yannick noah - Sun Resorts

Transcription

yannick noah - Sun Resorts
SUN RESORTS MAGAZINE N° 3 JULY 2012
YANNICK NOAH
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Sunshinegun 2012-0105
THE MAURITIAN LIFESTYLE STARTS
WITH A GREAT CUP OF COFFEE.
LE “LIFESTYLE” MAURICIEN
COMMENCE AVEC UN BON CAFÉ !
sommaire / contents
4
8
SUN RESORTS NEWS
LIFESTYLE
TROPICAL MARRIAGE
MARIAGE DE RÊVE SOUS LES TROPIQUES
16
PORTRAIT / LE TOUESSROK
22
SPORTS & LEISURE
YANNICK NOAH
OFF ROAD
LE VTT
30
NATURE
38
INTERNATIONAL
CHAMAREL AU NATUREL
STALLIONS MADE IN ZA
LES ÉTALONS SUD-AFRICAINS
49
PORTFOLIO
56
GASTRONOMY / KANUHURA
66
CULTURE / MUSIC
DAVID CANNON, PHOTOGRAPHER
PIANO GAETANO
CROSSBREED-SUPERSOUL IN THE ART OF ROCK
CROSSBREED SUPERSOUL AU CHŒUR DU ROCK
72
Fabio Piccirillo
Chief Executive Ofcer
Sun Resorts
ARTS / CULTURE
MANIGLIER LA MAGNIFIQUE
Here, already, is the third issue of Sundays.
We hope you enjoy reading it. I invite you to take a
look at the interview of Yannick Noah, the former
tennis champion who is now a very successful singer.
One of the most popular figures in France, he kindly
shared a few of his secrets with us before setting off
on his tour in homage to Bob Marley. His genuineness
and lack of affectation delighted us and the values he
lives by are highly prized by Sun Resorts.
Whether in the Maldives or in Mauritius, we offer our
guests a warm and friendly welcome and are proud
to help you discover the magnificent natural sites of
the islands which we consider as our most precious
possessions.
Hospitality at Sun Resorts, international in its
standards but inspired by our island lifestyle, has
been well-established for several decades now,
enriched as it is by the know-how and natural
friendliness of our team members. We hope that this
new issue of Sundays will encourage you to visit us
so that we may discover all these wonders together.
Et voici déjà le troisième numéro de Sundays.
Nous vous souhaitons bonne lecture et vous invitons
à découvrir l’interview offerte par Yannick Noah,
ancien champion de tennis aujourd’hui reconverti avec
grand succès dans la chanson. Yannick Noah est une
des personnalités préférées des Français ; il nous a
gentiment fait quelques confidences avant sa tournée
en hommage à Bob Marley.
SUNDAYS is a Sun Resorts quarterly magazine published by
Evolution pré-presse Ltée
125 route Ménagerie, Cassis, Port-Louis
Tel: +230 211 90 15
Managing Director: Jean-Marc Santucci
Supervision / Sun Resorts Ltd. : David Martial – www.sunresortshotels.com
Publishing Director: Bertrand Meunier – [email protected]
Art Director: Fabrice Tennant / OXO design&communication
Advertising: Natacha Ramsamy – [email protected]
Julie Legeant – [email protected]
Printing: MSM, Mauritius
Photographers: Elie Bernager, Florence Maingard, Ludovic Aubert,
Summerhill Stud, Riverton, Sun Resorts, Café des Arts, Virginie Lacoste,
David Cannon, Sachin Sagar.
Son naturel et son authenticité nous ont enchantés. Il a
en lui les valeurs auxquelles Sun Resorts est attaché.
Aux Maldives comme à Maurice, nous nous efforçons
d’être des hôtes accueillants et chaleureux, fiers de
vous faire découvrir des sites magnifiques que nous
protégeons comme notre bien le plus précieux.
A la fois insulaire et internationale, l’hospitalité à
Sun Resorts se décline depuis plusieurs décennies,
nourrie de notre savoir-faire et de la gentillesse
naturelle de nos équipes. Nous espérons que ce
nouveau numéro de Sundays vous donnera envie
de nous rendre visite pour découvrir ensemble toutes
ces merveilles.
news /
news /
Chef Mirko “Gladiator” Reeh
cooks at Long Beach
He is a Jumping-cooking Jack… Besides his own show,
The cooking arena, c-Chef Mirko Reeh is often seen on studio
floors in Germany where he speaks ad infinitum about his
cooking and his numerous trips around the world. His latest
fancy: lose 22 kilograms in a reality-style diet programme!
Quite a challenge for a Chef who manages to find some time
to devote to his own “Reehstaurant”.
Susheela Raman’s
magical songs
Mirko Reeh was in Mauritius at Long Beach where he staged
an awesome dinner with the help of all the hotel’s Chefs.
He said he will be back soon to write his latest book.
We can’t wait…
Susheela Raman was in Mauritius in May for a concert
sold out weeks before. This globetrotter artist, who stayed
at Long Beach, was born in London. Her parents came from
south India state, Tamil Nadu. The whole family then moved
to Australia where Susheela developed a special musical flair
between pop, folk and Carnatic music. Too often considered
as a World Music performer, Susheela Raman insists on the
assimilation of all these cultures with a modern reading of
the millenary mystical sounds of India. Mauritius is, for her, a
new discovery. She would like to come back and dig further
into to the story behind the rainbow...
© Photos de Sachin Sagar.
www.susheelaraman.com
Chef Mirko Reeh
le « gladiateur »
Il court, il court, Mirko… A l’ère des Chefs de cuisine
cathodiques, l’Allemand est un gladiateur dans sa propre
émission, Les arènes de la cuisine. Il arpente les plateaux
télé de son pays pour parler cuisine, voyages et découvertes.
Mirko Reeh est un véritable Gulliver qui, pour sa dernière
mission, doit perdre 22 kilos. Un pari fou pour ce bourreau de
travail qui officie aussi dans son… « Reehstaurant ».
© Photos Long Beach.
Pop & mystique
Susheela Raman
Long Beach a accueilli en mai dernier la chanteuse Susheela Raman, de passage à Maurice pour un concert qui
affichait complet un mois avant. L’artiste, née à Londres, est une grande voyageuse. Ses parents viennent du
Tamil Nadu (sud de l’Inde). Ils ont aussi vécu en Australie. Elle y développera un style musical – entre pop et folk –
métissé de musique carnatique. Trop souvent étiquetées World Music, ses créations passent par une assimilation
de ses cultures d’adoption et une redécouverte d’une Inde mystique et millénaire. Maurice est pour elle un arrêt
découverte de plus. Elle aimerait revenir, nous a-t-elle confié, pour découvrir ce qui fait notre peuple…
www.susheelaraman.com
Mirko Reeh nous a rendu visite au Long Beach où il a
concocté, avec les chefs de l’hôtel, un menu décoiffant.
Il a tellement aimé qu’il revient bientôt pour écrire son
nouveau livre…
4 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
5
news /
© Photos Sun Resorts.
Sun Resorts and its hotels are partners with the Mauritius
Tourism Promotion Authority for the Mauritius Shopping
Fiesta (29 June to 5 August 2012). Main shopping malls
of the island, luxury brand shops and handicraft markets,
numerous touristic and leisure activities operators, will give
special discounts and offers. Besides shopping, Sun Resorts
guests will be able to run across Miss England, Miss Réunion,
Miss Lebanon, Miss Brazil and Miss India in the coconut
grove of La Pirogue.
Design – Leef Communications 2012 – +230 875 0875
Mauritius Shopping
Fiesta
www.mauritiusshoppingfiesta.com
© Logo MTPA.
Vinivi offers
iPads feedback
Fête du shopping
et des Miss
Sun Resorts et ses hôtels s’associent à l’Office du Tourisme
pour une grande Shopping Fiesta, du 29 juin au 5 août.
Pendant cette période, les centres commerciaux de l’île, les
enseignes de luxe, d’artisanat et de nombreux opérateurs
touristiques et de loisirs, proposent de nombreuses offres
spéciales. Cerises sur la gâteau : à cette occasion, les clients
pourront aussi croiser sous les cocotiers de La Pirogue,
Miss Angleterre, Miss Réunion, Miss Liban, Miss Brésil et
Miss India.
Vinivi and Sun Resorts hotels further initiate their
collaboration by offering guests of Sun Resorts’ hotels the
possibility to give direct feedback on their stay upon checkout using iPads connected to the Internet. This will allow
customers to comment the quality of their stay and thus to
evaluate the hotel services.
www.vinivi.com
Ile Rodrigues
Paradis intouché…
Votre avis sur iPads
Vinivi et les hôtels de Sun Resorts entament une
collaboration plus soutenue en proposant aux clients de tous
nos hôtels de donner leur avis sur leur séjour en utilisant un
iPad connecté au moment de leur départ. Cette démarche
permettra aux clients de commenter la qualité de leur séjour
et ainsi d’évaluer leur hôtel.
www.vinivi.com
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6 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Rue de la Solidarité Port Mathurin, Ile Rodrigues
Tel: +230-8320 866/7 – Fax +230-8320 174
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weddings /
Tropical marriage / mariage de rêve sous les tropiques
tropical
texts by
Laurent Dubourg
photographs by
8 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Elie Bernager
marriage
mariage de rêve sous les tropiques
9
Tropical marriage / mariage de rêve sous les tropiques
She is stunning in her gorgeous
white gown.
He is irresistible in his ivory suit.
And the scenery is simply magnificent:
an elegant marquee erected on
a long white sandy beach. This unrealistic
image attracts more and more couples
each year.
Elle est magnifique dans sa somptueuse
robe blanche.
Il est irrésistible, dans son costume
ivoire. Et le décor est tout simplement
grandiose : une élégante marquise
dressée sur une longue plage de sable
blanc ! Cette image paradisiaque séduit,
chaque année, davantage de couples.
At La Pirogue Hotel, located in Flic en Flac on the west
coast, Vanessa Anthony has the heavy responsibility
of organizing these unforgettable ceremonies. “Before
reaching destination, the couple has already told their tour
operator about the type of wedding and atmosphere they
want. This can be very traditional, with a long white gown
with lace for the bride and frock coat and top hat for the
groom, or it can be more directly inspired from our island,
with more casual outfits...”
