(french) - Visit at Cinq sur 5

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(french) - Visit at Cinq sur 5
REPORTAGE SUR...
L4 Epsilon pour une logistique Cinq sur 5
L'entrepôt de Cinq sur 5, à Chartres, approvisionne les 300 magasins SFR en France. Depuis 2008, il est équipé
de la solution L4 Epsilon, lui permettant d'accomplir cette mission avec 18 opérateurs et beaucoup de sérénité.
“Avant, c'était l'âge de pierre”. Philippe
Galpin, responsable logistique de Cinq sur 5,
distributeur de téléphonie mobile depuis
1993, en aurait presque l'air surpris : comment ont-ils pu travailler avant la mise en
place de la solution L4 Epsilon dans leur
entrepôt de Chartres ? Après avoir vu comment cela se passait chez Norbert Dentressangle, la direction décide de faire appel à
l'éditeur en 2008. Rachetée en septembre
2009 par SFR, Cinq sur 5 est désormais en
charge de la logistique des mobiles et accessoires de l'opérateur français de télécommunications. L'entrepôt de Chartres approvisionne tous les jours les 300 magasins de
France, en fonction de leurs ventes, car ces
derniers n'ont aucun pouvoir de commandes.
“Cela nous permet de fonctionner en flux
tendus”, explique Philippe Galpin. Les 18
personnes de cet entrepôt, dédié aux activités grand public de SFR (5 autres travaillent
sur la partie BtoC dans un autre entrepôt
voisin), sont aujourd'hui polyvalentes. “Avant
de faire appel à L4 Epsilon, la préparation
était 100% manuelle. Désormais, nos flux
ont été multipliés par 3, voire par 4, assure le
responsable logistique. Aujourd'hui, lorsqu'un
camion arrive à 10 h, nous avons fini à 18 h.
Sans cette solution, il nous aurait normalement fallu deux jours. Et encore, nous aurions
été en stress”. Car pour Philippe Galpin,
ce qui compte avant tout, c’est la tranquillité
et le calme gagné grâce à cette nouvelle
organisation. Une des premières choses
marquantes en arrivant dans cet entrepôt
de 1 000 m2 est en effet un grand calme
apparent. Peu de bruit et pas d'agitation.
Et pourtant, devant les quais d'expéditions,
les colis s'empilent sur les palettes. En
moyenne, ce sont 15 palettes qui arrivent
chaque jour et autant qui repartent, le jourmême. Peu de stocks donc. Et pourtant,
personne n'a l'air pressé. Tous les jours, le
chef d'équipe décide de la tâche de chacun,
“de manière à ce que personne ne fasse
deux jours d'affilée le même travail”, se
félicite Philippe Galpin. Si auparavant,
chaque opérateur préparait une commande,
désormais les ramasses se font en fonction
du trajet dans l'entrepôt, pour limiter les
déplacements.
1ère étape :
cueillette dans les allées
L'opérateur remplit donc son petit chariot, à
l'aide d'un bond de ramasse “à l'aveugle”.
Il ne sait pas à qui sont destinés les produits
qu'il dépose dans le chariot. Une fois toutes
les cases de sa liste cochées, il s'avance vers
le poste de scannage, pour la constitution
des commandes.
2e étape : le scan
Chaque produit est passé sous la douchette.
Sur un écran, devant le préparateur, le
numéro du casier idoine est alors indiqué,
avec une couleur de vitesse dans le coin de
l'écran (verte quand on est dans les temps,
rouge quand il faut accélérer). Selon le
responsable logistique, 200 articles peuvent
être scannés en une heure. “Mais pour
l'instant, nous n'avons pas fixé d'objectifs
Les chiffres de Cinq sur 5
Entrepôt de Chartres :
1 000 m2,
18 opérateurs
Le groupe :
• 300 millions de chiffre d’affaires en 2008,
• 1 700 collaborateurs (principalement des
commerciaux),
• 1,7 million de clients,
• Plus d'1 million de téléphones distribués
chaque année.
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REPORTAGE SUR...
de rapidité. Nous sommes une petite équipe et tout le monde est
de bonne volonté, faisant du mieux possible“. La vitesse indiquée
a été proposée par L4 Epsilon, selon l'expérience de l'éditeur
dans ce domaine. Après le scan, le produit doit être attribué au
bon casier.
