Approche du marché japonais - Direction Générale des affaires
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Approche du marché japonais - Direction Générale des affaires
Approche du marché japonais Service du commerce extérieur Loan HOANG OPPERMANN / avril 2009 Sommaire I. II. III. IV. V. VI. Données générales L’accès au marché Le marché japonais Circuits de distribution Pratiques commerciales Conseils pratiques I. Données générales 2nde économie mondiale PIB = 4 800 Md USD en 2008 (= 1,6 fois l’économie française) Population : 128 millions hab Pouvoir d’achat parmi les + élevés au monde Revenu dispo moyen annuel = 5,8 M FCP en 2004 (3,4 M FCP en France). Mais coût de la vie élevé (logement,..) -> niveau de vie proche de celui des pays de l’UE I. Données générales Pays sûr : noté par la COFACE parmi les + sûrs. Incidents de paiement = niveau comparable aux Pays-Bas ou All 5ème importateur mondial Asie = 1er partenaire commercial Réagit face à la crise : plan gouvernemental de relance de l’économie (600 milliards d’euros) Pays inventif et novateur : Consacre 3,35% de son PIB à la R&D, dont les 3/4 en provenance du secteur privé. (pays au monde qui dépose le plus de brevets) Flexibilité, taux de chômage = 4% en 2008 1 F CFP = 1,0147 yen Exportations polynésiennes au Japon Année 2007 Perles de cultures brutes, keshi Ouvrages en perle 4 573 451 929 566 435 287 Articles de bijouterie 47 299 172 Coquillages vides, nacres 39 089 596 Jus de nono 29 045 779 Vanille 27 006 664 Bières de malt 11 963 016 Autres Total 2 089 396 5 296 380 839 II. L’accès au marché A. B. C. Réglementation des importations Marquage et étiquetage Droits de douanes et taxes A. Réglementation des importations Réglementation des échanges – Japon membre de APEC (1989), OMC (1995), OMD (1964) – Accord de libre-échange avec Singapour (2002), Mexique (2005), Malaisie (2006), Chili (2007), Thaïlande (2007), Indonésie (2008), Brunei (2008), Philippines (2008) 3 organismes réglementent importations – Japan Tariff Association (classification tarifaire) – Japan customs (procédures douanière) – METI, ministère de l’éco., du commerce et de l’ind. (procédures spécifiques à certains produits et étiquetage) A. Réglementation des importations Majorité des produits peut être importée librement Sauf produits pharmaceutiques, produits ayant 1 incidence sur la santé des consommateurs – produits cosmétiques et quasi-drugs : – – licence d’importation et autorisation de mise sur le Marché obligatoires, délivrées par le Ministère de la Santé et du Travail (MHLW) aucune licence n’est nécessaire pour la vente au détail, 2 licences requises pour la vente en gros : licence de fabrication et licence « de commercialisation » (Licence for Marketing Business of Cosmetics / Quasidrugs) produits alimentaires (Food Saniation Law) – – déclaration préalable auprès du MHLW pour tout nouveau produit ; licence d’importation délivrée par le MHLW -> Importateur s'occupe des démarches d’obtention de licences d’importation produits soumis à 1 quotas à l’importation (chaussures en cuir, viande de porc) Le régime des importations par produit est disponible sur le site du JETRO (centre japonais du commerce extérieur) : http://www.jetro.go.jp/en/market/regulations/ Réglementation PRODUITS AGROALIMENTAIRES 2 ministères responsables du contrôle des importations : – Min. agriculture et pêche (MAFF) -> santé animale et des végétaux – Min. santé (MHLW) -> santé humaine Représentés par leurs services de quarantaine, situés aux ports et aéroports S’assurer de la réglementation en vigueur – – Certains produits interdits à l’importation Restrictions d’importation sur les produits d’origine animale ou végétale • • – Documents administratifs accompagnant les exportations : • • • – Quarantaine animale http://www.maff-aqs.go.jp/english/news/news.htm Quarantaine végétale http://www.pps.go.jp/english/sitemap/index.html méthode de fabrication, liste des ingrédients Avis d’importation de produit alimentaire Pour produits d’origine animale : certificat sanitaire demandé par le MAFF pour le certificat sanitaire > http://www.office-elevage.fr/expadon/expadon.htm Vérifier les additifs alimentaires autorisés Responsabilité légale (sécurité sanitaire) incombe aux importateurs et distributeurs. http://www.mhlw.go.jp/english/topics/importedfoods Conseils : envoyer 1 échantillon avec l’ensemble des documents requis aux quarantaines, par l’intermédiaire des partenaires économiques japonais (seuls habilités à ces démarches administratives) Réglementation PRODUITS COSMETIQUES Proposition de produits à des sociétés japonaises disposant de la licence de commercialisation Vérification de la conformité de la formule avec listes d’ingrédients (importateur) Quasi-drug