JOURNÉE D`INFORMATION SUR LA SANTÉ ENVIRON

Transcription

JOURNÉE D`INFORMATION SUR LA SANTÉ ENVIRON
Comptes rendus de la
JOURNÉE
D'INFORMATION
SUR LA
SANTÉ
ENVIRONNEMENTALE
WA
J8 6
1 Q8 4
Institut national de santé publique du Québec
C
r
i r
r
" ~
4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200
Montréal (Québec) H2J3G8
Tél.: (514) 597-0606
Comptes rendus de la
JOURNÉE D'INFORMATION
SUR LA SANTÉ
ENVIRONNEMENTALE
tenue le 30 novembre 1984
organisée par le
Gouvernement du Québec
Ministère des
Affaires sociales
avec la collaboration du
f
CENTRE
DE TOXICOLOGIE
DU QUÉBEC
et du
g % n
^ J U
DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ LAVAL
Comptes-rendus de la
Journée d'information sur la santé environnementale
Centre Hospitalier de l'Université Laval
30 novembre 1984
édité par:
Benedetti, Jean-Louis, M.D., Centre de Toxicologie du Québec*
Daveluy, Albert, Ph.D., Ministère des Affaires sociales du Qc.
Lachance, Paul, M.D., Département de Santé Communautaire*
Centre Hospitalier de l'Université Laval
2705, boulevard Laurier, Sainte-Foy (Qc.)
G1V 4G2
.B.: On peut se procurer des exemplaires de ce document, dans
la limite des disponibilités à l'adresse suivante:
Direction Planification et Promotion Santé
Service de santé au travail et de santé environnementale
7ième étage
Ministère des Affaires sociales
1075, chemin Sainte-Foy
Québec (Qc.)
G1S 2M1
Tel:
(418) 643-6084
P R O G R A M M E
J O U R N É E
EN
S A N T É
DE
LA
D ' I N F O R M A T I O N
E N V I R O N N E M E N T A L E
JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE
COMMUNICATIONS
AMPHITHÉÂTRE
09h00
-
12h00
AVANT-MIDI:
A m p h i t h é â t r e du
MODÉRATEUR:
Paul L a c h a n c e , M.D., D.S.C. du
09hÛ0
Présentation
09h05
Mot de
C.H.U.L.
de la journée
:
d'information
bienvenue
Jacques Brunei, m.d.
Directeur g é n é r a l , le
Q9h15
C.H.U.L.
Santé environnementale
C.H.U.L.
et santé
communautaire
Raymond C a r i g n a n , m.d.
Directeur de la Santé communautaire
des politiques de santé, M.A.S.
09h30
:
et
Comité consultatif en santé e n v i r o n n e m e n t a l e
à la D i r e c t i o n de la Santé c o m m u n a u t a i r e et
d e s p o l i t i q u e s de santé du M . A . S .
G i l l e s Poupart, m . d .
Président du comité
J a c q u e s N o r m a n d e a u , D.S.C. de V a l l e y f i e l d
09h40
:
Besoins et attentes du ministère de l ' E n v i r o n nement du Q u é b e c dans le domaine de la santé
Jean-A. Roy
Directeur général
Milieu a t m o s p h é r i q u e ,
MENVIQ
Santé environnementale
à
l'étranger
Pierre Lajoie, m.d.
Service de santé au travail et de
santé environnementale, M.A.S.
Pause-santé
Santé environnementale :
a l'écologie
De
l ' é p i d é m i o l o g ie
Robert Pampalon, Ph.D.
Service de conception des politiques de
santé, M.A.S.
Santé environnementale
et
toxicologie
Albert J. Nantel, m.d., M.Se.
Directeur
Centre de Tox icolog ie du Québec
Conférence
Environnement
Canada
Raymond Van Coillie, Ph.D.
Service de la protection de 1 1 environnement
Discussion
générale
avec
les
conférenciers
JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE
PRÉSENTATIONS PAR AFFICHAGE
SALLES 9100-9102
12h00 - 14h00
DÎNER
SALLES
12h-14hOQ:
9100 - 9102, le C.H.U.L
-Buffet sur place
et
-Présentation de posters, vidéos, etc.
Précipitations acides:
effets sur la santé humaine
Lucie Corriveau
Agent de recherche, D.S.C. du C.H.U.L.
Paul Lachance, m.d.
D.S.C. du C.H.U.L.
Les déchets toxiques au Québec et au Canada:
pour la santé publique
implication
Charles Godue
D.S.C. , Hôpital général de Montréal
Vidéo: "Arroser ou ne pas arroser» ce n'est pas la question". Problématique de la tordeuse des bourgeons de l'épinette avec les commissaires du Bureau d'audiences publiques sur 1* environnement
Pierre Gosselin, m.d.
D.S.C. de Rimouski
Le syndrome hémolytique urémique au Québec et les arrosages
aériens de pesticides
Pierre Gosselin, m.d.
D.S.C. de Rimouski
À Valleyfield....Un problème d'eau....Les citoyens
s'en mêlent
Denis Bourque, B.T.S.
C.L.S.C. Seigneurie de Beauharnois
A p p r é c i a t i o n du r i s q u e en s a n t é
publique
Pierre Gosselin, m.d.
D.S.C. de Rimouski
Qualité de l'eau prélevée dans des centres
du Québec
d"hémodialyse
Stephen Lapierre, Chim. p.
Laboratoire de santé publique du Québec
Information
et d o c u m e n t a t i o n
en t o x i c o l o g i e
environnementale
Lyse Lefebvre, Jean-Louis Benedetti, Cécile Tat-Ha
Section information-documentation
Centre de Toxicologie du Québec
Le C.H.U.L.
S t r a t é g i e s é p i d é m i o l o g i q u e s dans l ' é v a l u a t i o n des impacts
d e l ' e n v i r o n n e m e n t sur la santé h u m a i n e :
une revue c r i t i q u e
Yvan Ouellet, M.Se.
Québec (Qc.)
P r o b l è m e s de s a n t é r a p p o r t é s par les m e m b r e s des familles
e x p o s é e s à la m o u s s e isolante d ' u r é e - f o r m a l d é h y d e
Albert J. Nantel, m.d.
Directeur
Centre de Toxicologie du Québec
Le C. H. U. L.
I n f o r m a t i o n sur les c o n t a m i n a n t s
d e s p r o d u i t s de p ê c h e s p o r t i v e
majeurs
Cécile Tat-Ha, Jean-Louis Benedetti,
Bernard Marcoux, Albert J. Nantel
Centre de Toxicologie du Québec
Le C. H. U. L.
et
la
consommation
JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE
COMMUNICATIONS
AMPHITHÉÂTRE
14h00
-
17h00
APRÈS-MIDI:
Amphithéâtre du C.H.U.L
MODÉRATEUR:
Jean-Louis Benedetti, m.d.
Centre de Toxicologie du Québec
14h00
L'environnement au C.L.S.C. Les Aboiteaux
:
Michel Dupont, infirmier
Gaétan Malenfant
Organisateur communautaire
C.L.S.C. Les Aboiteaux
14h20
:
Surveillance de l'exposition au mercure méthylique chez les Cris de la Baie-James
C. Dumont, m.d.,F.R.C.P. (c),
S. Lapierre, Chim. p.
R. Wilkins, M. urb.
Laboratoire de santé publique du Québec
14h40
:
Exposition au plomb pour une population
sous le pont Mercier
située
Jean-Guy Bonnier, m.d.
Médecin-conseil
D.S.C. de Verdun
1 5h00
À propos d'épinettes tordues
Pierre Gosselin, m.d.
Médecin-conseil
D.S.C. de Rimouski
1 5h20
Pause-sante
1 5h20
Programme de surveillance médico-environnementale des pulvérisations aériennes d'insecticides
biologiques Bacillus Thuringiensis var. Kurstaki
contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette
Aubert Nadeau, m.d., médecin-conseil
Louis Patry, m.d., médecin-conseil
Alain Bastille, M.Se., microbiologiste
D.S.C. de Rivière-du-Loup
É t u d e s sur l'eau de c o n s o m m a t i o n :
concepts
f o n d a m e n t a u x et limites d ' i n t e r p r é t a t i o n
S t e v e S a c k s , Suzanne C o u e t , John Hoey
D . S . C . , H ô p i t a l g é n é r a l de M o n t r é a l
Les f l u o r u r e s
congénitales:
v e r s u s le cancer et
l'image globale
les
maladies
P i e r r e - J . Morin,
Ph.D.
Dean Burk, P h . D .
Benoît Bundock, m.d.
J a c k Graham,
B.L.L.B.
C.L.S.C.
Lotbinière-Ouest
Fortierville
(Qc.)
Les
f l u o r u r e s et
la s a n t é
publique
Benoît Lafontaine,
D.D.S.
D i r e c t i o n de l a S a n t é c o m m u n a u t a i r e ,
Questionnaire
C l ô t u r e de
d'évaluation
la journée
d'information
M.A.S.
JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE
COMMUNICATIONS
AMPHITHÉÂTRE
09h00
-
12h00
SANTE ENVIRONNEMENTALE ET SANTE COMMUNAUTAIRE
Notes pour l'allocution du docteur Raymond
Carignan, directeur, Direction de la Santé
communautaire et des politiques de santé
en vue de la
Journée d'information en santé environnementale
(30 novembre 1984)
MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES
Québec, Novembre 1984
TABLE DES MATIERES
PAGE
1.
- Objectif de la journée d'information
en santé environnementale
2.
-
3.
» • Interventions en santé environnementale.
4.
- Quelques exemples de dossiers traités au ministère
des Affaires sociales..........
5.
.3
L'environnement et les problèmes de santé actuels....... 6
- Conclusion
REFERENCES
8
10
.11
Santé environnementale et
santé communautaire
1. - Objectif de la journée d'information en santé environnementale
En autant que je puisse en juger par l'intérêt et l'enthousiasme que
suscite cette journée d'information, l'objectif visé, qui est essentiellement de sensibiliser les intervenants en santé communautaire à la
problématique de la santé environnementale, sera sûrement atteint.
Dans un premier temps, j'apporterai quelques réflexions sur les concepts de santé environnementale et de santé communautaire.
Puis je
rappellerai différents problèmes de santé reliés a l'environnement et
terminerai sur la méthodologie, les outils et quelques exemples d'interventions en santé communautaire.
Mais, qu'entend-on par "santé"? La santé est cet état résultant de
l'harmonie entre l'être humain et son environnement. Ceci implique que
la santé n'est pas seulement l'absence de maladie, mais aussi un état
de bien-être complet, concevable lorsque l'individu est adapté à son
environnement. Cette définition de la santé laisse entendre que la
santé se définit en fonction
de l'environnement et qu'à la limite
l'expression "santé environnementale" ne serait qu'un pléonasme...
Selon la définition de l'Organisation mondiale de la santé, (1972)
l'environnement est:
"l'ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et sociaux qui exercent une influence décelable sur la santé et le bien-être des individus et
des collectivités."
-4-
Le rapport Lalonde, "Nouvelle perspective de la santé des Canadiens"
ajoutait à la définition de l'environnement la notion de contrôle que
l'individu peut exercer sur ce qui l'entoure:
"l'environnement représente l'ensemble des facteurs
extérieurs au corps humain qui ont une incidence sur
la santé et qui échappent en tout ou en partie à la
maîtrise de chacun".
Sur la base de cette notion de contrôle, le rapport Lalonde distinguait
ainsi entre l'environnement et les habitudes de vie:
"les habitudes de vie représentent l'ensemble des
décisions que prennent les individus et qui ont des
répercussions sur leur propre santé, en somme les
facteurs sur lesquels l'homme peut exercer un certain contrôle."
Or, suivant ces définitions, la consommation de tabac serait une habitude de vie, tandis que l'inhalation involontaire de la fumée des autres serait un type d'agression environnementale. Cependant, il faut
se demander si, en regard de l'environnement social, la consommation de
tabac elle-même est vraiment volontaire, car les habitudes de vie de ce
genre sont en grande partie dictées par 1'environnement social
(n'est-ce pas en voulant imiter son entourage que le jeune commence à
fumer?). Enfin, dans le cas du tabagisme, on parle d'une toxicomanie,
dont l'individu a certainement perdu toute maîtrise... Cet exemple fait
voir toute la complexité des interactions entre l'individu et les composantes de l'environnement physique et social.
-5-
Le concept d'environnement englobe donc deux composantes majeures:
' 1 'environnement physique, où l'on trouve les aggresseurs chimiques (substances toxiques), physiques (bruit, radiations) et
biologiques (bactéries, virus);
- l'environnement social, englobant la condition socio-économique
de l'individu, et les dimensions sociales, économiques et politiques dans lesquelles il évolue.
La promotion de la santé environnementale, la prévention et la gestion
des problèmes de santé reliés à l'environnement sont essentiellement du
domaine de la santé communautaire, si nous considérons la définition de
santé communautaire, récemment formulée par Conill et O'Neill (1984):
"La santé communautaire est une approche à la dispensation de soins de santé ayant pour objectif
l'amélioration de l'état de santé de la population
par des mesures préventives, curatives et de réadaptation, doublées d'autres mesures à caractère
social, économique et politique, dispensées par
une équipe multidisciplinaire et faisant largement
appel à la participation populaire..."
Pour être vraiment efficace, la promotion et la prévention doivent être
prises en charge par le milieu, c'est-à-dire par la population locale
et par toutes les ressources communautaires, incluant les D.S.C. et
C.L.S.C. C'est donc par la population même, sensibilisée à l'importance de l'environnement, que la santé publique doit être d'abord assumée. Comme le mentionnaient Siemiatycki et Richardson (1981) c'est là
le défi actuel en santé communautaire:
-6-
"il ne pourra y avoir de participation authentique
du public dans le système de soins de santé avant que
nous ne réussissions à le sensibiliser à la véritable
nature des problèmes de santé publique. En particulier, les gens doivent considérer les concepts de
maladie et de santé comme des fonctions de l'équilibre écologique entre l'individu et son environnement
psycho-physico-sociologique."
2. - L'environnement et les problèmes de santé actuels
Comment l'environnement affecte-t-il la santé? Selon le récent rapport
"Objectif: santé" du Conseil des affaires sociales et de la famille:
"l'environnement peut agir directement sur la santé
(exposition à des produits toxiques) ou indirectement
en raison de son influence sur les conditions de vie,
le degré de stress, et certains comportements nuisisibles (abus de tabac ou d'alcool) ou au contraire favorables à la santé (attitudes préventives)."
Les progrès spectaculaires de la médecine dans la prévention et le
traitement des maladies infectieuses ont diminué considérablement la
mortalité et la morbidité dues 1 des processus infectieux. Malgré ces
progrès, il faut continuer à se préoccuper constamment des maladies
infectieuses dont notamment les maladies transmissibles sexuellement
(reliées à l'environnement biologique et I l'environnement social). En
outre, certains cancers pourraient être d'origine infectieuse (causés
par certains virus)...
Mais les maladies prépondérantes qui affectent la population du Québec
sont plutôt les maladies dites "de civilisation", qui sont fortement
-7-
associées à la dégradation de l'environnement acompagnant le développement industriel et urbain.
il s'agit bien sûr des cancers, des
maladies cardio-vasculaires, respiratoires et autres maladies
dégénératives.
La prévention de ces maladies est d'autant plus
difficile qu'il s'agit de maladies pluricausales, dont les multiples
facteurs responsables sont encore très difficiles à identifier.
Selon le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, une
proportion de 80 à 90% des cancers dépendent directement ou indirectement de l'environnement. L'excellente étude de Robert Pampalon, "Environnement et cancer" (1978) faisait état des interactions complexes
entre les différentes dimensions de l'environnement dans l'étiologie
des cancers: environnement physique, biologique et socio-économique.
L'environnement physique et biologique, représenté par les innombrables
substances cancérigènes disséminées dans l'air, l'eau, le sol, les
aliments, et l'environnement social déterminant le niveau socio-économique et les habitudes de vie (tabagisme, toxicomanies, consommation de
médicaments).
"Au Québec" - et je cite - "plusieurs études rapportent
un grand nombre d'associations entre l'environnement et
le cancer. Des liens significatifs existent entre l'air
de Montréal et les tumeurs des poumons et de l'intestin;
entre l'alimentation, la baisse de fertilité des Québécoises et le cancer du sein; entre l'état matrimonial des
Québécoises et le cancer du col de l'utérus; entre le
milieu de travail et Vangiosarcome du foie et le cancer des poumons; entre le niveau socio-économique et
les tumeurs de la trachée, des bronches et du poumon;
et enfin, entre les groupes ethniques et le cancer du
sein."
-8-
Quant à l'environnement social - nous savons que - le problème très
actuel du chômage peut exercer des effets néfastes sur la santé. Le
document "Objectif: santé" du Conseil des affaires sociales rapporte:
"si l'on s'accorde â reconnaître que le chômage peut
être 1 l'origine de coûts sociaux considérables, l'évaluation de ces coûts demeure malaisée. De plus, les
études qui mettent en relation les taux de chômage et
un certain nombre de pathologie aboutissent à des conclusions partielles et parfois contradictoires. Certains
ont également essayé de comprendre les mécanismes par
lesquels le chômage agit sur la santé. Ils suggèrent
que le chômage prolongé s'accompagne d'un sentiment de
marginalisation, de perte d'estime de soi et d'insécurité financière. Ces sentiments peuvent être à l'origine
de situations de stress et de dépression. Et les conséquences peuvent être néfastes non seulement pour l'individu lui-même, mais aussi pour l'ensemble de ses dépendants."
3. - Interventions en santé environnementale
L'objectif de nos interventions en santé evironnementale et communautaire est d'améliorer l'état de santé de la population en agissant non
seulement sur toutes les composantes de l'environnement des individus,
mais aussi sur les mécanismes d'adaptation des individus a leur environnement.
La poursuite de cet objectif doit se faire sur trois niveaux d'intervention: la promotion de la santé par l'amélioration de l'environnement physi que et social, la prévention et la gestion des problèmes de
santé reliés à l'environnement.
-9-
Idéalement la promotion devrait constituer notre seule stratégie d'intervention; en effet, une fois les risques éliminés, nous devrions
concentrer nos efforts sur 1'amélioration positive du milieu physique
et social afin de permettre une meilleure qualité de vie
D'autre part la prévention des problèmes de santé environnementale
(responsabilité première du ministère de l'Environnement) doit se faire
compte tenu des contraintes économiques ou autres, au niveau primaire
par l'élimination à la source des risques pour la santé publique, ou
par la réduction au minimum de l'exposition de la population. Enfin si
les problèmes de santé n'ont pu être évités, une gestion adéquate doit
viser à en minimiser les conséquences, par un suivi médical approprié.
D'une façon très générale, une méthodologie d'intervention pourrait
consister dans les étapes suivantes:
î) Dans toute situation de risque pour la santé publique relié
à l'environnement, il faut d'abord s'assurer d'une connaissance et d'une interprétation adéquate des données disponibles, en collaboration avec le ministère de l'Environnement,
les municipalités, etc.
iî)
La seconde étape consisterait dans l'appréciation des risques
pour la santé publique, tenant en compte toutes les dimensions
d'une situation donnée; physico-chimique, biologique, sociale,
économique et politique.
iîi)
S'il y a lieu, la troisième étape serait constituée par l'ensemble des interventions auprès de la population et des organismes responsables pour assurer la prévention ou la gestion
des problèmes de santé (surveillance médico-environnementale,
monitoring biologique, etc.)
-10-
Les outils d'intervention:
a) La concertation: étant donné la complexité des dossiers de
santé environnementale, qui touchent, en plus des aspects physico-chimiques et biologiques, des aspects économiques (intérêts financiers, chômage...) et politiques, il est nécessaire
de collaborer avec les multiples intervenants impliqués (ministère de l'Environnement, municipalités, compagnies, etc.).
La multidisciplinarité: la concertation dans des dossiers complexes ne peut être que facilitée si les intérêts de la santé
publique sont pris en charge par des équipes multidisciplinaires comportant des expertises diverses dans des domaines tels
que la toxicologie, 1'épidémiologie, l'hygiène publique, la
sociologie et l'économie, etc.
c) La sensibilisation: l'approche communautaire des problèmes de
santé environnementale requiert nécessairement la participation
de la population, c'est pourquoi elle doit être suffisamment
informée et sensibilisée en regard d'une situation de risque
donnée.
4. - Quelques exemples de dossiers traités au M.A-S.
Evaluation
et analyse des études d'impact
Le M.A.S. est consulté sur les études d'impact de projets importants, en ce qui touche les aspects relatifs à la santé
publique. Exemple: les pulvérisations aériennes de pesticides
contre la tordeuse des bourgeons de l'épi nette.
-11-
b) Contaminations des aliments par des substances toxiques
Le M.A.S. a préparé, en collaboration avec le Centre de Toxicologie du Québec et le ministère de l'Environnement, des
guides de consommation du poisson et des fruits de mer contaminés par divers toxiques dont le mercure et les BPC.
c) Lieux d'élimination des déchets dangereux
Dans tout ce qui concerne la santé publique, le M.A.S. et son
réseau collaborent avec le ministère de l'Environnement pour
l'inventaire, la caractérisation et la restauration des lieux
d'élimination des déchets dangereux.
d) Etudes épidémiologiques environnementales
Dont cibles sur l'imprégnation aux métaux toxiques des enfants
de Rouyn-Noranda et de Murdochville et l'étude sur le syndrome
hémolytique et urémique de Rivière-du-Loup, etc.
5.
Conclusion
Le réseau de santé communautaire a donc démontré à ce jour un intérêt
marqué pour ce champ d'intervention relativement nouveau qu'est la
santé environnementale. Plusieurs D.S.C. et C.L.S.C. se sont impliqués
et ont produit des réalisations de haute qualité; j'en profite pour
leur témoigner toute mon appréciation.
D'autre part, nous sommes toujours conscients, au ministère des Affaires sociales, de la nécessité d'un développement plus systématique et
plus structuré du réseau dans le domaine de la santé environnementale.
-12-
Les résultats d'un questionnaire sur la santé environnementale, qui a
circulé l'an dernier parmi les départements de santé communautaire, ont
démontré, certes, un intérêt très vif pour ce domaine d'activités, mais
ont révélé aussi des lacunes importantes au niveau, notamment, de l'allocation et de l'utilisation de ressources plus adéquates pour répondre
aux besoins et attentes exprimés en matière de santé environnementale.
Je puis vous assurer que le ministère des Affaires sociales étudie
présentement de façon très sérieuse toutes les possibilités qui peuvent
être envisagées en vue d'assurer, une plus grande efficacité du réseau
en santé environnementale.
A la lumière du "Cadre de référence en
santé environnementale", élaboré par le Comité consultatif en santé
environnementale sont vous entendrez parler dans quelques instants, nul
doute que les décisions à venir favoriseront le meilleur développement
possible dans le domaine de la santé environnementale.
Et je suis convaincu que le succès de cette rencontre d'information
contribuera à préciser les idées dans ce domaine et â préparer le terrain pour les actions concrètes a venir.
je vous remercie.
-13-
REFERENCES
O.M.S. (1972) Risques pour la santé du fait de l'environnement.
406 pages.
Genève
Pampalon, R. (1980) Environnement et santé. Eléments d'une problématique
québécoise. Ministère des Affaires sociales
Pampalon, R. (1978) Environnement et cancer.
sociales.
Ministère des Affaires
Lalonde, m. (1974) nouvelle perspective de la santé des Canadiens. Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social.
Conseil des affaires sociales et de la famille (1984) Objectif: santé.
Rapport du comité d'étude sur la promotion de la santé. Ministère
des Affaires sociales.
Direction de la santé communautaire et des politiques de santé (1983).
Document d'orientation en santé environnementale, ministère des
Affaires sociales.
Conill, Elenor m.; O'Neill, Michel (1984) La notion de santé communautaire: éléments de comparaison internationale, Can. J. Public
Health, 75, 166-1/b.
Siemiatycki, J.A.; Richardson, L.J. (1981) Le défi prioritaire en santé
communautaire: Elargir notre vision pour atteindre nos véritables
objectifsT L'Union médicale du Canada, 110, 1008.
ROLE ET MANDATS DU COMITE CONSULTATIF EN SANTE
ENVIRONNEMENTALE DU MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES
P r é s e n t a t i o n du 30 novembre 198^4 e f f e c t u é e p a r G i l l e s P o u p a r t , d i r e c t e u r
e t J a c q u e s Normandeau du D . S . C . de V a l l e y f i e l d , d a n s l e c a d r e de l a
J o u r n é e d ' i n f o r m a t i o n en s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e .
Le c o m i t é c o n s u l t a t i f
en s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e e s t
c o m i t é s qui o n t vu l e j o u r au p r i n t e m p s
ration,
par
l'un
1983, s u i t e à
des
l'élabo-
î a d i r e c t i o n de l a s a n t é c o m m u n a u t a i r e e t d e s
t i q u e s de s a n t é du MAS, d ' u n p r o t o c o l e d é f i n i s s a n t
cadres r e l a t i f s
Cette action
une o r i e n t a t i o n
communautaire v i s a n t à u t i l i s e r
de l a d i r e c t i o n
e f f o r t de c o o r d i n a t i o n d e s d i f f é r e n t s
de s a n t é , e t
i n t e r v e n a n t s du
l a f o r m a t i o n du c o m i t é c o n s u l t a t i f
environnementale a été
i n i t i é e par
l'Association
d e s D i r e c t e u r s de
niveau
un
santé
printemps
Départements
de s a n t é c o m m u n a u t a i r e p o u r l e u r demander de p a r t i c i p e r
à ce
c o m i t é e t de recommander d e s p r o f e s s i o n n e l s q u i " p o u r r a i e n t
travailler.
en a s s u m e r
Le c o m i t é f u t donc f o r m é e t j e f u s d é s i g n é
la
Une p r e m i è r e
santé
réseau.
en
l e MAS, q u i , au
santé.
de l a
l ' e x p e r t i s e du r é s e a u au
de l a d é f i n i t i o n du c o n t e n u d e s p o l i t i q u e s
1983, a c o n t a c t é
éléments
a l a f o r m a t i o n de c o m i t é s c o n s u l t a t i f s en
traduit
Historiquement,
les
poli-
y
pour
présidence.
réunion s ' e s t
t e n u e à Québec l e 22 j u i n
1 9 8 3 , ou
étaient
p r é s e n t s d e s p e r s o n n e s p r o v e n a n t du m i n i s t è r e e t
D.S.C.
Depuis,
cueilli
d e s n o u v e a u x membres p r o v e n a n t d e s D . S . C . , d ' u n
il
s'est
tenu 7 réunions, e t
e t du M i n i s t è r e de l ' E n v i r o n n e m e n t du Q u é b e c .
des
le comité a a c -
C.L.S.C.
Le c o m i t é comprend a c t u e l l e m e n t
différents
16 p e r s o n n e s p r o v e n a n t
o r g a n i s m e s e t de d i f f é r e n t e s
bénéficiant
d'une
sité enrichit
Gilles
formation et d ' u n e e x p é r i e n c e
le c o m i t é -
Poupart,
Ces p e r s o n n e s
DSC V a l l e y f i e l d
P i e r r e M o r i n , CLSC L o t b i n i è r e
Pierre
Gosselin,
Jean Roy,
Paul
Lachance,
Daveluy,
Pierre
Lainesse,
Pierre
Louis
L'Heureux,
Lajoie,
-
Poirier,
St-Hyacînthe
DSC
St-Jean
secrétaire
DSC Rouyn Noranda
DSC
Beauceville
DSC C i t é de la S a n t é de
DSC
Laval
St-Luc
à la r é a l i s a t i o n d e s b u t s et
objec-
sont:
les o r i e n t a t i o n s
à privilégier,
la programmation,
c o o r d i n a t i o n des s e r v i c e s ,
notamment d a n s
l'organisation
la formation et
et
la
la
la recherche
en
environnementale;
conseiller
sur
-
MAS
travaillent
p l a n i f i c a t i o n et
santé
ouest
Chicoutimî
DSC
Bourbonnais,
du c o m i t é , q u i
préciser
président
MAS
Jocelyn Lavigne,
tifs
sont:
Normandeau, DSC V a l l e y f i e l d
Tous c e s g e n s
diver-
MAS
Barbara T e s s i e r ,
Robert
la
DSC-CHUL
Albert
Denis
dont
et
MENVIQ
Yves T o u s i g n a n t ,
Jacques
-
du Québec,
DSC R i m o u s k i
D e s m e u l e s , DSC
Paul
régions
de
l e M i n i s t è r e des A f f a i r e s
les solutions
certains
problèmes
jugées
sociales
les plus appropriées
spécifiques;
et
le
pour
réseau
résoudre
3
conseiller
la d i r e c t i o n
de la Santé communautaire du MAS,
l e s d é p a r t e m e n t s de s a n t é c o m m u n a u t a i r e et les centres loc a u x de s e r v i c e s c o m m u n a u t a i r e s
privilégier
sion
pour
intégrer
identifier
l e u r s programmes la dimen-
pour
l e s o b j e c t i f s du c o m i t é
l e Québec
a c t u e l s ou p o t e n t i e l s
ronnement
les principaux
reliés
sont:
p r o b l è m e s de santé
à la d é t é r i o r a t i o n
de 1 1 envi -
biophysique;
identifier
les populations
intervention
développer
et
les moyens concrets à
environnementale.
1-us s p é c i f i q u e m e n t ,
une
dans
sur
est
cibles
par rapport auxquelles
prioritaire;
un g u i d e d ' i n t e r v e n t i o n
utilisable
l e s C.L.S.C. p o u r une m e i l l e u r e
ques pour
la s a n t é dans
surveillance
leurs
identification des ris-
territoires
adéquate des p o p u l a t i o n s
v e n t i o n e f f i c a c e en t e r m e de
par les D.S.C.
respectifs,
de mime qu'une
une
inter-
prévention;
i d e n t i f i e r ' l e s é l é m e n t s d ' u n programme de s e n s i b i l i s a t i o n
et
d ' i n f o r m a t i o n e t de f o r m a t i o n d e s D.S.C. et des C.L.S.C. en
santé
environnementale;
identifier
l e s t h è m e s de r e c h e r c h e s p r i o r i t a i r e s en santé
environnementale
réaliser
ces
identifier
les
de même q u e
ressources
formuler des a v i s
taire
sur
nécessaires
à l a mise sur pied
environnementale;
toutes
formulées par
du MAS;
ressources susceptibles de
recherches;
d ' u n programme de s a n t é
vent ê t r e
les
questions
la d i r e c t i o n
spécifiques qui peu-
de la Santé communau-
-
préciser
le rôle et
et C . L . S . C . en
tion des
la p a r t i c i p a t i o n du
regard de
la p r o c é d u r e
impacts m i s e sur pied
r o n n e m e n t du
Réalisations
par
du
lors de sa p r e m i è r e
réunion,
clairement
visant à définir
et à d é v e l o p p e r
l'Envi-
réflexion
une a c t i o n
de f o n d .
le c o m i t é s o u l e v a i t
québécoise
Le c o m i t é a d o n c
Ce projet c o m p r e n d
de
de
imméDéjà,
l'importance
en
i n i t i é un
provinciale en ce
un c a d r e d ' i n t e r v e n t i o n , p e r m e t t a n t
matière
projet
domaine,
ainsi
un
r a p i d e et plus c o h é r e n t d ' u n p r o g r a m m e
de
santé environnementale
santé
sur un travail
la p r o b l é m a t i q u e
plus
définition
tant d ' u n e
la p r o b l é m a t i q u e
de santé e n v i r o n n e m e n t a l e .
-
le M i n i s t è r e de
"ad h o c " n é c e s s i t a n t
pouvait déboucher
développement
d'évalua-
comité
fond que de s i t u a t i o n s
dMdentîfîer
générale
D.S.C.
Québec.
Les a c t i v i t é s du c o m i t é p r o v i e n n e n t
d i a t e , qui
r é s e a u des
dans
trois
le
réseau.
phases:
la p r o b l é m a t i q u e q u é b é c o i s e en m a t i è r e
de
environnementale;
élaboration
de d i f f é r e n t s
d o m a i n e par
le
rédaction
scénarios d 1 i n t e r v ë n t i o n dans
ce
réseau;
d'un c a d r e de
référence d'intervention
pour
le
réseau.
Chaque étape
se t e r m i n e p a r
santé communautaire.
janvier
une c o n s u l t a t i o n
La p r e m i è r e
étape d e v r a i t
1985, p o u r se t e r m i n e r , a v e c
en octobre
1985.
Déjà, plusieurs
du
la p r e m i è r e
professionnels
réseau
débuter
de
la
en
consultation,
provenant
de
divers
DSC ont s i g n i f i é
sation de ce
a
la
réali-
projet.
Deux s o u s - c o m i t é s
premier
leur v o l o n t é de p a r t i c i p e r
se sont aussi
s o u s - c o m i t é , sous
formés
le 1er juin
1984.
la p r é s i d e n c e de m o n s i e u r
Albert
D a v e l u y , du M A S , a pour mandat d'élaborer
des s t r a t é g i e s
tervention
leurs
tiels sur
face aux dépotoirs
la santé de
toxiques et
la population.
p r é s i d é par m a d a m e Barbara T e s s i e r , du DSC de
élabore des stratégies concernant
santé c o m m u n a u t a i r e dans
l'eau potable.
final
de janvier
1985.
Un nouveau
s o u s - c o m i t é , sur
cas d ' u r g e n c e est en voie d ' ê t r e formé.
de c o n s c i e n c e de
domaine.
d
1
Beauceville,
informer
la
règlement
de
sur
rapidement
mois
la p o p u l a t i o n
Il o r i g i n e d ' u n e
la part du c o m i t é d'une grave
Comment
sous-comité,
devrait ê t r e d é p o s é au
l'information
d'inpoten-
le rôle du réseau de
le cadre du n o u v e a u
Un rapport
impacts
Le second
Le
lacune en
la p o p u l a t i o n en
en
prise
ce
cas
urgence?
Le c o m i t é a aussi
l'intégration
de
la pêche
fait c e r t a i n e s
du guide de c o n s o m m a t i o n
s p o r t i v e , à la p u b l i c a t i o n
Il est p r o b a b l e qu'une
dépliant
recommandations
du MLCP sur
la diffusion
à tous
la
recommandation
telles:
du p o i s s o n
annuelle
du
provenant
MLCP.
similaire visera
le
tularémie;
les DSC du
r é p e r t o i r e des
dépotoirs
toxï q u e s ;
l'information
des DSC c o n c e r n é s , par
situation e n v i r o n n e m e n t a l e
pour
la s a n t é
publique.
présentant
le M E N V I Q , de
un r i s q u e
toute
potentiel
Le c o m i t é
t r a v a i l l e aussi
Ainsi, concernant
sur c e r t a i n s d o s s i e r s
les p e s t i c i d e s , m e s s i e u r s A l b e r t
Jacques
Normandeau
cernant
la d i r e c t i v e 017 du M E N V I Q sur
t i c i d e s , ainsi
disponibles
Messieurs
étudient
résidus
Enfin,
que
pour
Paul
aussi
travaillent
a la rédaction
sur un d o c u m e n t
intervenir
un dossier
sur
le c o m i t é a aussi
les
CHUL
été saisi
sur
et
con-
des
pes-
ressources
aux
pesticides.
Normandeau
la santé
des
non-rincée.
de c e r t a i n s
des s t r u c t u r e s m é t a l l i q u e s
les
dossiers
des p o n t s du
tels:
Québec
impacts p o t e n t i e l s
sur
publique;
impacts p o t e n t i e l s
sur
la s a n t é , du p r o g r a m m e de
r i s a t i o n s a é r i e n n e s du MER c o n t r e
de
les
et J a c q u e s
l'impact
la v a i s s e l l e
a v e c des p e i n t u r e s au plomb et
la santé
l'utilisation
répertoriant
concernant
Daveluy
d ' u n avis
lors d ' i n t o x i c a t i o n s
L a c h a n c e , du DSC du
de d é t e r g e n t
l'entretien
spécifiques.
la t o r d e u s e
du
pulvé-
bourgeon
1'ép i n e t t e ;
l'opération
( O N E T - 8 5 ) et
de n e t t o y a g e des berges du
les risques p o t e n t i e l s
fleuve
pour
St-Laurent
la santé des
par-
tic i p a n t s .
Le c o m i t é , m a l g r é sa brève e x i s t e n c e , a é t é t r è s a c t i f , et
tout au n i v e a u de
l'échange d ' i n f o r m a t i o n s
a f i n de f a v o r i s e r
une m e i l l e u r e
entre
coordination.
les
sur-
membres,
CONFÉRENCE
BESOINS ET mfiffTES DU
MINISTÈRE DE L'ENVIROfflreMPJT DO QUÉBEC
DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ
au
CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITE LAVAL
Sainte-Foy
30 novembre 1984
par
JEAN A. ROY
DIRECTEUR GENERAL
MILIEU ATMOSPHÉRIQUE
ENVIRONNEMENT QUEBEC
Des félicitations doivent être adressées aux organisateurs de
ce colloque en santé environnementale dont l'objectif principal est de
sensibiliser le réseau de santé et de services communautaires aux questions de santé reliées à la pollution de l'environnement.
En complément
à cet objectif, les délibérations d'aujourd'hui permettront sûrement
d'améliorer la perception que nous avons de la mission du ministère des
Affaires sociales par rapport à l'environnement et éventuellement d'élaborer des mécanismes pour déclencher des actions communes et concertées.
Mon exposé d'aujourd'hui consistera à tracer l'historique de
l'évolution du concept hygiène au concept environnement au Québec, à indiquer les grandes lignes de la mission du ministère de l'Environnement,
à énoncer certains grands problèmes ayant une forte connotation santé, a
faire part de notre perception des besoins à combler et enfin, à énoncer
certains moyens d'actions.
- 3 -
Historique de la préoccupation environnementale au Québec
Au début de la colonie, plusieurs ordonnances ont été édictées par les autorités locales qui visaient surtout a éliminer les
odeurs et les dangers d'épidémies mais surtout a faciliter la circulation dans les rues tout en diminuant les risques d'incendies.
Cependant, c'est dans le cadre d'une préoccupation d'ordre
sanitaire que l'on s'est intéressé en tout premier lieu au Québec à la
qualité de l'eau potable et de l'hygiène du milieu.
En 1884, la créa-
tion de la Société d'hygiène de la province de Québec élève au niveau
provincial une préoccupation locale.
C'est en 1886 qu'apparaissent les
premières dispositions législatives embryonnaires des lois environnementales.
Une loi crée la Commission provinciale de Québec devenue deux
ans plus tard Conseil Provincial d'hygiène, organisme chargé de fournir
aux fonctionnaires des avis et des conseils d'hygiène sur l'approvisionnement en eau, sur la manière de disposer des excrétions, ainsi que sur
le chauffage et la ventilation des édifices publics.
Bi 1894, on ajoute un pouvoir de faire des règlements que
1 'on retrouvera plus tard dans la loi de 11 hygiène publique et qui
seront maintenus j usqu1 à nos jours.
Il s'agit, en 11occurrence, de
pouvoirs réglementaires touchant prioritairement les secteurs de pollution de l'eau et pour la première fois, ceux de salubrité dans les établissements industriels.
- 4 -
Cette préoccupation de l'administration pour la pollution de
l'eau provient des nombreuses épidémies qui
frappaient
la population
québécoise en raison généralement d'une mauvaise qualité de l'eau d'alimentation .
1fc>us les pouvoirs conférés en 1894 et les mesures réglementées par la suite se retrouvent en 1922 dans la
provincial d'hygiène.
n
loi
créant le Service
Cette loi va être connue sous le nom de "loi de
l'hygiène publique du Québec".
La loi introduit alors un nouveau mode
de contrôle qui exige, lors de l'établissement de tout système d'apport,
de purification ou de disposition d'eau, l'approbation du directeur du
Service d'hygiène
et
suivi de vérifications périodiques
ultérieures.
L'administration de cette loi est confiée au secrétariat de la province
et elle sera transférée au ministère de la Santé lorsque ce ministère
sera créé en 1930.
Dans les années 1945-1950, à peine quatre ou cinq professionnels sont chargés de l'application de la partie à caractère environnemental de la Loi de l'hygiène publique, épaulés par une cinquantaine
d'inspecteurs affectés aux diverses unités sanitaires réparties dans les
comtés du Québec.
Le travail de prévention est évidemment axé sur les
mesures d'hygiène et la santé des gens.
Plus tard en 1955, le législateur dépose la "Loi concernant
la pollution des eaux".
Un comité sans pouvoir décisionnel est chargé
de s'enquérir de l'étendue, de la nature et des causes de contamination
- 5 -
des eaux du domaine public; il a comme objectif de rechercher les remèdes à y apporter et les mesures qui s'imposent pour prévenir d'autres
cas de pollution.
posé.
Un rapport de constatation et de suggestions est dé-
C'est peut-être là que nous retrouvons la première notion de pré-
vention environnementale, en dehors du cadre immédiat de la santé publique.
Cette loi est abrogée en 1960 par la "Loi pour remédier à la
pollution des eaux" qui étend les pouvoirs du comité et qui institue la
régie d'épuration des eaux.
L'on commence a s'intéresser sérieusement
au traitement des eaux d'égout.
La loi accorde, entre autres, au canité
le pouvoir de faire des règlements relatifs a. toute opération donnant
naissance à la pollution des eaux, de même que des pouvoirs qui étaient
auparavant délégués a la Régie des services publics et au ministère de
la Santé, en vertu de la Loi de l'hygiène publique.
I^s travaux de
cette régie sont évidemment axés sur l'assainissement, tandis que les
activités préventives se limitent a l'étude des projets d'égout et d'épuration.
En 1964, tous ces pouvoirs sont transférés par loi à la Régie
des eaux du Québec.
Cette loi monopolise le contrôle des réseaux d'a-
queduc et d'égout en abrogeant ou modifiant toutes les dispositions antérieurement édictées, de sorte que la Régie des eaux est désormais nantie d'une juridiction exclusive.
En plus de l'étude et de l'autorisa-
tion des projets, on commence à s'intéresser a la planification des
équipements (plans directeurs et plans régionaux), a la connaissance de
- 6 -
la qualité des cours d'eau et à la prévention sous forme à* émissions de
directives aux municipalités.
Cet organisme, rattaché au ministère des
Affaires municipales, porte principalement son attention sur les aqueducs et égouts municipaux.
Pendant ce temps, la Direction générale de l'hygiène du milieu du ministère de la Santé étend ses activités à la prévention de la
contamination du milieu.
On fait de la prévention en milieu de travail
en se préoccupant de la sensibilisation et de l'éducation des travailleurs et des employeurs, et malgré le peu de disposition que prévoit la
loi, on s'intéresse à la question de la qualité de l'atmosphère, au
bruit et même à la radio-protection.
Des brochures sont publiées et
l'on organise des colloques et conférences dans un but de communication,
d'information et de prévention.
Les Services de protection de l'environnement (SPE)
C'est enfin en 1972 que l'on sanctionne la première loi de
portée générale visant à protéger l'environnement du Québep.
Tt>us les
pouvoirs de la loi de l'hygiène publique sont dévolus au Directeur des
Services de protection de l'environnement, de même qu'au ministre délégué à l'Environnement, par l'adoption de la "loi de la qualité de l'en-
vironnement" .
- 7 -
L'innovation de cette loi est de créer et d'élargir le concept d'environnement, de sorte que la protection accordée par le législateur, principalement aux eaux, s'étend dorénavant de façon formelle à
l'air, au sol, de même qu'au milieu ambiant avec lequel les espèces entretiennent une relation dynamique.
Ce concept global et l'expression
même "Environnement" sont utilisés pour la première fois dans notre législation.
L'évolut ion de la gestion des ressources hydriques a été
associée a celle du développement socio-économique.
Les préoccupations
de l'administration portaient sur les principaux usages:
navigation et
flottage, peche, production d'électricité, utilisation des zones inondables, évacuation des eaux usées.
Ces nombreux usages ont apporté une
dégradation de la qualité des eaux et suite aux pressions de l'opinion
publique, l'autorité gouvernementale a décidé de confier à un gestionnaire unique la ressource eau.
Le ministère de l'Environnement (MQWIQ)
Créé en 1979, le ministère de l'Environnement a regroupé les
Services de protection de l'environnement, la Direction générale des
eaux du ministère des Richesses naturelles de même que la Direction des
réserves écologiques du ministère des Terres et R>rêts.
- 8 -
La Loi créant le ministère de l'Environnement lui attribue
les fonctions déjà prévues par la loi sur la qualité de l'environnement
qui sont d'élaborer et de proposer une politique de protection de l'environnement, de mettre cette politique
l'exécution.
en oeuvre
et d'en
coordonner
Le ministre a aussi pour fonction de surveiller et de pré-
server la qualité de l'environnement, de promouvoir son assainissement
et de conseiller le gouvernement, ses ministères et organismes en vue de
prévenir la détérioration de l'environnement et de protéger les espèces
vivantes et les biens.
La loi sur la qualité de l'environnement est complétée par
plusieurs règlements dont certains portent sur l'évaluation et l'examen
des
impacts sur
l'eau,
l'environnement
l'assainissement
de
certains
projets,
la
des eaux usées, l'assainissement
qualité
de
de
l'atmos-
phère, la gestion des déchets, etc..
L'évaluation des problèmes environnementaux actuels et potentiels a permis au ministère d'identifier ses grandes priorités d'intervention:
-
l'assainissement des eaux,
-
les précipitations acides,
-
la gestion des déchets dangereux,
-
la récupération et le recyclage.
- 9 -
À ces priorités, on peut ajouter celle portant sur la qualité
de l'eau potable et les différents procédés de traitement.
La structure du ministère a été réorganisée en juin 1984 et
se découpe en quatre sous-ministrariats.
L'un est associé aux Opéra-
tions, composé essentiellement des dix Directions régionales et un
groupe de coordination, un second à la Gestion et à l'assainissement de
l'eau, un autre à la Gestion et à l'assainissement atmosphérique et terrestre, enfin un dernier à la Planification et à la prévention.
Diffé-
rentes unités reliées a des comités, commissions et organismes consultatifs, à l'administration, aux communications et a l'éducation viennent
compléter l'organisation.
Les autres ministères
plusieurs ministères a travers leur mission économique ou sociale, ont des activités comportant des incidences environnementales, ce
qui les amènent, de façon plus ou moins directe, a agir en matière de
prévention, de protection et de restauration de l'environnement.
La
portée des lois, règlements et politiques qu'ils administrent et l'envergure ou l'impact des travaux qu'ils réalisent dans le milieu en font
des acteurs de premier plan.
MER, le MIC, le MAS.
Notons entre autres le MI£p, le MAPAQ, le
-
10 -
Le ministère des Affaires sociales (MAS), dans sa mission de
veiller à la santé de la population et d'assurer à chacun une qualité de
vie acceptable, intègre de plus en plus la relation entre la santé et la
qualité de l'environnement et porte un intérêt particulier aux effets de
la pollution et des agents agresseurs sur la santé humaine.
On note avec intérêt une collaboration entre les ministères
des Affaires sociales et de l'Environnement, concernant les effets possibles sur la santé de certaines pollutions environnementales, comme par
exemple l'exposition des enfants au sélénium ainsi qu'au plomb, au cadmium, au mercure, à l'arsenic et autres métaux lourds.
Le MAS s'intéresse à des phénomènes d'hypersensibilité a la
mousse d'urée-formaldéhyde, aux relations possibles entre la pulvérisation de pesticides forestiers et le syndrome hémolytique-urémique, ainsi
qu'aux effets généraux sur la santé des insecticides et des phytocides
utilisés en foresterie.
En outre, certains Départements de santé commu-
nautaire ont réalisé des études concernant les effets sur la santé des
pulvérisations aériennes d'insecticides et sur le risque pour la santé
humaine de la consommation d'aliments contaminés par des substeinces dangereuses.
Les récentes publications du MAS sur les problèmes de santé
publique reliés à la pollution environnementale par l'amiante, les métaux lourds, les pesticides de même que les guides de consommation de
poissons contaminés et les synthèses des statistiques géographiques por-
- 11 -
tant sur les principaux problèmes de santé au ÇXiébec montrent la preoccupation de ce ministère pour les relations entre santé et environnement.
Les problèmes a connotation santé
Les problèmes associés a la présence de substances dangereuses dans l'eau, l'air, le sol, les organismes aquatiques reçoivent
une haute priorité au ministère de l'Environnement.
Cependant, les ac-
tions administratives qui devront être prises en regard des risques sur
la santé que représentent les substances dangereuses dépassent largement
la compétence seule du ministère de l'Environnement et voilà un danaine
où l'intervention éclairée du ministère des Affaires sociales s'impose.
La parade des substances chimiques pouvant présenter des risques pour la santé semble sans fin.
L'attention du public vient d'être
portée sur le dibromure d'éthylène (EDB), un pesticide qui a été utilisé
pour la désinfection du grain et des agrumes jusqu'à ce que l'on en détecte des traces dans l'eau de consommation ou dans les aliments.
Hier, c'était la dioxine, un contaminant trouvé dans plusieurs produits chimiques, dont l'agent orange, l'herbicide utilisé
comme défoliant ou encore trouvé dans les émissions à l'atmosphère de
procédés de combustion, notamment les incinérateurs municipaux.
-
12 -
Au cours de la dernière décennie, la liste des produits chimiques soupçonnés ou reconnus comme cancérigènes s'est constaimtent allongée:
les pesticides tels que le DOT et autres organochlorés;
les
produits industriels tels que 1 9 amiante, le chlorure de vinyl, le benzène,
la
formaldéhyde,
les
BPC;
les
produits
d'hygiène
personnelle
(teinture pour les cheveux); certains additifs aux aliments tels que les
colorants, les nitrites, les cyclamates, la saccharine.
D'autres subs-
tances dangereuses ont aussi retenues l'attention du public telles que
le plomb, le mercure, le cadmium, l'arsenic.
Ces substances et plusieurs douzaines d'autres ont été mises
en cause comme agents agresseurs pour la santé.
chette des média alertant le public.
Elles ont fait la man-
Elles ont été l'objet de débats
scientifiques et publiques et ont fait pour la plupart l'objet de réglementation
unes.
allant de l'usage restreint
au bannissement
pour
quelques-
Le nombre de substances dangereuses reconnues s'accroissant, la
substance mise en vedette dans les média varie au gré des événements ou
de l'actualité.
On note donc une amplification du problème et la re-
cherche de solutions devient de plus en plus complexe.
Le Québec n'échappe pas a ces problèmes et plusieurs études
ont indiqué la présence de substances dangereuses dans l'environnement
québécois, tant dans le sol, l'eau et l'air; elles viennent contaminer
le niveau biologique végétal et animal et menacent
la santé humaine.
Les problèmes qui
contamination
nous concernent
le plus
sont:
des
nappes d'eau souterraines par des produits chimiques toxiques reliés a
- 13 -
la contamination des sols par des dépotoirs industriels, contamination
de nappes phréatiques par des pesticides, contamination de l'air par des
produits toxiques, contamination du milieu aquatique du fleuve SaintLaurent et des rivières du Québec par des toxiques inorganiques et organiques, contamination des poissons par le mercure, les BPC et autres
produits organochlorés, contamination de céréales, légumes et fruits par
des pesticides persistant jusqu'à leur consommation, présence de contaminants dans l'eau potable, etc..
Le problème est de taille.
D'autant plus que les méthodes
analytiques présentes permettent de détecter à des concentrations de
plus en plus faibles (10~9 à 1Û~^2), et une plus grande gamme de produits à l'aide d'instruments tels le spectrographe de masse couplé à un
chromatographe en phase gazeuse (MSGC).
Pour illustrer ce constat, dans
l'eau des Grands Lacs, on a pu détecter jusqu'à 800 composés organiques
pouvant présenter des risques pour la santé.
Par contre, les méthodes d'évaluation fiable du risque pour
la santé humaine de ces substances dangereuses ne se sont pas développées au même rythme.
Bien sûr, des progrès significatifs ont eu lieu au
cours de la dernière décennie particulièrement au niveau du développement en laboratoire de méthodes d'évaluation d'effets cancérigènes sur
des micro-organismes ou des cultures de cellules de certaines substances
chimiques.
Ces méthodes sont jugées comme très utiles et permettent aux
agences gouvernementales d'avoir une indication rapide sur l'effet cancérigène.
Cependant, le transfert de ces résultats à l'homme n'est pas
- 14 -
automatique et nous n'avons pas assisté à autant de progrès au niveau
d'études épidémiologiques sur les humains exposés a une substance dangereuse ou un ensemble de substances.
Ainsi, je crois que seulement trois
a quatre agents tels que la cigarette, l'amiante, le chlorure de vinyl
ont été confirmés comme cancérigène pour l'homme a la suite d'étude épidémiologique.
Face a ces multiples problèmes, il devient nécessaire de développer des modèles d'évaluation de risques sur la santé tenant compte
des principales substances toxiques et à leurs sous-produits et aussi
des effets synergiques de plusieurs substances toxiques.
Il faut aussi
en arriver à définir ce qu'est un risque acceptable et a établir les niveaux de risques acceptables pour des produits causant des effets a
court, moyen et long termes.
BESOINS À COMBLER
Voici quelques domaines où la recherche pourrait aider a
mieux identifier les problèmes et a trouver des éléments de solution.
1. Eau de consommation
a) Développement d'un bio-essai de toxicité permettant d'évaluer
les risques associés à la consommation d'eau potable traitée;
b) Recherche sur les effets sur la santé humaine provenant des produits utilisés pour le traitement de l'eau de consonmation - le
chlore, les polyélectrolytes, les organochlorés formés comme
sous-prcduits;
c) Recherche sur les effets sur la santé résultant de la présence
simultanée des micropolluants dans l'eau de consommation, (synergisme) ;
d)
Recherche sur la fluoruration de l'eau.
Organismes aquatiques
a) Recherche pour améliorer les hypothèses de base des modèles prédisant les risques de contamination en fonction de la fréquence
de consommation des organismes aquatiques, lorsqu'il y a bioaccumulation;
b)
Recherche sur les taux de bioaccumulation de contaminants chez
le poisson selon les concentrations dans l'eau et sa nourriture:
développement d'un modèle théorique et comparaison avec la réalité;
c) Recherche sur les mécanismes de transfert a l'homme de certaines
maladies des poissons, particulièrement certaines reliées au
cancer ;
- 16 -
3. Milieu atmosphérique
a)
Recherche
sur
l'incidence
de
maladies
dues
aux
émissions
(dioxine, furane, HAP, etc.) des incinérateurs ou de tout procédé de combustion, ou autre procédé industriel;
b)
Recherche pour définir des normes ou des critères de concentration acceptable de substances toxiques ou nocives, dans l'air
ambiant;
c)
Recherche sur l'incidence des maladies attribuables aux émissions par les véhicules automobiles;
d)
Recherche sur les impacts des pulvérisations aériennes de pesticides sur la santé humaine;
e)
Recherche relative aux risques infectieux pour les populations
résidant au voisinage d'une usine d'épuration des eaux usées.
f)
Incidence
des
précurseurs
des
précipitations
acides
sur
la
santé.
4.
Epidemiologic
Développer
un modèle
permettant
d'établir
une
corrélation
entre
- 17 -
11 incidence de maladie plus élevée en une région avec la présence de
contaminants spécifiques.
Pour terminer, en s*interrogeant sur les besoins environnementaux à combler qui viennent d'être énoncés, on peut dégager les éléments qui doivent être mis de l'avant pour améliorer l'efficacité de nos
organismes.
Il
faut d ' abord
promou vo i r
la gestion de 1 1 information.
C'est un fait que l'information joue un rôle déterminant dans la conception et la réalisation des actions d'une organisation.
Tbutefois, l'in-
formation nécessaire à une organisation est souvent sous-structurée,
difficile d'accès et d'interprétation équivoque, et par ailleurs l'information produite par une organisation est souvent peu diffusée et
enfin, peu demandée et difficile d'utilisation par une autre organisation.
Il faut donc clairement identifier les besoins en information
des différentes organisations:
savoir ce que l'on cherche et savoir ce
que les autres cherchent.
Il faut disposer de mécanismes de diffusion de l'information
pertinente.
Trop d'informations sont à l'état "dormantes": après avoir
analysé un problème et réalisé une action, le rapport synthèse et les
- 18 -
données de base demeurent souvent a l'intérieur d'une organisation et ne
sont pas ou sont peu ou mal diffusés.
Il faut aussi disposer d'une structure d'accueil de l'information à l'intérieur de l'organisation.
Mène diffusée, l'information,
si elle est mal répertoriée, sera peu utilisée parce que difficile à retracer.
Cette structure d'accueil doit permettre une accessibilité ra-
pide a l'information, elle doit être mise a jour dans un processus continu, elle doit tenir compte des besoins du plus grand nombre possible
d'intervenants, enfin elle doit permettre de fixer des priorités a l'ensemble des actions de l'organisme.
Deuxième élément, il faut favoriser la recherche et le développement en santé environnementale.
L'intégration des connaissances
interdisciplinaires entraîne une meilleure compréhension des relations
entre le domaine de la santé et celui de l'environnement, et nous fait
découvrir de vastes champs où la RD doit être développé.
Il faut donc favoriser le développement de centres d'excellence en recherche et développement sur la santé environnementale.
Il
faut aussi trouver des mécanismes pour augmenter les ressources, tant
humaines que monétaires, allouées à la RD en santé environnementale et
pour les redistribuer de façon optimale.
Enfin, comme troisième élément, il faut développer et entretenir une concertation entre les intervenants en santé environnemen-
- 19 -
tale.
Le système d'agression par les substances toxiques englobe la to-
talité de nos activités socio-économiques et imprègne toutes les composantes de notre environnement. C'est pourquoi il est indispensable pour
contrer les effets néfastes des substances dangereuses, de concerter et
d'alerter l'ensemble des intervenants de notre société.
Une prise de
conscience collective s'impose pour freiner et résorber les risques encourus par la prolifération des substances toxiques dans nos différents
milieux de vie.
Il serait donc essentiel de renforcer les initiatives
existantes de collaboration pour effectivement faire face au problème.
Un exemple de collaboration étroite entre le ministère des
Affaires sociales, le Centre de toxicologie du Québec et le ministère de
l'Environnement a été la préparation de deux guides de consommation de
poissons contaminés par des substances toxiques.
La mise en commun des
connaissances de chacun a sûrement servi la population.
SANTE ET ENVIRONNEMENT EN SUEDE
PAR PIERRE LAJOIE*
Le champ de la santé environnementale f a i t actuellement au
Québec l ' o b j e t d'une préoccupation croissante t a n t au niveau du m i n i s t è re des A f f a i r e s sociales (M.A.S.) que de son réseau de départements de
santé communautaire (D.S.C.) e t de Centres locaux de services communaut a i r e s ( C . L . S . C . ) . Dans une perspective de développement, la Suède const i t u e un cadre de référence u t i l e d'une p a r t â cause du leadership exercé
par ce pays dans ce domaine e t d ' a u t r e part à cause de certaines
similari-
tés qui e x i s t e n t entre la Suède e t l e Québec.
Données générales sur la Suède
La population suédoise est de 8 250 000 h a b i t a n t s . La Suède
est un pays nordique dont le c l i m a t s'apparente beaucoup â c e l u i du Québec. Le t e r r i t o i r e suédois est parsemé de l a c s ; i l y en a en e f f e t plus
de 100 000. Les f o r ê t s de conifères y sont prédominantes. Le Nord-Ouest
*
L'auteur est c o n s e i l l e r â la D i r e c t i o n de la Santé
communautaire du M.A.S. Le présent a r t i c l e c o n s t i t u e
le résumé du Rapport d'une mission i n t e r m i n i s t é r i e l l e
r é a l i s é e en Suède en septembre 1984 â l a q u e l l e p a r t i c i p a i e n t Monsieur Pierre Lajoie du M.A.S., Madame
Francine V a i l l a n c o u r t du MENVIQ e t Monsieur Pierre
Gosselin du D.S.C du Centre h o s p i t a l i e r régional de
Rimouski.
/2
de la Suède est une région très montagneuse. Une dizaine de fleuves
lonnent la Suède e t toute sa côte est donne sur la Mer B a l t i q u e .
d u s t r i e f o r e s t i è r e , les pâtes et papiers, l ' i n d u s t r i e - a u t o m o b i l e ,
sil-
L'inl'agri-
c u l t u r e y sont très développées.
Le Québec et la Suède partagent aussi un c e r t a i n nombre de
problèmes communs: contamination de l'environnement par les métaux lourds,
principalement le mercure, a c i d i f i c a t i o n , u t i l i s a t i o n massive de pesticides
e t d'autres substances chimiques, par exemple.
Administration publique
Certaines p a r t i c u l a r i t é s de l ' a d m i n i s t r a t i o n publique suédoise méritent d ' ê t r e soulignées. Les ministères sont de p e t i t e t a i l l e e t
comptent t o u t au plus une centaine de personnes. Ce sont eux qui
définis-
sent les grandes p o l i t i q u e s gouvernementales. Les ministères les plus imp o r t a n t s , en ce qui concerne la santé e t l'environnement, sont le m i n i s tère des A f f a i r e s sociales e t l e ministère de 1 ' A g r i c u l t u r e , ce dernier
ministère ayant une mission très large au niveau de l'aménagement du
t e r r i t o i r e en général.
L'exécution des décisions gouvernementales r e v i e n t aux d i verses Directions nationales qui sont régies par des conseils d'administ r a t i o n m u l t i s e c t o r i e l s . Citons, par exemple, les Directions nationales
/3
de la santé publique et de la prévoyance s o c i a l e , de la p r o t e c t i o n de
l'environnement, des substances chimiques, des aliments. Deux organismes para-publics relevant du ministère des A f f a i r e s sociales ont une
vocation p a r t i c u l i è r e dans le domaine de la santé e t de l'environnement.
Ce sont les I n s t i t u t s Suédois de médecine environnementale e t de recherche psychosociale.
L ' a d m i n i s t r a t i o n publique suédoise est fortement d é c e n t r a l i sée au p r o f i t des communes régionales (24) et des communes locales
(284).
Celles-ci sont gouvernées par un conseil élu et sont relativement autonomes. Les conmunes prennent en charge les services à la communauté.
Direction nationale de la Santé publique
La santé environnementale relève de la section de la prot e c t i o n de la santé et de 1'épidémiologie. Environ 25 personnes sont
affectées à ce secteur d ' a c t i v i t é . Les a c t i v i t é s sont de deux types:
e x p l o i t a t i o n des f i c h i e r s e t évaluation de certains risques s p é c i f i q u e s .
La Direction de la santé publique contrôle quatre grands f i c h i e r s : cancers, h o s p i t a l i s a t i o n s , naissances e t malformations congénitales. Les
données de ces divers f i c h i e r s sont croisées avec des données environnementales dans des études de type géographique: exposition aux h e r b i c i des, écrans cathodiques, p o l l u t i o n atmosphérique, f l u o r u r a t i o n de l ' e a u
/4
potable, par exemple. Parmi les dossiers p r i o r i t a i r e s analyses par la
d i v i s i o n de la p r o t e c t i o n de la santé, notons l ' i m p a c t de l ' a c i d i f i c a t i o n sur la q u a l i t é de l ' e a u potable de même que l ' i m p a c t de la q u a l i t é
de l ' a i r à l ' i n t é r i e u r des bâtiments.
D i r e c t i o n nationale de la protection
de l'environnement
Cette d i r e c t i o n est sous la responsabilité du ministère de
l ' A g r i c u l t u r e . Depuis les années 1970, cette d i r e c t i o n a été très a c t i ve e t a représenté pour a i n s i d i r e la conscience écologique mondiale,
principalement à la suite de la première Conférence des Nations-Unies
sur l'environnement humain tenue à Stockholm en 1972. Les problèmes p r i o r i t a i r e s auxquels s ' e s t attaqué la Direction de la Protection de l ' e n vironnement ont été la p o l l u t i o n de l ' e a u e t la p o l l u t i o n de l ' a i r
par des métaux l o u r d s . Toutes les eaux usées suédoises sont d ' a i l l e u r s
t r a i t é e s depuis plus de 10 ans. A ce j o u r , près des deux t i e r s des eaux
usées sont aussi débarassées des substances organiques e t des métaux
lourds.
Les problèmes sont cependant l o i n d ' ê t r e tous solutionnés.
I l y a actuellement en Suède 18 000 lacs qui sont a c i d i f i é s e t qui néc e s s i t e n t un chaulage. D'autre part la l i s t e noire des lacs contaminés
par le mercure s ' a l l o n g e . Les p r i o r i t é s retenues pour les années 1980
par la D.N.P.E. sont:
/5
1.
L ' a c i d i f i c a t i o n du sol et des eaux.
2.
Les émissions de gaz d'échappement et le b r u i t
dans les grandes agglomérations.
3.
Les répercussions sur la santé et l'environnement
et l ' u t i l i s a t i o n de substances aux e f f e t s prolongés
et i r r é v e r s i b l e s .
4.
Les déchets et leur récupérât!on.
5.
L'appauvrissement des paysages, des biotopes, de
la f l o r e et de la faune.
I n s t i t u t suédois de médecine environnementale
L'I.S.M.E. a été créé en 1980 à p a r t i r de l ' I n s t i t u t national de santé publique q u i , lui-même, a v a i t été mis sur pied en 1939.
Le personnel de l ' I . S . M . E . est de 98 personnes. Son budget est d'environ
t r o i s m i l l i o n s de dollars canadiens provenant pour la plus grande part
du ministère des A f f a i r e s sociales. L ' I n s t i t u t est m u l t i d i s c i p l i n a i r e
et comprend quatre départements: t o x i c o l o g i e , hygiène, épidëmiologie et
administration. L ' I . S . M . E . e n t r e t i e n t de plus des r e l a t i o n s très é t r o i t e s
/6
avec l ' I n s t i t u t Karolinska puisque plusieurs de ses chercheurs sont aussi chargés d'enseignement.
Les o b j e c t i f s visés par l'organisme sont de développer les
connaissances dans le domaine de la santé e t de l'environnement et de
d i f f u s e r ces connaissances au niveau de la communauté suédoise. L ' I . S . M . E .
est donc avant t o u t un organisme de recherche.
Historiquement, les chercheurs de l ' I . S . M . E . en sont i n t é r e s sés d'une façon importante au problème des métaux lourds: mercure, a r s e n i c ,
plomb, cadmium. Le département de t o x i c o l o g i e e f f e c t u e aussi des travaux
sur la t o x i c i t é des substances organiques, s u r t o u t sur la mutagenicity e t
la c a r c i n o g é n i c i t é .
Quant au département d'hygiène, i l met une emphase importante
sur la q u a l i t é de l ' a i r ambiant à l ' i n t é r i e u r des bâtiments. En août 1984,
se t e n a i t d ' a i l l e u r s à Stockholm la troisième Conférence mondiale sur ce
thème oD plusieurs présentations ont été f a i t e s en rapport avec l e radon,
la formaldehyde, les f i b r e s , la fumée de tabac, l e c l i m a t thermique.
L'épidémiologie environnementale e s t la d i s c i p l i n e la plus
récente au niveau de l ' I . S . M . E . Jusqu'à maintenant, des études importantes ont été menées dans une région du Nord de la Suède sur le cancer du
n
poumon en rapport avec l ' e x p o s i t i o n à l ' a r s e n i c . D'autres études, de
type cas-témoin, sont actuellement en cours en regard de l ' e x p o s i t i o n
à la fumée de tabac et au radon dans les résidences suédoises.
I n s t i t u t de recherche psychosociale
L ' I n s t i t u t de recherche psychosociale comprend une dizaine
de personnes. I l fonctionne sur la même base que l ' I . S . M . E . à p a r t i r d'un
budget du ministère des A f f a i r e s sociales e t en é t r o i t e c o l l a b o r a t i o n avec
le Laboratoire du stress de l ' I n s t i t u t
Karolinska.
Les principaux champs d ' i n t é r ê t explorés jusqu'à maintenant
sont r e l i é s à 1'organisation de t r a v a i l et aux conditions socio-économiques. Parmi les facteurs étudiés, i l y a les conditions de t r a v a i l
stres-
santes ("hectic work"), l ' i s o l e m e n t s o c i a l , le chômage. Une a t t e n t i o n part i c u l i è r e a été apportée â l ' é v a l u a t i o n de l ' a s s o c i a t i o n entre ces divers
facteurs et la maladie coronarienne, la santé mentale e t la santé en général.
Commune locale suédoise
La t a i l l e d'une commune locale suédoise varie beaucoup. Cependant, e l l e se situe le plus souvent â quelques dizaines de m i l l i e r s
d ' h a b i t a n t s . La commune locale de Stockholm, quant à e l l e , couvre une
/8
population de 600 000 habitants e t est donc vraisemblablement mieux o r ganisée en terme de ressources.
A Stockholm, le service communal de la santé publique e t de
l'environnement comprend 170 personnes sous la r e s p o n s a b i l i t é d'un d i r e c teur nommé par le c o n s e i l . Un comité du conseil est plus p a r t i c u l i è r e m e n t
chargé des questions de santé e t d'environnement.
Compte tenu de la d é c e n t r a l i s a t i o n a d m i n i s t r a t i v e , le S e r v i ce est responsable de la s u r v e i l l a n c e e t du c o n t r ô l e de la q u a l i t é de
l ' a i r , de l ' e a u , des aliments, des maladies i n f e c t i e u s e s , de la s a l u b r i té des h a b i t a t i o n s e t de la q u a l i t é de vie en général. Mentionnons, à
t i t r e d'exemple, l ' u t i l i s a t i o n d'un système informatisé de monitoring
de la p o l l u t i o n atmosphérique. Une a t t e n t i o n p a r t i c u l i è r e est portée au
b r u i t ambiant autant à l ' i n t é r i e u r qu'à l ' e x t é r i e u r des bâtiments. C'est
aussi le service qui prend charge des épidémies de maladies i n f e c t i e u s e s .
La commune locale de Stockholm i n v e n t o r i e aussi les 14 000 entreprises
de son t e r r i t o i r e en rapport avec la s a l u b r i t é du m i l i e u de t r a v a i l
et
l'ensemble des entreprises en ce qui concerne la p o l l u t i o n du m i l i e u en
général.
La prévention s'exerce principalement à travers la s e c t i o n
p l a n i f i c a t i o n qui propose un programme d ' a c t i o n devant ê t r e entériné par
/9
le conseil de commune. Les p r i o r i t é s acceptées pour 1980 é t a i e n t l e
contrôle de la p o l l u t i o n i n d u s t r i e l l e , la diminution des émissions
de SO2, l ' a m é l i o r a t i o n de la c i r c u l a t i o n automobile, la r e s t a u r a t i o n
des eaux récréatives et le recyclage des déchets.
Le modèle suédois
Toute comparaison entre la Suède e t le Québec dans l e domaine de la santé et de l'environnement est nécessairement imparfaite e t
boiteuse. En e f f e t , la comparaison des ressources allouées à ce secteur
d o i t t e n i r compte en ce qui concerne le Québec des ressources de l ' a d m i n i s t r a t i o n publique fédérale affectées à des dossiers importants:
pesti-
cides, substances dangereuses, aliments, r a d i o p r o t e c t i o n . De p l u s ,
l'or-
ganisation sociale suédoise présente des différences notables qui
influen-
cent la f a i s a b i l i t é de certaines a c t i v i t é s de recherche e t de s u r v e i l l a n c e .
Notons, par exemple, l ' u t i l i s a t i o n très poussée des f i c h i e r s de population
f a i te en Suède.
I l est t o u t e f o i s u t i l e de souligner certains éléments posit i f s du modèle suédois tant au niveau du développement des connaissances
que de l ' o r g a n i s a t i o n e t du fonctionnement. La d é f i n i t i o n d'environnement
au niveau de la recherche et des interventions suédoises est très large
et englobe la composante psychosociale e t économique en plus des facteurs
no
biologiques e t physico-chimiques t r a d i t i o n n e l s . La recherche fondament a l e y est très a c t i v e . Signalons, à ce c h a p i t r e , les travaux effectués
sur la t o x i c i t é des métaux lourds, le cancer, les conditions de t r a v a i l
et l ' h y p e r t e n s i o n a r t é r i e l l e . Les organismes suédois f o n t actuellement
un e f f o r t vers une recherche plus appliquée à travers des recherches é p i démiologiques de type géographique sur la santé des populations ou encore
â travers des programmes de surveillance comme c e l u i des p r é c i p i t a t i o n s
acides.
Au niveau de l ' o r g a n i s a t i o n , l ' I n s t i t u t suédois de médecine
environnementale témoigne d'un souci de m u l t i d i s c i p l i n a r i t é . La très f o r t e
d é c e n t r a l i s a t i o n a d m i n i s t r a t i v e au sein des communes locales favorise
l'in-
t é g r a t i o n des expertises en santé e t en environnement au niveau des programmes de s u r v e i l l a n c e e t de prévention. Les canaux de communication avec les
décideurs e t les a u t o r i t é s p o l i t i q u e s f a c i l i t e n t à un niveau local
l'im-
p l i c a t i o n et l ' e f f i c a c i t é des intervenants dans ce domaine.
Au niveau c e n t r a l , l'approche i n t e r s e c t o r i e l l e ou i n t e r d i r e c t i o n n e l l e développée par le ministère des A f f a i r e s sociales e t d é c r i t e
dans Health i n Sweden i n 90's face aux grands problèmes de santé, t e l l e s
les maladies c a r d i o v a s c u l a i r e s , démontre un souci d ' i n t é g r a t i o n de la
composante environnementale. De plus, cette p o l i t i q u e concertée se veut
opérationnelle e t concrète.
/n
Cependant, certains aspects du modèle suédois sont moins
p o s i t i f s . Par exemple, la recherche fondamentale est nettement plus f a vorisée que la recherche appliquée dans l e domaine de la santé e t de
l'environnement. Cela se t r a d u i t par une certaine carence d ' e x p e r t i s e
de deuxième ligne et de support pour les intervenants des communes l o cales. La m u l t i d i s c i p l i n a r i t é n ' e s t pas exploitée autant q u ' e l l e le pourr a i t au sein d'organismes comme l ' I . S . M . E . Quant aux recherches psychosoc i a l e s , e l l e s occupent une place encore marginale en regard des e f f o r t s
mis sur les secteurs plus durs de la problématique environnementale.
En ce qui concerne les organisations, les l i e n s entre la Direction de la santé publique et la Direction de la p r o t e c t i o n de l ' e n v i ronnement apparaissent ténus e t sporadiques. D'autre p a r t , la m u l t i p l i c i t é
des communes locales (284) ne favorisent pas l ' a c q u i s i t i o n d'une masse c r i tique d ' e x p e r t i s e et peut vraisemblablement amener des d i s p a r i t é s importantes .
Eléments de prospective
Dans une perspective de développement du secteur de la santé
environnementale, le Québec présente certains avantages importants. Tout
d'abord le ministère des A f f a i r e s sociales peut s'appuyer sur un réseau
de D.S.C. et de C.L.S.C. bien s t r u c t u r é e t relativement homogène; le mi-
/12
n i s t ê r e de l'Environnement dispose, quant à l u i , de d i r e c t i o n s régionales e f f i c a c e s . La m u l t i d i s c i p l i n a r i t é est expérimentée dans le réseau
depuis plusieurs années, entre a u t r e s , au niveau du programme de santé
et de s é c u r i t é du t r a v a i l . D'autre p a r t , au niveau c e n t r a l , la c o l l a b o r a t i o n i n t e r m i n i s t é r i e l l e est de plus en plus systématique e t opérationnelle .
Par a i l l e u r s , l ' a n a l y s e du modèle suédois permet de dégager
certaines hypothèses de t r a v a i l qui méritent d ' ê t r e étudiées:
1°-
l e développement de la recherche fondamentale et appliquée
en santé environnementale au niveau des u n i v e r s i t é s e t du
réseau par l e b i a i s d'équipes
2°-
multidisciplinaires;
l ' i n t é g r a t i o n de la composante psychosociale e t économique
au niveau des préoccupations environnementales;
3°-
la mise sur pied de modules régionaux rattachés à des D.S.C.
désignés e t ayant un mandat en santé environnementale;
4°-
l ' i d e n t i f i c a t i o n de mécanismes fonctionnels de c o l l a b o r a t i o n
e n t r e les modules régionaux e t les d i r e c t i o n s régionales de
l'environnement, les m u n i c i p a l i t é s régionales de comté, les
communautés urbaines e t les autres administrations
locales;,
/13
5°-
le choix d'approches pour f a v o r i s e r la prise en charge
par le m i l i e u lui-même des problèmes de santé environnementale et l ' e x e r c i c e de la prévention, de la s u r v e i l l a n ce et du contrôle aux niveaux régional et l o c a l .
PARLEMENT
Fédération des conseils locaux de corrr;,uries
Fédération des conseils régionaux de
communes
M i n i s t è r e des
A f f a i r e s sociales
Ministère de
1 1 Habitation
Direction nationale
de l a santé publique
e t de l a prévoyance s o c i a l e
D i r e c t i o n nationale
de l a p r o t e c t i o n de
l ' e n v i ronnement
M i n i s t è r e de
l'Agriculture
D i r e c t i o n na- ,
t i o n a l e des
substances
chiminues
j
M i n i s t è r e de la
Justice
Direction natio
nale de la
radioprotection
/
I n s t i t u t national
de médecine e n v i ronnementale
Laboratoi re
de
microbiologie
Institut
national de
recherche psychosociale
COMMUNE REGIONALE (24)
CONSEIL ELU
Services
hospitaliers
Conseil de
recherche
nédicale
COMMUNE LOCALE (284)
CONSEIL ELU
Education
universitaire
Education préuni versi t a i re
Aménagement
territorial
Santé publique e t
s a l u b r i t é de 1 'envi ronnement
Personnes âgées
Servi ces
publi es
Services externes
Santé publique et
environnementale
Trans port
Tableau:
Schéma de l ' A d m i n i s t r a t i o n publique Suédoise p e r t i n e n t e à l a santé environnementale.
Autres
etc.
Direction n a
t i o n a l e des
alinents
La santé environnementale:
son expression géographique au Québec*
Journée d ' i n f o r m a t i o n
sur la santé environnementale
C.H.U.L. Québec, 1984
Robert Pampalon
Etudes e t p o l i t i q u e s
de santé
MAS
* Extrait de "Géographie
de la santé au Québec"
MAS, 1984
Le concept de santé environnementale est l e
fruit
et l ' e x p r e s s i o n d'un s a v o i r é c l a t é , sans f r o n t i è r e s , se s i t u a n t
au-delà des champs s t r i c t s des diverses d i s c i p l i n e s
scientifiques.
I l n ' a p p a r t i e n t S personne en p a r t i c u l i e r , mais à tous, même profanes, chacun y c o n t r i b u a n t de son approche, de ses p e r c e p t i o n s ,
de sa g r i l l e d'analyse et de ses constats.
L ' a p p r o c h e géographique e s t une parmi t a n t d ' a u t r e s .
E l l e a pour o b j e t de t r a d u i r e dans l'espace d i f f é r e n t s phénomènes
e t peut f o r t bien ê t r e appliquée au domaine de la santé environnementale.
Sa pertinence e s t à la f o i s s c i e n t i f i q u e e t s o c i a l e .
S c i e n t i f i q u e , car les c o n d i t i o n s s a n i t a i r e s e t environnementales
marquent l i s i b l e m e n t l e t e r r i t o i r e , l ' e s p a c e ; e t s o c i a l e , car les
principaux intéressés par l e secteur de la santé - la p o p u l a t i o n ,
les intervenants - se d é f i n i s s e n t souvent en référence au t e r r i t o i r e , à l ' e s p a c e , que ce s o i t la région, la v i l l e ou le q u a r t i e r .
J ' a i donc c h o i s i c e t t e approche géographique du concept de santé environnementale e t l ' a i appliqué systématiquement au
Québec.
Pour c e l a , i l a f a l l u f r a n c h i r diverses étapes:
1)
pré-
c i s e r le cadre conceptuel, l e concept de santé environnementale;
2)
r e t e n i r diverses unités s p a t i a l e s :
ce sont les 12 régions s o c i o -
s a n i t a i r e s , les 76 d i v i s i o n s de recensement e t les 67 p r i n c i p a l e s
agglomérations urbaines;
3)
sélectionner les i n d i c a t e u r s :
ce s o n t ,
d'une p a r t , la m o r t a l i t é selon une quarantaine de causes, âge, sexe,
avec i n d i c e comparatif de m o r t a l i t é (ICM) e t t e s t s de s i g n i f i c a t i o n
e t , d ' a u t r e p a r t , une m u l t i t u d e de taux e t indices c a r a c t é r i s a n t
les secteurs de l ' e a u , de l ' a i r , de l ' a l i m e n t a t i o n , des t r a n s p o r t s ,
du t r a v a i l , du l o i s i r e t des conditions f a m i l i a l e s , sociales e t économiques;
4)
t r a i t e r tous ces indicateurs à l ' a i d e d'analyses
q u a l i t a t i v e s e t q u a n t i t a t i v e s e t 5)
s y n t h é t i s e r les r é s u l t a t s e t
esquisser les grands t r a i t s , les grands paramètres d ' o r g a n i s a t i o n de
l'espace s a n i t a i r e québécois.
Ces grands t r a i t s sont exprimés sur la f i g u r e que
voici (FIGURE), de façon symbolique, pour en s i m p l i f i e r la compréhension.
Chaque t r a i t y prend la forme d'une opposition b i n a i r e ,
traduisant des d i s t i n c t i o n s â l a f o i s dans le b i l a n s a n i t a i r e e t
dans les conditions environnementales.
Cette f i g u r e i l l u s t r e donc
les éléments majeurs de l ' e x p r e s s i o n géographique du concept de santé
environnementale au Québec.
Soyons plus e x p l i c i t e s e t considérons brièvement
chacune des oppositions.
•
L'opposition q u a r t i e r s pauvres/quartiers
riches:
Comme on l ' a montré â Montréal e t Québec, les quart i e r s pauvres obtiennent partout les pires fiches de m o r t a l i t é e t
ce, pour toutes les principales causes de décès - maladies chroniques
et accidents compris; certains q u a r t i e r s pauvres de Montréal enregistrent une espérance de vie â la naissance de t r e i z e (13) ans i n f é rieure 5 c e l l e de la zone la plus r i c h e .
Les Quartiers pauvres se
caractérisent par la dégradation générale de l e u r m i l i e u :
logements
exigus et insalubres, p o l l u t i o n atmosphérique, absence d'espaces verts
et r é c r é a t i f s ; par des conditions socio-économiques d i f f i c i l e s :
faibles
revenus, chômage, t r a v a i l manuel non s p é c i a l i s é ; par la fréquence de
problèmes familiaux e t sociaux:
séparations, délinquance; e t par
l'adoption d'habitudes néfastes â la santé:
f o r t e consonmation de
tabac et mauvaise a l i m e n t a t i o n .
•
L'opposition c a p i t a l e s / s a t e l 1 i t e s :
Une certaine d i s t i n c t i o n peut être é t a b l i e également
entre les c a p i t a l e s régionales, correspondant aux p r i n c i p a l e s
villes
des grandes régions du Québec, e t leurs s a t e l l i t e s , qui r é f è r e n t aux
v i l l e s de moindre t a i l l e g r a v i t a n t autour de ces centres.
La d i f f é -
rence e s s e n t i e l l e entre ces groupes de v i l l e s est une m o r t a l i t é plus
jeune dans les s a t e l l i t e s , une m o r t a l i t é largement associée aux a c c i dents de véhicules à moteur e t â la m o r t a l i t é i n f a n t i l e .
Au plan
environnemental, les s a t e l l i t e s se d i s t i n g u e n t aussi par l'étendue
de leur réseau r o u t i e r (et son f a i b l e achalandage)
e t par des condi-
tions socio-économiques, de logement s u r t o u t , i n f é r i e u r e s â c e l l e s
des capitales régionales.
"
L'opposition v i l l e s r e s s o u r c e s / v i l l e s
services:
Le clivage i n t e r u r b a i n le plus important est certes
c e l u i que l ' o n retrouve entre les v i l l e s de ressources et les v i l l e s
de service au Québec; un écart de dix (10) ans d'espérance de vie â
la naissance sépare les extrêmes de ces deux groupes de v i l l e s .
Le
groupe des villes-ressources se compose principalement de RouynNoranda, Chicoutimi, La Sarre, Amos, M a l a r t i c , Val-D'Or, Aima,
Dolbeau, S t - F é l i c i e n , Maniwaki, Mont-Laurier, La Tuque, Windsor,
Asbestos, Richmond, Waterloo, Lac-Mégantic, Sorel, Beaupré, SteAnne-des-Monts, Chandler e t Paspébiac, a l o r s que l e groupe des v i l l e s services s'associe davantage à Lachute, St-Hyacinthe, Granby, SteMarie, M o n t - J o l i , pour ne c i t e r que quelques v i l l e s .
Les " v i l l e s - r e s s o u r c e s " présentent toutes une très
f o r t e m o r t a l i t é générale, une m o r t a l i t é f o r t e à tous les groupes
d'âge et pour les deux sexes, bien que les valeurs masculines soient
habituellement un peu plus élevées que les valeurs féminines.
Les
surplus de décès r é s u l t e n t très largement des accidents e t traumatismes,
mais aussi de maladies chroniques:
l e coeur surtout e t en certains cas
le cancer et les maladies des appareils r e s p i r a t o i r e e t d i g e s t i f .
Ces v i l l e s présentent toutes aussi un contexte e n v i ronnemental f o r t s i n g u l i e r , fondé sur un ensemble d ' a c t i v i t é s économiques r e l i é e s à l ' e x p l o i t a t i o n de la f o r ê t e t des mines e t à la
première transformation de ces p r o d u i t s - i n d u s t r i e s du b o i s , des
pâtes e t p a p i e r , e t des métaux.
E l l e s se s i g n a l e n t généralement,
a u s s i , par leurs conditions s o c i a l e s , f a m i l i a l e s e t domestiques:
pauvreté, logements médiocres e t rupture de la c e l l u l e
-
L'opposition
familiale.
urbain/rural:
L ' o p p o s i t i o n entre la v i l l e e t la campagne, consi-
dérées globalement, e s t principalement de nature q u a l i t a t i v e e t se
s i t u e au niveau de 1'§ge au décès e t de la forme de m o r t a l i t é .
La
s u r m o r t a l i t é urbaine est s u r t o u t a d u l t e e t porte sur les maladies du
coeur (ischémie), les cancers ( c o l o n , rectum, poumon, organes g é n i t o u r i n a i r e s e t s e i n ) , les homicides, les pneumonies e t les cirrhoses
du f o i e .
La s u r m o r t a l i t é r u r a l e , par c o n t r e , frappe plus jeune, par
accidents r o u t i e r s , maladies i n f e c t i e u s e s , b r o n c h i t e , asthme, emphysème,
maladies hypertensives, cancer de l'estomac e t m o r t a l i t é
infantile.
Les contextes environnementaux de la v i l l e e t de la
campagne s'opposent sur plusieurs plans:
q u a l i t é de l ' e a u , de l ' a i r ,
réseau r o u t i e r , a c t i v i t é s économiques dominantes, c o n d i t i o n s
f a m i l i a l e s e t domestiques.
sociales,
Alors que l e m i l i e u urbain se signale par
sa p o l l u t i o n atmosphérique, ses a c t i v i t é s minières, manufacturières
e t de s e r v i c e s , ses r e l a t i v e m e n t bonnes conditions socio-économiques
e t la rupture fréquente de ses f a m i l l e s ; l e m i l i e u r u r a l se distingue
par son réseau r o u t i e r étendu - en termes de kilomètres per capita - ,
ses a c t i v i t é s s u r t o u t a g r i c o l e s , sa pauvreté e t ses logements en mauvais é t a t - v é t u s t é , e x i g u f t é e t
insalubrité.
"
L'opposition Nord/Sud:
A l'échelle supra-régionale, les précédentes oppos i t i o n s contribuent à l'émergence d'un contraste graduel entre les
régions du Nord du Québec - l e Nord-Ouest, le Saguenay/Lac-St-Jean,
le Nouveau-Québec, la Côte-Nord et le Bas St-Laurent/Gaspésie - e t
les autres régions situées au Sud de la province.
Ce contraste se r e f l è t e dans les i n d i c a t e u r s globaux,
tels que l'espérance de vie S la naissance, dont les valeurs désavantagent
la m a j o r i t é des régions du Nord:
près de 3,4 années d'espé-
rance de vie séparent les régions extrêmes entre le Nord e t le Sud,
s o i t le Nouveau-Québec et Québec.
L ' é c a r t p e r s i s t e au niveau de la
structure de m o r t a l i t é selon l ' â g e et la cause.
Plus l ' o n progresse
vers le Nord, plus la m o r t a l i t é chez les jeunes, les moins de 35 ans,
s ' a c c r o î t en même temps que les taux de décès par accidents e t t r a u matismes - accidents de véhicules à moteur - par maladies i n f e c t i e u s e s ,
par troubles mentaux, par cancer de l'estomac, par maladies de l ' a p p a r e i l r e s p i r a t o i r e et par m o r t a l i t é
infantile.
Ce contraste marque le passage au plan environnemental
du "Québec de base" vers le "Québec des ressources n a t u r e l l e s " .
Alors
que le premier t r a d u i t les grands t r a i t s de l ' u r b a n i s a t i o n , le second
o f f r e une géologie p a r t i c u l i è r e , une eau dure, de vastes espaces, de
longues routes, une économie axée sur la f o r ê t e t les mines, des communautés autochtones, de la pauvreté, de piètres conditions de logement et une f o r t e consommation d ' a l c o o l .
'
L'opposition Ouest/Est:
A l ' é c h e l l e supra-régionale, un dernier contraste éga-
lement graduel s ' é t a b l i t entre les régions de l'Ouest de l a province
- l e Nord-Ouest, le Saguenay/Lac-St-Jean, T O u t a o u a i s , les Laurentides/
Lanaudière, l e Sud de Montréal e t l e Montréal-Métro - e t les régions
de l ' E s t - l e s autres régions du Québec
i n c l u a n t le Nouveau-Québec.
Ce contraste t r a d u i t grossièrement aux plans s a n i t a i r e
e t environnemental le passage de m i l i e u x urbanisés, comportant plusieurs
v i l l e s - r e s s o u r c e s e t d'importantes c a p i t a l e s , vers une zone plus l a r g e ment r u r a l e , formée d'une pléiade de s a t e l l i t e s e t de v i l l e s - s e r v i c e s .
D'Ouest en Est a u s s i , l'espérance de vie à 35 ans s ' a c c r o î t e t les
maladies chroniques (coeur, cancer) l a i s s e n t la place aux accidents
e t autres pathologies apparentées au monde r u r a l .
Ces oppositions mettent en évidence, e t très clairement
j e c r o i s , la présence de t r o i s grands ensembles "géo-pathogènes" au
Québec, s o i t l e s q u a r t i e r s pauvres, les v i l l e s de ressources e t l e Nord
du Québec; ces ensembles r e c u e i l l a n t les p i r e s f i c h e s s a n i t a i r e s e t
environnementales.
Notre système de santé se cherche actuellement des p r i o rités.
Les récents travaux du Conseil des A f f a i r e s s o c i a l e s ,
l'approche épidémiologique, le montrent b i e n .
favorisant
Le MAS s ' e s t l u i aussi
engagé dans c e t t e voie en créant un groupe de t r a v a i l sur
l'élaboration
d'un cadre conceptuel pour l ' i d e n t i f i c a t i o n de p r i o r i t é s en santé.
Je voudrais donc moi a u s s i , proposer mes p r i o r i t é s , ou
p l u t ô t c e l l e s mises en évidence par l ' a n a l y s e géographique du concept
de santé environnementale.
pauvres;
2)
Ces p r i o r i t é s sont
Les v i l l e s de ressources e t
3)
1)
Les q u a r t i e r s
Le Nord du Québec.
Une action â ces t r o i s niveaux aura certes des e f f e t s
n o t o i r e s , â long terme du moins, sur l e b i l a n s a n i t a i r e des communautés concernées.
Mais cette a c t i o n devra remplir certaines c o n d i t i o n s ,
conditions qui me sentient i n s c r i t e s dans l'analyse dont j e viens de
vous l i v r e r les r é s u l t a t s les plus généraux.
Première c o n d i t i o n :
l ' a c t i o n devra porter sur les dé-
terminants de la santé, donc ê t r e environnementale.
E l l e devra s ' a t -
taquer aux conditions de v i e , f a m i l i a l e s , sociales e t économiques, aux
contaminants de l ' e a u et de l ' a i r comme aux risques des transports e t
du t r a v a i l , en n ' o u b l i a n t surtout pas ces fameuses habitudes de v i e , que
l ' o n i s o l e trop facilement, et qui pourtant sont le f r u i t , dans une large
mesure, de pressions environnementales.
Deuxième c o n d i t i o n :
communautaire.
l ' a c t i o n devra être c o l l e c t i v e ,
E l l e dévra s'appuyer e t renfoncer les m u l t i p l e s
ini-
t i a t i v e s populaires des comités de c i t o y e n s , des réseaux d ' a i d e e t des
associations bénévoles qui déjà à la grandeur du Québec oeuvrent à transformer le m i l i e u et l'environnement.
I l s ' a g i t pour nous, du réseau de
la santé de trouver chez la population le sens e t les moyens de notre
action s a n i t a i r e .
I l s ' a g i t d'abord de r e l a t i v i s e r notre expertise e t
d'apprendre c e l l e des autres.
I l s ' a g i t aussi de ne plus ê t r e seul e t
de j o i n d r e ou de s'entourer d'une équipe à la dimension des problèmes
que l ' o n souhaite surmonter.
Telles sont, à mon a v i s , les voies d'une a c t i o n en santé
que l ' o n voudrait environnementale e t communautaire.
A ce propos, et en terminant, une anecdote.
Mon collègue
cartographe du MAS, l o r s q u ' i l a vu pour la première f o i s le b r o u i l l o n de
la f i g u r e que vous avez sous les yeux, a d i t spontanément que c ' é t a i t un
dessin d'enfant de g a r d e r i e . . .
Et bien o u i , ça peut commencer par l à ,
la santé environnementale, la santé communautaire!
t
C e n t r e de T o x i c o l o g i e d u Q u é b e c
SANTÉ ENVIRONNEMENTALE ET TOXICOLOGIE
Albert J. Nantel, M.D.,M.Se.
Directeur
Centre de Toxicologie du Québec
Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boul. Laurier, Québec, Qué. G 1 V 4G2
T É L . : (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire)
Si 1 1 on veut situer la toxicologie en regard du problème plus vaste des maladies environnementales, il est essentiel de replacer
ce domaine d'activité dans le contexte
général de l'évaluation des risques pour
l'environnement.
la santé du
plus
fait de
Le premier schéma (Fig. 1) est tiré du livre
de R.W. Kates intitulé "Risk Assessment of Environmental Hazard".
Tout d'abord, il serait bon d'établir la distinction qui
est faite dans
la littérature
"hazard" et "risk".
terme risque
anglo-saxonne
entre
les
termes
En français, on utilise le plus souvent le
dans les deux sens.
Le terme "hazard" signifie
une menace, un danger potentiel, qui peut cependant ne présenter aucun risque pour 1 1 environnement ou pour 1 1 homme.
emple, une tornade qui survient
navigation
maritime,
(hazard), mais non
représente
Par ex-
en pleine mer, loin de toute
certes
un
danger
potentiel
un risque pour l'écologie ou pour l'homme.
D ' autre part, un simple coup de vent dans une rég ion à forte
densité de navigation à voile entraîne un risque élevé, même si
le danger (hazard), en soi, n'est pas important.
Le même principe s'applique en toxicologie:
par ex-
emple, à un même niveau d'empoussiérage, le granit ne présente
pas le même risque pour la santé que l'amiante.
On distingue donc trois étapes dans le processus qui
va
de
l'identification
du
danger
potentiel
à
l'évaluation
RISK
ESTIMATION
Revelation
Intuition
Extrapolation
HAZARD
IDENTIFICATION
Research
SOCIAL
EVALUATION
Screening
Monitoring
Dlagnosl
Figure 2.1
Averslve
Balanced
Benefit-Risk
Cost-Benefit
Risk assessment elements
Fig,
1
-3-
sociale de l'acceptabilité du risque et de la réaction qui doit
être adoptée (ex.: rejet total du risque, mesures
correctrices
et préventives, ou acceptation pure et simple).
La première étape, celle de l'identification du danger fait partie d'un processus du domaine scientifique; le terme science étant pris au sens large.
La deuxième étape, celle de l'évaluation du
est à la fois scientifique et sociale.
risque
Dans certains cas, par
exemple, lorsqu'elle procède par intuition, elle ne fait pas du
tout
appel à un processus scientifique.
Cependant, si elle
procède par extrapolation, elle peut s'appuyer sur une approche
scientifique.
Même dans ce dernier cas, les facteurs person-
nels, sociaux et politiques auront généralement une influence,
ne serait-ce que lors de l'interprétation
obtenus.
On en a un exemple
flagrant
finale des
dans
chiffres
le désaccord
qui
persiste lorsque l'on discute de l'accroissement du risque de
cancer dans la population qui peut être imputable à une contamination par
une substance démontrée mutagène ou
soit in vitro soit in vivo.
à
1000
données.
peuvent
séparer
Des écarts allant d'un facteur 10
ceux
La troisième étape
intervenants
sociaux
et
cancérigène,
non
qui
interprètent
implique
pas
théoriquement
seulement
scientifique, même si c'est elle qui,
la
les
mêmes
tous
les
communauté
souvent, monopolise
la
-4-
la tribune.
ront
Cependant, ces deux dernières étapes se traverse-
d'autant
mieux
que
la première
aura
permis
d'identifier
avec précision le danger, tant sur le plan qualitatif que quantitatif.
peuvent
En effet, c'est souvent lorsque
les scientifiques
ne
faire mieux que d'évoquer un danger potentiel, mal de-
fini et non quantifiable que s'embourbent
les discussions subséquentes concernant
le plus
profondément
le niveau de risque et
son degré d'acceptabilité sociale.
Si
l'on
se reporte
de nouveau
au schéma
de
les méthodes qui permettent de répondre à la question
Kates,
"qu'est-
ce qui constitue un danger, une menace?", sont la recherche, le
dépistage
systémat ique
(screening),
le monitoring
et
le
dia-
gnostique) .
La
recherche:
L'objectif
principal
de
la
recherche
scientifique
est d'accroître nos connaissances et non pas de déceler des menaces à notre santé et à notre intégrité.
Ce n 1 est donc qu'ac-
cessoirement que la recherche nous permet d'identifier, en première instance, un danger potentiel pour l'homme ou pour
vironnement .
l'en-
-5-
En général, dans ce domaine, la recherche est plutôt
réactive
à la découverte
fortuite ou
d 1 environnement ou de santé.
pliquer pourquoi
produire
et
le problème
quelles
en
sont
structurée d'un
problème
Elle sert, après le fait, à exest
survenu,
comment
les
conséquences
il a pu
exactes.
se
Elle
peut aussi, par la suite, aider a trouver des moyens d'en
pré-
venir l'apparition ou d'en réduire les conséquences.
Le dépistage systématique
ou screening:
Il s'agit, dans ce cas, de prévoir, par des méthodes
expérimentales
la
toxicité
d'une
substance
techniques in vitro, in vivo, ou les deux.
matique,
par
exemple, d'un
nouveau
chimique
par
Un dépistage systé-
médicament,
va
nécessiter
des dizaines de tests différents, se prolongera pendant
eurs années et coûtera plusieurs millions de dollars.
de plus en plus
à standardiser
des
à l'échelle
plusiOn tend
internationale
les
protocoles de dépistages toxicologiques en fonction du type de
toxicité recherché et des coûts que
l'on
peut
consentir.
Fig. 2 illustre un exemple de tests disponibles pour
tion des effets mutagènes d'une molécule.
La
1'évalua-
T A B L E 2 . 1 O p e r a t i o n a l C h a r a c t e r i s t i c s of M u t a g e n S c r e e n i n g S y s t e m s
Relative ease ot' d e t e c t i o n !
Test system
Microorganisms with metabolic activation:
Salmonella
typhimurium
Escherichia coli
Yeasts
Neurospora crassa
Cultured mammalian cells
with metabolic activation
Host-mediated assay with:
Microorganisms
Mammalian cells
Body fluid analysis
Plants;
Vicia faba
Tradescantia
paludosa
Insects:
Drosophila
melanogaster:
Gene m u t a t i o n s
C h r o m o s o m e aberrations
Mammals:
Dominant lethal mutations
Translocations
Blood or bone marrow
cytogenetics
Specific locus mutations
Time to
run test
Operating
costs*
Initial investment costs
Gene mutations
Chromosome
aberrations
2 to
2 to
3 to
1 to
Very low
Very low
Very tow
Moderate
Low
Low
Low
Moderate
Excellent
Excellent
Good
Very good
Unknown
Good
2 to 5 weeks
Moderate to high
Moderate
Excellent to fair
Unknown
2 to 7 days
2 to 5 weeks
Variable
Low to moderate
Moderate to high
Variable
Low to moderate
Moderate
Low to moderate
Good
Unknown
Variable
Good
3 to 8 days
2 to 5 weeks
Low
Low to moderate
Low
Moderate
Potentially excellent
2 to 7 weeks
2 to 7 weeks
Moderate
Moderate
Moderate
Moderate
2 to 4 m o n t h s
5 to 7 m o n t h s
Moderate to high
Moderate to high
Moderate
Moderate
1 to 5 weeks
2 to 3 m o n t h s
Moderate
High to very high
Moderate
High to very high
3 days
3 days
5 days
3 weeks
Relevance unclear
Good to excellent
Good to excellent
Unknown
Potentially very good
Potentially good
Unknown
•Operatine costs vary widely depending upon the protocol specified and upon the number of substances tested simultaneously. Very approximately,
very low i s $ 1 0 0 0 ; l o w is $1,000 to $ 5 , 0 0 0 ; moderate is $3,000 to $ l 0 . 0 0 0 ; h i g h is $10.000 to $20.000; and very high is $25,000 upward,
t Since most of these test systems d o n o t detect all classes of gene mutations or chromosome aberrations, these columns refer only to the detectable
mutations.
Source: Environmental Mutagen Society, C o m m i t t e e 17, Science,
Volume 187 (1975). p. 507.
Fig.
2
-7-
Le monitoring:
Comme aucun dépistage systématique ne peut garantir
à 100% l'absence de toxicité d'une substance pour l'homme, on
doit continuer
à superviser
les effets néfastes potentiels de
celle-ci après sa mise en circulation.
En effet, une toxicité
imprévue peut survenir chez 1'homme ou chez une autre
espèce
pour différentes raisons:
a)
Toxicité
différente
d'une
espèce
à
l'autre.
Comme on ne peut évaluer la toxicité chez toutes les espèces,
on
doit
se
fier
à la représentativité
des espèces
étudiées.
Or, ceci ne fontionne pas toujours (ex.: la thalidomide).
b)
Interactions
imprévues entre
la substance
étu-
diée et d'autres substances chimiques déjà en circulation.
c)
donné (ex.:
Transformation de la substance par un écosystème
méthylation du mercure inorganique dans les sédi-
ments) .
d)
Etc.
-8-
Un tel programme de monitoring qui existe depuis le
début du siècle en Amérique du Nord, pour les médicaments, commence
progressivement
a être
appliqué
aux
autres
substances
chimiques (ex.: PCB's).
Le diagnostic
Il arrive que, malgré tous ces procédés, un effet
toxique, même majeur, ne soit détecté finalement que par son
effet pathologique chez l'homme (ex.: maladies de Minamata pour
le méthyl-mercure et de Itai-Itai pour le cadmium).
À ce mo-
ment, le processus est inversé ; on décrit la maladie, puis on
développe
les modèles expérimentaux permettant d'en
expliquer
la physiopathologie.
La séquence des divers éléments d'identification du
risque
est
illustrée
par
la
Fig.
3 tirée,
elle
aussi,
de
Kates.
Le monitoring permet de déceler précocement des effets
toxiques suspectés par un suivi des populations ; le dépistage
systématique permet de rechercher de façon approfondie des effets
toxiques potentiels?
lui, de discerner
des
et
effets
le diagnostique permet, quant à
toxiques
une
fois
survenus à un niveau cliniquement significatif.
qu1 ils
sont
-9-
Screening
Figure 2.3
Sequence of hazard identification elements
-10-
Une fois le niveau de risque identifié par l'une ou
l'autre de ces méthodes, l'étape suivante consiste a en évaluer
le niveau par rapport à l'ensemble de la situation (risk estimation, de la Fig. 1).
L'approche la plus scientifique consis-
te à extrapoler de la façon la plus objective possible les données expérimentales pour les appliquer à 1'ensemble de la population .
tre.
Les méthodes de calculs varient d ' un extrême a 1 ' au-
Dans certains cas, on ne fait qu'extrapoler à l'homme les
doses toxiques observées chez 1'animal.
On procède alors comme
si l'homme était représentatif d'un rat de laboratoire qui pèserait 70 Kg.
Dans d'autres cas, on utilise des équations mathématiques fort complexes.
Il arrive parfois, dans de tels cas,
que la précision du calcul mathématique d'extrapolation dépasse
de beaucoup la précision de la méthode expérimentale de mesure
de la toxicité.
Prenons f par exemple, un pesticide dont les
effets cancérigènes viennent
d'être démontrés
chez
1'animal.
En ut ilisant des méthodes de calcul différents, le fabricant
évaluera le risque pour la population a 1:1 million; un organisme gouvernemental à 1 : 100,000; et un groupe de pression à
1 : 10,000.
-11-
Une fois l'évaluation du risque réalisée (risk estimation) 1•étape suivante consiste à en établir le niveau d 1 acceptabilité sociale
("Social Evaluation" de la Fig. 1 ).
Idéa-
lement, on doit alors soupeser tous les avantages et les pondérer
par
les
inconvénients
pour
chacune des espèces
ainsi que pour les ensembles écologiques.
et J.A. Loraine)
illustre
affectées
La Fig. 4 (G.M. Howe
les avantages et les
inconvénients
d 1 un pesticide, le Dieldrin, qui ont été considérés pour tenter
de définir son niveau d'acceptabilité.
Pour
terminer,
j'aimerais
faire
quelques
commen-
taires sur le rôle que peut jouer un réseau de Centres antipoisons dans
le processus de monitoring
chimiques utilisées par l'homme.
des diverses
substances
Traditionnellement, les cen-
tres antipoisons ont eu a jouer ce rôle dans la détection des
effets adverses causés par les médicaments et les produits ménagers.
Mais, de plus en plus, nombreux sont ceux qui modi-
fient leurs structures et leur mode de fonctionnement
afin de
leur permettre d'étendre leur champ d'activité aux toxiques retrouvés dans l'environnement ou dans le milieu de travail.
La
Fig. 5 (tiré de N, Lery) illustre comment un tel programme, dit
de toxicovigilance, peut s 1 articuler.
de lutte contre les empoisonnements
dans cette direction.
Le programme
québécois
s'oriente de plus en plus
A c u t e and subacute effects of pesticides o n m a n a n d o t h e r species
Initial advantageous Indirect e f f e c t o n m a n
I n i t i a l deleterious indirect e f f e c t o n m a n
Fig. 21
The cffcct of dicldrin on man.
Fig,
4
-13-
C o r r e s p o n d a n t s et p a r t i c i p a n t s
Hosp.
Téléphone
Consult.
Cour rie r
N
TOXICOVIGILANCE
R é p o n s e de " C e r t i t u d e '
l ^
PhaseO'l
Toxicovigilance
Alerte
Extensive
Epidemiologic
Phase 2
Toxicovigila nce intensiv e
Etudes
c o n f i r m a tives
Enquêtes
spéciales
f
proi.
santé
?n*d-d?ïi?.rm-
Extraction des
déterminantes
Diffusion
Revues
biblio.
Information
Fabricants
Fig.
Administration
5
variables
\
Organi s m e s
Inte r n a t i o n a u x
BIBLIOGRAPHIE
BUTLER, G.C.
Principles of Ecotoxicology.
Scope 12. John Wiley and Sons, 1978.
HOWE, G.M. and LORAINE, J.A.
Environmental Med icine.
William Heinemann Medical Books Limited, 1976.
KATES, R.W.
Risk Assessment of Environmental Hazard.
Scope 8. John Wiley and Sons, 1978.
LOWRANCE, W.W.
Of Acceptable Risk. Science and the Determination
of Safety.
William Kaufman, Inc., 1976.
LERY, N.
La toxicovigilance : une méthode d 1 étude des effets
indésirables des produits chimiques.
J. Toxicol. Med. No. 3 : p. 161-176, 1983.
"APPROCHE
INTÉGRÉE
SUGGÉRÉE
L1ÉCOTOXICITÉ
DES
POUR L ' É V A L U A T I O N
DE
EFFLUENTS"
VERSION ABRÉGÉE *
R. Van Coillie, N. Bermingham et C. Biaise,
Laboratoires des Services de Protect ion de l'Environnement
Direction régionale du Québec, Environnement Canada
1001 Pierre Dupuy, Longueuil, Québec, J4K 1A1
Décembre
*
1984
L a v e r s i o n d é t a i l l é e et l e s r é f é r e n c e s b i b l i o g r a p h i q u e s
se
t r o u v e n t d a n s l e s " C o m p t e s - r e n d u s d u c o l l o q u e sur 1 ' é v a l u a
tion des d a n g e r s e n v i r o n n e m e n t a u x â l ' a i d e de b i o e s s a i s " ,
P u b l i c a t i o n du S e r v i c e de P r o t e c t i o n , R é g i o n du Q u é b e c , En
v i r o n n e m e n t C a n a d a , M o n t r é a l : 330 p.
RESUME
Evaluation écotoxicologique intégrée simultanée selon un concept de la
spirale de l'écotoxicité
Toute évaluation écotoxicologique d'un rejet doit
être
faite
avec
une
gamme suffisamment étendue de paramètre chimiques, microbiologiques
et
écotoxiques afin d'éviter de mal estimer ce fléau.
Une approche pratique et économique faisant appel à
rationnelles
est
suggérée.
Pour mieux
trois
expliciter
la n o c i v i t é
rejet, cette approche fait appel à une conceptualisation
la progression
Cette spirale
"spiralée" de
niveaux de protection environnementale
sidéré comme étant respectivement
écotoxicités
opposés
où
l'impact
d'autre
du
représentant
séparent
part.
correspondent
du
rejet
local, régional et global.
ces
niveaux
létale et sous-létale, d'une part, et
versus chroniques,
opé-
1'écotoxicité.
s'ouvre en 3 portions successives qui
perpendiculairement
étapes
et
est
con-
Deux axes
distinguent
le s effets
â 3
le s
stables
ABSTRACT
Simultaneous
A practical
of
was t e
When o n e
integrated
ecotoxicological
and e c o n o m i c a l a p p r o a c h
evaluation
t o i d e n t i f y and m e a s u r e
ecotoxicity
waters.
wishes
discharge,
a
parameters
must
to
scan
identify
of
be
and
measure
microbial,
used
for
a
the
chemical
first
ecotoxic
and
impact
of
a
ecotoxicological
estimation
of
this
potential
threat.
A practical
tional
steps
potential
ly.
yet economical methodological
is
suggested.
impact,
This s p i r a l
ding respectively
ecotoxicity
progresses
to the
Two p e r p e n d i c u l a r l y
understand
is conceptualised
through
local,
three
using
and
three
as p r o g r e s s i n g
successive
sub-lethal
separate
effects
these
and
opera-
appreciate
zones
r e g i o n a l and g l o b a l c e n t e r s
opposed axes
between l e t h a l v e r s u s
ecotoxicities.
To b e t t e r
approach
zones
stable
and
this
spiral-
corresponof
impact.
distinguish
versus
chronic
INTRODUCTION
D e p u i s une v i n g t a i n e
tale
plusieurs
( m e r c u r e à M i n a m a t a au J a p o n ,
nations
du d é p o t o i r
etc.)
ont
Outre
l'élaboration
et
d'années,
public,
via
le
public
aux r e j e t s
de n o u v e l l e s
lois
gouvernementales
recherches
ainsi
Dans un t e l
contexte,
que l ' i n f o r m a t i o n
progressivement
s'accroître
sur divers
du m i l i e u
avec
les
et
Unis,
dans
les
en
Italie,
acides,
1'environnement.
protection
cette
groupes
de p r o j e t s
contami-
précipitations
de
l'environnement
"consciencisat ion"
de p r e s s i o n ,
phénomènes d ' é c o t o x i c i t é
gestionnaires
s'avère
pollutions
les
Seveso
environnemen-
industriels
du
entraîna
antérieurement
et
des
programmes
aquatique.
au p u b l i c
des
de t o x i c i t é
subséquentes,
que des c o r r e c t i o n s
d'amélioration
à
pour la
les médias d ' i n f o r m a t i o n s
p e u â peu d e s
négligés
dioxines
de Love C a n a l a u x E t a t s
sensibilisé
de s t r u c t u r e s
drames
et
nouvelles
de l ' e n v i r o n n e m e n t
déterminante
cette
tendance
politiques
pour
sont
arriver
continuera
d'accès
conscients
à
sans
réduire
doute
de
à l'information
gouver-
environnementaux
souvent
nementale •
Toutefois,
complexes
informer
ne
prétations
question
se
le
public
révèle
guère
différentes
de t o x i c i t é
s u r des
f a c i l i t é des
propos exagérément
une
Une i n f o r m a t i o n
alors
cettes
dans
le
à certains
concernés•
parf ois
résuite
être
que
plusieurs
présentée s
sur
inter-
une
me me
alarmistes
"simpliste"
q u i ne s e r a
plus
après
mais a u s s i
(voire
à même
La r e s p o n s a b i l i t é
communicateurs
certains
adopteront
s'être
alors
convaincus
que
par
leur
démasquée.
relativement
d'un problème.
en
d'interprétations,
réalité
public
il
environnementale.
diversité
reflète
aisé;
puissent
Face à c e t t e
vision
problèmes
"sensationnelle")
d'apprécier
de c e d a n g e r
à des
toutes
revient
gestionnaires
et
non
circule
les
fa-
seulement
scientifiques
Il
faut
pour
reconnaître
favoriser
complexes
de
ici
une
que c e s
derniers
information
saine
ont
peu de m o y e n s
et c o m p l è t e
sur
illustratlfs
les
questions
l'environnement.
La r e c h e r c h e
de
tels
moyens
a amenés à c o n c e v o i r
cette
une
aspects
de
spiralée
q u i en permet
illustratifs
p o u r 1'écotoxicité des rejets nous
représentation
écotoxicité;
à
intégrée
et nouvelle des
opté
multiples
cette
fin,
on a
une r e p r é s e n t a t i o n
à la
fois complète et simple.
pour
une
for me
SPIRALE REPRESENTANT LES DIVERSES DIMENSIONS DE L'ECOTOXICITE D'UN REJET
La
figure
1 expose
cette
spirale
protection
environnementale
Le p r e m i e r
de c e u x - c i
l'on
distingue
en f o n c t i o n de d e u x a x e s
sépare
les
second d i f f é r e n c i e
les
aiguës
des e f f e t s
à sub-aiguës
où
effets
effets
létaux et
directs
ayant
trois
niveaux
de
perpendiculaires.
sous-létaux
tandis
des c o n s é q u e n c e s
i n s i d u e u x m e n a n t à des conséquences
que le
toxiques
toxiques
chroniques.
Ces d e u x a x e s
sont
précisées
permettent
au t a b l e a u
A f i n de f a c i l i t e r
la
toxiques
dans
déversés
le
prédécrite
considérer
non s e u l e m e n t
tels
transformation
que sa
et/ou
milieu
pour
la
portée
sa
3 niveaux
1 pour le m i l i e u
compréhension
La s p i r a l e
facteurs
de d é f i n i r
aquatique
concentration
de t o x i c i t é ,
bioaccumulation.
les
caractéristiques
aquatique.
du t a b l e a u
l'écot oxici té
dont
1,
sont
d'un
trois
exemples
considérés
rejet
sa
persistance,
2.
qu'on
mais a u s s i
sa
composés
au t a b l e a u
implique
de c e d e r n i e r
de
doit
d'autres
possibilité
de
AXE 1
Effet
Insidieux
E f f e t Direct
1
Niveaux Trophiques
A - Transformateur
Niveaux de P r o t e c t ! o n E n v i r o n n e m e n t a l e
Toxicité
2 - Toxicité
3- SI
3-1
L é t a l e ( A i g u ë a S u b a i g u ë H E f f e t Direct
Sublétale( Aiguë à Subaiguë!*
Toxicité
Toxicité
Sublétale Chronique - E f f e t
Létale
Chronique- Effet
FIGURE I
B - Producteur
E f f e t Direct
C - Consommateur
Primaire
D™ Consommateur
Secondaire
E - Consommateur
Ultime
insidieux
insidieux
SPIRALE
DE
ECOTOXICITE .
TABLEAU 1
TROIS NIVEAUX DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE POUR L'ECOTOXICITE AQUATIQUE
IMPACT ECOTOXIQUE
NIVEAU
DIMENSION
DEREGLEMENT
PORTEE
CAUSE
CONSEQUENCES
CORRECTION SUGGEREE
Locale
P r é s e n c e e x c e s s i v e de p o l l u t ion (contaminants,
agents pathogènes, conditions physico-chimiques
altérées, etc)
Disparition quasit o t a l e des composantes
b i o t i q u e s du m i l i e u à
l'exception d'espèces
très tolérantes (cert a i n e s b a c t é r i e s , par
exemple )
Traitement grossier
( p r i m a i r e ) des r e j e t s
Toxicité sous-létale
(aiguë à sub-aiguë)
résultant d'effets dir e c t s f a c i l e m e n t mesurables
Régiona le
P r é s e n c e s o u s - l é t a l e de
p o l l u t i o n a m e n a n t une
p o t e n t i a l i t é écotoxique
e t un d é s é q u i l i b r e d a n s
l e m i l i e u a q u a t i q u e ; ce
t y p e de t o x i c i t é p e u t ê t r e
b i o d é g r a d a b l e m a i s non
bioaccumulable.
Dé b a l a n c e m e n t de l a
diversité biologique
et s t r e s s p h y s i o l o g i q u e s de d u r é e p r é c i s e
Traitement microbiologique secondaire
d e s e a u x de r e j e t e n
f o n c t i o n de l a c a p a cité assimilatrice
du m i l i e u
Toxicité chronique r é s u l tant d ' e f f e t s insidueux
e t dynamiques, r e l a t i v e ment d i f f i c i l e s à q u a n tifier
Globale
Toxicité insidieuse, parfois difficilement interp r é t a b l e quant aux d a n g e r s
réels qu'elle représente;
e l l e n ' e s t guère a s s i m i l a ble par le milieu r é c e p t e u r e t a g i t par des mécan i s m e s de b i o a c c u m u l a t i o n /
bioconcentration et/ou
mutagénicité.
Réduction dans la s u r v i e à l o n g t e r m e , du
t a u x de c r o i s s a n c e e t
de l a r e p r o d u c t i o n d e s
espèces; d é s t a b i l i s a t i o n des s t r u c t u r e s et
f o n c t i o n s des é c o s y s t è mes a q u a t i q u e s a v e c
p o s s i b i l i t é de r é c u r rence d ' e f f e t s l é t a u x ;
i n d u c t i o n de p r o b l è m e s
génotoxiques.
E l i m i n a t i o n des p o l luants responsables
par c o n t r ô l e à l a
source après c o n s i j
ration socio-éconol
que e t é v a l u a t i o n 1
r i s q u e s e t dange r s
premier
Toxicité létale
â sub-aiguë)
deuxième
troisième
(aiguë
TABLEAU 2
EFFETS TOXIQUES POSSIBLES POUR TROIS DEVERSEMENTS DIFFERENTS AVEC ET SANS TRAITEMENT DU REJET
Sans
Traitement grossier
( p a r e x e m p l e , n e u t r a l i s a t i o n du
pH e t e n l e v e m e n t du p r é c i p i t é )
traitement
t o x i c i t é létale aiguë à forte concentration
(1000 m g / 1 ; N r i a g u , 1978)
t o x i c i t é s o u s - l é t a l e a i g u ë (10 mg/1; N r i a g u , 78)
t o x i c i t é i n s i d u e u s e vu l a p o s s i b i l i t é de r e m i s e e n b i o d i s p o n i b i l i t é de m é t a u x du m i l i e u
par le r e j e t acide avec bioaccumulation u l t é r i e u r e de c e u x - c i
toxicité
létale
aiguë à forte
toxicité
sous-létale
concentration
aiguë à faible
(10
concentratio
p o s s i b i l i t é d ' u n r e s t e de
faible toxicité souslétale relativement assimi l a b l e p a r l e mi l i e u
récepteur
précipité
g/1;
EPA,
à
Traitement
secondaire
biologique et enlèvement
des boues p r o d u i t e s )
I n u t i l e pour ce
g e n r e de p o l l u a n t s
recycler
1981)
( 2 0 0 0 à 10 u g / 1 ;
EPA,
1981)
t o x i c i t é i n s i d u e u s e vu l a p o s s i b i l i t é de f o r m a t i o n de c h l o r o p h é n o l s b i o a c c u l a b l e s avec conséquences o r g a n o l e p t i q u e s et possiblement mutagéniques
p o s s i b i l i t é d ' u n r e s t e de
faible toxicité souslétale relativement assi m i l a b l e p a r l e mi l i e u
boues b i o l o g i q u e s à
i n c i n é r e r ou e n f o u i r
L e s PCB s o n t t o x i q u e s à d e s c o n c e n t r a t i o n s t r è s f a i b l e s ; e n e f f e t 10 à 100 u g / 1 p r o d u i s e n t d e s e f f e t s l é t a u x
1 à 10 u g / 1 a f f e c t e n t l a r e p r o d u c t i o n e t 0 , 0 1 â 0 , 1 u g / 1 s ' a v è r e n t n u i s i b l e s à c a u s e d ' u n p h é n o m è n e de b i o accumulation (Roberts et a l , 1979).
Un t r a i t e m e n t s e c o n d a i r e p e u t s ' a v é r e r e f f i c a c e
l e problème e n v i r o n n e m e n t a l demeure puisque ces
Une é l i m i n a t i o n
à la
source
s'avère
alors
le
p o u r c o n c e n t r e r l e s PCB d a n s d e s b o u e s b i o l o g i q u e s
s u b s t a n c e s s o n t t r è s peu b i o d é g r a d a b l e s .
s e u l moyen e f f i c a c e a c t u e l
de c o n t r ô l e r
ces
polluants
Cependant,
Cette
spirale
équivalant à
scientifique,
méthodologie
elle
(voir
Depuis
de l ' a n n é e
1'Environnement
approche
(voir
économique.
-
Région
fiscale
du
de
liquides
ayant
l'approche
suggérée avec l a
d'écotoxicité
Katsuoshi,
d'un
1982).
de
les
qu'outil
de
cet
susceptibles
de
spirale
démarches
rejet
non
comme
tout
applicable
concept
avec
une
prohibitif.
des
effluents
pratique
ou d ' u n
Services
évaluent
écotoxicité
donc l a phase a c t u e l l e
efforts
révèle
un c a n e v a s
1984-85,
Québec,
représente
récents
que,
a été effectuée avec
l'utilisation
une
se
un c o û t
f i g u r e s 2 e t 3 ) en t a n t
Le b u t
faut
de
d'application
original).
p r i n c i p a u x problèmes é c o t o x i q u e s
rejets
et
p e r m i s de p r é c i s e r
3 e t 4 du t e x t e
le début
et
de n o t r e a p p r o c h e
et a e n s u i t e
sections
il
soit expérimentée
relativement simple
L'expérimentation
dépotoirs
concept ,
un
peu
notre
nouveau
Protection
1'application
de
dépistage
out i l
d'être
est
connue.
d'estimer
et
le s
divers
publication
pour
concrétiser
Elle
fait
évaluer
produit
cette
pratique
par
de
Cette
cheminement
pour
de
engendrés
d'écotoxicité.
globales
de
(Corn
les
partie
des
risques
£t_ a l
19 8 2 ;
SIMULTANEOUS
INTEGRATED ECOTOXICOUOGICAL ASSESSMENT OF WASTEWATER
OPERATIONAL STEPS FOLLOWING THE t*TlAL SAMPUNG SEQUENCE
FMT OPERATIONAL
STEP
(35L/SAMPLE)
THtRO OPERATIONAL STEP
SECOND OPERATIONAL STEP
acvEnounr
3SL
»t
HI
ri •OOEÛRAOAMJTY STEP
HI
•OTESTS
t ÉMimp* IVm 1
tfiMMBMaB** TU* .
»
lasaM TU*, t
iu %mmmm*mw TUtt^T <
F1
07 TU* i
«.J—— 100 TU». 1
*» TUti »
tu,'
t
U»
10
Wa
1 «mmmnt' TUst
FPmcvI
t ugema
TUst
>10t c w>nlt xw
TU*
Mgl*(Mttl| I
1 •i'M» II 100 TU»
to
102 TUa
«L
>w
mncM.
it»
(4)
>m
••*••j
CHEMCAL
•••••••
N« :
f
••••
IfT
TS
*w I pn LU
d
N.V.
ORG
othart HQPb Cu Cr M At
Cd Zn
ft* Cm MgCM/ S*
L
( )
:
FIGURE 3
SIMULTANEOUS
INTEGRATED ECOTOXICOLOGICAL
OF W A S T E W A T E R .
O P E R A T I O N A L S T E P FOLLOWING A S E C O N D
SAMPLING
S E Q U E N C E <40mLANI^t)R 3 5 L T 0 9000 L >
S E C O N D OPERATIONAL
FIRST OPERATIONAL S T E P
•OOOl
BIOTESTS
UBBB
ASSESSMENT
ATI* m MM
KM
4 *T
• i••
lOL jj^^t HB*M, TU* :
TU^
:
»
ATP m
M
STEP
TU
B—»0*»C<«Q» TU^ 1
BACTERIAL TESTS
CoMcn*
Hen Co*to«
TMmI
to
1 01
Hi Tot M
0
Mat* couse
uM iO: c
i V»**»"
Onw
AntAotKt
BlOOEGRADABILfTY STEP
MtCROBIOTESTS
Tu,.
8 O^.L».!.*--"TU»
^fc»
ft TU*
too TUsl
M>3 TUSL
«U
Ml
I
TU*.
«
lhiu«Mair
•rTU*
woTUfc
WTlHk.
140.
1u
TTT
n
&
N
NV<
f:
KEY: _ T o N «Ml «oon M ttm MMpto
L i Ut
•••»»
MupWrQ
i pwcwlurt r»*wlr»d
To b* depending on tfw rtMHi o( prvvtwiM «•««•. ( ) ••mm
^ t <l*ctȎo* potot
Lfexperimentation
nettement
à partir
du
concept
révélatrice,
de c e t t e
Lfapproche
2 et
échantillons
est
d*écotoxicité
une p r o c é d u r e
ayant
été
opérâtionnelie
3.
En r é s u m é ,
au t a b l e a u
3 et
peut ê t r e
visualisée
une é v a l u a t i o n é c o t o x i c o l o g i q u e
aqueux s ' a r t i c u l e
comme s u i t
pour
de
10
estimer
les
problèmes:
Première étape
opérationnelle:
- activité
essentielle;
-
but
:
-
rendement:
séquence
but
:
-
rendement:
préciser
Troisième étape
j
écotoxiques
probables
e n m o i n s de 6 j o u r s
après
à
une
pre-
d'échantillonnage
effort-coût
la
nature
séquence
de 3 à 40 p j e t
et
l'ampleur
en moins
des
possiblement
problèmes
de 2 0 j o u r s
$6K
perçus
a p r è s à une
pre-
d'échantillonnage
opérationnelle:
seulement;
:
problèmes
information générée
mière
- au b e s o i n
de 30 p
opérationnelle:
seulement;
-
les
information générée
Deuxième é t a p e
- au b e s o i n
effort-coût
identifier
mière
but
spirale
recommander
détaillée
d'un rejet
principaux
-
on p e u t
la
expérimentation.
suggérée
aux f i g u r e s
de
effort-coût
de 5 à 170 p j e t
possiblement
Examiner
plus â fond la n a t u r e
et
cité
faisant
bio-tests
hauts
des
en
appel
à
des
niveaux d'organisation
analyses
chimiques
l'ampleur
biologique
couteuses
de
l'écotoxi-
réalisés
et/ou
de
$13K
à
des
effectuer
produits
non
préservables
-
rendement:
information
deuxième
générée
séquence
en
moins
de
d'échantillonnage
40
jours
après
à
une
Tableau
3
PROCEDURE OPERATIONNELLE POUR UNE EVALUATION ECOTOXICOLOCIQLTE GLOBALE
OPERATIONS
ANALYSES OU
BIOESSAI
Rëferences
N i v e a u de
Pert inence
Volumes
p r o t e c t ion
méthodoloet/ou paliers
r e q u i s par
envi ronnegiques
de 1 ' é c o t o x i échant i l i o n *
mentale
cité
A PREMIERE ETAPE OPERATIONNELLE ( v o i r f i g u r e 2 )
A-i E c h a n t i l l o n n a '
ge No 1 i n c l u a n t
a n a l y s e s in s i t u
pH, T, e t c )
1-2
Activité
ba s e
de
N/A
A-2 R e p a r t i t i o n
e t a c h e m i n e m e n t des
sous-échant i l i o n s ,
N/A
f i i t r a t ion & l y o
p h i l i s a t i o n des r é s i d u s
Etape p r é p a r a t o i re aux a c t i v i t é s
subséquentes
N/A
A-3 Analyses M i c r o biologiques
. Coliformes fécaux
. Aeromonas h y d r o p h i l a
1 .2
Pathogène
Pathogène
0,5 1
2,3
Chronique :
persistance
A-4 B i o d é g r a d a b i l i t é
5 j
A - 5 B i o e s s a i s de
dépistage:
.Bactérie - biolutninescence 5 min.
Photobacterlum
phosphoreum
•Algues-croissance 4 j
Selenastrum
caprlcornutum.
. Prot ozoa i re I n g e s t i on 1 j
Coi pid i uro campy1um
1***,2
Aj-6 Accumu l a t i o n de
1 ' é c o t o x i ci t é dans
l ' a l g u e 24 h r s
A- 7 B l o t - s s a i s
de g é n o -
toxicité:
Test
de
humain
poisson
_9 E v a l u a t i o n
initiale
Sous-total A
S,2,3
1,2,3
v o i r page
12
8,0 p
j
Environnement
C a n a d a 1979 &
1981
1,0 p
j
APHA e t a l , 1980
Shotts & Rimler,
1973
1 ,5 p
j
Van C o i l l i e
a l , 1983
i ,0 p
j
et
Beckman,
Sous-létal aigu
à sub-aigu
Biaise et
1982
Sous l é t a l a i g u
à sub-aigu
Dive & L e c l e r c
1975
1,5 p J
Biaise
1982
5 p
j
j
1.0 1 f
Chronique :
mutagénicité
mutagénicité
A-8 A n a l y s e s p h y s i c o 1,2
chimiques générales :
.Ammonlac
.Carbone organique t o t a l
• C a , Mg
. M a t l è r e s en s u s p e n s i o n
et t o t a l e s
Environnement
C a n a d a 1979 &
1980
L é t a l à sousl é t a l aigu
Chronique :
bioaccumu l a t i o n
3
7,0 1
Coût
Paramètres essent i e l s pour a p p r é cier les s i g n i f i c a t i o n s des e f f e t s
toxiques
2,5 1
et
2,0 1
C o o r d i n a t i o n e t p r i - N/A
s e de d é c i s i o n p o u r
activité ultérieure
ou r é d a c t i o n de r a p port
13 1
et
1980
al.,
al.,
1,5 p J
1 ,0 p
Ames e t
1975
al.,
5 P
APHA e t
1980
al.
3 P j
N/A
1.5 p
30 p J
j
j
Tableau
3
(suite)
PROCEDURE OPERATIONNELLE POUR UNE EVALUATION ECOTOXICOLOGIQUE CLOBALE
Volumes
References
N i v e a u de
Pert inence
r e q u i s par
méthodolop r o t e c t ion
et/ou paliers
échantillon*
giques
environnede l ' é c o t o x i mentale
cité
DEUXIEME ETAPE OPERATIONNELLE ( v o i r f i g u r e 2 )
OPERATIONS ,
ANALYSES OU
BIOESSAIS
Coût **
B-1 E c h a n t i l l o n n a ge i n c l u s d a n s A - l
B-2 I d e n t i f i c a t i o n
des agents pathogènes
e t é v a l u a t i o n de l e u r
r é s i s t a n c e aux a n t i biot iques
B-3 E v a l u a t i o n des
t o x i c i t é s sur
ë c h a n t i l i o n s ap r è s
5 j de b i o d é g r a d a bilité
B-4 Dosage c h i m i q u e
des contaminants après
préservation classique:
•Métaux l o u r d s
.Mercure
.Cyanure
.Sulfures
.Phénols
.Substances organiques
non v o l â t i le
.Aut r e s
P r é c i s e r l'amp l e u r de l a
problématique
microbienne
1.2,3
P
J
1,2,3
1,2,3
V é r i f i e r la pers i s t a n c e des
écotoxicités
létale et/ou
chronique identifiées
1,0 1 f
Inclus
dans
A4
Voir A 5 à A 7
l à
V é r i f i e r e t ident i f i e r les
causes chimiq u e s de l ' é c o t o x i c i t é perçue
5,75 1
4,0 1
e t 2 ,0 1 f
inclus
d a n s A4
APHA e t
1980
1 à 14 p
et possiblement
1,2,3
Coordination et
p r i s e de d é c i s i o n
pour a c t i v i t é u l t é r i e u r e ou r é d a c t i o n du r a p p o r t
N/A
B-6 E v a l u a t i o n e x p l o r a t o i r e de l a t o x i c i t é
l é t a l e sur poissons
g a i r d n e r l 96 h r s
1
Létal
15 1
Sous
1,2,3
*
0 à 5
N/A
B-5 E v a l u a t i o n
complémentaire
total
W a s h i n g t on
e t a l . , 1971
aigu
al.
16
$6K
N/A
1 à 2 P J
0 a 3 p j
20,75 1
3 à 40 p
et possiblement $
Volume p a r é c h a n t i l l o n ; l e s i g n e ( f ) s t i p u l e q u ' i l d o i t ê t r e f i l t r é à 0 , 2 2 u e t q u ' a p r è s c e t t e
o p é r a t i o n , l e s f i l t r e s e t r é s i d u s p e u v e n t ê t r e s e c h é s à f r o i d pour a n a l y s e u l t é r i e u r e
** Coût
pour
10 é c h a n t i l l o n s
en p / j
(personne
j o u r ) e t / o u en c o n t a n t
financier
(K=$1000)
* * * L e s CI50 ( C o n c e n t r a t i o n s I n h i b i t r i c e s â 50%) d é t e r m i n é e s a v e c P h o t o b a c t e r i u m p h o s p h o r e u m
(paramètre:
b i o l u m i n e s c e n c e en 5 m i n u t e s ) p o i r d i v e r s p r o d u i t s e t e f f l u e n t s s ' a v è r e n t s o u v e n t
a s s e z v o i s i n e s de l e u r s CL50 ( C o n c e n t r a t i o n s L é t a l e s i 50%) p r é c i s é e s a v e c Salmo g a l r d n e r i
(paramètre:
m o r t a l i t é c u m u l a t i v e en 96 h e u r e s ) :
c e c i a é t é souvent v é r i f i é aux l a b o r a t o i r e s
SPE d ' E n v i r o n n e m e n t Canada à L o n g u e u i l ( d o n n é e s non p u b l i é e s ) .
I l s ' e n s u i t que l e b i o e s s a i a v e c
P h o t o b a c t e r i u m p h o s p h o r e u m p e u t non s e u l e m e n t r é v é l e r une é c o t o x i c i t é s o u s - l é t a l e a i g u ë m a i s e s t
a u s s i u t i l e p o u r e s t i m e r p a r p a r a l l é l i s m e une é c o t o x i c i t é l é t a l e .
Tableau
3
(fin)
PROCEDURE OPERATIONNELLE POUR UNE EVALUATION ECOTOXICOLOGIQUE GLOBALE
OPERATIONS,
ANALYSES OU
BIOESSAIS
Niveau de
p r o t e c t ion
environnementale
Pertinence
Volumes
et /ou p a l i e r s
r e q u i s par
de l ' é c o t o x i échant i l i o n *
cité
C TROISIEME" ETAPE""OPÉRATIONNELLE
Références
roéthodologiques
Coût**
Au b e s o i n une deuxième s é q u e n c e d ' é c h a n t i l l o n n a g e peut ê t r e p l a n i f i é e e t r é a l i s é e p o u r o b t e n i r d e s
r é s u l t a t s de b i o - t e s t s r é a l i s é s à des n i v e a u x b i o l o g i q u e s p l u s é l e v é s ou p o u r a c q u é r i r de
l ' i n f o r m a t i o n p e r t i n e n t e de p a r a m è t r e s c h i m i q u e s c o u t e u x non p r é s e r v a b l e s t e l s que d e s s u b s t a n c e s
organiques v o l a t i l e s .
Lors de c e t t e deuxième s é q u e n c e d ' é c h a n t i l l o n n a g e , des a c t i v i t é s d é t a i l l é e s
en p r e m i è r e e t deuxième é t a p e o p é r a t i o n n e l l e p e u v e n t ê t r e r é p é t é e s s i c e l a s ' a v è r e n é c e s s a i r e ( v o i r
f i gu re 3 ) .
C-l Echantillonnage
2
1,2
A c t i v i t é de b a s e
N/A
voir
A-1
1 à 13 p
C-2 A c t i v i t é s d é t a i l l é e s en p r e m i è r e
étape
1,2,3
Au b e s o i n s e u l e ment
0 â 13 1
v o i r A2 à A8
0 a 22 p
C-3 A c t i v i t é d é t a i l l é e
en deuxième é t a p e
1,2,3,
Au b e s o i n
ment
0 à 20.75 1
voir
0 à 40 p
400 1 i
9000 1
Envi r o n n e m e n t
C a n a d a , 1980b
B i a i s e , 1984
seule-
C-4 B i o e s s a i s d ' é c o t o x i c i t é à des n i v e a u x
biologiques supérieurs :
.Salmo g a i r d n e r 1
mortalité 4 j
ATP m u s c u l a i r e 4 j
2
ATP m u s c u l a i r e
2,3
bioczccurnu la t ion e t
c y t o t o x i c i t é 21 j
L é t a l aigu
Sous l é t a l a i g u
Sous l é t a l s u b a i g u menant au
Chronique
.Daphnla pulex
raobilité
reproductIon
Sous l é t a l
Chronique
1
2-
1 1
C - 5 B i o e s s a i s de
cancérogénicité
T e s t avec maironifère
ou c y t o t o x i c i t é
C-b Dosage c h i m i q u e
c o u t e u x non p r é s e r vables
.Paramètres organiques v o l a t i l e s
C-7 Rapport
d'études
Sous t o t a l C
voir
Chronique
1,2
aigu
Environnement
C a n a d a , 1979b
40ml
N/A
1,2,3
40ml
â 9000 1
0 a 25 p
0 a 15 p
0 a 35 p
0 à 5 p j
0 à 10 p
possiblement $ 10K
10 1
1,2,3
page 12
B2 â B4
Federal
Register,
N/A
$3k
1979
1 a 5 p j
5 3 170 et
possi b l e ment $13K
CONCLUSION
La n o c i v i t é
une
des
effluents
conceptualisation
Celle-ci
s'ouvre
niveaux
de
en
peut ê t r e
représentant
3 portions
protection
comme é t a n t
Deux a x e s
perpendiculairement
1'écotoxicité
directs
part
versus
(voir
Cette
(i)
succès
opposés
permet
f o r m e de
régional
séparent
d'une
spirale.
correspondent
l'impact
ces
du
et
à
rejet
3
est
global.
niveaux
part
à
et
et
les
distin-
phénomènes
chronique
d'autre
et
fournit
ainsi
en vue d ' u n e
de l a
agencé s e l o n
saine
spirale
les
de
les
diverses
une i l l u s t r a t i o n
information
3 niveaux
à
complète
et
publique.
d'écotoxicité
dépotoirs
facettes
a été
l'aide
envisagés
expéri-
d'un
pour
la
propro-
environnementale.
résultats
obtenus montrent
que:
toute évaluation
écotoxicologique
avec
suffisamment
une
soient
la
qui
de r e g r o u p e r
pour 4 e f f l u e n t s
gamme
microbiologiques
(ii)
local,
de s o u s - l é t a l e
du c o n c e p t
gramme a n a l y t i q u e
Les
où
sous
appel
1).
dernière
La c o n c r é t i s a t i o n
tection
létale
d'un rejet
de c e t t e
mentée avec
respectivement
d'écotoxicité
de la n o c i v i t é
simple
successives
en f a i s a n t
i n s i d u e u x menant à des é c o t o x i c i t é s
figure
spirale
l'écotoxicité
environnementale
considéré
guent
mieux e x p l i c i t é e
mal
précise
effluent
de
doit
paramètres
afin d'éviter
que ces
être
faite
chimiques,
écotoxicités
estimées;
assez
ses
adoptée
c o m p l è t e de l a
non s e u l e m e n t
mais aussi
étendue
et écotoxiques
démarche méthodologique
intégrée
d'un
favorise
nocivité
une
caractérisation
d e s e f f l u e n t s vu q u ' e l l e
ses
agents
chimiques
dimensions
létale,
sous-létale
et
et
en
microbiologiques
chronique.
CONCLUSION
La n o c i v i t é
une
des
effluents
peut ê t r e
c o n c e p t u a l i s â t ion r e p r é s e n t a n t
Celle-ci
s'ouvre
ni veaux
de
en
3 portions
protection
comme é t a n t
Deux a x e s
perpendiculairement
guent
1'écotoxicité
directs
part
versus
(voir
Cette
Les
(i)
succès
opposés
permet
appel a
f o r m e de
spirale.
correspondent
l'impact
séparent
d'une
ces
du
et
écotoxicités
rejet
3
est
global.
niveaux
part
à
et
et
les
distin-
phénomènes
chronique
d'autre
et
fournit
ainsi
en vue d ' u n e
de l a
agencé s e l o n
saine
spirale
les
de
les
diverses
une i l l u s t r a t i o n
information
à
complète
et
publique.
d'écotoxicité
dépotoirs
facettes
a été
l'aide
3 n i veau x envi s â g é s
expéri-
d'un
pou r
la
propro-
environnementale.
résultats
obtenus montrent
que:
toute évaluation
écotoxicologique
avec
suffisamment
une
soient
la
qui
régional
de r e g r o u p e r
pour 4 e f f l u e n t s
gamme
microbiologiques
(ii)
local,
de s o u s - l é t a l e
du c o n c e p t
gramme a n a l y t i q u e
où
sous
en f a i s a n t
1).
dernière
La c o n c r é t i s a t i o n
tection
létale
d'un rejet
de c e t t e
mentée avec
respectivement
d'écotoxicité
la n o c i v i t é
simple
successives
i n s i d u e u x menant à des
figure
spirale
l'écotoxicité
environnementale
considéré
de
mieux e x p l i c i t é e
mal
précise
effluent
de
doit
paramètres
afin d'éviter
que ces
être
faite
chimiques,
écotoxicités
estimées;
assez
ses
adoptée
c o m p l è t e de l a
non s e u l e m e n t
mais aussi
étendue
et écotoxiques
démarche méthodologique
intégrée
d'un
favorise
nocivité
une
caractérisation
d e s e f f l u e n t s vu q u ' e l l e
ses
agents
chimiques
dimensions
létale,
sous-létale
et
et
en
microbiologiques
chronique.
JOURNÉE D'INFORMATION
EN SANTÉ
COMMUNICATIONS
AMPHITHÉÂTRE
.k.
14h00
-
17h00
ENVIRONNEMENTALE
L f ENVIRONNEMENT AU C.L.S.C. LES ABOITEAUX
Michel Dupont* et Gaétan Malenfant*
1-
La vision du C.L.S.C. face à la santé environnementale:
Le défi des organismes de santé publique dans les
années présentes et futures est d'amorcer un virage d'orientation
et de mettre
1
nécessité d améliorer
ens,
pour
diminuer
l'accent
sur la
1
1 environnement des citoyl'ensemble
des
maladies
causes environnementales.
2.
Les gestes concrets du C.L.S.C. Les Aboiteaux
selon quatre volets différents:
Sensibilisation
Pression
Promotion d'alternatives
Actions concrètes
68 rue Beaubien
Rivière-du-Loup (Qc.)
G5R 4T7
de
30 NOVEMBRE
CLSC
let ABOITEAUX
'L'ENVIRONNEMENT'
VU
PAR
LE
CLSC LES ABOITEAUX
84
DE QUELQUES
ELEMENTS
DE LA
PROBLEMATIQUE
Pour
plusieurs
observateurs
avertis,
la p r o t e c t i o n
et
l'améliorat i o n de l ' e n v i r o n n e m e n t c o n s t i t u e n t
l e s l u t t e s du p r é s e n t en m a t i è r e
de s a n t é e t de q u a i i t é de v i e .
Face à n o t r e m i l i e u , nous a g i s s o n s
a v e c une i n s o u c i a n c e , une d é s i n v o l t u r e , une i n c o n s c i e n c e e t un m é p r i s
à peine croyables ;
n o u s s e m b l o n s a t t e n d r e que l e s p r o b l è m e s
nous
éclatent
à la f a c e avant d ' a g i r .
P o u r t a n t , n o u s d e v o n s déjà s u b i r
l e s c o n s é q u e n c e s de l a d é t é r i o r a t i o n de n o t r e m i l i e u .
Par exemple,
b e a u c o u p de c h e r c h e u r s e s t i m e n t que 907o d e s c a n c e r s s o n t d u s a l ' e n vironnement;
les maladies cardiaques et pulmonaires n ' y sont c e r t a i n e m e n t p a r t o t a l e m e n t é t r a n g è r e s non plus; S i l ' o n c o n t i n u e au r y t h m e
actuel,
i l s e r a de p l u s en p l u s d i f f i c i l e de s a t i s f a i r e n o s b e s o i n s
f o n d a m e n t a u x en a l i m e n t a t i o n s a i n e , en a i r
p u r , en e a u p r o p r e .
De f a i t ,
"nous r e t r o u v o n s dans l ' e a u ,
dans l ' a i r ,
dans le sol
et
d a n s l a c h a î n e a l i m e n t a i r e une q u a n t i t é i n c r o y a b l e de p o l l u a n t s
chim i q u e s t o x i q u e s q u i a f f e c t e n t de d i v e r s e s f a ç o n s l e s ê t r e s
vivants
e t q u i i n f l u e n t s u r l a q u a l i t é de v i e d e s h u m a i n s .
Nos s o c i é t é s
i n d u s t r i e l l e s o n t m i s en p l a c e de s s t r u c t u r e s
économiq u e s e t s o c i a l e s d a n s l e s q u e l l e s l e s n o t i o n s de p r o f i t à c o u r t t e r m e
et
d'exploitation
des r e s s o u r c e s
naturelles
sans aucun égard
nous
ont amenés à ce c u l - d e - s a c :
tout est pollué, dégradé.
On a p i l l é
nos r e s s o u r c e s ,
pollué notre environnement
compte d ' u n é q u i l i b r e n é c e s s a i r e à s a u v e g a r d e r .
sans
tenir
L e s p r i n c i p a u x p o l l u a n t s c h i m i q u e s t o x i q u e s s e r e t r o u v e n t en a g r i c u l ture,
en
foresterie,
dans
Jes
rejets
industriels
ainsi
que
dans
les
retombées
radioactives."
La
situation
environnementale
de
l'humain est s i dégradée qu'un virage écologique s'impose
imimédiatement.
Demain, i l s e r a d é j à t r o p t a r d .
De n o s
jours,
l'agriculture
utilise
des q u a n t i t é s
impressionnantes
de p r o d u i t s
chimiques
de t o u t e s
sortes ;
80% de l a t o t a l i t é
des
pesticides
e m p l o y é s au
Québec,
le sont
par
les
agriculteurs.
