Phytosociologie de la forêt caducifoliée à chêne zéen
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Phytosociologie de la forêt caducifoliée à chêne zéen
77 Fitosociologia vol. 45 (2): 77-91, 2008 Phytosociologie de la forêt caducifoliée à chêne zéen (Quercus canariensis Willd.) dans le massif d’Ath Ghobri-Akfadou (Grande Kabylie, Algérie) M. Laribi1, A. Derridj1 & M. Acherar2 1 Département de Biologie, Faculté des Sciences Agronomiques & biologiques, Université Mouloud Mammeri de TiziOuzou, Algérie 15000; e-mail: [email protected] 2 Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon, Montpellier, France. Abstract Phytosociology of decidious forest zeen oak (Quercus canariensis Willd.) in the Ath Ghobri-Akfadou mountain (Grande Kabylie, Algeria). The authors undertake a phytosocilogical analysis of the zeen oak (Quercus canariensis Willd.) forest in the Ath Ghobri-Akfadou mountain. A better floristic knowledge allowed to describe a new subassociation: Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em. Aimé et al. 1986 aceretosum obtusati subass.nov. revealing the best kept aspect of the supramediterranean zeen oak forest. It follows the mesomediterranean zeen oak forest: Chrysanthemo fontanesii-Quercetum canariensis ass.nov. of mid and low altitudes. The affinities and analogies of these two zeen oak forests of Grande Kabylia together with numidian even north-african zeen oak forests have been apprehended. Key-words: Algeria, Akfadou, phytosociology, zeen oak. Résumé Les auteurs font une analyse phytosociologique de la forêt à chêne zéen (Quercus canariensis Willd.) dans le massif d’Ath Ghobri-Akfadou qui s’étend entre 700 et 1646 m d’altitude. Une meilleure connaissance de sa valeur floristique a permis de décrire une sous association nouvelle: Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em. Aimé et al. 1986 aceretosum obtusati subass.nov, déclinant l’aspect le plus conservé de la zénaie supraméditerranéenne. Elle relaye la zénaie mésoméditerranéenne: Chrysanthemo fontanesii-Quercetum canariensis ass.nov des basse et moyenne altitudes. Les affinités et les analogies de ces deux zénaies de Grande Kabylie avec les zénaies numidiennes voire nord-africaines sont discutées. Mots-clés: Algérie, Akfadou, chêne zeéen, phytosociologie. Introduction A l’exception de quelques travaux fragmentaires (Wojterski, 1988; Salamani, 1990; Meddour, 1993), les peuplements de chênes caducifoliés du massif d’Ath Ghobri-Akfadou n’ont pas donné lieu à des analyses phytosociologiques récentes depuis l’étude fondamentale de Quézel (1956) qui a consacré leur intégration au seul syntaxon Rubo incanescentisQuercetum canariensis rangé, implicitement, dans les Quercetea ilicis. Cependant, de l’avis même de cet auteur, ces peuplements «posent de délicats problèmes sur le plan phytosociologique» que, pensons-nous, seule une analyse basée sur un échantillonnage couvrant toute l’étendue du massif permet d’appréhender. En effet, même si la révision de leur statut (Aimé et al., 1986) a déjà conduit à les encarter plutôt dans les Quercetea pubescentis, il n’en demeure pas moins que leur extension entre 700 et 1600 m d’altitude, autorise de sérieuses présomptions quant à leur appartenance à d’autres syntaxons. C’est là, en fait, une des raisons fondamentales ayant présidé à l’entreprise de cette étude. De plus, la diagnose phytosociologique de ces formations caducifoliées permettrait une bien meilleure définition des étages de végétation auxquels correspondent leurs peuplements; l’utilisation des seuls critères bioclimatiques n’ayant pas été particulièrement efficace (Messaoudène, 1989). Caractères généraux de la zone d’étude D’une superficie de 15 000 ha, la zone d’étude envisagée se situe dans la partie centrale de l’Atlas tellien et s’étend entre 4° 25’ et 4° 39’ N et 27° 00’ et 36° 44’ E. Elle relève du sous-secteur phytogéographique de Grande Kabylie (K1 selon Quézel & Santa, 1962-63). C’est une zone montagneuse à relief très accidenté qui consiste en une suite de lignes de crêtes, prolongements de la chaîne littorale et du Djurdjura, qui se rejoignent à l’extrémité N-E du massif. Les principaux sommets culminent à plus de 1300 m: Djebel Afroun (1317m), Azrou El Mesbah (1450m), Djebel Toukra (1465m), Akeroui El Mokser (1539m), Azrou n’Taghat (1542m), Tala Guizane (1623m) et Djebel Ezzen (1646m) (Fig.1). Lithologiqument, le massif est constitué essentiellement de grès numidiens avec des affleurements d’argiles sousnumidiennes en bandellettes orientées d’ouest en est (Gélard, 1979). 78 Fig. 1 - Situation géographique de la zone d’étude Fig. 1 - Geographical situation of the study area Du point de vue édaphique, les sols bruns lessivés, issus des grès numidiens, généralement frais et profonds, sont les plus répandus. Sur les argiles sous-numidiennes, se développent des sols soumis à une hydromorphie temporaire (Durant, 1959) Données et nomenclature L’ensemble des données impliquées dans cette étude ont été collectées lors de quatre campagnes d’échantiollonnage entre 1990 et 1994, au moyen de relevés floristiques selon la méthode sigmatiste. Ces relevés ont déja fait l’objet d’un traitement numérique par l’analyse factorielle des correspondances et la classification ascendante hiérarchique où le substrat, l’altitude et l’action anthropique constituent les gradients majeurs selon lesquels s’individualisent les différents syntaxons (Laribi, 2000). La nomenclature utilisée est celle de Quézel & Santa (1962-63) même si dans de rares cas, le recours à des documents plus récents (Greuter et al., 1984-1989) a été necessaire. Bioclimats et zonation altitudinale de la végétation Sur le plan bioclimatique, le massif s’inscrit dans l’humide tempéré et le perhumide frais. Pour la définition des étages de végétation, les critères ombrothermique et biocoenotique ont été conjointement utilisés. Si les équivalences étages-variantes bioclimatiques proposées par Quézel (1979) se sont avérées satisfaisantes dans l’humide, des incompatibilités ont été relevées pour le perhumide. Ici, comme sur l’Atlas Blidéen (Meddour, 1994 et 2002), ce sont les conceptions de M’Hirit (1982), particulières aux plus arrosées des montagnes nord-africaines sublittorales, qui s’accordent bien avec le contenu phytocoenotique de la région envisagée. Ainsi, le mésoméditerranéen est défini par un bioclimat humide, localement perhumide, à variantes tempérée et fraîche, 79 entre 700-1300 m, 4>m>2°C. Quant au supraméditerranéen, il se décline par le perhumide frais entre 1300-1646 m; 2>m>0.6°C (Laribi, 2000). Travaux antérieurs La première description détaillée des peuplements de chênes caducifoliés en Grande Kabylie revient à Lapie (1909). Il y décrit, du point de vue altitudinal, trois horizons: - un horizon inférieur, entre 800 et 1300 m, où les peuplements à dominance de chêne zéen présentent des différences floristiques fondamentales avec ceux où domine le chêne afarès. Dans ces peuplements, sont encore abondantes les espèces de la suberaie avec laquelle ils sont en intrication dans leur limite inférieure; - un horizon supérieur s’étendant sur toutes les crêtes élevées de l’Akfadou de plus de 1400 m d’altitude. Il est caractérisé surtout par l’abondance de Acer obtusatum et de Sorbus torminalis; - enfin, un horizon moyen ou intermédiaire, compris entre 1300 et 1400 m d’altitude, assure la transition entre les deux horizons précédents. Il s’agit de peuplements mixtes où se rencontrent ensemble les espèces des horizons inférieur et supérieur. Maire (1926) distingue un «Quercetum lusitanicae» (=Quercetum canariensis) d’un «Quercetum afares» où il souligne la rareté des caractéristiques. Mais, c’est avec Quézel (1956), dans l’étude fondamentale sur les chênaies à feuilles caduques d’Algérie, que l’interprétation phytosociologique de ces formations a connu le plus grand essor. Il individualise deux associations dans les zénaies de Petite Kabylie: Epimedio perralderiani-Quercetum canariensis et Lysimachio cousinianae-Quercetum canariensis. Dans l’Akfadou, il décrit le Rubo incanescentis-Quercetum canariensis avec deux sous - associations, l’une