JOURNÉE D`INFORMATION SUR LA SANTÉ ENVIRON
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JOURNÉE D`INFORMATION SUR LA SANTÉ ENVIRON
Comptes rendus de la JOURNÉE D'INFORMATION SUR LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE WA J8 6 1 Q8 4 Institut national de santé publique du Québec C r i r r " ~ 4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200 Montréal (Québec) H2J3G8 Tél.: (514) 597-0606 Comptes rendus de la JOURNÉE D'INFORMATION SUR LA SANTÉ ENVIRONNEMENTALE tenue le 30 novembre 1984 organisée par le Gouvernement du Québec Ministère des Affaires sociales avec la collaboration du f CENTRE DE TOXICOLOGIE DU QUÉBEC et du g % n ^ J U DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITÉ LAVAL Comptes-rendus de la Journée d'information sur la santé environnementale Centre Hospitalier de l'Université Laval 30 novembre 1984 édité par: Benedetti, Jean-Louis, M.D., Centre de Toxicologie du Québec* Daveluy, Albert, Ph.D., Ministère des Affaires sociales du Qc. Lachance, Paul, M.D., Département de Santé Communautaire* Centre Hospitalier de l'Université Laval 2705, boulevard Laurier, Sainte-Foy (Qc.) G1V 4G2 .B.: On peut se procurer des exemplaires de ce document, dans la limite des disponibilités à l'adresse suivante: Direction Planification et Promotion Santé Service de santé au travail et de santé environnementale 7ième étage Ministère des Affaires sociales 1075, chemin Sainte-Foy Québec (Qc.) G1S 2M1 Tel: (418) 643-6084 P R O G R A M M E J O U R N É E EN S A N T É DE LA D ' I N F O R M A T I O N E N V I R O N N E M E N T A L E JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE COMMUNICATIONS AMPHITHÉÂTRE 09h00 - 12h00 AVANT-MIDI: A m p h i t h é â t r e du MODÉRATEUR: Paul L a c h a n c e , M.D., D.S.C. du 09hÛ0 Présentation 09h05 Mot de C.H.U.L. de la journée : d'information bienvenue Jacques Brunei, m.d. Directeur g é n é r a l , le Q9h15 C.H.U.L. Santé environnementale C.H.U.L. et santé communautaire Raymond C a r i g n a n , m.d. Directeur de la Santé communautaire des politiques de santé, M.A.S. 09h30 : et Comité consultatif en santé e n v i r o n n e m e n t a l e à la D i r e c t i o n de la Santé c o m m u n a u t a i r e et d e s p o l i t i q u e s de santé du M . A . S . G i l l e s Poupart, m . d . Président du comité J a c q u e s N o r m a n d e a u , D.S.C. de V a l l e y f i e l d 09h40 : Besoins et attentes du ministère de l ' E n v i r o n nement du Q u é b e c dans le domaine de la santé Jean-A. Roy Directeur général Milieu a t m o s p h é r i q u e , MENVIQ Santé environnementale à l'étranger Pierre Lajoie, m.d. Service de santé au travail et de santé environnementale, M.A.S. Pause-santé Santé environnementale : a l'écologie De l ' é p i d é m i o l o g ie Robert Pampalon, Ph.D. Service de conception des politiques de santé, M.A.S. Santé environnementale et toxicologie Albert J. Nantel, m.d., M.Se. Directeur Centre de Tox icolog ie du Québec Conférence Environnement Canada Raymond Van Coillie, Ph.D. Service de la protection de 1 1 environnement Discussion générale avec les conférenciers JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE PRÉSENTATIONS PAR AFFICHAGE SALLES 9100-9102 12h00 - 14h00 DÎNER SALLES 12h-14hOQ: 9100 - 9102, le C.H.U.L -Buffet sur place et -Présentation de posters, vidéos, etc. Précipitations acides: effets sur la santé humaine Lucie Corriveau Agent de recherche, D.S.C. du C.H.U.L. Paul Lachance, m.d. D.S.C. du C.H.U.L. Les déchets toxiques au Québec et au Canada: pour la santé publique implication Charles Godue D.S.C. , Hôpital général de Montréal Vidéo: "Arroser ou ne pas arroser» ce n'est pas la question". Problématique de la tordeuse des bourgeons de l'épinette avec les commissaires du Bureau d'audiences publiques sur 1* environnement Pierre Gosselin, m.d. D.S.C. de Rimouski Le syndrome hémolytique urémique au Québec et les arrosages aériens de pesticides Pierre Gosselin, m.d. D.S.C. de Rimouski À Valleyfield....Un problème d'eau....Les citoyens s'en mêlent Denis Bourque, B.T.S. C.L.S.C. Seigneurie de Beauharnois A p p r é c i a t i o n du r i s q u e en s a n t é publique Pierre Gosselin, m.d. D.S.C. de Rimouski Qualité de l'eau prélevée dans des centres du Québec d"hémodialyse Stephen Lapierre, Chim. p. Laboratoire de santé publique du Québec Information et d o c u m e n t a t i o n en t o x i c o l o g i e environnementale Lyse Lefebvre, Jean-Louis Benedetti, Cécile Tat-Ha Section information-documentation Centre de Toxicologie du Québec Le C.H.U.L. S t r a t é g i e s é p i d é m i o l o g i q u e s dans l ' é v a l u a t i o n des impacts d e l ' e n v i r o n n e m e n t sur la santé h u m a i n e : une revue c r i t i q u e Yvan Ouellet, M.Se. Québec (Qc.) P r o b l è m e s de s a n t é r a p p o r t é s par les m e m b r e s des familles e x p o s é e s à la m o u s s e isolante d ' u r é e - f o r m a l d é h y d e Albert J. Nantel, m.d. Directeur Centre de Toxicologie du Québec Le C. H. U. L. I n f o r m a t i o n sur les c o n t a m i n a n t s d e s p r o d u i t s de p ê c h e s p o r t i v e majeurs Cécile Tat-Ha, Jean-Louis Benedetti, Bernard Marcoux, Albert J. Nantel Centre de Toxicologie du Québec Le C. H. U. L. et la consommation JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE COMMUNICATIONS AMPHITHÉÂTRE 14h00 - 17h00 APRÈS-MIDI: Amphithéâtre du C.H.U.L MODÉRATEUR: Jean-Louis Benedetti, m.d. Centre de Toxicologie du Québec 14h00 L'environnement au C.L.S.C. Les Aboiteaux : Michel Dupont, infirmier Gaétan Malenfant Organisateur communautaire C.L.S.C. Les Aboiteaux 14h20 : Surveillance de l'exposition au mercure méthylique chez les Cris de la Baie-James C. Dumont, m.d.,F.R.C.P. (c), S. Lapierre, Chim. p. R. Wilkins, M. urb. Laboratoire de santé publique du Québec 14h40 : Exposition au plomb pour une population sous le pont Mercier située Jean-Guy Bonnier, m.d. Médecin-conseil D.S.C. de Verdun 1 5h00 À propos d'épinettes tordues Pierre Gosselin, m.d. Médecin-conseil D.S.C. de Rimouski 1 5h20 Pause-sante 1 5h20 Programme de surveillance médico-environnementale des pulvérisations aériennes d'insecticides biologiques Bacillus Thuringiensis var. Kurstaki contre la tordeuse des bourgeons de l'épinette Aubert Nadeau, m.d., médecin-conseil Louis Patry, m.d., médecin-conseil Alain Bastille, M.Se., microbiologiste D.S.C. de Rivière-du-Loup É t u d e s sur l'eau de c o n s o m m a t i o n : concepts f o n d a m e n t a u x et limites d ' i n t e r p r é t a t i o n S t e v e S a c k s , Suzanne C o u e t , John Hoey D . S . C . , H ô p i t a l g é n é r a l de M o n t r é a l Les f l u o r u r e s congénitales: v e r s u s le cancer et l'image globale les maladies P i e r r e - J . Morin, Ph.D. Dean Burk, P h . D . Benoît Bundock, m.d. J a c k Graham, B.L.L.B. C.L.S.C. Lotbinière-Ouest Fortierville (Qc.) Les f l u o r u r e s et la s a n t é publique Benoît Lafontaine, D.D.S. D i r e c t i o n de l a S a n t é c o m m u n a u t a i r e , Questionnaire C l ô t u r e de d'évaluation la journée d'information M.A.S. JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE COMMUNICATIONS AMPHITHÉÂTRE 09h00 - 12h00 SANTE ENVIRONNEMENTALE ET SANTE COMMUNAUTAIRE Notes pour l'allocution du docteur Raymond Carignan, directeur, Direction de la Santé communautaire et des politiques de santé en vue de la Journée d'information en santé environnementale (30 novembre 1984) MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES Québec, Novembre 1984 TABLE DES MATIERES PAGE 1. - Objectif de la journée d'information en santé environnementale 2. - 3. » • Interventions en santé environnementale. 4. - Quelques exemples de dossiers traités au ministère des Affaires sociales.......... 5. .3 L'environnement et les problèmes de santé actuels....... 6 - Conclusion REFERENCES 8 10 .11 Santé environnementale et santé communautaire 1. - Objectif de la journée d'information en santé environnementale En autant que je puisse en juger par l'intérêt et l'enthousiasme que suscite cette journée d'information, l'objectif visé, qui est essentiellement de sensibiliser les intervenants en santé communautaire à la problématique de la santé environnementale, sera sûrement atteint. Dans un premier temps, j'apporterai quelques réflexions sur les concepts de santé environnementale et de santé communautaire. Puis je rappellerai différents problèmes de santé reliés a l'environnement et terminerai sur la méthodologie, les outils et quelques exemples d'interventions en santé communautaire. Mais, qu'entend-on par "santé"? La santé est cet état résultant de l'harmonie entre l'être humain et son environnement. Ceci implique que la santé n'est pas seulement l'absence de maladie, mais aussi un état de bien-être complet, concevable lorsque l'individu est adapté à son environnement. Cette définition de la santé laisse entendre que la santé se définit en fonction de l'environnement et qu'à la limite l'expression "santé environnementale" ne serait qu'un pléonasme... Selon la définition de l'Organisation mondiale de la santé, (1972) l'environnement est: "l'ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et sociaux qui exercent une influence décelable sur la santé et le bien-être des individus et des collectivités." -4- Le rapport Lalonde, "Nouvelle perspective de la santé des Canadiens" ajoutait à la définition de l'environnement la notion de contrôle que l'individu peut exercer sur ce qui l'entoure: "l'environnement représente l'ensemble des facteurs extérieurs au corps humain qui ont une incidence sur la santé et qui échappent en tout ou en partie à la maîtrise de chacun". Sur la base de cette notion de contrôle, le rapport Lalonde distinguait ainsi entre l'environnement et les habitudes de vie: "les habitudes de vie représentent l'ensemble des décisions que prennent les individus et qui ont des répercussions sur leur propre santé, en somme les facteurs sur lesquels l'homme peut exercer un certain contrôle." Or, suivant ces définitions, la consommation de tabac serait une habitude de vie, tandis que l'inhalation involontaire de la fumée des autres serait un type d'agression environnementale. Cependant, il faut se demander si, en regard de l'environnement social, la consommation de tabac elle-même est vraiment volontaire, car les habitudes de vie de ce genre sont en grande partie dictées par 1'environnement social (n'est-ce pas en voulant imiter son entourage que le jeune commence à fumer?). Enfin, dans le cas du tabagisme, on parle d'une toxicomanie, dont l'individu a certainement perdu toute maîtrise... Cet exemple fait voir toute la complexité des interactions entre l'individu et les composantes de l'environnement physique et social. -5- Le concept d'environnement englobe donc deux composantes majeures: ' 1 'environnement physique, où l'on trouve les aggresseurs chimiques (substances toxiques), physiques (bruit, radiations) et biologiques (bactéries, virus); - l'environnement social, englobant la condition socio-économique de l'individu, et les dimensions sociales, économiques et politiques dans lesquelles il évolue. La promotion de la santé environnementale, la prévention et la gestion des problèmes de santé reliés à l'environnement sont essentiellement du domaine de la santé communautaire, si nous considérons la définition de santé communautaire, récemment formulée par Conill et O'Neill (1984): "La santé communautaire est une approche à la dispensation de soins de santé ayant pour objectif l'amélioration de l'état de santé de la population par des mesures préventives, curatives et de réadaptation, doublées d'autres mesures à caractère social, économique et politique, dispensées par une équipe multidisciplinaire et faisant largement appel à la participation populaire..." Pour être vraiment efficace, la promotion et la prévention doivent être prises en charge par le milieu, c'est-à-dire par la population locale et par toutes les ressources communautaires, incluant les D.S.C. et C.L.S.C. C'est donc par la population même, sensibilisée à l'importance de l'environnement, que la santé publique doit être d'abord assumée. Comme le mentionnaient Siemiatycki et Richardson (1981) c'est là le défi actuel en santé communautaire: -6- "il ne pourra y avoir de participation authentique du public dans le système de soins de santé avant que nous ne réussissions à le sensibiliser à la véritable nature des problèmes de santé publique. En particulier, les gens doivent considérer les concepts de maladie et de santé comme des fonctions de l'équilibre écologique entre l'individu et son environnement psycho-physico-sociologique." 2. - L'environnement et les problèmes de santé actuels Comment l'environnement affecte-t-il la santé? Selon le récent rapport "Objectif: santé" du Conseil des affaires sociales et de la famille: "l'environnement peut agir directement sur la santé (exposition à des produits toxiques) ou indirectement en raison de son influence sur les conditions de vie, le degré de stress, et certains comportements nuisisibles (abus de tabac ou d'alcool) ou au contraire favorables à la santé (attitudes préventives)." Les progrès spectaculaires de la médecine dans la prévention et le traitement des maladies infectieuses ont diminué considérablement la mortalité et la morbidité dues 1 des processus infectieux. Malgré ces progrès, il faut continuer à se préoccuper constamment des maladies infectieuses dont notamment les maladies transmissibles sexuellement (reliées à l'environnement biologique et I l'environnement social). En outre, certains cancers pourraient être d'origine infectieuse (causés par certains virus)... Mais les maladies prépondérantes qui affectent la population du Québec sont plutôt les maladies dites "de civilisation", qui sont fortement -7- associées à la dégradation de l'environnement acompagnant le développement industriel et urbain. il s'agit bien sûr des cancers, des maladies cardio-vasculaires, respiratoires et autres maladies dégénératives. La prévention de ces maladies est d'autant plus difficile qu'il s'agit de maladies pluricausales, dont les multiples facteurs responsables sont encore très difficiles à identifier. Selon le Centre international de recherche sur le cancer de Lyon, une proportion de 80 à 90% des cancers dépendent directement ou indirectement de l'environnement. L'excellente étude de Robert Pampalon, "Environnement et cancer" (1978) faisait état des interactions complexes entre les différentes dimensions de l'environnement dans l'étiologie des cancers: environnement physique, biologique et socio-économique. L'environnement physique et biologique, représenté par les innombrables substances cancérigènes disséminées dans l'air, l'eau, le sol, les aliments, et l'environnement social déterminant le niveau socio-économique et les habitudes de vie (tabagisme, toxicomanies, consommation de médicaments). "Au Québec" - et je cite - "plusieurs études rapportent un grand nombre d'associations entre l'environnement et le cancer. Des liens significatifs existent entre l'air de Montréal et les tumeurs des poumons et de l'intestin; entre l'alimentation, la baisse de fertilité des Québécoises et le cancer du sein; entre l'état matrimonial des Québécoises et le cancer du col de l'utérus; entre le milieu de travail et Vangiosarcome du foie et le cancer des poumons; entre le niveau socio-économique et les tumeurs de la trachée, des bronches et du poumon; et enfin, entre les groupes ethniques et le cancer du sein." -8- Quant à l'environnement social - nous savons que - le problème très actuel du chômage peut exercer des effets néfastes sur la santé. Le document "Objectif: santé" du Conseil des affaires sociales rapporte: "si l'on s'accorde â reconnaître que le chômage peut être 1 l'origine de coûts sociaux considérables, l'évaluation de ces coûts demeure malaisée. De plus, les études qui mettent en relation les taux de chômage et un certain nombre de pathologie aboutissent à des conclusions partielles et parfois contradictoires. Certains ont également essayé de comprendre les mécanismes par lesquels le chômage agit sur la santé. Ils suggèrent que le chômage prolongé s'accompagne d'un sentiment de marginalisation, de perte d'estime de soi et d'insécurité financière. Ces sentiments peuvent être à l'origine de situations de stress et de dépression. Et les conséquences peuvent être néfastes non seulement pour l'individu lui-même, mais aussi pour l'ensemble de ses dépendants." 3. - Interventions en santé environnementale L'objectif de nos interventions en santé evironnementale et communautaire est d'améliorer l'état de santé de la population en agissant non seulement sur toutes les composantes de l'environnement des individus, mais aussi sur les mécanismes d'adaptation des individus a leur environnement. La poursuite de cet objectif doit se faire sur trois niveaux d'intervention: la promotion de la santé par l'amélioration de l'environnement physi que et social, la prévention et la gestion des problèmes de santé reliés à l'environnement. -9- Idéalement la promotion devrait constituer notre seule stratégie d'intervention; en effet, une fois les risques éliminés, nous devrions concentrer nos efforts sur 1'amélioration positive du milieu physique et social afin de permettre une meilleure qualité de vie D'autre part la prévention des problèmes de santé environnementale (responsabilité première du ministère de l'Environnement) doit se faire compte tenu des contraintes économiques ou autres, au niveau primaire par l'élimination à la source des risques pour la santé publique, ou par la réduction au minimum de l'exposition de la population. Enfin si les problèmes de santé n'ont pu être évités, une gestion adéquate doit viser à en minimiser les conséquences, par un suivi médical approprié. D'une façon très générale, une méthodologie d'intervention pourrait consister dans les étapes suivantes: î) Dans toute situation de risque pour la santé publique relié à l'environnement, il faut d'abord s'assurer d'une connaissance et d'une interprétation adéquate des données disponibles, en collaboration avec le ministère de l'Environnement, les municipalités, etc. iî) La seconde étape consisterait dans l'appréciation des risques pour la santé publique, tenant en compte toutes les dimensions d'une situation donnée; physico-chimique, biologique, sociale, économique et politique. iîi) S'il y a lieu, la troisième étape serait constituée par l'ensemble des interventions auprès de la population et des organismes responsables pour assurer la prévention ou la gestion des problèmes de santé (surveillance médico-environnementale, monitoring biologique, etc.) -10- Les outils d'intervention: a) La concertation: étant donné la complexité des dossiers de santé environnementale, qui touchent, en plus des aspects physico-chimiques et biologiques, des aspects économiques (intérêts financiers, chômage...) et politiques, il est nécessaire de collaborer avec les multiples intervenants impliqués (ministère de l'Environnement, municipalités, compagnies, etc.). La multidisciplinarité: la concertation dans des dossiers complexes ne peut être que facilitée si les intérêts de la santé publique sont pris en charge par des équipes multidisciplinaires comportant des expertises diverses dans des domaines tels que la toxicologie, 1'épidémiologie, l'hygiène publique, la sociologie et l'économie, etc. c) La sensibilisation: l'approche communautaire des problèmes de santé environnementale requiert nécessairement la participation de la population, c'est pourquoi elle doit être suffisamment informée et sensibilisée en regard d'une situation de risque donnée. 4. - Quelques exemples de dossiers traités au M.A-S. Evaluation et analyse des études d'impact Le M.A.S. est consulté sur les études d'impact de projets importants, en ce qui touche les aspects relatifs à la santé publique. Exemple: les pulvérisations aériennes de pesticides contre la tordeuse des bourgeons de l'épi nette. -11- b) Contaminations des aliments par des substances toxiques Le M.A.S. a préparé, en collaboration avec le Centre de Toxicologie du Québec et le ministère de l'Environnement, des guides de consommation du poisson et des fruits de mer contaminés par divers toxiques dont le mercure et les BPC. c) Lieux d'élimination des déchets dangereux Dans tout ce qui concerne la santé publique, le M.A.S. et son réseau collaborent avec le ministère de l'Environnement pour l'inventaire, la caractérisation et la restauration des lieux d'élimination des déchets dangereux. d) Etudes épidémiologiques environnementales Dont cibles sur l'imprégnation aux métaux toxiques des enfants de Rouyn-Noranda et de Murdochville et l'étude sur le syndrome hémolytique et urémique de Rivière-du-Loup, etc. 5. Conclusion Le réseau de santé communautaire a donc démontré à ce jour un intérêt marqué pour ce champ d'intervention relativement nouveau qu'est la santé environnementale. Plusieurs D.S.C. et C.L.S.C. se sont impliqués et ont produit des réalisations de haute qualité; j'en profite pour leur témoigner toute mon appréciation. D'autre part, nous sommes toujours conscients, au ministère des Affaires sociales, de la nécessité d'un développement plus systématique et plus structuré du réseau dans le domaine de la santé environnementale. -12- Les résultats d'un questionnaire sur la santé environnementale, qui a circulé l'an dernier parmi les départements de santé communautaire, ont démontré, certes, un intérêt très vif pour ce domaine d'activités, mais ont révélé aussi des lacunes importantes au niveau, notamment, de l'allocation et de l'utilisation de ressources plus adéquates pour répondre aux besoins et attentes exprimés en matière de santé environnementale. Je puis vous assurer que le ministère des Affaires sociales étudie présentement de façon très sérieuse toutes les possibilités qui peuvent être envisagées en vue d'assurer, une plus grande efficacité du réseau en santé environnementale. A la lumière du "Cadre de référence en santé environnementale", élaboré par le Comité consultatif en santé environnementale sont vous entendrez parler dans quelques instants, nul doute que les décisions à venir favoriseront le meilleur développement possible dans le domaine de la santé environnementale. Et je suis convaincu que le succès de cette rencontre d'information contribuera à préciser les idées dans ce domaine et â préparer le terrain pour les actions concrètes a venir. je vous remercie. -13- REFERENCES O.M.S. (1972) Risques pour la santé du fait de l'environnement. 406 pages. Genève Pampalon, R. (1980) Environnement et santé. Eléments d'une problématique québécoise. Ministère des Affaires sociales Pampalon, R. (1978) Environnement et cancer. sociales. Ministère des Affaires Lalonde, m. (1974) nouvelle perspective de la santé des Canadiens. Ministère de la Santé nationale et du Bien-être social. Conseil des affaires sociales et de la famille (1984) Objectif: santé. Rapport du comité d'étude sur la promotion de la santé. Ministère des Affaires sociales. Direction de la santé communautaire et des politiques de santé (1983). Document d'orientation en santé environnementale, ministère des Affaires sociales. Conill, Elenor m.; O'Neill, Michel (1984) La notion de santé communautaire: éléments de comparaison internationale, Can. J. Public Health, 75, 166-1/b. Siemiatycki, J.A.; Richardson, L.J. (1981) Le défi prioritaire en santé communautaire: Elargir notre vision pour atteindre nos véritables objectifsT L'Union médicale du Canada, 110, 1008. ROLE ET MANDATS DU COMITE CONSULTATIF EN SANTE ENVIRONNEMENTALE DU MINISTERE DES AFFAIRES SOCIALES P r é s e n t a t i o n du 30 novembre 198^4 e f f e c t u é e p a r G i l l e s P o u p a r t , d i r e c t e u r e t J a c q u e s Normandeau du D . S . C . de V a l l e y f i e l d , d a n s l e c a d r e de l a J o u r n é e d ' i n f o r m a t i o n en s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e . Le c o m i t é c o n s u l t a t i f en s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e e s t c o m i t é s qui o n t vu l e j o u r au p r i n t e m p s ration, par l'un 1983, s u i t e à des l'élabo- î a d i r e c t i o n de l a s a n t é c o m m u n a u t a i r e e t d e s t i q u e s de s a n t é du MAS, d ' u n p r o t o c o l e d é f i n i s s a n t cadres r e l a t i f s Cette action une o r i e n t a t i o n communautaire v i s a n t à u t i l i s e r de l a d i r e c t i o n e f f o r t de c o o r d i n a t i o n d e s d i f f é r e n t s de s a n t é , e t i n t e r v e n a n t s du l a f o r m a t i o n du c o m i t é c o n s u l t a t i f environnementale a été i n i t i é e par l'Association d e s D i r e c t e u r s de niveau un santé printemps Départements de s a n t é c o m m u n a u t a i r e p o u r l e u r demander de p a r t i c i p e r à ce c o m i t é e t de recommander d e s p r o f e s s i o n n e l s q u i " p o u r r a i e n t travailler. en a s s u m e r Le c o m i t é f u t donc f o r m é e t j e f u s d é s i g n é la Une p r e m i è r e santé réseau. en l e MAS, q u i , au santé. de l a l ' e x p e r t i s e du r é s e a u au de l a d é f i n i t i o n du c o n t e n u d e s p o l i t i q u e s 1983, a c o n t a c t é éléments a l a f o r m a t i o n de c o m i t é s c o n s u l t a t i f s en traduit Historiquement, les poli- y pour présidence. réunion s ' e s t t e n u e à Québec l e 22 j u i n 1 9 8 3 , ou étaient p r é s e n t s d e s p e r s o n n e s p r o v e n a n t du m i n i s t è r e e t D.S.C. Depuis, cueilli d e s n o u v e a u x membres p r o v e n a n t d e s D . S . C . , d ' u n il s'est tenu 7 réunions, e t e t du M i n i s t è r e de l ' E n v i r o n n e m e n t du Q u é b e c . des le comité a a c - C.L.S.C. Le c o m i t é comprend a c t u e l l e m e n t différents 16 p e r s o n n e s p r o v e n a n t o r g a n i s m e s e t de d i f f é r e n t e s bénéficiant d'une sité enrichit Gilles formation et d ' u n e e x p é r i e n c e le c o m i t é - Poupart, Ces p e r s o n n e s DSC V a l l e y f i e l d P i e r r e M o r i n , CLSC L o t b i n i è r e Pierre Gosselin, Jean Roy, Paul Lachance, Daveluy, Pierre Lainesse, Pierre Louis L'Heureux, Lajoie, - Poirier, St-Hyacînthe DSC St-Jean secrétaire DSC Rouyn Noranda DSC Beauceville DSC C i t é de la S a n t é de DSC Laval St-Luc à la r é a l i s a t i o n d e s b u t s et objec- sont: les o r i e n t a t i o n s à privilégier, la programmation, c o o r d i n a t i o n des s e r v i c e s , notamment d a n s l'organisation la formation et et la la la recherche en environnementale; conseiller sur - MAS travaillent p l a n i f i c a t i o n et santé ouest Chicoutimî DSC Bourbonnais, du c o m i t é , q u i préciser président MAS Jocelyn Lavigne, tifs sont: Normandeau, DSC V a l l e y f i e l d Tous c e s g e n s diver- MAS Barbara T e s s i e r , Robert la DSC-CHUL Albert Denis dont et MENVIQ Yves T o u s i g n a n t , Jacques - du Québec, DSC R i m o u s k i D e s m e u l e s , DSC Paul régions de l e M i n i s t è r e des A f f a i r e s les solutions certains problèmes jugées sociales les plus appropriées spécifiques; et le pour réseau résoudre 3 conseiller la d i r e c t i o n de la Santé communautaire du MAS, l e s d é p a r t e m e n t s de s a n t é c o m m u n a u t a i r e et les centres loc a u x de s e r v i c e s c o m m u n a u t a i r e s privilégier sion pour intégrer identifier l e u r s programmes la dimen- pour l e s o b j e c t i f s du c o m i t é l e Québec a c t u e l s ou p o t e n t i e l s ronnement les principaux reliés sont: p r o b l è m e s de santé à la d é t é r i o r a t i o n de 1 1 envi - biophysique; identifier les populations intervention développer et les moyens concrets à environnementale. 1-us s p é c i f i q u e m e n t , une dans sur est cibles par rapport auxquelles prioritaire; un g u i d e d ' i n t e r v e n t i o n utilisable l e s C.L.S.C. p o u r une m e i l l e u r e ques pour la s a n t é dans surveillance leurs identification des ris- territoires adéquate des p o p u l a t i o n s v e n t i o n e f f i c a c e en t e r m e de par les D.S.C. respectifs, de mime qu'une une inter- prévention; i d e n t i f i e r ' l e s é l é m e n t s d ' u n programme de s e n s i b i l i s a t i o n et d ' i n f o r m a t i o n e t de f o r m a t i o n d e s D.S.C. et des C.L.S.C. en santé environnementale; identifier l e s t h è m e s de r e c h e r c h e s p r i o r i t a i r e s en santé environnementale réaliser ces identifier les de même q u e ressources formuler des a v i s taire sur nécessaires à l a mise sur pied environnementale; toutes formulées par du MAS; ressources susceptibles de recherches; d ' u n programme de s a n t é vent ê t r e les questions la d i r e c t i o n spécifiques qui peu- de la Santé communau- - préciser le rôle et et C . L . S . C . en tion des la p a r t i c i p a t i o n du regard de la p r o c é d u r e impacts m i s e sur pied r o n n e m e n t du Réalisations par du lors de sa p r e m i è r e réunion, clairement visant à définir et à d é v e l o p p e r l'Envi- réflexion une a c t i o n de f o n d . le c o m i t é s o u l e v a i t québécoise Le c o m i t é a d o n c Ce projet c o m p r e n d de de imméDéjà, l'importance en i n i t i é un provinciale en ce un c a d r e d ' i n t e r v e n t i o n , p e r m e t t a n t matière projet domaine, ainsi un r a p i d e et plus c o h é r e n t d ' u n p r o g r a m m e de santé environnementale santé sur un travail la p r o b l é m a t i q u e plus définition tant d ' u n e la p r o b l é m a t i q u e de santé e n v i r o n n e m e n t a l e . - le M i n i s t è r e de "ad h o c " n é c e s s i t a n t pouvait déboucher développement d'évalua- comité fond que de s i t u a t i o n s dMdentîfîer générale D.S.C. Québec. Les a c t i v i t é s du c o m i t é p r o v i e n n e n t d i a t e , qui r é s e a u des dans trois le réseau. phases: la p r o b l é m a t i q u e q u é b é c o i s e en m a t i è r e de environnementale; élaboration de d i f f é r e n t s d o m a i n e par le rédaction scénarios d 1 i n t e r v ë n t i o n dans ce réseau; d'un c a d r e de référence d'intervention pour le réseau. Chaque étape se t e r m i n e p a r santé communautaire. janvier une c o n s u l t a t i o n La p r e m i è r e étape d e v r a i t 1985, p o u r se t e r m i n e r , a v e c en octobre 1985. Déjà, plusieurs du la p r e m i è r e professionnels réseau débuter de la en consultation, provenant de divers DSC ont s i g n i f i é sation de ce a la réali- projet. Deux s o u s - c o m i t é s premier leur v o l o n t é de p a r t i c i p e r se sont aussi s o u s - c o m i t é , sous formés le 1er juin 1984. la p r é s i d e n c e de m o n s i e u r Albert D a v e l u y , du M A S , a pour mandat d'élaborer des s t r a t é g i e s tervention leurs tiels sur face aux dépotoirs la santé de toxiques et la population. p r é s i d é par m a d a m e Barbara T e s s i e r , du DSC de élabore des stratégies concernant santé c o m m u n a u t a i r e dans l'eau potable. final de janvier 1985. Un nouveau s o u s - c o m i t é , sur cas d ' u r g e n c e est en voie d ' ê t r e formé. de c o n s c i e n c e de domaine. d 1 Beauceville, informer la règlement de sur rapidement mois la p o p u l a t i o n Il o r i g i n e d ' u n e la part du c o m i t é d'une grave Comment sous-comité, devrait ê t r e d é p o s é au l'information d'inpoten- le rôle du réseau de le cadre du n o u v e a u Un rapport impacts Le second Le lacune en la p o p u l a t i o n en en prise ce cas urgence? Le c o m i t é a aussi l'intégration de la pêche fait c e r t a i n e s du guide de c o n s o m m a t i o n s p o r t i v e , à la p u b l i c a t i o n Il est p r o b a b l e qu'une dépliant recommandations du MLCP sur la diffusion à tous la recommandation telles: du p o i s s o n annuelle du provenant MLCP. similaire visera le tularémie; les DSC du r é p e r t o i r e des dépotoirs toxï q u e s ; l'information des DSC c o n c e r n é s , par situation e n v i r o n n e m e n t a l e pour la s a n t é publique. présentant le M E N V I Q , de un r i s q u e toute potentiel Le c o m i t é t r a v a i l l e aussi Ainsi, concernant sur c e r t a i n s d o s s i e r s les p e s t i c i d e s , m e s s i e u r s A l b e r t Jacques Normandeau cernant la d i r e c t i v e 017 du M E N V I Q sur t i c i d e s , ainsi disponibles Messieurs étudient résidus Enfin, que pour Paul aussi travaillent a la rédaction sur un d o c u m e n t intervenir un dossier sur le c o m i t é a aussi les CHUL été saisi sur et con- des pes- ressources aux pesticides. Normandeau la santé des non-rincée. de c e r t a i n s des s t r u c t u r e s m é t a l l i q u e s les dossiers des p o n t s du tels: Québec impacts p o t e n t i e l s sur publique; impacts p o t e n t i e l s sur la s a n t é , du p r o g r a m m e de r i s a t i o n s a é r i e n n e s du MER c o n t r e de les et J a c q u e s l'impact la v a i s s e l l e a v e c des p e i n t u r e s au plomb et la santé l'utilisation répertoriant concernant Daveluy d ' u n avis lors d ' i n t o x i c a t i o n s L a c h a n c e , du DSC du de d é t e r g e n t l'entretien spécifiques. la t o r d e u s e du pulvé- bourgeon 1'ép i n e t t e ; l'opération ( O N E T - 8 5 ) et de n e t t o y a g e des berges du les risques p o t e n t i e l s fleuve pour St-Laurent la santé des par- tic i p a n t s . Le c o m i t é , m a l g r é sa brève e x i s t e n c e , a é t é t r è s a c t i f , et tout au n i v e a u de l'échange d ' i n f o r m a t i o n s a f i n de f a v o r i s e r une m e i l l e u r e entre coordination. les sur- membres, CONFÉRENCE BESOINS ET mfiffTES DU MINISTÈRE DE L'ENVIROfflreMPJT DO QUÉBEC DANS LE DOMAINE DE LA SANTÉ au CENTRE HOSPITALIER DE L'UNIVERSITE LAVAL Sainte-Foy 30 novembre 1984 par JEAN A. ROY DIRECTEUR GENERAL MILIEU ATMOSPHÉRIQUE ENVIRONNEMENT QUEBEC Des félicitations doivent être adressées aux organisateurs de ce colloque en santé environnementale dont l'objectif principal est de sensibiliser le réseau de santé et de services communautaires aux questions de santé reliées à la pollution de l'environnement. En complément à cet objectif, les délibérations d'aujourd'hui permettront sûrement d'améliorer la perception que nous avons de la mission du ministère des Affaires sociales par rapport à l'environnement et éventuellement d'élaborer des mécanismes pour déclencher des actions communes et concertées. Mon exposé d'aujourd'hui consistera à tracer l'historique de l'évolution du concept hygiène au concept environnement au Québec, à indiquer les grandes lignes de la mission du ministère de l'Environnement, à énoncer certains grands problèmes ayant une forte connotation santé, a faire part de notre perception des besoins à combler et enfin, à énoncer certains moyens d'actions. - 3 - Historique de la préoccupation environnementale au Québec Au début de la colonie, plusieurs ordonnances ont été édictées par les autorités locales qui visaient surtout a éliminer les odeurs et les dangers d'épidémies mais surtout a faciliter la circulation dans les rues tout en diminuant les risques d'incendies. Cependant, c'est dans le cadre d'une préoccupation d'ordre sanitaire que l'on s'est intéressé en tout premier lieu au Québec à la qualité de l'eau potable et de l'hygiène du milieu. En 1884, la créa- tion de la Société d'hygiène de la province de Québec élève au niveau provincial une préoccupation locale. C'est en 1886 qu'apparaissent les premières dispositions législatives embryonnaires des lois environnementales. Une loi crée la Commission provinciale de Québec devenue deux ans plus tard Conseil Provincial d'hygiène, organisme chargé de fournir aux fonctionnaires des avis et des conseils d'hygiène sur l'approvisionnement en eau, sur la manière de disposer des excrétions, ainsi que sur le chauffage et la ventilation des édifices publics. Bi 1894, on ajoute un pouvoir de faire des règlements que 1 'on retrouvera plus tard dans la loi de 11 hygiène publique et qui seront maintenus j usqu1 à nos jours. Il s'agit, en 11occurrence, de pouvoirs réglementaires touchant prioritairement les secteurs de pollution de l'eau et pour la première fois, ceux de salubrité dans les établissements industriels. - 4 - Cette préoccupation de l'administration pour la pollution de l'eau provient des nombreuses épidémies qui frappaient la population québécoise en raison généralement d'une mauvaise qualité de l'eau d'alimentation . 1fc>us les pouvoirs conférés en 1894 et les mesures réglementées par la suite se retrouvent en 1922 dans la provincial d'hygiène. n loi créant le Service Cette loi va être connue sous le nom de "loi de l'hygiène publique du Québec". La loi introduit alors un nouveau mode de contrôle qui exige, lors de l'établissement de tout système d'apport, de purification ou de disposition d'eau, l'approbation du directeur du Service d'hygiène et suivi de vérifications périodiques ultérieures. L'administration de cette loi est confiée au secrétariat de la province et elle sera transférée au ministère de la Santé lorsque ce ministère sera créé en 1930. Dans les années 1945-1950, à peine quatre ou cinq professionnels sont chargés de l'application de la partie à caractère environnemental de la Loi de l'hygiène publique, épaulés par une cinquantaine d'inspecteurs affectés aux diverses unités sanitaires réparties dans les comtés du Québec. Le travail de prévention est évidemment axé sur les mesures d'hygiène et la santé des gens. Plus tard en 1955, le législateur dépose la "Loi concernant la pollution des eaux". Un comité sans pouvoir décisionnel est chargé de s'enquérir de l'étendue, de la nature et des causes de contamination - 5 - des eaux du domaine public; il a comme objectif de rechercher les remèdes à y apporter et les mesures qui s'imposent pour prévenir d'autres cas de pollution. posé. Un rapport de constatation et de suggestions est dé- C'est peut-être là que nous retrouvons la première notion de pré- vention environnementale, en dehors du cadre immédiat de la santé publique. Cette loi est abrogée en 1960 par la "Loi pour remédier à la pollution des eaux" qui étend les pouvoirs du comité et qui institue la régie d'épuration des eaux. L'on commence a s'intéresser sérieusement au traitement des eaux d'égout. La loi accorde, entre autres, au canité le pouvoir de faire des règlements relatifs a. toute opération donnant naissance à la pollution des eaux, de même que des pouvoirs qui étaient auparavant délégués a la Régie des services publics et au ministère de la Santé, en vertu de la Loi de l'hygiène publique. I^s travaux de cette régie sont évidemment axés sur l'assainissement, tandis que les activités préventives se limitent a l'étude des projets d'égout et d'épuration. En 1964, tous ces pouvoirs sont transférés par loi à la Régie des eaux du Québec. Cette loi monopolise le contrôle des réseaux d'a- queduc et d'égout en abrogeant ou modifiant toutes les dispositions antérieurement édictées, de sorte que la Régie des eaux est désormais nantie d'une juridiction exclusive. En plus de l'étude et de l'autorisa- tion des projets, on commence à s'intéresser a la planification des équipements (plans directeurs et plans régionaux), a la connaissance de - 6 - la qualité des cours d'eau et à la prévention sous forme à* émissions de directives aux municipalités. Cet organisme, rattaché au ministère des Affaires municipales, porte principalement son attention sur les aqueducs et égouts municipaux. Pendant ce temps, la Direction générale de l'hygiène du milieu du ministère de la Santé étend ses activités à la prévention de la contamination du milieu. On fait de la prévention en milieu de travail en se préoccupant de la sensibilisation et de l'éducation des travailleurs et des employeurs, et malgré le peu de disposition que prévoit la loi, on s'intéresse à la question de la qualité de l'atmosphère, au bruit et même à la radio-protection. Des brochures sont publiées et l'on organise des colloques et conférences dans un but de communication, d'information et de prévention. Les Services de protection de l'environnement (SPE) C'est enfin en 1972 que l'on sanctionne la première loi de portée générale visant à protéger l'environnement du Québep. Tt>us les pouvoirs de la loi de l'hygiène publique sont dévolus au Directeur des Services de protection de l'environnement, de même qu'au ministre délégué à l'Environnement, par l'adoption de la "loi de la qualité de l'en- vironnement" . - 7 - L'innovation de cette loi est de créer et d'élargir le concept d'environnement, de sorte que la protection accordée par le législateur, principalement aux eaux, s'étend dorénavant de façon formelle à l'air, au sol, de même qu'au milieu ambiant avec lequel les espèces entretiennent une relation dynamique. Ce concept global et l'expression même "Environnement" sont utilisés pour la première fois dans notre législation. L'évolut ion de la gestion des ressources hydriques a été associée a celle du développement socio-économique. Les préoccupations de l'administration portaient sur les principaux usages: navigation et flottage, peche, production d'électricité, utilisation des zones inondables, évacuation des eaux usées. Ces nombreux usages ont apporté une dégradation de la qualité des eaux et suite aux pressions de l'opinion publique, l'autorité gouvernementale a décidé de confier à un gestionnaire unique la ressource eau. Le ministère de l'Environnement (MQWIQ) Créé en 1979, le ministère de l'Environnement a regroupé les Services de protection de l'environnement, la Direction générale des eaux du ministère des Richesses naturelles de même que la Direction des réserves écologiques du ministère des Terres et R>rêts. - 8 - La Loi créant le ministère de l'Environnement lui attribue les fonctions déjà prévues par la loi sur la qualité de l'environnement qui sont d'élaborer et de proposer une politique de protection de l'environnement, de mettre cette politique l'exécution. en oeuvre et d'en coordonner Le ministre a aussi pour fonction de surveiller et de pré- server la qualité de l'environnement, de promouvoir son assainissement et de conseiller le gouvernement, ses ministères et organismes en vue de prévenir la détérioration de l'environnement et de protéger les espèces vivantes et les biens. La loi sur la qualité de l'environnement est complétée par plusieurs règlements dont certains portent sur l'évaluation et l'examen des impacts sur l'eau, l'environnement l'assainissement de certains projets, la des eaux usées, l'assainissement qualité de de l'atmos- phère, la gestion des déchets, etc.. L'évaluation des problèmes environnementaux actuels et potentiels a permis au ministère d'identifier ses grandes priorités d'intervention: - l'assainissement des eaux, - les précipitations acides, - la gestion des déchets dangereux, - la récupération et le recyclage. - 9 - À ces priorités, on peut ajouter celle portant sur la qualité de l'eau potable et les différents procédés de traitement. La structure du ministère a été réorganisée en juin 1984 et se découpe en quatre sous-ministrariats. L'un est associé aux Opéra- tions, composé essentiellement des dix Directions régionales et un groupe de coordination, un second à la Gestion et à l'assainissement de l'eau, un autre à la Gestion et à l'assainissement atmosphérique et terrestre, enfin un dernier à la Planification et à la prévention. Diffé- rentes unités reliées a des comités, commissions et organismes consultatifs, à l'administration, aux communications et a l'éducation viennent compléter l'organisation. Les autres ministères plusieurs ministères a travers leur mission économique ou sociale, ont des activités comportant des incidences environnementales, ce qui les amènent, de façon plus ou moins directe, a agir en matière de prévention, de protection et de restauration de l'environnement. La portée des lois, règlements et politiques qu'ils administrent et l'envergure ou l'impact des travaux qu'ils réalisent dans le milieu en font des acteurs de premier plan. MER, le MIC, le MAS. Notons entre autres le MI£p, le MAPAQ, le - 10 - Le ministère des Affaires sociales (MAS), dans sa mission de veiller à la santé de la population et d'assurer à chacun une qualité de vie acceptable, intègre de plus en plus la relation entre la santé et la qualité de l'environnement et porte un intérêt particulier aux effets de la pollution et des agents agresseurs sur la santé humaine. On note avec intérêt une collaboration entre les ministères des Affaires sociales et de l'Environnement, concernant les effets possibles sur la santé de certaines pollutions environnementales, comme par exemple l'exposition des enfants au sélénium ainsi qu'au plomb, au cadmium, au mercure, à l'arsenic et autres métaux lourds. Le MAS s'intéresse à des phénomènes d'hypersensibilité a la mousse d'urée-formaldéhyde, aux relations possibles entre la pulvérisation de pesticides forestiers et le syndrome hémolytique-urémique, ainsi qu'aux effets généraux sur la santé des insecticides et des phytocides utilisés en foresterie. En outre, certains Départements de santé commu- nautaire ont réalisé des études concernant les effets sur la santé des pulvérisations aériennes d'insecticides et sur le risque pour la santé humaine de la consommation d'aliments contaminés par des substeinces dangereuses. Les récentes publications du MAS sur les problèmes de santé publique reliés à la pollution environnementale par l'amiante, les métaux lourds, les pesticides de même que les guides de consommation de poissons contaminés et les synthèses des statistiques géographiques por- - 11 - tant sur les principaux problèmes de santé au ÇXiébec montrent la preoccupation de ce ministère pour les relations entre santé et environnement. Les problèmes a connotation santé Les problèmes associés a la présence de substances dangereuses dans l'eau, l'air, le sol, les organismes aquatiques reçoivent une haute priorité au ministère de l'Environnement. Cependant, les ac- tions administratives qui devront être prises en regard des risques sur la santé que représentent les substances dangereuses dépassent largement la compétence seule du ministère de l'Environnement et voilà un danaine où l'intervention éclairée du ministère des Affaires sociales s'impose. La parade des substances chimiques pouvant présenter des risques pour la santé semble sans fin. L'attention du public vient d'être portée sur le dibromure d'éthylène (EDB), un pesticide qui a été utilisé pour la désinfection du grain et des agrumes jusqu'à ce que l'on en détecte des traces dans l'eau de consommation ou dans les aliments. Hier, c'était la dioxine, un contaminant trouvé dans plusieurs produits chimiques, dont l'agent orange, l'herbicide utilisé comme défoliant ou encore trouvé dans les émissions à l'atmosphère de procédés de combustion, notamment les incinérateurs municipaux. - 12 - Au cours de la dernière décennie, la liste des produits chimiques soupçonnés ou reconnus comme cancérigènes s'est constaimtent allongée: les pesticides tels que le DOT et autres organochlorés; les produits industriels tels que 1 9 amiante, le chlorure de vinyl, le benzène, la formaldéhyde, les BPC; les produits d'hygiène personnelle (teinture pour les cheveux); certains additifs aux aliments tels que les colorants, les nitrites, les cyclamates, la saccharine. D'autres subs- tances dangereuses ont aussi retenues l'attention du public telles que le plomb, le mercure, le cadmium, l'arsenic. Ces substances et plusieurs douzaines d'autres ont été mises en cause comme agents agresseurs pour la santé. chette des média alertant le public. Elles ont fait la man- Elles ont été l'objet de débats scientifiques et publiques et ont fait pour la plupart l'objet de réglementation unes. allant de l'usage restreint au bannissement pour quelques- Le nombre de substances dangereuses reconnues s'accroissant, la substance mise en vedette dans les média varie au gré des événements ou de l'actualité. On note donc une amplification du problème et la re- cherche de solutions devient de plus en plus complexe. Le Québec n'échappe pas a ces problèmes et plusieurs études ont indiqué la présence de substances dangereuses dans l'environnement québécois, tant dans le sol, l'eau et l'air; elles viennent contaminer le niveau biologique végétal et animal et menacent la santé humaine. Les problèmes qui contamination nous concernent le plus sont: des nappes d'eau souterraines par des produits chimiques toxiques reliés a - 13 - la contamination des sols par des dépotoirs industriels, contamination de nappes phréatiques par des pesticides, contamination de l'air par des produits toxiques, contamination du milieu aquatique du fleuve SaintLaurent et des rivières du Québec par des toxiques inorganiques et organiques, contamination des poissons par le mercure, les BPC et autres produits organochlorés, contamination de céréales, légumes et fruits par des pesticides persistant jusqu'à leur consommation, présence de contaminants dans l'eau potable, etc.. Le problème est de taille. D'autant plus que les méthodes analytiques présentes permettent de détecter à des concentrations de plus en plus faibles (10~9 à 1Û~^2), et une plus grande gamme de produits à l'aide d'instruments tels le spectrographe de masse couplé à un chromatographe en phase gazeuse (MSGC). Pour illustrer ce constat, dans l'eau des Grands Lacs, on a pu détecter jusqu'à 800 composés organiques pouvant présenter des risques pour la santé. Par contre, les méthodes d'évaluation fiable du risque pour la santé humaine de ces substances dangereuses ne se sont pas développées au même rythme. Bien sûr, des progrès significatifs ont eu lieu au cours de la dernière décennie particulièrement au niveau du développement en laboratoire de méthodes d'évaluation d'effets cancérigènes sur des micro-organismes ou des cultures de cellules de certaines substances chimiques. Ces méthodes sont jugées comme très utiles et permettent aux agences gouvernementales d'avoir une indication rapide sur l'effet cancérigène. Cependant, le transfert de ces résultats à l'homme n'est pas - 14 - automatique et nous n'avons pas assisté à autant de progrès au niveau d'études épidémiologiques sur les humains exposés a une substance dangereuse ou un ensemble de substances. Ainsi, je crois que seulement trois a quatre agents tels que la cigarette, l'amiante, le chlorure de vinyl ont été confirmés comme cancérigène pour l'homme a la suite d'étude épidémiologique. Face a ces multiples problèmes, il devient nécessaire de développer des modèles d'évaluation de risques sur la santé tenant compte des principales substances toxiques et à leurs sous-produits et aussi des effets synergiques de plusieurs substances toxiques. Il faut aussi en arriver à définir ce qu'est un risque acceptable et a établir les niveaux de risques acceptables pour des produits causant des effets a court, moyen et long termes. BESOINS À COMBLER Voici quelques domaines où la recherche pourrait aider a mieux identifier les problèmes et a trouver des éléments de solution. 1. Eau de consommation a) Développement d'un bio-essai de toxicité permettant d'évaluer les risques associés à la consommation d'eau potable traitée; b) Recherche sur les effets sur la santé humaine provenant des produits utilisés pour le traitement de l'eau de consonmation - le chlore, les polyélectrolytes, les organochlorés formés comme sous-prcduits; c) Recherche sur les effets sur la santé résultant de la présence simultanée des micropolluants dans l'eau de consommation, (synergisme) ; d) Recherche sur la fluoruration de l'eau. Organismes aquatiques a) Recherche pour améliorer les hypothèses de base des modèles prédisant les risques de contamination en fonction de la fréquence de consommation des organismes aquatiques, lorsqu'il y a bioaccumulation; b) Recherche sur les taux de bioaccumulation de contaminants chez le poisson selon les concentrations dans l'eau et sa nourriture: développement d'un modèle théorique et comparaison avec la réalité; c) Recherche sur les mécanismes de transfert a l'homme de certaines maladies des poissons, particulièrement certaines reliées au cancer ; - 16 - 3. Milieu atmosphérique a) Recherche sur l'incidence de maladies dues aux émissions (dioxine, furane, HAP, etc.) des incinérateurs ou de tout procédé de combustion, ou autre procédé industriel; b) Recherche pour définir des normes ou des critères de concentration acceptable de substances toxiques ou nocives, dans l'air ambiant; c) Recherche sur l'incidence des maladies attribuables aux émissions par les véhicules automobiles; d) Recherche sur les impacts des pulvérisations aériennes de pesticides sur la santé humaine; e) Recherche relative aux risques infectieux pour les populations résidant au voisinage d'une usine d'épuration des eaux usées. f) Incidence des précurseurs des précipitations acides sur la santé. 4. Epidemiologic Développer un modèle permettant d'établir une corrélation entre - 17 - 11 incidence de maladie plus élevée en une région avec la présence de contaminants spécifiques. Pour terminer, en s*interrogeant sur les besoins environnementaux à combler qui viennent d'être énoncés, on peut dégager les éléments qui doivent être mis de l'avant pour améliorer l'efficacité de nos organismes. Il faut d ' abord promou vo i r la gestion de 1 1 information. C'est un fait que l'information joue un rôle déterminant dans la conception et la réalisation des actions d'une organisation. Tbutefois, l'in- formation nécessaire à une organisation est souvent sous-structurée, difficile d'accès et d'interprétation équivoque, et par ailleurs l'information produite par une organisation est souvent peu diffusée et enfin, peu demandée et difficile d'utilisation par une autre organisation. Il faut donc clairement identifier les besoins en information des différentes organisations: savoir ce que l'on cherche et savoir ce que les autres cherchent. Il faut disposer de mécanismes de diffusion de l'information pertinente. Trop d'informations sont à l'état "dormantes": après avoir analysé un problème et réalisé une action, le rapport synthèse et les - 18 - données de base demeurent souvent a l'intérieur d'une organisation et ne sont pas ou sont peu ou mal diffusés. Il faut aussi disposer d'une structure d'accueil de l'information à l'intérieur de l'organisation. Mène diffusée, l'information, si elle est mal répertoriée, sera peu utilisée parce que difficile à retracer. Cette structure d'accueil doit permettre une accessibilité ra- pide a l'information, elle doit être mise a jour dans un processus continu, elle doit tenir compte des besoins du plus grand nombre possible d'intervenants, enfin elle doit permettre de fixer des priorités a l'ensemble des actions de l'organisme. Deuxième élément, il faut favoriser la recherche et le développement en santé environnementale. L'intégration des connaissances interdisciplinaires entraîne une meilleure compréhension des relations entre le domaine de la santé et celui de l'environnement, et nous fait découvrir de vastes champs où la RD doit être développé. Il faut donc favoriser le développement de centres d'excellence en recherche et développement sur la santé environnementale. Il faut aussi trouver des mécanismes pour augmenter les ressources, tant humaines que monétaires, allouées à la RD en santé environnementale et pour les redistribuer de façon optimale. Enfin, comme troisième élément, il faut développer et entretenir une concertation entre les intervenants en santé environnemen- - 19 - tale. Le système d'agression par les substances toxiques englobe la to- talité de nos activités socio-économiques et imprègne toutes les composantes de notre environnement. C'est pourquoi il est indispensable pour contrer les effets néfastes des substances dangereuses, de concerter et d'alerter l'ensemble des intervenants de notre société. Une prise de conscience collective s'impose pour freiner et résorber les risques encourus par la prolifération des substances toxiques dans nos différents milieux de vie. Il serait donc essentiel de renforcer les initiatives existantes de collaboration pour effectivement faire face au problème. Un exemple de collaboration étroite entre le ministère des Affaires sociales, le Centre de toxicologie du Québec et le ministère de l'Environnement a été la préparation de deux guides de consommation de poissons contaminés par des substances toxiques. La mise en commun des connaissances de chacun a sûrement servi la population. SANTE ET ENVIRONNEMENT EN SUEDE PAR PIERRE LAJOIE* Le champ de la santé environnementale f a i t actuellement au Québec l ' o b j e t d'une préoccupation croissante t a n t au niveau du m i n i s t è re des A f f a i r e s sociales (M.A.S.) que de son réseau de départements de santé communautaire (D.S.C.) e t de Centres locaux de services communaut a i r e s ( C . L . S . C . ) . Dans une perspective de développement, la Suède const i t u e un cadre de référence u t i l e d'une p a r t â cause du leadership exercé par ce pays dans ce domaine e t d ' a u t r e part à cause de certaines similari- tés qui e x i s t e n t entre la Suède e t l e Québec. Données générales sur la Suède La population suédoise est de 8 250 000 h a b i t a n t s . La Suède est un pays nordique dont le c l i m a t s'apparente beaucoup â c e l u i du Québec. Le t e r r i t o i r e suédois est parsemé de l a c s ; i l y en a en e f f e t plus de 100 000. Les f o r ê t s de conifères y sont prédominantes. Le Nord-Ouest * L'auteur est c o n s e i l l e r â la D i r e c t i o n de la Santé communautaire du M.A.S. Le présent a r t i c l e c o n s t i t u e le résumé du Rapport d'une mission i n t e r m i n i s t é r i e l l e r é a l i s é e en Suède en septembre 1984 â l a q u e l l e p a r t i c i p a i e n t Monsieur Pierre Lajoie du M.A.S., Madame Francine V a i l l a n c o u r t du MENVIQ e t Monsieur Pierre Gosselin du D.S.C du Centre h o s p i t a l i e r régional de Rimouski. /2 de la Suède est une région très montagneuse. Une dizaine de fleuves lonnent la Suède e t toute sa côte est donne sur la Mer B a l t i q u e . d u s t r i e f o r e s t i è r e , les pâtes et papiers, l ' i n d u s t r i e - a u t o m o b i l e , sil- L'inl'agri- c u l t u r e y sont très développées. Le Québec et la Suède partagent aussi un c e r t a i n nombre de problèmes communs: contamination de l'environnement par les métaux lourds, principalement le mercure, a c i d i f i c a t i o n , u t i l i s a t i o n massive de pesticides e t d'autres substances chimiques, par exemple. Administration publique Certaines p a r t i c u l a r i t é s de l ' a d m i n i s t r a t i o n publique suédoise méritent d ' ê t r e soulignées. Les ministères sont de p e t i t e t a i l l e e t comptent t o u t au plus une centaine de personnes. Ce sont eux qui définis- sent les grandes p o l i t i q u e s gouvernementales. Les ministères les plus imp o r t a n t s , en ce qui concerne la santé e t l'environnement, sont le m i n i s tère des A f f a i r e s sociales e t l e ministère de 1 ' A g r i c u l t u r e , ce dernier ministère ayant une mission très large au niveau de l'aménagement du t e r r i t o i r e en général. L'exécution des décisions gouvernementales r e v i e n t aux d i verses Directions nationales qui sont régies par des conseils d'administ r a t i o n m u l t i s e c t o r i e l s . Citons, par exemple, les Directions nationales /3 de la santé publique et de la prévoyance s o c i a l e , de la p r o t e c t i o n de l'environnement, des substances chimiques, des aliments. Deux organismes para-publics relevant du ministère des A f f a i r e s sociales ont une vocation p a r t i c u l i è r e dans le domaine de la santé e t de l'environnement. Ce sont les I n s t i t u t s Suédois de médecine environnementale e t de recherche psychosociale. L ' a d m i n i s t r a t i o n publique suédoise est fortement d é c e n t r a l i sée au p r o f i t des communes régionales (24) et des communes locales (284). Celles-ci sont gouvernées par un conseil élu et sont relativement autonomes. Les conmunes prennent en charge les services à la communauté. Direction nationale de la Santé publique La santé environnementale relève de la section de la prot e c t i o n de la santé et de 1'épidémiologie. Environ 25 personnes sont affectées à ce secteur d ' a c t i v i t é . Les a c t i v i t é s sont de deux types: e x p l o i t a t i o n des f i c h i e r s e t évaluation de certains risques s p é c i f i q u e s . La Direction de la santé publique contrôle quatre grands f i c h i e r s : cancers, h o s p i t a l i s a t i o n s , naissances e t malformations congénitales. Les données de ces divers f i c h i e r s sont croisées avec des données environnementales dans des études de type géographique: exposition aux h e r b i c i des, écrans cathodiques, p o l l u t i o n atmosphérique, f l u o r u r a t i o n de l ' e a u /4 potable, par exemple. Parmi les dossiers p r i o r i t a i r e s analyses par la d i v i s i o n de la p r o t e c t i o n de la santé, notons l ' i m p a c t de l ' a c i d i f i c a t i o n sur la q u a l i t é de l ' e a u potable de même que l ' i m p a c t de la q u a l i t é de l ' a i r à l ' i n t é r i e u r des bâtiments. D i r e c t i o n nationale de la protection de l'environnement Cette d i r e c t i o n est sous la responsabilité du ministère de l ' A g r i c u l t u r e . Depuis les années 1970, cette d i r e c t i o n a été très a c t i ve e t a représenté pour a i n s i d i r e la conscience écologique mondiale, principalement à la suite de la première Conférence des Nations-Unies sur l'environnement humain tenue à Stockholm en 1972. Les problèmes p r i o r i t a i r e s auxquels s ' e s t attaqué la Direction de la Protection de l ' e n vironnement ont été la p o l l u t i o n de l ' e a u e t la p o l l u t i o n de l ' a i r par des métaux l o u r d s . Toutes les eaux usées suédoises sont d ' a i l l e u r s t r a i t é e s depuis plus de 10 ans. A ce j o u r , près des deux t i e r s des eaux usées sont aussi débarassées des substances organiques e t des métaux lourds. Les problèmes sont cependant l o i n d ' ê t r e tous solutionnés. I l y a actuellement en Suède 18 000 lacs qui sont a c i d i f i é s e t qui néc e s s i t e n t un chaulage. D'autre part la l i s t e noire des lacs contaminés par le mercure s ' a l l o n g e . Les p r i o r i t é s retenues pour les années 1980 par la D.N.P.E. sont: /5 1. L ' a c i d i f i c a t i o n du sol et des eaux. 2. Les émissions de gaz d'échappement et le b r u i t dans les grandes agglomérations. 3. Les répercussions sur la santé et l'environnement et l ' u t i l i s a t i o n de substances aux e f f e t s prolongés et i r r é v e r s i b l e s . 4. Les déchets et leur récupérât!on. 5. L'appauvrissement des paysages, des biotopes, de la f l o r e et de la faune. I n s t i t u t suédois de médecine environnementale L'I.S.M.E. a été créé en 1980 à p a r t i r de l ' I n s t i t u t national de santé publique q u i , lui-même, a v a i t été mis sur pied en 1939. Le personnel de l ' I . S . M . E . est de 98 personnes. Son budget est d'environ t r o i s m i l l i o n s de dollars canadiens provenant pour la plus grande part du ministère des A f f a i r e s sociales. L ' I n s t i t u t est m u l t i d i s c i p l i n a i r e et comprend quatre départements: t o x i c o l o g i e , hygiène, épidëmiologie et administration. L ' I . S . M . E . e n t r e t i e n t de plus des r e l a t i o n s très é t r o i t e s /6 avec l ' I n s t i t u t Karolinska puisque plusieurs de ses chercheurs sont aussi chargés d'enseignement. Les o b j e c t i f s visés par l'organisme sont de développer les connaissances dans le domaine de la santé e t de l'environnement et de d i f f u s e r ces connaissances au niveau de la communauté suédoise. L ' I . S . M . E . est donc avant t o u t un organisme de recherche. Historiquement, les chercheurs de l ' I . S . M . E . en sont i n t é r e s sés d'une façon importante au problème des métaux lourds: mercure, a r s e n i c , plomb, cadmium. Le département de t o x i c o l o g i e e f f e c t u e aussi des travaux sur la t o x i c i t é des substances organiques, s u r t o u t sur la mutagenicity e t la c a r c i n o g é n i c i t é . Quant au département d'hygiène, i l met une emphase importante sur la q u a l i t é de l ' a i r ambiant à l ' i n t é r i e u r des bâtiments. En août 1984, se t e n a i t d ' a i l l e u r s à Stockholm la troisième Conférence mondiale sur ce thème oD plusieurs présentations ont été f a i t e s en rapport avec l e radon, la formaldehyde, les f i b r e s , la fumée de tabac, l e c l i m a t thermique. L'épidémiologie environnementale e s t la d i s c i p l i n e la plus récente au niveau de l ' I . S . M . E . Jusqu'à maintenant, des études importantes ont été menées dans une région du Nord de la Suède sur le cancer du n poumon en rapport avec l ' e x p o s i t i o n à l ' a r s e n i c . D'autres études, de type cas-témoin, sont actuellement en cours en regard de l ' e x p o s i t i o n à la fumée de tabac et au radon dans les résidences suédoises. I n s t i t u t de recherche psychosociale L ' I n s t i t u t de recherche psychosociale comprend une dizaine de personnes. I l fonctionne sur la même base que l ' I . S . M . E . à p a r t i r d'un budget du ministère des A f f a i r e s sociales e t en é t r o i t e c o l l a b o r a t i o n avec le Laboratoire du stress de l ' I n s t i t u t Karolinska. Les principaux champs d ' i n t é r ê t explorés jusqu'à maintenant sont r e l i é s à 1'organisation de t r a v a i l et aux conditions socio-économiques. Parmi les facteurs étudiés, i l y a les conditions de t r a v a i l stres- santes ("hectic work"), l ' i s o l e m e n t s o c i a l , le chômage. Une a t t e n t i o n part i c u l i è r e a été apportée â l ' é v a l u a t i o n de l ' a s s o c i a t i o n entre ces divers facteurs et la maladie coronarienne, la santé mentale e t la santé en général. Commune locale suédoise La t a i l l e d'une commune locale suédoise varie beaucoup. Cependant, e l l e se situe le plus souvent â quelques dizaines de m i l l i e r s d ' h a b i t a n t s . La commune locale de Stockholm, quant à e l l e , couvre une /8 population de 600 000 habitants e t est donc vraisemblablement mieux o r ganisée en terme de ressources. A Stockholm, le service communal de la santé publique e t de l'environnement comprend 170 personnes sous la r e s p o n s a b i l i t é d'un d i r e c teur nommé par le c o n s e i l . Un comité du conseil est plus p a r t i c u l i è r e m e n t chargé des questions de santé e t d'environnement. Compte tenu de la d é c e n t r a l i s a t i o n a d m i n i s t r a t i v e , le S e r v i ce est responsable de la s u r v e i l l a n c e e t du c o n t r ô l e de la q u a l i t é de l ' a i r , de l ' e a u , des aliments, des maladies i n f e c t i e u s e s , de la s a l u b r i té des h a b i t a t i o n s e t de la q u a l i t é de vie en général. Mentionnons, à t i t r e d'exemple, l ' u t i l i s a t i o n d'un système informatisé de monitoring de la p o l l u t i o n atmosphérique. Une a t t e n t i o n p a r t i c u l i è r e est portée au b r u i t ambiant autant à l ' i n t é r i e u r qu'à l ' e x t é r i e u r des bâtiments. C'est aussi le service qui prend charge des épidémies de maladies i n f e c t i e u s e s . La commune locale de Stockholm i n v e n t o r i e aussi les 14 000 entreprises de son t e r r i t o i r e en rapport avec la s a l u b r i t é du m i l i e u de t r a v a i l et l'ensemble des entreprises en ce qui concerne la p o l l u t i o n du m i l i e u en général. La prévention s'exerce principalement à travers la s e c t i o n p l a n i f i c a t i o n qui propose un programme d ' a c t i o n devant ê t r e entériné par /9 le conseil de commune. Les p r i o r i t é s acceptées pour 1980 é t a i e n t l e contrôle de la p o l l u t i o n i n d u s t r i e l l e , la diminution des émissions de SO2, l ' a m é l i o r a t i o n de la c i r c u l a t i o n automobile, la r e s t a u r a t i o n des eaux récréatives et le recyclage des déchets. Le modèle suédois Toute comparaison entre la Suède e t le Québec dans l e domaine de la santé et de l'environnement est nécessairement imparfaite e t boiteuse. En e f f e t , la comparaison des ressources allouées à ce secteur d o i t t e n i r compte en ce qui concerne le Québec des ressources de l ' a d m i n i s t r a t i o n publique fédérale affectées à des dossiers importants: pesti- cides, substances dangereuses, aliments, r a d i o p r o t e c t i o n . De p l u s , l'or- ganisation sociale suédoise présente des différences notables qui influen- cent la f a i s a b i l i t é de certaines a c t i v i t é s de recherche e t de s u r v e i l l a n c e . Notons, par exemple, l ' u t i l i s a t i o n très poussée des f i c h i e r s de population f a i te en Suède. I l est t o u t e f o i s u t i l e de souligner certains éléments posit i f s du modèle suédois tant au niveau du développement des connaissances que de l ' o r g a n i s a t i o n e t du fonctionnement. La d é f i n i t i o n d'environnement au niveau de la recherche et des interventions suédoises est très large et englobe la composante psychosociale e t économique en plus des facteurs no biologiques e t physico-chimiques t r a d i t i o n n e l s . La recherche fondament a l e y est très a c t i v e . Signalons, à ce c h a p i t r e , les travaux effectués sur la t o x i c i t é des métaux lourds, le cancer, les conditions de t r a v a i l et l ' h y p e r t e n s i o n a r t é r i e l l e . Les organismes suédois f o n t actuellement un e f f o r t vers une recherche plus appliquée à travers des recherches é p i démiologiques de type géographique sur la santé des populations ou encore â travers des programmes de surveillance comme c e l u i des p r é c i p i t a t i o n s acides. Au niveau de l ' o r g a n i s a t i o n , l ' I n s t i t u t suédois de médecine environnementale témoigne d'un souci de m u l t i d i s c i p l i n a r i t é . La très f o r t e d é c e n t r a l i s a t i o n a d m i n i s t r a t i v e au sein des communes locales favorise l'in- t é g r a t i o n des expertises en santé e t en environnement au niveau des programmes de s u r v e i l l a n c e e t de prévention. Les canaux de communication avec les décideurs e t les a u t o r i t é s p o l i t i q u e s f a c i l i t e n t à un niveau local l'im- p l i c a t i o n et l ' e f f i c a c i t é des intervenants dans ce domaine. Au niveau c e n t r a l , l'approche i n t e r s e c t o r i e l l e ou i n t e r d i r e c t i o n n e l l e développée par le ministère des A f f a i r e s sociales e t d é c r i t e dans Health i n Sweden i n 90's face aux grands problèmes de santé, t e l l e s les maladies c a r d i o v a s c u l a i r e s , démontre un souci d ' i n t é g r a t i o n de la composante environnementale. De plus, cette p o l i t i q u e concertée se veut opérationnelle e t concrète. /n Cependant, certains aspects du modèle suédois sont moins p o s i t i f s . Par exemple, la recherche fondamentale est nettement plus f a vorisée que la recherche appliquée dans l e domaine de la santé e t de l'environnement. Cela se t r a d u i t par une certaine carence d ' e x p e r t i s e de deuxième ligne et de support pour les intervenants des communes l o cales. La m u l t i d i s c i p l i n a r i t é n ' e s t pas exploitée autant q u ' e l l e le pourr a i t au sein d'organismes comme l ' I . S . M . E . Quant aux recherches psychosoc i a l e s , e l l e s occupent une place encore marginale en regard des e f f o r t s mis sur les secteurs plus durs de la problématique environnementale. En ce qui concerne les organisations, les l i e n s entre la Direction de la santé publique et la Direction de la p r o t e c t i o n de l ' e n v i ronnement apparaissent ténus e t sporadiques. D'autre p a r t , la m u l t i p l i c i t é des communes locales (284) ne favorisent pas l ' a c q u i s i t i o n d'une masse c r i tique d ' e x p e r t i s e et peut vraisemblablement amener des d i s p a r i t é s importantes . Eléments de prospective Dans une perspective de développement du secteur de la santé environnementale, le Québec présente certains avantages importants. Tout d'abord le ministère des A f f a i r e s sociales peut s'appuyer sur un réseau de D.S.C. et de C.L.S.C. bien s t r u c t u r é e t relativement homogène; le mi- /12 n i s t ê r e de l'Environnement dispose, quant à l u i , de d i r e c t i o n s régionales e f f i c a c e s . La m u l t i d i s c i p l i n a r i t é est expérimentée dans le réseau depuis plusieurs années, entre a u t r e s , au niveau du programme de santé et de s é c u r i t é du t r a v a i l . D'autre p a r t , au niveau c e n t r a l , la c o l l a b o r a t i o n i n t e r m i n i s t é r i e l l e est de plus en plus systématique e t opérationnelle . Par a i l l e u r s , l ' a n a l y s e du modèle suédois permet de dégager certaines hypothèses de t r a v a i l qui méritent d ' ê t r e étudiées: 1°- l e développement de la recherche fondamentale et appliquée en santé environnementale au niveau des u n i v e r s i t é s e t du réseau par l e b i a i s d'équipes 2°- multidisciplinaires; l ' i n t é g r a t i o n de la composante psychosociale e t économique au niveau des préoccupations environnementales; 3°- la mise sur pied de modules régionaux rattachés à des D.S.C. désignés e t ayant un mandat en santé environnementale; 4°- l ' i d e n t i f i c a t i o n de mécanismes fonctionnels de c o l l a b o r a t i o n e n t r e les modules régionaux e t les d i r e c t i o n s régionales de l'environnement, les m u n i c i p a l i t é s régionales de comté, les communautés urbaines e t les autres administrations locales;, /13 5°- le choix d'approches pour f a v o r i s e r la prise en charge par le m i l i e u lui-même des problèmes de santé environnementale et l ' e x e r c i c e de la prévention, de la s u r v e i l l a n ce et du contrôle aux niveaux régional et l o c a l . PARLEMENT Fédération des conseils locaux de corrr;,uries Fédération des conseils régionaux de communes M i n i s t è r e des A f f a i r e s sociales Ministère de 1 1 Habitation Direction nationale de l a santé publique e t de l a prévoyance s o c i a l e D i r e c t i o n nationale de l a p r o t e c t i o n de l ' e n v i ronnement M i n i s t è r e de l'Agriculture D i r e c t i o n na- , t i o n a l e des substances chiminues j M i n i s t è r e de la Justice Direction natio nale de la radioprotection / I n s t i t u t national de médecine e n v i ronnementale Laboratoi re de microbiologie Institut national de recherche psychosociale COMMUNE REGIONALE (24) CONSEIL ELU Services hospitaliers Conseil de recherche nédicale COMMUNE LOCALE (284) CONSEIL ELU Education universitaire Education préuni versi t a i re Aménagement territorial Santé publique e t s a l u b r i t é de 1 'envi ronnement Personnes âgées Servi ces publi es Services externes Santé publique et environnementale Trans port Tableau: Schéma de l ' A d m i n i s t r a t i o n publique Suédoise p e r t i n e n t e à l a santé environnementale. Autres etc. Direction n a t i o n a l e des alinents La santé environnementale: son expression géographique au Québec* Journée d ' i n f o r m a t i o n sur la santé environnementale C.H.U.L. Québec, 1984 Robert Pampalon Etudes e t p o l i t i q u e s de santé MAS * Extrait de "Géographie de la santé au Québec" MAS, 1984 Le concept de santé environnementale est l e fruit et l ' e x p r e s s i o n d'un s a v o i r é c l a t é , sans f r o n t i è r e s , se s i t u a n t au-delà des champs s t r i c t s des diverses d i s c i p l i n e s scientifiques. I l n ' a p p a r t i e n t S personne en p a r t i c u l i e r , mais à tous, même profanes, chacun y c o n t r i b u a n t de son approche, de ses p e r c e p t i o n s , de sa g r i l l e d'analyse et de ses constats. L ' a p p r o c h e géographique e s t une parmi t a n t d ' a u t r e s . E l l e a pour o b j e t de t r a d u i r e dans l'espace d i f f é r e n t s phénomènes e t peut f o r t bien ê t r e appliquée au domaine de la santé environnementale. Sa pertinence e s t à la f o i s s c i e n t i f i q u e e t s o c i a l e . S c i e n t i f i q u e , car les c o n d i t i o n s s a n i t a i r e s e t environnementales marquent l i s i b l e m e n t l e t e r r i t o i r e , l ' e s p a c e ; e t s o c i a l e , car les principaux intéressés par l e secteur de la santé - la p o p u l a t i o n , les intervenants - se d é f i n i s s e n t souvent en référence au t e r r i t o i r e , à l ' e s p a c e , que ce s o i t la région, la v i l l e ou le q u a r t i e r . J ' a i donc c h o i s i c e t t e approche géographique du concept de santé environnementale e t l ' a i appliqué systématiquement au Québec. Pour c e l a , i l a f a l l u f r a n c h i r diverses étapes: 1) pré- c i s e r le cadre conceptuel, l e concept de santé environnementale; 2) r e t e n i r diverses unités s p a t i a l e s : ce sont les 12 régions s o c i o - s a n i t a i r e s , les 76 d i v i s i o n s de recensement e t les 67 p r i n c i p a l e s agglomérations urbaines; 3) sélectionner les i n d i c a t e u r s : ce s o n t , d'une p a r t , la m o r t a l i t é selon une quarantaine de causes, âge, sexe, avec i n d i c e comparatif de m o r t a l i t é (ICM) e t t e s t s de s i g n i f i c a t i o n e t , d ' a u t r e p a r t , une m u l t i t u d e de taux e t indices c a r a c t é r i s a n t les secteurs de l ' e a u , de l ' a i r , de l ' a l i m e n t a t i o n , des t r a n s p o r t s , du t r a v a i l , du l o i s i r e t des conditions f a m i l i a l e s , sociales e t économiques; 4) t r a i t e r tous ces indicateurs à l ' a i d e d'analyses q u a l i t a t i v e s e t q u a n t i t a t i v e s e t 5) s y n t h é t i s e r les r é s u l t a t s e t esquisser les grands t r a i t s , les grands paramètres d ' o r g a n i s a t i o n de l'espace s a n i t a i r e québécois. Ces grands t r a i t s sont exprimés sur la f i g u r e que voici (FIGURE), de façon symbolique, pour en s i m p l i f i e r la compréhension. Chaque t r a i t y prend la forme d'une opposition b i n a i r e , traduisant des d i s t i n c t i o n s â l a f o i s dans le b i l a n s a n i t a i r e e t dans les conditions environnementales. Cette f i g u r e i l l u s t r e donc les éléments majeurs de l ' e x p r e s s i o n géographique du concept de santé environnementale au Québec. Soyons plus e x p l i c i t e s e t considérons brièvement chacune des oppositions. • L'opposition q u a r t i e r s pauvres/quartiers riches: Comme on l ' a montré â Montréal e t Québec, les quart i e r s pauvres obtiennent partout les pires fiches de m o r t a l i t é e t ce, pour toutes les principales causes de décès - maladies chroniques et accidents compris; certains q u a r t i e r s pauvres de Montréal enregistrent une espérance de vie â la naissance de t r e i z e (13) ans i n f é rieure 5 c e l l e de la zone la plus r i c h e . Les Quartiers pauvres se caractérisent par la dégradation générale de l e u r m i l i e u : logements exigus et insalubres, p o l l u t i o n atmosphérique, absence d'espaces verts et r é c r é a t i f s ; par des conditions socio-économiques d i f f i c i l e s : faibles revenus, chômage, t r a v a i l manuel non s p é c i a l i s é ; par la fréquence de problèmes familiaux e t sociaux: séparations, délinquance; e t par l'adoption d'habitudes néfastes â la santé: f o r t e consonmation de tabac et mauvaise a l i m e n t a t i o n . • L'opposition c a p i t a l e s / s a t e l 1 i t e s : Une certaine d i s t i n c t i o n peut être é t a b l i e également entre les c a p i t a l e s régionales, correspondant aux p r i n c i p a l e s villes des grandes régions du Québec, e t leurs s a t e l l i t e s , qui r é f è r e n t aux v i l l e s de moindre t a i l l e g r a v i t a n t autour de ces centres. La d i f f é - rence e s s e n t i e l l e entre ces groupes de v i l l e s est une m o r t a l i t é plus jeune dans les s a t e l l i t e s , une m o r t a l i t é largement associée aux a c c i dents de véhicules à moteur e t â la m o r t a l i t é i n f a n t i l e . Au plan environnemental, les s a t e l l i t e s se d i s t i n g u e n t aussi par l'étendue de leur réseau r o u t i e r (et son f a i b l e achalandage) e t par des condi- tions socio-économiques, de logement s u r t o u t , i n f é r i e u r e s â c e l l e s des capitales régionales. " L'opposition v i l l e s r e s s o u r c e s / v i l l e s services: Le clivage i n t e r u r b a i n le plus important est certes c e l u i que l ' o n retrouve entre les v i l l e s de ressources et les v i l l e s de service au Québec; un écart de dix (10) ans d'espérance de vie â la naissance sépare les extrêmes de ces deux groupes de v i l l e s . Le groupe des villes-ressources se compose principalement de RouynNoranda, Chicoutimi, La Sarre, Amos, M a l a r t i c , Val-D'Or, Aima, Dolbeau, S t - F é l i c i e n , Maniwaki, Mont-Laurier, La Tuque, Windsor, Asbestos, Richmond, Waterloo, Lac-Mégantic, Sorel, Beaupré, SteAnne-des-Monts, Chandler e t Paspébiac, a l o r s que l e groupe des v i l l e s services s'associe davantage à Lachute, St-Hyacinthe, Granby, SteMarie, M o n t - J o l i , pour ne c i t e r que quelques v i l l e s . Les " v i l l e s - r e s s o u r c e s " présentent toutes une très f o r t e m o r t a l i t é générale, une m o r t a l i t é f o r t e à tous les groupes d'âge et pour les deux sexes, bien que les valeurs masculines soient habituellement un peu plus élevées que les valeurs féminines. Les surplus de décès r é s u l t e n t très largement des accidents e t traumatismes, mais aussi de maladies chroniques: l e coeur surtout e t en certains cas le cancer et les maladies des appareils r e s p i r a t o i r e e t d i g e s t i f . Ces v i l l e s présentent toutes aussi un contexte e n v i ronnemental f o r t s i n g u l i e r , fondé sur un ensemble d ' a c t i v i t é s économiques r e l i é e s à l ' e x p l o i t a t i o n de la f o r ê t e t des mines e t à la première transformation de ces p r o d u i t s - i n d u s t r i e s du b o i s , des pâtes e t p a p i e r , e t des métaux. E l l e s se s i g n a l e n t généralement, a u s s i , par leurs conditions s o c i a l e s , f a m i l i a l e s e t domestiques: pauvreté, logements médiocres e t rupture de la c e l l u l e - L'opposition familiale. urbain/rural: L ' o p p o s i t i o n entre la v i l l e e t la campagne, consi- dérées globalement, e s t principalement de nature q u a l i t a t i v e e t se s i t u e au niveau de 1'§ge au décès e t de la forme de m o r t a l i t é . La s u r m o r t a l i t é urbaine est s u r t o u t a d u l t e e t porte sur les maladies du coeur (ischémie), les cancers ( c o l o n , rectum, poumon, organes g é n i t o u r i n a i r e s e t s e i n ) , les homicides, les pneumonies e t les cirrhoses du f o i e . La s u r m o r t a l i t é r u r a l e , par c o n t r e , frappe plus jeune, par accidents r o u t i e r s , maladies i n f e c t i e u s e s , b r o n c h i t e , asthme, emphysème, maladies hypertensives, cancer de l'estomac e t m o r t a l i t é infantile. Les contextes environnementaux de la v i l l e e t de la campagne s'opposent sur plusieurs plans: q u a l i t é de l ' e a u , de l ' a i r , réseau r o u t i e r , a c t i v i t é s économiques dominantes, c o n d i t i o n s f a m i l i a l e s e t domestiques. sociales, Alors que l e m i l i e u urbain se signale par sa p o l l u t i o n atmosphérique, ses a c t i v i t é s minières, manufacturières e t de s e r v i c e s , ses r e l a t i v e m e n t bonnes conditions socio-économiques e t la rupture fréquente de ses f a m i l l e s ; l e m i l i e u r u r a l se distingue par son réseau r o u t i e r étendu - en termes de kilomètres per capita - , ses a c t i v i t é s s u r t o u t a g r i c o l e s , sa pauvreté e t ses logements en mauvais é t a t - v é t u s t é , e x i g u f t é e t insalubrité. " L'opposition Nord/Sud: A l'échelle supra-régionale, les précédentes oppos i t i o n s contribuent à l'émergence d'un contraste graduel entre les régions du Nord du Québec - l e Nord-Ouest, le Saguenay/Lac-St-Jean, le Nouveau-Québec, la Côte-Nord et le Bas St-Laurent/Gaspésie - e t les autres régions situées au Sud de la province. Ce contraste se r e f l è t e dans les i n d i c a t e u r s globaux, tels que l'espérance de vie S la naissance, dont les valeurs désavantagent la m a j o r i t é des régions du Nord: près de 3,4 années d'espé- rance de vie séparent les régions extrêmes entre le Nord e t le Sud, s o i t le Nouveau-Québec et Québec. L ' é c a r t p e r s i s t e au niveau de la structure de m o r t a l i t é selon l ' â g e et la cause. Plus l ' o n progresse vers le Nord, plus la m o r t a l i t é chez les jeunes, les moins de 35 ans, s ' a c c r o î t en même temps que les taux de décès par accidents e t t r a u matismes - accidents de véhicules à moteur - par maladies i n f e c t i e u s e s , par troubles mentaux, par cancer de l'estomac, par maladies de l ' a p p a r e i l r e s p i r a t o i r e et par m o r t a l i t é infantile. Ce contraste marque le passage au plan environnemental du "Québec de base" vers le "Québec des ressources n a t u r e l l e s " . Alors que le premier t r a d u i t les grands t r a i t s de l ' u r b a n i s a t i o n , le second o f f r e une géologie p a r t i c u l i è r e , une eau dure, de vastes espaces, de longues routes, une économie axée sur la f o r ê t e t les mines, des communautés autochtones, de la pauvreté, de piètres conditions de logement et une f o r t e consommation d ' a l c o o l . ' L'opposition Ouest/Est: A l ' é c h e l l e supra-régionale, un dernier contraste éga- lement graduel s ' é t a b l i t entre les régions de l'Ouest de l a province - l e Nord-Ouest, le Saguenay/Lac-St-Jean, T O u t a o u a i s , les Laurentides/ Lanaudière, l e Sud de Montréal e t l e Montréal-Métro - e t les régions de l ' E s t - l e s autres régions du Québec i n c l u a n t le Nouveau-Québec. Ce contraste t r a d u i t grossièrement aux plans s a n i t a i r e e t environnemental le passage de m i l i e u x urbanisés, comportant plusieurs v i l l e s - r e s s o u r c e s e t d'importantes c a p i t a l e s , vers une zone plus l a r g e ment r u r a l e , formée d'une pléiade de s a t e l l i t e s e t de v i l l e s - s e r v i c e s . D'Ouest en Est a u s s i , l'espérance de vie à 35 ans s ' a c c r o î t e t les maladies chroniques (coeur, cancer) l a i s s e n t la place aux accidents e t autres pathologies apparentées au monde r u r a l . Ces oppositions mettent en évidence, e t très clairement j e c r o i s , la présence de t r o i s grands ensembles "géo-pathogènes" au Québec, s o i t l e s q u a r t i e r s pauvres, les v i l l e s de ressources e t l e Nord du Québec; ces ensembles r e c u e i l l a n t les p i r e s f i c h e s s a n i t a i r e s e t environnementales. Notre système de santé se cherche actuellement des p r i o rités. Les récents travaux du Conseil des A f f a i r e s s o c i a l e s , l'approche épidémiologique, le montrent b i e n . favorisant Le MAS s ' e s t l u i aussi engagé dans c e t t e voie en créant un groupe de t r a v a i l sur l'élaboration d'un cadre conceptuel pour l ' i d e n t i f i c a t i o n de p r i o r i t é s en santé. Je voudrais donc moi a u s s i , proposer mes p r i o r i t é s , ou p l u t ô t c e l l e s mises en évidence par l ' a n a l y s e géographique du concept de santé environnementale. pauvres; 2) Ces p r i o r i t é s sont Les v i l l e s de ressources e t 3) 1) Les q u a r t i e r s Le Nord du Québec. Une action â ces t r o i s niveaux aura certes des e f f e t s n o t o i r e s , â long terme du moins, sur l e b i l a n s a n i t a i r e des communautés concernées. Mais cette a c t i o n devra remplir certaines c o n d i t i o n s , conditions qui me sentient i n s c r i t e s dans l'analyse dont j e viens de vous l i v r e r les r é s u l t a t s les plus généraux. Première c o n d i t i o n : l ' a c t i o n devra porter sur les dé- terminants de la santé, donc ê t r e environnementale. E l l e devra s ' a t - taquer aux conditions de v i e , f a m i l i a l e s , sociales e t économiques, aux contaminants de l ' e a u et de l ' a i r comme aux risques des transports e t du t r a v a i l , en n ' o u b l i a n t surtout pas ces fameuses habitudes de v i e , que l ' o n i s o l e trop facilement, et qui pourtant sont le f r u i t , dans une large mesure, de pressions environnementales. Deuxième c o n d i t i o n : communautaire. l ' a c t i o n devra être c o l l e c t i v e , E l l e dévra s'appuyer e t renfoncer les m u l t i p l e s ini- t i a t i v e s populaires des comités de c i t o y e n s , des réseaux d ' a i d e e t des associations bénévoles qui déjà à la grandeur du Québec oeuvrent à transformer le m i l i e u et l'environnement. I l s ' a g i t pour nous, du réseau de la santé de trouver chez la population le sens e t les moyens de notre action s a n i t a i r e . I l s ' a g i t d'abord de r e l a t i v i s e r notre expertise e t d'apprendre c e l l e des autres. I l s ' a g i t aussi de ne plus ê t r e seul e t de j o i n d r e ou de s'entourer d'une équipe à la dimension des problèmes que l ' o n souhaite surmonter. Telles sont, à mon a v i s , les voies d'une a c t i o n en santé que l ' o n voudrait environnementale e t communautaire. A ce propos, et en terminant, une anecdote. Mon collègue cartographe du MAS, l o r s q u ' i l a vu pour la première f o i s le b r o u i l l o n de la f i g u r e que vous avez sous les yeux, a d i t spontanément que c ' é t a i t un dessin d'enfant de g a r d e r i e . . . Et bien o u i , ça peut commencer par l à , la santé environnementale, la santé communautaire! t C e n t r e de T o x i c o l o g i e d u Q u é b e c SANTÉ ENVIRONNEMENTALE ET TOXICOLOGIE Albert J. Nantel, M.D.,M.Se. Directeur Centre de Toxicologie du Québec Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boul. Laurier, Québec, Qué. G 1 V 4G2 T É L . : (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire) Si 1 1 on veut situer la toxicologie en regard du problème plus vaste des maladies environnementales, il est essentiel de replacer ce domaine d'activité dans le contexte général de l'évaluation des risques pour l'environnement. la santé du plus fait de Le premier schéma (Fig. 1) est tiré du livre de R.W. Kates intitulé "Risk Assessment of Environmental Hazard". Tout d'abord, il serait bon d'établir la distinction qui est faite dans la littérature "hazard" et "risk". terme risque anglo-saxonne entre les termes En français, on utilise le plus souvent le dans les deux sens. Le terme "hazard" signifie une menace, un danger potentiel, qui peut cependant ne présenter aucun risque pour 1 1 environnement ou pour 1 1 homme. emple, une tornade qui survient navigation maritime, (hazard), mais non représente Par ex- en pleine mer, loin de toute certes un danger potentiel un risque pour l'écologie ou pour l'homme. D ' autre part, un simple coup de vent dans une rég ion à forte densité de navigation à voile entraîne un risque élevé, même si le danger (hazard), en soi, n'est pas important. Le même principe s'applique en toxicologie: par ex- emple, à un même niveau d'empoussiérage, le granit ne présente pas le même risque pour la santé que l'amiante. On distingue donc trois étapes dans le processus qui va de l'identification du danger potentiel à l'évaluation RISK ESTIMATION Revelation Intuition Extrapolation HAZARD IDENTIFICATION Research SOCIAL EVALUATION Screening Monitoring Dlagnosl Figure 2.1 Averslve Balanced Benefit-Risk Cost-Benefit Risk assessment elements Fig, 1 -3- sociale de l'acceptabilité du risque et de la réaction qui doit être adoptée (ex.: rejet total du risque, mesures correctrices et préventives, ou acceptation pure et simple). La première étape, celle de l'identification du danger fait partie d'un processus du domaine scientifique; le terme science étant pris au sens large. La deuxième étape, celle de l'évaluation du est à la fois scientifique et sociale. risque Dans certains cas, par exemple, lorsqu'elle procède par intuition, elle ne fait pas du tout appel à un processus scientifique. Cependant, si elle procède par extrapolation, elle peut s'appuyer sur une approche scientifique. Même dans ce dernier cas, les facteurs person- nels, sociaux et politiques auront généralement une influence, ne serait-ce que lors de l'interprétation obtenus. On en a un exemple flagrant finale des dans chiffres le désaccord qui persiste lorsque l'on discute de l'accroissement du risque de cancer dans la population qui peut être imputable à une contamination par une substance démontrée mutagène ou soit in vitro soit in vivo. à 1000 données. peuvent séparer Des écarts allant d'un facteur 10 ceux La troisième étape intervenants sociaux et cancérigène, non qui interprètent implique pas théoriquement seulement scientifique, même si c'est elle qui, la les mêmes tous les communauté souvent, monopolise la -4- la tribune. ront Cependant, ces deux dernières étapes se traverse- d'autant mieux que la première aura permis d'identifier avec précision le danger, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. peuvent En effet, c'est souvent lorsque les scientifiques ne faire mieux que d'évoquer un danger potentiel, mal de- fini et non quantifiable que s'embourbent les discussions subséquentes concernant le plus profondément le niveau de risque et son degré d'acceptabilité sociale. Si l'on se reporte de nouveau au schéma de les méthodes qui permettent de répondre à la question Kates, "qu'est- ce qui constitue un danger, une menace?", sont la recherche, le dépistage systémat ique (screening), le monitoring et le dia- gnostique) . La recherche: L'objectif principal de la recherche scientifique est d'accroître nos connaissances et non pas de déceler des menaces à notre santé et à notre intégrité. Ce n 1 est donc qu'ac- cessoirement que la recherche nous permet d'identifier, en première instance, un danger potentiel pour l'homme ou pour vironnement . l'en- -5- En général, dans ce domaine, la recherche est plutôt réactive à la découverte fortuite ou d 1 environnement ou de santé. pliquer pourquoi produire et le problème quelles en sont structurée d'un problème Elle sert, après le fait, à exest survenu, comment les conséquences il a pu exactes. se Elle peut aussi, par la suite, aider a trouver des moyens d'en pré- venir l'apparition ou d'en réduire les conséquences. Le dépistage systématique ou screening: Il s'agit, dans ce cas, de prévoir, par des méthodes expérimentales la toxicité d'une substance techniques in vitro, in vivo, ou les deux. matique, par exemple, d'un nouveau chimique par Un dépistage systé- médicament, va nécessiter des dizaines de tests différents, se prolongera pendant eurs années et coûtera plusieurs millions de dollars. de plus en plus à standardiser des à l'échelle plusiOn tend internationale les protocoles de dépistages toxicologiques en fonction du type de toxicité recherché et des coûts que l'on peut consentir. Fig. 2 illustre un exemple de tests disponibles pour tion des effets mutagènes d'une molécule. La 1'évalua- T A B L E 2 . 1 O p e r a t i o n a l C h a r a c t e r i s t i c s of M u t a g e n S c r e e n i n g S y s t e m s Relative ease ot' d e t e c t i o n ! Test system Microorganisms with metabolic activation: Salmonella typhimurium Escherichia coli Yeasts Neurospora crassa Cultured mammalian cells with metabolic activation Host-mediated assay with: Microorganisms Mammalian cells Body fluid analysis Plants; Vicia faba Tradescantia paludosa Insects: Drosophila melanogaster: Gene m u t a t i o n s C h r o m o s o m e aberrations Mammals: Dominant lethal mutations Translocations Blood or bone marrow cytogenetics Specific locus mutations Time to run test Operating costs* Initial investment costs Gene mutations Chromosome aberrations 2 to 2 to 3 to 1 to Very low Very low Very tow Moderate Low Low Low Moderate Excellent Excellent Good Very good Unknown Good 2 to 5 weeks Moderate to high Moderate Excellent to fair Unknown 2 to 7 days 2 to 5 weeks Variable Low to moderate Moderate to high Variable Low to moderate Moderate Low to moderate Good Unknown Variable Good 3 to 8 days 2 to 5 weeks Low Low to moderate Low Moderate Potentially excellent 2 to 7 weeks 2 to 7 weeks Moderate Moderate Moderate Moderate 2 to 4 m o n t h s 5 to 7 m o n t h s Moderate to high Moderate to high Moderate Moderate 1 to 5 weeks 2 to 3 m o n t h s Moderate High to very high Moderate High to very high 3 days 3 days 5 days 3 weeks Relevance unclear Good to excellent Good to excellent Unknown Potentially very good Potentially good Unknown •Operatine costs vary widely depending upon the protocol specified and upon the number of substances tested simultaneously. Very approximately, very low i s $ 1 0 0 0 ; l o w is $1,000 to $ 5 , 0 0 0 ; moderate is $3,000 to $ l 0 . 0 0 0 ; h i g h is $10.000 to $20.000; and very high is $25,000 upward, t Since most of these test systems d o n o t detect all classes of gene mutations or chromosome aberrations, these columns refer only to the detectable mutations. Source: Environmental Mutagen Society, C o m m i t t e e 17, Science, Volume 187 (1975). p. 507. Fig. 2 -7- Le monitoring: Comme aucun dépistage systématique ne peut garantir à 100% l'absence de toxicité d'une substance pour l'homme, on doit continuer à superviser les effets néfastes potentiels de celle-ci après sa mise en circulation. En effet, une toxicité imprévue peut survenir chez 1'homme ou chez une autre espèce pour différentes raisons: a) Toxicité différente d'une espèce à l'autre. Comme on ne peut évaluer la toxicité chez toutes les espèces, on doit se fier à la représentativité des espèces étudiées. Or, ceci ne fontionne pas toujours (ex.: la thalidomide). b) Interactions imprévues entre la substance étu- diée et d'autres substances chimiques déjà en circulation. c) donné (ex.: Transformation de la substance par un écosystème méthylation du mercure inorganique dans les sédi- ments) . d) Etc. -8- Un tel programme de monitoring qui existe depuis le début du siècle en Amérique du Nord, pour les médicaments, commence progressivement a être appliqué aux autres substances chimiques (ex.: PCB's). Le diagnostic Il arrive que, malgré tous ces procédés, un effet toxique, même majeur, ne soit détecté finalement que par son effet pathologique chez l'homme (ex.: maladies de Minamata pour le méthyl-mercure et de Itai-Itai pour le cadmium). À ce mo- ment, le processus est inversé ; on décrit la maladie, puis on développe les modèles expérimentaux permettant d'en expliquer la physiopathologie. La séquence des divers éléments d'identification du risque est illustrée par la Fig. 3 tirée, elle aussi, de Kates. Le monitoring permet de déceler précocement des effets toxiques suspectés par un suivi des populations ; le dépistage systématique permet de rechercher de façon approfondie des effets toxiques potentiels? lui, de discerner des et effets le diagnostique permet, quant à toxiques une fois survenus à un niveau cliniquement significatif. qu1 ils sont -9- Screening Figure 2.3 Sequence of hazard identification elements -10- Une fois le niveau de risque identifié par l'une ou l'autre de ces méthodes, l'étape suivante consiste a en évaluer le niveau par rapport à l'ensemble de la situation (risk estimation, de la Fig. 1). L'approche la plus scientifique consis- te à extrapoler de la façon la plus objective possible les données expérimentales pour les appliquer à 1'ensemble de la population . tre. Les méthodes de calculs varient d ' un extrême a 1 ' au- Dans certains cas, on ne fait qu'extrapoler à l'homme les doses toxiques observées chez 1'animal. On procède alors comme si l'homme était représentatif d'un rat de laboratoire qui pèserait 70 Kg. Dans d'autres cas, on utilise des équations mathématiques fort complexes. Il arrive parfois, dans de tels cas, que la précision du calcul mathématique d'extrapolation dépasse de beaucoup la précision de la méthode expérimentale de mesure de la toxicité. Prenons f par exemple, un pesticide dont les effets cancérigènes viennent d'être démontrés chez 1'animal. En ut ilisant des méthodes de calcul différents, le fabricant évaluera le risque pour la population a 1:1 million; un organisme gouvernemental à 1 : 100,000; et un groupe de pression à 1 : 10,000. -11- Une fois l'évaluation du risque réalisée (risk estimation) 1•étape suivante consiste à en établir le niveau d 1 acceptabilité sociale ("Social Evaluation" de la Fig. 1 ). Idéa- lement, on doit alors soupeser tous les avantages et les pondérer par les inconvénients pour chacune des espèces ainsi que pour les ensembles écologiques. et J.A. Loraine) illustre affectées La Fig. 4 (G.M. Howe les avantages et les inconvénients d 1 un pesticide, le Dieldrin, qui ont été considérés pour tenter de définir son niveau d'acceptabilité. Pour terminer, j'aimerais faire quelques commen- taires sur le rôle que peut jouer un réseau de Centres antipoisons dans le processus de monitoring chimiques utilisées par l'homme. des diverses substances Traditionnellement, les cen- tres antipoisons ont eu a jouer ce rôle dans la détection des effets adverses causés par les médicaments et les produits ménagers. Mais, de plus en plus, nombreux sont ceux qui modi- fient leurs structures et leur mode de fonctionnement afin de leur permettre d'étendre leur champ d'activité aux toxiques retrouvés dans l'environnement ou dans le milieu de travail. La Fig. 5 (tiré de N, Lery) illustre comment un tel programme, dit de toxicovigilance, peut s 1 articuler. de lutte contre les empoisonnements dans cette direction. Le programme québécois s'oriente de plus en plus A c u t e and subacute effects of pesticides o n m a n a n d o t h e r species Initial advantageous Indirect e f f e c t o n m a n I n i t i a l deleterious indirect e f f e c t o n m a n Fig. 21 The cffcct of dicldrin on man. Fig, 4 -13- C o r r e s p o n d a n t s et p a r t i c i p a n t s Hosp. Téléphone Consult. Cour rie r N TOXICOVIGILANCE R é p o n s e de " C e r t i t u d e ' l ^ PhaseO'l Toxicovigilance Alerte Extensive Epidemiologic Phase 2 Toxicovigila nce intensiv e Etudes c o n f i r m a tives Enquêtes spéciales f proi. santé ?n*d-d?ïi?.rm- Extraction des déterminantes Diffusion Revues biblio. Information Fabricants Fig. Administration 5 variables \ Organi s m e s Inte r n a t i o n a u x BIBLIOGRAPHIE BUTLER, G.C. Principles of Ecotoxicology. Scope 12. 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Biaise, Laboratoires des Services de Protect ion de l'Environnement Direction régionale du Québec, Environnement Canada 1001 Pierre Dupuy, Longueuil, Québec, J4K 1A1 Décembre * 1984 L a v e r s i o n d é t a i l l é e et l e s r é f é r e n c e s b i b l i o g r a p h i q u e s se t r o u v e n t d a n s l e s " C o m p t e s - r e n d u s d u c o l l o q u e sur 1 ' é v a l u a tion des d a n g e r s e n v i r o n n e m e n t a u x â l ' a i d e de b i o e s s a i s " , P u b l i c a t i o n du S e r v i c e de P r o t e c t i o n , R é g i o n du Q u é b e c , En v i r o n n e m e n t C a n a d a , M o n t r é a l : 330 p. RESUME Evaluation écotoxicologique intégrée simultanée selon un concept de la spirale de l'écotoxicité Toute évaluation écotoxicologique d'un rejet doit être faite avec une gamme suffisamment étendue de paramètre chimiques, microbiologiques et écotoxiques afin d'éviter de mal estimer ce fléau. Une approche pratique et économique faisant appel à rationnelles est suggérée. Pour mieux trois expliciter la n o c i v i t é rejet, cette approche fait appel à une conceptualisation la progression Cette spirale "spiralée" de niveaux de protection environnementale sidéré comme étant respectivement écotoxicités opposés où l'impact d'autre du représentant séparent part. correspondent du rejet local, régional et global. ces niveaux létale et sous-létale, d'une part, et versus chroniques, opé- 1'écotoxicité. s'ouvre en 3 portions successives qui perpendiculairement étapes et est con- Deux axes distinguent le s effets â 3 le s stables ABSTRACT Simultaneous A practical of was t e When o n e integrated ecotoxicological and e c o n o m i c a l a p p r o a c h evaluation t o i d e n t i f y and m e a s u r e ecotoxicity waters. wishes discharge, a parameters must to scan identify of be and measure microbial, used for a the chemical first ecotoxic and impact of a ecotoxicological estimation of this potential threat. A practical tional steps potential ly. yet economical methodological is suggested. impact, This s p i r a l ding respectively ecotoxicity progresses to the Two p e r p e n d i c u l a r l y understand is conceptualised through local, three using and three as p r o g r e s s i n g successive sub-lethal separate effects these and opera- appreciate zones r e g i o n a l and g l o b a l c e n t e r s opposed axes between l e t h a l v e r s u s ecotoxicities. To b e t t e r approach zones stable and this spiral- corresponof impact. distinguish versus chronic INTRODUCTION D e p u i s une v i n g t a i n e tale plusieurs ( m e r c u r e à M i n a m a t a au J a p o n , nations du d é p o t o i r etc.) ont Outre l'élaboration et d'années, public, via le public aux r e j e t s de n o u v e l l e s lois gouvernementales recherches ainsi Dans un t e l contexte, que l ' i n f o r m a t i o n progressivement s'accroître sur divers du m i l i e u avec les et Unis, dans les en Italie, acides, 1'environnement. protection cette groupes de p r o j e t s contami- précipitations de l'environnement "consciencisat ion" de p r e s s i o n , phénomènes d ' é c o t o x i c i t é gestionnaires s'avère pollutions les Seveso environnemen- industriels du entraîna antérieurement et des programmes aquatique. au p u b l i c des de t o x i c i t é subséquentes, que des c o r r e c t i o n s d'amélioration à pour la les médias d ' i n f o r m a t i o n s p e u â peu d e s négligés dioxines de Love C a n a l a u x E t a t s sensibilisé de s t r u c t u r e s drames et nouvelles de l ' e n v i r o n n e m e n t déterminante cette tendance politiques pour sont arriver continuera d'accès conscients à sans réduire doute de à l'information gouver- environnementaux souvent nementale • Toutefois, complexes informer ne prétations question se le public révèle guère différentes de t o x i c i t é s u r des f a c i l i t é des propos exagérément une Une i n f o r m a t i o n alors cettes dans le à certains concernés• parf ois résuite être que plusieurs présentée s sur inter- une me me alarmistes "simpliste" q u i ne s e r a plus après mais a u s s i (voire à même La r e s p o n s a b i l i t é communicateurs certains adopteront s'être alors convaincus que par leur démasquée. relativement d'un problème. en d'interprétations, réalité public il environnementale. diversité reflète aisé; puissent Face à c e t t e vision problèmes "sensationnelle") d'apprécier de c e d a n g e r à des toutes revient gestionnaires et non circule les fa- seulement scientifiques Il faut pour reconnaître favoriser complexes de ici une que c e s derniers information saine ont peu de m o y e n s et c o m p l è t e sur illustratlfs les questions l'environnement. La r e c h e r c h e de tels moyens a amenés à c o n c e v o i r cette une aspects de spiralée q u i en permet illustratifs p o u r 1'écotoxicité des rejets nous représentation écotoxicité; à intégrée et nouvelle des opté multiples cette fin, on a une r e p r é s e n t a t i o n à la fois complète et simple. pour une for me SPIRALE REPRESENTANT LES DIVERSES DIMENSIONS DE L'ECOTOXICITE D'UN REJET La figure 1 expose cette spirale protection environnementale Le p r e m i e r de c e u x - c i l'on distingue en f o n c t i o n de d e u x a x e s sépare les second d i f f é r e n c i e les aiguës des e f f e t s à sub-aiguës où effets effets létaux et directs ayant trois niveaux de perpendiculaires. sous-létaux tandis des c o n s é q u e n c e s i n s i d u e u x m e n a n t à des conséquences que le toxiques toxiques chroniques. Ces d e u x a x e s sont précisées permettent au t a b l e a u A f i n de f a c i l i t e r la toxiques dans déversés le prédécrite considérer non s e u l e m e n t tels transformation que sa et/ou milieu pour la portée sa 3 niveaux 1 pour le m i l i e u compréhension La s p i r a l e facteurs de d é f i n i r aquatique concentration de t o x i c i t é , bioaccumulation. les caractéristiques aquatique. du t a b l e a u l'écot oxici té dont 1, sont d'un trois exemples considérés rejet sa persistance, 2. qu'on mais a u s s i sa composés au t a b l e a u implique de c e d e r n i e r de doit d'autres possibilité de AXE 1 Effet Insidieux E f f e t Direct 1 Niveaux Trophiques A - Transformateur Niveaux de P r o t e c t ! o n E n v i r o n n e m e n t a l e Toxicité 2 - Toxicité 3- SI 3-1 L é t a l e ( A i g u ë a S u b a i g u ë H E f f e t Direct Sublétale( Aiguë à Subaiguë!* Toxicité Toxicité Sublétale Chronique - E f f e t Létale Chronique- Effet FIGURE I B - Producteur E f f e t Direct C - Consommateur Primaire D™ Consommateur Secondaire E - Consommateur Ultime insidieux insidieux SPIRALE DE ECOTOXICITE . TABLEAU 1 TROIS NIVEAUX DE PROTECTION ENVIRONNEMENTALE POUR L'ECOTOXICITE AQUATIQUE IMPACT ECOTOXIQUE NIVEAU DIMENSION DEREGLEMENT PORTEE CAUSE CONSEQUENCES CORRECTION SUGGEREE Locale P r é s e n c e e x c e s s i v e de p o l l u t ion (contaminants, agents pathogènes, conditions physico-chimiques altérées, etc) Disparition quasit o t a l e des composantes b i o t i q u e s du m i l i e u à l'exception d'espèces très tolérantes (cert a i n e s b a c t é r i e s , par exemple ) Traitement grossier ( p r i m a i r e ) des r e j e t s Toxicité sous-létale (aiguë à sub-aiguë) résultant d'effets dir e c t s f a c i l e m e n t mesurables Régiona le P r é s e n c e s o u s - l é t a l e de p o l l u t i o n a m e n a n t une p o t e n t i a l i t é écotoxique e t un d é s é q u i l i b r e d a n s l e m i l i e u a q u a t i q u e ; ce t y p e de t o x i c i t é p e u t ê t r e b i o d é g r a d a b l e m a i s non bioaccumulable. Dé b a l a n c e m e n t de l a diversité biologique et s t r e s s p h y s i o l o g i q u e s de d u r é e p r é c i s e Traitement microbiologique secondaire d e s e a u x de r e j e t e n f o n c t i o n de l a c a p a cité assimilatrice du m i l i e u Toxicité chronique r é s u l tant d ' e f f e t s insidueux e t dynamiques, r e l a t i v e ment d i f f i c i l e s à q u a n tifier Globale Toxicité insidieuse, parfois difficilement interp r é t a b l e quant aux d a n g e r s réels qu'elle représente; e l l e n ' e s t guère a s s i m i l a ble par le milieu r é c e p t e u r e t a g i t par des mécan i s m e s de b i o a c c u m u l a t i o n / bioconcentration et/ou mutagénicité. Réduction dans la s u r v i e à l o n g t e r m e , du t a u x de c r o i s s a n c e e t de l a r e p r o d u c t i o n d e s espèces; d é s t a b i l i s a t i o n des s t r u c t u r e s et f o n c t i o n s des é c o s y s t è mes a q u a t i q u e s a v e c p o s s i b i l i t é de r é c u r rence d ' e f f e t s l é t a u x ; i n d u c t i o n de p r o b l è m e s génotoxiques. E l i m i n a t i o n des p o l luants responsables par c o n t r ô l e à l a source après c o n s i j ration socio-éconol que e t é v a l u a t i o n 1 r i s q u e s e t dange r s premier Toxicité létale â sub-aiguë) deuxième troisième (aiguë TABLEAU 2 EFFETS TOXIQUES POSSIBLES POUR TROIS DEVERSEMENTS DIFFERENTS AVEC ET SANS TRAITEMENT DU REJET Sans Traitement grossier ( p a r e x e m p l e , n e u t r a l i s a t i o n du pH e t e n l e v e m e n t du p r é c i p i t é ) traitement t o x i c i t é létale aiguë à forte concentration (1000 m g / 1 ; N r i a g u , 1978) t o x i c i t é s o u s - l é t a l e a i g u ë (10 mg/1; N r i a g u , 78) t o x i c i t é i n s i d u e u s e vu l a p o s s i b i l i t é de r e m i s e e n b i o d i s p o n i b i l i t é de m é t a u x du m i l i e u par le r e j e t acide avec bioaccumulation u l t é r i e u r e de c e u x - c i toxicité létale aiguë à forte toxicité sous-létale concentration aiguë à faible (10 concentratio p o s s i b i l i t é d ' u n r e s t e de faible toxicité souslétale relativement assimi l a b l e p a r l e mi l i e u récepteur précipité g/1; EPA, à Traitement secondaire biologique et enlèvement des boues p r o d u i t e s ) I n u t i l e pour ce g e n r e de p o l l u a n t s recycler 1981) ( 2 0 0 0 à 10 u g / 1 ; EPA, 1981) t o x i c i t é i n s i d u e u s e vu l a p o s s i b i l i t é de f o r m a t i o n de c h l o r o p h é n o l s b i o a c c u l a b l e s avec conséquences o r g a n o l e p t i q u e s et possiblement mutagéniques p o s s i b i l i t é d ' u n r e s t e de faible toxicité souslétale relativement assi m i l a b l e p a r l e mi l i e u boues b i o l o g i q u e s à i n c i n é r e r ou e n f o u i r L e s PCB s o n t t o x i q u e s à d e s c o n c e n t r a t i o n s t r è s f a i b l e s ; e n e f f e t 10 à 100 u g / 1 p r o d u i s e n t d e s e f f e t s l é t a u x 1 à 10 u g / 1 a f f e c t e n t l a r e p r o d u c t i o n e t 0 , 0 1 â 0 , 1 u g / 1 s ' a v è r e n t n u i s i b l e s à c a u s e d ' u n p h é n o m è n e de b i o accumulation (Roberts et a l , 1979). Un t r a i t e m e n t s e c o n d a i r e p e u t s ' a v é r e r e f f i c a c e l e problème e n v i r o n n e m e n t a l demeure puisque ces Une é l i m i n a t i o n à la source s'avère alors le p o u r c o n c e n t r e r l e s PCB d a n s d e s b o u e s b i o l o g i q u e s s u b s t a n c e s s o n t t r è s peu b i o d é g r a d a b l e s . s e u l moyen e f f i c a c e a c t u e l de c o n t r ô l e r ces polluants Cependant, Cette spirale équivalant à scientifique, méthodologie elle (voir Depuis de l ' a n n é e 1'Environnement approche (voir économique. - Région fiscale du de liquides ayant l'approche suggérée avec l a d'écotoxicité Katsuoshi, d'un 1982). de les qu'outil de cet susceptibles de spirale démarches rejet non comme tout applicable concept avec une prohibitif. des effluents pratique ou d ' u n Services évaluent écotoxicité donc l a phase a c t u e l l e efforts révèle un c a n e v a s 1984-85, Québec, représente récents que, a été effectuée avec l'utilisation une se un c o û t f i g u r e s 2 e t 3 ) en t a n t Le b u t faut de d'application original). p r i n c i p a u x problèmes é c o t o x i q u e s rejets et p e r m i s de p r é c i s e r 3 e t 4 du t e x t e le début et de n o t r e a p p r o c h e et a e n s u i t e sections il soit expérimentée relativement simple L'expérimentation dépotoirs concept , un peu notre nouveau Protection 1'application de dépistage out i l d'être est connue. d'estimer et le s divers publication pour concrétiser Elle fait évaluer produit cette pratique par de Cette cheminement pour de engendrés d'écotoxicité. globales de (Corn les partie des risques £t_ a l 19 8 2 ; SIMULTANEOUS INTEGRATED ECOTOXICOUOGICAL ASSESSMENT OF WASTEWATER OPERATIONAL STEPS FOLLOWING THE t*TlAL SAMPUNG SEQUENCE FMT OPERATIONAL STEP (35L/SAMPLE) THtRO OPERATIONAL STEP SECOND OPERATIONAL STEP acvEnounr 3SL »t HI ri •OOEÛRAOAMJTY STEP HI •OTESTS t ÉMimp* IVm 1 tfiMMBMaB** TU* . » lasaM TU*, t iu %mmmm*mw TUtt^T < F1 07 TU* i «.J—— 100 TU». 1 *» TUti » tu,' t U» 10 Wa 1 «mmmnt' TUst FPmcvI t ugema TUst >10t c w>nlt xw TU* Mgl*(Mttl| I 1 •i'M» II 100 TU» to 102 TUa «L >w mncM. it» (4) >m ••*••j CHEMCAL ••••••• N« : f •••• IfT TS *w I pn LU d N.V. ORG othart HQPb Cu Cr M At Cd Zn ft* Cm MgCM/ S* L ( ) : FIGURE 3 SIMULTANEOUS INTEGRATED ECOTOXICOLOGICAL OF W A S T E W A T E R . O P E R A T I O N A L S T E P FOLLOWING A S E C O N D SAMPLING S E Q U E N C E <40mLANI^t)R 3 5 L T 0 9000 L > S E C O N D OPERATIONAL FIRST OPERATIONAL S T E P •OOOl BIOTESTS UBBB ASSESSMENT ATI* m MM KM 4 *T • i•• lOL jj^^t HB*M, TU* : TU^ : » ATP m M STEP TU B—»0*»C<«Q» TU^ 1 BACTERIAL TESTS CoMcn* Hen Co*to« TMmI to 1 01 Hi Tot M 0 Mat* couse uM iO: c i V»**»" Onw AntAotKt BlOOEGRADABILfTY STEP MtCROBIOTESTS Tu,. 8 O^.L».!.*--"TU» ^fc» ft TU* too TUsl M>3 TUSL «U Ml I TU*. « lhiu«Mair •rTU* woTUfc WTlHk. 140. 