le ballon rouge - Halle aux grains

Transcription

le ballon rouge - Halle aux grains
LE BALLON ROUGE
LE BALLON ROUGE
Réalisation et scénario Albert Lamorisse
Directeur de la photographie Edmond Séchan / Montage Pierre Gillette
Musique originale Maurice Le Roux / Son Pierre Vuillemin
Avec Pascal Lamorisse, Sabine Lamorisse, Georges Sellier, Wladimir Popof, Paul Perey, Renée Marion,
Michel Pezin avec le concours des enfants de Ménilmontant et des ballons de la région parisienne.
CINÉ - CONCERT
Mis en musique par
François Ripoche batterie, chant / Stéphane Louvain guitare, chant / Laetitia Shériff basse, chant
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Son Olivier Ménard
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MERCREDI 16 MARS 2016. 19H30
POUR INFO...
FRANÇOIS RIPOCHE est notamment l’instigateur du groupe de jazz Françis et ses peintres.
Parmi ses très nombreux projets, on compte plusieurs ciné-concerts, autant de films muets
(Le lys brisé, Tabou ...) que de films parlants (Oyuki la vierge, El Vampiro ...).
Halle aux grains / 50 mn
STÉPHANE LOUVAIN est guitariste et chanteur. Membre fondateur de The Little Rabbits,
il fait partie du groupe French Cowboy. Il a également accompagné Philippe Katerine et
Jeanne Cherhal.
représentations sur le temps scolaire
JEUDI 17 MARS . 10h & 14h15
LAETITIA SHÉRIFF a produit trois albums depuis 2004, tous salués par la critique. Elle
collabore également avec le groupe Trunks et a créé un ciné-concert sur Sa majesté des
mouches de Peter Brook.
----------------------------------------------------------------------------------Qu’est-ce qui vous a amené à travailler ensemble sur un projet de ciné-concert ?
Avec François on a déjà travaillé ensemble sur un ciné-concert et ça s’était plutôt bien passé.
Lorsqu’il m’a proposé de remettre ça j’ai tout de suite dit oui. On s’est demandé avec qui on
pourrait collaborer et le nom de Laetitia Shériff s’est imposé de lui-même. Ça fait longtemps qu’on
se connaît avec Laetitia mais on n’a jamais travaillé ensemble, c’était l’occasion.
PRODUCTION : AKOUSMA
AVEC LE SOUTIEN DU DÉPARTEMENT DE LOIRE-ATLANTIQUE
La feuille de salle est téléchargeable sur la page du spectacle
www.halleauxgrains.com
Pourquoi avez-vous choisi ce film ?
C’est Laurent Mareschal qui nous a fait des propositions de films et notre choix s’est finalement
arrêté sur celui-ci. C’est un film très poétique avec peu de dialogues et qui se prête complètement
à l’exercice.
Comment avez-vous composé pour ce film, comment a-t-il influencé votre musique à tous les 3 ?
On a d’abord commencé à composer sans penser au film, comme si on préparait un répertoire
pour un concert. On a beaucoup jammé puis en écoutant les séances chacun a fait une liste de ses
morceaux favoris. On a comparé tout ça puis on a approfondi le travail en bossant les structures
pour en faire des vrais morceaux de groupe. Le film a certainement influencé notre jeu car tout le
monde l’avait vu avant de commencer les répétitions. On ne s’est pas du tout focalisé sur l’image.
C’est par la suite que l’on a destructuré les morceaux écrits pour sortir des thèmes et les faire coller
au film.
Est-ce que la réaction des enfants influence votre interprétation pendant le spectacle ?
Absolument pas, la musique est écrite. On se laisse des passages d’improvisation mais
personnellement, pendant le spectacle je reste concentré sur ce que j’ai à faire et les réactions du
public ne changent pas ma façon de jouer. Sauf si les gens nous jettent des tomates, mais bon, il y
a peu de chances que ça arrive …. ce n’est pas la saison !!!
LE FILM
SUR LE CHEMIN DE L’ÉCOLE, UN PETIT GARÇON TROUVE UN MAGNIFIQUE BALLON ROUGE.
C’EST LE DÉBUT D’UNE SIMPLE ET BELLE AMITIÉ, À L’ECART DES AUTRES ENFANTS ET DE
L’INDIFFÉRENTE RIGIDITÉ DU MONDE DES ADULTES.
Entièrement tourné dans les rues du Ménilmontant encore très populaire des années 50, Le
Ballon rouge invente un genre : le conte documentaire.
