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a
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de Ra
un film
L
es perles sont utilisées dans la
société sud africaine depuis 3 000
ans, par les plus puissants comme par
les plus faibles.
Les rois en faisaient des
représentations visuelles de leur
pouvoir, les gens ordinaires s’en
servaient pour marquer les rites de
passage, de la naissance à la mort.
Le langage des perles mêle couleur
et forme, combinaison des couleurs
et broderie.
En chaque occasion, le langage des
perles, qu’elles soient simple
ornement, représentation culturelle
ou expression artistique, a une
signification très particulière,
et très personnelle.
La nostalgie de beauté, d’amour et de
paix d’un être sont
les représentations visuelles
les plus courantes exprimées
dans la créativité codifiée des
perles sud africaines, en particulier
sous la forme appelée incwadi yo
thando, la lettre d’amour zoulou.
BIENNALE DE VENISE 2004
TORONTO FILM FESTIVAL 2004
Tanit d’Argent Festival de Carthage 2004 (Tunisie)
Grand Prix Festival de Mons 2005 (Belgique)
Prix Spécial de l’Union Européenne
Prix de la Meilleure Interprétation Féminine pour Pamela Nomvete Marimbe
Prix UNICEF pour la promotion des Droits de la Femme
9ème Prix de l‘Inalco au Fespaco 2005 (Burkina Faso)
Meilleure Actrice pour Mpumi Malatsi au Capetown World Cinema Festival 2005
(Afrique du Sud)
Prix Long Métrage du Jury au Festival Cinéma d’Afrique d’Angers 2005 (France)
Sortie nationale le 19 avril 2006
Afrique du Sud / France / Allemagne / 2004 / 1h45 / 35mm / Couleurs / 1,85 / DTS
Presse
Laurence Granec - Karine Ménard
5bis, rue Kepler
75116 Paris
Tél: 01 47 20 36 66 - Fax : 01 47 20 35 44
[email protected]
Distribution
Les Films du Safran
40-42, rue de la Réunion
75020 Paris
Tél : 01 45 39 51 43 - Fax : 01 45 39 49 72
fi[email protected]
Programmation : 01.45.45.29.88
www.lesfilmsdusafran.fr
Production
JBA Production
Jacques Bidou et Marianne Dumoulin
52, rue Charlot
75008 Paris
Tél : 01 48 04 84 60 - Fax : 01 42 76 09 67
[email protected]
SYNOPSIS
A PROPOS DE ZULU LOVE LETTER
PAR RAMADAN SULEMAN
Dans un Johannesburg euphorique, deux ans après les premières élections démocratiques,
Thandeka, journaliste noire d’une trentaine d’années, vit dans la hantise du passé de
son pays, au point de ne plus parvenir à travailler et d’aller d’échec en échec dans
ses relations avec sa fille Mangi, une enfant de 13 ans sourde et muette.
Jusqu’au jour où une vieille femme, Me’Tau, se présente au journal. Dix ans plus tôt,
Thandeka a été témoin de l’assassinat de sa fille Dineo par une équipe de la police secrète. Me’Tau veut que Thandeka retrouve les meurtriers de Dineo et le corps de celleci afin qu’il soit enseveli conformément à la tradition.
Ce que les deux femmes ignorent, c’est que les assassins rôdent autour d’elles. Ce que
ne peut pas savoir Me’Tau c’est que Thandeka a déjà payé pour cette histoire, pour
avoir osé affronter la machine blanche de l’apartheid.
Mangi prépare en secret une lettre d’amour zoulou, quatre images
brodées représentant la solitude, l’abandon, l’espoir et
l’amour, comme un geste ultime envers sa mère pour
qu’elle n’abandonne pas le combat.
LA PERIODE
Quand Mandela est arrivé au pouvoir, en 1994, il a proposé de mettre en place des commissions Vérité et Réconciliation. Pour lui, c’était un moyen de réconcilier le peuple,
mais il y avait un prix à payer : le compromis. Et moi, en tant qu’artiste mais aussi
en tant qu’être humain, je n’étais pas d’accord : comment peut-on, dans une démocratie,
pardonner ses crimes à une personne, à partir du moment où elle les avoue ?
