enseignement scolaire - Forum de la performance

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enseignement scolaire - Forum de la performance
F R A N Ç A I S E
BUDGET GÉNÉRAL
MISSION INTERMINISTÉRIELLE
PROJETS ANNUELS DE PERFORMANCES
ANNEXE AU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR
2015
R É P U B L I Q U E
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
NOTE EXPLICATIVE
Cette annexe au projet de loi de finances est prévue par l’article 51-5° de la loi organique du 1er août 2001 relative aux
lois de finances (LOLF). Conformément aux dispositions de la loi organique, ce document développe l’ensemble des
moyens regroupés au sein d’une mission et alloués à une politique publique. Il comprend les projets annuels de
performances (PAP) des programmes qui lui sont associés.
Cette annexe par mission récapitule les crédits (y compris les fonds de concours et attributions de produits
attendus) et les emplois demandés pour 2015 en les détaillant par programme, action, titre et catégorie.
Elle inclut une présentation de la programmation pluriannuelle des crédits de la mission, de leur évolution et des
principales réformes sur la période 2015-2017.
Suite aux modifications apportées à la maquette missions/programmes/actions dans le cadre de la construction du
projet de loi de finances pour 2015 et afin de permettre une analyse des écarts avec la loi de finances pour 2014, il a
été décidé de retraiter, lorsque cela était nécessaire, les données de la loi de finances pour 2014 dans les documents
budgétaires annexés au projet de loi de finances pour 2015.
Chaque programme constitutif de la mission est ensuite détaillé. Les parties relatives aux programmes
comprennent les éléments suivants :
La présentation des crédits et des dépenses fiscales associées
Les crédits, constitués d’autorisations d’engagement (AE) et de crédits de paiement (CP), sont détaillés selon la
nomenclature par destination (programmes et actions) et par nature (titres et catégories). L’évaluation des fonds de
concours et attributions de produits attendus en 2015 est précisée.
Le cas échéant, les dépenses fiscales rattachées au programme sont indiquées ainsi que leur évaluation (qui figure
également dans le tome 2 de l’annexe « Voies et moyens »).
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Le projet annuel de performances qui regroupe
la présentation stratégique du programme ;
la présentation des objectifs et des indicateurs de performance ;
la justification au premier euro des crédits qui développe le contenu physique et financier du programme ainsi que
les déterminants de la dépense et présente un échéancier des crédits de paiement associés aux autorisations
d’engagement ;
une présentation des principaux opérateurs et de leurs emplois ;
la présentation des crédits complets pour chaque action et programme de politique publique et de leur méthode
de calcul.
Sauf indication contraire, les montants de crédits figurant dans les tableaux du présent document sont exprimés en euros. Les crédits
budgétaires sont présentés, selon l’article 8 de la LOLF, en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.
Les emplois sont exprimés en équivalents temps plein travaillé (ETPT). On distingue les effectifs physiques qui correspondent aux agents
rémunérés, quelle que soit leur quotité de travail et les ETPT (équivalents temps plein travaillé) correspondant aux effectifs physiques pondérés par la
quotité de travail des agents. À titre d’exemple, un agent titulaire dont la quotité de travail est de 80 % sur toute l’année, correspond à 0,8 ETPT ou
encore, un agent en CDD de 3 mois, travaillant à temps partiel à 80 % correspond à 0,8 x 3/12 ETPT.
L’ensemble des documents budgétaires ainsi qu’un guide de lecture et un lexique sont disponibles sur le Forum de la performance :
http://www.performance-publique.budget.gouv.fr
TABLE DES MATIÈRES
Mission
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
Présentation de la programmation pluriannuelle
Récapitulation des crédits
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8
20
Programme 140
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU PREMIER DEGRÉ
25
Présentation stratégique du projet annuel de performances
Objectifs et indicateurs de performance
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
Justification au premier euro
Analyse des coûts du programme et des actions
26
32
42
45
66
Programme 141
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU SECOND DEGRÉ
Présentation stratégique du projet annuel de performances
Objectifs et indicateurs de performance
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
Justification au premier euro
Analyse des coûts du programme et des actions
71
72
79
98
104
137
Programme 230
VIE DE L’ÉLÈVE
145
Présentation stratégique du projet annuel de performances
Objectifs et indicateurs de performance
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
Justification au premier euro
Analyse des coûts du programme et des actions
146
150
160
164
190
Programme 139
ENSEIGNEMENT PRIVÉ DU PREMIER ET DU SECOND DEGRÉS
193
Présentation stratégique du projet annuel de performances
Objectifs et indicateurs de performance
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
Justification au premier euro
Analyse des coûts du programme et des actions
194
199
212
217
242
Programme 214
SOUTIEN DE LA POLITIQUE DE L’ÉDUCATION NATIONALE
247
Présentation stratégique du projet annuel de performances
Objectifs et indicateurs de performance
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
Justification au premier euro
Opérateurs
Analyse des coûts du programme et des actions
248
252
270
273
306
323
Programme 143
ENSEIGNEMENT TECHNIQUE AGRICOLE
327
Présentation stratégique du projet annuel de performances
Objectifs et indicateurs de performance
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
Justification au premier euro
Analyse des coûts du programme et des actions
328
331
336
340
358
MISSION
Enseignement scolaire
MISSION
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
Présentation de la programmation pluriannuelle
Récapitulation des crédits
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Enseignement scolaire
Mission
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DE LA MISSION
L’école de la République a su montrer sa capacité à élever le niveau général des élèves : ainsi, en quarante ans, le
nombre de bacheliers a triplé et les jeunes Français quittent le système éducatif plus diplômés que dans l’ensemble
des pays de l’Union européenne. Les résultats provisoires de la session 2014 du baccalauréat marquent, d’ailleurs,
une progression sensible des résultats, notamment dans les voies technologiques et professionnelles, qui se traduit
par un taux d’accès au baccalauréat en très nette progression (77,3 % en 2014 – chiffre provisoire – contre 73,8 % en
2013).
Pourtant, en dépit de ses réussites et de ses progrès, l’école française a des difficultés à lutter contre les
déterminismes sociaux, l’écart se creusant entre les élèves issus des milieux défavorisés et l’ensemble de la
population scolaire (cf. les enquêtes internationales comme PISA, parue en décembre 2013).
L’avenir d’un pays appartient à sa jeunesse et la politique du Président de la République et du Gouvernement est
clairement centrée sur cette question, et plus particulièrement sur l’école de la République. Tous les moyens sont
aujourd'hui mis en œuvre pour que l'objectif d'une école à la fois juste pour tous et exigeante pour chacun soit atteint.
L'école de la République a en effet, en matière de réduction des inégalités, une obligation de résultat.
Marquant une nette rupture avec les orientations précédentes, le Gouvernement a décidé de consacrer 54 000 postes
supplémentaires à l’école, sur la durée du quinquennat. D’ores et déjà, ce sont 22 206 emplois nouveaux qui ont été
affectés au système éducatif depuis la rentrée scolaire 2012. Pour autant, dans un contexte budgétaire contraint, la
question des moyens doit s’accompagner d’une politique globale et cohérente qui, des premières années à l’école
maternelle à la fin de la scolarité, permette aux élèves d’acquérir les savoirs fondamentaux et de se préparer à une
poursuite d’études réussie dans l’enseignement supérieur ou à une meilleure insertion sociale et professionnelle. La
création de postes prend tout son sens si elle s’accompagne d’une formation adaptée des nouveaux enseignants et
d’une véritable rénovation de la politique pédagogique et éducative.
La loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République a posé les
bases de réformes ambitieuses, qui ont été engagées depuis la rentrée 2013 pour mieux accompagner les élèves : la
priorité au primaire pour assurer les apprentissages fondamentaux, la refondation de l'éducation prioritaire pour
accompagner les élèves les plus en difficulté, la formation des personnels, la valorisation de l'enseignement
professionnel et l'entrée dans l'ère du numérique.
Accompagner les élèves dans leurs apprentissages et la construction de leur parcours pour une meilleure
insertion sociale et professionnelle
La garantie de l’acquisition des connaissances et des compétences passe par une évolution des contenus
d’enseignement. Le Conseil supérieur des programmes (CSP) a été créé pour garantir la transparence et la qualité du
processus d'élaboration des programmes. L’année scolaire 2014-2015 sera une année déterminante, au cours de
laquelle seront élaborés, débattus et publiés les nouveaux programmes de la maternelle, de l'école élémentaire et du
collège. Il importe que le monde enseignant se saisisse de ces évolutions, sur lesquelles il sera consulté.
De la même manière, des actions de formation, avec des ressources dédiées, seront prévues pour accompagner la
mise en œuvre des nouveaux programmes. Plus généralement, la formation professionnelle continue répond à
plusieurs objectifs : l'adaptation immédiate aux fonctions, l'adaptation aux évolutions prévisibles du métier, l'acquisition
de nouvelles compétences, la mise à jour des connaissances et une réflexion collective sur les contenus et les
pratiques. Elle permet aux personnels d'enrichir leurs pratiques pédagogiques et éducatives, afin de mieux répondre
aux besoins de tous les élèves.
Dans le premier degré, les mesures mises en œuvre depuis la rentrée 2013 seront amplifiées. Il s’agit du
développement de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, du dispositif « plus de maîtres de que de
classes » ou de la réforme des rythmes scolaires, qui a pour ambition de favoriser les apprentissages par une
approche globale des temps scolaire et périscolaire, conforme au rythme de l’enfant. Cette réforme des rythmes
scolaires s’appuie sur le renouvellement des pratiques pédagogiques et doit favoriser, au travers du projet éducatif
territorial, le rapprochement des différents acteurs. Le décret n° 2014-457 du 7 mai 2014 prévoit que des
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Enseignement scolaire
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Mission
expérimentations seront possibles afin d'intégrer des organisations scolaires non prévues par le décret n° 2013-77 du
24 janvier 2013, mais répondant aux objectifs pédagogiques de la réforme.
Ces mesures seront complétées par une réflexion sur l’action des directeurs d’école, afin de leur permettre de se
consacrer davantage à leur mission d’animation pédagogique, éducative et administrative, ainsi qu’aux relations avec
les parents d’élèves, dont l’implication est déterminante pour la réussite des enfants.
Un travail est également engagé pour faire évoluer les pratiques d'évaluation des élèves, afin que celle-ci ne soit plus
perçue comme une sanction, mais bien comme un moyen de progresser. S’il n’est évidemment pas question d’abaisser
le niveau d’exigence, il s’agit, en revanche, d’encourager et de valoriser l’élève dans une démarche de progression.
La progressivité des apprentissages est bien ancrée dans la refondation de l’école, notamment à travers la redéfinition
des cycles, qui a pour objet de limiter les redoublements, souvent inefficaces.
En ce sens, le conseil école-collège renforce la continuité entre le premier et le second degrés, en proposant des
actions de coopération, des enseignements et des projets pédagogiques communs visant à l'acquisition par tous les
élèves du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
En attendant les conclusions de l'évaluation de la réforme des lycées, en cours de réalisation, la dynamique engagée
pour élever le niveau de qualification des lycéens doit également être poursuivie. Au sein de chaque académie, la
commission des formations post-baccalauréat permettra de définir une politique académique pour favoriser l'accès à
l'enseignement supérieur, et participera à l'élaboration de la carte des formations dispensées dans l'enseignement
supérieur pour lui conférer une meilleure lisibilité. Chaque lycée public comportant au moins une formation supérieure
conclura une convention avec un ou plusieurs établissements d'enseignement supérieur. Une attention particulière
sera portée aux élèves de terminale technologique et professionnelle, afin de faciliter respectivement leur accès aux
instituts universitaires de technologie (IUT) et aux sections de technicien supérieur (STS).
La modernisation de l'offre de formation est un élément important de la contribution de l'éducation à la compétition
économique et à ses enjeux sociaux. Elle implique l'actualisation des diplômes et des formations, mais aussi
l'aménagement de parcours de formation sécurisés, afin d'élever les niveaux de qualification par la valorisation de la
formation professionnelle et la reconnaissance des acquis de l'expérience.
La valorisation engagée de la voie professionnelle vise à lutter contre les sorties précoces (aujourd'hui de l'ordre de
10 % sur le parcours du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et estimées à 45 000 élèves sur le parcours du
baccalauréat professionnel en 3 ans) et à faire progresser le taux de réussite au baccalauréat professionnel, qui est
inférieur à celui du baccalauréat général. La durée des périodes de formation en milieu professionnel, essentielles pour
la professionnalisation de l'enseignement, est confirmée.
Le développement de l'apprentissage au sein du système de formation initiale doit être favorisé. Des parcours de
formation combinant statut scolaire et apprentissage seront développés dans les établissements publics locaux
d’enseignement (EPLE) et dans les centres de formation des apprentis (CFA), notamment dans le cadre des campus
des métiers et des qualifications, qui doivent être déployés dans chaque région d’ici 2017. Un objectif de 60 000
apprentis dans les EPLE, soit une progression de 50 %, est fixée, en ciblant ce développement sur les premiers
niveaux de qualification, ainsi que sur les métiers en tension.
De la même manière, il s’agit de travailler à l’amélioration de l'accès de tous les élèves à l'orientation de leur choix.
C’est un facteur essentiel de réduction des inégalités sociales à l'école et d'insertion socioprofessionnelle des jeunes. Il
s'agit donc d'engager une nouvelle dynamique pour renforcer la compétence à s'orienter, développer une culture
économique et l'esprit d'entreprendre. Une expérimentation destinée à favoriser une orientation choisie est menée
dans une centaine d'établissements. Elle consiste à donner à la famille le choix final de la voie d'orientation en fin de
troisième (« le dernier mot »). Elle sera évaluée avant de décider quelle suite lui donner.
Profondément ancré dans le territoire, l’enseignement technique agricole est le deuxième réseau éducatif du pays. Il a
contribué à la réflexion nationale et il s’intègre dans le dispositif découlant de la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de
programmation pour la refondation de l’école de la République. Ce système d’enseignement est caractérisé par
l’association des trois voies de formation (la voie scolaire, l’apprentissage et la formation continue), une pédagogie
innovante et pluridisciplinaire, une ouverture sur le monde professionnel et les territoires dans lesquels s’insèrent les
établissements. Il prête une attention particulière à la promotion sociale des élèves et à leur bonne insertion
professionnelle.
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Enseignement scolaire
Mission
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Combattre les inégalités tout au long de la scolarité
Le pacte républicain est rompu dès lors que l’école ne parvient plus à corriger les effets liés aux inégalités sociales, et
que se creusent les écarts de réussite entre les enfants issus des familles défavorisées et les autres.
Ainsi la refondation de l’école s’accompagne-t-elle d’une refondation de l’éducation prioritaire qui s’attache aussi bien à
sa géographie et aux moyens qui lui sont consacrés qu’aux méthodes d’enseignement.
Il s’agit de mieux accompagner les élèves concernés en favorisant le travail des équipes éducatives, qui seront mieux
formées, plus stables et elles-mêmes mieux accompagnées. Un référentiel pédagogique commun à tous les acteurs a
été élaboré. Il servira de socle à l'élaboration des projets des équipes pour faire évoluer les pratiques pédagogiques et
favoriser la réussite de tous les élèves. Les futurs réseaux d’éducation prioritaire (REP) et les réseaux d’éducation
prioritaire renforcés (REP+) seront des lieux privilégiés d’innovation pédagogique.
C’est en priorité dans les REP+ et les REP que la scolarisation des enfants de moins de trois ans continuera de se
développer, sur la base d’une concertation avec les collectivités territoriales et les professionnels de la petite enfance,
pour assurer un accueil et une scolarisation de qualité, propice à l’installation, dès le plus jeune âge, d’un sentiment de
sécurité et de confiance. Il s’agit également de mettre particulièrement l’accent sur la pédagogie du langage, gage de
l'efficacité d'une prise en charge précoce des très jeunes enfants par l'école.
Le déploiement du dispositif « plus de maîtres que de classes » doit favoriser une amélioration significative des
résultats scolaires. Les évaluations pédagogiques du dispositif conduiront à prendre des mesures permettant
d'améliorer son efficacité. Les lieux d'intervention du maître supplémentaire devront rester en nombre raisonnable pour
ne pas en réduire l'efficacité. Pour veiller au respect de ces exigences, un comité de pilotage a été créé au niveau
national.
Les élèves de sixième des collèges REP+ bénéficieront d'un accompagnement continu sur la journée de classe pour
leur permettre un usage adapté des plages libres dans l'emploi du temps, grâce à des petits groupes d'aide au travail
personnel et à l'apprentissage des leçons, et à la constitution de repères culturels.
Enfin, les enseignants exerçant dans les REP+ verront leur temps de travail pour les missions liées à l'enseignement
reconnu : le temps qu'ils consacrent au travail en équipe, nécessaire à l'organisation de la prise en charge des besoins
des élèves, aux actions correspondantes, ainsi qu'aux relations avec les parents d'élèves, est reconnu par la mise en
œuvre de dix-huit demi-journées libérées dans le premier degré et par une pondération des heures d’enseignement
dans le second degré (chaque heure assurée sera décomptée pour la valeur d’1,1 heure pour le calcul des maxima de
service).
Pour favoriser la réussite de tous, tous les internats, dans leur diversité, doivent proposer un projet pédagogique et
éducatif de qualité aux élèves accueillis. Une charte nationale édictant les principes généraux auxquels doit répondre
tout internat a été élaborée. Elle est accompagnée d'un référentiel mentionnant les objectifs poursuivis en matière de
recrutement des internes, de projet pédagogique et éducatif, de nomination et de formation des personnels, de
relations avec les parents, de partenariats, ainsi que de pilotage et d'évaluation.
Par ailleurs, tout acte d'enseignement suppose l'accompagnement de l'élève au plus près de ses besoins. La
différenciation pédagogique permet de faire progresser tous les élèves au sein de la classe, notamment en mettant en
place des pratiques pédagogiques diversifiées. Si nécessaire, des aides spécifiques peuvent aussi être apportées, en
veillant au respect du principe d'inclusion.
Aussi, la promotion d'une école inclusive pour mieux scolariser les élèves en situation de handicap est-elle poursuivie.
La prise en compte de leurs besoins est facilitée grâce à la redéfinition du projet personnalisé de scolarisation (PPS) et
du projet d'accueil individualisé (PAI). Ces dispositifs sont complétés par le plan d'accompagnement personnalisé, à
destination des élèves souffrant de troubles des apprentissages. Un important effort de professionnalisation des
personnels qui accompagnent ces élèves a été engagé. La formation initiale et continue des nouveaux professeurs
inclura, à partir de la rentrée 2014, une formation à la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Par ailleurs, l'accompagnement par les centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones
nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (Casnav), qui est essentiel,
notamment dans le second degré, fera l'objet d'une attention particulière.
Enfin, l'abandon scolaire est un facteur important d'exclusion sociale et professionnelle. Si ce chiffre est en recul par
rapport à 2012 (-1,7 point), 9,7 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans ne possèdent en 2013 ni CAP, ni BEP, ni diplôme
plus élevé, ni ne poursuivent d’études ou de formation (cette proportion est de 9,9 % en Allemagne et de 11,9 % au
sein de l’Union européenne). Le décrochage scolaire doit donc être prévenu à toutes les étapes de la scolarité.
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Enseignement scolaire
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Mission
L'objectif national et européen consiste à réduire les sorties sans diplôme du système éducatif et à permettre au plus
grand nombre d'élèves d'accéder à un diplôme et à un niveau suffisant de qualification. Toutes les dimensions de la
refondation de l'école de la République contribuent à une telle ambition. La meilleure prévention contre le décrochage
scolaire réside dans la construction d'un rapport positif à l'école et dans l'acquisition des savoirs et compétences de
base. Les efforts doivent donc porter tout particulièrement sur la prévention, à travers la rénovation pédagogique et le
renforcement des partenariats, l’intervention et la remédiation.
La maîtrise de la langue française joue un rôle déterminant dans la réussite scolaire. La prévention de l'illettrisme doit
être au cœur des missions de l'éducation nationale, tant pour favoriser les apprentissages que pour contribuer à la
prévention du décrochage tout au long des parcours des élèves.
Le rôle de la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) est, par ailleurs, renforcé. Située au cœur du
dispositif de prévention, elle participe à l'animation des « groupes de prévention du décrochage », constitués d'équipes
pluri-professionnelles, en lien avec les « référents décrochage scolaire » nommés dans les établissements à fort taux
d'absentéisme et de décrochage. Elle permet la mise en place d'actions de remédiation en sortie de système éducatif
et intervient dans l'animation des réseaux « Formation-qualification-emploi » (Foquale) et des plates-formes de suivi et
d'appui aux jeunes décrocheurs.
La loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale confie
aux régions, en lien avec les autorités académiques, un rôle d'animation et de mise en œuvre des actions de prise en
charge des jeunes décrocheurs au sein des plates-formes de suivi et d'appui. Elle réserve à l'État, au plan national, la
mise en œuvre et la coordination du pilotage des données relatives aux jeunes « décrocheurs », grâce au système
interministériel d'échange d'informations (SIEI). L’enseignement technique agricole y est étroitement associé.
L'article 14 de la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République ouvre, quant à
lui, le droit à une « durée complémentaire de formation qualifiante », sous contrat d'alternance, par la formation
continue ou sous statut scolaire, pour le jeune sortant sans diplôme du système éducatif.
Le projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt confirme les liens particuliers et bénéfiques de la
pédagogie de l’enseignement agricole avec ses missions spécifiques (innovation et expérimentation agricoles,
animation et développement des territoires et ouverture à l’international). Ces liens seront renforcés au travers du plan
« enseigner à produire autrement », mis en œuvre pour contribuer activement au projet agro-écologique pour la
France. En outre, l’enseignement agricole s’est doté, en décembre 2013, d’un projet stratégique qui fixe le cap pour les
prochaines années.
Former, soutenir et accompagner les équipes pédagogiques et éducatives
Au cœur de la refondation de l'école de la République et de l'évolution des pratiques pédagogiques, la réforme de la
formation des personnels d'enseignement et d'éducation s'est traduite par l'ouverture, à la rentrée 2013, d'une école
supérieure du professorat et de l'éducation (ESPE) dans chaque académie et par la création du master « Métiers de
l'enseignement, de l'éducation et de la formation » (MEEF). Il s’agit de préparer celles et ceux qui auront la charge,
demain, d’instruire et d’éduquer la jeunesse, préparant ainsi l’avenir de la Nation, à travers une formation de qualité,
qui a tant manqué ces dernières années.
La rentrée 2014 est ainsi marquée par la première génération d’admis à des concours rénovés, la mise en place de la
deuxième année de master (M2) en alternance et une croissance sans précédent du nombre de stagiaires accueillis et
accompagnés dans les écoles et les établissements. Tous les acteurs (professionnels de l’éducation, universitaires et
membres des corps d’inspection) seront mobilisés pour un accompagnement renforcé des stagiaires et la construction
de parcours de formation adaptés et satisfaisants.
La qualité professionnelle des enseignants, premier levier de la qualité des apprentissages et de la performance du
système éducatif, dépend de la qualité des formateurs, dont les missions seront précisées et la présence sur les
territoires renforcée, avec la participation de professeurs formateurs académiques expérimentés.
Enfin, faire entrer l'école dans l'ère du numérique, c'est transmettre des savoirs, des compétences et des savoir-être à
des jeunes qui évoluent depuis leur naissance dans une société irriguée par les technologies de l'information et de la
communication, dont l’usage n’est pas neutre sur les apprentissages et dont l’école doit se saisir comme d’un outil qui
conditionne naturellement la manière d’apprendre, de lire, de s’informer, de se cultiver et de vivre ensemble. Cette
dimension doit être prise en compte dans les nouveaux programmes et dans la formation et la professionnalisation des
enseignants. Pour garantir la cohérence et l'efficacité de l'action menée, les stratégies académiques pour le numérique
éducatif permettront de structurer et de coordonner le rôle de tous les acteurs, en prenant appui sur les délégués
académiques au numérique (DAN) placés auprès des recteurs.
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PLF 2015
Enseignement scolaire
Mission
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Promouvoir une école à la fois exigeante et bienveillante
La sérénité des apprentissages est une condition majeure pour la réussite des élèves et le système éducatif doit
s’attacher à favoriser un climat scolaire favorable à l’épanouissement de chacun.
Il s’agit de défendre et de promouvoir les valeurs de la République et de prévenir toutes les formes de discrimination.
L'appropriation des valeurs de la République par la culture du respect, et de la compréhension de l'autre qu'elle
implique, permet de combattre toutes les violences et discriminations, notamment racistes, sexistes et homophobes. La
mise en œuvre de la « convention interministérielle pour l'égalité entre les filles et les garçons, les hommes et les
femmes dans le système éducatif » se poursuit. Les projets pédagogiques visant à lutter contre les discriminations et à
prôner le respect et l'égalité sont encouragés par un plan d’actions pour l’égalité entre les filles et les garçons à l’école.
Les évaluations de ces dispositifs permettent de définir, le cas échéant, les conditions de leur développement.
Refonder la politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves
Élément essentiel de réduction des inégalités territoriales, la politique éducative sociale et de santé doit s'inscrire dans
une nouvelle dynamique. Le parcours de santé défini dans la loi pour la refondation de l'école de la République
comporte le suivi de la santé des élèves et l'éducation à la santé tout au long du cursus scolaire. Dans ce cadre, les
équipes éducatives veillent à intégrer la prévention des conduites addictives dans les projets d'école et
d'établissement, en prenant appui sur les comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC). Une information
aux parents est faite sur les actions prévues au cours de l'année scolaire, si possible au moment de la rentrée.
