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Déclarations officielles de politique étrangère du 28 juillet 2016
1 - Point de presse du porte-parole - Syrie/Attentat à Qamishli
Au point de presse de ce jour, le porte-parole a fait la déclaration suivante :
Syrie - Attentat à Qamishli (27 juillet 2016)
La France condamne l'attentat perpétré par Daech à Qamishli, qui a coûté la vie à plus de quarante personnes.
Nous assurons le peuple syrien de notre entière solidarité.
La France est engagée au sein de la coalition internationale contre Daech et réaffirme sa détermination à lutter contre
le terrorisme./.
(fin de l'article)
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2 - Lutte contre le terrorisme - Constitution d'une Garde nationale en France - Entretien de M. François
Hollande, président de la République, avec les parlementaires - Communiqué de la présidence de la
République
Le président de la République a rencontré ce matin les parlementaires ayant travaillé sur les possibilités de
constitution d'une Garde nationale en France.
En accord avec le travail parlementaire effectué par les sénateurs Gisèle Jourda et Jean-Marie Bockel et les députés
Marianne Dubois et Joaquim Pueyo, le président de la République a décidé que la Garde nationale serait bâtie à partir
des réserves opérationnelles existantes.
Les modalités de formation et la ventilation des forces de protection sur le territoire français seront définies en
concertation avec l'ensemble des acteurs. Le président de la République a décidé qu'une communication serait
présentée en Conseil de défense au début du mois d'août puis qu'une consultation des commissions parlementaires
aurait lieu au mois de septembre, afin de rendre opérationnelle au plus vite la constitution de cette force au service
de la protection des Français./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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3 - Mali - Entretien de M. François Hollande, président de la République, avec son homologue malien Communiqué de la présidence de la République
Le président de la République s'est entretenu avec M. Ibrahim Boubacar Keïta, président de la République du Mali.
Le président Keïta a exprimé sa solidarité après les attentats de Nice et Saint-Étienne-du-Rouvray. Le chef de l'État lui
a aussi présenté ses condoléances suite à l'assassinat de 17 militaires maliens à Nampala, le 19 juillet dernier.
François Hollande a confirmé que la France resterait engagée aux côtés du Mali dans sa lutte contre le terrorisme et
dans le rétablissement de sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire. Il a rappelé le rôle de la France pour
obtenir un mandat et des moyens renforcés pour la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la
stabilisation au Mali (MINUSMA), conformément aux souhaits exprimés par les autorités maliennes. Il a également
salué les progrès effectués dans l'application de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali tout en rappelant la
disponibilité de la France à poursuivre son soutien pour parvenir à sa mise en oeuvre dans toutes ses dimensions.
Le président de la République a enfin confirmé à son homologue que les engagements de la France pris en octobre
2015 en faveur du développement économique et social du Mali seraient tenus, grâce aux nombreux projets lancés
dans les secteurs de l'eau, de l'éducation, de la santé ou des transports./.
(Source : site Internet de la présidence de la République)
(fin de l'article)
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4 - Royaume-Uni - Relations bilatérales - Lutte contre le terrorisme - Union européenne - Conférence
de presse conjointe de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement
international, et de son homologue britannique - Propos de M. Ayrault
Mesdames et Messieurs,
Merci de votre présence. Après ce déjeuner que nous venons de partager, je voudrais à nouveau dire combien je suis
très heureux d'accueillir aujourd'hui le ministre des affaires étrangères de Grande-Bretagne, M. Boris Johnson, pour sa
première visite de travail à Paris, peu de jours après sa prise de fonctions. Je suis heureux de l'accueillir au Quai
d'Orsay, dans le salon de l'Horloge.
Nous avons finalement eu l'occasion de nous voir assez souvent en si peu de jours, tant l'actualité internationale nous
mobilise.