à Cytisus triflorus et l’autre à Ilex aquifolium. Aimé et al. (1986) réalisent une synthèse synsystématique sur les zénaies du littoral algérotunisien. A cette occasion, le Rubo incanescentisQuercetum canariensis, rattaché implicitement aux Quercetea ilicis par Quézel (1956), est désormais intégré dans l’ordre des Querco-Cedretalia atlanticae et l’alliance Paeonio atlanticae-Cedrion atlanticae à côté de l’Epimedio perralderiani-Quercetum canariensis Quézel 1956. De même, ces auteurs individualisent deux nouvelles associations propres à la Kroumirie: Moehringio pentandrae-Quercetum canariensis et Ilico aquifolii-Quercetum canariensis, pour lesquelles a été créée une nouvelle alliance Scutellarion columnae. Wojterski (1988) reconnait dans le Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em., deux variantes: celle à Festuca drymeja var. grandis pour l’Akfadou et celle à Melica minuta subsp. major dans les Ath Ghobri. Dans une analyse phytosociologique de la chênaie caducifoliée mixte de Tala Kitane (Akfadou), Meddour (1993) s’est trouvé confronté au délicat problème, déjà évoqué par Quézel (1956), celui de l’intégration de cette formation dans un schéma syntaxonomique. Il en conclut que son affiliation aux Quercetea ilicis est envisageable. La zénaie silicicole supraméditerrénéenne RUBO INCANESCENTIS-QUERCETUM CANARIENSIS Quézel 1956 em. Aimé et al.1986 (Tab.1 et 2). PHYSIONOMIE ET STRUCTURE. C’est une zénaie pure où la strate arborée est souvent constituée exclusivement de chêne zéen. Elle forme une mosaïque de peuplements à couvert continu (90-100 %). Les perchis et les jeunes futaies, avec des hauteurs moyennes comprises entre 8 et 16 m, constituent l’essentiel de cette forêt. Certaines stations, souvent enclavées, abritent encore de vieilles futaies (voir les relevés R130, R153, R159, Tab. 1 et R123, Tab. 2...) où le chêne zéen atteint des dimensions considérables (22 à 24 m de haut). Il est à souligner que, épargnés probablement pour leur usage comme reposoir de bétail, certains chênes sont majestueux, par leur hauteur, leur diamètre et leur couronne. A ce titre, ceux situés près de Djemaâ Sidi El Hadi, en versant Est de Djebel Affroun, méritent d’être signalés. Dans ces peuplements, le sous-bois est constitué principalement de chêne zéen, Cytisus triflorus, Rubus incanescens, Lonicera etrusca et Ruscus aculeatus. Dans les stations particulièrement humides, Acer obtusatum participe à la strate arbustive avec ça et là Sorbus torminalis et Hedera helix rampant. C’est dans cette zénaie supraméditerranéene que se rencontre, en enclaves, l’essentiel de la formation ripicole à Alnus glutinosa (Meddour & Laribi, 1999). SYNFLORISTIQUE ET POSITION SYNSYSTÉMATIQUE. L’examen de l’ensemble spécifique (Tab.1 et 2) conduit à la rattacher incontestablement à l’alliance du PaeonioCedrion atlanticae, à l’ordre des Querco-Cedretalia atlanticae et à la classe des Quercetea pubescentis. En effet, l’essentiel des taxons indicateurs de ces unités en Afrique du Nord y ont été recensés. 80 Tab. 1 - Rubo incanescentis-Quercetum canariensis aceretosum obtusati subass.nov. Hauteur (m) Pente (%) Exposition Altitude (X 10 m) Relevés Relevés (N° terrain) 22 45 N 105 1 130 22 50 NW 106 2 153 12 65 N 150 5 77 12 65 N 142 6 74 10 60 N 147 7 53 16 60 N 150 8 25 18 70 N 130 9 66 Caractéristiques et diff. du Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quezel 1956 em. Quercus canariensis Willd. V 5 4 4 5 5 5 5 Rubus incanescens (DC.)Bert. III + 1 . . 2 . 2 Potentilla micrantha Ramond IV + . . + 1 1 1 Myosotis alpestris Schm. III + 1 + . . . 2 Alliaria officinalis Andr. III . . 2 2 2 3 . Scilla aristidis Coss. II . + . . . + . Prunus avium II . . . . . + . Doronicum atlanticum (Chabert)Rouy I . . . . . 1 . Lathyrus niger (L.)Bernh. I . . . . . + . Différentielles de l'aceretosum obtusati Acer obtusatum W.et K. IV 2 2 3 2 2 2 2 Dryopteris aculeata (L.)O.K. IV . + 3 + . 1 1 Primula vulgaris Huds. III . 2 . . 1 1 1 Scilla hispanica Mill. III . + 1 . . + 2 Melica uniflora Retz. III + . . . . + . Festuca drymeja Mert.et Koch III . . . . . 1 . Sorbus torminalis (L.)Crantz. II + . . . 1 . . Hedera helix L. II 1 . . . 2 . . Campanula trachelium L. II . . . + . 1 . Scrofularia laevigata Vahl. I . . . + . . . Daphne laureola L. I . . . . . . . Caractéristiques des Paeonio Cedrion atlanticae Vicia ochroleuca Spreng. II . . . . 1 1 . Quercus afares Pomel I + . . . + . . Veronica montana L. r . + . . . . . Caractéristiques des Querco Cedretalia atlanticae Luzula nodulosa (+ forsteri?) III . . . . . 2 + Geranium atlanticum B.et R. II . . . . . 1 + Geum urbanum L. II . . . + . . 1 Scutellaria columnae All. II . . + . . + 1 Cynosurus Balansae Coss.et Dur. I . . . . 1 + . Geum silvaticum Pourret I . . . . . . + Evonymus latifolius Scop. r . . 1 . . . . Caractéristiques des Quercetea pubescentis Satureja vulgaris (L.)Fritsch. IV . + . + 1 1 1 Lamium flexuosum Ten. IV + + + . 2 1 . Asperula laevigata L. III . . . + 1 + 1 Hypericum montanum L. III . . . . . + + Lapsana communis L. III . . + 3 1 2 . Solidago virgaurea L. II . + . . 2 + . Ranunculus spicatus Desf. II . . . + . 2 + Brachypodium sylvaticum (Huds.)P.B. II . . . . . . . Carex silvatica Huds. II + + . . . . . Epipactis Helleborine(L.)Crantz. I . . . + . . . Sanicula europaea L. I + 1 . . . . . Euphorbia amygdaloides L. I 1 + . . . . . Hypericum androsaemum L. I . + . . . . . Ilex aquifolium L. I . + . . + . . Alnus glutinosa (L.)Gaertn. r . 1 . . . . . Heracleum spandilium L. r + . . . . . . Ficaria verna Huds. I . . . . . . . Silene italica L. I . . . . 1 + . Senecio nebrodensis L. I . . . . . . . Epilobium lanceolatum Seb.et Maur. I . . . 1 . . . Veronica serpyllifolia L. I . . . 1 . . . Transgressives des Quercetea ilicis Galium rotundifolium L. IV + + . . 1 . + Ruscus aculeatus L. IV . + + + 1 . 1 Cytisus triflorus L'Herit. III . . . . 1 1 2 Lonicera etrusca Santi II . . . . 1 1 1 Asplenium Adiantum-nigrum L. II . . . . + . . Teucrium kabylicum Batt. II . . . . 1 + 1 Chrysanthemum fontanesii (B.et R.)Q.et S. II + . . . 1 + . Cyclamen africanum B.et R. II + . . . . + . Geranium purpureum Vill. II . . . . . . + Moerhingia trinervia Clairv. I . . . . 1 . + Galium tunetanum Poiret I . . . . 1 + . Balansaea glaberrima (Desf.)Lange I . . . . + 1 . Melica minuta L. I . . . . . . . Arisarum vulgare Targ.-Tozz. I . . + . . . . 16 70 N 125 10 108 12 70 N 106 11 144 16 65 N 135 12 151 20 50 N 105 13 49 12 70 NW 147 14 76 18 25 N 131 15 104 18 60 NE 123 16 133 16 70 SW 105 17 148 24 25 N 128 18 159 5 2 + . 2 1 . + . 5 + + . . . + + . 5 . + + . 1 . . . 5 1 2 . . . . . . 5 2 2 + 1 . 1 . + 5 + + 1 . . . . . 4 1 . . 2 + . . . 5 . . . . . + . + 5 . + 1 . . + . . 3 2 . 1 1 . . 3 . + + 2 1 + . 2 + 1 + + . . 2 + 1 1 1 1 . . . . . + . 1 . 3 1 . . . . . . . + . . 2 . . . . . . + . . . . . 2 . . . . + . + . 1 . . . . . . . . . + 1 + . . . . . . . . . 3 . 1 . . . + . . . . . . . . 1 . . . . . . + . + . . . . . + . . . + . + . . . + 1 . . . . . . . . . . . . 1 . . 1 . . . 2 . + . . . . . . . . . . . + . . . . . . + + . . . . . . . . . . . . + 2 . . + + . + . . . . . . . . . + + . . + + . + . + . . . . . . . . . + . . . . . + + . + . . . . . . . . . . . . . . . + . + 2 . . . . . 1 + . . . . . . . . . . . . + . 1 + . . . . . 1 . . . . . . . . . . . . 2 . . . . + + . . . . . . . . + . . . . + 1 . . . + . + . . . + . . . . . . + . . + . . + . . . . + . . . . . . . . . . . . + . + + + . . + . . . . . . . . + . . . . + 2 . 1 + . + 1 + . . . + . + 2 . . . + . . + + . . + . + 1 1 . + . . . . . . . . + 1 1 + . + 1 . . . . . . . . + + . . + + . . . . . . . . . . 1 . . . . . + . . . . . + . 2 . + . + + . . . . . . . + + . . . . . . . . . + . + + 2 . . . . . . . + . . . 81 Compagnes principales Cynosurus elegans Desf. Dactylis glomerata L. Linaria reflexa Desf. Ranunculus macrophyllus Desf. Anthoxanthum odoratum L. Galium aparine L. Narcissus tazetta L. Ornithogalum umbellatum L. Arabis hirsuta (L.)Scop. Cotyledon Umbilicus-Veneris L. Ferula communis L. Iris unguicularis Poiret Lamium purpureum L. Magydaris pastinacea (Lamk.)Paol. Poa trivialis L. Polypodium vulgare L. Pteridium Aquilinum (L.)Kuhn. Saxifraga globulifera Desf. Vicia altissima Desf. III III III II II II II II I I I I I I I I I I I . . . . . + 2 . . . . + . . . . . . . . . . . . . 