Traduction Questions fréquemment posées au sujet de la sortie du

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Traduction Questions fréquemment posées au sujet de la sortie du
Traduction
Questions fréquemment posées au sujet de la sortie du nucléaire en Allemagne
Question :
Pour quelles raisons décisives le gouvernement fédéral veut-il sortir complètement du
nucléaire d’ici à 2022 ?
Réponse :
Décisif pour l’abandon accéléré du nucléaire est le risque résiduel de l’énergie nucléaire qui
ne saurait être exclu. L’exemple de Fukushima dans un pays à la pointe de la technologie a
montré que des erreurs d’évaluation sont possibles. Le fait que les centrales nucléaires allemandes soient jugées relativement sûres selon les normes internationales ne change en rien
cette appréciation générale.
Question :
L’Allemagne est-elle préparée à sortir complètement du nucléaire en l’espace de 10 ans
seulement ?
Réponse :
La sortie du nucléaire fait depuis longtemps consensus au sein du gouvernement fédéral et a
déjà été fixée dans la Stratégie énergétique 2010. Le chemin se trouve maintenant raccourci.
De nombreuses études démontrent à l’unanimité que la restructuration du secteur de l’énergie
est possible sans le nucléaire et peut offrir à long terme de grandes possibilités et des
avantages économiques. La part du nucléaire supprimée dans la production d’électricité doit
être compensée à moyen terme par de nouvelles centrales fossiles efficaces, par le développement et une intégration progressive au marché des énergies renouvelables ainsi que par une
augmentation de l’efficacité énergétique.
Question :
Après Tchernobyl, l’Allemagne a gelé ses plans nucléaires tandis que ses voisins les
développaient en partie largement. Note-t-on après Fukushima une tendance comparable en
Allemagne ? La sortie du nucléaire est-elle une décision émotionnelle précipitée ?
-2Réponse :
L’année dernière, en adoptant sa Stratégie énergétique, l’Allemagne a pris la décision fondamentale de couvrir à l’avenir son approvisionnement énergétique à l’aide des énergies
renouvelables et de sortir du nucléaire dans un certain délai. C’est un consensus au sein de la
société allemande. La décision qui vient d’être prise de sortir plus vite du nucléaire exige que
nous accélérions aussi nettement la restructuration de l’approvisionnement énergétique
nécessaire à cet effet, ce qui représente des défis de taille mais aussi de nouvelles chances.
Des motifs rationaux écologiques, économiques, mais également éthiques jouent un rôle
décisif pour les jalons posés aujourd’hui. La restructuration en profondeur de l’approvisionnement énergétique sera associée à des chances pour les générations futures. Mettre cette
restructuration en pratique ne sera pas chose simple. Mais si nous relevons le défi, cette
restructuration ouvrira en même temps de nouvelles perspectives technologiques et économiques pour la compétitivité de l’Allemagne en tant que site économique et nation exportatrice (par ex. produits efficaces d’un point de vue énergétique, énergies renouvelables,
centrales possédant un haut degré d’efficacité).
Question :
Le commissaire européen en charge de l’énergie Günther Oettinger a dit que la sortie du
nucléaire en Allemagne ne pouvait fonctionner qu’en faisant des progrès considérables dans
l’infrastructure énergétique. Quelles répercussions la décision de l’Allemagne aura-t-elle sur
ses voisins européens ?
Réponse :
Le développement des infrastructures énergétiques (réseaux, centrales, réservoirs) est une
condition préalable à l’objectif de la restructuration de l’approvisionnement énergétique. La
Stratégie énergétique prévoit donc toute une série de mesures permettant d’accélérer les
mesures d’infrastructure nécessaires. Le train de mesures énergétiques qui vient d’être adopté
(le 30 juin au Bundestag et le 8 juillet au Bundesrat) contient par ailleurs des mesures importantes pour un développement accéléré des réseaux tout spécialement. L’Allemagne peut
avoir l’ambition, et l’aura également à l’avenir, de disposer des capacités nécessaires pour
couvrir elle-même intégralement ses besoins en électricité. Indépendamment de cela, elle se
trouve au centre du marché intérieur européen dans lequel les échanges transfrontaliers
d’électricité avec les flux de puissance correspondants font partie du quotidien.
-3Question :
L’Allemagne influera-t-elle sur d’autres États pour qu’ils abandonnent eux aussi le
nucléaire ?
Réponse :
Chaque pays a le droit de décider librement de sa forme d’approvisionnement énergétique. Le
rôle de l’Allemagne consistera à l’avenir, en montrant l’organisation du tournant énergétique
dans le pays, à indiquer des alternatives à l’utilisation du nucléaire et à inciter ainsi les autres
à suivre son exemple. Concernant les technologies nucléaires, l’Allemagne est intéressée par
des normes de sécurité internationales aussi élevées que possible et elle recherche dans ce
domaine un échange international.
Question :
Comment se présente le calendrier de la sortie du nucléaire ?
Réponse :
Nous mettrons fin progressivement à l’utilisation du nucléaire en Allemagne au plus tard fin
2022. Les sept plus anciennes centrales nucléaires qui ont été fermées durant le moratoire
ainsi que la centrale de Krümmel restent durablement déconnectées du réseau. Les autres
centrales nucléaires seront fermées au plus tard en : 2015 Grafenrheinfeld, 2017 Gundremmingen B, 2019 Philippsburg 2, 2021 Grohnde, Gundremmingen C et Brokdorf, ainsi que
2022 pour les trois centrales les plus récentes : Isar 2, Emsland et Neckarwestheim 2.
