Rapport d`activités du CAD 2013-2014
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Rapport d`activités du CAD 2013-2014
Conseil de l’Art Dramatique – Rapport d’activités 2013 et 2014 Conseil de l’Art Dramatique Rapport d’activités des années 2013 et 2014 Secrétariat : Service du Théâtre c/o Carole BONBLED, Directrice et Secrétaire du Conseil de l’Art Dramatique Fédération Wallonie-Bruxelles Boulevard Léopold II, 44 1080 BRUXELLES Tel : 02/413 24 89 www.artscene.cfwb.be/théatre Sommaire : I. Préliminaires A. Composition du Conseil de l’Art dramatique (CAD) B. Nombre de séances en 2013 et 2014 C. Moyenne des présences (hors procuration) en nombre et pourcentage D. Réforme du processus d’examen des dossiers soumis au CAD II. Examen des dossiers de demande convention A. Travail préparatoire (second semestre 2012) B. Finalisation des avis (début 2013) et adoption des Liminaires et du Chapeau (textes transversaux à l’ensemble des avis individuels rendus) III. Examen des dossiers de demande de contrat-programme A. Mise en place de la méthodologie de travail (premier semestre 2013) B. Examen des dossiers (second semestre 2013 et année 2014) : formulation d’un avis sur chaque dossier, adoption de Liminaires et d’une Note d’orientation (textes transversaux à l’ensemble des avis individuels rendus) IV. Conclusion CONSEIL DE L’ART DRAMATIQUE Rapport d'activités couvrant les années civiles 2013 et 2014 I. Préliminaires A. Composition du CAD 1° Au titre d’experts justifiant de leur compétence ou de leur expérience dans le domaine de l’Art dramatique : Messieurs Jean-Michel FRÈRE, Alain LEEMPOEL, Stéphane OLIVIER, et Nicolas DUBOIS. Ce membre a suspendu sa participation aux réunions dès sa prise de fonction comme directeur financier du Théâtre National par devoir de réserve et compte tenu du lien de subordination existant avec Mme Myriam VAN ROOSBROECK, Administratrice déléguée de cette même institution culturelle. 2° Au titre de représentants d’organisations représentatives d’utilisateurs agréées (en abrégé, O.R.U.A.) : Messieurs Michel BOERMANS (Concertation permanente des employeurs des arts de la scène en Communauté française – en abrégé CONPEAS), Patrick COLPÉ (Chambre patronale des Employeurs permanents des Arts de la Scène d’expression française – en abrégé CPEPAS), Philippe DUMOULIN (Assemblée générale du Mouvement du Théâtre Action – en abrégé AG/MTA), Michel KACENELENBOGEN (Chambre patronale des Employeurs permanents des Arts de la Scène d’expression française – en abrégé CPEPAS). 3° Au titre de représentants de tendances idéologiques et philosophiques : Mesdames Myriam VAN ROOSBROECK (MR) et Bénédicte DEKEYSER (CDH), Messieurs Olivier PARFONDRY (PS) et Matteo SEGERS (ECOLO). Par arrêté du 16 janvier 2013, le Gouvernement de la Communauté française, sur proposition du Conseil de l’Art dramatique nouvellement désigné, nommait Madame Myriam VAN ROOSBROECK au poste de Présidente et Monsieur Michel BOERMANS au poste de Vice-Président. A ces membres siégeant avec voix délibérative s’ajoutent deux membres avec voix consultative (en application de l’article 48 § 2) : Monsieur Alexandre CAPUTO, Président du Conseil de l’Aide aux Projets Théâtraux (CAPT), et Monsieur Serge RANGONI, Vice-Président de cette même instance d’avis. Monsieur Frédéric YOUNG, depuis le 31 août 2012, a assisté en qualité d’observateur désigné par la Ministre, sans voix consultative ou délibérative. Le Conseiller de la Ministre, Monsieur Pol MARESCHAL a assisté à la plupart des séances du Conseil. Le Secrétariat est assuré par Madame Carole BONBLED, Directrice au Service du Théâtre, assistée par Monsieur Yves MEURICE, Attaché et membre de son équipe. Madame Ingrid VANDEVARENT assiste aux séances en tant que représentante du Service général de l’Inspection de la Culture. 