1u TTT n & N NV< f: KEY: _ T o N «Ml «oon M ttm MMpto L i Ut •••»» MupWrQ i pwcwlurt r»*wlr»d To b* depending on tfw rtMHi o( prvvtwiM «•««•. ( ) ••mm ^ t <l*ct»éo* potot Lfexperimentation nettement à partir du concept révélatrice, de c e t t e Lfapproche 2 et échantillons est d*écotoxicité une p r o c é d u r e ayant été opérâtionnelie 3. En r é s u m é , au t a b l e a u 3 et peut ê t r e visualisée une é v a l u a t i o n é c o t o x i c o l o g i q u e aqueux s ' a r t i c u l e comme s u i t pour de 10 estimer les problèmes: Première étape opérationnelle: - activité essentielle; - but : - rendement: séquence but : - rendement: préciser Troisième étape j écotoxiques probables e n m o i n s de 6 j o u r s après à une pre- d'échantillonnage effort-coût la nature séquence de 3 à 40 p j e t et l'ampleur en moins des possiblement problèmes de 2 0 j o u r s $6K perçus a p r è s à une pre- d'échantillonnage opérationnelle: seulement; : problèmes information générée mière - au b e s o i n de 30 p opérationnelle: seulement; - les information générée Deuxième é t a p e - au b e s o i n effort-coût identifier mière but spirale recommander détaillée d'un rejet principaux - on p e u t la expérimentation. suggérée aux f i g u r e s de effort-coût de 5 à 170 p j e t possiblement Examiner plus â fond la n a t u r e et cité faisant bio-tests hauts des en appel à des niveaux d'organisation analyses chimiques l'ampleur biologique couteuses de l'écotoxi- réalisés et/ou de $13K à des effectuer produits non préservables - rendement: information deuxième générée séquence en moins de d'échantillonnage 40 jours après à une Tableau 3 PROCEDURE OPERATIONNELLE POUR UNE EVALUATION ECOTOXICOLOCIQLTE GLOBALE OPERATIONS ANALYSES OU BIOESSAI Rëferences N i v e a u de Pert inence Volumes p r o t e c t ion méthodoloet/ou paliers r e q u i s par envi ronnegiques de 1 ' é c o t o x i échant i l i o n * mentale cité A PREMIERE ETAPE OPERATIONNELLE ( v o i r f i g u r e 2 ) A-i E c h a n t i l l o n n a ' ge No 1 i n c l u a n t a n a l y s e s in s i t u pH, T, e t c ) 1-2 Activité ba s e de N/A A-2 R e p a r t i t i o n e t a c h e m i n e m e n t des sous-échant i l i o n s , N/A f i i t r a t ion & l y o p h i l i s a t i o n des r é s i d u s Etape p r é p a r a t o i re aux a c t i v i t é s subséquentes N/A A-3 Analyses M i c r o biologiques . Coliformes fécaux . Aeromonas h y d r o p h i l a 1 .2 Pathogène Pathogène 0,5 1 2,3 Chronique : persistance A-4 B i o d é g r a d a b i l i t é 5 j A - 5 B i o e s s a i s de dépistage: .Bactérie - biolutninescence 5 min. Photobacterlum phosphoreum •Algues-croissance 4 j Selenastrum caprlcornutum. . Prot ozoa i re I n g e s t i on 1 j Coi pid i uro campy1um 1***,2 Aj-6 Accumu l a t i o n de 1 ' é c o t o x i ci t é dans l ' a l g u e 24 h r s A- 7 B l o t - s s a i s de g é n o - toxicité: Test de humain poisson _9 E v a l u a t i o n initiale Sous-total A S,2,3 1,2,3 v o i r page 12 8,0 p j Environnement C a n a d a 1979 & 1981 1,0 p j APHA e t a l , 1980 Shotts & Rimler, 1973 1 ,5 p j Van C o i l l i e a l , 1983 i ,0 p j et Beckman, Sous-létal aigu à sub-aigu Biaise et 1982 Sous l é t a l a i g u à sub-aigu Dive & L e c l e r c 1975 1,5 p J Biaise 1982 5 p j j 1.0 1 f Chronique : mutagénicité mutagénicité A-8 A n a l y s e s p h y s i c o 1,2 chimiques générales : .Ammonlac .Carbone organique t o t a l • C a , Mg . M a t l è r e s en s u s p e n s i o n et t o t a l e s Environnement C a n a d a 1979 & 1980 L é t a l à sousl é t a l aigu Chronique : bioaccumu l a t i o n 3 7,0 1 Coût Paramètres essent i e l s pour a p p r é cier les s i g n i f i c a t i o n s des e f f e t s toxiques 2,5 1 et 2,0 1 C o o r d i n a t i o n e t p r i - N/A s e de d é c i s i o n p o u r activité ultérieure ou r é d a c t i o n de r a p port 13 1 et 1980 al., al., 1,5 p J 1 ,0 p Ames e t 1975 al., 5 P APHA e t 1980 al. 3 P j N/A 1.5 p 30 p J j j Tableau 3 (suite) PROCEDURE OPERATIONNELLE POUR UNE EVALUATION ECOTOXICOLOGIQUE CLOBALE Volumes References N i v e a u de Pert inence r e q u i s par méthodolop r o t e c t ion et/ou paliers échantillon* giques environnede l ' é c o t o x i mentale cité DEUXIEME ETAPE OPERATIONNELLE ( v o i r f i g u r e 2 ) OPERATIONS , ANALYSES OU BIOESSAIS Coût ** B-1 E c h a n t i l l o n n a ge i n c l u s d a n s A - l B-2 I d e n t i f i c a t i o n des agents pathogènes e t é v a l u a t i o n de l e u r r é s i s t a n c e aux a n t i biot iques B-3 E v a l u a t i o n des t o x i c i t é s sur ë c h a n t i l i o n s ap r è s 5 j de b i o d é g r a d a bilité B-4 Dosage c h i m i q u e des contaminants après préservation classique: •Métaux l o u r d s .Mercure .Cyanure .Sulfures .Phénols .Substances organiques non v o l â t i le .Aut r e s P r é c i s e r l'amp l e u r de l a problématique microbienne 1.2,3 P J 1,2,3 1,2,3 V é r i f i e r la pers i s t a n c e des écotoxicités létale et/ou chronique identifiées 1,0 1 f Inclus dans A4 Voir A 5 à A 7 l à V é r i f i e r e t ident i f i e r les causes chimiq u e s de l ' é c o t o x i c i t é perçue 5,75 1 4,0 1 e t 2 ,0 1 f inclus d a n s A4 APHA e t 1980 1 à 14 p et possiblement 1,2,3 Coordination et p r i s e de d é c i s i o n pour a c t i v i t é u l t é r i e u r e ou r é d a c t i o n du r a p p o r t N/A B-6 E v a l u a t i o n e x p l o r a t o i r e de l a t o x i c i t é l é t a l e sur poissons g a i r d n e r l 96 h r s 1 Létal 15 1 Sous 1,2,3 * 0 à 5 N/A B-5 E v a l u a t i o n complémentaire total W a s h i n g t on e t a l . , 1971 aigu al. 16 $6K N/A 1 à 2 P J 0 a 3 p j 20,75 1 3 à 40 p et possiblement $ Volume p a r é c h a n t i l l o n ; l e s i g n e ( f ) s t i p u l e q u ' i l d o i t ê t r e f i l t r é à 0 , 2 2 u e t q u ' a p r è s c e t t e o p é r a t i o n , l e s f i l t r e s e t r é s i d u s p e u v e n t ê t r e s e c h é s à f r o i d pour a n a l y s e u l t é r i e u r e ** Coût pour 10 é c h a n t i l l o n s en p / j (personne j o u r ) e t / o u en c o n t a n t financier (K=$1000) * * * L e s CI50 ( C o n c e n t r a t i o n s I n h i b i t r i c e s â 50%) d é t e r m i n é e s a v e c P h o t o b a c t e r i u m p h o s p h o r e u m (paramètre: b i o l u m i n e s c e n c e en 5 m i n u t e s ) p o i r d i v e r s p r o d u i t s e t e f f l u e n t s s ' a v è r e n t s o u v e n t a s s e z v o i s i n e s de l e u r s CL50 ( C o n c e n t r a t i o n s L é t a l e s i 50%) p r é c i s é e s a v e c Salmo g a l r d n e r i (paramètre: m o r t a l i t é c u m u l a t i v e en 96 h e u r e s ) : c e c i a é t é souvent v é r i f i é aux l a b o r a t o i r e s SPE d ' E n v i r o n n e m e n t Canada à L o n g u e u i l ( d o n n é e s non p u b l i é e s ) . I l s ' e n s u i t que l e b i o e s s a i a v e c P h o t o b a c t e r i u m p h o s p h o r e u m p e u t non s e u l e m e n t r é v é l e r une é c o t o x i c i t é s o u s - l é t a l e a i g u ë m a i s e s t a u s s i u t i l e p o u r e s t i m e r p a r p a r a l l é l i s m e une é c o t o x i c i t é l é t a l e . Tableau 3 (fin) PROCEDURE OPERATIONNELLE POUR UNE EVALUATION ECOTOXICOLOGIQUE GLOBALE OPERATIONS, ANALYSES OU BIOESSAIS Niveau de p r o t e c t ion environnementale Pertinence Volumes et /ou p a l i e r s r e q u i s par de l ' é c o t o x i échant i l i o n * cité C TROISIEME" ETAPE""OPÉRATIONNELLE Références roéthodologiques Coût** Au b e s o i n une deuxième s é q u e n c e d ' é c h a n t i l l o n n a g e peut ê t r e p l a n i f i é e e t r é a l i s é e p o u r o b t e n i r d e s r é s u l t a t s de b i o - t e s t s r é a l i s é s à des n i v e a u x b i o l o g i q u e s p l u s é l e v é s ou p o u r a c q u é r i r de l ' i n f o r m a t i o n p e r t i n e n t e de p a r a m è t r e s c h i m i q u e s c o u t e u x non p r é s e r v a b l e s t e l s que d e s s u b s t a n c e s organiques v o l a t i l e s . Lors de c e t t e deuxième s é q u e n c e d ' é c h a n t i l l o n n a g e , des a c t i v i t é s d é t a i l l é e s en p r e m i è r e e t deuxième é t a p e o p é r a t i o n n e l l e p e u v e n t ê t r e r é p é t é e s s i c e l a s ' a v è r e n é c e s s a i r e ( v o i r f i gu re 3 ) . C-l Echantillonnage 2 1,2 A c t i v i t é de b a s e N/A voir A-1 1 à 13 p C-2 A c t i v i t é s d é t a i l l é e s en p r e m i è r e étape 1,2,3 Au b e s o i n s e u l e ment 0 â 13 1 v o i r A2 à A8 0 a 22 p C-3 A c t i v i t é d é t a i l l é e en deuxième é t a p e 1,2,3, Au b e s o i n ment 0 à 20.75 1 voir 0 à 40 p 400 1 i 9000 1 Envi r o n n e m e n t C a n a d a , 1980b B i a i s e , 1984 seule- C-4 B i o e s s a i s d ' é c o t o x i c i t é à des n i v e a u x biologiques supérieurs : .Salmo g a i r d n e r 1 mortalité 4 j ATP m u s c u l a i r e 4 j 2 ATP m u s c u l a i r e 2,3 bioczccurnu la t ion e t c y t o t o x i c i t é 21 j L é t a l aigu Sous l é t a l a i g u Sous l é t a l s u b a i g u menant au Chronique .Daphnla pulex raobilité reproductIon Sous l é t a l Chronique 1 2- 1 1 C - 5 B i o e s s a i s de cancérogénicité T e s t avec maironifère ou c y t o t o x i c i t é C-b Dosage c h i m i q u e c o u t e u x non p r é s e r vables .Paramètres organiques v o l a t i l e s C-7 Rapport d'études Sous t o t a l C voir Chronique 1,2 aigu Environnement C a n a d a , 1979b 40ml N/A 1,2,3 40ml â 9000 1 0 a 25 p 0 a 15 p 0 a 35 p 0 à 5 p j 0 à 10 p possiblement $ 10K 10 1 1,2,3 page 12 B2 â B4 Federal Register, N/A $3k 1979 1 a 5 p j 5 3 170 et possi b l e ment $13K CONCLUSION La n o c i v i t é une des effluents conceptualisation Celle-ci s'ouvre niveaux de en peut ê t r e représentant 3 portions protection comme é t a n t Deux a x e s perpendiculairement 1'écotoxicité directs part versus (voir Cette (i) succès opposés permet f o r m e de régional séparent d'une spirale. correspondent l'impact ces du et à rejet 3 est global. niveaux part à et et les distin- phénomènes chronique d'autre et fournit ainsi en vue d ' u n e de l a agencé s e l o n saine spirale les de les diverses une i l l u s t r a t i o n information 3 niveaux à complète et publique. d'écotoxicité dépotoirs facettes a été l'aide envisagés expéri- d'un pour la propro- environnementale. résultats obtenus montrent que: toute évaluation écotoxicologique avec suffisamment une soient la qui de r e g r o u p e r pour 4 e f f l u e n t s gamme microbiologiques (ii) local, de s o u s - l é t a l e du c o n c e p t gramme a n a l y t i q u e Les où sous appel 1). dernière La c o n c r é t i s a t i o n tection létale d'un rejet de c e t t e mentée avec respectivement d'écotoxicité de la n o c i v i t é simple successives en f a i s a n t i n s i d u e u x menant à des é c o t o x i c i t é s figure spirale l'écotoxicité environnementale considéré guent mieux e x p l i c i t é e mal précise effluent de doit paramètres afin d'éviter que ces être faite chimiques, écotoxicités estimées; assez ses adoptée c o m p l è t e de l a non s e u l e m e n t mais aussi étendue et écotoxiques démarche méthodologique intégrée d'un favorise nocivité une caractérisation d e s e f f l u e n t s vu q u ' e l l e ses agents chimiques dimensions létale, sous-létale et et en microbiologiques chronique. CONCLUSION La n o c i v i t é une des effluents peut ê t r e c o n c e p t u a l i s â t ion r e p r é s e n t a n t Celle-ci s'ouvre ni veaux de en 3 portions protection comme é t a n t Deux a x e s perpendiculairement guent 1'écotoxicité directs part versus (voir Cette Les (i) succès opposés permet appel a f o r m e de spirale. correspondent l'impact séparent d'une ces du et écotoxicités rejet 3 est global. niveaux part à et et les distin- phénomènes chronique d'autre et fournit ainsi en vue d ' u n e de l a agencé s e l o n saine spirale les de les diverses une i l l u s t r a t i o n information à complète et publique. d'écotoxicité dépotoirs facettes a été l'aide 3 n i veau x envi s â g é s expéri- d'un pou r la propro- environnementale. résultats obtenus montrent que: toute évaluation écotoxicologique avec suffisamment une soient la qui régional de r e g r o u p e r pour 4 e f f l u e n t s gamme microbiologiques (ii) local, de s o u s - l é t a l e du c o n c e p t gramme a n a l y t i q u e où sous en f a i s a n t 1). dernière La c o n c r é t i s a t i o n tection létale d'un rejet de c e t t e mentée avec respectivement d'écotoxicité la n o c i v i t é simple successives i n s i d u e u x menant à des figure spirale l'écotoxicité environnementale considéré de mieux e x p l i c i t é e mal précise effluent de doit paramètres afin d'éviter que ces être faite chimiques, écotoxicités estimées; assez ses adoptée c o m p l è t e de l a non s e u l e m e n t mais aussi étendue et écotoxiques démarche méthodologique intégrée d'un favorise nocivité une caractérisation d e s e f f l u e n t s vu q u ' e l l e ses agents chimiques dimensions létale, sous-létale et et en microbiologiques chronique. JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ COMMUNICATIONS AMPHITHÉÂTRE .k. 14h00 - 17h00 ENVIRONNEMENTALE L f ENVIRONNEMENT AU C.L.S.C. LES ABOITEAUX Michel Dupont* et Gaétan Malenfant* 1- La vision du C.L.S.C. face à la santé environnementale: Le défi des organismes de santé publique dans les années présentes et futures est d'amorcer un virage d'orientation et de mettre 1 nécessité d améliorer ens, pour diminuer l'accent sur la 1 1 environnement des citoyl'ensemble des maladies causes environnementales. 2. Les gestes concrets du C.L.S.C. Les Aboiteaux selon quatre volets différents: Sensibilisation Pression Promotion d'alternatives Actions concrètes 68 rue Beaubien Rivière-du-Loup (Qc.) G5R 4T7 de 30 NOVEMBRE CLSC let ABOITEAUX 'L'ENVIRONNEMENT' VU PAR LE CLSC LES ABOITEAUX 84 DE QUELQUES ELEMENTS DE LA PROBLEMATIQUE Pour plusieurs observateurs avertis, la p r o t e c t i o n et l'améliorat i o n de l ' e n v i r o n n e m e n t c o n s t i t u e n t l e s l u t t e s du p r é s e n t en m a t i è r e de s a n t é e t de q u a i i t é de v i e . Face à n o t r e m i l i e u , nous a g i s s o n s a v e c une i n s o u c i a n c e , une d é s i n v o l t u r e , une i n c o n s c i e n c e e t un m é p r i s à peine croyables ; n o u s s e m b l o n s a t t e n d r e que l e s p r o b l è m e s nous éclatent à la f a c e avant d ' a g i r . P o u r t a n t , n o u s d e v o n s déjà s u b i r l e s c o n s é q u e n c e s de l a d é t é r i o r a t i o n de n o t r e m i l i e u . Par exemple, b e a u c o u p de c h e r c h e u r s e s t i m e n t que 907o d e s c a n c e r s s o n t d u s a l ' e n vironnement; les maladies cardiaques et pulmonaires n ' y sont c e r t a i n e m e n t p a r t o t a l e m e n t é t r a n g è r e s non plus; S i l ' o n c o n t i n u e au r y t h m e actuel, i l s e r a de p l u s en p l u s d i f f i c i l e de s a t i s f a i r e n o s b e s o i n s f o n d a m e n t a u x en a l i m e n t a t i o n s a i n e , en a i r p u r , en e a u p r o p r e . De f a i t , "nous r e t r o u v o n s dans l ' e a u , dans l ' a i r , dans le sol et d a n s l a c h a î n e a l i m e n t a i r e une q u a n t i t é i n c r o y a b l e de p o l l u a n t s chim i q u e s t o x i q u e s q u i a f f e c t e n t de d i v e r s e s f a ç o n s l e s ê t r e s vivants e t q u i i n f l u e n t s u r l a q u a l i t é de v i e d e s h u m a i n s . Nos s o c i é t é s i n d u s t r i e l l e s o n t m i s en p l a c e de s s t r u c t u r e s économiq u e s e t s o c i a l e s d a n s l e s q u e l l e s l e s n o t i o n s de p r o f i t à c o u r t t e r m e et d'exploitation des r e s s o u r c e s naturelles sans aucun égard nous ont amenés à ce c u l - d e - s a c : tout est pollué, dégradé. On a p i l l é nos r e s s o u r c e s , pollué notre environnement compte d ' u n é q u i l i b r e n é c e s s a i r e à s a u v e g a r d e r . sans tenir L e s p r i n c i p a u x p o l l u a n t s c h i m i q u e s t o x i q u e s s e r e t r o u v e n t en a g r i c u l ture, en foresterie, dans Jes rejets industriels ainsi que dans les retombées radioactives." La situation environnementale de l'humain est s i dégradée qu'un virage écologique s'impose imimédiatement. Demain, i l s e r a d é j à t r o p t a r d . De n o s jours, l'agriculture utilise des q u a n t i t é s impressionnantes de p r o d u i t s chimiques de t o u t e s sortes ; 80% de l a t o t a l i t é des pesticides e m p l o y é s au Québec, le sont par les agriculteurs. A ceux-ci s'ajoutent les engrais chimiques, les médicaments et autres produits supposèment nécessaires au f o n c t ionnement d'une ferme. Les mot i f s invoqués rat ionalisent l'utilisation de la solution chimique au d é t r i m e n t d'alternat ives: la r e n t a b i l i t é des entités de p r o d u c t i o n , n o u r i r le Québec, f a c i l i t e r la t â c h e des p r o d u c t e u r s agricoles. 1 MALENFANT, G a é t a n , Les p r o d u i t s t o x i q u e s : leur présence e n v i r o n n e m e n t dimimue n o t r e q u a l i t é de CLSC L e s A b o i t e a u x , 1 9 8 4 , p . l dans n o t r e vie..., Les e f f e t s s e c o n d a i r e s n é g a t i f s de l ' u s a g e m a s s i f de p r o d u i t s c h i m i ques t o x i q u e s sont p o u r t a n t nombreux. I l s p r o v o q u e n t un d é s e q u i 1 i b r e des s o l s qui, l u i - m ê m e , amène un manque d ' é l é m e n t s n u t r i t i f s chez l a p l a n t e q u i d e v i e n t p l u s v u l n é r a b l e a u x p a r a s i t e s p a r c e que p l u s faible. Et s ' a m o r c e a i n s i un c e r c l e v i c i e u x q u i o b l i g e l e p r o d u c t e u r a g r i c o l e a u t i l i s e r t o u j o u r s p l u s de p r o d u i t s c h i m i q u e s . Le t y p e de p r o d u i t s u t i l i s é s c o n s t i t u e l u i - m ê m e un r i s q u e p o u r la s a n t é huma i n e . D ' abord, i l s p e u v e n t ê t r e a b s o r b é s p a r l a p e a u ou respirés lors de 1'épandage, ce qui entraînera des conséquences f â c h e u s e s chez les personnes a f f e c t é e s . Plus e n c o r e , i l s se r e t r o u vent dans la c h a î n e a l i m e n t a i r e e t s o n t i n g é r é s p a r t o u s ceux q u i consomment d e s a l i m e / i t s de p r o d u c t i o n i n d u s t r i e l l e ou même d o m e s t i q u e . O r , d e s é t u d e s s é r i e u s e s o n t d é m o n t r é que " l e s s u b s t a n c e s toxiques q u i e n t r e n t d a n s l a compos i t i o n de s d é c h e t s o n t de m u l t i p l e s e f f e t s sur les ê t r e s v i v a n t s . Quoique c o m p l e x e s , ces e f f e t s p e u v e n t être r e g r o u p é s sous deux g r a n d e s c a t é g o r i e s g é n é r a l e s : - Les e f f e t s s o m a t i q u e s (physiques, une ou p l u s i e u r s f o n c t i o n s de l a v i e organiques) végétatives. affectant - Les e f f e t s g é n é r a u x p e r t u r b a n t d e s f o n c t i o n s r e p r o d u c t r i ces des individus intoxiqués ou t o u t e ^ c t i o n affectant l ' i n t é g r i t é p h y s i q u e de l e u r d e s c e n d a n t s . " Les r é g i o n s de R i v i è r e - d u - L o u p e t de K a m o u r a s k a a b r i t e n t un nombre considérable de p r o d u c t e u r s a g r i c o l e s . La m a j o r i t é de ceux-là se sont engagés a fond dans la s o l u t i o n c h i m i q u e . Et b i e n sûr, l e s r i s q u e s s u r la s a n t é humaine sont a u s s i p r é s e n t s . A S a i n t - A r s è n e , où l e s p r o d u c t e u r s de pommes de t e r r e s o n t d e s c o n s o m mateurs de p r o d u i t s chimiques, et a Saint-Modeste, autour de la p é p i n i è r e , c e r t a i n s i n d i c e s d ' e f f e t s noc i f s de 1 ' u s a g e de s u b s t a n c e s t o x i q u e s o n t commencé à s e m a n i f e s t e r * Ils l a i s s e n t c r o i r e a une p o s s i b l e c o n t a m i n a t i o n de l a n a p p e p h r é a t i q u e e t de c e r t a i n s puits. Dans que 1 q u e s semaines, des recherches addit ionne1 les devraient n o u s p e r m e t t r e de m i e u x c e r n e r l ' é t a t de l a s i t u a t i o n . Tout l e monde sait maintenant que de n o m b r e u x p r o d u i t s chimiques sont u t i l i s é s d a n s n o s f o r ê t s p a r l e M i n i s t è r e de l ' E n e r g i e e t des Ressources. MaIgré c e r t a i n s gains plus t h é o r i q u e s que pratiques, des g r o u p e s d'opposition aux a r r o s a g e s aériens contre la tordeuse des b o u r g e o n s de l ' é p i n e t t e , l e p r o g r a m m e du MER s e c o n t i n u e avec q u e I q u e s mod i f i c a t i o n s . Mais l e v i r a g e q u i s * impose pour r e v i t a 1 i s e r n o t r e f o r ê t n ' e s t pas encore v é r i t a b l e m e n t amorcé. 2 Environnement Quebec, Les d e c h e t s dangereux, 1983, p. 18 "Faute d'avoir conserver le potentiel qualitatif et quantitatif d e s f o r ê t s du Q u é b e c , l e s p o s s i b i l i t é s de d é v e l o p p e m e n t de l ' i n d u s t r i e f o r e s t i è r e dans l e s p r o d u c t i o n s u s u e l l e s sont p r a t i q u e m e n t inexistant e s e t l a c o m p é t i t i v i t é d e s u s i n e s en p l a c e e s t p r é c a i r e . F a u t e d ' a v o i r a c c r u l e p o t e n t i e l de p r o d u c t i o n d e s f o r ê t s du c e * l u i - c i a p e r d u une b o n n e p r o p o r t i o n de l a p a r t du m a r c h é qu'il d é t e n a i t i l y a 25 a n s . Québec, mondial La sous-production des terres forestières du Q u é b e c , tout comme la sous-utilisation de la fibre feuillue, constitue un manque à g a g n e r p o u r l a s o c i é t é q u é b é c o i s e q u i n ' a p a s su p r o f i t e r de l ' i m m e n s e p o t e n t i e l de d é v e l o p p e m e n t s o c i o - é c o n o m i q u e que r e p r é s e n t e sa r e s s o u r ce f o r e s t i è r e . " " P a r c e que l a g e s t i o n de l a f o r ê t a é t é f a i t e au d é t r i m e n t d e s i n t é rêts de la p o p u l a t i o n et que s o n état est extrêmement dégradé, n o s g e s t i o n n a i r e s n ' o n t d ' a u t r e s s o l u t i o n s que f a i r e s u b i r à c e t t e même p o p u l a t i o n les risques inutileg d'arrosages qui ne règlent en r i e n l e s problèmes de n o t r e f o r ê t . " D'autres sources de p o l l u t i o n d o i v e n t a u s s i ê t r e d é n o n c é e s . Dans notre région, des industries manufacturières et de transformation u t i l i s e n t , t r a n s f o r m e n t e t r e j e t t e n t des p r o d u i t s chimiques t o x i q u e s . Leurs a c t i v i t é s sont dangereuses à p l u s i e u r s t i t r e s : pour l e s travailleurs et travail leuses q u i m a n i p u l e n t d e s mat i è r e s dangereuses et q u i en r e s p i r e n t les émanations; pour les consommateurs qui se v o i e n t o f f r i r des p r o d u i t s qui comportent des r i s q u e s . "Mais l e d a n g e r l e p l u s s o u r n o i s s e r e t r o u v e d a n s l e s r e j e t s de c e t y p e d ' e n t r e p r i s e s g é n é r a l e m e n t peu s o u c i e u s e s d e s d a n g e r s q u ' e l l e s font courir à 1'ensemble de la communauté. Ces r e j e t s se retrouvent p a r t o u t dans 1 ' e n v i r o n n e m e n t , dans l ' e a u , dans le s o l , dans l ' a i r . " Les r e t o m b é e s radioact ives présentent a u s s i des r i s q u e s quot i d i e n s à la s a n t é . De p l u s e n p l u s , e l l e s s e r é p a n d e n t a l a s u r f a c e de la t e r r e , contaminant p l a n t e s , a n i m a u x . . . e t s u r t o u t le l a i t . Nous avons p a r f o i s l ' i m p r e s s i o n que c h e z n o u s , n o u s sommes é p a r g n é s d e s p h é n o m è n e s de r a d i o a c t i v i t é . Ce n ' e s t q u ' i l l u s i o n car, outre les s o u r c e s n a t u r e l l e s d ' i r r a d i a t i o n , nous devons s u b i r c e l l e s provoquées par l e s e s s a i s de bombes e t de m i s s i l e s n u c l é a i r e s e t a u t r e s , tout comme nous subissons les e f f e t s des p l u i e s acides produites par d'autres. 3 Rapport secteur 4 de c o n j o n c t u r e s u r l a r e c h e r c h e f o r e s t i e r au Q u é b e c , p . 36 MALENFANT, G a é t a n , 5 Ibid, p. 13c op. cit. p. U et le développement dans le L'utilisation de substances toxiques à la maison s'est répandue avec une rapidité déconcertante au c o u r s des quarante d e m i e res années. Produits domestiques, cosmétiques, médicaments, pesticides, h e r b i c i d e s , e t j ' e n p a s s e , se r e t r o u v e n t dans la m a j o r i t é d e s f o y e r s . I l s sont tous s o u r c e s de p o l l u t i o n e t p r é s e n t e n t d e s d a n g e r s v a r i a b l e s mais o m n i p r é s e n t s d ' i n t o x i c a t i o n , contribuant à diminuer la q u a l i t é de la vie et à augmenter la m o r b i d i t é e t la m o r t a l i t é précoce. "On t r o u v e en moyenne d a n s l e s f o y e r s c a n a d i e n s , 2 5 0 p r o d u i t s s u f f i samment t o x i q u e s e t en q u a n t i t é s u f f i s a n t ^ p o u r p r o v o q u e r une i n t o x i ~ cation nécessitant une h o s p i t a l i s a t i o n . " S o n t - i l s tous essentiels? N ' y a u r a i t - i l p a s de p r o d u i t s m o i n s t o x i q u e s ou a l t e r n a t i f s ? Par r a p p o r t a 1 ' e n v i r o n n e m e n t , i l f a u t i n t e r r o g e r nos comportements et nos a t t i t u d e s . n ' y a p a s que l'industrie q u i p o l l u e . Les t l l c i t o y e n s et l e s c i t o y e n n e s posent souvent des g e s t e s qui c o n t i b u e n t à l a d é t é r i o r a t i o n de n o t r e m i l i e u de v i e . I l s e m b l e qu ' à c e t é g a r d , on a i t développé un s e u i l de t o l é r a n c e que l ' o n ne r e t r o u v e pas dans d ' a u t r e s domaines. Combien de f o i s a g i s s o n s - n o u s s a n s égard aux c o n s é q u e n c e s sur 1 ' envi ronnement alors que d ' a u t r e s f a ç o n s de f a i r e plus respectueuses de l ' é q u i l i b r e n a t u r e l s o n t c o n n u e s ? 11 f a u t n o u s c o n s c i e n t i s e r a u x énorme s r i s q u e s que c o m p o r t e n t c e r t a i n e s de n o s h a b i t u d e s de v i e s u r l a n a t u r e : le t a b a g i s m e , le g a s p i l l a g e é h o n t é de n o s r i c h e s s e s n a t u r e l l e s , l ' u t i l i s a t i o n de p r o d u i t s toxiques et autres. Un même mouvement de c o n s c i e n t i s a t i o n et aussi nécessaire vis-à-vis les décisions qui sont prises par d ' a u t r e s et qui viennent a u s s i menacer n o t r e environnement. Si les produits c h i m i q u e s t o x i q u e s , p a r e x e m p l e , e x i s t e n t , c ' e s t que l e s e n t r e p r i s e s r é u s s i s s e n t à les vendre et à f a i r e accepter leur t o x i c i t é . Il faut reconnaître toutefois que b i e n p e u de g e n s s o n t capables d'identifier les substances dangereuses, et l o r s q u ' i l s les connaissent, ce s o n t les a 1 ternat ives qui leur sont inconnues. Va i n c r e n o t r e i g n o r a n c e , n o t r e insouc i a n c e e t n o t r e s e n t iment d1 i m p u i s s a n c e e s t un f a c t e u r d é t e r m i n a n t d a n s l a l u t t e p o u r l a p r o t e c t i o n e t l ' a m é lioration de l ' e n v i r o n n e m e n t . S i l e s d é m a r c h e s de sensibilisation doivent s'adresser à toute la p o p u l a t i o n , les jeunes constituent c e r t e s une c i b l e à p r i o r i s e r . La d i s p o n i b i l i t é d ' u n r é c i t portant sur les arrosages devraient f a c i l i t e r c e t t e o p é r a t i o n . Dans un d o s s i e r aussi controversé et brûlant d'actualité, il ne s u f f i t p a s de p r o t e s t e r , i l f a u t a p p o r t e r d e s a l t e r n a t i v e s e t agir. Celles-ci existent mais sont peu expérimentées dans la région. La d é p o l l u t i o n domestique a été rendue accessible; l'utilisation de l a b i o - m a s s e e n d u i t e de l i s i e r de p o r c comme e n g r a i s en a g r i c u l t u re et en m i l i e u forestier est connue t e c h n i q u e m e n t ; 11 usage du compost p r o d u i t a r t i s a n a l e m e n t pour e n g r a i s s e r le sol e s t pratique courante chez quelques i n d i v i d u s ; la r é c u p é r a t i o n des d é c h e t s tels l e p a p i e r , l e c a r t o n , l e v e r r e e s t une a u t r e f a ç o n d ' a s s a i n i r n o t r e milieu. 6 CEPT, D é p o l l u t i o n domestique, 1984, p. 8 Dans le dossier de l'environnement, le CLSC l e s A b o i t e a u x a u n e orientation claire qui mérite d'être d i f f u s é e e t même publicisée. Il préconise l'avènement d'un type de s o c i é t é où l'environnement est considéré comme un f a c t e u r déterminant de la qualité de la vie. En p l u s des d i f f é r e n t e s a c t i o n s qui sont menées, il s'est p r o d u i t e t i l se p r o d u i t e n c o r e ce " v i r a g e i n t e r n e " dans l'ensemble de l a p r o g r a m m a t i o n d é j à e x i s t a n t e du CLSC. Que c e s o i t a u n i v e a u de l a s a n t é m a t e r n e l l e et infantile, de l a s a n t é s c o l a i r e , de l a s a n t é au t r a v a i l e t d a n s l ' e n s e m b l e d e s a u t r e s p r o g r a m m e s , la p r é o c c u p a t i o n environnementale a vraiment p r i s le d e s s u s . A t i t r e d'exemples; Santé maternelle et infantile: i 1 y a de p l u s e n p l u s d ' e n s e i g n e m e n t qui se f a i t au s u j e t de la dépollution domestique. Tous les intervenants dans ce domaine sont m a i n t e n a n t b i e n c o n s c i e n t s q u ' i l f a u t diminuer l ' u t i l i s a t i o n de p r o d u i t s c h i m i q u e s t o x i q u e s d a n s l e s m a i s o n s . Santé scolaire : i l y a de p l u s e n p l u s de m e s s a g e s a n t é p o u r l e s é t u d i a n t s ( e s ) q u i s o n t a x é s u r l a p r o t e c t i o n de l ' e n v i r o n n e m e n t comme moyen de p r é v e n i r l a m a l a d i e . Santé au travail: là plus qu'ailleurs, il y a une c o n s c i e n c e environnementale à p r i o r i se r ; en santé au trava il, on d i t que q u a n d c'est pollué à l'intérieur de l ' u s i n e , on p o l l u e a u s s i au d e h o r s ; i l ne s u f f i t donc p a s s e u l e m e n t de r e j e t e r à l'extérieur de 1'usine l e s p r o d u i t s toxiques dans l ' a i r , l ' e a u ou a u t r e pour éviter les c o n t a c t s avec les t r a v a i l l e u r s conscernés, il faut aussi veiller à ce que c e s produits toxiques ne diminuent p a s l a q u a l i t é de v i e d e s g e n s q u i e n t o u r e n t l'usine. C'est ce virage interne qu'il faut effectuer; il faut développer u n e g r a n d e c o n s c i e n t i s a t i o n d e s d i f f é r e n t s i n t e r v e n a n t s de 1 ' e n s e m b l e du CLSC qui doivent bien comprendre l'importance d'un meilleur e n v i r o n n e m e n t p o u r u n e m e i l l e u r e q u a l i t é de l a v i e e t a i n s i , propos e r à l a c o m m u n a u t é de s ' e n g a g e r d a n s un v i r a g e é c o l o g i q u e . Dans le dossier environnement comme ailleurs, nous croyons bien sûr à l'importance de la m u l t i d i s c i p 1 i n a r i t é des intervenants et a u s s i d e s d i f f é r e n t s m i n i s t è r e s p o u r d é v e l o p p e r une p e n s é e e n v i r o n n e mentaliste vraiment bien adoptée. Nous c r o y o n s a u s s i à l ' i m p o r t a n c e d e d é v e l o p p e r u n e p e n s é e g l o b a l e p o u r n e p a s d i r e m o n d i a l e de l ' e n v i ronnement e t i l f a u t s u r t o u t que c e t t e p e n s é e g l o b a l e se c o n e r é t i se dans une a c t ion l o c a l e . I l f a u t que c h a c u n a g i s se d a n s son p r o p r e milieu avant tout. Le CLSC Les Aboiteaux s'est donc engagé depuis deux ans e t ^ d e m i maintenant dans des actions de types différents dans l e b u t d e s ' a s s u rer que tous les membres de la communauté connaissent les sources de pollution, ses causes, ses conséquences, ses risques, l e u r s droits à un environnement sain, les changements qui s'imposent, l e s p o s s i b i l i tés d'act ion. Diverses actions ont ete menees. Sensibilisations: - tournée d ' i n f o r m a t ion auprès des o r g a n i s m e s les thèmes: i n t o x i c a t i o n à l a m a i s o n , a r r o s a g e s jardinage sans produits chimiques. du m i l i e u , sur de nos forêts, - édition d ' u n conte écologique " N o i r o t 1•arrosé" d'un cahier pédagogique s'adressant aux élèves cycle du primaire. accompagnée du second - participation avec d'autres organismes du milieu a l'organisation du colloque Eco-Santé tenu en avril dernier a Rivièredu-Loup . - les manifestations contre ration avec le CEPT. les arrosages en 1 9 8 3 - 8 4 en collabo- P R I S E DE P O S I T I O N ET DE P R E S S I O N - Le CLSC Les Aboiteaux a participé aux trois a u d i e n c e s Bape sur autant de projets du MER concernant l'usage pesticides en forêts. Recherche et mémoires. - les manifestations contre - conférences - - les arrosages. de presses. participation au Sommet économique d'y défendre des positions. PROMOTION du de de Rivière-du-Loup afin D'ALTERNATIVES Le CLSC Les Aboiteaux a appuyé l e comité d ' é t u d e sur les produits toxiques dans la préparation d ' u n g u i d e de jardinage sans produits chimiques : " J a r d i n s '90" et la publication " B i l a n d u c o l l o q u e E c o - S a n t é " . - nous avons sensibilisé le Groupement Forestier et A g r i c o l e Taché à tenter une e x p é r i e n c e d ' u t i l i s a t i o n de pai11i s, lait de copeaux de résidus forestiers, dans le reboisement par plantation. L'idée consiste a mettre au point une nouvelle méthode de p l a n t a t ion qui, tout en créant de meilleures conditions pour la survie du plan, éviterait 1'usage de p h y t o c i d e s pour l e d é g a g e r . Action plus mi l i e u . directe sur 1* environnement en collaboration avec le - appui donné à une personne qui, de par sa propre initiative a fait sigrté une pétition dans le m i l i e u pour revendiquer la dépollut ioin de la Rivière du Loup. Nous l'avons aidé à p r é s e n t e r sa p é t i t i o n au conseil de ville et au m i n i s t è r e de 1'Environnement. - appui a une c o r p o r a t i o n S.B.L. vouée à la r é c u p é r a t i o n de papier et de carton et autres matière secondaire recyc lablc. Aide à opérâtionna1iser et démarrer cette entreprise et aussi au niveau de mettre sur pied un plan de s e n s i b i l i s a t i o n de la p o p u l a t i o n . Ceci est encore à l'état de projet, l e s b u t s : c o m p e n s e r pour le manque de b o i s , créer des e m p l o i s , p r o t é g e r l 'environnement et éliminer le g a s p i 1 l a g e . P a r l a n t f o r ê t , l e CLSC L e s A b o i t e a u x s ' e s t i m p l i q u é d e p u i s r é u n i o n s au s e i n du R e g r o u p e m e n t p o u r un Q u é b e c V e r t . les premières Le RQV q u i c o m p t e v i n g t t r o i s a d h é r e n t s p r é s e n t e m e n t e s t un o r g a n i s me p r o v i n c i a l . Le RQV s e p r é p a r e au d é b a t s u r l a p o l i t i q u e forest i è r e du Q u é b e c . C ' e s t d a n s une p e r s p e c t i v e d ' u n e m e i l l e u r e g e s t i o n du p a t r i m o i n e c o l l e c t i f que l e s e f f o r t s s o n t o r i e n t é s pour a s s u r e r l a p é r e n n i t é de l a r e s s o u r c e . Tous l e s i n t e r v e n a n t s en l i e n avec la f o r ê t s o n t c o n c e r n é s p a r ce d é b a t . C ' e s t par la r é g é n é r â t ion naturelle de peuplement équilibré, sans usage de p e s t i c i d e s , que la f o r ê t pourra être utilisée de f a ç o n p o l y v a l e n t e , à condition b i e n s û r que l ' o n f a s s e p r e u v e d ' i m a g i n a t i o n e t d ' i n n o v a t i o n . Le CLSC a p a r a i l l e u r s i n i t i e r à la s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e dans une r e c h e r c h e r e l i é e le cas S a i n t - A r s è n e . très é t r o i ternent A p r è s a v o i r d é p i s t e r d e s f a i t s t r o u b l a n t s au n i v e a u de l ' o u ï e chez l e s e n f a n t s , nous avons f a i t des l i e n s qui r e s t e n t à p r o u v e r entre l a p r o d u c t i o n de l a pomme de t e r r e . Cette culture exige présentement b e a u c o u p de p e s t i c i d e s et de n u t r i m e n t s c h i m i q u e s . Dans c e dossier, le département de s a n t é communautaire de Rivière-du-Loup c o l l a b o r e a v e c l e CLSC. EN RESUME: Dans le dossier de 1 ' e n v i r o n n e m e n t , le C L S C a une o r i e n t â t ion c l a i r e , qui m é r i t e d'être diffusée et m ê m e p u b l i c i s é e . Il p r é c o n i s e 1 * a v è n e ment d'un type de société où l ' e n v i r o n n e m e n t est c o n s i d é r é comme facteur déterminant de la qualité de la v i e , de s o r t e que sa p r o t e c tion est intégrée dans les a c t i v i t é s q u o t i d i e n n e s de tous et c h a c u n . Les e f f o r t s , l'énergie, la c r é a t i v i t é des m e m b r e s de la c o m m u n a u t é s'enlignent sur le ma intien et la r e c o n s t i t u t i o n de m i l i e u x sains, équilibrés, aptes à se r é g é n é r e r et à c o n s e r v e r son é q u i l i b r e et c a p a b l e s d'agir comme support à l'atteinte d'un m i e u x - ê t re . L'ut i 1 i sation des ressources nature lies se fait dans une p e r s p e c t i v e de c o n s e r v a t i o n , de r e c y c l a g e , de r a t i o n a 1 i s a t i o n des u s a g e s , de r e s p e c t de l'équilibre de la n a t u r e . Elle sert les i n t é r ê t s de la m a j o r i t é plutôt que seulement ceux de la m i n o r i t é d o m i n a n t e . La p r o d u c t ion de biens s'ajuste à la c a p a c i t é des r e s s o u r c e s n a t u r e l l e s et aux be soins véritables de s g e n s , elle élimine les p r o d u i t s inutiles, dange reux et sources d ' i n j u s t i c e . Dans la m ê m e v e i n e , les m e m b r e s de la communauté adoptent des attitudes, des comportements, des h a b i t u d e s de vie qui protègent 1 ' e n v i r o n n e m e n t que ce soit au n i v e a u de l'alimentation, de l'activité physique, de la c o n s o m m â t ion et autres. Le C L S C propose à la c o m m u n a u t é de s ' e n g a g e r d a n s un v i r a g e ceo 1og i quo. PERSPECTIVES D'AVENIR Il s'avère p r i m o r d i a l que l'ensemble des i n t e r v e n t i o n s tant p r i v é e s que publicues, dans quelques secteurs que ce soit, ne dissocient plus la protection ou l'amélioration de l'environnement de leurs act ivi tés. Ce 1e fut le cas présent. dans le passé. C'est encore très souvent le cas Il faut e s p é r e r pour le futur une m e i l l e u r e q u a l i t é de v i e . e s p é r a n c e p a s s e par 1 ' act ion de c h a c u n de nos o r g a n i s m e s à cette g r a n d e n o t i o n de santé e n v i r o n n e m e n t a l e . . . dans Cette travers S U R V E I L L A N C E DE L ' E X P O S I T I O N MÉTHYLIQUE CHEZ LES C R I S DE LA AU MERCURE BAIE-JAMES C. Dumont, M. D.,FRCP(c), S. Lapierre, chimiste*, R. Wilkins, M.urb. Des études antérieures ont démontré que la communauté crie de la Baie-James était plus exposée au mercure méthylique que la population urbaine du Québec. Le conseil régional de santé et des services sociaux des cris et le Département de santé communautaire de l'Hôpital Général de Montréal, en collaboration avec le Laboratoire de santé publique du Québec ont donc établi un programme de surveillance de 1 1 exposition au mercure méthylique chez les cris. La clientèle-cible de ce programme, était les femmes enceintes, les nouveau-nés et les personnes au-dessus de 35 ans. Une alimentation spécifique était conseillée à toute personne ayant une concentration élevée de mercure méthylique. En deux ans, 201 échantillons de sang et 1 201 échantillons de cheveux provenant de la communauté cr ie ont été analysés. La méthode analytique de Magos et al modifiée, qui permet le dosage du mercure total et inorganique, a été utilisée et érpouvée par un contrôle interlaboratoire. Les résultats obtenus démontrent que 41% des analyses de sang et 37% des analyses de cheveux dépassent la norme de 20 ug/1 suggérée par l'Organisation mondiale de la santé. De plus, les résultats démontrent un accroissement de l'accumulation du mercure méthylique avec l'âge. Les membres de certaines collectivités sont également plus exposés. Vu les circonstances actuelles et le risque croissant de 1 exposition au mercure méthylique créé par les barrages hydroélectriques dans la région de la Baie-James, il s'avère nécessaire de continuer le programme et de l'étendre a d'autres collectivité de cette région. 1 * 20045 chemin Sainte-Marie Sainte-Anne-de-Bellevue (Qc.) H9X 3R5 S U R V E I L L A N C E DE L ' E X P O S I T I O N AU MERCURE M É T H Y L I Q U E C H E Z LES C R I S DE LA BAIE J A M E S C. Dumont * S. L a p i e r r e R. W i l k i n s ** * • - ^— D.S.C. de l'Hôpital Laboratoire général de de s a n t é p u b l i q u e Montréal du Québec Le D.S.C. de l'HGM, le CRSSS Cri et le LSPQ ont élaboré un programme dont le but était de surveiller 1 1 exposition des individus et de la population Crie au mercure méthylique et d'intervenir afin de diminuer cette exposition. La surveillance s 1 est faite chez deux groupes d 1 âges que des études antérieures avaient démontré comme étant plus à risque. D'abord le fétus, qui est à risque parce qu'il est en phase de croissance rapide. surée en dosant cheveux L'exposition du foetus est me- le mercure méthylique d'une part dans les de la mère au début et à la fin de la grossesse et d'autre part dans le sang du cordon ombilical lors de la naissance . Le deuxième groupe d ' âge est celui des plus de 35 ans. En effet des études antérieures avaient démontré que plus l'on avance en âge, plus grands sont les risques d'une exposition excessive au mercure. L'exposition au mercure méthylique était surveillée chez ces individus en mesurant une fois par année la concentration de mercure dans les cheveux. 2. L'échantillon de sang est prélevé par ponction veineuse directement dans un tube hépariné. être exempt de mercure. Le verre du tube doit Pour l'analyse des cheveux, une mèche contenant 50 à 100 cheveux est coupée au niveau du cuir chevelu dans la partie la plus longue. Celle-ci est placée à l'inté- rieur d ' un étui en plastique conçu à cette fin. La partie proximale du cheveu doit être bien identifiée. La méthode analytique utilisée est celle de Magos et al modifié qui permet le dosage du mercure total et si désiré, du mercure inorganique. Cette technique est également utilisée par Santé et Bien-Être Canada. Des analyses interlaboratoire sur 20 échantilions de sang ont donné un coefficient de corrélation de 73% (98% lorsque l'échantillon n'avait pas de caillot) des coefficients de corrélation de 95% et 99% respectivement. Pour le sang, nous avons rencontré des difficultés ana- lytiques à cause échantillons. de la présence de caillots dans certains Les résultats obtenus pour les analyses de che- veux sont convertis en résultats équivalents d'analyse du sang selon la formule de Clarkson et Phelps. La répartition de ces résultats selon la collectivité, l'âge et le sexe pour la région 10B du Nouveau-Québec sera maintenant présentée par le Dr Dumont. Le mercure inorganique se trouve libéré dans notre environnement suite à la désagrégation des roches et a l'érosion du sol. Les pluies acides et l'inondation des terres ac- célèrent ce processus. physico-chimiques du De plus, les changements de conditions milieu observés, par exemple dans les chantiers d'extraction de minerais ou occasionnés par la pollution industrielle contaminent aussi l'environnement. Le mer- cure sans danger, se trouve méthylé inorganique, normalement par des microorganismes présents dans les sédiments des lacs et des rivières. L'accumulation du mercure méthylique dans les microformes finit par atteindre des concentrations élevées dans les macroformes, particulièrement dans les poissons prédateurs et mammifères marins qui représentent de l'alimentation des autochtones. les principaux éléments Pour un dépistage des su- jets exposés au mercure méthylique, il est important de bien choisir l'indicateur représentatif de la charge corporelle. L'analyse du sang est un bon indicateur d 1 une exposition récente. Mais, le mercure méthylique ayant une demi-vie de 70 jours dans l'organisme, il décroît rapidement dès que cesse l'ingestion. Par contre, le mercure méthylique s'accumule dans cheveux à mesure qu'ils poussent. les Chaque centimètre de cheveu contient un taux de mercure méthylique équivalent à la charge corporelle mensuelle. Ce taux demeure stable et nous renseigne sur 1 1 exposition moyenne du sujet au mercure méthylique. Dans 4. le cadre de ce programme, 201 échantillons de sang et 1,201 échantillons de cheveux provenant de 8 collectivités ont été analysés (tableau 1). Chaque fois que l'on entend parler du mercure méthylique, l'on pense immédiatement à la maladie des pêcheurs de Minamata. L'on pense à ces pêcheurs qui perdent l'équilibre et aux enfants nés avec des anomalies neurologiques et on se dit que ça n'existe pas au Québec. Ceci est probablement vrai dans ce sens qu1 il n'y a pas d 1 exposition au mercure méthylique à des concentrations atteintes au Japon. Cependant, les gros mangeurs de poisson du Québec sont exposés à des plus petites doses de mercure mais pour beaucoup plus longtemps. Autrement dit, au Japon une exposition élevée pour une courte période (de quelques mois) a produit des effets néfastes. Au Québec, les gros mangeurs de poisson ont une exposition moins élevée, mais pour une période beaucoup plus prolongée (de 30 ans). Sur le territoire que nous desservons, c'est-à-dire sur les réserves indiennes Cries de la Baie James, des prélèvements du Ministère de la Santé Nationale et du Bien-être social au début des années 1970 ont démontré que plusieurs avaient des concentrations dans les cheveux ou le sang. individus trop élevées de mercure méthylique 5. D'autres études ont démontré que ce mercure méthylique venait de ce que les Cris étaient des consommateurs réguliers de poisson, surtout du brochet, du doré et de la truite grise- La norme de l'O.M.S. est de 20 microgrammes/litre dans le sang (ng/g ). Cette norme a été établie en prenant le dixième de 200 microgrammes/litre qui était la plus faible concentration où les individus les plus susceptibles ont eu des effets néfastes- Vu que certaines analyses sont faites sur les cheveux et d'autres sur le sang, afin d'avoir une mesure de comparaison , tous les résultats sont exprimés en multiples de la norme de l'O.M.S. Les résultats que nous avons obtenus démontrent que 1. le pourcentage d'adultes ayant une concentration plus élevée que la norme augmente avec l'âge. 2. mes . les hommes sont un peu plus exposés que les fem- 6. 3. certaines communautés, dont Poste-de-la-Baleine et Waswanipi, semblent beaucoup plus exposées que d'autres. 4. 11 évolution de 1 1 exposition dans le temps n'est pas constante de village en village, certains villages ayant connu une augmentât ion marquée et d 1 autres une diminution toute aussi marquée. Vu que l'étude de Ruedy n'a démontré que des effets neurolog iques mineurs pour des expositions comme celles dont nous parlons et que d'autre part une modification du régime de vie des Cris au point d1amener une élimination complète de l'exposition au mercure serait très perturbatrice tant au point de vue nutritif que social, nous avons choisi d'intervenir uniquement auprès des individus ayant une concentration qui était supérieur à 3x la norme de l'O.M.S. L'infirmière rencontre ces individus et leur explique le guide de consommation de poisson - c'est-à-dire que l'on tente de privilégier la consommation de poissons non-piscivores plutôt que les espèces piscivores. Il est trop tôt pour dire si l'exposition au mercure a été diminuée par ces interventions individuelles. Que doit-on fiare dans l'avenir? le programme? Doit-on continuer 7. Une surveillance de la concentration de mercure dans le poisson des réservoirs a démontré une augmentation graduelle de la concentration durant ces dernières années. Il faut donc conclure que les Cris qui pèchent dans les réservoirs plus exposés dans l'avenir que par le passé. seront Deuxièmement les taux de mercure obtenus durant notre étude démontrent que l'exposition était plus élevée que prévue. Four ces raisons nous croyons qu'il est essentiel de continuer la surveillance de l'exposition au mercure chez les Cris et la surveillance de la concentration de mercure dans les sources alimentaires de cette population. CE/lf 84.11.22 EXPOSITION AU PLOMB POUR UNE POPULATION S I T U É E SOUS LE PONT MERCIER J- B. B o n n i e r * , M.D., F.R.C.P. (C) S u i t e à des travaux de s a b l a g e au jet abrasif du pont M e r c i e r , le s e r v i c e de 1 1 a s s a i n i s s e m e n t de 1 1 air et de 1 1 i n s p e c t i o n d e s a l i m e n t s de la C o m m u n a u t é U r b a i n e de M o n t r é a l a reçu des p l a i n t e s des r é s i d e n t s e n v i r o n n a n t s à cause de la p o u s s i è r e et du b r u i t . Le S e r v i c e a p r é l e v é des é c h a n t i l l o n s de v i e i l l e s p e i n t u r e s sur le pont et les a n a l y s e s ont m o n t r é q u ' e l l e s c o n t e n a i e n t e n v i r o n 15% de p l o m b . On a aussi c o n s t a t é que le c o n t e n u en p l o m b de s a b l e de s a b l a g e , qui se r e t r o u v e sur le b o u l e v a r d L a s a l l e contient 16,000 ppm de p l o m b et que d e s p o u s s i è r e s p r é l e v é s d a n s une m a i s o n près du pont m o n t r e n t un c h i f f r e de 8 , 0 0 0 p p m . D e v a n t ces f a i t s , le c o n t r a c t e u r a a r r ê t é temporairement les t r a v a u x d a n s les e n v i r o n s des h a b i t a t i o n s j u s q u 1 a ce q u 1 une s o l u tion soit s o u m i s e au S e r v i c e de l ' a s s a i n i s s e m e n t de l'air de la C . U . M . et au DSC de V e r d u n . problème Cet incident n'est pas le seul à L a v a l à B e l o e i l et en d ' a u t r e s p u i s q u ' o n r e t r o u v e le e n d r o i t s du Q u é b e c . même On sait aussi que le M i n i s t è r e des T r a n s p o r t s u t i l i s e la p e i n t u r e au p l o m b pour les p o n t s sous sa j u r i d i c t i o n pour des r a i s o n s économiques. Le coût de p e i n t u r e au p l o m b serait de 3 fois m o i n d r e q u e celui de la p e i n t u r e au z i n c . Un p r o b l è m e i d e n t i q u e s'est produit à B o s t o n , près du p o n t d e M y s t i c R i v e r et une e n q u ê t e a r é v é l é que 49% des e n f a n t s v i v a n t p r è s du pont a v a i e n t une p l o m b é m i e égale ou s u p é r i e u r e à 30 Ng par décilitre. N o u s e s t i m o n s que ce d o s s i e r p a r t i c u l i e r est une belle o c c a s i o n f o u r n i e au M i n i s t è r e d e s A f f a i r e s s o c i a l e s et aux D . S . C . pour se q u e s t i o n n e r sur leurs r ô l e s d e v a n t un p r o b l è m e e n v i r o n n e m e n t a l et sur l ' e x p e r t i s e r e q u i s e . * Département Centre 4000, H4G de S a n t é Hospitalier boul. 2A3 de Communautaire Verdun Lasalle, Verdun (Qc.) "L*ennui à notre époque c'est qu'il y a énormément de poteaux indicateurs mais pas de destination". La santé environnementale a-t-elle une place en santé communautaire ? En santé publique, dite tranditionnelle, l'environnement a toujours été considéré, avec les maladies infectieuses, comme une des responsabilités fondamentales des services de santé. Avec l'avènement des départements de santé communautaire on a assisté à un certain relâchement et un manque d'intérêt vis-à-vis le contrôle des maladies infectieuses. Un certain redressement s'est effectué graduellement et aujourd'hui, les chefs de D.S.C, sont plus conscients de leurs responsabilités légales dans le contrôle des maladies infectieuses. Ils ont, en général, développé dans leur D.S.C. un service plus compétent en maladies infectieuses et ils ont aussi créé des structures de support et d'expertise (Comité provincial des maladies infectieuses de l'ADDSC, Bureau régional (06-A) des maladies infectieuses). Quant à l'environnement, les D.S.C. en sont au stage de balbutiement et ce sont des problèmes spécifiques ou des situations de crise qui ont provoqué leur intérêt. Citons quelques exemples : intoxication probable de plusieurs enfants par le monoxyde de carbone dans un aréna de Montréal, l'exposition au plomb à1 une population située près d'un pont où on effectuait des travaux d'enlèvement de peinture par jet de sable, exposition d'une population suite à l'arrosage d'un territoire avec un pesticide, etc... . Devant cea situations, les D.S.C. se sentaient démunis puisqu'ils n'avaient ni l'expertise ni de mandats précis pour intervenir efficacement. Nous analyserons succinctement les lacunes qui affrontent les chefs de D.S.C. et les D.S.C. : 1. L'expertise Le cours en maîtrise en santé communautaire se limite à 45 heures d'enseignement théorique et pratique en Ecologie et Santé. L'étudiant, en général, ne démontre pas un intérêt passionné pour cet aspect du cours et il a peu d'occasion d'être "exposé" à une situation concrète et encore moins à participer à une prise de décision. Le futur chef de D.S.C. possède donc une formation plutôt restreinte dans le complexe problème de l'environnement et avec l'apparition constante de nouveaux contaminants il se sent de plus en plus démuni. A qui peut-il faire appel dans son D.S.C. ? Le personnel du D.S.C. est habitué à travailler sur des programmes, à coordonner mais non à faire des visites dans le milieu. Il n'y a pas d'inspecteur sanitaire dans le D.S.C. et c'est souvent au personnel oeuvrant en santé au travail qu'il s'adresse. Ce personnel aurait certes la compétence pour intervenir en santé environnementale mais ce serait trahir le mandat du D.S.C. en santé et sécurité de travail que d'utiliser cette ressource en santé environnementale. Le Comité Consultatif en santé environnementale de l'ADDSC est une ressource compétente mais il ne peut répondre aux demandes de tous les D.S.C.. Les pouvoirs Contrairement à l'ancienne Loi de l'Hygiène publique du Québec, à la Loi de 1983 sur la protection et la promotion de la santé de l'Ontario et de la majorité des autres lois d'hygiène publique du Canada et des Etats-Unis qui toutes donnent des pouvoirs d'intervention au médecin hygiéniste ou à l'officier médical dans le domaine de la salubrité, on ne retrouve aucun de ces pouvoirs dans la Loi de la Protection de la santé publique, ni dans la Loi sur les services de Santé et dans son règlement d'organisation et d'administration des établissements. L'article 28 du règlement d'application de la Loi sur la protection de la santé publique (R.R.Q. 1981 Chapitre p. 35 règlement i) dresse la liste des maladies infectieuses et des intoxications par agents chimiques qui doivent être déclarées obligatoirement au chef du département de santé communautaire. Par ailleurs le chef du D.S.C. "doit prendre les mesures nécessaires pour prévenir et enrayer la contagion, ainsi que protéger la santé de la population lorsqu'une maladie à déclaration obligatoire lui a été signalée". Donc, le chef du D.S.C. ne peut qu'intervenir que lorsqu'il y a intoxication par un des produits chimiques énumérés dans la liste des maladies à déclaration obligatoire mais non lorsqu'il y a présomption d'insalubrité par un contaminant, un polluant ou une source de contamination. Pour la définition de ces termes (polluant, contaminant, etc, il faut se référer à la Loi sur la Qualité de l'Environnement Les pouvoirs d'application de cette loi relèvent du Ministre, des municipalités et des Communautés urbaines. Il n'est nullement mention du Ministre des Affaires sociales ou des départements de santé communautaire même au chapitre du Comité Consultatif de l'Environnement. Rappel historique Dans le Rapport de la Commission d'enquête sur la santé et le Bien-être social, on retrouve une préoccupation pour le milieu et l'état de santé (Tome I titre premier) et les commissaires déplorent le peu de mémoires qui ont été présentés sur le sujet. On y retrouve les recommandations suivantes : 4.VI8I. Que les diverses tâches découlant de la politique de la santé publique (sécurité, salubrité, qualité du milieu et des produits) réalisées actuellement par divers organismes centraux soient intégrés aux programmes de protection de la santé publique du ministère de la santé. 4.VI.73- Que sous la direction générale de la planification et de la recherche (des ORS) soit établi un service des programmes de santé publique comprenant deux sections: prévention et étude du milieu. 5 On mentionne aussi dans ce rapport que la politique de santé vi se à améliorer aussi bien l'état de santé de la population que celui du milieu. Le Rapport du Comité d'étude sur la prévention sanitaire (Rapport Me Donald) mentionne qu'il faut reconnaître ce besoin grandissant de développer un réseau qui contrôle et coordonne tous les aspects du milieu ayant une influence sur la santé et la population. On constate donc que les législations sanitaires qui ont suivi ces rapports n'ont pas tenu compte des recommandations. A ce sujet, R. Pineault et R. Lessard mentionnent qu'en dépit de la réforme majeure qui a été amorcée dans les services de santé et les services sociaux au début des années 1970, le Québec n'a pas vraiment réussi à se doter d'une véritable politique de santé. Ces mêmes auteurs ajoutent: "C'est un fait bien connu que les facteurs socio-économiques sont de plus en plus importants pour expliquer les problèmes reliés aux maladies dégénératives et chroniques. En conséquence afin de diriger nos actions sur les fac- teurs de risques, il nous faut bien souvent aller au-delà du système de soins et considérer les habitudes de vie, les facteurs de l'environnement physique, social ou de travail. L'absence d'objectifs de santé peut faire en sorte que ces actions ne soient pas considérées ou sont minimisées au point de vue de leur perti- nence'.'. Le Rapport Lalonde concluait que 1!"action future viaant à améliorer l'état de santé des canadiens devra s'orienter davantage vers l'assainissement du milieu". Le Rapport du Comité d'étude sur la promotion de la santé du Conseil des affaires sociales et de la famille analyse particulièrement l'environnement comme un des déterminants de la santé. Le document Healthy People aux Etats-Unis accorde une grande importance à l'environnement au chapitre de la protection de la santé (Toxic agent control, occupational safety and health, accident prevention and injury control). Dans ses "Réflexions sur les D.S.C., dix ans après la réforme", P. Duplessis rappelle que la dimension environnementale fait intégralement partie de la santé communautaire et il recommande que les D.S.C. aient un représentant au Conseil Consultatif de 1'environnement. 7 CONCLUSION Devant un problème de santé environnementale, les D.S.C. et le Ministère des Affaires Sociales se sentent démunis sur divers points : absence de personnes-ressources, manque de formation et de compétence au niveau du personnel, insuffisance des lois pour une intervention efficace. Par ailleurs, les problèmes du milieu deviennent de plus en plus nombreux et complexes et des groupes de pression (pluie acide, essais nucléaires, etc.) et le Ministère de l'Environnement questionnent les services de santé sur l'impact de l'environnement sur la santé. Devant la timidité des services de santé pour s'attaquer aux problèmes de santé environnementale, 1'American Journal of Public Health dans son éditorial de Mai 1984 posait la question ! "Est-ce possible que les services de santé publique qui ont été reconnus comme les protagonistes, les leaders et furent parfois des agitateurs et des réformateurs pour l'application de mesures sanitaires pour la protection de la population aient développé une image d'ennemi, d'indifférence, de fuite face aux problèmes de santé environnementale ?". Les problèmes environnementaux sont certes de plus en plus complexes et c'est le rôle du Ministère des Affaires Sociales et des D.S.C. de développer toutes les connaissances scientifiques nécessaires pour déterminer l'impact de tel agent contaminant sur la santé de la population. Mais devant l'inertie des gouvernements et des industries responsables de pollution, le D.S.C. ne pourra se limiter à un seul rôle d'encyclopédie et devra entreprendre un rôle politique, d'agitateur et de réfor- mateur. Le M.A. S. lui donnera-t-il son appui ? Peut-il jouer ce rôle comme département dans un centre hospitalier ou faudra-t-il le rappro- cher des gouvernements politiques à l'échelle municipale, des commu- nautés urbaines ou provinciale ? Quelle est votre réponse ? Jean-Guy Bonnier, R é f é r e n c e s P i n e a u It, R. et L e s s a r d , R. Le s y s t è m e de s a n t é au Q u é b e c . O b j e c t i f s de s a n t é ? L ' U n i o n M é d i c a l e du C a n a d a Tome 113, septembre 1984 Objectif de so i n s : L a l o n d e , M. N o u v e l l e P e r s p e c t i v e de la S a n t é des c a n a d i e n s . M i n i s t è r e de la S a n t é et du B i e n - ê t r e s o c i a l . Ottawa, 1974. R a p p o r t du C o m i t é C. A. S. F . Québec, 1984. d'Ëtude sur la P r o m o t i o n de la Sant Healthy People. The S u r g e o n G e n e r a l ' s R e p o r t on H e a l t h P r o m o t i o n and Disease Prevention. U . S . D e p a r t m e n t of H e a l t h , E d u c a t i o n and W e l f a r e . Public Health Service, Washington 1979. Duplessis, Pierre. R é f l e x i o n sur les d é p a r t e m e n t s dix ans a p r è s la r é f o r m e . A d m i n i s t r a t i o n h o s p i t a l i è r e et Janvier 1982. de santé sociale. communautaire A PROIES o 1 NINETTES TORDUES CONFÉRENCE PRÉSENTÉE PAR PIERRE GOSSELIN DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RIMOUSKI 23 NOVEMBRE 1984 A LE DES P R O P O S SUJET DE C E T T E PRÉSENTATION INTERVENTIONS TORDEUSE DES D1 ENTRE VOUS, LAISSEZ-MOI PETITE D ' É P I N E T T E S DU D.S.C. BOURGEONS LE VOUS DE MOT DE DE RACONTER RIMOUSKI L'ÉPINETTE. TORDEUSE PRÉSENTER UN DANS ET N*EST PORTRAIT LA PETITE LE COMME, QU'UN EN GROS HISTOIRE DOSSIER DE LA POUR PLUSIEURS VAGUE CONCEPT, PLAN DE CETTE TORYEUSE: DIAP COMME EST T O R D U E S VOUS VOYEZ, NATURE DE B O U F F E R D'ÊTRE BOUFFÉE DÉFOLIATION C'EST LES 1 G R O S PLAN UNE CHENILLE ÉPINETTES ENSUITE. LE QUI A POUR ET SURTOUT RÉSULTAT M A S S I V E Q U ' O N PEUT VOIR DIAP 2 TORDEUSE FINAL LES DE SUR CETTE DÉFOLIATION FONCTION SAPINS SON DANS ET BIEN ACTION DIAPOSITIVE. EST LA SÛR UNE - ET A MOYEN MEURENT, TERME, TOUT 2 - C'EST-A-DIRE SIMPLEMENT, QUELQUES PARCE QU'ILS 3 OU 4 N'ONT ANS, PLUS LES ARBRES LEUR POUSSE ANNUELLE. DIAP 3 POUR VAINCRE L'ÉPIDÉMIE, FUSIONNÉ EN AU M I N I S T È R E A R B R E S QUI LE M I N I S T È R E DE L ' É N E R G I E 1970 UN P R O G R A M M E DE LUTTE 1976, LE BUT DES É P A N D A G E S DES ARROSAGES EN DÉBUTÉ DES TERRES ET DES ÉTAIT DE ET FORÊTS, RESSOURCES, A L'INSECTICIDE DEPUIS A ENTREPRIS CHIMIQUE. JUSQU'EN CIRCONSCRIRE L'ÉPIDÉMIE PAR MASSIFS. DIAP 4 MAIS TOMBENT 1975 ON S'EST AUSSI ARROSAGES RENDU COMPTE EN ABITIBI C O U V R A I T TOUTE LA DIAP 5 QUE PROVINCE. CARTE L'ÉPIDÉMIE QUI AVAIT - QUELQUES DES PLUS ARROSAGES. ARBRES EN PORTION SE ANNÉES DEPUIS ILS V I S E N T VUE DE ARROSÉE CONCENTRE DEUX SONT ET COÛTENT UNE DANS LES ARROSAGES A 80% ICI DES QUE NOUS PROJETS MÉMOIRES COMPTENT MINUTES. PLUTOT EXPOSER CE AUX QUI MODIFIÉ LA FORÊT A DANS HAUTE AVONS 400 PEUT ÊTRE EN PAGES, PLUS POURQUOI VERTE. DES CETTE INFESTÉS ET ÉCONOMIQUE. ENVIRON UN M I L L I O N LE ST-LAURENT-GASPÉSIE BAS PAR ET DEMI AN. CARTE FAITES DE L'OBJECTIF MORTALITÉ VALEUR LES A N A L Y S E S T O X I C O L O G I Q U E S PRÈS QUESTIONS DE DE D O L L A R S 6 A 10% DES T E R R I T O I R E S COUVRENT DIAP ON A RETARDER ZONES 15 M I L L I O N S JE POURRAIS 1980, PARTIE ENVIRON CONCENTRÉS ENVIRON EN MAINTENANT REPRÉSENTE SURTOUT - SOIT CONSERVER ANS LES D'HECTARES, TARD, 3 ET 1982 ET ÇA 1984. SERAIT INTÉRESSANT, COMMENT VOUS ET ÉCONOMIQUES MAIS COMME DIFFICILE C'EST DE EN NOS DIX RÉPONDRE ÊTES-VOUS EMBARQUÉS FORMULES SANGUINES LA-DEDANS? EN 1976, BIZARRES UN HÉMATOLOGUE CHEZ DES GENS DE QUI L'HOPITAL ONT TOUS NOTE LA DES PARTICULARITÉ DE VENIR DE - L'ARRIÈRE-PAYS. SONT QUE DÉCRITES CEUX QUI DEUX MAINS, EN 4 - FOUILLANT, EN RELATION IL S'APERÇOIT AVEC C E R T A I N S S E R V E N T A ARROSER LES QUE INSECTICIDES FORÊTS. IMMÉDIAT QUI QUELQUES AU COULOIR. PERSONNES FRANCHE COLLABORATION LATIONS LIMITROPHES APRÈS TOXICOLOGUE D'ENZYMES CHANGE DE LA DÉTECTER LA HEURES, DÉBATS PUBLICS. ON EST ÉTUDE BAISSE A LA DERNIÈRE DEVAIT DURER LES ARROSEURS D'ALLER AUX PREMIÈRE S'EST LE A L'HOPITAL, A LOCALISER DÉBUT ÉTUDE RENDU SUR LE DONC, ATTENDUE. MINUTE ET QUELQUES CE QUI REND NOS DOSAGES A CE M O M E N T , REFUSANT UNE POLLUTION PREMIÈRE QUI A RÉUSSIT C'EST TYPE D'UNE DES POPU- D'ARROSAGES. McGILL. POUR PESTE, MÈNERA TÉLÉPHONES, D'INSECTICIDES QUELQUES D'UN DES ZONES VAINCRE CHOLINESTÉRASE DÉJÀ QUI QUELQUES POUR FOND MÊME SON C O U R A G E IL DEMANDE AU G A R D I E N OÙ EST LE D . S . C . DANS SON SUPÉRIEUR SOCIÉTÉ ANORMALITÉS DU PRENANT LE G A R D I E N CONSULTE DÉJÀ CES RÉUNIONS DOSSIER, DE DOSAGES PETIT LA BAISSE PRÈS NE LA AVEC UN SANGUINS ON D'ACETYLDURE QUE NORMAUX. A NOUS É V I T E R OÎJ NOUS QUE PROBLÈME, JOURS A PEU COMMENCENT COMPTE SOMMES, COMME REFUSANT LA LES - EN 1979, POUR SECONDE ÉVITER CATION SERA LES AIGUË ALÉAS QUI L'ONT DES ARROSEURS, PAR DES ON TOUTE L'INSECTICIDE NÉGATIONS BIOLOGIQUE: GÉNÉRALES POSSIBILITÉ FOIS, D'INTOXI- CETTE ÉTUDE LES INDIVIDUS FONT PAS L'AFFAIRE DANGER. UN NE DE DU D . S . C . PROMOTEUR CAS EN A T T A Q U A N T AUCUNE CRITIQUE DU QUESTIONNAIRES 13 UNE RÉSULTATS DE LE F A I R E A V E C L ' É T U D E DES TROUVE ENCORE INTERPOSÉS, LES FOIS ON PROBABLE. PUISQUE NIE CETTE ENZYMES. JOURNAUX RÉALISÉE. - UTILISANT TRANSITOIRE DESCENDUE ON VIENT ÉTUDE 5 PEU COMME DE R I V I È R E - D U - L O U P PORTANT QUI SUR L ' É T U D E SOUTIENT QUE SUR MAIS C'EST IMPOSSIBLE. EN 1980, A PART SE PRÉOCCUPE TELLEMENT DU S U J E T . DES MILLIERS D'EMPLOIS SONT OU LES RUPTURES L'INDUSTRIE. QUALITÉ RÈGLEMENT DES EN DE GROUPES STOCK 1980, LES D'IMPACT ÉTUDES SE POUR VOYAIT L'ENJEU A COURT C'EST QUI DONC TENU DIT-ON. LE DE PRÉVUS GRAND'MONDE C'EST ET L'ANNÉE SERA D'IMPACT. PAS EST T E L L E M E N T TERME AUSSI LES A R R O S A G E S PUBLIQUES. ÉCOLOGISTES, EN JEU, NOUS L'ENVIRONNEMENT, SUR AUDIENCES DE MAIS RESSOURCES ÉTUDE QUELQUES LA DE SUIVIE EN MINISTÈRE PRÉSENTER, DE IMPORTANT: L'ARROSAGE FAILLITE LA LOI 1981 DE 1982 A 1986 LA PAR LE 1981, ET DE SUR L'ÉNERGIE FIN NE ET UNE D'ALLER - PREMIER EXERCICE ÉCONOMIQUE VRIRA GENRE POUSSÉE, LORS DE TRAVAILLEURS CHASSE DU ET ARROSAGES DE ET SUR LA G E S T I O N QU'ÉNERGIE ET COÛTS DE ENTRE ÉCONOMIE, ÇA FAIT TROUVE ENCORE, OCCUPE, ET VITE. NOUS, QUE QUI EN DEMANDERA VOUS LONGTEMPS EN DIZAINES PRIVÉS, ONT DE LA FORÊT RESSOURCES C'EST DES PRODUCTEURS D'ÉCOLOGISTES AUSSI DATE POUR AUDIENCES FORESTIERS, 15/1. - ET MOI, AUBAINES GÉNÉRAL ON S'EST AUSSI BIEN Ê T R E 1996. LE BUREAU PUBLIQUES SUR EN DOUTEUSE, RÉELS TATION D'UNE POUR LA PAR LE SEULEMENT, PUBLIQUES CES TERMES: RENTABILITÉ SANTÉ ET CONSEIL AVEC "LE OBLIGATION PROGRAMME INCERTAINE, MINISTRES DE ON ET SE L ' A N N É E S U I V A N T E POUR É N E R G I E DES ET S'IL S ' EN QUI S'EN 1986, AMENA RISQUES L'ACCEP- POUR RESSOURCES. LES EFFICACITÉ DES EN LA MAIS CONCLUAIT ARROSAGES REPRÉSENTER EN C O M P T E QUE D'UNE QUI LES DÉCOUVRIRA ET COMPORTE DE BÉNÉFICES/ ON D I S A I T CE SUR PRIVÉE RENDU EST DE PAREILLES L'ENVIRONNEMENT L'ENVIRONNEMENT", DES DIRE PLUS ; L'ENTREPRISE P O U V A I T TOUT AUSSI GROUPES RAPPORT N' E X I S T E ÇA D'AUDIENCES A UN ÇA DÉCOU- D'ASSOCIATIONS EN G É N É R A L . DES ANALYSE ON DE CALCULAIT QUE EN A U D I E N C E S , LONG DE FIN D ' É P I D É M I E ÉTAIT TRÈS A L É A T O I R E : AUDIENCES UNE EN PLUS DE L ' A N A L Y S E T O X I C O L O G I Q U E . CES PÊCHE, 6 UN AN AUDIENCES - ENTRE EN TEMPS, AUDIENCES SYNDROME ELLES SAUF PUBLIQUES RELIAIENT LE DEVENU CE C.L.S.C. SUBVENTION ACCEPTÉE PRÉSENTÉE LORS AUX NE SONT PAS CES ONT BEAUCOUP AMENÉ, DE EN GROUPES 1982 DANS REBOISEMENT L'ÉNERGIE AÉRIENS LE EU QUI ET SE F O N T DES AFFAIRES 1983, TOUJOURS. SOIENT FAITES LEURS ARROSAGES DE LEUR NOUS PRENIONS SOCIALES LE ET DEUX ANS, L'ENGAGEMENT ORAL PROBLÈME NOTRE LE SUR ENFANTS DEPUIS LE QUE RÉCLAMER D'INSECTICIDES. SORT AUDIENCES. 20 ÉTAIT DEMANDE DÉCEMBRE DE ÉTAIT A P R È S ÇA ON DIRA QUE DES CERTAIN D'ARROSER ET DE INTÉRÊTS PLUSIEURS RESSOURCES BEAUCOUP VENUES LES EFFICACES! AVAIENT DEVANT ÉTAIENT AFFECTÉ TOUT-A-COUP GASPÉSIE 2-4-5,T ENCORE AUX L1AVANTAGE PROJET DE LA ET DES AU CEPENDANT QUI GENS AVAIT LE 8 J A N V I E R S U I V A N T . FONCTIONNAIRES AUDIENCES QUI ABOITEAUX. PRESSANT PAR É C R I T ÉTUDES SE P R É O C C U P E R ÉTUDE TELLEMENT DES SYNDROME LES UNE QUE URÉMIQUE N 1 A V A I T VOULU PRÉPARER - F E M M E S DE R I V I È R E - D U - L O U P HÉMOLYTIQUE PERSONNE DE DES 7 ACTIONS AUX L'AMPLEUR EN DES D'ARROSAGES SE CONNAITRE DOSSIER. CE COMMUNES DES PHYTOCIDES DE L ' A B I T I B I . RETIRAIT AU FAIRE LES LE M Ê M E CATASTROPHE LES AUX A MÊMES ZONES MINISTÈRE PROTESTATIONS. TERRESTRES QUI DE DE ARROSAGES IL RESTE PHYTOCIDES - 8 - COMME NOUS NOUS D'AUDIENCES RENDIONS PUBLIQUES ARROSAGES CONTRE AUTOUR NOUS , NOUS DE RAPPORT PEU TRÈS LES AVONS SAIRES BIEN DONC DU CLUBS DE L'AGE RADIO-QUÉBEC POSITION. CONCLUSIONS PLUS D'UNE DU ET CONCURRENCE: POUR NOUS DES MRC, DES D'OR. NOUS BIEN PAGES- VIDÉO AVONS FIN NOUS DE ÉTÉ LUS 1983, BUREAU SUR PAR DE LES PERSONNE RÉSUMER CE EN DIFFUSER UN POUR ÉNERGIE ET VOULIONS SURPRENANTES DE 30 RAPPORT DISONS ÉNERGIE DU GROUPES L'AVONS DU M Ê M E FAIT DE LES CHASSE AUSSI AU ET DE SUITE RESSOURCES, SUJET! EN CE QUE AVEC SON COMMIS- A ENVIRON PAR BAIE-COMEAU. DE TRAVAILLEURS PÊCHE, DIFFUSÉ TOTAL LES VISIONNER GROUPES M . R . C . , SAUF BAPE. AVEC EN P A S S A N T DE DE R É S O L U T I O N S TOUT ET MINUTES DEPUIS DIZAINES EN G É N É R A L DE Q U E L Q U E S PARLER PAS DU PORTANT NOUS D E M A N D I O N S A C H A Q U E TOUTES CINQUANTAINE CONTRE. PRÉCÉDAIT QUE UN RÉGIONAL. ET LA DE G R A N D ' M È R E A G A S P É , LES RAPPORT SÛR. RENCONTRÉ FORESTIERS, A CONCLUSIONS, RÉALISÉ BAPE, AVONS 500 LE N'AVAIENT DÉCIDIONS, DE QUE L'ENVIRONNEMENT TORDEUSE POUSSÉ 3000 PERSONNES, NOS SUR SURPRENANTES RESSOURCES, NOS LA COMPTE SUR MÊME CABLE ET FOIS UNE P R I S E DE UNE, NOUS LE DES ONT APPUYÉ AVONS LES RECUEILLI SENS, ET SEULEMENT NOUS AVIONS DE SOUS-MINISTRE, S E M A I N E S A U P R È S DES M Ê M E S 2 LA NOUS GROUPES - AU MÊME 9 MOMENT, C'EST-A-DIRE, - FIN '83, NOUS APPRENIONS QUE LA NOUVELLE ÉTUDE D'IMPACT SUR LA TORDEUSE, QUI DEVAIT D'ABORD ÊTRE PRÉSENTÉE EN 1983, SERAIT REPORTÉE FIN CONTINUAIT A ARROSER, EN AUGMENTANT 1984. EN ATTENDANT, ON LA PROPORTION BIOLOGIQUE, SURTOUT PRÈS DES HABITATIONS. D'INSECTICIDE NOUS APPRENIONS AUSSI AU TRAVERS DES BRANCHES QUE CETTE ÉTUDE DE 1.5 MILLION DE DOLLARS S'ORIENTAIT DE LA MÊME FAÇON QUE LA PREMIÈRE, C'EST-A-DIRE VERS UNE JUSTIFICATION PLUS ÉLABORÉE DES ARROSAGES. NOUS AVONS ALORS FORESTIERS DÉCIDÉ UNE ÉTUDE DE PORTANT COMMANDER SUR A UNE FIRME DES SCÉNARIOS LE PROBLÈME DES RUPTURES D'INGÉNIEURS ALTERNATIFS DE STOCK AUX ARROSAGES POUR RÉGLER APPRÉ- HENDÉES. CETTE ÉTUDE, RÉALISÉE AU COÛT DE 30 000 DOLLARS A ÉTÉ DÉPOSÉE CET ÉTÉ AU BUREAU D'AUDIENCES PUBLIQUES EN ANNEXE A NOTRE MÉMOIRE. ELLE A ÉTÉ TRÈS BIEN REÇUE PAR LE BUREAU, QUI NOUS A FÉLICITÉS D'AVOIR ABORDÉ LE PROBLÈME SOUS L'ANGLE PRÉCONISÉ PAR LES DÉCRETS GOUVERNEMENTAUX ET PAR LES DIRECTIVES DU MINISTÈRE DE L'ENVIRONNEMENT. CE QUE LE MINISTÈRE ÉNERGIE ET RESSOURCES N'A PAS FAIT JUSQU'ICI. NOUS AVONS TOUJOURS TENTÉ DANS NOS MÉMOIRES D'UNE PART D'ÊTRE CRITIQUES FACE AU PROJET PRÉSENTÉ, MAIS AUSSI D'AMENER DES PROPOSITIONS, DES ALTERNATIVES VALABLES. DANS CE CAS PRÉCIS, NOUS AVONS SOUMIS HUIT SCÉNARIOS POSSIBLES QUI MIXAIENT, - 10 - DANS DES PROPORTIONS DIFFÉRENTES, LES ARROSAGES, LE REBOISEMENT, L 1 AMÉNAGEMENT ET LE RESTE. ET NOUS LES AVONS COMPARÉS EN TERMES D 1 EFFICACITÉ, DE RENTABILITÉ, D1INCIDENCES ENVIRONNEMENTALES BIEN SÛR, EN TERMES DE CRÉATION D'EMPLOIS. EFFICACES ET RENTABLES D'EMPLOIS QUE LES POURRAIENT ARROSAGES CRÉER ACTUELS. PLUSIEURS DE 2 C'EST A 4 ET SCÉNARIOS FOIS TOUJOURS PLUS UN BON ARGUMENT DE VENTE QUAND ON DISCUTE AVEC DES POLITICIENS. LES DERNIÈRES AUDIENCES PUBLIQUES SUR LA TORDEUSE ONT EU LIEU EN AOÛT ET SEPTEMBRE DERNIERS. POUR NOUS. ELLES ONT ÉTÉ TRÈS RAFRAICHISSANTES EN EFFET, PLUSIEURS D.S.C. SE SONT PRONONCÉS SUR LE SUJET; LES SYNDICATS DE TRAVAILLEURS DES PATES ET PAPIERS ET DE LA FORÊT SONT MAINTENANT DE LA PARTIE; NOUS AVONS PARTICIPÉ A LA MISE SUR PIED DU REGROUPEMENT C.L.S.C., SYNDICATS, PÊCHE ET BIOLOGISTES. POUR UN QUÉBEC VERT ENVIRONNEMENTALISTES, AVEC CLUBS DES DE D.S.C., CHASSE ET LE PROBLÈME DU DÉBUT, C'EST-A-DIRE RUPTURES DE STOCK CAUSÉES PAR LA TORDEUSE APPARAIT MAINTENANT SOUS UN JOUR PLUS RÉALISTE. IL S'AGIT PLUTOT DE RUPTURES DE STOCK CAUSÉES PAR UNE SUREXPLOITATION INTENSE ET CHRONIQUE DE LA FORÊT. LA TORDEUSE VIENT ÉNERGIE AGG RAV ER LE PROBLÈME DE FAÇON MARGINALE. RESSOURCES ADMET MAINTENANT QUE SON PROGRAMME D'ARROSAGES ET N'EST PAS RENTABLE: TOUS LES RAPPORTS BÉNÉFICES/COÛTS SONT INFÉRIEURS A 1, SAUF DANS LE CAS OÙ ON ARROSERAIT DE FAÇON TRÈS MASSIVE - UNIQUEMENT EST AVEC PRÉVUE D'APRÈS COMME ÉNERGIE CHRONIQUE. ANS, LES ET R E S S O U R C E S PSEUDO-EXPERTS DÉRIVE L'ÉTUDE DANS DES PHONE, CONTERAI DINERS DE SUPPORTÉS JAMBETTES LE DU DES UNE. SE EST PROBABLE RENDENT L'ÉPIDÉMIE SUR CINQUANTE VIVANTS, GENS SOIENT ADMET QUE, IL LE FAUT QUAND LA MÊME C'ÉTAIT EN EH DU EXPOSÉS CONTESTIONS. PRODUIRE: MAIS LA! EN 82 A V A I E N T R E J E T É DES NOUS JUSQUE 1984, BIEN, BIEN, A OUI, LEURS INFORMATION IMPOSSIBLE. C'EST DE C O U P S TÉLÉ- TECHNOLOGIQUE. LE DÉTAIL D'INTERVIEWS POUR PARTI L'ÉPIDÉMIE 2 0 3 4 ET ON A R R O S E QUE QUE DE STRATÉGIES AUDIENCES DISENT. AU LES CENTAINES DU POUVOIR. D1 A U T R E S LOBBY A NOUS AVONS LOUÉ DES AUPRÈS QUELQUEFOIS FOI S COMMUNAUTAIRES PARTICIPÉ DE A LA R A D I O OU A LA T É L É V I S I O N , FAIRE C.L.S.C., D'ORGANISATEURS AVONS LEURS ET R E S S O U R C E S HUMAINS DANS TRAVAIL OU PAR NOUS ORGANISÉ PAS CE A PU UN B I A I S DIZAINES L'OPPOSITION P.Q. CELA MODÈLES APPELLE LES SIMULÉ FIN QU'IL QUE LES A R R O S A G E S POSSIBILITÉ D'ÉNERGIE LA C'EST-A-DIRE DURE J U S Q U ' E N TOUTE CAS, DE CHIMIQUES. DES P R E M I È R E S MODÉLISATIONS CE QU'ON NE ILS ONT INSECTICIDES, CERTAINS PROVENAIT LES MAIN D'IMPACT PROPRES JE IMPROBABLE, L'ÉPIDÉMIE DE LA - INSECTICIDES ET C O M M E EH BIEN REVERS LA DES 11 DE NOUS POUR QUE DÉPUTÉS DE NOUS AVONS ÉTÉ AVONS REÇU DES C.L.S.C. MANIFESTATIONS, DES A U T O B U S DES NI TROP NOUS PRÈS EN LES G E N S DU AVONS DE LA RÉGION PUISSENT VENIR, NOUS AVONS FAIT DES PANCARTES, ET NOUS LES AVONS NOUS PORTÉ NOUS-MÊMES, AVONS ÉTAIENT APPELÉ EN AMENANT SOUVENT JOURNALISTES OU DES NOS FEMMES CONNAISSANCES FONCTIONNAIRES. ET NOS OU J'AI DES MÊME ENFANTS. AMIS QUI APPELÉ AU MINISTÈRE DES INSTITUTIONS FINANCIÈRES POUR SAVOIR SI PAR HASARD LES ACTIONNAIRES DES COMPAGNIES D'AVIATION QUI ARROSENT N'ÉTAIENT PAS AUSSI FONCTIONNAIRES. MAIS TOUTES CES CHOSES QUE NOUS AVONS FAITES PORTENT SURTOUT SUR LE COMMENT. ET PRÉCISONS QU'AU POINT DE VUE FINANCIER, NOUS AVONS ÉTÉ SUBVENTIONNÉS PAR LES AFFAIRES SOCIALES POUR LES ÉTUDES ET MÉMOIRES, EN PARTIE AUSSI PAR SCIENCE ET TECHNOLOGIE POUR DIFFUSER LE RAPPORT DU BAPE, ET UN PEU PAR LE BAPE LUI-MÊME POUR ÉCRIRE UN TEXTE DE FOND SUR L'ANALYSE DE RISQUE. CERTAINS ORGANISMES, COMME L'OPDQ DE L'EST, LE D.S.C. DE RIVIÈRE-DU-LOUP ET LES C.L.S.C. DE L'EST DU QUÉBEC NOUS ONT PRÊTÉ DU PERSONNEL OCCASIONNELLEMENT. BIEN SÛR L'UNIVERSITÉ A REFUSÉ TOUT NET DE S'EMBARQUER ET DANS UNE TELLE GALÈRE. MALGRÉ TOUT, PERSONNEL A IL A CETTE FALLU TACHE, QUE LE D.S.C. ET LE CONSEIL CONSACRE BEAUCOUP DE D'ADMINISTRATION DE L'HOPITAL A ACCEPTÉ DE NOUS APPUYER DANS CES DÉMARCHES. - IL ME RESTE UN DOSSIER. A VOUS LES DIRE DE S A N T É ÇA PAS C O Û T É C H E R , DES PLEINE CRISE ET ÇA SE PROMENAIENT ÉLEVÉS L'EST. ET NOTRE A ANALYSE FORESTIER MONTRÉ ELLES EFFICACE NOUS SITUONS PLUS LARGE QUÉBEC, IL SIDA LA QUE ET DONC SURTOUT. A V E C UNE R É G I O N QUI A AUSSI RÉGLER NON PLUS, 1981, LE CEPENDANT, DE SOCIALE D'ALLER LES PLUS DU COTÉ NO 1 DANS ALTERNATIVES REBOISEMENT DE DES NOTRE DES LA AUX ACCÉLÉRÉ, ACCRUE CRÉAIENT PROBLÈME CHOMAGE VOIR L'INDUSTRIE LES POUR BOIS ANALYSE EMPLOIS ET TORDEUS E DE PROPRE. NOS INTERVENTIONS DE LA L U T T E AU C H O M A G E S'AGIT D'ARROSAGES. INDUSTRIELLE, ALTERNATIVES DE DE RÉCUPÉRATION DE LA S T R U C T U R E CES QUE S'APPELLENT INTENSIF, LOIN DANS SURVEILLER OÙ LES TAUX IMPORTANT MONTRÉ DE ZONES D'ASSISTANCE FORÊT R E P R É S E N T E NOUS DES A PARTIR TAUX IMPLICATION S'AGISSAIT PAS MENÉ TRÈS A SEMBLÉ QUE LA MODIFICATION RISQUAIENT OU NOUS IL TELLE A PROXIMITÉ N'A ET LES ALTERNATIVES AMÉNAGEMENT MOURANTS, ÇA SURTOUT ARROSAGES, FAÇON A 25-30% AU Q U É B E C , ÉCONOMIQUE. NOUS ÉCONOMIQUE, D'UNE ANNÉES, DES P O P U L A T I O N S RAISONS MÉTHODOLOGIQUES EN - POURQUOI PREMIÈRES L'ÉTAT N'A LE 13 LA DE PROBLÈMES TRANSPLANTATION DANS CE DOSSIER DANS LE POUR L'EST ET A LA P A U V R E T É . DE SANTÉ CARDIAQUE. ET PLUS BIEN IMPORTANTS SÛR NOUS CADRE QUE DU LE ALLONS - CONTINUER: DÉPOSERA QUI DANS SON PROPOSE ANNÉES. ANALYSE ET Q U E L Q U E VOUS LAUDERDALE SUR LE LE PROJET NOS FORÊTS BUREAU RÉCENT POUR D'AUDIENCES D'ÉNERGIE LES PART ENTRE NOËL ET LE JOUR COMME SI VOUS TOUT VOULEZ LE SAVOIR MONDE, VOUS EN B U V A N T UN VERRE A NOTRE LA PUBLIQUES RESSOURCES PROCHAINES DE L'AN, LE SUITE ACHÈTEREZ SANTÉ. ET QUARANTE D E V R A I T PRENDRE UNE D É C I S I O N C O M M E 1983. FEREZ - SEMAINE D'ARROSER DES M I N I S T R E S DÉCEMBRE UNE 14 IL L'A DE CETTE LA CONSEIL FAIT LE 28 HISTOIRE, PRESSE A FORT PROGRAMME DE SURVEILLANCE MÉDICO-ENVIRONNEMENTALE EN REGARD DES ARROSAGES CONTRE LA TORDEUSE DES BOURGEONS DE L'ÉPINETTE Aubert Nadeau*, Louis P a t r y * , Alain Bastille* Le D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e de l ' H ô t e l - D i e u de R i v i è r e - d u - L o u p a e f f e c t u é un p r o g r a m m e de s u r v e i l l a n c e en regard de 1 1 u t i l i s a t i o n du B a c i l l u s t h u r i g i e n s i s c o m m e i n s e c t i c i d e b i o l o g i q u e c o n t r e la t o r d e u s e des b o u r g e o n s de l ' é p i n e t t e . Nos objectifs étaient: 1™ De v é r i f i e r 2- De v é r i f i e r l ' e x p o s i t i o n d1 arrosages. directe 3- De v é r i f i e r l ' e x p o s i t i o n d * arrosages. indirecte Ces des produits saires. Que d'arrosages. ronnement la non p a t h o g é n i c i t é résultats ont d'arrosages populations Que les en d e h o r s produits des zones Hors objectifs, de démontré n'étaient les des p r o d u i t s nous pas viennent arrosés. la p o p u l a t i o n de que la p o p u l a t i o n les adéquats en d'arrosage aux avec retrouvent avons aussi Que les t r a v a i l l e u r s e x p o s é s c o n t r e le m i c r o - o r g a n i s m e . Rivière-du-Loup G5R 2A4 (Qc.) qualité les dans néces- produits l'envi- démontré: 2- St-Henri de arrosées. Q u ' i l y avait de fortes p r é s o m p t i o n s de p e r s i s t a n c e 11 e n v i r o n n e m e n t . 75, r u e produits et s ' a v é r a i e n t 1- * aux contrôles contact se produits au B . t . fabriquaient du B . t . des dans anticorps É T U D E S S U R L ' E A U DE C O N S O M M A T I O N : FONDAMENTAUX ET L I M I T E S Steve Sacks*, Ce des effets biologique, la cible est mais de t r a i t é des tion entre autre des texte plus * 1597, H3G études sur général de avenue Montréal 1B3 deux les effets avons des D'INTERPRÉTATION C o u ë t * , John de revoir santé publique contaminants d'ordre de littérature. Cette Cette de venant la t o x i c o l o g i e les de que 1'on limites traitées l'environnement. chimipas ar- rencontre composés. les sont catégorie n'est De du réseau m ê m e de Enfin, l'eau ces forment polluants classification possibles de soit opérationnels trihalométhanes. ouest de traitant chimiques problèmes la q u a l i t é la l i t t é r a t u r e contaminants revue contaminants Hoey* Les classifications, nocifs d e s Pins (Qc.) but et o r g a n i q u e s . nous tation la cette reflète les pour et c l i n i q u e . en inorganiques étudiant sur physique principale bitraire avait délétères sous-divisée ques en travail Suzanne CONCEPTS plus, distribu- d'interprédans le con- RÉSUMÉ DES RÉSULTATS LA QUALITÉ DE L'EAU DE CONSOMMATION A MONTRÉAL' DÉPARTEMENTS DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE du Montréal métropolitain juillet 1984 Page 1 Le p u b l i c m a n i f e s t e l'eau de b o i s s o n scientifiques contaminants de s a n t é étude et, des dans l'eau la de résultats notre de lesquels de l ' H ô p i t a l déterminer la mais Des é c h a n t i l l o n s d'habitations et Dans des le cas traitement Atwater et pour des et après raisons de de ce Quant aux analysés en vue (Environmental * première prise ont été dans St-Louis du P a r c , Ces prèle ês aux u s i n e s détecUi certains P r o t e c t i o n Agency) d'eau du matin accorde quelques qu'il s'agit d'une d'une rigueur repères sur pourront s'appuyer au besoin. d a n s un ont de l'eau. été recueillis avant des installations, résidentiels et ont du certain nombre de traitement échantillons quartier dans l'eau de recherche des habitant un situation en ce précis bien chacune uniquement de a entrepris une exposons ici prélevés échantillons la réclame pas échantillons Les réunissant de se approfondies conmodité échantillons Nous q u a l i f i e de des C.L.S.C.* d'échantillonnage contaminants ne publications pourquoi le Département au j u s t e précisant qui traitement Des B a i l l e t s est la qualité de taux excessifs de M o n t r é a l usines municipales usines, e m p l o y é s du C . L . S . C . immédiat plus les en se d'eau dans quelle tout seulement, études C'est général pour dans les e x e m p l e s de de M o n t r é a l . étude, absolue d'autres des de c e r t a i n s région préliminaire méthodologique citant on t r o u v e de consommation. présence consommation en p l u s d ' i n t é r ê t ailleurs, rapports a f i n de qui c o n c e r n e étude par communautaire pilote de p l u s ont été choisis été fournis tous dans l e représentent centre-est de par les voisinage un la auxquels priorité cadre Montréal. d e traitement, ils polluants soit ont été l'E.P.A. dans la lutte Page 2 contre la pollution inorganiques: zinc. calcium, Les analyses détecter magnésium, cadmium, ont été l'environnement du l'Université McGill sont les moyennes sauf les certaines exécutées analyses de détection de rapport, étant donné Inc.; aux Laboratoires médecine du géométriques, plutôt que les cuivre et par Novalab un sous-traitant, fréquence des contaminants de l'eau de substances plomb, arsenic, Département de a confiées à consignées au hautement aussi inorganiques ont été confiées l'Université McGill, qui sont de organiques toutes les analyses sciences de et des travail de l'arsenic que Eco-recherche. Ce moyennes que les arithmétiques, distributions de consommation ont tendance à être asymétriques. On trouvera organiques à l'Annexe I la liste théoriquement détectables utilisé pour cette étude. de au moyen tous les contaminants du protocole Le tableau qui suit résume d'analyse les résultats de ces analyses. TABLEAU I ANALYSES ORGANIQUES DE L'EAU DE LA VILLE Bromodi- Chloro forme SOURCE (ug/1) chloromé thane (ug/1) Toluène Ire série (ug/1) Atwater - Pré-traitement - Post-traitement n.d.* n.d 4,3 n.d 33,2 Des Baillets - Pré-traitement - Post-traitement n.d. n.d 28,3 3,3 n.d n.d * n.d.: non détecté 2,8 2e série (ug/1) n.d. 0,7 ; 2,1 Page 3 On peut déduire de ces données que bromodichlorométhane décelés dans l'eau de source le procédé de Bien que qui nous ont le niveau obtenir de la chloroforme et le traitement Ville de Montréal de l'eau. les analyses trihalométhanes, des données représentatives été fournies sont compatibles avec total moyen le consommation ont pour unique chloration utilisé pour l'on ne puisse individuelles des le de trihalométhanes dans de 1983 les données ci-dessus, l'eau traitée étant de 33,3 ug/1. Les normes provinciales actuelles pour l'eau de consommation autorisent une concentration maximale de 150 ug/1 pour tous les trihalométhanes; or les méthodes actuelles de traitement ne semblent pas devoir provoquer le dépassement de ce niveau, particulièrement quand 1'ozonisation remplacera la chloration à l'usine Des Baillets. La constatation de la présence dans toluène est à noter, bien qu'elle un échantillon de 2,8 ug/1 de paraisse paradoxale, contaminant est décelé après traitement, mais que son introduction dan: l'eau a eu lieu en puisque ce non avant, ce qui indique un point quelconque de l'usine de traitement. Afin d e confirmer ce r é s u l t a t , traitée fut jours prélevée d e l'usine consécutifs. toluène dans à p e u près l a d i x vs une s u r (0,7 L'analy quatre) e t et 2.1 mg/1). échantillons d e e un échantillon d'eau brute et d'eau en question subséquente a pour une période révélé la présence ; %se proportion des échantillons a u x r-mcentrations de même De plus, l e de cinq de (deux sur ordre de grandeur toluène s e retrouvait toujours dans les l'eau traitée seulement. Page 4 Face que et le à de toluène que c e t t e traitement tels se r e t r o u v e infiltration (à relativement effectivement semble cohérents, dans se p r o d u i r e l'eau on d o i t traitée à l'intérieur de affirmer municipale l'usine de d'eau. Toutefois, infimes résultats, on savoir, souligne plusieurs que les ordres concentrations de g r a n d e u r détectées inférieure sont si aux normes de I EPA), que pour le moment nous considérons que la situation actuelle ne représente pas un danger imminent pour la population montréalaise. Le tableau II résume les résultats des analyses effectuées pour détection des substances inorganiques. Comme il fallait les données indiquent une importante contamination la d'eau, réserve conséquence, sans II faut à la fois par le doute, du lessivage souligner cependant que ces nocifs et il est s'ils sont cuivre de la par tuyauterie deux métaux sont concentrations excédant le le zinc, de en résidentielle. relativement peu peu probable qu'ils causent des états absorbés à des s'y attendre, après-traitement et la de maladie même maximum autorisé (du reste, il n'existe pas de maximum pour le zinc). TABLEAU II (voir page 8) Les niveaux semblables dans les de calcium et de magnésium étaient échantillons des habitations et ceux remarquablement des usines de Page 5 traitement, tuyaux de n* indiquant aucun béton du réseau lessivage de de ces substances distribution. Ici encore, dans les les deux substances restaient bien en deçà des limites permises. Le niveaux cadmium, bien très présente pas même pour qu'essentiellement faibles dans 1'eau de risque pour de la santé de la du plomb en résidentiels, dans tous les et par conséquent population. quantités variables dans Il en des ne est de après traitement dans mais même tout de Cependant, le fait la proportion d'avoir trouvé importante inacceptablement l'eau des usines en concentrations question de savoir de les échantillons cas à des niveaux plus élevés sont présents la inférieures des s'il population de purification, au maximum permis. élevé que 38 ug/1 taux aussi ne serait pas soit que ceux qui possible exposée à qu'une de l'eau riche en plomb. Bien que les de Montréal n'existe qu' à l'arsenic. On trouve soulève toxique, cette étude, données qui précèdent, considérées permettent de croire que les dans les limites résidents de Montréal jouissent d'une eau de consommation relativement pure, on ne doit pas se satisfaire de la situation a tu*lie, car il n'existe pratiquement donnée quant aux effets concentrations des produits f s expositions c h miques. annuelle moyenne d'eau est de l'ordre chroniques Vu le fait à des aucune faibles que la consommation de deux tonnes métriques, on peut Page 6 apprécier l'importance de fitre non négligeable. ces expositions, dont l'effet Les concentrations des cumulatif peut contaminants de l'eau potable doivent être réduites aux niveaux les plus bas possibles, et pas tout simplement aux niveaux inférieurs à ceux établis par les normes en vigueur. X la lumière de ces principes et des résultats de cette étude, nous recommandons: 1. Qu'une analyse méthodique des c o n t a m i n a n t s entreprise régulièrement et à des fois au niveau organiques soit intervalles systématiques, à la des usines de traitement et au niveau résidentiel (ce dernier n'ayant pas été touché au cours de la présente étude). Remarquons aussi que plusieurs substances par chromatographic susceptibles gazeuse-spectroscopie de masse n'ont d'analyse pas été mesurées ici mais ces substances devraient être analysées dans les études à venir. 2. Qu'une étude plus consommation détaillée des taux de soit entreprise dans les résidences possédant tuyauterie de plomb de plusieurs plomb dans l'eau de une décennies (années à déterminer), suite au relevé qui a été fait de degrés relativement élevés (mais inférieurs à la norme) dans cette étude. de plomb dans les échantillons analysés Page 7 3. Qu'un groupe de consultation départements de santé publique et l'efficacité formé de représentants communautaire de la région de la Ville de Montréal, la santé soit Montréalaise et afin d'échanger l'information concernant les modalités de du système des actuel soit traitement d'eau; évaluée à des et que intervalles réguliers par ce groupe. 4. Que malgré des seuils, des vise à organiques atteindre par consommation. une une normes provinciales et municipales, on concentration prévention nulle primaire des de contaminants notre eau de TABLEAU Analyses Substances inorganiques II de l'eau, résidentiel Echantillons eau résidentielle ( n-9 ) novcnne écart Échantillons eau m u n i c i p a l e ( n« 2 ) et municipal Normes provinciales Donnees municipales 1983 novenne Arsenic (total, us/1) Calciun (mg/l) Cadmium (ug/1) Cuivre (ug/D* 0.69 31. 4 0.18 453 0.6 - 0.9 26.5 - 3 3 . 0 0.78 32.5 0.1 - 0.55 0.32 0 -700 n.d.2 50 0.8 200 35.9 5 <0.5 1000 3.16 Marnesium(mg/l) 0.83 0.76- 0.92 0.87 150 Plomb 8.83 4.8 - 3 8 . 0 3.38 50 0 n.d. aucune 3.18 7.32 aucune 7.82 (ug/1) Zinc ( U G / 1 ) 3 PH4 63 7.43 1 2 3 4 - -350 7.39- 7.50 n . d . d a n s 1 é c h a n t i l l o n résidentiel n . d . « non détecté n . d . d a n s 2 échantillons résidentiels m o y e n n e arithmétique 8.5 <1.22 ANNEXE I S e u i l s de d é t e c t i o n pour l e s Contaminant contaminants organiques S e u i l de d é t e c t i o n Dichloromethane 1 1,1-dichloroethylene 5 1.1-dichloroethane 1 Chloroform 0.1 Carbon tetrachloride 10 1.2-dichloropropane 1 Trichloroethylene 1 1,1,2-trichloroethane 1 Dibromochloromethane 3 Tetrachloroethylene 1 Chlorobenzene 0.1 Trichlorofluoromethane 5 trans-1,2-dichloroethylene 1 1.1.1-trichloroethane 1 Bromodichloromethane 0.5 1,2-dichloroethane 1 t r a n s - 1 , 3 - d i c h l o r o p r o >ene 1 Benzene 0.1 Bromoform 50 1.1.2-tetrachloroethane 50 Toluene 0.1 EthyIbenzene 0.2 (ug/1) LES FLUORURES VS LE CANCER ET LES MALADIES CONGÉNITALES. L'IMAGE GLOBALE Pierre-J. Morin, Ph.D.*, Dean Burk, Ph.D.*, Benoît Bundock, M.D.*, Jack Graham, B.A.,LL.B.* Les fluorures représentent un cas unique de polluant industriel qui, pour des raisons obscures, a trouvé une place comme élément de médecine préventive et ce, sans base scientifique valable. Il a toujours été pris pour acquis que cette substance très répandue dans la nature n'était pas dommageable lorsqu'absorbée en faibles concentrations. Des études récentes permettent de mettre cette assurance en doute. En 1981, une équipe formée de scientifiques canadiens et américains a été formée à la demande du ministère de l'Environnement du Québec afin de faire le point sur les relations qui pourraient exister entre l'absorption de fluorures et l'apparition de maladies congénitales et de cancer dans les populations. Toute la littérature mondiale traitant des effets mutagénéiques des fluorures sur les systèmes vivants a été recueillie et analysée. Les travaux d'analyse de ces publications ont ensuite été acheminés à des experts du domaine afin d'être évalués et, lorsque nécessaire, corrigés afin de refléter l'état de la question de façon impartiale. Ce travail a nécessité près de trois années de travail à ses auteurs. À la suite de cette compilation de données et d'analyse, les auteurs viennent à la conclusion que les fluorures, même a faible concentration dans l'eau et les aliments, ont la propriété d'induire des mutations au niveau des cellules vivantes et, par voie de conséquence, d'augmenter de façon significative les maladies congénitales et le cancer dans les populations humaines. Selon les données actuelles, le taux d'augmentation de ces maladies dans la population serait de 5 à 10% plus élevé lorsque l'apport en fluorures passe d'approximativement 2.5 mg par jour à 5 mg par jour. * C.L.S.C. Lotbinière-Ouest Fortierville (Qc.) GOS 1J0 LES FLUORURES. RELATIONS AVEC LES MALADIES CONGENITALES ET LE CANCER. L'IMAGE GLOBALE. Auteurs : Pierre-J. Morin, Ph.D. Médecine e x p é r i m e n t a l e . E x - d i r e c t e u r du C e n t r e d e recherches médicales, Hôpital Laval, Québec. Conseiller s c i e n t i f i q u e a u p r è s du m i n i s t r e de l ' E n v i r o n n e m e n t du Q u é b e c , 1 9 7 5 - 8 4 . Directeur J o h n R. G r a h a m , Dean B u r k , Ph.D. Ba, général - CLSC Lotbinière-Ouest LL. B. Avocat des demandeurs l o r s de t r o i s p r o c è s a m é r i c a i n s portant sur la f l u o r u r a t i o n . Biochimie. E x - d i r e c t e u r des laborat o i r e s de c y t o c h i m i e du N a t i o n a l Cancer I n s t i t u t e s des E t a t s - U n i s . Auteur d'importants travaux sur les fluorures. Conseillers : John Yiamouyiannis, Ph.D. Biochimie. Auteur d'importants travaux sur les fluorures e t du l i v r e i n t i t u l é F l u o r i d a t i o n , t h e Aging F a c t o r . Albert Ph.D. Chimie. C o - a u t e u r du l i v r e i n t i t u l e Fluoridation the Great Dilemma. Burgstahler, P r o f e s s e u r de chimie CLSC Lotbinière-Ouest - Université du Kansas INTRODUCTION Au c o u r s d e s d e r n i è r e s en g é n é r a l par les sont f a ç o n s que c e t t e dustrielle, et, conscients et qu'ils peut soient constituent contribuer et des constituent les plus une des sources partout qu'à il toutes fins pratiques, a b s o r b e r une p e t i t e quantité dans a toujours répandus dans de c e s à chaque j o u r . les journalièrement. quantités une s i t u a t i o n absorbées très délicate, et nature toxi- on p e u t Les p r o c é d é s maintenant de f a ç o n absorbons à chaque j o u r dépassent le niveau sécuritaire. Nous s o m m e s , constatation en e f f e t , à quel niveau le seuil toxique se s i t u e de s o l u t i o n v i a b l e à ce moment-ci nous a p p a r a î t chronique insipide, (3), pour l e u r s ses souris (1, être 2). maper- nous La s e u l e c e l l e de avec voie l'observa- a f i n d ' y d é c e l e r des signes du c a n c e r , d'into- causer à mentionner la p o s s i b i l i t é l e c a n c e r nous p r o v i e n t propriétés anticancéreuses, à un t a u x de 1 m g / l i t r e abrégeait plus s'aperçut (ppm) e t d'adénocarcinomes que l e s des Etats-Unis de p r o d u i t s reins, en fluo- 1952. chimiques que l e f l u o r u r e de 10 m g / 1 . l e u r t e m p s d e s u r v i e d e 10% e t développaient des maladies des de etc. au c o u r s de s e s t r a v a u x d ' é v a l u a t i o n dium a d m i n i s t r é Un p r o b l è m e en m e s u r e d e d i r e de l a f l u o r o s e s q u e l e t t i q u e , Une d e s p r e m i è r e s p u b l i c a t i o n s rures puissent que nous a u x f l u o r u r e s comme, p a r e x e m p l e u n e a u g m e n t a t i o n la fluorose dentaire, du d i a b è t e dans où n o u s d e v o n s mais sans ê t r e chez des p o p u l a t i o n s humaines, et à la dose j o u r n a l i è r e devant une s i t u a t i o n méfier d'une trop forte absorption, certitude a trait en tangible Nous s e r i o n s d ' a i l l e u r s que l e s q u a n t i t é s j e u r q u i d é c o u l e de c e t t e dire industriels s'avérait traitées in- interactions s'il Taylor la é t é i m p o s s i b l e de ne p a s a g r i c o l e augmentent xication maladies. ou d e s o u r c e l'environnement l e s m é t h o d e s de c u l t u r e tion différentes l'homme. Les f l u o r u r e s s e r e t r o u v e n t mise. public soulevés à la naissance des de s o u r c e e n v i r o n n e m e n t a l e un d e s p o l l u a n t s le grand des problèmes de l'homme a v e c son e n v i r o n n e m e n t interaction par conséquent, ques pour l e monde s c i e n t i f i q u e devenus beaucoup p l u s interactions Les f l u o r u r e s , décades, aussi dans l'eau que l e s mammaires que l e s sode femelles femelles - 29 - témoins. riture Les c r i t i q u e s de ses s o u r i s c o n t e n a i t Taylor répéta nourriture de T a y l o r al de l f é p o q u e f i r e n t son é t u d e m a i s , fut strictement remarquer à T a y l o r que l a des f l u o r u r e s sous forme de p o u d r e cette fois, contrôlée. les résultats Les r é s u l t a t s de t r a v a u x q u i d é m o n t r a i e n t cancéreuses. A d e s c o n c e n t r a t i o n s m i n i m e s comme 1 ppm e t res. les Cependant, t r a v a u x de T a y l o r d e v a i e n t apparait faire 5 ppm, effet disparaissait. l'objet et fluo- cellules les l ' a b s e n c e de cel- fluoru- Dès l e d'une controverse qui e n c o r e a u j o u r d ' h u i h o r s de p r o p o r t i o n avec l e s b l e s de s e s r é s u l t a t s . que l e s sur la c r o i s s a n c e des plus rapidement qu'en a u - d e l à d e 20 ppm, c e t étude En 1 9 6 5 , T a y l o r , e x e r c e r un e f f e t b i - p h a s i q u e croissaient la de l a deuxième rures peuvent lules cancéreuses d'os. l a t e n e u r en f l u o r u r e s de (4) c o n f i r m a s e s p r e m i è r e s c o n s t a t a t i o n s . (5) p u b l i è r e n t nour- début, nous implications Des c o m m e n t a i r e s s e m b l a b l e s p o u r r a i e n t être possifor- m u l é s au s u j e t d e s t r a v a u x d e R a p a p o r t e t d e l ' é t u d e é p i d é m i o l o g i q u e Yiamouyiannis e t de Burk. Dans c e t t e p u b l i c a t i o n , rature portant nous e f f e c t u e r o n s l a revue complète de l a sur les e f f e t s mutagéniques et carcinogéniques Au c o u r s d e c e t t e de des é t u d e , nous t e n t e r o n s de c l a r i f i e r q u a n t i t é de a f i n d e p e r m e t t r e à n o s hommes p o l i t i q u e s littéfluorures. sujets e t à ceux q u i p a r t i c i p e n t p r i s e de d é c i s i o n s d ' a g i r de f a ç o n é c l a i r é e . t e s ne s e r a pas r e s p e c t é e intégralement La c h r o n o l o g i e d e s afin d'en faciliter la à la découver- lecture. CONSIDERATIONS D'ORDRE GENERAL A f i n de s i m p l i f i e r la compréhension des processus qui prennent p l a c e c o u r s de l a c a n c é r o g é n è s e , sous deux e n - t ê t e s : génotoxiques d'induire ayant et (6). les nous avons c h o i s i de c l a s s e r substances génotoxiques et les les substances substances Une s u b s t a n c e g é n o t o x i q u e e s t u n e s u b s t a n c e l e c a n c e r comme, p a r e x e m p l e , u n v i r u s ou u n p r o d u i t la p r o p r i é t é d ' i n t e r a g i r avec l e m a t é r i e l d ' y c a u s e r des changements s t r u c t u r e l s de l a b i o l o g i e c e l l u l a i r e . non capable chimique g é n é t i q u e de l a s i g n i f i c a t i f s du p o i n t cellule de Une s u b s t a n c e n o n g é n o t o x i q u e p o u r r a i t d é f i n i e comme t o u t e s u b s t a n c e c a p a b l e d ' a u g m e n t e r au vue être les e f f e t s causés 3 par - 29 - un a u t r e a g e n t . duit Un e x e m p l e d ' u n e t e l l e qui cause une i n t e r f é r e n c e dans t i o n du m a t é r i e l génétique substance pourrait ê t r e un l e mécanisme b i o l o g i q u e de pro- répara- endommagé. LES FLUORURES, AGENT GENOTOXIQUES Les p r e m i e r s a u t e u r s à s e p e n c h e r s u r interactions Emsley, et al des f l u o r u r e s avec en 1 9 8 1 ( 7 ) . les aspects physico-chimiques le matériel Ces a u t e u r s forment des composés avec l a formamide, et que ces n o u v e l l e s solides. fait Clark, à partir substances et al sont (8) d é m o n t r è r e n t de l ' u n i t é l'acétamide très e n s u i t e que c e s s u b s t a n c e s organiques désoxyribonucléique Les t r o i s é t u d e s c i t é e s précédemment avec des p a r t i e s Il généralement substance est sont tributaire biologique. une mutation c e l l u l a i r e . réactions non s é l e c t i v e s c e l l u l e ne p r o d u i t Il f a u t cependant bles. (9) fluor, démon- du p o i n t fluor de en disant: pourrait (ARN) e t que l e s l'acide Voilà pourquoi avec génétique des et, Les m u t a t i o n s et soient cellulaires toute réaction avec sont l e cancer chez l e c ô t é non s é l e c t i f la possibi- ce, la presque t o t a l i t é sont considérées d'altérer cependant l'organisme des avec des r é s u l t a t s d'une vivant. de l a r é a c t i o n des substances s'appelle génétique que l e s gênes r e s p o n s a b l e s touchés et spatiale. réaction le matériel d'une ou p a r voie de conséquence, d'une t e l l e peuvent cellules. biologique l a ARN ou l a ADN a d o n c L'effet biologique la p o s s i b i l i t é cellulaires fluorures de sa c o n f i g u r a t i o n t r i d i m e n s i o n n e l l e se rappeler cellulaire des mutations l'ion ribonucléique démontrent pas nécessairement v o i e de conséquence, production duquel composé conclurent a c c e p t é a u j o u r d ' h u i que l ' a c t i v i t é d'en modifier la configuration son a c t i v i t é et al stables Ils un très e t de l ' i o n Emsley, i m p o r t a n t e s du m a t é r i e l Toute s u b s t a n c e c a p a b l e de r é a g i r lité formamide (ADN). réagir est l'acide l e methyl génétique solides. «Nous a v o n s d é m o n t r é u n m é c h a n i s m e à p a r t i r envers et fluorures que l e f l u o r o - u r a c i l , v u e d e l a t h e r m o d y n a m i q u e même l o r s q u ' h y d r a t é e s . j o u e r un r ô l e d e s t r u c t i f que l e s furent par des ponts hydrogénés de b a s e du m a t é r i e l forme a u s s i des ponts hydrogénés trèrent génétique des c e l l u l e s démontrèrent liées des et, de l a par re- prévisi- capable comme d e s c a n c é r i g è n e s d'induire (10) . 4 - 4 - INTERFERENCE AVEC LA SYNTHESE DE LA ARN ET DE LA ADN Au c o u r s d ' u n e série d'expériences in v i t r o , Chang l e s f l u o r u r e s p e u v e n t c a u s e r de l ' i n t e r f é r e n c e n o r m a l d e l a s y n t h è s e de l a ARN. d e 10 ppm, 20 ppm e t Il (11) démontra a u c o u r s du démontra que des que processus concentrations 40 ppm d e f l u o r u r e s d a n s l e m i l i e u d e c u l t u r e b i a n t p o u v a i e n t m o d i f i e r de f a ç o n t a n g i b l e d e s p r é s e n t s p o u r l a s y n t h è s e d e l a ARN. les quantités de am- nucleoti- I l p o s t u l a que l e s modifica- t i o n s o b s e r v é e s d a n s l a c o m p o s i t i o n d e l a ARN d e s c e l l u l e s traitées aux f l u o r u r e s p o u r r a i e n t 1982, Greenberg travaux ris ( 1 2 ) en v i n t résulter à des conclusions sur des c e l l u l e s reçoivent d'un tel de s o u r i s . de l ' e a u c o n t e n a n t méchanisme. identiques l'intérieur 22 ppm d e f l u o r u r e s , des c e l l u l e s e t de s t r u c t u r e s m o d i f i c a t i o n s dans la composition e t d e l a ARN e t dre vers il à la s u i t e de Il démontra que, d ' o b s e r v e r une f o r t e a u g m e n t a t i o n de s t r u c t u r e s En lorsque des il est cellulaires mitotiques. Il traitées sou- possible libres à observa et dans la d i s t r i b u t i o n s u g g é r a que l e s c e l l u l e s ses des d e l a ADN semblaient ten- l'anaplasie. LES FLUORURES ET LES MUTATIONS CELLULAIRES Un g r a n d nombre d e t r a v a u x o n t d é m o n t r é q u e l e s f l u o r u r e s p e u v e n t d u i r e des changements au n i v e a u des chromosomes d e s c e l l u l e s ces m o d i f i c a t i o n s peuvent Cette observation être observées vaut aussi les cellules animales. les cellules radiculaires cations Aliev, et al analogues chez (13, 14, photonique. v é g é t a l e s que 15) o n t d é m o n t r é de t o m a t e s e t d ' o i g n o n s qui croissent en m i l i e u 1'allium fistulosum. et Mohamed pour que traitées chro- semblable mais ( 1 6 ) o n t é t é en m e s u r e d ' o b s e r v e r des Ces a u t e u r s ont en f l u o r u r e s d e (17) démontra que l ' a c i d e non modifi- l e nombre d e s m o d i f i c a t i o n s en f o n c t i o n d e l a c o n c e n t r a t i o n du m i l i e u a m b i a n t . que un p l u s g r a n d n o m b r e d e m o d i f i c a t i o n s l e u r s démontré que l a s é v é r i t é ques v a r i a i e n t al des p l a n t s mosomiques que l e s c e l l u l e s fluorure. bien pour l e s c e l l u l e s Mohamed, e t aux f l u o r u r e s s u b i s s a i e n t en m i c r o s c o p i e et in- d'ail- génétisodium fluorhydrique 5 - 29 - produisait Baie, et des modifications al cellules (18, d'orge génétiques 19) c o n f i r m è r e n t e t Chang en d e m u l t i p l e s 1968, M u k h e r j e e , fères irradiées res avaient cellules en 1 9 7 8 , J a c h i m z a k , trèrent t o u s que l e s des a b e r r a t i o n s et al cellules (22) e t fluorures, chromosomiques a n i m a l e s ou d e s c e l l u l e s en nombre e t en s é v é r i t é que l e s fluorures sur al (25) démontrèrent spermatozoïdes En 1 9 7 4 , J a g i e l l o , des mutations que l e s qu'in cellules t é e s a u x f l u o r u r e s à u n n i v e a u d e 75 e t maux a d u l t e s avaient ques chez l e s que l e s la capacité receveurs. cellules Ils embryonnaires d'aberrations et s y n t h è s e d e ADN n o n c é d u l é e . auteurs ont logues dans résumait postulant r e s dans chromosomiques, é t é en m e s u r e d ' o b s e r v e r et «que du p o i n t l'eau (23) (21), démon- cellules sur de s o u r i s , (24) vivo. En 1 9 8 4 , variaient l'eau d e mammiTsutsui, injectées des fibrosarcomes une chercheurs de vue de l a g é n é t i q u e , r e p r é s e n t e un d a n g e r p o u r (26). ani- anaplasti- photonique augmentation des chromatides des m o d i f i c a t i o n s trai- à des Dans u n e d e u x i è m e é t u d e , ceux des a u t r e s Mohamed de hamster en m i c r o s c o p i e des démontrèrent les cellules d'échanges les induisaient dans l e noyau de f i b r o f l a s t e s d i p l o ï d e s ses travaux et al injectées démontraient sensible de l a al de f l u o r u r e s de 100 ppm e t observèrent fluoru- chromosomiques embryonnaires d'induire d e mammi- que et ex v i v o d a n s d e s la concentration obEn des Au c o u r s d e s e s e x p é r i e n c e s f è r e s a u s s i b i e n en m i l i e u de c u l t u r e et contenant chromosomiques que l e s m o d i f i c a t i o n s induisaient été de mammifères. En 1 9 7 3 , V o r o s h i l i n , les des que des s p e r m a t o z o ï d e s in v i t r o e t selon de b o i s s o n de s e s animaux. f l u o r u r e s ont même en f a i b l e q u a n t i t é , de l a m o e l l e d e s os e t maïs. maïs. en 1 9 8 2 , Mohamed, e t a l humaines. a é t é en m e s u r e d ' o b s e r v e r de d a n s un m i l i e u a m b i a n t aux f l u o r u r e s . de d e Mohamed a v e c les g r a n d nombre d ' a b e r r a t i o n s non t r a i t é e s cellules sur des c e l l u l e s (20) d é m o n t r è r e n t et baignant un p l u s résultats causées par occasions et al les (11) avec des c e l l u l e s Des m o d i f i c a t i o n s c h r o m o s o m i q u e s servées les dans ces cellulaires En 1 9 7 6 , ana- Mohamed dans ce domaine l a p r é s e n c e de soeurs en fluoru- l'humain.» 6 - 6 - LES REACTIONS NON GENOTOXIQUES Au c o u r s d e s p r o c e s s u s n o r m a u x d e s c e l l u l e s , ont l a c a p a c i t é de m o d i f i e r l e m a t é r i e l bon nombre de génétique des c e l l u l e s . f a u t t o u t e f o i s s e r a p p e l e r que l e s c e l l u l e s n o r m a l e s o n t de r é p a r e r l e s dommages i n f l i g é s à l e u r m a t é r i e l conséquent, de d é f a i r e l e mal i n f l i g é . e s t un m é c a n i s m e vivant et c o n n u e comme t r è s toxique eners des enzymes. p r e u v e de sa t o x i c i t é envers et, d e l a ADN. l e s enzymes d o i t par réparation resynthèse Toute substance l e s enzymes d o i t donc ê t r e l e méchanisme de r é p a r a t i o n Il capacité impliquées dans l a comme s u s p e c t e d a n s s a c a p a c i t é d ' i n t e r r o m p r e ment la génétique Le p r o c e s s u s d e les réactions d e ADN n o r m a l d é p e n d e n t d e l ' a p p o r t facteurs considérée entièrement ou partielle- L'ion f l u o r ayant être re- fait examiné sous cet angle. Les t r a v a u x r é c e n t s de K l e i n , cherches antérieures Klein, n i v e a u x de f l u o r u r e s dans A 1 ppm, Il sérieux par il 34) o n t c o n f i r m é l e s le m i l i e u ambiant des c e l l u l e s ici diminuaient d e l a ADN d e s i n d i v i d u s a f f l i g é s de c e t t e m a l a d i e , (10). soit tients u n e f o r m e ou u n e a u t r e d e c a n c e r t r è s ils n i v e a u du p r o c e s s u s décèdent fortement diminué. en b a s â g e . de r é p a r a t i o n comme un e f f e t q u i d o i t l ' e f f e t des a u t r e s soit être pris L'activité très pigmentosum. répara- Tous c e s tôt au t r è s au s é r i e u x p u i s q u ' i l pa- cours des f l u o r u r e s d e l a ADN d o i t d o n c ê t r e a g e n t s a g r e s s e u r s du m a t é r i e l le Chez l e p r o c e s s u s de t i o n d e l a ADN e s t de l e u r v i e et normale. d e l a ADN e s t c o n s i d é r é comme u n e f f e t e x i s t e un é t a t p a t h o l o g i q u e a p p e l é x e r o d e r m a développent cellules. q u ' à 50% d e l a v i t e s s e l e s e x p e r t s du domaine de l a c a n c é r o l o g i e fait faibles que l a c a p a c i t é d ' i n t e r f é r e n c e a v e c absent, re- (19) e t d o n t n o u s avons ont démontré que de t r è s l e mécanisme ne f o n c t i o n n a i t p r o c e s s u s de r é p a r a t i o n Chez l e s et al 33, l e mécanisme de r é p a r a t i o n y a l i e u de r a p p e l e r l'humain, (32, de M u k h e r j e e , e t a l mention précédemment. de f a ç o n t a n g i b l e et al au considéré augmente génétique des 7 cellules. - 29 - MUTAGENEICITE IN VIVO En 1 9 4 7 , J . lisés A. R a p a p o r t (35) p u b l i a i t a v e c d e s mouches à f r u i t s ses recherches, il En 1 9 6 1 , développaient les résultats de s e s t r a v a u x (drosophila melanogaster). Au c o u r s un p l u s g r a n d nombre de mélanomes que s e s I. Rapaport tumeurs mélanotiques étaient aussi a f f l i g é e s d'un Les r e c h e r c h e s e n 1961 c o m p l é t a i e n t de Rapaport p u b l i é e s mongolisme en 1957 (37) à fruits furent par qu'ont les et al A. R a p a p o r t (35) chez que la l'apparition et al le de c e s i n s e c t e s . des mutations (38), d e s mouches à de gênes léthaux Gerdes, cellulaires dé- mouche (40) en fruits sur le et al (43) en 1973 o n t t o u s c o n f i r m é l a fluorures d'induire an- l i é d ' u n e q u e l c o n q u e f a ç o n à un (39) e t ceux de H e r s k o w i t h , d e u x i è m e chromosome d e s c e l l u l e s dé- travaux amené à p o s t u l e r En 1 9 7 0 , Mohamed d é m o n t r a q u e l ' e x p o s i t i o n fluorhydrique en 1971 e t M i t c h e l l , ses qui congénital. l a s u i t e c o n f i r m é s p a r c e u x d e S a n g en 1954 aux v a p e u r s d ' a c i d e f l p r o v o q u a i t à l'avaient Les t r a v a u x de J . c e u x d e B e r t s c h m a n n en 1955 1963. et qui ( S y n d r o m e d e Down) s e r a i t f a u t du m é t a b o l i s m e . fluo- (36) démontra que l e s mouches à f r u i t s donc d ' u n e m a l a d i e de t y p e publiés de insectes f a u t d e m é t a b o l i s m e du t r y p t o p h a n e , térieurs réa- o b s e r v a que l e s mouches à f r u i t s e x p o s é e s à d e s rures développaient témoins. les (42) capacité chez la mouche fruits. Tel que mentionné précédemment, rures pouvaient croissance (45) induire Taylor avait l e cancer chez des tumeurs malignes. et Martin miers auteurs (46) a r r i v e n t maux t r a i t é s Bittner utilisa avaient s u j e t s témoins. d e s g r o u p e s d e 31 a n i m a u x . les résultats Bittner indiquent «Nœrésultats mi l e g r o u p e s o n t a f f e c t é e s p a r l ' e a u vient essentiel afin d'éviter de t r a i t e r été incapables l'incidence apparente discordance entre (44): Bittner (44), à des conclusions d i f f é r e n t e s . l e temps de s u r v i e e t e t de l e u r s (3, 4) que l e s Taylor fluorée. (47) commenta une ani- cette e t ceux quelques Dans u n t e l pre- recherches, de s e s r e c h e r c h e s que seulement subissent Les deux de c a n c e r de l e u r s Au c o u r s d e s e s la Kanisawa de t r o u v e r des groupes assez considérables que l e s r é s u l t a t s fluo- l e s animaux en p l u s d ' a c c é l é r e r Trois auteurs, ont r a p p o r t é q u ' i l s différence entre démontré souris cas, il de parde- d'animaux l ' i n f l u e n c e du c h o i x original 8 - 29 - des animaux. Il est évident q u ' u n g r o u p e d e 31 a n i m a u x e s t trop pour ce type d ' é t u d e . » C e t t e a f f i r m a t i o n de T a y l o r t r o u v e une t i o n dans mêmes d e B i t t n e r . les résultats Ceux-ci rapportent restreint confirmales chiffres suivants : Jours avant le diagnostic d'un cancer G r o u p e A (5 ppm) G r o u p e B (10 ppm) 360.4 - 91.31 Les d é v i a t i o n s sure totale, 398.6 - 96.29 s t a n d a r d de c e s e x p é r i e n c e s ce qui est nettement une d i f f é r e n c e c o n s i d é r a b l e de l ' e a u c o n t e n a n t se p r o d u i t sawa de, (45) entre 5 et boisson. protecteur le groupe c o n t r ô l e et recevaient f u t démontré par Tusl contre la t o x i c i t é ne sont pas e n t i è r e m e n t g r o u p e s d e 55 a n i m a u x , Le t r o i s i è m e de f l u o r u r e s . t i f i q u e durant le procès qui L ' é t u d e de Au c o u r s d e s o n les substances ne sont p a s , tre étaient les chromatides En s e c o n d lieu, avec T a y l o r , Martin ment i n d i c a t i f s pliqua que l e s effet Kanisawa (46), des recherche. compara l e taux différentes C e t t e étude f u t soumise à la c r i t i q u e s'est supposées Yiamouyiannis p o s t u l a i t de Kanisawa é t u d i a i n s u f f i s a n t p o u r ce t y p e de tenu à Pittsburg organiques, soeurs du l'eau de Kaniétu- du c u i v r e , Les r é s u l t a t s M a r t i n d u t a d m e t t r e q u ' à c e m o m e n t , on r e c o n n a i s s a i t seulement biphasique d'expériences d ' é c h a n g e des chromât i d e s soeurs chez des s o u r i s a b s o r b a n t concentrations recevant (48) que l e manganèse e x e r c e un inattendus. auteur discordant série en p l u s d e f l u o r u r e s d a n s des f l u o r u r e s . ce qui e s t que l ' e f f e t l'eau. importantes. masquer le groupe du c h r o m e , d u c o b a l t , du m o l y b d è n e e t du z i n c , Il Notez a u s s i 10 ppm d e f l u o r u r e s d a n s s o u f f r e a u s s i de f a i b l e s s e s 96.18 Ceci a p o u r e f f e t de (5) semble a c c e n t u é d a n s c e t t e l e s animaux t r a i t é s manganèse, entre 398.3 - s o n t d e p r è s d e 25% d e l a me- excessif. 5 ppm d e f l u o r u r e s . mentionné par Taylor et G r o u p e C ( 0 ppm) (SCE). que l e s en P e n n s y l v a n i e généralement ce que l e s f l u o r u r e s influencer scien(49). que inorganiques la fréquence des échanges Appelé en c o n t r e t é m o i g n a g e , le enDr é c h a n g e s de c h r o m a t i d e s ne s o n t p a s de l a m u t a g é n è s e de q u e l q u e o r i g i n e é c h a n g e s de c h r o m a t i d e s qu'elle soit. vraiIl s o e u r s ne s o n t n i une c a u s e n i 9 exun - 6 - e f f e t d u dommage c h r o m o s o m i q u e . d e s t r a v a u x de M a r t i n . que l ' a u t e u r lui, n'effectuait sures et c'est les il soit durant est et al, e n 1952 de l e u r s t r a v a u x que l e s dement en p r é s e n c e statistiquement (50) selon la concentration les plus f a i b l e s t a u x de c r o i s s a n c e , situation se r e n v e r s a i t des r é s u l t a t s iimaux a y a n t de l ' e a u cependant cancéreuse. le moins, excessives. c o. s e r v a t i o n s quel injectait pas plus rapi- contenant ambiant. cellules de f l u o r u r e s . élevés Il lorsque La de obtedes absorbaient de l a tumeur nous e s t p e r m i s de (50) s'en retrouvent d e 170 e t (51), 5 5 0 ppm le p e t i t j u s t e des tendances, de vue des méthodes cultu- produisaient le site d'implantation des c o n c e n t r a t i o n s études auteurs. le milieu ambiant. il in- immédiat Les de tumeur c a n c é r e u s e ne permet pas une v i s i o n une que l a c r o i s s a n c e des Quant aux t r a v a u x de Fleming ]ue p e u f a i b l e du p o i n t suite 1 ppm e t 5 ppm, t r a v a u x de F i n e r t y En e f f e t , nom- en m i l i e u d e lorsque des niveaux plus p r é s e n t s dans les que l e à la le voisinage croissant A l a s u i t e des t r a v a u x de T a y l o r , m i s en d o u t e . ; 3ttement alors s u b i une t r a n s p l a n t a t i o n • ; l e r que, t o u t bri- conclurent a n a l o g u e s q u a n t au phénomène d o s e / e f f e t f l u o r u r é e ou q u ' i l les insuffisant de f l u o r u r e s du m i l i e u soit Se- significatifs. a c c é l é r é e par des niveaux s u p é r i e u r s f l u o r u r e s q u e 20 ppm é t a i e n t it nettement l e u r eau de b o i s s o n . cancéreuses f a i b l e s n i v e a u x de f l u o r u r e s , était il postula (5) ne c o n c o r d e n t p a s avec c e s deux Les p l u s cancéreuses pro- Les animaux de Fleming r e c e v a i e n t T a y l o r t r o u v a que l e s c e l l u l e s re réagissaient était 20 ppm d e f l u o r u r e s d a n s e n 1965 fait l a p é r i o d e de m é t a p h a s e . F i n e r t y a d m i n i s t r a de l ' e a u d e l a t u m e u r c a n c é r e u s e ou 20 ppm d a n s de T a y l o r p u b l i é e s le s t a g e du tumeurs c a n c é r e u s e s ne c r o i s s a i e n t 5 5 0 ppm à s e s a n i m a u x . jection d'eau contenant q u ' à un s e u l e t F l e m i n g en 1953 (51) de f l u o r u r e s . faiblesses énergiquement Finalement, effectuées par l ' a u t e u r Finerty, autres le plus d i f f i c i l e d'observer f r a g m e n t s de chromosomes. pour p r o d u i r e des r é s u l t a t s certaines critiqua ses observations à c e moment q u ' i l bre d'observations 170 e t critiqua Par exemple, c e s s u s de d i v i s i o n c e l l u l a i r e , lon Il donc posforte- sont nombre semble expérimentales. 