Parcs, terrains de jeu et mode de vie

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Parcs, terrains de jeu et mode de vie
ts
Fa i t s s a i l l a n
he
d e la re c h e rc
Photo : Marie Demers
Présentés par Québec en Forme avec la collaboration d’Active Living Research, un programme
national de la Fondation Robert Wood Johnson.
NUMÉRO 3, mars 2011
Les résultats détaillés de la recherche
2
2
La proximité de parcs est associée à leur fréquentation plus élevée et à une activité
physique accrue dans diverses populations
et en particulier chez les jeunes.
3
La présence de parcs et la superficie qu’ils occupent dans une communauté sont associées
à des volumes plus élevés d’activité physique.
Dans les parcs, les gens ont tendance à être plus actifs dans les sentiers de randonnée,
aux aires de jeu et aux installations sportives.
4
La perception de l’esthétique d’un parc, de son état et de son caractère sécuritaire
peut être associée à sa fréquentation et à
l’activité physique qui y est effectuée.
4
Les programmes organisés et la supervision peuvent accroître la fréquentation des parcs
et des terrains de jeu et augmenter l’activité
physique, en particulier chez les jeunes.
5
La réfection des parcs peut accroître l’utilisation de certains types d’installations
(par exemple, les aires de jeu et les terrains
aménagés pour la planche à roulettes) et
augmenter l’activité physique vigoureuse
chez les enfants.
5
Conclusions et implications
1
6
| Parcs, terrains de jeu et mode de vie physiquement actif
Parcs, terrains de jeu
et mode de vie
physiquement actif
Une activité physique régulière accroît la longévité et le bienêtre, contribue au maintien d’un poids santé chez les enfants
et les adultes et peut aussi réduire le risque d’obésité et ses
conséquences sur la santé. Les parcs et les terrains de jeu
offrent une grande variété de possibilités pour l’activité physique et peuvent aider beaucoup de Québécois à adopter un
mode de vie plus actif physiquement.
Une accumulation de preuves indique que les parcs et les
terrains de jeu favorisent l’activité physique, bien que les
données n’aillent pas entièrement toutes dans le même
sens. La recherche révèle de plus que les parcs pourraient
être améliorés afin d’offrir davantage d’occasions à différents
segments de la population d’atteindre les volumes recommandés d’activité physique.
Cette synthèse résume l’accumulation des faits tou­
chant le rôle des parcs dans le façonnement des modes
de vie physiquement actifs à partir d’une diversité de
populations, incluant des enfants, des personnes âgées,
des familles à faibles revenus, des groupes ethniques
et autres populations qui présentent un risque élevé
d’inactivité physique.
On discute aussi du besoin d’étayer davantage la question
et d’étendre la recherche sur le mode de vie physiquement
actif, les parcs et les terrains de jeu à des préoccupations
d’actualité en ayant recours à des modèles d’études plus
sophistiqués.
Principaux résultats de recherche
•
La proximité des parcs est associée à leur usage plus
élevé et à une activité physique accrue dans une diver­-
sité de populations et plus particulièrement chez les
jeunes1, 2.
à s’adonner à une activité physique vigoureuse13. Cependant, les enquêtes basées sur des données auto-déclarées
d’activité physique soutiennent que les visites au parc sont
sans doute plus actives physiquement. Une étude portant sur
les visiteurs âgés d’un parc indique que la majorité d’entre
eux (69 %) rapportent des volumes d’activité physique
modérés à vigoureux14. Globalement, ces résultats suggèrent
que la participation à des activités récréatives à l’extérieur et
la fréquentation des parcs sont chose courante, mais qu’il est
possible de les augmenter davantage.
La proximité de parcs est associée à leur fréquentation plus élevée et à une activité physique
accrue dans diverses populations et en particu• Plus il y a de parcs et de superficie couverte par les parcs lier chez les jeunes15, 16.
dans une communauté, plus les volumes d’activité
Une revue systématique de la littérature a résumé les faits
physique sont élevés3, 4.
relatifs à l’influence de la proximité des parcs sur l’activité
• Les populations à faibles revenus et certains groupes physique. Huit de 13 articles qui ont examiné cette relation
ethniques ont un accès limité aux parcs et autres instal- en sont venus à la conclusion qu’il y a une association posi lations de loisirs. Ces disparités expliquent en partie tive entre la proximité d’un parc et l’activité physique17.
les plus faibles volumes d’activité physique dans ces
populations5.