Cosmétiques Agrément des fabricants étrangers Pré-approbation Notification des fabricants étrangers Notification de la commercialisation Notification de l’importation Dédouanement Étiquetage en japonais Lancement sur le marché Contrôle post-lancement B. Marquage et étiquetage Marquage des colis – douane japonaise n’exige que la mention de l’origine du colis – langue : japonais, anglais ou français Étiquetage des produits – Mention du pays d’origine pas obligatoire – Loi « Household goods quality labeling law » définit info à figurer : dimensions, composants ou ingrédients, nom et coordonnées du fabricant et/ou de l’importateur, précautions d’usage, etc… – L’étiquetage peut être effectué à l’étranger par le fabricant, ou localement par l’importateur ou le distributeur – réglementation très stricte -> sinon interdits à la vente Etiquetage des produits textile, appareils électriques, produits en plastique,… http://www.jetro.go.jp/en/reports/regulations/ pdf/household_labeling.pdf B. Marquage et étiquetage Etiquetage des PRODUITS AGROALIMENTAIRES Responsabilité de l’importateur ou de la société commercialisant le produit. Généralement : contre-étiquette en japonais apposée. Mentions : • Nom du produit • Liste des ingrédients (le cas échéant, additifs alimentaires ou ingrédients allergènes) • Poids net • Date limite de conservation (DLC) ou d’utilisation optimale (DLUO) • Conditions de stockage ou de conservation • Recommandations d’utilisation (le cas échéant) • Pays d’origine • Nom et adresse de l’importateur La précision des ingrédients allergènes -> protection du consommateur Mention de certaines substances : – Obligatoire : blé, sarrasin, oeufs, lait, cacahuète – Facultatif, mais recommandé : crevette, orange, crabe, kiwi, noix, germe de soja, igname, pomme, gélatine, banane… Produits « BIO » : équivalent du label français « AB » : « JASOrganic » http://www.maff.go.jp/soshiki/syokuhin/hinshitu/e_label/index.htm. B. Marquage et étiquetage Etiquetage des PRODUITS COSMETIQUES Mention en japonais sur conditionnement des produits, et sur l’emballage (si info. non lisibles à travers l’emballage) Taille de police > 2,45 mm Information sur étiquettes autocollantes – – Pas obligatoire au moment de l’expédition des marchandises Apposées par l’importateur après dédouanement En général : importateur qui s’occupe du ré-étiquetage, mais possibilité que fabricant colle les étiquettes (réduction de coûts) Mentions en japonais : – – – – – – – – – – – – type et nom de produit Nom et adresse de la société qui commercialise Nom du fabricant Contenance en g, ml ou en nb d’unité (non obligatoire si <10g ou 10cc, si nb d’unité<6, visibles à travers l’emballage) N° lot de production ou de série Liste des ingrédients Date d’expiration (non nécessaire pour les produits dont les propriété peuvent petre maintenues + 3 ans) Pays d’origine Mention « quasi-drug » Présence des ingrédients d’origine animale Précautions d’emploi « ce produit ne doit pas être utilisé par les enfants en bas âge et par les personnes sensibles au formaldhéyde » si présence de certains ingrédients La Japan Cosmetic Industry Association a édité une liste d’ingrédients de cosmétiques en japonais www.jcia.org C. Droits de douanes et taxes Droits de douane et formalités de dédouanement : à la charge de l’importateur. Tarif douanier parmi les plus bas du monde : 3% en moyenne, (produits agricoles -> les + protégés : droits = 17,7% en moy) DD calculés sur la valeur CIF des marchandises, à laquelle sont ajoutés les frais de transport et d’assurance. Taxes à la consommation (équivalent de la TVA) calculée sur la valeur de la marchandise = 5% Taxes particulières applicables sur certains produits : alcools, or (ex. vin : taxe intérieure de 80 yens /litre) Exemples indicatifs de droits de douane en 2008 Vêtements et accessoires textiles 9,1 à 12,8 % en fonction de l’article et du tissu utilisé Articles de maroquinerie 8 à 16 % Articles de bijouterie- joaillerie 5,2 à 5,4 % Produits cosmétiques Pas de DD (fourniture d’un certificat d’origine) Sauf produits de rasage, déodorants, produits pour le bain, produits dépilatoires Vins et spiritueux : Vins pétillants : Vins tranquilles : Vins en vrac : 3,9 à 5,4% 182 yens/litre 125 yens /litre ou 15 % du prix CIF 45 yens / litre C. Droits de douanes et taxes Dédouanement des marchandises Bureaux de douane 9 bureaux de douane à compétence régionale, situés dans grandes villes portuaires Durée moyenne de dédouanement : - 14 h pour fret aérien - 3 j. (ouvrables) pour fret maritime Documents d’accompagnement nécessaires au dédouanement Déclaration d'évaluation : déclaration d'importation de tous les articles dont la valeur est déclarée en douane. Déclaration d’importation : document attestant du paiement des droits. Facture commerciale : établie en 3 ex., en anglais ou en japonais. Documents de transport (lettre de transport aérien ou connaissement) et d'assurance Certificats spécifiques (certificats sanitaires et phytosanitaires, certificats d’analyse pour les produits agroalimentaires, d’origine,...). C. Droits de douanes et taxes Paiement des droits de douane et entreposage paiement se fait uniquement en espèces durée maximale d’entreposage : 2 ans (approbation préalable de la douane nécessaire si durée > 3 mois). coûts d’entreposage fixés par les prestataires privés et varient selon le volume des marchandises (poids, taille), la catégorie de marchandises, le moyen de transport, etc. Ex : pour 1 caisse de marchandises (1 tonne, 1m3 / 10 jours) : • frais d’entrée et de sortie 22 à 32 euros , multipliés par 1,5 pour la conservation à une T° spécifique • Frais de garde de 5 à 10 euros L’admission temporaire carnet ATA : simplifie procédures douanières pour l'admission temporaire hors taxe de 3 catégories de marchandises : – les échantillons commerciaux – les marchandises présentées ou utilisées dans le cadre de foires, de salons, d'expositions ou d'événements semblables – le matériel professionnel. -> Carnet ATA disponible à la CCISM -> douanes japonaises exigent que la liste exhaustive des marchandises figure sur les feuillets (verso) du carnet. Elles n’acceptent plus de listes de regroupement renvoyant à des listes de détail annexées au carnet. Régime d’importation temporaire : utilisé notamment pour exportation de – produits non finis pour transformation, – produits finis pour réparation, en vue de les exporter vers des pays tiers ou des les réexpédier dans le pays d’origine. L’admission temporaire est autorisée pour 1 période max de 1 an. Le versement d’une caution d’un montant équivalent à la valeur de la marchandise peut être nécessaire La demande d’admission temporaire doit être déposée aux bureaux de douane http://www.customs.go.jp/english/summary/refunds.htm L’admission temporaire Les importations d’échantillons des produits pharmaceutiques, quasidrugs et produits cosmétiques. – Autorisation pour importateurs / distrib d’importer ces produits jusqu’à 36 unités : • Pas d’autorisation ou d’approbation préalable, • produits utilisés uniquement dans un but d’analyse scientifique ou comme prototypes. • Ne doivent pas être vendus ou cédés à des tiers, même gratuitement, ni testés sur les êtres humains. – importateurs doivent spécifier au Ministère de la Santé que l’importation s'effectue dans ce cadre. – Un document doit être validé et retourné au demandeur par le ministère, qui sera nécessaire pour le dédouanement. Les conditions sanitaires Avant dédouanement : produits alimentaires (végétaux, produits de la mer, …) -> procédure d’inspection selon leur nature Réglementation en vigueur : food sanitation law www.mhlw.go.jpenglish – Importation de produits agricole et pêche www.jetro.go.jpenmarketregulations – Additifs alimentaires : www.ffcr.or.jp/zaidan/FFCRHOME.nsf/pages/eng.h-page -> liste des additifs autorisés au Japon différente de celle des autres pays – Quarantaine phytosanitaire www.pps.go.jp/english/index.html Importateur doit vérifier auprès des services de la quarantaine que le produit pourra être importé. C. Protection des marques Recherche d’antériorité • sur internet : OMPI ou http://www.inpit.go.jp/english/index.html • dde de recherche à l’NPI • Gazettes (Trademark Gazette, Kokai Shohyo Koho, Internation al Trademark Gazette, Kokai Kokusai Shohyo Koho…) Procédure d’enregistrement • Dépôt d’1 formulaire au Japan Patent office -> tout déposant étranger ne résidant pas au Japon (ou sans siège social) doit présenter sa demande par biais d’1 rep officiel au Japon, d’1 conseil japonais en PI ou d’un avocat japonais. • Demande de protection auprès de l’OMPI : dossier intl doit transiter par l’INPI. Délai de procédure : OMP enregistre marque (5 mois mini) -> puis dossier examiné par le Japan Patent office. Marque intl valable 10 ans, renouvelables. Par période de même durée. Coût procédure locale Honoraires d’1 conseil japonais Droits Dépôt de dde d’enregistrement 617 euros 144 euros Frais d’enregistrement 165 euros 453 euros Frais de renouvellement 151 euros 1036 euros Dde d’annulation 823 euros 377 euros Dde d’invalidation 2744 euros 377 euros C. Brevets et modèles Toute commercialisation d’un procédé ou d’invention -> dépôt préalable d’1 brevet au Japon Enregistrement de brevets : – Par une demande auprès de l’OMPI – À partir du Japon : au Japan Patent office. Délai de priorité de 12 mois après le dépôt du brevet en France. (anglais autorisé, traduction en japonais doit être apportée dans les 2 mois) Durée de