The hotel offers two packages covering the main services:
personalised welcome, special room decor, getting the
couple ready for spa treatments, flowers, organizing the
ceremony with the civil registrar, cake, dinner and photos.
However, these wedding packages are flexible enough to
allow flights of fancy. Vanessa is there to guide the couple:
“Most of the time, we’ve had email exchanges with the
bride and groom to gain better understanding of their
expectations. And as the paperwork requires the couple
to be in Mauritius three working days prior to the date of
the ceremony, I make good use of this time to get to know
them better, advise them, show them the various sites
available… we are fortunate to have an absolutely wonderful
tropical garden, with over 1,500 coconut trees and beautiful
endemic flowers. And the beach is oh so beautiful…
Some will choose to exchange their vows in the garden
and then take photographs on the beach… others will
do the opposite… But I always advise them to begin the
ceremony around 4 p.m. As we are in the west of the
island, we have magnificent sunsets on the lagoon which,
all the more, provide outstanding lighting for photos...
all so romantic!”
10 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
A l’hôtel La Pirogue, à Flic en Flac, sur la côte ouest,
Vanessa Anthony a la lourde responsabilité d’organiser ces
cérémonies inoubliables. « Avant de venir, le couple a déjà
expliqué à son voyagiste le type de mariage qu’il désire et
l’ambiance qu’il espère. Cela peut être très traditionnel, avec
longue robe blanche en dentelle pour Madame et redingote
et haut de forme pour Monsieur, ou plus directement inspiré
par notre île, avec tenues plus décontractées… »
L’hôtel propose deux forfaits couvrant les principales
prestations : accueil personnalisé, décoration spéciale de
la chambre, préparation du couple au Spa de l’hôtel, fleurs,
organisation de la cérémonie avec l’officier d’état civil,
gâteau, dîner et photos. Toutefois, ces Wedding packages
sont suffisamment souples pour permettre des fantaisies.
Et Vanessa est là pour guider le couple : « Le plus souvent
nous avons eu des échanges de courriels avec les futurs
mariés pour cerner leurs attentes. Et comme les formalités
administratives exigent que le couple soit à Maurice trois
jours ouvrables avant la date de la cérémonie, je mets
ce délai à profit pour passer du temps avec eux, mieux
les connaître, les conseiller, leur faire visiter les différents
emplacements possibles… Nous avons la chance d’avoir
un jardin tropical absolument merveilleux, avec plus de
1 500 cocotiers et des fleurs endémiques superbes. Et la
plage est aussi très belle… Certains choisiront d’échanger
leurs consentements dans le jardin et feront ensuite des
photos sur la plage… D’autres feront l’inverse… Mais je
recommande toujours de commencer la cérémonie vers
16h00. Comme nous sommes à l’ouest de l’île, nous avons un
coucher de soleil magnifique sur le lagon, et pour les photos,
cela donne une lumière exceptionnelle… et si romantique ! »
11
weddings /
Tropical marriage / mariage de rêve sous les tropiques
But we can go far beyond the original. Vanessa
recalls a beautiful amazon who came horseback
riding to meet her future husband in her beautiful
white dress… Vanessa also organised weddings on
catamarans and underwater!
However, the Sugar Beach Hotel, neighbour to
La Pirogue, offers a very different ambiance. It is easy
to understand why its spectacular colonial architecture
is the perfect setting for a fairytale wedding.
Christine Bellouard, the wedding planner, agrees that
this feature of Sugar Beach is often crucial: “Just
imagine the bride coming down the grand staircase
of the manor house to meet the groom on the large
lawn sloping down to the sea… It’s magical!”
Like La Pirogue, packages are available and can even
be tailored to the chosen theme: colonial, exotic
or contemporary. And, with Christine’s valuable
assistance, each couple can add their personal touch.
For example, they may choose to end this special day
with a private dinner on the beach around a campfire!
For the spiritual or religious, while most couples
get married only civilly in Mauritius, Christine has
sometimes been called upon to organise blessings in
the chapel of Flic en Flac or in Hindu temples.
Mais on peut aller bien au-delà dans l’originalité.
Vanessa a ainsi gardé le souvenir d’une belle
amazone rejoignant son futur époux à cheval, dans
sa belle robe blanche… Elle a également organisé des
mariages en catamaran… ou en plongée sous-marine !
Voisin de La Pirogue, le Sugar Beach propose
pourtant une ambiance très différente. On comprend
aisément que sa spectaculaire architecture coloniale
puisse servir de cadre à un mariage féérique.
Christine Bellouard, la spécialiste des mariages,
reconnaît que cette caractéristique du Sugar Beach
est souvent déterminante : « Imaginez la mariée qui
descend le grand escalier du Manoir pour rejoindre le
marié sur la grand pelouse qui descend vers la mer…
C’est magique ! »
Comme à La Pirogue, des forfaits sont disponibles et
peuvent même être déclinés selon le thème choisi :
colonial, exotique ou contemporain. Et, avec le
concours avisé de Christine, chaque couple pourra
y ajouter sa touche personnelle. Et, par exemple,
conclure cette journée unique par un dîner privé, sur
la plage, avec un feu de camp ! Pour l’aspect spirituel
ou religieux, si la plupart des couples se marient
seulement civilement à Maurice, Christine a parfois
été amenée à organiser une bénédiction à la chapelle
de Flic en Flac ou dans un temple hindou.
12 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
“Throughout their stay, she explains, I am very close to the
couple and help them to make this day perfect! In some
way, I share their happiness and close bonds can be created.
Many of them keep in touch, by informing me of the birth of
a child, for example, or by sending me little messages every
time they celebrate their wedding anniversary... Some even
come back after a few years to relive this magical day!”
At Le Touessrok and Long Beach hotels, the “wedding”
clientele is also rising sharply. People come from everywhere
to get married in Mauritius! If Europeans are the largest
group, Russians are becoming increasingly numerous,
as are South Africans, Australians and New Zealanders.
But in recent years, couples from countries like Japan
or China have turned up...
« Pendant tout leur séjour, explique-t-elle, je suis très proche
du couple et, en les aidant à faire que ce jour soit parfait !
De ce fait, je partage un peu leur bonheur et des liens
peuvent se créer. Beaucoup gardent contact, me tenant
informée de la naissance d’un enfant, par exemple, ou en
m’envoyant un petit mot à chaque anniversaire de leur
mariage… Certains reviennent même revivre cette journée
quelques années après ! »
Au Touessrock et au Long Beach, la clientèle « Mariage » est,
également, en forte progression. L’on vient de partout pour
se marier à Maurice ! Si les Européens constituent le plus gros
contingent, les Russes sont de plus en plus nombreux, tout
comme les Sud-Africains ou les Australiens et Néo-Zélandais.
Mais depuis quelques années apparaissent de nouvelles
nationalités, comme des couples japonais ou chinois…
13
weddings /
Tropical marriage / mariage de rêve sous les tropiques
Elie Bernager, the photographer
who likes married couples
After many years spent illustrating prestigious fashion
magazines, Elie Bernager left Europe to settle in Mauritius.
Amongst his favourite subjects, weddings feature
prominently.
Elie finds the right words to explain his passion: “I am
privileged to witness a moment of true happiness and
intense emotions!” And even if he photographs hundreds
of couples every year, he doesn’t seem to grow tired of it.
“They are all different! And most of all, when I take photos,
I think of all their relatives and friends who did not make the
trip to Mauritius. When they’ll see my photos, I want them to
feel as if they were right here attending the event.”
This unique perspective goes a long way towards bringing a
spontaneous and natural result to Elie’s photos. To achieve
this, the photographer must spend time with the young
couple, discuss with them and, often, give them advice.
With such a philosophy, it is not surprising that Elie has
developed true friendships with many of his “clients”.
Elie Bernager, le photographe
qui aime les mariés
A marriage certificate valid
anywhere in the world
Un certificat de mariage
valable partout dans le monde
In recent years, Mauritius has become a very popular
“wedding” destination. Its sunny climate, fine sandy beaches
and the high distinction of its hotels contributed to a great
extent, of course... But it is worth adding another asset
to this, which is just as important: the ease with which
administrative formalities are performed, and their universal
recognition! A couple just needs to be in Mauritius three
(working!) days before the intended wedding date.
L’île Maurice est devenue, en quelques années, une
destination « mariage » très prisée. Son climat ensoleillé, ses
plages de sable fin et la réputation flatteuse de ses hôtels y
sont, bien évidemment, pour beaucoup… Mais il convient d’y
ajouter un autre atout, tout aussi essentiel : la facilité avec
laquelle les démarches administratives y sont accomplies
et leur reconnaissance universelle ! Il suffit au couple d’être
à Maurice trois jours (ouvrables !) avant la date prévue du
mariage.
At the Civil Status Office, an officer will verify their identity
and file an affidavit (a statutory declaration). The bride and
groom will then head to the Supreme Court to swear that
they have not already been married. Finally, a civil registrar
will go to the hotel to celebrate the ceremony and deliver
the marriage certificate. These quick and simple procedures
are accepted in all countries!
14 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Au Bureau d’Etat Civil, un officier vérifiera leur identité et
enregistrera un « Affidavit » (une déclaration sous serment).
Les futurs mariés se rendront ensuite en Cour suprême pour
jurer qu’ils ne sont pas déjà mariés. Enfin, un officier d’Etat
Civil se rendra à l’hôtel pour célébrer la cérémonie et délivrer
l’acte de mariage. Ces procédures, simples et rapides, sont
acceptées dans tous les pays !