10 - 10 - LES FLUORURES ET LES ANIMAUX DE FERME Les a n i m a u x d e f e r m e q u i s ' a b r e u v e n t de f l u o r u r e s e t ceux q u i r e ç o i v e n t sentent des signes d ' i n t o x i c a t i o n d ' u n e eau c o n t e n a n t un n i v e a u une n o u r r i t u r e Rand, et al (52) d é m o n t r è r e n t r i c h e en f l u o r u r e s , (concentration Krook, et al de l a n o u r r i t u r e calculée (53) En et étaient plus sensibles à l'intoxication Aarez, et al en 1979 démontra et souffrent d'avortements Cox ( 5 4 ) d é m o n t r a q u e l e s chinchillas aux f l u o r u r e s que l e s b o v i n s et concentrations des e f f e t s analogues chez ces animaux. (55) o n t récemment démontré que l ' a d d i t i o n f l u o r u r e s à l ' e a u de b o i s s o n p r o d u i s a i t les l'eau d'avortements q u e d e l ' e a u e t d e l a n o u r r i t u r e c o n t e n a n t même d e f a i b l e s I. forme 1952, s u r l a b a s e du p o i d s d e s s é c h é ) s p o n t a n é s augmente de f a ç o n s e n s i b l e . pré- c o n t e n a n t d e 14 à 25 ppm d e que l ' i n d i c e n c e de m o r t a l i t é p r é - n a t a l e de f l u o r u r e s p r o d u i s a i e n t sous l e s bovins a b s o r b e n t de l ' i n c i d e n c e de m o r t a l i t é p r é - n a t a l e que l e s b o v i n s qui i n g è r e n t de f l u o r o s e e t substance chez l e s r e j e t o n s . que l o r s q u e s p o n t a n é s c r o î t de f a ç o n s e n s i b l e . fluorures r i c h e en f l u o r u r e s chronique à c e t t e de f l u o r o s e e t de m a l a d i e s c o n g é n i t a l e s élevé Finalement, d e 1 ppm d e des maladies c o n g é n i t a l e s chez souris. ETUDES EPIDIMIOLOGIQUES CONSIDERATIONS D'ORDRE GENERAL Avant d ' e n t r e p r e n d r e nous aimerions tistiques les études portant souligner certains points d ' i n t é r ê t épidémiologiques. l'exactitude en g a r d e à l e u r s u j e t : classifications d'autres sultent tation.» Le p r e m i e r p o i n t des données r e c u e i l l i e s . d'inscriptions sur des populations «Il incomplètes, sont Grove, faut être conscient qu'il humaines, concernant les à mentionner a t r a i t et al (56) f o n t une que ces données f a c t e u r s comme 1 e s v a r i a t i o n s se chevauchent. annuelles à mise souffrent y a des sous-enregistrements, a m b i g u ë s ou q u ' e l l e s sta- que les Il y a aussi de m o r t a l i t é qui ré- d e l a n a t u r e même d e c e s d o n n é e s e t q u i e n l i m i t e n t l'interpré- C e t t e m i s e en g a r d e d o i t d e m e u r e r t r è s p r é s e n t e à n o t r e . .. 11 esprit, - 11 - tout particulièrement sont employés. possibles et l o r s q u e des f a c t e u r s de c o r r e c t i o n s Chaque m a n i p u l a t i o n diminue l ' a s s u r a n c e f i n a l e des c h i f f r e s . connaître que l e s é t u d e s de t e n d a n c e s p o r t a n t aperçu plus de t o u t e s faut reconnaître que peu l a j u s t e s s e l'utilisation faut l'interprétation de t o u t e s Les a n a l y s e s donnent les erreurs possibles re- un le temps Finalement, les il années de la progression le reconnaître, recendes modifier quel- Cependant, l e s données donnera une p e r s p e c t i v e globale plus des données pour l e s années de recensement seu- de r é g r e s s i o n des données d i s p o n i b l e s de périodes des données pour une quelconque année. f i a b l e que l ' u t i l i s a t i o n l e s années de de données e n t r e il erreurs l i m i t é e s dans de f a ç o n l i n é a i r e C e t t e méthode p e u t , données f o r c e nous e s t q u ' u n e s e u l e ou q u e l q u e s a n n é e s . sement nous o b l i g e à e x t r a p o l e r populations. donner à l e s données d i s p o n i b l e s que l ' u t i l i s a t i o n les s u r de longues f i a b l e que l ' e x a m e n de données t r è s qui ne regroupent lement. qu'on pourrait Dans c e même o r d r e d ' i d é e , de temps e t a s s o r t i e s et de données augmente des linéaires effectuées sur a u r o n t pour e f f e t de c o r r i g e r la de f a ç o n pour chaque année de l a p é r i o d e q u i totalité globale se s i t u e entre recensement. LES FLUORURES ET LES MALADIES CONGENITALES CHEZ L'HUMAIN Il revient à Rapaport (36, 37, 57, 58, 59) d ' a v o i r l e domaine de la r e l a t i o n pouvant e x i s t e r ladies congénitales s e s du m o n g o l i s m e , blir entre Rapaport l'incidence de c a t a r a c t e s où i l chez l'homme. fut frappé par fluorures et la relation la population seniles . de c a t a r a c t e s les le pionnier Au c o u r s d e s e s r e c h e r c h e s de mongolisme d a n s En e f f e t , y a une i n c i d e n c e p l u s l'incidence entre été il é l e v é e de mongolisme dans qui et bilité dans La p r é s e n c e (59) d e v a i t que c e s m a l a d i e s p u i s s e n t l'eau de consommation. Il lui être liées entreprit là Il ans et plus dentaire indice d'une à l a p r é s e n c e de une r e c h e r c h e s'éta- population, r e m a r q u a b l e de f l u o r o s e f o u r n i r un p r e m i e r cau- l'incidence o b s e r v a que la ma- les e s t p l u s é l e v é e que l a moyenne n a t i o n a l e . s o u f f r a i e n t de c a t a r a c t e s . les mongoliens les semblait o b s e r v a a u s s i q u e p r è s d e 70% d e s m o n g o l i e n s â g é s d e d i x - s e p t chez sur dans possi- fluorures épidimiologique 12 - 10 - dans cinq é t a t s a m é r i c a i n s , 1'Idaho et l'Illinois le Wisconsin, (57). Il était Le N o r d K a k o t a , au c o u r a n t d e s m è r e s s u r l ' i n c i d e n c e du m o n g o l i s m e e t l e s p r e n d r e en c o n s i d é r a t i o n l e Sud de l ' i n f l u e n c e de entre l o r s de l ' i n t e r p r é t a t i o n de s e s de résultats. relation l a t e n e u r en f l u o r u r e s d e l ' e a u d e c o n s o m m a t i o n e t c i d e n c e de mongolisme dans les l'âge i l nota ces données a f i n C e t t e p r e m i è r e é t u d e d e v a i t p e r m e t t r e à Rapaport de d é c e l e r une très nette Dakota, les populations l o c a l i t é s où l e t a u x d e f l u o r u r e s e s t étudiées. très Il élevé, l'in- t r o u v a que dans p l u s de mères don- / n a i e n t n a i s s a n c e à des e n f a n t s mongoliens e t c e , à un p l u s q u e d a n s l e s r é g i o n s où l a t e n e u r en f l u o r u r e s é t a i t critique rait, moins é l e v é e . i m p o r t a n t e f u t f a i t e au s u j e t de l ' é t u d e de R a p a p o r t . en e f f e t , que l ' i n c i d e n c e en d e ç à du t a u x r é e l Russel, j e u n e â g e moyen de mongolisme r a p p o r t é e p a r américain. Rapaport chercha Il présumément, forme. o r a l e e t de de l ' I l l i n o i s . sultats de l a p r e m i è r e , ces mongoliennes é t a i t de f a i t (59), Rapaport reconnu et Needlemann, et al et de f l u o r u r e s , confirmer les naissan- sont Erickson, et (62) entre l ' i n c i d e n c e du mongolisme. Dans et a l , additionnelles. faible. (63) méthodologiques. p a s en c o n s i d é r a t i o n soit Erickson l'âge En t o u t maternel. premier dans une r é g i o n Vu q u e c e t t e b o i s s o n c o n t i e n t Stre très al pas de c o r r é l a t i o n s la d i f f é r e n c e dans le taux d ' a b s o r p t i o n e t du g r o u p e t é m o i n p o u r r a i t ré- l e s é t u d e s à ce j o u r ( 6 1 ) en 1974 e t c e t t e é t u d e f u t e f f e c t u é e au Royaume U n i , l e s gens b o i v e n t b e a u c o u p de t h é . à Cet s u j e t s à des e r r e u r s c e s deux a u t e u r s ne p r i r e n t uni- réelle. d e s t r a v a u x de B e r r y e t de Needlemann, L ' é t u d e de B e r r y s o u f f r e de f a i b l e s s e s lieu, serait naissance. que l e u r s é t u d e s ne d é m o n t r a i e n t s u g g é r a que c e s t r a v a u x s e r a i e n t En e f f e t , toutes cas, ses recherches p l u s f a i b l e que l a moyenne n a t i o n a l e l a p r é s e n c e de f l u o r u r e s dans l ' e a u une c r i t i q u e Celui-ci quoique encore une f o i s l ' i n c i d e n c e des est aujourd'hui B e r r y en 1958 ( 6 0 ) , limita L. biométrie p u i s q u e d a n s un t e l C e t t e deuxième r e c h e r c h e d e v a i t a f f l i g é e s du p r o b l è m e du r e p o r t a g e à l a rapportèrent état l e t a u x de r e p o r t a g e de n a i s s a n c e s de m o n g o l i e n s Dans s a d e u x i è m e é t u d e l'état état son é t u d e à un s e u l était du Dr A. des i n s t i t u t s n a t i o n a u x de r e c h e r c h e d e n t a i r e des E t a t s - U n i s . l u i s u g g é r a de l i m i t e r semble- l'auteur les conseils l e d i r e c t e u r de l a s e c t i o n d ' é p i d i m i o l o g i e Une du g r o u p e Finalement, où beaucoup trrilé Waldbott, ...13 et - 29 - al (64) par suggéra q u ' i l y aurait des e r r e u r s les chiffres publiés Berry. Les deux r a p p o r t s d ' E r i c k s o n discordantes vis-à-vis représentent travaux démontraient res vivant tion est que c e l l e s a été reprise aussi qu'il y avait vivant seules Dans u n des p o s s i b i l i t é s est et al valable que l e s fluorurée aient (64). de m o n g o l i e n s . être f a i t e concernant les Dans s a d e u x i è m e p u b l i c a t i o n , ses r é s u l t a t s ne d é m o n t r a i e n t golisme dans l e s recherches Cette observa- suggèrent pas d'augmentation de l ' i n c i d e n c e d u mon- Nous n e p o u v o n s concor- est fluorée. liste, Lorsque ces v i l l e s , pas les naissances (62) même s ' i l s les villes faite à Atlanta, sont sous le seuil en G e o r g i e , certains d é f a u t s du s y s t è m e c i r c u l a t o i r e Finalement, de R a p a p o r t . Fedrick maladies congénitales deux les sont il mongoliennes y a certains étu- chiffres statistique, dé- comme 1 ' h y d r o e n c é p h a l i e sont plus f r é q u e n t s dans fluorée. e n 1974 (65) c o n f i r m a i t de f a ç o n i n d i r e c t e Cet a u t e u r d é m o n t r a i t se sont que c e l l e s et les que l e s mères q u i b o i v e n t les qui n'en boivent pas. 1'anencéphalie et les mortalités travaux du t h é t e n d a n c e à donner n a i s s a n c e à des e n f a n t s a f f l i g é s de m a l a d i e s génitales mééli- Dans l a p r e m i è r e de l a s i g n i f i c a t i o n que c e r t a i n e s où l ' e a u e s t des n a i s s a n c e s dans rapportée, ou d e t o u t e é v i d e n c e fluorées. montrent régions fluorées et d ' e n f a n t s mongoliens, on n o t e q u e l ' i n c i d e n c e d e 10% p l u s é l e v é e d a n s de d ' E r i c k s o n Lors de l ' e x a m e n des c h i f f r e s p r é s e n t é s aucune n a i s s a n c e d ' e n f a n t mongolien n ' e s t impensable. et que nous avons n o t é que dans c i n q v i l l e s minées de la observation (63) c o n c l u a i t cette publication, d e c i n s ne r a p p o r t e n t observa- de Needlemann, l'auteur. ce qui e s t qui Erickson r é g i o n s où l ' e a u v i l l e s non f l u o r é e s , mè- d'enfants Cette der d ' o p i n i o n avec plus plus Ces d e r n i e r s ses jeunes t r o p é c o u r t é e pour p e r m e t t r e une au s u j e t d e s n a i s s a n c e s aussi (61). qui, commentaire que l a p é r i o d e de f l u o r u r a t i o n c o u v e r t e p a r c e t t e é t u d e e t pourrait est recherches E r i c k s o n mentionne que en r é g i o n non f l u o r u r é e . par Waldbott, d e 5 à 10 a n n é e s s e r a i t tion (62), d a n s u n e r é g i o n où l ' e a u mongoliens donc l e s des t r a v a u x de R a p a p o r t . au s u j e t de s a p r e m i è r e p u b l i c a t i o n al dans Lestypesde maladies en ont con- cau- pré-natales. 14 - 29 - LES FLUORURES ET LE CANCER CHEZ L'HUMAIN Plus t ô t cations pour dans c e t t e p u b l i c a t i o n , qui démontrent les cellules végétales que pour l e s c e l l u l e s ont démontré que c e t t e l e s animaux de l a b o r a t o i r e . A partir si substance é t a i t de c e s c o n s t a t a t i o n s , capable chez il l e s m o d i f i c a t i o n s observées chez t r o u v e n t une c o r r e s p o n d a n c e chez l'humain. études ont é t é e f f e c t u é e s et t a u x de m o r t a l i t é les é t é c o m p a r é s p o u r d e s r é g i o n s où l ' e a t l ' e a u ne c o n t i e n t est y a humai- les Pour ce f a i r e , animaux certaines dûs au c a n c e r ont f l u o r é e et des r é g i o n s à peu p r è s p a s de f l u o r u r e s . l ' e x a m e n de c e s bien De p l u s , l e s e f f e t s des f l u o r u r e s dans des p o p u l a t i o n s n e s a f i n de d é t e r m i n e r ici animales. l ' i n c i d e n c e de c a n c e r e t de m a l a d i e s c o n g é n i t a l e s lieu d'examiner publi- que l e s f l u o r u r e s s o n t d e s mutagènes a u s s i certaines publications d'augmenter n o u s a v o n s c i t e bon nombre de Nous où entreprendrons études. LES ETUDES AMERICAINES En 1 9 5 4 , H a g a n , e t a l d e 30 v i l l e s Ces v i l l e s (66) o n t é t u d i é les n o n f l u o r é e s e t d ' u n même n o m b r e d e v i l l e s étaient présentées comme d e s v i l l e s de vue s o c i o - é c o n o m i q u e e t g é o g r a p h i q u e du g r o u p e t r a i t é c o n t e n a i t était identiques des d e 892 625 p e r s o n n e s L'eau celle g l o b a l e du e t c e l l e du g r o u p e t é m o i n , convertis selon la méthode i n d i r e c t e . en m o y e n n e s . 1 297 concluèrent qu'il pes. Nous n e p o u v o n s c o n c o r d e r a v e c c e t t e lieu, de chacune des v i l l e s ensuite 139.1 pour l e groupe témoin. teurs n ' y a v a i t p a s de d i f f é r e n c e e n t r e les auteurs n'ont lorsqu'ils 500. facteurs C e c i donna une moyenne de d é c è s p a r c a n c e r l e s g r o u p e s f l u o r é s de 135.4 e t En t o u t p r e m i e r Les t a u x f u r e n t du groupe L e s t a u x d e m o r t a l i t é p a r c a n c e r f u r e n t a j u s t é s en f o n c t i o n d e s démographiques . points e t de l e u r p o p u l a t i o n . La p o p u l a t i o n groupe fluorées 0 . 7 ppm d e f l u o r u r e s e t p l u s e t g r o u p e non f l u o r é 0 . 2 5 ppm ou m o i n s . traité t a u x de c a n c e r d a n s un Les pour au- l e s deux grou- conclusion. pas t e n u compte de l a ont c a l c u l é l a moyenne population (moyenne 15 pondérée). - 23 - S i on e f f e c t u e c e t t e opération, p a r c a n c e r d e 149 p a r g r o u p e non f l u o r é , lations puisque cette est 100 0 0 0 d a n s soit en c a u s e s o n t le groupe f l u o r é et très limitées si semblables avant de qui d é m o n t r a i t g r o u p e de v i l l e s fluorées. Burk 69, 70). américaines d e 155 p a r 100 0 0 0 ou p l u s en 1 9 5 3 . dans soit le groupe t r a i t é années après sont et (Mo), C o l o m b u s groupe t r a i t é lection. éventuelle- deux g r o u p e s de St. Louis, La p é r i o d e d ' o b s e r v a t i o n débute l e d é b u t de l a jusqu'en Newark e t 1969, soit fluoruration quelque Les v i l l e s Seattle, t i o n g l o b a l e de c e s v i l l e s ces v i l l e s Philadelphie, Cincinnati, Portland (Ore.). Atlanta, La p o Le du c e n t r e de dépasse o n t commencé à f l u o r e r Baltimore, Pittsburg 11 m i l l i o n s et 15 témoins d é p a s s e 7 m i l l i o n s de p e r s o n n e s . San F r a n c i s c o , gran- cancer Nouvelle-Orléans, (Ohio), un non l'Amé- l e t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r c o r r e s p o n d au c r i t è r e Milwaukee, et comparent c o n s i s t e des dix p l u s grandes v i l l e s Ce s o n t C h i c a g o , étu- dû au années avant p u l a t i o n g l o b a l e de c e s v i l l e s r i q u e dont étude furent un t a u x de m o r t a l i t é se p o u r s u i t Boston, d'une à un g r o u p e d e v i l l e s l e d é b u t de l a p é r i o d e de f l u o r a t i o n . Los A n g e l e s , Kansas C i t y connaissant quelque t r e i z e par auteurs. les résultats de c e t t e Les a u t e u r s des v i l l e s en 1 9 4 0 , il d'observation. aux c o n c l u s i o n s d e s f l u o r é e s comparativement (68, Finalement, s e n s i b l e du t a u x d e c a n c e r d a n s Des v e r s i o n s p l u s d é t a i l l é e s ment p u b l i é e s popu- des t a u x de m o r t a l i t é (67) p u b l i è r e n t une augmentation le les assez prolongée, l e début de l a p é r i o d e é t u d e ne permet donc p a s d ' a r r i v e r Yiamouyiannis et lieu, pour ce type d ' é t u d e . les progressions mortalité d e 158 p o u r En s e c o n d é t u d e ne p o r t e pas s u r une p é r i o d e cancer étaient En 1 9 7 5 , u n t a u x moyen d e u n e d i f f é r e n c e d e 7%. i m p o s s i b l e de s a v o i r Cette on o b t i e n t Cleveland, Buffalo. de p e r s o n n e s . La de Washington, populaToutes l e u r eau de consommation e n t r e 1952 1956. COMMENTAIRES SUR NOS CALCULS ET SUR LES DONNEES DE L'ETUDE YIAMOUYIANNIS BURK L o r s q u ' o n examine l e s données de b a s e de l ' é t u d e Yiamouyiannis-Burk, à la les populations figure 1A, i l devient apparent q u e , même s i sé- 16 des - 29 - deux g r o u p e s de v i l l e s même s i en c a u s e s o n t très considérables c h a q u e p o i n t du g r a p h i q u e r e p r é s e n t e c a n c e r d ' u n g r o u p e de d i x g r a n d e s v i l l e s , b l e s dans l e s moyennes a n n u e l l e s . et, aussi, l a moyenne d e s d é c è s il y a des v i r i a t i o n s L'étude Cook-Mozafari, a n n u e l l e s dans Voilà pourquoi Ces varia- tives les études u t i l i s a n t elles commentées a f i n de f a i r e r e s s o r t i r dictions qui peuvent auteurs. des données a n n u e l l e s . exister Cette attitude entre de Graham e t Burk Quelque temps a p r è s et al qu'il cancer r e t r o u v e s dans les résultats les villes exemple, est s u g g é r é de de l e u r s r e c h e r c h e s . américaines. consulter Ils c e l l e s non Dilemma. par fluorées. Ces a u t e u r s dans suggèrent une v i l l e peu i n d u s t r i a l i s é e , t a u x de d é c è s p a r c a n c e r d e l a p e a u e t d e s les mons, deux t y p e s de c a n c e r d i f f i c i l e m e n t a s s o c i a b l e s sont à la du s'y Malgré t o u t , si l a c a p i t a l e de l ' a c i e r Par de Birmingham, Cette publication a aussi d ' u n e c o m m i s s i o n du c o n g r è s d e s E t a t s - U n i s (73). Sud. on élevée dans la été très discutée l o r s des Le D r . voit pou- fluoration d é f a l q u é s des taux a n n u e l s de c e s deux v i l l e s , v e u n e d i f f é r e n c e d e d é c è s p a r c a n c e r d e 9% p l u s fluorée. étude concluèrent comparée à la v i l l e de l ' e a u Hoover, Cette l e s t a u x de m o r t a l i t é fluorées et the Great de C o l o r a d o , retrouville audiences Yiamouyiannis a fait l e s mêmes r e m a r q u e s q u e p r é c é d e m m e n t a u s u j e t d e s v i l l e s rées. I l y a d é p l u s m e n t i o n n é q u e d a n s un c e r t a i n n o m b r e d e v i l l e s groupe t r a i t é , de Pour comparaisons de l ' é t u d e ne s o n t pas a c c e p t a b l e s . la v i l l e des au c o u r s (64) ont e f f e c t u é une c r i t i q u e de c e t t e é t u d e l e u r volume F l u o r i d a t i o n , que c e r t a i n e s les conclusions (109). n ' y a v a i t pas de d i f f é r e n c e e n t r e et al il sontcontra- que nous avons é v a l u é e s . s u r un a u t r e g r o u p e d e v i l l e s Waldbott, significa- l a p u b l i c a t i o n de Y i a m o u y i a n n i s e t de Burk, (72) p u b l i a i e n t portait réelle. l e s f a i b l e s s e s ou l e s t r è s prudente sera maintenue tout une d i s c u s s i o n p l u s ample s u r ce s u j e t , la p u b l i c a t i o n comme les Tout au p l u s les données e t l ' é t u d e des d i f f é r e n t e s p u b l i c a t i o n s que de l a t e n d a n c e nous avons c h o i s i de ne pas c o n s i d é r e r sensi(71) l e s taux de décès p a r c a n c e r démontrent données a n n u e l l e s ne s o n t pas r e p r é s e n t a t i v e s par et al e f f e c t u é e en A n g l e t e r r e d é m o n t r e d e s t e n d a n c e s a n a l o g u e s . tions que l a f l u o r u r a t i o n de l ' e a u avait compa- débuté beaucoup p l u s 17 du tard - 29 - p o u r q u e d e s c h a n g e m e n t s du t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r p u i s s e n t lieu. Le D r . Yiamouyiannis a a u s s i p o s t u l é que l a d é t e r m i n a t i o n g r o u p e s de l ' é t u d e comtés au l i e u avait été f a i t e en s e b a s a n t de données p o u r l e s v i l l e s . quemment q u ' u n e p a r t i e d ' u n c o m t é a c h è t e l'extérieur du c o m t é , d e 22 ce qui fausse sur des données Selon les données. Finalement, que l e s données r e c u e i l l i e s p a r Hoover n ' é t a i e n t surplus, ce d e r n i e r n ' a v a i t pas u t i l i s é nibles. Après c o r r e c t i o n les des e r r e u r s (74) Il immédiatement a p r è s et Doll, devait et al s'avérer et ont lement, n'ont du D r . tel la publication les résultats démiologie des statistiques Schneidermann, l o r s du p r o c è s L o r s d e c e même p r o c è s (49) (23), Kinlen Après a v o i r (75). fendeurs, tions. Martin le Juge Flaherty Yiamouyiannis qu'ils et al recherches. obtenu leurs données en Pennsylvanie, avaient et Doll (64), publiées Doll, (46), entendu Yiamouyiannis et fois, Fina- et al (75) calculs épidé- té- (49). d'entendre Burk d'épi- Ce (69), les doc- Oldham l e s témoins des demandeurs e t des concluait: «Les c r i t i q u e s de l ' é t u d e e t d e Burk o n t t r o u v é r é p o n s e à c h a c u n e d e l e u r s Maintes pro- des s e r v i c e s tenu à P i t t s b u r g loisir (76) incorrectes. ex-directeur l a c o u r a eu l e al de l e u r s n a t i o n a u x du c a n c e r d e s E t a t s - U n i s . moignage f u t r e c u e i l l i t e u r s Mohamed éle- et Ceci c o n s t i t u e une e r r e u r de méthode Instituts dispo- plus l a même p o p u l a t i o n d e r é f é r e n c e d a n s l e u r s l e Dr. qu'au données Oldham, l e s d o c t e u r s Newell que mentionné p a r Waldbott, selon de Hoover, L o r s du p r o c è s t e n u à P i t t s b u r g de m o r t a l i t é n o r m a l i s é e . démontré et les moins fluorés pas exactes Hoover et que ces données é t a i e n t pas u t i l i s é miologique des comtés lorsque toutes à traitées. (75) p u b l i è r e n t t o u s deux admis que l e s fré- pas p r è s d e 80% d e s d o n n é e s et a u c o u r s du p r o c è s t e n u en E c o s s e , venaient lui, l e Dr. Yiamouyiannis a que c e s deux g r o u p e s a v a i e n t a u p r è s de Hoover. de arrive t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r é t a i e n t v é s d e 4 à 5% d a n s l e s v i l l e s Presque il Selon en f a i t ( 0 . 7 à 2 . 2 ppm f l u o r u r e s ) . utilisées, lui, eu des son eau de consommation c o m t é s du g r o u p e t é m o i n s o n t étaient avoir les objections formulées devaient se (74) dé- de objec- retourner 18 et - 29 - contre leurs auteurs. En b r e f , t e en f a v e u r d e s d e m a n d e u r s . c e t t e cour se v o i t Il est significatif un t é m o i n a p p e l é en f a v e u r d e l a d é f e n s e , doutes lui demeuraient t i o n de à l'esprit ait fortement que l e Dr. 1978, leur étude. dû a d m e t t r e que quant à 1 ' i n o c u i t é de l a Rogot, et al Ces a u t e u r s (77, 78) p u b l i è r e n t rapportent cependant les p r o c é d e r n e mène n u l l e p a r t p u i s q u ' i n c o r r e c t e tement statistique. villes a v e c u n e p o p u l a t i o n d e 25 0 0 0 h a b i t a n t s que l e s les v i l l e s traitées traitées, res et plus. que dans de en pour- Cette façon trai- ou p l u s . de concluè- pas plus élevés le groupe témoin. non t r a i t é e s , Ils dans Cette étude porte c'est-à-dire sur a y a n t une eau de c'est-à-dire dont l ' e a u contenait 0 . 7 ppm d e A ce p r e m i e r groupe t r a i t é dont on r e t r o u v e d e s v i l l e s et plusieurs comme New Y o r k , A t l a n t a , autres grandes v i l l e s 140 pé- s ' a j o u t e un s e c o n d l ' e a u a é t é f l u o r é e d e 1960 à 1 9 6 9 . grou- Dans c e Dallas, grou- Détroit américaines qui ont l a f l u o r u r a t i o n à l a t o u t e f i n de la p é r i o d e d ' o b s e r v a t i o n . Ces villes i m p o r t a n t vu population. (64), dans les grandes v i l l e s identiques, ou m o i n s , dans dans villes fluorées, En 1977 e t 1978, Erickson sembler c'est-à-dire l a p é r i o d e d e 1969 à 1 9 7 1 . (79, 200 0 0 0 les villes témoins. c e t t e é t u d e a u c o u r s du p r o c è s I l s ont démontré, Lee e t M o r i n sur les 82) ont que villes critiqué la f l u o r u r a t i o n tenu à Houston, a i n s i que l ' a v a i e n t que l e s c o n c l u s i o n s de l ' a u t e u r (81, que publiait L'auteur concluait t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r ne d i f f é r a i t p a s e n t r e fluorées et 80) leur si l e s t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r s o n t d e 1 à 3% p l u s é l e v é s le groupe témoin. Texas. même l e s t a u x de décès p a r c a n c e r p e u v e n t les plus p e t i t e s une étude couvrant les et al et débuté i m p o s e n t d o n c un f a c t e u r d e d i l u t i o n d e s d o n n é e s t r è s A i n s i que l e m e n t i o n n a i t W l a d b o t t , con- fluoru- Ce p r e m i e r g r o u p e e s t d e v e n u f l u o r é a u c o u r s d e l a p e d e 87 v i l l e s de 0 . 7 ppm d e f l u o r u r e s e t m o i n s e t u n g r o u p e d e 1945 à 1 9 5 9 . Seattle résultats du p o i n t d e v u e du t a u x de décès p a r c a n c e r n ' é t a i e n t sommation c o n t e n a n t pe, fluorura- Ces a u t e u r s o n t é t u d i é un g r o u p e c o n s i d é r a b l e un g r o u p e d e 187 v i l l e s riode certains leurs résultats c e n t a g e s de p o u r c e n t a g e s d ' u n e moyenne non p o n d é r é e . villes Taves, 1'eau.» En 1977 e t rent contrain- f a i t Waldbott, ne c o n c o r d a i e n t p a s avec s e s et al au (64), chiffres. 19 - 29 - Ils ont p o s t u l é que l e s démographiques les villes s o n t d e 5% p l u s é l e v é s d a n s témoins; tion additionnels rence. t a u x de c a n c e r c o r r i g é s p a r ce n ' e s t La j u s t i f i c a t i o n jamais les villes qu'en u t i l i s a n t que l ' a u t e u r a réussi gents puissent employés.» (64) d e s f a c t e u r s de «qu'il était l'auteur. si d'autres admis c e c i En 1 9 8 2 , C h i l v e r s une r e c h e r c h e p o r t a n t de Yiamouyiannis e t son é t u d e ne d é m o n t r a i t cancer des v i l l e s et ceux r e t r o u v é s Nous n e c r o y o n s p a s q u e c e t t e c o n c l u s i o n Dans s o n é t u d e , par s i t e statistiques entre d e 1958 à 1962 e t ne p e r m e t t a i e n t l e s hommes e t années de recensement, tions des v i l l e s . servent ont les les villes riode d'observation. Vu q u e l e s d o n n é e s a c t u e l l e s impose un f a c t e u r d ' e r r e u r ce qui nous concerne, de v i l l e statistiques entre lorsqu'une ville témoin. devient En s e c o n d l i e u , ne p e r m e t t e n t p a s de s é p a r e r l e s hommes e t les femmes. villes que par témoins. par L'auteur les 1960 e t étude: site mentionne t a u x de cancer 1970, les des taux l a f i n des années 60, de f l u o r a t i o n , site villes en 1 9 6 0 e t dans c e t t e r a p i d e d e s t a u x de c a n c e r d è s ceci sur concluait a f i n de d é t e r m i n e r gement r e l a t i v e m e n t les étaient l e s mêmes en deux popula1970 anticipés. en t o u t d u g r o u p e t é m o i n o n t commencé à eau de consommation v e r s plus servir Il les Les a n n é e s des Etats-Unis suivantes diver- t a u x de d é c è s p a s de s é p a r e r femmes. Les p o p u l a t i o n s plusieurs admettre justifiée. de p o p u l a t i o n de r é f é r e n c e p o u r l e c a l c u l mier l i e u , leur (69). dans soit sur 1968 à 1 9 7 2 . été utilisées Nous a v o n s n o t é l e s f a i b l e s s e s n'a devait C h i l v e r s compare l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r au c o u r s des p é r i o d e s que l e s Burk p a s de d i f f é r e n c e e n t r e traitées diffé- l o r s du p r o c è s (76). de l ' é t u d e cette f a c t e u r s de c o r r e c t i o n Erickson a d ' a i l l e u r s (83) p u b l i a i t Il dans correc- f o r t p o s s i b l e que des r é s u l t a t s l a f l u o r u r a t i o n t e n u en E c o s s e que c e l l e s f l u o r é e s que du c h o i x d e c e s f a c t e u r s de c o r r e c t i o n ê t r e obtenus Le D r . ajustements à faire disparaître é t é e x p l i q u é de f a ç o n a c c e p t a b l e p a r au Dr. McKinney les fluorurer donc d u r a n t indiquent pre- un l e début de l a la chanpériode au groupe t é m o i n . fluorée, e l l e ne pé- En peut l ' a u t e u r mentionne que les par Dans un t e l t a u x de c a n c e r cas, nous sommes 20 - 29 - perplexes quant à la façon u t i l i s é e par s i t e en u t i l i s a n t nalement, passées même s i les l e s f a c t e u r s de c o r r e c t i o n t a u x de un c a l c u l de f a ç o n s e m b l a b l e . Il que l e s t a u x a b s o l u s de d é c è s p a r c a n c e r Kin1 e n , et al (84) ont réexaminé p u b l i é s p a r Y i a m o u y i a n n i s e t Burk v a i e n t p a s de d i f f é r e n c e e n t r e Nous a v o n s f a i t jet sont tous cepen- sensible- témoin. l e s t a u x de d é c è s p a r (69). Ils concluèrent le groupe t r a i t é et cancer qu'ils l e groupe ne s u r des données d ' u n e s e u l e année. les calculs jugés nécessaires trou- témoin. l e s commentaires que nous avons j u g é n é c e s s a i r e s d'études portant refait démontre faut ment p l u s é l e v é s d a n s l e g r o u p e f l u o r é q u e d a n s l e g r o u p e En 1 9 8 1 , Fi- étaient du p o u r c e n t a g e d e c h a n g e m e n t que l e s deux g r o u p e s p r o g r e s s e n t cancer démographiques. l e s f a i b l e s s e s mentionnées précédemment sous s i l e n c e , dant r é a l i s e r pour c o r r i g e r au De p l u s , afin d'éclaircir ayant certaines d o n n é e s d e l ' é t u d e Y i a m o u y i a n n i s e t B u r k , n o u s sommes en m e s u r e d e f i r m e r que nos c a l c u l s ne c o n c o r d e n t p a s avec ceux de K i n l e n , Nous a v o n s é t é en m e s u r e d e d é m o n t r e r q u e q u e l l e q u e s o i t si sées, a u g m e n t a t i o n des t a u x de c a n c e r dans y a une f l u o r é e s comparativement l e s données d i s p o n i b l e s la de r é f é r e n c e u t i l i s é e , il toutes aux v i l l e s non su- con- et al (84) population sont utili- les villes fluorées. LES ETUDES CANADIENNES Il y a quelques années, entreprenaient fluorée. l'eau une é t u d e des p o p u l a t i o n s Ils rapportèrent fluorée augmentait miné c e t t e soit l e s S e r v i c e s de S a n t é p u b l i q u e du Canada q u i en l i m i t e n t q u ' i l s ne pouvaient que exa- conclusion a f f l i g é e d ' u n bon nombre de f u r e n t comparés. p a r p é r i o d e de c i n q a n n é e s . le troisième entre Les v i l l e s furent Le p r e m i e r g r o u p e a d é b u t é l a de s e s eaux de consommation e n t r e 1963, l'eau faiblesses 1'interprétation. Q u a t r e g r o u p e s de v i l l e s et Nous a v o n s e t nous ne croyons pas que c e t t e Cette étude est de trouver d'évidence l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r . é t u d e en d é t a i l justifiée. canadiennes absorbant (85) 1954 e t 1963 e t 1958, 1968 e t regroupées fluoruration l e deuxième e n t r e le quatrième entre 1959 1969 e t 21 1973. - 29 - De c e g r o u p e , 1971, tie soit pas moins de t r o i s trop tard de l ' é t u d e est groupe (1) le groupe donc villes considérables des groupes t r a i t é s de p o p u l a t i o n l'immigration doubler, de p o p u l a t i o n résultent Ceci n ' a pas malisés pour les f l u o r é e avant pe 1.17*, 1.38*, La p o p u l a t i o n nadien est rapportent l e s hommes e t (1), les sont plus sert valeurs au s u j e t ayant Les deux g r o u p e s , des taux de c a n c e r p l u s auteurs 1956, 1.03, (3), et a été de décès p a r c a n c e r pulation moin. les auteurs i n c l u s e dans très élevé ont d'inclure le grou- 1.05 et le groupe. (commentaire Montréal dans 1.22*. le taux ca- sont mâle. sont basées villes le groupe choisi témoin les de h a u s s e de avec c e t t e par- les té- Or, Montréal des a u t e u r s c o m p t e p o u r p r è s d e 30% d e l a p o p u l a t i o n Le f a i t dans é l e v é s que l a moyenne c a n a d i e n n e , lorsque nor- 1966. f l u o r é e s e t un g r o u p e de Nous n e p o u v o n s c o n c o r d e r d ' o p i n i o n Montréal villes a y a n t un a s t é r i s q u e le groupe t r a i t é du les de r é f é r e n c e e t décès par cancer. moins, de ville. 1.12*, de l a f l u o r u r a t i o n de rapport. 1.08*, que l a f l u o r u r a t i o n n ' a pas e n t r a î n é de l ' é t u d e p u i s q u e , que traitées 1961 e t concluent tie 58%. l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r é l e v é e s que l a moyenne c a n a d i e n n e des auteurs doublé, à la pour a u t e u r s du Le constante les v i l l e s leur arrivée le groupe les (4), l'urbanisation les de 1 . 1 5 * , s u r une comparaison e n t r e des v i l l e s non f l u o r é e s . le groupe important de p o p u l a t i o n Toutes subi en g r a n d e p a r t i e pour les années 1.16* et dans fixé à 1.00. Les c o n c l u s i o n s ce, taux canadienne significativement très été considéré par auteurs Dans l e g r o u p e par- avaient (2) a p l u s que ces nouveaux venus dans C e c i c o n s t i t u e un f a c t e u r de d i l u t i o n Dans l ' é t u d e , Cette témoins n'augmentait en p r o v e n a n c e d ' E u r o p e e t p a r ne f u r e n t pas exposés à l ' e a u (2), l e groupe la p o p u l a t i o n des v i l l e s Dans l e s d e u x c a s , traitées. après au c o u r s de l ' é t u d e . ( 3 ) a s u b i u n e a u g m e n t a t i o n d e 75% e t Les a u g m e n t a t i o n s pays. commencé à f l u o r e r incorrecte. a vu s a p o p u l a t i o n Pendant ce temps, 34%. ont au c o u r s de l a p é r i o d e d ' o b s e r v â t i o n . Nous a v o n s a u s s i n o t é que l e s des augmentations villes totale p. villes a un 6) et taux sa du g r o u p e l e groupe témoin augmente 22 le poté- - 22 - t a u x moyen d e d é c è s p a r c a n c e r d u g r o u p e d e f a ç o n d r a m a t i q u e e t met l ' a p p r o x i m a t i o n réal est avec l e groupe t r a i t é . d é f a l q u é e de ce g r o u p e , ne c a n a d i e n n e e t si la v i l l e l e s taux se rapprochent l ' a f f i r m a t i o n des a u t e u r s ne t i e n t de d é m o n t r e au c o n t r a i r e que l e s v i l l e s p a r c a n c e r p l u s é l e v é que l e s v i l l e s Cecilioni Or, f l u o r é e s o n t un t a u x de villes fluorées était l ' a u t r e cas, Cecilioni (87, 88), a aussi était des v i l l e s encore plus dramatique, Dans d e s é t u d e s a n t é r i e u r e s avait soit d é m o n t r é que l e s A Terre-Neuve, de villes de en m i l i e u facteurs t a u x de d é c è s p a r cancer canadienne. ê t r e due aux De V i l l i e r s fortement pollué. décès par cancer p o u r r a i t des Il Dans 27.49%. fluorures (89) a t r o u v é une f o r t e a u g m e n t a t i o n du t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r c h e z l e s m i n e u r s travaillent ceux témoins. pour l e s p } u s é l e v é s à H a m i l t o n q u e l a moyenne dans l ' a i r . Il e f f e c t u é e s à Hamilton a v a i t p o s t u l é que c e t t e a u g m e n t a t i o n p o u v a i t présents de f l u o r é e s avec l e t a u x de c a n c e r d e s n ' a c e p e n d a n t p a s e f f e c t u é de c o r r e c t i o n s Cecilioni du p o i n t e f f e c t u é une é t u d e c o m p a r a t i v e Dans l e p r e m i e r c a s , l'écart du poumon é t a i e n t Il Il p l u s é l e v é de 16.6% q u e c e l u i démographiques. décès t o t a l e q u e l ' é t u d e du m i n i s t è r e d e l a S a n t é . témoins. semblables. étu- témoins. a c o m p a r é l e s t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r d e 26 v i l l e s d e 23 v i l l e s moyen- Cette (86) a c o n d u i t une é t u d e c e r t e s p l u s r e s t r e i n t e vue de l a p o p u l a t i o n de Mont- de l a plus. per- qui a postulé qu'une p a r t i e ê t r e due à l a p r é s e n c e de f l u o r u r e s au des sein polluants. LES ETUDES JAPONAISES Deux é t u d e s en p r o v e n a n c e d e c e p a y s é t a b l i s s e n t les concentrations le thé et l ' i n c i d e n c e de c a n c e r de l ' e s t o m a c démontrèrent ont a u s s i de f l u o r u r e s dans l e r i z , une c o r r é l a t i o n d o s e / e f f e t chez o b s e r v é que l e l a i t e f f e t s des f l u o r u r e s . dications les auteurs n'ont le miso, (90, les semblait protéger Ces é t u d e s n o u s a p p o r t e n t ou d e s p r e u v e s indirectes pas u t i l i s é des c o r r é l a t i o n s le poisson 91). Ces et auteurs sujets étudiés. les entre Ils sujets contre les t o u t au p l u s des in- des e f f e t s des f l u o r u r e s . de f a c t e u r s de c o r r e c t i o n De p l u s , démographiques. ... 23 - 23 - LES ETUDES DU ROYAUME-UNI En 1 9 7 4 , H e a s m a n , populations lèrent l'eau et al anglaises (92) conduisirent exposées à la f l u o r u r a t i o n . q u ' a u Royaume-Uni, chez l e s p o p u l a t i o n s de consommation n a t u r e l l e m e n t c è s p a r c a n c e r de l ' e s t o m a c p l u s contre, cette de Heasman, taux tendance n ' é t a i t et al fluorée, plus, Ces a u t e u r s des postu- du N o r d e x p o s é e s à d e il y avait un t a u x de s e l o n Nixon En 1 9 7 4 , (93), Ce f a i t Nixon, corrigeant précédent sont pas apparente et al toutefois trop restreints une des r é g i o n s en s o i rend c e t t e au s u d du p a y s . au s u j e t du p e t i t s'applique Par L'étude e x p o s é s à un sont pas d i s p o n i b l e s donc d i f f i c i l e de s u i v r e leurs bilité il la concentration ne t r o u v a i t des régions et Yiamouyiannis il et pas de d i f f é r e n c e e n t r e (70) c r i t i q u è r e n t corri- Finalement, l e peu de témoins. cette de l ' é t u d e et concluait de c a n c e r Waldbott, étude. fac- addition- et al Selon eux, dans (62) les taux l a f l u o r u r a t i o n s o n t a b s e n t s de De p l u s , fia- résultats. l'incidence donc i m p o s s i b l e de s e r e n d r e compte s ' i l s la période d'observation. ne devient qui prétendent e x é c u t a u n e r e c h e r c h e au Royaume-Uni e t d ' i n c i d e n c e de cancer p r é c é d a n t est admettent Toute c o r r e c t i o n la f i a b i l i t é des f l u o r é e s et des régions al en m i n é r a u x de l ' e a u i n e x a c t i t u d e s , donc a j o u t e aux e r r e u r s (94) et peu r a i s o n n a b l e d ' a j o u t e r des comporte des qu'il les auteurs en c a u s e nelle diminue p a r v o i e de conséquence fait l'étude socio-environnementaux. nous a p p a r a î t en commentaire compris dans la démarche des a u t e u r s de c o r r e c t i o n aux données o r i g i n a l e s . Kinlen Le du s u d d e l ' A n g l e t e r r e ; teurs En 1 9 7 5 , localité. De p l u s , l e s dimensions des p o p u l a t i o n s des données, De caduque. nombre d ' i n d i v i d u s données pour des f a c t e u r s connaissant du g r o u p e t é m o i n é t a i t au s u j e t de l a pour les v i l l e s per- études. l a même é t u d e q u e H e a s m a n , à c e t t e deuxième r e c h e r c h e . que l e s données c o n c e r n a n t p o u r de t e l l e s étude (93) r e f i r e n t l'erreur dé- é l e v é que l a moyenne n a t i o n a l e . c o m p a r e un g r o u p e de 428 960 i n d i v i d u s Ces g r o u p e s fluorée. Il sur é l e v é d e f l u o r u r e s a v e c u n g r o u p e t é m o i n c o m p o s é d e 368 5 8 0 sonnes. ger une p r e m i è r e é t u d e étaient les raisons motivant l'étude. semblables le choix avant des 24 - 29 - villes t é m o i n s d ' A n g l e s e y e t W a t f o r d , eî villes fluorées n'est 11 f a u t a u s s i de t h é . se r a p p e l e r important teur d'erreur témoin. fort Finalement, de f a i t , réduite entre Waldbott, ils En f a i t , et al en v i e n n e n t étudiées t o u t comme W a l d b o t t et Kinlen c o n t r e d i s a i e n t la d i f f é r e n c e En 1 9 7 9 , ses conclusions. l e u r s admis sous serment Burk (64), étude portant e s t de (95) Selon Burk, il postulait, y a une s u r un g r o u p e d e v i l l e s les e t d e 13% les d'Angleterre. fluorée à celui Liverpool, qu'il Manchester, d'un n ' y a v a i t p a s de d i f f é r e n c e e n t r e témoin. Cette Les a u t e u r s la v i l l e En t o u t p r e m i e r la v i l l e de Birmingham e s t raison. De p e t i t e s sur les à l'esprit, lieu, il faut réaliser relativement de taux de décès p a r c a n c e r . traitée leur Bristol, concluèrent et le groupe diverses T o u t en g a r d a n t les taux normalisés ceci sensi- présent d'observations. de c a n c e r ont en A n g l e t e r r e e t a u P a y s d e G a l l e s , de compa- a u r o n t donc des e f f e t s d e 1 7 9 . 3 en 1961 à 1 9 1 . 6 en 1976 ou u n e a u g m e n t a t i o n d e 6 . 8 % . cette période, une que l a p o p u l a t i o n n o u s n o u s p e r m e t t r o n s un c e r t a i n n o m b r e Dans l a v i l l e d e B i r m i n g h a m , que recherche p e t i t e pour une t e l l e différences annuelles d'ail- (47) résultats C e t t e c o n c l u s i o n ne nous semble pas j u s t i f i é e pour raisons. bles Leeds. la justifiées. g r o u p e témoin formé de L o n d r e s , Sheffield et de Kinlen a compare l e s t a u x de d é c è s p a r c a n c e r de l a v i l l e de Birmingham, ville don- lorsque s o n t c e u x du s e i n , l o r s du p r o c è s t e n u en P e n n s y l v a n i e (71) p u b l i a i e n t de augmen- 8% l o r s q u e du r e i n e t d e l a t h y r o ï d e . et al 5.3% que l e s données f o r m u l é e s au s u j e t de son é t u d e é t a i e n t En 1 9 8 1 , C o o k - M o z a f a r r i , groupe démon- f a i t auparavant du r e c t u m , le à c o n c l u r e que l e s c h i f f r e s Les t y p e s d e c a n c e r c o n s i d é r é s du c ô l o n , les critiques et statis- nées sont c o r r i g é e s pour les f a c t e u r s démographiques vessie, fac- d'absorption le groupe t r a i t é d e l ' i n c i d e n c e du c a n c e r d ' a p p r o x i m a t i v e m e n t non c o r r i g é e s . impose un (62) o n t revu l e s d o n n é e s du g r o u p e t é m o i n . l'avait beaucoup supplémentaire q u e l ' i n c i d e n c e d e c a n c e r du g r o u p e t r a i t é p l u s é l e v é que c e l u i comme l'auteur. a n g l a i s e consomme c o m p o r t e un a p p o r t pour l e s p o p u l a t i o n s être t i q u e s de K i n l e n e t tation que l a p o p u l a t i o n au g r o u p e t é m o i n . totale pourrait trent, p a s e x p l i q u é de f a ç o n r a i s o n n a b l e p a r C e t t e coutume a l i m e n t a i r e journalier de Birminghan e t S o l i h u l l progressé Pendant l e t a u x de d é c è s 25 par - 22 - cancer augemntait de 201.6 à 2 1 3 . 5 , soit C e t t e t e n d a n c e ne se r e t r o u v e pas dans une a u g m e n t a t i o n connaissent p é r i o d e de 211.2 à 215.7, 1.6%. 4.3%. 5.9%. les p o p u l a t i o n s mâles des non f l u o r é e s p u i s q u e c e l l e s - c i soit de une augmentation villes pour cette Il y a donc une d i f f é r e n c e il n ' y a pas de d i f f é r e n c e s i g n i - Dans 1 e s p o p u l a t i ons f e m e l l e s , f i c a t i v e du t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r e n t r e le groupe témoin et de le grou- pe t r a i t é . Dans u n c o m m e n t a i r e a u s u j e t de l e u r s d o n n é e s , les mentionnent qu'ils L o n d r e s du g r o u p e témoin. Ceci de f a ç o n d r a m a t i q u e réduit j u g e n t bon d ' é l i m i n e r groupe témoin. Cependant, En e f f e t , défalcation ville cette fluorée et taient si la la v i l l e se v e r r a i t être pris cas puisque les populations vivant pour il précédentes Coventry, g e s t e nous justifiée si qu'elle trois il al ajou- pas été exposée à la f l u o r u r a t i o n . Dans i m p o s e r un f a c t e u r de d i l u t i o n Tel n ' e s t qui y entrent et Burk (96) cependant pas sortent réexamina important sont des non Il non f l u o r é e s fluorées. l e s données pour laissées démontra que l e s de c ô t é résultats pas l e f r u i t du h a s a r d . Il et par de c e s qu'ils non f l u o r é e s . (69), Doll (69) (71). réexamine démontra que les t a u x au s u j e t de l ' é t u d e Doll c r i t i q u e que c e t t e en c o n s i d é r a t i o n dans les grandes l e s données de l ' é t u d e c e s mêmes t e n d a n c e s . particulier alléguant nous e s t tendance à se s t a b i l i s e r Lorsqu'on on y r e t r o u v e d'intérêt et ont de f a ç o n t r è s étude n ' e s t que Doll fluovilles Yiamouyiannis N o u s a v o n s a u s s i n o t é un réalisée sévère par pas v a l a b l e p u i s q u ' i l lui-même n ' e n t i e n t point Cook-Mozafarri l'étude l e f a c t e u r démographique concernant de c o n s t a t e r der- cancer de d é c è s p a r c a n c e r augmente de f a ç o n c o n t i n u e l l e dans une v i l l e rée alors Bir- villes d é m o n t r a n t u n e a u g m e n t a t i o n du t a u x de d é c è s p a r dans Birmingham n ' é t a i t le popula- a j o u t a B r a d f o r d , N e w c a s t l e Upon T y n e , (71). une connaît grandes v i l l e s et du échappe. Londres é t a i t la p l u s grande p a r t i e dans des v i l l e s auxquelles auteurs tel le groupe t r a i t é l e s compara à un g r o u p e témoin formé d e s s i x Cook-Mozafarri, niers semblerait en c o n s i d é r a t i o n . Dans u n e é t u d e s u b s é q u e n t e , mingham e t sépare l e s mouvements de p o p u l a t i o n qui devrait tions qui logique d'un: une p o p u l a t i o n n ' a y a n t ce cas, l'écart auteurs Yiamouyiannis n ' a pas la race. pris Force pas compte dans ses études. ... 26 - 26 - L'ETUDE AUSTRALIENNE En 1 9 7 9 , Richards dix v i l l e s (97) p u b l i a i t fluorées et une é t u d e é p i d é m i o l o g i q u e 19 v i l l e s a u s u d du N o u v e a u P a y s d e G a l l e s , non f l u o r é e s . térieures blables. En s e c o n d l i e u , sonnes, sont nettement Cook-Mozafarri En t o u t p r e m i e r à la p é r i o d e de f l u o r u r a t i o n i m p o s s i b l e de se r e n d r e compte s i L'auteur les sont postulait (71) lieu, i n s u f f i s a n t e s pour ce type effectuè- Il taux p r é - f l u o r u r a t i o n en c a u s e , villes les données en s o n t a b s e n t e s . les populations dans situées d e 3.3% p l u s é l e v é d a n s l e s non f l u o r é e s que d a n s l e g r o u p e t é m o i n . r e n t une c r i t i q u e de c e t t e é t u d e . Ces v i l l e s en A u s t r a l i e . que l e t a u x de d é c è s p a r c a n c e r é t a i t effectuée quelque est an- donc étaient sem- 160 0 0 0 per- d'étude. L'ETUDE DE LA NOUVELLE-ZELANDE En 1 9 8 0 , G o o d a l l , p e s de v i l l e s lations (98) p u b l i a i e n t de l a N o u v e l l e - Z é l a n d e . fluorées entre cancer y sont et al 1965 e t leur étude portant I l s c o m p a r e n t un g r o u p e d e 1967 à un g r o u p e t é m o i n . r a p p o r t é s p o u r 1961 e t â g é e s de 45 a n s e t p l u s . s u r deux Les a u t e u r s villes Les t a u x d e d é c è s 1976, mais s e u l e m e n t pour concluaient par les que l e grou- popu- taux de c a n c e r e s t moins é l e v é dans l e s v i l l e s f l u o r é e s que dans le témoin. f a i b l e s s e s q u i en limitent C e t t e é t u d e s o u f f r e de p l u s i e u r s la portée. En t o u t p r e m i e r pour é v a l u e r lieu, on y r e t r o u v e t r o p peu de les tendances pré et post f l u o r u r a t i o n . groupe données De p l u s , d i f f i c i l e d e c o m p r e n d r e l e s r a i s o n s q u i o n t amené l ' a u t e u r à il n'utiliser que l e s d o n n é e s p o u r l e s p o p u l a t i o n s â g é e s de 45 a n s e t p l u s . étude est donc p a r t r o p incomplète pour j u s t i f i e r est Cette les conclusions des auteurs. L'ETUDE ITALIENNE En 1 9 6 4 , M i r o s o l a , et al p a r c a n c e r de p o p u l a t i o n s comparèrent (99) entreprirent l'étude des taux de décès demeurant dans des r é g i o n s v o l c a n i q u e s . cette population exposée à des taux de f l u o r u r e s Ils élevés 27 - 29 - à urt g r o u p e t é m o i n v i v a n t de f l u o r u r e s . Ils d a n s u n e r é g i o n où l ' e a u n e c o n t e n a i t trouvèrent que que l e g r o u p e exposé aux f l u o r u r e s avaient u n t a u x d e d é c è s p a r c a n c e r 4% p l u s é l e v é q u e l e g r o u p e t é m o i n . différence n'était cependant pas statistiquement peu La significative. L'ETUDE RUSSE En 1 9 6 3 , Litvinov, et al (100) étudièrent d e s é m a n a t i o n s de f l u o r u r e s p r o v e n a n t tion d'aluminium. les régions les plus rapprochées pourrait des u s i n e s a l o r s de plus qu'ils réduc- élevés ê t r e due à l a p r é s e n c e de f l u o r u r e s dans dans étaient des décès par cancer f u t Ses a u t e u r s m e n t i o n n e n t à décroissaient l i e u de r é s i d e n c e des p o p u l a t i o n s Une p a r t i e d e l ' a u g m e n t a t i o n buée au b e n z o ( a ) p y r e n e . exposées de deux g r o s s e s u s i n e s Les t a u x de d é c è s p a r c a n c e r é t a i e n t au f u r e t à mesure que l e éloignés. deux p o p u l a t i o n s cependant plus attri- qu'une partie l'environnement. DISCUSSION L'étude des e f f e t s toxiques difficultés très de l e c o n s t a t e r , fique. des f l u o r u r e s chez considérables. i l ne s u f f i t p a s de c o n s u l t e r Nous a v o n s d û s c r u t e r du C o n g r è s a m é r i c a i n ges d ' e x p e r t s A i n s i que l e venus et aussi certains rents auteurs. que p l u s i e u r s erreurs pas dans se c o n f r o n t e r devant à la lecture a é t é en littérature de Nous a v o n s n o t é , à notre les de r e n s e i g n e m e n t s eu l i e u grand d é s a r r o i témoins ont admis des e r r e u r s littérature Cette Il scienti- témoigna- dans est essentiels les juge- diffé- d'ailleurs, l e s d o n n é e s ou aussi de t o u t e c e t t e documentation que l e s Cette et des i n f o r m a t i o n ne se r e t r o u v e scientifique. mesure des c o u r s de j u s t i c e . qui ont des commissions l a q u a l i t é de l ' i n f o r m a t i o n p r é s e n t é e p a r méthodologiques. la la comporte des n o t e s de c o u r c o n t e n a n t au s u j e t d e s c o n f r o n t a t i o n s s c i e n t i f i q u e s sur lecteur procès-verbaux revue e x h a u s t i v e nous a f o u r n i une q u a n t i t é ments p o r t é s l'humain des cependant devenu t r è s responsables évident de la 28 - 29 - s a n t é p u b l i q u e se sont p l a c é s dans une s i t u a t i o n d r e l a f l u o r u r a t i o n de l ' e a u Dans c e p r o c e s s u s , avoir fait à leurs Il l'esprit défaut étant où i l s devaient comme u n e m e s u r e e f f i c a c e e t s a n s critique et l e jugement é c l a i r é devenu une p r é o c c u p a t i o n d ' o r d r e danger. semblent secondaire yeux. faut aussi souligner qu'aux Etats-Unis, tunité d'entendre ce s o n t 1'I11inois F a r r i s du T e x a s . et trois j u g e s o n t eu analogues concernant l e s j u g e s F l a h e r t y de P e n n s y l v a n i e , Ces t r o i s la fluoruration. juges ont rendu des Tous l e s trois des f l u o r u r e s pour b l e que p l u s i e u r s se s o n t é c o u l é e s d e p u i s e t que l e s années toujours fluorées. s c i e n t i f i q u e se sont h e u r t é s pour e f f e t d'empêcher Les j u g e m e n t s p o r t é s les citoyens d'obtenir a c h a r n é , de c o n s u l t a t i o n s pays e t de c o r r e c t i o n s de t e x t e s . est convainremarqua- villes au s u j e t du aux p r o c é d u r e s j u d i c i a i r e s , La r e v u e d e s u j e t q u e n o u s a v o n s e n t r e p r i s e de t r a v a i l Il g a i n de cause. a u p r è s des e x p e r t s de sur le s u j e t des i n t e r a c t i o n s la t o x i c i t é partialité générale travaux le texte de c e t t e essentielle substance. différents a é t é accompli afin à leurs auteurs. Nos c o n c l u s i o n s sont l'état Finalement, opinion et d'une et l'im- façon différents nous croyons de l a q u e s t i o n à ce que jour. du j u g e F a r r i s d u T e x a s de t r a d u i r e une p a r t i e de son j u g e m e n t q u e s t i o n de l a f l u o r u r a t i o n de l ' e a u aux travail f o r m u l é s au s u j e t d e s l e s mêmes q u e c e l l e s Nous a v o n s d o n c c h o i s i de des f l u o r u r e s avec l'humain à la poursuite d'un t e l r e f l è t e fidèlement années Nous c r o y o n s a v o i r m a i n t e n u les commentaires et c r i t i q u e s sont c r é d i t é s débat a e x i g é p l u s de deux Ce t r a v a i l en c e q u i a eu p e r m e t t r e aux f o n d é s de p o u v o i r de n o t r e s o c i é t é de f o r m e r une sur de jugements se d i s e n t l'humain. la Niemann cus des e f f e t s d é l é t è r e s cause sont l'oppor- l e s deux f a c e t t e s de l a c o n t r o v e r s e au s u j e t de fluoruration; éclairée défen- e t de s u b s t i t u e r ses sur (101). la conclusions nôtres; «La f l u o r u r a t i o n d e l ' e a u p a r d e s moyens a r t i f i c i e l s , telle que contem- p l é e à l a s u i t e d e l a d i r e c t i v e N° 8 0 - 2 5 3 0 d e l a v i l l e d e H o u s t o n , peut 29 - 29 - c a u s e r ou c o n t r i b u e r à causer peut provoquer des r é a c t i o n s des r é a c t i o n s pathologiques fluorose dentaire peut aggraver chez les malaises est dans fluorures dépasse ont Forsman, de l a m a l n u t r i t i o n la population; de p l u s , la carie dentaire peut indices le taux s é c u r i t a i r e . des vitamines et al (103), et incluant et la l'eau d'autres la valeur de ê t r e m i s e en doute.» que ceux m e n t i o n n é s à d é m o n t r e r que l e t a u x d ' a b s o r p t i o n qui reçoivent taire. du p r o d u i t chronique Aasenden, r a p p o r t é q u e p l u s d e 60% d e s e n f a n t s v i v a n t rée et congénitales, l a f l u o r u r a t i o n a r t i f i c i e l l e de p o s s i b l e de d é c e l e r d ' a u t r e s demment q u i t e n d e n t vis-à-vis dues à sa t o x i c i t é résultant c e t t e mesure pour p r é v e n i r les maladies d'intolérance l'homme; maladies déjà existantes Il le cancer, et précé- actuel al, de en 1978 (102), d a n s une r é g i o n non f l u o r é e s s o u f f r e n t de f l u o r o s e en 1 9 7 7 , rapportèrent q u e 32% d e s den- enfants vivant d a n s u n e r é g i o n non f l u o r é e e t n o u r r i s a v e c d e s n o u r r i t u r e s parées commercialement jorité des s c i e n t i f i q u e s taire est fluorures s o u f f r e n t de f l u o r o s e d e n t a i r e . à reconnaître l e p r e m i e r s i g n e v i s i b l e de t o x i c i t é (104, 105, 106), ne p o p u l a t i o n des n a t i o n s chronique par les Il concordent chronique Une p a r t i e jourd'hui lisation thodes d'eau d e s méthodes de p r o d u c t i o n f l u o r é e dans de p r o d u c t i o n sans mettre surplus, en p é r i l tout Nous d e v o n s r é a l i s e r ments(l, 2). tinés la a g r i c o l e ne s a u r a i e n t l'approvisionnement cependant aux que l a jeu- façon Cette réglementation de l a agricole l'uti- et aussi des aliments (1, à l a consommation humaine e t à la de 2). L e s mé- s u b i r de changements alimentaire immédiats des peuples. journalier la seule Au importants. de f l u o r u r e s dans le contenu à long terme, teneur terau- s o l u t i o n p a r t i e l l e nous semble Par c o n t r e , à court que nous c o n n a i s s o n s que l ' a d d i t i o n a p o u r e f f e t de d o u b l e r b l e à ce moment-ci. envisager la préparation situation changement à ce niveau comportera des c o û t s de consommation den- fluorures. i m p o r t a n t e de l ' a u g m e n t a t i o n résulte reliée semble i n t o x i q u é e de ne s e r a c e p e n d a n t p a s f a c i l e de c h a n g e r c e t t e me. ma- fluorose n o u s sommes f o r c é s d e c o n s t a t e r industrialisées pré- Vu q u e l a que l a fluo- l'eau des ali- pratiqua- les gouvernements devront en f l u o r u r e s d e s a l i m e n t s consommation animale. 30 des- - 30 - CONCLUSIONS La f l u o r u r a t i o n d e l ' e a u passera de c h a r l a t a n i s m e m é d i c a l . Tel de d o c t o r a t , l'alliance douteuse des i n t é r ê t s de r é s i d u s re américains tifiques vers (107). services sur le sujet. ont f i q u e s ont accepté par réaliser, cependant, et l'étude de l a n'est sente d'une carie dans celui-ci puisse une s é r i e u s e se d i t la les n'est al groupes la bonne foi approfondie l'eau a suffi scienti- dans la de l a corrélation que l a carie au- de Par l'eau contre, la pré- dentaire. dentaire la nation repréla plus d'expérimentation a é t é m i s e en d a n g e r compréhension de la littérature, entre de f l u o r o s e à cet fluoruration aux E t a t s - U n i s , s a n t é du p u b l i c pas dentaire En e f f e t , les populations. l'incidence n'a carie t r o u v e r d e moyen a f i n d ' y m e t t r e u n t e r m e . démocratique. si guère surprenante (108). entre de c o n s t a t e r lacune dans n o t r e été scien- a été que peu de Tout au c o u r s de c e t t e p é r i o d e l'humain, groupes qu'il l e f l é a u de l a possible et dentai- de groupes p r e s t i g i e u x démontre une n e t t e l'eau dans doute. et t o u j o u r s un p r o b l è m e n o n r é s o l u f a i t e chez Ainsi étude exhaustive dentaire donc pas s u r p r e n a n t f l u o r é e au monde. qui suite de Z i e g e l b e c k e r sence de f l u o r u r e s Il de Z i e g e l b e c k e r , à la les effectuer d'étude Cette constatation n ' y a p a s de c o r r é l a t i o n l'incidence vers que l a f l u o r u r a t i o n de de f a ç o n e f f i c a c e des travaux a démontré, en thèse désirait de s a n t é t e n u au T e x a s , d'appuis la s u i t e osé m e t t r e elle, c e t t e mesure sous sans sa des deux g r o u p e s o n t f l u o r u r a t i o n une r e s p e c t a b i l i t é la population. qu'il et qui, mais s u r t o u t d'appuyer Cette coalition permis de c o n t r ô l e r teur en g é n é r a l , type son o r i g i n e des s e r v i c e s Les e f f o r t s d e m a r k e t i n g de s a n t é p u b l i q u e pour donner à la lecture et d é m o n t r é a u c o u r s du p r o c è s des dans de l ' i n d u s t r i e embarrassants le public scientifiques faut trouve e t m é d i c a u x a y a n t un g r a n d p r e s t i g e . éloquemment Il comme u n e x e m p l e que mentionné p a r Groth dans c e t t e mesure de s a n t é p u b l i q u e se d é p a r t i r dirigés à l'histoire sans Ceci la gérance d'un que dénote état Rose, D. and Marier, J.R. 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P o l l u t i o n of t h e A t m o s p h e r e i n A r e a s o f Aluminum P l a n t s . 101) in w i t h F l u o r i d a t e d a n d Non F l u o r i d a t e d F.H. F. and C r u c i a n i , in Alcuni and 2:521. C.M. and F o s t e r , i n New Z e a l a n d . 99) Aust. Fluoridation. Symposium on t h e P r e v e n t i o n G.A. a n d F o r d , J . M . New S o u t h W a l e s L o c a l i t i e s Supplies. Linked with A r t i f i c i a l International D e t e c t i o n of C a n c e r . 97) 151. Cancer M o r t a l i t y Presented at the 4th England. Acta. 59:255. Fluoride Biochem. 105) Yaeger, J.A. 1966. Enamel a n d D e n t i n e 106) Walton, R.E. of V a r i o u s The E f f e c t o f H i g h F l u o r i d e D i e t o n in the and Eisenmann, Groth, E. 1973. Arch. Ziegelbecker, Karies. 109) Graham, R. Oral. Ph. Rats. 1974. 1981. Burk, D. Biol. Naturlicher 1984. Anat. 118:665. Examination i n t h e Rat F o l l o w i n g P a r e n t e r a l Fluo- 19:171. 534 Policy: Air Pollution... p. Fluoridgehalt Destrinkwassers und 122:495. Editorial Essay. Flaherty: O p p o s i n g V i e w s on t h e F l u o r i d a t i o n 17:2. 63. P. Am. J . Ultrastructured D. B i o l o g y T h e s i s GWF W a s s e r / A b w a s s e r J.R., of Two I s s u e s o f S c i e n c e a n d P u b l i c Stanford University. 108) D.R. S t a g e s of Amelogenesis ride Administration. 107) Incisors Developing Lord J a u n c e y and — Cancer Link. Justice Fluoride: Cette partie et graphiques contient les différents qui r é s u l t e n t de nos c a l c u l s t i o n n e l s des données de l ' é t u d e de et Burk tableaux addi- Yiamouyiannis (69). Les c o r r e c t i o n s pour les f a c t e u r s démographiques ont é t é e f f e c t u é e s p a r la méthode Nous n ' a v o n s p a s j u g é b o n r e p r e n d r e indirecte. ces calculs p a r l a méthode d i r e c t e p u i s q u e c e c i a d é j à f a i t par les auteurs (69). été Les T a b l e a u x cancer dans IA e t IB d o n n e n t l e s v a l e u r s moyennes p o u r l e s deux g r o u p e s . pondérées par la population En IA, on r e t r o u v e de chaque v i l l e et, les taux l e s moyennes en I B , les de non moyennes pondérées. Dans l a F i g u r e cer et soit IA, l'axe vertical l'axe horizontal d e 1940 à 1969. sentent les années représente représente les Les deux l i g n e s 1952 e t 1956. les t a u x moyens de années couvertes par verticales l'étude, et p a r a l l è l e s Les l o s a n g e s p l e i n s et les losanges vides, repré- représentent l e s moyennes a n n u e l l e s non p o n d é r é e s d e s t a u x de c a n c e r d e s traitées can- c e s mêmes d o n n é e s p o u r les villes villes témoins. La F i g u r e IB n o u s d o n n e u n e a n a l y s e p a r r é g r e s s i o n données a l o r s linéaire que l a F i g u r e vue, d e 1940 à 1950, trois soit rimental, les t a u x de m o r t a l i t é p a r c a n c e r é t a i e n t A partir cent cette et période d'observation. e n 1 9 6 9 même c i c e t t e f u t dicté par groupe témoin, sommation. de t r a i t e m e n t de c e moment, Tou Les a u t e u r s année n ' e s t la disparition lesquelles ont choisi d'un certain commencèrent par cancer semblent fluoration de l ' e a u , De p l u s , pour par cancer changer relativement identiques vite l a p r é s e n c e de v i l l e s pour commen- la d u r é e de l'étude l e u r eau de t a u x de après la recensement. puisqu'appuyé vu q u e l e s expé- nombre de v i l l e s à fluorer est villes. du g r o u p e de t e r m i n e r pas une année de Ce c h o i x n o u s s e m b l e j u d i c i e u x t è r e des plus o b j e c t i f s . ville. d'abord, l e s deux g r o u p e s tendance se maintient ces régression s e m b l a b l e dans l e s deux g r o u p e s de l e s deux g r o u p e s . Ceci évidents. l a p r o g r e s s i o n d e s t a u x de m o r t a l i t é au d é b u t de l a p é r i o d e à diverger par de l a p o p u l a t i o n de chaque f a i t s nous semblent demeurée e s s e n t i e l l e m e n t En 1 9 5 3 , IC n o u s d o n n e l ' a n a l y s e des données pondérées par A première linéaire con- s u r un cri- mortalité l e d é b u t de nouvellement du fluorées la au s e i n du g r o u p e t é m o i n a u r a i t du g r o u p e , modifiant ainsi Les T a b l e a u x 1950 e t la f i a b i l i t é des 2A à 2F d o n n e n t t é m o i n e t du g r o u p e t r a i t é i m p o s é un f a c t e u r d e d i l u t i o n la structure données. d é m o g r a p h i q u e du les c h i f f r e s a j u s t é s pour les le des E t a t s - U n i s en 1940 e t en 1 9 5 0 , Nous a v o n s c h o i s i ces t r o i s populations représentatives D.C., 1970. par régression V e u i l l e z p r e n d r e n o t e que f l u o r é e s de 1940 à 1950 e t la méthode i n d i r e c t e en p r e n a n t en 1 9 4 0 e t en 1 9 7 0 , comme p o p u l a t i o n s statistiques comparativement Il est important semblé de 1950 à années l'analyse 1970. tour à tour 1950 e t c e l l e d e facteurs la Washington, de t o u t e s s i on 1970 les données utilise seulement disponibles. de n o t e r que l e s deux méthodes é p i d é m i o l o g i q u e s donnent pas des r é s u l t a t s po- référence. d e m o r t a l i t é p a r c a n c e r d e 1950 e t à l'utilisation Washing- l'étude. o n t é t é a j u s t é e s en f o n c t i o n d e s t o t a l e des E t a t s - U n i s tota- 1970. nous ont La F i g u r e 2 d é m o n t r e l e s d i f f é r e n c e s q u e l ' o n o b t i e n t les en Ces t a u x o n t é t é o b t e n u s à l a s u i t e de les données a n n u e l l e s pulation D.C., l e s t a u x de c a n c e r pour l e s l i n é a i r e des p é r i o d e s démographiques par D.C., 1940, facteurs la population puisqu'elles f a i t p a r t i e du g r o u p e d e v i l l e s 1950 e t soit et Washington, pour les E t a t s - U n i s . Les T a b l e a u x 4A, B, e t C d o n n e n t Toutes groupe 1970. d é m o g r a p h i q u e s d e s p o p u l a t i o n s de r é f é r e n c e , 1940, sein et ce, pour l e s années de recensement Les T a b l e a u x 3A, B e t C d o n n e n t ton, au concordants. ne TABLEAU IA Données de b a s e non p o n d é r é e s c o u v r a n t 1940 à 1950 e t de 1953 à 1 9 6 8 . Année Villes témoins (-F) (Réf. les périodes de 69) Villes traitées 1940 1941 1942 1943 1944 1945 1946 1947 1940 1949 1950 158.4 152.4 153.9 159 .2 162 .5 165.6 168.5 174.5 178.0 179 .5 178.9 155.5 155.2 157.2 161.6 162 . 3 163.4 171.6 172.6 173.2 179.4 179 .6 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 168 . 2 185.6 139 .5 189 . 1 188 .4 183 .6 193.0 191 . 1 190 .4 190 .2 189 .4 190 .3 194 .3 193.4 193 .8 199 .4 191.3 194 . 1 196.3 203.6 207 . 1 203 .5 204 .7 207 .0 209 .3 207 .2 210 .9 212.6 218.6 224 .8 224 .4 226.4 (+F) TABLEAU IB Donnees de b a s e p o n d é r é e s p a r l e s p o p u l a t i o n s couvrant Année des l e s p é r i o d e s d e 1940 à 1950 e t d e 1 9 5 3 à Villes témoins 1940 1941 1942 1943 1944 1945 1946 1947 1948 1949 1950 159.9 154.5 154.7 159.8 163.2 167.0 169.9 175.0 177.8 180.4 179.0 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 185.9 182.6 186.1 107.6 185.2 184.3 188.8 185.0 185.7 183.8 184.8 184.8 187.0 188.2 190.1 I9i.i (-F) Villes traitées 155.6 156.3 158.3 162.4 164 .2 168.9 171.8 173.9 174 .3 181 .1 180.8 190.2 192.3 193.9 201.6 204 .5 199.7 201.0 205 .8 206 .0 204 .6 208 .6 208.7 212.5 218 .5 218.4 219.7 villes 1968. (+F) TABLEAU IC Analyse par r é g r e s s i o n pondérées linéaire et pondérées. (Réf. Moyennes non (+F) des données de b a s e 109) pondérées 1940 1950 1950 1970 153.5 180.4 186.4 229.2 152.0 181.0 184.5 197.3 Villes traitées Villes témoins Note: Les c h a n g e m e n t s du t a u x de d é c è s p a r c a n c e r p e u v e n t ê t r e (-F) l é s de l a f a ç o n D D i f f é r e n c e g l o b a l e du g r o u p e (197.3 - 184.5) Différence entre traité: + (180.4 - 153.5) D i f f é r e n c e g l o b a l e du g r o u p e + (181.0 - 152.0) l e s deux Moyennes traitées Villes témoins (+F) (-F) = 69.7 témoin: = 41.8 groupes: 6 9 . 7 - 4 1 . 8 = 2 7 . 9 ou 14% d e Villes calcu- suivante: (229.2 - 186.4) D^ non 197.3 pondérées 1940 1950 1950 1970 154.2 181.8 186.3 222.6 153.3 181.3 183.6 188.8 D (222.6 - 186.3) + (181.8 - 154.2) = 63.9 D c (188.8 - 183.6) + (181.3 - 153.3) = 33.2 6 3 . 9 - 3 3 . 2 = 3 0 . 7 ou 16% d e 188 FIGURE IA Données de b a s e non p o n d é r é e s c o u v r a n t 1940 à 1950 e t de 1953 à 1 9 6 8 . (Réf. les périodes 69) M 220 • r 200 • • t • 0 ***** tao ••t •0 0 160 ï 0 *<> 1540 f«S© 19ÔO Ï970 de FIGURE IB Analyse par r é g r e s s i o n linéaire des données de b a s e non pondérées. 230 A / / / / 220 / / / TAUX 210 DECES / / 200 / PAR 190 / CANCER 180 OBSERVE 170 160 150 Annees 19 40 19 50 19 60 19 FIGURE IC Analyse par r é g r e s s i o n linéaire des données de b a s e pon- dérées . 230 TAUX 210 DECES 200 PAR 19C CANCER 180 OBSERVE 170 160 150 Annees io ân 19 50 1Q TABLEAU 2A Structure démographique du groupe témoin en 1940. Age WM WF MWM nwf 0-4 1.418 1.372 0.208 0 .206 5-14 3.032 2.988 0.448 0.459 15-24 3.742 4.105 0.460 0.550 25-34 4.026 4.340 0 .516 0 .601 35-44 3.675 3.838 0 .491 0.536 45-54 3.243 3.311 0.351 0.333 55-64 2.228 2.412 0.187 0.173 65-74 1.215 1.435 0 .088 0 .095 75-84 0.402 0.563 0 .019 0.026 85+ 0.056 0.09 4 0.005 0.008 Population Note: totale: Les d o n n é e s pes 75-84 et dances 5 3 . 2 2 5 x 10 sont s u r u n e b a s e d e 100 0 0 0 d e p o p u l a t i o n . 84+ s o n t extrapolés d u g r o u p e 75+ à p a r t i r Les des nationales. WM = M â l e blanc WF = F e m e l l e blanche NWM = M â l e n o n blanc NWF = F e m e l l e n o n blanche grouten- TABLEAU 2A Structure démographique du groupe témoin en 1940. Age WM WF NWM NV7F 0-4 3.045 2.937 0.446 0.446 5-14 6.655 6.476 0.956 0.983 15-24 8.269 8.781 0.902 1.086 25-34 8.459 9.031 1.053 1.161 35-44 7.598 7.735 1.074 1.060 45-54 7.057 6.791 0.789 0.690 55-64 4.426 4.379 0.372 0.342 65-74 2.218 2.593 0.171 0.19 4 0.663 0.897 0.036 0.050 0.092 0.150 0.009 0.016 75-84 85 + Total: 110. x 105 Les n o t e s e x p l i c a t i v e s s e r e t r o u v e n t au T a b l e a u 2k. TABLEAU 2C Structure démographique du groupe témoin en 1950. WM WF MWM NWF 2.486 2.396 0.467 0.460 5-14 3.334 3.264 0.621 0.631 15-24 3.502 3.824 0.572 0.697 25-34 4 .39 8 4 .651 0 . 759 0 . 872 35-44 3.958 4.299 0.695 0.748 45-54 3.466 3.720 0.516 0.515 55-64 2.735 3.002 0.282 0.277 65-74 1.612 2.040 0.159 0.178 75-84 0.560 0.848 0.043 0.052 85+ 0.086 0.158 0.007 0.012 Total: 62.901 x Les n o t e s 105 explicatives se r e t r o u v e n t au Tableau i 2k. Structure démographique du groupe témoin en 1940. TABLEAU 2A WP V7M Age NWM NWF 0-4 4.457 4 .279 1.047 1.042 5-14 6.199 6.062 1.420 1.451 15-24 6.521 6.972 1.302 1.593 25-34 8.179 8.671 1.744 2.031 35-44 7.386 7.966 1.559 1.669 4 5-54 6.511 6.820 1.215 1.137 55-64 5.405 5.471 0.631 0.584 65-74 2.865 3.298 0.302 0.337 75-84 0.89 6 1.274 0.079 0.101 85 + 0.124 0.226 0.013 0.022 Total: 118. Les n o t e s x 105 explicatives se r e t r o u v e n t au T a b l e a u 2A. TABLEAU 2A Age Structure démographique du groupe témoin en 1940. WM WF NWM wwr 0-4 2.005 1.914 1.056 1.053 5-14 4.278 4 .129 2.236 2.238 15-24 4 .729 5.158 1.608 1.917 25-34 3 .557 3.415 1.247 1.462 35-44 2 .891 2.930 1.007 1 .200 45-54 3.096 3.457 0 -859 1.001 55-64 2.591 3.123 0 .611 0.716 65-74 1.622 2.437 0.354 0.511 75-84 0.756 1.389 0.122 0.179 85+ 0.173 0.365 0.034 0.054 Total: 73.477 x Les n o t e s 105 e x p l i c a t i v e s se retrouvent au T a b l e a u 2A. TABLEAU 2A Structure démographique du groupe témoin en 1940. WM Age WF n'V:M NWF 0-4 2 .413 2.313 2.002 1.995 5-14 5.165 4.992 4.557 4 .584 15-24 5.470 5.954 3.163 3.775 25-34 4 .196 4 .037 2.279 2.812 35-44 3.477 3.512 2 .071 2 .512 45-54 4 .094 4.710 1.832 2.090 55-64 3.908 4 .738 1.263 1.441 65-74 2 .512 3.622 0.748 0.900 75-84 1.176 1.963 0.238 0.329 85 + 0.225 0.442 0.059 0.096 Total: 107. Les n o t e s x 105 explicatives se r e t r o u v e n t au T a b l e a u 2A. TABLEAU 3A Taux de d é c è s p a r c a n c e r p a r l a p o p u l a t i o n de r é f é r e n c e , Age WM \\ï< 100 0 0 0 d e p o p u l a t i o n U.S.A. de 1940. MWM NWF 0-4 5.2 4.6 2.1 3.1 5-14 3.2 3.1 1.9 1.6 15-24 6.3 4.5 4.3 6.3' 25-34 11 .9 20 . 5 11.6 39 . 4 35-44 38.3 78.3 47 . 0 122 . ^ 45-54 133.3 198.3 156 .4 267 .2 55-64 357 .1 335 .4 291.9 376 .6 65-74 759 . 5 677 .1 445 .0 436 . 1 75-84 1320 .3 1080 .5 532 .2 403 .7 85 + 1569 .9 1384 .5 499 . 1 608 .2 TABLEAU A 9 e 3B Taux d e d é c è s p a r c a n c e r p a r 100 000 de p o p u l a t i o n la population U.S.A. de r é f é r e n c e , 1950. V.'M WF 12.4 10.6 8.6 5-14 7.6 6.3 5.7 15-24 9.9 7.5 7.7 25-34 17.7 20.9 17.9 35-44 44.5 74.5 56.0 45-54 150.8 185.8 207.4 55-64 409.4 362.5 484.8 65-74 798.7 616.5 632.7 75-84 1367.6 1026.6 844.4 8 1732.7 1348.3 916.0 5+ de NWM KWF 7.1 4.0 8.6 33.5 1 1 9 .3 273.3 481.0 476.9 5 7 8 .9 716.0 TABLEAU 3B Taux de d é c è s p a r la population cancer par de r é f é r e n c e , 100 000 d e p o p u l a t i o n Washington, D.C. 1970, de ville fluorée. Age 0-4 WM WF 54 .4 57 . 4 NWF NWM 3 .8 11 .5 5-14 0.0 15.2 3.5 3.5 15-24 5.3 0.0 8.5 6.9 25-34 12 .0 13 .0 13 .2 16 .5 35-44 75.8 51 .5 45-54 133.9 287.2 416.7 285.2 55-64 535.0 370.3 913.3 458.1 -74 1110.6 618.1 1509.1 779.1 75-34 1553.5 944.7 2298.4 845.4 8 5 + 1526.7 845.5 1898.7 940.9 65 ' 106.2 101.3 TABLEAU 4A Ajustement démographique des données pondérées couvrant l e s p é r i o d e s d e 1940 à 1950 e t d e 1 9 5 0 à 1 9 7 0 . La p o p u l a t i o n d e s E t a t s - U n i s en 1940 e s t p r i s e comme p o p u l a t i o n de r é f é r e n c e . Les d o n n é e s p o u r 1 9 4 0 , 1 9 5 0 e t 1 9 7 0 s o n t o b t e n u e s p a r a n a l y s e de r é g r e s s i o n l i n é a i r e d e s d o n n é e s d e 1940 à 1 9 5 0 e t d e 1953 à 1 9 6 8 . Villes traitées (+F) 1940 1950 1950 1970 CDRo 154.2 181.8 186.3 222.6 CDRe 123.2 141.2 141.2 165.9 CDRo/CDRe 1.252 1.288 1.319 1.342 CDRo-CDRe 31.0 40.6 45.1 56.7 Villes témoins (-F) Différence 1940 1950 1950 1970 CDRo 153.5 181.3 183.6 188.8 CDRe 135.7 150.5 150.5 159.1 CDRo/CDR 1.131 1.205 1.220 1.187 CDRo-CDRe 17.8 30.8 33.1 29.7 Note: Calculs 1) de la CDRo = Taux d e d é c è s p a r c a n c e r o b s e r v é . CDRe = Taux d e d é c è s p a r c a n c e r p r é v i s i b l e . D i f f é r e n c e e n t r e l e taux de décès p a r c a n c e r o b s e r v é e t s i b l e au c o u r s d e l a p é r i o d e d e t r a i t e m e n t . (Dt) t 16.4 d i f f é r e n c e CDRo-CDRe CDRo(70) - 2) - CDRo(50) CDRe(70) prévi- Dt CDRe(50) • D i f f é r e n c e e n t r e l e taux de décès p a r cancer o b s e r v é e t v i s i b l e au c o u r s de l a p é r i o d e de c o n t r ô l e . t le taux -] - [• DCRo(50-CDRe(50) CDRo ( 4 0 - CDRe(40) ] l e t a u x de d é c è s p a r c a n c e r o b s e r v é e t la période d ' o b s e r v a t i o n . Dt - De = De Différence entre le groupe t r a i t é le groupe pré- le taux prévi- De Différence entre s i b l e pour toute et le taux témoin 18.4 TABLEAU 4B Ajustement démographique des données pondérées les périodes de 1940 à 1950 e t t i o n des Etats-Unis de r é f é r e n c e . 1950 à 1 9 7 0 . en 1950 e s t p r i s e Les d o n n é e s p o u r 1940, o b t e n u e s p a r a n a l y s e de r é g r e s s i o n 1940 à 1950 e t 1953 à 1968. Villes traitées La comme 1950 1970 CDRo 154.2 181.8 18^.3 222 .6 CDRe 128.1 146 .9 146.9 174.7 CDRo/CDRe 1.204 1.233 1.268 1.274 CDRo-CDRe 26,1 34 .9 39 .4 47.9 1950 1950 1970 CDRo 153 .5 181.3 18 3.6 188 .8 CDRe 140.3 155.5 155.5 166 .0 CDRo/CDR 1.094 1.166 1.1S1 1.137 CDRo-CDRe 13.2 25 . 8 28 .1 22.6 le groupe t r a i t é et données Différence 0.3 (-F) 1940 Différence entre sont (+F) 1950 témoins 1970 des 1940 Villes popula- population 1950 e t linéaire couvrant le groupe témoin = 17.6 Différence TABLEAU 4C Ajustement démographique des données pondérées les périodes lation est de Washington, utilisée pour 1940, gression à de 1940 à 1950 e t D.C., 1950 e t linéaire de 1950 à 1970. en 1970, comme p o p u l a t i o n 1970 s o n t couvrant une v i l l e de r é f é r e n c e . La popu- fluorée, Les données o b t e n u e s p a r a n a l y s e de d e s d o n n é e s de 1940 à 1950 e t de ré- 1953 1968. Villes traitées (•F) CDRo CDRe CDRo/CDRe CDRo-CDRe CDRo CDRe CDRo/CDR CDRo-CDRe 1940 1950 1950 1970 154.2 181.8 186.3 2 2 2 .6 151 . 1 175.7 175.7 211.6 1.021 1.035 1.060 1.052 3.1 6.1 10.6 11.0 1 9 4 0 1 9 5 0 153.5 181.3 183.6 188.8 1 6 4 .4 103.7 183.7 196.2 0.934 0.987 0.999 0.962 -10.9 -2.4 -0.1 -7.4 Différence entre le 1 ? 5 0 groupe t r a i t é 1970 et le groupe témoin Différence - 2.6 Différence - 16.8 =14.2 FIGURE 2 Décès p a r c a n c e r o b s e r v é s - Comparaison des données obtenues p a r a n a l y s e de r é g r e s s i o n l i n é a i r e et de celles obtenues lorsque l e s d o n n é e s d ' u n e s e u l e a n n é e sont utilisées pour démontrer une t e n d a n c e . s é e comme p o p u l a t i o n de Washington, D.C. 1970 est utili- référence. — 230 220 DECES 210 PAR 200 CANCER 190 OBSERVE 180 170 1Ô0 130 Années Villes traitées — Villes témoins R Analyse par P Données d ' u n e s e u l e régression 1inéaire année Les f l u o r u r e s e t la santé publique* Benoit LaFontaine** Introduction Les f l u o r u r e s ont f a i t l ' o b j e t » depuis 50 ans, de publications innombrables i c i et là dans le monde. La plupart de ces publications ont considéré les f l u o r u r e s comme bénéfiques pour la santé dentaire et i n o f f e n s i f s pour la santé générale, aux concentrations recommandées. De temps à autre cependant se sont manifestées des opinions c o n t r a i r e s , qui ont été reformulées dernièrement chez nous, dans t r o i s documents émanant tous de la même source, et dont l ' e s s e n t i e l f a i s a i t l ' o b j e t de la commun i c a t i o n que vous venez d'entendre ( 1 , 2 , 3 ) . A l ' a i d e de quelques études récentes, j e me propose d'esquisser les bases sur lesquelles nous nous appuyons pour préconiser l'emploi des f l u o r u r e s en santé publique, particulièrement la f l u o r u r a t i o n de l ' e a u . Nous en aborderons l ' e f f i c a c i t é , la présence dans l'environnement, les e f f e t s n u i s i b l e s que certains leur a t t r i b u e n t et la jurisprudence. 1- La prévention de la c a r i e par les fluorures Les f l u o r u r e s u t i l i s é s pour la prévention de la carie e x i s t e n t sous plusieurs formes et sont efficaces à des degrés d i v e r s , s o i t qu'on les emploie en a p p l i c a t i o n topique, par exemple en rince-bouche ou en g e l , s o i t q u ' i l s sont ingérés en supplément ou avec l ' e a u potable. La forme la plus e f f i c a c e et la plus rentable est la f l u o r u r a t i o n de l ' e a u , dont l e coût-bénéfice peut v a r i e r selon la méthode de calcul u t i l i s é e , mais a t t e i n t facilement 10$ pour chaque d o l l a r i n v e s t i ( 4 , 5 ) . Les premiers chercheurs à s ' i n t é r e s s e r aux fluorures f u r e n t frappés par la r e l a t i o n inverse entre 1 1 i n t e n s i t é de la carie et la présence de F dans l ' e a u . Cette e f f i c a c i t é a été abondamment démontrée, * Notes pour une communication présentée l o r s de la "Journée d'informat i o n sur la santé environnementale", tenue à Québec le 30 novembre 1984. * * D i r e c t i o n de l a Santé communautaire, MAS. -2- chez nous e t a i l l e u r s dans l e monde, depuis les débuts de la en 1945. fluoruration Je ne c i t e r a i qu'un exemple, désormais c l a s s i q u e . C ' e s t l ' é t u de B r a n t f o r d - S a r n i a - S t r a t f o r d , en O n t a r i o , où l ' o n r é a l i s a une expérience à long terme ( 6 ) . L'eau de S t r a t f o r d est naturellement f l u o r u r é e près de l a teneur optimale. On ajouta du F à B r a n t f o r d et Sarnia s e r v i t de t é moin. Après une dizaine d'années, on trouva que les deux v i l l e s f l u o r u rées, l ' u n e naturellement, l ' a u t r e a r t i f i c i e l l e m e n t , avaient désormais un taux de c a r i e semblable, et considérablement plus bas que c e l u i de la v i l l e témoin, qui demeurait aussi élevé qu'auparavant. Deux p u b l i c a t i o n s sont venues confirmer dernièrement l ' e f f i c a c i t é de l a f l u o r u r a t i o n . L'une est l ' e n q u ê t e nationale sur la prévalence de l a c a r i e , r é a l i s é e aux Etats-Unis par l e National I n s t i t u t e of Dental Research ( 7 ) . L ' a u t r e , parue i l y a quelques mois, est une vaste étude commanditée par la Robert Wood Johnson Foundation pour comparer et éval u e r les diverses mesures préventives de la c a r i e , et qui c o n l u t que la f l u o r u r a t i o n de Veau est de l o i n la mesure la plus e f f i c a c e et la plus rentable (8). De façon générale, les résultats de la fluoruration sont les suivants: - abaissement de 40% de la fréquence des caries sur les dents res; temporai- - d i m i n u t i o n de 60% des c a r i e s sur les dents permanentes des e n f a n t s ; - augmentation de 5 a 6 f o i s du nombre d ' e n f a n t s exempts de c a r i e ; - chez l ' a d u l t e , d i m i n u t i o n c a r i e s secondaires ( 5 ) ; de 20% des caries primaires et de 60% des - l e s bénéfices se maintiennent dans la v i e i l l e s s e : b i l a n de la c a r i e plus bas, moins d ' o b t u r a t i o n s , moins de caries r a d i c u l a i r e s , moins de prothèses p a r t i e l l e s , moins d'édentés (9,10) e t moins d'ostéoporose (11). En résumé, d ' e n v i r o n 50%. 2- on considère que la fluoruration diminue la carie Les Fluorures dans l'environnement e t l ' a p p o r t t o t a l chez l'homme Les f l u o r u r e s sont des c o n s t i t u a n t s t r è s importants de la croûte terrestre. I l est donc i n é v i t a b l e d'en r e t r o u v e r , en p e t i t e q u a n t i t é , dans l ' a i r , l ' e a u e t les a l i m e n t s . Par exemple, l ' e a u de mer a une t e neur v o i s i n e de 1 ppm. Ces dernières années, c e r t a i n s ont soutenu que l'homme é t a i t de plus en plus menacé par les f l u o r u r e s , qui s e r a i e n t en -3- augmentation constante dans l'environnement. Les données du ministère de l'Environnement du Québec indiquent que la quantité de fluorure dans l'atmosphère est très basse, sauf aux abords de quelques industries, ou peuvent survenir des émanations plus ou moins importantes, mais que la technologie actuelle peut corriger (12). Dans les lacs et r i v i è r e s du Québec, le taux de F est aussi très bas. Le Saint-Laurent a une teneur moyenne d'environ 0.16 ppm, et en supposant qu'on f e r a i t la f l u o r u r a t i o n partout où c ' e s t techniquement possible, on augmenterait la teneur du fleuve tout au plus de 5 microgrammes, s o i t 0.005 ppm. (On se rappellera q u ' i l y a 1 m i l l i a r d de ugm dans 1 k i l o ) . Autrement d i t , la teneur naturelle du fleuve demeurerait pratiquement inchangée (13,14). I l reste les aliments, où certains ont cru déceler, après analyse, une augmentation du F. On doit i n t e r p r é t e r avec précaution les r é s u l t a t s d'analyses sur de faibles concentrations, effectuées à d i f f é rentes époques, à cause des changements survenus dans les techniques d'analyse. Par exemple on a analysé simultanément divers aliments d'usage courant, s o i t par la méthode colorimétrique, s o i t par la méthode plus récente et plus précise de l ' é l e c t r o d e à ion spécifique, et on a trouvé des différences considérables, dans certains cas de l ' o r d r e de 1 à 200 (15). Le meilleur indicateur de l'accumulation de F à long terme est le squelette. On a examiné des squelettes d ' i n d i v i d u s ayant vécu à d i f férentes époques dans des lieux comparables, et trouvé peu de différence quant à la teneur en F (15,16). Plusieurs auteurs et organisations ont pub!ié des études où l ' a p p o r t t o t a l en F par l'homme est examiné. Parmi les organismes, mentionnons l'O.M.S. (17), l ' A s s o c i a t i o n canadienne d'hygiène publique (18), le ministère des A f f a i r e s Sociales du Québec (19), l ' A s s o c i a t i o n américaine pour l'avancement des sciences (20). Après une revue des p r i n c i p a les études, l'Association dentaire canadienne (21) résume ainsi ses conclusions: "La comparaison entre les données actuelles et celles de 1958 ne permet pas d ' a f f i r m e r que 1'absorption du f l u o r a augmenté", qu'on examine la question sous l ' a n g l e des nécropsies, de l'analyse des régimes alimentaires ou de l'étude des résidus. Si la consommation de F avait augmenté au cours des dernières décennies de façon importante, on constaterait une recrudescence de la fluorose dentaire, ce qui n'est pas le cas. Le National I n s t i t u t e of Dental Research a publié dernièrement une étude f a i t e en I l l i n o i s , où l'usage des fluorures est beaucoup plus répandu et depuis plus longtemps qu'au Québec. On a comparé des v i l l e s naturellement fluorurées, s o i t au taux optimal ou jusqu'à 4 f o i s le taux optimal. Comme prévu, la fluorose dentaire augmentait avec la concentration de F, mais on a constaté que la fréquence et l ' i n t e n s i t é de la fluorose étaient demeurées s i m i l a i r e s ou moindres que lors d'une étude semblable effectuée dans le même t e r r i t o i r e -4- i l y a 45 ans. On a donc conclu q u ' i l n'y avait pas l i e u de changer les concentrations optimales qui avaient été é t a b l i e s v o i c i 27 ans pour les f l u o r u r e s dans i 'eau, étant donné que l ' a b s o r p t i o n n ' a v a i t pas changé (22). Certains aiment quand même a g i t e r des épouvantails. C'est a i n s i que l ' u n de nos directeurs de C.L.S.C. s ' e s t présenté, en j u i n 1983, devant le Advisory Committee on Drinking Water Standards du minist è r e de l'Environnement des Etats-Unis à Washington. Là i l a déclaré que les f l u o r u r e s é t a i e n t maintenant tellement abondants dans l ' e n v i r o n n e ment, q u ' i l y a v a i t une épidémie de fluorose dans les troupeaux du Canada, au point que, à peu près n'importe où, i l s u f f i s a i t d ' e n t r e r dans une étable et là on pouvait v o i r de jeunes animaux de 7 ou 8 ans, t e l l e ment malades de la f l u o r o s e , q u ' i l f a l l a i t les abattre. Que de plus, la s i t u a t i o n é t a i t devenue tellement i n c o n t r ô l a b l e , q u ' i l f a u d r a i t i n t e r v e n i r dans un domaine t o u t à f a i t inattendu: i l f a u d r a i t réglementer de toute urgence la teneur en f l u o r u r e des aliments pour bestiaux (23). Incrédules, les Américains communiquèrent avec les a u t o r i t é s canadiennes pour obtenir confirmation. I l s reçurent une série de l e t t r e s d'agences gouvernementales canadiennes, fédérales et p r o v i n c i a l e s , ayant une expertise dans le domaine. Stupéfaits de l ' é n o r m i t é des a l l é g a t i o n s venues du Québec, les signataires indiquaient q u ' i l n ' e x i s t a i t pas de problème de fluorose animale au Canada et que de plus la teneur maximale en f l u o r u r e des aliments pour bestiaux é t a i t réglementée depuis au moins 25 ans (24). Ainsi la pseudo-épidémie de fluorose animale au Canada n ' a v a i t été qu'une v i s i o n , surgie d'une imagination gouvernée par un zèle a n t i f l u o r a t i o n n i s t e i n c o n t r ô l é , f o r t dommageable cependant pour la réput a t i o n à 1'étranger de la science québécoise. 3- E f f e t s des f l u o r u r e s sur l a santé humaine Les expériences de l a b o r a t o i r e tendant à démontrer un e f f e t n o c i f des f l u o r u r e s sur divers organismes vivants ne sont pas convaincantes parce que les r é s u l t a t s sont inconstants, souvent c o n t r a d i c t o i r e s , généralement obtenus dans des conditions ne pouvant s ' a p p l i q u e r à l'homme, ou q u ' i l s n'ont pu être confirmés par des chercheurs indépendants. Au niveau c e l l u l a i r e , l e f l u o r u r e se montre, selon le cas et la concentration, i n h i b i t e u r , e x c i t a n t , neutre ou protecteur (41 ) . Les travaux sur les mutations c e l l u l a i r e s , chez les végétaux et les animaux, donnent également des r é s u l t a t s inconstants et d i f f i c i l e m e n t extrapolables à l'homme. Dans c e r t a i n s cas i l semble y avoir un e f f e t mutagène, dans d'autres un e f f e t protecteur contre les agents mutagènes. Par exemp l e , si l ' a c i d e fluorhydrique apparaît faiblement mutagène chez la drosop h i l e , par contre le f l u o r u r e de sodium est un agent anti-mutagène dans les c u l t u r e s de lymphocytes humains (18). -5- On remarquera que ces expériences sont presque toujours f a i t e s à des concentrations très élevées, qui peuvent être 10 f o i s , 20 f o i s ou 100 f o i s la teneur recommandée dans l ' e a u de boisson. En y mettant assez d ' e f f o r t , on a r r i v e r a i t aussi probablement à prouver que le sel de table cause des mutations, est tératogène ou cancérigène. Or ces expériences, bien qu'intéressantes comme recherche fondamentale, n ' o n t r i e n de commun avec les s i t u a t i o n s r é e l l e s qu'on trouve dans la nature ou la vie o r d i naire. Le taux de f l u o r u r e , sous forme ionique ou échangeable dans le plasma humain, est relativement stable et se s i t u e entre 0.4 e t 1.5 uM (25), s o i t entre 0.0075 et 0.028 ppm dans les conditions o r d i n a i r e s . Chez un i n d i v i d u qui consomme de l'eau fluorurée autour du taux optimal (1 mg/1 ou 1 ppm), le taux plasmatique moyen est estimé à 0.018 ppm (26), demeurant ainsi environ 55 f o i s i n f é r i e u r à la teneur de l ' e a u consomme. Par a i l l e u r s le f l u o r u r e ne s'accumule pas dans les t i s s u s mous t t sa concentration y est moindre que dans le plasma (27,42). Cette concentration varie selon les t i s s u s , mais si on l ' e s t i m e à la m o i t i é , en moyenne, c e l l e du plasma (26), on o b t i e n t une teneur t i s s u l a i r e plus de 100 f o i s i n f é r i e u r e à c e l l e de l ' e a u fluorurée à 1 ppm. De plus la concentration i n t r a c e l l u l a i r e du f l u o r u r e n ' e s t que de 30 à 40% de c e l l e du l i q u i d e e x t r a c e l l u l a i r e , qui constitue le m i l i e u ambiant des c e l l u l e s (28). 11 s'en s u i t que chez le consommateur d'eau f l u o r u r é e , la teneur interne et externe des c e l l u l e s est énormément i n f é r i e u r e à c e l l e de l ' e a u consommée et t o u t à f a i t infime. C'est pourquoi, devant 1 ' a f f i r m a t i o n que certaines c e l l u l e s sont affectées par des concentration de 10, 20, 50 ppm de F ou davantage, dans les milieux de c u l t u r e , i l y a de quoi être sceptique sur les conclusions qu'on peut en t i r e r pour l'humain, parce que ces concentrations, qu'on est tenté a p r i o r i de considérer comme toxiques, n'ont aucun rapp o r t avec l ' a p p o r t o r d i n a i r e de F chez l'homme, ni avec la teneur constatée dans son milieu i n t é r i e u r . Depuis 1 ' i n s t a u r a t i o n de la f l u o r u r a t i o n contrôlée en 1945, quelques études épidémiologiques ont tenté d ' i n c r i m i n e r les f l u o r u r e s comme causes de diverses maladies, notamment le syndrome de Down et le cancer. Ces études, particulièrement c e l l e s de Rapaport (sur le mongo1 isrne) et de Burk-Yiamouyiannis (sur le cancer), ont été reprises de d i f f é r e n t e s manières et de façon indépendante par des experts de 1 * épi démi ologie et de la biostatisque de plusieurs pays. A des nuances près toutes ces analyses, dont seulement quelques unes sont indiquées i c i , sont parvenues à des conlusions identiques: erreurs méthodologiques dans les travaux précités et absence de r e l a t i o n entre la f l u o r u r a t i o n et le mongolisme (29) ou le cancer (30,31). I l est intéressant de noter qu'on a constaté un déclin de l ' i n c i d e n c e du syndrome de Down aux E t a t s - U n i s , qui est passée de 1.33 pour 1000 naissances en 1960, à 0.99 en 1978, a l o r s que pendant la même période la population consommatrice d'eau f l u o rurée a v a i t à peu près doublé. On remarquera cependant q u ' i l s ' a g i t -6- là de taux bruts et que les taux spécifiques par groupes d'âges maternels sont demeurés inchangés (32). On a de plus f a i t d'autres études, en u t i l i s a n t les données nationales de divers pays (33,34,35), et n u l l e part on n'a trouvé de r e l a t i o n , encore moins de l i e n de cause à e f f e t , entre la f l u o r u r a t i o n et un quelconque problème de santé. En ce qui concerne le cancer, deux études récentes ont né toute la question. L'une émane de l ' I n t e r n a t i o n a l Agency for on Cancer, qui a réuni un aréopage d'experts de plusieurs pays, ont conclu q u ' i l s ne voyaient pas de preuve d'une association cancer et la f l u o r u r a t i o n (36). réexamiResearch lesquels entre le L ' a u t r e étude v i e n t de l'O.M.S. et réexamine en détai1 les travaux de Burk et Yiamouyiannis. On y passe également en revue les c r i t i q u e s formulées à l ' é g a r d de ces travaux, a i n s i que les autres études s t a t i s t i q u e s réalisées en plusieurs pays. Encore une f o i s la conclusion est c l a i r e : i l n'y a pas d'association entre la f l u o r u r a t i o n et le cancer et même si une association é t a i t démontrée, i l r e s t e r a i t à prouver un l i e n de c a u s a l i t é (37). 4- Jurisprudence La f l u o r u r a t i o n f u t attaquée à plusieurs reprises dans des cours de j u s t i c e . Mentionnons l ' I r l a n d e , la Pennsylvanie, V I l l i n o i s , l e Texas, la Caroline du sud, 1 'Ecosse. Dans deux cas seulement, en Pennsylvanie et en I l l i n o i s , les opposants a la f l u o r u r a t i o n eurent gain de cause en première instance, mais les jugements f u r e n t a u s s i t ô t renversés en cour d'appel, en sorte que la f l u o r u r a t i o n y continue. Le procès de Houston présente un i n t é r ê t p a r t i c u l i e r , à cause de l'équivoque qu'on a v o l o n t i e r s l a i s s é subsister sur son issue, et du r ô l e qu'y joua, comme c o n s e i l l e r p r i n c i p a l de la poursuite, l ' u n de nos concitoyens renommé pour sa longue l u t t e contre 1 'usage des f l u o r u r e s . En f a i t , malgré l a présence du c o n s e i l l e r québécois, les opposants à l a f l u o r u r a t i o n p e r d i r e n t leur cause, en appelèrent du jugement et p e r d i r e n t de nouveau. La f l u o r u r a t i o n est donc en vigueur à Houston (38). Le procès de S t r a t h c l y d e , en Ecosse, f u t le plus long et le plus dispendieux de toute l ' h i s t o i r e de ce pays. On y invoqua contre la f l u o r u r a t i o n â peu près les mêmes arguments qu'aux Etats-Unis. Dans un jugement de 400 pages, le t r i b u n a l p a r v i n t à la conclusion que c e t t e mesure est e f f i c a c e et sans danger, mais que techniquement la l o i de l'Ecosse, t e l l e que rédigée, ne permet pas d ' a j o u t e r de F à l ' e a u potable (39). Un p r o j e t de l o i a été déposé pour c o r r i g e r c e t t e lacune de la l é g i s l a t i o n britannique. En somme, la jurisprudence ne s a u r a i t être plus c l a i r e : t o u t e l l e est éminemment favorable à la f l u o r u r a t i o n . par- -7- Conclusion Je conclurai sur 4 idées. D'abord qu'aucun f a i t nouveau récent n ' e s t survenu, sur le plan s c i e n t i f i q u e , qui o b l i g e r a i t à un changement d ' o r i e n t a t i o n quant à l ' u t i l i s a t i o n des f l u o r u r e s . A moins de constatations nouvel!es s i g n i f i c a t i v e s , le débat s c i e n t i f i q u e , après 50 ans, p a r a î t donc à peu près clos et la question est maintenant avant t o u t d'ordre p o l i t i q u e . I l demeure néanmoins souhaitable que, tant du côté du l a b o r a t o i r e que de l ' é p i d é m i o l o g i e , les études continuent. I l est probable cependant que la controverse ne s'éteindra jamais totalement e t , qu'à l ' i n s t a r d'autres mesures de santé publique, par exemple l'immunisation, i l y aura toujours des combats d ' a r r i è r e - g a r d e . En deuxième l i e u , i l importe d'indiquer que le M.A.S. s u i t très attentivement le dossier des fluorures et les publications qui s'y rapp o r t e n t , q u ' e l l e s soient pour ou contre. Les publications des grands organismes intéressés à la santé publique ou de groupes d'experts i n t e r nationaux y ont cependant plus de poids, en général, que celles provenant d'auteurs isolés ou de p e t i t s groupes d'opposants, souvent armés davantage de zèle apostolique que d'arguments s c i e n t i f i q u e s convaincants. Parmi ces organisations, mentionnons l'O.M.S., 1 ' I n t e r n a t i o n a l Agency for Research on Cancer, la Fédération dentaire i n t e r n a t i o n a l e , le National Research Council et le National I n s t i t u t e of Health des Etats-Unis, ainsi que les associations médicales, dentaires et de santé publique de p l u sieurs pays. En conséquence, et contrai rement à des b r u i t s qui ont couru, l e M.A.S. continue d'appuyer la f l u o r u r a t i o n en subventionnant, pour les municipalités désireuses de f l u o r u r e r , 1'équipement et 1 ' i n s t a l l a t i o n nécessaires, ainsi que les fluorures u t i l i s é s . En troisième l i e u , i l est bien connu que les professionnels de la santé, individuellement et collectivement, appuient très m a j o r i t a i r e ment la f l u o r u r a t i o n . Mais on éprouve de l'agacement en voyant qu'on leur f a i t , dans certains m i l i e u x , une sorte de reproche de cet appui, comme s ' i l s y trouvaient un i n t é r ê t personnel. Cela est particulièrement évident dans le cas des dentistes, qui encouragent quasi unanimement la f l u o r u r a t i o n , alors que la recherche d'un i n t é r ê t égoïste leur commander a i t p l u t ô t , i l me semble, de s'opposer. Enfin la controverse de ces dernières années est largement a r t i f i c i e l l e et regrettablement s t é r i l e . E l l e est en e f f e t , pour l ' e s s e n t i e l , suscitée par un tout p e t i t noyau de personnes dont i l est de moins en moins sûr qu ' e l l e s représentent les vues de l'organisme dont e l l e s se réclament. Cette controverse a aussi considérablement n u i , en f a i s a n t c r o i r e à la population que la communauté s c i e n t i f i q u e est f o r t e ment divisée sur la question; e l l e a i n c i t é les p o l i t i c i e n s de tous n i veaux à temporiser et a privé l e peuple d'une mesure u t i l e et peu coûteuse. En Ontario, pendant ce temps, le taux de f l u o r u r a t i o n é t a i t 8 f o i s plus élevé qu'au Québec et le taux de dents e x t r a i t e s chez les j e u - -8- nes de 13 et 14 ans, 8 fois plus bas (40). Il me semble que, pour les chercheurs québécois, les écologistes, les environnementalistes et ceux qui s'intéressent à la santé publique, il y a chez nous des problèmes et des tâches autrement plus voyants et urgents que l'opposition, par tous les moyens, à l'addition d'un milligramme de F par litre à l'eau potable. Pour faire contrepoids à la propagande de quelques opposants, les porte-parole de la majorité favorable ont dépensé, ces dernières années, beaucoup de temps et d'énergie qui auraient pu facilement trouver à s'employer utilement a la solution d'autres problèmes. Il faut que cette situation cesse et qu'on s'attaque aux vrais problèmes de santé environnementale, entre autres à ceux qui ont été discutés au cours de ce colloque. -9- REFERENCES 1- Morin PJ : Fédé-Express. commentaires sur un document présenté Fédé-Express, j u i l l e t 1984; 8 ( 1 ) : 16-18 . dans le 2- Morin PJ, Graham JR, Bundock JB, Burk D: Le s f1uorures. Relati on s avec les maladies congénitales et le cancer: I'image globale. C.L.S.C. Lotbiniëre-Ouest, 1984. 63 pp. 3- Bundock JB, Graham JR, Morin PJ: Fluorures, f l u o r u r a t i o n de l ' e a u e t q u a l i t é de l'environnement. Collaboration Ministère de l'Environnement du Québec et C.L.S.C. 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Trial Court cause no. 80-52271. Court of Appeals, F i r s t Supreme J u d i c i a l D i s t r i c t , Houston. Sep. 22, 1983. Judgment on same appeal. 39' F l u o r i d a t i o n Society on the Strathclyde v e r d i c t . 155 ( 1 ) : 67-8. 40- Stamm JW: Some indicators of oral health status of American c h i l d population. J C D A 1980; 46 ( 1 ) : 21-30. 41- Holland RI: 69-79. 42- Van Renshurg BGJ: Metabolism of A f r i c a 1979; 34: 163-6. Cytoxicity of f l u o r i d e . In: al., B r i t Dent J 1983; the North Acta Odont Scand 1980; 38: fluorides. J Dent Assoc South J O U R N É E D ' I N F O R M A T I O N EN SANTÉ PRÉSENTATIONS SALLES 12h00 ENVIRONNEMENTALE PAR AFFICHAGE 9100-9102 - 14h00 PUBLIQUE titre: auteurs contenu PIERRE GOSSELIN. rnd m p h . dvec la collaboration de: JEAN SYLVAIN MSc MARCEL SERGERIE BSc page .2 il LE RISQUE ... 3? L APPRECIATION «5 RBOUB îmK a*s*tttnenO 53 L ESTIMATION DB RISQUES 31 LE'VALUATION DES RISQUES 33 LA GESÎlON DIS RISQUES 4 1 RISOULS RELffS h L INGÉNIERIE i 1 ijpr.lï' citon des situations darrçer?uses •1 12 Quantisation des A. L e* jrwii^', de f:at.!.U» (et <fc dei glaner ) & U rrr^yi^aLcn 1 i 3 Eslimation de l'ampleur de*, conwquences 4 2ttisoutsRLL1LS A LA &J0UM HUMAINE . •î 2 1 y*ïbf>G*t.«-!n at s '.îtuaticns dangereuses A Identification des aqerts en cause B Revue de is Stratum- «xienlif^t* eusUnt* C To*iciU? ]) G««rdi>fcrs i>tifW, i<rn.i£5 ji Ojeiqij*v y ») 3urvoî de-, d . f f r r t n U rtodfS toitfok^tjl'S ly«<> cV L * * t t P • <. s ;«.i.tr : ; i.<i '-.<«... ïe • il r k r n l . f i d .n.lit,or; et i * w n i t » U f l t . c n * la p*au 3 3 ..«• 5 5 7 10 .10 il 11 Î3 6 li iè 16 20 22 22 20 24 25 26 2fe 27 D. Ep«lemiok«pC humas* towques 42 2 QiJanbf>cdt>or\ des A. Echelles de traité. 5 DéiermnMion dts e-oww>t«t®ns crrf«p*$. ilftésenoe«à» wu<t sans effet observé. — 2) Absence de seuil C O^twfisnatkm des cootwt contact dam ïaWtrMvnemeflt. D Quantitation des nsquu... f Estimation <le Ympkar des e 51 U PERCEPTION DU RISQUE 511 facteurs influençant U 51.2 FaciWtS infbentêft. ta pwr.tpkan <J» 5 2 ÉVALUATION ECONOWOUE 521 Lanatae coût-eff*»ati 5.2.2 L'analyse nwtW.rAh» 52 3 Lan3iy« coûts - avantv^ts. A. Lw étape* de f'analy» coûts svsrtâ^es. . tt Défera 1« proi <*) Comtvwr l'analyse. 0 L'.<hnt<Wi.i, et I'evakaW* <fct c^ts et de-. ««fept. 8 t'anâty* à* w,»Utt. C Les limites à- l'«f*iyse a-àt.s • . 3 REDUCTIONf5DfRl5SQtES. 28 * 29 30 vu ifjltxjon L-t£ K ij-jstf.itc wproducl;* 32 vi i i loi*-:ii* M CflrtftKjïnjoi-f 33 source i,„. PARTI" ME HT SM4TÈ COMMUKÂUTAIRE CfNTRE HDSfmM WÉGÉOJ4L PT WfcêOUSW w; Lf rner.«Doi.->inf rf a t.» .o^rw^i* •> U U- " ^ b c b w M ^ * * ia ui-t* M M M mm ET EFFETS sm LA SAKÉ am £ff£fs m u mm. BUT: ETUOe <*£UMIMM WIMMtr £UMrtlB ée fi^mm^m £igt ectmt m emmern» OetmuS iMittiiMÊMm*B ffmMm-.MNTjÊM Pœ ks pMumtutB- Sut •"« faits atmolsxidts-M» mm mMïï-Mtes fansbém m * m o e m m ^ ^ ^ ZoéBlémM'iMémm^^ m! è m ^ f - ««• LE SYNDROME HÉNOLYTiQUE-URÉMiQUE DE L'ENFANT EN RELATION AVEC LES EPANDAGES AÉRIENS CONTRE LA TORDEUSE DU BOURGEON DE L ' É P I N E T T E auteurs ODILE TREMBLAY. PiEftPE L AU6EP, PIERRE GOSSEUN. CLAUDE MAROiS et PETER FOGGÏN. contenu: Noie avons recherché tous les cas de 5HU de la province de Québec de 1980 à 1982. Ces données provenaient de la Banque Med-Echo du ministère des Affaires sociales, il fut impossible de relever tous les cas depuis 1969. date a laquelle débutait le programme aduel d'arrosage, la Banque Med-Echo n'utilisant pas antérieurement un système permettant de releva- tous les cas. Les produits utilisés depuis 1969 sont des insecticides de type organophosphoré (Fénitrothion) ou carbamate (Aminocarb) comme ingrédient actif mélangé à un colorait, des sdvants. et le nonyipbénol. un dérivé phénol. L'aspect novateur du travail fut de découvrir une corrélation à-0.70 (intervalle de confiance à 951,-0.20 à -0.91) statistiquement valable ( p < 0 , 0 1 ) entre la distance de résidence et les aires d'arrosages, indépendante du temps, ceci à l'intérieur d'une circonférence dont le diamètre avait 60 kilometres et moins Si I on reportait les cas sur toute la prwince. la corrélation était de -0.45 (intervalle de confiance à 951. -0.264 et -0.617). toujours valable statistiquement ( p < 0.01) Une étude de la localisation des cas avec les méthodes des quadrats et du prfus proche voisin, confirmait la déposition non aléatoire des cas dans la province et venait renforcer cette hypothèse, De plus, si l'on repart/ssait les aires administratives d u ministère des Affaires sociales (MAS) en trois groupes de différentes expositions, selon la Quantité d'insecticide reçue pour les trois années étudiées, Ion dénotait ww tendance vers une incidence accrue avec l'augmentation de l'exposition. Le risoue relatif était de 1,6 (intervalle de confiance à 9 5 1 de O.éîl à 2,75) entre les régions t r è s exposées versus les régions non exposées ( p - u . 0 8 ) . TABLEAU t Répons socio-sanitaires Taux pour 100.000 (nombre d» ca» entre parenthèse») Trèjexposées ( plus de 100.000 kilos reçus en 3 ans ) Bas Saint-Laurent et Gaspésie (Oi) Québec (05) 7.0Ô (22) Modérément exposé** Saguenay- Lac baint-Jean (01) Estrie (05) Côte-Nord (09) 5 . 5 2 (9) Non expotées Trois-Rivières (04) Montréal (06) Outaouais (07) Abitibi - Témiscamingue ( 0 6 ) 4 , 9 2 (47) S o u r e r DÉPARTEMENT DE SANTÉ COflHUNAUTAlRE CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RittOUSKÏ 150, avenue ROULEAU RIMOUSKI (QUÉBEC) G5L 5 T 1 DOCUMENTAT!ON EN TOXICOLOGIE ENVIRONNEMENTALE Sources documentaires Bases de données A. Bases de données générafes B. Bases de données spécialisées C MBIM& mm m sma mom m mmiB mum aams m i& à LA mm& time-mmoeim.mut.) Bases de données u l t r a -spécialisées LES PRECIPITATIONS ACIDES AU QUEBEC ET LES EFFETS SUR LA SANTE Etude préliminaire Lucie Corriveau L. Ph. Paul Lachance md M.P.H. Direction de la santé communautaire Centre Hospitalier de l'Université Laval TABLE DES MATIERES I- CONTEXTE DE L'ETUDE Eléments de problématique Pertinence d'une étude exploratoire 1 2 II- METHODE UTILISEE Recherche des sources d'information Recherche de données environmental es 3 4 III-ANALYSE DE L'INFORMATION A) Phase avant dépôt Nature des substances toxiques retrouvées dans la phase avant dépôt 1) Etudes concernant les effets sur la santé des substances toxiques de la phase avant dépôt a) Oxydes de soufre b) 2) Indicateurs de santé pour les polluants atmosphériques 3) Données environmental es disponibles sur les substances 4) B) Oxydes nitreux 6 7 20 21 toxiques de la phase avant dépôt 22 Eléments de synthèse 25 Phase après dépôt Nature des substances toxiques concernées dans la phase après dépôt 1) 6 Effets sur la santé causés par l'accumulation du Hg dans la chaîne alimentaire Etudes épidémiologiques antérieures sur l'accumulation du Hg dans la chaîne alimentaire b) Programme de surveillance du Hg au Québec c) Etudes en cours sur les effets sur la santé de l'accumulation des métaux dans la chaîne alimenmentaire d) Indicateurs de santé pour le mercure e) Données environmental es disponibles sur les substances toxiques présentes dans la chaîne alimentaire f) Eléments de synthèse 26 26 a) 27 30 31 32 33 34 2) Effets sur la santé causés par la contaminataion de l'eau potable par certains métaux: Pb, Cd, Al Etudes antérieures sur la contamination de V e a u potable par les métaux ' b) Etude récente c) Etudes en cours d) Indicateurs de santé pour le Pb, le Cd et l'Ai e) Données environmental es sur la qualité de l'eau potable au Québec f) Eléments de synthèse 35 a) 36 38 39 40 40 42 IV- CONCLUSION 1) Effects directs 43 2) Effets indirects 43 CONTEXTE DE L'ETUDE Eléments de problématique Les polluants atmosphériques sont à l'origine de nombreux problèmes écologiques, dont l'un des plus importants est l'acidification de notre environnement. Les grands responsables de cette acidification sont les oxydes de soufre, principalement l'anhydride sulfureux (S0 2 ) et les oxydes d'azote (N0X) qui sont émis dans l'atmosphère surtout dans les zones industrialisées et urbanisées. Dans T e s t de l'Amérique du Nord 90 a 95% des précipitations acides seraient reliées à l'utilisation de combustibles fossiles. Les principales sources anthropiques de SO2 et de N0 X sont les centrales thermiques alimentées à l'huile ou au charbon, de même que les habitations employant ces combustibles pour le chauffage, les procédés industriels et les véhicules moteurs. Une partie de ces oxydes sous forme gazeuse retombent au sol. Ce sont les dépôts secs. Ils peuvent se produire à proximité ou a grande distance des sources d'émission mais les dépôts secs sont prédominants près des sources d'émission. Plus long est le séjour du SO2 et des N 0 X dans l'atmosphère, plus il est probable qu'ils auront le temps de s'oxyder au contact de l'air: il se forme ainsi de l'acide sulfurique (H2SO4) et de l'acide nitrique (HNO3). Les acides se dissolvent principalement dans l'eau des nuages et dans les gouttes de pluie et retombent au sol en même temps que les précipitations sous forme d'ions d'ammonium (NH4 + ) d'ions sulfates (S04 2 ") de nitrate (NO3") et d'hydrogène (H + ). Lorsque ces ions retombent au sol sous forme de "pluie" on parle de dépôts humides; on en retrouve aussi bien à proximité qu'à grande distance de la source d'émission. (Comité Environnement 1982, Ministère Suédois de 1'Agriculture) Le Québec possède d'importantes sources anthropiques de S0 2 dont Mines Noranda qui est responsable de plus de 50% du SO2 émis au Québec. De plus selon le Ministère de l'Environnement du Québec (MENVIQ) le Québec serait vulnérable à divers titres aux effets du transport à grande distance des polluants atmosphériques et des dépôts acidifiants qui s'en suivent.(Paul in G.) Sa vulnérabilité est d'abord géophysique. En effet l'assise rocheuse du territoire québécois est dépourvue de roches à base de minéraux carbonatés. Elle offre ainsi une très faible capacité de neutralisation des dépôts acides en provenance de l'atmosphère. Le Québec est aussi vulnérable au point de vue géographique et climatologique. Le système de circulation atmosphérique prédominant favorise le n déplacement vers le t e r r i t o i r e québécois de masses d'air qui se chargent d e polluants lors de leur passage au-dessus de régions fortement industrialisées, t e l s que le centre ouest des Etats-Unis et l ' O n t a r i o . Le Québec ayant 10% de toute sa moitié méridionale couverte par des plans d'eau devient spécialement vulnérable au point de vue biologique. U n e grande p a r t i e des régions affectées a une production biologique remarquable avec la vie intense de ses lacs et ses vastes f o r ê t s . Un autre aspect où le Québec présente une v u l n é r a b i l i t é notable est celui du domaine économique. Dans le secteur t o u r i s t i q u e par exemple, la pêche sport i v e comporte un marché annuel de 250 m i l l i o n s de d o l l a r s et on estime qu'un c e r t a i n taux de production à la baisse s e r a i t associé aux dépôts acides. D e plus, la p r o d u c t i v i t é de nos sols joue un r ô l e important dans le soutien d e l ' a g r i c u l t u r e et de l ' i n d u s t r i e f o r e s t i è r e et l ' e f f e t perturbateur des dépôts acides sur ces champs d ' a c t i v i t é peut entraîner une perte économique. Sur le plan socio-sanitaire selon le Ministère des A f f a i r e s Sociales ( M A S ) certaines caractéristiques de la population québécoise l a rendent vulnérable aux e f f e t s sur la santé des p r é c i p i t a t i o n s acides. Pour ne c i t e r qu'un exemple, selon Pampalon (MAS), le Québec occupe le premier rang des provinces canadiennes pour le pourcentage de fumeurs habituels et l ' o n s a i t que le tabagisme peut causer une a m p l i f i c a t i o n des e f f e t s de la p o l l u t i o n atmosphérique sur les voies r e s p i r a t o i r e s par une action synergique. (Daveluy A . , Lajoie P.) Face à la p o s i t i o n particulièrement vulnérable aux e f f e t s des p r é c i p i t a t i o n s acides dans laquelle se trouve le Québec, le MAS reconnaît que ces e f f e t s r e présentent une menace considérable, directement ou indirectement, contre l a santé de la population. I l déclare également que dans le contexte plus génér a l de la p o l l u t i o n de l ' a i r dans lequel s ' i n s c r i t désormais l a nouvelle perspective de la p o l l u t i o n t r a n s f r o n t i è r e s , la question des p r é c i p i t a t i o n s acides constitue un nouveau problème de santé publique, pouvant ê t r e considéré comme p r i o r i t a i r e au Québec. (Daveluy A., Lajoie P . ) Pertinence d'une étude exploratoire Avant d'entreprendre une étude qui v i s e r a i t à d é c r i r e l'état d e santé de la population québécoise exposée aux p r é c i p i t a t i o n s acides, le Département d e santé communautaire (DSC) du Centre H o s p i t a l i e r d e l ' U n i v e r s i t é Laval, a jugé nécessaire de f a i r e une étude e x p l o r a t o i r e . Cette étude a permis d e rassembler l ' i n f o r m a t i o n disponible sur un sujet difficile à aborder en r a i son du peu d ' a t t e n t i o n que l ' o n a porté à date à l'impact des précipitations acides sur l a santé en comparaison de c e l l e qu'a reçue T i m p a c t sur l'économie et 1'écologie. Cette étude e x p l o r a t o i r e comportait deux o b j e c t i f s : /3 Le premier é t a i t d ' é t a b l i r l ' é t a t actuel des connaissances quant a 1 ' i m pact des p r é c i p i t a t i o n s acides sur l a santé et à l a méthodologie u t i l i s é e pour l ' é t u d e du problème. deuxième é t a i t de f a i r e l e point sur l a d i s p o n i b i l i t é ' des données environmentales dans l e but de r é a l i s e r une c a r t o g r a p h i e de l ' e x p o s i t i o n de l a p o p u l a t i o n québécoise aux p r é c i p i t a t i o n s acides. C'est a i n s i que l ' o n t e n t a de répondre aux questions - Que nous r é v è l e n t les études récentes sur l ' é t a t t i o n s exposées aux p r é c i p i t a t i o n s acides? suivantes: de santé des popula- - Les méthodologies employées par les chercheurs nous p e r m e t t e n t - e l l e s de d é c r i r e l ' é t a t de santé des populations? - E x i s t e - t - i l des i n d i c a t e u r s de santé qui nous permettent d ' é v a l u e r les e f f e t s des p r é c i p i t a t i o n s acides sur l a santé des populations exposées? - Les données environmentales au Québec nous p e r m e t t e n t - e l l e s de r é a l i s e r une c a r t o g r a p h i e nous permettant de déterminer l ' e x p o s i t i o n de l a popul a t i o n québécoise aux p r é c i p i t a t i o n s acides? L ' a n a l y s e de l ' i n f o r m a t i o n r e c u e i l l i e l o r s de c e t t e étude e x p l o r a t o i r e nous permettra de dégager l a p e r t i n e n c e d ' e n t r e p r e n d r e actuellement une étude sur l ' é t a t de santé de l a p o p u l a t i o n québécoise exposée aux p r é c i p i t a t i o n s a c i des. II- METHODE UTILISEE La r é a l i s a t i o n de c e t t e étude e x p l o r a t o i r e a nécessité une double démarche s o i t une recherche des sources d ' i n f o r m a t i o n et une recherche de données environmentales. Recherche des sources d'information La recherche b i b l i o g r a p h i q u e c o n s i s t a i t à se documenter au-delà de l i t t é r a t u r e f o u r n i e par les banques de données vu l e peu de qui ont é t é f a i t e s à date sur les e f f e t s des p l u i e s acides sur Nous avons a l o r s t e n t é d ' o b t e n i r t o u t e l a documentation récente et nous avons de plus v é r i f i é les recherches en cours. de l a revue publications l a santé. sur le s u j e t A i n s i nous nous sommes d ' a b o r d adressés à des organismes, t a n t au plan n a t i o nal q u ' i n t e r n a t i o n a l , que T o n j u g e a i t s u s c e p t i b l e s de nous apporter l e u r collaboration. Nous l e u r avons demandé d'une p a r t un support documentaire et /4 d ' a u t r e part de nous f a i r e connaître des équipes de recherche intéressées aux e f f e t s des pluies acides sur la santé. Les contacts se sont f a i t s par courrier auprès de centres de recherche et d ' i n f o r m a t i o n s , d'organismes gouvernementaux t e l s que les Ministères de l a Santé et de l'Environnement, des groupes de pression et certaines u n i v e r s i tés. I l s ont été f a i t s dans les divers pays préoccupés par le problème des p l u i e s acides s o i t : l'Allemagne, l ' A u t r i c h e , l ' A n g l e t e r r e , l ' A u s t r a l i e , l a B e l g i que, le Danemark, l'Ecosse, la Finlande, la France, les Pays-Bas, le Japon, la Suisse, l a Suède, la Norvège, les Etats-Unis ainsi que dans toutes les provinces canadiennes. A f i n d ' i d e n t i f i e r les organismes à considérer, nous sommes entrés en communication avec les ambassades de ces pays. I l y a eu également collaboration avec le Centre de Documentation sur les pluies acides Québec-New York au MENVIQ, ainsi que la consultation de plusieurs annuaires internationaux et des lectures pertinentes. Finalement des contacts par courrier ont été é t a b l i s avec des chercheurs dans le but d ' o b t e n i r des informations sur leurs travaux et leurs r é s u l t a t s de r e cherche. Ces chercheurs ont été principalement i d e n t i f i é s à p a r t i r des l i s tes fournies par les organismes consultés. Aux 300 l e t t r e s que nous avions f a i t parvenir nous avons reçu 190 réponses. On nous a ainsi fourni des documents spécifiques et récents des travaux de recherche, des l i s t e s d ' i n t e r v e n a n t s , les nom et adresse de chercheurs, ainsi que des bibliographies. Cette démarche nous a permis de compiler plus de 150 a r t i c l e s pertinents au s u j e t . Nous avons ainsi constaté qu'au Canada, mis à part le Québec, les provinces qui manifestent de l ' i n t é r ê t pour le sujet sont l ' O n t a r i o , l 1 A l b e r t a et le Nouveau-Brunswick. Selon nos informations 8 états des Etats Unis sont i m p l i qués présentement dans la recherche sur le s u j e t ; ce sont les états de C a l i f o r n i e , F l o r i d e , Vermont, Pensylvanie, New-York, New-Jersey, Massachussett et Missouri. Parmi les 14 autres pays contactés, 4 seulement nous ont i d e n t i f i é des chercheurs locaux ayant un i n t é r ê t pour les e f f e t s sur l a santé des pluies acides; i l s sont de l'Allemagne de l'Ouest, les Pays-Bas, le Danemark et 1 a Suède. Recherche de données environment aies Une recherche extensive sur la d i s p o n i b i l i t é des données environment al es québécoises en rapport avec le problème des pluies acides s'avéra nécessaire. Nous avons exploré la p o s s i b i l i t é d ' u t i l i s e r plusieurs sources de données environmentales en faisant appel "a des organismes publics et para-publics susceptibles de disposer de t e l l e s sources. /5 Des contacts téléphoniques et des rencontres ont été e f f e c t u é s : Au - m i n i s t è r e de l'Environnement du Québec Service de l a q u a l i t é des eaux Service de la q u a l i t é de Veau potable Service des eaux souterraines Service des eaux de surface Service de la météo D i r e c t i o n de la recherche A Environnement Canada - Service de l'environnement atmosphérique - D i r e c t i o n Générale des eaux i n t é r i e u r e s Au M i n i s t è r e des Pêches et Océans (Fédéral) - D i r e c t i o n de l a Recherche sur les Pêches A l ' u n i v e r s i t é de Montréal - Centre d ' I n g é n i e r i e Nordique *a l ' E c o l e Polytechnique Au point de vue environmental les études mises à notre d i s p o s i t i o n p o r t a i e n t sur l ' é c h a n t i l l o n n a g e des dépôts humides et des dépôts secs, sur l a q u a l i t é de l ' e a u potable, sur l ' a c i d i f i c a t i o n des lacs et sur la teneur en mercure (Hg) des chairs de poissons. III- ANALYSE PE L'INFORMATION Le phénomène des p r é c i p i t a t i o n s acides a deux composantes: l a phase avant dépôt (pre deposition) qui concerne les polluants de l ' a i r et la phase après dépôt (post deposition) qui concerne les substances déposées dans Veau ou sur les surfaces sèches. Les e f f e t s sur l a santé qui apparaissent durant l a phase avant dépôt sont appelés e f f e t s d i r e c t s alors que ceux qui sont le r é s u l t a t de changements apparus dans l a phase après dépôt sont appelés e f f e t s i n d i r e c t s . Les e f f e t s p o t e n t i e l s sur l a santé des p r é c i p i t a t i o n s acides concernent tous les e f f e t s qui peuvent ê t r e associés au phénomène des p r é c i p i t a t i o n s acides q u ' i l s soient d i r e c t s ou i n d i r e c t s . /6 A) Phase avant depot (pre deposition) Nature des substances toxiques retrouvées dans l a phase avant dépôt Les précurseurs des dépôts acides que l ' o n r e t r o u v e n t dans l'atmosphère sont c o n s t i t u é s par l a p l u p a r t des p o l l u a n t s t r a d i t i o n n e l s de l ' a i r , notamment l ' a n h y d r i d e s u l f u r e u x , les oxydes d ' a z o t e , les substances p a r t i c u l a i r e s et les oxydants photochimiques (ex: ozone). Parmi ces p o l l u a n t s atmosphériques, l ' a n h y d r i d e sulfureux (SO2) et les oxydes d'azote (N0 X ) ont été i d e n t i f i é s comme les p o l l u a n t s dominants précurseurs aux dépôts acides, l e SO2 étant estimé comme l e plus i m p o r t a n t . Ces principaux polluants soient les oxydes de soufre et les oxydes d ' a z o t e , subissent p l u s i e u r s transformations chimiques l o r s de leur t r a n s p o r t atmosphérique. I l s forment ainsi de l ' a c i d e s u l f u r i q u e et de l ' a c i d e n i t r i q u e ainsi que des s u l f a t e s et des n i t r a t e s . Ces substances se présentent sous forme p a r t i c u l a i r e ou 1iquide.