Radiothérapie orbitaire dans le traitement de la maladie de Basedow
Transcription
Radiothérapie orbitaire dans le traitement de la maladie de Basedow
Radiothérapie orbitaire dans le traitement de la maladie de Basedow Elie Nasr (1), Sherine Khater (1), Dolly Nehme - Nasr (1), Fares Azoury (1), Selim Jambart (2) 1 = service de Radio - Oncologie, HDF, Beyrouth 2 = service d’Endocrinologie, HDF, Beyrouth Objectif : Le but de cette étude rétrospective est d’évaluer l’efficacité de la radiothérapie orbitaire associée à une corticothérapie systémique. Matériel et Méthodes : Dix patients ont été inclus dans l’étude ; tous les sujets ont reçu une irradiation des deux régions orbitaires par une dose totale de 20 Gy en dix fractions, ainsi qu’une corticothérapie orale ou intraveineuse à forte dose. Les résultats du traitement ont été évalués d’après les critères de Donaldson et d’après un questionnaire de satisfaction rempli par les patients. Par ailleurs, la qualité de vie a été évaluée par le biais du questionnaire GO-QOL (Graves’ ophthalmopathy quality of life). Résultats : Sept patients ont présenté une amélioration de leur ophtalmopathie après le traitement ; cette amélioration a été jugée excellente dans trois cas, bonne dans trois cas et modérée dans un cas. Par contre, l’ophtalmopathie est restée stable chez trois patientes. Une amélioration subjective de l’atteinte oculaire a été rapportée dans 60% des cas. L’exophtalmie est le signe ayant le mieux répondu au traitement. Une durée de l’ophtalmopathie supérieure à 18 mois a été associée à une moins bonne réponse au traitement et à un taux plus élevé d’échec thérapeutique. Concernant la qualité de vie, le score mesurant la fonction visuelle a été de 88.2 ± 18.2 (p < 0.0001) après le traitement ; quant au score mesurant le retentissement psychosocial en rapport avec le changement de l’apparence physique, il a été calculé à 63.3 ± 23.3 ce qui traduit une amélioration non significative. Conclusion: Le traitement par radiothérapie combinée à la corticothérapie est associé à environ 70% de résultats favorables, mais la qualité de vie des patients ne s’améliore pas dans les mêmes proportions et reste assez altérée après le traitement.