Après de nombreuses années passées à illustrer des
magazines de mode prestigieux, Elie Bernager a quitté
l’Europe pour s’installer à Maurice. Et parmi ses sujets de
prédilection, les mariages figurent en bonne place. Pour
expliquer cet engouement, Elie sait trouver les mots justes :
« Je suis le témoin privilégié d’un moment de vrai bonheur,
d’émotions intenses ! » Et même s’il photographie une
centaine de couples par an, aucune lassitude ne semble le
saisir. « Ils sont tous différents ! Et surtout, en prenant les
photos, je pense à tous leurs parents et amis qui n’ont pas
fait le voyage jusqu’à Maurice. Je veux qu’en voyant mes
clichés ils aient, malgré tout, le sentiment de participer à
l’événement, de le vivre aussi, même en différé. »
Ce point de vue particulier contribue, pour beaucoup, à
donner aux photos d’Elie une spontanéité et un naturel
qui en font toute la saveur. Pour y parvenir, le photographe
doit passer du temps avec le jeune couple, discuter avec
les futurs mariés et, souvent, ne pas hésiter à les conseiller.
Avec une telle philosophie, il n’est pas étonnant qu’Elie
entretienne de véritables relations d’amitié avec beaucoup
de ses « clients ».
15
portrait /
Yannick Noah / Le Touessrok
noah
yannick
Between two concert tours and just before
the release of his album in homage
to Bob Marley, Yannick Noah holidayed
with his family at Le Touessrok and
on the greens at Ile aux Cerfs.
Entre deux tournées et juste avant
le lancement de son album hommage
à Bob Marley, Yannick Noah se ressource en
famille au Touessrok et sur les greens
de l’Île aux Cerfs.
16 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
text by
Bertrand Meunier
photographs by
Elie Bernager
17
portrait /
Yannick Noah / Le Touessrok
“Nothing tougher than
top-level sport.”
Yannick Noah is both black and white. His apparent
ingenuousness is coloured by an experience of the world
which it would be too easy to put down to his being of mixed
race. There is more to him than that.
He admits to changing from one facet of his life to another
without warning, without even noticing. Both bear the mark
of the warrior who knows where his place is – closer to the
light than the shadows, far away from power-games.
By resolving his own inner conflict, Noah avoids the pitfalls
of our society and lives his two lives in one, with the appetite
of a lion.
As a kid in Cameroun who carved his way to the outside
world by playing tennis on the courts of an army base, he
met a hero by the name of Arthur Ashe who was to make him
his partner in humanism. He is silent about his feelings for
this man of great wisdom who fought his battles at an earlier
time, in a troubled world that he visited like an angel. What is
the use of baring your soul?
Yannick Noah est un homme noir et blanc. Son apparente
simplicité est teintée d’expériences terrestres qu’il serait trop
facile de résumer en termes de métissage. Il est au-delà.
De son aveu, il passe de l’un à l’autre sans crier gare, sans se
rendre compte. Ces facettes portent chacune la marque du
guerrier qui sait où est sa place, plus proche de la lumière que
de l’ombre, loin des jeux de pouvoirs.
En réglant son propre conflit intérieur, il élude les écueils de
notre société et vit finalement ses deux vies en une seule,
avec l’appétit du lion.
Gamin du Cameroun dont l’ouverture au monde se taille
à coups de raquette sur un court de tennis militaire,
il rencontre un héros, Arthur Ashe, qui fera de lui son
humaniste associé. Les sentiments qu’il porte pour ce sage,
combattant avant lui dans un monde trouble qu’il survolera
comme un ange, Noah se les garde. A quoi sert d’étaler
son âme ?
18 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
“There is nothing tougher than top-level sport.” A trivial remark, yet it sounds once again like an admission. The tennis years carried
him in triumph to the high point of his moving victory at Roland Garros in 1983. The famous embrace between him and his father
on the court won him a place in the hearts of all Frenchmen. Noah, among other wonders, was World No 3.
« Rien de plus dur
que le sport
de haut niveau. »
« Il n’y a rien de plus dur que le sport de haut niveau. »
Anodine, la phrase résonne pourtant comme un nouvel aveu.
Les années tennis l’ont porté en triomphe avec en point
d’orgue son émouvante victoire à Roland Garros en 1983.
La célèbre embrassade sur le court avec son père lui a ouvert
le cœur des Français. Noah fut, entre autres merveilles,
3e joueur mondial…
19
portrait /
Yannick Noah / Le Touessrok
But the sweat and the pain, the cramps and the loneliness
on the circuit are not easily forgotten. Such a commandostyle training leaves indelible marks, creating a discipline
which enables the individual to live the next phases of his life
serenely and to the full.
Two lives: one black, one white – it already sounds like music!
And the rhythms of Noah’s inner being are nearly always
those of a mixed culture, often Brazilian, gentle, powerful,
colourful like the man himself. Sade Adu, Gilberto Gil….
Mais la sueur, les crampes, la souffrance, la solitude des
couloirs, ne s’oublient pas. Cet entraînement commando
laisse des traces indélébiles et forge une discipline qui permet
de vivre doublement, avec sérénité, les étapes suivantes.
Deux vies. La noire et la blanche, c’est déjà de la musique !
Celle qui rythme son voyage intérieur est presque toujours
métisse, souvent brésilienne, douce, puissante et colorée :
à son image. Sade Adu, Gilberto Gil…
“I always try to go towards the light
and music is the ideal way.”
“I always try to go towards the light and music is the ideal way.” So is Yannick something of a mystic? Perhaps. He does not ask
himself the question. Music is his ‘luxury’, his chance of success, his oxygen in an exuberant lifestyle that he is able to slow down
with a good reggae rhythm.
So why shouldn’t he sing Bob Marley? This universally acclaimed artist has been with him all his life. He knows all the words, the
different versions, the beats and the ‘riddims’. Sharing another secret with us, he confides that he has enough Stones and Beatles
hits in his repertoire to fill a whole concert. His new album, which was released in May, is a statement of his own identity and at
the same time a tribute to Marley, a gentle dialogue between two combatants who have found peace, a sharing of the spoils:
an incredible talent for living. But where does Yannick call home? Where does he put down his luggage?
So where does Yannick store
his luggage?
“That’s an odd question! Because I like to travel light I always end up returning home with a new suitcase.
As a result I have a roomful of them!” Travelling salesman of happiness that he is!
At the Touessrok on a week’s holiday with his family in April,
Yannick Noah paced the fairways with passion, longing to get
out his driver…
It was an interval between the ‘heavy’ tour which filled the
Zenith and the ‘acoustic’ marathon which was to follow a
few days later, taking him around the small provincial towns
where he is awaited like the Messiah. A year-and-a-half ‘on
the coals’. Every quest has its price.
This singer-gladiator casts around him an abundance of light,
be it in his concerts or in everyday encounters. His aura, even
when not on full beam, is not just that of a ‘cool guy’ who has
made it. It shines much further.
Mais où Yannick
range-t-il ses valises ?
« J’essaie d’aller chercher
la lumière.
La musique est la voie rêvée
pour ça.
»
« J’essaie toujours d’aller chercher la lumière. La musique est
la voie rêvée pour ça. » Mystique Yannick ? Peut-être… Il ne se
pose pas la question. La musique est son « luxe », sa chance
d’aboutir, son oxygène dans une existence exubérante qu’il
sait temporiser au rythme d’un bon reggae.
Alors pourquoi ne chanterait-il pas Bob Marley ? L’artiste
au destin universel l’a accompagné sa vie durant. Il connaît
toutes les paroles, les versions, les beats et les Riddim.
Autre confidence de taille, il pourrait tout aussi bien « faire
un concert complet en chantant les Stones ou les Beatles »,
sans soucis… Alors ce nouvel album de mai, son « moi » de
naissance, l’hommage à Marley, c’est un dialogue feutré entre
deux soldats apaisés ; le partage d’un butin : un talent inouï
pour la vie. Mais où Yannick range-t-il ses valises ? 20 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
« Elle est drôle cette question ! Comme j’aime
voyager léger, je finis toujours par en prendre
de nouvelles au retour. Du coup j’ai une pièce
remplie de valises… »
Symptomatique du VRP en bonheur !
Au Touessrok, une semaine en famille en avril, Yannick Noah
arpente passionnellement les fairways. Il aimerait tant sortir
son « drive »…
Une pause entre la « grosse » tournée qui remplit le Zenith et
celle qui suit dans quelques jours, acoustique, marathon des
petites villes de province où il est attendu comme le messie.
Un an et demi « au charbon ». Toute quête a un prix.
La lumière, ce chanteur format gladiateur la distille
abondamment au gré des concerts et des banales rencontres.
Son aura, même en veilleuse, n’est pas celle d’un « mec cool »
qui a eu de la chance. Elle éclaire tout de même plus loin…
21
TT
EV
Mountain biking is gaining momentum in Mauritius.
African Championships in the hunting reserve of
Yemen, numerous amateur competitions, family
outings: off-road cycling is making its mark.
Le vélo tout-terrain prend de l’ampleur à
Maurice. Championnats d’Afrique dans la
réserve de chasse de Yemen, nombreuses
compétitions amateurs, balades en famille :
le sillon se creuse.
texts and phot
ographs by
22 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Florence Maing
ard
23
TT
EV
Off road /
Off road / le VTT
Mauritians have come to adopt the all-terrain vehicle (ATV). To fully enjoy the natural beauty of its sites, they cycle in the early
morning or late afternoon and avoid extreme heat.
Their favourite tracks are set along sugar cane fields or in the heart of forests. For sporty types, competitions are organized
all year round.
Les Mauriciens ont fini par adopter le VTT. Pour profiter pleinement de la beauté
naturelle de ces sites, ils circulent tôt le matin ou en fin d’après-midi et
évitent les grandes chaleurs.
Leurs terrains de prédilection sont les sentiers
qui longent les champs de canne ou le
cœur des forêts.
He is coached
up to 13 hours per week with
Yannick Lincoln, the best Mauritian rider of the moment.
His featherweight bike (only 8 kg) and equipment are
sponsored by the KTM brand. Downhill, a few extreme
riders regularly embark on the slopes of Candos Hill
or glide down the Black River gorges on their vehicle
which has been specially designed for this purpose.
Training sites are unfortunately limited. For that
matter, Arnaud Li and Mathieu Marion have
decided to set up an association, the “Mountain
Bike Free Ride”, to highlight downhill mountain
biking and develop alternative ATVs such as
BMX and trials.
