SOINS DE COURTE DURÉE
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SOINS DE COURTE DURÉE
Contexte national L’activité de soins de courte durée concerne les patients accueillis lors de la phase aiguë de leur maladie. Elle englobe trois groupes de disciplines : médecine, chirurgie et gynécologie-obstétrique. Les établissements de santé publics et privés assurent principalement des soins avec hébergement complet, mais les évolutions récentes des technologies et pratiques médicales, les conduisent à s’ouvrir vers de nouvelles prises en charge du malade : hospitalisation partielle, hospitalisation à domicile, anesthésie ou chirurgie ambulatoire. En parallèle, des évolutions plus qualitatives se sont produites : développement des services de radiologie et de biologie, augmentation des équipements matériels lourds pour le diagnostic ou le traitement (scanners, appareils d’imagerie à résonance magnétique, médecine nucléaire …). Début 2007, la France compte 224 120 lits d’hospitalisation complète de courte durée : 113 080 en médecine, 89 090 en chirurgie et 21 950 en gynéco-obstétrique. Globalement, les deux tiers des capacités relèvent du secteur public. Mais la répartition des lits entre les secteurs public et privé n’est pas la même selon les disciplines : le public prédomine en médecine (82%) et gynécologie-obstétrique (65%), le privé est majoritaire en chirurgie (53%). Les capacités d’hospitalisation complète en soins de courte durée ont continué de baisser au cours de la dernière décennie : -14% en France métropolitaine entre 1997 et 2007. La diminution est plus marquée en chirurgie (-19%), et gynécologie-obstétrique (-16%) qu’en médecine (-8%). En 2006, on a compté 11,3 millions d’entrées et 60 millions de journées en hospitalisation complète. Le nombre d’entrées a légèrement diminué entre 1997 et 2006 (-5%), celui des journées baissant de façon plus nette (-15%). La durée moyenne de séjour a également diminué, passant globalement de 5,9 jours en 1997 à 5,3 jours en 2006. Parallèlement à ces évolutions, les soins alternatifs à l’hospitalisation complète se sont développés. On compte plus de 2 220 000 venues en hospitalisation partielle hors chimiothérapie en 2008 (+ 6% en 10 ans) et 3 412 500 venues en anesthésie et chirurgie ambulatoire (+ 63% en 10 ans). De plus, 2 675 000 journées ont été réalisées en hospitalisation à domicile (multiplié par deux en 10 ans). Enfin, le nombre de séances de traitements et cures ambulatoires a été multiplié par 8 en 10 ans (passant de 1 214 150 séances en 1998 à 9 721 300 séances en 2008). Les services de soins de courte durée sont davantage fréquentés par les femmes (52,5% des hospitalisations en 2004) que par les hommes (47,5%). Par ailleurs, plus de moitié des séjours concernent des personnes de plus de 55 ans, dont 27% ont 70 ans ou plus (cf. le rapport « l’hospitalisation et l’organisation des soins en France » de la Direction de l’hospitalisation en 2006). Dans quatre cas sur dix (39,6% en 2004), les hospitalisations en soins de courte durée sont motivées par des « facteurs influant sur l’état de santé » autres que maladies et traumatismes (surveillance, prévention notamment). Les principales autres causes sont par ordre décroissant : les maladies de l’appareil digestif (8%), celles de l’appareil circulatoire (6%), les tumeurs (6%), les grossesses et accouchements (6%) et les lésions traumatiques et empoisonnements (5%). Les disparités d’équipement d’hospitalisation en soins de courte durée restent marquées en France métropolitaine. Rapportées à la population totale, les capacités sont plus réduites dans le quart nord-ouest de la France (hormis la Basse-Normandie), et, à l’inverse, elles sont plus importantes dans le Nord-est et la partie centrale (Auvergne, Bourgogne et Limousin) du territoire métropolitain, ainsi qu’en Provence-Alpes Côte d’Azur et Corse. SOINS ET PRÉVENTION – Soins de courte durée Fiche 5.1 Situation en Bourgogne : Faits marquants En 2008, les capacités hospitalières de courte durée (6 677 lits) en Bourgogne se composent de 3 693 lits de médecine, 2 423 lits de chirurgie, et 561 lits de gynécoobstétrique. Sept lits sur dix se trouvent dans des établissements publics. Seule la chirurgie reste majoritairement privée (54%). Globalement, la Bourgogne présente un taux d’équipement en soins de courte durée comparable à la moyenne en France (4,1/1 000 habitants). En médecine, ce taux est supérieur à la moyenne nationale (2,6 contre 2,1/1 000 habitants). En dix ans, les capacités régionales d’hospitalisation de courte durée ont diminué de 1 364 lits, soit -18%, évolution supérieure à celle observée dans l’ensemble des régions françaises (-10%). La diminution a été équivalente dans le secteur privé (-19%) et dans le public (-18%). Elle a été