Un décor peint, une histoire

Transcription

Un décor peint, une histoire
 Segonzac Peinture murale de la voûte du chœur Décor peint ; Nicolas Katkov & Joan Febr ; années 1920 Fuyant la Révolution russe, les deux artistes peintres s'installent au château de Lage sur la commune voisine de Rosiers‐de‐Juillac ; en remerciement de cet accueil, ils décorent les murs et la voûte de l'abside axiale de l'église Sainte‐Madeleine de Segonzac, inscrite au titre des Monuments historiques en 1972, et leur choix iconographique se porte sur le thème du Trône de Grâce, moment où Dieu le Père vient chercher Jésus‐Christ après sa mort. Quatre anges thuriféraires avec encensoirs accompagnent la scène. Sur les élévations, l'Agneau de Dieu, auréolé, règne au cœur de la Jérusalem céleste, avec saint Laurent, habillé de la dalmatique du diacre et portant le gril ‐ objet de son supplice ‐ et saint Médard, évêque de Noyon. Si ce style de représentation peinte pourrait être qualifié d'orthodoxe, voire de néo‐ byzantin, le décor de l'arc architectural qui sépare le chœur de la nef semble plus ancien : y sont figurés, au sein de 4 médaillons, les portraits des évangélistes, accompagnés de leurs signes tétramorphes, de gauche à droite : Matthieu et l'ange ; Marc et le lion ; Luc et le taureau, puis Jean, toujours considéré comme le plus jeune des quatre, avec l'aigle.