Young athletes
like Sebastien Tyack and
Olivier Lecourt Billot are promising local
athletes. They dream of becoming professional athletes and
do everything they can to succeed. Olivier obtained a sports
scholarship programme and joined a club in Alsace, France.
For now, he holds the Junior Championship title in Mauritius.
Sebastian, who just turned 18, is in the latter’s wake.
Last year, they took part in a race in South Africa
where they came 10th and 11th respectively.
Sebastian kind of fell into the world of cycling when he was
little. He was introduced to it by his father, Jean Philippe,
who already has a solid credit and is now
the Chairman of the Commission of Mountain Biking
of the Mauritius Cycling Federation.
24 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Pour
les plus
sportifs, des compétitions
sont organisées tout au long de l’année.
Certains jeunes comme Sébastien Tyack et
Olivier Lecourt de Billot sont les espoirs locaux.
Ils rêvent de devenir professionnels et font tout
pour réussir. Olivier est en sport-étude et a rejoint
un club en Alsace dans l’hexagone. Pour l’instant,
il est champion en titre junior à Maurice.
Sébastien, qui a tout juste 18 ans, est dans son sillage.
L’année dernière, ils ont participé à une course en
Afrique du Sud où ils sont arrivés 10e et 11e.
Sébastien est « tombé dedans quand il était petit »,
initié par son père Jean Philippe, qui possède un joli
palmarès et qui est aujourd’hui le président
de la Commission VTT de la Fédération
Mauricienne de Cyclisme.
Il est entrainé jusqu’à 13 heures par
semaine par Yannick Lincoln, le meilleur
coureur mauricien actuel. Son vélo poids
plume de 8 kg et ses équipements sont
sponsorisés par la marque KTM.
Côté descente, quelques riders de
l’extrême se lancent régulièrement
dans la pente de la Montagne de
Candos ou dévalent Parakeet
dans les gorges de Rivière Noire
sur leur engin.
25
Off road /
Off road / le VTT
They are
trying to acquire
permanent circuits to improve their
performance and introduce youngsters to this
very technical discipline.
These crazy sliders have recently been crowned
champions of Africa in May 2012 in Mauritius.
Arnaud climbed on top of the podium, followed
by his friend Mathieu. The bronze medal went
to Jaysan Mohesh,
a promising young rider.
Les sites
d’entraînement
sont malheureusement
limités. Arnaud Li et Mathieu Marion
ont d’ailleurs décidé de monter une association
« Mountain bike free ride » pour mettre en avant la
descente et développer le VTT alternatif
comme le BMX ou le trial.
Ils essaient d’acquérir des circuits permanents
pour améliorer leurs performances et initier les jeunes
à cette discipline très technique.
Ces descendeurs fous ont dernièrement été sacrés
champions d’Afrique à Maurice en mai 2012. Arnaud trône
sur la première marche du podium avec sa médaille d’or,
suivi par son ami Mathieu. Le bronze revient au jeune
Jaysan Mohesh, à l’avenir prometteur.
26 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
27
Off road / le VTT
After South Africa, Zimbabwe and Namibia, Mauritius has
been fortunate to host the African Championship this year
for the first time. The private reserve of Médine in Yemen
unveiled a natural setting of rare beauty. This hunting
reserve, where deer exist in the wild, welcomed riders
from African countries during a weekend in May. The crosscountry track went through 5.6 kilometres of plains, streams
and underbrush, providing good altitude. The 1.5 km descent
started from the top of a hill where owners of old Land
Rovers escorted bikes and bikers.
Après l’Afrique du Sud, le Zimbawe et la Namibie, Maurice a
eu la chance d’accueillir cette année pour la première fois le
Championnat d’Afrique. La réserve privée de Médine à Yemen,
a dévoilé un décor naturel d’une rare beauté. Cette réserve de
chasse qui abrite des cerfs à l’état sauvage, a reçu le temps
d’un week-end de mai, les coureurs des pays africains. Le
parcours de cross-country, long de 5,6 km a traversé plaines,
ruisseaux et sous-bois, offrant un bon dénivelé. La descente de
1,5 km a été lancée du haut d’une colline où des amoureux de
vieilles Land Rover ont acheminés vélos et bikers.
Races and events
Courses et événements
• Southern Tropical Challenge (180 km) – In pairs –
November 29/December 2
• Southern tropical challenge (180 km) – Etape en binôme –
du 29 novembre au 2 décembre
• Mauritius Tour in 8 Steps – July 7th/15th
• Tour de Maurice en 8 étapes – du 7 au 15 juillet
• International Fun race “Anou pédaler” from Pointe Jérôme
to Mont Choisy – 100 kms – September 9th
• Fun race internationale « Anou pedaler » de Pointe Jérôme
à Mon Choisy – 100 km – le 9 septembre
• Coast to Coast, from north to south, in pairs, 180 km –
September 28th/30th
• Coast to coast, du Nord au Sud, course en binôme, 180 km –
du 28 au 30 septembre
Yemaya Adventures
Patrick Haberland,
former cycling champion, provides guided
ATV tours. One circuit starts in the south, from Mare Longue
through Tamarind Falls and along the wild coastline and
the edges of the cliffs. The Coast to Coast trail leaves
Roches Noires and goes through the forest of Bras d’Eau.
It takes about 3 hours. Patrick, who is part of the National
Commission of mountain biking, is working towards setting
up 14 dedicated marked trails on private and government
lands, which will be open to the public.
Yemaya Adventures
Patrick Haberland,
ancien champion cycliste, propose des
randonnées guidées en VTT. Un circuit démarre dans le
sud, de Mare Longue en passant par Tamarin Falls et longe
la côte sauvage au bord des falaises. Le parcours du Nord
quitte Roches Noires et traverse la forêt de Bras d’Eau.
Il faut compter 3 heures. Patrick, qui fait partie de la
commission nationale de VTT, s’active pour mettre en place
14 circuits balisés dédiés sur des terres privées et des terrains
gouvernementaux qui seraient ouverts au public.
www.yemayaadventures.com
28 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Nature /
The car struggles up the steep gradient to the village.
As we round the hair-pin bends, the luxuriance of nature
promises a delightful excursion in a place which has retained
all its authenticity.
naturel
au
La voiture peine à grimper pour atteindre le village.
Au fil des lacets, une nature luxuriante augure
une balade de charme dans un village
encore authentique.
texts and photographs by
30 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Florence Maingard
31
Nature /
Chamarel au naturel
In the last few years, tables d’hôte have sprung up like mushrooms, offering
a cuisine typical of the region. At the Palais de Barbizon there is no menu;
Marie-Ange and Rico serve a single course of delicious Creole specialities and
family dishes. In front of us, plantations of pineapple, banana and sugarcane
stretch as far as the eye can see.
Depuis quelques années, les tables d’hôtes ont poussé comme des champignons,
proposant une cuisine typique. Au Palais de Barbizon, pas de menu. Ici,
Marie-Ange et Rico vous servent un plateau unique avec de succulentes
spécialités créoles et familiales. Juste devant nous, des champs d’ananas, de
bananes et de canne à sucre s’étendent à perte de vue.
At the Hameau de la Crête, the best viewpoint of Chamarel offers an
exceptional panorama out over the lagoon, from Le Morne Brabant
to the bay of Rivière Noire. Taxis and rental cars drop off their
passengers, all seeking “the” photo of paradise.
After a last look at the ocean, they head inland.
Du point de vue du Hameau de la Crète, un panorama exceptionnel
s’ouvre sur le lagon, du Morne Brabant à la Baie de Rivière Noire.
Taxis et voitures de location déposent leurs clients.
Ils veulent tous « la » photo paradisiaque.
Un dernier regard vers l’océan, puis on s’enfonce dans les terres.
Chamarel is the second most important attraction of the island after
the Pamplemousses Botanical Gardens. The village owes its name to
a French officer, Charles de Chazal de Chamarel, who settled there
in 1791 to exploit its wood. Today, the wood museum is full of unusual
specimens discovered by its owner. These forests are also full of deer
and cochons marrons (quite closely related to the wild boar).
From June to September, gunshots ring out across the seven hunting
grounds of Chamarel, for the pleasure of game lovers.
Chamarel est la deuxième attraction de l’île après le Jardin Botanique
de Pamplemousses. Le village doit son nom à un officier français,
Charles de Chazal de Chamarel, qui s’y établit en 1791 et se lança dans
l’exploitation du bois. Le musée du bois regorge de pièces insolites
dénichées par le propriétaire. Ces forêts grouillent également de cerfs
et de cochons marrons (assez proches du sanglier).
De juin à septembre, les fusils résonnent dans les sept « chassés »
de Chamarel, au grand bonheur des amateurs de gibier.
32 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Further on, the Rhumerie de Chamarel, easily recognisable by its
reddish ochre colour, is a stop not to be missed (see inset). As you
go on towards the mountain the vegetation changes – ravenala
(Traveller’s Trees) and guava bushes flourish here. The scenery
is magnificent. We give in to the temptation of a cup of coffee at
Varangue sur Morne so as to enjoy the breathtaking view. Chamarel
coffee, by the way, is another unmissable speciality.
Plus loin, la Rhumerie de Chamarel, reconnaissable par sa couleur
ocre rouge, est un lieu incontournable (voir encadré). Si l’on poursuit
la route vers la montagne, la végétation change : place aux ravenales
(arbre du voyageur) et aux goyaviers. La nature est magnifique ! On
succombe à l’envie de prendre un café à Varangue sur Morne, afin de
profiter de la vue époustouflante. Le café de Chamarel fait d’ailleurs
partie des spécialités à goûter absolument.
33
Nature /
Chamarel au naturel
After paying the entrance fee to the Seven Coloured Earths,
we continue our way across gently rolling palm groves,
stopping to admire a magnificent waterfall which drops into
a perfectly clear pool 100 metres below. At last, the famous
site comes into view, offering a spectacle of ochred waves of
colour shading into each other, from violet to pink through
various tones of orange.
Après s’être acquitté d’un droit d’entrée pour les Terres des
Sept Couleurs, nous poursuivons notre route à travers des
champs de palmiers vallonnés. Le temps d’une halte, nous
admirons une magnifique cascade. La chute d’eau se termine
100 mètres plus bas, dans un étang d’eau pure.