Au Québec, une étude réalisée à Montréal établit un lien
• Dans les parcs, c’est sur les sentiers de randonnée, aux entre le nombre et la proximité des parcs et la fréquence de
terrains de jeu et aux installations sportives que les gens la marche chez les enfants de 8 à 10 ans. Les enfants vivant
sont le plus actifs6, 7.
dans des quartiers où l’on trouve un plus grand nombre de
• Les perceptions relatives à l’état, l’esthétique et la parcs, d’espaces verts et d’aires de jeu sont plus enclins à
sécurité des parcs influencent leur fréquentation et s’engager dans le transport actif. Pour chaque parc additionnel situé dans un rayon de 750 mètres de leur domicile, la
l’activité physique qui y est pratiquée8, 9.
probabilité d’aller à l’école à pied est de plus du double chez
• La présence de supervision et de programmes organisés les filles, alors que la marche de loisir s’accroît de 60 % chez
peut accroître la fréquentation des parcs et des terrains les garçons18.
de jeu et augmenter l’activité physique, en particulier
chez les jeunes10. • La modernisation des parcs peut accroître la fréquen-
tation de certains types d’installations (par exemple, les
terrains de jeu et les terrains aménagés pour la pratique
de la planche à roulettes) et augmenter l’activité
physique vigoureuse chez les enfants11, 12.
Les résultats détaillés
de la recherche
Bien qu’il y ait peu de données sur l’examen spécifique de
l’activité physique dans les parcs, les études observationnelles montrent que la plupart des visites au parc ont trait
à des activités sédentaires. Ainsi, une équipe de recherche
a observé les comportements d’activité physique dans les
parcs de deux villes et ils ont trouvé que dans chacune d’elles,
plus de la moitié des visiteurs étaient sédentaires et que les
enfants étaient plus enclins que les adultes à marcher ou
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| Parcs, terrains de jeu et mode de vie physiquement actif
Photo : Marie Demers
Un même constat a été effectué dans les autres provinces
canadiennes. Dans la ville de London en Ontario, le volume
quotidien d’activité physique de 811 élèves de 11 à 13 ans des
deux dernières années du primaire a été positivement associé à la présence d’installations de loisirs dans leur quartier
de résidence, montrant ainsi qu’un plus grand accès à des
installations de loisirs semble essentiel pour favoriser l’activité
physique chez les jeunes. Les enfants qui disposaient d’au
moins deux installations de loisirs dans leur quartier faisaient
près de 17 minutes d’activité physique de plus après l’école
que ceux qui ne bénéficiaient pas d’un tel accès19. En Nouvelle-Écosse, des chercheurs ont montré un lien entre la
pratique d’activité physique chez 5 471 élèves de 5e année du
primaire et un plus grand accès perçu par les parents à des
terrains de jeu, parcs et autres installations de loisirs dans le
quartier de résidence. De plus, ces enfants souffraient moins
d’embonpoint ou d’obésité que ceux qui ne bénéficiaient pas
d’un tel accès20.
Aux États-Unis, une étude récente auprès de 3 000 jeunes de
5 à 20 ans de la ville d’Atlanta a comparé des données quotidiennes de déplacement avec la proximité d’installations
de loisirs21. Comme le montre la figure 1, les jeunes qui
bénéficiaient d’installations de loisirs ou de parcs près de
leur domicile étaient deux à trois fois plus enclins à faire une
marche au cours d’une période de deux jours que ceux qui
ne disposaient pas de telles installations à proximité. Selon
une autre étude, la proximité de parcs et des taux élevés de
transport actif (marche et vélo) sont fortement associés à une
fréquentation plus grande des installations de loisirs chez les
enfants et les adolescents22.
La présence de parcs et la superficie qu’ils occupent dans une communauté sont associées à
des volumes plus élevés d’activité physique24, 25.