(Daveluy A . , L a j o i e P . ) A i n s i c ' e s t en présence d'oxygène de vapeur d'eau et du s o l e i l que l e SO2 est oxydé et c o n v e r t i en H2SQ4. 2S02 + O2 S03 -> 2SO3 + H20 -> H2SÛ4 Quant au NÛ2, i l peut r é a g i r avec l a vapeur d'eau de l ' a i r pour former acides n i t r e u x et n i t r i q u e . 2N02 + H20 les -) HNO3 + HNO2 Ces acides â leur tour peuvent r é a g i r avec l'ammoniac ou les p a r t i c u l e s mét a l l i q u e s de l'atmosphère pour produire des n i t r a t e s et des s u l f a t e s . NH3 + HNO3 -> NH4NO3 2NH3 H2SO4 -> ( NH4 ) 2 SO4 1) Etudes concernant les effets sur l a santé des substances toxiques de la phase avant dépôt Selon le document américain du National I n s t i t u t e of Environmental Sciences (NIESH), l a connaissance des e f f e t s sur l a santé des principaux p o l l u a n t s de l a phase avant dépôt nous p r o v i e n t de 3 types majeurs d'études s o i t épi démiologiques, expérimentales chez l'homme et chez l ' a n i m a l . Les études épidémioloqiques procurent de l ' i n f o r m a t i o n d i r e c t e sur les réponses de l'homme aux c o n d i t i o n s de p o l l u t i o n actuellement rencontrées. Les e f - n f e t s aigus et chroniques peuvent être étudiés. Cependant, vu la complexité des a c t i v i t é s humaines, i l y a présence de facteurs confondants que l ' o n ne retrouve pas dans les études expérimentales chez l'homme et chez les animaux. Les études expérimentales chez l'homme impliquent des volontaires qui sont exposés à court terme à un polluant et dans quelques cas à un mélange de polluants. Les données peuvent ê t r e facilement interprétées parce q u ' e l l e s sont directement l i é e s aux risques pour l a santé chez l'homme. Mais parce q u ' e l les sont conçues de façon à é v i t e r des dommages i r r é v e r s i b l e s , leur pouvoir de g é n é r a l i s a t i o n est t r è s l i m i t é . L'expérimentation animale permet des études sur les e f f e t s aigus, chroniques et t i s s u l a i r e s des polluants (ex: poumons). Mais par contre les concentrat i o n s qui causent des e f f e t s chez l'animal ne peuvent pas ê t r e directement extrapolées de façon q u a n t i t a t i v e chez l'homme. En f a i t , c ' e s t l ' i n f o r m a t i o n intégrée obtenue de ces t r o i s types d'études qui nous apportent une compréhension optimale des e f f e t s sur la santé. Dans les paragraphes qui suivent, nous examinerons, à l ' a i d e de 3 types d'approches, les e f f e t s sur la santé des substances toxiques de la phase avant dépôt, s o i t les e f f e t s d i r e c t s . a) Oxydes de soufre i) Etudes épidémiologiques antérieures Selon le NIESH, i l n'y a peu de données qui nous permettent d ' é t a b l i r un l i e n d i r e c t entre les p r é c i p i t a t i o n s acides et les e f f e t s sur l'homme. Ceci s ' e x p l i q u e en grande p a r t i e par les d i f f i c u l t é s rencontrées lors du dosage des composants dans l'atmosphère. Souvent les r é s u l t a t s obtenus ont été basés sur le t o t a l des s u l f a t e s solubles dans l ' e a u , sans que l ' o n s p é c i f i e le type de s u l f a t e présent. Les évidences provenant des études animales et des quelques études chez l'homme en l a b o r a t o i r e nous indiquent que l ' a c i d e s u l f u r i q u e s e r a i t le p r i n c i p a l agent responsable des e f f e t s d i r e c t s sur l a santé humaine. En e f f e t pour une q u a n t i t é ' é q u i v a l e n t e de soufre et pour des p a r t i c u l e s de grosseurs s i m i l a i r e s , le H2SO4 est plus r é a c t i f biologiquement que le s u l f a t e d'ammonium et le s u l f a t e de soude. Ainsi i l semblerait que ce s e r a i t l ' a c i d i t é ou l a concentration en ion H p l u t ô t que le s u l f a t e qui s e r a i t le composant a c t i f . Cependant les méthodes de dosage de H2SO4 ne sont pas à p o i n t , de sorte que des méthodes plus précises doivent ê t r e développées pour analyser adéquatement c e t t e substance dans les é c h a n t i l l o n s d ' a i r (NIESH). /8 Actuellement six v i l l e s américaines sont impliquées dans une étude épidémiologique où des e f f o r t s p a r t i c u l i e r s seraient f a i t s pour mesurer l ' a c i d e sul-^ furique et le s u l f a t e d'ammonium. Deux v i l l e s seulement ont été monitorées à date et l ' o n mentionne que les autres v i l l e s ne seront incluses que lorsque l'épreuve de f i a b i l i t é des instruments de mesure de ces deux substances sera complétée de façon s a t i s f a i s a n t e . De t e l l e s études reposant sur des dosages précis de TH2SO4 et des s u l fates p a r t i c u l a i r e s apporteront sans nul doute plus de c l a r i f i c a t i o n du r ô l e joué par ces substances sur la santé. En attendant que l ' i n s t r u m e n t a t i o n adéquate s o i t disponible, nous devons nous f i e r aux études u t i l i s a n t des mesures plus globales et moins précises des polluants atmosphériques. Deux groupes de t r a v a i l suédois s o i t le National Environmental Protection Board (NEPB) et le A i r Quality C r i t e r i a (AQC) ont retenu parmi ces études celles qui ont tenté de f o u r n i r de l ' i n f o r m a t i o n q u a n t i t a t i v e sur l a r e l a t i o n dose-effet pour les oxydes de soufre et les substances p a r t i c u l a i r e s . Dans les paragraphes qui suivent, nous allons présenter une synthèse de ces études ainsi que des commentaires de d i f f é r e n t e s sources sur les méthodologies u t i l i s é e s . I l est à noter que dans ces études les substances p a r t i c u l a i r e s ont été mesurées à l ' a i d e de d i f f é r e n t e s méthodes, de sorte que les r é s u l t a t s sont d i f f i c i l e s à comparer. Etude de mortalité Au cours des cinquante dernières années, plusieurs études sur les épisodes de haute p o l l u t i o n (Vallée de la Meuse, Donor a, Londres, New York) ont montré les e f f e t s nets d'une p o l l u t i o n atmosphérique élevée sur l a m o r t a l i t é et l a morbidité particulièrement chez les personnes âgées, chez les gens s o u f f r a n t de problèmes cardio-vasculaires et chez les enfants. A la suite d'une revue des études sur le sujet en 1973 (les membres du groupe suédois AQC) conclurent qu'une augmentation de la m o r t a l i t é est associée à un niveau de S0£ et de fumée plus élevée que 500 ug/m^ et ce pour une durée de 24 heures. (Ericsson G., Cammer P., 1983) Des études plus récentes (Amdur, 1974,1978) ont montré une association entre des concentrations quotidiennes de p o l l u t i o n atmosphérique (SO2» H2SO4 et fumée) et le taux de m o r t a l i t é . Une autre étude de Amdur (1968) a également montré une r e l a t i o n s i m i l a i r e avec des données annuelles. Des chercheurs américains de Brookhaven National Laboratory (BNL) ont estimé pour leur p a r t , qu'en 1980, environ 51 000 décès aux Etats-Unis et au Canada pourraient être attribués aux sulfates p a r t i c u l a i r e s . Ces mêmes chercheurs prévoient également que 57 000 morts prématurées surviendront en T a n 2 000 dues à la même cause. /9 Un chercheur du Département d'Océanographie et des Sciences Atmosphériques de l ' U n i v e r s i t é de l ' E t a t de F l o r i d e , John W. Winchester a é t a b l i pour la p é r i o de de 1950 à 1975, une r e l a t i o n entre le taux de m o r t a l i t é par cancer du poumon chez les hommes, dans les milieux ruraux et urbains, des régions de la Côte A t l a n t i q u e de l a F l o r i d e , de l a Georgie et de l a Caroline du Sud et l a concentration de certains polluants de l ' a i r , dont l e S02 émis des centrales thermiques par l a combustion du charbon et de l ' h u i l e . Une augmentation d ' e n v i r o n 3,7% par année f u t décelée pour le cancer du poumon chez les hommes alors qu'une augmentation s i m i l a i r e f u t calculée pour l ' u t i l i s a t i o n du charbon et de l ' h u i l e par les centrales é l e c t r i q u e s ( u t i l i s é comme un i n d i c a t e u r approximatif des émissions polluantes de soufre). D'un autre côté d'autres auteurs (Andersen I . & a l , 1979,1981) ont montré qu'une diminution importante de polluants atmosphériques entre 1963 et 1972 n ' é t a i t pas associée à une diminution des e f f e t s sur la santé. Discussion: Les membres du groupe du NEPB concluent au sujet des études de m o r t a l i t é q u ' i l s ont examinées, qu'étant donné d'une part que le niveau d ' e x p o s i t i o n antérieur t o t a l est probablement l ' e x p o s i t i o n la plus p e r t i n e n t e , que d'aut r e part des associations causales entre un polluant simple sont plus d i f f i c i l e s à é t a b l i r au niveau de groupes qu'au niveau d ' i n d i v i d u s , les r é s u l t a t s des études actuelles ne permettent pas d ' é t a b l i r une r e l a t i o n causale q u a n t i t a t i v e précise entre le S02» ses p a r t i c u l e s ou les sulfates et la mortalité. L'Organisation Mondiale de l a Santé (OMS) dans sa d é c l a r a t i o n de f é v r i e r 1983 a r r i v e à une opinion s i m i l a i r e quand e l l e f a i t état que la q u a l i t é des données de m o r t a l i t é et leur confusion avec d'autres variables risquent de conduire à des conclusions erronées d'une p a r t , et que d ' a u t r e p a r t , avec les mesures a c t u e l l e s de l u t t e contre l a p o l l u t i o n , i l n ' e x i s t e plus de r e l a t i o n à long terme décelable entre la m o r t a l i t é et l a p o l l u t i o n atmosphérique. Barbara Coyne du gouvernement o n t a r i e n , déclare, s u i t e au rapport de l ' O f f i c e of Technology Assessment of the U.S. Congress sur la recherche du BNL que le rapport ne d i t pas si la p o l l u t i o n de l ' a i r a une influence sur les taux de m o r t a l i t é des gens s o u f f r a n t de maladies r e s p i r a t o i r e s . E l l e mentionne également q u ' i l y a une d i s t i n c t i o n à f a i r e dans l e l i e n entre les émissions de dioxyde de soufre, les pluies acides et l a m o r t a l i t é r e l i é e aux maladies respiratoires. Nous parlons alors de deux choses d i f f é r e n t e s d é c l a r e - t - e l l e , une étant les e f f e t s des pluies acides sur l a santé et l ' a u t r e les e f f e t s de l a p o l l u t i o n sur l a santé, et a t t r i b u e r l a m o r t a l i t é aux émissions de soufre ne les associent pas nécessairement aux pluies acides. no Etudes de morbidité Effets aigus (exposition à court terme) Les e f f e t s aigus de la p o l l u t i o n atmosphérique ont été étudiés chez d i f f é r e n t s groupes de personnes concernant p a r t i c u l i è r e m e n t les symptômes r e s p i r a toires. Les r é s u l t a t s de ces études sont controversés puisque c e r t a i n e s montrent une association p o s i t i v e alors que d ' a u t r e s concluent à une absence d'associ a t i o n . A i n s i Cohen & al (1972) ont montré un rapport e n t r e les c r i s e s et les d i f f é r e n t s p o l l u a n t s atmosphériques (SO2» p a r t i c u l e s t o t a l e s suspendues, s u l f a tes et n i t r a t e s suspendus) chez v i n g t s u j e t s asthmatiques, et ce après c o r r e c t i o n du f a c t e u r température. Cohen & al (1974) à l a s u i t e d'une comparaison de données relevées à 3 r e p r i ses sur 3 mois à p a r t i r d'entrevues téléphoniques auprès de 100 parents d ' e n f a n t s d'écoles élémentaires de 3 régions d i f f é r e n t e s ont montré que les membres des f a m i l l e s vivant dans les 2 e n d r o i t s fortement pollués p r é s e n t a i e n t une augmentation d ' i r r i t a t i o n des yeux, de maux de gorge, du taux d ' e s s o u f l e ment, des douleurs ou des brûlements dans l a p o i t r i n e durant les 3 j o u r s d ' u ne période élevée de p o l l u t i o n par rapport aux 3 j o u r s d'une période de basse p o l l u t i o n , le groupe c o n t r ô l e ne montrant pas de d i f f é r e n c e . I l s n o t è r e n t d ' a u t r e part une prévalence accrue des symptômes chez les fumeurs. S t e b l i n g (1971, 1972) dans une étude sur une période de 37 semaines a montré que la fréquence de symptômes r e s p i r a t o i r e s é t a i t s i g n i f i c a t i v e m e n t augmentée chez des s u j e t s sains lorsque les p a r t i c u l e s r e s p i r a b l e s suspendues é t a i e n t au-dessus de 60 ug/m3 alors qu'une t e l l e a s s o c i a t i o n é t a i t beaucoup plus f a i b l e chez des sujets présentant une maladie r e s p i r a t o i r e e t / o u une maladie cardi aque. D'un autre côté Emerson (1973) n ' a pas montré d ' a s s o c i a t i o n e n t r e les mesures spirométriques (FEV), MEFR) et les taux moyens de 5 j o u r s de fumée, et de SO2, pour une durée de 12 a 82 semaines chez des s u j e t s s o u f f r a n t de bronc h i t e chronique ou d'asthme (N-18). Zagraniski (1979) dans une étude p o r t a n t sur 10 semaines comparant 2 groupes de s u j e t s (N=274) s o i t un groupe fréquentant une c l i n i q u e pour a l l e r g i e e t asthme et un groupe c o n t r ô l e , n'a pas réussi à démontrer de c o r r é l a t i o n s i g n i f i c a t i v e entre la toux et les malaises dans l a p o i t r i n e , et les taux quot i d i e n s de SO2 a i n s i que les concentrations t o t a l e s de p a r t i c u l e s en suspension. /Il Discussion: Les membres des groupes de t r a v a i l du NEPB et de l'AQC f o n t é t a t que les r é s u l t a t s des études sur l a r e l a t i o n e n t r e l a f o n c t i o n et les symptômes p u l monaires et l ' e x p o s i t i o n à c o u r t terme sont généralement d i f f i c i l e s à i n t e r préter. Par exemple l ' é t u d e de Cohen (1972) r a p p o r t e c e r t a i n s r é s u l t a t s i n c o n s i s t a n t s qui p o u r r a i e n t ê t r e associés à des d i f f é r e n c e s socio-économiques ou à des i n f e c t i o n s i n t e r c u r r e n t e s e n t r e les 2 r é g i o n s . L'étude de S t e b l i n g e t Hayes (1971, 1972) a un taux d ' a t t r i t i o n de 50% et n ' a pas déterminé de façon p r é c i s e les niveaux au-delà desquels i l y a une augmentation s i g n i f i c a t i v e des symptômes. L'étude d'Emerson (1973) a montré l ' i m p o r t a n c e des var i a b l e s de température et d ' h u m i d i t é r e l a t i v e chez les p a t i e n t s s o u f f r a n t d'asthme ou de b r o n c h i t e chronique. E n f i n l ' é t u d e de Zagraniski & al (1979) qui n ' a pas montré d ' e f f e t s r e s p i r a t o i r e s aiqus p o u r r a i t suggérer que les s u l f a t e s ne sont pas un m e i l l e u r paramètre de p o l l u t i o n que par exemple l e S0 2 . Le r a p p o r t de l ' A s s o c i a t i o n Canadienne de l ' E l e c t r i c i t é pour sa p a r t , soulève également p l u s i e u r s f a c t e u r s confondants qu'aucune des études q u ' i l s ont évaluées n ' a suffisamment c o r r i g é s . De ce nombre mentionnons les tendances s a i sonnières, les changements météorologiques à court terme, les écarts de mic r o c l i m a t s à l ' i n t é r i e u r des locaux, les c o n d i t i o n s e x t é r i e u r e s , l ' e f f e t du j o u r de l a semaine et l ' i n c i d e n c e des i n f e c t i o n s . Ce rapport c o n c l u t au suj e t des e f f e t s à court terme qu'aucune étude de m o r b i d i t é ne f o u r n i t les bases nécessaires pour imputer des e f f e t s quelconques à un p o l l u a n t s p é c i f i q u e , sauf pour les p a t i e n t s les plus sensibles ou les p a t i e n t s a t t e i n t s de maladies graves à un stade t r è s avancé. Effets chroniques (exposition à long terme) Les e f f e t s d ' e x p o s i t i o n à de bas niveaux de p o l l u t i o n sur de longues périodes de temps, même s ' i l s ont été i n v e s t i g u é s davantage par des études épidémi©log i q u e s , sont généralement encore plus d i f f i c i l e s à évaluer que ceux d ' e x p o s i t i o n à c o u r t terme ( E r i c s s o n G., Camner P . , 1983). Pour f a c i l i t e r l a r é v i s i o n de ces études nous examinerons séparément les é t u des e f f e c t u é e s sur une p o p u l a t i o n d ' a d u l t e s et c e l l e s concernant des populations d'enfants. Etudes chez les adultes Sawicki a é t u d i é en 1968 l a prévalence de b r o n c h i t e chronique et d'asthme dans un é c h a n t i l l o n a l é a t o i r e de 4 355 h a b i t a n t s de Cracovie en Pologne. Il a comparé 2 r é g i o n s s o i t une ayant un .niveau de p o l l u t i o n élevée (moyenne m annuelle de 125 ug/ m3 de SO? et de 170 ug/m3 de p a r t i c u l e s ) , avec une autre ayant un bas niveau de p o l l u t i o n (SO2 45 ug/ m 3 et p a r t i c u l e s 90 ug/ m 3). Les r é s u l t a t s obtenus à la suite d'entrevues i n d i v i d u e l l e s ont montré qu'après ajustement pour le sexe et les habitudes de fumer, des symptômes de bronchite chronique et d'asthme ainsi qu'une diminution de la capac i t é r e s p i r a t o i r e (FEV% s o i t FEV^/pyc) étaient plus fréquents parmi les résidents de la région la plus polluée. La consommation de tabac i n f l u ençait cependant plus les taux de prévalence que les polluants atmosphériques. L'auteur f a i s a i t la mise en garde que les niveaux de p o l l u t i o n à l ' i n t é r i e u r et au t r a v a i l qui n'avaient pas été mesurés pouvaient avoir a f f e c t é les r é s u l t a t s . F e r r i s & al (1973, 1976) ont examiné en 1967 et en 1971 (étude de f o l l o w - u p ) , à l ' a i d e de questionnaires standardisés et de mesure de la f o n c t i o n pulmonaire (FVC, FEV 1 et PEFR) un groupe de 1 167 personnes sélectionnées a l é a t o i rement en 1961. Entre 1961 et 1971 le niveau de p o l l u t i o n a chuté ( p a r t i c u les en suspension 180 ug/m3 (1961), 131 ug/ m 3 (1967), 80 ug/ m 3 (1971)). Après correction pour l ' â g e , le sexe et la consommation de tabac, la prévalence de toutes les maladies chroniques non spécifiques a diminué de 1961 à 1967. Cependant lorsqu'on a comparé les r é s u l t a t s de 1967 à 1971 on n'a trouvé aucune différence de prévalence des maladies r e s p i r a t o i r e s ou de la fonction pulmonaire. Au Canada, Neri & al ont investigué la prévalence de bronchite chronique et l a fonction r e s p i r a t o i r e (FEV FVC) d ' é c h a n t i l l o n s aléatoires de 3 280 citoyens d'Ottawa entre 1969-1971 et de 2 208 citoyens de Sudbury entre 19721973. La moyenne annuelle de SO2 atmosphérique et de p a r t i c u l e s en suspension étaient respectivement de 93 ug/ m 3 et de 91 ug/ m 3 pour Sudbury alors q u ' e l l e é t a i t de 46 ug/ m 3 et de 52 ug/ m 3 pour Ottawa. Après correction pour l'âge et le sexe et l ' h a b i t u d e de fumer, les r é s u l t a t s ont montré que la prévalence de bronchite é t a i t plus élevée chez les hommes à Sudbury, ce qui n ' é t a i t pas le cas pour les femmes. Les auteurs concluaient cependant q u ' i l é t a i t possible que ces différences soient a t t r i b u a b l e s "a l ' e x p o s i t i o n occupationnelle q u ' i l s n'avaient pas mesurée. En 1973 Bouhuys & al ont comparé 3 000 habitants âgés de plus de 7 ans répart i s dans 2 régions à savoir une v i l l e dont la moyenne annuelle de p a r t i c u l e s en suspension é t a i t de 63 ug/ m3 et une autre dont le taux é t a i t de 40 uq/^3. Les niveaux de SO2 et d'ozone étaient par a i l l e u r s s i m i l a i r e s ! Apres correction pour l ' â g e , le sexe, l'occupation et l ' h a b i t u d e de fumer, l a prévalence de bronchite chronique é t a i t semblable dans les 2 communautés. Cependant cette s i m i l i t u d e pourrait être due à un f a i b l e taux de réponse (56%) et au peu de différence dans les niveaux de p o l l u t i o n . /13 Discussion: Les membres des groupes de t r a v a i l du NEPB et de l'AQC soulèvent un point 'a savoir que les mesures des niveaux d ' e x p o s i t i o n sont f a i t e s lors des études et ainsi ne peuvent représenter l ' e x p o s i t i o n qui agit sur le plan é t i o l o g i que. De plus les t e s t s de f o n c t i o n pulmonaire que T o n a effectués peuvent ê t r e influencés par des v a r i a t i o n s quotidiennes, hebdomadaires ou mensuelles dans les niveaux de p o l l u t i o n atmosphérique et p o u r r a i t ainsi r e f l é t e r davantage des e f f e t s aigus que des e f f e t s chroniques. L'étude de Sawiki qui ne montre pas de d i f f é r e n c e entre les groupes de comparaison suggère des doutes sur une association causale entre l ' é t a t de santé r e s p i r a t o i r e et les p a r t i cules de SÛ2. I l faut cependant mentionner que les différences d'âge et de contexte socio-économique ne furent pas contrôlées. Cette étude partage avec c e l l e s de F e r r i s une i n c e r t i t u d e dans les mesures de SO2. Les différences dans les taux de bronchite dans l ' é t u d e de Neri pourraient partiellement s'exDliquer par l ' e x p o s i t i o n occupationnelle. Un point f a i b l e également de c e t t e étude est que les observateurs des deux groupes de comparaison d i f f é raient. Le rapport de l ' A s s o c i a t i o n Canadienne de l ' é l e c t r i c i t é soulève de son côté plusieurs problèmes r e l a t i f s aux études sur l ' e x p o s i t i o n à long terme p a r t i culièrement les facteurs confondants suivants: s é l e c t i o n des s u j e t s , consommation de tabac, p o l l u t i o n à l ' i n t é r i e u r , s t y l e de vie, certains de ces facteurs pouvant provoquer des e f f e t s comparables v o i r e supérieurs aux e f f e t s de l a p o l l u t i o n . Ce même rapport suggère que seules des études l o n g i t u d i n a l e s exhaustives comparant des régions où les tendances de l a p o l l u t i o n o f f r e n t des d i f f é r e n c e s importantes pourraient o f f r i r de meilleures perspectives. Etudes chez les enfants Les études des e f f e t s des polluants atmosphériques chez les enfants ont une importance p a r t i c u l i è r e pour 3 raisons. Premièrement, les maladies r e s p i r a t o i r e s de l ' e n f a n t peuvent prédisposer aux maladies r e s p i r a t o i r e s c h r o n i ques chez l ' a d u l t e . En deuxième l i e u , i l est plus f a c i l e d ' é l i m i n e r le f a c teur d ' e x p o s i t i o n passée à des taux plus élevés qui est souvent inconnu chez les adultes. Enfin les enfants peuvent subir des expositions plus élevées p u i s q u ' i l s passent généralement plus de temps à l ' e x t é r i e u r là où i l s sont habituellement a c t i f s sur le plan physique. Hammer & al (1972) ont examiné l a fréquence de maladies des voies r e s p i r a t o i res i n f é r i e u r e s durant une période de 3 ans (1969 à 1972) à l ' a i d e d'un quest i o n n a i r e rempli par 7 700 parents d'enfants non asthmatiques âgés de 1 à 12 ans. Ces enfants avaient vécu au moins 3 ans dans une des quatre communautés newyorkaises représentant d i f f é r e n t e s expositions au SO2 et aux p a r t i c u l e s en suspension. Les r é s u l t a t s ont montré une augmentation de la prévalence de /14 maladies aiguës des voies r e s p i r a t o i r e s polluées. i n f é r i e u r e s dans les communautés plus Shy & al (1973) ont étudié l a f o n c t i o n pulmonaire de 394 é c o l i e r s de 7 et 8 ans dans des régions ayant des niveaux f a i b l e s et des niveaux élevés de p o l lution. Pour ce f a i r e i l s ont mesuré l a FEV 0 . 7 5 Une f o i s par semaine durant les mois de novembre 1967, f é v r i e r et a v r i l 1971. La c o n c e n t r a t i o n annuelle moyenne de p a r t i c u l e s t o t a l e s en suspension é t a i t de 96-133 ug/ m 3 dans l a région ayant un niveau de p o l l u t i o n élevée et de 61-85 UQ / m 3 dans l a région ayant un niveua de p o l l u t i o n f a i b l e . I l n'y avait aucune d i f f é r e n c e marquée de SO2 et de s u l f a t e s en suspension. Les v a l e u r s de la FEV g . 7 5 pour les enfants n o i r s de régions de haute p o l l u t i o n ne d i f f é r a i e n t pas de façon consistante de c e l l e s des enfants n o i r s des régions de basse p o l l u t i o n . Les r é s u l t a t s ont montré une d i m i n u t i o n de l a f o n c t i o n pulmonaire chez les enfants blancs des régions de haute p o l l u t i o n . Reprenant c e t t e étude sur 2 364 enfants blancs (5 à 13 ans) d'une autre région, ces mêmes auteurs sont a r r i v é s a des conditions s i m i l a i r e s sauf que cet e f f e t n ' é t a i t présent que chez les 9-13 ans. Chapman & al (1973) ont i n v e s t i g u é l a f o n c t i o n pulmonaire (FEV 1) d ' e n v i r o n 8 000 é c o l i e r s de 5 "a 13 ans résidant dans 2 régions de niveaux de p o l l u t i o n d i f f é r e n t s (niveaux de moyenne géométrique de p a r t i c u l e s t o t a l e s en suspension 103 ug/ m 3 et 77 ug/ m 3; niveaux s i m i l a i r e s de SO2, de s u l f a t e s et de n i t r a t e s en suspension). Les habitudes de fumer de l a f a m i l l e ne f u rent pas cumulées. Les r é s u l t a t s montrèrent une d i m i n u t i o n s i g n i f i c a t i v e de la f o n c t i o n pulmonaire. Saric & al (1972) ont examiné sur une période de 6 mois l a f o n c t i o n r e s p i r a t o i r e (FEV) et l ' i n c i d e n c e de maladies r e s p i r a t o i r e s aiguës de 148 é c o l i e r s r é p a r t i s dans 2 e n d r o i t s de niveaux d i f f é r e n t s de p o l l u t i o n (niveau moyen: SO2 117 ug/ m 3 versus 23 ug/ m 3; fumée 72 ug/ m 3 versus 23 uq/, m3). Leurs r é s u l t a t s ont montré une incidence accrue de maladies r e s p i r a t o i r e s ainsi qu'une d i m i n u t i o n de l a f o n c t i o n pulmonaire. Mostardi & al (1981) ont comparé 150 é c o l i e r s d'une région de haute p o l l u t i o n avec 150 é c o l i e r s d'une région de f a i b l e p o l l u t i o n quant à l a f o n c t i o n pulmon a i r e (FVC, FEV i , MMFR) et les symptômes r e s p i r a t o i r e s aigus et c h r o n i ques. Les niveaux moyens de SO2 é t a i e n t respectivement de 77 ug/ m 3 et de 21 u g / m 3 , et ceux de NO2 é t a i e n t de 55 ug/ m 3 et de 37 ug/ m 3. Les niveaux de p a r t i c u l e s t o t a l e s de s u l f a t e s et de n i t r a t e s en suspension étaient similaires. A p a r t i r des c a l c u l s de risques r e l a t i f s , on a pu é t a b l i r que la fréquence des symptômes é t a i t plus grande dans l a région de n i veau élevé de p o l l u t i o n . Les enfants de c e t t e région avaient également une d i m i n u t i o n plus importante de l a f o n c t i o n pulmonaire durant un épisode aigu de maladie r e s p i r a t o i r e . /15 Holma (1979) est arrive à des conclusions contraires au Danemark. A la suite d'une étude sur 3 840 é c o l i e r s de 7 à 13 ans r é p a r t i s dans 2 v i l l e s de niveaux d i f f é r e n t s de p o l l u t i o n (S02:64 à 87 ug/ m 3 versus, 9 à 27 uq/ m 3 ^ f u m é e 23 à 37 ug/ m 3 versus 7 à 17 u g / m 3 ) , i l concluait en e f f e t à une absence d ' e f f e t sur la fonction pulmonaire ou sur la fréquence de symptômes r e s p i r a t o i r e s . Son étude montrait par a i l l e u r s l'importance, dans les études sur les polluants atmosphériques, de contrôler la classe socio-économique, les normes d ' h a b i t a t i o n , l ' h a b i t u d e de fumer. Enfin K e r r e b i j n & al (37) ont comparé l a fréquence de symptômes r e s p i r a t o i r e s présents et passés ainsi que la f o n c t i o n pulmonaire de 2 104 é c o l i e r s vivant dans une région polluée (moyennes annuelles: S02 100 à 200 ug/ m 3, fumée 25 a 55 ug/ m 3 ) a v e c c e n e <je 2 76 é c o l i e r s d'une région moins polluée ($0 2 50 ug/ m 3, fumée 10 ug/m3). Les r é s u l t a t s ne montrèrent aucune tendance consistante d'augmentation des symptômes ni de diminution de l a f o n c t i o n pulmonaire. Cependant la plupart des enfants vivant dans la région moins polluée avaient été exposés à de hautes concentrations de Sû2 e t de fumée 3 ans auparavant. Discussion: Les membres des groupes de t r a v a i l du NEPB et de l'AQC concluent que la plupart des études chez l ' e n f a n t présentent des lacunes dues à l'absence du contrôle de la consommation de tabac chez les enfants plus âgés et/ou leurs parents. I l en est ainsi des études de Hammer, Shy, Chapman, Mostardi et K e r r e b i j n . Holma a d ' a i l l e u r s montré l'importance de ce facteur ainsi que de celui du s t a t u t socio-économique. Par a i l l e u r s des problèmes majeurs rel a t i f s à l ' e x p o s i t i o n antérieure sont évidents dans l ' é t u d e de Hammer et c e l le de K e r r e b i j n . Dans ces études les enfants des 2 groupes de comparaison avaient été antérieurement soumis durant au moins 3 mois "a des expositions élevées, ce qui p o u r r a i t expliquer l'absence de d i f f é r e n c e . Dans le rapport de l ' A s s o c i a t i o n Canadienne de l ' é l e c t r i c i t é , on conclut d ' a i l l e u r s que des facteurs d ' i n t e r f é r e n c e s i m i l a i r e s à ceux rencontrés dans les études chez les adultes existent dans la plupart des études effectuées chez les enfants en p a r t i c u l i e r l a f o r t e influence de la classe sociale sur les soins aux enfants, et que l'absence d'une a t t e n t i o n s u f f i s a n t e accordée à ces facteurs i n v a l i d e les conclusions de la plupart de c e l l e s - c i . ii) Etudes épidémiologiques en cours Deux études sur les e f f e t s d i r e c t s sur la santé du transport *a longue d i s t a n ce des p o l l u a n t s atmosphériques sont présentement menées par 2 équipes de c h e r c h e u r s d e Santé et Bien Etre Social Canada. Ces deux études sont e f f e c tuées sur d e s populations d ' e n f a n t s . /16 L'étude de F. Silverman est une étude sur les e f f e t s aigus, donc une étude à court terme. E l l e a été f a i t e dans un camp d'été et les sujets é t a i e n t des enfants asthmatiques et des enfants normaux qui f u r e n t monitorés pendant 10 jours. Une variété de mesures météorologiques et environmentales f u r e n t rassemblées dans une t e n t a t i v e de déterminer les c o r r é l a t i o n s entre l ' é t a t de santé des enfants et des concentrations de polluants de l ' a i r . Le groupe de t r a v a i l de la Royal Society Pier Review of the Federal Government Research in (RSPR) i n North America a évalué cette étude et considéré que c ' e s t un excellent projet de départ. La tâche considérable de rassembler les équipements de monitorage de l ' a i r et de la f o n c t i o n pulmonaire sur les lieux de l ' é t u d e , l'examen des enfants asthmatiques avant leur venue au camp, l ' o r g a n i s a t i o n de la surveillance j o u r n a l i è r e et les t e s t s sur les s i t e s ont tous été bien exécutés. Les r é s u l t a t s de cette étude ne sont pas encore d i s ponibles. D'autre part l ' é t u d e de H.S. King est une étude épidémiologique qui porte sur l ' e x p o s i t i o n chronique aux polluants transportés à longue distance. E l l e f u t conduite dans 2 v i l l e s recevant des concentrations de polluants d i f f é r e n t e s s o i t Tellsonburg et Portage La P r a i r i e . Approximativement 1 500 enfants ent r e 7 et 11 ans ont été étudiés. Un questionnaire sur la santé, des t e s t s de fonction pulmonaire et des interviews au téléphone 2 f o i s par semaine ont été complétés en mars 1984. Le monitorage de l ' a i r a été f a i t à l ' i n t é r i e u r et à 1'extérieur. Le même groupe de t r a v a i l (RSPR) évalua cette étude et considéra q u ' e l l e é t a i t t r è s pertinente, mais cette étude a connu certaines d i f f i c u l t é s et on ignore si des r é s u l t a t s seront disponibles sous peu. i i i) Etudes expérimentales chez les animaux et chez l'homne Tel que mentionné précédemment, les études expérimentales en l a b o r a t o i r e chez l'homme et chez les animaux nous fournissent de meilleures informations que les études épidémiologiques sur les e f f e t s sur l a santé de l ' a c i d e s u l f u r i que. Les évidences provenant des études épidémiologiques étant t r è s f a i b l e s , le NIESH a retenu certaines études expérimentales et nous les classerons en 2 groupes s o i t les études sur les e f f e t s aigus et les études sur les e f f e t s chroniques. Effets aigus Des tests standardisés sur la mécanique pulmonaire ont été u t i l i s é s le plus souvent comme c r i t è r e du potentiel d ' i r r i t a t i o n causé par l ' i n h a l a t i o n d e s aérosols d'oxyde de soufre. Cependant les t e n t a t i v e s pour produire d e s /17 changements s i g n i f i c a t i f s dans l a f o n c t i o n r e s p i r a t o i r e chez l ' h u m a i n en sant é , au repos et a i n s i qu'en expérimentation animale ont été pour l a p l u p a r t sans succès, à l ' e x c e p t i o n de cobayes soumis à des aérosols submicrométriques à des c o n c e n t r a t i o n s au-dessus de 1 mg/m3 pour une durée a l l a n t j u s q u ' à 1 heure (Amdur & a l , 1978; Greenberg, 1982; Greenberg & a l , 1978; Leikauf & a l , 1981; Sackner & a l , 1978; Schlesinger & a l , 1978). On a noté chez l e s u j e t en e x e r c i c e une légère dépression de c e r t a i n s i n d i c e s après 2 heures d'expos i t i o n à 1 mg/ m3 de H2SO4 (Newhouse & a l , 1978). En u t i l i s a n t un t e s t de p r o v o c a t i o n bronchique à l a s u i t e d ' e x p o s i t i o n s de 16 minutes à 1 mg/m3 de H2SO4, U t e l l & al (1982) ont démontré une p o t e n t i a l i s a t i o n de l a réponse chez l'homme à l a provocation au carbachol en r e l a t i o n avec 1 ' a c i d i t é de 1 ' a é r o s o l . Quelques auteurs ont é t u d i é l a r é a c t i o n chez les gens a t t e i n t s d'asthme ext r i n s è q u e ; les r é s u l t a t s sont c o n t r a d i c t o i r e s . Avol & al (1979) ont noté des changements mineurs dans l a r é s i s t a n c e pulmonaire chez 2 des 6 asthmatiques exposés à 0.075 mq/ m3 de H2SO4 pendant 2 heures. Sackner et Ford (1980) n ' o n t t r o u v é aucun changement dans l a mécanique pulmonaire d ' a d u l t e s asthmatiques exposés pendant 10 minutes à 1 mg/ m 3 de H2SO4. Alors que Schlesinger (1984a) a t r o u v é des changements pour c e r t a i n s i n d i c e s après 1 heure d ' e x p o s i t i o n à un aérosol submicrométrique à l a même c o n c e n t r a t i o n , U t e l l & al (1982) ont noté un changement dans l a conduction aérienne s p é c i f i que après une e x p o s i t i o n pendant 16 minutes à 0.45 ou 1 mg/^3 de H2SO4. Plus récemment Koening & al (1983) n o t è r e n t une a l t e r a t i o n s i g n i f i c a t i v e dans l a mécanique pulmonaire d ' a d o l e s c e n t s asthmatiques qui avaient été exposés à 0.1 mg/m3 de H2SO4 pendant 10 minutes au repos puis 10 minutes en e x e r c i c e . Un autre aspect de l a p h y s i o l o g i e pulmonaire qui a été examiné est l a f o n c t i o n de c l a i r a n c e , qui est impliquée dans l a défense pulmonaire. Une diminut i o n de l a fréquence des mouvements c i l i a i r e s a été observée sur du t i s s u t r a c h é a l provenant de hamsters exposés pendant 2 à 3 heures à des q u a n t i t é s submicrométriques de 0.88 - 1 . 1 mg/_3 de H2SO4 (Grose & a l , 1980; S c h i f f & a i l , 1979). Les e f f e t s sur l a c l a i r a n c e m u c o c i l i a i r e trachéobronchique chez l ' a n i m a l i n t a c t ont été passés en revue récemment par S c h l e s i n g e r (1984). Des a l t é r a t i o n s t r a n s i t o i r e s du taux de c l a i r a n c e ont é t é notés dans les études chez l'homme et en expérimentation animale après 1 heure d ' e x p o s i t i o n à 0 . 0 9 5 - 0 . 1 mg/m de H2SO4 submicrométrique ( L e i b a u f & al 1981; Chen et S c h l e s i n g e r , 1983; S c h l e s i n g e r , 1984b). Des niveaux de 1.7 mg/ m 3 de s u l f a t e d'ammonium é t a i e n t nécessaires pour o b t e n i r des réponses s i m i l a i res ( S c h l e s i n g e r , 1984b) en e x p é r i m e n t a t i o n animale et aucun changement n ' a é t é t r o u v é pour l e s u l f a t e d'ammonium à 3.6 mg/m3 pendant une période de 1 à 4 heures d ' e x p o s i t i o n (Phalen & a l , 1980). Des changements t r a n s i t o i r e s peuvent devenir chroniques. Schlesinger & al (1978) démontrèrent une c l a i r a n c e diminuée de façon p e r s i s t a n t e chez 2 des 4 /18 ânes soumis expérimentalement a 6 expositions i n d i v i d u e l l e s d'une heure à 0.2-1 mg/m3 de H2SO4. Subséquemment, Schlesinger & al (1979) exposèrent 4 animaux durant 1 heure par j o u r , 5 jours par semaine à environ 0.1 mg/m3 de H2SO4. Au cours des premières semaines d ' e x p o s i t i o n , tous les quatre développèrent des taux de clairance désordonnés, alors que 2 développèrent une clairance bronchique abaissée de façon persistante durant la 2e période de 3 mois d'exposition et durant les 4 mois de follow-up. Rôle de l'HzStty dans la pathogénèse de la bronchite chronique. Parce qu'une a l t é r a t i o n persistante de la clairance se rencontre dans l a bronchite chronique, on a émis l'hypothèse que le H2SO4 avait un r ô l e à jouer dans la pathogénèse de la bronchite. Q u o i q u ' i l n'y a i t jusqu'à présent aucune évidence d'une association d i r e c t e entre le H2SO4 et l a bronchite chronique, cette hypothèse est renforcée par la comparaison des études qui ont été f a i t e s avec des expositions à des quantités submicrométriques de H2SO4 et de fumée de c i g a r e t t e entière et fraîche chez les humains et les ânes (Lippman & al, 1982); la c i g a r e t t e est impliquée dans 1 ' é t i o l o g i e de la bronchite chronique chez l'homme. Les e f f e t s de ces 2 agents sur l a c l a i rance mucociliaire sont essentiellement les mêmes en terme d ' a c c é l é r a t i o n t r a n s i t o i r e de la clairance à un bas niveau d ' e x p o s i t i o n , d'un ralentissement t r a n s i t o i r e à la suite de doses élevées, et d ' a l t é r a t i o n dans le taux de clairance qui persistent durant plusieurs mois à la s u i t e d'expositions répétées. Une étude récente de Schlesinger & al (1983) supporte également c e t t e hypothèse. Des lapins exposés "a environ 0.25-0.5 mg/m3 de H2SO4 à raison d'une heure par j o u r , 5 jours par semaine, pendant 4 semaines démont r è r e n t une augmentation des c e l l u l e s sécrétrices dans l ' é p i t h é l i u m des p e t i tes voies aériennes ce qui est la marque de commerce de la bronchite chronique. De plus dans certains cas, l ' é p i t h é l i u m é t a i t épaissi et le diamètre des voies aériennes é t a i t diminué. La clairance des voies r e s p i r a t o i r e s est aussi f a i t e par l ' i n t e r m é d i a i r e des macrophages alvéolaires, lesquels sont aussi responsables de l a f o n c t i o n bact é r i c i d e du poumon. I l y a peu de données sur les e f f e t s au niveau a l v é o l a i r e , et les études disponibles u t i l i s e n t des niveaux de s u l f a t e s beaucoup t r o p élevés. Des souris exposées pendant 3 heures à des quantités de 8 0 , 150 et 300 mg/m3 de H2SÛ4 ont présenté une augmentation de la m o r t a l i t é due à un aérosol bactérien inhalé mais cela seulement à l a plus haute concentrat i o n et cet e f f e t é t a i t dû probablement aux dommages causés aux t i s s u s (Coff i n , 1972); aucun changement ne f u t noté dans le nombre de macrophages dans le l i q u i d e de lavage pulmonaire. Dans la seule étude sur les e f f e t s sur l a clairance a l v é o l a i r e chez l'animal (Phalenet & a l , 1980), les r a t s exposés pendant 4 heures à 3.6 mg/m3 de H2SO4 montrèrent un ralentissement de la clairance 2 à 17 jours après l ' e x p o s i t i o n , c e t t e phase se f a i s a n t par l ' i n t e r m é d i a i r e des macrophages. /19 Effets chroniques I l y a peu d ' i n v e s t i g a t i o n s sur les e f f e t s chroniques des s u l f a t e s et les seuls r a p p o r t é s concernent l e H2SO4. La p l u p a r t de ces études f u r e n t menées avant que ne soient d i s p o n i b l e s les techniques q u a n t i t a t i v e s hautement s e n s i b l e s u t i l i s é e s pour mesurer l a morphologie du poumon. I l est d i f f i c i l e d ' i n t e r p r é t e r ces études parce qu'on u t i l i s a i t alors une e x p o s i t i o n de t o u t l e corps ce qui p e r m e t t a i t une n e u t r a l i s a t i o n i n c o n t r o l l é e de H 2 SÛ4 dans l'atmosphère de l a chambre. C'est pourquoi les e f f e t s dose- réponse de H2SQ4 ne peuvent ê t r e déterminés avec p r é c i s i o n . Des cobayes ne f u r e n t pas a f f e c t é s par une e x p o s i t i o n de 1 an à 0.9 mg/ m 3 de H2SO4 ( A l a r i e & a l , 1975). Des expériences sur les singes démontrèr e n t une a l t é r a t i o n t r a n s i t o i r e de l a f o n c t i o n pulmonaire durant un an et demi d ' e x p o s i t i o n à 0 . 4 - 0 . 5 mg/m3 d'H2S04 submicrométrique ( A l a r i e & a l , 1973). La s t r u c t u r e du poumon f u t aussi m o d i f i é e par c e r t a i n e s concent r a t i o n s de H2SO4; un r é s u l t a t t y p i q u e é t a i t l ' é p a i s s i s s e m e n t des parois des b r o n c h i o l e s . Cependant les réponses n ' é t a i e n t pas r e l i é e s de façon l i n é a i r e aux c o n c e n t r a t i o n s ou à l a grosseur des p a r t i c u l e s de H 2 S04. La s t r u c t u r e des poumons des chiens ne f u t pas a f f e c t é e par une e x p o s i t i o n dur a n t 1 an à 1 an et demi à 0.9 mg/ m 3 de H2SO4, q u o i q u ' i l y avait c e r t a i n s changements dans l a f o n c t i o n pulmonaire (Lewis & a l , 1969, 1973). Les e f f e t s chroniques du s u l f a t e d'ammonium ne sont pas connus. Des études récentes subchroniques ( e x p o s i t i o n de 5 j o u r s par semaine pendant 4 semaines) ont démontré que l e s u l f a t e d'ammonium n ' e s t pas aussi i n n o f f e n s i f que les études sur les e f f e t s aigus l e l a i s s e présumer (Bush & a l , 1984). Une conc e n t r a t i o n de 1 mg/ m 3 de s u l f a t e d'ammonium a causé des changements de s t r u c t u r e et de f o n c t i o n sur l e poumon des r a t s et à un degré moindre chez les cobayes. P l u s i e u r s études ont t r a i t é de l ' i n t e r a c t i o n de H2SO4 avec d ' a u t r e s p a r ticules. L ' a c i d e s u l f u r i q u e n ' a pas p o t e n t i a l i s é les e f f e t s de l ' o z o n e , du dioxyde d ' a z o t e ou du dioxyde de soufre chez les s u j e t s humains normaux exposés de façon aiguë (Stacy & a l , 1983). Les cobayes exposés à des combinaisons v a r i é e s de H2SO4 n ' o n t présenté aucun changement dans l a f o n c t i o n ou l a s t r u c t u r e pulmonaire ( A l a r i e & a l , 1975). Des singes exposés durant 1 an - 1 an et demi à des combinaisons s i m i l a i r e s comportant environ 0.9 mg/ m 3 de H2SO4 n ' o n t présenté aucune a l t é r a t i o n de l a f o n c t i o n pulmonaire. Cependant l a s t r u c t u r e du poumon f u t a l t é r é e . L ' é t u d e d ' i n t e r a c t i o n l a plus e x t e n s i v e f u t e f f e c t u é e avec des chiens exposés pendant e n v i r o n 5 ans et demi à 1.1 mg/m3 de dioxyde de soufre et 0.09 mg/ m 3 d'H2S04, ces animaux f u r e n t par l a s u i t e en contact avec l ' a i r non p o l l u é pendant e n v i r o n 2 ans et demi ( S t a r a & a l , 1980). Des examens p é r i o d i q u e s f u r e n t f a i t s et c e r t a i n s changements dans l a f o n c t i o n pulmon a i r e f u r e n t notés t o u t au long de l ' e x p o s i t i o n . Les pertes f o n c t i o n n e l l e s se p o u r s u i v i r e n t après l a c e s s a t i o n de l ' e x p o s i t i o n . Des mesures morphomé- /20 triques des poumons furent prises 2 ans et demi après l ' e x p o s i t i o n (Hyde & al, 1978). Plusieurs types de changements furent observés. Les plus remarquables furent les changements que les auteurs considèrent comme analogues au stage de début de l'emphysème c e n t r o l o b u l a i r e chez l'homme. En ce qui concerne les études sur les combinaisons de HgSCM avec les gaz, les seules données obtenues impliquent l ' u t i l i s a t i o n de l'ozone. Généralement les r é s u l t a t s de ces études dépendent du système biologique examiné et du régime d ' e x p o s i t i o n u t i l i s é . Last et Crose (1978) ont trouvé chez le r a t des e f f e t s synergiques de 1 mg/m3 d'H2SÛ4 et de Û.4-0.5ppm d'ozone sur la synthèse des glycoprotéines. Des e f f e t s antagonistes sur la fréquence des mouvements c i l i a i r e s furent observés quand des hamsters furent séquent i e l l e m e n t exposés d'abord à 0.1 ppm d'ozone et par la suite à 0.9 mg/m3 d'H2SO4 (Grose & al, 1980). En exposant des souris à 0.1 ppm d'ozone en premier l i e u et à 0.9 mg/^3 de H2SO4 par la s u i t e , Gardner & al (1977) démontrèrent la presence d ' e f f e t s a d d i t i f s sur les i n f e c t i o n s pulmonaires bactériennes des souris. b) Oxydes nitreux Selon le NIESH i l n'y a en f a i t aucune étude épidémiologique, aucune étude expérimentale chez l'homme et chez les animaux qui a examiné les e f f e t s de l ' a c i d e n i t r i q u e . Très peu de données existent en ce qui concerne les e f f e t s de l ' i n h a l a t i o n de p a r t i c u l e s d'oxyde n i t r e u x ; c e l l e s qui sont d i s p o n i bles concernent presqu'uniquement les mécanismes pulmonaires. Des chiens exposés à 10 mg/m3 de n i t r a t e de sodium durant 7 minutes et demi ainsi que des moutons exposés pendant 4 heures à des concentrations de 5 mg/m3 n'ont présenté aucun changement s i g n i f i c a t i f dans la fonction mécanique du poumon (Sackner & al, 1979). Des r é s u l t a t s négatifs s i m i l a i r e s f u r e n t obtenus chez les sujets humains en santé, qui ont été exposés à 1 mQ/m3 de n i t r a t e de sodium durant 10 minutes (Sackner & a l , 1979) ainsi que chez des adultes asthmatiques exposés durant 2 heures à 0.2 mg/m3 de n i t r a t e d'ammonium (Kleinman & al, 1980). Dans une étude de U t e l l & al (1979), aucune augmentation s i g n i f i c a t i v e de l ' e f f e t de l a provocation au carbachol (broncoc o n s t r i c t e u r ) ne f u t observé que ce s o i t chez les adultes normaux ou chez les asthmatiques qui avaient précédemment été exposés pendant 16 minutes à 7 mg/m3 de n i t r a t e de soude. Cependant deux asthmatiques montrèrent une légère p o t e n t i a l i s a t i o n de la bronchoconstriction i n d u i t e par le carbachol. Aucun changement dans la résistance au débit pulmonaire ne f u t démontré chez des moutons normaux et des moutons allergiques exposés pendant 4 heures a 1.6 ppm de vapeur d'acide n i t r i q u e (Abraham & a l , 1982). U t i l i s a n t des t e s t s de provocation bronchique, aucun changement s i g n i f i c a t i f dans l a r é a c t i v i t é resp i r a t o i r e ne f u t noté chez les animaux normaux, mais une légère h y p e r a c t i v i t é est apparue 24 heures après l ' e x p o s i t i o n chez les moutons a l l e r g i q u e s . /21 Stutts & all (1981) ont trouvé que le nitrate d'aluminium pouvait altérer le transport du sodium et du chlorure à travers la paroi épi thé!iaie de la trachée du chien. Cependant l'effet fut attribué à l'ion ammonium plutôt qu'à l'ion nitrate puisque le nitrate de sodium n'avait aucun effet. 2) Indicateurs de santé pour les polluants atmosphériques a) Etudes êpi demi ologiques Les indicateurs de santé retrouvés dans les études épidémiologiques révisées peuvent servir à évaluer les effets des polluants atmosphériques sur la santé. Par contre ces indicateurs de santé ne nous permettent pas d'évaluer de façon spécifique l'impact des précipitations acides sur la santé car ils proviennent d'études sur les précurseurs des précipitations acides. Selon la classification des indicateurs de santé étudiés par l'OMS (Beckers, 1974), les indicateurs de santé retrouvés dans les études révisées se répartissent comme suit: -Indices de mortalité On retrouve dans certaines études le nombre de décès causés par des concentrations élevées de pollution atmosphérique. -Indices de morbidité On a associé plusieurs symptômes aux effets des polluants atmosphériques sur la santé tels que les maux de tête, l'irritation de la muqueuse nasale, l'irritation des yeux, la toux, des malaises dans la poitrine, des maux de gorge, de l'essoufflement, des crises d'angine, des crises d'asthme et la bronchite chronique. Dans certaines études on a également utilisé les admissions d'urgence dans les hôpitaux comme indice de morbidité de même que les absences au travail pour maladie et les absences scolaires des enfants. -Indices biométriques Certaines épreuves fonctionnelles sont utilisées dans les études sur les effets des polluants atmosphériques sur la santé tels que: - FEV (VES, Volume expiratoire forcé) FVC (CV, capacité vitale) MEFR (DEM, débit expiratoire maximal) b) Etudes expérimentales en laboratoire chez l'home Les indicateurs de santé retrouvés dans ce type d'études révisées peuvent servir à évaluer les effets de H2SO4 sur la santé, cette substance m étant considérée comme le principal agent responsable des effets directs sur la santé humaine. - Indices de morbidité Altérations transitoires du taux de clairance. Indices biométriques Test de fonction de clairance. 3) Données environmentales disponibles sur les substances toxiques de la phase avant dépôt Dépôts humides Dans certaines parties du monde, notamment en Scandinavie, la surveillance systématique de la qualité des précipitations a commencé au début des années 1950. Au Canada, notre participation dans ce domaine date de 1970. On dénombre maintenant au Canada 18 réseaux de qualité des précipitations (humides et sèches) pour un total de 170 stations d'échantillonnage réparties à travers le pays. Au Québec et plus particulièrement au MENVIQ, l'expérience dans ce champ d ' a c t i v i t é débute à peine. C'est en 1980 que le projet du réseau d'échantillonnage des précipitations acides du Québec (REPQ) fut accepté. Le réseau opère depuis juin 1981 et 46 stations sont réparties sur l'ensemble du territoire québécois. Le réseau fournit des échantillons humides dont la composition chimique est déterminée par l'analyse d'une quinzaine de paramètres (Grimard Y., 1983). Le rapport le plus récent sur les données recueillies par le REPQ date du mois d'août 1984. Dans ce document, on nous présente uniquement les résultats pour le pH, les sulfates et les nitrates puisque ce sont les plus représentatifs de l'état d'acidité des précipitations (Talbot & al, 1984). Selon ce rapport, les moyennes calculées pour le pH (des années 1982 et 1983), varient approximativement entre 4.3 et 4.9. Les pH les plus acides se retrouvent dans le sud et le sud-ouest du Québec et plus particulièrement près de Noranda, de Québec et de Montréal. Le Grand Nord Québécois se caractérise par les valeurs de ph les moins acides . (Voir tableau page 23) L'anhydride sulfureux (SO2) a été identifié comme le principal responsable de l ' a c i d i t é des précipitations. Dans les eaux de précipitations, on le retrouve transformé en H2SO4 et on mesure son importance en dosant les sulfates (SO4). Pour les années 1982-1983, les valeurs varient entre 25 et 70 ueq/L et se répartissent sur le territoire selon un gradient croissant du nord-est au sud-ouest. Les régions ou l'on retrouve des valeurs maximales sont situées près des villes de Noranda, de Montréal et de Québec, ainsi que /24 dans la région du Saguenay - Lac St-Jean. Le massif Laurentien est la région de Québec qui reçoit les plus forts dépôts humides de sulfates. Ces valeurs élevées sont en partie dues à l'abondance des précipitations dans cette région montagneuse. On retrouve également des valeurs élevées de dépôts humides de sulfate dans une étroite bande qui s'étend sur le plateau de l'Abitibi jusqu'à une distance d'environ 200 kilomètres au sud-est de Noranda. La présence de la plus importante source québécoise d'anhydride sulfureux dans la région n'est certes pas étrangère à cette situation. Dans les eaux de précipitations, on mesure les oxydes d'azote sous forme de nitrate (N03). Pour 1982 et 1983, les valeurs varient entre 15 et 36 ueq/[_. La répartition spatiale des concentrations moyennes de nitrate a sensiblement la même forme que celle de sulfate avec des valeurs maximales autour de Montréal et de Québec, sans cependant retrouver les maximums locaux dans la région de l'Abitibi. Selon le MENVIQ, il est certain que des améliorations apportées au réseau d'échantillonnage, notamment la relocalisation de certains sites des stations d'échantillonnage apporteront plus de précisions aux données déjà existantes mais les changements dans les valeurs qui apparaîtront à certains sites n'auront pas pour effet de modifier l'ensemble des résultats présentement disponibles. Dépots secs Le Service de l'environnement atmosphérique à Environnement Canada possède également son réseau d'échantillonnage des précipitations. Ce réseau comprend 7 stations d'échantillonnage au Québec, et une seule de ces stations recueille des dépôts secs en plus des dépôts humides. Le réseau ayant été modifié en 1983, on nous a informé qu'il est impossible de tirer présentement des conclusions à partir des données obtenues depuis cette date. Dosage des particules respirabies La Direction de l'Assainissement de l'air du MENVIQ, a fait l'acquisition récente (été 1984) de 2 appareils capables de distinguer les particules respirables des particules totales. Ces appareils sélectionnent les particules plus petites que 10 microns mais plus grande que 2.5 microns et peuvent identifier les sulfates. L'un de ces appareils est installé dans la ville de Québec, au Parc Cartier-Brébeuf, et l'autre dans le secteur nord-ouest de la ville d'Arvida. /25 4) Eléaents de synthèse Selon R.A. Spasoff de l'Université d'Ottawa, les effets directs sur la santé des précipitations acides sont extrêmement difficiles à étudier. Il y a plusieurs problèmes de base dont le plus important se situe au niveau de la mesure de l'exposition. Les mesures prises à date ne nous renseignent pas sur l'exposition individuelle, mais sur un groupe de personnes. Tel que suggéré par l'O.M.S., il faudrait mettre au point des échantiHonneurs personnels non-mécaniques (passifs) pour toute une gamme de polluants. La mauvaise classification des expositions a pour effet, dans les études épidémiologiques de réduire la force de la relation entre la pollution et la maladie. Le second problème se situe au niveau des facteurs confondants. De loin, le plus important est la cigarette, mais les expositions occupationnelle et intérieure sont aussi très importantes. Tant que nous ne pourrons contrôler ces facteurs, les résultats continueront d'être incertains. Pour ces deux raisons, Spasoff suggère que les études futures soient faites sur une base individuelle plutôt que sur des groupes d'individus. Le 3e problème est celui de l'utilisation des études de mortalité comme "endpoint" plutôt que la morbidité. La mortalité est une mesure extrême et insensible, qui ne peut révéler que l'ensemble des effets. Malgré les grandes difficultés rencontrées il semblerait que les effets à court terme luer que ceux à long terme. Il semblerait fets des polluants atmosphériques chez les avantages par rapport aux études chez les dans les études épidémiologiques, seraient moins difficiles à évaégalement que les études des efenfants présenteraient certains adultes. Les endroits au Québec les plus exposés aux sulfates sont ceux situés près des villes de Noranda, de Montréal et de Québec, ainsi que la Région du Saguenay - Lac St-Jean. Selon certains experts, les 2 études de Santé et Bien être Social en cours sont de bonne qualité. Selon certains experts les 2 études de Santé et Bien être social en cours sont de bonne qualité. Mais il est à noter que ces études portent sur les polluants précurseurs aux précipitations acides. Ces mêmes experts ne semblent pas s'interroger sur la fiabilité des équipements de monitorage de l'air utilisés dans ces études. Une démarche pourrait être entreprise afin d'explorer la possibilité d'utilisation de tels équipements au Québec. L'installation au Québec de 2 stations d'échantillonnage ou l'on dose les particules respirabies pourrait peut-être servir, en attendant les méthodes de dosage plus perfectionnées, à une tentative de rapprochement entre les effets sur la santé et les niveaux de pollution dans ces 2 régions. /26 B- PHASE APRES DEPOT (post deposition) Nature des substances toxiques concernées dans la phase après dépôt A date, aucun e f f e t sur la santé de l'homme n'a é t é démontré comme é t a n t le^ résultat de la séquence des changements qui surviennent durant la phase après dépôt du phénomène des précipitations acides. Le manque d'effets documentés pourrait signifier qu'aucun effet n'existe ou encore que V i n t é r ê t pour le phénomène des p r é c i p i t a t i o n s acides e s t récent e t que peu d'investigations sur les l i e n s possible ont été f a i t e s . (NIESH, 1984) En principe lors de la phase après dépôt les précipitations acides peuvent influencer l'exposition humaine aux toxiques chimiques par 2 voies principales: L'accumulation des produits chimiques dans la chaîne alimentaire. E x : le mercure (Hg) La contamination de l'eau potable par certains métaux. Les principaux métaux retenus par le groupe de travail du NIESH sont le plomb (Pb), le cadmium (Cd) et l'aluminium (Al). Dans les paragraphes qui suivent nous examinerons les effets sur la santé des principaux métaux impliqués dans les deux principales voies d'exposition de l'homme aux précipitations acides lors de la phase après dépôt soit le Hg, le Pb, le Cd et 1 ' A l . 1) Effets sur la santé causés par l'accumulation de Hg dans la chaîne alimentaire Le mercure soluble retrouvé dans l ' e a u douce provient soit directement de l'atmosphère ou indirectement par l'eau d'érosion de la terre. Dans la phase aqueuse, le mercure soluble peut ê t r e transformé en mercure métallique e t s'évaporer par la suite dans l'atmosphère. Le mercure qui demeure dans l ' e a u , se f i x e aux sédiments et est converti p a r les microorganismes en composés méthylés s o i t le monométhylmercure et le diméthylmercure. C e s composés sont hautement toxiques chez l'homme. L e monométhylmercure e s t accumulé p a r le poisson. L ' i n g e s t i o n du poisson et des sous-produits du poisson devient ainsi la source p r i n c i p a l e d'exposition de l'homme au methyl mercure. L a te- neur en méthylmercure des poissons est fonction du degré d^cidification d'un lac. L ' a c i d i f i c a t i o n augmente la bioconversion du Hg en mêthylmercure. (Stoke, P., 1984). m Toxicité du méthylmercure chez 1'homme La toxicité du méthylmercure est bien décrite chez Vhomme lors d'empoisonnements par le poisson au Japon vers les années 50 et 60 et d'empoisonnements par du grain traité en Iraq en hiver 1971-1972. De plus» un nombre de cas d'empoisonnements industriels a contribué substantiellement à la compréhension des effets toxiques du méthylmercure chez l'homme, principalement les dommages au système nerveux. Les principales régions affectées sont celles associées aux fonctions sensorielles, visuelles et auditives et celles ayant une relation avec la constriction concentrique du champ visuel, la surdité, la dysarthrie et l ' a t a x i e . Les effets d'une exposition prénatale ou tôt après l'accouchement ont été décrits comme étant un retard dans le développement moteur et psychologique, de l'incoordination, de l'ataxie, des mouvements involontaires, de la paresse ou de la paralysie musculaire, une perte auditive et de la cécité, un tonus et des réflexes musculaires anormaux ainsi que la persistance des réflexes primitifs. Etudes épidémiologiques antérieures sur l ' a c c u m u l a t i o n du Hg dans la chaîne alimentaire Suite à un comité d'étude et d'intervention sur le mercure au Québec, mis sur pied par le Ministère des Affaires Sociales (M.A.S.), une étude sur les effets médicaux et toxicologiques du mercure organique dans le Nord-Ouest Québécois (Barbeau & al, 1976), a pu mettre en évidence une contamination par le mercure organique chez une population importante des autochtones du NordOuest. Cette contamination mercurielle a produit des signes objectifs d'intoxication et d'attente neurologique chez 25 des 49 autochtones examinés au cours de l'enquête préliminaire. Afin de mieux préciser ce risque pour la population autochtone une étude subséquente a été effectuée. Cette étude menée par le Methyl Mercury Group (Ruedy, 1978) est selon le groupe de travail sur l'évaluation de l'impact sur la santé des précipitations acides, présidé par Banguay, G.E. et Riordan, la seule étude épidémiologique sur les effets du méthylmercure qui fut entreprise depuis les études sur l'empoisonnement en Iraq- L'étude de Ruedy fut menée sur une population d'adultes et d'enfants chez les communautés Cris du Nord-Ouest Québécois. Le but de cette étude était d'une part d'évaluer la prédominance d'anomalies neurologiques et biochimiques et de certains troubles du développement chez cette population et d'autre part de déterminer les relations entre ces anomalies et le degré estimé d'exposition au méthylmercure. On mena une étude de population sur les adultes et une autre sur les enfants et de plus une étude cas témoins sur les adultes. /28 Etude de population sur les adultes La population adulte étudiée représentait tous les Cris âgés de 30 ans et plus au 1er juillet 1978. L'examen complet exécuté par un neurologue comprenait une entrevue, un examen neurologique de dépistage, un examen neurolo-^ gique complet, une mesure de champ visuel, un test audiométrique et des prélèvements dans les cheveux, l'urine et le sang. On a tenu compte des symptômes associés à d'autres facteurs que le méthylmercure. L'exposition passée à été évaluée à partir des échantillons de cheveux et de sang relevés entre 1975 et 1977 et l'exposition actuelle à partir des échantillons de cheveux prélevés lors de l'étude sur place. Selon les données de 1975-1976, plus de 24% des sujets présentaient un indice de cheveux plus grand que 20 u g / g selon les données de 1975-1976, alors que seulement 8% des sujets présentaient des teneurs plus élevées que 20 u g / g en 1978. Dans une communauté, l'anomalie la plus fréquemment rencontrée fût le tremblement alors que ce furent les troubles de coordination dans l'autre. Les signes neurologiques observés dans cette population furent jugés compatibles avec ceux décrits comme étant associés à une intoxication par le méthylmercure dans d'autres pays. Les auteurs précisèrent cependant que les atteintes neurologiques constatées chez les sujets de l'étude étaient beaucoup moins marquées que celles notées dans la littérature scientifique et la majorité des sujets présentant des anomalies ont été classés comme cas légers et douteux. Etude cas témoins On compara l'exposition de 41 cas ayant des anomalies neurologiques sélectionnés avec celle de 179 contrôles qui étaient des sujets normaux. On trouva une association positive entre les anomalies neurologiques et l'exposition au méthylmercure chez les hommes et les femmes dans une coramjnauté et chez les femmes seulement dans l'autre communauté et ce à un degré moindre. Cependant, étant donné l'absence de renseignements sur l'exposition précédant 1975 et compte tenu du fait que les niveaux actuels d'exposition doivent être plus bas que par le passé (suite à une modification des habitudes alimentaires), il est impossible de tirer des conclusions sur les niveaux d'exposition d'une vie entière et en particulier sur ceux qui pourraient comporter un risque excessif d'anomalies neurologiques. De plus les auteurs soulignent qu'il n'est pas possible de trouver une explication unique aux anomalies neurologiques relevées et associées à une exposition au mercure méthylique. Plusieurs hypothèses sont formulées et seule une surveillance médicale I long terme des communautés permettra de trouver la véritable explication. Etude de population sur les enfants La population étudiée représentait tous les enfants vivants, âgés de 12 à 30 mois au 1er juillet 1978 (234 enfants Cris) et dont les mères vivaient à l'époque de leur grossesse, à l'intérieur ou à proximité des communautés /29 incluses dans l'étude. L'exposition au méthylmercure a été mesurée à un centimètre d'intervalle sur des segments de cheveux de la mère devant représenter la période de grossesse. L'exposition fut environ la même chez les garçons et les filles soit de 6 ug/ g et seulement 6% des enfants furent soumis à une exposition plus élevée que 20 ug/ g . On évalua le développement neurologique, physique, mental et psychologique de l'enfant. L'anomalie des réflexes tendineux, observée chez 13 garçons ( 1 U ) et chez 14 filles (12%), était positivement associée à l'exposition au méthylmercure seulement chez les garçons et il n'y avait aucune relation dose-réponse consistante. D'autres désordres neurologiques furent moins prévalents et aucun ne fut associé positivement à l'exposition. De plus, les anomalies neurologiques légères et isolées qui furent notées étaient différentes de celles décrites dans d'autres rapports sur les anomalies neurologiques résultant d'une exposition prénatale à des niveaux élevés de méthylmercure. L'importance clinique de ces anomalies ne pourra être déterminée que par une surveillance médicale de ces enfants. Discussion sur l'étude chez les enfants Selon le U.S. Environmental Protection Agency (EPA), l'association trouvée chez les enfants a été démontrée à des niveaux de méthylmercure qui étaient très bas en comparaison de ceux précédemment rapportés comme étant associés avec des effets de méthylmercure in utero. L'association notée dans l'étude de Ruedy peut avoir été due à la chance étant donné que les constatations sur le tonus et les;réflexes faisaient partie d'un ensemble d'observations et ces dernières ne correspondaient pas aux niveaux de Hg trouvés chez les enfants. Discussion sur l'ensemble de l'étude Après avoir examiné les rapports de ces études, un groupe d'experts de l'O.M.S. a soulevé la possibilité que ce soit le premier exemple d'une maladie endémique due à l'exposition au méthylmercure par le poisson d'eau douce. Il reste à déterminer dans quelle mesure les effets indirects des précipitations acides ont contribué à l'exposition au méthylmercure et aux effets cliniques rencontrés dans cette région du Nord-Ouest québécois. Selon les membres du groupe de travail sur l'évaluation de l'impact des pluies acides sur la santé présidé par Banguay, G.E., et Riordan, il serait prématuré de considérer cette étude comme un exemple de problème associé au transport à long terme des polluants de l'air dû au manque de modèle d'exposition précis et de plusieurs lacunes. Le groupe mentionne également qu'une appréciation du risque potentiel d'une exposition à long terme a des niveaux élevés de Hg dans la nourriture devrait être maintenue et que le monitorage de la situation devrait continuer afin d'éviter une plus grande détérioration de la santé. /30 b) Progranmes de surveillance du Hg au Québec En 1971, la Division des Services Médicaux du Ministère de la Santé Nationale et du Bien Etre, lança un programme de dosage de Hg. Ce programme s'adressait d'abord aux communautés indiennes susceptibles de consommer du poisson contaminé par la décharge de Hg de certaines industries mais le programme fut par la suite étendu à d'autres communautés autochtones non touchés par la pollution industrielle. Les dosages du Hg ont depuis été poursuivis pour toutes ces communautés et jusqu'au milieu de 1982 ces tests étaient effectués par le gouvernement fédéral. Depuis lors les prélèvements sont sous la responsabilité du gouvernement p r o v i n c i a l . Données récentes disponibles chez les Indiens Cris de la région de la Baie James (Dumont C., Wilkins R.) Le programme débuta à l'été 1982 et la compilation des données fut faite en mars 1984. On identifia 2 populations cible parmi les 8 000 habitants des 8 communautés Cris de la région, soit toutes les personnes de 35 ans et plus e t toutes les femmes enceintes et leurs bébés. Pour les besoins du programme de surveillance, le niveau à risque a été déterminé comme étant au moins 3 fois plus que les standards de l'O.M.S. qui sont de 20 ppB dans le sang et de 0.6 ppM dans les cheveux. Les responsables du programme (DSC de l'hôpital Général de Montréal) ont tiré certaines conclusions du premier deux ans de ce programme de surveillance, I savoir qu'une partie substantielle de la population testée, soit 7%, a été trouvée comme ayant des concentrations corporelles de Hg excessivement élevées (soit 3 fois plus élevées que les standards de l'O.M.S.) et que les adultes les plus âgés (65 ans et plus) et les bébés de moins d'un an étaient plus sujets à être exposés. I l s suggérèrent également que le programme de surveillance soit continu pour ces 2 populations et que les femmes enceintes et leurs bébés devraient continuer d'être la priorité la plus importante du programme autant en terme de test qu'en terme d'éducation nutritionnelle. Données récentes chez les Inuits {Therrien F.) En ce qui concerne la population Inuit, des prélèvements de sang ou de cheveux ne sont faits depuis juin 1982, que dans l'Ungava et seulement chez les femmes enceintes et les nouveaux-nés, ces populations étant considérées comme les plus à risque. Selon les rapports d'analyse du Laboratoire de Santé publique du Québec, couvrant une période d'environ 3 ans, on a obtenu les résultats suivants: /31 Année Nombre de résultats % 50 ppB 1980 124 2,4 % 1981 77 0,0 % 1982-1983 304 3,8 % A la lumière de ces résultats, les responsables de ce programme (l'équipe du Projet Nord du Département de santé communautaire (DSC) du Centre hospitalier de l'Université Laval (CHUL)) déclarait en janvier 1984 que le Hg n'apparaissait pas comme un problème de santé publique dans l'Ungava. Le DSC estime donc que le dosage du Hg ne représente pas une priorité dans l'état actuel des choses et ne devrait plus être poursuivi de façon systématique chez les femmes enceintes et les nouveaux-nés de l'Ungava. Toutefois, déclarent-ils, faute de résultats suffisants (et récents) pour la Baie d'Hudson, et compte tenu du fait qu'il semble effectivement y avoir encore un problème de mesure chez les Indiens Cris, les agents de santé devraient s'interroger sur l'opportunité d'entreprendre une étude de ce problème dans les six communautés de 1'Hudson. c) Etude en cours sur les effets sur la santé de l'accumulation des métaux dans la chaîne alimentaire Un projet est mené depuis 1982 au Département de l'Energie à Washington sous la direction de D.H. Hamilton. Ce projet a 2 objectifs: 1) déterminer s'il y a lieu, laquelle des substances toxiques ou des traces potentiellement toxiques qui sont présentes dans les écosystèmes aquatiques altérés, constitue une menace pour la santé humaine par l'ingestion d'espèces comestibles; 2) déterminer si certaines de ces substances présentes en traces s'accumulent dans les chaînes alimentaires aquatiques et peuvent se rendre jusqu'à 1 1 homme. Son importance: Il y a peu d'information disponible sur l'impact potentiel pour la santé de l'ingestion des produits biologiques aquatiques et comesti- /32 bles on'ginant des lacs acidifiés. Ce projet permettra de fournir de telles informations en établissant la charge corporelle de toxiques et d'éléments potentiellement toxiques à l'état de traces ainsi que des substances organiques chez les éléments biologiques habitant de tels écosystèmes. Les substances mutagènes et/ou carcinogènes feront partie des polluants investigués. Un autre projet américain débutera en 1985 à l'EPA Environmental Research Laboratory sous la direction de R.T. Lackey. Ce projet a pour objectif: Déterminer l'effet de l'acidification des écosystèmes aquatiques sur l'accumulation biologique de matériels toxiques dans les chaînes alimentaires aquatiques. Son importance: L'acidification des sols et des eaux de surface a provoqué une mobilisation accrue des métaux associés aux sédiments et aux sols. La solubilité de certains des métaux et leur taux de captation par les organismes sont aussi augmentés à des niveaux de pH typiques de plusieurs lacs et courants d'eau acidifiés. Afin de déterminer à quel degré les concentrations de métaux toxiques dans les organismes aquatiques sont augmentées à cause de l'acidification des lacs et cours d'eau, il est nécessaire de faire une étude du mercure, du cadmium, du chrome, du nickel, du plomb et du zinc chez des espèces sélectionnées à partir d'eaux fraîches acidifiées. Ces informations sont nécessaires pour évaluer le risque associé à la consommation humaine de métaux toxiques provenant de poissons de systèmes aquatiques acidifiés. d) - Indicateurs de santé pour le Hg Indices de morbidité Les symptômes associés à une intoxication au méthylmercure peuvent servir à évaluer les effets de ces métaux sur la santé mais ne nous permettent pas d'évaluer de façon spécifique l'impact des précipitations acides sur la santé. -Indices biométriques Deux épreuves biochimiques sont utilisées comme indices biométriques des effets du méthylmercure dans le corps humain, ce sont l'analyse des cheveux et du sang. Chez l'homme un échantillon de sang donne le niveau de Hg dans le sang au moment ou l'échantillon est pris et peut refléter un pic isolé résultant de la consommation d'un seul repas contenant une nourriture largement contaminée par le Hg (Kershaw & al 1980). D'autre part les cheveux fournisssent un en- /33 registrement continu du niveau de Hg sur une période de temps équivalant à la longueur des cheveux. Le Hg est déposé dans les cheveux â mesure qu'ils poussent, soit approximativement 1 centimètre par mois. Un échantillon de 12 centimètres de cheveux fournit les données sur les niveaux de Hg pour l'année qui vient de s'écoul er. Le centimètre à proximité du cuir chevelu représente le niveau de Hg d*approximativement un mois plus tôt (Giovanoli - Jakubezak & al 1974, Al Shabristini & al 1976). Le niveau de Hg dans le sang est couramment mesuré en partie par billion (ppB) et dans les cheveux en partie par million (ppM). Les résultats obtenus par les cheveux peuvent être transformés en équivalents sanguins utilisant une relation standard et pour fin de comparaison tous les niveaux sont souvent exprimés en niveau sanguin ou en équivalent sanguin (Wheatley 1979; Phelys & al 1980). e) Données environmentales disponibles sur les substances toxiques présentes dans la chaîne alimentaire - Au MENVIQ, il existe un réseau de surveillance des substances toxiques (dont le Hg dans les poissons) dans le fleuve Saint-Laurent et les rivières. Mais selon eux, leur système n'est pas vraiment à point de sorte qu'il ne peut être utilisé présentement. - A l a Direction de la Recherche sur les Pêches, au Ministère des Pêches et Océans (fédéral), on a fait une étude sur la teneur en métaux et ions majeurs de chairs de poisson de 32 lacs du Québec (Nadeau A., Desjardins C., Vigneault Y.). Ce rapport présente les résultats des travaux d'échantillonnage et d'analyse des chairs de poissons de 32 lacs et examine les niveaux de contamination dans les diverses localités inventoriées. Le Bouclier canadien sous le 52e parallèle a été choisi comme territoire d'étude suite aux informations disponibles sur l'état physico-chimique des lacs du Québec, sur la qualité des retombées acides sur cette aire et sur la minéralisation des eaux. Les lacs ont été regroupés selon près de quatorze localités qui ont servi de base pour la logistique de l'échantillonnage. Les régions de Maniwaki, Senneterre, Chapais et Nemiscau soit l'ouest du territoire échantillonné sont les plus contaminées. Les plus fortes valeurs de Hg se retrouvent dans les lacs de Chapais et de Nemiscau (région 08). En conclusion, le rapport souligne que la contamination du Hg au Québec déjà signalée par quelques documents pourrait s'aggraver suite aux effets toxiques de mobilisation et de méthylation de ce métal dus aux précipitations acides. Onze pour cent des données dépassent la norme généralement reconnue pour le Hg et ce, dans les lacs réputés sauvages à la tête du système hydrographique. /34 - A la section Environnement de l'Ecole Polytechnique de Montréal, on a fait une recherche sur les effets des précipitations acides au nord du 55e parallèle du Québec (Delisle C.E., Bouchard M.A., André P.). Ce réseau se situant au-delà des réseaux de surveillance des précipitations déjà existants, il n'existait aucune donnée précise sur la qualité des précipitations de cette région. Une partie de cette étude consistera en l'analyse des métaux lourds dans la chair des poissons des lacs acidifiés. Les travaux sont présentement en cours et les résultats seront disponibles sous peu. Il est à noter que le territoire à l'étude comporte 4 communautés Inuit dont 3 habitant la Baie d'Hudson et une le détroit d'Hudson, et que pour l'ensemble de ces communautés, la part des poissons d'eau douce dans l'alimentation est d'environ 30%. f) Eléments de synthèse L'exposition chronique au méthylmercure pendant des semaines et même des mois est importante dans l'évaluation des dangers pour la santé d'une exposition au méthylmercure, d'où la nécessité de programmes de surveillance. Le méthylmercure endommage le système nerveux central, affectant principalement les fonctions sensorielles et de coordination. Le méthylmercure traverse la barrière placentaire et pénètre dans le foetus. Le tissu nerveux prénatal est plus sensible aux effets du méthylmercure que les tissus adultes. La femme enceinte devient donc d'un intérêt spécial pour l'évaluation des effets sur la santé du méthylmercure. Les femmes enceintes des communautés autochtones et leurs bébés sont la priorité la plus importante des programmes de surveillance du Hg, présentement en cours au Québec. Dans ce sens des démarches sont présentement entreprises par les membres de l'équipe du Projet Nord du DSC du Chul, afin d'organiser un programme de surveillance du Hg chez les femmes enceintes et les nouveaux-nés des communautés Inuit de la Baie d'Hudson. Aucune donnée récente sur les teneurs en Hg n'était disponible pour cette communauté. Vu le grand besoin d'obtenir des estimations plus santé humaine associé à l'exposition prénatale du il serait peut être intéressant qu'une étude soit chez les Inuits de la Baie d'Hudson, dépendamment le programme de surveillance. précises du risque pour la méthylmercure (EPA 1983), entreprise dans ce sens des résultats obtenus par La disponibilité de données environmental es pour cette région (étude de Delisle & al, 1984) pourrait peut-être alors servir à explorer la contribution des précipitations acides à l'exposition au méthylmercure de cette copulation. /35 2) Effets sur la saritë causés par la contamination de l'eau potable par certains métaux: Pb, Cd, Al. Les dépôts acidifiés peuvent augmenter la concentration des métaux toxiques dans l'eau potable de 3 façons: 1) augmentation de la déposition des métaux sous forme soluble, 2) lessivage des métaux provenant des alluvions et des sédiments, 3) corrosion du matériel utilisé dans les réservoirs et dans les systèmes de distribution d'eau potable. Le plomb, le cadmium et l'aluminium sous forme de composés insolubles peuvent être remplacés ou échangés par des ions hydrogène lesquels sont augmentés dans l'eau par les précipitations acides. Ils deviennent ainsi solubles dans l'eau et il se produit une bioconcentration de ces éléments dans la chaîne alimentaire et dans les sources d'eau potable. Toxicité du plomb chez V h o n m e Un nombre d'effets chroniques subtils et d'effets biologiques causés par le Pb chez l'humain ont été bien documentés et étudiés (NIESH). Parmi ceux-ci sont inclus les effets sur la biosynthèse de l'hème et 1'érythropoièse, la toxicité sur le S.N.C. et le système périphérique, les effets sur le rein, l'altération du métabolisme de la vitamine D et celui des métaux essentiels en trace tel le fer, le calcium et le zinc. Les enfants d'âge pré-scolaire sont considérés comme étant la population la plus à risque aux effets sur la santé par le Pb. Toxicité du cadmium chez l'honnie L'effet majeur sur la santé humaine , associé à un faible niveau d'ingestion de Cd à long terme, est la maladie rénale. Quoique l'inhalation du Cd est reconnue comme pouvant causer des maladies pulmonaires et possiblement le cancer du poumon, la contribution potentielle du Cd à l'accumulation corporelle est plus vraisemblablement par ingestion que par inhalation. Il semble que presque tout le cadmium ingéré pendant une vie soit retenu. Les niveaux de cadmium accumulés, les mécanismes de production de la maladie rénale et la pathogénèse elle-même sont connus mais toujours à l'étude. Un autre facteur relatif au problème du Cd est qu'il n'y a aucune méthode acceptable pour retirer ce métal du corps alors que de telles méthodes existent pour la plupart des autres métaux toxiques. D'un point de vue de santé publique, une prudence s'impose quant à toute activité pouvant augmenter l'exposition humaine au cadmium. Les populations à risque sont les plus âgés, les fumeurs de cigarettes et les individus ayant des habitudes alimentaires non courantes tels les végétariens (causé par la mobilisation du Cd dans les champs cultivés qui ont dus être /36 fertilisés avec un produit contenant du phosphate de Cd, pour contrecarrer l'impact des précipitations acides sur les champs). Toxicité de l'aluminium chez l'homme Depuis plusieurs années, l'aluminium a été impliqué dans la pathogénèse de plusieurs maladies chez l'homme. La plupart de ces conditions apparaissent chez les patients ayant une défaillance rénale chronique. Le problème le plus caractéristique est celui de l'encéphalopathie secondaire à la dialyse. Cette maladie est caractérisée par des changements progressifs du discours, de la démence et des convulsions. En général, on croit que l'Ai proviendrait soit du dialysat qui contiendrait un excès d'Al ou de la prise orale d'Al. L'aluminium a aussi été considéré comme jouant un rôle possible dans l'étiologie de la maladie d'Alzheimer. Quoique l'aluminium a maintenant été retrouvé à l'intérieur de cellules nerveuses endommagées associées à la maladie d'Alzheimer, il n'est pas encore clair si ce phénomène a une signification étiologique. Les facteurs qui permettent l'introduction de l'Ai dans le système nerveux d'un individu plutôt que d'un autre ne sont pas connus. Les données disponibles nous indiquent qu'un des effets des pluies acides est d'augmenter la biodisponibilité de l'Ai chez la flore et la faune. On ne connaît pas dans quelle mesure ce concept peut s'appliquer à l'échelle biologique. Malgré que ce soit certainement scientifiquement plausible, la possibilité qu'il puisse s'étendre à l'homme est hypothétique. a) Etudes antérieures sur la contamination de l'eau potable par les métaux En Amérique du Nord, les principales sources d'eau potable sont habituellement les eaux de surface et les eaux souterraines, l'utilisation directe des précipitations ayant beaucoup moins d'importance (selon le MENVIQ aucun système de ce genre n'existe au Québec). Utilisation directe des précipitations acides Young et Sharpe (1984) ont étudié la qualité de l'eau dans 40 systèmes de collection d'eau sur le toit (roof catchment) de 2 régions rurales de la Pennsylvanie. Ces systèmes sont ouverts aux contaminants atmosphériques tels le Pb et le Cd et aux composants acides corrosifs présents dans les précipitations acides. Les problèmes majeurs identifiés par cette étude étaient la contamination de l'eau potable par les métaux originant d'une part de la corrosion de la plomberie domestique et d'autre part de l'accumulation de particules métalliques dans les sédiments au fond de la citerne. /37 L'eau au repos dans les robinets de neuf des 40 systèmes étudiés comportait des concentrations de Pb et de Cu qui étaient au-dessus des standards de l'eau potable. La présence de Pb et de Cu dans l'eau du robinet était suffisante pour constituer un danger pour les utilisateurs de tels systèmes. Les utilisateurs impliqués dans l'étude ont été avisés de cesser d'utiliser comme eau potable, l'eau provenant de ces citernes et ce, jusqu'à ce que des moyens de sécurité soient employés pour en réduire les dangers. Utilisation des eaux de surface et des eaux souterraines Dans un récent rapport, Fuhs & al (1984) présentent le résultat de plusieurs études sur les sources d'eau pour les systèmes de distribution publics et individuels d'eau potable dans les Montagnes Adirondacks. Le but de ces études entreprises depuis 1978 était d'évaluer par des mesures conventionnelles la qualité de l'eau brute dans cette région. Dans ces études, l'exposition aux traces de métaux fut investiguée seulement pour les systèmes d'eau individuels. Les systèmes publics sont sujets à des programmes de contrôle et les dépassements des mesures standards de l'eau potable sont investigués et corrigés. Il est à remarquer que V e a u potable dans les Adirondacks est fournie pour la majeure partie par des systèmes individuels. Systèmes de distribution publique Cette étude de Fushs & al a été effectuée en octobre 1978. Six sources d'eau souterraine et 23 sources d'eau de surface ont été examinées. Les échantillons ont été prélevés autant que possible à la source avant que l'eau ne soit traitée. Les résultats de cette étude nous démontrent que toutes ces eaux examinées sont corrosives. Systèmes de distribution individuelle Les systèmes de distribution individuelle ont été étudiés par Fushs & al, en réponse à un intérêt manifesté par des citoyens demeurant dans des endroits ou les dépôts acides étaient susceptibles d'affecter la qualité de l'eau. Les résultats ne sont cependant pas généralisables pour la région, parce qu'ils sont le résultat d'une recherche pour les cas les plus graves. On observa occasionnellement des concentrations élevées de cuivre dans l'eau qui n'avait pas été en contact avec de la plomberie de métal, mais ces concentrations n'étaient pas assez élevées pour causer des problèmes sur la santé. Les mêmes constatations s'appliquaient aux concentrations élevées de plomb observées de façon sporadique. Par contre les auteurs déclarèrent que dans 10% des systèmes individuels oû l'eau était distribuée dans de la tuyauterie /38 de cuivre soudé, les premiers 250 ml à 1 litre d'eau provenant de l'eau qui avait reposé toute la nuit devraient être évités puisqu'ils contenaient une quantité de Pb égalant ou excédant la quantité journalière permise provenant de l'eau pour cet élément. Aucun système individuel avec un système de tuyauterie en Pb n'a été rencontré dans cette étude, mais les auteurs affirmèrent que V e a u provenant d'un tel système qui ne serait soumis à aucun traitement pourrait présenter un danger pour la santé (avec des sources d'eau telles que rencontrées dans cette étude). Un standard de 0,05 mg/litre 1 - a été établi par le U.S. Food and Drug Administration pour l'aluminium de l'eau utilisée pour hémodialyse et selon les auteurs, cette concentration est grandement dépassée dans plusieurs eaux acidifiées dans les Adirondacks et ailleurs. Au Canada, dans une étude récente effectuée pour Santé et Bien Etre Canada, Meranger et Khan (1982) ont mesuré le taux de lessivage des métaux provenant des systèmes de plomberie des résidences d'été situées près des lacs sensibles à l'acidité, du Centre de l'Ontario. Des échantillons d'eau potable ont été prélevés dans l'eau courante et dans l'eau au repos. Ils ont été analysés pour le cuivre, le plomb, le zinc et le cadmium. Tel qu'anticipé, la concentration des métaux dans l'eau diminuait de près de 80% 1 la suite de la chasse (flushing) de l'eau au repos. Il y avait seulement un exemple où l'on a observé un léger dépassement de la norme fédérale et cette valeur fut obtenue d'une distribution d'eau au repos. Basé sur ces données préliminaires, aucun danger pour la santé humaine n'est perçu. Un monitorage de la situation devrait continuer, conclut-on, pour documenter les altérations significatives des niveaux de métaux qui pourraient survenir dans le futur. b) Etude récente L'étude de Floyd B. Taylor & al (1984) est la première étude concernant l'impact des précipitations acides sur l'eau potable qui nous rapporte des résultats en terme d'effets sur la santé humaine tels que mesurés par le "USEPA maximum contaminant level"(MCL). Cette étude a été entreprise dans le but de déterminer les effets des dépôts acides atmosphériques sur les systèmes de distribution d'eau. L'étude se concentra sur l'échantillonnage d'eaux de surface et d'eaux souterraines (brutes et traitées) dans les états de la Nouvelle-Angleterre, mais inclua aussi d'autres sites dans le Nord-Est et les Appalaches. L'une des étapes de cette étude consista a visiter 113 systèmes d'eau de surface et 10 systèmes d'eau souterraine dans les 6 états de la Nouvelle-Angle- /39 terre. A chacun de ces endroits, on a échantillonné de l'eau brute et de l'eau traitée. On a analysé le pH, la température ainsi que la teneur de l'eau en divers éléments (As, Ba, Cd, Pb, Hg, Si et Al) ainsi qu'en nitrate. Les résultats ont démontré que les eaux de surface ne présentaient pas, lorsqu'elles étaient ingérées, de danger pour la santé. Un seul dépassement du MCL pour une moyenne de 242 tests est survenu pour chacun des éléments suivants soit l'As, le Cd, le Pb et le Hg. Quoiqu'il n'y ait pas de MCL pour l'Ai et que cet élément n'ait pas encore été impliqué dans une maladie engendrée par l'ingestion d'eau, il y a des données qui indiquent que l'Ai est un danger pour les patients sous dialyse. Un cas d'encéphalopathie est survenu lors d'une dialyse et a été documenté, le dialysat contenait alors 200 ug/ L d'Al. Lors de la première étape d'échantillonnage de l'étude de Taylor, 33 échantillons contenaient des niveaux d'Al qui égalaient ou excédaient 160 ug/|_; parmi eux 10 avaient des niveaux d'Al supérieurs à 200 ug/t. En résumé les données actuelles ne démontrent pas d'effet sur la santé associé à l'utilisation de systèmes d'eaux de surface, sauf pour l'Ai qui pourrait être un problème pour les patients sous dialyse. c) Etudes en cours Une investigation des sources d'eau potable dans des endroits susceptibles aux précipitations acides est présentement en cours par un chercheur de Santé et Bien Etre Canada, à savoir U.A. Amstrong. L'objectif de cette recherche est d'identifier des sources d'eau potable dans des régions sensibles à l'acidité et pouvant contenir des niveaux élevés d'anions et de métaux lourds. A l'Université de Rochester, les activités de recherche de 1'Environmental Health Sciences Center concernent la mobilisation du Pb dans l'eau potable. Ils s'orientent vers la mesure des concentrations de Pb chez l'homme par des analyses dans le sang et dans l'urine et vers la vérification de l'utilité d'une analyse dans les cheveux. Au National Institute of Environmental Medecine en Suède, on a planifié un programme de surveillance biologique à long terme. Ce programme est sous la direction du Département de Santé et Bien Etre en Suède. Le but de cette étude est de suivre, en fonction des effets indirects de l'acidification, la teneur en métaux du corps humain dans une population sélectionnée. Les concentrations de Hg, Al, Cd, Pb, As et Se seront probablement suivies, principalement par des analyses dans le sang et dans l'urine. /40 d) - Indicateurs de santé pour le plomb, le cadmium et 1'aluminium Indices de morbidité Les symptômes associés à une intoxication au plomb, au cadmium ou à l'aluminium, peuvent servir à évaluer les effets de ces métaux sur la santé, mais ne nous permettent pas d'évaluer de façon spécifique l'impact des précipitations acides sur la santé. - Indices biométriques Il n'est pas possible de quantifier chez l'homme le risque de toxicité par le plomb, le cadmium ou l'aluminium qui est dD à l'exposition à long terme des précipitations acides tout simplement parce qu'il est impossible de quantifier l'augmentation potentielle dans l'exposition à ces métaux qui est attribuable aux précipitations acides. Cependant certaines épreuves biochimiques nous permettent de classer les différents effets de ces métaux. - Plomb Plomb sanguin. - Cadmium Cadmium sanguin Cadmuim urinaire - Aluminium Aluminium sanguin e) Données environmentales sur la qualité de l'eau potable au Québec Au MENVIQ, le programme de surveillance de la qualité de l'eau de consommation au Québec (Larue M., Riopel Alain, 1983) comprend depuis 1978, l'analyse des caractérisques physico-chimiques de l'eau potable. La majorité des réseaux touchés par le programme sont municipaux bien que l'on rencontre un certain nombre d'aqueducs privés et divers. Parmi les 31 paramètres physicochimiques mesurés on y retrouve l'As, le Cd, le Cu, l'Hg, le Pb et le Si. Les résultats obtenus dans ce programme indiquent que la majorité des paramètres dont la limite recommandée a été dépassée en 1980-1981 concernent des critères d'ordre esthétique n'affectant pas la santé de la population. Quant aux 3 paramètres en excès qui pourraient présenter certains risques pour la santé (turbiditê, azote ammoniacal et sulfates), ils ne présentent pas des concentrations alarmantes justifiant l'émission d'un avis de non consommation de l'eau potable pour les aqueducs concernés. L'aqueduc de la région de Rouyn Noranda fait l'objet d'une section séparée en raison des caractéristiques particulières qu'il présente. De décembre 1976 à octobre 1977, une étude fut entreprise pour vérifier la qualité de l'eau de consommation de Rouyn Noranda. Le Pb et le Cd étaient selon cette étude un /41 indicateur de danger potentiel, car l'apparition de fortes concentrations de ces 2 éléments s'était produite environ 15 jours avant la crue du printemps. Après l'amélioration du traitement à l'usine de filtration de Rouyn Noranda, un rapport datant de 1979 révélait que les taux de Pb et de Cd se situaient maintenant à des niveaux acceptables. A la lumière de toutes ces études, on peut estimer que l'eau potable de Rouyn-Noranda est maintenant de qualité acceptable. En conclusion, selon le rapport du MENVIQ sur la qualité de l'eau de consommation au Québec, l'eau potable au Québec est en général excellente en ce qui a trait aux paramètres pouvant affecter la santé des consommateurs. Au Service des eaux souterraines du MENVIQ, la liste des municipalités alimentées par eaux souterraines ainsi que les analyses chimiques de ces eaux sont disponibles. De plus, il est possible d'obtenir la liste des gens qui s'alimentent en eau potable par un puit individuel dans une région donnée. Enfin, dans les bureaux régionaux du MENVIQ on peut nous fournir la liste des gens qui s'alimentent en eau potable directement d'un lac. Etudes sur la physico-chimie des lacs du Québec - MENVIQ Depuis le début des années 1980, plusieurs études se sont penchées sur la qualité de l'eau des lacs du Québec dans le but d'identifier les secteurs qui sont particulièrement vulnérables aux dépôts acides et ceux qui sont affectés par les dépôts de sulfates. A la suite de ces études, le MENVIQ est en mesure de conclure que les concentrations de sulfate dans les lacs sont 2 à 6 fois plus élevées dans le sud du Québec que celles observées au nord du 50e parallèle. Les valeurs maximales rencontrées se situent dans les régions de l'Abitibi et de l'Outaouais et dans la vallée du Saint-Laurent. Un patron général se dessine, montrant une augmentation progressive de sulfate du nord-est vers le sud-ouest. On a constaté que la distribution de sulfate dans les lacs avait une grande similitude avec celle des précipitations. En examinant les données de sulfate, on a noté que 48% des lacs échantillonnés ont une concentration de sulfate supérieure à 100 ueq/^, ce qui est environ trois fois la contribution naturelle. Ceci suggère fortement que le sulfate excédant 30 ueq/ L , vient de l'atmosphère. Ceci montre l'importance des apports atmosphériques (Langlois & al, 1983). - Pêches et Océans Durant l'été 1981, ce ministère a échantillonné 200 lacs au Québec afin d'effectuer une analyse physico-chimique. Un des deux objectifs poursuivis /42 par cette étude était d'identifier, sur le territoire québécois, les régions affectées par le transport à longue distance des polluants atmosphériques. L'évaluation générale du niveau d'acidification montre que ce sont les lacs des régions hydrographiques de l'Outaouais (04) et de l'Abitibi - Baie James (08) qui ont les plus hauts niveaux d'acidification. f) Eléments de synthèse Aucune évidence claire d'effets sur la santé, survenus â la suite de consommation d'eau potable contaminée par les métaux provenant des effets des dépôts acides, n'a été rapportée dans la littérature. Certains problèmes potentiels ont cependant été identifiés. Parmi ceux-ci mentionnons entre autres la présence d'Al dans les dialysats et l'ingestion d'eau ayant reposé pendant une certaine période de temps dans le système de distribution. Les risques pour la santé sont directement reliés à la source d'eau potable et les principales sources d'eau potable au Québec sont les eaux de surface et les eaux souterraines. Les risques pour la santé sont généralement plus grands pour les petits systèmes de distribution d'eau tels ceux desservant une seule résidence. En effet ces systèmes ne monitorent pas la qualité de l'eau de façon routinière et ne sont pas munis de système de traitement d'eau. Il est a noter que parmi ces petits systèmes, on retrouve ceux où l'on s'approvisionne directement d'un lac ou d'un puit sousterrain peu profond. Ces systèmes mériteraient peut-être une attention spéciale dans les régions du Québec ou !'on retrouve les lacs les plus fortements affectés par les dépôts acides, soit les régions de l'Abitibi, de l'Outaouais et de la vallée du Saint-Laurent. /43 IV CONCLUSION 1) Effets directs A la suite de notre revue de littérature sur le sujet nous sommes en mesure de constater que les effets directs des précipitations acides sur la santé d'une population sont extrêmement difficiles à étudier. Les difficultés majeures rencontrées lors de ces études sont les conséquences de problèmes d'ordre technique et méthodologique. Les problèmes d'ordre technique sont reliés à la mesure d'exposition. Les évidences provenant des études animales et des quelques études en laboratoire chez l'homme, nous indiquent que l'acide sulfurique serait le principal agent responsable des effets directs des précipitations acides sur la santé. L'altération du taux de clairance des voies respiratoires serait un des effets plausibles associés à une telle exposition. Cependant les techniques de monitorage de H2SO4 dans l'air ambiant ne sont pas à point de sorte que des méthodes plus précises doivent être développées avant de procéder à des études comparatives. Selon un consensus des divers milieux scientifiques concernés, les difficultés d'ordre méthodologique rencontrées dans ces études épidémiologiques seraient reliées à la présence de facteurs confondants dont les principaux sont la consommation de tabac, les expositions occupationnelles et intérieures. Le manque de contrôle sur ces facteurs ne conduit qu'à des résultats incertains. Ultérieurement à la présente revue de littérature, la récente conférence (novembre 1984) de NIESH sur les effets sur la santé des précipitations acides a confirmé nos opinions. Conséquemment, compte tenu du grand niveau de difficulté rencontré dans les études épidémiologiques sur le phénomène des précipitations acides et des limites sérieuses quant à l'instrumentation disponible pour doser ces substances, nous croyons qu'il n'est pas pertinent au Québec d'entreprendre à court terme une étude épidémiologique dans un domaine aussi controversé. 2) Effets indirects Contamination de la chaîne alimentaire Le Hg est une des principales préoccupations du phénomène d'accumulation des produits chimiques dans la chaîne alimentaire. Il est plausible que l'acidification pourrait accentuer le problème, au Québec. Des programmes de surveillance du Hg sont en cours dans la plupart des communautés autochtones du Nord-Ouest québécois. Cependant, les résultats obtenus par le dosage du Hg dans le sang et les cheveux ne nous renseignent pas sur /44 la contribution du phénomène des précipitations acides à l'exposition au methylmercure de ces populations québécoises. Il n'y a donc pas lieu pour le moment d'entreprendre avec ces données une étude sur l'impact des précipitations acides sur la santé. Par contre, des démarches sont présentement entreprises afin de mettre sur pied un nouveau programme de surveillance du Hg chez les femmes enceintes et les nouveaux-nés des communautés Inuit de la Baie d'Hudson. Aucune donnée récente sur les teneurs en Hg n'était disponible pour cette communauté. De plus, sur ce même territoire Del isle & al (1984) ont entrepris une étude environmental sur les effets des précipitations acides. Ils procèdent à l'analyse de la qualité des précipitations de cette région et une partie de l'élude consiste en l'analyse des métaux lourds dans la chair des poissons des L e s acidifiés de ce territoire. L'integration de la préoccupation des effets sur la santé des précipitations acides, au programme de surveillance du Hg chez les communautés Inuit de la Baie d'Hudson, devrait être considérée. Puisqu'il est possible qu'avec les données environmental es de l'étude de Delisle l'on puisse éventuellement départager la responsabilité des précipitations acides face aux effets sur la santé du méthylmercure. Ces 2 études méritent à notre avis une attention particulière. Contamination de V e a u potable La concentration des métaux toxiques dans V e a u potable peut augmenter sous l'influence des dépôts acidifiés. Dans la littérature, l'étude de Floyd B. Taylor & al (1984) est considérée comme la première étude qui nous apporte des résultats en terme d'effets sur la santé. Cette étude ne démontre aucune évidence d'effets sur la santé associés à la consommation d'eau potable. Par contre elle identifie tout comme l'étude de Fush & al (1984) un problème potentiel relié à la présence d'Al dans V e a u utilisée pour les dialysats. En terme de santé publique Young et Sharpe (1984), ont identifié la présence de quantités de Ph et de Cu suffisamment élevées dans V e a u du robinet des systèmes de collection d'eau sur le toit, pour constituer un danger pour les utilisateurs de tels systèmes. Cependant il est I noter que ces systèmes ne sont pas utilisés au Québec. Pour leur part Fush & al (1984) ont identifié un risque pour la santé relié à la présence de Pb dans V e a u ayant reposée toute la nuit dans le système de distribution. Ce risque pour la santé est généralement plus grand pour les petits systèmes de distribution d'eau tels ceux desservant une seule résidence soit par approvisionnement direct d'un lac ou d'un puit sousterrain peu profond. Ces systèmes ne monitorent pas la qualité de V e a u de façon routinière et ne sont pas munis de systèmes de traitement. /45 Au Québec, 10% de la population s'alimente en eau potable au moyen de ces^petits systèmes. On ne connaît pas la qualité de l'eau potable de ces systèmes de distribution. L'analyse des caractéristiques physico-chimiques de ces eaux de consommation, principalement dans les régions les plus acidifiées du Québec, pourrait nous renseigner sur leur teneur en métaux potentiellement dangereux pour la santé. Une étude dans ce sens devrait être donc envisagée. BIBLIOGRAPHIE Abraham, W.M., Kim, C.S., King, M.H., O l i v e r , J r . , W., Yerger, L . . Effects of ni t r i c acid on carbachol react i vi t y of the airways in normal and a l l e r g i c sheep. Arch Environ Health 32: 36-40, (1982). A l a r i e , Y . , Busey, W.M., Krumm, A . A . , and U l r i c h , C.E.. Long-term continuous exposure to s u l f u r i c acid mist i n cynomolgus monkeys and guinea p i g s . 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LES DÉCHETS TOXIQUES AU QUÉBEC ET AU CANADA: IMPLICATION POUR LA SANTÉ PUBLIQUE Char les Godue* Au Canada comme dans 1'ensemble des pays industrialisés, les quantités de déchets solides produits ont augmenté de façon exponent ie1le au ours des dernières décennies. La préoccupation des gouvernements quant à la gestion des déchets toxiques ne date que de quelques années. Le ministère de 1'Environnement du Québec, par exemple, a publié en septembre 1984 son premier inventaire des sites d'enfouissement des déchets dangereux pour la région de Montréal. Six cents sites ont été inventoriés, dont soixante-dix sont considérés comme présentant un potentiel de risque pour la santé publique et/ou un potentiel de risque élevé pour 1' environnement. D 1 autres méthodes d'élimination des déchets ex istent également, tels l'incinération, le storage par des entreprises de produits toxiques sur des sites souvent inconnus, le déversement dans les eaux d ' égouts et les cours d 1 eau. Chacun de ces procédés entraînent des risques d'exposition aiguë ou chronique a des substances toxiques. Malgré l'ampleur et la gravité de la situation, certains niveaux d'autorité en santé publique retardent à s 1 impliquer dans le dossier, en partie dû a la complexité de l'évaluation épidémiologique du niveau d'exposition humaine et du rapport entre l'exposition et l'état de santé. L'élimination des déchets toxiques devrait faire 1 ' objet d'une attention croissante de la part des D.S.C. au niveaux local, régional et provincial; les populations à risque devraient être clairement identifiées et des politiques établies en termes de prévention primaire, secondaire et tertiaire. * 1597, des Pins ouest Montréal (Qc.) H3G 1B3 RAPPORT D'ÉTUDE ÉPIDEMIOLOGIQUE DESCRIPTIVE PORTANT SUR LE SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE AU QUÉBEC (1979 - 1982) DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RIMOUSKI MARS 1984 TABLE DES MATIÈRES AVANT-PROPOS Page 1. INTRODUCTION 1.1 1.2 1.3 1.4 2. Objectifs Limites de l ' é t u d e Déroulement. D é f i n i t i o n des termes employés ÉTAT DE LA QUESTION 2.1 2.2 2.3 2.4 Description cl inique Produits u t i l i s é s Etiopathogénie. Description épi demiol ogique 2.4.1 2.4.2 2.4.3 2.4.5 3. 3.2 3.3 3.4 13 15 . . . . . 15 16 Source-des données du syndrome hémolytique et urémique 18 3.1.1 3.1.2 3.1.3 18 20 20 Population étudiée. Découpage géographique et l o c a l i s a t i o n Mortalité...... V a l i d a t i o n des données... Sources des données sur l ' e x p o s i t i o n aux biocides Traitement et analyse des données 21 23 24 RÉSULTATS 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 Age Variations saisonnières Mortalité Maladies infectieuses R é p a r t i t i o n géographique des taux d'incidence du S.H.U. au Québec 26 4.5.1 4.5.2 31 4.5.3 5. 6. 7. Age et r é p a r t i t i o n géographique.. Fréquence selon le sexe Variations saisonnières Mortalité 6 9 10 13 MÉTHOOOLOGIE 3.1 4. 1 2 3 4 Taux d'incidence par d i v i s i o n de recensement. Relation entre les taux de S.H.U. et la distance cas zones-arrosées Relation entre la région s o c i o - s a n i t a i r e DISCUSSION CONCLUSION RECOMMANDATIONS 29 31 31 31 34 37 39 44 45 LISTE DES ANNEXES ANNEXE A Carte - Taux d'incidence du syndrome urémique et hémolytique, en 1980-81-82, chez les enfants de 0 à 14 ans Division de recensement de la province de Québec ANNEXE 8 Glossaire ANNEXE C Erreurs dans la banque Med-Echo ANNEXE D Calcul de la distance entre un ou des cas de S-H.U. et la zone arrosée la plus proche ANNEXE E Quantité t o t a l e de biocide u t i l i s é par région s o c i o - s a n i t a i r e pour les années 1980, 1981, 1982 ANNEXE F Test paramétrique: c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n de Pearson ANNEXE G Calcul de l ' i n t e r v a l l e de confiance i 95% sur le c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n du r de Pearson ANNEXE H Enquête auprès des parents ayant s o u f f e r t du syndrome hémolytique et urémique à Rivière-du-Loup ANNEXE I Etude -de la r é p a r t i t i o n des cas de S.H.U. au Québec par la méthode des quadrats et la méthode du plus proche v o i s i n . BIBLIOGRAPHIE-CARTES BIBLIOGRAPHIE-LIVRES BIBLIOGRAPHIE-ARTICLES ET REVUES LISTE DES TABLEAUX ET FIGURE TABLEAU 1: Facteurs associés au syndrome hémolytique et urémique TABLEAU 2: R é p a r t i t i o n géographique des taux de m o r t a l i t é selon les années et l ' â g e TABLEAU 3: R é p a r t i t i o n des cas et taux de syndrome hémolytique et urémique par d i v i s i o n de recensement et par sexe, au Québec, 1980 â 1982, chez les enfants de 0 à 14 ans. TABLEAU 4: R é p a r t i t i o n des cas de syndrome.hémolytique et urémique par âge, 1980-1981-1982 TABLEAU 5: Variations saisonnières du syndrome hémolytique et urémique au Québec, de 1980 â 1982, chez les enfants de 0 l 14 ans TABLEAU 6: R é p a r t i t i o n des taux de syndrome hémolytique e t urémique par d i v i s i o n de recensement au Québec, de 1980 à 1982, chez les enfants de 0 â 14 ans TABLEAU 7: Dispersion des taux de syndrome hémolytique et urémique et la distance cas-zones arrosées en kilomètre dans une zone i n f é r i e u r e 1 60 km des aires d'arrosage TABLEAU 8: R é p a r t i t i o n des cas et des taux de syndrome hémolytique et urémique entre les régions socio-sanitaires très exposées e t non exposées FIGURE 1: Diagramme et dispersion des taux de syndrome hémolytique et urémique et la distance cas-zones arrosées en kilomètre AVANT-PROPOS Afin de répondre â la demande de la population de Rivière-du-Loup et s u i t e à la montée présumée des taux de syndrome hémolyt i q u e et urémique dans c e t t e région, une étude descriptive a été e n t r e p r i se en vue d'examiner la p o s s i b i l i t é d'une association entre les épandages de biocides ( f ë n i t r o t h i o n et aminocarb) e t le taux de syndrome hémolytique e t urémique. Cette enquête a été rendue possible grâce à une subvention du ministère des A f f a i r e s sociales accordée au Département de santé communautaire du centre h o s p i t a l i e r régional de Rimouski en décembre 1982. 1 1. INTRODUCTION Au début de l'automne 1982, le C.L.S.C. Les Aboiteaux de Rivière-duLoup r ë a l i s a i t une brève enquête au sujet du syndrome hémolytique (S.H.U.) s u i t e à certaines inquiétudes de la population de cette région face à c e t t e maladie. Les parents dont les enfants s o u f f r a i e n t du S.H.U. se demandaient s ' i l pouvait y avoir un l i e n avec les produits biocides chimiques thion et aminocarb) u t i l i s é s lutter contre la (fénitro- depuis 1969 en épandages aériens tordeuse des bourgeons de l ' é p i n e t t e fumiferana (Clemens) dans la région. pour Choristoneura Certains demeuraient à proximité d'une zone arrosée ou tout près de l ' a é r o p o r t où l ' o n remise les secticides chimiques et d'où partent les avions chargés. in- D'autres s ' i n q u i é t a i e n t de leur consommation de g i b i e r et de poisson qui provenaient des zones arrosées aux biocides. Le D.S.C. du centre h o s p i t a l i e r régional de Rimouski, après la tenue d'audiences publiques sur les épandages aériens de produits chimiques à l'automne 1982, a obtenu du ministre des A f f a i r e s sociales du Québec une subvention de recherche a f i n d'étudier la d'une association entre l ' u t i l i s a t i o n de ces biocides et le 1.1 (M.A.S.) possibilité S.H.U. Objectifs Les o b j e c t i f s de la recherche sont t r i p l e s : 1) r e l e v e r les cas de S.H.U. dans la province de Québec, de 1969 a 1982 ques) ; (1969 étant la date du début des arrosages chimi- 2 2) v é r i f i e r la d i s t r i b u t i o n des cas dans chaque division de recensement et dans chaque région s o c i o - s a n i t a i r e ; 3) rechercher les liens possibles entre les taux de S.H.U. et la proximité des aires d'arrosage. Cette enquête descriptive permettra de générer ou non des hypothèses d'association entre le S.H.U. et les u t i l i s é s en épandages aériens au Québec. produits biocides De plus, la démarche épidémiologique pourra é c l a i r e r sur la p o s s i b i l i t é d'une r e l a t i o n étiologique entre le S.H.U. et un produit toxique, ou du moins sur la potentialité d'un mécanisme p a r t i c i p a n t ou précipitant l ' a p p a r i t i o n de la maladie. 1.2 Limites de l'étude D'après' le premier volet de notre o b j e c t i f , notre étude devait comprendre tous les cas de S.H.U. entre 1969 et 1982 i n c l u s i v e ment. Mais des changements survenus dans le système informatique du M.A.S. au cours de cette période (1969-1982) ont rendu impos- s i b l e l'emploi des données antérieures au 1er janvier 1980. De plus, nous n'avons retenu que les enfants de 0-14 ans car ce sont les principaux visés par le S.H.U. (Kaplan et a l . , 1976). 3 1.3 Déroulement L 1 étude s ' e s t réalisée en plusieurs étapes. D'abord, nous avons recherché tous les cas de S.H.U. dans la province de Québec de 1980 â 1982 inclusivement. Ces données proviennent de la Banque Med-Echo du M.A.S., selon le code 283.1 (9e é d i t i o n ) de la Class i f i c a t i o n i n t e r n a t i o n a l e des maladies (CIM) (1977). Nous avons ensuite déterminé la moyenne d'âge, la r é p a r t i t i o n des sexes, les v a r i a t i o n s saisonnières et la m o r t a l i t é a f i n d'avoir un p o r t r a i t épidémiologique du S.H.U. au Québec qui permette la comparaison avec d'autres pays. Nous avons calculé les taux d'incidence du S.H.U. pour chaque d i vision de recensement pour 3 ans (1980, 1981 , 1982) que nous avons visualisés au moyen d'une carte (Annexe A). Le ministère de l ' E n e r g i e et des Ressources (MER) du Québec, en plus de nous fournir des données quantité employée, sur le les produits utilisés, nombre d'applications et le les dosage, superficies arrosées, a mis à notre d i s p o s i t i o n des cartes des aires sage ( B i b l i o g r a p h i e , c a r t e s ) . la d'arro- Nous avons donc déterminé la pro- x i m i t é des cas de S.H.U. en fonction des zones d'arrosage. Nous avons d i v i s é les régions socio-sanitaires (régions du M.A.S. du Québec) en régions très exposées, modérément exposées et en non-exposées au moyen des données fournies par l é MER sur les quantités t o t a l e s de biocides u t i l i s é e s sur t r o i s ans dans chacune des régions socio-sanitaires. 4 1.4 D é f i n i t i o n des termes employés Pour aider a la compréhension du rapport, nous définissons dès maintenant les quelques termes les plus courramment employés dans ce texte. L'annexe B fournira au lecteur un complément S ces d é f i n i t i o n s et l ' e x p l i c a t i o n de certaines expressions et abréviations. Aminocarb: insecticide à large spectre u t i l i s é I travers le monde pour contrôler les parasites en f o r ê t et en a g r i c u l t u r e (CNRC 18979). Biocide: produit chimique, non spécifique u t i 1 i sé en vue de controler aux insectes, un organi sme nui si - ble. Fénitrothion: i n s e c t i c i d e à large spectre u t i l i s é à travers monde de façon intensive pour l u t t e r parasites en a g r i c u l t u r e contre et en f o r e s t e r i e le les {CNRC 14105). Pesticides: groupe de substances à a c t i v i t é "biocide" utili- sées principalement en r e l a t i o n avec l ' a g r i c u l t u re. C'est la classe de substances toxiques la plus u t i l i s é e de nos j o u r s . Les insecticides sont une catégorie de pesticides (Nantel et collabora- teurs, 1980-1981) P u l v é r i s a t i o n , épandage, arrosage: application aérienne de pes- t i c i d e s pour dégruire la tordeuse des bourgeons de 1'épinette. 5 Syndrome hémolytique et urémique (S.H.U.): apparition soudaine e t simultanée d'une néphropathie et d'une anémie hémolytique accompagnées d'une thrombocytopénie (Kaplan et a l . , 1976). Tordeuse des bourgeons de V é p i n e t t e : Choristoneura fumiferana Clem., insecte choléoptère dont la larve s'attaque aux bourgeons du sapin et de l ' é p i nette. 