Puis la commission a eu lieu, on a entendu des horreurs, nos mères ont pleuré
et chacun est rentré chez soi sans plus jamais entendre parler de ces histoires.
L’archevêque Desmond Tutu a rendu son rapport et ça s’est terminé.
Chaque jour, on voyait ces femmes marcher dans les rues, solitaires, porter
des poulets, une chèvre ou un mouton et aujourd’hui encore, ça continue : rien n’est
dit, mais on peut ressentir la profonde douleur dans laquelle les gens vivent.
Mais on ne parle plus de tout cela, c’est comme s’il y avait une tendance générale au
silence, même dans les journaux, il est interdit de parler du passé.
On nous dit « ça suffit, il faut avancer, il faut construire l’avenir ».
Tout cela a fait partie de notre inspiration pour écrire cette histoire.
Parfois, mes enfants me posent des questions à propos de l’apartheid, je ne sais pas
quoi leur dire ni par où commencer. On essaie de les protéger et en même temps, on a
envie de leur dire ce qu’il s’est passé mais on ne veut pas qu’ils grandissent avec
la haine. Alors écrire des livres, faire des films, c’est aussi pour que nos enfants
puissent trouver les moyens de nous poser des questions.
LES FEMMES SUD-AFRICAINES
L’Afrique du
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Sud en quelques dates et chiffres
1948 : Mise en place de l’apartheid avec la systémisation
de la suprématie blanche.
1960 : Massacre de Sharpeville et interdiction de l’ANC et des mouvements
nationalistes africains par le gouvernement d’Hendrik Verwoerd.
1961 : Début de la lutte armée de l’ANC.
1963 : Nelson Mandela est condamné à perpétuité pour terrorisme et les
autres chefs de l’ANC, emprisonnés ou en exil.
1976 : Emeutes dans le township de Soweto contre l’enseignement
obligatoire en afrikaans. La répression est féroce.
1977 : Assassinat par la police de Steve Biko, chef de la Conscience Noire.
1990 : Légalisation de l’ANC, du Parti communiste et de tous
les mouvements noirs. Libération de Nelson Mandela.
1991 : Abolition officielle de l’apartheid.
1994 : Premières élections multiraciales au suffrage universel remportées
par l’ANC. Nelson Mandela devient le premier Président noir de l’Afrique
du Sud. Nouveau gouvernement multiracial et d’union nationale, nouveau
drapeau, recomposition de l’hymne national, redécoupage administratif
des provinces, des municipalités...
1995 : Mise en place de la Commission vérité et réconciliation.
1999 : Thabo Mbeki devient le second Président noir d’Afrique du Sud.
Population : La première puissance économique du continent africain
compte 46,9 millions d’habitants dont 75,2 % de Noirs,
13,6 % de Blancs, 8,6 % de Métis et 2,6 % d’Asiatiques.
Les femmes sud-africaines ont joué un rôle important dans le mouvement anti-apartheid. Et ce n’est
pas une coïncidence si depuis 1994, l’Afrique du
Sud est l’un des gouvernements où siège le plus
grand nombre de femmes.
Thandeka est représentative de ces nombreuses
femmes célibataires « libres et instruites »
d’Afrique du Sud, aux prises avec un avenir
qui les attire et les effraye à la fois.
Son engagement politique et professionnel dans le
passé s’est fait aux dépens de ses responsabilités
personnelles et familiales.
Comment peut-elle « négocier » maintenant entre sa
carrière de journaliste, ses relations difficiles
avec sa fille et les tensions avec ses parents.
La vie de Thandeka est aussi soumise à la pression
de ses ennemis, anciens agents de la police
secrète, désormais employés de l’Agence nationale
de renseignement du nouveau gouvernement, ou bien
« paisibles citoyens » ou encore « honorables hommes d’affaires ».
Le mutisme de Mangi est pour intensifier le problème de communication entre la mère et sa fille.
C’est aussi une métaphore :
comment rendre la parole à ceux qui ne l’ont pas ?
ACCUEIL ET DISTRIBUTION EN AFRIQUE DU SUD
Mon film est passé dans un quartier proche de Soweto pendant une semaine, puis à la fin
de cette première semaine, a été diffusé dans un multiplexe en plein coeur de Johannesburg, à 24 km de Soweto. Bizarrement, le film a fait trois fois plus d’entrées dans le
multiplexe que durant la première semaine à Soweto.