3 B. Nombre de séances En 2013, Le CAD s’est réuni à 26 reprises. En 2014, il s’est réuni à 24 reprises. C. Moyenne des présences (donc hors procuration) en nombre et pourcentage En 2013 : Dix membres en moyenne (85 %) étaient présents à chaque réunion sur les douze membres effectifs avec voix délibérative qui le compose. En 2014 : Huit membres en moyenne (68 %) étaient présents à chaque réunion sur les douze membres effectifs avec voix délibérative qui le compose. Au cours de tous ces travaux, le quorum du Conseil pour délibérer valablement a été respecté ainsi que l’y oblige son Règlement d’ordre intérieur (ROI) en son article 13 pris en conformité avec l’article 7 de l’Arrêté du Gouvernement de la Communauté du 23 juin 2006 instituant les missions, la composition et les aspects essentiels de fonctionnement des instances d’avis tombant dans le champ d’application du décret du 10 avril 2003 relatif au fonctionnement des instances d’avis : « Le CAD ne délibère valablement que si au moins la moitié de ses membres est présente ou représentée ». Par ailleurs, ce même décret (en son article 10, 3°) ainsi que l’article 15 § 2 du ROI précisent que chaque membre ne peut être porteur de plus d’une procuration. D. Réforme du processus d’examen des dossiers soumis au CAD : évaluation globale et simultanée des opérateurs en possession d’un même outil juridique, la convention ou le contrat-programme 1) Le principe de la réforme Depuis toujours, les demandes de convention ou de contrat-programme - qu’il s’agisse d’une première demande ou d’une demande de renouvellement - sont examinées au cas par cas, de façon individuelle et selon l’ordre d’arrivée du terme échu pour les renouvellements ou la date du dépôt du dossier pour une première demande (un premier octroi). Au mois de mars 2011, Madame la Ministre fait part au CAD de son intention de réformer le mode d’évaluation des théâtres et compagnies pour lesquels celui-ci est compétent, c’est-à-dire le secteur du théâtre professionnel pour adultes dont les opérateurs sont subventionnés de façon pluriannuelle : 2 ou 4 ans pour les bénéficiaires d’une convention et 5 ans pour les détenteurs d’un contrat-programme. Désormais, l’évaluation de tous les conventionnés, d’un côté, et de tous les contratsprogrammés, d’un autre côté (y étant englobés les candidats à un premier octroi de convention ou de contrat-programme), devra s’effectuer de façon concomitante et sur une même période pour tous les opérateurs : - déjà bénéficiaire d’un type d’aide pluriannuelle et souhaitant son renouvellement ; - candidat à un premier octroi d’un des deux types d’aide pluriannuelle, la convention ou le contrat-programme. 4 Selon les auteurs de cette réforme, cette nouvelle approche du travail d’évaluation devrait induire une vision non plus individuelle mais transversale et sectorielle de la réalité du spectacle vivant subventionné en Communauté française. 2) La réaction du CAD Suite à l’annonce au printemps 2011 et à sa concrétisation par directive ministérielle à l’automne de la même année de la mise en place d’un échéancier commun du renouvellement de l’ensemble des conventions et contrats-programmes, le CAD a entamé une réflexion à plusieurs niveaux : - les conséquences que ce changement allait générer auprès des opérateurs concernés : cela l’a amené à rédiger deux textes de portée générale applicables à l’ensemble des avis individuels remis pour chaque catégorie (conventions et contrats-programmes). Dans le cas des conventions, ils sont dénommés « Liminaires » et « Chapeau », tandis que dans celui des contrats-programmes ils sont appelés « Liminaires » et « Note d’orientation». Leur but est de préciser les lignes essentielles du cadre d’évaluation 2012/2013 en ce qui concerne les conventions et 2013/2014 en ce qui concerne les contrats-programmes. Cette nécessité de précision était d’autant plus ressentie par le Conseil que pour la première fois, le Cabinet lui enjoignait de mener ses travaux dans un cadre budgétaire défini (c’est-à-dire avec une enveloppe budgétaire fermée). - l’élaboration d’une méthode de travail au niveau de l’analyse des dossiers (sélection de critères d’évaluation et priorisation ainsi que souhaité par cette nouvelle culture de l’évaluation, que ce soit au niveau des conventions ou des contrats-programmes). II. Examen des dossiers de demandes de convention A. Travail préparatoire (second