Franco Piavoli, invité d`honneur du Festival du Cinéma du réel

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Franco Piavoli, invité d`honneur du Festival du Cinéma du réel
Portrait
Franco Piavoli, invité d'honneur du Festival du Cinéma du
réel 2016
Publié le 17/03/2016
CINÉMA
En 1982, un film très singulier, d’une beauté et d’une poésie
poignantes, faisait son apparition sur les écrans italiens, après un
passage à la Mostra de Venise et une nomination aux Oscars : Il
pianeta azzuro, réalisé par un certain Franco Piavoli.
Entre fiction et documentaire, le film renonçait au pouvoir signifiant de
la parole pour laisser la place à une exceptionnelle expérience
visuelle. Immédiatement, Il pianeta azzurro allait devenir un point de
repère pour nombre d’auteurs indépendants, pas seulement italiens.
Malgré ses qualités, l’œuvre de Piavoli reste méconnue.
L’esprit indépendant et le caractère réservé de son auteur y ont sans
doute contribué.
Il n’est ni prolixe – 7 ans séparent Il pianeta azzurro et Nostos (1989), 7
ans encore avant Voci del tempo (1996) ; Al primo soffio di vento, son
dernier long-métrage date de 2002 – ni affilié à la « Machinecinéma ».
Repéré dès 1979 par Marco Bellochio qui fait apparaître ses courts
métrages de jeunesse dans une série de films collectifs sur le jeune
cinéma amateur italien, Piavoli n’a jamais vécu à Rome.
Il vit, observe, écoute et sent son pays natal. Le village de Pozzolengo
et ses alentours. C’est ce qui aiguise son esprit de découverte, c’est
ce qui inspire sa poétique.
Presque tous ses films se déroulent dans ce périmètre qu’il connaît
bien. Chez lui, la patience, le temps d’observation et une formidable
capacité à capter les détails, les ombres et les lumières, se
conjuguent avec un travail méticuleux sur le scénario et sur le son qui
n'est jamais en prise directe. Le montage, qu’il effectue lui-même, s’
inspire des structures musicales, résolument polyphoniques.
Le cinéma de Piavoli met en valeur la beauté de la Nature, sans
jamais tomber dans l’angélisme ou le maniérisme. La sobriété de ses
films procède d’une approche documentaire qui devance, de façon
discrète mais radicale, plusieurs des expériences les plus récentes du
cinéma du réel.
L’emploi d’acteurs non professionnels n’était certes pas une
nouveauté au début des années 80 mais l’appartenance de l’auteur à
la communauté/objet de ses films confère une force particulière à
cette sensation de vertige, dans lequel le spectateur est doucement
plongé.
Car à travers le microcosme de Pozzolengo, c’est de l’univers entier
dont il est finalement question.
CC BY-SA 3.0 FR
Tags
:
réalisateur
-
Italie
-
film documentaire
Sélection de références
Franco Piavoli - Voci del tempo
Le programme de la rétrospective intégrale Franco Piavoli est détaillé
sur le site du Festival du Cinéma du réel.Le cinéma de Franco Piavoli
propose une expérience du regard presque physique. Sa poétique se
nourrit du cinéma russe, de Joris Ivens, Robert Bresson, D.W. Griffith,
des arts et des sciences. Ses films renoncent au pouvoir signifiant de la
parole pour laisser place à de vraies symphonies visuelles libres, entre
langage documentaire et forme expérimentale. Son cinéma met en
valeur la beauté et la grandeur de la Nature, tout en observant le
microcosme de son village et de ses environs.
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