3e étape : l'atelier
Chaque casier représente une commande, avec un bac pour
accueillir les produits. Leurs tailles ont été déterminées en accord
avec Cinq sur 5, selon le volume habituel des commandes.
L'entrepôt de Chartres comprend 3 ateliers de 24 casiers. L'un de
ces casiers est réservé aux anomalies (erreurs de poids, de codes,
etc.). Un quatrième atelier, composé d'un seul casier pour les grosses
commandes monoréférence, se trouve également à proximité. “Cela
évite de scanner tous les produits un à un. On ne se préoccupe
que du carton”, explique Philippe Galpin. Une fois le numéro
indiqué, le préparateur dépose le produit dans le casier, surmonté
d'une lumière rouge pour désigner à l'opérateur, par un moyen
supplémentaire, le casier à remplir. Mais si l'opérateur se trompe
malgré tout, c'est-à-dire s’il passe devant le capteur de la mauvaise
case, un buzz se fait entendre et l'écran de contrôle clignote, lui
indiquant la marche à suivre. Il doit alors enlever le produit de ce
mauvais emplacement et renouveler l'opération depuis le début,
en scannant de nouveau l'article et en le déposant, cette fois-ci,
dans le bon casier.
4e étape : le convoyeur
Une fois la commande prête, le préparateur intègre le bon de
commande dans le carton, le referme et imprime l'étiquette destinée
au transporteur pour la coller sur le colis. Si le carton ne semble pas
adapté, l'opérateur peut décider d'en changer. Le paquet est ensuite
déposé sur un petit convoyeur,
pour passer par la cercleuse.
Le fabricant de ce convoyeur
a été choisi par L4 Epsilon, qui
tient à fournir une solution
complète à ses clients, tant
du point de vue du logiciel
que des systèmes automatisés
en passant par l'organisation
même du travail des opérateurs,
leur permettant de n'avoir qu'un
seul interlocuteur. L4 Epsilon
occupe donc également la
fonction d'intégrateur.
former de nouveaux arrivants en quelques minutes”,
souligne Philipe Galpin. Lorsque qu'il y a des opérations événementielles, comme celle portant sur la
coupe du monde cette année avec ballon et casquette
à intégrer aux packs de téléphonie, exigeant un surcroît
de travail dans l'entrepôt, l'embauche d'intérimaires
se fait donc simplement et facilement. Avant la mise
en place de la solution L4 Epsilon, le responsable
logistique se retrouvait également régulièrement
confronté à un problème d'encombrement du fait
d'une durée de stocks assez longue : “il était parfois
impossible de circuler devant les quais jusqu'au
moment de l'expédition”. Outre la livraison des
300 magasins de SFR, Cinq sur 5 a bien évidemment
le retour des produits à gérer. Mais cette activité est
devenue au fil du temps pratiquement anecdotique.
“En avril, il n'y a eu que deux fins de vie parmi nos
produits et nous avons eu seulement 40 téléphones
en retour, détaille le responsable logistique. Il suffit
de motiver les vendeurs dans les espaces de vente
pour qu'ils vendent ces produits avant qu'ils n'arrivent en fin de vie”. Mais même si ces retours avaient
été plus nombreux, il n'y aurait vu aucune difficulté,
puisqu'il est certain qu'avec l'organisation de son
entrepôt, tout pic d'activité est gérable. Car ce que ce responsable
a gagné avant tout, c'est la sérénité.
Éloïse Leydier
5e étape : la palette
Après le convoyeur, le colis est déposé manuellement sur la palette.
“Nous n'avons pas encore la place pour automatiser cette partie de
la chaîne”, explique Philippe Galpin, sans plus de regret que cela.
Une vingtaine de palettes part ainsi chaque jour de l'entrepôt de
Chartres. Cinq sur 5 ne travaille qu'avec un seul transporteur,
Tatex (ex-TAT Express), le même que Norbert Dentressangle, et
parfois avec Chronopost pour les petits envois.
Un tour de 5 étapes
Cinq étapes que chacun des salariés de l'entreprise est capable
d'accomplir, lui évitant la lassitude engendrée par un travail répétitif. “La simplicité du système et de l'organisation nous permet de
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