Le nombre de parcs et de terrains de jeu dans une communauté et la superficie qu’ils occupent sont en lien avec
l’activité physique. Ainsi, une étude portant sur plus de
500 adultes âgés provenant de 56 quartiers de Portland en
Oregon montre que les adultes bénéficiant de plus
d’installations de loisirs et d’espaces verts sont plus enclins
à rapporter des niveaux élevés de marche26. Dans une ville
de taille moyenne de l’Ontario (environ 100 000 habitants),
le nombre et la superficie des parcs localisés à moins d’un
kilomètre du domicile étaient de bons prédicteurs de l’activité
physique effectuée dans ces parcs par 384 adultes résidant
dans le quartier27. Enfin, une étude portant sur des adolescentes de six villes a observé que celles qui avaient plus de
parcs à moins d’un mille de la maison faisaient plus d’activité
physique que les adolescentes disposant de moins de parcs
à proximité28. Chaque parc supplémentaire à l’intérieur d’un
rayon d’un demi-mille du domicile était associé à 17 minutes
de plus d’activité physique modérée à vigoureuse à l’extérieur
de l’école sur une période de six jours29.
FIGURE 1. Les jeunes disposant d’au moins un parc à proximité du domicile sont plus enclins à faire une marche au
cours d’une période de deux jours23.
3
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Dans une ville de taille moyenne de l’Ontario, une équipe
de recherche a étudié 28 équipements et aménagements
dont disposaient 33 parcs et en est venue à la conclusion
que les parcs qui en présentaient le plus avaient plus de
chance d’être utilisés pour l’activité physique que ceux qui
en offraient moins. Parmi les aménagements liés à l’activité
physique, les parcs dotés de sentiers de randonnée pavés
avaient 26 fois plus de chances d’être utilisés pour l’activité
physique que ceux qui n’en avaient pas36. Une autre étude
portant sur quatre types de parcs différents indique que les
niveaux d’activité physique modérée à vigoureuse étaient
supérieurs dans les parcs comprenant des courts, des aires
de jeu, des terrains de sport et des sentiers de randonnée37.
Photo : Marie Demers
Une autre étude ayant examiné la superficie occupée
par des parcs dans une communauté révèle que le
pourcentage de surface couverte par les parcs dans
ces quartiers est un prédicateur significatif de l’activité
physique chez les enfants 30. Pour chaque point de
pourcentage d’augmentation de la surface des parcs, on
observe une hausse de 1,4 % du volume d’activité physique.
Alors que la superficie totale consacrée aux parcs dans une
communauté peut avoir une influence positive sur l’activité
physique, il n’y a pas consensus sur le rôle de la taille d’un
parc en particulier. Une étude a montré que les parcs de
grande dimension n’étaient pas plus utilisés pour l’activité
physique que les petits parcs31. Cependant, une autre étude
indique que les adultes sont plus enclins à marcher dans des
parcs lorsque ceux-ci sont perçus comme étant grands32.
Dans les parcs, les gens ont tendance à être plus
actifs dans les sentiers de randonnée, aux aires
de jeu et aux installations sportives33, 34.
Les sites de parcs peuvent présenter une grande variété de
caractéristiques telles que des sentiers de randonnée, des
terrains de sport, des espaces verts pour le jeu libre, des aires
de jeu et des piscines, qui offrent aux utilisateurs du parc
autant de possibilités d’être physiquement actifs. Des données basées sur l’observation ont servi à déterminer l’activité
physique et les variations de la dépense énergétique dans
26 parcs de Tampa en Floride et de Chicago en Illinois 35.
Dans les deux villes, les résultats révèlent que la présence de
parcs disposant de terrains de soccer, de courts de tennis, de
racquetball, de basketball et de volleyball, de même que
d’aires de jeu, était associée à des volumes d’activité
modérée à vigoureuse ainsi qu’à un haut niveau de dépense
énergétique totale découlant de l’activité effectuée dans
ces parcs.
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La proximité de certains types d’aménagement ou
d’équipement a aussi été associée à des niveaux d’activité
physique plus élevés chez des adolescentes. De jeunes filles
habitant à moins d’un mille de parcs comprenant un terrain
de jeu, un court de basketball, une salle multifonctionnelle,
ainsi que des installations pour la marche et la baignade,
avaient des niveaux plus élevés d’activité physique effectuée ailleurs que dans le milieu scolaire. Habiter près d’un
parc équipé de luminaires et de projecteurs était associé à
20 minutes de plus d’activité physique modérée à vigoureuse
effectuée ailleurs que dans le milieu scolaire sur une période
de six jours38.
La perception de l’esthétique d’un parc, de son
état et de son caractère sécuritaire peut être
associée à sa fréquentation et à l’activité physique qui y est effectuée39, 40.
Les données d’une étude révèlent que les parcs sont de
meilleurs promoteurs de l’activité physique s’ils présentent
un attrait esthétique pour les visiteurs avec, par exemple,
des arbres longeant les sentiers plutôt que des espaces
découverts41.