par contre plus marquée en gynécologie-obstétrique (-22% tous secteurs confondus) et chirurgie (-17%) qu’en médecine (-4%). Le nombre de journées d’hospitalisation complète continue de baisser globalement : -12% entre 1997 et 2007, et davantage en chirurgie (-28%) et gynécologieobstétrique (-26%). Les séjours hospitaliers durent 5,4 jours en moyenne en 2007 (5,7 dans le public, 4,7 dans le privé). Ils sont plus longs en médecine (6,1 jours) et plus réduits en gynécoobstétrique (4,4 jours). En 2007, on a compté plus de 344 600 entrées en services de soins de courte durée. Si on les rapporte à la population bourguignonne, le taux obtenu (21,1 pour 100 habitants) est un peu supérieur à la moyenne en France (18,8 pour 100). Entre 1997 et 2007, le nombre d’entrées a augmenté dans les services de médecine (+11%) ; il a diminué en gynéco-obstétrique (-6%), et en chirurgie (-11%). Le nombre d'entrées en MCO a ainsi connu une hausse sur l'ensemble de la période, avec une décroissance entre 1999 et 2003, pour réamorcer une évolution positive à partir de 2004. Parallèlement à l'hospitalisation complète, on a dénombré en 2007 plus de 53 200 venues en hospitalisation partielle, 86 700 venues en anesthésie et chirurgie ambulatoire, 227 850 séances de traitements et cures ambulatoires et 43 100 journées d’hospitalisation à domicile. Entre 1997 et 2007, le recours à ces alternatives à l’hospitalisation complète a a plus que doublé (+151%). Cet accroissement est en grande partie dû à l'augmentation de l'activité en traitements et cures ambulatoires (+614%) et en hospitalisation à domicile (+589%). Si on l’on met à part les motifs « influençant l’état de santé » généraux (1/3), les principales autres causes d'hospitalisation en soins de courte durée sont les maladies de l’appareil digestif (9%), celles de l’appareil circulatoire (7%), les tumeurs (6%), les lésions traumatiques et empoisonnements (5%), les maladies ostéo-articulaires (5%) et les grossesses et accouchements (5%). ORS Bourgogne Décembre 2009 LA SANTÉ OBSERVÉE EN BOURGOGNE - FAITS MARQUANTS SOINS DE COURTE DURÉE SOINS DE COURTE DURÉE Fiche 5.1 Capacités d’hospitalisation complète en soins de courte durée en Bourgogne, au 01/01/2008* Évolution des lits et des entrées en hospitalisation complète de soins de courte durée en Bourgogne entre 1997 et 2007 Taux pour 1000 habitants Nombres de lits Lits MCO Ensemble Bourgogne** France 581 3 693 2,6 2,1 1 306 2 423 1,7 1,6 Public Privé Médecine 3 112 Chirurgie 1 117 Entrées 7 800 360 000 7 600 340 000 7 400 320 000 7 200 300 000 * France au 01/01/2007 ** y compris had pour médecine 1 : pour 1 000 femmes de 15-49 ans 7 000 280 000 6 800 260 000 Sources : Drass, Insee 6 600 240 000 6 400 220 000 Gynéco-obstétrique Total soins courte durée 1 1 445 116 561 1,6 1,6 4 674 2 003 6 677 4,1 4,1 Exploitation ORS 6 200 Activité des services hospitaliers de soins de courte durée en Bourgogne, en 2007 Entrées Public Privé Ensemble 150 886 32 983 183 869 61 788 68 804 130 592 25 224 4 968 30 192 237 898 106 755 344 653 Médecine Chirurgie Gynéco-obstétrique Ensemble DMS* Public Privé 6,3 5,0 4,8 4,5 4,2 5,0 5,7 4,7 200 000 1997 Source : Drees 1999 2001 2003 2005 Exploitation ORS Nombre de séjours, venues et séances des prises en charge alternatives à l’hospitalisation complète en Bourgogne en 1997, 2002 et 2007 45 152 * Durée moyenne de séjour Source : Drees 2007 Exploitation ORS 227 850 Définitions 25 902 6 554 Durée moyenne de séjour : rapport entre le nombre de journées réalisées et le nombre d’entrées totales. Alternatives à l’hospitalisation complète : Venues en hospitalisation partielle de jour et de nuit, venues en anesthésie ou chirurgie ambulatoire, séances de traitement et cures ambulatoires et de journées en hospitalisation à domicile pour les soins de courte durée. 39 284 31 895 62 445 86 676 71 314 86 720 54 590 1997 53 264 2002 2007 Venues en hospitalisation partielle Venues en anesthesie ou chirurgie ambulatoire Part des hospitalisations des Bourguignons en soins de courte durée, selon la cause principale, en 2007 Mal. endocriennes 2% Mal. du syst. nerveux 3% Mal. de l'oeil Mal. app. resp. 4% Tbles mentaux & du comportt 2% autres motifs Seances de traitement et cures ambulatoires Journées en hospitalisation à domicile Source : Drees, Drass Bourgogne Exploitation ORS Capacités en lits des services de soins de courte durée par territoire de santé au 01/01/2008 5% Facteurs influant l'état de santé 33% 4% Mal. app. génito-urin. 4% Symptômes, sig nes mal définis 5% Grossesse, acc. 5% Mal. ostéoarticulaires 5% Lésions trauma, empoisonts 6% Sources : ATIH, PMSI MCO Mal. app. digestif 9% Tumeurs Mal. app. circ. 7% 6% Exploitation ORS Source : Drees SOINS ET PRÉVENTION – Soins de courte durée Exploitation ORS ORS Bourgogne