vous avez un message - Montréal métropole culturelle

Transcription

vous avez un message - Montréal métropole culturelle
VOUS AVEZ UN MESSAGE
Texte collectif colligé par Martin Thibault
Toi l’ami au bout du monde
que penses-tu de la vie qui va
de la neige qui aux pôles disparaît
comme les animaux et les forêts
comme nous un jour ou l’autre
que restera-t-il après nous
es-tu pessimiste ou optimiste
préfères-tu comme moi vivre
dans l’instant présent
sans regarder derrière
sans t’appesantir
et regarder
et ressentir la vie qui va
la vie qui vit?
Le monde est immense et pourtant la Terre est si petite, vue de l’espace.
Ma ville est grande et j’aimerais que tu la connaisses. Tu aimeras ce petit coin
de la Terre au climat changeant au fil des saisons.
La vie nous sépare. Nous sommes venus de la même source. Nous avons
grandi dans la même maison. Mais à partir de ce jour-là, nous avons vécu l’une
loin de l’autre. Parfois je me sens triste comme l’automne, oui je dis comme
l’automne parce que je vois la nature triste : chaque arbre perd ses feuilles, le
vent passe pour les prendre comme le temps qui passe pour prendre nos
souvenirs et oui, ma sœur « BIZA », c’est ça la vie…
Ma mère,
Tu me manques beaucoup. Souvent je me dis : qu’est-ce que ma mère fait maintenant?
J’aimerais que tu sois tout le temps heureuse et en bonne santé. Je ne sais pas
qu’est-ce que je dois dire, parce que tous les mots sont petits devant toi. Je te
dis merci pour tout ce que tu as fait pour moi.
Mon ami,
Je suis très loin de toi. Mais tu restes dans mon cœur. Je sais que je ne parle
pas avec toi tous les jours. Je sais aussi que je ne t’écris pas régulièrement.
Mais je pense à toi chaque jour, chaque minute et chaque seconde.
Je m’appelle Rumana. Je viens du Bangladesh. J’habitais dans un village, mais ici
j’habite dans une ville. Il y a beaucoup de développement à Montréal et aussi beaucoup
de différences entre les deux pays. Je suis contente de vivre ici.
Mon nom est Nimisha. Un jour quand j’ai regardé dans tes yeux, je t’ai trouvée
très belle. J’ai vu toute ma vie dans tes yeux qui sont comme la mer et le soleil.
Je veux vivre toute ma vie dans tes yeux.
Isabelle, Nicole, Marie-Christine, Johathan, Kanal, Guykaubre, Mohamed,
Ginette, Dounia, Irène, Leïla, Ana-Christina, Lorraine, Suzanne, André, Louise,
Laila, Monique, René, Marie, Diane, Armande, Pauline, Mireille, Min Marcela, Atif
À mon ami d’outre-mer,
Je te dis que le monde est plus qu’une pomme. On a beau croquer dans la nuit,
il reste encore quelques zestes de soleil pour nous dire sa beauté.
J’ai vu beaucoup de choses, et je suis très triste parce qu’il me manque aussi
beaucoup de choses. Je me souviens des choses que nous avons faites.
Jamais je ne vais oublier.
Cousine Leïla, d’Algérie : je t’aime. J’adore ta bonne humeur.
Peu importe où tu vivras, vas toujours où ton cœur te porte!
La passion des mots m’emmène dans des pays inconnus.
J’ai quitté mon pays depuis plus de 20 ans pour venir à Montréal en espérant trouver une
nouvelle, bonne vie.
Sans contester : la vie ici est pleine de liberté, avec une meilleure éducation, même un
bon système de santé, un transport public agréable…
Mais j’ai dû m’adapter au rythme de vie. Mes enfants grandissent puis vont travailler, de
plus en plus ils s’éloignent. La solitude, tôt ou tard, apparaît, mais c’est normal… Je
l’accepte.
L’homme est comme un oiseau sans ailes
il vole, il se déplace, il immigre pour obtenir
la paix, la chaleur et peut-être la nourriture
Moi, je suis un oiseau d’origine libanaise
qui cherche la paix. J’ai quitté mon nid, mon pays, mes parents, mes amis, mes affaires…
Je suis tombé de l’arbre où j’ai chanté
J’ai quitté mon enfance, mes rêves…
Quand je suis arrivée au Canada, j’étais vraiment comme une enfant parce que j’ai trouvé
la vie ici très ouverte. J’ai pensé que j’étais seule. Je ne savais pas quoi faire! Et après
quelques années, j’ai appris beaucoup de choses que je ne faisais pas. Aujourd’hui, j’ai
envie d’amener toute ma famille ici et les amies aussi pour vivre comme moi et apprendre
toutes les choses que j’ai apprises ici. Mais malheureusement, je ne peux pas amener
tout le monde que j’aime au Québec.