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . + . . . . . . . . . . . . . + . 1 . . . . . . . . . 1 . . . . . . + . 1 . 1 . . . . . . . . . . + + . + 1 1 + 1 1 . . . . + . . . . + . . 1 . + . . 1 1 . . + . . . . 2 . . . . . . + + + + . 1 . . . + . . . . . . . + . 1 . . + . . . . + . . . . + . + . . . . + + . + . + . . + . . . . . . . . . 1 . . . . . . . . . . . . + . . . . . . + + + . . . . . . . . . . . . 1 . . + + . . . . + + . . . . + . . . . . . 1 . . + . . . . + . 1 + . . . . . . . . + + . . . . + . . + . . . . . . . + 2 + + . . 1 . . . . + . . . . . . . . Espèces sporadiques (relevés n° terrain): Cynoglossum dioscoridis +(108); Anthriscus silverstris +(24); T a m u s c o m m u n i s +(66); Bromus ramosus +(108); Viola riviniana +(66); A l n u s glutinosa +(153); Calystegia s e p i u m +(108); Carex muricata +(130); Daphne g n i d i u m +(150); Ruscus h y p o p h y l l u m +(108); P h m o m i s b o v e i 1(24); A e g y l o p s truncialis +(130); A n t h e r i c u m liliago +(144); Arabis pubescens +(66); Cerastium g l o m e r a t u m +(53); Cynosurus peltieri +(76); Fumaria capreolata +(108); Galactites mutabilis +(108); H y p e r i c u m p e r f o r a t u m +(153); Linaria heterophylla +(74); Orchis provincialis +(25); Ranunculus paludosus +(104); R u m e x thyrsoides +(25); Thapsia villosa +(148); Veronica arvensis +(66). Origine des données (relevés n° terrain): 1 3 0 - I g h z e r Tadount Bouarab; 1 5 3 - I g h z e r n’Takach; 77-Tala Guizane; 7 4 - A g o u l m i m e Ouroufal; 5 3 - A z r o u n’Taghat; 25-Djebel Ezzen; 6 6 - e n t r e Borne 1 1 e t A g o u l m i m e Ouroufal; 108-Djebel Afroun; 1 4 4 - I g h z e r n’Tikitane, p r è s d e T a m d a El Asker; 1 5 1 - e n t r e A k e r r o u El M o k s e r e t Toukra; 4 9 - I g h z e r Bouharik Hallal; 7 6 - A g u e n i Zora; 104-Aghani, a u d e s s u s d e Ksar Kebouche; 133-Taketâant, p r è s d’Ighil Afertas; 1 4 8 - P o n t d e s 9 mètres; 159-Tizi Ousbou Les Quercetea pubescentis sont représentés par de très nombreux taxons dont les plus significatifs et les plus répandus sont: Satureja vulgaris, Asperula laevigata, Alliaria officinalis, Lamium flexuosum, Hypericum montanum, Lapsana communis, Ranunculus spicatus, Ficaria verna, Epipactis helleborine, Acer obtusatum, Sorbus torminalis, Prunus avium, Dryopteris aculeata, Melica uniflora, Festuca drymeja, Hedera helix, ... Les Querco-Cedretalia atlanticae sont tout aussi bien représentés et au titre de caractéristiques admises pour cet ordre figurent: Luzula nodulosa, Primula vulgaris var. atlantica, Scilla hispanica var. algeriensis, Scilla aristidis, Geum urbanum var. mauritanicum, Geum sylvaticum, Geranium atlanticum, Scutellaria columnae, Campanulma trachelium var. mauritanicum, Doronicum atlanticum. Quant aux Paeonio atlanticae-Cedrion atlanticae, toutes les espèces admises comme caractéristiques de cette unité (à l’exception de l’endémique des Babors: Abies numidica) sont connues de l’Akfadou: Myosotis alpestris subsp. sylvatica var. latifolia, Senecio perralderianus var. typicum, Veronica montana, Potentilla micrantha, Vicia ochroleuca subsp. atlantica et Quercus afares figurent dans nos listes. Saxifraga carpetana subsp. atlantica et Viola mubyana var. kabylica ont été observées hors relevés. Par contre, Paeonia corallina var. atlantica que nous n’avons pas revue malgré de patientes recherches, a probablement disparu depuis son indication, sans localité précise, par Lapie (1909). L’appartenace de cette zénaie supraméditerranéenne à l’alliance des Paeonio atlanticae-Cedrion atlanticae est, de ce fait, indiscutable. En décrivant le Rubo incanescentis-Quercetum canariensis, Quézel (1956) souligne la fréquence élevée des taxons de «basse altitude» tels que: Ruscus aculeatus, Rubia peregrina, Asparagus acutifolius, Ruscus hypophyllum, Smilax aspera, Clematis flammula, Carex distachya, Daphne gnidium, ... et le rattache, comme nous l’avons signalé plus haut, implicitement aux Quercetea ilicis s.l. En revanche, au titre de caractéristiques de ce groupement sont citées les «transgressives des “Quercetea pubescentis” suivantes: Potentilla micrantha, Myosotis alpestris, Alliaria officinalis, Scilla hispanica, Luzula forsteri, Acer obtusatum, Prunus avium, Doronicum atlanticum, Phlomis bovei et Lathyrus niger. Il est à préciser que ce groupement a été décrit spécialement pour le massif d’Ath Ghobri-Akfadou, et ce, sur la base de relevés effectués pour l’essentiel entre 1100 et 1350 m d’altitude. Ce sont ces mêmes données qui ont permis à Aimé et al. (1986) de revoir le statut phytosociologique de cette communauté en l’encartant dans les Quercetea pubescentis. 82 Tab. 2 - Rubo incanescentis-Quercetum canariensis cytisetosum triflori Quézel 1956 em. Aimé et al. 1986 Hauteur (m) 14 14 12 12 12 10 10 18 16 15 12 16 10 8 16 14 14 10 22 16 20 pente(%) 5 35 25 10 35 35 60 15 60 60 15 10 35 60 35 25 35 45 45 25 60 Exposition N SW NE W SW E NE E NW N NW NW NE SW N W NW N N N E Altitude(X10m) 148 151 155 155 150 145 152 143 138 130 145 130 150 154 115 123 138 126 122 131 129 Relevés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 Relevés (terrain) 26 27 29 30 31 69 73 71 52 62 33 60 70 80 46 51 152 59 20 21 123 124 19 67 Caractéristiques et diff. de l'association Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quercus canariensis Willd. V 4 4 5 4 4 5 4 5 5 4 4 4 5 4 4 5 4 4 5 5 5 Potentilla micrantha Ramond V 1 1 1 1 1 + + 2 2 2 1 + 1 1 . . + 1 . + + Cytisus triflorus L'Herit. IV . 2 . . 3 2 . 1 + 2 + 2 . 3 3 3 2 + 3 3 1 Alliaria officinalis Andr. IV + + 3 + + 3 + 2 2 3 . + + + 2 2 + 1 + . + Myosotis alpestris Schm. IV 2 2 + 3 3 2 2 2 3 . + 1 1 1 1 . 2 2 3 3 . Rubus incanescens (DC.)Bert. I . . . . . . . . 1 + . . . . 2 1 . . . . 1 Scilla aristidis Coss. I 1 2 2 2 . . . . + . . . . . . . . . . . . Lathyrus niger (L.)Bernh. I . . 1 . . + 1 . . . . + . . . . . . . . . Doronicum atlanticum (Chabert)Rouy r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + . Caractéristiques des Paeonio Cedrion atlanticae Vicia ochrleuca Spreng. V 2 2 + + 2 2 1 2 2 2 2 2 2 2 2 1 + 2 + + 1 Quercus afares Pomel I . + . . . . . . . . . . . . + . + . . . . Senecio perralderianus Coss.et Dur. I + + + . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Caractéristiques des Querco Cedretalia atlanticae Luzula nodulosa (+ forsteri?) II 2 1 1 . . . 1 . 1 1 . 1 . . 1 . . . . . Scutellaria columnae All. II 1 . + . . . . . . + . + . . . . . . . + . Geranium atlanticum B.et R. II . 1 1 . . + . . + . . + . + 1 . + . . . . I . . . . . 1 . + . + . . . . . . . . . . . Asperula laevigata L. IV 1 1 . 2 1 2 2 1 + 1 1 1 2 + . . . . . . . Satureja vulgaris (L.)Fritsch. IV 1 1 1 . 1 + 1 1 + + 1 1 1 . 1 . . 1 + 1 . Lamium flexuosum Ten. IV + + . 2 . . 1 1 1 1 + 1 1 1 . . . 2 1 1 2 Ranunculus spicatus Desf. II 1 1 . . + + + . . 1 . + . 1 . . . . . . . Ficaria verna Huds. II + + 1 1 . . . . . . . . . . . . 1 . + + . Anthriscus silvestris Hoffm. I + 1 1 . + . . . . . . . . . . . . . . . . Epipactis Helleborine(L.)Crantz. I . + . . . . + 1 . . . . . . . . . . . . . Hypericum montanum L. I . . . . + . . . . + . . . . . . . . . . . Lapsana communis L. I . . . . . . . . . + . . . . . . . + . + . Silene italica L. I . . . . . . . . . . . . . 1 . . . + . . . Acer obtusatum W.et K. I + . . . . . . . + . . . . . . . . . . . . Veronica serpyllifolia L. + . . . 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . Scrofularia laevigata Vahl. + . . . . . . . . . + . . . . . . . + . . . Cerasus avium L. + . . . + . . . . . . . . . . . . . . . . + Brachypodium sylvaticum (Huds.)P.B. + . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + . Festuca drymeja Mert.et Koch + . . . . . . . . . . . . . . . . . + . + . Cynoglossum Dioscoridis Vill. Caractéristiques des Quercetea pubescentis Transgressives des Quercetea ilicis Galium rotundifolium L. IV . + . . . + + + 1 1 . 1 . . 2 2 1 + + 1 + Galium tunetanum Poiret IV 2 2 . + + 1 2 1 . . 2 2 2 1 + + + 1 . . . Carex distachya III . . . . . + + + . 