La London Business School , si près de la City

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La London Business School , si près de la City
PAYS : France
RUBRIQUE : Mba u n i v e r s i t é s et…
PAGE(S) : 4,5
DIFFUSION : 273111
SURFACE : 62 %
JOURNALISTE : Éric Albert
PERIODICITE : Quotidien
17 mars 2016 - Universites et Grandes Ecoles
U N IVERSITÉS
& GRAN
DES
MBA
ÉC OLES
La London
Business School ,
si près de la City
Troisième au classement du «Financial Times »,
britannique bénéficie de saproximité
avec lesbanques et le quartier des start-up
l’école
a sortie de la station de
métro Baker Street fourmille
de touristes : le nom de la
rue, qui évoque irrésistiblement Sherlock Holmes, attire les curieux. Le poussiéreux musée de cire de Madame Tussaud
est à deux pas. Difficile de faire plus central à Londres. Et
à moins de cinq
minutes à pied, le long de Regent Park,
que se trouve la London Business School,
fondée en 1964 dans sesmurs de briques.
«Etre au
de Londres est
de nos
atouts », estime Gareth Howells, le directeur du MBA de cet établissement.
Contrairement à sesdeux grands concurrents,
basée à Fontainebleau
(Seine-et-Marne), et Harvard, à Boston, la
London Business School est au centre
des plus grandes métropoles du
monde. La City est à proximité, avec ses
banques et ses cabinets de conseil :
«Tech City », le district des start-up, aussi.
«Londres regroupe un concentré de la
finance, des start-up, et des enseignes de
commerce, ajoute Gareth Howells. Nous
utilisons cette ville comme une extension
de notre salle de classe.» Il cite des collaborations entre le MBA et PayPal ou le
British Fashion Council (conseil de la
mode britannique), qui donne aux étudiants
dans des
situations
réelles. « Accumuler
les
L
c’est
cœur
l’Insead,
d’une
l’occasion d’exercer
l’un
connaissances ne suffit pas. Il faut les
mettre en pratique », observe-t-il.
plantation dans le melting-pot britannique permet aussi à
extrêmement diverse : ses 417étudiants en
MBA regroupent 67 nationalités, et seulement 7 % de Britanniques. Chaque
classecompte environ 80 élèves.
Ce MBA a reculé
rang dans le classement du Financial Times de janvier, àla
troisième place, devancé par
et
Harvard. Dans ce classement prestigieux, la différence entre les meilleures
formations est ténue, souligne Gareth
Howells. Outre saprésence àLondres et la
diversité des candidats, la London Business School se distingue de ses concurrents par ladurée de son MBA : il est possible de
sur quinze, dix-huit ou
vingt-et-un mois, mais les trois quarts des
participants choisissent de
en
deux ans, afin
les expériences. Un gros tiers en profite pour faire
une partie de la deuxième année dans
des universités partenaires à
notamment aux Etats-Unis et à Hongkong. Une semaine
complète de chaque promotion à Bombay, à
Tel Aviv ou encore à Lima sont également
au programme, toujours dans un souci
du cursus.
après leur diplôme, seule la
moitié des étudiants choisit la capitale
L’im-
l’école d’être
d’un
l’Insead
l’effectuer
d’approfondir
l’accomplir
l’étranger,
d’immersion
d’internationalisation
D’ailleurs,
Tous droits de reproduction réservés
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JOURNALISTE : Éric Albert
PERIODICITE : Quotidien
17 mars 2016 - Universites et Grandes Ecoles
britannique. Les autres avaient trouvé,
l’an dernier, des emplois dans vingt-deux
pays différents. Alors que «l’immense
majorité des détenteurs de MBA américains reste aux Etats-Unis », relève Lara
Berkowitz, chargée des relations entre les
étudiants et lesentreprises.
Avec la City à proximité, la finance a
longtemps été la carrière la plus logique
choisie à la sortie de ce MBA. Mais la crise
a changé la donne. Alors qu’en 2007 46 %
des étudiants souhaitaient étudier la
finance, ils n’étaient que 27 % en 2015.
Signe des temps, «22 % des détenteurs de
MBA de la London Business School s’emploient désormais dans le monde des nouvelles technologies », fait remarquer Lara
Berkowitz. Amazon, Google et Facebook
attirent de plus en plus… Vingt-sept étudiants ont même créé leur entreprise, ce
qui aurait été quasiment impensable il y a
une décennie. L’ouverture, en 2010, d’un
incubateur d’entreprises pour le MBA,
situé dans d’anciennes petites maisons
résidentielles transformées en bureaux,
renforce cette tendance.
«On voit moins de gens qui ne savent pas
exactement ce qu’ils veulent faire, et choisissent la finance par défaut, souligne Lara
Berkowitz, elle-même ancienne banquière d’affaires. Désormais, ceux qui suivent cette voie sont vraiment passionnés.»
Travailler dans les grands groupes reste
le débouché le plus courant de ce MBA.
Pour exemple, en 2015,le cabinet McKinsey a embauché pas moins de 38 étudiants de la promotion, Amazon en a
recruté 19, Bain & Company, 15 et Goldman Sachs,9…
Et comme tous les MBA, le véritable
critère reste monétaire. Ainsi, le salaire
moyen à la sortie de la formation était
de 76 000 livres sterling
(plus de
97 500 euros). Un petit malin a même
réussi à décrocher une rémunération de
140 000 livres (près de 180000 euros)… p
(londres,
Pour postuler
Le MBA de la London Business School
est ouvert aux jeunes gens ayant un
minimum de deux ans d’expérience
professionnelle (et cinq en moyenne).
Les candidats peuvent venir du
monde entier : jamais une demande
de visa pour l’école n’a été rejetée. Il y
a chaque année 3000 candidats, pour
un peu plus de 400 places. La moitié
est reçue pour un entretien. Les postulants doivent passer l’examen GMAT
(Graduate Management Admission
Council). La formation, de quinze à
vingt-et-un mois, coûte 71000 livres
(près de 91000 euros). Il existe une
série de bourses, qui couvrent généralement un tiers des frais, parfois plus.
« Aujourd’hui, 22 %
des détenteurs de notre
MBA s’emploient
désormais dans les
nouvelles technologies »
Lara Berkowitz
chargée des relations étudiantsentreprises de la London Business School
éric albert
correspondance)
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PERIODICITE : Quotidien
17 mars 2016 - Universites et Grandes Ecoles
ILLUSTRATIONS : ADRIÀ FRUITOS
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