A
ceux-ci s'ajoutent
les engrais chimiques, les médicaments et
autres
produits
supposèment
nécessaires
au
f o n c t ionnement
d'une
ferme.
Les
mot i f s
invoqués
rat ionalisent
l'utilisation
de
la
solution
chimique
au d é t r i m e n t
d'alternat ives:
la r e n t a b i l i t é
des
entités
de p r o d u c t i o n ,
n o u r i r le Québec, f a c i l i t e r la t â c h e des p r o d u c t e u r s
agricoles.
1 MALENFANT, G a é t a n ,
Les p r o d u i t s t o x i q u e s :
leur
présence
e n v i r o n n e m e n t dimimue n o t r e q u a l i t é de
CLSC L e s A b o i t e a u x , 1 9 8 4 , p . l
dans n o t r e
vie...,
Les e f f e t s s e c o n d a i r e s n é g a t i f s de l ' u s a g e m a s s i f de p r o d u i t s c h i m i ques t o x i q u e s sont p o u r t a n t nombreux.
I l s p r o v o q u e n t un d é s e q u i 1 i b r e
des s o l s
qui,
l u i - m ê m e , amène un manque d ' é l é m e n t s n u t r i t i f s
chez
l a p l a n t e q u i d e v i e n t p l u s v u l n é r a b l e a u x p a r a s i t e s p a r c e que p l u s
faible.
Et s ' a m o r c e a i n s i un c e r c l e v i c i e u x q u i o b l i g e l e p r o d u c t e u r
a g r i c o l e a u t i l i s e r t o u j o u r s p l u s de p r o d u i t s c h i m i q u e s .
Le t y p e de p r o d u i t s u t i l i s é s c o n s t i t u e l u i - m ê m e un r i s q u e p o u r
la
s a n t é huma i n e .
D ' abord,
i l s p e u v e n t ê t r e a b s o r b é s p a r l a p e a u ou
respirés
lors
de
1'épandage,
ce
qui
entraînera
des
conséquences
f â c h e u s e s chez les personnes a f f e c t é e s .
Plus e n c o r e , i l s se r e t r o u vent
dans
la c h a î n e a l i m e n t a i r e e t s o n t i n g é r é s p a r t o u s ceux q u i
consomment d e s a l i m e / i t s de p r o d u c t i o n i n d u s t r i e l l e ou même d o m e s t i q u e .
O r , d e s é t u d e s s é r i e u s e s o n t d é m o n t r é que " l e s s u b s t a n c e s
toxiques
q u i e n t r e n t d a n s l a compos i t i o n de s d é c h e t s o n t de m u l t i p l e s e f f e t s
sur les ê t r e s v i v a n t s .
Quoique c o m p l e x e s , ces e f f e t s p e u v e n t
être
r e g r o u p é s sous deux g r a n d e s c a t é g o r i e s g é n é r a l e s :
-
Les e f f e t s s o m a t i q u e s
(physiques,
une ou p l u s i e u r s f o n c t i o n s de l a v i e
organiques)
végétatives.
affectant
- Les e f f e t s g é n é r a u x p e r t u r b a n t d e s f o n c t i o n s r e p r o d u c t r i ces des
individus
intoxiqués
ou t o u t e ^ c t i o n
affectant
l ' i n t é g r i t é p h y s i q u e de l e u r d e s c e n d a n t s . "
Les r é g i o n s de R i v i è r e - d u - L o u p e t de K a m o u r a s k a a b r i t e n t un nombre
considérable
de p r o d u c t e u r s a g r i c o l e s .
La m a j o r i t é
de
ceux-là
se sont
engagés
a fond dans la s o l u t i o n c h i m i q u e .
Et b i e n
sûr,
l e s r i s q u e s s u r la s a n t é humaine sont a u s s i p r é s e n t s .
A S a i n t - A r s è n e , où l e s p r o d u c t e u r s de pommes de t e r r e s o n t d e s c o n s o m mateurs
de p r o d u i t s
chimiques,
et a Saint-Modeste,
autour
de
la
p é p i n i è r e , c e r t a i n s i n d i c e s d ' e f f e t s noc i f s de 1 ' u s a g e de s u b s t a n c e s
t o x i q u e s o n t commencé à s e m a n i f e s t e r *
Ils
l a i s s e n t c r o i r e a une
p o s s i b l e c o n t a m i n a t i o n de l a n a p p e p h r é a t i q u e e t de c e r t a i n s
puits.
Dans
que 1 q u e s
semaines,
des
recherches
addit ionne1 les
devraient
n o u s p e r m e t t r e de m i e u x c e r n e r l ' é t a t de l a s i t u a t i o n .
Tout l e
monde
sait
maintenant
que de n o m b r e u x p r o d u i t s
chimiques
sont u t i l i s é s
d a n s n o s f o r ê t s p a r l e M i n i s t è r e de l ' E n e r g i e e t
des
Ressources.
MaIgré c e r t a i n s
gains plus
t h é o r i q u e s que
pratiques,
des g r o u p e s
d'opposition
aux a r r o s a g e s
aériens
contre
la
tordeuse
des b o u r g e o n s de l ' é p i n e t t e ,
l e p r o g r a m m e du MER s e c o n t i n u e
avec
q u e I q u e s mod i f i c a t i o n s .
Mais l e v i r a g e q u i s * impose
pour r e v i t a 1 i s e r
n o t r e f o r ê t n ' e s t pas encore v é r i t a b l e m e n t amorcé.
2
Environnement
Quebec,
Les d e c h e t s
dangereux,
1983,
p.
18
"Faute
d'avoir
conserver
le
potentiel
qualitatif
et
quantitatif
d e s f o r ê t s du Q u é b e c , l e s p o s s i b i l i t é s de d é v e l o p p e m e n t de l ' i n d u s t r i e
f o r e s t i è r e dans l e s p r o d u c t i o n s u s u e l l e s sont p r a t i q u e m e n t
inexistant e s e t l a c o m p é t i t i v i t é d e s u s i n e s en p l a c e e s t p r é c a i r e .
F a u t e d ' a v o i r a c c r u l e p o t e n t i e l de p r o d u c t i o n d e s f o r ê t s du
c e * l u i - c i a p e r d u une b o n n e p r o p o r t i o n de l a p a r t du m a r c h é
qu'il
d é t e n a i t i l y a 25 a n s .
Québec,
mondial
La
sous-production
des
terres
forestières
du Q u é b e c ,
tout
comme
la
sous-utilisation
de
la
fibre
feuillue,
constitue
un manque à
g a g n e r p o u r l a s o c i é t é q u é b é c o i s e q u i n ' a p a s su p r o f i t e r de l ' i m m e n s e
p o t e n t i e l de d é v e l o p p e m e n t s o c i o - é c o n o m i q u e que r e p r é s e n t e sa r e s s o u r ce f o r e s t i è r e . "
" P a r c e que l a g e s t i o n de l a f o r ê t a é t é f a i t e au d é t r i m e n t d e s i n t é rêts
de
la p o p u l a t i o n
et
que s o n
état
est
extrêmement
dégradé,
n o s g e s t i o n n a i r e s n ' o n t d ' a u t r e s s o l u t i o n s que f a i r e s u b i r à c e t t e
même p o p u l a t i o n
les
risques
inutileg
d'arrosages
qui
ne
règlent
en r i e n l e s problèmes
de n o t r e f o r ê t . "
D'autres
sources
de p o l l u t i o n d o i v e n t a u s s i ê t r e d é n o n c é e s .
Dans
notre
région,
des
industries
manufacturières
et
de
transformation
u t i l i s e n t , t r a n s f o r m e n t e t r e j e t t e n t des p r o d u i t s chimiques t o x i q u e s .
Leurs a c t i v i t é s sont dangereuses à p l u s i e u r s t i t r e s :
pour l e s
travailleurs
et
travail leuses
q u i m a n i p u l e n t d e s mat i è r e s
dangereuses
et
q u i en r e s p i r e n t
les émanations;
pour
les consommateurs
qui
se v o i e n t
o f f r i r des p r o d u i t s
qui comportent des r i s q u e s .
"Mais
l e d a n g e r l e p l u s s o u r n o i s s e r e t r o u v e d a n s l e s r e j e t s de c e t y p e
d ' e n t r e p r i s e s g é n é r a l e m e n t peu s o u c i e u s e s d e s d a n g e r s q u ' e l l e s
font
courir
à 1'ensemble
de
la communauté.
Ces r e j e t s
se
retrouvent
p a r t o u t dans 1 ' e n v i r o n n e m e n t , dans l ' e a u , dans le s o l , dans l ' a i r . "
Les r e t o m b é e s
radioact ives présentent
a u s s i des r i s q u e s quot i d i e n s
à la s a n t é .
De p l u s e n p l u s , e l l e s s e r é p a n d e n t a l a s u r f a c e de
la t e r r e , contaminant p l a n t e s , a n i m a u x . . . e t s u r t o u t le l a i t .
Nous
avons p a r f o i s
l ' i m p r e s s i o n que c h e z n o u s , n o u s sommes é p a r g n é s d e s
p h é n o m è n e s de r a d i o a c t i v i t é .
Ce n ' e s t
q u ' i l l u s i o n car, outre
les
s o u r c e s n a t u r e l l e s d ' i r r a d i a t i o n , nous devons s u b i r c e l l e s provoquées
par
l e s e s s a i s de bombes e t de m i s s i l e s n u c l é a i r e s e t a u t r e s ,
tout
comme
nous
subissons
les
e f f e t s des p l u i e s
acides produites
par
d'autres.
3
Rapport
secteur
4
de c o n j o n c t u r e s u r l a r e c h e r c h e
f o r e s t i e r au Q u é b e c , p . 36
MALENFANT, G a é t a n ,
5
Ibid,
p.
13c
op.
cit.
p.
U
et
le développement
dans
le
L'utilisation
de
substances
toxiques
à
la
maison
s'est
répandue
avec
une
rapidité
déconcertante
au c o u r s
des
quarante
d e m i e res
années.
Produits domestiques, cosmétiques, médicaments,
pesticides,
h e r b i c i d e s , e t j ' e n p a s s e , se r e t r o u v e n t dans la m a j o r i t é d e s f o y e r s .
I l s sont tous s o u r c e s de p o l l u t i o n e t p r é s e n t e n t d e s d a n g e r s v a r i a b l e s
mais o m n i p r é s e n t s d ' i n t o x i c a t i o n ,
contribuant à diminuer
la q u a l i t é
de
la vie et à augmenter
la m o r b i d i t é e t
la m o r t a l i t é
précoce.
"On t r o u v e en moyenne d a n s l e s f o y e r s c a n a d i e n s , 2 5 0 p r o d u i t s s u f f i samment t o x i q u e s e t en q u a n t i t é s u f f i s a n t ^ p o u r p r o v o q u e r une i n t o x i ~
cation
nécessitant
une h o s p i t a l i s a t i o n . "
S o n t - i l s tous
essentiels?
N ' y a u r a i t - i l p a s de p r o d u i t s m o i n s t o x i q u e s ou a l t e r n a t i f s ?
Par r a p p o r t a 1 ' e n v i r o n n e m e n t ,
i l f a u t i n t e r r o g e r nos comportements
et
nos a t t i t u d e s .
n ' y a p a s que l'industrie q u i p o l l u e .
Les
t l l
c i t o y e n s et l e s c i t o y e n n e s posent souvent des g e s t e s qui c o n t i b u e n t
à l a d é t é r i o r a t i o n de n o t r e m i l i e u de v i e .
I l s e m b l e qu ' à c e t é g a r d ,
on a i t
développé
un s e u i l
de t o l é r a n c e
que l ' o n ne r e t r o u v e
pas
dans d ' a u t r e s
domaines.
Combien de f o i s a g i s s o n s - n o u s s a n s
égard
aux c o n s é q u e n c e s
sur
1 ' envi ronnement
alors
que d ' a u t r e s
f a ç o n s de
f a i r e plus
respectueuses
de l ' é q u i l i b r e n a t u r e l s o n t c o n n u e s ?
11
f a u t n o u s c o n s c i e n t i s e r a u x énorme s r i s q u e s que c o m p o r t e n t c e r t a i n e s
de n o s h a b i t u d e s de v i e s u r l a n a t u r e :
le t a b a g i s m e , le g a s p i l l a g e
é h o n t é de n o s r i c h e s s e s n a t u r e l l e s ,
l ' u t i l i s a t i o n de p r o d u i t s
toxiques et
autres.
Un même mouvement
de c o n s c i e n t i s a t i o n
et
aussi
nécessaire vis-à-vis
les décisions
qui sont
prises
par d ' a u t r e s
et
qui viennent
a u s s i menacer n o t r e
environnement.
Si
les
produits
c h i m i q u e s t o x i q u e s , p a r e x e m p l e , e x i s t e n t , c ' e s t que l e s e n t r e p r i s e s
r é u s s i s s e n t à les vendre et à f a i r e accepter leur t o x i c i t é .
Il
faut
reconnaître
toutefois
que b i e n p e u de g e n s s o n t
capables
d'identifier
les substances dangereuses, et l o r s q u ' i l s les
connaissent,
ce s o n t
les a 1 ternat ives
qui leur sont inconnues.
Va i n c r e
n o t r e i g n o r a n c e , n o t r e insouc i a n c e e t n o t r e s e n t iment d1 i m p u i s s a n c e
e s t un f a c t e u r d é t e r m i n a n t d a n s l a l u t t e p o u r l a p r o t e c t i o n e t l ' a m é lioration
de l ' e n v i r o n n e m e n t .
S i l e s d é m a r c h e s de
sensibilisation
doivent
s'adresser
à
toute
la p o p u l a t i o n ,
les
jeunes
constituent
c e r t e s une c i b l e à p r i o r i s e r .
La d i s p o n i b i l i t é d ' u n r é c i t
portant
sur les arrosages devraient f a c i l i t e r c e t t e o p é r a t i o n .
Dans
un d o s s i e r
aussi
controversé
et
brûlant
d'actualité,
il
ne
s u f f i t p a s de p r o t e s t e r , i l f a u t a p p o r t e r d e s a l t e r n a t i v e s e t
agir.
Celles-ci
existent
mais
sont
peu
expérimentées
dans
la
région.
La d é p o l l u t i o n
domestique
a été
rendue
accessible;
l'utilisation
de l a b i o - m a s s e e n d u i t e de l i s i e r de p o r c comme e n g r a i s en a g r i c u l t u re
et
en m i l i e u
forestier
est
connue t e c h n i q u e m e n t ; 11 usage
du
compost p r o d u i t a r t i s a n a l e m e n t
pour e n g r a i s s e r
le sol e s t
pratique
courante
chez quelques i n d i v i d u s ;
la r é c u p é r a t i o n des d é c h e t s
tels
l e p a p i e r , l e c a r t o n , l e v e r r e e s t une a u t r e f a ç o n d ' a s s a i n i r n o t r e
milieu.
6
CEPT, D é p o l l u t i o n
domestique,
1984,
p.
8
Dans
le
dossier
de
l'environnement,
le
CLSC l e s A b o i t e a u x a u n e
orientation
claire
qui
mérite
d'être
d i f f u s é e e t même
publicisée.
Il
préconise
l'avènement
d'un
type
de s o c i é t é
où
l'environnement
est
considéré
comme un f a c t e u r
déterminant
de
la
qualité
de
la
vie.
En p l u s
des d i f f é r e n t e s a c t i o n s
qui sont menées,
il
s'est
p r o d u i t e t i l se p r o d u i t e n c o r e ce " v i r a g e i n t e r n e " dans
l'ensemble
de l a p r o g r a m m a t i o n d é j à e x i s t a n t e du CLSC.
Que c e s o i t a u n i v e a u
de l a s a n t é m a t e r n e l l e
et
infantile,
de l a s a n t é s c o l a i r e ,
de l a
s a n t é au t r a v a i l e t d a n s l ' e n s e m b l e d e s a u t r e s p r o g r a m m e s , la p r é o c c u p a t i o n environnementale a vraiment p r i s le d e s s u s .
A t i t r e d'exemples;
Santé maternelle et
infantile:
i 1 y a de p l u s e n p l u s d ' e n s e i g n e m e n t
qui se f a i t au s u j e t
de
la
dépollution
domestique.
Tous
les
intervenants
dans
ce domaine sont m a i n t e n a n t b i e n c o n s c i e n t s q u ' i l f a u t diminuer
l ' u t i l i s a t i o n de p r o d u i t s c h i m i q u e s t o x i q u e s d a n s l e s m a i s o n s .
Santé scolaire :
i l y a de p l u s e n p l u s de m e s s a g e s a n t é p o u r l e s é t u d i a n t s ( e s )
q u i s o n t a x é s u r l a p r o t e c t i o n de l ' e n v i r o n n e m e n t comme moyen
de p r é v e n i r l a m a l a d i e .
Santé au travail:
là
plus
qu'ailleurs,
il
y a une c o n s c i e n c e
environnementale
à p r i o r i se r ;
en
santé
au
trava il,
on d i t
que q u a n d
c'est
pollué
à
l'intérieur
de l ' u s i n e ,
on p o l l u e a u s s i
au d e h o r s ;
i l ne s u f f i t donc p a s s e u l e m e n t
de r e j e t e r
à l'extérieur
de
1'usine
l e s p r o d u i t s toxiques dans l ' a i r ,
l ' e a u ou a u t r e
pour
éviter
les c o n t a c t s avec
les t r a v a i l l e u r s conscernés,
il
faut
aussi
veiller
à
ce
que c e s
produits
toxiques
ne
diminuent
p a s l a q u a l i t é de v i e d e s g e n s q u i e n t o u r e n t
l'usine.
C'est
ce
virage
interne
qu'il
faut
effectuer;
il
faut
développer
u n e g r a n d e c o n s c i e n t i s a t i o n d e s d i f f é r e n t s i n t e r v e n a n t s de 1 ' e n s e m b l e
du
CLSC
qui
doivent
bien
comprendre
l'importance
d'un
meilleur
e n v i r o n n e m e n t p o u r u n e m e i l l e u r e q u a l i t é de l a v i e e t a i n s i ,
propos e r à l a c o m m u n a u t é de s ' e n g a g e r d a n s un v i r a g e é c o l o g i q u e .
Dans
le
dossier
environnement
comme
ailleurs,
nous
croyons
bien
sûr
à
l'importance
de
la m u l t i d i s c i p 1 i n a r i t é
des
intervenants
et
a u s s i d e s d i f f é r e n t s m i n i s t è r e s p o u r d é v e l o p p e r une p e n s é e e n v i r o n n e mentaliste vraiment bien adoptée.
Nous c r o y o n s a u s s i à l ' i m p o r t a n c e
d e d é v e l o p p e r u n e p e n s é e g l o b a l e p o u r n e p a s d i r e m o n d i a l e de l ' e n v i ronnement e t
i l f a u t s u r t o u t que c e t t e p e n s é e g l o b a l e se c o n e r é t i se
dans une a c t ion l o c a l e .
I l f a u t que c h a c u n a g i s se d a n s son p r o p r e
milieu avant tout.
Le CLSC Les Aboiteaux
s'est
donc engagé
depuis deux ans e t ^ d e m i
maintenant dans des actions de types différents dans l e b u t d e s ' a s s u rer que tous les membres de la communauté connaissent
les
sources
de pollution, ses causes, ses conséquences, ses risques, l e u r s
droits
à un environnement sain, les changements qui s'imposent, l e s p o s s i b i l i tés d'act ion.
Diverses actions ont ete menees.
Sensibilisations:
-
tournée d ' i n f o r m a t ion auprès des o r g a n i s m e s
les thèmes: i n t o x i c a t i o n à l a m a i s o n , a r r o s a g e s
jardinage sans produits chimiques.
du m i l i e u ,
sur
de nos
forêts,
- édition d ' u n
conte écologique " N o i r o t
1•arrosé"
d'un
cahier
pédagogique
s'adressant
aux
élèves
cycle du primaire.
accompagnée
du
second
-
participation avec d'autres organismes
du milieu a l'organisation du colloque Eco-Santé tenu en avril dernier a Rivièredu-Loup .
-
les manifestations contre
ration avec le CEPT.
les arrosages en 1 9 8 3 - 8 4
en
collabo-
P R I S E DE P O S I T I O N ET DE P R E S S I O N
-
Le CLSC Les Aboiteaux a participé aux trois a u d i e n c e s
Bape
sur
autant
de
projets
du MER concernant
l'usage
pesticides en forêts.
Recherche et mémoires.
-
les manifestations contre
- conférences
-
-
les arrosages.
de presses.
participation
au Sommet
économique
d'y défendre des positions.
PROMOTION
du
de
de
Rivière-du-Loup
afin
D'ALTERNATIVES
Le CLSC Les Aboiteaux a appuyé l e comité d ' é t u d e
sur
les
produits
toxiques dans la préparation d ' u n g u i d e
de
jardinage
sans produits chimiques : " J a r d i n s
'90" et
la
publication " B i l a n d u c o l l o q u e E c o - S a n t é " .
-
nous avons sensibilisé
le Groupement
Forestier et A g r i c o l e
Taché à tenter une e x p é r i e n c e d ' u t i l i s a t i o n de pai11i s, lait
de
copeaux
de
résidus
forestiers, dans
le
reboisement
par
plantation.
L'idée consiste a mettre au point une nouvelle
méthode
de
p l a n t a t ion qui,
tout
en
créant
de
meilleures
conditions
pour
la
survie
du
plan,
éviterait
1'usage
de
p h y t o c i d e s pour l e d é g a g e r .
Action
plus
mi l i e u .
directe
sur
1* environnement
en
collaboration
avec
le
- appui donné à une personne qui, de par sa propre
initiative
a
fait
sigrté une pétition dans le m i l i e u pour
revendiquer
la dépollut ioin de la Rivière du Loup.
Nous
l'avons aidé
à p r é s e n t e r sa p é t i t i o n au conseil de ville et au m i n i s t è r e
de 1'Environnement.
- appui
a une
c o r p o r a t i o n S.B.L. vouée à la r é c u p é r a t i o n
de
papier et de carton et autres matière secondaire recyc lablc.
Aide
à
opérâtionna1iser
et
démarrer
cette
entreprise
et
aussi au niveau de mettre sur pied un plan de s e n s i b i l i s a t i o n
de la p o p u l a t i o n .
Ceci est encore à l'état de projet, l e s b u t s :
c o m p e n s e r pour le manque de b o i s , créer des e m p l o i s , p r o t é g e r
l 'environnement et éliminer le g a s p i 1 l a g e .
P a r l a n t f o r ê t , l e CLSC L e s A b o i t e a u x s ' e s t i m p l i q u é d e p u i s
r é u n i o n s au s e i n du R e g r o u p e m e n t p o u r un Q u é b e c V e r t .
les
premières
Le RQV q u i c o m p t e v i n g t t r o i s a d h é r e n t s p r é s e n t e m e n t e s t un o r g a n i s me p r o v i n c i a l .
Le RQV s e p r é p a r e au d é b a t s u r l a p o l i t i q u e
forest i è r e du Q u é b e c .
C ' e s t d a n s une p e r s p e c t i v e d ' u n e m e i l l e u r e g e s t i o n
du p a t r i m o i n e c o l l e c t i f
que l e s e f f o r t s s o n t o r i e n t é s
pour a s s u r e r
l a p é r e n n i t é de l a r e s s o u r c e .
Tous l e s i n t e r v e n a n t s en l i e n avec
la f o r ê t
s o n t c o n c e r n é s p a r ce d é b a t .
C ' e s t par
la r é g é n é r â t ion
naturelle
de
peuplement
équilibré,
sans
usage
de p e s t i c i d e s ,
que
la f o r ê t
pourra
être
utilisée
de f a ç o n p o l y v a l e n t e ,
à
condition
b i e n s û r que l ' o n f a s s e p r e u v e d ' i m a g i n a t i o n e t d ' i n n o v a t i o n .
Le CLSC a p a r a i l l e u r s i n i t i e r
à la s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e dans
une r e c h e r c h e r e l i é e
le cas S a i n t - A r s è n e .
très
é t r o i ternent
A p r è s a v o i r d é p i s t e r d e s f a i t s t r o u b l a n t s au n i v e a u de l ' o u ï e
chez
l e s e n f a n t s , nous avons f a i t des l i e n s qui r e s t e n t à p r o u v e r
entre
l a p r o d u c t i o n de l a pomme de t e r r e .
Cette culture exige
présentement
b e a u c o u p de p e s t i c i d e s
et
de n u t r i m e n t s c h i m i q u e s .
Dans c e
dossier,
le
département
de s a n t é
communautaire
de
Rivière-du-Loup
c o l l a b o r e a v e c l e CLSC.
EN
RESUME:
Dans le dossier de 1 ' e n v i r o n n e m e n t , le C L S C a une o r i e n t â t ion c l a i r e ,
qui m é r i t e d'être diffusée et m ê m e p u b l i c i s é e .
Il p r é c o n i s e 1 * a v è n e ment
d'un
type
de
société
où l ' e n v i r o n n e m e n t
est c o n s i d é r é
comme
facteur déterminant de la qualité de la v i e , de s o r t e que sa p r o t e c tion est intégrée dans les a c t i v i t é s q u o t i d i e n n e s de tous et c h a c u n .
Les e f f o r t s ,
l'énergie,
la c r é a t i v i t é des m e m b r e s de la c o m m u n a u t é
s'enlignent
sur le ma intien et la r e c o n s t i t u t i o n de m i l i e u x
sains,
équilibrés,
aptes
à se r é g é n é r e r et à c o n s e r v e r
son é q u i l i b r e
et
c a p a b l e s d'agir comme support à l'atteinte d'un m i e u x - ê t re . L'ut i 1 i sation
des
ressources
nature lies
se
fait dans une p e r s p e c t i v e
de
c o n s e r v a t i o n , de r e c y c l a g e , de r a t i o n a 1 i s a t i o n des u s a g e s , de r e s p e c t
de l'équilibre de la n a t u r e .
Elle sert les i n t é r ê t s de la m a j o r i t é
plutôt
que seulement ceux de la m i n o r i t é d o m i n a n t e .
La p r o d u c t ion
de
biens
s'ajuste à la c a p a c i t é
des r e s s o u r c e s
n a t u r e l l e s et
aux
be soins
véritables
de s g e n s ,
elle
élimine
les p r o d u i t s
inutiles,
dange reux et sources d ' i n j u s t i c e .
Dans la m ê m e v e i n e , les m e m b r e s
de
la
communauté
adoptent
des
attitudes,
des
comportements,
des
h a b i t u d e s de vie qui protègent 1 ' e n v i r o n n e m e n t que ce soit au n i v e a u
de
l'alimentation,
de
l'activité
physique,
de
la
c o n s o m m â t ion
et
autres.
Le C L S C propose à la c o m m u n a u t é de s ' e n g a g e r d a n s un v i r a g e
ceo 1og i quo.
PERSPECTIVES
D'AVENIR
Il s'avère p r i m o r d i a l
que
l'ensemble des i n t e r v e n t i o n s tant p r i v é e s
que
publicues,
dans
quelques
secteurs
que
ce
soit,
ne
dissocient
plus
la
protection
ou
l'amélioration
de
l'environnement
de
leurs
act ivi tés.
Ce
1e
fut le cas
présent.
dans
le
passé.
C'est
encore
très
souvent
le
cas
Il faut e s p é r e r pour le futur une m e i l l e u r e q u a l i t é de v i e .
e s p é r a n c e p a s s e par
1 ' act ion de c h a c u n de nos o r g a n i s m e s à
cette g r a n d e n o t i o n de santé e n v i r o n n e m e n t a l e . . .
dans
Cette
travers
S U R V E I L L A N C E DE L ' E X P O S I T I O N
MÉTHYLIQUE
CHEZ
LES C R I S
DE LA
AU
MERCURE
BAIE-JAMES
C. Dumont, M. D.,FRCP(c), S. Lapierre, chimiste*, R. Wilkins, M.urb.
Des études antérieures ont démontré que la communauté crie
de la Baie-James était plus exposée au mercure méthylique que la
population urbaine du Québec.
Le conseil régional de santé et des
services sociaux des cris et le Département de santé communautaire
de l'Hôpital Général de Montréal, en collaboration avec le Laboratoire de santé publique du Québec ont donc établi un programme de
surveillance de 1 1 exposition au mercure méthylique chez les cris.
La clientèle-cible de ce programme, était les femmes enceintes, les
nouveau-nés et les personnes au-dessus de 35 ans. Une alimentation
spécifique était conseillée à toute personne ayant une concentration
élevée de mercure méthylique.
En deux ans, 201 échantillons de sang et 1 201 échantillons de cheveux provenant de la communauté cr ie ont été analysés.
La méthode analytique de Magos et al modifiée, qui permet le dosage
du mercure total et inorganique, a été utilisée et érpouvée par un
contrôle interlaboratoire. Les résultats obtenus démontrent que 41%
des analyses de sang et 37% des analyses de cheveux dépassent la
norme de 20 ug/1 suggérée par l'Organisation mondiale de la santé.
De plus, les résultats démontrent un accroissement de l'accumulation
du mercure méthylique avec l'âge. Les membres de certaines collectivités sont également plus exposés.
Vu les circonstances actuelles et le risque croissant de
1 exposition au mercure méthylique créé par les barrages hydroélectriques dans la région de la Baie-James, il s'avère nécessaire
de continuer le programme et de l'étendre a d'autres collectivité de
cette région.
1
* 20045 chemin Sainte-Marie
Sainte-Anne-de-Bellevue (Qc.)
H9X
3R5
S U R V E I L L A N C E DE L ' E X P O S I T I O N
AU
MERCURE
M É T H Y L I Q U E C H E Z LES C R I S DE LA BAIE J A M E S
C. Dumont
*
S. L a p i e r r e
R. W i l k i n s
**
*
• - ^—
D.S.C. de
l'Hôpital
Laboratoire
général
de
de s a n t é p u b l i q u e
Montréal
du
Québec
Le D.S.C. de l'HGM, le CRSSS Cri et le LSPQ ont élaboré un programme dont le but était de surveiller 1 1 exposition
des individus et de la population Crie au mercure méthylique et
d'intervenir afin de diminuer cette exposition.
La surveillance s 1 est faite chez deux groupes d 1 âges
que des études antérieures avaient démontré comme étant plus à
risque.
D'abord le fétus, qui est à risque parce qu'il est
en phase de croissance rapide.
surée en dosant
cheveux
L'exposition du foetus est me-
le mercure méthylique d'une part dans les
de la mère au début
et à la fin de la grossesse et
d'autre part dans le sang du cordon ombilical lors de la naissance .
Le deuxième groupe d ' âge est celui des plus de 35
ans.
En effet des études antérieures avaient démontré que plus
l'on avance en âge, plus grands sont les risques d'une exposition excessive au mercure.
L'exposition au mercure méthylique
était surveillée chez ces individus en mesurant
une fois par
année la concentration de mercure dans les cheveux.
2.
L'échantillon de sang est prélevé par ponction veineuse directement dans un tube hépariné.
être exempt de mercure.
Le verre du tube doit
Pour l'analyse des cheveux, une mèche
contenant 50 à 100 cheveux est coupée au niveau du cuir chevelu
dans la partie la plus longue.
Celle-ci est placée à l'inté-
rieur d ' un étui en plastique conçu à cette
fin.
La partie
proximale du cheveu doit être bien identifiée.
La méthode analytique utilisée est celle de Magos et
al modifié qui permet le dosage du mercure total et si désiré,
du mercure inorganique.
Cette technique est également utilisée
par Santé et Bien-Être Canada.
Des analyses
interlaboratoire
sur 20 échantilions de sang ont donné un coefficient de corrélation de 73% (98% lorsque l'échantillon n'avait pas de caillot) des coefficients de corrélation de 95% et 99% respectivement.
Pour le sang, nous avons rencontré des difficultés ana-
lytiques
à
cause
échantillons.
de
la présence
de
caillots
dans
certains
Les résultats obtenus pour les analyses de che-
veux sont convertis en résultats équivalents d'analyse du sang
selon la formule de Clarkson et Phelps.
La répartition de ces
résultats selon la collectivité, l'âge et le sexe pour la région 10B du Nouveau-Québec sera maintenant présentée par le Dr
Dumont.
Le mercure
inorganique se trouve libéré dans notre
environnement suite à la désagrégation des roches et a l'érosion du sol.
Les pluies acides et l'inondation des terres ac-
célèrent ce processus.
physico-chimiques
du
De plus, les changements de conditions
milieu
observés,
par
exemple
dans
les
chantiers d'extraction de minerais ou occasionnés par la pollution industrielle contaminent
aussi l'environnement.
Le mer-
cure
sans danger, se trouve
méthylé
inorganique, normalement
par des microorganismes présents dans les sédiments des lacs et
des rivières.
L'accumulation du mercure méthylique dans
les
microformes finit par atteindre des concentrations élevées dans
les macroformes, particulièrement dans les poissons prédateurs
et mammifères marins qui représentent
de l'alimentation des autochtones.
les principaux éléments
Pour un dépistage des su-
jets exposés au mercure méthylique, il est important de bien
choisir
l'indicateur
représentatif
de
la
charge
corporelle.
L'analyse du sang est un bon indicateur d 1 une exposition récente.
Mais, le mercure méthylique ayant une demi-vie de 70 jours
dans l'organisme, il décroît rapidement dès que cesse l'ingestion.
Par contre, le mercure méthylique s'accumule dans
cheveux à mesure qu'ils poussent.
les
Chaque centimètre de cheveu
contient un taux de mercure méthylique équivalent à la charge
corporelle mensuelle.
Ce taux demeure stable et nous renseigne
sur 1 1 exposition moyenne du sujet au mercure méthylique.
Dans
4.
le cadre de ce programme, 201 échantillons de sang et 1,201
échantillons de cheveux provenant de 8
collectivités ont
été analysés (tableau 1).
Chaque fois que l'on entend parler du mercure méthylique, l'on pense immédiatement à la maladie des pêcheurs de
Minamata.
L'on pense à ces pêcheurs qui perdent l'équilibre et
aux enfants nés avec des anomalies neurologiques et on se dit
que ça n'existe pas au Québec.
Ceci est probablement vrai dans
ce sens qu1 il n'y a pas d 1 exposition au mercure méthylique à
des
concentrations
atteintes
au Japon.
Cependant, les gros
mangeurs de poisson du Québec sont exposés à des plus petites
doses de mercure mais pour beaucoup plus longtemps.
Autrement
dit, au Japon une exposition élevée pour une courte période (de
quelques mois) a produit des effets néfastes.
Au Québec, les
gros mangeurs de poisson ont une exposition moins élevée, mais
pour une période beaucoup plus prolongée (de 30 ans).
Sur le territoire que nous desservons, c'est-à-dire
sur les réserves indiennes Cries de la Baie James, des prélèvements du Ministère de la Santé Nationale et du Bien-être social
au début des années 1970 ont démontré que plusieurs
avaient des concentrations
dans les cheveux ou le sang.
individus
trop élevées de mercure méthylique
5.
D'autres études ont démontré que ce mercure méthylique venait de ce que les Cris étaient des consommateurs réguliers de poisson, surtout du brochet, du doré et de la truite
grise-
La norme de l'O.M.S. est de 20 microgrammes/litre
dans le sang (ng/g ).
Cette norme a été établie en prenant le
dixième de 200 microgrammes/litre qui était la plus faible concentration où les individus les plus susceptibles ont eu des
effets néfastes-
Vu que certaines analyses sont faites sur les cheveux et d'autres sur le sang, afin d'avoir une mesure de comparaison , tous les résultats
sont exprimés en multiples
de
la
norme de l'O.M.S.
Les résultats que nous avons obtenus démontrent que
1.
le pourcentage d'adultes ayant une concentration
plus élevée que la norme augmente avec l'âge.
2.
mes .
les hommes sont un peu plus exposés que les fem-
6.
3.
certaines communautés, dont Poste-de-la-Baleine
et Waswanipi, semblent beaucoup plus exposées que d'autres.
4.
11 évolution de 1 1 exposition dans le temps n'est
pas constante de village en village, certains villages ayant
connu une augmentât ion marquée et d 1 autres une diminution toute
aussi marquée.
Vu que l'étude de Ruedy n'a démontré que des effets
neurolog iques mineurs pour des expositions comme celles dont
nous parlons et que d'autre part une modification du régime de
vie des Cris
au point
d1amener
une élimination
complète
de
l'exposition au mercure serait très perturbatrice tant au point
de vue nutritif que social, nous avons choisi d'intervenir uniquement auprès des individus ayant une concentration qui était
supérieur à 3x la norme de l'O.M.S.
L'infirmière rencontre ces
individus et leur explique le guide de consommation de poisson
- c'est-à-dire que l'on tente de privilégier la consommation de
poissons non-piscivores plutôt que les espèces piscivores.
Il est trop tôt pour dire si l'exposition au mercure
a été diminuée par ces interventions
individuelles.
Que doit-on fiare dans l'avenir?
le programme?
Doit-on continuer
7.
Une surveillance de la concentration de mercure dans
le poisson des réservoirs a démontré une augmentation graduelle
de la concentration durant ces dernières années.
Il faut donc
conclure que les Cris qui pèchent dans les réservoirs
plus exposés dans l'avenir que par le passé.
seront
Deuxièmement les
taux de mercure obtenus durant notre étude démontrent que l'exposition était plus élevée que prévue.
Four ces raisons nous croyons qu'il est essentiel de
continuer la surveillance de l'exposition au mercure chez les
Cris et la surveillance de la concentration de mercure dans les
sources alimentaires de cette population.
CE/lf
84.11.22
EXPOSITION AU PLOMB POUR UNE POPULATION
S I T U É E SOUS LE PONT MERCIER
J-
B. B o n n i e r * ,
M.D.,
F.R.C.P.
(C)
S u i t e à des travaux de s a b l a g e au jet abrasif du pont M e r c i e r , le s e r v i c e de 1 1 a s s a i n i s s e m e n t de 1 1 air et de 1 1 i n s p e c t i o n d e s
a l i m e n t s de la C o m m u n a u t é U r b a i n e de M o n t r é a l a reçu des p l a i n t e s des
r é s i d e n t s e n v i r o n n a n t s à cause de la p o u s s i è r e et du b r u i t .
Le S e r v i c e a p r é l e v é des é c h a n t i l l o n s de v i e i l l e s p e i n t u r e s
sur le pont et les a n a l y s e s ont m o n t r é q u ' e l l e s c o n t e n a i e n t e n v i r o n
15% de p l o m b .
On a aussi c o n s t a t é que le c o n t e n u en p l o m b de s a b l e
de s a b l a g e , qui se r e t r o u v e sur le b o u l e v a r d L a s a l l e contient 16,000
ppm de p l o m b et que d e s p o u s s i è r e s p r é l e v é s d a n s une m a i s o n près du
pont m o n t r e n t un c h i f f r e de 8 , 0 0 0 p p m .
D e v a n t ces f a i t s , le c o n t r a c t e u r a a r r ê t é
temporairement
les t r a v a u x d a n s les e n v i r o n s des h a b i t a t i o n s j u s q u 1 a ce q u 1 une s o l u tion
soit
s o u m i s e au S e r v i c e de l ' a s s a i n i s s e m e n t
de l'air de la
C . U . M . et au DSC de V e r d u n .
problème
Cet incident n'est pas le seul
à L a v a l à B e l o e i l et en d ' a u t r e s
p u i s q u ' o n r e t r o u v e le
e n d r o i t s du Q u é b e c .
même
On sait aussi que le M i n i s t è r e des T r a n s p o r t s u t i l i s e la
p e i n t u r e au p l o m b pour les p o n t s sous sa j u r i d i c t i o n pour des r a i s o n s
économiques.
Le coût de p e i n t u r e au p l o m b serait de 3 fois m o i n d r e
q u e celui de la p e i n t u r e au z i n c .
Un p r o b l è m e i d e n t i q u e s'est produit à B o s t o n , près du p o n t
d e M y s t i c R i v e r et une e n q u ê t e a r é v é l é que 49% des e n f a n t s v i v a n t
p r è s du pont a v a i e n t une p l o m b é m i e égale ou s u p é r i e u r e à 30 Ng par
décilitre.
N o u s e s t i m o n s que ce d o s s i e r p a r t i c u l i e r est une belle o c c a s i o n f o u r n i e au M i n i s t è r e d e s A f f a i r e s s o c i a l e s et aux D . S . C . pour
se q u e s t i o n n e r sur leurs r ô l e s d e v a n t un p r o b l è m e e n v i r o n n e m e n t a l et
sur l ' e x p e r t i s e r e q u i s e .
*
Département
Centre
4000,
H4G
de S a n t é
Hospitalier
boul.
2A3
de
Communautaire
Verdun
Lasalle, Verdun
(Qc.)
"L*ennui à notre époque c'est qu'il y a énormément de poteaux indicateurs
mais pas de destination".
La santé environnementale a-t-elle une place en santé communautaire ?
En santé publique, dite tranditionnelle, l'environnement a toujours été
considéré, avec les maladies infectieuses, comme une des responsabilités
fondamentales des services de santé.
Avec l'avènement des départements
de santé communautaire on a assisté à un certain relâchement et un manque
d'intérêt vis-à-vis le contrôle des maladies infectieuses.
Un certain
redressement s'est effectué graduellement et aujourd'hui, les chefs de
D.S.C, sont plus conscients de leurs responsabilités légales dans le contrôle des maladies infectieuses.
Ils ont, en général, développé dans leur
D.S.C. un service plus compétent en maladies infectieuses et ils ont aussi
créé des structures de support et d'expertise (Comité provincial des maladies infectieuses de l'ADDSC, Bureau régional (06-A) des maladies infectieuses).
Quant à l'environnement, les D.S.C. en sont au stage de balbutiement et ce
sont des problèmes spécifiques ou des situations de crise qui ont provoqué
leur intérêt.
Citons quelques exemples : intoxication probable de plusieurs
enfants par le monoxyde de carbone dans un aréna de Montréal, l'exposition
au plomb à1 une population située près d'un pont où on effectuait des travaux
d'enlèvement de peinture par jet de sable, exposition d'une population suite
à l'arrosage d'un territoire avec un pesticide, etc... .
Devant cea situations, les D.S.C. se sentaient démunis puisqu'ils n'avaient
ni l'expertise ni de mandats précis pour intervenir efficacement.
Nous analyserons succinctement les lacunes qui affrontent les chefs de
D.S.C. et les D.S.C. :
1.
L'expertise
Le cours en maîtrise en santé communautaire se limite à 45
heures d'enseignement théorique et pratique en Ecologie et
Santé.
L'étudiant, en général, ne démontre pas un intérêt
passionné pour cet aspect du cours et il a peu d'occasion
d'être "exposé" à une situation concrète et encore moins à
participer à une prise de décision.
Le futur chef de D.S.C.
possède donc une formation plutôt restreinte dans le complexe
problème de l'environnement et avec l'apparition constante de
nouveaux contaminants il se sent de plus en plus démuni.
A qui peut-il faire appel dans son D.S.C. ? Le personnel du
D.S.C. est habitué à travailler sur des programmes, à coordonner mais non à faire des visites dans le milieu.
Il n'y
a pas d'inspecteur sanitaire dans le D.S.C. et c'est souvent
au personnel oeuvrant en santé au travail qu'il s'adresse.
Ce personnel aurait certes la compétence pour intervenir en
santé environnementale mais ce serait trahir le mandat du
D.S.C. en santé et sécurité de travail que d'utiliser cette
ressource en santé environnementale.
Le Comité Consultatif en santé environnementale de l'ADDSC
est une ressource compétente mais il ne peut répondre aux
demandes de tous les D.S.C..
Les pouvoirs
Contrairement à l'ancienne Loi de l'Hygiène publique du Québec,
à la Loi de 1983 sur la protection et la promotion de la santé
de l'Ontario et de la majorité des autres lois d'hygiène publique du Canada et des Etats-Unis qui toutes donnent des pouvoirs
d'intervention au médecin hygiéniste ou à l'officier médical
dans le domaine de la salubrité, on ne retrouve aucun de ces
pouvoirs dans la Loi de la Protection de la santé publique, ni
dans la Loi sur les services de Santé et dans son règlement
d'organisation et d'administration des établissements.
L'article 28 du règlement d'application de la Loi sur la protection de la santé publique (R.R.Q. 1981 Chapitre p. 35 règlement i) dresse la liste des maladies infectieuses et des
intoxications par agents chimiques qui doivent être déclarées
obligatoirement au chef du département de santé communautaire.
Par ailleurs le chef du D.S.C. "doit prendre les mesures nécessaires pour prévenir et enrayer la contagion, ainsi que protéger la santé de la population lorsqu'une maladie à déclaration
obligatoire lui a été signalée".
Donc, le chef du D.S.C. ne peut qu'intervenir que lorsqu'il y
a intoxication par un des produits chimiques énumérés dans la
liste des maladies à déclaration obligatoire mais non lorsqu'il
y a présomption d'insalubrité par un contaminant, un polluant
ou une source de contamination.
Pour la définition de ces termes (polluant, contaminant, etc,
il faut se référer à la Loi sur la Qualité de l'Environnement
Les pouvoirs d'application de cette loi relèvent du Ministre,
des municipalités et des Communautés urbaines.
Il n'est nullement mention du Ministre des Affaires sociales
ou des départements de santé communautaire même au chapitre
du Comité Consultatif de l'Environnement.
Rappel historique
Dans le Rapport de la Commission d'enquête sur la santé et le Bien-être
social, on retrouve une préoccupation pour le milieu et l'état de santé
(Tome I titre premier) et les commissaires déplorent le peu de mémoires
qui ont été présentés sur le sujet.
On y retrouve les recommandations
suivantes :
4.VI8I.
Que les diverses tâches découlant de la politique de la
santé publique (sécurité, salubrité, qualité du milieu
et des produits) réalisées actuellement par divers organismes centraux soient intégrés aux programmes de protection de la santé publique du ministère de la santé.
4.VI.73- Que sous la direction générale de la planification et
de la recherche (des ORS) soit établi un service des
programmes de santé publique comprenant deux sections:
prévention et étude du milieu.
5
On mentionne aussi dans ce rapport que la politique de santé vi se
à améliorer aussi bien l'état de santé de la population que celui
du milieu.
Le Rapport du Comité d'étude sur la prévention sanitaire (Rapport
Me Donald) mentionne qu'il faut reconnaître ce besoin grandissant
de développer un réseau qui contrôle et coordonne tous les aspects
du milieu ayant une influence sur la santé et la population.
On constate donc que les législations sanitaires qui ont suivi ces
rapports n'ont pas tenu compte des recommandations.
A ce sujet, R. Pineault et R. Lessard mentionnent qu'en dépit de
la réforme majeure qui a été amorcée dans les services de santé
et les services sociaux au début des années 1970, le Québec n'a
pas vraiment réussi à se doter d'une véritable politique de santé.
Ces mêmes auteurs ajoutent: "C'est un fait bien connu que les facteurs socio-économiques sont de plus en plus importants pour expliquer les problèmes reliés aux maladies dégénératives et chroniques.
En conséquence afin de diriger nos actions sur les fac-
teurs de risques, il nous faut bien souvent aller au-delà du
système de soins et considérer les habitudes de vie, les facteurs
de l'environnement physique, social ou de travail.
L'absence
d'objectifs de santé peut faire en sorte que ces actions ne soient
pas considérées ou sont minimisées au point de vue de leur perti-
nence'.'.
Le Rapport Lalonde concluait que 1!"action future viaant à améliorer l'état de santé des canadiens devra s'orienter davantage vers
l'assainissement du milieu".
Le Rapport du Comité d'étude sur la promotion de la santé du Conseil des affaires sociales et de la famille analyse particulièrement l'environnement comme un des déterminants de la santé.
Le document Healthy People aux Etats-Unis accorde une grande importance à l'environnement au chapitre de la protection de la
santé (Toxic agent control, occupational safety and health, accident prevention and injury control).
Dans ses "Réflexions sur les D.S.C., dix ans après la réforme",
P. Duplessis rappelle que la dimension environnementale fait
intégralement partie de la santé communautaire et il recommande
que les D.S.C. aient un représentant au Conseil Consultatif de
1'environnement.
7
CONCLUSION
Devant un problème de santé environnementale, les D.S.C. et le Ministère
des Affaires Sociales se sentent démunis sur divers points : absence de
personnes-ressources, manque de formation et de compétence au niveau du
personnel, insuffisance des lois pour une intervention efficace.
Par ailleurs, les problèmes du milieu deviennent de plus en plus nombreux et complexes et des groupes de pression (pluie acide, essais nucléaires, etc.) et le Ministère de l'Environnement questionnent les
services de santé sur l'impact de l'environnement sur la santé.
Devant la timidité des services de santé pour s'attaquer aux problèmes
de santé environnementale, 1'American Journal of Public Health dans son
éditorial de Mai 1984 posait la question ! "Est-ce possible que les services de santé publique qui ont été reconnus comme les protagonistes,
les leaders et furent parfois des agitateurs et des réformateurs pour
l'application de mesures sanitaires pour la protection de la population
aient développé une image d'ennemi, d'indifférence, de fuite face aux
problèmes de santé environnementale ?".
Les problèmes environnementaux sont certes de plus en plus complexes
et c'est le rôle du Ministère des Affaires Sociales et des D.S.C. de
développer toutes les connaissances scientifiques nécessaires pour
déterminer l'impact de tel agent contaminant sur la santé de la population.
Mais devant l'inertie des gouvernements et des industries responsables
de pollution, le D.S.C. ne pourra se limiter à un seul rôle d'encyclopédie et devra entreprendre un rôle politique, d'agitateur et de réfor-
mateur. Le M.A. S. lui donnera-t-il son appui ? Peut-il jouer ce rôle
comme département dans un centre hospitalier ou faudra-t-il le rappro-
cher des gouvernements politiques à l'échelle municipale, des commu-
nautés urbaines ou provinciale ? Quelle est votre réponse ?
Jean-Guy Bonnier,
R é f é r e n c e s
P i n e a u It, R. et L e s s a r d , R.
Le s y s t è m e de s a n t é au Q u é b e c .
O b j e c t i f s de s a n t é ?
L ' U n i o n M é d i c a l e du C a n a d a
Tome 113, septembre 1984
Objectif
de
so i n s :
L a l o n d e , M.
N o u v e l l e P e r s p e c t i v e de la S a n t é des c a n a d i e n s .
M i n i s t è r e de la S a n t é et du B i e n - ê t r e s o c i a l .
Ottawa, 1974.
R a p p o r t du C o m i t é
C. A. S. F .
Québec, 1984.
d'Ëtude
sur
la P r o m o t i o n
de
la
Sant
Healthy People.
The S u r g e o n G e n e r a l ' s R e p o r t on H e a l t h P r o m o t i o n and
Disease Prevention.
U . S . D e p a r t m e n t of H e a l t h , E d u c a t i o n and W e l f a r e .
Public Health Service, Washington 1979.
Duplessis, Pierre.
R é f l e x i o n sur les d é p a r t e m e n t s
dix ans a p r è s la r é f o r m e .
A d m i n i s t r a t i o n h o s p i t a l i è r e et
Janvier 1982.
de
santé
sociale.
communautaire
A PROIES o 1 NINETTES TORDUES
CONFÉRENCE PRÉSENTÉE
PAR
PIERRE GOSSELIN
DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RIMOUSKI
23 NOVEMBRE 1984
A
LE
DES
P R O P O S
SUJET
DE C E T T E
PRÉSENTATION
INTERVENTIONS
TORDEUSE
DES
D1 ENTRE
VOUS,
LAISSEZ-MOI
PETITE
D ' É P I N E T T E S
DU
D.S.C.
BOURGEONS
LE
VOUS
DE
MOT
DE
DE RACONTER
RIMOUSKI
L'ÉPINETTE.
TORDEUSE
PRÉSENTER
UN
DANS
ET
N*EST
PORTRAIT
LA
PETITE
LE
COMME,
QU'UN
EN
GROS
HISTOIRE
DOSSIER
DE
LA
POUR
PLUSIEURS
VAGUE
CONCEPT,
PLAN
DE
CETTE
TORYEUSE:
DIAP
COMME
EST
T O R D U E S
VOUS
VOYEZ,
NATURE
DE B O U F F E R
D'ÊTRE
BOUFFÉE
DÉFOLIATION
C'EST
LES
1
G R O S PLAN
UNE
CHENILLE
ÉPINETTES
ENSUITE.
LE
QUI
A POUR
ET SURTOUT
RÉSULTAT
M A S S I V E Q U ' O N PEUT VOIR
DIAP 2
TORDEUSE
FINAL
LES
DE
SUR CETTE
DÉFOLIATION
FONCTION
SAPINS
SON
DANS
ET BIEN
ACTION
DIAPOSITIVE.
EST
LA
SÛR
UNE
-
ET
A
MOYEN
MEURENT,
TERME,
TOUT
2
-
C'EST-A-DIRE
SIMPLEMENT,
QUELQUES
PARCE
QU'ILS
3 OU
4
N'ONT
ANS,
PLUS
LES
ARBRES
LEUR
POUSSE
ANNUELLE.
DIAP 3
POUR
VAINCRE L'ÉPIDÉMIE,
FUSIONNÉ
EN
AU M I N I S T È R E
A R B R E S QUI
LE M I N I S T È R E
DE L ' É N E R G I E
1970 UN P R O G R A M M E DE LUTTE
1976,
LE
BUT
DES É P A N D A G E S
DES
ARROSAGES
EN
DÉBUTÉ
DES TERRES
ET DES
ÉTAIT
DE
ET FORÊTS,
RESSOURCES,
A L'INSECTICIDE
DEPUIS
A
ENTREPRIS
CHIMIQUE.
JUSQU'EN
CIRCONSCRIRE
L'ÉPIDÉMIE
PAR
MASSIFS.
DIAP 4
MAIS
TOMBENT
1975 ON
S'EST
AUSSI
ARROSAGES
RENDU
COMPTE
EN ABITIBI C O U V R A I T TOUTE LA
DIAP 5
QUE
PROVINCE.
CARTE
L'ÉPIDÉMIE
QUI
AVAIT
-
QUELQUES
DES
PLUS
ARROSAGES.
ARBRES
EN
PORTION
SE
ANNÉES
DEPUIS
ILS V I S E N T
VUE
DE
ARROSÉE
CONCENTRE
DEUX
SONT
ET COÛTENT
UNE
DANS
LES
ARROSAGES
A 80%
ICI
DES
QUE NOUS
PROJETS
MÉMOIRES
COMPTENT
MINUTES.
PLUTOT
EXPOSER
CE
AUX
QUI
MODIFIÉ
LA
FORÊT
A
DANS
HAUTE
AVONS
400
PEUT
ÊTRE
EN
PAGES,
PLUS
POURQUOI
VERTE.
DES
CETTE
INFESTÉS
ET
ÉCONOMIQUE.
ENVIRON
UN M I L L I O N
LE
ST-LAURENT-GASPÉSIE
BAS
PAR
ET
DEMI
AN.
CARTE
FAITES
DE
L'OBJECTIF
MORTALITÉ
VALEUR
LES A N A L Y S E S T O X I C O L O G I Q U E S
PRÈS
QUESTIONS
DE
DE D O L L A R S
6
A
10% DES T E R R I T O I R E S
COUVRENT
DIAP
ON
A RETARDER
ZONES
15 M I L L I O N S
JE POURRAIS
1980,
PARTIE
ENVIRON
CONCENTRÉS
ENVIRON
EN
MAINTENANT
REPRÉSENTE
SURTOUT
-
SOIT
CONSERVER
ANS LES
D'HECTARES,
TARD,
3
ET
1982 ET
ÇA
1984.
SERAIT
INTÉRESSANT,
COMMENT
VOUS
ET
ÉCONOMIQUES
MAIS COMME
DIFFICILE
C'EST
DE
EN
NOS
DIX
RÉPONDRE
ÊTES-VOUS
EMBARQUÉS
FORMULES
SANGUINES
LA-DEDANS?
EN
1976,
BIZARRES
UN
HÉMATOLOGUE
CHEZ
DES
GENS
DE
QUI
L'HOPITAL
ONT
TOUS
NOTE
LA
DES
PARTICULARITÉ
DE
VENIR
DE
-
L'ARRIÈRE-PAYS.
SONT
QUE
DÉCRITES
CEUX
QUI
DEUX MAINS,
EN
4
-
FOUILLANT,
EN RELATION
IL
S'APERÇOIT
AVEC C E R T A I N S
S E R V E N T A ARROSER
LES
QUE
INSECTICIDES
FORÊTS.
IMMÉDIAT QUI
QUELQUES
AU
COULOIR.
PERSONNES
FRANCHE
COLLABORATION
LATIONS
LIMITROPHES
APRÈS
TOXICOLOGUE
D'ENZYMES
CHANGE
DE
LA
DÉTECTER
LA
HEURES,
DÉBATS
PUBLICS.
ON
EST
ÉTUDE
BAISSE
A LA
DERNIÈRE
DEVAIT
DURER
LES
ARROSEURS
D'ALLER
AUX
PREMIÈRE
S'EST
LE
A
L'HOPITAL,
A
LOCALISER
DÉBUT
ÉTUDE
RENDU
SUR
LE
DONC,
ATTENDUE.
MINUTE
ET
QUELQUES
CE QUI REND NOS DOSAGES
A CE M O M E N T ,
REFUSANT
UNE
POLLUTION
PREMIÈRE
QUI
A
RÉUSSIT
C'EST
TYPE
D'UNE
DES
POPU-
D'ARROSAGES.
McGILL.
POUR
PESTE,
MÈNERA
TÉLÉPHONES,
D'INSECTICIDES
QUELQUES
D'UN
DES ZONES
VAINCRE
CHOLINESTÉRASE
DÉJÀ
QUI
QUELQUES
POUR
FOND
MÊME
SON C O U R A G E
IL DEMANDE AU G A R D I E N OÙ EST LE D . S . C . DANS
SON SUPÉRIEUR
SOCIÉTÉ
ANORMALITÉS
DU
PRENANT
LE G A R D I E N CONSULTE
DÉJÀ
CES
RÉUNIONS
DOSSIER,
DE
DOSAGES
PETIT
LA
BAISSE
PRÈS
NE
LA
AVEC
UN
SANGUINS
ON
D'ACETYLDURE
QUE
NORMAUX.
A NOUS É V I T E R
OÎJ NOUS
QUE
PROBLÈME,
JOURS
A PEU
COMMENCENT
COMPTE
SOMMES,
COMME
REFUSANT
LA
LES
-
EN
1979,
POUR
SECONDE
ÉVITER
CATION
SERA
LES
AIGUË
ALÉAS
QUI
L'ONT
DES
ARROSEURS,
PAR
DES
ON
TOUTE
L'INSECTICIDE
NÉGATIONS
BIOLOGIQUE:
GÉNÉRALES
POSSIBILITÉ
FOIS,
D'INTOXI-
CETTE
ÉTUDE
LES
INDIVIDUS
FONT
PAS
L'AFFAIRE
DANGER.
UN
NE
DE
DU D . S . C .
PROMOTEUR
CAS
EN A T T A Q U A N T
AUCUNE CRITIQUE
DU
QUESTIONNAIRES
13
UNE
RÉSULTATS
DE LE F A I R E A V E C L ' É T U D E
DES
TROUVE
ENCORE
INTERPOSÉS,
LES
FOIS
ON
PROBABLE.
PUISQUE
NIE
CETTE
ENZYMES.
JOURNAUX
RÉALISÉE.
-
UTILISANT
TRANSITOIRE
DESCENDUE
ON VIENT
ÉTUDE
5
PEU
COMME
DE R I V I È R E - D U - L O U P
PORTANT
QUI
SUR L ' É T U D E
SOUTIENT
QUE
SUR
MAIS
C'EST
IMPOSSIBLE.
EN
1980,
A
PART
SE
PRÉOCCUPE
TELLEMENT
DU S U J E T .
DES
MILLIERS
D'EMPLOIS
SONT
OU
LES
RUPTURES
L'INDUSTRIE.
QUALITÉ
RÈGLEMENT
DES
EN
DE
GROUPES
STOCK
1980,
LES
D'IMPACT
ÉTUDES
SE
POUR
VOYAIT
L'ENJEU
A
COURT
C'EST
QUI
DONC
TENU
DIT-ON.
LE
DE
PRÉVUS
GRAND'MONDE
C'EST
ET
L'ANNÉE
SERA
D'IMPACT.
PAS
EST T E L L E M E N T
TERME
AUSSI
LES A R R O S A G E S
PUBLIQUES.
ÉCOLOGISTES,
EN JEU, NOUS
L'ENVIRONNEMENT,
SUR
AUDIENCES
DE
MAIS
RESSOURCES
ÉTUDE
QUELQUES
LA
DE
SUIVIE
EN
MINISTÈRE
PRÉSENTER,
DE
IMPORTANT:
L'ARROSAGE
FAILLITE
LA
LOI
1981
DE
1982 A 1986
LA
PAR
LE
1981,
ET
DE
SUR
L'ÉNERGIE
FIN
NE
ET
UNE
D'ALLER
-
PREMIER
EXERCICE
ÉCONOMIQUE
VRIRA
GENRE
POUSSÉE,
LORS
DE
TRAVAILLEURS
CHASSE
DU
ET
ARROSAGES
DE
ET SUR LA G E S T I O N
QU'ÉNERGIE
ET
COÛTS
DE
ENTRE
ÉCONOMIE,
ÇA
FAIT
TROUVE
ENCORE,
OCCUPE,
ET VITE.
NOUS,
QUE
QUI
EN
DEMANDERA
VOUS
LONGTEMPS
EN
DIZAINES
PRIVÉS,
ONT
DE LA FORÊT
RESSOURCES
C'EST
DES
PRODUCTEURS
D'ÉCOLOGISTES
AUSSI
DATE
POUR
AUDIENCES
FORESTIERS,
15/1.
-
ET
MOI,
AUBAINES
GÉNÉRAL
ON S'EST AUSSI
BIEN Ê T R E
1996.
LE
BUREAU
PUBLIQUES
SUR
EN
DOUTEUSE,
RÉELS
TATION
D'UNE
POUR
LA
PAR
LE
SEULEMENT,
PUBLIQUES
CES
TERMES:
RENTABILITÉ
SANTÉ
ET
CONSEIL
AVEC
"LE
OBLIGATION
PROGRAMME
INCERTAINE,
MINISTRES
DE
ON
ET
SE
L ' A N N É E S U I V A N T E POUR É N E R G I E
DES
ET
S'IL
S ' EN
QUI
S'EN
1986,
AMENA
RISQUES
L'ACCEP-
POUR
RESSOURCES.
LES
EFFICACITÉ
DES
EN
LA
MAIS
CONCLUAIT
ARROSAGES
REPRÉSENTER
EN
C O M P T E QUE
D'UNE
QUI
LES
DÉCOUVRIRA
ET
COMPORTE
DE
BÉNÉFICES/
ON D I S A I T
CE
SUR
PRIVÉE
RENDU
EST
DE
PAREILLES
L'ENVIRONNEMENT
L'ENVIRONNEMENT",
DES
DIRE
PLUS ;
L'ENTREPRISE
P O U V A I T TOUT AUSSI
GROUPES
RAPPORT
N' E X I S T E
ÇA
D'AUDIENCES
A
UN
ÇA
DÉCOU-
D'ASSOCIATIONS
EN G É N É R A L .
DES
ANALYSE
ON
DE
CALCULAIT
QUE
EN A U D I E N C E S ,
LONG
DE FIN D ' É P I D É M I E ÉTAIT TRÈS A L É A T O I R E :
AUDIENCES
UNE
EN PLUS DE L ' A N A L Y S E T O X I C O L O G I Q U E .
CES
PÊCHE,
6
UN
AN
AUDIENCES
-
ENTRE
EN
TEMPS,
AUDIENCES
SYNDROME
ELLES
SAUF
PUBLIQUES
RELIAIENT
LE
DEVENU
CE
C.L.S.C.
SUBVENTION
ACCEPTÉE
PRÉSENTÉE
LORS
AUX
NE SONT PAS
CES
ONT
BEAUCOUP
AMENÉ,
DE
EN
GROUPES
1982
DANS
REBOISEMENT
L'ÉNERGIE
AÉRIENS
LE
EU
QUI
ET
SE F O N T
DES
AFFAIRES
1983,
TOUJOURS.
SOIENT
FAITES
LEURS
ARROSAGES
DE LEUR
NOUS
PRENIONS
SOCIALES
LE
ET
DEUX
ANS,
L'ENGAGEMENT
ORAL
PROBLÈME
NOTRE
LE
SUR
ENFANTS
DEPUIS
LE
QUE
RÉCLAMER
D'INSECTICIDES.
SORT
AUDIENCES.
20
ÉTAIT
DEMANDE
DÉCEMBRE
DE
ÉTAIT
A P R È S ÇA ON DIRA QUE
DES
CERTAIN
D'ARROSER
ET
DE
INTÉRÊTS
PLUSIEURS
RESSOURCES
BEAUCOUP
VENUES
LES
EFFICACES!
AVAIENT
DEVANT
ÉTAIENT
AFFECTÉ
TOUT-A-COUP
GASPÉSIE
2-4-5,T
ENCORE
AUX
L1AVANTAGE
PROJET
DE LA
ET DES
AU
CEPENDANT
QUI
GENS
AVAIT
LE 8 J A N V I E R S U I V A N T .
FONCTIONNAIRES
AUDIENCES
QUI
ABOITEAUX.
PRESSANT
PAR É C R I T
ÉTUDES
SE P R É O C C U P E R
ÉTUDE
TELLEMENT
DES
SYNDROME
LES
UNE
QUE
URÉMIQUE
N 1 A V A I T VOULU
PRÉPARER
-
F E M M E S DE R I V I È R E - D U - L O U P
HÉMOLYTIQUE
PERSONNE
DE
DES
7
ACTIONS
AUX
L'AMPLEUR
EN
DES
D'ARROSAGES
SE
CONNAITRE
DOSSIER.
CE
COMMUNES
DES
PHYTOCIDES
DE L ' A B I T I B I .
RETIRAIT
AU
FAIRE
LES
LE M Ê M E
CATASTROPHE
LES
AUX
A
MÊMES
ZONES
MINISTÈRE
PROTESTATIONS.
TERRESTRES
QUI
DE
DE
ARROSAGES
IL
RESTE
PHYTOCIDES
- 8 -
COMME
NOUS
NOUS
D'AUDIENCES
RENDIONS
PUBLIQUES
ARROSAGES
CONTRE
AUTOUR
NOUS , NOUS
DE
RAPPORT
PEU
TRÈS
LES
AVONS
SAIRES
BIEN
DONC
DU
CLUBS
DE
L'AGE
RADIO-QUÉBEC
POSITION.
CONCLUSIONS
PLUS
D'UNE
DU
ET
CONCURRENCE:
POUR
NOUS
DES
MRC,
DES
D'OR.
NOUS
BIEN
PAGES-
VIDÉO
AVONS
FIN
NOUS
DE
ÉTÉ
LUS
1983,
BUREAU
SUR
PAR
DE
LES
PERSONNE
RÉSUMER
CE
EN
DIFFUSER
UN
POUR
ÉNERGIE
ET
VOULIONS
SURPRENANTES
DE
30
RAPPORT
DISONS
ÉNERGIE
DU
GROUPES
L'AVONS
DU M Ê M E
FAIT
DE
LES
CHASSE
AUSSI
AU
ET
DE
SUITE
RESSOURCES,
SUJET!
EN CE
QUE
AVEC
SON
COMMIS-
A
ENVIRON
PAR
BAIE-COMEAU.
DE
TRAVAILLEURS
PÊCHE,
DIFFUSÉ
TOTAL
LES
VISIONNER
GROUPES
M . R . C . , SAUF
BAPE.
AVEC
EN P A S S A N T
DE
DE R É S O L U T I O N S
TOUT
ET
MINUTES
DEPUIS
DIZAINES
EN G É N É R A L DE Q U E L Q U E S
PARLER
PAS
DU
PORTANT
NOUS D E M A N D I O N S A C H A Q U E
TOUTES
CINQUANTAINE
CONTRE.
PRÉCÉDAIT
QUE
UN
RÉGIONAL.
ET
LA
DE G R A N D ' M È R E A G A S P É ,
LES
RAPPORT
SÛR.
RENCONTRÉ
FORESTIERS,
A
CONCLUSIONS,
RÉALISÉ
BAPE,
AVONS
500
LE
N'AVAIENT
DÉCIDIONS,
DE
QUE
L'ENVIRONNEMENT
TORDEUSE
POUSSÉ
3000 PERSONNES,
NOS
SUR
SURPRENANTES
RESSOURCES,
NOS
LA
COMPTE
SUR
MÊME
CABLE
ET
FOIS UNE P R I S E
DE
UNE,
NOUS
LE
DES
ONT
APPUYÉ
AVONS
LES
RECUEILLI
SENS,
ET
SEULEMENT
NOUS
AVIONS
DE
SOUS-MINISTRE,
S E M A I N E S A U P R È S DES M Ê M E S
2
LA
NOUS
GROUPES
-
AU
MÊME
9
MOMENT, C'EST-A-DIRE,
-
FIN
'83, NOUS
APPRENIONS
QUE
LA
NOUVELLE ÉTUDE D'IMPACT SUR LA TORDEUSE, QUI DEVAIT D'ABORD ÊTRE
PRÉSENTÉE EN 1983, SERAIT REPORTÉE FIN
CONTINUAIT
A ARROSER, EN AUGMENTANT
1984.
EN ATTENDANT, ON
LA PROPORTION
BIOLOGIQUE, SURTOUT PRÈS DES HABITATIONS.
D'INSECTICIDE
NOUS APPRENIONS AUSSI
AU TRAVERS DES BRANCHES QUE CETTE ÉTUDE DE 1.5 MILLION DE DOLLARS
S'ORIENTAIT DE LA MÊME FAÇON QUE LA PREMIÈRE, C'EST-A-DIRE VERS
UNE JUSTIFICATION PLUS ÉLABORÉE DES ARROSAGES.
NOUS
AVONS ALORS
FORESTIERS
DÉCIDÉ
UNE ÉTUDE
DE
PORTANT
COMMANDER
SUR
A UNE
FIRME
DES SCÉNARIOS
LE PROBLÈME DES RUPTURES
D'INGÉNIEURS
ALTERNATIFS
DE STOCK
AUX
ARROSAGES
POUR RÉGLER
APPRÉ-
HENDÉES.
CETTE ÉTUDE, RÉALISÉE AU COÛT DE 30 000 DOLLARS A ÉTÉ
DÉPOSÉE CET ÉTÉ AU BUREAU D'AUDIENCES PUBLIQUES EN ANNEXE A NOTRE
MÉMOIRE.
ELLE A ÉTÉ TRÈS BIEN REÇUE PAR LE BUREAU, QUI NOUS A
FÉLICITÉS D'AVOIR ABORDÉ LE PROBLÈME SOUS L'ANGLE PRÉCONISÉ PAR
LES DÉCRETS GOUVERNEMENTAUX ET PAR LES DIRECTIVES DU MINISTÈRE DE
L'ENVIRONNEMENT.
CE QUE LE MINISTÈRE ÉNERGIE ET RESSOURCES N'A
PAS FAIT JUSQU'ICI.
NOUS AVONS TOUJOURS TENTÉ DANS NOS MÉMOIRES
D'UNE PART D'ÊTRE CRITIQUES FACE AU PROJET PRÉSENTÉ, MAIS AUSSI
D'AMENER DES PROPOSITIONS, DES ALTERNATIVES VALABLES.
DANS CE CAS
PRÉCIS, NOUS AVONS SOUMIS HUIT SCÉNARIOS POSSIBLES QUI MIXAIENT,
-
10 -
DANS DES PROPORTIONS DIFFÉRENTES, LES ARROSAGES, LE REBOISEMENT,
L 1 AMÉNAGEMENT ET LE RESTE.
ET NOUS LES AVONS COMPARÉS EN TERMES
D 1 EFFICACITÉ, DE RENTABILITÉ,
D1INCIDENCES
ENVIRONNEMENTALES
BIEN SÛR, EN TERMES DE CRÉATION D'EMPLOIS.
EFFICACES
ET
RENTABLES
D'EMPLOIS
QUE
LES
POURRAIENT
ARROSAGES
CRÉER
ACTUELS.
PLUSIEURS
DE
2
C'EST
A
4
ET
SCÉNARIOS
FOIS
TOUJOURS
PLUS
UN
BON
ARGUMENT DE VENTE QUAND ON DISCUTE AVEC DES POLITICIENS.
LES DERNIÈRES AUDIENCES PUBLIQUES SUR LA TORDEUSE ONT EU LIEU EN
AOÛT ET SEPTEMBRE DERNIERS.
POUR NOUS.
ELLES ONT ÉTÉ TRÈS RAFRAICHISSANTES
EN EFFET, PLUSIEURS D.S.C. SE SONT PRONONCÉS SUR LE
SUJET; LES SYNDICATS DE TRAVAILLEURS DES PATES ET PAPIERS ET DE LA
FORÊT SONT MAINTENANT DE LA PARTIE; NOUS AVONS PARTICIPÉ A LA MISE
SUR
PIED DU REGROUPEMENT
C.L.S.C.,
SYNDICATS,
PÊCHE ET BIOLOGISTES.
POUR
UN QUÉBEC VERT
ENVIRONNEMENTALISTES,
AVEC
CLUBS
DES
DE
D.S.C.,
CHASSE
ET
LE PROBLÈME DU DÉBUT, C'EST-A-DIRE RUPTURES
DE STOCK CAUSÉES PAR LA TORDEUSE APPARAIT MAINTENANT SOUS UN JOUR
PLUS RÉALISTE.
IL S'AGIT PLUTOT DE RUPTURES DE STOCK CAUSÉES PAR
UNE SUREXPLOITATION INTENSE ET CHRONIQUE DE LA FORÊT.
LA TORDEUSE
VIENT
ÉNERGIE
AGG RAV ER
LE
PROBLÈME
DE
FAÇON
MARGINALE.
RESSOURCES ADMET MAINTENANT QUE SON PROGRAMME D'ARROSAGES
ET
N'EST
PAS RENTABLE: TOUS LES RAPPORTS BÉNÉFICES/COÛTS SONT INFÉRIEURS A
1,
SAUF
DANS
LE
CAS
OÙ
ON
ARROSERAIT
DE
FAÇON
TRÈS
MASSIVE
-
UNIQUEMENT
EST
AVEC
PRÉVUE
D'APRÈS
COMME
ÉNERGIE
CHRONIQUE.
ANS,
LES
ET R E S S O U R C E S
PSEUDO-EXPERTS
DÉRIVE
L'ÉTUDE
DANS
DES
PHONE,
CONTERAI
DINERS
DE
SUPPORTÉS
JAMBETTES
LE
DU
DES
UNE.
SE
EST
PROBABLE
RENDENT
L'ÉPIDÉMIE
SUR
CINQUANTE
VIVANTS,
GENS
SOIENT
ADMET
QUE,
IL
LE
FAUT
QUAND
LA
MÊME
C'ÉTAIT
EN
EH
DU
EXPOSÉS
CONTESTIONS.
PRODUIRE:
MAIS
LA!
EN 82 A V A I E N T R E J E T É
DES
NOUS
JUSQUE
1984,
BIEN,
BIEN,
A
OUI,
LEURS
INFORMATION
IMPOSSIBLE.
C'EST
DE C O U P S
TÉLÉ-
TECHNOLOGIQUE.
LE
DÉTAIL
D'INTERVIEWS
POUR
PARTI
L'ÉPIDÉMIE
2 0 3 4 ET ON A R R O S E
QUE
QUE
DE
STRATÉGIES
AUDIENCES
DISENT.
AU
LES
CENTAINES
DU
POUVOIR.
D1 A U T R E S
LOBBY
A
NOUS AVONS LOUÉ
DES
AUPRÈS
QUELQUEFOIS
FOI S
COMMUNAUTAIRES
PARTICIPÉ
DE
A LA R A D I O OU A LA T É L É V I S I O N ,
FAIRE
C.L.S.C.,
D'ORGANISATEURS
AVONS
LEURS
ET R E S S O U R C E S
HUMAINS
DANS
TRAVAIL
OU
PAR
NOUS
ORGANISÉ
PAS
CE
A PU
UN B I A I S
DIZAINES
L'OPPOSITION
P.Q.
CELA
MODÈLES
APPELLE
LES
SIMULÉ
FIN
QU'IL
QUE LES A R R O S A G E S
POSSIBILITÉ
D'ÉNERGIE
LA
C'EST-A-DIRE
DURE J U S Q U ' E N
TOUTE
CAS,
DE
CHIMIQUES.
DES P R E M I È R E S
MODÉLISATIONS
CE QU'ON
NE
ILS ONT
INSECTICIDES,
CERTAINS
PROVENAIT
LES
MAIN
D'IMPACT
PROPRES
JE
IMPROBABLE,
L'ÉPIDÉMIE
DE LA
-
INSECTICIDES
ET C O M M E
EH BIEN
REVERS
LA
DES
11
DE
NOUS
POUR
QUE
DÉPUTÉS
DE
NOUS
AVONS
ÉTÉ
AVONS
REÇU
DES
C.L.S.C.
MANIFESTATIONS,
DES A U T O B U S
DES
NI
TROP
NOUS
PRÈS
EN
LES G E N S
DU
AVONS
DE
LA
RÉGION PUISSENT VENIR, NOUS AVONS FAIT DES PANCARTES, ET NOUS LES
AVONS
NOUS
PORTÉ NOUS-MÊMES,
AVONS
ÉTAIENT
APPELÉ
EN AMENANT
SOUVENT
JOURNALISTES
OU
DES
NOS
FEMMES
CONNAISSANCES
FONCTIONNAIRES.
ET NOS
OU
J'AI
DES
MÊME
ENFANTS.
AMIS
QUI
APPELÉ
AU
MINISTÈRE DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES POUR SAVOIR SI PAR HASARD
LES ACTIONNAIRES DES COMPAGNIES D'AVIATION QUI ARROSENT N'ÉTAIENT
PAS AUSSI FONCTIONNAIRES.
MAIS TOUTES CES CHOSES QUE NOUS AVONS FAITES PORTENT SURTOUT SUR
LE COMMENT.
ET PRÉCISONS QU'AU POINT DE VUE FINANCIER, NOUS AVONS
ÉTÉ SUBVENTIONNÉS
PAR LES AFFAIRES SOCIALES POUR
LES ÉTUDES
ET
MÉMOIRES, EN PARTIE AUSSI PAR SCIENCE ET TECHNOLOGIE POUR DIFFUSER
LE RAPPORT DU BAPE, ET UN PEU PAR LE BAPE LUI-MÊME POUR ÉCRIRE UN
TEXTE DE FOND SUR L'ANALYSE DE RISQUE.
CERTAINS ORGANISMES, COMME
L'OPDQ DE L'EST, LE D.S.C. DE RIVIÈRE-DU-LOUP ET LES C.L.S.C. DE
L'EST DU QUÉBEC NOUS ONT PRÊTÉ DU PERSONNEL OCCASIONNELLEMENT.
BIEN SÛR L'UNIVERSITÉ A REFUSÉ TOUT NET DE S'EMBARQUER
ET
DANS UNE
TELLE GALÈRE.
MALGRÉ
TOUT,
PERSONNEL
A
IL
A
CETTE
FALLU
TACHE,
QUE
LE
D.S.C.
ET
LE
CONSEIL
CONSACRE
BEAUCOUP
DE
D'ADMINISTRATION
DE
L'HOPITAL A ACCEPTÉ DE NOUS APPUYER DANS CES DÉMARCHES.
-
IL
ME
RESTE
UN
DOSSIER.
A VOUS
LES
DIRE
DE S A N T É
ÇA
PAS C O Û T É C H E R ,
DES
PLEINE CRISE
ET ÇA
SE
PROMENAIENT
ÉLEVÉS
L'EST.
ET
NOTRE
A
ANALYSE
FORESTIER
MONTRÉ
ELLES
EFFICACE
NOUS
SITUONS
PLUS
LARGE
QUÉBEC,
IL
SIDA
LA
QUE
ET
DONC
SURTOUT.
A V E C UNE R É G I O N
QUI
A
AUSSI
RÉGLER
NON PLUS,
1981,
LE
CEPENDANT,
DE
SOCIALE
D'ALLER
LES
PLUS
DU
COTÉ
NO
1 DANS
ALTERNATIVES
REBOISEMENT
DE
DES
NOTRE
DES
LA
AUX
ACCÉLÉRÉ,
ACCRUE
CRÉAIENT
PROBLÈME
CHOMAGE
VOIR
L'INDUSTRIE
LES
POUR
BOIS
ANALYSE
EMPLOIS
ET
TORDEUS E
DE
PROPRE.
NOS
INTERVENTIONS
DE LA L U T T E AU C H O M A G E
S'AGIT
D'ARROSAGES.
INDUSTRIELLE,
ALTERNATIVES
DE
DE
RÉCUPÉRATION
DE LA S T R U C T U R E
CES
QUE
S'APPELLENT
INTENSIF,
LOIN
DANS
SURVEILLER
OÙ LES TAUX
IMPORTANT
MONTRÉ
DE
ZONES
D'ASSISTANCE
FORÊT R E P R É S E N T E
NOUS
DES
A PARTIR
TAUX
IMPLICATION
S'AGISSAIT
PAS MENÉ TRÈS
A SEMBLÉ
QUE LA
MODIFICATION
RISQUAIENT
OU
NOUS
IL
TELLE
A PROXIMITÉ
N'A
ET LES
ALTERNATIVES
AMÉNAGEMENT
MOURANTS,
ÇA
SURTOUT
ARROSAGES,
FAÇON
A 25-30%
AU Q U É B E C ,
ÉCONOMIQUE.
NOUS
ÉCONOMIQUE,
D'UNE
ANNÉES,
DES P O P U L A T I O N S
RAISONS MÉTHODOLOGIQUES
EN
-
POURQUOI
PREMIÈRES
L'ÉTAT
N'A
LE
13
LA
DE
PROBLÈMES
TRANSPLANTATION
DANS
CE
DOSSIER
DANS
LE
POUR
L'EST
ET A LA P A U V R E T É .
DE
SANTÉ
CARDIAQUE.
ET
PLUS
BIEN
IMPORTANTS
SÛR
NOUS
CADRE
QUE
DU
LE
ALLONS
-
CONTINUER:
DÉPOSERA
QUI
DANS
SON
PROPOSE
ANNÉES.
ANALYSE
ET Q U E L Q U E
VOUS
LAUDERDALE
SUR
LE
LE PROJET
NOS
FORÊTS
BUREAU
RÉCENT
POUR
D'AUDIENCES
D'ÉNERGIE
LES
PART ENTRE NOËL ET LE JOUR
COMME
SI VOUS
TOUT
VOULEZ
LE
SAVOIR
MONDE,
VOUS
EN B U V A N T UN VERRE A NOTRE
LA
PUBLIQUES
RESSOURCES
PROCHAINES
DE L'AN, LE
SUITE
ACHÈTEREZ
SANTÉ.
ET
QUARANTE
D E V R A I T PRENDRE UNE D É C I S I O N C O M M E
1983.
FEREZ
-
SEMAINE
D'ARROSER
DES M I N I S T R E S
DÉCEMBRE
UNE
14
IL L'A
DE CETTE
LA
CONSEIL
FAIT LE
28
HISTOIRE,
PRESSE
A
FORT
PROGRAMME DE SURVEILLANCE MÉDICO-ENVIRONNEMENTALE EN
REGARD DES ARROSAGES CONTRE LA TORDEUSE DES BOURGEONS DE L'ÉPINETTE
Aubert
Nadeau*,
Louis P a t r y * , Alain
Bastille*
Le D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e de l ' H ô t e l - D i e u
de
R i v i è r e - d u - L o u p a e f f e c t u é un p r o g r a m m e de s u r v e i l l a n c e en regard de
1 1 u t i l i s a t i o n du B a c i l l u s t h u r i g i e n s i s c o m m e i n s e c t i c i d e b i o l o g i q u e
c o n t r e la t o r d e u s e des b o u r g e o n s de l ' é p i n e t t e .
Nos
objectifs
étaient:
1™
De v é r i f i e r
2-
De v é r i f i e r l ' e x p o s i t i o n
d1 arrosages.
directe
3-
De v é r i f i e r l ' e x p o s i t i o n
d * arrosages.
indirecte
Ces
des produits
saires.
Que
d'arrosages.
ronnement
la non p a t h o g é n i c i t é
résultats
ont
d'arrosages
populations
Que
les
en d e h o r s
produits
des
zones
Hors objectifs,
de
démontré
n'étaient
les
des p r o d u i t s
nous
pas
viennent
arrosés.
la p o p u l a t i o n
de
que
la p o p u l a t i o n
les
adéquats
en
d'arrosage
aux
avec
retrouvent
avons
aussi
Que les t r a v a i l l e u r s e x p o s é s
c o n t r e le m i c r o - o r g a n i s m e .
Rivière-du-Loup
G5R
2A4
(Qc.)
qualité
les
dans
néces-
produits
l'envi-
démontré:
2-
St-Henri
de
arrosées.
Q u ' i l y avait de fortes p r é s o m p t i o n s de p e r s i s t a n c e
11 e n v i r o n n e m e n t .
75, r u e
produits
et s ' a v é r a i e n t
1-
*
aux
contrôles
contact
se
produits
au B . t .
fabriquaient
du B . t .
des
dans
anticorps
É T U D E S S U R L ' E A U DE C O N S O M M A T I O N :
FONDAMENTAUX
ET L I M I T E S
Steve Sacks*,
Ce
des
effets
biologique,
la
cible
est
mais
de
t r a i t é des
tion
entre
autre des
texte plus
*
1597,
H3G
études
sur
général
de
avenue
Montréal
1B3
deux
les
effets
avons
des
D'INTERPRÉTATION
C o u ë t * , John
de revoir
santé
publique
contaminants
d'ordre
de
littérature.
Cette
Cette
de
venant
la t o x i c o l o g i e
les
de
que
1'on
limites
traitées
l'environnement.
chimipas
ar-
rencontre
composés.
les
sont
catégorie
n'est
De
du réseau m ê m e de
Enfin,
l'eau
ces
forment
polluants
classification
possibles
de
soit
opérationnels
trihalométhanes.
ouest
de
traitant
chimiques
problèmes
la q u a l i t é
la l i t t é r a t u r e
contaminants
revue
contaminants
Hoey*
Les
classifications,
nocifs
d e s Pins
(Qc.)
but
et o r g a n i q u e s .
nous
tation
la
cette
reflète
les
pour
et c l i n i q u e .
en
inorganiques
étudiant
sur
physique
principale
bitraire
avait
délétères
sous-divisée
ques
en
travail
Suzanne
CONCEPTS
plus,
distribu-
d'interprédans
le
con-
RÉSUMÉ DES RÉSULTATS
LA QUALITÉ DE L'EAU DE CONSOMMATION A MONTRÉAL'
DÉPARTEMENTS DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
du Montréal métropolitain
juillet
1984
Page 1
Le p u b l i c m a n i f e s t e
l'eau
de b o i s s o n
scientifiques
contaminants
de s a n t é
étude
et,
des
dans
l'eau
la
de
résultats
notre
de
lesquels
de l ' H ô p i t a l
déterminer
la
mais
Des é c h a n t i l l o n s
d'habitations
et
Dans
des
le
cas
traitement
Atwater
et
pour des
et
après
raisons
de
de
ce
Quant
aux
analysés
en
vue
(Environmental
* première
prise
ont
été
dans
St-Louis
du P a r c ,
Ces
prèle
ês
aux u s i n e s
détecUi
certains
P r o t e c t i o n Agency)
d'eau
du
matin
accorde
quelques
qu'il s'agit
d'une
d'une
rigueur
repères sur
pourront s'appuyer au besoin.
d a n s un
ont
de l'eau.
été recueillis
avant
des installations,
résidentiels
et ont
du
certain nombre
de traitement
échantillons
quartier
dans l'eau de
recherche des
habitant
un
situation en ce
précis
bien
chacune
uniquement
de
a entrepris une
exposons ici
prélevés
échantillons
la
réclame pas
échantillons
Les
réunissant
de
se
approfondies
conmodité
échantillons
Nous
q u a l i f i e de
des
C.L.S.C.*
d'échantillonnage
contaminants
ne
publications
pourquoi le Département
au j u s t e
précisant
qui
traitement
Des B a i l l e t s
est
la qualité de
taux excessifs
de M o n t r é a l
usines municipales
usines,
e m p l o y é s du C . L . S . C .
immédiat
plus
les
en
se
d'eau
dans
quelle
tout
seulement,
études
C'est
général
pour
dans les
e x e m p l e s de
de M o n t r é a l .
étude,
absolue
d'autres
des
de c e r t a i n s
région
préliminaire
méthodologique
citant
on t r o u v e
de consommation.
présence
consommation
en p l u s d ' i n t é r ê t
ailleurs,
rapports
a f i n de
qui c o n c e r n e
étude
par
communautaire
pilote
de p l u s
ont été choisis
été fournis
tous dans l e
représentent
centre-est de
par les
voisinage
un
la
auxquels
priorité
cadre
Montréal.
d e traitement, ils
polluants
soit
ont été
l'E.P.A.
dans la
lutte
Page 2
contre
la
pollution
inorganiques:
zinc.
calcium,
Les analyses
détecter
magnésium, cadmium,
ont été
l'environnement du
l'Université McGill
sont les moyennes
sauf les
certaines
exécutées
analyses de
détection de
rapport, étant donné
Inc.;
aux Laboratoires
médecine du
géométriques, plutôt que les
cuivre et
par Novalab
un sous-traitant,
fréquence des contaminants de l'eau de
substances
plomb, arsenic,
Département de
a confiées à
consignées au
hautement
aussi
inorganiques ont été confiées
l'Université McGill,
qui sont
de
organiques
toutes les analyses
sciences de
et
des
travail de
l'arsenic
que
Eco-recherche.
Ce
moyennes
que les
arithmétiques,
distributions de
consommation ont tendance à être
asymétriques.
On
trouvera
organiques
à
l'Annexe I
la liste
théoriquement détectables
utilisé pour cette
étude.
de
au moyen
tous
les
contaminants
du protocole
Le tableau qui suit résume
d'analyse
les résultats de
ces analyses.
TABLEAU I
ANALYSES ORGANIQUES DE L'EAU DE LA VILLE
Bromodi-
Chloro forme
SOURCE
(ug/1)
chloromé thane
(ug/1)
Toluène
Ire série
(ug/1)
Atwater
- Pré-traitement
- Post-traitement
n.d.*
n.d
4,3
n.d
33,2
Des Baillets
- Pré-traitement
- Post-traitement
n.d.
n.d
28,3
3,3
n.d
n.d
* n.d.:
non détecté
2,8
2e série
(ug/1)
n.d.
0,7 ; 2,1
Page 3
On
peut
déduire
de
ces
données
que
bromodichlorométhane décelés dans l'eau de
source le
procédé de
Bien que
qui nous ont
le niveau
obtenir de la
chloroforme
et
le traitement
Ville de Montréal
de l'eau.
les analyses
trihalométhanes, des données représentatives
été fournies sont compatibles avec
total moyen
le
consommation ont pour unique
chloration utilisé pour
l'on ne puisse
individuelles des
le
de trihalométhanes dans
de 1983
les données ci-dessus,
l'eau traitée
étant de
33,3 ug/1.
Les normes provinciales actuelles pour l'eau de consommation
autorisent
une
concentration
maximale
de
150 ug/1
pour
tous
les
trihalométhanes; or les méthodes actuelles de traitement ne semblent pas
devoir provoquer
le dépassement
de ce
niveau, particulièrement
quand
1'ozonisation remplacera la chloration à l'usine Des Baillets.
La constatation de la présence dans
toluène
est
à noter,
bien
qu'elle
un échantillon de 2,8 ug/1 de
paraisse paradoxale,
contaminant est décelé après traitement, mais
que son
introduction dan:
l'eau a eu
lieu en
puisque
ce
non avant, ce qui indique
un point
quelconque de
l'usine de traitement.
Afin d e confirmer ce r é s u l t a t ,
traitée fut
jours
prélevée d e l'usine
consécutifs.
toluène
dans
à p e u près l a
d i x vs une s u r
(0,7
L'analy
quatre) e t
et 2.1 mg/1).
échantillons d e
e
un échantillon d'eau brute et d'eau
en question
subséquente a
pour une période
révélé
la
présence
; %se proportion des échantillons
a u x r-mcentrations de même
De plus, l e
de cinq
de
(deux sur
ordre de grandeur
toluène s e retrouvait toujours dans les
l'eau traitée seulement.
Page 4
Face
que
et
le
à de
toluène
que c e t t e
traitement
tels
se r e t r o u v e
infiltration
(à
relativement
effectivement
semble
cohérents,
dans
se p r o d u i r e
l'eau
on d o i t
traitée
à l'intérieur
de
affirmer
municipale
l'usine
de
d'eau.
Toutefois,
infimes
résultats,
on
savoir,
souligne
plusieurs
que
les
ordres
concentrations
de g r a n d e u r
détectées
inférieure
sont
si
aux normes
de
I EPA), que pour le moment nous considérons que la situation actuelle ne
représente pas un danger imminent pour la population montréalaise.
Le tableau II résume les résultats des analyses effectuées pour
détection des substances
inorganiques.
Comme il fallait
les données
indiquent une importante contamination
la
d'eau,
réserve
conséquence, sans
II faut
à
la
fois
par le
doute, du lessivage
souligner cependant que ces
nocifs et il est
s'ils sont
cuivre
de la
par
tuyauterie
deux métaux sont
concentrations excédant le
le
zinc,
de
en
résidentielle.
relativement peu
peu probable qu'ils causent des états
absorbés à des
s'y attendre,
après-traitement
et
la
de maladie même
maximum autorisé
(du reste, il n'existe pas de maximum pour le zinc).
TABLEAU II
(voir page 8)
Les niveaux
semblables dans les
de calcium
et de
magnésium étaient
échantillons des habitations et ceux
remarquablement
des usines de
Page 5
traitement,
tuyaux
de
n* indiquant aucun
béton du
réseau
lessivage
de
de
ces substances
distribution.
Ici encore,
dans
les
les
deux
substances restaient bien en deçà des limites permises.
Le
niveaux
cadmium, bien
très
présente pas
même pour
qu'essentiellement
faibles dans
1'eau
de risque pour
de
la santé de la
du plomb en
résidentiels, dans tous les
et par
conséquent
population.
quantités variables dans
Il en
des
ne
est de
après traitement dans
mais
même
tout de
Cependant,
le fait
la
proportion
d'avoir trouvé
importante
inacceptablement
l'eau des usines
en concentrations
question de
savoir
de
les échantillons
cas à des niveaux plus élevés
sont présents
la
inférieures
des
s'il
population
de purification,
au maximum
permis.
élevé que
38 ug/1
taux aussi
ne
serait pas
soit
que ceux qui
possible
exposée
à
qu'une
de
l'eau
riche en plomb.
Bien que les
de
Montréal
n'existe qu' à
l'arsenic.
On trouve
soulève
toxique,
cette étude,
données qui précèdent, considérées
permettent de
croire
que les
dans les limites
résidents de
Montréal
jouissent d'une eau de consommation relativement pure, on ne doit pas se
satisfaire de la situation a tu*lie, car il n'existe pratiquement
donnée
quant
aux
effets
concentrations des produits
f s expositions
c h miques.
annuelle moyenne d'eau est de l'ordre
chroniques
Vu le fait
à
des
aucune
faibles
que la consommation
de deux tonnes métriques, on peut
Page 6
apprécier l'importance de
fitre
non négligeable.
ces expositions, dont l'effet
Les concentrations
des
cumulatif peut
contaminants de
l'eau
potable doivent être réduites aux niveaux les plus bas possibles, et pas
tout simplement aux niveaux inférieurs à
ceux établis par les normes en
vigueur.
X la
lumière de ces
principes et
des résultats de
cette étude,
nous recommandons:
1.
Qu'une analyse
méthodique
des c o n t a m i n a n t s
entreprise régulièrement et à des
fois au niveau
organiques
soit
intervalles systématiques, à la
des usines de traitement et
au niveau résidentiel
(ce dernier n'ayant pas été touché au cours de la présente étude).
Remarquons aussi
que plusieurs substances
par chromatographic
susceptibles
gazeuse-spectroscopie de masse n'ont
d'analyse
pas été
mesurées ici mais ces substances devraient être analysées dans les
études à venir.
2.
Qu'une
étude plus
consommation
détaillée
des taux
de
soit entreprise
dans les
résidences possédant
tuyauterie de plomb de plusieurs
plomb
dans l'eau
de
une
décennies (années à déterminer),
suite au relevé qui a été fait de degrés relativement élevés (mais
inférieurs à
la norme)
dans cette étude.
de plomb
dans les
échantillons
analysés
Page 7
3.
Qu'un
groupe de
consultation
départements de santé
publique et
l'efficacité
formé de
représentants
communautaire de la région
de la Ville de Montréal,
la santé
soit
Montréalaise et
afin d'échanger l'information concernant
les modalités de
du système
des
actuel soit
traitement d'eau;
évaluée
à des
et que
intervalles
réguliers par ce groupe.
4.
Que malgré des seuils, des
vise
à
organiques
atteindre
par
consommation.
une
une
normes provinciales et municipales, on
concentration
prévention
nulle
primaire
des
de
contaminants
notre
eau
de
TABLEAU
Analyses
Substances
inorganiques
II
de l'eau, résidentiel
Echantillons
eau
résidentielle
( n-9 )
novcnne
écart
Échantillons
eau m u n i c i p a l e
( n« 2 )
et municipal
Normes
provinciales
Donnees
municipales
1983
novenne
Arsenic
(total,
us/1)
Calciun
(mg/l)
Cadmium
(ug/1)
Cuivre
(ug/D*
0.69
31. 4
0.18
453
0.6 - 0.9
26.5 - 3 3 . 0
0.78
32.5
0.1 - 0.55
0.32
0
-700
n.d.2
50
0.8
200
35.9
5
<0.5
1000
3.16
Marnesium(mg/l)
0.83
0.76- 0.92
0.87
150
Plomb
8.83
4.8 - 3 8 . 0
3.38
50
0
n.d.
aucune
3.18
7.32
aucune
7.82
(ug/1)
Zinc ( U G / 1 ) 3
PH4
63
7.43
1
2
3
4
-
-350
7.39-
7.50
n . d . d a n s 1 é c h a n t i l l o n résidentiel
n . d . « non détecté
n . d . d a n s 2 échantillons résidentiels
m o y e n n e arithmétique
8.5
<1.22
ANNEXE I
S e u i l s de d é t e c t i o n pour l e s
Contaminant
contaminants
organiques
S e u i l de d é t e c t i o n
Dichloromethane
1
1,1-dichloroethylene
5
1.1-dichloroethane
1
Chloroform
0.1
Carbon
tetrachloride
10
1.2-dichloropropane
1
Trichloroethylene
1
1,1,2-trichloroethane
1
Dibromochloromethane
3
Tetrachloroethylene
1
Chlorobenzene
0.1
Trichlorofluoromethane
5
trans-1,2-dichloroethylene
1
1.1.1-trichloroethane
1
Bromodichloromethane
0.5
1,2-dichloroethane
1
t r a n s - 1 , 3 - d i c h l o r o p r o >ene
1
Benzene
0.1
Bromoform
50
1.1.2-tetrachloroethane
50
Toluene
0.1
EthyIbenzene
0.2
(ug/1)
LES FLUORURES VS LE CANCER ET LES
MALADIES CONGÉNITALES.
L'IMAGE GLOBALE
Pierre-J. Morin, Ph.D.*, Dean Burk, Ph.D.*,
Benoît Bundock, M.D.*, Jack Graham, B.A.,LL.B.*
Les fluorures représentent un cas unique de polluant industriel qui, pour des raisons obscures, a trouvé une place comme élément de médecine préventive et ce, sans base scientifique valable.
Il a toujours été pris pour acquis que cette substance très répandue
dans la nature n'était pas dommageable lorsqu'absorbée en faibles
concentrations. Des études récentes permettent de mettre cette assurance en doute.
En 1981, une équipe formée de scientifiques canadiens et américains a été formée à la demande du ministère de l'Environnement du Québec afin de faire le point sur les relations qui
pourraient exister entre l'absorption de fluorures et l'apparition de
maladies congénitales et de cancer dans les populations.
Toute la
littérature mondiale traitant des effets mutagénéiques des fluorures
sur les systèmes vivants a été recueillie et analysée.
Les travaux
d'analyse de ces publications ont ensuite été acheminés à des experts
du domaine afin d'être évalués et, lorsque nécessaire, corrigés afin
de refléter l'état de la question de façon impartiale. Ce travail a
nécessité près de trois années de travail à ses auteurs.
À la suite de cette compilation de données et d'analyse,
les auteurs viennent à la conclusion que les fluorures, même a faible
concentration dans l'eau et les aliments, ont la propriété d'induire
des mutations au niveau des cellules vivantes et, par voie de conséquence, d'augmenter de façon significative les maladies congénitales
et le cancer dans les populations humaines. Selon les données actuelles, le taux d'augmentation de ces maladies dans la population serait de 5 à 10% plus élevé lorsque l'apport en fluorures passe d'approximativement 2.5 mg par jour à 5 mg par jour.
* C.L.S.C. Lotbinière-Ouest
Fortierville (Qc.)
GOS 1J0
LES FLUORURES.
RELATIONS AVEC LES
MALADIES CONGENITALES ET LE CANCER.
L'IMAGE GLOBALE.
Auteurs :
Pierre-J.
Morin,
Ph.D.
Médecine e x p é r i m e n t a l e .
E x - d i r e c t e u r du C e n t r e d e
recherches médicales, Hôpital
Laval, Québec.
Conseiller
s c i e n t i f i q u e a u p r è s du m i n i s t r e
de l ' E n v i r o n n e m e n t du Q u é b e c , 1 9 7 5 - 8 4 .
Directeur
J o h n R. G r a h a m ,
Dean B u r k ,
Ph.D.
Ba,
général
- CLSC
Lotbinière-Ouest
LL. B.
Avocat des demandeurs l o r s
de t r o i s p r o c è s a m é r i c a i n s
portant sur la f l u o r u r a t i o n .
Biochimie.
E x - d i r e c t e u r des laborat o i r e s de c y t o c h i m i e du N a t i o n a l
Cancer I n s t i t u t e s des E t a t s - U n i s .
Auteur d'importants travaux sur
les fluorures.
Conseillers :
John Yiamouyiannis,
Ph.D.
Biochimie.
Auteur d'importants travaux sur les fluorures
e t du l i v r e i n t i t u l é F l u o r i d a t i o n ,
t h e Aging F a c t o r .
Albert
Ph.D. Chimie.
C o - a u t e u r du l i v r e
i n t i t u l e Fluoridation the Great
Dilemma.
Burgstahler,
P r o f e s s e u r de chimie
CLSC Lotbinière-Ouest
- Université
du
Kansas
INTRODUCTION
Au c o u r s d e s d e r n i è r e s
en g é n é r a l
par
les
sont
f a ç o n s que c e t t e
dustrielle,
et,
conscients
et
qu'ils
peut
soient
constituent
contribuer
et des
constituent
les plus
une des sources
partout
qu'à
il
toutes
fins pratiques,
a b s o r b e r une p e t i t e
quantité
dans
a toujours
répandus dans
de c e s
à chaque j o u r .
les
journalièrement.
quantités
une s i t u a t i o n
absorbées
très
délicate,
et
nature
toxi-
on p e u t
Les p r o c é d é s
maintenant
de f a ç o n
absorbons à chaque j o u r dépassent
le niveau
sécuritaire.
Nous s o m m e s ,
constatation
en e f f e t ,
à quel niveau
le seuil
toxique se s i t u e
de s o l u t i o n v i a b l e à ce moment-ci nous a p p a r a î t
chronique
insipide,
(3),
pour l e u r s
ses souris
(1,
être
2).
maper-
nous
La s e u l e
c e l l e de
avec
voie
l'observa-
a f i n d ' y d é c e l e r des signes
du c a n c e r ,
d'into-
causer
à mentionner
la p o s s i b i l i t é
l e c a n c e r nous p r o v i e n t
propriétés
anticancéreuses,
à un t a u x de 1 m g / l i t r e
abrégeait
plus
s'aperçut
(ppm) e t
d'adénocarcinomes
que l e s
des Etats-Unis
de p r o d u i t s
reins,
en
fluo-
1952.
chimiques
que l e f l u o r u r e de
10 m g / 1 .
l e u r t e m p s d e s u r v i e d e 10% e t
développaient
des maladies des
de
etc.
au c o u r s de s e s t r a v a u x d ' é v a l u a t i o n
dium a d m i n i s t r é
Un p r o b l è m e
en m e s u r e d e d i r e
de l a f l u o r o s e s q u e l e t t i q u e ,
Une d e s p r e m i è r e s p u b l i c a t i o n s
rures puissent
que nous
a u x f l u o r u r e s comme, p a r e x e m p l e u n e a u g m e n t a t i o n
la fluorose dentaire,
du d i a b è t e
dans
où n o u s d e v o n s
mais sans ê t r e
chez des p o p u l a t i o n s humaines,
et
à la dose j o u r n a l i è r e
devant une s i t u a t i o n
méfier d'une trop forte absorption,
certitude
a trait
en
tangible
Nous s e r i o n s d ' a i l l e u r s
que l e s q u a n t i t é s
j e u r q u i d é c o u l e de c e t t e
dire
industriels
s'avérait
traitées
in-
interactions
s'il
Taylor
la
é t é i m p o s s i b l e de ne p a s
a g r i c o l e augmentent
xication
maladies.
ou d e s o u r c e
l'environnement
l e s m é t h o d e s de c u l t u r e
tion
différentes
l'homme.
Les f l u o r u r e s s e r e t r o u v e n t
mise.
public
soulevés
à la naissance des
de s o u r c e e n v i r o n n e m e n t a l e
un d e s p o l l u a n t s
le grand
des problèmes
de l'homme a v e c son e n v i r o n n e m e n t
interaction
par conséquent,
ques pour
l e monde s c i e n t i f i q u e
devenus beaucoup p l u s
interactions
Les f l u o r u r e s ,
décades,
aussi
dans
l'eau
que l e s
mammaires que l e s
sode
femelles
femelles
- 29 -
témoins.
riture
Les c r i t i q u e s
de ses s o u r i s c o n t e n a i t
Taylor répéta
nourriture
de T a y l o r
al
de l f é p o q u e f i r e n t
son é t u d e m a i s ,
fut strictement
remarquer à T a y l o r que l a
des f l u o r u r e s sous forme de p o u d r e
cette
fois,
contrôlée.
les résultats
Les r é s u l t a t s
de t r a v a u x q u i d é m o n t r a i e n t
cancéreuses.
A d e s c o n c e n t r a t i o n s m i n i m e s comme 1 ppm e t
res.
les
Cependant,
t r a v a u x de T a y l o r d e v a i e n t
apparait
faire
5 ppm,
effet disparaissait.
l'objet
et
fluo-
cellules
les
l ' a b s e n c e de
cel-
fluoru-
Dès l e
d'une controverse qui
e n c o r e a u j o u r d ' h u i h o r s de p r o p o r t i o n avec l e s
b l e s de s e s r é s u l t a t s .
que l e s
sur la c r o i s s a n c e des
plus rapidement qu'en
a u - d e l à d e 20 ppm, c e t
étude
En 1 9 6 5 , T a y l o r ,
e x e r c e r un e f f e t b i - p h a s i q u e
croissaient
la
de l a deuxième
rures peuvent
lules cancéreuses
d'os.
l a t e n e u r en f l u o r u r e s de
(4) c o n f i r m a s e s p r e m i è r e s c o n s t a t a t i o n s .
(5) p u b l i è r e n t
nour-
début,
nous
implications
Des c o m m e n t a i r e s s e m b l a b l e s p o u r r a i e n t
être
possifor-
m u l é s au s u j e t d e s t r a v a u x d e R a p a p o r t e t d e l ' é t u d e é p i d é m i o l o g i q u e
Yiamouyiannis e t de
Burk.
Dans c e t t e p u b l i c a t i o n ,
rature portant
nous e f f e c t u e r o n s l a revue complète de l a
sur les e f f e t s mutagéniques et carcinogéniques
Au c o u r s d e c e t t e
de
des
é t u d e , nous t e n t e r o n s de c l a r i f i e r q u a n t i t é de
a f i n d e p e r m e t t r e à n o s hommes p o l i t i q u e s
littéfluorures.
sujets
e t à ceux q u i p a r t i c i p e n t
p r i s e de d é c i s i o n s d ' a g i r
de f a ç o n é c l a i r é e .
t e s ne s e r a pas r e s p e c t é e
intégralement
La c h r o n o l o g i e d e s
afin d'en
faciliter
la
à
la
découver-
lecture.
CONSIDERATIONS D'ORDRE GENERAL
A f i n de s i m p l i f i e r
la compréhension des processus qui prennent p l a c e
c o u r s de l a c a n c é r o g é n è s e ,
sous deux e n - t ê t e s :
génotoxiques
d'induire
ayant
et
(6).
les
nous avons c h o i s i
de c l a s s e r
substances génotoxiques
et
les
les
substances
substances
Une s u b s t a n c e g é n o t o x i q u e e s t u n e s u b s t a n c e
l e c a n c e r comme, p a r e x e m p l e , u n v i r u s ou u n p r o d u i t
la p r o p r i é t é d ' i n t e r a g i r
avec l e m a t é r i e l
d ' y c a u s e r des changements s t r u c t u r e l s
de l a b i o l o g i e c e l l u l a i r e .
non
capable
chimique
g é n é t i q u e de l a
s i g n i f i c a t i f s du p o i n t
cellule
de
Une s u b s t a n c e n o n g é n o t o x i q u e p o u r r a i t
d é f i n i e comme t o u t e s u b s t a n c e c a p a b l e d ' a u g m e n t e r
au
vue
être
les e f f e t s causés
3
par
- 29 -
un a u t r e a g e n t .
duit
Un e x e m p l e d ' u n e t e l l e
qui cause une i n t e r f é r e n c e dans
t i o n du m a t é r i e l
génétique
substance pourrait
ê t r e un
l e mécanisme b i o l o g i q u e
de
pro-
répara-
endommagé.
LES FLUORURES, AGENT GENOTOXIQUES
Les p r e m i e r s a u t e u r s à s e p e n c h e r s u r
interactions
Emsley,
et al
des f l u o r u r e s avec
en 1 9 8 1 ( 7 ) .
les aspects physico-chimiques
le matériel
Ces a u t e u r s
forment des composés avec l a formamide,
et
que ces n o u v e l l e s
solides.
fait
Clark,
à partir
substances
et al
sont
(8) d é m o n t r è r e n t
de l ' u n i t é
l'acétamide
très
e n s u i t e que c e s s u b s t a n c e s
organiques
désoxyribonucléique
Les t r o i s
é t u d e s c i t é e s précédemment
avec des p a r t i e s
Il
généralement
substance
est
sont
tributaire
biologique.
une mutation c e l l u l a i r e .
réactions
non s é l e c t i v e s
c e l l u l e ne p r o d u i t
Il
f a u t cependant
bles.
(9)
fluor,
démon-
du p o i n t
fluor
de
en
disant:
pourrait
(ARN) e t
que l e s
l'acide
Voilà pourquoi
avec
génétique des
et,
Les m u t a t i o n s
et
soient
cellulaires
toute réaction
avec
sont
l e cancer chez
l e c ô t é non s é l e c t i f
la
possibi-
ce,
la presque t o t a l i t é
sont considérées
d'altérer
cependant
l'organisme
des
avec des r é s u l t a t s
d'une
vivant.
de l a r é a c t i o n
des substances
s'appelle
génétique
que l e s gênes r e s p o n s a b l e s
touchés et
spatiale.
réaction
le matériel
d'une
ou
p a r voie de conséquence,
d'une t e l l e
peuvent
cellules.
biologique
l a ARN ou l a ADN a d o n c
L'effet biologique
la p o s s i b i l i t é
cellulaires
fluorures
de sa c o n f i g u r a t i o n t r i d i m e n s i o n n e l l e
se rappeler
cellulaire
des mutations
l'ion
ribonucléique
démontrent
pas nécessairement
v o i e de conséquence,
production
duquel
composé
conclurent
a c c e p t é a u j o u r d ' h u i que l ' a c t i v i t é
d'en modifier la configuration
son a c t i v i t é
et al
stables
Ils
un
très
e t de l ' i o n
Emsley,
i m p o r t a n t e s du m a t é r i e l
Toute s u b s t a n c e c a p a b l e de r é a g i r
lité
formamide
(ADN).
réagir
est
l'acide
l e methyl
génétique
solides.
«Nous a v o n s d é m o n t r é u n m é c h a n i s m e à p a r t i r
envers
et
fluorures
que l e f l u o r o - u r a c i l ,
v u e d e l a t h e r m o d y n a m i q u e même l o r s q u ' h y d r a t é e s .
j o u e r un r ô l e d e s t r u c t i f
que l e s
furent
par des ponts hydrogénés
de b a s e du m a t é r i e l
forme a u s s i des ponts hydrogénés
trèrent
génétique des c e l l u l e s
démontrèrent
liées
des
et,
de l a
par
re-
prévisi-
capable
comme d e s c a n c é r i g è n e s
d'induire
(10) .
4
- 4 -
INTERFERENCE AVEC LA SYNTHESE DE LA ARN ET DE LA ADN
Au c o u r s d ' u n e
série
d'expériences
in v i t r o ,
Chang
l e s f l u o r u r e s p e u v e n t c a u s e r de l ' i n t e r f é r e n c e
n o r m a l d e l a s y n t h è s e de l a ARN.
d e 10 ppm,
20 ppm e t
Il
(11) démontra
a u c o u r s du
démontra que des
que
processus
concentrations
40 ppm d e f l u o r u r e s d a n s l e m i l i e u d e c u l t u r e
b i a n t p o u v a i e n t m o d i f i e r de f a ç o n t a n g i b l e
d e s p r é s e n t s p o u r l a s y n t h è s e d e l a ARN.
les quantités
de
am-
nucleoti-
I l p o s t u l a que l e s
modifica-
t i o n s o b s e r v é e s d a n s l a c o m p o s i t i o n d e l a ARN d e s c e l l u l e s
traitées
aux f l u o r u r e s p o u r r a i e n t
1982,
Greenberg
travaux
ris
( 1 2 ) en v i n t
résulter
à des conclusions
sur des c e l l u l e s
reçoivent
d'un tel
de s o u r i s .
de l ' e a u c o n t e n a n t
méchanisme.
identiques
l'intérieur
22 ppm d e f l u o r u r e s ,
des c e l l u l e s e t de s t r u c t u r e s
m o d i f i c a t i o n s dans la composition
e t d e l a ARN e t
dre vers
il
à la s u i t e de
Il démontra que,
d ' o b s e r v e r une f o r t e a u g m e n t a t i o n de s t r u c t u r e s
En
lorsque des
il
est
cellulaires
mitotiques.
Il
traitées
sou-
possible
libres
à
observa
et dans la d i s t r i b u t i o n
s u g g é r a que l e s c e l l u l e s
ses
des
d e l a ADN
semblaient
ten-
l'anaplasie.
LES FLUORURES ET LES MUTATIONS CELLULAIRES
Un g r a n d nombre d e t r a v a u x o n t d é m o n t r é q u e l e s f l u o r u r e s p e u v e n t
d u i r e des changements au n i v e a u des chromosomes d e s c e l l u l e s
ces m o d i f i c a t i o n s peuvent
Cette observation
être observées
vaut aussi
les cellules
animales.
les cellules
radiculaires
cations
Aliev,
et al
analogues chez
(13,
14,
photonique.
v é g é t a l e s que
15) o n t d é m o n t r é
de t o m a t e s e t d ' o i g n o n s
qui
croissent
en m i l i e u
1'allium
fistulosum.
et
Mohamed
pour
que
traitées
chro-
semblable mais
( 1 6 ) o n t é t é en m e s u r e d ' o b s e r v e r
des
Ces a u t e u r s
ont
en f l u o r u r e s d e
(17) démontra que l ' a c i d e
non
modifi-
l e nombre d e s m o d i f i c a t i o n s
en f o n c t i o n d e l a c o n c e n t r a t i o n
du m i l i e u a m b i a n t .
que
un p l u s g r a n d n o m b r e d e m o d i f i c a t i o n s
l e u r s démontré que l a s é v é r i t é
ques v a r i a i e n t
al
des p l a n t s
mosomiques que l e s c e l l u l e s
fluorure.
bien pour l e s c e l l u l e s
Mohamed, e t
aux f l u o r u r e s s u b i s s a i e n t
en m i c r o s c o p i e
et
in-
d'ail-
génétisodium
fluorhydrique
5
- 29 -
produisait
Baie,
et
des modifications
al
cellules
(18,
d'orge
génétiques
19) c o n f i r m è r e n t
e t Chang
en d e m u l t i p l e s
1968, M u k h e r j e e ,
fères
irradiées
res avaient
cellules
en 1 9 7 8 , J a c h i m z a k ,
trèrent
t o u s que l e s
des a b e r r a t i o n s
et
al
cellules
(22) e t
fluorures,
chromosomiques
a n i m a l e s ou d e s c e l l u l e s
en nombre e t
en s é v é r i t é
que l e s
fluorures
sur
al
(25)
démontrèrent
spermatozoïdes
En 1 9 7 4 , J a g i e l l o ,
des mutations
que l e s
qu'in
cellules
t é e s a u x f l u o r u r e s à u n n i v e a u d e 75 e t
maux a d u l t e s
avaient
ques chez l e s
que l e s
la capacité
receveurs.
cellules
Ils
embryonnaires
d'aberrations
et
s y n t h è s e d e ADN n o n c é d u l é e .
auteurs
ont
logues dans
résumait
postulant
r e s dans
chromosomiques,
é t é en m e s u r e d ' o b s e r v e r
et
«que du p o i n t
l'eau
(23)
(21),
démon-
cellules
sur
de s o u r i s ,
(24)
vivo.
En 1 9 8 4 ,
variaient
l'eau
d e mammiTsutsui,
injectées
des fibrosarcomes
une
chercheurs
de vue de l a g é n é t i q u e ,
r e p r é s e n t e un d a n g e r p o u r
(26).
ani-
anaplasti-
photonique
augmentation
des chromatides
des m o d i f i c a t i o n s
trai-
à des
Dans u n e d e u x i è m e é t u d e ,
ceux des a u t r e s
Mohamed
de hamster
en m i c r o s c o p i e
des
démontrèrent
les cellules
d'échanges
les
induisaient
dans
l e noyau de f i b r o f l a s t e s d i p l o ï d e s
ses travaux
et al
injectées démontraient
sensible
de l a
al
de f l u o r u r e s de
100 ppm e t
observèrent
fluoru-
chromosomiques
embryonnaires
d'induire
d e mammi-
que
et
ex v i v o d a n s d e s
la concentration
obEn
des
Au c o u r s d e s e s e x p é r i e n c e s
f è r e s a u s s i b i e n en m i l i e u de c u l t u r e
et
contenant
chromosomiques
que l e s m o d i f i c a t i o n s
induisaient
été
de mammifères.
En 1 9 7 3 , V o r o s h i l i n ,
les
des
que des s p e r m a t o z o ï d e s
in v i t r o e t
selon
de b o i s s o n de s e s animaux.
f l u o r u r e s ont
même en f a i b l e q u a n t i t é ,
de l a m o e l l e d e s os e t
maïs.
maïs.
en 1 9 8 2 , Mohamed, e t a l
humaines.
a é t é en m e s u r e d ' o b s e r v e r
de
d a n s un m i l i e u a m b i a n t
aux f l u o r u r e s .
de
d e Mohamed a v e c
les
g r a n d nombre d ' a b e r r a t i o n s
non t r a i t é e s
cellules
sur des c e l l u l e s
(20) d é m o n t r è r e n t
et baignant
un p l u s
résultats
causées par
occasions
et al
les
(11) avec des c e l l u l e s
Des m o d i f i c a t i o n s c h r o m o s o m i q u e s
servées
les
dans
ces
cellulaires
En 1 9 7 6 ,
ana-
Mohamed
dans ce domaine
l a p r é s e n c e de
soeurs
en
fluoru-
l'humain.»
6
- 6 -
LES REACTIONS NON GENOTOXIQUES
Au c o u r s d e s p r o c e s s u s n o r m a u x d e s c e l l u l e s ,
ont
l a c a p a c i t é de m o d i f i e r l e m a t é r i e l
bon nombre de
génétique des c e l l u l e s .
f a u t t o u t e f o i s s e r a p p e l e r que l e s c e l l u l e s n o r m a l e s o n t
de r é p a r e r
l e s dommages i n f l i g é s à l e u r m a t é r i e l
conséquent,
de d é f a i r e l e mal i n f l i g é .
e s t un m é c a n i s m e
vivant
et
c o n n u e comme t r è s
toxique eners
des enzymes.
p r e u v e de sa t o x i c i t é
envers
et,
d e l a ADN.
l e s enzymes d o i t
par
réparation
resynthèse
Toute substance
l e s enzymes d o i t donc ê t r e
l e méchanisme de r é p a r a t i o n
Il
capacité
impliquées dans l a
comme s u s p e c t e d a n s s a c a p a c i t é d ' i n t e r r o m p r e
ment
la
génétique
Le p r o c e s s u s d e
les réactions
d e ADN n o r m a l d é p e n d e n t d e l ' a p p o r t
facteurs
considérée
entièrement
ou
partielle-
L'ion f l u o r ayant
être
re-
fait
examiné sous
cet
angle.
Les t r a v a u x r é c e n t s
de K l e i n ,
cherches antérieures
Klein,
n i v e a u x de f l u o r u r e s dans
A 1 ppm,
Il
sérieux par
il
34) o n t c o n f i r m é l e s
le m i l i e u ambiant des c e l l u l e s
ici
diminuaient
d e l a ADN d e s
i n d i v i d u s a f f l i g é s de c e t t e m a l a d i e ,
(10).
soit
tients
u n e f o r m e ou u n e a u t r e d e c a n c e r t r è s
ils
n i v e a u du p r o c e s s u s
décèdent
fortement diminué.
en b a s â g e .
de r é p a r a t i o n
comme un e f f e t q u i d o i t
l ' e f f e t des a u t r e s
soit
être pris
L'activité
très
pigmentosum.
répara-
Tous c e s
tôt
au
t r è s au s é r i e u x p u i s q u ' i l
pa-
cours
des f l u o r u r e s
d e l a ADN d o i t d o n c ê t r e
a g e n t s a g r e s s e u r s du m a t é r i e l
le
Chez
l e p r o c e s s u s de
t i o n d e l a ADN e s t
de l e u r v i e et
normale.
d e l a ADN e s t c o n s i d é r é comme u n e f f e t
e x i s t e un é t a t p a t h o l o g i q u e a p p e l é x e r o d e r m a
développent
cellules.
q u ' à 50% d e l a v i t e s s e
l e s e x p e r t s du domaine de l a c a n c é r o l o g i e
fait
faibles
que l a c a p a c i t é d ' i n t e r f é r e n c e a v e c
absent,
re-
(19) e t d o n t n o u s avons
ont démontré que de t r è s
l e mécanisme ne f o n c t i o n n a i t
p r o c e s s u s de r é p a r a t i o n
Chez l e s
et al
33,
l e mécanisme de r é p a r a t i o n
y a l i e u de r a p p e l e r
l'humain,
(32,
de M u k h e r j e e , e t a l
mention précédemment.
de f a ç o n t a n g i b l e
et al
au
considéré
augmente
génétique des
7
cellules.
- 29 -
MUTAGENEICITE IN VIVO
En 1 9 4 7 , J .
lisés
A. R a p a p o r t
(35) p u b l i a i t
a v e c d e s mouches à f r u i t s
ses recherches,
il
En 1 9 6 1 ,
développaient
les
résultats
de s e s t r a v a u x
(drosophila melanogaster).
Au c o u r s
un p l u s g r a n d nombre de mélanomes que s e s
I.
Rapaport
tumeurs mélanotiques
étaient
aussi
a f f l i g é e s d'un
Les r e c h e r c h e s
e n 1961 c o m p l é t a i e n t
de Rapaport p u b l i é e s
mongolisme
en 1957 (37)
à fruits
furent par
qu'ont
les
et al
A. R a p a p o r t
(35)
chez
que
la
l'apparition
et
al
le
de c e s i n s e c t e s .
des mutations
(38),
d e s mouches à
de gênes
léthaux
Gerdes,
cellulaires
dé-
mouche
(40)
en
fruits
sur
le
et al
(43) en 1973 o n t t o u s c o n f i r m é l a
fluorures d'induire
an-
l i é d ' u n e q u e l c o n q u e f a ç o n à un
(39) e t ceux de H e r s k o w i t h ,
d e u x i è m e chromosome d e s c e l l u l e s
dé-
travaux
amené à p o s t u l e r
En 1 9 7 0 , Mohamed d é m o n t r a q u e l ' e x p o s i t i o n
fluorhydrique
en 1971 e t M i t c h e l l ,
ses
qui
congénital.
l a s u i t e c o n f i r m é s p a r c e u x d e S a n g en 1954
aux v a p e u r s d ' a c i d e f l p r o v o q u a i t
à
l'avaient
Les t r a v a u x de J .
c e u x d e B e r t s c h m a n n en 1955
1963.
et qui
( S y n d r o m e d e Down) s e r a i t
f a u t du m é t a b o l i s m e .
fluo-
(36) démontra que l e s mouches à f r u i t s
donc d ' u n e m a l a d i e de t y p e
publiés
de
insectes
f a u t d e m é t a b o l i s m e du t r y p t o p h a n e ,
térieurs
réa-
o b s e r v a que l e s mouches à f r u i t s e x p o s é e s à d e s
rures développaient
témoins.
les
(42)
capacité
chez
la
mouche
fruits.
Tel que mentionné précédemment,
rures pouvaient
croissance
(45)
induire
Taylor avait
l e cancer chez
des tumeurs malignes.
et Martin
miers auteurs
(46) a r r i v e n t
maux t r a i t é s
Bittner utilisa
avaient
s u j e t s témoins.
d e s g r o u p e s d e 31 a n i m a u x .
les résultats
Bittner
indiquent
«Nœrésultats
mi l e g r o u p e s o n t a f f e c t é e s p a r l ' e a u
vient
essentiel
afin d'éviter
de t r a i t e r
été incapables
l'incidence
apparente discordance entre
(44):
Bittner
(44),
à des conclusions d i f f é r e n t e s .
l e temps de s u r v i e e t
e t de l e u r s
(3, 4) que l e s
Taylor
fluorée.
(47) commenta
une
ani-
cette
e t ceux
quelques
Dans u n t e l
pre-
recherches,
de s e s r e c h e r c h e s
que seulement
subissent
Les deux
de c a n c e r de l e u r s
Au c o u r s d e s e s
la
Kanisawa
de t r o u v e r
des groupes assez considérables
que l e s r é s u l t a t s
fluo-
l e s animaux en p l u s d ' a c c é l é r e r
Trois auteurs,
ont r a p p o r t é q u ' i l s
différence entre
démontré
souris
cas,
il
de
parde-
d'animaux
l ' i n f l u e n c e du c h o i x
original
8
- 29 -
des animaux.
Il
est
évident
q u ' u n g r o u p e d e 31 a n i m a u x e s t
trop
pour ce type d ' é t u d e . »
C e t t e a f f i r m a t i o n de T a y l o r t r o u v e une
t i o n dans
mêmes d e B i t t n e r .
les résultats
Ceux-ci rapportent
restreint
confirmales
chiffres
suivants :
Jours avant
le diagnostic d'un
cancer
G r o u p e A (5 ppm)
G r o u p e B (10 ppm)
360.4 - 91.31
Les d é v i a t i o n s
sure totale,
398.6 - 96.29
s t a n d a r d de c e s e x p é r i e n c e s
ce qui
est
nettement
une d i f f é r e n c e c o n s i d é r a b l e
de l ' e a u c o n t e n a n t
se p r o d u i t
sawa
de,
(45)
entre 5 et
boisson.
protecteur
le groupe c o n t r ô l e et
recevaient
f u t démontré par Tusl
contre
la t o x i c i t é
ne sont pas e n t i è r e m e n t
g r o u p e s d e 55 a n i m a u x ,
Le t r o i s i è m e
de f l u o r u r e s .
t i f i q u e durant
le procès qui
L ' é t u d e de
Au c o u r s d e s o n
les substances
ne sont p a s ,
tre
étaient
les chromatides
En s e c o n d
lieu,
avec T a y l o r ,
Martin
ment i n d i c a t i f s
pliqua
que l e s
effet
Kanisawa
(46),
des
recherche.
compara l e
taux
différentes
C e t t e étude f u t soumise à la c r i t i q u e
s'est
supposées
Yiamouyiannis p o s t u l a i t
de
Kanisawa é t u d i a
i n s u f f i s a n t p o u r ce t y p e de
tenu à Pittsburg
organiques,
soeurs
du
l'eau
de
Kaniétu-
du c u i v r e ,
Les r é s u l t a t s
M a r t i n d u t a d m e t t r e q u ' à c e m o m e n t , on r e c o n n a i s s a i t
seulement
biphasique
d'expériences
d ' é c h a n g e des chromât i d e s soeurs chez des s o u r i s a b s o r b a n t
concentrations
recevant
(48) que l e manganèse e x e r c e un
inattendus.
auteur discordant
série
en p l u s d e f l u o r u r e s d a n s
des f l u o r u r e s .
ce qui e s t
que l ' e f f e t
l'eau.
importantes.
masquer
le groupe
du c h r o m e , d u c o b a l t ,
du m o l y b d è n e e t du z i n c ,
Il
Notez a u s s i
10 ppm d e f l u o r u r e s d a n s
s o u f f r e a u s s i de f a i b l e s s e s
96.18
Ceci a p o u r e f f e t de
(5) semble a c c e n t u é d a n s c e t t e
l e s animaux t r a i t é s
manganèse,
entre
398.3 -
s o n t d e p r è s d e 25% d e l a me-
excessif.
5 ppm d e f l u o r u r e s .
mentionné par Taylor
et
G r o u p e C ( 0 ppm)
(SCE).
que l e s
en P e n n s y l v a n i e
généralement
ce que l e s f l u o r u r e s
influencer
scien(49).
que
inorganiques
la fréquence des échanges
Appelé en c o n t r e t é m o i g n a g e ,
le
enDr
é c h a n g e s de c h r o m a t i d e s ne s o n t p a s
de l a m u t a g é n è s e de q u e l q u e o r i g i n e
é c h a n g e s de c h r o m a t i d e s
qu'elle
soit.
vraiIl
s o e u r s ne s o n t n i une c a u s e n i
9
exun
- 6 -
e f f e t d u dommage c h r o m o s o m i q u e .
d e s t r a v a u x de M a r t i n .
que l ' a u t e u r
lui,
n'effectuait
sures
et
c'est
les
il
soit
durant
est
et
al,
e n 1952
de l e u r s
t r a v a u x que l e s
dement en p r é s e n c e
statistiquement
(50)
selon
la concentration
les plus
f a i b l e s t a u x de c r o i s s a n c e ,
situation
se r e n v e r s a i t
des r é s u l t a t s
iimaux a y a n t
de l ' e a u
cependant
cancéreuse.
le moins,
excessives.
c o. s e r v a t i o n s
quel
injectait
pas plus
rapi-
contenant
ambiant.
cellules
de f l u o r u r e s .
élevés
Il
lorsque
La
de
obtedes
absorbaient
de l a
tumeur
nous e s t p e r m i s de
(50)
s'en retrouvent
d e 170 e t
(51),
5 5 0 ppm
le p e t i t
j u s t e des tendances,
de vue des méthodes
cultu-
produisaient
le site d'implantation
des c o n c e n t r a t i o n s
études
auteurs.
le milieu ambiant.
il
in-
immédiat
Les
de tumeur c a n c é r e u s e
ne permet pas une v i s i o n
une
que l a c r o i s s a n c e des
Quant aux t r a v a u x de Fleming
]ue p e u f a i b l e du p o i n t
suite
1 ppm e t 5 ppm,
t r a v a u x de F i n e r t y
En e f f e t ,
nom-
en m i l i e u d e
lorsque des niveaux plus
p r é s e n t s dans
les
que l e
à la
le voisinage
croissant
A l a s u i t e des t r a v a u x de T a y l o r ,
m i s en d o u t e .
; 3ttement
alors
s u b i une t r a n s p l a n t a t i o n
• ; l e r que, t o u t
bri-
conclurent
a n a l o g u e s q u a n t au phénomène d o s e / e f f e t
f l u o r u r é e ou q u ' i l
les
insuffisant
de f l u o r u r e s du m i l i e u
soit
Se-
significatifs.
a c c é l é r é e par des niveaux s u p é r i e u r s
f l u o r u r e s q u e 20 ppm é t a i e n t
it
nettement
l e u r eau de b o i s s o n .
cancéreuses
f a i b l e s n i v e a u x de f l u o r u r e s ,
était
il postula
(5) ne c o n c o r d e n t p a s avec c e s deux
Les p l u s
cancéreuses
pro-
Les animaux de Fleming r e c e v a i e n t
T a y l o r t r o u v a que l e s c e l l u l e s
re réagissaient
était
20 ppm d e f l u o r u r e s d a n s
e n 1965
fait
l a p é r i o d e de m é t a p h a s e .
F i n e r t y a d m i n i s t r a de l ' e a u
d e l a t u m e u r c a n c é r e u s e ou 20 ppm d a n s
de T a y l o r p u b l i é e s
le
s t a g e du
tumeurs c a n c é r e u s e s ne c r o i s s a i e n t
5 5 0 ppm à s e s a n i m a u x .
jection d'eau contenant
q u ' à un s e u l
e t F l e m i n g en 1953 (51)
de f l u o r u r e s .
faiblesses
énergiquement
Finalement,
effectuées par l ' a u t e u r
Finerty,
autres
le plus d i f f i c i l e d'observer
f r a g m e n t s de chromosomes.
pour p r o d u i r e des r é s u l t a t s
certaines
critiqua
ses observations
à c e moment q u ' i l
bre d'observations
170 e t
critiqua
Par exemple,
c e s s u s de d i v i s i o n c e l l u l a i r e ,
lon
Il
donc
posforte-
sont
nombre
semble
expérimentales.
10
- 10 -
LES FLUORURES ET LES ANIMAUX DE FERME
Les a n i m a u x d e f e r m e q u i s ' a b r e u v e n t
de f l u o r u r e s e t ceux q u i r e ç o i v e n t
sentent
des signes d ' i n t o x i c a t i o n
d ' u n e eau c o n t e n a n t un n i v e a u
une n o u r r i t u r e
Rand,
et al
(52) d é m o n t r è r e n t
r i c h e en f l u o r u r e s ,
(concentration
Krook,
et al
de l a n o u r r i t u r e
calculée
(53)
En
et
étaient plus sensibles à l'intoxication
Aarez,
et al
en 1979
démontra
et
souffrent
d'avortements
Cox ( 5 4 ) d é m o n t r a q u e l e s
chinchillas
aux f l u o r u r e s que l e s b o v i n s
et
concentrations
des e f f e t s analogues chez ces animaux.
(55) o n t récemment démontré que l ' a d d i t i o n
f l u o r u r e s à l ' e a u de b o i s s o n p r o d u i s a i t
les
l'eau
d'avortements
q u e d e l ' e a u e t d e l a n o u r r i t u r e c o n t e n a n t même d e f a i b l e s
I.
forme
1952,
s u r l a b a s e du p o i d s d e s s é c h é )
s p o n t a n é s augmente de f a ç o n s e n s i b l e .
pré-
c o n t e n a n t d e 14 à 25 ppm d e
que l ' i n d i c e n c e de m o r t a l i t é p r é - n a t a l e
de f l u o r u r e s p r o d u i s a i e n t
sous
l e s bovins a b s o r b e n t de
l ' i n c i d e n c e de m o r t a l i t é p r é - n a t a l e
que l e s b o v i n s qui i n g è r e n t
de f l u o r o s e e t
substance
chez l e s r e j e t o n s .
que l o r s q u e
s p o n t a n é s c r o î t de f a ç o n s e n s i b l e .
fluorures
r i c h e en f l u o r u r e s
chronique à c e t t e
de f l u o r o s e e t de m a l a d i e s c o n g é n i t a l e s
élevé
Finalement,
d e 1 ppm d e
des maladies c o n g é n i t a l e s
chez
souris.
ETUDES EPIDIMIOLOGIQUES
CONSIDERATIONS D'ORDRE GENERAL
Avant d ' e n t r e p r e n d r e
nous aimerions
tistiques
les études portant
souligner certains points d ' i n t é r ê t
épidémiologiques.
l'exactitude
en g a r d e à l e u r s u j e t :
classifications
d'autres
sultent
tation.»
Le p r e m i e r p o i n t
des données r e c u e i l l i e s .
d'inscriptions
sur des populations
«Il
incomplètes,
sont
Grove,
faut être conscient
qu'il
humaines,
concernant
les
à mentionner a t r a i t
et al
(56)
f o n t une
que ces données
f a c t e u r s comme 1 e s v a r i a t i o n s
se chevauchent.
annuelles
à
mise
souffrent
y a des sous-enregistrements,
a m b i g u ë s ou q u ' e l l e s
sta-
que
les
Il
y a
aussi
de m o r t a l i t é
qui
ré-
d e l a n a t u r e même d e c e s d o n n é e s e t q u i e n l i m i t e n t
l'interpré-
C e t t e m i s e en g a r d e d o i t d e m e u r e r t r è s p r é s e n t e à n o t r e
. .. 11
esprit,
- 11 -
tout particulièrement
sont
employés.
possibles
et
l o r s q u e des f a c t e u r s de c o r r e c t i o n s
Chaque m a n i p u l a t i o n
diminue l ' a s s u r a n c e
f i n a l e des c h i f f r e s .
connaître
que l e s é t u d e s de t e n d a n c e s p o r t a n t
aperçu plus
de t o u t e s
faut reconnaître
que peu l a j u s t e s s e
l'utilisation
faut
l'interprétation
de t o u t e s
Les a n a l y s e s
donnent
les erreurs possibles
re-
un
le
temps
Finalement,
les
il
années de
la progression
le reconnaître,
recendes
modifier
quel-
Cependant,
l e s données donnera une p e r s p e c t i v e
globale
plus
des données pour l e s années de recensement
seu-
de r é g r e s s i o n
des données d i s p o n i b l e s
de
périodes
des données pour une quelconque année.
f i a b l e que l ' u t i l i s a t i o n
l e s années de
de données e n t r e
il
erreurs
l i m i t é e s dans
de f a ç o n l i n é a i r e
C e t t e méthode p e u t ,
données
f o r c e nous e s t
q u ' u n e s e u l e ou q u e l q u e s a n n é e s .
sement nous o b l i g e à e x t r a p o l e r
populations.
donner à
l e s données d i s p o n i b l e s
que l ' u t i l i s a t i o n
les
s u r de longues
f i a b l e que l ' e x a m e n de données t r è s
qui ne regroupent
lement.
qu'on pourrait
Dans c e même o r d r e d ' i d é e ,
de temps e t a s s o r t i e s
et
de données augmente
des
linéaires
effectuées sur
a u r o n t pour e f f e t de c o r r i g e r
la
de f a ç o n
pour chaque année de l a p é r i o d e q u i
totalité
globale
se s i t u e
entre
recensement.
LES FLUORURES ET LES MALADIES CONGENITALES CHEZ L'HUMAIN
Il
revient
à Rapaport
(36,
37,
57,
58,
59) d ' a v o i r
l e domaine de la r e l a t i o n pouvant e x i s t e r
ladies
congénitales
s e s du m o n g o l i s m e ,
blir
entre
Rapaport
l'incidence
de c a t a r a c t e s
où i l
chez l'homme.
fut frappé par
fluorures et
la relation
la population
seniles .
de c a t a r a c t e s
les
le pionnier
Au c o u r s d e s e s r e c h e r c h e s
de mongolisme d a n s
En e f f e t ,
y a une i n c i d e n c e p l u s
l'incidence
entre
été
il
é l e v é e de mongolisme dans
qui
et
bilité
dans
La p r é s e n c e
(59) d e v a i t
que c e s m a l a d i e s p u i s s e n t
l'eau
de consommation.
Il
lui
être
liées
entreprit
là
Il
ans et
plus
dentaire
indice d'une
à l a p r é s e n c e de
une r e c h e r c h e
s'éta-
population,
r e m a r q u a b l e de f l u o r o s e
f o u r n i r un p r e m i e r
cau-
l'incidence
o b s e r v a que
la
ma-
les
e s t p l u s é l e v é e que l a moyenne n a t i o n a l e .
s o u f f r a i e n t de c a t a r a c t e s .
les mongoliens
les
semblait
o b s e r v a a u s s i q u e p r è s d e 70% d e s m o n g o l i e n s â g é s d e d i x - s e p t
chez
sur
dans
possi-
fluorures
épidimiologique
12
- 10 -
dans cinq é t a t s a m é r i c a i n s ,
1'Idaho et
l'Illinois
le Wisconsin,
(57).
Il
était
Le N o r d K a k o t a ,
au c o u r a n t
d e s m è r e s s u r l ' i n c i d e n c e du m o n g o l i s m e e t
l e s p r e n d r e en c o n s i d é r a t i o n
l e Sud
de l ' i n f l u e n c e de
entre
l o r s de l ' i n t e r p r é t a t i o n
de s e s
de
résultats.
relation
l a t e n e u r en f l u o r u r e s d e l ' e a u d e c o n s o m m a t i o n e t
c i d e n c e de mongolisme dans
les
l'âge
i l nota ces données a f i n
C e t t e p r e m i è r e é t u d e d e v a i t p e r m e t t r e à Rapaport de d é c e l e r une
très nette
Dakota,
les populations
l o c a l i t é s où l e t a u x d e f l u o r u r e s e s t
étudiées.
très
Il
élevé,
l'in-
t r o u v a que
dans
p l u s de mères
don-
/
n a i e n t n a i s s a n c e à des e n f a n t s mongoliens e t c e ,
à un p l u s
q u e d a n s l e s r é g i o n s où l a t e n e u r en f l u o r u r e s é t a i t
critique
rait,
moins é l e v é e .
i m p o r t a n t e f u t f a i t e au s u j e t de l ' é t u d e de R a p a p o r t .
en e f f e t ,
que l ' i n c i d e n c e
en d e ç à du t a u x r é e l
Russel,
j e u n e â g e moyen
de mongolisme r a p p o r t é e p a r
américain.
Rapaport chercha
Il
présumément,
forme.
o r a l e e t de
de l ' I l l i n o i s .
sultats
de l a p r e m i è r e ,
ces mongoliennes é t a i t
de f a i t
(59),
Rapaport
reconnu et
Needlemann,
et al
et
de f l u o r u r e s ,
confirmer les
naissan-
sont
Erickson,
et
(62)
entre
l ' i n c i d e n c e du mongolisme.
Dans
et a l ,
additionnelles.
faible.
(63)
méthodologiques.
p a s en c o n s i d é r a t i o n
soit
Erickson
l'âge
En t o u t
maternel.
premier
dans une r é g i o n
Vu q u e c e t t e b o i s s o n c o n t i e n t
Stre très
al
pas de c o r r é l a t i o n s
la d i f f é r e n c e dans le taux d ' a b s o r p t i o n
e t du g r o u p e t é m o i n p o u r r a i t
ré-
l e s é t u d e s à ce j o u r
( 6 1 ) en 1974 e t
c e t t e é t u d e f u t e f f e c t u é e au Royaume U n i ,
l e s gens b o i v e n t b e a u c o u p de t h é .
à
Cet
s u j e t s à des e r r e u r s
c e s deux a u t e u r s ne p r i r e n t
uni-
réelle.
d e s t r a v a u x de B e r r y e t de Needlemann,
L ' é t u d e de B e r r y s o u f f r e de f a i b l e s s e s
lieu,
serait
naissance.
que l e u r s é t u d e s ne d é m o n t r a i e n t
s u g g é r a que c e s t r a v a u x s e r a i e n t
En e f f e t ,
toutes
cas,
ses recherches
p l u s f a i b l e que l a moyenne n a t i o n a l e
l a p r é s e n c e de f l u o r u r e s dans l ' e a u
une c r i t i q u e
Celui-ci
quoique encore une f o i s l ' i n c i d e n c e des
est aujourd'hui
B e r r y en 1958 ( 6 0 ) ,
limita
L.
biométrie
p u i s q u e d a n s un t e l
C e t t e deuxième r e c h e r c h e d e v a i t
a f f l i g é e s du p r o b l è m e du r e p o r t a g e à l a
rapportèrent
état
l e t a u x de r e p o r t a g e de n a i s s a n c e s de m o n g o l i e n s
Dans s a d e u x i è m e é t u d e
l'état
état
son é t u d e à un s e u l
était
du Dr A.
des i n s t i t u t s n a t i o n a u x de r e c h e r c h e d e n t a i r e des E t a t s - U n i s .
l u i s u g g é r a de l i m i t e r
semble-
l'auteur
les conseils
l e d i r e c t e u r de l a s e c t i o n d ' é p i d i m i o l o g i e
Une
du g r o u p e
Finalement,
où
beaucoup
trrilé
Waldbott,
...13
et
- 29 -
al
(64)
par
suggéra q u ' i l
y aurait
des e r r e u r s
les
chiffres
publiés
Berry.
Les deux r a p p o r t s d ' E r i c k s o n
discordantes
vis-à-vis
représentent
travaux démontraient
res
vivant
tion
est
que c e l l e s
a été reprise
aussi
qu'il
y avait
vivant
seules
Dans u n
des p o s s i b i l i t é s
est
et al
valable
que l e s
fluorurée aient
(64).
de m o n g o l i e n s .
être f a i t e concernant
les
Dans s a d e u x i è m e p u b l i c a t i o n ,
ses r é s u l t a t s
ne d é m o n t r a i e n t
golisme dans l e s
recherches
Cette
observa-
suggèrent
pas d'augmentation
de l ' i n c i d e n c e
d u mon-
Nous n e p o u v o n s
concor-
est
fluorée.
liste,
Lorsque ces v i l l e s ,
pas
les naissances
(62)
même s ' i l s
les villes
faite à Atlanta,
sont
sous
le seuil
en G e o r g i e ,
certains
d é f a u t s du s y s t è m e c i r c u l a t o i r e
Finalement,
de R a p a p o r t .
Fedrick
maladies congénitales
deux
les
sont
il
mongoliennes
y a certains
étu-
chiffres
statistique,
dé-
comme 1 ' h y d r o e n c é p h a l i e
sont plus
f r é q u e n t s dans
fluorée.
e n 1974
(65) c o n f i r m a i t de f a ç o n i n d i r e c t e
Cet a u t e u r d é m o n t r a i t
se sont
que c e l l e s
et
les
que l e s mères q u i b o i v e n t
les
qui n'en boivent pas.
1'anencéphalie
et
les mortalités
travaux
du t h é
t e n d a n c e à donner n a i s s a n c e à des e n f a n t s a f f l i g é s de m a l a d i e s
génitales
mééli-
Dans l a p r e m i è r e
de l a s i g n i f i c a t i o n
que c e r t a i n e s
où l ' e a u e s t
des n a i s s a n c e s
dans
rapportée,
ou d e t o u t e é v i d e n c e
fluorées.
montrent
régions
fluorées et
d ' e n f a n t s mongoliens,
on n o t e q u e l ' i n c i d e n c e
d e 10% p l u s é l e v é e d a n s
de d ' E r i c k s o n
Lors de l ' e x a m e n des c h i f f r e s p r é s e n t é s
aucune n a i s s a n c e d ' e n f a n t mongolien n ' e s t
impensable.
et
que
nous avons n o t é que dans c i n q v i l l e s
minées de la
observation
(63) c o n c l u a i t
cette publication,
d e c i n s ne r a p p o r t e n t
observa-
de Needlemann,
l'auteur.
ce qui e s t
qui
Erickson
r é g i o n s où l ' e a u
v i l l e s non f l u o r é e s ,
mè-
d'enfants
Cette
der d ' o p i n i o n avec
plus
plus
Ces d e r n i e r s
ses
jeunes
t r o p é c o u r t é e pour p e r m e t t r e une
au s u j e t d e s n a i s s a n c e s
aussi
(61).
qui,
commentaire
que l a p é r i o d e de f l u o r u r a t i o n c o u v e r t e p a r c e t t e é t u d e e t
pourrait
est
recherches
E r i c k s o n mentionne que
en r é g i o n non f l u o r u r é e .
par Waldbott,
d e 5 à 10 a n n é e s s e r a i t
tion
(62),
d a n s u n e r é g i o n où l ' e a u
mongoliens
donc l e s
des t r a v a u x de R a p a p o r t .
au s u j e t de s a p r e m i è r e p u b l i c a t i o n
al
dans
Lestypesde maladies
en
ont
con-
cau-
pré-natales.
