Supervision industrielle
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Supervision industrielle
Reportage Vu au CERN Solutions SUPERVISIO N I N D U S T R I E L L E Une supervision dynamique pour Mener à bien un projet avec le CERN, c’est apporter une petite contribution au progrès de la science. Il y a aussi l’effet vitrine : toute application réalisée sur ce site retient l’attention. Pour Arc Informatique, dont le logiciel de supervision a été choisi par le prestataire Spie pour mettre en place un nouveau système de gestion des alarmes sur tout le site du CERN, un troisième élément entrait en jeu : relever des défis techniques pour en faire bénéficier les prochaines versions du logiciel PcVue. Le challenge, et de taille, consistait à créer une supervision à la fois sécurisée, dynamique, et autonome. A pprouvé par le conseil du CERN en 1994, le projet de création du LHC (Large Hadron Collider, ou Grand Collisionneur de Hadrons) est l’un des projets scientifiques les plus ambitieux de notre époque. Avec 6 milliards d’euros de budget, il s’agira en effet du plus grand et du plus complexe des instruments scientifiques existant dans le monde. L’Organisation européenne pour la Recherche nucléaire (appelée encore aujourd’hui CERN) effectue des travaux sur les particules depuis plus de 50 ans, mais pour la première fois on a vu le Japon et les États-Unis s’associer au projet en tant qu’États observateurs.Tous comptent sur les résultats des nombreuses expériences menées dans le LHC, qui devrait être opérationnel l’année prochaine, pour lever quelques grandes inL’essentiel terrogations de la physique moderne. Les Le système de supervision des alarmes du CERN mis au chercheurs comptent point et installé par Spie, est améliorer leur combasé sur le logiciel PcVue préhension des partid’Arc Informatique. cules élémentaires qui L’objectif est de surveiller les composent la matière, infrastructures liées aux mais aussi l’antimaaccélérateurs de particules, tière. Et en recréant d’assurer la sécurité du personnel dans de gigantesques européen et du matériel. capteurs des condi Le système, entièrement tions proches du Big redondé, a en charge plus de Bang, ils espèrent uti300 000 variables. Il gère liser cet accélérateur de 17 000 alarmes réparties sur particules comme une 33 zones, sous terre comme machine à remonter le à la surface. temps, et élucider ainsi Les ingénieurs Spie ont le mystère de la créadéveloppé une interface tion de l’univers. de génération dynamique Ce nouvel outil se prédes fenêtres pour la supervisente sous la forme sion, reliée aux bases de données centrales du CERN. d’un anneau de 27 km de circonférence, en- 74 terré à environ 100 m de profondeur sous le Pays de Gex, à cheval sur la frontière franco-suisse. Sa construction aura duré moins longtemps que celle du précédent accélérateur, le LEP, car il le remplace dans la même galerie. Cependant, une volonté de pousser à l’extrême la surveillance des expériences, et l’accession du CERN au statut d’INB (Installation Nucléaire de Base) ont amené leur lot de nouvelles exigences. C’est dans ce contexte qu’en 2000, le CERN lança un appel d’offre pour la fourniture d’un outil de supervision des alarmes de sûreté, dans le cadre du projet CSAM (CERN Safety Alarm Monitoring). Prestataire de services en hautes technologies implanté depuis longtemps aux abords du CERN (à Saint-Genis-Pouilly, près de Genève), Spie s’est particulièrement investi pour remporter cet appel d’offre. Après avoir retenu dans un premier temps le logiciel PVSS de l’éditeur autrichien ETM (racheté par Siemens récemment), l’équipe de Spie s’est finalement tournée vers Arc Informatique et son logiciel PcVue, préférés pour leur plus grande aptitude à s’adapter aux contraintes imposées par l’application. neau LHC sera opérationnel, car le moment sera déjà venu de travailler sur la génération suivante d’accélérateur de particules. Rudolf Knoors, responsable de l’agence locale Spie, explique que « pour une application de supervision industrielle classique, on aurait envisagé de profiter de la nuit pour remettre à jour le système. Mais les niveaux de disponibilité exigés par le cahier des charges interdisaient ce mode de fonctionnement. En effet, en cas d’arrêt, le serveur central met environ une vingtaine de minutes à redémarrer, ce qui est beaucoup trop long car la criticité des applications du CERN impose qu’il ne soit pas inactif pendant plus de cent minutes par an ». Ceci imposait donc la mise en place d’une base de données dynamique, et l’augmentation du nombre maximum de variables acceptées par le logiciel. Une solution innovante a donc été développée, grâce à un partenariat étroit entre Spie et Arc Informatique, afin d’obtenir une supervision capable de se mettre à jour de manière dynamique et autonome. Les développeurs de Spie ont mis au point une série d’interfaces de communication avec les serveurs centraux du