semestre 2012) A partir du mois d’août 2012 et jusqu’à la fin de cette année là, le Conseil de l’Art dramatique nouvellement composé s’est réuni à douze reprises pour examiner de façon successive puis comparative les quarante-cinq dossiers de demandes de première et de renouvellement de convention (hors théâtre-action). Le CAD a fonctionné avec un système de tour de table débouchant sur des notes de travail et aboutissant à la réalisation d’une grille fondée sur une procédure de vote, opérateur par opérateur. Cela de manière telle à ce que le CAD exprime un avis collégial et solidaire dans le respect des règles déontologiques. Les comparaisons ont été faites par regroupement typologique (compagnies, metteurs en scène, types de projets, inscription dans le champ institutionnel, caractéristiques de la diffusion, diversité,…), géographique, types de projet proposé pour les quatre années de la convention, argumentation de la demande, modèles économiques. Ces regroupements étaient bien entendu non exclusifs et croisés. Cette méthode a notamment débouché sur : - une définition de l’usage des instruments juridiques (convention et contrat-programme) : La convention est destinée à aider des artistes ou des collectifs d’artistes. Elles sont incessibles, valables pour une durée de quatre ans. Elles sont une aide à un projet pluriannuel. Les contrats-programme sont destinés à des structures pérennes gérant des 5 lieux ou des outils dans lesquelles la Communauté française a décidé d’investir dans le long terme. Les équipes dirigeantes artistiques de ces dernières sont destinées à être renouvelées dans le temps, soit après deux mandats pour les opérateurs-phares, soit à un rythme décidé d’un commun accord entre la Communauté française et l’opérateur ; - la place des artistes et des résidents au sein des institutions ; - l’opportunité de renforcer les aspects administratifs et de diffusion des compagnies ou de privilégier les aspects d’emploi artistique ; - l’impact sur le paysage des arts de la scène de la volonté de « fermer » l’enveloppe générale de la Culture ; - l’énonciation d’un avis motivé pour chaque opérateur ; - l’établissement d’un tableau récapitulatif reprenant les quarante-cinq dossiers avec leur orientation (positive, négative, glissement vers une demande de contrat-programme) et la proposition d’un montant de subvention (se reporter à l’annexe 1 de ce rapport d’activités) ; - la rédaction de deux documents, un « Chapeau » et des « Liminaires (voir ci-après), destinés à accompagner chacun des avis individuels. Ces derniers précisent les lignes essentielles du « cadre d’évaluation 2012/2103 » auquel se réfèrent ces avis. B. Finalisation des avis (début de l’année 2013) : séances des 15, 24 et 30 janvier 2013 A l’occasion de ses séances des 15 et 24 janvier 2013, le CAD a adopté deux textes (« Liminaires » et « Chapeau ») destinés à accompagner chacun des avis individuels rendus par ses soins sur les demandes de première ou de renouvellement de convention. Ils précisent le cadre d’évaluation auquel se réfèrent ces avis. Quant à la séance du 30 janvier, elle a été consacrée à la finalisation des avis individuels rendus à l’endroit de chaque opérateur. Enfin, il est à noter que parallèlement à la finalisation du processus portant sur les conventions, le Conseil de l’Art dramatique a débattu avec l’Administration et le Cabinet du contenu des documents destinés à la rédaction de dossiers par les opérateurs contratsprogrammés (2013/2014). 1) Séance du 15 janvier 2013 : adoption de « LIMINAIRES » I. Le CAD souligne qu’en ce qui concerne le cadre et la méthodologie dans lesquels ces travaux se sont déroulés a) il a tenu compte dans ses avis, outre le décret-cadre du 10 avril 2003 régissant le secteur professionnel des Arts de la scène et ses arrêtés d’application, du communiqué du Cabinet de mars 2012, de la note de Madame la Ministre du 2 juillet 2012 et de l’intervention du représentant de Madame la Ministre du 5 septembre 2012 relatifs au rôle des instances d’avis et à l’obligation de travailler dans le cadre d’une enveloppe budgétaire définie. Le montant communiqué au CAD correspond au total des sommes allouées pour les conventions dans le Budget ajusté 2012 de la Communauté française. b) Les règles de déontologie prévues par le règlement d’ordre intérieur en vigueur dans l’ensemble des instances d’avis ont été respectées. Les décisions, collégialement assumées, ont fait l’objet de procédures de vote conformes à ce qui est prévu dans ce règlement. 