14
- 29 -
LES FLUORURES ET LE CANCER CHEZ L'HUMAIN
Plus t ô t
cations
pour
dans c e t t e p u b l i c a t i o n ,
qui démontrent
les cellules
végétales
que pour l e s c e l l u l e s
ont démontré que c e t t e
l e s animaux de l a b o r a t o i r e .
A partir
si
substance é t a i t
de c e s c o n s t a t a t i o n s ,
capable
chez
il
l e s m o d i f i c a t i o n s observées chez
t r o u v e n t une c o r r e s p o n d a n c e chez
l'humain.
études ont é t é e f f e c t u é e s et
t a u x de m o r t a l i t é
les
é t é c o m p a r é s p o u r d e s r é g i o n s où l ' e a t
l ' e a u ne c o n t i e n t
est
y a
humai-
les
Pour ce f a i r e ,
animaux
certaines
dûs au c a n c e r
ont
f l u o r é e et des r é g i o n s
à peu p r è s p a s de f l u o r u r e s .
l ' e x a m e n de c e s
bien
De p l u s ,
l e s e f f e t s des f l u o r u r e s dans des p o p u l a t i o n s
n e s a f i n de d é t e r m i n e r
ici
animales.
l ' i n c i d e n c e de c a n c e r e t de m a l a d i e s c o n g é n i t a l e s
lieu d'examiner
publi-
que l e s f l u o r u r e s s o n t d e s mutagènes a u s s i
certaines publications
d'augmenter
n o u s a v o n s c i t e bon nombre de
Nous
où
entreprendrons
études.
LES ETUDES AMERICAINES
En 1 9 5 4 , H a g a n , e t a l
d e 30 v i l l e s
Ces v i l l e s
(66) o n t é t u d i é
les
n o n f l u o r é e s e t d ' u n même n o m b r e d e v i l l e s
étaient
présentées
comme d e s v i l l e s
de vue s o c i o - é c o n o m i q u e e t g é o g r a p h i q u e
du g r o u p e t r a i t é c o n t e n a i t
était
identiques
des
d e 892 625 p e r s o n n e s
L'eau
celle
g l o b a l e du
e t c e l l e du g r o u p e t é m o i n ,
convertis
selon
la méthode i n d i r e c t e .
en m o y e n n e s .
1 297
concluèrent
qu'il
pes.
Nous n e p o u v o n s c o n c o r d e r a v e c c e t t e
lieu,
de chacune des v i l l e s
ensuite
139.1 pour l e groupe témoin.
teurs
n ' y a v a i t p a s de d i f f é r e n c e e n t r e
les auteurs n'ont
lorsqu'ils
500.
facteurs
C e c i donna une moyenne de d é c è s p a r c a n c e r
l e s g r o u p e s f l u o r é s de 135.4 e t
En t o u t p r e m i e r
Les t a u x f u r e n t
du
groupe
L e s t a u x d e m o r t a l i t é p a r c a n c e r f u r e n t a j u s t é s en f o n c t i o n d e s
démographiques
.
points
e t de l e u r p o p u l a t i o n .
La p o p u l a t i o n
groupe
fluorées
0 . 7 ppm d e f l u o r u r e s e t p l u s e t
g r o u p e non f l u o r é 0 . 2 5 ppm ou m o i n s .
traité
t a u x de c a n c e r d a n s un
Les
pour
au-
l e s deux
grou-
conclusion.
pas t e n u compte de l a
ont c a l c u l é
l a moyenne
population
(moyenne
15
pondérée).
- 23 -
S i on e f f e c t u e c e t t e
opération,
p a r c a n c e r d e 149 p a r
g r o u p e non f l u o r é ,
lations
puisque cette
est
100 0 0 0 d a n s
soit
en c a u s e s o n t
le groupe f l u o r é et
très
limitées
si
semblables avant
de qui d é m o n t r a i t
g r o u p e de v i l l e s
fluorées.
Burk
69,
70).
américaines
d e 155 p a r
100 0 0 0 ou p l u s en 1 9 5 3 .
dans
soit
le groupe t r a i t é
années après
sont
et
(Mo), C o l o m b u s
groupe t r a i t é
lection.
éventuelle-
deux g r o u p e s de
St.
Louis,
La p é r i o d e d ' o b s e r v a t i o n
débute
l e d é b u t de l a
jusqu'en
Newark e t
1969,
soit
fluoruration
quelque
Les v i l l e s
Seattle,
t i o n g l o b a l e de c e s v i l l e s
ces v i l l e s
Philadelphie,
Cincinnati,
Portland
(Ore.).
Atlanta,
La p o Le
du c e n t r e de
dépasse
o n t commencé à f l u o r e r
Baltimore,
Pittsburg
11 m i l l i o n s
et
15
témoins
d é p a s s e 7 m i l l i o n s de p e r s o n n e s .
San F r a n c i s c o ,
gran-
cancer
Nouvelle-Orléans,
(Ohio),
un
non
l'Amé-
l e t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r c o r r e s p o n d au c r i t è r e
Milwaukee,
et
comparent
c o n s i s t e des dix p l u s grandes v i l l e s
Ce s o n t C h i c a g o ,
étu-
dû au
années avant
p u l a t i o n g l o b a l e de c e s v i l l e s
r i q u e dont
étude furent
un t a u x de m o r t a l i t é
se p o u r s u i t
Boston,
d'une
à un g r o u p e d e v i l l e s
l e d é b u t de l a p é r i o d e de f l u o r a t i o n .
Los A n g e l e s ,
Kansas C i t y
connaissant
quelque t r e i z e
par
auteurs.
les résultats
de c e t t e
Les a u t e u r s
des v i l l e s
en 1 9 4 0 ,
il
d'observation.
aux c o n c l u s i o n s d e s
f l u o r é e s comparativement
(68,
Finalement,
s e n s i b l e du t a u x d e c a n c e r d a n s
Des v e r s i o n s p l u s d é t a i l l é e s
ment p u b l i é e s
popu-
des t a u x de m o r t a l i t é
(67) p u b l i è r e n t
une augmentation
le
les
assez prolongée,
l e début de l a p é r i o d e
é t u d e ne permet donc p a s d ' a r r i v e r
Yiamouyiannis et
lieu,
pour ce type d ' é t u d e .
les progressions
mortalité
d e 158 p o u r
En s e c o n d
é t u d e ne p o r t e pas s u r une p é r i o d e
cancer étaient
En 1 9 7 5 ,
u n t a u x moyen d e
u n e d i f f é r e n c e d e 7%.
i m p o s s i b l e de s a v o i r
Cette
on o b t i e n t
Cleveland,
Buffalo.
de p e r s o n n e s .
La
de
Washington,
populaToutes
l e u r eau de consommation e n t r e
1952
1956.
COMMENTAIRES SUR NOS CALCULS ET SUR LES DONNEES DE L'ETUDE
YIAMOUYIANNIS BURK
L o r s q u ' o n examine l e s données de b a s e de l ' é t u d e
Yiamouyiannis-Burk,
à la
les populations
figure
1A, i l
devient
apparent
q u e , même s i
sé-
16
des
- 29 -
deux g r o u p e s de v i l l e s
même s i
en c a u s e s o n t
très considérables
c h a q u e p o i n t du g r a p h i q u e r e p r é s e n t e
c a n c e r d ' u n g r o u p e de d i x g r a n d e s v i l l e s ,
b l e s dans
l e s moyennes a n n u e l l e s .
et,
aussi,
l a moyenne d e s d é c è s
il
y a des v i r i a t i o n s
L'étude Cook-Mozafari,
a n n u e l l e s dans
Voilà pourquoi
Ces
varia-
tives
les études u t i l i s a n t
elles
commentées a f i n de f a i r e r e s s o r t i r
dictions
qui peuvent
auteurs.
des données a n n u e l l e s .
exister
Cette attitude
entre
de Graham e t Burk
Quelque temps a p r è s
et al
qu'il
cancer r e t r o u v e s dans
les résultats
les villes
exemple,
est
s u g g é r é de
de l e u r s r e c h e r c h e s .
américaines.
consulter
Ils
c e l l e s non
Dilemma.
par
fluorées.
Ces a u t e u r s
dans
suggèrent
une v i l l e peu i n d u s t r i a l i s é e ,
t a u x de d é c è s p a r c a n c e r d e l a p e a u e t d e s
les
mons, deux t y p e s de c a n c e r d i f f i c i l e m e n t a s s o c i a b l e s
sont
à la
du
s'y
Malgré t o u t ,
si
l a c a p i t a l e de l ' a c i e r
Par
de Birmingham,
Cette publication
a aussi
d ' u n e c o m m i s s i o n du c o n g r è s d e s E t a t s - U n i s
(73).
Sud.
on
élevée dans la
été très discutée
l o r s des
Le D r .
voit
pou-
fluoration
d é f a l q u é s des taux a n n u e l s de c e s deux v i l l e s ,
v e u n e d i f f é r e n c e d e d é c è s p a r c a n c e r d e 9% p l u s
fluorée.
étude
concluèrent
comparée à la v i l l e
de l ' e a u
Hoover,
Cette
l e s t a u x de m o r t a l i t é
fluorées et
the Great
de C o l o r a d o ,
retrouville
audiences
Yiamouyiannis
a fait
l e s mêmes r e m a r q u e s q u e p r é c é d e m m e n t a u s u j e t d e s v i l l e s
rées.
I l y a d é p l u s m e n t i o n n é q u e d a n s un c e r t a i n n o m b r e d e v i l l e s
groupe t r a i t é ,
de
Pour
comparaisons de l ' é t u d e ne s o n t pas a c c e p t a b l e s .
la v i l l e
des
au c o u r s
(64) ont e f f e c t u é une c r i t i q u e de c e t t e é t u d e
l e u r volume F l u o r i d a t i o n ,
que c e r t a i n e s
les conclusions
(109).
n ' y a v a i t pas de d i f f é r e n c e e n t r e
et al
il
sontcontra-
que nous avons é v a l u é e s .
s u r un a u t r e g r o u p e d e v i l l e s
Waldbott,
significa-
l a p u b l i c a t i o n de Y i a m o u y i a n n i s e t de Burk,
(72) p u b l i a i e n t
portait
réelle.
l e s f a i b l e s s e s ou l e s
t r è s prudente sera maintenue tout
une d i s c u s s i o n p l u s ample s u r ce s u j e t ,
la p u b l i c a t i o n
comme
les
Tout au p l u s
les données e t
l ' é t u d e des d i f f é r e n t e s p u b l i c a t i o n s
que
de l a t e n d a n c e
nous avons c h o i s i de ne pas c o n s i d é r e r
sensi(71)
l e s taux de décès p a r c a n c e r démontrent
données a n n u e l l e s ne s o n t pas r e p r é s e n t a t i v e s
par
et al
e f f e c t u é e en A n g l e t e r r e d é m o n t r e d e s t e n d a n c e s a n a l o g u e s .
tions
que
l a f l u o r u r a t i o n de l ' e a u
avait
compa-
débuté beaucoup p l u s
17
du
tard
- 29 -
p o u r q u e d e s c h a n g e m e n t s du t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r p u i s s e n t
lieu.
Le D r .
Yiamouyiannis a a u s s i p o s t u l é que l a d é t e r m i n a t i o n
g r o u p e s de l ' é t u d e
comtés au l i e u
avait
été
f a i t e en s e b a s a n t
de données p o u r l e s v i l l e s .
quemment q u ' u n e p a r t i e d ' u n c o m t é a c h è t e
l'extérieur
du c o m t é ,
d e 22
ce qui
fausse
sur des données
Selon
les données.
Finalement,
que l e s données r e c u e i l l i e s
p a r Hoover n ' é t a i e n t
surplus,
ce d e r n i e r n ' a v a i t
pas u t i l i s é
nibles.
Après c o r r e c t i o n
les
des e r r e u r s
(74)
Il
immédiatement a p r è s
et Doll,
devait
et al
s'avérer
et
ont
lement,
n'ont
du D r .
tel
la publication
les résultats
démiologie des
statistiques
Schneidermann,
l o r s du p r o c è s
L o r s d e c e même p r o c è s
(49)
(23),
Kinlen
Après a v o i r
(75).
fendeurs,
tions.
Martin
le Juge Flaherty
Yiamouyiannis
qu'ils
et al
recherches.
obtenu leurs
données
en
Pennsylvanie,
avaient
et Doll
(64),
publiées
Doll,
(46),
entendu
Yiamouyiannis
et
fois,
Fina-
et al
(75)
calculs
épidé-
té-
(49).
d'entendre
Burk
d'épi-
Ce
(69),
les
doc-
Oldham
l e s témoins des demandeurs e t des
concluait:
«Les c r i t i q u e s
de l ' é t u d e
e t d e Burk o n t t r o u v é r é p o n s e à c h a c u n e d e l e u r s
Maintes
pro-
des s e r v i c e s
tenu à P i t t s b u r g
loisir
(76)
incorrectes.
ex-directeur
l a c o u r a eu l e
al
de l e u r s
n a t i o n a u x du c a n c e r d e s E t a t s - U n i s .
moignage f u t r e c u e i l l i
t e u r s Mohamed
éle-
et
Ceci c o n s t i t u e une e r r e u r de méthode
Instituts
dispo-
plus
l a même p o p u l a t i o n d e r é f é r e n c e d a n s l e u r s
l e Dr.
qu'au
données
Oldham,
l e s d o c t e u r s Newell
que mentionné p a r Waldbott,
selon
de Hoover,
L o r s du p r o c è s t e n u à P i t t s b u r g
de m o r t a l i t é n o r m a l i s é e .
démontré
et
les
moins
fluorés
pas exactes
Hoover et que ces données é t a i e n t
pas u t i l i s é
miologique
des comtés
lorsque toutes
à
traitées.
(75) p u b l i è r e n t
t o u s deux admis que l e s
fré-
pas
p r è s d e 80% d e s d o n n é e s
et
a u c o u r s du p r o c è s t e n u en E c o s s e ,
venaient
lui,
l e Dr. Yiamouyiannis a
que c e s deux g r o u p e s a v a i e n t
a u p r è s de Hoover.
de
arrive
t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r é t a i e n t
v é s d e 4 à 5% d a n s l e s v i l l e s
Presque
il
Selon
en f a i t
( 0 . 7 à 2 . 2 ppm f l u o r u r e s ) .
utilisées,
lui,
eu
des
son eau de consommation
c o m t é s du g r o u p e t é m o i n s o n t
étaient
avoir
les objections
formulées devaient
se
(74)
dé-
de
objec-
retourner
18
et
- 29 -
contre
leurs auteurs.
En b r e f ,
t e en f a v e u r d e s d e m a n d e u r s .
c e t t e cour se v o i t
Il
est
significatif
un t é m o i n a p p e l é en f a v e u r d e l a d é f e n s e ,
doutes
lui demeuraient
t i o n de
à l'esprit
ait
fortement
que l e Dr.
1978,
leur étude.
dû a d m e t t r e que
quant à 1 ' i n o c u i t é de l a
Rogot,
et al
Ces a u t e u r s
(77,
78) p u b l i è r e n t
rapportent
cependant
les
p r o c é d e r n e mène n u l l e p a r t p u i s q u ' i n c o r r e c t e
tement
statistique.
villes
a v e c u n e p o p u l a t i o n d e 25 0 0 0 h a b i t a n t s
que l e s
les v i l l e s
traitées
traitées,
res et plus.
que dans
de
en
pour-
Cette façon
trai-
ou p l u s .
de
concluè-
pas plus élevés
le groupe témoin.
non t r a i t é e s ,
Ils
dans
Cette étude porte
c'est-à-dire
sur
a y a n t une eau de
c'est-à-dire
dont l ' e a u
contenait
0 . 7 ppm d e
A ce p r e m i e r groupe t r a i t é
dont
on r e t r o u v e d e s v i l l e s
et plusieurs
comme New Y o r k , A t l a n t a ,
autres
grandes v i l l e s
140
pé-
s ' a j o u t e un s e c o n d
l ' e a u a é t é f l u o r é e d e 1960 à 1 9 6 9 .
grou-
Dans c e
Dallas,
grou-
Détroit
américaines qui ont
l a f l u o r u r a t i o n à l a t o u t e f i n de la p é r i o d e d ' o b s e r v a t i o n .
Ces
villes
i m p o r t a n t vu
population.
(64),
dans les grandes v i l l e s
identiques,
ou m o i n s ,
dans
dans
villes
fluorées,
En 1977 e t
1978,
Erickson
sembler
c'est-à-dire
l a p é r i o d e d e 1969 à 1 9 7 1 .
(79,
200 0 0 0
les villes
témoins.
c e t t e é t u d e a u c o u r s du p r o c è s
I l s ont démontré,
Lee e t M o r i n
sur
les
82) ont
que
villes
critiqué
la f l u o r u r a t i o n tenu à Houston,
a i n s i que l ' a v a i e n t
que l e s c o n c l u s i o n s de l ' a u t e u r
(81,
que
publiait
L'auteur concluait
t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r ne d i f f é r a i t p a s e n t r e
fluorées et
80)
leur
si
l e s t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r s o n t d e 1 à 3% p l u s é l e v é s
le groupe témoin.
Texas.
même
l e s t a u x de décès p a r c a n c e r p e u v e n t
les plus p e t i t e s
une étude couvrant
les
et al
et
débuté
i m p o s e n t d o n c un f a c t e u r d e d i l u t i o n d e s d o n n é e s t r è s
A i n s i que l e m e n t i o n n a i t W l a d b o t t ,
con-
fluoru-
Ce p r e m i e r g r o u p e e s t d e v e n u f l u o r é a u c o u r s d e l a
p e d e 87 v i l l e s
de
0 . 7 ppm d e f l u o r u r e s e t m o i n s e t u n g r o u p e d e
1945 à 1 9 5 9 .
Seattle
résultats
du p o i n t d e v u e du
t a u x de décès p a r c a n c e r n ' é t a i e n t
sommation c o n t e n a n t
pe,
fluorura-
Ces a u t e u r s o n t é t u d i é un g r o u p e c o n s i d é r a b l e
un g r o u p e d e 187 v i l l e s
riode
certains
leurs résultats
c e n t a g e s de p o u r c e n t a g e s d ' u n e moyenne non p o n d é r é e .
villes
Taves,
1'eau.»
En 1977 e t
rent
contrain-
f a i t Waldbott,
ne c o n c o r d a i e n t p a s avec s e s
et al
au
(64),
chiffres.
19
- 29 -
Ils
ont p o s t u l é que l e s
démographiques
les villes
s o n t d e 5% p l u s é l e v é s d a n s
témoins;
tion additionnels
rence.
t a u x de c a n c e r c o r r i g é s p a r
ce n ' e s t
La j u s t i f i c a t i o n
jamais
les villes
qu'en u t i l i s a n t
que l ' a u t e u r
a réussi
gents puissent
employés.»
(64)
d e s f a c t e u r s de
«qu'il
était
l'auteur.
si d'autres
admis c e c i
En 1 9 8 2 , C h i l v e r s
une r e c h e r c h e p o r t a n t
de Yiamouyiannis e t
son é t u d e ne d é m o n t r a i t
cancer des v i l l e s
et ceux r e t r o u v é s
Nous n e c r o y o n s p a s q u e c e t t e c o n c l u s i o n
Dans s o n é t u d e ,
par s i t e
statistiques
entre
d e 1958 à 1962 e t
ne p e r m e t t a i e n t
l e s hommes e t
années de recensement,
tions
des v i l l e s .
servent
ont
les
les
villes
riode d'observation.
Vu q u e l e s d o n n é e s a c t u e l l e s
impose un f a c t e u r d ' e r r e u r
ce qui nous concerne,
de v i l l e
statistiques
entre
lorsqu'une ville
témoin.
devient
En s e c o n d l i e u ,
ne p e r m e t t e n t p a s de s é p a r e r
l e s hommes e t
les
femmes.
villes
que
par
témoins.
par
L'auteur
les
1960 e t
étude:
site
mentionne
t a u x de
cancer
1970,
les
des taux
l a f i n des années 60,
de f l u o r a t i o n ,
site
villes
en 1 9 6 0 e t
dans c e t t e
r a p i d e d e s t a u x de c a n c e r d è s
ceci
sur
concluait
a f i n de d é t e r m i n e r
gement r e l a t i v e m e n t
les
étaient
l e s mêmes
en
deux
popula1970
anticipés.
en t o u t
d u g r o u p e t é m o i n o n t commencé à
eau de consommation v e r s
plus servir
Il
les
Les a n n é e s
des Etats-Unis
suivantes
diver-
t a u x de d é c è s
p a s de s é p a r e r
femmes.
Les p o p u l a t i o n s
plusieurs
admettre
justifiée.
de p o p u l a t i o n de r é f é r e n c e p o u r l e c a l c u l
mier l i e u ,
leur
(69).
dans
soit
sur
1968 à 1 9 7 2 .
été utilisées
Nous a v o n s n o t é l e s f a i b l e s s e s
n'a
devait
C h i l v e r s compare l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r
au c o u r s des p é r i o d e s
que l e s
Burk
p a s de d i f f é r e n c e e n t r e
traitées
diffé-
l o r s du p r o c è s
(76).
de l ' é t u d e
cette
f a c t e u r s de c o r r e c t i o n
Erickson a d ' a i l l e u r s
(83) p u b l i a i t
Il
dans
correc-
f o r t p o s s i b l e que des r é s u l t a t s
l a f l u o r u r a t i o n t e n u en E c o s s e
que c e l l e s
f l u o r é e s que
du c h o i x d e c e s f a c t e u r s de c o r r e c t i o n
ê t r e obtenus
Le D r .
ajustements
à faire disparaître
é t é e x p l i q u é de f a ç o n a c c e p t a b l e p a r
au Dr. McKinney
les
fluorurer
donc d u r a n t
indiquent
pre-
un
l e début de l a
la
chanpériode
au groupe t é m o i n .
fluorée,
e l l e ne
pé-
En
peut
l ' a u t e u r mentionne
que
les
par
Dans un t e l
t a u x de c a n c e r
cas,
nous
sommes
20
- 29 -
perplexes quant à la façon u t i l i s é e
par s i t e
en u t i l i s a n t
nalement,
passées
même s i
les
l e s f a c t e u r s de c o r r e c t i o n
t a u x de
un c a l c u l
de f a ç o n s e m b l a b l e .
Il
que l e s t a u x a b s o l u s de d é c è s p a r c a n c e r
Kin1 e n ,
et al
(84) ont réexaminé
p u b l i é s p a r Y i a m o u y i a n n i s e t Burk
v a i e n t p a s de d i f f é r e n c e e n t r e
Nous a v o n s f a i t
jet
sont
tous
cepen-
sensible-
témoin.
l e s t a u x de d é c è s p a r
(69).
Ils concluèrent
le groupe t r a i t é
et
cancer
qu'ils
l e groupe
ne
s u r des données d ' u n e s e u l e année.
les calculs
jugés nécessaires
trou-
témoin.
l e s commentaires que nous avons j u g é n é c e s s a i r e s
d'études portant
refait
démontre
faut
ment p l u s é l e v é s d a n s l e g r o u p e f l u o r é q u e d a n s l e g r o u p e
En 1 9 8 1 ,
Fi-
étaient
du p o u r c e n t a g e d e c h a n g e m e n t
que l e s deux g r o u p e s p r o g r e s s e n t
cancer
démographiques.
l e s f a i b l e s s e s mentionnées précédemment
sous s i l e n c e ,
dant r é a l i s e r
pour c o r r i g e r
au
De p l u s ,
afin d'éclaircir
ayant
certaines
d o n n é e s d e l ' é t u d e Y i a m o u y i a n n i s e t B u r k , n o u s sommes en m e s u r e d e
f i r m e r que nos c a l c u l s ne c o n c o r d e n t p a s avec ceux de K i n l e n ,
Nous a v o n s é t é en m e s u r e d e d é m o n t r e r q u e q u e l l e q u e s o i t
si
sées,
a u g m e n t a t i o n des t a u x de c a n c e r dans
y a une
f l u o r é e s comparativement
l e s données d i s p o n i b l e s
la
de r é f é r e n c e u t i l i s é e ,
il
toutes
aux v i l l e s
non
su-
con-
et al
(84)
population
sont
utili-
les
villes
fluorées.
LES ETUDES CANADIENNES
Il y a quelques années,
entreprenaient
fluorée.
l'eau
une é t u d e des p o p u l a t i o n s
Ils rapportèrent
fluorée augmentait
miné c e t t e
soit
l e s S e r v i c e s de S a n t é p u b l i q u e du Canada
q u i en l i m i t e n t
q u ' i l s ne pouvaient
que
exa-
conclusion
a f f l i g é e d ' u n bon nombre de
f u r e n t comparés.
p a r p é r i o d e de c i n q a n n é e s .
le troisième
entre
Les v i l l e s
furent
Le p r e m i e r g r o u p e a d é b u t é l a
de s e s eaux de consommation e n t r e
1963,
l'eau
faiblesses
1'interprétation.
Q u a t r e g r o u p e s de v i l l e s
et
Nous a v o n s
e t nous ne croyons pas que c e t t e
Cette étude est
de
trouver d'évidence
l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r .
é t u d e en d é t a i l
justifiée.
canadiennes absorbant
(85)
1954 e t
1963 e t
1958,
1968 e t
regroupées
fluoruration
l e deuxième e n t r e
le quatrième entre
1959
1969 e t
21
1973.
- 29 -
De c e g r o u p e ,
1971,
tie
soit
pas moins de t r o i s
trop tard
de l ' é t u d e
est
groupe
(1)
le groupe
donc
villes
considérables
des groupes t r a i t é s
de p o p u l a t i o n
l'immigration
doubler,
de p o p u l a t i o n
résultent
Ceci n ' a pas
malisés pour
les
f l u o r é e avant
pe
1.17*,
1.38*,
La p o p u l a t i o n
nadien
est
rapportent
l e s hommes e t
(1),
les
sont
plus
sert
valeurs
au s u j e t
ayant
Les deux g r o u p e s ,
des taux de c a n c e r p l u s
auteurs
1956,
1.03,
(3),
et
a été
de décès p a r c a n c e r
pulation
moin.
les auteurs
i n c l u s e dans
très
élevé
ont
d'inclure
le
grou-
1.05 et
le groupe.
(commentaire
Montréal
dans
1.22*.
le taux
ca-
sont
mâle.
sont
basées
villes
le groupe
choisi
témoin
les
de h a u s s e
de
avec c e t t e
par-
les
té-
Or, Montréal
des a u t e u r s
c o m p t e p o u r p r è s d e 30% d e l a p o p u l a t i o n
Le f a i t
dans
é l e v é s que l a moyenne c a n a d i e n n e ,
lorsque
nor-
1966.
f l u o r é e s e t un g r o u p e de
Nous n e p o u v o n s c o n c o r d e r d ' o p i n i o n
Montréal
villes
a y a n t un a s t é r i s q u e
le groupe t r a i t é
du
les
de r é f é r e n c e e t
décès par cancer.
moins,
de
ville.
1.12*,
de l a f l u o r u r a t i o n
de
rapport.
1.08*,
que l a f l u o r u r a t i o n n ' a pas e n t r a î n é
de l ' é t u d e p u i s q u e ,
que
traitées
1961 e t
concluent
tie
58%.
l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r
é l e v é e s que l a moyenne c a n a d i e n n e
des auteurs
doublé,
à la
pour
a u t e u r s du
Le
constante
les v i l l e s
leur arrivée
le groupe
les
(4),
l'urbanisation
les
de 1 . 1 5 * ,
s u r une comparaison e n t r e des v i l l e s
non f l u o r é e s .
le groupe
important
de p o p u l a t i o n
Toutes
subi
en g r a n d e p a r t i e
pour les années
1.16* et dans
fixé à 1.00.
Les c o n c l u s i o n s
ce,
taux
canadienne
significativement
très
été considéré par
auteurs
Dans l e g r o u p e
par-
avaient
(2) a p l u s que
ces nouveaux venus dans
C e c i c o n s t i t u e un f a c t e u r de d i l u t i o n
Dans l ' é t u d e ,
Cette
témoins n'augmentait
en p r o v e n a n c e d ' E u r o p e e t p a r
ne f u r e n t pas exposés à l ' e a u
(2),
l e groupe
la p o p u l a t i o n des v i l l e s
Dans l e s d e u x c a s ,
traitées.
après
au c o u r s de l ' é t u d e .
( 3 ) a s u b i u n e a u g m e n t a t i o n d e 75% e t
Les a u g m e n t a t i o n s
pays.
commencé à f l u o r e r
incorrecte.
a vu s a p o p u l a t i o n
Pendant ce temps,
34%.
ont
au c o u r s de l a p é r i o d e d ' o b s e r v â t i o n .
Nous a v o n s a u s s i n o t é que l e s
des augmentations
villes
totale
p.
villes
a un
6)
et
taux
sa
du g r o u p e
l e groupe témoin augmente
22
le
poté-
- 22 -
t a u x moyen d e d é c è s p a r c a n c e r d u g r o u p e d e f a ç o n d r a m a t i q u e e t
met l ' a p p r o x i m a t i o n
réal
est
avec l e groupe t r a i t é .
d é f a l q u é e de ce g r o u p e ,
ne c a n a d i e n n e e t
si
la v i l l e
l e s taux se rapprochent
l ' a f f i r m a t i o n des a u t e u r s ne t i e n t
de d é m o n t r e au c o n t r a i r e
que l e s v i l l e s
p a r c a n c e r p l u s é l e v é que l e s v i l l e s
Cecilioni
Or,
f l u o r é e s o n t un t a u x de
villes
fluorées était
l ' a u t r e cas,
Cecilioni
(87,
88),
a aussi
était
des v i l l e s
encore plus dramatique,
Dans d e s é t u d e s a n t é r i e u r e s
avait
soit
d é m o n t r é que l e s
A Terre-Neuve,
de
villes
de
en m i l i e u
facteurs
t a u x de d é c è s p a r
cancer
canadienne.
ê t r e due aux
De V i l l i e r s
fortement pollué.
décès par cancer p o u r r a i t
des
Il
Dans
27.49%.
fluorures
(89) a t r o u v é
une
f o r t e a u g m e n t a t i o n du t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r c h e z l e s m i n e u r s
travaillent
ceux
témoins.
pour l e s
p } u s é l e v é s à H a m i l t o n q u e l a moyenne
dans l ' a i r .
Il
e f f e c t u é e s à Hamilton
a v a i t p o s t u l é que c e t t e a u g m e n t a t i o n p o u v a i t
présents
de
f l u o r é e s avec
l e t a u x de c a n c e r d e s
n ' a c e p e n d a n t p a s e f f e c t u é de c o r r e c t i o n s
Cecilioni
du p o i n t
e f f e c t u é une é t u d e c o m p a r a t i v e
Dans l e p r e m i e r c a s ,
l'écart
du poumon é t a i e n t
Il
Il
p l u s é l e v é de 16.6% q u e c e l u i
démographiques.
décès
t o t a l e q u e l ' é t u d e du m i n i s t è r e d e l a S a n t é .
témoins.
semblables.
étu-
témoins.
a c o m p a r é l e s t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r d e 26 v i l l e s
d e 23 v i l l e s
moyen-
Cette
(86) a c o n d u i t une é t u d e c e r t e s p l u s r e s t r e i n t e
vue de l a p o p u l a t i o n
de Mont-
de l a
plus.
per-
qui
a postulé qu'une p a r t i e
ê t r e due à l a p r é s e n c e de f l u o r u r e s au
des
sein
polluants.
LES ETUDES JAPONAISES
Deux é t u d e s en p r o v e n a n c e d e c e p a y s é t a b l i s s e n t
les concentrations
le thé et
l ' i n c i d e n c e de c a n c e r de l ' e s t o m a c
démontrèrent
ont a u s s i
de f l u o r u r e s dans l e r i z ,
une c o r r é l a t i o n d o s e / e f f e t chez
o b s e r v é que l e l a i t
e f f e t s des f l u o r u r e s .
dications
les auteurs n'ont
le miso,
(90,
les
semblait protéger
Ces é t u d e s n o u s a p p o r t e n t
ou d e s p r e u v e s
indirectes
pas u t i l i s é
des c o r r é l a t i o n s
le poisson
91).
Ces
et
auteurs
sujets étudiés.
les
entre
Ils
sujets contre
les
t o u t au p l u s des
in-
des e f f e t s des f l u o r u r e s .
de f a c t e u r s de c o r r e c t i o n
De p l u s ,
démographiques.
... 23
- 23 -
LES ETUDES DU ROYAUME-UNI
En 1 9 7 4 , H e a s m a n ,
populations
lèrent
l'eau
et al
anglaises
(92)
conduisirent
exposées à la f l u o r u r a t i o n .
q u ' a u Royaume-Uni,
chez l e s p o p u l a t i o n s
de consommation n a t u r e l l e m e n t
c è s p a r c a n c e r de l ' e s t o m a c p l u s
contre,
cette
de Heasman,
taux
tendance n ' é t a i t
et al
fluorée,
plus,
Ces a u t e u r s
des
postu-
du N o r d e x p o s é e s à d e
il
y avait
un t a u x de
s e l o n Nixon
En 1 9 7 4 ,
(93),
Ce f a i t
Nixon,
corrigeant
précédent
sont
pas apparente
et
al
toutefois
trop restreints
une des r é g i o n s
en s o i
rend c e t t e
au s u d du p a y s .
au s u j e t du p e t i t
s'applique
Par
L'étude
e x p o s é s à un
sont pas d i s p o n i b l e s
donc d i f f i c i l e de s u i v r e
leurs
bilité
il
la concentration
ne t r o u v a i t
des régions
et Yiamouyiannis
il
et
pas de d i f f é r e n c e e n t r e
(70) c r i t i q u è r e n t
corri-
Finalement,
l e peu de
témoins.
cette
de l ' é t u d e
et
concluait
de c a n c e r
Waldbott,
étude.
fac-
addition-
et al
Selon eux,
dans
(62)
les
taux
l a f l u o r u r a t i o n s o n t a b s e n t s de
De p l u s ,
fia-
résultats.
l'incidence
donc i m p o s s i b l e de s e r e n d r e compte s ' i l s
la période d'observation.
ne
devient
qui prétendent
e x é c u t a u n e r e c h e r c h e au Royaume-Uni e t
d ' i n c i d e n c e de cancer p r é c é d a n t
est
admettent
Toute c o r r e c t i o n
la f i a b i l i t é des
f l u o r é e s et des régions
al
en m i n é r a u x de l ' e a u
i n e x a c t i t u d e s , donc a j o u t e aux e r r e u r s
(94)
et
peu r a i s o n n a b l e d ' a j o u t e r des
comporte des
qu'il
les auteurs
en c a u s e
nelle
diminue p a r v o i e de conséquence
fait
l'étude
socio-environnementaux.
nous a p p a r a î t
en
commentaire
compris dans
la démarche des a u t e u r s
de c o r r e c t i o n aux données o r i g i n a l e s .
Kinlen
Le
du s u d d e l ' A n g l e t e r r e ;
teurs
En 1 9 7 5 ,
localité.
De p l u s ,
l e s dimensions des p o p u l a t i o n s
des données,
De
caduque.
nombre d ' i n d i v i d u s
données pour des f a c t e u r s
connaissant
du g r o u p e t é m o i n é t a i t
au s u j e t de l a
pour les v i l l e s
per-
études.
l a même é t u d e q u e H e a s m a n ,
à c e t t e deuxième r e c h e r c h e .
que l e s données c o n c e r n a n t
p o u r de t e l l e s
étude
(93) r e f i r e n t
l'erreur
dé-
é l e v é que l a moyenne n a t i o n a l e .
c o m p a r e un g r o u p e de 428 960 i n d i v i d u s
Ces g r o u p e s
fluorée.
Il
sur
é l e v é d e f l u o r u r e s a v e c u n g r o u p e t é m o i n c o m p o s é d e 368 5 8 0
sonnes.
ger
une p r e m i è r e é t u d e
étaient
les raisons motivant
l'étude.
semblables
le choix
avant
des
24
- 29 -
villes
t é m o i n s d ' A n g l e s e y e t W a t f o r d , eî
villes
fluorées n'est
11 f a u t a u s s i
de t h é .
se r a p p e l e r
important
teur d'erreur
témoin.
fort
Finalement,
de f a i t ,
réduite entre
Waldbott,
ils
En f a i t ,
et
al
en v i e n n e n t
étudiées
t o u t comme W a l d b o t t
et
Kinlen c o n t r e d i s a i e n t
la d i f f é r e n c e
En 1 9 7 9 ,
ses conclusions.
l e u r s admis sous serment
Burk
(64),
étude portant
e s t de
(95)
Selon Burk,
il
postulait,
y a une
s u r un g r o u p e d e v i l l e s
les
e t d e 13%
les
d'Angleterre.
fluorée à celui
Liverpool,
qu'il
Manchester,
d'un
n ' y a v a i t p a s de d i f f é r e n c e e n t r e
témoin.
Cette
Les a u t e u r s
la v i l l e
En t o u t p r e m i e r
la v i l l e
de Birmingham e s t
raison.
De p e t i t e s
sur les
à l'esprit,
lieu,
il
faut réaliser
relativement
de
taux de décès p a r c a n c e r .
traitée
leur
Bristol,
concluèrent
et
le
groupe
diverses
T o u t en g a r d a n t
les taux normalisés
ceci
sensi-
présent
d'observations.
de c a n c e r ont
en A n g l e t e r r e e t a u P a y s d e G a l l e s ,
de
compa-
a u r o n t donc des e f f e t s
d e 1 7 9 . 3 en 1961 à 1 9 1 . 6 en 1976 ou u n e a u g m e n t a t i o n d e 6 . 8 % .
cette période,
une
que l a p o p u l a t i o n
n o u s n o u s p e r m e t t r o n s un c e r t a i n n o m b r e
Dans l a v i l l e d e B i r m i n g h a m ,
que
recherche
p e t i t e pour une t e l l e
différences annuelles
d'ail-
(47)
résultats
C e t t e c o n c l u s i o n ne nous semble pas j u s t i f i é e pour
raisons.
bles
Leeds.
la
justifiées.
g r o u p e témoin formé de L o n d r e s ,
Sheffield et
de
Kinlen a
compare l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r de l a v i l l e de Birmingham,
ville
don-
lorsque
s o n t c e u x du s e i n ,
l o r s du p r o c è s t e n u en P e n n s y l v a n i e
(71) p u b l i a i e n t
de
augmen-
8% l o r s q u e
du r e i n e t d e l a t h y r o ï d e .
et al
5.3%
que l e s données
f o r m u l é e s au s u j e t de son é t u d e é t a i e n t
En 1 9 8 1 , C o o k - M o z a f a r r i ,
groupe
démon-
f a i t auparavant
du r e c t u m ,
le
à c o n c l u r e que l e s c h i f f r e s
Les t y p e s d e c a n c e r c o n s i d é r é s
du c ô l o n ,
les critiques
et
statis-
nées sont c o r r i g é e s pour les f a c t e u r s démographiques
vessie,
fac-
d'absorption
le groupe t r a i t é
d e l ' i n c i d e n c e du c a n c e r d ' a p p r o x i m a t i v e m e n t
non c o r r i g é e s .
impose un
(62) o n t revu l e s d o n n é e s
du g r o u p e t é m o i n .
l'avait
beaucoup
supplémentaire
q u e l ' i n c i d e n c e d e c a n c e r du g r o u p e t r a i t é
p l u s é l e v é que c e l u i
comme
l'auteur.
a n g l a i s e consomme
c o m p o r t e un a p p o r t
pour l e s p o p u l a t i o n s
être
t i q u e s de K i n l e n e t
tation
que l a p o p u l a t i o n
au g r o u p e t é m o i n .
totale pourrait
trent,
p a s e x p l i q u é de f a ç o n r a i s o n n a b l e p a r
C e t t e coutume a l i m e n t a i r e
journalier
de Birminghan e t S o l i h u l l
progressé
Pendant
l e t a u x de d é c è s
25
par
- 22 -
cancer augemntait
de 201.6 à 2 1 3 . 5 ,
soit
C e t t e t e n d a n c e ne se r e t r o u v e pas dans
une a u g m e n t a t i o n
connaissent
p é r i o d e de 211.2 à 215.7,
1.6%.
4.3%.
5.9%.
les p o p u l a t i o n s mâles des
non f l u o r é e s p u i s q u e c e l l e s - c i
soit
de
une augmentation
villes
pour
cette
Il
y a donc une d i f f é r e n c e
il
n ' y a pas de d i f f é r e n c e s i g n i -
Dans 1 e s p o p u l a t i ons f e m e l l e s ,
f i c a t i v e du t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r e n t r e
le groupe témoin et
de
le
grou-
pe t r a i t é .
Dans u n c o m m e n t a i r e a u s u j e t
de l e u r s d o n n é e s ,
les
mentionnent
qu'ils
L o n d r e s du g r o u p e
témoin.
Ceci
de f a ç o n d r a m a t i q u e
réduit
j u g e n t bon d ' é l i m i n e r
groupe témoin.
Cependant,
En e f f e t ,
défalcation
ville
cette
fluorée et
taient
si
la
la v i l l e
se v e r r a i t
être pris
cas puisque
les populations
vivant pour
il
précédentes
Coventry,
g e s t e nous
justifiée
si
qu'elle
trois
il
al
ajou-
pas été exposée à la f l u o r u r a t i o n .
Dans
i m p o s e r un f a c t e u r de d i l u t i o n
Tel n ' e s t
qui y entrent
et
Burk
(96)
cependant pas
sortent
réexamina
important
sont des
non
Il
non f l u o r é e s
fluorées.
l e s données pour
laissées
démontra que l e s
de c ô t é
résultats
pas
l e f r u i t du h a s a r d .
Il
et
par
de c e s
qu'ils
non f l u o r é e s .
(69),
Doll
(69)
(71).
réexamine
démontra que les t a u x
au s u j e t de l ' é t u d e
Doll c r i t i q u e
que c e t t e
en c o n s i d é r a t i o n
dans
les grandes
l e s données de l ' é t u d e
c e s mêmes t e n d a n c e s .
particulier
alléguant
nous e s t
tendance à se s t a b i l i s e r
Lorsqu'on
on y r e t r o u v e
d'intérêt
et
ont
de f a ç o n t r è s
étude n ' e s t
que Doll
fluovilles
Yiamouyiannis
N o u s a v o n s a u s s i n o t é un
réalisée
sévère
par
pas v a l a b l e p u i s q u ' i l
lui-même n ' e n t i e n t
point
Cook-Mozafarri
l'étude
l e f a c t e u r démographique concernant
de c o n s t a t e r
der-
cancer
de d é c è s p a r c a n c e r augmente de f a ç o n c o n t i n u e l l e dans une v i l l e
rée alors
Bir-
villes
d é m o n t r a n t u n e a u g m e n t a t i o n du t a u x de d é c è s p a r
dans Birmingham n ' é t a i t
le
popula-
a j o u t a B r a d f o r d , N e w c a s t l e Upon T y n e ,
(71).
une
connaît
grandes v i l l e s
et
du
échappe.
Londres é t a i t
la p l u s grande p a r t i e dans des v i l l e s
auxquelles
auteurs
tel
le groupe t r a i t é
l e s compara à un g r o u p e témoin formé d e s s i x
Cook-Mozafarri,
niers
semblerait
en c o n s i d é r a t i o n .
Dans u n e é t u d e s u b s é q u e n t e ,
mingham e t
sépare
l e s mouvements de p o p u l a t i o n
qui devrait
tions
qui
logique d'un:
une p o p u l a t i o n n ' a y a n t
ce cas,
l'écart
auteurs
Yiamouyiannis
n ' a pas
la race.
pris
Force
pas compte dans
ses
études.
... 26
-
26
-
L'ETUDE AUSTRALIENNE
En 1 9 7 9 ,
Richards
dix v i l l e s
(97) p u b l i a i t
fluorées et
une é t u d e é p i d é m i o l o g i q u e
19 v i l l e s
a u s u d du N o u v e a u P a y s d e G a l l e s ,
non f l u o r é e s .
térieures
blables.
En s e c o n d l i e u ,
sonnes, sont nettement
Cook-Mozafarri
En t o u t p r e m i e r
à la p é r i o d e de f l u o r u r a t i o n
i m p o s s i b l e de se r e n d r e compte s i
L'auteur
les
sont
postulait
(71)
lieu,
i n s u f f i s a n t e s pour ce type
effectuè-
Il
taux p r é - f l u o r u r a t i o n
en c a u s e ,
villes
les données
en s o n t a b s e n t e s .
les populations
dans
situées
d e 3.3% p l u s é l e v é d a n s l e s
non f l u o r é e s que d a n s l e g r o u p e t é m o i n .
r e n t une c r i t i q u e de c e t t e é t u d e .
Ces v i l l e s
en A u s t r a l i e .
que l e t a u x de d é c è s p a r c a n c e r é t a i t
effectuée
quelque
est
an-
donc
étaient
sem-
160 0 0 0
per-
d'étude.
L'ETUDE DE LA NOUVELLE-ZELANDE
En 1 9 8 0 , G o o d a l l ,
p e s de v i l l e s
lations
(98) p u b l i a i e n t
de l a N o u v e l l e - Z é l a n d e .
fluorées entre
cancer y sont
et al
1965 e t
leur étude portant
I l s c o m p a r e n t un g r o u p e d e
1967 à un g r o u p e t é m o i n .
r a p p o r t é s p o u r 1961 e t
â g é e s de 45 a n s e t p l u s .
s u r deux
Les a u t e u r s
villes
Les t a u x d e d é c è s
1976, mais s e u l e m e n t pour
concluaient
par
les
que l e
grou-
popu-
taux
de c a n c e r e s t moins é l e v é dans l e s v i l l e s
f l u o r é e s que dans
le
témoin.
f a i b l e s s e s q u i en
limitent
C e t t e é t u d e s o u f f r e de p l u s i e u r s
la portée.
En t o u t p r e m i e r
pour é v a l u e r
lieu,
on y r e t r o u v e
t r o p peu de
les tendances pré et post f l u o r u r a t i o n .
groupe
données
De p l u s ,
d i f f i c i l e d e c o m p r e n d r e l e s r a i s o n s q u i o n t amené l ' a u t e u r
à
il
n'utiliser
que l e s d o n n é e s p o u r l e s p o p u l a t i o n s â g é e s de 45 a n s e t p l u s .
étude est
donc p a r t r o p
incomplète pour j u s t i f i e r
est
Cette
les conclusions
des
auteurs.
L'ETUDE ITALIENNE
En 1 9 6 4 , M i r o s o l a ,
et al
p a r c a n c e r de p o p u l a t i o n s
comparèrent
(99)
entreprirent
l'étude
des taux de
décès
demeurant dans des r é g i o n s v o l c a n i q u e s .
cette population
exposée à des taux de f l u o r u r e s
Ils
élevés
27
- 29 -
à urt g r o u p e t é m o i n v i v a n t
de f l u o r u r e s .
Ils
d a n s u n e r é g i o n où l ' e a u n e c o n t e n a i t
trouvèrent
que
que l e g r o u p e exposé aux f l u o r u r e s
avaient
u n t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r 4% p l u s é l e v é q u e l e g r o u p e t é m o i n .
différence n'était
cependant pas
statistiquement
peu
La
significative.
L'ETUDE RUSSE
En 1 9 6 3 ,
Litvinov,
et
al
(100)
étudièrent
d e s é m a n a t i o n s de f l u o r u r e s p r o v e n a n t
tion
d'aluminium.
les régions
les plus
rapprochées
pourrait
des u s i n e s a l o r s
de
plus
qu'ils
réduc-
élevés
ê t r e due à l a p r é s e n c e de f l u o r u r e s dans
dans
étaient
des décès par cancer f u t
Ses a u t e u r s m e n t i o n n e n t
à
décroissaient
l i e u de r é s i d e n c e des p o p u l a t i o n s
Une p a r t i e d e l ' a u g m e n t a t i o n
buée au b e n z o ( a ) p y r e n e .
exposées
de deux g r o s s e s u s i n e s
Les t a u x de d é c è s p a r c a n c e r é t a i e n t
au f u r e t à mesure que l e
éloignés.
deux p o p u l a t i o n s
cependant
plus
attri-
qu'une
partie
l'environnement.
DISCUSSION
L'étude des e f f e t s toxiques
difficultés
très
de l e c o n s t a t e r ,
fique.
des f l u o r u r e s chez
considérables.
i l ne s u f f i t p a s de c o n s u l t e r
Nous a v o n s d û s c r u t e r
du C o n g r è s a m é r i c a i n
ges d ' e x p e r t s
A i n s i que l e
venus
et aussi
certains
rents
auteurs.
que p l u s i e u r s
erreurs
pas dans
se c o n f r o n t e r devant
à la
lecture
a é t é en
littérature
de
Nous a v o n s n o t é ,
à notre
les
de r e n s e i g n e m e n t s
eu l i e u
grand d é s a r r o i
témoins ont admis des e r r e u r s
littérature
Cette
Il
scienti-
témoigna-
dans
est
essentiels
les
juge-
diffé-
d'ailleurs,
l e s d o n n é e s ou
aussi
de t o u t e c e t t e documentation que l e s
Cette
et des
i n f o r m a t i o n ne se r e t r o u v e
scientifique.
mesure
des c o u r s de j u s t i c e .
qui ont
des
commissions
l a q u a l i t é de l ' i n f o r m a t i o n p r é s e n t é e p a r
méthodologiques.
la
la
comporte
des n o t e s de c o u r c o n t e n a n t
au s u j e t d e s c o n f r o n t a t i o n s s c i e n t i f i q u e s
sur
lecteur
procès-verbaux
revue e x h a u s t i v e nous a f o u r n i une q u a n t i t é
ments p o r t é s
l'humain
des
cependant
devenu t r è s
responsables
évident
de
la
28
- 29 -
s a n t é p u b l i q u e se sont p l a c é s dans une s i t u a t i o n
d r e l a f l u o r u r a t i o n de l ' e a u
Dans c e p r o c e s s u s ,
avoir
fait
à leurs
Il
l'esprit
défaut étant
où i l s
devaient
comme u n e m e s u r e e f f i c a c e e t s a n s
critique
et
l e jugement é c l a i r é
devenu une p r é o c c u p a t i o n d ' o r d r e
danger.
semblent
secondaire
yeux.
faut aussi
souligner qu'aux Etats-Unis,
tunité d'entendre
ce s o n t
1'I11inois
F a r r i s du T e x a s .
et
trois
j u g e s o n t eu
analogues concernant
l e s j u g e s F l a h e r t y de P e n n s y l v a n i e ,
Ces t r o i s
la fluoruration.
juges ont rendu des
Tous l e s
trois
des f l u o r u r e s pour
b l e que p l u s i e u r s
se s o n t é c o u l é e s d e p u i s e t que l e s
années
toujours fluorées.
s c i e n t i f i q u e se sont h e u r t é s
pour e f f e t d'empêcher
Les j u g e m e n t s p o r t é s
les citoyens d'obtenir
a c h a r n é , de c o n s u l t a t i o n s
pays e t de c o r r e c t i o n s
de t e x t e s .
est
convainremarqua-
villes
au s u j e t du
aux p r o c é d u r e s j u d i c i a i r e s ,
La r e v u e d e s u j e t q u e n o u s a v o n s e n t r e p r i s e
de t r a v a i l
Il
g a i n de
cause.
a u p r è s des e x p e r t s de
sur
le s u j e t des i n t e r a c t i o n s
la t o x i c i t é
partialité
générale
travaux
le texte
de c e t t e
essentielle
substance.
différents
a é t é accompli
afin
à leurs auteurs.
Nos c o n c l u s i o n s
sont
l'état
Finalement,
opinion
et d'une
et
l'im-
façon
différents
nous croyons
de l a q u e s t i o n à ce
que
jour.
du j u g e F a r r i s d u T e x a s
de t r a d u i r e une p a r t i e de son j u g e m e n t
q u e s t i o n de l a f l u o r u r a t i o n de l ' e a u
aux
travail
f o r m u l é s au s u j e t d e s
l e s mêmes q u e c e l l e s
Nous a v o n s d o n c c h o i s i
de
des f l u o r u r e s avec l'humain
à la poursuite d'un t e l
r e f l è t e fidèlement
années
Nous c r o y o n s a v o i r m a i n t e n u
les commentaires et c r i t i q u e s
sont c r é d i t é s
débat
a e x i g é p l u s de deux
Ce t r a v a i l
en
c e q u i a eu
p e r m e t t r e aux f o n d é s de p o u v o i r de n o t r e s o c i é t é de f o r m e r une
sur
de
jugements
se d i s e n t
l'humain.
la
Niemann
cus des e f f e t s d é l é t è r e s
cause sont
l'oppor-
l e s deux f a c e t t e s de l a c o n t r o v e r s e au s u j e t de
fluoruration;
éclairée
défen-
e t de s u b s t i t u e r
ses
sur
(101).
la
conclusions
nôtres;
«La f l u o r u r a t i o n d e l ' e a u p a r d e s moyens a r t i f i c i e l s ,
telle
que
contem-
p l é e à l a s u i t e d e l a d i r e c t i v e N° 8 0 - 2 5 3 0 d e l a v i l l e d e H o u s t o n ,
peut
29
- 29 -
c a u s e r ou c o n t r i b u e r
à causer
peut provoquer des r é a c t i o n s
des r é a c t i o n s
pathologiques
fluorose dentaire
peut aggraver
chez
les malaises
est
dans
fluorures dépasse
ont
Forsman,
de l a m a l n u t r i t i o n
la population;
de p l u s ,
la carie dentaire peut
indices
le taux s é c u r i t a i r e .
des vitamines
et al
(103),
et
incluant
et
la
l'eau
d'autres
la valeur
de
ê t r e m i s e en
doute.»
que ceux m e n t i o n n é s
à d é m o n t r e r que l e t a u x d ' a b s o r p t i o n
qui reçoivent
taire.
du p r o d u i t
chronique
Aasenden,
r a p p o r t é q u e p l u s d e 60% d e s e n f a n t s v i v a n t
rée et
congénitales,
l a f l u o r u r a t i o n a r t i f i c i e l l e de
p o s s i b l e de d é c e l e r d ' a u t r e s
demment q u i t e n d e n t
vis-à-vis
dues à sa t o x i c i t é
résultant
c e t t e mesure pour p r é v e n i r
les maladies
d'intolérance
l'homme;
maladies déjà existantes
Il
le cancer,
et
précé-
actuel
al,
de
en 1978
(102),
d a n s une r é g i o n non
f l u o r é e s s o u f f r e n t de f l u o r o s e
en 1 9 7 7 ,
rapportèrent
q u e 32% d e s
den-
enfants
vivant
d a n s u n e r é g i o n non f l u o r é e e t n o u r r i s a v e c d e s n o u r r i t u r e s
parées
commercialement
jorité
des s c i e n t i f i q u e s
taire
est
fluorures
s o u f f r e n t de f l u o r o s e d e n t a i r e .
à reconnaître
l e p r e m i e r s i g n e v i s i b l e de t o x i c i t é
(104,
105,
106),
ne p o p u l a t i o n
des n a t i o n s
chronique par
les
Il
concordent
chronique
Une p a r t i e
jourd'hui
lisation
thodes
d'eau
d e s méthodes de p r o d u c t i o n
f l u o r é e dans
de p r o d u c t i o n
sans mettre
surplus,
en p é r i l
tout
Nous d e v o n s r é a l i s e r
ments(l,
2).
tinés
la
a g r i c o l e ne s a u r a i e n t
l'approvisionnement
cependant
aux
que l a
jeu-
façon
Cette
réglementation
de l a
agricole
l'uti-
et aussi
des aliments
(1,
à l a consommation humaine e t à la
de
2).
L e s mé-
s u b i r de changements
alimentaire
immédiats
des peuples.
journalier
la seule
Au
importants.
de f l u o r u r e s dans
le contenu
à long terme,
teneur
terau-
s o l u t i o n p a r t i e l l e nous semble
Par c o n t r e ,
à court
que nous c o n n a i s s o n s
que l ' a d d i t i o n
a p o u r e f f e t de d o u b l e r
b l e à ce moment-ci.
envisager
la préparation
situation
changement à ce niveau comportera des c o û t s
de consommation
den-
fluorures.
i m p o r t a n t e de l ' a u g m e n t a t i o n
résulte
reliée
semble i n t o x i q u é e de
ne s e r a c e p e n d a n t p a s f a c i l e de c h a n g e r c e t t e
me.
ma-
fluorose
n o u s sommes f o r c é s d e c o n s t a t e r
industrialisées
pré-
Vu q u e l a
que l a
fluo-
l'eau
des
ali-
pratiqua-
les gouvernements
devront
en f l u o r u r e s d e s a l i m e n t s
consommation
animale.
30
des-
- 30 -
CONCLUSIONS
La f l u o r u r a t i o n d e l ' e a u
passera
de c h a r l a t a n i s m e m é d i c a l .
Tel
de d o c t o r a t ,
l'alliance
douteuse des i n t é r ê t s
de r é s i d u s
re américains
tifiques
vers
(107).
services
sur
le sujet.
ont
f i q u e s ont
accepté
par
réaliser,
cependant,
et
l'étude
de l a
n'est
sente
d'une
carie
dans
celui-ci
puisse
une s é r i e u s e
se d i t
la
les
n'est
al
groupes
la bonne
foi
approfondie
l'eau
a
suffi
scienti-
dans
la
de l a
corrélation
que l a
carie
au-
de
Par
l'eau
contre,
la
pré-
dentaire.
dentaire
la nation
repréla
plus
d'expérimentation
a é t é m i s e en d a n g e r
compréhension de
la
littérature,
entre
de f l u o r o s e
à
cet
fluoruration
aux E t a t s - U n i s ,
s a n t é du p u b l i c
pas
dentaire
En e f f e t ,
les populations.
l'incidence
n'a
carie
t r o u v e r d e moyen a f i n d ' y m e t t r e u n t e r m e .
démocratique.
si
guère surprenante
(108).
entre
de c o n s t a t e r
lacune dans n o t r e
été
scien-
a été
que peu de
Tout au c o u r s de c e t t e p é r i o d e
l'humain,
groupes
qu'il
l e f l é a u de l a
possible
et
dentai-
de groupes p r e s t i g i e u x
démontre une n e t t e
l'eau
dans
doute.
et
t o u j o u r s un p r o b l è m e n o n r é s o l u
f a i t e chez
Ainsi
étude exhaustive
dentaire
donc pas s u r p r e n a n t
f l u o r é e au monde.
qui
suite
de Z i e g e l b e c k e r
sence de f l u o r u r e s
Il
de Z i e g e l b e c k e r ,
à la
les
effectuer d'étude
Cette constatation
n ' y a p a s de c o r r é l a t i o n
l'incidence
vers
que l a f l u o r u r a t i o n de
de f a ç o n e f f i c a c e
des travaux
a démontré,
en
thèse
désirait
de s a n t é
t e n u au T e x a s ,
d'appuis
la s u i t e osé m e t t r e
elle,
c e t t e mesure sous
sans
sa
des deux g r o u p e s o n t
f l u o r u r a t i o n une r e s p e c t a b i l i t é
la population.
qu'il
et
qui,
mais s u r t o u t
d'appuyer
Cette coalition
permis de c o n t r ô l e r
teur
en g é n é r a l ,
type
son o r i g i n e
des s e r v i c e s
Les e f f o r t s d e m a r k e t i n g
de s a n t é p u b l i q u e
pour donner à la
lecture
et
d é m o n t r é a u c o u r s du p r o c è s
des
dans
de l ' i n d u s t r i e
embarrassants
le public
scientifiques
faut
trouve
e t m é d i c a u x a y a n t un g r a n d p r e s t i g e .
éloquemment
Il
comme u n e x e m p l e
que mentionné p a r Groth dans
c e t t e mesure de s a n t é p u b l i q u e
se d é p a r t i r
dirigés
à l'histoire
sans
Ceci
la gérance d'un
que
dénote
état
Rose,
D.
and
Marier, J.R.
Conaittee on
Research
1977.
Environmental
National
Council of Canada.
Fluoridation and Environmental Quality.
1982.
Fluorides,
Science and Public
Water
Policy.
p. 130.
Taylor, A.
1952.
Statement before a house select committee to
tigate the u s e of chemicals in foods and cosmetics.
Representatives.
Taylor, A.
Dent.
Associate
Scientific Criteria for Environmental Quality.
Bundock, J . B . , Graham, J.R. and Morin, P.J.
June
Fluoride.
82nd congress,
1954.
Digest.
Approach.
1529.
60 ;170.
1965.
Proc. Soc. Exp. Biol. Med.
Squire, R.A.
U.S. House of
Sodium Fluoride in the Drinking Water of Mice.
Taylor, A . and Taylor, N.C.
Growth.
p.
inves-
1981.
Science
Effect of Sodium Fluoride on Tumor
119:252.
Ranking Animal Carcinogens: a Proposed
Regulatory
214:877.
Emsley, J., Jones, D.J., Miller, J.M., Overill, R.E. and Waddilove,
1981.
An Unexpectedly Strong Hydrogen Bond: Ab. Initio Calculations
Spectroscopic Studies of Amide-Fluoride Systems.
R.A.
and
J. A m . Chem. Soc.
103:24.
Clark, J.H. and Taylor, J.S.
1981.
I.R. Evidence for a Strong
Bond in the Fluoride Uracil System.
J.C.S. Chem. Comm. 41:466.
Emsley, J., Jones, D.J., and Overill, R.E.
Interaction: A b . Initio Calculations
Chem. Comm.
Yunis, J.J.
221:227.
1982.
The
Hydrogen
Uracil-Fluoride
Including Solvation. J. Chem. Soc.
1378:476.
1983.
The Chromosomal
Basis of Human Neoplasia.
Science
11)
C h a n g , C.W.
1968.
E f f e c t o f F l u o r i d e on N u c l e o t i d e s a n d
Acid in Germinating Com S e e d l i n g Roots.
12)
Greenberg,
S.R.
1982.
Mohamed, A . H . ,
tions
14)
Applegate,
Gen. and C y t o l .
Mohamed, A . H . ,
Smith,
of Hydrogen F l u o r i d e
15)
Mohamed, A . H .
Aliev,
sodium.
and A p p l e g a t e ,
E. A . ,
s u i t e au t r a i t e m e n t
1966.
Cytological
H.G.
1966.
Can. J .
Cytological
Control
Askerov,
Ass.
I.
T.
F l u o r i d e Gas.
Can. J .
S.S.
and H a r t ,
1982.
Treatment
L'intensification
le fluorure
F l u o r i d e on B a r l e y .
N° 2 .
Translated
G.E.
1973(a).
de
socia-
from
Chromosomal Changes i n Maize I n d u c e d by
1
8:575.
18:395.
de 1 ' a l l i u m f i s t u l o s u m p a r
Gen. and C y t o l .
Effects
Gen. and C y t o l .
E f f e c t s of Hydrogen F l u o r i d e
Série Sciences b i o l .
1970.
Reac-
Chromosomes.
I n f o r m a t i o n s de l ' A c a d é m i e des S c i e n c e s de l a R é p u b l i q u e
Mohamed, A . H .
Bale,
J.D.
8:241.
Air Poll.
liste d'Azerbaïdjan.
18)
Chronically
i n A l l i u m Cepa R o o t - t i p
Cytogenetic
J.
43:669.
119.
on Tomato Chromosomes.
A. A . , A r s c h a v a ,
génétique
1 7)
1 1 5 : N° 3 :
H.G. and S m i t h ,
J.D.
1968.
i n Tomato P l a n t s .
16)
Fluoride
I n d u c e d by Sodium F l u o r i d e
Can. J .
Physiol.
L e u c o c y t e R e s p o n s e i n Young M i c e
Exposed t o F l u o r i d e s .
13)
Plant.
Ribonucleic
Russian.
Hydrogen
12:164.
Cytogenetic
Comparative Study of
and G e n e t i c
Effects
t h e E f f e c t s of Sodium
d e a n d H y d r o f l u o r i c A c i d on S e e d l i n g Root T i p s .
Can. J .
of
Fluori-
Gen. and
Cytol
15:595.
19)
Bale,
S.S.
Barley.
20)
II
and H a r t ,
G.E.
Can. J .
Mukherjee,
R.N. and S o b e l s ,
Iodoacetamide
matozoa of
(b).
E f f e c t s of Treatment
Fluoride.
and
Î973
on M u t a t i o n
Drosophila.
E f f e c t s of
Fluoride
of S e e d l i n g C o l e o p t i l e s w i t h
Gen. and C y t o l .
F.H.
Cytogenetic
on
Sodium
15:703.
1968.
The E f f e c t s o f
I n d u c t i o n by X - i r r a d i a t i o n
Mutation Res.
6:217.
Sodium
Fluoride
in Mature
Sper-
21)
Voroshilin,
Cytogenic
S.I.,
Plotka,
E f f e c t of
Inorganic
i n Vivo and i n V i t r o .
22)
Jachimczak,
E.G.,
Gatiyatullina,
23)
p.
Genetika
D. a n d S k o t a r c z a k ,
Mohamed, A. H. a n d C h a n d l e r ,
Jagiello,
G. a n d L i n , J .
Tsutsui,
T.,
B.
1978.
The E f f e c t o f
Chromatid
N.,
Tsutsui,
T.,
Suzuki,
2 8)
Fluorides
2 9)
Fluorides
1976.
News
1971.
Hlth.
Polonica.
Cancer Res. 44:
N. a n d O h m o r i , M.
Fluorides
a n d Human H e a l t h
W i s e m a n , A.
1970.
Experimental
p.
Sodium
Mutagen
29:230.
a n d O h m o r i , M.
National
p.
2.
Lead
1984.
Sodium F l u o r i d e
Induced
Chromosome A b e r r a t i o n s ,
in Cultured
Sister
Syrian
938.
1984.
Mutat.
Cytotoxicity,
Chromosome
i n C u l t u r e d Human D i p l o i d
Res.
139:
Fibro-
193.
i n W a t e r May Be a G e n e t i c H a z a r d .
Chem.
54:30.
Switzerland,
part
of Env.
a n d U n s c h e d u l e d DNA S y n t h e s i s
Mohamed, A . H .
of
and
E f f e c t s of
Sodium F l u o r i d e a s a P o t e n t i a l
I n d u c e d by Sodium F l u o r i d e .
and Eng.
30)
Cells
110.
E x c h a n g e s a n d U n s c h e d u l e d DNA S y n t h e s i s
Aberrations
}
Fluorine
Genetica
Cytological
and N e o p l a s t i c T r a n s f o r m a t i o n ,
H a m s t e r Embryo C e l l s .
blasts
in Vitro.
1982.
15 N° 3 :
1974.
Arch,
Suzuki,
Morphological
26)
1973.
9:115.
M. E.
Fluoride
i n Mammalian E g g s .
25 )
E.A.
353.
F l u o r i d e on M i c e .
24 )
and G i i e v a ,
F l u o r i n e C o m p o u n d s on Human a n d A n i m a l
I o n s o n t h e C h r o m o s o m e s o f Human L e u c o c y t e s
19:3,
E.2.
Academy o f S c i e n c e ,
1970.
p.
70-73.
World H e a l t h O r g a n i s a t i o n ,
Geneva,
183.
E f f e c t s o f i n o r g a n i c F l u o r i d e s on E n z y m e s .
Pharmacology.
48-97.
Ed.
Springer Verlag.
New Y o r k .
Handbook
Vol.
20,
31)
32)
Cimasoni,
G.
1965.
Further Observations
terase
I n h i b i t i o n by F l u o r i d e
Klein,
W. e t
ride
al.
1974.
Klein,
of
W. e t
the
al.
Austrian
N° 2 6 1 3 , p .
34)
Klein,
W. e t
R e s e a r c h on t h e A c t i o n o f
in Vivo S t u d i e s .
Seibersdorf
of Nucleic Acid
Report
Research Center.
DNA R e p a i r a n d E n v i r o n m e n t a l
S o c i e t y of Atomic Energy.
Sodium
of
the
and
Austrian
N° 2 3 5 5 ,
Substances.
Seibersdorf
Fluo-
Research
p.
1-10.
Report
Center.
al.
1977.
DNA r e p a i r
and E n v i r o n m e n t a l
Substances.
Vol.
2 4 , N°
3,
218-223
Rapaport,J.A.
36)
Rapaport,
1947
I.A.
Amer. N a t .
1961.
81:30.
A p r o p o s du mongolisme
d u m é t a b o l i s m e du t r y p t o p h a n e p r o v o q u é e p a r
Bull Acad.
Rapaport..
Rôle des
N a t 1 . Med.
I.A.
1957.
inhibiteurs
38)
Sang, J.H.
3 9)
Bertscnmann,
40)
Herskowitz,
tic
44:144.
f u r a n g e w a n d t e b a d e r und k l i m a h e i l k u n d e .
35)
37)
Res.
Cholines-
1-9.
Zeitschrift
p.
1976.
Dent.
The E f f e c t on B i o s y n t h e s i s
o n Mouse S p l e e n C e l l s
S o c i e t y of Atomic Energy,
33)
J.
Biochemical
on Mammalian C e l l s .
Proteins
Ion.
Upon t h e M e c h a n i s m o f
Contribution
enzymatiques.
I.H.,
1955.
f l u o r chez
le
1954.
à l'étude
é t i o l o g i q u e du
Encéphale
46:468.
J.
Vererbungslehre
and N o r t o n ,
T u m o r s i n Two S t r a i n s
with S o d i u m F l u o r i d e .
le
Une
déviation
drosophile.
145:450.
and McDonald, J . M .
M.
infantile.
I.L.
1963.
Genet
mongolisme.
52:392.
87:229.
Increased
Incidence
of D r o s o p h i l a Melanogaster Following
Genetics
48:307.
of
Melano-
Treatment
4Ç
Mohamed, A.H.
1970.
Induced Recessive Lethals in Second Chromosome of
Drosophila Melanogaster by Hydrogen Fluoride.
Froc. 2Nd
International
Clean Air Congress of the International Union of Air Pollution Prevention Associations
26.
42) Gerdes, R.A., Smith, J.D. and Applegate, H.G.
1971. The Effects of At-
mospheric Hydrogen Fluoride Upon Drosophila Melanogaster.
Envir.
5:113.
43) Mitchell, B. and Gerdes, R.A.
on Drosophila Melanogaster.
44)
Atmosph.
1973.
Mutagenic Effects of NaF and SnF2
Fluoride 6:113.
Bittner, J.J. and Armstrong, W.D.
1952.
Lack of Effects of Fluoride
Ingestion on Longevity of Mice. J. Dent. Res. 31:495.
4 5)
Kanisawa, M. and Shroeder, H.A.
1969.
Life Term Studies on the Effect
of Trace Elements on Spontaneous Tumors in Mice and Rats. Cancer Res.
29:892.
4 6) Martin, G. et al.
1978.
The Effects of High and Low Fluoride Diets on
the Frequencies of Sister Chromatid Exchange.
47)
Taylor, A.
1965.
Mutations
Res. 57:51.
Letter to the Science Editor: Fluoride and Cancer.
Saturday Review, Oct. 2
48)
Tusl, J.
1970.
Effect of Fluoride and Manganese in Large Doses on Mine-
rals and Trace Elements in Rats.
49)
1978.
Court of Common Pleas of Allegheny County, Pennsylvania Civil
Division.
Defendants.
50)
Fluoride 3:49.
Paul Aitkenhead, et al. Plaintiffs vs Borough of West View
Judge Flaherty, Presiding.
Finerty, J.C. and Grace, J.D.
Texas, Rep. Biol. Med.
Fleming, H.S.
1953.
1952.
N° GD 4585.
Effect of Fluoride on Tumor Growth.
10:501.
Effect of Fluorides on the Tumor S. 37 Days After
Transplantation to Selected Locations in Mice and Guinea Pigs.
Res.
32:646.
J. Dent.
Rand, W.E. and H.J. Schmith.
1952.
Waters of High Fluoride Content.
Krook, L. and Maylin, G.A.
The Effect Upon Cattle of Arizona.
Amer. J. Vet. Res.
1979.
13:50.
Industrial Fluoride
Chronic Fluoride Poisoning in Cornwall
Island Cattle.
Pollution.
Cornell' Vet.
69 Suppl. 8 p.1-70.
Cox, W.R.
1953.
Hello Test Animals.
children.
The Olsen Publishing Co., Milwaukee, Wis.
Iarez, A. et al. 1981.
Teratogeneicity
Chinchillas or You and Your Grand-
Sodium Fluoride Fetotoxicity and Oral
in Rats.
Toxological Aspects.
9th Annual Symposium of
the International Congress of the European Association
Grove, R.D. and Hetzel, A.M.
United States 1940-1960.
Rapaport, I.A.
1956.
génique du fluor.
Rapaport,
I.A.
Rapaport,
I.A.
Public Health Service Publication.
Rev.
1958.
N°
(Paris)
Î677.
Rôle patho-
140:529.
Les opacifications du cristallin mongolisme et
Anthropol. Series
2, 3:133.
Nouvelles recherches sur le mongolisme.
du rôle pathogénique du fluor.
Berry, W.T.C.
Vital Statistics Rates in the
Bull Acad. Nat. Med.
1959.
of Poison Control Centers.
p. 528.
Contribution à l'étude du mongolisme.
1957.
cataracte senile.
1968.
Experimental
Bull Acad. Nat. Med.
A propos
143:367.
A Study of the Incidence of Mongolism in Relation
to the Fluoride Content of Water.
Am. J. Ment. Defic.
Needlemann, H.L., Pueschel, S.M. and Rothman, K.J.
and the Occurrence or Down's Syndrome.
62:634.
1974.
N. Engl. J. Med.
Erickson, J.D., Oakley, G.P., Flynt, J.W. and Hay, S.
Fluoridation
291:821.
1976.
Fluoridation and Congenital Malformations: N a Association.
Water
J.A.D.A.
93:981.
Erickson, J.D.
Age.
Teratology
1980.
Down Syndrome, Water Fluoridation and
21:177.
Maternal
Waldbott, G.L., Burgstahler, A.W., McKinney, H.L.
Fluoridation
the Great D i l e m m a .
Coronado Press.
Fedrick, J.
Anencephalus and Maternal Tea Drinking:
1974.
for a Possible A s s o c i a t i o n .
Lawrence
1978.
Kansas.
Proc. R. Soc. Med.
67:356.
Hagan, T.L., Pasternack, M. and Scholy, G. C. 1954.
des and Mortality
Pub. Health R e p .
Y i a m o u y i a n n i s , J. and Burk, D.
Congressional
Session,
p.
Record.
U.S.
Water Borne
Fluori-
69:450.
1975.
Cancer from our Drinking
House of Repr.
94th Congress.
Water?
First
12371.
Y i a m o u y i a n n i s , J. And Burk, D.
Systems and Cancer Death Rates
1976.
Fluoridation of Public
(CDR's) in Huraans.
Yiamouyiannis, J.A. and Burk, D.
1977.
Fed. Proc.
Water
35:1707.
Age
Fluoridation and Cancer.
D é p e n d a n c e of Cancer Mortality Related to Artificial
Fluoride
Evidence
Fluoridation.
10:(3):100.
Burk, D. and Yiamouyiannis, J.
gressional
Record.
1975.
Fluoridation and Cancer.
U.S. House of Repr. SWth Congress.
First
Con-
Session,
p. 1773.
Cook-Mozafarri, P., Bulusu, L. and Doll, R., 1981.
Supplies and Cancer Mortality.
of Death from Cancer.
Fluoridation of Water
A Search for an Effect
J. Epidimiol. Community Health,
H o o v e r , R.N., McKay, F.W. and Fraumeni, J.F., J r .
W a t e r and the Occurrence of Cancer.
in the UK on Risk
35:227.
1976.
J. Natl. Cancer Inst.
Fluoridated
57:757.
H e a r i n g s Before a Subcommittee of the Committee on Government
H o u s e of Representatives.
Operations.
Ninety-Fifth Congress, Sept. 21, Oct. 12,
Oldham, P.D. and Newell, D.J. 1977.
C a n c e r - A Possible A s s o c i a t i o n ?
Fluoridation of Water Supplies
J. Roy. Stat. Soc. Series C
1977
and
26:(2):125
Doll, R. and Kinlen, L.
lity in the U.S.A.
1977.
Lancet
Opinion of Lord Jauncev.
Fluoridation of Water and Cancer M o r t a -
1:1300.
1983.
In Causa Mrs Catherine McColl
against Strathclyde Regional Council.
Scotland.
Rogot, E., Sharret, A.R., Feinlein, M. and Fabsitz, R.R.
in Urban Mortality in Relation to Fluoridation Status.
mitted to Congressionnal Hearings.
(A.P.)
1977.
Trends
Abstract
Sub-
Ref. 58.
Rogot, E., Sharret, A.R., Feinlein, M. and Fabsitz, R.R.
in Urban Mortality in Relation to Fluoridation Status.
1978.
A m . J.
Trends
Epidimiol.
107:104.
Erickson, J.D.
1977.
Mortality in Fluoridated and Non Fluoridated
Abstract Submitted to Congressional
Erickson, J.D.
1978.
Mortality
Hearings.
New Engl. J. Med.
Lee, J.R.
1982.
District.
Safe Water Foundation of Texas et al.
1982.
1982.
Judicial
Plaintiffs v. the City
County,
Safe Water Foundation of Texas et al.
N° 80-52271.
Cancer Mortality by Site and Fluoridation of Water
Jour. Epidimiol. Community Health.
Kinlen, L. and Doll, R.
Mortality
151st
In the District Court of Harris
Plaintiffs v. the City of Houston.
Supplies.
298:1112.
District Court of Harris County, Texas.
127th Judicial District.
Chilvers, C.
and
N° 80-52271.
Morin, P.-J.
Texas.
64.
in Selected Cities with Fluoridated
Non Fluoridated Water Supplies.
of Houston.
Ref.
Cities.
III
1981.
Fluoridation of Water Supplies and Cancer
a Re-examination of Mortality in Cities in the U.S.A.
J. Epidimiol. Community Health,
35:239.
Raman, S., Becking, G., Grimard, M., Hickman, J.R., McCullough,
Tate, R.A.
1977.
Fluoration et cancer.
Direction de
m i n i s t è r e de la Santé et du Bien-être social, Ottawa,
Cecilioni, V.A.
First session.
Cecilioni, V . A .
1972.
Cecilioni, U.A.
1974.
House of Representatives.
Lung Cancer
in a Steel City.
Fluoride
95th
Its Possible
Con-
Rela-
5:172.
Further Observations on Cancer in a Steel
City.
7:153.
De Villiers, A.J. and Windish, J.P.
Mining C o m m u n i t y .
Ind. Med.
Canada.
Sept. 21 and Oct. 12, 1977.
tion to Fluoride Emissions.
Fluoride
l'information,
Submission to the Hearings Before a Subcommittee of the
C o m m i t t e e on Government Operations.
gress.
R.S.,
1964.
Lung Cancer in a Fluorspar
Radiation, Dust, and Mortality Experience.
Br. J.
21:94.
Okanjura, T. and Matsuhisa, T.
Foods of Japanese.
Hirayama, T.
1968.
The Fluorine Content
Jpn. J. Public Health
1975.
in Favorite
14:41.
Epidimiology of Cancer of the Stomach with
Reference to Its Recent Decrease in Japan.
Heasman, M.A. and Martin, A. E.
1974.
Cancer Res.
Special
35:3460.
Mortality in Areas Containing
Natural Fluoride in their Water Supplies.
Mon. Bull. Minist. Health
21: 150.
Nixon, J.M., and Carpenter, R.G.
1974.
Mortality in Areas
Natural Fluoride in their Water Supplies Taking Account of
mental Factors and Water Hardness.
Kinlen, L.
1975.
Water Supplies.
Lancet
Containing
Socioenviron-
2:1068.
Cancer Incidence in Relation to Fluoride Level in
Br. Dent. J.
138:221.
95)
Burk,
D.
Cancer
96)
1979.
F l u o r i d a t i o n - Cancer Incidence Linkage in
Contl J .
B u r k , D.
1980.
5: 314:
Ref.
Richards,
Wembley,
98)
Goodall,
Med. J .
Mirisola,
lita
Stomatal
100)
England.
1979.
Cancer M o r t a l i t y
1980.
New Z e a l a n d Med. J .
Paresi del
A.
Fluoridation
and C a n c e r
1964.
Indagine S t a t i s t i c a
N. N . , G o l d b e r g , M.S. a n d K i r n i n a ,
Mortality
i n Man C a u s e d b y P u l m o n a r y C a n c e r a n d i t s
C o n t r a Cancrum
19:742.
Farris,
1982.
A.J.P.
New T r i a l ,
Aasenden,
S.N.
Sulla
1963.
103)
Forsman,
104)
Zipkin,
In t h e D i s t r i c t
District
Acta
Court of H a r r i s County,
Ann.
and
the
Unionis
Texas.
N° 8 0 - 5 2 2 71 O r d e r D e n y i n g Amended M o t i o n
for
etc.
R. a n d P e e b l e s ,
T.C.
1974.
E f f e c t s of F l u o r i d e
Supplementa-
Arch.
Oral.
19:321.
B.
I.,
1977.
Posner,
Scand. J .
A.S.
Dent.
Res.
85:22.
and E a n e s ,
E.C.
1962.
The E f f e c t o f
on t h e X - r a y D i f f r a c t i o n P a t t e r n o f t h e A p a t i t e o f Human B o n e .
Biophys.
Morta-
Morbidity
Relation to
f r o m B i r t h on Human D e c i d u o u s a n d P e r m a n e n t T e e t h .
Biol.
Mortality
L a z i o con Acque N a t u r a l m e n t e F l u o r a t e .
Litvinov,
tion
Water
13:559.
151st J u d i c i a l
102)
Selected
92:164.
P o l l u t i o n of t h e A t m o s p h e r e i n A r e a s o f Aluminum P l a n t s .
101)
in
w i t h F l u o r i d a t e d a n d Non F l u o r i d a t e d
F.H.
F. and C r u c i a n i ,
in Alcuni
and
2:521.
C.M. and F o s t e r ,
i n New Z e a l a n d .
99)
Aust.
Fluoridation.
Symposium on t h e P r e v e n t i o n
G.A. a n d F o r d , J . M .
New S o u t h W a l e s L o c a l i t i e s
Supplies.
Linked with A r t i f i c i a l
International
D e t e c t i o n of C a n c e r .
97)
151.
Cancer M o r t a l i t y
Presented at the 4th
England.
Acta.
59:255.
Fluoride
Biochem.
105)
Yaeger,
J.A.
1966.
Enamel a n d D e n t i n e
106)
Walton,
R.E.
of V a r i o u s
The E f f e c t o f H i g h F l u o r i d e D i e t o n
in the
and Eisenmann,
Groth,
E.
1973.
Arch.
Ziegelbecker,
Karies.
109)
Graham,
R.
Oral.
Ph.
Rats.
1974.
1981.
Burk,
D.
Biol.
Naturlicher
1984.
Anat.
118:665.
Examination
i n t h e Rat F o l l o w i n g P a r e n t e r a l
Fluo-
19:171.
534
Policy:
Air
Pollution...
p.
Fluoridgehalt
Destrinkwassers
und
122:495.
Editorial
Essay.
Flaherty:
O p p o s i n g V i e w s on t h e F l u o r i d a t i o n
17:2.
63.
P.
Am. J .
Ultrastructured
D. B i o l o g y T h e s i s
GWF W a s s e r / A b w a s s e r
J.R.,
of
Two I s s u e s o f S c i e n c e a n d P u b l i c
Stanford University.
108)
D.R.
S t a g e s of Amelogenesis
ride Administration.
107)
Incisors
Developing
Lord J a u n c e y and
— Cancer Link.
Justice
Fluoride:
Cette partie
et graphiques
contient
les différents
qui r é s u l t e n t
de nos c a l c u l s
t i o n n e l s des données de l ' é t u d e de
et
Burk
tableaux
addi-
Yiamouyiannis
(69).
Les c o r r e c t i o n s
pour les f a c t e u r s
démographiques
ont é t é e f f e c t u é e s p a r la méthode
Nous n ' a v o n s p a s j u g é b o n r e p r e n d r e
indirecte.
ces
calculs
p a r l a méthode d i r e c t e p u i s q u e c e c i a d é j à
f a i t par les auteurs
(69).
été
Les T a b l e a u x
cancer dans
IA e t
IB d o n n e n t
l e s v a l e u r s moyennes p o u r
l e s deux g r o u p e s .
pondérées par
la population
En IA, on r e t r o u v e
de chaque v i l l e
et,
les
taux
l e s moyennes
en I B ,
les
de
non
moyennes
pondérées.
Dans l a F i g u r e
cer et
soit
IA,
l'axe vertical
l'axe horizontal
d e 1940 à 1969.
sentent
les années
représente
représente
les
Les deux l i g n e s
1952 e t
1956.
les
t a u x moyens de
années couvertes par
verticales
l'étude,
et p a r a l l è l e s
Les l o s a n g e s p l e i n s
et
les
losanges
vides,
repré-
représentent
l e s moyennes a n n u e l l e s non p o n d é r é e s d e s t a u x de c a n c e r d e s
traitées
can-
c e s mêmes d o n n é e s p o u r
les
villes
villes
témoins.
La F i g u r e
IB n o u s d o n n e u n e a n a l y s e p a r r é g r e s s i o n
données a l o r s
linéaire
que l a F i g u r e
vue,
d e 1940 à 1950,
trois
soit
rimental,
les
t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r é t a i e n t
A partir
cent
cette
et
période d'observation.
e n 1 9 6 9 même c i c e t t e
f u t dicté par
groupe témoin,
sommation.
de t r a i t e m e n t
de c e moment,
Tou
Les a u t e u r s
année n ' e s t
la disparition
lesquelles
ont
choisi
d'un certain
commencèrent
par cancer
semblent
fluoration
de l ' e a u ,
De p l u s ,
pour
par cancer
changer relativement
identiques
vite
l a p r é s e n c e de v i l l e s
pour
commen-
la d u r é e de
l'étude
l e u r eau de
t a u x de
après
la
recensement.
puisqu'appuyé
vu q u e l e s
expé-
nombre de v i l l e s
à fluorer
est
villes.
du g r o u p e
de t e r m i n e r
pas une année de
Ce c h o i x n o u s s e m b l e j u d i c i e u x
t è r e des plus o b j e c t i f s .
ville.
d'abord,
l e s deux g r o u p e s
tendance se maintient
ces
régression
s e m b l a b l e dans l e s deux g r o u p e s de
l e s deux g r o u p e s .
Ceci
évidents.
l a p r o g r e s s i o n d e s t a u x de m o r t a l i t é
au d é b u t de l a p é r i o d e
à diverger
par
de
l a p o p u l a t i o n de chaque
f a i t s nous semblent
demeurée e s s e n t i e l l e m e n t
En 1 9 5 3 ,
IC n o u s d o n n e l ' a n a l y s e
des données pondérées par
A première
linéaire
con-
s u r un
cri-
mortalité
l e d é b u t de
nouvellement
du
fluorées
la
au
s e i n du g r o u p e t é m o i n a u r a i t
du g r o u p e ,
modifiant ainsi
Les T a b l e a u x
1950 e t
la f i a b i l i t é des
2A à 2F d o n n e n t
t é m o i n e t du g r o u p e t r a i t é
i m p o s é un f a c t e u r d e d i l u t i o n
la structure
données.
d é m o g r a p h i q u e du
les c h i f f r e s a j u s t é s pour les
le des E t a t s - U n i s
en 1940 e t en 1 9 5 0 ,
Nous a v o n s c h o i s i
ces t r o i s populations
représentatives
D.C.,
1970.
par régression
V e u i l l e z p r e n d r e n o t e que
f l u o r é e s de
1940 à 1950 e t
la méthode i n d i r e c t e
en p r e n a n t
en 1 9 4 0 e t
en 1 9 7 0 , comme p o p u l a t i o n s
statistiques
comparativement
Il
est
important
semblé
de
1950 à
années
l'analyse
1970.
tour à tour
1950 e t c e l l e d e
facteurs
la
Washington,
de t o u t e s
s i on
1970
les données
utilise
seulement
disponibles.
de n o t e r que l e s deux méthodes é p i d é m i o l o g i q u e s
donnent pas des r é s u l t a t s
po-
référence.
d e m o r t a l i t é p a r c a n c e r d e 1950 e t
à l'utilisation
Washing-
l'étude.
o n t é t é a j u s t é e s en f o n c t i o n d e s
t o t a l e des E t a t s - U n i s
tota-
1970.
nous ont
La F i g u r e 2 d é m o n t r e l e s d i f f é r e n c e s q u e l ' o n o b t i e n t
les
en
Ces t a u x o n t é t é o b t e n u s à l a s u i t e de
les données a n n u e l l e s
pulation
D.C.,
l e s t a u x de c a n c e r pour l e s
l i n é a i r e des p é r i o d e s
démographiques par
D.C.,
1940,
facteurs
la population
puisqu'elles
f a i t p a r t i e du g r o u p e d e v i l l e s
1950 e t
soit
et Washington,
pour les E t a t s - U n i s .
Les T a b l e a u x 4A, B, e t C d o n n e n t
Toutes
groupe
1970.
d é m o g r a p h i q u e s d e s p o p u l a t i o n s de r é f é r e n c e ,
1940,
sein
et ce, pour l e s années de recensement
Les T a b l e a u x 3A, B e t C d o n n e n t
ton,
au
concordants.
ne
TABLEAU
IA
Données de b a s e non p o n d é r é e s c o u v r a n t
1940 à 1950 e t de 1953 à 1 9 6 8 .
Année
Villes
témoins
(-F)
(Réf.
les périodes
de
69)
Villes
traitées
1940
1941
1942
1943
1944
1945
1946
1947
1940
1949
1950
158.4
152.4
153.9
159 .2
162 .5
165.6
168.5
174.5
178.0
179 .5
178.9
155.5
155.2
157.2
161.6
162 . 3
163.4
171.6
172.6
173.2
179.4
179 .6
1953
1954
1955
1956
1957
1958
1959
1960
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
168 . 2
185.6
139 .5
189 . 1
188 .4
183 .6
193.0
191 . 1
190 .4
190 .2
189 .4
190 .3
194 .3
193.4
193 .8
199 .4
191.3
194 . 1
196.3
203.6
207 . 1
203 .5
204 .7
207 .0
209 .3
207 .2
210 .9
212.6
218.6
224 .8
224 .4
226.4
(+F)
TABLEAU
IB
Donnees de b a s e p o n d é r é e s p a r l e s p o p u l a t i o n s
couvrant
Année
des
l e s p é r i o d e s d e 1940 à 1950 e t d e 1 9 5 3 à
Villes
témoins
1940
1941
1942
1943
1944
1945
1946
1947
1948
1949
1950
159.9
154.5
154.7
159.8
163.2
167.0
169.9
175.0
177.8
180.4
179.0
1953
1954
1955
1956
1957
1958
1959
1960
1961
1962
1963
1964
1965
1966
1967
1968
185.9
182.6
186.1
107.6
185.2
184.3
188.8
185.0
185.7
183.8
184.8
184.8
187.0
188.2
190.1
I9i.i
(-F)
Villes
traitées
155.6
156.3
158.3
162.4
164 .2
168.9
171.8
173.9
174 .3
181 .1
180.8
190.2
192.3
193.9
201.6
204 .5
199.7
201.0
205 .8
206 .0
204 .6
208 .6
208.7
212.5
218 .5
218.4
219.7
villes
1968.
(+F)
TABLEAU
IC
Analyse par r é g r e s s i o n
pondérées
linéaire
et pondérées.
(Réf.
Moyennes non
(+F)
des données de b a s e
109)
pondérées
1940
1950
1950
1970
153.5
180.4
186.4
229.2
152.0
181.0
184.5
197.3
Villes
traitées
Villes
témoins
Note:
Les c h a n g e m e n t s du t a u x de d é c è s p a r c a n c e r p e u v e n t ê t r e
(-F)
l é s de l a f a ç o n
D
D i f f é r e n c e g l o b a l e du g r o u p e
(197.3 - 184.5)
Différence entre
traité:
+ (180.4 - 153.5)
D i f f é r e n c e g l o b a l e du g r o u p e
+ (181.0 - 152.0)
l e s deux
Moyennes
traitées
Villes
témoins
(+F)
(-F)
= 69.7
témoin:
= 41.8
groupes:
6 9 . 7 - 4 1 . 8 = 2 7 . 9 ou 14% d e
Villes
calcu-
suivante:
(229.2 - 186.4)
D^
non
197.3
pondérées
1940
1950
1950
1970
154.2
181.8
186.3
222.6
153.3
181.3
183.6
188.8
D
(222.6 - 186.3)
+ (181.8 - 154.2)
= 63.9
D
c
(188.8 - 183.6)
+ (181.3 - 153.3)
= 33.2
6 3 . 9 - 3 3 . 2 = 3 0 . 7 ou 16% d e
188
FIGURE
IA
Données de b a s e non p o n d é r é e s c o u v r a n t
1940 à 1950 e t de 1953 à 1 9 6 8 .
(Réf.
les périodes
69)
M
220
•
r
200
•
•
t
•
0 *****
tao
••t
•0
0
160
ï
0 *<>
1540
f«S©
19ÔO
Ï970
de
FIGURE
IB
Analyse par r é g r e s s i o n
linéaire
des données de b a s e
non
pondérées.
230
A
/
/
/
/
220
/
/
/
TAUX
210
DECES
/
/
200
/
PAR
190
/
CANCER
180
OBSERVE
170
160
150
Annees
19
40
19 50
19 60
19
FIGURE
IC
Analyse par r é g r e s s i o n
linéaire
des données de b a s e
pon-
dérées .
230
TAUX
210
DECES
200
PAR
19C
CANCER
180
OBSERVE
170
160
150
Annees
io ân
19
50
1Q
TABLEAU
2A
Structure démographique du groupe témoin en 1940.
Age
WM
WF
MWM
nwf
0-4
1.418
1.372
0.208
0 .206
5-14
3.032
2.988
0.448
0.459
15-24
3.742
4.105
0.460
0.550
25-34
4.026
4.340
0 .516
0 .601
35-44
3.675
3.838
0 .491
0.536
45-54
3.243
3.311
0.351
0.333
55-64
2.228
2.412
0.187
0.173
65-74
1.215
1.435
0 .088
0 .095
75-84
0.402
0.563
0 .019
0.026
85+
0.056
0.09 4
0.005
0.008
Population
Note:
totale:
Les d o n n é e s
pes
75-84 et
dances
5 3 . 2 2 5 x 10
sont
s u r u n e b a s e d e 100 0 0 0 d e p o p u l a t i o n .
84+ s o n t
extrapolés
d u g r o u p e 75+ à p a r t i r
Les
des
nationales.
WM = M â l e
blanc
WF = F e m e l l e
blanche
NWM = M â l e n o n
blanc
NWF = F e m e l l e n o n
blanche
grouten-
TABLEAU 2A
Structure démographique du groupe témoin en 1940.
Age
WM
WF
NWM
NV7F
0-4
3.045
2.937
0.446
0.446
5-14
6.655
6.476
0.956
0.983
15-24
8.269
8.781
0.902
1.086
25-34
8.459
9.031
1.053
1.161
35-44
7.598
7.735
1.074
1.060
45-54
7.057
6.791
0.789
0.690
55-64
4.426
4.379
0.372
0.342
65-74
2.218
2.593
0.171
0.19 4
0.663
0.897
0.036
0.050
0.092
0.150
0.009
0.016
75-84
85 +
Total:
110.
x
105
Les n o t e s e x p l i c a t i v e s
s e r e t r o u v e n t au T a b l e a u
2k.
TABLEAU
2C
Structure démographique du groupe témoin en 1950.
WM
WF
MWM
NWF
2.486
2.396
0.467
0.460
5-14
3.334
3.264
0.621
0.631
15-24
3.502
3.824
0.572
0.697
25-34
4 .39 8
4 .651
0 . 759
0 . 872
35-44
3.958
4.299
0.695
0.748
45-54
3.466
3.720
0.516
0.515
55-64
2.735
3.002
0.282
0.277
65-74
1.612
2.040
0.159
0.178
75-84
0.560
0.848
0.043
0.052
85+
0.086
0.158
0.007
0.012
Total:
62.901 x
Les n o t e s
105
explicatives
se r e t r o u v e n t
au Tableau
i
2k.
Structure démographique du groupe témoin en 1940.
TABLEAU 2A
WP
V7M
Age
NWM
NWF
0-4
4.457
4 .279
1.047
1.042
5-14
6.199
6.062
1.420
1.451
15-24
6.521
6.972
1.302
1.593
25-34
8.179
8.671
1.744
2.031
35-44
7.386
7.966
1.559
1.669
4 5-54
6.511
6.820
1.215
1.137
55-64
5.405
5.471
0.631
0.584
65-74
2.865
3.298
0.302
0.337
75-84
0.89 6
1.274
0.079
0.101
85 +
0.124
0.226
0.013
0.022
Total:
118.
Les n o t e s
x
105
explicatives
se r e t r o u v e n t
au T a b l e a u
2A.
TABLEAU
2A
Age
Structure démographique du groupe témoin en 1940.
WM
WF
NWM
wwr
0-4
2.005
1.914
1.056
1.053
5-14
4.278
4 .129
2.236
2.238
15-24
4 .729
5.158
1.608
1.917
25-34
3 .557
3.415
1.247
1.462
35-44
2 .891
2.930
1.007
1 .200
45-54
3.096
3.457
0 -859
1.001
55-64
2.591
3.123
0 .611
0.716
65-74
1.622
2.437
0.354
0.511
75-84
0.756
1.389
0.122
0.179
85+
0.173
0.365
0.034
0.054
Total:
73.477 x
Les n o t e s
105
e x p l i c a t i v e s se retrouvent
au T a b l e a u
2A.
TABLEAU 2A
Structure démographique du groupe témoin en 1940.
WM
Age
WF
n'V:M
NWF
0-4
2 .413
2.313
2.002
1.995
5-14
5.165
4.992
4.557
4 .584
15-24
5.470
5.954
3.163
3.775
25-34
4 .196
4 .037
2.279
2.812
35-44
3.477
3.512
2 .071
2 .512
45-54
4 .094
4.710
1.832
2.090
55-64
3.908
4 .738
1.263
1.441
65-74
2 .512
3.622
0.748
0.900
75-84
1.176
1.963
0.238
0.329
85 +
0.225
0.442
0.059
0.096
Total:
107.
Les n o t e s
x
105
explicatives
se r e t r o u v e n t
au T a b l e a u
2A.
TABLEAU
3A
Taux de d é c è s p a r c a n c e r p a r
l a p o p u l a t i o n de r é f é r e n c e ,
Age
WM
\\ï<
100 0 0 0 d e p o p u l a t i o n
U.S.A.
de
1940.
MWM
NWF
0-4
5.2
4.6
2.1
3.1
5-14
3.2
3.1
1.9
1.6
15-24
6.3
4.5
4.3
6.3'
25-34
11 .9
20 . 5
11.6
39 . 4
35-44
38.3
78.3
47 . 0
122 . ^
45-54
133.3
198.3
156 .4
267 .2
55-64
357 .1
335 .4
291.9
376 .6
65-74
759 . 5
677 .1
445 .0
436 . 1
75-84
1320 .3
1080 .5
532 .2
403 .7
85 +
1569 .9
1384 .5
499 . 1
608 .2
TABLEAU
A
9
e
3B
Taux d e d é c è s p a r c a n c e r p a r
100 000 de p o p u l a t i o n
la population
U.S.A.
de r é f é r e n c e ,
1950.
V.'M
WF
12.4
10.6
8.6
5-14
7.6
6.3
5.7
15-24
9.9
7.5
7.7
25-34
17.7
20.9
17.9
35-44
44.5
74.5
56.0
45-54
150.8
185.8
207.4
55-64
409.4
362.5
484.8
65-74
798.7
616.5
632.7
75-84
1367.6
1026.6
844.4
8
1732.7
1348.3
916.0
5+
de
NWM
KWF
7.1
4.0
8.6
33.5
1 1 9 .3
273.3
481.0
476.9
5 7 8 .9
716.0
TABLEAU
3B
Taux de d é c è s p a r
la population
cancer par
de r é f é r e n c e ,
100 000 d e p o p u l a t i o n
Washington,
D.C.
1970,
de
ville
fluorée.
Age
0-4
WM
WF
54 .4
57 . 4
NWF
NWM
3 .8
11 .5
5-14
0.0
15.2
3.5
3.5
15-24
5.3
0.0
8.5
6.9
25-34
12 .0
13 .0
13 .2
16 .5
35-44
75.8
51 .5
45-54
133.9
287.2
416.7
285.2
55-64
535.0
370.3
913.3
458.1
-74
1110.6
618.1
1509.1
779.1
75-34
1553.5
944.7
2298.4
845.4
8 5 +
1526.7
845.5
1898.7
940.9
65
' 106.2
101.3
TABLEAU
4A
Ajustement démographique des données pondérées couvrant
l e s p é r i o d e s d e 1940 à 1950 e t d e 1 9 5 0 à 1 9 7 0 .
La p o p u l a t i o n d e s E t a t s - U n i s en 1940 e s t p r i s e comme p o p u l a t i o n
de r é f é r e n c e .
Les d o n n é e s p o u r 1 9 4 0 , 1 9 5 0 e t 1 9 7 0 s o n t
o b t e n u e s p a r a n a l y s e de r é g r e s s i o n l i n é a i r e d e s d o n n é e s
d e 1940 à 1 9 5 0 e t d e 1953 à 1 9 6 8 .
Villes
traitées
(+F)
1940
1950
1950
1970
CDRo
154.2
181.8
186.3
222.6
CDRe
123.2
141.2
141.2
165.9
CDRo/CDRe
1.252
1.288
1.319
1.342
CDRo-CDRe
31.0
40.6
45.1
56.7
Villes
témoins
(-F)
Différence
1940
1950
1950
1970
CDRo
153.5
181.3
183.6
188.8
CDRe
135.7
150.5
150.5
159.1
CDRo/CDR
1.131
1.205
1.220
1.187
CDRo-CDRe
17.8
30.8
33.1
29.7
Note:
Calculs
1)
de la
CDRo
=
Taux d e d é c è s p a r c a n c e r o b s e r v é .
CDRe
=
Taux d e d é c è s p a r c a n c e r p r é v i s i b l e .
D i f f é r e n c e e n t r e l e taux de décès p a r c a n c e r o b s e r v é e t
s i b l e au c o u r s d e l a p é r i o d e d e t r a i t e m e n t .
(Dt)
t
16.4
d i f f é r e n c e CDRo-CDRe
CDRo(70) -
2)
-
CDRo(50)
CDRe(70)
prévi-
Dt
CDRe(50)
•
D i f f é r e n c e e n t r e l e taux de décès p a r cancer o b s e r v é e t
v i s i b l e au c o u r s de l a p é r i o d e de c o n t r ô l e .
t
le taux
-] - [•
DCRo(50-CDRe(50)
CDRo ( 4 0 -
CDRe(40)
]
l e t a u x de d é c è s p a r c a n c e r o b s e r v é e t
la période d ' o b s e r v a t i o n .
Dt - De = De
Différence entre
le groupe t r a i t é
le groupe
pré-
le taux
prévi-
De
Différence entre
s i b l e pour toute
et
le taux
témoin
18.4
TABLEAU
4B
Ajustement démographique des données pondérées
les périodes
de 1940 à 1950 e t
t i o n des Etats-Unis
de r é f é r e n c e .
1950 à 1 9 7 0 .
en 1950 e s t p r i s e
Les d o n n é e s p o u r 1940,
o b t e n u e s p a r a n a l y s e de r é g r e s s i o n
1940 à 1950 e t
1953 à
1968.
Villes
traitées
La
comme
1950
1970
CDRo
154.2
181.8
18^.3
222 .6
CDRe
128.1
146 .9
146.9
174.7
CDRo/CDRe
1.204
1.233
1.268
1.274
CDRo-CDRe
26,1
34 .9
39 .4
47.9
1950
1950
1970
CDRo
153 .5
181.3
18 3.6
188 .8
CDRe
140.3
155.5
155.5
166 .0
CDRo/CDR
1.094
1.166
1.1S1
1.137
CDRo-CDRe
13.2
25 . 8
28 .1
22.6
le groupe t r a i t é
et
données
Différence
0.3
(-F)
1940
Différence entre
sont
(+F)
1950
témoins
1970
des
1940
Villes
popula-
population
1950 e t
linéaire
couvrant
le groupe témoin = 17.6
Différence
TABLEAU
4C
Ajustement
démographique des données pondérées
les périodes
lation
est
de Washington,
utilisée
pour
1940,
gression
à
de 1940 à 1950 e t
D.C.,
1950 e t
linéaire
de 1950 à 1970.
en 1970,
comme p o p u l a t i o n
1970 s o n t
couvrant
une v i l l e
de r é f é r e n c e .
La
popu-
fluorée,
Les
données
o b t e n u e s p a r a n a l y s e de
d e s d o n n é e s de 1940 à 1950 e t
de
ré-
1953
1968.
Villes traitées (•F)
CDRo
CDRe
CDRo/CDRe
CDRo-CDRe
CDRo
CDRe
CDRo/CDR
CDRo-CDRe
1940
1950
1950
1970
154.2
181.8
186.3
2 2 2 .6
151 . 1
175.7
175.7
211.6
1.021
1.035
1.060
1.052
3.1
6.1
10.6
11.0
1 9 4 0
1 9 5 0
153.5
181.3
183.6
188.8
1 6 4 .4
103.7
183.7
196.2
0.934
0.987
0.999
0.962
-10.9
-2.4
-0.1
-7.4
Différence entre
le
1 ? 5 0
groupe t r a i t é
1970
et
le groupe témoin
Différence
- 2.6
Différence
- 16.8
=14.2
FIGURE
2
Décès p a r c a n c e r o b s e r v é s
- Comparaison des données obtenues
p a r a n a l y s e de r é g r e s s i o n
l i n é a i r e et de celles obtenues
lorsque
l e s d o n n é e s d ' u n e s e u l e a n n é e sont utilisées pour
démontrer une t e n d a n c e .
s é e comme p o p u l a t i o n de
Washington,
D.C. 1970 est utili-
référence.
—
230
220
DECES
210
PAR
200
CANCER
190
OBSERVE
180
170
1Ô0
130
Années
Villes
traitées
—
Villes
témoins
R
Analyse par
P
Données d ' u n e s e u l e
régression
1inéaire
année
Les f l u o r u r e s e t la santé publique*
Benoit LaFontaine**
Introduction
Les f l u o r u r e s ont f a i t l ' o b j e t » depuis 50 ans, de publications
innombrables i c i et là dans le monde. La plupart de ces publications ont
considéré les f l u o r u r e s comme bénéfiques pour la santé dentaire et i n o f f e n s i f s pour la santé générale, aux concentrations recommandées.
De
temps à autre cependant se sont manifestées des opinions c o n t r a i r e s , qui
ont été reformulées dernièrement chez nous, dans t r o i s documents émanant
tous de la même source, et dont l ' e s s e n t i e l f a i s a i t l ' o b j e t de la commun i c a t i o n que vous venez d'entendre ( 1 , 2 , 3 ) .
A l ' a i d e de quelques études récentes, j e me propose d'esquisser
les bases sur lesquelles nous nous appuyons pour préconiser l'emploi des
f l u o r u r e s en santé publique, particulièrement la f l u o r u r a t i o n de l ' e a u .
Nous en aborderons l ' e f f i c a c i t é , la présence dans l'environnement, les
e f f e t s n u i s i b l e s que certains leur a t t r i b u e n t et la jurisprudence.
1-
La prévention de la c a r i e par les fluorures
Les f l u o r u r e s u t i l i s é s pour la prévention de la carie e x i s t e n t
sous plusieurs formes et sont efficaces à des degrés d i v e r s , s o i t qu'on
les emploie en a p p l i c a t i o n topique, par exemple en rince-bouche ou en
g e l , s o i t q u ' i l s sont ingérés en supplément ou avec l ' e a u potable.
La
forme la plus e f f i c a c e et la plus rentable est la f l u o r u r a t i o n de l ' e a u ,
dont l e coût-bénéfice peut v a r i e r selon la méthode de calcul u t i l i s é e ,
mais a t t e i n t facilement 10$ pour chaque d o l l a r i n v e s t i ( 4 , 5 ) .
Les premiers chercheurs à s ' i n t é r e s s e r aux fluorures f u r e n t
frappés par la r e l a t i o n inverse entre 1 1 i n t e n s i t é de la carie et la
présence de F dans l ' e a u .
Cette e f f i c a c i t é a été abondamment démontrée,
*
Notes pour une communication présentée l o r s de la "Journée d'informat i o n sur
la santé environnementale", tenue à Québec le 30 novembre
1984.
* * D i r e c t i o n de l a Santé communautaire, MAS.
-2-
chez nous e t a i l l e u r s dans l e monde, depuis les débuts de la
en 1945.
fluoruration
Je ne c i t e r a i qu'un exemple, désormais c l a s s i q u e . C ' e s t l ' é t u de B r a n t f o r d - S a r n i a - S t r a t f o r d , en O n t a r i o , où l ' o n r é a l i s a une expérience
à long terme ( 6 ) . L'eau de S t r a t f o r d est naturellement f l u o r u r é e près de
l a teneur optimale.
On ajouta du F à B r a n t f o r d et Sarnia s e r v i t de t é moin.
Après une dizaine d'années, on trouva que les deux v i l l e s f l u o r u rées, l ' u n e naturellement, l ' a u t r e a r t i f i c i e l l e m e n t , avaient désormais un
taux de c a r i e semblable, et considérablement plus bas que c e l u i de la
v i l l e témoin, qui demeurait aussi élevé qu'auparavant.
Deux p u b l i c a t i o n s sont venues confirmer dernièrement l ' e f f i c a c i t é de l a f l u o r u r a t i o n .
L'une est l ' e n q u ê t e nationale sur la prévalence
de l a c a r i e , r é a l i s é e aux Etats-Unis par l e National I n s t i t u t e of Dental
Research ( 7 ) .
L ' a u t r e , parue i l y a quelques mois, est une vaste étude
commanditée par la Robert Wood Johnson Foundation pour comparer et éval u e r les diverses mesures préventives de la c a r i e , et qui c o n l u t que la
f l u o r u r a t i o n de Veau est de l o i n la mesure la plus e f f i c a c e et la plus
rentable (8).
De façon générale,
les
résultats
de la
fluoruration
sont
les
suivants:
- abaissement de 40% de la fréquence des caries sur les dents
res;
temporai-
- d i m i n u t i o n de 60% des c a r i e s sur les dents permanentes des e n f a n t s ;
- augmentation de 5 a 6 f o i s du nombre d ' e n f a n t s exempts de c a r i e ;
-
chez l ' a d u l t e , d i m i n u t i o n
c a r i e s secondaires ( 5 ) ;
de 20% des caries
primaires
et de 60% des
- l e s bénéfices se maintiennent dans la v i e i l l e s s e :
b i l a n de la c a r i e
plus bas, moins d ' o b t u r a t i o n s , moins de caries r a d i c u l a i r e s , moins de
prothèses p a r t i e l l e s , moins d'édentés (9,10) e t moins d'ostéoporose
(11).
En résumé,
d ' e n v i r o n 50%.
2-
on considère que la
fluoruration
diminue la
carie
Les Fluorures dans l'environnement e t l ' a p p o r t t o t a l chez l'homme
Les f l u o r u r e s sont des c o n s t i t u a n t s t r è s importants de la croûte terrestre.
I l est donc i n é v i t a b l e d'en r e t r o u v e r , en p e t i t e q u a n t i t é ,
dans l ' a i r , l ' e a u e t les a l i m e n t s .
Par exemple, l ' e a u de mer a une t e neur v o i s i n e de 1 ppm.
Ces dernières années, c e r t a i n s ont soutenu que
l'homme é t a i t de plus en plus menacé par les f l u o r u r e s , qui s e r a i e n t en
-3-
augmentation constante dans l'environnement.
Les données du ministère de l'Environnement du Québec indiquent
que la quantité de fluorure dans l'atmosphère est très basse, sauf aux
abords de quelques industries, ou peuvent survenir des émanations plus ou
moins importantes, mais que la technologie actuelle peut corriger (12).
Dans les lacs et r i v i è r e s du Québec, le taux de F est aussi
très bas. Le Saint-Laurent a une teneur moyenne d'environ 0.16 ppm, et
en supposant qu'on f e r a i t la f l u o r u r a t i o n partout où c ' e s t techniquement
possible, on augmenterait la teneur du fleuve tout au plus de 5 microgrammes, s o i t 0.005 ppm. (On se rappellera q u ' i l y a 1 m i l l i a r d de ugm
dans 1 k i l o ) .
Autrement d i t , la teneur naturelle du fleuve demeurerait
pratiquement inchangée (13,14).
I l reste les aliments, où certains ont cru déceler, après analyse, une augmentation du F.
On doit i n t e r p r é t e r avec précaution les
r é s u l t a t s d'analyses sur de faibles concentrations, effectuées à d i f f é rentes époques, à cause des changements survenus dans les techniques
d'analyse. Par exemple on a analysé simultanément divers aliments d'usage courant, s o i t par la méthode colorimétrique, s o i t par la méthode plus
récente et plus précise de l ' é l e c t r o d e à ion spécifique, et on a trouvé
des différences considérables, dans certains cas de l ' o r d r e de 1 à 200
(15).
Le meilleur indicateur de l'accumulation de F à long terme est
le squelette. On a examiné des squelettes d ' i n d i v i d u s ayant vécu à d i f férentes époques dans des lieux comparables, et trouvé peu de différence
quant à la teneur en F (15,16).
Plusieurs auteurs et organisations ont pub!ié des études où
l ' a p p o r t t o t a l en F par l'homme est examiné. Parmi les organismes, mentionnons l'O.M.S. (17), l ' A s s o c i a t i o n canadienne d'hygiène publique (18),
le ministère des A f f a i r e s Sociales du Québec (19), l ' A s s o c i a t i o n américaine pour l'avancement des sciences (20). Après une revue des p r i n c i p a les études, l'Association dentaire canadienne (21) résume ainsi ses conclusions:
"La comparaison entre les données actuelles et celles de 1958
ne permet pas d ' a f f i r m e r que 1'absorption du f l u o r a augmenté", qu'on
examine la question sous l ' a n g l e des nécropsies, de l'analyse des régimes
alimentaires ou de l'étude des résidus.
Si la consommation de F avait augmenté au cours des dernières
décennies de façon importante, on constaterait une recrudescence de la
fluorose dentaire, ce qui n'est pas le cas.
Le National I n s t i t u t e of
Dental Research a publié dernièrement une étude f a i t e en I l l i n o i s , où
l'usage des fluorures est beaucoup plus répandu et depuis plus longtemps
qu'au Québec. On a comparé des v i l l e s naturellement fluorurées, s o i t au
taux optimal ou jusqu'à 4 f o i s le taux optimal. Comme prévu, la fluorose
dentaire
augmentait avec la concentration de F, mais on a constaté que la
fréquence et l ' i n t e n s i t é de la fluorose étaient demeurées s i m i l a i r e s ou
moindres que lors d'une étude semblable effectuée dans le même t e r r i t o i r e
-4-
i l y a 45 ans. On a donc conclu q u ' i l n'y avait pas l i e u de changer les
concentrations optimales qui avaient été é t a b l i e s v o i c i 27 ans pour les
f l u o r u r e s dans i 'eau, étant donné que l ' a b s o r p t i o n n ' a v a i t pas changé
(22).
Certains aiment quand même a g i t e r des épouvantails.
C'est
a i n s i que l ' u n de nos directeurs de C.L.S.C. s ' e s t présenté, en j u i n
1983, devant le Advisory Committee on Drinking Water Standards du minist è r e de l'Environnement des Etats-Unis à Washington. Là i l a déclaré que
les f l u o r u r e s é t a i e n t maintenant tellement abondants dans l ' e n v i r o n n e ment, q u ' i l y a v a i t une épidémie de fluorose dans les troupeaux du
Canada, au point que, à peu près n'importe où, i l s u f f i s a i t d ' e n t r e r dans
une étable et là on pouvait v o i r de jeunes animaux de 7 ou 8 ans, t e l l e ment malades de la f l u o r o s e , q u ' i l f a l l a i t les abattre.
Que de plus, la
s i t u a t i o n é t a i t devenue tellement i n c o n t r ô l a b l e , q u ' i l f a u d r a i t i n t e r v e n i r dans un domaine t o u t à f a i t inattendu:
i l f a u d r a i t réglementer de
toute urgence la teneur en f l u o r u r e des aliments pour bestiaux (23).
Incrédules, les Américains communiquèrent avec les a u t o r i t é s
canadiennes pour obtenir confirmation.
I l s reçurent une série de l e t t r e s
d'agences gouvernementales canadiennes, fédérales et p r o v i n c i a l e s , ayant
une expertise dans le domaine. Stupéfaits de l ' é n o r m i t é des a l l é g a t i o n s
venues du Québec, les signataires indiquaient q u ' i l n ' e x i s t a i t pas de
problème de fluorose animale au Canada et que de plus la teneur maximale
en f l u o r u r e des aliments pour bestiaux é t a i t réglementée depuis au moins
25 ans (24).
Ainsi la pseudo-épidémie de fluorose animale au Canada
n ' a v a i t été qu'une v i s i o n , surgie d'une imagination gouvernée par un zèle
a n t i f l u o r a t i o n n i s t e i n c o n t r ô l é , f o r t dommageable cependant pour la réput a t i o n à 1'étranger de la science québécoise.
3-
E f f e t s des f l u o r u r e s sur l a santé humaine
Les expériences de l a b o r a t o i r e tendant à démontrer un e f f e t
n o c i f des f l u o r u r e s sur divers organismes vivants ne sont pas convaincantes parce que les r é s u l t a t s sont inconstants, souvent c o n t r a d i c t o i r e s ,
généralement obtenus dans des conditions ne pouvant s ' a p p l i q u e r à l'homme, ou q u ' i l s n'ont pu être confirmés par des chercheurs indépendants.
Au niveau c e l l u l a i r e , l e f l u o r u r e se montre, selon le cas et la
concentration, i n h i b i t e u r , e x c i t a n t , neutre ou protecteur (41 ) .
Les
travaux sur les mutations c e l l u l a i r e s , chez les végétaux et les animaux,
donnent également des r é s u l t a t s inconstants et d i f f i c i l e m e n t extrapolables à l'homme.
Dans c e r t a i n s cas i l semble y avoir un e f f e t mutagène,
dans d'autres un e f f e t protecteur contre les agents mutagènes. Par exemp l e , si l ' a c i d e fluorhydrique apparaît faiblement mutagène chez la drosop h i l e , par contre le f l u o r u r e de sodium est un agent anti-mutagène dans
les c u l t u r e s de lymphocytes humains (18).
-5-
On remarquera que ces expériences sont presque toujours f a i t e s
à des concentrations très élevées, qui peuvent être 10 f o i s , 20 f o i s ou
100 f o i s la teneur recommandée dans l ' e a u de boisson. En y mettant assez
d ' e f f o r t , on a r r i v e r a i t aussi probablement à prouver que le sel de table
cause des mutations, est tératogène ou cancérigène. Or ces expériences,
bien qu'intéressantes comme recherche fondamentale, n ' o n t r i e n de commun
avec les s i t u a t i o n s r é e l l e s qu'on trouve dans la nature ou la vie o r d i naire.
Le taux de f l u o r u r e , sous forme ionique ou échangeable dans le
plasma humain, est relativement stable et se s i t u e entre 0.4 e t 1.5 uM
(25), s o i t entre 0.0075 et 0.028 ppm dans les conditions o r d i n a i r e s .
Chez un i n d i v i d u qui consomme de l'eau fluorurée autour du taux optimal
(1 mg/1 ou 1 ppm), le taux plasmatique moyen est estimé à 0.018 ppm (26),
demeurant ainsi environ 55 f o i s i n f é r i e u r à la teneur de l ' e a u consomme.
Par a i l l e u r s le f l u o r u r e ne s'accumule pas dans les t i s s u s
mous t t sa concentration y est moindre que dans le plasma (27,42). Cette
concentration varie selon les t i s s u s , mais si on l ' e s t i m e à la m o i t i é , en
moyenne,
c e l l e du plasma (26), on o b t i e n t une teneur t i s s u l a i r e plus
de 100 f o i s i n f é r i e u r e à c e l l e de l ' e a u fluorurée à 1 ppm. De plus la
concentration i n t r a c e l l u l a i r e du f l u o r u r e n ' e s t que de 30 à 40% de c e l l e
du l i q u i d e e x t r a c e l l u l a i r e , qui constitue le m i l i e u ambiant des c e l l u l e s
(28).
11 s'en s u i t que chez le consommateur d'eau f l u o r u r é e , la teneur
interne et externe des c e l l u l e s est énormément i n f é r i e u r e à c e l l e de
l ' e a u consommée et t o u t à f a i t infime.
C'est pourquoi, devant 1 ' a f f i r m a t i o n que certaines c e l l u l e s
sont affectées par des concentration de 10, 20, 50 ppm de F ou davantage,
dans les milieux de c u l t u r e , i l y a de quoi être sceptique sur les conclusions qu'on peut en t i r e r pour l'humain, parce que ces concentrations,
qu'on est tenté a p r i o r i de considérer comme toxiques, n'ont aucun rapp o r t avec l ' a p p o r t o r d i n a i r e de F chez l'homme, ni avec la teneur constatée dans son milieu i n t é r i e u r .
Depuis 1 ' i n s t a u r a t i o n de la f l u o r u r a t i o n contrôlée en 1945,
quelques études épidémiologiques ont tenté d ' i n c r i m i n e r les f l u o r u r e s
comme causes de diverses maladies, notamment le syndrome de Down et le
cancer.
Ces études, particulièrement c e l l e s de Rapaport (sur le mongo1 isrne) et de Burk-Yiamouyiannis (sur le cancer), ont été reprises de
d i f f é r e n t e s manières et de façon indépendante par des experts de 1 * épi démi ologie et de la biostatisque de plusieurs pays.
A des nuances près
toutes ces analyses, dont seulement quelques unes sont indiquées i c i ,
sont parvenues à des conlusions identiques: erreurs méthodologiques dans
les travaux précités et absence de r e l a t i o n entre la f l u o r u r a t i o n et le
mongolisme (29) ou le cancer (30,31).
I l est intéressant de noter qu'on
a constaté un déclin de l ' i n c i d e n c e du syndrome de Down aux E t a t s - U n i s ,
qui est passée de 1.33 pour 1000 naissances en 1960, à 0.99 en 1978,
a l o r s que pendant la même période la population consommatrice d'eau f l u o rurée a v a i t à peu près doublé.
On remarquera cependant q u ' i l s ' a g i t
-6-
là de taux bruts et que les taux spécifiques par groupes d'âges maternels
sont demeurés inchangés (32).
On a de plus f a i t d'autres études, en u t i l i s a n t les données
nationales de divers pays (33,34,35), et n u l l e part on n'a trouvé de
r e l a t i o n , encore moins de l i e n de cause à e f f e t , entre la f l u o r u r a t i o n et
un quelconque problème de santé.
En ce qui concerne le cancer, deux études récentes ont
né toute la question. L'une émane de l ' I n t e r n a t i o n a l Agency for
on Cancer, qui a réuni un aréopage d'experts de plusieurs pays,
ont conclu q u ' i l s ne voyaient pas de preuve d'une association
cancer et la f l u o r u r a t i o n (36).
réexamiResearch
lesquels
entre le
L ' a u t r e étude v i e n t de l'O.M.S. et réexamine en détai1 les
travaux de Burk et Yiamouyiannis.
On y passe également en revue les
c r i t i q u e s formulées à l ' é g a r d de ces travaux, a i n s i que les autres études
s t a t i s t i q u e s réalisées en plusieurs pays. Encore une f o i s la conclusion
est c l a i r e :
i l n'y a pas d'association entre la f l u o r u r a t i o n et le
cancer et même si une association é t a i t démontrée, i l r e s t e r a i t à prouver
un l i e n de c a u s a l i t é (37).
4-
Jurisprudence
La f l u o r u r a t i o n f u t attaquée à plusieurs reprises dans des
cours de j u s t i c e . Mentionnons l ' I r l a n d e , la Pennsylvanie, V I l l i n o i s , l e
Texas, la Caroline du sud, 1 'Ecosse.
Dans deux cas seulement, en
Pennsylvanie et en I l l i n o i s , les opposants a la f l u o r u r a t i o n eurent gain
de cause en première instance, mais les jugements f u r e n t a u s s i t ô t renversés en cour d'appel, en sorte que la f l u o r u r a t i o n y continue.
Le procès de Houston présente un i n t é r ê t p a r t i c u l i e r , à cause
de l'équivoque qu'on a v o l o n t i e r s l a i s s é subsister sur son issue, et du
r ô l e qu'y joua, comme c o n s e i l l e r p r i n c i p a l de la poursuite, l ' u n de nos
concitoyens renommé pour sa longue l u t t e contre 1 'usage des f l u o r u r e s .
En f a i t , malgré l a présence du c o n s e i l l e r québécois, les opposants à l a
f l u o r u r a t i o n p e r d i r e n t leur cause, en appelèrent du jugement et p e r d i r e n t
de nouveau. La f l u o r u r a t i o n est donc en vigueur à Houston (38).
Le procès de S t r a t h c l y d e , en Ecosse, f u t le plus long et le
plus dispendieux de toute l ' h i s t o i r e de ce pays. On y invoqua contre la
f l u o r u r a t i o n â peu près les mêmes arguments qu'aux Etats-Unis.
Dans un
jugement de 400 pages, le t r i b u n a l p a r v i n t à la conclusion que c e t t e
mesure est e f f i c a c e et sans danger, mais que techniquement la l o i de
l'Ecosse, t e l l e que rédigée, ne permet pas d ' a j o u t e r de F à l ' e a u potable
(39).
Un p r o j e t de l o i a été déposé pour c o r r i g e r c e t t e lacune de la
l é g i s l a t i o n britannique.
En somme, la jurisprudence ne s a u r a i t être plus c l a i r e :
t o u t e l l e est éminemment favorable à la f l u o r u r a t i o n .
par-
-7-
Conclusion
Je conclurai sur 4 idées. D'abord qu'aucun f a i t nouveau récent
n ' e s t survenu, sur le plan s c i e n t i f i q u e , qui o b l i g e r a i t à un changement
d ' o r i e n t a t i o n quant à l ' u t i l i s a t i o n des f l u o r u r e s .
A moins de constatations nouvel!es s i g n i f i c a t i v e s , le débat s c i e n t i f i q u e , après 50 ans,
p a r a î t donc à peu près clos et la question est maintenant avant t o u t
d'ordre p o l i t i q u e .
I l demeure néanmoins souhaitable que, tant du côté du
l a b o r a t o i r e que de l ' é p i d é m i o l o g i e , les études continuent. I l est probable cependant que la controverse ne s'éteindra jamais totalement e t , qu'à
l ' i n s t a r d'autres mesures de santé publique, par exemple l'immunisation,
i l y aura toujours des combats d ' a r r i è r e - g a r d e .
En deuxième l i e u , i l importe d'indiquer que le M.A.S. s u i t très
attentivement le dossier des fluorures et les publications qui s'y rapp o r t e n t , q u ' e l l e s soient pour ou contre.
Les publications des grands
organismes intéressés à la santé publique ou de groupes d'experts i n t e r nationaux y ont cependant plus de poids, en général, que celles provenant
d'auteurs isolés ou de p e t i t s groupes d'opposants, souvent armés davantage de zèle apostolique que d'arguments s c i e n t i f i q u e s convaincants.
Parmi ces organisations, mentionnons l'O.M.S., 1 ' I n t e r n a t i o n a l Agency for
Research on Cancer, la Fédération dentaire i n t e r n a t i o n a l e , le National
Research Council et le National I n s t i t u t e of Health des Etats-Unis, ainsi
que les associations médicales, dentaires et de santé publique de p l u sieurs pays.
En conséquence, et contrai rement à des b r u i t s qui ont couru, l e
M.A.S. continue d'appuyer la f l u o r u r a t i o n en subventionnant, pour les
municipalités désireuses de f l u o r u r e r , 1'équipement et 1 ' i n s t a l l a t i o n
nécessaires, ainsi que les fluorures u t i l i s é s .
En troisième l i e u , i l est bien connu que les professionnels de
la santé, individuellement et collectivement, appuient très m a j o r i t a i r e ment la f l u o r u r a t i o n .
Mais on éprouve de l'agacement en voyant qu'on
leur f a i t , dans certains m i l i e u x , une sorte de reproche de cet appui,
comme s ' i l s y trouvaient un i n t é r ê t personnel. Cela est particulièrement
évident dans le cas des dentistes, qui encouragent quasi unanimement la
f l u o r u r a t i o n , alors que la recherche d'un i n t é r ê t égoïste leur commander a i t p l u t ô t , i l me semble, de s'opposer.
Enfin la controverse de ces dernières années est largement
a r t i f i c i e l l e et regrettablement s t é r i l e .
E l l e est en e f f e t , pour l ' e s s e n t i e l , suscitée par un tout p e t i t noyau de personnes dont i l est de
moins en moins sûr qu ' e l l e s représentent les vues de l'organisme dont
e l l e s se réclament.
Cette controverse a aussi considérablement n u i , en
f a i s a n t c r o i r e à la population que la communauté s c i e n t i f i q u e est f o r t e ment divisée sur la question; e l l e a i n c i t é les p o l i t i c i e n s de tous n i veaux à temporiser et a privé l e peuple d'une mesure u t i l e et peu coûteuse.
En Ontario, pendant ce temps, le taux de f l u o r u r a t i o n é t a i t 8
f o i s plus élevé qu'au Québec et le taux de dents e x t r a i t e s chez les j e u -
-8-
nes de 13 et 14 ans, 8 fois plus bas (40).
Il me semble que, pour les chercheurs québécois, les écologistes, les environnementalistes et ceux qui s'intéressent à la santé publique, il y a chez nous des problèmes et des tâches autrement plus voyants
et urgents que l'opposition, par tous les moyens, à l'addition d'un milligramme de F par litre à l'eau potable. Pour faire contrepoids à la
propagande de quelques opposants, les porte-parole de la majorité favorable ont dépensé, ces dernières années, beaucoup de temps et d'énergie
qui auraient pu facilement trouver à s'employer utilement a la solution
d'autres problèmes. Il faut que cette situation cesse et qu'on s'attaque
aux vrais problèmes de santé environnementale, entre autres à ceux qui
ont été discutés au cours de ce colloque.
-9-
REFERENCES
1-
Morin PJ :
Fédé-Express.
commentaires sur un document présenté
Fédé-Express, j u i l l e t 1984; 8 ( 1 ) : 16-18 .
dans
le
2-
Morin PJ, Graham JR, Bundock JB, Burk D: Le s f1uorures.
Relati on s
avec les maladies congénitales et le cancer:
I'image globale.
C.L.S.C. Lotbiniëre-Ouest, 1984. 63 pp.
3-
Bundock JB, Graham JR, Morin PJ: Fluorures, f l u o r u r a t i o n de l ' e a u e t
q u a l i t é de l'environnement.
Collaboration Ministère de l'Environnement du Québec et C.L.S.C. Lotbinière-Ouest, 1984. 43 pp.
4-
Horowitz HS: Established methods of prevention.
Dec. 2; 149 (11): 311-8.
5-
Jonsson E: La f l u o r a t i o n de l'eau e s t - e l l e une bonne a f f a i r e ?
mondial de la santé 1981; 2 ( 1 ) : 172-3.
6-
Brown HK, Poplove M:
The Brantford-Sarnia-Stratford f l u o r i d a t i o n
caries study. Final survey, 1963. C J P H 1965; 56 ( 8 ) : 319-24.
7-
Nat. I n s t , of Dental Research:
Uni ted States chi1dren.
The
survey, I9/9-8U. N.I.D.R.
8-
Robert Wood Johnson Foundation:
Special report no. 2.
Preventing
tooth decay: r e s u l t s from a four-year national study. The R.W.J.F.,
Princeton, N . J . , 1983. 20 pp.
9-
Murray JJ:
Adult dental health in f l u o r i d e and non-fluoride areas.
Part 3: tooth m o r t a l i t y by age. B r i t Dent J 1971; 131: 487-92.
10-
Stamm J , Banting D: Comparison of root caries prevalence in adults
w i t h l i f e - l o n g residence in f l u o r i d a t e d and non-fluoridated communit i e s . J Dent Res 1980; 59: 405.
11-
Bernstein D et a l . :
Prevalence of osteoporosis in high and lowf l u o r i d e areas i n North Dakota. J A M A 1966; 198: 499.
12-
Thibault G:
La f l u o r u r a t i o n des eaux de consommation.
Etudes e t
recommandations? Québec, ministère de l'Environnement, 1981.
13-
Consei1 c o n s u l t a t i f de T envi ronnement du Québec :
Conséquences
écologiques de la f l u o r a t i o n de l ' e a u au Québec.
Gouv. du Québec,
août 1975.
B r i t Dent J 1980,
Forum
The prevalence of dental caries in
national dental caries prevalence
-10-
14-
Bellemare M: Commentaires sur l e document des Services de Protection
de 1'Environnement, i n t i t u l é "La q u a l i t é de l'environnement et Ta
f l u o r u r a t i o n des eaux de consommation. Direction de la Santé commun a u t a i r e , M.A.S., Québec, 1979.
15
Taves DR:
Is f l u o r i d e intake in the United States changing? In:
Continuing evaluation of the use of Fluorides.
Johansen E. et a l . ,
eds: Boulder, Westview Press, 1979.
16
Zipkin I :
Influences de F sur le squelette chez l'homme.
et santé (p.191). O.M.S., 1972.
17
O.M.S.:
18
Association canadienne d'hygiène publique:
Critère à l'appui
norme r e l a t i v e à la teneur en fluorures de l ' e a u de boisson.
et Bien-etre s o c i a l , Ottawa, 19/9.
19
Bellemare M, Giroux I :
Les f i u o r u r e s et l'environnement
D i r . de l a Santé communautaire, M.A.S., Québec, 19/8.
20
Johansen E, Taves DR: Continuing evaluation of the use of f l u o r i d e s .
Am. Assoc. f o r the Advancement of Science. Boulder, Westview Press,
1979.
21
Lang WP, Clark DC:
La f l u o r a t i o n de l ' e a u :
c r i t i q u e s . J A D C 1981; 47 ( 3 ) : 1-X11.
22
D r i s c o l l WS, Horowitz HS, Heifetz SB et a l . :
Prevalence of dental
caries and dental f l u o r o s i s in areas with optimal and above-optimal
water f l u o r i d e concentrations. J A D A 1983; 107: 42-7.
23
U.S.E.P.A.
Advisory committee on d r i n k i n g water standards.
Testimony of public witnesses. June 23-24, 1983, Washington, D.C. Statement by Dr Pierre Morin, pp. 93-101.
D i s t r i b u t e d by NIH-NIDR, Oct.
1983.
24
Small JS:
L e t t r e à Charlene Shaw, du National Drinking Water Advisory CounciH incluant la correspondance reçue des a u t o r i t é s canadiennes relativement au problème de fluorose animale allégué par P.
Morin. N.I.D.R., 4 j a n . 1984.
25
Guy WS: Inorganic and organic f l u o r i n e i n human blood. In:
Continuing evaluation of the use of f l u o r i d e s . Johansen E et a l . , eds.
Westview Press, Boulder, 19/9.
26-
Taves DR, Guy WS: D i s t r i b u t i o n of f l u o r i d e among body compartments.
In:
Continuing evaluation of the use of f l u o r i d e s .
Johansen E et
a l . , eds. westview Press, Boulder, 19/9.
27-
Leone NC, Martin AE et a l . :
Fluorides and general
Fluorides and human health. W.H.O., 1970.
Fluor et santé.
In: FIuor
Genève, 1972.
d'une
Santé
humain.
analyse de certaines
health.
In:
-11-
28
Repaske MG, Suttie JW: Fluoride resistance in c e l l c u l t u r e s .
Continuing evaluation of the use of f l u o r i d e s .
Johansen E e t
eds. Westview Press, Boulder, 1979.
29
Needleman HL et a l . :
Fluoridation and the occurrence of Down's syndrome. N Eng J Med 1974, Oc 17; 291: 821-3.
30
Doll R, Kinlen L: Fluoridation of water and cancer m o r t a l i t y in the
U.S.A. Lancet 1977, June 18; 1: 1300-2.
31
Smith AH: An examination of the r e l a t i o n s h i p between f l u o r i d a t i o n of
water and cancer m o r t a l i t y in 20 large U.S. c i t i e s .
N Zel Med J
1980, June 11; 91 (661): 413-16.
32
Adams MM. Erickson JD et a l . :
Down's syndrome; recent trends i n the
United States. J A H A 1981; 246 ( 7 ) : 758-60.
33
Knox EG et a l . :
Fluoridation and the prevalence of congenital malformations. Community Med 1980; 2: 190-4.
34
Raman S, Becking G, Grimard M et a l . : Fluoration e t cancer. Canada,
ministère de la Santé nationale, Ottawa"! Pub. no.77 EHD18, 1977.
35
Richards GA et a l . :
Cancer m o r t a l i t y in selected New South Wales
l o c a l i t i e s with f l u o r i d a t e d and non-fluoridated water supplies. Med
J Austral 1979, Nov. 17; 2: 521-3.
36
International Agency for Research on Cancer:
Some aromatic amines,
anthraquinones and nitroso compounds, and inorganic f l u o r i d e s used Tïï
drinking-water and dental preparations. I . A . R . C . , Lyon, 1982.
37
Clemmesen J: The alleged association between a r t i f i c i a l f l u o r i d a t i o n
of water supplies and cancer: a review. Bui of W.H.O. 1983; 61 ( 5 ) :
871-83.
38
Doyle H: Opinion i n cause no. 01-82-0359 CV. The Safe Water Foundat i o n of Texas et a l . , appellants, Vs. The City of Houston, appellee.
Appeal from the 151st D i s t r i c t Court of Harris County, Texas.
Trial
Court cause no. 80-52271.
Court of Appeals, F i r s t Supreme J u d i c i a l
D i s t r i c t , Houston. Sep. 22, 1983. Judgment on same appeal.
39'
F l u o r i d a t i o n Society on the Strathclyde v e r d i c t .
155 ( 1 ) : 67-8.
40-
Stamm JW:
Some indicators of oral health status of
American c h i l d population. J C D A 1980; 46 ( 1 ) : 21-30.
41-
Holland RI:
69-79.
42-
Van Renshurg BGJ:
Metabolism of
A f r i c a 1979; 34: 163-6.
Cytoxicity
of f l u o r i d e .
In:
al.,
B r i t Dent J 1983;
the
North
Acta Odont Scand 1980; 38:
fluorides.
J Dent Assoc South
J O U R N É E D ' I N F O R M A T I O N EN SANTÉ
PRÉSENTATIONS
SALLES
12h00
ENVIRONNEMENTALE
PAR AFFICHAGE
9100-9102
-
14h00
PUBLIQUE
titre:
auteurs
contenu
PIERRE GOSSELIN. rnd m p h . dvec la collaboration de:
JEAN SYLVAIN MSc
MARCEL SERGERIE BSc
page
.2
il LE RISQUE
...
3? L APPRECIATION «5 RBOUB îmK a*s*tttnenO
53 L ESTIMATION DB RISQUES
31 LE'VALUATION DES RISQUES
33 LA GESÎlON DIS RISQUES
4 1 RISOULS RELffS h L INGÉNIERIE
i 1 ijpr.lï' citon des situations darrçer?uses
•1 12 Quantisation des
A. L
e* jrwii^', de f:at.!.U» (et <fc dei glaner )
& U rrr^yi^aLcn
1 i 3 Eslimation de l'ampleur de*, conwquences
4 2ttisoutsRLL1LS A LA &J0UM HUMAINE .
•î 2 1 y*ïbf>G*t.«-!n at s '.îtuaticns dangereuses
A Identification des aqerts en cause
B Revue de is Stratum- «xienlif^t* eusUnt*
C To*iciU?
]) G««rdi>fcrs
i>tifW, i<rn.i£5
ji Ojeiqij*v
y
») 3urvoî de-, d . f f r r t n U
rtodfS toitfok^tjl'S
ly«<> cV L * * t t P
• <. s ;«.i.tr
: ; i.<i '-.<«... ïe
• il r k r n l . f i d .n.lit,or; et i * w n i t » U f l t . c n *
la p*au
3
3
..«•
5
5
7
10
.10
il
11
Î3
6
li
iè
16
20
22
22
20
24
25
26
2fe
27
D.
Ep«lemiok«pC
humas*
towques
42 2 QiJanbf>cdt>or\ des
A. Echelles de traité.
5 DéiermnMion dts e-oww>t«t®ns crrf«p*$.
ilftésenoe«à» wu<t sans effet observé. —
2) Absence de seuil
C O^twfisnatkm des cootwt
contact dam ïaWtrMvnemeflt.
D Quantitation des nsquu...
f Estimation <le Ympkar des e
51
U PERCEPTION DU RISQUE
511 facteurs influençant U
51.2 FaciWtS infbentêft. ta pwr.tpkan <J»
5 2 ÉVALUATION ECONOWOUE
521 Lanatae coût-eff*»ati
5.2.2 L'analyse nwtW.rAh»
52 3 Lan3iy« coûts - avantv^ts.
A. Lw étape* de f'analy» coûts svsrtâ^es. .
tt Défera 1« proi
<*) Comtvwr l'analyse.
0 L'.<hnt<Wi.i, et I'evakaW* <fct c^ts et de-. ««fept.
8 t'anâty* à* w,»Utt.
C Les limites à- l'«f*iyse a-àt.s •
. 3 REDUCTIONf5DfRl5SQtES.
28 *
29
30
vu ifjltxjon L-t£ K ij-jstf.itc wproducl;*
32
vi i i loi*-:ii* M CflrtftKjïnjoi-f
33
source i,„. PARTI" ME HT
SM4TÈ COMMUKÂUTAIRE CfNTRE HDSfmM WÉGÉOJ4L PT WfcêOUSW
w; Lf rner.«Doi.->inf rf a t.» .o^rw^i*
•> U
U- " ^ b c b w M ^ * *
ia
ui-t*
M
M
M
mm
ET EFFETS sm LA SAKÉ
am £ff£fs m u mm.
BUT: ETUOe <*£UMIMM
WIMMtr
£UMrtlB ée
fi^mm^m
£igt ectmt m
emmern»
OetmuS iMittiiMÊMm*B
ffmMm-.MNTjÊM
Pœ ks pMumtutB- Sut •"«
faits atmolsxidts-M»
mm
mMïï-Mtes
fansbém
m
*
m
o e m m ^ ^ ^
ZoéBlémM'iMémm^^
m! è m ^ f -
««• LE SYNDROME HÉNOLYTiQUE-URÉMiQUE DE L'ENFANT EN RELATION AVEC
LES EPANDAGES AÉRIENS CONTRE LA TORDEUSE DU BOURGEON DE L ' É P I N E T T E
auteurs ODILE TREMBLAY. PiEftPE L AU6EP, PIERRE GOSSEUN. CLAUDE MAROiS et PETER FOGGÏN.
contenu:
Noie avons recherché tous les cas de 5HU de la province de
Québec de 1980 à 1982. Ces données provenaient de la Banque
Med-Echo du ministère des Affaires sociales, il fut impossible de
relever tous les cas depuis 1969. date a laquelle débutait le
programme aduel d'arrosage, la Banque Med-Echo n'utilisant pas
antérieurement un système permettant de releva- tous les cas.
Les produits utilisés depuis 1969 sont des insecticides de type
organophosphoré (Fénitrothion) ou carbamate (Aminocarb)
comme ingrédient actif mélangé à un colorait, des sdvants.
et le nonyipbénol. un dérivé phénol.
L'aspect novateur du travail fut de découvrir une corrélation
à-0.70 (intervalle de confiance à 951,-0.20 à -0.91)
statistiquement valable ( p < 0 , 0 1 ) entre la distance de
résidence et les aires d'arrosages, indépendante du temps,
ceci à l'intérieur d'une circonférence dont le diamètre avait
60 kilometres et moins Si I on reportait les cas sur toute la
prwince. la corrélation était de -0.45 (intervalle de
confiance à 951. -0.264 et -0.617). toujours valable
statistiquement ( p < 0.01) Une étude de la localisation des
cas avec les méthodes des quadrats et du prfus proche voisin,
confirmait la déposition non aléatoire des cas dans la
province et venait renforcer cette hypothèse,
De plus, si l'on repart/ssait les aires administratives d u
ministère des Affaires sociales (MAS) en trois groupes de
différentes expositions, selon la Quantité d'insecticide reçue
pour les trois années étudiées, Ion dénotait ww tendance vers
une incidence accrue avec l'augmentation de l'exposition.
Le risoue relatif était de 1,6 (intervalle de confiance à 9 5 1
de O.éîl à 2,75) entre les régions t r è s exposées versus
les régions non exposées ( p - u . 0 8 ) .
TABLEAU t
Répons socio-sanitaires
Taux pour 100.000
(nombre d» ca»
entre parenthèse»)
Trèjexposées ( plus de 100.000 kilos
reçus en 3 ans )
Bas Saint-Laurent et Gaspésie (Oi)
Québec (05)
7.0Ô (22)
Modérément exposé**
Saguenay- Lac baint-Jean (01)
Estrie (05)
Côte-Nord (09)
5 . 5 2 (9)
Non expotées
Trois-Rivières (04)
Montréal (06)
Outaouais (07)
Abitibi - Témiscamingue ( 0 6 )
4 , 9 2 (47)
S o u r e r DÉPARTEMENT DE SANTÉ COflHUNAUTAlRE
CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RittOUSKÏ
150, avenue ROULEAU
RIMOUSKI (QUÉBEC) G5L 5 T 1
DOCUMENTAT!ON EN TOXICOLOGIE
ENVIRONNEMENTALE
Sources documentaires
Bases de données
A. Bases de données générafes
B. Bases de données spécialisées
C
MBIM&
mm
m sma
mom
m mmiB
mum
aams
m i&
à LA
mm&
time-mmoeim.mut.)
Bases
de données u l t r a
-spécialisées
LES PRECIPITATIONS ACIDES AU QUEBEC
ET LES EFFETS SUR LA SANTE
Etude préliminaire
Lucie Corriveau L. Ph.
Paul Lachance md M.P.H.