CERN, permettant ainsi la génération automatique des fenêtres pour l’application de supervision. Lorsque des La nécessité d’une supervision travaux sont terminés, le schéma de descripdynamique tion de l’infrastructure (développé par Spie) L’implantation d’un système de supervision est entré dans la base de données Oracle, et sur un site aussi vaste n’a rien d’aisé, mais la les informations sont récupérées par PcVue principale difficulté tient à son évolution pour créer la base de données et les synoppermanente. « Sur les dizaines de kilomètres car- tiques. Plus précisément, les écrans PcVue rés du chantier, on peut être sûr de trouver à tout sont obtenus en partant des plans des locaux moment des employés qui construisent des bâti- et en y ajoutant les données informatiques ments, effectuent des modifications de câblage, des associées : topologies de réseaux, position ajouts de capteurs, ou encore qui font des exercices des capteurs, procédures d’évacuation, ainsi de simulation de pannes, déclare Sylvain Damge, que tous les synoptiques d’expériences avec responsable de projet chez Spie. Concrètement, leurs variables et leurs états associés. Les plans ces mouvements se traduisent par l’ajout ou la mo- des installations, au format WMF, sont issus dification de quelque 500 à 1 000 capteurs chaque de fichiers AutoCAD fournis par le CERN. Les mois ». Et cela continuera une fois que l’an- objets interactifs sont des objets issus de biMESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com Solutions Reportage Vu au CERN la gestion des alarmes au CERN mique du logiciel, travailler sur ce projet nous a donné l’occasion de développer des fonctions innovantes. Celles-ci ont ensuite été intégrées aux nouvelles versions du logiciel, et elles profitent donc à tous nos clients ». Pour preuve, l’aptitude à générer des fenêtres à partir de plans AutoCAD a valu à PcVue d’être choisi plus tard par Aéroports De Paris pour une application similaire de gestion d’alarmes (voir Mesures n° 763, mars 2004). Depuis, cette fonction a encore été améliorée et aujourd’hui, en plus des plans, même les objets AutoCAD peuvent être détectés par PcVue et transfor- L’accélérateur de particules LHC est installé dans une galerie souterraine de près de 27 km de longueur, située sous la frontière franco-suisse. bliothèques PcVue. Pour éviter tout problème de mise à jour ou de gestion des versions, la base de donnée Oracle est considérée comme “unique et fédératrice”. Cette base de données compte aujourd’hui plus de 300 000 variables. Bien que ce chiffre ait été au départ la limite supérieure de traitement contrôlée par le logiciel, un travail collaboratif avec les ingénieurs d’Arc Informatique a permis de mettre en place les dispositifs pour gérer autant de paramètres. Un autre aspect illustrant le caractère dynamique de la supervision est la création de postes multilingues. En effet, le CERN emploie des scientifiques de toute l’Europe, voire du monde entier. Présentés en français par défaut, les écrans peuvent à tout moment basculer vers un affichage en anglais. De plus, l’application PcVue se devait de satisfaire à l’un des grands principes du CERN, à savoir la mise à disposition à distance des informations. Le fait n’est pas très connu, mais c’est aux équipes du CERN que l’on doit l’invention du World Wide Web (adresses Internet commençant par “www”), créé pour la diffusion des résultats des expériences aux scientifiques du monde entier. Pour permettre à PcVue de répondre au ca- hier des charges, des fonctionnalités supplémentaires ont été développées, afin que le logiciel soit finalement accepté par les responsables du projet. Le code du superviseur a dû gagner en sûreté de fonctionnement pour atteindre un niveau SIL2 (selon la norme IEC 61508). « Si pour un éditeur, l’enjeu est grand d’engager autant de ressources sur un projet, toutes ces contraintes sont considérées par nos équipes comme une opportunité d’améliorer notre produit, assure Alain Faisant, directeur commercial chez Arc Informatique, qui relativise le risque encouru en avant-projet. Si l’on considère les aspects de sécurité ou de mise à jour dyna- MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com més en objets interactifs sans aucune intervention extérieure. Une gestion poussée des alarmes La mise en œuvre du projet LHC a nécessité la construction d’un centre de contrôle. Baptisé CCC, pour “CERN Control Centre”, il fut inauguré en mars 2006. Cette salle a pour rôle de centraliser tous les postes de surveillance technique (liés aux procédés d’accélération des particules) pour les trois accélérateurs que compte le CERN, et les postes de surveillance d’alarmes CSAM. Sur chaque poste client dédié à la surveillance 75 Reportage Vu au CERN Solutions des alarmes, on retrouve une carte du centre sur laquelle il est possible de zoomer, pour aller explorer une des 33 zones de sécurité du site. Les alarmes sont divisées