Question :
Quelles répercussions la décision de sortir du nucléaire a-t-elle sur la Stratégie énergétique
de l’Allemagne ?
Réponse :
La Stratégie énergétique demeure le grand axe de la future politique énergétique. Les objectifs
et l’orientation de cette Stratégie ne changent pas. On accélérera la mise en œuvre des
mesures destinées notamment à développer les réseaux, à accroître l’éolien et à renouveler le
parc des centrales.
Question :
Comment l’Allemagne remplacera-t-elle les 23 % d’électricité manquants ?
-4Réponse :
L’Allemagne peut sûrement compenser les centrales nucléaires actuellement mises hors
service avec les réserves existantes et des importations modérées. Ce printemps, par exemple
en raison du moratoire et des révisions nécessaires, 12 des 17 centrales nucléaires ont été
fermées pendant une courte période ; or cela a pu être compensé par les réserves existantes,
des importations d’électricité et les infrastructures de réseau en service. On ne peut bien
entendu pas généraliser. La situation durant les deux prochains hivers sera plus dure qu’au
printemps. Mais ici aussi nous partons du principe que le secteur énergétique allemand saura
s’acquitter de cette tâche ambitieuse. Les autres capacités de production de centrales nucléaires qui produisaient jusqu’à présent autour de 23 % de l’électricité allemande et qui
seront progressivement déconnectées du réseau d’ici à 2022 seront compensées à l’avenir par
un bouquet énergétique regroupant la poursuite du développement des énergies renouvelables,
la construction de centrales fossiles actuellement en projet et d’autres, l’efficacité énergétique
et une utilisation des possibilités offertes par l’interconnexion électrique à l’échelon international.
Question :
Les énergies renouvelables représentent-elles une alternative suffisante ?
Réponse :
Oui. De nombreuses études approfondies (notamment les scénarios énergétiques pour une
Stratégie énergétique du gouvernement fédéral, étude pilote du ministère fédéral de
l’Environnement) montrent que les énergies renouvelables peuvent fournir une majeure partie
du bouquet énergétique de demain. Pour assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique, il faudra néanmoins, vu la croissance considérable d’une production fluctuante issue
des énergies éolienne et solaire, prévoir en parallèle la construction de centrales conventionnelles jusqu’à ce que les possibilités économiques de stockage d’énergie électrique à long
terme soient suffisantes.
L’importation, par exemple d’énergie solaire venant des pays d’Afrique du Nord, pourrait elle
aussi contribuer, comme perspective à long terme, au futur approvisionnement énergétique
européen. Il importe cependant que la consommation d’électricité recule dans l’ensemble. Et
pour ce faire, nous devons continuer d’améliorer l’efficacité énergétique.
-5Question :
La sortie accélérée du nucléaire a-t-elle des répercussions sur les objectifs de l’Allemagne en
matière de lutte contre le changement climatique ?
Réponse :
La sortie du nucléaire est en principe climatiquement neutre. Avec la sortie du nucléaire, les
émissions de CO2 augmenteront bien entendu dans le secteur de l’électricité allemand. Grâce
à l’échange de droits d’émission, cette sortie du nucléaire sera cependant entièrement compensée dans d’autres secteurs en Allemagne et en Europe. Cela permettra de maintenir même
à court terme les émissions de gaz à effet de serre en Europe à un niveau constant puisque les
échanges de droits d’émission fixent un plafond pour les émissions de gaz à effet de serre à
l’échelle de l’Union européenne. Les objectifs allemands en matière de lutte contre le
changement climatique conservent toute leur validité.
Question :
Quels coûts sont associés à une sortie accélérée du nucléaire ?
Réponse :
La sortie du nucléaire n’est pas gratuite. Avec la perte de production d’électricité due à la
fermeture de centrales nucléaires, il faut s’attendre à court et moyen terme à une hausse des
prix de l’électricité. Des études actuelles prédisent une augmentation du prix de l’électricité
directement liée à la sortie accélérée du nucléaire de l’ordre de 1 centime d’euro par kWh.
Dans ce contexte, le gouvernement fédéral a pour objectif d’emprunter, vers l’ère du
renouvelable, une voie praticable, économique et aussi économiquement durable.
Question :
Que fait le gouvernement fédéral pour réduire les charges qui pèsent sur l’industrie à forte
consommation d’énergie ?
Réponse :
Les quelque 1 million de personnes employées dans ce type d’industrie fournissent une
importante contribution à la valeur ajoutée de notre pays. L’Allemagne devra rester à l’avenir
un site industriel important pratiquant des prix de l’énergie compétitifs. Les entreprises à forte
consommation d’énergie devant faire face à partir de 2013 à des augmentations du prix de
l’électricité liées à l’échange de droits d’émission, le gouvernement fédéral envisage une
compensation financée à partir du Fonds énergie-climat et s’engage auprès de la Commission
-6européenne pour que cette aide d’État soit autorisée. En outre, la nouvelle version de la Loi
allemande sur la priorité aux énergies renouvelables (EEG) prévoit une extension du régime
de compensation spécial destiné à aider les entreprises électrointensives à payer le
prélèvement EEG.