dossier de presse

Transcription

dossier de presse
EN SALLES LE 22 FEVRIER
www.eddistribution.com
E.D. Distribution
238 rue du faubourg Saint-Antoine 75012 Paris
Tél : 01 43 48 61 49 / Fax : 01 43 48 62 73
[email protected]
“ULYSSE,
SOUVIENS-TOI !”
(Keyhole)
Un film de Guy Maddin
Canada - 2011 - 1h34
N&B - 1.85 - Dolby SRD 5.1
L’histoire
« Je ne suis qu’un fantôme… Mais un fantôme n’est pas rien. »
Ulysse Pick est le chef autoritaire d’une bande de gangsters
et un chef de famille négligent. Après une longue absence, il rentre
enfin chez lui. Chez lui… Une maison qu’il ne reconnaît plus,
une maison hantée par les fantômes du passé. Chaque recoin
cache un secret dont il cherche la clé et il sent qu’il lui faut
entreprendre une véritable odyssée au plus profond de ses souvenirs
en parcourant la maison pièce par pièce.
Ulysse ramène avec lui Denny, une jeune femme noyée
et miraculeusement revenue à la vie qui l’aide dans sa quête.
Elle est aveugle, mais son regard vide perce au-delà de la réalité
présente. Elle voit ce qu’Ulysse ne voit pas, entend ce qu’il n’entend
pas. Accompagnés de Manners, le fiancé de Denny et surtout le propre
fils d’Ulysse que ce dernier ne reconnaît même pas, ils arpentent
les couloirs et les passages secrets pour se rapprocher de la vérité.
Ce voyage le mène pas à pas à Hyacinth, sa femme, enfermée dans
la chambre maritale avec Chang, son amant et l’ennemi juré d’Ulysse.
Enfin face à son rival, Ulysse tue Chang. Mais il est trop tard.
L’équilibre du foyer était déjà brisé depuis longtemps. Manners cherche
le réconfort dans un monde imaginaire où la paix et l’harmonie
familiales seraient retrouvées. Mais il ne peut fuir éternellement
et se retrouve confronté à une réalité qu’il ne supporte pas. La maison
(son espace proprement dit et les objets qui l’habitent), familière même
dans son état d’abandon, sauve alors Manners qui retourne vers sa
mère.
« Souviens-toi Ulysse, souviens-toi… »
Mais peut-être que cette odyssée, source d’espoir, n’est-elle
que le rêve qui hante Manners chaque nuit, ou le rêve qu’il aurait
tant aimé que son père fasse...
Le père dans les films de Guy Maddin
Le père de Guy Maddin venait souvent visiter son fils en rêve après
sa mort. Dans ces échappées imaginaires, il était en fait parti vivre avec
une autre famille qui lui plaisait plus, mais revenait de temps en temps
à son premier foyer. Ces rêves ont fourni à Guy Maddin l’argument
de son premier court-métrage, The Dead Father, où le fils finissait
par manger ce père infidèle. C’était la seule solution qu’il avait trouvée
pour le garder avec lui.
L’évocation du père est l’un des thèmes récurrents de l’oeuvre de Guy
Maddin. Ce père est à l’origine d’émotions intenses, qui vont de l’idéalisation
alors qu’il est absent jusqu’à la profonde déception quand il revient enfin.
Ainsi dans « Ulysse, souviens-toi ! », le père mort réapparaît tel un dieu
ayant accompli un miracle. Il ramène vivante à son fils Manners ce que
ce dernier a peut-être de plus précieux : son amie Denny morte noyée.
Pourtant, cet acte ne fait qu’accentuer le sentiment d’abandon : si le père
l’a ramenée, ce n’est sûrement pas pour son fils puisqu’il ne le reconnaît
même pas, et qu’il va même jusqu’à déclarer devant lui à un autre de ses fils,
adoptif qui plus est, qu’il est son préféré. Manners, bâillonné pendant toute
la première partie du film, assiste impuissant au mépris que lui manifeste
ce père tant aimé. Et comment pourrait-il en être autrement puisque ce père
a, selon une approche plus émotionnelle que rationnelle, failli à ses obligations de chef de famille en mourant.
