Bourse : Londres lance un "indice islamique"
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Bourse : Londres lance un "indice islamique"
Bourse : Londres lance un "indice islamique" Le Monde.fr avec AFP | 29.10.2013 à 11h14 • Mis à jour le 29.10.2013 à 15h42 La City de Londres. | BEN STANSALL/AFP La City de Londres veut attirer les capitaux, quelle que soit leur origine. Le premier ministre britannique David Cameron doit annoncer, mardi 29 octobre, le lancement d'un nouvel "indice islamique" à la Bourse de Londres et le projet d'obligations islamiques en GrandeBretagne. "Le Trésor est actuellement en train de plancher sur le lancement des premières obligations islamiques pour un montant d'environ 200 millions de livres [234 millions d'euros]", devraitil révéler, selon un extrait du discours remis par sesservices de Downing Street. M. Cameron s'exprimera devant plus de 1 800 dirigeants politiques et hommes d'affaires lors du 9e Forum économique du monde islamique à Londres, qui se tient pour la première fois en dehors d'un pays musulman. Le premier ministre entend ainsi renforcer les liens financiers entre la Grande-Bretagne et le monde islamique. "Aujourd'hui, la Bourse de Londres annonce la création de nouveaux indices, va-til indiquer. Cela signifie la création d'un nouveau moyen de découvrir des opportunités de finance islamique." ÉTALON DE VALEUR La Grande-Bretagne deviendrait ainsi le premier pays occidental à prendre une telle initiative. L'indice des valeurs islamiques réunira les entreprises répondant aux principes d'investissements traditionnels de l'islam. L'investissement islamique se fonde sur le principe qu'il doit être structuré sur l'échange de propriétés ou d'actifs et que la monnaie est utilisée uniquement comme un étalon de valeur. Les obligations islamiques – appelées "Sukuk" – respectent les principes financiers islamiques qui interdisent la facturation ou le paiement d'intérêts. "Depuis des années, les gens évoquent la création d'un (...) Sukuk hors du monde islamique, devrait souligner M. Cameron. Mais cela ne s'est jamais fait. Changercela est une question de pragmatisme et de volonté politique. Et ici, en Grande-Bretagne, nous avons les deux." OUVERTURE AUX INVESTISSEURS CHINOIS Les investissements islamiques au niveau mondial devraient s'élever aux alentours de 1 500 milliards d'euros l'année prochaine, soit une progression de 150 % depuis 2006. Mais l'intérêt de Londres pour ne s'arrête pas à la finance islamique. Le grand argentier de la couronne britannique, George Osborne, a mené à la mi-octobre une opération séduction à Pékin et rappelé la "priorité" que la Grande-Bretagne "reste le pays occidental le plus ouvert à l'investissement chinois". Pour Mark Carney, le nouveau gouverneur de la Banque d'Angleterre, la taille du secteur bancaire pourrait représenter neuf mois le produit intérieur brut duRoyaume-Uni d'ici 2050. La Bourse de Londres veut mieux protéger les petits actionnaires Le Monde.fr | 05.11.2013 à 15h46 • Mis à jour le 05.11.2013 à 16h34 |Par Marc Roche (Londres, Durcir les règles de bonne gouvernance, afin de protéger les actionnaires minoritaires des abus des majoritaires, tout en conservant l'attractivité de laBourse de Londres aux yeux des sociétés de pays émergents : c'est à ce chantier que s'est attelé la Financial Conduct Authority (FCA), l'autorité britannique de régulation des marchés. En témoigne l'annonce, mardi 5 novembre, de l'octroi d'un droit de véto aux actionnaires indépendants sur les transactions entre un détenteur de capital de référence et la société cotée en Bourse. Il s'agit, à travers cette mesure, decontraindre de nombreuses compagnies étrangères cotées à Londres, contrôlées par un actionnaire de référence, à respecter les règles de gouvernance. Les minoritaires disposeront en outre de droits de vote renforcés lorsqu'un actionnaire de contrôle cherchera à retirer de la cote une société ou à supprimerleurs droits. POTS-DE-VINS