After this delightful stop, we take the direction of the Seven
Coloured Earths. We cross the heart of the village, passing
women doing their washing in the stream with children
playing close by and men chatting in front of the local
boutique. Sounds of reggae seem to be floating from a house
high on the hillside. This is the famous group Natir (“nature”,
in Creole) rehearsing in their HQ, a tiny house perched up
in the verdure. Familiar faces in Chamarel, these rastas have
been performing for thirty years with great success all over
the island.
Après cette délicieuse pause, cap sur les Terres des Sept
Couleurs. On traverse le cœur du village : des femmes lavent
leur linge dans les ruisseaux ; des enfants jouent à proximité
et des hommes discutent devant la boutique du coin. Des
notes de reggae semblent s’échapper d’une maison perchée
dans les hauteurs. Il s’agit du fameux groupe Natir (« nature »
en créole) qui répète dans leur QG, une maisonnette nichée
dans la verdure. Figures connues de Chamarel, ces rastas
se produisent depuis déjà 30 ans et jouent partout dans l’île
avec succès.
Endemic plants, bois clou, bois de rainette and bois bœuf
among others, recently planted in partnership with the
Mauritian Wildlife Foundation, enrich the vegetation.
Nature as it was “letemps lontan” – in times past – that’s the
unparalleled charm of Chamarel…
Enfin, les Terres des Sept Couleurs se dévoilent, offrant un
spectacle de vagues ocrées dégradées, allant du violet au rose
en passant par des orangés. Les plantes endémiques – bois
clous, bois de rainette, bois bœuf, entre autres – récemment
replantées en partenariat avec la Mauritian Wildlife
Foundation, enrichissent encore ce lieu. La nature comme
« le temps lontan » – au bon vieux temps – c’est le charme
unique de Chamarel…
34 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
35
Chamarel au naturel
A very special rum
Rhum d’exception
Established in 2009, the Rhumerie de Chamarel is definitely
worth a visit. Their Agricole rum is produced from ten
varieties of cane grown close to the distillery, a guarantee of
exceptional quality. Their white rum won a Gold Medal at the
2011 Concours de Bruxelles, a meeting place of professionals
where the best wines and spirits in the world are rewarded.
The Rhumerie de Chamarel also has a restaurant: L’Alchimiste.
Among other things they serve authentic Chamarel
charcuterie. With around 10,000 visitors a month and a
production of 400,000 litres of rum a year, the Rhumerie
has achieved a real success and celebrates this very special
region of Chamarel in its own way.
www.rhumeriedechamarel.com
36 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Créée en 2009, la Rhumerie de Chamarel est une étape sûre.
Le rhum Agricole provient du jus des dix variétés de canne,
plantées à proximité de la distillerie – ce qui garantit une
qualité exceptionnelle. Le rhum blanc a d’ailleurs obtenu une
Médaille d’Or lors de l’édition 2011 du Concours de Bruxelles
(rendez-vous professionnel destiné à récompenser les
meilleurs vins et spiritueux de la production mondiale).
La Rhumerie de Chamarel possède également un restaurant :
L’Alchimiste. On y trouve, entre autres, la véritable charcuterie
de Chamarel. Avec environ 10 000 visiteurs par mois et
400 000 litres de rhum produits par an, la rhumerie remporte
un vif succès et célèbre à sa façon le terroir de Chamarel.
international /
Stallions
ZA
made in
Les étalons sud-africains
Every thoroughbred in the world is descended from one of the
three original Arab stallions. In South Africa, during the past
40 years, the breeding of these wonderful creatures has passed from
the hands of the great dynasties to those of astute businessmen.
Chaque pur sang dans le monde descend d’un des trois étalons
arabes originels. En Afrique du sud, l’élevage de ces merveilles est
passé en 40 ans des mains de grandes dynasties à celle d’hommes
d’affaires avertis.
In South Africa the thoroughbred trade is a thriving sector.
It must be said that the races attract large crowds every day.
From Jo’burg to Cape Town, from Kimberley to Durban or
Port Elizabeth, the breeders must supply future champions
which will represent, in the races alone, profits of dozens of
millions of euros.
But this is nothing compared to what service fees bring in.
A champion stallion can certainly win a million euros in the
races, but will achieve astronomical sums as a champion sire,
even if he covers a limited number of mares, and artificial
insemination is illegal.
Cela n’est rien comparé aux chiffres des saillies. Un étalon
champion peut certes totaliser un million d’euros en coures,
mais il atteindra des sommes étourdissantes en procréant,
même si le nombre de saillies est limité et l’insémination
artificielle interdite.
38 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Summerhill Stud.
L’élevage de pur-sang sud-africains se porte bien. Il faut
dire que les courses attirent, chaque jour, un large public.
De Jo’Burg à Cape Town, de Kimberley à Durban ou Port
Elizabeth, les éleveurs doivent fournir de futurs champions
qui représenteront, uniquement en courses, des gains de
dizaines de millions d’euros.
texts by
Bertrand Meunier photographs by Florence Maingard / Summerhill Stud / Riverton Stud
39
Stallions made in ZA / international
international /
A simple calculation shows that, in the best of cases, a return of more than 20 million euros is perfectly possible during the horse’s
lifetime. Needless to say these animals are followed up very closely. The same applies to their offspring.
The thoroughbred world is a complex one. Gambling, money, passion, international rules and great families all play a part in it,
together with a whirlwind of bookmakers, breeders, traders, owners, jockeys, stable-hands and punters, all using a common
language and a special code of their own.
To better understand this world, we met two professionals with close links to thoroughbred breeding in South Africa. First Ricky
Maingard, a Mauritian who has spent 30 years training the best South African horses for various famous owners. Today he is
training about 30 horses in Mauritius, ten of which belong to him.
During the 70s in Jo’burg and Durban, Ricky Maingard was on familiar terms with the big families involved in breeding and even
trained for the prestigious Oppenheimer dynasty. An amateur rider who took part in the week-end races, at one time an engineer,
then commercial director in an automobile firm, Ricky decided one fine day to try his luck in the paddocks.
Un simple calcul permet d’envisager, pour les meilleurs, un rapport dépassant les
20 millions d’euros durant leur existence. Il va sans dire qu’ils sont suivis de près.
Il en va de même pour leur progéniture.
L’univers du pur-sang est complexe. S’y mêlent jeu, argent, passion, règlements
internationaux, grandes familles : un tourbillon où bookmakers, éleveurs,
entraîneurs, propriétaires, jockeys, palefreniers et parieurs utilisent un langage
commun et des codes propres.
Pour mieux s’immerger, nous avons rencontré deux professionnels étroitement
liés à l’élevage de pur-sang en Afrique du Sud. Ricky Maingard, d’abord, un
Mauricien qui a passé 30 ans à entraîner les meilleurs chevaux sud-africains pour
le compte de prestigieux propriétaires. Il entraîne aujourd’hui une trentaine de
chevaux à Maurice, dont dix lui appartiennent.
Ricky Maingard, owner and trainer, now back in Mauritius.
40 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
41
international /
Stallions made in ZA / international
Admire Man, Summerhill Stud.
He obtained his trainer’s licence in 1976 and for two decades
lived through the mythical era of the great family stud farms.
A period he feels nostalgic about, for the relationship between
trainer and owner was still intimate and deep in those days.
Trust and friendship led to a privileged position for those who
had the opportunity to get to know the stud farms from top
to bottom and to follow the blood lines of the broodmares.
They were able to choose the best of the horses which they
would later train, sometimes leading to great victories on the
race course.
42 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
In those days, most of the horses came from Europe. The
breeders were based in the Karroo, in Colesberg, Dordrecht
or Queenstown. They had a passion for thoroughbreds which
went far beyond the financial aspect. In this harsh climate
and terrain, where there was little sickness, the horses grew
slowly to maturity in huge paddocks.
Among these big owners were the Birch brothers, sheep
farmers, the Dells and the Robertsons, horse-lovers who
owned huge stud farms. At Kimberley it was the Oppenheimers
who reigned over prestigious breeding yards.
Dans les années 70, que ce soit à Johannesburg ou à Durban,
Ricky Maingard a fréquenté ces grandes familles d’éleveurs et
même entraîné pour le compte des Oppenheimer, la célèbre
dynastie. Cavalier amateur participant aux courses le weekend, ingénieur, puis directeur commercial dans l’automobile,
Ricky décide un beau jour de tenter sa chance dans les
paddocks. Il obtient sa licence d’entraîneur en 1976 et connaît
pendant deux décennies l’époque mythique des grands
haras familiaux. Une période qu’il décrit avec nostalgie, car le
rapport entre l’entraîneur et le propriétaire est encore intime
et profond.
La confiance, l’amitié, offrent alors une position privilégiée à
celui qui a l’occasion de visiter de fond en comble les haras,
suivre les grandes lignées de poulinières et mieux choisir
les chevaux qu’il va entrainer par la suite parfois jusqu’à une
éventuelle victoire.
La plupart des chevaux proviennent alors d’Europe. Les
éleveurs se trouvent dans le Karroo, à Colesberg, Dordrecht,
Queenstown… Ils vouent aux pur-sang une passion dépassant
largement l’aspect pécuniaire. Climat et terrains rudes, peu de
maladies, gros paddocks : les chevaux murissent lentement.
43
international /
Stallions made in ZA / international
With the 90s came commercial interests, agents and traders.
Experienced businessmen like the Becks, one-time coal
magnates, or the lawyer Mick Goss, by then settled in Natal,
brought huge developments to the breeding trade. A number
of these businessmen such as the Kosters bought huge farms
in the vicinity of Cape Town where the climate suits wine and
fruit production. The Joostes, the Ruperts and the Platners
were also among these entrepreneurial breeders.
The end of the 90s sealed the fate of the old-style breeders
with the appearance of foreign investors and tax breaks in
the industry. Some big Arab owners placed their confidence
in breeders like Mick Goss, the boss of Summerhill Stud, a
sumptuous ‘farm’ which combines breeding and producing
numerous champions with training courses in management
for people working with race horses.