Pour la première fois, Guy Maddin aborde ses émotions de front.
Même si, comme à l’accoutumée, l’expression prosaïque de la réalité personnelle et singulière ne l’intéresse pas, et qu’il place son expérience au sein
d’une histoire plus universelle, privilégiant l’authenticité des émotions à celle
des faits. Mais il n’a cette fois-ci pas situé son histoire dans un monde imaginaire. Ici, pas de conte, pas d’exubérance ni de décalage, pas de rires,
mais un sentiment plus physique, plus sensuel. Les frontières sont toujours
brouillées (passé/présent, rêve/réalité) mais il ne s’agit pas dans « Ulysse,
souviens-toi ! » d’emmener le spectateur dans des fantasmagories lointaines
; au contraire, le film nous plonge au coeur de l’émotion humaine, dans ce
qu’elle a de plus brut et de plus pur.
Le film finit exactement de la même manière que Careful ou Winnipeg
mon amour. Le fils, dans la fièvre, retrouve le cocon familial, entouré d’une
mère et d’un père aimants, dans un environnement rassurant (la grotte de
Tolzbad ou le nid familial à Winnipeg). Guy Maddin y fait alors ressentir la
douce et profonde sensation de protection que peut éprouver un enfant bordé
dans son lit par une froide nuit d’hiver.
Interview de Guy Maddin
On retrouve dans “Ulysse, souviens-toi !” beaucoup d’éléments
présents dans vos films précédents, mais c’est en même temps
une oeuvre très différente en termes d’esthétique et de narration.
Les avis peuvent diverger sur la question mais personnellement
je ne pense pas avoir changé de style. J’ai simplement réalisé ce film
comme il devait l’être. Je voulais travailler à partir des codes
d’un genre. J’ai pensé aux films de gangsters, aux films de maisons
hantées, et je me suis dit que les deux allaient bien ensemble.
J’ai probablement rêvé de cette association, car je n’ai rien trouvé
sur le sujet dans mes livres d’histoire. Le choix d'un genre hybride
s'est fait très naturellement, d'autant plus qu’il incluait des fantômes,
et que je me sens littéralement habité par mes propres fantômes.
Je les aime tous, et ils me manqueraient s'ils venaient à disparaître.
Vampyr de Cart Theodore Dreyer m’a aussi beaucoup apporté.
C’est un film emblématique du genre “horreur”, mais c’est surtout
un film abstrait et poétique, qui plonge le spectateur dans une errance
en songe et s’attache à des émotions déstabilisantes et inconfortables.
Comment avez-vous rencontré Jason Patric ?
Qu'est-ce qui vous a donné envie de travailler avec lui ?
J'ai rencontré Jason Patric en 2005, lors d'un petit festival qui projetait
le film After Dark, My Sweet dans lequel il jouait. Je l'avais trouvé
formidable en tant qu'acteur. Après la projection, nous sommes allés
manger ensemble, et j'ai été frappé par son intelligence et la lucidité
dont il faisait preuve sur sa carrière, ses aspirations, ses déceptions et
ses joies. Il était à la fois touchant et fort, un vrai mâle dominant !
Je savais que je voulais travailler avec un comédien qui puisse
incarner un homme fort, qui fasse avancer l'intrigue, sans tomber
dans la caricature d'un personnage psychopathe – quelqu'un qui sache
ce qu'il veut, même s'il ignore où il est et qui il est. Je voulais aussi
qu'il ait une âme moderne, et que son histoire, aussi agitée
que ses pensées les plus profondes, se lise sur son visage impassible.
Vous avez déjà collaboré avec Isabella Rossellini en 2004, sur The
Saddest Music in the World, et en 2006, sur Des trous dans la tête!.