Une évaluation qualitative de 28 parcs de quartiers de
Montréal montre que les parcs faiblement cotés pour l’état
des lieux et l’entretien, ainsi que pour les accrocs au sens
civique, comme le vandalisme, ont tendance à être situés
dans des quartiers où l’état de santé est plus faible (défini
par l’espérance de vie, l’incidence de cancer et les taux de
mortalité cardiaque).
Les parcs des quartiers caractérisés par un meilleur état de
santé offrent généralement plus d’installations favorisant
l’activité physique que ceux situés dans les quartiers où l’état
de santé est moindre42.
Selon une étude populationnelle sur la fréquentation des
parcs, la peur du crime est perçue comme une barrière qui
vient limiter l’utilisation des parcs locaux43. L’étude a trouvé
aussi que d’améliorer la sécurité dans les parcs constituait
une stratégie préférée par les participants pour y accroître
leur fréquentation. Dans une autre étude, les adultes qui percevaient des signes de désordre dans leur quartier, comme
des graffitis, des détritus et des parterres non entretenus, en
plus de percevoir leur quartier non sécuritaire la nuit, étaient
moins enclins à encourager leurs enfants à fréquenter les
terrains de jeu locaux44. Chez les adultes qui avaient une
meilleure impression de sécurité de leur quartier, la probabilité d’encourager les enfants à fréquenter les terrains de jeu
locaux était 60 % plus élevée que chez les autres45.
Une équipe de recherche a examiné les perceptions relatives
à la sécurité dans les parcs ainsi que les taux de fréquentation avant et après une réfection majeure de ces parcs à
Los Angeles, et a trouvé que les visiteurs percevaient les
parcs comme étant plus sécuritaires après leur réfection,
mais que cela n’affectait pas le taux de fréquentation, qu’il soit
mesuré de façon objective ou basé sur des données rapportées par les utilisateurs eux-mêmes46. En dépit des premiers
témoignages associant l’esthétique, l’état et la condition
sécuritaire des parcs à leur fréquentation et à l’état de santé
prévalant dans le quartier où ils se trouvent, peu d’études
ont examiné si ces caractéristiques étaient liées à l’activité
physique effectuée dans les parcs. Il s’agit d’une importante
avenue de recherche qu’il reste à explorer.
Les programmes organisés et la supervision peuvent accroître la fréquentation des parcs et des
terrains de jeu et augmenter l’activité physique,
en particulier chez les jeunes47.
Les parcs offrent des endroits propices aussi bien aux
programmes de loisirs organisés qu’aux activités non structurées. Les programmes d’activités dans les parcs peuvent
encourager leur fréquentation, stimuler les interactions
sociales entre les visiteurs et faciliter plusieurs types de loisirs
actifs. Les résultats d’une étude montrent des taux de
fréquentation plus élevés dans les parcs municipaux de Los
Angeles offrant un plus grand nombre de programmes et
d’activités supervisées48. Cependant, la recherche n’aboutit
pas à un consensus sur le lien entre les programmes
organisés dans les parcs et l’activité physique. Selon une
étude portant sur des parcs de Tampa en Floride et de
Chicago en Illinois, les visiteurs engagés dans une activité de
loisir non structurée étaient plus enclins à marcher ou à faire de
l’activité physique vigoureuse que ceux qui s’adonnaient à une
activité structurée49. Des recherches additionnelles sont nécessaires pour mieux comprendre le rôle des programmes, de la
supervision et des activités structurées comme promoteur de
la fréquentation et de l’activité physique dans les parcs. De plus,
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l’interaction entre les caractéristiques physiques et sociales des
espaces d’un parc en lien avec l’activité physique constitue aussi
un thème important de recherche à explorer.
Photo : Marie Demers
La réfection des parcs peut accroître l’utilisation de
certains types d’installations (par exemple, les aires
de jeu et les terrains aménagés pour la planche à
roulettes) et augmenter l’activité physique vigoureuse chez les enfants50, 51.