This private ‘university’ bears the name of the late
Sheikh Maktoum (ex-president and prime minister of the
United Arab Emirates and Emir of Dubai), an illustrious family
which is particularly attached to the international world
of racing.
Parmi ces grands propriétaires, on trouve les Birch Brothers,
éleveurs de moutons ; les Dell, les Robertson, qui possèdent,
par amour du cheval, d’immenses haras. A Kimberley, ce sont
les Oppenheimer qui règnent sur de prestigieux élevages.
Cette « université » privée porte le nom de feu Sheikh Maktoum
(ancien Président et Premier ministre des Emirats Arabes
Unis et Emir de Dubaï). Une famille illustre particulièrement
attachée à l’univers des chevaux de courses dans le monde.
Les années 90 vont rapidement voir l’arrivée du commerce,
des agents et des marchands. Des hommes d’affaires avertis
comme les Beck, anciens magnats du charbon, ou l’avocat
Mick Goss, installé dans le Natal, vont largement développer
l’industrie du pur sang. Nombre de ces businessmen, comme
les Koster, achètent alors de vastes fermes près de Cape Town
où le climat est favorable à la production de vin et de fruits.
Citons aussi, parmi ces éleveurs entrepreneurs, les Jooste,
Rupert, Platner…
Charismatique, Mick Goss est un habitué de Maurice où nous
l’avons suivi. Il y vend régulièrement des chevaux et propose
depuis quelques années sur les marchés privilégiés d’Afrique
du Sud un nouveau produit, les Ready-to-Run, à savoir des
chevaux déjà débourrées, préparés à la course, mais n’ayant
pas encore couru. Il s’agit donc souvent de Yearling (entre un
an et deux ans) n’ayant pas trouvé preneur. Ses chevaux sont
néanmoins principalement vendus en Afrique du Sud où ils
arrivent régulièrement en tête des prix sur la saison.
La fin des années 90 scelle le sort des éleveurs à l’ancienne
avec l’apparition d’investisseurs étrangers à l’univers du
cheval et l’apparition d’avantages fiscaux dans cette industrie.
Certains grands propriétaires arabes font aussi confiance aux
éleveurs comme Mick Goss, le patron de Summerhill Stud,
somptueuse « ferme » qui cumule les activités d’élevage et
de production de nombreux champions avec la formation
aux métiers de management dans le domaine des chevaux
de courses.
La ferme des Goss, plus qu’un simple élevage, est en réalité
un immense Estate d’excellence agrémenté d’un restaurant
gastronomique, Hartford House, dirigé par Cheryl Goss,
l’épouse de Mick. Au cœur de ce domaine du Kwazulu
Natal, une quinzaine d’étalons fournit des poulains et des
champions en Afrique du Sud et aux riches de ce monde :
Singapour, Hong Kong, Emirats, les Etats-Unis, la GrandeBretagne, Maurice (les chevaux achetés à Maurice ont souvent
déjà couru plusieurs saisons et ont 3, 4 ou 5 ans). Parmi ses
étalons, citons Bankable, Kahal, Muhtafal…
Mick Goss, owner, Summerhill Stud.
We met the charismatic Mick Goss during one of his frequent
visits to Mauritius. He regularly sells horses here and has for
the past few years been offering a new product on the top
South African markets – ‘ready-to-run’, that is horses which
are already prepared for racing but which have not yet run
their first race. They are often yearlings (between one and
two years old) which have not yet found a buyer. His horses
however are mainly sold in South Africa where they regularly
carry off a record number of prizes during the season.
The Goss property, more than a simple stud farm, is in reality
a huge and prestigious estate, embellished by a gastronomic
restaurant, Hartford House, run by Cheryl Goss, Mick’s wife. In
the heart of this domain in Kwazulu Natal, around 15 stallions
sire foals and champions for South Africa and the rich owners
of the world: in Singapore, Hong Kong, the Emirates, the
USA, the UK, Mauritius. The horses bought here have often
raced for several seasons and are three, four or five years old.
Among them are Bankable, Kahal, Muhtafal…
44 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
45
international /
Stallions made in ZA / international
Today Summerhill Stud is an enterprise with 50 managerial staff and three times as many employees. Partners and faithful
customers are from an international network which includes the jet set, kings and princes or even presidents…
Mick Goss is in his element in this world. As spokesman of his little empire, this ex-lawyer is gifted with an innate sense of business
and public relations. During a visit to Mauritius at the end of 2011 he didn’t hesitate to call together a dozen or so trainers for a very
showy presentation of his South African stud farm. Some of them were invited, with much ceremony, to visit it. For who better
than the trainers to choose the champions of tomorrow for their owners?
A few facts
Quelques données
– There are 500 breeders of horses in South Africa,
around 30 of which specialize in thoroughbreds.
http://www.tba.co.za/breeder.php
– 500 éleveurs de chevaux en Afrique
dont une trentaine spécialisés dans le
http://www.tba.co.za/breeder.php
– Approximately 4,000 foals are produced each year
(120 stallions to 4,500 mares)
– Environ 4 000 poulains produits par an (120 étalons pour
4 500 juments).
– In the national yearling sale of 2011 (at Emperor Palace)
485 yearlings of both sexes were sold for 11 million euros at
an average price of 24,000 euros each.
– Sur la vente nationale de Yearling en 2011 (Emperor
Palace) : 485 (sexes confondus) Yearlings vendus pour
11 millions d’euros et une moyenne de 24 000 euros par
cheval.
– Best sale of 2011: Heart’s Content, a young mare sold
at around 300,000 euros. Jet Master, her sire, died in
November 2011 following an operation. His service fee was
17,000 euros. He was bought for 1,500 euros by the Divine
family and won eight big races earning 1 million euros.
He also sired some great champions.
du Sud
pur-sang.
– Meilleure vente 2011 : Heart’s Content, jeune jument vendue
à environ 300 000 euros. L’étalon géniteur, Jet Master, est
mort en novembre 2011 des suites d’une opération. Prix de
la saillie : 17 000 euros. Il avait été acheté par la famille
Divine pour 1 500 euros, avait gagné 8 courses majeures,
totalisé 1 million d’euros en courses et donné naissance à
quelques grands champions.
SUN RESORTS and the races
SUN RESORTS et les courses
Every year, at the end of the Mauritius horse racing season
in December, Sun Resorts is the offical Hotel sponsor of the
International Jockeys’ Weekend: top international jockeys
compete over two days of exciting races at the prestigious
Champ de Mars race track in Port Louis.
More information: [email protected].
Chaque année, à la fin de la saison hippique à Maurice,
Sun Resorts parraine un grand week-end international
organisé à l’intention des jockeys de renom du monde entier
au Champ de Mars à Port Louis.
Plus d’informations : [email protected].
Duncan Barry, Riverton Stud.
Summerhill Stud est aujourd’hui une entreprise comptant une cinquantaine de cadres et trois fois plus d’employés. Partenaires et
clients fidèles sont issus d’un réseau international de la jet-set, parfois royale ou princière, voire présidentielle… Mick Goss est dans
cet univers comme un poisson dans l’eau. Porte-parole de son petit empire, l’ancien avocat est doté d’un sens inné du commerce
et des relations publiques.
En visite à Maurice fin 2011, il n’a pas hésité à convier une quinzaine d’entraîneurs pour une présentation très show de son élevage.
Parmi ces prescripteurs, une partie sera invitée en grande pompe à visiter l’élevage sud-africain. Qui mieux que les entraîneurs
savent choisir les champions de demain pour leurs propriétaires ?
46 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
47
photographer /
The new
Sun resort, opening on the 1st October 2012
David
Cannon
David Cannon has a unique talent for putting across the
beauty of golf in his photographs. An impassioned amateur,
this native of the UK would have liked to turn professional but
was able to make a comeback as one of the best specialist
photographers on the planet.
David Cannon possède un talent unique pour restituer la
beauté du jeu de golf. Amateur passionné, le Britannique
aurait souhaité devenir pro, mais a su rebondir et devenir l’un
des meilleurs photographes spécialisés de la planète.
297 rooms entirely refurbished, nestled in a luxuriant exotic garden, on one
of the most beautiful beaches of Mauritius.
To book or for further information, please contact your preferred travel
agent or Sun Resorts Concierges:
Tel: +230 402 0110, [email protected]
www.ambremauritius.com
49
photographer /
David Cannon / photographer
The par 4, 10th hole on the Ailsa Course at The Turnberry Resort, in Ayrshire, Scotland.
Senior Photographer at Getty Images in London for nearly
30 years, he has covered 500 tournaments worldwide, of
which a hundred were major ones. As exclusive photographer
of the USPGA, the PGA European Tour and the Australian
circuit, his pictures appear in a large number of publications:
Sports Illustrated, Golf Digest, Time, Newsweek…
Senior Photographer de Getty Images à Londres depuis près
de trente ans, il a couvert 500 tournois à travers le monde dont
une centaine de majeurs. Photographe exclusif de l’USPGA,
du PGA European Tour et du circuit australien, ses photos
illustrent de nombreuses publications : Sports Illustrated,
Golf Digest, Time, Newsweek…
An aerial view of The Cape Kidnappers Golf Club near Hawkes Bay on the North Island in New Zealand.
Maria Verchenova of Russia playing in the 2010 Evian Masters, in France.
50 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
51
David Cannon / photographer
photographer /
Jack Nicklaus holes the crucial
birdie putt on the 17th hole in the
1986 Masters, his final Major victory.
A brilliant double rainbow over “Hell Bunker” on the par 5 14th hole on the Old Course at St Andrews, Scotland, taken in Spetember 2009.
Sergio Garcia wins a sprint race against basketball star Michael Jordan as they are playing
the pro am at Dunhill Cup (St Andrews 1999).
David Cannon has already immortalised the greatest players
and the most prestigious courses in the world. He has just
completed a series of superb pictures of the Touessrok
course (www.letouessrokresort.com).
Andre Agassi and Roger Federer play a tennis match on the helipad of the “Burj Al Arab” hotel in Dubai in February 2005.
52 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
David Cannon a déjà immortalisé les plus grands joueurs
et les parcours les plus prestigieux dans le monde. Il vient
de terminer une série de superbes photos du parcours du
Touessrok (www.letouessrokresort.com).