Boris Johnson est venu à Paris et je le remercie de sa visite. C'est quelqu'un qui est bien connu en France ; et pas
uniquement pour son excellente biographie de Winston Churchill, mais aussi comme maire de Londres. Il connaît bien
la France également et parle très bien le français. Je me suis d'ailleurs même laissé dire, cher Boris, que votre famille
maternelle aurait des origines dans la région de Nantes, ma ville. Nous avons parlé de Nantes tout à l'heure, puisque
nous avions eu pour la première fois l'occasion de nous rencontrer à Copenhague. Vous étiez maire de Londres et moi
maire de Nantes.
Cette réunion m'a d'abord permis de remercier le foreign Secretary pour le témoignage de solidarité et de soutien dont
il a souhaité me faire part, dès le 15 juillet, au lendemain de cette effroyable tuerie de Nice, puis à nouveau lors du
Conseil des affaires étrangères le 18 juillet et encore ce matin même, en évoquant l'assassinat barbare d'un prêtre
catholique avant-hier à Saint-Étienne-du-Rouvray.
Nous partageons le même combat, le Royaume-Uni et la France ; nous sommes engagés dans cette lutte implacable
contre le terrorisme de Daech. C'est dans ces circonstances difficiles que l'on sait combien on peut compter sur ses
amis et, après les attentats du 13 novembre, le Royaume-Uni a été aux côtés de la France pour agir en Syrie contre les
groupes terroristes. Cet engagement se poursuit aujourd'hui et nous souhaitons même le renforcer. Nous avons évoqué
ces sujets, comme nous l'avions fait à Washington la semaine dernière, lors de la réunion de la coalition anti-Daech.
Cette lutte appelle une mobilisation commune, elle est l'occasion d'affirmer notre attachement à nos valeurs
communes. Seul le respect des libertés publiques et de l'État de droit peut nous donner la force nécessaire pour faire
face au défi auquel nous sommes confrontés ; pas seulement au Moyen-Orient, mais dans chacune de nos sociétés. Et
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il s'agit de préserver nos sociétés de la division, de la fracture, de l'affrontement entre communautés religieuses ou
entre catégories sociales. Nous devons tout faire pour ne pas donner prise au but de nos adversaires, ceux de Daech.
Il faut défendre l'État de droit, défendre la démocratie, défendre nos principes, ce n'est pas contradictoire avec la
nécessité de tout faire pour assurer la sécurité de nos concitoyens.
Nous disposons pour cela d'un arsenal déjà considérable qu'il faut, et c'est déjà beaucoup, faire vivre, faire fonctionner
jusqu'au bout. Nos forces de sécurité et nos services de renseignement coopèrent déjà beaucoup et nous avons
justement renforcé cette coopération avec le Royaume-Uni et nous allons poursuivre en ce sens. En tout cas, nous
avons partagé cette volonté, cette même préoccupation, cette même inquiétude mais aussi cette même exigence.
Et, naturellement, nous avons également évoqué le référendum du 23 juin et ses suites, dans le prolongement de la
visite de la Première ministre, Mme May, à Paris il y a une semaine, qui a confirmé que le choix du peuple britannique
serait mis en oeuvre et devra être respecté.
La France respecte le vote des citoyens. Il revient à présent d'en tirer les conséquences en organisant de manière
coordonnée, efficace, professionnelle, sincère et équitable la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et en
permettant aussi à l'Union européenne de préserver ses conceptions et son fonctionnement.
Dans l'immédiat et à nouveau, je redis ici, puisque cela a été dit par le président de la République à l'occasion de la
visite de la Première ministre, que nous comprenons bien que le gouvernement britannique ait besoin de définir
précisément sa position de négociation.
C'est compréhensible. Ensuite, les négociations s'engageront. Comme vous le savez, M. Juncker, le président de la
commission européenne, a désigné Michel Barnier comme responsable de cette négociation et de la mise en oeuvre de
l'article 50. Je fais toute confiance aux institutions européennes pour que ce travail soit fait dans les meilleures
conditions possibles.