C’est un phénomène que l’on doit étudier et ne pas négliger parce que les gens continuent à dire qu’il faut construire des salles de cinéma dans les townships mais je leur
dis : « attention, si vous avez empêché les gens pendant les 50 ans de l’apartheid de
fréquenter des bonnes salles en ville où allaient les blancs, les gens vont croire que
leur salle est médiocre même si vous construisez les mêmes salles qu’en ville. Il y a
un système de ghetto que les gens refusent ».
LA LETTRE D’AMOUR ZULU
C’est la représentation du passé au sein du présent, à la fois réel et magique. C’est
le seul rituel qui permettra de trouver les réponses et possibilités d’avenir. L’usage
des perles chez les peuples Nguni (dont les Zoulous font partie) a une très longue histoire. Dans le film, les perles symbolisent les aspirations profondes d’une société à la
recherche de beauté, d’amour et de paix.
BIOGRAPHIES
Afrique du Sud
entretien avec le producteur Jacques Bidou
Après avoir produit Fools, le premier long métrage de Ramadan Suleman et premier long métrage tourné par un Sud-Africain noir,
Jacques Bidou est, huit ans plus tard, le producteur de Zulu Love Letter, le deuxième opus de ce cinéaste de cinquante ans qui
porte à lui seul , ou presque, tous les espoirs du jeune cinéma sud-africain.
Il ne faut pas sous-estimer l’Afrique du Sud, ses moyens, son poids économique, son
influence politique et historique. Nous qui entretenons des relations privilégiées avec
l’Afrique de l’Ouest avons tendance à oublier les spécificités de la colonisation
anglo-saxonne : en Afrique du Sud, au Zimbabwe, la coopération culturelle s’est arrêtée
du jour au lendemain. Ce qui a perduré en Afrique de l’Ouest du fait d’une culture
coloniale différente a complètement disparu dans ces pays. Le cinéma de résistance qui
se pratiquait durant l’apartheid a eu peu de visibilité : des films entre militantisme
et journalisme, souvent réalisés avec l’aide de Channel 4 et de la BBC, mais qui n’ont
jamais véritablement émergé, d’autant que ce cinéma reposait entre les mains de la
communauté progressiste blanche. Du point de vue de la résistance culturelle, les Noirs
sud-africains ont beaucoup plus investi le théâtre et la littérature que le cinéma.
A la fin du régime d’apartheid, l’Afrique du Sud ne faisait pas partie des pays
développés, mais ne pouvait pas non plus bénéficier des financements réservés au pays
dits « en développement », dont ceux du FED (Union européenne). Elle s’est retrouvée
dans un no man’s land, confrontée à des priorités qui n’avaient rien de culturelles :
éducation, logement, lutte contre la misère. Il a fallu attendre 2002 pour voir
la National Film & Video Foundation (NFVF) commencer à soutenir l’industrie
cinématographique sud-africaine.
Ramadan Suleman est né en 1955, à Durban.
Il obtient en 1990 le diplôme de la London International Film School. Après le documentaire «Ezikhumbeni» (1985) et le court-métrage «The devils children» (1990), il réalise
son premier long métrage « Fools » qui remporte de nombreux prix dont le Léopard d’Argent au Festival de Locarno 1997. En 2002, il tourne pour la télévision sud-africaine
SABC les 4 premiers épisodes de la série « Behind the badge » ainsi qu’un documentaire.
«Zulu love letter » est son second long métrage.
Filmographie :
1985
1990
1997
2002
2004
-
Ezikhumbeni - documentaire
The Devils Children - court-métrage
Fools - long métrage
Behind the badge - série télé - 4 épisodes
Zulu love letter - long métrage
Bhekizizwe Peterson
Auteur et producteur sud-africain. Il a co-écrit et produit les deux longs métrages
de Ramadan Suleman. Il a également écrit le téléfilm sud-africain «The children and I»
(1993) et a été consultant artistique sur le documentaire «Born into struggle» (2004).