2. ÉTAT DE LA QUESTION 2.1 Description c l i n i q u e Décrit d'abord par Van Casser et a l . en 1955, le S.H.U. est car a c t é r i s é par l ' a p p a r i t i o n soudaine et simultanée d'une néphropathie et d'une anémie hémolytique accompagnée d'une thrombocytopenic (Kaplan et a l . , 1976). troubles rénaux chroniques C'est une cause importante des chez les enfants de 0 â 14 ans (Donckerwolcke et a l . , 1979). Les symptômes sont très variés, de légers â sévères. est presque intestinaux. toujours Ceux-ci précédé par se manifestent des Le S.H.U. troubles gastro- de 1 à 10 jours avant l ' a p p a r i t i o n aiguë de la maladie sous forme de diarrhée souvent de nature hémorragique, de vomissements et de douleurs abdo- minales (Donckerwolcke et a l . , 1979). Des complications d'ordre Chadarevian et Kaplan, neurologique, métabolique 1978) et r e s p i r a t o i r e , (de de même que de l'hypertension a r t é r i e l l e se présentent souvent pendant la phase aiguë du syndrome (Donckerwolcke nombreux cas, le S.H.U. nerveux central al., 1979). et dès l e début de la maladie, les 1'hypertension Dans de attaque le coeur, le f o i e , le système sont souvent touchés (Fong et a l . , et et deviennent 1982). souvent intestins Les. troubles rénaux chroniques chez les personnes affectées du syndrome (Gianantonio et a l . , 1 9 7 3 ) . Le S.H.U. est une e n t i t é clinique définie dont les agents causaux ne sont pas encore connus. Plusieurs e t i o l o g i e s ont été décrites en association avec le S.H.U. possibles (virus, bacté- 7 r i e s , produits toxiques, e t c . ) mais ces facteurs semblent p l u t ô t p r é c i p i t e r l ' a p p a r i t i o n sans en être la cause d i s t i n c t e ou i n i t i a t r i c e ( v o i r Tableau 1). 8 TABLEAU 1 Facteurs associés au syndrome hémolytique et urémique Sources Baker e t a l . (1974) **Donckerwolcke e t a l . (1975) Koster et a l . (1978) Raghupathy et a l . (1978) Moorthy et Makker (1979) Karmali et a l . (1983) Agents Nombre de cas* adultes 9/9 2/3 1 8/15 Salmonelle typhi Salmonella typhimurium Shiga b a c i l l u s Shigella dysenteriae serotype Pneumococcal sepsis Escherichia c o l i (verotoxine) Virus Pie! et Phibbs(1966) **Chan et a l . (1969); Hamilton et a l . (1982) **Mathieu et a l . (1969) Ray et a l . (1970) Austin et Ray (1973) Gianantonio et. a l . (1973) Shashaly et a l . (1974) 01Regan et a l . (1980) Sharman e t Goodwin (1980) Fong et a l . (1982) 1 Echo 29 1 1 Virus de la grippe ftyxovirus Coxsachie, groupe A & B (enterovirus) Coxsackie, groupe' B Arbovirus Epstein - Barr Echo 22 Virus de la v a r i c e l l e Echo 11 7/9 15/19 1 8/10 1 Autres M e t t l e r , (1969) L e a v i t t et a l . (1971) Kaplan e t a l . (1976) Prober et a l . (1979) Donckerwolcke et a l . (1979) Mehta et a l . (1980) F e r r i e r o et Wolfsdort (1981) Hamilton et a l . (1982) Steele et a l . (1982) 2 1 — 1 1 2/7 1 — 14 Microtatobiote Pyran copolymer Produits toxiques, drogues Yersinia pseudotuberculosis Yersinia e n t e r o c o l i t i c a Entamoeba H i s t o l y t i c a Maladie de Kawasaki Cyclosporin A Jus de pomme non pasteurisé Forme Larbre et a l . (1979 et Jong et î-tonnens (1976) Kaplan et a l . (1976) et Edelstein et Tuck (1978) Récidivante Idiopathique, f a m i l i a l e e t / o u génétique *Le nombre de cas: enfants de 0 à 14 ans, excepté pour Baker e t a l . * * C i t é dans Donckerwolcke et a l . 1979. 9 2.2 Produits u t i l i s é s Les épandages chimiques se font â p a r t i r d'un mélange de pro- d u i t s chimiques dont les principes a c t i f s sont des insecticides appelés Sumithion (Fénitrothion) e t Matacil (Aminocarb). Le pre- mier est un i n s e c t i c i d e de la classe des organo-phosphorés et le deuxième appartient à la classe des carbamates. deux ainsi la capacité 1'influx fondamentale d'inhiber 1'acétyl nerveux au niveau explique la Ils ont tous cholinestérase, bloquant synaptique. majeure partie Cette des propriété symptômes lors d ' i n t o x i c a t i o n aiguë (diarrhée, troubles v i s u e l s , etc.). Gosselin et a l . (1979) ont évalué que l'aminocarb (N-Méthylcarba- mate de p. diméthylamine-m-tolyle) est extrêmement toxique"; dose l é t h a l e probable humaine se situe entre 5-50 mg/kg. la Le fé- n i t r o t h i o n (Thiophosphate de 0,0 - diméthyle et de 0 - ( 4 - n i t r o - m t o l y l e ) est classé, entre sa dose l é t h a l e probable, entre 50-500 mg/kg. (Cette classe de t o x i c i t é réfère à la t o x i c i t é aiguë). Les autres composants de la b o u i l l i e u t i l i s é e au Québec d'abord sont un dérivé phenol, l e nonyphenol, le cyclosol-63, un solvant; un d i s t i l l â t du p é t r o l e , le d i l u a n t 585 et enfin un c o l o r a n t , l'automate Red B dont les propriétés toxicologiques sont peu connues surtout en ce qui épandages se grammes/hectare sont regarde les e f f e t s à long terme. effectués d'ingrédient à actif raison pour de 52 grammes l'aminocarb et Les à 80 de 210 grammes/hectare pour le f é n i t r o t h i o n (Dorais, L. et a l . , 1982). 10 2.3 Étiopathogénie Dans un é d i t o r i a l de la prestigieuse publication médicale, le "New England Journal of Hedecine", en a v r i l 1978, le professeur Bernard Kaplan et ses associés de l ' H ô p i t a l des Enfants Malades de Montréal (Kaplan et a l . 1978), à la lumière d'un bilan des recherches effectuées sur le S.H.U., concluaient à la m u l t i c a u s a l i t é de cet ensemble de symptômes et les probable qualifiaient p l u t ô t de syndrome que de maladie hémolytique urémique. cette perspecti ve, il fallait donc rechercher de Selon multiples facteurs causaux pouvant s ' a c t i v e r en séquence ou conjointement pour déclencher le processus pathologique. Le premier champ d ' i n v e s t i g a t i o n f u t celui de l'immunologie où, malgré négatives, plusieurs recherches antérieures on a pu mettre .en évidence la présence de complexe immuns c i r c u l a n t s , en compagnie d'une endotoxémie élevée, laissant mécanisme auto-immun ou un débalancement (Koster et a l . , 1978). immunologique chez le un possible Le deuxième champ d ' i n v e s t i g a t i o n f u t en toute logique celui de 1'hématologie-hémostase. Schwartzmann suspecter lapin peut aussi, à Le phénomène de certains égards, comporter une certaine s i m i l i t u d e avec le S.H.U. (Anonyme, 1976) même si l'image microscopique peut aussi importante (Churg, J . , 1980). en d i f f é r e r de façon 11 L'élément des important éléments semble en être plaquettaires de un de consommation la cascade locale hémostatique, niveau du sous-endothelium rénal, (George et a l . , 1974). au On en- visage de plus en plus, en suivant cette logique, une action di- recte d'une quelconque toxine agissant comme agent destructeur de l'endothélium vasculaire du glomérule c e t t e consommation locale cette veine, bactéries la fut de plaquettes neuraminidase produite incriminée docteur A. Karma!i ontariens (Seger et l'évidence ainsi (Karma!i, 1983). Dans par plusieurs al.,1980). de la circulante (dénommée vérotoxine) produite des bactéries Coli dans entraînant virus ou Récemment, le (Karmali et a l . , 1983) et ses collaborateurs apportèrent par rénal présence à action entérocoliques d'une toxine anti endothéliale de type Eschérichia un grand nombre de cas de S.H.U. Une autre hypothèse très intéressante est celle avancée par des chercheurs i t a l i e n s et angla i s (Rossi et a l . 1981). cessus naturel de l'hémostase, i l entre la production de Dans le pro- existe un équilibre harmonieux thromboxane plaquettaire agent aggrégant et cette autre substance appelée (PGI^), à action contraire anti-aggrégante. (TxA^), prostacycline Ces deux subs- tances sont produites â p a r t i r du même précurseur, l ' a c i d e chidonique. un Le débalancement de production, entre autres la aradi- minution de la prostacycline en faveur de la thromboxane, pourr a i t enclencher un phénomème de coagulation plaquettaire sée au Cette niveau vision rénal, lequel hypothétique serait du S.H.U. difficilément a permis au locali- réversible. professeur Remuzzi et ses collaborateurs, d'enclencher un processus de guér i son de plusieurs (Remuzzi et a l . cience patients 1978). plasmatique d'un par une infusion de plasma normal I l s furent à même de constater la d é f i facteur stimulant la production de la 12 prostacyclîne vasculaire (Remuzzi et a l . 1981) chez ces mêmes malades. Cette même équipe, en collaboration avec des chercheurs b r i t a n n i ques, a réussi expérimental à mettre au point, en laboratoire, un système basé sur la capacité d'un plasma humain normal de stimuler la production de prostacycline dans les c e l l u l e s d'endothelium d'aorte de porc, permettant ainsi d'étudier la présence ou 1 'absence de ce facteur membres de leurs f a m i l l e s . chez 1 es malades a t t e i n t s ou les I l s purent déceler une transmission h é r é d i t a i r e dominante de l'absence de ce facteur dans une f a m i l l e dont plusieurs membres avaient s o u f f e r t du S.H.U. Par contre, cette anomalie ne semblait pas être un facteur de décès prémat u r é , car le grand-père de 86 ans en é t a i t (Wiles et al. 1981). Ceci présence d'un ou plusieurs amena les autres le premier auteurs facteurs porteur à postuler déclenchants la néces- sai res. pour produi re le syndrome, tel s la présence de bactéries e t de v i r u s . Le mécanisme est très intéressant en ce qui regardait notre propos car récemment, les mêmes chercheurs dans ce même modèle expérimental britanniques une action décrivent inhibitrice de la production endothéliale de prostacycline par l ' a g e n t immuno suppresseur appelé la cyclosporine A (Hamilton et a l . , s e r a i t sûrement très intéressant d'étudier l ' e f f e t 1982) Il des toxiques u t i l i s é e s lors des arrosages dans un tel système.expérimental. Le professeur Remuzzi (communication personnelle, mai 1983) est très séduit par cette hypothèse. Finalement, dans la même veine, (O'Regan et Fong, 1978) propose un rôle prépondérant à une déficience de la vitamine E. vitamine a un rôle important de défense face aux Cette multiples 13 agents oxydants qui ont des e f f e t s destructeurs sur plusieurs éléments du sang, t e l s les globules rouges, les plaquettes, etc. Ces. agents oxydants pourraient toujours, selon Remuzzi (1981), bloquer la au de formation de prostacycline bénéfice la thromboxane p l a q u e t t a i r e . En conclusion, i l semble plausible de c r o i r e que ce syndrome est l e p r o d u i t de plusieurs facteurs d i f f é r e n t s . narios possibles, Entre autres on pourra facilement s'imaginer une v i r a l e ou bactérienne élaborant une toxine â action scé- infection endothéliale ou à action oxydante, accompagnée de complexes immuns c i r c u l a n t s , chez un hôte dont le mécanisme formateur de prostacycline ou le système immunitaire s e r a i t d é f i c i e n t pour des raisons f a m i l i a l e s , environnementales ou toxiques. 2.4 Description épidémiologique De nombreuses S.H.U. études décrivent le tableau épidémiologique E l l e s s ' i n t é r e s s e n t i l ' â g e et â la r é p a r t i t i o n du géogra- phique, 1 la fréquence selon le sexe, aux variations saisonnières l ' a p p a r i t i o n selon la d i s t r i b u t i o n géographique, à la var i é t é des facteurs associés au syndrome et à la m o r t a l i t é . 2.4.1 Age et r é p a r t i t i o n géographique Les enfants sont principalement visés par le S.H.U. et Phibbs, 1966; Lieberman, 1972; Gianantonio (Piel et al . , 1973; Kaplan et a l . , 1976; de Chadarévian et Kaplan, 1978; Donckerwolcke et a l . , syndrome al., lants ont été 1979) quoique certaines décri tes chez 1982), notamment chez les (Brown et al., 1973), 1 1 adulte formes du (Masbernard et femmes prenant des anovuen prééclampsie (Vardi et 14 F i e l d s , 1974, c i t é in Kaplan et a l . , 1976), en post-partum (Bohle, 1981; Bel 1er et a l . , 1976; Strauss et Alexander, 1976), chez des individas ayant subi une transplantation (Spruce et a l . , 1982) et dans le cas de formes f a m i l i a l e s (Bergstein et al., 1974; Chadarévian et Kaplan Hogewind et (1978) al., 1980). ont avancé la De possibilité d'une forme héréditaire du S.H.U. f a m i l i a l . L'âge des enfants au diagnostic varie selon la géographique: en C a l i f o r n i e , situation l'âge moyen est de 54 mois (Tune et a l . , 1973); à Toronto, i l est de 44 mois (Steele et a l . , 1982); à Montréal, 34 mois (Kaplan et a l . , en Hollande, i l est de 30.8 mois 1976); (Donckerwolcke et al., 1979); au nord du Pays de Galles, l'âge moyen est de 26 mois (cité in Argentine, i l Sorrenti et Lewy, 1978) tandis est de 12.5 mois (Gianantonio et a l . et en Afrique du Sud, de 8 mois (Kaplan et a l . , qu'en 1973) 1971). Dans l'hémisphère nord, les enfants ont tendance à souff r i r du S.H.U. à un âge plus avancé aue ceux de l'hémisphère sud. Ouelques rares épidémies ont été rapportées à travers monde ( c i t é in Kaplan et a l . le 1976) et depuis 1955, plu- sieurs cas ont été décrits de façon endémique: en Afrique du Sud (Kaplan et a l . f 1971), en C a l i f o r n i e (Lieberman, 1972), en Argentine (Gianantonio et a l . , . 1 9 7 3 ) , au Québec (Kaplan et al., 1976) et en Hollande (Donckerwolcke et a l . , 1979). La lumière n'est pas encore f a i t e sur les liens entre la répartition S.H.U. géographique et l'âge de l'apparition du 15 2.4.2 Fréquence selon le sexe Chez les enfants, la fréquence du S.H.U. est également r é p a r t i e entre les deux sexes (Lieberman, 1972; Kaplan et a l . , 1976; Donckerwolcke et a l . , 1979). 2.4.3 Variations La période d'un saisonnières de l ' a p p a r i t i o n endroit â 1'autre. du S.H.U. Dans varie quelque peu 1'état de Washington (Austin et a l . , 1973), en Hollande (Donckerwolcke et 1979) e t en Ontario (Steele, élevée en l'îllinois, août et en 1983), l ' i n c i d e n c e est plus septembre. Dans l'état Gai l e s , été A i l leurs aux États-Uni s et les cas se rencontrent en automne pl us souvent n'y a selon Lewy, tard en Argentine, malgré l ' a p p a r i t i o n groupée des cas, i l saisonnière et au nord du Pays de En d'incidence (Sorrenti le et Lewy, 1978). pas et de les mois de mai et de j u i n sont les mois où l ' o n retrouve les taux les plus hauts (Sorrenti 1978). al., Gianantonio et al., (1973) quoique Piel et Phibbs (1966) ont c i t é que le taux de syndrome dans ce pays é t a i t mois d ' é t é . moins élevé pendant les Malgré que la maladie apparaisse tout au long de Tannée, i l semble y avoir des pics d'incidence vers la f i n du printemps et le début de l ' é t é , de l ' é t é et au tout début de l'automne. puis, vers la fin 16 2.4.5 Mortalité Le taux de m o r t a l i t é du S.H.U. varie d'une région â l ' a u t r e et dépendamment de la forme, de la sévérité, de l'âge et des complications. Le tableau 2 d é c r i t succinctement les d i f f é r e n t s taux de m o r t a l i t é selon les auteurs et les régions étudiées. 17 TABLEAU 4 R é p a r t i t i o n géographique des taux de m o r t a l i t é selon les années et l'âge SOURCES Kaplan e t al.(1976) de Chadarévian e t Kaplan (1978) REGIONS Johannesburg Montréal PERIODES AGE MOYEN 34 1962-1969 1970-1976 8 mois 1962-1969 1970-1975 34 mois Fong et a l . 1982 Endémiques Mortalité gl obale Donckerwolcke e t a l . (1979) Hollande 1964-1968 1969-1973 1974-1977 Gianantonio e t a l . (1973) Buenos Aires 1957-1961 1962-1966 1967-1971 1972 1957-1972 Lieberman (1972) Los Angeles 1954-1970 Tune e t a l . (1973) Standford U n i v e r s i t é de Californie 1960-1969 McLean e t a l . 1966 ( c i t é i n S o r r e n t i et Lewy 1978) Nord du Pays de Galles S o r r e n t i e t Lewy (1978) Chicago 1968-1976 Koster et a l . (1978) Bangladesh 1975-1976 Steele e t a l . (1982) Ontario TAUX EH % 31 4.5 4 â 7 30.8 ms 12.5 ms 20 . 18.2 11.1 47 15 8.2 6.25 11 20 — 54 mois 14 10 1980 25 mois - - 44 mois 11 67 7 3. MÉTHODOLOGIE 3.1 Sources des données du syndrome hémolytique et urémique L ' i d e n t i f i c a t i o n des cas du S.H.U. dans l e cadre de c e t t e étude est f a i t e à p a r t i r de la f e u i l l e d ' h o s p i t a l i s a t i o n AH-101P de la banque Med-Echo du ministère des A f f a i r e s sociales. Les informations suivantes ont été retenues: numéro de l ' h ô p i t a l , numéro du d o s s i e r , date d'entrée et de s o r t i e , date de naissance, numéro du code municipal et l e sexe. 3.1.1 Population étudiée La demande â la banque Med-Echo comprend tous S.H.U. (dont -édition le code C.I.M.) et diagnostic 283,1 est (dans 283,0 les cas de (dans la 9eédition la 8e C.I.M.) à p a r t i r du 1er j a n v i e r 1969 au 31 décembre 1982 au Québec. Le code 283,1 plus spécifique au S.H.U. n'a été u t i l i s é qu'à partir de 1980 sur pouvait comprendre S.H.U. n'était la diverses pas toujours f e u i l l e AH-101P. Il le système modifications, maladies Le code hémolytiques identifié comme t e l 283,0 et le sur la fiable De plus, pendant la période 1969 à informatique non AH-101P. devenait donc d i f f i c i l e e t peu de se s e r v i r de ce code. 1979, feuille seulement du M.A.S: dans la données mais aussi dans la programmation. a subi diverses codification des Ces changements diminuaient l ' u n i f o r m i t é de la q u a l i t é des i n f o r m a t i o n s , qui rendait l ' a n a l y s e d i f f i c i l e et incomplète. ce 19 Les personnes de plus dans cette étude. de 14 ans n'ont pas été introduites Le S.H.U. vise surtout les enfant de 0 à 14 ans (Kaplan et a l . # 1976). Le temps alloué pour cette enquête rétrospective ne nous permettait d'étudier approfondie que les enfants. préliminaire de façon Lors de la rédaction du rapport ( j u i n 1983), le nombre de cas chez les adultes é t a i t supérieur (environ 160 cas) à celui des enfants (envi- ron 90 cas), ce qui l a i s s a i t déjà entrevoir un doute sur la v a l i d i t é des données. En e f f e t , ces r é s u l t a t s n ' é t a i e n t pas r e p r é s e n t a t i f s l o r s q u ' i l s é t a i e n t confrontés avec ceux de la littérature scientifique. Pour ces raisons, la population choisie se l i m i t e aux nou- veaux cas de S.H.U. chez les enfants de 0 à 14 ans, hospital i s é s pour la première f o i s entre le 1er j a n v i e r 1980 et le 31 décembre 1982. La population de base u t i l i s é e pour calculer les taux cidence du S.H.U. est c e l l e de S t a t i s t i q u e d'in- Canada de 1981, (Recensement du Canada, Québec, 1981) pour les divisions de recensement. Les s t a t i s t i q u e s de la Régie de 1'assurance- maladie de 1981 (R.A.M.Q., Statistiques annuelles, 1981) ont servi de base pour la population des régions res. Ces dernières socio-sanitai- sont extrapolées à p a r t i r du modèle de perspectives démographiques de Ouébec et ses régions s a n i t a i r e s (Super-Pop, HAS, 1976). socio- Les données ne d i f f è r e n t que par quelques centaines d ' i n d i v i d u s d'avec les données recensement de les résultats S t a t i s t i q u e Canada, ce qui ne peut de façon importante. Nous influencer considérons que Tannée 1981 est la plus représentative des t r o i s années car e l l e est Tannée intermédiaire entre 1980 e t 1982. 20 3.1.2 Découpage géographique et l o c a l i s a t i o n Le code municipal de la f e u i l l e AW01P r e c u e i l l i dans les données de la banque Med-Echo a servi à l o c a l i s e r de S.H.U. dans leur municipalité respective. les cas Ce code est composé de quatre ou cinq c h i f f r e s dont les deux premiers désignent la division de recensement et les derniers, la municipali t e . Deux découpages géographiques ont été retenus; i l divisions de recensement et des régions s ' a g i t des socio-sanitaires (régions u t i l i s é e s par le M.A.S.). La l o c a l i s a t i o n des cas de S.H.U. dans chacune des divisions de recensement est f a i t e au moyen des codes municipaux provenant de la feuille AH-101P auxquels correspondent les codes géographiques du Québec, ( l ' A t l a s du code géographique du Québec, 1974, et n i d i f i c a t i o n s municipales, Code géographique à quatre ou à cinq positions (mars 1983) a été utilisé pour les 1981). Le du M.A.S. régions socio- sanitaires. 3.1.3 Mortalité Un taux de m o r t a l i t é a été calculé partiellement sant les données Nous avons t r o i s de deux centres enfants décédés hospitaliers à Ste-Justine en u t i l i seulement. et un au Centre H o s p i t a l i e r de l ' U n i v e r s i t é Laval, pour le t o t a l des t r o i s années, 1980, 1981, 1982. 21 Les données r e t i r é e s de cette exercice sont très approximat i v e s car i l vail. ne s ' a g i s s a i t pas d'un des buts de notre tra- Les c e r t i f i c a t s de décès n'ont pu être systématique- ment relevés. Nous u t i l i s e r o n s les résultats à titre de comparaison pouvant nous permettre d ' é t a b l i r certains degrés de similitude avec les données épidémiologiques d'autres pays. 3.2 V a l i d a t i o n des données Dix pour cent des codes municipaux ont été v é r i f i é s auprès de la banque Med-Echo et au département des archives de l ' h ô p i t a l Ste-Marie de T r o i s - R i v i è r e s . La validation de neuf diagnostics a été f a i t e par la v i s i t e du département des archives du Centre hosp i t a l i e r régional de Rimouski et par des communications téléphoni- ques à l ' h ô p i t a l Saint-Sacrement de Ouébec et au Centre h o s p i t a l i e r de l ' U n i v e r s i t é Laval. Ces quelques d'erreurs premières démarches ont démontré important, de l ' o r d r e de 75% (lors de la de 10% des données) pour les codes municipaux. soulevait un certain l'inquiétude face aux autres nombre pré-validation Cet état de f a i t données de la banque Med-Echo, principalement le diagnostic. Dès l o r s , chaque département des archives des centres hospitaliers de la province, d'où provenaient les cas de S.H.U. fournis par la banque Med-Echo a été contacté s o i t par téléphone ou par lettre. En plus de ces démarches, nous avons rencontré personnellement le docteur S. O'Reagan de l ' H ô p i t a l Ste-Justine de Montréal, le doc- teur B. Kaplan de l ' H ô p i t a l pour Enfants de Montréal et le docteur M. Brown du Centre h o s p i t a l i e r de l ' U n i v e r s i t é Laval. Tous trois sont des pédiatres néphrologues qui s'occupent particulièrement des 22 enfants a t t e i n t s d'un S.H.U. I l s gardent eux-mêmes un r e g i s t r e de ces cas hospitalisés dans les centres auxquels i l s sont a t t a chés. I l s ont eux-mêmes f a i t les démarches nécessaires a f i n de v a l i d e r les données (diagnostics, codes municipaux et dates de naissance) provenant de la banque Med-Echo du M.A.S. avec les inscriptions aux dossiers des enfants affectés aux S.H.U. dans leur hôpital respectif. Tous les cas de S.H.U. analysés dans cette étude ont donc été validés. ment I l peut évidemment manquer quelques cas à notre recense(e.g. diagnostique, non-inscription etc.) à Med-Echo, décès subit, erreur mais l ' o n peut présager que le pourcentage sera minime (Annexe C). 23 3.3 Sources des données sur l ' e x p o s i t i o n aux biocides Les cartes d é t a i l l é e s le dosage (échelle 1:250 000) des aires (en grammes/hectare) t h i o n et aminocarb), la des produits quantité u t i l i s é e , d'épandage, employés les (fénitro- superficies des zones arrosées et le nom de chaque aéroport affecté aux épandages aériens ont été fournis par le MER pour les années 1980, 1981, 1982. Les cartes des aires d'épandage ( b i b l i o g r a p h i e , cartes) nous ont permis de mesurer la distance entre la municipalité où r é s i d a i t l'enfant atteint L o r s q u ' i l y avait calculée. palité du S.H.U. et plusieurs la zone arrosée la plus enfants, la proche. distance moyenne était Le ou les enfants é t a i e n t localisés dans leur munici- respective située dans leur d i v i s i o n de recensement. A p a r t i r de ce p o i n t , une mesure é t a i t prise (au moyen d'une régie) jusqu'à la zone arrosée la plus proche. distance en centimètres, c e l l e - c i Nous avions donc une f u t transposée en kilomètre au moyen de l ' é c h e l l e de la carte (Annexe D). apparaissait le S.H.U. é t a i t considéré: Le mois de l'année ou de j a n v i e r à a v r i l , la me- sure de distance é t a i t p r i s e à p a r t i r des zones arrosées de l'année précédente. Lorsque le S.H.U. apparaissait à p a r t i r du mois de mai, la distance é t a i t calculée sur la zone arrosée la plus proche de la même année. Cette mesure de la distance nous a permis de mettre en r e l a t i o n le taux d ' i n c i d e n c e , pour t r o i s ans, de chaque d i v i s i o n de recensement où nous retrouvions des cas de S.H.U. arrosées aux biocides chimiques distance cas-zones arrosées). avec la proximité des zones (que nous appellerons maintenant 24 Nous avons choisi pour des raisons techniques la distance de 60 k i lomètres comme étant la distance maximale d'étude. En e f f e t , delà de cette distance, les calculs s'avéraient beaucoup plus audif- f i c i l e s pour des raisons cartographiques. Les quantités totales de biocides employées dans chaque région soc i o - s a n i t a i r e ont été u t i l i s é e s a f i n de classer ces régions le degré d'exposition: exposées. selon très exposées, modérément exposées et non- Les régions socio-sanitaires qui recevaient plus de 100 000 kg (Annexe E) pour le total rées comme très des t r o i s années étaient exposées; ce sont (01) et Québec (03). le Bas considé- Saint-Laurent/Gaspésie Les régions socio-sanitaires dont la quanti- té totale de biocide reçue en t r o i s ans v a r i a i t entre 100 000 kg et plus de 0 kg étaient classées modérément exposées: Saguenay, Saint-Jean (02), Cantons de l ' E s t (05) et Côte Nord (09). Lac Les ré- gions socio-sanitaires dont la quantité totale de biocide reçue, en t r o i s ans, Rivières éta ient 0 kg étai ent (04), Montréal total Témiscamingue (08) (Annexe E). classées (06), non-exposees : Outaouais (08) Troi s- et Abitibi- Ces divisions en classes d'exposi- t i o n nous ont aidé à mesurer le degré d'association entre les ré- gions socio-sanitaires de différentes expositions. 3.4 Traitement et analyse des données Pour le traitement et l'analyse s t a t i s t i q u e des données, nous avons u t i l i s é Col ton T. (1974) et Geller S. (1975), et le manuel SPSS (1978). M. Peter Foggin de l ' U n i v e r s i t é Siemiatycki de l ' I n s t i t u t de Montréal et M. Jack de recherche en santé et en sécurité du t r a v a i l et de l ' I n s t i t u t Armand-Frappier ont collaboré à l ' é l a b o r a tion des méthodes s t a t i s t i q u e s et à 1'analyse des données. Oe plus, nous avons rencontré un s t a t i s t i c i e n , M. Fernando Ouellet et un mathématicien-statisticien, M. Jean-Denis Desrosiers de l'Uni- 25 v e r s i t é du Québec à Rimouski, M. Claude Marois de l ' U n i v e r s i t é de Montréal. Des taux d'incidence du S.H.U., par d i v i s i o n de recensement, été calculés sur t r o i s ans ainsi que la moyenne des taux, type et 1 ' i n t e r v a l l e de confiance avec un seuil ont l'écart- de p r o b a b i l i t é â 95%. Les taux d'incidence par divisions de recensement ont été divisés en classes de taux que nous avons i l l u s t r é s au moyen d'une carte (Annexe A). Le c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n de Pearson (Annexe F), (Colton 1974) dont le seuil de p r o b a b i l i t é de 90% est considéré quement significatif, taux de S.H.U. a servi l'association statistientre les pour la période étudiée et la distance entre les cas et les aires d'arrosage. à mesurer T., Une i n t e r v a l l e de confiance à 95% (Gel 1er S . , 1975) a été calculée sur le r de Pearson (Annexe G). A f i n de connaître le niveau d'association et degré de s i g n i f i c a t i o n entre les- régions socio-sanitaires très exposées aux biocides en p u l v é r i s a t i o n aérienne et les non-exposées, nous avons u t i l i s é l e chi-carré (X2 Colton T., 1974). Le risque relatif a été également calculé (Jenicek et Cléroux, 1983) pour mesurer le rapp o r t entre les degrés d ' e x p o s i t i o n . 4. RÉSULTATS Nous avons r é p e r t o r i é 78 cas de S.H.U. diagnostiqués chez les de 0 à 14 ans au Québec, entre le 1er j a n v i e r 1982. enfants 1980 e t le 31 décembre La r é p a r t i t i o n entre les sexes est égale: 39 f i l l e s et 39 gar- çons. Les cas de S.H.U. provenaient de t r e n t e - s e p t divisions de recensement sur les 76 de la province de Ouébec (Tableau 3 ) . Les résultats sont toujours calculés sur le nombre t o t a l de cas de S.H.U., sur t r o i s ans, à cause du nombre r e s t r e i n t des enfants affectés par année et à cause de la r é p a r t i t i o n égale des cas de S.H.U. entre les sexes. 4.1 Age L'âge moyen des enfants de notre étude a t t e i n t s 32,3 mois pour la période étudiée moins de 3 ans sont en m a j o r i t é , (Tableau 4 ) . du S.H.U. est de Les enfants s o i t de 47 enfants. L'âge de varie de 2 â 168 mois. Kaplan et a l . , (1976) e t de Chadarévian et Kaplan (1978) ont t r o u vé chez les enfants soignés â l ' H ô p i t a l des Enfants de Montréal, entre 1962 et 1975, une moyenne d'âge de 34 mois. TABLEAU 3 Répartition des cas et taux de syndrome hémolytique et urémique par division de recensement et par sexe» au Québec, 1980 à 1982 chez les enfants de 0 a 14 ans Filles Garçons Total Abitibi Berthier Bonaventure Chambly Champ!ain Charlevoix-Est Chicoutimi Campton Dorchester Gaspé-Est Ile-de-Montréal Ile-Jésus L'Assomption Lac St-Jean-Ouest Laprairie Lévis Lotbinière Matane Mégantic Missisquoi Montmorency I Nicolet Pontiac Québec Rimouski Rivière-du-Loup Rouville Saguenay St-Hyacinthe St-Maurice Shefford Sherbrooke Témiscamingue Terrebonne Territoire du Nouveau-Québec Verchères Yamaska 0 1 0 4 0 0 1 0 1 0 12 0 i 0 0 0 1 1 0 1 1 0 1 2 1 3 1 0 0 2 1 0 0 3 2 1 1 1 1 1 1 1 1 .1 7 1 0 1 1 1 0 1 1 0 0 1 0 4 0 1 0 1 1 0 0 2 1 1 2 2 1 5 1 1 0 1 0 2 0 1 1 1 Ensemble du Québec 39 39 78 Divisions de recensement 1 1 19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 4 1 1 1 1 4 28 TABLEAU 4 Répartition des cas de syndrome hémolytique et urémique par âge, 1980-1981-1982 14 âge Age Mo \ e nne : Eca et-type Etendue : 32.3 28.4 2 à 78 mo i s 168 (ans) 29 4.2 Variations saisonnières Le nombre des cas de S.H.U. varie selon les saisons. Pour l ' e n - semble des t r o i s années étudiées, nous retrouvons une concentrat i o n de 50 cas pendant les mois d'été (Tableau 5) avec des maxima en j u i n et en septembre. 30 TABLEAU 5 Variations saisonnières du syndrome ^ hémolytique et urémique au Québec de 1980 à 1982 chez les enfants de 0 à 14 ans 15 14 13 12 11 Ul < 10 CJ> 9 8 4 3 2 1 Janv. Fév. Ma rs Avr il Mai Juin Ju i 1. Août Sept. Oc t. Nov. Dec. 31 4.3 Mortalité Le taux de m o r t a l i t é chez les enfants de notre étude a t t e i n t s du S.H.U. est de 5,13% (données incomplètes) au Québec, sur trois ans. 4.4 Maladies infectieuses Un p a r a l l è l e entre les taux des maladies infectieuses et les taux de S.H.U. a été tenté. infectieuses Nous n'avons pu r e t e n i r que deux maladies décrites avec le S.H.U., soit les fièvres typhoï- des (Baker et a l . , 1974 e t Donckewolcke et a l . 1979) et l ' i n f e c t i o n a Shigella {Raghupathy et al.1978). infectieuses décrites avec le S.H.U. Les autres maladies ne correspondaient pas avec l a c l a s s i f i c a t i o n u t i l i s é e dans les rapports annuels des maladies infectieuses au Québec (Rapports annuels 1980, 1981 et 1982). L'incidence pour ces t r o i s années é t a i t pour les fièvres typhoi- des 0,5/100 000 et la Shigellose. 7,91/100 000 (M.A.S., Québec, Maladies i n f e c t i e u s e s , rapports annuels de 1980, 1981 et 1982). 4.5 R é p a r t i t i o n géographique des taux d'incidence 4.5.1 Taux d'incidence par d i v i s i o n de recensement Parmi les 37 d i v i s i o n s de recensement où i l y a la présence de S.H.U., les taux, sur trois ans, fluctuaient de 0,57/100 000 à r Ile-Jésus, à 13,99/100 000 pour Rivïèredu-Loup (Tableau 6). Le taux d'incidence pour l'ensemble du Québec, si nous tenons compte de toutes les divisions de recensement, s o i t 78, est de 1.86/100,000 (Tableau 6 ) . 32 La moyenne par zone de recensement ou l ' o n retrouve des cas est de 4.03 avec une i n t e r v a l l e de confiance - 1 . 0 1 . Nous avons classé les taux d'incidence des divisions de recensement où l ' o n a trouvé des cas de S.H.U. pendant la période étudiée comme s u i t : 0,00 à 2,99 (20 divisions de recensement), 3,00 à 5,99 (8 divisions de recensement), 6,00 a 8,99 (5 divisions de recensement), 9,00 a 11,99 (3 divisions de recensement), recensement). 12,00 et plus (1 d i v i s i o n de Nous avons visualisé ces classes de taux au moyen d'une carte (Annexe A) à p a r t i r des divisions de r e censement de la province de Québec (Atlas du code géographique du Québec, 1974, modifications municipales, 1981). Riviëre-du-Loup se distingue nettement du reste des autres divisions de recensement de la province avec un taux de 13,99/100 000 de S.H.U. pour le total des t r o i s ans. TABLEAU 6 R é p a r t i t i o n des taux de syndrome hémolytique e t urémique par d i v i s i o n de recensement au Québec, de 1980 à 1982, chez les enfants de 0 à 14 ans D i v i s i o n s de recensement Abitibi Berthier Bonaventure Chambly Champ!ain Charlevoix-est Chicoutimi Campton Dorchester Gaspé-Est Ile-de-Montréal Ile-Jésus L'Assomption Lac St-Jean-ouest Laprairie Lévis Lotbinière Matane Mégantic Missisquoi Montmorency I Nicolet Pontiac Québec Rimouski Rivière-du-Loup Rouville Saguenay St-Hyacinthe St-Maurice Shefford Sherbrooke Témiscamingue Terrebonne T e r r i t o i r e du Nouveau-Québec Verchères Yamaska Ensemble du Québec Moyenne (x)= 4,03 E c a r t - t y p e (s)= 3,14 I n t e r v a l l e de confiance= +1,01 taux pr 100 000 2,67 9,96 3,27 2,30 1,34 8,39 1,55 6,63 8,03 3,27 2,12 0,57 1.10 1,99 1 » 16 1,38 4,53 9,85 2,50 4,13 6,50 4,25 6,73 2,18 2,15 13,99 3,15 1,04 2,85 3,23 2,00 2,63 2,52 • 2,84 4,73 1,84 9,73 1 ,86 34 4.5.2 Relation entre les taux de S.H.U. et la distance cas-zones arrosées Nous avons trouvé une association inverse statistiquement s i g n i f i c a t i v e entre les taux d'incidence sur t r o i s ans, du S.H.U. et la distance cas-zones arrosées: c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n (r de Pearson)=-0.45 (p .01) (Colton T . , dont l'étendue de l ' i n t e r v a l l e de confiance â 95% 1974) est entre -0,264 et -0,617 (Geller, S., 1975). 0e plus, si on l i m i t e l'étude à une distance de 60 kilomètres et moins, cette r e l a t i o n inverse devient encore plus probante: c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n (r de Pearson)- -0,70 (p £0,01) dont l'étendue de l ' i n t e r v a l l e de confiance varie entre -0,20 et -0,91 (Tableau 7 et Figure 1). FIGURE 1 DIAGRAMME DE DISPERSION DES TAUX DE SYNDROME HEMOLYTIQUE ET UREMIQUE ET LA DISTANCE CAS-ZONES ARROSEES EN KILOMETRE 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48 50 52 54 56 58 60 d i s tance r= (km) Intervalle -.70 P <0,01 de c o n f i a n c e 957.: -0,20 à -0,91 à: CO en TABLEAU 7 DISPERSION DES TAUX DE SYNDROME HEMOLYTIQUE ET UREMIQUE ET LA DISTANCE CAS-ZONES ARROSEES EN KILOMÈTRE DANS UNE ZONE INFERIEURE À 60 KM DES AIRES D'ARROSAGE D i v i s i o n de recensement Taux S.H.U. Distance Km Bonaventure 3,27 37,5 Charlevoix Est 8,39 13,75 Chicoutimi 1,55 41,875 Dorchester 8,03 40,00 Lac St-Jean-Ouest 1,99 42,50 Lévis 1,38 38,75 Matane 9,85 16,25 Mégantic 2,50 50,00 Montmorency I - 6,50 23,75 Québec 2,18 32,71 Rimouski 2,15 18,75 Rivière-du-Loup 13,99 11,875 r= -,70 (p= <.01 ) I n t e r v a l l e de confiance: - 0.20, - 0,91 a r» ' 37 4.5.3 Relation entre les différentes régions Le chi carré o (X ) (Col ton T. f 1974) socio-sanitaires nous a permis de comparer l ' a s s o c i a t i o n entre les régions socio-sanitaires t r è s exposées, modérément exposées et non exposées chez les enfants souffrant du S.H.U. Le chi carré total non s i g n i f i c a t i f = 3,44; p=0,17). l'on régions compare exposées, ( les cette )= 2,92; p=0,08). association Par contre, lorsque exposées à celles devient non positive Le risque r e l a t i f calculé est alors de 1.6 avec une i n t e r v a l l e (Tableau 8 ) . très est de confiance de 0.93 â 2.75 38 TABLEAU 8 REPARTITION DES CAS ET DES TAUX DE,S.H.U. ENTRE LEÇ REGIONS SOCIO-SANITAIRES TRES EXPOSEES ET NON EXPOSEES REGIONS SOCIO-SANITAIRES NOMBRE DE CAS TAUX POUR 100 000 Très exposées Bas Saint-Laurent et Gaspésie (01) Québec (03) 22 7,08 9 5,52 47 4,92 Modérément exposées Saguenay-Lac Saint-Jean (02) E s t r i e (05) Côte-Nord (09) Non exposées Troi s-Rivières (04) Montréal t o t a l (06) Outaouais (07) Abitibi-Témiscamingue (08) 1) x 2 ( d . f . 2 ) t o t a l = 3,44; 0,17) (•comparaison très exposées, modérément exposées et non-exposées 2) x 2 ( d . f . l ) = 2,92; p= 0,08) comparaison très exposées/non-esposées 3) Risque r e l a t i f régions très exposées/non-exposées: RR= 1 ,6 I n t e r v a l l e de confiance à 95%= 0,931 à 2,75. (Comparaison entre les régions s o c i o - s a n i t a i r e s très exposées e t les régions non-exposées) 5. DISCUSSION Un des aspects o r i g i n a l de notre t r a v a i l est d'abord le f a i t que pour la première f o i s , un recensement exhaustif des cas de syndrome hémolytique et urémique d'un t e r r i t o i r e national a été effectué. les données nationales n ' e x i s t e n t nulle part a i l l e u r s et a l . , 1978, Kaplan et a l . , En e f f e t , (Musgrave, J.E. 1976). Au Québec, le taux moyen est de 1,81/100 000 de population et de 4,03 par zone de recensement où l ' o n retrouve les cas. Les caractères généraux épidémiologiques des syndromes hémolytiques et urémîques recensés dans la province de Québec pour les t r o i s années de l ' é t u d e correspondent assez étroitement avec ce que l ' o n retrouve dans la littérature. L'âge moyen des enfants nous, et de 34 mois pour Kaplan (1978). mois (Donckerwolcke et al., 1979), atteint de 32,3 mois pour En Hollande, i l aux est de 30,8 États-Unis, de 25 mois (Sorrenti et Lewy, 1978) et 54 mois (Tune et a l . , 1973). La majorité des cas se retrouvent en été avec des pics en j u i n et septembre (Tableau 5 ) . Van Wiesengen (1974) â Austin et a l . P.M.V. Dakar et et al., Steele (1973) dans l ' é t a t (1974) (1983) en Hollande, en Ontario de Washington, Lagarde ont et al . remarque une augmentation de la fréquence des cas de S.H.U. en août et septembre. En I l l i n o i s , Sorrenti et Lewy (1978) ont signalé une recrudescence des cas en mai et en j u i n . A i l l e u r s , aux États-Unis et au nord du Pays de Galles, c ' e s t tard en été et au début de l'automne que le nombre de cas de S.H.U. est le plus fréquent variations saisonnières pourraient utilisation accrue des produits (Sorrenti être et Lewy, consécutives 1978). soit à Ces une type biocides ou à une recrudescence d ' i n f e c t i o n s v i r a l e s (Van Wiesingen, P.M.V. et a l . , 1974). 40 Nos données incomplètes 5,13%. H sur le taux de m o r t a l i t é évaluent ce taux à est légèrement plus élevé que celui trouvé par Kaplan a l - , (1976) et de Chadarévian et Kaplan (1978) à Montréal (Hôpital des Enfants Malades de Montréal) et Johannesburg; pour ces deux v i l l e s , est de 4,5%. autour entre 1978). al., 20% (Lieberman, En Ontario (données 1972; 1979), aux États-Unis, Tune et partielles al-, Sorrenti sur une épidémie), et il est Lewy, Steele et (1982) ont un taux de 7,0% (Tableau 2). Un taux d'incidence sur t r o i s ans des fièvres thyphoîdes et des Shigelloses Nous n'avons pas pu o b t e n i r des taux par d i v i s i o n de recensement ou région dans les (0,5/100 000) (7,91/100 000) a été calculé pour l'ensemble de la province de Québec chez les enfants de 0 à 14 ans. car il Par contre, en Hollande, le taux de m o r t a l i t é se situe de 11,1% (Donckerwolcke et a l . , 11 et et rapports annuels des maladies socio-sanitaire infectieuses l ' â g e des cas n ' e s t pas considéré selon ces découpages au Québec, géographiques. Nous n'avons donc pu évaluer une éventuelle c o n t r i b u t i o n de ces i n f e c t i o n s ajj comportement du S.H.U. L'étude entreprise avec le court laps de temps alloué ne peut être considérée que comme une étude à caractère d e s c r i p t i f . Les conclusions ne peuvent q u ' ê t r e suggestives et ne peuvent être considérées comme preuves irréfutables Par contre, d'une association entre le S.H.U. et les arrosages. ce genre de compilation permet de générer des hypothèses pour j u s t i f i e r des études plus complexes. actuel 1ement peuvent suggérer S.H.U. et les arrosages. la Or, les évidences accumulées p o s s i b i l i té d'une association entre La c o r r é l a t i o n est fortement négative entre l ' i n c i d e n c e du S.H.U. et la distance aux t e r r i t o i r e s arrosés. g n i f i e qu'avec nos données, nous avons é t a b l i mesure que l ' o n s'éloigne des zones arrosées. 1 Ceci si- au i l y a moins de cas à 41 Le risque r e l a t i f de 1,6 entre les régions très exposées et les non- exposées c o n s t i t u e , même si les caractéristiques sont a la l i m i t e sta- t i s t i q u e habituellement reconnue, un indice modéré d'association selon Monson (Monson, R.R., 1980, p. 94). Ces derniers résultats démon- t r e n t une tendance que l ' o n ne peut écarter à cause de la p e t i t e tail- l e de 1 ' é c h a n t i l l o n . Quant a la v a l i d i t é des données, il est d i f f i c i l e b i a i s dus aux observateurs i c i car i l d'introduire des s ' a g i t de données rétrospectives e t l ' e x p o s i t i o n à un toxique n'est pas nécessaire pour le diagnostic. Les données f u r e n t toutes validées et les p o s s i b i l i t é s de faux négat i f s sont très minces (Annexe C). Par contre, le recensement provincial ne montre aucune aggrégation municipale sauf peut-être pour Rivière-du-Loup ou l'incidence à 13,99/100 000 est nettement plus élevée que pour le reste de la province. par Quant à Rivière-du-Loup, l o c a l i s é dans une région déjà exposée les épandages, la proximité de 1'aéroport où sont manipulés et transportés les p e s t i c i d e s , et où plusieurs déversements (Ministère de l ' É n e r g i e et des Ressources, 1978) ont eu l i e u dans les années antér i e u r e s p o u r r a i t en f a i r e une municipalité à hauts risques plus que le f é n i t r o t h i o n f u t décelé dans l'eau f i n mai 1978, s u i t e à un t e l déversement. d'autant de consommation à la D'après les auteurs de ce rapport (Ministère de l ' É n e r g i e et des Ressources, 1978), le déversement n ' é t a i t pas le seul facteur en cause dans cette présence, étant donné que la géologie du sol ne permettait pas d'expliquer une apparit i o n aussi rapide de l ' i n s e c t i c i d e dans l'eau de consommation de ces mêmes p u i t s . L'étude complémentaire statistique département de géographie de l ' U n i v e r s i t é de Montréal (Annexe I ) vient confirmer la plausibilité En e f f e t , messieurs Marois et des hypothèses avancées. produite par le 42 Foggin démontrent par les méthodes des quadrats et v o i s i n , la dispersion non aléatoire des cas. du plus proche On note même un pattern di spersé. Par contre, avant de conclure q u ' i l y a r e l a t i o n directe de cause à effet entre les arrosages et quelques réserves. sibilité le syndrome, i l est prudent d'émettre En e f f e t , l'échantillonnage r e s t r e i n t et l'impos- d'utiliser les données sur les infections bactériennes et v i r a l e s ne nous permettent pas ainsi d'évaluer une relation possible entre ces di f férents De pi us, types d ' i nfections et le syndrome. cette r e l a t i o n pourrait aussi correspondre aux d i f f é r e n t s vie l i é s aux d i f f é r e n t s niveaux socio-économiques des habitants régions forestières et rural es par rapport a la population quoique 1'on Ténu scamingue ) retrouve deux dans zones les régions styles (Outaouais non-exposées. et de des citadine, Abi t i b i - L* exposi t i o n aux pesticides autres que les épandages pourraient aussi être un facteur causal important. Finalement, la p l a u s i b i l i t é étiopathogénique d'une r e l a t i o n entre les biocides et le S.H.U. est plus d i f f i c i l e vraiment aucune étude dans ce sens. à établir car i l n'existe On invoque souvent les facteurs environnementaux au sens large du terme pour une catégorie de patients souffrant du syndrome (Kaplan, B.S., 1978), mais aucune étude ép i démi ol ogique ou in v i t r o n'a été entreprise pour étudier cette p o s s i b i lité. al., L'épidémie de S.H.U. récente en Ontario décrite Steele B. e t (1982), suite à la consommation d'un jus de pomme contaminé par une substance ou une bactérie inconnue ouvre la voie vers cette hypothèse. En e f f e t , la pommiculture est une culture à f o r t e consommation chimique. plusieurs Il est co-facteurs logique de croire que ce syndrome nécessite avant de se manifester et l'exposition à des toxiques dont les insecticides peut être un des facteurs déclenchants. 43 On p o u r r a i t c r o i r e à ce danger pour les régions rurales alors qu'en m i l i e u urbain, la présence d'autres substances toxiques pourrait aussi être dangereuse dans un tel contexte. La surveillance environnementale et les études à des risques à la santé humaine des populations exposées sont manquantes et parfaire avant de conclure nos connaissances produits. il faudrait à l'innocuité de ces En e f f e t , de nombreuses zones d*incertitudes existent quant â la survie, 1'accumulation et les métabolites des produits utilisés (CNRC 14105, 1976, p. 100 et CNRC 18979, 1982, p. 23} et les seuls modèles de dépots u t i l i s é s manquent de précision et ne sont élaborés que pour les phénomèmes de toxicité aiguë. Finalement, avant d'enclencher des études épidémiologiques et des programmes de s u r v e i l 1 ance envi ronnementaux d'audiences lieu de publiques bien évaluer couteux, sur la à 1 ' i nstar 1'envi ronnement rentabilité du (août des rapport 1983 ) , arrosages chimiques avant de conclure à 1'inexorabi1ité de leur du Bureau il y aurai t de produits utilisation. 6. CONCLUSION Suite à l ' é t u d e de 78 cas de syndrome hémolytique et urémique, i l nous f u t possible de constater une incidence accrue du syndrome hémolytique e t urémique à proximité des zones d'arrosage. nous permet pas de conclure, doute sur l ' i n n o c u i t é il Même si ce t r a v a i l ne n'entr'ouve pas moins les portes du de ces produits et encourage ainsi grande prudence dans l ' u t i l i s a t i o n de ces p r o d u i t s . à la plus 7. RECOMMANDATIONS Dans le cas où les arrosages p e r d u r r e r a i e n t , nous recommandons : 1/ la mise sur pied d'une recherche épidémiologique plus exhaustive où tous les facteurs confondants devraient être étudiés: statuts économiques, u t i l i s a t i o n de toxiques, i n f e c t i o n s v i r a l e s et bactériennes, h i s t o i r e f a m i l i a l e , 2/ etc. une s u r v e i l l a n c e environnementale accrue de l ' e a u de consommation, des produits du j a r d i n , de la contamination atmosphérique t e l recommandée antérieurement par le D.S.C. (Mémoire du D.S.C. que pré- senté aux audiences publiques sur le programme d'épandage de pest i c i d e du M.E.R. 3/ de prendre contact avec le professeur Remuzzi de "Associazione Bergamasca Pa Lo Studio De la Malatie Renali Bergamo" pour tenter d ' é l u c i d e r un quelconque e f f e t sur la production de la cline e n d o t h é l i a l e par le mélange de produits chimiques prostacyutilisés pour les épandages. 4/ avec le même type de p r o d u i t , d ' é t u d i e r les e f f e t s chroniques sur l e système immunitaire de deux animaux de l a b o r a t o i r e . Finalement, difficile cial si 1'étude épidémiologique s'avère trop à entreprendre, de mettre sur pied un r e g i s t r e CHUS, provin- annuel avec l ' a i d e des docteurs Bernard Kaplan, Michael Brown e t Sean O'Reagan pour v é r i f i e r c e t t e c o r r é l a t i o n . rité couteuse ou des cas sont référés dans cinq Hôpital des Enfants Malades Rosemont, le comité directeur hôpitaux de pourrait Comme la majodu Québec: CHUL, Montréal, être Maisonneuve- composé de cinq 46 pédiatres venant de ces cinq centres. Ce registre permettrait d ' i n v e n t o r i e r tous les cas et s e r v i r a i t de banque de données pour un éventuel projet de recherche. tel projet, international 1983). il serait (Kaplan, possible B.S., Si le M.A.S. s'implique dans un de trouver communication des fonds au niveau personnel l e , juillet ANNEXE A ANNEXE A DIVISION DE RECENSEMENT DE LA PROVINCE DE QUÉBEC 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 Iles-de-la-Madeleine Gaspé-est Gaspé-ouest Bonaventure Ma tarte Matapédia Rimouski Rivière-du-Loup Témiscouata Kamouraska Charlevoix-est Char!evoix-ouest L'Islet Montmag ny Bellechasse Montmorency (2) Montmorency (1) Lac Saint-Jean-est Lac Saint-Jean ouest Québec Lévis Dorchester Beauce Frontenac Campton Wolfe Mégantic Lotbinière Portneuf Chicoutimi Saguenay Champlain Nicolet Arthabasca Richmond Sherbrooke Stanstead Brome 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 •64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 Shefford Bagot Drummond Yamaska Saint-Maurice Abitibi T e r r i t o i r e du Nouveau-Québec Pontiac Maskinongé Témiscamingue Berthier Richelieu Saint-Hyacinthe Rouville Iberville Missisquoi Saint-Jean Chambly Verchêres Joliette Gatineau Label l e Montcalm L'Assomption Terrebonne Ile-Jésus I l e de Montréal Laprairie Napierville Huntingdon Châteauguay Beauharnois Soulanges Vaùdreuil Deux-Montagnes Argenteuil Papineau Hull ANNEXE A GLOSSAIRE Aminocarb ( m a t a c i l ) : N-Méthyîcarbamate de p. diméthylamine-m-tolyle est un i n s e c t i c i d e à large spectre u t i l i s é à travers le monde, pour c o n t r ô l e r n'est pas canadiens les parasites en f o r ê t et en a g r i c u l t u r e . utilisé en a g r i c u l t u r e homologués dans l ' h u i l e (2.6.6 G.L sont (DSC) c o n t i e n t Matacil Les produits I.8D concentré 1.8 1b d'aminocarb soluble par gallon ) e t un d i l u a n t i n s e c t i c i d e 585; l e Matacil 1.8 OSC ne c o n t i e n t pas de 585. g. le au Canada. Il d'ingrédient a c t i f Les taux permis au Canada sont 52 à 87 (AI) dans 1.1 à 1.4 L. par hectare (ha) (CNRC 18979). Anémie hémolytique et urémique: code 283.1 dans le Manuel de la c l a s s i f i c a t i o n s t a t i s t i q u e i n t e r n a t i o n a l e des maladies, traumatismes et causes de décès (OMS 1977). L'on retrouve sous ce code également: anémies hémolytique sans auto-anticorps, ané- mies hémolytique mécanique, micro angiopathique et anémie hémolytique Biocide: toxique. produits chimiques u t i l i s é s en vue de c o n t r ô l e r un organis- me n u i s i b l e mais qui en tue également d ' a u t r e s . s e c t i c i d e non spécifique aux insectes. B.S.Q.: bureau de la s t a t i s t i q u e du Québec. C'est un i n - Code géographique: système numérique permettant l ' i d e n t i f i c a t i o n de la l o c a l i t é de l ' u n i t é t e r r i t o r i a l e de base du Québec, la municipalité. Sa l o c a l i s a t i o n se situe à l ' i n t é r i e u r d'une unité plus vaste, la d i v i s i o n de recensement qui a également son propre code. Les deux codes s ' i n t è g r e n t numériquement: premiers c h i f f r e s représentent soit les deux la municipalité locale ou la d i v i s i o n de recensement, les deux autres désignent la munic i p a l i t é locale et le cinquième et/ou sixième est le complément à la racine (Atlas du code géographique du Québec, 1974, B.S.Q.). Code municipal: (4 ou 5 c h i f f r e s ) code retrouvé sur la feuille AH-101P et qui correspond au code géographique. Dégradation: décomposition d'un produit i n i t i a l en un certain nombre de résidus finaux. Dérive: qui formation en nuages de micro-gouttelettes s'éloignent du l i e u - c i b l e à cause d'insecticide, de la turbulence des vents et/ou du vortex des arbres et du modèle de dépôt. D i v i s i o n de recensement: type d'unités t e r r i t o r i a l e s qui couvrent le Québec dont les l i m i t e s sont immuables depuis nombre d'années (Atlas du code géographique du Québec, 1974, B.S.Q.). Dose léthale50: pol 1 uant (dose léthale admini stré parentéral e ) qui en médiane): dose entraîne la désigne unique mort (par à la quantité voie 50% orale d'un de ou groupe d'organismes d'essai pendant une période de temps donnée (CNRC 14 105, p. 138). Émulsionnant: substance qui permet la dissolution p a r t i e l l e au pro- d u i t insecticide dans le solvant. Fénitrothion: thiophosphate de 0,0 - diméthyle, 0 - (4-nitro-m- t o l y l e ) ; c ' e s t un insecticide â large spectre u t i l i s é à travers l e monde de façon intensive pour l u t t e r contre les parasites en a g r i c u l t u r e et en f o r e s t e r i e . 1969, contre la tordeuse I l est u t i l i s é au Canada, depuis des bourgeons de 1'épinette (CNRC 14,105). Métabolite: transformation biochimique des produits dans l'orga- nisme. M.A.S.: ministère des A f f a i r e s sociales du Québec. M.E.R.: ministère de l'Énergie et des Ressources du Québec, à l ' a u - tomne 1981 i l y eu fusion des ministères, Terres et Forêts et Richesses naturelles. Pesticide: terme général qui désigne un produit employé pour contrô- l e r les parasites. Les i n s e c t i c i d e s , fongicides, et les herbicides sont des pesticides. (Nantel rodonticides et a l . , 1980- 81). P u l v é r i s a t i o n , épandage, arrosage: c'est l ' a p p l i c a t i o n de f é n i t r o - thion ou d'aminocarb, pour détruire la tordeuse des bourgeons de l ' é p i n e t t e , au moyen d'avion. (CNRC 14,105). Résidus f i n a l s : désigne les résidus qui pers i stent dans l ' e n v i - ronnement après l ' a p p l i c a t i o n d'un pesticide. nent les constituants tialement, ainsi persistants I l s compren- du produit appliqué que tous les métabol i tes persistants iniqui peuvent être formés (CNRC 14,105 p 139). Tordeuse des bourgeons fumiferana Clem, de l ' é p i n e t t e : cholêoptère dont bourgeons du sapin et de l ' é p i n e t t e . insecte, la 1arve Choristoneura s'attaque aux ANNEXE A ERREURS DANS LA BANQUE MED-ECHO Années Nombre de cas Erreurs dans Faux p o s i t i f s Faux n é g a t i f s * codes municipaux 1982 31 30 5 0 1981 30 3 5 1 1980 17 0 2 2 TOTAL 78 33 12 3 Faux p o s i t i f s : r é s u l t a t s p o s i t i f s chez les sujets en bonne santé ou ayant une autre maladie que le syndrome hémolytique et urémique, c ' e s t - à - d i r e qui ont été déclarés comme ayant le syndrome mais qui ne 1'ont pas. Faux n é g a t i f s : r é s u l t a t s négatifs chez les sujets malades, ce sont les cas qui n ' o n t pas été classés comme ayant le S.H.U. mais q u i , en r é a l i t é , en sont a f f e c t é s . Jenicek M. et Cléroux R., Épidémiologie» principes-techniques- appli- c a t i o n s , Édisem, 1983, 454 pages. * Ces faux n é g a t i f s furent découverts a p a r t i r des r e g i s t r e s personnels des docteurs B. Kaplan de l ' H ô p i t a l des enfants malades de Montréal, S.0. Reagan de l ' H ô p i t a l Ste-Justine et M. Brown du CHUL. ANNEXE A CALCUL DE LA DISTANCE ENTRE UN OU DES CAS DE SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE ET LA ZONE ARROSÉE LA PLUS PROCHE La m u n i c i p a l i t é e t la zone arrosée é t a i e n t localisées sur une carte au 1:250,000 ( f o u r n i e par le M.E.R.). La mesure a été p r i s e au moyen d'une règle en centimètre entre la municip a l i t é où r é s i d a i t l ' e n f a n t a t t e i n t du S.H.U. et la zone arrosée la plus proche. La valeur trouvée sur la c a r t e é t a i t égale à la distance entre la municip a l i t é et la zone arrosée, en centimètre. Cette valeur était ensuite convertie 2.5 km au centimètre ou 1: 250,000. selon l ' é c h e l l e de la carte, soit Ce qui nous donnait la distance cas- zone arrosée en k i l o m è t r e . S ' i l y a v a i t p l u s i e u r s cas de S.H.U. dans une d i v i s i o n de recensement, la distance moyenne é t a i t L'axe des Y: calculée. taux d ' i n c i d e n c e de S.H.U. de chaque d i v i s i o n de recensement où l e syndrome est présent. L'axe des X: la distance cas-zone arrosée. ANNEXE A QUANTITÉ TOTALE DE BIOCIDE UTILISÉ PAR RÉGION SOCIO-SANITAIRE POUR LES ANNÉES 1980, 1981, 1982 RÉGIONS SOCIO-SANITAIRES Bas Saint-Laurent/Gaspésie (01) Saguenay/Lac Saint-Jean (02) Québec (03) 151 133,6 13 298,4 128 485,4 T r o i s - R i v i è r e s (04) E s t r i e (05) Montréal t o t a l QUANTITÉ (KG) nil 1 267,6 (06) nil • Outaouais (07) nil Abi t i bi-Témi scami ngue (08) ni 1 Côte-Nord (09) 14 481,2 ANNEXE A PARAMETRIQUE: COEFFICIENT DE CORRELATION DE PEARSON PEARSON'S COEFFICIENT OF CORRELATION r= - x) V Z(x - i) (y - y ) 2 z(y - y) 4 x= v a r i a b l e indépendante: y- v a r i a b l e dépendante: x= moyenne de la v a r i a b l e distance cas-zone arrosée taux d'incidence du S.H.U. indépendante y= moyenne de la v a r i a b l e dépendante t = sommation ANNEXE A CALCUL OE L'INTERVALLE DE CONFIANCE A 95% SUR LE COEFFICIENT DE CORRÉLATION DU R DE PEARSON G e l l e r , S.: abrégé de s t a t i s t i q u e à l'usage des étudiants en médecine e t en b i o l o g i e , 2ième é d i t i o n , Masson, 1975, 222 pages. t a b l e X: S2^ 1_ = 0 , 1 1 5 paramètre de c o r r é l a t i o n transformée, p. 208. S= écart-type \l~rTT~ 1 2 X^ à 95% de -niveau de confiance 2 x S2= 0,231 Dans la table X: paramètre de c o r r é l a t i o n transformée (p. 208) de r de Pearson de notre étude: -.455 selon la table X, la transformation du r= -,455 en Z=-,493 Pour connaître l ' i n t e r v a l l e de confiance à 95% du Z: -,493 ±2,31 donc, l ' i n t e r v a l l e de confiance se situe e n t r e : -,260 et -,722 pour Z Lorsque le Z est transformé en r (table X), cela devient un i n t e r v a l l e de confiance pour le r entre -,264 e t -,617. Donc, i l est c e r t a i n à 95% que le r é s u l t a t de notre c o e f f i c i e n t de c o r r é l a t i o n r de Pearson se situe e n t r e : -,264 et -,617 ANNEXE A ENQUETE AUPRÈS DES PARENTS OES ENFANTS AYANT SOUFFERT DU SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE A RIVIERE-OU-LOUP Une équipe du D.S.C. de Rimouski a rencontré, au mois de j u i l l e t 1983, parents urémique. Cette des enfants rencontre avait ayant du syndrome pour but d'élucider produits d'épandage aérien. rel a t i vemen t souffert hémolytique les contacts et possibles avec les les Ces parents eurent a répondre a un questionnaire dé ta i 11 é dont un exempl a i re es t fourni en Annexe I . Ce qui ressort de cette rencontre est d'abord le f a i t que des parents ne se connaissaient que très peu. Les points communs entre ces parents sont: 1- l ' a l l a i t e m e n t maternel de quatre à six mois; 2- f a i t plus marqué pour les p e t i t s f r u i t s sauvages, le gibier et les poissons: " deux familles ont consommé plus de 2 fois/semaine des poissons d'un lac ayant reçu accidentellement une f o r t e quantité de biocide. 3- Ils consomment tous les produits d'un j a r d i n familial situé à 2 km de 1 'aéroport pour deux jardins et à 6 km pour les deux autres. E n f i n , une f a m i l l e puise son eau potable d'un puits artésien où l ' o n aurait décelé du F é n i t r o t h i o n en 1978 (ministère des Richesses n a t u r e l l e s , 1978) et une seconde s e r a i t de l'eau potable d'un lac qui aurait reçu également des i n s e c t i c i d e s par erreurs. Cette courte enquête ne f u t qu'exploratrice mais e l l e permet de rendre plaus i b l e la p o s s i b i l i t é de contact avec les produits chimiques des épandages. ANNEXE ï "Etude de l a repartition d e s c a s d e S . H . U . au Québec p a r m é t h o d e d e s q u a d r a t s e t l a m é t h o d e du p l u s p r o c h e par Claude Peter voisin" Harois Foggin du D é p a r t e m e n t d e géographie F a c u l t é des Arts et des U n i v e r s i t é de Montréal, Sciences Montréal C.P. 6128, S u c c u r s a l e "A" Québec H3C 3 J 7 A s s i s t é de Daniel Nadeau étudiant Rapport remis: Dr. de 2 ° c y c l e Pierre Auger Centre Hospitalier Régional de D é p a r t e m e n t de S a n t é Le 11 a v r i l 1984 Rimouski Communautaire la T a b l e d e s ma t i è r e s : 1. Introduction 2. Les m é t h o d e s d ' a n a l y s e 3- D é t e r m i n a t i o n de l a 4- D e s c r i p t i o n des deux 4 - 1 La m é t h o d e d e s de r é p a r t i t i o n région méthodes: quadrats P r é s e n t a t i o n des r é s u l t a t s 5-1 Modèles points d'étude 4 - 2 La m é t h o d e du p l u s p r o c h e 5. de voisin i s s u s du m o d è l e d e s probabilistes 5 - 1 - 1 Modèle de Poisson 5 . 1 . 2 Modèle b i n o m i a l e négative 5 - 2 D é t e r m i n a t i o n d e l a d i m e n s i o n du q u a d r a t S-3 Calcul des p r o b a b i l i t é s 5.3.1 quadrats de l a g r i l l e régulière par Poisson et par la binomiale négative Introduction 5-3-2 Calculs des p r o b a b i l i t é s par Poisson 5-3*3 Calculs des p r o b a b i l i t é s par la binomiale négative 5 - 3 - 4 T e s t s d ' a j u s t e m e n t du x 2 5 . 3 - 4 - 1 Regroupement des c l a s s e s pour le t e s t 5 - 3 - 4 - 2 T e s t du x 2 p o u r l a d i s t r i b u t i o n 5 . 3 . 4 . 3 T e s t du x 2 pour la d i s t r i b u t i o n 5 . 3 . 4 . 4 Commentaires 6. Présentation 6.1 des r é s u l t a t s binomiale négative généraux i s s u s du m o d è l e du p l u s p r o c h e voisin S.H.U. 6 . 3 Analyse de l a d i s t r i b u t i o n des t a u x de S.H.U. Conclusion 7-1 C r i t i q u e des 7-2 R e l a t i o n S. Poisson Introduction 6 . 2 Analyse des cas de 7. de du x 2 Bibliographie entre résultats le t a u x de S.H.U. et la q u a n t i t é totale d'insecticide Introduction : Les o b j e c t i f s d e c e t t e d'étudier par l a méthode des q u a d r a t s S.H.U. en u t i l i s a n t négative. les distributions comporte comporte l e s il s'agit de v o i r s i mêmes c o n c l u s i o n s p a r l a même m é t h o d e trois la d i s t r i b u t i o n de p r o b a b i l i t é Le d e u x i è m e c o m p o r t e d e u x a n a l y s e s D'une p a r t , un t e s t recherche le dernier de m e s u r e statistique quantité totale volet liées et des individus atteints de de P o i s s o n e t p a r c e t t e méthode l a d i s t r i b u t i o n que c e l l e s se r e t r o u v e de l a binomiale des cas de o b t e n u e s a u p r e m i e r volet. sur la d i s t r i b u t i o n d e s t a u x de S . H . U . intéressante D'autre S.H.U. part, p a r division de sur le phénomène. en c o n c l u s i o n où l'on discute des problèmes dans l ' é t a b l i s s e m e n t entre les taux de S.H.U. et la d'insecticide. Au d é b u t d e c e r a p p o r t , utilisées Le premier est par l a méthode du plus proche voisin. r e c e n s e m e n t du Q u é b e c d e v r a i t d o n n e r u n e p e r s p e c t i v e Et e n f i n , volets. on t r o u v e r a a u s s i d e s m o d è l e s de une d e s c r i p t i o n probabilité. Claude Peter Marois Foggin sommaire des techniques 2. Les m é t h o d e s d ' a n a l y s e d e r é p a r t i t i o n L'étude des d i s t r i b u t i o n s phie parce q u ' e l l e points: spatiales de phénomène e s t vise entre autres à expliquer Dans l e c a d r e d e c e t t e tiales de d'une part, recherche, les distributions l e mandat e s t d ' é t u d i e r de l a d i s t r i b u t i o n d e s c a s de S.H.U. (GREIG-SMITH, ces est l ' u n des o b j e t s d ' é t u d e important. et d ' a u t r e de p o i n t s i.e. g é o m é t r i q u e de l a d i s t r i b u t i o n , phénomène p a r r a p p o r t lement de l a est centrée au t e r r i t o i r e existent la densité des modèles et comparaison la dispersion observée entre les observée à savoir si La q u e s t i o n tion étudiée dre, une r é g u l a r i t é tion s'ajustent est assez est sont théorique végétale notions: le type la densité espè- spatiales d'organisation i.e. l a f r é q u e n c e du i.e. le degré d'éta- s'il elle géographique existe c o n c e n t r é e ou sinon e s t - c e s'agit d'un la n'influe variantes qu'il pas considérant modèles pas et l e s deux. la la Cette distribution que l a distribu- cet apparent si les Si l a d i s t r i b u t i o n désor- distribu- observée n ' y a p a s en a p p a r e n c e d e cause nette. e x i g e que l ' e s p a c e sur la de d i s t r i b u t i o n d i f f é r e n t e s de c e l l e s est-ce y a derrière connu. zone a une p r o b a b i l i t é point entre surface. aléatoire. suivante: qu'il c'est n'est en Le p r i n c i p e d e c e s d a n s ce c a s de c h e r c h e r a l é a t o i r e de p o i n t s que-chaque plusieurs sensiblement ou q u ' e l l e de p o i n t s . p e r m e t t r a de c a r a c t é r i s e r posée par c e s méthodes e s t Il type d ' o r g a n i s a t i o n y a une c o r r e s p o n d a n c e est dispersée, quelconque? le c o m p o r t e m e n t de l a g é n é r é e p a r un m o d è l e p r o b a b i l i s t e ou n o n à un m o d è l e a l é a t o i r e localisation il de d é c r i r e deux d i s t r i b u t i o n s due au h a s a r d : EQUIPROBABLE i . e . fois, Québec. et la dispersion d'une distribution puis voir Une d i s t r i b u t i o n que l a à l'étude v o i s i n e du m o d è l e t h é o r i q u e , explicative sur trois la s p a t i a l e des d i f f é r e n t e s on p e u t d é g a g e r un c e r t a i n permettant e s t de c o m p a r e r une d i s t r i b u t i o n distribution de spa- distribution. A p a r t i r de c e s n o t i o n s , Ils au part, L'étude des c a r a c t é r i s t i q u e s d'une distribution l'arrangement géographiques. s o n t i s s u e s d e l a r e c h e r c h e en é c o l o g i e 1 9 5 2 ) où l e p r o b l è m e d e l ' o r g a n i s a t i o n géogra- les caractéristiques r é p a r t i t i o n d e s t a u x de S . H . U . p a r d i v i s i o n de r e c e n s e m e n t Les t e c h n i q u e s u t i l i s é e s f o n d a m e n t a l e en énumérées soit en t o u t é g a l e de r e c e v o i r localisation aléatoire précédemment. un p o i n t des a u t r e s . dont les point et Toute- conditions Il faut être prudent p l u p a r t des d i s t r i b u t i o n s avec c e t t e de phénomènes r é e l s une d i s t r i b u t i o n s de v i l l e s que n ' e s t que l e p r o c e s s u s n o t i o n c a r on p e u t p r é s u m e r que sont a l é a t o i r e s . ni concentrée, Evidemment n o n . e s t cotTune d'autres au cas, ni dispersée r e s p o n s a b l e de l a c r é a t i o n d e c e s v i l l e s Peut-on a f f i r m e r q u ' u n p r o c e s s u s de l o c a l i s a t i o n Par c o n t r e , hasard ce s e r a l a est de v i l l e s e s t on p e u t d i r e q u e l e p r o c e s s u s d e e t que l ' é c h e l l e choisie n'est t a i l l e de l ' é c h a n t i l l o n , l e s méthodes qui t i e n n e n t méthode du p l u s p r o c h e implique aléatoire. aléatoire? localisation Dans l e s e r r e u r s de mesure voisin. etc. distributions c o m p t e de l a d e n s i t é d e s p o i n t s d o n t méthode d e s q u a d r a t s e t c e l l e s q u i s ' i n t é r e s s e n t dont l a exemple, pas s i g n i f i c a t i v e . I l y a deux t y p e s de m é t h o d e s p o s s i b l e s p o u r t e s t e r d e s de p o i n t s : Par la à la distance entre les la points 3- D é l i m i t a t i o n de l a Il résultats est sont région d'étude : important de bien d é t e r m i n e r fortement i n f l u e n c é s par l e s données ont é t é compilées Québec e t c e s l i m i t e s pour l e découpage. région d'étude par d i v i s i o n de recensement ont Lac S a i n t - J e a n - O u e s t Chicoutimi (5877-76 m i l l e s c a r r é s ) , Territoire du Nouveau Q u é b e c qui a guidé l e découpage e s t des c a s de S . H . U . , plus haut milles carrés on a s o u s t r a i t p o r t i o n s des (2938.88 milles (301942.30 milles c a r r é s ) . Le c r i t è r e d e s c a s de S . H . U . : d é c o u p a g e c o n c e r n e f o n d a m e n t a l e m e n t c e l l e au n o r d . du s e r v i de p o i n t de d é p a r t divi- carrés), Saguenay (61593-60 m i l l e s c a r r é s ) la répartition les Les c o u v r a n t une p a r t i e a é t é d é c i d é de r e t r a n c h e r c e r t a i n e s suivant: p a r c e que f r o n t i è r e s de c e l l e - c i . politico-administratives Il s i o n s de recensement la et le important l e p r o b l è m e du Aussi selon l a distribution l e s p a r t i e s de d i v i s i o n de recensement énumérées e t a j o u t é u n e p a r t i e du N o u v e a u - Q u é b e c a f i n d ' i n c l u r e C h i b o u g a m a u : carrés. La s u p e r f i c i e t o t a l e du t e r r i t o i r e à l'étude e s t de 174674-52 22773-76 milles Description d e s deux méthodes: A f i n de mieux comprendre l e s pliquer l e s deux t e c h n i q u e s u t i l i s é e s : empiriques, d'abord, il est important d'ex- l a méthode des q u a d r a t s e t ensuite C e t t e m é t h o d e e m b r a s s e une v a r i é t é d e t e c h n i q u e s m a t h é m a t i q u e s e t statis- c e l l e du p l u s p r o c h e 4-1 résultats voisin. La m é t h o d e d e s quadrats: t i q u e s concues pour mesurer des d i s t r i b u t i o n s répondre à des questions concernant (HARVEY, 1 9 6 6 ; ROGERS, les de p o i n t s . relations E l l e permet encre p o i n t s dans de l'espace: 1969) - e s t - c e q u ' i l y a une c e r t a i n e d é p e n d a n c e e n t r e l e s p o i n t s d e l a - e s t - c e que l e p a t t e r n o b s e r v é e s t tout On p e u t r e f o r m u l e r l e s q u e s t i o n s d e l a simplement l e f a i t du façon suivante: distribution? hasard? e s t - c e que l a distri- b u t i o n d e p o i n t s du phénomène p e r m e t d e c r o i r e que l a l o c a l i s a t i o n d ' u n influence la localisation L'analyse des quadrats probabilités points. des a u t r e s points? e s s a i e de r é p o n d r e à c e t t e e t en a n a l y s a n t la d i s t r i b u t i o n Un moyen f a c i l e d ' a n a l y s e r hypothétique. simple Poisson, p r é s u p p o s e une a l l o c a t i o n ou q u a d r a t s . comme p a r e x e m p l e l e c r i t è r e d'indépendance spatial un t e s t d ' i n d é p e n d a n c e de P o i s s o n . ou non Ho. Le t e s t test carré du c h i d'ajustement (TAYLOR, d'une distribution régulières et Evidemment, tabuler le calcul spatiale statistique de ou au h a s a r d des Donc, donnés i l y a des Par l a s u i t e , il accepte peut se f a i r e par le 1977). observée, on t r a n s p o s e une g r i l l e l e nombre de p o i n t s d a n s c h a c u n e d e s de l a f r é q u e n c e p a r c e l l u l e de r é f é r e n c e ( f i g u r e s A el de cellules cellules. sera variable U» (THOMAS, ces présomptions a v a n t que l ' o n ou d e s i g n i f i c a t i o n type entre les quadrats p r o p r e s à chacun des modèles p r o b a b i l i s t e s . faut u t i l i s e r de observées L'utilisation aléatoire les processus de p r o b a b i l i t é d e I l y a à chacune des par l e s modèles basés sur l e s d i s t r i b u t i o n s la g r i l l e de f r é q u e n c e s théorique dérivée d'un Ce s o n t d e s d i s t r i b u t i o n s p o i n t s dans l e s c e l l u l e s A partir de f r é q u e n c e s du p a t t e r n Newman t y p e A, b i n o m i a l e n é g a t i v e e t c . t y p e s de d i s t r i b u t i o n conditions q u e s t i o n en u t i l i s a n t les distributions e s t d e l a c o m p a r e r a v e c une d i s t r i b u t i o n spatial point 1077). selon Soiv mi: le nombre de points de la i cellule A. n : le nombre de cellules 0 r : le nombre total de points 1 1 2 On obtient la fréquence à partir du pattern de points en comptant le nombre de cellules ayant "m" points pour 0 12 4 1 0 2 0 1 B. iÇLQ 1 0 0 1 1 *JLL_. P..P toutes les valeurs de "m" entre 0 et "r". 1 '0 0 De cette façon, on décompose 10 la distribution B par le tableau 1 3 0 1 i 1 0 2 2 1 0 o. JLQ. 0 i _o_ J3 Q_2.. 0 0._0. suivant: : Nm NmM 20 0 12 12 <•» 6 0 1 .-* 3 1=36 £=r=21 dont la moyenne est la densité moyenne par quadrat ou cellule: x= r/n= 21/36- 0.583 et la variance de X est égale à: M- -t. m* - ( f f i ) («) 1 1 n-1 donc Imi = 20 Zra1î- 32 n=36 2 et s in= 32 - 19/18 = 0.88 36-1 puis, on calcule la probabilité d'apparition de trouver "x" points dans une cumule: Nm/M = Pm - probabilité d'apparition observée ainsi : P (x = 0) = 2 0 / 3 6 = 0.556 P (X - 1) = 1 2 / 3 6 = 0.333 P (X = 2) = 3/36 = 0.08 P (X = 3) = 1/36 = 0 . 0 3 t ^ 1.00 La prochaine étape sera de calculer les probabilités théoriques selon un processus dû au hasard. Pour ce faire, il faut choisir un modèle théo- rique qui serait susceptible de constituer une explication du processus gouvernant la d is c «' i but i on . .distribution de S . H . U . : Deux mode l e s one é t é ehoj s i s pou r i c s i e r le m o d è l e d e Poisson et la binoiniale negative. la On r e v i e n d r a Si plus loin s u r c e s deux modèles. le modèle théorique décrit le pattern de points, on dit qu'il est un modèle de processus aléatoire de points. Il faut dire que si les pré- somptions ne se conforment pas à la nature du phénomène, alors le modèle esc inapproprié. A partir des probabilités théoriques, on doit calculer le nombre de cellules attendues selon les résultats afin de les comparer au nombre de cellules observées. L'étape suivante sera de tester par une procédure statistique afin de décider si un modèle probabiliste donne une bonne approximation de la distribution à l'étude. =Jn m=u Le test sera le x 2 et se calcule comme suit: < f 0 - ft)'/ft = t n (nm - (Pm.n))1 m=U Pm.n Si la valeur du x 2 devient très grande, alors les deux distributions sont éloignées l'une de l'autre: on refuse fio et on accepte H» . La m é t h o d e du p l u s proche voisin: L ' a n a l y s e du p l u s p r o c h e v o i s i n la d i s t a n c e de chaque au n ° d e g r é . tériser est p o i n t de l a d i s t r i b u t i o n Elle u t i l i s e la distance un s e m i s d e p o i n t s . (CLARK e t c e s deux p o i n t s . On p e u t c a l c u l e r l e plus proche et la de p o i n t s o b s e r v é e s ra le = Era/N d ' o ù et on c a l c u l e "s" la la d i s t r i b u t i o n d i s t a n c e de p r e m i e r o r d r e e s t 0-500 P L ' i n d i c e du p l u s carac- distribu- seraient répartis le e t on m e s u r e l a d i s t a n c e observées divisée plus qui sépare par le au N nombre (TAÏLOR, 1977): deg r e observées théorique. à l'étude, égale voisin pour on c h e r c h e l e p o i n t = somme d e s d i s t a n c e s s u r f a c e du t e r r i t o i r e = points où l e s p o i n t s N = nombre de p o i n t s Ensuite, proche l a moyenne d e s d i s t a n c e s o b s e r v é e s Ira compte de 1° ou l e 2° ou l e 3 ° - - - ou N° v o i s i n somme d e s d i s t a n c e s i.e. à son p l u s sépare les D'abord, proche indépendamment de t o u t e d i r e c t i o n tient c o n s i s t e à comparer la théorique 1954)- EVANS, qui Le p r i n c i p e t i o n o b s e r v é e à une d i s t r i b u t i o n au h a s a r d une a u t r e m é t h o d e q u i Soit " n " l e nombre d e la valeur théorique points " f e " pour ces à: d ' o ù p = n/s proche v o i s i n e s t donné par l e rapport: R = ra/re L'indice s'il v a r i e e n t r e 0 et 2 . 1 4 9 1 et c a r a c t é r i s e une d i s t r i b u t i o n e s t é g a l à 1; une d i s t r i b u t i o n u n i f o r m e , d i s t r i b u t i o n concentrée s ' i l lant l'erreur-standard s'il e s t v o i s i n de z é r o . aléatoire approche de 2 . 1 5 et une On peut t e s t e r R en c a l c u - o p e de l a d i s t a n c e moyenne t h é o r i q u e re: a r e = 0-26136 NP P u i s on c a l c u l e * ™f a - une v a l e u r "S": °re La v a l e u r au s e u i l Z calculée désiré. est c o m p a r é e à une t a b l e de v a l e u r s Et e n f i n , on a c c e p t e ou r e f u s e Ho s e l o n centrées le cas. réduites 5» Présentation 5-1 des Modèles résultats i s s u s du m o d è l e d e s probabilistes: Dans u n e s e c t i o n précédente, théoriques a été fait négative. Aussi, il t i q u e s de chacun. 5-1.1 quadrats: on a s i g n a l é que l e c a l c u l à p a r t i r des modèles de Poisson serait utile de r a p p e l e r des probabilités e t d e la binomiale rapidement les caractéris- Modèle d e P o i s s o n : C ' e s un p r o c e s s u s d e b a s e d e la plupart des modèles de p a t t e r n s et tat d'un p r o c e s s u s toire fréquemment u t i l i s é aléatoire géographique donné. p o u r présenter le résul- de d i s t r i b u t i o n d e points dans une terri- L e s p r é s o m p t i o n s du m o d è l e sont les suivantes : -chaque observation -la localisation a une p r o b a b i l i t é d'un point est é g a l e d e contenir un point, i n d é p e n d a n t e d e celle d'un autre point. La d i s t r i b u t i o n de P o i s s o n donne d e s a p p r o x i m a t i o n s celles par la d i s t r i b u t i o n lités obtenues se f a i t e par l ' é q u a t i o n ^ binomiale. très proches de Le calcul des probabi- suivante: d ' o ù e= c o n s t a n t e népérienne 2.7183... mî X = moyenne d e p o i n t s m= n o m b r e d e p o i n t s La d i s t r i b u t i o n conditions donnera des approximations par par cellule cellule acceptables dans les suivantes: n 50 P < 0-1 X < 5-0 Donc, on c o n s i d è r e processus qu'une d i s t r i b u t i o n purement a l é a t o i r e lorsque donnée e s t u n e réalisation d'un l e s d e u x conditions énumérées plus haut sont satisfaits. 5.1.2 Modèle b i n o m i a l d'un processus rester négative: une d i s t r i b u t i o n s i m p l e mais dans l e q u e l constant. de p o i n t C'est Si l e p a r a m è t r e résultant Gamma J a p p a r a î t comme p l u s que l ' a t t r a c t i o n l'attraction mutuelle des éléments La p r o b a b i l i t é qu'un créé des point varie, la distribution Ceci résulte à localiser amène des regroupe- se d a n s un espace augmente localise en f o n c t i o n du n o m b r e d e p o i n t s d é j à mémo p o r t i o n de .les J n t n b n r . o o s Les pouir, e é n é r é s séoLM'aph 1 »jues r d'un processus r e g r o u p e m e n t s de sorte que linéairement l'espace. varie au lieu de de d e u x processus (Poisson et concentrée. de c o n t a g i o n ments. un p a r a m è t r e de d e n s i t é de l a c o m b i n a i s o n composée, résultat iu. localisés dans la p a r ce processus seront entre, ^ue la distribué on de P o i s s o n . Le c h o i x d e c e m o d è l e s e j u s t i f i e à l a l u m i è r e d e distribution des cas de S.H.U. s u r l e mière vue, Aussi, il il semble q u ' o n a une d i s t r i b u t i o n serait intéressant à une d i s t r i b u t i o n L'équation cellule territoire théorique pour c a l c u l e r québécois. observée A pre- concentrée. de c o m p a r e r c e t t e d i s t r i b u t i o n p l u s c o n c e n t r é e que c e l l e de la probabilité d'avoir la observée Poisson. "X" p o i n t d a n s une est: pk p (X)« (k f X - 1 ) ! Xï (k - d'où p « Xï ( k , k = VÀR (X) p (1) = ckq si p ( 2 ) = ck (k , q = 1-p 1) d ' o ù X= moyenne l-p et la probabilité = c Xp d'avoir 0, p k qX = (k + X - 1 ) ! 1) X p (0) (1 - p ) x VAR (X)= variable 1 , 3* . . . X p o i n t s d a n s u n e c e l l u l e sera: c = p g2 1) 2' p ( 3 ) = ck ( k + 1) ( k + 2 ) g3 3! p (X) - 5-2 (k + X - 1 ) ! x ! (k - 1) p V D é t e r m i n a t i o n d e l a d i m e n s i o n du q u a d r a t d e l a g r i l l e Il est i m p o r t a n t d e b i e n d é t e r m i n e r l a d i m e n s i o n du q u a d r a t est petite, les quadrats aura régulière: la distribution sont aura tendance à ê t r e a l é a t o i r e . trop grands, la distribution t o u j o u r s a u m o i n s un p o i n t d a n s c h a c u n , quadrat peut ê t r e c a l c u l e r de l a d i m e n s i o n du q u a d r a t car si façon sera régulière si puisqu'il la dimension a p p r o p r i é e N = 78 c a s d e si y d'un suivante: = 2(S./N) d ' o ù S = s u r f a c e du t e r r i t o i r e S = 174674-52 m i l l e s c a r r é s taille Par c o n t r e , n = nombre d e p o i n t s d e l a donc, la = le territoire étudié i . e . à l'étude distribution le Québec de 4 4 7 S . 8 3 m i l l e s carrés S.H.U. alors d i m e n s i o n du q u a d r a t = 2 (174674-52/78) = 447B.S3 m i l l e s Alors, soit l a d i m e n s i o n d e s q u a d r a t s de l a 6 6 . 9 2 m i l l e s de c ô t é ( \J 4478.S3). grille carrés est Calcul des probabilités par Poisson et par la binomiale négative. 5.3.1 Introduction : Les données analysées concernent l'étude de la distribution des cas de S.H.U. au Québec et les hypothèses statistiques sont les suivantes: Ho: il y a une correspondance entre la distribution observée et la distribution théorique i.e. que la distribution est aléatoire. Hi : il y a une différence significative entre les deux distributions donc la distribution observée n'est pas aléatoire. La distribution observée a été regroupé en onze classes et les probabilités observées ont été calculées, le tableau 1 rassemble ces résultats et aussi les probabilités théoriques et le nombre de quadrats attendues par Poisson et binomiale négative. Tableau ÏSÎson f f ^ r î d K S Ç r ? b ? b i l î t é s . e t d u loisson et de la binomiale négative: OUST. OliSliKVKE X 0 1 2 3 4 5 6 7 S 9 5.10 F(X) 31 9 5 2 1 0 0 i 0 1 2 P(X)* 0.5962 0.1731 0.0962 0.0385 0.0192 0.0000 0.0000 0.0192 0.0000 0.0192 0.0385 de cellules attendue selon les modèles de ÎHST. POISSON X 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 >10 P(X) 0.2231 0.3347 0.2510 0.1255 0.0471 0.0141 0.0035 0.0008 0.0001 0.0000 0.0001 i P(X)m 11.60 17-40 13.05 6.53 2.45 0-73 0.18 0.04 0.01 0.00 0.01 P(X)= K(X)/nombre de cellules total= K(X)/m N.B. n-= nombre de points= 78 m= nombre de quadrats ou de ccllulcs= 52 D1ST. UINOM1ALK NEGATIVE X 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 >10 P(X) 0.6881 0.0993 0.0521 0.0339 0.0242 0.0182 0.0141 0.0112 0.0091 0.0074 0.0424 P(X)m 35.78 5.16 2.71 1.76 1.26 0.95 0.73 O.58 0.47 0.38 2.20 5-3.2 Calculs des probabilités par Poisson: L'équation pour calculer la probabilité d'avoir "X" points dans une cellule sont: p (X) = e~* X X d'où e = 2.7183 X! x = moyenne de points par quadrat X = nombre de points par quadrat D'abord, on calcule la moyenne de points par cellule X s n/m (X): n = nombre de points = 58 m = nombre de quadrats = 52 alors X = 78/52 = 1 . 5 0 Puis, on calcule les probabilités d'avoir 0, 1, 2, > 10 points dans une cellule: p (0) - 2.7183"1'5 1-5° = (0.2231) 0! p (1) 0.2231 (1.5) = 0.3347 1 1 5 = 2.71S3" ' 1-5 1 = (0.2231) 1! p (2) (0) - = 2.7183"1'5 1 1-52 = (0.2231) 2! (2.25) = 0.2510 2 etc. p (3) - 0.1255 p (4) - 0.0471 p (5) = 0.0141 p (6) = 0.0035 p (7) = 0.0008 p (8) = 0.0001 p (9) = 0.00002 p ( > 10) = 0.0001 5 . 3 . 3 Calculs des probabilités par la binomiale négative: L'équation pour calculer la probabilité d'avoir "X" points dans une cellule sont: p (X) = ( k + X Xï ( k - 1): i): pkqX Les résul ta ts sont les sui van es : -la moyenne est égale à: X = 1.5 -la variance est égale à et P " 1.S - 0.0902 15-5882 j I - 0.0962 O.OO;- : VAR (X) = I5.5SS2 k = (1-5) (0.0962) = 0.1443 = 0.1597 (1 - 0.0962) c = 0.0962 B,l 0.903S := s, 0\6880 done p (0) = 0.6SS1 p (1) = ckq = ( 0 . 6 8 8 1 ) p (2) = (0.1099) (1.1597) (1-1597) (0.903S) = 0.0993 (0.8169) = 0.0521 (2.1597) (0.7383) = 0.0339 (2.1597) (3-1597) ( 0 . 6 6 7 3 ) = O.0242 2 P (3) = (0.1099) (1.1597) 6 P (4) = (0.1099) (1-1597) 24 p (5) = 0.0182 p (6) = 0.0141 p (7) = 0.0112 p (8) = 0.0091 p (9) = 0.0074 p (> 10) = 1 - 0 . 9 5 7 6 = 0 . 0 4 2 4 5-3-4 T e s t s d ' a j u s t e m e n t du x 2 : 5 . 3 - 4 - 1 Regroupement des c l a s s e s A c a u s e de c e r t a i n e s certaines p o u r l e t e s t du x* - restrictions (X) 31 9 5 2 5 est x' ( f i x ) - y2 on a c c e p t e esr de Poisson: égale: P{xim)* = 45-3332 P (xi) = 1 1 . 3 4 ; v a l e u r l u e de l a s u p é r i e u r à l a v a i . n i / l u e de l a t a b l e : 1 'hypothèse correspondance e n t r e r i aue. négative P(X) P(X)m 0.6881 35-78 5-16 0.0993 0.0521 2.71 0.0339 >0.1605^^)8 0.1266 P(X)ra 11.60 17-40 13-05 6-53 3-42 P(X) 0.2231 0.3347 0.2510 0.1255 0.0657 3 d e g r é s de l i b e r t é à C.01: calculé Binomiale x2 p o u r l a d i s t r i b u t i o n Le a* c a l c u l é = l 2: Poisson P(X) 0.5962 0.1731 0.0962 0.0385 0.0962 5 . 3 . 4 . 2 T e s t du le bino- négative: Observée avec regrouper t h é o r i q u e s par Poisson et la Tableau X 0 1 2 on a dû c l a s s e s a y a n t d e s f r é q u e n c e s peu é l e v é e s e t a j u s t e r d e la mêrae f a ç o n p o u r l e s d i s t r i b u t i o n s miale p r o p r e s au x 2 , rivale ;HiJ e*. on r e f u s e ( H o ) : l a distribution o b s e r v é e e t La d i s . . : bu t i o n o b s e r x c e n'es, ras il 4S. 33— > l l . 34 n ' y a pas de la d i s t r i b u t i o n ,11 éu t o i r e ma i s table plutc; théo- concentrée car le rapport variance/moyenne est supérieur à I: / VAR./X = I 5 . 5 S S 2 1 . 5 > 15 . 3 . 4 . 3 T e s t du x 2 p o u r l a d i s t r i b u t i o n Le x 1 c a l c u l é 3.S4. Le x 1 binomiale négative: e s t é g a l e à 5-6437 e t à 1 d e g r é de l i b e r t é à 0 . 0 5 P ( x ï ) = calculé est s u p é r i e u r e à l a v a l e u r l u e de l a table au s e u i l de 0 . 0 5 - 5-6437 > 3-84 On a c c e p t e l ' h y p o t h è s e a l t e r n a t i v e bution observée n ' e s t 5 . 3 - 4 - 4 Commentaires pas ( H i ) e t on r e f u s e ( H o ) . distri- aléatoire. généraux: Les d e u x t e s t s d é m o n t r e n t à d e s s e u i l s d i f f é r e n t s q u e l a g é o g r a p h i q u e d e s c a s de S.H.U. aléatoire. La sur le I l y a des causes d e r r i è r e territoire s e m b l e y a v o i r une s t r u c t u r e québécois n ' e s t cette répartition l i é e s à l ' e s p a c e e t l ' a n a l y s e des quadrats distribution qui indique clairement s p a t i a l e au p h é n o m è n e . seraient qu'il Et e n f i n , on c o n s t a t e q u e l e m o d è l e de P o i s s o n d o n n e u n e v a l e u r c a l c u l é e d e x * de l a b i n o m i a l e n é g a t i v e . C e c i i n d i q u e que l e m o d è l e s ' é l o i g n e p l u s de l a d i s t r i b u t i o n observée. pas théorique 6. Présentation 6.1 des r é s u l t a t s i s s u s du m o d è l e du p l u s p r o c h e voisin: Introduction: Deux a n a l y s e s p a r l a m é t h o d e du p l u s p r o c h e v o i s i n o n t é t é D'une p a r t , de S.H.U. on a c a l c u l é et d'autre du t a u x de S . H . U . l ' i n d i c e du p l u s p r o c h e v o i s i n part, cas (N=78) on a r é p é t é l e même c a l c u l m a i s en t e n a n t compte par d i v i s i o n de r e c e n s e m e n t . il mais a u s s i est les indispensable t a u x de S.H.U. une p o n d é r a t i o n d'étudier il a fallu modi- à p a r t i r des taux de S.H.U. la distribution d e s c a s de p a r d i v i s i o n de recensement par la population. bien d i f f é r e n t e . pour l e s Toutefois, f i e r e t a d a p t e r l e modèle pour c a l c u l e r l ' i n d i c e En e f f e t , effectuées. S.H.U. parce q u ' i l La p e r s p e c t i v e e s t d o n c e n t r e l e s Les m o d i f i c a t i o n s du m o d è l e p a r l e s taux sont y a deux, les suivantes: a) d'abord, de l a on c h e r c h e l e p l u s p r o c h e v o i s i n au 1 ° d e g r é p a r l e distance b) e n s u i t e , on a m u l t i p l i é l e plus proche et ceci c) et enfin, divisée on c a l c u l e par l a Considérant Donc, = pour chacun d e s p o i n t s de l a la somme d e s d i s t a n c e s t a u x de S.H.U. afin d'avoir d'où une d i s t r i b u t i o n façon l'indice R = etc. ra/re d 'où du p l u s divisions géométrique pour chacune p o n c t u e l l e de des centroides. suivante: pondérée: p = n proche /s voisin: le plus centroîde) Mj = t a u x d e S . H . U . l a d i s t a n c e moyenne taux sur l a base des D i j = d i s t a n c e du c e n t r o î d e au v o i s i n (d'un autre = 0-5°° J T par le pondérée: IMj re distribution pondérées sont c a l c u l é s un c e n t r o î d e l e modèle s e f o r m u l e de l a SDijMj voisin taux on a c a l c u l é l a d i s t a n c e moyenne r a c e t t e d i s t a n c e p a r l e t a u x d e S . H . U . du somme d e s que l e s de r e c e n s e m e n t , divisions critère du v o i s i n l e p l u s proche proche Analyse des c a s de Cette S.H.U'. étape c o n s i s t a i t par l ' a n a l y s e à étudier la d i s t r i b u t i o n du p l u s p r o c h e v o i s i n . p a r une p a i r e de c o o r d o n n é e s été calculée selon les d o n n e un t e r r i t o i r e Tous l e s résultats mesure. Ainsi : Les d o n n é e s d e b a s e s o n t longitude-latitude maximums e t suivront que c e l l e calculées distance m o y e n n e du p l u s p r o c h e v o i s i n : -la distance moyenne t h é o r i q u e du p l u s -l'erreur standard ~ 1 85 ra - re proche v o i s i n : Il est 0.506 0.0274 9.5326 - 8.3212 0.0274 évident que l a d i s t r i b u t i o n de t y p e c o n c e n t r é e . cette considérée antérieurement. R= r a / f e = 0 . 2 3 5 / 0 . 4 6 3 = O.463 - 0.235 oFe Ceci Fa=0.235 ope = 0-26136 = 0.26136 = = surface d'étude a : fe=0.463 Vnp" et la en f o n c t i o n d e cette échelle de -la -l'indice et (N=78) localisées l e s minimums d e ces coordonnées. un p e u p l u s p e t i t qui des cas de S.H.U. On p e u t n'est pas a l é a t o i r e conclure q u ' i l et qu'elle est plutôt y a une s t r u c t u r e spatiale à distribution. Analyse de l a d i s t r i b u t i o n des t a u x de S.H.U. La p r o c h a i n e a n a l y s e d o n n e un é c l a i r a g e fois-ci couvre on é t u d i e l'espace Les r é s u l t a t s tout à fait différent car l e même p h é n o m è n e m a i s p o n d é r é . calculé sont au d é b u t d e c e r a p p o r t les De p l u s , i.e. le cette territoire 174674.52 m i l l e s carrés. suivants: EDijMj = 5474-78 IMj = 181.76 f a = £DijMj = 5474.78 £Mj f e = 30.215 181.76 ^ °-500 = >TF 0-500 = 24.129$ 4 75/174674.52 l'indice du p l u s proche voisin l'erreur standard: x R = Ta/fe = 30.125 = I.24831 24.1298 ope = 0.26136 r 0.26136 \/(75) ct z Fa - fc - 30• 1 21 5 - 24.I29S 0 re = = 1-45537 (0.00043) 4.IIO96 I .4 5537 La distribution n'est pas aléatoire mais présente selon l'indice, une distribution dispersée. nié;,H- r d1spersé. U- U i l u i i Lia s»- s.ir L.i v i s j on du phénomène n'est plus la 1 os » aux e>e..to un p a t t e r n léuèrouoni 7- Conclusion : 7-1 Critique des résultats: tes résultats sont significativement D'abord concluants s'est le De p l u s , la première seuil .05 seulement. de test observée localisés Par l a du x est limitée toire par l e s que l e s auraient l'indice entre Il pas p o s s i b l e le de l ' i n e x a c t i t u d e nature par d i v i s i o n pas sur cette puisqu'on nement répandue extrêmes des des proche d'établir de l a mesure (s) sur et la plus petite. l a deuxième et que l e s au distric a s ne sont e t non p a s l e Cependant, façon marquée. et concentrée surface considérée individus voisin distribution relativement que l a variable quantité relation concernant On s a i t est terri- on n e p e n s e La d e u x i è m e l'éclairage est m o n t r e un p a t t e r n pas ana- diffélégère- pas aux l i m i t e s facilement peuvent déborder largement que l e s des indépendante c e s deux v a r i a b l e s Le b i a i s la d'insecticide: est quantité quantité l'épandage de l a totale Alors, a été lié d'insecticide on n e fait. d i v i s i o n de administratives. de l ' u n i t é cause d'insecticide e f f e t s de l ' é p a n d a g e limites à fondamentalement totale du r e c e n s e m e n t . ( s ) du t e r r i t o i r e ne se l i m i t e totale entre que l a toute la division partie surface la résultante. présumer de est t a u x de S . H . U . peut une v a r i a b l e de 0.01 e t spatiale qu'elle faut dire du p l u s de recensement. variable et il t a u x de S . H . U . même d e l a quelle est négative. non-aléatoire. Relation n'est binomiale on n o t e e n c o r e q u e l a changés d'une répartition et comparaison on p e u t a f f i r m e r q u e l a p r é v u au d é b u t d e c e r a p p o r t . En e f f e t , ment d i s p e r s é pas a l é a t o i r e localisations la répartition par la calculée au s e u i l En c o n c l u s i o n , de l a ou p a r l a valeur significative Cependant, résultats concerne rent. pas montre que l a sont indépendante. n'est québécois n'est par Poisson m é t h o d e du p l u s p r o c h e v o i s i n , non-aléatoire. l'étude que ce s o i t semble a v o i r une s t r u c t u r e de f a ç o n des individus à la 2 que l e s d i s t r i b u t i o n s théoriques. avéré non-aléatoire théorique Evidemment, bution 7.2 démontrent on a vu q u e l a m é t h o d e d e s q u a d r a t s , avec l a d i s t r i b u t i o n lyse ils d i f f é r e n t e s des modèles d e s c a s de S . H . U . et car administrative sait Egalement, recensement sur l'environ- C'est qui donc peut avoir une incidence sur les taux de S.H.U. des divisions de recensement contigues. Et enfin, la quantité en kilogramme n'est pas pondérée par la surface arrosée: ce qui ajoute un argument supplémentaire aux problèmes de 1*interrelation entre les deux variables. Il y a donc trois sources d'erreur liées à la nature même de la variable et il est évident que l'établissement d'une relation entre le taux de S.H.U. et la quantité totale d'insecticide n'est pas pertinent. 8. Bibliographie 1. Clark, P.J. et F.C. Evans measure of s p a t i a l p. 445-453- (1954): relationship "Distance in to n e a r e s t populations". neighbour Ecology, as a 35, 2. G r e i g - S m i t h , P. ( 1 9 5 2 ) : " T h e u s e o f r a n d o m and c o n t i g u o u s q u a d r a t s i n t h e s t u d y of t h e s t r u c t u r e of p l a n t c o m m u n i t i e s " . Annals of Botany (London) N.S. 16: p. 293-316. 3- H a r v e y , D.W. 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À VALLEYFIELD...UN PROBLÈME D'EAU...LES CITOYENS S'EN MÊLENT Denis Bourque*, B.T.S. (présenté par Mme Diane Lyonnais*) C.L.S.C. Seigneurie de Beauharnois VALLEYFIELD, UN PROBLÈME D'EAU...DES CITOYENS S'EN MÊLENT P A R DENIS B O U R Q U E , B.T.S. ORGANISATEUR C O M M U N A U T A I R E AU C L S C SEIGNEURIE DE BEAUHARNOIS LA SITUATION PROBLÈME D e p u i s t o u j o u r s la r é g i o n i m m é d i a t e de Valley field a é t é i d e n t i f i é e à son aquatique. Ainsi l e s n a t i o n s i r o q u o i s e s a v a i e n t n o m m é l'endroit environnement « K a t a r a q o u i » , qui s i g n i f i e « L à où le f o n d du l a c e s t en glaise g r i s e » . C ' e s t à m ê m e l e s e a u x d e la Baie S t - F r a n ç o i s q u ' é t a i t p o m p é e l'eau d e «consommation» a v e c l'aide d ' é q u i p e m e n t s r u d i m e n t a i r e s e t ce d a n s un é d i f i c e d a t a n t du s i è c l e d e r n i e r . La ville d e V a l l e y f i e l d n ' a v a i t d o n c p a s d'usine d e f i l t r a t i o n , m a i s s e u l e m e n t une s t a t i o n de pompage. ce en C ' e s t d i r e que l ' e a u é t a i t d i r e c t e m e n t p r i s e d a n s l'anse de la Baie S t - F r a n ç o i s e t surface pour morceaux». être acheminée au t r a v e r s d'un t a m i s r o t a t i f qui r e t i e n t les « gros E n s u i t e , l'eau é t a i t c h l o r é e e t i m m é d i a t e m e n t p r o p u l s é e d a n s le r é s e a u d ' a q u e d u c . L e c h l o r e n ' a v a i t donc p a s le t e m p s d e c o n t a c t r e q u i s a v e c l'eau (20 m i n u t e s minimum) détruire toutes les bactéries en tout temps. D'ailleurs, déjà en 1977, le pour Ministère l ' E n v i r o n n e m e n t du Q u é b e c d a n s une l e t t r e a u Conseil d e Ville d i s a i t : « L e s y s t è m e de actuel d ' a p p r o v i s i o n n e m e n t en e a u p o t a b l e e s t d é s u e t e t n ' o f f r e plus les g a r a n t i e s m i n i m a l e s en c e qui c o n c e r n e n o t a m m e n t la q u a l i t é d e l'eau f o u r n i e » . . . O r , si l ' e a u d e la Baie S t - F r a n ç o i s , e t p a r c o n s é q u e n t du F l e u v e S t - L a u r e n t , é t a i t p u r e et saine il n'y a u r a i t sans d o u t e p a s e u d e p r o b l è m e a v e c c e s i n s t a l l a t i o n s . Mais voilà, l'eau qui e n t r e d a n s le r é s e a u d ' a q u e d u c d e V a l l e y f i e l d a besoin d ' ê t r e t r a i t é e e t m ê m e f i l t r é e . D e u x f a c t e u r s sont à l'origine d e c e t t e s i t u a t i o n : sérieusement la t u r b i d i t é é l e v é e d e l'eau d e la Baie S t - F r a n ç o i s p a r p é r i o d e d e g r a n d s v e n t s e t la c o n t a m i n a t i o n b a c t é r i o l o g i q u e d'origine fécale. C'est ainsi q u e d e p u i s une d i z a i n e d ' a n n é e s , r é g u l i è r e m e n t les citoyens et citoyennes V a l l e y f i e l d e n t e n d a i e n t à la r a d i o l o c a l e e t d a n s l e s r u e s , le m e s s a g e : « A t t e n t i o n ! de Veuillez f a i r e b o u i l l i r l ' e a u p e n d a n t vingt m i n u t e s a v a n t d e la c o n s o m m e r » . L e plus a l a r m a n t étant d ' e n t e n d r e s o u v e n t le m e s s a g e a n n o n ç a n t qu'il n ' e s t plus n é c e s s a i r e d e f a i r e bouillir l ' e a u a l o r s qu'on avait pas entendu le p r e m i e r m e s s a g e q u e l q u e s j o u r s plus t ô t . . . .../Z /2 La p o p u i a t i o n de Valleyfield é t a i t donc aux p r i s e s a v e c un s é r i e u x p r o b l è m e d e q u a l i t é de vie qui a f f e c t a i t la s a n t é d e plusieurs. Du c ô t é d e s é d i l e s m u n i c i p a u x , on c o n n a i s s a i t le p r o b l è m e puisqu'en 1973, le Conseil m u n i c i p a l a d o p t a i t la r é s o l u t i o n s u i v a n t e : « A t t e n d u qu'il est é g a l e m e n t u r g e n t d ' e f f e c t u e r l e s t r a v a u x r e q u i s p o u r a m é l i o r e r la q u a l i t é de l'eau...» « q u e la C i t é r e t i e n n e les s e r v i c e s de la f i r m e d ' i n g é n i e u r s - c o n s e i l s D e r o m e e t L e b l a n c p o u r la p r é p a r a t i o n d'une é t u d e p r é l i m i n a i r e e t d'un plan d ' e n s e m b l e d e m o d e r n i s a t i o n du s y s t è m e d ' a q u e d u c de la C i t é » . Huit (8) a n n é e s plus t a r d en 1981, on en é t a i t t o u j o u r s aux é t u d e s c o û t e u s e s e t on d o u t a i t s é r i e u s e m e n t de la v o l o n t é p o l i t i q u e r é e l l e d e s a u t o r i t é s f a c e à la s o l u t i o n du p r o b l è m e de l'eau p o t a b l e à V a l l e y f i e l d . L'IMPLICATION DU CLSC Lors de la p r e m i è r e a s s e m b l é e a n n u e l l e d ' i n f o r m a t i o n du C L S C , t e n u e en n o v e m b r e 1980, une q u e s t i o n d'un u s a g e r sur « c e que f e r a le C L S C p a r r a p p o r t au p r o b l è m e de l ' e a u p o t a b l e à V a l l e y f i e l d » a m e n a le p r o b l è m e sur la t a b l e du Conseil d ' a d m i n i s t r a t i o n . La r e s p o n s a b i l i t é de la p r o t e c t i o n de la s a n t é p u b l i q u e r e l è v e du D é p a r t e m e n t de Santé C e p e n d a n t , en t e m p s q u ' o r g a n i s m e c o m m u n a u t a i r e , le CLSC doit a p p o r t e r d e l'aide e t même c o m m u n a u t a i r e e t non du CLSC. p r o v o q u e r l ' o r g a n i s a t i o n d'une a c t i o n p a r les c i t o y e n s p o u r t r a i t e r un p r o b l è m e s o c i a l ou de s a n t é d a n s une p e r s p e c t i v e de p r i s e en c h a r g e p a r le m i l i e u . C'est à ce niveau qu'intervient le C L S C . Il é t a i t é v i d e n t , d è s le d é b u t , qu'une a c t i o n p o u r r é g l e r le p r o b l è m e d e l ' e a u p o t a b l e e n t r a î n e r a i t une i m p l i c a t i o n au n i v e a u de la p o l i t i q u e e t de l ' a d m i n i s t r a t i o n m u n i c i p a l e . D'un a u t r e c ô t é , le CLSC ne p o u v a i t f e r m e r l e s y e u x e t f a i r e la s o u r d e o r e i l l e d a n s c e d o s s i e r . /3 L a p r e m i è r e é t a p e é t a i t que le Conseil d ' a d m i n i s t r a t i o n p r e n n e p o s i t i o n e t a u t o r i s e l ' i m p l i c a t i o n d e s r e s s o u r c e s disponibles du CLSC d a n s c e d o s s i e r . La p r o p o s i t i o n s u i v a n t e f u t donc a d o p t é e c o m m e point de départ: A t t e n d u q u e le CLSC S e i g n e u r i e d e B e a u h a m o i s est un o r g a n i s m e d e s a n t é e t d e s e r v i c e s s o c i a u x d e p r e m i è r e ligne; A t t e n d u q u e la p r é v e n t i o n d a n s le d o m a i n e d e la s a n t é physique e s t une p r é o c c u p a t i o n de p r e m i è r e ligne du C L S C ; A t t e n d u q u e l ' é t a t d e l'eau p o t a b l e à V a l l e y f i e l d s ' a v è r e un d a n g e r public p o u r la s a n t é physique d e t o u s les c i t o y e n s ; Attendu q u e la l e n t e u r d e s a u t o r i t é s à p r e n d r e les d é c i s i o n s qui s ' i m p o s e n t est devenue inacceptable; A t t e n d u q u e le CLSC a aussi l e s r e s s o u r c e s h u m a i n e s e t t e c h n i q u e s ainsi que l ' e x p e r t i s e p o u r a i d e r l e s c i t o y e n s à o r g a n i s e r une a c t i o n p o s i t i v e p o u r a m e n e r les a u t o r i t é s à p r e n d r e les d é c i s i o n s r a p i d e s n é c e s s a i r e s d a n s le d o s s i e r de l'eau p o t a b l e à V a l l e y f i e l d ; Nonobstant le r i s q u e p r o b a b l e d ' e f f e t s s e c o n d s i n d é s i r é s , t e l l e la p o l i t i s a t i o n p a r t i s a n e du d é b a t , l ' i n c o m p r é h e n s i o n possible d e l ' a c t i o n du CLSC, e t c . . . L e C o n s e i l d ' a d m i n i s t r a t i o n d e m a n d e au D i r e c t e u r g é n é r a l de c r é e r un c o m i t é d e l ' e a u p o t a b l e au CLSC. Ce C E P aura pour mandat: 1. d e r é c o l t e r le m a x i m u m d ' i n f o r m a t i o n s p o u r m o n t e r un d o s s i e r le plus c o m p l e t possible sur la s i t u a t i o n d e l ' e a u p o t a b l e à V a l l e y f i e l d ; 2. d e r e n c o n t r e r l e s a u t o r i t é s e t l e s e x p e r t s en vue d ' a v o i r un é t a t e x a c t d e la s i t u a t i o n ; 3. d e p r é p a r e r e t p r é s e n t e r un plan d ' a c t i o n a u Conseil d ' a d m i n i s t r a t i o n du CLSC en v u e d e p o s e r l e s g e s t e s n é c e s s a i r e s p o u r a m e n e r les a u t o r i t é s à c o r r i g e r c e t t e déficience p u b l i q u e t r è s g r a v e d a n s un d é l a i le p l u s c o u r t p o s s i b l e . ../4 L'ACTION La p r e m i è r e a c t i o n du CLSC a é t é de m e t t r e en p l a c e un c o m i t é m u l t i d i s c i p l i n a i r e p o u r é t a b l i r le plan d ' a c t i o n du CLSC. La c u e i l l e t t e d ' i n f o r m a t i o n s'est l'Environnement. f a i t e a u p r è s des i n s t a n c e s m u n i c i p a l e s , du M i n i s t è r e Nous avons é g a l e m e n t e n g a g é un é p i d é m i o l o g i s t e p o u r f a i r e une de étude s c i e n t i f i q u e d'eau p o t a b l e . En second lieu, une r e n c o n t r e a eu lieu a v e c le m a i r e de la ville p o u r le m e t t r e au c o u r a n t d e nos appréhensions au s u j e t de la s a n t é publique e t d e l ' a c t i o n e n t r e p r i s e . rencontre devait amener les a u t o r i t é s municipales (maire, directeur général Une s e c o n d e d e la ville, techniciens) et le c o m i t é de l'eau p o t a b l e du CLSC à se r e n c o n t r e r , en p r é s e n c e d e s j o u r n a l i s t e s "à l'usine de p o m p a g e " pour d i s c u t e r du p r o b l è m e . O r , d a n s la m ê m e période un groupe de c i t o y e n s e t de c i t o y e n n e s a l e r t é s p a r le p r o b l è m e d e l'eau se r é u n i r e n t et f i r e n t appel au CLSC p o u r ê t r e mis au f a i t des i n f o r m a t i o n s disponibles sur l ' é t u d e de l'eau p o t a b l e de Valleyfield. Le CLSC fournit à ce groupe de c i t o y e n s - c ' é t a i t s u r t o u t des f e m m e s - le s u p p o r t : a) d'un o r g a n i s a t e u r c o m m u n a u t a i r e b) d'un a g e n t d ' i n f o r m a t i o n c) des f a c i l i t é s t e c h n i q u e s du CLSC pour d é m a r r r e r l e u r a c t i o n . C e groupe prit le nom de C o m i t é d'Action pour l'Eau P o t a b l e et m e n a a c t i v e m e n t le d o s s i e r a v e c le concours du CLSC qui dès lors s'inscrivit non plus en t ê t e d e f i l e d e l ' a c t i o n , m a i s c o m m e support à la d é m a r c h e a u t o n o m e d e ce g r o u p e . en d é t a i l le t r a v a i l du c o m i t é . L ' e s p a c e m a n q u e ici p o u r d é c r i r e Le bilan c o m p l e t d e son a c t i o n e s t disponible au CLSC Seigneurie de B e a u h a m o i s . gratuitement /s LES RÉSULTATS Le p r e m i e r résultat important: le CLSC a réussi à a m e n e r d e s c i t o y e n s e t d e s c i t o y e n n e s à p r e n d r e en m a i n un p r o b l è m e i m p o r t a n t d e s a n t é e t y a p p o r t e r une solution a d é q u a t e . Le C L S C a j o u é son v r a i r ô l e d e g é n é r a t e u r d ' a c t i o n e t d e support à c e t t e a c t i o n . II n'a p a s r é g l é le p r o b l è m e p o u r les c i t o y e n s . L e second r é s u l t a t i m p o r t a n t : l'ensemble le c o m i t é d e c i t o y e n s e t d e c i t o y e n n e s a réussi à i m p l i q u e r d e s c i t o y e n s d a n s l e u r a c t i o n en r é c o l t a n t p r è s d e 10 000 s i g n a t u r e s d a n s une p o p u l a t i o n d e 30 000 h a b i t a n t s . L e t r o i s i è m e r é s u l t a t , le plus i m p o r t a n t : l e s c i t o y e n s ont o b t e n u que les a u t o r i t é s m u n i c i p a l e s c o n s t r u i s e n t une usine d e f i l t r a t i o n p o u r f o u r n i r d e l'eau p o t a b l e aux c i t o y e n s . Elle e s t en construction. C e p e n d a n t , il a é t é d i f f i c i l e , t o u t au cours d e l ' a c t i o n d e s c i t o y e n s e t c i t o y e n n e s d e bien f a i r e c o m p r e n d r e le r ô l e du C L S C . d e h o r s du d o s s i e r : À c e r t a i n m o m e n t , il l e u r s e m b l a i t que le CLSC se t e n a i t en c e qui n ' é t a i t p a s e x a c t c a r le CLSC a posé les g e s t e s n é c e s s a i r e s au bon moment pour soutenir leur action. C ' e s t le g e n r e d e c r i t i q u e s a u x q u e l l e s e s t soumis le CLSC lorsqu'il r e s p e c t e le p r i n c i p e d e l ' a u t o n o m i e e t d e la p r i s e en c h a r g e . Mais c ' e s t la f a ç o n d ' a g i r si le CLSC ne v e u t p a s se s u b s t i t u e r aux c i t o y e n s . EN CONCLUSION D é b u t é e en n o v e m b r e 1980 p a r une q u e s t i o n d'un u s a g e r , l ' a c t i o n du CLSC a b o u t i t à la m i s e en o p é r a t i o n d'une u s i n e d e f i l t r a t i o n e t , e s p é r o n s - l e , à d e l'eau p o t a b l e , a v a n t la fin de 1984. Il e s t b i e n é v i d e n t q u e le m é r i t e n e lui r e v i e n t p a s . Des citoyens et surtout des citoyennes d e V a l l e y f i e l d ont t r a v a i l l é d u r p o u r a r r i v e r à ce s u c c è s . Elles se sont s e n t i e s p a r f o i s i s o l é e s e t d é l a i s s é e s . L e c h e m i n a é t é l o n g . . . E l l e s o n t p r e s q u e t o u t le m é r i t e . ../6 /6 Mais le CLSC, p a r la décision originelle de son Conseil, a é t é l ' i n i t i a t e u r d'une a c t i o n i m p o r t a n t e qui a abouti à la solution d'un p r o b l è m e i m p o r t a n t de s a n t é . Il a donné son support en p e r s o n n e s r e s s o u r c e s e t en s e r v i c e s t e c h n i q u e s t o u t au long d e l ' a c t i o n . Le CLSC a joué ainsi e x a c t e m e n t son rôle. DB/dn 85.04.10 Un problème d'eau Des citoyens s'en mêlent. Bilan du comité d'action pour l'eau potable RÉDACTION: Denis Bourque Guy Fortier Jeannine Hogue ILLUSTRATION: Maurice André Dunberry Mooney MONTAGE: Jean-Marc Beauchamp COMPOSITION: Dominique Naud CLSC Seigneurie de Beauharnois PHOTOS: Jacques Smith IMPRESSION: Service de l'éducation aux de la Commission scolaire de Adultes Valleyfield PUBLIÉ PAR LE COMITÉ D'ACTION POUR VEAU POTABLE TOUTE REPRODUCTION EST PERMISE Sincères remerciements au CLSC Seigneurie de Beauharnois, au Service d*Éducation aux adultes de la Commission scolaire de Valleyfield, au Ministère de l'Environnement du Québec, au Département de Santé communautaire du Centre hospitalier de Valleyfield, au Conseil Central CSN du Sud-Ouest, au groupe écologique Crivert et aux citoyens et citoyennes de Valleyfield. INTRODUCTION Le comité d'action pour Veau potable a Valleyfield a connu une histoire riche d'expériences et d'acquis, qu'il apparaît utile de communiquer publiquement. En premier heu, cette histoire pourra démontrer qu'il est possible d'obtenir des changements souhaités en se regroupant et en menant une action collective. En second lieu, la publication de ces expériences et de ces acquis, aidera d'autres groupes, actuellement en action ou qui se formeront un jour, à atteindre leurs objectifs respectifs. En lisant ces pages vous participerez a la transmission du vécu d'une action communautaire et nous espérons que cela vous sera utile dans vos actions collectives. Nous souhaitons que ce bilan soit une source d'inspiration pour tous ceux et celles qui ont g coeur un certain changement de leur environnement social et qui réalisent combien seuls, nous sommes limités, mais qu'ensemble on peut tout... Ce bilan, fondi disponibles nots, a s VaUeyfield ainsi que le bilan global plus approles intervenant/e/s ( r é f . p. M), sorti au CLSC Seigneurie de BeauharDenis Du Marché, QC J6T 1P4. Tél.: (514) 371-0143. pour Rourque, 50 rue 3 CONTENU l Le problème 2. L'histoire de l'eau à Valleyfield du comité: se p. 5 regrouper pour être plus forts! 3. Le fonctionnement 4. La mais stratégie comment? 5. Perspectives p. 7 du comité d'action: d'avenir p. 15 agir, et conclusion oui p. 19 p. 25 1. Le problème de l'eau à Valleyfield Depuis toujours lo region i m m e d i a t e de Valleyfield a ete identifiée à son environnement aquatique. Ainsi les nations iroquoises avaient nomme l'endroit ? Kataraqoui ' , qui signifie La où le fond du lac est en glaise grise . De plus, on surnomme actuellement Valleyfield la Venise du Québec . Or, cette eau qui encercle et traverse Valleyfield c'est le Fleuve St-Laurent qui se transforme en Lac St-François puis en Baie St-François au coeur même de la ville. C'est à m ê m e les eaux de la Baie St-François qu'est pompée Veau de «consommation > avec l'aide d'équipements rudimentaires et ce dans un edifice datant du siècle dernier. Au début de Vaction du Comité la Ville de Valleyfield n'avait donc pas d'usine de filtration, mais seulement une station de pompage. C'est dire que Veau est directement prise dans l'anse de la Baie St-François et ce en surface pour être pompée au travers d'un tamis rotatif qui re t ien t les gros morceaux . Ensuite, l'eau est chlorée et i mmédiatemen t ache m in<j e dans le réseau d'aqueduc. Le chlore n'a donc pas le temps de contact requ i s a v e c Veau (20 minutes minimum) pour détruire toutes les bactéries en tout temps. D'ailleurs, déjà en 1977, le Ministère de l'Environnement du Quebec dans une lettre au Conseil de Ville disait: • Le système actuel d'approvisionné ment en eau potable est désuet et n'offre plus les g a r a n t i e s minimales en ce qui concerne notamment la qualité de l'eau fournie ; ... Or, si Veau de la Baie St-François, et par conséquent du Fleuve St-Laurent, était pure et sa ine il n 'y au ra i t sa ns doute pas de problème avec les installations actuelles. Mais voila, Veau qui entre dans le reseau d'aqueduc de Valleyfield a besoin d'être traitee et même sérieusement filtrée. Deux facteurs sont à /'origine de cette situation. 5 L a turbid ité: C'est le problème de l'eau embrouillée et sale dans les robinets, lorsqu'il y a des grands vents sur la Baie St-François. Dès que la turbidité atteint le chiffre de 5 sur une échelle de qualité, il faut faire bouillir l'eau, car il y a alors trop de matière en suspension dans cette eau pour que le chlore puisse agir efficacement et la désinfecter. En 1978, il y a eu 136 jours sur 365 ou le chiffre de 5 a été atteint ou dépassé. La contamination: C'est le nouveau problème de notre eau, lorsque la Baie St-François devient subitement infestée de bacteries dangereuses dont la source demeure à date inconnue. Cette contamination de l'eau de la Baie s'est produite au moins à dix périodes depuis novembre 1981, dont une fois pendant plus d'un mois. Alors le fait de faire bouillir l'eau n'était même pas sûr. Avec une usine de filtration conventionnelle comme en possèdent des dizaines de villes du Quebec, les problèmes de turbidité et de contamination seraient définitivement regies pour les familles de Valleyfield. C'est ainsi que depuis une dizaine d'années, régulièrement les citoyens et citoyennes de Valleyfield entendent à la radio locale et dans les rues, le message: Attention! Veuillez faire 6 bouillir l'eau pendant vingt minutes avant de la consommer». Le plus alarmant étant d'entendre souvent le message annonçant qu'il n'est plus nécessaire de faire bouillir Veau alors qu'on avait pas entendu le premier message quelques jours plus tôt... L a popu la t ion de Valleyf ie Id était donc aux prises avec un sérieux problème de qualité de vie qui affectait la santé de plusieurs. Du coté des édiles municipaux, on connaissait le problème puisqu'en 1973 le Conseil municipal adoptait la résolution suivante: « A ttendu qu'il est égale ment urgent d'effectuer les travaux requis pour améliorer la qualité de l'eau...» «que la Cité retienne les services de la firme d'ingénieurs-conseils Derome et Leblanc pour la préparation d'une étude préliminaire et d'un plan d'ensemble de modernisation du système d'aqueduc de la Cité » . Huit (8) années plus tard en 1981, on en était toujours aux études coûteuses et on doutait sérieusement de la volonté politique réelle des autorités face à la solution du problème de l'eau potable à Valleyfield. C'est dans ce contexte que se forma le Comité d' Action pour l'Eau Potable à Valleyfield au printemps 1981. 2 L'histoire du comité: se regrouper pour être plus forts ! Pendant toutes ces années d'études et de rapports, des citoyens et citoyennes de plus en plus nombreux, atteints par des problèmes de santé, recevaient toujours le même conseil des médecins consultés: « cessez de boire de l'eau de Valleyfield, achetez de l'eau de source ». Ils trouvaient anormal de devoir acheter leur eau de consommation (lorsqu'ils pouvaient se la payer)en plus de payer leur taxe d'eau. Un groupe formé autour de la fraternité Notre-Dame de l'Assomption et particulièrement alerté par cette situation fit appel au CLSC qui, de son coté, avait créé un comité interne pour obtenir et donner une information juste sur les problèmes de l'eau de Valleyfield aux personnes qui le questionnaient à ce sujet. Éclairé par les informations reçues du CLSC, le groupe de citoyens décida de mener une action auprès de l'Hôtel de ville de même qu'auprès de la population afin d'obtenir une eau potable de qualité. Pour mener à bien cette action, il demanda l'aide du Service d'éducation des adultes de la Commission scolaire de Valleyfield qui lui accorda le support d'un animateur qualifié pour ce travail. Par la suite, le comité acquit l'aide du CLSC par la présence d'un organisateur communautaire et de certains services techniques. Depuis sa création le 17 le travail du Comité d'Action Potable (C.A.E.P.) fut intense rompu.. Il avait été mis sur la pensée de ses membres, action à court terme qui simple, courte et efficace; pétition. Au lieu de fonctionner avril 1981, pour l'Eau et ininterpied, dans pour une paraissait soit une quelques semaines, le Comité fonctionne depuis près de trois ans. Voici un survol des principales actions entreprises par le Comité: L'organisation du Comité La décision de mener une action ensemble était acquise. Ainsi dès la première réunion, avec de nouveaux membres nous avons pu définir les objectifs de l'action, dresser un plan d'action, former des sous-comités et partager les tâches. L'apprentissage du fonctionnement se fit sans retard et de façon continue tout au long de l'action. La recherche Les membres du Comité étaient déjà sensibilisés a la question de l'eau potable de qualité. Avec l'aide du souscomité. responsable à la recherche, ils en développèrent une connaissance progressive, tant par l'étude de documents pertinents que par la visite d'usines de filtration et d'épuration. L'information de la population La campagne d'information de la population commença dès avril 1981 par des conférences de presse e t par la publication d'articles dans les journaux locaux. Deux soirées d'information furent offertes a la population qui manifesta son intérêt. Mercredi le 3 juin 1981, d'Action pour l'Eau Potable, le Comité tenait sa 7 p r e m i è r e assemblée que. Les objectifs étaient: d'information de cette 1. Sensibiliser la population de l'eau non potable; au Comité publiactivité problème 2. Faire connaître le pour l'Eau Potable; d'Action 3. Promouvoir les actions en cours (pétitions et macarons) et recruter de nouveaux membres; 4. Evaluer l'efficacité des différents moyens d'information auprès de la population (radio, journaux, a f f i ches, crïeur public, bouche à oreille). Un total de 104 personnes ont p a r t i cipe a cette soirée dont le déroulement avait ete soigneusement préparé. Ainsi un dossier complet sur le problème de Veau et le cheminement du dossier à la municipalité avait été produit, une représentante du Comité en expliqua tes objectifs, le plan d'action et ses besoins de recrutement. Une chanson thème agrémenta la soirée tout en livrant un message clair. L'enjeu de cette assemblée consistait en l'enracinement du Comité dans la population et en l'établissement de sa crédibilité auprès de la population, des autorités municipales et des média d'information régionaux. Le sérieux du contenu de l'assemblée et la qualité de sa préparation firent marquer des points au Comité. Cependant ce fut surtout lors de la periode de questions et de discussions avec l'assemblée que le tout se joua. Les macarons En même temps que se faisait l'information de la population, une campagne de vente de macarons s'organisait pour aider au financement des dépenses du Comité. La vente successive de deux modèles de macarons contribuait aussi à faire connaître et le problème de Veau a Valleyfield et le Comité d'Action pour l'Eau Potable. 