6 II. Pour une bonne compréhension du résultat de ses travaux le CAD attire l’attention sur les points suivants : 1) Les nouvelles demandes et les demandes de renouvellement ont été examinées de manière indifférenciée. 2) Le CAD suggère un montant minimum et/ou un montant maximum afin de permettre à Madame la Ministre de prendre sa décision en référence à un cadre financier défini mais modulable suivant les négociations du cahier des charges de chaque conventionné. 3) Le CAD estime que l’examen des dossiers pour les compagnies qui disposent d’un lieu dont la gestion constitue une part significative de leur activité devra s’effectuer dans le cadre de l’examen global prochain des contrats-programmés. 4) Une série de dossiers relevant du paysage théâtral ne concernant pas des opérateurs réalisant des créations artistiques et qui sont actifs dans les secteurs de la formation, de la promotion ou qui ont vocation à faire œuvre de mémoire ont été renvoyés à une analyse spécifique ultérieure portant sur l’ensemble des opérateurs de ce type (certains relèvent des contrats-programmés). III. Le CAD signale que tous ses avis portant sur une proposition de non renouvellement des conventions sont assortis d’un strict préambule : la cessation de subventionnement devra donner lieu à un examen préalable par l’Administration et l’Opérateur de la situation bilantaire de celui-ci afin de permettre la résolution en bon père de famille des engagements pris in tempore non suspecto et le respect des droits des travailleurs. Le CAD souligne ainsi sa préoccupation que soient garanties la sécurité des procédures et une prise en charge équitable et correcte entre les parties lorsqu’advient une cessation de collaboration entre elles. 2) Séance du 24 janvier 2013 : adoption du « CHAPEAU » Pour la première fois depuis sa création le CAD a été chargé de rendre, en tenant compte d'un contexte budgétaire précis, un avis sur tous les dossiers de demande de renouvellement de convention ou de nouvelles conventions et cela de manière globale et concomitante. Dans le cadre de cette mission, les dossiers des opérateurs (nouveaux ou déjà conventionnés) retenus ont été classés, après un examen attentif et collectif par le CAD, selon un degré de priorité et un niveau de subventionnement ; ce classement étant justifié par un ensemble de paramètres parmi lesquels la qualité, la singularité, l'originalité et/ou la force artistiques des projets défendus et leur faisabilité économique et financière. Le CAD a été particulièrement attentif en cette période de crise : - à privilégier les demandes qui affectent prioritairement les moyens demandés à la part artistique et non à des dépenses de diffusion ou de gestion ; - au souci de permettre à certains, en sus de leur convention, d'émarger au CAPT soit parce que leur travail serait plus en adéquation avec l'aide aux projets, soit parce que le montant octroyé dans le cadre de la convention aurait pour effet de les priver de moyens complémentaires ; 7 - à l'insertion nécessaire et souhaitée de certains metteurs en scène au sein de structures contrats-programmées auxquelles ils sont déjà associés ; - à la logique du conventionnement lequel est attribué pour une durée déterminée à un porteur identifié par/pour un projet artistique spécifique et qui est donc incessible. 