Peterson dirige le département de littérature africaine à l’Université de Witwatersrand
et a publié plusieurs ouvrages, notamment « Monarchs, Missionaries and African Intellectuals: African Theatre and the Unmaking of Colonial Marginality.»
Pamela Nomvete Marimbe (Thandeka)
D’origine éthiopienne, elle est diplômée du England’s Welsh College of Music and Drama,
puis a immigré en Afrique du Sud en 1994. Elle est remarquée au théâtre dans «Nothing
but the truth» de John Kani, «Raisin in the sun» de Lorraine Hansberry et «The good woman of sharkville» de Janet Suzman.
Elle a joué également dans le dernier film de Raoul Peck «Sometimes in April» (Berlin
2005), sur le génocide rwandais et dans le série policière sud-africaine «Behind the
badge». Elle est devenue célèbre en Afrique du Sud pour son rôle primé dans le feuilleton TV «Generations».
Tournages off shore
Après l’apartheid, on a assisté au développement rapide et massif d’une industrie
cinématographique à Capetown. Une région fantastique, côté décors et climat, et,
comparativement au reste du pays, très développée. A Capetown, un publicitaire
new-yorkais peut presque se croire sur la côte californienne, mais pour des prix dix
fois inférieurs à ceux pratiqués aux Etats-Unis ! Evidemment, cette industrie s’est
développée selon des règles très particulières : les chefs de poste ne sont jamais
sud-africains, et il est hors de question d’avoir recours à un laboratoire local.
Ce qui crée une industrie, certes, mais complètement décapitée.
De l’émergence (ou non) d’un cinéma sud-africain
Ramadan Suleman vient de Soweto, du théâtre. Il a touché au cinéma grâce aux ateliers
Varan, qui ont démarré en Afrique du Sud en 1983, pendant l’apartheid. Ensuite, il est
parti à Londres, puis s’est installé à Paris, où il a vécu sept ans. Il a travaillé
avec Souleymane Cissé, Med Hondo… En Afrique du Sud, c’est le cinéma américain qui
domine sur les écrans. Il n’y a pas de cinéphilie issue des écoles ou des
cinémathèques. C’est un vrai problème : comment sortir de cette influence massive,
faire émerger un cinéma qui intègre la réflexion critique et la culture du pays.
Pour cela, il faut un contexte économique favorable. Car les films sont otages de leurs
conditions de financement à un point qu’on n’imagine pas. Pour favoriser l’émergence
d’un cinéma sud-africain, il faudrait mettre l’accent sur la formation, imposer des
quotas de films sud-africains à la télévision et dans les salles, développer
les réseaux de distribution dans les grandes villes noires, etc.
Propos recueillis par Elisabeth Lequeret pour RFI (extraits)
FICHE ARTISTIQUE
Thandeka
Mangi
Me’Tau
Moola
Pamela Nomvete Marimbe
Mpumi Malatsi
Sophie Mgcina
Kurt Egelhof
FICHE TECHNIQUE
Réalisation
Scénario original
Image
Montage
Son
Musique
Direction artistique
Directeur de Production
Producteur associé
Producteurs
Ramadan Suleman
Bhekizizwe Peterson et Ramadan Suleman
Manuel Teran
Jacques Comets
Gita Cerveira, Jean Mallet
et Jean-Pierre Laforce
Zim Ngqawana
Patrick Dechesne et Alain-Pascal Housiaux
Carine Stander
Pedro Pimenta
Jacques Bidou,
Bhekizizwe Peterson,
Marianne Dumoulin,
Ramadan Suleman
Une coproduction
Hollybell (Afrique du Sud)
Natives At Large (Afrique du Sud)
JBA Production (France)
FMB2 Films (France)
ZDF Arte (Allemagne)
en association avec
IDC (Afrique du Sud)
NFVF (Afrique du Sud)
et la participation de
Fonds Sud Cinéma (Ministère des Affaires
Etrangères et CNC – France)
Commission Européenne
Zulu Love Letter a été soutenu par le fonds de développement Ciné-Sud – Festival
International d’Amiens 2000 et a obtenu le Prix Spécial du Jury du Grand Prix
du Meilleur Scénariste 2001
Lieux de tournage
Afrique du Sud

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