La Nef des Fous-La Nef des Folles.

La Nef des Fous-La Nef des Folles.
Epilog am 20. Oktober 2015, 19.30 Uhr, CCF, Münsterplatz, Freiburg
Ein Jahr lang haben 200 Jugendliche vom Deutsch-Französischen Gymnasium Freiburg, dem Gymnasium
Muttenz Basel und der Musikuniversität von Sélestat sich mit dem humanistischen Erbe unserer Regio
auseinandergesetzt. Fokus war das Thema „Narrenschiff“ und die Humanisten Sebastian Brant und Erasmus von
Rotterdam, die um 1500 das Rheintal bereisten. Im April wurden die Ergebnisse in einer großen multimedialen
Performance präsentiert. Vier Schülerinnen des Deutsch-Französischen Gymnasiums fanden in der Thematik der
„Folie“ eine ganz eigene Inspiration und sind der Frage nachgegangen: „Worin könnte die Verrückheit unserer
heutigen Zeit bestehen?“ Daraus ist der experimentelle Kurzfilm Of lost sheep entstanden, der versucht, den
inneren Weg dreier jugendlicher Mädchen zu porträtieren, die ihr Heranwachsen im Rhythmus ihrer Besuche im
Web erleben. Identitätssuche als verrücktes Navigieren auf einem modernen Nef des Folles im virtuellen
Raum…
Das Team des Narrenschiffs, Mathias Schillmöller (Konzept, Regie, Leitung), Christoph Huldi, Sophie Marest
(Leitung), Marie Schoenbock (La Folie-Darstellerin), Matthias Baumann (Video), Gilles Dupas (Bildende
Kunst) sowie der Cinéma-Spezialist Flavien Le Bouter und die Psychotherapeutin Prof Dr. Claudia Spahn treffen
in einer spannenden Diskussionsrunde auf die vier Filmemacherinnen.
Daneben erwarten Sie das Kurzvideo des Narrenschiffs, musikalische Livedarbietungen und die Premiere des
Films von Apolline Simons, Charlotte Rézé, Lila Grimaldi und Laetitia von Roell.
Rendez-Vous: Dienstag, den 20. Oktober um 19.30 Uhr, CCF, Kornhaus, Münsterplatz, Dauer ca. 90 Min.,
Eintritt frei. Link zum Event: http://ccf-fr.de/10452/la-nef-des-folles-epilogue/
Apolline Simons (DFG Freiburg, Klasse Terminale), eine der Darstellerinnen, beschreibt das Projekt so:
Nous sommes quatre filles de terminale qui avons eu la chance de bénéficier d´une bourse pour nous lancer
dans l´aventure de la création d´un film.
Notre réflexion et notre travail ont commencé il y a un peu plus d´un an. Mr Schillmoeller travaillait alors sur le
projet de la Nef des Fous, et au fil de nos discussions nous nous sommes demandé comment nous percevions la
folie dans notre société. Où réside cette folie? Nous avons pensé à Internet, comme tout le monde actuellement,
mais même si son principe d´ anonymat et de liberté absolue le rend dangereux, ce n´est jamais qu´un outil.
Ce qui fait son danger, ce qui peut causer une véritable dépendance, une folie, un déséquilibre, c´est que bien
que l´outil soit phénoménalement complexe, il n´est jamais expliqué à ceux qui commencent à s´en servir et
surtout aux jeunes ( de plus en plus jeunes). Ceux-là l´utilisent même souvent plus que leurs parents (ils
l´utilisent mais le maîtrisent-ils?). Ils sont alors livrés à une masse d´informations dont ils font usage pour se
construire et pour construire leur vision du monde. Parfois cela permet de s´ouvrir à des cultures différentes, de
devenir plus tolérant, mais il est facile aussi d´oublier ce qu´est internet et de se déconnecter de la réalité.
Notre film devait donc se centrer autour de personnages en évolution qui vivent leur adolescence au rythme de
leurs rencontres sur le web. Nous voulions aussi attirer l´attention sur le fait que cette période est celle où
l´identité se construit. Au cours de l´étrange processus qui fait d' enfants (innocents?) des adultes (
responsables?), c´est peut-être la phase la plus intrigante mais aussi la plus troublante. Dans une société qui
demande de plus en plus tôt aux jeunes de présenter une identité à la fois unique et conformiste, trois jeunes
filles tentent de s´échapper de leur réalité. Un parallèle est fait entre une toute jeune femme enceinte dont
l´enfant évolue, fragile et dépendant de l´environnement protecteur du corps maternel, et les trois jeunes filles en
évolution aussi, fragiles aussi, qui se créent aussi une bulle de rêves et désirs irréalistes en oubliant qu´elles
vont devoir s´adapter à la société. Finalement, elles représentent dans leurs différences trois chemins qu´une
jeune adolescente peut empreinter.
Pour montrer la vie mais aussi le monde intérieur des trois filles, nous n´avons pas hésité à essayer d´utiliser
des moyens différents. Notre film est certainement, pour nous, un film expérimental. Nous avons incorporé des
parties de dessins animés, des chansons qu´une d´entre nous a composées et chantées, des "flash-frames", Une
partie du court-métrage est volontairement théâtral, grotesque. Les problèmes "qu´affrontent" les jeunes filles
sont ridicules pour des yeux d´adultes, mais dans leur vision égoïste et égocentrique, tout peut devenir un
élément dramatique.
Finalement. c´est un travail auquel nous avons beaucoup donné. Les personnages sont fictifs mais l´évolution
dont nous parlons est celle que nous avons vécue et vivons encore: c´est notre vision de la "folle adolescence".