Afin de prévenir les situations d'absentéisme et d'y remédier efficacement, l'accompagnement des familles par le
personnel d'éducation référent, en lien avec les acteurs du soutien à la parentalité, de l'accompagnement et de l'écoute
des jeunes concernés, constitue un levier essentiel à mobiliser dans un esprit de dialogue. De la même manière, dans
les collèges et les lycées, en cas de manquement au règlement intérieur, les modalités de mise en œuvre du sursis
sont précisées ; dans une démarche éducative et bienveillante, il s'agit de favoriser le recours à ce type de sanctions
pour donner à l'élève la possibilité de témoigner de ses efforts de comportement.
ÉVOLUTION DES CRÉDITS POUR 2015-2017
(en millions d’euros)
Plafond de la mission (hors contribution
directe de l'État au CAS Pensions) (2)
LFI 2014
au format 2015 (1)
CP
PLF 2015
2016
2017
CP
CP
CP
46 297
47 431
47 679
48 054
(1) La LFI 2014 est présentée au format de la maquette budgétaire retenue pour la programmation 2015-2017 ; elle est par ailleurs retraitée des
modifications de périmètre et de transferts impactant la mission en PLF 2015.
(2) Conformément au projet de loi de programmation des finances publiques, les plafonds des missions du budget général sont présentés hors
contribution directe de l'État au CAS Pensions.
Le budget 2015-2017 de la mission « Enseignement scolaire » reflète la priorité accordée à la formation de la
jeunesse, notamment en matière d’emplois mais également par les moyens spécifiques qu’il dégage pour
l’accompagnement des publics les plus fragiles.
Pour cette période, la mission bénéficie donc d’un budget atteignant 47,43 milliards d’euros en crédits de paiement
hors compte d’affectation spéciale des pensions (CAS pensions) dès 2015 (+1,1 milliard d’euros, soit +2,4 % par
rapport à 2014), 47,68 milliards d’euros en 2016 (+0,25 milliard d’euros, soit +0,5 % par rapport à 2015) et
48,05 milliards d’euros en 2017 (+0,37 milliard d’euros, soit +0,8 % par rapport à 2016).
En tenant compte des crédits destinés au CAS pensions, le budget de la mission s’élève à 66,40 milliards d’euros en
crédits de paiement dès 2015 (+1,6 milliard d’euros, soit +2,4 % par rapport à 2014), 66,99 milliards d’euros en 2016
(+0,6 milliard d’euros, soit +0,9 % par rapport à 2015) et 68,45 milliards d’euros en 2017 (+1,4 milliard d’euros, soit
+2,2 % par rapport à 2016).
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PLF 2015
Enseignement scolaire
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Mission
La progression sur l’ensemble de la période atteint 1,7 milliard d’euros hors CAS pensions, soit +3,8 % par rapport à
2014. Compte tenu des crédits CAS pensions, cette progression est de 3,6 milliards d’euros, soit +5,6 % par rapport à
2014.
Ces moyens vont permettre de poursuivre la dynamique engagée en 2012 et notamment l’objectif de 55 000 créations
de postes, dont 54 000 postes pour le ministère de l’éducation nationale et 1 000 pour l’enseignement agricole.
S’agissant des seules dépenses de hors titre 2 de la mission, elles progressent de 295 M€ de 2014 à 2015, soit
+6,4 %, principalement en raison de l’impact de l’accompagnement financier des communes dans le cadre de la
réforme des rythmes scolaires pour le premier degré (+204 M€), des mesures de renforcement de l’encadrement des
élèves (+45 M€) et de la mise en œuvre du plan « Éducation prioritaire » (+15 M€).
La mission contribue par ailleurs à la maîtrise des finances publiques en poursuivant les efforts engagés en matière de
rationalisation des dépenses de fonctionnement, non seulement des services centraux et académiques mais également
de ses opérateurs. De plus, des économies ciblées sur certaines dépenses d’intervention permettent de préserver,
voire d’augmenter, les dépenses prioritaires (assistance éducative, action sociale en faveur des élèves, mesures en
faveur des élèves en situation de handicap, dotation consacrée au numérique).
OBJECTIFS ET INDICATEURS LES PLUS REPRÉSENTATIFS DE LA MISSION
OBJECTIF MEC.1 :
Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle commun
exigibles au terme de la scolarité primaire
« Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle commun exigibles au terme de la
scolarité primaire » est un objectif majeur du système éducatif. La loi d’orientation et de programmation pour la
refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013 met l’accent sur l’enseignement du premier degré. Les
mesures développées pour l’enseignement primaire doivent, en effet, concourir à cet objectif, qui vise à donner aux
élèves, dès le plus jeune âge, les bases d’une scolarité réussie. Les deux indicateurs retenus, « Proportion d’élèves
maîtrisant en fin de CM2, les compétences 1 et 3 du socle », concernent respectivement l’enseignement privé et
l’enseignement public. La déclinaison sur le périmètre de l’éducation prioritaire ne concerne que l’enseignement public.
Ces deux indicateurs figurent également aux programmes 139 et 140.
Indicateur P139.1.2 :
Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CM2, les compétences 1 et 3 du socle
commun (palier 2)
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française)
%
87 (± 3,2)
87,4 (± 1,9)
88
s.o
88,5
s.o
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique)
%
76,9 (± 3,9)
79,2 (± 2,2)
77
s.o
82
s.o
Indicateur P140.1.2 :
Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CM2, les compétences 1 et 3 du socle
commun (palier 2)
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - total
%
76,9 (± 3,2))
78,6 (+ou1,8)
80
so
82
so
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en REP + / ECLAIR
%
59,6 (±4)
62,5 (±3,8)
64
so
65
so
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en RRS (Réseaux de
réussite scolaire)
%
68,7 (±2,7)
69,8 (±2,8)
71
so
72
so
14
PLF 2015
Enseignement scolaire
Mission
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - hors EP
%
79,1 (± 3,7)
78,6 (± 1,8)
82
so
83
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - total
%
67,7 (± 3,6)
69,6 (± 3,5)
71
so
72
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - en REP + / ECLAIR
%
45,3 (±3,1)
47,3 (±3,8)
49
so
50
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - en RRS (Réseaux de
réussite scolaire)
%
51,3 (±3,1)
56,5 (± 4,8)
53
so
57
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - hors EP
%
71,3 (±4,3)
74,2 (± 2,7)
75
so
77
so
OBJECTIF MEC.2 :
Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de formation
initiale et à l’obtention des diplômes correspondants
Le second objectif de la mission, « Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de
formation initiale et à l’obtention des diplômes correspondants », participe de la même logique et s’intéresse en outre
aux jeunes quittant le système éducatif sans qualification. Les trois indicateurs retenus pour cet objectif étaient,
jusqu’au PAP 2014, à la fois des indicateurs de mission et de programme. Dans la mesure où ils étaient communs aux
programmes 139 et 141 (couverture des champs public et privé), ils ne figurent plus, à compter du PAP 2015, qu’au
niveau de la mission. Afin de mesurer la réduction des inégalités, l’indicateur MEC 2.2 « Taux d’accès au baccalauréat
(champs public et privé) » intègre désormais un sous-indicateur « Taux d’accès au baccalauréat des enfants de
familles appartenant aux PCS défavorisées (total) », décliné entre les trois voies du baccalauréat (PCS : professions et
catégories sociales).
Indicateur MEC.2.1 :
Taux d’accès au diplôme national du brevet (DNB)
(du point de vue du citoyen)
Taux d’accès au DNB
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
83,3
81,9
81.5
82
84
86
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignements public + privé, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Il s’agit de la proportion de titulaires du diplôme national du brevet (DNB) dans une génération fictive de personnes qui auraient, à chaque âge, les
taux de candidature et de réussite observés l'année considérée.
Cette proportion est obtenue en calculant, pour chaque âge, le rapport du nombre de lauréats à la population totale de cet âge, puis en faisant la
somme de ces taux par âge :
- numérateur : diplômés du DNB répartis par tranche d'âge à partir de 13 ans ;
- dénominateur : population répartie selon les mêmes tranches d'âge.
La population par âge est issue des estimations publiées chaque année par l'INSEE. Les deux dernières années sont soumises à révision : ainsi, en
2014, le taux d'accès de la session 2011 est définitif, mais les taux des sessions 2012 et 2013 sont encore provisoires.
Il s'agit d'un indicateur conjoncturel, qui mesure le taux d'accès d'une population théorique, et non le taux d'accès d’une génération réelle, lequel ne
peut être calculé que lorsque celle-ci a atteint 18 ans. En particulier, si les taux de redoublement évoluent et si les taux de réussite se modifient
fortement, ce taux conjoncturel est déformé par rapport au taux d'accès véritable d'une génération.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
A la session 2014 du diplôme national du brevet (DNB), 674 200 candidats ont été admis, soit un taux de réussite
(provisoire) de 85,2 %, en hausse de 0,7 point par rapport à 2013. 791 200 candidats se sont présentés à l’examen
(97,6 % des 810 655 inscrits).
15
PLF 2015
Enseignement scolaire
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Mission
Le rajeunissement global de la population scolaire des collèges et, en particulier, des candidats au DNB, combiné au
« creux » démographique des jeunes nés en 1997, a eu pour conséquence, un peu inattendue, en 2012 la hausse à
83,3 % du taux d’accès à ce diplôme. En 2013, ce taux d’accès est revenu à une valeur plus conforme à celle des
années antérieures, tout en demeurant dans une tendance à la hausse (81,9 % en 2013 contre 79,9 % en 2011). La
prévision 2014, établie en 2012 à 81,5 %, est légèrement augmentée à 82 %, afin de prendre en compte le constat
provisoirement établi à l’occasion de la session de 2014.
L’amélioration du taux de réussite devrait être confortée par la mission désormais attribuée par la loi au conseil écolecollège, organisé progressivement durant l'année scolaire 2013-2014 pour être opérationnel à partir de la rentrée 2014.
Dans le cadre de cette mission, le conseil école-collège propose des actions de coopération, des enseignements et
des projets pédagogiques communs, visant à l'acquisition par les élèves du socle commun de connaissances, de
compétences et de culture. Il permet aux équipes enseignantes d’acquérir une meilleure connaissance réciproque des
attendus de l’enseignement et des pratiques pédagogiques mises en œuvre, selon qu’il s’agit du premier ou du second
degré. Il constitue un lieu d'échanges entre les équipes enseignantes sur leurs pratiques et sur les contenus de leurs
enseignements, pour mettre en œuvre des projets communs.
Le conseil école-collège veille également à orienter sa réflexion vers des axes qui permettent d'anticiper et de prévenir
les difficultés que pourraient rencontrer les élèves lors de leur parcours. Il s’agit d’aider les élèves à construire les
repères dont ils ont besoin pour profiter au mieux de leur scolarité et pour élaborer des parcours personnels et
professionnels qui répondent à leurs désirs et à leurs ambitions.
De plus, afin de favoriser la réussite de tous les élèves, il est nécessaire de faire évoluer les modalités d'évaluation des
élèves vers une évaluation positive, bienveillante, valorisant les progrès, encourageant les initiatives, simple, lisible, et
compréhensible par les familles. L’évaluation doit permettre de mesurer le degré d'acquisition des connaissances et
des compétences ainsi que la progression de l'élève. C’est pourquoi, au collège, les évaluations sont restituées sous
deux formes complémentaires : notation chiffrée et renseignement des compétences. De même, le DNB continue
d’associer ces deux modes d'évaluation. La note de vie scolaire est, en revanche, supprimée (mais les compétences 6
(« Compétences sociales et civiques ») et 7 (« Autonomie et initiative »), sur lesquelles elle se fondait, restent
évaluées dans le cadre du socle commun).
Il convient également d'agir en amont pour éviter les ruptures et les situations d'échec qui peuvent contribuer au
décrochage scolaire, en mettant en place des actions de soutien pour les élèves les plus fragiles. Si de telles actions
sont d’ores et déjà en place, d’autres mesures devant « Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences
attendues en fin de formation initiale et à l’obtention des diplômes correspondants » (objectif 1 du programme 141)
permettront aux collèges de bénéficier de nouvelles marges de manœuvre dans la gestion de leur dotation et, pour
ceux comptant une forte proportion d’élèves en difficultés, de moyens supplémentaires. Le collège doit devenir un lieu
de différenciation pédagogique encourageant la persévérance scolaire.
C’est sur la base de ces éléments que la prévision 2015 du taux d’accès au DNB est modifiée à la hausse (84 %) et la
cible 2017 fixée à 86 %.
Indicateur MEC.2.2 :
Taux d’accès au baccalauréat (champs public et privé)
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
77,2
73,8
74
77,3
78,6
80
Bac général
%
37,4
38
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Bac technologique
%
15,8
15,6
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Bac professionnel
%
24
20,1
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Taux d’accès au baccalauréat des filles
%
79,8
77,6
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Taux d’accès au baccalauréat des
garçons
%
74,8
70,1
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Taux d’accès au baccalauréat des
enfants de familles appartenant aux PCS
défavorisées (total)
%
76,4
68,9
70.5
70,5
72
73,5
Pour information : taux d’accès au
baccalauréat général des enfants de
familles appartenant aux PCS
défavorisées
%
21,2
21,5
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Total
16
PLF 2015
Enseignement scolaire
Mission
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Pour information : taux d’accès au
baccalauréat technologique des enfants
de familles appartenant aux PCS
défavorisées
%
16,6
16
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Pour information : taux d’accès au
baccalauréat professionnel des enfants
de familles appartenant aux PCS
défavorisées
%
38,6
31,4
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignements public + privé, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Il s’agit de la proportion de bacheliers dans une génération fictive de jeunes qui auraient, à chaque âge, les taux de candidature et de réussite
observés l’année considérée. Ce nombre est obtenu en calculant, pour chaque âge, le rapport du nombre de lauréats à la population totale de cet âge,
puis en faisant la somme de ces taux par âge :
- numérateur : diplômés du baccalauréat répartis par tranche d'âge à partir de 13 ans ;
- dénominateur : population répartie selon les mêmes tranches d'âge.
Tous les sous-indicateurs sont calculés selon le même procédé.
La population par âge est issue des estimations publiées chaque année par l'Insee. Les deux dernières années sont soumises à révision : ainsi, en
2014, le taux d'accès de la session 2011 est définitif, mais les taux des sessions 2012 et 2013 sont encore provisoires.
Cet indicateur mesure le taux d'accès d'une population théorique. Il ne s'agit pas du taux d'accès d’une génération réelle, qui ne peut être calculé que
lorsque celle-ci a atteint 30 ans. En particulier, si les taux de redoublement évoluent et si les taux de réussite se modifient fortement, ce taux
conjoncturel est déformé par rapport au taux d'accès réel d'une génération.
Il est important d’éviter la confusion entre la notion de taux d’accès au baccalauréat, c’est-à-dire la proportion de bacheliers dans une génération
(77,3 % en juin 2014) et les notions de :
– taux de réussite au baccalauréat, qui représente la proportion des admis par rapport au nombre de présents (87,9 % à la session 2014) ;
– taux d’accès au niveau du baccalauréat, c’est-à-dire la proportion d’une génération qui entre dans la dernière année d’une formation préparant au
baccalauréat ou à un diplôme du même niveau (c’est ce dernier indicateur qui avait été mentionné dans la loi d’orientation n° 89-486 du 10 juillet
1989).
Exemple d'interprétation pour le taux d’accès au baccalauréat de la session 2014 en France métropolitaine et DOM : l'indicateur vaut 77,3 % ; cela
signifie que si les taux de candidature et de réussite par âge observés à la session 2014 restaient inchangés à l'avenir, alors 77,3 % de la génération
des jeunes âgés de 15 ans en 2013 obtiendrait le baccalauréat.
Ce taux couvre l’ensemble des modes d’accès au baccalauréat (enseignement scolaire public, enseignement privé sous contrat ou non, enseignement
agricole public ou privé, candidatures libres, etc.). Sa déclinaison rend compte de la diversité des voies de formation empruntées pour accéder au
diplôme, ainsi que des évolutions des équilibres entre ces voies.
Par ailleurs, à partir du PAP 2015, cet indicateur intègre un sous-indicateur portant sur le taux d’accès au baccalauréat des enfants appartenant aux
familles des professions et catégories sociales (PCS) défavorisées, également décliné, pour information, pour les 3 voies du baccalauréat. Ce sousindicateur permet de mesurer, dans une optique de démocratisation de l’enseignement secondaire, la progression du niveau de formation des jeunes
des milieux les moins favorisés. Ce nombre est obtenu en calculant, pour chaque âge et pour la catégorie socioprofessionnelle considérée, le rapport
du nombre de lauréats à la population totale de cet âge et de cette catégorie socioprofessionnelle, puis en faisant la somme de ces taux par âge. On
distingue les bacheliers par âge mais, afin de tenir compte des différences de parcours scolaires, les classes ou regroupements d'âge sont différents
selon le type de baccalauréat (général, technologique ou professionnel). On somme ensuite, pour chaque PCS, le taux d'accès au baccalauréat.
Les origines sociales sont définies à partir de la nomenclature des PCS de l’INSEE ; la catégorie « défavorisée » comprend principalement les
ouvriers, les retraités ouvriers, les employés, les chômeurs n'ayant jamais travaillé, les personnes sans activité professionnelle et les personnes de
PCS inconnue.
En outre, en l'absence de bases de données démographiques par PCS, les répartitions par PCS sont estimées sur les élèves entrés en 6e à la rentrée
précédant la session de baccalauréat (par exemple, rentrée 2012 pour le baccalauréat de la session 2013).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les prévisions arrêtées sont ambitieuses dans la mesure où l’amélioration du taux d’accès au baccalauréat dépend
désormais de la capacité du système éducatif à mieux traiter la grande difficulté scolaire.
La progression de cet indicateur, de loin le plus synthétique
suppose que les efforts des différents maillons du système
complémentaires : le traitement de la difficulté scolaire et la
réduire au maximum les sorties en cours de formation et
présentant au baccalauréat.
de l’ensemble de l’enseignement dans le second degré,
scolaire s’exercent, en particulier, dans deux directions
lutte contre le décrochage scolaire, et ce dans le but de
d’augmenter ainsi la proportion d’une classe d’âge se
17
PLF 2015
Enseignement scolaire
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Mission
A noter que le ministère se fixe des cibles pour le taux d’accès total au baccalauréat, mais pas pour les taux d’accès
par voie de baccalauréat. Cette déclinaison fait en revanche l’objet d’échanges avec les recteurs lors du dialogue
annuel de gestion et de performance.
À la session de juin 2014, avec 87,9 % d’admis en France entière, le taux global de réussite au baccalauréat est en
hausse par rapport à la session 2013, mais il progresse plus faiblement qu’en 2013 (+1,1 point contre +2,4 points). Le
nombre de candidats progresse de 32 600 (soit +5 %), sans effacer complètement la baisse enregistrée en 2013. Le
nombre de candidats de la voie professionnelle augmente de 15,1 %, ce qui compense presque la baisse de 16,6 % de
2013. L’intégration, à la session 2014, des candidats de la série « Accompagnement, soins et services à la personne »
explique en grande partie cette hausse. Le nombre de candidats de la voie générale continue également d’augmenter
(+1,3 %), tandis que celui de la voie technologique régresse moins fortement qu’en 2013 (-1,4 % contre –4 % en
2013). Ainsi, les effets combinés de la progression du taux de réussite et du nombre de candidats, en particulier dans
la voie professionnelle, conduisent à actualiser la prévision 2014 de bacheliers dans une génération à 77,3 %, soit
3,5 points de plus qu’en 2013.
Les prévisions et la cible du taux d’accès total au baccalauréat sont très dépendantes de la répartition des effectifs
dans les différentes voies et séries.
Le taux de réussite au baccalauréat général, à la session de juin 2014, est de 90,9 %. Malgré une baisse de 1 point
par rapport à la session précédente, il est supérieur à celui de 2012 (89,5 %). Il baisse dans chacune des séries de la
voie générale : la série ES perd 1,7 point à 89,7 %, suivie par la série L où la baisse de 0,9 point réduit la réussite à
90 %. La série S obtient toujours le meilleur taux de réussite, 91,9 %, celui-ci diminuant plus faiblement que dans les
autres séries (-0,6 point). Au total, le nombre de bacheliers généraux (305 600) reste stable par rapport à la session de
juin 2013, l’augmentation des effectifs compensant la baisse du taux de réussite. A la session 2014, du fait de la
croissance du nombre de bacheliers professionnels, un peu moins d’un nouveau bachelier sur deux (49 %) est titulaire
du baccalauréat général. En 2014, 37,7 % d’une génération obtient un baccalauréat général.
A la session de juin 2014, la réussite au baccalauréat technologique dépasse, pour la première fois, 90 % : elle
augmente de 4,2 points par rapport à 2013, avec un taux global de réussite de 90,6 %, poursuivant sa progression
depuis 2006. Dans le domaine de la production, le taux de réussite augmente de 1 point à 91 %. Le domaine des
services, qui représente plus des deux tiers des candidats au baccalauréat technologique, progresse fortement, de
5,6 points, avec 90,3 % de lauréats. Ce sont les 3 000 candidats des disciplines STD2A et TMD (« sciences et
technologies du design et des arts appliqués » et « techniques de la musique et de la danse ») qui obtiennent le
meilleur taux de réussite. Ce taux est en progression de 1,1 point par rapport à 2013 et atteint 96,9 %. Au total,
128 900 diplômes ont été délivrés en 2014 dans la voie technologique, de sorte que 21 % des nouveaux bacheliers
sont titulaires d’un baccalauréat technologique : cela représente 4 300 diplômés de plus qu’en 2013, la progression du
taux de réussite compensant largement la baisse du nombre de candidats dans cette voie. En 2014, 15,9 % d’une
génération obtient un baccalauréat technologique.
La session de juin 2014 compte 232 100 candidats et 190 200 lauréats dans la voie professionnelle, soit 30 500
candidats et 31 800 lauréats de plus qu’en 2013. À la session 2014, les bacheliers professionnels représentent 30 %
des nouveaux bacheliers, soit 6 points de plus qu’en 2013. Le taux de réussite au baccalauréat professionnel s’établit
à 81,9 %, soit 3,4 points de plus qu’en 2013. L’écart continue de se creuser entre le secteur des services et celui de la
production. Le taux de réussite du secteur de la production augmente moins que celui du secteur des services
(3,8 points dans les services contre 2,8 points dans la production).
L’arrivée au niveau du baccalauréat des premiers candidats des nouvelles spécialités « accompagnement, soins et
services à la personne » conclut la réforme de la voie professionnelle et porte la proportion de bacheliers de cette voie
dans une génération à 23,7 % contre 20 % en 2013. Cette proportion est très supérieure à celle observée en 2010
avant la réforme (14,2 %) et rejoint le niveau atteint en 2012 (23,8 %) du fait de la superposition des deux cursus.
Le taux d’accès total au baccalauréat continuera à progresser, mais selon une tendance plus mesurée, après cette
session 2014. La prévision 2015 est modifiée à la hausse à 78,6 %. Les progrès enregistrés d’année en année
permettent de prévoir pour 2017 une cible à 80 %.
Cependant, la réalisation 2013 (68,9 %) du taux d’accès au baccalauréat des enfants de familles appartenant aux PCS
défavorisées, et la déclinaison de ce taux par voie, révèle un certain déterminisme consistant à orienter moins
fréquemment ces enfants dans les séries générales. Lutter contre ce déterminisme est un enjeu majeur pour le
18
PLF 2015
Enseignement scolaire
Mission
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
système éducatif. La prévision actualisée 2014 est maintenue à 70,5 %, compte tenu des effets escomptés des
différents leviers mis en œuvre pour augmenter ce taux. Il s’agit par exemple de permettre à chacun d'élaborer
progressivement son projet et d’acquérir les compétences nécessaires pour choisir son orientation, facteur essentiel de
réduction des inégalités sociales lors de la scolarité et d'insertion socioprofessionnelle des jeunes. Il s'agit d'engager
une nouvelle dynamique, pour renforcer la compétence à s'orienter, pour développer une culture économique, ainsi
que l'esprit d'entreprendre. A cette fin, le CSP proposera le référentiel du nouveau parcours individuel d'information,
d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel, à l'été 2014.
La prévision 2015 s’inscrit dans cette perspective volontariste (72 %), de même que la cible 2017 (73,5 %).
Indicateur MEC.2.3 :
Proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans ne possédant ni CAP, ni BEP, ni
diplôme plus élevé et qui ne poursuivent ni études, ni formation (champs public
et privé)
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
1- France
%
11,4
9,7
11
9,3
8,7
8
2- Union européenne
%
12,8
11,9
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
3- Finlande
%
8,9
9,3
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
4- Suède
%
7,5
7,1
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
5- Royaume-Uni
%
13,5
12,4
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
6- Allemagne
%
10,5
9,9
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
7- Italie
%
17,6
17
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
8- Espagne
%
24,9
23,5
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
9- Pays-Bas
%
8,8
9,2
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
10- Irlande
%
9,7
8,4
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP, à partir de l’enquête emploi en continu, réalisée par l’INSEE.
Mode de calcul :
Il s’agit de la proportion d’individus, parmi les jeunes âgés de 18 à 24 ans, qui n’ont pas suivi de formation au cours
l’enquête et qui ont quitté le système scolaire initial sans diplôme ou en étant titulaires uniquement du diplôme national
Cet indicateur a été créé au PAP 2012 afin de rendre compte des sorties précoces dont la réduction constitue une
critères de référence chiffrés de la stratégie de l'Union européenne en faveur de la croissance et de l'emploi,
(« Europe 2020 »).
des quatre semaines précédant
du brevet.
priorité ; il fait aussi partie des
lancée pour dix ans en 2010
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
L'abandon scolaire est un facteur important d'exclusion sociale et professionnelle. Il doit donc être prévenu à toutes
les étapes de la scolarité.