Palme d’or du court-métrage à Cannes en 1956 et Oscar du meilleur scénario, le quatrième
film d’Albert Lamorisse (qui venait de réaliser le tragique Crin-Blanc) est proche de l’univers
de Jacques Prévert, universel, économe de moyens et très émouvant. La bande-son originale
contient fort peu de dialogues et beaucoup de bruits d’ambiance. Le trio y a adjoint une
nouvelle partition, guitare, basse, batterie et chœurs, où l’immédiateté n’exclut en rien la
délicatesse, bien au contraire !
Le Ballon rouge recevra de nombreux prix. En 1956, il accumule les récompenses dont le Prix
Louis Delluc, le prix spécial British Academy of Film and Television Arts (BAFTA) et la Palme
d’Or au festival de Cannes…
Il triomphera en 1957 en remportant un Oscar à Hollywood. Mais la consécration suprême
arrivera en 1968 en étant déclaré «meilleur film de la décennie» aux Educational Film Award.
À l’image de Crin Blanc, Albert Lamorisse fera du Ballon rouge un livre de jeunesse et tournera
une suite : Le Voyage en Ballon, en 1960. Long métrage d’1h25 où l’homme se familiarisera
avec la technique de l’hélivision (les prises de vues par hélicoptère) qui lui vaudront plus tard
la vie.
L’apogée du Ballon rouge verra par la suite le déclin du réalisateur. Albert Lamorisse se
focalisera dans ses autres réalisations principalement sur l’aspect technique, toujours en
quête d’innovations esthétiques afin de pouvoir y trouver une beauté visuelle. Ses derniers
films sont sûrement les plus méconnus du public, alors qu’il utilise toujours le même type
de décors (Le Songe des chevaux sauvages) pour attirer les foules. Malgré une remise en
question sur ses qualités scénaristiques avec Fifi la plume, Lamorisse tentera une ultime
expérience avec Le Vent des amoureux qu’il tourne en Iran. Mais il ne reviendra jamais de ce
tournage où il mourut dans un accident d’hélicoptère en 1970.
Même s’il n’a pas réalisé de longs métrages ayant marqué les esprits, Albert Lamorisse
demeure un réalisateur honteusement méconnu. Certes il n’a jamais eu l’envergure d’un
Godard ou Truffaut, mais demeure un artiste ayant su construire son propre univers ; une
atmosphère instaurant avec finesse un goût particulier sur les bobines. Il serait regrettable
de négliger la qualité de ses films débordant de candeurs et de poésies. Pourtant, il est de
nos jours difficile de trouver des informations sur ce réalisateur qui a su construire un univers
enchanteur et envoûtant. Tellement difficile qu’il est peu aisé de trouver sa filmographie en
DVD. Heureusement, il arrive encore au détour d’une recherche Youtube de retrouver ces
fables ayant bercé le coeur de nombreux enfants.
PROCHAINEMENT...
PARIS
Mardi 22 mars. 20h30 / Mercredi 23 mars. 19h30. Halle aux grains
MISE EN SCÈNE DE DAVID BOBÉE
Dans son petit appartement parisien, défraîchi, dont les murs laissent
filtrer images et sons de la ville lumière, Parfait, éboueur congolais,
raconte ses jours de chauffeur de camion-poubelle et ses nuits de
« sapeur » au cœur du Xè arrondissement. Après le travail, tout change ; il
prend sa place dans la Société des Ambianceurs et Personnes Élégantes,
ses surenchères d’extravagance vestimentaire et ses joutes oratoires.
AFECTOS
Jeudi 7 avril. 20h30. Halle aux grains
LE FLAMENCO CONTEMPORAIN DE ROCÍO MOLINA
À 32 ans seulement, la danseuse prodige Rocío Molina a
révolutionné le flamenco. Dans Afectos, accompagnée par le
contrebassiste Pablo Martin, sublimée par la voix de Rosario « La
Tremendita », elle enchaîne les pas avec sensualité, précision et
puissance, dans un décor dépouillé. À travers la voix, le corps, les
vibrations et le silence, les trois artistes font preuve d’une modernité
rare et révèlent la fragilité de l’existence tout en rendant visibles
et palpables des sensations profondes.
SIETE SUEÑOS
Jeudi 21 avril 2016. 20h30. Halle aux grains
JEREZ LE CAM ENSEMBLE
Une création originale où le folklore, le tango et la musique tzigane
s’entremêlent ! Pianiste, accordéoniste et compositeur, Gerardo
Jerez Le Cam nous raconte une Argentine à la fois moderne et
d’un autre temps, celle du tournant de la dictature des années 80,
celle des contrastes entre la ferveur pour le football et la perpétuelle
dépression. À travers une histoire d’amour contrainte, et en
s’entourant de la chanteuse Sandra Rumolino, du percussionniste
Minimo Garay et du violoniste Iacob Maciuca, il donne à cette
fable tango une puissance musicale singulière.