850
112
6.05
MONO
236
1180
121
10.25
ZOU
232
1160
124
10.70
BORGOU
220
1100
59
5.36
ATACORA
290
1450
78
5.38
TOTAL
NATIONAL
1618
8090
695
8.59
Source: Laboratoire vétérinaire de Bohicon – BENIN
• Les taux de prévalence sont compris entre 5.36 et 14.88% pour les 6 départements alors que le taux
national est de 8.59%.
41
• Le taux de prévalence le plus élevé est enregistré dans le département de l’Atlantique, point de
départ de l’épizootie avec ses conséquences d’inexpérience n’ayant pas permis de faire face
efficacement à la calamité au départ.
• Par contre, le département de l’Ouémé où l’épizootie est passée juste après celui de l’Atlantique,
donc soumis aux mêmes conditions logistiques et organisationnelles, présente un taux de prévalence
relativement faible (6.05%). Ceci dénote d’une prise de conscience des éleveurs qui ont adopté de
meilleures pratiques d’élevage (claustration surtout) entre temps.
• Les taux de prévalence les plus faibles (5.36 et 5.38%) sont notés dans les 2 derniers départements
atteints (Borgou et Atacora) et où les opérations de lutte ont été beaucoup plus promptes. Ceci est
l’illustration de la capitale expérience qui s’acquiert et se consolide au fil du temps à travers l’étroite
collaboration entre l’ANEP et la Direction de l’Elevage.
• Pour ce qui concerne les taux de prévalence qui sont respectivement de 10.25 et 10.70 %dans les
départements du Mono et du Zou, il faut remarquer que ces 2 départements, sur tout leur côté Ouest,
sont frontaliers du TOGO où la PPA est présente. Cette situation interpelle au renforcement des
stratégies de lutte dans ces 2 départements.
3.4- Etablissement du recueil de carte sanitaire : Il est en voie de réalisation.
4- Formation des éleveurs aux techniques améliorées d’élevage de porc
4.1- Objectifs
Améliorer les pratiques d’élevage et le niveau de productivité afin que le revenu de l’éleveur soit
amélioré après la fragilisation de la filière porcine par la PPA.
4.2- Activités réalisées
• Identification et rédaction du contenu des modules de formation. Il s’agit de :
! l’habitat du porc,
! l’alimentation pratique du porc,
! hygiène des élevages de porc en situation de risque de la PPA,
! la gestion d’une exploitation porcine,
! la Peste Porcine Africaine,
! formation à l’esprit associatif et coopératif,
! maladies courantes du porc au Bénin.
• Formation des formateurs des éleveurs de porc ;
4.3- Activités à réaliser
• Formation des éleveurs de porc ;
• Evaluation des formations ;
• Elaboration du guide pratique d’élevage du porc au Bénin.
Conclusion
Avant la PPA au Bénin, le porc n’a presque jamais joui de l’attention des pouvoirs publics malgré sa
place socio-économique. Les lourdes pertes subies par le pays ont fait naître un sursaut national traduit
par :
-
L’organisation des éleveurs en association ;
L’équipement adéquat et la formation du personnel qualifié pour le diagnostic de la PPA ;
42
-
L’élévation du niveau de professionnalisation des éleveurs ;
La mobilisation du monde de chercheurs, formateurs etc.
Toutefois ces efforts sont à entretenir car le mal est potentiellement présent au vu de l’effectif
relativement important de porcs séropositifs qui sont dans nos élevages.
43
MEILLEURS VŒUX DE LA PART DE VIJAY PANDEY
Notre collègue Vijay Pandey a pris la retraite mais il ne nous a pas oubliés pour autant.
Fidèlement il nous envoie chaque année ces vœux de Noël et il partage sa sagesse avec nous.
Cette année il nous écrit :
Chers amis, collègues et anciens étudiants,
Je vous souhaite ainsi qu’à votre famille beaucoup de bonheur, paix, succès et satisfaction
professionnelle.
Le début de l’année est aussi une occasion de faire le bilan du passé et des projets pour l’avenir. Mais
en tout cas nous devons toujours garder une certaine philosophie de la vie. Voici quelques exemples :
Partagez vos connaissances, c’est un moyen d’atteindre l’immortalité.
Suivez les 3 R :
-Respect pour vous-même
-Respect pour les autres
-Responsabilité de toutes vos actions
Quand vous vous rendez compte de vos erreurs, prenez les mesures immédiates pour les corriger.
Soyez ouvert aux changements, mais sans sacrifier vos valeurs.