1 . . 1 + 1 1 . 1 + . . Cynosurus peltieri M. III 1 . 2 1 . . . 1 + . . 1 + . 1 1 . + . . . Teucrium kabylicum Batt. III 1 1 + . + + . . . . . . 1 1 + . + + . . . Cyclamen africanum B.et R. II 1 1 1 1 + . . . 1 . . . . . . . . . . + . Geranium purpureum Vill. II . . . . . . . . . . . . . . + + . + + + + Moerhingia trinervia Clairv. I 1 . . . . . . . 1 . . . . . + . + . . . . Balansaea glaberrima (Desf.)Lange I . + . . . . . . . . . . . + . . . . . . . Dactylis glomerata L. V + 1 1 1 + . . 1 1 1 1 1 1 1 + 1 + 1 + 1 1 Linaria reflexa Desf. V + + . 1 + . 1 . 1 1 + + 1 + + 1 . 1 1 1 + Veronica arvensis L. IV + + 1 1 1 1 + . + 1 1 . . + . 1 1 1 . . . Galium aparine L. III . . . + 1 . . + + + 1 . + + 1 1 . . 1 1 . Cerastium glomeratum Thuill. III 1 1 1 1 . 1 + . . . . . . 1 1 . 1 + . . . Cynosurus elegans Desf. III 1 . . . . + + . 1 + 1 + . . 1 . 1 1 + . . Arabis hirsuta (L.)Scop. II + + . + . . . . . . + + . . . + . + . + . Asphodelus microcarpus Salzm.et Viv. II . . . . + . + . + . . . . . . + . + + . + Bellis silvestris L. II + . . . + + . . . . 1 . . + . . . + . . . Cardamine hirsuta L. II . + . . . . . . + . . . . . 1 1 . 1 . . + Ferula communis L. II . . . . . . . . + + . . 1 + . 1 . 1 . + 1 Festuca atlantica Duv.Jouve II . + . . . . . 1 . . . . + 1 . 1 + + . . . Myosotis collina Hoffm. II . 1 1 . . + . . . . . + + . 1 1 . + . . . Ornithogalum umbellatum L. II 1 + 1 . 1 + + . . . . . . + 1 . + . . . . Espèces compagnes 83 Simethis planifolia (Vard.)G.G. II + . + 1 . + . . . . . + 1 . . . . . . . . Specularia falcata A.D.C. II . . . . . 1 + . . . . . . . + 1 + + + . + Agrostis Reuteri Boiss. I . . . 1 1 . . . . . . . . . + . . . . . . Aira Tenorii Guss. I . + . . . . . . . . . . . . . + . . . . . Andryala inegrifolia L. I . . . . . . . . . . . . . + . + . . . . . Anthemis montana L. I + + . . . . . . . . + . . . . . . . . . . Anthoxanthum odoratum L. I . . . + . . . . . + . . 1 . . . . . . . . Arabis pubescens (Desf.)Poiret I . . . . . . . . . . . . + + . . . . . . . Arrhenatherum elatius (L.)Mert. I + . 1 . 1 + . . . . . . . . . . . . . . . Biscutella raphanifolia Poiret I . . . . . . . . . + . . . . + . . . . . . Genista tricuspidata Desf. I 2 2 . . + . . . . . . . . 1 . . . . . . . Holcus lanatus L. I + . . . . . . . . . . . . . + . . . . . . Lamium purpureum L. I + . . . . . . . . . + . . . . + + + . . . Lens lenticula (Schreb.)Alef. I 1 . . + . . . . . . 1 . . . . . . . . . . Linaria heterophylla Desf. I + . . . . . . . . . . . . + + . + . . . . Magydaris pastinacea (Lamk.)Paol. I . . . + . . . . . . . + + . . . . + . . . Pteridium Aquilinum (L.)Kuhn. I . . . . . . + . . + . . . . + . . . . . + Ranunculus macrophyllus Desf. I . 1 . . . 1 . . + . . . + . . . . . . . . Espèces s p o r a d i q u e s (relevés n° terrain): Seseli v a r i u m +(33); C a r u m m o n t a n u m +(33); Cephalanthera longifolia +(26); D o r o n i c u m atlanticum +(124); G e u m u r b a n u m +(79); Nepetata algeriensis +(27); Prunella vulgaris +(123); Melica uniflora 1(52); A d e n o c a r p u s c o m p l i c a t u s +(80); Arabis turrita +(124); Carex silvatica 1(60); Solidago virgaurea +(124); A s p l e n i u m A d i a n t u m - n i g r u m +(27,123); C y n o s u r u s polybracteatus +(30,124); H y p e r i c u m h u m i f u s u m +(46); Fumaria capreolata 1(46); Poa bulbosa +(33,80); Poa trivialis +,1(26,27); R a n u n c u l u s millefoliatus +(26,27); Stellaria m e d i a +(46,152); T e u c r i u m c h a m a e d r y s +(27,80); Torilis arvensis 1,+(46,123); Trifolium s q u a r r o s u m 2,1(26,27); Viola s p +,1(33,46); Brisa m a x i m a 2(46); Aira cupaniana 1(54); Elaeoselinum t h a p s o i d e s +(80); Hyoseris radiata +(80); M e n t h a p u l e g i u m +(51); O e n a n t h e globulosa +(33); Orobanche crenata +(62); P h l e u m p r a t e n s e +(80); R u m e x t h y r s o i d e s +(80); Saxifraga globulifera 1(52); Taraxacum laevigatum +(27); Thlaspi perfoliatum +(59); Thymus numidicus 1(29); Vicia gracilis +(73). Origine des données (relevés n° terrain): 26-Djebel Ezzen; 27-Tala Guizane a u S W d e l’émetteur; 29-SE d e l’émetteur; 30-Tala Guizane; 3 1 - A g o u l m i m e Ouroufal; 6 9 - A z r o u El Mesbah; 7 3 Maison forestière d’ A g o u l m i m e Ouroufal; 71-Entre Tala Guizane e t A g u e n i Zora; 52-Ighil Ouchekkane; 62-Tizi Tiouririne, p r è s d e la b o r n e 11; 33-PC d e la wilaya III; 60-Entre Ighzer n’Tikitane e t b o r n e 11; 7 0 - A z r o u El Mesbah; 80-Djebel Ezzen; 46-Tizi Nadaz; 5 1 - A g o u l m i m e B o u g u e n i Gueguène; 152-En c o n t r e b a s d ’Azrou n’Taghat; 59-Crête, à l’est d’Ighzer n’Tikitane; 123-124- e n t r e A g o u l m i m e A b e r k a n e e t A g . B o u g u e n i Gueguène; 67-Entre Tiouririne et Maison forestière d’Ag. Ouroufal Pour notre part, à l’issue d’un échantillonnage plus large, tous les éléments de l’ensemble spécifique de cette communauté (Rubo incanescentis-Quercetum canariensis cytisetosum triflori Quézel 1956 em. Aimé et al. 1986) sont réunis dans nos listes floristiques. Toutefois, il faut signaler, à ce niveau, la rareté et le faible développement de Phlomis bovei qui, dans la zone d’étude, est plutôt inféodé aux peuplements de chêne afarès. Ailleurs, cet endémique maghrébin (Greuter et al., 1984-89) trouve son optimum de développement surtout dans les chênaies vertes du mésoméditerranéen humide (et perhumide) (Meddour, 1994; Dahmani, 1997). De ce fait, ce taxon ne saurait être maintenu parmi les caractéristiques de cette zénaie. Nous pensons pouvoir retenir Scilla aristidis. Cette endémique algérotunisienne, est une compagne de haute fréquence dans les zénaies numidiennes, particulièrement celles relevant des Quercetea pubescentis. VARIATIONS DE L’ASSOCIATION. Dans le massif d’Ath Ghobri-Akfadou, cette association apparaît généralement entre 1300-1600 m d’altitude. Mais, c’est surtout à la faveur de l’action anthropozoïque que des unités inférieures peuvent se distinguer par des différences floristiques manifestes. Ainsi, il est possible de reconnaître deux sous-associations au sein du Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em. Aimé, Bonin, Chaâbane, Loisel et Saoudi 1986. Sous-association ACERETOSUM OBTUSATI subass. nov. (Tab.1) Cet aspect s’observe dans toute l’aire de l’association mais surtout sur les versants frais d’exposition N et NW. Ici, elle peut même s’observer à des altitudes bien plus basses sous formes de coulées en têtes des ravins et des talwegs. Ses espèces différentielles sont des mésophiles dont les plus répandues: Acer obtusatum, Sorbus torminalis, Hedera helix, Scilla hispanica var. algeriensis, Dryopteris aculeata, Primula vulgaris var. atlantica, Festuca drymeja var. grandis, Melica uniflora et Campanula trachelium var. mauritanicum. Avec cette richesse en éléments significatifs des Quercetea pubescentis s.l., l’aceretosum obtusati représente indéniablement l’aspect climacique ou le mieux conservé (proclimacique) de cette zénaie supraméditerranéenne. Par ailleurs, certains individus d’association très exigüs voire ponctuels (R130, R153) révèlent que leur intégration dans l’aceretosum obtusati est difficile. En effet, ils abritent encore de nombreuses différentielles de la sous-association ilicetosum aquifoli du Rubo 84 incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em. comme Euphorbia amygdaloides, Sanicula europaea, Primula vulgaris, Veronica montana, Hypericum androsaemum, Ilex aquifolium et Alnus glutinosa, à laquelle ils sont affiliés. Cependant, à l’exception du rarissime Agropyrum marginatum subsp. kabylicum, toutes les différentielles de cette sous-association sont représentées dans la ripisylve à Alnus glutinosa (Scrophulario tenuipedisAlnetum glutinosae Meddour & Laribi 1999); certaines y étant même à leur optimum de développement. Ces faits peuvent donner lieu à penser que, si ce n’était la présence de Quercus canariensis physionomiquement dominant, l’intégration de l’ilicetosum aquifolii au Scrophulario tenuipedis-Alnetum est envisageable. Ainsi, l’ilicetosum aquifolii, en tant que groupement azonal, établirait la transition avec le Rubo incanescentis-Quercetum