Chemin de miséricorde à Vilnius

Transcription

Chemin de miséricorde à Vilnius
Chemin de miséricorde à Vilnius
(Voyage d’une journée)
Porte de l’Aurore : Notre pèlerinage commence par Ausros Vartai, la Porte de l’Aurore où se trouve la
fameuse icône de Marie, Mère de Miséricorde, proclamée telle en 1927 par le Pape Pie XI. Sainte Faustine aimait beaucoup venir prier en ce lieu et c’est là qu’en 1935, le Dimanche après Pâques, fut exposé le
tableau et célébré le premier Dimanche de la Miséricorde à la demande de Notre Seigneur lui-même.
Eglise Saint Michel : Très belle église baroque du XVII° siècle. Le Bienheureux Père Sopocko, père spirituel de Sainte Faustine, de 1933 à 1938, en fut recteur. C’est là que le tableau sera exposé à partir de 1937
et conservé caché pendant les années de guerre et le début de l’occupation soviétique.
Maison du Peintre : En 1933, pour finir sa thèse d’habilitation, le P. Sopocko s’installe dans cette maison,
non loin de l’église Saint Michel. Lorsque Sainte Faustine lui parle des apparitions et du tableau qu’elle doit
faire peindre, il décide de confier cette mission à un ami peintre qui est locataire avec lui. Sainte Faustine
viendra donc là plusieurs fois par semaine pendant six mois pour faire réaliser le tableau original.
Sanctuaire de la Miséricorde : C’est dans cette église de la Trinité construite au XVI° siècle qu’est conservé le tableau original de la Divine Miséricorde, peint sur les indications de Jésus et de Sainte Faustine.
Jésus a le regard baissé car comme il le dira plus tard à la sainte : « C’est le regard même que j’avais pour
vous à la Croix ». Il s’avance doucement vers le pécheur pour lui découvrir son cœur qui n’est qu’amour et
miséricorde : ‘Je désire guérir l’humanité en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux1’. De ce cœur jaillissent deux rayons qui représentent les sacrements du baptême et de la réconciliation.
Couvent de Sainte Faustine. Acheté à Vilnius en 1908, par les sœurs de Notre Dame de Miséricorde,
institut religieux à laquelle appartenait Sainte Faustine, ce couvent était constitué de quelques maisons en
bois très pauvres mais comme le note la sainte en y arrivant pour la première fois en 1929, la vie commune
est admirable2. C’est là dans une petite cellule très simple que Jésus lui apparaîtra des dizaines de fois lui
demandant de révéler au monde sa Miséricorde et lui dictera le Petit Journal, lui donnera le Petit Chapelet
et lui demandera de faire instituer le Dimanche de la Miséricorde.
Cimetière d’Antakalnio : Créé en 1809, certains le surnomment le ‘cimetière de la Miséricorde’. On y
trouve en effet des sépultures de diverses époques, de diverses nationalités et de diverses religions :
soldats de Napoléon, soldats allemands et soldats turcs de la première guerre mondiale, soldats polonais,
soldats russes, et aussi les victimes de la répression lors de la déclaration d’indépendance en 1991 ... Sur
les tombes des anciens dignitaires communistes commencent à fleurir maintenant des croix qui marquent
la conversion des épouses et des enfants : triomphe discret de la Miséricorde sur les grandes idéologies
du XX° siècle On trouve enfin de très belles tombes décorées pour certains artistes, écrivains, professeurs
d’université etc. Un peu comme notre ‘Père Lachaise’ ! On sait combien Sainte Faustine qui était voisine a
prié pour les âmes du purgatoire …
N.B. : Tout ce parcours peut se réaliser quasi à pied en une journée. Si l’on veut, on peut aussi s’arrêter et
prier devant le monastère orthodoxe et l’église luthérienne qui sont tout près d’Ausros Vartai. C’est une
façon d’intercéder pour l’unité des chrétiens. On peut aussi, si l’on dispose d’un peu plus de temps aller à
Paneriai prier sur le lieu d’exécution des Juifs de Vilnius pendant la guerre (60 000) ainsi que de quelques
prêtres et de soldats polonais. On peut enfin visiter le Musée du KGB où furent torturés et massacrés plusieurs évêques et prêtres et des centaines de patriotes lituaniens pendant l’époque soviétique.
A travers tous ces lieux, on comprend pourquoi Vilnius est appelée Ville de Miséricorde.
1
2
Petit Journal de Sainte Faustine. Parole et Dialogue. Paris 2004. N° 1589
Idem. N° 261