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photographer /
David Cannon / photographer
Severiano Ballesteros at home putting on the beach
in Pedrena Northern Spain
An Aerial view of Le Touessrok Golf Course and the resort - taken on my visit in February 2012.
The official photographer of Royal and
Ancient declares himself “in love” with
the course on the Ile aux Cerfs and
recommends it to all his friends.
Le photographe officiel du Royal and
Ancient se dit « amoureux » du parcours
situé sur l’Île aux Cerfs et le recommande
à tous ses amis.
The 13th hole, par 3, from Le Touessrok Golf Course, Ile aux Cerfs, Mauritius.
54 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
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Piano
Gaetano!
Gaetano had warned us – there would be no
dishes in his special SUNDAYS menu, only
ideas. Up to us to interpret them, to do the
mise en scène.
A somewhat crazy take, but it suits the magical
setting of the Kanuhura in the Maldives, which
lends itself to a very particular lifestyle: that of
barefoot elegance.
Gaetano avait prévenu. Il n’y aura pas d’assiette
dans son menu spécial SUNDAYS, mais des
idées. Libre à nous d’interpréter, de mettre
en scène.
Une prise de vue un peu folle et magique tant
le cadre du Kanuhura, aux Maldives, se prête
à un style de vie établi : l’élégance aux pieds nus.
Gaetano Sgroi,
Kanuhura Executive Chef
56 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Bertrand Meunier
photographs by Ludovic Aubert
texts by
57
Gastronomy / Kanuhura
gastronomy / Kanuhura
Gaetano Sgroi is Sicilian. He has that little touch of madness
which enables a man driven by his passion to cross all
frontiers and rise to great challenges.
As a small boy, realizing that his parents were too busy
working in the kitchen and serving in their bistro, he began
serving himself, preparing, inventing and generally helping
until he became indispensable. His ice cream, entirely homemade from farmhouse products, was his first contact with
his native soil.
Gaetano Sgroi est sicilien. Il possède ce petit grain de
folie qui permet à la passion de franchir les frontières et
d’affronter les grands paris.
Gamin, haut comme trois figues, ayant pris conscience
que ses parents étaient trop occupés à la cuisine et au
service de leur bistrot, il s’est mis à servir, préparer, inventer,
aider, jusqu’à se rendre indispensable. Les glaces maison
composées uniquement de produits fermiers vont être son
premier contact avec le terroir.
Japan and Mediterranean delights in a hammock.
Le Japon et la Méditerranée dans un hamac.
59
gastronomy / Kanuhura
Gastronomy / Kanuhura
This initiative opened many doors for him later on:
the family business but also the complete confidence
of his parents who believed in his ability to learn
and to conquer the world. As a teenager he served
his apprenticeship all over Italy: Tuscany, Lombardy,
Piedmont, Venice…
From catering college he went with one of his teachers
to Germany where he stayed for four years. The strict
discipline of the really big hotels helped him to prepare
for his future as an executive chef.
And so the round began. After a period as Italian swing
cook in a Relais et Châteaux, he went next to work for
some big names in Frankfurt then was approached,
together with his young comrades, by Sun International.
After an unsuccessful interval with them, the little group
was given a second chance and went off to Israel to
learn English.
Cette initiative lui a ouvert de nombreuses portes par la
suite. Celle de l’affaire familiale, mais aussi la confiance
aveugle de ses parents en ses capacités à apprendre et
conquérir le monde. Adolescent, le mirliton fait le tour
de l’Italie pour son apprentissage�: Toscane, Lombardie,
Piémont, Venise…
De l’école hôtelière, il accompagne un de ses professeurs
en Allemagne où il restera quatre ans. La leçon de
rigueur des grands hôtels va lui permettre de créer les
fondations de sa future vie de Chef Exécutif.
La grande ronde commence. Chef tournant italien dans
un Relais et Châteaux, il part ensuite se frotter aux
grands volumes à Francfort puis est approché, avec ses
jeunes camarades, par Sun International. Recalée, la
petite bande se voit offrir une deuxième chance et doit
partir en Israël apprendre l’anglais.
Raviolis on a basil bed with fresh pasta background in the Chef’s garden.
Raviolis sur lit de basilic et fonds de pâtes fraîches dans le jardin du Chef.
Starters from the sea.
Amuse-bouches de la mer.
60 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
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Gastronomy / Kanuhura
gastronomy / Kanuhura
The adventure continued in Johannesburg, where his skills
as a young station chef were called into question for the
first time at The Saint James. Discovering the cuisine of
Paul Bocuse brought the realization that he had to relearn
his trade.
From that point on, Gaetano decided to upgrade both his
level and his ambition. He became a competitor. Beverly Hills
welcomed him as sous-chef, then he went to Switzerland at
a time when the end of apartheid was bringing instability to
South Africa. Gaetano was now in orbit: never again would
he need to send out his CV…
Turkey was a time of exultation at the Ciragan Palace,
then he went to Mauritius where he discovered the joys of
management. In his heart he knew that no executive chef
can do without an experience of Asia, the real home of
quality service. So off he went to Peking and Cebu where he
moved around for three years. He was practically kidnapped
during his holidays in South Africa, his adopted homeland,
by the Westcliff Orient Express in Jo’burg where he was
offered his first post as executive chef.
L’aventure continue à Johannesburg, où le jeune chef de
partie est confronté, au Saint James, à une première remise
en cause. La découverte de la cuisine de Paul Bocuse lui
impose de réapprendre son métier.
A partir de là, il décide de relever son niveau et son ambition,
devient un compétiteur. Beverly Hills l’accueille comme
sous-chef, puis c’est la Suisse, alors que la fin de l’apartheid
apporte son lot d’instabilité. Gaetano est en orbite, plus
jamais il n’aura besoin d’envoyer un CV…
En Turquie, il jubile au Ciragan Palace, puis part à Maurice
et découvre l’exécutif. Au fond de lui, il sait qu’un Chef
ambitieux ne peut faire l’économie d’une expérience en Asie,
royaume du service de qualité. Et hop�! Pékin, Cebu, pendant
trois ans, il tourne… Et se fait presque « kidnapper », pendant
ses vacances en Afrique du Sud, son pays d’adoption, par le
Westcliff Orient Express, à Jo’Burg, qui lui offre son premier
poste de Chef Exécutif.
Sushis and more on the deck.
62 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
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gastronomy / Kanuhura
Gastronomy / Kanuhura
The Kanuhura is where he is at present. In this ultraprivate jewel of the Maldives where he has been
living for the past few months, the human dimension
predominates. His vast experience, his southern
European roots and his jovial nature all fit in perfectly
with the lifestyle here.
Gaetano moves blithely with his team: sumptuous
buffets served on the beach, seafood picnics fit for
princes, Mediterranean dishes and torch-lit gala dinners…
The guests are delighted and food lovers laugh with joy.
Gaetano flashes a mischievous smile. His gastronomic
projects are only just beginning. Asia, Italy and the
Maldives are invited to the feast.
In Venice at the Cipriani, he rediscovered classic
Italian cuisine. But a friend called to persuade him
to try out the Hyatt experience in Rosebank, South
Africa, where the modern, innovative approach was
like a breath of fresh air to him. From there he went
to Belgrade.
But the children were growing up and going to
university, so Gaetano moved once more in order to
be closer to them, choosing the Sankara in Nairobi.
Le Kanuhura est l’étape actuelle. Dans ce joyau ultraprivé des Maldives où il réside depuis quelques mois, la
dimension humaine prédomine. Sa vaste expérience, ses
racines méditerranéennes, sa bonhomie, collent avec la
vie de village.
Gaetano navigue allègrement avec ses équipes�: buffets
somptueux servis sur la plage, pique-niques princiers
de fruits de mer, menus méridionaux et dîners de gala
au flambeau…
Les convives se régalent et les gourmands rigolent
de bonheur. Gaetano esquisse un sourire espiègle.
Les projets gastronomiques ne font que commencer.
L’Italie, l’Asie et les Maldives sont conviées au banquet…
Pralines and chocolate sweets boarding.
Pralines et chocolats à l’embarquement
A Venise, au Cipriani, il retrouve le classicisme
italien… Mais un ami l’appelle et le persuade de tenter
l’expérience Hyatt à Rosebank en Afrique du Sud :
une cuisine moderne et inventive l’attend, comme un
bol d’oxygène. Puis c’est Belgrade.
Les enfants grandissent et vont à l’université, alors
Gaetano se rapproche d’eux et choisit Nairobi au
Sankara…
64 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
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68 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
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70 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
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culture / music
71
arts / culture
Maniglier la magnifique / arts
Maniglier
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stone building dating from 1840 that
Jocelyn Gonzalez beautifully welcomes
art and food lovers. Between architecture,
painting and gastronomy, this is a special
treat for pupils and taste buds alike.
Eyes wide open on an exceptional site
that brings light on the wonderful work
of the last student of Matisse.
C’est dans le charme stylisé
d’une bâtisse en pierres qui date de 1840
que Jocelyn Gonzalez accueille en beauté
les amoureux de l’art et de la gastronomie.
Entre architecture, peinture et nourriture,
pupilles et papilles ne peuvent pas ici
rester sur leur faim. Découverte d’un site
exceptionnel qui met en lumière
les œuvres de la dernière élève de Matisse.
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72 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
Ariana Cziffra photographs by Café des Arts, Virginie Lacoste
73
arts / culture
Maniglier la magnifique / arts
The ride that takes us to Maniglier’s paintings is in
itself mouth-watering. You have to follow the signs,
go round and round till you find the massive banyan
tree that invites you in. Its lianas already tell their
own ancient stories. The luminous tree magnificently
hosts the Maniglier Foundation. A few minutes away
from the village of Trou d’Eau Douce, this place is a
must for both gourmets and culture freaks. Culture
here reaches elaborate heights. Here lies the artwork
of Matisse’s last apprentice, Yvette Maniglier. Jocelyn
Gonzalez, her adopted heir, sheds light and life onto
them. Her personal objects, her books and her words
all contribute to the invaluable dimension of a series of
pieces that he knows by heart. One soon understands
that he has participated in their making from within, so
that he can now look at them from a little distance. We
follow him step by step in this peculiar odyssey through
space and time. The journey is punctuated by tasty
bits of the most extraordinary culinary creations. We
are here in the home of a man who knows how to run
a high standard establishment, and who treats you to a
grandiose yet intimate experience.