L'essentiel de nos échanges a été consacré aux coopérations entre nos pays et aux dossiers internationaux.
Avec le Royaume-Uni, nous sommes en effet unis par des liens historiques d'amitié et des coopérations approfondies.
Des coopérations bilatérales, dans le domaine de la sécurité, avec une coopération franco-britannique unique et
exemplaire contre le terrorisme ; dans le domaine de la défense - depuis les Traités de Lancaster House en 2010, les
progrès ont été nombreux et très concrets, avec la mise en place d'une Force expéditionnaire jointe interarmées ou
l'approfondissement de notre coopération d'armement ; en matière migratoire, à leur frontière commune, pour assurer
la sécurité et lutter contre les migrations illégales.
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Je veux dire à cet égard que les services français et britanniques, en lien avec les opérateurs, ont travaillé ensemble
d'arrache-pied ces derniers jours et ces dernières heures pour permettre un franchissement rapide de la frontière à
Douvres et éviter que les attentes, notamment au moment des week-ends, en ces périodes vacances ne se
reproduisent, tout en respectant les mesures de sécurité que nos concitoyens, Français et Britanniques attendent
évidemment. Nous y serons très attentifs.
La France et le Royaume-Uni sont enfin liés par des coopérations économiques et industrielles fortes. Nous avons
évoqué ces différents chantiers, comme vous le savez, les échanges économiques entre la Grande-Bretagne et la
France à un niveau extrêmement élevé et cela pèse très fort dans les résultats de notre commerce extérieur. C'est
effectivement un point très positif que nous voulons poursuivre.
La France et le Royaume-Uni sont également unis par des coopérations sur la scène internationale : tous deux
membres permanents du conseil de sécurité, ce qui fait que nous nous retrouvons très souvent côte-à-côte ; j'ai
évoqué le conseil de sécurité, mais c'est aussi vrai au G7, au G20 et l'OTAN.
Cette convergence s'appuie surtout sur une compréhension commune des défis sur les principaux théâtres de crise et
nous avons en particulier évoqué le dossier syrien. Nous y avons consacré une bonne partie de notre déjeuner de
travail, en partageant quatre priorités : restaurer la trêve ; acheminer l'aide humanitaire partout où elle est nécessaire;
reprendre les négociations pour enfin organiser une transition politique crédible ; poursuivre et intensifier notre lutte
contre Daech et Jabat al-Nosra. Nous y avons consacré la plus grande attention et une part importante de nos
échanges. Un communiqué spécifique est en cours de publication.
En Libye, nous faisons les mêmes efforts pour soutenir le gouvernement d'entente nationale et encourager le dialogue.
Notre soutien se manifeste aussi par notre engagement à mettre en place un embargo sur les armes, grâce notamment
à l'opération EUNAVFOR MED Sophia. Nous avons réaffirmé notre soutien au gouvernement d'entente nationale de M.
Sarraj.
Nous avons également évoqué l'Afrique, où nos deux pays sont particulièrement liés. Nous sommes partenaires pour le
développement de ce continent, nous sommes partenaires pour la sécurité de ce continent, nous sommes partenaires
pour la lutte contre le terrorisme, contre AQMI, contre Boko Haram. Nous pensons, et c'est vrai, que notre histoire
commune nous y conduit, que l'Afrique est le continent qui va présenter le plus d'opportunités, le continent qui voit
sa population augmenter avec les problèmes que cela implique, mais aussi les capacités que cela permet. Nous ne
devons donc pas laisser tomber l'Afrique, nous devons aider les pays africains qui font tout pour se moderniser, tout
pour renforcer leur démocratie et qui font tout aussi pour régler les conflits régionaux. C'est donc à leurs côtés que
nous devons nous engager. Je crois qu'en effet, la France et la Grande-Bretagne ont un rôle particulier à jouer. Sur
l'ensemble de ces questions, nous partageons la même préoccupation : renforcer la sécurité des Européens.