3) Séance du 30 janvier 2013 Les avis individuels concernant chaque dossier en particulier ont été définitivement adoptés à l’occasion de la séance du 30 janvier 2013. Vingt-six dossiers ont reçu un avis positif : Artara (Fabrice MURGIA) ; Aucun Mérite (Charlie DEGOTTE) ; Belle de Nuit (Georges LINI) ; Clinic Orgasm Society (Mathilde DEMAREZ / Ludovic BARTH) ; Compagnie du Vendredi (Christophe SERMET) ; CREPA (Centre de Recherche et d’Expérimentation en Pédagogie Artistique) ; Das Fräulein [Kompanie] (Anne-Cécile VANDALEM) ; De Facto (Antoine LAUBIN) ; Del Diffusion (Patrick DE LONGRÉE / Rinus VANELSLANDER) ; L’Acteur et l’Écrit (Frédéric DUSSENNE) ; La Charge du Rhinocéros (Olivier BLIN) ; La Fabrique Imaginaire (Yves HUNSTAD / Ève BONFANTI) ; La Maison Éphémère (Guy THEUNISSEN et Brigitte BAILLEUX) ; L’Infini Théâtre (Dominique SERRON) ; Le Corridor (Dominique ROODTHOOFT / Patrick CORILLON) ; Lucilia Caesar (Ingrid VON WANTOCH REKOWSKI); Mariedl (Coline STRUYF / Selma ALAOUI); Panach’Club (Sébastien SCHMIT / Éric DE STAERCKE) ; Pi 3,14 – Collectif Mensuel (Renaud RIGA / Sandrine BERGOT / Baptiste ISAIA) ; Point Zéro (Jean-Michel D’HOOP) ; Théâtre de L’Éveil (Guy PION / Béatrix FERAUGE) ; Théâtre Épique (Lorent WANSON) ; Tranquinquennal (Bernard BREUSE / Miguel DECLEIRE / Stéphane OLIVIER / Céline RENCHON) ; Utopia II (Armel ROUSSEL) ; Victor B. (Jean-Michel FRÈRE) ; Zoo Théâtre (Françoise BLOCH). Concernant cinq opérateurs, le Conseil a recommandé qu’ils soumettent une demande de contrat-programme : Atelier 210 ; Le Corridor (pour le développement du lieu) ; Magic Land Théâtre ; Théâtre de la Toison d’Or ; Théâtre Jardin Passion. Quinze dossiers ont reçu un avis négatif, y compris pour non recevabilité, souhait de non renouvellement ou pour fin d’activité : Centre de la Marionnette ; Promotion Théâtre ; Alternatives Théâtrales ; Centre dramatique d’Arlon ; Collectif Théâtre (Jean-Claude DERRUDER – Henri CAMMARATA) ; Compagnie Six-65 (Sabine DURAND) ; Hypothésarts (Christian LEBLICQ) ; Ligue d’Improvisation Professionnelle Belge ; Martine WIJCKAERT (Théâtre de la Balsamine) ; Paradies (Claude SCHMITZ) ; Théâtre au Vert (Festival) ; Théâtre de l’Equipe (Ludwine OENSSELS) ; Théâtre des 2 Eaux (Xavier LUKOMSKI) ; Théâtre du Sygne (Elvire BRISON) ; Théâtre Par Delà (Pascal CROCHET) Quant à la Maison du Spectacle-la Bellone (qui devait constituer le 46ème dossier au niveau des conventions), en pleine restructuration et ce à plusieurs niveaux (direction, profil et missions pour le futur, finances), elle n’a pas été en mesure de rentrer un dossier bien que concernée par un renouvellement de convention avec la Fédération Wallonie-Bruxelles. Transmis en février 2013 par les soins de l’Administration au Cabinet de Madame la Ministre Fadila LAANAN, cette dernière a pris position dans une note du 4 avril 2013. Elle a décidé de suivre l’orientation générale des avis de son instance mais non dans les aspects budgétaires (voir annexe 2 de ce rapport d’activités). La Ministre a incité les a.s.b.l. Centre de la Marionnette, Promotion Théâtre et Alternatives Théâtrales à redéposer un dossier qui serait analysé avec ceux des contrats-programmés. 8 III. Examen des dossiers de demandes de contrat-programme A. Mise en place de la méthodologie de travail (premier semestre 2013) Dès le début de l’année 2013, parallèlement à la finalisation du processus portant sur les conventions, le Conseil de l’Art dramatique a débattu avec l’Administration et le Cabinet des documents comptables et d’activités devant composer les dossiers que les candidats à un premier contrat-programme ou à son renouvellement devraient faire parvenir au Service du Théâtre pour les mois d’avril/mai 2013 au plus tard (établissement d’un canevas standard comme pour les conventions). Après la mise au point de ce dispositif et sa communication aux opérateurs concernés, le Conseil s’est attelé avec l’Administration à la rédaction de son rapport d’activité 2012 qui a été présenté en séance publique le 24 mai 2013 à la Maison du Spectacle-la Bellone. En juin 2013, deux réunions se sont encore tenues afin d’initier une première approche du travail à venir, soit l’analyse dès septembre 2013 des 39 dossiers de demande de premier et de renouvellement de contrat-programme. Il fallait en effet prendre la mesure de l’ampleur de la tâche tant du point de vue du Conseil que de l’Administration. Cette dernière réceptionnerait les dossiers, veillerait à leur