canariensis par l’intermédiaire de l’aceretosum obtusati, manifestement climatique. Sous-association CYTISETOSUM TRIFLORI Quézel 1956 em. Aimé et al. 1986 (Tab.2). Par rapport à l’aceretosum obtusati, l’individualité du cytisetosum triflori est d’abord d’ordre physionomique et dynamique en relation avec l’âge des peuplements qui le constituent. Ceux-ci se présentent sous forme de jeunes futaies et de perchis dont la hauteur moyenne se situe entre 10 et 16 m. Ils sont issus de coupes à blanc qui remonteraient aux années 40, période à laquelle des exploitations intenses ont affecté l’ensemble de la forêt d’Akfadou (Boudy, 1955). De plus, c’est à ce niveau de l’association que l’action du pâturage est la plusmarquée. La strate arborescente n’assure pas souvent une couverture continue. Des rejets de chêne zéen, en proportions importantes, restent buissonnants et rabougris par les passages répétés des troupeaux. Ils constituent l’essentiel de la strate arbustive avec Rubus incanescens et Cytisus triflorus. Floristiquement, de nombreuses indicatrices des Quercetea pubescentis et des Querco-Cedretalia atlanticae sont mal représentées telles que Cerasus avium, Dryopteris aculeata, Hypericum montanum, Acer obtusatum, Lapsana communis, Melica uniflora, Festuca drymeja, etc... D’autres font totalement défaut comme Sorbus torminalis, Campanula trachelium, Cynosurus balansae, Geum urbanum, Primula vulgaris et Scilla hispanica. Les caractéristiques du Paeonio atlanticae-Cedrion atlanticae semblent mieux représentées que dans l’aceretosum obtusati. Certaines espèces présentent leur optimum de développement telles que Vicia ochroleuca, Potentilla micrantha et Myosotis alpestris. Senecio perralderianus y est même exclusif. Ce fait n’est pas sans relation avec la régénération récente des peuplements et leur perturbation par l’action anthropique (coupes en délits et pâturage) comme en témoigne la dominance des compagnes par les nitratophiles. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE. Développée sur des sols frais, profonds et filtrants, la zénaie supraméditerranéenne occupe tous les flancs de versants entre 1300 et 1640 m d’altitude. On peut l’observer, cependant, sur ces sols à des altitudes bien plus basses, à la faveur de l’encaissement de certaines stations où sont réunies des conditions d’humidité et de faibles températures. Ainsi circonscrite, cette zénaie constitue l’essentiel de la forêt d’Akfadou. Elle est par contre très rare aux Ath Ghobri, où elle n’est représentée que par de modestes peuplements sur les crêtes nord de Djebel Affroun et probablement sur celles d’Ighil R’hara. Sur le plan altitudinal, elle succède à la zénaie mésoméditerranéenne. Cependant, ces deux zénaies sont souvent intercalées par la forêt à chêne afarès qui se développe partout où le substrat est argileux, indépendamment de l’exposition (Laribi, 2000). AFFINITÉS. Quant à ses affinités floristiques, la zénaie supraméditerranéenne (ou Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em.) est à rapprocher de l’Epimedio perralderiani-Quercetum canariensis Quézel 1956, de valeurs altitudinale et bioclimatique comparables. En effet, sa considération comme « un simple stade de dégradation» (Quézel, 1956) ne peut plus se justifier compte tenu d’une meilleure connaissance de sa valeur floristique dans le cadre de cette étude. Avec «l’apparition» de Sorbus torminalis, Melica uniflora, Veronica serpyllifolia, Hypericum montanum, Luzula nodulosa, Scrophularia laevigata, Lapsana communis, Cynoglossum dioscoridis, Daphne laureola, Cynosurus balansae, Scutellaria columnae, Evonymus latifolius et Lamium longiflorum, pour ne citer que les plus significatives sur le plan écologique et synfloristique, une partie importante de son cortège floristique figure dans l’EpimedioQuercetum. Toutefois, le Rubo incanescentis-Quercetum s’en écarte par une liste folristique composée de Scrophularia laevigata, Scutellaria columnae, Lapsana communis, Cynoglossum dioscoridis et Cynosurus balansae, alors qu’il ne possédait en propre que Rubus incanescens, dans sa première diagnose (Quézel, 1956). Ainsi, il semble plus logique de considérer le Rubo incanescentis-Quercetum de Grande Kabylie, enrichi de l’aceretosum obtusati, comme l’homologue ou le pendant 85 de l’Epimedio perralderiani-Quercetum même si ce dernier reste, de tous les groupements alticoles de zéen, le plus riche en caractéristiques. Ces dernières, sont, pour la plupart, des irradiations médio-européennes et comptent parmi les raretés de la flore algérienne. Par rapport aux sous-associations de l’EpimedioQuercetum perralderiani, le Rubo incanescentisQuercetum paraît s’apparenter plus à la sous-association à Sorbus torminalis avec laquelle il partage quelques unes de ses différentielles: Sorbus torminalis, Evonymus latifolius et Cephalanthera longifolia, même si ces taxons y sont très rares. Par ailleurs, le Rubo incanescentis-Quercetum, par le biais de l’aceretosum obtusati, présente des affinités avec l’érablière décrite du djebel Mouzaïa dans l’Atlas de Blida (Scrophulario laevigatae-Aceretum obtusati Wojterski 1988) dont la localisation stationnelle est tout à fait comparable. Développée au dessus de 1300 m, en ambiance perhumide fraîche, cette érablière a été intégrée dans les Querco-Cedretalia et le Paeonio atlanticaeCedrion atlanticae (Meddour, 1994, 2002). Floristiquement, les deux syntaxons se rapprochent par le Ruscetosum aculeati Wojterski 1988. D’autres prospections dans l’Akfadou pourraient même aboutir à l’individualisation du Scrophulario laevigatae-Aceretum obtusati; certaines de ses caractéristiques, outre Acer obtusatum et Scrophularia laevigata, y étant déjà bien représentées: Ruscus aculeatus, Dryopteris aculeata, Primula vulgaris, Alliaria officinalis et Ranunculus spicatus. Enfin, les affinités que présente l’aceretosum obtusati avec le sorbetosum torminalis de l’Epimedio perralderiani-Quercetum canariensis Quézel 1956 et le Scrophulario-Aceretum Wojterski 1988, laissent supposer que l’érable napolitain (Acer obtusatum) peut individualiser des groupements climaciques topogènes assurant la transition entre la zénaie et la cédraie. A ce propos, il convient de signaler que si le cèdre relaye le zéen dans les Babors et existe à l’état sporadique sur le Mouzaïa (Wojterski, 1988), l’Akfadou en est totalement dépourvu. Sa disparition remonterait à 8000 ans (Salamani, 1990-1991). La zénaie mésoméditerranéenne CHRYSANTHEMO FONTANESII-QUERCETUM CANARIENSIS ass.nov. (Tab.3) PHYSIONOMIE ET STRUCTURE. Cette zénaie est comme la zénaie supraméditerranéenne, constituée de peuplements purs bien que le chêne afarès peut participer, çà et là, à la strate arborée où il reste nettement dominé. Physionomiquement, elle est semblable à la zénaie supraméditerranéenne avec cependant une dominance de futaies sur souches qui témoignent d’une régénération plus ancienne. Partout dans ces futaies, se rencontrent par taches, des gaulis, des perchis et des taillis sous futaie. La strate arbustive est surtout occupée par Cytisus triflorus et Erica arborea dont la dominance, de l’une ou de l’autre, est fonction de l’ouverture des peuplements et de l’exposition. Ainsi, Cytisus triflorus est plus abondant sur les versants frais des ubacs et le long des talwegs où il est accompagné de Rubus incanescens, Tamus communis et Crataegus monogyna. Ailleurs, Erica arborea accompagnée des thermophiles Genista tricuspidata et Rubus ulmifolius occupe les vides ensoleillés. La strate herbacée est toujours bien développée. Les espèces suivantes sont omniprésentes: Satureja vulgaris, Galium rotundifolium, Chrysanthemum fontaneseii, Carex distachya, Brachypodium sylvaticum, Melica minuta, Moehringia trinervia, Asphodelus microcarpus, Specularia falcata, Linaria reflexa, Dactylis glomerata, Teucrium kabylicum, Festuca atlantica, Eryngium tricuspidatum, etc… SYNFLORISTIQUE ET POSITION SYNSYSTÉMATIQUE. Sur le plan phytosociologique, les caractéristiques des Quercetea (Quercetalia) ilicis sont bien représentées pour permettre de leur rattacher aisément cette zénaie. Au titre de caractéristiques de