C'est en effet aux mêmes enjeux et aux mêmes menaces que nous devons faire face ensemble. Et c'est la raison pour
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laquelle nous allons travailler côte-à-côte en ce sens, quelle que soit notre vision de l'avenir de l'Europe et chacun la
connaît, cela n'empêche pas que nous avons des combats communs à mener, des valeurs communes à partager et c'est
ce que nous avons constaté aujourd'hui. Entre la France et la Grande-Bretagne, il y a et il y aura encore beaucoup de
choses en commun et beaucoup de choses à faire ensemble.
Je vous remercie./.
(fin de l'article)
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5 - Syrie - Communiqué conjoint franco-britannique
Lors de leur entretien de ce jour, Jean-Marc Ayrault et Boris Johnson ont évoqué la situation dramatique en Syrie.
Ils ont condamné avec la plus grande fermeté la poursuite du siège d'Alep par les forces du régime syrien et ses alliés.
Le siège de cette ville, où près de 300.000 habitants sont encore pris au piège, rend impossible une reprise des
négociations de paix. Ses conséquences, dont le bombardement des civils et des installations médicales, sont déjà
désastreuses, et risquent de provoquer le départ de nouveaux réfugiés.
Les ministres ont appelé solennellement les alliés du régime syrien à faire cesser immédiatement ces opérations qui
violent la trêve agréée à Munich et le droit international humanitaire. Ils ont demandé que soit restauré,
intégralement et de toute urgence, l'accord de cessation des hostilités, et que des progrès vers la mise en place d'une
autorité de transition dotée des pleins pouvoirs exécutifs soient faits.
Ils ont salué, à cet égard, l'esprit de responsabilité de l'opposition, rassemblée au sein du Haut comité de
négociations, qui doit confirmer sa disposition à participer activement aux négociations inter-syriennes. Ils ont
également réaffirmé leur soutien à l'envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura.
Les ministres ont rappelé l'engagement pris par tous les membres du Groupe international d'appui à la Syrie, avec le
soutien de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, de parvenir à un accord sur un processus de transition politique
d'ici le 1er août, dans le contexte d'une cessation des hostilités et d'une amélioration de l'accès humanitaire. Les
ministres se sont félicités des efforts que les États-Unis continuent de déployer pour collaborer avec la Russie afin de
trouver un accord d'ici cette échéance, en coordination avec les Nations unies. Les ministres ont souligné que seule la
Russie a la capacité de convaincre le régime de Bachar al-Assad de mettre fin à la guerre et de revenir à la table des
négociations.
Les ministres ont insisté sur la nécessité d'accroître les efforts menés pour lutter contre les groupes terroristes en
Syrie, qu'il s'agisse de Daech ou de Jabhat al Nosra. Ils ont rappelé qu'il n'y aura pas de solution politique pérenne, ni
de de retour à la stabilité en Syrie, tant que les civils syriens se feront massacrer./.
(fin de l'article)
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6 - Sahara occidental - Burundi - Remarques à la presse du représentant permanent de la France
auprès des Nations unies
Q - Sur le Sahara occidental.
R - C'est un mouvement qui est aujourd'hui résolument engagé vers le retour à la pleine fonctionnalité. Nous sommes
en bon chemin.
Q - Sur le Burundi, le silence a été brisé plusieurs fois, où est ce qu'on en est en l'état des discussions ?
R - Sur le Burundi, c'est une belle négociation pour essayer, pas à pas, de nous rapprocher d'un consensus ou d'un
quasi consensus qui, on l'espère, permettra d'aller de l'avant sur cette composante de police qui nous parait un
élément important d'une présence internationale destinée à mieux servir les trois grands objectifs que nous
poursuivons au Burundi, qui je crois sont largement partagés : rétablir un dialogue inter burundais réellement inclusif,
veiller au plein respect des droits de l'Homme dans ce pays, faces aux inquiétudes qu'on peut avoir, et continuer à
considérer les accords d'Arusha, dans leur lettre et leur esprit, comme la boussole qui guide la communauté
internationale.