ET DESSOUS-DE-TABLE L'heure est donc aux réformes "musclées" en matière de transparence. Il faut direque plusieurs scandales récents ont exposé à la critique le régime d'admission au London Stock Exchange. Ainsi, contrôlé par trois oligarques du Kazakhstan, le groupe minier Eurasian Natural Resources Corporation (ERNC) est visé par une enquête criminelle de corruption, lancée en avril, par le bureau des fraudes graves. Le gendarme de la City s'intéresse au versement de pots-de-vins par l'entreprise à des dirigeants africains lors du rachat d'une mine de cuivre en République démocratique du Congo et d'une fonderie en Zambie. L'enquête porte également sur de prétendus dessousde-table à des mafieux au Kazakhstan. Pour sa part, le groupe charbonnier indonésien Bumi, au cœur d'une foire d'empoigne entre les frères Bakrie et le raider Nat Rothschild, est soupçonné d'irrégularités comptables au sein de l'une de ses filiales, au profit du clan Bakrie majoritaire. Lire aussi : Des scandales relancent les critiques contre la Bourse de Londres (édition abonnés) Les investisseurs institutionnels n'ont eu de cesse de dénoncer le laxisme des procédures d'inscription à la corbeille londonienne de firmes étrangères à la gestion douteuse qui affirment offrir des actions haut de gamme dans leur prospectus. LE RÉGULATEUR ACCUSÉ D'UNE TROP GRANDE SOUPLESSE A écouter ses détracteurs, en vue d'attirer les sociétés des pays émergents, l'UK Listing Authority, le régulateur chargé d'autoriser les mises en Bourse, fait preuve d'une trop grande souplesse. Le faible niveau de capital flottant – c'est-à-dire la part du capital mise en Bourse – permet à l'actionnaire majoritaire d'ignorer les minoritaires. L'autorité d'inscription à la corbeille de Paternoster Square invoque la règle ducaveat emptor ("acheteur vigilant") – qui attribue la responsabilité au client et non pas au vendeur – pour ne pas demander de comptes aux groupes en question. Pour ses détracteurs, le London Stock Exchange a fermé les yeux sur les dysfonctionnements et les violations éthiques de compagnies venant de pays émergents dans le cadre de sa stratégie d'expansion à tout prix. La Bourse conteste ces allégations. Des scandales relancent les critiques contre la Bourse de Londres LE MONDE | 30.04.2013 à 11h09 |Par Marc Roche Londres, correspondant De nombreuses compagnies étrangères cotées à Londres et contrôlées par un actionnaire de référence s'accommodent difficilement des règles de gouvernance, comme le montrent deux récents scandales qui exposent à la critique le régime d'admission au London Stock Exchange. Contrôlé par trois oligarques du Kazakhstan, le groupe minier Eurasian Natural Resources Corporation (ENRC) est visé par une enquête criminelle du bureau des fraudes graves. L'organisme de répression de la criminalité en col blanc entend faire toute la lumière sur les accusations de corruption, par ENRC, d'hommes politiques africains lors du rachat d'une mine de cuivre en République démocratique du Congo et d'une fonderie en Zambie. Le gendarme de la City s'intéresse également à de possibles versements de pots-de-vin à des mafieux au Kazakhstan. Pour sa part, le groupe indonésien Bumi, au coeur de la foire d'empoigne entre les frères Bakrie et le raider Nat Rothschild, a dû reporter l'annonce de ses résultats sur ordre de son commissaire aux comptes à la suite d'irrégularités comptables présumées au sein de l'une de ses filiales. L'euro fort pèse sur l'activité des entreprises du CAC40 Le Monde.fr | 15.11.2013 à 08h29 • Mis à jour le 15.11.2013 à 09h24 |Par Dominique Gallois Selon les chiffres compilés pour Le Monde par PricewaterhouseCoopers (PWC) et publiés jeudi 14 novembre, le chiffre d'affaires des groupes du CAC 40 a reculé de 0,2 % sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la même période de 2012, pour atteindre 936,2 milliards d'euros (hors effet périmètre et change pour les sociétés qui publient des données