Direction de la santé communautaire
Centre Hospitalier de l'Université Laval
TABLE DES MATIERES
I-
CONTEXTE DE L'ETUDE
Eléments de problématique
Pertinence d'une étude exploratoire
1
2
II- METHODE UTILISEE
Recherche des sources d'information
Recherche de données environmental es
3
4
III-ANALYSE DE L'INFORMATION
A)
Phase avant dépôt
Nature des substances toxiques retrouvées dans la phase
avant dépôt
1)
Etudes concernant les effets sur la santé des substances toxiques de la phase avant dépôt
a) Oxydes de soufre
b)
2)
Indicateurs de santé pour les polluants atmosphériques
3)
Données environmental es disponibles sur les substances
4)
B)
Oxydes nitreux
6
7
20
21
toxiques de la phase avant dépôt
22
Eléments de synthèse
25
Phase après
dépôt
Nature
des substances
toxiques concernées dans la phase
après dépôt
1)
6
Effets sur la santé causés par l'accumulation du Hg
dans la chaîne alimentaire
Etudes épidémiologiques antérieures sur l'accumulation du Hg dans la chaîne alimentaire
b) Programme de surveillance du Hg au Québec
c) Etudes en cours sur les effets sur la santé de
l'accumulation des métaux dans la chaîne alimenmentaire
d) Indicateurs de santé pour le mercure
e) Données environmental es disponibles sur les
substances toxiques présentes dans la chaîne
alimentaire
f) Eléments de synthèse
26
26
a)
27
30
31
32
33
34
2)
Effets sur la santé causés par la contaminataion de l'eau
potable par certains métaux: Pb, Cd, Al
Etudes antérieures sur la contamination de V e a u
potable par les métaux
'
b) Etude récente
c) Etudes en cours
d) Indicateurs de santé pour le Pb, le Cd et l'Ai
e) Données environmental es sur la qualité de l'eau
potable au Québec
f) Eléments de synthèse
35
a)
36
38
39
40
40
42
IV- CONCLUSION
1)
Effects directs
43
2)
Effets indirects
43
CONTEXTE DE L'ETUDE
Eléments de problématique
Les polluants atmosphériques sont à l'origine de nombreux problèmes écologiques, dont l'un des plus importants est l'acidification de notre environnement.
Les grands responsables de cette acidification sont les oxydes de soufre,
principalement l'anhydride sulfureux (S0 2 ) et les oxydes d'azote (N0X)
qui sont émis dans l'atmosphère surtout dans les zones industrialisées et urbanisées. Dans T e s t de l'Amérique du Nord 90 a 95% des précipitations acides seraient reliées à l'utilisation de combustibles fossiles. Les principales sources anthropiques de SO2 et de N0 X sont les centrales thermiques
alimentées à l'huile ou au charbon, de même que les habitations employant ces
combustibles pour le chauffage, les procédés industriels et les véhicules
moteurs.
Une partie de ces oxydes sous forme gazeuse retombent au sol. Ce sont les
dépôts secs. Ils peuvent se produire à proximité ou a grande distance des
sources d'émission mais les dépôts secs sont prédominants près des sources
d'émission. Plus long est le séjour du SO2 et des N 0 X dans l'atmosphère,
plus il est probable qu'ils auront le temps de s'oxyder au contact de l'air:
il se forme ainsi de l'acide sulfurique (H2SO4) et de l'acide nitrique
(HNO3).
Les acides se dissolvent principalement dans l'eau des nuages et
dans les gouttes de pluie et retombent au sol en même temps que les précipitations sous forme d'ions d'ammonium (NH4 + ) d'ions sulfates (S04 2 ")
de nitrate (NO3") et d'hydrogène (H + ). Lorsque ces ions retombent au
sol sous forme de "pluie" on parle de dépôts humides; on en retrouve aussi
bien à proximité qu'à grande distance de la source d'émission. (Comité Environnement 1982, Ministère Suédois de 1'Agriculture)
Le Québec possède d'importantes sources anthropiques de S0 2 dont Mines Noranda qui est responsable de plus de 50% du SO2 émis au Québec. De plus
selon le Ministère de l'Environnement du Québec (MENVIQ) le Québec serait
vulnérable à divers titres aux effets du transport à grande distance des polluants atmosphériques et des dépôts acidifiants qui s'en suivent.(Paul in G.)
Sa vulnérabilité est d'abord géophysique. En effet l'assise rocheuse du territoire québécois est dépourvue de roches à base de minéraux carbonatés.
Elle offre ainsi une très faible capacité de neutralisation des dépôts acides
en provenance de l'atmosphère.
Le Québec est aussi vulnérable au point de vue géographique et climatologique. Le système de circulation atmosphérique prédominant favorise le
n
déplacement vers le t e r r i t o i r e québécois de masses d'air qui se chargent d e
polluants lors de leur passage au-dessus de régions fortement industrialisées, t e l s que le centre ouest des Etats-Unis et l ' O n t a r i o .
Le Québec ayant 10% de toute sa moitié méridionale couverte par des plans
d'eau devient spécialement vulnérable au point de vue biologique. U n e grande
p a r t i e des régions affectées a une production biologique remarquable avec la
vie intense de ses lacs et ses vastes f o r ê t s .
Un autre aspect où le Québec présente une v u l n é r a b i l i t é notable est celui du
domaine économique. Dans le secteur t o u r i s t i q u e par exemple, la pêche sport i v e comporte un marché annuel de 250 m i l l i o n s de d o l l a r s et on estime qu'un
c e r t a i n taux de production à la baisse s e r a i t associé aux dépôts acides. D e
plus, la p r o d u c t i v i t é de nos sols joue un r ô l e important dans le soutien d e
l ' a g r i c u l t u r e et de l ' i n d u s t r i e f o r e s t i è r e et l ' e f f e t perturbateur des dépôts
acides sur ces champs d ' a c t i v i t é peut entraîner une perte économique.
Sur le plan socio-sanitaire selon le Ministère des A f f a i r e s Sociales ( M A S )
certaines caractéristiques de la population québécoise l a rendent vulnérable
aux e f f e t s sur la santé des p r é c i p i t a t i o n s acides. Pour ne c i t e r qu'un exemple, selon Pampalon (MAS), le Québec occupe le premier rang des provinces
canadiennes pour le pourcentage de fumeurs habituels et l ' o n s a i t que le
tabagisme peut causer une a m p l i f i c a t i o n des e f f e t s de la p o l l u t i o n atmosphérique sur les voies r e s p i r a t o i r e s par une action synergique. (Daveluy A . ,
Lajoie P.)
Face à la p o s i t i o n particulièrement vulnérable aux e f f e t s des p r é c i p i t a t i o n s
acides dans laquelle se trouve le Québec, le MAS reconnaît que ces e f f e t s r e présentent une menace considérable, directement ou indirectement, contre l a
santé de la population. I l déclare également que dans le contexte plus génér a l de la p o l l u t i o n de l ' a i r dans lequel s ' i n s c r i t désormais l a nouvelle
perspective de la p o l l u t i o n t r a n s f r o n t i è r e s , la question des p r é c i p i t a t i o n s
acides constitue un nouveau problème de santé publique, pouvant ê t r e considéré comme p r i o r i t a i r e au Québec. (Daveluy A., Lajoie P . )
Pertinence d'une étude exploratoire
Avant d'entreprendre une étude qui v i s e r a i t à d é c r i r e l'état d e santé de la
population québécoise exposée aux p r é c i p i t a t i o n s acides, le Département d e
santé communautaire (DSC) du Centre H o s p i t a l i e r d e l ' U n i v e r s i t é Laval, a
jugé nécessaire de f a i r e une étude e x p l o r a t o i r e . Cette étude a permis d e
rassembler l ' i n f o r m a t i o n disponible sur un sujet difficile à aborder en r a i son du peu d ' a t t e n t i o n que l ' o n a porté à date à l'impact des précipitations
acides sur l a santé en comparaison de c e l l e qu'a reçue T i m p a c t sur l'économie et 1'écologie.
Cette étude e x p l o r a t o i r e comportait deux o b j e c t i f s :
/3
Le premier é t a i t d ' é t a b l i r l ' é t a t actuel des connaissances quant a 1 ' i m pact des p r é c i p i t a t i o n s acides sur l a santé et à l a méthodologie u t i l i s é e
pour l ' é t u d e du problème.
deuxième é t a i t de f a i r e l e point sur l a d i s p o n i b i l i t é ' des données
environmentales dans l e but de r é a l i s e r une c a r t o g r a p h i e de l ' e x p o s i t i o n de
l a p o p u l a t i o n québécoise aux p r é c i p i t a t i o n s acides.
C'est a i n s i que l ' o n t e n t a de répondre aux questions
- Que nous r é v è l e n t les études récentes sur l ' é t a t
t i o n s exposées aux p r é c i p i t a t i o n s acides?
suivantes:
de santé des popula-
- Les méthodologies employées par les chercheurs nous p e r m e t t e n t - e l l e s de
d é c r i r e l ' é t a t de santé des populations?
- E x i s t e - t - i l des i n d i c a t e u r s de santé qui nous permettent d ' é v a l u e r les
e f f e t s des p r é c i p i t a t i o n s acides sur l a santé des populations exposées?
- Les données environmentales au Québec nous p e r m e t t e n t - e l l e s de r é a l i s e r
une c a r t o g r a p h i e nous permettant de déterminer l ' e x p o s i t i o n de l a popul a t i o n québécoise aux p r é c i p i t a t i o n s acides?
L ' a n a l y s e de l ' i n f o r m a t i o n r e c u e i l l i e l o r s de c e t t e étude e x p l o r a t o i r e nous
permettra de dégager l a p e r t i n e n c e d ' e n t r e p r e n d r e actuellement une étude sur
l ' é t a t de santé de l a p o p u l a t i o n québécoise exposée aux p r é c i p i t a t i o n s a c i des.
II-
METHODE UTILISEE
La r é a l i s a t i o n de c e t t e étude e x p l o r a t o i r e a nécessité une double démarche
s o i t une recherche des sources d ' i n f o r m a t i o n et une recherche de données environmentales.
Recherche des sources d'information
La recherche b i b l i o g r a p h i q u e c o n s i s t a i t à se documenter au-delà
de l i t t é r a t u r e f o u r n i e par les banques de données vu l e peu de
qui ont é t é f a i t e s à date sur les e f f e t s des p l u i e s acides sur
Nous avons a l o r s t e n t é d ' o b t e n i r t o u t e l a documentation récente
et nous avons de plus v é r i f i é les recherches en cours.
de l a revue
publications
l a santé.
sur le s u j e t
A i n s i nous nous sommes d ' a b o r d adressés à des organismes, t a n t au plan n a t i o nal q u ' i n t e r n a t i o n a l , que T o n j u g e a i t s u s c e p t i b l e s de nous apporter l e u r
collaboration.
Nous l e u r avons demandé d'une p a r t un support documentaire et
/4
d ' a u t r e part de nous f a i r e connaître des équipes de recherche intéressées aux
e f f e t s des pluies acides sur la santé.
Les contacts se sont f a i t s par courrier auprès de centres de recherche et
d ' i n f o r m a t i o n s , d'organismes gouvernementaux t e l s que les Ministères de l a
Santé et de l'Environnement, des groupes de pression et certaines u n i v e r s i tés.
I l s ont été f a i t s dans les divers pays préoccupés par le problème des p l u i e s
acides s o i t :
l'Allemagne, l ' A u t r i c h e , l ' A n g l e t e r r e , l ' A u s t r a l i e , l a B e l g i que, le Danemark, l'Ecosse, la Finlande, la France, les Pays-Bas, le Japon,
la Suisse, l a Suède, la Norvège, les Etats-Unis ainsi que dans toutes les
provinces canadiennes. A f i n d ' i d e n t i f i e r les organismes à considérer, nous
sommes entrés en communication avec les ambassades de ces pays. I l y a eu
également collaboration avec le Centre de Documentation sur les pluies acides
Québec-New York au MENVIQ, ainsi que la consultation de plusieurs annuaires
internationaux et des lectures pertinentes.
Finalement des contacts par courrier ont été é t a b l i s avec des chercheurs dans
le but d ' o b t e n i r des informations sur leurs travaux et leurs r é s u l t a t s de r e cherche. Ces chercheurs ont été principalement i d e n t i f i é s à p a r t i r des l i s tes fournies par les organismes consultés.
Aux 300 l e t t r e s que nous avions f a i t parvenir nous avons reçu 190 réponses.
On nous a ainsi fourni des documents spécifiques et récents des travaux de
recherche, des l i s t e s d ' i n t e r v e n a n t s , les nom et adresse de chercheurs, ainsi
que des bibliographies. Cette démarche nous a permis de compiler plus de 150
a r t i c l e s pertinents au s u j e t .
Nous avons ainsi constaté qu'au Canada, mis à part le Québec, les provinces
qui manifestent de l ' i n t é r ê t pour le sujet sont l ' O n t a r i o , l 1 A l b e r t a et le
Nouveau-Brunswick. Selon nos informations 8 états des Etats Unis sont i m p l i qués présentement dans la recherche sur le s u j e t ; ce sont les états de C a l i f o r n i e , F l o r i d e , Vermont, Pensylvanie, New-York, New-Jersey, Massachussett et
Missouri. Parmi les 14 autres pays contactés, 4 seulement nous ont i d e n t i f i é
des chercheurs locaux ayant un i n t é r ê t pour les e f f e t s sur l a santé des
pluies acides; i l s sont de l'Allemagne de l'Ouest, les Pays-Bas, le Danemark
et 1 a Suède.
Recherche de données environment aies
Une recherche extensive sur la d i s p o n i b i l i t é des données environment al es québécoises en rapport avec le problème des pluies acides s'avéra nécessaire.
Nous avons exploré la p o s s i b i l i t é d ' u t i l i s e r plusieurs sources de données environmentales en faisant appel "a des organismes publics et para-publics susceptibles de disposer de t e l l e s sources.
/5
Des contacts téléphoniques et des rencontres ont été e f f e c t u é s :
Au
-
m i n i s t è r e de l'Environnement du Québec
Service de l a q u a l i t é des eaux
Service de la q u a l i t é de Veau potable
Service des eaux souterraines
Service des eaux de surface
Service de la météo
D i r e c t i o n de la recherche
A Environnement Canada
- Service de l'environnement atmosphérique
- D i r e c t i o n Générale des eaux i n t é r i e u r e s
Au M i n i s t è r e des Pêches et Océans (Fédéral)
- D i r e c t i o n de l a Recherche sur les Pêches
A l ' u n i v e r s i t é de Montréal
- Centre d ' I n g é n i e r i e Nordique *a l ' E c o l e Polytechnique
Au point de vue environmental les études mises à notre d i s p o s i t i o n p o r t a i e n t
sur l ' é c h a n t i l l o n n a g e des dépôts humides et des dépôts secs, sur l a q u a l i t é
de l ' e a u potable, sur l ' a c i d i f i c a t i o n des lacs et sur la teneur en mercure
(Hg) des chairs de poissons.
III-
ANALYSE PE L'INFORMATION
Le phénomène des p r é c i p i t a t i o n s acides a deux composantes: l a phase avant
dépôt (pre deposition) qui concerne les polluants de l ' a i r et la phase après
dépôt (post deposition) qui concerne les substances déposées dans Veau ou
sur les surfaces sèches.
Les e f f e t s sur l a santé qui apparaissent durant l a phase avant dépôt sont appelés e f f e t s d i r e c t s alors que ceux qui sont le r é s u l t a t de changements apparus dans l a phase après dépôt sont appelés e f f e t s i n d i r e c t s .
Les e f f e t s p o t e n t i e l s sur l a santé des p r é c i p i t a t i o n s acides concernent tous
les e f f e t s qui peuvent ê t r e associés au phénomène des p r é c i p i t a t i o n s acides
q u ' i l s soient d i r e c t s ou i n d i r e c t s .
/6
A)
Phase avant depot (pre deposition)
Nature des substances toxiques retrouvées dans l a phase avant dépôt
Les précurseurs des dépôts acides que l ' o n r e t r o u v e n t dans l'atmosphère sont
c o n s t i t u é s par l a p l u p a r t des p o l l u a n t s t r a d i t i o n n e l s de l ' a i r , notamment
l ' a n h y d r i d e s u l f u r e u x , les oxydes d ' a z o t e , les substances p a r t i c u l a i r e s et
les oxydants photochimiques (ex: ozone). Parmi ces p o l l u a n t s atmosphériques,
l ' a n h y d r i d e sulfureux (SO2) et les oxydes d'azote (N0 X ) ont été i d e n t i f i é s comme les p o l l u a n t s dominants précurseurs aux dépôts acides, l e SO2
étant estimé comme l e plus i m p o r t a n t .
Ces principaux polluants soient les oxydes de soufre et les oxydes d ' a z o t e ,
subissent p l u s i e u r s transformations chimiques l o r s de leur t r a n s p o r t atmosphérique.
I l s forment ainsi de l ' a c i d e s u l f u r i q u e et de l ' a c i d e n i t r i q u e
ainsi que des s u l f a t e s et des n i t r a t e s .
Ces substances se présentent sous
forme p a r t i c u l a i r e ou 1iquide.(Daveluy A . , L a j o i e P . )
A i n s i c ' e s t en présence d'oxygène de vapeur d'eau et du s o l e i l que l e SO2
est oxydé et c o n v e r t i en H2SQ4.
2S02 + O2
S03
-> 2SO3
+ H20 -> H2SÛ4
Quant au NÛ2, i l peut r é a g i r avec l a vapeur d'eau de l ' a i r pour former
acides n i t r e u x et n i t r i q u e .
2N02 + H20
les
-) HNO3 + HNO2
Ces acides â leur tour peuvent r é a g i r avec l'ammoniac ou les p a r t i c u l e s mét a l l i q u e s de l'atmosphère pour produire des n i t r a t e s et des s u l f a t e s .
NH3 + HNO3 -> NH4NO3
2NH3
H2SO4 -> ( NH4 ) 2 SO4
1)
Etudes concernant les effets sur l a santé des substances toxiques de
la phase avant dépôt
Selon le document américain du National I n s t i t u t e of Environmental Sciences
(NIESH), l a connaissance des e f f e t s sur l a santé des principaux p o l l u a n t s
de l a phase avant dépôt nous p r o v i e n t de 3 types majeurs d'études s o i t épi démiologiques, expérimentales chez l'homme et chez l ' a n i m a l .
Les études épidémioloqiques procurent de l ' i n f o r m a t i o n d i r e c t e sur les réponses de l'homme aux c o n d i t i o n s de p o l l u t i o n actuellement rencontrées. Les e f -
n
f e t s aigus et chroniques peuvent être étudiés. Cependant, vu la complexité
des a c t i v i t é s humaines, i l y a présence de facteurs confondants que l ' o n ne
retrouve pas dans les études expérimentales chez l'homme et chez les animaux.
Les études expérimentales chez l'homme impliquent des volontaires qui sont
exposés à court terme à un polluant et dans quelques cas à un mélange de polluants. Les données peuvent ê t r e facilement interprétées parce q u ' e l l e s sont
directement l i é e s aux risques pour l a santé chez l'homme. Mais parce q u ' e l les sont conçues de façon à é v i t e r des dommages i r r é v e r s i b l e s , leur pouvoir
de g é n é r a l i s a t i o n est t r è s l i m i t é .
L'expérimentation animale permet des études sur les e f f e t s aigus, chroniques
et t i s s u l a i r e s des polluants (ex: poumons). Mais par contre les concentrat i o n s qui causent des e f f e t s chez l'animal ne peuvent pas ê t r e directement
extrapolées de façon q u a n t i t a t i v e chez l'homme.
En f a i t , c ' e s t l ' i n f o r m a t i o n intégrée obtenue de ces t r o i s types d'études qui
nous apportent une compréhension optimale des e f f e t s sur la santé.
Dans les paragraphes qui suivent, nous examinerons, à l ' a i d e de 3 types d'approches, les e f f e t s sur la santé des substances toxiques de la phase avant
dépôt, s o i t les e f f e t s d i r e c t s .
a) Oxydes de soufre
i)
Etudes épidémiologiques antérieures
Selon le NIESH, i l n'y a peu de données qui nous permettent d ' é t a b l i r un l i e n
d i r e c t entre les p r é c i p i t a t i o n s acides et les e f f e t s sur l'homme. Ceci
s ' e x p l i q u e en grande p a r t i e par les d i f f i c u l t é s rencontrées lors du dosage
des composants dans l'atmosphère. Souvent les r é s u l t a t s obtenus ont été basés sur le t o t a l des s u l f a t e s solubles dans l ' e a u , sans que l ' o n s p é c i f i e le
type de s u l f a t e présent.
Les évidences provenant des études animales et des quelques études chez
l'homme en l a b o r a t o i r e nous indiquent que l ' a c i d e s u l f u r i q u e s e r a i t le p r i n c i p a l agent responsable des e f f e t s d i r e c t s sur l a santé humaine. En e f f e t
pour une q u a n t i t é ' é q u i v a l e n t e de soufre et pour des p a r t i c u l e s de grosseurs
s i m i l a i r e s , le H2SO4 est plus r é a c t i f biologiquement que le s u l f a t e d'ammonium et le s u l f a t e de soude. Ainsi i l semblerait que ce s e r a i t l ' a c i d i t é
ou l a concentration en ion H p l u t ô t que le s u l f a t e qui s e r a i t le composant
a c t i f . Cependant les méthodes de dosage de H2SO4 ne sont pas à p o i n t , de
sorte que des méthodes plus précises doivent ê t r e développées pour analyser
adéquatement c e t t e substance dans les é c h a n t i l l o n s d ' a i r (NIESH).
/8
Actuellement six v i l l e s américaines sont impliquées dans une étude épidémiologique où des e f f o r t s p a r t i c u l i e r s seraient f a i t s pour mesurer l ' a c i d e sul-^
furique et le s u l f a t e d'ammonium. Deux v i l l e s seulement ont été monitorées à
date et l ' o n mentionne que les autres v i l l e s ne seront incluses que lorsque
l'épreuve de f i a b i l i t é des instruments de mesure de ces deux substances sera
complétée de façon s a t i s f a i s a n t e .
De t e l l e s études reposant sur des dosages précis de TH2SO4 et des s u l fates p a r t i c u l a i r e s apporteront sans nul doute plus de c l a r i f i c a t i o n du r ô l e
joué par ces substances sur la santé. En attendant que l ' i n s t r u m e n t a t i o n
adéquate s o i t disponible, nous devons nous f i e r aux études u t i l i s a n t des
mesures plus globales et moins précises des polluants atmosphériques.
Deux groupes de t r a v a i l suédois s o i t le National Environmental Protection
Board (NEPB) et le A i r Quality C r i t e r i a (AQC) ont retenu parmi ces études
celles qui ont tenté de f o u r n i r de l ' i n f o r m a t i o n q u a n t i t a t i v e sur l a r e l a t i o n
dose-effet pour les oxydes de soufre et les substances p a r t i c u l a i r e s . Dans
les paragraphes qui suivent, nous allons présenter une synthèse de ces études
ainsi que des commentaires de d i f f é r e n t e s sources sur les méthodologies u t i l i s é e s . I l est à noter que dans ces études les substances p a r t i c u l a i r e s ont
été mesurées à l ' a i d e de d i f f é r e n t e s méthodes, de sorte que les r é s u l t a t s
sont d i f f i c i l e s à comparer.
Etude de mortalité
Au cours des cinquante dernières années, plusieurs études sur les épisodes de
haute p o l l u t i o n (Vallée de la Meuse, Donor a, Londres, New York) ont montré
les e f f e t s nets d'une p o l l u t i o n atmosphérique élevée sur l a m o r t a l i t é et l a
morbidité particulièrement chez les personnes âgées, chez les gens s o u f f r a n t
de problèmes cardio-vasculaires et chez les enfants. A la suite d'une revue
des études sur le sujet en 1973 (les membres du groupe suédois AQC) conclurent qu'une augmentation de la m o r t a l i t é est associée à un niveau de S0£ et
de fumée plus élevée que 500 ug/m^ et ce pour une durée de 24 heures.
(Ericsson G., Cammer P., 1983)
Des études plus récentes (Amdur, 1974,1978) ont montré une association entre
des concentrations quotidiennes de p o l l u t i o n atmosphérique (SO2» H2SO4
et fumée) et le taux de m o r t a l i t é . Une autre étude de Amdur (1968) a également montré une r e l a t i o n s i m i l a i r e avec des données annuelles.
Des chercheurs américains de Brookhaven National Laboratory (BNL) ont estimé
pour leur p a r t , qu'en 1980, environ 51 000 décès aux Etats-Unis et au Canada
pourraient être attribués aux sulfates p a r t i c u l a i r e s . Ces mêmes chercheurs
prévoient également que 57 000 morts prématurées surviendront en T a n 2 000
dues à la même cause.
/9
Un chercheur du Département d'Océanographie et des Sciences Atmosphériques de
l ' U n i v e r s i t é de l ' E t a t de F l o r i d e , John W. Winchester a é t a b l i pour la p é r i o de de 1950 à 1975, une r e l a t i o n entre le taux de m o r t a l i t é par cancer du poumon chez les hommes, dans les milieux ruraux et urbains, des régions de la
Côte A t l a n t i q u e de l a F l o r i d e , de l a Georgie et de l a Caroline du Sud et l a
concentration de certains polluants de l ' a i r , dont l e S02 émis des centrales thermiques par l a combustion du charbon et de l ' h u i l e . Une augmentation
d ' e n v i r o n 3,7% par année f u t décelée pour le cancer du poumon chez les hommes
alors qu'une augmentation s i m i l a i r e f u t calculée pour l ' u t i l i s a t i o n du charbon et de l ' h u i l e par les centrales é l e c t r i q u e s ( u t i l i s é comme un i n d i c a t e u r
approximatif des émissions polluantes de soufre).
D'un autre côté d'autres auteurs (Andersen I . & a l , 1979,1981) ont montré
qu'une diminution importante de polluants atmosphériques entre 1963 et 1972
n ' é t a i t pas associée à une diminution des e f f e t s sur la santé.
Discussion:
Les membres du groupe du NEPB concluent au sujet des études de m o r t a l i t é
q u ' i l s ont examinées, qu'étant donné d'une part que le niveau d ' e x p o s i t i o n
antérieur t o t a l est probablement l ' e x p o s i t i o n la plus p e r t i n e n t e , que d'aut r e part des associations causales entre un polluant simple sont plus d i f f i c i l e s à é t a b l i r au niveau de groupes qu'au niveau d ' i n d i v i d u s , les r é s u l t a t s
des études actuelles ne permettent pas d ' é t a b l i r une r e l a t i o n causale
q u a n t i t a t i v e précise entre le S02» ses p a r t i c u l e s ou les sulfates et la
mortalité.
L'Organisation Mondiale de l a Santé (OMS) dans sa d é c l a r a t i o n de f é v r i e r 1983
a r r i v e à une opinion s i m i l a i r e quand e l l e f a i t état que la q u a l i t é des données de m o r t a l i t é et leur confusion avec d'autres variables risquent de conduire à des conclusions erronées d'une p a r t , et que d ' a u t r e p a r t , avec les
mesures a c t u e l l e s de l u t t e contre l a p o l l u t i o n , i l n ' e x i s t e plus de r e l a t i o n
à long terme décelable entre la m o r t a l i t é et l a p o l l u t i o n atmosphérique.
Barbara Coyne du gouvernement o n t a r i e n , déclare, s u i t e au rapport de l ' O f f i c e
of Technology Assessment of the U.S. Congress sur la recherche du BNL que le
rapport ne d i t pas si la p o l l u t i o n de l ' a i r a une influence sur les taux de
m o r t a l i t é des gens s o u f f r a n t de maladies r e s p i r a t o i r e s . E l l e mentionne
également q u ' i l y a une d i s t i n c t i o n à f a i r e dans l e l i e n entre les émissions
de dioxyde de soufre, les pluies acides et l a m o r t a l i t é r e l i é e aux maladies
respiratoires.
Nous parlons alors de deux choses d i f f é r e n t e s d é c l a r e - t - e l l e ,
une étant les e f f e t s des pluies acides sur l a santé et l ' a u t r e les e f f e t s de
l a p o l l u t i o n sur l a santé, et a t t r i b u e r l a m o r t a l i t é aux émissions de soufre
ne les associent pas nécessairement aux pluies acides.
no
Etudes de morbidité
Effets aigus (exposition à court terme)
Les e f f e t s aigus de la p o l l u t i o n atmosphérique ont été étudiés chez d i f f é r e n t s groupes de personnes concernant p a r t i c u l i è r e m e n t les symptômes r e s p i r a toires.
Les r é s u l t a t s de ces études sont controversés puisque c e r t a i n e s
montrent une association p o s i t i v e alors que d ' a u t r e s concluent à une absence
d'associ a t i o n .
A i n s i Cohen & al (1972) ont montré un rapport e n t r e les c r i s e s et les d i f f é r e n t s p o l l u a n t s atmosphériques (SO2» p a r t i c u l e s t o t a l e s suspendues, s u l f a tes et n i t r a t e s suspendus) chez v i n g t s u j e t s asthmatiques, et ce après c o r r e c t i o n du f a c t e u r température.
Cohen & al (1974) à l a s u i t e d'une comparaison de données relevées à 3 r e p r i ses sur 3 mois à p a r t i r d'entrevues téléphoniques auprès de 100 parents d ' e n f a n t s d'écoles élémentaires de 3 régions d i f f é r e n t e s ont montré que les membres des f a m i l l e s vivant dans les 2 e n d r o i t s fortement pollués p r é s e n t a i e n t
une augmentation d ' i r r i t a t i o n des yeux, de maux de gorge, du taux d ' e s s o u f l e ment, des douleurs ou des brûlements dans l a p o i t r i n e durant les 3 j o u r s d ' u ne période élevée de p o l l u t i o n par rapport aux 3 j o u r s d'une période de basse
p o l l u t i o n , le groupe c o n t r ô l e ne montrant pas de d i f f é r e n c e . I l s n o t è r e n t
d ' a u t r e part une prévalence accrue des symptômes chez les fumeurs.
S t e b l i n g (1971, 1972) dans une étude sur une période de 37 semaines a montré
que la fréquence de symptômes r e s p i r a t o i r e s é t a i t s i g n i f i c a t i v e m e n t augmentée
chez des s u j e t s sains lorsque les p a r t i c u l e s r e s p i r a b l e s suspendues é t a i e n t
au-dessus de 60 ug/m3 alors qu'une t e l l e a s s o c i a t i o n é t a i t beaucoup plus
f a i b l e chez des sujets présentant une maladie r e s p i r a t o i r e e t / o u une maladie
cardi aque.
D'un autre côté Emerson (1973) n ' a pas montré d ' a s s o c i a t i o n e n t r e les mesures
spirométriques (FEV), MEFR) et les taux moyens de 5 j o u r s de fumée, et de
SO2, pour une durée de 12 a 82 semaines chez des s u j e t s s o u f f r a n t de bronc h i t e chronique ou d'asthme (N-18).
Zagraniski (1979) dans une étude p o r t a n t sur 10 semaines comparant 2 groupes
de s u j e t s (N=274) s o i t un groupe fréquentant une c l i n i q u e pour a l l e r g i e e t
asthme et un groupe c o n t r ô l e , n'a pas réussi à démontrer de c o r r é l a t i o n s i g n i f i c a t i v e entre la toux et les malaises dans l a p o i t r i n e , et les taux quot i d i e n s de SO2 a i n s i que les concentrations t o t a l e s de p a r t i c u l e s en suspension.
/Il
Discussion:
Les membres des groupes de t r a v a i l du NEPB et de l'AQC f o n t é t a t que les r é s u l t a t s des études sur l a r e l a t i o n e n t r e l a f o n c t i o n et les symptômes p u l monaires et l ' e x p o s i t i o n à c o u r t terme sont généralement d i f f i c i l e s à i n t e r préter.
Par exemple l ' é t u d e de Cohen (1972) r a p p o r t e c e r t a i n s r é s u l t a t s i n c o n s i s t a n t s qui p o u r r a i e n t ê t r e associés à des d i f f é r e n c e s socio-économiques
ou à des i n f e c t i o n s i n t e r c u r r e n t e s e n t r e les 2 r é g i o n s .
L'étude de S t e b l i n g
e t Hayes (1971, 1972) a un taux d ' a t t r i t i o n de 50% et n ' a pas déterminé de
façon p r é c i s e les niveaux au-delà desquels i l y a une augmentation s i g n i f i c a t i v e des symptômes. L'étude d'Emerson (1973) a montré l ' i m p o r t a n c e des var i a b l e s de température et d ' h u m i d i t é r e l a t i v e chez les p a t i e n t s s o u f f r a n t
d'asthme ou de b r o n c h i t e chronique. E n f i n l ' é t u d e de Zagraniski & al (1979)
qui n ' a pas montré d ' e f f e t s r e s p i r a t o i r e s aiqus p o u r r a i t suggérer que les
s u l f a t e s ne sont pas un m e i l l e u r paramètre de p o l l u t i o n que par exemple l e
S0 2 .
Le r a p p o r t de l ' A s s o c i a t i o n Canadienne de l ' E l e c t r i c i t é pour sa p a r t , soulève
également p l u s i e u r s f a c t e u r s confondants qu'aucune des études q u ' i l s ont évaluées n ' a suffisamment c o r r i g é s .
De ce nombre mentionnons les tendances s a i sonnières, les changements météorologiques à court terme, les écarts de mic r o c l i m a t s à l ' i n t é r i e u r des locaux, les c o n d i t i o n s e x t é r i e u r e s , l ' e f f e t du
j o u r de l a semaine et l ' i n c i d e n c e des i n f e c t i o n s .
Ce rapport c o n c l u t au suj e t des e f f e t s à court terme qu'aucune étude de m o r b i d i t é ne f o u r n i t les bases nécessaires pour imputer des e f f e t s quelconques à un p o l l u a n t s p é c i f i q u e ,
sauf pour les p a t i e n t s les plus sensibles ou les p a t i e n t s a t t e i n t s de maladies graves à un stade t r è s avancé.
Effets chroniques (exposition à long terme)
Les e f f e t s d ' e x p o s i t i o n à de bas niveaux de p o l l u t i o n sur de longues périodes
de temps, même s ' i l s ont été i n v e s t i g u é s davantage par des études épidémi©log i q u e s , sont généralement encore plus d i f f i c i l e s à évaluer que ceux d ' e x p o s i t i o n à c o u r t terme ( E r i c s s o n G., Camner P . , 1983).
Pour f a c i l i t e r l a r é v i s i o n de ces études nous examinerons séparément les é t u des e f f e c t u é e s sur une p o p u l a t i o n d ' a d u l t e s et c e l l e s concernant des populations d'enfants.
Etudes chez les adultes
Sawicki a é t u d i é en 1968 l a prévalence de b r o n c h i t e chronique et d'asthme
dans un é c h a n t i l l o n a l é a t o i r e de 4 355 h a b i t a n t s de Cracovie en Pologne.
Il
a comparé 2 r é g i o n s s o i t une ayant un .niveau de p o l l u t i o n élevée (moyenne
m
annuelle de 125 ug/ m3 de SO? et de 170 ug/m3 de p a r t i c u l e s ) , avec
une autre ayant un bas niveau de p o l l u t i o n (SO2 45 ug/ m 3 et p a r t i c u l e s
90 ug/ m 3). Les r é s u l t a t s obtenus à la suite d'entrevues i n d i v i d u e l l e s ont
montré qu'après ajustement pour le sexe et les habitudes de fumer, des symptômes de bronchite chronique et d'asthme ainsi qu'une diminution de la capac i t é r e s p i r a t o i r e (FEV% s o i t FEV^/pyc) étaient plus fréquents parmi
les résidents de la région la plus polluée. La consommation de tabac i n f l u ençait cependant plus les taux de prévalence que les polluants atmosphériques. L'auteur f a i s a i t la mise en garde que les niveaux de p o l l u t i o n à l ' i n t é r i e u r et au t r a v a i l qui n'avaient pas été mesurés pouvaient avoir a f f e c t é
les r é s u l t a t s .
F e r r i s & al (1973, 1976) ont examiné en 1967 et en 1971 (étude de f o l l o w - u p ) ,
à l ' a i d e de questionnaires standardisés et de mesure de la f o n c t i o n pulmonaire (FVC, FEV 1 et PEFR) un groupe de 1 167 personnes sélectionnées a l é a t o i rement en 1961. Entre 1961 et 1971 le niveau de p o l l u t i o n a chuté ( p a r t i c u les en suspension 180 ug/m3 (1961), 131 ug/ m 3 (1967), 80 ug/ m 3
(1971)). Après correction pour l ' â g e , le sexe et la consommation de tabac,
la prévalence de toutes les maladies chroniques non spécifiques a diminué de
1961 à 1967. Cependant lorsqu'on a comparé les r é s u l t a t s de 1967 à 1971 on
n'a trouvé aucune différence de prévalence des maladies r e s p i r a t o i r e s ou de
la fonction pulmonaire.
Au Canada, Neri & al ont investigué la prévalence de bronchite chronique et
l a fonction r e s p i r a t o i r e (FEV
FVC) d ' é c h a n t i l l o n s aléatoires de 3 280
citoyens d'Ottawa entre 1969-1971 et de 2 208 citoyens de Sudbury entre 19721973. La moyenne annuelle de SO2 atmosphérique et de p a r t i c u l e s en suspension étaient respectivement de 93 ug/ m 3 et de 91 ug/ m 3 pour Sudbury
alors q u ' e l l e é t a i t de 46 ug/ m 3 et de 52 ug/ m 3 pour Ottawa. Après
correction pour l'âge et le sexe et l ' h a b i t u d e de fumer, les r é s u l t a t s ont
montré que la prévalence de bronchite é t a i t plus élevée chez les hommes à
Sudbury, ce qui n ' é t a i t pas le cas pour les femmes. Les auteurs concluaient
cependant q u ' i l é t a i t possible que ces différences soient a t t r i b u a b l e s "a
l ' e x p o s i t i o n occupationnelle q u ' i l s n'avaient pas mesurée.
En 1973 Bouhuys & al ont comparé 3 000 habitants âgés de plus de 7 ans répart i s dans 2 régions à savoir une v i l l e dont la moyenne annuelle de p a r t i c u l e s
en suspension é t a i t de 63 ug/ m3 et une autre dont le taux é t a i t de 40
uq/^3. Les niveaux de SO2 et d'ozone étaient par a i l l e u r s s i m i l a i r e s !
Apres correction pour l ' â g e , le sexe, l'occupation et l ' h a b i t u d e de fumer, l a
prévalence de bronchite chronique é t a i t semblable dans les 2 communautés.
Cependant cette s i m i l i t u d e pourrait être due à un f a i b l e taux de réponse
(56%) et au peu de différence dans les niveaux de p o l l u t i o n .
/13
Discussion:
Les membres des groupes de t r a v a i l du NEPB et de l'AQC soulèvent un point 'a
savoir que les mesures des niveaux d ' e x p o s i t i o n sont f a i t e s lors des études
et ainsi ne peuvent représenter l ' e x p o s i t i o n qui agit sur le plan é t i o l o g i que. De plus les t e s t s de f o n c t i o n pulmonaire que T o n a effectués peuvent
ê t r e influencés par des v a r i a t i o n s quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles
dans les niveaux de p o l l u t i o n atmosphérique et p o u r r a i t ainsi r e f l é t e r davantage des e f f e t s aigus que des e f f e t s chroniques. L'étude de Sawiki qui ne
montre pas de d i f f é r e n c e entre les groupes de comparaison suggère des doutes
sur une association causale entre l ' é t a t de santé r e s p i r a t o i r e et les p a r t i cules de SÛ2. I l faut cependant mentionner que les différences d'âge et de
contexte socio-économique ne furent pas contrôlées. Cette étude partage avec
c e l l e s de F e r r i s une i n c e r t i t u d e dans les mesures de SO2. Les différences
dans les taux de bronchite dans l ' é t u d e de Neri pourraient partiellement
s'exDliquer par l ' e x p o s i t i o n occupationnelle. Un point f a i b l e également de
c e t t e étude est que les observateurs des deux groupes de comparaison d i f f é raient.
Le rapport de l ' A s s o c i a t i o n Canadienne de l ' é l e c t r i c i t é soulève de son côté
plusieurs problèmes r e l a t i f s aux études sur l ' e x p o s i t i o n à long terme p a r t i culièrement les facteurs confondants suivants:
s é l e c t i o n des s u j e t s , consommation de tabac, p o l l u t i o n à l ' i n t é r i e u r , s t y l e de vie, certains de ces facteurs pouvant provoquer des e f f e t s comparables v o i r e supérieurs aux e f f e t s de
l a p o l l u t i o n . Ce même rapport suggère que seules des études l o n g i t u d i n a l e s
exhaustives comparant des régions où les tendances de l a p o l l u t i o n o f f r e n t
des d i f f é r e n c e s importantes pourraient o f f r i r de meilleures perspectives.
Etudes chez les enfants
Les études des e f f e t s des polluants atmosphériques chez les enfants ont une
importance p a r t i c u l i è r e pour 3 raisons. Premièrement, les maladies r e s p i r a t o i r e s de l ' e n f a n t peuvent prédisposer aux maladies r e s p i r a t o i r e s c h r o n i ques chez l ' a d u l t e . En deuxième l i e u , i l est plus f a c i l e d ' é l i m i n e r le f a c teur d ' e x p o s i t i o n passée à des taux plus élevés qui est souvent inconnu chez
les adultes. Enfin les enfants peuvent subir des expositions plus élevées
p u i s q u ' i l s passent généralement plus de temps à l ' e x t é r i e u r là où i l s sont
habituellement a c t i f s sur le plan physique.
Hammer & al (1972) ont examiné l a fréquence de maladies des voies r e s p i r a t o i res i n f é r i e u r e s durant une période de 3 ans (1969 à 1972) à l ' a i d e d'un quest i o n n a i r e rempli par 7 700 parents d'enfants non asthmatiques âgés de 1 à 12
ans. Ces enfants avaient vécu au moins 3 ans dans une des quatre communautés
newyorkaises représentant d i f f é r e n t e s expositions au SO2 et aux p a r t i c u l e s
en suspension. Les r é s u l t a t s ont montré une augmentation de la prévalence de
/14
maladies aiguës des voies r e s p i r a t o i r e s
polluées.
i n f é r i e u r e s dans les communautés plus
Shy & al (1973) ont étudié l a f o n c t i o n pulmonaire de 394 é c o l i e r s de 7 et 8
ans dans des régions ayant des niveaux f a i b l e s et des niveaux élevés de p o l lution.
Pour ce f a i r e i l s ont mesuré l a FEV 0 . 7 5 Une f o i s par semaine
durant les mois de novembre 1967, f é v r i e r et a v r i l 1971. La c o n c e n t r a t i o n
annuelle moyenne de p a r t i c u l e s t o t a l e s en suspension é t a i t de 96-133
ug/ m 3 dans l a région ayant un niveau de p o l l u t i o n élevée et de 61-85
UQ
/ m 3 dans l a région ayant un niveua de p o l l u t i o n f a i b l e .
I l n'y avait
aucune d i f f é r e n c e marquée de SO2 et de s u l f a t e s en suspension. Les v a l e u r s
de la FEV g . 7 5 pour les enfants n o i r s de régions de haute p o l l u t i o n ne
d i f f é r a i e n t pas de façon consistante de c e l l e s des enfants n o i r s des régions
de basse p o l l u t i o n .
Les r é s u l t a t s ont montré une d i m i n u t i o n de l a f o n c t i o n
pulmonaire chez les enfants blancs des régions de haute p o l l u t i o n .
Reprenant
c e t t e étude sur 2 364 enfants blancs (5 à 13 ans) d'une autre région, ces mêmes auteurs sont a r r i v é s a des conditions s i m i l a i r e s sauf que cet e f f e t n ' é t a i t présent que chez les 9-13 ans.
Chapman & al (1973) ont i n v e s t i g u é l a f o n c t i o n pulmonaire (FEV 1) d ' e n v i r o n
8 000 é c o l i e r s de 5 "a 13 ans résidant dans 2 régions de niveaux de p o l l u t i o n
d i f f é r e n t s (niveaux de moyenne géométrique de p a r t i c u l e s t o t a l e s en suspension 103 ug/ m 3 et 77 ug/ m 3; niveaux s i m i l a i r e s de SO2, de s u l f a t e s
et de n i t r a t e s en suspension). Les habitudes de fumer de l a f a m i l l e ne f u rent pas cumulées. Les r é s u l t a t s montrèrent une d i m i n u t i o n s i g n i f i c a t i v e de
la f o n c t i o n pulmonaire.
Saric & al (1972) ont examiné sur une période de 6 mois l a f o n c t i o n r e s p i r a t o i r e (FEV) et l ' i n c i d e n c e de maladies r e s p i r a t o i r e s aiguës de 148 é c o l i e r s
r é p a r t i s dans 2 e n d r o i t s de niveaux d i f f é r e n t s de p o l l u t i o n (niveau moyen:
SO2 117 ug/ m 3 versus 23 ug/ m 3; fumée 72 ug/ m 3 versus 23
uq/,
m3).
Leurs r é s u l t a t s ont montré une incidence accrue de maladies r e s p i r a t o i r e s ainsi qu'une d i m i n u t i o n de l a f o n c t i o n pulmonaire.
Mostardi & al (1981) ont comparé 150 é c o l i e r s d'une région de haute p o l l u t i o n
avec 150 é c o l i e r s d'une région de f a i b l e p o l l u t i o n quant à l a f o n c t i o n pulmon a i r e (FVC, FEV i , MMFR) et les symptômes r e s p i r a t o i r e s aigus et c h r o n i ques. Les niveaux moyens de SO2 é t a i e n t respectivement de 77 ug/ m 3 et
de 21 u g / m 3 , et ceux de NO2 é t a i e n t de 55 ug/ m 3 et de 37 ug/ m 3.
Les niveaux de p a r t i c u l e s t o t a l e s de s u l f a t e s et de n i t r a t e s en suspension
étaient similaires.
A p a r t i r des c a l c u l s de risques r e l a t i f s , on a pu é t a b l i r que la fréquence des symptômes é t a i t plus grande dans l a région de n i veau élevé de p o l l u t i o n .
Les enfants de c e t t e région avaient également une
d i m i n u t i o n plus importante de l a f o n c t i o n pulmonaire durant un épisode aigu
de maladie r e s p i r a t o i r e .
/15
Holma (1979) est arrive à des conclusions contraires au Danemark. A la suite
d'une étude sur 3 840 é c o l i e r s de 7 à 13 ans r é p a r t i s dans 2 v i l l e s de
niveaux d i f f é r e n t s de p o l l u t i o n (S02:64 à 87 ug/ m 3 versus, 9 à 27
uq/
m 3 ^ f u m é e 23 à 37 ug/ m 3 versus 7 à 17 u g / m 3 ) , i l concluait en
e f f e t à une absence d ' e f f e t sur la fonction pulmonaire ou sur la fréquence de
symptômes r e s p i r a t o i r e s .
Son étude montrait par a i l l e u r s l'importance, dans
les études sur les polluants atmosphériques, de contrôler la classe
socio-économique, les normes d ' h a b i t a t i o n , l ' h a b i t u d e de fumer.
Enfin K e r r e b i j n & al (37) ont comparé l a fréquence de symptômes r e s p i r a t o i r e s
présents et passés ainsi que la f o n c t i o n pulmonaire de 2 104 é c o l i e r s vivant
dans une région polluée (moyennes annuelles: S02 100 à 200 ug/ m 3, fumée
25 a 55 ug/ m 3 ) a v e c c e n e <je 2 76 é c o l i e r s d'une région moins polluée
($0 2 50 ug/ m 3, fumée 10 ug/m3). Les r é s u l t a t s ne montrèrent aucune
tendance consistante d'augmentation des symptômes ni de diminution de l a
f o n c t i o n pulmonaire. Cependant la plupart des enfants vivant dans la région
moins polluée avaient été exposés à de hautes concentrations de Sû2 e t de
fumée 3 ans auparavant.
Discussion:
Les membres des groupes de t r a v a i l du NEPB et de l'AQC concluent que la plupart des études chez l ' e n f a n t présentent des lacunes dues à l'absence du
contrôle de la consommation de tabac chez les enfants plus âgés et/ou leurs
parents.
I l en est ainsi des études de Hammer, Shy, Chapman, Mostardi et
K e r r e b i j n . Holma a d ' a i l l e u r s montré l'importance de ce facteur ainsi que
de celui du s t a t u t socio-économique. Par a i l l e u r s des problèmes majeurs rel a t i f s à l ' e x p o s i t i o n antérieure sont évidents dans l ' é t u d e de Hammer et c e l le de K e r r e b i j n .
Dans ces études les enfants des 2 groupes de comparaison
avaient été antérieurement soumis durant au moins 3 mois "a des expositions
élevées, ce qui p o u r r a i t expliquer l'absence de d i f f é r e n c e .
Dans le rapport de l ' A s s o c i a t i o n Canadienne de l ' é l e c t r i c i t é , on conclut
d ' a i l l e u r s que des facteurs d ' i n t e r f é r e n c e s i m i l a i r e s à ceux rencontrés dans
les études chez les adultes existent dans la plupart des études effectuées
chez les enfants en p a r t i c u l i e r l a f o r t e influence de la classe sociale sur
les soins aux enfants, et que l'absence d'une a t t e n t i o n s u f f i s a n t e accordée à
ces facteurs i n v a l i d e les conclusions de la plupart de c e l l e s - c i .
ii) Etudes épidémiologiques en cours
Deux études sur les e f f e t s d i r e c t s sur la santé du transport *a longue d i s t a n ce des p o l l u a n t s atmosphériques sont présentement menées par 2 équipes de
c h e r c h e u r s d e Santé et Bien Etre Social Canada. Ces deux études sont e f f e c tuées sur d e s populations d ' e n f a n t s .
/16
L'étude de F. Silverman est une étude sur les e f f e t s aigus, donc une étude à
court terme. E l l e a été f a i t e dans un camp d'été et les sujets é t a i e n t des
enfants asthmatiques et des enfants normaux qui f u r e n t monitorés pendant 10
jours. Une variété de mesures météorologiques et environmentales f u r e n t rassemblées dans une t e n t a t i v e de déterminer les c o r r é l a t i o n s entre l ' é t a t de
santé des enfants et des concentrations de polluants de l ' a i r .
Le groupe de t r a v a i l de la Royal Society Pier Review of the Federal Government Research in (RSPR) i n North America a évalué cette étude et considéré
que c ' e s t un excellent projet de départ. La tâche considérable de rassembler
les équipements de monitorage de l ' a i r et de la f o n c t i o n pulmonaire sur les
lieux de l ' é t u d e , l'examen des enfants asthmatiques avant leur venue au camp,
l ' o r g a n i s a t i o n de la surveillance j o u r n a l i è r e et les t e s t s sur les s i t e s ont
tous été bien exécutés. Les r é s u l t a t s de cette étude ne sont pas encore d i s ponibles.
D'autre part l ' é t u d e de H.S. King est une étude épidémiologique qui porte sur
l ' e x p o s i t i o n chronique aux polluants transportés à longue distance. E l l e f u t
conduite dans 2 v i l l e s recevant des concentrations de polluants d i f f é r e n t e s
s o i t Tellsonburg et Portage La P r a i r i e . Approximativement 1 500 enfants ent r e 7 et 11 ans ont été étudiés. Un questionnaire sur la santé, des t e s t s de
fonction pulmonaire et des interviews au téléphone 2 f o i s par semaine ont été
complétés en mars 1984. Le monitorage de l ' a i r a été f a i t à l ' i n t é r i e u r et à
1'extérieur.
Le même groupe de t r a v a i l (RSPR) évalua cette étude et considéra q u ' e l l e
é t a i t t r è s pertinente, mais cette étude a connu certaines d i f f i c u l t é s et on
ignore si des r é s u l t a t s seront disponibles sous peu.
i i i) Etudes expérimentales chez les animaux et chez l'homne
Tel que mentionné précédemment, les études expérimentales en l a b o r a t o i r e chez
l'homme et chez les animaux nous fournissent de meilleures informations que
les études épidémiologiques sur les e f f e t s sur l a santé de l ' a c i d e s u l f u r i que. Les évidences provenant des études épidémiologiques étant t r è s f a i b l e s ,
le NIESH a retenu certaines études expérimentales et nous les classerons en 2
groupes s o i t les études sur les e f f e t s aigus et les études sur les e f f e t s
chroniques.
Effets aigus
Des tests standardisés sur la mécanique pulmonaire ont été u t i l i s é s le plus
souvent comme c r i t è r e du potentiel d ' i r r i t a t i o n causé par l ' i n h a l a t i o n d e s
aérosols d'oxyde de soufre. Cependant les t e n t a t i v e s pour produire d e s
/17
changements s i g n i f i c a t i f s dans l a f o n c t i o n r e s p i r a t o i r e chez l ' h u m a i n en sant é , au repos et a i n s i qu'en expérimentation animale ont été pour l a p l u p a r t
sans succès, à l ' e x c e p t i o n de cobayes soumis à des aérosols submicrométriques
à des c o n c e n t r a t i o n s au-dessus de 1 mg/m3 pour une durée a l l a n t j u s q u ' à 1
heure (Amdur & a l , 1978; Greenberg, 1982; Greenberg & a l , 1978; Leikauf & a l ,
1981; Sackner & a l , 1978; Schlesinger & a l , 1978). On a noté chez l e s u j e t
en e x e r c i c e une légère dépression de c e r t a i n s i n d i c e s après 2 heures d'expos i t i o n à 1 mg/ m3 de H2SO4 (Newhouse & a l , 1978). En u t i l i s a n t un
t e s t de p r o v o c a t i o n bronchique à l a s u i t e d ' e x p o s i t i o n s de 16 minutes à 1
mg/m3 de H2SO4, U t e l l & al (1982) ont démontré une p o t e n t i a l i s a t i o n
de l a réponse chez l'homme à l a provocation au carbachol en r e l a t i o n avec
1 ' a c i d i t é de 1 ' a é r o s o l .
Quelques auteurs ont é t u d i é l a r é a c t i o n chez les gens a t t e i n t s d'asthme ext r i n s è q u e ; les r é s u l t a t s sont c o n t r a d i c t o i r e s . Avol & al (1979) ont noté des
changements mineurs dans l a r é s i s t a n c e pulmonaire chez 2 des 6 asthmatiques
exposés à 0.075 mq/ m3 de H2SO4 pendant 2 heures. Sackner et Ford
(1980) n ' o n t t r o u v é aucun changement dans l a mécanique pulmonaire d ' a d u l t e s
asthmatiques exposés pendant 10 minutes à 1 mg/ m 3 de H2SO4.
Alors
que Schlesinger (1984a) a t r o u v é des changements pour c e r t a i n s i n d i c e s après
1 heure d ' e x p o s i t i o n à un aérosol submicrométrique à l a même c o n c e n t r a t i o n ,
U t e l l & al (1982) ont noté un changement dans l a conduction aérienne s p é c i f i que après une e x p o s i t i o n pendant 16 minutes à 0.45 ou 1 mg/^3 de
H2SO4. Plus récemment Koening & al (1983) n o t è r e n t une a l t e r a t i o n s i g n i f i c a t i v e dans l a mécanique pulmonaire d ' a d o l e s c e n t s asthmatiques qui avaient
été exposés à 0.1 mg/m3 de H2SO4 pendant 10 minutes au repos puis 10
minutes en e x e r c i c e .
Un autre aspect de l a p h y s i o l o g i e pulmonaire qui a été examiné est l a f o n c t i o n de c l a i r a n c e , qui est impliquée dans l a défense pulmonaire. Une diminut i o n de l a fréquence des mouvements c i l i a i r e s a été observée sur du t i s s u
t r a c h é a l provenant de hamsters exposés pendant 2 à 3 heures à des q u a n t i t é s
submicrométriques de 0.88 - 1 . 1 mg/_3 de H2SO4 (Grose & a l , 1980;
S c h i f f & a i l , 1979). Les e f f e t s sur l a c l a i r a n c e m u c o c i l i a i r e trachéobronchique chez l ' a n i m a l i n t a c t ont été passés en revue récemment par S c h l e s i n g e r
(1984). Des a l t é r a t i o n s t r a n s i t o i r e s du taux de c l a i r a n c e ont é t é notés dans
les études chez l'homme et en expérimentation animale après 1 heure d ' e x p o s i t i o n à 0 . 0 9 5 - 0 . 1 mg/m de H2SO4 submicrométrique ( L e i b a u f & al 1981;
Chen et S c h l e s i n g e r , 1983; S c h l e s i n g e r , 1984b). Des niveaux de 1.7 mg/ m 3
de s u l f a t e d'ammonium é t a i e n t nécessaires pour o b t e n i r des réponses s i m i l a i res ( S c h l e s i n g e r , 1984b) en e x p é r i m e n t a t i o n animale et aucun changement n ' a
é t é t r o u v é pour l e s u l f a t e d'ammonium à 3.6 mg/m3 pendant une période de
1 à 4 heures d ' e x p o s i t i o n (Phalen & a l , 1980).
Des changements t r a n s i t o i r e s peuvent devenir chroniques.
Schlesinger & al
(1978) démontrèrent une c l a i r a n c e diminuée de façon p e r s i s t a n t e chez 2 des 4
/18
ânes soumis expérimentalement a 6 expositions i n d i v i d u e l l e s d'une heure à
0.2-1 mg/m3 de H2SO4. Subséquemment, Schlesinger & al (1979) exposèrent 4 animaux durant 1 heure par j o u r , 5 jours par semaine à environ 0.1
mg/m3 de H2SO4. Au cours des premières semaines d ' e x p o s i t i o n , tous
les quatre développèrent des taux de clairance désordonnés, alors que 2 développèrent une clairance bronchique abaissée de façon persistante durant la 2e
période de 3 mois d'exposition et durant les 4 mois de follow-up.
Rôle de l'HzStty dans la pathogénèse de la bronchite chronique.
Parce qu'une a l t é r a t i o n persistante de la clairance se rencontre dans l a
bronchite chronique, on a émis l'hypothèse que le H2SO4 avait un r ô l e à
jouer dans la pathogénèse de la bronchite. Q u o i q u ' i l n'y a i t jusqu'à présent aucune évidence d'une association d i r e c t e entre le H2SO4 et l a bronchite chronique, cette hypothèse est renforcée par la comparaison des études
qui ont été f a i t e s avec des expositions à des quantités submicrométriques
de H2SO4 et de fumée de c i g a r e t t e entière et fraîche chez les humains et
les ânes (Lippman & al, 1982); la c i g a r e t t e est impliquée dans 1 ' é t i o l o g i e de
la bronchite chronique chez l'homme. Les e f f e t s de ces 2 agents sur l a c l a i rance mucociliaire sont essentiellement les mêmes en terme d ' a c c é l é r a t i o n
t r a n s i t o i r e de la clairance à un bas niveau d ' e x p o s i t i o n , d'un ralentissement
t r a n s i t o i r e à la suite de doses élevées, et d ' a l t é r a t i o n dans le taux de
clairance qui persistent durant plusieurs mois à la s u i t e d'expositions répétées. Une étude récente de Schlesinger & al (1983) supporte également c e t t e
hypothèse. Des lapins exposés "a environ 0.25-0.5 mg/m3 de H2SO4 à
raison d'une heure par j o u r , 5 jours par semaine, pendant 4 semaines démont r è r e n t une augmentation des c e l l u l e s sécrétrices dans l ' é p i t h é l i u m des p e t i tes voies aériennes ce qui est la marque de commerce de la bronchite chronique. De plus dans certains cas, l ' é p i t h é l i u m é t a i t épaissi et le diamètre
des voies aériennes é t a i t diminué.
La clairance des voies r e s p i r a t o i r e s est aussi f a i t e par l ' i n t e r m é d i a i r e des
macrophages alvéolaires, lesquels sont aussi responsables de l a f o n c t i o n bact é r i c i d e du poumon. I l y a peu de données sur les e f f e t s au niveau a l v é o l a i r e , et les études disponibles u t i l i s e n t des niveaux de s u l f a t e s beaucoup t r o p
élevés. Des souris exposées pendant 3 heures à des quantités de 8 0 , 150 et
300 mg/m3 de H2SÛ4 ont présenté une augmentation de la m o r t a l i t é due
à un aérosol bactérien inhalé mais cela seulement à l a plus haute concentrat i o n et cet e f f e t é t a i t dû probablement aux dommages causés aux t i s s u s (Coff i n , 1972); aucun changement ne f u t noté dans le nombre de macrophages dans
le l i q u i d e de lavage pulmonaire.
Dans la seule étude sur les e f f e t s sur l a
clairance a l v é o l a i r e chez l'animal (Phalenet & a l , 1980), les r a t s exposés
pendant 4 heures à 3.6 mg/m3 de H2SO4 montrèrent un ralentissement de
la clairance 2 à 17 jours après l ' e x p o s i t i o n , c e t t e phase se f a i s a n t par
l ' i n t e r m é d i a i r e des macrophages.
/19
Effets chroniques
I l y a peu d ' i n v e s t i g a t i o n s sur les e f f e t s chroniques des s u l f a t e s et les
seuls r a p p o r t é s concernent l e H2SO4. La p l u p a r t de ces études f u r e n t
menées avant que ne soient d i s p o n i b l e s les techniques q u a n t i t a t i v e s hautement s e n s i b l e s u t i l i s é e s pour mesurer l a morphologie du poumon. I l est d i f f i c i l e d ' i n t e r p r é t e r ces études parce qu'on u t i l i s a i t alors une e x p o s i t i o n de
t o u t l e corps ce qui p e r m e t t a i t une n e u t r a l i s a t i o n i n c o n t r o l l é e de H 2 SÛ4
dans l'atmosphère de l a chambre. C'est pourquoi les e f f e t s dose- réponse de
H2SQ4 ne peuvent ê t r e déterminés avec p r é c i s i o n .
Des cobayes ne f u r e n t pas a f f e c t é s par une e x p o s i t i o n de 1 an à 0.9 mg/ m 3
de H2SO4 ( A l a r i e & a l , 1975). Des expériences sur les singes démontrèr e n t une a l t é r a t i o n t r a n s i t o i r e de l a f o n c t i o n pulmonaire durant un an et demi d ' e x p o s i t i o n à 0 . 4 - 0 . 5 mg/m3 d'H2S04 submicrométrique ( A l a r i e &
a l , 1973). La s t r u c t u r e du poumon f u t aussi m o d i f i é e par c e r t a i n e s concent r a t i o n s de H2SO4; un r é s u l t a t t y p i q u e é t a i t l ' é p a i s s i s s e m e n t des parois
des b r o n c h i o l e s .
Cependant les réponses n ' é t a i e n t pas r e l i é e s de façon l i n é a i r e aux c o n c e n t r a t i o n s ou à l a grosseur des p a r t i c u l e s de H 2 S04. La
s t r u c t u r e des poumons des chiens ne f u t pas a f f e c t é e par une e x p o s i t i o n dur a n t 1 an à 1 an et demi à 0.9 mg/ m 3 de H2SO4, q u o i q u ' i l y avait c e r t a i n s changements dans l a f o n c t i o n pulmonaire (Lewis & a l , 1969, 1973).
Les e f f e t s chroniques du s u l f a t e d'ammonium ne sont pas connus. Des études
récentes subchroniques ( e x p o s i t i o n de 5 j o u r s par semaine pendant 4 semaines)
ont démontré que l e s u l f a t e d'ammonium n ' e s t pas aussi i n n o f f e n s i f que les
études sur les e f f e t s aigus l e l a i s s e présumer (Bush & a l , 1984). Une conc e n t r a t i o n de 1 mg/ m 3 de s u l f a t e d'ammonium a causé des changements de
s t r u c t u r e et de f o n c t i o n sur l e poumon des r a t s et à un degré moindre chez
les cobayes.
P l u s i e u r s études ont t r a i t é de l ' i n t e r a c t i o n de H2SO4 avec d ' a u t r e s p a r ticules.
L ' a c i d e s u l f u r i q u e n ' a pas p o t e n t i a l i s é les e f f e t s de l ' o z o n e , du
dioxyde d ' a z o t e ou du dioxyde de soufre chez les s u j e t s humains normaux exposés de façon aiguë (Stacy & a l , 1983). Les cobayes exposés à des combinaisons v a r i é e s de H2SO4 n ' o n t présenté aucun changement dans l a f o n c t i o n ou
l a s t r u c t u r e pulmonaire ( A l a r i e & a l , 1975). Des singes exposés durant 1 an
- 1 an et demi à des combinaisons s i m i l a i r e s comportant environ 0.9 mg/ m 3
de H2SO4 n ' o n t présenté aucune a l t é r a t i o n de l a f o n c t i o n pulmonaire.
Cependant l a s t r u c t u r e du poumon f u t a l t é r é e .
L ' é t u d e d ' i n t e r a c t i o n l a plus e x t e n s i v e f u t e f f e c t u é e avec des chiens exposés
pendant e n v i r o n 5 ans et demi à 1.1 mg/m3 de dioxyde de soufre et
0.09 mg/ m 3 d'H2S04, ces animaux f u r e n t par l a s u i t e en contact avec
l ' a i r non p o l l u é pendant e n v i r o n 2 ans et demi ( S t a r a & a l , 1980). Des examens p é r i o d i q u e s f u r e n t f a i t s et c e r t a i n s changements dans l a f o n c t i o n pulmon a i r e f u r e n t notés t o u t au long de l ' e x p o s i t i o n .
Les pertes f o n c t i o n n e l l e s
se p o u r s u i v i r e n t après l a c e s s a t i o n de l ' e x p o s i t i o n .
Des mesures morphomé-
/20
triques des poumons furent prises 2 ans et demi après l ' e x p o s i t i o n (Hyde &
al, 1978). Plusieurs types de changements furent observés. Les plus remarquables furent les changements que les auteurs considèrent comme analogues au
stage de début de l'emphysème c e n t r o l o b u l a i r e chez l'homme.
En ce qui concerne les études sur les combinaisons de HgSCM avec les gaz,
les seules données obtenues impliquent l ' u t i l i s a t i o n de l'ozone. Généralement les r é s u l t a t s de ces études dépendent du système biologique examiné et
du régime d ' e x p o s i t i o n u t i l i s é . Last et Crose (1978) ont trouvé chez le r a t
des e f f e t s synergiques de 1 mg/m3 d'H2SÛ4 et de Û.4-0.5ppm d'ozone
sur la synthèse des glycoprotéines. Des e f f e t s antagonistes sur la fréquence
des mouvements c i l i a i r e s furent observés quand des hamsters furent séquent i e l l e m e n t exposés d'abord à 0.1 ppm d'ozone et par la suite à 0.9 mg/m3
d'H2SO4 (Grose & al, 1980). En exposant des souris à 0.1 ppm d'ozone en
premier l i e u et à 0.9 mg/^3 de H2SO4 par la s u i t e , Gardner & al
(1977) démontrèrent la presence d ' e f f e t s a d d i t i f s sur les i n f e c t i o n s pulmonaires bactériennes des souris.
b) Oxydes nitreux
Selon le NIESH i l n'y a en f a i t aucune étude épidémiologique, aucune étude
expérimentale chez l'homme et chez les animaux qui a examiné les e f f e t s de
l ' a c i d e n i t r i q u e . Très peu de données existent en ce qui concerne les e f f e t s de l ' i n h a l a t i o n de p a r t i c u l e s d'oxyde n i t r e u x ; c e l l e s qui sont d i s p o n i bles concernent presqu'uniquement les mécanismes pulmonaires. Des chiens exposés à 10 mg/m3 de n i t r a t e de sodium durant 7 minutes et demi ainsi que
des moutons exposés pendant 4 heures à des concentrations de 5 mg/m3
n'ont présenté aucun changement s i g n i f i c a t i f dans la fonction mécanique du
poumon (Sackner & al, 1979). Des r é s u l t a t s négatifs s i m i l a i r e s f u r e n t obtenus chez les sujets humains en santé, qui ont été exposés à 1 mQ/m3 de
n i t r a t e de sodium durant 10 minutes (Sackner & a l , 1979) ainsi que chez des
adultes asthmatiques exposés durant 2 heures à 0.2 mg/m3 de n i t r a t e d'ammonium (Kleinman & al, 1980). Dans une étude de U t e l l & al (1979), aucune
augmentation s i g n i f i c a t i v e de l ' e f f e t de l a provocation au carbachol (broncoc o n s t r i c t e u r ) ne f u t observé que ce s o i t chez les adultes normaux ou chez les
asthmatiques qui avaient précédemment été exposés pendant 16 minutes à 7
mg/m3 de n i t r a t e de soude. Cependant deux asthmatiques montrèrent une
légère p o t e n t i a l i s a t i o n de la bronchoconstriction i n d u i t e par le carbachol.
Aucun changement dans la résistance au débit pulmonaire ne f u t démontré chez
des moutons normaux et des moutons allergiques exposés pendant 4 heures a 1.6
ppm de vapeur d'acide n i t r i q u e (Abraham & a l , 1982). U t i l i s a n t des t e s t s de
provocation bronchique, aucun changement s i g n i f i c a t i f dans l a r é a c t i v i t é resp i r a t o i r e ne f u t noté chez les animaux normaux, mais une légère h y p e r a c t i v i t é
est apparue 24 heures après l ' e x p o s i t i o n chez les moutons a l l e r g i q u e s .
/21
Stutts & all (1981) ont trouvé que le nitrate d'aluminium pouvait altérer le
transport du sodium et du chlorure à travers la paroi épi thé!iaie de la trachée du chien. Cependant l'effet fut attribué à l'ion ammonium plutôt qu'à
l'ion nitrate puisque le nitrate de sodium n'avait aucun effet.
2)
Indicateurs de santé pour les polluants atmosphériques
a) Etudes êpi demi ologiques
Les indicateurs de santé retrouvés dans les études épidémiologiques révisées
peuvent servir à évaluer les effets des polluants atmosphériques sur la
santé. Par contre ces indicateurs de santé ne nous permettent pas d'évaluer
de façon spécifique l'impact des précipitations acides sur la santé car ils
proviennent d'études sur les précurseurs des précipitations acides.
Selon la classification des indicateurs de santé étudiés par l'OMS (Beckers,
1974), les indicateurs de santé retrouvés dans les études révisées se répartissent comme suit:
-Indices de mortalité
On retrouve dans certaines études le nombre de décès causés par des concentrations élevées de pollution atmosphérique.
-Indices de morbidité
On a associé plusieurs symptômes aux effets des polluants atmosphériques
sur la santé tels que les maux de tête, l'irritation de la muqueuse nasale, l'irritation des yeux, la toux, des malaises dans la poitrine, des
maux de gorge, de l'essoufflement, des crises d'angine, des crises
d'asthme et la bronchite chronique. Dans certaines études on a également
utilisé les admissions d'urgence dans les hôpitaux comme indice de morbidité de même que les absences au travail pour maladie et les absences
scolaires des enfants.
-Indices biométriques
Certaines épreuves fonctionnelles sont utilisées dans les études sur les
effets des polluants atmosphériques sur la santé tels que:
-
FEV (VES, Volume expiratoire forcé)
FVC (CV, capacité vitale)
MEFR (DEM, débit expiratoire maximal)
b) Etudes expérimentales en laboratoire chez l'home
Les indicateurs de santé retrouvés dans ce type d'études révisées peuvent
servir à évaluer les effets de H2SO4 sur la santé, cette substance
m
étant considérée comme le principal agent responsable des effets directs sur
la santé humaine.
-
Indices de morbidité
Altérations transitoires du taux de clairance.
Indices biométriques
Test de fonction de clairance.
3) Données environmentales disponibles sur les substances toxiques de la
phase avant dépôt
Dépôts humides
Dans certaines parties du monde, notamment en Scandinavie, la surveillance
systématique de la qualité des précipitations a commencé au début des années
1950. Au Canada, notre participation dans ce domaine date de 1970. On dénombre maintenant au Canada 18 réseaux de qualité des précipitations (humides
et sèches) pour un total de 170 stations d'échantillonnage réparties à travers le pays.
Au Québec et plus particulièrement au MENVIQ, l'expérience dans ce champ
d ' a c t i v i t é débute à peine. C'est en 1980 que le projet du réseau d'échantillonnage des précipitations acides du Québec (REPQ) fut accepté. Le réseau
opère depuis juin 1981 et 46 stations sont réparties sur l'ensemble du territoire québécois. Le réseau fournit des échantillons humides dont la composition chimique est déterminée par l'analyse d'une quinzaine de paramètres
(Grimard Y., 1983).
Le rapport le plus récent sur les données recueillies par le REPQ date du
mois d'août 1984. Dans ce document, on nous présente uniquement les résultats pour le pH, les sulfates et les nitrates puisque ce sont les plus représentatifs de l'état d'acidité des précipitations (Talbot & al, 1984).
Selon ce rapport, les moyennes calculées pour le pH (des années 1982 et
1983), varient approximativement entre 4.3 et 4.9. Les pH les plus acides se
retrouvent dans le sud et le sud-ouest du Québec et plus particulièrement
près de Noranda, de Québec et de Montréal. Le Grand Nord Québécois se caractérise par les valeurs de ph les moins acides . (Voir tableau page 23)
L'anhydride sulfureux (SO2) a été identifié comme le principal responsable
de l ' a c i d i t é des précipitations. Dans les eaux de précipitations, on le retrouve transformé en H2SO4 et on mesure son importance en dosant les sulfates (SO4). Pour les années 1982-1983, les valeurs varient entre 25 et 70
ueq/L et se répartissent sur le territoire selon un gradient croissant du
nord-est au sud-ouest. Les régions ou l'on retrouve des valeurs maximales
sont situées près des villes de Noranda, de Montréal et de Québec, ainsi que
/24
dans la région du Saguenay - Lac St-Jean. Le massif Laurentien est la région
de Québec qui reçoit les plus forts dépôts humides de sulfates. Ces valeurs
élevées sont en partie dues à l'abondance des précipitations dans cette région montagneuse. On retrouve également des valeurs élevées de dépôts humides de sulfate dans une étroite bande qui s'étend sur le plateau de l'Abitibi
jusqu'à une distance d'environ 200 kilomètres au sud-est de Noranda. La présence de la plus importante source québécoise d'anhydride sulfureux dans la
région n'est certes pas étrangère à cette situation.
Dans les eaux de précipitations, on mesure les oxydes d'azote sous forme de
nitrate (N03). Pour 1982 et 1983, les valeurs varient entre 15 et 36
ueq/[_. La répartition spatiale des concentrations moyennes de nitrate a
sensiblement la même forme que celle de sulfate avec des valeurs maximales
autour de Montréal et de Québec, sans cependant retrouver les maximums locaux
dans la région de l'Abitibi.
Selon le MENVIQ, il est certain que des améliorations apportées au réseau
d'échantillonnage, notamment la relocalisation de certains sites des stations
d'échantillonnage apporteront plus de précisions aux données déjà existantes
mais les changements dans les valeurs qui apparaîtront à certains sites n'auront pas pour effet de modifier l'ensemble des résultats présentement disponibles.
Dépots secs
Le Service de l'environnement atmosphérique à Environnement Canada possède
également son réseau d'échantillonnage des précipitations. Ce réseau comprend 7 stations d'échantillonnage au Québec, et une seule de ces stations
recueille des dépôts secs en plus des dépôts humides. Le réseau ayant été
modifié en 1983, on nous a informé qu'il est impossible de tirer présentement
des conclusions à partir des données obtenues depuis cette date.
Dosage des particules respirabies
La Direction de l'Assainissement de l'air du MENVIQ, a fait l'acquisition
récente (été 1984) de 2 appareils capables de distinguer les particules
respirables des particules totales. Ces appareils sélectionnent les particules plus petites que 10 microns mais plus grande que 2.5 microns et peuvent
identifier les sulfates. L'un de ces appareils est installé dans la ville de
Québec, au Parc Cartier-Brébeuf, et l'autre dans le secteur nord-ouest de la
ville d'Arvida.
/25
4)
Eléaents de synthèse
Selon R.A. Spasoff de l'Université d'Ottawa, les effets directs sur la santé
des précipitations acides sont extrêmement difficiles à étudier. Il y a
plusieurs problèmes de base dont le plus important se situe au niveau de la
mesure de l'exposition. Les mesures prises à date ne nous renseignent pas
sur l'exposition individuelle, mais sur un groupe de personnes. Tel que suggéré par l'O.M.S., il faudrait mettre au point des échantiHonneurs personnels non-mécaniques (passifs) pour toute une gamme de polluants. La mauvaise
classification des expositions a pour effet, dans les études épidémiologiques
de réduire la force de la relation entre la pollution et la maladie. Le second problème se situe au niveau des facteurs confondants. De loin, le plus
important est la cigarette, mais les expositions occupationnelle et intérieure sont aussi très importantes. Tant que nous ne pourrons contrôler ces facteurs, les résultats continueront d'être incertains. Pour ces deux raisons,
Spasoff suggère que les études futures soient faites sur une base individuelle plutôt que sur des groupes d'individus. Le 3e problème est celui de l'utilisation des études de mortalité comme "endpoint" plutôt que la morbidité.
La mortalité est une mesure extrême et insensible, qui ne peut révéler que
l'ensemble des effets.
Malgré les grandes difficultés rencontrées
il semblerait que les effets à court terme
luer que ceux à long terme. Il semblerait
fets des polluants atmosphériques chez les
avantages par rapport aux études chez les
dans les études épidémiologiques,
seraient moins difficiles à évaégalement que les études des efenfants présenteraient certains
adultes.
Les endroits au Québec les plus exposés aux sulfates sont ceux situés près
des villes de Noranda, de Montréal et de Québec, ainsi que la Région du Saguenay - Lac St-Jean.
Selon certains experts, les 2 études de Santé et Bien être Social en cours
sont de bonne qualité. Selon certains experts les 2 études de Santé et Bien
être social en cours sont de bonne qualité. Mais il est à noter que ces études portent sur les polluants précurseurs aux précipitations acides. Ces mêmes experts ne semblent pas s'interroger sur la fiabilité des équipements de
monitorage de l'air utilisés dans ces études. Une démarche pourrait être entreprise afin d'explorer la possibilité d'utilisation de tels équipements au
Québec.
L'installation au Québec de 2 stations d'échantillonnage ou l'on dose les
particules respirabies pourrait peut-être servir, en attendant les méthodes
de dosage plus perfectionnées, à une tentative de rapprochement entre les effets sur la santé et les niveaux de pollution dans ces 2 régions.
/26
B-
PHASE APRES DEPOT (post deposition)
Nature des substances toxiques concernées dans la phase après dépôt
A date, aucun e f f e t sur la santé de l'homme n'a é t é démontré comme é t a n t le^
résultat de la séquence des changements qui surviennent durant la phase après
dépôt du phénomène des précipitations acides. Le manque d'effets documentés pourrait signifier qu'aucun effet n'existe ou encore que V i n t é r ê t pour
le phénomène des p r é c i p i t a t i o n s acides e s t récent e t que peu d'investigations
sur les l i e n s possible ont été f a i t e s . (NIESH, 1984)
En principe lors de la phase après dépôt les précipitations acides peuvent
influencer l'exposition humaine aux toxiques chimiques par 2 voies principales:
L'accumulation des produits chimiques dans la chaîne alimentaire. E x :
le mercure (Hg)
La contamination de l'eau potable par certains métaux. Les principaux
métaux retenus par le groupe de travail du NIESH sont le plomb (Pb), le
cadmium (Cd) et l'aluminium (Al).
Dans les paragraphes qui suivent nous examinerons les effets sur la santé des
principaux métaux impliqués dans les deux principales voies d'exposition de
l'homme aux précipitations acides lors de la phase après dépôt soit le Hg, le
Pb, le Cd et 1 ' A l .
1) Effets sur la santé causés par l'accumulation de Hg dans la chaîne
alimentaire
Le mercure soluble retrouvé dans l ' e a u douce provient soit directement de
l'atmosphère ou indirectement par l'eau d'érosion de la terre.
Dans la phase
aqueuse, le mercure soluble peut ê t r e transformé en mercure métallique e t
s'évaporer par la suite dans l'atmosphère. Le mercure qui demeure dans
l ' e a u , se f i x e aux sédiments et est converti p a r les microorganismes en composés méthylés s o i t le monométhylmercure et le diméthylmercure. C e s composés
sont hautement toxiques chez l'homme. L e monométhylmercure e s t accumulé p a r
le poisson.
L ' i n g e s t i o n du poisson et des sous-produits du poisson devient
ainsi la source p r i n c i p a l e d'exposition de l'homme au methyl mercure.
L a te-
neur en méthylmercure des poissons est fonction du degré d^cidification d'un
lac.
L ' a c i d i f i c a t i o n augmente la bioconversion du Hg en mêthylmercure.
(Stoke, P., 1984).
m
Toxicité du méthylmercure chez 1'homme
La toxicité du méthylmercure est bien décrite chez Vhomme lors d'empoisonnements par le poisson au Japon vers les années 50 et 60 et d'empoisonnements
par du grain traité en Iraq en hiver 1971-1972. De plus» un nombre de cas
d'empoisonnements industriels a contribué substantiellement à la compréhension des effets toxiques du méthylmercure chez l'homme, principalement les
dommages au système nerveux.
Les principales régions affectées sont celles associées aux fonctions sensorielles, visuelles et auditives et celles ayant une relation avec la constriction concentrique du champ visuel, la surdité, la dysarthrie et l ' a t a x i e .
Les effets d'une exposition prénatale ou tôt après l'accouchement ont été décrits comme étant un retard dans le développement moteur et psychologique, de
l'incoordination, de l'ataxie, des mouvements involontaires, de la paresse ou
de la paralysie musculaire, une perte auditive et de la cécité, un tonus et
des réflexes musculaires anormaux ainsi que la persistance des réflexes primitifs.
Etudes épidémiologiques antérieures sur l ' a c c u m u l a t i o n du Hg dans la
chaîne alimentaire
Suite à un comité d'étude et d'intervention sur le mercure au Québec, mis sur
pied par le Ministère des Affaires Sociales (M.A.S.), une étude sur les effets médicaux et toxicologiques du mercure organique dans le Nord-Ouest Québécois (Barbeau & al, 1976), a pu mettre en évidence une contamination par le
mercure organique chez une population importante des autochtones du NordOuest. Cette contamination mercurielle a produit des signes objectifs d'intoxication et d'attente neurologique chez 25 des 49 autochtones examinés au
cours de l'enquête préliminaire. Afin de mieux préciser ce risque pour la
population autochtone une étude subséquente a été effectuée. Cette étude menée par le Methyl Mercury Group (Ruedy, 1978) est selon le groupe de travail
sur l'évaluation de l'impact sur la santé des précipitations acides, présidé
par Banguay, G.E. et Riordan, la seule étude épidémiologique sur les effets
du méthylmercure qui fut entreprise depuis les études sur l'empoisonnement en
Iraq- L'étude de Ruedy fut menée sur une population d'adultes et d'enfants
chez les communautés Cris du Nord-Ouest Québécois. Le but de cette étude
était d'une part d'évaluer la prédominance d'anomalies neurologiques et biochimiques et de certains troubles du développement chez cette population et
d'autre part de déterminer les relations entre ces anomalies et le degré estimé d'exposition au méthylmercure. On mena une étude de population sur les
adultes et une autre sur les enfants et de plus une étude cas témoins sur les
adultes.
/28
Etude de population sur les adultes
La population adulte étudiée représentait tous les Cris âgés de 30 ans et
plus au 1er juillet 1978. L'examen complet exécuté par un neurologue comprenait une entrevue, un examen neurologique de dépistage, un examen neurolo-^
gique complet, une mesure de champ visuel, un test audiométrique et des prélèvements dans les cheveux, l'urine et le sang. On a tenu compte des symptômes associés à d'autres facteurs que le méthylmercure. L'exposition passée à
été évaluée à partir des échantillons de cheveux et de sang relevés entre
1975 et 1977 et l'exposition actuelle à partir des échantillons de cheveux
prélevés lors de l'étude sur place. Selon les données de 1975-1976, plus de
24% des sujets présentaient un indice de cheveux plus grand que 20 u g / g selon les données de 1975-1976, alors que seulement 8% des sujets présentaient
des teneurs plus élevées que 20 u g / g en 1978. Dans une communauté, l'anomalie la plus fréquemment rencontrée fût le tremblement alors que ce furent
les troubles de coordination dans l'autre. Les signes neurologiques observés
dans cette population furent jugés compatibles avec ceux décrits comme étant
associés à une intoxication par le méthylmercure dans d'autres pays. Les auteurs précisèrent cependant que les atteintes neurologiques constatées chez
les sujets de l'étude étaient beaucoup moins marquées que celles notées dans
la littérature scientifique et la majorité des sujets présentant des anomalies ont été classés comme cas légers et douteux.
Etude cas témoins
On compara l'exposition de 41 cas ayant des anomalies neurologiques sélectionnés avec celle de 179 contrôles qui étaient des sujets normaux. On trouva une association positive entre les anomalies neurologiques et l'exposition au méthylmercure chez les hommes et les femmes dans une coramjnauté et
chez les femmes seulement dans l'autre communauté et ce à un degré moindre.
Cependant, étant donné l'absence de renseignements sur l'exposition précédant
1975 et compte tenu du fait que les niveaux actuels d'exposition doivent être
plus bas que par le passé (suite à une modification des habitudes alimentaires), il est impossible de tirer des conclusions sur les niveaux d'exposition
d'une vie entière et en particulier sur ceux qui pourraient comporter un risque excessif d'anomalies neurologiques. De plus les auteurs soulignent qu'il
n'est pas possible de trouver une explication unique aux anomalies neurologiques relevées et associées à une exposition au mercure méthylique. Plusieurs
hypothèses sont formulées et seule une surveillance médicale I long terme des
communautés permettra de trouver la véritable explication.
Etude de population sur les enfants
La population étudiée représentait tous les enfants vivants, âgés de 12 à 30
mois au 1er juillet 1978 (234 enfants Cris) et dont les mères vivaient à
l'époque de leur grossesse, à l'intérieur ou à proximité des communautés
/29
incluses dans l'étude. L'exposition au méthylmercure a été mesurée à un centimètre d'intervalle sur des segments de cheveux de la mère devant représenter la période de grossesse. L'exposition fut environ la même chez les garçons et les filles soit de 6 ug/ g et seulement 6% des enfants furent soumis
à une exposition plus élevée que 20 ug/ g . On évalua le développement neurologique, physique, mental et psychologique de l'enfant.
L'anomalie des réflexes tendineux, observée chez 13 garçons ( 1 U ) et chez 14
filles (12%), était positivement associée à l'exposition au méthylmercure
seulement chez les garçons et il n'y avait aucune relation dose-réponse consistante. D'autres désordres neurologiques furent moins prévalents et aucun
ne fut associé positivement à l'exposition. De plus, les anomalies neurologiques légères et isolées qui furent notées étaient différentes de celles décrites dans d'autres rapports sur les anomalies neurologiques résultant d'une
exposition prénatale à des niveaux élevés de méthylmercure. L'importance
clinique de ces anomalies ne pourra être déterminée que par une surveillance
médicale de ces enfants.
Discussion sur l'étude chez les enfants
Selon le U.S. Environmental Protection Agency (EPA), l'association trouvée
chez les enfants a été démontrée à des niveaux de méthylmercure qui étaient
très bas en comparaison de ceux précédemment rapportés comme étant associés
avec des effets de méthylmercure in utero. L'association notée dans l'étude
de Ruedy peut avoir été due à la chance étant donné que les constatations sur
le tonus et les;réflexes faisaient partie d'un ensemble d'observations et ces
dernières ne correspondaient pas aux niveaux de Hg trouvés chez les enfants.
Discussion sur l'ensemble de l'étude
Après avoir examiné les rapports de ces études, un groupe d'experts de
l'O.M.S. a soulevé la possibilité que ce soit le premier exemple d'une maladie endémique due à l'exposition au méthylmercure par le poisson d'eau douce. Il reste à déterminer dans quelle mesure les effets indirects des précipitations acides ont contribué à l'exposition au méthylmercure et aux effets
cliniques rencontrés dans cette région du Nord-Ouest québécois.
Selon les membres du groupe de travail sur l'évaluation de l'impact des
pluies acides sur la santé présidé par Banguay, G.E., et Riordan, il serait
prématuré de considérer cette étude comme un exemple de problème associé au
transport à long terme des polluants de l'air dû au manque de modèle d'exposition précis et de plusieurs lacunes. Le groupe mentionne également qu'une
appréciation du risque potentiel d'une exposition à long terme a des niveaux
élevés de Hg dans la nourriture devrait être maintenue et que le monitorage
de la situation devrait continuer afin d'éviter une plus grande détérioration
de la santé.
/30
b)
Progranmes de surveillance du Hg au Québec
En 1971, la Division des Services Médicaux du Ministère de la Santé Nationale
et du Bien Etre, lança un programme de dosage de Hg. Ce programme s'adressait d'abord aux communautés indiennes susceptibles de consommer du poisson
contaminé par la décharge de Hg de certaines industries mais le programme fut
par la suite étendu à d'autres communautés autochtones non touchés par la
pollution industrielle.
Les dosages du Hg ont depuis été poursuivis pour toutes ces communautés et
jusqu'au milieu de 1982 ces tests étaient effectués par le gouvernement fédéral. Depuis lors les prélèvements sont sous la responsabilité du gouvernement p r o v i n c i a l .
Données récentes disponibles chez les Indiens Cris de la région de la
Baie James (Dumont C., Wilkins R.)
Le programme débuta à l'été 1982 et la compilation des données fut faite en
mars 1984. On identifia 2 populations cible parmi les 8 000 habitants des
8 communautés Cris de la région, soit toutes les personnes de 35 ans et plus
e t toutes les femmes enceintes et leurs bébés.
Pour les besoins du programme de surveillance, le niveau à risque a été déterminé comme étant au moins 3 fois plus que les standards de l'O.M.S. qui
sont de 20 ppB dans le sang et de 0.6 ppM dans les cheveux. Les responsables
du programme (DSC de l'hôpital Général de Montréal) ont tiré certaines conclusions du premier deux ans de ce programme de surveillance, I savoir qu'une
partie substantielle de la population testée, soit 7%, a été trouvée comme
ayant des concentrations corporelles de Hg excessivement élevées (soit 3 fois
plus élevées que les standards de l'O.M.S.) et que les adultes les plus âgés
(65 ans et plus) et les bébés de moins d'un an étaient plus sujets à être exposés. I l s suggérèrent également que le programme de surveillance soit continu pour ces 2 populations et que les femmes enceintes et leurs bébés devraient continuer d'être la priorité la plus importante du programme autant
en terme de test qu'en terme d'éducation nutritionnelle.
Données récentes chez les Inuits {Therrien F.)
En ce qui concerne la population Inuit, des prélèvements de sang ou de cheveux ne sont faits depuis juin 1982, que dans l'Ungava et seulement chez
les femmes enceintes et les nouveaux-nés, ces populations étant considérées
comme les plus à risque. Selon les rapports d'analyse du Laboratoire de Santé publique du Québec, couvrant une période d'environ 3 ans, on a obtenu les
résultats suivants:
/31
Année
Nombre de résultats
%
50 ppB
1980
124
2,4 %
1981
77
0,0 %
1982-1983
304
3,8 %
A la lumière de ces résultats, les responsables de ce programme (l'équipe du
Projet Nord du Département de santé communautaire (DSC) du Centre hospitalier
de l'Université Laval (CHUL)) déclarait en janvier 1984 que le Hg n'apparaissait pas comme un problème de santé publique dans l'Ungava. Le DSC estime
donc que le dosage du Hg ne représente pas une priorité dans l'état actuel
des choses et ne devrait plus être poursuivi de façon systématique chez les
femmes enceintes et les nouveaux-nés de l'Ungava.
Toutefois, déclarent-ils, faute de résultats suffisants (et récents) pour la
Baie d'Hudson, et compte tenu du fait qu'il semble effectivement y avoir encore un problème de mesure chez les Indiens Cris, les agents de santé devraient s'interroger sur l'opportunité d'entreprendre une étude de ce problème dans les six communautés de 1'Hudson.
c)
Etude en cours sur les effets sur la santé de l'accumulation des
métaux dans la chaîne alimentaire
Un projet est mené depuis 1982 au Département de l'Energie à Washington sous
la direction de D.H. Hamilton. Ce projet a 2 objectifs:
1) déterminer s'il y a lieu, laquelle des substances toxiques ou des traces
potentiellement toxiques qui sont présentes dans les écosystèmes aquatiques
altérés, constitue une menace pour la santé humaine par l'ingestion d'espèces
comestibles;
2) déterminer si certaines de ces substances présentes en traces s'accumulent dans les chaînes alimentaires aquatiques et peuvent se rendre jusqu'à
1 1 homme.
Son importance: Il y a peu d'information disponible sur l'impact potentiel
pour la santé de l'ingestion des produits biologiques aquatiques et comesti-
/32
bles on'ginant des lacs acidifiés. Ce projet permettra de fournir de telles
informations en établissant la charge corporelle de toxiques et d'éléments
potentiellement toxiques à l'état de traces ainsi que des substances organiques chez les éléments biologiques habitant de tels écosystèmes. Les substances mutagènes et/ou carcinogènes feront partie des polluants investigués.
Un autre projet américain débutera en 1985 à l'EPA Environmental Research Laboratory sous la direction de R.T. Lackey. Ce projet a pour objectif:
Déterminer l'effet de l'acidification des écosystèmes aquatiques sur l'accumulation biologique de matériels toxiques dans les chaînes alimentaires aquatiques.
Son importance: L'acidification des sols et des eaux de surface a provoqué
une mobilisation accrue des métaux associés aux sédiments et aux sols. La
solubilité de certains des métaux et leur taux de captation par les organismes sont aussi augmentés à des niveaux de pH typiques de plusieurs lacs et
courants d'eau acidifiés. Afin de déterminer à quel degré les concentrations
de métaux toxiques dans les organismes aquatiques sont augmentées à cause de
l'acidification des lacs et cours d'eau, il est nécessaire de faire une étude
du mercure, du cadmium, du chrome, du nickel, du plomb et du zinc chez des
espèces sélectionnées à partir d'eaux fraîches acidifiées. Ces informations
sont nécessaires pour évaluer le risque associé à la consommation humaine de
métaux toxiques provenant de poissons de systèmes aquatiques acidifiés.
d)
-
Indicateurs de santé pour le Hg
Indices de morbidité
Les symptômes associés à une intoxication au méthylmercure peuvent servir à
évaluer les effets de ces métaux sur la santé mais ne nous permettent pas
d'évaluer de façon spécifique l'impact des précipitations acides sur la santé.
-Indices biométriques
Deux épreuves biochimiques sont utilisées comme indices biométriques des effets du méthylmercure dans le corps humain, ce sont l'analyse des cheveux et
du sang.
Chez l'homme un échantillon de sang donne le niveau de Hg dans le sang au moment ou l'échantillon est pris et peut refléter un pic isolé résultant de la
consommation d'un seul repas contenant une nourriture largement contaminée
par le Hg (Kershaw & al 1980). D'autre part les cheveux fournisssent un en-
/33
registrement continu du niveau de Hg sur une période de temps équivalant à la
longueur des cheveux. Le Hg est déposé dans les cheveux â mesure qu'ils
poussent, soit approximativement 1 centimètre par mois. Un échantillon de 12
centimètres de cheveux fournit les données sur les niveaux de Hg pour l'année
qui vient de s'écoul er. Le centimètre à proximité du cuir chevelu représente
le niveau de Hg d*approximativement un mois plus tôt (Giovanoli - Jakubezak &
al 1974, Al Shabristini & al 1976).
Le niveau de Hg dans le sang est couramment mesuré en partie par billion
(ppB) et dans les cheveux en partie par million (ppM). Les résultats obtenus
par les cheveux peuvent être transformés en équivalents sanguins utilisant
une relation standard et pour fin de comparaison tous les niveaux sont souvent exprimés en niveau sanguin ou en équivalent sanguin (Wheatley 1979; Phelys & al 1980).
e)
Données environmentales disponibles sur les substances toxiques
présentes dans la chaîne alimentaire
- Au MENVIQ, il existe un réseau de surveillance des substances toxiques
(dont le Hg dans les poissons) dans le fleuve Saint-Laurent et les rivières. Mais selon eux, leur système n'est pas vraiment à point de sorte qu'il
ne peut être utilisé présentement.
- A l a Direction de la Recherche sur les Pêches, au Ministère des Pêches et
Océans (fédéral), on a fait une étude sur la teneur en métaux et ions majeurs
de chairs de poisson de 32 lacs du Québec (Nadeau A., Desjardins C., Vigneault Y.). Ce rapport présente les résultats des travaux d'échantillonnage
et d'analyse des chairs de poissons de 32 lacs et examine les niveaux de contamination dans les diverses localités inventoriées. Le Bouclier canadien
sous le 52e parallèle a été choisi comme territoire d'étude suite aux informations disponibles sur l'état physico-chimique des lacs du Québec, sur la
qualité des retombées acides sur cette aire et sur la minéralisation des
eaux. Les lacs ont été regroupés selon près de quatorze localités qui ont
servi de base pour la logistique de l'échantillonnage.
Les régions de Maniwaki, Senneterre, Chapais et Nemiscau soit l'ouest du territoire échantillonné sont les plus contaminées. Les plus fortes valeurs de
Hg se retrouvent dans les lacs de Chapais et de Nemiscau (région 08).
En conclusion, le rapport souligne que la contamination du Hg au Québec déjà
signalée par quelques documents pourrait s'aggraver suite aux effets toxiques
de mobilisation et de méthylation de ce métal dus aux précipitations acides.
Onze pour cent des données dépassent la norme généralement reconnue pour le
Hg et ce, dans les lacs réputés sauvages à la tête du système hydrographique.
/34
- A la section Environnement de l'Ecole Polytechnique de Montréal, on a fait
une recherche sur les effets des précipitations acides au nord du 55e parallèle du Québec (Delisle C.E., Bouchard M.A., André P.). Ce réseau se situant
au-delà des réseaux de surveillance des précipitations déjà existants, il
n'existait aucune donnée précise sur la qualité des précipitations de cette
région. Une partie de cette étude consistera en l'analyse des métaux lourds
dans la chair des poissons des lacs acidifiés. Les travaux sont présentement
en cours et les résultats seront disponibles sous peu. Il est à noter que le
territoire à l'étude comporte 4 communautés Inuit dont 3 habitant la Baie
d'Hudson et une le détroit d'Hudson, et que pour l'ensemble de ces communautés, la part des poissons d'eau douce dans l'alimentation est d'environ 30%.
f) Eléments de synthèse
L'exposition chronique au méthylmercure pendant des semaines et même des mois
est importante dans l'évaluation des dangers pour la santé d'une exposition
au méthylmercure, d'où la nécessité de programmes de surveillance.
Le méthylmercure endommage le système nerveux central, affectant principalement les fonctions sensorielles et de coordination. Le méthylmercure traverse la barrière placentaire et pénètre dans le foetus. Le tissu nerveux prénatal est plus sensible aux effets du méthylmercure que les tissus adultes.
La femme enceinte devient donc d'un intérêt spécial pour l'évaluation des effets sur la santé du méthylmercure.
Les femmes enceintes des communautés autochtones et leurs bébés sont la priorité la plus importante des programmes de surveillance du Hg, présentement en
cours au Québec.
Dans ce sens des démarches sont présentement entreprises par les membres de
l'équipe du Projet Nord du DSC du Chul, afin d'organiser un programme de surveillance du Hg chez les femmes enceintes et les nouveaux-nés des communautés
Inuit de la Baie d'Hudson. Aucune donnée récente sur les teneurs en Hg n'était disponible pour cette communauté.
Vu le grand besoin d'obtenir des estimations plus
santé humaine associé à l'exposition prénatale du
il serait peut être intéressant qu'une étude soit
chez les Inuits de la Baie d'Hudson, dépendamment
le programme de surveillance.
précises du risque pour la
méthylmercure (EPA 1983),
entreprise dans ce sens
des résultats obtenus par
La disponibilité de données environmental es pour cette région (étude de Delisle & al, 1984) pourrait peut-être alors servir à explorer la contribution
des précipitations acides à l'exposition au méthylmercure de cette copulation.
/35
2)
Effets sur la saritë causés par la contamination de l'eau potable par
certains métaux: Pb, Cd, Al.
Les dépôts acidifiés peuvent augmenter la concentration des métaux toxiques
dans l'eau potable de 3 façons: 1) augmentation de la déposition des métaux
sous forme soluble, 2) lessivage des métaux provenant des alluvions et des
sédiments, 3) corrosion du matériel utilisé dans les réservoirs et dans les
systèmes de distribution d'eau potable.
Le plomb, le cadmium et l'aluminium sous forme de composés insolubles peuvent
être remplacés ou échangés par des ions hydrogène lesquels sont augmentés
dans l'eau par les précipitations acides. Ils deviennent ainsi solubles dans
l'eau et il se produit une bioconcentration de ces éléments dans la chaîne
alimentaire et dans les sources d'eau potable.
Toxicité du plomb chez V h o n m e
Un nombre d'effets chroniques subtils et d'effets biologiques causés par le
Pb chez l'humain ont été bien documentés et étudiés (NIESH). Parmi ceux-ci
sont inclus les effets sur la biosynthèse de l'hème et 1'érythropoièse, la
toxicité sur le S.N.C. et le système périphérique, les effets sur le rein,
l'altération du métabolisme de la vitamine D et celui des métaux essentiels
en trace tel le fer, le calcium et le zinc.
Les enfants d'âge pré-scolaire sont considérés comme étant la population la
plus à risque aux effets sur la santé par le Pb.
Toxicité du cadmium chez l'honnie
L'effet majeur sur la santé humaine , associé à un faible niveau d'ingestion
de Cd à long terme, est la maladie rénale. Quoique l'inhalation du Cd est
reconnue comme pouvant causer des maladies pulmonaires et possiblement le
cancer du poumon, la contribution potentielle du Cd à l'accumulation corporelle est plus vraisemblablement par ingestion que par inhalation. Il semble
que presque tout le cadmium ingéré pendant une vie soit retenu. Les niveaux
de cadmium accumulés, les mécanismes de production de la maladie rénale et la
pathogénèse elle-même sont connus mais toujours à l'étude. Un autre facteur
relatif au problème du Cd est qu'il n'y a aucune méthode acceptable pour retirer ce métal du corps alors que de telles méthodes existent pour la plupart
des autres métaux toxiques. D'un point de vue de santé publique, une prudence s'impose quant à toute activité pouvant augmenter l'exposition humaine au
cadmium.
Les populations à risque sont les plus âgés, les fumeurs de cigarettes et les
individus ayant des habitudes alimentaires non courantes tels les végétariens
(causé par la mobilisation du Cd dans les champs cultivés qui ont dus être
/36
fertilisés avec un produit contenant du phosphate de Cd, pour contrecarrer
l'impact des précipitations acides sur les champs).
Toxicité de l'aluminium chez l'homme
Depuis plusieurs années, l'aluminium a été impliqué dans la pathogénèse de
plusieurs maladies chez l'homme. La plupart de ces conditions apparaissent
chez les patients ayant une défaillance rénale chronique. Le problème le
plus caractéristique est celui de l'encéphalopathie secondaire à la dialyse.
Cette maladie est caractérisée par des changements progressifs du discours,
de la démence et des convulsions. En général, on croit que l'Ai proviendrait
soit du dialysat qui contiendrait un excès d'Al ou de la prise orale d'Al.
L'aluminium a aussi été considéré comme jouant un rôle possible dans
l'étiologie de la maladie d'Alzheimer. Quoique l'aluminium a maintenant été
retrouvé à l'intérieur de cellules nerveuses endommagées associées à la
maladie d'Alzheimer, il n'est pas encore clair si ce phénomène a une
signification étiologique. Les facteurs qui permettent l'introduction de
l'Ai dans le système nerveux d'un individu plutôt que d'un autre ne sont pas
connus.
Les données disponibles nous indiquent qu'un des effets des pluies acides est
d'augmenter la biodisponibilité de l'Ai chez la flore et la faune. On ne
connaît pas dans quelle mesure ce concept peut s'appliquer à l'échelle biologique. Malgré que ce soit certainement scientifiquement plausible, la possibilité qu'il puisse s'étendre à l'homme est hypothétique.
a)
Etudes antérieures sur la contamination de l'eau potable par les
métaux
En Amérique du Nord, les principales sources d'eau potable sont habituellement les eaux de surface et les eaux souterraines, l'utilisation directe
des précipitations ayant beaucoup moins d'importance (selon le MENVIQ aucun
système de ce genre n'existe au Québec).
Utilisation directe des précipitations acides
Young et Sharpe (1984) ont étudié la qualité de l'eau dans 40 systèmes de
collection d'eau sur le toit (roof catchment) de 2 régions rurales de la
Pennsylvanie. Ces systèmes sont ouverts aux contaminants atmosphériques
tels le Pb et le Cd et aux composants acides corrosifs présents dans les précipitations acides. Les problèmes majeurs identifiés par cette étude étaient
la contamination de l'eau potable par les métaux originant d'une part de la
corrosion de la plomberie domestique et d'autre part de l'accumulation de
particules métalliques dans les sédiments au fond de la citerne.
/37
L'eau au repos dans les robinets de neuf des 40 systèmes étudiés comportait
des concentrations de Pb et de Cu qui étaient au-dessus des standards de
l'eau potable.
La présence de Pb et de Cu dans l'eau du robinet était suffisante pour constituer un danger pour les utilisateurs de tels systèmes.
Les utilisateurs impliqués dans l'étude ont été avisés de cesser d'utiliser
comme eau potable, l'eau provenant de ces citernes et ce, jusqu'à ce que des
moyens de sécurité soient employés pour en réduire les dangers.
Utilisation des eaux de surface et des eaux souterraines
Dans un récent rapport, Fuhs & al (1984) présentent le résultat de plusieurs
études sur les sources d'eau pour les systèmes de distribution publics et
individuels d'eau potable dans les Montagnes Adirondacks. Le but de ces
études entreprises depuis 1978 était d'évaluer par des mesures conventionnelles la qualité de l'eau brute dans cette région.
Dans ces études, l'exposition aux traces de métaux fut investiguée seulement
pour les systèmes d'eau individuels. Les systèmes publics sont sujets à des
programmes de contrôle et les dépassements des mesures standards de l'eau potable sont investigués et corrigés. Il est à remarquer que V e a u potable
dans les Adirondacks est fournie pour la majeure partie par des systèmes individuels.
Systèmes de distribution publique
Cette étude de Fushs & al a été effectuée en octobre 1978. Six sources d'eau
souterraine et 23 sources d'eau de surface ont été examinées. Les échantillons ont été prélevés autant que possible à la source avant que l'eau ne
soit traitée. Les résultats de cette étude nous démontrent que toutes ces
eaux examinées sont corrosives.
Systèmes de distribution individuelle
Les systèmes de distribution individuelle ont été étudiés par Fushs & al, en
réponse à un intérêt manifesté par des citoyens demeurant dans des endroits
ou les dépôts acides étaient susceptibles d'affecter la qualité de l'eau.
Les résultats ne sont cependant pas généralisables pour la région, parce
qu'ils sont le résultat d'une recherche pour les cas les plus graves. On observa occasionnellement des concentrations élevées de cuivre dans l'eau qui
n'avait pas été en contact avec de la plomberie de métal, mais ces concentrations n'étaient pas assez élevées pour causer des problèmes sur la santé.
Les mêmes constatations s'appliquaient aux concentrations élevées de plomb
observées de façon sporadique. Par contre les auteurs déclarèrent que dans
10% des systèmes individuels oû l'eau était distribuée dans de la tuyauterie
/38
de cuivre soudé, les premiers 250 ml à 1 litre d'eau provenant de l'eau qui
avait reposé toute la nuit devraient être évités puisqu'ils contenaient une
quantité de Pb égalant ou excédant la quantité journalière permise provenant
de l'eau pour cet élément. Aucun système individuel avec un système de
tuyauterie en Pb n'a été rencontré dans cette étude, mais les auteurs affirmèrent que V e a u provenant d'un tel système qui ne serait soumis à aucun
traitement pourrait présenter un danger pour la santé (avec des sources d'eau
telles que rencontrées dans cette étude).
Un standard de 0,05 mg/litre 1 - a été établi par le U.S. Food and Drug Administration pour l'aluminium de l'eau utilisée pour hémodialyse et selon les
auteurs, cette concentration est grandement dépassée dans plusieurs eaux acidifiées dans les Adirondacks et ailleurs.
Au Canada, dans une étude récente effectuée pour Santé et Bien Etre Canada,
Meranger et Khan (1982) ont mesuré le taux de lessivage des métaux provenant
des systèmes de plomberie des résidences d'été situées près des lacs sensibles à l'acidité, du Centre de l'Ontario. Des échantillons d'eau potable ont
été prélevés dans l'eau courante et dans l'eau au repos. Ils ont été analysés pour le cuivre, le plomb, le zinc et le cadmium.
Tel qu'anticipé, la concentration des métaux dans l'eau diminuait de près de
80% 1 la suite de la chasse (flushing) de l'eau au repos. Il y avait seulement un exemple où l'on a observé un léger dépassement de la norme fédérale
et cette valeur fut obtenue d'une distribution d'eau au repos.
Basé sur ces données préliminaires, aucun danger pour la santé humaine n'est
perçu. Un monitorage de la situation devrait continuer, conclut-on, pour documenter les altérations significatives des niveaux de métaux qui pourraient
survenir dans le futur.
b) Etude récente
L'étude de Floyd B. Taylor & al (1984) est la première étude concernant l'impact des précipitations acides sur l'eau potable qui nous rapporte des résultats en terme d'effets sur la santé humaine tels que mesurés par le "USEPA
maximum contaminant level"(MCL). Cette étude a été entreprise dans le but de
déterminer les effets des dépôts acides atmosphériques sur les systèmes de
distribution d'eau.
L'étude se concentra sur l'échantillonnage d'eaux de surface et d'eaux souterraines (brutes et traitées) dans les états de la Nouvelle-Angleterre, mais
inclua aussi d'autres sites dans le Nord-Est et les Appalaches.
L'une des étapes de cette étude consista a visiter 113 systèmes d'eau de surface et 10 systèmes d'eau souterraine dans les 6 états de la Nouvelle-Angle-
/39
terre. A chacun de ces endroits, on a échantillonné de l'eau brute et de
l'eau traitée. On a analysé le pH, la température ainsi que la teneur de
l'eau en divers éléments (As, Ba, Cd, Pb, Hg, Si et Al) ainsi qu'en nitrate.
Les résultats ont démontré que les eaux de surface ne présentaient pas, lorsqu'elles étaient ingérées, de danger pour la santé. Un seul dépassement du
MCL pour une moyenne de 242 tests est survenu pour chacun des éléments suivants soit l'As, le Cd, le Pb et le Hg.
Quoiqu'il n'y ait pas de MCL pour l'Ai et que cet élément n'ait pas encore
été impliqué dans une maladie engendrée par l'ingestion d'eau, il y a des
données qui indiquent que l'Ai est un danger pour les patients sous dialyse.
Un cas d'encéphalopathie est survenu lors d'une dialyse et a été documenté,
le dialysat contenait alors 200 ug/ L d'Al. Lors de la première étape d'échantillonnage de l'étude de Taylor, 33 échantillons contenaient des niveaux
d'Al qui égalaient ou excédaient 160 ug/|_; parmi eux 10 avaient des niveaux
d'Al supérieurs à 200 ug/t.
En résumé les données actuelles ne démontrent pas d'effet sur la santé associé à l'utilisation de systèmes d'eaux de surface, sauf pour l'Ai qui pourrait être un problème pour les patients sous dialyse.
c) Etudes en cours
Une investigation des sources d'eau potable dans des endroits susceptibles
aux précipitations acides est présentement en cours par un chercheur de Santé
et Bien Etre Canada, à savoir U.A. Amstrong. L'objectif de cette recherche
est d'identifier des sources d'eau potable dans des régions sensibles à l'acidité et pouvant contenir des niveaux élevés d'anions et de métaux lourds.
A l'Université de Rochester, les activités de recherche de 1'Environmental
Health Sciences Center concernent la mobilisation du Pb dans l'eau potable.
Ils s'orientent vers la mesure des concentrations de Pb chez l'homme par des
analyses dans le sang et dans l'urine et vers la vérification de l'utilité
d'une analyse dans les cheveux.
Au National Institute of Environmental Medecine en Suède, on a planifié un
programme de surveillance biologique à long terme. Ce programme est sous la
direction du Département de Santé et Bien Etre en Suède. Le but de cette
étude est de suivre, en fonction des effets indirects de l'acidification, la
teneur en métaux du corps humain dans une population sélectionnée. Les concentrations de Hg, Al, Cd, Pb, As et Se seront probablement suivies, principalement par des analyses dans le sang et dans l'urine.
/40
d)
-
Indicateurs de santé pour le plomb, le cadmium et 1'aluminium
Indices de morbidité
Les symptômes associés à une intoxication au plomb, au cadmium ou à l'aluminium, peuvent servir à évaluer les effets de ces métaux sur la santé, mais
ne nous permettent pas d'évaluer de façon spécifique l'impact des précipitations acides sur la santé.
-
Indices biométriques
Il n'est pas possible de quantifier chez l'homme le risque de toxicité par le
plomb, le cadmium ou l'aluminium qui est dD à l'exposition à long terme des
précipitations acides tout simplement parce qu'il est impossible de quantifier l'augmentation potentielle dans l'exposition à ces métaux qui est attribuable aux précipitations acides. Cependant certaines épreuves biochimiques
nous permettent de classer les différents effets de ces métaux.
- Plomb
Plomb sanguin.
- Cadmium
Cadmium sanguin
Cadmuim urinaire
- Aluminium
Aluminium sanguin
e)
Données environmentales sur la qualité de l'eau potable au Québec
Au MENVIQ, le programme de surveillance de la qualité de l'eau de consommation au Québec (Larue M., Riopel Alain, 1983) comprend depuis 1978, l'analyse
des caractérisques physico-chimiques de l'eau potable. La majorité des réseaux touchés par le programme sont municipaux bien que l'on rencontre un
certain nombre d'aqueducs privés et divers. Parmi les 31 paramètres physicochimiques mesurés on y retrouve l'As, le Cd, le Cu, l'Hg, le Pb et le Si.
Les résultats obtenus dans ce programme indiquent que la majorité des paramètres dont la limite recommandée a été dépassée en 1980-1981 concernent des
critères d'ordre esthétique n'affectant pas la santé de la population. Quant
aux 3 paramètres en excès qui pourraient présenter certains risques pour la
santé (turbiditê, azote ammoniacal et sulfates), ils ne présentent pas des
concentrations alarmantes justifiant l'émission d'un avis de non consommation
de l'eau potable pour les aqueducs concernés.
L'aqueduc de la région de Rouyn Noranda fait l'objet d'une section séparée en
raison des caractéristiques particulières qu'il présente. De décembre 1976 à
octobre 1977, une étude fut entreprise pour vérifier la qualité de l'eau de
consommation de Rouyn Noranda. Le Pb et le Cd étaient selon cette étude un
/41
indicateur de danger potentiel, car l'apparition de fortes concentrations de
ces 2 éléments s'était produite environ 15 jours avant la crue du printemps.
Après l'amélioration du traitement à l'usine de filtration de Rouyn Noranda,
un rapport datant de 1979 révélait que les taux de Pb et de Cd se situaient
maintenant à des niveaux acceptables. A la lumière de toutes ces études, on
peut estimer que l'eau potable de Rouyn-Noranda est maintenant de qualité acceptable.
En conclusion, selon le rapport du MENVIQ sur la qualité de l'eau de consommation au Québec, l'eau potable au Québec est en général excellente en ce qui
a trait aux paramètres pouvant affecter la santé des consommateurs.
Au Service des eaux souterraines du MENVIQ, la liste des municipalités alimentées par eaux souterraines ainsi que les analyses chimiques de ces eaux
sont disponibles. De plus, il est possible d'obtenir la liste des gens qui
s'alimentent en eau potable par un puit individuel dans une région donnée.
Enfin, dans les bureaux régionaux du MENVIQ on peut nous fournir la liste des
gens qui s'alimentent en eau potable directement d'un lac.
Etudes sur la physico-chimie des lacs du Québec
-
MENVIQ
Depuis le début des années 1980, plusieurs études se sont penchées sur la
qualité de l'eau des lacs du Québec dans le but d'identifier les secteurs qui
sont particulièrement vulnérables aux dépôts acides et ceux qui sont affectés par les dépôts de sulfates.
A la suite de ces études, le MENVIQ est en mesure de conclure que les concentrations de sulfate dans les lacs sont 2 à 6 fois plus élevées dans le sud du
Québec que celles observées au nord du 50e parallèle. Les valeurs maximales
rencontrées se situent dans les régions de l'Abitibi et de l'Outaouais et
dans la vallée du Saint-Laurent. Un patron général se dessine, montrant une
augmentation progressive de sulfate du nord-est vers le sud-ouest.
On a constaté que la distribution de sulfate dans les lacs avait une grande
similitude avec celle des précipitations. En examinant les données de sulfate, on a noté que 48% des lacs échantillonnés ont une concentration de sulfate supérieure à 100 ueq/^, ce qui est environ trois fois la contribution
naturelle. Ceci suggère fortement que le sulfate excédant 30 ueq/ L , vient
de l'atmosphère. Ceci montre l'importance des apports atmosphériques (Langlois & al, 1983).
-
Pêches et Océans
Durant l'été 1981, ce ministère a échantillonné 200 lacs au Québec afin
d'effectuer une analyse physico-chimique. Un des deux objectifs poursuivis
/42
par cette étude était d'identifier, sur le territoire québécois, les régions
affectées par le transport à longue distance des polluants atmosphériques.
L'évaluation générale du niveau d'acidification montre que ce sont les lacs
des régions hydrographiques de l'Outaouais (04) et de l'Abitibi - Baie James
(08) qui ont les plus hauts niveaux d'acidification.
f)
Eléments de synthèse
Aucune évidence claire d'effets sur la santé, survenus â la suite de consommation d'eau potable contaminée par les métaux provenant des effets des dépôts acides, n'a été rapportée dans la littérature. Certains problèmes potentiels ont cependant été identifiés. Parmi ceux-ci mentionnons entre autres la présence d'Al dans les dialysats et l'ingestion d'eau ayant reposé
pendant une certaine période de temps dans le système de distribution.
Les risques pour la santé sont directement reliés à la source d'eau potable
et les principales sources d'eau potable au Québec sont les eaux de surface
et les eaux souterraines.
Les risques pour la santé sont généralement plus grands pour les petits systèmes de distribution d'eau tels ceux desservant une seule résidence. En effet ces systèmes ne monitorent pas la qualité de l'eau de façon routinière et
ne sont pas munis de système de traitement d'eau. Il est a noter que parmi
ces petits systèmes, on retrouve ceux où l'on s'approvisionne directement
d'un lac ou d'un puit sousterrain peu profond.
Ces systèmes mériteraient peut-être une attention spéciale dans les régions
du Québec ou !'on retrouve les lacs les plus fortements affectés par les dépôts acides, soit les régions de l'Abitibi, de l'Outaouais et de la vallée du
Saint-Laurent.
/43
IV
CONCLUSION
1)
Effets directs
A la suite de notre revue de littérature sur le sujet nous sommes en mesure
de constater que les effets directs des précipitations acides sur la santé
d'une population sont extrêmement difficiles à étudier.
Les difficultés majeures rencontrées lors de ces études sont les conséquences
de problèmes d'ordre technique et méthodologique. Les problèmes d'ordre
technique sont reliés à la mesure d'exposition. Les évidences provenant des
études animales et des quelques études en laboratoire chez l'homme, nous
indiquent que l'acide sulfurique serait le principal agent responsable des
effets directs des précipitations acides sur la santé. L'altération du taux
de clairance des voies respiratoires serait un des effets plausibles associés
à une telle exposition. Cependant les techniques de monitorage de H2SO4
dans l'air ambiant ne sont pas à point de sorte que des méthodes plus
précises doivent être développées avant de procéder à des études
comparatives.
Selon un consensus des divers milieux scientifiques concernés, les
difficultés d'ordre méthodologique rencontrées dans ces études
épidémiologiques seraient reliées à la présence de facteurs confondants dont
les principaux sont la consommation de tabac, les expositions
occupationnelles et intérieures. Le manque de contrôle sur ces facteurs ne
conduit qu'à des résultats incertains.
Ultérieurement à la présente revue de littérature, la récente conférence
(novembre 1984) de NIESH sur les effets sur la santé des précipitations
acides a confirmé nos opinions. Conséquemment, compte tenu du grand niveau
de difficulté rencontré dans les études épidémiologiques sur le phénomène des
précipitations acides et des limites sérieuses quant à l'instrumentation
disponible pour doser ces substances, nous croyons qu'il n'est pas pertinent
au Québec d'entreprendre à court terme une étude épidémiologique dans un
domaine aussi controversé.
2)
Effets indirects
Contamination de la chaîne alimentaire
Le Hg est une des principales préoccupations du phénomène d'accumulation des
produits chimiques dans la chaîne alimentaire. Il est plausible que l'acidification pourrait accentuer le problème, au Québec.
Des programmes de surveillance du Hg sont en cours dans la plupart des communautés autochtones du Nord-Ouest québécois. Cependant, les résultats obtenus
par le dosage du Hg dans le sang et les cheveux ne nous renseignent pas sur
/44
la contribution du phénomène des précipitations acides à l'exposition au methylmercure de ces populations québécoises. Il n'y a donc pas lieu pour le
moment d'entreprendre avec ces données une étude sur l'impact des précipitations acides sur la santé.
Par contre, des démarches sont présentement entreprises afin de mettre sur
pied un nouveau programme de surveillance du Hg chez les femmes enceintes et
les nouveaux-nés des communautés Inuit de la Baie d'Hudson. Aucune donnée
récente sur les teneurs en Hg n'était disponible pour cette communauté. De
plus, sur ce même territoire Del isle & al (1984) ont entrepris une étude environmental sur les effets des précipitations acides. Ils procèdent à l'analyse de la qualité des précipitations de cette région et une partie de l'élude consiste en l'analyse des métaux lourds dans la chair des poissons des
L e s acidifiés de ce territoire.
L'integration de la préoccupation des effets sur la santé des précipitations
acides, au programme de surveillance du Hg chez les communautés Inuit de la
Baie d'Hudson, devrait être considérée. Puisqu'il est possible qu'avec les
données environmental es de l'étude de Delisle l'on puisse éventuellement départager la responsabilité des précipitations acides face aux effets sur la
santé du méthylmercure. Ces 2 études méritent à notre avis une attention
particulière.
Contamination de V e a u potable
La concentration des métaux toxiques dans V e a u potable peut augmenter sous
l'influence des dépôts acidifiés. Dans la littérature, l'étude de Floyd B.
Taylor & al (1984) est considérée comme la première étude qui nous apporte
des résultats en terme d'effets sur la santé. Cette étude ne démontre aucune
évidence d'effets sur la santé associés à la consommation d'eau potable. Par
contre elle identifie tout comme l'étude de Fush & al (1984) un problème potentiel relié à la présence d'Al dans V e a u utilisée pour les dialysats.
En terme de santé publique Young et Sharpe (1984), ont identifié la présence
de quantités de Ph et de Cu suffisamment élevées dans V e a u du robinet des
systèmes de collection d'eau sur le toit, pour constituer un danger pour les
utilisateurs de tels systèmes. Cependant il est I noter que ces systèmes ne
sont pas utilisés au Québec.
Pour leur part Fush & al (1984) ont identifié un risque pour la santé relié à
la présence de Pb dans V e a u ayant reposée toute la nuit dans le système de
distribution. Ce risque pour la santé est généralement plus grand pour les
petits systèmes de distribution d'eau tels ceux desservant une seule résidence soit par approvisionnement direct d'un lac ou d'un puit sousterrain peu
profond. Ces systèmes ne monitorent pas la qualité de V e a u de façon routinière et ne sont pas munis de systèmes de traitement.
/45
Au Québec, 10% de la population s'alimente en eau potable au moyen de ces^petits systèmes. On ne connaît pas la qualité de l'eau potable de ces systèmes
de distribution. L'analyse des caractéristiques physico-chimiques de ces
eaux de consommation, principalement dans les régions les plus acidifiées du
Québec, pourrait nous renseigner sur leur teneur en métaux potentiellement
dangereux pour la santé. Une étude dans ce sens devrait être donc envisagée.
BIBLIOGRAPHIE
Abraham, W.M., Kim, C.S., King, M.H., O l i v e r , J r . , W., Yerger, L . .
Effects
of ni t r i c acid on carbachol react i vi t y of the airways in normal and
a l l e r g i c sheep. Arch Environ Health 32: 36-40, (1982).
A l a r i e , Y . , Busey, W.M., Krumm, A . A . , and U l r i c h , C.E.. Long-term continuous
exposure to s u l f u r i c acid mist i n cynomolgus monkeys and guinea p i g s .
Arch Environ Health 27: 16-24, (1973).
A l a r i e , Y . , Krumm, A . A . , Busey, W.M., U l r i c h , C.E., and Kantz,
R.J..
Long-term exposure to s u l f u r d i o x i d e , s u l f u r i c acid m i s t , f l y ash, and
t h e i r mixtures.
Results of studies in monkeys and guinea p i g s .
Arch
Environ Health 30: 254-262, (1975).
Amdur, M.O., D u b r i e l , M., Créasia, D..
Respiratory response of guinea pigs
t o low levels of s u l f u r i c acid. Environ res 15: 418-423, (1978).
Andersen, î . , Mol have, L . , P r o c t o r ,
l e v e l s of combinations of s u l f u r
environ health 7 , 1 - 7 , (1981).
Andersen, I . , Molhave,
controlled levels
(1979).
D.F..
Human response t o c o n t r o l l e d
dioxide and i n e r t dust.
Scand j work
L . , P r o c t o r , D.F., S w i f t , D . L . .
of i n e r t dust.
An rev r e s p i r
Human response t o
des 119, 619-627
A p l i n g , A . J . , Keddie, A.W.C., Weatherby, M.-L.P.M., Williams M.L..
The high
p o l l u t i o n episode in London, december 1975.
Warren Spring L a b o r a t o r y ,
Stevenage 1977. Report LR 263 (AP).
A s s o c i a t i o n Canadienne de 1 ' E l e c t r i c i t é .
E f f e t s de
(S02) et de ses dérivés sur l a santé humaine.
(Novembre 1981).
l'anhydride
Volume 1,
sulfureux
Montréal,
Avol, E . , Jones, M., B a i l e y , R . , Chang, N.M., Kleinman, M., Linn, W., B e l l ,
K . , Hachney, J . .
C o n t r o l l e d exposures of human volunteers t o s u l f a t e
—
aerosols. Amer Ren Resp Dis 120: 319-327, (1979).
Bangay, G.E., (Canada), Riordan, C., (U.S.) eds.
Work Group I Impact
Assessment: Final r e p o r t , Submitted t o the c o o r d i n a t i n g Committee i n
fulfillment
of the requirement
of
the Memorandum of
Intent
on
Transborndary A i r P o l l u t i o n signed by Canada and U . S . .
Barbeau, A. & a l .
Etudes sur les e f f e t s médicaux et t o x i c o l o q i q u e s du
mercure organique dans le Nord-Ouest Québé"côïs^
M i n i s t è r e des A f f a i r e s
S o c i a l e s , (1976).
Beckers, R.F..
Les indices s a n i t a i r e s , Archives Belges de Médecine S o c i a l e ,
Hygiène, Médecine du T r a v a i l et Médecine Legale.
32e année, no 9-10,
(nov-déc 1974).
Bouhuys, A . , Beck, G . J . , Schoenberg, J . B . .
Do present levels of
air
p o l l u t i o n outdoors a f f e c t r e s p i r a t o r y health?
Nature 276, 466-471,
(1978).
Brookhaven National Laboratory, OTA I n t e r i m D r a f t . The Regional I m p l i c a t i o n s
of Transported A i r P o l l u t a n t s : An Assessment of Acidic Deposition and
Ozone.
Ruechley, R.W., Reggan W.B., Hasselblad, W, Van Bruggen, J . B . .
and p e r t u r b a t i o n s i n m o r t a l i t y : A study in New-York m e t r o p o l i s . Arch environ health 27, (1973), 134-137.
502 l e v e l s
New Jersey
Busch, R.H., Buschbom, R . L . , Cannon, W.C., Lanhala, F . E . , M i l l e r ,
F.J.,
Graham, J . A . , and Smith, L.G..
E f f e c t s of ammonium s u l f a t e aerosol
exposure on lung s t r u c t u r e of normal and elastase-impaired r a t s and
guinea p i g s . Environ Res Press, (1984).
Camner, P.. ed. Air quai i t y c r i t e r i a and guides f o r Sweden in regard t o
s u l f u r d i o x i d e and suspended p a r t i c u l a t e s :
A report by an expert
committee. Nord hgy t i d s k r .
suppl5, 1-71, (1973).
Chapman, R., Hasseblad, B . , Hayes, C.G., Williams, J . V . R . , Hammer, D . I . .
Air
p o l l u t i o n and childhood v e n t i l a t o r y f u n c t i o n : I Exposure t o p a r t i c u l a t e
matter in two southeastern c i t i e s .
In: F i n k e l , A . J . , Duel, W.C., ad.
C l i n i c a l i m p l i c a t i o n s of a i r p o l l u t i o n research.
Publishing Sciences
Group I n c . , Acton, MA, pp 285-303, (1976).
Chen, L . C . , Shchlesinger, R.B..
Response of the bronchial m u c o c i l i a r y
clearance system i n r a b b i t s t o inhcled s u l f i t e and s u l f u r i c
acid
aerosols. Toxicol Appl Pharmacol 71: 123-131, (1983).
Coffin, D.L..
I n t e r a c t i o n of i n f e c t i o u s disease and a i r p o H u t ants:
i n f l u e n c e of " t o l e r a n c e " .
In:
Lee, D.H.K. et Envi ronmental F actors in
Respiratory Disease. New York, Academic Press, pp 151-173, (1972).
Cohen, A . A . , Bromberg, S., Buechley, R.W., H e i d e r s c h e i t , L . T . , Shy, C.M..
Asthma and a i r p o l l u t i o n from a cool fueled power p l a n t .
Am j p u b l i c
h e a l t h 62, 1181-1188, (1972).
Cohen, A . A . , Nelson, C . J . , Bromberg, S.M., Pravda, M., Ferrand, E . F . , Leone,
G..
Symptom r e p o r t i n g d u r i n g recent p u b l i c i zed and unpublici zed ai r
p o l l u t i o n episodes. Am j p u b l i c health 62, 1181-1188, (1972).
Comité Environnement 82.
L* a c i d i f i c a t i o n aujourd'hui
M i n i s t è r e Suédois de l ' A g r i c u l t u r e , (1982).
et
demain.
Suède,
Daveluy, A l b e r t , L a j o i e , P i e r r e .
Les pluies acides et l a santé humaine.
Document de t r a v a i l , M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s , Québec, (sept
1982).
Del i s l e , C.E., Bouchard, M.A., André, P.. Les p r é c i p i t a t i o n s acides et leurs
e f f e t s au nord du 55e p a r a l l è l e du Québec.
Rapport d'étape présenté à
1a
fondati on
canadienne
Donner,
Section
Environnement
Ecole
Polytechnique de Montréal et Département de géologie U n i v e r s i t é de
Montréal, (janv 1984).
Dumont, Charles, W i l k i n s , Russe!.
Mercury s u r v e i l l a n c e i n several Cree
Indian Communitus of the James Bay region, Québec.
Comunication
prepared f o r the Sixth I n t e r n a t i o n a l Symposium on circumpolar Health,
Anchorage, Alaska, (May 1984).
Dupont, J . .
Nature et étendue de l ' a c i d i f i c a t i o n de 64 lacs de l a région de
Rouyn - Noranda. Ministère de l'Environnement du Québec, Service de la
q u a l i t é des eaux, (1984).
Emerson, P .A..
Air p o l l u t ion, atmospheric conditions
o b s t r u c t i o n s . J occup med 15, 635-638, (1973).
and chronic
airways
EPA (U.S.) O f f i c e of Research and Development.
The Acidic Deposition
Phenomenon and i t s e f f e c t s :
C r i t i c l a Assessment Review Papers.
V o l . I I , Effects Sciences, Washington, EPA, (mai 1983).
EPA (U.S.)
Through the North Carolina State U n i v e r s i t y Acid p r e c i p i t a t i o n
program. C r i t i c a l Assessment Document: The A c i d i c deposition phenomenon
and i t s e f f e c t s .
Chapter E-6, I n d i r e c t e f f e c t s on h e a l t h , Washington,
D.C., (1982).
Ericsson, G., Camner, Per..
matter in ambient a i r .
(1983).
Health e f f e c t s of s u l f u r oxides and p a r t i c u l a t e
Scand j work environ health 9, suppl 3 52 p
Environnement Canada.
Sommaire des données du RCEP.
Canada, Service de l'environnement atmosphérique,
Ottawa,
(1982).
Environnement
Ferris,
B . G . J r . , Chen, H., Puleo, S., Murphey, R . L . H . J r . .
Chronic
n o n - s p e c i f i c r e s p i r a t o r y disease in B e r l i n , New-Hampshire, 1967-1973: A
f u r t h e r f o l l o w - u p . Am Rev r e s p i r dis 13, 475-485, (1976).
F e r r i s , B . G . J r . , Higgins,
ITT, Higgins, M.W., Peters, J.M..
Chronic
nonspecific r e s p i r a t o r y disease in B e r l i n , New Hampshire, 1961-1967: A
f o l l o w - u p study. Am rev r e s p i r dis 107, 110-122, (1973).
Fuhs, W., Olsen, R o l f , A . , B u c c i f e r a , A . . A l k a l i n i t h y and trace metal content
of d r i n k i n g water i n areas of New-York State susceptible t o a c i d i c
deposition.
New York, Donald D. Adams e d . , "Acid Deposition
Environmental and Economie Impacts", (1984),
Gardner, D . F . , M i l l e r , F . J . , I I l i n g , J.W., and K i r t , J.M..
Increased
i n f e c t i v i t y with exposure t o ozone and s u l f u r i c acid.
Toxicol L e t t . !
59-64, (1977),
Grasser, M,, Greenburg, L , .
A i r p o l l u t ion,
environ health 22, 334-342, (1971),
mortality
and weather.
Arch
Greenberg, H..
E f f e c t s of s u l f u r i c acid and Fe ( I I I ) - S (IV) aerosols on
airway resistance in the r a b b i t .
Masters Thesis, New York U n i v e r s i t y ,
(1982),
Greenburg, G.M., B a i l e y , R.M., B e l l , K . A . , Aval, E . L . , Hachney, J.D.. Health
e f f e c t s of selected s u l f a t e aerosols in s u i r r e l monkeys.
Presented at
Amer I n d u s t r Higg Conf, Los Angeles, (May 7-12, 1978).
Grimard, Y . .
Réseau d'échanti1lonnage des p r é c i p i t a t i o n s
du Québec:
Concepts et s t r u c t u r e s ,
conférence présentée au onzième congrès annuel
de
1'Associ ation
pour
1'assainissement
de
1 'air,
Mini stère
de
l'Environnement du Québec, Service de la q u a l i t é des eaux, (1983).
Grose, E . C . , Gardner, D.E., M i l l e r , F . J . . Response of c i l i a t e d e p i t h e l i u m to
ozone and s u l f u r i c acid. Environ Res 22: 377-385, (1980).
Hammer D . I . , M i l l e r , F . J . , Stead, A.G., Hayes, C.G..
A i r p o l l u t i o n and
childhood lower r e s p i r a t o r y desease: I Exposure t o s u l f u r oxides and
p a r t i c u l a t e matter in New York, 1972. In: F i n k e l , A . J . , Duel, W.C., ed.
C l i n i c a l i m p l i c a t i o n s of a i r p o l l u t i o n research, Publishing Sciences
Group I n c , Acton, MA, pp 321-337, (1976).
Holland, W.W., Bennett, A . E . , Cameron, I . R . , du V F l o r e y , C.c Leeder, S.R.,
Schelling,
R.S.F., Swan, A . V . , W a l l e r , R.E..
Health e f f e c t s
of
p a r t i c u l a t e p o l l u t i o n : Reappraising the evidence.
Am j epidemiol 110
525-659, (1979).
Holma, B . , K j a e r , G., Stokholm, H..
A i r p o l l u t i o n , hygiene and h e a l t h
Danish s c h o o l c h i l d r e n . Sci t o t a l environ 12, 251-286, (1979).
of
K e r r e b i j n , K . F . , Mourmans, A.R.M., Biersteker, K . . Study on t h e r e l a t i o n s h i p
of a i r p o l l u t i o n to r e s p i r a t o r y disease in schoolchildren. E n v i r o n res
10, 14-23, (1975).
Kleinman, M.T., Linn, W.S., B a i l e y , R.M., Jones, M.P., Hachney, J . D . .
E f f e c t of ammonium n i t r a t e aerosol on human r e s p i r a t o r y f u n c t i o n and
symptoms. Environ Res 21, 317-326, (1980).
Keonig, J.Q. Pierson, W.E., Horike, M . . The e f f e c t s of inhaled s u l f u r i c
acid on pumonary f u n c t i o n in adolescent asthmatics.
Amer R e n R e s p D i s
128, 221-225, (1983).
Langlois, C. » Vigneau I t , Y., D e s i l e t s , L . , Nadeau, A . , Lachance, M..
Evaluation des e f f e t s de l ' a c i d i f i c a t i o n sur l a physico-chimie^ et l a
b i o l o g i e des lacs du bouclier canadien (Québec). Québec, M i n i s t è r e des
Pêches et des Océans, D i r e c t i o n de l a recherche sur les pêches, (déc
1983).
Larue, Michel, Riopel, A..
Quai l t é
D i r e c t i o n du contrôle, (1983).
de l ' e a u
de
consommation
au Q u é b e c .
Last, J . S . , and Cross, C.E.
A new model f o r health e f f e c t s of
air
pollutants:
Evidence f o r s y n e r g i s t i c e f f e c t s of mixtures of ozone and
s u l f u r i c acid aerosols on r a t lungs.
J Lab C l i n Med 91 , 328-339,
(1978).
Lave, L . B . , Seskin, E.P.. A i r p o l l u t i o n and human h e a l t h .
U n i v e r s i t y Press, Baltimore, MD, (1977).
The John Hopkins
Leikauf, G., Yeates, D.B., Wales, K . A . , A l b e r t , R.E., Lippmann, M . . E f f e c t s
of s u l f u r i c acid aerosol on r e s p i r a t o r y mechanics and m u c o c i l i a r y
p a r t i c l e clearance in health non-smoking a d u l t s . Amer Industr Hyg A s s o c
J 42, 273-282, (1981).
Leikauf, G., Yeates, D.B., Wales, K . A . , A l b e r t , R.E., Lippmann, M . . E f f e c t s
of s u l f u r i c acid aerosol on r e s p i r a t o r y mechanics and m u c o c i l i ary
p a r t i c l e clearance on health non-smoking a d u l t s . Amer Industr Hyg A s s o c
J . 4 2 , 273-282, (1981 ).
Lewis, R.R., Campbell, K.E. and Vaught, J r . .
E f f e c t s on cancer pulmonary
f u n c t i o n v i a induced No2 impairment,
particulate
interaction
and
subsequent S02. Arch Environ Health 18, 596-601, T.R. (1969).
Lippmann, M . , Schlesinger, R.B., L e i k a u f , G . , S p e k t o r , D . , albert, R . E . .
E f f e c t s of s u l f u r i c acid aerosol s on r e s p i r a t o r y tract airways. A n n
Occup Hyg 26, 677-690, (1982).
Mostardi, R.A., E l y , D . L . , Woebkenberg, N.R., Richardson, B., J a r r e t t , M.T..
The U n i v e r s i t y of Akrn study on a i r p o l l u t i o n and human health e f f e c t s :
I'Methodology baseline data, and aerometrics.
Arch environ health 36,
243-249, (1981).
Mostardi, R . A . , Woebkenberg, N.R., E l y , D . L . , Conlon, M., Atwood, G..
The
U n i v e r s i t y of Akron study on a i r p o l l u t i o n and human health e f f e c t s : Î I
E f f e c t s on acute r e s p i r a t o r y i l l n e s s .
Arch environ health 36, 250-255,
(1981 ).
Nadeau, A . , Desjardins, C., V i g n e a u l t , Y . . Teneurs en métaux et ions majeurs
des c h a i r s de poisson de trente-deux lacs du Québec.
M i n i s t è r e des
Pêches et des Océans, Canada, D i r e c t i o n de l a Recherche sur les Pêches,
(janv 1984).
N e r i , L . C . , Mandel, J . S . , H e w i t t , D., Jurkowski, D..
Chronic o b s t r u c t i v e
pulmonary di sease in two c i t i e s of c o n t r a s t i n g a i r q u a i i t y .
Can med
assoc, p 113, 1043-1046, (1975).
Newhouse, M., D o l o v i t c h , M., Obinski, G., W o l l f f , R..
E f f e c t of TLV l e v e l s
of S02 and H2S04 on bronchial clearance i n e x e r c i s i n g man. Arch Environ
Health 35, 24-32, (1978).
Niesh (National i n s t i t u t e of Environmental Health Sciences). A report t o the
House commitee on A p p r o p r i a t i o n s on the P o t e n t i a l Human Health E f f e c t s
of Acid Rain.
Washington, Department of Health and Human Services,
Public Health Service National I n s t i t u t e s of Health, (janv 1984).
OMS.
E f f e t s des composés sulfureux et des autres polluants atmosphériques
sur l a santé. Rapport é t a b l i pour le Conseil Economique et Social des
Nations Unies, E . I . T . E . P . A . , Etudes Documentaires No 72, ( f é v . 1983).
Organization f o r Economic Co-operation and Development.
b e n e f i t s of sulphur oxide c o n t r o l . Paris 1981.
The
costs
and
P a u l i n , G.. Le Québec et le phénomène des p r é c i p i t a t i o n s acides. Une revue,
M i n i s t è r e de l'Environnement du Québec, D i r e c t i o n de l a Recherche, (nov
1982).
Phalen, R . L . , Kenoyer, J . L . , Crocker, T . T . , McClure, T . R . .
E f f e c t s of
s u l f a t e aerosols i n combination with ozone on e l i m i n a t i o n of t r a c e r
p a r t i c l e s inhaled by r a t s .
J Toxicol Environ Health 6, 797-810,
(1980).
Ruedy, John, McKeown, Eyssen, G a i l , E . . Methyl mercury exposure in Northern
Quebec I .
Neurologic f i n d i n g s i n a d u l t s .
American Journal
of
Epidemiology, vol 118, no 4, (1983).
Ruedy, John, McKeown, Eyssen, G a i l , E., Neims, Alan. Methyl mercuryexposure
in Northern'Québec I I . Neurologic findings in c h i l d r e n American Journal
of Epidemiology, vol 118, no 4, (1983).
Sackner, M.A., Dougherty, R.D., Chapman, G.A., Zarecki, S., Zarzenski, L . ,
Schreck, R..
Effects of sodium n i t r a t e aerosol i n cardiopulmonary
f u n c t i o n of dogs, sheep and man. Environ Res 18, 421-436, (1979).
Sackner, M.A., and Ford, D.. E f f e c t s of breathing Nacl and s u l f a t e aerosols
in high concentrations f o r 10 minutes on pulmonary f u n c t i o n of normal
and asthmatic adults.
Amer Rev Resp Dis 121 (Suppl), 2 5 5 ( A b s t r a c t ) ,
(1980).
Sachner, M., Ford, D., Fernandez, R., Cipley, J . , Perez, D., Kwoka, M.,
Reinhart, M., Michaelson, E., Schreck, R., Wanner, A..
E f f e c t s of
s u l f u r i c acid aerosol on cardiopulmonary f u n c t i o n of dogs, sheep and
humans. Amer Ren Resp Dis 118, 497-510, (1978).
Saric, M., Fugas, M., Hrustic, 0 . .
Effects of urban a i r p o l l u t i o n on school
age c h i l d r e n . Arch environ health 36, 101-108, (1981).
Sawicki, F . .
Chronic non-specific r e s p i r a t o r y disease in Cracow.
rev 26, 229-250, (1972).
Epidemiol
S c h i f f , L . J . , Bryne, M.M., Fenter, J . D . , Graham, J . A . , Gardner, D.E..
Cytotoxic e f f e c t s of s u l f u r i c acid m i s t , carbon p a r t i c u l a t e s and t h e i r
mixtures on manster tracheal epithelium.
Environ Res 19, 339-354,
(1979).
Schlesinger, R.B., Halpern, M., A l b e r t , R.E., Lippmann, M..
E f f e c t of
chronic i n h a l a t i o n of s u l f u r i c acid mist upon mucociliary clearance from
the lungs of donkeys. J Environ Pathol Toxicol 2, 1351-1367, (1979).
Schlesinger, R.B., Lippmann, M., A l b e r t , R.E..
E f f e c t s of s h o r t - t e r m
exposures to s u l f u r i c acid and ammonium s u l f a t e upon bronchial airway
f u n c t i o n in the donkeys Amer Industr Hyg Assoc J 39, 275-286, (1978).
Schlesinger, R.B., Naumann, B.D., Chen, L.C.. Physiological and h i s t o l o g i c a l
a l t e r a t i o n s in the bronchial mucociliary clearance system of r a b b i t s
f o l l o w i n g i n t e r m i t t e n oral or nasal i n h a l a t i o n of s u r f u r i c acid m i s t . J
Toxicol Environ Health ( I n Press), (1983).
Schlesinger, R.B..
The e f f e c t s of inhaled s u r f u r Oxide aerosols upon
pulmonary mechanics and tracheobronchial m u c o c i l i a r y clearance.
Final
report f o r contract RP 1157, E l e c t r i c Power Research I n s t i t u t e , Palo
A l t o , C a l i f ( I n Press), (1984a).
Schlesinger, R.B..
Comparative i r r i t a n t potency of inhaled s u l f a t e aerosols
- E f f e c t s on bronchial m u c o c i l i a r y clearance.
Environ Res ( I n Press),
(1984b).
Schimmel, H., Greenburg, L . .
A study of the r e l a t ion of p o l l u t ion
mortality.
J a i r p o l l u t c o n t r o l assoc 22, 607-616, (1972).
Schimmel, H., Murawski, T . J . .
S02 - Harmful p o l l u t a n t of a i r
i n d i c a t o r ? J air p o l l u t c o n t r o l assoc 25, 739-740, (1975).
to
qua!ity
Schwartz, L.W., Zee, V.C., Tarkington, B.D., Moore, P . F . , Osebold, J.W..
Pulmonary response t o s u l f u r i c acid aerosols.
In: Lee, S.D., ed,
Assessing Toxic E f f e c t s of Environmental P o l l u t a n t s .
Ann Arbor, M i c h . ,
Ann Arbor Science, pp 173-186, (1979).
Shy, C.M., Hasselblad, V., Burton, R.M., Nelson, C . J . , Cohen, A . .
Air
p o l l u t i on e f f e c t s on v e n t i 1 a t o r y f u n c t i o n of U.S.
schoolchiIdren:
Results of studies i n C i n c i n n a t i , Chattanooga, and New York.
Arch
environ health 27, 124-128, (1973).
Société Royale du Canada.
Long-range t r a n s p o r t of airborne p o l l u t a n t s in
North America (LRTAP).
A peer Review of Canadian Federal Research,
(Mars 1984).
Spasoff, R.A..
The e f f e c t s of acid deposition on human health.
University
of Ottawa, Department of Epidemiology and Community Medicine.
Stacy, R.W., Seal, E.G., House, A . F . , Green, J . , Roger, L . J . , and Raggio, L . .
Effects
of
gaseous and aerosol
p o l l u t ants
a pulmonary
function
measurement of normal humans. Arch Environ Health 38, 104-115, (1983).
Stara, J . F . , Dungworth, D . L . , Orthoefer, J . G . , and T y l e r , W.S..
eds.,
Long-term e f f e c t s of a i r p o l l u t a n t s in canine species.EPA0600/8-80-104,
U.S. EPA, Research T r i a n g l e Park, N C, (1980).
Stebbings, J . H . J r . , Hayes, C..
Panel studies of acute health e f f e c t s of a i r
p o l l u t i o n : I Cardiopulmonary symptoms in a d u l t s . New York, Environ res
11, 89-111, (1976).
Stoke, Pamela.
E f f e c t s of Acid P r e c i p i t a t i o n of water
bioavaibi1ity.
Conference on Health E f f e c t s of Acid
Research T r i a n g l e Park, North Carolina, (Nov. 1984).
ph and metal
Precipitation,
S t u t t s , M . J . , Roucher, R.C., Brombert, P . A . , Gatzy, J . T . .