Je pense que la vie ici est plus facile que dans mon pays, parce qu’ici c’est
propre et sécuritaire. J’aime aussi pouvoir aller à l’hôpital et avoir la liberté de
parler.
Quand je suis arrivée à Montréal j’étais célibataire.
Un jour quelqu’un est venu chez moi, que je ne connaissais pas
et il m’a offert une bague.
Il m’aimait beaucoup.
Après deux semaines nous étions mariés.
C’est tout.
La vie, dans mon pays, là-bas en Asie, ce n’est pas aussi beau qu’ici.
J’étais très triste. J’ai eu beaucoup de difficulté quand j’ai commencé l’école en
français. Maintenant je suis très contente. Je pense que c’est la vie vraie.
Écoutons comme le cœur de notre planète bat. Est-il content, en santé?
Écoutons et réagissons!
Dis je t’aime avec le message de porter le cœur aux quatre coins du monde
qui est beau et laid à la fois. Généreux et cruel, fascinant et incompréhensible.
Si le monde te semble fou méchant, odieux, injuste, violent, rentre très vite en toi afin de
retrouver la joie, l’amour, la sagesse, la paix.
La Terre, la seule planète pouvant accueillir la vie.
C’est à nous de voir comment on veut être : bien ou mal?
Alors, on change ou non?
Il faut arrêter de se faire mal, de s’entretuer, de s’autodétruire.
Que dans chaque maison, chaque village, chaque ville, une personne écoute,
discute et ose refaire le monde. Le détricoter, le refaire à partir de zéro.
Changer le patron. Changer la laine, les broches, la conception. Être conscient
de la nécessité.
Il faudrait s’ouvrir aux autres pour mieux les comprendre et les aider. Avoir un
climat de vie meilleur.
Le monde t’appartient
le fleuve coule
de tourments en chansons
d’amour en désamour
L’important c’est dire
je t’aime
nul besoin de guirlandes et chandelles
un sourire suffit
Le monde est à tous ceux qui sont prêts à le respecter.
Les problèmes de pollution sont causés par la race humaine.
Si on demandait aux ours et aux loups, ils auraient des réponses très
pertinentes, des suggestions très évidentes.
Selon moi le monde n’appartient pas à tout le monde. Il appartient seulement
aux gens riches, aux grosses compagnies et aux pays industrialisés, qui font de
ce monde un monde injuste et plein de malheurs.
Trop de perte, de gaspillage, l’essentiel à la survie s’éloigne de nous. Savonsnous déjà qu’il est trop tard? Le partage pour la survie est inévitable.
Notre Terre est en train de pourrir. Dans la poubelle, ça s’accumule. L’air noircit, la neige
autrefois blanche est noire comme la suie. Mes poumons sont aussi gris que la fumée qui
sort des tuyaux d’échappement qui polluent la ville.
Nous en sortirons-nous ou avons-nous déjà mené notre Terre vers sa
destruction? Nos enfants et nos petits-enfants vivront-ils dans des bulles où l’air
est purifié? Arrivera-t-il le jour où nous ne pourrons même plus nous nourrir des
fruits de notre Terre? Oh, notre Terre, pardonne-nous de t’avoir saccagée. Nous
n’avions aucune idée de ce qui arriverait. Mais… l’ignorance excuse-t-elle les
erreurs?
L’homme sait qu’il est assis sur la branche qu’il est en train de couper, mais il
pense qu’il s’en sortira et, même, qu’il tirera profit de la vente du bois coupé.
On fait comme si on ne savait pas vraiment ce qui se passe.
On accepte la désinformation pour garder bonne conscience.
L’ignorance des gens instruits nous menace. Facilement manipulables.
Espoir : ça fait peut-être partie d’une volonté divine, c’est peut-être prévu.
Il manque beaucoup d’amour sur Terre. L’amour n’est pas bien coté en bourse. Pourtant,
c’est ce qui permettrait une meilleure répartition des richesses.
Par la conscience : voir si nos actions tiennent compte des autres.
La lutte pour la survie est désuète pour amener un monde meilleur.