l’ordre des Quercetalia ilicis, Galium rotundifolium, Carex distachya et Moehringia trinervia comptent parmi les plus répandues. Quant aux Quercetea ilicis, cette classe est représentée par Chrysanthemum fontanesii, Erica arborea, Arbutus unedo, Cyclamen africanum, Geranium purpureum, Asparagus acutifolius, Eryngium tricuspidatum et Festuca coerulescens. Toutefois, mention doit être faite de l’importante imprégnation de ces peuplements par des espèces des Quercetea pubescentis s.l. traduisant ainsi leur contiguïté à la zénaie alticole (Rubo incanescentisQuercetum canariensis) avec laquelle ils sont en intrication entre 1100 et 1300 m d’altitude. Ce fait est, sans doute, à attribuer à de meilleures conditions hydriques et édaphiques engendrées par une couverture maximale de chênezéen, desquelles peuvent s’accommoder les moins exigeantes de ces espèces telles que: Brachypodium sylvaticum, Satureja vulgaris, Carex silvatica, Potentilla micrantha et Rubus incanescens. Un enrichissement analogue en éléments des 14 35 108 NE 1 16 16 35 105 NE 2 156 14 60 112 S 3 143 16 35 105 NW 5 94 Caractéristiques et diff. de l'association et de l'alliance Quercion suberis Quercus canariensis Willd.. V 4 4 4 5 Cytisus triflorus L'Herit. V 3 2 2 3 Chrysanthemum fontanesii (B.et R.)Q.et S. IV + 2 1 2 Teucrium kabylicum Batt. III . 1 . 1 Pulicaria odora (L.)Rchb. II + . . + Melica minuta L. II + . . 1 Différentielles de sous associations Quercus suber L. II . . . . Arbutus unedo L. I . . . . Rubus ulmifolius Schott. I . . . . Rubus incanescens (DC.)Bert. II 1 + 1 . Vicia ochrleuca Spreng. II . . + + Arabis turrita L. I . . . . Anthericum liliago L. I . . + + Caractéristiques des Quercetalia ilicis Galium rotundifolium L. IV + + . + Carex distachya Desf. III 1 . 1 . Erica arborea L. III 1 . 1 + Cyclamen africanum B.et R. II 1 . . + Geranium purpureum Vill. II . . . . Moerhingia trinervia Clairv. II . . . . Asplenium Adiantum-nigrum L. I . . + . Ruscus aculeatus L. I . . . . Asparagus acutifolius L. I . . . . Eryngium tricuspidatum L. I + . . . Festuca caerulescens Desf. I . 2 . . Festuca paniculata (L.)Sch.et Thell. I . . . . Crataegus monogyna (Jacq.)R.et Camus I . . . . Caractéristiques des Quercetea pubescentis Luzula forsteri (Sm.)DC. I . . . . Galium tunetanum Poiret II . . . + Brachypodium sylvaticum (Huds.)P.B. III + + + + Satureja vulgaris (L.)Fritsch. III + . + + Quercus afares Pomel II . . 1 1 Carex silvatica Huds. II . . . . Senecio nebrodensis L. I . + . . Silene italica L. I . . . + Potentilla micrantha Ramond II + . . + Cerasus avium L. I . . . . Ficaria verna Huds. I . . . + Silene choulettii Coss. I . . . . Tamus communis L. I . . . + Transgressives des Cisto lavanduletea Hauteur (m) Pente (%) Altitude (m) X 100 Exposition Releves Relevés (terrain) 4 3 2 . 1 1 . . . 1 1 + . + 1 1 1 + + . . . . . . . . . + + . . . . 2 . . . . . . . . . . . + . . . + . . . . . . . . . + . . + . . . . . . . . 14 35 118 NW 7 18 4 3 2 + + . 12 35 110 W 6 114 Tab. 3 - Chrysanthemo fontanesii-Quercetum canariensis ass. nov. . + . + . + . + . . . . . + + . + . . . . . . . . . . . . . + + . 5 2 1 + + . 12 25 124 N 8 134 . . . + 1 . . . . . . + . 1 . . . 1 1 . . . . . . . . . . . . . . 4 3 2 + . . + + . . 2 . + . . + + . . + 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3 2 + . + . . . . . + . . . . . . . 1 1 1 + . . . 3 . . 1 . . . . . 1 . . . 4 2 + + . 1 16 16 16 35 15 45 125 109 110 E SE S 9 10 11 109 116 4 8 . 1 1 1 1 1 . . . . . . . 1 + . . . . . . . . . . . . . . 1 + . + 4 2 2 1 . 1 18 25 106 NE 12 41 . 1 . + . + . . . . . . . + + + . . . . . + . . . + . . . . . . . 5 + . . . + . . . + . . . . + . . . . + . + . . . . . . . . . . . . . . + . . 4 2 . . . . . . . . . . . . + . . . . + . + + . + . . . . . . . . . . + + . . 4 2 . + . . . . . . + . . . + + + . . + . . + . + . + . . . . . . . . . . . . 5 1 . . . + . . . . . + . . . . . . . + + . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2 . + . + 24 14 25 45 9 5 120 N S 16 17 8 4 145 + + . + . . . + . . . . . 1 + . . . . + . . . . . . . . . 1 . + + 4 1 1 . . . 12 60 122 N 18 142 . . . . . . . . . . . . . + + + . . . . . . . . . . . . . 2 . . . 4 3 + . . . 20 60 105 NE 19 138 . . 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 3 . 1 . . 22 15 98 S 20 8 quercetosum canariensis 16 16 16 25 35 35 7 5 110 118 W NW NE 13 14 15 9 3 131 132 . . 2 + 1 . . . . . 1 . + + . . 1 + + + . + . . + . + . . 1 . + . 4 3 1 + . 1 18 60 98 NE 21 101 . . 2 . . 2 + . . . . . + + . . . . . + . + . . + . . . . 1 . . + 4 3 1 . . + 14 60 98 N 22 100 . . 3 . . + . . 1 . . . . 1 . 1 . . . . . . . . . . 3 1 1 . . . . 1 3 2 . + 1 12 25 92 S 23 40 . . 2 2 . + . . . + + . 1 . . + + + 1 . . + + . . + 2 + 1 . . . . 4 3 + . + . . . 1 . . + + . . + . . . + . 3 1 . . . . . . . + . 1 + . . . . . 4 1 1 . . 1 . + . 1 1 . . . . + . . . + . 3 . . . . . . . + . . 1 + . . . . . 4 2 2 . + 1 . 1 + + . + . . + . . . . + . 1 + + . . + . + . . . 1 . + . . . . 1 1 . . + + + + 2 1 1 . . . . . . . . . + 1 . . . . . . . + . . 1 . . . . . . 2 1 . 1 1 + . + . . 1 . . . . . . + . . . 2 . . . . . . . . . . 1 . + . . . . 1 1 + + 1 + 16 12 10 10 10 35 35 15 70 45 8 0 110 105 128 112 N SW NW SE E 25 26 27 28 29 8 3 112 149 107 150 quercetosum suberis 16 35 90 SW 24 81 86 2 . . . . . . + 1 . . + . . + 1 1 2 . . . . 2 . . . . . . . . . . . + . II I I I I I r III III II I I I I I IV III III III II II II I I I I I I I I I I I I I I + . + . . + . . . . . . . + + . . . . + . + + . . . . . . 1 + . . . . . + . + . . + . . . . . . + . . . . 1 . . . . + . . . . . . 3 . . . + . . + . 1 1 . + . . . . + . . . . + + + . . + + . + . . . . . . . . . . . . + . 2 1 + + + . . + + . . . . . . . . . . . + . + . . . . . . . . . . . 1 . 2 2 . . + . . . . . . + . 1 . . . . . . 1 + . . + . . . . 2 . + . . . 3 2 1 2 + + . . . + . + . + . . . . . . + + + + . . + . . . . . . . . . 1 1 1 2 . . . . . + . . . . . . . + . . . 1 . 1 + . . . . . . . + + . . . + + . . . . . . + 1 . . . . . . . . . + + . . + . + . . . . . . . . + . 2 1 1 . . . . . . 1 . + . + . . . . . 2 1 1 . . . . . . . . . . + . + + 1 1 . . . . . . . . . + . . . . . . . + . . . . + . . . + . . . . . + . . + . . . . . . . . . . . . . . . . + . . . . . . . . . . . + . . . 1 + 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + 1 1 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + . . + . . . + . . . . . 1 + . . . . . . . . . + . . . . + . . . . + . . . + + . . . . . . . . . + . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 + + . . . . . . . . . . . . + . 1 + . + . . . . . . . . . + . . . . . . . . + + . . . . . . . . . . + + . . . . . . . . . . . . . 1 . . . . . . . . . 1 . . 1 . . . . . . . + . . . . . + . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + 1 . . . + + . . + . . . . . . . . . 1 . . . . . . . . + . . . . . . . + + + . . . . . . . . . . . . . . . . + . . + . . . . . . + . . . . . . . 1 . 1 . . . . . + . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + . . . . . + . . . . . . . . . + . . . . + 1 . . . + . . . . . . + . . + 1 . . . . . . . . . . . . . . . + . . . . . . . . . . . . . . . . + . + . 1 + + . . + . . . . . . . . . + + . . . . . . . . . . . + 1 . . . . . . . + . . . . . . . . . . . . . . . . + . . . . . . . . 2 . . . . . . + . + 1 2 . . + 1 + . . . . + . + . . . . . + . . . . . . 2 + 1 1 . . 