E f f e c t s of
arrmonium and n i t r a t e s a l t s on ion t r a n s p o r t across the excides canine
trachea. Toxicol Appl Pharmacol 60, 91-105, (1981).
Talbot, L . , Dupont, J . , Grimard, Y., Jacques, G., Richard, Y . .
Les
p r é c i p i t a t i o n s acides au Québec ët leurs e f f e t s sur le m i l i e u aquatique.
M i n i s t è r e de l'Environnement du Québec, (Août 1984).
T a y l o r , Floyd, B., Symons, G.E..
E f f e c t s of Acid Rain on water Supplies i n
the Northeast.
Water Work Association Journal, vol 76, no 3, (Mars
1984).
Therrien, François. Nuna, B u l l e t i n d ' i n f o r m a t i o n P r o j e t Nord.
vol 3, no 1, (Janv 1984).
(DSC -
Chul),
U t e l l , M . J . , Morrow, P.E., Hyde, R.W..
Comparison of normal and asthmatic
subjects responses to s u l f a t e p u l l u t a n t aerosols.
Ann Occup Hyg 26,
691-697, (1982).
U t e l l , M . J . , Swinburne, A . J . , Hyde, R.W., Speers, D.M., Gibb, F.R., Morrow,
P.E..
Airway r e a c t i v i t y to n i t r a t e in normal and mi Id asthmatic
subjects. J Appl Physiol 46, 189-196, (1979).
van der Lende, R., Hugger, C., Jansen-Koster, E . J . , K n i j p s t r a , S., Peset, R.,
Visser, B . F . , Wolfs E.H.E., Orie, N.G.M..
A temporary decrease in the
v e n t i l a r y function of an urban population during anacute increase i n a i r
p o l l u t i o n . Bull physio pathol respir 11, 31-43, (1975).
Waller, R . E . . Control of air p o l l u t i o n : Present success and f u t u r e prospect.
In: Bennet, A.E., ed recent advances in community medicine, Churchi11,
Livingstone, Edinburgh, (1978).
Winchester, John W..
Lung cancer r i s k in smokers may r i se with acid a i r
pollution.
Tal1ahassee,
Dept
of
Oceanography,
Florida,
State
Uni versi t y .
Young, S. Edward, Sharpe, W i l l i a m , E..
Atmospheric Deposition and Roof
Catchment Cistern Water Q u a l i t y . J Environ Qual, vol 13, no 1, (1984).
Zagraniski, R.T., Leaderer, B . P . , S t o l w i j k , J . A . J . .
Ambient s u l f a t e s ,
photochemical
exidants,
and
acute
adverse
health
effects:
An
epidemiological study. Environ Res 19, 306-320, (1979).
LES DÉCHETS TOXIQUES AU QUÉBEC ET AU CANADA:
IMPLICATION POUR LA SANTÉ PUBLIQUE
Char les Godue*
Au Canada comme dans 1'ensemble des pays industrialisés, les quantités de déchets solides produits ont augmenté
de façon exponent ie1le au ours des dernières décennies.
La
préoccupation des gouvernements quant à la gestion des déchets
toxiques ne date que de quelques années. Le ministère de 1'Environnement du Québec, par exemple, a publié en septembre 1984
son premier inventaire des sites d'enfouissement des déchets
dangereux pour la région de Montréal.
Six cents sites ont été
inventoriés, dont soixante-dix sont considérés comme présentant
un potentiel de risque pour la santé publique et/ou un potentiel de risque élevé pour 1' environnement.
D 1 autres méthodes d'élimination des déchets ex istent
également, tels l'incinération, le storage par des entreprises
de produits toxiques sur des sites souvent inconnus, le déversement dans les eaux d ' égouts et les cours d 1 eau.
Chacun de
ces procédés entraînent des risques d'exposition aiguë ou chronique a des substances toxiques.
Malgré l'ampleur et la gravité de la situation, certains niveaux d'autorité en santé publique retardent à s 1 impliquer dans le dossier, en partie dû a la complexité de l'évaluation épidémiologique du niveau d'exposition humaine et du rapport entre l'exposition et l'état de santé.
L'élimination des
déchets toxiques devrait faire 1 ' objet d'une attention croissante de la part des D.S.C. au niveaux local, régional et provincial; les populations à risque devraient être clairement
identifiées et des politiques établies en termes de prévention
primaire, secondaire et tertiaire.
* 1597, des Pins ouest
Montréal (Qc.)
H3G 1B3
RAPPORT D'ÉTUDE ÉPIDEMIOLOGIQUE DESCRIPTIVE PORTANT
SUR LE SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE AU QUÉBEC
(1979 - 1982)
DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RIMOUSKI
MARS 1984
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS
Page
1.
INTRODUCTION
1.1
1.2
1.3
1.4
2.
Objectifs
Limites de l ' é t u d e
Déroulement.
D é f i n i t i o n des termes employés
ÉTAT DE LA QUESTION
2.1
2.2
2.3
2.4
Description cl inique
Produits u t i l i s é s
Etiopathogénie.
Description épi demiol ogique
2.4.1
2.4.2
2.4.3
2.4.5
3.
3.2
3.3
3.4
13
15
. . . . . 15
16
Source-des données du syndrome hémolytique et urémique
18
3.1.1
3.1.2
3.1.3
18
20
20
Population étudiée.
Découpage géographique et l o c a l i s a t i o n
Mortalité......
V a l i d a t i o n des données...
Sources des données sur l ' e x p o s i t i o n aux biocides
Traitement et analyse des données
21
23
24
RÉSULTATS
4.1
4.2
4.3
4.4
4.5
Age
Variations saisonnières
Mortalité
Maladies infectieuses
R é p a r t i t i o n géographique des taux d'incidence du S.H.U. au
Québec
26
4.5.1
4.5.2
31
4.5.3
5.
6.
7.
Age et r é p a r t i t i o n géographique..
Fréquence selon le sexe
Variations saisonnières
Mortalité
6
9
10
13
MÉTHOOOLOGIE
3.1
4.
1
2
3
4
Taux d'incidence par d i v i s i o n de recensement.
Relation entre les taux de S.H.U. et la distance
cas zones-arrosées
Relation entre la région s o c i o - s a n i t a i r e
DISCUSSION
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
29
31
31
31
34
37
39
44
45
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE A
Carte - Taux d'incidence du syndrome urémique et hémolytique,
en 1980-81-82, chez les enfants de 0 à 14 ans
Division de recensement de la province de Québec
ANNEXE 8
Glossaire
ANNEXE C
Erreurs dans la banque Med-Echo
ANNEXE D
Calcul de la distance entre un ou des cas de S-H.U. et la zone
arrosée la plus proche
ANNEXE E
Quantité t o t a l e de biocide u t i l i s é par région s o c i o - s a n i t a i r e
pour les années 1980, 1981, 1982
ANNEXE F
Test paramétrique: c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n de Pearson
ANNEXE G
Calcul de l ' i n t e r v a l l e de confiance i 95% sur le c o e f f i c i e n t de
c o r r é l a t i o n du r de Pearson
ANNEXE H
Enquête auprès des parents ayant s o u f f e r t du syndrome
hémolytique et urémique à Rivière-du-Loup
ANNEXE I
Etude -de la r é p a r t i t i o n des cas de S.H.U. au Québec par la
méthode des quadrats et la méthode du plus proche v o i s i n .
BIBLIOGRAPHIE-CARTES
BIBLIOGRAPHIE-LIVRES
BIBLIOGRAPHIE-ARTICLES ET REVUES
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURE
TABLEAU 1:
Facteurs associés au syndrome hémolytique et urémique
TABLEAU 2:
R é p a r t i t i o n géographique des taux de m o r t a l i t é selon les
années et l ' â g e
TABLEAU 3:
R é p a r t i t i o n des cas et taux de syndrome hémolytique et urémique par d i v i s i o n de recensement et par sexe, au Québec,
1980 â 1982, chez les enfants de 0 à 14 ans.
TABLEAU 4:
R é p a r t i t i o n des cas de syndrome.hémolytique et urémique par
âge, 1980-1981-1982
TABLEAU 5:
Variations saisonnières du syndrome hémolytique et urémique
au Québec, de 1980 â 1982, chez les enfants de 0 l 14 ans
TABLEAU 6:
R é p a r t i t i o n des taux de syndrome hémolytique e t urémique
par d i v i s i o n de recensement au Québec, de 1980 à 1982, chez
les enfants de 0 â 14 ans
TABLEAU 7:
Dispersion des taux de syndrome hémolytique et urémique et
la distance cas-zones arrosées en kilomètre dans une zone
i n f é r i e u r e 1 60 km des aires d'arrosage
TABLEAU 8:
R é p a r t i t i o n des cas et des taux de syndrome hémolytique et
urémique entre les régions socio-sanitaires très exposées
e t non exposées
FIGURE 1:
Diagramme et dispersion des taux de syndrome hémolytique et
urémique et la distance cas-zones arrosées en kilomètre
AVANT-PROPOS
Afin
de
répondre
â
la
demande
de
la
population
de
Rivière-du-Loup et s u i t e à la montée présumée des taux de syndrome hémolyt i q u e et urémique dans c e t t e région, une étude descriptive a été e n t r e p r i se en vue d'examiner la p o s s i b i l i t é d'une association entre les épandages
de biocides ( f ë n i t r o t h i o n et aminocarb) e t le taux de syndrome hémolytique
e t urémique.
Cette enquête a été rendue possible grâce à une subvention
du ministère des A f f a i r e s sociales accordée au Département de santé communautaire du centre h o s p i t a l i e r régional de Rimouski en décembre 1982.
1
1.
INTRODUCTION
Au début de l'automne 1982, le C.L.S.C. Les Aboiteaux de Rivière-duLoup r ë a l i s a i t
une brève enquête
au sujet
du syndrome
hémolytique
(S.H.U.) s u i t e à certaines inquiétudes de la population de cette région face à c e t t e maladie.
Les parents dont les enfants s o u f f r a i e n t du S.H.U. se demandaient s ' i l
pouvait y avoir un l i e n avec les produits biocides chimiques
thion
et aminocarb) u t i l i s é s
lutter
contre la
(fénitro-
depuis 1969 en épandages aériens
tordeuse des bourgeons de l ' é p i n e t t e
fumiferana (Clemens) dans la région.
pour
Choristoneura
Certains demeuraient à proximité
d'une zone arrosée ou tout près de l ' a é r o p o r t où l ' o n remise les
secticides
chimiques et d'où partent
les
avions
chargés.
in-
D'autres
s ' i n q u i é t a i e n t de leur consommation de g i b i e r et de poisson qui provenaient des zones arrosées aux biocides.
Le D.S.C. du centre h o s p i t a l i e r
régional de Rimouski, après la tenue
d'audiences publiques sur les épandages aériens de produits chimiques
à l'automne 1982, a obtenu du ministre des A f f a i r e s sociales
du Québec une subvention de recherche a f i n d'étudier
la
d'une association entre l ' u t i l i s a t i o n de ces biocides et le
1.1
(M.A.S.)
possibilité
S.H.U.
Objectifs
Les o b j e c t i f s de la recherche sont t r i p l e s :
1)
r e l e v e r les cas de S.H.U. dans la province de Québec, de 1969
a 1982
ques) ;
(1969 étant
la
date
du début
des arrosages
chimi-
2
2)
v é r i f i e r la d i s t r i b u t i o n des cas dans chaque division de recensement et dans chaque région s o c i o - s a n i t a i r e ;
3)
rechercher les liens possibles entre les taux de S.H.U. et la
proximité des aires d'arrosage.
Cette enquête descriptive permettra de générer ou non des hypothèses
d'association
entre
le
S.H.U.
et
les
u t i l i s é s en épandages aériens au Québec.
produits
biocides
De plus, la démarche
épidémiologique pourra é c l a i r e r sur la p o s s i b i l i t é d'une r e l a t i o n
étiologique entre le S.H.U. et un produit toxique, ou du moins
sur
la
potentialité
d'un
mécanisme p a r t i c i p a n t
ou
précipitant
l ' a p p a r i t i o n de la maladie.
1.2
Limites de l'étude
D'après' le premier volet de notre o b j e c t i f ,
notre étude
devait
comprendre tous les cas de S.H.U. entre 1969 et 1982 i n c l u s i v e ment. Mais des changements survenus dans le système informatique
du M.A.S.
au cours de cette période (1969-1982) ont rendu impos-
s i b l e l'emploi
des données antérieures au 1er janvier 1980.
De
plus, nous n'avons retenu que les enfants de 0-14 ans car ce sont
les principaux visés par le S.H.U. (Kaplan et a l . , 1976).
3
1.3
Déroulement
L 1 étude s ' e s t réalisée en plusieurs étapes.
D'abord, nous avons
recherché tous les cas de S.H.U. dans la province de Québec de
1980 â 1982 inclusivement.
Ces données proviennent de la Banque
Med-Echo du M.A.S., selon le code 283.1 (9e é d i t i o n ) de la Class i f i c a t i o n i n t e r n a t i o n a l e des maladies (CIM) (1977).
Nous avons
ensuite déterminé la moyenne d'âge, la r é p a r t i t i o n des sexes, les
v a r i a t i o n s saisonnières et la m o r t a l i t é a f i n d'avoir un p o r t r a i t
épidémiologique du S.H.U. au Québec qui permette la
comparaison
avec d'autres pays.
Nous avons calculé les taux d'incidence du S.H.U. pour chaque d i vision
de recensement
pour 3 ans
(1980,
1981 , 1982) que nous
avons visualisés au moyen d'une carte (Annexe A).
Le ministère
de l ' E n e r g i e et des Ressources (MER) du Québec, en plus de nous
fournir
des données
quantité
employée,
sur
le
les
produits
utilisés,
nombre d'applications
et
le
les
dosage,
superficies
arrosées, a mis à notre d i s p o s i t i o n des cartes des aires
sage ( B i b l i o g r a p h i e , c a r t e s ) .
la
d'arro-
Nous avons donc déterminé la pro-
x i m i t é des cas de S.H.U. en fonction des zones d'arrosage.
Nous avons d i v i s é les régions socio-sanitaires (régions du M.A.S.
du Québec) en régions très exposées, modérément exposées et en
non-exposées au moyen des données fournies par l é MER sur les
quantités t o t a l e s de biocides u t i l i s é e s sur t r o i s ans dans chacune des régions
socio-sanitaires.
4
1.4
D é f i n i t i o n des termes employés
Pour aider a la compréhension du rapport,
nous définissons
dès
maintenant les quelques termes les plus courramment employés dans
ce texte.
L'annexe B fournira au lecteur
un complément S ces
d é f i n i t i o n s et l ' e x p l i c a t i o n de certaines expressions et abréviations.
Aminocarb:
insecticide à large spectre u t i l i s é I travers
le
monde pour contrôler les parasites en f o r ê t et en
a g r i c u l t u r e (CNRC 18979).
Biocide:
produit
chimique,
non
spécifique
u t i 1 i sé en vue de controler
aux
insectes,
un organi sme nui si -
ble.
Fénitrothion:
i n s e c t i c i d e à large spectre u t i l i s é à travers
monde de façon intensive pour l u t t e r
parasites
en a g r i c u l t u r e
contre
et en f o r e s t e r i e
le
les
{CNRC
14105).
Pesticides:
groupe de substances à a c t i v i t é
"biocide"
utili-
sées principalement en r e l a t i o n avec l ' a g r i c u l t u re.
C'est
la
classe de substances
toxiques
la
plus u t i l i s é e de nos j o u r s .
Les insecticides sont
une catégorie de pesticides
(Nantel et collabora-
teurs, 1980-1981)
P u l v é r i s a t i o n , épandage, arrosage:
application aérienne de pes-
t i c i d e s pour dégruire la tordeuse des bourgeons de
1'épinette.
5
Syndrome hémolytique et urémique (S.H.U.):
apparition
soudaine
e t simultanée d'une néphropathie et d'une anémie
hémolytique
accompagnées
d'une
thrombocytopénie
(Kaplan et a l . , 1976).
Tordeuse des bourgeons de V é p i n e t t e :
Choristoneura
fumiferana
Clem., insecte choléoptère dont la larve s'attaque
aux bourgeons du sapin et de l ' é p i nette.
2.
ÉTAT DE LA QUESTION
2.1
Description c l i n i q u e
Décrit d'abord par Van Casser et a l . en 1955, le S.H.U. est car a c t é r i s é par l ' a p p a r i t i o n soudaine et simultanée d'une néphropathie et d'une anémie hémolytique accompagnée d'une thrombocytopenic (Kaplan et a l . , 1976).
troubles
rénaux
chroniques
C'est une cause importante des
chez
les
enfants
de 0 â 14 ans
(Donckerwolcke et a l . , 1979).
Les symptômes sont très variés, de légers â sévères.
est
presque
intestinaux.
toujours
Ceux-ci
précédé
par
se manifestent
des
Le S.H.U.
troubles
gastro-
de 1 à 10 jours
avant
l ' a p p a r i t i o n aiguë de la maladie sous forme de diarrhée souvent
de nature hémorragique,
de vomissements et de douleurs
abdo-
minales (Donckerwolcke et a l . , 1979).
Des
complications
d'ordre
Chadarevian et Kaplan,
neurologique,
métabolique
1978) et r e s p i r a t o i r e ,
(de
de même que de
l'hypertension a r t é r i e l l e se présentent souvent pendant la phase
aiguë
du
syndrome
(Donckerwolcke
nombreux cas, le S.H.U.
nerveux central
al.,
1979).
et dès l e début de la maladie, les
1'hypertension
Dans
de
attaque le coeur, le f o i e , le système
sont souvent touchés (Fong et a l . ,
et
et
deviennent
1982).
souvent
intestins
Les. troubles rénaux
chroniques
chez
les
personnes affectées du syndrome (Gianantonio et a l . , 1 9 7 3 ) .
Le S.H.U. est une e n t i t é clinique définie dont les agents causaux ne sont pas encore connus.
Plusieurs e t i o l o g i e s
ont été décrites en association avec le S.H.U.
possibles
(virus,
bacté-
7
r i e s , produits toxiques, e t c . ) mais ces facteurs semblent p l u t ô t
p r é c i p i t e r l ' a p p a r i t i o n sans en être la cause d i s t i n c t e ou i n i t i a t r i c e ( v o i r Tableau 1).
8
TABLEAU 1
Facteurs associés au syndrome hémolytique et urémique
Sources
Baker e t a l . (1974)
**Donckerwolcke e t a l . (1975)
Koster et a l . (1978)
Raghupathy et a l . (1978)
Moorthy et Makker (1979)
Karmali et a l . (1983)
Agents
Nombre de cas*
adultes
9/9
2/3
1
8/15
Salmonelle typhi
Salmonella typhimurium
Shiga b a c i l l u s
Shigella dysenteriae serotype
Pneumococcal sepsis
Escherichia c o l i (verotoxine)
Virus
Pie! et Phibbs(1966)
**Chan et a l . (1969);
Hamilton et a l . (1982)
**Mathieu et a l . (1969)
Ray et a l . (1970)
Austin et Ray (1973)
Gianantonio et. a l . (1973)
Shashaly et a l . (1974)
01Regan et a l . (1980)
Sharman e t Goodwin (1980)
Fong et a l . (1982)
1
Echo 29
1
1
Virus de la grippe
ftyxovirus
Coxsachie, groupe A & B
(enterovirus)
Coxsackie, groupe' B
Arbovirus
Epstein - Barr
Echo 22
Virus de la v a r i c e l l e
Echo 11
7/9
15/19
1
8/10
1
Autres
M e t t l e r , (1969)
L e a v i t t et a l . (1971)
Kaplan e t a l . (1976)
Prober et a l . (1979)
Donckerwolcke et a l . (1979)
Mehta et a l . (1980)
F e r r i e r o et Wolfsdort (1981)
Hamilton et a l . (1982)
Steele et a l . (1982)
2
1
—
1
1
2/7
1
—
14
Microtatobiote
Pyran copolymer
Produits toxiques, drogues
Yersinia pseudotuberculosis
Yersinia e n t e r o c o l i t i c a
Entamoeba H i s t o l y t i c a
Maladie de Kawasaki
Cyclosporin A
Jus de pomme non pasteurisé
Forme
Larbre et a l . (1979 et
Jong et î-tonnens (1976)
Kaplan et a l . (1976) et
Edelstein et Tuck (1978)
Récidivante
Idiopathique, f a m i l i a l e e t / o u
génétique
*Le nombre de cas: enfants de 0 à 14 ans, excepté pour Baker e t a l .
* * C i t é dans Donckerwolcke et a l . 1979.
9
2.2
Produits u t i l i s é s
Les épandages chimiques
se font â p a r t i r
d'un mélange de pro-
d u i t s chimiques dont les principes a c t i f s
sont des insecticides
appelés Sumithion (Fénitrothion) e t Matacil
(Aminocarb).
Le pre-
mier est un i n s e c t i c i d e de la classe des organo-phosphorés et le
deuxième appartient à la classe des carbamates.
deux
ainsi
la
capacité
1'influx
fondamentale
d'inhiber
1'acétyl
nerveux au niveau
explique
la
Ils
ont tous
cholinestérase,
bloquant
synaptique.
majeure
partie
Cette
des
propriété
symptômes
lors
d ' i n t o x i c a t i o n aiguë (diarrhée, troubles v i s u e l s ,
etc.).
Gosselin et a l . (1979) ont évalué que l'aminocarb
(N-Méthylcarba-
mate de p. diméthylamine-m-tolyle)
est extrêmement toxique";
dose l é t h a l e probable humaine se situe entre 5-50 mg/kg.
la
Le fé-
n i t r o t h i o n (Thiophosphate de 0,0 - diméthyle et de 0 - ( 4 - n i t r o - m t o l y l e ) est classé, entre sa dose l é t h a l e probable, entre 50-500
mg/kg.
(Cette classe de t o x i c i t é
réfère à la t o x i c i t é
aiguë).
Les autres composants de la b o u i l l i e u t i l i s é e au Québec d'abord
sont un dérivé phenol, l e nonyphenol, le cyclosol-63, un solvant;
un d i s t i l l â t
du p é t r o l e ,
le
d i l u a n t 585 et enfin un c o l o r a n t ,
l'automate Red B dont les propriétés toxicologiques sont peu connues surtout en ce qui
épandages
se
grammes/hectare
sont
regarde les e f f e t s à long terme.
effectués
d'ingrédient
à
actif
raison
pour
de
52
grammes
l'aminocarb
et
Les
à
80
de 210
grammes/hectare pour le f é n i t r o t h i o n (Dorais, L. et a l . , 1982).
10
2.3
Étiopathogénie
Dans un é d i t o r i a l
de la
prestigieuse
publication
médicale,
le
"New England Journal of Hedecine", en a v r i l
1978, le professeur
Bernard Kaplan et ses associés de l ' H ô p i t a l
des Enfants Malades
de Montréal (Kaplan et a l . 1978), à la lumière d'un bilan des recherches
effectuées
sur
le
S.H.U.,
concluaient
à la
m u l t i c a u s a l i t é de cet ensemble de symptômes et les
probable
qualifiaient
p l u t ô t de syndrome que de maladie hémolytique urémique.
cette
perspecti ve,
il
fallait
donc
rechercher
de
Selon
multiples
facteurs causaux pouvant s ' a c t i v e r en séquence ou conjointement
pour déclencher le processus pathologique.
Le premier champ d ' i n v e s t i g a t i o n f u t celui
de l'immunologie où,
malgré
négatives,
plusieurs
recherches
antérieures
on
a
pu
mettre .en évidence la présence de complexe immuns c i r c u l a n t s , en
compagnie
d'une
endotoxémie
élevée,
laissant
mécanisme auto-immun ou un débalancement
(Koster et a l . , 1978).
immunologique
chez
le
un
possible
Le deuxième champ d ' i n v e s t i g a t i o n f u t en
toute logique celui de 1'hématologie-hémostase.
Schwartzmann
suspecter
lapin
peut
aussi,
à
Le
phénomène de
certains
égards,
comporter une certaine s i m i l i t u d e avec le S.H.U. (Anonyme, 1976)
même si
l'image microscopique peut aussi
importante (Churg, J . , 1980).
en d i f f é r e r
de façon
11
L'élément
des
important
éléments
semble en être
plaquettaires
de
un de consommation
la
cascade
locale
hémostatique,
niveau du sous-endothelium rénal, (George et a l . , 1974).
au
On en-
visage de plus en plus, en suivant cette logique, une action
di-
recte d'une quelconque toxine agissant comme agent destructeur de
l'endothélium
vasculaire
du glomérule
c e t t e consommation locale
cette
veine,
bactéries
la
fut
de plaquettes
neuraminidase produite
incriminée
docteur A. Karma!i
ontariens
(Seger
et
l'évidence
ainsi
(Karma!i, 1983).
Dans
par plusieurs
al.,1980).
de la
circulante
(dénommée vérotoxine)
produite
des bactéries
Coli dans
entraînant
virus ou
Récemment,
le
(Karmali et a l . , 1983) et ses collaborateurs
apportèrent
par
rénal
présence
à action
entérocoliques
d'une
toxine
anti
endothéliale
de type
Eschérichia
un grand nombre de cas de S.H.U.
Une autre hypothèse très intéressante est celle avancée par des
chercheurs i t a l i e n s et angla i s (Rossi et a l . 1981).
cessus naturel de l'hémostase, i l
entre
la
production
de
Dans le pro-
existe un équilibre harmonieux
thromboxane
plaquettaire
agent aggrégant et cette autre substance appelée
(PGI^),
à
action
contraire
anti-aggrégante.
(TxA^),
prostacycline
Ces
deux
subs-
tances sont produites â p a r t i r du même précurseur, l ' a c i d e
chidonique.
un
Le débalancement de production, entre autres la
aradi-
minution de la prostacycline en faveur de la thromboxane, pourr a i t enclencher un phénomème de coagulation plaquettaire
sée
au
Cette
niveau
vision
rénal,
lequel
hypothétique
serait
du
S.H.U.
difficilément
a
permis
au
locali-
réversible.
professeur
Remuzzi et ses collaborateurs, d'enclencher un processus de guér i son de plusieurs
(Remuzzi et a l .
cience
patients
1978).
plasmatique
d'un
par une infusion
de plasma normal
I l s furent à même de constater la d é f i facteur
stimulant
la
production de la
12
prostacyclîne vasculaire (Remuzzi et a l . 1981) chez ces mêmes malades.
Cette même équipe, en collaboration avec des chercheurs b r i t a n n i ques,
a réussi
expérimental
à mettre au point,
en laboratoire,
un système
basé sur la capacité d'un plasma humain normal de
stimuler la production de prostacycline dans les c e l l u l e s d'endothelium d'aorte de porc, permettant ainsi d'étudier la présence
ou 1 'absence de ce facteur
membres de leurs f a m i l l e s .
chez 1 es malades a t t e i n t s
ou
les
I l s purent déceler une transmission
h é r é d i t a i r e dominante de l'absence de ce facteur dans une f a m i l l e
dont plusieurs membres avaient s o u f f e r t du S.H.U.
Par contre,
cette anomalie ne semblait pas être un facteur de décès prémat u r é , car le grand-père de 86 ans en é t a i t
(Wiles et
al.
1981).
Ceci
présence d'un ou plusieurs
amena les
autres
le premier
auteurs
facteurs
porteur
à postuler
déclenchants
la
néces-
sai res. pour produi re le syndrome, tel s la présence de bactéries
e t de v i r u s .
Le mécanisme est très intéressant en ce qui regardait notre propos car récemment, les mêmes chercheurs
dans ce même modèle expérimental
britanniques
une action
décrivent
inhibitrice
de la
production endothéliale de prostacycline par l ' a g e n t immuno suppresseur appelé la cyclosporine A (Hamilton et a l . ,
s e r a i t sûrement très intéressant d'étudier l ' e f f e t
1982)
Il
des toxiques
u t i l i s é e s lors des arrosages dans un tel système.expérimental. Le
professeur Remuzzi (communication personnelle, mai 1983) est très
séduit par cette hypothèse.
Finalement, dans la même veine, (O'Regan et Fong, 1978) propose
un rôle prépondérant à une déficience de la vitamine E.
vitamine
a un
rôle
important
de
défense
face
aux
Cette
multiples
13
agents
oxydants
qui
ont
des e f f e t s
destructeurs
sur
plusieurs
éléments du sang, t e l s les globules rouges, les plaquettes,
etc.
Ces. agents oxydants pourraient toujours,
selon Remuzzi
(1981),
bloquer la
au
de
formation
de
prostacycline
bénéfice
la
thromboxane p l a q u e t t a i r e .
En conclusion, i l
semble plausible de c r o i r e que ce syndrome est
l e p r o d u i t de plusieurs facteurs d i f f é r e n t s .
narios possibles,
Entre autres
on pourra facilement s'imaginer une
v i r a l e ou bactérienne élaborant une toxine â action
scé-
infection
endothéliale
ou à action oxydante, accompagnée de complexes immuns c i r c u l a n t s ,
chez un hôte dont le mécanisme formateur de prostacycline ou le
système immunitaire s e r a i t d é f i c i e n t pour des raisons f a m i l i a l e s ,
environnementales ou toxiques.
2.4
Description épidémiologique
De nombreuses
S.H.U.
études
décrivent
le
tableau
épidémiologique
E l l e s s ' i n t é r e s s e n t i l ' â g e et â la r é p a r t i t i o n
du
géogra-
phique, 1 la fréquence selon le sexe, aux variations saisonnières l ' a p p a r i t i o n selon la d i s t r i b u t i o n géographique, à la var i é t é des facteurs associés au syndrome et à la m o r t a l i t é .
2.4.1
Age et r é p a r t i t i o n géographique
Les enfants sont principalement visés par le S.H.U.
et
Phibbs,
1966;
Lieberman,
1972;
Gianantonio
(Piel
et
al . ,
1973; Kaplan et a l . , 1976; de Chadarévian et Kaplan, 1978;
Donckerwolcke et a l . ,
syndrome
al.,
lants
ont été
1979) quoique certaines
décri tes
chez
1982), notamment chez les
(Brown et
al.,
1973),
1
1 adulte
formes
du
(Masbernard
et
femmes prenant des anovuen prééclampsie
(Vardi
et
14
F i e l d s , 1974, c i t é in Kaplan et a l . , 1976), en post-partum
(Bohle, 1981; Bel 1er et a l . ,
1976; Strauss et Alexander,
1976), chez des individas ayant subi une transplantation
(Spruce et a l . , 1982) et dans le cas de formes f a m i l i a l e s
(Bergstein
et
al.,
1974;
Chadarévian et Kaplan
Hogewind et
(1978)
al.,
1980).
ont avancé la
De
possibilité
d'une forme héréditaire du S.H.U. f a m i l i a l .
L'âge des enfants au diagnostic varie selon la
géographique:
en C a l i f o r n i e ,
situation
l'âge moyen est de 54 mois
(Tune et a l . , 1973); à Toronto, i l est de 44 mois (Steele
et a l . , 1982); à Montréal, 34 mois (Kaplan et a l . ,
en Hollande, i l
est de 30.8 mois
1976);
(Donckerwolcke et
al.,
1979); au nord du Pays de Galles, l'âge moyen est de 26
mois
(cité
in
Argentine, i l
Sorrenti
et
Lewy,
1978)
tandis
est de 12.5 mois (Gianantonio et a l .
et en Afrique du Sud, de 8 mois
(Kaplan et a l . ,
qu'en
1973)
1971).
Dans l'hémisphère nord, les enfants ont tendance à souff r i r du S.H.U. à un âge plus avancé aue ceux de l'hémisphère sud.
Ouelques rares épidémies ont été rapportées à travers
monde ( c i t é in Kaplan et a l .
le
1976) et depuis 1955, plu-
sieurs cas ont été décrits de façon endémique: en Afrique
du Sud (Kaplan et a l . f
1971), en C a l i f o r n i e
(Lieberman,
1972), en Argentine (Gianantonio et a l . , . 1 9 7 3 ) , au Québec
(Kaplan et
al.,
1976)
et
en Hollande
(Donckerwolcke
et
a l . , 1979).
La lumière n'est pas encore f a i t e sur les liens entre la
répartition
S.H.U.
géographique
et
l'âge
de
l'apparition
du
15
2.4.2
Fréquence selon le sexe
Chez les enfants,
la
fréquence du S.H.U. est également
r é p a r t i e entre les deux sexes (Lieberman, 1972; Kaplan et
a l . , 1976; Donckerwolcke et a l . , 1979).
2.4.3
Variations
La période
d'un
saisonnières
de l ' a p p a r i t i o n
endroit
â
1'autre.
du S.H.U.
Dans
varie quelque peu
1'état
de
Washington
(Austin et a l . , 1973), en Hollande (Donckerwolcke et
1979) e t en Ontario (Steele,
élevée
en
l'îllinois,
août
et
en
1983), l ' i n c i d e n c e est plus
septembre.
Dans
l'état
Gai l e s ,
été
A i l leurs
aux États-Uni s et
les cas se rencontrent
en
automne
pl us souvent
n'y a
selon
Lewy,
tard en
Argentine, malgré l ' a p p a r i t i o n groupée des cas, i l
saisonnière
et
au nord du Pays de
En
d'incidence
(Sorrenti
le
et Lewy,
1978).
pas
et
de
les mois de mai et de j u i n sont les mois où
l ' o n retrouve les taux les plus hauts (Sorrenti
1978).
al.,
Gianantonio
et
al.,
(1973) quoique Piel et Phibbs (1966) ont c i t é que le taux
de syndrome dans ce pays é t a i t
mois d ' é t é .
moins élevé pendant
les
Malgré que la maladie apparaisse tout au long
de Tannée, i l
semble y avoir des pics d'incidence vers la
f i n du printemps et le début de l ' é t é ,
de l ' é t é et au tout début de l'automne.
puis, vers la
fin
16
2.4.5
Mortalité
Le taux de m o r t a l i t é du S.H.U. varie d'une région â l ' a u t r e et dépendamment de la forme, de la sévérité, de l'âge
et des complications.
Le tableau 2 d é c r i t
succinctement
les d i f f é r e n t s taux de m o r t a l i t é selon les auteurs et les
régions étudiées.
17
TABLEAU 4
R é p a r t i t i o n géographique des taux de m o r t a l i t é selon les
années et l'âge
SOURCES
Kaplan e t al.(1976)
de Chadarévian e t
Kaplan (1978)
REGIONS
Johannesburg
Montréal
PERIODES
AGE MOYEN
34
1962-1969
1970-1976
8 mois
1962-1969
1970-1975
34 mois
Fong et a l . 1982
Endémiques
Mortalité
gl obale
Donckerwolcke
e t a l . (1979)
Hollande
1964-1968
1969-1973
1974-1977
Gianantonio
e t a l . (1973)
Buenos Aires
1957-1961
1962-1966
1967-1971
1972
1957-1972
Lieberman
(1972)
Los Angeles
1954-1970
Tune e t a l .
(1973)
Standford
U n i v e r s i t é de
Californie
1960-1969
McLean e t a l .
1966 ( c i t é i n
S o r r e n t i et Lewy
1978)
Nord du Pays
de Galles
S o r r e n t i e t Lewy
(1978)
Chicago
1968-1976
Koster et a l .
(1978)
Bangladesh
1975-1976
Steele e t a l .
(1982)
Ontario
TAUX EH %
31
4.5
4 â 7
30.8 ms
12.5 ms
20
. 18.2
11.1
47
15
8.2
6.25
11
20
—
54 mois
14
10
1980
25 mois
-
-
44 mois
11
67
7
3.
MÉTHODOLOGIE
3.1
Sources des données du syndrome hémolytique et urémique
L ' i d e n t i f i c a t i o n des cas du S.H.U. dans l e cadre de c e t t e étude est
f a i t e à p a r t i r de la f e u i l l e d ' h o s p i t a l i s a t i o n AH-101P de la banque
Med-Echo
du ministère
des A f f a i r e s
sociales.
Les
informations
suivantes ont été retenues: numéro de l ' h ô p i t a l , numéro du d o s s i e r ,
date d'entrée
et
de s o r t i e ,
date
de
naissance,
numéro
du code
municipal et l e sexe.
3.1.1
Population étudiée
La demande â la banque Med-Echo comprend tous
S.H.U.
(dont
-édition
le
code
C.I.M.)
et
diagnostic
283,1
est
(dans
283,0
les
cas de
(dans
la
9eédition
la
8e
C.I.M.)
à p a r t i r du 1er j a n v i e r 1969 au 31 décembre 1982 au Québec.
Le code 283,1 plus spécifique au S.H.U. n'a été u t i l i s é qu'à
partir
de
1980 sur
pouvait
comprendre
S.H.U.
n'était
la
diverses
pas toujours
f e u i l l e AH-101P.
Il
le
système
modifications,
maladies
Le
code
hémolytiques
identifié
comme t e l
283,0
et
le
sur
la
fiable
De plus, pendant la période 1969 à
informatique
non
AH-101P.
devenait donc d i f f i c i l e e t peu
de se s e r v i r de ce code.
1979,
feuille
seulement
du M.A.S:
dans
la
données mais aussi dans la programmation.
a subi
diverses
codification
des
Ces changements
diminuaient l ' u n i f o r m i t é de la q u a l i t é des i n f o r m a t i o n s ,
qui rendait l ' a n a l y s e d i f f i c i l e et incomplète.
ce
19
Les personnes de plus
dans cette étude.
de 14 ans n'ont pas été
introduites
Le S.H.U. vise surtout les enfant de 0 à
14 ans (Kaplan et a l .
#
1976).
Le temps alloué pour cette
enquête rétrospective ne nous permettait d'étudier
approfondie que les enfants.
préliminaire
de façon
Lors de la rédaction du rapport
( j u i n 1983), le nombre de cas chez les
adultes
é t a i t supérieur (environ 160 cas) à celui des enfants
(envi-
ron 90 cas), ce qui l a i s s a i t déjà entrevoir un doute sur la
v a l i d i t é des données.
En e f f e t , ces r é s u l t a t s n ' é t a i e n t pas
r e p r é s e n t a t i f s l o r s q u ' i l s é t a i e n t confrontés avec ceux de la
littérature
scientifique.
Pour ces raisons,
la population choisie se l i m i t e
aux nou-
veaux cas de S.H.U. chez les enfants de 0 à 14 ans, hospital i s é s pour la première f o i s entre le 1er j a n v i e r 1980 et le
31 décembre 1982.
La population de base u t i l i s é e pour calculer les taux
cidence du S.H.U. est c e l l e de S t a t i s t i q u e
d'in-
Canada de 1981,
(Recensement du Canada, Québec, 1981) pour les divisions de
recensement.
Les s t a t i s t i q u e s
de la
Régie de 1'assurance-
maladie de 1981 (R.A.M.Q., Statistiques annuelles, 1981) ont
servi de base pour la population des régions
res.
Ces dernières
socio-sanitai-
sont extrapolées à p a r t i r du modèle de
perspectives démographiques de Ouébec et ses régions
s a n i t a i r e s (Super-Pop, HAS, 1976).
socio-
Les données ne d i f f è r e n t
que par quelques centaines d ' i n d i v i d u s d'avec les données recensement de
les
résultats
S t a t i s t i q u e Canada, ce qui ne peut
de façon
importante.
Nous
influencer
considérons
que
Tannée 1981 est la plus représentative des t r o i s années car
e l l e est Tannée intermédiaire entre 1980 e t 1982.
20
3.1.2
Découpage géographique et l o c a l i s a t i o n
Le code municipal
de la f e u i l l e AW01P r e c u e i l l i
dans les
données de la banque Med-Echo a servi à l o c a l i s e r
de S.H.U. dans leur municipalité
respective.
les cas
Ce code est
composé de quatre ou cinq c h i f f r e s dont les deux premiers
désignent
la
division
de recensement et
les
derniers,
la
municipali t e .
Deux découpages géographiques ont été retenus; i l
divisions
de recensement
et
des
régions
s ' a g i t des
socio-sanitaires
(régions u t i l i s é e s par le M.A.S.).
La l o c a l i s a t i o n des cas de S.H.U. dans chacune des divisions
de recensement est f a i t e au moyen des codes municipaux provenant
de la
feuille
AH-101P auxquels
correspondent
les
codes géographiques du Québec, ( l ' A t l a s du code géographique
du Québec, 1974, et n i d i f i c a t i o n s
municipales,
Code géographique à quatre ou à cinq positions
(mars
1983)
a
été
utilisé
pour
les
1981).
Le
du M.A.S.
régions
socio-
sanitaires.
3.1.3
Mortalité
Un taux de m o r t a l i t é a été calculé partiellement
sant
les
données
Nous avons t r o i s
de deux centres
enfants
décédés
hospitaliers
à Ste-Justine
en u t i l i seulement.
et
un au
Centre H o s p i t a l i e r de l ' U n i v e r s i t é Laval, pour le t o t a l des
t r o i s années, 1980, 1981, 1982.
21
Les données r e t i r é e s de cette exercice sont très approximat i v e s car i l
vail.
ne s ' a g i s s a i t pas d'un des buts de notre
tra-
Les c e r t i f i c a t s de décès n'ont pu être systématique-
ment relevés.
Nous u t i l i s e r o n s
les
résultats
à titre
de
comparaison pouvant nous permettre d ' é t a b l i r certains degrés
de
similitude
avec
les
données
épidémiologiques
d'autres
pays.
3.2
V a l i d a t i o n des données
Dix pour cent des codes municipaux ont été v é r i f i é s auprès de la
banque Med-Echo et au département des archives de l ' h ô p i t a l
Ste-Marie de T r o i s - R i v i è r e s .
La validation de neuf diagnostics a
été f a i t e par la v i s i t e du département des archives du Centre hosp i t a l i e r régional de Rimouski et par des communications
téléphoni-
ques à l ' h ô p i t a l Saint-Sacrement de Ouébec et au Centre h o s p i t a l i e r
de l ' U n i v e r s i t é Laval.
Ces quelques
d'erreurs
premières
démarches
ont
démontré
important, de l ' o r d r e de 75% (lors de la
de 10% des données) pour les codes municipaux.
soulevait
un certain
l'inquiétude
face
aux
autres
nombre
pré-validation
Cet état de f a i t
données
de
la
banque
Med-Echo, principalement le diagnostic.
Dès l o r s , chaque département des archives des centres
hospitaliers
de la province, d'où provenaient les cas de S.H.U. fournis par la
banque Med-Echo a été contacté s o i t
par téléphone ou par
lettre.
En plus de ces démarches, nous avons rencontré personnellement
le
docteur
S. O'Reagan de l ' H ô p i t a l
Ste-Justine de Montréal, le doc-
teur B.
Kaplan de l ' H ô p i t a l pour Enfants de Montréal et le docteur
M. Brown du Centre h o s p i t a l i e r de l ' U n i v e r s i t é Laval.
Tous
trois
sont des pédiatres néphrologues qui s'occupent particulièrement des
22
enfants a t t e i n t s d'un S.H.U.
I l s gardent eux-mêmes un r e g i s t r e
de ces cas hospitalisés dans les centres auxquels i l s sont a t t a chés.
I l s ont eux-mêmes f a i t les démarches nécessaires a f i n de v a l i d e r
les données (diagnostics, codes municipaux et dates de naissance)
provenant de la banque Med-Echo du M.A.S. avec les
inscriptions
aux dossiers des enfants affectés aux S.H.U. dans leur
hôpital
respectif.
Tous les cas de S.H.U. analysés dans cette étude ont donc été validés.
ment
I l peut évidemment manquer quelques cas à notre recense(e.g.
diagnostique,
non-inscription
etc.)
à
Med-Echo,
décès
subit,
erreur
mais l ' o n peut présager que le pourcentage
sera minime (Annexe C).
23
3.3
Sources des données sur l ' e x p o s i t i o n aux biocides
Les cartes d é t a i l l é e s
le
dosage
(échelle 1:250 000) des aires
(en grammes/hectare)
t h i o n et aminocarb),
la
des produits
quantité u t i l i s é e ,
d'épandage,
employés
les
(fénitro-
superficies
des
zones arrosées et le nom de chaque aéroport affecté aux épandages
aériens ont été fournis par le MER pour les années 1980, 1981,
1982.
Les cartes des aires d'épandage ( b i b l i o g r a p h i e , cartes)
nous ont
permis de mesurer la distance entre la municipalité où r é s i d a i t
l'enfant
atteint
L o r s q u ' i l y avait
calculée.
palité
du S.H.U. et
plusieurs
la zone arrosée la plus
enfants,
la
proche.
distance moyenne
était
Le ou les enfants é t a i e n t localisés dans leur munici-
respective située dans leur
d i v i s i o n de recensement.
A
p a r t i r de ce p o i n t , une mesure é t a i t prise (au moyen d'une régie)
jusqu'à
la zone arrosée la
plus proche.
distance en centimètres, c e l l e - c i
Nous avions
donc une
f u t transposée en kilomètre au
moyen de l ' é c h e l l e de la carte (Annexe D).
apparaissait le S.H.U. é t a i t considéré:
Le mois de l'année ou
de j a n v i e r à a v r i l , la me-
sure de distance é t a i t p r i s e à p a r t i r des zones arrosées de l'année
précédente.
Lorsque le S.H.U.
apparaissait à p a r t i r
du mois de
mai, la distance é t a i t calculée sur la zone arrosée la plus proche
de la même année.
Cette mesure de la distance nous a permis de mettre en r e l a t i o n le
taux d ' i n c i d e n c e , pour t r o i s ans, de chaque d i v i s i o n de recensement
où nous retrouvions des cas de S.H.U.
arrosées
aux biocides
chimiques
distance cas-zones arrosées).
avec la proximité des zones
(que nous appellerons
maintenant
24
Nous avons choisi pour des raisons techniques la distance de 60 k i lomètres comme étant la distance maximale d'étude.
En e f f e t ,
delà de cette distance, les calculs s'avéraient beaucoup plus
audif-
f i c i l e s pour des raisons cartographiques.
Les quantités totales de biocides employées dans chaque région soc i o - s a n i t a i r e ont été u t i l i s é e s a f i n de classer ces régions
le degré d'exposition:
exposées.
selon
très exposées, modérément exposées et non-
Les régions socio-sanitaires qui recevaient plus de 100
000 kg (Annexe E) pour le total
rées comme très
des t r o i s années étaient
exposées; ce sont
(01) et Québec (03).
le Bas
considé-
Saint-Laurent/Gaspésie
Les régions socio-sanitaires dont la quanti-
té totale de biocide reçue en t r o i s ans v a r i a i t entre 100 000 kg et
plus de 0 kg étaient classées modérément exposées: Saguenay,
Saint-Jean (02), Cantons de l ' E s t (05) et Côte Nord (09).
Lac
Les ré-
gions socio-sanitaires dont la quantité totale de biocide reçue, en
t r o i s ans,
Rivières
éta ient 0 kg étai ent
(04),
Montréal
total
Témiscamingue (08) (Annexe E).
classées
(06),
non-exposees :
Outaouais
(08)
Troi s-
et
Abitibi-
Ces divisions en classes
d'exposi-
t i o n nous ont aidé à mesurer le degré d'association entre les
ré-
gions socio-sanitaires de différentes expositions.
3.4
Traitement et analyse des données
Pour le traitement et l'analyse s t a t i s t i q u e des données, nous avons
u t i l i s é Col ton T. (1974) et Geller S. (1975), et le manuel SPSS
(1978).
M. Peter Foggin de l ' U n i v e r s i t é
Siemiatycki
de l ' I n s t i t u t
de Montréal
et M. Jack
de recherche en santé et en sécurité du
t r a v a i l et de l ' I n s t i t u t Armand-Frappier ont collaboré à l ' é l a b o r a tion
des méthodes s t a t i s t i q u e s
et
à 1'analyse
des données.
Oe
plus, nous avons rencontré un s t a t i s t i c i e n , M. Fernando Ouellet et
un mathématicien-statisticien,
M. Jean-Denis Desrosiers
de
l'Uni-
25
v e r s i t é du Québec à Rimouski, M. Claude Marois de l ' U n i v e r s i t é de
Montréal.
Des taux d'incidence du S.H.U.,
par d i v i s i o n
de recensement,
été calculés sur t r o i s ans ainsi que la moyenne des taux,
type et 1 ' i n t e r v a l l e
de confiance avec un seuil
ont
l'écart-
de p r o b a b i l i t é â
95%.
Les taux d'incidence par divisions de recensement ont été divisés
en classes de taux que nous avons i l l u s t r é s
au moyen d'une carte
(Annexe A).
Le c o e f f i c i e n t
de c o r r é l a t i o n de Pearson (Annexe F),
(Colton
1974) dont le seuil de p r o b a b i l i t é de 90% est considéré
quement
significatif,
taux de S.H.U.
a servi
l'association
statistientre
les
pour la période étudiée et la distance entre
les
cas et les aires d'arrosage.
à mesurer
T.,
Une i n t e r v a l l e
de confiance à 95%
(Gel 1er S . , 1975) a été calculée sur le r de Pearson (Annexe G).
A f i n de connaître le niveau d'association et degré de s i g n i f i c a t i o n
entre les- régions
socio-sanitaires
très
exposées aux biocides en
p u l v é r i s a t i o n aérienne et les non-exposées, nous avons u t i l i s é l e
chi-carré
(X2
Colton
T.,
1974).
Le
risque
relatif
a
été
également calculé (Jenicek et Cléroux, 1983) pour mesurer le rapp o r t entre les degrés d ' e x p o s i t i o n .
4.
RÉSULTATS
Nous avons r é p e r t o r i é 78 cas de S.H.U. diagnostiqués chez les
de 0 à 14 ans au Québec, entre le 1er j a n v i e r
1982.
enfants
1980 e t le 31 décembre
La r é p a r t i t i o n entre les sexes est égale:
39 f i l l e s et 39 gar-
çons.
Les cas de S.H.U. provenaient de t r e n t e - s e p t
divisions
de recensement
sur les 76 de la province de Ouébec (Tableau 3 ) .
Les
résultats
sont
toujours
calculés
sur
le
nombre t o t a l
de cas de
S.H.U., sur t r o i s ans, à cause du nombre r e s t r e i n t des enfants affectés
par année et à cause de la r é p a r t i t i o n égale des cas de S.H.U. entre les
sexes.
4.1
Age
L'âge moyen des enfants de notre étude a t t e i n t s
32,3 mois pour la
période étudiée
moins de 3 ans sont en m a j o r i t é ,
(Tableau 4 ) .
du S.H.U. est de
Les enfants
s o i t de 47 enfants.
L'âge
de
varie
de 2 â 168 mois.
Kaplan et a l . , (1976) e t de Chadarévian et Kaplan (1978) ont t r o u vé chez les enfants soignés â l ' H ô p i t a l
des Enfants de Montréal,
entre 1962 et 1975, une moyenne d'âge de 34 mois.
TABLEAU 3
Répartition des cas et taux de syndrome hémolytique et urémique par division de recensement et par sexe» au Québec,
1980 à 1982 chez les enfants de 0 a 14 ans
Filles
Garçons
Total
Abitibi
Berthier
Bonaventure
Chambly
Champ!ain
Charlevoix-Est
Chicoutimi
Campton
Dorchester
Gaspé-Est
Ile-de-Montréal
Ile-Jésus
L'Assomption
Lac St-Jean-Ouest
Laprairie
Lévis
Lotbinière
Matane
Mégantic
Missisquoi
Montmorency I
Nicolet
Pontiac
Québec
Rimouski
Rivière-du-Loup
Rouville
Saguenay
St-Hyacinthe
St-Maurice
Shefford
Sherbrooke
Témiscamingue
Terrebonne
Territoire du
Nouveau-Québec
Verchères
Yamaska
0
1
0
4
0
0
1
0
1
0
12
0
i
0
0
0
1
1
0
1
1
0
1
2
1
3
1
0
0
2
1
0
0
3
2
1
1
1
1
1
1
1
1
.1
7
1
0
1
1
1
0
1
1
0
0
1
0
4
0
1
0
1
1
0
0
2
1
1
2
2
1
5
1
1
0
1
0
2
0
1
1
1
Ensemble du Québec
39
39
78
Divisions de recensement
1
1
19
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
4
1
1
1
1
4
28
TABLEAU 4
Répartition des cas de syndrome hémolytique et
urémique par âge, 1980-1981-1982
14
âge
Age
Mo \ e nne :
Eca
et-type
Etendue :
32.3
28.4
2 à
78
mo i s
168
(ans)
29
4.2
Variations
saisonnières
Le nombre des cas de S.H.U. varie selon les saisons.
Pour l ' e n -
semble des t r o i s années étudiées, nous retrouvons une concentrat i o n de 50 cas pendant les mois d'été (Tableau 5) avec des maxima
en j u i n et en septembre.
30
TABLEAU 5
Variations saisonnières du syndrome ^
hémolytique et urémique au Québec de 1980 à 1982
chez les enfants de 0 à 14 ans
15
14
13
12
11
Ul
<
10
CJ>
9
8
4
3
2
1
Janv.
Fév.
Ma rs
Avr il
Mai
Juin
Ju i 1. Août
Sept.
Oc t.
Nov. Dec.
31
4.3
Mortalité
Le taux de m o r t a l i t é chez les enfants de notre étude a t t e i n t s du
S.H.U. est de 5,13% (données incomplètes)
au Québec, sur
trois
ans.
4.4
Maladies infectieuses
Un p a r a l l è l e entre les taux des maladies infectieuses et les taux
de S.H.U. a été tenté.
infectieuses
Nous n'avons pu r e t e n i r que deux maladies
décrites avec le S.H.U.,
soit
les fièvres
typhoï-
des (Baker et a l . , 1974 e t Donckewolcke et a l . 1979) et l ' i n f e c t i o n a Shigella
{Raghupathy et al.1978).
infectieuses décrites avec le S.H.U.
Les autres
maladies
ne correspondaient pas avec
l a c l a s s i f i c a t i o n u t i l i s é e dans les rapports annuels des maladies
infectieuses au Québec (Rapports annuels 1980, 1981 et 1982).
L'incidence pour ces t r o i s années é t a i t pour les fièvres
typhoi-
des 0,5/100 000 et la Shigellose. 7,91/100 000 (M.A.S., Québec,
Maladies i n f e c t i e u s e s , rapports annuels de 1980, 1981 et 1982).
4.5
R é p a r t i t i o n géographique des taux d'incidence
4.5.1
Taux d'incidence par d i v i s i o n de recensement
Parmi les 37 d i v i s i o n s de recensement où i l y a la présence de S.H.U.,
les
taux,
sur
trois
ans,
fluctuaient
de
0,57/100 000 à r Ile-Jésus, à 13,99/100 000 pour Rivïèredu-Loup (Tableau 6).
Le taux d'incidence pour l'ensemble
du Québec, si nous tenons compte de toutes les
divisions
de recensement, s o i t 78, est de 1.86/100,000 (Tableau 6 ) .
32
La moyenne par zone de recensement ou l ' o n retrouve des
cas est de 4.03 avec une i n t e r v a l l e de confiance - 1 . 0 1 .
Nous avons classé les taux d'incidence des divisions
de
recensement où l ' o n a trouvé des cas de S.H.U. pendant la
période étudiée comme s u i t :
0,00 à 2,99 (20 divisions de
recensement), 3,00 à 5,99 (8 divisions
de recensement),
6,00 a 8,99 (5 divisions de recensement), 9,00 a 11,99 (3
divisions
de recensement),
recensement).
12,00 et plus
(1 d i v i s i o n de
Nous avons visualisé ces classes de taux au
moyen d'une carte (Annexe A) à p a r t i r des divisions de r e censement de la province de Québec (Atlas du code géographique du Québec, 1974, modifications
municipales, 1981).
Riviëre-du-Loup se distingue nettement du reste des autres
divisions
de recensement de la province avec un taux de
13,99/100 000 de S.H.U. pour le total des t r o i s ans.
TABLEAU 6
R é p a r t i t i o n des taux de syndrome hémolytique
e t urémique par d i v i s i o n de recensement au
Québec, de 1980 à 1982, chez les enfants de
0 à 14 ans
D i v i s i o n s de recensement
Abitibi
Berthier
Bonaventure
Chambly
Champ!ain
Charlevoix-est
Chicoutimi
Campton
Dorchester
Gaspé-Est
Ile-de-Montréal
Ile-Jésus
L'Assomption
Lac St-Jean-ouest
Laprairie
Lévis
Lotbinière
Matane
Mégantic
Missisquoi
Montmorency I
Nicolet
Pontiac
Québec
Rimouski
Rivière-du-Loup
Rouville
Saguenay
St-Hyacinthe
St-Maurice
Shefford
Sherbrooke
Témiscamingue
Terrebonne
T e r r i t o i r e du
Nouveau-Québec
Verchères
Yamaska
Ensemble du Québec
Moyenne (x)= 4,03
E c a r t - t y p e (s)= 3,14
I n t e r v a l l e de confiance= +1,01
taux pr 100 000
2,67
9,96
3,27
2,30
1,34
8,39
1,55
6,63
8,03
3,27
2,12
0,57
1.10
1,99
1 » 16
1,38
4,53
9,85
2,50
4,13
6,50
4,25
6,73
2,18
2,15
13,99
3,15
1,04
2,85
3,23
2,00
2,63
2,52 •
2,84
4,73
1,84
9,73
1 ,86
34
4.5.2
Relation entre les taux de S.H.U. et la distance cas-zones
arrosées
Nous avons trouvé une association inverse
statistiquement
s i g n i f i c a t i v e entre les taux d'incidence sur t r o i s ans, du
S.H.U. et la distance cas-zones arrosées:
c o e f f i c i e n t de
c o r r é l a t i o n (r de Pearson)=-0.45 (p .01) (Colton T . ,
dont
l'étendue
de l ' i n t e r v a l l e
de confiance
â 95%
1974)
est
entre -0,264 et -0,617 (Geller, S., 1975).
0e plus, si on l i m i t e l'étude à une distance de 60 kilomètres et moins, cette r e l a t i o n inverse devient encore plus
probante: c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n (r de Pearson)- -0,70
(p £0,01) dont l'étendue de l ' i n t e r v a l l e de confiance varie
entre -0,20 et -0,91
(Tableau 7 et Figure 1).
FIGURE 1
DIAGRAMME DE DISPERSION DES TAUX DE SYNDROME HEMOLYTIQUE ET UREMIQUE
ET LA DISTANCE CAS-ZONES ARROSEES EN KILOMETRE
6
8
10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60
d i s tance
r=
(km)
Intervalle
-.70
P <0,01
de c o n f i a n c e
957.: -0,20 à -0,91
à:
CO
en
TABLEAU 7
DISPERSION DES TAUX DE SYNDROME HEMOLYTIQUE ET UREMIQUE ET LA
DISTANCE CAS-ZONES ARROSEES EN KILOMÈTRE DANS UNE
ZONE INFERIEURE À 60 KM DES AIRES D'ARROSAGE
D i v i s i o n de recensement
Taux S.H.U.
Distance Km
Bonaventure
3,27
37,5
Charlevoix Est
8,39
13,75
Chicoutimi
1,55
41,875
Dorchester
8,03
40,00
Lac St-Jean-Ouest
1,99
42,50
Lévis
1,38
38,75
Matane
9,85
16,25
Mégantic
2,50
50,00
Montmorency I -
6,50
23,75
Québec
2,18
32,71
Rimouski
2,15
18,75
Rivière-du-Loup
13,99
11,875
r= -,70 (p= <.01 )
I n t e r v a l l e de confiance: - 0.20, - 0,91
a r»
'
37
4.5.3
Relation entre les différentes régions
Le chi
carré
o
(X )
(Col ton T. f
1974)
socio-sanitaires
nous a permis de
comparer l ' a s s o c i a t i o n entre les régions
socio-sanitaires
t r è s exposées, modérément exposées et non exposées chez
les enfants souffrant du S.H.U.
Le chi carré total
non s i g n i f i c a t i f
= 3,44; p=0,17).
l'on
régions
compare
exposées,
(
les
cette
)= 2,92; p=0,08).
association
Par contre, lorsque
exposées
à celles
devient
non
positive
Le risque r e l a t i f calculé est alors
de 1.6 avec une i n t e r v a l l e
(Tableau 8 ) .
très
est
de confiance de 0.93 â 2.75
38
TABLEAU 8
REPARTITION DES CAS ET DES TAUX DE,S.H.U. ENTRE LEÇ REGIONS
SOCIO-SANITAIRES TRES EXPOSEES ET NON EXPOSEES
REGIONS SOCIO-SANITAIRES
NOMBRE DE CAS
TAUX POUR 100 000
Très exposées
Bas Saint-Laurent et Gaspésie (01)
Québec (03)
22
7,08
9
5,52
47
4,92
Modérément exposées
Saguenay-Lac Saint-Jean (02)
E s t r i e (05)
Côte-Nord (09)
Non exposées
Troi s-Rivières (04)
Montréal t o t a l (06)
Outaouais (07)
Abitibi-Témiscamingue
(08)
1)
x 2 ( d . f . 2 ) t o t a l = 3,44;
0,17)
(•comparaison très exposées, modérément exposées et non-exposées
2)
x 2 ( d . f . l ) = 2,92; p= 0,08)
comparaison très exposées/non-esposées
3)
Risque r e l a t i f régions très exposées/non-exposées:
RR= 1 ,6
I n t e r v a l l e de confiance à 95%= 0,931 à 2,75.
(Comparaison entre les régions s o c i o - s a n i t a i r e s très exposées e t les
régions non-exposées)
5.
DISCUSSION
Un des aspects o r i g i n a l
de notre t r a v a i l
est d'abord le f a i t que pour
la première f o i s , un recensement exhaustif des cas de syndrome hémolytique et urémique d'un t e r r i t o i r e national a été effectué.
les données nationales n ' e x i s t e n t nulle part a i l l e u r s
et a l . ,
1978, Kaplan et a l . ,
En e f f e t ,
(Musgrave, J.E.
1976). Au Québec, le taux moyen est de
1,81/100 000 de population et de 4,03 par zone de recensement où l ' o n
retrouve les cas.
Les caractères généraux épidémiologiques des syndromes hémolytiques et
urémîques recensés dans la province de Québec pour les t r o i s années de
l ' é t u d e correspondent assez étroitement avec ce que l ' o n retrouve dans
la
littérature.
L'âge moyen des enfants
nous, et de 34 mois pour Kaplan (1978).
mois
(Donckerwolcke
et
al.,
1979),
atteint
de 32,3 mois pour
En Hollande, i l
aux
est de 30,8
États-Unis,
de
25
mois
(Sorrenti et Lewy, 1978) et 54 mois (Tune et a l . , 1973).
La majorité des cas se retrouvent en été avec des pics en j u i n et septembre (Tableau 5 ) .
Van Wiesengen
(1974)
â
Austin et a l .
P.M.V.
Dakar
et
et
al.,
Steele
(1973) dans l ' é t a t
(1974)
(1983)
en Hollande,
en
Ontario
de Washington,
Lagarde
ont
et
al .
remarque
une
augmentation de la fréquence des cas de S.H.U. en août et septembre.
En I l l i n o i s , Sorrenti et Lewy (1978) ont signalé une recrudescence des
cas en mai et en j u i n .
A i l l e u r s , aux États-Unis et au nord du Pays de
Galles, c ' e s t tard en été et au début de l'automne que le nombre de
cas
de S.H.U.
est
le
plus
fréquent
variations
saisonnières
pourraient
utilisation
accrue des produits
(Sorrenti
être
et
Lewy,
consécutives
1978).
soit
à
Ces
une
type biocides ou à une recrudescence
d ' i n f e c t i o n s v i r a l e s (Van Wiesingen, P.M.V. et a l . ,
1974).
40
Nos données incomplètes
5,13%.
H
sur le
taux de m o r t a l i t é évaluent ce taux à
est légèrement plus élevé que celui
trouvé par Kaplan
a l - , (1976) et de Chadarévian et Kaplan (1978) à Montréal
(Hôpital des
Enfants Malades de Montréal) et Johannesburg; pour ces deux v i l l e s ,
est de 4,5%.
autour
entre
1978).
al.,
20%
(Lieberman,
En Ontario
(données
1972;
1979), aux États-Unis,
Tune et
partielles
al-,
Sorrenti
sur une épidémie),
et
il
est
Lewy,
Steele
et
(1982) ont un taux de 7,0% (Tableau 2).
Un taux d'incidence sur t r o i s ans des fièvres thyphoîdes
et des Shigelloses
Nous n'avons pas pu
o b t e n i r des taux par d i v i s i o n de recensement ou région
dans
les
(0,5/100 000)
(7,91/100 000) a été calculé pour l'ensemble de la
province de Québec chez les enfants de 0 à 14 ans.
car
il
Par contre, en Hollande, le taux de m o r t a l i t é se situe
de 11,1% (Donckerwolcke et a l . ,
11 et
et
rapports
annuels
des maladies
socio-sanitaire
infectieuses
l ' â g e des cas n ' e s t pas considéré selon ces découpages
au Québec,
géographiques.
Nous n'avons donc pu évaluer une éventuelle c o n t r i b u t i o n de ces i n f e c t i o n s ajj comportement du S.H.U.
L'étude entreprise avec le court laps de temps alloué ne peut être considérée que comme une étude à caractère d e s c r i p t i f .
Les conclusions ne
peuvent q u ' ê t r e suggestives et ne peuvent être considérées comme preuves
irréfutables
Par contre,
d'une association entre
le S.H.U.
et les
arrosages.
ce genre de compilation permet de générer des hypothèses
pour j u s t i f i e r des études plus complexes.
actuel 1ement peuvent
suggérer
S.H.U. et les arrosages.
la
Or, les évidences accumulées
p o s s i b i l i té d'une association
entre
La c o r r é l a t i o n est fortement négative entre
l ' i n c i d e n c e du S.H.U. et la distance aux t e r r i t o i r e s arrosés.
g n i f i e qu'avec nos données, nous avons é t a b l i
mesure que l ' o n s'éloigne des zones arrosées.
1
Ceci
si-
au i l y a moins de cas à
41
Le risque r e l a t i f
de 1,6 entre les régions
très exposées et les non-
exposées c o n s t i t u e , même si les caractéristiques sont a la l i m i t e
sta-
t i s t i q u e habituellement reconnue, un indice modéré d'association selon
Monson (Monson,
R.R., 1980, p. 94).
Ces derniers
résultats démon-
t r e n t une tendance que l ' o n ne peut écarter à cause de la p e t i t e
tail-
l e de 1 ' é c h a n t i l l o n .
Quant a la v a l i d i t é
des données,
il
est d i f f i c i l e
b i a i s dus aux observateurs i c i car i l
d'introduire
des
s ' a g i t de données rétrospectives
e t l ' e x p o s i t i o n à un toxique n'est pas nécessaire pour le diagnostic.
Les données f u r e n t toutes validées et les p o s s i b i l i t é s de faux négat i f s sont très minces (Annexe C).
Par contre, le recensement provincial ne montre aucune aggrégation municipale
sauf
peut-être
pour
Rivière-du-Loup
ou
l'incidence
à
13,99/100 000 est nettement plus élevée que pour le reste de la province.
par
Quant à Rivière-du-Loup, l o c a l i s é dans une région déjà exposée
les épandages,
la proximité
de 1'aéroport
où sont manipulés
et
transportés les p e s t i c i d e s , et où plusieurs déversements (Ministère de
l ' É n e r g i e et des Ressources, 1978) ont eu l i e u dans les années antér i e u r e s p o u r r a i t en f a i r e une municipalité à hauts risques
plus que le f é n i t r o t h i o n f u t décelé dans l'eau
f i n mai 1978, s u i t e à un t e l
déversement.
d'autant
de consommation à la
D'après les auteurs de ce
rapport (Ministère de l ' É n e r g i e et des Ressources, 1978), le déversement n ' é t a i t pas le seul facteur en cause dans cette présence, étant
donné que la géologie du sol ne permettait pas d'expliquer une apparit i o n aussi rapide de l ' i n s e c t i c i d e
dans l'eau de consommation de ces
mêmes p u i t s .
L'étude
complémentaire
statistique
département
de
géographie de l ' U n i v e r s i t é de Montréal
(Annexe I ) vient confirmer
la
plausibilité
En e f f e t , messieurs Marois et
des hypothèses avancées.
produite
par
le
42
Foggin démontrent par
les méthodes des quadrats et
v o i s i n , la dispersion non aléatoire des cas.
du plus
proche
On note même un pattern
di spersé.
Par contre, avant de conclure q u ' i l y a r e l a t i o n directe de cause à
effet
entre les arrosages et
quelques réserves.
sibilité
le syndrome, i l
est prudent
d'émettre
En e f f e t , l'échantillonnage r e s t r e i n t et l'impos-
d'utiliser
les données sur les
infections
bactériennes
et
v i r a l e s ne nous permettent pas ainsi d'évaluer une relation
possible
entre ces di f férents
De pi us,
types
d ' i nfections
et
le
syndrome.
cette r e l a t i o n pourrait aussi correspondre aux d i f f é r e n t s
vie l i é s aux d i f f é r e n t s
niveaux
socio-économiques
des habitants
régions forestières et rural es par rapport a la population
quoique
1'on
Ténu scamingue )
retrouve
deux
dans
zones
les
régions
styles
(Outaouais
non-exposées.
et
de
des
citadine,
Abi t i b i -
L* exposi t i o n
aux
pesticides autres que les épandages pourraient aussi être un facteur
causal
important.
Finalement, la p l a u s i b i l i t é étiopathogénique d'une r e l a t i o n entre les
biocides et le S.H.U. est plus d i f f i c i l e
vraiment aucune étude dans ce sens.
à établir
car i l
n'existe
On invoque souvent les
facteurs
environnementaux au sens large du terme pour une catégorie de patients
souffrant du syndrome (Kaplan, B.S., 1978), mais aucune étude ép i démi ol ogique ou in v i t r o n'a été entreprise pour étudier cette p o s s i b i lité.
al.,
L'épidémie de S.H.U. récente en Ontario décrite Steele B. e t
(1982), suite à la consommation d'un jus de pomme contaminé par
une substance ou une bactérie inconnue ouvre la voie vers cette hypothèse.
En e f f e t , la pommiculture est une culture à f o r t e consommation
chimique.
plusieurs
Il
est
co-facteurs
logique
de
croire
que
ce
syndrome
nécessite
avant de se manifester
et
l'exposition
à des
toxiques dont les insecticides peut être un des facteurs déclenchants.
43
On p o u r r a i t c r o i r e à ce danger pour les régions
rurales alors
qu'en
m i l i e u urbain, la présence d'autres substances toxiques pourrait aussi
être dangereuse dans un tel
contexte.
La surveillance environnementale et les études à des risques à la santé humaine des populations
exposées sont manquantes et
parfaire
avant de conclure
nos connaissances
produits.
il
faudrait
à l'innocuité
de ces
En e f f e t , de nombreuses zones d*incertitudes existent quant
â la survie, 1'accumulation et les métabolites des produits
utilisés
(CNRC 14105, 1976, p. 100 et CNRC 18979, 1982, p. 23} et les
seuls
modèles de dépots u t i l i s é s manquent de précision et ne sont élaborés
que
pour
les
phénomèmes
de
toxicité
aiguë.
Finalement,
avant
d'enclencher des études épidémiologiques et des programmes de s u r v e i l 1 ance
envi ronnementaux
d'audiences
lieu
de
publiques
bien
évaluer
couteux,
sur
la
à
1 ' i nstar
1'envi ronnement
rentabilité
du
(août
des
rapport
1983 ) ,
arrosages
chimiques avant de conclure à 1'inexorabi1ité de leur
du
Bureau
il
y aurai t
de
produits
utilisation.
6.
CONCLUSION
Suite à l ' é t u d e de 78 cas de syndrome hémolytique et urémique, i l
nous
f u t possible de constater une incidence accrue du syndrome hémolytique
e t urémique à proximité des zones d'arrosage.
nous permet pas de conclure,
doute sur l ' i n n o c u i t é
il
Même si ce t r a v a i l
ne
n'entr'ouve pas moins les portes du
de ces produits
et encourage ainsi
grande prudence dans l ' u t i l i s a t i o n de ces p r o d u i t s .
à la
plus
7.
RECOMMANDATIONS
Dans le cas où les arrosages p e r d u r r e r a i e n t , nous recommandons :
1/
la mise sur pied d'une recherche épidémiologique plus
exhaustive
où tous les facteurs confondants devraient être étudiés:
statuts
économiques, u t i l i s a t i o n de toxiques, i n f e c t i o n s v i r a l e s et bactériennes, h i s t o i r e f a m i l i a l e ,
2/
etc.
une s u r v e i l l a n c e environnementale accrue de l ' e a u de consommation,
des produits du j a r d i n , de la contamination atmosphérique t e l
recommandée antérieurement par le D.S.C. (Mémoire du D.S.C.
que
pré-
senté aux audiences publiques sur le programme d'épandage de pest i c i d e du M.E.R.
3/
de prendre
contact
avec
le
professeur
Remuzzi
de
"Associazione
Bergamasca Pa Lo Studio De la Malatie Renali Bergamo" pour tenter
d ' é l u c i d e r un quelconque e f f e t sur la production de la
cline
e n d o t h é l i a l e par le mélange de produits chimiques
prostacyutilisés
pour les épandages.
4/
avec le même type de p r o d u i t , d ' é t u d i e r les e f f e t s chroniques sur
l e système immunitaire de deux animaux de l a b o r a t o i r e .
Finalement,
difficile
cial
si
1'étude épidémiologique
s'avère
trop
à entreprendre, de mettre sur pied un r e g i s t r e
CHUS,
provin-
annuel avec l ' a i d e des docteurs Bernard Kaplan, Michael Brown
e t Sean O'Reagan pour v é r i f i e r c e t t e c o r r é l a t i o n .
rité
couteuse ou
des cas
sont
référés
dans cinq
Hôpital
des
Enfants
Malades
Rosemont,
le
comité
directeur
hôpitaux
de
pourrait
Comme la majodu Québec: CHUL,
Montréal,
être
Maisonneuve-
composé
de
cinq
46
pédiatres
venant de ces cinq centres.
Ce
registre
permettrait
d ' i n v e n t o r i e r tous les cas et s e r v i r a i t de banque de données pour
un éventuel projet de recherche.
tel
projet,
international
1983).
il
serait
(Kaplan,
possible
B.S.,
Si le M.A.S. s'implique dans un
de trouver
communication
des fonds au niveau
personnel l e ,
juillet
ANNEXE A
ANNEXE A
DIVISION DE RECENSEMENT DE LA PROVINCE DE QUÉBEC
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
Iles-de-la-Madeleine
Gaspé-est
Gaspé-ouest
Bonaventure
Ma tarte
Matapédia
Rimouski
Rivière-du-Loup
Témiscouata
Kamouraska
Charlevoix-est
Char!evoix-ouest
L'Islet
Montmag ny
Bellechasse
Montmorency (2)
Montmorency (1)
Lac Saint-Jean-est
Lac Saint-Jean ouest
Québec
Lévis
Dorchester
Beauce
Frontenac
Campton
Wolfe
Mégantic
Lotbinière
Portneuf
Chicoutimi
Saguenay
Champlain
Nicolet
Arthabasca
Richmond
Sherbrooke
Stanstead
Brome
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
•64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
Shefford
Bagot
Drummond
Yamaska
Saint-Maurice
Abitibi
T e r r i t o i r e du Nouveau-Québec
Pontiac
Maskinongé
Témiscamingue
Berthier
Richelieu
Saint-Hyacinthe
Rouville
Iberville
Missisquoi
Saint-Jean
Chambly
Verchêres
Joliette
Gatineau
Label l e
Montcalm
L'Assomption
Terrebonne
Ile-Jésus
I l e de Montréal
Laprairie
Napierville
Huntingdon
Châteauguay
Beauharnois
Soulanges
Vaùdreuil
Deux-Montagnes
Argenteuil
Papineau
Hull
ANNEXE A
GLOSSAIRE
Aminocarb ( m a t a c i l ) :
N-Méthyîcarbamate de p.
diméthylamine-m-tolyle
est un i n s e c t i c i d e à large spectre u t i l i s é à travers le monde,
pour c o n t r ô l e r
n'est
pas
canadiens
les parasites en f o r ê t et en a g r i c u l t u r e .
utilisé
en a g r i c u l t u r e
homologués
dans l ' h u i l e
(2.6.6 G.L
sont
(DSC) c o n t i e n t
Matacil
Les
produits
I.8D concentré
1.8 1b d'aminocarb
soluble
par
gallon
) e t un d i l u a n t i n s e c t i c i d e 585; l e Matacil 1.8 OSC
ne c o n t i e n t pas de 585.
g.
le
au Canada.
Il
d'ingrédient a c t i f
Les taux permis au Canada sont 52 à 87
(AI) dans 1.1 à 1.4 L. par hectare
(ha)
(CNRC 18979).
Anémie hémolytique
et
urémique:
code 283.1 dans
le
Manuel
de la
c l a s s i f i c a t i o n s t a t i s t i q u e i n t e r n a t i o n a l e des maladies, traumatismes et causes de décès (OMS 1977).
L'on retrouve sous ce
code également: anémies hémolytique sans auto-anticorps,
ané-
mies hémolytique mécanique, micro angiopathique et anémie hémolytique
Biocide:
toxique.
produits chimiques u t i l i s é s en vue de c o n t r ô l e r un organis-
me n u i s i b l e mais qui en tue également d ' a u t r e s .
s e c t i c i d e non spécifique aux insectes.
B.S.Q.:
bureau de la s t a t i s t i q u e du Québec.
C'est un i n -
Code géographique:
système numérique permettant l ' i d e n t i f i c a t i o n de
la l o c a l i t é de l ' u n i t é t e r r i t o r i a l e de base du Québec, la municipalité.
Sa l o c a l i s a t i o n se situe à l ' i n t é r i e u r
d'une unité
plus vaste, la d i v i s i o n de recensement qui a également son propre code.
Les deux codes s ' i n t è g r e n t numériquement:
premiers c h i f f r e s
représentent
soit
les deux
la municipalité
locale ou
la d i v i s i o n de recensement, les deux autres désignent la munic i p a l i t é locale et le cinquième et/ou sixième est le complément
à
la
racine
(Atlas
du code
géographique
du Québec,
1974,
B.S.Q.).
Code municipal:
(4 ou 5 c h i f f r e s )
code
retrouvé
sur
la
feuille
AH-101P et qui correspond au code géographique.
Dégradation:
décomposition d'un produit i n i t i a l en un certain nombre
de résidus finaux.
Dérive:
qui
formation en nuages de micro-gouttelettes
s'éloignent
du l i e u - c i b l e
à cause
d'insecticide,
de la
turbulence
des
vents et/ou du vortex des arbres et du modèle de dépôt.
D i v i s i o n de recensement:
type d'unités t e r r i t o r i a l e s qui couvrent le
Québec dont les l i m i t e s
sont immuables depuis nombre d'années
(Atlas du code géographique du Québec, 1974, B.S.Q.).
Dose
léthale50:
pol 1 uant
(dose
léthale
admini stré
parentéral e )
qui
en
médiane):
dose
entraîne
la
désigne
unique
mort
(par
à
la
quantité
voie
50%
orale
d'un
de
ou
groupe
d'organismes d'essai pendant une période de temps donnée (CNRC
14 105, p. 138).
Émulsionnant:
substance qui permet la dissolution p a r t i e l l e au pro-
d u i t insecticide dans le solvant.
Fénitrothion:
thiophosphate de 0,0
-
diméthyle,
0 -
(4-nitro-m-
t o l y l e ) ; c ' e s t un insecticide â large spectre u t i l i s é à travers
l e monde de façon intensive pour l u t t e r contre les parasites en
a g r i c u l t u r e et en f o r e s t e r i e .
1969,
contre
la
tordeuse
I l est u t i l i s é au Canada, depuis
des bourgeons
de 1'épinette
(CNRC
14,105).
Métabolite:
transformation
biochimique
des produits
dans
l'orga-
nisme.
M.A.S.:
ministère des A f f a i r e s sociales du Québec.
M.E.R.:
ministère de l'Énergie et des Ressources du Québec, à l ' a u -
tomne 1981 i l y eu fusion des ministères, Terres et Forêts et
Richesses naturelles.
Pesticide:
terme général qui désigne un produit employé pour contrô-
l e r les parasites.
Les i n s e c t i c i d e s ,
fongicides,
et les herbicides sont des pesticides.
(Nantel
rodonticides
et a l . ,
1980-
81).
P u l v é r i s a t i o n , épandage, arrosage:
c'est
l ' a p p l i c a t i o n de f é n i t r o -
thion ou d'aminocarb, pour détruire la tordeuse des bourgeons
de l ' é p i n e t t e , au moyen d'avion. (CNRC 14,105).
Résidus f i n a l s :
désigne les résidus qui pers i stent dans l ' e n v i -
ronnement après l ' a p p l i c a t i o n d'un pesticide.
nent les constituants
tialement,
ainsi
persistants
I l s compren-
du produit appliqué
que tous les métabol i tes persistants
iniqui
peuvent être formés (CNRC 14,105 p 139).
Tordeuse des bourgeons
fumiferana
Clem,
de l ' é p i n e t t e :
cholêoptère
dont
bourgeons du sapin et de l ' é p i n e t t e .
insecte,
la
1arve
Choristoneura
s'attaque
aux
ANNEXE A
ERREURS DANS LA BANQUE MED-ECHO
Années
Nombre de cas
Erreurs dans
Faux p o s i t i f s
Faux n é g a t i f s *
codes municipaux
1982
31
30
5
0
1981
30
3
5
1
1980
17
0
2
2
TOTAL
78
33
12
3
Faux p o s i t i f s :
r é s u l t a t s p o s i t i f s chez les sujets en bonne santé ou ayant
une autre maladie que le syndrome hémolytique et urémique,
c ' e s t - à - d i r e qui ont été déclarés comme ayant le syndrome
mais qui ne 1'ont pas.
Faux n é g a t i f s :
r é s u l t a t s négatifs chez les sujets malades, ce sont les
cas qui n ' o n t pas été classés comme ayant le S.H.U. mais
q u i , en r é a l i t é , en sont a f f e c t é s .
Jenicek M. et Cléroux R., Épidémiologie» principes-techniques-
appli-
c a t i o n s , Édisem, 1983, 454 pages.
*
Ces faux n é g a t i f s furent découverts a p a r t i r des r e g i s t r e s personnels
des docteurs B. Kaplan de l ' H ô p i t a l des enfants malades de Montréal,
S.0. Reagan de l ' H ô p i t a l Ste-Justine et M. Brown du CHUL.
ANNEXE A
CALCUL DE LA DISTANCE ENTRE UN OU DES CAS DE SYNDROME
HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE ET LA ZONE ARROSÉE LA PLUS PROCHE
La m u n i c i p a l i t é
e t la zone arrosée é t a i e n t
localisées
sur une carte au
1:250,000 ( f o u r n i e par le M.E.R.).
La mesure a été p r i s e au moyen d'une règle en centimètre entre la municip a l i t é où r é s i d a i t l ' e n f a n t a t t e i n t du S.H.U. et la zone arrosée la plus
proche.
La valeur trouvée sur la c a r t e é t a i t égale à la distance entre la municip a l i t é et la zone arrosée, en centimètre.
Cette
valeur
était
ensuite
convertie
2.5 km au centimètre ou 1: 250,000.
selon l ' é c h e l l e
de la
carte,
soit
Ce qui nous donnait la distance cas-
zone arrosée en k i l o m è t r e .
S ' i l y a v a i t p l u s i e u r s cas de S.H.U. dans une d i v i s i o n de recensement, la
distance moyenne é t a i t
L'axe des Y:
calculée.
taux d ' i n c i d e n c e de S.H.U. de chaque d i v i s i o n de recensement
où l e syndrome est présent.
L'axe des X:
la distance cas-zone arrosée.
ANNEXE A
QUANTITÉ TOTALE DE BIOCIDE UTILISÉ PAR RÉGION SOCIO-SANITAIRE
POUR LES ANNÉES 1980, 1981, 1982
RÉGIONS SOCIO-SANITAIRES
Bas Saint-Laurent/Gaspésie (01)
Saguenay/Lac Saint-Jean (02)
Québec (03)
151 133,6
13 298,4
128 485,4
T r o i s - R i v i è r e s (04)
E s t r i e (05)
Montréal t o t a l
QUANTITÉ (KG)
nil
1 267,6
(06)
nil •
Outaouais (07)
nil
Abi t i bi-Témi scami ngue (08)
ni 1
Côte-Nord (09)
14 481,2
ANNEXE A
PARAMETRIQUE: COEFFICIENT DE CORRELATION DE PEARSON
PEARSON'S COEFFICIENT OF CORRELATION
r=
- x)
V
Z(x - i)
(y - y )
2
z(y - y) 4
x= v a r i a b l e indépendante:
y- v a r i a b l e dépendante:
x= moyenne de la v a r i a b l e
distance cas-zone arrosée
taux d'incidence du S.H.U.
indépendante
y= moyenne de la v a r i a b l e dépendante
t = sommation
ANNEXE A
CALCUL OE L'INTERVALLE DE CONFIANCE A 95% SUR LE COEFFICIENT DE
CORRÉLATION DU R DE PEARSON
G e l l e r , S.:
abrégé de s t a t i s t i q u e à l'usage des étudiants en médecine e t en
b i o l o g i e , 2ième é d i t i o n , Masson, 1975, 222 pages.
t a b l e X:
S2^
1_ = 0 , 1 1 5
paramètre de c o r r é l a t i o n transformée, p. 208.
S= écart-type
\l~rTT~
1 2 X^ à 95% de -niveau de confiance
2 x S2= 0,231
Dans la table X:
paramètre de c o r r é l a t i o n transformée (p. 208) de r de
Pearson de notre étude: -.455
selon la table X, la transformation du r= -,455 en Z=-,493
Pour connaître l ' i n t e r v a l l e de confiance à 95% du Z:
-,493
±2,31
donc, l ' i n t e r v a l l e de confiance se situe e n t r e :
-,260 et -,722 pour Z
Lorsque le Z est transformé en r (table X), cela devient un i n t e r v a l l e de
confiance pour le r entre -,264 e t -,617.
Donc, i l
est c e r t a i n à 95% que le r é s u l t a t de notre c o e f f i c i e n t de
c o r r é l a t i o n r de Pearson se situe e n t r e :
-,264 et -,617
ANNEXE A
ENQUETE AUPRÈS DES PARENTS OES ENFANTS AYANT SOUFFERT DU
SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE A RIVIERE-OU-LOUP
Une équipe du D.S.C. de Rimouski a rencontré, au mois de j u i l l e t
1983,
parents
urémique.
Cette
des
enfants
rencontre
avait
ayant
du syndrome
pour but d'élucider
produits d'épandage aérien.
rel a t i vemen t
souffert
hémolytique
les contacts
et
possibles
avec
les
les
Ces parents eurent a répondre a un questionnaire
dé ta i 11 é dont un exempl a i re es t
fourni
en Annexe I .
Ce qui
ressort de cette rencontre est d'abord le f a i t que des parents ne se connaissaient que très peu.
Les points communs entre ces parents sont:
1-
l ' a l l a i t e m e n t maternel de quatre à six mois;
2-
f a i t plus marqué pour les p e t i t s f r u i t s sauvages, le gibier et les poissons: " deux familles ont consommé plus de 2 fois/semaine
des poissons
d'un lac ayant reçu accidentellement une f o r t e quantité de biocide.
3-
Ils
consomment tous les produits
d'un j a r d i n
familial
situé à 2 km de
1 'aéroport pour deux jardins et à 6 km pour les deux autres.
E n f i n , une f a m i l l e puise son eau potable d'un puits artésien où l ' o n
aurait
décelé du F é n i t r o t h i o n en 1978 (ministère des Richesses n a t u r e l l e s , 1978) et
une seconde s e r a i t de l'eau potable d'un lac qui
aurait
reçu également des
i n s e c t i c i d e s par erreurs.
Cette courte enquête ne f u t qu'exploratrice mais e l l e permet de rendre plaus i b l e la p o s s i b i l i t é de contact avec les produits chimiques des épandages.
ANNEXE ï
"Etude de l a
repartition
d e s c a s d e S . H . U . au Québec p a r
m é t h o d e d e s q u a d r a t s e t l a m é t h o d e du p l u s p r o c h e
par Claude
Peter
voisin"
Harois
Foggin
du D é p a r t e m e n t d e
géographie
F a c u l t é des Arts et des
U n i v e r s i t é de
Montréal,
Sciences
Montréal
C.P. 6128, S u c c u r s a l e
"A"
Québec
H3C 3 J 7
A s s i s t é de Daniel
Nadeau
étudiant
Rapport
remis:
Dr.
de 2 ° c y c l e
Pierre
Auger
Centre Hospitalier
Régional de
D é p a r t e m e n t de S a n t é
Le 11 a v r i l
1984
Rimouski
Communautaire
la
T a b l e d e s ma t i è r e s :
1.
Introduction
2.
Les m é t h o d e s d ' a n a l y s e
3-
D é t e r m i n a t i o n de l a
4-
D e s c r i p t i o n des deux
4 - 1 La m é t h o d e d e s
de r é p a r t i t i o n
région
méthodes:
quadrats
P r é s e n t a t i o n des r é s u l t a t s
5-1 Modèles
points
d'étude
4 - 2 La m é t h o d e du p l u s p r o c h e
5.
de
voisin
i s s u s du m o d è l e d e s
probabilistes
5 - 1 - 1 Modèle de
Poisson
5 . 1 . 2 Modèle b i n o m i a l e
négative
5 - 2 D é t e r m i n a t i o n d e l a d i m e n s i o n du q u a d r a t
S-3 Calcul des p r o b a b i l i t é s
5.3.1
quadrats
de l a g r i l l e
régulière
par Poisson et par la binomiale
négative
Introduction
5-3-2 Calculs des p r o b a b i l i t é s
par
Poisson
5-3*3 Calculs des p r o b a b i l i t é s
par la
binomiale
négative
5 - 3 - 4 T e s t s d ' a j u s t e m e n t du x 2
5 . 3 - 4 - 1 Regroupement des c l a s s e s
pour le t e s t
5 - 3 - 4 - 2 T e s t du x 2 p o u r l a d i s t r i b u t i o n
5 . 3 . 4 . 3 T e s t du x
2
pour la d i s t r i b u t i o n
5 . 3 . 4 . 4 Commentaires
6.
Présentation
6.1
des r é s u l t a t s
binomiale
négative
généraux
i s s u s du m o d è l e du p l u s p r o c h e
voisin
S.H.U.
6 . 3 Analyse de l a d i s t r i b u t i o n
des
t a u x de
S.H.U.
Conclusion
7-1 C r i t i q u e des
7-2 R e l a t i o n
S.
Poisson
Introduction
6 . 2 Analyse des cas de
7.
de
du x 2
Bibliographie
entre
résultats
le
t a u x de S.H.U.
et
la q u a n t i t é
totale
d'insecticide
Introduction :
Les o b j e c t i f s d e c e t t e
d'étudier
par l a méthode des q u a d r a t s
S.H.U. en u t i l i s a n t
négative.
les distributions
comporte
comporte l e s
il
s'agit
de v o i r s i
mêmes c o n c l u s i o n s
p a r l a même m é t h o d e
trois
la d i s t r i b u t i o n
de p r o b a b i l i t é
Le d e u x i è m e c o m p o r t e d e u x a n a l y s e s
D'une p a r t ,
un t e s t
recherche
le dernier
de m e s u r e
statistique
quantité
totale
volet
liées
et
des individus atteints de
de P o i s s o n e t
p a r c e t t e méthode l a d i s t r i b u t i o n
que c e l l e s
se r e t r o u v e
de l a
binomiale
des cas de
o b t e n u e s a u p r e m i e r volet.
sur la d i s t r i b u t i o n
d e s t a u x de S . H . U .
intéressante
D'autre
S.H.U.
part,
p a r division de
sur le phénomène.
en c o n c l u s i o n où l'on discute des problèmes
dans l ' é t a b l i s s e m e n t
entre les
taux de S.H.U.
et
la
d'insecticide.
Au d é b u t d e c e r a p p o r t ,
utilisées
Le premier est
par l a méthode du plus proche voisin.
r e c e n s e m e n t du Q u é b e c d e v r a i t d o n n e r u n e p e r s p e c t i v e
Et e n f i n ,
volets.
on t r o u v e r a
a u s s i d e s m o d è l e s de
une d e s c r i p t i o n
probabilité.
Claude
Peter
Marois
Foggin
sommaire des
techniques
2.
Les m é t h o d e s d ' a n a l y s e d e r é p a r t i t i o n
L'étude des d i s t r i b u t i o n s
phie parce q u ' e l l e
points:
spatiales
de phénomène e s t
vise entre autres à expliquer
Dans l e c a d r e d e c e t t e
tiales
de
d'une part,
recherche,
les distributions
l e mandat e s t d ' é t u d i e r
de l a d i s t r i b u t i o n
d e s c a s de S.H.U.
(GREIG-SMITH,
ces est
l ' u n des o b j e t s d ' é t u d e
important.
et d ' a u t r e
de p o i n t s
i.e.
g é o m é t r i q u e de l a d i s t r i b u t i o n ,
phénomène p a r r a p p o r t
lement de l a
est centrée
au t e r r i t o i r e
existent
la densité
des modèles
et
comparaison
la dispersion
observée
entre
les
observée à savoir
si
La q u e s t i o n
tion
étudiée
dre,
une r é g u l a r i t é
tion
s'ajustent
est
assez
est
sont
théorique
végétale
notions:
le type
la densité
espè-
spatiales
d'organisation
i.e.
l a f r é q u e n c e du
i.e.
le degré
d'éta-
s'il
elle
géographique
existe
c o n c e n t r é e ou
sinon e s t - c e
s'agit
d'un
la
n'influe
variantes
qu'il
pas
considérant
modèles
pas
et
l e s deux.
la
la
Cette
distribution
que l a
distribu-
cet apparent
si les
Si l a d i s t r i b u t i o n
désor-
distribu-
observée
n ' y a p a s en a p p a r e n c e d e
cause
nette.
e x i g e que l ' e s p a c e
sur la
de d i s t r i b u t i o n
d i f f é r e n t e s de c e l l e s
est-ce
y a derrière
connu.
zone a une p r o b a b i l i t é
point
entre
surface.
aléatoire.
suivante:
qu'il
c'est
n'est
en
Le p r i n c i p e d e c e s
d a n s ce c a s de c h e r c h e r
a l é a t o i r e de p o i n t s
que-chaque
plusieurs
sensiblement
ou q u ' e l l e
de p o i n t s .
p e r m e t t r a de c a r a c t é r i s e r
posée par c e s méthodes e s t
Il
type d ' o r g a n i s a t i o n
y a une c o r r e s p o n d a n c e
est dispersée,
quelconque?
le
c o m p o r t e m e n t de l a
g é n é r é e p a r un m o d è l e p r o b a b i l i s t e
ou n o n à un m o d è l e a l é a t o i r e
localisation
il
de d é c r i r e
deux d i s t r i b u t i o n s
due au h a s a r d :
EQUIPROBABLE i . e .
fois,
Québec.
et la dispersion
d'une distribution
puis voir
Une d i s t r i b u t i o n
que l a
à l'étude
v o i s i n e du m o d è l e t h é o r i q u e ,
explicative
sur trois
la
s p a t i a l e des d i f f é r e n t e s
on p e u t d é g a g e r un c e r t a i n
permettant
e s t de c o m p a r e r une d i s t r i b u t i o n
distribution
de
spa-
distribution.
A p a r t i r de c e s n o t i o n s ,
Ils
au
part,
L'étude des c a r a c t é r i s t i q u e s
d'une distribution
l'arrangement
géographiques.
s o n t i s s u e s d e l a r e c h e r c h e en é c o l o g i e
1 9 5 2 ) où l e p r o b l è m e d e l ' o r g a n i s a t i o n
géogra-
les caractéristiques
r é p a r t i t i o n d e s t a u x de S . H . U . p a r d i v i s i o n de r e c e n s e m e n t
Les t e c h n i q u e s u t i l i s é e s
f o n d a m e n t a l e en
énumérées
soit
en t o u t
é g a l e de r e c e v o i r
localisation
aléatoire
précédemment.
un p o i n t
des a u t r e s .
dont
les
point
et
Toute-
conditions
Il
faut être
prudent
p l u p a r t des d i s t r i b u t i o n s
avec c e t t e
de phénomènes r é e l s
une d i s t r i b u t i o n s de v i l l e s que n ' e s t
que l e p r o c e s s u s
n o t i o n c a r on p e u t p r é s u m e r que
sont a l é a t o i r e s .
ni concentrée,
Evidemment n o n .
e s t
cotTune
d'autres
au
cas,
ni dispersée
r e s p o n s a b l e de l a c r é a t i o n d e c e s v i l l e s
Peut-on a f f i r m e r q u ' u n p r o c e s s u s de l o c a l i s a t i o n
Par c o n t r e ,
hasard
ce s e r a l a
est
de v i l l e s e s t
on p e u t d i r e q u e l e p r o c e s s u s d e
e t que l ' é c h e l l e
choisie n'est
t a i l l e de l ' é c h a n t i l l o n ,
l e s méthodes qui t i e n n e n t
méthode du p l u s p r o c h e
implique
aléatoire.
aléatoire?
localisation
Dans
l e s e r r e u r s de mesure
voisin.
etc.
distributions
c o m p t e de l a d e n s i t é d e s p o i n t s d o n t
méthode d e s q u a d r a t s e t c e l l e s q u i s ' i n t é r e s s e n t
dont l a
exemple,
pas s i g n i f i c a t i v e .
I l y a deux t y p e s de m é t h o d e s p o s s i b l e s p o u r t e s t e r d e s
de p o i n t s :
Par
la
à la distance entre les
la
points
3-
D é l i m i t a t i o n de l a
Il
résultats
est
sont
région d'étude :
important
de bien d é t e r m i n e r
fortement i n f l u e n c é s par l e s
données ont é t é compilées
Québec e t c e s l i m i t e s
pour l e découpage.
région d'étude
par d i v i s i o n de recensement
ont
Lac S a i n t - J e a n - O u e s t
Chicoutimi
(5877-76 m i l l e s c a r r é s ) ,
Territoire
du Nouveau Q u é b e c
qui a guidé l e découpage e s t
des c a s de S . H . U . ,
plus haut
milles
carrés
on a s o u s t r a i t
p o r t i o n s des
(2938.88 milles
(301942.30 milles c a r r é s ) .
Le c r i t è r e
d e s c a s de S . H . U . :
d é c o u p a g e c o n c e r n e f o n d a m e n t a l e m e n t c e l l e au n o r d .
du
s e r v i de p o i n t de d é p a r t
divi-
carrés),
Saguenay (61593-60 m i l l e s c a r r é s )
la répartition
les
Les
c o u v r a n t une p a r t i e
a é t é d é c i d é de r e t r a n c h e r c e r t a i n e s
suivant:
p a r c e que
f r o n t i è r e s de c e l l e - c i .
politico-administratives
Il
s i o n s de recensement
la
et
le
important
l e p r o b l è m e du
Aussi selon l a
distribution
l e s p a r t i e s de d i v i s i o n de recensement
énumérées
e t a j o u t é u n e p a r t i e du N o u v e a u - Q u é b e c a f i n d ' i n c l u r e C h i b o u g a m a u :
carrés.
La s u p e r f i c i e
t o t a l e du t e r r i t o i r e
à l'étude
e s t de 174674-52
22773-76
milles
Description
d e s deux
méthodes:
A f i n de mieux comprendre l e s
pliquer
l e s deux t e c h n i q u e s u t i l i s é e s :
empiriques,
d'abord,
il
est
important
d'ex-
l a méthode des q u a d r a t s e t
ensuite
C e t t e m é t h o d e e m b r a s s e une v a r i é t é d e t e c h n i q u e s m a t h é m a t i q u e s e t
statis-
c e l l e du p l u s p r o c h e
4-1
résultats
voisin.
La m é t h o d e d e s
quadrats:
t i q u e s concues pour mesurer des d i s t r i b u t i o n s
répondre à des questions concernant
(HARVEY, 1 9 6 6 ; ROGERS,
les
de p o i n t s .
relations
E l l e permet
encre p o i n t s dans
de
l'espace:
1969)
- e s t - c e q u ' i l y a une c e r t a i n e d é p e n d a n c e e n t r e l e s p o i n t s d e l a
- e s t - c e que l e p a t t e r n o b s e r v é e s t
tout
On p e u t r e f o r m u l e r l e s q u e s t i o n s d e l a
simplement
l e f a i t du
façon suivante:
distribution?
hasard?
e s t - c e que l a
distri-
b u t i o n d e p o i n t s du phénomène p e r m e t d e c r o i r e que l a l o c a l i s a t i o n d ' u n
influence la localisation
L'analyse des quadrats
probabilités
points.
des a u t r e s
points?
e s s a i e de r é p o n d r e à c e t t e
e t en a n a l y s a n t
la d i s t r i b u t i o n
Un moyen f a c i l e d ' a n a l y s e r
hypothétique.
simple Poisson,
p r é s u p p o s e une a l l o c a t i o n
ou q u a d r a t s .
comme p a r e x e m p l e l e c r i t è r e
d'indépendance
spatial
un t e s t d ' i n d é p e n d a n c e
de P o i s s o n .
ou non Ho.
Le t e s t
test
carré
du c h i
d'ajustement
(TAYLOR,
d'une distribution
régulières
et
Evidemment,
tabuler
le calcul
spatiale
statistique
de
ou au h a s a r d
des
Donc,
donnés
i l y a des
Par l a s u i t e ,
il
accepte
peut se f a i r e par
le
1977).
observée,
on t r a n s p o s e une g r i l l e
l e nombre de p o i n t s d a n s c h a c u n e d e s
de l a f r é q u e n c e p a r c e l l u l e
de r é f é r e n c e
( f i g u r e s A el
de
cellules
cellules.
sera variable
U» (THOMAS,
ces
présomptions
a v a n t que l ' o n
ou d e s i g n i f i c a t i o n
type
entre les quadrats
p r o p r e s à chacun des modèles p r o b a b i l i s t e s .
faut u t i l i s e r
de
observées
L'utilisation
aléatoire
les
processus
de p r o b a b i l i t é d e
I l y a à chacune des
par l e s modèles basés sur l e s d i s t r i b u t i o n s
la g r i l l e
de f r é q u e n c e s
théorique dérivée d'un
Ce s o n t d e s d i s t r i b u t i o n s
p o i n t s dans l e s c e l l u l e s
A partir
de f r é q u e n c e s du p a t t e r n
Newman t y p e A, b i n o m i a l e n é g a t i v e e t c .
t y p e s de d i s t r i b u t i o n
conditions
q u e s t i o n en u t i l i s a n t
les distributions
e s t d e l a c o m p a r e r a v e c une d i s t r i b u t i o n
spatial
point
1077).
selon
Soiv mi: le nombre de points de la i cellule
A.
n : le nombre de cellules
0
r : le nombre total de points
1 1 2
On obtient la fréquence à partir du
pattern de points en comptant le nombre de cellules ayant "m" points pour
0
12
4 1
0
2
0
1
B.
iÇLQ 1 0 0 1
1
*JLL_. P..P
toutes les valeurs de "m" entre 0 et
"r".
1 '0 0
De cette façon, on décompose
10
la distribution B par le tableau
1 3
0
1
i
1 0 2 2
1 0
o. JLQ. 0 i _o_
J3 Q_2.. 0 0._0.
suivant:
:
Nm
NmM
20
0
12
12
<•»
6
0
1
.-*
3
1=36
£=r=21
dont la moyenne est la densité moyenne par quadrat ou cellule:
x= r/n= 21/36- 0.583
et la variance de X est égale à:
M-
-t. m* - ( f f i )
(«)
1 1
n-1
donc Imi = 20
Zra1î- 32 n=36
2
et s in= 32 - 19/18 = 0.88
36-1
puis, on calcule la probabilité d'apparition de trouver "x" points dans
une cumule: Nm/M = Pm - probabilité d'apparition observée
ainsi :
P (x = 0) = 2 0 / 3 6 = 0.556
P (X - 1) = 1 2 / 3 6 = 0.333
P (X = 2) =
3/36 = 0.08
P (X = 3) =
1/36 = 0 . 0 3
t ^ 1.00
La prochaine étape sera de calculer les probabilités théoriques selon un
processus dû au hasard.
Pour ce faire, il faut choisir un modèle théo-
rique qui serait susceptible de constituer une explication du processus
gouvernant
la d is c «' i but i on .
.distribution de S . H . U . :
Deux mode l e s
one é t é
ehoj s i s pou r i c s i e r
le m o d è l e d e Poisson et la binoiniale negative.
la
On r e v i e n d r a
Si
plus
loin
s u r c e s deux
modèles.
le modèle théorique décrit le pattern de points, on dit qu'il est un
modèle de processus aléatoire de points.
Il faut dire que si les pré-
somptions ne se conforment pas à la nature du phénomène, alors le modèle
esc
inapproprié.
A partir des probabilités théoriques, on doit calculer le nombre de cellules attendues selon les résultats afin de les comparer au nombre de cellules
observées.
L'étape suivante sera de tester par une procédure statistique
afin de décider si un modèle probabiliste donne une bonne approximation
de la distribution à l'étude.
=Jn
m=u
Le test sera le x 2 et se calcule comme suit:
< f 0 - ft)'/ft = t n (nm - (Pm.n))1
m=U
Pm.n
Si la valeur du x 2 devient très grande, alors les deux distributions sont
éloignées l'une de l'autre: on refuse fio et on accepte H» .
La m é t h o d e du p l u s
proche
voisin:
L ' a n a l y s e du p l u s p r o c h e v o i s i n
la d i s t a n c e de chaque
au n ° d e g r é .
tériser
est
p o i n t de l a d i s t r i b u t i o n
Elle u t i l i s e
la distance
un s e m i s d e p o i n t s .
(CLARK e t
c e s deux p o i n t s .
On p e u t c a l c u l e r
l e plus proche et
la
de p o i n t s o b s e r v é e s
ra
le
= Era/N d ' o ù
et
on c a l c u l e
"s" la
la d i s t r i b u t i o n
d i s t a n c e de p r e m i e r o r d r e e s t
0-500
P
L ' i n d i c e du p l u s
carac-
distribu-
seraient
répartis
le
e t on m e s u r e l a d i s t a n c e
observées divisée
plus
qui
sépare
par le
au N
nombre
(TAÏLOR,
1977):
deg r e
observées
théorique.
à l'étude,
égale
voisin
pour
on c h e r c h e l e p o i n t
= somme d e s d i s t a n c e s
s u r f a c e du t e r r i t o i r e
=
points
où l e s p o i n t s
N = nombre de p o i n t s
Ensuite,
proche
l a moyenne d e s d i s t a n c e s o b s e r v é e s
Ira
compte de
1° ou l e 2° ou l e 3 ° - - - ou N° v o i s i n
somme d e s d i s t a n c e s
i.e.
à son p l u s
sépare les
D'abord,
proche indépendamment de t o u t e d i r e c t i o n
tient
c o n s i s t e à comparer la
théorique
1954)-
EVANS,
qui
Le p r i n c i p e
t i o n o b s e r v é e à une d i s t r i b u t i o n
au h a s a r d
une a u t r e m é t h o d e q u i
Soit
" n " l e nombre d e
la valeur théorique
points
" f e " pour
ces
à:
d ' o ù p = n/s
proche v o i s i n
e s t donné par l e
rapport:
R = ra/re
L'indice
s'il
v a r i e e n t r e 0 et 2 . 1 4 9 1 et c a r a c t é r i s e une d i s t r i b u t i o n
e s t é g a l à 1; une d i s t r i b u t i o n u n i f o r m e ,
d i s t r i b u t i o n concentrée s ' i l
lant l'erreur-standard
s'il
e s t v o i s i n de z é r o .
aléatoire
approche de 2 . 1 5 et une
On peut t e s t e r R en c a l c u -
o p e de l a d i s t a n c e moyenne t h é o r i q u e
re:
a r e = 0-26136
NP
P u i s on c a l c u l e
* ™f a -
une v a l e u r
"S":
°re
La v a l e u r
au s e u i l
Z calculée
désiré.
est
c o m p a r é e à une t a b l e de v a l e u r s
Et e n f i n ,
on a c c e p t e ou r e f u s e Ho s e l o n
centrées
le
cas.
réduites
5»
Présentation
5-1
des
Modèles
résultats
i s s u s du m o d è l e d e s
probabilistes:
Dans u n e s e c t i o n
précédente,
théoriques
a été
fait
négative.
Aussi,
il
t i q u e s de
chacun.
5-1.1
quadrats:
on a s i g n a l é
que l e c a l c u l
à p a r t i r des modèles de Poisson
serait
utile
de r a p p e l e r
des
probabilités
e t d e la binomiale
rapidement
les
caractéris-
Modèle d e P o i s s o n :
C ' e s un p r o c e s s u s d e b a s e d e la plupart des
modèles de p a t t e r n s
et
tat
d'un p r o c e s s u s
toire
fréquemment u t i l i s é
aléatoire
géographique donné.
p o u r présenter le résul-
de d i s t r i b u t i o n
d e points dans une terri-
L e s p r é s o m p t i o n s du m o d è l e sont les
suivantes :
-chaque observation
-la
localisation
a une p r o b a b i l i t é
d'un
point
est
é g a l e d e contenir un point,
i n d é p e n d a n t e d e celle d'un autre point.
La d i s t r i b u t i o n
de P o i s s o n donne d e s a p p r o x i m a t i o n s
celles
par la d i s t r i b u t i o n
lités
obtenues
se f a i t
e
par l ' é q u a t i o n
^
binomiale.
très proches de
Le calcul des probabi-
suivante:
d ' o ù e= c o n s t a n t e
népérienne
2.7183...
mî
X = moyenne d e p o i n t s
m= n o m b r e d e p o i n t s
La d i s t r i b u t i o n
conditions
donnera des approximations
par
par
cellule
cellule
acceptables
dans les
suivantes:
n
50
P < 0-1
X < 5-0
Donc,
on c o n s i d è r e
processus
qu'une d i s t r i b u t i o n
purement a l é a t o i r e
lorsque
donnée e s t
u n e réalisation d'un
l e s d e u x conditions énumérées plus
haut sont satisfaits.
5.1.2
Modèle b i n o m i a l
d'un
processus
rester
négative:
une d i s t r i b u t i o n
s i m p l e mais dans l e q u e l
constant.
de p o i n t
C'est
Si l e p a r a m è t r e
résultant
Gamma J a p p a r a î t
comme p l u s
que l ' a t t r a c t i o n
l'attraction
mutuelle des éléments
La p r o b a b i l i t é
qu'un
créé des
point
varie, la distribution
Ceci
résulte
à localiser
amène des regroupe-
se
d a n s un espace augmente
localise
en f o n c t i o n du n o m b r e d e p o i n t s d é j à
mémo p o r t i o n
de
.les J n t n b n r . o o s
Les pouir, e é n é r é s
séoLM'aph 1 »jues
r
d'un processus
r e g r o u p e m e n t s de sorte que
linéairement
l'espace.
varie au lieu de
de d e u x processus (Poisson et
concentrée.
de c o n t a g i o n
ments.
un p a r a m è t r e
de d e n s i t é
de l a c o m b i n a i s o n
composée, résultat
iu.
localisés dans la
p a r ce processus seront
entre,
^ue
la
distribué
on
de P o i s s o n .
Le c h o i x d e c e m o d è l e s e j u s t i f i e à l a l u m i è r e d e
distribution
des cas de S.H.U. s u r l e
mière vue,
Aussi,
il
il
semble q u ' o n a une d i s t r i b u t i o n
serait
intéressant
à une d i s t r i b u t i o n
L'équation
cellule
territoire
théorique
pour c a l c u l e r
québécois.
observée
A pre-
concentrée.
de c o m p a r e r c e t t e d i s t r i b u t i o n
p l u s c o n c e n t r é e que c e l l e de
la probabilité d'avoir
la
observée
Poisson.
"X" p o i n t d a n s
une
est:
pk
p (X)« (k f X - 1 ) !
Xï
(k -
d'où p «
Xï ( k ,
k =
VÀR (X)
p (1)
= ckq
si
p ( 2 ) = ck (k
,
q = 1-p
1)
d ' o ù X= moyenne
l-p
et la probabilité
= c
Xp
d'avoir
0,
p k qX
= (k + X - 1 ) !
1)
X
p (0)
(1 - p ) x
VAR (X)=
variable
1 , 3* . . . X p o i n t s d a n s u n e c e l l u l e
sera:
c = p
g2
1)
2'
p ( 3 ) = ck ( k + 1) ( k + 2 )
g3
3!
p (X) -
5-2
(k + X - 1 ) !
x ! (k - 1)
p V
D é t e r m i n a t i o n d e l a d i m e n s i o n du q u a d r a t d e l a g r i l l e
Il
est
i m p o r t a n t d e b i e n d é t e r m i n e r l a d i m e n s i o n du q u a d r a t
est
petite,
les
quadrats
aura
régulière:
la distribution
sont
aura tendance à ê t r e a l é a t o i r e .
trop grands,
la distribution
t o u j o u r s a u m o i n s un p o i n t d a n s c h a c u n ,
quadrat
peut
ê t r e c a l c u l e r de l a
d i m e n s i o n du q u a d r a t
car si
façon
sera régulière
si
puisqu'il
la dimension a p p r o p r i é e
N = 78 c a s d e
si
y
d'un
suivante:
= 2(S./N) d ' o ù S = s u r f a c e du t e r r i t o i r e
S = 174674-52 m i l l e s c a r r é s
taille
Par c o n t r e ,
n = nombre d e p o i n t s d e l a
donc,
la
= le
territoire
étudié i . e .
à
l'étude
distribution
le
Québec
de 4 4 7 S . 8 3 m i l l e s
carrés
S.H.U.
alors
d i m e n s i o n du q u a d r a t
= 2
(174674-52/78)
= 447B.S3 m i l l e s
Alors,
soit
l a d i m e n s i o n d e s q u a d r a t s de l a
6 6 . 9 2 m i l l e s de c ô t é
( \J 4478.S3).
grille
carrés
est
Calcul des probabilités par Poisson et par la binomiale négative.
5.3.1
Introduction :
Les données analysées concernent l'étude de la distribution des cas
de S.H.U. au Québec et les hypothèses statistiques sont les suivantes:
Ho: il y a une correspondance entre la distribution observée et la
distribution théorique i.e. que la distribution est aléatoire.
Hi : il y a une différence significative entre les deux distributions
donc la distribution observée n'est pas aléatoire.
La distribution observée a été regroupé en onze classes et les probabilités observées ont été calculées,
le tableau 1 rassemble ces résultats
et aussi les probabilités théoriques et le nombre de quadrats attendues
par Poisson et binomiale négative.
Tableau
ÏSÎson f f ^ r î d K S Ç r ? b ? b i l î t é s . e t d u
loisson et de la binomiale négative:
OUST. OliSliKVKE
X
0
1
2
3
4
5
6
7
S
9
5.10
F(X)
31
9
5
2
1
0
0
i
0
1
2
P(X)*
0.5962
0.1731
0.0962
0.0385
0.0192
0.0000
0.0000
0.0192
0.0000
0.0192
0.0385
de cellules attendue selon les modèles de
ÎHST. POISSON
X
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
>10
P(X)
0.2231
0.3347
0.2510
0.1255
0.0471
0.0141
0.0035
0.0008
0.0001
0.0000
0.0001
i
P(X)m
11.60
17-40
13.05
6.53
2.45
0-73
0.18
0.04
0.01
0.00
0.01
P(X)= K(X)/nombre de cellules total= K(X)/m
N.B. n-= nombre de points= 78
m= nombre de quadrats ou de ccllulcs= 52
D1ST. UINOM1ALK NEGATIVE
X
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
>10
P(X)
0.6881
0.0993
0.0521
0.0339
0.0242
0.0182
0.0141
0.0112
0.0091
0.0074
0.0424
P(X)m
35.78
5.16
2.71
1.76
1.26
0.95
0.73
O.58
0.47
0.38
2.20
5-3.2
Calculs des probabilités par Poisson:
L'équation pour calculer la probabilité d'avoir "X" points dans
une cellule sont:
p (X) = e~* X X
d'où e = 2.7183
X!
x = moyenne de points par quadrat
X = nombre de points par quadrat
D'abord, on calcule la moyenne de points par cellule
X s n/m
(X):
n = nombre de points = 58
m = nombre de quadrats = 52
alors X = 78/52 = 1 . 5 0
Puis, on calcule les probabilités d'avoir 0, 1, 2,
> 10 points
dans une cellule:
p (0)
- 2.7183"1'5
1-5° = (0.2231)
0!
p (1)
0.2231
(1.5)
= 0.3347
1
1 5
= 2.71S3" '
1-5
1
= (0.2231)
1!
p (2)
(0) -
= 2.7183"1'5
1
1-52 = (0.2231)
2!
(2.25)
= 0.2510
2
etc.
p (3)
-
0.1255
p (4)
-
0.0471
p (5)
= 0.0141
p (6)
= 0.0035
p (7)
= 0.0008
p (8)
= 0.0001
p (9)
= 0.00002
p ( > 10)
= 0.0001
5 . 3 . 3 Calculs des probabilités par la binomiale négative:
L'équation pour calculer la probabilité d'avoir "X" points dans une
cellule
sont:
p (X) = ( k + X Xï ( k -
1):
i):
pkqX
Les résul ta ts sont les sui van es :
-la moyenne est égale à: X = 1.5
-la
variance
est
égale à
et
P "
1.S
- 0.0902
15-5882
j
I - 0.0962
O.OO;-
: VAR (X) =
I5.5SS2
k
=
(1-5)
(0.0962)
= 0.1443 = 0.1597
(1 - 0.0962)
c = 0.0962
B,l
0.903S
:= s, 0\6880
done
p (0) = 0.6SS1
p (1)
= ckq = ( 0 . 6 8 8 1 )
p (2) = (0.1099)
(1.1597)
(1-1597)
(0.903S)
= 0.0993
(0.8169)
= 0.0521
(2.1597)
(0.7383)
= 0.0339
(2.1597)
(3-1597)
( 0 . 6 6 7 3 ) = O.0242
2
P (3) = (0.1099)
(1.1597)
6
P (4) = (0.1099)
(1-1597)
24
p (5) = 0.0182
p (6) = 0.0141
p (7) = 0.0112
p (8) = 0.0091
p (9) = 0.0074
p (> 10) = 1 - 0 . 9 5 7 6 = 0 . 0 4 2 4
5-3-4
T e s t s d ' a j u s t e m e n t du x 2
:
5 . 3 - 4 - 1 Regroupement des c l a s s e s
A c a u s e de c e r t a i n e s
certaines
p o u r l e t e s t du x* -
restrictions
(X)
31
9
5
2
5
est
x'
( f i x ) -
y2
on a c c e p t e
esr
de
Poisson:
égale:
P{xim)*
= 45-3332
P (xi)
= 1 1 . 3 4 ; v a l e u r l u e de l a
s u p é r i e u r à l a v a i . n i / l u e de l a t a b l e :
1 'hypothèse
correspondance e n t r e
r i aue.
négative
P(X)
P(X)m
0.6881
35-78
5-16
0.0993
0.0521
2.71
0.0339
>0.1605^^)8
0.1266
P(X)ra
11.60
17-40
13-05
6-53
3-42
P(X)
0.2231
0.3347
0.2510
0.1255
0.0657
3 d e g r é s de l i b e r t é à C.01:
calculé
Binomiale
x2 p o u r l a d i s t r i b u t i o n
Le a* c a l c u l é
= l
2:
Poisson
P(X)
0.5962
0.1731
0.0962
0.0385
0.0962
5 . 3 . 4 . 2 T e s t du
le
bino-
négative:
Observée
avec
regrouper
t h é o r i q u e s par Poisson et la
Tableau
X
0
1
2
on a dû
c l a s s e s a y a n t d e s f r é q u e n c e s peu é l e v é e s e t a j u s t e r d e la
mêrae f a ç o n p o u r l e s d i s t r i b u t i o n s
miale
p r o p r e s au x 2 ,
rivale
;HiJ e*. on r e f u s e ( H o ) :
l a distribution o b s e r v é e e t
La d i s . . : bu t i o n o b s e r x c e
n'es,
ras
il
4S. 33— > l l . 34
n ' y a pas de
la d i s t r i b u t i o n
,11 éu t o i r e ma i s
table
plutc;
théo-
concentrée car le rapport
variance/moyenne
est supérieur à
I:
/
VAR./X = I 5 . 5 S S 2 1 . 5 > 15 . 3 . 4 . 3 T e s t du x 2 p o u r l a d i s t r i b u t i o n
Le x 1 c a l c u l é
3.S4.
Le x
1
binomiale
négative:
e s t é g a l e à 5-6437 e t à 1 d e g r é de l i b e r t é à 0 . 0 5 P ( x ï ) =
calculé est
s u p é r i e u r e à l a v a l e u r l u e de l a
table
au
s e u i l de 0 . 0 5 - 5-6437 > 3-84
On a c c e p t e l ' h y p o t h è s e a l t e r n a t i v e
bution observée n ' e s t
5 . 3 - 4 - 4 Commentaires
pas
( H i ) e t on r e f u s e ( H o ) .
distri-
aléatoire.
généraux:
Les d e u x t e s t s d é m o n t r e n t à d e s s e u i l s d i f f é r e n t s q u e l a
g é o g r a p h i q u e d e s c a s de S.H.U.
aléatoire.
La
sur le
I l y a des causes d e r r i è r e
territoire
s e m b l e y a v o i r une s t r u c t u r e
québécois n ' e s t
cette répartition
l i é e s à l ' e s p a c e e t l ' a n a l y s e des quadrats
distribution
qui
indique clairement
s p a t i a l e au p h é n o m è n e .
seraient
qu'il
Et e n f i n ,
on
c o n s t a t e q u e l e m o d è l e de P o i s s o n d o n n e u n e v a l e u r c a l c u l é e d e x *
de l a b i n o m i a l e n é g a t i v e .
C e c i i n d i q u e que l e m o d è l e
s ' é l o i g n e p l u s de l a d i s t r i b u t i o n
observée.
pas
théorique
6.
Présentation
6.1
des r é s u l t a t s
i s s u s du m o d è l e du p l u s p r o c h e
voisin:
Introduction:
Deux a n a l y s e s p a r l a m é t h o d e du p l u s p r o c h e v o i s i n o n t é t é
D'une p a r t ,
de S.H.U.
on a c a l c u l é
et d'autre
du t a u x de S . H . U .
l ' i n d i c e du p l u s p r o c h e v o i s i n
part,
cas
(N=78)
on a r é p é t é l e même c a l c u l m a i s en t e n a n t
compte
par d i v i s i o n de r e c e n s e m e n t .
il
mais a u s s i
est
les
indispensable
t a u x de S.H.U.
une p o n d é r a t i o n
d'étudier
il
a fallu
modi-
à p a r t i r des
taux de
S.H.U.
la distribution
d e s c a s de
p a r d i v i s i o n de recensement
par la population.
bien d i f f é r e n t e .
pour l e s
Toutefois,
f i e r e t a d a p t e r l e modèle pour c a l c u l e r l ' i n d i c e
En e f f e t ,
effectuées.
S.H.U.
parce q u ' i l
La p e r s p e c t i v e e s t d o n c e n t r e l e s
Les m o d i f i c a t i o n s du m o d è l e p a r l e s
taux sont
y a
deux,
les
suivantes:
a) d'abord,
de l a
on c h e r c h e l e p l u s p r o c h e v o i s i n au 1 ° d e g r é p a r l e
distance
b) e n s u i t e ,
on a m u l t i p l i é
l e plus proche et ceci
c) et
enfin,
divisée
on c a l c u l e
par l a
Considérant
Donc,
=
pour chacun d e s p o i n t s de l a
la
somme d e s d i s t a n c e s
t a u x de S.H.U.
afin d'avoir
d'où
une d i s t r i b u t i o n
façon
l'indice
R =
etc.
ra/re
d
'où
du p l u s
divisions
géométrique pour chacune
p o n c t u e l l e de
des
centroides.
suivante:
pondérée:
p = n
proche
/s
voisin:
le plus
centroîde)
Mj = t a u x d e S . H . U .
l a d i s t a n c e moyenne
taux
sur l a base des
D i j = d i s t a n c e du c e n t r o î d e au v o i s i n
(d'un autre
= 0-5°°
J T
par le
pondérée:
IMj
re
distribution
pondérées
sont c a l c u l é s
un c e n t r o î d e
l e modèle s e f o r m u l e de l a
SDijMj
voisin
taux
on a c a l c u l é
l a d i s t a n c e moyenne
r a
c e t t e d i s t a n c e p a r l e t a u x d e S . H . U . du
somme d e s
que l e s
de r e c e n s e m e n t ,
divisions
critère
du v o i s i n l e p l u s
proche
proche
Analyse des c a s de
Cette
S.H.U'.
étape c o n s i s t a i t
par l ' a n a l y s e
à étudier
la d i s t r i b u t i o n
du p l u s p r o c h e v o i s i n .
p a r une p a i r e de c o o r d o n n é e s
été calculée
selon les
d o n n e un t e r r i t o i r e
Tous l e s
résultats
mesure.
Ainsi :
Les d o n n é e s d e b a s e s o n t
longitude-latitude
maximums e t
suivront
que c e l l e
calculées
distance
m o y e n n e du p l u s p r o c h e v o i s i n :
-la
distance
moyenne t h é o r i q u e
du p l u s
-l'erreur
standard
~
1
85
ra - re
proche v o i s i n :
Il
est
0.506
0.0274
9.5326
- 8.3212
0.0274
évident
que l a d i s t r i b u t i o n
de t y p e c o n c e n t r é e .
cette
considérée antérieurement.
R= r a / f e = 0 . 2 3 5 / 0 . 4 6 3 =
O.463 - 0.235
oFe
Ceci
Fa=0.235
ope = 0-26136 = 0.26136 =
=
surface d'étude a
: fe=0.463
Vnp"
et
la
en f o n c t i o n d e cette échelle de
-la
-l'indice
et
(N=78)
localisées
l e s minimums d e ces coordonnées.
un p e u p l u s p e t i t
qui
des cas de S.H.U.
On p e u t
n'est
pas a l é a t o i r e
conclure q u ' i l
et
qu'elle est plutôt
y a une s t r u c t u r e
spatiale à
distribution.
Analyse de l a d i s t r i b u t i o n
des
t a u x de
S.H.U.
La p r o c h a i n e a n a l y s e d o n n e un é c l a i r a g e
fois-ci
couvre
on é t u d i e
l'espace
Les r é s u l t a t s
tout
à fait
différent car
l e même p h é n o m è n e m a i s p o n d é r é .
calculé
sont
au d é b u t d e c e r a p p o r t
les
De p l u s ,
i.e.
le
cette
territoire
174674.52 m i l l e s
carrés.
suivants:
EDijMj = 5474-78
IMj =
181.76
f a = £DijMj
= 5474.78
£Mj
f e
=
30.215
181.76
^ °-500
=
>TF
0-500
=
24.129$
4 75/174674.52
l'indice
du p l u s
proche voisin
l'erreur
standard:
x R
=
Ta/fe = 30.125
=
I.24831
24.1298
ope
= 0.26136
r 0.26136
\/(75)
ct
z
Fa
-
fc
-
30• 1 21 5 - 24.I29S
0 re
=
= 1-45537
(0.00043)
4.IIO96
I .4 5537
La distribution n'est pas aléatoire mais présente selon l'indice,
une distribution dispersée.
nié;,H-
r
d1spersé.
U- U i l u i i
Lia s»-
s.ir
L.i v i s j on du phénomène n'est plus la
1 os
» aux
e>e..to
un p a t t e r n
léuèrouoni
7-
Conclusion :
7-1
Critique des résultats:
tes
résultats
sont
significativement
D'abord
concluants
s'est
le
De p l u s ,
la
première
seuil
.05 seulement.
de
test
observée
localisés
Par l a
du x
est
limitée
toire
par l e s
que l e s
auraient
l'indice
entre
Il
pas p o s s i b l e
le
de l ' i n e x a c t i t u d e
nature
par d i v i s i o n
pas
sur
cette
puisqu'on
nement
répandue
extrêmes des
des
proche
d'établir
de l a mesure
(s)
sur
et
la
plus
petite.
l a deuxième
et
que l e s
au
distric a s ne
sont
e t non p a s l e
Cependant,
façon marquée.
et
concentrée
surface considérée
individus
voisin
distribution
relativement
que l a
variable
quantité
relation
concernant
On s a i t
est
terri-
on n e p e n s e
La d e u x i è m e
l'éclairage
est
m o n t r e un p a t t e r n
pas
ana-
diffélégère-
pas aux l i m i t e s
facilement
peuvent
déborder
largement
que l e s
des
indépendante
c e s deux v a r i a b l e s
Le b i a i s
la
d'insecticide:
est
quantité
quantité
l'épandage
de l a
totale
Alors,
a été
lié
d'insecticide
on n e
fait.
d i v i s i o n de
administratives.
de l ' u n i t é
cause
d'insecticide
e f f e t s de l ' é p a n d a g e
limites
à
fondamentalement
totale
du r e c e n s e m e n t .
( s ) du t e r r i t o i r e
ne se l i m i t e
totale
entre
que l a
toute la division
partie
surface
la
résultante.
présumer
de
est
t a u x de S . H . U .
peut
une v a r i a b l e
de 0.01 e t
spatiale
qu'elle
faut dire
du p l u s
de recensement.
variable
et
il
t a u x de S . H . U .
même d e l a
quelle
est
négative.
non-aléatoire.
Relation
n'est
binomiale
on n o t e e n c o r e q u e l a
changés d'une
répartition
et
comparaison
on p e u t a f f i r m e r q u e l a
p r é v u au d é b u t d e c e r a p p o r t .
En e f f e t ,
ment d i s p e r s é
pas a l é a t o i r e
localisations
la
répartition
par la
calculée
au s e u i l
En c o n c l u s i o n ,
de l a
ou p a r l a
valeur
significative
Cependant,
résultats
concerne
rent.
pas
montre que l a
sont
indépendante.
n'est
québécois
n'est
par Poisson
m é t h o d e du p l u s p r o c h e v o i s i n ,
non-aléatoire.
l'étude
que ce s o i t
semble a v o i r une s t r u c t u r e
de f a ç o n
des individus
à la
2
que l e s d i s t r i b u t i o n s
théoriques.
avéré non-aléatoire
théorique
Evidemment,
bution
7.2
démontrent
on a vu q u e l a m é t h o d e d e s q u a d r a t s ,
avec l a d i s t r i b u t i o n
lyse
ils
d i f f é r e n t e s des modèles
d e s c a s de S . H . U .
et
car
administrative
sait
Egalement,
recensement
sur
l'environ-
C'est
qui
donc
peut
avoir
une incidence sur les taux de S.H.U. des divisions de recensement contigues.
Et enfin, la quantité en kilogramme n'est pas pondérée par la surface
arrosée: ce qui ajoute un argument supplémentaire aux problèmes de 1*interrelation entre les deux variables.
Il y a donc trois sources d'erreur liées à la nature même de la variable
et il est évident que l'établissement d'une relation entre le taux de
S.H.U. et la quantité totale d'insecticide n'est pas pertinent.
8.
Bibliographie
1.
Clark,
P.J.
et
F.C.
Evans
measure of s p a t i a l
p. 445-453-
(1954):
relationship
"Distance
in
to n e a r e s t
populations".
neighbour
Ecology,
as
a
35,
2.
G r e i g - S m i t h , P. ( 1 9 5 2 ) :
" T h e u s e o f r a n d o m and c o n t i g u o u s q u a d r a t s i n
t h e s t u d y of t h e s t r u c t u r e of p l a n t c o m m u n i t i e s " .
Annals of Botany
(London) N.S. 16: p. 293-316.
3-
H a r v e y , D.W. ( 1 9 6 6 ) :
" G e o g r a p h i c a l p r o c e s s e s and t h e a n a l y s i s
p a t t e r n s t e s t i n g m o d e l s o f d i f f u s i o n by q u a d r a t s a m p l i n g " .
I n s t . B r i t i s h Geographers 40: p. 81-95.
4-
R o g e r s , A. ( 1 9 6 9 ) :
" Q u a d r a t a n a l y s i s of u r b a n d i s p e r s i o n :
techniques".
E n v i r o n m e n t & P l a n n i n g 1: p . 4 7 - 4 9 -
5-
Taylor, P.J. (1977):
" Q u a n t i t a t i v e methods i n g e o g r a p h y : an i n t r o d u c t i o n
to s p a t i a l analysis".
B o s t o n : Houghton M i f f l i n p. 134-150.
6.
T h o m a s , R.W. ( 1 9 7 7 ) :
"An i n t r o d u c t i o n
a n d T e c h n i q u e s i n Modern G e o g r a p h y
ABSTRACTS.
of p o i n t
Trans.
theoritecal
to quadrat analysis".
Concepts
(CATMOG) n o . 12 N o r w i c h : GEO
BIBLIOGRAPHIE
A r t i c l e s de revues
Anonyme, Haemolytic Uraemlc Syndrome of Young Women, The Lancet, May 1,
1976; 943-4.
Anonyme, Haemolytic - Uraemic Syndrome in Childhood, The Lancet, January 7, 1978; 26-7.
Austin T.W. et Ray G.C., Coxsackie Virus Group B Infections and the
Hemolytic-Uremic Syndrome.
The Journal of Infectious Diseases,
v o l . 127, no. 6 - june 1973; 698-701.
Babott D., Brozinsky S. Esseisse I . et Suster B. f Hemolytic-Uremic Syndrome Associated with Emphysematous C h o l e c y s t i t i s , American Journal Gastroenterology, 73: no 3. 1980; 252-6.
Baker N.M., M i l l s A.E., Rachman 1. et Thomas J.E.P. Haemolytic-Uraemic
Syndrome in Thyphoid Fever. B r i t i s h Medical Journal 2, 13 a D r i l .
1974; 84-7.
Binda ki Muaka P., Van Damme-Lombaerts R., Boel A., Proesmans R. et
Eckels R., Pronostic à long terme du Syndrome hémolytique et urémique chez l ' e n f a n t .
Annalles de Pédiatrie, v o l . 28. no 9 nov
1981; 629-632.
Bel 1er F.K., Intorp H.W., Losse H., Loew H., Moenninghoff W., Schmidt
E.H. et Grundmann E. Malignant nephroscleroses during pregnancy
and in the postpartum period (the uremic hemolytic syndrome)
Arn.J. Obstet. Gynecol. July 1, 1976; 633-9.
Bergstein J . , Michael A . J r . , K j e l l s t r a n d C.,Simmons R. et Najarian J . ,
Hemolytic-Uremic Syndrome in adult s i s t e r s . Transplantation
vol!
17, no 5. 1974 487-490.
Bohle A., Post-Delivery Hemolitic-Uremic Syndrome Contr. Nephrol, vol
25: 1981 157-158.
Brown C.B., Clarkson A.R., Robson J . S . , Cameron J . S . , Thomson D. Ogg
C.S., Haemolytic uraemic syndrome in women taking oral contracept i v e s . The Lancet, June 30, 1973; 1479-81.
Chu J-Y, Gleason W.A.Jr., et Mestres H.M., Haemolytic-Uraemic Svndrome
i n Disentery. The Lancet, nov. 12, 1977; 1024-26.
2
Churg J . , Chapter 6.
Coagulation and The Kidney.
Kidney disease:
Present Status p. 155.
International Academy of Pathology ed.
Churg,
J.,
Spargo,
B.H.,
Mastofi,
F.K.,
Abell,
M.R.
Wil liams-Wilkins Cie, 1980.
Conseil National de recherches Canada, Aminocarb: the e f f e c t s of i t s
use on the f o r e s t and the human environment.
NRCC No. 18979.
1982, 253 pages.
Consei1 Nati onal de recherches Canada, F é n i t r o t h i o n : e f f e t s de son
u t i l i s a t i o n sur l ' é t a t de l'environnement, et sa chimie, CNRC No.
14105, 1976, 165 pages.
De Chadarevian J . - P . et Kaplan B.S., The Hemolytic Uremic Syndrome of
Chi 1dhood.
Perspecti ves in Pedia t r i e Pathology, Vol.4, 1978;
465-502.
Di Bartoiomeo A. et Parker D.1., Transplantation in the hemolyticuremic syndrome. Urology, v o l . VI, no 1, j u l y 1975; 71-3.
D o l i s l a g e r D. et Tune B. The Hemolytic-Uremic Syndrome Am.J.Dis.
vol 132, j a n . Ï978;
55-8.
Child
Donckerwoleke R.A, K u i j t e n R.H., Tiddens H.A. et Van Goo! J . D . , Haemol y t i c Uraemic Syndrome. P a e d i a t r i c i a n 8, 1979; 378-93.
Dorais L. Gaboury C., Marotte P.M., Morin R. Étude d'impact du p r o j e t
de p u l v é r i s a t i o n s aériennes d ' i n s e c t i c i d e s contre la tordeuse des
bourgeons de l'épinette au Québec de 1983 à 1986.
M i n i s t è r e Énergie et Ressources, 15 août 82.
Dumas R. , Bal det P . , Roi in B. et Jean R. Hypertension and segmentai
renal hypoplasia eau si ng a syndrome of haemolysis and uraemia.
Arch. D i s . C h i l d , 56 (5) may 1981; 403-4.
E d e l s t e i n A.D. et Tuck S. , Familial haemolytic uraemic syndrome.
D i s . C h i l d ( E n g l . ) , 53/3, 1978; 255-6.
Arch.
F e r r i e r o D.M. e t Wolfsdorf J . I . Hemolytic Uremic Syndrome Associated
wi th Kawasaki Di sease. P e d i a t r i c s vol . 68, No 3 - s e p t . 1981 ;
405-6.
F i a l a M., Bauer H.„ Khaleeli M. et Giorgio A., Dog b i t e , Bacteroides
Infection,
Coagulopathy,
Renal
Microangiopathy.
Annals
of
I n t e r n a l Medecine, v o l . 87, no. 2 - august 1977; 248-9.
3
Fong J.S.C., de Chadarevian J.-P. et Kaplan B.S., Hemolytic-Uremic Syndrome Current Concepts and Management. Pediatric Clinics of North
America, vol 29. No. 4. august 1982; 835-856.
George C.R.P., Slichter S.J., Quadracci L . J . , Striker G.E., Harker
L.A.
A Kinetic evaluation of hemostasis in renal disease N.Eng.
J . Med,291 ; 1974; 1111-15.
Gianantonio C.A., Vitacco M. , Mendilaharzu F. , Gallo G.E. et Sojo Ë.T.,
The Hemolytic-Uremic Syndrome. Nephron. I I , 1973; 174-192.
Goldstein M.H., Churg J. , Strauss L. et Gribetz
Syndrome. Nephron 23, 1979; 263-272.
D.
Hemolytic-Uremic
Hamilton D.V., Calne R.Y. et Evans D.B., Haemolytic-Uremic Syndrome and
Cyclosporin A. The Lancet, j u l y 17, 1982; 151-2.
Hatcher D.J. et White F.M.M. Task Force on Chemicals in The Environnment and Human reproductive Problems in New Brunswick. Interim
Report, 1983, 30 pages.
Hogewind B.L.,
Brutel
de la Riviere G., Van Es L.A.
Fami 1i al Occurence of the
Scand, 207, 1980; 73-77.
Jong M.C.J.W.
et Monnens L . A . H . ,
Haemolytic
Uraenic
et Velkamp J . J .
Syndrome.
Acta
Med
Recurrent Haemolytic Uraemic Syndrome.
Pàdiatric und Pàdologie, 11, 1976; 521-7.
Kaplan B.S. , Hemolytic-Uremic Syndrome followed by idiopathic thrombocytopenic purpura. The International J. of Pediatric Nephroloqy
v o l . 2, No. 2 f 1981; 97-8.
Kaplan B.S. et Fong J.S.C., Reduced P l a t e l e t Aggregation in HemolyticUremic Syndrome. Thrombosis and Haemostasis, 43,2, june 18 1980*
154-7.
Kaplan B.S. et Drummond K.N., The Hemolytic-Uremic Syndrome is a Syndrome. The New England J. of Medecine. April 27, 1978; 964-966.
Kaplan B.S., Thomson P.O. et de Chadarevian J . - P . , The HemolyticUremic Syndrome. Pediatric Clinics of North America vol
23 No
4, nov. 1976; 761-77.
4
Kaplan B.S., Katz J . et Lurie A., An analysis of the results of therapy
i n 67 cases of the hemolytic-uremic syndrome.
The J . of Pediat r i c s , v o l . 78, no 3, march 1971; 420-5.
Karmaii M.A., Steele B.T., Pétrie M. et Lim C., Sporadic cases of
Haemolytic-Uraemic Syndrome associated with foecal cytotoxin and
cytotoxin-producing Escherichia Coli in stools. The Lancet, v o l .
No. 8 325, march 1983; 619-20.
K l e i n P . J . , Bulla M., Newman R.A., Mul1er P., Uhlenbruck G., Schaeffer
H.E., Kriiger G. et Fisher R., Thomson-Friedenreich antigen i n
Haemolytic-Uraemic Syndrome. The Lancet, nov. 12, 1977; 1024-25.
Koster F . T . , Tung K.S.K., Oilman R.H., Ahmed A., Rahaman M.M. et
Williams j r - R . C . C i r c u l a t i n g immune complexes in Bacillary and
Amebic Dysentry. 0. C l i n . Lab. Immunol, 5, 1981; 153-57.
Koster F . , Levin J . , Walker L . f Tung K.S.K., Gilman R.H., Rahaman M.M.,
Majid M.A., Islam S. et Williams R.C. Hemolytic-Uremic Syndrome
after Shigellosis.
The Mew England J . of Medecine, vol 298, no.
17, a p r i l 27, 1978; 927-33.
Lagarde B., Hibon 0 . , Charreau M. et Chauveau C., Syndrome hémolytique
et urémique chez V e n f a n t .
Bu 11. Soc. Méd. A f r . Noi re Lang.
Franç. t . XIX. ( 3 ) , 1974; 266-74.
Larbre F . , Dechelette E., Sellem C., Parchoux R. et Marchai A. Le syndrome hémolytique et urémique r é c i d i v a n t . Pédiatrie T. XXX IV, no
5, 1979; 433-41.
L e a v i t t T . J . , Merigan T.C. et Freeman J.M., Hemolytic-Uremic Like Syndrome Following Polycarboyxlate I n t e r f e r o n Induction. Amer. J .
Dis. C h i l d , vol 121, j a n . 1971; 43-47.
Lieberman E . , Hemolytic-Uremic syndrome. The J . of P e d i a t r i c s , v o l . 80
no 1, j a n . 1972; 1-16.
Masbernard A . , Guidicel1i C.P., Andrejak M., Del bar M. et Pocheville M.
Le syndrome hémolytique et urémique de l ' a d u l t e .
Médecine et
armées, 5,2, 1977; 101-108.
Mehta K. , Jani P . , Gokarn S. et Ali U., Hemolytic uremic syndrome-A
t r o p i c a l look.
The International J . of Pediatric nephrology,
v o l . 1 , no 2, 1980; 98-103.
5
Mettler
N.E.,
Isolation
of
a
microtatobi ote
h e m o l y t i c - u r e m i c syndrome and thrombotic
and from mites i n the United S t a t e s .
from
patients
with
thrombocytopenic purpura
The New England J . of
Medecine, vol. 281, no 19, nov 6, 1969; 1023-27.
Ministère des Richesses Naturelles, Déversement accidentel d ' i n s e c t i c i d e à l'aéroport de Rivière-du-Loup, Notre-Dame-du-Portage,
comté Rivière-du-Loup. Rapport no. 966, Québec, 17 j u i l l e t 1978.
Ministère Énergie et Ressources, Superficies traitées contre
la
tordeuse des bourgeons de l ' é p i n e t t e , Choristoneura fumiferana
(Clems), au Québec, 1980-1981-1982.
Monson, R.R.
Occupational epidemiology.
Moorthy B. et Makker S.P.
pneumococcal sepsis.
558-9.
1980, CRC Press, 218 p.
Hemolytic-uremic syndrome associated with
The Journal of Pediatrics, Oct, 1979;
Musgrave J . E . , Talwalkar Y.B., Puri H.C., Campbell R.A. et Loggan B.
The Hemolytic-Uremic Syndrome. C l i n i c a l P e d i a t r i c s , v o l . 17, no
3, march 1978; 218-225.
O'Regan S. , Chesney R.W., Mongeau J.-G. et R o b i t a i l l e P., Aspirin and
dipyridamole therapy in the hemolytic-uremic syndrome. The J . of
Pediatrics, vol. 97, no 3, sept. 1980; 473-76.
O'Regan S. , R o b i t a i l l e P., Mongeau J.-G. et McLaughlin B., The Hemol y t i c Uremic Syndrome Associated with Echo 22 I n f e c t i o n . C l i n i c a l
P e d i a t r i c s , v o l . 19, no 2, feb 1980; 125-27.
O'Regan S. et Fong J.S.C., Lipid Peroxidation in The Hemolytic Uremic
Syndrome. Medical Hypotheses, 4, 1978; 353-61.
Pie! C.F et Phibbs R.H., The Hemolytic-Uremic
North Am. 13, 1966; 295-314.
Syndrome Pediat.
Clin.
Powell H.R., Rotenberg E., Williams A.L. et McCredie D.A., Plasma renin
a c t i v i t y in acute poststreptococcal glomerulorephritis and the
Heamolytic-Uraemic Syndrome.
Arch. of Dis. in Childhood
49
1974; 802-207.
Prober C.G., Tune B. et Hoder t . , Y e r s i n i a p s e u d o t u b e r c u l o s i s
cemia. Am J . D i s . C h i l d , vol 133, June 1979; 623-4.
Septi-
6
Raghupathy P . ,
Anand, D., Shastry J.C.M., Sudarsanam A. et Jadhav, M.
Haemolytic-Uraemic syndrome complicating s h i g e l l a dysentery i n
south Indian c h i l d r e n . B r i t . Medical J . 1,1978: 1518-21.
Ray G, C., Tucker V . L . , Harris D . J . , Cuppage F.E. et Chin T.D.Y., Entoroviruses associated with the hemolytic-uremic syndrome.
Pediat r i c s , v o l . 46, no 3, sept. 1970; 378-88.
Remuzzi G., Misiani R., Marchesi, D., L i v i o M., Mecca G., De Gaetano G.
e t Donati M.B. Haemolitic-Ureamic Syndrome: Deficiency of plasma
f a c t o r (s) regulating p r o s t a c y c l i n a c t i v i t y ? Lancet 2, 1978;
871-2.
Remuzzi G., Rossi E.C., Misiani R., Marchesi D., Mecca G., De Gaetano
G. et Donati M.B.
Prostacyclin and thrombotic microangiopathy.
Seminars i n thrombosis and Hemostasis, 1980; 391-4.
Rossi E.C., Carone F.A. et Del Greco F. P l a t e l e t s and The hemolyticUremic Syndrome.
Annal s of Cli ni cal and Laboratory Science 11,
1981; 269-273.
Seger R., J o l l e r
P., Baerlocker K.,
H i t z i g W.H.
Neuramidaseproduzierende Pneumokokken in der Pathogenese des hamolyti shuramischen syndroms. Schweiz med Wockenschr 110., 1980; 1454-6.
Sharman V.L. et Goodwin F . J . , Hemolytic uremic syndrome f o l l o w i n g c h i c ken pox. C l i n i c a l Nephrology, v o l . 14, no 1, 1980; 49-51.
Shashaly G.G. et Atamer M.A., Hemolytic Uremic Syndrome Associated w i t h
I n f e c t i o n s Mononucleosis. Am. J. Dis. Chi Id» vol 127, may 1974;
720-722.
Siemiatycki J . , Brubaker G. et Geser A. , Space-time c l u s t e r i n g of
B u r k i t t ' S Lymphoma in East A f r i c a : Analysis of recent date and a
new look at old data. I n t . J. Cancer, 25, 1980; 197-203.