La virée qui nous emmène jusqu’aux peintures
de Maniglier met d’emblée l’eau à la bouche. Il faut
suivre les signes, tourner et retourner jusqu’à se trouver
en face d’un imposant banyan dont les lianes racontent
déjà leur propre histoire. C’est donc un vieil arbre
illuminé qui nous invite à pénétrer ce lieu particulier.
Il accueille superbement la Fondation Maniglier.
A deux pas de la vie de village de Trou d’Eau Douce,
cette étape s’impose à la fois pour les gourmets et
gourmands de culture au sens le plus élaboré du terme.
Ici reposent et s’exposent les œuvres de la dernière
élève de Matisse, Yvette Maniglier. Jocelyn Gonzalez,
son héritier de cœur, les fait vivre et revivre à travers
sa parole, ses livres, ses objets et sa mise en valeur d’une
œuvre qu’il connaît sur le bout des doigts pour y avoir
participé de l’intérieur. Nous le suivons donc pas à pas
dans ce voyage dans le temps et dans l’espace, voyage
ponctué de saveurs inoubliables et donc dignes d’un
grand restaurateur. Nous sommes ici chez quelqu’un
qui connaît son métier, et qui reçoit d’une manière
intimiste et grandiose à la fois.
74 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
75
arts / culture
Maniglier la magnifique / arts
A first glimpse of the space immediately excites the
eye. Soon after, taste buds begin to get more and more
ravished. Upstairs and downstairs spaces echo one
another in a way that makes visual sense. We start with
a drink downstairs, in the lounge designed by Jocelyn.
Above us, paintings are displayed in a way that elevates
and exalts them. Every object acts like a landmark in
the trajectory of a man who revisits the story of his
“mother” in a most unusual way. The leitmotiv he chose
to represent the Foundation and the restaurant is a
drawing of their two faces carefully intertwined. It keeps
coming back on the plates and coasters, black on white,
white on black, discreet and respectful of the painter’s
colourful work. For Maniglier’s paintings strike us not
only in their detailed compositions, but also in their
explosion of colours and shapes. These evoke Matisse,
but also Picasso, Braque, Degas, the expressionists,
perhaps Velázquez and Dali too. One also senses a
powerful oriental influence in all the works. Chinese
shadows and traits reminiscent of Japanese calligraphy
are also at work. They dance together, choreographed
by Maniglier. Her classical references dare to venture on
the subversive side. References to Art History appear
everywhere, though transformed. There is so much to
take in… the experience gets almost dizzying at times.
Les pupilles se dilatent au premier coup d’œil tandis que
les papilles se laissent doucement ravir. Ce qui est en
haut fait écho à ce qui est en bas. On commence donc
par prendre un verre en bas, dans le lounge dessiné
par Jocelyn lui-même. Au-dessus de nous, les peintures
se côtoient sans se gêner, s’élèvent, s’exaltent. Chaque
objet parle du parcours d’un homme qui revisite à sa
manière le trajet de celle qu’il appelle sa mère. Il a choisi
pour leitmotiv un dessin de celle-ci les représentant
tous les deux. On retrouve ce design sur les assiettes et
les sous-verre, noir sur blanc ou blanc sur noir, sobres
et respectueux du travail de couleur du peintre. Car
en effet la peinture de Maniglier frappe non seulement
par la minutie de ses compositions, mais aussi par ses
éclatements de formes et de couleurs. Ceux-ci évoquent
tour à tour Matisse, mais aussi Picasso, Braque, Degas,
les expressionnistes, parfois Velázquez et Dali. On sent
également que plane une forte influence orientale sur
l’œuvre dans sa globalité. Ombres chinoises et traits
japonisants se mêlent dans une danse pittoresque
signée Maniglier. Ses repères classiques osent
s’aventurer du côté de la subversion et de la refonte
perpétuelle. La référence à l’Histoire de l’Art est
constamment présente et défile devant nos yeux ébahis.
76 - SUNDAYS MAGAZINE / ISSUE N° 3 JULY 2012
The artist searches for, and finds her signature between
academicism and encounters with the Unknown. She pays
a special tribute to Gauguin, for instance, in a surprising
painting. But Yvette Maniglier is first of all a woman who
looks around and lets herself be admired without forgetting
to look at herself looking. She does more than merely figure
as a subject among her other fetish subjects. Her selfportraits, though often quite dark, express a rare force. We
are here faced with her own gaze, sometimes literally so.
Dining upstairs confronts you to one of her multiple faces.
Her presence in the room is clearly felt. As though she was
looking on, peeping through and protective at the same
time. As if her watchful eye still had a say. These paintings
are alive. They speak. Maniglier manifests herself concretely
through the material pieces she leaves behind. She opens up,
via Jocelyn and his pursuit of a pictorial adventure that is well
worth the detour, the possibility of a creative dialogue that
relates worlds that would seem to be apart. She becomes a
ghostly witness of our exchanges. One can’t miss that.
Here lies and lives the soul of a woman-artist.
L’artiste cherche et trouve sa signature entre académismes
et rencontres avec l’inconnu. Elle rend par exemple un bel
hommage à Gauguin dans une étonnante peinture.
Mais Yvette Maniglier est d’abord une femme qui regarde,
qui se regarde regarder, et qui fait plus que figurer comme
sujet parmi ses autres sujets fétiches. Ses autoportraits,
quoique parfois assez noirs, sont d’une force rare. Nous
sommes ici confrontés à son regard, parfois littéralement.
En dînant dans la salle du haut, on fait face à l’un de ses
multiples visages. On sent clairement sa présence dans
la pièce. Comme si elle veillait sur nous et sur l’ensemble de
son œuvre alentour. Comme si elle avait encore son mot à
dire. Ce sont des peintures vivantes. Elles parlent. Maniglier se
manifeste à travers la matérialité de ce qu’elle laisse derrière
elle. Elle ouvre, via Jocelyn et sa poursuite d’une aventure
picturale qui vaut certainement le détour, la possibilité d’un
dialogue créateur qui relie les mondes entre eux. Elle est le
témoin fantomatique de nos échanges. On ne peut pas en
faire abstraction. Ici vit l’âme d’une peintre.
It is both with taste and with great respect for the one who
enabled this to happen that Jocelyn Gonzalez finds ways
of showing these outstanding pieces in an atmosphere that
gives it its rightful brilliance. A trained musician, Jocelyn also
acts like a director who sets a theatrical scene that serves to
stage and frame the artwork in a most vibrant way. Careful
about details, his attentive eye coordinates the experience
that he offers. At the same time, he is playing, for this is
a playful space. It is there to be enjoyed, and invites you
to unwind. It brings us back to our own memories, as the
creative act always does. Time cross and overlap, imagination
recomposes between past, present and future possibilities.
Inspiration is provoked and sustained as one culinary delight
follows another. The setting is unique, both a reference point
and a safe haven. The artwork gets inside us. We savour it all
the more in this exceptional ambiance. The Chef knows how
to enchant you with ever so subtle combinations of fresh
produce sketched like little pieces of art. He must be a bit of
an artist too. The experience is complete and stays with you
long afterwards. The journey continues to draw itself inside us
as the images don’t fade away. Nor does the special taste of
the place. This is real food for the soul, very skilfully executed
and warmly delivered. Culture in its most sophisticated state
is what you can expect to find here.
C’est avec goût, mais surtout avec un grand respect de celle
qui a permis cela, que Jocelyn Gonzalez trouve le moyen de
montrer l’œuvre d’un peintre-femme dans une atmosphère
qui la rend d’autant plus brillante que nous trouvons du plaisir
à la regarder. Musicien de formation, Jocelyn tient ici une
fonction qui ressemble à celle d’un metteur en scène.
Attentif aux détails, c’est son œil averti qui coordonne
l’ensemble de l’expérience qu’il propose. En même temps,
il joue. Ce lieu est ludique, et invite à la détente. Retour aussi
à nos propres souvenirs, puisque le jeu artistique, c’est aussi
cela. Les temps se croisent, l’imagination transpose passé,
présent et possibilités futures. L’inspiration est titillée
à mesure que le bonheur gustatif se décline dans ce lieu
hors pair, à la fois repère et repaire. L’œuvre est en nous.
On la déguste en même temps que les précieuses bouchées
mises en scène elles aussi par le Chef-cuisinier, artiste à sa
manière. L’expérience est complète, la boucle est bouclée.
Il ne reste plus qu’à laisser ce voyage continuer de se faire
en nous, puisqu’on le ramène avec soi où que l’on aille.
De quoi en faire tout un plat, au propre comme au figuré.
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le carnet /
le carnet
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Pour découvrir l’île…
Parachute Tandem Skydive
To discover the Island…
In addition to the unforgettable adventure of
a tandem parachute jump, enjoy a spectacular
flight over the lagoons. After a small briefing
with your instructor you take off for a 25 minutes
flight. Attached to your instructor, you exit the
plane for a free fall of about 40 sec at 200km/h
followed by a 3 to 5 minutes parachute landing.
This is a true lifetime experience !
Skydive Austral Ltd
En plus d’une aventure inoubliable d’un saut en
parachute tandem, profitez d’un vol spectaculaire
au dessus des lagons de l’Ile Maurice. Après un
petit briefing avec votre instructeur, vous decollez
pour un vol de 25 minutes en avion. Ensuite,
accroché à lui, vous sortez de l’avion pour une
chute libre de +/– 40 sec à 200km/h suivi d’un
vol de 3-5 minutes sous le parachute ouvert avant
d’atterrir en toute securité. L’expérience dont vous
vous souviendrez toute votre vie !
Z.I. Mon Loisir S.E. (Airstrip), Rivière du Rempart
Monday – Saturday (sur rendez-vous)
Tel.: +230 4214987 / +230 4995551
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