Vitesse. On rend les enfants pas normaux. Les gens courent.
Vitesse accélérée.
Les enfants feront des adultes froids.
Je ne sens pas que je contribue aux enjeux planétaires. Je suis un grain de sable dans le
désert. Je vois, j’écoute la planète et tout semble défiler comme dans un film dont je ne
peux modifier le cours.
Recyclage, réutilisation, faible consommation, choix écologiques. Je suis plutôt
responsable.
Je vois qu’on est dans un monde un peu solitaire, égoïste. On a perdu beaucoup
de valeurs. Ce monde n’est pas équitable : il y a des très riches et des très
pauvres. Quand on gagne plus d’argent, on est plus important et réputé, peu
importe ce qu’on est comme personne. D’où je viens c’est très difficile d’avoir de
la stabilité économique. Beaucoup de personnes ne vont peut-être jamais sortir
de la pauvreté. Ils apprennent à donner de la valeur au peu qu’ils ont et essaient
de vivre heureux quand même. Ça, c’est quelque chose que ceux qui en ont de
trop ne sont pas capables de faire, au moins la plupart.
Je vois des enfants tristes et seuls face à un monde de violence lorsque j’écoute les cris
de haine. Mon espoir : que les adultes découvrent à quel point nous sommes petits en
dedans, quand nous nous mettons en colère. À quel point nous avons, en fait, peur.
La peur nous enchaîne et nous empêche de nous envoler dans le monde.
Sur notre Terre, ce n’est pas tout le monde qui peut rêver.
C’est le pouvoir qui mène. Des peurs font faire des gestes d’impulsivité.
Dommage, triste de voir que des enfants sont nés, vivent dans la guerre, la violence.
Le monde peut être à soi, ça dépend d’une ouverture d’esprit.
Ici aussi il y a des injustices, c’est triste.
Le monde ne va pas bien. Il nous ressemble.
Espoir : s’asseoir, discuter, s’écouter pour résoudre.
Commencer par soi.
Je suis au désespoir de voir comment évolue ces dernières années notre société. Les
valeurs morales entrent de moins en moins en ligne de compte. Sans espoir nous
sommes finis.
Dans un autre monde mes pensées voguent
j’y vois sang, feux et pleurs
tristes présages.
Incompréhension et peur se mêlent
couple amoureux
inséparable
visions d’intolérance
Religion, race, nation
frères de guerre
unis par le sang versé
Des belligérants qui défendent
leur culte prônant la tolérance
par des coups de semonce
des bombardements préventifs
Destruction, famine, peste
sœurs faucheuses
unies dans la souffrance
de ceux dont le sang n’a pas coulé.
Récoltant de la folie des hommes
leur fruit préféré : la mort.
Nous vivons dans la science-fiction. Les gens circulent à travers le globe par millions.
Notre monde se transforme en gros village. Parfois j’ai l’impression que la comparaison
avec le Titanic se dirigeant vers l’iceberg s’applique à la course folle dans laquelle nous
sommes engagés. J’espère de tout cœur que je fais fausse route.
Les chefs de gouvernement, les ministres, les industriels, les compagnies mènent le
monde. Pas de justice sur cette Terre. Les riches peuvent tout et agissent sur tout.
Quant à moi, un rien peut faire mon bonheur : le sourire d’un enfant, une conversation
avec mon frère ou ma sœur, une sortie avec une amie.
Quel désastre que de créer un climat de peur, de suspicion et d’intolérance!
Nous sommes le blanc
le noir, la paix et la guerre, l’amour
et le contraire, le héros et le tyran
nous sommes simplement une espèce de plus.
Il faut arrêter de penser argent et court terme, mais plutôt environnement et long terme.
Nous sommes prisonniers de nos propres inventions, de nos propres illusions et nous ne
nous en rendons même pas compte.
Sommes-nous vraiment libres?
Le monde :
Je suis seul. Je me sens seul comme un cerf-volant vole dans le ciel sans corde.
Tout le monde est responsable du monde.
Grandes inégalités entre pays et individus.
Certains jours il y a de l’espoir.
On sous-estime notre force.
Changement : volonté collective.
