memento mori extrait - éditions épingle à nourrice

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illustration de couverture : Corinne Sonnerat
Éditeur : Gens du monde (association loi 1901)
ISBN 978-2-919521-24-1
SIRET : 521 903 294 000 10
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Micaël OGNIBENE
MEMENTO MORI
MEMENTO VIVERE
Préfacé par Yves Duteil
éditions épingle à nourrice
DU MÊME AUTEUR :
CALICES (2011) : nouvelle édition à venir
aux éditions épingle à nourrice :
FRAGMENTS DE CŒUR (2012)
CŒUR CONTRE CŒUR (2012)
ÉCUMES (2013)
CHANTS D’AUTOMNE & ROSSIGNOL (2013)
FABLES & PARABOLES (2013)
STANCES (2014)
AVANT-PROPOS
Nous possédons tous en notre imaginaire, le privilège
d'un concept poétique confiné aux tréfonds de notre
conscience ! Goûter à la poésie de Micaël Ognibene
c'est en boire l'onde, c'est écouter la musicalité de
notre langue avec ses mots à lui ! Il semble que dans
ses veines coule une source de passion.
MEMENTO MORI (Souviens-toi que tu es mortel)
est une symphonie de beaux mots et de sentiments
d'Amour, nobles et profonds.
Dans ce recueil, on ressent la douceur, mais aussi la
douleur d'aimer du Poète, car il donne si fort qu'il en
désespère parfois.
Recueil puissant, un hymne à l'Amour, un lien direct,
authentique, spontané, la perception des sentiments
véhiculant les passions, teintée parfois de regrets,
allant jusqu'à la haine, mais nous ramenant toujours
vers le rêve.
Je ne peux conclure qu'en citant André Chénier :
« L'art ne fait que des vers, le Cœur seul est poète »,
et là, je pense sincèrement que Micaël Ognibene est
un sacré Poète de l'Amour, qui met notre cœur en état
de grâce.
Pierrette Barbazza
Membre de la Société des Poètes Français
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PRÉFACE
Comme moi, laissez-vous emporter dans le
tourbillon poétique de Micaël Ognibene, un
univers intérieur, tactile, sensuel et amoureux,
rempli de cette folie qui mène à la sagesse, qui
nous dit « quiconque n'aime jamais porte une
cicatrice »...
Obsédé par la quête d'un amour fragile et
sensible, cœur écorché dont les mots déchirent le
silence des pages blanches qui boivent ses larmes,
il veut percer le mystère et dans ses vers de
souffrance, la lumière du bonheur inonde chaque
mot et déborde de chaque ligne...
Mis à nu, sans tabou, il nous guide en son cœur
pour mieux entrer en nous.
Vous pensez pouvoir percer le mystère ? Micaël
Ognibene vous emportera bien plus loin...
Yves Duteil
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INTRODUCTION
L'ivre de mon passé
J'ai jeté par-dessus mon cœur
Ces pensées qui le rendaient lourd ;
C'était sans compter sur l'amour
Son hôte, qui l'a rempli de bonheur...
Faites-lui une fois place
Et vous ne pourrez plus le déloger !
Certains renient leur passé
Et les souvenirs effacent.
À y bien réfléchir, le renier serait me vider
De tout ce qui emplit mon présent !
Où reposerais-je mes pensées
Lorsque de leur journée fatiguées
Elles désireraient se délasser ?
Où préparerais-je le menu
Qu'il soit fait de poèmes ou de proses
Si mon cœur est complètement nu
Des senteurs et épines de roses ?
Combien aurais-je froid sans sa couverture de pétales !
Quel bonheur apprécierais-je, si je n'ai mal ?
J'aime mon passé, j'aime mes erreurs
Je ne renierai aucun de ces bonheurs
Pour un vide dénué de leurs essences.
J'en ferai encore strophes et stances !
J'exhiberai encore ses formes
Car mon passé est : belles !
Jette-t-on décemment aux oubliettes
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Ces pensées, parmi les plus guillerettes
Sans mettre en danger son château for ?
Mes erreurs m'ont grandi... le précipice
En lequel se jettent mes larmes chaudes.
Entendez le bruit de leur chute, appréciez ces odes
Versez-en un peu en votre calice
Buvez, dégustez-les doucement...
Chaque peine a bonifié la prochaine cuvée
Pour un nouveau cru millésimé.
Gardez-le un temps en bouche
Plus longtemps qu'elles n'ont été en ma couche,
Aimez-le comme je les ai aimées
Sans concessions, sans boniments...
Qu'en ferez-vous ?
Le cracherez-vous ?
L'ingurgiterez-vous ?
J'en ai fait l'ivre de mon passé...
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Poésie crépusculaire
Lorsque s'assoupit ce qui me reste de vie
J'écoute ce qui s'en expire
Et si je le trouve beau à lire
Je laisse ma main, - de son écriture automatique
Qui assurément me vient des profondeurs
De mon inconscient, - prendre conscience.
Je ferme les yeux et sans faire le tri
Je laisse mes délires symptomatiques
Puiser à même mon cœur
Comme une éphémère délivrance...
Les plaies dont s'extirpe le pus
Sont autant de cordes, de portées.
Une mélodie s'en dégage.
Mon amer sera alors au palais
Ce que le sucre est à l'envie
Un besoin démesuré - l'âme en crue Ma nuit sera les étoiles du mage
- L'esprit, calculant la partition de son cri...
Je pose un décor attrayant
Un de ceux qui apaisent le regard
Pour délivrer l'ultime hommage.
Qu'importe alors l'œil vulgaire et lent
Qui ne sait y voir l'art
L'envie, ou même la rage.
Les rayons qui s'alignent à mon relief
Et finissent en mes yeux
S'éteindront ma nuit tombée...
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