7 (ni.au€ La ^eut pétition Lors d'une p r e m i è r e soirée d'information tenue le 3 juin 1981, le C.A.E.P. lançait la pétition: >< EXIGEONS UNE EAU POTABLE DE QUALITÉ» et la vente des macarons. Tous les citoyens et citoyennes de Valleyfield étaient invités à appuyer les revendications du Comité en signant cette pétition. Ces revendications précisées dès la première rencontre du Comité étaient et resteront les suivantes: L que l'administration informe réellement la municipale population Le depot de la petition à la scéonce du conseil municipal tenue le 24 août 1981 avec la participation de 150 personnes. sur les problèmes lies a lo consommation de Veau de Valleyfield. Notamment en fournissant des rapports quotidiens sur le degré de turbidité de Veau. 2. que l'administration municipale mette en place immédiatement des mesures d'urgence pour l'ensemble de la population. La priorité devrait être accordée aux zones suivantes: écoles, parcs, centres d'accueil, hôpitaux, H.L.M., et à l'ensemble des services et endroits publics. 3. qu'une solution définitive^ soit mise en place au plus tard à l'automne 1981 afin de régler une fois pour toutes le problème de la filtration de l'eau à Valleyfield. Ceci au moindre coût possible afin de ne pas pénaliser la population pour des négligences passées. Cette pétition a recueilli près de 10,000 signatures d'adultes résidents de Valleyfield sur une possibilité de 21,000 personnes ce qui constitue la plus importante pétition de l'histoire de Valleyfield. Elle fut remise le 2-1 août 1981 lors d'une reunion du Conseil municipal avec l'appui de la population venue nombreuse. Le scenario du dépôt de cette pétition fut soigneusement mis au point par le Comité. Une repetition générale eut lieu deux heures avant l'ouverture de la séance du Conseil municipal. C'est cette re pétition qui assura le succès de cette act ion car tout y fut simulé y compris les reactions prévisibles de Madame le Maire et des conseillers. L a présence de ville aux réun ions du Conse i l Dès avril 1981, le Comité d'Action pour l'Eau Potable avait jugé important d'assurer une présence regulière aux assemblées du Conseil de ville. L'objectif était de questionner les élus municipaux h la période de questions et de suivre l'évolution de leurs réponses aux demandes du Comité. Cette presence de plusieurs membres n'a jamais cessé. Le contact ne fut jamais rompu avec le Conseil de ville qui, devant le sérieux des demandes et l'appui évident de la population mit sur pied un comité interne d'étude sur la question de l'eau potable a Valleyfield. L'enquête vendue sur la quantité d'eau de source Le C.A.E.P. mena une enquête sur la quantité d'eau de source vendue hebdomadairement et annuellement chez tous les commerçants de la ville, grâce a la bonne collaboration des gérants de magasins, l.es résultats furent publiés lors d'une conference de presse nationale. Cette enquête a démontré que les citoyens déboursent près d'un demi million de dollars par année en achat d'eau de source en bouteille. L'enquête auprès des médecins Les membres du Comité d'Action pour l'Eau Potable avaient tous plus ou moins souffert dans leur santé de la consommation régulière de l'eau de Valleyfield. Pour obtenir confirmation d'une voix autorisée des risques de la consommation d'eau, le Comité effectua une enquête auprès de tous les médecins omnipraticiens et gastro-enté rologues de Valleyfield. Un peu plus de 50% des médecins ont répondu à l'appel. Le questionnaire fourni aux médecins comportait entre autres cette question: I ) 'a pre s vo t re pra tique, y a-t-il un certain nombre de vos patients résidents de Valleyfield qui ont présenté des proble mes de son té qui peuven t ê tre liés de près ou de loin a la qualité de l'eau potable de Valleyfield? . À cette question, les médecins qui se prononcent le font a 65% affirmativement. Les résultats de cette enquête furent également publiés par tes média d'information dont à la une de r La Presse du 29 janvier 1982. 10 L'intervention auprès du l'Environnement Ministère de Le C.A.E.P. a com mun iqué avec le Ministère de l'Environnement dès l'été 1981. Celui-ci l'a assuré de l'importance prioritaire qu'il accordait au dossier de Valleyfield. Le Comité rencontra le Ministre Marcel Léger à Valleyfield en février 1982 obtint son appui et reçut par la suite des subventions du Ministère totalisant 1 200 S. L 'intervention auprès de santé Communautaire du département et du CLSC Dès le début de ses opérations, le C.A.E.P. a communiqué avec le département de santé Communautaire pour lui demander d'intervenir dans le dossier et de clarifier devant la population son mandat et sa responsabilité visà-vis la qualité de l'eau de consommation de la ville. Le D.S.C. ayant l'autorité voulue pour exiger des autorités municipales des mesures d'urgence et une solution définitive au problème d'eau potable que la ville connaissait depuis de nombreuses années. Au CLSC, il publiques toutes les résultats des le dossier et de mesures d'urgence a mettre en place. demandait de rendre les informations et études réalisées sur se prononcer sur les et la solution définitive Le premier bilan En f in, après une pre m iè re anné e d'opération, le C.A.E.P. dressait un bilan de ses activités et le publiait en conférence de presse. Ce bilan portait sur quatre niveaux d'analyse: 1. l'information 2. l'attitude 3. l'attitude nement; 4. la vie de ses de la population; des autorités du municipales; Ministère du Comité objectifs et de l'Environ- la poursuite I.a population de \allevfield dut s'approvisionner a un cannon citerne a partir d'avril 19H2 cl ce jusqu'à la mise en operation de l'usine de filtration. Les pressions d'urgence pour obtenir des mesures ,4u cours de la première vague connue de contamination bactériologique du lac St-François en mars 1982, le Comité multiplie les pressions pour que des mesures d'urgence soient mises en place dans les ecoles, les H.L.M. et pour la population en général. Près de deux semaines après le debut de l'avis de faire bouillir l'eau, la municipalité installe les fontaines d'eau dans les écoles ainsi qu'un camion-citerne pour la population. Le Comité a continué d'intervenir de façon continue et tenace auprès du Conseil municipal: 1. pour que soit identifiée de contamination de la François; 2. la source Baie St- pour avoir accès aux résulats d'analyses d'eau retenus par la municipalité sous prétexte que ni la population, ni les membres du ( "omite d'A c t ion pour VFau Potable ne sont asse: qualifies pour les interpre ter; 3. pour que soient instaurées et maintenues de façon continue et efficace les mesures d'urgence et accélérer le processus de mise sur pied de l'usine de filtration. Un sondage auprès de la population Durant l'hiver 1982, le C. A.F.P. a collabore a un sondage effectue auprès de la population de Valleyfield par un groupe d'étudiants en sociologie du CÉGEP de Valleyfield. Ce sondage voulait faire connaître l'opinion de la population sur le problème de l'eau potable d'une part et sur le Comité d'Action pour l'Fau Potable d'autre part. Ce sondage a révélé qu'une très grande majorité de la population percevait favorablement le Comité d'Action pour l'Eau Potable, que la population était bien sensibilisée à la mauvaise qualité de l'eau et qu'elle désirait la mise sur pied de mesures d'urgence ainsi qu'une solution définitive au problème de la filtration de l'eau à Valleyfield et ce h 96%. sondage: 10 Oui à Veau potable mais a quel cout? 2° Les filtreurs domestiques peuvent-ils régler mon problème? Les résultats de ce sondage permirent au Comité de mieux définir les suites ^ son travail en fonction de perceptions ret ?es de la population du problème de i jau et de l'action de Comité. De h is cei> résultats offrirent une occasion supp. ' men'aire de souligner avec force dans u ledia nationaux d'information, le problème de Veau de Valleyfield et l'inaction des autorités municipales malgré la presque unanimité de la population en faveur d'une usine de filtration. Une participation de la St-Jean Les dépliants d'information En juin 1982, 5 000 copies d'un dépliant d'information furent distribuées aux portes des résidents de Valleyfield. Cette action d'information et de sensibilisation visait à répondre à deux questions fort présentes dans les résultats de 12 Le dépliant traita de ces questions avec des chiffres et des citations précises et dans un langage compréhensif afin de mettre en évidence deux choses: î° l'usine de filtration était abordable pour les contribuables, 2° les filtreurs domestiques ne sont pas sûrs. aux fêtes nationales Le comité a profité des Fêtes nationales de 1982 pour entrer en contact plus direct avec la population en se joignant aux festivités des groupements populaires et en organisant des activités directement reliées a la situation de Veau a Valleyfield. Le C.A.E.P. a organisé un kiosque d'information où la population pouvait se procurer un dépliant explicatif sur la situation de Veau a Valleyfield, montrant la nécessité d'une solution définitive et discuter avec les membres du Comité. Le public put aussi se régaler sketche humoristique à propos dégustation d'eau...! d'un d'une Des interventions publiques Régates de Valleyfield lors des Le C.A.E.P. a aussi profité de l'événement international des Régates de Valleyfield pour sensibiliser une plus grande partie de la population au problème de l'eau potable à Valleyfield et en même temps faire pression sur le pouvoir politique. Un message aéronautique intitulé «À quand l'eau potable à Valleyfield? » é t a i t en vue dans le ciel de Valleyfield pendant les Régates de juillet 1982. Lors des Régates de 1983, des affiches ont été collées aux poteaux téléphoniques pour avertir la population visiteuse des dangers que représentait pour les citoyens la mauvaise qualité de l'eau de consommation à Valleyfield. Une séance publique les purificateurs d'eau d'information sur Le 4 octobre 1982, le C.A.E.P. organisa une séance d'information sur l'efficacité des purificateurs d'eau domestiques. Deux représentants du M inistère de l'Environnement, Monsieur Clément Audet et Madame Régine Leblanc ainsi que Monsieur André Barrette, chimiste et professeur au CÉGEP de Valleyfield participaient à cette rencontre. Ils ont mis la population en garde quant à l'utilisation de ces purificateurs et ils étaient d'accord pour dire que «la seule solution véritable au problème de Veau à Valleyfield est la construction d'une usine de filtration». L'appui public accordé par le C.A.E.P. aux règlements d'emprunt pour la construction d'une usine de filtration En novembre 1982, le C.A. E. P. appuyait publiquement un règlement d'emprunt de 1.8 million pour la phase initiale de l'usine de filtration et il recommandait à la population, par la voie des journaux et de la radio locale de «ne pas s'opposer au règlement si nous tenons a notre usine de filtration». Le Comité assura une permanence pour distribuer de l'information à VHdtel de Ville pendant les deux jours ou les r e g i s t r e s furent ouverts à la population. Seulement 14 citoyens enregistraient leur opposition à ce règlement d'emprunt qui ouvrait la voie à la construction d'une usine de filtration à Valleyfield. Le C.A.E.P. mena une action similaire en août 1983 lors d'un d e r n i e r règlement d'emprunt pour un montant de 4.8 millions cette fois. Ce montant devant permettre de finaliser le projet de construction de l'usine de filtration pour un montant global de 6 millions. Seulement 9 citoyens s'opposèrent à ce règlement. La participation de Valleyfield à l'exposition industrielle En mai 1983, le C.A.E.P. avait tenu un kiosque d'information à l'exposition industrielle de 1983 pour la région de Valleyfield. Les membres avaient pu encore une fois dialoguer avec la population. En trois (3) jours, 1 p00 citoyens résidents de Valleyfield ont signé une lettre d'appui au Comité d'Action pour l'Eau Potable dans laquelle ils disaient «appuyer le Comité d'Action pour l'Eau Potable afin que le règlement d'emprunt final pour l'usine de filtration passe avant l'été 1983». Les résultats de cette démarche ont été présentés au Conseil municipal lors d'une réunion régulière du Conseil municipal tenue le 13 juin 1983. Rappelons que c'est au mois d'août suivant que ledit règlement était adopté. La collaboration Dès le début du C.A.E.Pla d'information nationaux fut précieusement des média d'information et tout le long de l'action collaboration des média locaux, provinciaux et excellente et contribua aux succès obtenus. 13 Cette collaborât 10n fut ci 'a ppre n 11 ssage pou r Comité, Bilan aussi un terrain les m e m bre s du global Grace a une étudiante de l'UQA M qui a decide de s'impliquer dans un P ro jet d '.A c 11 o n corn m u n a u t aire (P. A .C.) s ou s l a re s po n s a b i l i t é d e s Se r\'ice s à la Collectivité de l'CQA M, le C.A.E.P. a pu réaliser un bilan global de son action depuis sa formation en 1981 et qui a servi de toile de a la présente publication. (I) (1) Ce document est disponible au coût de 8 S au CLSC Seigneurie de Beauharnois, a.'.s Denis Bourque, 50, rue Du Marche, Valleyfield, J6T IP-l. «6SS«e .HfctfTAwT PÉ i-A M,U£ œ jAu&wéiû. ytotusi fAi££ QaJtuifl L'£Ji)AO 2.0H>H<JTBS A<JA#7& LA JEUDI. H£S.'jAbi -HibZWir Ofe 1>U£ ût <J/S,Li£"ip£L( f'AiOr. dût.*uJL Uz-A. Ao.At*r c*' Lum au 11 avril fond 3 Le fonctionnement du comité Nous présentons ici le schéma du fonctionnement du Comité de façon a pouvoir servir d'autres groupes d'action communautaire. Nous verrons plus particulièrement les points suivants: 1. La coordination des réunions 2. Les sous-comités tâches et et le déroulement le partage 3. L'animation et l'intégration nouveaux membres 4. Les personnes 5. Le I. des des . Un/e trésorier/e qui s'occupait des livres et d'assurer une bonne comptabilité afin de toujours contrôler les entrées et les sorties de fonds du Comité. . Des responsables comités ressources de divers sous- Les sous-comités ont été soit en permanence tout au cours de l'action soit créés pour des besoins spécifiques. financement La coordination des réunions . Un/e secrétaire qui prenait les notes du Comité, rédigeait les procèsverbaux, assurait la photocopie et la distribution des textes pertinents au travail des membres et assurait un travail d'archivé afin de conserver «notre mémoire - de papier. et le déroulement Dès le début, le Comité s'est structuré sous la forme d'un Comité de coordination pour une action qu'il entrevoyait à court terme. Les objectifs de l'action, les moyens et la stratégie ont été décidés collectivement dès les toutes premières réunions. Pour assurer une bonne de l'action, le Comité fonctions suivantes: a coordination créé les Un/e coordonna teur/trice qu i a pour tâche d'assurer, la coordination de l'ensemble des activités; préparer et animer les réunions; représenter le comité au niveau de ses transactions avec le Conseil municipal, les média et les autres organismes; présider les conférences de presse; signer les documents officiels, la correspondance et les communiqués de presse. Les comités de recherche, et présence au Conseil furent permanents. information municipal Ceux de la finance, de pétition, de macarons et du dossier de presse furent ponctuels. Les réunions du comité de coordination se sont tenues sur une base très régulière; au début de l'action a chaque semaine puis aux deux semaines. Quant aux sous-comités certains se sont réunis jusqu'à deux ou trois fois par semaine au début. Cependant plus l'habitude du travail se prenait, moins les réunions devenaient nécessaires et le téléphone se substitua comme moyen privilégié pour assurer la communication entre les membres et diminuer le nombre de rencontres. Le Comité était ouvert à toute personne désireuse de s'y impliquer et chacune se retrouvait au comité de coordination. Il y a eu de nombreux ( 'on! erence de presse du comité p o u r rendre public les résultats d'uni' enquete concernant les coûts d'achat d'eau de source ernbou tel liée par les citoyens de Yallexfteld deports et de nouvelles personnes s'impliquèrent tout au long de l'action mais le Comité se composa en général au maximum d'une douzaine de personnes. 2. Les sous-comités taches et le partage Rôles et mandats permanents: Chacun des sous-comités avait un plan d'action bien précis dont il en informait la coordination. L'autonomie requise pour prendre des decisions rapides était donc assuree. sous-comités 1) Information: assurer une information la plus complète pour la population sur tous les aspects du problème de l'eau à Valleyfield en mettant de l'avant les revendications du Comité. 2) Recherche: vulgariser pour les membres du Comité et pour la population l'information et les dimensions techniques du problème de Veau (avec l'aide du sous-comite information). des L es sous-co m i t és ment lonnes plus hau t se son t fa its e t dé fa its au gré des taches et de l'action. Cependant, le ou la responsble assurera une certaine permanence et une continuité dans le temps. Le travail en souscomitè a vraiment constitué le fer de lance de l'action. Chacun 'recevait du comité de coordination des mandats precis et en retour alimentait celuici sur les décisions et orientations à prendre. des 3) Conseil municipal: assurer une presence visible» du Comité aux réunions du Conseil: maintenir une pression sur les membres du Conseil en posant des questions pertinentes aux périodes prevues a cet e f f e t et voir venir les événements. Les joue autres sous-comités ont tous un rôle prédominant lié • à une a c t i o n precise telle le financement, etc. la p é t i t i o n , Le partage des tâches s'est toujours fait selon les capacités, les disponibilités, la motivation et le désir de chacun des participants. Aucune tâche n'a été imposée, La tâche de coordination a été cependant très lourde et il est important de prévoir des renforts a ce niveau. Nous avons apporté un soin particulier à reprendre le partage des tâches le plus souvent possible afin de toujours être assuré quant à la satisfaction des membres. Il ne faut rien prendre pour acquis a ce chapitre. 3. L'animation nouveaux et la volonté de prendre les décisions collectivement par opposition à une délégation de pouvoir et à l'autorité. qui décide seule, n'est pas la voie la plus simple et comporte plusieurs exigences au niveau de la circulation de l'information et de l'implication des membres. C'est clair par exemple qu'un nouveau qui tente de s'introduire dans un comité de coordination semblable y pe rd son lat in dans les pre m iè re s rencontres jusqu'à ce qu'il atteigne un niveau d'information suffisant pour fonctionner et décider avec les autres. Il devenait difficile de leur faire une place reelle. Si l'action s'était poursuivie nous envisagions l'éventualité de restreindre la participation au comité de coordination aux seuls responsables de souscomités et d'impliquer les nouveaux dans les sous-comités au debut de façon transitoire. l'intégration des membres 4. Les personnes ressources Le rôle des deux personnes ressources a été prédominant tout au long de l'action. Elles ont joue un rôle de support continu dans l'organisa t ion du comité de même que dans la planification, la structuration et la coordination de l'action. Le support a été plus particulièrement apprécié par les personnes peu habituées à l'action collect ive e t qu. i en e ta i t à leur toute première implication. Des personnes ressources, les gens disent avoir appris entre autres choses: 1) la nécessité de se fixer des objectifs clairs et opérationnels L'animation au début de l'action a été assumée par une personne ressource. Puis au fil des rencontres cette fonction a été prise en charge par le ou la coordonna trice. Cette tâche n'était pas rendue facile puisque l'action très exigeante nous forçait à se centrer sur l'efficacité. Les échéances a court terme et les nombreux rebondissements forçant un constant réajustement à un r y t h m e très rapide. Tout ceci se fait facilement au détriment du climat. 2) la façon d'organiser un plan où tout le monde participe La 4) la façon de préparer une reunion, de faire un ordre du jour, de r e d i g e r structure même du Comité et d'action 3) la façon de transiger avec le Conseil municipal, avec les autorités gouvernementales, avec les médecins et avec le milieu 17 un procès-verbal suite et d'y 5) la façon de faire une de presse, une soirée d'information 6) l'importance de monter un de presse et de l'ordonner Comité les services de personnes ressources de même des facilités de locaux, de secrétariat, de reproduction de textes.de papeterie et de timbres. L'U QA M par son Service à la Collectivité a affecté un montant à la préparation et à la rédaction du bilan. donner conférence publique dossier 3. 7) un vocabulaire municipales et propre aux affaires gouvernementales 8) l'importance d'aller chercher les renseignements là où ils sont (source première): de vérifier ses sources et d'établir des faits plutôt que des impressions 9) l'importance de sensibiliser la population, de garder une grande crédibilité et d'élargir les appuis. 10) la façon d'analyser une et d'en faire ressortir les importants. situation éléments 11) la nécessité d'évaluer constamment la situation, de revenir aux objectifs et re-enligner l'action. 5. Le financement L es a c t. iv ités du Co mité financées de trois façons: ont été 1. Grace à des activités d'autofinancement. Nous avons à deux reprises vendu des macarons qui nous rapportaient des sommes appréciables et faisaient connaître nos revendications. Nous avons de plus sollicité l'appui financier de plusieurs organismes populaires et syndicaux qui ont contribué par des dons significatifs en argent et par des services techniques. 2. 18 Grace à des institutions locales et à l'Universi té du Qué bec à Montréal. Ainsi, le Service de l'Éducation des Adultes de la Co m m ission Scola ire et le CLSC ont contribué en assurant au Le Ministère de l'Environnement a répondu à nos de mandes en collaborant au financement du Comité à deux reprises. Une première fois par une subvention de 500 $ et enfin par un montant de 700 $. 4. La stratégie d'action : agir, oui mais comment ? Dans une action collective du type de celle entreprise par le Comité d'Action pour l'Eau Potable, il importe évidemment de se fixer des objectifs clairs mais également une strategic qui sous-tendra l'ensemble des actions à être entreprises. Le Comité a donc commence par clarifier ses objectifs qui furent repris dans le texte de la petition de 10 000 signatures. 1. Être informe de la situation réelle concernant la qualité de l'eau de consommation et ce en tout temps. 2. Mise en place des mesures d'urgence de la population et particulièrement dans les écoles dans l'attente d'une solution définitive. 3. Mise en place d'une solution definitive soit une usine de filtration efficace, ceci au moindre coût possible. Le mot d'ordre du Comité fut de s'en tenir mordicus a ce .s trois Ci) objectifs en évitant de glisser sur d'autres cibles en cours de route. Quant à la strategic d'action elle s'articula autour de quatre ordres de preoccupations: î ) le lien avec la 2) la crédibilité 3) l'action moyens 4) l'action à cette l'eau du Comité; et les pressions privilégiés; réaliste 1) Le lien avec la Sombreux étaient ceux et celles qui s'objectaient devoir payer une taxe d'eau a la cite alors que eau était non potable et qu'il fallait acheter de embouteillée à chaque semaine. population; par comme étapes. population Dès le départ le Comité entrevoyait une action collective. De plus, confronté à l'absence de volonté ferme de la part de la municipalité de régler le problème, il devenait évident que seul un mouvement de masse en faveur de l'usine de filtration pouvait forcer la main de nos élus(es). Enfin, il était essentiel d'éviter l'isolement ou la personnalisation du Comité ce qui aurait pu ouvrir la po nte a d'éven tue lie s iMpotable OH MONSTRE CONSTANT Poor VAuey offensives visant à discréditer le comité (par exemple en prêtant des intentions au Comité, en associant l'action du Comité aux options politiques de certains membres, etc.). Le Comité mit donc de l'avant des actions de masses comme la pétition, les lettres d'appui, les assemblées publiques, la distribution du dépliant et les kiosques d'information. De plus, pour susciter la prise de conscience collective du problème et de sa solution et pour maintenir constant le lien avec la population, le Comité utilisera au maximum les média locaux et nationaux d'information, et ce en variant les porte-parole à l'occasion et en vulgarisant les aspects du dossier. FieiP» Enfin, pour s'assurer que ce lien était dans la bonne voie, le Comité collabora au sondage qui permit, entre autres, de connaître la perception de la population envers le Comité et envers le dossier de l'usine de filtration. îl importe également de mentionner que le Comité a toujours été ouvert au public et que régulièrement on invitait la population à y adhérer comme membre. 2) La crédibilité du Comité Ce deuxième élément de stratégie visait d'une part en priorité la population et d'autre part les différents intervenants dans le dossier dont la municipalité, le Ministère de l'Environnement, le département de santé Communautaire, etc. Envers la population 83 20 La ligne directrice qui devait se dégager clairement du travail du Comité était: de Veau potable pour toute la population, le plus vite possible, au meilleur coût possible. îl fallait mesurer les termes, les affirmations et surtout les insinuations afin que l'action du Comité ne soit pas perçue comme négative c'està-dire radicale, intransigeante, agressive, arrogante ou encore méprisante. Un des principaux dangers dans ce domaine consistait h transposer la lutte pour l'eau potable à un niveau de politique municipale partisane. pa ssa i t c o n i m e si le s frequent s avis de faire bouillir l'eau n'etaietd que de de s c a p rie e s du l'Environne men t du robinet temps. était \f mist « • / que potable eu ere l'eau ou t Il aurait ete tentant à plusieurs reprises de dénoncer la torpeur voire l'incompétence du Conseil municipal dans ce dossier. On aurait pu demander la démission du Conseil ou l'appui à des candidats d'opposition mais c'était entrer dans un jeu politique glissant. Envers les intervenants La crédibilité envers les intervenants dans le dossier de l'eau potable tenait à autre chose que l'image positive du Comité. Cette crédibilité se gagna davantage par la connaissance technique et scientifique du dossier, le sens de la stratégie et la determination constante dont le Comité a fait preuve. Les moments privilégiés pour démontrer cette connaissance approfondie du dossier ont été les assemblées publiques du Comité et celles de la municipalité, les conférences de presse nationales et la rencontre avec le Ministre de l'Environnement. Enfin, la présence et les questions pertinentes des représentantes du Comité à chacune des assemblées publiques du Conseil municipal pendant plus de deux années, aura largement démontré la détermination soutenue de notre groupe. 3) L'action moyens e t les pressions privilégiés com me En dressant le tableau de la situation au point de départ, le Comité fit la constatation que la majorité des membres du Conseil municipal étaient non seulement défavorables à l'implantation d'une usine ^ de filtration mais niaient même l'existence du problème de l'eau potable en lui-même Tout ce Les fonds publies se devaient d'être affectes a d'autres priorités que la qualité de vie des citoyens et citoyennes en ce domaine. Face a cette situation, le Comité centra ses e net -g i e s , s e s action s et ses pressions sur les elus(es) afin de les obliger (meme a contrecoeur) a réagi r e i avancer vers la solution définitive. Par exemple la de la mobilisation d'une personnes lors du pétition; le dépôt centaine dépôt de collectif de cruches vides d'eau de source à une assemblée du Conseil; l'achat d'une publicité attachée a un avion dans le ciel d (' Valleyfield des Régates en et plein qui dimanche disait: A quand l'eau potable a Valleyfield? ; et enfin l'utilisation des média nationaux d'information qui porta sur la place publique québécoise le problème de l'eau a Valleyfield et mis dans l'eau chaude le Conseil municipal sur un plan n a t i o n a l et encore davantage contribuables au de niveau. Vallevfield. des 4) L'action réaliste par étapes Comme nous l'avons dit ment, le Comité a toujours ses trois objectifs à savoir: 1. le droit à l'information 2. les mesures d'urgence 3. la solution définitive au 5) précédemmaintenu meilleur coût Pour les atteindre, à chaque période venait la question: qu'est-ce qui fait obstacle actuellement à l'atteinte de ces objectifs? Ainsi, nous avons realise au début que le concensus social concernant le problème de la qualité de l'eau n'était pas assez grand dans notre collectivité. Il fallait donc franchir une étape de sensibilisation et d'information pour obtenir l'adhésion massive de la population. Par la suite, le Comité se rendit compte d'un obstacle serieux concernant la mise en place de la solution définitive: la prolifération des filtreurs domestiques dont les petits propriétaires s'équipaient a grands frais, pensant régler définitivement le problème de l'eau potable de façon individuelle. Or, ces petits propriétaires étaient justement ceux qui auraient pu s'objecter au règlement d'emprunt nécessaire au financement de l'usine. Puisque déjà plus de mille de ces filtreurs étaient installés dans les foyers de Valleyfield, il était devenu impérieux de poser des actions d'information et de sensibilisation concernant l'inefficacité de ces appareils. Ceci pour protéger la santé publique et afin que les propriétaires concernés soutiennent toujours le projet d'usine de filtration malgré l'augmentation de taxes consécutive. Des articles de journaux, une assemblée publique et l'implication de l'Office de protection du consommateur et de Budgetsecours (à la demande du Comité) ont permis de franchir cette délicate étape avec succès. 22 Résultats Le principal résultat actuel en vue de la construction d'une usine de filtration à Sa la be rry-d e-Val ley fie Id, c'est l'octroi des contrats et l'inauguration officielle des travaux. Les facteurs ayant pu être décisifs en ce sens sont: a) Le concensus citoyennes des citoyens et En août 1983, seulement neuf citoyens se sont opposés au règlement d'emprunt permettant la construction de l'usine. Il s'agit d'un signe d e l'unani m ité de la revendication en faveur de la solution definitive au sein de notre communauté et ce au nom de la santé publique et de la qualité de vie. Le comité installa un kiosque au c e n t r e commercial de Valleyfield pour faire connaître son action et recueillir des signatures pour la première pétition. b) La pression économique La mise en évidence du problème de l'eau potable à Valleyfield au plan national par la télévision et les quotidiens créa un impact insoupçonné par le Comité. En e f f e t , la ville de Valleyfield commença alors à avoir mauvaise réputation et dévoilait publiquement un handicap sérieux quant à son développement économique. A insi, les proprie taires commençaient à louer leurs logements plus difficilement à Valleyfield que dans la banlieue immédiate ou il n'y avait pas de problème d'eau. ^ Les petits propriétaires prefererent construire leurs nouvelles residences en banlieue ce qui affecta la speculation foncière. Les commerces, et en particulier la restauration, souffraient de cette mauvaise presse et on peut s'interroger sur les conséquences de ce problème public d'eau potable en regard de ce rta ins pro je ts indus t riels surtout dans le domaine de Vagroalimentaire et des spiritueux. Donc, pour les possédan ts ; de Valleyfield il fallait également régler ce fichu problème qui compromettait en partie leur prospérité économique. USINE DE c) L'échéance Lorsque les citoyens et citovennes ordinaires - et. les possédants influents convergent dans une même revendication (pour des raisons cependant différentes) l'échéance electorate revêt une importance capitale. îl fallait que les membres du Conseil municipal posent les gestes qu'attendait tout le m onde et tenter de se donner le credit de cette realisation majeure à même leur present mandat. L'eau potable ne pouvait plus être une promesse electorate. Ce dossier se devait d'être en voie de realisation dans l'intérêt de ceux et celles qui devaient affronter l'impatience et le verdict electoral populaire de novembre 1983. FILTRATION SaiaDerry te Valey iieid La maquette de /'usine de filtration opération h l'automne 1984 électorale de Valleyfield mise ACTION COMMUNAUTAIRE SEUL NOUS SOMMES LIMITES MAIS ENSEMBLE ON PEUT TOUT... ?.A ~ 5. Perspectives d'avenir et conclusion L'eau potable n'est pas encore une réalité à Valleyfield au moment de publier ce bilan. îl nous apparaît cependant que ce n'est qu'une question de temps puisque les règlements d'emprunts nécessaires au financement de l'usine de filtration sont adoptés, les contrats octroyés et certains travaux sont en cours d'exécution présentement. Nous pouvons donc considérer que le Comité a atteint ses objectifs. Ainsi des citoyens et citoyennes «ordinaires se sont réunis et ont mené ensemble une action collective pendant deux ans et demi pour obtenir le droit de consommer tous les jours de Veau potable. Certains diront que c'est beaucoup d'e f f o r t s pou r un droit au ss i simple et évident que de Veau potable surtout dans la •Venise du Quebec (Valleyfield). En réalité les membres du Comité savent combien nous étions loin d'une usine de filtration il y a deux ans et demi alors que certains conseillers municipaux se vantaient de boire quotidiennement Veau du robinet tout en considérant comme • chialeux et critiqueux ceux et celles affirmant que cette eau rendait malade leur famille. Dans des action s similaires plusie u rs ont fait l'expérience de l'incompréhension et de la fermeture d'esprit face à des demandes d'une évidente légitimité. Denis Bourque du CLSC, Colette Chasle, Guy Fortier du S e r v i c e le l'éducation aux adultes, Jeanne Tremblay et Monique Côte animèrent la p r e m i è r e assemblee publique du comité. 25 Expérience d'autant plus difficile a vivre quand il s'agit de demandes concernant la qualité de vie et la santé d'un groupe ou d'une communauté. Ainsi, après plusieurs tentatives de pressions, certains se son t découragés et ont considère que toute action collective était inu tile vo ire negat ive car elle avait pour résultat de cramponner encore plus fortement sur leurs positions ceux et celles dont on vise à forcer la main. Or, te Comité d'Action pour l'Eau Potable a fait la démonstration inverse. Oui, c'est possible d'organiser les actions et pressions nécessaires oour obtenir le résultat souhaité. Or, certaines conditions semblent favoriser le succès de l'action collective; que la revendication constamment mise de l'avant rejoigne la majorité d'une communauté et ce sur une question fondamentale comme la santé; que cette population visée soit bien informée et invitée à s'impliquer dans des actions concrètes; que l'on multiplie les appuis a la cause defendue et que l'on en fasse u n débat pu b lie par le biais des média d'information; que les personnes directement impliquées dans l'action trouvent la meilleure façon de fonctionner entre elles pour se rendre au bout en évitant l'épuisement, l'éparpillé ment et le découragement liés aux obstacles rencontrés; que ces mêmes personnes trouvent le moyen de répondre aux besoins de communication et de contacts interpersonnels dans leur groupe tout en visant l'efficacité de leur action; que ces personnes se donnent la formation requise pour leur action et obtiennent le support technique et professionnel des ressources communautaires de leur milieu; et finalement que les groupes d'action communautaire tiennent compte des expériences et des acquis d'autres groupes dans la f ixa t ion d'obje c t i f s , l'é labora t ion d'un plan d'action, l'intervention comme tel et lors de l'évaluation du travail accompli. Nous espérons que la lecture de notre témoignage d'une action collective facilitera le partage des expériences (î'act ion co m munau taire. Qu i sa i t, 26 Mme Monique Cote,première lors du dépôt de la petition. coordonatrice du comité, cette expérience pourra-t-elle même stimuler d'autres groupes à enclencher une action qui leur tient à coeur ou encore à poursuivre une action déjà amorcée. «Seuls ensemble nous sommes limités, on peut tout...». mais Ce document a été par le Comité d'Action à Valleyfield. AVRIL réalisé et pour l'Eau 1984 produit Potable A P P R Ë C I A T I O EN S A N T É N DU R I S Q P UBL I Q UE U E REVUE DE QUELQUES PRINCIPES ET MÉTHODES DÉPARTEMENT DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE CtNTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE RIMOUSKI AVRIL 1984 Auteurs: P i e r r e Gosselin, m . d . , m.p.h. avec la c o l l a b o r a t i o n de Jean S y l v a i n MSc Marcel Sergerie BSc TABLE DES MATIÈRES Page 1. CONTEXTE 2. INTRODUCTION 2 3. DÉFINITIONS 3 4. 3.1 LE RISQUE 3.2 3.3 3.4 3.5 L ' A P P R E C I A T I O N DES RISOUES ( r i s k L ' E S T I M A T I O N DES RISOUES L'ÉVALUATION DES RISQUES U GESTION DES RISOUES 3 assessment) 4 5 5 6 ESTIMATION DES RISQUES 7 4.1 RISQUES R E L I E S A L ' I N G É N I E R I E 4.1.1 I d e n t i f i c a t i o n des s i t u a t i o n s d a n g e r e u s e s 4 . 1 . 2 Q u a n t i f i c a t i o n des r i s q u e s A. Les a n a l y s e s de f i a b i l i t é (et des d é f a i l l a n c e s ) B. La m o d é l i s a t i o n des conséquences 4.1.3 E s t i m a t i o n de l ' a m p l e u r des conséquences 4.2 RISQUES R E L I É S A LA BIOLOGIE HUMAINE 4 . 2 . 1 I d e n t i f i c a t i o n des s i t u a t i o n s d a n g e r e u s e s A. I d e n t i f i c a t i o n des a g e n t s en cause B. Revue de l a l i t t é r a t u r e s c i e n t i f i q u e e x i s t a n t e .. C. T o x i c i t é lî Généralités 2) C e r t a i n e s l i m i t e s des études t o x î c o l o g i q u e s . 3) Quelques zones g r i s e s 4) S u r v o l des d i f f é r e n t s t y p e s de t o x i c i t é i) La t o x i c i t é a i g u ë ii) P o t e n t i e l d ' i r r i t a t i o n et de s e n s i b i l i s a t i o n de l a peau iiiî La t o x i c i t é g é n é t i q u e iv) Le r é t a b o l i s m e et la t o x i c o c i n é t i q u e . . v) La t o x i c i t é s u b c h r o n i q u e et l a réversibilité vi) T é r a t o g é n i c i t é et t o x i c i t é r e p r o d u c t i v e vii) T o x i c i t é et c a n c é r o g é n i c i t é D. É p i d é m i o l o g i e humaine 4.2.2 5. I Q u a n t i f i c a t i o n des p o t e n t i e l s t o x i q u e s A. É c h e l l e s de t o x i c i t é B. O é t e r m l n a t i o n des c o n c e n t r a t i o n s c r i t i q u e s 1) Présence du s e u i l s a n s e f f e t o b s e r v é 2) Absence de s e u i l C. D é t e r m i n a t i o n des c o n c e n t r a t i o n s m a x i m a l e s c o n t a c t dans l ' e n v i r o n n e m e n t D. Q u a n t i f i c a t i o n des r i s q u e s E. E s t i m a t i o n de l ' a m p l e u r des c o n s e n t e n c e s 10 10 11 . Il 13 14 18 18 20 20 22 22 24 25 26 26 27 28 29 30 32 33 33 4J0 41 42 42 43 de 47 48 49 ÉVALUATION DES RISQUES 52 5.1 53 54 62 5.2 5.3 LA PERCEPTION DU RISQUE 5 . 1 . 1 Facteurs influençant la perception 5 . 1 . 2 F a c t e u r s I n f l u e n ç a n t l a p e r c e p t i o n de l ' e x p e r t ÉVALUATION ÉCONOMIQUE 5.2.1 L'analyse coût-efficacité 5.2.2 L'analyse multicriter* 5.2.3 L'analyse coûts-avantages A. Les é t a p e s de l ' a n a l y s e c o û t s - a v a n t a g e s 1) D é f i n i r le problème 2) Concevoir l ' a n a l y s e 3) L ' i d e n t i f i c a t i o n et l ' é v a l u a t i o n d e s et des a v a n t a g e s R. L ' a n a l y s e de s e n s i b i l i t é C. Les l i m i t e s de l ' a n a l y s e c o û t s - a v a n t a g e s RÉDUCTION DES RISOUES .... 69 72 12 74 75 76 78 coûts 78 80 80 82 6. EN GUISE DE CONCLUSION 85 7. BIBLIOGRAPHIE 87 8. ANNEXE " A " 91 "La seule chose que nous ayons à f a i r e i c i , c ' e s t d ' i n s i s t e r sur un précepte qui prémunira toujours l ' e s p r i t c o n t r e l e s causes innombrables d ' e r r e u r qu'on peut rencontrer dans l ' a p p l i c a t i o n de l a méthode expérimentale. Ce précepte général, qui e s t une des bases de la méthode expérimentale, c ' e s t l e doute; e t il s'exprime en disant que la conclusion de notre raisonnement d o i t toujours r e s t e r d u b i t a t i v e quand le point de départ ou l e p r i n cipe n ' e s t pas une v é r i t é absolue. Or nous avons vu q u ' i l n'y a de v é r i t é absolue que pour les principes mathématiques, pour tous les phénomènes naturels, les principes desquels nous p a r t o n s , de même que les conclusions auxquelles nous arrivons, ne représentent que des v é r i t é s r e l a t i v e s . " [Claude Bernard, I n t r o d u c t i o n à médecine expérimentale, 1665J l ' é t u d e de l a 1. CONTEXTE 1. CONTEXTE A la demande du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement, nous avons effectué une revue de littérature sur le vaste sujet de l'appréciation du risque. Mous espérons donc que cet exposé saura être utile à la discussion et â la compréhension de sujets souvent fort complexes, aux abords flous, mettant en jeu des intérêts et valeurs diamétralement opposés, mais ou une décision I doit toujours être prise. Nous avons aussi tenté de donner une vue d'ensemble qui puisse être accessible au citoyen qui voit un projet se dérouler dans sa cour, et qui désire évaluer les hauts et les bas d'une étude d'impact. Les citations dans le texte qui originent de documents en anglais sont des T traductions libres de notre part. 2. INTRODUCTION 2. INTRODUCTION Kaplan et G a r r i c k notent que: "La science des s t a t i s t i q u e s est l ' é t u d e des f r é q u e n c e s . . . , c ' e s t la science du t r a i t e m e n t des données. Inversement, on peut d i r e que la science des p r o b a b i l i t é s est la science du t r a i t e m e n t de l'absence de données. A i n s i les gens d i s e n t souvent g u ' i l e s t impossible de r e c o u r i r aux p r o b a b i l i t é s , car les donnees sont i n s u f f i s a n t e s . A la lumière de nos d é f i n i t i o n s c o u r a n t e s , on peut c o n s t a t e r q u ' i l y a là une e r r e u r de compréhension, c a r lorsque les données sont i n s u f f i s a n t e s , i l n ' y a r i e n d ' a u t r e à f a i r e que de r e c o u r i r au c a l c u l de p r o b a b i l i t é s . " ^ Et ce sera là savoir le jusqu'où principal se f i e r écueil des études aux p r o b a b i l i t é s . d'appréciation Dans le de présent risque, texte, à nous tenterons de r e v o i r les diverses méthodes u t i l i s é e s en e s t i m a t i o n du r i s q u e , en insistant sur leurs limites. Nous tenterons ensuite de décrire le processus d ' é v a l u a t i o n sociale des risques a i n s i e s t i m é s , à l a l u m i è r e des perceptions du p u b l i c , des coûts et normalement conduire â un jugement projet à l'étude. Enfin, bénéfices générés ; c e t d'acceptabilité sociale exercice doit - ou non - du nous verrons quelques p o s s i b i l i t é s d'amélioration du processus a c t u e l . Pour i l l u s t r e r texte. sur les liquéfié plusieurs Il cet exposé, nous semblait risques (GNL). sites, reliés nous avons c i t é aussi a intéressant l'implantation une étude d'installations nous a semblé bien i l l u s t r e r étude, qui est en a n g l a i s . traduire. de c i t e r concrets de Cette étude, qui compare 13 études d ' i m p a c t rences de contenu de t e l s e x e r c i c e s . la des exemples les dans le comparative gas naturel réalisées ressemblances e t sur diffé- Le l e c t e u r r e t r o u v e r a en annexe c e t t e Nous nous excusons de n ' a v o i r pas eu l e temps de 3. DÉFINITIONS DÉFINITIONS Il nous utilisés semble ici. de définir précisément certains termes En e f f e t , les mots r i s q u e , danger» e t c . comportent des connotations individus. important di f f é r e n t e s selon les d i s c i p l i nés et l ' o r i g i ne des Les d é f i n i t i o n s u t i l i s é e s sont adaptées à p a r t i r de c e l l e s de la Royal Society^ et d'un colloque canadien organisé par la Société royale et le Conseil des sciences du Canada 3.1 LE RISQUE Le risque est d é f i n i à l ' a i d e de t r o i s concepts: a) l ' e x i s t e n c e d'une s i t u a t i o n p o t e n t i e l l e m e n t b) l a p r o b a b i l i t é que c e t t e s i t u a t i o n se c o n c r é t i s e c) les préjudices q u ' e l l e On pourra alors d é f i ni r situation potentiellement le dangereuse entraîne. risque dangereuse comme: se la probabilité réalise, causant qu'une alors un préjudice. Dans l ' e x p r e s s i o n d'une p r o b a b i l i t é , l e concept de temps e s t s'il n ' e s t pas expressément p r é c i s é . implicite On aura t o u j o u r s un r i s q u e pour une a c t i v i t é d é f i n i e pendant une période d é t e r m i n é e . L'importance du risque sera a l o r s l ' i m p o r t a n c e donnée au p r é j u d i c e . fonction de l a probabilité e t de 4 3.2 L'APPRÉCIATION DES RISQUES* (risk assessment) C'est l'étude des décisions entraînant des consequences Elle comporte trois volets: a) b) c) 1'estimation des risques l'évaluation des risques l'élaboration des possibi1îtés de réduction incertainés. des risques. C'est donc un tableau global d'une situation, à partir d'où les décisions pourront se prendre, le management du risque utilisera cette appréciation globale. L'appréciation des risques contient au moins des données sur les volets estimation et évaluation. Quant au volet réduction des risques, plusieurs auteurs signal ent qu' il n'est pas indispensable. Nous croyons cependant que ce dernier volet est au contraire très important. En effet nous constatons fréquemment que l'acceptabilité d'un risque pourra varier avec l'apparition d'un procédé alternatif à risque moins élevé. "En aéronautique, tout risque est considéré comme trop grand si les connaissances scientifiques et techniques actuelles permettent de le prévenir ou si l'on dispose d'autres moyens pour répondre aux besoins du public ou pour modifier ses attentes". 5 * bien qu'en général la traduction util isée pour "assessment" soi t "évaluation", nous avons préféré di fférencier l'exercice global de ses composantes par un tenue distinct. Ainsi on n'utilisera pas deux fois le mot évaluation dans des sens différents. 5 3.3 L'ESTIMATION DES RISQUES C est le processus par lequel on identifie les situations poten- t i e l l e m e n t dangereuses; on en d é f i n i t ensuite l e s p r o b a b i l i t é s d'occu- rence et on estime l'ampleur des conséquences. d e v r a i t donc pouvoir répondre à ces t r o i s a) L ' e s t i m a t i o n du risque questions: q u ' e s t - c e qui peut c o n s t i t u e r une menace à la santé publique ou à 1'environnement? 3.4 Il b) quelle est l'ampleur des conséquences de c e t t e menace? c) q u e l l e est la p r o b a b i l i t é que c e t t e menace se r é a l i s e ? L'ÉVALUATION DES RISQUES s'agit d'un processus complexe qui vise à d é t e r m i n e r la signifi- c a t i o n ou la valeur sociale des s i t u a t i o n s dangereuses e t des risques estimés pour les populations concernées ou affectées par les décisions. L ' é v a l u a t i o n des risques d e v r a i t permettre de répondre aux questions suivantes: a) q u e l l e est l'importance physique (mortalité, morbidité) des conséquences de ces risques estimés? b) quel l e est l'importance sociale quences de ces risques estimés nement)? et (à la économique santé et â des consé- l'environ- 6 c) dans une perspective économique, quels sont les avantages et l e s coûts r e l i é s à ces conséquences? d) comment ces conséquences s o n t - e l l e s perçues par l e p u b l i c , le promoteur, l ' i n d u s t r i e , et le gouvernement? 3.5 Il LA GESTION DES RISQUES s'agit de l'ensemble des actions d'une a p p r é c i a t i o n de risques. et décisions prises à la suite Les g e s t i o n n a i r e s du r i s q u e sont personnes ( e t organismes), qui ont l e pouvoir de r é d u i r e , les d'éliminer, ou d ' i g n o r e r les risques en cause. Certains des gestionnaires agiront par pouvoir législatif mentaire; d ' a u t r e s gestionnaires a g i r o n t par d é c i s i o n dans le secteur p r i v é ou p u b l i c . et régle- administrative, ESTIMATION DES RISQUES - Ingénierie - Biologie humaine ESTIMATION DES RISQUES La première n o t i o n importante à c e t t e é t a p e - c i résultats présentés des estimés. e s t de r é a l i s e r dans une e s t i m a t i o n de r i s q u e s ne s e r o n t que En général , l o r s q u ' o n présente des p r o b a b i l i t é s étude scientifique, point précis on présente un estimé du niveau de p r o b a b i l i t é . que ponctuel, ... dans une c ' e s t - à - d i re On r e t r o u v e r a le un habituellement c e t estimé ponctuel dans une étude de r i s q u e s . Ce qu'on verra moi ns souvent cependant, c ' e s t de cet estimé. qualité et la En e f f e t , quantité le des niveau de informations le niveau précision de p r é c i s i o n variera disponibles. Il avec la s'agit de n o t i o n s de base en s t a t i s t i q u e s : ie) des estimés basés représentatifs que des sur des échantilIons (ou ne possèdent pas la même v a l i d i t é , estimés qui s'appuient sur des des estimés f a i ts â parti r d'une petite études ) sol i d e s . l'estimé données et du risque quaiité des sel on implique un jugement énoncé sur devrait quantité leur la être de validité données grande. caractérisé quantité. Ces situations. a u r o n t moins de p r é c i s i o n que s i la base de données e s t En conséquence, non la même q u a l i t é études données seront moins g é n é r a l i s a b l e s à p l u s i e u r s 2e) des selon Concrètement, de l ' e s t i m é et la ceci aussi un i n t e r v a l l e de confiance énoncé pour l ' e s t i m é ponctuel présenté - Par exemple, on n'accordera pas la même confiance à un estimé de a) 1 X 10" cet 6 décès estimé animale pour n'est (qualité) une e x p o s i t i o n basé et dont que sur à vie quelques l'intervalle à ponctuel un c o n t a m i n a n t études de de c o n f i a n c e si : toxicologie (95%) est de 8 10 3 ; + cet estimé signifie l'humain est questionnahle où da ns 1 ' i nterval 1 e que la généralisation et que l ' e s t i m é de 10" 9 à 3 1Q~ possible peut v a r i e r décès, à n'importe avec 95% des chances de ne pas se tromper. b) par contre si l ' e s t i m é ponctuel se fonde sur des études de t o x i c o logie animale et sur des études épidémiologïques humai nés» q u a l i t é s'améliore; e t si son i n t e r v a l l e de confiance (à 95%) sa est de + 10, on aura plus de sérénité à l ' u t i l i s e r . Ces remarques prélimi nai res ne veulent pas i m p l i q u e r que la soi t nécessai re à l ' e x é c u t i o n du processus d ' e s t i m a t i o n En e f f e t souvent les données seront manquantes, piètre qualité. des Mais i l risques. ou incomplètes, ou de Nous accepterons qu'un estimé g r o s s i e r s o i t à l'absence complète d'estimé! précision préférable faudra aussi a c c e p t e r , avec 6 D. Rapport , que: "dans le domaine de l'environnement, la qualité la des renseignements f i x e les l i m i t e s de la sagesse". Nous discuterons dans les u t i l i sées pour l ' e s t i m a t i o n prochaines pages de d i f f é r e n t e s de risques en les classi f i a n t techniques sous deux rubriques: Ie) les risques r e l i é s à l ' i n g é n i e r i e 2e) les risques r e l i é s à la b i o l o g i e humaine. Nous avons omis de discuter en d é t a i l l ' e s t i m a t i o n des risques à l ' e n - vironnement non-humain, même si c e t t e question a son importance en soi puisqu'il s'agit du m i l i e u de vie de l ' h u m a i n . sera néanmoins sous-jacente au présent exposé. Cette préoccupation 9 ESTIMATION DES RISQUES RELIÉS A L'INGÉNIERIE f IDENTIFICATION SITUATIONS DANGEREUSES . . . REVUE LITTÉRATURE IMAGINATION EXPÉRIENCE . . . QUANTIFICATION DES RISQUES ESTIMATION DE L'AMPLEUR DES CONSÉQUEMCEc ANALYSE FIABILITÉ ARBRE CIRCONSTANCES S DÉFAILLANCES MODÉLISATION JUGEMENT p r é l i m i n a i r e sur conséquences seulement 10 4.1 RISQUES RELIÉS A L'INGÉNIERIE Ce sont les risques structures, ainsi de b r i s que les ou de d é f a i l l a n c e s risques d ' e r r e u r s du m a t é r i e l humaines dans la et des manipu- l a t i o n des a p p a r e i l s . 4.1.1 Identification des situations dangereuses C ' e s t une étape c r u c i a l e dont la q u a l i t é e t de l ' i m a g i n a t i o n effectuer à cette de étape l'équipe est de dépend de travail. de t r o u v e r l'expérience Le toutes travail à les situations p o t e n t i e l l e m e n t dangereuses p o s s i b l e s ; l e danger peut s'appliquer i c i à la santé publique ou à l ' e n v i r o n n e m e n t . Une bonne documentation réduira évidemment l e s fM.ces Plusieurs techniques étudiées.? On notera identifier des existent la risques qui ont é t é mise s à l ' é p r e u v e différence pour d'omission. une importante nouvelle qui existe technologie données n ' e x i s t e n t pas (ou peu) e t une t e c h n o l o g i e et entre où existante. les 11 4.1.2 Quantification des risques® La q u a n t i f i c a t i o n des risques i d e n t i f i é s se fait par l ' é t u d e de l a f i a b i l i t é et par la modélisation des conséquences. A) Les analyses de f i a b i l i t é ( e t des d é f a i l l a n c e s ) On peut d é f i n i r la f i a b i l i t é comme la p r o b a b i l i t é qu'une composante d'un système exécute la f o n c t i o n demandée. ensuite é t a b l i r lance) la fiabilité d'un système, composantes. sel on la probabilité fiabil i t ë de défail- de chacune de ses On u t i l i s e généralement l e s banques de données d ' a c c i d e n t s / i ncidents systèmes (ou la On pourra complets pour si les elles composantes existent. ou Si pour les les données n ' e x i s t e n t pas, on u t i l i s e r a des données p o r t a n t sur des composantes s i m i l a i r e s (dans l e cas d'une nouvelle technologie, par exemple). Une des techniques couramment u t i l i s é e lorsque l a q u a n t i t é de données est grande défaillances. Il est s'agit l'arbre d'un de circonstances diagramme l o g i q u e et de conçu par l ' é q u i p e d'étude et qui représente des séquences de c i r c o n s tances et de d é f a i l l a n c e s possibles qui peuvent se r é p e r c u t e r ou s ' a d d i t i o n n e r à travers t o u t un système. Ces techniques sont u t i l i s é e s en génie, mais aussi en a d m i n i s t r a t i o n , depuis une v i n g t a i n e d'années. risque devient de plus en plus L'application répandue. circonstances est i l l u s t r é à la f i g u r e aux études Un- exemple î.9 de d'arbre de 12 FIGURE I: I l u c e release M/e> w c i c idci.tilicd (a) < 10 "le - not h a z a r d o u s ( e x p l o s i o n very unlikely); ( b ) 10-20 T e - h a z a r d o u s as e x p l o s i o n possible. T o d a m a g e t h e n e a r b y S o u t h L P G s i o r a g e a r e a ( a n d o t h e r facilities) the cloud w o u l d h a v e t o d r i f t f r s t ; (c) > 2 0 T e — h a z a r d o u s . A n in situ e x p l o s i o n c o u l d severely d a m a g e t h e S o u t h L P G sphere* a b o u t 80 m a w a y . T h e likelihood of the t w o h a z a r d o u s releases was d e t e r m i n e d ( f o r 1500 l o a d i n g o p e r a t i o n s p e r y e a r ) t o be 1.3 I I0-> y r - ' f o r 10-20 T e a n d 7.5 x 10-* y r - ' f o r > 2 0 Te T h e c o n s e q u e n c e s of these releases was e x a m i n e d u s i n g e v e n t trees. C o n s i d e r a release of > 2 0 T e which: is ignited at the r o a d l o a d i n g facility<0.9 p r o b a b i l i t y ) a n d e x p l o d e s ( 0 . 1 p r o b a b i l i t y ) a n d c a u s e s a large L P G release f r o m t h e failure of o n e o r m o r e of t h e S o u t h L P G vessels (1.0 p r o b a b i l i t y ) T h e s u b s e q u e n t e v e n t tree a p p e a r s as: Ignition E«pi&»ion Wind io OAP Ignition/ «•plosion •I OAP HF rtleat* No MF NICM« Ljrgr IPC rrle<ii« t- J000 Tel J1 \ 0-9 (FircbjnS IDfi'tin* (cloudt)/ 0-6 1 his is not c o m p l e t e but s h o w s t w o routes t o a n H F release f r o m t h e D A P d u e t o t h e e f f e c t s of a r o a d l o a d i n g release: R o u t e A: Large release ignites a n d e x p l o d e s at or n e a r the S o u t h L P G s t o r a g e a r e a . D A P fails releasing H F R o u t e H: L a r g e release d o e s not ignite Release d r i f t s t o w a r d s D A P Release ignites a n d e x p l o d e s D A P fails releasing H F F r o m the c o m p l e t e event tree, the f o l l o w i n g c o n s e q u e n c e s a n d l i k e l i h o o d s were derived Lar^c L P G c l o u d H F cloud drifting H F cloud drifting direction) Large I P G c l o u d H F cloud drifting d r i f t i n g n o r t h west. north cast: ( i n d e p e n d e n t of wind d r i f t i n g west: west: 1.22 x 10-' yr-» 52 * I 0 > y r - 1 6 1 x 10 * yr0.5 x 10-* yr0.5 x I0> yr-1 T h e m a i n a s s u m p t i o n s in the analysis a r e (a) p r o b a b i l i t y of i g n i t i o n at r o a d l o a d i n g facility - 0 9, (b) p r o h . i b i h t y of e x p l o s i o n of L P G c l o u d (10 20 T e ) = 0 1; (c) p r o b a b i l i t y of e x p l o s i o n of large L P G release ( ~ 1000 T e ) is. I f o r a s i g n i f i c a n t d e l a y t o i g n i t i o n a n d 0.1 f o r rapid ignition. (d) overpressure required to d a m a g e s p h e r o / b u l l e t 4 9?), > 69 k P a ( > 1 0 o s i ) f S c c t i o n 13 La q u a l i t é des résultats dépend vraiment de l a l ' é q u i p e d'analyse et n'est pas sans f a i l l e s . l e s plus fréquemment formulées sont: a) ces techniques n'incluent qualité Les de critiques î<3 pas adéqu-atement les risques r e l i é s à l ' e r r e u r humaine ou à une a c t i o n e x t e r n e de type terrorisme. b) comment i n c l u r e et t r a i t e r les d é f a i l l a n c e s multiples à cause commune? c) quel les sont les 1 imites données permettre le traitement numérique? à Ouelles s t a t i s t i q u e s u t i l i s e r s i l'événement e s t d) l'analyse pour distributions rare? comment v a l i d e r que la d é f i n i t i o n du système e s t bonne e t exhaustive? 1 * 8) La modélisation des conséquences Dans c e r t a i n s cas d ' a c c i d e n t s / i n c i d e n t s de banques de données et t e s t s pour de simples où i l raisons serait r a r e s , où i l impossible économiques (e.g. n u c l é a i r e s , débits d ' e s t u a i r e s de fleuves e t c . ) , de faire des réacteurs on aura à des modèles des mécanismes impliqués en t e n t a n t modèle a l ' a i d e de t e s t s . n ' e x i s t e pas recours de v a l i d e r le 14 De plus, l'ampleur des données à t r a i t e r dans c e r t a i n s c a s nécess i t e r a de même l ' u t i l i s a t i o n de modèles m a t h é m a t i q u e s qui r e g r o u peront les conséquences en classes s i m i l a i r e s , en les exprimant en f o n c t i o n de la dose et de l ' e f f e t . 4.1.3 Estimation de l'ampleur des conséquences C'est l ' é t a p e d'un premier jugement à p o r t e r conséquences aperçues et sur la d ' a r r ê t e r ou de réorienter l ' é t u d e . dangereuses, et leurs s u r l ' a m p l e u r des légitimité de poursuivre, O n analysera l e s situations probabilités d'occurence, c e qui nous révélera à quel genre de préjudice o n peut s ' a t t e n d r e . Si on a p r i s soin d ' é t a b l i r les intervalles de confiance des estimés précédents, on aura des probabilités qui peuvent varier beaucoup pour un même événement. Même si o n a s e m b l é Jusqu'ici rester dans le domaine "fiable" de la prédiction du comportement de machinés et de systèmes physiques, il faut reconnaître que plusieurs facteurs viendront influencer le jugement â p o r t e r s u r les r é s u l t a t s obtenus. Nous énoncerons brièvement quelques facteurs pouvant influencer les r é s u l t a t s obtenus et le jugement analytique qu'on e n f e r a : Ie) l ' é q u i p e responsable de l ' a n a l y s e . 2e) la définition du risque (par exemple, certains analystes n ' u t i l i s e n t que les décès comme conséquences pour 12 1a santé sur les l'inverse. publique probabi 1 i tés d'autres sans Enfin même si analystes parler des les d é f i n i t i o n s se concentrent conséquences, sont ou les m ê m e s , 15 les hypothèses de base pour estimer les probabi1i tés ou les conséquences peuvent d i f f é r e r . 1 3 quelles parties (données) et de l ' a n a l y s e quelles sont basées sur des hypothèses ont comblé le faits manque de données. le degré de confiance indiqué ou pas de certains résultats. les modèles u t i l i s é s , validés ou pas. la présentation utilisée pour énoncer les conclusions. Un exemple souvent c i t é i l l u s t r e bien l ' i m p o r t a n c e du format de p r é s e n t a t i o n ; "La plus grande p r o b a b i l i t é estimée d ' u n accident majeur au s i t e proposé de terminal méthanier de Point Conception, C a l i f o r n i a , é t a i t q u ' i l y a v a i t une chance sur 10 que 10 personnes ou plus pourraient m o u r i r . Ouelqu'un qui v o u l a i t que ce risque paraisse p e t i t a u r a i t pu a f f i r m e r que ce risque est le même qu'un risque d'une (1) mort chaque 1 000 ans. Par a i l l e u r s , quelqu'un qui v o u d r a i t accentuer l e risque pourrai t procéder de la façon s u i v a n t e : l ' a n a l y s t e qui a f a i t l ' e s t i m é d'une (1) chance sur 10,000 par année que 10 décès ou plus surviendrai t n ' é t a i t pas c e r t a i n de son estimé - i l pensait q u ' i l y a v a i t e n v i r o n 1 chance sur 100 que la v r a i e valeur p o u r r a i t ê t r e aussi grande que 1 chance sur 100 (de m o u r i r ) . En 10 ans, un risque de 1 pour 100 par année s'accumule à environ 10 pour 1 0 0 , e t 10 % peut ê t r e c a r a c t é r i s é de risque s i g n i f i c a t i f . " l e budget et le temps d i s p o n i b l e s . Le c l i e n t qui commande l'appréciation des risques: note que p l u s i e u r s études commandées pour j u s t i f i e r on ou ren- 16 forcer une décision déjà prise sont rédigées dans un style "persuasif" qui joue avec les formats, qui cache les hypothèses , qui choi si t ses données J 5 Ces limi tes dans le processus d'estimation et de quantification des risques et conséquences ne sont pas exhaustivesNous en énumérerons aussi en discutant de l'estimation des risques à la biologie humai ne et lors de la discussion sur l'éval uation des risques. 17 ESTIMATION DES RISQUES A LA BIOLOGIE HUMAINE IDENTIFICATION SITUATIONS DANGEREUSES QUANTIFICATION DES RISQUES POUR L'HUMAIN î A . REVUE CRITIQUE DE LITTÉRATURE . TOXICOLOGIE . ÉPIDÉMIOLOGIE HUMAINE ESTIMATION DE L'AMPLEUR DES CONSÉQUENCES . QUANTIFICATION DES POTENTIELS TOXIOUES - Échelles Concentrations critiques Concentrations environnementales JUGEMENT PRÉLIMINAIRE SUR CONSÉQUENCES SEULEMENT 18 4.2 RISQUES RELIÉS A LA BIOLOGIE HUMAI NE Ce sont les risques d'empoisonnement, d'intoxication, contami- de nation, de dysfonction biologique découlant de l ' i n t r o d u c t i o n de substances étrangères à l'organisme. Ces risques sont des plus d i f f i c i l e s à évaluer pour l ' h u m a i n . Tant qu'on n'a pas mené d'étude épidémiologique, on ne peut a f f i r m e r qu'une exposition à 1 ongtemps, ne porte pensera ici une substance, pas même préjudice particulièrement à si l'exposition à une certains dure population groupes depuis humai ne. plus On sensibles: femmes enceintes, personnes âgées ou très jeunes, malades. Les études toxicologiques chez l'animal ou sur des systèmes v i v a n t s v i t r o pourront nous permettre de t e n t e r d'estimer les e f f e t s in possibles chez l'humain, et de porter un jugement sur l e u r g r a v i t é , compte tenu de l ' e x p o s i t i o n probable. 4.2.1 I d e n t i f i c a t i o n des s i t u a t i o n s dangereuses La q u a l i t é de cet exercice dépend beaucoup de la démarche s c i e n t i f i q u e . Elle dépend aussi des ressources nibles pour les estimateurs de risque. sionnante de produits chimiques d'expertise aussi, exi stent r i g u e u r de la Avec la q u a n t i t é sur le marché, d'après le dispoimpres- des contraintes National Toxicology Program américain:**' "Les capacités mondiales connues permettent l ' i n i t i a t i o n de tests chimiques pour 300 p r o d u i t s chimiques par année, et les r é s u l t a t s publiés c e t t e année r e p r é sentent des tests débutés i l y a 4 ans ou p l u s . Ces capa- 19 c i t é s » même si les ressources f i n a n c i è r e s ne nous l i m i t a i e n t pas, ne pourraient pas ê t r e plus que doublées dans l e s p r o chaines 5 - 1 0 années. A ce rythme, cela p r e n d r a i t 80 ans pour t e s t e r tous les p r o d u i t s chimiques e x i s t a n t s . De p l u s , environ 500 nouveaux produits chimiques sont commercialisés chaque année, ce qui r é s u l t e r a i t en un fardeau a d d i t i o n n e l de 40,000 p r o d u i t s chimiques non t e s t é s " . Les coûts associés aux tests de c a r c i n o g é n i c i t é requis par l'EPA ( 1979) (1981) représentent, 17 produit des coûts chimique d'après de 400,000 testé à une S + trois 160,000 doses, f e m e l l e s , chez le r a t et la s o u r i s . histologiques évaluation $, chez 50 de pour mâles 1 'OTA un seul et L'examen des 40,000 lames produites prend environ 9 mois à l'examen micros- copique par un p a t h o l o g i s t e . Les étapes suivantes décrivent le processus suivi : A. I d e n t i f i c a t i o n des agents en cause B. Revue de la l i t t é r a t u r e C. Toxicologie des agents en cause D. Épi démi o l o g i e huma i ne 50 scientifique Revoyons chacune de ces étapes plus en d é t a i l : généralement 20 A. I d e n t i f i c a t i o n des agents en cause Il peut s ' a g i r de contaminants physiques (e.g. radiations), biologiques ( e . g . v i r u s , bactéries) ou chimiques. d'identification substance. varie Nous quelque nous peu selon concentrerons la L'approche nature sur de la les produits structure chimique, chimiques qui i l l u s t r e n t bien le processus. Les informations de base portent sur l a les caractéristiques volatilité), physico-chimiques (e.g. la c o n f i g u r a t i o n s p a t i a l e . solubilité, Ces premiers tests permettront le design des études subséquentes e t une première prédiction de toxicité par comparaison avec des produits e x i s t a n t s mieux connus. On aura aussi à p r é c i s e r , surtout si contact avec l'environnement "Ea substance v i e n t humain, l e s produits en de dégra- d a t i o n , les médiums de t r a n s p o r t , les p r o d u i t s de dégradation des médiums de t r a n s p o r t , et si p o s s i b l e , B. les recombinaisons chimiques de ces produits et s o u s - p r o d u i t s . Certains coles (OCOE, i nternationaux exi stent depuis Revue de la l i t t é r a t u r e s c i e n t i f i q u e peu proto1981). 18 existante Une revue de l i t t é r a t u r e s c i e n t i f i q u e d o i t ê t r e complète. Le temps disponible se 1imitera doit d'être critique. la q u a i i t é de c e t t e revue qui On ne d o i t pas prendre l e s pour du "cash" mais p l u t ô t r é v i s e r la déterminer si les r é s u l t a t s sont méthodologie utilisables. résultats a f i n de 21 Malheureusement, i l e x i s t e beaucoup de p r o d u i t s chimiques sur l e marché pour lesquels peu d ' i n f o r m a t i o n publique e s t disponible. Les processus d'homologation ne sont pas ouverts au p u b l i c e t souvent l ' i n f o r m a t i o n u t i l i s é e sur les p r o d u i t s ne répond plus aux c r i t è r e s s c i e n t i f i q u e s actuels.^ Même pour les nouveaux p r o d u i t s , peu de données e x i s t e n t dans plusieurs avait cas. aucune nouveaux donnée cas. Ainsi donnée qu'on sur de lui les l'EPA constatait toxicité notifiait. propriétés en pour Il 60 n'y 1980 qu'il % des avait physico-chimiques n'y produits même dans aucune 25 % des On ne s ' a t t e n d r a donc pas à t r o u v e r des données t o x i c o - logiques sur les e f f e t s chroniques. L'EPA a f f i r m a i t donc en 1980 que ses revues de p r o d u i t s chimiques seront "basées sur un manque fondamental d ' i n f o r m a t i o n . i n f o r m a t i o n sera grandement Une revue de 1 i t t é r a t u r e Ceci implique que notre 20 incertaine". doit donc essayer informations disponibles sur les p r o p r i é t é s des d i f f é r e n t s transport produits, et sur les leurs de c e r n e r e t les metabolites, interactions les (synergies, les toxicités médiums de antagonismes, a d d i t i o n s e t c . ) entre les p r o d u i t s , l e s médiums, l e s métabo1 i tes nement. et les autres contami nants présents dans l ' e n v i ron- Cette dernière recherche sur l e s i n t e r a c t i o n s demeu- rera généralement un voeu pieux car "à l ' h e u r e n ' e x i s t e aucune méthode pour t e s t e r l e s de deux produits chimiques". actuelle, interactions il de plus 21 De p l u s , les tests et l e u r i n t e r p r é t a t i o n sont des p l u s complexes et onéreux. t e s t s par étapes On note depuis 1979 des p r o p o s i t i o n s de ( t i e r testing) qui permettraient de tester c e r t a i n s p r o d u i t s chimiques par des t e s t s d'abord peu coûteux 22 e t de décider, selon les r é s u l t a t s , de procéder ou non à des t e s t s plus élaborés. Cette approche se veut une réponse aux manques de ressources disponibles batteries de tests pour chacun Aucune agence gouvernementale pour e f f e c t u e r des produits toutes les 22 chimiques. n'a encore adopté c e t t e façon de procéder o f f i c i e l l e m e n t , les recherches étant t o u j o u r s en cours. On prendra donc soin, dans une revue de la l i t t é r a t u r e tifique d ' i n d i q u e r ce qui est d i s p o n i b l e , ce qui scien- n'est pas disponible et ce qui est faiblement documenté. Les prochaines sections se veulent un survol des deux composantes qu'on retrouvera dans la littérature scientifique, s o i t la t o x i c o l o g i e et 1'épidémiologie humaine. C. Toxici te 1) 24 , Généralités On d o i t pour évaluer la t o x i c i t é (et donc les risques â l'humain) systèmes utiliser vivants des méthodes ou des animaux expérimentales (dit de dans des laboratoire). A cause de la grande d i v e r s i t é des s t r u c t u r e s chimiques e t des usages fort possible, tester di f f é r e n t s d'avoi r une une substance, de c e r t a i n s batterie avec de 1'état produits, tests actuel il n'est uniformes de nos pas pour connais- sances. Plusieurs problèmes surgissent des produits à t e s t e r : déjà au niveau on d o i t savoir l e de l a pureté niveau des conta- 23 minants présents dans une substance 2-4-5,T), car les contaminants dioxines dans peuvent exercer une d i f f é r e n t e du produit i n i t i a l . qui (e.g. Les méthodes évoluent avec le temps peuvent aussi tance e t les études de t o x i c i t é qui s ' y le toxicité de manufacture modi f i e r la subs- rapportent. On notera .,je le choix d'une espèce animale pour f i n s d'étude est l e plus souvent r e l i é à des c o n s i d é r a t i o n s p r a t i q u e s qu'à des considérations de s i m i l a r i t é physiologique avec l ' h u m a i n . A i n s i , à cause de leur coût raisonnable, de l e u r grosseur de l e u r d i s p o n i b i l i t é , les p e t i t s rongeurs (rats et et souris) sont devenus les espèces les plus u t i l i s é e s . On complétera certaines études chez l e hamster, l e c h i e n , singe et le porc lorsqu'une évaluation plus précise le est i ndiquée. Le nombre d'animaux testés ( e t l e nombre de c o n t r ô l e s ) mineront le niveau de p r é c i s i o n s t a t i s t i q u e dies déter- résultats. A i n s i on aura besoin d'une plus grande p r é c i s i o n s ' i l s'agit d ' u n contaminant environnemental auquel quoti- on est exposé diennement pendant toute sa vie que s ' i l s'agit d'une subs- les animaux, tance rencontrée occasionnellement. On notera aussi que la pratiques d'élevage, façon de ainsi que la nourri r composition de la les diète i n f l u e n c e n t la t o x i c i t é des p r o d u i t s à t e s t e r . Des guides de 25 p r a t i q u e e x i s t e n t a cet e f f e t . Ces aspects revêtent une grande importance quand c e r t a i n e s espèces, en les on sait nourrissant qu'en choisissant d'une c e r t a i n e façon, 24 un toxicologue expérimenté pourra faire varier 26 cancer (ou autre) de façon a p p r é c i a b l e . 2) les taux de Certaines l i m i t e s des études t o x i c o l o g i q u e s Plusieurs réactions adverses de l'homme à des substances c h i miques (e.g. médicaments) ne peuvent pas ê t r e prédites façon q u a n t i t a t i v e à p a r t i r d'expérimentations animales. exemples sont la dépression du système nerveux Des central, l'augmentation de volume du foie par des substances qui mulent les enzymes hépatiques. de sti- Les t e s t s de l a b o r a t o i r e ne permettent pas d ' e x t r a p o l a t i o n s q u a n t i t a t i v e s pour ce type de réactions à cause des di fférences de métabol i sme et de réponse. Certains métabolites toxiques seront p r o d u i t s chez une espèce et pas chez l'autre, L'intérêt des indiquer quels et tests causeront, demeure organes ou pas, cependant risquent d'être des dommages. évident pour atteints et ne sont pas nous si les lésions sont r é v e r s i b l e s . Certainés réactions adverses sibles par les reliée aux antibiotiques moëlle osseuse sans graves de cette laboratoire sibles modèles de l'homme animaux. exemples amnioglycosides, relation possibilité. présentent Les dose-effet des selon nos connaissances a c t u e l l e s , de cancer pa r le prone thai o l , u t i l i s é en c a r d i o l o g i e . d'aplasie sont A l'inverse, quelquefois de des les un bl oqua nt B- surdité de la exemples animaux réactions comme prévi- de imprévi- l'induction adrénergique 25 Il n ' e x i s t e pas non plus à l ' h e u r e a c t u e l l e de modèle animal satisfaisant leur pour l ' é t u d e des e f f e t s sur le comportement p r é d i c t i o n à l'humain. peuvent donner une idée Et si des des e f f e t s volontaires behavioraux et humains aigus, les e f f e t s ch roniques demeurent une inconnue. E n f i n les modèles servant à prédire les réactions du système immunitaire chez l'homme sont aussi inadéquats. Nous savons que des réactions de type a l l e r g i q u e ou de type intolérance simple existent, r a t o i res. surtout pour la Les manifestations peau e t les voies gastro-intestinales respi- sont plus d i f f i c i l e s à évaluer. 3) Quelques zones grises Nous noterons innatendus au passage reliés à ne sont bioaccumulés a c t u e l l e s de t e s t s . un de ces cas. dérivés chaîne certains l'exposition pas biologiques produits par les chimiques batteries I l f a u t connaître le mécanisme d ' a c t i o n (dans transformation du mercure méthylmercurés alimentaire) problème à des prévisibles pour suivie pouvoir permettant d ' é t u d i e r les r e l a t i o n s Le effets L'exemple du mercure dans l e poisson e s t l e cas du mercure, la en que de tester des inorganique d'accumulation établir dans un modèle animal dose-effets. produits chimiques complexes ( n o u r r i t u r e , biomasse) est aussi un s u j e t de recherche tivement neuf. la rela- 26 4) Survol des d i f f é r e n t s types de t o x i c i t é Nous exposerons brièvement les d i f f é r e n t s qu'il types de t o x i c i t é est possible de t e s t e r à l ' h e u r e a c t u e l l e . 1imi terons aux tests établis les nouveaux Les produits chimiques peuvent provoquer d i f f é r e n t s types de modèles encore à l ' é t a t sans aborder Nous nous expérimental. Identification des potentiels toxiques t o x i c i t é , selon entre autres la c o n c e n t r a t i o n , l a durée d ' e x p o s i t i o n et le mode ou la voie d ' e x p o s i t i o n . i) La t o x i c i t é aiguë (concentration qui provoque la m o r t à t r è s court terme) L'exploration des e f f e t s biologiques d e produits sur des animaux de l a b o r a t o i r e débute avec de la t o x i c i t é aiguë. chi riques la détermi Les r é s u l t a t s de c e t t e ation determination donnent des informations sur la dose l é t h a l e m a i s aussi s u r les organes mortem". cibles de l'agent toxique p a r examen "post- Cet examen peut aussi i n d i q u e r les m é c a n i s m e s p r o - bables d ' a c t i o n de la substance. De plus, ces expériences donnent l ' i n f o r m a t i o n sur laque! le est basée le t e s t s de plus longue durée. dosage des préliminaire substances pour les Elles f o u r n i s s e n t a u s s i u n e b a s e pour la c l a s s i f i c a t i o n des substances e n t e r m e s d e t o x i c i t é relative. Finalement elles aident à prédire p o t e n t i e l s pour l'homme dans les cas d ' e x p o s i t i o n les dangers excessive. 27 On u t i l i s e fréquemment comme c r i t è r e l a dose l é t h a l e médiane (LU50)*. Toutefois r ô l e dans l ' e s t i m a t i o n la LD5Q ne des risques peut pour jouer l'homme aucun sauf comme une mesure du danger d ' i n t o x i c a t i o n a i g u ë . i i) P o t e n t i e l d ' i r r i t a t i o n et de s e n s i b i l i s a t i o n de l a peau ^ capacité d'un p r o d u i t chimique de provoquer des i r r i t a t i o n s de la peau, des yeux et des muqueuses) ( C " r _ T Ces expérimentations devraient ê t r e exécutées a u s s i t ô t que l e p r o d u i t e s t connu à cause des i m p l i c a t i o n s q u ' i l peut y a v o i r dans la manutention et le t r a n s p o r t . L'importance de ces tests est p r i m o r d i a l e dans des domaines où des médicaments sont appliqués les surfaces muqueuses (les sur l a peau, cosmétiques, les yeux les et produits ménagers), où des surfaces de contact a c c i d e n t e l l e s ou d é l i bérées sont 1'agriculture) des dangers potentiels (1 ' i n d u s t r i e e t pour les substances chimiques chimique, dans l'envi- ronnement. Le p r i n c i p e de la méthode s'appuie sur l ' i n d u c t i o n d'un é t a t d'hypersensitivité de la exposition i n i t i a l e . pour est peau du cobaye à la suite d'une Cet é t a t r e q u i e r t au moins une semaine son développement. L'existence détemii née par l'examen de la d'une sensibilisation r é a c t i o n à une adminis- t r a t i o n subséquente du p r o d u i t . L'évaluation potentiel * des résultats donne une estimation fiable de sensibi 1 i s a t i o n de la substance t e s t é e du comparé C ' e s t la dose unique nécessaire pour t u e r 50% de l a p o p u l a t i o n t e s t é e en 24 heures. 2676 aux autres substances s e n s i b i l i s a n t e s connues. E l l e ne donne que peu d ' i n f o r m a t i o n réaction sur l'incidence de la chez 1'homme. i ii) La t o x i c i t é génétique (C'est le p o t e n t i e l mutagène ou la t u r b e r le code génétique) C'est généralement l ' é t a p e qui s u i t l a potentiel d'irritation dans d'agent chimique ou physique Il est très une de per- t o x i c i t é aiguë et évaluation le toxicologique (radiation). important d ' i d e n t i f i e r gation de t e l l e s capacité et de l i m i t e r la substances dans l'environnement propa- humain car on a prouvé que l ' o n peut associer la mutation de c e l l u l e du corps humain à certains types de cancer. Parce que les tests p r é l i m i n a i r e s du p o t e n t i e l de plus courte durée et moins dispendieux mutagène sont (tests que les études de carcinogénèse classiques sur de l'animal étudié, ils sont maintenant in toute plus vitro) la vie communément u t i l i s é s pour donner une idée plus rapidement des propriétés cancérigènes des substances à l ' é t u d e . Toutefois diction la des valeur dangers nombreux débats. de ces pour tests "in vitro" dans la l'homme est encore le sujet Les r é s u l t a t s de t e s t s " i n v i v o " sur des mammifères (rongeurs) sont probablement plus catifs. préde pratiqués signifi- 29 iv} Le métabolisme et la t o x i c o c i nétique (C'est l ' é t u d e des transformations des substances c h i m i ques absorbées, leur cheminement e t l e u r é l i m i n a t i o n du corps humai n, de même que la v i t e s s e à l a q u e l l e se produisent ces réactions) Aucune évaluation de la sécurité n'est possible connaissance du métabolisme de la substance son comportement t o x i c o c i n é t i q u e . Ces études sont chimique t i e l l e s pour la compréhension de l ' a b s o r p t i o n , bution dans le l'élimination corps de humain, même que de la des sans et distri- biotransformation, de de essen- de l a vitesses la de réactions auxquelles ces processus s ' e x é c u t e n t . Ces analyses sont r é a l i sées surtout pour des substances nouvellement (ou â ê t r e ) i n t r o d u i t e s sur le marché, s o i t le biais pour de l ' a i i mentation ou par ce! u i savoi r tances en si le corps produits humai n peut toxiques. Cette de la médication, transformer ces procédure peut étendue à toute substance susceptible d ' ê t r e pour déterminer de s u i v r e rentes le (urine, autopsie) être comparaison qui se rapproche le plus de l'homme e t analyses subs- ingérée. La méthode généralement appliquée est c e l l e de la du métabolisme de d i f f é r e n t e s espèces par par cheminement celle diffédes composés. Si un composé hautement toxique est identifié, sont a r r ê t é e s , jugée et la substance est l'environnement humain. les analyses inacceptable pour 30 D'autre p a r t , une étude t o x î c o c î n é t i q u e peut ê t r e extrêmement coûteuse si les réactions métaboliques doivent être déter- minées en d é t a i l . v) La t o x i c i t é subchronique et la réversibilité ( E f f e t des p e t i t e s doses sur une longue période) Les types de t o x i c i t é vus j u s q u ' i c i so;nt é t a b l i s n i s t r a t i o n de dose unique. déterminer l'impact Il est touit aussi physiologique d'urne par l'admi- nécessaire de exposition l pendant une p o r t i o n s i g n i f i c a t i v e de l a vie répétée des animaux de 1aboratoi re. Les études subchroniques permettent de poser un jugement pour déterminer si un p r o f i l toxicologique ëtendu e s t nécessaire. De plus, les r é s u l t a t s de ces études p e r m e t t r o n t d ' é t a b l i r dosage à u t i l i s e r dans les études de t o x i c i t é le chronique. Les études subchroniques doivent r e p r é s e n t e r au moins 10 % de la durée de la vie d'au moins deux espë-ces d'animaux de l a b o ratoire: c'est-à-dire environ 90 j o u i r s pour des rongeurs ( s o u r i s , r a t , hamster) et près de deux ans chez le c h i e n , cochon et sont pour le singe. détecter les Les deux sexes différences causées toujours par les le étudiés hormones sexuel l e s . Cette étude impl i que di f férentes dose s , où la pl us él evée exagère par un ordre de grandeur l e niveau d ' e x p o s i t i o n a n t i cipé chez les humains. miner le niveau ou la Le but de l ' e x e r c i c e est concentration sans e f f e t de déter- détectable. (No-Detectable-Adverse-Effect Effect Level, N.E.L.). Level, Le mot N.D.A.E.L., "effect" ou le désigne No toute v a r i a t i o n entre le groupe témoin et le groupe expérimental n ' e s t pas d é f i n i valeur est plus précisément. calculée Il statistiquement et est à noter que c e t t e avec un intervalle de confiance â 95 %, ce qui implique une p r o b a b i l i t é d ' e r r e u r de 5 %. Si un e f f e t testés, on ne le toxique se produit relèvera s'il arrive animaux absolument pas dans 37 % des cas (avec 100 animaux par épreuve, plus, chez 1 % des que cet soit effet le test se produise standard). De naturellement chez le groupe témoins, les chances de d é t e c t e r l ' e f f e t 27 l e groupe experimental diminuent. Pour é t u d i e r la subchroniques sont alimentés t r o i s moi s après sacrifiés et réversibilité, l'arrêt comparés aux quelques sur la diète animaux animaux après la période d ' e x p o s i t i o n . des contrôle de l ' e x p o s i t i o n . sacrifiés Il s chez sont tests jusqu'à al ors immédiatement On cherche à s a v o i r si les e f f e t s observés l o r s de l ' a u t o p s i e des animaux s a c r i f i é s à la f i n de la période d ' e x p o s i t i o n sont demeurés t e l quels, diminué ou disparu après t r o i s mois de d i è t e c o n t r ô l e l a période d ' e x p o s i t i o n à la substance t e s t é e . ont suivant 32 vi) Teratogenic!té et t o x i c i t é reproductive (La t é r a t o g é n i c i t é c ' e s t un dérèglement du développement du zygote, ou ovule fécondé) (La t o x i c i t é reproductive est la t o x i c i t é r e l a t i v e à la reproduction: f e r t i l i t é , e f f e t s p r é - p é r i - e t p o s t - n a t a l s sur le jeune et sur la mère) Depuis la tragédie de la Thalidomide, aucune d é t e r m i n a t i o n de risque de n'importe quel composé auquel l'homme e s t e x p o s é ne peut ê t r e complète sans analyse des effets s u r la repro- duction et le développement embryonnai re L'identification positive togène de l'environnement chez l'humain ne peut ê t r e d'un p r o d u i t établie téra- que p a r une s u r v e i l l a n c e rétrospective des malformations congénitales qui est souvent ardue et peu g r a t i f i a n t e . Parce que l ' o n connait très une tératogénèse décider chez des méthodes peu les l'homme il facteurs est de l a b o r a t o i r e qui très ainsi induisent empi r i q u e que des de animaux d'essai pour conduire ces expérimentations. Si une d'autres réponse tératogénique expériences est obtenue on d o i t pour déterminer à quel stade conduire embryon- naire le foetus est le plus sensible. La t o x i c i t é reproductive s'évalue aussi avec des animaux de l a b o r a t o i r e sur t r o i s générations exposées et nécessite donc plus de temps (environ l h an vs 3 mois pour On surveil lera la spermatogénèse, le grossesse, l ' é t a t général des animaux, l e les morts-nés, et toute autre anomalie. tératogénicité). déroulement nombre des de la petits, 33 VÎT) T o x i c i t é chronique et cancérogénicité (C'est la t o x i c i t é r é s u l t a n t d'une longue période d'ex- p o s i t i o n à f a i b l e dose) Le but de ces tests est de déterminer la t o x i c i t é potentielle d'un composé sur une longue période d ' e x p o s i t i o n à de f a i b l e s doses en cerchant des e f f e t s qui n ' a u r a i e n t pas é t é détectés dans les études subchroniques. toute la longueur de la vie Ceci implique des études des animaux de sur laboratoire- A i n s i , la s é l e c t i o n d'une espèce d'animaux de l a b o r a t o i r e e s t 1imi tée par l'argent. des Ce considérations sont les rats pratiques, et les p r i ncipaiement souris qui sont habituellement c h o i s i s . La plus f o r t e dose administrée est c e l l e d'effet toxique dans les tests qui n'a pas subchroniques, et induit qui d e v r a i t pas raccourcir la durée de la vie sauf si e l l e un cancer. des tumeurs malignes et autres maladies s ' a c c r o î t e t par conséquent rend l ' a n a l y s e statistique entre les groupes témoins e t les groupes 0. Épidémiologie humaine L'épidémiologie induit La d i f f i c u l t é dans l ' é v a l u a t i o n du p o t e n t i e l cérigène des produits analysés est que l ' i n c i d e n c e est ne can- spontanée avec moins l'âge fiable - traités. 28 généralement définie comme l ' é t u d e de la r é p a r t i t i o n des maladies dans les populations et la recherche des facteurs qui déterminent cette répartition. Nous ne décrirons 34 pas i c i en d é t a i l les d i f f é r e n t s types d'études en é p i d é m i o l o g i e . Cependant, certaines notions peuvent ê t r e utiles à leur inter- prétation. Trois grands types d'études e x i s t e n t qui sont les études t i v e s , expérimentales et d ' o b s e r v a t i o n . même force descrip- E l l e s n ' o n t pas t o u t e l a (ou valeur) pour é l u c i d e r une r e l a t i o n causale entre un f a c t e u r d ' e x p o s i t i o n et une maladie (ou l a m o r t ) . Les études expérimentales E l l e s sont considérées comme la m e i l l e u r e une hypothèse de r e l a t i o n c a u s e - e f f e t . à celui procédure pour tester Leur design e s t semblable des études toxicologiques chez l ' a n i m a l en ce sens q u ' i l s ' a g i t d'exposer délibérément un groupe de personnes à un f a c t e u r (médicament, p r o d u i t chimique etc) en gardant un gnoupe c o n t r ô l e ou placebo. Idéalement, ni le sujet conduit l'expérience luation des substance ni reçoit la (symptômes, maladies C'est la technique du double l e u r coût important, une l'expérience ne savent qui résultats même façon. de la personne substance; etc) se aveugle. des problèmes moraux d ' e x p o s e r nocive, et de la collaboration bénéfice où le éventuel risque potentiel appréciable.(e.g. nouveau médicament). est un de la A cause de quelqu'un à des situations contrebalancé guérir 1'éva- volontaire s u j e t s , ces études ne sont applicables qu'à c e r t a i n e s bien précises fait qui cancer par un par un 35 Les r é s u l t a t s de ces études sont des plus jamais été u t i l i s é s j u s q u ' i c i probants, maïs n'ont pour des e f f e t s chroniques, à long terme. Les études d'observation Il s'agit des cas-témoins études partent dites d'une cas-témoins maladie et diagnostiquée dans l e passé pour évaluer l ' e x p o s i t i o n à c e r t a i n s cohortes. et Les remontent facteurs. On compare ensuite à un groupe-témoin le plus semblable possible on détermine par des méthodes statistiques la présence et d'une a s s o c i a t i o n e t sa f o r c e . Les cohortes fonctionnent un peu à l ' i n v e r s e , en ce sens q u ' e l l e s partent d'une e x p o s i t i o n à un facteur et suivent dans l e temps l ' a p p a r i t i o n de problèmes de santé. Les hypothèses testées dans les études d ' o b s e r v a t i o n proviennent souvent des études d e s c r i p t i v e s . Les études descriptives Elles étudient certaines sexe, faites la distribution populations géographie avec particuliers, selon etc). et certaines On peut l'exposition 1'étendue aussi pays et taux de m o r t a l i t é ) . caractéristiques voi r environnementale mais sur une base globale des maladies â des dans (âge, corrélations certains facteurs ( e . g . p o l l u t i o n dans un 36 Ces études servent à décrire le comportement des maladies et suggèrent des hypothèses à t e s t e r plus â fond avec d ' a u t r e s types d'études. Considérations sur les études épidémiologiques De nombreux problèmes méthodologiques e x i s t e n t Les b i a i s de diverses façon signi f i c a t i v e courants sont nai res, à la natures peuvent augmenter ou diminuer les associations les en é p i d é m i o l o g i e . problèmes liés perte de sujets nature des groupes-contrôles si observées - à la mémoire, l'étude dure de Des problèmes aux question- longtemps, à la utilisés. Ce dernier problème est des plus cruciaux. Ainsi si on compare une population de t r a v a i l l e u r s quant à l e u r m o r t a l i t é aux s t a t i s tiques nationales de mortali t é , on trouvera presque toujours q u ' i l s meurent moins. effect". Cet e f f e t a été appelé l e "healthy worker 29 plupart des auteurs 1 'expliquent par un La phénomène de s é l e c t i o n qui veut que les plus aptes à un t r a v a i l soient sélectionnés: ils risquent d ' ê t r e en m e i l l e u r e santé au départ comparativement à la population générale qui comprend une plus grande d i v e r s i t é d ' é t a t s de santé. aussi par le roulement s'adaptent mal à possible. Un taux de un m i l i e u L'auto-sélection personnel. de de roulement En g é n é r a l , travail le de l ' o r d r e On devra donc études révisées. véri f i e r 1 ' importance de ces ceux qui dès que quittent de 5% par s u f f i sant pour rendre négatives la30 p l u p a r t epidemiologiques en milieu de t r a v a i l . des existe an e s t recherches aspects dans les Une étude de bonne q u a l i t é qui montre une asso- c i a t i o n p o s i t i v e est considérée comme la preuve l a plus convain- 37 cante d'un risque humain. Les études négatives, au c o n t r a i r e , r>e peuvent démontrer l ' i n e x i s t e n c e d'un risque pour l ' h u m a i n . étude négative bien menée permet d ' a f f i r m e r que le pas supérieur à la l i m i t e de d é t e c t i o n de l ' é t u d e . On pourra donc se f i e r porte 1000 personnes sur L'étude p o r t a n t plus que si études de elle porte sur t o x i c i té risque n'est 31 négatif sur un plus grand é c h a n t i l l o n basse p r o b a b i l i t é de risque. les à un r é s u l t a t Une si l'étude 100 personnes. indique une plus Les c o n s i d é r a t i o n s s t a t i s t i q u e s subaiguës animales (N.D.A.E.L.) sur s'ap- p l i q u e n t aussi à 1'épidémiologie humaine. Le tableau saires 1 donne une idée des tail les pour détecter avec une puissance augmentations variées de dérèglements tenant compte du niveau naturel d'échantilIons statistique reproductifs préalable. 32 néces- de 95% des humains, en 38 TABLEAU 1 Reproductive Study Guidelines/47 Table 1 Frequency of Selected Reproductive End Points Event Frequency per 100 I Azoospermia 7 ïiirthweighl*<2500 g Unit Men Livebirths Failure to conceive after one year of unprotected intercourse 10-15 Couples 10-20 Pregnancies or Women 30-40 Spontaneous abortions Spontaneous abortion 8 - 2 8 weeks of gestation Chromosomal anomaly among spontaneously aborted conceptions 8-28 weeks Chromosomal anomalies among amniocentesis specimens to unselected women 2 over 35 years Amniocentesis specimens Stillbirth 2-4 Stillbirths + livebirths Birth defects 2-3 Livebirths 0.2 Livebirths Chromosomal anomalies in livebirths Neural tube defects 0.01-1.00 Livebirths + stillbirths 0.4 Children to a g « 15 years Severe mental retardation • More usefully analyzed as a continuous variable, as discussed in the text o f Section I I I . Table 2 Frequency per 100 Sample Size of Comparison Groups Increase I n F r e q u e n c y Detectable w i t h 9 5 % Power 4 50 100 250 7.7-fold increase S.3-fold increase 3.3-fold increase 3 300 3.2-fold increase 7 50 100 250 300 4.6-fold 3.4-fold 2.3-fold 2.3-fold increase increase increase increase 15 50 100 250 300 3.0-fold 2.4-foM 1.8-fold l.7«fold increase increase increase increase a - .10, two-tailed, or a = .05, one-tailed. 39 Plusieurs agences gouvernementales difficultés inhérentes expositions multiples soul i gnent à l'épidémiologie etc), qu'à (périodes cause de "même des augmentations des latence, importantes (qui p o u r r a i e n t impliquer des m i l l i e r s de p e r s o n n e s ) . . . ne peuvent être détectées".33 En raison de ces i nacceptable problèmes, de l a i sser le "Regulatory 1 'exposi t i o n Council" à des c a r c i nogènes p o t e n t i e l s continuer jusqu'à l ' a p p a r i t i o n du cancer. recommande pour donc limiter pensons que de ne pas l'exposition ce raisonnement attendre à est de d'évidence Le Council épidémiologique produits.3** tels aussi considère applicable à Nous d'autres e f f e t s nocifs que le cancer. L ' O f f i c e of Science and Technology Policy a m é r i c a i n recommandait aussi d'une en 1980 d ' i ndiquer la pui ssance de d é t e c t i o n négative. On proposait l i m i t e supérieure 35 risque qui a u r a i t pu ê t r e "manquée" par l ' é t u d e . Nous noterons aussi épidémiologiques. de calculer étude la les coûts énormes engendrés Si les études de type d e s c r i p t i f r é a l i s e r en général à des coûts raisonnables, même de tous les par autres types. Ainsi il l'Office les du études peuvent se n'en e s t pas de of Technology Assessment é v a l u a i t en 1979 les coûts d'une étude cas-témoins l a façon suivante: "un c e r t a i n type de cancer e x i s t e dans la p o p u l a t i o n "normale" à un taux de 1 cas par 100 000 personnes. Une e x p o s i t i o n à une substance toxique qui augmente par un f a c t e u r de 100 la p r o b a b i l i t é de ce cancer augment e r a i t l ' i n c i d e n c e à 1 cas par 1 000 personnes. Pour évaluer d'une façon statistiquement convaincante e t s a t i s f a i s a n t e qu'une t e l l e augmentation a eu l i e u , on de 40 a u r a i t besoin de f a i r e des examens médicaux e x t e n s i f s â au moins 3 000 personnes. En assumant un coût moyen de 200 $ par personne examinée (ce qui e s t un estimé b a s . . . ) , le coût d'une t e l l e étude s e r a i t de 600,000 $ . I l s e r a i t nécessaire dans la plupart des cas de t r o u v e r plus d'un nouveau cas de maladie pour convaincre un n o n - s t a t i s t i c i e n et même la plupart des s t a t i s t i c i e n s . Ceci d o u b l e r a i t ou t r i p l e r a i t les c o û t s " . Ce qui implique des coûts de T o r d r e de 1 200,000 S à 1 800,000 $ en d o l l a r s de 1979, s o i t de 1 830 000 $ à 2 750 000 $ en d o l l a r s de 1984 ajustés selon les taux d ' i n f l a t i o n o f f i c i e l s tique Canada, changes. Il sans appliquer s'agi t , de c o r r e c t i o n rappel ons-le d'un seul pour de S t a t i s - le type cours des de cancer et d'un seul produit toxique. 4.2.2 Une Q u a n t i f i c a t i o n des p o t e n t i e l s toxiques foi s les études situations existantes miologie humaine, en dangereuses toxicologie à l'aide identi fiées expérimentale de' nouvelles études à ou l'aide en ayant des épidépu être menées pour un p r o j e t majeur, le problème de la t r a n s p o s i t i o n des résultats obtenus chez l ' a n i m a l l'homme se pose de façon aiguë. les effets chroniques et (ou dans l e s tests in vitro) à Le problème e x i s t e s u r t o u t pour fait l'objet de controverses s c i e n t i f i q u e s depuis les débuts de la t o x i c o l o g i e moderne i l y a envi ron 25 a ns . Deux avenues p r i n c i p a l e s sont u t i l i s é e s . La première c o n s i s t e à bâtir la des échelles de t o x i c i t é relative; deuxième c o n s i t e à déterminer des concentrations s é c u r i t a i r e s pour l ' h u m a i n de même 41 que les concentrations permissibles appelées concentrations critiques). A) dans l'environnement (aussi Échelles de t o x i c i t é Les échelles de t o x i c i t é peuvent ê t r e é t a b l i e s critères. toutes selon différents La l i g n e de conduite la plus s é c u r i t a i r e e s t les échelles de comparaison possibles et d'établir ainsi de voir quel place y occupe ce p r o d u i t qui a t t i r e n o t r e a t t e n t i o n . Les critères di f f é r e n t e s Ainsi de comparaisons analyses généralement reproductibles on peut é t a b l i r sur la p o s i t i o n r e l a t i v e reconnus sont plusieurs de la les composés. toxicité d'un p r o d u i t par rapport à des produits dont la t o x i c i t é chez l ' h u m a i n e s t connue. Les échelles de t o x i c i t é peuvent s ' a p p l i q u e r pour les sept gories de t o x i c i t é que nous avons vu auparavc - i . des c a r a c t é r i s t i q u e s si toxicologiques on le juge a propos, La comparaison des composes peut à ses métabol i t e s , caté- à ses s'étendre, produits de dégradation ou de synthèse, seuls ou avec l e s d i f f é r e n t s média de dispersion u t i l i s é s . L'utilité d'une échelle de t o x i c i t é est de permettre l e moins toxique de plusieurs produits plusieurs choix sont possibles. de choisir (e.g. pesticides) lorsque Les é c h e l l e s quantitativement le risque pour l'humain. n'estiment pas 42 B. Determination des concentrations Ces concentrations d'exposition, s'établir 37 38 pour différents types s o i t une e x p o s i t i o n à v i e de type contaminant la n o u r r i t u r e , travail . peuvent critiques s o i t une e x p o s i t i o n p l u s dans l i m i t é e de type m i l i e u de On concevra donc facilement que l e s c o n c e n t r a t i o n s pour de plus courtes périodes soient plus é l e v é e s . Nous avons à influenceront faire face le choix à deux situations de la méthode à concentrations c r i t i q u e s . différentes utiliser Ces s i t u a t i o n s pour f i x e r seuil sans e f f e t démontrer expérimentalement pour les substances cancérigènes par génotoxici t é . Il En conséquence, même s i tence de s e u i l s pour ces substances, de la réglementation u t i l i s e n t pour les e f f e t s 1) qu'il existe des un effets pas non plus qu'il de nos connaissances de l e certains les croient autorités à l'exis- responsables la prémisse de l ' a b s e n c e de s e u i l cancérigènes. Présence de s e u i l sans e f f e t L'usage à déterminer consiste observé une dose sans d'après les études e x i s t a n t e s chez l ' a n i m a l un f a c t e u r toxique. provoquent ne semble s o i t même possible avec l ' é t a t actuel démontrer. qui les sont la présence ou non d'un s e u i l en dessous duquel on n'observe pas d ' e f f e t On n'a pu j u s q u ' i c i qui de s é c u r i t é ; généralement détermi né empi riquement, pour te ni r inter-espèces et i n t e r - i n d i v i d u e l l e s . mentales sont ambiguës, ou s i minimal, on appliquera ce de et à y facteur compte observé appliquer e s t de 100, des variations S i l e s données e x p é r i - on n ' a q u ' u n e un f a c t e u r effet dose avec e f f e t sécurité de 1 0 0 0 . La 43 dose a i n s i obtenue porte généralement le sigle ADI (Accep- t a b l e Daily Intake) ou OJA (dose j o u r n a l i è r e acceptable) s'agit vie. de produits comportant une e x p o s i t i o n s'il quotidienne à Le terme TLV (Threshold L i m i t Value) r é f è r e à des ex po- sitions en m i l i e u de t r a v a i l , pour 40h/semaine pendant une v i e de t r a v a i l . 2) Absence de seuil Même si les méthodes d ' e x t r a p o l a t i o n mathématique de hautes à basses doses sont actuellement produits cancérigènes, d'autres types de t o x i c i t é par exemple à des des effets surtout recherches u t i l isées de les généralisation sont t e n t é e s . tératogènes pour On pourra dont à songer certains sont r e l i é s â une a t t e i n t e toxique du bagage génétique. La procédure consiste à extrapoler les r é s u l t a t s obtenus chez l ' a n i m a l à des niveaux de p r o b a b i l i t é de risque désirés 1 sur 1 000 000 d ' e x p o s i t i o n s appliquer un facteur Dose pour l'animal à vie). de conversion à On aura cette (e.g. ensuite Virtually pour l ' u t i l i s e r chez l ' h u m a i n . à Safe Certaines formules mathématiques i n c l u e n t déjà un facteur de conversion en plus du modèle d ' e x t r a p o l a t i o n ( e . g . EPA). Ce q u ' i l plusieurs faut noter dans c e t t e procédure, c ' e s t q u ' i l modèles mathématiques adéquats pour existe prédire les doses de f a i b l e niveau; de même i l e x i s t e p l u s i e u r s façons de convertir les VSD de l'animal à l'humain. D'importantes v a r i a t i o n s surgissent selon la méthode u t i l i s é e , ce qui son importance s ' i l aura f a u t f i x e r des normes de consommation des 44 produits contaminés. La source des données i n f l u e n c e r a aussi l e r é s u l t a t de la VSD. Ainsi pour i l l u s t r e r ces e f f e t s , VOTA comparait en 1979 les VSD obtenues pour le même produit selon d i f f é r e n t e s de données et d i f f é r e n t s modèles d ' e x t r a p o l a t i o n . sources Les doses s é c u r i t a i r e s en parties par m i l l i a r d (ppb) v a r i e n t de 14,2 à 0,0551 ppb, s o i t un facteur de 257: Table 14.—Virtually Safe Doses C o m p u t e d F r o m Three Different Data S e t s a n d Three Different M o d e l s Data set la I4 11° ll° III e 111= III e Doseresponse model Virtually s a l e doses (lower 95 percent confidence bounds tor dose) in p p b corresponding to extra risk ol 1/1,000.000 Probit One-hit and multistage Probit One-hit and multistage Probit One-hit Multistage 14.2 .511 .180 .0551 1.29 .235 .205 a K i m b » o u g h e l j l (1075) (.11 sluO* <*itn Aioctor »260. u s i n g n u m b e r ot animal» w i i h hepatocellular c a r c i n o m a s ^ K i m b f O u g h c i al stud» w i t h A r o d o i «260. u s m g n u m b e r o I animals w i l h liver neoplastic n o d u l e s c J n d u s » n j l Bio Test ( 19? 0 ' <t study w i t h A i o c l o r t?60 u s » n g n u m b e r o l animals w . i h live» neoplastic noduk-s SCH'RCt A d a p t e d I r o m K S C r u m p a n d M O M a s l e r m a n . A s s e s s m e n t o l Car c i n o g e m c His* F»om PCBs m Food. OTA W o t f c i n g Paper. 1979 Le modèle d ' e x t r a p o l a t i o n u t i l i s é à l u i seul peut i n d u i r e des variations des plus significatives. L'0TA (1981) présente a i n s i des projections d'incidence de tumeurs selon 3 modèles. Si les modèles s'accordent lations bien à haute dose, les divergent par un facteur de 70 000 e n t r e extrapoun modèle 45 l i n é a i r e et le log-normal de la dose testée qui ( i n f r a l i n é a i r e ) à la dose 1/10 000 provoque des tumeurs chez 50% des animaux: Table 32.—Expected Incidence of Tumors C a l c u l a t e d by Three M o d e l s W h e n a Dose of 1.0 C a u s e d Tumors in 50 Percent of the Tested A n i m a l s Projected percentage of tumor bearing animals Slngle-hlt model Log-normal model Log-logistic model (linear at Incidence (Infralinear) (Infralinear) below 10%) 98 96 100 84 64 94 50 50 50 16 16 16 4 4 2 0.4 0.05 0.7 0.00035 0.026 0.07 0.0000001 0.0016 0.007 Dose level 16 4 1 1/4 1/16 1/100 1/1,000 1/10,000 SOURCE: A d a p t e d f r o m B r o w n (35). Ces v a r i a t i o n s sont peu importantes s i l e c o n t r ô l e du p r o d u i t carcinogéne se f a i t par la réduction maximale ou par diction. Cependant, si on i n c l u t des c o n s i d é r a t i o n s miques pour prendre la décision ( e . g . étude l'interécono- bénéfices/coûts), ces d i f f é r e n c e s peuvent e n t r a î n e r des estimés de coûts fort di f f é r e n t s ! De même le choix l'homme peut de la méthode de c o n v e r s i o n de l ' a n i m a l faire varier par un f a c t e u r estimé pour l'homme a p a r t i r de l ' a n i m a l : de 40 l e à risque 46 Table 33.—Relative H u m a n Risk Depending o n H o w Dose R a t e Is S c a l e d F r o m Experimental Animals to H u m a n s Risk projected lor humans when an Identical dose Is scaled by different factors Milligram Parts per million Milligram Milligram Kilogram body weight/day 1 1 Experimental animal Mouse Rat In dist 6 3 Kilogram body weight/lifetime 40 35 m* body area 14 6 SOURCE: Of fie» of Technology A s s e s s m e n t Nous insisterons à nouveau sur Te fait qu'un test 1ogique négatif n'implique aucunement toxico- 1'absence d'effet. A i n s i , aucun excès de tumeurs dans u n test de carci nogënêse u t i l i s a n t 100 animaux expérimentaux e t 100 c o n t r ô l e s , que la v é r i t a b l e incidence des tumeurs (au seuil de confiance de 95%). ne d é p a s s e indique pas 4.5% Si c e test utilisait une dose 1000 f o i s plus grande que c e l l e â l a q u e l l e l ' h u m a i n e s t exposé, une e x t r a p o l a t i o n l i n é a i r e nous indiqtue q u ' u n e expos i t i o n de la population des U.S.A. à u n e dose 1000 f o i s plus basse (que c e l l e du t e s t ) résultera e n roins d e 1 0 , 0 0 0 c a s de cancers si la sensibilité humaine et animale sont semblables. Nous pouvons résumer en soulignant les grandes difficultés r e l i é e s à l ' e x t r a p o l a t i o n de hautes à b a s s e s d o s e s . pas encore de consensus sur le s u j e t . nismes de réglementation emploient basse dose. En général des m o d è l e s Il n'y a l e s orga- linéaires S Des comparaisons ont été faîtes pour quelques produits pour lesquels on a v a i t des é t u d e s humaines jugées relativement f i a b l e s . épidémiologiques Ces c o m p a r a i s o n s , pour 13 produits chimiques, montrent que le m o d è l e l i n é a i r e ser l e 47 assez bien estimer l ' i n c i d e n c e humaine avec des v a r i a t i o n s de 1 ' o r d r e d'un f a c t e u r de 10, en plus ou en moins, selon les 39 cas. Les faites, mâles en en etudes épidémiologiques quasi-total i t é , bonne nécessairement - 40 generale. santé chez au des La q u e s t i o n sous-jacente est ce qui de diversité sensibilités C. génétique, pas population notre grande méconnai ssance de métabolisme respectives à divers Détermination adultes n'est la l a concordance e n t r e les t e s t s animaux e t aspects cependant travail!eurs départ, représentât! f sont l'humain, et donc sur sur les leurs produits. des concentrations maximales de c o n t a c t dans l ' e n v i ronnement La d é t e r m i n a t i o n des concentrations c r i t i q u e s base d'évaluation des concentrations nous donne une acceptables ou sans danger dans l'environnement humain. La détermi n a t i o n des concentrations de c o n t a c t ronnement phases: mesure est sur un exercice le deuxièmement déterminer terrai n on d o i t concentrations d'un modèle des agents par {e.g. vitesse, premièrement la disponibles et l'homme. pour Pour être de p a r a m è t r e s : persistance, la t a i l l e des p a r t i c u l e s , ( e . g . eau, la nourriture les t a u x d ' a b s o r p t i o n l e s voies d ' e n t r é e s ( e . g . poumons, peau, i n t e s t i n ) . la bioaccu- l ' a c t i v i t é de l'homme ( e . g . t r a v a i l , promenade) d i s p e r s i o n selon l e médium de t r a n s p o r t ,air), l'envi - expérimental i n t r o d u i r e une f o u l e d é g r a d a t i o n du p r o d u i t mulation), des l ' u t i l i sation l'absorption opérationnel en deux dans selon Tous ces 48 paramètres sont des estimations basées sur d i f f é r e n t s modèles qui comportent des marges d'erreur plus ou moins grandes selon l ' é t a t de développement et de v a l i d a t i o n du modèle. D. Q u a n t i f i c a t i o n des risques Cet exercice consiste à comparer les sans e f f e t estimations (e.g. ADI) ou des doses extrapolées p r o b a b i l i t é d ' e f f e t bas ( e . g . VSD) avec des doses à niveau de les e s t i m a t i o n s des doses estimées d ' e x p o s i t i o n environnementale é t a b l i e s par l e s modèles expérimentaux vus ci-dessus. On pourra ainsi quan- t i f i e r la p r o b a b i l i t é d'un e f f e t nocif s u r l ' h u m a i n . On ne pourra q u a n t i f i e r ractions . niée. les risques L'existence des i n t e r a c t i o n s Tout alourdirait ici simplement, le fardeau l'ampleur existant. des Ainsi associés n'est inte- cependant pas travaurx pour aux nécessaires tester trois métaux lourds, on u t i l i s e r a 15 groupes de 50 aniîmaux e n v i r o n . Nous présentons â la f i g u r e les r é s u l t a t s d'un tel l e Plomb (Pb), le mercure (Hg) et le cadmium (Cd)**. test sur 49 T a b l e 1 3 . — C o m b i n e d E f f e c t s o f C a d m i u m (Cd). M e r c u r y ( H g ) , a n d l e a d (Pb) Metal Interaction^ combinations* Antagonism Pb/Hg Hg/Pb Pb/Cd Cd/Pb Hg/Cd Cd/Hg (Pb + Hg) / Cd (Hg + Pb) / Cd (Pb + Cd) / Hg (Cd + Pb) I Hg (Hg + Cd) / Pb (Cd + Hg) / Pb 0.64 Addition Synergism ~ ~ 14.7 0 73 2.3 1.0 0.54 1.2 1.9 0.61 1.4 18.4 1.7 a F o r cach combination, the metal or metals m the n u m e r a t o r w e r e ne 10 constant at or near the essentially no-effect level (LD i) The d o s e ol ir.e metal m the d e n o m i n a t o r was increased t o obtain a dose-response c u r w e . When a pa* of metals appear in the numerator, the f s t was t u e d at its L O 1 and the second was increased to obtain an LO » lor the pair ^ I n t e r a c t i o n s are expressed as the ratio o l the dose of the i n c r e a s e d metal alone needed to attain the LO 50 t o the corresponding value l a * that agent m >v the presence o l a single metal or a metal pair II the rat«o is g r e a t e r t n j n t. synergism has occurred II the ratio »s equal to 1, the interaction i s ada iive II me rat>o is less than 1. the interaction ts antagonistic SOURCE Adapted I r o m J Schubert. E J Riley, and S A Tyler. ' Combined E»l e c l s in T o i i c o l o g y - A Rapid S y s t e m j t i c Testing P r o c e c u r e Cm m i u m , Mercury, and Lead £n«.ran<nemaf Health 4.763. 1976 Joumai of To'ico'ogr *nd Estimation de l'ampleur des conséquences La comparaison des estimés (de la s e c t i o n précédente) donne un ordre de grandeur de la p r o b a b i l i t é d ' e f f e t s pour l'humain. nous nocifs Un jugement d o i t ê t r e p o r t é à ce s t a d e - c i cette probabilité, compte tenu du type divers et hypothèses données u t i l i s é e s , modèles d'effets retenus, des i n c e r t i t u d e s qui de la y sont sur nocifs, des qualité des reliées, et des marges d ' e r r e u r inhérentes au processus. Ce type de jugement, basé seulement sur les conséquences, sans t e n i r compte des bénéfices é v e n t u e l s , s ' a p p l i q u e surtout 50 aux préjudices gravi t é . qui Ai nsi font consensus des toxicologues socialement en quant a industrie leur pourront r e j e t e r des produits à un stade p r é l i m i n a i r e de l e u r développement à cause d'effets toxiques pourra aussi se v o i r , c'est-à-dire justifierait l'abandon d'études plus majeurs l'absence Et de détaillées. l ' i nverse risque qui Évidemment ce jugement demeure un jugement qui peut ne pas ê t r e partagé par d ' a u t r e s . . . 5. ÉVALUATION DES RISQUES 51 52 5. ÉVALUATION DES RISQUES L'évaluation plus l a r g e , sections dont plus nous discuterons englobante précédentes. dans c e t t e que c e l l e El l e qui s ' i ntéresse section a pu ê t r e aux larges est une évaluation effectuée zones dans grises d é c i s i o n â prendre n ' e s t pas souvent f a c i l e , c ' e s t - à - d i r e quand les ne sont pas i n e x i s t a n t s ou immenses. une é v a l u a t i o n de la où la risques Ce type d ' é v a l u a t i o n se veut s o c i a l devra i n c l u r e , en plus des e s t i m a t i o n s f a i t e s Ie) les p e r c e p t i o n des et précédemment: risques par la population et les experts; 2e) une é v a l u a t i o n économique des risques e t b é n é f i c e s ; 3e) une é v a l u a t i o n des p o s s i b i l i t é s de r é d u c t i o n de r i s q u e s . 11 s ' a g i r a , à cette étape, de la phase degrés d i v e r s selon le niveau d ' a c t i o n , jugement p o l i t i c o - a d m i ni s t r a t i f . de g e s t i o n du r i sqtie qui, à combinera é v a l u a t i o n des données des et 53 5.1 LA PERCEPTION OU RISQUE Quelques intéressantes études sur l ' u t i l i s a t i o n f a i t e des études 42 43 d ' a p p r é c i a t i o n du risque ont été publiées récemment. * Deux considérations majeures font surface: Ie) Les experts responsables de ces études di f f è r e n t souvent dans les r é s u l t a t s de leurs études et dans l'inter- prétation soul igné quelques exemples en ce qui a t r a i t à la s e c t i o n b i o l o g i e humaine. q u ' i l s en f o n t . De même quelques sources Nous avons possibles de di vergences reliées aux risques r e l i é s à l ' i n g é n i e r i e ont é t é s o u l i g n é e s . Nous référerons le lecteur à l'annexe A pour un exemple de comparaisons entre plusieurs études reliées terminaux de gaz naturel l i q u é f i é à des projets de (GNL) f a i t e s à t r a v e r s le monde qui i l l u s t r e concrètement ce f a i t . 2 ) Ceux qui u t i l i s e n t ces études d ' a p p r é c i a t i o n du risque, c ' e s t - à - d i re population, d'intérêt, la les groupes 1 ' i n d u s t r i e , les commissions d'enquête, le gouvernement, ne réagissent pas non plus de façon simple à ces é t u d e s . Nous tenterons influencer la d'acceptabilité portera. de cerner perception ou des certains risques d'inacceptabilité facteurs et qui partant, que la le semblent jugement "population" 54 5.1.1 Facteurs influençant la perception De nombreuses rences marquées variables 1- études en psychologie quant suivantes: à la font perception ressortir du risque 44 Le p o i n t de vue de l ' i n t é r e s s é l ' e x p o s é au risque . l e b é n é f i c i a i r e du risque l e g e s t i o n n a i r e du risque 2- Les c a r a c t é r i s t i q u e s personnelles de l ' i n t é r e s s é l'âge 3- . l e sexe . 