L'objectif national et européen consiste à réduire les sorties sans diplôme du système éducatif et à permettre au plus
grand nombre d'élèves d'accéder à un diplôme, ainsi qu’à un niveau suffisant de qualification. Afin de parvenir à une
« croissance intelligente » et de devenir plus performant dans le domaine de l’éducation, deux objectifs ont été fixés
pour relever le degré d'instruction dans le cadre de la stratégie de l'Union européenne en faveur de la croissance et de
l'emploi, lancée pour dix ans en 2010 (« Europe 2020 ») : abaisser le taux de décrochage scolaire à moins de 10 % et
porter à 40 %, au moins, le nombre de personnes de 30 à 34 ans disposant d'un diplôme de l'enseignement supérieur
(ou d’une qualification équivalente).
Toutes les dimensions de la refondation de l'école de la République contribuent à cette ambition, comme le confirme la
réalisation 2013 de l’indicateur « Proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans ne possédant ni CAP, ni BEP, ni diplôme
plus élevé et qui ne poursuivent ni études, ni formation » (9,7 %) au regard de la réalisation 2012 (11,4 %). La
prévision 2014 est donc abaissée à 9,3 %. A noter que la France a d’ores et déjà atteint les objectifs fixés dans le
cadre de « Europe 2020 ».
La meilleure prévention contre le décrochage réside dans la construction d'un rapport positif à l'école et dans
l'acquisition des savoirs et compétences de base. Les efforts menés ces derniers mois pour lutter contre le décrochage
19
PLF 2015
Enseignement scolaire
PRÉSENTATION DE LA PROGRAMMATION PLURIANNUELLE
Mission
scolaire seront poursuivis, tout particulièrement en matière de prévention, à travers la rénovation pédagogique et le
renforcement des partenariats. La prévision 2015 (8,7 %) et la cible 2017 (8 %) s’inscrivent dans cette politique
volontariste.
C’est pourquoi, le rôle de la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) est renforcé. Située au cœur du
dispositif de prévention, elle participe à l'animation des « groupes de prévention du décrochage », constitués d'équipes
pluri-professionnelles, en lien avec les « référents décrochage scolaire » nommés dans les établissements à fort taux
d'absentéisme et de décrochage. Elle permet la mise en place d'actions de remédiation en sortie de système éducatif
et elle intervient dans l'animation des réseaux « formation qualification emploi » (Foquale) et des plates-formes de suivi
et d'appui aux jeunes décrocheurs.
Tous les moyens continueront d’être mobilisés pour prévenir le décrochage. Pour l'année 2014, l'objectif consiste à
proposer un retour en formation à 25 000 jeunes décrocheurs. Cela suppose un engagement renouvelé de l'ensemble
des acteurs sollicités dans le cadre de ces nouveaux réseaux, en particulier des corps d'inspection, pour encadrer,
soutenir, conseiller et former les équipes mobilisées sur le terrain.
Ainsi la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale confie aux
régions, en lien avec les autorités académiques, un rôle d'animation et de mise en œuvre des actions de prise en
charge des jeunes décrocheurs au sein des plates-formes de suivi et d'appui. Elle réserve à l'État, au plan national, la
mise en œuvre et la coordination du pilotage des données relatives aux jeunes « décrocheurs », grâce au système
interministériel d'échange d'informations (SIEI).
De plus, l'article 14 de la loi pour la refondation de l'école de la République ouvre, quant à lui, le droit à une « durée
complémentaire de formation qualifiante », sous contrat d'alternance, par la formation continue ou encore sous statut
scolaire, pour les jeunes sortant sans diplôme du système éducatif. Un décret précisera prochainement les conditions
d'utilisation de ce droit.
Le diplôme reste, dans un contexte de crise, le moyen le plus sûr pour accéder au marché du travail, et la sortie
prématurée de l’école ou de l’apprentissage expose au risque de l’exclusion sociale. Le MENESR s’est donc fixé pour
objectifs d’adapter l’offre de formation et de poursuivre la modernisation de l’enseignement professionnel, atout majeur
pour le redressement productif du pays et l’accès des jeunes à l’emploi.
20
PLF 2015
Enseignement scolaire
Mission
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME ET ACTION
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé du programme
et de l’action
140 Enseignement scolaire public du
premier degré
Ouvertes en LFI
pour 2014
Demandées
pour 2015
19 260 347 719
19 839 829 295
4 931 942 089
5 011 030 538
Crédits de paiement
FDC et ADP
attendus en 2015
230 000
Ouverts en LFI
pour 2014
Demandés
pour 2015
19 260 347 719
19 839 829 295
4 931 942 089
5 011 030 538
01
Enseignement pré-élémentaire
02
Enseignement élémentaire
9 412 523 840
9 607 373 241
9 412 523 840
9 607 373 241
03
Besoins éducatifs particuliers
1 731 955 780
1 759 688 309
1 731 955 780
1 759 688 309
04
Formation des personnels
enseignants
463 536 231
684 125 584
463 536 231
684 125 584
05
Remplacement
1 610 075 895
1 635 944 995
06
Pilotage et encadrement
pédagogique
1 033 916 451
1 050 425 049
07
Personnels en situations diverses
76 397 433
91 241 579
141 Enseignement scolaire public du
second degré
30 470 238 277
31 030 330 297
230 000
660 000
1 610 075 895
1 635 944 995
1 033 916 451
1 050 425 049
76 397 433
91 241 579
30 470 238 277
31 030 330 297
01
Enseignement en collège
10 870 430 960
11 003 585 615
10 870 430 960
11 003 585 615
02
Enseignement général et
technologique en lycée
6 859 711 614
6 918 488 709
6 859 711 614
6 918 488 709
03
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
4 173 348 983
4 212 138 586
4 173 348 983
4 212 138 586
04
Apprentissage
7 187 205
7 240 348
7 187 205
7 240 348
05
Enseignement post-baccalauréat en
lycée
2 007 100 774
2 024 758 776
2 007 100 774
2 024 758 776
1 159 380 942
1 169 528 755
1 159 380 942
1 169 528 755
53 979 615
54 404 760
53 979 615
54 404 760
10 000
06
Besoins éducatifs particuliers
07
Aide à l’insertion professionnelle
08
Information et orientation
303 139 651
305 796 801
303 139 651
305 796 801
09
Formation continue des adultes et
validation des acquis de
l’expérience
117 465 870
118 272 506
117 465 870
118 272 506
10
Formation des personnels
enseignants et d’orientation
322 175 044
542 458 737
322 175 044
542 458 737
11
Remplacement
1 389 233 745
1 401 456 635
12
Pilotage, administration et
encadrement pédagogique
3 152 722 555
3 182 998 017
13
Personnels en situations diverses
1 389 233 745
1 401 456 635
650 000
3 152 722 555
3 182 998 017
54 361 319
89 202 052
6 100 000
4 428 713 318
4 766 382 366
2 307 928 286
2 361 248 311
54 361 319
89 202 052
230 Vie de l’élève
4 495 753 318
4 718 791 136
01
Vie scolaire et éducation à la
responsabilité
2 307 928 286
2 361 248 311
02
Santé scolaire
460 744 224
474 374 431
460 744 224
474 374 431
03
Inclusion scolaire des élèves en
situation de handicap
708 299 993
755 013 495
708 299 993
755 013 495
04
Action sociale
720 016 820
732 945 234
720 016 820
732 945 234
05
Politique de l’internat et
établissements à la charge de l’Etat
53 479 343
54 382 542
53 479 343
54 382 542
06
Actions éducatives
complémentaires aux
enseignements
245 284 652
340 827 123
178 244 652
388 418 353
6 100 000
FDC et ADP
attendus en 2015
230 000
230 000
660 000
10 000
650 000
6 100 000
6 100 000
21
PLF 2015
Enseignement scolaire
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé du programme
et de l’action
139 Enseignement privé du premier
et du second degrés
Ouvertes en LFI
pour 2014
7 101 781 710
Demandées
pour 2015
Crédits de paiement
FDC et ADP
attendus en 2015
7 176 057 475
Ouverts en LFI
pour 2014
7 101 781 710
Demandés
pour 2015
Enseignement pré-élémentaire
02
Enseignement élémentaire
03
Enseignement en collège
1 875 059 545
1 888 806 270
1 875 059 545
1 888 806 270
04
Enseignement général et
technologique en lycée
1 205 512 523
1 208 594 547
1 205 512 523
1 208 594 547
05
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
762 782 735
765 434 835
762 782 735
765 434 835
06
Enseignement post-baccalauréat en
lycée
260 536 460
261 442 313
260 536 460
261 442 313
07
Dispositifs spécifiques de
scolarisation
150 613 151
151 136 814
150 613 151
151 136 814
08
Actions sociales en faveur des
élèves
63 664 651
65 112 276
63 664 651
65 112 276
09
Fonctionnement des établissements
635 424 285
644 451 786
635 424 285
644 451 786
10
Formation initiale et continue des
enseignants
87 228 331
120 471 435
87 228 331
120 471 435
11
Remplacement
168 225 173
168 810 070
168 225 173
168 810 070
12
Soutien
274 858 100
276 146 670
274 858 100
276 146 670
2 315 647 482
2 173 289 375
2 210 102 084
2 205 694 375
382 833 097
385 402 846
382 833 097
385 402 846
77 801 475
77 740 467
77 801 475
77 740 467
01
Pilotage et mise en oeuvre des
politiques éducatives
02
Évaluation et contrôle
444 551 721
446 097 372
444 551 721
446 097 372
1 173 325 035
1 179 553 087
1 173 325 035
1 179 553 087
14 940 000
80 000
03
Communication
14 027 946
13 803 481
14 027 946
13 803 481
04
Expertise juridique
16 153 282
16 175 136
16 153 282
16 175 136
05
Action internationale
15 400 963
14 366 337
06
Politique des ressources humaines
664 179 855
668 990 046
07
Établissements d’appui de la
politique éducative
202 880 594
155 320 537
08
Logistique, système d’information,
immobilier
744 166 839
642 731 422
09
Certification
194 880 586
195 436 258
10
Transports scolaires
3 322 845
3 322 845
14 750 000
110 000
15 400 963
14 366 337
663 484 457
668 990 046
202 880 594
155 320 537
639 316 839
675 136 422
194 880 586
195 436 258
3 322 845
3 322 845
408 Internats de la réussite (ancien)
150 000 000
150 000 000
01
150 000 000
150 000 000
Internats de la réussite (ancien)
143 Enseignement technique agricole
FDC et ADP
attendus en 2015
7 176 057 475
01
214 Soutien de la politique de
l’éducation nationale
Mission
1 342 734 925
1 380 108 344
1 342 734 925
1 380 108 344
01
Mise en oeuvre de l’enseignement
dans les établissements publics
682 676 819
705 244 976
682 676 819
705 244 976
02
Mise en oeuvre des enseignements
dans les établissements privés
565 934 155
578 751 591
565 934 155
578 751 591
03
Aide sociale aux élèves
(enseignement public et privé)
84 931 215
86 518 555
84 931 215
86 518 555
04
Évolution des compétences et
dynamique territoriale
3 649 885
4 050 371
3 649 885
4 050 371
05
Moyens communs à l’enseignement
technique agricole, public et privé
5 542 851
5 542 851
5 542 851
5 542 851
14 940 000
80 000
14 750 000
110 000
22
PLF 2015
Enseignement scolaire
Mission
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS PAR PROGRAMME ET TITRE
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé du programme
et du titre
Ouvertes en LFI
pour 2014
Demandées
pour 2015
140 / Enseignement scolaire public du
premier degré
19 260 347 719
19 839 829 295
Titre 2. Dépenses de personnel
Crédits de paiement
FDC et ADP
attendus en 2015
230 000
Ouverts en LFI
pour 2014
Demandés
pour 2015
19 260 347 719
19 839 829 295
FDC et ADP
attendus en 2015
230 000
19 225 095 572
19 801 261 152
19 225 095 572
19 801 261 152
Autres dépenses :
35 252 147
38 568 143
230 000
35 252 147
38 568 143
230 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
27 637 408
31 124 309
230 000
27 637 408
31 124 309
230 000
7 614 739
7 443 834
7 614 739
7 443 834
141 / Enseignement scolaire public du
second degré
30 470 238 277
31 030 330 297
660 000
30 470 238 277
31 030 330 297
Titre 2. Dépenses de personnel
30 361 959 387
30 917 555 277
10 000
30 361 959 387
30 917 555 277
10 000
108 278 890
112 775 020
650 000
108 278 890
112 775 020
650 000
41 002 461
44 394 764
650 000
41 002 461
44 394 764
650 000
67 276 429
68 380 256
6 100 000
4 428 713 318
4 766 382 366
1 928 985 154
1 979 667 088
Titre 6. Dépenses d’intervention
Autres dépenses :
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
Titre 6. Dépenses d’intervention
660 000
67 276 429
68 380 256
230 / Vie de l’élève
4 495 753 318
4 718 791 136
Titre 2. Dépenses de personnel
1 928 985 154
1 979 667 088
Autres dépenses :
2 566 768 164
2 739 124 048
6 100 000
2 499 728 164
2 786 715 278
6 100 000
53 745 460
49 067 220
5 700 000
53 745 460
49 067 220
5 700 000
400 000
400 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
6 100 000
Titre 6. Dépenses d’intervention
2 513 022 704
2 690 056 828
2 445 982 704
2 737 648 058
139 / Enseignement privé du premier et du
second degrés
7 101 781 710
7 176 057 475
7 101 781 710
7 176 057 475
Titre 2. Dépenses de personnel
6 361 836 394
6 426 285 133
6 361 836 394
6 426 285 133
739 945 316
749 772 342
739 945 316
749 772 342
5 458 100
5 810 000
5 458 100
5 810 000
734 487 216
743 962 342
734 487 216
743 962 342
214 / Soutien de la politique de l’éducation
nationale
2 315 647 482
2 173 289 375
14 940 000
2 210 102 084
2 205 694 375
Titre 2. Dépenses de personnel
1 451 282 046
1 457 675 053
3 080 000
1 451 282 046
1 457 675 053
3 080 000
864 365 436
715 614 322
11 860 000
758 820 038
748 019 322
11 860 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
724 735 680
589 372 534
11 860 000
623 290 282
598 772 534
11 860 000
Titre 5. Dépenses d’investissement
100 200 000
91 915 000
91 300 000
113 620 000
39 429 756
34 326 788
44 229 756
35 626 788
Autres dépenses :
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
Titre 6. Dépenses d’intervention
Autres dépenses :
Titre 6. Dépenses d’intervention
408 / Internats de la réussite (ancien)
150 000 000
150 000 000
Titre 6. Dépenses d’intervention
150 000 000
150 000 000
143 / Enseignement technique agricole
14 940 000
1 342 734 925
1 380 108 344
1 342 734 925
1 380 108 344
Titre 2. Dépenses de personnel
862 424 617
898 160 116
862 424 617
898 160 116
Autres dépenses :
480 310 308
481 948 228
480 310 308
481 948 228
5 542 851
5 542 851
5 542 851
5 542 851
474 767 457
476 405 377
474 767 457
476 405 377
65 136 503 431
66 318 405 922
21 930 000
64 963 918 033
66 398 402 152
21 930 000
60 191 583 170
61 480 603 819
3 090 000
60 191 583 170
61 480 603 819
3 090 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
Titre 6. Dépenses d’intervention
Total pour la mission
Dont :
Titre 2. Dépenses de personnel
23
PLF 2015
Enseignement scolaire
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé du programme
et du titre
Autres dépenses :
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
Titre 5. Dépenses d’investissement
Titre 6. Dépenses d’intervention
Ouvertes en LFI
pour 2014
Demandées
pour 2015
Mission
Crédits de paiement
FDC et ADP
attendus en 2015
Ouverts en LFI
pour 2014
Demandés
pour 2015
FDC et ADP
attendus en 2015
4 944 920 261
4 837 802 103
18 840 000
4 772 334 863
4 917 798 333
18 840 000
858 121 960
725 311 678
18 440 000
756 676 562
734 711 678
18 440 000
91 300 000
113 620 000
400 000
3 924 358 301
4 069 466 655
100 200 000
91 915 000
3 986 598 301
4 020 575 425
400 000
PROGRAMME 140
Enseignement scolaire public du premier degré
PROGRAMME 140
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU PREMIER DEGRÉ
MINISTRE CONCERNÉ : NAJAT VALLAUD-BELKACEM, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Présentation stratégique du projet annuel de performances
26
Objectifs et indicateurs de performance
32
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
42
Justification au premier euro
45
Analyse des coûts du programme et des actions
66
26
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Florence ROBINE
Directrice générale de l’enseignement scolaire
Responsable du programme n° 140 : Enseignement scolaire public du premier degré
Le programme 140 s’articule autour de deux objectifs fondamentaux de recherche d’équité du système scolaire, en
s’attachant à la réussite de tous les élèves, et d’aménagement équilibré du territoire éducatif.
Premier objectif : conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle commun
exigibles au terme de la scolarité primaire.
L’école doit s’attacher, résolument, à réduire l’impact des déterminismes sociaux, des inégalités et des discriminations
e
sur les résultats scolaires. La France se classe, en effet, au 27 rang des 34 pays de l’OCDE du point de vue de
l’équité scolaire. Le système éducatif doit donc savoir donner plus et mieux à ceux qui en ont le plus besoin.
Lutter contre l’impact des déterminismes sociaux sur la réussite scolaire
Confrontée à ces inégalités sociales et territoriales, l'école ne parvient plus à assurer pleinement ses missions. Elle
peine notamment à permettre à tous les élèves d’acquérir la maîtrise des connaissances et compétences du socle
commun. Plus de 20 % des élèves de CM2 ne maîtrisent pas les compétences du palier 2 en langue française. Le
pourcentage d’élèves ne maîtrisant pas la compétence 3 (principaux éléments de mathématiques) est encore plus
insatisfaisant (indicateur 1.2).
Ainsi, les écarts se creusent entre les élèves dont les résultats sont les meilleurs et ceux, notamment issus des
familles les plus défavorisées, qui obtiennent les résultats les plus faibles.
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République donne clairement la priorité à l’école
primaire pour débuter cette reconstruction de l’école. Inscrite dans cette loi, la refondation de l’éducation prioritaire,
visant la réduction des inégalités sociales et territoriales, est également l'une des priorités du Gouvernement. L’effort
de la Nation pour l’enseignement du premier degré se traduit aussi bien par un effort budgétaire significatif, que par
une stratégie pédagogique ambitieuse et cohérente.
Pour répondre à cette ambition, 14 000 nouveaux postes d’enseignants titulaires pour le premier degré seront créés
sur l’ensemble du quinquennat.
Rénover en profondeur l'enseignement du premier degré
La mise en œuvre du socle commun actuel, introduit par la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d'orientation et de
programme pour l'avenir de l'école, n’a pas été satisfaisante. Le socle commun de connaissances et de compétences,
instauré par la loi du 23 avril 2005, va évoluer, comme le prévoit la nouvelle loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de
programmation pour la refondation de l'école de la République, vers un socle commun de connaissances, de
compétences et de culture.
Le Conseil supérieur des programmes (CSP), institué par le décret n° 2013-681 du 24 juillet 2013, a travaillé à cette
rénovation du socle (et aux programmes afférents), de façon à en faire réellement le principe organisateur de
l’enseignement obligatoire. Sur la base de ces propositions, et après consultation, le socle commun de connaissances,
de compétences et de culture et les programmes d'enseignement feront l'objet de textes réglementaires.
27
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 140
L’un des objectifs fondamentaux de la loi du 8 juillet 2013 est que tous les élèves maîtrisent les compétences du socle
commun en français et en mathématiques en fin de CE1 (palier 1) et les instruments fondamentaux de la connaissance
en fin d’école élémentaire (palier 2).
Cet objectif ne sera atteint que par une rénovation en profondeur de l’enseignement du premier degré. A la rentrée
scolaire 2014, l’école maternelle formera un cycle unique, le cycle des apprentissages premiers. La pédagogie,
adaptée à l'âge des enfants, aura pour ambition de les préparer de manière progressive au cycle des apprentissages
fondamentaux du CP au CE2, suivi du cycle de consolidation du CM1 à la 6e incluse. Cette réorganisation des cycles
met en lumière la nécessité impérieuse de créer une liaison évidente et solide entre l’école et le collège. Cette liaison
est instituée par le décret n° 2013-683 du 24 juillet 2013 qui définit la composition et les modalités de fonctionnement
du conseil école-collège, instance dont l’objet est notamment d’améliorer la fluidité des parcours, en rendant le
redoublement exceptionnel.
La scolarisation avant l'âge de trois ans (circulaire n° 2012-202 du 18 décembre 2012) constitue une chance pour
l'enfant lorsqu'elle correspond à ses besoins et se déroule dans des conditions adaptées. Elle est, depuis la rentrée
2013, développée en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé, dans les zones
urbaines, rurales et de montagne, comme dans les départements et régions d'outre-mer : 3 000 emplois seront au total
consacrés à cette priorité durant la mandature. La scolarisation à deux ans est passée de 29 % en 2003 à 11 % en
2012. En 2013, ce taux augmente à nouveau, favorisé par une politique d’accueil en éducation prioritaire.
Faire évoluer les pratiques pédagogiques à l'école primaire
Le dispositif « Plus de maîtres que de classes » (circulaire n° 2012-201 du 18 décembre 2012) permet, depuis la
rentrée 2013, dans les secteurs les plus fragiles, d'accompagner des organisations pédagogiques innovantes, afin de
prévenir les difficultés et d'aider les élèves dans les apprentissages fondamentaux indispensables à une scolarité
réussie.
La nouvelle organisation du temps scolaire (décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013) instaure une semaine scolaire plus
équilibrée. Le déroulement de la semaine, sur neuf demi-journées, respecte davantage les rythmes des enfants.
Le premier objectif consiste à concentrer les enseignements fondamentaux au moment où l’attention de l’élève est la
plus soutenue et à alléger la journée scolaire de l’enfant. Des activités pédagogiques complémentaires (APC)
organisées dans toutes les écoles sont prises en charge par les enseignants, avec l’accord des parents.
Le deuxième objectif est de mieux articuler les temps scolaire et périscolaire, en visant la complémentarité entre les
différentes activités proposées aux élèves au cours de la journée, et de permettre une adaptation aux situations locales
en concertation avec les collectivités territoriales. L’organisation de ce temps scolaire prend en compte l'offre périéducative existante, et s’articule avec le projet éducatif territorial (PEDT). Pour permettre à certaines communes de
mettre en place les activités péri-éducatives et d’organiser l’accueil des élèves, le décret n° 2014-457 du 7 mai 2014
prévoit la possibilité d’expérimenter, avec l’autorisation du recteur, des organisations différentes du temps scolaire, qui
mettent au centre des projets les intérêts de l’enfant, et en particulier sa bonne prise en charge tout au long de la
semaine scolaire. En tout état de cause, les élèves auront toujours cinq matinées d’enseignement.
Le développement du service public du numérique éducatif contribuera également à la rénovation des pratiques
pédagogiques (cf. « Faire entrer l’école dans l’ère du numérique »).
28
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Refonder l’éducation prioritaire
La politique d’éducation prioritaire, qui a pour but de corriger les effets des inégalités sociales et économiques sur la
réussite scolaire, n’a pas suffisamment joué son rôle.
La tenue d’assises de l’éducation prioritaire, à l'automne 2013, a prolongé la réflexion menée dans le cadre de la
modernisation de l’action publique (MAP). La politique de refondation de l’éducation prioritaire a pour objectif majeur la
reconquête de l’équité pour réduire les déterminismes sociaux. Elle repose sur trois axes : un axe pédagogique, un axe
relatif aux ressources humaines, qui doit permettre le renforcement de la formation des équipes éducatives et la
stabilisation de ces équipes, et un axe lié à l’environnement de l’élève, qui doit bénéficier d’un cadre propice aux
apprentissages.
Les réseaux d’éducation prioritaire (REP) regroupent les collèges et les écoles rencontrant des difficultés sociales plus
significatives que celles des collèges et écoles situés hors éducation prioritaire. Les réseaux d’éducation prioritaire
renforcés (REP+) concernent les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de
difficultés sur le territoire. À la rentrée 2015, les dispositifs REP et REP+ seront tous mis en place et les dispositifs
ÉCLAIR (« Écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite ») et RRS (« Réseaux de réussite
scolaire ») disparaîtront. Le nombre total des réseaux en éducation prioritaire restera inchangé à 1 081 réseaux. Le
nombre de REP+ est fixé à 350 – incluant 102 REP+ préfigurateurs dès la rentrée 2014 – et celui de REP à 731. La
liste des réseaux est arrêtée par le ministre en charge de l'éducation nationale. Elle est révisée tous les quatre ans.
L’accueil des enfants de moins de trois ans et le dispositif « Plus de maîtres que de classes », qui a vocation à être
développé prioritairement au cycle des apprentissages fondamentaux, en REP+, puis progressivement dans toute
l'éducation prioritaire (comme le précise la circulaire n° 2012-201 du 18 décembre 2012), font partie des mesures les
plus représentatives de la volonté de lutter le plus précocement possible contre les déterminismes sociaux.
La refondation de l’école doit permettre de réduire à moins de 10 % l’écart de maîtrise des compétences en fin de CM2
entre les élèves de l’éducation prioritaire et ceux qui n’en relèvent pas, tout en maintenant l’exigence de niveau
actuelle.
Conforter une école inclusive ouverte à tous
L’école doit mieux scolariser les élèves en situation de handicap (indicateur 1.5) et les élèves à besoins éducatifs
particuliers.
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées a favorisé le développement de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap.
Ce développement a été facilité par l’effort fourni pour accompagner et aider ces élèves dans leur parcours scolaire.