S o r r e n t i L.Y. et Lewy P.R., The Hemolytic-Uremic Syndrome. Am. J .
C h i l d , vol 132, j a n 1978; 59-62.
Dis.
S p i t z e r W.O., Rapport du Groupe de Travail du Nouveau-Brunswick sur
l'environnement et le syndrome de Reye 28 a v r i l 1982, 45 pages.
Spruce W.E., Forman S . J . , Blume K.G., Bearman R.M., Bixby H., Ching A . ,
Drinkard J . et San Marco A . , Hemolytic Uremic Syndrome a f t e r Bone
Marrow Transplantation. Acta Haemat. 67, 1982; 206-10.
7
Steele B.T., Communication personnelle, printemps, 1983.
Steele B.T., Murphy N. Arbusg, C.S. et Ranee C.P., An outbreak of
hemolytic-uremic syndrome associated with ingestion of fresh apple
j u i c e . The J . of P e d i a t r i c s , vol. 101, No .6, 1982; 963-65.
Steele B.T. et Lirenman D.S., Acute radiation nephritis and the hemol y t i c uremic syndrome. Clinical Nephrology, v o l . 11, no 5, 1979;
272-74.
Strauss R.G. et Alexander R.W., Postpartum Hemolytic Uremic Syndrome.
Obstetrics and Gynecology. Vol. 47, no 2, feb. 1976; 169-73.
Symmers W. St.C. Thrombocytopenic Purpura and Haemolytic Anaemia a f t e r
Influenza Vaccination. B r i t . Medical J . 9 june, 1973 ; 614.
Tune B.M., Leavitt T.J. et Gribble T . J . , The hemolytic-uremic syndrome
in C a l i f o r n i a : A review of 28 nonheparinized cases with long term
follow-up. J . Pediat., 82, 1973; 304-10.
Van Wieringen P.M.V., Monnens L.A.H. et Bakkeren, J.A.J.M., HemolyticUremic Syndrome: Absence of Circulating Endotoxin. Pediatrics,
vol.58, no 4, oct. 1976; 561-63.
Van Wieringen P.M.V., Monnens L.A.H. et Schretlen E.D.A.M., HaemolyticUraemic Syndrome, Epidemiological and c l i n i c a l study, Arch, of
Dis. in Childwood, 49, 1974; 432-37.
White D.J.G., Cyclosporin A. C l i n i c a l Pharmacology and therapeutic Pot e n t i a l . Drugs 24, 1982; 322-34.
Wiles, P.G., Solomon, L.R., Lawler, W.t M a l l i c k , N.P., Johnson, M. Inherited plasma factor deficiency in haemolytic-uraemic syndrome.
Lancet, 1981; 1105-6.
BIBLIOGRAPHIE
Cartes
Énergie, Mines et Ressources Canada, Port-Menier, 22 I I ,
2 t d i t i o n . Échelle, 1: 250,000, 1981.
Énergie, Mines et Ressources Canada, Rimouski, 22 C, 2 e £ d i t i o n .
Échelle, 1: 250,000, 1972.
Service typographigue de l'Armée, Ottawa, Québec, 21L, A.M.S. ML-19
Séries V501, Echelle 1: 250, 000, 1964.
Énergie, Mines et Ressources, Canada, Baie-St-Paul, 21 M, Échelle,
250,000, 1962.
Service topographique de l'armée, Ottawa, Edmunston, 21 N,
1 É d i t i o n . A.M.S. V 501, NL-19-2, Échelle, 1: 250,000,
1958-62.
Énergie, Mines et Ressources, Canada, Sherbrooke, 21,E, 2 e É d i t i o n .
Échelle, 1: 250,000, 1982.
Énergie, Mines et Ressources, Canada, Matane 22B, 2 e Édition.
Échelle, 1: 250,000, 1977.
Énergie, Mines et Ressources, Canada, Gaspé, 22A, 2 e É d i t i o n .
Échelle, 1:250,000, 1971.
Énergie, Mines et Ressources, Canada, Chicoutimi, 22D, l e É d i t i o n .
Échelle, 1: 250,000, 1964.
Bureau de la s t a t i s t i q u e du Québec, Atlas du Code géographique du
Québec, 1974, modifications municipales, 1981.
À VALLEYFIELD...UN PROBLÈME D'EAU...LES CITOYENS S'EN MÊLENT
Denis Bourque*, B.T.S.
(présenté par Mme Diane Lyonnais*)
C.L.S.C. Seigneurie de Beauharnois
VALLEYFIELD, UN PROBLÈME D'EAU...DES CITOYENS S'EN MÊLENT
P A R DENIS B O U R Q U E , B.T.S. ORGANISATEUR C O M M U N A U T A I R E
AU C L S C SEIGNEURIE DE BEAUHARNOIS
LA SITUATION PROBLÈME
D e p u i s t o u j o u r s la r é g i o n i m m é d i a t e de Valley field a é t é i d e n t i f i é e à son
aquatique.
Ainsi l e s n a t i o n s i r o q u o i s e s a v a i e n t n o m m é l'endroit
environnement
« K a t a r a q o u i » , qui s i g n i f i e
« L à où le f o n d du l a c e s t en glaise g r i s e » .
C ' e s t à m ê m e l e s e a u x d e la Baie S t - F r a n ç o i s q u ' é t a i t p o m p é e l'eau d e
«consommation»
a v e c l'aide d ' é q u i p e m e n t s r u d i m e n t a i r e s e t ce d a n s un é d i f i c e d a t a n t du s i è c l e d e r n i e r .
La ville d e V a l l e y f i e l d n ' a v a i t d o n c p a s d'usine d e f i l t r a t i o n , m a i s s e u l e m e n t une s t a t i o n de
pompage.
ce
en
C ' e s t d i r e que l ' e a u é t a i t d i r e c t e m e n t p r i s e d a n s l'anse de la Baie S t - F r a n ç o i s e t
surface pour
morceaux».
être
acheminée
au t r a v e r s d'un t a m i s r o t a t i f
qui r e t i e n t
les
« gros
E n s u i t e , l'eau é t a i t c h l o r é e e t i m m é d i a t e m e n t p r o p u l s é e d a n s le r é s e a u d ' a q u e d u c .
L e c h l o r e n ' a v a i t donc p a s le t e m p s d e c o n t a c t r e q u i s a v e c l'eau (20 m i n u t e s minimum)
détruire
toutes
les
bactéries
en
tout
temps.
D'ailleurs,
déjà
en
1977, le
pour
Ministère
l ' E n v i r o n n e m e n t du Q u é b e c d a n s une l e t t r e a u Conseil d e Ville d i s a i t : « L e s y s t è m e
de
actuel
d ' a p p r o v i s i o n n e m e n t en e a u p o t a b l e e s t d é s u e t e t n ' o f f r e plus les g a r a n t i e s m i n i m a l e s en c e
qui c o n c e r n e n o t a m m e n t la q u a l i t é d e l'eau f o u r n i e » . . .
O r , si l ' e a u d e la Baie S t - F r a n ç o i s , e t p a r c o n s é q u e n t du F l e u v e S t - L a u r e n t , é t a i t p u r e et
saine il n'y a u r a i t sans d o u t e p a s e u d e p r o b l è m e a v e c c e s i n s t a l l a t i o n s .
Mais voilà, l'eau qui
e n t r e d a n s le r é s e a u d ' a q u e d u c d e V a l l e y f i e l d a besoin d ' ê t r e t r a i t é e e t m ê m e
f i l t r é e . D e u x f a c t e u r s sont à l'origine d e c e t t e s i t u a t i o n :
sérieusement
la t u r b i d i t é é l e v é e d e l'eau d e la
Baie S t - F r a n ç o i s p a r p é r i o d e d e g r a n d s v e n t s e t la c o n t a m i n a t i o n b a c t é r i o l o g i q u e
d'origine
fécale.
C'est
ainsi q u e d e p u i s une d i z a i n e d ' a n n é e s , r é g u l i è r e m e n t
les citoyens
et
citoyennes
V a l l e y f i e l d e n t e n d a i e n t à la r a d i o l o c a l e e t d a n s l e s r u e s , le m e s s a g e : « A t t e n t i o n !
de
Veuillez
f a i r e b o u i l l i r l ' e a u p e n d a n t vingt m i n u t e s a v a n t d e la c o n s o m m e r » . L e plus a l a r m a n t
étant
d ' e n t e n d r e s o u v e n t le m e s s a g e a n n o n ç a n t qu'il n ' e s t plus n é c e s s a i r e d e f a i r e bouillir l ' e a u a l o r s
qu'on avait pas entendu le p r e m i e r m e s s a g e q u e l q u e s j o u r s plus t ô t . . .
.../Z
/2
La p o p u i a t i o n de Valleyfield é t a i t donc aux p r i s e s a v e c un s é r i e u x p r o b l è m e d e q u a l i t é de
vie qui a f f e c t a i t la s a n t é d e plusieurs.
Du c ô t é d e s é d i l e s m u n i c i p a u x , on c o n n a i s s a i t
le
p r o b l è m e puisqu'en 1973, le Conseil m u n i c i p a l a d o p t a i t la r é s o l u t i o n s u i v a n t e :
« A t t e n d u qu'il est é g a l e m e n t u r g e n t d ' e f f e c t u e r l e s t r a v a u x r e q u i s p o u r a m é l i o r e r la q u a l i t é
de l'eau...»
« q u e la C i t é r e t i e n n e les s e r v i c e s de la f i r m e d ' i n g é n i e u r s - c o n s e i l s D e r o m e
e t L e b l a n c p o u r la p r é p a r a t i o n d'une é t u d e p r é l i m i n a i r e e t d'un plan d ' e n s e m b l e d e m o d e r n i s a t i o n
du s y s t è m e d ' a q u e d u c de la C i t é » .
Huit (8) a n n é e s plus t a r d en 1981, on en é t a i t t o u j o u r s aux é t u d e s c o û t e u s e s e t on d o u t a i t
s é r i e u s e m e n t de la v o l o n t é p o l i t i q u e r é e l l e d e s a u t o r i t é s f a c e à la s o l u t i o n du p r o b l è m e de
l'eau p o t a b l e à V a l l e y f i e l d .
L'IMPLICATION DU CLSC
Lors de
la p r e m i è r e
a s s e m b l é e a n n u e l l e d ' i n f o r m a t i o n du C L S C , t e n u e en n o v e m b r e 1980,
une q u e s t i o n d'un u s a g e r sur « c e que f e r a le C L S C p a r r a p p o r t au p r o b l è m e de l ' e a u p o t a b l e
à V a l l e y f i e l d » a m e n a le p r o b l è m e sur la t a b l e du Conseil d ' a d m i n i s t r a t i o n .
La r e s p o n s a b i l i t é
de la p r o t e c t i o n
de la s a n t é p u b l i q u e r e l è v e du D é p a r t e m e n t
de
Santé
C e p e n d a n t , en t e m p s q u ' o r g a n i s m e c o m m u n a u t a i r e , le CLSC doit a p p o r t e r d e l'aide e t
même
c o m m u n a u t a i r e e t non du CLSC.
p r o v o q u e r l ' o r g a n i s a t i o n d'une a c t i o n p a r les c i t o y e n s p o u r t r a i t e r un p r o b l è m e s o c i a l ou de
s a n t é d a n s une p e r s p e c t i v e de p r i s e en c h a r g e p a r le m i l i e u .
C'est à ce niveau qu'intervient
le C L S C .
Il é t a i t é v i d e n t , d è s le d é b u t , qu'une a c t i o n p o u r r é g l e r le p r o b l è m e d e l ' e a u p o t a b l e e n t r a î n e r a i t
une i m p l i c a t i o n au n i v e a u de la p o l i t i q u e e t de l ' a d m i n i s t r a t i o n m u n i c i p a l e .
D'un a u t r e c ô t é , le CLSC ne p o u v a i t f e r m e r l e s y e u x e t f a i r e la s o u r d e o r e i l l e d a n s c e d o s s i e r .
/3
L a p r e m i è r e é t a p e é t a i t que le Conseil d ' a d m i n i s t r a t i o n p r e n n e p o s i t i o n e t a u t o r i s e l ' i m p l i c a t i o n
d e s r e s s o u r c e s disponibles du CLSC d a n s c e d o s s i e r .
La p r o p o s i t i o n s u i v a n t e f u t donc a d o p t é e
c o m m e point de départ:
A t t e n d u q u e le CLSC S e i g n e u r i e d e B e a u h a m o i s est un o r g a n i s m e d e s a n t é e t d e s e r v i c e s
s o c i a u x d e p r e m i è r e ligne;
A t t e n d u q u e la p r é v e n t i o n d a n s le d o m a i n e d e la s a n t é physique e s t une p r é o c c u p a t i o n
de
p r e m i è r e ligne du C L S C ;
A t t e n d u q u e l ' é t a t d e l'eau p o t a b l e à V a l l e y f i e l d s ' a v è r e un d a n g e r public p o u r la s a n t é physique
d e t o u s les c i t o y e n s ;
Attendu
q u e la l e n t e u r d e s a u t o r i t é s à p r e n d r e
les d é c i s i o n s qui s ' i m p o s e n t
est
devenue
inacceptable;
A t t e n d u q u e le CLSC a aussi l e s r e s s o u r c e s h u m a i n e s e t t e c h n i q u e s ainsi que l ' e x p e r t i s e p o u r
a i d e r l e s c i t o y e n s à o r g a n i s e r une a c t i o n p o s i t i v e p o u r a m e n e r les a u t o r i t é s à p r e n d r e
les
d é c i s i o n s r a p i d e s n é c e s s a i r e s d a n s le d o s s i e r de l'eau p o t a b l e à V a l l e y f i e l d ;
Nonobstant
le r i s q u e p r o b a b l e d ' e f f e t s s e c o n d s i n d é s i r é s , t e l l e la p o l i t i s a t i o n p a r t i s a n e
du
d é b a t , l ' i n c o m p r é h e n s i o n possible d e l ' a c t i o n du CLSC, e t c . . .
L e C o n s e i l d ' a d m i n i s t r a t i o n d e m a n d e au D i r e c t e u r g é n é r a l de c r é e r un c o m i t é d e l ' e a u p o t a b l e
au CLSC. Ce C E P aura pour mandat:
1.
d e r é c o l t e r le m a x i m u m d ' i n f o r m a t i o n s p o u r m o n t e r un d o s s i e r le plus c o m p l e t
possible
sur la s i t u a t i o n d e l ' e a u p o t a b l e à V a l l e y f i e l d ;
2. d e r e n c o n t r e r l e s a u t o r i t é s e t l e s e x p e r t s en vue d ' a v o i r un é t a t e x a c t d e la s i t u a t i o n ;
3. d e p r é p a r e r e t p r é s e n t e r un plan d ' a c t i o n a u Conseil d ' a d m i n i s t r a t i o n du CLSC en v u e
d e p o s e r l e s g e s t e s n é c e s s a i r e s p o u r a m e n e r les a u t o r i t é s à c o r r i g e r c e t t e
déficience
p u b l i q u e t r è s g r a v e d a n s un d é l a i le p l u s c o u r t p o s s i b l e .
../4
L'ACTION
La p r e m i è r e a c t i o n du CLSC a é t é de m e t t r e en p l a c e un c o m i t é m u l t i d i s c i p l i n a i r e p o u r é t a b l i r
le plan d ' a c t i o n du CLSC.
La
c u e i l l e t t e d ' i n f o r m a t i o n s'est
l'Environnement.
f a i t e a u p r è s des i n s t a n c e s m u n i c i p a l e s , du M i n i s t è r e
Nous avons é g a l e m e n t
e n g a g é un é p i d é m i o l o g i s t e
p o u r f a i r e une
de
étude
s c i e n t i f i q u e d'eau p o t a b l e .
En second lieu, une r e n c o n t r e a eu lieu a v e c le m a i r e de la ville p o u r le m e t t r e au c o u r a n t
d e nos appréhensions au s u j e t de la s a n t é publique e t d e l ' a c t i o n e n t r e p r i s e .
rencontre
devait
amener
les a u t o r i t é s
municipales
(maire, directeur
général
Une s e c o n d e
d e la
ville,
techniciens) et le c o m i t é de l'eau p o t a b l e du CLSC à se r e n c o n t r e r , en p r é s e n c e d e s j o u r n a l i s t e s
"à l'usine de p o m p a g e " pour d i s c u t e r du p r o b l è m e .
O r , d a n s la m ê m e période un groupe de c i t o y e n s e t de c i t o y e n n e s a l e r t é s p a r le p r o b l è m e
d e l'eau se r é u n i r e n t et f i r e n t appel au CLSC p o u r ê t r e mis au f a i t des i n f o r m a t i o n s disponibles
sur l ' é t u d e de l'eau p o t a b l e de Valleyfield.
Le CLSC fournit à ce groupe de c i t o y e n s - c ' é t a i t s u r t o u t des f e m m e s - le s u p p o r t :
a) d'un o r g a n i s a t e u r c o m m u n a u t a i r e
b) d'un a g e n t d ' i n f o r m a t i o n
c) des f a c i l i t é s t e c h n i q u e s du CLSC
pour d é m a r r r e r l e u r a c t i o n .
C e groupe prit le nom de C o m i t é d'Action pour l'Eau P o t a b l e et m e n a a c t i v e m e n t le d o s s i e r
a v e c le concours du CLSC qui dès lors s'inscrivit non plus en t ê t e d e f i l e d e l ' a c t i o n , m a i s
c o m m e support à la d é m a r c h e a u t o n o m e d e ce g r o u p e .
en d é t a i l le t r a v a i l du c o m i t é .
L ' e s p a c e m a n q u e ici p o u r d é c r i r e
Le bilan c o m p l e t d e son a c t i o n e s t disponible
au CLSC Seigneurie de B e a u h a m o i s .
gratuitement
/s
LES RÉSULTATS
Le p r e m i e r résultat important:
le CLSC a réussi à a m e n e r d e s c i t o y e n s e t d e s c i t o y e n n e s
à p r e n d r e en m a i n un p r o b l è m e i m p o r t a n t d e s a n t é e t y a p p o r t e r une solution a d é q u a t e .
Le
C L S C a j o u é son v r a i r ô l e d e g é n é r a t e u r d ' a c t i o n e t d e support à c e t t e a c t i o n . II n'a p a s r é g l é
le p r o b l è m e p o u r les c i t o y e n s .
L e second r é s u l t a t i m p o r t a n t :
l'ensemble
le c o m i t é d e c i t o y e n s e t d e c i t o y e n n e s a réussi à i m p l i q u e r
d e s c i t o y e n s d a n s l e u r a c t i o n en r é c o l t a n t p r è s d e 10 000 s i g n a t u r e s d a n s une
p o p u l a t i o n d e 30 000 h a b i t a n t s .
L e t r o i s i è m e r é s u l t a t , le plus i m p o r t a n t :
l e s c i t o y e n s ont o b t e n u que les a u t o r i t é s m u n i c i p a l e s
c o n s t r u i s e n t une usine d e f i l t r a t i o n p o u r f o u r n i r d e l'eau p o t a b l e aux c i t o y e n s .
Elle e s t en
construction.
C e p e n d a n t , il a é t é d i f f i c i l e , t o u t au cours d e l ' a c t i o n d e s c i t o y e n s e t c i t o y e n n e s d e bien f a i r e
c o m p r e n d r e le r ô l e du C L S C .
d e h o r s du d o s s i e r :
À c e r t a i n m o m e n t , il l e u r s e m b l a i t que le CLSC se t e n a i t en
c e qui n ' é t a i t p a s e x a c t c a r le CLSC a posé les g e s t e s n é c e s s a i r e s au bon
moment pour soutenir leur action.
C ' e s t le g e n r e d e c r i t i q u e s a u x q u e l l e s e s t soumis le CLSC lorsqu'il r e s p e c t e le p r i n c i p e d e
l ' a u t o n o m i e e t d e la p r i s e en c h a r g e .
Mais c ' e s t la f a ç o n d ' a g i r si le CLSC ne v e u t p a s se
s u b s t i t u e r aux c i t o y e n s .
EN CONCLUSION
D é b u t é e en n o v e m b r e 1980 p a r une q u e s t i o n d'un u s a g e r , l ' a c t i o n du CLSC a b o u t i t à la m i s e
en o p é r a t i o n d'une u s i n e d e f i l t r a t i o n e t , e s p é r o n s - l e , à d e l'eau p o t a b l e , a v a n t la fin de 1984.
Il e s t b i e n é v i d e n t q u e le m é r i t e n e lui r e v i e n t p a s .
Des citoyens et surtout des citoyennes
d e V a l l e y f i e l d ont t r a v a i l l é d u r p o u r a r r i v e r à ce s u c c è s .
Elles se sont s e n t i e s p a r f o i s i s o l é e s
e t d é l a i s s é e s . L e c h e m i n a é t é l o n g . . . E l l e s o n t p r e s q u e t o u t le m é r i t e .
../6
/6
Mais le CLSC, p a r la décision originelle de son Conseil, a é t é l ' i n i t i a t e u r d'une a c t i o n i m p o r t a n t e
qui a abouti à la solution d'un p r o b l è m e i m p o r t a n t de s a n t é . Il a donné son support en p e r s o n n e s
r e s s o u r c e s e t en s e r v i c e s t e c h n i q u e s t o u t au long d e l ' a c t i o n .
Le CLSC a joué ainsi e x a c t e m e n t son rôle.
DB/dn
85.04.10
Un
problème
d'eau
Des
citoyens
s'en mêlent.
Bilan du
comité d'action
pour l'eau potable
RÉDACTION:
Denis Bourque
Guy Fortier
Jeannine Hogue
ILLUSTRATION:
Maurice
André
Dunberry
Mooney
MONTAGE:
Jean-Marc
Beauchamp
COMPOSITION:
Dominique Naud
CLSC Seigneurie de Beauharnois
PHOTOS:
Jacques
Smith
IMPRESSION:
Service de l'éducation aux
de la Commission scolaire de
Adultes
Valleyfield
PUBLIÉ PAR LE COMITÉ D'ACTION
POUR VEAU POTABLE
TOUTE REPRODUCTION
EST
PERMISE
Sincères remerciements
au CLSC
Seigneurie
de Beauharnois,
au Service d*Éducation
aux
adultes
de
la Commission
scolaire
de
Valleyfield,
au Ministère de
l'Environnement
du Québec, au Département
de Santé
communautaire du Centre hospitalier de
Valleyfield,
au Conseil Central
CSN du Sud-Ouest,
au
groupe écologique
Crivert
et aux
citoyens
et citoyennes de
Valleyfield.
INTRODUCTION
Le comité d'action pour Veau potable a Valleyfield
a connu une histoire
riche
d'expériences
et d'acquis,
qu'il apparaît
utile de communiquer
publiquement.
En premier
heu, cette
histoire
pourra démontrer
qu'il est possible
d'obtenir
des changements
souhaités en se regroupant et en menant une action
collective.
En second lieu, la publication de ces expériences
et de ces acquis, aidera
d'autres
groupes, actuellement
en action ou qui se formeront
un jour, à atteindre
leurs
objectifs
respectifs.
En lisant ces pages vous participerez
a la
transmission
du vécu d'une action communautaire
et nous espérons que cela vous sera utile
dans vos actions
collectives.
Nous souhaitons
que ce bilan soit une source d'inspiration
pour tous ceux
et celles qui ont g coeur un certain changement
de leur environnement
social
et qui réalisent
combien seuls, nous sommes limités, mais qu'ensemble
on peut
tout...
Ce bilan,
fondi
disponibles
nots,
a s
VaUeyfield
ainsi
que le bilan
global
plus
approles intervenant/e/s
( r é f . p. M),
sorti
au CLSC
Seigneurie
de
BeauharDenis
Du
Marché,
QC J6T 1P4.
Tél.: (514)
371-0143.
pour
Rourque, 50 rue
3
CONTENU
l
Le problème
2. L'histoire
de l'eau à Valleyfield
du
comité:
se
p. 5
regrouper
pour être plus forts!
3.
Le fonctionnement
4.
La
mais stratégie
comment?
5. Perspectives
p. 7
du comité
d'action:
d'avenir
p. 15
agir,
et conclusion
oui
p. 19
p. 25
1.
Le problème de l'eau à Valleyfield
Depuis toujours lo region i m m e d i a t e
de Valleyfield
a ete identifiée
à son
environnement
aquatique.
Ainsi
les
nations iroquoises avaient nomme
l'endroit
? Kataraqoui ' , qui
signifie
La
où
le fond du lac est en glaise grise .
De plus,
on surnomme
actuellement
Valleyfield
la
Venise
du Québec
.
Or, cette
eau qui encercle
et
traverse
Valleyfield
c'est
le Fleuve
St-Laurent
qui se transforme
en Lac
St-François
puis en Baie St-François
au coeur
même
de la ville.
C'est à m ê m e les eaux de la Baie
St-François
qu'est
pompée
Veau
de
«consommation
> avec l'aide
d'équipements rudimentaires
et ce dans un edifice
datant du siècle
dernier.
Au début
de
Vaction
du
Comité
la Ville de Valleyfield
n'avait donc pas
d'usine
de filtration,
mais
seulement
une station
de pompage.
C'est
dire
que Veau est directement
prise
dans
l'anse de la Baie St-François
et ce en
surface
pour être
pompée
au
travers
d'un tamis rotatif qui re t ien t les
gros
morceaux
. Ensuite,
l'eau est
chlorée
et
i mmédiatemen
t
ache m in<j e
dans
le réseau d'aqueduc.
Le chlore n'a donc
pas le temps de contact
requ i s a v e c
Veau (20 minutes minimum)
pour détruire
toutes
les bactéries
en tout
temps.
D'ailleurs,
déjà en 1977, le
Ministère
de
l'Environnement
du
Quebec
dans
une lettre
au Conseil de Ville
disait:
• Le système
actuel d'approvisionné
ment
en eau potable
est désuet
et
n'offre
plus les g a r a n t i e s minimales en ce qui
concerne
notamment
la qualité de l'eau
fournie ; ...
Or, si Veau de la Baie
St-François,
et par conséquent
du Fleuve
St-Laurent,
était
pure et sa ine il n 'y au ra i t sa ns
doute pas de problème
avec les
installations
actuelles.
Mais
voila,
Veau
qui entre dans le reseau d'aqueduc
de
Valleyfield
a besoin d'être
traitee
et
même sérieusement
filtrée.
Deux
facteurs sont à /'origine de cette
situation.
5
L a turbid ité:
C'est
le
problème
de l'eau embrouillée
et sale dans les
robinets,
lorsqu'il y a des grands
vents
sur la Baie St-François.
Dès que la
turbidité
atteint
le chiffre
de 5 sur
une échelle
de qualité,
il faut
faire
bouillir l'eau, car il y a alors trop de
matière
en suspension
dans cette
eau
pour que le chlore puisse agir
efficacement
et la désinfecter.
En
1978,
il y a eu 136 jours sur 365 ou le chiffre
de 5 a été atteint ou dépassé.
La contamination:
C'est le nouveau
problème
de notre eau, lorsque la Baie
St-François
devient
subitement
infestée
de bacteries
dangereuses
dont la source
demeure
à date inconnue.
Cette
contamination de l'eau de la Baie s'est
produite
au moins à dix périodes depuis
novembre
1981, dont une fois pendant plus d'un
mois.
Alors
le fait de faire
bouillir
l'eau n'était même pas sûr.
Avec une usine de filtration
conventionnelle comme en possèdent des dizaines
de villes du Quebec,
les problèmes
de
turbidité
et de contamination
seraient
définitivement
regies pour les
familles
de
Valleyfield.
C'est ainsi que depuis une
dizaine
d'années,
régulièrement
les
citoyens
et citoyennes
de Valleyfield
entendent
à la radio locale et dans les rues, le
message:
Attention!
Veuillez
faire
6
bouillir
l'eau
pendant
vingt
minutes
avant de la consommer».
Le plus alarmant étant d'entendre souvent le message
annonçant
qu'il
n'est
plus
nécessaire
de faire bouillir Veau alors qu'on avait
pas entendu le premier message
quelques
jours plus tôt...
L a popu la t ion de Valleyf ie Id
était
donc aux prises avec un sérieux
problème
de qualité de vie qui affectait
la santé
de plusieurs.
Du coté des édiles
municipaux, on connaissait le problème
puisqu'en
1973
le
Conseil
municipal
adoptait
la résolution
suivante:
« A ttendu
qu'il est égale ment
urgent
d'effectuer
les
travaux
requis
pour
améliorer la qualité de l'eau...»
«que la Cité retienne
les services
de
la firme
d'ingénieurs-conseils
Derome
et Leblanc
pour la préparation
d'une
étude préliminaire
et d'un plan
d'ensemble
de modernisation
du système
d'aqueduc
de la Cité » .
Huit (8) années plus tard en 1981,
on en était toujours aux études
coûteuses
et on doutait sérieusement
de la volonté
politique
réelle
des autorités
face à
la solution du problème de l'eau
potable
à Valleyfield.
C'est dans ce
contexte
que se forma le Comité
d' Action pour
l'Eau Potable à Valleyfield
au
printemps
1981.
2
L'histoire du comité: se regrouper pour être plus forts !
Pendant
toutes
ces années
d'études
et de rapports, des citoyens et
citoyennes
de plus en plus nombreux,
atteints
par
des
problèmes
de
santé,
recevaient
toujours
le même conseil des
médecins
consultés:
« cessez
de boire de
l'eau
de
Valleyfield,
achetez
de l'eau
de
source ».
Ils
trouvaient
anormal
de
devoir acheter leur eau de
consommation
(lorsqu'ils pouvaient
se la payer)en
plus
de payer leur taxe d'eau.
Un groupe formé autour de la fraternité
Notre-Dame
de l'Assomption
et
particulièrement
alerté par cette
situation fit appel au CLSC qui, de son coté,
avait créé un comité interne pour obtenir
et donner
une information
juste
sur
les problèmes
de l'eau de
Valleyfield
aux
personnes
qui le questionnaient
à
ce sujet.
Éclairé
par les informations
reçues
du CLSC, le groupe de citoyens
décida
de mener une action auprès de
l'Hôtel
de ville de même qu'auprès de la population afin d'obtenir
une eau potable
de
qualité.
Pour mener à bien cette
action,
il demanda
l'aide du Service
d'éducation
des adultes
de la Commission
scolaire
de Valleyfield
qui lui accorda le support
d'un animateur
qualifié
pour ce
travail.
Par la suite,
le comité
acquit
l'aide
du CLSC par la présence d'un
organisateur
communautaire
et de certains
services
techniques.
Depuis sa création
le 17
le travail du Comité d'Action
Potable (C.A.E.P.)
fut intense
rompu.. Il avait été mis sur
la pensée
de ses membres,
action
à court
terme
qui
simple,
courte
et efficace;
pétition.
Au lieu de fonctionner
avril 1981,
pour l'Eau
et
ininterpied, dans
pour une
paraissait
soit
une
quelques
semaines,
le Comité
fonctionne
depuis
près de trois ans.
Voici un survol des
principales
actions
entreprises
par le
Comité:
L'organisation
du
Comité
La décision
de mener
une
action
ensemble
était
acquise.
Ainsi dès la
première
réunion,
avec
de
nouveaux
membres nous avons pu définir les objectifs de l'action, dresser un plan
d'action,
former
des sous-comités
et
partager
les tâches.
L'apprentissage
du
fonctionnement
se fit sans retard et de façon
continue
tout au long de l'action.
La
recherche
Les
membres
du Comité
étaient
déjà sensibilisés
a la question
de l'eau
potable de qualité.
Avec l'aide du souscomité.
responsable
à
la
recherche,
ils en développèrent
une
connaissance
progressive,
tant par l'étude de
documents
pertinents
que par la visite
d'usines
de filtration et
d'épuration.
L'information
de la
population
La campagne
d'information
de la
population
commença
dès
avril
1981
par des conférences
de presse e t par
la publication
d'articles dans les journaux
locaux.
Deux
soirées
d'information
furent offertes
a la population qui manifesta son
intérêt.
Mercredi
le 3 juin 1981,
d'Action pour l'Eau Potable,
le
Comité
tenait
sa
7
p r e m i è r e assemblée
que.
Les objectifs
étaient:
d'information
de cette
1. Sensibiliser
la population
de l'eau non potable;
au
Comité
publiactivité
problème
2.
Faire connaître
le
pour l'Eau Potable;
d'Action
3.
Promouvoir
les actions
en
cours
(pétitions
et macarons)
et
recruter
de nouveaux
membres;
4.
Evaluer
l'efficacité
des
différents
moyens
d'information
auprès
de
la population
(radio, journaux, a f f i ches, crïeur public, bouche à oreille).
Un total de 104 personnes ont p a r t i cipe a cette soirée dont le
déroulement
avait ete soigneusement
préparé.
Ainsi
un dossier
complet
sur le
problème
de Veau et le cheminement
du dossier
à la municipalité
avait
été
produit,
une représentante
du Comité en expliqua
tes objectifs,
le plan d'action
et ses
besoins
de recrutement.
Une
chanson
thème
agrémenta
la soirée
tout
en
livrant un message
clair.
L'enjeu de cette assemblée
consistait
en l'enracinement
du Comité
dans la
population
et
en
l'établissement
de
sa crédibilité
auprès de la
population,
des autorités
municipales
et des média
d'information
régionaux.
Le
sérieux
du contenu de l'assemblée
et la qualité
de sa préparation
firent
marquer
des
points
au Comité.
Cependant
ce fut
surtout
lors de la periode de
questions
et de discussions
avec l'assemblée
que
le tout se joua.
Les
macarons
En même temps que se faisait
l'information de la population,
une
campagne
de vente de macarons
s'organisait
pour
aider
au
financement
des
dépenses
du Comité.
La vente
successive
de
deux
modèles
de macarons
contribuait
aussi à faire connaître
et le
problème
de Veau a Valleyfield
et le
Comité
d'Action pour l'Eau Potable.
7 (ni.au€
La
^eut
pétition
Lors d'une p r e m i è r e soirée
d'information tenue le 3 juin 1981, le
C.A.E.P.
lançait
la pétition:
>< EXIGEONS
UNE
EAU POTABLE
DE QUALITÉ»
et la
vente des macarons.
Tous les
citoyens
et
citoyennes
de
Valleyfield
étaient
invités
à appuyer
les
revendications
du Comité
en signant
cette
pétition.
Ces
revendications
précisées
dès
la
première
rencontre
du Comité
étaient
et resteront les suivantes:
L
que
l'administration
informe
réellement
la
municipale
population
Le depot de la petition
à la scéonce du conseil
municipal
tenue le 24 août 1981 avec la participation
de 150
personnes.
sur les problèmes
lies a lo
consommation
de
Veau
de
Valleyfield.
Notamment
en fournissant
des rapports
quotidiens
sur
le degré
de
turbidité de Veau.
2.
que
l'administration
municipale
mette
en
place
immédiatement
des mesures d'urgence pour
l'ensemble
de la population.
La priorité
devrait
être
accordée
aux zones
suivantes:
écoles,
parcs,
centres
d'accueil,
hôpitaux,
H.L.M.,
et à
l'ensemble
des services et endroits
publics.
3.
qu'une
solution
définitive^
soit
mise
en place au plus tard à
l'automne
1981 afin de régler
une fois
pour
toutes
le problème
de la
filtration
de l'eau à Valleyfield.
Ceci au moindre
coût
possible
afin de ne pas
pénaliser
la population
pour
des
négligences
passées.
Cette
pétition
a recueilli
près
de
10,000
signatures
d'adultes
résidents
de
Valleyfield
sur une possibilité
de
21,000
personnes
ce qui constitue
la
plus importante
pétition
de
l'histoire
de Valleyfield.
Elle fut remise
le 2-1
août 1981 lors d'une reunion du Conseil
municipal
avec l'appui de la
population
venue nombreuse.
Le scenario du dépôt
de
cette
pétition
fut
soigneusement
mis au point par le Comité.
Une
repetition générale eut lieu deux heures
avant
l'ouverture
de
la séance
du
Conseil
municipal.
C'est
cette
re pétition
qui
assura
le succès
de cette
act ion car
tout y fut simulé y compris les
reactions
prévisibles
de Madame le Maire et des
conseillers.
L a présence
de ville
aux
réun ions
du
Conse i l
Dès avril 1981, le Comité
d'Action
pour l'Eau Potable avait jugé
important
d'assurer
une présence
regulière
aux
assemblées
du Conseil de ville.
L'objectif
était de questionner
les élus
municipaux
h la période de questions
et de
suivre
l'évolution de leurs réponses aux
demandes
du Comité.
Cette presence
de
plusieurs
membres n'a jamais cessé.
Le
contact
ne fut jamais rompu avec le Conseil
de ville qui, devant le sérieux des demandes et l'appui évident de la population
mit sur pied un comité interne
d'étude
sur la question de l'eau potable a Valleyfield.
L'enquête
vendue
sur la quantité
d'eau de
source
Le C.A.E.P.
mena une enquête
sur
la quantité d'eau de source vendue hebdomadairement
et
annuellement
chez
tous les commerçants
de la ville, grâce
a la bonne collaboration
des
gérants
de magasins,
l.es résultats furent
publiés
lors d'une conference de presse nationale.
Cette
enquête
a démontré
que les
citoyens
déboursent
près
d'un
demi
million de dollars par année en achat
d'eau de source en bouteille.
L'enquête auprès des
médecins
Les membres
du Comité
d'Action
pour l'Eau Potable
avaient
tous
plus
ou moins souffert
dans leur santé de
la consommation
régulière
de
l'eau
de Valleyfield.
Pour obtenir
confirmation
d'une voix autorisée
des risques de la
consommation
d'eau, le Comité
effectua
une enquête auprès de tous les médecins
omnipraticiens
et
gastro-enté
rologues
de Valleyfield.
Un peu plus de 50%
des médecins
ont répondu
à
l'appel.
Le questionnaire
fourni aux
médecins
comportait
entre autres cette
question:
I ) 'a pre s vo t re pra tique,
y a-t-il
un
certain nombre de vos patients
résidents
de
Valleyfield
qui ont présenté
des
proble mes de son té qui peuven t ê tre
liés de près ou de loin a la qualité de
l'eau potable de Valleyfield?
.
À cette
question,
les médecins
qui
se prononcent
le font a 65%
affirmativement.
Les résultats de cette
enquête
furent également
publiés par tes média
d'information
dont à la une de
r La
Presse
du 29 janvier 1982.
10
L'intervention
auprès du
l'Environnement
Ministère
de
Le C.A.E.P.
a com mun iqué
avec
le
Ministère
de l'Environnement
dès
l'été 1981. Celui-ci l'a assuré de l'importance
prioritaire
qu'il
accordait
au
dossier de Valleyfield.
Le Comité
rencontra le Ministre Marcel Léger à Valleyfield
en février
1982 obtint
son appui
et
reçut par la suite des subventions
du
Ministère totalisant 1 200 S.
L 'intervention
auprès
de santé Communautaire
du
département
et du CLSC
Dès le début de ses opérations,
le
C.A.E.P. a communiqué
avec le département
de santé
Communautaire
pour
lui demander d'intervenir
dans le dossier
et de clarifier
devant
la
population
son mandat
et sa responsabilité
visà-vis la qualité de l'eau de
consommation
de la ville.
Le D.S.C. ayant
l'autorité
voulue pour exiger des autorités
municipales des mesures
d'urgence
et
une
solution
définitive
au problème
d'eau
potable que la ville connaissait
depuis
de nombreuses
années.
Au CLSC,
il
publiques
toutes
les résultats
des
le dossier et de
mesures d'urgence
a mettre en place.
demandait
de
rendre
les informations
et
études
réalisées
sur
se prononcer
sur les
et la solution
définitive
Le premier bilan
En f in, après
une pre m iè re anné e
d'opération,
le C.A.E.P.
dressait
un
bilan de ses activités
et le
publiait
en conférence de presse. Ce bilan portait
sur quatre niveaux
d'analyse:
1. l'information
2. l'attitude
3.
l'attitude
nement;
4.
la vie
de ses
de la
population;
des autorités
du
municipales;
Ministère
du Comité
objectifs
et
de
l'Environ-
la
poursuite
I.a population
de \allevfield
dut s'approvisionner
a un cannon
citerne a partir d'avril 19H2 cl ce jusqu'à la mise en
operation
de l'usine de
filtration.
Les pressions
d'urgence
pour
obtenir
des
mesures
,4u cours de la première vague connue
de
contamination
bactériologique
du
lac St-François
en mars 1982, le Comité
multiplie
les pressions
pour que
des
mesures d'urgence
soient mises en place
dans
les ecoles,
les H.L.M.
et
pour
la population
en général.
Près de deux
semaines
après
le debut
de l'avis de
faire bouillir l'eau, la municipalité
installe
les fontaines
d'eau dans les écoles
ainsi
qu'un camion-citerne
pour la population.
Le Comité
a continué
d'intervenir
de
façon
continue
et
tenace
auprès
du Conseil
municipal:
1. pour que soit
identifiée
de
contamination
de la
François;
2.
la
source
Baie
St-
pour avoir accès aux résulats
d'analyses d'eau retenus par la
municipalité
sous prétexte
que ni la
population,
ni les membres
du ( "omite d'A c t ion
pour
VFau Potable
ne sont
asse:
qualifies pour les interpre ter;
3. pour que soient instaurées
et
maintenues de façon continue
et
efficace
les mesures
d'urgence
et
accélérer
le processus
de mise sur pied de
l'usine de
filtration.
Un sondage auprès de la
population
Durant
l'hiver
1982,
le C. A.F.P.
a collabore a un sondage effectue
auprès
de la population
de Valleyfield
par un
groupe
d'étudiants
en
sociologie
du
CÉGEP
de
Valleyfield.
Ce
sondage
voulait
faire
connaître
l'opinion
de
la population
sur le problème
de l'eau
potable
d'une part et sur le
Comité
d'Action
pour
l'Fau
Potable
d'autre
part.
Ce sondage
a révélé
qu'une
très
grande majorité de la population
percevait
favorablement
le Comité d'Action
pour
l'Eau Potable,
que la population
était
bien sensibilisée
à la mauvaise
qualité
de l'eau et qu'elle désirait
la mise sur
pied de mesures d'urgence
ainsi qu'une
solution
définitive
au problème
de la
filtration
de l'eau à Valleyfield
et ce
h 96%.
sondage:
10 Oui à Veau potable
mais
a quel cout? 2° Les filtreurs
domestiques
peuvent-ils
régler mon
problème?
Les résultats de ce sondage
permirent
au Comité
de mieux définir
les suites
^ son travail en fonction de
perceptions
ret ?es de la population
du
problème
de i jau et de l'action de Comité.
De
h
is cei> résultats offrirent
une
occasion
supp. ' men'aire
de souligner avec
force
dans u
ledia nationaux
d'information,
le problème
de Veau de
Valleyfield
et l'inaction
des autorités
municipales
malgré la presque unanimité de la population en faveur d'une usine de
filtration.
Une participation
de la St-Jean
Les dépliants
d'information
En juin 1982, 5 000 copies d'un dépliant
d'information
furent
distribuées
aux
portes
des
résidents
de
Valleyfield.
Cette action d'information
et de sensibilisation visait à répondre à deux
questions
fort
présentes
dans les résultats
de
12
Le dépliant
traita de ces
questions
avec des chiffres et des citations
précises
et dans un langage compréhensif
afin
de mettre
en évidence
deux
choses:
î°
l'usine de filtration
était
abordable
pour les contribuables,
2° les
filtreurs
domestiques
ne sont pas sûrs.
aux
fêtes
nationales
Le comité a profité des Fêtes
nationales de 1982 pour entrer
en
contact
plus direct
avec
la population
en se
joignant aux festivités
des
groupements
populaires et en organisant des
activités
directement
reliées
a la situation
de
Veau a
Valleyfield.
Le C.A.E.P.
a organisé
un
kiosque
d'information
où la population
pouvait
se procurer
un dépliant
explicatif
sur
la situation de Veau a Valleyfield,
montrant la nécessité d'une solution
définitive
et discuter avec les membres du Comité.
Le public put aussi se régaler
sketche
humoristique
à propos
dégustation
d'eau...!
d'un
d'une
Des
interventions
publiques
Régates de
Valleyfield
lors
des
Le C.A.E.P. a aussi profité de
l'événement international
des Régates de Valleyfield pour sensibiliser
une plus
grande
partie
de la population
au
problème
de l'eau potable
à Valleyfield
et en
même temps faire pression sur le pouvoir
politique.
Un
message
aéronautique
intitulé
«À quand l'eau potable à Valleyfield? »
é t a i t en vue dans le ciel de
Valleyfield
pendant les Régates de juillet 1982.
Lors des Régates
de 1983, des
affiches
ont été collées aux poteaux
téléphoniques
pour
avertir
la population
visiteuse
des dangers
que représentait
pour les
citoyens
la mauvaise
qualité
de
l'eau
de consommation
à
Valleyfield.
Une séance
publique
les purificateurs
d'eau
d'information
sur
Le 4 octobre 1982, le C.A.E.P.
organisa
une séance d'information
sur
l'efficacité
des
purificateurs
d'eau
domestiques.
Deux
représentants
du M inistère
de
l'Environnement,
Monsieur
Clément
Audet et Madame Régine Leblanc
ainsi
que Monsieur
André Barrette,
chimiste
et professeur
au CÉGEP de
Valleyfield
participaient
à
cette
rencontre.
Ils
ont mis la population
en garde
quant
à l'utilisation
de ces purificateurs
et
ils étaient
d'accord
pour dire que
«la
seule
solution
véritable
au
problème
de Veau à Valleyfield
est la
construction
d'une usine de
filtration».
L'appui public accordé
par le
C.A.E.P.
aux règlements
d'emprunt
pour la construction d'une usine de
filtration
En
novembre
1982,
le
C.A. E. P.
appuyait
publiquement
un
règlement
d'emprunt
de 1.8 million pour la phase
initiale
de l'usine de filtration
et il
recommandait
à la population,
par la
voie des journaux
et de la radio locale
de
«ne
pas s'opposer
au
règlement
si nous tenons a notre usine de
filtration».
Le Comité assura une
permanence
pour distribuer
de l'information
à VHdtel
de Ville pendant
les deux jours ou les
r e g i s t r e s furent ouverts à la population.
Seulement
14 citoyens
enregistraient
leur opposition à ce règlement
d'emprunt
qui ouvrait
la voie à la
construction
d'une usine de filtration à
Valleyfield.
Le C.A.E.P. mena une action
similaire
en août 1983 lors d'un d e r n i e r
règlement
d'emprunt pour un montant de 4.8 millions
cette fois. Ce montant devant
permettre
de finaliser
le projet
de
construction
de l'usine de filtration
pour un
montant
global de 6 millions. Seulement
9 citoyens
s'opposèrent à ce
règlement.
La participation
de
Valleyfield
à l'exposition
industrielle
En mai 1983, le C.A.E.P.
avait
tenu
un kiosque
d'information
à
l'exposition
industrielle
de 1983 pour la région de
Valleyfield.
Les membres
avaient
pu
encore une fois dialoguer avec la population. En trois (3) jours, 1 p00
citoyens
résidents
de Valleyfield
ont signé
une
lettre d'appui au Comité
d'Action
pour
l'Eau Potable dans laquelle ils
disaient
«appuyer
le Comité d'Action
pour l'Eau
Potable afin que le règlement
d'emprunt
final
pour
l'usine de filtration
passe
avant l'été
1983».
Les
résultats
de
cette
démarche
ont été présentés
au Conseil
municipal
lors d'une réunion régulière
du
Conseil
municipal tenue le 13 juin 1983.
Rappelons
que c'est au mois
d'août
suivant que ledit règlement était
adopté.
La collaboration
Dès le début
du C.A.E.Pla
d'information
nationaux
fut
précieusement
des média
d'information
et tout le long de l'action
collaboration
des
média
locaux,
provinciaux
et
excellente
et
contribua
aux
succès
obtenus.
13
Cette collaborât 10n fut
ci 'a ppre n 11 ssage
pou r
Comité,
Bilan
aussi un terrain
les m e m bre s du
global
Grace
a une étudiante
de l'UQA M
qui a decide
de s'impliquer
dans un
P ro jet d '.A c 11 o n corn m u n a u t aire (P. A .C.)
s ou s l a re s po n s a b i l i t é d e s Se r\'ice s à
la Collectivité
de l'CQA M, le
C.A.E.P.
a pu réaliser
un bilan global de son
action
depuis
sa formation
en
1981 et qui a servi de toile de
a la présente publication.
(I)
(1) Ce document
est disponible
au coût
de 8 S au CLSC
Seigneurie
de
Beauharnois,
a.'.s
Denis
Bourque,
50,
rue
Du Marche,
Valleyfield,
J6T IP-l.
«6SS«e .HfctfTAwT PÉ
i-A M,U£ œ jAu&wéiû. ytotusi
fAi££ QaJtuifl L'£Ji)AO
2.0H>H<JTBS A<JA#7&
LA
JEUDI.
H£S.'jAbi -HibZWir
Ofe
1>U£ ût <J/S,Li£"ip£L(
f'AiOr.
dût.*uJL
Uz-A. Ao.At*r c*'
Lum au
11
avril
fond
3
Le fonctionnement du comité
Nous présentons
ici le schéma
du
fonctionnement
du Comité
de
façon
a pouvoir servir d'autres groupes
d'action
communautaire.
Nous
verrons
plus
particulièrement
les points
suivants:
1. La coordination
des réunions
2. Les sous-comités
tâches
et
et
le
déroulement
le partage
3. L'animation
et
l'intégration
nouveaux
membres
4. Les personnes
5. Le
I.
des
des
. Un/e trésorier/e
qui s'occupait
des
livres et d'assurer une bonne
comptabilité afin de toujours
contrôler
les
entrées
et les sorties de fonds du
Comité.
. Des responsables
comités
ressources
de
divers
sous-
Les sous-comités
ont été soit
en
permanence
tout au cours de l'action
soit créés pour des besoins
spécifiques.
financement
La coordination
des réunions
. Un/e secrétaire
qui prenait les notes
du Comité,
rédigeait
les
procèsverbaux,
assurait
la
photocopie
et la distribution des textes
pertinents
au travail des membres
et
assurait
un travail d'archivé afin de
conserver
«notre mémoire - de papier.
et
le
déroulement
Dès le début, le Comité s'est
structuré
sous la forme d'un Comité de coordination pour une action qu'il
entrevoyait
à court
terme.
Les objectifs
de
l'action,
les moyens et la
stratégie
ont été décidés
collectivement
dès
les toutes premières
réunions.
Pour assurer une bonne
de l'action,
le Comité
fonctions
suivantes:
a
coordination
créé
les
Un/e
coordonna teur/trice
qu i
a pour tâche d'assurer, la coordination de l'ensemble
des
activités;
préparer
et animer
les
réunions;
représenter
le comité
au niveau
de ses transactions
avec le Conseil
municipal,
les média et les autres
organismes;
présider les
conférences de presse; signer les documents officiels,
la
correspondance
et les communiqués de presse.
Les comités de recherche,
et présence
au Conseil
furent
permanents.
information
municipal
Ceux
de la finance,
de
pétition,
de macarons et du dossier de presse
furent
ponctuels.
Les réunions du comité de
coordination
se sont tenues
sur une base
très
régulière;
au début
de l'action
a
chaque semaine puis aux deux
semaines. Quant aux sous-comités
certains
se sont réunis jusqu'à deux ou trois
fois par semaine au début.
Cependant
plus l'habitude du travail se
prenait,
moins les réunions devenaient
nécessaires et le téléphone
se
substitua
comme moyen privilégié pour assurer
la communication
entre les
membres
et diminuer le nombre de
rencontres.
Le Comité
était
ouvert
à toute
personne désireuse de s'y
impliquer
et chacune se retrouvait
au
comité
de coordination.
Il y a eu de nombreux
( 'on! erence de presse du comité
p o u r rendre public les
résultats
d'uni' enquete
concernant
les coûts d'achat
d'eau de source
ernbou tel liée par les citoyens
de
Yallexfteld
deports
et de nouvelles
personnes
s'impliquèrent
tout au long de l'action
mais le Comité se composa en général
au maximum
d'une douzaine de personnes.
2. Les sous-comités
taches
et
le
partage
Rôles
et mandats
permanents:
Chacun
des
sous-comités
avait
un
plan d'action
bien précis dont il en
informait
la coordination.
L'autonomie
requise
pour prendre
des
decisions
rapides était donc
assuree.
sous-comités
1)
Information:
assurer
une
information
la
plus
complète
pour
la population
sur
tous les aspects
du problème
de
l'eau à Valleyfield
en mettant
de
l'avant les revendications
du Comité.
2)
Recherche:
vulgariser
pour
les
membres
du
Comité et pour la population
l'information et les dimensions
techniques
du problème
de Veau (avec
l'aide
du sous-comite
information).
des
L es
sous-co m i t és
ment lonnes
plus
hau t se son t fa its e t dé fa its au gré
des taches et de l'action.
Cependant,
le ou la responsble
assurera une certaine permanence
et une
continuité
dans le temps.
Le travail en souscomitè
a vraiment
constitué
le fer
de lance de l'action.
Chacun
'recevait
du comité de coordination
des
mandats
precis et en retour alimentait
celuici sur les décisions
et
orientations
à prendre.
des
3) Conseil
municipal:
assurer
une
presence
visible»
du Comité aux réunions du Conseil:
maintenir une pression sur les membres du Conseil en posant des questions
pertinentes
aux
périodes
prevues
a cet e f f e t et voir
venir
les
événements.
Les
joue
autres
sous-comités
ont
tous
un rôle prédominant
lié • à
une a c t i o n precise
telle
le financement,
etc.
la p é t i t i o n ,
Le partage des tâches s'est
toujours
fait selon les capacités,
les disponibilités,
la motivation
et
le
désir
de chacun des participants.
Aucune
tâche
n'a été imposée,
La
tâche
de coordination
a été
cependant
très
lourde
et
il est
important
de prévoir des renforts
a ce niveau.
Nous avons apporté un soin
particulier
à reprendre
le partage
des
tâches
le
plus
souvent
possible
afin de toujours
être assuré
quant
à
la satisfaction
des
membres.
Il ne faut rien prendre pour
acquis
a ce
chapitre.
3.
L'animation
nouveaux
et
la volonté
de prendre
les
décisions
collectivement
par
opposition
à
une délégation
de pouvoir et à l'autorité. qui décide
seule,
n'est pas la
voie
la plus
simple
et
comporte
plusieurs
exigences
au niveau
de
la circulation
de
l'information
et
de l'implication
des membres.
C'est
clair
par
exemple
qu'un
nouveau
qui tente
de s'introduire
dans
un
comité
de
coordination
semblable
y pe rd son lat in dans les pre m iè re s
rencontres
jusqu'à
ce qu'il
atteigne
un
niveau
d'information
suffisant
pour
fonctionner
et décider
avec
les
autres.
Il devenait
difficile
de leur faire une place reelle.
Si
l'action s'était poursuivie nous
envisagions
l'éventualité
de
restreindre
la participation
au comité de
coordination aux seuls responsables
de souscomités
et d'impliquer
les
nouveaux
dans les sous-comités
au debut
de
façon
transitoire.
l'intégration
des
membres
4.
Les personnes
ressources
Le rôle des deux personnes
ressources
a été prédominant
tout au long de
l'action.
Elles ont joue un rôle de
support
continu
dans
l'organisa t ion
du comité
de même
que dans la
planification,
la
structuration
et
la coordination
de l'action.
Le support
a été plus particulièrement
apprécié
par
les
personnes
peu
habituées
à l'action
collect ive e t qu. i en e ta i t
à leur toute première
implication.
Des personnes
ressources,
les
gens
disent
avoir
appris
entre
autres
choses:
1) la nécessité
de se fixer des
objectifs clairs et
opérationnels
L'animation
au début
de
l'action
a été
assumée
par une
personne
ressource.
Puis au fil des
rencontres
cette
fonction
a été prise en charge
par le ou la coordonna trice.
Cette
tâche n'était pas rendue facile
puisque
l'action
très exigeante
nous
forçait
à se centrer
sur l'efficacité.
Les
échéances
a court terme et les nombreux
rebondissements
forçant
un
constant
réajustement
à un r y t h m e
très rapide.
Tout ceci se fait
facilement au détriment
du
climat.
2) la façon d'organiser
un plan
où tout le monde
participe
La
4) la façon de préparer
une
reunion,
de faire un ordre du jour, de r e d i g e r
structure
même
du
Comité
et
d'action
3) la façon de transiger avec le Conseil
municipal,
avec
les
autorités
gouvernementales,
avec les
médecins et avec le milieu
17
un procès-verbal
suite
et
d'y
5) la façon de faire une
de
presse,
une
soirée
d'information
6) l'importance
de monter un
de presse et de l'ordonner
Comité
les services
de
personnes
ressources
de même des
facilités
de
locaux,
de secrétariat,
de
reproduction de textes.de
papeterie
et
de
timbres.
L'U QA M
par
son
Service
à la
Collectivité
a affecté
un montant à la préparation et à la rédaction du bilan.
donner
conférence
publique
dossier
3.
7) un vocabulaire
municipales et
propre aux
affaires
gouvernementales
8) l'importance
d'aller
chercher
les renseignements
là où ils sont
(source
première):
de
vérifier
ses sources
et d'établir
des
faits
plutôt que des
impressions
9) l'importance
de
sensibiliser
la
population,
de garder une
grande
crédibilité et d'élargir les appuis.
10) la façon d'analyser
une
et d'en faire ressortir les
importants.
situation
éléments
11) la nécessité
d'évaluer
constamment
la situation, de revenir aux
objectifs
et
re-enligner
l'action.
5. Le
financement
L es a c t. iv ités du Co mité
financées de trois façons:
ont
été
1. Grace à des activités
d'autofinancement.
Nous
avons
à
deux
reprises
vendu
des
macarons
qui nous rapportaient
des
sommes
appréciables
et faisaient
connaître
nos revendications.
Nous
avons
de plus sollicité
l'appui
financier
de plusieurs organismes
populaires
et syndicaux
qui ont
contribué
par
des
dons
significatifs
en
argent et par des services
techniques.
2.
18
Grace à des institutions
locales
et à l'Universi té du Qué bec à
Montréal.
Ainsi, le Service
de
l'Éducation
des
Adultes
de
la
Co m m ission Scola ire et le CLSC
ont
contribué
en assurant
au
Le Ministère
de
l'Environnement
a répondu
à nos de mandes
en
collaborant
au financement
du
Comité
à deux
reprises.
Une
première
fois par une
subvention
de 500 $ et enfin par un
montant
de 700 $.
4.
La stratégie d'action : agir, oui mais comment ?
Dans une action
collective
du type
de celle
entreprise
par le
Comité
d'Action
pour l'Eau Potable, il importe
évidemment
de se fixer des
objectifs
clairs mais également
une
strategic
qui sous-tendra
l'ensemble des
actions
à être
entreprises.
Le Comité
a
donc
commence
par clarifier
ses
objectifs
qui furent
repris dans le
texte
de
la petition
de 10 000
signatures.
1. Être informe
de la situation
réelle
concernant
la qualité
de l'eau de
consommation
et ce en tout
temps.
2.
Mise en place des mesures
d'urgence
de la population
et
particulièrement
dans les écoles dans l'attente
d'une
solution
définitive.
3.
Mise en place d'une solution
definitive
soit une usine de filtration
efficace,
ceci au moindre coût
possible.
Le mot d'ordre
du Comité
fut de
s'en tenir mordicus
a ce .s trois Ci)
objectifs
en évitant
de glisser
sur
d'autres
cibles
en cours de
route.
Quant
à la strategic
d'action
elle
s'articula
autour
de quatre
ordres
de
preoccupations:
î ) le lien avec la
2) la crédibilité
3) l'action
moyens
4) l'action
à
cette
l'eau
du
Comité;
et
les pressions
privilégiés;
réaliste
1) Le lien avec la
Sombreux
étaient
ceux et celles qui s'objectaient
devoir payer
une taxe d'eau a la cite alors que
eau était non potable et qu'il fallait acheter de
embouteillée
à chaque
semaine.
population;
par
comme
étapes.
population
Dès le départ le Comité
entrevoyait
une
action
collective.
De
plus,
confronté
à l'absence
de
volonté
ferme de la part de la
municipalité
de régler
le problème,
il
devenait
évident
que
seul
un
mouvement
de masse
en faveur
de l'usine
de
filtration
pouvait
forcer
la
main
de nos élus(es).
Enfin, il était
essentiel d'éviter l'isolement
ou la personnalisation
du Comité
ce qui
aurait
pu ouvrir
la po nte a d'éven tue lie s
iMpotable
OH
MONSTRE
CONSTANT
Poor
VAuey
offensives
visant
à discréditer
le
comité
(par
exemple
en
prêtant
des intentions au Comité, en associant
l'action du Comité aux options
politiques de certains membres,
etc.).
Le Comité
mit donc de l'avant
des
actions de masses comme la
pétition,
les lettres
d'appui,
les
assemblées
publiques,
la distribution
du
dépliant
et les kiosques d'information.
De
plus,
pour
susciter
la prise
de
conscience
collective
du
problème
et de sa solution et pour
maintenir
constant
le lien avec la
population,
le Comité
utilisera
au
maximum
les
média
locaux
et
nationaux
d'information,
et ce en variant les
porte-parole
à
l'occasion
et
en
vulgarisant les aspects du dossier.
FieiP»
Enfin,
pour s'assurer
que ce
lien
était dans la bonne voie, le
Comité
collabora
au sondage
qui
permit,
entre
autres,
de
connaître
la
perception
de la population
envers
le Comité
et envers
le dossier
de
l'usine
de
filtration.
îl
importe
également
de
mentionner
que
le
Comité
a toujours
été
ouvert
au
public et que régulièrement
on invitait
la population
à y adhérer
comme
membre.
2) La crédibilité
du
Comité
Ce deuxième
élément
de
stratégie
visait d'une part en priorité la population et d'autre
part les
différents
intervenants
dans
le dossier
dont
la municipalité,
le
Ministère
de
l'Environnement,
le
département
de santé Communautaire,
etc.
Envers la population
83
20
La ligne directrice
qui devait
se
dégager
clairement
du travail
du
Comité était:
de Veau potable
pour
toute
la population,
le plus
vite
possible,
au meilleur
coût
possible.
îl fallait
mesurer
les termes,
les
affirmations
et surtout les
insinuations
afin que l'action du Comité ne soit
pas perçue
comme
négative
c'està-dire
radicale,
intransigeante,
agressive,
arrogante ou encore
méprisante.
Un des principaux
dangers
dans ce domaine
consistait
h transposer
la lutte
pour
l'eau
potable
à un niveau de politique
municipale
partisane.
pa ssa i t c o n i m e si le s frequent s
avis de faire bouillir l'eau n'etaietd
que
de
de s
c a p rie e s
du
l'Environne men t
du robinet
temps.
était
\f mist
« • / que
potable
eu
ere
l'eau
ou t
Il aurait
ete
tentant
à
plusieurs
reprises
de
dénoncer
la
torpeur
voire
l'incompétence
du
Conseil
municipal dans ce dossier.
On aurait
pu demander
la démission du Conseil
ou l'appui à des candidats
d'opposition
mais c'était entrer dans un jeu politique
glissant.
Envers les
intervenants
La crédibilité
envers les
intervenants
dans le dossier de l'eau potable
tenait
à autre chose que l'image
positive
du
Comité.
Cette
crédibilité
se
gagna davantage
par la
connaissance
technique
et scientifique
du
dossier,
le sens de la stratégie et la
determination
constante
dont
le Comité
a
fait
preuve.
Les moments
privilégiés
pour
démontrer cette
connaissance
approfondie
du dossier
ont été
les
assemblées
publiques
du Comité
et celles
de
la
municipalité,
les
conférences
de presse nationales
et la
rencontre
avec le Ministre de
l'Environnement.
Enfin,
la présence
et les
questions
pertinentes
des
représentantes
du
Comité
à chacune
des
assemblées
publiques du Conseil municipal
pendant
plus de deux années, aura
largement
démontré
la détermination
soutenue
de notre
groupe.
3) L'action
moyens
e t les pressions
privilégiés
com me
En dressant
le tableau
de la
situation
au point
de
départ,
le Comité
fit
la
constatation
que
la majorité
des
membres
du
Conseil
municipal
étaient
non
seulement
défavorables
à l'implantation
d'une usine ^ de
filtration
mais
niaient
même
l'existence
du problème
de l'eau
potable
en lui-même
Tout
ce
Les
fonds
publies
se
devaient
d'être affectes
a d'autres
priorités
que la qualité de vie des
citoyens
et
citoyennes
en ce
domaine.
Face a cette situation,
le Comité
centra
ses e net -g i e s , s e s action s
et ses pressions
sur les
elus(es)
afin de les obliger (meme a contrecoeur) a réagi r e i avancer
vers
la solution définitive.
Par exemple
la
de
la
mobilisation
d'une
personnes
lors du
pétition;
le dépôt
centaine
dépôt
de
collectif
de cruches vides d'eau de source
à
une
assemblée
du
Conseil;
l'achat
d'une
publicité
attachée
a un avion
dans
le ciel
d ('
Valleyfield
des
Régates
en
et
plein
qui
dimanche
disait:
A
quand
l'eau
potable
a
Valleyfield?
; et enfin
l'utilisation
des média nationaux
d'information
qui porta
sur
la place
publique
québécoise
le problème
de
l'eau
a Valleyfield
et mis dans
l'eau
chaude
le
Conseil
municipal
sur
un plan
n a t i o n a l et
encore
davantage
contribuables
au
de
niveau.
Vallevfield.
des
4) L'action réaliste
par
étapes
Comme
nous l'avons dit
ment, le Comité a toujours
ses trois objectifs à savoir:
1. le droit à
l'information
2. les mesures
d'urgence
3.
la solution
définitive
au
5)
précédemmaintenu
meilleur
coût
Pour les atteindre,
à chaque
période
venait
la question:
qu'est-ce
qui
fait obstacle actuellement
à
l'atteinte
de ces
objectifs? Ainsi, nous avons
realise
au
début que le
concensus
social
concernant le problème
de
la qualité de l'eau n'était pas assez
grand dans notre
collectivité.
Il fallait
donc franchir
une
étape
de
sensibilisation
et
d'information
pour
obtenir
l'adhésion
massive
de la population.
Par la suite,
le
Comité se rendit compte d'un obstacle
serieux concernant
la mise en place
de la solution définitive:
la prolifération
des
filtreurs
domestiques
dont les petits
propriétaires
s'équipaient a grands frais, pensant
régler
définitivement
le problème
de l'eau
potable
de façon
individuelle.
Or,
ces
petits
propriétaires
étaient
justement
ceux qui auraient pu s'objecter au règlement d'emprunt
nécessaire
au financement
de l'usine.
Puisque déjà plus de mille de ces
filtreurs
étaient
installés
dans
les
foyers de Valleyfield,
il était
devenu
impérieux de poser des actions
d'information et de sensibilisation
concernant
l'inefficacité
de ces appareils.
Ceci
pour
protéger
la santé
publique
et afin que les propriétaires
concernés
soutiennent
toujours le projet
d'usine
de filtration
malgré
l'augmentation
de taxes
consécutive.
Des
articles
de journaux,
une assemblée
publique
et l'implication
de l'Office de protection du consommateur
et de
Budgetsecours
(à la demande
du
Comité)
ont permis de franchir cette
délicate
étape avec
succès.
22
Résultats
Le principal
résultat
actuel en vue
de la construction
d'une usine
de
filtration
à Sa la be rry-d e-Val ley fie Id,
c'est l'octroi des contrats et l'inauguration
officielle
des travaux.
Les
facteurs
ayant pu être décisifs
en
ce sens sont:
a) Le
concensus
citoyennes
des
citoyens
et
En août
1983,
seulement
neuf
citoyens
se sont opposés au règlement
d'emprunt
permettant
la
construction
de l'usine.
Il
s'agit
d'un signe d e l'unani m ité de la
revendication
en
faveur
de
la
solution
definitive
au sein
de
notre communauté
et ce au nom
de la santé publique et de la qualité
de vie.
Le comité installa un kiosque au c e n t r e
commercial
de Valleyfield
pour faire connaître
son action et
recueillir des signatures
pour la première
pétition.
b) La pression
économique
La mise en évidence
du
problème
de
l'eau
potable
à
Valleyfield
au plan national par la
télévision
et les quotidiens
créa un
impact
insoupçonné
par le Comité.
En
e f f e t , la ville de Valleyfield
commença
alors
à avoir
mauvaise
réputation et dévoilait
publiquement
un handicap
sérieux
quant à son
développement
économique.
A insi,
les proprie taires
commençaient
à louer
leurs
logements
plus
difficilement
à
Valleyfield
que dans
la banlieue
immédiate
ou il n'y avait
pas de
problème
d'eau. ^ Les
petits
propriétaires
prefererent
construire
leurs
nouvelles
residences
en
banlieue
ce qui affecta
la speculation
foncière.
Les
commerces,
et
en
particulier
la restauration,
souffraient
de cette
mauvaise
presse
et on peut
s'interroger
sur
les
conséquences
de
ce
problème
public
d'eau
potable
en
regard
de
ce rta ins
pro je ts
indus t riels
surtout
dans le domaine
de Vagroalimentaire
et
des
spiritueux.
Donc,
pour
les
possédan ts ;
de Valleyfield
il fallait
également
régler ce fichu problème
qui compromettait
en partie leur
prospérité
économique.
USINE
DE
c) L'échéance
Lorsque
les citoyens
et
citovennes
ordinaires
- et.
les
possédants
influents
convergent
dans
une
même
revendication
(pour
des
raisons
cependant
différentes)
l'échéance
electorate
revêt
une
importance
capitale.
îl fallait que les membres du Conseil
municipal posent les gestes
qu'attendait tout le m onde et tenter
de
se donner le credit de cette
realisation majeure à même leur
present
mandat.
L'eau potable
ne
pouvait
plus être une promesse
electorate.
Ce dossier
se devait
d'être
en
voie de realisation
dans
l'intérêt
de ceux
et celles
qui
devaient
affronter
l'impatience
et le verdict
electoral
populaire
de
novembre
1983.
FILTRATION
SaiaDerry te Valey iieid
La maquette
de /'usine de filtration
opération
h l'automne
1984
électorale
de Valleyfield
mise
ACTION COMMUNAUTAIRE
SEUL NOUS SOMMES LIMITES MAIS ENSEMBLE ON PEUT TOUT...
?.A
~
5.
Perspectives d'avenir et conclusion
L'eau potable
n'est
pas encore
une
réalité
à Valleyfield
au moment
de
publier ce bilan.
îl nous apparaît
cependant
que ce n'est
qu'une
question
de
temps puisque les règlements
d'emprunts
nécessaires
au financement
de
l'usine
de filtration
sont adoptés,
les
contrats
octroyés
et certains
travaux
sont
en
cours d'exécution
présentement.
Nous
pouvons
donc
considérer
que
le Comité
a atteint
ses objectifs.
Ainsi
des citoyens
et citoyennes
«ordinaires
se sont
réunis
et ont mené
ensemble
une
action
collective
pendant
deux
ans et demi
pour obtenir
le droit
de
consommer
tous les jours de Veau
potable.
Certains
diront
que
c'est
beaucoup
d'e f f o r t s pou r un droit
au ss i
simple
et évident
que de Veau potable
surtout
dans la •Venise du Quebec
(Valleyfield).
En réalité les membres du Comité
savent
combien
nous étions
loin d'une
usine
de filtration
il y a deux ans et
demi
alors que certains
conseillers
municipaux
se vantaient
de boire
quotidiennement
Veau du robinet
tout
en
considérant
comme
• chialeux
et critiqueux
ceux
et celles affirmant
que cette eau
rendait
malade leur
famille.
Dans des action s similaires
plusie u rs
ont fait l'expérience
de
l'incompréhension
et de la fermeture
d'esprit
face à des
demandes d'une évidente
légitimité.
Denis Bourque du CLSC, Colette
Chasle, Guy Fortier du S e r v i c e
le l'éducation
aux adultes, Jeanne Tremblay et Monique
Côte
animèrent
la p r e m i è r e assemblee
publique du
comité.
25
Expérience
d'autant
plus
difficile
a vivre
quand il s'agit de
demandes
concernant
la qualité de vie et la santé
d'un groupe ou d'une communauté.
Ainsi,
après plusieurs
tentatives
de
pressions,
certains
se son t découragés
et
ont
considère
que toute
action
collective
était
inu tile
vo ire negat ive car
elle
avait pour résultat de cramponner
encore
plus fortement
sur leurs positions
ceux
et celles dont on vise à forcer la main.
Or, te Comité
d'Action
pour
l'Eau
Potable a fait la démonstration
inverse.
Oui, c'est possible d'organiser
les actions
et pressions
nécessaires
oour
obtenir
le résultat
souhaité.
Or,
certaines
conditions
semblent
favoriser
le succès de l'action
collective;
que la revendication
constamment
mise
de l'avant
rejoigne
la majorité
d'une
communauté
et ce sur une
question
fondamentale
comme
la santé;
que
cette population visée soit bien
informée
et invitée à s'impliquer dans des
actions
concrètes;
que l'on multiplie
les appuis
a la cause defendue
et que l'on en fasse
u n débat pu b lie par le biais des média
d'information;
que les personnes
directement
impliquées
dans l'action
trouvent
la meilleure
façon de fonctionner
entre
elles pour se rendre au bout en
évitant
l'épuisement,
l'éparpillé ment et le découragement
liés aux obstacles
rencontrés;
que
ces
mêmes
personnes
trouvent
le moyen de répondre
aux besoins
de
communication
et de contacts
interpersonnels dans leur groupe tout en visant
l'efficacité
de leur action; que ces personnes se donnent
la formation
requise
pour leur action et obtiennent
le support
technique
et professionnel
des
ressources
communautaires
de leur milieu; et finalement que les groupes d'action
communautaire
tiennent
compte
des
expériences
et des
acquis
d'autres
groupes
dans
la
f ixa t ion
d'obje c t i f s , l'é labora t ion
d'un plan d'action,
l'intervention
comme
tel et lors de l'évaluation
du
travail
accompli.
Nous espérons que la lecture de notre
témoignage
d'une
action
collective
facilitera
le partage
des
expériences
(î'act ion
co m munau taire.
Qu i
sa i t,
26
Mme Monique Cote,première
lors du dépôt de la
petition.
coordonatrice
du
comité,
cette
expérience
pourra-t-elle
même
stimuler
d'autres
groupes
à
enclencher
une action
qui leur tient à coeur
ou
encore
à poursuivre
une action
déjà
amorcée.
«Seuls
ensemble
nous sommes
limités,
on peut
tout...».
mais
Ce document
a été
par le Comité d'Action
à
Valleyfield.
AVRIL
réalisé et
pour l'Eau
1984
produit
Potable
A P P R Ë C I A T I O
EN
S A N T É
N DU R I S Q
P UBL I Q UE
U E
REVUE DE QUELQUES PRINCIPES
ET MÉTHODES
DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE
CtNTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RIMOUSKI
AVRIL 1984
Auteurs:
P i e r r e Gosselin, m . d . , m.p.h.
avec la c o l l a b o r a t i o n de
Jean S y l v a i n MSc
Marcel Sergerie BSc
TABLE DES MATIÈRES
Page
1.
CONTEXTE
2.
INTRODUCTION
2
3.
DÉFINITIONS
3
4.
3.1
LE RISQUE
3.2
3.3
3.4
3.5
L ' A P P R E C I A T I O N DES RISOUES ( r i s k
L ' E S T I M A T I O N DES RISOUES
L'ÉVALUATION DES RISQUES
U GESTION DES RISOUES
3
assessment)
4
5
5
6
ESTIMATION DES RISQUES
7
4.1
RISQUES R E L I E S A L ' I N G É N I E R I E
4.1.1
I d e n t i f i c a t i o n des s i t u a t i o n s d a n g e r e u s e s
4 . 1 . 2 Q u a n t i f i c a t i o n des r i s q u e s
A.
Les a n a l y s e s de f i a b i l i t é (et des d é f a i l l a n c e s )
B.
La m o d é l i s a t i o n des conséquences
4.1.3
E s t i m a t i o n de l ' a m p l e u r des conséquences
4.2
RISQUES R E L I É S A LA BIOLOGIE HUMAINE
4 . 2 . 1 I d e n t i f i c a t i o n des s i t u a t i o n s d a n g e r e u s e s
A.
I d e n t i f i c a t i o n des a g e n t s en cause
B.
Revue de l a l i t t é r a t u r e s c i e n t i f i q u e e x i s t a n t e ..
C. T o x i c i t é
lî
Généralités
2)
C e r t a i n e s l i m i t e s des études t o x î c o l o g i q u e s .
3)
Quelques zones g r i s e s
4)
S u r v o l des d i f f é r e n t s t y p e s de t o x i c i t é
i)
La t o x i c i t é a i g u ë
ii)
P o t e n t i e l d ' i r r i t a t i o n et de s e n s i b i l i s a t i o n de l a peau
iiiî
La t o x i c i t é g é n é t i q u e
iv)
Le r é t a b o l i s m e et la t o x i c o c i n é t i q u e . .
v)
La t o x i c i t é s u b c h r o n i q u e et l a
réversibilité
vi)
T é r a t o g é n i c i t é et t o x i c i t é r e p r o d u c t i v e
vii)
T o x i c i t é et c a n c é r o g é n i c i t é
D.
É p i d é m i o l o g i e humaine
4.2.2
5.
I
Q u a n t i f i c a t i o n des p o t e n t i e l s t o x i q u e s
A.
É c h e l l e s de t o x i c i t é
B.
O é t e r m l n a t i o n des c o n c e n t r a t i o n s c r i t i q u e s
1) Présence du s e u i l s a n s e f f e t o b s e r v é
2) Absence de s e u i l
C.
D é t e r m i n a t i o n des c o n c e n t r a t i o n s m a x i m a l e s
c o n t a c t dans l ' e n v i r o n n e m e n t
D. Q u a n t i f i c a t i o n des r i s q u e s
E.
E s t i m a t i o n de l ' a m p l e u r des c o n s e n t e n c e s
10
10
11
. Il
13
14
18
18
20
20
22
22
24
25
26
26
27
28
29
30
32
33
33
4J0
41
42
42
43
de
47
48
49
ÉVALUATION DES RISQUES
52
5.1
53
54
62
5.2
5.3
LA PERCEPTION DU RISQUE
5 . 1 . 1 Facteurs influençant la perception
5 . 1 . 2 F a c t e u r s I n f l u e n ç a n t l a p e r c e p t i o n de l ' e x p e r t
ÉVALUATION ÉCONOMIQUE
5.2.1 L'analyse coût-efficacité
5.2.2
L'analyse multicriter*
5.2.3
L'analyse coûts-avantages
A.
Les é t a p e s de l ' a n a l y s e c o û t s - a v a n t a g e s
1)
D é f i n i r le problème
2)
Concevoir l ' a n a l y s e
3)
L ' i d e n t i f i c a t i o n et l ' é v a l u a t i o n d e s
et des a v a n t a g e s
R.
L ' a n a l y s e de s e n s i b i l i t é
C.
Les l i m i t e s de l ' a n a l y s e c o û t s - a v a n t a g e s
RÉDUCTION DES RISOUES
....
69
72
12
74
75
76
78
coûts
78
80
80
82
6.
EN GUISE DE CONCLUSION
85
7.
BIBLIOGRAPHIE
87
8.
ANNEXE " A "
91
"La seule chose que nous ayons à f a i r e i c i , c ' e s t d ' i n s i s t e r sur
un précepte qui prémunira toujours l ' e s p r i t c o n t r e l e s causes
innombrables d ' e r r e u r qu'on peut rencontrer dans l ' a p p l i c a t i o n de
l a méthode expérimentale.
Ce précepte général, qui e s t une des
bases de la méthode expérimentale, c ' e s t l e doute; e t
il
s'exprime en disant que la conclusion de notre raisonnement d o i t
toujours r e s t e r d u b i t a t i v e quand le point de départ ou l e p r i n cipe n ' e s t pas une v é r i t é absolue. Or nous avons vu q u ' i l n'y a
de v é r i t é absolue que pour les principes mathématiques, pour tous
les phénomènes naturels, les principes desquels nous p a r t o n s , de
même que
les
conclusions
auxquelles
nous
arrivons,
ne
représentent que des v é r i t é s r e l a t i v e s . "
[Claude Bernard, I n t r o d u c t i o n à
médecine expérimentale, 1665J
l ' é t u d e de l a
1.
CONTEXTE
1.
CONTEXTE
A la demande du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, nous avons
effectué une revue de littérature sur le vaste sujet de l'appréciation du
risque.
Mous espérons donc que cet exposé saura être utile à la discussion et â la
compréhension de sujets souvent fort complexes, aux abords flous, mettant
en jeu des intérêts et valeurs diamétralement opposés, mais ou une décision I
doit toujours être prise.
Nous avons aussi tenté de donner une vue
d'ensemble qui puisse être accessible au citoyen qui voit un projet se
dérouler dans sa cour, et qui désire évaluer les hauts et les bas d'une
étude d'impact.
Les citations dans le texte qui originent de documents en anglais sont des
T
traductions libres de notre part.
2.
INTRODUCTION
2.
INTRODUCTION
Kaplan et G a r r i c k notent que:
"La science des s t a t i s t i q u e s est l ' é t u d e des f r é q u e n c e s . . . , c ' e s t
la science du t r a i t e m e n t des données. Inversement, on peut d i r e
que la science des p r o b a b i l i t é s est la science du t r a i t e m e n t de
l'absence de données. A i n s i les gens d i s e n t souvent g u ' i l e s t
impossible de r e c o u r i r aux p r o b a b i l i t é s , car les donnees sont
i n s u f f i s a n t e s . A la lumière de nos d é f i n i t i o n s c o u r a n t e s , on
peut c o n s t a t e r q u ' i l y a là une e r r e u r de compréhension, c a r
lorsque les données sont i n s u f f i s a n t e s , i l n ' y a r i e n d ' a u t r e à
f a i r e que de r e c o u r i r au c a l c u l de p r o b a b i l i t é s . " ^
Et ce sera là
savoir
le
jusqu'où
principal
se f i e r
écueil
des études
aux p r o b a b i l i t é s .
d'appréciation
Dans
le
de
présent
risque,
texte,
à
nous
tenterons de r e v o i r les diverses méthodes u t i l i s é e s en e s t i m a t i o n du r i s q u e ,
en
insistant
sur
leurs
limites.
Nous
tenterons
ensuite
de
décrire
le
processus d ' é v a l u a t i o n sociale des risques a i n s i e s t i m é s , à l a l u m i è r e des
perceptions
du p u b l i c ,
des coûts
et
normalement conduire â un jugement
projet à l'étude.
Enfin,
bénéfices
générés ; c e t
d'acceptabilité
sociale
exercice
doit
- ou non - du
nous verrons quelques p o s s i b i l i t é s
d'amélioration
du processus a c t u e l .
Pour i l l u s t r e r
texte.
sur
les
liquéfié
plusieurs
Il
cet exposé,
nous semblait
risques
(GNL).
sites,
reliés
nous avons c i t é
aussi
a
intéressant
l'implantation
une étude
d'installations
nous a semblé bien i l l u s t r e r
étude, qui est en a n g l a i s .
traduire.
de c i t e r
concrets
de
Cette étude, qui compare 13 études d ' i m p a c t
rences de contenu de t e l s e x e r c i c e s .
la
des exemples
les
dans
le
comparative
gas
naturel
réalisées
ressemblances e t
sur
diffé-
Le l e c t e u r r e t r o u v e r a en annexe c e t t e
Nous nous excusons de n ' a v o i r pas eu l e temps de
3.
DÉFINITIONS
DÉFINITIONS
Il
nous
utilisés
semble
ici.
de
définir
précisément
certains
termes
En e f f e t , les mots r i s q u e , danger» e t c . comportent des
connotations
individus.
important
di f f é r e n t e s
selon
les
d i s c i p l i nés
et
l ' o r i g i ne
des
Les d é f i n i t i o n s u t i l i s é e s sont adaptées à p a r t i r de c e l l e s
de la Royal
Society^
et
d'un
colloque
canadien
organisé
par
la
Société royale et le Conseil des sciences du Canada
3.1
LE RISQUE
Le risque est d é f i n i à l ' a i d e de t r o i s concepts:
a)
l ' e x i s t e n c e d'une s i t u a t i o n p o t e n t i e l l e m e n t
b)
l a p r o b a b i l i t é que c e t t e s i t u a t i o n se c o n c r é t i s e
c)
les préjudices q u ' e l l e
On pourra
alors
d é f i ni r
situation
potentiellement
le
dangereuse
entraîne.
risque
dangereuse
comme:
se
la
probabilité
réalise, causant
qu'une
alors
un
préjudice.
Dans l ' e x p r e s s i o n d'une p r o b a b i l i t é , l e concept de temps e s t
s'il
n ' e s t pas expressément p r é c i s é .
implicite
On aura t o u j o u r s un r i s q u e pour
une a c t i v i t é d é f i n i e pendant une période d é t e r m i n é e .
L'importance
du risque
sera a l o r s
l ' i m p o r t a n c e donnée au p r é j u d i c e .
fonction
de l a
probabilité
e t de
4
3.2
L'APPRÉCIATION DES RISQUES* (risk assessment)
C'est l'étude des décisions entraînant des consequences
Elle comporte trois volets:
a)
b)
c)
1'estimation des risques
l'évaluation des risques
l'élaboration des possibi1îtés
de
réduction
incertainés.
des
risques.
C'est donc un tableau global d'une situation, à partir d'où les
décisions pourront se prendre, le management du risque utilisera cette
appréciation globale. L'appréciation des risques contient au moins
des données sur les volets estimation et évaluation. Quant au volet
réduction des risques, plusieurs auteurs signal ent qu' il n'est pas
indispensable.
Nous croyons cependant que ce dernier volet est au
contraire très important.
En effet nous constatons fréquemment que l'acceptabilité d'un risque
pourra varier avec l'apparition d'un procédé alternatif à risque
moins élevé.
"En aéronautique, tout risque est considéré comme trop grand
si les connaissances scientifiques et techniques actuelles
permettent de le prévenir ou si l'on dispose d'autres moyens
pour répondre aux besoins du public ou pour modifier ses
attentes". 5
*
bien qu'en général la traduction util isée pour "assessment" soi t
"évaluation", nous avons préféré di fférencier l'exercice global de ses
composantes par un tenue distinct. Ainsi on n'utilisera pas deux fois le
mot évaluation dans des sens différents.
5
3.3
L'ESTIMATION DES RISQUES
C est
le
processus
par
lequel
on
identifie
les
situations
poten-
t i e l l e m e n t dangereuses; on en d é f i n i t ensuite l e s p r o b a b i l i t é s
d'occu-
rence et on estime l'ampleur des conséquences.
d e v r a i t donc pouvoir répondre à ces t r o i s
a)
L ' e s t i m a t i o n du risque
questions:
q u ' e s t - c e qui peut c o n s t i t u e r une menace à la santé
publique
ou à 1'environnement?
3.4
Il
b)
quelle est l'ampleur des conséquences de c e t t e menace?
c)
q u e l l e est la p r o b a b i l i t é que c e t t e menace se r é a l i s e ?
L'ÉVALUATION DES RISQUES
s'agit
d'un processus complexe qui
vise à d é t e r m i n e r
la
signifi-
c a t i o n ou la valeur sociale des s i t u a t i o n s dangereuses e t des risques
estimés
pour
les
populations
concernées
ou
affectées
par
les
décisions.
L ' é v a l u a t i o n des risques d e v r a i t permettre de répondre aux
questions
suivantes:
a)
q u e l l e est l'importance
physique
(mortalité,
morbidité)
des
conséquences de ces risques estimés?
b)
quel l e
est
l'importance
sociale
quences de ces risques estimés
nement)?
et
(à la
économique
santé et â
des
consé-
l'environ-
6
c)
dans une perspective économique, quels sont les avantages
et
l e s coûts r e l i é s à ces conséquences?
d)
comment ces conséquences s o n t - e l l e s perçues par l e p u b l i c ,
le
promoteur, l ' i n d u s t r i e , et le gouvernement?
3.5
Il
LA GESTION DES RISQUES
s'agit
de l'ensemble des actions
d'une a p p r é c i a t i o n de risques.
et
décisions
prises
à la
suite
Les g e s t i o n n a i r e s du r i s q u e sont
personnes ( e t organismes), qui ont l e pouvoir de r é d u i r e ,
les
d'éliminer,
ou d ' i g n o r e r les risques en cause.
Certains
des gestionnaires
agiront
par pouvoir
législatif
mentaire; d ' a u t r e s gestionnaires a g i r o n t par d é c i s i o n
dans le secteur p r i v é ou p u b l i c .
et
régle-
administrative,
ESTIMATION DES RISQUES
-
Ingénierie
-
Biologie humaine
ESTIMATION DES RISQUES
La première n o t i o n importante à c e t t e é t a p e - c i
résultats
présentés
des estimés.
e s t de r é a l i s e r
dans une e s t i m a t i o n de r i s q u e s
ne s e r o n t
que
En général , l o r s q u ' o n présente des p r o b a b i l i t é s
étude
scientifique,
point
précis
on présente
un estimé
du niveau de p r o b a b i l i t é .
que
ponctuel,
...
dans une
c ' e s t - à - d i re
On r e t r o u v e r a
le
un
habituellement
c e t estimé ponctuel dans une étude de r i s q u e s .
Ce qu'on verra moi ns souvent cependant, c ' e s t
de cet
estimé.
qualité
et
la
En e f f e t ,
quantité
le
des
niveau
de
informations
le
niveau
précision
de p r é c i s i o n
variera
disponibles.
Il
avec
la
s'agit
de
n o t i o n s de base en s t a t i s t i q u e s :
ie)
des
estimés
basés
représentatifs
que
des
sur
des
échantilIons
(ou
ne possèdent pas la même v a l i d i t é ,
estimés
qui
s'appuient
sur
des
des
estimés
f a i ts
â
parti r
d'une
petite
études )
sol i d e s .
l'estimé
données
et
du risque
quaiité
des
sel on
implique
un jugement énoncé sur
devrait
quantité
leur
la
être
de
validité
données
grande.
caractérisé
quantité.
Ces
situations.
a u r o n t moins de p r é c i s i o n que s i la base de données e s t
En conséquence,
non
la même q u a l i t é
études
données seront moins g é n é r a l i s a b l e s à p l u s i e u r s
2e)
des
selon
Concrètement,
de l ' e s t i m é
et
la
ceci
aussi
un
i n t e r v a l l e de confiance énoncé pour l ' e s t i m é ponctuel présenté -
Par exemple, on n'accordera pas la même confiance à un estimé
de
a)
1 X 10"
cet
6
décès
estimé
animale
pour
n'est
(qualité)
une e x p o s i t i o n
basé
et
dont
que
sur
à
vie
quelques
l'intervalle
à
ponctuel
un c o n t a m i n a n t
études
de
de c o n f i a n c e
si :
toxicologie
(95%)
est
de
8
10 3 ;
+
cet
estimé
signifie
l'humain est questionnahle
où
da ns
1 ' i nterval 1 e
que
la
généralisation
et que l ' e s t i m é
de
10"
9
à
3
1Q~
possible
peut v a r i e r
décès,
à
n'importe
avec
95%
des
chances de ne pas se tromper.
b)
par contre si l ' e s t i m é ponctuel se fonde sur des études de t o x i c o logie
animale
et
sur
des
études
épidémiologïques
humai nés»
q u a l i t é s'améliore; e t si son i n t e r v a l l e de confiance
(à 95%)
sa
est
de + 10, on aura plus de sérénité à l ' u t i l i s e r .
Ces remarques prélimi nai res ne veulent pas i m p l i q u e r que la
soi t
nécessai re à l ' e x é c u t i o n
du processus d ' e s t i m a t i o n
En e f f e t souvent les données seront manquantes,
piètre qualité.
des
Mais i l
risques.
ou incomplètes, ou de
Nous accepterons qu'un estimé g r o s s i e r s o i t
à l'absence complète d'estimé!
précision
préférable
faudra aussi a c c e p t e r , avec
6
D. Rapport , que: "dans le domaine de l'environnement,
la qualité
la
des
renseignements f i x e les l i m i t e s de la sagesse".
Nous discuterons dans les
u t i l i sées pour l ' e s t i m a t i o n
prochaines pages de d i f f é r e n t e s
de risques
en les
classi f i a n t
techniques
sous
deux
rubriques:
Ie)
les risques r e l i é s à l ' i n g é n i e r i e
2e)
les risques r e l i é s à la b i o l o g i e humaine.
Nous avons omis de discuter en d é t a i l
l ' e s t i m a t i o n des risques à l ' e n -
vironnement non-humain, même si c e t t e question a son importance en soi
puisqu'il
s'agit
du m i l i e u
de vie
de l ' h u m a i n .
sera néanmoins sous-jacente au présent exposé.
Cette
préoccupation
9
ESTIMATION DES RISQUES RELIÉS A L'INGÉNIERIE
f
IDENTIFICATION
SITUATIONS
DANGEREUSES
.
.
.
REVUE LITTÉRATURE
IMAGINATION
EXPÉRIENCE
.
.
.
QUANTIFICATION
DES
RISQUES
ESTIMATION
DE L'AMPLEUR
DES CONSÉQUEMCEc
ANALYSE FIABILITÉ
ARBRE CIRCONSTANCES S
DÉFAILLANCES
MODÉLISATION
JUGEMENT
p r é l i m i n a i r e sur
conséquences
seulement
10
4.1
RISQUES RELIÉS A L'INGÉNIERIE
Ce sont les risques
structures, ainsi
de b r i s
que les
ou de d é f a i l l a n c e s
risques d ' e r r e u r s
du m a t é r i e l
humaines
dans
la
et
des
manipu-
l a t i o n des a p p a r e i l s .
4.1.1
Identification des situations dangereuses
C ' e s t une étape c r u c i a l e dont la q u a l i t é
e t de l ' i m a g i n a t i o n
effectuer
à cette
de
étape
l'équipe
est
de
dépend de
travail.
de t r o u v e r
l'expérience
Le
toutes
travail
à
les
situations
p o t e n t i e l l e m e n t dangereuses p o s s i b l e s ; l e danger peut
s'appliquer
i c i à la santé publique ou à l ' e n v i r o n n e m e n t .
Une bonne documentation réduira évidemment l e s fM.ces
Plusieurs
techniques
étudiées.? On notera
identifier
des
existent
la
risques
qui ont é t é mise s à l ' é p r e u v e
différence
pour
d'omission.
une
importante
nouvelle
qui
existe
technologie
données n ' e x i s t e n t pas (ou peu) e t une t e c h n o l o g i e
et
entre
où
existante.
les
11
4.1.2
Quantification des risques®
La q u a n t i f i c a t i o n des risques i d e n t i f i é s
se
fait
par l ' é t u d e
de
l a f i a b i l i t é et par la modélisation des conséquences.
A)
Les analyses de f i a b i l i t é
( e t des d é f a i l l a n c e s )
On peut d é f i n i r la f i a b i l i t é comme la p r o b a b i l i t é qu'une composante d'un système exécute la f o n c t i o n demandée.
ensuite é t a b l i r
lance)
la
fiabilité
d'un système,
composantes.
sel on la
probabilité
fiabil i t ë
de
défail-
de chacune
de ses
On u t i l i s e généralement l e s banques de données
d ' a c c i d e n t s / i ncidents
systèmes
(ou la
On pourra
complets
pour
si
les
elles
composantes
existent.
ou
Si
pour
les
les
données
n ' e x i s t e n t pas, on u t i l i s e r a des données p o r t a n t sur des composantes s i m i l a i r e s
(dans l e cas d'une nouvelle
technologie,
par exemple).
Une des techniques couramment u t i l i s é e lorsque l a q u a n t i t é de
données
est
grande
défaillances.
Il
est
s'agit
l'arbre
d'un
de
circonstances
diagramme l o g i q u e
et
de
conçu
par
l ' é q u i p e d'étude et qui représente des séquences de c i r c o n s tances et de d é f a i l l a n c e s possibles qui peuvent se r é p e r c u t e r
ou s ' a d d i t i o n n e r à travers t o u t un système.
Ces
techniques
sont u t i l i s é e s en génie, mais aussi en a d m i n i s t r a t i o n ,
depuis
une v i n g t a i n e d'années.
risque
devient
de plus
en plus
L'application
répandue.
circonstances est i l l u s t r é à la f i g u r e
aux études
Un- exemple
î.9
de
d'arbre
de
12
FIGURE
I:
I l u c e release M/e> w c i c idci.tilicd
(a)
< 10 "le -
not h a z a r d o u s ( e x p l o s i o n very unlikely);
( b ) 10-20 T e - h a z a r d o u s as e x p l o s i o n possible. T o d a m a g e t h e n e a r b y S o u t h L P G
s i o r a g e a r e a ( a n d o t h e r facilities) the cloud w o u l d h a v e t o d r i f t f r s t ;
(c)
> 2 0 T e — h a z a r d o u s . A n in situ e x p l o s i o n c o u l d severely d a m a g e t h e S o u t h L P G
sphere* a b o u t 80 m a w a y .
T h e likelihood of the t w o h a z a r d o u s releases was d e t e r m i n e d ( f o r 1500 l o a d i n g
o p e r a t i o n s p e r y e a r ) t o be
1.3 I I0-> y r - ' f o r 10-20 T e
a n d 7.5 x 10-* y r - ' f o r
> 2 0 Te
T h e c o n s e q u e n c e s of these releases was e x a m i n e d u s i n g e v e n t trees.
C o n s i d e r a release of
> 2 0 T e which:
is ignited at the r o a d l o a d i n g facility<0.9 p r o b a b i l i t y ) a n d e x p l o d e s ( 0 . 1 p r o b a b i l i t y )
a n d c a u s e s a large L P G release f r o m t h e failure of o n e o r m o r e of t h e S o u t h L P G
vessels (1.0 p r o b a b i l i t y )
T h e s u b s e q u e n t e v e n t tree a p p e a r s as:
Ignition
E«pi&»ion
Wind io
OAP
Ignition/
«•plosion
•I OAP
HF
rtleat*
No MF
NICM«
Ljrgr
IPC
rrle<ii«
t- J000 Tel
J1 \
0-9
(FircbjnS
IDfi'tin*
(cloudt)/
0-6
1 his is not c o m p l e t e but s h o w s t w o routes t o a n H F release f r o m t h e D A P d u e t o t h e
e f f e c t s of a r o a d l o a d i n g release:
R o u t e A:
Large release ignites a n d e x p l o d e s at or n e a r the S o u t h L P G s t o r a g e a r e a .
D A P fails releasing H F
R o u t e H:
L a r g e release d o e s not ignite
Release d r i f t s t o w a r d s D A P
Release ignites a n d e x p l o d e s
D A P fails releasing H F
F r o m the c o m p l e t e event tree, the f o l l o w i n g c o n s e q u e n c e s a n d l i k e l i h o o d s were
derived
Lar^c L P G c l o u d
H F cloud drifting
H F cloud drifting
direction)
Large I P G c l o u d
H F cloud drifting
d r i f t i n g n o r t h west.
north cast:
( i n d e p e n d e n t of wind
d r i f t i n g west:
west:
1.22 x 10-' yr-»
52 * I 0 > y r - 1
6 1 x 10 * yr0.5 x 10-* yr0.5 x I0> yr-1
T h e m a i n a s s u m p t i o n s in the analysis a r e
(a) p r o b a b i l i t y of i g n i t i o n at r o a d l o a d i n g facility - 0 9,
(b) p r o h . i b i h t y of e x p l o s i o n of L P G c l o u d (10 20 T e ) = 0 1;
(c) p r o b a b i l i t y of e x p l o s i o n of large L P G release ( ~ 1000 T e ) is. I f o r a s i g n i f i c a n t
d e l a y t o i g n i t i o n a n d 0.1 f o r rapid ignition.
(d) overpressure required to d a m a g e s p h e r o / b u l l e t
4 9?),
> 69 k P a ( > 1 0 o s i ) f S c c t i o n
13
La q u a l i t é
des
résultats
dépend vraiment
de l a
l ' é q u i p e d'analyse et n'est pas sans f a i l l e s .
l e s plus fréquemment formulées sont:
a)
ces
techniques
n'incluent
qualité
Les
de
critiques
î<3
pas adéqu-atement
les
risques
r e l i é s à l ' e r r e u r humaine ou à une a c t i o n e x t e r n e de type
terrorisme.
b)
comment i n c l u r e et t r a i t e r
les d é f a i l l a n c e s
multiples à
cause commune?
c)
quel les
sont
les
1 imites
données
permettre le traitement numérique?
à
Ouelles
s t a t i s t i q u e s u t i l i s e r s i l'événement e s t
d)
l'analyse
pour
distributions
rare?
comment v a l i d e r que la d é f i n i t i o n du système e s t bonne e t
exhaustive? 1 *
8)
La modélisation des conséquences
Dans c e r t a i n s cas d ' a c c i d e n t s / i n c i d e n t s
de banques de données et
t e s t s pour
de
simples
où i l
raisons
serait
r a r e s , où i l
impossible
économiques
(e.g.
n u c l é a i r e s , débits d ' e s t u a i r e s de fleuves e t c . ) ,
de
faire
des
réacteurs
on aura
à des modèles des mécanismes impliqués en t e n t a n t
modèle a l ' a i d e de t e s t s .
n ' e x i s t e pas
recours
de v a l i d e r
le
14
De plus, l'ampleur des données à t r a i t e r dans c e r t a i n s c a s nécess i t e r a de même l ' u t i l i s a t i o n de modèles m a t h é m a t i q u e s qui r e g r o u peront les conséquences en classes s i m i l a i r e s ,
en les exprimant
en f o n c t i o n de la dose et de l ' e f f e t .
4.1.3
Estimation de l'ampleur des conséquences
C'est l ' é t a p e d'un premier jugement à p o r t e r
conséquences
aperçues
et
sur
la
d ' a r r ê t e r ou de réorienter l ' é t u d e .
dangereuses,
et
leurs
s u r l ' a m p l e u r des
légitimité
de
poursuivre,
O n analysera l e s situations
probabilités
d'occurence,
c e qui
nous
révélera à quel genre de préjudice o n peut s ' a t t e n d r e .
Si on a p r i s
soin d ' é t a b l i r
les intervalles
de confiance des
estimés précédents, on aura des probabilités qui peuvent varier
beaucoup pour un même événement.
Même si o n a s e m b l é
Jusqu'ici
rester dans le domaine "fiable" de la prédiction du comportement
de machinés
et
de systèmes
physiques,
il faut
reconnaître que
plusieurs facteurs viendront influencer le jugement â p o r t e r s u r
les r é s u l t a t s obtenus.
Nous énoncerons brièvement
quelques
facteurs
pouvant
influencer
les r é s u l t a t s obtenus et le jugement analytique qu'on e n f e r a :
Ie)
l ' é q u i p e responsable de l ' a n a l y s e .
2e)
la
définition
du
risque
(par
exemple,
certains
analystes n ' u t i l i s e n t que les décès comme conséquences pour
12
1a
santé
sur
les
l'inverse.
publique
probabi 1 i tés
d'autres
sans
Enfin même si
analystes
parler
des
les d é f i n i t i o n s
se
concentrent
conséquences,
sont
ou
les m ê m e s ,
15
les hypothèses de base pour estimer les probabi1i tés ou les
conséquences peuvent d i f f é r e r . 1 3
quelles
parties
(données)
et
de l ' a n a l y s e
quelles
sont basées sur des
hypothèses
ont
comblé
le
faits
manque
de
données.
le
degré
de
confiance
indiqué
ou
pas
de
certains
résultats.
les modèles u t i l i s é s , validés ou pas.
la
présentation
utilisée
pour énoncer
les
conclusions.
Un exemple souvent c i t é i l l u s t r e bien l ' i m p o r t a n c e du format
de p r é s e n t a t i o n ;
"La plus grande p r o b a b i l i t é estimée d ' u n accident majeur au
s i t e proposé de terminal méthanier de Point
Conception,
C a l i f o r n i a , é t a i t q u ' i l y a v a i t une chance sur 10
que
10 personnes ou plus pourraient m o u r i r .
Ouelqu'un qui
v o u l a i t que ce risque paraisse p e t i t a u r a i t pu a f f i r m e r que
ce risque est le même qu'un risque d'une (1) mort chaque
1 000 ans.
Par a i l l e u r s , quelqu'un qui v o u d r a i t accentuer l e risque
pourrai t procéder de la façon s u i v a n t e :
l ' a n a l y s t e qui a
f a i t l ' e s t i m é d'une (1) chance sur 10,000 par année que 10
décès ou plus surviendrai t n ' é t a i t pas c e r t a i n de son
estimé - i l pensait q u ' i l y a v a i t e n v i r o n 1 chance sur 100
que la v r a i e valeur p o u r r a i t ê t r e aussi grande que 1 chance
sur 100 (de m o u r i r ) . En 10 ans, un risque de 1 pour 100 par
année s'accumule à environ 10 pour 1 0 0 , e t 10 % peut ê t r e
c a r a c t é r i s é de risque s i g n i f i c a t i f . "
l e budget et le temps d i s p o n i b l e s .
Le c l i e n t
qui
commande
l'appréciation
des
risques:
note que p l u s i e u r s études commandées pour j u s t i f i e r
on
ou ren-
16
forcer une décision déjà prise sont rédigées dans un style
"persuasif" qui joue avec les formats, qui cache les hypothèses , qui choi si t ses données J 5 Ces limi tes dans le
processus d'estimation et de quantification des risques et
conséquences ne sont pas exhaustivesNous en énumérerons
aussi en discutant de l'estimation des risques à la biologie
humai ne et lors de la discussion sur l'éval uation des
risques.
17
ESTIMATION DES RISQUES A LA BIOLOGIE HUMAINE
IDENTIFICATION
SITUATIONS
DANGEREUSES
QUANTIFICATION
DES RISQUES
POUR L'HUMAIN
î
A
.
REVUE CRITIQUE
DE LITTÉRATURE
.
TOXICOLOGIE
.
ÉPIDÉMIOLOGIE
HUMAINE
ESTIMATION
DE L'AMPLEUR
DES CONSÉQUENCES
.
QUANTIFICATION DES
POTENTIELS TOXIOUES
-
Échelles
Concentrations
critiques
Concentrations
environnementales
JUGEMENT
PRÉLIMINAIRE
SUR CONSÉQUENCES
SEULEMENT
18
4.2
RISQUES RELIÉS A LA BIOLOGIE HUMAI NE
Ce sont
les
risques
d'empoisonnement,
d'intoxication,
contami-
de
nation, de dysfonction biologique découlant de l ' i n t r o d u c t i o n de substances étrangères à l'organisme.
Ces risques
sont des plus d i f f i c i l e s
à évaluer
pour l ' h u m a i n .
Tant
qu'on n'a pas mené d'étude épidémiologique, on ne peut a f f i r m e r qu'une
exposition
à
1 ongtemps,
ne porte
pensera
ici
une
substance,
pas
même
préjudice
particulièrement
à
si
l'exposition
à une
certains
dure
population
groupes
depuis
humai ne.
plus
On
sensibles:
femmes enceintes, personnes âgées ou très jeunes, malades.
Les études toxicologiques chez l'animal ou sur des systèmes v i v a n t s
v i t r o pourront nous permettre de t e n t e r d'estimer les e f f e t s
in
possibles
chez l'humain, et de porter un jugement sur l e u r g r a v i t é , compte tenu
de l ' e x p o s i t i o n probable.
4.2.1
I d e n t i f i c a t i o n des s i t u a t i o n s dangereuses
La q u a l i t é de cet exercice dépend beaucoup de la
démarche s c i e n t i f i q u e .
Elle dépend aussi des ressources
nibles pour les estimateurs de risque.
sionnante de produits
chimiques
d'expertise
aussi,
exi stent
r i g u e u r de la
Avec la q u a n t i t é
sur le marché,
d'après
le
dispoimpres-
des
contraintes
National
Toxicology
Program américain:**'
"Les capacités mondiales connues permettent l ' i n i t i a t i o n de tests chimiques pour 300 p r o d u i t s chimiques
par année, et les r é s u l t a t s publiés c e t t e année r e p r é sentent des tests débutés i l y a 4 ans ou p l u s . Ces capa-
19
c i t é s » même si les ressources f i n a n c i è r e s ne nous l i m i t a i e n t
pas, ne pourraient pas ê t r e plus que doublées dans l e s p r o chaines 5 - 1 0 années.
A ce rythme, cela p r e n d r a i t 80 ans pour t e s t e r tous les
p r o d u i t s chimiques e x i s t a n t s . De p l u s , environ 500
nouveaux produits chimiques sont commercialisés chaque
année, ce qui r é s u l t e r a i t en un fardeau a d d i t i o n n e l de
40,000 p r o d u i t s chimiques non t e s t é s " .
Les coûts associés aux tests de c a r c i n o g é n i c i t é requis par l'EPA
( 1979)
(1981)
représentent,
17
produit
des
coûts
chimique
d'après
de 400,000
testé
à
une
S +
trois
160,000
doses,
f e m e l l e s , chez le r a t et la s o u r i s .
histologiques
évaluation
$,
chez
50
de
pour
mâles
1 'OTA
un
seul
et
L'examen des 40,000 lames
produites prend environ 9 mois à l'examen
micros-
copique par un p a t h o l o g i s t e .
Les
étapes
suivantes
décrivent
le
processus
suivi :
A.
I d e n t i f i c a t i o n des agents en cause
B.
Revue de la l i t t é r a t u r e
C.
Toxicologie des agents en cause
D.
Épi démi o l o g i e huma i ne
50
scientifique
Revoyons chacune de ces étapes plus en d é t a i l :
généralement
20
A.
I d e n t i f i c a t i o n des agents en cause
Il
peut s ' a g i r de contaminants physiques
(e.g.
radiations),
biologiques ( e . g . v i r u s , bactéries) ou chimiques.
d'identification
substance.
varie
Nous
quelque
nous
peu
selon
concentrerons
la
L'approche
nature
sur
de
la
les
produits
structure
chimique,
chimiques qui i l l u s t r e n t bien le processus.
Les informations de base portent sur l a
les
caractéristiques
volatilité),
physico-chimiques
(e.g.
la c o n f i g u r a t i o n s p a t i a l e .
solubilité,
Ces premiers
tests
permettront le design des études subséquentes e t une première
prédiction
de
toxicité
par
comparaison
avec
des
produits
e x i s t a n t s mieux connus.
On aura aussi à p r é c i s e r ,
surtout si
contact avec l'environnement
"Ea substance v i e n t
humain, l e s
produits
en
de dégra-
d a t i o n , les médiums de t r a n s p o r t , les p r o d u i t s de dégradation
des médiums de t r a n s p o r t , et si p o s s i b l e ,
B.
les
recombinaisons
chimiques de ces produits et s o u s - p r o d u i t s .
Certains
coles
(OCOE,
i nternationaux
exi stent
depuis
Revue de la l i t t é r a t u r e s c i e n t i f i q u e
peu
proto1981).
18
existante
Une revue de l i t t é r a t u r e s c i e n t i f i q u e d o i t ê t r e complète.
Le
temps disponible
se
1imitera
doit d'être critique.
la q u a i i t é de c e t t e
revue qui
On ne d o i t pas prendre l e s
pour du "cash" mais p l u t ô t
r é v i s e r la
déterminer si les r é s u l t a t s sont
méthodologie
utilisables.
résultats
a f i n de
21
Malheureusement, i l
e x i s t e beaucoup de p r o d u i t s chimiques sur
l e marché pour lesquels peu d ' i n f o r m a t i o n publique e s t disponible.
Les processus d'homologation ne sont pas ouverts
au
p u b l i c e t souvent l ' i n f o r m a t i o n u t i l i s é e sur les p r o d u i t s
ne
répond plus aux c r i t è r e s s c i e n t i f i q u e s
actuels.^
Même pour les nouveaux p r o d u i t s , peu de données e x i s t e n t dans
plusieurs
avait
cas.
aucune
nouveaux
donnée
cas.
Ainsi
donnée
qu'on
sur
de
lui
les
l'EPA
constatait
toxicité
notifiait.
propriétés
en
pour
Il
60
n'y
1980
qu'il
% des
avait
physico-chimiques
n'y
produits
même
dans
aucune
25 % des
On ne s ' a t t e n d r a donc pas à t r o u v e r des données t o x i c o -
logiques sur les e f f e t s chroniques.
L'EPA a f f i r m a i t
donc en
1980 que ses revues de p r o d u i t s chimiques seront "basées
sur
un manque fondamental d ' i n f o r m a t i o n .
i n f o r m a t i o n sera grandement
Une revue
de 1 i t t é r a t u r e
Ceci implique que notre
20
incertaine".
doit
donc
essayer
informations disponibles sur les p r o p r i é t é s
des d i f f é r e n t s
transport
produits,
et sur les
leurs
de c e r n e r
e t les
metabolites,
interactions
les
(synergies,
les
toxicités
médiums de
antagonismes,
a d d i t i o n s e t c . ) entre les p r o d u i t s , l e s médiums, l e s métabo1 i tes
nement.
et
les
autres
contami nants
présents
dans
l ' e n v i ron-
Cette dernière recherche sur l e s i n t e r a c t i o n s demeu-
rera généralement un voeu pieux car "à l ' h e u r e
n ' e x i s t e aucune méthode pour t e s t e r l e s
de deux produits chimiques".
actuelle,
interactions
il
de plus
21
De p l u s , les tests et l e u r i n t e r p r é t a t i o n sont des p l u s complexes et onéreux.
t e s t s par étapes
On note depuis 1979 des p r o p o s i t i o n s de
( t i e r testing)
qui
permettraient
de
tester
c e r t a i n s p r o d u i t s chimiques par des t e s t s d'abord peu coûteux
22
e t de décider, selon les r é s u l t a t s , de procéder ou non à des
t e s t s plus élaborés.
Cette approche se veut une réponse aux
manques de ressources disponibles
batteries
de
tests
pour
chacun
Aucune agence gouvernementale
pour e f f e c t u e r
des
produits
toutes
les
22
chimiques.
n'a encore adopté c e t t e
façon
de procéder o f f i c i e l l e m e n t , les recherches étant t o u j o u r s
en
cours.
On prendra donc soin, dans une revue de la l i t t é r a t u r e
tifique
d ' i n d i q u e r ce qui est d i s p o n i b l e ,
ce qui
scien-
n'est
pas
disponible et ce qui est faiblement documenté.
Les prochaines sections se veulent un survol des deux composantes
qu'on
retrouvera
dans
la
littérature
scientifique,
s o i t la t o x i c o l o g i e et 1'épidémiologie humaine.
C.
Toxici te
1)
24
,
Généralités
On d o i t pour évaluer la t o x i c i t é (et donc les risques â
l'humain)
systèmes
utiliser
vivants
des
méthodes
ou des animaux
expérimentales
(dit
de
dans
des
laboratoire).
A
cause de la grande d i v e r s i t é des s t r u c t u r e s chimiques e t des
usages
fort
possible,
tester
di f f é r e n t s
d'avoi r
une
une
substance,
de c e r t a i n s
batterie
avec
de
1'état
produits,
tests
actuel
il
n'est
uniformes
de
nos
pas
pour
connais-
sances.
Plusieurs
problèmes surgissent
des produits à t e s t e r :
déjà
au
niveau
on d o i t savoir l e
de l a
pureté
niveau des conta-
23
minants présents dans une substance
2-4-5,T),
car les contaminants
dioxines
dans
peuvent exercer une
d i f f é r e n t e du produit i n i t i a l .
qui
(e.g.
Les méthodes
évoluent avec le temps peuvent aussi
tance e t les études de t o x i c i t é qui s ' y
le
toxicité
de manufacture
modi f i e r
la
subs-
rapportent.
On notera .,je le choix d'une espèce animale pour f i n s
d'étude
est l e plus souvent r e l i é à des c o n s i d é r a t i o n s p r a t i q u e s qu'à
des considérations de s i m i l a r i t é physiologique avec l ' h u m a i n .
A i n s i , à cause de leur coût raisonnable, de l e u r grosseur
de l e u r d i s p o n i b i l i t é ,
les p e t i t s
rongeurs
(rats
et
et
souris)
sont devenus les espèces les plus u t i l i s é e s .
On complétera certaines études chez l e hamster, l e c h i e n ,
singe
et
le
porc
lorsqu'une
évaluation
plus
précise
le
est
i ndiquée.
Le nombre d'animaux testés ( e t l e nombre de c o n t r ô l e s )
mineront
le
niveau de p r é c i s i o n s t a t i s t i q u e
dies
déter-
résultats.
A i n s i on aura besoin d'une plus grande p r é c i s i o n s ' i l
s'agit
d ' u n contaminant environnemental auquel
quoti-
on est exposé
diennement pendant toute sa vie que s ' i l
s'agit
d'une
subs-
les
animaux,
tance rencontrée occasionnellement.
On notera
aussi
que la
pratiques
d'élevage,
façon de
ainsi
que la
nourri r
composition
de
la
les
diète
i n f l u e n c e n t la t o x i c i t é des p r o d u i t s à t e s t e r .
Des guides de
25
p r a t i q u e e x i s t e n t a cet e f f e t .
Ces aspects
revêtent
une
grande
importance
quand
c e r t a i n e s espèces, en les
on
sait
nourrissant
qu'en
choisissant
d'une c e r t a i n e
façon,
24
un toxicologue expérimenté pourra
faire varier
26
cancer (ou autre) de façon a p p r é c i a b l e .
2)
les
taux
de
Certaines l i m i t e s des études t o x i c o l o g i q u e s
Plusieurs réactions adverses de l'homme à des substances c h i miques
(e.g.
médicaments)
ne peuvent
pas ê t r e
prédites
façon q u a n t i t a t i v e à p a r t i r d'expérimentations animales.
exemples
sont
la
dépression
du système
nerveux
Des
central,
l'augmentation de volume du foie par des substances qui
mulent les enzymes hépatiques.
de
sti-
Les t e s t s de l a b o r a t o i r e
ne
permettent pas d ' e x t r a p o l a t i o n s q u a n t i t a t i v e s pour ce type de
réactions
à
cause
des
di fférences
de
métabol i sme
et
de
réponse.
Certains métabolites toxiques seront p r o d u i t s chez une espèce
et
pas chez
l'autre,
L'intérêt
des
indiquer
quels
et
tests
causeront,
demeure
organes
ou pas,
cependant
risquent
d'être
des
dommages.
évident
pour
atteints
et
ne sont
pas
nous
si
les
lésions sont r é v e r s i b l e s .
Certainés
réactions
adverses
sibles
par
les
reliée
aux
antibiotiques
moëlle
osseuse sans
graves
de cette
laboratoire
sibles
modèles
de l'homme
animaux.
exemples
amnioglycosides,
relation
possibilité.
présentent
Les
dose-effet
des
selon nos connaissances a c t u e l l e s ,
de cancer
pa r
le
prone thai o l ,
u t i l i s é en c a r d i o l o g i e .
d'aplasie
sont
A l'inverse,
quelquefois
de
des
les
un bl oqua nt
B-
surdité
de
la
exemples
animaux
réactions
comme
prévi-
de
imprévi-
l'induction
adrénergique
25
Il
n ' e x i s t e pas non plus à l ' h e u r e a c t u e l l e de modèle animal
satisfaisant
leur
pour l ' é t u d e des e f f e t s sur le comportement
p r é d i c t i o n à l'humain.
peuvent
donner
une idée
Et si
des
des e f f e t s
volontaires
behavioraux
et
humains
aigus,
les
e f f e t s ch roniques demeurent une inconnue.
E n f i n les modèles servant à prédire les réactions du système
immunitaire chez l'homme sont aussi inadéquats.
Nous savons
que des réactions de type a l l e r g i q u e ou de type
intolérance
simple
existent,
r a t o i res.
surtout
pour la
Les manifestations
peau e t
les
voies
gastro-intestinales
respi-
sont
plus
d i f f i c i l e s à évaluer.
3)
Quelques zones grises
Nous
noterons
innatendus
au
passage
reliés
à
ne
sont
bioaccumulés
a c t u e l l e s de t e s t s .
un de ces cas.
dérivés
chaîne
certains
l'exposition
pas
biologiques
produits
par
les
chimiques
batteries
I l f a u t connaître le mécanisme d ' a c t i o n (dans
transformation du mercure
méthylmercurés
alimentaire)
problème
à des
prévisibles
pour
suivie
pouvoir
permettant d ' é t u d i e r les r e l a t i o n s
Le
effets
L'exemple du mercure dans l e poisson e s t
l e cas du mercure, la
en
que
de
tester
des
inorganique
d'accumulation
établir
dans
un modèle
animal
dose-effets.
produits
chimiques
complexes
( n o u r r i t u r e , biomasse) est aussi un s u j e t de recherche
tivement neuf.
la
rela-
26
4)
Survol des d i f f é r e n t s types de t o x i c i t é
Nous exposerons brièvement les d i f f é r e n t s
qu'il
types de t o x i c i t é
est possible de t e s t e r à l ' h e u r e a c t u e l l e .
1imi terons
aux
tests
établis
les
nouveaux
Les produits chimiques peuvent provoquer d i f f é r e n t s
types de
modèles encore à l ' é t a t
sans
aborder
Nous nous
expérimental.
Identification des potentiels toxiques
t o x i c i t é , selon entre autres la c o n c e n t r a t i o n , l a durée d ' e x p o s i t i o n et le mode ou la voie d ' e x p o s i t i o n .
i)
La t o x i c i t é aiguë (concentration qui provoque la m o r t à
t r è s court terme)
L'exploration
des e f f e t s
biologiques
d e produits
sur des animaux de l a b o r a t o i r e débute avec
de la t o x i c i t é aiguë.
chi riques
la détermi
Les r é s u l t a t s de c e t t e
ation
determination
donnent des informations sur la dose l é t h a l e m a i s aussi s u r
les
organes
mortem".
cibles
de
l'agent
toxique
p a r examen
"post-
Cet examen peut aussi i n d i q u e r les m é c a n i s m e s p r o -
bables d ' a c t i o n de la substance.
De plus, ces expériences donnent l ' i n f o r m a t i o n
sur
laque! le
est
basée
le
t e s t s de plus longue durée.
dosage
des
préliminaire
substances
pour les
Elles f o u r n i s s e n t a u s s i u n e b a s e
pour la c l a s s i f i c a t i o n des substances e n t e r m e s d e t o x i c i t é
relative.
Finalement
elles
aident
à
prédire
p o t e n t i e l s pour l'homme dans les cas d ' e x p o s i t i o n
les dangers
excessive.
27
On u t i l i s e fréquemment comme c r i t è r e l a dose l é t h a l e médiane
(LU50)*.
Toutefois
r ô l e dans l ' e s t i m a t i o n
la
LD5Q
ne
des risques
peut
pour
jouer
l'homme
aucun
sauf comme
une mesure du danger d ' i n t o x i c a t i o n a i g u ë .
i i)
P o t e n t i e l d ' i r r i t a t i o n et de s e n s i b i l i s a t i o n de l a
peau
^ capacité d'un p r o d u i t chimique de provoquer
des i r r i t a t i o n s de la peau, des yeux et des muqueuses)
( C "
r
_ T
Ces expérimentations devraient ê t r e exécutées a u s s i t ô t que l e
p r o d u i t e s t connu à cause des i m p l i c a t i o n s q u ' i l
peut y a v o i r
dans la manutention et le t r a n s p o r t .
L'importance de ces tests est p r i m o r d i a l e dans des domaines
où des médicaments sont appliqués
les
surfaces
muqueuses
(les
sur
l a peau,
cosmétiques,
les yeux
les
et
produits
ménagers), où des surfaces de contact a c c i d e n t e l l e s ou d é l i bérées
sont
1'agriculture)
des
dangers
potentiels
(1 ' i n d u s t r i e
e t pour les substances chimiques
chimique,
dans
l'envi-
ronnement.
Le p r i n c i p e de la méthode s'appuie sur l ' i n d u c t i o n d'un é t a t
d'hypersensitivité
de la
exposition i n i t i a l e .
pour
est
peau du cobaye
à la
suite
d'une
Cet é t a t r e q u i e r t au moins une semaine
son développement.
L'existence
détemii née par l'examen de la
d'une
sensibilisation
r é a c t i o n à une
adminis-
t r a t i o n subséquente du p r o d u i t .
L'évaluation
potentiel
*
des
résultats
donne
une
estimation
fiable
de sensibi 1 i s a t i o n de la substance t e s t é e
du
comparé
C ' e s t la dose unique nécessaire pour t u e r 50% de l a p o p u l a t i o n t e s t é e en
24 heures.
2676
aux autres substances s e n s i b i l i s a n t e s connues.
E l l e ne donne
que peu d ' i n f o r m a t i o n
réaction
sur
l'incidence
de la
chez
1'homme.
i ii)
La t o x i c i t é génétique
(C'est le p o t e n t i e l mutagène ou la
t u r b e r le code génétique)
C'est généralement l ' é t a p e qui s u i t l a
potentiel
d'irritation
dans
d'agent chimique ou physique
Il
est très
une
de
per-
t o x i c i t é aiguë et
évaluation
le
toxicologique
(radiation).
important d ' i d e n t i f i e r
gation de t e l l e s
capacité
et
de l i m i t e r
la
substances dans l'environnement
propa-
humain car
on a prouvé que l ' o n peut associer la mutation de c e l l u l e du
corps humain à certains types de cancer.
Parce que les tests p r é l i m i n a i r e s du p o t e n t i e l
de plus courte durée et moins dispendieux
mutagène sont
(tests
que les études de carcinogénèse classiques sur
de l'animal
étudié,
ils
sont maintenant
in
toute
plus
vitro)
la
vie
communément
u t i l i s é s pour donner une idée plus rapidement des
propriétés
cancérigènes des substances à l ' é t u d e .
Toutefois
diction
la
des
valeur
dangers
nombreux débats.
de ces
pour
tests
"in
vitro"
dans
la
l'homme
est
encore
le
sujet
Les r é s u l t a t s de t e s t s " i n v i v o "
sur des mammifères (rongeurs) sont probablement plus
catifs.
préde
pratiqués
signifi-
29
iv}
Le métabolisme et la t o x i c o c i nétique
(C'est l ' é t u d e des transformations des substances c h i m i ques absorbées, leur cheminement e t l e u r é l i m i n a t i o n du
corps humai n, de même que la v i t e s s e à l a q u e l l e se
produisent ces réactions)
Aucune
évaluation
de
la
sécurité
n'est
possible
connaissance du métabolisme de la
substance
son comportement t o x i c o c i n é t i q u e .
Ces études sont
chimique
t i e l l e s pour la compréhension de l ' a b s o r p t i o n ,
bution
dans
le
l'élimination
corps
de
humain,
même
que
de la
des
sans
et
distri-
biotransformation,
de
de
essen-
de l a
vitesses
la
de
réactions
auxquelles ces processus s ' e x é c u t e n t .
Ces
analyses
sont
r é a l i sées
surtout
pour
des
substances
nouvellement (ou â ê t r e ) i n t r o d u i t e s sur le marché, s o i t
le
biais
pour
de l ' a i i mentation ou par ce! u i
savoi r
tances
en
si
le corps
produits
humai n peut
toxiques.
Cette
de la
médication,
transformer
ces
procédure
peut
étendue à toute substance susceptible d ' ê t r e
pour déterminer
de s u i v r e
rentes
le
(urine,
autopsie)
être
comparaison
qui se rapproche le plus de l'homme e t
analyses
subs-
ingérée.
La méthode généralement appliquée est c e l l e de la
du métabolisme de d i f f é r e n t e s espèces
par
par
cheminement
celle
diffédes
composés.
Si un composé hautement toxique est
identifié,
sont a r r ê t é e s ,
jugée
et
la
substance est
l'environnement humain.
les
analyses
inacceptable
pour
30
D'autre p a r t , une étude t o x î c o c î n é t i q u e peut ê t r e extrêmement
coûteuse
si
les
réactions
métaboliques
doivent
être
déter-
minées en d é t a i l .
v)
La t o x i c i t é subchronique et la
réversibilité
( E f f e t des p e t i t e s doses sur une longue période)
Les types de t o x i c i t é vus j u s q u ' i c i so;nt é t a b l i s
n i s t r a t i o n de dose unique.
déterminer
l'impact
Il
est touit aussi
physiologique
d'urne
par
l'admi-
nécessaire de
exposition
l
pendant une p o r t i o n s i g n i f i c a t i v e de l a vie
répétée
des animaux de
1aboratoi re.
Les études subchroniques permettent de poser un jugement pour
déterminer si un p r o f i l
toxicologique ëtendu e s t
nécessaire.
De plus, les r é s u l t a t s de ces études p e r m e t t r o n t d ' é t a b l i r
dosage à u t i l i s e r dans les études de t o x i c i t é
le
chronique.
Les études subchroniques doivent r e p r é s e n t e r au moins 10 % de
la durée de la vie d'au moins deux espë-ces d'animaux de l a b o ratoire:
c'est-à-dire
environ
90 j o u i r s
pour
des
rongeurs
( s o u r i s , r a t , hamster) et près de deux
ans chez le c h i e n ,
cochon et
sont
pour
le
singe.
détecter
les
Les deux sexes
différences
causées
toujours
par
les
le
étudiés
hormones
sexuel l e s .
Cette étude
impl i que di f férentes
dose s ,
où la
pl us él evée
exagère par un ordre de grandeur l e niveau d ' e x p o s i t i o n a n t i cipé chez les humains.
miner le
niveau ou la
Le but de l ' e x e r c i c e
est
concentration sans e f f e t
de
déter-
détectable.
(No-Detectable-Adverse-Effect
Effect
Level,
N.E.L.).
Level,
Le
mot
N.D.A.E.L.,
"effect"
ou
le
désigne
No
toute
v a r i a t i o n entre le groupe témoin et le groupe expérimental
n ' e s t pas d é f i n i
valeur
est
plus précisément.
calculée
Il
statistiquement
et
est à noter que c e t t e
avec
un
intervalle
de
confiance â 95 %, ce qui implique une p r o b a b i l i t é d ' e r r e u r de
5 %.
Si un e f f e t
testés,
on ne le
toxique se produit
relèvera
s'il
arrive
animaux
absolument pas dans 37 % des cas
(avec 100 animaux par épreuve,
plus,
chez 1 % des
que cet
soit
effet
le
test
se produise
standard).
De
naturellement
chez le groupe témoins, les chances de d é t e c t e r l ' e f f e t
27
l e groupe experimental diminuent.
Pour é t u d i e r
la
subchroniques
sont alimentés
t r o i s moi s après
sacrifiés
et
réversibilité,
l'arrêt
comparés
aux
quelques
sur la
diète
animaux
animaux
après la période d ' e x p o s i t i o n .
des
contrôle
de l ' e x p o s i t i o n .
sacrifiés
Il s
chez
sont
tests
jusqu'à
al ors
immédiatement
On cherche à s a v o i r
si
les
e f f e t s observés l o r s de l ' a u t o p s i e des animaux s a c r i f i é s à la
f i n de la période d ' e x p o s i t i o n sont demeurés t e l
quels,
diminué ou disparu après t r o i s mois de d i è t e c o n t r ô l e
l a période d ' e x p o s i t i o n à la substance t e s t é e .
ont
suivant
32
vi)
Teratogenic!té et t o x i c i t é
reproductive
(La t é r a t o g é n i c i t é c ' e s t un dérèglement du développement
du zygote, ou ovule fécondé)
(La t o x i c i t é reproductive est la t o x i c i t é r e l a t i v e à la
reproduction: f e r t i l i t é , e f f e t s p r é - p é r i - e t p o s t - n a t a l s
sur le jeune et sur la mère)
Depuis la tragédie de la Thalidomide, aucune d é t e r m i n a t i o n de
risque de n'importe quel composé auquel l'homme e s t e x p o s é ne
peut ê t r e
complète
sans analyse
des
effets
s u r la
repro-
duction et le développement embryonnai re L'identification
positive
togène de l'environnement
chez
l'humain
ne peut ê t r e
d'un p r o d u i t
établie
téra-
que p a r une
s u r v e i l l a n c e rétrospective des malformations congénitales qui
est souvent ardue et peu g r a t i f i a n t e .
Parce que l ' o n connait très
une
tératogénèse
décider
chez
des méthodes
peu les
l'homme
il
facteurs
est
de l a b o r a t o i r e
qui
très
ainsi
induisent
empi r i q u e
que
des
de
animaux
d'essai pour conduire ces expérimentations.
Si
une
d'autres
réponse
tératogénique
expériences
est
obtenue
on d o i t
pour déterminer à quel
stade
conduire
embryon-
naire le foetus est le plus sensible.
La t o x i c i t é
reproductive s'évalue aussi
avec des animaux de
l a b o r a t o i r e sur t r o i s générations exposées et nécessite donc
plus de temps (environ l h an vs 3 mois pour
On
surveil lera
la
spermatogénèse,
le
grossesse, l ' é t a t général des animaux, l e
les morts-nés, et toute autre anomalie.
tératogénicité).
déroulement
nombre des
de
la
petits,
33
VÎT)
T o x i c i t é chronique et cancérogénicité
(C'est la t o x i c i t é r é s u l t a n t d'une longue période
d'ex-
p o s i t i o n à f a i b l e dose)
Le but de ces tests est de déterminer la t o x i c i t é
potentielle
d'un composé sur une longue période d ' e x p o s i t i o n à de f a i b l e s
doses en cerchant des e f f e t s
qui n ' a u r a i e n t pas é t é détectés
dans les études subchroniques.
toute
la
longueur
de
la
vie
Ceci implique des études
des
animaux
de
sur
laboratoire-
A i n s i , la s é l e c t i o n d'une espèce d'animaux de l a b o r a t o i r e e s t
1imi tée
par
l'argent.
des
Ce
considérations
sont
les
rats
pratiques,
et
les
p r i ncipaiement
souris
qui
sont
habituellement c h o i s i s .
La plus f o r t e dose administrée est c e l l e
d'effet
toxique
dans
les
tests
qui n'a pas
subchroniques,
et
induit
qui
d e v r a i t pas raccourcir la durée de la vie sauf si e l l e
un cancer.
des tumeurs malignes et autres maladies s ' a c c r o î t
e t par conséquent rend l ' a n a l y s e
statistique
entre les groupes témoins e t les groupes
0.
Épidémiologie humaine
L'épidémiologie
induit
La d i f f i c u l t é dans l ' é v a l u a t i o n du p o t e n t i e l
cérigène des produits analysés est que l ' i n c i d e n c e
est
ne
can-
spontanée
avec
moins
l'âge
fiable
-
traités.
28
généralement
définie
comme l ' é t u d e
de
la
r é p a r t i t i o n des maladies dans les populations et la recherche des
facteurs
qui
déterminent
cette
répartition.
Nous
ne
décrirons
34
pas i c i en d é t a i l
les d i f f é r e n t s types d'études en é p i d é m i o l o g i e .
Cependant, certaines
notions
peuvent ê t r e
utiles
à leur
inter-
prétation.
Trois grands types d'études e x i s t e n t qui sont les études
t i v e s , expérimentales et d ' o b s e r v a t i o n .
même force
descrip-
E l l e s n ' o n t pas t o u t e l a
(ou valeur) pour é l u c i d e r une r e l a t i o n causale
entre
un f a c t e u r d ' e x p o s i t i o n et une maladie (ou l a m o r t ) .
Les études expérimentales
E l l e s sont considérées comme la m e i l l e u r e
une hypothèse de r e l a t i o n c a u s e - e f f e t .
à celui
procédure
pour
tester
Leur design e s t semblable
des études toxicologiques chez l ' a n i m a l
en ce sens q u ' i l
s ' a g i t d'exposer délibérément un groupe de personnes à un f a c t e u r
(médicament, p r o d u i t chimique etc) en gardant un gnoupe c o n t r ô l e
ou placebo.
Idéalement,
ni
le
sujet
conduit
l'expérience
luation
des
substance
ni
reçoit
la
(symptômes, maladies
C'est la technique du double
l e u r coût important,
une
l'expérience
ne savent qui
résultats
même façon.
de
la
personne
substance;
etc)
se
aveugle.
des problèmes moraux d ' e x p o s e r
nocive,
et
de
la
collaboration
bénéfice
où le
éventuel
risque
potentiel
appréciable.(e.g.
nouveau médicament).
est
un
de
la
A cause de
quelqu'un à
des
situations
contrebalancé
guérir
1'éva-
volontaire
s u j e t s , ces études ne sont applicables qu'à c e r t a i n e s
bien précises
fait
qui
cancer
par
un
par
un
35
Les r é s u l t a t s
de ces études
sont des plus
jamais été u t i l i s é s j u s q u ' i c i
probants, maïs
n'ont
pour des e f f e t s chroniques, à long
terme.
Les études d'observation
Il
s'agit
des
cas-témoins
études
partent
dites
d'une
cas-témoins
maladie
et
diagnostiquée
dans l e passé pour évaluer l ' e x p o s i t i o n à c e r t a i n s
cohortes.
et
Les
remontent
facteurs.
On
compare ensuite à un groupe-témoin le plus semblable possible
on détermine
par
des méthodes
statistiques
la
présence
et
d'une
a s s o c i a t i o n e t sa f o r c e .
Les cohortes fonctionnent un peu à l ' i n v e r s e , en ce sens q u ' e l l e s
partent
d'une e x p o s i t i o n à un facteur et suivent
dans l e
temps
l ' a p p a r i t i o n de problèmes de santé.
Les hypothèses testées dans les études d ' o b s e r v a t i o n
proviennent
souvent des études d e s c r i p t i v e s .
Les études descriptives
Elles
étudient
certaines
sexe,
faites
la
distribution
populations
géographie
avec
particuliers,
selon
etc).
et
certaines
On peut
l'exposition
1'étendue
aussi
pays et taux de m o r t a l i t é ) .
caractéristiques
voi r
environnementale
mais sur une base globale
des maladies
â
des
dans
(âge,
corrélations
certains
facteurs
( e . g . p o l l u t i o n dans un
36
Ces études
servent
à décrire
le
comportement
des maladies
et
suggèrent des hypothèses à t e s t e r plus â fond avec d ' a u t r e s types
d'études.
Considérations sur les études épidémiologiques
De nombreux problèmes méthodologiques e x i s t e n t
Les b i a i s
de diverses
façon signi f i c a t i v e
courants
sont
nai res,
à la
natures peuvent augmenter ou diminuer
les associations
les
en é p i d é m i o l o g i e .
problèmes
liés
perte de sujets
nature des groupes-contrôles
si
observées -
à la
mémoire,
l'étude
dure
de
Des
problèmes
aux
question-
longtemps,
à
la
utilisés.
Ce dernier problème est des plus cruciaux.
Ainsi
si on compare
une population de t r a v a i l l e u r s quant à l e u r m o r t a l i t é aux s t a t i s tiques
nationales
de mortali t é ,
on
trouvera
presque
toujours
q u ' i l s meurent moins.
effect".
Cet e f f e t a été appelé l e "healthy worker
29
plupart
des auteurs
1 'expliquent
par
un
La
phénomène de s é l e c t i o n qui veut que les plus aptes à un t r a v a i l
soient sélectionnés:
ils
risquent d ' ê t r e en m e i l l e u r e
santé au
départ comparativement à la population générale qui comprend une
plus grande d i v e r s i t é d ' é t a t s de santé.
aussi
par
le
roulement
s'adaptent
mal
à
possible.
Un taux
de
un m i l i e u
L'auto-sélection
personnel.
de
de roulement
En g é n é r a l ,
travail
le
de l ' o r d r e
On devra
donc
études révisées.
véri f i e r
1 ' importance
de
ces
ceux
qui
dès
que
quittent
de 5% par
s u f f i sant pour rendre négatives la30 p l u p a r t
epidemiologiques en milieu de t r a v a i l .
des
existe
an e s t
recherches
aspects
dans
les
Une étude de bonne q u a l i t é qui montre une asso-
c i a t i o n p o s i t i v e est considérée comme la preuve l a plus
convain-
37
cante d'un risque humain.
Les études négatives, au c o n t r a i r e , r>e
peuvent démontrer l ' i n e x i s t e n c e d'un risque
pour l ' h u m a i n .
étude négative bien menée permet d ' a f f i r m e r que le
pas supérieur à la l i m i t e de d é t e c t i o n de l ' é t u d e .
On pourra
donc se f i e r
porte
1000 personnes
sur
L'étude p o r t a n t
plus
que si
études
de
elle
porte
sur
t o x i c i té
risque
n'est
31
négatif
sur un plus grand é c h a n t i l l o n
basse p r o b a b i l i t é de risque.
les
à un r é s u l t a t
Une
si
l'étude
100 personnes.
indique
une
plus
Les c o n s i d é r a t i o n s s t a t i s t i q u e s
subaiguës
animales
(N.D.A.E.L.)
sur
s'ap-
p l i q u e n t aussi à 1'épidémiologie humaine.
Le tableau
saires
1 donne une idée
des
tail les
pour détecter avec une puissance
augmentations
variées
de dérèglements
tenant compte du niveau naturel
d'échantilIons
statistique
reproductifs
préalable.
32
néces-
de 95% des
humains,
en
38
TABLEAU
1
Reproductive Study Guidelines/47
Table 1
Frequency of Selected Reproductive End Points
Event
Frequency per 100
I
Azoospermia
7
ïiirthweighl*<2500 g
Unit
Men
Livebirths
Failure to conceive after
one year of unprotected
intercourse
10-15
Couples
10-20
Pregnancies or Women
30-40
Spontaneous abortions
Spontaneous abortion
8 - 2 8 weeks of gestation
Chromosomal anomaly among
spontaneously aborted conceptions 8-28 weeks
Chromosomal anomalies
among amniocentesis specimens to unselected women
2
over 35 years
Amniocentesis specimens
Stillbirth
2-4
Stillbirths + livebirths
Birth defects
2-3
Livebirths
0.2
Livebirths
Chromosomal anomalies in
livebirths
Neural tube defects
0.01-1.00
Livebirths + stillbirths
0.4
Children to a g « 15 years
Severe mental retardation
• More usefully analyzed as a continuous variable, as discussed in the text o f Section I I I .
Table 2
Frequency per 100
Sample Size of
Comparison Groups
Increase I n F r e q u e n c y
Detectable w i t h 9 5 % Power 4
50
100
250
7.7-fold increase
S.3-fold increase
3.3-fold increase
3
300
3.2-fold increase
7
50
100
250
300
4.6-fold
3.4-fold
2.3-fold
2.3-fold
increase
increase
increase
increase
15
50
100
250
300
3.0-fold
2.4-foM
1.8-fold
l.7«fold
increase
increase
increase
increase
a - .10, two-tailed, or a = .05, one-tailed.
39
Plusieurs
agences
gouvernementales
difficultés
inhérentes
expositions
multiples
soul i gnent
à l'épidémiologie
etc),
qu'à
(périodes
cause
de
"même des augmentations
des
latence,
importantes
(qui p o u r r a i e n t impliquer des m i l l i e r s de p e r s o n n e s ) . . . ne peuvent
être détectées".33
En raison
de ces
i nacceptable
problèmes,
de
l a i sser
le
"Regulatory
1 'exposi t i o n
Council"
à
des
c a r c i nogènes
p o t e n t i e l s continuer jusqu'à l ' a p p a r i t i o n du cancer.
recommande
pour
donc
limiter
pensons
que
de
ne pas
l'exposition
ce
raisonnement
attendre
à
est
de
d'évidence
Le Council
épidémiologique
produits.3**
tels
aussi
considère
applicable
à
Nous
d'autres
e f f e t s nocifs que le cancer.
L ' O f f i c e of Science and Technology Policy a m é r i c a i n
recommandait
aussi
d'une
en 1980 d ' i ndiquer la pui ssance de d é t e c t i o n
négative.
On proposait
l i m i t e supérieure
35
risque qui a u r a i t pu ê t r e "manquée" par l ' é t u d e .
Nous noterons
aussi
épidémiologiques.
de
calculer
étude
la
les coûts énormes engendrés
Si les études de type d e s c r i p t i f
r é a l i s e r en général à des coûts raisonnables,
même de tous
les
par
autres
types.
Ainsi
il
l'Office
les
du
études
peuvent
se
n'en e s t pas de
of
Technology
Assessment é v a l u a i t en 1979 les coûts d'une étude cas-témoins
l a façon suivante:
"un c e r t a i n type de cancer e x i s t e dans la p o p u l a t i o n
"normale" à un taux de 1 cas par 100 000 personnes.
Une e x p o s i t i o n à une substance toxique qui augmente par
un f a c t e u r de 100 la p r o b a b i l i t é de ce cancer augment e r a i t l ' i n c i d e n c e à 1 cas par 1 000 personnes.
Pour
évaluer d'une façon statistiquement convaincante e t
s a t i s f a i s a n t e qu'une t e l l e augmentation a eu l i e u , on
de
40
a u r a i t besoin de f a i r e des examens médicaux e x t e n s i f s â
au moins 3 000 personnes. En assumant un coût moyen de
200 $ par personne examinée (ce qui e s t un estimé
b a s . . . ) , le coût d'une t e l l e étude s e r a i t de 600,000 $ .
I l s e r a i t nécessaire dans la plupart des cas de t r o u v e r
plus d'un nouveau cas de maladie pour convaincre un
n o n - s t a t i s t i c i e n et même la plupart des s t a t i s t i c i e n s .
Ceci d o u b l e r a i t ou t r i p l e r a i t les c o û t s " .
Ce qui implique des coûts de T o r d r e de 1 200,000 S à 1 800,000 $
en d o l l a r s de 1979, s o i t de 1 830 000 $ à 2 750 000 $ en d o l l a r s
de 1984 ajustés selon les taux d ' i n f l a t i o n o f f i c i e l s
tique
Canada,
changes.
Il
sans appliquer
s'agi t ,
de c o r r e c t i o n
rappel ons-le
d'un seul
pour
de S t a t i s -
le
type
cours
des
de cancer
et
d'un seul produit toxique.
4.2.2
Une
Q u a n t i f i c a t i o n des p o t e n t i e l s toxiques
foi s les
études
situations
existantes
miologie
humaine,
en
dangereuses
toxicologie
à l'aide
identi fiées
expérimentale
de' nouvelles
études
à
ou
l'aide
en
ayant
des
épidépu
être
menées pour un p r o j e t majeur, le problème de la t r a n s p o s i t i o n des
résultats
obtenus chez l ' a n i m a l
l'homme se pose de façon aiguë.
les
effets
chroniques
et
(ou dans l e s
tests
in vitro)
à
Le problème e x i s t e s u r t o u t pour
fait
l'objet
de
controverses
s c i e n t i f i q u e s depuis les débuts de la t o x i c o l o g i e moderne i l y a
envi ron 25 a ns .
Deux avenues p r i n c i p a l e s sont u t i l i s é e s .
La première c o n s i s t e à
bâtir
la
des échelles
de t o x i c i t é
relative;
deuxième c o n s i t e à
déterminer des concentrations s é c u r i t a i r e s pour l ' h u m a i n de même
41
que les concentrations
permissibles
appelées concentrations
critiques).
A)
dans
l'environnement
(aussi
Échelles de t o x i c i t é
Les échelles de t o x i c i t é peuvent ê t r e é t a b l i e s
critères.
toutes
selon
différents
La l i g n e de conduite la plus s é c u r i t a i r e e s t
les échelles
de comparaison possibles
et
d'établir
ainsi
de
voir
quel place y occupe ce p r o d u i t qui a t t i r e n o t r e a t t e n t i o n .
Les
critères
di f f é r e n t e s
Ainsi
de
comparaisons
analyses
généralement
reproductibles
on peut é t a b l i r
sur
la p o s i t i o n r e l a t i v e
reconnus
sont
plusieurs
de la
les
composés.
toxicité
d'un
p r o d u i t par rapport à des produits dont la t o x i c i t é chez l ' h u m a i n
e s t connue.