Éléna, Hetal, Ratana, Zemmour, Reyna, Kadir, Rumana, Nimisha, Mona, Avi Anita,
Zouka, Tien, Sasra, Anam, Virdi, Sabrina, Alain, Beyzik, Jyothi, Vicente, Darryl, Anh,
Ky, Huguette, Desosta, Laurent, Serge, Sylvie, Brigitte, Ali, Nancy, Inoussi, Gabriel, Djata
Kassandra, Camille, Marly, Laura, Johnny, Michel, Jules, Hajar, Ritchie, Rachelle, Sergio,
Guillaume, Frédéric, Tu, Bac
Si parfois vous sentez que vous êtes seuls, n’oubliez pas que la vie a de bons moments et
que vous pouvez réaliser vos rêves avec un peu d’effort. Et croyez que vous pouvez le
faire parce que vous êtes très importants et que vous pouvez compter sur moi.
Pourquoi toujours séparer, cloisonner, identifier, diviser? Nous appartenons à un tout,
sommes tous liés.
C’est notre vie qui est en jeu et celle de la race humaine. Nous devrions tous être égaux.
Qu’on se lève et qu’on arrête d’agir comme des égarés.
Arrêtez les destructions!
Dignité humaine, liberté d’expression.
Sauvons notre Terre! C’est notre responsabilité!
Soyez plus tolérants.
L’indifférence est pire que la haine.
Je souhaiterais voir la paix dans le monde, éviter les guerres, avoir un bon cœur.
Ce monde, aujourd’hui, doit changer ses priorités, doit revenir à la connaissance de soimême parce que le plus important dans la vie, c’est d’être heureux chaque jour, pouvoir
devenir un meilleur être humain. Laisser la compétition, la recherche du pouvoir, de
l’argent, de la richesse.
Participer à l’amélioration du monde.
Même si tous ne sont pas conscients des problématiques environnementales qui
pourraient mettre en péril la survie de l’être humain et des animaux. Mes rêves de
révolution se sont transformés.
Maintenant je fais mon gros possible pour réduire l’impact de mon existence dans ce
monde qui, j’espère, restera magnifique pour mes arrières petits-enfants.
La vie n’est pas un restaurant. Arrêtons d’attendre d’être servis, allons chercher nousmêmes ce que nous voulons. C’est un beau cadeau de la nature. Il faut qu’on utilise ce
cadeau avec responsabilité.
On vit dans le monde juste une fois.
La Terre est belle, les arbres, les fleurs, les fleuves, les animaux, la famille, les enfants…
Pourquoi on ne les garde pas dans cette condition? Les solutions sont :
Aimez-vous
Respectez-vous
Ne consommez pas les choses dont vous n’avez pas besoin. Protégez l’environnement.
Arrêtez la violence
Arrêtez de détester l’un et l’autre.
Vivez dans la paix, la vie est belle et merveilleuse.
Ping, Shehrazade, Sacha, Adriana, Miriam, Fatima, Irina, Andréa, Neri, Noé, Soumia,
Élisabeth, Rainbow, Luna, Ling, Luisa, Carol, Christian, Deramchia, Claudia, Didi, Aglika,
Olga, Lucia, Khaled, Mayda, Adriadna, Patricia, Salma, Mohamad, Heidi, Ratha, Katiana,
Jutta, Violeta, Carline, Edner, Alba Iryna, Javier, Israël, Tukhim, Feliipé, Guillermo
Chaque jour le monde est différent selon la paire de lunettes que je choisis.
Tout est mouvement, tout est infini.
Notre planète est notre maison. Il faut travailler main dans la main pour que le rêve
d’égalité devienne réalité. Une maison où vivent des amoureux, des amoureux du monde.
Nous souffrons, nous respirons, nous vivons et nous vivrons sur cette terre. Chacun sa
croyance, chacun sa vie, mais alors pourquoi nous polluons?
Plus de douceur, plus d’amour, plus de compassion.
S’ouvrir les yeux. Un simple geste, non? Donner ce que l’on aimerait recevoir.
Un jour tous nous serons réunis
comme citoyens de la planète Terre
ensemble nous exulterons!
Le monde appartient à tout le monde.
Des grottes de Lascaux aux toilettes publiques, l’Homme s’exprime.
Donnez-moi une muraille, je referai le monde.
La Terre appartient à tout le monde. Pourquoi un être humain, en raison de l’endroit qui
l’a vu naître, aurait-il le droit d’exclure une personne qui serait née à l’autre bout du globe?
Il faut vivre autrement… et puis mourir en paix.
L’amour, cette force, sauvera le monde.
Chaque geste compte.
Roland, Loan, Précilia, Mesad, Vélia, Yadira, Samuel, Chimène, Kassem, Mélita, Maria,
Anna, Renée, Noémia, Claude
La Terre est pour tout le monde.