La construction d’une école inclusive, ouverte à tous, permettra de voir évoluer à la hausse le taux de couverture des
notifications d’orientation en classes d’inclusion scolaire (CLIS). L’instauration d’un dialogue raisonné entre les
maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et les directions départementales des services de
l’éducation nationale (DSDEN) doit permettre de mieux répondre aux besoins des élèves.
Faire entrer l’école dans l’ère du numérique
La volonté d’inscrire l’école dans l’ère du numérique doit permettre de progresser dans la prise en compte
individualisée des besoins spécifiques des élèves et de mieux différencier les pratiques pédagogiques.
Un service public du numérique éducatif, mobilisant les opérateurs de l’éducation nationale (Centre national
d’enseignement à distance, Centres national et régionaux de documentation pédagogique regroupés dans le réseau
CANOPÉ), offrira aux écoles des services numériques prolongeant l’offre des enseignements qui y sont dispensés. Il
proposera aux enseignants des ressources pédagogiques, des contenus et des services contribuant à leur formation
initiale et continue, ainsi que des outils de suivi des élèves et de communication avec les familles.
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PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 140
Le développement de ressources pédagogiques, accessibles aux élèves en situation de handicap, est également au
cœur de la stratégie du ministère pour faire entrer l'école dans l'ère du numérique.
Deuxième objectif : promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens
alloués.
La réussite de tous implique que l’État assure des conditions d’enseignement comparables sur tout le territoire. La
répartition du budget du programme, notamment des moyens en personnels, entre les différents budgets opérationnels
de programmes académiques, vise à assurer l’équité des dotations entre les académies (indicateur 2.1) en tenant
compte de la démographie des élèves et des disparités géographiques et sociales.
Des rééquilibrages territoriaux seront effectués grâce à la mobilisation d’une partie des 4 000 postes supplémentaires
nécessaires du fait des évolutions démographiques attendues sur la durée du quinquennat.
L’effort de compensation, par la concentration de moyens supplémentaires en direction des écoles les plus en difficulté
(notamment en éducation prioritaire avec le dispositif « Plus de maîtres que de classes »), est une condition
nécessaire à une égalité plus grande dans la réussite des élèves (indicateur 2.2).
Le système d’allocation des moyens sera affiné tout en poursuivant un effort budgétaire spécifique en éducation
prioritaire : il s’agira de différencier les moyens en fonction des spécificités territoriales, sociales et scolaires de chacun
des établissements selon le projet d’école ou le contrat d’objectifs.
Textes législatifs et réglementaires
-
Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République ;
Loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école ;
Décret n° 2014-724 du 27 juin 2014 relatif aux conditions de recrutement et d'emploi des accompagnants des
élèves en situation de handicap ;
Décret n° 2014-457 du 7 mai 2014 portant autorisation d'expérimentations relatives à l'organisation des rythmes
scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires ;
Décret n° 2013-683 du 24 juillet 2013 définissant la composition et les modalités de fonctionnement du conseil
école-collège ;
Décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 relatif à la nouvelle organisation du temps scolaire ;
Décret n° 2013-945 du 22 octobre 2013 relatif au Conseil national d'évaluation du système scolaire ;
Décret n° 2013-681 du 24 juillet 2013 relatif au Conseil supérieur des programmes ;
Décret n° 2007-860 du 14 mai 2007 relatif au livret personnel de compétences (article D. 311-6 à 9) ;
Décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences (article
D. 122-1) ;
Décret n° 2005-1014 du 24 août 2005 relatif aux dispositifs d’aide et de soutien pour la réussite des élèves à
l’école ;
Décret n° 90-788 du 6 septembre 1990 modifié par le décret n° 2008-463 du 15 mai 2008 relatif à l’organisation et
au fonctionnement des écoles maternelles et élémentaires ;
Arrêté du 14 juin 2010 relatif au livret personnel de compétences et circulaire du 18 juin 2010 relative à sa mise en
œuvre ;
Arrêté du 9 juin 2008 fixant les horaires des écoles maternelles et élémentaires ;
Arrêté du 9 juin 2008 fixant les programmes d’enseignement de l’école primaire ;
Arrêté du 21 novembre 2011 portant modification des programmes d’enseignement de l’école primaire ;
Circulaire n° 2014-083 du 8 juillet 2014 relative aux conditions de recrutement et d'emploi des accompagnants des
élèves en situation de handicap ;
Circulaire n° 2014-077 du 4 juin 2014 relative à la refondation de l’éducation prioritaire ;
Circulaire interministérielle n° 2013-036 du 20 mars 2013 relative aux obligations de service des enseignants du
primaire ;
30
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
-
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Circulaire n° 2013-017 du 06 février 2013 relative à l’organisation du temps scolaire à l’école et des activités
pédagogiques complémentaires ;
Circulaire n° 2013-019 du 04 février 2013 relative aux obligations de service des enseignants du primaire ;
Circulaire n° 2012-201 du 18 décembre 2012 relative aux dispositifs « Plus de maîtres que de classes » ;
Circulaire n° 2012-202 du 18 décembre 2012 relative à la scolarisation des enfants de moins de trois ans ;
Circulaire n° 2011-237 du 30 décembre 2011 relative aux écoles situées en zone de montagne ;
Circulaire n° 2008-155 du 24 novembre 2008 relative à la mise en œuvre du livret scolaire à l’école ;
Note de service n° 2012-154 du 24 septembre 2012 relative au livret personnel de compétences - simplifications
pour l’année 2012.
Éducation prioritaire
-
-
Décret n° 2011-1101 du 12 septembre 2011 instituant une indemnité spécifique en faveur des personnels
enseignants, des personnels de direction, des personnels d’éducation et des personnels administratifs sociaux et
de santé exerçant en ÉCLAIR ; arrêté du 21 juin 2011 fixant la liste des écoles et des établissements scolaires
publics participant au programme « Écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite » (ÉCLAIR)
rentrée scolaire 2011 ;
Arrêtés des 26 avril 2012 et 9 mai 2012 portant modification et complément à la liste des écoles et établissements
publics inscrits dans le programme ÉCLAIR ;
Circulaire n° 2014-077 du 4 juin 2014 relatif à refondation de l'éducation prioritaire ;
Circulaire n° 2008-081 du 5 juin 2008 relative à la mise en place de l’accompagnement éducatif dans les écoles
élémentaires de l’éducation prioritaire ;
Circulaire n° 2006-058 du 30 mars 2006 relative aux principes et aux modalités de la politique de l’éducation
prioritaire.
Eléments de contexte
Le premier degré public en 2013-2014 (Public, France métropolitaine + DOM y compris Mayotte) :
Nombre d’élèves
5 863 221
Nombre d’enseignants (*)
Nombre d’écoles
dont
322 938
47 306
%
à classe unique
9,27 %
%
de 2 à 3 classes
27,31 %
%
de 4 à 5 classes
26,24 %
%
de 6 à 10 classes
28,83 %
%
de 11 classes et plus
8,35 %
* Personnels enseignants du programme 140 : source fichiers de paye.
Source : MENESR-DEPP.
En pré-élémentaire, la démographie a repris une tendance à la hausse depuis 2004, après une baisse observée de
2001 à 2003. Les générations dépassent toutes 800 000 enfants depuis 2005 et la génération de 2010 atteint 833 000
naissances. A la rentrée 2014, 3 200 enfants supplémentaires sont attendus.
En 2013-2014, les effectifs dans le premier degré public ont augmenté de 42 276 élèves par rapport à 2012-2013 (ils
avaient déjà augmenté de 10 166 élèves en 2012-2013 par rapport à 2011-2012).
L’école primaire est une composante du service public très présente sur le territoire, puisqu’en 2013-2014 on comptait
47 306 écoles publiques et que 2 communes sur 3 disposaient d’au moins une école. Ce nombre d’écoles a baissé de
0,8 % par rapport à 2012-2013, soit moins 366 écoles après une diminution de 467 écoles l’année précédente. Les
fermetures répondent à des organisations en réseaux pédagogiques plus cohérents, particulièrement en milieu rural.
Le léger mouvement de concentration se poursuit.
31
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 140
Évolution des effectifs en pré-élémentaire, en élémentaire + CLIS (en milliers, Public, France métropolitaine +
DOM y compris Mayotte à partir de 2011) :
Constats
Année
Prévisions
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Préélémentaire
2 219,3
2 218,8
2 226,1
2 246,6
2 244,0
2 267,1
2 270,4
2 271,3
Élémentaire + CLIS*
3 526,8
3 532,9
3 544,8
3 564,1
3 577,0
3 596,1
3 628,0
3 650,8
Total
5 746,1
5 751,7
5 770,9
5 810,8
5 821,0
5 863,2
5 898,5
5 922,1
* Enseignement relevant de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des enfants handicapés.
Source MENESR – DEPP.
Environnement (partenaires / co-financeurs)
Les communes, propriétaires des locaux, assurent la construction, les réparations, l’équipement, notamment
informatique, et le fonctionnement des écoles. Le conseil municipal décide de la création et de l’implantation des
écoles, après avis du préfet de département.
Les conseils généraux, responsables des transports scolaires, sont partenaires de l’école pour tout ce qui a trait à
l’aide sociale à l’enfance, à la protection maternelle et infantile et à la politique en faveur des élèves en situation de
handicap. Ils peuvent aussi contribuer à la politique scolaire de la lecture, en particulier en milieu rural, ainsi qu’au
développement de l’éducation artistique et culturelle, de l’éducation physique et sportive et des technologies de
l’information et de la communication pour l’éducation.
Acteurs et pilotage du programme
La mise en œuvre de ce programme, placé sous la responsabilité de la directrice générale de l’enseignement scolaire,
est fortement déconcentrée : sous l’autorité des recteurs d’académie, l’enseignement primaire est piloté au niveau
départemental par les directeurs académiques des services de l'éducation nationale (DASEN). Cette déconcentration
conduit à la fixation d’objectifs académiques.
La répartition des moyens entre les académies est établie sur des critères territoriaux (densité de population), sociaux
(taux de chômage, etc.) et de structure (taille des écoles). Elle s’accompagne de la définition d’un budget opérationnel
de programme par académie, constitué d’unités opérationnelles au niveau académique ou départemental.
Une réflexion est engagée sur un nouveau modèle d‘allocation des moyens qui devrait être mis en place à la rentrée
2015.
RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIF 1
Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle
commun exigibles au terme de la scolarité primaire
INDICATEUR 1.1
Proportion d’élèves maîtrisant en fin de CE1 les compétences du palier 1 du socle commun
INDICATEUR 1.2
Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CM2, les compétences 1 et 3 du socle commun
(palier 2)
INDICATEUR 1.3
Taux de redoublement
INDICATEUR 1.4
Proportion d’élèves entrant en sixième avec au moins un an de retard
INDICATEUR 1.5
Scolarisation des élèves du 1er degré en situation de handicap
OBJECTIF 2
Promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens
alloués
INDICATEUR 2.1
Nombre d’académies bénéficiant d’une dotation globale équilibrée parmi les 30 académies
INDICATEUR 2.2
Écarts de taux d’encadrement à l’école primaire entre éducation prioritaire (EP) et hors EP
32
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE
Au PAP 2014, le programme 140 comptait 3 objectifs et 10 indicateurs. Au PAP 2015, il ne compte plus que 2 objectifs
et 7 indicateurs.
L’objectif 1 du PAP 2014 « Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle
commun exigibles au terme de la scolarité primaire » est maintenu.
Tous les indicateurs sont conservés mais l’ordre des indicateurs anciennement 1.3 « Proportion d’élèves entrant en
sixième avec au moins un an de retard » et 1.4 « Taux de redoublement » est inversé, la performance mesurée par le
premier indicateur résultant de la performance mesurée par le second.
er
L’indicateur 1.5 change d’intitulé et devient « Scolarisation des élèves du 1 degré en situation de handicap ».
Pour tenir compte de la refondation de l’éducation prioritaire, qui crée les réseaux d’éducation prioritaire (REP) et les
réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+), les sous-indicateurs relatifs à l’éducation prioritaire des indicateurs
140.1.1, 140.1.2 et 140.1.4 évoluent. Au PAP 2015, ils sont déclinés comme suit : REP+ / ÉCLAIR (« Écoles, collèges
et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite ») dont la géographie sera à quelques exceptions près équivalente,
RRS (« Réseaux de réussite scolaire ») et hors EP (« Education prioritaire »).
La refondation de l’éducation prioritaire n’entrera totalement en œuvre qu’à la rentrée scolaire 2015 et les REP ne
seront donc mentionnés qu’à compter du PAP 2016. En revanche, 102 REP+ préfigurateurs sont désignés pour la
rentrée 2014. Il est donc nécessaire d’en faire mention dès le PAP 2015.
L’objectif 2 du PAP 2014 « Disposer d’un potentiel d’enseignants qualitativement adapté » est supprimé.
En effet, le choix a été fait de transférer au programme 230 « Vie de l’élève » l’indicateur anciennement 2.1
« Pourcentage de postes spécialisés en CLIS occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de
spécialisation ».
er
L’indicateur 2.2 « Efficacité et efficience du remplacement des personnels enseignants du 1 degré » a été transféré
au programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale », car cet indicateur mesure la performance de la
gestion des services académiques.
L’objectif 3 du PAP 2014 « Promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les
moyens alloués » devient l’objectif 2.
L’indicateur anciennement 3.2 « Part du potentiel enseignant en responsabilité d’une classe » est supprimé, car sa
pertinence n’apparaît plus de manière évidente et son interprétation est sujette à caution. Ce type d'indicateur donne à
penser que les enseignants qui ne sont pas en responsabilité d'une classe ont des fonctions moins utiles que ceux qui
sont en face d'élèves. Pourtant, figurent parmi ces emplois les postes des remplaçants, des enseignants spécialisés
dans la prévention des difficultés scolaires, des conseillers pédagogiques, ainsi que les décharges de directeurs,
fonctions qui sont indispensables au système éducatif.
L’indicateur anciennement 3.1 « Nombre d’académies bénéficiant d’une dotation équilibrée parmi les 30 académies »
devient l’indicateur 2.1 et l’indicateur anciennement 3.3 « Écarts des taux d’encadrement à l’école primaire entre
éducation prioritaire (EP) et hors EP » devient l’indicateur 2.2.
33
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 140
OBJECTIF n° 1 : Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle
commun exigibles au terme de la scolarité primaire
Le socle commun actuel, introduit par la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir
de l’école, est complexe et sa mise en œuvre insatisfaisante.
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République prévoit donc que la conception et
les composantes du socle commun soient réexaminées par le Conseil supérieur des programmes (CSP, cf. décret
n° 2013-681 du 24 juillet 2013), afin que ce socle rénové - désormais désigné comme socle commun de
connaissances, de compétences et de culture - dont l’acquisition doit être garantie à tous, devienne le principe
organisateur de l’enseignement obligatoire.
Le CSP a formulé des propositions sur le contenu du socle commun, ainsi que sur la définition de nouveaux
programmes. Il a notamment veillé à la cohérence des programmes et à leur articulation en cycles. Les propositions du
CSP portent également sur les modalités de validation de l’acquisition du socle. Elles seront soumises à la consultation
des enseignants.
La scolarité doit permettre de conduire chaque élève à la maîtrise du socle commun de connaissances, de
compétences et de culture et favoriser la poursuite d’études secondaires.
La loi du 8 juillet 2013 prévoit également la création d’un Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO,
mis en place par le décret n° 2013-945 du 22 octobre 2013). Les champs d’investigation du CNESCO couvriront toutes
les composantes de l’enseignement scolaire, l’organisation du système éducatif et ses résultats. Il réalisera ou fera
réaliser des évaluations, se prononcera sur les méthodologies et les outils utilisés et formulera un avis sur les résultats
des évaluations externes, notamment internationales. Le pilotage des politiques éducatives exige, en effet, que le
gouvernement et la nation disposent d’une vision globale du fonctionnement et de l’efficacité du système éducatif.
L’évaluation doit être scientifique, indépendante et apporter une aide à la décision politique et à la mise en œuvre des
réformes.
La refondation de l’école doit en priorité permettre une élévation générale du niveau de tous les élèves qui doivent
maîtriser, en fin de CE1 (indicateur 1.1), les compétences de base du palier 1 en français (lecture, écriture,
compréhension et vocabulaire) et en mathématiques (nombre, calcul et géométrie). En fin de CM2 (indicateur 1.2), ils
doivent maîtriser les instruments fondamentaux de la connaissance du palier 2 du socle commun. Le fait que cette
évaluation ait lieu en fin d’école élémentaire ouvre la possibilité de remédiations, avant la fin du nouveau cycle CM1,
CM2, 6e, pour les élèves qui ne maîtriseraient pas l’ensemble des compétences.
L’indicateur 1.3, qui mesure les taux de redoublement du CP au CM2, inséparable de l’indicateur 1.4, qui mesure la
proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième, permet de mesurer la fluidité des parcours scolaires pour les élèves
dans leur ensemble, en REP+ / ÉCLAIR, RRS en 2014 (REP ensuite) et hors éducation prioritaire. Le caractère
inefficace et inéquitable du redoublement est largement souligné dans de nombreuses études. Inefficace car il entraîne
de moindres progrès et une perte de motivation des élèves. Inéquitable par sa grande variabilité géographique et par le
fait qu’il touche beaucoup plus fréquemment les enfants de milieux modestes. Conformément à la loi du 8 juillet 2013,
le redoublement ne doit donc plus revêtir qu’un caractère exceptionnel. La mise en œuvre des nouveaux cycles,
notamment le cycle de consolidation (CM1/CM2/6e), doit contribuer à faire baisser les taux de redoublement et donc à
réduire le retard à l’entrée au collège. Le développement d’une réelle progressivité des apprentissages et d’alternatives
au redoublement doit permettre de lutter contre cette pratique coûteuse, plus développée en France que dans les
autres pays, et dont l’efficacité pédagogique n’est pas probante.
La mesure des résultats et du retard scolaire des élèves scolarisés en éducation prioritaire par les indicateurs 1.1, 1.2
et 1.4, renvoie à la responsabilité de l’école à l’égard des élèves les plus fragiles, que ce soit en raison de leur
trajectoire personnelle ou du contexte social et culturel dans lequel ils évoluent.
34
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Enfin, l’indicateur 1.5 évalue la performance en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap, en
mesurant l’écart entre les besoins exprimés et les inclusions scolaires dans des classes spécialisées (taux de
réalisation des notifications d’orientation en classe d’inclusion scolaire - CLIS). Cet indicateur est décliné dans chaque
département pour un suivi précis par l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de l’adaptation et de la scolarisation
des élèves en situation de handicap (IEN-ASH) (cf. le tableau de bord relatif à la scolarisation des élèves en situation
de handicap élaboré par la direction générale de l’enseignement scolaire).
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées a favorisé le développement rapide de la scolarisation en milieu ordinaire des élèves et des
adolescents en situation de handicap. Il convient de promouvoir une école inclusive pour scolariser en milieu ordinaire
les élèves en situation de handicap ayant des besoins éducatifs particuliers. En effet, si le fait qu’un élève soit dans
une classe ordinaire est pédagogiquement bénéfique, cela n’exclut pas qu’il puisse bénéficier d’enseignements
adaptés en dispositif collectif. Cette scolarisation au sein de l’école permet aussi aux autres élèves d’acquérir un
regard positif sur la différence. En outre, l’application du décret n° 2014-724 du 27 juin 2014 relatif aux mesures de
reconnaissance et de valorisation du métier d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH),
conformément aux engagements pris par le Président de la République, doit permettre d’améliorer la qualité de
l’accompagnement et de couvrir plus largement les notifications des maisons départementales des personnes
handicapées (MDPH).
INDICATEUR 1.1 : Proportion d’élèves maîtrisant en fin de CE1 les compétences du palier 1 du socle
commun
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - total
%
n.d.
n.d
81,5
81
so
85
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en REP + / ECLAIR
%
n.d.
so
65
64,5
so
72
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en RRS (Réseaux de réussite
scolaire)
%
n.d.
so
72
71,5
so
75
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - hors EP
%
s.o.
nd
84
83,5
so
87
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques) - total
%
s.o.
n.d
82
81,5
so
84
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques) - en REP + / ECLAIR
%
n.d.
so
67
66
so
72
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques) - en RRS
%
n.d.
so
73
72
so
76
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques) - hors EP
%
s.o.
nd
84
83,5
so
86
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DGESCO – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte.
Mode de calcul :
Il a été décidé qu’à partir du PAP 2014 l’évaluation de chaque niveau scolaire actuel (CE1, CM2, troisième, dans cet ordre) ne serait conduite que tous
les trois ans (comme pour PISA), ce qui permettra d’augmenter la taille de l’échantillon national et de réduire l’intervalle de confiance. Cette évaluation
sera par ailleurs limitée aux seules compétences 1 (maîtrise de la langue française) et 3 (mathématiques, culture scientifique et technologique).
L’indicateur 1.1, pour le CE1, sera donc renseigné au RAP 2014.
Chaque évaluation au niveau national se déclinera sur quatre secteurs* : au total, REP+ / ÉCLAIR, RRS (RRS en 2014 et REP ensuite), public hors
EP.
En effet, dans le cadre de la refondation de l’éducation prioritaire, à la rentrée 2015, 350 REP+ (102 REP+ préfigurateurs dès la rentrée 2014 et 248
REP+ supplémentaires désignés à la rentrée 2015) remplaceront le réseau ÉCLAIR et correspondront globalement au champ ÉCLAIR précédent. Les
réseaux RRS seront quant à eux remplacés par les REP. La liste des réseaux, arrêtée par le ministre en charge de l'éducation nationale, sera révisée
tous les quatre ans.
Les quatre premiers sous-indicateurs indiquent le pourcentage d’élèves maîtrisant la compétence 1 du socle commun de connaissance et de
compétences défini dans la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 (« Maîtrise de la langue française ») sur la population totale, en REP+ / ÉCLAIR, en RRS
(RRS en 2014, REP ensuite) et hors EP.
35
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 140
De même, les sous-indicateurs 5, 6, 7 et 8 présentent le pourcentage d’élèves maîtrisant la compétence 3 du socle commun (« principaux éléments de
mathématiques ») au total, en REP+ / ÉCLAIR, en RRS (RRS en 2014, REP ensuite) et hors EP.
*REP+ / ÉCLAIR: réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / Écoles, collèges, et lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite.
*REP : réseaux de l’éducation prioritaire.
*RRS : réseaux de réussite scolaire.
*EP : éducation prioritaire.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La plupart des futurs réseaux REP et REP+ de la rentrée 2015 sont déjà dans les zonages historiques de l’éducation
prioritaire. Toutefois, certains collèges, et les écoles de leur secteur qui ont pu voir leur environnement se dégrader
intégreront la nouvelle cartographie de l'éducation prioritaire, tandis que d'autres n'auront plus de raisons de bénéficier
des mêmes efforts de la nation, les situations sociales y ayant évolué favorablement.
La prochaine évaluation aura lieu en 2017 ce qui rend sans objet la cible 2015. L’évaluation suivante sera menée en
2020.
La prévision actualisée 2014 reste prudente dans la mesure où les effets de la refondation de l’éducation prioritaire ne
pourront être encore probants.
La cible retenue en 2017 prend en compte les progrès attendus des élèves entrés au CP en 2015, qui auront bénéficié,
de ce fait, d’une partie des mesures issues de la loi pour la refondation de l’école (notamment, le dispositif « Plus de
maîtres que de classes » et la réforme des rythmes scolaires).
INDICATEUR 1.2 : Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CM2, les compétences 1 et 3 du socle commun
(palier 2)
(du point de vue du citoyen)
indicateur de la mission
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - total
%
76,9 (± 3,2))
78,6 (+ou1,8)
80
so
82
so
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en REP + / ECLAIR
%
59,6 (±4)
62,5 (±3,8)
64
so
65
so
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en RRS (Réseaux de réussite
scolaire)
%
68,7 (±2,7)
69,8 (±2,8)
71
so
72
so
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - hors EP
%
79,1 (± 3,7)
78,6 (± 1,8)
82
so
83
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - total
%
67,7 (± 3,6)
69,6 (± 3,5)
71
so
72
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - en REP + / ECLAIR
%
45,3 (±3,1)
47,3 (±3,8)
49
so
50
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - en RRS (Réseaux de
réussite scolaire)
%
51,3 (±3,1)
56,5 (± 4,8)
53
so
57
so
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique) - hors EP
%
71,3 (±4,3)
74,2 (± 2,7)
75
so
77
so
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public + privé jusqu’en 2010, public à partir de 2011. France métropolitaine + DOM hors Mayotte.
Mode de calcul :
Il a été décidé qu’à partir du PAP 2014, l’évaluation de chaque niveau scolaire actuel (CE1, CM2, troisième, dans cet ordre) ne serait conduite que tous
les trois ans (comme pour PISA), ce qui permettra d’augmenter la taille de l’échantillon national et de réduire l’intervalle de confiance. Cette évaluation
sera par ailleurs limitée aux seules compétences 1 (maîtrise de la langue française) et 3 (mathématiques, culture scientifique et technologique).
L’indicateur 1.2 pour le CM2 sera donc renseigné au RAP 2015 puis au RAP 2018.
36
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Chaque évaluation au niveau national se déclinera sur quatre secteurs* : au total, REP+ / ÉCLAIR, RRS, public hors EP. En effet, dans le cadre de la
refondation de l’éducation prioritaire, à la rentrée 2015, 350 REP+ (102 REP+ préfigurateurs dès la rentrée 2014 et 248 REP+ supplémentaires
désignés à la rentrée 2015) remplaceront le réseau ÉCLAIR et correspondront globalement au champ ÉCLAIR précédent. Les réseaux RRS seront
quant à eux remplacés par les REP.
La liste des réseaux, arrêtée par le ministre en charge de l'éducation nationale, sera révisée tous les quatre ans.