procédure : 2 ans Durée de protection : 20 ans Coût = 4100 euros d’enregistrement + paiement des annuités Enregistrement des modèles d’utilité : au Japon, auprès du Japan Patent office – Durée de procédure : 6 mois – Durée de protection : 6 ans – Coût = 1260 euros d’enregistrement + paiement des annuités (200 euros pour les 3 premières années) III. Le marché japonais A. B. C. D. Qui sont les consommateurs japonais? Les schémas de consommation traditionnels Mutations sociologiques et consommation Les règles du marché A. Qui sont les consommateurs japonais? pre-college 15 millions lycéens < 18 ans, faibles revenus, conso actifs college 7 millions 18-22 ans, revenus élevés (« petits boulots ») célibataires parasites 10 millions 20-34 ans. Actifs vivants chez leurs parents. Conso hédonistes, dépensent la totalité de leurs salaires -> acteurs ppx de la conso offices ladies 20 millions 22-35 ans, citadines actives, sans enfants, consomment beaucoup grâce à leur pouvoir d’achat élevé. Se confondant en partie avec les célibataires parasites salarymen 30 millions hommes 25-60 ans carriéristes, consomment traditionnellement peu, + en + sensibles aux tendances et messages publicitaires housewives 15 millions plupart des femmes arrêtent de travailler à la naissance du 1er enfant. Anciennes office ladies, attentives aux nouvelles tendances, gèrent le budget familial seniors 25 millions >65 ans, retraités jouissant d’1 fort pouvoir d’achat B. Schémas de consommation traditionnels Qualité intrinsèque des produits : aucun défaut -> ou remplacement immédiat du produit -> Attn : SAV ! Qualité de la présentation – si emballage endommagé = invendable -> Attn lors du transport : exportateur tenu pour responsable – préférable (non impératif) : emballages, étiquettes traduits en japonais – Impératif : composition des produits, DLUO en japonais -> au besoin sur une contre-étiquette -> emballage mi-japonais, mi-anglais -> note d’exotisme. Produits adaptés aux goûts des japonais -> emballage, taille ou quantité, gamme de produits étendue en couleur ou design ex : biscuits emballés individuellement ; Reflet de France, Adidas B. Schémas de consommation traditionnels Conformisme Appartenance et identification au groupe -> habitudes de consommation ex : LVMH réalise 1/3 de son CA maroquinerie au Japon Importance des cadeaux 2 saisons de cadeaux principales Noël -> équivalent de notre St Valentin St Valentin -> prod. alimentaires Consommateur curieux, aime produits innovants, uniques - Cycle de vie des produits réduit -> innovation constante, renouvellement de gamme de produits ex : Nissan, LV (White day) - Pour marques étrangères nouvelles : proposer un véritable concept, une VA -> communication adaptée : doit être détaillée et plus pragmatique que la communication française usuelle (presse spécialisée, présence sur des salons, relationnel privilégié avec les leaders d’opinions). B. Schémas de consommation traditionnels Japonais = « drogués » de l’information – + 53 millions exemplaires de journaux tirés / j. (pr 128 millions hab) (France : 10 millions d’ex) – Se renseignent souvent dans magazines avant achat -> 1 magazine propre à chaque catégorie de consommateurs ou de produits – En entreprise, chaque domaine d’activité a 1 revue spécifique : joue 1 rôle important dans la décisions d’entreprises ; + 5000 supports professionnels C. Mutations sociologiques et consommation Revenus en baisse mais demande continue pour produits de luxe (importés) + grande sensibilité au prix (internet, presse spécialisée) Changement de mentalités achats utilitaires -> achats impulsifs (dep 90’s) : « 100 yens shop » Société vieillissante, ++ célibataires et femmes actives célibataires parasites conso hédonistes femmes Soucieuses de leur apparence et du bien-être Curieuses, avides de nouveauté dans magazines spécialisés - Age du mariage recul, disposent d’un revenu - Gèrent 70% du budget du ménage, prennent initiative des gros achats 1/3 des femmes : travail à temps partiel -> temps libre seniors chics cible pour les marques étrangères (Mag. de référence : Leon) ++ attachés à l’amélioration de leur style de vie, aux produits respectant l’environnement, issus du commerce équitable ou aliments bio. C. Consommation : profils Agro-alimentaire recherche d’originalité, de qualité et de préservation de la santé Habillement (2ème au monde) + en + sensible au prix, dde de qualité et d’originalité Affirmation de la personnalité et de son style de vie 63,5% des ventes sont des vêtements pour femme, 26,5% pour homme et 10% pour enfants Croissance en 2005 des ventes due à un hiver froid et réforme « cool biz » Segments de consommation à fort potentiel : – japonaise 25-35 ans, active, indépendante, fort pouvoir d’achat – 18-25 ans : volatilité, infidélité aux marques, très réceptifs aux nouvelles tendances, sensibles au prix – Séniors >50ans : fidèles aux marques réputées, faible réceptivité aux phénomènes de mode, fort pouvoir d’achat Produits cosmétiques (2ème au monde) Curieux, attirés par nouveautés, très attentifs aux conseils donnés par les conseillères beauté Budget important à l’achat de cosmétiques Insatisfaction d’un produit ou service -> rupture définitive avec la marque Femmes japonaises convaincues d’avoir une peau différente des femmes occidentales -> adaptation du produit et/ou du message associé C. Consommateurs : profils Accessoires de mode, bijoux fantaisie Privilégient articles design, discrets, facile à porter Accessoires de mode = élément-clé du style vestimentaire Bijoux en Ag (56% des importations en valeur), bijoux plaqués en métal précieux (18%) Notoriété moins importante pour les bijoux fantaisie ou accessoires textiles Luxe, bijouterie joaillerie Forte culture consumériste, renforcée par tradition du cadeau Goût de la qualité et finition des produits Importance des phénomènes de mode et influence de la publicité 1ères conso de luxe = office ladies, 25-35ans, consacrent 10% de leur revenus à l’achat d’articles de marques et de mode (400 000 yens /an). – 1er poste de dépense : PAP – Fortes dépenses bijouterie-joaillerie, parfums et chaussures -> nouvelles cibles : hommes et seniors Pour fidéliser le consommateur : nouvelles collections, séries limitées D. Les règles du marché Respect de certains principes. L’entreprise exportatrice doit : Être prête à modifier ses produits et démarches commerciales pour les adapter aux particularités du marché japonais Être innovante et consciente qu’un avantage sur le marché n’est jamais acquis de manière définitive -> concurrents japonais auront vite fait de reconquérir cet avantage -> consommateurs toujours à la recherche de nouveaux produits -> repérer les tendances dans les magazines de mode -> parallèle avec vos produits Disposer de produits et services de très haute qualité -> consommateurs n’acceptent des produits de qualité insuffisante. -> services associés (livraison, SAV) Adopter une optique à LT L’entreprise doit pouvoir accepter et financer plusieurs années d’effort sans résultats immédiats avant de recevoir des commandes -> Compter 6 mois pour prospection, 1 an si études de marché spécif et approfondissement contacts, 3 ans pour atteindre 1 « vitesse de croisière » Produits polynésiens Produits français très appréciés « Tahiti » et « Bora Bora » font rêver. (Attention : ne connaissent pas le terme « Polynésie française ») -> Utiliser au maximum des noms de produits français (éventuellement avec une traduction anglaise ou polynésienne) IV. Les circuits de distribution Les circuits de distribution La grande distribution 2ème au monde (autant de détaillants que les EU pour 2 fois moins d’hab). nb détaillants diminue, surfaces augmentent, nb grossistes diminuent Grande distrib en 2005 : répartition des acteurs selon CA - « depâto » (department stores) : grands magasins ( 25000m²) pdt et services haut de gamme -> clientèle aisée - « GMS » (general merchandising stores) >1500m² alimentation + habillement + articles domestiques GMS 43% Combinis 26% Grands magasins 31% - « combinis » : convenience stores magasins de proximité : alimentation, cosmétiques, papeterie, journaux, services (choix + limité que dans supermarchés) -> devenu indissociables du mode de vie japonais -> ouvert 24h/24, 365j/an, services associés (point livraison pour VPC, billetterie spectacles, …) -> part des produits importés très faible Les circuits de distribution Distribution spécialisée Select shop de mode : PAP + accessoires de mode, objet déco, livres, CDs, … propose un véritable « style de vie » particulier à chaque enseigne (gothique, casual américain, chic européen,…) Offre pointue, généralement haut de gamme (marques propres et importées) -> précurseurs de tendances -> format de vente le + en phase avec le conso. japonais -> recherche de nouveaux créateurs, marques étrangères -> porte d’entrée sur marché japonais pour marques étrangères Vente à distance en croissance 1/3 du CA réalisé avec des produits d’origine étrangère -> qualité irréprochable, respect délai de livraison -> difficile de développer une activité de VAD sans avoir de structure sur place (SAV) Les circuits de distribution « Sogo shosha » (Maisons de commerce) 100 000 shosha : négoce, distribution, logistique, investissement, finance, intelligence économique, … 6 principales shosha réalisent 50% des importations ne st plus incontournables, mais restent partenaire de choix Avantages : – – – – Maîtrise de la logistique Excellent réseau dans tissus éco jap, réputation