Donc à situation compliquée, cadre simple. Et ces trois objectifs centraux, pour être poursuivis efficacement,
impliquent une présence progressivement accrue de la communauté internationale, laquelle passe à son tour par une
composante de police dans des conditions qu'on essaie de définir avec nos partenaires. Cela me parait être le bon
chemin vers le Burundi. Et donc les discussions se poursuivent dans un bon esprit avec les uns et les autres et on
essaye de nouer pas à pas tous les fils du dialogue pour rassembler les quinze, en tout cas le plus grand nombre
possible des quinze autour de ce chemin.
Q - Que va-t-il se passer si les autorités de Bujumbura refusaient de coopérer, refusaient une présence internationale ?
R - Nous avons un dialogue régulier avec les autorités de Bujumbura, avec les autorités du Burundi. Et encore une
fois, c'est un processus, il ne faut pas regarder la photo, il faut regarder, le film, il faut regarder la dynamique.
L'objectif en réponse à votre question, c'est de créer cette dynamique de confiance, cette dynamique positive, qui
permettra de progresser tous ensemble.
Q - Donc quel est le résultat de cette rencontre, et s'il y a une recommandation ou plusieurs recommandations sur le
Sahara occidental ?
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R - C'est un peu tôt, je pense que mon collègue japonais en tant que président du Conseil viendra tirer les
enseignements qu'il tire comme président de cette rencontre. Ce que je retiens des premiers intervenants, puisque je
suis sorti pour vous voir pendant ces consultations, c'est un très bon esprit, il n'y a vraiment aucun doute, qui
participe de cette dynamique très positive que j'évoquais avec une volonté unanime de considérer que nous sommes
en chemin et en bon chemin vers le retour à la pleine fonctionnalité de la MINURSO./.
(fin de l'article)
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7 - Région du Bassin du lac Tchad - Conseil de sécurité - Intervention du représentant permanent
adjoint de la France auprès des Nations unies
Je remercie M. O'Brien, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, et
M. Feltman, secrétaire général adjoint pour les affaires politiques, pour leurs exposés sur cette question qui est si
importante pour nous tous.
Les témoignages de M. O'Brien sur la situation dans la région du lac Tchad dans les zones affectées par Boko Haram
sont effrayants. Les populations vulnérables, dont les enfants, les jeunes filles, les femmes sont particulièrement
visées par ces actes abjects.
Évidemment nous restons très préoccupés par la dégradation de la situation humanitaire dans ces pays. Il nous faut
répondre à la détresse des populations en mettant tout en oeuvre pour que l'aide humanitaire leur parvienne. Les
besoins sont immenses alors que les conditions de travail des acteurs humanitaires demeurent particulièrement
difficiles, et que Boko Haram, malgré les progrès réalisés, très loin d'être vaincu. J'en profite pour saluer le courage et
l'engagement des acteurs humanitaires qui travaillent dans ces conditions.
Les conséquences humanitaires de l'action de Boko Haram sont significatives et ont été rappelées tout à l'heure par
Steven O'Brien. Les chiffres sont alarmants, puisque la menace touche près de 20 millions de personnes. Il y a
aujourd'hui trois fois plus de personnes déplacées qu'il y a deux ans. Il s'agit de la crise de déplacement des
populations en plus forte croissance en Afrique.
Les populations touchées par cette crise ont besoin d'une aide urgente en nourriture, en eau potable, abris, soins de
santé, protection et éducation. Steven O'Brien nous a dit tout à l'heure que 5 millions de personnes étaient en
situation d'insécurité alimentaire. Rien que dans l'État de Borno, presqu'un demi-million sont considérées comme
étant en phase d'urgence, c'est-à-dire proche de la famine. Selon l'UNICEF, 50.000 enfants seraient susceptibles de
mourir de malnutrition s'ils ne reçoivent pas de traitement. Nous avons donc bien sûr le devoir de les aider.