Les échelles de t o x i c i t é peuvent s ' a p p l i q u e r pour les sept
gories de t o x i c i t é que nous avons vu auparavc - i .
des c a r a c t é r i s t i q u e s
si
toxicologiques
on le juge a propos,
La comparaison
des composes peut
à ses métabol i t e s ,
caté-
à ses
s'étendre,
produits
de
dégradation ou de synthèse, seuls ou avec l e s d i f f é r e n t s média de
dispersion u t i l i s é s .
L'utilité
d'une échelle de t o x i c i t é est de permettre
l e moins toxique de plusieurs produits
plusieurs
choix
sont
possibles.
de
choisir
(e.g. pesticides)
lorsque
Les é c h e l l e s
quantitativement le risque pour l'humain.
n'estiment
pas
42
B.
Determination des concentrations
Ces concentrations
d'exposition,
s'établir
37 38
pour
différents
types
s o i t une e x p o s i t i o n à v i e de type contaminant
la n o u r r i t u r e ,
travail .
peuvent
critiques
s o i t une e x p o s i t i o n p l u s
dans
l i m i t é e de type m i l i e u de
On concevra donc facilement que l e s c o n c e n t r a t i o n s pour
de plus courtes périodes soient plus é l e v é e s .
Nous avons
à
influenceront
faire
face
le choix
à
deux
situations
de la méthode à
concentrations c r i t i q u e s .
différentes
utiliser
Ces s i t u a t i o n s
pour f i x e r
seuil
sans e f f e t
démontrer expérimentalement
pour les
substances
cancérigènes par génotoxici t é .
Il
En conséquence, même s i
tence de s e u i l s
pour ces substances,
de la réglementation u t i l i s e n t
pour les e f f e t s
1)
qu'il
existe
des
un
effets
pas non plus
qu'il
de nos connaissances de l e
certains
les
croient
autorités
à
l'exis-
responsables
la prémisse de l ' a b s e n c e de s e u i l
cancérigènes.
Présence de s e u i l
sans e f f e t
L'usage
à déterminer
consiste
observé
une
dose
sans
d'après les études e x i s t a n t e s chez l ' a n i m a l
un f a c t e u r
toxique.
provoquent
ne semble
s o i t même possible avec l ' é t a t actuel
démontrer.
qui
les
sont la présence ou non
d'un s e u i l en dessous duquel on n'observe pas d ' e f f e t
On n'a pu j u s q u ' i c i
qui
de s é c u r i t é ;
généralement
détermi né empi riquement,
pour
te ni r
inter-espèces et i n t e r - i n d i v i d u e l l e s .
mentales
sont ambiguës, ou s i
minimal,
on appliquera
ce
de
et à y
facteur
compte
observé
appliquer
e s t de 100,
des
variations
S i l e s données e x p é r i -
on n ' a q u ' u n e
un f a c t e u r
effet
dose avec e f f e t
sécurité
de 1 0 0 0 .
La
43
dose a i n s i
obtenue porte
généralement le
sigle
ADI
(Accep-
t a b l e Daily Intake) ou OJA (dose j o u r n a l i è r e acceptable)
s'agit
vie.
de produits
comportant
une e x p o s i t i o n
s'il
quotidienne
à
Le terme TLV (Threshold L i m i t Value) r é f è r e à des ex po-
sitions
en m i l i e u
de t r a v a i l ,
pour 40h/semaine
pendant
une
v i e de t r a v a i l .
2)
Absence de seuil
Même si les méthodes d ' e x t r a p o l a t i o n mathématique de hautes à
basses
doses
sont
actuellement
produits
cancérigènes,
d'autres
types de t o x i c i t é
par
exemple
à des
des
effets
surtout
recherches
u t i l isées
de
les
généralisation
sont t e n t é e s .
tératogènes
pour
On pourra
dont
à
songer
certains
sont
r e l i é s â une a t t e i n t e toxique du bagage génétique.
La procédure consiste à extrapoler les r é s u l t a t s obtenus chez
l ' a n i m a l à des niveaux de p r o b a b i l i t é de risque désirés
1 sur
1 000 000 d ' e x p o s i t i o n s
appliquer
un facteur
Dose pour l'animal
à vie).
de conversion à
On aura
cette
(e.g.
ensuite
Virtually
pour l ' u t i l i s e r chez l ' h u m a i n .
à
Safe
Certaines
formules mathématiques i n c l u e n t déjà un facteur de conversion
en plus du modèle d ' e x t r a p o l a t i o n ( e . g . EPA).
Ce q u ' i l
plusieurs
faut noter dans c e t t e procédure, c ' e s t q u ' i l
modèles
mathématiques
adéquats
pour
existe
prédire
les
doses de f a i b l e niveau; de même i l e x i s t e p l u s i e u r s façons de
convertir
les
VSD de
l'animal
à l'humain.
D'importantes
v a r i a t i o n s surgissent selon la méthode u t i l i s é e , ce qui
son importance s ' i l
aura
f a u t f i x e r des normes de consommation des
44
produits contaminés.
La source des données i n f l u e n c e r a aussi
l e r é s u l t a t de la VSD.
Ainsi pour i l l u s t r e r ces e f f e t s , VOTA comparait en 1979 les
VSD obtenues pour le même produit selon d i f f é r e n t e s
de données et d i f f é r e n t s modèles d ' e x t r a p o l a t i o n .
sources
Les doses
s é c u r i t a i r e s en parties par m i l l i a r d (ppb) v a r i e n t de 14,2 à
0,0551 ppb, s o i t un facteur de 257:
Table 14.—Virtually Safe Doses C o m p u t e d
F r o m Three Different Data S e t s a n d
Three Different M o d e l s
Data
set
la
I4
11°
ll°
III e
111=
III e
Doseresponse
model
Virtually s a l e doses (lower
95 percent confidence bounds
tor dose) in p p b corresponding
to extra risk ol 1/1,000.000
Probit
One-hit and
multistage
Probit
One-hit and
multistage
Probit
One-hit
Multistage
14.2
.511
.180
.0551
1.29
.235
.205
a
K i m b » o u g h e l j l (1075) (.11 sluO* <*itn Aioctor »260. u s i n g n u m b e r ot animal»
w i i h hepatocellular c a r c i n o m a s
^ K i m b f O u g h c i al
stud» w i t h A r o d o i «260. u s m g n u m b e r o I animals
w i l h liver neoplastic n o d u l e s
c
J n d u s » n j l Bio Test ( 19? 0 ' <t study w i t h A i o c l o r t?60 u s » n g n u m b e r o l animals
w . i h live» neoplastic noduk-s
SCH'RCt A d a p t e d I r o m K S C r u m p a n d M O M a s l e r m a n . A s s e s s m e n t o l Car
c i n o g e m c His* F»om PCBs m Food. OTA W o t f c i n g Paper. 1979
Le modèle d ' e x t r a p o l a t i o n u t i l i s é à l u i seul peut i n d u i r e des
variations
des plus
significatives.
L'0TA
(1981)
présente
a i n s i des projections d'incidence de tumeurs selon 3 modèles.
Si
les modèles s'accordent
lations
bien à haute
dose,
les
divergent par un facteur de 70 000 e n t r e
extrapoun modèle
45
l i n é a i r e et le log-normal
de
la
dose
testée
qui
( i n f r a l i n é a i r e ) à la dose 1/10 000
provoque
des
tumeurs
chez
50%
des
animaux:
Table 32.—Expected Incidence of Tumors C a l c u l a t e d by Three M o d e l s W h e n a
Dose of 1.0 C a u s e d Tumors in 50 Percent of the Tested A n i m a l s
Projected percentage of tumor bearing animals
Slngle-hlt model
Log-normal model
Log-logistic model
(linear at Incidence
(Infralinear)
(Infralinear)
below 10%)
98
96
100
84
64
94
50
50
50
16
16
16
4
4
2
0.4
0.05
0.7
0.00035
0.026
0.07
0.0000001
0.0016
0.007
Dose level
16
4
1
1/4
1/16
1/100
1/1,000
1/10,000
SOURCE: A d a p t e d f r o m B r o w n (35).
Ces v a r i a t i o n s sont peu importantes s i l e c o n t r ô l e du p r o d u i t
carcinogéne se f a i t par la réduction maximale ou par
diction.
Cependant, si on i n c l u t
des c o n s i d é r a t i o n s
miques pour prendre la décision ( e . g . étude
l'interécono-
bénéfices/coûts),
ces d i f f é r e n c e s peuvent e n t r a î n e r des estimés
de coûts
fort
di f f é r e n t s !
De même le choix
l'homme
peut
de la méthode de c o n v e r s i o n de l ' a n i m a l
faire
varier
par un f a c t e u r
estimé pour l'homme a p a r t i r de l ' a n i m a l :
de 40 l e
à
risque
46
Table 33.—Relative H u m a n Risk Depending o n H o w Dose R a t e Is S c a l e d F r o m
Experimental Animals to H u m a n s
Risk projected lor humans when an Identical dose Is
scaled by different factors
Milligram
Parts per million
Milligram
Milligram
Kilogram
body weight/day
1
1
Experimental animal
Mouse
Rat
In dist
6
3
Kilogram
body weight/lifetime
40
35
m* body area
14
6
SOURCE: Of fie» of Technology A s s e s s m e n t
Nous insisterons à nouveau sur Te fait qu'un test
1ogique
négatif
n'implique
aucunement
toxico-
1'absence
d'effet.
A i n s i , aucun excès de tumeurs dans u n test de carci nogënêse
u t i l i s a n t 100 animaux expérimentaux e t 100 c o n t r ô l e s ,
que la v é r i t a b l e
incidence des tumeurs
(au seuil de confiance de 95%).
ne d é p a s s e
indique
pas 4.5%
Si c e test utilisait une
dose 1000 f o i s plus grande que c e l l e â l a q u e l l e l ' h u m a i n e s t
exposé, une e x t r a p o l a t i o n l i n é a i r e nous indiqtue q u ' u n e expos i t i o n de la population des U.S.A. à u n e dose 1000 f o i s plus
basse (que c e l l e du t e s t ) résultera e n roins d e 1 0 , 0 0 0 c a s de
cancers
si
la
sensibilité
humaine
et
animale
sont
semblables.
Nous pouvons
résumer en soulignant
les
grandes
difficultés
r e l i é e s à l ' e x t r a p o l a t i o n de hautes à b a s s e s d o s e s .
pas encore de consensus sur le s u j e t .
nismes de réglementation emploient
basse dose.
En général
des m o d è l e s
Il n'y a
l e s orga-
linéaires S
Des comparaisons ont été faîtes pour quelques
produits pour lesquels on a v a i t des é t u d e s
humaines jugées relativement f i a b l e s .
épidémiologiques
Ces c o m p a r a i s o n s , pour
13 produits chimiques, montrent que le m o d è l e l i n é a i r e ser l e
47
assez bien estimer l ' i n c i d e n c e humaine avec des v a r i a t i o n s de
1 ' o r d r e d'un f a c t e u r de 10, en plus
ou en moins,
selon
les
39
cas.
Les
faites,
mâles
en
en
etudes
épidémiologiques
quasi-total i t é ,
bonne
nécessairement
- 40
generale.
santé
chez
au
des
La q u e s t i o n sous-jacente
est
ce
qui
de
diversité
sensibilités
C.
génétique,
pas
population
notre grande méconnai ssance de
métabolisme
respectives à divers
Détermination
adultes
n'est
la
l a concordance e n t r e les t e s t s animaux e t
aspects
cependant
travail!eurs
départ,
représentât! f
sont
l'humain,
et
donc
sur
sur
les
leurs
produits.
des concentrations
maximales
de c o n t a c t
dans
l ' e n v i ronnement
La d é t e r m i n a t i o n des concentrations c r i t i q u e s
base
d'évaluation
des
concentrations
nous donne une
acceptables
ou
sans
danger dans l'environnement humain.
La détermi n a t i o n des concentrations
de c o n t a c t
ronnement
phases:
mesure
est
sur
un exercice
le
deuxièmement
déterminer
terrai n
on d o i t
concentrations
d'un
modèle
des agents
par
{e.g.
vitesse,
premièrement
la
disponibles
et
l'homme.
pour
Pour
être
de p a r a m è t r e s :
persistance,
la t a i l l e
des p a r t i c u l e s ,
( e . g . eau,
la
nourriture
les t a u x d ' a b s o r p t i o n
l e s voies d ' e n t r é e s ( e . g . poumons, peau, i n t e s t i n ) .
la
bioaccu-
l ' a c t i v i t é de l'homme ( e . g . t r a v a i l , promenade)
d i s p e r s i o n selon l e médium de t r a n s p o r t
,air),
l'envi -
expérimental
i n t r o d u i r e une f o u l e
d é g r a d a t i o n du p r o d u i t
mulation),
des
l ' u t i l i sation
l'absorption
opérationnel
en deux
dans
selon
Tous ces
48
paramètres sont des estimations basées sur d i f f é r e n t s modèles
qui
comportent
des marges
d'erreur
plus
ou moins
grandes
selon l ' é t a t de développement et de v a l i d a t i o n du modèle.
D.
Q u a n t i f i c a t i o n des risques
Cet exercice consiste à comparer les
sans e f f e t
estimations
(e.g. ADI) ou des doses extrapolées
p r o b a b i l i t é d ' e f f e t bas ( e . g . VSD) avec
des doses
à niveau de
les e s t i m a t i o n s
des
doses estimées d ' e x p o s i t i o n environnementale é t a b l i e s par l e s
modèles expérimentaux vus ci-dessus.
On pourra
ainsi
quan-
t i f i e r la p r o b a b i l i t é d'un e f f e t nocif s u r l ' h u m a i n .
On ne pourra q u a n t i f i e r
ractions .
niée.
les
risques
L'existence des i n t e r a c t i o n s
Tout
alourdirait
ici
simplement,
le
fardeau
l'ampleur
existant.
des
Ainsi
associés
n'est
inte-
cependant pas
travaurx
pour
aux
nécessaires
tester
trois
métaux lourds, on u t i l i s e r a 15 groupes de 50 aniîmaux e n v i r o n .
Nous présentons â la f i g u r e les r é s u l t a t s d'un
tel
l e Plomb (Pb), le mercure (Hg) et le cadmium (Cd)**.
test
sur
49
T a b l e 1 3 . — C o m b i n e d E f f e c t s o f C a d m i u m (Cd).
M e r c u r y ( H g ) , a n d l e a d (Pb)
Metal
Interaction^
combinations*
Antagonism
Pb/Hg
Hg/Pb
Pb/Cd
Cd/Pb
Hg/Cd
Cd/Hg
(Pb + Hg) / Cd
(Hg + Pb) / Cd
(Pb + Cd) / Hg
(Cd + Pb) I Hg
(Hg + Cd) / Pb
(Cd + Hg) / Pb
0.64
Addition
Synergism
~ ~
14.7
0 73
2.3
1.0
0.54
1.2
1.9
0.61
1.4
18.4
1.7
a
F o r cach combination, the metal or metals m the n u m e r a t o r w e r e ne 10 constant at or near the essentially no-effect level (LD i) The d o s e ol ir.e metal m
the d e n o m i n a t o r was increased t o obtain a dose-response c u r w e . When a pa*
of metals appear in the numerator, the f s t was t u e d at its L O 1 and the second was increased to obtain an LO » lor the pair
^ I n t e r a c t i o n s are expressed as the ratio o l the dose of the i n c r e a s e d metal
alone needed to attain the LO 50 t o the corresponding value l a * that agent m
>v the presence o l a single metal or a metal pair II the rat«o is g r e a t e r t n j n t. synergism has occurred II the ratio »s equal to 1, the interaction i s ada iive II me
rat>o is less than 1. the interaction ts antagonistic
SOURCE Adapted I r o m J Schubert. E J Riley, and S A Tyler. ' Combined E»l e c l s in T o i i c o l o g y - A Rapid S y s t e m j t i c Testing P r o c e c u r e Cm
m i u m , Mercury, and Lead
£n«.ran<nemaf
Health 4.763. 1976
Joumai of To'ico'ogr *nd
Estimation de l'ampleur des conséquences
La comparaison des estimés
(de la
s e c t i o n précédente)
donne un ordre de grandeur de la p r o b a b i l i t é d ' e f f e t s
pour l'humain.
nous
nocifs
Un jugement d o i t ê t r e p o r t é à ce s t a d e - c i
cette probabilité,
compte tenu du type
divers
et
hypothèses
données u t i l i s é e s ,
modèles
d'effets
retenus,
des i n c e r t i t u d e s
qui
de
la
y sont
sur
nocifs,
des
qualité
des
reliées,
et
des marges d ' e r r e u r inhérentes au processus.
Ce type
de jugement,
basé
seulement
sur
les
conséquences,
sans t e n i r compte des bénéfices é v e n t u e l s , s ' a p p l i q u e
surtout
50
aux préjudices
gravi t é .
qui
Ai nsi
font consensus
des
toxicologues
socialement
en
quant a
industrie
leur
pourront
r e j e t e r des produits à un stade p r é l i m i n a i r e de l e u r développement
à cause
d'effets
toxiques
pourra aussi
se v o i r ,
c'est-à-dire
justifierait
l'abandon d'études plus
majeurs l'absence
Et
de
détaillées.
l ' i nverse
risque
qui
Évidemment
ce jugement demeure un jugement qui peut ne pas ê t r e partagé
par d ' a u t r e s . . .
5.
ÉVALUATION DES RISQUES
51
52
5.
ÉVALUATION DES RISQUES
L'évaluation
plus l a r g e ,
sections
dont
plus
nous discuterons
englobante
précédentes.
dans c e t t e
que c e l l e
El l e
qui
s ' i ntéresse
section
a pu ê t r e
aux
larges
est
une
évaluation
effectuée
zones
dans
grises
d é c i s i o n â prendre n ' e s t pas souvent f a c i l e , c ' e s t - à - d i r e quand les
ne sont pas i n e x i s t a n t s ou immenses.
une é v a l u a t i o n
de la
où
la
risques
Ce type d ' é v a l u a t i o n se veut s o c i a l
devra i n c l u r e , en plus des e s t i m a t i o n s f a i t e s
Ie)
les
p e r c e p t i o n des
et
précédemment:
risques
par
la
population
et
les experts;
2e)
une é v a l u a t i o n économique des risques e t b é n é f i c e s ;
3e)
une é v a l u a t i o n des p o s s i b i l i t é s de r é d u c t i o n de r i s q u e s .
11 s ' a g i r a ,
à cette
étape,
de la
phase
degrés d i v e r s selon le niveau d ' a c t i o n ,
jugement p o l i t i c o - a d m i ni s t r a t i f .
de g e s t i o n
du
r i sqtie
qui,
à
combinera é v a l u a t i o n des données
des
et
53
5.1
LA PERCEPTION OU RISQUE
Quelques intéressantes études sur l ' u t i l i s a t i o n
f a i t e des études
42 43
d ' a p p r é c i a t i o n du risque ont été publiées récemment. *
Deux considérations majeures font surface:
Ie)
Les
experts
responsables
de
ces
études
di f f è r e n t
souvent dans les r é s u l t a t s de leurs études et dans
l'inter-
prétation
soul igné
quelques
exemples en ce qui a t r a i t à la s e c t i o n b i o l o g i e
humaine.
q u ' i l s en f o n t .
De même quelques
sources
Nous avons
possibles
de
di vergences
reliées
aux risques r e l i é s à l ' i n g é n i e r i e ont é t é s o u l i g n é e s .
Nous
référerons le lecteur à l'annexe A pour un exemple de comparaisons
entre
plusieurs
études
reliées
terminaux de gaz naturel l i q u é f i é
à des
projets
de
(GNL) f a i t e s à t r a v e r s
le
monde qui i l l u s t r e concrètement ce f a i t .
2 )
Ceux qui u t i l i s e n t
ces études d ' a p p r é c i a t i o n du
risque,
c ' e s t - à - d i re
population,
d'intérêt,
la
les
groupes
1 ' i n d u s t r i e , les commissions d'enquête,
le gouvernement,
ne
réagissent pas non plus de façon simple à ces é t u d e s .
Nous tenterons
influencer
la
d'acceptabilité
portera.
de
cerner
perception
ou
des
certains
risques
d'inacceptabilité
facteurs
et
qui
partant,
que
la
le
semblent
jugement
"population"
54
5.1.1
Facteurs influençant la perception
De nombreuses
rences
marquées
variables
1-
études
en psychologie
quant
suivantes:
à
la
font
perception
ressortir
du
risque
44
Le p o i n t de vue de l ' i n t é r e s s é
l ' e x p o s é au risque
.
l e b é n é f i c i a i r e du risque
l e g e s t i o n n a i r e du risque
2-
Les c a r a c t é r i s t i q u e s personnelles de l ' i n t é r e s s é
l'âge
3-
.
l e sexe
.
1'éducation
.
la
personnalité...
Les c a r a c t é r i s t i q u e s du risque
.
conséquences - ampleur,
.
la
gravité
probabilité
4-
La c o n c e n t r a t i o n des risques
5-
La conscience de l ' e x i s t e n c e du risque
6-
Les connaissances des "comments" et
7-
Les bénéfices en cause
"pourquoi"
des
diffé-
selon
les
55
8-
Le choix de c o u r i r le risque
Ces
facteurs,
qui
1 'acceptabil i t é ,
fondamentale
considère
suprême,
ramenés
ce
â
font
des
1 es
peuvent
une
que
tous
dans
de
dimension
que
tous
unique
et
Cette
prémisse
risques
classés
de
l'autre
prémisse
numérique
les
ou
une
pas
risque.
de probabil i té
implique
sens
un
n'acceptent
appréciations
ni veaux
qui
influencer
comme
1 "outil
peuvent
façon
être
ration-
nelle.
Les c r i t i q u e s
de c e t t e approche n'acceptent
pas de comparer
pommes avec les oranges simplement parce q u ' i l s
les
se comptent
tous
souvent
cité,
45
deux.
Lowvrance
enumère,
dans
un
tableau
c e r t a i n e s c a r a c t é r i s t i q u e s d i f f é r e n c i a n t les
risques:
56
UN ÉYENTAIL DE CONSIDÉRATIONS INFLUENÇANT LE
JUGEMENT EN SÉCURITÉ
Risque assumé
v o l o n t a i rement
Risque subi
i nvolontai rement
E f f e t immédiat
Effet
Aucune a l t e r n a t i v e
existante
Plusieurs a l t e r n a t i v e s
existantes
Risque connu avec
certitude
Risque inconnu
L ' e x p o s i t i o n est
essentielle
L ' e x p o s i t i o n est
un luxe
Rencontré au
travail
Rencontré* a i l l e u r s
qu'au t r a v a i l
Danqer courant
Da nger
"catastrophique"
A f f e c t e la population
en général
A f f e c t e l e s personnes
particulièrement
sensibles
L'usage se fera
t e l que prévu
Un mauvais usage e s t
probable
Conséquences
réversibles
Conséquences
i rréversihles
retardé
57
Une méthode souvent rencontrée dans l e s études d ' a p p r é c i a t i o n de
risques est d ' i n c l u r e une l i s t e de dangers courants r e l i é s à c e r tainés
activités
(e.g.
cigarette,
parachutisme,
automobiles)
et
de comparer le risque étudié aux risques r e l i é s à ces a c t i v i t é s Un des écueils de c e t t e façon de procéder est
rencie
table.
la
pas
entre
un
Les m o r t a l i t é s
risque
accepté
et morbidités
route peuvent sembler acceptées.
on additionne
société
toutes
les
(réglementation
policiers,
système
reliées
que
nous
véhicules,
judiciaire,
un
accep-
aux a c c i d e n t s
de
est c l a i r ,
consacrons
code
urgences,
ne d i f f é -
risque
Cependant i l
ressources
des
et
qu'elle
de
comme
la
assurances,
si
route»
entretien
des routes etc) que ces risques ne sont pas acceptables, du moins
pas pour tous.
Ces risques peuvent ê t r e acceptés aussi pour des bénéfices d i v e r s
(mobilité,
inévitables
rapidité,
autonomie
etc)
et
à cause
de
(gagner sa v i e , absence ou d é f i c i e n c e des
en communs, b r i s e r l ' i s o l e m e n t dans c e r t a i n e s régions
Juger de 1 'acceptabi 1 i té sur la
seule
morbidité/mortal i t é
comme
simple.
divers
contraintes
nous
semble,
base des
à
transports
etc).
statistiques
plusieurs,4^
un
Un autre concept imbriqué dans c e t t e comparaison
risques est q u ' i l
n ' e s t généralement pas f a i t
de
peu
entre
mention de
la d i f f é r e n c e entre un risque e x i s t a n t e t un r i s q u e nouveau.
Les
économistes f o n t pourtant une d i f f é r e n c e e s s e n t i e l l e en a n a l y s a n t
différemment
risque
(par
nouveau peut ê t r e
déjà e x i s t a n t s ,
être
l'analyse
di f f é r e n t e
marginale)
considéré
le
r i sque
e x i s t a n t s ou en remplace c e r t a i n s .
risque
nouveau.
comme supplémentaire
et donc s ' y a j o u t a n t .
si
un
Ce
à ceux
La p e r c e p t i o n pourra donc
di scuté
s'ajoute
aux
risques
2707
Ai nsi
10
_5
,
si
on
il
peut
100 risques
vera
avec
1 000.
considéré
isolement
paraître
de 10
un
c
bas.
un
Mais
r i sque
qu'ils
-3
s'additionnent?
de
10
soi t
,
1 ordre
qu'arrive-t-il
et
r i sque
de
une
s'il
On se
probabil i té
Et si c e r t a i n s de ces risques sont
de
y
retrou-
de
1
sur
synergiques?
Certains j u s t i f i e r o n t l ' a c c e p t a b i l i t é d'un r i s q u e bas par l e
que des risques
naturels e x i s t e n t déjà qui
exemple les toxines a l i m e n t a i r e s n a t u r e l l e s
déménager à Vancouver.
quelqu'un qui
di r a i t :
Ces
Il
sont
importants,
par
ou encore l e f a i t
comparaisons
e x i s t e beaucoup
fait
nous
font
de germes
penser
un nouveau v i r u s
une nouvelle
la
1 'envi ronnement,
procéder
il
ne t i e n t
y
peu importe
si
en a déjà
vous
distribuez
tellement !
pas compte du f a i t
que
Cette
les
de
à
pathogènes
dans l ' e n v i r o n n e m e n t ; a l o r s si vous inventez
bactérie,
a
ou
dans
façon
capacités
de
biolo-
giques d ' a d a p t a t i o n de l'humain sont l i m i t é e s .
Un
autre
argument
s'accroit
dique,
s'estime
âges.
souvent
rencontré
est
que
dans les pays occidentaux; même s i
quelques
nuances
1
par 1 i n d i c a t e u r
L'espérance
s'imposent.
de v i e à la
beaucoup depuis 50 ans.
Mais
naissance
il
ce f a i t
0'abord,
appelé espérance
faut
la
de v i e
longévité
est
la
longévité
à
différents
a en e f f e t
noter
que
véri-
augmenté
cette
hausse
" s ' e x p l i q u e en grande p a r t i e par le d é c l i n de la m o r t a l i t é
les
jeunes
(...).
Comparativement
à
la
mortalité
jeunes, c e l l e chez les personnes de 45 ans e t plus
rement diminué".
chez
chez
les
n'a que l é g è -
59
Le tableau
suivant,
du Conseil
des A f f a i r e s
sociales
et
f a m i l l e (CASF) du MAS i l l u s t r e ce f a i t :
4
La santé des
Québécois
Graphique 1
Évolution de l'espérance de vie à certains âges, selon îe sexe,
Q u é b e c , 1930-1932 à 1979-1980
30
20
10
£
{V
r?
cf
Pi
p>
A*
o.
«ov
£ *
ê
Pi
Pi
FEMMES
HOMMES
Source:
Données tirées des tableaux A l et A 2 d e l'annexe
de
60
On notera i c i
que l'espérance de vie à 30 ans et à 65 ans chez
les hommes n'a que peu bougé depuis 1930, s i ce n ' e s t une légère
augmentation depuis 1975.
Et quelle
progrès?
rance
de
est
la
quai i té
de c e t t e
vie?
Avons-nous
Tel ne semble pas ê t r e le cas d'après le CASF.
vie
en bonne
santé
(i.e.
sans
incapacités)
48
fait
L'espéest
l ' o r d r e de 60 ans, pour les hommes et femmesGraphique 4
E s p é r a n c e d e v i e totale et e s p é r a n c e d e vie en b o n n e
s a n t é à la n a i s s a n c e s e l o n l e s e x e , Q u é b e c , 1 9 8 0
années
HOMMES
FEMMES
eu
•"
70
60
50
40
30
20
10
0
Institutionnalisation
Restriction permanente sévère des activités
Reslriction permanente légère ou moyenne d e s activités
Restriction temporaire des activités
Espérance de vie en bonne santé
Source:
Conseil dos affaires sociales et de la famille
des
• - r • ••. v V •
de
61
Et si l ' é v o l u t i o n de cet indicateur n'est pas d i s p o n i b l e pour
Québec, e l l e T e s t pour les U.S.A. de 1962 à 1976.
le
On v o i t dans
l e tableau suivant que l'espérance de vie à la naissance a p r o gressé
femmes.
de 2,36
ans chez
les
hommes et
de
3,28
ans
chez
Mais ce gain a été en grande p a r t i e e f f a c é par l'augmen-
t a t i o n de l ' i n c a p a c i t é depuis 1965.
Chez l e s femmes c e t t e
49
pacité a même augmenté entre 1966 e t 1976.
46
les
înca-
La santé des ^Québécois
Graphique 8
Évolution entre 1962 et 1976 aux États-Unis de l ' e s p é r a n c e
de vie et de l'espérance de vie en bonne santé
années
HOMMES
FEMMES
75
70
65
60
55
50
P?
Pi
L'espérance de vie
se décompose en:
Espérance de vie avec restriction d'activité
Et espérance de vie en bonne santé
#
/
o?
62
5.1.2
Facteurs influençant la perception de l'expert
" L ' e x p e r t " lui-même n ' e s t pas immunisé des courants de la
société
dont i l
f a i t p a r t i e , de la p h i l o s o p h i e générale de son employeur,
de
envi ronnement
son
cul t u r e l ,
des
influences
de
sa
classe
L.
concernant
sociale.
Quelques
remarques
intéressantes
de
Salter
d i s t i n c t i o n entre a c t i v i t é s scientifiques e t a c t i v i t é s
la
techniques
peuvent c o n t r i b u e r à é c l a i r e r ce f a i t :
"Les données techniques peuvent s e r v i r à la p r o s p e c t i v e
e t à a l i m e n t e r un débat s c i e n t i f i q u e .
Les sciences e t
l a technique se d i s t i n g u e n t néanmoins p a r l e u r
o r i e n t a t i o n . L ' a c t i v i t é s c i e n t i f i q u e c o n s i s t e en une
i n v e s t i g a t i o n systématique, tandis que l a technique v i s e
à résoudre des problèmes concrets posés par la
r é a l i s a t i o n d ' u n p r o j e t donné. A l o r s que l a démarche
s c i e n t i f i q u e se c a r a c t é r i s e par son aspect e x p l o r a t o i r e ,
l a technique a une dimension pragmatique; e l l e s e r t à
m e t t r e en évidence les problèmes que pose l a c o n c e p t i o n
d ' u n p r o j e t donné, et à déterminer les s o l u t i o n s
appropriées.
Les questions s c i e n t i f i q u e s ne sont pas
c i r c o n s c r i t e s , e t les études techniques sont axées sur
l a recherche d'une réponse unique e t s p é c i f i q u e à un
p r o b l è m e c o a r t i c u l i e r pour permettre la r é a l i s a t i o n d ' u n
projet."50
63
Le même auteur, qui compare les divers processus des commissions
d'enquête au Canada, continue en s p é c i f i a n t :
Les s p é c i a l i s t e s des sciences appliquées ne l a i s s e n t ^
dans une large mesure guider par le p r i n c i p e " s é c u r i t é
malgré d é f a i l l a n c e " . Ce f a i s a n t , i l s supposent
l ' e x i s t e n c e d'un impératif technologique; i l s ont
tendance à c r o i r e que la technologie e s t un agent
intrinsèque et e f f i c a c e des progrès, c a r la nécessité
et l ' o p p o r t u n i t é d'une r é a l i s a t i o n sont souvent p r i s e s
pour acquis. Oans de t e l l e s c o n d i t i o n s , i l incombe à
ceux qui perçoivent ou appréhendent des r i s q u e s ,
c ' e s t - à - d i r e habituellement les membres des groupes
d ' a c t i o n , de montrer que les problèmes créés ne peuvent
ê t r e résolus sur-le-champ ni dans un proche a v e n i r . Or
c e t t e preuve ne peut être f o u r n i e . I l n'y a donc guère
l i e u de s'étonner que ces groupes ne t r o u v e n t
généralement pas d'arguments^ssez f o r t s pour empêcher
l a r é a l i s a t i o n d'un p r o j e t . "
Nous arrivons i c i au coeur d'un problème que les
e t les "techniciens"
"scientifiques"
n'aiment généralement pas beaucoup aborder,
à savoir leurs valeurs personnelles et la v a l e u r q u ' i l s ou e l l e s
accordent
à
la
science.
Une école
de
pensée
en
sociologie
i d e n t i f i e c e r t a i n s mythes ou valeurs i m p l i c i t e s aux processus qui
nous i n t é r e s s e n t :
"1 )
Il
y
a un rôle
symbol ique
t a c i te
joué
par
les
images
de
contrôle
et
de
rationalité
scientifique
projetées dans le processus de l ' a p p r é c i a t i o n du r i s q u e
e t des choix de p o l i t i q u e s ; ce rôle est au moins aussi
important
que
son
rôle
purement
instrumental
et
analytique.
En
d'autres
termes,
les
élites
qui
prennent les déci s ions créent et é l a b o r e n t des mythes
d ' o r d r e et d ' a u t o r i t é basés sur la " s c i e n c e " ,
lesquels
mythes
sont
essentiellement
thérapeutiques
et
légitimisants.
Ces mythes à propos de la nature de l a
science e t , conséquemment, à propos de sa puissance e t
de son champ d'analyse tendent à j u s t i f i e r
le
rôle
domi nant
des
é l i tes
professionnel les
tout
en
encourageant la t r a n q u i l l i t é et en réassurant l e p u b l i c
64
en général ;
ces é l i tes n'imposent pas délibérément
mythes à la population, e l l e s en sont imprégnées.
2e)
ces
Une conséquence
générale
de
cette
fausse
image
de
l a science générée par ce type d ' a c t i o n symbolique e s t
1 a tendance à voi r les erreurs
ou les
fautes
des
systèmes
scientifiques
ou
technologiques
(e.g.
accidents) comme des écarts i n d i v i d u e l s e t
sporadiques
des nonnes standards d ' o b j e c t i v i t é
et de r a t i o n a l i t é ;
ces écarts seraient essentiellement é r a d i c a b l e s .
Cette
base^ de
réassurance
symbolique
au
niveau
politique
reflète
une
analogie
directe
avec
le
modèle
rationaliste
de
la
science
pour
qui
la
seule
alternative
à
l'objectivité
complète
est
la
subjectivité individuelle.
Conséquemment les écarts à une o b j e c t i v i t é absolue
et
idéale
(...)
sont
considérés
comme
des
manquements
sporadiques aux règles de conduite convenables, e t non
pas
comme
étant
systématiquement
générés
par
la
structure
même
de
la
pensée
s c i e n t i f i que
ou
technologique
Il
n'y a pas que les sociologues à reconnaître ce phénomène.
Le
US National Research Council commentait en 1981:
"La science est fortement biaisée vers les c H n f f r e s ,
parce que lorsque les c h i f f r e s peuvent ê t r e employés de
façon c o r r e c t e , i l s dénotent une a u t o r i t é e t une
compréhension précise des r e l a t i o n s - A cause de c e l a ,
de la même manière, i l y a une r e s p o n s a b i l i t é t o u t
aussi importante à ne pas u t i l i s e r l e s c h i f f r e s , qui
donnent l ' i m p r e s s i o n de la p r é c i s i o n , quand la
compréhension des r e l a t i o n s est en f a i t moins c e r t a i n e .
A i n s i , alors que l ' a p p r é c i a t i o n q u a n t i t a t i v e des
risques f a c i l i t e la comparaison, une t e l l e comparaison
peut ê t r e i l l u s o i r e ou trompeuse s i l ' u t i l i s a t i o n de
c h i f f r e s précis est i n j u s t i f i é e . "
La v i s i o n du monde de ceux qui analysent l e s risques
aussi
leur
perception des mêmes r é s u l t a t s
remarque peut s ' a p p l i q u e r
son
ensemble.
Dans
tout
une
aussi
d'une
bien à la
i ntéressante
étude
influencera
étude.
Cette
population
dans
préparée
pour
65
1'UNESCO. G.c. G a n o p i n présente deux paradig.es (ou visions du
monde), qu'il qualifie lui-même de caricaturales, pour illustrer
54
le phénomène:
CARACTÉRISTIQUES OES SYSTÈMES ENVIRONNEMENTAUX
Paradigme c l a s s i q u e
.
Paradigme a d a p t i f *
La s t r u c t u r e causale peut
ê t r e vue comme une compos i t i o n de chaines de cause à
e f f e t r e l a t i v e m e n t isolées
1.
La s t r u c t u r e causale d o i t
ê t r e vue comme un réseau
causal i n t e r r e l î é
Les r e l a t i o n s entre les
composantes : 1 i néai res
2.
Les r e l a t i o n s e n t r e l e s
composantes: l i n é a i r e s e t
non-linéaires
Les r e l a t i o n s entre les
composantes, si non
l i n e a i r e s , au moins
monotoniques
3.
Les r e l a t i o n s e n t r e l e s
composantes monotoniques e t
non-monotiques
Comportement continu
4.
Comportement c o n t i n u e t
discontinu
î.
Les impacts diminuent
graduellement avec la d i s tance de la source de p e r t u r bations
5.
Les impacts peuvent ne pas
ê t r e r e l i é s de façon simple
à la d i s t a n c e de l a source
de p e r t u r b a t i o n s
5.
Les impacts apparaissent
immédiatement et se m o d i f i e n t
graduellement avec l e temps
6.
Les impacts peuvent appar a î t r e avec un temps de
l a t e n c e et peuvent se
m o d i f i e r de façon d i s c o n tinue
7.
Les systèmes e n v i r o n nement aux sont globalement
s t a b l e s (un seul é t a t
d ' é q u i l i b r e stable)
7.
Les systèmes e n v i r o n nementaux sont souvent
p o l y s t a b l e s (deux ou plus
états possibles d ' é q u i libre)
8.
Les systèmes e n v i r o n nementaux n a t u r e l s sont fondamentalement constants
8.
Les systèmes e n v i r o n nementaux sont c a r a c t é r i s é s
par la v a r i a b i l i t é et l e
changement
*ADAPTIF e s t s u r t o u t u t i l i s é en b i o l o g i e ; i l
faculté d'adaptation
signifie:
qui possède l a
Paradigme adaptif
Paradigme classique
Pas de backlash attendu;
l ' i m p a c t t o t a l peut ê t r e r é d u i t
en c o n t r ô l a n t i n d i v i d u e l l e m e n t
chaque chaîne causale. On
s ' a t t e n d r a souvent à ce q u e l a
même a c t i v i t é produise le même
impact dans d i f f é r e n t s systèmes
ou dans un même système a des
moments d i f f é r e n t s .
1. Des mesures correctives
individuelles peuvent produire
un effet contraire à l'effet
désiré. La détermination de la
structure causale^du système
environnemental même si cette
détermination n'est que
qualitative, est plus
importante que des mesures
precises des valeurs des
variables individuelles.
L'impact est présumé ê t r e
proportionnel à l ' i n t e n s i t é de
1 ' a c t i v i t é humaine. On
s ' a t t e n d à ce que l ' i m p a c t
t o t a l d'une série d ' a c t i v i t é s
soit additif.
2.
Les impacts ne sont pas
nécessairement p r o p o r t i o n n e l s à
l ' i n t e n s i t é de l ' a c t i v i t é .
Des
e f f e t s synergiques peuvent se
produire lorsque des a c t i v i t é s
sont combinées.
Si une a c t i v i t é humaine sur une
p e t i t e échelle p r o d u i t un
impact d é s i r a b l e ,
l'augmentation de l ' i n t e n s i t é
de c e t t e a c t i v i t é p r o d u i t un
m e i l l e u r impact, ou a tout le
moins pas d'impact n é g a t i f .
3.
L'impact peut ê t r e n é g a t i f ou
p o s i t i f selon l e degre
d ' i n t e n s i t é de l ' a c t i v i t é .
Une séquence de p e t i t e s
a c t i v i t é s d e v r a i t produire une
séquence de p e t i t s impacts.
L'approche e r r e u r - e s s a i et
progressive est p r a t i c a b l e
4.
Une séquence de p e t i t e s a c t i o n s
peut quelquefois* p r o d u i r e un
impact soudain e t b r u t a l .
L'approche p r o g r e s s i v e , s i e l l e
ne s'accompagne pas d'une
compréhension de l a s t r u c t u r e
causale du système, peut
conduire à des r é s u l t a t s
catastrophiques.
L ' i d e n t i f i c a t i o n des f r o n t i è r e s
du système touché peut se f a i r e
en considérant seulement
1'entourage des sources
d'activités.
5.
I l faut c o n s i d é r e r p l u s que
l ' e n t o u r a q e immédiat des
sources d a c t i v i t é s , en
examinant p a r t i c u l i e r e m e n t
l ' e x i s t e n c e de phénomènes de
t r a n s p o r t , avant de d é l i m i t e r
les f r o n t i è r e s s p a t i a l e s du
système.
Les impacts qui n'apparaissent
pas immédiatement après les
a c t i v i t é s sont négligés. Si un
impact inattendu se p r o d u i t , on
aura toujours le temps de le
d é t e c t e r et de le c o r r i g e r .
6.
Des impacts p o t e n t i e l s peuvent
"s'accumuler^ sans ê t r e
détectés e t émerger de façon
inattendue dans l e f u t u r .
68
7.
Toute m o d i f i c a t i o n de l ' é t a t
d'un système environnemental
e s t en p r i n c i p e r é v e r s i b l e , et
ce système recouvre toujours
son é t a t une f o i s les
p e r t u r b a t i o n s cessées; l e seul
problème e s t l a durée de la
période nécessaire pour la
récupération.
Le comportement q u a l i t a t i f
fondamental d'un système
environnemental peut ê t r e
modifié s i l ' é t a t du système
change d'un é t a t d ' é q u i l i b r e à
un a u t r e .
Des p e r t u r b a t i o n s
mineures ou majeures peuvent
produire un e f f e t i r r é v e r s i b l e ,
compte tenu de l ' é t a t i n i t i a l
du système par r a p p o r t aux
l i m i t e s de ses é t a t s
d'équilibre.
Les approches par
e s s a i - e r r e u r peuvent ê t r e
c a t a s t r o p h i q u e s . Les a c t i v i t é s
humaines qui ont tendance à
r é t r é c i r l e s champs d ' é q u i l i b r e
sont p o t e n t i e l l e m e n t plus
nocives que c e l l e s qui
déplacent un système de sa
trajectoire d'équilibre.
8.
Des mesures d e v r a i e n t ê t r e
p r i s e s pour assurer une
constance environnementale; l a
v a r i a b i l i t é environnementale
est indésirable.
La v a r i a b i l i t é n a t u r e l l e d'un
système environnemental e s t
souvent nécessaire pour
conserver son a d a p t a b i 1 i t é .
Les a c t i v i t é s humaines qui ont
tendance à " g e l e r " l e s
v a r i a b l e s d'un système
environnemental peuvent
conduire à une v u l n é r a b i l i t é
accrue â des p e r t u r b a t i o n s
futures .
69
Nous résumerons cette section en soulignant que les
entre
les
extrapolations
quantitatives
de
u
risques
perception du public de ces mêmes risques peuvent
t.
se comprendre
par deux éléments principaux:
Ie)
la d i f f é r e n c e entre accepté et acceptable
2e)
l ' u t i l isation
qui
d'échel les
de
risque
unidimensionnelles
ne rendent pas j u s t i c e à la complexité de la
connais-
sance humaine.
Nous croyons que la perception du public n ' e s t pas e t ne d o i t pas
ê t r e considérée, comme "une empêcheuse de t o u r n e r en r o n d " , mais
bien comme un autre élément à t e n i r compte dans l ' a p p r é c i a t i o n du
risque.
Comme les données " o b j e c t i v e s " . . .
Plusieurs
méthodologies e x i s t e n t à ce s u j e t
terons pas.
que
nous
ne
discu-
Le lecteur pourra consulter l ' e x c e l l e n t e revue de la
Royal Society.
5.2
ÉVALUATION ÉCONOMIQUE55
Depuis quelques décennies,
les études économiques
importance
prise
projets.
accrue
pris
de d é c i s i o n concernant
une
divers
Précisons que ces études appartiennent au domaine de la
micro-économique,
leur
dans la
ont
c ' e s t - à - d i re qu'el les
horizon à des sujets
isolés
coupés de leur contexte plus g l o b a l .
et
limitent
jusqu'à
Ainsi
nécessai rement
un c e r t a i n
plusieurs
point
p r o j e t s de
développement économique auront, dans une p e r s p e c t i v e m i c r o , une
rentabil i t é
c e r t a i ne,
avec
des
retombées
s a n i t a i r e s somme toute peu s i g n i f i c a t i v e s .
environnementales
ou
Par c o n t r e , dans une
70
p e r s p e c t i v e macro, la somme de ces m i l l i e r s
projets
rentables
pourra
donner
acides,
d i m i n u t i o n des t e r r e s
du s o l ,
contamination
des
des
problèmes
agricoles
nappes
- ou m i l l i o n s
de
type
pluies
ou f o r e s t i è r e s ,
phréatiques
et
- de
érosion
pénuries
d'eau
r a t i o n a l i té
écono-
potable.
La rentabi 1 i té économique
mique)
repose sur c e r t a i n e s
d i r e est qu'elles
pour
habituel le
c e r t a i ns
(ou
la
prémisses dont
l e moins
qu'on
puisse
ne sont pas des " v é r i t é s u n i v e r s e l l e s " .
auteurs,
la
r a t i o n a l i té
économique
est
Ainsi,
une
abs-
t r a c t i o n inadéquate p u i s q u ' e l l e :
Ie)
prend
c e r t a i ns
buts
(comme
l'optimi sation
des
long terme) pour acquis; ces buts ne sont d'aucune
profi ts
à
façon communs
à tous dans la s o c i é t é , ou à la société dans son ensemble;
2e)
présuppose
(l'argent)
un
seul
médium
qui
n'est
d'aucune
les
buts
et
détermi né
façon
le
d'échange
seul
existant
social
dans
la
société;
3e)
rel i e
iynorant
ainsi
une
les
foule
moyens
d'obstacles
d'une
façon
sociaux
apparaissent conséquemment, mais i j u s t e m e n t ,
très
simple,
[empiriques]
comme
qui
irrationnels
d ' u n p o i n t de vue économique*
4e)
présuppose
une
unité
ou une sphère û ' a c t i v i tés
cohérente
(intégrée
( l ' e n t r e p r i se) p o u r
qui
norvativement)
les
déci sions
doivent être prises,
5e)
fonctionne
tacitement
sous
des
conditions
b6
f a v o r a b l e s (coûts sociaux e x t e r n a l isés à la s o c i é t é ) .
externes
71
Les aëci sons deviendront plus d é l i c a t e s â mesure que l e s coûts de
r é d u c t i o n du risque d e v i e n d r o n t plus grandsculièrement
I orsqu'on
pour
la
pertinent
doi t
à
décider
un
de
niveau
sur
la
provincial
l ' a l location
r é d u c t i o n d'un ou de p l u s i e u r s
De fa^on e x p l i c i t e ou i m p l i c i t e ,
vie,
les
maladies,
la
Ceci d e v i e n t
de
ou
national,
ressources
risques
on oevra
ici
souffrance
et
en
lirai tées
compétition.
mettre
en
parti-
une
valeur
général,
pour
d ' a u t r e s que s o i .
II
existe
1 'analyse
trois
méthodes
coût-efficacité,
couts-bénéfices
fréquemment
(ou
formelles
d'évaluation
l'analyse
l'analyse
multicritêre
coûts-avantages)
économique;
et
qui
l'analyse
est
la
plus
utilisée
L ' a n a l y s e c o û t - e f f i c a c i t é est u t i l i s é e
poursui vant
un
seul
d é f i ni t i o n
d'un
objecti f .
indicateur
1'oujectif
poursuivi.
Cependant,
plus
souvent
visent
plus
d'un
points
de vue m u l t i p l e s .
dans
Cette
r.iéthode
d'efficacité
qu'autrement,
objectif
et
le cas de programmes
doivent
Dans ce cas,
sur
représentatif
les
être
repose
programmes
comparés
pour
classer
la
de
publics
selon
des
les
pro-
g rammes, on f a i t appel à aes analyses de t y p e mul t i c r i t è r e .
Pour
l ' a n a l y s e coûts-avantages, c ' e s t
éconouique
qui
prédomine.
Cette
le c r i t è r e
méthode
n'est
oe
l'efficacité
utilisable
que
lorsque les coûts e t les avantages peuvent ê t r e évalués en termes
hionétai res.
Cette
méthode
d'évaluation
f u n c t i o n ues surplus c o l l e c t i f s q u ' i l s
classe
procurent.
les
projets
en
72
5.2.1
L'analyse c o û t - e f f i c a c i t é
L ' a n a l y s e c o u t - e f f i c a c i t é est une méthode d ' a n a l y s e de programmes
où les coûts sont q u a n t i f i é s en termes m o n é t a i r e s ,
les
avantages
étant
représentés par un i n d i c a t e u r d ' e f f i c a c i t é
représentant
degré
de r é a l i s a t i o n
Cette
de l ' o b j e c t i f
poursui v i .
méthode
s ' a p p l i q u e dans le cas de programmes p o u r s u i v a n t un o b j e c t i f
quanti f i a b l e
d'efficacité
en
termes
monétai r e s .
Par-contre,
correspond à un c r i t è r e
se p r ê t a n t
le
non
l ' i ndïcateur
à la
quantifi-
cation.
Un s o i n p a r t i c u l i e r
d o i t ê t r e apporté à la d é f i n i t i o n des
cateurs d ' e f f i c a c i t é .
i ndicateur
doi t
En plus de q u a n t i f i e r l ' e f f i c a c i t é ,
être
représentatif
de
l'objecti f
indiun bon
poursuivi.
E n f i n , l ' e f f i c a c i t é d'une s o l u t i o n correspond au p o i n t oû e l l e se
s i t u e sur l ' é c h e l l e
d'efficacité.
Cette méthode permet de diminuer un peu l ' i n f l u e n c e
de
titude
précise
en é l i m i n a n t
bénéfices.
la
nécessité
d'une
Cette méthode recherche la
d ' a t t e i n d r e un o b j e c t i f prédéterminé.
comparaison a les mêmes bénéfices
évaluation
façon
Ainsi,
la
l'incerdes
moi ns coûteuse
chaque scénario de
(même o b j e c t i f )
et
seuls
les
coûts nécessitent une é v a l u a t i o n .
5.2.2
L'analyse multicritère
L'analyse
faire
multic r i tère
est
des choix en tenant
multiples.
une méthode
compte de c r i t è r e s
Cette méthode est employée l o r s q u e
programme ne sont pas quanti f i a b l e s
vise
à établ i r
analysées.
d'analyse
1"avantage
respecti f
utilisée
ou p o i n t s
les
mérites
en termes monétai r e s .
des
diverses
de
pour
vue
d'un
El l e
p o s s i b i l i tés
73
îl
existe
plusieurs
techniques
d'analyse
de type
mul t i c r i t è r e .
Ces techniques peuvent être regroupées en deux c a t é g o r i e s :
où chaque p o s s i b i l i t é
qui
celle
peut ê t r e évaluée en f o n c t i o n d'un
exprime la quantité et c e l l e où l ' o n
peut simplement
f e s t e r une préférence, sans pouvoir q u a n t i f i e r .
cas, on parle d'un classement cardinal
nombre
et,
Dans l e
dans l e
mani-
premier
second,
d'un
classement o r d i n a l .
Dans l ' a n a l y s e
multicritère,
il
faut
généralement
effectuer
la
démarche suivante:
Premièrement, i d e n t i f i e r les c r i t è r e s de c h o i x , l e s p o i n t s de vue
jugés s i g n i f i c a t i f s dans la p r i s e de d é c i s i o n ;
Deuxièmement, é t a b l i r l'importance de chacun des c r i t è r e s
en associant à chacun d ' e n t r e eux un poids
retenus
relatif;
Troi sièmement, noter chaque p o s s i b i l i t é en f o n c t i o n des
résultats
obtenus selon chacun des c r i t è r e s ;
Quatrièmement, é t a b l i r le mérite r e s p e c t i f
de chaque
possibilité
en f a i s a n t la somme des notes obtenues.
Au niveau des coûts,
l'analyse
il
existe t r o i s
façons de les
traiter
dans
multicritère:
Premièrement,
l'analyse
s'effectuer
derniers
sans
sont
quences qui
des
tenir
diverses
compte
négligeables
font l ' o b j e t
mêmes pour les d i f f é r e n t e s
par
des
alternatives
coûts,
rapport
de l ' a n a l y s e ,
possibilités;
aux
surtout
autres
peut
si
ces
consé-
ou sensiblement
les
74
Deuxièmement, les coûts peuvent faire partie des critères
d'évaluation; ils sont alors l'objet, comme les autres
critères de choix, d'une pondération e t d'une notation;
Troisièmement, le mérite respectif de chaque possibilité peut
être comparé au coût correspondant: p a r exemple, on établit
le nombre de points de mérite par millions de dollars consacrés au programme selon chacune des solutions envisagées.
5.2.3
L'analyse coûts-avantages
L'analyse coûts-avantages est une méthode d'analyse de programmes
qui repose sur une quantification en termes monétaires des coûts
et des avantages des programmes publics. Elle permet de comparer
entre eux des projets, quels que soient les objectifs poursuivis,
et de ne retirer que ceux qui sont avantageux pour la collectivité.
Dans la pratique, cette méthode est limitée par les
possibilités de valorisation des coûts et des avantages.
Cette méthode doit tenir compte de tous les facteurs affectant
d'une façon ou d'une autre le niveau de bien-être de la population. L'analyste devra donc retenir non seulement les effets
qui ont une valeur sur le marché, mais aussi les effets non
marchands (ou intangibles) susceptibles d'affecter le bien-être
sans pour autant se traduire par des recettes ou des déboursés.
La valorisation des effets non marchands peut présenter des
difficultés considérables.
Une méthode util isée consiste à
rechercher, dans les décisions passées, la valeur implicite
attachée à de tels effets. Prenons le cas de mort accidentelle,
une technique utilisée pour évaluer le coût d'une mort acci-
75
dentelle
consiste
à relever
les
jugements
des
tribunaux
con-
cernant les indemnités versées qui tenaient compte de l ' â g e ,
la s i t u a t i o n f a m i l i a l e et p r o f e s s i o n n e l l e ,
Pour prendre une décision f i n a l e ,
il
de
etc.
faut
classer
les
projets.
Cette étape a r r i v e lorsque les coûts et les avantages de d i v e r s
projets
susceptibles
d'être
réalisés
sont
connus.
La méthode
généralement u t i l i s é e est c e l l e du rapport avantages-coûts où l a
somme oes
avantages
constituants
lorsque
le
constitue
le
dénominateur.
les avantages
numérateur,
Un p r o j e t
sont supérieurs
rapport est supérieur a un.
projets
justi fiés,
se
En p r i n c i p e ,
tous
classement
des
coûts
justifié
ou
lorsque
le
les
projets
de
Cependant, lorsque
et qu'on ne peut donner
un
des
trouve
aux coûts
c e t t e catégorie devraient ê t r e r é a l i s é s .
budgets sont l i m i t é s
celle
suite
projets
à tous
selon
décroissant ou rapport avantages-coûts permet a l o r s
les
les
l'ordre
de t i r e r
la
A f i n de mieux s i t u e r c e t t e méthode, dans un contexte d ' a n a l y s e
il
m e i l l e u r e p a r t i e possible du budget d i s p o n i b l e .
parait
important
de
d é f i ni r
sa
méthodologie.
Cette
méthode
d'analyse comprend 5 étapes.
A.
Les étapes de l ' a n a l y s e coûts-avantages (ACA)
Les étapes de l'ACA se d é f i n i s s e n t comme s u i t : d é f i n i r
concevoi r
données,
l'analyse,
et e n f i n ,
présenter
chacune de ces étapes,
être
préci sés.
recueil l i r
Nous
les
les
données,
résultats.
l'analyse,
traiter
A l'intérieur
nous retrouvons des éléments qui
nous
1i miterons
étapes qui demandent plus de p r é c i s i o n s .
ici
les
aux
trois
de
doivent
premières
76
1)
D é f i n i r le problème
Cette
première étape c o n s i s t e à exposer
contexte
dans
geables.
lequel
il
s'insère
C ' e s t une étape t r è s
et
les
les
buts
du p r o j e t ,
alternatives
le
envisa-
importante pour l ' é l a b o r a t i o n
de
t o u t p r o j e t e t e l l e demande une symbiose e n t r e le d é c i d e u r ou
le
promoteur du p r o j e t et l ' a n a l y s t e du d i t
projet.
Des éléments majeurs doivent ê t r e précisés a f i n d ' é v i t e r en cours
de route une e r r e u r de conception de l ' a n a l y s e .
C'est ainsi
que
1 'analyste
ooi t
comprenant
une
description
technique
f a i re
un
du p r o j e t ,
l e s r é s u l t a t s attendus.
requi s
a i nsi
qu'un
scénario
avantages
attendus.
Aussi
promoteur
de
à
externes
(positifs
projet.
Il
sur
effets
les
ou
les
projet
ressources
nécessaires
L'échéancier le p l u s p r é c i s p o s s i b l e
profil
fourni r
du
dans
le
temps
il
est
très
1 'analyste
négatifs)
qui
tous
des
coûts
important
les
peuvent
la
être
d'un
d é f i ni t i o n
à
polluant
par
du probl ème,
minimal.
garaer
Par-contre,
exemple,
si
le
statu
l'analyste
pour
important
de c r é e r
basés
réalisables.
des
le
d'effets
reliés
ce
fait
devons
quo,
au
minimale
c ' e s t - à - d i re
le m e i l l e u r
être
ignoré.
rega r d e r
ne
emprunte c e t t e v o i e ,
soit
doit
cela
aussi
sur
la
société.
des
Mais
plusieurs
solutions
au-delà
existe
rien
fai re.
ne veut
dans les
scénarios
de ces
immédiatement
ou
pas
circons-
faits,
alternatifs
le
qui
Tout au p l u s , cela s i g n i f i e qu'au minimum ce p r o j e t
bénéfique
sont
nous
L'aiternative
d i r e que le p r o j e t à l ' é t u d e
tances.
est
est à noter que s i l ' i n f o r m a t i o n n ' e s t pas d i s p o n i b l e
scénario a l t e r n a t i f
consi te
pour
types
Mentionné cans les r é s u l t a t s e t non pas simplement
Darts
et
et
est
il
est
valables
qui
potentiellement
Un des avantages des scénarios a l t e r n a t i f s
multiples
77
e s t la p l u s grande facilité d'évaluer les bénéfices ou les coûts
p a r des scénarios
11
faut
aussi
société
voisins.
préciser
locale,
le
régionale
réponse dépend de la
terme
ou
société.
Dans
nationale?
nature du p r o j e t ,
Est-ce
de
sentir-
Deux
précisions.
éléments
demandent
des
la
faits,
la
son étendue et de la
zone aans l a q u e l l e son impact se f a i t
autres
les
pour
Ce
sont
les
est
le
ternies d'horizon économique et de taux d'actualisation.
L'horizon
économique
d'une
analyse
couts-avantages
laps ûe tei.ips entre le début du projet (souvent déterminé par les
coûts
et
général » une
date
représentant la fin au flux des bénéfices futurs-
Cet
initiaux)
réaliste
la
fin
du
projet
(en
h o r i z o n économique est important car il fixe la période de temps
sur l a q u e l l e les bénéfices et les coûts sont calculés.
qu'il
noter
ne f a u t
pas prendre
cette
décision
11 est à
séparément
de
c e t t e r e l a t i v e au taux d'actualisation puisque, plurs le taux est
élevé,
plus
rendus
négligeables.
Le
taux
flux
apparaissant dans un
d'actualisation
nementaux
défini
les
est
util i se
supposé ê t r e
un taux
comme l e taux d ' i n t é r ê t
les
d'escompte
lointain
projets
social,
sont
gouveril
est
réel minimum nécessaire pour que
Il
refléter le taux
public
d'intérêt
réel perdu dans l e secteur privé lorsque des ressources
déplacées
rentable.
est censé
le projet
sont
soit
dans
futur
au secteur privé vers le secteur public.
Cette
exigence v i e n t du fait que la production nationale réelle n'augi.ie/itera que si
coût
privé.
social
le rendement des investissements privés
d'opportunité
En tenues simples
aes
ressources détournées
(mais
imprécis),
le taux
couvre le
du
secteur
d'actualî-
78
sation des projets publics doit "ressembler" au taux de rendement
des projets privés pour prétendre à l'efficacité. Motons qu'un
taux d'actualisation trop faible a pour conséqunece de gonfler le
rapport avantages-coûts. En général, il est préférable de faire
plusieurs calculs avec des taux d'actualisation différents.
Enfin, dans la définition du problème, nous rencontrons des
secteurs à analyser plus e n profondeurCela peut-être le
cas lorsque des pressions politiques exercées par un groupe de
citoyen influence un choix de définition a u détriment d'un autre.
Ces choix doivent être énoncés clairement dans la présentation du
projet.
2}
Concevoir l'analyse
Cette deuxième étape du l'ACA comprend les éléments suivants: la
structure du problème, l'identification et l'évaluation des coûts
et des avantages, et, l'analyse de sensibilité.
La structure du problème se rapporte e n premier lieu à la
définition du problème.
Partant de cela, il faut faire une
approche analytique et déterminer quelle méthode permettra de
répondre au problème.
Par exemple, cela peut-être le rapport avantages-coûts3)
L ' i d e n t i f i c a t i o n e t l ' é v a l u a t i o n des c o û t s e t des
avantages
Plus
globalement,
dans
des coûts de chaque
l'analyse
de programmes,
possibilité et de leur
l'évaluation
variation e n
79
fonction
des
ristiques
modifications
des
projets
apportées
constitue
aux
une
principales
partie
caracté-
importante
de
1 'analyse.
Les estimations de coûts nécessaires à l ' a n a l y s e
tout,
les
sur la capacité d'évaluer l'ensemble
coûts,
des
oiverses
possibilités
reposent,
avant
des conséquences
qui
pourraient
être
sur
pro-
posées .
On peut d é f i n i r
les coûts d'un p r o j e t comme é t a n t
sacrifiés
la
pour
réalisation
de
ressources a f f e c t é e s à un p r o j e t ,
d'autres
sacrifiés.
a c t i v i tés
dont
les
ce
les
projet.
En e f f e t ,
ne sont p l u s
avantages
avantages
disponibles
se
pour
trouvent
C ' e s t pourquoi les ressources u t i l i s é e s
en oeuvre d'un programme ont un coût q u a l i f i é
ainsi
dans la
de c o û t
les
mise
d'oppor-
tuni té.
La n o t i o n de coûts ne se l i m i t e pas aux déboursés d ' u n programme.
L ' u t i l i sation
effectués
ae
des
ressources
déboursés,
mais
pour
qui
lesquel l e s
pourraient
ne
être
sont
affectées
pas
à
d ' a u t r e s usages, c o n s t i t u e également un c o û t .
Dans
l'analyse,
dérés.
Les
découlant
du
tous
les
coûts
choix
L'identification
di s t i ngue les
des
coûts
à
coûts
p e r t i nents
pertinents
sont
les
effectuer
pour
le
coûts
fixes
additionnels
doivent
coûts
programme
exige
des coûts v a r i a b l e s ,
que
être
consi-
additionnels
considéré.
l'analyste
de f a ç o n à voi r
q u e l l e p o r t i o n des coûts sera a f f e c t é e par des m o d i f i c a t i o n s à un
programme L ' a n a l y s t e d o i t considérer tous les coûts, q u e l l e s que s o i e n t l e s
pu r t i es qui les
supportent.
80
Pour les avantages, i l s sont d i r e c t s ou i n d i r e c t s .
c'est
de
tous
les
identi f i e r .
Cela
l o r s q u ' o n parle des coûts, parce q u ' i l
est
L'important,
encore
pl us
vrai
e s t aisé " d ' o u b l i e r "
les
coûts environnementaux, sociaux e t c .
B
L'analyse de s e n s i b i l i t é
En présence d ' i n c e r t i t u d e sur les valeurs de paramètres c r u c i a u x ,
il
semble
raisonnable
d'envisager
o p t i m i s t e s et pessimistes.
d ' é v a l u e r la
en v a r i a n t
la
possibilité
de
L'analyse de s e n s i b i l i t é
scénarios
nous permet,
robustesse des r é s u l t a t s obtenus: c ' e s t - à - d i r e ,
quelque
peu
la
valeur
d'un
paramètre
le
si
résultat
cfianye beaucoup, alors c e l u i - c i est peu robuste ( t r è s sensible au
paramètre c r u c i a l ) ,
si
d'un
résultat
paramètre
roouste.
Cette
résultats.
le
par contre en v a r i a n t beaucoup la
change
démarche aide
peu,
a l ors
beaucoup à
dernier
est
1'i nterprétation
des
Par exemple, si un paramètre semble assez
ec que nous faisons une analyse de s e n s i b i l i t é
conclut
que le
l'incertitude
ce
résul t a t
est
robuste,
valeur
alors
incertain
sur c e l u i - c i
cela
qui
impl ique
que
sur le paramètre n'a pas beaucoup d'importance
sur
l a s i g n i f i c a t i o n du r é s u l t a t .
C.
Les l i m i t e s de l ' a n a l y s e coûts-avantages
L'ACA représente un instrument
comporte aes l i m i t e s .
avoi r des conséquences
aidant
la
prise
de d é c i s i o n
Ne pas reconnaître ces l i m i t e s
graves à long
ternie
l i m i t é e des ressources disponibles de notre
sur
la
société.
qui
pourraient
répartition
81
La première l i m i t e de l'ACA consiste à se percher uniquement
sur
l e c r i t è r e d ' e f f i c a c i t é économique t o u t en f a i s a n t a b s t r a c t i o n du
critère
d'équité.
Cela se r e f l è t e dans
la
répartition
des revenus dans la société e t l'ACA f a v o r i s e c e c i
qu'un
aol l a r
Prenons
ae
plus
l'exemple
de
a
la
la
même valeur
pollution;
le
pour
fait
en supposant
tout
pour
inégale
le
un
monde individu
d'appuyer un p r o j e t hors de sa région qui aura des e f f e t s connus
sur
l ' e n v i ronnement immédiat au p r o j e t
ne s i g n i f i e
r i e n en
car
la valeur ae la p o l l u t i o n va v a r i e r dépendamment s i
on e s t
riche ou pauvre, si on habite l'environnement p o l l u é ou pas.
prix
qu'on
est
prêt
à consentir
pour
la
dépollution
soi
Le
variera
aussi.
Une a u t r e c r i t i q u e se rapporte au f a i t que l'ACA donne une v a l e u r
Monétaire à aes e f f e t s de natures d i f f é r e n t e s .
peut ê t r e
temporisée en p a r t i e
en i n c l u a n t
Cette
critique
une a n a l y s e
c r î t è r e où, à côté du c r i t è r e " d o l l a r " , le décideur p e u t
inultiintégrer
d ' a u t r e s c r i t è r e s avec des pondérations pour chacun d ' e n t r e e u x .
I l y a aussi
le reproche concernant le f a i t que l ' a n a l y s t e
dans
1'ACA tend à sous-estiiner les e f f e t s réels sur l ' e n v i r o n n e m e n t de
t e l s ou t e l s
impacts.
Enfin,
le
terme,
u r , les écosystèmes ont des cycles t r è s l o n g s , ce qui
pénalise.
fait
d'actualiser
privilégie
ce qui
se passe à c o u r t
Ue p l u s , i l y a l ' a r b i t r a i r e p o l i t i q u e e n t r e l a v a l e u r
donnée a u j o u r d ' h u i à un bien environnemental pour l e s
futures,
Enfin,
les
ce qui
risque d ' e n t r a î n e r une mauvaise
f a c t u a l i s a t i o n ne rend pas coriipte de l a
s i b l e des e f f e t s de c e r t a i n s
projets.
générations
représentation.
nature
irrever-
82
b.3
RÉDUCTION DES RISQUES
Les gestionnaires
privés
et
gouvernementaux
du risque
acteurs principaux dans la réduction des r i s q u e s .
La
des risques s ' e f f e c t u e r a toujours en f o n c t i o n d'une
sont
les
réduction
rentabilité,
q u ' e l l e s o i t économique ou p o l i t i q u e .
Evidemment,
de d é c i s i o n
les c r i t è r e s
et
le
de r e n t a b i l i t é
type
de
varieront
gestionnaire»
selon le
les
lieu
facteurs
de
perception jouent i c i comme a i l l e u r s .
Le g e s t i o n n a i r e ,
et
le
gestionnaire
public,
prendra
donc
ses
décisions à p a r t i r des données suivantes:
Ie)
g r a v i t é et étendue estimées de la
situation
dommages p o t e n t i e l s à la santé publique e t à
l'environ-
nement selon
.
l ' a g r e s s i v i t é des agents
.
leur
localisation
la démographie
la chronologie
dommages
potentiels
au patrimoine
(humain,
génétique,
envi ronnentental )
2e)
perception
de
tous
étendue de la
3e)
évaluation
des
les
intervenants
de
la
gravité
et
situation
coûts
et
selon d i f f é r e n t s scénarios
bénéfices
reliés
au
projet,
83
4e)
évaluation
des
scénarios
alternatifs
disponibles
sous
les mêmes aspects que précédemment:
ne r i e n f a i r e
projets
.
alternatifs
mesures de m i t i g a t i o n pouvant diminuer l ' i m p a c t du p r o j e t
à l'étude
Dans certains cas,
le gestionnaire public
qu'une simple s u r v e i l l a n c e
ira jusqu'à
adéquate d'un c e r t a i n
constater
produit
plus cher que les bénéfices r e t i r é s de son u t i l i s a t i o n .
coûte
Ainsi
le
intensives
à
gouvernement fédéral canadien constate:
"Il
a déjà
fallu
dix
années
l'échelle
mondiale
accumuler
s u f f i samment
que
pose
autres
la
au
2,3,7,8
dioxines
74 autres)
moins
et
-
informations
100
de
recherches
millions
de
connaissances
TCDD.
nécessiter
autres
années
acquises,
on
il
ne
de
recherche.
réglerait
les
ceci
pourrait
1 milliard
de
dollars
sur
Recommencer
(théoriquement,
pourait
aix
de
pour
risques
pour
en
exister
dollars
Mal gré
en
les
rien
et
les
les
problèmes a c t u e l s . "
En proposant
de
rédui re
au maximum
la
contami n a t i o n
par
les
d i o x i n e s , le gouvernement fédéral explique son approche:
"Elle se fonde sur le raisonnement qu'il est plus économique e t
efficace
de diminuer
ou d ' é l i m i n e r
les
principales
sources
de
dioxines dans notre environnement que d ' é v a l u e r en permanence l e s
S7
risques qu e l l e s posent".
84
Le g e s t i o n n a i r e
globale
et
devra
donc
évaluer
contextuel lle
e.
R.E.
ces
données
Kasperson
58
d'une
propose
p o i n t s suivants d'analyse:
Ie)
2e)
analyse c o n t e x t u e l l e
selon
*
niveaux naturels
(background)
*
autres risques comparables
*
ampleur des bénéfices
*
coûts des contrôles
*
risques des s u b s t i t u t s
disponibles
analyse d ' é q u i t é selon que la d i s t r i b u t i o n des risques»
des bénéfices et des coûts de contrôle repose sur
3e)
*
les t r a v a i l l e u r s e t la population
*
générations
*
groupes sociaux
*
dans les cours a r r i é r e s
futures
analyse des préférences de la p o p u l a t i o n pour la
réduction des risques selon:
*
les risques vécus
*
la jurisprudence
*
les valeurs exprimées
façon
les
6.
CONCLUSION
6.
EN GUISE DE CONCLUSION
Même si
le tableau des déficiences
risques
brossé j u s q u ' i c i
processus mérite
le
possibles des études d ' a p p r é c i a t i o n de
peut apparaître pessimiste,
respect dans les
recherche,
faites
savoir
en l'absence
des
plus
données.
Ces essais de p r é d i c t i o n valent mieux que de se fermer les yeux.
Ai n s i ,
ae prédi ctions
à
que ce
aéci sions
Mais i l
é c l a i rées à p a r t i r
buts q u ' i l
nous croyons
de
faut reconnaître les l i m i t e s inhérentes au processus.
dans une revue de 45 cas majeurs d'urgence publ i que r e l iés
à des
problèmes technologiques, Lawless d é c r i v a i t que:
"dans plus d'un quart des cas, le danger n ' é t a i t pas aussi grand
que ne le d é c r i v a i e n t originalement les opposants à la
technologie, mais dans plus de la moitié des cas, le danger é t a i t
probablement plus grand que ne l'admettaient les promoteurs, e t
on a v a i t l a i s s é le problème s'aggraver. Des signaux d'alarme
précoces é t a i e n t présents et pratiquement ignorés dans 4D % des
cas, et les appréciations de la technologie (qui i n c l u e n t
habituellement une appréciation des risques), quand e l l e s avaient
été f a i t e s , ont été jugées par l'équipe de recherche comme
sûrement u t i l e s dans seulement 40 * des cas. y
Certai ns auteurs
notent quelques améliorations
que vécu à l ' h e u r e a c t u e l l e .
Ie)
Que
la
définition
possibles
au processus
tel
Nous en citerons quelques-unes:*^
du
risque
utilisée
soit
explicite,
et
que
les
raisons j u s t i f i a n t ce choix soient expliquées;
Ie)
Que
les
probabilités
soient
estimées
à
partir
que de jugements partout oû cela est possible.
b i l i tés
qui
experts
s'il
d ' o p i nions;
proviennent
n'y
a
de jugements
pas
de
pour
données
Indiquer
d'experts;
données,
de
utiliser
générer
un
les
plutôt
proba-
plusieurs
éventail
86
3e)
Effectuer
des
études
de
sensîbil i té
pour
démontrer
1'étendue
possible des p r o b a b i l i t é s d'un estimé;
4e)
Les
hypothèses
(ou
prémisses)
utilisées
devraient
être
clairement
identi fiées;
5e)
Comme
il
n'existe
niveau
de risque
aucune
méthode
acceptable,
les
scientifique
rapports
pour
établir
d'appréciation
de
un
risques
devraient é v i t e r de se prononcer sur cette question;
6e)
Les
études
de
risques
devraient
i ndépendant unique, et les
résultats
être
révisées
de ces analyses
Ceci a m é l i o r e r a i t constamment la q u a l i t é de t e l s
D'autres
proposent
le
développement
de
par
modèles
un
organisme
rendus
publics.
exercices.
décisionnel s
qui
inclu-
r a i e n t , en plus des inputs techniques, des inputs de type psychologique,
et
qui pourraient ê t r e plus u t i l e s à la p r i s e de décision p o l i t i q u e .
Plusieurs
obstacles
nécessité
se dressent
sur
le
chemin de t e l s
modèles,
dont
la
d ' e x p l i c i t e r sur la base de quelles valeurs se f a i t l a d é c i s i o n , et l e
fait
que les décisions se prennent le plus souvent de façon s é q u e n t i e l l e e t qu'en
général on ne peut remettre en question des décisions a n t é r i e u r e s quant à la
nécessité du p r o j e t , aux produits u t i l i s é s , aux techniques préconisées e t c .
L'auteur conclut en remarquant:
"Le problème est que de meilleurs modèles d ' é v a l u a t i o n n ' a i d e r o n t
peut-être pas la gestion sociale du risque autant que ne l e
f e r a i t un m e i l l e u r examen des a l t e r n a t i v e s d é c i s i o n n e l l e s
d i s p o n i b l e s . ( . . . ) . Un modèle d ' é v a l u a t i o n du r i s q u e qui e s t
o r i e n t é vers les préoccupations du processus p o l i t i q u e p o u r r a i t
ê t r e b â t i de t e l l e façon que la comparaison e n t r e l e s
a l t e r n a t i v e s , d i s p o n i b l e s s e r a i t p a r t i e i n t r i n s è q u e de
l'exercice."
Nous l e croyons a u s s i . . .
6.
EN GUISE DE CONCLUSION
Même si
le tableau
risques
brossé jusqu* i c i
processus mérïte
des déficiences
le
peut apparaitre
respect
dans les
pessimiste»
buts
qu'il
d ' a p p r é c i a t i o n de
nous
croyons
recherche,
ae prédi etions
f a i tes
à
que ce
savoir
en l ' a b s e n c e
des
plus
données.
Ces essais de p r é d i c t i o n valent mieux que de se fermer l e s yeux.
Ai n s i ,
à parti r
des études
uéci sions
Hais i l
é c l a i rées
possibles
de
faut reconnaître les l i m i t e s inhérentes au processus.
dans une revue
de 45 cas majeurs
d'urgence publ i que
rel iés
à des
problèmes technologiques, Lawless d é c r i v a i t que:
"dans plus d'un quart des cas, le danger n ' é t a i t pas aussi grand
que ne le d é c r i v a i e n t originalement les opposants à la
technologie, mais dans plus de la m o i t i é des cas, l e danger é t a i t
probablement plus grand que ne l ' a d m e t t a i e n t les promoteurs, e t
on a v a i t l a i s s é l e problème s'aggraver. Des signaux d ' a l a r m e
précoces é t a i e n t présents et pratiquement ignorés dans 40/ % des
cas, et les appréciations de la technologie (qui i n c l u e n t
habituellement une appréciation des r i s q u e s ) , quand e l l e s a v a i e n t
été f a i t e s , ont été jugées par l ' é q u i p e de recherche comme
sûrement u t i l e s dans seulement 40 % des c a s . " "
Certai ns auteurs
notent
quelques améliorations
que vécu à l ' h e u r e a c t u e l l e .
Ie)
Que
la
définition
possibles
Nous en c i t e r o n s
du
risque
au processus
tel
quelques-unes:^
utilisée
soit
explicite,
et
que
les
raisons j u s t i f i a n t ce choix soient expliquées;
2e)
Que
les
probabi1i tés
soient
estimées
à
parti r
que de jugements partout oû cela est p o s s i b l e .
b i l i tés
experts
qui
s'il
d'opinions;
proviennent
n'y
a
de jugements
pas
de
pour
données
Indiquer
d'experts;
données,
de
les
utiliser
générer
un
plutôt
proba-
plusieurs
éventail
86
3e)
Effectuer
des
études
de
sensibilité
pour
démontrer
l'étendue
possible des p r o b a b i l i t é s d'un estimé;
4e)
Les
hypothèses
(ou
prémisses)
u t i l isées
devraient
être
clairement
identifiées;
5e)
Comme
il
n'existe
niveau
de
risque
aucune
méthode
acceptable,
les
scientifique
rapports
pour
établir
d'appréciation
de
un
risques
devraient é v i t e r de se prononcer sur c e t t e q u e s t i o n ;
6e)
Les
études
de
risques
devraient
i ndépendant unique, et les
résultats
être
révisées
de ces analyses
Ceci a m é l i o r e r a i t constamment la q u a l i t é de t e l s
D'autres
proposent
le
développement
de
par
modèles
un
organisme
rendus
publics.
exercices.
décisionnel s
qui
inclu-
r a i e n t , en plus des inputs techniques, des inputs de type psychologique,
et
qui pourraient ê t r e plus u t i l e s à la p r i s e de d é c i s i o n p o l i t i q u e .
Plusieurs
obstacles
nécessité
se dressent
sur
le
chemi n de t e l s modèles,
d ' e x p l i c i t e r sur la base de quelles valeurs se f a i t l a
dont
la
d é c i s i o n , et le
fait
que les décisions se prennent le plus souvent de façon s é q u e n t i e l l e e t qu'en
général on ne peut remettre en question des décisions a n t é r i e u r e s quant à l a
nécessité du p r o j e t , aux produits u t i l i s é s , aux techniques préconisées
L'auteur conclut en remarquant:
"Le problème est que de meilleurs modèles d ' é v a l u a t i o n n ' a i d e r o n t
p e u t - ê t r e pas la gestion sociale du risque a u t a n t que ne l e
f e r a i t un m e i l l e u r examen des a l t e r n a t i v e s d é c i s i o n n e l l e s
d i s p o n i b l e s . ( . . . ) . Un modèle d ' é v a l u a t i o n du r i s q u e qui e s t
o r i e n t é vers les préoccupations du processus p o l i t i q u e p o u r r a i t
ê t r e b â t i de t e l l e façon que la comparaison e n t r e l e s
a l t e r n a t i v e s f i d i s p o n i b l e s s e r a i t p a r t i e i n t r i n s è q u e de
l'exercice."
Mous l e croyons a u s s i . . .
etc.
7-
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
1.
BERNARD, Claude, I n t r o d u c t i o n à l ' é t u d e
P a r i s , P i e r r e Belfond, 1966, p. 85.
de la médecine
2.
Société royale du Canada, Risk, Risque, comptes rendus d'un col 1oque
sur l ' é v a l u a t i o n et la perception des risques à la santé au Canada,
Ottawa, 1903, p. 16-17.
3.
Royal S o c i e t y ,
pp. 22-24.
4.
Société royale du Canada, 1983, op. c i t . ,
5.
SALTER, L. et SLACO, D., Les enquêtes publiques au Canada, Conseil des
sciences du Canada, étude de documentation no 47, A p p r o v i s i o n n e ments e t Services Canada, H u l l , 1981, p. 170.
6.
Rapport, U., et al . ,
d'information
sur
agression-réaction,
1979, 90 pp.
I.
LEES, F . P . ,
Risk Assessment, a Study Group Report,
p. 3 e t
expérimentale,
Londres,
1983,
IS.
P r o j e t d ' é t a b l i ssement d ' u n système général
l'environnement
au
Canada:
1 'approche
Ottawa, Approvisionnements et S e r v i c e s , mai
Loss Prevention i n the Process
Industries,
London,
1980,
Canvey, a Second R e p o r t ,
London,
1981,
butterworth.
8.
Royal S o c i e t y , 1983, op. c i t . , pp. 25-44.
9.
health
and Safety
Executive,
HHSO, p. 52-53.
lu.
Royal S o c i e t y , 1983, op. c i t . , p. 30.
II.
IZ.
FARMER, F . R . , dans Société royale du Canada, 1983, op. c i t . , pp109-117.
KUNRENTHER, H.C. et LUINEROOTH, J . , Risk Analysi s and Deci s i o n P r o cesses, B e r l i n , S p r i n g e r - V e r l a g , 1983, p. 150.
13.
KUNRENTHER, H.C., 1983, op. C i t . , p. 4 - 5 .
14.
KUNRENTHER, H.C., 1983, op. c i t . ,
15.
KUNRENTHER, H.C., 1983, op. c i t . , p. 196.
p. 201.
80
lb.
O f f i c e of Technology Assessment (OTA), Assessment of T e c h n o l o g i e s f o r
Detenni ni ng Cancer Risks from the Environment, Washington, 1981,
p. 131.
17.
OTA, 1951, op. c i t . , p. 12b.
18.
OCDE, Lignes d i r e c t r i c e s de l'OCDE pour les e s s a i s de p r o d u i t s
ques, P a r i s , 1981.
19.
HALL, Ross, A New Approach to Pest Control i n Canada, r e p o r t no 10,
Ottawa, Canadian Envi ronmental Advisory C o u n c i l , 1981, p . 1.
2u.
OTA, 1981, op. c i t . , p. 148.
21.
OTA, Envi ronnental Contaminants i n Food, Washington, 1979, p . 67.
22.
OTA, 1981, op. c i t . , p. 135-136, v o i r aussi CONWAY, R . A . , Environment a l Risk Analysis f o r Chemicals, New-York, Van M o s t r a n d R e i n h o l d ,
chimi-
1982, chap. 12 e t 16.
23.
Royal Society, 1983, op. c i t . , pp. 46-74.
24.
DOULL, J . , KLAASSEN, C.D. et AMDUR, M.O., Toxicology the- B a s i c S c i e n c e
of Poisons, New-York, MacMillan, 1980, pp. 11-28.
2b.
OCDE, 1961, op. c i t .
20.
ROE, Francis J . C . , Extrapolation of Risk from Low Potency A n i m a l C a r c i nogens, conference présentée au F i r s t I n t e r n a t i o n a l R i s k S e m i n a r ,
London, England, March 13th - 15th 1983, à ê t r e p u b l i é p a r J o h n
Libbey en 1984.
27.
Organisation mondiale de la santé, Principes e t m é t h o d e s d ' é v a l u a t i o n
de la t o x i c i t é des produits chimiques, p a r t i e I, G e n è v e , 1 9 7 9 ,
p. 50.
28.
Royal Society, 1983, op. c i t . , pp. 76-80.
29.
MONSON, R.R-, Occupational Epidemiology, Boca R a t o n , F i a . , 1 9 8 0 , p p . 5 6
e t 191, v o i r aussi SACKETT, U . L . , bias i n A n a l y t i c Research, d .
Chronic D i s . , 32:51-63, 1979.
30.
KAUFFMANN, F . , Un important b i a i s dans les é t u d e s é p i d é m i o l o g i q u e s e n
m i l i e u professionnel:
la s é l e c t i o n , c o m m u n i c a t i o n p r é s e n t é e au
89
2 e symposium i n t e r n a t i o n a l :
L'épidémiologie
t r a v a i l , Montréal, 23-25 août 1982.
en
médecine
du
31.
OTA, 1981, op. c i t . , p. 139.
32.
bLOQM, A . D . , Guide!i nés f o r Studies of Human Populations Exposed to
Mutagenic and Reproductive Hasards, New-York, March of Dimes B i r t h
Defects Foundation, 1981, p. 47.
33.
OTA,
34.
OTA, 1981, op. c i t . , p. 139.
35.
OTA,
1981, op. c i t . ,
3b.
OTA,
1979, op. c i t . , p. 61.
37.
OTA, 1979, op. c i t . , pp. 67-70.
38.
OTA, 1981, op. c i t . ,
39.
CROUCH,
1981, op. c i t . ,
E.
p. 139.
p. 140.
pp. 158-170.
and WILSON,
R.,
Interspecies
Comparison
of
Carcinogenic
Potency, J . Tox. Env. Health, 5:1095-1118, 1979.
4U.
Royal S o c i e t y , 1983, op. c i t . , p. 155.
41.
42.
OTa, 1 9 7 9 ,
op. c i t . , p. 66.
KUNRENTHEk, H.C. et LEV, E.V., The Risk Analysis Controversy, an I n s t i -
t u t i o n a l Perspective, B e r l i n , Spri nger-Verlag, 1982.
43.
KUNRENTHER, H.C., 1983, op. c i t .
44.
Royal S o c i e t y , 1983, op. c i t . , pp. 100-104.
4b.
LuWRANCE, W.W., Of Acceptable Risk, Los A l t o s , Kauffmann, 1976, p. 8 7 .
46.
Société
du p.
Canada,
S o c i eroyale
t y , 1983,
157.
47.
Conseil des a f f a i r e s sociales e t de la f a m i l l e
l a mort, Québec, 1983, p . 4 - 5 .
4U.
CASF, Durée ou q u a l i t é de la vie?
1983,
op.
cit.,
p.
17,
voir
aussi
Royal
(CASF), Des v i c t o i r e s
Québec, 1983, p.35.
sur
8.
ANNEXE
"A"
Comparaison d'appréciations de r i s q u e
pour des terminaux de g a z naturel
liquéfié
Source:
MANDL, C. et LATHROP, J . , in KUNRENTHER, H.C. et LEY, E.V., The Risk
Analysis Controversy, an I n s t i t u t i o n a l Perspective, Springer-VerTag,
B e r l i n , 1982, pp. 41-60.
Comparing Risk Assessments for
Liquefied Energy Gas Terminals - Some Results
Christoph Mandl and John Lathrop
International
1.
1.1.
Institute
for Applied
Systems
Analysis,
Laxenburg,
Austria
INTRODUCTION
Purpose, Background and Scope
One of the most challenging problems in decisions concerning the deployment o f
novel, large-scale technologies is the assessment of the risk to the surrounding
population.
In particular cases, such as nuclear reactors or liquefied energy gas
(LEG) facilities, the political process involved may tend to focus on one particular
form of that risk, i.e., the risk to life from catastrophic accidents. This paper
examines several different assessments of that type of risk with two main goals in
mind :
(i) To present and compare the various procedures of risk assessment as
applied to liquefied energy gas (LEG) terminal siting, and i n doing
so to clarify the limits of knowledge and understanding of L E G risks.
(ii) To quantify and compare the risks at four LEG terminal sites:
Eemshaven (Netherlands), Mossmorran (UK), Point Conception (USA), and
W il he lin shaven
(West Germany) .
In the last decade a new technology for transporting and storing natural gas
has become increasingly important for the overall energy supply of industrialized
countries. The central idea of this new technology is to reduce the temperature of
natural gas below -162°C, at which point natural gas becomes a liquid with one sixhundredth of the volume of the gas. The advantage of liquefied natural gas (LNG)
is that it can be transported and stored efficiently in tanks due to its high energy
per unit volume. Only in liquefied form can natural gas be transported via ships
at reasonable cost.
However, due to the extremely low temperatures of LNG it is necessary to build
special ships, special terminals to transfer LNG to and from the ships, and special
tanks on land to store LNG. Cost considerations have made it necessary to plan and
build LNG vessels and LNG terminals of considerable size; a typical vessel can contain 125 000m 3 LNG. At LNG terminals up to 60 000m 3 LNG is transferred per d a y and
terminal storage tanks are planned to contain up to 500 000m 3 LNG. It is therefore
not surprising that this high concentration of LNG at the site cf a terminal has
crcated concern that there might be potential negative effects, particularly to the
environment and to the local population.
This paper in fact covers a broader category of terminals than those handling
LNG. One of the terminals examined is to handle liquefied propane a n d butane. W h i l e
LNG is stored at -163°C at very low pressure over ambient, liquefied propane and
butane are stored at much higher temperatures and pressures, leading t o significantly different behaviors during spills. However, all three substances involve e s s e n tially the same accident scenarios, though with different parameters and p r o b a b i l ities of detonation. Consequently, propane and butane have many of t h e same risk
assessment features and problems as LNG. Since all of these substances, liquefied
methane, propane, and butane, are called liquefied energy gases (LEG), the terminals
examined in this study will be referred to as LEG terminals. Although there are
42
many aspects involved in assessing the advantages and disadvantages of an LEG terminal at a specific site, the risk to the local population has turned out to be a
crucial question. Because of the lack of historical data on accidents at LEG terminals, the frequency of such accidents as well as their consequences to people
cannot be readily estimated. Therefore, over the past seven years attempts have
been made to quantify the risk to the local population for different planned LEG
terminals, using different techniques and models, with different results.
It is the purpose of this paper to review carefully the risk assessments undertaken for four LEG terminals in four countries, to discuss their plausibilities,
explain their differences, compare their risk estimates and draw conclusions concerning their usefulness and limitations. Where necessary and appropriate we also
expand some of the risk assessment reports. While this is not the first comparison
of LEG risk assessments (see, e.g., HAZEL-REV; see references for explanation of
acronyms), it is the first that we know of to compare assessments from different
countries.
Because LEG terminal risk assessment is a new technique, there is still some
disagreement among experts as to how to quantify risk, which models to use, what to
include in a risk assessment, and what to exclude. Clearly, no pretense is made
that this report provides complete or final answers concerning comparative risks
or risk assessments.
Rather, it describes some initial attempts to address important problems in the field of risk assessment.
1.2.
Risk, Probabilities, and Consequences
Before it is possible to quantify risk, we must define it.
It will bocomo
apparent in this section that different people mean different things when thov talk
about risk. Therefore our definition (actually a set of definitions) cannot be
descriptive but rather will be prescriptive.
Ideally if one adopts the axioms of rational choice under uncertainty, the
evaluation of any decision alternative should consider the probability distribution
over the consequences resulting from t h e alternative, which'may be e x p r e s L d
i n T
space of several dimensions (see, e.g., LUCE-GKN) . Vet the concept of risk singles
out a subset of those dimensions for special analysis.
The term is typically applied to particular uncertain costs, diverting attention from other costs and uncertain benefits that could be just as important for evaluation.
i„ the c â « of
LEG importation
for example, several dimensions are of concern for site selection
and facility design. Of those, several involve u r c — t a i n costs
« u r h M *eAectl°"
losses to the applicant if anything goes wrong
of source contract, ship accident); environmental losses due to accidents o r ^ v e n
routine disruption; fatalities and injuries due to accidents; prop
oss s d
to accidents; and losses to consumers from natural c = s supplC i n t T r r u L l t
,
thing goes wrong (these could include unemployment S
effects ln a n \
winter). While all of these uncertain costs could be and are reflrrla
*
T*
and all of them could be analyzed by techniques of r s
s
f L î M ^
'
s
term risk assessment in the context of LEG t v m c a l l , ^ assessment, in fact the
uncertain loss of life due to accide^ s
T h l H ^ e
^
p e for a 1 1 risk
reviewed in this paper.
assessments
The best way to develop a definition of ri^ ;c »,
«
the definitions fro m the risK assessment l i t e r l ^ r "
SAI
~USA:
CREM-UK:
*
qU
°tln9 ^
'th1eSco1nI0the e X P e C r d n U m b e r ° f
Per year resulting
the consequences of an accidental event".
°f
f r o B
"Risk is the probability of an injurious or destructive event
generated by a hazard, over a specified period of time".
BATTE2-OTH
Ifacute'f^1! f e f i n e d ^
'thS frCqUenCy at w h i c h
numbers
of acute fatalities are expected from a single accident'. The risk
to society as a whole is defined as 'the expected total numbers
43
of acute fatalities per year resulting from accidental events
in the system*".
Surveying the set of risk assessments reviewed in this study, one can identify
two extreme definitions of risk. One extreme, given by the risk definition of
CREM-UK considers probabilities of destructive events only, and does n o t look at
the consequences these events can have. Such an approach only makes sense for comparison or evaluation in the very limited case when all destructive events have
equally valued conséquences, and risk is defined as the probability that any one
of the events will occur in a given time interval.
It would be clearly neaningless
to label two facilities equally risky if they had equal probabilities o f an accident, but where an accident in one facility would have much more serious consequences than an accident in the other facility.
At the other extreme, risk can be, and sometimes is, viewed as the vorst possible event (with the most serious consequences). Again we would argue that comparing this kind of risk is not meaningful because it omits the probability of an
event and thus the relevance of such a worst possible event. We thus find that the
definitions of risk described by Keeney et al. (KEEN-OTH) are the best prescriptive
definitions :
(i) risk of multiple fatalities:
probability of exceeding specific numbers
of fatalities per year;
(ii) societal risk:
total expected fatalities per year?
(iii) group risk: probability of an individual in a specific exposed group
becoming a fatality per year;
(iv) individual risk:
probability of an exposed individual becoming a
fatality per year.
Each of these definitions addresses a different aspect of the political perspective
of risk.
Risk of multiple fatalities is typically displayed as a complementary cumulative probability distribution:
the probability per year that the nunber of fatalities will exceed x shown against x. Such a curve, sometimes called a Hasmussen
curve, contains information not available in the individual probabilities:
the
effect of correlations between those probabilities. A Rasmussen curve addresse-s
the sensitivity to catastrophe found in the political perspective of risk. Consider
two facilities that cause equal numbers of expected fatalities per y e a r :
in one
facility those are bunched into very rare catastrophes, and in the other they are
spread over common small accidents. The former facility may encounter greater
political opposition due to sensitivity to catastrophe.
Expected fatalities per year is appropriate for particular types o f analysis,
such as cost-benefit or risk-benefit analysis, where social preference is assumed
to be linear in terms of number of lives lost.
The third definition (the probability of an individual in a specific group becoming a fatality per year) could be used to address the sensitivity toward equity
found in a political perspective of risk. This measure enables one to determine
in some sense how much of the risk is being borne by neighbors, cancers, boaters,
etc. This definition also allows separate determinations of occupational and nonoccupational risks, two risks which are often treated quite differently in political and social processes.
Risk, according to the fourth definition (the probability of an exposed individual becoming a fatality per year), is simply an average over the group risks
measured by the third definition.
This measure is somewhat troublesorae because it
dependent on the definition of exposed population.
If "exposed" is defined as
having an individual probability of fatality of greater than 10""12 per year, the
individual risk will be averaged over a region extending not too far from the
facility.
If, on the other hand, "exposed" is defined with a cut-off probability
of l O - 3 0 per year, the individual risk will be averaged over a much laurger region,
and will be much lower.
In spite of this shortcoming, individual risk is a measure
that allows a convenient comparison of the measured risk and more routine risks the
44
individual may face (e.g., the risk due to smoking, driving, etc.). W h i l e such
comparisons do not fit into a decision or choice framework, they d o p r o v i d e readily
understandable benchmarks for scaling the risk of a facility.
1.3.
LEG Terminal Risk Assessment as a Decision Aid
Given the orientation of this paper, it is easy to forget that a risk: assessment is not an end unto itself, but is in fact only one element of the c o m p l e x process of LEG facility siting and design. More importantly, a risk assessment is
supposed to be a decision aid for one or more of the decisions that must b o made
within that process.
An understanding of where a risk assessment fits w i t h i n an
LEG siting and design process is essential to the understanding of the adeouacy and
worth of a risk assessment as a decision aid. One aspect of that process is of
particular importance here:
risk to life is only one dimension of concerr* for the
decisions involved. Other dimensions include cost, land use, environmental quality,
air quality benefits of natural gas, and dependence on foreign sources. T h e r e arc
also other important dimensions involving risk: supply interruption risk d u e to
shortage, embargo, accident, earthquake, or bad weather preventing b e r t h i n g .
Given the many decisions involving risk dimensions that must be made, it would
seem that there are several roles for risk assessment in LEG facility siting and
design.
Yet the processes studied in our research have narrowed that role down to
a single application:
in one dimension, risk to life and limb; at one level, sit- i
ing or design (depending on the country) . There are several effects o f t h i s narrowing. To begin with, it diverts analytical effort and political attention a w a y from
those questions not addressed by risk assessment.
For example, supply interruption
risk could be a significant factor.
A second effect of the narrow role given to risk assessment is that t h e level j
at which it is applied affects how it is conducted. When risk assessment i s part
of the site selection process, a particular facility design is assumed, a n d analytical effort concentrates on such things as shipping traffic and local p o p u l a t i o n
density as site<-specific inputs in a calculation of population risk.
W h e n risk
assessment is part of the facility design process the site is assumed to b e fixed,
and the analysis considers the sizes, arrangements and specifications of components
of the facility.
In that case technical variations on the design are considered in !
terms of incremental reductions of risk.
There is a third effect of the narrow role assigned to risk a s s e s s m e n t .
Once
C site is selected, given the political realities of the situation, the q u e s t i o n
of the overall acceptability of the risk is more or less settled.
If a r i s k assessment is applied at the design level, it may consider various modifications to reduce the risk in the most cost-effective way. However, given its scope and charter,
the assessment is highly unlikely to find that the site cannot b e made acceptably
safe with current technology and so should be abandoned. O n the other h a n d , if a
risk assessment is applied at the site selection level, it would at least b e feasible
to rule that none of the sites in the current choice set is acceptable.
Risk assessment does not exist in a vacuum.
It is a decision aid in a much
larger process.
Any understanding of current assessment, and any s u g g e s t i o n for
improvement, requires an understanding of that larger process.
A s this section has
pointed out, that larger process controls the role and nature of risk assessment
in very basic and important ways, even though the assessments may be carried out
as strictly independent studies.
2.
REVIEW OF RISK ASSESSMENT REPORTS
Table 1 gives a comprehensive overview of the most important risk assessment
reports available to us,
including not only those prepared for the four s i t e s —
Eemshaven, Mossmorran, Point Conception, and WiIhemshaven — but a l s o a few o t h e r s of
particular interest.
Some comments on the row headings of this table might be
helpful.
45
(a) Parts of the system considered.
Not all reports consider all the main
parts of an LEG terminal, namely the vessel, transfer, and storage tanks.
In particular, for Wilhelmshaven there are two types of report, one d e a l ing only with vessel operation and LEG transfer, and the other dealing
only with the storage tanks.
(b) Concept of risk.
As discussed in Section 1.2, there is no unique d e f i n i tion of risk. Each report should therefore be quite specific on what type
of risk is analyzed.
(c) Estimation of probabilities of events.
One crucial part of risk assessment is the estimation of probabilities, unless only the consequences are
considered.
It is therefore necessary to see how this problem is solved
in different reports. Two techniques can assist in performing this task
for fixed plants. The event tree is a technique for developing a logical
sequence of events (failures) resulting in unwanted consequences (accidents), and can help to avoid overlooking possible accidents.
Having
identified the possible events (failures), the goal of fault tree
analysis
is to identify and determine the probability of a "top-level event" (typically a specific accident) that would be the result of a sequence of basic
events (failures) of the system. However, these techniques are not a p p r o priate for estimating probabilities of accidents such as ship collisions.
Two methods for estimating those probabilities are discussed later.
(d) Estimation of consequences of events.
It is necessary for t h e consequences to be stated in terms a decision maker is concerned with. For t h i s
reason, and because of the definitions of risk typically assumed, most
reports estimate the consequences in terms of the number of fatalities a
certain event could cause.
(e) Estimation of risk.
Different estimations are given depending on the
definition of risk employed.
In some cases no estimation is given at all.
(f) Final findings.
The ideal result of a risk assessment report should be
the quantification of the risk in comparison with risks from other sources
such that the decision-making process can determine whether the risk from
an LEG terminal is high or low compared with other risks. T h e ideal comparison is between risks from alternatives actually faced in the decisionmaking process: site A against site B, site A against no site, risk: mitigation I against risk mitigation II, etc. Such a risk comparison iis the
risk assessment result of most direct usefulness to the decision process.
In any case, it should be kept in nind that decisions concerning tht£ Acceptability of the risk from an LEG terminal involve social value tradeoffs and perhaps political considerations that go beyond the mission of
the risk assessment and the legitimate authority of technical risk assessors. It follows that the final finding of a risk assessment should impart information to the decision maker for him to use as a b a s i s for his
decision without making that decision for him.
(g) Uncertainties
in final findings.
Due to the lack of experience with LEG
accidents there remains a substantial amount of uncertainty about the accuracy of the estimations of probabilities and consequences of events.
Different reports handle this problem differently:
some ignore uncertainties completely, some give conservative estimations, some perform sensitivity analysis, and some give error bounds on the quantified risk.
(h) Single event uith highest risk.
If mitigating measures to reduce the risk
are undertaken it is interesting to know which event bears the highest
risk, as it is often the case that the highest-risk event o f f e r s the most .
cost-effective opportunities for mitigation.
When evaluating the reports one should keep in mind that the differences b e tween the reports that become obvious from Table 1 can at least partially be explained by the fact that they were prepared and used for different decision p r o c e s ses and therefore each report was developed in a way suited to the particular
decision process it was to serve.
Tdldo J.
Cariai-1 son of reporta an issjes.
WOl-NX.
c2
rr>c-i>SA
su-USA
Vessel.
trvif«r.
ston*;e tank
Vessel
Vessel,
transfer,
storage Unk
Parts of
Byst cm
considered
Vessel,
transfer,
storage tank
Concept of
risk
Risk of
miltiplc fatalities <vd
Croup
individual
risk
Prcr«iLility of an
injurious or
destructive event
Multiple
fatai.it ics
Societal,
groLf>, And
individual
risk
Risk of
• u l t i p l e fatali t i e s , group t
individual risk
Yes,
quantitative
Yes.
quantitatif
Only in terms of
lo», very low, etc.
Yes,
quantitative
Tes.
quantitative
Yea,
quantitative
No
Yes,
No
Yes,
quantitative
in teems of
fatalities
No
Yes. but only physisize); TO estimation
of fatalities
Yes
Yes, ç - m t i tative lr
t e r » ci
fatalities
No
Yes. quanti»
t a t i v e in
t o » of
fatalities
Ye*, quantitative in
t c m i of
fatalities
t^o estimation of
expresîod fatalities;
only of probabilities
Yes,
quar.titat-iv*
Yes,
quanti tative
Yes,
9 tan ti tative
group risk
ci
ADL-CS
Vessel,
transfer.
stor«»9e tank
ACTION-UK
Estimation of:
probabilities
of events
event tree
analysis used
fault tree
analysis used
Estimation of
oon sequences
of events
quant i tat 1 ve
in terms of
fatalities
c a l CCXiS. {cq.
risk
spill
Estimation
of risk
Societal 4 individual risk low
cf. other manmade risks
Individual risk
high cf. other
iwi-made risks
f
Final
finding
Societal and
individual risk
low c f . other
nan-made risks
Individual risk
high cf. other
man-made risks
f o reason to doubt
that installations
canrot be built and
operated in such a
iranner as to be acceptable in teens of
ccrr\rùty safety
Pt-Ci-cection
suitable
with respect
to vessel
traffic
safety. ?àsk
is ver/ low.
Risk ccrf>ar- "The r i A i s
able to risks extroiely low*
froa natural
events & thus
on an acceptable level
9
Uncerta int i»s
in final
findings
Not
mentioned
Not
(i<ent ioned
Not
rrer.tio.'iad
Sensitivity
analvsis
Disagreement Sensitivity
wrong eiqxrts analysis
is nentioned
h
Sinyie event
with highest
risk
Grocr>d Lng of
LNG tanks
Not
identified
ftot
identified
No t
identified
Mat
identified
o: ever, t s
Not
identified
Table 1. Continued.
Issues
Biorz-©
KnAPPl,2,>-D
VGD-0
EATTE-OTH
Ksc-cn:
KEEN-Om
SES-OTH
a
Vessel.
transfer
Vessel
Vessel
Vessel.
tr&nsfer.
storage tank
Vessel,
transfer
storage ta.-„<
Vessel,
transfer.
storage tank
Vessel,
transfer.
storage tank
b
Not defined
Not defined
Not defined
mltiple f a t a l i t y . Milt 1 p I e fatasocietal, and
lity ard
qrxyjp risk
risk
Multiple fata- multiple fatal i t y , societal l i t y risk
group and individkial risk
cl
Only in tcr.tvs
of very lew
No
No
Yes.
ejuant itat ive
No
No
Only in tecra
of very law
No
Yes.
quart 1 tat ive
Yes
to
Yes,
q-^anuti'::ve
Yes
!«0
Yes,
quantitative
Yes
No
Yes, but only
physical cons.
(eg, spill
s i i e l ; no
estimation of
fatal ities
No estimation
given
Ma estimation
given
Sane quint 1tative stat<r**nts
in terra of few
and nvuiv
fatalitics
Yes, cuv.t-itatiw
la ter-s of fatalities
Yes, cuv- .t;tative ir. *£—.s
of fatal:.t:es
Yes, cuantita- Yes, quantitative in terns tive in t ems
of f a t a l i t i e s of f a t a l i t i e s
No estimation
given
Yes,
qv^L'it i ta Live
Risk about the
sane as that from
the gss distribution network
Yes,
quantitative
Risk cniy acce? tab le
r-içgested
nitigatin;
treasures are
undertaken
Yes,
quantitative
Considered, &
tot rwntiared
Considered, i
Sensitivity
analysis con- error bounds
ducted to ex- given
amine e f f e c t s
of variation*
of 2 parameters
f u t u r e of
transfer pipeline
with delayed
ignition
Not icientifuad
Not identified Not i d e n t i f i a i
c2
ci
d
e
to
consequences
4 their probab i l i t y there is
no danger, c f .
relevant laws
findings
Yes,
quint itative
Risk is not
insignif icant
Not Mentioned
Mat mentioned
Mentioned
error bounds
given
Nut idantifinl
hht identifiai
Not identified
tea.
quantitative
No
ht>
Yes,
quantitative
Risk less tlun Level of
those that the safety cannot
population
be specified
near terminal accurately
is expoaed to
presently
48
3.
ASSESSMENT AND COMPARISON OP LEG TERMINAL RISK
In this section the probabilities and conséquences of different events (failures) will be discussed.
The procedure follows the line of the reports SAI-USA and
BATTE2-0TH. After giving a technical description of the four LNG terminals the
rest of this section is divided into three distinct parts. First, estimations of
the probabilities of failures are considered, then the estimation of the size of a
vapor cloud and its ignition probability as a result of the failures, and finally
the consequences to the local population. The primary purpose of this section is
to present the results from risk assessment reports in a comparable manner and to
discuss important differences in estimates of probabilities and consequences between the reports in terms of the underlying assumptions of the models used and
their plausibility.
However, as we have already shown in Section 2.1, not all reports are easily
comparable. Some do not consider all the events discussed, while others do not
quantify either the probabilities or the consequences of events.
Therefore, this
section cannot and will not be a complete comparison for all events.
In Table 2 we give a brief description of the planned terminals at Eemshaven,
Mossmorran, Point Conception, and Wilhelmshaven. As can be seen, Mossmorran is a
different type of terminal from the others. Not only is it an export terminal, but
the exported gases are mainly propane and butane, while LNG consists mostly (approx
imately 90 percent) of methane. As far as one can tell from the available risk
assessment reports, the technical layouts of the different terminals are much the
same. Not only are the LEG vessels similar (except in size) o r even the same, but
also the storage tanks and the transfer systems are v e r y much alike.
3.1.
Events:
Their Probabilities and Resulting Spill
Sizes
One of themost difficult questions in risk assessment is the identification
of possible events or failures and the estimation of their frequencies or probabilities. By definition it is almost impossible to obtain enough historioal data to
estimate the probabilities of a low-probability event.
Rather, one has to build
models and rely on data from other presumably similar systems.
Another important
part of the problem is the identification of events that have n«ever occurred before
that would have serious consequences. This problem w a s acknowledged in the Lewis
Report (LEWIS-REV), where it was stated that:
"It is conceptually impossible to be complete in a mathematical sense in
the construction of event-trees and fault-trees; what matters is the
approach to completeness and the ability to demonstrate w i t h reasonable
assurance that only small contributions are omitted. This inherent
limitation means that any calculation using this methodology is always
subject to revision and to doubt as to its completeness."
We therefore do not and cannot claim that the events considered here are a complete
set of possible events. However, it can be said that this set of events includes
all events that were thought of in the risk assessment literature, e.g., TN01-NL,
SAI-USA, ADL2-USA, BATTE2-0TH. The two major failures of concern are vessel accidents and storage tank ruptures, both of which are discussed below.
Philipson (PHIL-GEN) describes two methods typically used to establish estimates of the probabilities of vessel accidents:
(i) Statistical inference.
Estimates are computed using historical data,
first for a larger class of ships, such as oil tankers, and then modifying
the estimates to account for the anticipated differences in LEG ships and
their operations at the specific harbor. T h i s is done, for example, by
employing judgment and by assessing the proportion of past accidents that
would not have occurred if various capabilities of the system had been in
place.
Table 2.
Description of terminals and sites.
Eemshaven
Mossmorran
Point Conception
Wilhelmshaven
Type of terminal
Import
Export
Import
Import
Type of transferred
material
LNG
Propane/butane
and gasoline
LNG
LNG consisting of 90%
methane, 5% ethane,
propane/butane
Average transfer per
day (in m 3 liquefied
or MW)
18 500 m 3
= 4 900 MW
13 400 m'
Maximum capacity of
ships
125 000 m 3
60 000 m 3
10 000 m 3
Number of ships per
year
54
Number and capacity
of storage tanks
(liquefied)
Initial: 58 500 m 3
— 15 500 MW
current plan: 41 000 m
= 10 900 NW
propane/butane
gasoline
56 500 m 3
15 000 MW
130 000 m
125 000 m
80 for propane/butane
9 for gasoline
190
170 ships of 125 000 m 3
264 ships of 10 000 m 3
2x120 000 m 3
4x60 000 m 3
2x31 000 m 3
2 later 3 with
77 500 m 3 each
6x80 000 m J
Number of people
living within 2 km
of terminal
60 (12
people/km 2 )
approx, 350
(50 people/km 2 )
projection for 1990t
14 (2.2 people/km 2 )
0 but recreation area
within distance
Number of people
living within 5 km
of terminal
858 (28.9
people/km 2 )
approx. 8000
(200 people/km 2 )
projection for 1990»
98 (2.5 people/km 2 )
5900
(151 people/km 2 )
Number of people
living within 10 km
of terminal
9800 (85
people/km 2 )
approx. 100 000
(470 people/km 2 )
data from year 1977t
129 (0.9 people/km 2 )
43 000
(275 people/km 2 )
propane/butane
gasoline
50
(ii) Kinematic modeLing.
In SAI-USA ship collisions are analyzed by assuming
ship motions to be random in a zone of interest corresponding to the short
interval of time preceding an accident. A kinematic model provides the
expected number of collisions per year under this assumption for a harbor
with specific characteristics of configuration and traffic. A calibration
to the actual average conditions of seven harbors is then made by scaling
the model to fit actual past collision frequencies in these harbors.
The estimation of the probabilities of various spill sizes due to the six different
types of events considered in the reports are given in Table 3. It should be mentioned that the estimates given in Table 3 are not always taken directly from the
reports. In some cases the estimates were adjusted to take additional data into
account. SAI-USA used more ships with larger tanks than currently planned, so the
probabilities and spill sizes were reduced accordingly. FERC-USA only considered
spill sizes of 25 000 m 3 in their report, although they stated the data for smaller
sizes as well. These data were considered in generating Table 3. KRAPPl,2,3-D produced a variety of different results using different accident reduction factors,
ranging from 1.0 to 0.05. Because the latter factor was not based on any stated
reasoning, we used the factor 1.0, which was used in KRAPPl-D.
The most interesting findings from this comparison of assessments were:
(a) compared with the probability of collision, grounding and ramming, the
other events are rather unlikely (except for the internal failure in
ACTION-UK);
(b) the differences in probabilities of spills between the three reports for
Point Conception are substantial (between 10 - 3 and 10~ 6 for 10 000-25 000
m 3 spills);
(c) although the traffic patterns at Eemshaven, Mossmorran, and Wilhelmshaven
are quite different, they all come up with a total spill probability of
the order of 10~ 3 , but spill sizes differ and are not defined for Wilhelmshaven.
The event that could create the largest spill is the rupture of a storage tank.
In the literature, it is assumed that one of the following events can cause a rupture: severe winds, airplane and missile crash, meteorites, earthquakes, internal
system failure, and accidents at other chemical plants nearby.
The estimate of TN01-NL is taken from historical data of a peak-shaving LNG
plant. CREM-UK only qualify the probability as "remote", without reference to how
this qualification was produced. ADL2-USA and SAI-USA derive their estimates from
historical data on weather conditions, earthquake frequencies, and frequencies of
airplane crashes. The probabilities for internal system failure—due to matallurgical failures—were derived through a technical analysis, considering the material
and the variations of the temperature of the material causing fatigue or stress.
BR0TZ-D estimates the probability of an airplane hitting one of the six tanks from
historical data from the FRG.
All storage tanks are placed within containment basins capable of holding all
the contents (in liquefied form) of the tanks. All credible failure scenarios assume that these containment basins will not break and therefore all spills remain
within these basins.
Only SAI-USA considers probability of rupture of more than one tank at a time,
due to a common cause. The maximum credible spill is then considered as a rupture
of all three storage tanks (each consisting of 77 500 m 3 ) at a time. SAI-USA adjust
their probabilities to the fact that the tanks are empty approximately 40 percent
of the time.
Major findings on storage tank rupture probabilities are:
(a) The probability of a storage tank rupture is estimated for all sites (except Mossmorran and possibly Wilhelmshaven, where not all reports are
available for comment) of being of the order of 10"*5 per year.
51
(b) As a conservative assumption the spill size is generally assumed to be at
least the complete contents of one tank. However, CREM-UK only assume 15
percent of the contents of one storage tank to be spilled.
(c) There are no major differences in the estimates, except between ADL2-USA
and SAI-USA. For example, the SAI probability of a spill due to_objects
crashing into the tank is 4 x 1 0 - 7 , while the ADL estimate is 10 5 .
Elizabeth Drake (of A D D has pointed out that this difference is due to
changes in missile launch plans at the nearby Vandenburg Air Force base
between the times the two reports were written (personal communication
1981).
(d) Common-cause failures causing more than one tank to rupture are only considered by SAI-USA.
3.2.
Physical Consequences of LEG Spills
We have so far discussed the probabilities of different spill sizes resulting
from failures of parts of the system. Before we can quantify the number of fatalities certain spill sizes could cause, we have to discusss what happens to the
spilled LEG and how it can cause fatalities.
There seems to be agreement that only ignition and consequent rapid burning or
detonation of the spilled LEG can have consequences to life and limb, because of thermal radiation and blast effects. LEG will immediately start to vaporize after a
spill, resulting in a vapor cloud. This vapor cloud will then travel downwind and
disperse. If there is no ignition, all parts of the cloud will eventually reach
the lower flammability limit of concentration, below which it cannot be ignited.
To estimate the effects it is therefore necessary to estimate the size of the vapor
cloud, the downwind travel distance of the part of the cloud that retains a concentration above its lower flammability limit and the probability of ignition.
We will first discuss the size of the vapor cloud, which depends on the spill
size, on meteorological conditions, and on whether the spill is on land or on
water. We will then discuss estimates for the ignition probabilities at different
sites and for different events.
3.2.1.
Vaporization
and Dispersion
of LEG After a Spill
Among all topics of LEG risk assessment the question of how LEG behaves after
a spill has attracted the most scientific interest. So far, empirical data include
only information for spills up to 50 m 3 for an LNG spill on land, and up to 200 m*
for an LNG spill in water. The prediction of the behavior of large spills has
therefore had to rely on theoretical models, which are not easy to validate.
Predictions differ for large spills but produce good estimates of the observed spills.
The predicted downwind distances after a spill at sea, taken from the different reports, are listed in Table 4. it should be noted that these predictions are valid
primarily over water, where the landscape does not influence vapor cloud dispersion
in a specific way. One could expect that vapor cloud dispersion is faster over
rough landscape, except in the case of propane and butane vapor, which could accumulate in low areas due to their high density.
The differences between the reports are substantial. While SAI-USA and BROTZD predict relatively short distances, ADL2-USA and FERC-USA are comparable in their
prediction of large distances.
It is also worth noting that the distance increases
with decreasing wind speed in FERC-USA while for SAI-USA the distance decreases
with decreasing wind speed.
Although possibly larger in size, spills on land are generally considered less
dangerous than spills on water. The first reason for this assumption is that spills
or. land are confined because the storage tanks are surrounded by dikes, which are
generally considered not to rupture. The second reason is that the vaporization
rate of LEG on land is slower than on water.
TWOl-NL
(1) rrob^tllty of collision that
cm U«d to a spill P«r ship
ifproachàiif th« LCC terminal
ACTION-UK
2.8x10
(3) Probability of raoaUng that
cm 1««4 to * «pill per ship
approaching the IXC tandMl
—
(4) Probability of aisslle or
airplane crash cauiinf on*
•pill par y«ar
—
(5) Probability par yaar of a
meteorite falling on a
specific area of 1 a
—
(i) Probability of internal
systea failure
—
(?) Nuaber of ships per year
S4
SAI-USA
5x10
1.3*10
MOTt-O
UUJ»Pi. 2, J-C
4x10
7x10
3*10
3* 10
0
See
(1«>
4xl0~ '
8.3xl0~*
3.3k10
3.2x10
(8) Deck-size of ship in a
( m x Laurn)
12 000
(9) Length of stay of loaded ship
In the vicinity of the terminal (years)
—
(lO)SUe of one tank (aaxiaua) la 2S
fCK-USA
l.SrlO
includes
(2) and <))
(1) Probability of grouMing that 2.SkIO
can lead to a «pill per ship
approaching the LEG terminal
1
AOU-USA
000
—
1.0*10
—
—
80
190
190
190
432
432
6600
12 000
12 000
12 000
12 000
12 000
2xl0~ *
2x10**
2xl0~1
2x10"'
2*10* '
2S 000
25 000
2S 000
25 000
2S 000
fCHC-USA
12 000
Table 3. Continued.
(ID Probability of different
spill sizes given (1)
0< < 1 000 a*
1 000< £10 000 a91
10 000< <25 000 m
25 000< <S0 000 a11
50 000< <75 000 a
(12)
(13)
Probability of different
spill sices given 1(2)
0< « 1 000 a
1 000< <.10 000 n*
10 000< 125 000 a1
25 000< <50 000 a1 1
SO 000< <75 000 ft
Probability of different
spill sites given (3)
0< < 1 000 a*
1 ooo< 110 000 a'
10 000< 125 000 aj
25 000< <50 000 •*
SO 000< 175 000 a'
THOl-Ht
ACTION-UK
ADL 2-US A
0
0
0.56
0.44
0
0
0
0.25
0
0
See
do
0
0.33
0
0
0
2.3K10*
0
0
0.22
cm
0
0
7.4*10"®
3.2*10"*
6.5*10-*
2 JulO'*1
3 .3*10"
2 .5x10-*
0
0
-
0
1. 1x10'
0
0
0
0
0
0.00)4
0.006S
0
0
0
—
—
Total probability of different spill si«as par year* 0
0< i 1 000 a
4.5x10-'
1 000< <10 000 a'
8*10"*
10 00CX 125 000 a1
7x10"*
25 000< 150 000 a'
0
50 000< 17S 000 a'
m nit •
—
—
0.02
0.026
0.025
0
0.0024
0.0057
3.9x10*
0
0
—•
—
—
SAI-USA
laweil 171 • (41 • (6)
»»QTt-P
MUPPl.2,3-0
0.05
spill site
not defined
0.009
spill size
not defined
0.1
spill size
not defined
0
0
8 9*10"'
9 9x10-*
0
3.8*10-»
spltl site
not defined
54
Table 4.
Maximum downwind distance of a flammable vapor cloud following an
instantaneous spill of LNG onto water.
Report
LEG spill
size (m J )
Atmospheric
stability
Wind speed
{km/h)
BROTZ-D
20 000
A-F
All wind
speeds
All wind
speeds
During night
only
TNOl-NL
25 000
D
E,F
—
—
Downwind
distance (km)
2.3
3.5
3.3
10.0
ADL2-USA
25 000
A
D
E
F
25.0
21.0
19.8
10.8
1.0
7.0
10.0
20.0
FERC-USA
30 000
A
25.0
16.0
9.0
25.0
16.0
9.0
25.0
16.0
9.0
25.0
16.0
9.0
0.5
0.5
0.6
4.2
4.9
5.9
7.8
9.2
11.3
18.1
21.6
27.1
A, 0, F
A,D,F
A,D,F
A,D,F
54.0
25.0
0.0
6.0
3.5
2.0
1.0
D
E
F
SAI-USA
37 500
11.0
ADL2-USA
50 000
A
D
E
F
25,0
21.0
19.8
10.8
1.0
9.0
15.0
25.0
SAI-USA
88 000
A,D,F
11.0
2.5
3.2.2.
Ignition of Vapor
Clouds
Igrii tion probability is composed of two parts. The first is the direct ignition by the event that caused the spill. As can be seen from Table 5 these probabilities, depending on the different events, are generally high because it is assumed that an event that causes a tank to rupture could also create enough frictional heat to ignite the resulting vapor cloud.
The second part is the probability that the vapor cloud is ignited by some
other source given that it is not ignited immediately. Obviously this depends on
the availability of ignition sources within the flammable bounds of the vapor
cloud. Lelayed ignition will in general have larger consequences, because the
vapor cloud increases in size and travels downwind. Therefore, for most spill
locations a high immediate ignition probability will reduce the overall risk. In
this respect TNOl-NL and ACTION-UK are more conservative in their estimates than
Table 5.
Probabilities of immediate ignition following different events.
Event causing the
ignition
TNOl-NL
ACTION-UK
FERC-USA
SAI-USA
BATTE2-0TH
KEEN-OTH
collision
0.65
0.66
0.9
0.9
0.8
0.9-0.99
grounding
0.1
—
0.0
—
0.3
—
ramming
—
—
0.9
—
—
—
missile/airplane
—
—
—
0.9
0.9
—
meteorite
—
—
—
0.0
—
—
internal failure
—
0.9
—
0.0
—
—
Vessel tank rupture
caused by:
the other reports. Certainly, the ignition probability can be site-dependent. For
example, KEEN-OTH points out that the immediate ignition probability is estimated
at a high value because collisions at the specific site studied would generally involve larger vessels carrying dangerous cargoes (such as chlorine). Because historical data on LNG spills are lacking, the estimated ignition probabilities can
not be validated.
FERC-USA, SAI-USA, BATTE2-0TH, and KEEN-OTH use the same model for delayed ignition probability. They assume that each source of ignition has the same probability p of igniting the vapor cloud. Thus the probability Pn that the vapor cloud
will have been ignited within n seconds becomes Pn = 1 - (1 - p ) n .
Additionally,
all assessments using this model assume that each person (or that every fourth person) is a source of ignition, because (s)he will use facilities (e.g., car, oven,
light) that are actual sources of ignition. The differences between the reports
are the judgmental estimates of the probability p (Table 6) .
Table 6.
Ignition probabilities per person in case of delayed
Probability p that each
person within the vapor
cloud ignites the cloud
ignition.
FERC-USA
SAI-USA
BATTE2-OTH
KEEN-OTH
0.0025
0.1
0.01
0.01-0.1
Any of the assumed values of p can be either conservative or nonconservative
depending on the number of people (and thus ignition sources) within the reach of
the vapor cloud. The estimate of FERC-USA, for example, is less conservative for
Point Conception than the estimate of SAI-USA because there are not more than 130
people living within 10 km of the LNG facility. Thus the FERC-USA estimate implies
that there is a substantial probability that the vapor cloud will not be ignited
at all, while the estimate of SAI-USA implies that the vapor cloud will be ignited
with very high probability.
On the other hand, using the model for Wilhelmshaven
with 43 000 people living within 10 km of the LNG site, the FERC-USA estimate implies that the vapor cloud will be ignited, but only after covering more populated
area than that predicted using the SAI-USA estimate.
56
3.2.3.
Fatalities
Caused
by Ignited
Vapor Clouds
Effects from ignited vapor clouds can be twofold: thermal and blast effects.
There is no doubt that thermal effects exist, but it is an open question whether
blast effects due to a deflagration or detonation can occur at all with methane
and, if so, whether the peak overpressure created by a deflagration or detonation
will be significant enough to cause damage. TNOl-NL considers blast effects to be
the only serious danger, and thermal effects are of comparatively minor importance.
CREM-UK considers both thermal and blast effects, as is logical since theMossmorran |
terminal handles butane, propane, and ethylene, which are known to explode in cer- 1
tain mixtures with air. ADL2-USA only considers thermal effects, because an explosion (either deflagration or detonation) of methane is considered very unlikely.
FERC-USA and SAI-USA again only consider thermal effects. BROTZ-D considers both
thermal and blast effects.
In NMAB-REV it is concluded that the possibility of
explosions of LNG vapor clouds canno» be ruled out completely, although empirical
evidence for such a possibility does not exist.
One first step to estimate the percentage of fatalities within certain distances from the vapor cloud is to state the level of thermal radiation and peak
overpressure above which fatalities can be expected. Here one has to distinguish
between primary and secondary effects. Primary effects are fatalities directly
caused by thermal radiation and peak overpressure; while secondary effects are
fatalities caused by fires created from thermal radiation by collapsing buildings
as a result of peak overpressure.
All reports available to us consider only primary thermal and secondary blast
effects. BROTZ-D maintains that primary blast effects can be ruled out, because
the required peak overpressure has never been observed. Secondary thermal effects,
however, are a possibility for people sheltered from direct radiation, but are very
difficult to estimate. One way to include secondary thermal effects is to assume
a low radiation level as a threshold level for fatalities.
Blast effects do not play a significant role in the risk calculations in most
of the assessment studied. The only report relating blast effects to fatalities
is TNOl-NL, and BROTZ-D does not consider them at all. The treatment of thermal
effects varies markedly among the assessments. The distance from the center of the
fire to the lower fatality level is about twice as large in ADL2-USA as in FERC-USA
and SAI-USA. CREM-UK and BROTZ-D do not give a lower fatality level.
The major findings of a comparison of fatality calculations among the assessments can be summarized as follows:
(a) The reports differ on the major cause of fatalities. While TNOl-NL assumes
all fatalities to be caused by secondary effects of vapor cloud explosions,
ADL2-USA, FERC-USA, and SAI-USA assume fatalities to be caused by thermal
radiation. CREM-UK and BROTZ-D do not consider fatalities as a result of
ignited vapor clouds.
(b) There is also some difference in the radiation levels above which there
will be fatalities. ADL2-USA adopts the most conservative assumptions on
this topic among the reports.
(c) The effects of LNG and LPG vapor clouds can be quite different. For example, it is known that LPG vapor clouds can explode, while the possibility
of an unconfined LNG vapor explosion has not yet been determined.
(d) The ignition of an LNG vapor cloud can have effects on nearby plants with
possibly high secondary effects on the people living or working near the
plants. Except at Point Conception there are chemical plants near all the
other LEG terminals. CREM-UK and BROTZ-D considered this point and concluded that effects on the chemical plants nearby do not increase the overall risk significantly.
In TNOl-NL it is pointed out that in the case of
a detonation a nearby NH 3 storage tank could collapse with inadmissible
consequences (the lethal dose of NHj would reach tens of kilometers).
57
.3.
Assessment of Population
Risk
In m a n y of the assessments the various numbers discussed so far are combined
to aggregate estimates of population risk.
These estimates of the societal risk,
the individual risk and the risk of multiple fatalities are given in Table 7.
No
estimates of the risks were given in CREM-UK and BROTZ-D.
Not surprisingly. Point Conception has the lowest risk among the three sites.
However, as discussed above, different reports consider quite different events.
The p r o b a b i l i t i e s also vary for the same event and the same site between different
reports.
It should also be noted that the estimate of SAI-USA was given for an LNG
terminal w i t h m o r e storage tanks and larger ships than the one currently planned.
Although we adjusted the estimates in earlier sections accordingly to m a k e them
comparable w i t h ADL2-USA and FERC-USA, this was not done in Table 7.
Therefore,
the risk of the smaller LNG terminal currently planned, as estimated by the SAI-USA
analysis, would be lower than that stated in Table 7.
Table 7.
Estimates of risks for the different
TNOl-NL
Societal risk
(fatalities per year)
4xl0~2
ACTION-UK
sites.
FERC-USA
SAI-USA
7xl0~ 6
lxlO"5
lxlO"6
£9x10~8
8xl0~7
lxlO"8
I80
15
90
ADL2-USA
—
Individual risk
(probability of fatality
per year)
<7xl0~6
7x10
Number of p e o p l e at risk
>5000
?
-4
Risk of m u l t i p l e
fatalities:
probability
that n u m b e r of fatalities
per year is equal to or
greater than
1
3xl0~3
10
lxlO"3
lxlO"6
lxlO"8
—
6xl0~7
—
3X10-11
6xl0-7
100
5xl0~6
1000
5xl0"
6
3xl0"
7
5000
4.
—
0
—
0
—
0
—
0
—
0
—
0
CONCLUSIONS
The major
findings of this report can be summarized as
follows.
(a) T h e r e is no unique concept of risk that is used throughout all the risk
assessment reports examined in this study.
Many of the important differences between the reports stem from the different risk concepts used.
S o m e reports d o not even define their underlying risk concepts.
However,
there is a concept of risk that involves several measures, each based on
b o t h probabilities of failures and consequences of failures, that w e judge
to be superior to other less comprehensive risk concepts, and that we have
adopted in this study.
58
<b) The possible failures of the system, the probability of those failures,
and the estimation of their consequences to life and limb differ between
the reports. Not all the differences can be explained by differences between the terminals and sites; some must be viewed as resulting from the
limited knowledge and understanding of LEG risks.
In this respect too
little reference is made to remaining uncertainties in the estimation of
risk in most reports.
(c) Given the differences between the reports there is no relative tendency
for each report individually to over- or underestimate the risk. Rather,
each report is more conservative on certain topics and less so on others,
as compared with the other reports. Thus no report can be singled out as
producing a more conservative estimate of the risk (with respect to all
parts of the total risk) than any of the others.
(d) On a relative risk scale it can be said that, of the four sites, Point
Conception presents the lowest societal risk (because of very low population density), Mossmorran and Wilhelmshaven present the highest relative
risk (because of high population density and more vessel traffic) and
Eemshaven is in between.
(e) Although risk is an important dimension of the decision to import LEG and
to choose a specific site for the terminal, it should not be forgotten
that other dimensions such as reliability are important too. Any decision
regarding LEG importation and terminal siting should involve comparisons
with alternative options. As part of that process the risk of LEG should
be compared with the risk of other options.
(f) Whatever flaws the LEG risk assessments may have, they are clearly superior
to less systematic ways of identifying possible system weaknesses and informing the decision-making process on the topic of risk.
ACKNOWLEDGMENTS
We would like to acknowledge the assistance of the many people who made helpful comments on earlier drafts of this paper. The accuracy of a review with the
breadth of this one depends on the critical responses of the community of analysts
reviewed. While the people who commented are too numerous to mention here, we
would like to acknowledge in particular the help of Robert Arvedlund, Arthur Boni,
Elisabeth Drake, William Fairley, Ralph Keeney, Jerry Kopecek, H.J. Nikodem, Elisabeth Pate-Cornell, and Lloyd Philipson. While we acknowledge the assistance of
these experts, we accept full responsibility for the test and such errors as remain.
The research reported in this paper is supported by the Bundesministerium fiir
Forschung und Technologie, FRG, contract No. 321/7591/RGB 8001. While support for
this work is gratefully acknowledged, the views expressed are the author's own and
are not necessarily shared by the sponsor.
REFERENCES
Risk Assessment Reports for Eemshaven
(NL)
TNOl-NL: van Amerongen, H., Bouma, J.W.J., and Snellink, G. (1978) Evaluatie va de
gevaren verbonden aan aanvoer, overslag en opslag van vloeibaar aardgas met
betrekking tot een Eemshaven-terminal.
Rijswijk, Netherlands: TNO Bureau
Industriele Veiligheid.
Risk Assessment Reports for Mossmorran
(UK)
ACTION-UK:
(1979) Mossmorran-Braefoot Bay: Shipping Hazards. Aberdour, UK:
Aberdour and Dalgety Bay Joint Action Group.
CREM-UK: Cremer and Warner (1977) The Hazard and Environmental Impact of the Proposeu Shell LNG Plant and Esso Ethylene Plant at Mossmorran, and Export
59
Facilities at Braefoot Bay, Vols. I and II. A Report prepared for Fife Regional Council, Dunfermline District Council and Kircaldy District Council.
Risk Assessment Reports for Point Conception
(USA)
ADL1-USA:
Arthur D. Little, Inc. (1978a) Draft Environmental Impact Report for
Proposed Point Conception LNG Project, prepared for California Public Utilities Commission. Cambridge, Mass.: Arthur D. Little, Inc.
ADL2-USA: Arthur D. Little, Inc. (1978b) LNG Safety. Technical Report 16 of Draft
Environmental Impact Report for Proposed Point Conception LNG Project.
Cambridge, Mass.: Arthur D. Little, Inc.
FERC-USA:
Federal Energy Regulatory Commission (1978) Final Environmen
1 Impact
Statement, Vol. Ill Comments and Appendixes, Western LNG Project F RC/EIS0002F. Washington, DC : FERC.
SAI-USA:
Science Applications, Inc. (1976) Terminal Risk Assessment Study for Point
Conception, California, prepared for Western LNG Terminal Company. La Jolla,
California:
Science Applications, Inc.
Risk Assessment Reports for Wilhelmshaven
(D)
BROTZ-D:
Brotz, W. (1978) Sicherheitstechnisches Gutachten zum Planfeststellungverfahren eines Schiffsanlegers vor dem nordlichen Teil des Voslapper Grodens im
Norden von Wilhelmshaven.
Stuttgart:
Institut fiir Technische Chemie der
Universitat Stuttgart.
KRAPPl-D:
Krappinger, 0. (1978) Abschatzung des Risikos, das Tanker mit gefahrlicher Ladung im Jadefahrwasser mit anderen Schiffen kollidieren oder auf
Grund laufen. Hamburg: Hamburgische Schiffbau-Versuchsanstalt GmbH.
KRAPP2-D:
Krappinger, 0. (1978) Risikoanalyse:
Uber die Gefahrdung der an den
Umschlagebrlicken der DFTG und ICI liegenden Schiffe durch den die Anlage passierenden Verkehr auf dem Fahrwasser der Jade. Hamburg:
Hamburgische
Schiffbau-Versuchsanstalt GmbH.
KRAPP3-D: Krappinger, 0. (1978) Erganzung der Risikoanalyse:
Uber die Gefahrdung
der an den Umschlagsbriicken der DFTG und ICI liegenden Schiffe durch den die
Anlage passierenden Verkehr auf dem Fahrwasser der Jade. Hamburg:
Hamburgische Schiffbau-Versuchsanstalt GmbH.
WSD-D:
(1978) Bericht Transport gefahrlicher Giiter zu den geplanten DFTG/ICI
Umschlagbriicken. Aurich: Wasser- und Schiffahrtsdirektion Nordwest.
Other Risk Assessment Reports
(OTH)
BATTEl-OTH:
(1978) Risk Assessment Study for the Harbor of Gothenburg, prepared
for the Swedish Energy Commission. Franfurt:
Battelle-Institut.
BATTE2-OTH:
(1978) Risk Assessment Study for an Assumed LNG terminal in the
Lysekil Area, prepared for the Swedish Energy Commission. Frankfurt: Battelle
Institut.
HSC-OTH:
(1978) C a n v e y — A n investigation of Potential Hazards from Operations in
the Canvey Island/Thurrock Area.
London:
Health and Safety Executive.
KEEN-OTH:
Keeney, R., Kulkarni, R., and Nair, K. (1979) A risk analysis of an LNG
terminal.
Omega 7:191-205.
SES-OTH:
(1976) Environmental Impact Report for the Proposed Oxnard LNG Facilities.
Draft EIR Appendix B. Los Angeles, California:
Socio-Economic Systems, Inc.
Reviews of Risk Assessments
(REV)
HAZEL-REV:
Hazelwood, R.N., and Philipson, L.L. (1977) Survey of LNG Risk Assessment, prepared for California Public Utilities Commission. Los Angeles,
California:
Socio-Economic Systems, Inc.
60
LEWIS-REV:
Lewis, H.W. (Chairman)(1978) Risk Assessment Review Group Report to the
US Nuclear Regulatory Commission, NUREG/CR-0400. Washington, DC: US Nuclear
Regulatory Commission.
NMAB-REV:
(1980) Safety Aspects of Liquefied Natural Gas in the Marine Environment,
NMAB 354. Washington, DC: National Academy of Sciences, National Materials
Advisory Board.
General Papers (GEN)
LUCE-GEN:
PHIL-GEN:
Luce, R.D., and Raiffa, H. (1957) Games and Decisions.
New York: Wiley.
Philipson, L.L. (1978) Safety of LNG systems. Energy Systems 4:135-55.
QUALITÉ DE L'EAU PRÉLEVÉE DANS
DES CENTRES D"HÉMODIALYSE DU QUÉBEC
S.T. Lapierre*, N.G. Lambert*, M.E.D. Tessier*, M.F.J. Lebuis*
Pour répondre au besoin de certains centres d 1 hémodialyse du réseau de santé du Québec, le Laboratoire de santé
publique du Québec (LSPQ) offre un service de contrôle de qualité de 1 1 eau ut ilisée en hémod ialyse.
Ce contrôle comprend
des analyses bactériologiques, physiques et chimiques de 1 1 eau
traitée - Dans 1 1 attente d'une norme canad ienne à ce su jet, le
Laboratoire se réfère a la norme américaine de 1'"Association
for the advancement of medical instrumentation (AAMI)".
Jusqu % a présent, dix centres d 1 hémod ialyse se sont
prévalus de ce service.
Au dernier échant i1lonnage, aucun de
ces centres ne recontrait la norme pour 1 1 ensemble des trois
catégories d 1 analyses effectuées.
Par contre, trois centres
respectaient la norme bactériolog ique, sept la norme ch imique
et deux la norme physique.
Suite aux résultats obtenus, le
LSPQ incite tous les centres d 1 hémodialyse du Québec à se prévaloir de ce service gratuit de contrôle de qualité, maintenant
offert mensuellement.
* LSPQ, 20045 chemin Ste-Marie
Ste-Anne-de-Bellevue (Qc.)
RÉSUMÉ
POUR
RÉPONDRE AU BESOIN
D'HÉMODIALYSE
LABORATOIRE
OFFRE
UN
DU
DE
RÉSEAU
SANTÉ
SERVICE
DE
DE CONTRÔLE
EN H É M O D I A L Y S E .
ANALYSES
BACTÉRIOLOGIQUES/
À CE SUJET/
AMÉRICAINE
MEDICAL
NAGE/
POUR
PRÉSENT,
AUCUN
DE CE
DE CES
L'ENSEMBLE
TUÉES.
PAR
DES TROIS
SUITE
INCITE TOUS
QUALITÉ/
LA
NE
L'EAU
COMPREND
DES
ET C H I M I Q U E S
NORME
À LA
DE
CANADIENNE
NORME
D'HÉMODIALYSE
OF
OFFERT
NORME
D'ANALYSES
CHIMIQUE
CENTRES
LA
RESPECTAIENT
RÉSULTATS
OBTENUS/
DE
EFFECLA
ET DEUX
D'HÉMODIALYSE
GRATUIT
SE
ÉCHANTILLON-
RENCONTRAIT
NORME
DE CE SERVICE
MAINTENANT
DE
A u DERNIER
CENTRES
AUX
LES
(L.S.P.Q.)
FOR THE A D V A N C E M E N T
CATÉGORIES
TROIS
NORME
À SE P R É V A L O I R
RÉFÈRE
CENTRES
CENTRES
SEPT
D'UNE
LE
(A.A.M.I.).
DIX
BACTÉRIOLOGIQUE/
L.S.P.Q,
SE
SERVICE.
CONTRE/
PHYSIQUE.
DE QUALITÉ
PHYSIQUES
L'"ASS0CIATI0N
PRÉVALUS
DU Q U É B E C
L'ATTENTE
INSTRUMENTATION"
JUSQU'À
SONT
DANS
CENTRES
DU QUÉBEC,
CE CONTRÔLE
LE L A B O R A T O I R E
DE
SANTÉ
PUBLIQUE
UTILISÉE
L'EAU TRAITÉE.
DE CERTAINS
LA
LE
DU
CONTRÔLE
MENSUELLEMENT.
NORME
ÛUÉBEC
DE
INTRODUCTION
EN H É M O D I A L Y S E ,
LE SANG D'UN P A T I E N T
D É B A R R A S S É D E SES S U B S T A N C E S T O X I Q U E S EN
UNE T E C H N I Q U E B A S É E SUR LE P R I N C I P E DE
LE SANG DU P A T I E N T EST AINSI
EST
UTILISANT
L'OSMOSE.
N E T T O Y É PAR L'EAU DU
DIALYSAT À TRAVERS UNE MEMBRANE
SEMI-PERMÉABLE.
LA Q U A L I T É DE L ' E A U U T I L I S É E POUR CETTE
TECHNIQUE,
PLUS O U M O I N S C O N S I D É R É E À SES D É B U T S , A FAIT
D E R N I È R E M E N T L ' O B J E T DE P L U S I E U R S A R T I C L E S
5, 6, 7, 8, 9 , 10, 11, 12, 13, M ) .
ÉTUDES FONT R E S S O R T I R LES P R O B L È M E S
Q U A L I T É DE L'EAU U T I L I S É E EN
EN P R A T I Q U E ,
(2, 3,
CES
INHÉRENTS À LA
HÉMODIALYSE.
LES N O R M E S DE L'EAU P O T A B L E NE
P E U V E N T S ' A P P L I Q U E R A L ' E A U POUR L ' H É M O D I A L Y S E ,
ELLES SONT B A S É E S SUR UNE C O N S O M M A T I O N DE
MAINE, COMPARATIVEMENT
20 FOIS CE V O L U M E
À UN T R A I T E M E N T
L_/SE-
EXIGEANT
(100 A 2^0 L / T R A I T E M E N T ,
3 FOIS
PAR S E M A I N E ) . D E PLUS, LA Q U A L I T É DE L'EAU
PEUT V A R I E R D ' U N E R É G I O N À UNE AUTRE/
DE LA S O U R C E D ' A P P R O V I S I O N N E M E N T
Q U ' O N LUI FAIT SUBIR.
PEUT AUSSI
i
POTABLE
C O M P T E TENU
ET DES
TRAITEMENTS
LA P U R I F I C A T I O N DE CETTE
E N T R A I N E R DES P R O B L È M E S P R O V E N A N T
ÉQUIPEMENTS DE PURIFICATION,
DES R É S E R V O I R S ,
CAR
EAU
DES
DE LA T U Y A U T E R I E
OU
L ' E A U U T I L I S É E , T E L L E Q U ' E L L E OU
P U R I F I É E A V A N T SON U T I L I S A T I O N EN H É M O D I A L Y S E ,
D O N C P R É S E N T E R DES R I S Q U E S POUR LE P A T I E N T .
S'AVÉRER NÉCESSAIRE D'EFFECTUER
DÉTERMINER L'EFFICACITÉ
DES T E S T S
ET LA DURÉE DE
PEUT
IL PEUT
POUR
FONCTIONNEMENT
DES A P P A R E I L S DE P U R I F I C A T I O N EN FONCTION DU TYPE
D'EAU À TRAITER.
S E U L UN C O N T R Ô L E PEUT DONNER
A S S U R A N C E D E LA Q U A L I T É DE L ' E A U U T I L I S É E EN
D A N S L ' A T T E N T E D ' U N E N O R M E C A N A D I E N N E , LE
DE S A N T É P U B L I Q U E DU Q U É B E C
N O R M E DE L " ' A S S 0 C I A T I 0 N
INSTRUMENTATION"
(L.S.P.Q.)
HÉMODIALYSE.
LABORATOIRE
SE R É F È R E À LA
FOR T H E A D V A N C E M E N T OF
(A.A.M.I.)
UNE
MEDICAL
(2), DANS SON P R O G R A M M E
C O N T R Ô L E DE LA Q U A L I T É DE L ' E A U POUR
L'HÉMODIALYSE.
DE
MATÉRIEL
ET
MÉTHODES
LA Q U A L I T É
DU QUÉBEC
DANS
EST
DE L'EAU
ÉTUDIÉE,
CES CENTRES
PRÉLEVÉE
SELON
SONT
DE DIX
LES DIVERS
DÉCRITS
LA M É T H O D E
ENVIRONMENT
PROTECTION
LYSÉE
LES TECHNIQUES
SELON
TABLEAU
1- TYPES
D'EAU
TYPES
AU T A B L E A U
DÉCRITE
AGENCY"
DIX
TYPES
CENTRES
PAR
CENTRES
PAR
UTILISÉS
DISTILLÉE
1
ADOUCISSEUR
1
ACTIVÉ,
1
(D.I.),
OSMOSE
INVERSE
SABLE,
ADOUCISSEUR
CHARBON,
0.1.,
(0.1.)
U.V.,
FILTRE
O.I.,
LAMPE
U.V.,
FILTRE
0,45
2
D,I.
LAMPE
0,45Y
L'EAU
EST
STATES
ET
ANA-
L'A.A.M.I.
(2).
(15)
DANS
UTILISANT
1
DÉSIONISÉE
UTILISÉES
D'HÉMODIALYSE
N° CENTRES
DÉSIONISÉE
1,
"UNITED
AQUEDUC
CHARBON
D'EAUX
(U.S.E.P.A.)