complétude et les examinerait sous forme d’un rapport type qui serait transmis aux membres. A sa séance de rentrée du 4 septembre 2013, les membres ont réussi à finaliser ce qui avait été débattu en juin quant à leur méthode de travail, l’ordre de succession dans l’analyse des dossiers et un calendrier des réunions concernant les contrats-programmés : • l’agenda suivant a été arrêté : une rencontre hebdomadairement se tiendrait tous les mercredis matin (9 h. 30’-13h. 30’) dès le 11 septembre 2013 jusqu’au 26 février 2014 ; • quant à la manière de progresser, le Conseil a, en croisant différents critères (genre, missions, montants...), opéré des regroupements (catégories) et décidé de l’ordre chronologique de leur examen ; • au niveau du choix des critères d’évaluation (plus nombreux que pour les conventions pour objectiver autant que faire se peut les avis) et de la méthode de travail à suivre, le CAD s’est posé la question de la faisabilité et de l’opportunité d’une grille préalable d’analyse. A ce sujet, les membres ont opté pour une approche empirique de la construction de cette grille d’analyse. Plutôt que de retenir, de lister une série de critères a priori, ceux-ci se dégageront au fur et à mesure de l’examen des différents dossiers. Ainsi, en conclusion, la méthodologie de travail avancée est la suivante : - débuter par une discussion collective où les analyses de chaque membre se croisent ; - en déduire ensuite une série de critères qui orienteront et encadreront la finalisation du travail. A l’occasion de cette même réunion, l’Administration a été chargée d’établir un cadastre des conflits d’intérêt pouvant exister entre un ou plusieurs membres dans l’analyse de certains dossiers. 9 B. Examen des dossiers (second semestre 2013 et année 2014) : formulation d’un avis sur chaque dossier, adoption de liminaires et d’une Note d’orientation (textes transversaux à l’ensemble des avis individuels rendus) Du 11 septembre au 27 novembre 2013 (soit 13 matinées), le Conseil a pu réaliser un premier tour de table sur l’ensemble des 39 dossiers. Suite à ce 1er tour dégageant un matériau encore un peu brut, les séances du mois de décembre (réunions des 4, 11 et 18 décembre 2013) ont été mises à profit pour permettre d’approfondir et d’affiner ce résultat dans le futur. Lors de la séance de rentrée du 8 janvier 2014 les derniers jalons de l’analyse sont posés : 1) l’établissement d’un tableau reprenant trois colonnes où, suite à ce premier tour dont question ci-avant et à un vote des membres, chaque opérateur analysé aurait sa place : • à soutenir (maintien de l’opérateur avec l’acceptation de leur demande d’augmentation) ; • à maintenir (maintien de l’opérateur sans en accepter la demande d’augmentation mais en sauvegardant l’indexation annuelle de la subvention) ; • pose question (certains aspects du dossier doivent être débattus ou éclaircis). 2) la prise en considération des critères d’analyse et d’évaluation suivants : a) Ceux du décret : 1. la spécificité du demandeur ; 2. la qualité artistique et culturelle de son projet ; 3. sa capacité de rayonnement en Communauté française ou à l’échelle internationale ; 4. l’adéquation entre le montant du contrat-programme demandé et le projet artistique ; 5. l’opportunité d’une stabilisation ; 6. la mise en valeur des œuvres des auteurs et compositeurs contemporains de la Communauté française ; 7. l’utilisation de formes ou expressions les plus nouvelles du domaine concerné. b) Les critères supplémentaires suivants : 1. la cohérence économique (comme par exemple le rapport entre le coût structurel, la jauge, la recette billetterie…) ; 2. la cohérence artistique (comme par exemple le théâtre de répertoire, l’écriture contemporaine, le caractère patrimonial…) ; 3. la gestion de la subvention publique ; 4. le rayonnement de l’activité au niveau territorial ; 5. la politique suivie à l’égard (vis-à-vis) des publics (comme par exemple la diversité, le renouvellement des publics…) ; 6. la bonne gouvernance. Ces différents critères d’examen seraient également à prendre en compte en regard de la spécificité de chaque opérateur, c’est-à-dire du contenu de ses missions et de son cahier des charges. 