Mais cela veut dire aussi que Boko Haram doit être combattu et avec la plus grande fermeté. Les pays de la région du
lac Tchad ont pris l'initiative d'unir leurs efforts dans le cadre d'une Force multinationale conjointe, et nous saluons
cette approche. Nous soutenons cet effort, à la fois militairement et financièrement.
La France soutient activement les opérations de lutte contre Boko Haram menées par les pays de la région. Nous
apportons du renseignement au profit des pays engagés, un appui logistique au Tchad et au Niger, nous fournissons
des équipements ainsi que des formations à destination des forces camerounaises. Nous sommes tous alliés dans la
lutte contre le terrorisme, contre tous ces criminels quelle que soit la forme qu'il prend, et où qu'il frappe.
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Les opérations militaires en cours contre Boko Haram ont déjà fait la preuve de leur efficacité. Boko Haram ne
contrôle plus, aujourd'hui, de territoire, et s'est replié sur ses zones refuges. Il s'agit de succès importants qui doivent
beaucoup à l'action des forces militaires du Tchad et du Nigéria. De nombreux soldats de ces armées ont déjà payé le
prix du sang dans cette offensive régionale : et la France leur rend un respectueux hommage.
La lutte contre Boko Haram est loin d'être terminée. L'offensive des pays de la région va se poursuivre, et il est de
notre devoir de la soutenir. Il est aussi essentiel que la lutte contre Boko Haram s'accompagne, sans attendre, de
politiques de développement des régions affectées. Sans cela, ce mouvement criminel continuera à prospérer sur la
pauvreté et le sentiment d'exclusion dont il se nourrit. La France, là aussi, est engagée, et le président de la
République a lancé une «initiative Lac Tchad», mise en place par l'AFD, à l'échelle de la région.
Je voudrais enfin, pour terminer, rappeler que le droit international humanitaire s'applique à toutes les parties. Les
Nations unies et leurs partenaires doivent pouvoir accéder à toutes les personnes dans le besoin, y compris aux
personnes déplacées. Et nous appelons à un accès immédiat, sécurisé et sans conditions aux populations dans le
besoin.
Je vous remercie Monsieur le Président./.
(fin de l'article)
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8 - Nominations - Équateur - Costa Rica - Uruguay - Bénin - Argentine - Guinée - Nicaragua - Yémen Cameroun
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Jean-Baptiste Chauvin, en qualité d'ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République de l'Équateur, en remplacement
de M. François Gauthier.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Thierry Vankerk-Hoven, en qualité d'ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République de Costa Rica, en remplacement
de M. Jean-Baptiste Chauvin.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Philippe Bastelica, en qualité d'ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République orientale de l'Uruguay, en
remplacement de M. Sylvain Itté.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de Mme Véronique Brumeaux, en qualité d'ambassadrice
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République du Bénin, en remplacement de
Mme Aline Kuster-Ménager.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Pierre-Henri Guignard, en qualité d'ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République argentine, en remplacement de
M. Jean-Michel Casa.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Jean-Marc Grosgurin, en qualité d'ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République de Guinée, en remplacement de
M. Bertrand Cochery.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Philippe Letrilliart, en qualité d'ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République du Nicaragua, en remplacement
de M. Frédéric Basaguren.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Christian Testot, en qualité d'ambassadeur
extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République du Yémen, en remplacement de
M. Jean-Marc Grosgurin.
Le Journal officiel du 28 juillet 2016 publie la nomination de M. Gilles Thibault, en qualité d'ambassadeur
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extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la République du Cameroun, en remplacement
de Mme Christine Robichon./.
(fin de l'article)
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