Essayez de vivre une vie honorable. Ceci vous donnera une force morale dans toutes les
circonstances. Et quand vous serez plus âgé et regarderez dans le passé vous aurez la satisfaction
immense encore une deuxième fois.
Je serais heureux d’avoir de vos nouvelles.
Vijay S. Pandey
Albert I laan 107
B-1800 Vilvoorde, Belgique
Tel. & fax : ++32 (0)2 251 84 36
E-mail : [email protected]
44
QUELQUES NOUVELLES
DES NOUVELLES
Serge Bourgeois ([email protected]) travaille au Congo Brazzaville dans un projet de
production ovine et avicole. Il est à la recherche de moutons Djallonké afin de constituer
un cheptel de départ (1000 brebis). Le Congo est totalement incapable de produire cet
effectif. Il espère de pouvoir les acheter au Cameroun ou au Tchad et demande aux
autres membres du réseau s'ils peuvent l'aider dans ses prospections.
Baba Soumare ([email protected]) nous informe qu'il travaille actuellement en
Somalie, où il collabore depuis octobre 2001 dans le programme PACE Somalia (Pan
African Programme for the Control of Epizootics/Somali Component). Il y travaille dans le
domaine de l'épidémiologie, il enseigne et prépare un doctorat. Son adresse est : PO Box
74916 Nairobi, Kenya.
Alice Sidibé-Anago du Burkina Faso : [email protected] séjourne 3 ou 4 mois par an
dans la belle ville de Uppsala en Suède où elle prépare son doctorat sur la "Nutrition des
Vaches Laitières".
Ibrahima Démé ([email protected]) (CIPSAT 1990) nous signale qu’il a fait des travaux
de recherche a Dakar pour sa thèse de MSc. en Développement Rural et qu'il a regagné
l'Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (I.A.M, 3191, route de Mende, 34093
Montpellier cedex 5, France) en septembre 2002.
François Serneels ([email protected]) enseigne actuellement à l'Haute Ecole
Provincial de Ath et il nous passe la nouvelle adresse électronique de François Tolenga :
([email protected]) (CIPSAT 82).
Mounir Farah ([email protected]) nous a communiqué sa nouvelle adresse en
Belgique : Kortrijksesteenweg 500 K/492/01, 9000 GENT, Belgique (Tel : 0485 15 75 23)
Jean Malekani le représentant National de la République du Congo, nous informe que le
réseau des anciens étudiants congolais de l’IMT-Anvers en République Démocratique du
Congo a pu installer le bureau du Comité-Directeur dans les locaux du Projet Cricétomes à
l’Université de Kinshasa. Pour l'année prochaine Jean prévoit organiser en février 2003 un
colloque national du RIPROSAT/RDC à Kinshasa, compléter le personnel du bureau du CD,
enrichir la base de données sur les membres du réseau, et établir des contacts avec les autres
réseaux de la région (Afrique centrale).
45
DECLARATION DU PLTA
PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LA TRYPANOSOMOSE AFRICAINE
DÉCLARATION de la communauté du PLTA
La présente déclaration reflète le consensus atteint lors
de la huitième réunion du Comité des coordinateurs du
groupe consultatif du PLTA (PAG), organisée du 24 au
25 septembre 2002 à Nairobi, Kenya, qui comprenait
des membres des organisations internationales
mandatées
(UA/BIRA, FAO, AIEA, OMS), des pays affectés par les
glossines, des SNRA, des IRA et des instituts
internationaux pertinents (ILRI, ICIPE, CIRAD et
FIDA).
Suite à la décision prise par les Chefs d’État et de
Gouvernement africains, la communauté de lutte contre les
glossines et la trypanosomose au sens large, représentée par le
Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA),
est unie dans sa détermination de réduire et d’éliminer
éventuellement la contrainte que représente la trypanosomose,
transmise par les glossines, chez les humains et chez les
animaux.
La communauté du PLTA est d’avis que les progrès pour
parvenir à cet objectif final seront réalisés au mieux grâce à des
efforts concertés d’intervention par étapes, en se concentrant
sur les zones dans lesquelles l’impact de la maladie est le plus
grave et où la lutte fournit les plus grands avantages pour la
santé et le bien-être des humains et pour une agriculture et un
développement rural durables.
Elle est consciente du fait que l’échelle et l’impact de la
trypanosomose chez les humains et chez les animaux varient
46
L'ERREUR EST HUMAINE
Ciel !!
J'ai poussé sur le faux bouton
Cela produira un beau feu d'artifice en
mer !
Heureusement que le grand chef ne l'a pas remarqué!
(fais gaffe aux cache-objectifs, lorsque tu utilises des
jumelles)
47
48

Documents pareils