de F/S fiables Certains ont pris contrôle de détaillants (chaines de convenience stores) Importe produits étrangers en prenant à leur compte (tt ou parti) : études de M, rech de clients, logistique jusqu’au client final (dédouanement, transport, stockage, étiquetage en japonais, distrib aux grossistes et détaillants, facturation), services financiers (assurances, risques de change…) – ++ spécialisés / domaine Inconvénients : – exportateur perd contrôle de sa distribution, réduit sa marge de bénéfices – réussite commerciale d’un produit dépend de l’exp des maisons de commerce, de l’intérêt qu’à la maison pour le produit… Les circuits de distribution Agro-alimentaire faible importance des achats en direct des détaillants ou des chaînes d’hôtel et de restaurants ; mais exportations directes (auprès du client final) en croissance : secteur du vin Habillement De + en + détaillants cherchent contact direct avec fabricants étrangers (avant : passage uniquement par grossistes) opportunités intéressantes d’introduction par biais des « select shops ». Boutiques multimarques indépendantes s’approvisionnent essentiellement en direct VPC : peu courant, mais en expansion - femmes >30 ans Produits cosmétiques circuits exclusifs : haut de gamme (grands fabricants distribuent via leurs filiales aux grands magasins, drugstores, magasins franchisés) ->1/3 du M. circuits généralistes : distrib de masse (passent par des grossistes indépendants) -> supermarchés, drugstores, … ->1/3 du M. Porte-à-porte, VPC, vente directe Obligatoire de passer par importateurs qui ont la licence appropriée Conseils Choisir 1 réseau bien adapté au produit S’assurer que des produits concurrents ne sont pas déjà distribués par l’1 des maillons de la chaine de distribution Liens personnels jouent un rôle important Si relation contractuelle déjà existante avec un partenaire pour distribution, même en l’absence d’exclusivité, il est conseillé d’être prudent quant à toute démarche parallèle Loyauté, fidélité = valeurs incontournables, respect et transparence sur toutes les démarches Ne pas oublier : négociations sur le seuil de rotation des stocks (Coût élevé du stockage) grands succès commerciaux : exportateurs qui ont su s’adapter aux conditions locales, passer par des agents, puis reprendre en charge la distrib. Présenter au distributeur 2 grilles tarifaires : votre prix de vente et prix de revente des produits Présenter un maximum de documentation, d’études, d’analyses de vos produits Prospection SALONS FOIRES Japonais consacrent beaucoup de temps à la visite d’expositions, conférences et salons internationaux pour rechercher des partenaires, tjs à l’affût d’informations sur les produits, technologies, … Conseils – Commencer par les salons européens, se concentrer par la suite, au Japon (salons professionnels et non grand public) – Prendre contact avec importateurs et distributeurs avant le salon – Disposer d’affiches, de documentations, de cartes de visite en japonais,… – Aucune décision n’est prise pendant 1 foire : suivi des contacts indispensable Salons professionnels au Japon – Alimentaire et boissons : Foodex (03 au 06/03/09) – Habillement, accessoires, chaussures: International Fashion Fare (14 au 16/01/09, 22 au 24/07/09) – Bijouterie : International Jewellery Tokyo (21 au 24/01/09) – Cosmétiques : Beautyworld Japan (Tokyo 18 au 20/05/09 ; Osaka 26 au 28/10/09) Prospection PROSPECTION INDIVIDUELLE rencontrer individuellement les entreprises japonaises chez elles Le contact individuel est indispensable au Japon pour convaincre et inspirer confiance AIDES A LA PROSPECTION Prestations d’accompagnement : – www.ubifrance.fr – www.missionseco.orgjapon – CCIFJ : CCI française du Japon – JETRO (centre japonais du commerce extérieur) : organisation de missions d’exportateurs au Japon avec mise à dispo d’interprètes, de salles de réunion, orga de RdV – Maisons de commerce, entreprises européennes installées au Japon, peuvent organiser des missions commerciales au Japon. Autres aides à la prospection et à l’exportation Cap export Assurance prospection Coface – Couvre une partie du risque financier d’échec commercial VIE : volontariat international en entreprise – permet aux entreprises de confier à 1 jeune (européen) 18-28 ans, une mission professionnelle de 6 à 24 mois – Ubifrance gère pour l’entreprise les aspects contractuels, rémunération, recherche solutions de portage par un grand groupe via Partenariat France – 1 VIE peut couvrir plusieurs pays – L’ent prend en charge : indemnités mensuelle, frais de gestion et de protection sociale du VIE, frais de voyage et transp de bagages – Evaluation du coût d’une mission de 12 mois au Japon : entre 3 600 000 et 3 890 000 FCP HT, suivant le CA de