retraitées). Il faut remonter à 2009 pour retrouver une variation négative du chiffre d'affaires du CAC 40 sur les trois premiers trimestres, il avait alors chuté de quelque 10 %. En 2012, il avait augmenté de 2,1 %, et en 2011 de 5,6 %. Après le ralentissement de la croissance dans les pays émergents qui avait affecté les performances des grandes entreprises françaises au premier semestre, c'est désormais l'euro par sa vigueur qui pèse depuis l'été sur l'activité. La devise européenne s'est appréciée de plus de 5 % sur le seul troisième trimestre, passant de 1,28 dollar en juillet à 1,35 à la fin de septembre, la hausse continuant depuis. A cela s'ajoute la dépréciation des monnaies dans les pays émergents. L'EXCEPTION DES VALEURS FINANCIÈRES Même si cinq secteurs sur dix enregistrent des performances positives – entre 1,1 % et 2,5 % (industrie, finance, services au consommateur, biens deconsommation et services aux collectivités) – , leur progression est moindre comparée à celle de 2012. A l'exception des valeurs financières, où la tandance s'est inversée. Ce secteur a retrouvé une croissance de 1,8 %, alors qu'il était en recul de 4,4 % sur les neuf premiers mois de 2012. Les baisses oscillent entre 8,4 % pour les matériaux de base et 2,2 % pour la santé, avec entre les deux le secteur pétrolier, les télécommunications, les entreprises technologiques. Pour l'ensemble de l'année 2013, le consensus des analystes rassemblé par Bloomberg a revu à la baisse ses prévisions de résultats et mise désormais sur un bénéfice global de 72,1 milliards d'euros, alors qu'en juin il tablait sur 74,6 milliards. Pour PWC, ces perspectives restent optimistes alors que le CAC 40 avait gagné 52,4 milliards de 2012. Dominique Journaliste au Monde Gallois Les "Frenchies" de Criteo entrent au Nasdaq LE MONDE | 30.10.2013 à 11h26 • Mis à jour le 30.10.2013 à 17h28 |Par Julien Dupont-Calbo Cette fois, c'est parti. Criteo, le spécialiste français de la publicité sur Internet a faitses premiers pas sur le Nasdaq, la Bourse américaine des valeurs technologiques, mercredi 30 octobre. Une entrée réussie pour le moment : quelques minutes après son introduction sur les marchés, le titre Criteo était en hausse. L'étape de la Bourse est cruciale pour cette start-up parisienne créée en 2005 par trois ingénieurs – Jean-Baptiste Rudelle, Romain Miccoli et Franck Le Ouay. C'est aussi un événement dans le petit monde français du numérique. « Le Nasdaq, c'est la voie royale », se félicite Stéphane Distinguin, président de Cap Digital, le pôle de compétitivité parisien. De fait, cela fait des années qu'aucune société n'avait fait ses premiers pas sur les marchés boursiers américains. La dernière grosse opération tricolore de ce genre date de 1994, avec l'introduction en Bourse de l'éditeur de logiciels Business Objects. Il y a bien eu aussi, entre-temps, les cotations de Dassault Systèmes, d'I-Log et d'InfoVista. Mais ils ne se sont guère attardés. Le premier nommé a ainsi préféré, au bout de quelques années, ne rester coté qu'à la Bourse de Paris. A l'heure actuelle, seules quatre entreprises françaises évoluent sur le Nasdaq. Il s'agit du groupe pharmaceutique Sanofi et des sociétés de biotechnologie Edap TMS (ultrasons), Flamel Technologies (médicaments) et LDR (implants rachidiens). « Honnêtement, peu de sociétés françaises sont éligibles au Nasdaq, note Michael Azencot, partenaire à la Financière Cambon. Il faut afficher une croissance de 50 % à 100 % pendant plusieurs années et avoir une ouverture internationale » pour décrocher son ticket. Pourtant, pour une entreprise technologique avec une ambition globale, le Nasdaq est un passage obligé. C'est là que se concentre l'attention des médias. Là aussi que se trouvent les principaux investisseurs de la planète. Une présence sur le Nasdaq permet d'escompter, pour toute start-up, une valorisation supérieure. Les professionnels du secteur estiment ainsi qu'entre Paris et New York, l'écart