Avez-vous tout de suite pensé à elle pour le rôle de Hyacinth dans
“Ulysse, souviens-toi !” ?
Oui, nous avions écrit ce rôle pour Isabella. Je ne voyais personne
d'autre le faire. J'imaginais une femme belle, matérialiste, ne craignant
pas de révéler l'étrangeté et la laideur de nos émotions. Isabella
navigue à merveille entre élégance extérieure et laideur ou beauté
passagère de notre vérité intérieure.
C'est votre premier film entièrement tourné en numérique.
Comment cela a-t-il influé sur votre relation à la caméra,
aux acteurs, ou sur la conception des décors... ?
C'est en effet mon premier film entièrement tourné en numérique,
et c'était passionnant. Les caméras numériques sont de petite taille,
comme les caméras Super 8 que j'ai l'habitude d'utiliser. Elles sont
faciles à porter et permettent d'absorber les images tel un aspirateur
à main. L'écran de contrôle grâce auquel on peut voir exactement
ce que l'on filme est aussi très pratique. Fini les heures d'angoisse,
à attendre que la pellicule revienne du labo ! Seule la direction
artistique a dû être abordée différemment, du fait de la résolution HD.
Les détails sont forcément plus visibles. Il faut savoir que le détail
est l'ennemi des films à petits budgets comme les miens. Je me suis
toujours sorti d'affaire en créant des décors bon marché et en utilisant
le grain de l'image pour estomper l’absence de détails. Pour ce film,
je me devais d'être plus attentif aux détails, mais quand je n'obtenais
pas un résultat satisfaisant, je devais en faire un choix artistique
radical. J'aime cette impression d'entre-deux.
Pourquoi avoir choisi de reprendre une légende célèbre pour
raconter l'histoire de votre héros ? Et pourquoi L'Odyssée ?
Ces légendes sont séculaires pour une simple et bonne raison :
elles trouveront toujours écho en nous et auprès des lecteurs
qui les découvriront un jour, tant elles sont intemporelles
et bien construites. Maintenant que j’ai atteint les 50 ans, j'ai assez
de recul pour me rendre compte que le décès de mon père,
àmes 21 ans, a constitué un moment clé de ma vie émotionnelle.
Tel un diapason, sa mort a donné le ton de ma vie créative,
de mes rêves. Je rêvais souvent de mon père, mais vivant. Il n'était
pas mort, il nous avait abandonnés. J'ai entretenu une relation onirique
avec ce qu'on appelle “un père défaillant à son obligation alimentaire”,
un homme qui abandonne ses enfants pendant plus de trente ans.
Dans mon sommeil, je le suppliais de rentrer à la maison, de revenir
auprès de son fils et de son épouse à qui il manquait terriblement.
Mais dans ces rêves récurrents, il ne restait jamais plus d'une minute.
Quand j'ai lu L'Odyssée, je me suis rendu compte qu'Homère racontait
la même histoire, celle-là même que je vivais régulièrement en rêve.
Son Ulysse n'a pas revu son épouse ni son fils depuis dix-neuf ans.
Il fait tout pour rentrer chez lui, ou du moins, c'est ce que s'imaginent
ses proches, mais personne ne sait s'il est encore en vie. Homère
avait écrit ma biographie émotionnelle il y a des milliers d'années.
Quelle est la finalité de l'intrigue des gangsters ?
Comment interagit-elle avec le récit principal ?
Les gangsters sont des hommes d'action, de danger. Je voulais
que le personnage de mon père soit comme ça. Dans la vraie vie,
il était fonctionnaire dans le hockey. Il était nécessaire de le rendre
plus universel, afin qu'il soit identifiable par tous. Ce n'est pas
pour autant un film sur mon père. Sa présence dans mon processus
de création s'apparente plus à un diapason, quelque chose qui tiendrait
la note avec laquelle viendraient s'harmoniser tous les éléments
du film.