en quatre degrés, en fonction de l’importance de l’évènement associé. Les alarmes de niveau 0 (blanc) correspondent à de simples informations, les alarmes de niveau 1 (bleu) sont des informations plus importantes, nécessitant l’intervention d’un technicien dans la journée. Le niveau 2 (jaune) correspond à des alarmes techniques qui imposent l’intervention immédiate d’un technicien. Enfin, le niveau 3 (rouge) désigne toutes les alarmes remontant au poste de pompiers. Il s’agit des alertes déclenchées par un incendie, une fuite de gaz, une inondation, un blocage d’ascenseur, une personne blessée ou encore l’usage d’une ligne spéciale pour les pompiers, appelée “téléphone rouge”. Au total, ce sont près de 17 000 alarmes qui peuvent être transmises au centre de contrôle par le biais d’un automate central redondé, de 64 automates et d’un couple de serveurs de remontée d’alarmes. Toutes les alarmes de niveau 3 sont systématiquement remontées jusqu’au bâtiment des pompiers du CERN, sur des postes de super- vision rigoureusement identiques à ceux présents dans le centre de contrôle. En visitant le local des pompiers dédié à la supervision, on se rend compte de l’importance du nombre d’alarmes à gérer : il est en effet difficile de voir s’écouler plus de dix minutes sans que ne se déclenche une alarme de niveau 3 ! Cela est dû à la taille du site bien sûr, mais aussi et surtout au fait que le LHC soit encore en phase de construction. « On peut dire que 99 % des alarmes aujourd’hui correspondent à des tests, des exercices ou de nouveaux raccordements », indique le responsable des pompiers. Tout se joue donc sur le 1 % restant, et pour cela les 53 pompiers issus de tous les pays européens se tiennent prêts à tout moment. « Si un incident s’avère être réel, poursuit-il, une fiche d’intervention est aussitôt éditée ». Les fiches d’intervention reprennent le plan de la zone concernée, sur laquelle sont tracés les chemins pour l’accès et l’évacuation, mais aussi les différentes précautions à prendre avant de se rendre sur la zone. Les installations sont tellement différentes d’un site à l’autre ou d’un bâtiment à un autre que l’équipement à prévoir est différent. Les pompiers sont évidemment formés à tous les types d’incidents, mais ils ne doi- Le LHC Sylvain Damge, responsable du projet, présente les Panel PC de supervision installés dans chaque zone de sécurité. vent pas s’équiper de la même manière selon le type d’évènement : incendie, pic de radioactivité, fuite de gaz rare ou de liquide cryogénique, ou encore… inondation... En effet, il ne faut pas oublier que les installations sont enterrées, et le risque d’inondation est amplifié par la proximité avec les Monts Jura et le lac de Genève. On estime en effet qu’en cas de panne de toutes les pompes de relevage installées dans les galeries, il ne faudrait pas plus d’une dizaine de minutes pour inonder entièrement les installations ! On comprend donc la nécessité de mettre en place le système de supervision le plus performant possible. Une redondance omniprésente Le Grand Collisionneur de Hadrons ou LHC, gigantesque anneau souterrain de 26,7 km de longueur pour 1 m de diamètre environ, contient une enceinte cryogénique entourée de vide. A l’intérieur de cette enceinte, on trouve les deux conduits servant au déplacement des faisceaux de particules. Chaque faisceau est orienté dans un sens différent, afin de pouvoir créer des collisions dans une des quatre chambres d’expérimentation (ou “puits”) prévues à cet effet. Ces canaux sont entourés d’aimants en matériau supraconducteur, qui créent un champ magnétique à la fois puissant et rapide, afin de pouvoir centrer le paquet de particules au milieu du conduit et de l’orienter dans le conduit. Ce matériau supraconducteur a des propriétés conductrices extrêmes lorsqu’il 76 est porté à des températures très basses. Et dans le but de faire tourner des particules qui sont lancées à une vitesse proche de celle de la lumière (300 000 km/s), il a fallu descendre la température de l’enceinte à 2 K, soit -271 °C ! Cela constitue bien entendu une première mondiale sur une installation de cette taille. On espère des expériences menées au LHC qu’elles permettront de repousser les limites de modèles physiques établis afin de les valider, les compléter, voire même les infirmer. Il sera utilisé pour l’étude des particules élémentaires (constitution, comportement, et masse), et l’on pense qu’il améliorera notre compréhension de la liaison entre la matière et l’antimatière. Le superviseur est la clef de voûte du système mis en place par Spie. Mais pour l’intégrateur, une grosse partie du travail a porté sur la conception de l’architecture de remontée des alarmes. Les ingénieurs de Spie ont d’abord cherché à s’appuyer sur l’existant. Le système de panneaux d’affichage d’alarmes a été maintenu. Présents au centre de contrôle et au centre des pompiers, il s’agit de panneaux de