1'éducation . la personnalité... Les c a r a c t é r i s t i q u e s du risque . conséquences - ampleur, . la gravité probabilité 4- La c o n c e n t r a t i o n des risques 5- La conscience de l ' e x i s t e n c e du risque 6- Les connaissances des "comments" et 7- Les bénéfices en cause "pourquoi" des diffé- selon les 55 8- Le choix de c o u r i r le risque Ces facteurs, qui 1 'acceptabil i t é , fondamentale considère suprême, ramenés ce â font des 1 es peuvent une que tous dans de dimension que tous unique et Cette prémisse risques classés de l'autre prémisse numérique les ou une pas risque. de probabil i té implique sens un n'acceptent appréciations ni veaux qui influencer comme 1 "outil peuvent façon être ration- nelle. Les c r i t i q u e s de c e t t e approche n'acceptent pas de comparer pommes avec les oranges simplement parce q u ' i l s les se comptent tous souvent cité, 45 deux. Lowvrance enumère, dans un tableau c e r t a i n e s c a r a c t é r i s t i q u e s d i f f é r e n c i a n t les risques: 56 UN ÉYENTAIL DE CONSIDÉRATIONS INFLUENÇANT LE JUGEMENT EN SÉCURITÉ Risque assumé v o l o n t a i rement Risque subi i nvolontai rement E f f e t immédiat Effet Aucune a l t e r n a t i v e existante Plusieurs a l t e r n a t i v e s existantes Risque connu avec certitude Risque inconnu L ' e x p o s i t i o n est essentielle L ' e x p o s i t i o n est un luxe Rencontré au travail Rencontré* a i l l e u r s qu'au t r a v a i l Danqer courant Da nger "catastrophique" A f f e c t e la population en général A f f e c t e l e s personnes particulièrement sensibles L'usage se fera t e l que prévu Un mauvais usage e s t probable Conséquences réversibles Conséquences i rréversihles retardé 57 Une méthode souvent rencontrée dans l e s études d ' a p p r é c i a t i o n de risques est d ' i n c l u r e une l i s t e de dangers courants r e l i é s à c e r tainés activités (e.g. cigarette, parachutisme, automobiles) et de comparer le risque étudié aux risques r e l i é s à ces a c t i v i t é s Un des écueils de c e t t e façon de procéder est rencie table. la pas entre un Les m o r t a l i t é s risque accepté et morbidités route peuvent sembler acceptées. on additionne société toutes les (réglementation policiers, système reliées que nous véhicules, judiciaire, un accep- aux a c c i d e n t s de est c l a i r , consacrons code urgences, ne d i f f é - risque Cependant i l ressources des et qu'elle de comme la assurances, si route» entretien des routes etc) que ces risques ne sont pas acceptables, du moins pas pour tous. Ces risques peuvent ê t r e acceptés aussi pour des bénéfices d i v e r s (mobilité, inévitables rapidité, autonomie etc) et à cause de (gagner sa v i e , absence ou d é f i c i e n c e des en communs, b r i s e r l ' i s o l e m e n t dans c e r t a i n e s régions Juger de 1 'acceptabi 1 i té sur la seule morbidité/mortal i t é comme simple. divers contraintes nous semble, base des à transports etc). statistiques plusieurs,4^ un Un autre concept imbriqué dans c e t t e comparaison risques est q u ' i l n ' e s t généralement pas f a i t de peu entre mention de la d i f f é r e n c e entre un risque e x i s t a n t e t un r i s q u e nouveau. Les économistes f o n t pourtant une d i f f é r e n c e e s s e n t i e l l e en a n a l y s a n t différemment risque (par nouveau peut ê t r e déjà e x i s t a n t s , être l'analyse di f f é r e n t e marginale) considéré le r i sque e x i s t a n t s ou en remplace c e r t a i n s . risque nouveau. comme supplémentaire et donc s ' y a j o u t a n t . si un Ce à ceux La p e r c e p t i o n pourra donc di scuté s'ajoute aux risques 2707 Ai nsi 10 _5 , si on il peut 100 risques vera avec 1 000. considéré isolement paraître de 10 un c bas. un Mais r i sque qu'ils -3 s'additionnent? de 10 soi t , 1 ordre qu'arrive-t-il et r i sque de une s'il On se probabil i té Et si c e r t a i n s de ces risques sont de y retrou- de 1 sur synergiques? Certains j u s t i f i e r o n t l ' a c c e p t a b i l i t é d'un r i s q u e bas par l e que des risques naturels e x i s t e n t déjà qui exemple les toxines a l i m e n t a i r e s n a t u r e l l e s déménager à Vancouver. quelqu'un qui di r a i t : Ces Il sont importants, par ou encore l e f a i t comparaisons e x i s t e beaucoup fait nous font de germes penser un nouveau v i r u s une nouvelle la 1 'envi ronnement, procéder il ne t i e n t y peu importe si en a déjà vous distribuez tellement ! pas compte du f a i t que Cette les de à pathogènes dans l ' e n v i r o n n e m e n t ; a l o r s si vous inventez bactérie, a ou dans façon capacités de biolo- giques d ' a d a p t a t i o n de l'humain sont l i m i t é e s . Un autre argument s'accroit dique, s'estime âges. souvent rencontré est que dans les pays occidentaux; même s i quelques nuances 1 par 1 i n d i c a t e u r L'espérance s'imposent. de v i e à la beaucoup depuis 50 ans. Mais naissance il ce f a i t 0'abord, appelé espérance faut la de v i e longévité est la longévité à différents a en e f f e t noter que véri- augmenté cette hausse " s ' e x p l i q u e en grande p a r t i e par le d é c l i n de la m o r t a l i t é les jeunes (...). Comparativement à la mortalité jeunes, c e l l e chez les personnes de 45 ans e t plus rement diminué". chez chez les n'a que l é g è - 59 Le tableau suivant, du Conseil des A f f a i r e s sociales et f a m i l l e (CASF) du MAS i l l u s t r e ce f a i t : 4 La santé des Québécois Graphique 1 Évolution de l'espérance de vie à certains âges, selon îe sexe, Q u é b e c , 1930-1932 à 1979-1980 30 20 10 £ {V r? cf Pi p> A* o. «ov £ * ê Pi Pi FEMMES HOMMES Source: Données tirées des tableaux A l et A 2 d e l'annexe de 60 On notera i c i que l'espérance de vie à 30 ans et à 65 ans chez les hommes n'a que peu bougé depuis 1930, s i ce n ' e s t une légère augmentation depuis 1975. Et quelle progrès? rance de est la quai i té de c e t t e vie? Avons-nous Tel ne semble pas ê t r e le cas d'après le CASF. vie en bonne santé (i.e. sans incapacités) 48 fait L'espéest l ' o r d r e de 60 ans, pour les hommes et femmesGraphique 4 E s p é r a n c e d e v i e totale et e s p é r a n c e d e vie en b o n n e s a n t é à la n a i s s a n c e s e l o n l e s e x e , Q u é b e c , 1 9 8 0 années HOMMES FEMMES eu •" 70 60 50 40 30 20 10 0 Institutionnalisation Restriction permanente sévère des activités Reslriction permanente légère ou moyenne d e s activités Restriction temporaire des activités Espérance de vie en bonne santé Source: Conseil dos affaires sociales et de la famille des • - r • ••. v V • de 61 Et si l ' é v o l u t i o n de cet indicateur n'est pas d i s p o n i b l e pour Québec, e l l e T e s t pour les U.S.A. de 1962 à 1976. le On v o i t dans l e tableau suivant que l'espérance de vie à la naissance a p r o gressé femmes. de 2,36 ans chez les hommes et de 3,28 ans chez Mais ce gain a été en grande p a r t i e e f f a c é par l'augmen- t a t i o n de l ' i n c a p a c i t é depuis 1965. Chez l e s femmes c e t t e 49 pacité a même augmenté entre 1966 e t 1976. 46 les înca- La santé des ^Québécois Graphique 8 Évolution entre 1962 et 1976 aux États-Unis de l ' e s p é r a n c e de vie et de l'espérance de vie en bonne santé années HOMMES FEMMES 75 70 65 60 55 50 P? Pi L'espérance de vie se décompose en: Espérance de vie avec restriction d'activité Et espérance de vie en bonne santé # / o? 62 5.1.2 Facteurs influençant la perception de l'expert " L ' e x p e r t " lui-même n ' e s t pas immunisé des courants de la société dont i l f a i t p a r t i e , de la p h i l o s o p h i e générale de son employeur, de envi ronnement son cul t u r e l , des influences de sa classe L. concernant sociale. Quelques remarques intéressantes de Salter d i s t i n c t i o n entre a c t i v i t é s scientifiques e t a c t i v i t é s la techniques peuvent c o n t r i b u e r à é c l a i r e r ce f a i t : "Les données techniques peuvent s e r v i r à la p r o s p e c t i v e e t à a l i m e n t e r un débat s c i e n t i f i q u e . Les sciences e t l a technique se d i s t i n g u e n t néanmoins p a r l e u r o r i e n t a t i o n . L ' a c t i v i t é s c i e n t i f i q u e c o n s i s t e en une i n v e s t i g a t i o n systématique, tandis que l a technique v i s e à résoudre des problèmes concrets posés par la r é a l i s a t i o n d ' u n p r o j e t donné. A l o r s que l a démarche s c i e n t i f i q u e se c a r a c t é r i s e par son aspect e x p l o r a t o i r e , l a technique a une dimension pragmatique; e l l e s e r t à m e t t r e en évidence les problèmes que pose l a c o n c e p t i o n d ' u n p r o j e t donné, et à déterminer les s o l u t i o n s appropriées. Les questions s c i e n t i f i q u e s ne sont pas c i r c o n s c r i t e s , e t les études techniques sont axées sur l a recherche d'une réponse unique e t s p é c i f i q u e à un p r o b l è m e c o a r t i c u l i e r pour permettre la r é a l i s a t i o n d ' u n projet."50 63 Le même auteur, qui compare les divers processus des commissions d'enquête au Canada, continue en s p é c i f i a n t : Les s p é c i a l i s t e s des sciences appliquées ne l a i s s e n t ^ dans une large mesure guider par le p r i n c i p e " s é c u r i t é malgré d é f a i l l a n c e " . Ce f a i s a n t , i l s supposent l ' e x i s t e n c e d'un impératif technologique; i l s ont tendance à c r o i r e que la technologie e s t un agent intrinsèque et e f f i c a c e des progrès, c a r la nécessité et l ' o p p o r t u n i t é d'une r é a l i s a t i o n sont souvent p r i s e s pour acquis. Oans de t e l l e s c o n d i t i o n s , i l incombe à ceux qui perçoivent ou appréhendent des r i s q u e s , c ' e s t - à - d i r e habituellement les membres des groupes d ' a c t i o n , de montrer que les problèmes créés ne peuvent ê t r e résolus sur-le-champ ni dans un proche a v e n i r . Or c e t t e preuve ne peut être f o u r n i e . I l n'y a donc guère l i e u de s'étonner que ces groupes ne t r o u v e n t généralement pas d'arguments^ssez f o r t s pour empêcher l a r é a l i s a t i o n d'un p r o j e t . " Nous arrivons i c i au coeur d'un problème que les e t les "techniciens" "scientifiques" n'aiment généralement pas beaucoup aborder, à savoir leurs valeurs personnelles et la v a l e u r q u ' i l s ou e l l e s accordent à la science. Une école de pensée en sociologie i d e n t i f i e c e r t a i n s mythes ou valeurs i m p l i c i t e s aux processus qui nous i n t é r e s s e n t : "1 ) Il y a un rôle symbol ique t a c i te joué par les images de contrôle et de rationalité scientifique projetées dans le processus de l ' a p p r é c i a t i o n du r i s q u e e t des choix de p o l i t i q u e s ; ce rôle est au moins aussi important que son rôle purement instrumental et analytique. En d'autres termes, les élites qui prennent les déci s ions créent et é l a b o r e n t des mythes d ' o r d r e et d ' a u t o r i t é basés sur la " s c i e n c e " , lesquels mythes sont essentiellement thérapeutiques et légitimisants. Ces mythes à propos de la nature de l a science e t , conséquemment, à propos de sa puissance e t de son champ d'analyse tendent à j u s t i f i e r le rôle domi nant des é l i tes professionnel les tout en encourageant la t r a n q u i l l i t é et en réassurant l e p u b l i c 64 en général ; ces é l i tes n'imposent pas délibérément mythes à la population, e l l e s en sont imprégnées. 2e) ces Une conséquence générale de cette fausse image de l a science générée par ce type d ' a c t i o n symbolique e s t 1 a tendance à voi r les erreurs ou les fautes des systèmes scientifiques ou technologiques (e.g. accidents) comme des écarts i n d i v i d u e l s e t sporadiques des nonnes standards d ' o b j e c t i v i t é et de r a t i o n a l i t é ; ces écarts seraient essentiellement é r a d i c a b l e s . Cette base^ de réassurance symbolique au niveau politique reflète une analogie directe avec le modèle rationaliste de la science pour qui la seule alternative à l'objectivité complète est la subjectivité individuelle. Conséquemment les écarts à une o b j e c t i v i t é absolue et idéale (...) sont considérés comme des manquements sporadiques aux règles de conduite convenables, e t non pas comme étant systématiquement générés par la structure même de la pensée s c i e n t i f i que ou technologique Il n'y a pas que les sociologues à reconnaître ce phénomène. Le US National Research Council commentait en 1981: "La science est fortement biaisée vers les c H n f f r e s , parce que lorsque les c h i f f r e s peuvent ê t r e employés de façon c o r r e c t e , i l s dénotent une a u t o r i t é e t une compréhension précise des r e l a t i o n s - A cause de c e l a , de la même manière, i l y a une r e s p o n s a b i l i t é t o u t aussi importante à ne pas u t i l i s e r l e s c h i f f r e s , qui donnent l ' i m p r e s s i o n de la p r é c i s i o n , quand la compréhension des r e l a t i o n s est en f a i t moins c e r t a i n e . A i n s i , alors que l ' a p p r é c i a t i o n q u a n t i t a t i v e des risques f a c i l i t e la comparaison, une t e l l e comparaison peut ê t r e i l l u s o i r e ou trompeuse s i l ' u t i l i s a t i o n de c h i f f r e s précis est i n j u s t i f i é e . " La v i s i o n du monde de ceux qui analysent l e s risques aussi leur perception des mêmes r é s u l t a t s remarque peut s ' a p p l i q u e r son ensemble. Dans tout une aussi d'une bien à la i ntéressante étude influencera étude. Cette population dans préparée pour 65 1'UNESCO. G.c. G a n o p i n présente deux paradig.es (ou visions du monde), qu'il qualifie lui-même de caricaturales, pour illustrer 54 le phénomène: CARACTÉRISTIQUES OES SYSTÈMES ENVIRONNEMENTAUX Paradigme c l a s s i q u e . Paradigme a d a p t i f * La s t r u c t u r e causale peut ê t r e vue comme une compos i t i o n de chaines de cause à e f f e t r e l a t i v e m e n t isolées 1. La s t r u c t u r e causale d o i t ê t r e vue comme un réseau causal i n t e r r e l î é Les r e l a t i o n s entre les composantes : 1 i néai res 2. Les r e l a t i o n s e n t r e l e s composantes: l i n é a i r e s e t non-linéaires Les r e l a t i o n s entre les composantes, si non l i n e a i r e s , au moins monotoniques 3. Les r e l a t i o n s e n t r e l e s composantes monotoniques e t non-monotiques Comportement continu 4. Comportement c o n t i n u e t discontinu î. Les impacts diminuent graduellement avec la d i s tance de la source de p e r t u r bations 5. Les impacts peuvent ne pas ê t r e r e l i é s de façon simple à la d i s t a n c e de l a source de p e r t u r b a t i o n s 5. Les impacts apparaissent immédiatement et se m o d i f i e n t graduellement avec l e temps 6. Les impacts peuvent appar a î t r e avec un temps de l a t e n c e et peuvent se m o d i f i e r de façon d i s c o n tinue 7. Les systèmes e n v i r o n nement aux sont globalement s t a b l e s (un seul é t a t d ' é q u i l i b r e stable) 7. Les systèmes e n v i r o n nementaux sont souvent p o l y s t a b l e s (deux ou plus états possibles d ' é q u i libre) 8. Les systèmes e n v i r o n nementaux n a t u r e l s sont fondamentalement constants 8. Les systèmes e n v i r o n nementaux sont c a r a c t é r i s é s par la v a r i a b i l i t é et l e changement *ADAPTIF e s t s u r t o u t u t i l i s é en b i o l o g i e ; i l faculté d'adaptation signifie: qui possède l a Paradigme adaptif Paradigme classique Pas de backlash attendu; l ' i m p a c t t o t a l peut ê t r e r é d u i t en c o n t r ô l a n t i n d i v i d u e l l e m e n t chaque chaîne causale. On s ' a t t e n d r a souvent à ce q u e l a même a c t i v i t é produise le même impact dans d i f f é r e n t s systèmes ou dans un même système a des moments d i f f é r e n t s . 1. Des mesures correctives individuelles peuvent produire un effet contraire à l'effet désiré. La détermination de la structure causale^du système environnemental même si cette détermination n'est que qualitative, est plus importante que des mesures precises des valeurs des variables individuelles. L'impact est présumé ê t r e proportionnel à l ' i n t e n s i t é de 1 ' a c t i v i t é humaine. On s ' a t t e n d à ce que l ' i m p a c t t o t a l d'une série d ' a c t i v i t é s soit additif. 2. Les impacts ne sont pas nécessairement p r o p o r t i o n n e l s à l ' i n t e n s i t é de l ' a c t i v i t é . Des e f f e t s synergiques peuvent se produire lorsque des a c t i v i t é s sont combinées. Si une a c t i v i t é humaine sur une p e t i t e échelle p r o d u i t un impact d é s i r a b l e , l'augmentation de l ' i n t e n s i t é de c e t t e a c t i v i t é p r o d u i t un m e i l l e u r impact, ou a tout le moins pas d'impact n é g a t i f . 3. L'impact peut ê t r e n é g a t i f ou p o s i t i f selon l e degre d ' i n t e n s i t é de l ' a c t i v i t é . Une séquence de p e t i t e s a c t i v i t é s d e v r a i t produire une séquence de p e t i t s impacts. L'approche e r r e u r - e s s a i et progressive est p r a t i c a b l e 4. Une séquence de p e t i t e s a c t i o n s peut quelquefois* p r o d u i r e un impact soudain e t b r u t a l . L'approche p r o g r e s s i v e , s i e l l e ne s'accompagne pas d'une compréhension de l a s t r u c t u r e causale du système, peut conduire à des r é s u l t a t s catastrophiques. L ' i d e n t i f i c a t i o n des f r o n t i è r e s du système touché peut se f a i r e en considérant seulement 1'entourage des sources d'activités. 5. I l faut c o n s i d é r e r p l u s que l ' e n t o u r a q e immédiat des sources d a c t i v i t é s , en examinant p a r t i c u l i e r e m e n t l ' e x i s t e n c e de phénomènes de t r a n s p o r t , avant de d é l i m i t e r les f r o n t i è r e s s p a t i a l e s du système. Les impacts qui n'apparaissent pas immédiatement après les a c t i v i t é s sont négligés. Si un impact inattendu se p r o d u i t , on aura toujours le temps de le d é t e c t e r et de le c o r r i g e r . 6. Des impacts p o t e n t i e l s peuvent "s'accumuler^ sans ê t r e détectés e t émerger de façon inattendue dans l e f u t u r . 68 7. Toute m o d i f i c a t i o n de l ' é t a t d'un système environnemental e s t en p r i n c i p e r é v e r s i b l e , et ce système recouvre toujours son é t a t une f o i s les p e r t u r b a t i o n s cessées; l e seul problème e s t l a durée de la période nécessaire pour la récupération. Le comportement q u a l i t a t i f fondamental d'un système environnemental peut ê t r e modifié s i l ' é t a t du système change d'un é t a t d ' é q u i l i b r e à un a u t r e . Des p e r t u r b a t i o n s mineures ou majeures peuvent produire un e f f e t i r r é v e r s i b l e , compte tenu de l ' é t a t i n i t i a l du système par r a p p o r t aux l i m i t e s de ses é t a t s d'équilibre. Les approches par e s s a i - e r r e u r peuvent ê t r e c a t a s t r o p h i q u e s . Les a c t i v i t é s humaines qui ont tendance à r é t r é c i r l e s champs d ' é q u i l i b r e sont p o t e n t i e l l e m e n t plus nocives que c e l l e s qui déplacent un système de sa trajectoire d'équilibre. 8. Des mesures d e v r a i e n t ê t r e p r i s e s pour assurer une constance environnementale; l a v a r i a b i l i t é environnementale est indésirable. La v a r i a b i l i t é n a t u r e l l e d'un système environnemental e s t souvent nécessaire pour conserver son a d a p t a b i 1 i t é . Les a c t i v i t é s humaines qui ont tendance à " g e l e r " l e s v a r i a b l e s d'un système environnemental peuvent conduire à une v u l n é r a b i l i t é accrue â des p e r t u r b a t i o n s futures . 69 Nous résumerons cette section en soulignant que les entre les extrapolations quantitatives de u risques perception du public de ces mêmes risques peuvent t. se comprendre par deux éléments principaux: Ie) la d i f f é r e n c e entre accepté et acceptable 2e) l ' u t i l isation qui d'échel les de risque unidimensionnelles ne rendent pas j u s t i c e à la complexité de la connais- sance humaine. Nous croyons que la perception du public n ' e s t pas e t ne d o i t pas ê t r e considérée, comme "une empêcheuse de t o u r n e r en r o n d " , mais bien comme un autre élément à t e n i r compte dans l ' a p p r é c i a t i o n du risque. Comme les données " o b j e c t i v e s " . . . Plusieurs méthodologies e x i s t e n t à ce s u j e t terons pas. que nous ne discu- Le lecteur pourra consulter l ' e x c e l l e n t e revue de la Royal Society. 5.2 ÉVALUATION ÉCONOMIQUE55 Depuis quelques décennies, les études économiques importance prise projets. accrue pris de d é c i s i o n concernant une divers Précisons que ces études appartiennent au domaine de la micro-économique, leur dans la ont c ' e s t - à - d i re qu'el les horizon à des sujets isolés coupés de leur contexte plus g l o b a l . et limitent jusqu'à Ainsi nécessai rement un c e r t a i n plusieurs point p r o j e t s de développement économique auront, dans une p e r s p e c t i v e m i c r o , une rentabil i t é c e r t a i ne, avec des retombées s a n i t a i r e s somme toute peu s i g n i f i c a t i v e s . environnementales ou Par c o n t r e , dans une 70 p e r s p e c t i v e macro, la somme de ces m i l l i e r s projets rentables pourra donner acides, d i m i n u t i o n des t e r r e s du s o l , contamination des des problèmes agricoles nappes - ou m i l l i o n s de type pluies ou f o r e s t i è r e s , phréatiques et - de érosion pénuries d'eau r a t i o n a l i té écono- potable. La rentabi 1 i té économique mique) repose sur c e r t a i n e s d i r e est qu'elles pour habituel le c e r t a i ns (ou la prémisses dont l e moins qu'on puisse ne sont pas des " v é r i t é s u n i v e r s e l l e s " . auteurs, la r a t i o n a l i té économique est Ainsi, une abs- t r a c t i o n inadéquate p u i s q u ' e l l e : Ie) prend c e r t a i ns buts (comme l'optimi sation des long terme) pour acquis; ces buts ne sont d'aucune profi ts à façon communs à tous dans la s o c i é t é , ou à la société dans son ensemble; 2e) présuppose (l'argent) un seul médium qui n'est d'aucune les buts et détermi né façon le d'échange seul existant social dans la société; 3e) rel i e iynorant ainsi une les foule moyens d'obstacles d'une façon sociaux apparaissent conséquemment, mais i j u s t e m e n t , très simple, [empiriques] comme qui irrationnels d ' u n p o i n t de vue économique* 4e) présuppose une unité ou une sphère û ' a c t i v i tés cohérente (intégrée ( l ' e n t r e p r i se) p o u r qui norvativement) les déci sions doivent être prises, 5e) fonctionne tacitement sous des conditions b6 f a v o r a b l e s (coûts sociaux e x t e r n a l isés à la s o c i é t é ) . externes 71 Les aëci sons deviendront plus d é l i c a t e s â mesure que l e s coûts de r é d u c t i o n du risque d e v i e n d r o n t plus grandsculièrement I orsqu'on pour la pertinent doi t à décider un de niveau sur la provincial l ' a l location r é d u c t i o n d'un ou de p l u s i e u r s De fa^on e x p l i c i t e ou i m p l i c i t e , vie, les maladies, la Ceci d e v i e n t de ou national, ressources risques on oevra ici souffrance et en lirai tées compétition. mettre en parti- une valeur général, pour d ' a u t r e s que s o i . II existe 1 'analyse trois méthodes coût-efficacité, couts-bénéfices fréquemment (ou formelles d'évaluation l'analyse l'analyse multicritêre coûts-avantages) économique; et qui l'analyse est la plus utilisée L ' a n a l y s e c o û t - e f f i c a c i t é est u t i l i s é e poursui vant un seul d é f i ni t i o n d'un objecti f . indicateur 1'oujectif poursuivi. Cependant, plus souvent visent plus d'un points de vue m u l t i p l e s . dans Cette r.iéthode d'efficacité qu'autrement, objectif et le cas de programmes doivent Dans ce cas, sur représentatif les être repose programmes comparés pour classer la de publics selon des les pro- g rammes, on f a i t appel à aes analyses de t y p e mul t i c r i t è r e . Pour l ' a n a l y s e coûts-avantages, c ' e s t éconouique qui prédomine. Cette le c r i t è r e méthode n'est oe l'efficacité utilisable que lorsque les coûts e t les avantages peuvent ê t r e évalués en termes hionétai res. Cette méthode d'évaluation f u n c t i o n ues surplus c o l l e c t i f s q u ' i l s classe procurent. les projets en 72 5.2.1 L'analyse c o û t - e f f i c a c i t é L ' a n a l y s e c o u t - e f f i c a c i t é est une méthode d ' a n a l y s e de programmes où les coûts sont q u a n t i f i é s en termes m o n é t a i r e s , les avantages étant représentés par un i n d i c a t e u r d ' e f f i c a c i t é représentant degré de r é a l i s a t i o n Cette de l ' o b j e c t i f poursui v i . méthode s ' a p p l i q u e dans le cas de programmes p o u r s u i v a n t un o b j e c t i f quanti f i a b l e d'efficacité en termes monétai r e s . Par-contre, correspond à un c r i t è r e se p r ê t a n t le non l ' i ndïcateur à la quantifi- cation. Un s o i n p a r t i c u l i e r d o i t ê t r e apporté à la d é f i n i t i o n des cateurs d ' e f f i c a c i t é . i ndicateur doi t En plus de q u a n t i f i e r l ' e f f i c a c i t é , être représentatif de l'objecti f indiun bon poursuivi. E n f i n , l ' e f f i c a c i t é d'une s o l u t i o n correspond au p o i n t oû e l l e se s i t u e sur l ' é c h e l l e d'efficacité. Cette méthode permet de diminuer un peu l ' i n f l u e n c e de titude précise en é l i m i n a n t bénéfices. la nécessité d'une Cette méthode recherche la d ' a t t e i n d r e un o b j e c t i f prédéterminé. comparaison a les mêmes bénéfices évaluation façon Ainsi, la l'incerdes moi ns coûteuse chaque scénario de (même o b j e c t i f ) et seuls les coûts nécessitent une é v a l u a t i o n . 5.2.2 L'analyse multicritère L'analyse faire multic r i tère est des choix en tenant multiples. une méthode compte de c r i t è r e s Cette méthode est employée l o r s q u e programme ne sont pas quanti f i a b l e s vise à établ i r analysées. d'analyse 1"avantage respecti f utilisée ou p o i n t s les mérites en termes monétai r e s . des diverses de pour vue d'un El l e p o s s i b i l i tés 73 îl existe plusieurs techniques d'analyse de type mul t i c r i t è r e . Ces techniques peuvent être regroupées en deux c a t é g o r i e s : où chaque p o s s i b i l i t é qui celle peut ê t r e évaluée en f o n c t i o n d'un exprime la quantité et c e l l e où l ' o n peut simplement f e s t e r une préférence, sans pouvoir q u a n t i f i e r . cas, on parle d'un classement cardinal nombre et, Dans l e dans l e mani- premier second, d'un classement o r d i n a l . Dans l ' a n a l y s e multicritère, il faut généralement effectuer la démarche suivante: Premièrement, i d e n t i f i e r les c r i t è r e s de c h o i x , l e s p o i n t s de vue jugés s i g n i f i c a t i f s dans la p r i s e de d é c i s i o n ; Deuxièmement, é t a b l i r l'importance de chacun des c r i t è r e s en associant à chacun d ' e n t r e eux un poids retenus relatif; Troi sièmement, noter chaque p o s s i b i l i t é en f o n c t i o n des résultats obtenus selon chacun des c r i t è r e s ; Quatrièmement, é t a b l i r le mérite r e s p e c t i f de chaque possibilité en f a i s a n t la somme des notes obtenues. Au niveau des coûts, l'analyse il existe t r o i s façons de les traiter dans multicritère: Premièrement, l'analyse s'effectuer derniers sans sont quences qui des tenir diverses compte négligeables font l ' o b j e t mêmes pour les d i f f é r e n t e s par des alternatives coûts, rapport de l ' a n a l y s e , possibilités; aux surtout autres peut si ces consé- ou sensiblement les 74 Deuxièmement, les coûts peuvent faire partie des critères d'évaluation; ils sont alors l'objet, comme les autres critères de choix, d'une pondération e t d'une notation; Troisièmement, le mérite respectif de chaque possibilité peut être comparé au coût correspondant: p a r exemple, on établit le nombre de points de mérite par millions de dollars consacrés au programme selon chacune des solutions envisagées. 5.2.3 L'analyse coûts-avantages L'analyse coûts-avantages est une méthode d'analyse de programmes qui repose sur une quantification en termes monétaires des coûts et des avantages des programmes publics. Elle permet de comparer entre eux des projets, quels que soient les objectifs poursuivis, et de ne retirer que ceux qui sont avantageux pour la collectivité. Dans la pratique, cette méthode est limitée par les possibilités de valorisation des coûts et des avantages. Cette méthode doit tenir compte de tous les facteurs affectant d'une façon ou d'une autre le niveau de bien-être de la population. L'analyste devra donc retenir non seulement les effets qui ont une valeur sur le marché, mais aussi les effets non marchands (ou intangibles) susceptibles d'affecter le bien-être sans pour autant se traduire par des recettes ou des déboursés. La valorisation des effets non marchands peut présenter des difficultés considérables. Une méthode util isée consiste à rechercher, dans les décisions passées, la valeur implicite attachée à de tels effets. Prenons le cas de mort accidentelle, une technique utilisée pour évaluer le coût d'une mort acci- 75 dentelle consiste à relever les jugements des tribunaux con- cernant les indemnités versées qui tenaient compte de l ' â g e , la s i t u a t i o n f a m i l i a l e et p r o f e s s i o n n e l l e , Pour prendre une décision f i n a l e , il de etc. faut classer les projets. Cette étape a r r i v e lorsque les coûts et les avantages de d i v e r s projets susceptibles d'être réalisés sont connus. La méthode généralement u t i l i s é e est c e l l e du rapport avantages-coûts où l a somme oes avantages constituants lorsque le constitue le dénominateur. les avantages numérateur, Un p r o j e t sont supérieurs rapport est supérieur a un. projets justi fiés, se En p r i n c i p e , tous classement des coûts justifié ou lorsque le les projets de Cependant, lorsque et qu'on ne peut donner un des trouve aux coûts c e t t e catégorie devraient ê t r e r é a l i s é s . budgets sont l i m i t é s celle suite projets à tous selon décroissant ou rapport avantages-coûts permet a l o r s les les l'ordre de t i r e r la A f i n de mieux s i t u e r c e t t e méthode, dans un contexte d ' a n a l y s e il m e i l l e u r e p a r t i e possible du budget d i s p o n i b l e . parait important de d é f i ni r sa méthodologie. Cette méthode d'analyse comprend 5 étapes. A. Les étapes de l ' a n a l y s e coûts-avantages (ACA) Les étapes de l'ACA se d é f i n i s s e n t comme s u i t : d é f i n i r concevoi r données, l'analyse, et e n f i n , présenter chacune de ces étapes, être préci sés. recueil l i r Nous les les données, résultats. l'analyse, traiter A l'intérieur nous retrouvons des éléments qui nous 1i miterons étapes qui demandent plus de p r é c i s i o n s . ici les aux trois de doivent premières 76 1) D é f i n i r le problème Cette première étape c o n s i s t e à exposer contexte dans geables. lequel il s'insère C ' e s t une étape t r è s et les les buts du p r o j e t , alternatives le envisa- importante pour l ' é l a b o r a t i o n de t o u t p r o j e t e t e l l e demande une symbiose e n t r e le d é c i d e u r ou le promoteur du p r o j e t et l ' a n a l y s t e du d i t projet. Des éléments majeurs doivent ê t r e précisés a f i n d ' é v i t e r en cours de route une e r r e u r de conception de l ' a n a l y s e . C'est ainsi que 1 'analyste ooi t comprenant une description technique f a i re un du p r o j e t , l e s r é s u l t a t s attendus. requi s a i nsi qu'un scénario avantages attendus. Aussi promoteur de à externes (positifs projet. Il sur effets les ou les projet ressources nécessaires L'échéancier le p l u s p r é c i s p o s s i b l e profil fourni r du dans le temps il est très 1 'analyste négatifs) qui tous des coûts important les peuvent la être d'un d é f i ni t i o n à polluant par du probl ème, minimal. garaer Par-contre, exemple, si le statu l'analyste pour important de c r é e r basés réalisables. des le d'effets reliés ce fait devons quo, au minimale c ' e s t - à - d i re le m e i l l e u r être ignoré. rega r d e r ne emprunte c e t t e v o i e , soit doit cela aussi sur la société. des Mais plusieurs solutions au-delà existe rien fai re. ne veut dans les scénarios de ces immédiatement ou pas circons- faits, alternatifs le qui Tout au p l u s , cela s i g n i f i e qu'au minimum ce p r o j e t bénéfique sont nous L'aiternative d i r e que le p r o j e t à l ' é t u d e tances. est est à noter que s i l ' i n f o r m a t i o n n ' e s t pas d i s p o n i b l e scénario a l t e r n a t i f consi te pour types Mentionné cans les r é s u l t a t s e t non pas simplement Darts et et est il est valables qui potentiellement Un des avantages des scénarios a l t e r n a t i f s multiples 77 e s t la p l u s grande facilité d'évaluer les bénéfices ou les coûts p a r des scénarios 11 faut aussi société voisins. préciser locale, le régionale réponse dépend de la terme ou société. Dans nationale? nature du p r o j e t , Est-ce de sentir- Deux précisions. éléments demandent des la faits, la son étendue et de la zone aans l a q u e l l e son impact se f a i t autres les pour Ce sont les est le ternies d'horizon économique et de taux d'actualisation. L'horizon économique d'une analyse couts-avantages laps ûe tei.ips entre le début du projet (souvent déterminé par les coûts et général » une date représentant la fin au flux des bénéfices futurs- Cet initiaux) réaliste la fin du projet (en h o r i z o n économique est important car il fixe la période de temps sur l a q u e l l e les bénéfices et les coûts sont calculés. qu'il noter ne f a u t pas prendre cette décision 11 est à séparément de c e t t e r e l a t i v e au taux d'actualisation puisque, plurs le taux est élevé, plus rendus négligeables. Le taux flux apparaissant dans un d'actualisation nementaux défini les est util i se supposé ê t r e un taux comme l e taux d ' i n t é r ê t les d'escompte lointain projets social, sont gouveril est réel minimum nécessaire pour que Il refléter le taux public d'intérêt réel perdu dans l e secteur privé lorsque des ressources déplacées rentable. est censé le projet sont soit dans futur au secteur privé vers le secteur public. Cette exigence v i e n t du fait que la production nationale réelle n'augi.ie/itera que si coût privé. social le rendement des investissements privés d'opportunité En tenues simples aes ressources détournées (mais imprécis), le taux couvre le du secteur d'actualî- 78 sation des projets publics doit "ressembler" au taux de rendement des projets privés pour prétendre à l'efficacité. Motons qu'un taux d'actualisation trop faible a pour conséqunece de gonfler le rapport avantages-coûts. En général, il est préférable de faire plusieurs calculs avec des taux d'actualisation différents. Enfin, dans la définition du problème, nous rencontrons des secteurs à analyser plus e n profondeurCela peut-être le cas lorsque des pressions politiques exercées par un groupe de citoyen influence un choix de définition a u détriment d'un autre. Ces choix doivent être énoncés clairement dans la présentation du projet. 2} Concevoir l'analyse Cette deuxième étape du l'ACA comprend les éléments suivants: la structure du problème, l'identification et l'évaluation des coûts et des avantages, et, l'analyse de sensibilité. La structure du problème se rapporte e n premier lieu à la définition du problème. Partant de cela, il faut faire une approche analytique et déterminer quelle méthode permettra de répondre au problème. Par exemple, cela peut-être le rapport avantages-coûts3) L ' i d e n t i f i c a t i o n e t l ' é v a l u a t i o n des c o û t s e t des avantages Plus globalement, dans des coûts de chaque l'analyse de programmes, possibilité et de leur l'évaluation variation e n 79 fonction des ristiques modifications des projets apportées constitue aux une principales partie caracté- importante de 1 'analyse. Les estimations de coûts nécessaires à l ' a n a l y s e tout, les sur la capacité d'évaluer l'ensemble coûts, des oiverses possibilités reposent, avant des conséquences qui pourraient être sur pro- posées . On peut d é f i n i r les coûts d'un p r o j e t comme é t a n t sacrifiés la pour réalisation de ressources a f f e c t é e s à un p r o j e t , d'autres sacrifiés. a c t i v i tés dont les ce les projet. En e f f e t , ne sont p l u s avantages avantages disponibles se pour trouvent C ' e s t pourquoi les ressources u t i l i s é e s en oeuvre d'un programme ont un coût q u a l i f i é ainsi dans la de c o û t les mise d'oppor- tuni té. La n o t i o n de coûts ne se l i m i t e pas aux déboursés d ' u n programme. L ' u t i l i sation effectués ae des ressources déboursés, mais pour qui lesquel l e s pourraient ne être sont affectées pas à d ' a u t r e s usages, c o n s t i t u e également un c o û t . Dans l'analyse, dérés. Les découlant du tous les coûts choix L'identification di s t i ngue les des coûts à coûts p e r t i nents pertinents sont les effectuer pour le coûts fixes additionnels doivent coûts programme exige des coûts v a r i a b l e s , que être consi- additionnels considéré. l'analyste de f a ç o n à voi r q u e l l e p o r t i o n des coûts sera a f f e c t é e par des m o d i f i c a t i o n s à un programme L ' a n a l y s t e d o i t considérer tous les coûts, q u e l l e s que s o i e n t l e s pu r t i es qui les supportent. 80 Pour les avantages, i l s sont d i r e c t s ou i n d i r e c t s . c'est de tous les identi f i e r . Cela l o r s q u ' o n parle des coûts, parce q u ' i l est L'important, encore pl us vrai e s t aisé " d ' o u b l i e r " les coûts environnementaux, sociaux e t c . B L'analyse de s e n s i b i l i t é En présence d ' i n c e r t i t u d e sur les valeurs de paramètres c r u c i a u x , il semble raisonnable d'envisager o p t i m i s t e s et pessimistes. d ' é v a l u e r la en v a r i a n t la possibilité de L'analyse de s e n s i b i l i t é scénarios nous permet, robustesse des r é s u l t a t s obtenus: c ' e s t - à - d i r e , quelque peu la valeur d'un paramètre le si résultat cfianye beaucoup, alors c e l u i - c i est peu robuste ( t r è s sensible au paramètre c r u c i a l ) , si d'un résultat paramètre roouste. Cette résultats. le par contre en v a r i a n t beaucoup la change démarche aide peu, a l ors beaucoup à dernier est 1'i nterprétation des Par exemple, si un paramètre semble assez ec que nous faisons une analyse de s e n s i b i l i t é conclut que le l'incertitude ce résul t a t est robuste, valeur alors incertain sur c e l u i - c i cela qui impl ique que sur le paramètre n'a pas beaucoup d'importance sur l a s i g n i f i c a t i o n du r é s u l t a t . C. Les l i m i t e s de l ' a n a l y s e coûts-avantages L'ACA représente un instrument comporte aes l i m i t e s . avoi r des conséquences aidant la prise de d é c i s i o n Ne pas reconnaître ces l i m i t e s graves à long ternie l i m i t é e des ressources disponibles de notre sur la société. qui pourraient répartition 81 La première l i m i t e de l'ACA consiste à se percher uniquement sur l e c r i t è r e d ' e f f i c a c i t é économique t o u t en f a i s a n t a b s t r a c t i o n du critère d'équité. Cela se r e f l è t e dans la répartition des revenus dans la société e t l'ACA f a v o r i s e c e c i qu'un aol l a r Prenons ae plus l'exemple de a la la même valeur pollution; le pour fait en supposant tout pour inégale le un monde individu d'appuyer un p r o j e t hors de sa région qui aura des e f f e t s connus sur l ' e n v i ronnement immédiat au p r o j e t ne s i g n i f i e r i e n en car la valeur ae la p o l l u t i o n va v a r i e r dépendamment s i on e s t riche ou pauvre, si on habite l'environnement p o l l u é ou pas. prix qu'on est prêt à consentir pour la dépollution soi Le variera aussi. Une a u t r e c r i t i q u e se rapporte au f a i t que l'ACA donne une v a l e u r Monétaire à aes e f f e t s de natures d i f f é r e n t e s . peut ê t r e temporisée en p a r t i e en i n c l u a n t Cette critique une a n a l y s e c r î t è r e où, à côté du c r i t è r e " d o l l a r " , le décideur p e u t inultiintégrer d ' a u t r e s c r i t è r e s avec des pondérations pour chacun d ' e n t r e e u x . I l y a aussi le reproche concernant le f a i t que l ' a n a l y s t e dans 1'ACA tend à sous-estiiner les e f f e t s réels sur l ' e n v i r o n n e m e n t de t e l s ou t e l s impacts. Enfin, le terme, u r , les écosystèmes ont des cycles t r è s l o n g s , ce qui pénalise. fait d'actualiser privilégie ce qui se passe à c o u r t Ue p l u s , i l y a l ' a r b i t r a i r e p o l i t i q u e e n t r e l a v a l e u r donnée a u j o u r d ' h u i à un bien environnemental pour l e s futures, Enfin, les ce qui risque d ' e n t r a î n e r une mauvaise f a c t u a l i s a t i o n ne rend pas coriipte de l a s i b l e des e f f e t s de c e r t a i n s projets. générations représentation. nature irrever- 82 b.3 RÉDUCTION DES RISQUES Les gestionnaires privés et gouvernementaux du risque acteurs principaux dans la réduction des r i s q u e s . La des risques s ' e f f e c t u e r a toujours en f o n c t i o n d'une sont les réduction rentabilité, q u ' e l l e s o i t économique ou p o l i t i q u e . Evidemment, de d é c i s i o n les c r i t è r e s et le de r e n t a b i l i t é type de varieront gestionnaire» selon le les lieu facteurs de perception jouent i c i comme a i l l e u r s . Le g e s t i o n n a i r e , et le gestionnaire public, prendra donc ses décisions à p a r t i r des données suivantes: Ie) g r a v i t é et étendue estimées de la situation dommages p o t e n t i e l s à la santé publique e t à l'environ- nement selon . l ' a g r e s s i v i t é des agents . leur localisation la démographie la chronologie dommages potentiels au patrimoine (humain, génétique, envi ronnentental ) 2e) perception de tous étendue de la 3e) évaluation des les intervenants de la gravité et situation coûts et selon d i f f é r e n t s scénarios bénéfices reliés au projet, 83 4e) évaluation des scénarios alternatifs disponibles sous les mêmes aspects que précédemment: ne r i e n f a i r e projets . alternatifs mesures de m i t i g a t i o n pouvant diminuer l ' i m p a c t du p r o j e t à l'étude Dans certains cas, le gestionnaire public qu'une simple s u r v e i l l a n c e ira jusqu'à adéquate d'un c e r t a i n constater produit plus cher que les bénéfices r e t i r é s de son u t i l i s a t i o n . coûte Ainsi le intensives à gouvernement fédéral canadien constate: "Il a déjà fallu dix années l'échelle mondiale accumuler s u f f i samment que pose autres la au 2,3,7,8 dioxines 74 autres) moins et - informations 100 de recherches millions de connaissances TCDD. nécessiter autres années acquises, on il ne de recherche. réglerait les ceci pourrait 1 milliard de dollars sur Recommencer (théoriquement, pourait aix de pour risques pour en exister dollars Mal gré en les rien et les les problèmes a c t u e l s . " En proposant de rédui re au maximum la contami n a t i o n par les d i o x i n e s , le gouvernement fédéral explique son approche: "Elle se fonde sur le raisonnement qu'il est plus économique e t efficace de diminuer ou d ' é l i m i n e r les principales sources de dioxines dans notre environnement que d ' é v a l u e r en permanence l e s S7 risques qu e l l e s posent". 84 Le g e s t i o n n a i r e globale et devra donc évaluer contextuel lle e. R.E. ces données Kasperson 58 d'une propose p o i n t s suivants d'analyse: Ie) 2e) analyse c o n t e x t u e l l e selon * niveaux naturels (background) * autres risques comparables * ampleur des bénéfices * coûts des contrôles * risques des s u b s t i t u t s disponibles analyse d ' é q u i t é selon que la d i s t r i b u t i o n des risques» des bénéfices et des coûts de contrôle repose sur 3e) * les t r a v a i l l e u r s e t la population * générations * groupes sociaux * dans les cours a r r i é r e s futures analyse des préférences de la p o p u l a t i o n pour la réduction des risques selon: * les risques vécus * la jurisprudence * les valeurs exprimées façon les 6. CONCLUSION 6. EN GUISE DE CONCLUSION Même si le tableau des déficiences risques brossé j u s q u ' i c i processus mérite le possibles des études d ' a p p r é c i a t i o n de peut apparaître pessimiste, respect dans les recherche, faites savoir en l'absence des plus données. Ces essais de p r é d i c t i o n valent mieux que de se fermer les yeux. Ai n s i , ae prédi ctions à que ce aéci sions Mais i l é c l a i rées à p a r t i r buts q u ' i l nous croyons de faut reconnaître les l i m i t e s inhérentes au processus. dans une revue de 45 cas majeurs d'urgence publ i que r e l iés à des problèmes technologiques, Lawless d é c r i v a i t que: "dans plus d'un quart des cas, le danger n ' é t a i t pas aussi grand que ne le d é c r i v a i e n t originalement les opposants à la technologie, mais dans plus de la moitié des cas, le danger é t a i t probablement plus grand que ne l'admettaient les promoteurs, e t on a v a i t l a i s s é le problème s'aggraver. Des signaux d'alarme précoces é t a i e n t présents et pratiquement ignorés dans 4D % des cas, et les appréciations de la technologie (qui i n c l u e n t habituellement une appréciation des risques), quand e l l e s avaient été f a i t e s , ont été jugées par l'équipe de recherche comme sûrement u t i l e s dans seulement 40 * des cas. y Certai ns auteurs notent quelques améliorations que vécu à l ' h e u r e a c t u e l l e . Ie) Que la définition possibles au processus tel Nous en citerons quelques-unes:*^ du risque utilisée soit explicite, et que les raisons j u s t i f i a n t ce choix soient expliquées; Ie) Que les probabilités soient estimées à partir que de jugements partout oû cela est possible. b i l i tés qui experts s'il d ' o p i nions; proviennent n'y a de jugements pas de pour données Indiquer d'experts; données, de utiliser générer un les plutôt proba- plusieurs éventail 86 3e) Effectuer des études de sensîbil i té pour démontrer 1'étendue possible des p r o b a b i l i t é s d'un estimé; 4e) Les hypothèses (ou prémisses) utilisées devraient être clairement identi fiées; 5e) Comme il n'existe niveau de risque aucune méthode acceptable, les scientifique rapports pour établir d'appréciation de un risques devraient é v i t e r de se prononcer sur cette question; 6e) Les études de risques devraient i ndépendant unique, et les résultats être révisées de ces analyses Ceci a m é l i o r e r a i t constamment la q u a l i t é de t e l s D'autres proposent le développement de par modèles un organisme rendus publics. exercices. décisionnel s qui inclu- r a i e n t , en plus des inputs techniques, des inputs de type psychologique, et qui pourraient ê t r e plus u t i l e s à la p r i s e de décision p o l i t i q u e . Plusieurs obstacles nécessité se dressent sur le chemin de t e l s modèles, dont la d ' e x p l i c i t e r sur la base de quelles valeurs se f a i t l a d é c i s i o n , et l e fait que les décisions se prennent le plus souvent de façon s é q u e n t i e l l e e t qu'en général on ne peut remettre en question des décisions a n t é r i e u r e s quant à la nécessité du p r o j e t , aux produits u t i l i s é s , aux techniques préconisées e t c . L'auteur conclut en remarquant: "Le problème est que de meilleurs modèles d ' é v a l u a t i o n n ' a i d e r o n t peut-être pas la gestion sociale du risque autant que ne l e f e r a i t un m e i l l e u r examen des a l t e r n a t i v e s d é c i s i o n n e l l e s d i s p o n i b l e s . ( . . . ) . Un modèle d ' é v a l u a t i o n du r i s q u e qui e s t o r i e n t é vers les préoccupations du processus p o l i t i q u e p o u r r a i t ê t r e b â t i de t e l l e façon que la comparaison e n t r e l e s a l t e r n a t i v e s , d i s p o n i b l e s s e r a i t p a r t i e i n t r i n s è q u e de l'exercice." Nous l e croyons a u s s i . . . 6. EN GUISE DE CONCLUSION Même si le tableau risques brossé jusqu* i c i processus mérïte des déficiences le peut apparaitre respect dans les pessimiste» buts qu'il d ' a p p r é c i a t i o n de nous croyons recherche, ae prédi etions f a i tes à que ce savoir en l ' a b s e n c e des plus données. Ces essais de p r é d i c t i o n valent mieux que de se fermer l e s yeux. Ai n s i , à parti r des études uéci sions Hais i l é c l a i rées possibles de faut reconnaître les l i m i t e s inhérentes au processus. dans une revue de 45 cas majeurs d'urgence publ i que rel iés à des problèmes technologiques, Lawless d é c r i v a i t que: "dans plus d'un quart des cas, le danger n ' é t a i t pas aussi grand que ne le d é c r i v a i e n t originalement les opposants à la technologie, mais dans plus de la m o i t i é des cas, l e danger é t a i t probablement plus grand que ne l ' a d m e t t a i e n t les promoteurs, e t on a v a i t l a i s s é l e problème s'aggraver. Des signaux d ' a l a r m e précoces é t a i e n t présents et pratiquement ignorés dans 40/ % des cas, et les appréciations de la technologie (qui i n c l u e n t habituellement une appréciation des r i s q u e s ) , quand e l l e s a v a i e n t été f a i t e s , ont été jugées par l ' é q u i p e de recherche comme sûrement u t i l e s dans seulement 40 % des c a s . " " Certai ns auteurs notent quelques améliorations que vécu à l ' h e u r e a c t u e l l e . Ie) Que la définition possibles Nous en c i t e r o n s du risque au processus tel quelques-unes:^ utilisée soit explicite, et que les raisons j u s t i f i a n t ce choix soient expliquées; 2e) Que les probabi1i tés soient estimées à parti r que de jugements partout oû cela est p o s s i b l e . b i l i tés experts qui s'il d'opinions; proviennent n'y a de jugements pas de pour données Indiquer d'experts; données, de les utiliser générer un plutôt proba- plusieurs éventail 86 3e) Effectuer des études de sensibilité pour démontrer l'étendue possible des p r o b a b i l i t é s d'un estimé; 4e) Les hypothèses (ou prémisses) u t i l isées devraient être clairement identifiées; 5e) Comme il n'existe niveau de risque aucune méthode acceptable, les scientifique rapports pour établir d'appréciation de un risques devraient é v i t e r de se prononcer sur c e t t e q u e s t i o n ; 6e) Les études de risques devraient i ndépendant unique, et les résultats être révisées de ces analyses Ceci a m é l i o r e r a i t constamment la q u a l i t é de t e l s D'autres proposent le développement de par modèles un organisme rendus publics. exercices. décisionnel s qui inclu- r a i e n t , en plus des inputs techniques, des inputs de type psychologique, et qui pourraient ê t r e plus u t i l e s à la p r i s e de d é c i s i o n p o l i t i q u e . Plusieurs obstacles nécessité se dressent sur le chemi n de t e l s modèles, d ' e x p l i c i t e r sur la base de quelles valeurs se f a i t l a dont la d é c i s i o n , et le fait que les décisions se prennent le plus souvent de façon s é q u e n t i e l l e e t qu'en général on ne peut remettre en question des décisions a n t é r i e u r e s quant à l a nécessité du p r o j e t , aux produits u t i l i s é s , aux techniques préconisées L'auteur conclut en remarquant: "Le problème est que de meilleurs modèles d ' é v a l u a t i o n n ' a i d e r o n t p e u t - ê t r e pas la gestion sociale du risque a u t a n t que ne l e f e r a i t un m e i l l e u r examen des a l t e r n a t i v e s d é c i s i o n n e l l e s d i s p o n i b l e s . ( . . . ) . Un modèle d ' é v a l u a t i o n du r i s q u e qui e s t o r i e n t é vers les préoccupations du processus p o l i t i q u e p o u r r a i t ê t r e b â t i de t e l l e façon que la comparaison e n t r e l e s a l t e r n a t i v e s f i d i s p o n i b l e s s e r a i t p a r t i e i n t r i n s è q u e de l'exercice." Mous l e croyons a u s s i . . . etc. 7- BIBLIOGRAPHIE BIBLIOGRAPHIE 1. BERNARD, Claude, I n t r o d u c t i o n à l ' é t u d e P a r i s , P i e r r e Belfond, 1966, p. 85. de la médecine 2. Société royale du Canada, Risk, Risque, comptes rendus d'un col 1oque sur l ' é v a l u a t i o n et la perception des risques à la santé au Canada, Ottawa, 1903, p. 16-17. 3. Royal S o c i e t y , pp. 22-24. 4. Société royale du Canada, 1983, op. c i t . , 5. SALTER, L. et SLACO, D., Les enquêtes publiques au Canada, Conseil des sciences du Canada, étude de documentation no 47, A p p r o v i s i o n n e ments e t Services Canada, H u l l , 1981, p. 170. 6. 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KUNRENTHEk, H.C. et LEV, E.V., The Risk Analysis Controversy, an I n s t i - t u t i o n a l Perspective, B e r l i n , Spri nger-Verlag, 1982. 43. KUNRENTHER, H.C., 1983, op. c i t . 44. Royal S o c i e t y , 1983, op. c i t . , pp. 100-104. 4b. LuWRANCE, W.W., Of Acceptable Risk, Los A l t o s , Kauffmann, 1976, p. 8 7 . 46. Société du p. Canada, S o c i eroyale t y , 1983, 157. 47. Conseil des a f f a i r e s sociales e t de la f a m i l l e l a mort, Québec, 1983, p . 4 - 5 . 4U. CASF, Durée ou q u a l i t é de la vie? 1983, op. cit., p. 17, voir aussi Royal (CASF), Des v i c t o i r e s Québec, 1983, p.35. sur 8. ANNEXE "A" Comparaison d'appréciations de r i s q u e pour des terminaux de g a z naturel liquéfié Source: MANDL, C. et LATHROP, J . , in KUNRENTHER, H.C. et LEY, E.V., The Risk Analysis Controversy, an I n s t i t u t i o n a l Perspective, Springer-VerTag, B e r l i n , 1982, pp. 41-60. Comparing Risk Assessments for Liquefied Energy Gas Terminals - Some Results Christoph Mandl and John Lathrop International 1. 1.1. Institute for Applied Systems Analysis, Laxenburg, Austria INTRODUCTION Purpose, Background and Scope One of the most challenging problems in decisions concerning the deployment o f novel, large-scale technologies is the assessment of the risk to the surrounding population. In particular cases, such as nuclear reactors or liquefied energy gas (LEG) facilities, the political process involved may tend to focus on one particular form of that risk, i.e., the risk to life from catastrophic accidents. This paper examines several different assessments of that type of risk with two main goals in mind : (i) To present and compare the various procedures of risk assessment as applied to liquefied energy gas (LEG) terminal siting, and i n doing so to clarify the limits of knowledge and understanding of L E G risks. (ii) To quantify and compare the risks at four LEG terminal sites: Eemshaven (Netherlands), Mossmorran (UK), Point Conception (USA), and W il he lin shaven (West Germany) . In the last decade a new technology for transporting and storing natural gas has become increasingly important for the overall energy supply of industrialized countries. The central idea of this new technology is to reduce the temperature of natural gas below -162°C, at which point natural gas becomes a liquid with one sixhundredth of the volume of the gas. The advantage of liquefied natural gas (LNG) is that it can be transported and stored efficiently in tanks due to its high energy per unit volume. Only in liquefied form can natural gas be transported via ships at reasonable cost. However, due to the extremely low temperatures of LNG it is necessary to build special ships, special terminals to transfer LNG to and from the ships, and special tanks on land to store LNG. Cost considerations have made it necessary to plan and build LNG vessels and LNG terminals of considerable size; a typical vessel can contain 125 000m 3 LNG. At LNG terminals up to 60 000m 3 LNG is transferred per d a y and terminal storage tanks are planned to contain up to 500 000m 3 LNG. It is therefore not surprising that this high concentration of LNG at the site cf a terminal has crcated concern that there might be potential negative effects, particularly to the environment and to the local population. This paper in fact covers a broader category of terminals than those handling LNG. One of the terminals examined is to handle liquefied propane a n d butane. W h i l e LNG is stored at -163°C at very low pressure over ambient, liquefied propane and butane are stored at much higher temperatures and pressures, leading t o significantly different behaviors during spills. However, all three substances involve e s s e n tially the same accident scenarios, though with different parameters and p r o b a b i l ities of detonation. Consequently, propane and butane have many of t h e same risk assessment features and problems as LNG. Since all of these substances, liquefied methane, propane, and butane, are called liquefied energy gases (LEG), the terminals examined in this study will be referred to as LEG terminals. Although there are 42 many aspects involved in assessing the advantages and disadvantages of an LEG terminal at a specific site, the risk to the local population has turned out to be a crucial question. Because of the lack of historical data on accidents at LEG terminals, the frequency of such accidents as well as their consequences to people cannot be readily estimated. Therefore, over the past seven years attempts have been made to quantify the risk to the local population for different planned LEG terminals, using different techniques and models, with different results. It is the purpose of this paper to review carefully the risk assessments undertaken for four LEG terminals in four countries, to discuss their plausibilities, explain their differences, compare their risk estimates and draw conclusions concerning their usefulness and limitations. Where necessary and appropriate we also expand some of the risk assessment reports. While this is not the first comparison of LEG risk assessments (see, e.g., HAZEL-REV; see references for explanation of acronyms), it is the first that we know of to compare assessments from different countries. Because LEG terminal risk assessment is a new technique, there is still some disagreement among experts as to how to quantify risk, which models to use, what to include in a risk assessment, and what to exclude. Clearly, no pretense is made that this report provides complete or final answers concerning comparative risks or risk assessments. Rather, it describes some initial attempts to address important problems in the field of risk assessment. 1.2. Risk, Probabilities, and Consequences Before it is possible to quantify risk, we must define it. It will bocomo apparent in this section that different people mean different things when thov talk about risk. Therefore our definition (actually a set of definitions) cannot be descriptive but rather will be prescriptive. Ideally if one adopts the axioms of rational choice under uncertainty, the evaluation of any decision alternative should consider the probability distribution over the consequences resulting from t h e alternative, which'may be e x p r e s L d i n T space of several dimensions (see, e.g., LUCE-GKN) . Vet the concept of risk singles out a subset of those dimensions for special analysis. The term is typically applied to particular uncertain costs, diverting attention from other costs and uncertain benefits that could be just as important for evaluation. i„ the c â « of LEG importation for example, several dimensions are of concern for site selection and facility design. Of those, several involve u r c — t a i n costs « u r h M *eAectl°" losses to the applicant if anything goes wrong of source contract, ship accident); environmental losses due to accidents o r ^ v e n routine disruption; fatalities and injuries due to accidents; prop oss s d to accidents; and losses to consumers from natural c = s supplC i n t T r r u L l t , thing goes wrong (these could include unemployment S effects ln a n \ winter). While all of these uncertain costs could be and are reflrrla * T* and all of them could be analyzed by techniques of r s s f L î M ^ ' s term risk assessment in the context of LEG t v m c a l l , ^ assessment, in fact the uncertain loss of life due to accide^ s T h l H ^ e ^ p e for a 1 1 risk reviewed in this paper. assessments The best way to develop a definition of ri^ ;c », « the definitions fro m the risK assessment l i t e r l ^ r " SAI ~USA: CREM-UK: * qU °tln9 ^ 'th1eSco1nI0the e X P e C r d n U m b e r ° f Per year resulting the consequences of an accidental event". °f f r o B "Risk is the probability of an injurious or destructive event generated by a hazard, over a specified period of time". BATTE2-OTH Ifacute'f^1! f e f i n e d ^ 'thS frCqUenCy at w h i c h numbers of acute fatalities are expected from a single accident'. The risk to society as a whole is defined as 'the expected total numbers 43 of acute fatalities per year resulting from accidental events in the system*". Surveying the set of risk assessments reviewed in this study, one can identify two extreme definitions of risk. One extreme, given by the risk definition of CREM-UK considers probabilities of destructive events only, and does n o t look at the consequences these events can have. Such an approach only makes sense for comparison or evaluation in the very limited case when all destructive events have equally valued conséquences, and risk is defined as the probability that any one of the events will occur in a given time interval. It would be clearly neaningless to label two facilities equally risky if they had equal probabilities o f an accident, but where an accident in one facility would have much more serious consequences than an accident in the other facility. At the other extreme, risk can be, and sometimes is, viewed as the vorst possible event (with the most serious consequences). Again we would argue that comparing this kind of risk is not meaningful because it omits the probability of an event and thus the relevance of such a worst possible event. We thus find that the definitions of risk described by Keeney et al. (KEEN-OTH) are the best prescriptive definitions : (i) risk of multiple fatalities: probability of exceeding specific numbers of fatalities per year; (ii) societal risk: total expected fatalities per year? (iii) group risk: probability of an individual in a specific exposed group becoming a fatality per year; (iv) individual risk: probability of an exposed individual becoming a fatality per year. Each of these definitions addresses a different aspect of the political perspective of risk. Risk of multiple fatalities is typically displayed as a complementary cumulative probability distribution: the probability per year that the nunber of fatalities will exceed x shown against x. Such a curve, sometimes called a Hasmussen curve, contains information not available in the individual probabilities: the effect of correlations between those probabilities. A Rasmussen curve addresse-s the sensitivity to catastrophe found in the political perspective of risk. Consider two facilities that cause equal numbers of expected fatalities per y e a r : in one facility those are bunched into very rare catastrophes, and in the other they are spread over common small accidents. The former facility may encounter greater political opposition due to sensitivity to catastrophe. Expected fatalities per year is appropriate for particular types o f analysis, such as cost-benefit or risk-benefit analysis, where social preference is assumed to be linear in terms of number of lives lost. The third definition (the probability of an individual in a specific group becoming a fatality per year) could be used to address the sensitivity toward equity found in a political perspective of risk. This measure enables one to determine in some sense how much of the risk is being borne by neighbors, cancers, boaters, etc. This definition also allows separate determinations of occupational and nonoccupational risks, two risks which are often treated quite differently in political and social processes. Risk, according to the fourth definition (the probability of an exposed individual becoming a fatality per year), is simply an average over the group risks measured by the third definition. This measure is somewhat troublesorae because it dependent on the definition of exposed population. If "exposed" is defined as having an individual probability of fatality of greater than 10""12 per year, the individual risk will be averaged over a region extending not too far from the facility. If, on the other hand, "exposed" is defined with a cut-off probability of l O - 3 0 per year, the individual risk will be averaged over a much laurger region, and will be much lower. In spite of this shortcoming, individual risk is a measure that allows a convenient comparison of the measured risk and more routine risks the 44 individual may face (e.g., the risk due to smoking, driving, etc.). W h i l e such comparisons do not fit into a decision or choice framework, they d o p r o v i d e readily understandable benchmarks for scaling the risk of a facility. 1.3. LEG Terminal Risk Assessment as a Decision Aid Given the orientation of this paper, it is easy to forget that a risk: assessment is not an end unto itself, but is in fact only one element of the c o m p l e x process of LEG facility siting and design. More importantly, a risk assessment is supposed to be a decision aid for one or more of the decisions that must b o made within that process. An understanding of where a risk assessment fits w i t h i n an LEG siting and design process is essential to the understanding of the adeouacy and worth of a risk assessment as a decision aid. One aspect of that process is of particular importance here: risk to life is only one dimension of concerr* for the decisions involved. Other dimensions include cost, land use, environmental quality, air quality benefits of natural gas, and dependence on foreign sources. T h e r e arc also other important dimensions involving risk: supply interruption risk d u e to shortage, embargo, accident, earthquake, or bad weather preventing b e r t h i n g . Given the many decisions involving risk dimensions that must be made, it would seem that there are several roles for risk assessment in LEG facility siting and design. Yet the processes studied in our research have narrowed that role down to a single application: in one dimension, risk to life and limb; at one level, sit- i ing or design (depending on the country) . There are several effects o f t h i s narrowing. To begin with, it diverts analytical effort and political attention a w a y from those questions not addressed by risk assessment. For example, supply interruption risk could be a significant factor. A second effect of the narrow role given to risk assessment is that t h e level j at which it is applied affects how it is conducted. When risk assessment i s part of the site selection process, a particular facility design is assumed, a n d analytical effort concentrates on such things as shipping traffic and local p o p u l a t i o n density as site<-specific inputs in a calculation of population risk. W h e n risk assessment is part of the facility design process the site is assumed to b e fixed, and the analysis considers the sizes, arrangements and specifications of components of the facility. In that case technical variations on the design are considered in ! terms of incremental reductions of risk. There is a third effect of the narrow role assigned to risk a s s e s s m e n t . Once C site is selected, given the political realities of the situation, the q u e s t i o n of the overall acceptability of the risk is more or less settled. If a r i s k assessment is applied at the design level, it may consider various modifications to reduce the risk in the most cost-effective way. However, given its scope and charter, the assessment is highly unlikely to find that the site cannot b e made acceptably safe with current technology and so should be abandoned. O n the other h a n d , if a risk assessment is applied at the site selection level, it would at least b e feasible to rule that none of the sites in the current choice set is acceptable. Risk assessment does not exist in a vacuum. It is a decision aid in a much larger process. Any understanding of current assessment, and any s u g g e s t i o n for improvement, requires an understanding of that larger process. A s this section has pointed out, that larger process controls the role and nature of risk assessment in very basic and important ways, even though the assessments may be carried out as strictly independent studies. 2. REVIEW OF RISK ASSESSMENT REPORTS Table 1 gives a comprehensive overview of the most important risk assessment reports available to us, including not only those prepared for the four s i t e s — Eemshaven, Mossmorran, Point Conception, and WiIhemshaven — but a l s o a few o t h e r s of particular interest. Some comments on the row headings of this table might be helpful. 45 (a) Parts of the system considered. Not all reports consider all the main parts of an LEG terminal, namely the vessel, transfer, and storage tanks. In particular, for Wilhelmshaven there are two types of report, one d e a l ing only with vessel operation and LEG transfer, and the other dealing only with the storage tanks. (b) Concept of risk. As discussed in Section 1.2, there is no unique d e f i n i tion of risk. Each report should therefore be quite specific on what type of risk is analyzed. (c) Estimation of probabilities of events. One crucial part of risk assessment is the estimation of probabilities, unless only the consequences are considered. It is therefore necessary to see how this problem is solved in different reports. Two techniques can assist in performing this task for fixed plants. The event tree is a technique for developing a logical sequence of events (failures) resulting in unwanted consequences (accidents), and can help to avoid overlooking possible accidents. Having identified the possible events (failures), the goal of fault tree analysis is to identify and determine the probability of a "top-level event" (typically a specific accident) that would be the result of a sequence of basic events (failures) of the system. However, these techniques are not a p p r o priate for estimating probabilities of accidents such as ship collisions. Two methods for estimating those probabilities are discussed later. (d) Estimation of consequences of events. It is necessary for t h e consequences to be stated in terms a decision maker is concerned with. For t h i s reason, and because of the definitions of risk typically assumed, most reports estimate the consequences in terms of the number of fatalities a certain event could cause. (e) Estimation of risk. Different estimations are given depending on the definition of risk employed. In some cases no estimation is given at all. (f) Final findings. The ideal result of a risk assessment report should be the quantification of the risk in comparison with risks from other sources such that the decision-making process can determine whether the risk from an LEG terminal is high or low compared with other risks. T h e ideal comparison is between risks from alternatives actually faced in the decisionmaking process: site A against site B, site A against no site, risk: mitigation I against risk mitigation II, etc. Such a risk comparison iis the risk assessment result of most direct usefulness to the decision process. In any case, it should be kept in nind that decisions concerning tht£ Acceptability of the risk from an LEG terminal involve social value tradeoffs and perhaps political considerations that go beyond the mission of the risk assessment and the legitimate authority of technical risk assessors. It follows that the final finding of a risk assessment should impart information to the decision maker for him to use as a b a s i s for his decision without making that decision for him. (g) Uncertainties in final findings. Due to the lack of experience with LEG accidents there remains a substantial amount of uncertainty about the accuracy of the estimations of probabilities and consequences of events. Different reports handle this problem differently: some ignore uncertainties completely, some give conservative estimations, some perform sensitivity analysis, and some give error bounds on the quantified risk. (h) Single event uith highest risk. If mitigating measures to reduce the risk are undertaken it is interesting to know which event bears the highest risk, as it is often the case that the highest-risk event o f f e r s the most . cost-effective opportunities for mitigation. When evaluating the reports one should keep in mind that the differences b e tween the reports that become obvious from Table 1 can at least partially be explained by the fact that they were prepared and used for different decision p r o c e s ses and therefore each report was developed in a way suited to the particular decision process it was to serve. Tdldo J. Cariai-1 son of reporta an issjes. WOl-NX. c2 rr>c-i>SA su-USA Vessel. trvif«r. ston*;e tank Vessel Vessel, transfer, storage Unk Parts of Byst cm considered Vessel, transfer, storage tank Concept of risk Risk of miltiplc fatalities <vd Croup individual risk Prcr«iLility of an injurious or destructive event Multiple fatai.it ics Societal, groLf>, And individual risk Risk of • u l t i p l e fatali t i e s , group t individual risk Yes, quantitative Yes. quantitatif Only in terms of lo», very low, etc. Yes, quantitative Tes. quantitative Yea, quantitative No Yes, No Yes, quantitative in teems of fatalities No Yes. but only physisize); TO estimation of fatalities Yes Yes, ç - m t i tative lr t e r » ci fatalities No Yes. quanti» t a t i v e in t o » of fatalities Ye*, quantitative in t c m i of fatalities t^o estimation of expresîod fatalities; only of probabilities Yes, quar.titat-iv* Yes, quanti tative Yes, 9 tan ti tative group risk ci ADL-CS Vessel, transfer. stor«»9e tank ACTION-UK Estimation of: probabilities of events event tree analysis used fault tree analysis used Estimation of oon sequences of events quant i tat 1 ve in terms of fatalities c a l CCXiS. {cq. risk spill Estimation of risk Societal 4 individual risk low cf. other manmade risks Individual risk high cf. other iwi-made risks f Final finding Societal and individual risk low c f . other nan-made risks Individual risk high cf. other man-made risks f o reason to doubt that installations canrot be built and operated in such a iranner as to be acceptable in teens of ccrr\rùty safety Pt-Ci-cection suitable with respect to vessel traffic safety. ?àsk is ver/ low. Risk ccrf>ar- "The r i A i s able to risks extroiely low* froa natural events & thus on an acceptable level 9 Uncerta int i»s in final findings Not mentioned Not (i<ent ioned Not rrer.tio.'iad Sensitivity analvsis Disagreement Sensitivity wrong eiqxrts analysis is nentioned h Sinyie event with highest risk Grocr>d Lng of LNG tanks Not identified ftot identified No t identified Mat identified o: ever, t s Not identified Table 1. Continued. Issues Biorz-© KnAPPl,2,>-D VGD-0 EATTE-OTH Ksc-cn: KEEN-Om SES-OTH a Vessel. transfer Vessel Vessel Vessel. tr&nsfer. storage tank Vessel, transfer storage ta.-„< Vessel, transfer. storage tank Vessel, transfer. storage tank b Not defined Not defined Not defined mltiple f a t a l i t y . Milt 1 p I e fatasocietal, and lity ard qrxyjp risk risk Multiple fata- multiple fatal i t y , societal l i t y risk group and individkial risk cl Only in tcr.tvs of very lew No No Yes. ejuant itat ive No No Only in tecra of very law No Yes. quart 1 tat ive Yes to Yes, q-^anuti'::ve Yes !«0 Yes, quantitative Yes No Yes, but only physical cons. (eg, spill s i i e l ; no estimation of fatal ities No estimation given Ma estimation given Sane quint 1tative stat<r**nts in terra of few and nvuiv fatalitics Yes, cuv.t-itatiw la ter-s of fatalities Yes, cuv- .t;tative ir. *£—.s of fatal:.t:es Yes, cuantita- Yes, quantitative in terns tive in t ems of f a t a l i t i e s of f a t a l i t i e s No estimation given Yes, qv^L'it i ta Live Risk about the sane as that from the gss distribution network Yes, quantitative Risk cniy acce? tab le r-içgested nitigatin; treasures are undertaken Yes, quantitative Considered, & tot rwntiared Considered, i Sensitivity analysis con- error bounds ducted to ex- given amine e f f e c t s of variation* of 2 parameters f u t u r e of transfer pipeline with delayed ignition Not icientifuad Not identified Not i d e n t i f i a i c2 ci d e to consequences 4 their probab i l i t y there is no danger, c f . relevant laws findings Yes, quint itative Risk is not insignif icant Not Mentioned Mat mentioned Mentioned error bounds given Nut idantifinl hht identifiai Not identified tea. quantitative No ht> Yes, quantitative Risk less tlun Level of those that the safety cannot population be specified near terminal accurately is expoaed to presently 48 3. ASSESSMENT AND COMPARISON OP LEG TERMINAL RISK In this section the probabilities and conséquences of different events (failures) will be discussed. The procedure follows the line of the reports SAI-USA and BATTE2-0TH. After giving a technical description of the four LNG terminals the rest of this section is divided into three distinct parts. First, estimations of the probabilities of failures are considered, then the estimation of the size of a vapor cloud and its ignition probability as a result of the failures, and finally the consequences to the local population. The primary purpose of this section is to present the results from risk assessment reports in a comparable manner and to discuss important differences in estimates of probabilities and consequences between the reports in terms of the underlying assumptions of the models used and their plausibility. However, as we have already shown in Section 2.1, not all reports are easily comparable. Some do not consider all the events discussed, while others do not quantify either the probabilities or the consequences of events. Therefore, this section cannot and will not be a complete comparison for all events. In Table 2 we give a brief description of the planned terminals at Eemshaven, Mossmorran, Point Conception, and Wilhelmshaven. As can be seen, Mossmorran is a different type of terminal from the others. Not only is it an export terminal, but the exported gases are mainly propane and butane, while LNG consists mostly (approx imately 90 percent) of methane. As far as one can tell from the available risk assessment reports, the technical layouts of the different terminals are much the same. Not only are the LEG vessels similar (except in size) o r even the same, but also the storage tanks and the transfer systems are v e r y much alike. 3.1. Events: Their Probabilities and Resulting Spill Sizes One of themost difficult questions in risk assessment is the identification of possible events or failures and the estimation of their frequencies or probabilities. By definition it is almost impossible to obtain enough historioal data to estimate the probabilities of a low-probability event. Rather, one has to build models and rely on data from other presumably similar systems. Another important part of the problem is the identification of events that have n«ever occurred before that would have serious consequences. This problem w a s acknowledged in the Lewis Report (LEWIS-REV), where it was stated that: "It is conceptually impossible to be complete in a mathematical sense in the construction of event-trees and fault-trees; what matters is the approach to completeness and the ability to demonstrate w i t h reasonable assurance that only small contributions are omitted. This inherent limitation means that any calculation using this methodology is always subject to revision and to doubt as to its completeness." We therefore do not and cannot claim that the events considered here are a complete set of possible events. However, it can be said that this set of events includes all events that were thought of in the risk assessment literature, e.g., TN01-NL, SAI-USA, ADL2-USA, BATTE2-0TH. The two major failures of concern are vessel accidents and storage tank ruptures, both of which are discussed below. Philipson (PHIL-GEN) describes two methods typically used to establish estimates of the probabilities of vessel accidents: (i) Statistical inference. Estimates are computed using historical data, first for a larger class of ships, such as oil tankers, and then modifying the estimates to account for the anticipated differences in LEG ships and their operations at the specific harbor. T h i s is done, for example, by employing judgment and by assessing the proportion of past accidents that would not have occurred if various capabilities of the system had been in place. Table 2. Description of terminals and sites. Eemshaven Mossmorran Point Conception Wilhelmshaven Type of terminal Import Export Import Import Type of transferred material LNG Propane/butane and gasoline LNG LNG consisting of 90% methane, 5% ethane, propane/butane Average transfer per day (in m 3 liquefied or MW) 18 500 m 3 = 4 900 MW 13 400 m' Maximum capacity of ships 125 000 m 3 60 000 m 3 10 000 m 3 Number of ships per year 54 Number and capacity of storage tanks (liquefied) Initial: 58 500 m 3 — 15 500 MW current plan: 41 000 m = 10 900 NW propane/butane gasoline 56 500 m 3 15 000 MW 130 000 m 125 000 m 80 for propane/butane 9 for gasoline 190 170 ships of 125 000 m 3 264 ships of 10 000 m 3 2x120 000 m 3 4x60 000 m 3 2x31 000 m 3 2 later 3 with 77 500 m 3 each 6x80 000 m J Number of people living within 2 km of terminal 60 (12 people/km 2 ) approx, 350 (50 people/km 2 ) projection for 1990t 14 (2.2 people/km 2 ) 0 but recreation area within distance Number of people living within 5 km of terminal 858 (28.9 people/km 2 ) approx. 8000 (200 people/km 2 ) projection for 1990» 98 (2.5 people/km 2 ) 5900 (151 people/km 2 ) Number of people living within 10 km of terminal 9800 (85 people/km 2 ) approx. 100 000 (470 people/km 2 ) data from year 1977t 129 (0.9 people/km 2 ) 43 000 (275 people/km 2 ) propane/butane gasoline 50 (ii) Kinematic modeLing. In SAI-USA ship collisions are analyzed by assuming ship motions to be random in a zone of interest corresponding to the short interval of time preceding an accident. A kinematic model provides the expected number of collisions per year under this assumption for a harbor with specific characteristics of configuration and traffic. A calibration to the actual average conditions of seven harbors is then made by scaling the model to fit actual past collision frequencies in these harbors. The estimation of the probabilities of various spill sizes due to the six different types of events considered in the reports are given in Table 3. It should be mentioned that the estimates given in Table 3 are not always taken directly from the reports. In some cases the estimates were adjusted to take additional data into account. SAI-USA used more ships with larger tanks than currently planned, so the probabilities and spill sizes were reduced accordingly. FERC-USA only considered spill sizes of 25 000 m 3 in their report, although they stated the data for smaller sizes as well. These data were considered in generating Table 3. KRAPPl,2,3-D produced a variety of different results using different accident reduction factors, ranging from 1.0 to 0.05. Because the latter factor was not based on any stated reasoning, we used the factor 1.0, which was used in KRAPPl-D. The most interesting findings from this comparison of assessments were: (a) compared with the probability of collision, grounding and ramming, the other events are rather unlikely (except for the internal failure in ACTION-UK); (b) the differences in probabilities of spills between the three reports for Point Conception are substantial (between 10 - 3 and 10~ 6 for 10 000-25 000 m 3 spills); (c) although the traffic patterns at Eemshaven, Mossmorran, and Wilhelmshaven are quite different, they all come up with a total spill probability of the order of 10~ 3 , but spill sizes differ and are not defined for Wilhelmshaven. The event that could create the largest spill is the rupture of a storage tank. In the literature, it is assumed that one of the following events can cause a rupture: severe winds, airplane and missile crash, meteorites, earthquakes, internal system failure, and accidents at other chemical plants nearby. The estimate of TN01-NL is taken from historical data of a peak-shaving LNG plant. CREM-UK only qualify the probability as "remote", without reference to how this qualification was produced. ADL2-USA and SAI-USA derive their estimates from historical data on weather conditions, earthquake frequencies, and frequencies of airplane crashes. The probabilities for internal system failure—due to matallurgical failures—were derived through a technical analysis, considering the material and the variations of the temperature of the material causing fatigue or stress. BR0TZ-D estimates the probability of an airplane hitting one of the six tanks from historical data from the FRG. All storage tanks are placed within containment basins capable of holding all the contents (in liquefied form) of the tanks. All credible failure scenarios assume that these containment basins will not break and therefore all spills remain within these basins. Only SAI-USA considers probability of rupture of more than one tank at a time, due to a common cause. The maximum credible spill is then considered as a rupture of all three storage tanks (each consisting of 77 500 m 3 ) at a time. SAI-USA adjust their probabilities to the fact that the tanks are empty approximately 40 percent of the time. Major findings on storage tank rupture probabilities are: (a) The probability of a storage tank rupture is estimated for all sites (except Mossmorran and possibly Wilhelmshaven, where not all reports are available for comment) of being of the order of 10"*5 per year. 51 (b) As a conservative assumption the spill size is generally assumed to be at least the complete contents of one tank. However, CREM-UK only assume 15 percent of the contents of one storage tank to be spilled. (c) There are no major differences in the estimates, except between ADL2-USA and SAI-USA. For example, the SAI probability of a spill due to_objects crashing into the tank is 4 x 1 0 - 7 , while the ADL estimate is 10 5 . Elizabeth Drake (of A D D has pointed out that this difference is due to changes in missile launch plans at the nearby Vandenburg Air Force base between the times the two reports were written (personal communication 1981). (d) Common-cause failures causing more than one tank to rupture are only considered by SAI-USA. 3.2. Physical Consequences of LEG Spills We have so far discussed the probabilities of different spill sizes resulting from failures of parts of the system. Before we can quantify the number of fatalities certain spill sizes could cause, we have to discusss what happens to the spilled LEG and how it can cause fatalities. There seems to be agreement that only ignition and consequent rapid burning or detonation of the spilled LEG can have consequences to life and limb, because of thermal radiation and blast effects. LEG will immediately start to vaporize after a spill, resulting in a vapor cloud. This vapor cloud will then travel downwind and disperse. If there is no ignition, all parts of the cloud will eventually reach the lower flammability limit of concentration, below which it cannot be ignited. To estimate the effects it is therefore necessary to estimate the size of the vapor cloud, the downwind travel distance of the part of the cloud that retains a concentration above its lower flammability limit and the probability of ignition. We will first discuss the size of the vapor cloud, which depends on the spill size, on meteorological conditions, and on whether the spill is on land or on water. We will then discuss estimates for the ignition probabilities at different sites and for different events. 3.2.1. Vaporization and Dispersion of LEG After a Spill Among all topics of LEG risk assessment the question of how LEG behaves after a spill has attracted the most scientific interest. So far, empirical data include only information for spills up to 50 m 3 for an LNG spill on land, and up to 200 m* for an LNG spill in water. The prediction of the behavior of large spills has therefore had to rely on theoretical models, which are not easy to validate. Predictions differ for large spills but produce good estimates of the observed spills. The predicted downwind distances after a spill at sea, taken from the different reports, are listed in Table 4. it should be noted that these predictions are valid primarily over water, where the landscape does not influence vapor cloud dispersion in a specific way. One could expect that vapor cloud dispersion is faster over rough landscape, except in the case of propane and butane vapor, which could accumulate in low areas due to their high density. The differences between the reports are substantial. While SAI-USA and BROTZD predict relatively short distances, ADL2-USA and FERC-USA are comparable in their prediction of large distances. It is also worth noting that the distance increases with decreasing wind speed in FERC-USA while for SAI-USA the distance decreases with decreasing wind speed. Although possibly larger in size, spills on land are generally considered less dangerous than spills on water. The first reason for this assumption is that spills or. land are confined because the storage tanks are surrounded by dikes, which are generally considered not to rupture. The second reason is that the vaporization rate of LEG on land is slower than on water. TWOl-NL (1) rrob^tllty of collision that cm U«d to a spill P«r ship ifproachàiif th« LCC terminal ACTION-UK 2.8x10 (3) Probability of raoaUng that cm 1««4 to * «pill per ship approaching the IXC tandMl — (4) Probability of aisslle or airplane crash cauiinf on* •pill par y«ar — (5) Probability par yaar of a meteorite falling on a specific area of 1 a — (i) Probability of internal systea failure — (?) Nuaber of ships per year S4 SAI-USA 5x10 1.3*10 MOTt-O UUJ»Pi. 2, J-C 4x10 7x10 3*10 3* 10 0 See (1«> 4xl0~ ' 8.3xl0~* 3.3k10 3.2x10 (8) Deck-size of ship in a ( m x Laurn) 12 000 (9) Length of stay of loaded ship In the vicinity of the terminal (years) — (lO)SUe of one tank (aaxiaua) la 2S fCK-USA l.SrlO includes (2) and <)) (1) Probability of grouMing that 2.SkIO can lead to a «pill per ship approaching the LEG terminal 1 AOU-USA 000 — 1.0*10 — — 80 190 190 190 432 432 6600 12 000 12 000 12 000 12 000 12 000 2xl0~ * 2x10** 2xl0~1 2x10"' 2*10* ' 2S 000 25 000 2S 000 25 000 2S 000 fCHC-USA 12 000 Table 3. Continued. (ID Probability of different spill sizes given (1) 0< < 1 000 a* 1 000< £10 000 a91 10 000< <25 000 m 25 000< <S0 000 a11 50 000< <75 000 a (12) (13) Probability of different spill sices given 1(2) 0< « 1 000 a 1 000< <.10 000 n* 10 000< 125 000 a1 25 000< <50 000 a1 1 SO 000< <75 000 ft Probability of different spill sites given (3) 0< < 1 000 a* 1 ooo< 110 000 a' 10 000< 125 000 aj 25 000< <50 000 •* SO 000< 175 000 a' THOl-Ht ACTION-UK ADL 2-US A 0 0 0.56 0.44 0 0 0 0.25 0 0 See do 0 0.33 0 0 0 2.3K10* 0 0 0.22 cm 0 0 7.4*10"® 3.2*10"* 6.5*10-* 2 JulO'*1 3 .3*10" 2 .5x10-* 0 0 - 0 1. 1x10' 0 0 0 0 0 0.00)4 0.006S 0 0 0 — — Total probability of different spill si«as par year* 0 0< i 1 000 a 4.5x10-' 1 000< <10 000 a' 8*10"* 10 00CX 125 000 a1 7x10"* 25 000< 150 000 a' 0 50 000< 17S 000 a' m nit • — — 0.02 0.026 0.025 0 0.0024 0.0057 3.9x10* 0 0 —• — — SAI-USA laweil 171 • (41 • (6) »»QTt-P MUPPl.2,3-0 0.05 spill site not defined 0.009 spill size not defined 0.1 spill size not defined 0 0 8 9*10"' 9 9x10-* 0 3.8*10-» spltl site not defined 54 Table 4. Maximum downwind distance of a flammable vapor cloud following an instantaneous spill of LNG onto water. Report LEG spill size (m J ) Atmospheric stability Wind speed {km/h) BROTZ-D 20 000 A-F All wind speeds All wind speeds During night only TNOl-NL 25 000 D E,F — — Downwind distance (km) 2.3 3.5 3.3 10.0 ADL2-USA 25 000 A D E F 25.0 21.0 19.8 10.8 1.0 7.0 10.0 20.0 FERC-USA 30 000 A 25.0 16.0 9.0 25.0 16.0 9.0 25.0 16.0 9.0 25.0 16.0 9.0 0.5 0.5 0.6 4.2 4.9 5.9 7.8 9.2 11.3 18.1 21.6 27.1 A, 0, F A,D,F A,D,F A,D,F 54.0 25.0 0.0 6.0 3.5 2.0 1.0 D E F SAI-USA 37 500 11.0 ADL2-USA 50 000 A D E F 25,0 21.0 19.8 10.8 1.0 9.0 15.0 25.0 SAI-USA 88 000 A,D,F 11.0 2.5 3.2.2. Ignition of Vapor Clouds Igrii tion probability is composed of two parts. The first is the direct ignition by the event that caused the spill. As can be seen from Table 5 these probabilities, depending on the different events, are generally high because it is assumed that an event that causes a tank to rupture could also create enough frictional heat to ignite the resulting vapor cloud. The second part is the probability that the vapor cloud is ignited by some other source given that it is not ignited immediately. Obviously this depends on the availability of ignition sources within the flammable bounds of the vapor cloud. Lelayed ignition will in general have larger consequences, because the vapor cloud increases in size and travels downwind. Therefore, for most spill locations a high immediate ignition probability will reduce the overall risk. In this respect TNOl-NL and ACTION-UK are more conservative in their estimates than Table 5. Probabilities of immediate ignition following different events. Event causing the ignition TNOl-NL ACTION-UK FERC-USA SAI-USA BATTE2-0TH KEEN-OTH collision 0.65 0.66 0.9 0.9 0.8 0.9-0.99 grounding 0.1 — 0.0 — 0.3 — ramming — — 0.9 — — — missile/airplane — — — 0.9 0.9 — meteorite — — — 0.0 — — internal failure — 0.9 — 0.0 — — Vessel tank rupture caused by: the other reports. Certainly, the ignition probability can be site-dependent. For example, KEEN-OTH points out that the immediate ignition probability is estimated at a high value because collisions at the specific site studied would generally involve larger vessels carrying dangerous cargoes (such as chlorine). Because historical data on LNG spills are lacking, the estimated ignition probabilities can not be validated. FERC-USA, SAI-USA, BATTE2-0TH, and KEEN-OTH use the same model for delayed ignition probability. They assume that each source of ignition has the same probability p of igniting the vapor cloud. Thus the probability Pn that the vapor cloud will have been ignited within n seconds becomes Pn = 1 - (1 - p ) n . Additionally, all assessments using this model assume that each person (or that every fourth person) is a source of ignition, because (s)he will use facilities (e.g., car, oven, light) that are actual sources of ignition. The differences between the reports are the judgmental estimates of the probability p (Table 6) . Table 6. Ignition probabilities per person in case of delayed Probability p that each person within the vapor cloud ignites the cloud ignition. FERC-USA SAI-USA BATTE2-OTH KEEN-OTH 0.0025 0.1 0.01 0.01-0.1 Any of the assumed values of p can be either conservative or nonconservative depending on the number of people (and thus ignition sources) within the reach of the vapor cloud. The estimate of FERC-USA, for example, is less conservative for Point Conception than the estimate of SAI-USA because there are not more than 130 people living within 10 km of the LNG facility. Thus the FERC-USA estimate implies that there is a substantial probability that the vapor cloud will not be ignited at all, while the estimate of SAI-USA implies that the vapor cloud will be ignited with very high probability. On the other hand, using the model for Wilhelmshaven with 43 000 people living within 10 km of the LNG site, the FERC-USA estimate implies that the vapor cloud will be ignited, but only after covering more populated area than that predicted using the SAI-USA estimate. 56 3.2.3. Fatalities Caused by Ignited Vapor Clouds Effects from ignited vapor clouds can be twofold: thermal and blast effects. There is no doubt that thermal effects exist, but it is an open question whether blast effects due to a deflagration or detonation can occur at all with methane and, if so, whether the peak overpressure created by a deflagration or detonation will be significant enough to cause damage. TNOl-NL considers blast effects to be the only serious danger, and thermal effects are of comparatively minor importance. CREM-UK considers both thermal and blast effects, as is logical since theMossmorran | terminal handles butane, propane, and ethylene, which are known to explode in cer- 1 tain mixtures with air. ADL2-USA only considers thermal effects, because an explosion (either deflagration or detonation) of methane is considered very unlikely. FERC-USA and SAI-USA again only consider thermal effects. BROTZ-D considers both thermal and blast effects. In NMAB-REV it is concluded that the possibility of explosions of LNG vapor clouds canno» be ruled out completely, although empirical evidence for such a possibility does not exist. One first step to estimate the percentage of fatalities within certain distances from the vapor cloud is to state the level of thermal radiation and peak overpressure above which fatalities can be expected. Here one has to distinguish between primary and secondary effects. Primary effects are fatalities directly caused by thermal radiation and peak overpressure; while secondary effects are fatalities caused by fires created from thermal radiation by collapsing buildings as a result of peak overpressure. All reports available to us consider only primary thermal and secondary blast effects. BROTZ-D maintains that primary blast effects can be ruled out, because the required peak overpressure has never been observed. Secondary thermal effects, however, are a possibility for people sheltered from direct radiation, but are very difficult to estimate. One way to include secondary thermal effects is to assume a low radiation level as a threshold level for fatalities. Blast effects do not play a significant role in the risk calculations in most of the assessment studied. The only report relating blast effects to fatalities is TNOl-NL, and BROTZ-D does not consider them at all. The treatment of thermal effects varies markedly among the assessments. The distance from the center of the fire to the lower fatality level is about twice as large in ADL2-USA as in FERC-USA and SAI-USA. CREM-UK and BROTZ-D do not give a lower fatality level. The major findings of a comparison of fatality calculations among the assessments can be summarized as follows: (a) The reports differ on the major cause of fatalities. While TNOl-NL assumes all fatalities to be caused by secondary effects of vapor cloud explosions, ADL2-USA, FERC-USA, and SAI-USA assume fatalities to be caused by thermal radiation. CREM-UK and BROTZ-D do not consider fatalities as a result of ignited vapor clouds. (b) There is also some difference in the radiation levels above which there will be fatalities. ADL2-USA adopts the most conservative assumptions on this topic among the reports. (c) The effects of LNG and LPG vapor clouds can be quite different. For example, it is known that LPG vapor clouds can explode, while the possibility of an unconfined LNG vapor explosion has not yet been determined. (d) The ignition of an LNG vapor cloud can have effects on nearby plants with possibly high secondary effects on the people living or working near the plants. Except at Point Conception there are chemical plants near all the other LEG terminals. CREM-UK and BROTZ-D considered this point and concluded that effects on the chemical plants nearby do not increase the overall risk significantly. In TNOl-NL it is pointed out that in the case of a detonation a nearby NH 3 storage tank could collapse with inadmissible consequences (the lethal dose of NHj would reach tens of kilometers). 57 .3. Assessment of Population Risk In m a n y of the assessments the various numbers discussed so far are combined to aggregate estimates of population risk. These estimates of the societal risk, the individual risk and the risk of multiple fatalities are given in Table 7. No estimates of the risks were given in CREM-UK and BROTZ-D. Not surprisingly. Point Conception has the lowest risk among the three sites. However, as discussed above, different reports consider quite different events. The p r o b a b i l i t i e s also vary for the same event and the same site between different reports. It should also be noted that the estimate of SAI-USA was given for an LNG terminal w i t h m o r e storage tanks and larger ships than the one currently planned. Although we adjusted the estimates in earlier sections accordingly to m a k e them comparable w i t h ADL2-USA and FERC-USA, this was not done in Table 7. Therefore, the risk of the smaller LNG terminal currently planned, as estimated by the SAI-USA analysis, would be lower than that stated in Table 7. Table 7. Estimates of risks for the different TNOl-NL Societal risk (fatalities per year) 4xl0~2 ACTION-UK sites. FERC-USA SAI-USA 7xl0~ 6 lxlO"5 lxlO"6 £9x10~8 8xl0~7 lxlO"8 I80 15 90 ADL2-USA — Individual risk (probability of fatality per year) <7xl0~6 7x10 Number of p e o p l e at risk >5000 ? -4 Risk of m u l t i p l e fatalities: probability that n u m b e r of fatalities per year is equal to or greater than 1 3xl0~3 10 lxlO"3 lxlO"6 lxlO"8 — 6xl0~7 — 3X10-11 6xl0-7 100 5xl0~6 1000 5xl0" 6 3xl0" 7 5000 4. — 0 — 0 — 0 — 0 — 0 — 0 CONCLUSIONS The major findings of this report can be summarized as follows. (a) T h e r e is no unique concept of risk that is used throughout all the risk assessment reports examined in this study. Many of the important differences between the reports stem from the different risk concepts used. S o m e reports d o not even define their underlying risk concepts. However, there is a concept of risk that involves several measures, each based on b o t h probabilities of failures and consequences of failures, that w e judge to be superior to other less comprehensive risk concepts, and that we have adopted in this study. 58 <b) The possible failures of the system, the probability of those failures, and the estimation of their consequences to life and limb differ between the reports. Not all the differences can be explained by differences between the terminals and sites; some must be viewed as resulting from the limited knowledge and understanding of LEG risks. In this respect too little reference is made to remaining uncertainties in the estimation of risk in most reports. (c) Given the differences between the reports there is no relative tendency for each report individually to over- or underestimate the risk. Rather, each report is more conservative on certain topics and less so on others, as compared with the other reports. Thus no report can be singled out as producing a more conservative estimate of the risk (with respect to all parts of the total risk) than any of the others. (d) On a relative risk scale it can be said that, of the four sites, Point Conception presents the lowest societal risk (because of very low population density), Mossmorran and Wilhelmshaven present the highest relative risk (because of high population density and more vessel traffic) and Eemshaven is in between. (e) Although risk is an important dimension of the decision to import LEG and to choose a specific site for the terminal, it should not be forgotten that other dimensions such as reliability are important too. Any decision regarding LEG importation and terminal siting should involve comparisons with alternative options. As part of that process the risk of LEG should be compared with the risk of other options. (f) Whatever flaws the LEG risk assessments may have, they are clearly superior to less systematic ways of identifying possible system weaknesses and informing the decision-making process on the topic of risk. ACKNOWLEDGMENTS We would like to acknowledge the assistance of the many people who made helpful comments on earlier drafts of this paper. The accuracy of a review with the breadth of this one depends on the critical responses of the community of analysts reviewed. While the people who commented are too numerous to mention here, we would like to acknowledge in particular the help of Robert Arvedlund, Arthur Boni, Elisabeth Drake, William Fairley, Ralph Keeney, Jerry Kopecek, H.J. Nikodem, Elisabeth Pate-Cornell, and Lloyd Philipson. While we acknowledge the assistance of these experts, we accept full responsibility for the test and such errors as remain. The research reported in this paper is supported by the Bundesministerium fiir Forschung und Technologie, FRG, contract No. 321/7591/RGB 8001. While support for this work is gratefully acknowledged, the views expressed are the author's own and are not necessarily shared by the sponsor. REFERENCES Risk Assessment Reports for Eemshaven (NL) TNOl-NL: van Amerongen, H., Bouma, J.W.J., and Snellink, G. (1978) Evaluatie va de gevaren verbonden aan aanvoer, overslag en opslag van vloeibaar aardgas met betrekking tot een Eemshaven-terminal. Rijswijk, Netherlands: TNO Bureau Industriele Veiligheid. Risk Assessment Reports for Mossmorran (UK) ACTION-UK: (1979) Mossmorran-Braefoot Bay: Shipping Hazards. Aberdour, UK: Aberdour and Dalgety Bay Joint Action Group. CREM-UK: Cremer and Warner (1977) The Hazard and Environmental Impact of the Proposeu Shell LNG Plant and Esso Ethylene Plant at Mossmorran, and Export 59 Facilities at Braefoot Bay, Vols. I and II. 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Reviews of Risk Assessments (REV) HAZEL-REV: Hazelwood, R.N., and Philipson, L.L. (1977) Survey of LNG Risk Assessment, prepared for California Public Utilities Commission. Los Angeles, California: Socio-Economic Systems, Inc. 60 LEWIS-REV: Lewis, H.W. (Chairman)(1978) Risk Assessment Review Group Report to the US Nuclear Regulatory Commission, NUREG/CR-0400. Washington, DC: US Nuclear Regulatory Commission. NMAB-REV: (1980) Safety Aspects of Liquefied Natural Gas in the Marine Environment, NMAB 354. Washington, DC: National Academy of Sciences, National Materials Advisory Board. General Papers (GEN) LUCE-GEN: PHIL-GEN: Luce, R.D., and Raiffa, H. (1957) Games and Decisions. New York: Wiley. Philipson, L.L. (1978) Safety of LNG systems. Energy Systems 4:135-55. QUALITÉ DE L'EAU PRÉLEVÉE DANS DES CENTRES D"HÉMODIALYSE DU QUÉBEC S.T. Lapierre*, N.G. Lambert*, M.E.D. Tessier*, M.F.J. Lebuis* Pour répondre au besoin de certains centres d 1 hémodialyse du réseau de santé du Québec, le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) offre un service de contrôle de qualité de 1 1 eau ut ilisée en hémod ialyse. Ce contrôle comprend des analyses bactériologiques, physiques et chimiques de 1 1 eau traitée - Dans 1 1 attente d'une norme canad ienne à ce su jet, le Laboratoire se réfère a la norme américaine de 1'"Association for the advancement of medical instrumentation (AAMI)". Jusqu % a présent, dix centres d 1 hémod ialyse se sont prévalus de ce service. Au dernier échant i1lonnage, aucun de ces centres ne recontrait la norme pour 1 1 ensemble des trois catégories d 1 analyses effectuées. Par contre, trois centres respectaient la norme bactériolog ique, sept la norme ch imique et deux la norme physique. Suite aux résultats obtenus, le LSPQ incite tous les centres d 1 hémodialyse du Québec à se prévaloir de ce service gratuit de contrôle de qualité, maintenant offert mensuellement. * LSPQ, 20045 chemin Ste-Marie Ste-Anne-de-Bellevue (Qc.) RÉSUMÉ POUR RÉPONDRE AU BESOIN D'HÉMODIALYSE LABORATOIRE OFFRE UN DU DE RÉSEAU SANTÉ SERVICE DE DE CONTRÔLE EN H É M O D I A L Y S E . ANALYSES BACTÉRIOLOGIQUES/ À CE SUJET/ AMÉRICAINE MEDICAL NAGE/ POUR PRÉSENT, AUCUN DE CE DE CES L'ENSEMBLE TUÉES. PAR DES TROIS SUITE INCITE TOUS QUALITÉ/ LA NE L'EAU COMPREND DES ET C H I M I Q U E S NORME À LA DE CANADIENNE NORME D'HÉMODIALYSE OF OFFERT NORME D'ANALYSES CHIMIQUE CENTRES LA RESPECTAIENT RÉSULTATS OBTENUS/ DE EFFECLA ET DEUX D'HÉMODIALYSE GRATUIT SE ÉCHANTILLON- RENCONTRAIT NORME DE CE SERVICE MAINTENANT DE A u DERNIER CENTRES AUX LES (L.S.P.Q.) FOR THE A D V A N C E M E N T CATÉGORIES TROIS NORME À SE P R É V A L O I R RÉFÈRE CENTRES CENTRES SEPT D'UNE LE (A.A.M.I.). DIX BACTÉRIOLOGIQUE/ L.S.P.Q, SE SERVICE. CONTRE/ PHYSIQUE. DE QUALITÉ PHYSIQUES L'"ASS0CIATI0N PRÉVALUS DU Q U É B E C L'ATTENTE INSTRUMENTATION" JUSQU'À SONT DANS CENTRES DU QUÉBEC, CE CONTRÔLE LE L A B O R A T O I R E DE SANTÉ PUBLIQUE UTILISÉE L'EAU TRAITÉE. DE CERTAINS LA LE DU CONTRÔLE MENSUELLEMENT. NORME ÛUÉBEC DE INTRODUCTION EN H É M O D I A L Y S E , LE SANG D'UN P A T I E N T D É B A R R A S S É D E SES S U B S T A N C E S T O X I Q U E S EN UNE T E C H N I Q U E B A S É E SUR LE P R I N C I P E DE LE SANG DU P A T I E N T EST AINSI EST UTILISANT L'OSMOSE. N E T T O Y É PAR L'EAU DU DIALYSAT À TRAVERS UNE MEMBRANE SEMI-PERMÉABLE. LA Q U A L I T É DE L ' E A U U T I L I S É E POUR CETTE TECHNIQUE, PLUS O U M O I N S C O N S I D É R É E À SES D É B U T S , A FAIT D E R N I È R E M E N T L ' O B J E T DE P L U S I E U R S A R T I C L E S 5, 6, 7, 8, 9 , 10, 11, 12, 13, M ) . ÉTUDES FONT R E S S O R T I R LES P R O B L È M E S Q U A L I T É DE L'EAU U T I L I S É E EN EN P R A T I Q U E , (2, 3, CES INHÉRENTS À LA HÉMODIALYSE. LES N O R M E S DE L'EAU P O T A B L E NE P E U V E N T S ' A P P L I Q U E R A L ' E A U POUR L ' H É M O D I A L Y S E , ELLES SONT B A S É E S SUR UNE C O N S O M M A T I O N DE MAINE, COMPARATIVEMENT 20 FOIS CE V O L U M E À UN T R A I T E M E N T L_/SE- EXIGEANT (100 A 2^0 L / T R A I T E M E N T , 3 FOIS PAR S E M A I N E ) . D E PLUS, LA Q U A L I T É DE L'EAU PEUT V A R I E R D ' U N E R É G I O N À UNE AUTRE/ DE LA S O U R C E D ' A P P R O V I S I O N N E M E N T Q U ' O N LUI FAIT SUBIR. PEUT AUSSI i POTABLE C O M P T E TENU ET DES TRAITEMENTS LA P U R I F I C A T I O N DE CETTE E N T R A I N E R DES P R O B L È M E S P R O V E N A N T ÉQUIPEMENTS DE PURIFICATION, DES R É S E R V O I R S , CAR EAU DES DE LA T U Y A U T E R I E OU L ' E A U U T I L I S É E , T E L L E Q U ' E L L E OU P U R I F I É E A V A N T SON U T I L I S A T I O N EN H É M O D I A L Y S E , D O N C P R É S E N T E R DES R I S Q U E S POUR LE P A T I E N T . S'AVÉRER NÉCESSAIRE D'EFFECTUER DÉTERMINER L'EFFICACITÉ DES T E S T S ET LA DURÉE DE PEUT IL PEUT POUR FONCTIONNEMENT DES A P P A R E I L S DE P U R I F I C A T I O N EN FONCTION DU TYPE D'EAU À TRAITER. S E U L UN C O N T R Ô L E PEUT DONNER A S S U R A N C E D E LA Q U A L I T É DE L ' E A U U T I L I S É E EN D A N S L ' A T T E N T E D ' U N E N O R M E C A N A D I E N N E , LE DE S A N T É P U B L I Q U E DU Q U É B E C N O R M E DE L " ' A S S 0 C I A T I 0 N INSTRUMENTATION" (L.S.P.Q.) HÉMODIALYSE. LABORATOIRE SE R É F È R E À LA FOR T H E A D V A N C E M E N T OF (A.A.M.I.) UNE MEDICAL (2), DANS SON P R O G R A M M E C O N T R Ô L E DE LA Q U A L I T É DE L ' E A U POUR L'HÉMODIALYSE. DE MATÉRIEL ET MÉTHODES LA Q U A L I T É DU QUÉBEC DANS EST DE L'EAU ÉTUDIÉE, CES CENTRES PRÉLEVÉE SELON SONT DE DIX LES DIVERS DÉCRITS LA M É T H O D E ENVIRONMENT PROTECTION LYSÉE LES TECHNIQUES SELON TABLEAU 1- TYPES D'EAU TYPES AU T A B L E A U DÉCRITE AGENCY" DIX TYPES CENTRES PAR CENTRES PAR UTILISÉS DISTILLÉE 1 ADOUCISSEUR 1 ACTIVÉ, 1 (D.I.), OSMOSE INVERSE SABLE, ADOUCISSEUR CHARBON, 0.1., (0.1.) U.V., FILTRE O.I., LAMPE U.V., FILTRE 0,45 2 D,I. LAMPE 0,45Y L'EAU EST STATES ET ANA- L'A.A.M.I. (2). (15) DANS UTILISANT 1 DÉSIONISÉE UTILISÉES D'HÉMODIALYSE N° CENTRES DÉSIONISÉE 1, "UNITED AQUEDUC CHARBON D'EAUX (U.S.E.P.A.) PROPOSÉES D'EAU D'HÉMODIALYSE 2 2 CE TYPE RÉSULTATS LES RÉSULTATS MONTRENT QU'AU LES DIX CENTRES TRAIT LA N O R M E PRÉSENTÉS DERNIER PROPOSÉE D'ANALYSES RÉSULTATS/ LA N O R M E (7/10 CENTRES)/ (3/10 CENTRES) LES POSAGE MENTS DE DE ET LA POUR CHIMIQUE DE 2 ET 3 L'EAU DANS AUCUN L'ENSEMBLE DES TROIS TOUJOURS SELON SEMBLE NE NOUS ÉTUDIÉS/ EFFECTUÉES. SUIVIE PRINCIPAUX L'EAU ÉCHANTILLONNAGE D'HÉMODIALYSE CATÉGORIES AUX TABLEAUX LA M I E U X RENCONCES RESPECTÉE PAR LA N O R M E BACTÉRIOLOGIQUE NORME PHYSIQUE (2/10 PROBLÈMES ET AU M A N Q U E PURIFICATION. SONT CENTRES). ASSOCIÉS D'DENTRETIEN À DES L'ENTREÉQUIPE- TABLEAU 2- NOMBRE LES D E C E N IRES NORMES DERNIER DE RESPECTANT L ' A . A A I , AU ÉCHANTILLONNAGE CATÉGORIES NORMES DE D'ANALYSES L'A.A.M,I. BACTÉRIOLOGIE 200 COL/ML NOMBRE CENTRES 3 PHYSIQUE - CONDUCTIVITÉ IMMHO 2 CHIMIQUE - ANIONS , CHLORE » RÉSIDUEL 0/1 MG/L 8 . FLUORURE 0/2 10 . NITRATE 2/0 10 . SULFATE 100/0 10 CATIONS , ALUMINIUM 0/01 . ARGENT 0/005 10 . ARSENIC 0/005 10 , BARYUM 0/10 10 . CADMIUM 0/001 7 . CALCIUM 2/0 7 . CHROME 0,014 , CUIVRE 0/1 8 . MAGNÉSIUM 4/0 8 . MERCURE 0/0002 , PLOMB 0/005 . POTASSIUM 8/0 10 70/0 10 0/1 7 , SODIUM . ZINC 9 10 10 8 DE TABLEAU 3 - NOMBRE DE CENTRES RENCONTRANT LES NORMES PAR CATÉGORIES D'ANALYSES CATÉGORIES D ANALYSES NOMBRE DE CENTRES RENCONTRANT LES NORMES BACTÉRIOLOGIE 3 PHYSIQUE 2 CHIMIQUE 7 BACTÉRIOLOGIE ET PHYSIQUE 0 PHYSIQUE ET CHIMIQUE 1 BACTÉRIOLOGIE ET CHIMIQUE BACTÉRIOLOGIE ET PHYSIQUE CHIMIQUE 0 RECOMMANDATION UN CONTRÔLE DE QUALITÉ DE L'EAU UTILISÉE EN HÉMODIALYSE S'AVÈRE DONC NÉCESSAIRE. LE LABORATOIRE DE SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC INCITE TOUS LES CENTRES D'HÉMODIALYSE DU QUÉBEC À SE PRÉVALOIR DU SERVICE GRATUIT DU CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DE L'EAU QU'IL OFFRE MAINTENANT SUR UNE BASE MENSUELLE. BIBLIOGRAPHIE 1- APHA-AWWA-WPCF. 1980. STANDARD METHODS FOR THE EXAMINATION OF WATER AND WASTEWATER, 15E ÉDITION, AMERICAN PUBLIC HEALTH ASSOCIATION, D.C., WASHINGTON, U.S.A. 2 - ASSOCIATION FOR THE ADVANCEMENT OF MEDICAL MENTATION. 1981, INSTRU- AMERICAN NATIONAL STANDARD FOR HEMODIALYSIS SYSTEMS, ARLINGTON, VIRGINIA, 3 - ASSOCIATION FOR THE ADVANCEMENT OF MEDICAL MENTATION. VIRGINIA, 1981. U.S.A. INSTRU- ISSUES IN HEMODIALYSIS. ARLINGTON, U.S.A. 4- BAUTISTA, J., GIL-NECIJA, E., CASTILLA, J,, CHINCHON, I., RAFEL, E. 13 CASES. 1983. DIALYSIS MYOPATHY: ACTA NEUROPATHOLOGICA, 61, PP. 71-75, 5 - BEZWODA, W.R. ET AL. 1981. IRON ABSORPTION PATIENTS ON REGULAR DIALYSIS THERAPY. 28, (6), REPORT OF PP. IN NEPHRON, 289-293, 6 - BREGMAN, H, ET AL. MARS 1981. IRON OVERLOAD PATIENTS ON MAINTENANCE HEMODIALYSIS IN (EDITORIAL), INTERNATIONAL JOURNAL OF ARTIFICIAL ORGANS, 4, pp. (2), 56-57, 7- CHARHON, S.A.,CHAPUY, M.C,,TRAEGER, J., MEUNIER, P.J, JUIN 1984. L'ALUMINIUM: INTOXICATION DES DIALYSÉS RÉNAUX PAR ASPECTS HISTOLOGIQUES OSSEUX, M É D I C A L E , 13, (23), PP. 1431-1434. LA PRESSE C O U R N O T - W L T M E R , G, ET AL, LOCALIZATION SEPTEMBRE 1981. IN BONE FROM HEMODIALYZED PATIENTS: RELATIONSHIP TO MATRIX MINERALIZATION. TIONAL/ 20,(3)/ PP. ALUMINIUM KLDNEY INTERNA- 375-378. ELLIOTT, H.L./ DRYBURGH/ F,, FELL, G.S./ SABET/ S./ MACDOUGALL, A.I. AVRIL 1978. DURING REGULAR HAEMODIALYSIS. PP. ALUMINIUM TOXICITY BRITISH MEDICAL JOURNAL, 1, 1101-1103. GONELLA/ M. ET AL. 1981. THE DETERMINATION OF WHOLE BLOOD MAGNESIUM CONCENTRATION DIALYSIS. IN UREMICS ON CHRONIC NEPHRON, 28, (2), PP. 88-89. GRAF, H. ET AL. JANVIER 1982. DIALYSATE ALUMINIUM CONCENTRATION AND ALUMINIUM TRANSFER DURING (LETTER). LANCET, 1, (8262), PP. 46-47. GuiLLARD, 0., ET AL. JUILLET 1982. WHEN ASSAYING ALUMINIUM LYZED PATIENTS PP. HAEMODIALYSIS PRECAUTIONS IN SERUM OF CHRONIC NECESSARY HEMODIA- (LETTER), CLINICAL CHEMISTRY, 28,(7), OCTOBRE 1981. ACCIDENTAL SYSTEMIC EXPOSURE 1714-1715. HOY, R.H. TO SODIUM HYPOCHLORITE (CHLOROX) DURING HEMODIALYSIS. AMERICAN JOURNAL OF HOSPITAL PHARMACY, 38, (10), 15121514, KESHAVIAH, P. 1980. INVESTIGATION OF THE RISKS AND HAZARDS ASSOCIATED WITH HEMODIALYSIS DEVICES. FOOD AND DRUG ADMINISTRATION, DEPARTMENT OF HEALTH, EDUCATION AND WELFARE, SILVER SPRING, MARYLAND, U.S. ENRIVONMENT PROTECTION AGENCY, U.S.A. MARS 1983. FOR C H E M I C A L ANALYSIS OF WATER AND WASTES. M O N I T O R I N G AND SUPPORT LABORATORY, OFFICE OF AND DEVELOPMENT, CINCINNATI, OHIO, U.S.A, METHODS ENVIRONMENTAL RESEARCH INFORMATION ET DOCUMENTATION EN TOXICOLOGIE ENVIRONNEMENTALE Lyse Lefebvre*, Jean-Louis Benedetti*, Cécile Tat-Ha* La documentation pertinente pour les différents intervenants en environnement est abondante et très diversifiée. On la retrouve sous plusieurs formes: monographies, rapports de recherche ou de comités, périodiques, thèses. Plusieurs revues bibliographiques spécialisées f acilitent la mise à jour des publications portant sur l'environnement . Quant aux bases de données bibliographiques et factuelles, accessibles, grâce à l'ordinateur, elles nous donnent un accès immédiat et rapide a une quantité importante de données . Plusieurs exemples de recherches documentaires et de documentation disponibles seront présentés. * Centre de Toxicologie du Québec Section Information-Documentation Le C. H. U. L., 2705 boul. Laurier Sainte-Foy (Qc.) G1V 4G2 1 Centre de Toxicologie du Québec Journée d 1 information en santé environnementale Information et documentation en toxicologie environnementale Auteurs Lyse LEFEBVRE Jean-Louis Cécile Section BENEDETTX TAT-HA Information-Documentation N o v e m b r e 1984 Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boul. Laurier, Québec, Qué. G1V 4G2 TÉL.: (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire) INFORMATION ET DOCUMENTATION EN TOXICOLOGIE ENVIRONNEMENTALE I INTRODUCTION L'information et la documentation en toxicologie envi- ronnementale est, depuis quelques années, au centre des préoccupations d'un nombre toujours grandissant d'intervenants, qu'ils soient chercheurs, médecins, chefs d'entreprise, syndi- calistes, etc. Les sources documentaires en toxicologie environnemen- tale se sont diversifiées et la technologie a mis à notre portée , 1'ordinateur, permettant ainsi la création des bases de données. II SOURCES DOCUMENTAIRES Les professionnels de la santé, les spécial istes de l'information, et tous les intervenants en toxicologie environnementale ont à répondre à des questions plus ou moins com- plexes. Pour ce faire, ils doivent disposer des sources de ré- férences les p l u s pertinentes possible. 2. II SOURCES DOCUMENTAIRES (suite) Ils qu'ils doivent pourront donc constituer consulter a un tout moment fonds de documentaire façon immédiate nombre de d o c u - ou à court terme. A. P r i n c i p e s de Ce ments texte bases suggère un certain considérés comme appropriés, sinon essentiels, pour con- stituer un fond documentaire valable en toxicologie environnementale. Les organismes ayant des budgets limités se contenteront de sélectionner les documents généraux ou les docu- ments spécifiques dont le sujet coïncide avec le champ d'activité de leur organisme. Ainsi, selon niveaux de couverture le cas, on pourrait définir du sujet cherche, référence et fondamentale. soient : quatre exhaustive, re- Ces niveaux permettent à chacun de définir ses besoins personnels et, par la suite, de sélectionner les documents qui lui seront les plus utiles. niveaux de couverture des sujets se définissent comme suit: Les 3. 1) Documentation niveau exhaustif Pour constituer un sujet donné, on devrait tes les éditions de tous rapports portant sur une se procurer exhaustive sur un exemplaire de tou- les livres, périodiques, ce sujet, peu langue de publication. collection important dépliants, le moment ou la On devrait aussi se procurer tous les documents manuscrits reliés à ce sujet. 