Dans Winnipeg mon amour, vous revenez dans votre ville natale
pour explorer les lieux de votre enfance ; vous reconstituez
certaines scènes de votre vie avec des acteurs interprétant
votre famille ; vous ranimez les fantômes de votre passé.
Y a-t-il un lien entre ces deux films ?
Je pense que les deux films répondent à un même besoin, cette envie
irrésistible de retrouver mes fantômes, les personnes qui me manquent, celles que j'ai blessées, les objets égarés, le temps perdu...
mais aussi à cette angoisse de ne pas avoir l'éternité devant soi
pour pouvoir aimer infiniment des personnes et des choses !
Vous avez dit que le livre “La Poétique de l'espace” de
Gaston Bachelard vous avait beaucoup inspiré pour “Ulysse,
souviens-toi !”.
Ce petit livre est la plus belle étude sur la phénoménologie de l'espace
intérieur. Il décrit ce que chaque pièce, chaque recoin, chaque armoire
d'un espace habité peut signifier pour les personnes qui y vivent,
les sentiments qu'ils font naître en eux, et les souvenirs - ou plutôt
les fantômes - qu'ils leur évoquent. En le lisant, je me suis dit
que ce serait extraordinaire que quelqu'un l'adapte au cinéma. C'est
peut-être un projet voué à l'échec, mais qui vaut la peine
d'être tenté. Une prochaine fois, qui sait ? Pour ce film, j’ai choisi
de déconstruire la maison pour la reconstruire en m’aidant
de la structure d’une histoire tombée dans le domaine public.
L’architecture de ce type de narration permettra peut-être au spectateur
de s’immerger dans les rêveries de Bachelard tout en y trouvant un écho
personnel. Ce livre m'a insufflé son ardeur communicative tout au long
du tournage de “Ulysse, souviens-toi !”. Il m'a plus envoûté
que L'Odyssée, qui pourrait passer pour un film d'action face à l'intensité
de la poétique de l'intérieur de Bachelard. Ainsi, j'ai réuni Homère
et Bachelard, tout comme j'ai réuni des fantômes et des gangsters
dans “Ulysse, souviens-toi !”. Ils composaient les couleurs d'un drapeau
qui flottait au-dessus de mon bureau, une alliance inattendue agissant
tel un baume au coeur.
Biographie de Guy Maddin
Né en 1957 à Winnipeg au Canada, dans le Manitoba, Guy Maddin a remis
au goût du jour le surréalisme gothique, explorant dans ses films la déviance
sexuelle, la répression, la perte et la folie.
Guy Maddin est diplômé en sciences économiques. Il a fait depuis 1985
neuf longs métrages et de nombreux courts, véritables triomphes de l'imagination sur les contraintes budgétaires. Ses films se déroulent la plupart du temps
dans des décors semi-mythiques, dans un proche passé qui n'a jamais existé.
Tom Waits, David Cronenberg ou Martin Scorcese (qui possède une copie de
son premier long-métrage) font partie de ses admirateurs.
Après Des trous dans la tête ! et Winnipeg mon amour, Guy Maddin s’extraie de l’autobiographie pour relater l’Odyssée d’un Ulysse gangster
des années 30 à la recherche de sa femme.
Filmographie de Guy Maddin
1985 The Dead Father (cm)
1988 Tales from the Gimli Hospital
1989 Mauve Decade (cm)
BBB (doc)
1990 Archangel
Tyro (cm)
1991 Indigo High-Hatters (cm perdu)
1992 Careful
1993 The Pomps of Satan (cm)
1994 Sea Beggars (cm)
1995 L'Oeil comme un étrange ballon se dirige vers l'infini (cm)
Sissy-Boy Slap-Party (cm)
The Hands of Ida (Tv)
1996 Imperial Orgies (cm)
1997 Twilight of the Ice Nymphs
1998 The Hoyden (cm)
1999 Hospital Fragment (cm)
Maldoror : Tigers (cm)
The Cock Crew (cm)
2000 Gas III (cm)
The Heart of the World (cm)
2001 Dracula, pages tirées du journal d'une vierge (TV)
It's a Wonderful Life (cm)
L'Homme qui rit (cm)
2003 Et les lâches s’agenouillent... (installation)
The Saddest Music in the world
2006 My Dad is 100 years old (cm)
Des trous dans la tête !