Les quatre premiers sous-indicateurs indiquent le pourcentage d’élèves maîtrisant la compétence 1 du socle commun palier 2 (« Maîtrise de la langue
française ») au total, en REP+ / ÉCLAIR, en RRS (REP à partir de 2015) et hors EP. Les quatre sous indicateurs suivants (5, 6, 7 et 8) présentent le
pourcentage d’élèves maîtrisant la compétence 3 du socle commun (« Principaux éléments de mathématiques et culture scientifique et
technologique ») au total, en REP+ / ÉCLAIR, en RRS (REP à partir de 2015) et hors EP.
A noter que les résultats des sous-indicateurs correspondant aux champs ÉCLAIR, RRS et hors EP, non communiqués lors de la rédaction du RAP
2013, ont été ajoutés.
*REP+ / ÉCLAIR: réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / Écoles, collèges, et lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite.
*REP : réseaux de l’éducation prioritaire.
*RRS : réseaux de réussite scolaire.
*EP : éducation prioritaire.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
À la rentrée 2015, les dispositifs REP et REP+ seront mis en place et les dispositifs ÉCLAIR et RRS disparaîtront. Le
nombre total des réseaux en éducation prioritaire restera inchangé à 1 081 réseaux. Le périmètre des REP+ est fixé à
350 – incluant les 102 REP+ préfigurateurs de la rentrée 2014 – et celui des REP à 731.
L’indicateur sera renseigné au RAP 2015. Cet échantillon sera composé d’élèves entrés au CP en 2010, qui n’auront
bénéficié des mesures liées à la loi pour la refondation de l’école qu'en cours de leur scolarité en primaire, compte tenu
de la date d'entrée en vigueur de la loi. Ceci explique la prudence de la cible 2015, qui reste sur un rythme de
progression équivalent à celui des années antérieures. La prochaine évaluation aura lieu en 2018 pour des élèves
entrés au CP en 2013, ce qui rend la cible 2017 sans objet.
INDICATEUR 1.3 : Taux de redoublement
(du point de vue de l’usager)
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
3,4
2,9
2,5
2,4
1,5
0,5
4,2
3,2
3
2,5
2
1
%
1,6
1,2
1
0,8
0,5
0,3
%
1,1
0,8
0,8
0,7
0,5
0,3
%
1,3*
1
1,1
1
0,7
0,5
Unité
2012
Réalisation
en CP
%
en CE1
%
en CE2
en CM1
en CM2
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte.
Mode de calcul :
Ces données sont extraites du système automatisé de gestion et d'information des élèves du premier degré : « Base élèves 1er degré » (BE1D).
Numérateur : nombre d’élèves du secteur public à la rentrée N et venant du secteur public (rentrée N-1) scolarisés au même niveau aux rentrées N et
N-1.
Dénominateur : effectif de ce niveau scolarisé dans le secteur public à la rentrée N-1.
La valeur du taux de redoublement en CM2 correspond à une estimation à partir de données partielles qui donnent un ordre de grandeur. Cette
méthode appliquée aux calculs des autres taux de redoublement conduit à des écarts de l’ordre de 0,2 %.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La prévision 2014 est actualisée, par rapport à la prévision du PAP 2014, au vu des réalisations 2012 et 2013. Les
cibles 2015 et 2017 restent volontaristes, la réduction des taux de redoublement étant un objectif ministériel.
En effet, les moyens de personnalisation des aides mises en place par la réforme de l’école primaire de 2008 (stages
de remise à niveau, accompagnement éducatif), ainsi que les mesures mises en œuvre à la rentrée 2013, en
complément des mesures prises à la rentrée 2012, permettent d’améliorer et de développer les dispositifs d’aide aux
37
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 140
élèves en difficulté. Le développement de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, le dispositif « Plus de
maîtres que de classes », qui permettra, dans les secteurs les plus fragiles, de prévenir les difficultés et d’aider les
élèves dans les apprentissages fondamentaux, la réforme des rythmes scolaires et enfin la mise en place des activités
pédagogiques complémentaires (APC), visant à aider les élèves lorsqu’ils rencontrent des difficultés dans leur travail
ou à les accompagner dans leur travail personnel, forment un tout cohérent, susceptible de redynamiser la culture de
la réussite scolaire.
Plus généralement, la refonte du nombre et de la durée des cycles permettra, à partir de la rentrée 2014, une réelle
progressivité des apprentissages et le développement d’alternatives au redoublement. Le redoublement est en effet
une pratique socialement discriminante, plus développée en France que dans les autres pays, dont l’efficacité
pédagogique n’est pas avérée.
Ce sujet est l’une des thématiques retenues par le Conseil national de l’évaluation du système scolaire (CNESCO),
dont l’une des conférences de consensus scientifiques portera sur le redoublement et ses alternatives. Pour faire
avancer l’école et les parents sur ce sujet, le CNESCO met en place en 2014 un diagnostic actualisé sur le
redoublement dans l’école française, des débats avec des chercheurs à partir de questions qui seront posées
directement par les praticiens eux-mêmes en mobilisant un réseau d’établissements, un jury d’acteurs de terrain qui
rédigeront les préconisations pour leurs « alter ego ». A ces actions pilotées par le CNESCO s’ajoute la mission
d’élaborer des outils originaux pour diffuser ces informations dans toutes les écoles de France. Ces diffusions doivent
contribuer à outiller les équipes pour élaborer des stratégies alternatives au redoublement.
Néanmoins, afficher des taux de redoublement nuls pourrait être interprété à tort comme une interdiction du
redoublement, alors que l’objectif est de rendre le redoublement exceptionnel. En effet, il faut tenir compte de
situations particulières comme la rupture prolongée de la scolarisation, pour raisons diverses telles que la maladie ou
la situation familiale et personnelle de l’élève.
INDICATEUR 1.4 : Proportion d’élèves entrant en sixième avec au moins un an de retard
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Retard à l’entrée en 6ème - total
%
12,4
11,8
11
10,5
10
8
Retard à l’entrée en 6ème - en REP + /
ECLAIR
%
20,4
20
16
19
18
15
Retard à l’entrée en 6ème - en RRS
(Réseaux de réussite scolaire)
%
17,2
16,5
15
15,5
15
14
Retard à l’entrée en 6ième - hors EP
%
11,3
10,7
10
10
9
7
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR - DEPP
Champ : Enseignement public, France métropolitaine + DOM
Mode de calcul :
numérateur : élèves venant d’une école publique, entrant en 6e hors SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) dans les
établissements publics et privés, dont l’âge est supérieur à l’âge « normal » ;
dénominateur : élèves venant d’une école publique, entrant en 6e hors SEGPA dans les établissements publics et privés.
Cet indicateur apprécie globalement la fluidité des parcours scolaires en école élémentaire. Les données sont extraites des bases élèves
établissements (BEE) qui alimentent les bases élèves académiques (BEA).
A partir de 2012, les valeurs couvrent le champ France métropolitaine + DOM, en incluant le département de Mayotte, d’où une actualisation des
résultats publiés dans les RAP précédents.
Chaque évaluation au niveau national se déclinera sur quatre secteurs* : ensemble des élèves (total), REP+ / ÉCLAIR, RRS (RRS en 2014 et REP
ensuite), public hors EP. En effet, dans le cadre de la refondation de l’éducation prioritaire, à la rentrée 2015, 350 REP+ (102 REP+ préfigurateurs dès
la rentrée 2014 et 248 REP+ supplémentaires désignés à la rentrée 2015) remplaceront le réseau ÉCLAIR et correspondront globalement au champ
ÉCLAIR précédent. Les réseaux RRS seront quant à eux remplacés par les REP.
* REP+ / ÉCLAIR : réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / Écoles, collèges, et lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite.
*REP : réseaux de l’éducation prioritaire.
*RRS : réseaux de réussite scolaire.
*EP : éducation prioritaire.
38
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
En ce qui concerne le retard à l’entrée en 6e en REP+ / ECLAIR, la cible volontariste prévue au PAP 2014 a peu de
chances d’être réalisée car, bien qu’anciennes, les préconisations en vue d’une baisse des redoublements se sont
heurtées à la grande difficulté scolaire, qui touche les publics fragiles de l’éducation prioritaire, et aux difficultés des
équipes à entrer dans une approche globalisée des parcours des élèves articulée autour des cycles. En effet, ce
public, bien que bénéficiant de moyens supplémentaires, n’a pas encore bénéficié des mesures relatives à l’éducation
prioritaire issues de la loi de la refondation de l’école, qui ne seront effectives qu’à partir de la rentrée 2014 pour les
préfigurateurs REP+ et à partir de 2015 pour l’ensemble de l’éducation prioritaire. En revanche, en 2017, les élèves
entrant en 6e auront bénéficié depuis leur entrée en CE2 en 2014 (102 REP+ préfigurateurs), non seulement des
moyens supplémentaires octroyés à l’éducation prioritaire, mais aussi de la mise en œuvre des dispositifs liés à la
généralisation de l’innovation pédagogique, au travers de la formation initiale et continue rénovée des enseignants,
dont les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) sont garantes.
L’amélioration la plus significative est attendue des REP+ (-4 points entre 2014 et 2017) car des mesures sont prises
pour que les élèves y soient pris en charge par des équipes mieux formées et désireuses de s’engager dans une
dynamique de réussite. Parmi ces mesures, la priorité 5 de la refondation de l’éducation prioritaire (accueillir,
accompagner, soutenir et former les personnels) est garante de conditions de travail améliorées, complétées par des
incitations fortes pour stabiliser les équipes, comme une rémunération plus attractive grâce à des indemnités
significativement revalorisées, un parcours en éducation prioritaire qui sera valorisé dans la carrière, et des
affectations ciblées en fonction des besoins locaux et du projet éducatif des établissements. La recherche de la
stabilisation des équipes est l’un des objectifs essentiels poursuivis par ces mesures de valorisation.
La cible pour les RRS (futurs REP), dont le périmètre est susceptible de connaître quelques ajustements, affiche un
écart de 1,5 point entre 2014 (15,5) et 2017 (14), moindre que celui des REP+ / ECLAIR. En effet, la nouvelle carte
doit, pour être plus juste, permettre la sortie des établissements dont les difficultés ont diminué et l’entrée des
établissements en plus grande difficulté, ce qui pourrait avoir une incidence sur le recul du taux de retard à l’entrée en
6e en RRS.
Les progrès en éducation prioritaire contribueront à une amélioration de la performance d’ensemble, avec un écart de
3,8 points entre la valeur de réalisation 2013 (11,8) et la cible 2017 (8), pour le retard à l’entrée en 6e sur la population
totale.
Enfin, les établissements hors EP doivent également progresser car ils bénéficient de l’effort de formation des équipes
enseignantes, comme les autres réseaux. L’écart attendu est de 3,7 points entre la valeur de réalisation 2013 (10,7) et
la cible 2017 (7).
INDICATEUR 1.5 : Scolarisation des élèves du 1er degré en situation de handicap
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
91,3
92,4
94
93,5
94,5
96,5
Pour information : Nombre de notifications
d’affectation en CLIS
Nombre
44 584
45 228
s.o
so
so
so
Pour information : Proportion d’élèves en
situation de handicap parmi les élèves des
écoles du premier degré
%
2,1
2,2
s.o
so
so
so
Taux de couverture des notifications
d’affectation en CLIS
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR - DEPP – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Le taux de couverture des notifications d’affectation en classes d’inclusion scolaire (CLIS) des commissions des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (CDAPH) rapporte le nombre d’élèves scolarisés en CLIS au nombre total de notifications d’affectation en CLIS. Il est exprimé en
pourcentage (100 x nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en CLIS / nombre de notifications d’affectation en CLIS).
39
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 140
Le nombre de notifications d’affectation en CLIS est donné pour information, de manière à pouvoir interpréter l’évolution du taux de couverture ; il est
disponible en janvier n+1 pour l’année scolaire n/n+1.
La proportion d’élèves en situation de handicap parmi les élèves des écoles du 1er degré, qu’ils soient scolarisés à temps plein ou à temps partiel,
reste donnée pour information. Cet indicateur est construit comme suit : 100 x nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés / nombre total
d’élèves.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées a favorisé le développement rapide de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de
handicap. Le nombre de notifications d’affectation en classes d’inclusion scolaire (CLIS) a ainsi progressé de 4,3 %
entre 2011 et 2012, et de 1,1 % en 2013. Ce développement a été facilité par l’effort fourni pour accompagner et aider
ces élèves dans leur parcours scolaire. La mise en place d’une approche plus qualitative et plus coordonnée avec les
différentes parties prenantes pour ajuster les réponses apportées à la situation des élèves doit permettre de faire face
à l’augmentation rapide et continue des demandes et des prescriptions.
Ces progrès dans la couverture des notifications d’affectation en CLIS améliorent la qualité de la scolarisation des
enfants concernés et répondent aux attentes des familles. Toutefois, l’ouverture de CLIS reste soumise à la difficulté
de prévoir le type de structure approprié, qui dépend essentiellement du type de handicap à prendre en charge.
OBJECTIF n° 2 : Promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens
alloués
Une égalité plus grande dans la réussite des élèves implique que l’État assure des conditions d’enseignement
comparables sur l’ensemble du territoire. Les inégalités sociales et économiques sont en effet particulièrement vives
entre certains territoires et ont d’importantes répercussions sur la réussite des enfants qui y sont scolarisés. La
répartition du budget du programme, notamment des moyens en personnels, entre les budgets opérationnels de
programmes académiques, vise donc à assurer l’équité des dotations entre les académies (mesurée par l’indicateur
2.1), en tenant compte à la fois de la démographie et des disparités des situations géographiques et sociales. La
répartition des moyens tient compte des contraintes structurelles, territoriales et sociales rencontrées à des niveaux
très variables selon le type d’académie ou de département. Ainsi, les départements ruraux bénéficient d’une dotation
relativement plus importante dans la mesure où ils sont confrontés à un réseau scolaire plus dispersé et plus fragile
que dans les départements à dominante urbaine. Cet effort est d’autant plus nécessaire que des difficultés particulières
touchent les élèves des territoires ruraux isolés (difficultés d’accès aux établissements scolaires, aux institutions
culturelles ou encore longueur des temps de transport).
Par ailleurs, le poids de l’éducation prioritaire justifie l’attribution de moyens spécifiques supplémentaires. Il n’est
cependant pas toujours possible d’affecter les moyens calculés au plan théorique. En effet, les baisses d’effectifs
constatées dans les académies de l’Est et du Nord de la France conduiraient à des baisses mécaniques de moyens
très importantes et difficilement supportables, compte tenu des caractéristiques sociales de ces académies. Cela
supposerait par exemple de ne pas recruter au concours dans ces zones géographiques, ce qui n’est pas envisageable
pour l’instant, d’où l’écart constaté entre la dotation théorique et la dotation réelle.
Un nouveau modèle d’allocation des moyens est de ce fait à l’étude.
L’indicateur 2.2 mesure l’écart des taux d’encadrement (nombre d’élèves par classe) entre REP+ / ÉCLAIR, RRS (RRS
en 2014, REP ensuite) et hors éducation prioritaire. Il mesure ainsi l’effort de compensation, par la concentration de
moyens supplémentaires, en direction des écoles les plus en difficulté.
40
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
INDICATEUR 2.1 : Nombre d’académies bénéficiant d’une dotation globale équilibrée parmi les 30
académies
(du point de vue du contribuable)
Nombre d’académies bénéficiant d’une
dotation globale équilibrée parmi les 30
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Nb
19
21
21
21
21
nd
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte.
Mode de calcul :
Cet indicateur est construit à partir des taux d'encadrement des 30 académies : P/E = 100 x (nombre d'emplois de professeurs au numérateur / nombre
d'élèves au dénominateur). Le P/E constaté de chaque académie est confronté à un P/E théorique calculé en prenant en compte des situations
d'académies comparables du point de vue territorial et social. Pour ce faire sont utilisés des indicateurs externes au système scolaire :
- critères territoriaux (indicateurs INSEE) : population rurale, rurale isolée, densité des 2-6 ans au km² ;
- critères sociaux : taux de RSA, taux de chômage, poids des catégories sociales défavorisées.
Est ensuite calculé pour chaque académie, l'écart (en pourcentage) entre son taux d'encadrement (P/E) et un P/E théorique d'équilibre.
Les académies pour lesquelles l'écart à la dotation théorique est supérieur à 2 % sont considérées comme nettement :
- excédentaires (dotation constatée - dotation théorique > 2 %) ;
- déficitaires (dotation théorique - dotation constatée > 2 %).
On pourra considérer que l'objectif d'équité sera atteint lorsque le nombre d'académies dont la dotation effective se situant entre -2 % et +2 % de la
dotation théorique sera égal à 30, soit la totalité d’entre elles, chaque académie étant dotée en fonction de ses besoins et de ses contraintes
territoriales et sociales.
Un nouveau modèle d’allocation des moyens est à l’étude.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Une égalité plus grande dans la réussite des élèves implique que l’État puisse promouvoir un aménagement équilibré
du territoire éducatif. Le nombre d’académies bénéficiant d’une dotation globale équilibrée est cependant resté stable
entre 2011 et 2012 et a augmenté entre 2012 et 2013. Des progrès sont donc encore à accomplir pour atteindre
l’objectif d’équité, qui consiste à ce que toutes les académies soient dotées en fonction de leurs contraintes territoriales
et sociales particulières. Des rééquilibrages territoriaux seront effectués grâce à la mobilisation d’une partie des 4 000
postes supplémentaires, rendus nécessaires du fait des évolutions démographiques attendues sur la durée du
quinquennat.
Enfin, un nouveau modèle d’allocation des moyens est en cours d’élaboration. Il sera soumis à une large concertation
pour une mise en place prévue à la rentrée 2015 ou 2016. C’est la raison pour laquelle la prévision 2014 est reconduite
en prévision 2015 et la cible 2017 n’est pas encore documentée.
INDICATEUR 2.2 : Écarts de taux d’encadrement à l’école primaire entre éducation prioritaire (EP) et hors
EP
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
écart entre REP + / ECLAIR et hors EP
élèves par
classe
-1,5
-1,6
-2
-1,8
-2
-3
écart entre RRS et hors EP
élèves par
classe
-1,5
-1,4
-1,2
-1,3
-1,5
-2
Pour information : taux d’encadrement en
REP + / ECLAIR
E/C
22,6
22,6
s.o
so
so
so
Pour information : taux d’encadrement en
RRS
E/C
22,7
22,8
s.o
so
so
so
Pour information : taux d’encadrement hors
EP
E/C
24,2
24,2
s.o
so
so
so
41
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 140
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
E/C : nombre d’élèves par classe.
Cet indicateur vise à rendre compte de l’effort de compensation fait en direction des élèves scolarisés en éducation prioritaire afin que ceux-ci
bénéficient de conditions d’enseignement améliorées.
Les taux d’encadrement sont calculés sur les secteurs* : REP+ / ÉCLAIR, RRS, public hors EP. En effet, dans le cadre de la refondation de l’éducation
prioritaire, à la rentrée 2015, 350 REP+ (102 REP+ préfigurateurs dès la rentrée 2014 et 248 REP+ supplémentaires désignés à la rentrée 2015)
remplaceront le réseau ÉCLAIR et correspondront globalement au champ ÉCLAIR précédent. Les réseaux RRS seront quant à eux remplacés par 731
REP.
La liste des réseaux, arrêtée par le ministre en charge de l'éducation nationale, sera révisée tous les quatre ans.
En 2012-2013, les écarts sont calculés par la DEPP sur la base de l’application informatisée base élèves 1er degré.
*REP+ / ÉCLAIR : réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / Écoles, collèges, et lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite.
*REP : réseaux de l’éducation prioritaire.
*RRS : réseaux de réussite scolaire.
*EP : éducation prioritaire.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Entre 2012 et la prévision actualisée 2014, l’écart des taux d’encadrement entre ÉCLAIR et hors EP devrait augmenter
de 0,3 point en faveur du réseau ÉCLAIR. En revanche, l’écart des taux d’encadrement devrait diminuer de 0,2 point
en RRS durant la même période. Les postes supplémentaires introduits dès la rentrée 2012 devraient en effet
permettre de ne pas dégrader l’encadrement au sein des réseaux ÉCLAIR mais ils pourraient ne pas s’avérer
suffisants pour garder des taux d’encadrement aussi favorables qu’en 2012 en RRS.
La mise en œuvre de la loi du 8 juillet 2013, depuis la rentrée 2013, doit permettre de poursuivre l’augmentation de
l’écart des taux d’encadrement entre les futurs REP+ et les écoles hors EP et d’inverser la tendance en RRS (REP en
2015).
C’est pourquoi, en REP+ / ÉCLAIR, la prévision 2015 suppose un gain de 0,2 point entre la réalisation 2013 et la
prévision actualisée de 2014, et un gain de 0,2 point entre la prévision actualisée 2014 et la prévision 2015. Pour la
cible 2017, un gain d’un point est attendu.
En RRS (futur REP), un ralentissement de la baisse des taux d’encadrement constatée en 2013 est prévu, avec un
recul limité à 0,1 point entre la réalisation 2013 et la prévision actualisée de 2014, puis une inversion de tendance avec
un gain de 0,2 point pour la prévision 2015 et un gain de 0,5 point pour la cible 2017.
Au total, il est prévu un écart de 3 points en REP+ / ÉCLAIR (par rapport aux écoles hors EP) et de 2 points en REP.
42
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS
2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
01
Enseignement pré-élémentaire
5 010 687 988
342 550
02
Enseignement élémentaire
9 597 448 537
2 480 870
03
Besoins éducatifs particuliers
1 756 263 605
3 424 704
1 759 688 309
04
Formation des personnels
enseignants
665 619 399
18 506 185
684 125 584
05
Remplacement
1 635 944 995
06
Pilotage et encadrement
pédagogique
1 044 055 049
07
Personnels en situations diverses
Total
5 011 030 538
7 443 834
9 607 373 241
1 635 944 995
6 370 000
1 050 425 049
91 241 579
19 801 261 152
FDC et ADP
attendus en 2015
230 000
91 241 579
31 124 309
7 443 834
19 839 829 295
230 000
2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
01
Enseignement pré-élémentaire
5 010 687 988
342 550
02
Enseignement élémentaire
9 597 448 537
2 480 870
03
Besoins éducatifs particuliers
1 756 263 605
3 424 704
1 759 688 309
04
Formation des personnels
enseignants
665 619 399
18 506 185
684 125 584
05
Remplacement
1 635 944 995
06
Pilotage et encadrement
pédagogique
1 044 055 049
07
Personnels en situations diverses
Total
5 011 030 538
7 443 834
9 607 373 241
1 635 944 995
6 370 000
1 050 425 049
91 241 579
19 801 261 152
FDC et ADP
attendus en 2015
230 000
91 241 579
31 124 309
7 443 834
19 839 829 295
230 000
43
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
Programme n° 140
2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE)
2014 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2014
01
Enseignement pré-élémentaire
4 931 454 282
347 507
140 300
4 931 942 089
02
Enseignement élémentaire
9 402 600 531
2 491 074
7 432 235
9 412 523 840
03
Besoins éducatifs particuliers
1 728 491 915
3 434 161
29 704
1 731 955 780
04
Formation des personnels
enseignants
448 530 046
15 006 185
0
463 536 231
05
Remplacement
1 610 075 895
06
Pilotage et encadrement
pédagogique
1 027 545 470
6 358 481
12 500
07
Personnels en situations diverses
Total
1 610 075 895
76 397 433
19 225 095 572
Prévisions
FDC et ADP
2014
1 033 916 451
520 000
76 397 433
27 637 408
7 614 739
19 260 347 719
520 000
2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2014
01
Enseignement pré-élémentaire
4 931 454 282
347 507
140 300
4 931 942 089
02
Enseignement élémentaire
9 402 600 531
2 491 074
7 432 235
9 412 523 840
03
Besoins éducatifs particuliers
1 728 491 915
3 434 161
29 704
1 731 955 780
04
Formation des personnels
enseignants
448 530 046
15 006 185
0
463 536 231
05
Remplacement
1 610 075 895
06
Pilotage et encadrement
pédagogique
1 027 545 470
6 358 481
12 500
07
Personnels en situations diverses
Total
1 610 075 895
76 397 433
19 225 095 572
Prévisions
FDC et ADP
2014
1 033 916 451
520 000
76 397 433
27 637 408
7 614 739
19 260 347 719
520 000
44
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE
Autorisations d’engagement
Titre et catégorie
Ouvertes en LFI
pour 2014
Crédits de paiement
Demandées
pour 2015
Ouverts en LFI
pour 2014
Demandés
pour 2015
Titre 2. Dépenses de personnel
19 225 095 572
19 801 261 152
19 225 095 572
19 801 261 152
Rémunérations d’activité
10 434 584 218
10 777 784 552
10 434 584 218
10 777 784 552
8 762 311 354
8 994 716 600
8 762 311 354
8 994 716 600
Prestations sociales et allocations diverses
28 200 000
28 760 000
28 200 000
28 760 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
27 637 408
31 124 309
27 637 408
31 124 309
Dépenses de fonctionnement autres que
celles de personnel
27 637 408
31 124 309
27 637 408
31 124 309
7 614 739
7 443 834
7 614 739
7 443 834
Cotisations et contributions sociales
Titre 6. Dépenses d’intervention
Transferts aux autres collectivités
Total hors FDC et ADP prévus
FDC et ADP prévus
Total y.c. FDC et ADP prévus
7 614 739
7 443 834
7 614 739
7 443 834
19 260 347 719
19 839 829 295
19 260 347 719
19 839 829 295
520 000
230 000
520 000
230 000
19 260 867 719
19 840 059 295
19 260 867 719
19 840 059 295
45
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé de l’action
/ sous-action
Titre 2
Dépenses
de personnel
Crédits de paiement
Autres titres
Total
Titre 2
Dépenses
de personnel
Autres titres
Total
01
Enseignement pré-élémentaire
5 010 687 988
342 550
5 011 030 538
5 010 687 988
342 550
5 011 030 538
02
Enseignement élémentaire
9 597 448 537
9 924 704
9 607 373 241
9 597 448 537
9 924 704
9 607 373 241
03
Besoins éducatifs particuliers
1 756 263 605
3 424 704
1 759 688 309
1 756 263 605
3 424 704
1 759 688 309
04
Formation des personnels
enseignants
665 619 399
18 506 185
684 125 584
665 619 399
18 506 185
684 125 584
05
Remplacement
1 635 944 995
0
1 635 944 995
1 635 944 995
0
1 635 944 995
06
Pilotage et encadrement
pédagogique
1 044 055 049
6 370 000
1 050 425 049
1 044 055 049
6 370 000
1 050 425 049
07
Personnels en situations
diverses
91 241 579
0
91 241 579
91 241 579
0
91 241 579
19 801 261 152
38 568 143
19 839 829 295
19 801 261 152
38 568 143
19 839 829 295
Total
DEPENSES DE FONCTIONNEMENT
Crédits pédagogiques : 1,02 M€ en AE et en CP
Ces crédits sont destinés à financer les actions pédagogiques menées dans l’enseignement pré-élémentaire et
élémentaire dans le cadre notamment des projets d’école, prenant appui sur un ou plusieurs champs disciplinaires.