PROPOSÉES
D'EAU
D'HÉMODIALYSE
2
2
CE
TYPE
RÉSULTATS
LES
RÉSULTATS
MONTRENT
QU'AU
LES DIX
CENTRES
TRAIT
LA N O R M E
PRÉSENTÉS
DERNIER
PROPOSÉE
D'ANALYSES
RÉSULTATS/
LA N O R M E
(7/10 CENTRES)/
(3/10 CENTRES)
LES
POSAGE
MENTS
DE
DE
ET
LA
POUR
CHIMIQUE
DE
2 ET 3
L'EAU
DANS
AUCUN
L'ENSEMBLE
DES
TROIS
TOUJOURS
SELON
SEMBLE
NE
NOUS
ÉTUDIÉS/
EFFECTUÉES.
SUIVIE
PRINCIPAUX
L'EAU
ÉCHANTILLONNAGE
D'HÉMODIALYSE
CATÉGORIES
AUX TABLEAUX
LA M I E U X
RENCONCES
RESPECTÉE
PAR
LA N O R M E
BACTÉRIOLOGIQUE
NORME
PHYSIQUE
(2/10
PROBLÈMES
ET AU M A N Q U E
PURIFICATION.
SONT
CENTRES).
ASSOCIÉS
D'DENTRETIEN
À
DES
L'ENTREÉQUIPE-
TABLEAU
2-
NOMBRE
LES
D E C E N IRES
NORMES
DERNIER
DE
RESPECTANT
L ' A . A A I , AU
ÉCHANTILLONNAGE
CATÉGORIES
NORMES
DE
D'ANALYSES
L'A.A.M,I.
BACTÉRIOLOGIE
200
COL/ML
NOMBRE
CENTRES
3
PHYSIQUE
- CONDUCTIVITÉ
IMMHO
2
CHIMIQUE
-
ANIONS
, CHLORE
»
RÉSIDUEL
0/1 MG/L
8
. FLUORURE
0/2
10
. NITRATE
2/0
10
. SULFATE
100/0
10
CATIONS
, ALUMINIUM
0/01
. ARGENT
0/005
10
. ARSENIC
0/005
10
, BARYUM
0/10
10
. CADMIUM
0/001
7
. CALCIUM
2/0
7
. CHROME
0,014
, CUIVRE
0/1
8
. MAGNÉSIUM
4/0
8
. MERCURE
0/0002
, PLOMB
0/005
. POTASSIUM
8/0
10
70/0
10
0/1
7
, SODIUM
. ZINC
9
10
10
8
DE
TABLEAU 3 -
NOMBRE DE CENTRES
RENCONTRANT
LES NORMES PAR CATÉGORIES
D'ANALYSES
CATÉGORIES
D ANALYSES
NOMBRE DE CENTRES
RENCONTRANT LES NORMES
BACTÉRIOLOGIE
3
PHYSIQUE
2
CHIMIQUE
7
BACTÉRIOLOGIE
ET PHYSIQUE
0
PHYSIQUE ET
CHIMIQUE
1
BACTÉRIOLOGIE
ET CHIMIQUE
BACTÉRIOLOGIE
ET PHYSIQUE
CHIMIQUE
0
RECOMMANDATION
UN CONTRÔLE DE QUALITÉ DE L'EAU UTILISÉE EN
HÉMODIALYSE S'AVÈRE DONC NÉCESSAIRE.
LE LABORATOIRE DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC
INCITE
TOUS LES CENTRES D'HÉMODIALYSE DU QUÉBEC À SE PRÉVALOIR DU SERVICE GRATUIT DU CONTRÔLE DE LA QUALITÉ
DE L'EAU QU'IL OFFRE MAINTENANT SUR UNE BASE MENSUELLE.
BIBLIOGRAPHIE
1- APHA-AWWA-WPCF.
1980.
STANDARD METHODS FOR THE
EXAMINATION OF WATER AND WASTEWATER, 15E ÉDITION,
AMERICAN PUBLIC HEALTH ASSOCIATION,
D.C.,
WASHINGTON,
U.S.A.
2 - ASSOCIATION FOR THE ADVANCEMENT OF MEDICAL
MENTATION.
1981,
INSTRU-
AMERICAN NATIONAL STANDARD FOR
HEMODIALYSIS SYSTEMS,
ARLINGTON, VIRGINIA,
3 - ASSOCIATION FOR THE ADVANCEMENT OF MEDICAL
MENTATION.
VIRGINIA,
1981.
U.S.A.
INSTRU-
ISSUES IN HEMODIALYSIS.
ARLINGTON,
U.S.A.
4- BAUTISTA, J., GIL-NECIJA, E., CASTILLA, J,, CHINCHON,
I., RAFEL, E.
13 CASES.
1983.
DIALYSIS MYOPATHY:
ACTA NEUROPATHOLOGICA, 61, PP. 71-75,
5 - BEZWODA, W.R. ET AL.
1981.
IRON ABSORPTION
PATIENTS ON REGULAR DIALYSIS THERAPY.
28,
(6),
REPORT OF
PP.
IN
NEPHRON,
289-293,
6 - BREGMAN, H, ET AL.
MARS 1981.
IRON OVERLOAD
PATIENTS ON MAINTENANCE HEMODIALYSIS
IN
(EDITORIAL),
INTERNATIONAL JOURNAL OF ARTIFICIAL ORGANS, 4,
pp.
(2),
56-57,
7- CHARHON, S.A.,CHAPUY, M.C,,TRAEGER, J., MEUNIER, P.J,
JUIN 1984.
L'ALUMINIUM:
INTOXICATION DES DIALYSÉS RÉNAUX PAR
ASPECTS HISTOLOGIQUES OSSEUX,
M É D I C A L E , 13, (23), PP.
1431-1434.
LA PRESSE
C O U R N O T - W L T M E R , G, ET AL,
LOCALIZATION
SEPTEMBRE 1981.
IN BONE FROM HEMODIALYZED
PATIENTS:
RELATIONSHIP TO MATRIX MINERALIZATION.
TIONAL/
20,(3)/
PP.
ALUMINIUM
KLDNEY
INTERNA-
375-378.
ELLIOTT, H.L./ DRYBURGH/ F,, FELL, G.S./ SABET/
S./
MACDOUGALL, A.I. AVRIL 1978.
DURING
REGULAR HAEMODIALYSIS.
PP.
ALUMINIUM TOXICITY
BRITISH MEDICAL JOURNAL, 1,
1101-1103.
GONELLA/ M. ET AL.
1981.
THE DETERMINATION OF WHOLE
BLOOD MAGNESIUM CONCENTRATION
DIALYSIS.
IN UREMICS ON CHRONIC
NEPHRON, 28, (2), PP. 88-89.
GRAF, H. ET AL.
JANVIER 1982.
DIALYSATE ALUMINIUM
CONCENTRATION AND ALUMINIUM TRANSFER DURING
(LETTER).
LANCET, 1, (8262), PP. 46-47.
GuiLLARD, 0., ET AL.
JUILLET 1982.
WHEN ASSAYING ALUMINIUM
LYZED PATIENTS
PP.
HAEMODIALYSIS
PRECAUTIONS
IN SERUM OF CHRONIC
NECESSARY
HEMODIA-
(LETTER),
CLINICAL CHEMISTRY,
28,(7),
OCTOBRE 1981.
ACCIDENTAL SYSTEMIC
EXPOSURE
1714-1715.
HOY, R.H.
TO SODIUM HYPOCHLORITE (CHLOROX) DURING
HEMODIALYSIS.
AMERICAN JOURNAL OF HOSPITAL PHARMACY, 38, (10), 15121514,
KESHAVIAH, P.
1980.
INVESTIGATION OF THE RISKS AND
HAZARDS ASSOCIATED WITH HEMODIALYSIS DEVICES.
FOOD
AND DRUG ADMINISTRATION, DEPARTMENT OF HEALTH,
EDUCATION
AND WELFARE,
SILVER SPRING, MARYLAND,
U.S. ENRIVONMENT PROTECTION AGENCY,
U.S.A.
MARS 1983.
FOR C H E M I C A L ANALYSIS OF WATER AND WASTES.
M O N I T O R I N G AND SUPPORT LABORATORY, OFFICE OF
AND DEVELOPMENT, CINCINNATI, OHIO,
U.S.A,
METHODS
ENVIRONMENTAL
RESEARCH
INFORMATION ET DOCUMENTATION EN TOXICOLOGIE ENVIRONNEMENTALE
Lyse Lefebvre*, Jean-Louis Benedetti*, Cécile Tat-Ha*
La documentation pertinente pour les différents intervenants en environnement est abondante et très diversifiée.
On la retrouve sous plusieurs formes: monographies,
rapports de recherche ou de comités, périodiques, thèses.
Plusieurs revues bibliographiques spécialisées f acilitent la mise à jour des publications portant sur l'environnement .
Quant aux bases de données bibliographiques et factuelles, accessibles, grâce à l'ordinateur, elles nous donnent
un accès immédiat et rapide a une quantité importante de données .
Plusieurs exemples de recherches documentaires et de
documentation disponibles seront présentés.
*
Centre de Toxicologie du Québec
Section Information-Documentation
Le C. H. U. L., 2705 boul. Laurier
Sainte-Foy (Qc.)
G1V 4G2
1
Centre de Toxicologie du Québec
Journée d 1 information en santé environnementale
Information et documentation en toxicologie environnementale
Auteurs
Lyse
LEFEBVRE
Jean-Louis
Cécile
Section
BENEDETTX
TAT-HA
Information-Documentation
N o v e m b r e
1984
Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boul. Laurier, Québec, Qué. G1V 4G2
TÉL.: (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire)
INFORMATION ET DOCUMENTATION EN
TOXICOLOGIE ENVIRONNEMENTALE
I
INTRODUCTION
L'information et la documentation en toxicologie
envi-
ronnementale est, depuis quelques années, au centre des préoccupations
d'un
nombre
toujours
grandissant
d'intervenants,
qu'ils soient chercheurs, médecins, chefs d'entreprise,
syndi-
calistes, etc.
Les sources documentaires en toxicologie
environnemen-
tale se sont diversifiées et la technologie a mis à notre portée , 1'ordinateur,
permettant
ainsi
la création
des
bases de
données.
II
SOURCES DOCUMENTAIRES
Les
professionnels
de
la
santé,
les
spécial istes
de
l'information, et tous les intervenants en toxicologie environnementale
ont
à
répondre
à
des
questions
plus
ou moins
com-
plexes.
Pour ce faire, ils doivent disposer des sources de ré-
férences
les p l u s
pertinentes
possible.
2.
II
SOURCES DOCUMENTAIRES (suite)
Ils
qu'ils
doivent
pourront
donc
constituer
consulter
a
un
tout moment
fonds
de
documentaire
façon
immédiate
nombre
de d o c u -
ou à court terme.
A.
P r i n c i p e s de
Ce
ments
texte
bases
suggère
un
certain
considérés comme appropriés, sinon essentiels, pour con-
stituer un fond documentaire valable en toxicologie environnementale.
Les organismes ayant des budgets limités se contenteront de sélectionner
les documents généraux ou les docu-
ments spécifiques dont le sujet coïncide avec le champ d'activité de leur organisme.
Ainsi, selon
niveaux
de
couverture
le cas, on pourrait définir
du
sujet
cherche, référence et fondamentale.
soient :
quatre
exhaustive,
re-
Ces niveaux permettent à
chacun de définir ses besoins personnels et, par la suite, de
sélectionner les documents qui lui seront les plus utiles.
niveaux de couverture des sujets se définissent comme suit:
Les
3.
1)
Documentation niveau exhaustif
Pour
constituer
un sujet donné, on devrait
tes les éditions de tous
rapports portant
sur
une
se procurer
exhaustive
sur
un exemplaire de tou-
les livres, périodiques,
ce sujet, peu
langue de publication.
collection
important
dépliants,
le moment ou la
On devrait aussi se procurer
tous les
documents manuscrits reliés à ce sujet.
2)
Documentation niveau recherche
Une
comprend
collect ion
généralement
documentaire
l'édition
de
n iveau
la plus récente
recherche
(ou la meil-
leure) des livres, périodiques, dépliants, rapports
et
autres
documents écrits dans une ou plusieurs langue(s) courante(s) et
qui sont indispensables à la poursuite autonome d'une recherche
de niveau doctorat.
3)
Documentation niveau référence
Une documentation niveau "référence"
est
tuée des dictionnaires et encyclopédies spécialisées
consti-
récentes,
les dernières ou meilleures éditions de plusieurs textes ou volumes reconnus, une bibliographie exhaustive sur le sujet, un
ou plusieurs périodiques
ou signalétique.
ainsi qu'un bulletin
bibliographique
4.
4)
Documentation niveau fondamental
Une documentation de base ou
sujet
donné
comprend
un
dictionnaire
meilleure ou la plus récente
fondamentale
spécialisé
édition d'un ou deux
sur
un
récent,
la
volumes ou
traités spécialisés.
B
Types de sources documentaires
1}
Livres
On groupe sous l'item "LIVRES"f les manuels, traités , monographies et autres ouvrages de références.
apportent
une documentation
riche,
importante, cautionnée
l'autorité d'un auteur souvent bien connu.
tion de la toxicologie environnementale
fois très vite périmés.
Ces livres
Cependant, l'évolu-
fait qu'ils sont
fournie
par-
La date d'édition est donc un repère
important en ce qu'elle fixe les limites de l'information
trospective
par
et de
l'information
courante
ré-
qui reste à
constituer.
Les livres suivants nous paraissent de bons outils
de
travail
tale.
pour
les intervenants en toxicologie
environnemen-
5.
Liste de livres importants ou essentiels
Air
par:
Pollution
Lester
and
B. L a v e
Ed.: The Johns
par:
Éd.:
Water
Health
et E u g e n e P-
Hopkins
Baltimore
Drinking
Human
University
and
London
and
Health
Protection,
par:
Emil T .
Chanlett
Éd.:
McGraw-Hill
Introduction
Éd.:
Press
Safe Drinking Water Committee
A d v i s o r y C e n t e r on T o x i c o l o g y
A s s e m b l y of L i f e S c i e n c e s
National Research Council
N a t i o n a l A c a d e m y of S c i e n c e s
W a s h i n g t o n , D . C . 1977
Environmental
Edited
Seskin
by:
Company,
to E n v i r o n m e n t a l
Frank
Elsevier,
Pesticides
Book
Second
E. G u t h r i e
New
Studies
par:
Wayland
Éd.:
Williams
Edition
Toronto
Toxicology
and J e r o m e J.
Perry
York
in
Man
J. Hayes, Jr.,
and W i l k i n s ,
M.D.,
Ph.D.
Baltimore/London
6.
2)
Monographies
spécialisées
Les monographies spécialisées sont essentiellement
constituées de séries monographiques rédigées par des comités
spécialistes choisis pour leurs expertises dans certains domaines de la toxicologie.
Les principales sont:
IARC Monographs on the Evaluation of the Carcinogenic Risk of Chemicals to Humans
Lyon, International Agency for Research on Cancer,
17,
1978.
IARC Scientific Publications
Lyon, International Agency for Research on Cancer,
1,
1971.
National Research Council : Med ical and Biolog ical
Effects of Environmental Pollutants.
National Research Council: Committee on Medical and
Biological Effects of Environmental Pollutants.
Publiés alternativement par National Academy of Sciences, Washington et University Park Press, Baltimore.
7.
3)
Rapports
La
tant
de
nismes
ou
catégorie
documents
ou
très
variés.
associations,
d'organismes
les
des
un
rapports
rapports
les
suivants
nombre
annuels
scientifiques
projets
types de d o c u m e n t s
organismes
i m p o r t a n t e de ces
regroupe
Les
gouvernementaux,
sont que q u e l q u e s - u n s
Les
"rapports"
de
qu'on
produisent
impor-
des
de
orga-
comités
recherche
y
ne
retrouve.
une
quantité
rapports:
N R C
-
Conseil
national
de r e c h e r c h e s
E P A
=
Environmental
N T I S
=
National Technical
Protection
du
Agency,
Information
Canada
U.S.A.
Service,
U.S.A.
4)
Microfiches/fichiers
Ce type de d o c u m e n t s
tions
sur
les p r o d u i t s .
position
des
produits
nées
les
traitements
sur
Ils sont
(domestiques
des
contient
utiles
ou
surtout
pour
retrouver
industriels)
empoisonnements.
des
et
informala
com-
les
don-
8.
4)
Microfiches/fichiers
D'autres
substances
fichiers
(suite)
classent
alphabétiquement
les
chimiques et leurs propriétés physiques, chimiques
ou tox icolog iques.
Poisindex
Material Safety Data Sheets
5)
Bulletins
bibliographiques
Ces publications contiennent surtout ] es références bibliographiques tirées des périodiques spécial
trouve
aussi
techniques.
auteurs.
les
coordonnés
de
quelques
thèses
ou
és.
On y
rapports
Les références y sont classées par sujets et par
Un résumé de l'article est aussi parfois ajouté.
La plupart des bulletins bibliographiques publiés
sous
forme
imprimée
(papier ou microfiche) sont
concuramment
diffusées sur bandes magnétiques et accessibles sur les systèmes de base de données.
Pollution abstracts
Chemical Hazards
Bulletin signalétique Pascal
Current Contents, etc.
9.
6)
Périodiques
Plusieurs revues ou périodiques sont
ment
consacrées
à la toxicologie
essentiella-
environnementale.
De plus,
les périodiques plus généraux traitant de toxicologie, médecine
et, bien sûr, d 1 environnement sont la source d 1 informat ions récentes et dans certains cas d'excellente qualité.
Env. Health Persp.
Env. Tox. Chem.
J. Tox. Env. Health
7)
Annuaires et répertoires
Ces outils de travail sont très utiles.
Presque
toutes les associations et organisations ont des répertoires de
leurs membres ou de leurs services.
On y trouvera les noms et
adresses de groupes ou de personnes ressources.
The Corpus Almanac
U. S. Government Manual
Guide to Specialists on Toxic Substances
10.
8)
Information populaire
Les journaux publient presque quotidiennement
des
articles d 1 actualité sur les problèmes de toxicologie environnementale.
Les revues populaires publient aussi des
articles
ou dossiers de vulgarisation sur ces sujets.
Malgré
tions scientifiques
la qualité
parfois
douteuse
des
informa-
ainsi véhiculées, ce type d 1 information a
souvent exercé une influence
importante en mettant en lumière
des problèmes sérieux, suscitant ainsi des recherches scientifiques poussées.
Journaux et magazines
Information télévisée
Groupements populaires
9)
Organisations et associations
Les organisations gouvernementales et les associations possèdent
les.
aussi des
informations qui peuvent être
uti-
Plusieurs possèdent des centres de documentation où l'on
peut consulter leur documentation.
Certaines peuvent mettre à
votre disposition des personnes-ressources qui pourront guider
votre recherche.
La plupart de ces organisations publient des
revues, rapports ou monographies qui sont disponibles sur demande .
11.
9)
Organisations et associations
(suite)
Gouvernementales
E. P,
A.
Environnement
Ministère
Comités
de
Canada
l'environnement
du
Québec
consultatifs
Non-gouvernementales
Midwest
Research
I. N . R. S.
E. I.
portant
existe
sur
l'usage
important
tent
de
de
une
grande
les s u b s t a n c e s
Qu'elles
tion,
E.
Lois et règlements
Il
ments
Eau
C.
A. Q. T.
10)
Institute
portent
prescrit
pouvoir
les r e t r o u v e r
d'un
les
sur
quantité
toxiques
et
les v a l e u r s
produit
retrouver.
aisément:
de
ou
son
lois
et
l'environnement.
limites
d'exposi-
interdiction,
Certains
règle-
recueils
il
est
permet-
12.
10)
Lois et règlements (suite)
U. S. Code
Federal Register
Lois et règlements des aliments et drogues,
etc.
11)
Articles de périodiques
Les articles de périodiques sont des outils
légiés pour
les recherches exhaustives et permettent
privi-
la mise à
jour continuelle sur un sujet donné.
Les
et
on
peut
art icies
souvent
de
trouver
périodiques
plusieurs
sont
dizaines
très
nombreux
d'articles
sur
un sujet donné alors qu'aucun volume ne nous a donné 1'information exacte que 1'on cherchait.
Il s'agit
donc
d'un
outil
de
travail
très
impor-
tant que l'on ne peut négliger.
On
peut
les
retrouver
en
consultant
les
périodi-
ques, les bulletins bibliographiques ou les bases de données.
La
liste des
bases de données
qui
exhaustive.
Plusieurs autres bases de données
informations
intéressantes.
les plus importantes.
à
1'environnement.
Nous
suit
n ' est
pas
contiennent
des
avons tenté de regrouper
ici
Toutes contiennent des données pertinentes
Certaines
d'autres sont spécifiques.
sont
très
générales
tandis
que
13
tandis
que d ' a u t r e s
A.
sont
B a s e s de d o n n é e s
générales
CHEMICAL ABSTRACTS
(DIALOG,
N.T.I.S.
(DIALOG)
BIOSIS
(DIALOG,
PREVIEWS
SCISEARCH
(DIALOG)
CAB
(DIALOG)
ABSTRACTS
CAN/0LE/0RBIT/BRS)
CAN/OLE/ORBIT/BRS)
MEDLINE
(NLM/DIALOG/PASCAL-QUESTEL)
TOXLINE
( NLM)
TDB
(Toxicology
Data
B.
spécifiques.
( NLM
Bank)
B a s e s de d o n n é e s
spécialisées
ENVIROLINE
POLLUTION
—environnement
(DIALOG)
ABSTRACTS
ENVIRONMENTAL
BIBLIOGRAPHY
(DIALOG)
(DIALOG)
ENVIRODOC
(QUESTEL)
ELIAS
(CAN/OLE)
Bases de données
ultra-spécialisées
AQUALINE
(DIALOG)
WATERNET
(DIALOG)
WATER RESOURCES
PESTDOC
ABSTRACTS
(DIALOG)
(ORBIT)
STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES POOR L'ÉVALUATION DES IMPACTS
DE L'ENVIRONNEMENT SUR LA SANTÉ HUMAINE:
Yvan
Les
important
de
études
l'environnement.
tégies
Pour
apparaissent
L'auteur
données
et
risques
pour
mentales.
gistres,
des
chets
présente
et
une
déjà
selon
exemples
études descriptives
té d ' a m i a n t e
risques
cet
constituent
pour
la
objectif,
un
santé
aspect
reliés
plusieurs
à
stra-
utilisables.
santé
Divers
des
atteindre
méthodes
la
Ouellet*
épidémiologiques
l'évaluation
REVUE CRITIQUE
revue
critique
utilisées
différentes
sont
fournis:
dans
dans
l'eau
sources
1'évaluation
situations
de
effets
de
de
environne-
utilisation
et a n a l y t i q u e s ,
d'halométhanes
des
sur
des
la
resan-
consommation,
dé-
toxiques , etc.
Les
d'études
avantages
épidémiologiques
20, r u e F r a s e r
Q u é b e c (Qc.)
G 1 R 2B6
et
désavantages
sont
décrits.
des
différents
types
STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES POUR L'ÉVALUATION DES IMPACTS
DE L'ENVIRONNEMENT SUR LA SANTÉ HUMAINE:
par
Yvan Ouellet
20, rue Fraser
Québec (Qc.)
G1R 2B6
REVUE CRITIQUE
TABLE DES
MATIÈRES
Page
0.
INTRODUCTION
1
1.
CARACTÉRISTIQUES DES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
RÉALISÉES EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE..
2
DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
3
2.0
Cohortes prospectives.....
3
2.1
Descriptives
4
2.2
Corrélation
5
2.3
Cas-témoins
6
2.4
Cohortes rétrospectives
7
2.
3.
UTILISATION DES REGISTRES
8
4.
EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES
9
4.0
Amiante et eau potable
9
4.1
Déchets toxiques.
10
4.2
Halométhanes et eau potable
11
5.
CONCLUSIONS
12
6.
BIBLIOGRAPHIE
13
*
*
*
*
*
*
*
0.
INTRODUCTION
La
littérature
internationale
abonde
de
résultats
d'études épidémiologiques réalisées pour:
évaluer les impacts, sur la santé humaine,
de diverses situations environnementales
(ex.: lieux de dépôts de déchets potentiellement dangereux)?
aider a l'établissement de normes environnementales ;
formuler et vérifier une hypothèse d'association causale entre un agent toxique et
un effet spécifique.
Le but ultime de telles activités est de réaliser de
la prévention en santé environnementale.
Pour cela, il est
souvent nécessaire de :
connaître l'existence des
épidémiologiques;
"bonnes"
études
pouvoir
interpréter
leurs résultats en
fonction de leurs forces et de leurs limites ;
d'en retenir les meilleurs éléments, quant
au design, aux données, à la méthodologie
et aux résultats.
Il est alors possible de choisir la stratégie optimale pour parvenir à un objectif de recherche ou pour réaliser
une intervention qui vise à résoudre une situation environnementale particulière.
2.
1.
CARACTÉRISTIQUES DES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOgiques
RÉALISÉES EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE
Les études
tale diffèrent
épidémiologiques
sur certains
en santé
aspects d'autres
environnemen-
études, par
emple, réalisées en milieu de travail:
exposition souvent
milieu ouvert (1);
taille d'échantillon
ter un risque ;
faible
et
multiple,
en
importante pour détec-
risque attribuable à l'environnement vraisemblablement faible pour maladies à étiologie multiple;
détermination de 1'exposition via 1'occupation ou le poste de travail à partir des
dossiers de 1'entreprise:
une pratique
abandonnée?
absence du "healthy worker effect";
présence, dans la population exposée, de
personnes
hypersusceptibles
(enfants,
vieillards, personnes atteintes de maladies
génétiques ou autres maladies chroniques)
( 2) î
Par contre, les études se ressemblent quant à :
la cause:
mesure d'exposition réelle;
l'association entre la cause et l'effet :
ajustement pour les co-facteurs et facteurs
confondants.
ex-
3.
2.
DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
2.0
Les cohortes prospectives
Les effets sur la santé reliés à une "nouvel-
le" situation environnementale peuvent parfois être difficilement prévisibles, particulièrement si 1 1 exposition est mal documentée
ou s'il n'existe pas d'antécédents
milieu de travail.
d'expositions
en
Une étude prospective permet:
de surveiller des modifications de 1'état de
santé d'une population présumée comme exposée, parallèlement à une population non exposée ?
de mettre en évidence des effets à court
terme (effets toxiques), s'il s'agit bien
d'une exposition récente?
si on découvre que l'exposition n'est pas
récente, il est possible d'y joindre une
étude rétrospective. On pourra ainsi possiblement observer des effets chroniques (ex.:
maladies avec temps de latence élevé);
pour un nouveau type de contamination, le
choix de l'effet à mesurer prospectivement
peut demander beaucoup de discernement de la
part de l'investigateur.
Lorsqu'il s'agit d'une exposition relativement
fai-
ble et qu'une grande partie de la population a été exposée, il
sera possible d'observer un effet sur la santé chez les groupes
"à haut risque", tels enfants, vieillards et personnes hypersensibles.
est réelle
Par ailleurs, on peut confirmer que
en suivant
1'apparition
spécifiques à certaines expositions
ante) .
de maladies
l'exposition
"sentinelles"
(ex.: mésothéliome et ami-
4.
2.
DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
2.1
(suite)
Descriptives
L'importance des études descriptives est fré-
quemment sous-estimée.
souvent
une
plus
fond
à
Lorsque bien exécutées, elles orientent
décision
avec
ultérieure
une
de
méthodologie
poursuive
plus
des
recherches
sophistiquée
(ex.:
études analytiques).
Les études épidémiologiques descriptives sont
relativement
rapides
et
peu
coûteuses.
Elles
permettent
de
mettre en évidence, s'ils existent, des risques importants.
On peut comparer, par exemple, la fréquence
d'une maladie entre des périodes (jours, mois, années):
une augmentation "brusque" d ' un indicateur
de santé suffisamment sensible a été fréquemment associée à une influence environnementale (ex.: décès par maladies respiratoires et pollution atmosphérique). L'utilisation à cette fin de données socio-sanitaires
doit être prudente:
autres facteurs explicatifs, tels des changements dans le taux de
déclaration ou des modifications dans les
procédures d'enregistrement des cas (^).
Également, on peut effectuer des comparaisons
géographiques.
Les problèmes associés au choix de régions de
taille réduite sont surmontables (ex.:
SMR) .
utilisation des SIR et
5.
2.
DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
2.2
(suite)
Corrélation
Comme
les
précédentes,
les
études
de
corrélation
sont normalement utilisées comme "guides qualitatifs"
( 1 ) pour
évaluer le type d'effet et la grandeur potentielle de l'effet,
mais rarement comme évidence ou preuve d'association entre une
cause et un effet.
Les désavantages de ces études sont surtout
reliés
à:
mesure indirecte de 1'exposition, à cause du
regroupement des individus le plus souvent
dans leurs régions de résidence ;
impossibilité de mesure, donc d'ajuster ,
1'effet de co-facteurs et facteurs confondants .
En présence d'une exposition environnementale faible
et présumée de courte durée, on suggère fréquemment :
d'allonger la période d'observation?
d'augmenter la taille d'échantillon
tion exposée);
(popula-
de restreindre 1'étude lorsque possible aux
groupes les plus fortement exposés.
6.
2.
DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
2.3
(suite)
Cas-témoins
Les études de cas-témoins sont exécutés en assumant
qu'une exposition environnementale a déjà, s'il en est, produit
son effet (temps de latence "dépassé").
Elles sont généralement exécutées pour vérifier une
hypothèse (généralement plausible au plan biologique) déjà suggérée par des résultats provenant d'étude descriptives antérieures.
On s'assure alors que:
la taille d'échantillon (nombre de cas) est
suffisamment important pour détecter un risque relatif (association) donné.
Il existe
des méthodes pour estimer cette taille.
les règles particulières à ce type d'étude
sont suivies, en particulier, les critères
de choix des témoins ( 4 ) ;
l'exposition soit mesurable rétrospectivement
(données
environnementales
historiques ), tout comme les facteurs confondants
et les co-facteurs (histoire diététique, occupât ionnelle , etc. ) .
Gottlieb
et
al
( 5 ) ont
réalisé ce
type
d'étude
à
partir des certificats de décès, avec des résultats vraisemblablement valides.
7.
2.
DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
2.4
(suite)
Cohortes rétrospectives
Puisque 1 1 étude de cohorte rétrospective étudie une
population exposée dans le passé (exposition rétrospective), la
période de latence pour observer
les effets
"chroniques"
est
normalement écoulée et il existe donc un effet mesurable.
Il demeure cependant nécessaire de trouver un indicateur de santé suffisamment sensible, tel un symptôme objectivable, lorsqu'il s'agit d'une exposition relativement récente.
En santé environnementale, il peut être difficile de
déterminer
le moment du début de l'exposition en l'absence de
données environnementales historiques.
8.
3.
UTILISATION DES REGISTRES
L1avantage d 1 utiliser des données provenant de registres (naissances, décès, cancers, hospitalisations) en santé
environnementale réside dans la quantité importante d 1 informations qui en font de puissants outils.
En particulier, l'exis-
tence des registres de cancers est fréquemment justifiée par la
recherche
épidémiologique
pour
la surveillance des effets de
l'environnement sur la santé (*>).
Les données provenant de telles banques ne sont pas
toujours de qualité égale.
Elles doivent être examinées de ma-
nière approfondie (programmes de validation) avant d'être utilisées .
Celles provenant du fichier des tumeurs et du fichier des décès du ministère des Affaires sociales ont déjà été
utilisées pour identifier des groupes à risque élevé et pour
formuler des hypothèses étiologiques ( 3 ).
En particulier, le fichier des tumeurs du Québec peut être
utilisé avantageusement, comparativement aux données hospitalières, surtout lorsque le coût et la vitesse d'exécution
des facteurs critiques ( 7 ) .
sont
9.
4.
EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES
4.0
Amiante et eau potable
Depuis 1971, plusieurs études de corrélation
géographique réalisées au Canada et aux États-Unis ( 8 ) ont tenté de vérifier l'existence de risques pour la santé reliés à la
présence d 1 amiante dans 11 eau potable.
Les résultats incon-
sistants de ces études sont expliqués par plusieurs
facteurs
dont :
exposition variable (durée et intensité);
absence d'ajustement pour autres facteurs de
risque ;
choix des unités d'observation
(régions);
mobilité de la population entre les régions.
Il se peut également que
les populations
l'aient été trop faiblement pour que des méthodes
nelles permettent de mesurer un effet.
exposées
convention-
Une étude réalisée au
8
Canada ( ) n'a même pas permis de détecter un tel effet sur la
santé, malgré une exposition élevée et réelle.
Il semble que
seules les études réalisées en milieu de travail sur des cohortes importantes ( 9 ) aient permis d'associer un risque élevé de
cancers gastro-intestinaux
à une exposition professionnelle
à
l'amiante ( 1 Q).
Un tel exemple tend à illustrer
le fait qu' il faut
des populations fortement exposées pour mettre en évidence des
effets sur la santé pour des contaminants retrouvés dans l'environnement en général.
10.
4.
EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES
4.1
Déchets toxiques
Il
s'agit
d'une
nouvelle, au Québec ou ailleurs
problématique
relativement
La mesure des effets sur
la santé de ce type d'exposition est complexe, parce que:
il existe une grande diversité d'agents potentiellement toxiques ?
transformation continuelle des caractéristiques des sites suite, par exemple, a des réactions chimiques, changements de phase et
mobilité (système ouvert);
difficulté de qualifier
(par où commencer?)?
et
de
quantifier
effets chroniques d'une exposition a de
grandes quantités de plusieurs produits chimiques sont peu connus.
Les interventions peuvent donc consister à:
réaliser des études prospectives et, si le
moment du début de 1'exposition est connu,
des études rétrospectives;
effets a être mesurés?
Déduire à partir de
ceux connus chez populations fortement exposées (milieu de travail).
11.
4.
EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES
4.2
Halométhanes et eau potable
Une importante mesure de santé publique, la
chloration des eaux de consommation, peut avoir des effets néfastes sur la santé (
.
Un grand nombre d'études (corrélation et castémoins) ont examiné la relation possible entre l'apparition du
cancer
(différents sites) et la consommation d'eau
par des halométhanes.
Une association
causale
contaminée
semble
avoir
été démontrée pour quelques sites (côlon, vessie et rectum) de
manière
consistante, et de
façon particulière pour
rectal ( 5 ) et ceci dans cinq études cas-témoins ( 1 2 ) .
le cancer
12.
CONCLUSIONS
5.
L 1 existence de risques pour la santé reliés à des
expositions environnementales peut être mise en évidence à la
condition d'utiliser des méthodes d'étude raffinées.
L* interprétation des études épidémiologiques, quant
à l'existence de risques réels pour la santé associés a des situations environnementales, doit être réalisée de manière scientifique par des scientifiques.
Pour réaliser la surveillance de populations
expo-
sées à de nouveaux contaminants, les études prospectives pourraient être de plus en plus utilisées.
Il faudrait alors pou-
voir prédire les effets susceptibles d'être observés et choisir
des
méthodes
optimales
de
surveillance,
quitte
a mettre
au
point de nouvelles méthodes.
L 1 épidémiologiste formé dans le domaine des maladies
chroniques devra s'adapter à la réalité de la santé environnementale et, en particulier, à celle de la toxicologie.
Égale-
ment, de nouveaux rôles sont à prévoir en plus de l'identification
de
thèses.
groupes
à risque
élevé
et
de
vérifications
d'hypo-
Ainsi, le rôle de 1'épidémiologie sera de plus en plus
d'informer
adéquatement
les populations exposées à une situa-
tion environnementale particulière, des risques réels pour
santé.
la
6.
BIBLIOGRAPHIE
(1 )
First Annual Symposium on Environmental
Epidemiology, 1981.
Env. Hlth. Persp. 42: 1-216.
(2)
CALABRESE, E.J., 1978. Methodological Approaches to Deriving Environmental and
Occupational Health Standards. New York,
Wiley.
f3)
OUELLET, Y. et al, 1984. Épidémiologie du
cancer du rectum au Québec. Présentation
au 52e congrès de l'ACFAS.
(4)
KLEINBAUM, D.G.
logic Research.
(5)
GOTTLIEB, M.S. et al, 1982. Case-control
Cancer Mortality Study and Chlorination
of Drinking Water in Louisiana.
Env.
Hlth. Persp. 46: 169-177.
(6)
MCLENNAN, R. et al, 1978. Cancer Registration and its Techniques.
IARC, Lyon.
(7)
SHENKER, S.C. et al, 1984. The Investigation of a Cancer Epidemic: which numerator data?
Can. J. Publ. Hlth. 75:
157-160.
(8)
Summary Workshop on Ingested Asbestos,
1983. Env. Hlth. Persp. 53: 1-210.
(9)
McDONALD, J.C. et al, 1980. Dust Exposure
and
Mortality
in
Chrysotile
Mining,
1910-1975.
Br. J. Industr. Med.: 37 :
11-24.
et al, 1982. EpidemioLondon, Lifetime.
BIBLIOGRAPHIE
(suite)
IARC,
IARC Monographs on the Evaluation
of the Carcinogenic Risk of Chemicals to
Humans.
IARC Monogr. Suppl. 1, Lyon,
1979.
Research Needs for Evaluation of Health
Effects of Toxic Chemical Waste Dumps,
1983. Env. Hlth. Persp. 48 : 1-144.
Symposium on Health Effects of Drinking
Water Disinfectants and Disinfectant Byproducts, 1982.
Env. Hlth. Persp. 46 :
1-241.
Second Annual Symposium on Environmental
Epidemiology, 1983.
Env. Hlth. Persp.
52 : 1-319.
PROBLÈMES DE SANTE RAPPORTÉS PAR LES MEMBRES
DES FAMILLES EXPOSÉES A LA MOUSSE ISOLANTE
D 1 URÉE-FORMALDÉHYDE (MIUF)
Albert J. Nantel, M.D.,M.Sc.*
L'objectif de cette étude était de vérifier si les personnes exposées à la MIUF présentaient une fréquence de symptômes différente de celle d 1 une population contrôle et de décrire 1 1 importance
relative de ces symptômes.
Pour ce faire, nous avons réalisé une
étude à l'aide d'un questionnaire auto-rempli au niveau des familles
de deux régions: Montréal et la Gaspésie.
L'étude comprenait trois
sous-groupes:
Plaignants (familles isolées à la MIUF qui ont fait
application au programme d'aide au relogement).
Non-plaignants (familles isolées à la MIUF qui n'ont pas fait une demande d'aide) et
contrôles (familles des mêmes régions choisies au hasard par la liste
électorale).
Le taux de réponse a varié entre 44.9% et 75.6%. Les
résultats montrent que la région (Montréal ou Gaspésie) n'influence à
peu près pas les résultats. Par contre, il y a une différence significative entre les trois sous-groupes—Plaignants -vs- non-plaignants
-vs- contrôles.
L'ordre d'importance des symptômes est sensiblement
le même dans chacune des comparaisons.
* Centre de Toxicologie du Québec
Le C. H. U. L.
2705, boul. Laurier
Sainte-Foy (Qc.)
G1V 4G2
DÉFINITIONS
PLAIGNANTS:
familles
isolées
à
la
MIUF
et
qui
ont
fait application au programme provincial
d 1 aide au relogement.
Elles ont été exa-
minées par les médecins des D.S.C.
NON—PLAIGNANTS :
familles
isolées à la MIUF et qui n'ont
pas fait application au programme d'aide
au relogement.
Identifiées par les asso-
ciations coopératives d'économie
famili-
ales (A.C.E.F.).
CONTRÔLES:
familles habitant une résidence localisée
dans la même région que les précédentes
et
sélectionnés
électorale
par
deux niveaux.
à
une
l'aide
méthode
de
la
liste
aléatoire
à
SOMMAIRE DE LA TAILLE DES ÉCHANTILLONS ÉTUDIÉS
MONTREAL
Plaignants:
700
Non-plaignants :
47 5
Témoins:
1091
TOTAL:
2266
GASPESIE
Plaignants :
Non-plaignants :
307
74
Témoins:
117
TOTAL:
498
GRAND
TOTAL:
2764 familles
Taux de réponse par régions
et par sous-groupes
r —
-•
Nombre de familles qui ont:
1
% de
| Régions
Sous-groupes
1
|Montréal
reçu les
reçu les
questionnaires
questionnaires
réponses
Plaignants
700
511
73
Non-plaignants
475
359
75.6
1091
490
44.9
307
219
71 .3
I
I
Témoins
Plaignants
1
I
I
t
1
|Gaspésie
1
1
Non-plaignants
74
49
66.2
Témoins
117
64
54.7
2764
1692
61 .2
Total
!
1
I
Total des questionnaires sur la santé
complétés :
3,442
=
2/famille
COMPARAISON ENTRE LES DEUX RÉGIONS ÉTUDIÉES:
MONTRÉAL ET GASPÉSIE
Des
54 symptômes
étudiés, seuls
les neuf
suivants:
allergies, démangeaison des oreilles, orthopnée, étourdissements, irritabilité, nausées, capacité de concentration,
sécheresse des yeux et hématémèse, montrent une incidence
significativement
différente
lorsque
l'on
compare
les
échantillons provenant de Montréal avec ceux de la Gaspésie.
Cependant, de ceux-ci, seuls les étourdissements et
l'irritabilité semblent significatifs lors des analyses de
comparaison entre les sous-groupes plaignants, non-plaignants et contrôles.
C'est pourquoi
nous
avons
regroupé
les deux régions lors de l'analyse comparative finale.
ANALYSE COMPARATIVE DE PROPORTIONS
(TEST DE t) DES TROIS SOUS-GROUPES
APRÈS FUSION DES RÉSULTATS DES DEUX RÉGIONS
MONTRÉAL ET GASPÉSIE
COMPARAISON ENTRE LES GROUPES NON PLAIGNANTS
ET CONTRÔLES
SYMPTÔMES
Baisse d'audition
Allerg ies
Port de verre de contact
Maladie du travail
Écoulement des oreilles
Vomissements
Dyspnée paroxystique nocturne
Diarrhée
Méléna
Nausées
Hématémèse
Rhume ou grippe
Orthopnée
Toux fréquente
Hémoptysies
Sécheresse des yeux
Dyspnée
Vertiges
Démangeaisons des oreilles
Perte de concentration
Constipation
Douleur
abdominale
D o u l e u r d e la g o r g e
B a i s s e d e la v i s i o n
Wheezing
S é c r é t i o n d a n s la g o r g e
Mémoire des faits récents
Sécheresse de la peau
Congestion du nez
Mémoire des faits anciens
Rougeur de la peau
Étourdissements
Rougeur des yeux
Dyspnée
d1 effort
Prurit de la peau
Vision double (diplopie)
Odorat anormal
Palpitations
Larmoiement
Mal de tête (céphalée)
Fatigabilité
Trouble du sommeil
Saignement du nez
Somnolence
Lésions au nez
Sensibilité du nez
Vision embrouillée
Sécheresse de la gorge
Irritabilité
Sécheresse du nez
Irritation de la peau
Irritation de la gorge
Irritation du nez
Irritation des yeux
Non significatifs
1.
6935
8730
9576
9828
0697
3541
3817
3933
5140
3. 5183
3. 5483
3. 5954
3. 7159
3. 9321
3. 9534
3. 9543
4. 0905
4. 0972
4. 3168
4. 3609
4. 3725
4, 5019
4. 7372
4. 9727
5. 0161
5. 0198
5. 1810
5. 4300
5. 5196
5. 8530
6. 0730
6. 2497
6. 3556
7. 0676
Significatifs à
plus de 99%
COMPARAISON ENTRE LES PLAIGNANTS ET LES CONTRÔLES
SYMPTÔMES
"t
Baisse d'audition
Port de verre de contact
Maladie du travail
Allerg ies
Hématémèse
Méléna
Hémoptysies
Écoulement des oreilles
Diarrhée
Vomissements
Constipation
Sécheresse des yeux
Douleur abdominale
Mémoire des faits anciens
Perte de concentration
Dyspnée paroxystique nocturne
Nausées
Vertiges
Rhume ou grippe
Orthopnée
Vision double (diplopie)
Rougeur de la peau
Odorat anormal
Peau sèche
Palpitations
Saignements du nez
Toux fréquente
Démangeaisons des oreilles
Mémoire des faits récents
Dyspnée d'effort
Wheezing
Lésions du nez
Douleur de la gorge
Congestion du nez
Dyspnée
Irritabilité
Baisse de vision
Sécrétions dans la gorge
Prurit de la peau
Étourdissements
Trouble du sommeil
Sensibilité du nez
Mal de tête (céphalée)
Larmoiement
Irritation de la peau
Fatigabilité
Rougeur des yeux
Vision embrouillée
Somnolence
Sécheresse du nez
Irritation du nez
sécheresse de la gorge
Irritation de la gorge
Irritation des yeux
Non
significatifs
3. 2195 ^
3.9190
5.5088
5.7849
6.0883
6.4182
6.5633
6.5908
6.7477
6.8953
6.9859
7.2459
7.4357
5879
6356
71 1 5
8479
1512
8.8233
Significatifs
8.9312
plus de 99%
8.9393
9.2986
9.3252
9.8149
9.8489
9.9372
9.9957
10.0632
10.2438
10.3304
10.5966
10.9348
11.0277
11 1087
11 4268
5930
11 6624
11
9928
11 0377
13 0774
13 2234
13 9483
14 9851
14
15.6859
15.8229
17.6257 j
\
COMPARAISON ENTRE LES GROUPES PLAIGNANTS ET
NON PLAIGNANTS
SYMPTÔMES
Hémoptysie
Maladie du travail
Hématémèse
Méléna
Écoulement des oreilles
Port de verre de contact
Diarrhée
Baisse d'audition
Mémoire des faits anciens
Const ipat ion
Douleur abdominale
Allerg ies
Vomissements
Palpitations
Vision double (diplopie)
Odorat anormal
Saignements du nez
Sécheresse des yeux
Rougeur de la peau
Perte de concentration
Irritabilité
Sécheresse de la peau
Lésions du nez
Vert iges
Dyspnée d'effort
Irritation, de la peau
Mémoire des faits récents
Orthopnée
Nausées
Dyspnée paroxystique nocturne
Rhume ou grippe
Wheezing
Sensibilité du nez
Trouble du sommeil
Congestion du nez
Prur it de la peau
Démangeaisons des oreilles
Douleur de la gorge
Sécrétion dans la gorge
Mal de tête (céphalée)
Baisse de vision
Toux fréquente
Larmoiement
Étourd issements
Fatigabilité
Dyspnée
Vision embrouillée
Somnolence
Irritation du nez
Sécheresse du nez
Rougeur des yeux
Irritation de la gorge
Sécheresse de la gorge
Irritation des yeux
t"
•o.ooio\
0.0070
0.6343
0.7516
1.2934
•1 . 5859
1.8951
1 .9509
2.0274
2.0274
2.3566
2.5508
2.5700
6520
7175
7295
8538
9190
0111
1 548
1633
1 974
6395
3.7009
4.0220
4. 1252
4.2436
4.4635
4.4867
4.6080
4.6705
4.8814
4.8866
4.9575
4.9616
5. 1444
5. 1886
5.4309
5.4439
5.4476
5.7119
5.7179
5.7926
5.8289
5.8984
6.2585
6.3729
6.4709
6.7205
7.0902
7.4437
7.5246
8. 1603
8.4883
Non significatifs
Significatifs à
plus de 99%
EXEMPLES DE RÉSULTATS EXPRIMÉS
EN POURCENTAGES D 1 INDIVIDUS QUI PRÉSENTENT LE SYMPTÔME
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
•
PLAIGNANTS
NON-PLAIGNANTS
MONTRÉAL
36 .8
22.4
11.9
GASPÉSIE
37.0
24.7
13.8
IRRITATION
DU
CONTROLES
NEZ
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
*
PLAIGNANTS
NON-PLAIGNANTS
MONTRÉAL
39.3
23.6
13.4
GASPÉSIE
41 .0
23.4
8.1
IRRITATION
DE
LA
CONTROLES
GORGE
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
•
PLAIGNANTS
NON-PLAIGNANTS
CONTROLES
MONTRÉAL
30.5
20.6
11 .6
GASPÉSIE
27.7
24 .7
10.0
IRRITATION
DE
LA
PEAU
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
28.5
18.0
10.4
CD
GASPÉSIE
PLAIGNANTS
16.9
10.0
•
MONTRÉAL
«
NON-PLAIGNANTS
CONTROLES
SOMNOLENCE
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
PLAIGNANTS
NON-PLAIGNANTS
CONTROLES
MONTRÉAL
42.7
29.7
21 . 1
GASPÉSIE
36.9
29.9
20.6
TROUBLES
DU
SOMMEIL
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
PLAIGNANTS
NON-PLAIGNANTS
MONTRÉAL
46.8
31 .4
23.4
GASPÉSIE
41 .0
32.5
18.8
FATIGUE
CONT RÛTES
RÉGIONS
SOUS-GROUPES
•
PLAIGNANTS
NON-PLAIGNANTS
MONTRÉAL
34. 1
22.0
15.0
GASPÉSIE
34.4
31 .2
17.5
CONTROLES
-
MAUX
•
NON-PLAIGNANTS
40.7
26.8
24 .1
27.3
18.8
"-4
PLAIGNANTS
SURF
CD
•
GASPÉSIE
RC TE
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
MONTRÉAL
DE
CONTRÔLES
TOUX
SOUS-GROUPES
RÉGIONS
PLAIGNANTS
NON-PLAIGNANTS
CONTROLES
MONTRÉAL
32.3
24 .6
28.3*
GASPÉSIE
24.4
20.8
17.5
ALLERGIES
QUELQUES ELEMENTS TIRES DES QUESTIONNAIRES ADRESSES AUX FAKILLH
Centre de Toxicologie du
Québec
Sainte-Foy,
Québec
La crise de l f é n e r g i e que nous c o n n a i s s o n s d e p u i s quelques a n n é e s déjà,
incite les c o n s o m m a t e u r s à améliorer les installations d e leur maison en vue de réduire leurs c o û t s d ' é n e r g i e .
Cependant, bien que ces a m é n a g e m e n t s soient une chose
souhaitable é c o n o m i q u e m e n t , c e r t a i n s entre eux peuvent favoriser une a c c u m u l a t i o n de
substances p o l l u a n t e s à l ' i n t é r i e u r d e s m a i s o n s , ce qui â long terme, pourrait influencer l'état de santé d e s o c c u p a n t s .
Actuellement, les r é p e r c u s s i o n s réelles de
différents types d ' i n s t a l l a t i o n s sont très peu connues.
Il est donc d i f f i c i l e de
savoir s'il est p r é f é r a b l e d e favoriser ou non un type d ' i n s t a l l a t i o n d o n n é e du
point de v u e s a n i t a i r e .
Les q u e s t i o n n a i r e s que nous vous invitons à compléter v i sent à a m é l i o r e r les c o n n a i s s a n c e s d a n s ce domaine, ce qui pourait permettre d e s
décisions m e i l l e u r e s pour v o t r e santé.
Votre f a m i l l e est u n e des rares familles invitées à répondre aux q u e s t i o n naires.
Vous avez été c h o i s i s au hasard à partir de listes de gens résidant d a n s la
région de M o n t r é a l ou en G a s p é s i e .
Pour que les résultats de l'étude donnent une
estimation v a l a b l e d e s e f f e t s sur la santé d ' é q u i p e m e n t s anciens ou récents, il est
important que c h a q u e q u e s t i o n n a i r e soit complété et retourné.
Vous pouvez être a s s u r é s de v o t r e a n o n y m a t .
Nous n ' a v o n s aucun moyen d ' i dentifier qui a r é p o n d u aux q u e s t i o n n a i r e s que nous recevons.
A cet égard, vous r e marquerez, si ce n'est déjà fait, que l'enveloppe que nous vous a v o n s fait p a r v e n i r ,
contient u n e c a r t e de r e t o u r .
Cette carte que vous mettez à la poste en même temps
que les q u e s t i o n n a i r e s c o m p l é t é s m a i s séparément, nous permettra de savoir que vous
avez c o m p l é t é v o s q u e s t i o n n a i r e s sans pouvoir identifier de q u e l ( s ) q u e s t i o n n a i r e ( s )
il s'agit.
Nous a i m e r i o n s que v o u s n o u s retourniez vos q u e s t i o n n a i r e s c o m p l é t é s
pour la fin du m o i s de m a i .
Les r é s u l t a t s d e cette étude seront publiés et un c o m p t e rendu pourra être
transmis à tout c i t o y e n i n t é r e s s é .
Vous pouvez recevoir un résumé d e s r é s u l t a t s en
écrivant les m o t s "résultats d e m a n d é s " sur la carte de r e t o u r , et en y ajoutant v o t r e
adresse et v o t r e c o d e p o s t a l .
S'il v o u s plaît, n'inscrivez pas ces i n f o r m a t i o n s sur
vos q u e s t i o n n a i r e s .
Si v o u s avez d e s q u e s t i o n s , il me fera plaisir d'y r é p o n d r e .
qu'à é c r i r e ou à t é l é p h o n e r à (418) 656-8002.
M e r c i de v o t r e p r é c i e u s e
collaboration.
Sincèrement
YL/11
votre,
Y o l a i n e T.eblanc , L.Ph.,
Responsable du projet
M.Se.
Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boui. Laurier, Québec, Qué. 31V 4G2
TÉL.: (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire)
Vous
n'avez
VOTRE
Noua
aimerions
MAISON
que ce questionnaire soit
par un adulte
complété
C e t t e é t u d e e s t u n effort pour déterminer s'il existe
u n e r e l a t i o n e n t r e l a s a n t é d e s g e n s et certaines caractéristiq u e s de l a m a i s o n q u ' i l s h a b i t e n t .
Si, au fil des questions,
v o u s v o u l e z n o u s t r a n s m e t t r e d e s c o m m e n t a i r e s , soyez à 1 ' aise.
V Q U 8 p o u v e z é c r i r e d a n s l e s m a r g e s o u e n c o r e utiliser les espaces p r é v u s à l a f i n des q u e s t i o n n a i r e s .
Ces comment ai res ser o n t l u s e t s e r o n t p r i s e n c o n s i d é r â t ion„
Merci
YL/lv
de
votre
aide.
Yolaine Leblanc, L*Ph e s M * S e c
Centre de Toxicologie du Québec
2705, b o u l . Laurier, # 65é
Ste-Foy, Québec
G1V 4G2
I n s t r u c t i o n s pour r é p o n d r e aux q u e s t i o n n a i r e s
Pour la plupart des questions, un choix de réponses vous est offert.
Veuillez encercler le numéro correspondant à la réponse qui décrit le mieux votre
situation. Par exemple, supposons que l'on vous demande:
Q.Q
Que f a i t e s - v o u s s u r t o u t
durant vos l o i s i r s ?
1
2
3
4
5
VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION
VOUS LISEZ
VOUS BRICOLEZ
VOUS PRATIQUEZ UN SPORT
AUTRE ... s.v.p. précisez:
Si vous occupez vos loisirs surtout en lisant, vous encerclez le chiffre
2 à gauche de "VOUS LISEZ":
Q.O
Que faites-vous s u r t o u t
durant vos l o i s i r s ?
1
©
3
4
5
VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION
VOUS LISEZ
VOUS BRICOLEZ
VOUS PRATIQUEZ UN SPORT
AUTRE ... s.v.p. précisez:
Si, par contre, vous occupez vos loisirs en faisant de l'artisanat, vous
encerclez le chiffre 5 à gauche de "AUTRE" et vous inscrivez à droite: artisanat:
Q.O
Que f a i t e s - v o u s s u r t o u t
durant vos l o i s i r s ?
1
2
3
4
©
VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION
VOUS LISEZ
VOUS BRICOLEZ
VOUS PRATIQUEZ UN SPORT
AUTRE ... s.v.p. précisez:
artisanat
Quand il est possible d'encercler plus d'un chiffre pour les réponses,
nous l'indiquons entre parenthèses avant la question en vous disant: "Pour cette
question plus d'une réponse est possible".
N.B.
L e s q u a t r e q u e s t i o n n a i r e s se r é p o n d e n t de l a même f a ç o n .
n
QUESTIONNAIRE SUR LA MAISON
Q.1
Quel type de saison habitez-»
.vous?
1
. 2
3
4
5
6
7
UNIFAMILIALE
JUMELÉE
DUPLEX
EN RANGÉE
MAISON NOBILE
MAISON À PLUSIEURS LOGEMENTS
AUTRE ... s.v.p. précisez:
Q.2
En ne cooptant pas le sous-sol,
votre saison possède:
1
2
3
4
5
UN ÉTAGE
UN ÉTAGE ET DEMI
DEUX ÉTAGES
DES DEMI-PALIERS (SPLIT LEVEL)
PLUS DE DEUX ÉTAGES
Q.3
(Pour cette question, plus
d'une réponse est possible)»
Avec quoi votre (saison
est-elle isolée?
1
2
3
4
5
6
7
8
9
DE LA LAINE MINÉRALE
DU STYR0F0AM
DU POLYURÉTHANE
DU PERLITE
DE LA VERMICULITE
DE LA FIBRE DE VERRE
AUTRE TYPE D'ISOLATION ...
s.v.p,. précisezë
VOTRE MAISON N'EST PAS ISOLEE
VOUS IGNOREZ LE TYPE D'ISOLATION
1
2
3
4
5
6
7
DANS LES MURS EXTÉRIEURS
DANS LES MURS DU SOUS-SOL
DANS LES CLOISONS INTÉRIEURES
AUX PLAFONDS
AU GRENIER
VOUS L'IGNOREZ
NE S'APPLIQUE PAS
Q.4
Q.5
(Pour cette question, plus
d'une réponse est possible).
Où se trouve l'isolation?
(Pour cette question, plus
d'une réponse est possible).
Lequel ou lesquels de ces
équipements votre système de
chauffage comprend-il?
1
UNE FOURNAISE A L'HUILE A AIR CHAUD
2
UNE FOURNAISE A L'HUILE A EAU CHAUDE
3
UNE FOURNAISE A L'ÉLECTRICITÉ
4
UNE FOURNAISE AU GAZ NATUREL
5
UNE FOURNAISE AU GAZ PROPANE
6
DES PLINTHES ÉLECTRIQUES
7
UN POÊLE A BOIS RÉGULIER
8
UN POÊLE A BOIS A COMBUSTION LENTE
9
UNE OU DES CHAUFFERETTES ÉLECTRIQUES
10 UNE OU DES CHAUFFERETTES AU KÉROSÈNE
11 UNE ANNEXE À L'HUILE
12 AUTRE ... s.v.p. précisez:
(Continuez au verso
ec .)
n
Q.6
(Pour cette question, plus
d'une réponse est possible)
Lequel ou lesquels de ces
équipements votre maison
a-t-elle?
1
2
3
4
5
6
7
8
UN SYSTÈME DE VENTILATION A AIR PULSÉ
UN ÉCHANGEUR DE CHALEUR
UN FILTRE \ AIR ÉLECTRONIQUE
UN HUMIDIFICATEUR CENTRAL
UN OU DES PETITS HUMIDIFICATEURS
UN OU DES DÉSHUMIDIFICATEURS
UN SYSTÈIC D'AIR CLIMATISÉ
VOTRE MAISON NE POSSÈDE AUCUN DE CES
ÉQUIPEMENTS
Q.7
Quelle région habitez-vous?
RÉGION DE MONTRÉAL
GASPÉSIE
AUTRE ... s.v.p. précisez:
Q.8
Combien de personnes habitent
votre maison ou votre logement?
UNE SEULE PERSONNE (VOUS-MÊMES)
DEUX PERSONNES
TROIS PERSONNES
QUATRE PERSONNES OU PLUS
-o-o-o-o-o-o-o-
Y-a-t-il autre chose que vous croiriez utile de faire connaître au sujet
de votre maison? Si oui, vous pouvez utiliser l'espace qui suit h cette fin.
VOTRE SANTÉ
I)
j
Nous aimerions que ce questionnaire soit
par un adulte
Merci de votre aide.
olaine Leblanc, L.Ph., M.Se.
entre de Toxicologie du Québec
705 , Boul. Laurier, # 656
ainte-Foy (Québec)
IV 4G2
418) 656-8002
complété,
féminin.
Instructions pour répondre aux questionnaires
P our la plupart des quest ions, un choix de réponses vous est offert «
Veuillez encercler le numéro correspondant à la réponse qui décrit le mieux votre
situation. Par exemple, supposons que l'on vous demande:
Q.O
Que faites-vous surtout
durant vos loisirs?
1
2
3
4
5
VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION
VOUS LISEZ
VOUS BRICOLEZ
VOUS PRATIQUEZ UN SPORT
AUTRE ... s.v.p. précisez:
Si vous occupez vos loisirs surtout en lisant, vous encerclez le chiffre
2 h gauche de "VOUS LISEZ":
Q.O
Que faites-vous surtout
durant vos loisirs?
1
(?)
3
4
5
VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION
VOUS LISEZ
VOUS BRICOLEZ
VOUS PRATIQUEZ UN SPORT
AUTRE ... s.v.p. précisez:
Si, par contre, vous occupez vos loisirs en faisant de l'artisanat, vous
encerclez le chiffre 5 à gauche de "AUTRE" et vous inscrivez à droite: artisanat:
Q.O
Que faites-vous surtout
durant vos loisirs?
1
2
3
4
©
VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION
VOUS LISEZ
VOUS BRICOLEZ
VOUS PRATIQUEZ UN SPORT
AUTRE
s.v.p. précisez:
artisanat
Quand il est possible d'encercler plus d'un chiffre pour les réponses,
nous l'indiquons entre parenthèses avant la question en vous disant: "Pour cette
question plus d'une réponse est possible".
N.B.
Les quatre questionnaires ae répondent de la même façon.
(continuez au verso .
/2
QUESTIONNAIRE
SUR
VOTRE
SANTÉ
Les questions qui suivent portent sur votre santé. Vous devez y répondre en vous basant sur ce qui s'est produit au cours du mois dernier.
Nous
vous prions de répondre à toutes les questions qui s'appliquent à vous.
Q.1
Au cours du mois dernier,
avez-vous eu des sensations
d'irritation aux yeux?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.2
Aviez-vous les yeux rouges?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.3
Vos yeux ont-ils coulé sans
raison apparente?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.4
Vos yeux étaient-ils secs au
point de vous obliger à utiliser des larmes artificielles?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.5
Au cours du mois dernier,
votre vue était-elle embrouillée?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.6
Vous arrivait-il de voir
double?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.7
Votre vue a-t-elle baissé?
OUI
NON
Q.8 Votre vue a-t-elle baissé
beaucoup, moyennement ou
légèrement?
BEAUCOUP
MOYENNEMENT
LÉGÈREMENT
Portiez-vous des verres de
contact?
NON
Q.9
OUI
1
2
OUI
NON
1
2
OUI
NON
Entendez-vous bien?
1
2
OUI
NON
Q.13
Avez-vous eu la grippe ou le
rhume le mois dernier?
1
2
OUI
NON
Q.14
Avez-vpus eu des sensations
d'irritation au niveau du
nez?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
DAMAIS
Q.15
Avez-vous eu la sensation
désagréable que votre riez
était sec?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.16
Votre nez était-il congestionné?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.17
Votre nez était-il sensible
au toucher, par exemple:
faisait-il mal quand vous
vous mouchiez?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.18
Au cours du mois dernier,
avez-vous saigné du nez?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.19
Vous est-il arrivé d'avoir
des galles k l'intérieur du
nez?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.10
Au cours du mois dernier,
avez-vous souvent ressenti
des démangeaisons aux oreilles?
Q.11
Vos oreilles ont-elles coulé?
Qc12
(continuez au verso
/
Q.20
Diriez-vous que votre odorat
est normal ou anormal?
NORMAL -
s.v.p. passez à la
question Q.22
ANORMAL
Q.21
Quelle phrase décrit le
mieux votre problème?
Q»22j Vous est-il arrivé d'éprouver
des sensations d'irritation
dans la gorge?
Q.23
Aviez-vous mal à la gorge
quand vous avaliez?
VOUS AVEZ DE LA DIFFICULTÉ A
IDENTIFIER CE QUE VOUS SENTEZ
TOUT CE QUE VOUS SENTEZ VOUS APPARAIT
AVOIR LA MEf€ ODEUR
VOUS AVEZ COMPLÈTEMENT PERDU L1 ODORAT
AUCUNE DE CES PHRASES NE DÉCRIT
VRAIMENT VOTRE PROBLÈME
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
DAMAIS
Q.24
Aviez-vous la gorge sèche?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
DAMAIS
Q.25
Vous est-il arrivé d'avoir
des sécrétions (crachats)
dans la gorge?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.26
Avez-vous toussé fréquemment?
OUI
NON
s.v.p. passez a la
question|Q.29
Q.27
(Pour cette question,
plus d'une réponse est
possible).
Quel genre de toux décrit
1e mieux la vôtre?
VOUS TOUSSEZ, MAIS VOUS N'AVEZ PAS DE
SÉCRÉTIONS (CRACHATS) DANS LA GORGE
VOUS TOUSSEZ ET VOUS AVEZ DES SÉCRÉTIONS DANS LA GORGE
VOUS AVEZ DES QUINTES DE TOUX (VOUS
TOUSSEZ ET VOUS ÊTES INCAPABLE DE
VOUS ARRÊTER)
Q.28
À quel moment de la journée toussiez-vous?
SEULEMENT LE MATIN AU LEVER
L'AVANT-MIDI SURTOUT
L'APRÈS-MIDI SURTOUT
LE SOIR SURTOUT
LA NUIT SURTOUT
TOUT AU LONG DE LA JOURNÉE
CELA VARIAIT ÉNORMÉMENT
/5
Rappelez-vous de répondre aux questions en vous basant sur
ce qui s'est produit au cours du mois dernier.
Qo29
Au cours du mois dernier»
vous est-il arrivé de cracher
du sang rouge?
1
2
OUI
NON
Q.30
Avez-vous régulièrement eu de
la difficulté à inspirer»
c'est-à-dire à faire entrer
l'air dans vos poumons?
1
2
OUI
NON
Q.31
Généralement, entendiez-vous
des sifflements lorsque vous
respiriez?
1
2
OUI
NON
Q.32
Êtes-vous généralement essoufflé(e) lorsque vous faites in
effort, par exemple, lorsque
vous montez tn escalier?
1
2
OUI
NON
Q.33
Certaines personnes deviennent
essoufflées aussitôt qu'elles
se couchent. Ceci les oblige,
pour dormir, à utiliser plusieurs oreillers sous la tête.
Etes-vous de ces personnes?
OUI
NON
Q.34
Certaines personnes ne sont
pas essoufflées quand elles se
couchent mais le deviennent
durant leur sommeil. Ceci les
reveille. Etes-vous de ces
personnes?
OUI
Au cours du mois dernier,
vous est-il arrivé au moins
une fois d'avoir des palpitations?
OUI
Avez-vous eu mal à la tête?
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.35
Q.36
NON
NON
(continuez au verso «...)
Q.37
Vous est-il arrivé d'avoir la
sensation que votre tête
tournait?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.38
Avez-vous eu des vertiges
(Perdiez-vous l'équilibre)?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
3AMAIS
Q.39
Vous arrivait-il d'être soronoient(e) (vous endormiez-vous
pendant la journée) sans raison apparente?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.40
Au cours du mois dernier,
aviez-vous tendance à devenir
fatigué(e) plus Facilement?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.41
Votre sommeil a-t-il été de
mauvaise qualité?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.42
Étiez-vous facilement irritable au point de vue émotif?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.43
Avez-vous eu tendance à oublier plus facilement qu'avant
des faits récents? (Par exempie, oublier le numéro de
téléphone que vous veniez de
vérifier dans l'annuaire téléphonique) .
1
2
3
OUI
Q.44
Avez-vous eu plus de difficulté à vous rappeler des faits
anciens? (Par exemple, le nom
de l'école que vous fréquentiez
à l'élémentaire).
1
2
3
OUI
NON
NE S'APPLIQUE PAS (TRÈS JEUNE ENFANT)
Q.45
Vous est-il arrivé d'avoir de
la difficulté à vous cnncentrer?
1
2
3
OUI
NON
NE S'APPLIQUE PAS (TRÈS JEUNE ENFANT)
NON
NE S'APPLIQUE PAS (TRÈS JEUNE ENFANT)
/
Q.46
Aviez-vous la peau sèche?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.47
Vous est-il arrivé d'avoir une
sensation d'irritation au niveau de la peau?
1
2
3
4-
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
G.48
Aviez-vous des plaques rouges
sur votre peau?
1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Q.49
Avez-vous souffert de démangeaisons?
-1
2
3
4
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS -h
>1
Q.5Q
Q«51
TOUJOURS
SOUVENT
RAREMENT
JAMAIS
Votre peau était-elle en»
fiée à l'endroit des démangeaisons?
Au cours du mois dernier,
avez-vous souvent eu des maux
de coeur?
ScVtp. passez h la
question [Q^Slj
1
2
OUI
NON
Q.52 Avez-vous vomi fréquemment?
OUI
NON
Q.53
OUI
NON
Étiez-vous généralement const ipé(e)?
Q.34 Aviez-vous régulièrement la
diarrhée?
OUI
NON
Q.55
Avez-vous eu souvent des maux
de ventre sans raison apparente?
OUI
NON
Q.56
Vous est-il arrivé au moins
une fois de vomir du sang?
1
2
OUI
NON
Q.57
Vos selles ont-elles été noires
comme du charbon au moins ine
fois?
1
2
OUI
NON
VOUS NE L'AVEZ P A S REMARQUÉ
3
(continuez au verso ...)
/B
Q.58
OUI
Souffrez-vous présentement ou
avez-vous déjà souffert d'allergies?
Q.59
NON
ALLERGIE Â
ALLERGIE A
ALLERGIE Â
AUTRES ...
(Pour cette question, plus
d'une réponse est possible).
De quelle(s) aLlergie(s)
avez-vous déjà souffert ou
souffrez-vous présentement?
UN OU fc DES ANIMAUX
UN OU DES ALIMENTS
UN OU DES MÉDICAMENTS
s.v.p. précisez:
D'ASTHME
D'URTICAIRE
D'ECZÉMA
DE FIÈVRE DES FOINS
VOUS N'AVEZ 3AMAIS SOUFFERT DE CES
PROBLÈMES
Q.6Q1 (Pour cette question, plus
d'une réponse est possible).
Souffrez-vous présentement ou
avez-vous déjà souffert:
1
2
3
OUI... s.v.p. précisez:
NON
NE S'APPLIQUE PAS
Q.61
Souffrez-vous ou avez-vous déjà
souffert de maladies reliées au
travail?
(Par exemple: 1 * amiantose)
G .62
Au cours du mois dernier
i
1 OUI
votre état de santé a-t-il
2
NON
été pire que d'habitude?
^
S.v.p. précisez ce qui a été inhabituel:
Q.63
s.v.p. passez à la
question IQ.60
Combien de grossesses avezvous eue(s) au cours des 5
dernières années? (Si vous
êtes certaine d'être enenceinte actuellement, incluez
cette grossesse dans votre
total).
<
1
2
3
UNE GROSSESSE
DEUX GROSSESSES
TROIS GROSSESSES OU PLUS
VOUS N'ETES PAS
CERTAINE D'ÊTRE
ENCEINTE ACTUELLE
MENT ET VOUS N'AVEZ
PAS EU D'AUTRES
GROSSESSES AU COURS
DES 5 DERNIÈRS ANS
VOUS N'AVEZ EU AUCUNE GROSSESSE AU
COURS DES 5 DERNIERS ANS
(S.v.p. continuez à répondre
aux questions).
6
NE S'APPLIQUE PAS
/
Les prochaines questions concernent uniquement la ou les grossesses
que vous avez eues depuis 5 ans.
Q.64
Êtes-vous enceinte actuellement?
Q.65
Dans au moins une de vos
grossesses, avez-vous eu
un risque d'avortement
spontané (risque de fausse
couche)?
1
2
3
OUI
Depuis combien de semaines?.
NON
PEUT-ÊTRE, 3E N'EN SUIS PAS CERTAINE
OUI
NON
S.v.p. précisez le nombre de grossesses où vous avez eu un risque
d'avortement spontané:
GROSSESSE(S) et précisez, pour chacune de
ces grossesses, à partir de quelle semaine le risque s'est présenté
(Si plus d'une grossesse, séparez chacune d'elles par une barre "/,l):
SEMAINES
Q.66
Dans au moins une de vos
grossesses, avez-vous eu
avorteront spontané (fausse
couche)?
OUI
NON
S.v.p. précisez le nombre de grossesses ou vous avez eu un avortement
spontané:
GROSSESSE(S) et précisez, pour chacune de ces grossesses, après combien de semaines de grossesse 1'avortement spontané a
eu lieu (Si plus d'une grossesse, séparez chacune d'elles par une
barre "/"):
SEMAINES
Q.67
Dans au moins tne de vos
grossesses, avez-vous eu
un accouchement prématuré?
OUI
NON
NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ÊTES ENCEINTE
ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE PREMIÈRE
GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS AVEZ
MOINS DE 26 SEMAINES COMPLÉTÉES)
S.v.p. précisez le nombre de grossesses où vous avez eu un accouchement prématuré:
GROSSESSE(S) et précisez, pour chacune de ces
grossesses, après combien de semaines de grossesse l'accouchement a
eu lieu (Si plus d'une grossesse, séparez chacune d'elles par une
barre "/"):
SEMAINES
(continuez au verso ...)
Q.68
Dans au moins un de vos
accouchements, le travail
s'est-il déroulé de façon
anormale?
— 1
2
' 3
OUI
NON
NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ETES ENCEINTE
ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE PREMIÈRE
GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS N'AVEZ
PAS ENCORE ACCOUCHÉ)
S.v.p. précisez le nombre d'accouchements où le travail s'est déroulé
d'une façon anormale:
_ ACCOUCHEMENTS et précisez, pour chacun de
ces accouchements quel(s) problème(s) se sont présentés (si plus d'un
accouchement,
Q.69
séparez chacun par une barre
À la naissance, 11 un de
vos enfants était-il
anormal?
"/"):
-1
OUI
2
3
NON
NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ÊTES ENCEINTE
ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE PREMIÈRE
GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS N'AVEZ
PAS ENCORE ACCOUCHÉ)
S.v.p. précisez le nombre de grossesses où l'enfant (ou l'un des
GROSSESSE(S) et précisez,
problème(s) il souffrait (si
par une barre "/"):
jumeaux
triplets ..) était anormal:
pour chacun de ces enfants, de quel(si
plus d'un enfant, séparez chacun d'eux
Q.70
Quel était le poids, à leur
naissance, de chacun des 3
derniers enfants que vous
avez eu depuis 5 ans? (Si moins
de 3 enfants, mettre
tiret:
dans les espaces vides).
-
PREMIÈRE GROSSESSE:
kg OU
lbs
-
DEUXIÈME GROSSESSE:
kg OU
lbs
-
TROISIÈME GROSSESSE:
kg OU
lbs
1
NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ÊTES ENCEINTE ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE
PREMIÈRE GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS N'AVEZ PAS ENCORF ACCOUCHÉ).
/1
Plus que quelques questions sur vos habitudes»
d'une façon générale»
Q.71
Ftnez-vous ou avez-vous déjà
flMé?
Q.72
Avez vous cessé de fumer
définitivement?
OUI
NON
^ ^ 1
f ^ 2
OUI
NON
Vous y répondez
s.v.p. passez à la
question Q.75
depuis combien de temps?
(Continuez de répondre aux questions, même si vous avez
arrêté de fumer; nous en tiendrons compte).
Q.73
^
Q.74
(Pour cette question, plus
d'une réponse est possible).
Que fumez-vous ou fumiez-vous
habituellement?
Combien de cigarettes consommez-vous ou consommiez-vous
par jour?
CIGARETTE
LE CIGARE
LA PIPE
1
2
3
4
5
s.v.p. passez a la
question Q.75
MOINS DE 5
6 A 10
11 A 15
16 A 20
PLUS DE 20 CIGARETTES
Finalement, nous aimerions vous poser quelques questions à votre s u j e t
pour nous permettre d'interpréter correctement les résultats de l ' é t u d e
VOUS DEMEUREZ CONSTAMMENT A LA MAISON
VOUS ETES AU TRAVAIL, AUX ÉTUDES (OU
A LA GARDERIE) MOINS DE 3 JOURS PAR
SEMAINES
VOUS ÊTES AU TRAVAIL, AUX ÉTUDES (OU
A LA GARDERIE) 3 JOURS OU PLUS PAR
SEMAINE
VOUS N'ÊTES PRATIQUEMENT JAMAIS À LA
MAISON (PAR EXEMPLE, A CAUSE DE VOTRE
TRAVAIL QUI VOUS OBLIGE A VOYAGER)
Q.75
Combien de temps passez-vous
à la maison?
Q.76
Quels sont le mois et l'année
de votre naissance?
MOIS
Q.77
Sexe:
1
2
FÉMININ
MASCULIN
Q.78
Quel est le plus haut niveau
de scolarité que vous avez
complété? (Pour 2 et 3, encerclez la dernière année
complétée)
1
2
VOUS N'AVEZ AUCUNE SCOLARITÉ
NIVEAU ÉLÉMENTAIRE OU SECONDAIRE
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
NIVEAU POST-SECONDAIRE OU COLLÉGIAL
1 2 3 4 5 ET PLUS
NIVEAU UNIVERSITAIRE NON COMPLÉTÉ
BACCALAURÉAT OU PLUS OBTENU
3
4
5
ANNÉE
Avant de nous faire parvenir vos questionnaires, s.v.p. assurez-vous
d'avoir répondu à toutes les questions qui s'appliquaient h vous.
Y-a-t-il autre chose que vous aimeriez nous dire à
propos de votre santé?
Si oui, vous pouvez utiliser l'espace
qui suit à cette fin. De même, nous apprécierions tout commentaire de votre part que vous estimeriez utile de nous communiquer à propos de l'étude en général.
-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-OVotre contribution à ce projet est grandement appréciée.
Si vous désirez recevoir un résumé des résultats, vous
n'avez qu'à écrire les mots "résultats demandés" sur la carte
de retour et y ajouter votre adresse et votre code postal.
Nous verrons à vous les transmettre.
Pour préserver votre anonymat, n'oubliez pas de nous
faire parvenir votre carte de retour (même si vous ne désirez
pas de résumé des résultats) SÉPARÉMENT de l'enveloppe contenant vos questionnai res complétés.
INFORMATION SUR LES CONTAMINANTS MAJEURS ET LA
CONSOMMATION DES PRODUITS DE PÊCHE SPORTIVE
Cécile TAT-HA*, Jean-Louis Benedetti*,
Bernard Marcoux*, Albert J. Nantel*
Le Centre de Toxicologie du Québec s'est vu mandaté
par le M.A.S. d'élaborer un guide de consommation du poisson de
pêche sportive contaminé par des substances toxiques.
L'objectif de cette démarche est double:
informer adéquatement la population sur les risques pour la santé associés à la contamination du poisson;
indiquer les règles simples de consommation en
terme de fréquence hebdomadaire de repas de poisson.
Les recommandations énoncées tiennent compte du degré de contamination et tentent de réduire au minimum les risques encourus.
Dans le cadre de ce travail, deux premiers documents
ont été réalisés en collaboration avec le ministère de l'Environnement du Québec:
contamination des produits de pêche dans
la région de Baie-Comeau;
contaminants majeurs et pêche sportive.
Dans le cadre de cette journée d'information en santé environnementale plusieurs éléments de ces documents seront
présentés sous forme de session poster.
La présentation du poster cherche à illustrer les
données disponibles sur la contamination du poisson de pêche
sportive (niveau de contamination et régions touchées).
Elle
met également en évidence la multitude de facteurs qui sont mis
en jeu lors d'une évaluation de risque pour la santé (toxicité,
concentration, bioaccumulation, populations a risque, etc....).
Centre de Toxicologie du Québec
Le C.H.U.L.
Sainte-Foy (Qc.)
G1V 4G2
Centre de Toxicologie du
Québec
LES FACTEURS X CONSIDÉRER
DANS L'ÉVALUATION DES RISQUES
À LA SANTÉ
Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boul. Laurier, Québec, Qué. G1V 4G2
TÉL.: (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire)
PRESENCE DU TOXIQUE
Un contaminant est un produit toxique que 1'on retrouve dans
l'environnement en quantité assez importante pour qu'il amène des
effets toxiques chez les organismes vivants, principalement
l'homme.
Il existe deux sortes de contaminants : celui qui est
d'origine naturelle dans 1'environnement mais qui peut également
être diversé par les activités humaines et celui qui est synthétisé par 1'homme et qu'on ne peut retrouver normalement dans la
nature.
La présence d'un contaminant dans l'environnement peut être attribuée à une utilisation intensive d ' un produit, par exemple :
insecticide, fongicide, ou à des diversements soit d'eaux usées
soit de déchets contenant divers polluants, par exemple: déchets
industriels.
Cependant, des cas d'intoxications, de pollutions
de différents milieux et des études toxicologiques ont démontré
l'ampleur de la présence de différents contaminants et de la gravité de leurs effets toxiques.
Maintenant un contrôle restrictif pour l'utilisation de certains
produits comme le DDT, le BPC, le mercure, etc.. et le remplacement de ces produits par d 1 autres beaucoup moins persistants
visent à diminuer graduellement la présence de ces contaminants
toxiques dans 1'environnement.
POPULATION À RISQUE
Une population à risque est un groupe bien spécifique de personnes susceptibles de réagir plus rapidement et/ou plus intensément
aux effets d'un contaminants que d'autres groupes de personnes
pour le même niveau d'exposition. Chez l'humain, il existe trois
principales populations a risque: les femmes enceintes, les femmes qui allaitent et les enfants donc l'âge est inférieur à 15
ans.
Chez les femmes enceintes, les systèmes enzymatiques sont quelque
peu perturbés ce qui bouleverse les schémas de dose-effet valables pour la population générale. De plus, on sait que certains
contaminants, surtout les organochlorés, traversent la barrière
placentaire, il existe donc un risque tératogène.
Les contaminants liposolubles peuvent se concentrer dans le lait
maternel qui devient par le fait même une voie d'excrétion des
contaminants.
Dépendant de la concentration retrouvée dans le
lait, l'enfant allaité s'expose à un risque d'intoxication.
Plusieurs caractéristiques
vulnérable aux toxiques:
de
l'enfant
en
font
une
population
immaturité de certains systèmes enzymatiques;
état de croissance impliquant une forte multiplication cellulaire;
faible taux de graisse;
rapport organe/poids total qui favorise une concentration
critique dans les organes cibles.
LA CONCENTRATION
La concentration est la quantité d'un produit contenue dans un
milieu donné.
C'est un paramètre important en toxicologie.
Le
contaminant possède généralement un seuil de toxicité sous lequel
le produit a peu de probabilité de provoquer une atteinte significative.
Ce seuil de toxicité est une concentration qui varie
avec le degré de différenciation de l'organisme.
C'est pourquoi
la connaissance des doses et des effets des contaminants pour les
différents organismes est importante et requise pour estimer
l'impact environnemental des différents polluants.
PERSISTANCE DANS L'ENVIRONNEMENT
ET BIOACCUMULATION
Dans 1 * environnement, les contaminants s'exposent à différentes
voies de dégradation dont les principales sont: la température,
les rayons ultra-violet, les bactéries, 1'absorption et la biotransformation par les animaux ou les végétaux. Du fait de leurs
caractéristiques
physico-chimiques,
certains
polluants
sont
résistants aux dégradations; cela explique leur persistance dans
1'environnement.
La bioaccumulation dépend étroitement de cette résistance à la
dégradation; s'y ajoutent deux paramètres importants qui la favorisent :
1.
Le lipotropisme qui facilite l'absorption, la rétention et
la concentration
des contaminants dans
les
organismes
vivants.
2.
L 1 amplification des concentrations à travers la chaîne al imentaire.
Des algues microscopiques aux organismes supérieurs, le facteur de concentration peut atteindre 10^ par
rapport au milieu d'origine.
L'ABSORPTION PAR L/ÛR6ANISKE
Les voies majeures d 1 absorption des
sont 1 1 inhalation et 1 1 ingestion.
polluants
environnementaux
L'absorption par inhalation ou par voie cutanée est généralement
faible, 1'ingestion des aliments représente la voie principale
d'absorption des contaminants de l'environnement.
La bioconcentration des toxiques dans les produits alimentaires
tels que les poissons fait que l'apport (organochlorés et mercure) lors de la consommation de poissons constitue pratiquement la
seule source importante de contamination humaine pour ces toxiques.
CARCINOGEN!CITE
La carcinogénicité se réfère à la capacité d'une substance
provoquer 11 apparition d 1 un cancer.
de
Sont considérés comme cancérogènes (OSHA) les produits qui répondent aux critères suivants:
1-
Substance déjà démontrée cancérogène pour l'homme.
2.
Substance cancérogène dans deux espèces de mammifères.
3.
Substance cancérogène dans une seule espèce de mammifères
mais résultats positifs au cours des deux expériences différentes .
4.
Substance cancérogène dans une seule espèce de mammifère et
résultats positifs d'un test rapide.
Les or^anochlorés^ tels que DDT, BPC, dieldrine, HCB, mirex se
sont révélés cancérogènes dans l'expérimentation animale et sont
donc soupçonnés pouvant être cancérogène chez l'homme.
NORMES ET DOSE JOURNALIÈRE TOLEREE
Dans le cadre de l'exposition environnementale, l'accent est surtout mis sur la toxicité chronique des substances susceptibles
d'être retrouvées et accumulées dans des milieux accessibles à
l'organisme humain: l'eau, l'air et les aliments. En fonction de
cette toxicité chronique les organismes officiels (OMS, Santé et
Bien-être Social Canada, FDA des États-Unis) tentent d'établir
des normes ayant pour objet de limiter la présence des contaminants dans les produits de consommation humaine.
Pour les poissons on a proposé par exemple des limites suivantes:
BPC:
DDT:
Mercure:
Dieldrine, hexachlorobenzène, mirex:
2 ppm
5 ppm
0.5 ppm
0.1 ppm
Les limites établies sont tributaires des connaissances toxicologiques de l'heure, des habitudes de consommation estimées, et du
coefficient de sécurité que l'on se donne. Ces différentes considérations font que les normes ne sont pas strictement superposables à la dose journalière tolérée (ADI ) qui est un concept
plus récent faisant appel surtout aux données toxicologiques.
T O X I C I T E
On entend par toxicité la capacité inhérente à une substance de
produire un effet délétère sur l'organisme (R. Lauwerys).
La toxicité peut être aiguë (effets rapides à haute dose).
Elle peut être subaiguë (effets provoqués par quelques
doses importantes).
Elle peut être chronique (effets des faibles doses à long
terme).
La définition des propriétés toxiques d 1 une substance fait appel
à un ensemble de connaissances qui sont acquises par plusieurs
types d'études. On peut les citer par ordre décroissant d'accessibilité.
1.
études expérimentales chez I'animal.
Les études in vivo apportent les informations suivantes:
CL50,
DLQ ,
tératogénicité, carcinogénicité, effet
multigénération, altérations macroscopique ou microscopique
des organes cibles, niveau sans effets observables, etc..
DL50,
Les études in vitro apportent des informations sur la mutagénicité, les modifications enzymatiques, les effets membranaires, etc..
2.
Étudeg humaines contrôlées.
Les études chez l'humain complètent les spécificités méta»
boliques proprement humaines, surtout en ce qui a trait à
la demi-vie, l'accumulation et l'excrétion.
3.
Étudep épidémiologiques.
Ces études rapportent l'incidence des cancers et des autres
pathologies de la population exposée.
4.
Études des cas ^'accident.
Ces études rapportent des effets aigus chez l'homme, les
altérations des organes cibles, les modifications biochimiques ou autres.
Illustration de quelques données disponibles
sur les toxiques dans les poissons de pêche sportive
Les numéros se réfèrent aux zones contaminées
du guide de consommation.
Les pages blanches correspondent à la dose
journalière tolérée pour adulte.
Les zones hachurées représentent
1
1'augmentation
du risque en fonction d un contaminant donné.
m
es I en ppm
cX
ccJU
DDT
B P C
MERCURE
Normes
O
en ppm
C O S T A M I N A b S T S
Populations à risque
Ce guide s'adresse au public en générai, mais il existe
certaines populations à risque, pour lesquelles des mesures
préventives particulières s'imposent.
On désigne comme populations à risque les grands concommateurs de poisson qui utilisent les produits de pêche
sportive comme aliments quotidiens de base, les jeunes enfants,
les femmes enceintes, les femmes qui allaitent.
Ces populations doivent faire preuve d'une plus grande
prudence à l'égard de la contamination du poisson par des
substances toxiques. Notamment dans l'utilisation de la carte
"BPC, DDT et autres organochlorés", certaines restrictions
additionnelles sont suggérées pour les populations suivantes:
— Les femmes enceintes peuvent consommer le poisson
provenant des zones indiquées sur la carte par le signe O
â raison d'un repas (230 g) par mois. Elles doivent par contre,
s'abstenir de consommer le poisson provenant des zones indiquées par les signes O • .
Précautions dans le cas des
poissons contaminés
/ & A J E U R 6
Afin de réduire encore davantage les risques dus à la
contamination, certaines précautions élémentaires peuvent être
prises.
Ainsi, vu que les organochlorés s'accumulent dans la graisse,
les viscères et la peau, on recommande au consommateur de
rejeter systématiquement ces parties. Lors de la préparation du
poisson, il est préférable de ne conserver que les filets débarrassés de la peau et de la base des nageoires.
La cuisson ne dégrade pas les organochlorés, mais elle
peut permettre d'extraire une partie des graisses qui en contiennent Ces graisses se retrouvent dans le jus de cuisson y entraînant
le produit toxique.
J r ^
C'est pourquoi il faut éviter de consommer le jus de cuisson
comme aliment et éviter également d'utiliser ce jus de cuisson pour la préparation d'autres mets, tels que soupes, sauces,
etc.
m
— Les femmes qui allaitent doivent s'abstenir de consommer 1e poisson provenant des zones identifiées par les signes
OO
Le cas des anguilles
du Saint-Laurent
De tous les poissons analysés dans le fleuve Saint-Laurent,
c'est l'anguille qui montre en général le niveau de contamination
le plus élevé.
Pour les femmes enceintes, celles qui allaitent et les enfants,
il est fortement recommandé de s'abstenir de consommer ce
poisson.
Pour obtenir des renseignements
supplémentaires
• En ce qui a trait à la santé:
consultez votre Département de santé communautaire (DSC) ou
votre Centre local de services communautaires (CLSC).
r-.v. .iv-
T'
• Pour ce qui concerne la consommation
d'une espèce, l'état d'un lac, d'une rivière:
communiquez avec votre Direction régionale du ministère de
l'Environnement ou celle du ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche.
Gouvernement du Québec
Ministère des Affaires Sociales
Ministère de l'Environnement
; Çuide
; de consommation
;
du poisson
en collaboration avec le
Centre de Toxicologie du Québec
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du Québec
2e trimestre 1 9 8 4
J U I N 1984
BE 3 0 6 0
1
Les BPC, DDT et autres
Contrairement a u mercure qui p e u t se retrouver naturellement d a n s le r o c l'air et l'eau, ces c o m p o s é s à base de chlore
organochlorés) s o n t d e s produits d e synthèse qui n e doivent
leur présence d a n s l'environnement q u ' à l'activité humaine. Les
analyses effectuées sur le p o i s s o n entier o u la chair de ces
Drganismes révèlent la présence des organochlorés suivants.
BPC, D D T et ses dérivés, hexachlorobenzène ( H C B ) et dieldrine.
Les B P C étaient utilisés d a n s l'équipement hydraulique et
électrique et d a n s plusieurs produits d ' u s a g e courant. Le bris
des équipements, les rejets d e certaines industries et l'incinération d e produits qui contiennent des B P C ont grandement
favorisé la dispersion d e ces substances d a n s l'environnement.
À c a u s e d e leur toxicité, les B P C sont maintenant interdits d a n s
tout n o u v e a u produit.
Les pesticides organochlorés, D D T , H C B et dieldrine, ont
été principalement utilisés d a n s le d o m a i n e agricole e t plus
r a r e m e n t d a n s certaines industries. Ils ont été dispersés dans
l'environnement par le lessivage d e s sols, par l'eau de pluie o u
par les industries qui les rejetaient. L'usage des organochlorés
est actuellement limité à des besoins très précis.
Le mercure est un métal comme le fer et l'or, qui se retrouve
naturellement dans l'environnement sous forme de sulfure. Purifié. il se présente à l'état liquide à la température ambiante. Au
contact des bactéries présentes dans le fond des lacs et des
rivières, il peut se transformer en une substance toxique appelée
le méthyl-mercure qui présente un danger pour l'homme.
Le poisson de p è c h e sportive a u Q u é b e c constitue u
apport de choix à une saine alimentation.
GMETHYLV
g MERCURE X
T
Depuis le début des années 1970, un meilleur
contrôle des sources industrielles de mercure
a fait régresser le problème du méthyf-mercure,
mais son origine naturelle nous oblige toutefois à demeurer vigilants.
Quel est le degré
de contamination mercurielle
dans les poissons?
La contamination des poissons varie en fonction de plusieurs facteurs:
• les espèces piscivores, c'est-à-dire qui se nourrissent d'autres
poissons, tels le brochet, le doré, le maskinongé, etc., sont les
plus contaminées;
Le danger des organochlorés
dans la chaîne alimentaire
Q u e l l e q u e soit leur source, ces contaminants s'achemin e n t p r e s q u e toujours vers les lacs et cours d ' e a u o ù ils s'associent e n g r a n d e partie aux particules fines présentes dans l'eau
p o u r ensuite se d é p o s e r a u fond. Ils passent ensuite d a n s les
o r g a n i s m e s a q u a t i q u e s par la c o n s o m m a t i o n d ' e a u o u de nourriture contaminée, et s'accumulent d a n s les graisses animales.
De manière générale, la concentration en organochlorés
dans la chair varie selon l'espèce de poisson. Cette variation est
fonction de la teneur en gras des tissus et du régime alimentaire.
Ainsi, les poissons à chair grasse tels que l'anguille, la barbotte,
l'esturgeon et tous les salmonidés, emmagasinent surtout ces
substances dans la chair alors que la lone ou le poulamon, qui
sont des poissons à chair maigre, les concentrent principalement
dans le foie et la graisse.
La contamination humaine par ces composés se fait surtout au niveau de l'ingestion de nourriture contaminée. En
dépit du fait que l'absorption de ces composés par l'alimentation
est faible, l'exposition chronique aux organochlorés peut occasionner des problèmes de santé parmi lesquels on redoute surtout leur effet cancérigène potentiel, car ils se sont révélés
cancérigènes chez au moins une espèce animale.
Pourquoi un guide de
consommation du poisson
• pour une même espèce, les gros spécimens contiennent plus
de mercure que les petits;
• la teneur en mercure des poissons piscivores est en général
plus forte dans les cours d'eau qui coulent vers la baie James;
au sud, les poissons qui ne sont pas piscivores sont plus
contaminés.
C e p e n d a n t à cause de la pollution de l'environnemer
par des substances toxiques, certaines espèces d e p o i s s o n p e t
vent montrer divers degrés d e contamination.
Fort h e u r e u s e m e n t certaines espèces parmi les plus c o m
munément péchées, par exemple la truite mouchetée, p e u v e n
pratiquement être considérées c o m m e sans danger.
Le présent guide s u g g è r e des règles simples de prudence
touchant la c o n s o m m a t i o n d u p o i s s o n d e pèche sportive e n
général, permettant de prévenir tout effet néfaste sur la santé
d û aux contaminants majeurs.
Par contaminants majeurs, o n e n t e n d le mercure, les
B P C (biphényles polychlorés), le D D T et les autres résidus d e
pesticides.
Le mercure
Le mercure est à l'origine de certains problèmes a u Q u é b e c .
Cette substance largement répandue d a n s notre environnement
naturel présente la tendance nocive d e se concentrer s o u s une
forme toxique dans le poisson.
Trois sources principales de mercure affectent notre
environnement:
Le danger du mercure dans
la chaîne alimentaire
le mercure présent naturellement dans le roc,
l'air et l'eau;
Le danger causé par le mercure est lié à l'accumulation du
méthyl-mercure dans la chaîne alimentaire à partir du poisson,
des crustacés et des autres produits comestibles d'eau douce,
jusqu'à l'homme. Le fait que le méthyl-mercure soit éliminé très
lentement par les organismes vivants explique le phénomène
d'accumu la Don. Le temps requis pour que le corps humain élimine
la moitié du mercure qu'il contient est de 70 jours. Une partie
de cette substance s'accumule surtout dans le cerveau, et peut
causer des dommages importants au système nerveux.
le mercure rejeté dans l'environnement par
des sources industrielles majeures, qui s'accumule dans les sédiments de certains tronçons de cours d'eau ou de lacs et peut
contaminer les organismes aquatiques;
^
le mercure disséminé dans l'environnement
par l'intermédiaire d'une multitude de produits de consommation et par la combustion
du pétrole, de l'huile, du charbon, etc
Zones de
contamination
Utilisation d u guide
Remarques
mercure
Aercure:
A u cas où la recommandation proposéee par
tableau diffère de celle suggérée par la carte, c'est évfd«
ment la plus restrictive des deux qui prévaut.
Le tableau ci-dessous s'applique à tout 1e territoire du
Québec. Il * été établi no-jr une alimentation régulière à base
Présent dans la nature, le mercure se de poisson de pécne sportive
retrouve dans les poissons partout au Québec. Les poissons vivant dans certaines zones
Si, pendant une courte période de pêche, on désire en
ituées près d'industries actuelles ou anciennes, sont suscep- manger plus, il faut s'imposer une certaine période d'abstinence
bles de contenir une grande quantité de mercure et leur con- complète de poisson. Ainsi, on peut doubler la consommation
ommation exige donc une plus grande prudence.
recommandée dans le guide, au cours d'une période de deux
semaines, si on s'abstient de poisson pendant un mois à la
(PC, D D T et autres (voir carte) :
suite de cette période ou encore la quadrupler si on s'abstient
d'en consommer pendant une période de deux mois.
Ce type de contamination se rencontre surtout dans les
ours d'eau des bassins fortement industrialisés.
Les règles de consommation suggérées par la œ
et le tableau ne dispensent pas le pécheur des mesu .j
élémentaires de prudence dans le cas du poisson pé»(îi,
près des sources polluantes (égouts Industriels
municipaux).
En dehors des zones marquées par ces symboles
consommation du poisson de pèche sportive n'est llml
que par les recommandations contenues dans le g u
mercure. Ainsi, dans les lacs et cours d'eau situés
dehors de ces zones, des espèces comme la truite peuv
être consommées sans danger.
Les zones de contamination ont été déterminées à partir
des données recueillies sur le territoire, depuis 1978, par le
ministère de l'Environnement. Les spécimens capturés proviennent de stations en général situées à proximité de villes et
d'industries polluantes.
Il est â souligner que les poissons capturés à une station
reflètent le degré de contamination d'une zone s'étendant de
part et d'autre du point marqué sur la carte. L'étendue de cette
zone dépend de l'importance du déplacement des poissons,
lequel n'est pas précisément connu.
À partir des résultats obtenus, nous pouvons déterminer
trois niveaux de contamination, représentés par les symboles
O, 3 ,
selon la teneur en toxique dans le poisson et le
nombre de contaminants retrouvés dans un même spécimen.
Utilisation de la carte
concernant les BPC, DDT
et autres
GUIDE DE CONSOMMATION DU POISSON CONTAMINÉ PAR LE MERCURE
m
( gk/g)
CATÉGORIES
CONCENTRATION EN
MERCURE
ESPÈCES
A
0 à 0,5
Truite mouchetée
Grand corégone
B
Les symboles figurant sur la carte ci-dessous correspond e aux fréquences de consommation suivantes, quelle que
soit l'espèce de poisson.
O 2 repas/semaine
3
I repas/2 semaines
•
I repas/4 semaines
V
o.5à|-*f£
Un repas = 230 grammes (8 onces)
•
fcl»*
•v*
_J
1
j
1
?
4
11
CONSOMMATION
RÉGULIÈRE
M
1
2 repas'/semaine
^frepas/semaine '
£
•
Guide
c jat.^., u u poisson
de pêche sportive r o n t a m i n é par
les BPC, DDT et autres organochlorés
LfiC
de c o n
SAINT -FRANÇOIS
RlCHMONO
36
CARILLON
VALLEYFiELO
ORUMMONOVILLE
Xr
PIEDMONT
LAC
PIERRE V I L L E
38
AMONT
WATERLOO
39
LACHUTE
SAINT-LOUIS
LAC DES
OCUX MONTAGNES
COULOIR FLUVIAL LONGUE UIL
RIVIERES OES
EST DE
19
RCPCNTIGNY
COULOIR
RÉSERVOIR
PRAIRIES
FLUVIAL
CONTRECOEUR
CHOINIÈRE
EMILE VILLE
CHICOUTIML
SAMT-CANUT
41
SAINT • EUSTACHE
42
AMONT RIVIÈRE OUAREAU
43
AVAL CRABTREE
20
SAINT - HYACINTHE
ILES OE SOREL
21
EMBOJCHURE
44
AVAL
L'EPIPHANIE
LAC SAINT - FHCRRE
22
EWeOO«JRE RIVÉRE AU* BROCHETS 4 5
AVAL
L'ASSOMPTION
LACOLLE
46
BERTWER
47
AVAL
48
LOUISE VILLE
49
AMONT
50
AVAL LA TUQUE
RlVtfcRE YAM A S * A
TROIS-RIVIERES
23
24 ILE
NOTRE -DAME - OES- PINS
25
SAINT-MATHIAS
CHARNY
SANTE-MARIE
26
EMBOUCHURE RIVIERE
AMONT
SAINT -MARC
WILLIAM
28
AMONT
SOREL
51
GRAND-MERE
MAOOINGTON • F A L L S
29
AMONT
CHÂTEAUGUAY
52
AVAL SHAWINIGAN
8ÉCANC0UR
30
AMONT
SAND
SAINT-ALBERT
31 DÉCHARGE
OA N V I L L E
32
AMONT
NI COLE T
33
TEMPLETON
56
LAC
SAINT-AUGUSTIN
AVAL
34
MASSON
57
UC
SAINT-JEAN
35
THURSO
56
SA GUE NAY
OE
AVAL
LAC
BLACK
LAKE
MAGOG
BROMPTONVILLE
S A I N T - C E SA IRE
L'ACAOlE
BAY
LAC
CCS
CHATS
HULL
• •AVAL
/
/
MASKINONGÉ
27
AVAL
LA TUQUE
f u
53
TROIS-RIVIÈRES
54
SAKTE-GENEVCVRE-Œ-8ATISCAN
55
OONNACONA
SAINT-PAUL
(7
/
FARNHAM
O 2 repos*/ t semoine
3 repos /2 semâmes
• Un repos s 230 grammes { 8 onces)
BAIE
TUQUE
M
QUEBEC
"5.
1 repos / 4 semaines
-o
cl-dessus.
/
SCHARNY
A
Note: tenir compte également des règles de consommation du tableau
GRAND-MERA^
SHAWINIGAN/J*1
15?
TROIS'
RIVIERES
*J4
K8FCANCQUR
eSi
jO
UNT-GEORGES
VICTORlAVIlli
S
•DREL
28
HACK LAKE
ORUMMONDVIUE
SAINT-JEROME
IRTAGEJ
FORT
.S
M
ÇHJTAOUA/S
-'ASBESTOS
.RICHMOND
1ARIU0N
\LAC
rAYLMER
•f f
r
^SAINT-HYACINTHE
10NTR£AL\
ÎCHÂTEAUGUAY
SAINT-JEAN6
GRANBY
f
LAC
19
\
MEGANTIC j
1?
SHERBROOK
WATERLOO
MAGOG,
a » /
/
MONTMAGNY
LEGENDE
1
Os?
ROBEBVAl
4 0 SAINT-ANDRÉ
FARNHAM
RIVIÈRE-OU -LOUP
'LAC
.SA/NT-JEAN
FM
"LAC
f'-i
r
)
K
> ETATS - UNIS
IMASSAWIPPI
fLAC
.MEMPHRÉMAGOQ _)
J»
CONTAMINATIONDES
PRODUITS DE LA PÊCHE
dans la région de Baie-Comeau
Québec s s
CONTAMINATION DES
PRODUITS DE LA PÊCHE
dans la région de Baie-Comeau
D'où viennent les
BIPHÉNYXES
POLYCHLORÉS
Les biphényles polychlorés, communément appelés les B P C \
regroupent un ensemble de composés organiques plus ou moins
chlorés d'origine synthétique, dont l'usage â des fins industrielles
s'est largement répandu depuis 1930 (figure 1).
Fig. 1 M o l e c u l e d e b î p h é n y l e p o l y c h l o r é et p r i n c i p a l e s utilisations.
Les "x" représentent les substitutions possibles des atomes d'hydrogène par les
a t o m e s d e chlore.
L'utilisation de ces produits est interdite aujourd'hui, sauf dans le
cas d'équipement hydro-électrique à circuit fermé (ex. ; transformateur)
fabriqué ou importé avant le 1 e r juillet 1980. Avant cette date, ils
pouvaient être employés comme fluide hydraulique dans certains
systèmes hydrauliques. Ainsi, la Société canadienne des métaux
Reynolds les utilisait dans la machinerie des salles de coulée (ex.:
procédé de coulée verticale). Même avant son interdiction, l'emploi
• (Polychlorinated Biphenyls) P C B
des BPC avait déjà été réduit dès 1971 de façon substantielle dans
les produits d'usage courant tels que: résines synthétiques, peintures, vernis, colles, etc. La grande stabilité thermique des biphényles poiychlorés et leur résistance à la dégradation biologique entraînent
leur persistance dans l'environnement. Que ce soit â partir des égouts
municipaux ou industriels, des dépôts de déchets industriels, de la
combustion de matières plastiques ou de l'incinération insuffisante
des résidus qui en contiennent, les BPC sont acheminés vers le
milieu aquatique où ils contaminent les organismes vivants. Cette
contamination se fait notamment par l'accumulation des BPC dans la
graisse des poissons et des mollusques. Les risques de contamination humaine proviennent surtout de la consommation régulière des
poissons et fruits de mer contaminés.
Effets sur la santé
Chez l'humain, les BPC sont introduits dans l'organisme â la suite
de la consommation de nourriture contaminée. Leur absorption par
voie digestive est facile: 90 p. 100 des BPC ingérés sont retenus par
l'organisme. Ils sont d'abord accumulés dans le foie et les muscles,
puis redistribués aux graisses et à la peau, qui constituent les lieux de
dépôt, â long terme, de ces produits.
Cette rétention, et la lente élimination des biphényles fortement
chlorés sont â la base des problèmes d'intoxications chroniques aux
BPC. La gravité des problèmes de santé dépend de la quantité de
BPC ingérée et du type de composé selon la teneur en chlore du
noyau biphényle.
1. Effets toxiques aigus:
La littérature rapporte peu d'intoxications aiguës aux BPC. Les seuls
cas documentés viennent de l'épisode d'intoxication massive accidentelle au Japon, en 1968, lors de la consommation d'huile de riz
contaminée (un autre épisode a eu lieu à Taïwan en 1979). Les
troubles qui en découlent, connus sous le nom de maladie de Yusho,
sont essentiellement d'ordre cutané, digestif et neurologique. Certains problèmes sont assez persistants. Les lésions de la peau, par
exemple, peuvent subsister plusieurs années après l'intoxication. On
a noté dans les mêmes circonstances une incidence sur la reproduction. Tous ces problèmes sont survenus lors de l'ingestion d'une
très grande quantité de BPC.
2 . Exposition c h r o n i q u e par la c h a î n e a l i m e n t a i r e :
Hormis les cas d'exposition professionnelle qui sont devenus moins
fréquents depuis l'interdiction d'utiliser des BPC, l'exposition chronique à ces produits provient surtout de l'alimentation.
Cette absorption des BPC par les aliments est généralement faible
et est probablement de beaucoup inférieure â la dose reconnue
comme susceptible de provoquer des symptômes apparents chez
l'homme. Il faut cependant tenir compte du fait que la présence
chronique des BPC, due à une longue accumulation et au fait que les
BPC s'éliminent très lentement de l'organisme, risque de porter atteinte
â la santé. On dispose actuellement de peu de précisions sur les
effets de l'ingestion de BPC â faible dose â long terme. Les données
disponibles proviennent soit de l'expérimentation animale, soit de
l'intoxication aiguë accidentelle ou professionnelle et ces données
suggèrent que l'absorption chronique des BPC peut occasionner
plusieurs problèmes, parmi lesquels on redoute surtout:
1. Un dérèglement du métabolisme par l'action des BPC sur la
fonction hépatique.
2. Un dérèglement du système de défense contre les maladies.
3. Un dérèglement hormonal pouvant affecter le déroulement normal
de la grossesse d'autant plus que les BPC traversent la barrière
placentaire.
4. Un effet indésirable sur les enfants nourris au sein, car le lait
maternel est la voie d'élimination majeure des BPC (20 à 30 p. 100
environ passe dans le lait). Les nourrissons peuvent en absorber des
quantités excessives par cette voie.
5. Un effet cancérigène potentiel, car les BPC se sont révélés
cancérigènes chez l'animal (rat). Pour l'homme, ils sont donc soupçonnés d'être cancérigènes ou co-cancérigènes, c'est-à-dire favorisant les effets d'autres cancérigènes.
Les BPC dans
la Baie des Anglais
Les organismes aquatiques qui habitent le littoral et les eaux de la
Baie des Anglais sont essentiellement des mollusques, des crustacés et des poissons.
Les deux premiers groupes, vivant sur le fond, se trouvent en
contact avec les BPC incorporés aux sédiments et, par cette voie,
absorbent et accumulent donc des contaminants tels que les BPC.
Suite â cette exposition, les moules et les buccins entiers (bigorneaux
ou bourgots) peuvent contenir des concentrations de BPC supérieures à la directive provisoire fédérale de 2 mg/kg (2 parties par million).
Le crabe (fig. 2) qui est un animal sédentaire, fréquente également
la Baie des Anglais et se trouve exposé aux contaminants.
Au bout de la chaîne alimentaire, les poissons comme le hareng ou
la morue qui se nourrissent de ces organismes ou d'autres poissons,
accumulent les BPC dans la graisse et les viscères. L'importance de
cette accumulation varie avec l'âge, le poids du poisson ainsi qu'avec
l'espèce. À l'aide des données décrivant le niveau de contamination
des sédiments et des mollusques, nous pouvons partager le littoral
en zones de contamination selon la concentration des BPC qu'on y
retrouve (fig. 3).
Au cours des années 1982 et 1983, les résultats recueillis par le
ministère de l'Environnement et d'autres organismes privés ou gouvernementaux ont permis de situer la contamination des produits de
la pêche de la région de Baie-Comeau. Les taux mesurés dans les
échantillons de moules, de buccins éviscérés, de crabes, de harengs
et de morues sont généralement inférieurs â la directive provisoire du
gouvernement fédéral de 2 mg/kg (à l'exception d'une mesure).
Mais, pour une population côtière qui, en général, consomme davantage de produits de la pêche que la moyenne nationale, on recommande de restreindre la consommation de certaines espèces. Cette
restriction aidera â maintenir le niveau d'absorption de BPC â un
niveau inférieur à la quantité journalière reconnue par les organismes officiels comme "sans risque" pour la santé du consommateur.
Par mesure de prudence, on propose de réduire encore davantage
la consommation chez des groupes de personnes plus vulnérables,
tels que les femmes enceintes, et celles qui allaitent.
Guide hebdomadaire
d e c o n s o m m a t i o n d e p r o d u i t s d e la
en ce qui a trait aux BPC
pêche
Un repas équivaut à une consommation de 230 grammes (8 onces)
de poisson ou fruits de mer.
ESPÈCE
SECTEUR
POPULATIONS CIBLES
Public en
général
Moule
Femmes
enceintes
Femmes
qui allaitent
Abstention
Abstention
O
Abstention
O
Abstention
Sud ouest (1)
Anse du Moulin Abstention
Nord est
Buccins
éviscérés
complètement (2)
Crabe
(chair
seulement)
Anse du Moulin
Nord est
Tous les
secteurs
O O ("J
oooo
Hareng
Tous les
(chair
secteurs
seulement)
ooo
Abstention
Abstention
Morue
Tous les
(chair
secteurs
seulement)
oooo
OO
O
Légende:
( 1 ) La pêche est interdite dans le secteur sud ouest par suite de la contamination
autre que par les BPC {contamination bactérienne).
( 2 ) On ne doit pas consommer les buccins non éviscérés.
Un repas par mois.
X? Un repas par semaine.
">00 Cinq repas par semaine.
C O C O Maximum de deux repas par jour, limite établie pour de gros consommateurs.
Précautions
Afin de diminuer la quantité de BPC ingérée lors de la consommation de poissons ou de fruits de mer contaminés, certaines précautions peuvent être prises. Ainsi, puisque les BPC s'accumulent dans
la graisse, les viscères et la peau, on recommande au consommateur
de rejeter systématiquement ces parties.
Lors de la préparation du poisson, il est préférable de ne conserver
que les filets débarrassés de la peau et de la base des nageoires.
En ce qui concerne les buccins, ils sont moins nocifs s'ils sont très
soigneusement éviscérês pour ne consommer que la partie charnue
Il est également déconseillé de consommer le foie de morue â
cause d'une accumulation appréciable de BPC dans cet organe.
La cuisson ne dégrade pas les BPC, mais elle peut permettre
d'extraire une partie des graisses qui en contiennent. Ces graisses se
retrouvent dans le jus de cuisson y entraînant le produit toxique.
C'est pourquoi il faut éviter de consommer le jus de cuisson comme
aliment, et éviter également d'utiliser ce jus de cuisson pour la préparation d'autres mets tels que soupes, sauces.
Finalement, il est souhaitable de diversifier les espèces consommées en tenant compte du degré de contamination de celles-ci.
Intoxication paralysante
par les MOLLUSQUES
d a n s la r é g i o n d e
Baie-Comeau
Les mollusques dans la région immédiate de Baie-Comeau peuvent,
on l'a vu précédemment, être contaminés par les biphényles polychlorés. Mais ce n'est pas le seul risque toxique lié à l'ingestion de tels
mollusques.
Outre les problèmes de pollution chimique (par les BPC notamment)
et de pollution bactérienne ou virale (responsable de l'interdiction
de pécher dans certains secteurs) il existe un risque toxique particulier, retrouvé dans l'estuaire du Saint-Laurent, lié à la présence d'une
toxine paralysante contenue dans une algue microscopique, le gonyaulax tamarensis
Cette algue est à la base de l'alimentation des mollusques bivalves
tels que la mye, la moule, le couteau, la palourde, etc., qui absorbent
le poison par filtration de l'eau.
Il y a alors concentration de la toxine dans le mollusque qui, lui,
n'est pas affecté par le poison.
La toxine peut être absorbée directement par les mollusques gastéropodes herbivores (bigorneaux). Cependant certains mollusques
gastéropodes carnivores (buccins ou bourgots) peuvent l'absorber
par l'ingestion de mollusques vivants ou morts.
Toxicité
L'homme, ingérant le mollusque contaminé par le gonyaulax tamarensis, absorbe donc la toxine contenue dans cette algue.
L'effet de cette toxine est essentiellement un effet paralysant, par
blocage de la transmission de l'influx nerveux, notamment au niveau
des muscles respiratoires. Ceci peut aboutir â une paralysie respiratoire et éventuellement â la mort dans les cas extrêmes.
Les symptômes débutent, en général, entre 10 et 30 minutes après
l'ingestion.
On peut observer les symptômes suivants:
• Sensation de picotement ou d'engourdissement dans la région des
lèvres, s'étendant graduellement au visage et au cou.
• Sensation de fourmillements au bout des doigts et des orteils.
• Étourdissements.
• Nausées.
Dans les cas d'intoxication grave, on observe en plus:
• Sensation bizarre de légèreté (comme si on flottait dans l'air).
• Sensation de fourmillements progressant aux bras et aux jambes.
• Faiblesse générale.
• Difficultés respiratoires.
Dans les cas extrêmement graves les symptômes suivants peuvent
survenir:
• Paralysie musculaire.
• Perte de la parole.
• Difficultés respiratoires accentuées.
• Décès.
• Sensation d'étouffement.
Précautions à prendre
La consommation de mollusques frais offerts sur le marché ne
représente en principe pas de risque, car ils sont soumis â une
surveillance.
Par contre, dans le cas des mollusques péchés par les touristes ou
même par la population locale, il peut y avoir un risque pour la santé,
s'ils sont cueillis dans une zone dangereuse. C'est pourquoi il est
important de vérifier s'il ne s'agit pas d'une zone toxique, révélée par
la présence d'affiches sur les différentes plages.
De plus, on peut se renseigner, pendant les heures de bureau,
auprès du bureau régional de Pêches et Océans Canada, à BaieComeau au numéro de téléphone suivant: (418) 296-5949 pour avoir
des renseignements sur les zones contaminées ou toxiques.
En dehors des heures de bureau, utiliser le numéro de téléphone
suivant: 1-800-252-8558.
Conduite à tenir en cas d'intoxication
En cas de symptômes pouvant être reliés â une intoxication paralysante par les mollusques, il faut se présenter â la salle d'urgence la
plus proche (Centre hospitalier ou C.L.S.C.) ou â un centre médical,
en prenant soin d'apporter avec soi les restes du repas contenant les
mollusques.
Centre hospitalier régional de Baie-Comeau: (418) 589-3701.
Pendant les heures de bureau, on peut aussi prendre contact avec
la Direction de la santé communautaire et des services sociaux du
Conseil régional de la santé et des services sociaux de la Côte
Nord/région 09 au numéro de téléphone suivant: (418) 589-9845
afin d'obtenir l'information sur la toxicité des mollusques. De plus, la
Direction de la santé communautaire et des services sociaux assume
les enquêtes reliées aux épisodes d'intoxication.
On peut aussi obtenir, 24 heures par jour, de l'information sur la
toxicité ou la conduite à tenir face à une intoxication, auprès d'un
centre antipoison:
Québec: Centre hospitalier de l'Université Laval: (418) 656-8090.
Gouvernement du Québec
Ministère des Affaires Sociales
Ministère de l'Environnement
en collaboration avec le
Centre de Toxicologie du Québec
BR 3050
juin 1934
D é p ô t légal - Bibliothèque nationale d u Q u é b e c
I S B N 2-550-11020-X
L I S T E DES PERSONNES INSCRITES OU AYANT PARTICIPÉ À
LA JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE
le v e n d r e d i ,
30 n o v e m b r e
1984
Monsieur H e r v é A n c t i l
Rédacteur en chef
Carrefour d e s A f f a i r e s s o c i a l e s
Service de 1 1 i n f o r m a t i o n
845, rue J o f f r e
QUÉBEC (Qc.)
G1S 3L8
M a d a m e H u g u e t t e Béland
Infirmière
C.L.S.C. Jean-Olivier-Chénier
29, c h e m i n Oka
S T - E U S T A C H E (Qc.)
J7B 1K6
(418)
(514)
643-9395
Dr J e a n - L o u i s B e n e d e t t i
C h e f , Section I n f . - D o c .
C e n t r e de t o x i c o l o g i e du Q u é b e c
Le C. H. U. L.
2705, b o u l e v a r d Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4G2
Madame N i c o l e A p r i l , M . D .
D. S. C . , Le C . H . U . L .
2705, b o u l . L a u r i e r
SAINTE-FOY (Qc.)
G1V 4G2
(418)
491-1233
656-8900
(418)
656-8326
Madame G h i s l a i n e A r s e n e a u
Coordonnatrice, S e r v i c e s de s a n t é
C.L.S.C. C e n t r e - S u d
1710, rue A m h e r s t
MONTRÉAL (Qc.)
H2L 3L5
(514)
527-2361
Monsieur D a n i e l B e a u l i e u
Coordonnateur d e s p r o g r a m m e s
C.L.S.C. T é m i s c o u a t a
C.P. 100
CABANO (Qc.)
GQL 1E0
Monsieur M i c h e l B i s s o n n e t ,
Centre médical Durocher
380 o u e s t , S t - V a l l i e r
QUÉBEC (Qc.)
G1K 1K6
(418)
(418)
854-3645
Madame P a u l e B e a u s é j o u r
#
Programme de s a n t é , s é c u r i t é
au travail
M.R.C.
Joliette-Montcalm
260 Lavaltrie Sud
JOLIETTE
(514)
(Qc.)
759-5331
J6E
5X7
M. D.
529-0291
M a d a m e Louise B i a i s
C o o r d o n n a t r i c e de p r o g r a m m e s
D. S. C.
H ô p i t a l du S a c r é - C o e u r
5400, b o u l . Gouin o u e s t
M O N T R É A L (Qc.)
H4S 1C5
(514)
333-8124
Dr Robert Biais
Omnipraticien
C e n t r e de santé
1 6 0 - 2 Pope
COOKSHIRE
(819)
(Qc.)
intégrale
JOB
875-3995
(418)
Dr J e a n - G u y Bonnier
Médecin-conseil
D . S . C . , C . H . de Verdun
4000, boul. Lasalle
V E R D U N (Qc.)
H4G
(514)
1M0
Monsieur A n d r é Breton
C h a r g é de p r o g r a m m e s
Direction, Maladies infectieuses
M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s
1075, chemin S t e - F o y , 5e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
2A3
761-3551
643-6407
Monsieur J e a n - P a u l B r e t o n , M . D .
Consultant en m a l a d i e s i n f e c t i euses, M. A. S.
1075, chemin S t e - F o y , 5e,
QUÉBEC (Qc.)
G1S 2M1
(418)
643-6390
Monsieur Clermont Bouchard
Direct ion. Santé c o m m u n a u t a i r e
M i n i s t è r e des A f f a i r e s sociales
1075, chemin Ste-Foy, 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
M o n s i e u r Jacques B r u n e t , M . D .
Directeur général
Le C. H. U. L.
2705 boulevard Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4G2
(418)
(418)
643-6084
656-8004
M o n s i e u r Guy Bouchard
H y g i é n i s t e industriel
D . S . C . , Hôtel-Dieu de Lévis
90, rue des B u i s s o n s
LÉVIS (Qc.)
G6V 5B4
Monsieur A n d r é C a r b o n n e a u
T e c h n i c i e n en hygiène du travail
C . L . S . C . Le N o r o i s
100 St-Joseph
A L M A (Qc.)
G 8 B 7A6
(418)
(418)
833-4742
M o n s i e u r Gerald
C o o r d o n n a t e u r en
D . S . C . , 75, rue
RIVIÈRE-DU-LOUP
G 5 R 2A4
(418)
862-8261
Bouliane
santé au
St-Henri
(Qc.)
travail
668-4563
M o n s i e u r Raymond C a r i g n a n
D i r e c t e u r , D i r e c t i o n de la santé
c o m m u n a u t a i r e , M. A. S.
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
(418)
643-7656
Madame Marie Chagnon
B i o l o g i s t e » C o n s e i l l è r e en
D . S . C . , H ô t e l - D i e u de G a s p é
C. P. 120
GASPÉ HARBOUR
(418)
(Qc.)
GOC
recherche
1S0
368-2443
M a d a m e S u z a n n e Couët
A s s i s t a n t e au c h e f
D . S. C.. Hôpital g é n é r a l de
Montréal
1597, a v e n u e des Pins ouest
M O N T R É A L (Qc.)
H3G 1B3
(514)
937-9231
Madame Lucie Chénard
Adjointe - planification, recherche
D . S . C . , C.H . r e g i o n a l de R i m o u s k i
150, a v e n u e R o u l e a u
RIMOUSKI (Qc.)
G 5 Z 5T1
M o n s i e u r Paul E. C o u l o m b e
Directeur général
C . L . S . C . A r t h u r Caux
135, rue de la S t a t i o n
L A U R I E R - S T A T I O N (Qc.)
GÛS
(418)
(418)
724-8459
1N0
728-3435
Monsieur Jacques Cicioli
Hygiéniste industriel
D . S . C . , H ô p i t a l r é g i o n a l de la
Mauricie
550, rue B r o a d w a y
S H A W I N I G A N (Qc.)
G9N 1M3
Monsieur Albert Daveluy
C h a r g é de p r o g r a m m e s
S a n t é au travail et e n v i r o n n e m e n t a l e , M. A. S.
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G 1 S 2M1
(819)
(418)
537-9341
Madame Lucie Corriveau
Pharmacienne
D . S . C . , Le C . H . U . L .
2705 b o u l e v a r d L a u r i e r
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V
(418)
4G2
M o n s i e u r M a r t i n E. D e l a g e
M é d e c i n - c o n s e i l en santé e n v i ronnementale
D. S. C., C. H. H o n o r é M e r c i e r
2750, r u e L a f r a m b o i s e
S T - H Y A C I N T H E (Qc.)
J2S 4Y8
656-8900
(514)
M o n s i e u r A n d r é M. C ô t é
Technicien, Hygiène industrielle
C.L.S.C. Jean-Octave-Chénier
29, c h e m i n O k a
ST-EUSTACHE
(514)
643-6084
(Qc.)
491-1233
J7R
1K6
773-6811
M o n s i e u r Guy D e s c h ê n e s
D i r e c t e u r des S e r v i c e s c o m m u nautaires
C e n t r e de s a n t é P o r t - C a r t i e r
103, b o u l . R o c h e l o i s
P O R T - C A R T I E R (Qc.)
G5B 1K5
(418)
766-2715
M o n s i e u r Richard D e s c h ê n e s
Coordonnâteur
C . L . S . C . des T r o i s - S a u m o n s
C. P. 250
S T - J E A N - P O R T - J O L I (Qc.)
GOR 3G0
M a d a m e Carole D r a p e a u
Hygiéniste dentaire
C.L.S.C. Laurentien
4120, boulevard C h a u v e a u
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G8Z
(418)
(418)
598-3355
(418)
(Qc.)
G7H
5H6
CHANDLER
(418)
549-2195
M o n s i e u r René D e s r o c h e s
C o o r d o n n a t e u r , p r o g r a m m e s et
services
C.L.S.C. des Appalaches
C. P. 580
ST-PAMPHILE
(Qc.)
GOR
(Qc.)
G1J
689-6695
851-1111
Monsieur M i c h e l D u p o n t
Infirmier
C . L . S . C . Les A b o i t e a u x
68, rue B e a u v i e n
R I V I È R E - D U - L O U P (Qc.)
G5R
1Z4
867-2642
694-5923
Monsieur Yvon Doyon, M.D.
Médecin-conseil
D.S.C., C.H. Sainte-Marie
1991, boulevard du Carmel
TROIS-RIVIÈRES
(819)
1 KO
356-3393
(418)
(418)
G0C
3X0
M a d a m e M o n i q u e Douville Fradet
A d j o i n t e à la p l a n i f i c a t i o n
D . S . C . , C . H . de 1 1 Enfant-Jésus
1401, 18e Rue
QUÉBEC
(Qc.)
Madame M o n i q u e D u m a s
I n f i r m i è r e , santé au travail
C . L . S . C . des B a s q u e s
550, rue N o t r e - D a m e est
T R O I S - P I S T O L E S (Qc.)
G0L 4K0
(418)
(418)
872-0881
Madame Chantai Duguay
Coordonnatrice
C . L . S . C . La S a l i n e
C. P. 1478
M o n s i e u r Paul Desmeules
Chef, D.S.C.
Hôpital de C h i c o u t i m i Inc.
C. P. 1006
CHICOUTIMI
3R9
378-9813
(Qc.)
G8Z 5A6
Monsieur André Dupré,
C R S S S 09
692, rue J a l b e r t
B A I E - C O M E A U (Qc.)
G5C 1Z9
(418)
589-9845
M.D.
4T7
Monsieur Jean-Guy Guillot
Chimiste
L a b o r a t o i r e du C T Q , Le C . H . U . L .
2705 b o u l e v a r d Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4G2
(418)
Monsieur Gérald Joubert
R e s p o n s a b l e de la section b i o essai
M i n i s t è r e de l ' E n v i r o n n e m e n t ,
Laboratoires
2700 E i n s t e i n
656-8092
QUÉBEC
(418)
Monsieuir Raymond Guy
Cartographe
P r o m o t i o n de la s a n t é
D i r e c t i o n de la s a n t é
Ministère des Affaires sociales
1075, c h e m i n S t e - F o y
QUÉBEC (Qc.)
G 1 S 2M1
(418)
JOLIETTE
3W8
643-8225
M o n s i e u r Henri L a b r i e , M . D .
Directeur
D . S . C . , Hôpital C h a r l e s L e m o y n e
2075, V i c t o r i a
S T - L A M B E R T (Qc.)
J 4 S 1H1
(514)
(Qc.)
J61
environ-
465-7800
3E5
Madame Lise Lacaille
A d j o i n t e à la p l a n i f i c a t i o n
D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire
Hôpital du H a u t - R i c h e l i e u
920, du S é m i n a i r e
S T - J E A N - S U R - R I C H E L I E U (Qc.)
J3A 1B7
759-9900
(514)
348-6101
Monsieur R e j e a n H a r v e y
Coordonnateur
D.S.C., H ô p i t a l C h a r l e s L e M o y n e
2075, r u e V i c t o r i a
S T - L A M B E R T (Qc.)
J4S 1 HI
M o n s i e u r Harry L a c h a n c e
Directeur général
C.L.S.C. Grande-Vallée
C. P. 190
G R A N D E - V A L L É E (Qc.)
G 0 E 1K0
(514)
(418)
465-7800
Monsieur John Hoey, Chef
Hôpital G é n é r a l de M o n t r é a l
1650, C e d a r
MONTRÉAL (Qc.)
*;3G 1 A 4
4)
G1P
643-2882
Mme S u z a n n e H a m e l - F o r t i n
M é d e c i n - c o n s e i l en s a n t é
nementale
D.S.C. Lanaudière
585 M a n s e a u
(514)
(Qc.)
937-6011
393-2001
Monsieur Paul Lachance, M.D.
D . S . C . , H ô p i t a l de l ' E n f a n t Jésus
1401, 18e Rue
Q U É B E C (Qc.)
G1J 1Z4
(418)
694-5b1 1
M o n s i e u r Paul L a c h a n c e , M . D .
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e
Le C. H. U- L.
2705, b o u l e v a r d Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4G2
(418)
Monsieur Pierre Lajoie
C h a r g é de p r o g r a m m e s
M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s
Santé, s é c u r i t é au travail et
environnementale
1075, chemin S t e - F o y , 7e
QUÉBEC (Qc.)
G 1 S 2M1
656-8900
(418)
M o n s i e u r Denis L a f l a m m e ,
Médecin responsable
C . L . S . C . La Chenaie
C. P. 370
ACTON-VALE
(514)
(Qc.)
J0H
M.D.
1A0
546-3225
Monsieur Jean-Serge Lalonde
Médecin-consei1
D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire
C. H. régional de 1 ' O u t a o u a i s
1040, S t - J o s e p h
HULL
(819)
Monsieur Benoît Lafontaine
C o n s u l t a n t , P r o g r a m m e s de santé
dentaire
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e
M i n i s t è r e des Affaires sociales
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
1X9
777-3871
598-3355
3N3
338-3511
Monsieur Stephen Lapierre
R e s p o n s a b l e du p r o g r a m m e en
Physico-chimie
L a b o r a t o i r e en s a n t é p u b l i q u e
du Q u é b e c (LSPQ)
2 0 0 4 5 chemin S t e - M a r i e
S T E - A N N E - D E - B E L L E V U E (Qc.)
H9X 3R5
(514)
M o n s i e u r P i e r r e Lainesse
C o n s e i l l e r en santé e n v i r o n n e m e n t a l
D . S . C . du H a u t - R i c h e l i e u
300, M o n t é e St-Luc
S T - J E A N - S U R - R I C H E L I E U (Qc.)
J3A 1G2
346-5452
457-2070
Monsieur André Lapointe, M.D.
C . L . S . C . de S a i n t - J é r ô m e
C. P. 746
S A I N T - J É R Ô M E (Qc.)
J7Z 5V4
(514)
(514)
J82
643-2884
M o n s i e u r Normand L a f o r m e
Travailleur communautaire
C . L . S . C . Frontenac
163, r u e Pie XI
T H E T F O R D M I N E S (Qc.)
G6G
(418)
(Qc.)
Madame M i c h è l e L a n g l o i s
I n f i r m i è r e , Santé au travail
C.L.S.C. Trois-Saumons
C. P. 250
S T - J E A N - P O R T - J O L I (Qc.)
G O R 3G0
(418)
(418)
643-6084
431-2221
Monsieur Daniel Larivée
T e c h n i c i e n en h y g i è n e i n d u s t r i e l l e
C . L . S . C . de la V a l l é e
C. P. 788
CAUSAPSCAL
(418)
(Qc.)
GOJ
1J0
756-3451
M a d a m e Lyse L e f e b v r e
Documentaliste scientifique
C e n t r e de T o x i c o l o g i e du Québec
Le C. H. U. L.
2705, boulevard Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4G2
(418)656-8326
Monsieur C l a u d e L a r i v i è r e
D i r e c t e u r , P r o g r a m m e s et s e r v i c e s
C.L.S.C. Secteur Brandon
C. P. 870
S T - G A B R I E L - D E - B R A N D O N (Qc.)
JOK 2N0
Monsieur Michel Lefebvre
Chimiste
L a b o r a t o i r e du C. T. Q.
Le C. H. U. L.
2705 b o u l e v a r d Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V
(514)
(418)
835-4705
4G2
656-8092
Monsieur J o c e l y L a v i g n e
Chef adjoint
Département de s a n t é c o m m u n a u t a i r e
de S t - L u c
1001, r u e S t - D e n i s
M O N T R É A L (Qc.)
H2X 3H9
M a d a m e D i a n e Legault
C o n s e i l l è r e en env. de travail
D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire
H ô t e l - D i e u de S t - J é r ô m e
290, M o n t i g n y
(514)
SAINT-JÉRÔME
285-6471
(514)
(Qc.)
J7Z
5T3
432-9711
Monsieur J e a n - P a u l L e c l e r c
Méd e c i n - c o n s e i l
Département de s a n t é c o m m u n a u t a i r e
Hôtel-Dieu de M o n t m a g n y
350, b o u l e v a r d T a c h é Ouest
R. R. 1
M a d a m e L u c i e Lessard
I n f i r m i è r e , Santé au travail
C . L . S . C . des S e p t - I l e s
405, rue Brochu
S E P T - I L E S (Qc.)
G4R 2W9
MONTMAGNY
(418)
(418)
(Qc.)
G5V
3R8
248-0630
Monsieur
Serge
Lecours,
M.D.
Médecin-conseil
Département de santé communautaire
Centre H o s p i t a l i e r d e V e r d u n
4000, b o u l e v a r d L a s a l l e
VERDUN (QC.)
H4G 2A3
M o n s i e u r Léo L é v e s q u e
Coordonnâteur santé
C.L.S.C. Arthur-Caux
135, rue de la S t a t i o n
L A U R I E R S T A T I O N (Qc.)
G0S
(418)
{S14)
962-0929
761-3551
728-3435
1N0
M o n s i e u r J a c q u e s Locas
C h a r g é de p r o g r a m m e s
D i r e c t i o n de santé c o m m u n a u t a i r e
M i n i s t è r e des A f f a i r e s sociales
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
M a d a m e Renée M a r a n d a - A u b e r t
Coordonnatrice
C.L.S.C. Laurentien
1550, boul. C h a u v e a u est
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G 2 E 5A6
(418)
(418)
872-0881
643-3246
M o n s i e u r D e n i s L 1 H e u r e u x , Chef
S a n t é , sécurité au travail et
environnementale
M i n i s t è r e des Affaires sociales
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
Monsieur Bernard M a r c o u x
Biologiste
Centre de T o x i c o l o g i e du Q u é b e c
Le C. H. U. L.
2705, b o u l e v a r d Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G 1 V 4G2
(418)
(418)
643-6084
M a d a m e Diane Lyonnais
Coordonnatrice
C . L . S . C . Seigneurie de
140, rue Ellice
B E A U H A R N O I S (Qc.)
J6N 1X9
(514)
Beauharnois
Monsieur Hughes Matte
Coordonnateur
Département de s a n t é c o m m u n a u taire
Hôpital du S t - S a c r e m e n t
1050, chemin S a i n t e - F o y
Q U É B E C (Qc.)
G1S 4L8
371-0143
(418)
M o n s i e u r Gaétan Malenfant
Organisateur communautaire
C . L . S . C . Les A b o i t e a u x
C. P. 730
S A I N T - P A S C A L (Qc.)
G 0 L 3Y0
(418)
688-7211
Monsieur François M e r c i e r
D i r e c t i o n des s e r v i c e s p r o f e s sionnels
C . L . S . C . de P o r t n e u f
1045, B o n a D u s s a u l t
S T - M A R C - D E S - C A R R I È R E S (Qc.)
G0A 4B0
492-1223
(418)
Monsieur M a r c - A n d r é M a r a n d a
A g e n t de p l a n i f i c a t i o n
D i r e c t i o n de la santé c o m m u n a u t a i r e
M i n i s t è r e des A f f a i r e s sociales
1075, c h e m i n S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
(418)
656-8326
268-3571
M o n s i e u r Serge M o i s a n
Responsable, Maladies infectieuses
Direction, Maladies infectieuses
M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s
1075, chemin S t e - F o y , 7 e ,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
643-2884
(418)
643-2884
Monsieur A n d r é M u n g e r , M . D .
C.L.S.C., S O C de S h e r b r o o k e
189, rue L a u r i e r
SHERBROOKE (Qc.)
J1H 4Z4
(819)
M o n s i e u r Robert P a m p a l o n
Agent de r e c h e r c h e
É t u d e s et p o l i t i q u e s de santé
M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
565-1330
(418)
643-3672
Monsieur A u b e r t N a d e a u
Médecin-conseil
Département de s a n t é c o m m u n a u t a i r e
Hôtel-Dieu de R i v i è r e - d u - L o u p
75, S t - H e n r i
RIVIÈRE-DU-LOUP (Qc.)
G5R 2A4
M a d a m e G i n e t t e Paquet
C o n s e i l l è r e en p l a n i f i c a t i o n
D i r e c t i o n de la santé
P r o m o t i o n de la santé
M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc.)
G1S 2M1
(418)
(418)
862-8261
643-2884
Monsieur A l b e r t J . N a n t e l , M . D . , M . S c .
Directeur
Centre de T o x i c o l o g i e du Q u é b e c
Le C. H. U. L.
2705, b o u l e v a r d L a u r i e r
SAINTE-FOY (Qc.)
G 1 V 4G2
(418)
656-8326
Monsieur J a c q u e s N o r m a n d e a u
Conseiller en s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e
C. H. de V a l l e y f i e l d
150, r u e S t - T h o m a s
S A L A B E R R Y - D E - V A L L E Y F I E L D (Qc.)
J6T 6C1
(514)
Monsieur Louis Patry, M.D.
Médecin-conseil
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u taire
H ô t e l - D i e u de R i v i è r e - d u - L o u p
75, rue S t - H e n r i
R I V I È R E - D U - L O U P (Qc.)
G 1 R 2J6
373-3360
(418)
Monsieur Y v a n O u e l l e t
is 20, r u e F r a s e r
; QUÉBEC ( Qc. )
G1R 2B6
(418) 529-7098
862-8261
Monsieur Denis Poliquin
D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire
Hôpital du S t - S a c r e m e n t
1050, c h e m i n S t e - F o y
Q U É B E C (Qc.)
G1S 4L8
(418)
688-7211
M o n s i e u r G i l l e s Poupart
Directeur
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e
C e n t r e Hospitalier de Valleyfield
150, S t - T h o m a s
S A L A B E R R Y - D E - V A L L E Y F I E L D (Qc.)
J 6 T 6C1
Monsieur P i e r r e Robillard
Médecin-conseil
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u taire
H ô t e l - D i e u de S t - J é r ô m e
1000, r u e Labelle, suite 250
S T - J É R Ô M E (Qc.)
J7Z 5N6
(514)
(514)
373-3360
M a d a m e G i n e t t e Racine
C o o r d o n n a t r i c e en santé au travail
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e
Hôpital Sainte-Justine
3175, chemin S t e - C a t h e r i n e
M O N T R É A L (Qc.)
H3T 1C5
Monsieur P i e r r e Rouillard
M é d e c i n - c o n s e i l aux p r o g r a m m e s
C . L . S . C . N o u v e l l e Beauce
1133, b o u l e v a r d V a c h o n Nord
S A I N T E - M A R I E (Qc.)
G0S 2Y0
(418)
(514)
Madame Françoise Rolland
Chargée de p r o g r a m m e s
Direction de la santé c o m m u n a u taire
M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s
1075, chemin S t e - F o y , 7e,
QUÉBEC (Qc.)
G1S 2M1
759-9900
(418)
M o n s i e u r Leopold R i v e r i n ,
Médecin-chef
H ô t e l - D i e u de S t - J é r ô m e
290, rue M o n t i g n y
S A I N T - J É R Ô M E (Qc.)
J7Z
(514)
387-8181
731-4931
M a d a m e J o h a n n e Reid
C o o r d o n n a t r i c e des p r o g r a m m e s
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u taire de Lanaudière
58 5, boulevard Manseau
J O L I E T T E (Qc.)
J6E 3E5
(514)
436-5669
M.D.
5T3
643-6084
Monsieur Robert Rousseau
C o o r d o n n a t e u r en s a n t é au t r a v a i l , D. S. C.
C e n t r e Hospitalier d e V e r d u n
4000, boulevard L a s a l l e
V E R D U N (Qc.)
H4G 2A3
432-9711
(514)
765-7315
M o n s i e u r J e a n R o b e r t , Chef
D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e
L1 Hôpital Saint-Luc
1058, rue S t - D e n i s
M O N T R É A L (Qc.)
H2X 3J4
M o n s i e u r Daniel R o u x , M . D .
C . L . S . C . La G u a d e l o u p e
C. P. 249
LA G U A D E L O U P E (Qc.)
G0M
(514)
(418)
285-6477
459-3441
1G0
M o n s i e u r J e a n - A . Roy
Directeur général
M i n i s t è r e de 1 ' E n v i r o n n e m e n t
du Québec
Milieu atmosphérique
2 3 6 0 , c h e m i n S t e - F o y , 1er,
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4H2
M o n s i e u r Guy T a n y a n
C h a r g é de p r o g r a m m e s
S a n t é , s é c u r i t é au travail et
environnementale
M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s
1075, c h e m i n S t e - F o y , 7e,
Q U É B E C (Qc-)
G1S 2M1
(418)
(418)
643-2266
Monsieur Jean-P. St-Georges
M o d u l e s a n t é au travail
D.S.C. de Lanaudière
585, b o u l e v a r d M a n s e a u
J O L I E T T E (Qc.)
J6E 3E5
(514)
643-6084
Monsieur Jean-Marc Tardif
H y g i é n i s t e industriel
D. S. C., L ' H ô t e l - D i e u de G a s p é
C. P. 120
GASPÉ
HARBOUR
(418)
368-2141
(Qc.)
G0C
1S0
759-9900
Monsieur Steve Sacks
A t t a c h é de r e c h e r c h e
D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e
H ô p i t a l G é n é r a l de M o n t r é a l
1597, a v e n u e d e s Pins O u e s t
MONTRÉAL (Qc.)
H3B 1B3
Madame Cécile Tat-Ha
Pharmacologue
C e n t r e de T o x i c o l o g i e du Q u é b e c
Le C. H. U. L.
2705, b o u l e v a r d L a u r i e r
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4G2
(514)
(418)
937-9231
656-8326
Monsieur Michel Savard, M.D.
C o n s u l t a n t en m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s
D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e
C e n t r e H o s p i t a l i e r de V a l l e y f i e l d
150, r u e S t - T h o m a s
S A L A B E R R Y - D E - V A L L E Y F I E L D (Qc.)
J 6 T 6C1
Madame Barbara Tessier, M.D.
D. S. C.
C. H. r é g i o n a l de la B e a u c e
Pavillon Saint-Joseph
253 - 108e Rue de l ' H ô p i t a l
B E A U C E V I L L E O U E S T (Qc.)GOM 1A0
(514)
(418)
373-3360
Monsieur Marcel Sergerie
Économiste, Environnement
D . S . C . , C. H. r é g i o n a l de
150, a v e n u e R o u l e a u
R I M O U S K I (Qc.)
G5L
(418)
en s a n t é
Rimouski
5T1
774-9806
Monsieur Pierre Thibaudeau
Directeur général
C.L.S.C. Montmagny-Sud
C. P. 39
S A I N T - F A B I E N - D E - P A N E T (Qc.)
G O R 230
723-7851
(418)
249-2501
Monsieur Yves Tremblay
C o o r d o n n a t e u r du comité en santé
communautaire
C.S.S.S.R.M.M.
37 25, rue S a i n t - D é n i s
M O N T R É A L (Qc.)
H2X 3L9
(514)
286-5639
M o n s i e u r Yves T r e m b l a y
T e c h n i c i e n en hygiène du travail
C . L . S . C . Le Norois
100 rue S t - J o s e p h
A L M A (Qc.)
G8B 7A6
418)
Monsieur Pierre Vigneault
C o o r d o n n a t e u r en santé au travail
H ô t e l - D i e u de Lévis
90, rue des B u i s s o n s
LÉVIS (Qc.)
G 6 V 5B4
668-4563
(418)
M a d a m e Francine V a i l l a n c o u r t
Biologiste
M i n i s t è r e de 1'environnement du
Québec
3900, rue Marly
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1X 4E4
(418)
Monsieur J e a n - P h i l i p p e W e b e r ,
Chim. p.
C h e f , L a b o r a t o i r e du C e n t r e de
T o x i c o l o g i e du Q u é b e c
Le C. H. U. L.
2705, b o u l e v a r d L a u r i e r
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G1V 4G2
643-8164
(418)
Madame Jeanna
Vaillancourt
Infirmière
C . L . S . C . Le N o r o i s
100, r u e St-Joseph
A L M A (Qc.)
(418)
G8B
7A6
SAINTE-FOY
668-4563
M o n s i e u r Raymond Van C o i l l i e , Ph.D.
Environnement Canada
S e r v i c e de p r o t e c t i o n de l ' e n v i r o n nement
b o u l . de M a i s o n n e u v e
§8nÎSÉAL0(QC.)
(514)
283-2347
656-8092
Monsieur Henri S t - M a r t i n
Directeur de la R e c h e r c h e
M i n i s t è r e de l ' e n v i r o n n e m e n t
Québec
3900, rue M a r l y
(418)
1550
833-4742
H3G
(Qc.)
G1X
4E4
643-8158
ouest
M o n s i e u r Michel G o u l e t
Physicien
D i r e c t i o n de la R e c h e r c h e
M i n i s t è r e de l ' e n v i r o n n e m e n t
Québec
3900, rue M a r l y
1N2
SAINTE-FOY
(418)
du
(Qc.)
643-8161
G1X
du
4E4
Madame Marie-Claire Laçasse
M é d e c i n c o n s u l t a n t dans les p r o g r a m m e s de santé c o m m u n a u t a i r e
C.R.S.S.S.
08
4 3 5 , rue G a g n é
ROUYN
(Qc.)
(418)
764-3264
G9X
3P8
D o c t e u r P i e r r e L. A u g e r
M é d e c i n c o n s u l t a n t d a n s les p r o g r a m m e s de s a n t é c o m m u n a u t a i r e
D . S . C . , Le C . H . U . L .
2705, boul. Laurier
S A I N T E - F O Y (Qc.)
G 1 V 4G2
(418)
656-8173
P 1241
Ex.2
Ppntrp HP t n x i r n l o g i e du
Québec
Comptes rendus de la journée d ' i n
formation sur la santé environnementale
DATE
NOM
P 1241
Ex.2
Gouvernement du Québec
Ministère des
Affaires sociales
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du Québec
Juin 1985

Documents pareils