La plupart des recherches sur le lien entre les parcs et l’activité
physique reposent sur un modèle d’étude transversale, et des
résultats plus définitifs provenant d’expériences sur le terrain
sont nécessaires pour estimer l’impact de la réfection des
parcs sur leur fréquentation et sur l’activité physique qui s’y
déroule. Heureusement, des études en cours ou complétées
commencent à combler cette lacune. L’une d’elles a étudié
la fréquentation et l’activité physique dans des terrains de jeu
de cours d’école remis à neuf dans la ville de Cleveland en
Ohio, comparativement à la situation dans des terrains de
jeu non rénovés52. Les résultats montrent que les rénovations augmentent la fréquentation, aussi bien chez les adultes
que chez les enfants. Les enfants et plus particulièrement les
garçons, étaient plus portés à faire de l’activité physique vigoureuse dans les terrains de jeu rénovés53. Une
étude quasi expérimentale de terrains de jeu en milieu
scolaire a aussi trouvé qu’un réaménagement entraînait de
petites, mais significatives hausses de l’activité physique des
enfants à la récréation, même après le contrôle des variables
individuelles et scolaires dans l’analyse54. Les rénovations
apportées à l’environnement des terrains de jeu ont un effet
plus grand chez les jeunes enfants55.
Une autre étude a examiné le rôle des terrains de planche
à roulettes, des centres communautaires et des réfections
de parc sur l’utilisation des installations et sur l’activité physique56. On a trouvé qu’à l’exception d’un nouveau parc de
planche à roulettes, les installations rénovées étaient, en fait,
associées à une diminution de la fréquentation. Cependant,
la fréquentation du parc de planche à roulettes rénové était
devenue six fois plus importante. Les chercheurs ont noté
que la baisse de fréquentation des autres installations pouvait résulter de la réduction des heures d’ouverture et de la
diminution des programmes offerts, ce qui les a amenés
à conclure que les améliorations visant uniquement les
structures physiques ne suffisent pas pour encourager la
fréquentation des parcs et l’activité physique qui s’y déroule.
Photo : Marie Demers
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| Parcs, terrains de jeu et mode de vie physiquement actif
Conclusions et implications
Les parcs et les terrains de jeu constituent des atouts
importants dans la promotion de l’activité physique et de la
santé auprès de larges segments de la population, bien que le
potentiel des parcs pour hausser les niveaux d’activité physique ne soit pas encore complètement exploité. L’épreuve
des faits confirme que la disponibilité et la proximité des
parcs correspondent généralement à des niveaux d’activité
physique plus élevés, et ce, dans plusieurs populations
différentes. Disposer d’un grand nombre de parcs à
proximité augmente la probabilité d’être physiquement actif;
de plus, les parcs qui possèdent certaines caractéristiques
de loisirs actifs, telles que des sentiers de randonnée, des
aires de jeu et des installations sportives peuvent encourager
des niveaux élevés d’activité physique à l’intérieur de leur
périmètre. Cependant, les populations à faibles revenus et
certaines communautés ethniques ont un accès plus limité
aux parcs et aux installations de loisirs.
Les recherches récentes suggèrent que l’état des parcs et leur
entretien, de même que les politiques et les programmes
relatifs aux parcs, peuvent influer sur leur fréquentation et
sur les niveaux d’activité physique qui s’y déroule. Toutefois,
peu d’études ont examiné dans quelle mesure les améliorations apportées aux parcs augmentaient leur fréquentation
et l’activité physique qui y est effectuée. Par conséquent,
le rôle des politiques et des programmes relatifs aux parcs
et de la supervision qui y est exercée comme éléments
permettant d’influencer l’activité physique reste obscur.
La recherche future devrait s’attaquer à ces lacunes, de façon
à ce que le personnel des parcs, ceux qui les aménagent,
les autorités et les groupes responsables des politiques, de
même que les groupes de pression, puissent accentuer l’effet
de levier des parcs dans le façonnement d’une nation plus
active physiquement.
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56 Cohen D, et al., S248–S263.
Traduit et adapté du dossier rédigé par Jacqueline Kerr,
Ph.D., San Diego State University et University of California,
San Diego, avec le soutien du personnel d’Active Living
Research. Activelivingresearch.org
Direction
Lucie Lapierre, Ph.D., responsable de l’innovation,
Québec en Forme
Coordination
Marie-Claude Blais, conseillère en communication,
Québec en Forme
Traduction et adaptation au contexte québécois
Marie Demers, Ph.D., chercheure associée, CHUS,
Université de Sherbrooke
Révision linguistique
Ad Hoc Solutions linguistiques Inc.
Graphisme
Acolyte communication
Publication : printemps 2011
Pour plus de détails concernant les regroupements locaux
de partenaires et les projets régionaux et nationaux soutenus
par Québec en Forme
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