The homesman - Les Cinémas du Grütli

Transcription

The homesman - Les Cinémas du Grütli
The Homesman
de Tommy Lee jones
Reprise
dès le 9 juillet
2014 - n°61
Réalisation Scénario
Tiré du roman de Image
Musique
Avec
Tommy Lee Jones
Tommy Lee Jones
Kieran Fitzgerald
Wesley A. Oliver
Glendon Swarthout
Rodrigo Prieto
Marco Beltrami
Hilary Swank Tommy Lee Jones
Grace Gummer
Miranda Otto
Meryl Streep
Sublime western désenchanté...
Increvable! Genre noble et produit d’exploitation aussi vieux que le cinématographe, accommodé autrefois à la sauce
spaghetti ou crépusculaire, le western
réapparaît encore périodiquement sur
nos écrans. Mais à côté des relectures
postmodernes des Jarmusch Dead Man,
Coen True Grit ou Tarantino Django
Unchained, seuls Clint Eastwood et Tommy Lee Jones ont su le refondre dans sa
forme classique. Leur dégaine de cowboy droit dans ses bottes les y prédestinait sans doute!1
C’est en effet une réinvention du genre,
dans la lignée de son précédent Trois
Enterrements, que propose l’acteur-réalisateur avec The Homes­man. Et même un
retournement, en confiant aux femmes
le premier rôle et à travers le parcours à
© 2014 Les Cinémas du Grütli
Rue du Général Dufour 16 | 1204 Genève
tél. +41 22 320 78 78 | www.cinemas-du-grutli.ch
The homesman
USA - 2014 - vost - couleur - 122’
En 1855, trois femmes ayant perdu la raison sont chassées de leur village et confiées
à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante du Nebraska. En route vers
l’Iowa, où ces femmes pourraient être prises en charge, Mary Bee sauve la vie de
Georges Biggs, un déserteur de l’armée réduit à de petits larcins. La vieille fille de
trente ans et le ruffian qui en a bien le double décident de s’associer pour mieux faire
face à tous les dangers qui guettent…
rebours de ses protagonistes (de l’Ouest
sauvage vers l’Est civilisé). Dans son refus
aussi de l’héroïsme mythologique et des
­péripéties attendues en chemin: les rencontres avec des Indiens ou un pionnier
voyou ne donneront lieu à aucun morceau
de bravoure, loin de là. De la description
des conditions de vie extrêmes dans le
Nebraska à ­l’hypocrisie de la bonne société de l’Iowa, un réalisme aride prévaut.
Car c’est un autre parcours que trace ce
western psychologique et philosophique,
via les deux figures pas si antagonistes
du soudard sans foi ni loi (Tommy Lee
Jones) et de la vieille fille droite et fière
(Hilary Swank). Chacun survit comme il
peut dans ce monde impitoyable où la
mort et la folie menacent. (...) Et chacun
sera finalement renvoyé à son insondable
solitude.
Deux drames intimes en miroir se jouent
ainsi dans l’abî­me des grands espaces
photographiés par Rodrigo Prieto, pour
une vision de l’Ouest qu’on ne peut imaginer plus désenchantée.
Mathieu Loewer, Le Courrier
(...) Hésitant d’abord entre l’humour caricatural des frères Coen (True Grit) et le
réalisme féministe de Kelly Reichardt
(Meek’s Cutoff), Jones finit par trouver sa
tonalité dans la lignée de Clint Eastwood
et de Cormac McCarthy. Sous son vernis
de classicisme, un sacré film, qui revisite
le genre avec une sensibilité personnelle.
Norbert Creutz, Le Temps
Salle
associée de la
Salle associée de la

Documents pareils