l’ent (hors frais de voyage) Centre d’info sur le volontariat international www.civiweb.com Le SIDEX – Soutien individualisé à la démarche export des PME – TPE www.ubifrance.fr/sidex – Aide jusqu’à 7500 euros (jusqu’à 30% des dépenses engagées) en vue de démarcher des prospects particuliers Autres aides à la prospection et à l’exportation Les Invest Japan Business Support Center = locaux mis gracieusement à la dispo d’entreprises étrangères (sauf frais de tel, fax -> facturés) pour une durée de 2 semaines à 2 mois – Pour aider société à estimer les coûts d’implantation – Faciliter démarches administratives – Trouver sur place du personnel Invest Japan offices = antennes régionales -> info et aides aux entreprises qui souhaitent exporter (listing et coordonnées disponible sur le site du JETRO) V. Pratiques commerciales A. B. C. Contrats et formes d’implantation Rupture de contrats Moyens de paiement A. Contrats et formes d’implantation Contrat d’agent : fabricant mandate un agent pour le représenter agent autorisé à agir au nom et pour le compte de son mandant Contrat de distribution Bureau de représentation: la moins couteuse, simple bureau -> pub, actions promotionnelles, études de M, achat et entreposage. Pas d’opération commerciale pas d’impôt sur les bénéfices Créer une société de droit local (par l’entreprise seule ou en collab avec partenaire japonais) : forme la + usuelle. Visa de travail approprié obligatoire. A. Les pratiques commerciales Système de liberté contractuelle qui prévaut au Japon = les parties sont libres de décider du contenu du contrat et peuvent décider d’écarter certaines dispositions légales Contrat japonais = 1 accord de principe, fixe 1 cadre global à la relation, permet de garder 1 grande flexibilité dans son application. -> signature du contrat = point de départ d’une relation. Code civil n’impose pas la forme écrite pour les contrats Lois particulières prévoient obligation de contrats écrits (démarchage, VPC, …) -> contrats civils peuvent se faire à l’oral, par télécopie. Ex : pour la vente, on négocie des conditions sur chaque point -> suivi de bons de commande, … Si contrat écrit : apposition du sceau enregistré et indication du nom peuvent de substituer à la signature. -> souhaitable de donner au contrat 1 force exécutoire supplémentaire : conclure contrat devant notaire. B. Rupture de contrat Pas de disposition légale indiquant durée du préavis des contrats (CDI) Parties peuvent dénoncer le contrat à tout moment, dès lors qu’un préavis « raisonnable » est respecté Cas d’1 CDD : si parties poursuivent leur relation commerciales au-delà du terme prévu pendant 3 ans = considère qu’il y a reconduction tacite En cas d’impossibilité de l’une des parties de poursuivre le contrat pour force majeure : pas de préavis C. Moyens de paiement Réglementation des changes Transfert de fonds (à destination ou en provenance de l’étranger) > 30 millions yens -> déclaration (a posteriori) auprès de banque japonaise émettrice ou bénéficiaire. Opération financière : montant de transcation avec 1 non résident > 100 millions -> déclaration aurpès de Banque du Japon Monnaie de facturation + usitée : yen, dollar USD, euros Moyens de paiement des importations conseillés : Meilleur rapport qualité/prix : virement SWIFT système de virement par voie télématique entre banques -> opération rapide et sécurisées Crédit documentaire (engagement de la banque de l’acheteur de payer) Sont à proscrire : Chèques : ne sont quasiment pas utilisés au Japon, et longs délais de traitements Pour évaluer les futurs partenaires commerciaux (solvabilité): Teikoku Data Bank www.tdb.co.jp/english/index.html Tokyo Shoko Research www.tsr-net.co.jp/english/index.html VI. Conseils pratiques Conseils Travailler avec un interprète pour toutes vos négociations Japonais parlant un bon anglais sont rares Si négociation se déroule en anglais, il faut savoir : – Pratique de l’anglais peut facilement mener à des malentendus – Un japonais n’admettra jamais publiquement qu’il n’a pas compris le sens d’une phrase – Ceux qui parlent anglais ne sont pas nécessairement les meilleurs interlocuteurs (les + jeunes -> pas les décideurs) – si 1 seul des interlocuteurs parle anglais, c’est le seul à traduire -> aucun moyen de vérification. Pour communiquer efficacement par l’intermédiaire d’un interprète – Tenir l’interprète au courant de l’évolution de la situation, et l’informer avant chaque réunion – Parler lentement, en évitant les abréviations ou jargon technique – Tenir compte du fait que présence d’un interprète double le temps de parole -> et raccourcit d’autant la réunion – Ne pas s’exprimer trop longtemps à chaque prise de parole -> traduction gagnera en qualité – Après une réunion, faire