2) Documentation niveau recherche Une comprend collect ion généralement documentaire l'édition de n iveau la plus récente recherche (ou la meil- leure) des livres, périodiques, dépliants, rapports et autres documents écrits dans une ou plusieurs langue(s) courante(s) et qui sont indispensables à la poursuite autonome d'une recherche de niveau doctorat. 3) Documentation niveau référence Une documentation niveau "référence" est tuée des dictionnaires et encyclopédies spécialisées consti- récentes, les dernières ou meilleures éditions de plusieurs textes ou volumes reconnus, une bibliographie exhaustive sur le sujet, un ou plusieurs périodiques ou signalétique. ainsi qu'un bulletin bibliographique 4. 4) Documentation niveau fondamental Une documentation de base ou sujet donné comprend un dictionnaire meilleure ou la plus récente fondamentale spécialisé édition d'un ou deux sur un récent, la volumes ou traités spécialisés. B Types de sources documentaires 1} Livres On groupe sous l'item "LIVRES"f les manuels, traités , monographies et autres ouvrages de références. apportent une documentation riche, importante, cautionnée l'autorité d'un auteur souvent bien connu. tion de la toxicologie environnementale fois très vite périmés. Ces livres Cependant, l'évolu- fait qu'ils sont fournie par- La date d'édition est donc un repère important en ce qu'elle fixe les limites de l'information trospective par et de l'information courante ré- qui reste à constituer. Les livres suivants nous paraissent de bons outils de travail tale. pour les intervenants en toxicologie environnemen- 5. Liste de livres importants ou essentiels Air par: Pollution Lester and B. L a v e Ed.: The Johns par: Éd.: Water Health et E u g e n e P- Hopkins Baltimore Drinking Human University and London and Health Protection, par: Emil T . Chanlett Éd.: McGraw-Hill Introduction Éd.: Press Safe Drinking Water Committee A d v i s o r y C e n t e r on T o x i c o l o g y A s s e m b l y of L i f e S c i e n c e s National Research Council N a t i o n a l A c a d e m y of S c i e n c e s W a s h i n g t o n , D . C . 1977 Environmental Edited Seskin by: Company, to E n v i r o n m e n t a l Frank Elsevier, Pesticides Book Second E. G u t h r i e New Studies par: Wayland Éd.: Williams Edition Toronto Toxicology and J e r o m e J. Perry York in Man J. Hayes, Jr., and W i l k i n s , M.D., Ph.D. Baltimore/London 6. 2) Monographies spécialisées Les monographies spécialisées sont essentiellement constituées de séries monographiques rédigées par des comités spécialistes choisis pour leurs expertises dans certains domaines de la toxicologie. Les principales sont: IARC Monographs on the Evaluation of the Carcinogenic Risk of Chemicals to Humans Lyon, International Agency for Research on Cancer, 17, 1978. IARC Scientific Publications Lyon, International Agency for Research on Cancer, 1, 1971. National Research Council : Med ical and Biolog ical Effects of Environmental Pollutants. National Research Council: Committee on Medical and Biological Effects of Environmental Pollutants. Publiés alternativement par National Academy of Sciences, Washington et University Park Press, Baltimore. 7. 3) Rapports La tant de nismes ou catégorie documents ou très variés. associations, d'organismes les des un rapports rapports les suivants nombre annuels scientifiques projets types de d o c u m e n t s organismes i m p o r t a n t e de ces regroupe Les gouvernementaux, sont que q u e l q u e s - u n s Les "rapports" de qu'on produisent impor- des de orga- comités recherche y ne retrouve. une quantité rapports: N R C - Conseil national de r e c h e r c h e s E P A = Environmental N T I S = National Technical Protection du Agency, Information Canada U.S.A. Service, U.S.A. 4) Microfiches/fichiers Ce type de d o c u m e n t s tions sur les p r o d u i t s . position des produits nées les traitements sur Ils sont (domestiques des contient utiles ou surtout pour retrouver industriels) empoisonnements. des et informala com- les don- 8. 4) Microfiches/fichiers D'autres substances fichiers (suite) classent alphabétiquement les chimiques et leurs propriétés physiques, chimiques ou tox icolog iques. Poisindex Material Safety Data Sheets 5) Bulletins bibliographiques Ces publications contiennent surtout ] es références bibliographiques tirées des périodiques spécial trouve aussi techniques. auteurs. les coordonnés de quelques thèses ou és. On y rapports Les références y sont classées par sujets et par Un résumé de l'article est aussi parfois ajouté. La plupart des bulletins bibliographiques publiés sous forme imprimée (papier ou microfiche) sont concuramment diffusées sur bandes magnétiques et accessibles sur les systèmes de base de données. Pollution abstracts Chemical Hazards Bulletin signalétique Pascal Current Contents, etc. 9. 6) Périodiques Plusieurs revues ou périodiques sont ment consacrées à la toxicologie essentiella- environnementale. De plus, les périodiques plus généraux traitant de toxicologie, médecine et, bien sûr, d 1 environnement sont la source d 1 informat ions récentes et dans certains cas d'excellente qualité. Env. Health Persp. Env. Tox. Chem. J. Tox. Env. Health 7) Annuaires et répertoires Ces outils de travail sont très utiles. Presque toutes les associations et organisations ont des répertoires de leurs membres ou de leurs services. On y trouvera les noms et adresses de groupes ou de personnes ressources. The Corpus Almanac U. S. Government Manual Guide to Specialists on Toxic Substances 10. 8) Information populaire Les journaux publient presque quotidiennement des articles d 1 actualité sur les problèmes de toxicologie environnementale. Les revues populaires publient aussi des articles ou dossiers de vulgarisation sur ces sujets. Malgré tions scientifiques la qualité parfois douteuse des informa- ainsi véhiculées, ce type d 1 information a souvent exercé une influence importante en mettant en lumière des problèmes sérieux, suscitant ainsi des recherches scientifiques poussées. Journaux et magazines Information télévisée Groupements populaires 9) Organisations et associations Les organisations gouvernementales et les associations possèdent les. aussi des informations qui peuvent être uti- Plusieurs possèdent des centres de documentation où l'on peut consulter leur documentation. Certaines peuvent mettre à votre disposition des personnes-ressources qui pourront guider votre recherche. La plupart de ces organisations publient des revues, rapports ou monographies qui sont disponibles sur demande . 11. 9) Organisations et associations (suite) Gouvernementales E. P, A. Environnement Ministère Comités de Canada l'environnement du Québec consultatifs Non-gouvernementales Midwest Research I. N . R. S. E. I. portant existe sur l'usage important tent de de une grande les s u b s t a n c e s Qu'elles tion, E. Lois et règlements Il ments Eau C. A. Q. T. 10) Institute portent prescrit pouvoir les r e t r o u v e r d'un les sur quantité toxiques et les v a l e u r s produit retrouver. aisément: de ou son lois et l'environnement. limites d'exposi- interdiction, Certains règle- recueils il est permet- 12. 10) Lois et règlements (suite) U. S. Code Federal Register Lois et règlements des aliments et drogues, etc. 11) Articles de périodiques Les articles de périodiques sont des outils légiés pour les recherches exhaustives et permettent privi- la mise à jour continuelle sur un sujet donné. Les et on peut art icies souvent de trouver périodiques plusieurs sont dizaines très nombreux d'articles sur un sujet donné alors qu'aucun volume ne nous a donné 1'information exacte que 1'on cherchait. Il s'agit donc d'un outil de travail très impor- tant que l'on ne peut négliger. On peut les retrouver en consultant les périodi- ques, les bulletins bibliographiques ou les bases de données. La liste des bases de données qui exhaustive. Plusieurs autres bases de données informations intéressantes. les plus importantes. à 1'environnement. Nous suit n ' est pas contiennent des avons tenté de regrouper ici Toutes contiennent des données pertinentes Certaines d'autres sont spécifiques. sont très générales tandis que 13 tandis que d ' a u t r e s A. sont B a s e s de d o n n é e s générales CHEMICAL ABSTRACTS (DIALOG, N.T.I.S. (DIALOG) BIOSIS (DIALOG, PREVIEWS SCISEARCH (DIALOG) CAB (DIALOG) ABSTRACTS CAN/0LE/0RBIT/BRS) CAN/OLE/ORBIT/BRS) MEDLINE (NLM/DIALOG/PASCAL-QUESTEL) TOXLINE ( NLM) TDB (Toxicology Data B. spécifiques. ( NLM Bank) B a s e s de d o n n é e s spécialisées ENVIROLINE POLLUTION —environnement (DIALOG) ABSTRACTS ENVIRONMENTAL BIBLIOGRAPHY (DIALOG) (DIALOG) ENVIRODOC (QUESTEL) ELIAS (CAN/OLE) Bases de données ultra-spécialisées AQUALINE (DIALOG) WATERNET (DIALOG) WATER RESOURCES PESTDOC ABSTRACTS (DIALOG) (ORBIT) STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES POOR L'ÉVALUATION DES IMPACTS DE L'ENVIRONNEMENT SUR LA SANTÉ HUMAINE: Yvan Les important de études l'environnement. tégies Pour apparaissent L'auteur données et risques pour mentales. gistres, des chets présente et une déjà selon exemples études descriptives té d ' a m i a n t e risques cet constituent pour la objectif, un santé aspect reliés plusieurs à stra- utilisables. santé Divers des atteindre méthodes la Ouellet* épidémiologiques l'évaluation REVUE CRITIQUE revue critique utilisées différentes sont fournis: dans dans l'eau sources 1'évaluation situations de effets de de environne- utilisation et a n a l y t i q u e s , d'halométhanes des sur des la resan- consommation, dé- toxiques , etc. Les d'études avantages épidémiologiques 20, r u e F r a s e r Q u é b e c (Qc.) G 1 R 2B6 et désavantages sont décrits. des différents types STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES POUR L'ÉVALUATION DES IMPACTS DE L'ENVIRONNEMENT SUR LA SANTÉ HUMAINE: par Yvan Ouellet 20, rue Fraser Québec (Qc.) G1R 2B6 REVUE CRITIQUE TABLE DES MATIÈRES Page 0. INTRODUCTION 1 1. CARACTÉRISTIQUES DES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES RÉALISÉES EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE.. 2 DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES 3 2.0 Cohortes prospectives..... 3 2.1 Descriptives 4 2.2 Corrélation 5 2.3 Cas-témoins 6 2.4 Cohortes rétrospectives 7 2. 3. UTILISATION DES REGISTRES 8 4. EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES 9 4.0 Amiante et eau potable 9 4.1 Déchets toxiques. 10 4.2 Halométhanes et eau potable 11 5. CONCLUSIONS 12 6. BIBLIOGRAPHIE 13 * * * * * * * 0. INTRODUCTION La littérature internationale abonde de résultats d'études épidémiologiques réalisées pour: évaluer les impacts, sur la santé humaine, de diverses situations environnementales (ex.: lieux de dépôts de déchets potentiellement dangereux)? aider a l'établissement de normes environnementales ; formuler et vérifier une hypothèse d'association causale entre un agent toxique et un effet spécifique. Le but ultime de telles activités est de réaliser de la prévention en santé environnementale. Pour cela, il est souvent nécessaire de : connaître l'existence des épidémiologiques; "bonnes" études pouvoir interpréter leurs résultats en fonction de leurs forces et de leurs limites ; d'en retenir les meilleurs éléments, quant au design, aux données, à la méthodologie et aux résultats. Il est alors possible de choisir la stratégie optimale pour parvenir à un objectif de recherche ou pour réaliser une intervention qui vise à résoudre une situation environnementale particulière. 2. 1. CARACTÉRISTIQUES DES ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOgiques RÉALISÉES EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE Les études tale diffèrent épidémiologiques sur certains en santé aspects d'autres environnemen- études, par emple, réalisées en milieu de travail: exposition souvent milieu ouvert (1); taille d'échantillon ter un risque ; faible et multiple, en importante pour détec- risque attribuable à l'environnement vraisemblablement faible pour maladies à étiologie multiple; détermination de 1'exposition via 1'occupation ou le poste de travail à partir des dossiers de 1'entreprise: une pratique abandonnée? absence du "healthy worker effect"; présence, dans la population exposée, de personnes hypersusceptibles (enfants, vieillards, personnes atteintes de maladies génétiques ou autres maladies chroniques) ( 2) î Par contre, les études se ressemblent quant à : la cause: mesure d'exposition réelle; l'association entre la cause et l'effet : ajustement pour les co-facteurs et facteurs confondants. ex- 3. 2. DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES 2.0 Les cohortes prospectives Les effets sur la santé reliés à une "nouvel- le" situation environnementale peuvent parfois être difficilement prévisibles, particulièrement si 1 1 exposition est mal documentée ou s'il n'existe pas d'antécédents milieu de travail. d'expositions en Une étude prospective permet: de surveiller des modifications de 1'état de santé d'une population présumée comme exposée, parallèlement à une population non exposée ? de mettre en évidence des effets à court terme (effets toxiques), s'il s'agit bien d'une exposition récente? si on découvre que l'exposition n'est pas récente, il est possible d'y joindre une étude rétrospective. On pourra ainsi possiblement observer des effets chroniques (ex.: maladies avec temps de latence élevé); pour un nouveau type de contamination, le choix de l'effet à mesurer prospectivement peut demander beaucoup de discernement de la part de l'investigateur. Lorsqu'il s'agit d'une exposition relativement fai- ble et qu'une grande partie de la population a été exposée, il sera possible d'observer un effet sur la santé chez les groupes "à haut risque", tels enfants, vieillards et personnes hypersensibles. est réelle Par ailleurs, on peut confirmer que en suivant 1'apparition spécifiques à certaines expositions ante) . de maladies l'exposition "sentinelles" (ex.: mésothéliome et ami- 4. 2. DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES 2.1 (suite) Descriptives L'importance des études descriptives est fré- quemment sous-estimée. souvent une plus fond à Lorsque bien exécutées, elles orientent décision avec ultérieure une de méthodologie poursuive plus des recherches sophistiquée (ex.: études analytiques). Les études épidémiologiques descriptives sont relativement rapides et peu coûteuses. Elles permettent de mettre en évidence, s'ils existent, des risques importants. On peut comparer, par exemple, la fréquence d'une maladie entre des périodes (jours, mois, années): une augmentation "brusque" d ' un indicateur de santé suffisamment sensible a été fréquemment associée à une influence environnementale (ex.: décès par maladies respiratoires et pollution atmosphérique). L'utilisation à cette fin de données socio-sanitaires doit être prudente: autres facteurs explicatifs, tels des changements dans le taux de déclaration ou des modifications dans les procédures d'enregistrement des cas (^). Également, on peut effectuer des comparaisons géographiques. Les problèmes associés au choix de régions de taille réduite sont surmontables (ex.: SMR) . utilisation des SIR et 5. 2. DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES 2.2 (suite) Corrélation Comme les précédentes, les études de corrélation sont normalement utilisées comme "guides qualitatifs" ( 1 ) pour évaluer le type d'effet et la grandeur potentielle de l'effet, mais rarement comme évidence ou preuve d'association entre une cause et un effet. Les désavantages de ces études sont surtout reliés à: mesure indirecte de 1'exposition, à cause du regroupement des individus le plus souvent dans leurs régions de résidence ; impossibilité de mesure, donc d'ajuster , 1'effet de co-facteurs et facteurs confondants . En présence d'une exposition environnementale faible et présumée de courte durée, on suggère fréquemment : d'allonger la période d'observation? d'augmenter la taille d'échantillon tion exposée); (popula- de restreindre 1'étude lorsque possible aux groupes les plus fortement exposés. 6. 2. DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES 2.3 (suite) Cas-témoins Les études de cas-témoins sont exécutés en assumant qu'une exposition environnementale a déjà, s'il en est, produit son effet (temps de latence "dépassé"). Elles sont généralement exécutées pour vérifier une hypothèse (généralement plausible au plan biologique) déjà suggérée par des résultats provenant d'étude descriptives antérieures. On s'assure alors que: la taille d'échantillon (nombre de cas) est suffisamment important pour détecter un risque relatif (association) donné. Il existe des méthodes pour estimer cette taille. les règles particulières à ce type d'étude sont suivies, en particulier, les critères de choix des témoins ( 4 ) ; l'exposition soit mesurable rétrospectivement (données environnementales historiques ), tout comme les facteurs confondants et les co-facteurs (histoire diététique, occupât ionnelle , etc. ) . Gottlieb et al ( 5 ) ont réalisé ce type d'étude à partir des certificats de décès, avec des résultats vraisemblablement valides. 7. 2. DIFFÉRENTES STRATÉGIES ÉPIDÉMIOLOGIQUES 2.4 (suite) Cohortes rétrospectives Puisque 1 1 étude de cohorte rétrospective étudie une population exposée dans le passé (exposition rétrospective), la période de latence pour observer les effets "chroniques" est normalement écoulée et il existe donc un effet mesurable. Il demeure cependant nécessaire de trouver un indicateur de santé suffisamment sensible, tel un symptôme objectivable, lorsqu'il s'agit d'une exposition relativement récente. En santé environnementale, il peut être difficile de déterminer le moment du début de l'exposition en l'absence de données environnementales historiques. 8. 3. UTILISATION DES REGISTRES L1avantage d 1 utiliser des données provenant de registres (naissances, décès, cancers, hospitalisations) en santé environnementale réside dans la quantité importante d 1 informations qui en font de puissants outils. En particulier, l'exis- tence des registres de cancers est fréquemment justifiée par la recherche épidémiologique pour la surveillance des effets de l'environnement sur la santé (*>). Les données provenant de telles banques ne sont pas toujours de qualité égale. Elles doivent être examinées de ma- nière approfondie (programmes de validation) avant d'être utilisées . Celles provenant du fichier des tumeurs et du fichier des décès du ministère des Affaires sociales ont déjà été utilisées pour identifier des groupes à risque élevé et pour formuler des hypothèses étiologiques ( 3 ). En particulier, le fichier des tumeurs du Québec peut être utilisé avantageusement, comparativement aux données hospitalières, surtout lorsque le coût et la vitesse d'exécution des facteurs critiques ( 7 ) . sont 9. 4. EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES 4.0 Amiante et eau potable Depuis 1971, plusieurs études de corrélation géographique réalisées au Canada et aux États-Unis ( 8 ) ont tenté de vérifier l'existence de risques pour la santé reliés à la présence d 1 amiante dans 11 eau potable. Les résultats incon- sistants de ces études sont expliqués par plusieurs facteurs dont : exposition variable (durée et intensité); absence d'ajustement pour autres facteurs de risque ; choix des unités d'observation (régions); mobilité de la population entre les régions. Il se peut également que les populations l'aient été trop faiblement pour que des méthodes nelles permettent de mesurer un effet. exposées convention- Une étude réalisée au 8 Canada ( ) n'a même pas permis de détecter un tel effet sur la santé, malgré une exposition élevée et réelle. Il semble que seules les études réalisées en milieu de travail sur des cohortes importantes ( 9 ) aient permis d'associer un risque élevé de cancers gastro-intestinaux à une exposition professionnelle à l'amiante ( 1 Q). Un tel exemple tend à illustrer le fait qu' il faut des populations fortement exposées pour mettre en évidence des effets sur la santé pour des contaminants retrouvés dans l'environnement en général. 10. 4. EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES 4.1 Déchets toxiques Il s'agit d'une nouvelle, au Québec ou ailleurs problématique relativement La mesure des effets sur la santé de ce type d'exposition est complexe, parce que: il existe une grande diversité d'agents potentiellement toxiques ? transformation continuelle des caractéristiques des sites suite, par exemple, a des réactions chimiques, changements de phase et mobilité (système ouvert); difficulté de qualifier (par où commencer?)? et de quantifier effets chroniques d'une exposition a de grandes quantités de plusieurs produits chimiques sont peu connus. Les interventions peuvent donc consister à: réaliser des études prospectives et, si le moment du début de 1'exposition est connu, des études rétrospectives; effets a être mesurés? Déduire à partir de ceux connus chez populations fortement exposées (milieu de travail). 11. 4. EXEMPLES DE SITUATIONS ENVIRONNEMENTALES 4.2 Halométhanes et eau potable Une importante mesure de santé publique, la chloration des eaux de consommation, peut avoir des effets néfastes sur la santé ( . Un grand nombre d'études (corrélation et castémoins) ont examiné la relation possible entre l'apparition du cancer (différents sites) et la consommation d'eau par des halométhanes. Une association causale contaminée semble avoir été démontrée pour quelques sites (côlon, vessie et rectum) de manière consistante, et de façon particulière pour rectal ( 5 ) et ceci dans cinq études cas-témoins ( 1 2 ) . le cancer 12. CONCLUSIONS 5. L 1 existence de risques pour la santé reliés à des expositions environnementales peut être mise en évidence à la condition d'utiliser des méthodes d'étude raffinées. L* interprétation des études épidémiologiques, quant à l'existence de risques réels pour la santé associés a des situations environnementales, doit être réalisée de manière scientifique par des scientifiques. Pour réaliser la surveillance de populations expo- sées à de nouveaux contaminants, les études prospectives pourraient être de plus en plus utilisées. Il faudrait alors pou- voir prédire les effets susceptibles d'être observés et choisir des méthodes optimales de surveillance, quitte a mettre au point de nouvelles méthodes. L 1 épidémiologiste formé dans le domaine des maladies chroniques devra s'adapter à la réalité de la santé environnementale et, en particulier, à celle de la toxicologie. Égale- ment, de nouveaux rôles sont à prévoir en plus de l'identification de thèses. groupes à risque élevé et de vérifications d'hypo- Ainsi, le rôle de 1'épidémiologie sera de plus en plus d'informer adéquatement les populations exposées à une situa- tion environnementale particulière, des risques réels pour santé. la 6. BIBLIOGRAPHIE (1 ) First Annual Symposium on Environmental Epidemiology, 1981. Env. Hlth. Persp. 42: 1-216. (2) CALABRESE, E.J., 1978. Methodological Approaches to Deriving Environmental and Occupational Health Standards. New York, Wiley. f3) OUELLET, Y. et al, 1984. Épidémiologie du cancer du rectum au Québec. Présentation au 52e congrès de l'ACFAS. (4) KLEINBAUM, D.G. logic Research. (5) GOTTLIEB, M.S. et al, 1982. Case-control Cancer Mortality Study and Chlorination of Drinking Water in Louisiana. Env. Hlth. Persp. 46: 169-177. (6) MCLENNAN, R. et al, 1978. Cancer Registration and its Techniques. IARC, Lyon. (7) SHENKER, S.C. et al, 1984. The Investigation of a Cancer Epidemic: which numerator data? Can. J. Publ. Hlth. 75: 157-160. (8) Summary Workshop on Ingested Asbestos, 1983. Env. Hlth. Persp. 53: 1-210. (9) McDONALD, J.C. et al, 1980. Dust Exposure and Mortality in Chrysotile Mining, 1910-1975. Br. J. Industr. Med.: 37 : 11-24. et al, 1982. EpidemioLondon, Lifetime. BIBLIOGRAPHIE (suite) IARC, IARC Monographs on the Evaluation of the Carcinogenic Risk of Chemicals to Humans. IARC Monogr. Suppl. 1, Lyon, 1979. Research Needs for Evaluation of Health Effects of Toxic Chemical Waste Dumps, 1983. Env. Hlth. Persp. 48 : 1-144. Symposium on Health Effects of Drinking Water Disinfectants and Disinfectant Byproducts, 1982. Env. Hlth. Persp. 46 : 1-241. Second Annual Symposium on Environmental Epidemiology, 1983. Env. Hlth. Persp. 52 : 1-319. PROBLÈMES DE SANTE RAPPORTÉS PAR LES MEMBRES DES FAMILLES EXPOSÉES A LA MOUSSE ISOLANTE D 1 URÉE-FORMALDÉHYDE (MIUF) Albert J. Nantel, M.D.,M.Sc.* L'objectif de cette étude était de vérifier si les personnes exposées à la MIUF présentaient une fréquence de symptômes différente de celle d 1 une population contrôle et de décrire 1 1 importance relative de ces symptômes. Pour ce faire, nous avons réalisé une étude à l'aide d'un questionnaire auto-rempli au niveau des familles de deux régions: Montréal et la Gaspésie. L'étude comprenait trois sous-groupes: Plaignants (familles isolées à la MIUF qui ont fait application au programme d'aide au relogement). Non-plaignants (familles isolées à la MIUF qui n'ont pas fait une demande d'aide) et contrôles (familles des mêmes régions choisies au hasard par la liste électorale). Le taux de réponse a varié entre 44.9% et 75.6%. Les résultats montrent que la région (Montréal ou Gaspésie) n'influence à peu près pas les résultats. Par contre, il y a une différence significative entre les trois sous-groupes—Plaignants -vs- non-plaignants -vs- contrôles. L'ordre d'importance des symptômes est sensiblement le même dans chacune des comparaisons. * Centre de Toxicologie du Québec Le C. H. U. L. 2705, boul. Laurier Sainte-Foy (Qc.) G1V 4G2 DÉFINITIONS PLAIGNANTS: familles isolées à la MIUF et qui ont fait application au programme provincial d 1 aide au relogement. Elles ont été exa- minées par les médecins des D.S.C. NON—PLAIGNANTS : familles isolées à la MIUF et qui n'ont pas fait application au programme d'aide au relogement. Identifiées par les asso- ciations coopératives d'économie famili- ales (A.C.E.F.). CONTRÔLES: familles habitant une résidence localisée dans la même région que les précédentes et sélectionnés électorale par deux niveaux. à une l'aide méthode de la liste aléatoire à SOMMAIRE DE LA TAILLE DES ÉCHANTILLONS ÉTUDIÉS MONTREAL Plaignants: 700 Non-plaignants : 47 5 Témoins: 1091 TOTAL: 2266 GASPESIE Plaignants : Non-plaignants : 307 74 Témoins: 117 TOTAL: 498 GRAND TOTAL: 2764 familles Taux de réponse par régions et par sous-groupes r — -• Nombre de familles qui ont: 1 % de | Régions Sous-groupes 1 |Montréal reçu les reçu les questionnaires questionnaires réponses Plaignants 700 511 73 Non-plaignants 475 359 75.6 1091 490 44.9 307 219 71 .3 I I Témoins Plaignants 1 I I t 1 |Gaspésie 1 1 Non-plaignants 74 49 66.2 Témoins 117 64 54.7 2764 1692 61 .2 Total ! 1 I Total des questionnaires sur la santé complétés : 3,442 = 2/famille COMPARAISON ENTRE LES DEUX RÉGIONS ÉTUDIÉES: MONTRÉAL ET GASPÉSIE Des 54 symptômes étudiés, seuls les neuf suivants: allergies, démangeaison des oreilles, orthopnée, étourdissements, irritabilité, nausées, capacité de concentration, sécheresse des yeux et hématémèse, montrent une incidence significativement différente lorsque l'on compare les échantillons provenant de Montréal avec ceux de la Gaspésie. Cependant, de ceux-ci, seuls les étourdissements et l'irritabilité semblent significatifs lors des analyses de comparaison entre les sous-groupes plaignants, non-plaignants et contrôles. C'est pourquoi nous avons regroupé les deux régions lors de l'analyse comparative finale. ANALYSE COMPARATIVE DE PROPORTIONS (TEST DE t) DES TROIS SOUS-GROUPES APRÈS FUSION DES RÉSULTATS DES DEUX RÉGIONS MONTRÉAL ET GASPÉSIE COMPARAISON ENTRE LES GROUPES NON PLAIGNANTS ET CONTRÔLES SYMPTÔMES Baisse d'audition Allerg ies Port de verre de contact Maladie du travail Écoulement des oreilles Vomissements Dyspnée paroxystique nocturne Diarrhée Méléna Nausées Hématémèse Rhume ou grippe Orthopnée Toux fréquente Hémoptysies Sécheresse des yeux Dyspnée Vertiges Démangeaisons des oreilles Perte de concentration Constipation Douleur abdominale D o u l e u r d e la g o r g e B a i s s e d e la v i s i o n Wheezing S é c r é t i o n d a n s la g o r g e Mémoire des faits récents Sécheresse de la peau Congestion du nez Mémoire des faits anciens Rougeur de la peau Étourdissements Rougeur des yeux Dyspnée d1 effort Prurit de la peau Vision double (diplopie) Odorat anormal Palpitations Larmoiement Mal de tête (céphalée) Fatigabilité Trouble du sommeil Saignement du nez Somnolence Lésions au nez Sensibilité du nez Vision embrouillée Sécheresse de la gorge Irritabilité Sécheresse du nez Irritation de la peau Irritation de la gorge Irritation du nez Irritation des yeux Non significatifs 1. 6935 8730 9576 9828 0697 3541 3817 3933 5140 3. 5183 3. 5483 3. 5954 3. 7159 3. 9321 3. 9534 3. 9543 4. 0905 4. 0972 4. 3168 4. 3609 4. 3725 4, 5019 4. 7372 4. 9727 5. 0161 5. 0198 5. 1810 5. 4300 5. 5196 5. 8530 6. 0730 6. 2497 6. 3556 7. 0676 Significatifs à plus de 99% COMPARAISON ENTRE LES PLAIGNANTS ET LES CONTRÔLES SYMPTÔMES "t Baisse d'audition Port de verre de contact Maladie du travail Allerg ies Hématémèse Méléna Hémoptysies Écoulement des oreilles Diarrhée Vomissements Constipation Sécheresse des yeux Douleur abdominale Mémoire des faits anciens Perte de concentration Dyspnée paroxystique nocturne Nausées Vertiges Rhume ou grippe Orthopnée Vision double (diplopie) Rougeur de la peau Odorat anormal Peau sèche Palpitations Saignements du nez Toux fréquente Démangeaisons des oreilles Mémoire des faits récents Dyspnée d'effort Wheezing Lésions du nez Douleur de la gorge Congestion du nez Dyspnée Irritabilité Baisse de vision Sécrétions dans la gorge Prurit de la peau Étourdissements Trouble du sommeil Sensibilité du nez Mal de tête (céphalée) Larmoiement Irritation de la peau Fatigabilité Rougeur des yeux Vision embrouillée Somnolence Sécheresse du nez Irritation du nez sécheresse de la gorge Irritation de la gorge Irritation des yeux Non significatifs 3. 2195 ^ 3.9190 5.5088 5.7849 6.0883 6.4182 6.5633 6.5908 6.7477 6.8953 6.9859 7.2459 7.4357 5879 6356 71 1 5 8479 1512 8.8233 Significatifs 8.9312 plus de 99% 8.9393 9.2986 9.3252 9.8149 9.8489 9.9372 9.9957 10.0632 10.2438 10.3304 10.5966 10.9348 11.0277 11 1087 11 4268 5930 11 6624 11 9928 11 0377 13 0774 13 2234 13 9483 14 9851 14 15.6859 15.8229 17.6257 j \ COMPARAISON ENTRE LES GROUPES PLAIGNANTS ET NON PLAIGNANTS SYMPTÔMES Hémoptysie Maladie du travail Hématémèse Méléna Écoulement des oreilles Port de verre de contact Diarrhée Baisse d'audition Mémoire des faits anciens Const ipat ion Douleur abdominale Allerg ies Vomissements Palpitations Vision double (diplopie) Odorat anormal Saignements du nez Sécheresse des yeux Rougeur de la peau Perte de concentration Irritabilité Sécheresse de la peau Lésions du nez Vert iges Dyspnée d'effort Irritation, de la peau Mémoire des faits récents Orthopnée Nausées Dyspnée paroxystique nocturne Rhume ou grippe Wheezing Sensibilité du nez Trouble du sommeil Congestion du nez Prur it de la peau Démangeaisons des oreilles Douleur de la gorge Sécrétion dans la gorge Mal de tête (céphalée) Baisse de vision Toux fréquente Larmoiement Étourd issements Fatigabilité Dyspnée Vision embrouillée Somnolence Irritation du nez Sécheresse du nez Rougeur des yeux Irritation de la gorge Sécheresse de la gorge Irritation des yeux t" •o.ooio\ 0.0070 0.6343 0.7516 1.2934 •1 . 5859 1.8951 1 .9509 2.0274 2.0274 2.3566 2.5508 2.5700 6520 7175 7295 8538 9190 0111 1 548 1633 1 974 6395 3.7009 4.0220 4. 1252 4.2436 4.4635 4.4867 4.6080 4.6705 4.8814 4.8866 4.9575 4.9616 5. 1444 5. 1886 5.4309 5.4439 5.4476 5.7119 5.7179 5.7926 5.8289 5.8984 6.2585 6.3729 6.4709 6.7205 7.0902 7.4437 7.5246 8. 1603 8.4883 Non significatifs Significatifs à plus de 99% EXEMPLES DE RÉSULTATS EXPRIMÉS EN POURCENTAGES D 1 INDIVIDUS QUI PRÉSENTENT LE SYMPTÔME SOUS-GROUPES RÉGIONS • PLAIGNANTS NON-PLAIGNANTS MONTRÉAL 36 .8 22.4 11.9 GASPÉSIE 37.0 24.7 13.8 IRRITATION DU CONTROLES NEZ SOUS-GROUPES RÉGIONS * PLAIGNANTS NON-PLAIGNANTS MONTRÉAL 39.3 23.6 13.4 GASPÉSIE 41 .0 23.4 8.1 IRRITATION DE LA CONTROLES GORGE SOUS-GROUPES RÉGIONS • PLAIGNANTS NON-PLAIGNANTS CONTROLES MONTRÉAL 30.5 20.6 11 .6 GASPÉSIE 27.7 24 .7 10.0 IRRITATION DE LA PEAU SOUS-GROUPES RÉGIONS 28.5 18.0 10.4 CD GASPÉSIE PLAIGNANTS 16.9 10.0 • MONTRÉAL « NON-PLAIGNANTS CONTROLES SOMNOLENCE SOUS-GROUPES RÉGIONS PLAIGNANTS NON-PLAIGNANTS CONTROLES MONTRÉAL 42.7 29.7 21 . 1 GASPÉSIE 36.9 29.9 20.6 TROUBLES DU SOMMEIL SOUS-GROUPES RÉGIONS PLAIGNANTS NON-PLAIGNANTS MONTRÉAL 46.8 31 .4 23.4 GASPÉSIE 41 .0 32.5 18.8 FATIGUE CONT RÛTES RÉGIONS SOUS-GROUPES • PLAIGNANTS NON-PLAIGNANTS MONTRÉAL 34. 1 22.0 15.0 GASPÉSIE 34.4 31 .2 17.5 CONTROLES - MAUX • NON-PLAIGNANTS 40.7 26.8 24 .1 27.3 18.8 "-4 PLAIGNANTS SURF CD • GASPÉSIE RC TE SOUS-GROUPES RÉGIONS MONTRÉAL DE CONTRÔLES TOUX SOUS-GROUPES RÉGIONS PLAIGNANTS NON-PLAIGNANTS CONTROLES MONTRÉAL 32.3 24 .6 28.3* GASPÉSIE 24.4 20.8 17.5 ALLERGIES QUELQUES ELEMENTS TIRES DES QUESTIONNAIRES ADRESSES AUX FAKILLH Centre de Toxicologie du Québec Sainte-Foy, Québec La crise de l f é n e r g i e que nous c o n n a i s s o n s d e p u i s quelques a n n é e s déjà, incite les c o n s o m m a t e u r s à améliorer les installations d e leur maison en vue de réduire leurs c o û t s d ' é n e r g i e . Cependant, bien que ces a m é n a g e m e n t s soient une chose souhaitable é c o n o m i q u e m e n t , c e r t a i n s entre eux peuvent favoriser une a c c u m u l a t i o n de substances p o l l u a n t e s à l ' i n t é r i e u r d e s m a i s o n s , ce qui â long terme, pourrait influencer l'état de santé d e s o c c u p a n t s . Actuellement, les r é p e r c u s s i o n s réelles de différents types d ' i n s t a l l a t i o n s sont très peu connues. Il est donc d i f f i c i l e de savoir s'il est p r é f é r a b l e d e favoriser ou non un type d ' i n s t a l l a t i o n d o n n é e du point de v u e s a n i t a i r e . Les q u e s t i o n n a i r e s que nous vous invitons à compléter v i sent à a m é l i o r e r les c o n n a i s s a n c e s d a n s ce domaine, ce qui pourait permettre d e s décisions m e i l l e u r e s pour v o t r e santé. Votre f a m i l l e est u n e des rares familles invitées à répondre aux q u e s t i o n naires. Vous avez été c h o i s i s au hasard à partir de listes de gens résidant d a n s la région de M o n t r é a l ou en G a s p é s i e . Pour que les résultats de l'étude donnent une estimation v a l a b l e d e s e f f e t s sur la santé d ' é q u i p e m e n t s anciens ou récents, il est important que c h a q u e q u e s t i o n n a i r e soit complété et retourné. Vous pouvez être a s s u r é s de v o t r e a n o n y m a t . Nous n ' a v o n s aucun moyen d ' i dentifier qui a r é p o n d u aux q u e s t i o n n a i r e s que nous recevons. A cet égard, vous r e marquerez, si ce n'est déjà fait, que l'enveloppe que nous vous a v o n s fait p a r v e n i r , contient u n e c a r t e de r e t o u r . Cette carte que vous mettez à la poste en même temps que les q u e s t i o n n a i r e s c o m p l é t é s m a i s séparément, nous permettra de savoir que vous avez c o m p l é t é v o s q u e s t i o n n a i r e s sans pouvoir identifier de q u e l ( s ) q u e s t i o n n a i r e ( s ) il s'agit. Nous a i m e r i o n s que v o u s n o u s retourniez vos q u e s t i o n n a i r e s c o m p l é t é s pour la fin du m o i s de m a i . Les r é s u l t a t s d e cette étude seront publiés et un c o m p t e rendu pourra être transmis à tout c i t o y e n i n t é r e s s é . Vous pouvez recevoir un résumé d e s r é s u l t a t s en écrivant les m o t s "résultats d e m a n d é s " sur la carte de r e t o u r , et en y ajoutant v o t r e adresse et v o t r e c o d e p o s t a l . S'il v o u s plaît, n'inscrivez pas ces i n f o r m a t i o n s sur vos q u e s t i o n n a i r e s . Si v o u s avez d e s q u e s t i o n s , il me fera plaisir d'y r é p o n d r e . qu'à é c r i r e ou à t é l é p h o n e r à (418) 656-8002. M e r c i de v o t r e p r é c i e u s e collaboration. Sincèrement YL/11 votre, Y o l a i n e T.eblanc , L.Ph., Responsable du projet M.Se. Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boui. Laurier, Québec, Qué. 31V 4G2 TÉL.: (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire) Vous n'avez VOTRE Noua aimerions MAISON que ce questionnaire soit par un adulte complété C e t t e é t u d e e s t u n effort pour déterminer s'il existe u n e r e l a t i o n e n t r e l a s a n t é d e s g e n s et certaines caractéristiq u e s de l a m a i s o n q u ' i l s h a b i t e n t . Si, au fil des questions, v o u s v o u l e z n o u s t r a n s m e t t r e d e s c o m m e n t a i r e s , soyez à 1 ' aise. V Q U 8 p o u v e z é c r i r e d a n s l e s m a r g e s o u e n c o r e utiliser les espaces p r é v u s à l a f i n des q u e s t i o n n a i r e s . Ces comment ai res ser o n t l u s e t s e r o n t p r i s e n c o n s i d é r â t ion„ Merci YL/lv de votre aide. Yolaine Leblanc, L*Ph e s M * S e c Centre de Toxicologie du Québec 2705, b o u l . Laurier, # 65é Ste-Foy, Québec G1V 4G2 I n s t r u c t i o n s pour r é p o n d r e aux q u e s t i o n n a i r e s Pour la plupart des questions, un choix de réponses vous est offert. Veuillez encercler le numéro correspondant à la réponse qui décrit le mieux votre situation. Par exemple, supposons que l'on vous demande: Q.Q Que f a i t e s - v o u s s u r t o u t durant vos l o i s i r s ? 1 2 3 4 5 VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION VOUS LISEZ VOUS BRICOLEZ VOUS PRATIQUEZ UN SPORT AUTRE ... s.v.p. précisez: Si vous occupez vos loisirs surtout en lisant, vous encerclez le chiffre 2 à gauche de "VOUS LISEZ": Q.O Que faites-vous s u r t o u t durant vos l o i s i r s ? 1 © 3 4 5 VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION VOUS LISEZ VOUS BRICOLEZ VOUS PRATIQUEZ UN SPORT AUTRE ... s.v.p. précisez: Si, par contre, vous occupez vos loisirs en faisant de l'artisanat, vous encerclez le chiffre 5 à gauche de "AUTRE" et vous inscrivez à droite: artisanat: Q.O Que f a i t e s - v o u s s u r t o u t durant vos l o i s i r s ? 1 2 3 4 © VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION VOUS LISEZ VOUS BRICOLEZ VOUS PRATIQUEZ UN SPORT AUTRE ... s.v.p. précisez: artisanat Quand il est possible d'encercler plus d'un chiffre pour les réponses, nous l'indiquons entre parenthèses avant la question en vous disant: "Pour cette question plus d'une réponse est possible". N.B. L e s q u a t r e q u e s t i o n n a i r e s se r é p o n d e n t de l a même f a ç o n . n QUESTIONNAIRE SUR LA MAISON Q.1 Quel type de saison habitez-» .vous? 1 . 2 3 4 5 6 7 UNIFAMILIALE JUMELÉE DUPLEX EN RANGÉE MAISON NOBILE MAISON À PLUSIEURS LOGEMENTS AUTRE ... s.v.p. précisez: Q.2 En ne cooptant pas le sous-sol, votre saison possède: 1 2 3 4 5 UN ÉTAGE UN ÉTAGE ET DEMI DEUX ÉTAGES DES DEMI-PALIERS (SPLIT LEVEL) PLUS DE DEUX ÉTAGES Q.3 (Pour cette question, plus d'une réponse est possible)» Avec quoi votre (saison est-elle isolée? 1 2 3 4 5 6 7 8 9 DE LA LAINE MINÉRALE DU STYR0F0AM DU POLYURÉTHANE DU PERLITE DE LA VERMICULITE DE LA FIBRE DE VERRE AUTRE TYPE D'ISOLATION ... s.v.p,. précisezë VOTRE MAISON N'EST PAS ISOLEE VOUS IGNOREZ LE TYPE D'ISOLATION 1 2 3 4 5 6 7 DANS LES MURS EXTÉRIEURS DANS LES MURS DU SOUS-SOL DANS LES CLOISONS INTÉRIEURES AUX PLAFONDS AU GRENIER VOUS L'IGNOREZ NE S'APPLIQUE PAS Q.4 Q.5 (Pour cette question, plus d'une réponse est possible). Où se trouve l'isolation? (Pour cette question, plus d'une réponse est possible). Lequel ou lesquels de ces équipements votre système de chauffage comprend-il? 1 UNE FOURNAISE A L'HUILE A AIR CHAUD 2 UNE FOURNAISE A L'HUILE A EAU CHAUDE 3 UNE FOURNAISE A L'ÉLECTRICITÉ 4 UNE FOURNAISE AU GAZ NATUREL 5 UNE FOURNAISE AU GAZ PROPANE 6 DES PLINTHES ÉLECTRIQUES 7 UN POÊLE A BOIS RÉGULIER 8 UN POÊLE A BOIS A COMBUSTION LENTE 9 UNE OU DES CHAUFFERETTES ÉLECTRIQUES 10 UNE OU DES CHAUFFERETTES AU KÉROSÈNE 11 UNE ANNEXE À L'HUILE 12 AUTRE ... s.v.p. précisez: (Continuez au verso ec .) n Q.6 (Pour cette question, plus d'une réponse est possible) Lequel ou lesquels de ces équipements votre maison a-t-elle? 1 2 3 4 5 6 7 8 UN SYSTÈME DE VENTILATION A AIR PULSÉ UN ÉCHANGEUR DE CHALEUR UN FILTRE \ AIR ÉLECTRONIQUE UN HUMIDIFICATEUR CENTRAL UN OU DES PETITS HUMIDIFICATEURS UN OU DES DÉSHUMIDIFICATEURS UN SYSTÈIC D'AIR CLIMATISÉ VOTRE MAISON NE POSSÈDE AUCUN DE CES ÉQUIPEMENTS Q.7 Quelle région habitez-vous? RÉGION DE MONTRÉAL GASPÉSIE AUTRE ... s.v.p. précisez: Q.8 Combien de personnes habitent votre maison ou votre logement? UNE SEULE PERSONNE (VOUS-MÊMES) DEUX PERSONNES TROIS PERSONNES QUATRE PERSONNES OU PLUS -o-o-o-o-o-o-o- Y-a-t-il autre chose que vous croiriez utile de faire connaître au sujet de votre maison? Si oui, vous pouvez utiliser l'espace qui suit h cette fin. VOTRE SANTÉ I) j Nous aimerions que ce questionnaire soit par un adulte Merci de votre aide. olaine Leblanc, L.Ph., M.Se. entre de Toxicologie du Québec 705 , Boul. Laurier, # 656 ainte-Foy (Québec) IV 4G2 418) 656-8002 complété, féminin. Instructions pour répondre aux questionnaires P our la plupart des quest ions, un choix de réponses vous est offert « Veuillez encercler le numéro correspondant à la réponse qui décrit le mieux votre situation. Par exemple, supposons que l'on vous demande: Q.O Que faites-vous surtout durant vos loisirs? 1 2 3 4 5 VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION VOUS LISEZ VOUS BRICOLEZ VOUS PRATIQUEZ UN SPORT AUTRE ... s.v.p. précisez: Si vous occupez vos loisirs surtout en lisant, vous encerclez le chiffre 2 h gauche de "VOUS LISEZ": Q.O Que faites-vous surtout durant vos loisirs? 1 (?) 3 4 5 VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION VOUS LISEZ VOUS BRICOLEZ VOUS PRATIQUEZ UN SPORT AUTRE ... s.v.p. précisez: Si, par contre, vous occupez vos loisirs en faisant de l'artisanat, vous encerclez le chiffre 5 à gauche de "AUTRE" et vous inscrivez à droite: artisanat: Q.O Que faites-vous surtout durant vos loisirs? 1 2 3 4 © VOUS ÉCOUTEZ LA TÉLÉVISION VOUS LISEZ VOUS BRICOLEZ VOUS PRATIQUEZ UN SPORT AUTRE s.v.p. précisez: artisanat Quand il est possible d'encercler plus d'un chiffre pour les réponses, nous l'indiquons entre parenthèses avant la question en vous disant: "Pour cette question plus d'une réponse est possible". N.B. Les quatre questionnaires ae répondent de la même façon. (continuez au verso . /2 QUESTIONNAIRE SUR VOTRE SANTÉ Les questions qui suivent portent sur votre santé. Vous devez y répondre en vous basant sur ce qui s'est produit au cours du mois dernier. Nous vous prions de répondre à toutes les questions qui s'appliquent à vous. Q.1 Au cours du mois dernier, avez-vous eu des sensations d'irritation aux yeux? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.2 Aviez-vous les yeux rouges? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.3 Vos yeux ont-ils coulé sans raison apparente? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.4 Vos yeux étaient-ils secs au point de vous obliger à utiliser des larmes artificielles? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.5 Au cours du mois dernier, votre vue était-elle embrouillée? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.6 Vous arrivait-il de voir double? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.7 Votre vue a-t-elle baissé? OUI NON Q.8 Votre vue a-t-elle baissé beaucoup, moyennement ou légèrement? BEAUCOUP MOYENNEMENT LÉGÈREMENT Portiez-vous des verres de contact? NON Q.9 OUI 1 2 OUI NON 1 2 OUI NON Entendez-vous bien? 1 2 OUI NON Q.13 Avez-vous eu la grippe ou le rhume le mois dernier? 1 2 OUI NON Q.14 Avez-vpus eu des sensations d'irritation au niveau du nez? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT DAMAIS Q.15 Avez-vous eu la sensation désagréable que votre riez était sec? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.16 Votre nez était-il congestionné? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.17 Votre nez était-il sensible au toucher, par exemple: faisait-il mal quand vous vous mouchiez? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.18 Au cours du mois dernier, avez-vous saigné du nez? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.19 Vous est-il arrivé d'avoir des galles k l'intérieur du nez? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.10 Au cours du mois dernier, avez-vous souvent ressenti des démangeaisons aux oreilles? Q.11 Vos oreilles ont-elles coulé? Qc12 (continuez au verso / Q.20 Diriez-vous que votre odorat est normal ou anormal? NORMAL - s.v.p. passez à la question Q.22 ANORMAL Q.21 Quelle phrase décrit le mieux votre problème? Q»22j Vous est-il arrivé d'éprouver des sensations d'irritation dans la gorge? Q.23 Aviez-vous mal à la gorge quand vous avaliez? VOUS AVEZ DE LA DIFFICULTÉ A IDENTIFIER CE QUE VOUS SENTEZ TOUT CE QUE VOUS SENTEZ VOUS APPARAIT AVOIR LA MEf€ ODEUR VOUS AVEZ COMPLÈTEMENT PERDU L1 ODORAT AUCUNE DE CES PHRASES NE DÉCRIT VRAIMENT VOTRE PROBLÈME TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS TOUJOURS SOUVENT RAREMENT DAMAIS Q.24 Aviez-vous la gorge sèche? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT DAMAIS Q.25 Vous est-il arrivé d'avoir des sécrétions (crachats) dans la gorge? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.26 Avez-vous toussé fréquemment? OUI NON s.v.p. passez a la question|Q.29 Q.27 (Pour cette question, plus d'une réponse est possible). Quel genre de toux décrit 1e mieux la vôtre? VOUS TOUSSEZ, MAIS VOUS N'AVEZ PAS DE SÉCRÉTIONS (CRACHATS) DANS LA GORGE VOUS TOUSSEZ ET VOUS AVEZ DES SÉCRÉTIONS DANS LA GORGE VOUS AVEZ DES QUINTES DE TOUX (VOUS TOUSSEZ ET VOUS ÊTES INCAPABLE DE VOUS ARRÊTER) Q.28 À quel moment de la journée toussiez-vous? SEULEMENT LE MATIN AU LEVER L'AVANT-MIDI SURTOUT L'APRÈS-MIDI SURTOUT LE SOIR SURTOUT LA NUIT SURTOUT TOUT AU LONG DE LA JOURNÉE CELA VARIAIT ÉNORMÉMENT /5 Rappelez-vous de répondre aux questions en vous basant sur ce qui s'est produit au cours du mois dernier. Qo29 Au cours du mois dernier» vous est-il arrivé de cracher du sang rouge? 1 2 OUI NON Q.30 Avez-vous régulièrement eu de la difficulté à inspirer» c'est-à-dire à faire entrer l'air dans vos poumons? 1 2 OUI NON Q.31 Généralement, entendiez-vous des sifflements lorsque vous respiriez? 1 2 OUI NON Q.32 Êtes-vous généralement essoufflé(e) lorsque vous faites in effort, par exemple, lorsque vous montez tn escalier? 1 2 OUI NON Q.33 Certaines personnes deviennent essoufflées aussitôt qu'elles se couchent. Ceci les oblige, pour dormir, à utiliser plusieurs oreillers sous la tête. Etes-vous de ces personnes? OUI NON Q.34 Certaines personnes ne sont pas essoufflées quand elles se couchent mais le deviennent durant leur sommeil. Ceci les reveille. Etes-vous de ces personnes? OUI Au cours du mois dernier, vous est-il arrivé au moins une fois d'avoir des palpitations? OUI Avez-vous eu mal à la tête? TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.35 Q.36 NON NON (continuez au verso «...) Q.37 Vous est-il arrivé d'avoir la sensation que votre tête tournait? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.38 Avez-vous eu des vertiges (Perdiez-vous l'équilibre)? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT 3AMAIS Q.39 Vous arrivait-il d'être soronoient(e) (vous endormiez-vous pendant la journée) sans raison apparente? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.40 Au cours du mois dernier, aviez-vous tendance à devenir fatigué(e) plus Facilement? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.41 Votre sommeil a-t-il été de mauvaise qualité? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.42 Étiez-vous facilement irritable au point de vue émotif? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.43 Avez-vous eu tendance à oublier plus facilement qu'avant des faits récents? (Par exempie, oublier le numéro de téléphone que vous veniez de vérifier dans l'annuaire téléphonique) . 1 2 3 OUI Q.44 Avez-vous eu plus de difficulté à vous rappeler des faits anciens? (Par exemple, le nom de l'école que vous fréquentiez à l'élémentaire). 1 2 3 OUI NON NE S'APPLIQUE PAS (TRÈS JEUNE ENFANT) Q.45 Vous est-il arrivé d'avoir de la difficulté à vous cnncentrer? 1 2 3 OUI NON NE S'APPLIQUE PAS (TRÈS JEUNE ENFANT) NON NE S'APPLIQUE PAS (TRÈS JEUNE ENFANT) / Q.46 Aviez-vous la peau sèche? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.47 Vous est-il arrivé d'avoir une sensation d'irritation au niveau de la peau? 1 2 3 4- TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS G.48 Aviez-vous des plaques rouges sur votre peau? 1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Q.49 Avez-vous souffert de démangeaisons? -1 2 3 4 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS -h >1 Q.5Q Q«51 TOUJOURS SOUVENT RAREMENT JAMAIS Votre peau était-elle en» fiée à l'endroit des démangeaisons? Au cours du mois dernier, avez-vous souvent eu des maux de coeur? ScVtp. passez h la question [Q^Slj 1 2 OUI NON Q.52 Avez-vous vomi fréquemment? OUI NON Q.53 OUI NON Étiez-vous généralement const ipé(e)? Q.34 Aviez-vous régulièrement la diarrhée? OUI NON Q.55 Avez-vous eu souvent des maux de ventre sans raison apparente? OUI NON Q.56 Vous est-il arrivé au moins une fois de vomir du sang? 1 2 OUI NON Q.57 Vos selles ont-elles été noires comme du charbon au moins ine fois? 1 2 OUI NON VOUS NE L'AVEZ P A S REMARQUÉ 3 (continuez au verso ...) /B Q.58 OUI Souffrez-vous présentement ou avez-vous déjà souffert d'allergies? Q.59 NON ALLERGIE  ALLERGIE A ALLERGIE  AUTRES ... (Pour cette question, plus d'une réponse est possible). De quelle(s) aLlergie(s) avez-vous déjà souffert ou souffrez-vous présentement? UN OU fc DES ANIMAUX UN OU DES ALIMENTS UN OU DES MÉDICAMENTS s.v.p. précisez: D'ASTHME D'URTICAIRE D'ECZÉMA DE FIÈVRE DES FOINS VOUS N'AVEZ 3AMAIS SOUFFERT DE CES PROBLÈMES Q.6Q1 (Pour cette question, plus d'une réponse est possible). Souffrez-vous présentement ou avez-vous déjà souffert: 1 2 3 OUI... s.v.p. précisez: NON NE S'APPLIQUE PAS Q.61 Souffrez-vous ou avez-vous déjà souffert de maladies reliées au travail? (Par exemple: 1 * amiantose) G .62 Au cours du mois dernier i 1 OUI votre état de santé a-t-il 2 NON été pire que d'habitude? ^ S.v.p. précisez ce qui a été inhabituel: Q.63 s.v.p. passez à la question IQ.60 Combien de grossesses avezvous eue(s) au cours des 5 dernières années? (Si vous êtes certaine d'être enenceinte actuellement, incluez cette grossesse dans votre total). < 1 2 3 UNE GROSSESSE DEUX GROSSESSES TROIS GROSSESSES OU PLUS VOUS N'ETES PAS CERTAINE D'ÊTRE ENCEINTE ACTUELLE MENT ET VOUS N'AVEZ PAS EU D'AUTRES GROSSESSES AU COURS DES 5 DERNIÈRS ANS VOUS N'AVEZ EU AUCUNE GROSSESSE AU COURS DES 5 DERNIERS ANS (S.v.p. continuez à répondre aux questions). 6 NE S'APPLIQUE PAS / Les prochaines questions concernent uniquement la ou les grossesses que vous avez eues depuis 5 ans. Q.64 Êtes-vous enceinte actuellement? Q.65 Dans au moins une de vos grossesses, avez-vous eu un risque d'avortement spontané (risque de fausse couche)? 1 2 3 OUI Depuis combien de semaines?. NON PEUT-ÊTRE, 3E N'EN SUIS PAS CERTAINE OUI NON S.v.p. précisez le nombre de grossesses où vous avez eu un risque d'avortement spontané: GROSSESSE(S) et précisez, pour chacune de ces grossesses, à partir de quelle semaine le risque s'est présenté (Si plus d'une grossesse, séparez chacune d'elles par une barre "/,l): SEMAINES Q.66 Dans au moins une de vos grossesses, avez-vous eu avorteront spontané (fausse couche)? OUI NON S.v.p. précisez le nombre de grossesses ou vous avez eu un avortement spontané: GROSSESSE(S) et précisez, pour chacune de ces grossesses, après combien de semaines de grossesse 1'avortement spontané a eu lieu (Si plus d'une grossesse, séparez chacune d'elles par une barre "/"): SEMAINES Q.67 Dans au moins tne de vos grossesses, avez-vous eu un accouchement prématuré? OUI NON NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ÊTES ENCEINTE ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE PREMIÈRE GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS AVEZ MOINS DE 26 SEMAINES COMPLÉTÉES) S.v.p. précisez le nombre de grossesses où vous avez eu un accouchement prématuré: GROSSESSE(S) et précisez, pour chacune de ces grossesses, après combien de semaines de grossesse l'accouchement a eu lieu (Si plus d'une grossesse, séparez chacune d'elles par une barre "/"): SEMAINES (continuez au verso ...) Q.68 Dans au moins un de vos accouchements, le travail s'est-il déroulé de façon anormale? — 1 2 ' 3 OUI NON NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ETES ENCEINTE ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE PREMIÈRE GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS N'AVEZ PAS ENCORE ACCOUCHÉ) S.v.p. précisez le nombre d'accouchements où le travail s'est déroulé d'une façon anormale: _ ACCOUCHEMENTS et précisez, pour chacun de ces accouchements quel(s) problème(s) se sont présentés (si plus d'un accouchement, Q.69 séparez chacun par une barre À la naissance, 11 un de vos enfants était-il anormal? "/"): -1 OUI 2 3 NON NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ÊTES ENCEINTE ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE PREMIÈRE GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS N'AVEZ PAS ENCORE ACCOUCHÉ) S.v.p. précisez le nombre de grossesses où l'enfant (ou l'un des GROSSESSE(S) et précisez, problème(s) il souffrait (si par une barre "/"): jumeaux triplets ..) était anormal: pour chacun de ces enfants, de quel(si plus d'un enfant, séparez chacun d'eux Q.70 Quel était le poids, à leur naissance, de chacun des 3 derniers enfants que vous avez eu depuis 5 ans? (Si moins de 3 enfants, mettre tiret: dans les espaces vides). - PREMIÈRE GROSSESSE: kg OU lbs - DEUXIÈME GROSSESSE: kg OU lbs - TROISIÈME GROSSESSE: kg OU lbs 1 NE S'APPLIQUE PAS (VOUS ÊTES ENCEINTE ACTUELLEMENT; C'EST VOTRE PREMIÈRE GROSSESSE DEPUIS 5 ANS ET VOUS N'AVEZ PAS ENCORF ACCOUCHÉ). /1 Plus que quelques questions sur vos habitudes» d'une façon générale» Q.71 Ftnez-vous ou avez-vous déjà flMé? Q.72 Avez vous cessé de fumer définitivement? OUI NON ^ ^ 1 f ^ 2 OUI NON Vous y répondez s.v.p. passez à la question Q.75 depuis combien de temps? (Continuez de répondre aux questions, même si vous avez arrêté de fumer; nous en tiendrons compte). Q.73 ^ Q.74 (Pour cette question, plus d'une réponse est possible). Que fumez-vous ou fumiez-vous habituellement? Combien de cigarettes consommez-vous ou consommiez-vous par jour? CIGARETTE LE CIGARE LA PIPE 1 2 3 4 5 s.v.p. passez a la question Q.75 MOINS DE 5 6 A 10 11 A 15 16 A 20 PLUS DE 20 CIGARETTES Finalement, nous aimerions vous poser quelques questions à votre s u j e t pour nous permettre d'interpréter correctement les résultats de l ' é t u d e VOUS DEMEUREZ CONSTAMMENT A LA MAISON VOUS ETES AU TRAVAIL, AUX ÉTUDES (OU A LA GARDERIE) MOINS DE 3 JOURS PAR SEMAINES VOUS ÊTES AU TRAVAIL, AUX ÉTUDES (OU A LA GARDERIE) 3 JOURS OU PLUS PAR SEMAINE VOUS N'ÊTES PRATIQUEMENT JAMAIS À LA MAISON (PAR EXEMPLE, A CAUSE DE VOTRE TRAVAIL QUI VOUS OBLIGE A VOYAGER) Q.75 Combien de temps passez-vous à la maison? Q.76 Quels sont le mois et l'année de votre naissance? MOIS Q.77 Sexe: 1 2 FÉMININ MASCULIN Q.78 Quel est le plus haut niveau de scolarité que vous avez complété? (Pour 2 et 3, encerclez la dernière année complétée) 1 2 VOUS N'AVEZ AUCUNE SCOLARITÉ NIVEAU ÉLÉMENTAIRE OU SECONDAIRE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 NIVEAU POST-SECONDAIRE OU COLLÉGIAL 1 2 3 4 5 ET PLUS NIVEAU UNIVERSITAIRE NON COMPLÉTÉ BACCALAURÉAT OU PLUS OBTENU 3 4 5 ANNÉE Avant de nous faire parvenir vos questionnaires, s.v.p. assurez-vous d'avoir répondu à toutes les questions qui s'appliquaient h vous. Y-a-t-il autre chose que vous aimeriez nous dire à propos de votre santé? Si oui, vous pouvez utiliser l'espace qui suit à cette fin. De même, nous apprécierions tout commentaire de votre part que vous estimeriez utile de nous communiquer à propos de l'étude en général. -O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-OVotre contribution à ce projet est grandement appréciée. Si vous désirez recevoir un résumé des résultats, vous n'avez qu'à écrire les mots "résultats demandés" sur la carte de retour et y ajouter votre adresse et votre code postal. Nous verrons à vous les transmettre. Pour préserver votre anonymat, n'oubliez pas de nous faire parvenir votre carte de retour (même si vous ne désirez pas de résumé des résultats) SÉPARÉMENT de l'enveloppe contenant vos questionnai res complétés. INFORMATION SUR LES CONTAMINANTS MAJEURS ET LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE PÊCHE SPORTIVE Cécile TAT-HA*, Jean-Louis Benedetti*, Bernard Marcoux*, Albert J. Nantel* Le Centre de Toxicologie du Québec s'est vu mandaté par le M.A.S. d'élaborer un guide de consommation du poisson de pêche sportive contaminé par des substances toxiques. L'objectif de cette démarche est double: informer adéquatement la population sur les risques pour la santé associés à la contamination du poisson; indiquer les règles simples de consommation en terme de fréquence hebdomadaire de repas de poisson. Les recommandations énoncées tiennent compte du degré de contamination et tentent de réduire au minimum les risques encourus. Dans le cadre de ce travail, deux premiers documents ont été réalisés en collaboration avec le ministère de l'Environnement du Québec: contamination des produits de pêche dans la région de Baie-Comeau; contaminants majeurs et pêche sportive. Dans le cadre de cette journée d'information en santé environnementale plusieurs éléments de ces documents seront présentés sous forme de session poster. La présentation du poster cherche à illustrer les données disponibles sur la contamination du poisson de pêche sportive (niveau de contamination et régions touchées). Elle met également en évidence la multitude de facteurs qui sont mis en jeu lors d'une évaluation de risque pour la santé (toxicité, concentration, bioaccumulation, populations a risque, etc....). Centre de Toxicologie du Québec Le C.H.U.L. Sainte-Foy (Qc.) G1V 4G2 Centre de Toxicologie du Québec LES FACTEURS X CONSIDÉRER DANS L'ÉVALUATION DES RISQUES À LA SANTÉ Le Centre Hospitalier de l'Université Laval - 2705, boul. Laurier, Québec, Qué. G1V 4G2 TÉL.: (418) 656-8326 (418) 656-8092 (laboratoire) PRESENCE DU TOXIQUE Un contaminant est un produit toxique que 1'on retrouve dans l'environnement en quantité assez importante pour qu'il amène des effets toxiques chez les organismes vivants, principalement l'homme. Il existe deux sortes de contaminants : celui qui est d'origine naturelle dans 1'environnement mais qui peut également être diversé par les activités humaines et celui qui est synthétisé par 1'homme et qu'on ne peut retrouver normalement dans la nature. La présence d'un contaminant dans l'environnement peut être attribuée à une utilisation intensive d ' un produit, par exemple : insecticide, fongicide, ou à des diversements soit d'eaux usées soit de déchets contenant divers polluants, par exemple: déchets industriels. Cependant, des cas d'intoxications, de pollutions de différents milieux et des études toxicologiques ont démontré l'ampleur de la présence de différents contaminants et de la gravité de leurs effets toxiques. Maintenant un contrôle restrictif pour l'utilisation de certains produits comme le DDT, le BPC, le mercure, etc.. et le remplacement de ces produits par d 1 autres beaucoup moins persistants visent à diminuer graduellement la présence de ces contaminants toxiques dans 1'environnement. POPULATION À RISQUE Une population à risque est un groupe bien spécifique de personnes susceptibles de réagir plus rapidement et/ou plus intensément aux effets d'un contaminants que d'autres groupes de personnes pour le même niveau d'exposition. Chez l'humain, il existe trois principales populations a risque: les femmes enceintes, les femmes qui allaitent et les enfants donc l'âge est inférieur à 15 ans. Chez les femmes enceintes, les systèmes enzymatiques sont quelque peu perturbés ce qui bouleverse les schémas de dose-effet valables pour la population générale. De plus, on sait que certains contaminants, surtout les organochlorés, traversent la barrière placentaire, il existe donc un risque tératogène. Les contaminants liposolubles peuvent se concentrer dans le lait maternel qui devient par le fait même une voie d'excrétion des contaminants. Dépendant de la concentration retrouvée dans le lait, l'enfant allaité s'expose à un risque d'intoxication. Plusieurs caractéristiques vulnérable aux toxiques: de l'enfant en font une population immaturité de certains systèmes enzymatiques; état de croissance impliquant une forte multiplication cellulaire; faible taux de graisse; rapport organe/poids total qui favorise une concentration critique dans les organes cibles. LA CONCENTRATION La concentration est la quantité d'un produit contenue dans un milieu donné. C'est un paramètre important en toxicologie. Le contaminant possède généralement un seuil de toxicité sous lequel le produit a peu de probabilité de provoquer une atteinte significative. Ce seuil de toxicité est une concentration qui varie avec le degré de différenciation de l'organisme. C'est pourquoi la connaissance des doses et des effets des contaminants pour les différents organismes est importante et requise pour estimer l'impact environnemental des différents polluants. PERSISTANCE DANS L'ENVIRONNEMENT ET BIOACCUMULATION Dans 1 * environnement, les contaminants s'exposent à différentes voies de dégradation dont les principales sont: la température, les rayons ultra-violet, les bactéries, 1'absorption et la biotransformation par les animaux ou les végétaux. Du fait de leurs caractéristiques physico-chimiques, certains polluants sont résistants aux dégradations; cela explique leur persistance dans 1'environnement. La bioaccumulation dépend étroitement de cette résistance à la dégradation; s'y ajoutent deux paramètres importants qui la favorisent : 1. Le lipotropisme qui facilite l'absorption, la rétention et la concentration des contaminants dans les organismes vivants. 2. L 1 amplification des concentrations à travers la chaîne al imentaire. Des algues microscopiques aux organismes supérieurs, le facteur de concentration peut atteindre 10^ par rapport au milieu d'origine. L'ABSORPTION PAR L/ÛR6ANISKE Les voies majeures d 1 absorption des sont 1 1 inhalation et 1 1 ingestion. polluants environnementaux L'absorption par inhalation ou par voie cutanée est généralement faible, 1'ingestion des aliments représente la voie principale d'absorption des contaminants de l'environnement. La bioconcentration des toxiques dans les produits alimentaires tels que les poissons fait que l'apport (organochlorés et mercure) lors de la consommation de poissons constitue pratiquement la seule source importante de contamination humaine pour ces toxiques. CARCINOGEN!CITE La carcinogénicité se réfère à la capacité d'une substance provoquer 11 apparition d 1 un cancer. de Sont considérés comme cancérogènes (OSHA) les produits qui répondent aux critères suivants: 1- Substance déjà démontrée cancérogène pour l'homme. 2. Substance cancérogène dans deux espèces de mammifères. 3. Substance cancérogène dans une seule espèce de mammifères mais résultats positifs au cours des deux expériences différentes . 4. Substance cancérogène dans une seule espèce de mammifère et résultats positifs d'un test rapide. Les or^anochlorés^ tels que DDT, BPC, dieldrine, HCB, mirex se sont révélés cancérogènes dans l'expérimentation animale et sont donc soupçonnés pouvant être cancérogène chez l'homme. NORMES ET DOSE JOURNALIÈRE TOLEREE Dans le cadre de l'exposition environnementale, l'accent est surtout mis sur la toxicité chronique des substances susceptibles d'être retrouvées et accumulées dans des milieux accessibles à l'organisme humain: l'eau, l'air et les aliments. En fonction de cette toxicité chronique les organismes officiels (OMS, Santé et Bien-être Social Canada, FDA des États-Unis) tentent d'établir des normes ayant pour objet de limiter la présence des contaminants dans les produits de consommation humaine. Pour les poissons on a proposé par exemple des limites suivantes: BPC: DDT: Mercure: Dieldrine, hexachlorobenzène, mirex: 2 ppm 5 ppm 0.5 ppm 0.1 ppm Les limites établies sont tributaires des connaissances toxicologiques de l'heure, des habitudes de consommation estimées, et du coefficient de sécurité que l'on se donne. Ces différentes considérations font que les normes ne sont pas strictement superposables à la dose journalière tolérée (ADI ) qui est un concept plus récent faisant appel surtout aux données toxicologiques. T O X I C I T E On entend par toxicité la capacité inhérente à une substance de produire un effet délétère sur l'organisme (R. Lauwerys). La toxicité peut être aiguë (effets rapides à haute dose). Elle peut être subaiguë (effets provoqués par quelques doses importantes). Elle peut être chronique (effets des faibles doses à long terme). La définition des propriétés toxiques d 1 une substance fait appel à un ensemble de connaissances qui sont acquises par plusieurs types d'études. On peut les citer par ordre décroissant d'accessibilité. 1. études expérimentales chez I'animal. Les études in vivo apportent les informations suivantes: CL50, DLQ , tératogénicité, carcinogénicité, effet multigénération, altérations macroscopique ou microscopique des organes cibles, niveau sans effets observables, etc.. DL50, Les études in vitro apportent des informations sur la mutagénicité, les modifications enzymatiques, les effets membranaires, etc.. 2. Étudeg humaines contrôlées. Les études chez l'humain complètent les spécificités méta» boliques proprement humaines, surtout en ce qui a trait à la demi-vie, l'accumulation et l'excrétion. 3. Étudep épidémiologiques. Ces études rapportent l'incidence des cancers et des autres pathologies de la population exposée. 4. Études des cas ^'accident. Ces études rapportent des effets aigus chez l'homme, les altérations des organes cibles, les modifications biochimiques ou autres. Illustration de quelques données disponibles sur les toxiques dans les poissons de pêche sportive Les numéros se réfèrent aux zones contaminées du guide de consommation. Les pages blanches correspondent à la dose journalière tolérée pour adulte. Les zones hachurées représentent 1 1'augmentation du risque en fonction d un contaminant donné. m es I en ppm cX ccJU DDT B P C MERCURE Normes O en ppm C O S T A M I N A b S T S Populations à risque Ce guide s'adresse au public en générai, mais il existe certaines populations à risque, pour lesquelles des mesures préventives particulières s'imposent. On désigne comme populations à risque les grands concommateurs de poisson qui utilisent les produits de pêche sportive comme aliments quotidiens de base, les jeunes enfants, les femmes enceintes, les femmes qui allaitent. Ces populations doivent faire preuve d'une plus grande prudence à l'égard de la contamination du poisson par des substances toxiques. Notamment dans l'utilisation de la carte "BPC, DDT et autres organochlorés", certaines restrictions additionnelles sont suggérées pour les populations suivantes: — Les femmes enceintes peuvent consommer le poisson provenant des zones indiquées sur la carte par le signe O â raison d'un repas (230 g) par mois. Elles doivent par contre, s'abstenir de consommer le poisson provenant des zones indiquées par les signes O • . Précautions dans le cas des poissons contaminés / & A J E U R 6 Afin de réduire encore davantage les risques dus à la contamination, certaines précautions élémentaires peuvent être prises. Ainsi, vu que les organochlorés s'accumulent dans la graisse, les viscères et la peau, on recommande au consommateur de rejeter systématiquement ces parties. Lors de la préparation du poisson, il est préférable de ne conserver que les filets débarrassés de la peau et de la base des nageoires. La cuisson ne dégrade pas les organochlorés, mais elle peut permettre d'extraire une partie des graisses qui en contiennent Ces graisses se retrouvent dans le jus de cuisson y entraînant le produit toxique. J r ^ C'est pourquoi il faut éviter de consommer le jus de cuisson comme aliment et éviter également d'utiliser ce jus de cuisson pour la préparation d'autres mets, tels que soupes, sauces, etc. m — Les femmes qui allaitent doivent s'abstenir de consommer 1e poisson provenant des zones identifiées par les signes OO Le cas des anguilles du Saint-Laurent De tous les poissons analysés dans le fleuve Saint-Laurent, c'est l'anguille qui montre en général le niveau de contamination le plus élevé. Pour les femmes enceintes, celles qui allaitent et les enfants, il est fortement recommandé de s'abstenir de consommer ce poisson. Pour obtenir des renseignements supplémentaires • En ce qui a trait à la santé: consultez votre Département de santé communautaire (DSC) ou votre Centre local de services communautaires (CLSC). r-.v. .iv- T' • Pour ce qui concerne la consommation d'une espèce, l'état d'un lac, d'une rivière: communiquez avec votre Direction régionale du ministère de l'Environnement ou celle du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Gouvernement du Québec Ministère des Affaires Sociales Ministère de l'Environnement ; Çuide ; de consommation ; du poisson en collaboration avec le Centre de Toxicologie du Québec Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec 2e trimestre 1 9 8 4 J U I N 1984 BE 3 0 6 0 1 Les BPC, DDT et autres Contrairement a u mercure qui p e u t se retrouver naturellement d a n s le r o c l'air et l'eau, ces c o m p o s é s à base de chlore organochlorés) s o n t d e s produits d e synthèse qui n e doivent leur présence d a n s l'environnement q u ' à l'activité humaine. Les analyses effectuées sur le p o i s s o n entier o u la chair de ces Drganismes révèlent la présence des organochlorés suivants. BPC, D D T et ses dérivés, hexachlorobenzène ( H C B ) et dieldrine. Les B P C étaient utilisés d a n s l'équipement hydraulique et électrique et d a n s plusieurs produits d ' u s a g e courant. Le bris des équipements, les rejets d e certaines industries et l'incinération d e produits qui contiennent des B P C ont grandement favorisé la dispersion d e ces substances d a n s l'environnement. À c a u s e d e leur toxicité, les B P C sont maintenant interdits d a n s tout n o u v e a u produit. Les pesticides organochlorés, D D T , H C B et dieldrine, ont été principalement utilisés d a n s le d o m a i n e agricole e t plus r a r e m e n t d a n s certaines industries. Ils ont été dispersés dans l'environnement par le lessivage d e s sols, par l'eau de pluie o u par les industries qui les rejetaient. L'usage des organochlorés est actuellement limité à des besoins très précis. Le mercure est un métal comme le fer et l'or, qui se retrouve naturellement dans l'environnement sous forme de sulfure. Purifié. il se présente à l'état liquide à la température ambiante. Au contact des bactéries présentes dans le fond des lacs et des rivières, il peut se transformer en une substance toxique appelée le méthyl-mercure qui présente un danger pour l'homme. Le poisson de p è c h e sportive a u Q u é b e c constitue u apport de choix à une saine alimentation. GMETHYLV g MERCURE X T Depuis le début des années 1970, un meilleur contrôle des sources industrielles de mercure a fait régresser le problème du méthyf-mercure, mais son origine naturelle nous oblige toutefois à demeurer vigilants. Quel est le degré de contamination mercurielle dans les poissons? La contamination des poissons varie en fonction de plusieurs facteurs: • les espèces piscivores, c'est-à-dire qui se nourrissent d'autres poissons, tels le brochet, le doré, le maskinongé, etc., sont les plus contaminées; Le danger des organochlorés dans la chaîne alimentaire Q u e l l e q u e soit leur source, ces contaminants s'achemin e n t p r e s q u e toujours vers les lacs et cours d ' e a u o ù ils s'associent e n g r a n d e partie aux particules fines présentes dans l'eau p o u r ensuite se d é p o s e r a u fond. Ils passent ensuite d a n s les o r g a n i s m e s a q u a t i q u e s par la c o n s o m m a t i o n d ' e a u o u de nourriture contaminée, et s'accumulent d a n s les graisses animales. De manière générale, la concentration en organochlorés dans la chair varie selon l'espèce de poisson. Cette variation est fonction de la teneur en gras des tissus et du régime alimentaire. Ainsi, les poissons à chair grasse tels que l'anguille, la barbotte, l'esturgeon et tous les salmonidés, emmagasinent surtout ces substances dans la chair alors que la lone ou le poulamon, qui sont des poissons à chair maigre, les concentrent principalement dans le foie et la graisse. La contamination humaine par ces composés se fait surtout au niveau de l'ingestion de nourriture contaminée. En dépit du fait que l'absorption de ces composés par l'alimentation est faible, l'exposition chronique aux organochlorés peut occasionner des problèmes de santé parmi lesquels on redoute surtout leur effet cancérigène potentiel, car ils se sont révélés cancérigènes chez au moins une espèce animale. Pourquoi un guide de consommation du poisson • pour une même espèce, les gros spécimens contiennent plus de mercure que les petits; • la teneur en mercure des poissons piscivores est en général plus forte dans les cours d'eau qui coulent vers la baie James; au sud, les poissons qui ne sont pas piscivores sont plus contaminés. C e p e n d a n t à cause de la pollution de l'environnemer par des substances toxiques, certaines espèces d e p o i s s o n p e t vent montrer divers degrés d e contamination. Fort h e u r e u s e m e n t certaines espèces parmi les plus c o m munément péchées, par exemple la truite mouchetée, p e u v e n pratiquement être considérées c o m m e sans danger. Le présent guide s u g g è r e des règles simples de prudence touchant la c o n s o m m a t i o n d u p o i s s o n d e pèche sportive e n général, permettant de prévenir tout effet néfaste sur la santé d û aux contaminants majeurs. Par contaminants majeurs, o n e n t e n d le mercure, les B P C (biphényles polychlorés), le D D T et les autres résidus d e pesticides. Le mercure Le mercure est à l'origine de certains problèmes a u Q u é b e c . Cette substance largement répandue d a n s notre environnement naturel présente la tendance nocive d e se concentrer s o u s une forme toxique dans le poisson. Trois sources principales de mercure affectent notre environnement: Le danger du mercure dans la chaîne alimentaire le mercure présent naturellement dans le roc, l'air et l'eau; Le danger causé par le mercure est lié à l'accumulation du méthyl-mercure dans la chaîne alimentaire à partir du poisson, des crustacés et des autres produits comestibles d'eau douce, jusqu'à l'homme. Le fait que le méthyl-mercure soit éliminé très lentement par les organismes vivants explique le phénomène d'accumu la Don. Le temps requis pour que le corps humain élimine la moitié du mercure qu'il contient est de 70 jours. Une partie de cette substance s'accumule surtout dans le cerveau, et peut causer des dommages importants au système nerveux. le mercure rejeté dans l'environnement par des sources industrielles majeures, qui s'accumule dans les sédiments de certains tronçons de cours d'eau ou de lacs et peut contaminer les organismes aquatiques; ^ le mercure disséminé dans l'environnement par l'intermédiaire d'une multitude de produits de consommation et par la combustion du pétrole, de l'huile, du charbon, etc Zones de contamination Utilisation d u guide Remarques mercure Aercure: A u cas où la recommandation proposéee par tableau diffère de celle suggérée par la carte, c'est évfd« ment la plus restrictive des deux qui prévaut. Le tableau ci-dessous s'applique à tout 1e territoire du Québec. Il * été établi no-jr une alimentation régulière à base Présent dans la nature, le mercure se de poisson de pécne sportive retrouve dans les poissons partout au Québec. Les poissons vivant dans certaines zones Si, pendant une courte période de pêche, on désire en ituées près d'industries actuelles ou anciennes, sont suscep- manger plus, il faut s'imposer une certaine période d'abstinence bles de contenir une grande quantité de mercure et leur con- complète de poisson. Ainsi, on peut doubler la consommation ommation exige donc une plus grande prudence. recommandée dans le guide, au cours d'une période de deux semaines, si on s'abstient de poisson pendant un mois à la (PC, D D T et autres (voir carte) : suite de cette période ou encore la quadrupler si on s'abstient d'en consommer pendant une période de deux mois. Ce type de contamination se rencontre surtout dans les ours d'eau des bassins fortement industrialisés. Les règles de consommation suggérées par la œ et le tableau ne dispensent pas le pécheur des mesu .j élémentaires de prudence dans le cas du poisson pé»(îi, près des sources polluantes (égouts Industriels municipaux). En dehors des zones marquées par ces symboles consommation du poisson de pèche sportive n'est llml que par les recommandations contenues dans le g u mercure. Ainsi, dans les lacs et cours d'eau situés dehors de ces zones, des espèces comme la truite peuv être consommées sans danger. Les zones de contamination ont été déterminées à partir des données recueillies sur le territoire, depuis 1978, par le ministère de l'Environnement. Les spécimens capturés proviennent de stations en général situées à proximité de villes et d'industries polluantes. Il est â souligner que les poissons capturés à une station reflètent le degré de contamination d'une zone s'étendant de part et d'autre du point marqué sur la carte. L'étendue de cette zone dépend de l'importance du déplacement des poissons, lequel n'est pas précisément connu. À partir des résultats obtenus, nous pouvons déterminer trois niveaux de contamination, représentés par les symboles O, 3 , selon la teneur en toxique dans le poisson et le nombre de contaminants retrouvés dans un même spécimen. Utilisation de la carte concernant les BPC, DDT et autres GUIDE DE CONSOMMATION DU POISSON CONTAMINÉ PAR LE MERCURE m ( gk/g) CATÉGORIES CONCENTRATION EN MERCURE ESPÈCES A 0 à 0,5 Truite mouchetée Grand corégone B Les symboles figurant sur la carte ci-dessous correspond e aux fréquences de consommation suivantes, quelle que soit l'espèce de poisson. O 2 repas/semaine 3 I repas/2 semaines • I repas/4 semaines V o.5à|-*f£ Un repas = 230 grammes (8 onces) • fcl»* •v* _J 1 j 1 ? 4 11 CONSOMMATION RÉGULIÈRE M 1 2 repas'/semaine ^frepas/semaine ' £ • Guide c jat.^., u u poisson de pêche sportive r o n t a m i n é par les BPC, DDT et autres organochlorés LfiC de c o n SAINT -FRANÇOIS RlCHMONO 36 CARILLON VALLEYFiELO ORUMMONOVILLE Xr PIEDMONT LAC PIERRE V I L L E 38 AMONT WATERLOO 39 LACHUTE SAINT-LOUIS LAC DES OCUX MONTAGNES COULOIR FLUVIAL LONGUE UIL RIVIERES OES EST DE 19 RCPCNTIGNY COULOIR RÉSERVOIR PRAIRIES FLUVIAL CONTRECOEUR CHOINIÈRE EMILE VILLE CHICOUTIML SAMT-CANUT 41 SAINT • EUSTACHE 42 AMONT RIVIÈRE OUAREAU 43 AVAL CRABTREE 20 SAINT - HYACINTHE ILES OE SOREL 21 EMBOJCHURE 44 AVAL L'EPIPHANIE LAC SAINT - FHCRRE 22 EWeOO«JRE RIVÉRE AU* BROCHETS 4 5 AVAL L'ASSOMPTION LACOLLE 46 BERTWER 47 AVAL 48 LOUISE VILLE 49 AMONT 50 AVAL LA TUQUE RlVtfcRE YAM A S * A TROIS-RIVIERES 23 24 ILE NOTRE -DAME - OES- PINS 25 SAINT-MATHIAS CHARNY SANTE-MARIE 26 EMBOUCHURE RIVIERE AMONT SAINT -MARC WILLIAM 28 AMONT SOREL 51 GRAND-MERE MAOOINGTON • F A L L S 29 AMONT CHÂTEAUGUAY 52 AVAL SHAWINIGAN 8ÉCANC0UR 30 AMONT SAND SAINT-ALBERT 31 DÉCHARGE OA N V I L L E 32 AMONT NI COLE T 33 TEMPLETON 56 LAC SAINT-AUGUSTIN AVAL 34 MASSON 57 UC SAINT-JEAN 35 THURSO 56 SA GUE NAY OE AVAL LAC BLACK LAKE MAGOG BROMPTONVILLE S A I N T - C E SA IRE L'ACAOlE BAY LAC CCS CHATS HULL • •AVAL / / MASKINONGÉ 27 AVAL LA TUQUE f u 53 TROIS-RIVIÈRES 54 SAKTE-GENEVCVRE-Œ-8ATISCAN 55 OONNACONA SAINT-PAUL (7 / FARNHAM O 2 repos*/ t semoine 3 repos /2 semâmes • Un repos s 230 grammes { 8 onces) BAIE TUQUE M QUEBEC "5. 1 repos / 4 semaines -o cl-dessus. / SCHARNY A Note: tenir compte également des règles de consommation du tableau GRAND-MERA^ SHAWINIGAN/J*1 15? TROIS' RIVIERES *J4 K8FCANCQUR eSi jO UNT-GEORGES VICTORlAVIlli S •DREL 28 HACK LAKE ORUMMONDVIUE SAINT-JEROME IRTAGEJ FORT .S M ÇHJTAOUA/S -'ASBESTOS .RICHMOND 1ARIU0N \LAC rAYLMER •f f r ^SAINT-HYACINTHE 10NTR£AL\ ÎCHÂTEAUGUAY SAINT-JEAN6 GRANBY f LAC 19 \ MEGANTIC j 1? SHERBROOK WATERLOO MAGOG, a » / / MONTMAGNY LEGENDE 1 Os? ROBEBVAl 4 0 SAINT-ANDRÉ FARNHAM RIVIÈRE-OU -LOUP 'LAC .SA/NT-JEAN FM "LAC f'-i r ) K > ETATS - UNIS IMASSAWIPPI fLAC .MEMPHRÉMAGOQ _) J» CONTAMINATIONDES PRODUITS DE LA PÊCHE dans la région de Baie-Comeau Québec s s CONTAMINATION DES PRODUITS DE LA PÊCHE dans la région de Baie-Comeau D'où viennent les BIPHÉNYXES POLYCHLORÉS Les biphényles polychlorés, communément appelés les B P C \ regroupent un ensemble de composés organiques plus ou moins chlorés d'origine synthétique, dont l'usage â des fins industrielles s'est largement répandu depuis 1930 (figure 1). Fig. 1 M o l e c u l e d e b î p h é n y l e p o l y c h l o r é et p r i n c i p a l e s utilisations. Les "x" représentent les substitutions possibles des atomes d'hydrogène par les a t o m e s d e chlore. L'utilisation de ces produits est interdite aujourd'hui, sauf dans le cas d'équipement hydro-électrique à circuit fermé (ex. ; transformateur) fabriqué ou importé avant le 1 e r juillet 1980. Avant cette date, ils pouvaient être employés comme fluide hydraulique dans certains systèmes hydrauliques. Ainsi, la Société canadienne des métaux Reynolds les utilisait dans la machinerie des salles de coulée (ex.: procédé de coulée verticale). Même avant son interdiction, l'emploi • (Polychlorinated Biphenyls) P C B des BPC avait déjà été réduit dès 1971 de façon substantielle dans les produits d'usage courant tels que: résines synthétiques, peintures, vernis, colles, etc. La grande stabilité thermique des biphényles poiychlorés et leur résistance à la dégradation biologique entraînent leur persistance dans l'environnement. Que ce soit â partir des égouts municipaux ou industriels, des dépôts de déchets industriels, de la combustion de matières plastiques ou de l'incinération insuffisante des résidus qui en contiennent, les BPC sont acheminés vers le milieu aquatique où ils contaminent les organismes vivants. Cette contamination se fait notamment par l'accumulation des BPC dans la graisse des poissons et des mollusques. Les risques de contamination humaine proviennent surtout de la consommation régulière des poissons et fruits de mer contaminés. Effets sur la santé Chez l'humain, les BPC sont introduits dans l'organisme â la suite de la consommation de nourriture contaminée. Leur absorption par voie digestive est facile: 90 p. 100 des BPC ingérés sont retenus par l'organisme. Ils sont d'abord accumulés dans le foie et les muscles, puis redistribués aux graisses et à la peau, qui constituent les lieux de dépôt, â long terme, de ces produits. Cette rétention, et la lente élimination des biphényles fortement chlorés sont â la base des problèmes d'intoxications chroniques aux BPC. La gravité des problèmes de santé dépend de la quantité de BPC ingérée et du type de composé selon la teneur en chlore du noyau biphényle. 1. Effets toxiques aigus: La littérature rapporte peu d'intoxications aiguës aux BPC. Les seuls cas documentés viennent de l'épisode d'intoxication massive accidentelle au Japon, en 1968, lors de la consommation d'huile de riz contaminée (un autre épisode a eu lieu à Taïwan en 1979). Les troubles qui en découlent, connus sous le nom de maladie de Yusho, sont essentiellement d'ordre cutané, digestif et neurologique. Certains problèmes sont assez persistants. Les lésions de la peau, par exemple, peuvent subsister plusieurs années après l'intoxication. On a noté dans les mêmes circonstances une incidence sur la reproduction. Tous ces problèmes sont survenus lors de l'ingestion d'une très grande quantité de BPC. 2 . Exposition c h r o n i q u e par la c h a î n e a l i m e n t a i r e : Hormis les cas d'exposition professionnelle qui sont devenus moins fréquents depuis l'interdiction d'utiliser des BPC, l'exposition chronique à ces produits provient surtout de l'alimentation. Cette absorption des BPC par les aliments est généralement faible et est probablement de beaucoup inférieure â la dose reconnue comme susceptible de provoquer des symptômes apparents chez l'homme. Il faut cependant tenir compte du fait que la présence chronique des BPC, due à une longue accumulation et au fait que les BPC s'éliminent très lentement de l'organisme, risque de porter atteinte â la santé. On dispose actuellement de peu de précisions sur les effets de l'ingestion de BPC â faible dose â long terme. Les données disponibles proviennent soit de l'expérimentation animale, soit de l'intoxication aiguë accidentelle ou professionnelle et ces données suggèrent que l'absorption chronique des BPC peut occasionner plusieurs problèmes, parmi lesquels on redoute surtout: 1. Un dérèglement du métabolisme par l'action des BPC sur la fonction hépatique. 2. Un dérèglement du système de défense contre les maladies. 3. Un dérèglement hormonal pouvant affecter le déroulement normal de la grossesse d'autant plus que les BPC traversent la barrière placentaire. 4. Un effet indésirable sur les enfants nourris au sein, car le lait maternel est la voie d'élimination majeure des BPC (20 à 30 p. 100 environ passe dans le lait). Les nourrissons peuvent en absorber des quantités excessives par cette voie. 5. Un effet cancérigène potentiel, car les BPC se sont révélés cancérigènes chez l'animal (rat). Pour l'homme, ils sont donc soupçonnés d'être cancérigènes ou co-cancérigènes, c'est-à-dire favorisant les effets d'autres cancérigènes. Les BPC dans la Baie des Anglais Les organismes aquatiques qui habitent le littoral et les eaux de la Baie des Anglais sont essentiellement des mollusques, des crustacés et des poissons. Les deux premiers groupes, vivant sur le fond, se trouvent en contact avec les BPC incorporés aux sédiments et, par cette voie, absorbent et accumulent donc des contaminants tels que les BPC. Suite â cette exposition, les moules et les buccins entiers (bigorneaux ou bourgots) peuvent contenir des concentrations de BPC supérieures à la directive provisoire fédérale de 2 mg/kg (2 parties par million). Le crabe (fig. 2) qui est un animal sédentaire, fréquente également la Baie des Anglais et se trouve exposé aux contaminants. Au bout de la chaîne alimentaire, les poissons comme le hareng ou la morue qui se nourrissent de ces organismes ou d'autres poissons, accumulent les BPC dans la graisse et les viscères. L'importance de cette accumulation varie avec l'âge, le poids du poisson ainsi qu'avec l'espèce. À l'aide des données décrivant le niveau de contamination des sédiments et des mollusques, nous pouvons partager le littoral en zones de contamination selon la concentration des BPC qu'on y retrouve (fig. 3). Au cours des années 1982 et 1983, les résultats recueillis par le ministère de l'Environnement et d'autres organismes privés ou gouvernementaux ont permis de situer la contamination des produits de la pêche de la région de Baie-Comeau. Les taux mesurés dans les échantillons de moules, de buccins éviscérés, de crabes, de harengs et de morues sont généralement inférieurs â la directive provisoire du gouvernement fédéral de 2 mg/kg (à l'exception d'une mesure). Mais, pour une population côtière qui, en général, consomme davantage de produits de la pêche que la moyenne nationale, on recommande de restreindre la consommation de certaines espèces. Cette restriction aidera â maintenir le niveau d'absorption de BPC â un niveau inférieur à la quantité journalière reconnue par les organismes officiels comme "sans risque" pour la santé du consommateur. Par mesure de prudence, on propose de réduire encore davantage la consommation chez des groupes de personnes plus vulnérables, tels que les femmes enceintes, et celles qui allaitent. Guide hebdomadaire d e c o n s o m m a t i o n d e p r o d u i t s d e la en ce qui a trait aux BPC pêche Un repas équivaut à une consommation de 230 grammes (8 onces) de poisson ou fruits de mer. ESPÈCE SECTEUR POPULATIONS CIBLES Public en général Moule Femmes enceintes Femmes qui allaitent Abstention Abstention O Abstention O Abstention Sud ouest (1) Anse du Moulin Abstention Nord est Buccins éviscérés complètement (2) Crabe (chair seulement) Anse du Moulin Nord est Tous les secteurs O O ("J oooo Hareng Tous les (chair secteurs seulement) ooo Abstention Abstention Morue Tous les (chair secteurs seulement) oooo OO O Légende: ( 1 ) La pêche est interdite dans le secteur sud ouest par suite de la contamination autre que par les BPC {contamination bactérienne). ( 2 ) On ne doit pas consommer les buccins non éviscérés. Un repas par mois. X? Un repas par semaine. ">00 Cinq repas par semaine. C O C O Maximum de deux repas par jour, limite établie pour de gros consommateurs. Précautions Afin de diminuer la quantité de BPC ingérée lors de la consommation de poissons ou de fruits de mer contaminés, certaines précautions peuvent être prises. Ainsi, puisque les BPC s'accumulent dans la graisse, les viscères et la peau, on recommande au consommateur de rejeter systématiquement ces parties. Lors de la préparation du poisson, il est préférable de ne conserver que les filets débarrassés de la peau et de la base des nageoires. En ce qui concerne les buccins, ils sont moins nocifs s'ils sont très soigneusement éviscérês pour ne consommer que la partie charnue Il est également déconseillé de consommer le foie de morue â cause d'une accumulation appréciable de BPC dans cet organe. La cuisson ne dégrade pas les BPC, mais elle peut permettre d'extraire une partie des graisses qui en contiennent. Ces graisses se retrouvent dans le jus de cuisson y entraînant le produit toxique. C'est pourquoi il faut éviter de consommer le jus de cuisson comme aliment, et éviter également d'utiliser ce jus de cuisson pour la préparation d'autres mets tels que soupes, sauces. Finalement, il est souhaitable de diversifier les espèces consommées en tenant compte du degré de contamination de celles-ci. Intoxication paralysante par les MOLLUSQUES d a n s la r é g i o n d e Baie-Comeau Les mollusques dans la région immédiate de Baie-Comeau peuvent, on l'a vu précédemment, être contaminés par les biphényles polychlorés. Mais ce n'est pas le seul risque toxique lié à l'ingestion de tels mollusques. Outre les problèmes de pollution chimique (par les BPC notamment) et de pollution bactérienne ou virale (responsable de l'interdiction de pécher dans certains secteurs) il existe un risque toxique particulier, retrouvé dans l'estuaire du Saint-Laurent, lié à la présence d'une toxine paralysante contenue dans une algue microscopique, le gonyaulax tamarensis Cette algue est à la base de l'alimentation des mollusques bivalves tels que la mye, la moule, le couteau, la palourde, etc., qui absorbent le poison par filtration de l'eau. Il y a alors concentration de la toxine dans le mollusque qui, lui, n'est pas affecté par le poison. La toxine peut être absorbée directement par les mollusques gastéropodes herbivores (bigorneaux). Cependant certains mollusques gastéropodes carnivores (buccins ou bourgots) peuvent l'absorber par l'ingestion de mollusques vivants ou morts. Toxicité L'homme, ingérant le mollusque contaminé par le gonyaulax tamarensis, absorbe donc la toxine contenue dans cette algue. L'effet de cette toxine est essentiellement un effet paralysant, par blocage de la transmission de l'influx nerveux, notamment au niveau des muscles respiratoires. Ceci peut aboutir â une paralysie respiratoire et éventuellement â la mort dans les cas extrêmes. Les symptômes débutent, en général, entre 10 et 30 minutes après l'ingestion. On peut observer les symptômes suivants: • Sensation de picotement ou d'engourdissement dans la région des lèvres, s'étendant graduellement au visage et au cou. • Sensation de fourmillements au bout des doigts et des orteils. • Étourdissements. • Nausées. Dans les cas d'intoxication grave, on observe en plus: • Sensation bizarre de légèreté (comme si on flottait dans l'air). • Sensation de fourmillements progressant aux bras et aux jambes. • Faiblesse générale. • Difficultés respiratoires. Dans les cas extrêmement graves les symptômes suivants peuvent survenir: • Paralysie musculaire. • Perte de la parole. • Difficultés respiratoires accentuées. • Décès. • Sensation d'étouffement. Précautions à prendre La consommation de mollusques frais offerts sur le marché ne représente en principe pas de risque, car ils sont soumis â une surveillance. Par contre, dans le cas des mollusques péchés par les touristes ou même par la population locale, il peut y avoir un risque pour la santé, s'ils sont cueillis dans une zone dangereuse. C'est pourquoi il est important de vérifier s'il ne s'agit pas d'une zone toxique, révélée par la présence d'affiches sur les différentes plages. De plus, on peut se renseigner, pendant les heures de bureau, auprès du bureau régional de Pêches et Océans Canada, à BaieComeau au numéro de téléphone suivant: (418) 296-5949 pour avoir des renseignements sur les zones contaminées ou toxiques. En dehors des heures de bureau, utiliser le numéro de téléphone suivant: 1-800-252-8558. Conduite à tenir en cas d'intoxication En cas de symptômes pouvant être reliés â une intoxication paralysante par les mollusques, il faut se présenter â la salle d'urgence la plus proche (Centre hospitalier ou C.L.S.C.) ou â un centre médical, en prenant soin d'apporter avec soi les restes du repas contenant les mollusques. Centre hospitalier régional de Baie-Comeau: (418) 589-3701. Pendant les heures de bureau, on peut aussi prendre contact avec la Direction de la santé communautaire et des services sociaux du Conseil régional de la santé et des services sociaux de la Côte Nord/région 09 au numéro de téléphone suivant: (418) 589-9845 afin d'obtenir l'information sur la toxicité des mollusques. De plus, la Direction de la santé communautaire et des services sociaux assume les enquêtes reliées aux épisodes d'intoxication. On peut aussi obtenir, 24 heures par jour, de l'information sur la toxicité ou la conduite à tenir face à une intoxication, auprès d'un centre antipoison: Québec: Centre hospitalier de l'Université Laval: (418) 656-8090. Gouvernement du Québec Ministère des Affaires Sociales Ministère de l'Environnement en collaboration avec le Centre de Toxicologie du Québec BR 3050 juin 1934 D é p ô t légal - Bibliothèque nationale d u Q u é b e c I S B N 2-550-11020-X L I S T E DES PERSONNES INSCRITES OU AYANT PARTICIPÉ À LA JOURNÉE D'INFORMATION EN SANTÉ ENVIRONNEMENTALE le v e n d r e d i , 30 n o v e m b r e 1984 Monsieur H e r v é A n c t i l Rédacteur en chef Carrefour d e s A f f a i r e s s o c i a l e s Service de 1 1 i n f o r m a t i o n 845, rue J o f f r e QUÉBEC (Qc.) G1S 3L8 M a d a m e H u g u e t t e Béland Infirmière C.L.S.C. Jean-Olivier-Chénier 29, c h e m i n Oka S T - E U S T A C H E (Qc.) J7B 1K6 (418) (514) 643-9395 Dr J e a n - L o u i s B e n e d e t t i C h e f , Section I n f . - D o c . C e n t r e de t o x i c o l o g i e du Q u é b e c Le C. H. U. L. 2705, b o u l e v a r d Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4G2 Madame N i c o l e A p r i l , M . D . D. S. C . , Le C . H . U . L . 2705, b o u l . L a u r i e r SAINTE-FOY (Qc.) G1V 4G2 (418) 491-1233 656-8900 (418) 656-8326 Madame G h i s l a i n e A r s e n e a u Coordonnatrice, S e r v i c e s de s a n t é C.L.S.C. C e n t r e - S u d 1710, rue A m h e r s t MONTRÉAL (Qc.) H2L 3L5 (514) 527-2361 Monsieur D a n i e l B e a u l i e u Coordonnateur d e s p r o g r a m m e s C.L.S.C. T é m i s c o u a t a C.P. 100 CABANO (Qc.) GQL 1E0 Monsieur M i c h e l B i s s o n n e t , Centre médical Durocher 380 o u e s t , S t - V a l l i e r QUÉBEC (Qc.) G1K 1K6 (418) (418) 854-3645 Madame P a u l e B e a u s é j o u r # Programme de s a n t é , s é c u r i t é au travail M.R.C. Joliette-Montcalm 260 Lavaltrie Sud JOLIETTE (514) (Qc.) 759-5331 J6E 5X7 M. D. 529-0291 M a d a m e Louise B i a i s C o o r d o n n a t r i c e de p r o g r a m m e s D. S. C. H ô p i t a l du S a c r é - C o e u r 5400, b o u l . Gouin o u e s t M O N T R É A L (Qc.) H4S 1C5 (514) 333-8124 Dr Robert Biais Omnipraticien C e n t r e de santé 1 6 0 - 2 Pope COOKSHIRE (819) (Qc.) intégrale JOB 875-3995 (418) Dr J e a n - G u y Bonnier Médecin-conseil D . S . C . , C . H . de Verdun 4000, boul. Lasalle V E R D U N (Qc.) H4G (514) 1M0 Monsieur A n d r é Breton C h a r g é de p r o g r a m m e s Direction, Maladies infectieuses M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s 1075, chemin S t e - F o y , 5e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 2A3 761-3551 643-6407 Monsieur J e a n - P a u l B r e t o n , M . D . Consultant en m a l a d i e s i n f e c t i euses, M. A. S. 1075, chemin S t e - F o y , 5e, QUÉBEC (Qc.) G1S 2M1 (418) 643-6390 Monsieur Clermont Bouchard Direct ion. Santé c o m m u n a u t a i r e M i n i s t è r e des A f f a i r e s sociales 1075, chemin Ste-Foy, 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 M o n s i e u r Jacques B r u n e t , M . D . Directeur général Le C. H. U. L. 2705 boulevard Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4G2 (418) (418) 643-6084 656-8004 M o n s i e u r Guy Bouchard H y g i é n i s t e industriel D . S . C . , Hôtel-Dieu de Lévis 90, rue des B u i s s o n s LÉVIS (Qc.) G6V 5B4 Monsieur A n d r é C a r b o n n e a u T e c h n i c i e n en hygiène du travail C . L . S . C . Le N o r o i s 100 St-Joseph A L M A (Qc.) G 8 B 7A6 (418) (418) 833-4742 M o n s i e u r Gerald C o o r d o n n a t e u r en D . S . C . , 75, rue RIVIÈRE-DU-LOUP G 5 R 2A4 (418) 862-8261 Bouliane santé au St-Henri (Qc.) travail 668-4563 M o n s i e u r Raymond C a r i g n a n D i r e c t e u r , D i r e c t i o n de la santé c o m m u n a u t a i r e , M. A. S. 1075, chemin S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 (418) 643-7656 Madame Marie Chagnon B i o l o g i s t e » C o n s e i l l è r e en D . S . C . , H ô t e l - D i e u de G a s p é C. P. 120 GASPÉ HARBOUR (418) (Qc.) GOC recherche 1S0 368-2443 M a d a m e S u z a n n e Couët A s s i s t a n t e au c h e f D . S. C.. Hôpital g é n é r a l de Montréal 1597, a v e n u e des Pins ouest M O N T R É A L (Qc.) H3G 1B3 (514) 937-9231 Madame Lucie Chénard Adjointe - planification, recherche D . S . C . , C.H . r e g i o n a l de R i m o u s k i 150, a v e n u e R o u l e a u RIMOUSKI (Qc.) G 5 Z 5T1 M o n s i e u r Paul E. C o u l o m b e Directeur général C . L . S . C . A r t h u r Caux 135, rue de la S t a t i o n L A U R I E R - S T A T I O N (Qc.) GÛS (418) (418) 724-8459 1N0 728-3435 Monsieur Jacques Cicioli Hygiéniste industriel D . S . C . , H ô p i t a l r é g i o n a l de la Mauricie 550, rue B r o a d w a y S H A W I N I G A N (Qc.) G9N 1M3 Monsieur Albert Daveluy C h a r g é de p r o g r a m m e s S a n t é au travail et e n v i r o n n e m e n t a l e , M. A. S. 1075, chemin S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G 1 S 2M1 (819) (418) 537-9341 Madame Lucie Corriveau Pharmacienne D . S . C . , Le C . H . U . L . 2705 b o u l e v a r d L a u r i e r S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V (418) 4G2 M o n s i e u r M a r t i n E. D e l a g e M é d e c i n - c o n s e i l en santé e n v i ronnementale D. S. C., C. H. H o n o r é M e r c i e r 2750, r u e L a f r a m b o i s e S T - H Y A C I N T H E (Qc.) J2S 4Y8 656-8900 (514) M o n s i e u r A n d r é M. C ô t é Technicien, Hygiène industrielle C.L.S.C. Jean-Octave-Chénier 29, c h e m i n O k a ST-EUSTACHE (514) 643-6084 (Qc.) 491-1233 J7R 1K6 773-6811 M o n s i e u r Guy D e s c h ê n e s D i r e c t e u r des S e r v i c e s c o m m u nautaires C e n t r e de s a n t é P o r t - C a r t i e r 103, b o u l . R o c h e l o i s P O R T - C A R T I E R (Qc.) G5B 1K5 (418) 766-2715 M o n s i e u r Richard D e s c h ê n e s Coordonnâteur C . L . S . C . des T r o i s - S a u m o n s C. P. 250 S T - J E A N - P O R T - J O L I (Qc.) GOR 3G0 M a d a m e Carole D r a p e a u Hygiéniste dentaire C.L.S.C. Laurentien 4120, boulevard C h a u v e a u S A I N T E - F O Y (Qc.) G8Z (418) (418) 598-3355 (418) (Qc.) G7H 5H6 CHANDLER (418) 549-2195 M o n s i e u r René D e s r o c h e s C o o r d o n n a t e u r , p r o g r a m m e s et services C.L.S.C. des Appalaches C. P. 580 ST-PAMPHILE (Qc.) GOR (Qc.) G1J 689-6695 851-1111 Monsieur M i c h e l D u p o n t Infirmier C . L . S . C . Les A b o i t e a u x 68, rue B e a u v i e n R I V I È R E - D U - L O U P (Qc.) G5R 1Z4 867-2642 694-5923 Monsieur Yvon Doyon, M.D. Médecin-conseil D.S.C., C.H. Sainte-Marie 1991, boulevard du Carmel TROIS-RIVIÈRES (819) 1 KO 356-3393 (418) (418) G0C 3X0 M a d a m e M o n i q u e Douville Fradet A d j o i n t e à la p l a n i f i c a t i o n D . S . C . , C . H . de 1 1 Enfant-Jésus 1401, 18e Rue QUÉBEC (Qc.) Madame M o n i q u e D u m a s I n f i r m i è r e , santé au travail C . L . S . C . des B a s q u e s 550, rue N o t r e - D a m e est T R O I S - P I S T O L E S (Qc.) G0L 4K0 (418) (418) 872-0881 Madame Chantai Duguay Coordonnatrice C . L . S . C . La S a l i n e C. P. 1478 M o n s i e u r Paul Desmeules Chef, D.S.C. Hôpital de C h i c o u t i m i Inc. C. P. 1006 CHICOUTIMI 3R9 378-9813 (Qc.) G8Z 5A6 Monsieur André Dupré, C R S S S 09 692, rue J a l b e r t B A I E - C O M E A U (Qc.) G5C 1Z9 (418) 589-9845 M.D. 4T7 Monsieur Jean-Guy Guillot Chimiste L a b o r a t o i r e du C T Q , Le C . H . U . L . 2705 b o u l e v a r d Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4G2 (418) Monsieur Gérald Joubert R e s p o n s a b l e de la section b i o essai M i n i s t è r e de l ' E n v i r o n n e m e n t , Laboratoires 2700 E i n s t e i n 656-8092 QUÉBEC (418) Monsieuir Raymond Guy Cartographe P r o m o t i o n de la s a n t é D i r e c t i o n de la s a n t é Ministère des Affaires sociales 1075, c h e m i n S t e - F o y QUÉBEC (Qc.) G 1 S 2M1 (418) JOLIETTE 3W8 643-8225 M o n s i e u r Henri L a b r i e , M . D . Directeur D . S . C . , Hôpital C h a r l e s L e m o y n e 2075, V i c t o r i a S T - L A M B E R T (Qc.) J 4 S 1H1 (514) (Qc.) J61 environ- 465-7800 3E5 Madame Lise Lacaille A d j o i n t e à la p l a n i f i c a t i o n D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire Hôpital du H a u t - R i c h e l i e u 920, du S é m i n a i r e S T - J E A N - S U R - R I C H E L I E U (Qc.) J3A 1B7 759-9900 (514) 348-6101 Monsieur R e j e a n H a r v e y Coordonnateur D.S.C., H ô p i t a l C h a r l e s L e M o y n e 2075, r u e V i c t o r i a S T - L A M B E R T (Qc.) J4S 1 HI M o n s i e u r Harry L a c h a n c e Directeur général C.L.S.C. Grande-Vallée C. P. 190 G R A N D E - V A L L É E (Qc.) G 0 E 1K0 (514) (418) 465-7800 Monsieur John Hoey, Chef Hôpital G é n é r a l de M o n t r é a l 1650, C e d a r MONTRÉAL (Qc.) *;3G 1 A 4 4) G1P 643-2882 Mme S u z a n n e H a m e l - F o r t i n M é d e c i n - c o n s e i l en s a n t é nementale D.S.C. Lanaudière 585 M a n s e a u (514) (Qc.) 937-6011 393-2001 Monsieur Paul Lachance, M.D. D . S . C . , H ô p i t a l de l ' E n f a n t Jésus 1401, 18e Rue Q U É B E C (Qc.) G1J 1Z4 (418) 694-5b1 1 M o n s i e u r Paul L a c h a n c e , M . D . D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e Le C. H. U- L. 2705, b o u l e v a r d Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4G2 (418) Monsieur Pierre Lajoie C h a r g é de p r o g r a m m e s M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s Santé, s é c u r i t é au travail et environnementale 1075, chemin S t e - F o y , 7e QUÉBEC (Qc.) G 1 S 2M1 656-8900 (418) M o n s i e u r Denis L a f l a m m e , Médecin responsable C . L . S . C . La Chenaie C. P. 370 ACTON-VALE (514) (Qc.) J0H M.D. 1A0 546-3225 Monsieur Jean-Serge Lalonde Médecin-consei1 D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire C. H. régional de 1 ' O u t a o u a i s 1040, S t - J o s e p h HULL (819) Monsieur Benoît Lafontaine C o n s u l t a n t , P r o g r a m m e s de santé dentaire D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e M i n i s t è r e des Affaires sociales 1075, chemin S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 1X9 777-3871 598-3355 3N3 338-3511 Monsieur Stephen Lapierre R e s p o n s a b l e du p r o g r a m m e en Physico-chimie L a b o r a t o i r e en s a n t é p u b l i q u e du Q u é b e c (LSPQ) 2 0 0 4 5 chemin S t e - M a r i e S T E - A N N E - D E - B E L L E V U E (Qc.) H9X 3R5 (514) M o n s i e u r P i e r r e Lainesse C o n s e i l l e r en santé e n v i r o n n e m e n t a l D . S . C . du H a u t - R i c h e l i e u 300, M o n t é e St-Luc S T - J E A N - S U R - R I C H E L I E U (Qc.) J3A 1G2 346-5452 457-2070 Monsieur André Lapointe, M.D. C . L . S . C . de S a i n t - J é r ô m e C. P. 746 S A I N T - J É R Ô M E (Qc.) J7Z 5V4 (514) (514) J82 643-2884 M o n s i e u r Normand L a f o r m e Travailleur communautaire C . L . S . C . Frontenac 163, r u e Pie XI T H E T F O R D M I N E S (Qc.) G6G (418) (Qc.) Madame M i c h è l e L a n g l o i s I n f i r m i è r e , Santé au travail C.L.S.C. Trois-Saumons C. P. 250 S T - J E A N - P O R T - J O L I (Qc.) G O R 3G0 (418) (418) 643-6084 431-2221 Monsieur Daniel Larivée T e c h n i c i e n en h y g i è n e i n d u s t r i e l l e C . L . S . C . de la V a l l é e C. P. 788 CAUSAPSCAL (418) (Qc.) GOJ 1J0 756-3451 M a d a m e Lyse L e f e b v r e Documentaliste scientifique C e n t r e de T o x i c o l o g i e du Québec Le C. H. U. L. 2705, boulevard Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4G2 (418)656-8326 Monsieur C l a u d e L a r i v i è r e D i r e c t e u r , P r o g r a m m e s et s e r v i c e s C.L.S.C. Secteur Brandon C. P. 870 S T - G A B R I E L - D E - B R A N D O N (Qc.) JOK 2N0 Monsieur Michel Lefebvre Chimiste L a b o r a t o i r e du C. T. Q. Le C. H. U. L. 2705 b o u l e v a r d Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V (514) (418) 835-4705 4G2 656-8092 Monsieur J o c e l y L a v i g n e Chef adjoint Département de s a n t é c o m m u n a u t a i r e de S t - L u c 1001, r u e S t - D e n i s M O N T R É A L (Qc.) H2X 3H9 M a d a m e D i a n e Legault C o n s e i l l è r e en env. de travail D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire H ô t e l - D i e u de S t - J é r ô m e 290, M o n t i g n y (514) SAINT-JÉRÔME 285-6471 (514) (Qc.) J7Z 5T3 432-9711 Monsieur J e a n - P a u l L e c l e r c Méd e c i n - c o n s e i l Département de s a n t é c o m m u n a u t a i r e Hôtel-Dieu de M o n t m a g n y 350, b o u l e v a r d T a c h é Ouest R. R. 1 M a d a m e L u c i e Lessard I n f i r m i è r e , Santé au travail C . L . S . C . des S e p t - I l e s 405, rue Brochu S E P T - I L E S (Qc.) G4R 2W9 MONTMAGNY (418) (418) (Qc.) G5V 3R8 248-0630 Monsieur Serge Lecours, M.D. Médecin-conseil Département de santé communautaire Centre H o s p i t a l i e r d e V e r d u n 4000, b o u l e v a r d L a s a l l e VERDUN (QC.) H4G 2A3 M o n s i e u r Léo L é v e s q u e Coordonnâteur santé C.L.S.C. Arthur-Caux 135, rue de la S t a t i o n L A U R I E R S T A T I O N (Qc.) G0S (418) {S14) 962-0929 761-3551 728-3435 1N0 M o n s i e u r J a c q u e s Locas C h a r g é de p r o g r a m m e s D i r e c t i o n de santé c o m m u n a u t a i r e M i n i s t è r e des A f f a i r e s sociales 1075, chemin S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 M a d a m e Renée M a r a n d a - A u b e r t Coordonnatrice C.L.S.C. Laurentien 1550, boul. C h a u v e a u est S A I N T E - F O Y (Qc.) G 2 E 5A6 (418) (418) 872-0881 643-3246 M o n s i e u r D e n i s L 1 H e u r e u x , Chef S a n t é , sécurité au travail et environnementale M i n i s t è r e des Affaires sociales 1075, chemin S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 Monsieur Bernard M a r c o u x Biologiste Centre de T o x i c o l o g i e du Q u é b e c Le C. H. U. L. 2705, b o u l e v a r d Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G 1 V 4G2 (418) (418) 643-6084 M a d a m e Diane Lyonnais Coordonnatrice C . L . S . C . Seigneurie de 140, rue Ellice B E A U H A R N O I S (Qc.) J6N 1X9 (514) Beauharnois Monsieur Hughes Matte Coordonnateur Département de s a n t é c o m m u n a u taire Hôpital du S t - S a c r e m e n t 1050, chemin S a i n t e - F o y Q U É B E C (Qc.) G1S 4L8 371-0143 (418) M o n s i e u r Gaétan Malenfant Organisateur communautaire C . L . S . C . Les A b o i t e a u x C. P. 730 S A I N T - P A S C A L (Qc.) G 0 L 3Y0 (418) 688-7211 Monsieur François M e r c i e r D i r e c t i o n des s e r v i c e s p r o f e s sionnels C . L . S . C . de P o r t n e u f 1045, B o n a D u s s a u l t S T - M A R C - D E S - C A R R I È R E S (Qc.) G0A 4B0 492-1223 (418) Monsieur M a r c - A n d r é M a r a n d a A g e n t de p l a n i f i c a t i o n D i r e c t i o n de la santé c o m m u n a u t a i r e M i n i s t è r e des A f f a i r e s sociales 1075, c h e m i n S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 (418) 656-8326 268-3571 M o n s i e u r Serge M o i s a n Responsable, Maladies infectieuses Direction, Maladies infectieuses M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s 1075, chemin S t e - F o y , 7 e , Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 643-2884 (418) 643-2884 Monsieur A n d r é M u n g e r , M . D . C.L.S.C., S O C de S h e r b r o o k e 189, rue L a u r i e r SHERBROOKE (Qc.) J1H 4Z4 (819) M o n s i e u r Robert P a m p a l o n Agent de r e c h e r c h e É t u d e s et p o l i t i q u e s de santé M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s 1075, chemin S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 565-1330 (418) 643-3672 Monsieur A u b e r t N a d e a u Médecin-conseil Département de s a n t é c o m m u n a u t a i r e Hôtel-Dieu de R i v i è r e - d u - L o u p 75, S t - H e n r i RIVIÈRE-DU-LOUP (Qc.) G5R 2A4 M a d a m e G i n e t t e Paquet C o n s e i l l è r e en p l a n i f i c a t i o n D i r e c t i o n de la santé P r o m o t i o n de la santé M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s 1075, chemin S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc.) G1S 2M1 (418) (418) 862-8261 643-2884 Monsieur A l b e r t J . N a n t e l , M . D . , M . S c . Directeur Centre de T o x i c o l o g i e du Q u é b e c Le C. H. U. L. 2705, b o u l e v a r d L a u r i e r SAINTE-FOY (Qc.) G 1 V 4G2 (418) 656-8326 Monsieur J a c q u e s N o r m a n d e a u Conseiller en s a n t é e n v i r o n n e m e n t a l e C. H. de V a l l e y f i e l d 150, r u e S t - T h o m a s S A L A B E R R Y - D E - V A L L E Y F I E L D (Qc.) J6T 6C1 (514) Monsieur Louis Patry, M.D. Médecin-conseil D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u taire H ô t e l - D i e u de R i v i è r e - d u - L o u p 75, rue S t - H e n r i R I V I È R E - D U - L O U P (Qc.) G 1 R 2J6 373-3360 (418) Monsieur Y v a n O u e l l e t is 20, r u e F r a s e r ; QUÉBEC ( Qc. ) G1R 2B6 (418) 529-7098 862-8261 Monsieur Denis Poliquin D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u taire Hôpital du S t - S a c r e m e n t 1050, c h e m i n S t e - F o y Q U É B E C (Qc.) G1S 4L8 (418) 688-7211 M o n s i e u r G i l l e s Poupart Directeur D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e C e n t r e Hospitalier de Valleyfield 150, S t - T h o m a s S A L A B E R R Y - D E - V A L L E Y F I E L D (Qc.) J 6 T 6C1 Monsieur P i e r r e Robillard Médecin-conseil D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u taire H ô t e l - D i e u de S t - J é r ô m e 1000, r u e Labelle, suite 250 S T - J É R Ô M E (Qc.) J7Z 5N6 (514) (514) 373-3360 M a d a m e G i n e t t e Racine C o o r d o n n a t r i c e en santé au travail D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e Hôpital Sainte-Justine 3175, chemin S t e - C a t h e r i n e M O N T R É A L (Qc.) H3T 1C5 Monsieur P i e r r e Rouillard M é d e c i n - c o n s e i l aux p r o g r a m m e s C . L . S . C . N o u v e l l e Beauce 1133, b o u l e v a r d V a c h o n Nord S A I N T E - M A R I E (Qc.) G0S 2Y0 (418) (514) Madame Françoise Rolland Chargée de p r o g r a m m e s Direction de la santé c o m m u n a u taire M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s 1075, chemin S t e - F o y , 7e, QUÉBEC (Qc.) G1S 2M1 759-9900 (418) M o n s i e u r Leopold R i v e r i n , Médecin-chef H ô t e l - D i e u de S t - J é r ô m e 290, rue M o n t i g n y S A I N T - J É R Ô M E (Qc.) J7Z (514) 387-8181 731-4931 M a d a m e J o h a n n e Reid C o o r d o n n a t r i c e des p r o g r a m m e s D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u taire de Lanaudière 58 5, boulevard Manseau J O L I E T T E (Qc.) J6E 3E5 (514) 436-5669 M.D. 5T3 643-6084 Monsieur Robert Rousseau C o o r d o n n a t e u r en s a n t é au t r a v a i l , D. S. C. C e n t r e Hospitalier d e V e r d u n 4000, boulevard L a s a l l e V E R D U N (Qc.) H4G 2A3 432-9711 (514) 765-7315 M o n s i e u r J e a n R o b e r t , Chef D é p a r t e m e n t de santé c o m m u n a u t a i r e L1 Hôpital Saint-Luc 1058, rue S t - D e n i s M O N T R É A L (Qc.) H2X 3J4 M o n s i e u r Daniel R o u x , M . D . C . L . S . C . La G u a d e l o u p e C. P. 249 LA G U A D E L O U P E (Qc.) G0M (514) (418) 285-6477 459-3441 1G0 M o n s i e u r J e a n - A . Roy Directeur général M i n i s t è r e de 1 ' E n v i r o n n e m e n t du Québec Milieu atmosphérique 2 3 6 0 , c h e m i n S t e - F o y , 1er, S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4H2 M o n s i e u r Guy T a n y a n C h a r g é de p r o g r a m m e s S a n t é , s é c u r i t é au travail et environnementale M i n i s t è r e des A f f a i r e s s o c i a l e s 1075, c h e m i n S t e - F o y , 7e, Q U É B E C (Qc-) G1S 2M1 (418) (418) 643-2266 Monsieur Jean-P. St-Georges M o d u l e s a n t é au travail D.S.C. de Lanaudière 585, b o u l e v a r d M a n s e a u J O L I E T T E (Qc.) J6E 3E5 (514) 643-6084 Monsieur Jean-Marc Tardif H y g i é n i s t e industriel D. S. C., L ' H ô t e l - D i e u de G a s p é C. P. 120 GASPÉ HARBOUR (418) 368-2141 (Qc.) G0C 1S0 759-9900 Monsieur Steve Sacks A t t a c h é de r e c h e r c h e D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e H ô p i t a l G é n é r a l de M o n t r é a l 1597, a v e n u e d e s Pins O u e s t MONTRÉAL (Qc.) H3B 1B3 Madame Cécile Tat-Ha Pharmacologue C e n t r e de T o x i c o l o g i e du Q u é b e c Le C. H. U. L. 2705, b o u l e v a r d L a u r i e r S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4G2 (514) (418) 937-9231 656-8326 Monsieur Michel Savard, M.D. C o n s u l t a n t en m a l a d i e s i n f e c t i e u s e s D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e C e n t r e H o s p i t a l i e r de V a l l e y f i e l d 150, r u e S t - T h o m a s S A L A B E R R Y - D E - V A L L E Y F I E L D (Qc.) J 6 T 6C1 Madame Barbara Tessier, M.D. D. S. C. C. H. r é g i o n a l de la B e a u c e Pavillon Saint-Joseph 253 - 108e Rue de l ' H ô p i t a l B E A U C E V I L L E O U E S T (Qc.)GOM 1A0 (514) (418) 373-3360 Monsieur Marcel Sergerie Économiste, Environnement D . S . C . , C. H. r é g i o n a l de 150, a v e n u e R o u l e a u R I M O U S K I (Qc.) G5L (418) en s a n t é Rimouski 5T1 774-9806 Monsieur Pierre Thibaudeau Directeur général C.L.S.C. Montmagny-Sud C. P. 39 S A I N T - F A B I E N - D E - P A N E T (Qc.) G O R 230 723-7851 (418) 249-2501 Monsieur Yves Tremblay C o o r d o n n a t e u r du comité en santé communautaire C.S.S.S.R.M.M. 37 25, rue S a i n t - D é n i s M O N T R É A L (Qc.) H2X 3L9 (514) 286-5639 M o n s i e u r Yves T r e m b l a y T e c h n i c i e n en hygiène du travail C . L . S . C . Le Norois 100 rue S t - J o s e p h A L M A (Qc.) G8B 7A6 418) Monsieur Pierre Vigneault C o o r d o n n a t e u r en santé au travail H ô t e l - D i e u de Lévis 90, rue des B u i s s o n s LÉVIS (Qc.) G 6 V 5B4 668-4563 (418) M a d a m e Francine V a i l l a n c o u r t Biologiste M i n i s t è r e de 1'environnement du Québec 3900, rue Marly S A I N T E - F O Y (Qc.) G1X 4E4 (418) Monsieur J e a n - P h i l i p p e W e b e r , Chim. p. C h e f , L a b o r a t o i r e du C e n t r e de T o x i c o l o g i e du Q u é b e c Le C. H. U. L. 2705, b o u l e v a r d L a u r i e r S A I N T E - F O Y (Qc.) G1V 4G2 643-8164 (418) Madame Jeanna Vaillancourt Infirmière C . L . S . C . Le N o r o i s 100, r u e St-Joseph A L M A (Qc.) (418) G8B 7A6 SAINTE-FOY 668-4563 M o n s i e u r Raymond Van C o i l l i e , Ph.D. Environnement Canada S e r v i c e de p r o t e c t i o n de l ' e n v i r o n nement b o u l . de M a i s o n n e u v e §8nÎSÉAL0(QC.) (514) 283-2347 656-8092 Monsieur Henri S t - M a r t i n Directeur de la R e c h e r c h e M i n i s t è r e de l ' e n v i r o n n e m e n t Québec 3900, rue M a r l y (418) 1550 833-4742 H3G (Qc.) G1X 4E4 643-8158 ouest M o n s i e u r Michel G o u l e t Physicien D i r e c t i o n de la R e c h e r c h e M i n i s t è r e de l ' e n v i r o n n e m e n t Québec 3900, rue M a r l y 1N2 SAINTE-FOY (418) du (Qc.) 643-8161 G1X du 4E4 Madame Marie-Claire Laçasse M é d e c i n c o n s u l t a n t dans les p r o g r a m m e s de santé c o m m u n a u t a i r e C.R.S.S.S. 08 4 3 5 , rue G a g n é ROUYN (Qc.) (418) 764-3264 G9X 3P8 D o c t e u r P i e r r e L. A u g e r M é d e c i n c o n s u l t a n t d a n s les p r o g r a m m e s de s a n t é c o m m u n a u t a i r e D . S . C . , Le C . H . U . L . 2705, boul. Laurier S A I N T E - F O Y (Qc.) G 1 V 4G2 (418) 656-8173 P 1241 Ex.2 Ppntrp HP t n x i r n l o g i e du Québec Comptes rendus de la journée d ' i n formation sur la santé environnementale DATE NOM P 1241 Ex.2 Gouvernement du Québec Ministère des Affaires sociales Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Juin 1985