White Laffite - La Bella Cubana

Transcription

White Laffite - La Bella Cubana
José White
(1836-1918)
Bella Cubana
José Silvestre de los Dolores White Laffite naquit à Cuba d’un père commerçant
espagnol et d’une mère afro-cubaine. Il apprend le violon et la composition, puis
le piano, la viole, la contrebasse, la flûte, la trompette, le cornet, la guitare…
Exemple rare d’un musicien qui aura maîtrisé au cours de son existence, pas moins
de 16 instruments ! Virtuose du violon, il est accompagné lors de ses récitals par
Louis Moreau Gottschalk qui l’encourage à aller étudier à Paris. A partir de 1855,
il entreprend des études au Conservatoire où il enseigne quelques années plus
tard tout en étant membre de l’Orchestre de la Société des concerts du
Conservatoire. Il devient l’ami de Rossini, Ambroise Thomas, Gounod, Saint-Saëns…
Il mène par ailleurs une carrière de soliste international, jouant sur son Stradivarius,
le « Chant du cygne ». Il se produit régulièrement aux Amériques, collaborant avec
les plus grands orchestres nord-américains. On le surnomme alors le « Paganini de
Cuba ».
En 1877, José White s’installe au Brésil où il prend la direction du Conservatoire de
Rio de Janeiro. En 1889, il revient définitivement en France. A nouveau professeur
au Conservatoire de Paris, il enseigne à Georges Enesco et Jacques Thibaud.
Parallèlement, il compose nombre de partitions dans les répertoires les plus variés,
des pièces de genre à des messes.
Bella Cubana est une habanera qui n’a jamais été oubliée à Cuba. De nombreuses
transcriptions de la partition éditée en 1910 ont été réalisées. Cette musique
nostalgique est habilement élaborée sur un rythme binaire que l’on retrouve dans
les anciennes guarachas (chanson satirique et burlesque) et merengues (danse
paysanne) haïtiennes.