Les dépenses correspondantes recouvrent des activités complémentaires à l’enseignement et des partenariats dans
les domaines artistique, littéraire, culturel et scientifique, l’enseignement des langues vivantes et le développement des
technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) à l’école.
Elles concernent également des actions plus spécifiques comme l’éducation à la santé (hygiène, lutte contre
l’obésité…), à la sécurité (premiers secours, sécurité domestique ou dans l’espace routier, risques majeurs…), à
l’environnement (tri des déchets, écologie, développement durable…), ou encore la connaissance du patrimoine
(monuments, jardins, archives diverses…).
Certaines actions pédagogiques liées aux besoins éducatifs particuliers dans l’enseignement du premier degré sont
également financées sur ces crédits.
Ces crédits, qui s’élèvent à 1 018 124 €, sont répartis comme suit :
Répartition par action de la prévision de dépense 2015
Action 01
0,18 M€
Action 02
0,63 M€
Action 03
0,21 M€
TOTAL
1,02 M€
46
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Frais de déplacement : 11,6 M€ en AE et en CP
Ces dépenses de fonctionnement correspondent au remboursement des frais de déplacement :
- des enseignants qui sont en service partagé sur deux ou plusieurs écoles ;
- des personnels participant aux réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) qui exercent
dans plusieurs écoles ;
- des enseignants référents chargés de suivre les élèves handicapés tout au long de leur parcours scolaire ;
- des personnels de direction des établissements d’enseignement spécialisé ;
- des personnels d’inspection et des conseillers pédagogiques.
Compte tenu du nombre prévisionnel d’agents indemnisés et de l’estimation du coût moyen par agent, la dépense
prévue pour 2015 s’élève à 11 600 000 €.
Estimation du coût annuel
des déplacements par
agent
Prévision du nombre
d’agents indemnisés
Personnels indemnisés
Enseignants et personnels de RASED
11 960
438 €
dont action 01
dont action 02
dont action 03
Total
5,23 M€
0,16 M€
1,85 M€
3,22 M€
Personnels de direction et d’inspection
Conseillers pédagogiques (action 06)
4 600
1 385 €
TOTAL
6,37 M€
11,6 M€
DÉPENSES DE PERSONNEL
Emplois (ETPT)
Catégorie d’emploi
Enseignants du 1er degré
Enseignants du 2nd degré
Crédits
Plafond
autorisé
pour 2014
Effet des
mesures de
périmètre
pour 2015
Effet des
mesures de
transfert
pour 2015
Effet des
corrections
techniques
pour 2015
(1)
(2)
(3)
(4)
314 566
202
-1
Impact des
schémas
d’emploi
pour 2015
Plafond
demandé
pour 2015
(5) = 6-1-2-3-4
(6)
+803
315 570
Demandés
pour 2015
(y.c. charges
sociales)
19 167 383 842
238
0
238
16 477 907
Enseignants stagiaires
5 916
+3 829
9 745
426 265 790
Personnels d’encadrement
1 531
0
1 532
162 373 613
327 085
19 772 501 152
Personnels administratif, technique
et de service
Total
1
137
-137
322 388
65
0
0
+4 632
Précisions méthodologiques
Les données figurant dans la colonne « Effet des corrections techniques pour 2015 » correspondent à des demandes
formulées dans le cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH).
Les dépenses relatives aux prestations sociales (28,76 M€) sont exclues du tableau ci-dessus car elles ne décomptent
pas d’ETPT du plafond d’autorisation d'emplois.
47
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE
Catégorie
AE = CP
Rémunérations d’activité
10 777 784 552
Cotisations et contributions sociales
8 994 716 600
dont contributions au CAS Pensions
7 336 314 648
Prestations sociales et allocations diverses
28 760 000
ÉVOLUTION DES EMPLOIS
(en ETP)
Catégorie d’emplois
Sorties
prévues
Enseignants du 1er degré
7 800
Enseignants stagiaires
Personnels d’encadrement
Total
dont
départs
en retraite
Mois moyen
des sorties
Entrées
prévues
dont primo dont mouvements Mois moyen
recrutements des agents entre des entrées
programmes du
ministère
Schéma
d’emplois du
programme
5 800
9
8 611
0
-3
9
811
8 611
0
9
12 011
12 011
0
9
3 400
122
120
9
122
0
0
9
16 533
5 920
20 744
12 011
-3
0
4 211
HYPOTHÈSES DE SORTIES
Les sorties de ce programme sont principalement constituées par les départs des enseignants du premier degré
titulaires comprenant les départs définitifs (retraites, décès, radiations, démissions) et le solde entre les entrées et les
sorties provisoires (réintégrations, disponibilités, congés parentaux, congés de longue durée, détachements, temps
partiels…).
Les sorties d’enseignants stagiaires (8 611 ETP) correspondent à la titularisation des enseignants stagiaires recrutés à
la rentrée 2014. Cette mesure est symétrique à celle figurant dans les hypothèses d’entrée.
HYPOTHÈSES D’ENTRÉES
Depuis 2014, la réforme de la formation initiale des enseignants engagée par le Gouvernement a rétabli une année de
formation préalable à la prise de fonction dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) ; les
enseignants sont donc désormais recrutés sur des emplois relevant de la catégorie « enseignants stagiaires » et ont le
statut de fonctionnaires stagiaires. L’emploi du temps de ces stagiaires est partagé entre formation à l’ESPE et
enseignement en classe, soit 50 % des obligations réglementaires de service du corps d’appartenance.
Le nombre de recrutements d’enseignants stagiaires prévu à la rentrée scolaire 2015 est de 12 011 ETP.
Les entrées (8 611 ETP) figurant dans la catégorie « enseignants du premier degré » correspondent à la prise de
fonction des fonctionnaires stagiaires qui achèveront leur année de formation dans les (ESPE) le 31 août 2015.
STRUCTURE DU PROGRAMME
Ce programme regroupe la masse salariale consacrée aux personnels intervenant au titre de l’enseignement public du
premier degré, y compris l’enseignement spécialisé :
- enseignants titulaires et stagiaires des écoles préélémentaires, élémentaires et des classes spécialisées ;
- directeurs d’école ;
- personnels chargés de la coordination de l’éducation prioritaire ;
- personnels d’inspection chargés d’une circonscription du premier degré ;
- assistants étrangers, intervenants extérieurs ;
- personnels administratifs pour les établissements publics d’enseignement primaire.
48
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Ces agents appartiennent, pour 99 % à un corps de catégorie A et, pour 1 %, à un corps de catégorie B.
La masse salariale intègre les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées, ainsi que les cotisations
et les prestations sociales afférentes. Elle comprend également une partie des crédits consacrés à la formation de ces
personnels.
Les évolutions du plafond d’emplois résultent de l’extension en année pleine des mesures intervenues à la rentrée
2014, du schéma d’emplois prévu à la rentrée 2015, ainsi que des mesures de transfert.
ÉVOLUTION DU SCHÉMA D’EMPLOIS A LA RENTREE 2015
Conformément à la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, de nouveaux
moyens d'enseignement sont prévus pour le premier degré.
Ainsi, 811 ETP d’emplois d'enseignants et 3 400 ETP d'emplois d’enseignants stagiaires seront créés sur le
programme 140 à la rentrée scolaire 2015.
Compte tenu des décharges accordées aux enseignants stagiaires, qui partageront leur temps de service entre
formation en ESPE et enseignement en classe, les moyens d’enseignement supplémentaires créés à la rentrée 2015
représenteront 2 511 ETP. Ces moyens seront consacrés à la couverture des besoins liés à l'augmentation des
effectifs d'élèves, à l'amélioration du dispositif de décharge des directeurs d’écoles et à la mise en œuvre du plan pour
l’éducation prioritaire.
MESURES DE TRANSFERT
Transferts entre programmes : +65 emplois (+65 ETPT)
137 emplois de personnels administratifs, techniques et de service (-137 ETPT) mentionnés dans la colonne
« transferts » correspondent à des transferts vers le programme 230 « Vie de l’élève », visant à permettre la création,
sur ce programme, d’emplois de personnels d’accompagnement des élèves.
6 emplois (-6 ETPT) de personnels enseignants sont transférés vers le programme 141 « Enseignement scolaire public
du second degré ».
Ces mesures correspondent à des ajustements des plafonds d’emplois entre les programmes demandés par les
académies dans le cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH).
3 emplois (-3 ETPT) d’enseignants du premier degré sont transférés vers le programme 139 « Enseignement privé des
premier et second degrés » au titre du remplacement, par des maîtres agréés de l’enseignement privé, d’enseignants
de l’enseignement public exerçant dans des établissements privés d’enseignement spécialisé (instituts médicoéducatifs).
211 emplois de personnels enseignants sur postes adaptés de longue durée (+211 ETPT) sont transférés en
provenance du programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale », où ils figuraient dans le plafond
d’emplois du Centre national d’enseignement à distance (CNED).
EXTENSION EN ANNÉE PLEINE DES MESURES 2014
L’extension en année pleine sur 2015 des mesures engagées en 2014 s’élève à 3 228 ETPT :
+533 ETPT de personnels enseignants du premier degré,
+2 695 ETPT de personnels enseignants stagiaires du premier degré.
49
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE
Service
LFI 2014
PLF 2015
ETPT
ETPT
Administration centrale
Services régionaux
322 307
326 795
Services départementaux
Opérateurs
Services à l’étranger
Autres
Total
81
290
322 388
327 085
La rubrique « Services régionaux » regroupe les effectifs des services déconcentrés.
Par convention, les enseignants du premier degré affectés dans des écoles et établissements scolaires - qui ne font
pas partie des opérateurs de l'État - sont comptabilisés parmi les effectifs affectés en service déconcentré. Dans la
rubrique « Autres » figurent les enseignants en réadaptation au Centre national d'enseignement à distance (CNED)
rémunérés par les rectorats dont les emplois sont transférés sur le programme 140 à hauteur de 211 ETPT (cf.
mesures de transfert).
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
01
Enseignement pré-élémentaire
02
Enseignement élémentaire
ETPT
85 788
163 655
03
Besoins éducatifs particuliers
04
Formation des personnels enseignants
14 118
05
Remplacement
24 651
06
Pilotage et encadrement pédagogique
13 819
07
Personnels en situations diverses
Total
23 713
1 341
327 085
ÉLÉMENTS SALARIAUX
Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
Socle Exécution 2014 retraitée
Prévision Exécution 2014 hors CAS Pensions
Impact des mesures de transferts et de périmètre 2014-2015
Débasage de dépenses au profil atypique
Impact du schéma d'emplois
EAP schéma d'emplois 2014
Schéma d'emplois 2015
Mesures catégorielles
Mesures générales
Rebasage de la GIPA
Variation du point de la fonction publique
Mesures bas salaires
(en millions d’euros)
12 231,1
12 212,1
2,8
16,2
126
88,6
37,4
47,1
13,3
13,2
0
50
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
(en millions d’euros)
GVT solde
76,4
GVT positif
GVT négatif
162,4
-86,1
Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA
-23,7
Autres variations des dépenses de personnel
-5,2
Total
12 464,9
La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond à la dépense au titre de la GIPA (-12,2 M€), ainsi
qu'aux retenues pour fait de grève (17,1 M€) et aux rétablissements de crédits (13,8 M€ hors CAS Pensions) prévus en
2014. Cette ligne intègre également le débasage correspondant au service minimum d'accueil (-7,2 M€) et au rebasage
des retenues effectuées début 2014 au titre du dispositif « jour de carence » (4,7 M€).
La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond à des atténuations de dépenses. Les
montants prévisionnels 2015 inscrits dans ce tableau concernent les retenues pour fait de grève (-17,1 M€), les
rétablissements de crédits (-13,7 M€) et les sommes versées aux communes au titre du service minimum d'accueil
(7,2 M€).
La ligne « Autres » correspond à de moindres dépenses attendues sur certains dispositifs indemnitaires.
COÛTS ENTRÉE-SORTIE
Catégorie d’emploi
Coût d’entrée
Coût de sortie
(*)
(*)
Enseignants du 1er degré
28 839
42 879
Enseignants du 2nd degré
32 407
52 299
Enseignants stagiaires
25 776
25 776
Personnels d’encadrement
56 296
71 206
(*) y compris charges sociales hors CAS Pensions.
Les indices retenus pour les coûts d’entrée et les coûts de sortie sont, respectivement, les indices de recrutement et
les indices que détiennent, en moyenne, les personnels sortant à titre définitif (retraite, décès, démission…).
Pour les indemnités, la méthode de calcul tient compte des indemnités perçues en moyenne par l’ensemble des
personnels.
Les taux de cotisations en vigueur sont appliqués.
MESURES GÉNÉRALES
Le PLF 2015 a été construit en partant de l’hypothèse d’une valeur de point fonction publique de 55,5635 € au
er
1 janvier 2015.
L’indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), prévue par le décret n° 2008-539 du 6 juin 2008
modifié, représente, sur ce programme, une dépense estimée à 13,2 M€ (contribution au RAFP comprise).
DÉCOMPOSITION ET ÉVOLUTION DE LA DÉPENSE DE PERSONNEL
Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 19 801,3 M€ (CAS Pensions compris), soit une
augmentation de 576,2 M€ par rapport à la LFI 2014 (19 225,1 M€).
51
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
Cette variation s’explique principalement par :
- l’extension en année pleine du schéma d’emplois 2014 et le schéma d’emplois 2015 : 249,2 M€ ;
- un réajustement du socle au titre de la prévision d’exécution 2014, et conduisant notamment à un rééquilibrage des
crédits entre les programmes de la mission : 102,9 M€ ;
- les mesures catégorielles : 57,4 M€ ;
- le financement du GVT solde : 143,4 M€ ;
- les retenues pour fait de grève : 21,3 M€ ;
- les transferts liés notamment à des changements de périmètre entre 2014 et 2015 : 4,5 M€.
REMUNERATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS ET HORS PRESTATIONS ET
ACTION SOCIALES
La décomposition des crédits de rémunération en 2015 s’établit de la façon suivante :
. Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle
bonification indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-TOM, CLD…) : 10 259,1 M€, non chargés
des cotisations employeurs, se répartissant ainsi :
- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 9 670,2 M€ ;
- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 246,7 M€ ;
- supplément familial de traitement : 169 M€ ;
- indemnité de résidence : 81,1 M€ ;
- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 37,6 M€ ;
- congés de longue durée : 54,5 M€.
.
-
Indemnités : 484,4 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :
indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves : 126,4 M€ ;
indemnité de sujétions spéciales des directeurs d’école : 97,8 M€ ;
indemnité de sujétions spéciales de remplacement : 50,5 M€ ;
indemnité attribuée dans les écoles relevant du programme ÉCLAIR : 35,0 M€ ;
indemnité de sujétions spéciales « zone d’éducation prioritaire » : 30,7 M€ ;
indemnité pour congé de formation : 14,1 M€ ;
indemnité d’éloignement COM et primes d’installation outre-mer : 13,2 M€ ;
indemnité de fonctions particulières : 15,1 M€ ;
indemnité différentielle versée aux professeurs des écoles : 13,6 M€ ;
indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat : 12,6 M€ ;
indemnité pour l’accueil et l’accompagnement des étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement : 2,2 M€ ;
prime d’entrée dans le métier : 7,5 M€ ;
indemnité de fonction des instituteurs et professeurs des écoles maîtres formateurs : 4,6 M€ ;
indemnité de fonction aux enseignants référents pour la scolarisation des élèves handicapés : 1,4 M€.
. Heures supplémentaires d’enseignement : 34,4 M€ non chargés des cotisations employeurs.
52
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
MESURES CATÉGORIELLES
Catégorie ou intitulé de la mesure
ETP
Catégories
concernés
Corps
Date d’entrée
Nombre
en vigueur de
de mois
la mesure
d’incidence
sur 2015
Effets extension année pleine mesures 2014
Avancement de grade-modification du
taux de promus promouvables des PE
Majoration de l’ISS des directeurs d’école
9 120
A
Professeurs des écoles
09-2014
8
47 600
A
Professeurs des écoles
09-2014
8
Mesures nouvelles
Avancement de grade - modification du
taux de promus promouvables des PE
GRAF des PE
Majoration de rémunération Mayotte
Coût 2015
Coût en
année pleine
9 240 000
13 860 000
3 630 000
5 445 000
5 610 000
8 415 000
37 890 000
43 670 000
10 350
A
Professeurs des écoles
09-2015
4
930 000
2 790 000
110
A
Professeurs des écoles
09-2015
4
1 960 000
5 880 000
Tous corps
01-2015
12
2 970 000
2 970 000
Provision Education prioritaire
2 795
A,B,C
01-2015
12
22 000 000
22 000 000
Autres mesures nouvelles
01-2015
12
10 030 000
10 030 000
47 130 000
57 530 000
Total
Une enveloppe de 47,13 M€ est prévue pour les mesures catégorielles du programme 140.
Elle permettra de financer, d’une part, l’extension en année pleine des mesures mises en œuvre à compter de la
rentrée 2014 à hauteur de 9,24 M€ et, d’autre part, les mesures nouvelles au titre de 2015 pour 37,89 M€.
Une provision de 22 M€ est constituée afin de financer les mesures catégorielles associées au plan pour l’éducation
prioritaire.
La répartition de l'enveloppe reste indicative et pourra faire l'objet d'ajustements consécutifs aux décisions prises dans
le cadre des différents « groupes métiers » de la concertation sur l’évolution des métiers de l’éducation nationale
lancée fin 2013.
MESURES INDIVIDUELLES
L’hypothèse retenue dans le cadre de l’élaboration du PLF 2015 est celle d’un GVT solde s’élevant à 143,4 M€ (CAS
Pensions compris), et correspondant, hors CAS, à 0,61 % de la masse salariale du programme ; le GVT positif est
compensé pour partie par le différentiel de rémunération entre les sortants et les entrants.
COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS
Contributions d’équilibre au CAS Pensions
Civils (y.c. ATI)
LFI 2014
PLF 2015
7 146 239 389
7 336 314 648
7 146 239 389
7 336 314 648
Militaires
Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE)
Autres (Cultes et subvention exceptionnelle)
Cotisation employeur FSPOEIE
Cotisations sociales (part employeur) : 8 994,7 M€ se répartissant ainsi :
- le montant de la cotisation au CAS Pensions civiles s’élève à 7 336,3 M€, dont 7 304,8 M€ au titre des pensions des
fonctionnaires civils (taux de 74,28 %) et 31,5 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %) ;
- le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (titulaires, stagiaires et non titulaires) s’élève à 942,3 M€ ;
- le montant de la cotisation employeur à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et
non titulaires du ministère (taux de 5,25 %) est de 496,9 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports, versée aux collectivités locales, s’élève à 96,7 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre du régime de retraite additionnel de la fonction publique s’élève à 34,7 M€ ;
53
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
- le montant de la cotisation employeur au Fonds national d’aide au logement est de 48,1 M€ ;
- le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées, cotisations
aux autres organismes sociaux…) s’élèvent à 39,7 M€.
PRESTATIONS SOCIALES
Type de dépenses
Nombre de
bénéficiaires
Accidents de service, de travail et maladies professionnelles
PLF 2015
7 420 000
Revenus de remplacement du congé de fin d’activité
Remboursement domicile travail
11 192
Capital décès
Allocations pour perte d’emploi
5 160 000
6 220 000
310
3 590 000
Autres
6 370 000
Total
28 760 000
Le montant mentionné sur la ligne allocations pour perte d'emploi recouvre également les dépenses relatives à l’aide
au retour à l’emploi formation (AREF) et à l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise.
La ligne « Autres » correspond pour l’essentiel aux dépenses au titre des prestations familiales versées dans les
départements et collectivités d’outre-mer.
ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2
Les crédits d’action sociale sont regroupés dans le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation
nationale ».
54
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS
À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2)
ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014
Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2013
(RAP 2013)
Engagements sur années
antérieures non couverts par
des paiements au 31/12/2013
y.c. travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2013
202 469
AE LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
CP LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
35 352 793
34 991 878
563 384
ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR
AE
CP 2015
CP 2016
CP 2017
CP au-delà de 2017
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
CP demandés
sur AE antérieures à 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP 2017
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE antérieures à 2015
563 384
563 384
0
AE nouvelles
pour 2015
AE PLF / AE FDC et ADP
CP demandés
sur AE nouvelles en 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP 2017
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE nouvelles en 2015
38 568 143
230 000
38 004 759
230 000
563 384
Totaux
38 798 143
563 384
CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015
CP 2015 demandés sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
CP 2016 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP 2017 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP au-delà de 2017 sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
98,5 %
1,5 %
0%
0%
L’essentiel des consommations sur ce programme s’effectue en AE = CP. Néanmoins, des engagements tardifs
peuvent intervenir en fin de gestion, ce qui se traduit chaque année par un différentiel de la consommation en AE et
CP dont le volume n’est pas prévisible mais qui reste très marginal.
55
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
JUSTIFICATION PAR ACTION
25,3 %
ACTION n° 01
Enseignement pré-élémentaire
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
5 010 687 988
342 550
5 011 030 538
Crédits de paiement
5 010 687 988
342 550
5 011 030 538
La scolarisation pré-élémentaire concerne les enfants qui n'ont pas atteint l'âge de la scolarité obligatoire, en milieu
rural comme en milieu urbain (code de l’éducation, article L. 113-1).
Tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l'âge de trois ans, dans une école maternelle ou une classe enfantine le plus
près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande.
Les missions de l’école maternelle sont redéfinies par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de
l’école de la République qui lui donne une unité, en créant un cycle unique dès la rentrée 2014.
La formation dispensée dans les classes enfantines et les écoles maternelles favorise l'éveil de la personnalité des
enfants, stimule leur développement sensoriel, moteur, cognitif et social, développe l'estime de soi et des autres et
concourt à leur épanouissement affectif. Cette formation s'attache à développer chez chaque enfant l'envie et le plaisir
d'apprendre, afin de lui permettre progressivement de devenir élève. Elle est adaptée aux besoins des élèves en
situation de handicap pour permettre leur scolarisation.
La scolarisation précoce d'un enfant de moins de 3 ans est une chance pour lui et sa famille lorsqu'elle est organisée
dans des conditions adaptées à ses besoins. Cet accueil est renforcé dans les écoles situées dans un environnement
social défavorisé, que ce soit dans les zones urbaines, rurales ou de montagne et dans les régions d'outre-mer, où les
enfants peuvent être accueillis dès l’âge de 2 ans révolus.
C'est un levier essentiel pour la réussite scolaire des élèves.
Une meilleure formation des enseignants et un partenariat avec les collectivités compétentes permettra d'améliorer
l'accueil matériel, éducatif et pédagogique de ces très jeunes enfants. Cet accueil donne lieu à un dialogue avec les
familles.
L’enseignement pré-élémentaire en 2013-2014 :
France métropolitaine
Nombre
d’élèves
France métropolitaine + DOM
(y compris Mayotte)
2 ans
72 345
75 129
3 ans
692 958
723 659
4 ans
695 063
728 934
5 ans et plus
703 797
739 423
2 164 163
2 267 145
14 757
15 216
Total
Nombre d’écoles maternelles
Source: MEN-DEPP
Champ : public, France métropolitaine + DOM y compris Mayotte
Le rapport entre les effectifs d’élèves et le nombre des écoles maternelles doit être apprécié avec prudence car près
de 30 % des élèves de préélémentaire sont scolarisés dans des écoles primaires (dont les effectifs sont comptabilisés
avec les écoles élémentaires).
56
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Dépenses de fonctionnement
Crédits
de paiement
342 550
342 550
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
342 550
342 550
Total
342 550
342 550
Les crédits de fonctionnement de l’action « Enseignement pré-élémentaire », sur lesquels sont imputés des crédits
pédagogiques et des frais de déplacement, s’élèvent à 342 550 € en AE et en CP.
Les crédits pédagogiques : 0,18 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Le montant des crédits prévus s’élève à 182 550 €.
Les frais de déplacement : 0,16 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Le montant des crédits prévus s’élève à 160 000 €.