le point avec l’interprète Conseils Préparer ses RdV – Dès prise de RdV, annoncez qui vous êtes + votre objectif. N’hésitez pas à leur envoyer des documents de présentation de vos produits au préalable (en anglais, ou mieux, en japonais) – Doc commerciale de qualité : gage de crédibilité -> se révèle souvent 1 élément déterminant dans la décision de vous rencontrer ou non. (besoin d’être rassuré sur la crédibilité d’1 société située à des milliers de km) – Communiquer par email Savoir être patient, rester calme, toujours poli. Un japonais peut vous écrire 25 emails par jours Conseils L’entretien Cartes de visite – Emportez-en toujours en grand nombre – Imprimées en anglais, si possible en japonais au verso (format 5,5x9cm) – Pour le 1er RdV, c’est à vous de présenter la carte en 1er, étant en position de demandeur, à 2 mains. – Lorsque vous recevrez celle de votre interlocuteur, prenez le temps de lire son nom, son titre et le nom de son service, en tenant sa carte de vos 2 mains -> Manquer de respect à sa carte = l’offenser directement. – Une fois les cartes posées sur la table (de manière à indiquer les positions respectives de vos interlocuteurs), les discussions peuvent commencer. – Ne rien écrire dessus – A la fin de l’entretien, vous pouvez ranger ces cartes de préférence dans un porte-carte ou un portefeuille Retards ne sont pas excusés. Conseils : arriver juste avant (qq minutes), pour être reçu précisément à l’heure convenue (-> et pas plus de qq mn d’avance). Conseils L’entretien se passera sans doute dans 1 petit salon Echanges de cartes de visite, on vous servira un thé japonais ou un café -> établir un 1er contact Japonais auront prévus un ODJ -> à respecter En début d’entretien, souvent utile de préciser à nouveau votre fonction, votre société, et l’objet de votre mission Utile de reformuler Prendre des notes durant l’entretien (conseils, suggestions de vos interlocuteurs) -> l’écoute est une valeur importante, et gage de sérieux A la fin de l’entretien, laissez la partie japonaise reformuler, quitte à rectifier. Oui, ne veut pas toujours dire oui. Souvent des hochements de têtes et des interjections pour dire qu’ils ont compris, mais n’a aucun lien avec le fait qu’ils soient d’accord -> toujours reconfirmer à la fin du meeting les points sur lesquels on est d’accord. les japonais n’aiment pas dire non directement -> être attentif aux signes de refus (réponses évasives, ou des changements de sujet) Savoir exploiter les silences pour mieux laisser ses interlocuteurs s’exprimer Silences = périodes de réflexion. Ne pas essayer de combler le vide. Conseils Identifier le vrai décideur – Ne pas négliger ceux qui ne parlent pas. Souvent, les vrais décideurs laissent les cadres s’occuper des détails pratiques, ne parlent pas et donne leur décision finale Faire preuve de patience – en général, aucun décision n’est prise à la fin d’un entretien Affichage clair de la hiérarchie – ex : un dîner -> par ordre décroissant autour de la personne la + importante ; l’entrée dans 1 pièce et les présentations se font par ordre décroissant d’importance. Le personnel en « bas de l’échelle » très impliqué -> normal de ne pas rencontrer son homologue hiérarchique japonais. Garder toujours une attitude et des propos modérés (pas d’attitude négative ou agressive) Afficher volonté de vous adapter, sans tomber dans l’excès L’échange de cadeaux à la fin de l’entretien – Cadeaux typiques appréciés : objets avec logo de votre société, livres sur Tahiti, alcool, gousses de vanille,…) – Cadeau doit être bien présenté, papier cadeau de bonne qualité (papier a autant d’importance que le présent) Conseils APRES L’ENTRETIEN Dans le cas d’un très bon contact, l’entretien se poursuit en dehors du bureau. Invitation dans un restaurant = meilleur gage de l’estime qu’ils vous portent et de leur intérêt pour vos produits. La soirée pourra se prolonger un peu dans un bar ou un karaoke. Au restaurant, ne jamais planter ses baguettes dans le riz Construire une relation de confiance – Japonais n’établiront de relation commerciale que lorsqu’ils estimeront pourvoir leur faire confiance -> ne pas s’attendre à des résultats immédiats – Les persuader de vos intentions à LT au Japon, avoir une bonne connaissance du marché, de la société de vos interlocuteurs Soigner ses contacts dès le retour en PF – même si entretien paraît négatif, reprendre contact, par lettre ou fax : remercier pour leur accueil, apporter quelques précisions, échantillons,… Toujours entretenir des relations avec vos interlocuteurs (carte de vœux, CP, …) tenant informés vos clients informés de la sortie d’un nouveau produit, de changements, … même si vous n’avez pas de volume d’affaires conséquent. Arigatô gozaimasu