Strategie 1_predire_4e_2016

 Stratégie 1 : e
4 Prédire Prédire, c'est formuler des hypothèses sur : § le sujet du texte; § les informations qui nous seront données sur ce sujet; § la façon dont ces informations sont présentées dans différentes structures de textes (cet objectif sera approfondi lors de la stratégie 3 «Reconnaitre la structure d’un texte»). Un lecteur efficace ne cherche pas à deviner, mais bien à utiliser les indices présents dans le texte pour prédire son contenu et son organisation. Le lecteur fait des prédictions sur le contenu du texte en s’appuyant sur le survol du texte et sur ses connaissances antérieures. Dans les textes informatifs, il utilise également le titre, les intertitres, les graphiques, les illustrations, les tableaux, les mots mis en évidence combinés à ses connaissances des différentes structures de textes afin de bien préparer sa lecture. Tout au long de sa lecture, il réajuste ses hypothèses en les infirmant ou les confirmant. Les prédictions peuvent être vues comme une sorte d’inférence, une inférence prédictive, car elles demandent de combiner nos connaissances aux informations du texte. Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 1 SUGGESTION POUR L’ENSEIGNEMENT EXPLICITE DE LA STRATÉGIE PRÉDIRE 1
Insister sur la distinction entre deviner et prédire. Prédire demande de poser des hypothèses à partir des indices du texte. On doit pouvoir justifier ses prédictions. Aussi, souligner le fait que toutes les hypothèses qui se justifient sont acceptables. Ce n’est pas une erreur que de poser une prédiction qui sera réfutée. Ça nous permet de réajuster nos hypothèses et de rester actif dans notre lecture. 2
Sans le faire de façon systématique, noter les hypothèses avant la lecture permet d’y revenir plus facilement. Définir la stratégie et préciser son utilité L’enseignant explique que la stratégie faire des prédictions ou prédire sera travaillée. Il peut suivre ces étapes : § Annoncer aux élèves qu’ils auront 10 secondes pour regarder un texte et trouver des indices sur le sujet et les informations qui y seront traitées. § Présenter le texte « Le renard polaire, un grand survivant du froid » sur le tableau interactif ou à l’aide du rétroprojecteur pendant 10 secondes. § Ensuite, toujours en grand groupe, demander aux élèves de partager leurs prédictions. Quel est le sujet du texte? Quelles informations retrouverons-­‐nous dans ce texte? Comment le savez-­‐vous ? § Noter les réponses et informer les élèves que vous allez modéliser la démarche pour eux. Ils pourront donc valider ou invalider leurs pédictions.1 Il est intéressant de faire remarquer aux élèves que «faire des prédictions» avant la lecture demande souvent moins d’une minute. Cela prend très peu de temps, mais c’est très payant. Cette stratégie leur permet de se faire une idée du texte à lire et les prépare à recevoir des informations nouvelles. Elle les rend plus attentifs et actifs dans leur lecture! La stratégie «prédire» est activée systématiquement avant la lecture, mais elle peut et doit également être sollicitée en cours de lecture. Il s’agit pour le lecteur de confirmer ou d’infirmer ses prédictions, de les réajuster (métacognition) et d’en faire de nouvelles.2 À la suite de la lecture d’un intertitre, par exemple, l’élève peut faire des prédictions sur les informations qui seront données. Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 2 Modélisation La stratégie faire des prédictions est présentée ici, avant la lecture, en mettant l’accent sur les différents indices provenant du texte (titre, illustration, intertitre, tableau). Cependant, il ne faut pas oublier que les bons lecteurs feront des prédictions tout au long de la lecture. La stratégie «prédire» sera donc réinvestie systématiquement lors de l’enseignement des stratégies «activer ses connaissances antérieures» et «reconnaitre la structure d’un texte». 1 Le renard polaire, un grand survivant du froid (p.6 et 7) Afin de permettre aux élèves d’avoir accès à la façon dont il utilise cette stratégie, nous suggérons à l’enseignant de présenter à nouveau le texte choisi1 et de mettre l’accent sur les indices pertinents qui l’aident à prédire son contenu. Il s’agit pour lui de verbaliser ce qui se passe dans sa tête lorsqu’il applique la stratégie «prédire». En d’autres mots, il s’offre comme modèle de lecteur, en réfléchissant à haute voix. Voici des pistes pour guider la modélisation : § Le renard polaire, un grand survivant du froid! Le titre m’indique que le texte va parler du renard polaire. Je connais bien le renard roux, mais pas tellement le renard polaire. Par contre, dans le titre, je lis «un grand survivant du froid». Ça confirme ce que je pensais; le renard polaire vit probablement près du pôle Nord. Le texte m’expliquera probablement comment il peut survivre au froid. § Si je regarde les intertitres, je vois qu’on parle des caractéristiques étonnantes du renard polaire et de son alimentation. Je n’ai pas encore lu ce qui se trouve dans les paragraphes, mais j’ai déjà une très bonne idée de ce que je vais y lire. Je suis étonnée de lire «une alimentation variée». J’aurais pensé que dans un climat très froid il est difficile de se nourrir. J’ai hâte de lire le texte pour mieux comprendre. § Je remarque que des mots sont mis en évidence. Les mots hiver et été sont plus foncés. Je vais porter une attention particulière en lisant. Souvent les mots mis en évidence sont des mots clés ou de mots difficiles. § Maintenant, si je regarde la carte du monde, j’observe des régions plus foncées, au Nord. J’imagine que c’est à ces endroits que vit le renard polaire. J’imagine aussi que le texte me donnera des précisions sur son habitat. Le petit encadré me donne des informations isolées sur sa taille, son mode de vie et sa durée de vie. Aussi, à l’aide de l’illustration, je sais déjà que ce renard est blanc. Je le trouve vraiment très mignon. Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 3 À la suite de la modélisation, l’enseignant peut lire le texte avec les élèves afin de confirmer ou d’infirmer les prédictions faites et réagir aux informations. Exemple : Il peut vivre à des températures très basses (jusqu’à -­‐70°C). «Julie et moi avions posé l’hypothèse que le renard polaire vivait dans le froid, mais je ne pensais jamais qu’il pouvait affronter -­‐70°C. Toi, Julie, imaginais-­‐tu qu’on parlait de températures si froides?». En été, il se nourrit d'oiseaux, d’oeufs d'oiseaux, d'insectes et autres invertébrés, de poissons, de petits mammifères (comme les lemmings) ainsi que de baies. «Je n’imaginais pas qu’il y avait autant de vie, même en été, au pôle Nord.» «Je pensais que le texte me parlerait plus précisément des endroits où il vit, mais ce n’est pas le cas. Si je veux plus de renseignements, je vais devoir lire d’autres textes sur le sujet.» Pratique guidée : 2
Votre tablette vous empêche-­‐t-­‐elle de dormir? (p.8) Les élèves refont le même exercice en équipe. Une fois leurs prédictions données, ils peuvent surligner les indices qui les ont aidés et faire une lecture du texte pour valider leurs prédictions. Un texte est suggéré2, mais l’activité peut être faite à partir de n’importe quel texte courant lu en classe. Voici les indices sur lesquels nous nous appuyons pour «faire des prédictions». §
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Le titre est toujours important, car il nous donne le sujet du texte. Je ne peux pas commencer à lire un texte sans le lire d’abord. En lisant le titre, je sais de quoi il sera question. Les tableaux, les cartes et les illustrations nous donnent des indices visuels pour appuyer les informations traitées dans le texte. Souvent, on peut prédire immédiatement le sujet du texte en voyant ces indices. Les intertitres nous indiquent comment le texte est divisé et quelles sont les informations plus précises qui y sont présentées. Quand je survole mon texte rapidement, j’accorde de l’importance aux intertitres. Même si je n’ai pas encore lu ce qui se trouve dans les paragraphes, j’ai déjà une très bonne idée de ce que je vais y lire. Des mots sont parfois mis en évidence, soulignés ou mis en caractères gras. Généralement, il s’agit de mots clés ou de mots difficiles donc je dois y porter une attention particulière. Pratique autonome : La pratique autonome doit être faite à partir des textes exploités en classe. L’activité peut être reprise régulièrement, car elle s’applique facilement et rapidement. Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 4 Objectivation et réinvestissement : À la fin de la séquence, il est primordial de faire un retour sur la stratégie et son utilité et de mettre en lumière les informations à retenir. Faire des prédictions prend très peu de temps, mais c’est très payant. Cette stratégie doit être reprise régulièrement, voire chaque fois que vous présentez un texte aux élèves. Faire des prédictions devrait devenir un automatisme chez vos élèves. Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 5 VERSION POUR L’ENSEIGNANT Prédire Le renard polaire, un grand survivant du froid ! Taille : Mode de vie : Durée de vie : longueur : 53-­‐55 cm poids : 4 kg groupes environ 10 ans Des animaux vivant dans des conditions extrêmes ont développé des caractéristiques uniques afin de survivre. C’est le cas du renard polaire, qui vit dans les régions les plus froides de la planète. Des caractéristiques physiques étonnantes Le renard polaire a de petites oreilles, un museau aplati, des pattes et une queue courtes. Toutes ces caractéristiques lui permettent de garder sa propre chaleur en faisant en sorte que les extrémités les plus exposées au froid soient les plus petites possible. Il peut vivre à des températures très basses (jusqu’à -­‐70°C). Sa fourrure est épaisse et change de couleur selon les saisons: • La fourrure d'hiver est blanche, longue et dense. Elle lui donne une silhouette dodue. • Le pelage d'été est beaucoup plus court. Le dos et les membres sont bruns, le ventre et les flancs d'un blanc jaunâtre. Il vit dans un terrier souvent creusé dans des pentes et composé de nombreuses galeries. Cet animal est nocturne: il vit principalement la nuit. Une alimentation large et variée En hiver, ce renard suit volontiers les ours polaires pour «finir» les carcasses d'animaux abandonnés par ceux-­‐ci. En été, il se nourrit d'oiseaux, d’oeufs d'oiseaux, d'insectes et autres invertébrés, de poissons, de petits mammifères (comme les lemmings) ainsi que de baies. Pour chasser, il se sert principalement de son odorat et de son ouïe particulièrement développés. En hiver, il parvient ainsi à repérer les animaux qui se déplacent dans les tunnels creusés sous la neige.
