Rhone alpes santé secu N°spécial canicule 2

Transcription

Rhone alpes santé secu N°spécial canicule 2
Rhône-Alpes
Santé Sécurité
Numéro spécial Mai 2007
La lettre d ’info de la cellule
Canicule et Risques au Travail
Sur les lieux de travail, l’exposition à de fortes chaleurs peut entraîner une
altération importante des performances mentales et physiques des salariés,
liée en particulier à la déshydratation.
Ces épisodes de chaleur intense étant de plus en plus fréquents
depuis quelques années, les entreprises doivent dorénavant prévoir
leur survenue et prendre en compte ce risque susceptible de se
surajouter aux risques professionnels habituels. Il doit être inscrit dans
le document unique d’évaluation des risques, entraînant la mise en
œuvre des mesures permettant d’en limiter les conséquences sur la
santé.
La déshydratation étant la cause principale des perturbations de l’organisme,
il est indispensable de prévoir un accès à l’eau potable facile pour tous les
salariés. Cette obligation générale édictée à l'article R 232-3 du code du
travail prend tout son sens en période de fortes chaleurs
Les populations les plus fragiles sont les femmes enceintes, les salariés
âgés de plus de 55 ans, les salariés souffrant de pathologies telles que le
diabète, les maladies cardio-vasculaires…
La prise de certains médicaments et la consommation d’alcool augmentent
les risques, de même que le port de vêtements ou d’équipements de
protection individuelle non adaptés à la chaleur.
Les signes d’alerte précoces sont l’apparition de crampes musculaires,
la maladresse, la perte de concentration, entraînant une augmentation
des risques d’accident de travail. Si l’exposition à la chaleur persiste,
des signes d’épuisement surviennent : forte transpiration, faiblesse,
froideur et pâleur de la peau, pouls faible.
Enfin le coup de chaleur, avec une température du corps supérieure à 40°,
une peau sèche et chaude, un pouls rapide et une perte de conscience,
constitue une urgence vitale, imposant de faire appel au SAMU.
La prévention doit comporter des mesures d’organisation du travail,
d’information et de formation.
En fonction des données de la météorologie :
- informer les salariés des risques liés à la chaleur et des mesures de
premiers secours
- limiter autant que possible le travail physique et reporter les tâches lourdes
- augmenter la durée et/ou le nombre de pauses
- aménager les horaires de travail afin de bénéficier au mieux des heures les
moins chaudes de la journée
- éviter le travail isolé
- prévoir des sources d’eau potable à proximité des postes de travail
- prévoir des aires de repos climatisées ou aménager des zones d’ombre
- prévoir des adaptations techniques permettant de limiter les effets de la
chaleur (ventilateurs, brumisateurs, stores…)
En conclusion, lors d’épisodes de fortes chaleurs les facteurs de risque
individuels viennent s’ajouter aux facteurs liés au poste de travail.
Employeurs, salariés et médecins du travail doivent ensemble décider des
mesures de prévention adaptées à l’entreprise afin d’éviter les
conséquences sanitaires de la canicule.
Pour aller plus loin :
Un dossier canicule sur le site du ministère de la santé : www.sante.gouv.fr
comprenant les recommandations pour les travailleurs
Un dossier “ Ambiances thermiques : travail en période de fortes chaleurs ”
accessible sur le site : www.inrs.fr
Document élaboré conjointement par la DRTEFP, la CRAM, l ’OPPBTP et ARAVIS