48,4 %
ACTION n° 02
Enseignement élémentaire
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
9 597 448 537
9 924 704
9 607 373 241
Crédits de paiement
9 597 448 537
9 924 704
9 607 373 241
FDC et ADP
attendus en 2015
L’école élémentaire correspond aux cinq premières années de la scolarisation obligatoire. Les élèves âgés de 6 à
11 ans qui la fréquentent ont presque tous suivi un cursus de trois à quatre ans à l’école maternelle.
La formation dispensée dans les écoles élémentaires assure l'acquisition des instruments fondamentaux de la
connaissance : expression orale et écrite, lecture, calcul et résolution de problèmes. Elle suscite le développement de
l'intelligence, de la sensibilité artistique, des aptitudes manuelles, physiques et sportives. Elle dispense les éléments
d'une culture historique, géographique, scientifique et technique. Elle offre une éducation aux arts visuels et aux arts
musicaux. Elle assure l'enseignement d'une langue vivante étrangère et peut comporter une initiation à la diversité
linguistique. Elle contribue également à la compréhension et à un usage autonome et responsable des médias,
notamment numériques. Elle assure l'acquisition et la compréhension de l'exigence du respect de la personne, de ses
origines et de ses différences. Elle transmet également l'exigence du respect des droits de l'enfant et de l'égalité entre
les femmes et les hommes. Elle assure conjointement avec la famille l'éducation morale et civique.
Pour atteindre ces objectifs, les enseignants disposent de moyens destinés à personnaliser les aides et les parcours :
- le dispositif « Plus de maîtres que de classes », permet, depuis la rentrée 2013, de renforcer, dans les secteurs
socialement défavorisés, l’encadrement des élèves, de mettre en place un co-enseignement dans les classes, de
mettre en place des pratiques pédagogiques d’équipe innovantes et de faire travailler les élèves par petits groupes.
Dans les écoles concernées, ce renforcement significatif et ciblé de l’encadrement devrait améliorer l’acquisition de la
lecture et de l’écriture et accroître les performances en mathématiques. Les élèves les plus fragiles reçoivent ainsi les
aides nécessaires à la réussite de leur scolarité.
- la réforme des rythmes scolaires, engagée à la rentrée 2013 et complétée à la rentrée 2014, par des possibilités
d’expérimentation, offre aux élèves des conditions de travail plus favorables à leur réussite et plus respectueuses de
leurs besoins ;
57
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
- depuis la rentrée 2013, des activités pédagogiques complémentaires (APC) sont mises en place, en complément des
24 heures d’enseignement hebdomadaires obligatoires pour tous les élèves. Ouvertes à tous les élèves, elles se
déroulent en petits groupes et permettent, sous la conduite de l’enseignant, de leur apporter des aides directes aux
apprentissages, des aides méthodologiques, ou une participation à des activités variées inscrites au projet d’école, en
fonction de leur besoins ;
- les PPRE, projets personnels de réussite éducative ;
- des stages de remise à niveau gratuits organisés pour les élèves de cours moyens CM1 et CM2 pendant les
vacances scolaires de printemps et d’été ;
- l’accompagnement éducatif dans les écoles élémentaires de l’éducation prioritaire et dans l’ensemble des écoles des
DOM.
Le nombre et la durée des cycles ont été redéfinis tout au long de la scolarité obligatoire. Les conditions d’une
meilleure continuité pédagogique entre l'école et le collège sont assurées par la création d'un cycle associant le cours
moyen deuxième année et la classe de sixième.
L’année scolaire 2014-2015 est une année de transition dans l'attente de la mise en œuvre des nouveaux cycles
d'enseignement (à compter de la rentrée 2015) et de la mise en place de nouveaux dispositifs d'évaluations.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
2 480 870
2 480 870
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
2 480 870
2 480 870
Dépenses d’intervention
7 443 834
7 443 834
Transferts aux autres collectivités
7 443 834
7 443 834
Total
9 924 704
9 924 704
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Les crédits de fonctionnement de l’action « Enseignement élémentaire » couvrent les dépenses pédagogiques et les
frais de déplacement.
Les crédits pédagogiques : 0,63 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Le montant des crédits pour 2015 est de 630 870 €.
Les frais de déplacement (personnels enseignants) : 1,85 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Le montant des crédits pour 2015 est de 1 850 000 €.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Les crédits d’intervention de cette action concernent le versement de subventions à des associations ainsi que les
contributions au titre des droits de reprographie et des droits d’auteur. Ils s’élèvent à 7 443 834 €.
58
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
TRANSFERT AUX AUTRES COLLECTIVITES
Les droits de reprographie : 6,68 M€ en AE et en CP
La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales dispose que l’État prend en charge les droits de
reproduction par reprographie à usage pédagogique d’œuvres protégées dans les écoles pré-élémentaires et
élémentaires.
Un contrat a été signé le 2 juin 2014 avec le Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) pour la période
2014-2016. Le montant de la redevance versée au CFC au titre de 2015 est de 6 682 805 € sur ce programme.
Les droits d’auteur : 0,26 M€ en AE et en CP
L’utilisation des œuvres de l’esprit à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche donne lieu au
paiement de rémunérations forfaitaires aux sociétés de perception et de répartition des droits d’auteur.
er
Un protocole d’accord pour la période 2012-2013 a été signé le 1 février 2012 avec le CFC, la SEAM et la Société
des arts visuels associés (AVA) pour l’utilisation des livres, de la musique imprimée, des publications périodiques et
des œuvres des arts visuels à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche. Un nouvel accord
pour la période 2014-2015 est actuellement en cours de signature. Le montant pour 2014 de la redevance est
reconduit en 2015.
Par ailleurs, les accords couvrant la période 2009-2011, signés le 4 décembre 2009 avec, d’une part, la Société des
auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) pour l’interprétation vivante d’œuvres musicales, l’utilisation
d’enregistrements sonores d’œuvres musicales et l’utilisation de vidéo-musiques, et, d’autre part, avec la Société des
producteurs de cinéma et de télévision (PROCIREP) pour l’utilisation des œuvres cinématographiques et
audiovisuelles sont renouvelables par tacite reconduction pour trois ans. Conformément à ces accords, les droits sont
indexés sur l’indice de l’évolution des salaires dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives.
Le montant de ces contributions au titre du programme 140 est de 261 029 €.
Subventions aux associations et autres organismes : 0,5 M€ en AE et en CP
Ces crédits sont destinés à subventionner des associations ou d’autres organismes qui soutiennent les politiques
éducatives développées dans l’enseignement élémentaire. Il s’agit par exemple de l’Académie des sciences pour
l’opération « La main à la pâte » en faveur du développement de l’enseignement des sciences.
Ces subventions financent également des partenariats avec les écoles dans le cadre de voyages scolaires ou de
classes culturelles transplantées permettant la fréquentation de lieux culturels (musées, sites et monuments
historiques,…).
Enfin, des subventions sont également versées à des associations qui prennent en charge la rémunération
d’intervenants dans les domaines artistique et culturel.
La dotation réservée à ces subventions en 2015 s’élève à 500 000 €.
8,9 %
ACTION n° 03
Besoins éducatifs particuliers
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
1 756 263 605
3 424 704
1 759 688 309
Crédits de paiement
1 756 263 605
3 424 704
1 759 688 309
FDC et ADP
attendus en 2015
L'école de la République est une école de l'exigence et de l'ambition qui doit permettre à chaque élève, quelle que soit
sa situation personnelle, de trouver et de prendre le chemin de sa réussite.
59
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
Prévention et traitement des difficultés scolaires
Les moyens mis en œuvre au travers des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) représentaient
10 046 emplois en 2013-2014, soit 4 575 pour des maîtres spécialisés à dominante pédagogique (option E), 1 749 pour
les aides à dominante rééducative (option G) et 3 722 emplois de psychologues scolaires. Les dispositifs d’aide aux
élèves (« Plus de maîtres de classes », activités pédagogiques complémentaires, stages de remise à niveau) offrent
une prise en charge plus directe des élèves en difficulté par les enseignants. La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013
d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République prévoit la création de 7 000 postes
nouveaux sur le quinquennat afin de mettre en place le dispositif « Plus de maîtres que de classes », mais aussi
d'accompagner les organisations pédagogiques innovantes et de renforcer l'action des réseaux d'aides spécialisées
aux élèves en difficulté (RASED).
Organisation de la scolarité des élèves allophones nouvellement arrivés et scolarisation des enfants issus de
familles itinérantes et de voyageurs :
Scolarisation des primo arrivants au cours des 7 dernières années :
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013*
Nombre moyen d’élèves EANA (ex primo-arrivants)
17 590
17 280
16 950
17 350
18 490
19 024
20 808
Effectifs d’élèves en CLIN ou en CRI
13 860
13 700
13 520
13 890
14 550
14 994
-
Effectifs d’élèves en UPE2A
16 022
Source : MENESR-DEPP
Champ : France métropolitaine + DOM hors Mayotte
* Il n’y a pas de chiffres disponibles pour l’année 2013-2014 car l’enquête de la DEPP est en cours de refonte.
L’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national quels que soient leur nationalité, leur statut
migratoire ou leur parcours antérieur. Les élèves allophones sont inscrits dans les classes du cursus ordinaire et sont
parallèlement rattachés à une « unité pédagogique pour élèves allophones arrivants » (UPE2A). L’objectif est d’amener
chaque enfant à un usage de la langue française compatible avec les exigences des apprentissages en milieu scolaire
et de réaliser son insertion dans le cursus normal.
Les élèves issus de familles itinérantes et de familles sédentarisées depuis peu sont, comme tous les autres enfants
de six à seize ans présents sur le territoire national quelle que soit leur nationalité, soumis au respect de l’obligation
d’instruction et d’assiduité scolaire. Ils ont droit, dans ce cadre, à une scolarisation et à une scolarité dans les mêmes
conditions que celles dont bénéficient les autres élèves. L’inclusion dans une classe ordinaire constitue la modalité
principale de leur scolarisation. Ces élèves peuvent également être accueillis dans les unités pédagogiques
spécifiques de certaines écoles ou dans des antennes scolaires mobiles.
La formation linguistique des enfants allophones et la scolarisation des enfants issus de familles itinérantes et de
voyageurs sont coordonnées par les centres académiques pour la scolarisation des élèves allophones nouvellement
arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (CASNAV).
Cette action mobilise 987 équivalents temps plein (ETP) d’enseignants du premier degré.
Prise en compte des élèves intellectuellement précoces (EIP)
Un groupe national a élaboré un guide d’aide à la conception de parcours personnalisés pour ces élèves et un
nouveau module de formation sur les élèves intellectuellement précoces est accessible depuis la rentrée 2013.
Scolarisation des élèves malades ou handicapés
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées a favorisé le développement rapide de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants et des
adolescents en situation de handicap.
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République
affirme le principe de promotion d’une école inclusive pour scolariser les enfants en situation de handicap et à besoins
éducatifs particuliers en milieu ordinaire.
60
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
L’application de ces lois repose sur :
1. Un projet personnalisé de scolarisation (PPS), qui formalise les préconisations relatives à la scolarisation de
l’élève émises par les instances de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). L’accès à la
scolarité en milieu ordinaire nécessite parfois des aides techniques et un accompagnement.
C’est dans le cadre du PPS que sont mises en œuvre les modalités de scolarisation, en association étroite avec
l’élève, ses parents et, si le PPS le prévoit, avec d’autres intervenants :
- soit la scolarisation individuelle dans une classe ordinaire, avec toutes les mesures préconisées dans le PPS ;
- soit l’affectation dans une école disposant d’une classe d’intégration scolaire (CLIS) qui permet le regroupement
d’élèves ayant des besoins relativement proches.
2. La désignation d’enseignants référents, dont la mission est de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre du
PPS et d’en évaluer les effets : le nombre de postes (en ETP) d’enseignants référents était de 1 510 à la rentrée 2013
(1 457 du premier degré et 53 du second degré). Il a progressé de près de 40 % depuis 2006 (1 082 à la rentrée 2006).
3. L’accompagnement individuel, collectif ou mutualisé des élèves handicapés est assuré par des accompagnants
des élèves en situation de handicap (AESH-i, AESH-co, AESH-m) et des contrats aidés, dont les moyens sont inscrits
à l’action 3 « Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap » du programme 230 « Vie de l’élève ».
L’article 124 de la loi de finances initiale pour 2014 a modifié le code de l’éducation en y insérant un article L917-1
créant le nouveau statut des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) dans le cadre de la
professionnalisation de ces personnels.
4. Depuis la rentrée 2012, des modules de formation destinés aux enseignants non spécialisés qui scolarisent
des élèves en situation de handicap sont mis en ligne. Avec la création des écoles supérieures du professorat et de
l’éducation (ESPE) à la rentrée 2013, les problématiques et pédagogies spécifiques adaptées aux élèves à besoins
éducatifs particuliers constituent une des composantes essentielles de la formation initiale et de la formation continue
des enseignants.
Enseignement à l’extérieur de l’école
La continuité du cursus scolaire d’élèves éloignés de l’école doit être assurée par un enseignement à domicile ou dans
un établissement sanitaire ou médico-éducatif. L’élève peut bénéficier de l’intervention d’un enseignant dans le cadre
du service d’assistance pédagogique à domicile (SAPAD).
er
A la rentrée 2013, 4 983 emplois d’enseignants du 1 degré ont été réservés à l’enseignement à l’extérieur de l’école :
- 3 610 postes d’enseignants affectés à des établissements et des services médico-sociaux ;
- 754 postes d’enseignants affectés dans les établissements hospitaliers ;
- 195 postes permettant d’accueillir des élèves handicapés dans des classes externées des établissements
spécialisés des premier et second degrés ;
- 286 postes affectés à la coordination pédagogique des unités d’enseignement des établissements spécialisés ;
- 138 postes affectés à d’autres actions que celles décrites précédemment.
En 2013, 79 200 jeunes malades ou en situation de handicap ont été accueillis et scolarisés de manière durable dans
les établissements hospitaliers et médico-sociaux.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses de fonctionnement
Autorisations
d’engagement
3 424 704
Crédits
de paiement
3 424 704
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
3 424 704
3 424 704
Total
3 424 704
3 424 704
61
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
Les crédits de fonctionnement de cette action couvrent les dépenses pédagogiques et les frais de déplacement.
Les crédits pédagogiques : 0,20 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Le montant des crédits prévus s’élève à 204 704 €.
Les frais de déplacement (personnels participant aux RASED, enseignants- référents) : 3,22 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Le montant des crédits prévus s’élève à 3 220 000 €.
3,4 %
ACTION n° 04
Formation des personnels enseignants
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
665 619 399
18 506 185
684 125 584
Crédits de paiement
665 619 399
18 506 185
684 125 584
FDC et ADP
attendus en 2015
Assurer la réussite de tous les élèves implique de doter les enseignants d’une formation initiale et continue de qualité
tout au long de leur carrière. C’est la raison pour laquelle les crédits dédiés à la formation des personnels enseignants
augmentent de plus de 15 % par rapport à 2014.
Ces crédits supplémentaires (2,5 M€) seront mobilisés afin de renforcer l’offre de formation des personnels intervenant
dans les réseaux d’éducation prioritaire.
La formation initiale des personnels enseignants et d’éducation
La préparation aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation se déroule, depuis la rentrée 2013, au
sein des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), créées par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013
d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. Elles organisent la formation initiale
des enseignants du 1er degré, 2nd degré, documentalistes et conseillers principaux d’éducation. Les actions de
formation qu’elles proposent comportent des enseignements communs permettant l’acquisition d’une culture
professionnelle partagée et des enseignements spécifiques en fonction des métiers, des disciplines et des niveaux
d’enseignement.
C’est une formation en alternance intégrative, articulant des enseignements théoriques et pratiques, des stages en
établissements afin de permettre aux étudiants une entrée progressive dans le métier.
Dans le cadre de la loi du 26 octobre 2012 portant création des emplois d’avenir, le dispositif des emplois d'avenir
professeur permet depuis janvier 2013 à des étudiants boursiers d'envisager dès la licence, les études longues
nécessaires à l'exercice du métier d'enseignant. Ces emplois sont pris en charge sur l’action 1 « Vie scolaire et
éducation à la responsabilité » du programme 230 « Vie de l’élève » s’agissant des crédits de rémunération au titre de
leur contrat de travail et sur l’action 6 « Politique des ressources humaines » du programme 214 « Soutien de la
politique de l’éducation nationale » au titre des bourses de service public.
La formation continue
La formation continue est indispensable pour permettre aux enseignants de rester au contact de la recherche, des
avancées dans leur discipline ainsi que des évolutions qui traversent les métiers de l'éducation et la société. Les
écoles supérieures du professorat et de l’éducation participent à la formation continue des enseignants organisée par
les autorités académiques.
La formation continue des enseignants du premier degré a vocation par ailleurs à accompagner les évolutions
pédagogiques et les orientations ministérielles. Elle a pour objectif le développement des compétences
professionnelles des professeurs. La formation continue touche chaque année près de 60 % du public potentiel.
62
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
La mise en place du DIF (droit individuel à la formation) permet aux enseignants de disposer de 20 heures de
formation par an cumulables sur six ans, soit 120 heures au total pour développer de nouvelles compétences.
Enfin, la formation ouverte à distance (FOAD), aussi bien pour la formation initiale que continue, est mise en œuvre
grâce à la plateforme M@gistère tout en s’appuyant sur les ressources offertes par le réseau CANOPÉ et le CNED.
Dans le cadre du master MEEF préparant aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, les écoles
supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) vont faire appel à la FOAD pour mettre en place, grâce aux
ressources numériques, des formations alliant regroupements en présentiel et visioconférences synchrones, podcast
asynchrones.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
18 506 185
18 506 185
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
18 506 185
18 506 185
Total
18 506 185
18 506 185
Les crédits de cette action recouvrent les dépenses afférentes :
- à l’organisation de la formation des personnels du premier degré, directeurs d’écoles et enseignants (y compris les
frais de déplacement liés à ces formations) ;
- à la mise en œuvre du plan de formation continue et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire.
Sont prévus à ce titre 18 506 185 € en AE et en CP (hors rémunération des intervenants imputée sur le titre 2).
Formation des directeurs d’école : 0,88 M€
Les directeurs d’école bénéficient à leur nomination de cinq semaines de stage de formation obligatoire (arrêté du
4 mars 1997).
Formation des enseignants du premier degré : 14,12 M€
L’offre de formation est organisée autour de trois dispositifs :
- le plan national de formation (séminaires nationaux et formation des personnes ressources) ;
- les plans académiques de formation qui adaptent au contexte local les priorités de la politique éducative ;
- le droit individuel à la formation des enseignants organisé en partie dans le cadre du plan académique de
formation.
Elle intègre également le dispositif d’accueil et de formation des enseignants stagiaires.
Sont notamment prévues des formations au titre de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés.
Il est ainsi proposé des formations diplômantes ou des modules d’initiative nationale de perfectionnement organisés,
en particulier, par l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapés et
les enseignements adaptés (INS-HEA).
Les diplômes délivrés pour les enseignants du premier degré sont le certificat d’aptitude professionnelle pour les aides
spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap (CAPA-SH) ou le
diplôme de directeur d’établissement d’éducation adaptée et spécialisée (DDEEAS). Ces enseignants peuvent, par
ailleurs, suivre des modules spécialisés tels que la formation au langage des signes, la formation et l’apprentissage du
braille, et les formations à l’adaptation pédagogique pour les enfants présentant des déficiences motrices, visuelles ou
auditives. Chaque année, plusieurs centaines d’enseignants suivent une formation spécialisée pour préparer la
certification du CAPA-SH. Enfin, les enseignants du premier degré ont la possibilité de passer le diplôme d’État de
psychologie scolaire (DEPS).
63
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
Plan de formation continue et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire : 3,5 M€
Une des mesures de la politique de refondation de l’éducation prioritaire est la mise en œuvre d’un grand plan de formation
continue et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire.
Il est prévu de renforcer la formation des personnels intervenant dans ces établissements, au travers notamment d’un réseau
de formateurs académiques. Ceux-ci seront organisés en centres de ressources académiques ou interacadémiques, de
manière à répondre au mieux aux besoins exprimés par les personnels exerçant dans l’ensemble des réseaux d’éducation
prioritaire (REP et REP+).
En 2014, la priorité a été donnée aux 102 REP+ préfigurateurs. En 2015, l’augmentation du nombre de formateurs permettra
d’étendre la réponse à la demande à tous les réseaux de l’éducation prioritaire.
Dans les écoles classées REP+, les enseignants bénéficieront d'au moins trois jours de formation par an.
ACTION n° 05 8,2 %
Remplacement
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
1 635 944 995
0
1 635 944 995
Crédits de paiement
1 635 944 995
0
1 635 944 995
Les absences des enseignants résultent de congés de maladie et de maternité, de stages longs de spécialisation ou
de formation continue. Les personnels affectés au remplacement sont principalement des enseignants titulaires qui
bénéficient d’une indemnité de sujétion spéciale de remplacement (ISSR) pendant la durée du remplacement.
Proportion des emplois affectés au remplacement :
2009-2010
Taux national
Disparités
académiques
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
8,32 %
8,05 %
7,97 %
7,8 %
7,8 %
minimum
7,02 %
7,01 %
7,00 %
6, 95%
6,95 %
maximum
11.65 %
11,32 %
11,34%
11,81 %
10,66 %
Source : MEN - DGESCO
Champ : enseignement public. France métropolitaine + DOM
5,3 %
ACTION n° 06
Pilotage et encadrement pédagogique
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
1 044 055 049
6 370 000
1 050 425 049
230 000
Crédits de paiement
1 044 055 049
6 370 000
1 050 425 049
230 000
L’importance du nombre d’écoles et la nécessité d’un accueil et d’un enseignement de qualité justifient la mise en
place d’un pilotage et d’un encadrement pédagogiques de proximité garantissant le bon fonctionnement de chacune
des écoles pour l’égalité de tous les élèves.
Direction d’école
Les directeurs d’école sont des enseignants nommés dans cette fonction par le directeur académique des services de
l’éducation nationale (DASEN), après avis de la commission administrative paritaire départementale. Outre les
rémunérations accessoires liées à leurs fonctions, ils bénéficient, selon la taille de l’école concernée, d’une décharge
de service d’enseignement.
64
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Décharges des directeurs d’école :
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
60 %
61 %
62 %
62 %
62 %
63 %
Quarts de décharge
82 %
82 %
82 %
81 %
81 %
80 %
Demi-décharges
14 %
14 %
14 %
14 %
14 %
15 %
4%
4%
4%
5%
5%
5%
% de directeurs déchargés
% des différents
taux de décharge
Décharges complètes
2013-2014
Source : MEN -DGESCO
Champ : enseignement public. France métropolitaine + DOM
Une décharge de rentrée et de fin d’année scolaire, à compter de 2014, de quatre jours fractionnables est également
attribuée aux directeurs non déchargés.
Inspection et pilotage pédagogique
L’encadrement pédagogique de proximité est assuré par des inspecteurs de l’éducation nationale (IEN) qui constituent
les premiers relais pour la mise en œuvre des orientations nationales et leur déclinaison aux niveaux académique et
départemental. Les IEN représentent, dans leur circonscription, le DASEN et sont les interlocuteurs institutionnels des
parents d’élèves, des élus locaux et en particulier des maires, ainsi que des responsables des services de l’État
impliqués dans les politiques éducatives territoriales. Ils préparent et exécutent les actes d’administration et de gestion
du premier degré, en particulier la carte scolaire et la gestion des personnels enseignants. Ils veillent à l’application
des programmes d’enseignement.
L’IEN est chargé de l’évaluation des enseignants et définit les priorités locales permettant d’atteindre les objectifs
nationaux. Il est assisté d’une équipe de circonscription généralement composée de deux conseillers pédagogiques.
Chaque recteur est assisté d’un IEN qui coordonne l’action des IEN (IEN-ASH) placés auprès de chaque DASEN. Ces
IEN coordonnent l’action des enseignants en faveur des élèves ayant des difficultés scolaires ou un handicap.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
6 370 000
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
6 370 000
6 370 000
6 370 000
Total
6 370 000
6 370 000
Les dépenses regroupent les frais de déplacement des personnels d’inspection, des conseillers pédagogiques ainsi
que des personnels de direction des établissements d’enseignement spécialisé. Les crédits prévus pour 2015
s’élèvent à 6 370 000 € en AE et en CP.
Cf. coûts synthétiques transversaux.
0,5 %
ACTION n° 07
Personnels en situations diverses
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
91 241 579
0
91 241 579
Crédits de paiement
91 241 579
0
91 241 579
FDC et ADP
attendus en 2015
65
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 140
er
Cette action concerne les personnels enseignants titulaires du 1 degré qui quittent leurs fonctions pour exercer
temporairement, parallèlement ou définitivement de nouvelles activités au sein du système scolaire ou auprès
d’organismes avec lesquels l’institution a conclu un partenariat.
Affectation sur poste adapté
L’affectation sur un poste adapté de courte durée (PACD) est prononcée pour une période d’un an, renouvelable dans
la limite d’une durée maximale de trois ans ; l’affectation sur un poste adapté de longue durée (PALD) est possible
pour une période de quatre ans renouvelable.
En 2013-2014, le nombre d’emplois réservés pour les postes adaptés était de 756 ETP pour les PACD et de 243 ETP
pour les PALD, soit un total de 999 ETP.
er
A compter du 1 janvier 2015, 211 ETP sont transférés sur le titre 2 du programme 140 « Enseignement scolaire public
du premier degré » en provenance du programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale », où ils
figuraient dans le plafond d’emplois du Centre national d’enseignement à distance (CNED). Cette mesure de transfert
représente un montant de 13,6 M€ qui explique l’importante augmentation des crédits de cette action
Ces partenariats concernent des personnels sollicités pour exercer des fonctions diverses au sein du système éducatif
et en relation directe avec l’enseignement ou des fonctions liées à l’enseignement auprès d’organismes extérieurs à
l’institution. Ces fonctions sont exercées en administration centrale, en service déconcentré, en établissement public
ou auprès d’organismes divers (associations périscolaires, musées, mutuelles…).