en la matière peut être du simple au double. Une cotation américaine permet aussi de payer en partie ses troupes en titres de la société. Stock-options et autres plans d'actions sont en effet des armes décisives dans la guerre que se livrent les entreprises informatiques et des télécommunications pour recruter les meilleurs développeurs de la planète. UN CHOIX RAISONNÉ A contrario, la place financière parisienne n'offre pas une visibilité suffisante, selon les experts, pour espérer un jour accueillir ou tout simplement pour permettre le développement d'un nouveau Google. A Paris, les valeurs technologiques sont rares, les fonds d'investissement spécialisés et les potentiels racheteurs, peu nombreux. Détail d'importance : on trouve en France fort peu d'analystes financiers suivant les sociétés « techno », et susceptibles de donner envie d'acheter de futurs joyaux de la cote aux investisseurs. Pour toutes ses raisons, les fondateurs de Criteo ont fait le choix du Nasdaq. Aujourd'hui, le trio dirige l'une des start-up les plus ambitieuses de l'Hexagone. Celleci est spécialisée dans le ciblage des internautes, une activité qui a le vent en poupe. La société achète des espaces publicitaires sur le Web à prix fixe pour les revendre aux annonceurs à prix variable. Plus qu'un art ou une religion, c'est une science algorithmique pratiquée par les 400 ingénieurs maison. La croissance de Criteo a jusqu'à présent été exponentielle. Profitable en 2012, la société affiche 459 millions de dollars (334 millions d'euros) de chiffre d'affaires au premier semestre. Si Criteo met la barre si haut, c'est aussi grâce à ses investisseurs de la première heure : les fonds de capital-risque français Idinvest et Elaia, les américains Index Ventures et Bessemer Ventures, sans oublier le japonais Softbank, venus en renfort en 2010 et 2012. Au total, la start-up a levé environ 50 millions d'euros depuis 2006. Ces partenaires l'ont poussée à se développer à l'international, qui pèse aujourd'hui 85 % de ses revenus. Et à se mettre en piste pour le Nasdaq. La capitalisation boursière de Criteo dépasse le milliard et demi de dollars. La société veut lever 251 millions de dollars au Nasdaq, en écoulant 8,08 millions d'actions à 31 dollars pièce. Mais pour un Criteo qui tente l'aventure mondiale, combien d'autres restent francofrançaise « Le problème, ici, c'est qu'il n'y a pas l'environnement propice. Comme il n'y a pas assez de sociétés cotées outre-atlantique, cela ne donne pas l'idée à d'autres de se lancer. C'est un peu le serpent qui se mord la queue », déplore Eric Carreel, PDG de Withings, start-up spécialiste des objets connectés. Par ailleurs, les grands groupes de l'Hexagone se montrant eux-mêmes plutôt frileux quand il s'agit d'acquérir de jeunes pousses françaises, celles-ci sont des cibles de choix. Les groupes étrangers, peuvent les racheter avant qu'elles ne deviennent trop chères. Lire aussi : L'accès au Nasdaq, un rite de passage pour les start-up israéliennes Julien Dupont-Calbo Peu de futurs candidats au Nasdaq en France Les start-up spécialisées dans les objets connectés Withings est la plus connue d'entre elles, mais on peut également citer Parrot, la société d'Henri Seydoux, ou Netatmo. Les gros du commerce électronique La plus célèbre est Vente-privée.com. Mais ils sont peu ouverts sur l'international, ou déjà rachetés par des groupes internationaux comme PriceMinister. Les plates-formes médias Dailymotion, Deezer ou Allociné sont de jolies réussites dans le cinéma et la musique. Mais ils sont propriété d'Orange et de Fimalac. Les pros du cloud Computing OVH et Talend sont les prétendants les plus sérieux car encore indépendants. Un accord européen sur les nouvelles règles de l'assurance Le Monde.fr | 14.11.2013 à 12h57 |Par Anne Michel C'est une avancée majeure : dans la nuit de mercredi 13 novembre à jeudi 14 novembre, un accord politique a été trouvé entre le Parlement européen, les Etats membres