2007 Winnipeg mon amour
2009 Night Mayor (cm)
2011 “Ulysse, souviens-toi !”
Liste artistique
Jason Patric..................................Ulysse Pick
Brooke Palson...............................Denny
David Wontner...............................Manners
Isabella Rossellini..........................Hyacinth
Kevin Mc Donald...........................Ogilbe
Johnny W. Chang..........................Chang
Louis Negin...................................Calypso/Camille
Udo Kier.........................................Dr. Lemke
Liste technique
Guy Maddin...................................Réalisateur et co-scénariste
Jean du Toit...................................Producteur
Jody Shapiro.................................Producteur
George Toles.................................Co-scénariste
Benjamin Kasulke ........................Directeur de la photographie
John Gurdebeke ..........................Monteur
L'inimitable « Trésor National Canadien » connu sous le nom
de Guy Maddin nous a livré, avec The Deep Blue Sea de Terence
Davies, le meilleur film du festival de Toronto. "Ulysse, souviens-toi !"
démarre comme un film de gangsters des années 40 et devient
progressivement de plus en plus dérangé et hallucinatoire. C'est de loin
son film le plus audacieux à ce jour.
Poursuivie par la police, une bande de truands se réfugie
dans une maison hantée. Bien que le chef, Ulysse Pick, dévoile
à ses acolytes que cette maison aux mille et un recoins est celle
de son enfance, celle-ci est en réalité surtout l'intérieur de sa psyché
torturée - et les fantômes qui la peuplent sont les souvenirs réfractés,
les affaires qui n'ont pas été menées à leur terme et les démons
non exorcisés d'Ulysse. Sa quête l'entraînera au plus profond
de cet espace labyrinthique.
Cette aventure qui révèle la conscience à l'écran emmène Guy
Maddin et Georges Toles, son co-scénariste de toujours, vers un tout
nouveau niveau d'ambition, jusque dans les contrées lointaines
du territoire de David Lynch. Ceux qui voient en Guy Maddin un pourvoyeur d'esthétique camp délirante seront des plus surpris, car
cette fois il ne cherche pas nécessairement les rires.
Film Comment - compte-rendu du festival de Toronto
"Je me sens... survolté !" dit l'homme sur la chaise électrique. Un grand
Guy Maddin vous fera cet effet - et ne vous y trompez pas, "Ulysse, sou viens-toi !" fait partie de ses meilleurs films. L'association de fantômes
mélodramatiques et de truands peu scrupuleux constitue le cadre d'une
errance dans la mémoire à nulle autre pareille, qui fait éclater deux genres en un coup sec. Jason Patric est Homer-veilleux en Ulysse.
The Toronto Star
Surréaliste, sensationnel et étrange, on retrouve dans ce film la magie
pure de Maddin, qui demeure le cinéaste canadien le plus innovant, et
celui qui prend le plus de risques.
Toronto Sun
Dans le cadre du Nouveau festival
du Centre Pompidou (Paris),
du 22 février au 12 mars 2012,
“Spiritismes” par Guy Maddin
17 courts métrages tournés en public
à partir de grands noms de l’histoire du cinéma :
Vigo, Lubitsch, Mizoguchi, Von Stroheim, Naruse...
En direct sur http://spiritismes.centrepompidou.fr
“Ulysse, souviens toi !” (Keyhole) :
La BO disponible chez Milan Music,
distribuée par Universal Music.
Le 20 février en bac
et disponible en digitale le 13 février.
www.eddistribution.com
E.D. Distribution
238 rue du Faubourg Saint-Antoine 75012 Paris
Tél : 01 43 48 61 49 / Fax : 01 43 48 62 73
[email protected]