1 Origine des données (relevés n° terrain): 6-Ighzer Bougueni Oufarèz ; 156-Entre T i z i O u s b o u e t A g h o u l e d ; 9 4 - T a g m a ; 114-Ighzer Ouzougaghène; 18-Ighzer n’Saïd Egmoussi; 134-Entre Ighil Afertas e t Taketâant; 109-Tala Ouzar 116-Tamadjart ; 48-Tamda El Asker ; 41-Ighzer Bouassa, à l’est de Djamâa sidi El Hadi; 93-Entre Ahmil et Azrou; 131,132-près de la Chataigneraie; 84-Tizi Oufella; 145,138-Azrou Ouguenou 8 - A m i - c h e m i n e n t r e Yakouren e t Tamadjart; 101-Aghouled; 100-Ighil Tighkine; 40-Ighzer O u z e k k a Tafounest; 81-Ahmil; 83-Entre T i z i Oufella e t Sidi Idir, p r è s d e Yakouren; 112-Ighzer Bouharik majoun, près de Taourirt; 149-Ighzer Tadount Boudabès, près de Tasta Guididj; 107-Djebel Affroun; 150-Tizi Tefsiouine, près de la maison forestière du col d'Akfadou Espèces sporadiques(relevés n° terrain): Agrostis reuterii +(150); Aira cupaniana +(143); Arabis auriculata +(148); Astrocarpus sesamoides +(150) ; Campanula d i c h o t o m a +(143,107); Carex flacca 1(40); Carlina involucrata +(107,150); Convolvulus cantabrica +(150); Crucianella angustifolia +(150) ; Cynosurus echinatus +(107) ; Cynosurus polybracteatus +(48 ,149); Daucus setifolius +(134,101);Elaeselinum thapsoides +(107); Euphorbia cuneifolia +(40); Ferula lutea +(41); Galactites mutabilis +(142) ; Gastridium s c a b r u m +(107); G y m n o g r a m m a leptophylla +(100,81); Holcus lanatus +(150); Hyoseris radiata +(107); Iris unguicularis 1,+(48,34); Magydaris pastinacea +(142,34); Parentucellia viscosa +(134) ; Ranunculus macrophyllus +(132) ; Reutera lutea +(100); R o m u l e a b u l b o c o d i u m +(88) ; R u m e x acetosella +(150) ; Sanguisorba m i n o r +(107) ; Saxifraga globulifera +(114); Scilla peruviana +(149) ; S e d u m c o e r u l e u m +,1(114,107) ; Taraxacum laevigatum +(134);Thapsia garganica +(85,84); Thapsia villosa +(114,116); Thesium humifusum +(107) ; Tolpis barbata +(150); Valerianella carinata +(107) ; Viola Dehnhardttii ( +V. odorata) +(149). Ampelodesma mauritanicum (Poiret)Dur.et Sch. Genista tricuspidata Desf. Thymus numidicus Poiret Briza maxima L. Andryala integrifolia L. Myosotis collina Hoffm. Calycotome spinosa (L.)Lamk. Espèces caractéristiques des Stellarietea mediae Linaria reflexa Desf. Specularia falcata A.D.C. Cardamine hirsuta L. Cerastium glomeratum Thuill. Fumaria capreolata L. Euphorbia medicaginea Boiss. Veronica arvensis L. Galium aparine L. Espèces compagnes Asphodelus microcarpus Salzm.et Viv. Cynosurus elegans Desf. Festuca atlantica Duv.Jouve Dactylis glomerata L. Aira Tenorii Guss. Bellis silvestris L. Lamium purpureum L. Centaurea africana Lamk. Centaurea sphaerocephala L. Carthamus multifidus Desf. Biscutella raphanifolia Poiret Cynosurus Peltieri M. Anthoxanthum odoratum L. Arabis hirsuta (L.)Scop. Arabis pubescens (Desf.)Poiret Ferula communis L. Hypericum humifusum L. Simethis planifolia (Vard.)G.G. Scabiosa atropurpurea L. Urginea maritima (L.)Baker Ornithogalum umbellatum L. . . . + + . . . + . . . + . + . . . + . . . . . . . . . . + . 1 . . . . 87 88 Quercetea pubescentis est rapporté à propos de zénaies développées dans des conditions comparables (Debazac, 1959; Benabid, 1984; Aimé et al., 1986). De même, plusieurs auteurs (cf. Khelifi, 1987) ont indiqué que partout où le chêne zéen apparaît dans les suberaies, s’individualisent des sous-associations infiltrées de transgressives des Quercetea pubescentis s.l. Si l’affiliation de cette zénaie aux Quercetea (Quercetalia) ilicis ne peut prêter à contestation, se pose alors le problème de la dénomination de l’association qu’elle individualise et de son intégration dans une alliance donnée par rapport à d’autres associations décrites dans des conditions comparables. Parmi ces associations, le Cytiso triflori-Quercetum canariensis Benabid 1984 se développe sur les chaînes gréseuses du Rif occidental (Maroc) entre 1000 et 1400 m d’altitude en ambiance perhumide à variantes tempérée et fraîche. Elle se caractérise à la fois par sa mésophilie et sa relative héliophilie (Benabid, 1984) ce qui n’est pas sans rappeler, de ce point de vue, notre groupement. La composition des deux listes floristiques laisse apparaître une plus grande richesse en éléments des Querco-Cedretalia atlanticae et des Quercetea pubescentis au niveau du syntaxon marocain. Sur ce plan, les deux groupements n’ont en commun que peu d’espèces à large répartition (Quercetea pubescentis s.l.) comme Luzula forsteri, Satureja vulgaris, Potentilla micrantha et Tamus communis. A ce titre, notre groupement se singularise par Vicia ochroleuca subp. atlantica, Quercus afares, Carex silvatica var. algeriensis, Arabis turrita et Rubus incanescens. Notons qu’aucune de ces espèces n’est connue du Maroc (Quézel, 1956). Cependant, ces taxons ne peuvent caractériser localement notre groupement car ils ne sont abondants qu’à sa limite supérieure traduisant ainsi des conditions écologiques moyennes qui favorisent l’intrication des trois groupements individualisés dans notre zone d’étude. Quant à l’alliance, le syntaxon marocain est rattaché au Balanseo glaberrimae-Quercion rotundifoliae Barbéro, Quézel & Rivas-Martinez 1981 dont aucune caractéristique ne figure dans notre tableau d’association. Par contre, toutes les caratéristiques du Quercion suberis Loisel 1971, admises en Afrique du Nord (Quercus suber, Cytisus triflorus, Melica minuta, Pulicaria odora et Teucrium atratum) sont présentes et comptent parmi les plus fréquentes, pour nous permettre d’y ranger cette zénaie mésoméditer-ranéenne. Pour caractériser ce syntaxon, nous proposons de retenir les caractéristiques d’alliance auxquelles nous adjoignons Chrysanthemum fontanesii. Cette endémique nord-africaine est commune du Tell algéroconstantinois (Quézel & Santa, 1962-63), dans les suberaies et zénaies numidiennes; particulièrement celles relevant du mésoméditerranéen. Elle est rangée par Quézel (1956) parmi les caractéristiques des CistoLavanduletea au même titre que Cytisus triflorus et Pulicaria odora dont est reconnu, aujourd’hui, le statut de caractéristiques du Quercion suberis. Parmi ces taxons, Cytisus triflorus physionomiquement dominant, est tenu pour caractéristique des suberaies depuis la description du Cytiso trifloriQuercetum suberis Br.-Bl.1953. Cependant, sa valeur indicatrice des chênaies vertes les mieux conservées de l’Atlas Blidéen a été soulignée successivement par Zéraia (1981); Wojterski (1988); Meddour (1994) et Dahmani (1997). Au Maroc, Cytisus triflorus a été associé à Quercus pyrenaica et Q. canariensis pour caractériser et nommer respectivement le Cytiso triflori-Quercetum pyrenaicae Barbéro, Benabid, Quézel et Rivas-Martinez 1981 et le Cytiso triflori-Quercetum canariensis Benabid 1984 dont les analogies avec notre groupement ne peuvent être occultées. C’est donc par rapport à ce dernier syntaxon que notre hésitation est grande quant à l’utilisation de ce binôme pour nommer notre association. Mais, afin d’éviter la dénomination Cytiso triflori-Quercetum canariensis ass. nov. non Benabid 1984 qui peut induire des confusions, nous avons opté pour celle de Chrysanthemo fontanesii-Quercetum canariensis ass. nov. VARIATION DE L’ASSOCIATION. Du tableau d’association Chrysanthemo fontanesii-Quercetum canariensis se dégage une certaine homogénéité. Ce fait traduit une forte pression anthropique qui a pour corollaire l’imprégnation du cortège floristique par de nombreuses héliophiles et nitratophiles réduisant ainsi le rôle des caractéristiques des unités supérieures (Barbéro et al., 1975). Parmi les espèces habituellement associées à la dégradation des milieux forestiers méditerranéens, certaines sont physionomiquement significatives telles que: Erica arborea, Asphodelus microcarpus, Linaria reflexa, Specularia falcata, Cerastium glomeratum, Cynosurus elegans, Cardamine hirsuta, Lamium purpureum, Myosotis collina, Aira tenorii, etc... Toutefois, il est possible de reconnaître deux aspects physionomiquement distincts correspondant à deux sous-associations. Au fait, cette différence physionomique est due à l’infiltration par des lambeaux de “suberaie” qui jalonnent la limite inférieure de la 89 zénaie mésoméditerranéenne sur toute son aire, indépendamment de l’exposition. QUERCETOSUM CANARIENSIS subass.nov. Ce syntaxon représente l’aspect le plus répandu de la zénaie mésoméditerranéenne. Il admet comme différentielles les espèces suivantes: Rubus incanescens, Vicia ochroleuca, Arabis turrita et Anthericum liliago. Parmi ces taxons, Arabis turrita est inféodée aux plus humides des stations. Cette méditerranéo-montagnarde (Quézel, 1956) est curieusement très rare dans les autres groupements avoisinants pourtant plus mésophiles et relevant du Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em. Le caractère mésophile de cette sous-association est révélé par un cortège encore important d’espèces associées aux zénaies alticoles. Ce cortège s’amenuise au contact de la “suberaie” (Quercetosum