la reforme du college a paris : une economie possible

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la reforme du college a paris : une economie possible
LA REFORME DU COLLEGE A PARIS : UNE ECONOMIE
POSSIBLE DE MOYENS
La réforme du collège abaisse les horaires règlementaires élèves de 1,5h en 6ème , de 2h en
4ème et 2,5h en 3ème et les augmente en 5ème de 1h. En y incorporant 3h de « marge heures
professeurs » le ministre se permet d’afficher une augmentation des moyens attribués à
chaque classe. A Paris les dotations de base devraient donc augmenter de 2000h (dont
1625h en 5ème du fait de l’introduction d’une LV2). Et notre ministre de se satisfaire de ces
moyens supplémentaires alloués au collège.
C’est vite dit ! Ces 3h « marge profs » devront financer les heures de latin et grec aujourd’hui
financées sur la dotation complémentaire (cf. Article 7 de l’arrêté). En clair, par un tour de
passe-passe, ce qui était avant financé en plus devra être prélevé maintenant sur la
dotation de base ! Ils sont donc clairement mis en opposition avec les groupes à effectifs
réduits : Langues anciennes ou dédoublement, il faudra choisir !
La dotation complémentaire pourra ainsi être amputée du financement des langues
anciennes : A Paris, cela peut se traduire par une baisse de 936h nécessaires au Latin et
273h au Grec. Elle baissera également mécaniquement par la suppression des sections
européennes et orientales. A Paris, 600 heures pourront ainsi être économisées par
suppression des 75 sections dont 23 en allemand, 36 en anglais, 18 en espagnol…
La suppression de la Découverte Professionnelle présente dans la quasi-totalité des collèges
permettra une économie de 351h.
La disparition de 125 classes de 6ème bilangues (dont 85 en allemand) permettra une
économie supplémentaire de 500 heures.
Au total, alors que le ministère affiche une augmentation
conséquente des moyens distribués par le biais de la dotation de
base (2000 heures), il s’offre la possibilité d’en récupérer 2660 sur la
dotation complémentaire soit un solde négatif de 36 postes.
Sans le dire, cette réforme permet bien de faire face à la crise de
recrutement. Elle abaisse les moyens d’enseignement nécessaires
et, en modulant les horaires, elle permet d’adapter les
enseignements aux personnels disponibles indépendamment des
besoins des élèves.