et la Commission sur l'épineux dossier de Solvabilité II, cette directive capitale pour la stabilité du secteur financier, qui doit relever les niveaux de capitaux propres exigés des grandes compagnies d'assurances et de réassurance. Ce nouveau cadre réglementaire du secteur de l'assurance pourra donc entrer en vigueur le 1er janvier 2016. Les assureurs français se sont aussitôt félicités de l'accord, car c'est bel et bien la ligne française qui l'a emporté. En substance, l'accord prévoit que les compagnies d'assurance, et en particulier celles qui se spécialisent dans l'assurance vie, alignent leurs passifs à long terme avec des investissements dans des actifs de long terme. Le compromis prend en compte la situation spécifique des petites et moyennes compagnies d'assurances, qui auront des obligations allégées en matière d'information, et confirme les pouvoirs de l'Autorité européenne des assurances et des pensions (EIOPA), qui pourra "contribuer à la mise en place de règles uniformes en matière de supervision des compagnies d'assurance", a expliqué le commissaire européen Michel Barnier. Cet accord doit beaucoup à la présidence lituanienne de l'Union européenne qui avait mis sur la table, lundi 23 septembre, une nouvelle proposition à même d'emporter l'adhésion des pays membres, et notamment de la France et de l'Allemagne, poids lourds du secteur de l'assurance, jusqu'ici très critiques. RISQUE DE VOLATILITE Il s'agissait, pour être précis, d'une nouvelle mouture du texte dénommé Omnibus 2, qui devait modifier la fameuse directive-cadre Solvabilité II. Cette directive avait déjà été adoptée au printemps 2009, mais n'avait pas encore été appliquée. En pleine crise des dettes publiques et des marchés financiers, les assureurs s'étaient en effet rendus compte qu'elle risquait d'entraîner une grande volatilité de leurs fonds propres. Autrement dit, ce qui était valable pour le monde d'hier ne l'était plus pour celui d'après-crise. Ils avaient donc obtenu, à force d'interpeller le corps politique - la FFSA (Fédération française des sociétés d'assurances) s'est montrée moteur sur le sujet -, que la directivecadre soit révisée... Le texte Omnibus 2 a vocation à introduire des mécanismes permettant de contrerles effets pervers de Solvabilité II, afin de protéger les capitaux propres des assureurs contre une trop grande volatilité. Le compromis trouvé réconcilie les intérêts des pays membres, et notamment de la France, de l'Allemagne ou encore de l'Italie, qui possèdent les plus grandes compagnies d'assurances (Axa, Allianz, Generali, etc.) et des caractéristiques de marché toutes différentes. Dans cette discussion générale centrée sur la prise en compte des engagements de long terme portés par les assureurs (par les contrats d'assurance-vie, de prévoyance et de retraite), et donc des montants de capitaux propres à mettre en face de ces risques potentiels, la France, championne de l'assurance-vie, avait àredouter un important effet de volatilité des fonds propres de ses assureurs. Et ce en raison de la variation des taux d'intérêt. Elle était inquiète pour ses assureurs et pour l'économie française dans son ensemble (les assureurs étant de gros acheteurs de dettes d'Etats et d'entreprises, et d'actions), et le camp français attendait donc d'Omnibus 2 qu'il empêche ou atténue cette volatilité... Le texte répond à ses attentes, en introduisant un mécanisme de compensation de cette volatilité. Pour sa part, l'Allemagne souhaitait obtenir du temps, pour mettre en oeuvre progressivement les nouvelles règles de fonds propres. Ses nombreuses compagnies d'assurances régionales accusent en effet un déficit de capitaux propres important lié au contexte de taux d'intérêt bas. Ayant offert aux assurés d'importantes garanties de rémunération, elles ont été prises à revers par la baisse des taux. Et ont donc un gros effort de rattrapage à faire, pour respecterSolvabilité II. Anne Michel Journaliste au Monde