surveillance représentant une carte du site, sur lesquels sont placées de simples diodes DEL correspondant aux différentes installations. Mais ce système arrivait à ses limites. Le nombre d’informations remontées était insuffisant pour organiser une réponse adaptée, et d’autre part la traçabilité y était totalement absente. Ceci a conduit au déploiement d’un nouveau réseau, spécialement pour les alarmes. « Dans le cadre du projet CSAM, un réseau Gigabit Ethernet redondant MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com Solutions Reportage Vu au CERN Le centre de contrôle du CERN, en haut à gauche, rassemble les fonctions de surveillance des infrastructures mais aussi de tous les processus d’accélération de particules. Autour, trois exemples de fenêtres de supervision sous PcVue. avec deux médias différents a été installé, expose M. Damge. L’un des câbles est à base de paires de cuivre torsadées et l’autre utilise la fibre optique, ce qui apporte une sécurité supplémentaire en raison de la grande variété d’incidents potentiels ». Ce réseau effectue la liaison entre le CSAC (automate central de gestion des alarmes, redondant) et les SAMC (serveurs d’acquisition), et fait le lien entre les automates présents dans chacune des 33 zones et ces SAMC. Toutes les zones de sécurité du CERN ont été équipées de deux automates redondants pour la cen- tralisation des informations des différents capteurs (contrôle d’accès, état des machines et des processus, nombreux détecteurs de gaz et d’incendie). Chaque automate dispose de 512 entrées et 256 sorties, qui sont connectées par l’intermédiaire de borniers Wago. Dans chaque zone, les ingénieurs Spie ont installé des coffrets, à base de Panel PC tactiles, faisant office de clients PcVue. On retrouve donc exactement les mêmes fonctions que sur les postes du centre de contrôle, aux- Spie et Arc Informatique : les acteurs du projet Prestataire de service pluridisciplinaire, spécialisé parmi beaucoup d’autres domaines dans celui de l’énergie, Spie accompagne les industriels dans la mise en œuvre de leurs projets, depuis la conception des installations jusqu’à l’exploitation et la maintenance. La société française dispose depuis plusieurs années d’une agence toute proche du CERN, à Saint-Genis-Pouilly. Les projets initiés par le centre de recherche font travailler 260 personnes pour le déploiement d’applications diverses, sur les 23 000 collaborateurs Spie répartis en Europe et dans le monde. Pour ce projet de gestion des alarmes de sûreté, Spie a dépêché une dizaine d’ingénieurs dont le premier travail a été d’identifier un logiciel de supervision capable de répondre aux spécifications, avant de s’attacher à la mise en œuvre proprement dite du projet. Le logiciel PcVue d’Arc Informatique a été préféré pour sa flexibilité, et grâce notamment à la volonté d’Arc Informatique de réaliser des développements complémentaires afin de l’adapter aux contraintes du CERN. Un travail conséquent a été entrepris pour respecter les exigences en matière de disponibilité et de performance. Mais le jeu en valait la chandelle, car ces modifications sont implémentées sur les versions standard de PcVue, permettant ainsi à Arc Informatique de se démarquer de la concurrence. MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com quelles s’ajoute la possibilité de faire fonctionner des équipements en mode “dégradé” (marche forcée malgré la présence d’une alarme). Depuis ces postes, les techniciens ont accès aux “Safety Actions”. A l’aide de fonctions “ET” et “OU”, les installateurs mettent en place les synoptiques ou les procédures à appliquer en fonction des évènements (ouverture ou fermeture des cloisons coupe-feu, déclaration des seuils de déclenchement des alarmes, etc.). Ils gagnent donc un temps précieux lors de la construction de bâtiments ou d’extensions, et les modifications sont immédiatement actives sur l’ensemble des 46 postes de supervision du CERN. Enfin, des pupitres opérateurs ont été ajoutés. En liaison directe avec les automates, ils permettent de récupérer les informations des capteurs du bâtiment en cas de panne du superviseur central. Si le lancement du LHC n’est pas prévu avant 2008, le système de gestion des alarmes est déjà opérationnel, Tout est mesuré, édité et archivé, depuis les courbes de détection des gaz dans les bâtiments jusqu’aux temps de transmission des alarmes (horodatage). Et cela afin d’assurer au système une disponibilité sans faille. « Nous nous sommes en effet engagés sur une disponibilité supérieure à 99,98 %, indique Rudolf Knoors. Cela représente un temps d’arrêt de 100 minutes au maximum en un an ». Si l’on sait qu’un arrêt prolongé du système pendant plus de quatre heures déclencherait la mise en place immédiate d’un plan ORSEC (Organisation de la Réponse de SÉcurité Civile) sur toute la zone du CERN, on se rend compte de l’importance d’une supervision sans faille. Frédéric Parisot 77