suberis) où, suite à des incendies récurrents, s’individualise un faciès à Ampelodesma mauritanicum (R16, R156 et R143). QUERCETOSUM SUBERIS subass.nov. Cette sous-association ne s’individualise que par les trois espèces thermophiles: Quercus suber, Arbutus unedo et Rubus ulmifolius. A son niveau, le cortège floristique s’appauvrit nettement en indicatrices des Quercetea pubescentis s.l. dont seules Brachypodium sylvaticum, Satureja vulgaris, Carex silvatica et Prunus avium sont encore fréquentes. De par sa proximité des voies d’accès et des agglomérations rurales, cette formation constitue le milieu le plus exploité (coupes en délits, surpâturage et incendies). A l’ouverture des strates arborées et arbustive, succède alors la dégradation du sol sur lequel apparaît une variante dominée par les CistoLavanduletea: Ampelodesma mauritanicum, Genista tricuspidata, Thymus numidicus, Briza maxima, Calycotome spinosa, Cistus salvifolius auxquelles il convient d’ajouter Aira tenorii. Malgré son étendue, cette sous-association a été sous échantillonnée comparativement au quercetosum canariensis pour nous permettre de juger de l’équivalence des cortèges floristiques respectifs. En effet, partout dans la zone d’étude, cette “suberaie” présente un cortège floristique tronqué probablement consécutif à l’impact anthropique. Cependant, les liens floristiques de ses aspects les plus conservés avec la zénaie sont évidents. A titre d’exemple, le relevé 40 est, par sa liste spécifique, difficilement dissociable du quercetosum canariensis. On notera qu’il est parmi les plus pauvres en éléments des Quercetea (Quercetalia) ilicis de l’association. RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE. Du point de vue édaphique, le Chrysanthemo fontanesii-Quercetum canariensis ass. nov. prospère sur les mêmes sols que l’association précédente (Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em.). Bioclimatiquement, elle paraît s’accorder avec une ambiance humide, localement perhumide, à variante tempérée (Laribi, 2000). A l’échelle du massif d’Ath Ghobri-Akfadou, cette zénaie s’étend entre 800 et 1300 m. Elle est relayée en altitude par la zénaie supraméditerranéenne avec laquelle elle est intriquée en de nombreuses stations entre 1100 et 1300 m en versant nord. Remarquons que cette tranche altitudinale est souvent occupée par l’afarésaie sur des terrains argileux. Quant à sa limite inférieure, celle ci est matérialisée par la sous-association Quercetosum suberis qui assure la transition avec la suberaie du Cytiso triflori-Quercetum suberis Br.-Bl. 1953 que nous n’avons pas échantillonnée; son analyse ayant déjà été réalisée par Zéraïa (1981). AFFINITÉS. Sur le plan floristique, en plus de son affinité, déjà évoquée, avec le Cytiso triflori-Quercetum canariensis Benabid 1984, celle-ci est encore plus évidente avec la zénaie kroumirienne (Moehringio pentandrae-Quercetum canariensis Aimé et al.1986) dont les caractéristiques et les compagnes traduisent une forte pression anthropique et surtout une fréquentation très marquée du troupeau. Ces espèces sont présentes dans notre groupement et la plupart avec des développements comparables. Cette affinité s’étend aux caractéristiques des unités supérieures notamment l’alliance. En effet, toutes les caractéristiques de l’alliance Quercion suberis à laquelle nous avons rapporté notre association sont représentées dans le Moehringio pentandrae-Quercetum canariensis Aimé et al. 1986. Cependant, ce dernier groupement a été rangé dans le Scutellarion columnae Aimé et al. 1986 relevant des Quercetea pubescentis. Conclusion L’analyse des peuplements de chêne zéen d’Ath Ghobri-Akfadou a permis une meilleure connaissance de leurs valeurs floristique, altitudinale et chorologique. Classiquement intégrés au seul syntaxon Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em., ces importants peuplements qui s’étendent entre 700 et 1646 m sur les grès numidiens, apprtiennent désormais à deux associations qui se relayent suivant un gradient 90 altitudinal et relèvent des deux classes Quercetea pubescentis et Quercetea ilicis. La zénaie alticole (Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em.) se développe entre 1300 et 1646 m et définit un étage supraméditerranéen. Outre les deux sous-associations à Cytisus triflorus, la plus répandue, et à Ilex aquifolium, ripicole et localisée, reconnues, une nouvelle sous-association à Acer obtusatum représentant l’aspect le mieux conservé de cette zénaie a été décrite. Les deux sous-associations zonales, de même aire de répartition, témoignent des potentialités optimales de ces milieux et, parallèlement, de l’effet «banalisateur» de l’action anthropozoïque dont la correction, par des mesures de protection, permettrait une remontée biologique. En effet, le Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em., enrichi d’un aceretosum obtusati, dans le cadre de cette étude, devient affine de l’Epimedio perralderianiQuercetum canariens Quézel 1956 dont il serait plutôt homologue que «simple stade de dégradation». La zénaie des basse et moyenne altitudes (Chrysanthemo fontanesi-Quercetum canariensis ass.nov.) s’étend entre 700 et 1300 m. Son cortège floristique, dominé par les éléments des Quercetea ilicis dont l’ensemble des caractéristiques de l’alliance Quercion suberis, suggère leur affiliation à ces unités supérieures et la définition d’un étage mésoméditerranéen. Ces deux zénaies sont souvent intercalées par des peuplements purs de chêne afarès, à déterminisme lithologique et dont l’individualité a été signalée par Lapie (1909) et Maire (1926). Toutefois, cette individualité ne peut être attribuée au seul facteur anthropique; leur répartition étant exclusivement liée au substrat argileux. Leur analyse a permis leur interprétation en association: Cynosuro peltieriQuercetum afaredis (Laribi, 2000) rangée dans les mêmes unités supérieures et étage de végétation que le Chrysanthemo fontanesi-Quercetum canariensis. Par ailleurs, l’extension altitudinale des peuplements de chêne zéen d’Ath Ghobri-Akfadou reproduit schématiquement celle du Lysimachio cousinianaeQuercetum et l’Epimedio perralderiani-Quercetum de Petite Kabylie. Ceci peut donner lieu à penser que sur substrat siliceux du secteur numidien, le Quercion suberis assurerait la transition, lorsque l’altitude le permet, entre les communautés des Quercetea ilicis et celles des Quercetea pubescentis. Enfin, la richesse phytocoenotique et floristique (Lapie, 1909; Quézel, 1956; Meddour & Laribi, 1999; Laribi, 2000) incite à rappeler que le projet de gestion d’au moins une partie de la forêt d’Akfadou en Parc National date de 1921 et qu’il convient, aujourd’hui plus que jamais, de relancer et de concrétiser. Schéma synsystématique des communautés forestières caducifoliées conues du massif d’Ath Ghobri Akfadou QUERCETEA PUBESCENTIS (Oberdorfer 1948) Doing Kraft 1955 QUERCO-CEDRETALIA ATLANTICAE Barbéro, Loisel et Quézel 1974 PAEONIO ATLANTICAE-CEDRION ATLANTICAE Barbéro, Quézel & Rivas-Martinez 1981 Rubo incanescentis-Quercetum canariensis Quézel 1956 em. Aimé, Bonin, Loisel & Saoudi, 1986 cytisetosum triflori Quézel 1956 ilicetosum aquifoli Quézel 1956 aceretosum obtusati subass.nova QUERCETEA ILICIS Braun-Blanquet (1936) 1947 QUERCETALIA ILICIS Braun-Blanquet 1936 em. Rivas-Martinez 1975 QUERCION SUBERIS Loisel 1971 Chrysanthemo fontanesii-Quercetum canariensis ass.nov. quercetosum canariensis subass.nova quercetosum suberis subass.nova Cynosuro peltierii-Quercetum afaredis Laribi, 2000 QUERCO FAGETEA SYLVATICAE Braun-Blanquet & Vlieger 1937 POPULETALIA ALBAE Braun-Blanquet 1935 OSMUNDO PLUMIERI- ALNION GLUTINOSAE Braun-Blanquet, P. da Silva & Roseira 1956 em. Dierschke & Rivas-Martinez in Dierschke 1975 Scrophulario tenuipedis-Alnetum glutinosae Meddour &Laribi 1999 91 Références bibliographiques Aimé S., Bonin G., Chabane A., Loisel R. & Saoudi H., 1986. Contribution à l’étude phytosociologique des zénaies du littoral algéro- tunisien. Ecol. Médit. 12 (3-4): 113- 131. Barbéro M., Loisel R. & Quézel P., 1975. 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