Texte : Isabelle Demonty, Bernadette Giot et Valérie Quittre, Université de Liège Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 6 Prédire Le renard polaire, un grand survivant du froid ! Taille : Mode de vie : Durée de vie : longueur : 53-­‐55 cm poids : 4 kg groupes environ 10 ans Des animaux vivant dans des conditions extrêmes ont développé des caractéristiques uniques afin de survivre. C’est le cas du renard polaire, qui vit dans les régions les plus froides de la planète. Des caractéristiques physiques étonnantes Le renard polaire a de petites oreilles, un museau aplati, des pattes et une queue courtes. Toutes ces caractéristiques lui permettent de garder sa propre chaleur en faisant en sorte que les extrémités les plus exposées au froid soient les plus petites possible. Il peut vivre à des températures très basses (jusqu’à -­‐70°C). Sa fourrure est épaisse et change de couleur selon les saisons: • La fourrure d'hiver est blanche, longue et dense. Elle lui donne une silhouette dodue. • Le pelage d'été est beaucoup plus court. Le dos et les membres sont bruns, le ventre et les flancs d'un blanc jaunâtre. Il vit dans un terrier souvent creusé dans des pentes et composé de nombreuses galeries. Cet animal est nocturne: il vit principalement la nuit. Une alimentation large et variée En hiver, ce renard suit volontiers les ours polaires pour «finir» les carcasses d'animaux abandonnés par ceux-­‐ci. En été, il se nourrit d'oiseaux, d’œufs d'oiseaux, d'insectes et autres invertébrés, de poissons, de petits mammifères (comme les lemmings) ainsi que de baies. Pour chasser, il se sert principalement de son odorat et de son ouïe particulièrement développés. En hiver, il parvient ainsi à repérer les animaux qui se déplacent dans les tunnels creusés sous la neige. Texte : Isabelle Demonty, Bernadette Giot et Valérie Quittre, Université de Liège Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 7 Prédire Votre tablette vous empêche-­‐t-­‐elle de dormir? La lumière qu'elle projette perturbe le sommeil
La lumière bleue provenant de l’écran rétroéclairé de la tablette diminue la sécrétion d'une hormone importante pour le sommeil : la mélatonine. La mélatonine indique au cerveau qu'il est temps de dormir. Lorsque notre corps produit moins de cette hormone, on a de la difficulté à s’endormir. Une nouvelle étude
Selon l'étude, l'utilisation de la tablette pendant deux heures le soir peut réduire le niveau de mélatonine de 22 %. C'est suffisant pour affecter le sommeil. Une bonne nouvelle toutefois : une seule heure d'utilisation aurait peu d'impact. L'étude a été menée avec un petit groupe d'adolescents. Il faudra donc plusieurs autres études pour bien comprendre le phénomène. Dans l'intervalle, les experts recommandent de limiter l’utilisation de la tablette le soir : on la met de côté deux heures avant de se coucher. Une solution? Tu peux aussi porter des lunettes spéciales orange (comme sur la photo, prise lors de l'étude), leur filtre réduit la quantité de rayons lumineux bleus atteignant les yeux. On peut s'en procurer dans certains commerces. Texte adapté de : http://www.lesdebrouillards.com (Claudia Morissette, 4 octobre 2012) Publications BLD inc. Godbout, Turcotte, Giguère (2016) -­‐ Toute vente interdite 8