10 Sur ces nouvelles bases, un second tour de table sur l’ensemble des 39 dossiers a débuté le 15 janvier 2014 pour se terminer le 5 février 2014. Le reste de ce mois de février et le mois de mars ont été consacrés par le CAD à la rédaction et à l’envoi à la Ministre des « Liminaires » et de la « Note d’orientation » (annexes 3 et 4 de ce rapport d’activités), textes généraux et transversaux s’appliquant à l’ensemble des avis à remettre par le CAD sur les différents dossiers de demande de premier contrat-programme ou de renouvellement de contratprogramme. De son côté, et pendant ce temps, le Service du Théâtre a réalisé un exercice de réécriture des avis pour chaque dossier en insérant de la façon la plus judicieuse le contenu des deux tours opérés par le CAD dans les différent items/critères déterminés le 8 janvier 2014 par ce dernier. Le CAD tient ici à rappeler ce qu’il a souligné depuis le début de ses travaux : le contenu de ses avis est destiné uniquement à éclairer les décisions de la Ministre et de son Cabinet. Il échoit à ces derniers, après avoir décidé, de rendre juridiquement conforme les motivations de cette décision vis-à-vis d’un opérateur. La responsabilité du CAD se limite à la rédaction de cet avis ; ses membres n'ont pas été recrutés sur base de leur capacité juridique et ne sont ni préparés ou ni prêts à assumer la conformité des avis sur le plan juridique au-delà du respect du Règlement d'ordre intérieur de l'instance et du décret qui l'encadre. Ce d’autant que le contenu et les motivations de la décision ministérielle notifiée aux opérateurs ne suit pas nécessairement l’avis du CAD, qui ne constitue qu'un des éléments qui la fonde. Cette position, qui confirme et conforte que le travail du CAD consiste essentiellement en des analyses qualitatives spécifiques de projets artistiques et de leurs traductions institutionnelles proposées par les opérateurs du secteur des Arts de la scène, a été répétée maintes fois par les membres du CAD aux différents responsables qui se sont succédés dans les Cabinets. La dernière phase du processus d’analyse des dossiers relatifs aux contrats-programmes a constitué en la relecture collégiale, c’est-à-dire par l’ensemble des membres, des travaux réalisés individuellement par ces derniers. Cet exercice a occupé huit réunions : 7 mai, 14 mai et 21 mai ; 4 juin, 11 juin, 18 juin et 25 juin ; 2 juillet 2014. Au cours de ces réunions, l’Administration a été chargée de prendre note de toutes les modifications et de les communiquer aux membres en vue de finaliser formellement l’ensemble des 39 avis à l’occasion de la séance du 9 juillet. A l’occasion de celle-ci, plusieurs changements dans la formulation des textes ont encore été opérés, bien que sur le principe (au niveau du fond), le contenu des 39 avis soit considéré comme approuvé. En vue d’une parfaite harmonisation dans la présentation et le contenu de ces 39 avis, une ultime réunion est fixée le 20 août 2014. Au cours de celle-ci, un dernier toilettage est réalisé sur le plan de la présentation formelle des avis du CAD. A l’issue de la réunion, ceux-ci sont considérés comme aboutis et jugés transférables à l’autorité politique compétente. A l’égard de cette dernière, le CAD insiste sur l’importance de la prise en considération des « Liminaires » et de la « Note d’orientation » par rapport à la lecture des avis étant donné la transversalité des problèmes. Le 1er octobre 2014, quatre représentants du CAD ont eu l’opportunité d’avoir une entrevue avec la nouvelle ministre en charge de la culture, Madame Joëlle MILQUET. A cette occasion, les membres mandatés par le Conseil ont exposé le travail réalisé par l’instance et les préoccupations du secteur en général quant à son avenir. 11 IV. Conclusion Ayant rempli la mission demandée par l’ancienne Ministre Fadila LAANAN, le CAD attend les directives de la Ministre en place, Madame Joëlle MILQUET. Bruxelles, le 16 décembre 2014. Myriam VAN ROOSBROECK Carole BONBLED Présidente Secrétaire 12