66
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
ANALYSE DES COÛTS
ANALYSE DES COÛTS DU PROGRAMME ET DES ACTIONS
Note explicative
Sont reconstitués en comptabilité d’analyse des coûts (CAC) les crédits prévisionnels complets des actions du programme, obtenus après ventilation
des crédits de pilotage, de soutien ou de services polyvalents, vers les actions de politique publique.
L’introduction de l’outil CHORUS, comme application de tenue de la CAC depuis le PLF 2014, permet de valoriser dans les PAP, les choix de
modélisation analytique préalablement opérés par les ministères pour chacun des programmes dont ils ont la charge.
SCHÉMA DE DÉVERSEMENT ANALYTIQUE DU PROGRAMME
ÉDUCATION NATIONALE
MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
P140
Enseignement scolaire public du premier degré
01- Enseignement pré-élémentaire
P141
Enseignement scolaire public du
second degré
02- Enseignement élémentaire
03- Besoins éducatifs particuliers
04- Formation des personnels
enseignants
05- Remplacement
06- Pilotage et encadrement
pédagogique
07- Personnels en situations diverses
ECONOMIE ET FINANCES
P139
Enseignement privé du premier et du
second degrés
P230
Vie de l’élève
P214
Soutien de la politique de l’Education
nationale
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
MISSION GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET
DES RESSOURCES HUMAINES
MISSION DIRECTION DE L’ACTION DU
GOUVERNEMENT
P309
Entretien des bâtiments de l’Etat
P333
Moyens mutualisés des administrations
déconcentrées
LECTURE DU SCHÉMA
Les actions de politique publique du programme 140 sont les actions 1, 2, 3 et 4. Trois de ces actions reçoivent des
déversements internes d’autres actions du programme.
Le programme 140 reçoit des déversements des programmes « Enseignement scolaire public du second degré » et
« Soutien de la politique de l’éducation nationale » de la mission, ainsi que des programmes « Entretien des bâtiments
de l’État » et « Moyens mutualisés des administrations déconcentrées », extérieurs à la mission.
Par ailleurs, le programme déverse des crédits vers les programmes « Enseignement scolaire public du second
degré », « Enseignement privé du premier et du second degrés » et « Vie de l’élève ».
67
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 140
PRÉSENTATION DES CRÉDITS DE PAIEMENT CONCOURANT À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE
(en milliers d’euros)
Numéro et intitulé de l’action
Ventilation des crédits indirects *
PLF 2015
crédits directs (1)
(y.c. FDC et ADP)
au sein du programme
entre programmes
PLF 2015
crédits complets (2)
Variation
(y.c. FDC et ADP)
entre (2) et (1)
01 - Enseignement pré-élémentaire
5 011 031
+854 390
+206 009
6 071 429
02 - Enseignement élémentaire
9 607 373
+1 629 892
+394 558
11 631 823
+21,1 %
03 - Besoins éducatifs particuliers
1 759 688
+236 165
+68 986
2 064 839
+17,3 %
+34 221
718 347
04 - Formation des personnels enseignants
684 126
05 - Remplacement
1 635 945
-1 635 945
06 - Pilotage et encadrement pédagogique
1 050 655
-1 046 747
91 242
-37 755
19 840 059
0
07 - Personnels en situations diverses
Total
-100 %
0
-100 %
-53 487
0
-100 %
+646 378
20 486 438
+3,3 %
* Les données de ventilation sont alimentées par CHORUS.
(en milliers d’euros)
-646 378
Mission « Direction de l’action du Gouvernement »
-3 416
333 / Moyens mutualisés des administrations déconcentrées
-3 416
Mission « Enseignement scolaire »
-639 244
139 / Enseignement privé du premier et du second degrés
+3 908
141 / Enseignement scolaire public du second degré
+13 568
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
-659 728
230 / Vie de l’élève
+3 008
Mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines »
-3 719
309 / Entretien des bâtiments de l’État
-3 719
OBSERVATIONS
INTERDÉPENDANCES DU PROGRAMME MIXTE (ÉMETTEUR/RÉCEPTEUR)
Nombre de programmes partenaires (ou liés)
6
Programmes partenaires hors mission
OUI
Programmes partenaires d’autres ministères
OUI
OBJETS ET RÈGLES STRUCTURANT LA VENTILATION
Objet
Clés de ventilation utilisées
Nombre
+5 %
0
-3 908
Ventilation des crédits indirects vers les programmes partenaires bénéficiaires (+)
ou en provenance des programmes partenaires contributeurs (−)
+21,2 %
Observation
21
Unités de répartition retenues
1
ETPT
Familles de soutien ventilé
2
Rémunérations et frais de déplacement des personnels
68
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
Programme n° 140
ANALYSE DES COÛTS
ÉVOLUTION DU MODÈLE
Le modèle analytique du programme 140 n’a pas été modifié entre le PLF 2014 et le PLF 2015.
ANALYSE DES ÉCARTS
Action 1
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 1 060 399 K€, soit +21,2 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 854 390 K€
- externes au programme pour un montant de 203 893 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du second degré » action 13 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 2 116 K€. Ces déversements proviennent des missions « Gestion des
finances publiques et des ressources humaines » et « Direction de l’action du gouvernement » et s’effectuent sur
l’ensemble des actions de politique publique de la MIES, au prorata des crédits inscrits sur ces actions.
Action 2
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 2 024 450 K€, soit +21,1 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 1 629 892 K€.
- externes au programme pour un montant de 390 505 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du second degré » action 13 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 4 053 K€.
Action 3
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 305 151 K€, soit +17,3 % Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 236 165 K€.
- externes au programme pour un montant de 68 267 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du second degré » action 13 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 719 K€ (Cf. supra).
Action 4
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets sur cette action est de 34 221 K€, soit +5 % Cette variation
provient des déversements :
- externes au programme pour un montant de 33 975 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 246 K€ (Cf. supra).
Action 5
L’action « Remplacement » rassemble les moyens en personnel destinés à pallier les absences des enseignants du
premier degré. Ces absences sont dues à diverses raisons : formation continue, stages longs de préparation AIS ou
congés de maladie et de maternité. Par cette action l’État tente de concilier deux impératifs : que les absences
pénalisent le moins possible les élèves et que le calibrage et l’organisation des moyens affectés permettent leur
utilisation maximale.
Les moyens de remplacement ont vocation à être utilisés à tous les niveaux d’enseignement du premier degré. Aussi,
les crédits de cette action sont ventilés en totalité sur les actions « Enseignement pré-élémentaire », « Enseignement
élémentaire » et « Besoins éducatifs particuliers » au prorata des ETPT d’enseignants inscrits sur ces trois actions.
69
PLF 2015
Enseignement scolaire public du premier degré
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 140
Le remplacement représente 8,5 % des dépenses complètes de l’action 1, 8,4 % de celles de l’action 2 et 6,9 % de
celles de l’action 3.
Action 6
L’action « Pilotage et encadrement pédagogique » comprend les moyens en personnel titulaire qui permettent
d’assurer la mise en place d’un pilotage et d’un encadrement pédagogique de qualité garantissant le bon
fonctionnement de chacune des écoles. Les responsabilités administratives et pédagogiques ainsi que les relations
extérieures à l’école sont remplies par un enseignant nommé dans l’emploi fonctionnel de directeur d’école. Les
inspecteurs de l’éducation nationale sont chargés de l’encadrement pédagogique de proximité.
Cette action est reventilée en totalité de la manière suivante.
Une première distinction est opérée entre les crédits consacrés aux fonctions d’inspection et aux fonctions de direction
au prorata des ETPT de chaque corps. Au sein des crédits consacrés aux fonctions des inspecteurs, une distinction est
opérée entre les missions d’inspection, qui représentent environ 25 % de leur activité, et les autres missions. En effet,
seules les missions d’inspection sont exercées à la fois dans l’enseignement public et dans l’enseignement privé. Les
crédits évalués pour les missions d’inspection sont ventilés au prorata des ETPT d’enseignants :
- des actions « Enseignement pré-élémentaire », « Enseignement élémentaire » et « Besoins éducatifs particuliers » du
programme « Enseignement scolaire public du premier degré » ;
- des actions « Enseignement pré-élémentaire », « Enseignement élémentaire » et « Dispositifs spécifiques de
scolarisation » du programme « Enseignement privé du premier et du second degrés ».
Les crédits restants sont ventilés au prorata des ETPT d’enseignants sur les actions « Enseignement pré
élémentaire », « Enseignement élémentaire » et « Besoins éducatifs particuliers » du programme « Enseignement
scolaire public du premier degré ».
Le pilotage et l’encadrement pédagogique représentent 5,4 % des dépenses complètes de l’action « Enseignement
pré-élémentaire » ainsi que de l’action « Enseignement élémentaire » et 4,4 % de celles de l’action « Besoins éducatifs
particuliers » du programme 140.
Le poids de cette action sur les dépenses complètes des actions « Enseignement pré-élémentaire », « Enseignement
élémentaire » et « Dispositifs spécifiques de scolarisation » du programme 139 est de l’ordre de 0,2 %.
Action 7
L’action « Personnels en situations diverses » concerne les personnels enseignants titulaires du 1er degré qui, pour
divers motifs d’ordre individuel ou fonctionnel, quittent leurs fonctions pour exercer temporairement, parallèlement ou
définitivement de nouvelles activités au sein du système scolaire. Ces personnels peuvent se trouver dans plusieurs
situations : affectation sur un emploi de réadaptation, partenariats divers auprès d’organismes en relation avec
l’enseignement ou décharges d’activité et autorisations spéciales d’absence permettant l’exercice d’un mandat
syndical.
L’intégralité des crédits de cette action est ventilée sur les actions de politique publique, hormis la formation, des
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré », « Enseignement scolaire public du second degré »,
ainsi que sur les actions « vie scolaire et éducation à la responsabilité » et « santé scolaire » du programme « Vie de
l’élève », au prorata des ETPT d’enseignants inscrits sur ces actions.
Le poids des personnels en situations diverses se situe entre 0,2 % et 0,5 % des dépenses complètes des actions
concernées par ce déversement (cf. supra).
PROGRAMME 141
Enseignement scolaire public du second degré
PROGRAMME 141
ENSEIGNEMENT SCOLAIRE PUBLIC DU SECOND DEGRÉ
MINISTRE CONCERNÉ : NAJAT VALLAUD-BELKACEM, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Présentation stratégique du projet annuel de performances
72
Objectifs et indicateurs de performance
79
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
98
Justification au premier euro
104
Analyse des coûts du programme et des actions
137
72
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Florence ROBINE
Directrice générale de l’enseignement scolaire
Responsable du programme n° 141 : Enseignement scolaire public du second degré
À la session de juin 2014, avec 87,9 % d’admis en France entière (résultats provisoires), le taux de réussite global au
baccalauréat est en hausse (1,1 point) par rapport à la session 2013. Les taux de réussite aux baccalauréats
technologique (90,6 % d’admis) et professionnel (81,9 % d’admis) augmentent respectivement de 4,2 et de 3,4 points,
amplifiant pour ce dernier la légère hausse de 2013.
Le taux de réussite du baccalauréat général demeure élevé malgré un recul d’un point. Les taux de réussite des séries
générale et technologique deviennent très proches, avec plus de neuf candidats sur dix reçus. Dans la voie
professionnelle, le taux de réussite franchit de nouveau la barre des 80 % d’admis. Le nombre des candidats au
baccalauréat professionnel intègre désormais la série « Accompagnement, soins et services à la personne » : il
augmente de 15 % (+31 800 lauréats). Allié à la progression du taux de réussite, ce phénomène augmente la part
d’une génération obtenant ce baccalauréat à 23,7 % contre 20 % l’an dernier.
Au total, la part des bacheliers 2014 dans une génération est portée à 77,3 %, après 73, 7 % en 2013. Ce taux n’avait
jamais été atteint.
Cependant, la corrélation entre le milieu socioéconomique et les résultats scolaires reste bien plus marquée en France
que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. Les élèves issus d’un milieu socioéconomique défavorisé n’obtiennent
pas seulement des résultats nettement inférieurs, ils sont aussi moins impliqués dans leur scolarité, moins
persévérants, et beaucoup plus anxieux, comme l’ont rappelé les résultats 2012 de l’enquête Pisa, publiée en
décembre 2013.
Il faut donc « conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendus en fin de formation initiale et à
l’obtention des diplômes correspondants » (objectif 1) en les accompagnant dans la construction de leur parcours pour
une meilleure insertion sociale et professionnelle. Ainsi, ce sont toutes les transitions qui doivent être mieux
accompagnées : conseil école-collège organisé progressivement durant l'année scolaire 2013-2014 pour être
opérationnel à partir de la rentrée 2014, liaison collège-lycée et les trois voies du lycée, et liaison, enfin, entre le lycée
et l'enseignement supérieur, en étant attentif aux acquis des élèves, aux méthodes de travail, à la continuité de
l'orientation et au repérage des signes précurseurs du décrochage.
C’est la raison pour laquelle le rôle de la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) est renforcé. Située au
cœur du dispositif de prévention, elle participe à l'animation des « groupes de prévention du décrochage », constitués
d'équipes pluri-professionnelles, en lien avec les « référents décrochage scolaire » nommés dans les établissements à
fort taux d'absentéisme et de décrochage. Elle permet la mise en place d'actions de remédiation en sortie de système
éducatif et intervient dans l'animation des réseaux « Formation qualification emploi » (Foquale) et des plates-formes de
suivi et d'appui aux jeunes décrocheurs. Pour l'année 2014, l'objectif consiste à proposer un retour en formation à
25 000 jeunes décrocheurs.
73
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 141
Les contenus d'enseignement doivent également évoluer, afin de garantir une meilleure acquisition des connaissances
et des compétences au palier 3 du collège. L'année scolaire 2014-2015 sera ainsi une année déterminante, au cours
de laquelle seront élaborés, débattus et publiés les nouveaux programmes du collège. Les enseignants seront
consultés sur le projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture et sur les programmes
d'enseignement moral et civique en septembre-octobre 2014. Ils seront consultés entre janvier et mai 2015 sur les
nouveaux programmes du collège, qui seront publiés en juin 2015.
Au lycée général et technologique comme au lycée professionnel, les efforts pour permettre à chaque élève de
construire son propre parcours vers la réussite sont maintenus. En attendant les conclusions de l'évaluation de la
réforme des lycées, en cours de réalisation, la dynamique engagée pour élever le niveau de qualification des lycéens
sera également poursuivie.
Au sein de chaque académie, la commission des formations post-baccalauréat permettra de définir une politique
académique pour « favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de leur scolarité
secondaire » (objectif 2) et participera à l'élaboration de la carte des formations dispensées dans l'enseignement
supérieur pour lui conférer une meilleure lisibilité.
En effet, la modernisation de l'offre de formation est un élément important de la contribution de l'éducation au
redressement productif et à ses enjeux économiques et sociaux. Elle implique l'actualisation des diplômes et des
formations, mais aussi l'aménagement de parcours de formation sécurisés afin d'élever les niveaux de qualification par
la valorisation de la formation professionnelle. La démarche de labellisation des campus des métiers et des
qualifications, en partenariat étroit avec les conseils régionaux, dans des secteurs et des filières stratégiques, sera
poursuivie et permettra d’assurer une plus grande cohérence avec la carte des formations académiques. Un deuxième
appel à projets publié en février 2014 a lancé une nouvelle dynamique auprès des acteurs académiques et régionaux
et doit permettre de faire émerger, dans des filières économiques et industrielles d'avenir, au moins un campus par
académie. De nouveaux projets seront labellisés à la rentrée 2014.
Par ailleurs, permettre à chacun d'élaborer progressivement son projet et de maîtriser les compétences nécessaires au
choix de son orientation est un facteur essentiel de réduction des inégalités sociales à l'école et d'insertion
socioprofessionnelle des jeunes. Il s'agit donc d'engager une nouvelle dynamique pour renforcer la compétence à
s'orienter, développer une culture économique et l'esprit d'entreprendre. Pour cela, le référentiel du nouveau parcours
individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel sera proposé par le
Conseil supérieur des programmes (CSP) en 2014. Une expérimentation consistant à favoriser une orientation choisie
est d’ailleurs menée dans une centaine d'établissements. Elle permet de donner à la famille le choix final de la voie
d'orientation en fin de troisième (« le dernier mot aux parents ») ; elle sera évaluée pour décider des suites à lui
donner.
Enfin, l'année scolaire 2014-2015 sera une année de transition qui doit permettre, d'une part, de renforcer l'action
conduite dans l'ensemble de l'éducation prioritaire, et d'autre part, de préfigurer, dans une centaine de réseaux, la
nouvelle politique qui distinguera les réseaux d'éducation prioritaire (REP) et les réseaux d'éducation prioritaire
renforcés (REP+). Les collèges qui rencontrent les plus importantes difficultés sociales (REP+) bénéficieront de
moyens renforcés. Ainsi, seront assurées la progressivité et l'équité dans l'allocation des moyens, afin de « promouvoir
un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens alloués » (objectif 3).
74
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Taux de bacheliers dans une génération
Années
Taux (en %)
Années 50
≈ 10
1970
20,1
1980
25,9
1990
43,5
2000
62,5
2001
61,6
2002
61,5
2003
62,5
2004
61,4
2005
62,1
2006
64,0
2007
64,0
2008
62,3
2009
65,3
2010
65
2011
71,2
2012p
77,2
2013p
73,8
2014p
77,3
Source : MENESR-DEPP
Champ : public + privé. France métropolitaine jusqu’en 1990, France métropolitaine + DOM hors Mayotte depuis 2000.
Données démographiques INSEE :
Base recensement de 1999 pour les années antérieures à 2000, enquêtes annuelles de recensement depuis. Les indicateurs des sessions 2010 à
2012 sont recalculés à partir du dernier recensement de l’INSEE (janv. 2013). Les populations de 2012 et 2013 sont encore provisoires et les taux
pourront être légèrement modifiés. Le taux 2014 est calculé sur les résultats provisoires de la session de juin 2014.
Textes législatifs et réglementaires
Lois
- Code de l’éducation modifié par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la
refondation de l’école de la République ;
- Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées.
Décrets
- Décret n° 2014-522 du 22 mai 2014 relatif aux procédures disciplinaires dans les établissements du second degré ;
- Décret n° 2013-769 du 26 août 2013 relatif au dispositif d'initiation aux métiers en alternance (DIMA) ;
- Décret n° 2013-681 du 24 juillet 2013 relatif au Conseil supérieur des programmes ;
- Décret n° 2011-1101 du 12 septembre 2011 instituant une indemnité spécifique en faveur des personnels
enseignants, des personnels de direction, des personnels d’éducation et des personnels administratifs sociaux et
de santé exerçant en ECLAIR.
Collège
- Décret n° 2014-29 du 14 janvier 2014 relatif à la suppression de la note de vie scolaire ;
- Décret n° 2014-6 du 7 janvier 2014 portant expérimentation d'une procédure d'orientation des élèves dérogeant à
l'article L. 331-8 du code de l'éducation ;
- Décret n° 2013-682 du 24 juillet 2013 relatif aux cycles d'enseignement à l’école primaire et au collège ;
- Décret n° 2013-683 du 24 juillet 2013 définissant la composition et les modalités de fonctionnement du conseil
école-collège ;
- Décret n° 2012-1351 du 4 décembre 2012 relatif au diplôme national du brevet ;
- Décret n° 2012-1351 du 4 décembre 2012 relatif au diplôme national du brevet ;
- Décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences et modifiant le
code de l’éducation.
75
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 141
Arrêtés
Lycées d’enseignement général, technologique et professionnel
- Arrêté du 20 février 2013 modifiant les arrêtés du 2 juin 2010 relatifs à la double délivrance du diplôme du
baccalauréat et d'un diplôme étranger : modification ;
- Arrêté du 19 décembre 2012 modifiant l’arrêté du 27 janvier 2010 relatif à l’organisation et aux horaires du cycle
terminal des lycées sanctionné par le baccalauréat général ;
- Arrêtés du 27 janvier 2010 relatifs à l’organisation et aux horaires de la classe de seconde générale et
technologique et du cycle terminal sanctionné par le baccalauréat général ;
- Arrêtés du 27 mai 2010 relatifs à l’organisation et aux horaires du cycle terminal sanctionné par les baccalauréats
technologiques STI2D, STL et STD2A ;
- Arrêtés du 29 septembre 2011 relatifs à l’organisation et aux horaires du cycle terminal sanctionné par les
baccalauréats technologiques STMG et ST2S.
Collège
- Arrêté du 19 mai 2014 fixant la liste complémentaire des établissements retenus pour l'expérimentation du choix
donné à la famille dans le cadre de la procédure d'orientation à l'issue de la classe de troisième ;
- Arrêté du 25 mars 2014 fixant la liste des établissements retenus pour l'expérimentation du choix donné à la famille
dans le cadre de la procédure d'orientation à l'issue de la classe de troisième ;
- Arrêté du 14 janvier 2014 modifiant l’arrêté du 18 août 1999 relatif aux modalités d'attribution du diplôme national
du brevet ;
- Arrêté du 25 juin 2012 fixant les modalités d’attribution du diplôme national du brevet aux candidats des sections
internationales de collège et des établissements franco-allemands ;
- Arrêté du 4 décembre 2012 relatif aux modalités d’attribution du diplôme national du brevet ;
- Arrêté du 4 décembre 2012 relatif aux modalités d’attribution du diplôme national du brevet pour les candidats des
établissements d’enseignement agricole ;
- Arrêté du 14 juin 2010 relatif au livret personnel de compétences.
Circulaires
- Circulaire n° 2014-083 du 8 juillet 2014 : Conditions de recrutement et d'emploi des accompagnants des élèves en
situation de handicap ;
- Circulaire n° 2014-077 du 4 juin 2014 : Refondation de l'éducation prioritaire ;
- Circulaire n° 2014-068 du 20 mai 2014 : Préparation de la rentrée scolaire 2014 ;
- Circulaire n° 2013-143 du 10 septembre 2013 : Entrée en apprentissage des élèves de moins de 15 ans à la
rentrée scolaire et accès au dispositif d'initiation aux métiers en alternance (Dima) ;
- Circulaire n° 2013-073 du 3 mai 2013 : Le parcours d'éducation artistique et culturelle ;
- Circulaire n° 2013-035 du 29 mars 2013 : Mise en place des Réseaux Formation Qualification Emploi.
Lycées d’enseignement général, technologique et professionnel
- Circulaire n° 2014-085 du 11 juillet 2014 : Modification de l’organisation et fonctionnement des Greta ;
- Circulaire n° 2014-009 du 4 février 2014 : Organisation et fonctionnement des Greta ;
- Circulaire n° 2013-0012 du 18 juin 2013 : Renforcement du continuum de formation de l'enseignement scolaire à
l'enseignement supérieur.
Collège
- Circulaire n° 2014-059 du 27 mai 2014 : Application de la règle, mesures de prévention et sanctions dans les
établissements du second degré ;
- Circulaire n° 2011-126 du 26 août 2011 : Scolarité du socle commun/ continuité pédagogique ;
- Circulaire n° 2010-087 du 18 juin 2010 : Mise en œuvre du livret personnel de compétences.
76
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Environnement (partenaires / cofinanceurs)
- Autres départements ministériels ;
- Collectivités territoriales : la construction, l’équipement et le fonctionnement des établissements relèvent des
départements pour les collèges et des régions pour les lycées. Les départements sont également chargés des
transports scolaires.
Acteurs et pilotage du programme
Ce programme est placé sous la responsabilité de la directrice générale de l’enseignement scolaire. Sa mise en œuvre
est fortement déconcentrée et conduite au niveau académique, sous l’autorité des recteurs, qui peuvent en confier
certains segments aux directeurs académiques des services de l’éducation nationale (DASEN).
Cette déconcentration conduit à la fixation d’objectifs académiques.
La répartition des moyens entre les académies est établie sur des critères territoriaux (densité de population), sociaux
(chômage) et de structure (activité des établissements). Elle s’accompagne de la définition d’un budget opérationnel de
programme (BOP) par académie constitué d’unités opérationnelles au niveau académique ou départemental.
Autres acteurs
- Établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) : collèges, LEGT et LP, EREA (cf. action 6).
Nombre d’EPLE
Années
20022003
20032004
20042005
20052006
20062007
20072008
20082009
20092010
20102011
20112012
20122013
20132014
Collèges
5 271
5 168
5 183
5 200
5 220
5 238
5 247
5 260
5 261
5 253
5 270
5 274
EREA
80
80
80
80
80
80
80
80
80
79
79
79
LEGT
1 531
1 538
1 545
1 553
1 554
1 563
1 567
1 571
1 576
1 584
1 587
1 589
LP
1 083
1 072
1 061
1 050
1 043
1 027
1 012
990
973
960
942
924
Total
7 862
7 873
7 886
7 903
7 915
7 917
7 919
7 902
7 882
7 893
7 882
7 863
Source : MENESR-DEPP
Champ : public. France métropolitaine + DOM y compris Mayotte depuis 2011
Eléments de contexte
Évolution des effectifs du second degré dans les EPLE (en milliers)
Constats
Prévisions
1995
2005
2009
2010
2011
2012
2013
hors
Mayotte
2013
Estimation
rentrée
2014
Estimation
rentrée
2015
1er cycle (hors SEGPA)
2 709,1
2 478,7
2 440,4
2 453,2
2 480,4
2 504,9
2 496,7
2 517,8
2 521,2
2 507,2
2nd cycle professionnel
568,9
565,3
538,6
546,8
538,2
506,0
521,1
525,2
529,3
537,8
1 206,6
1 203,9
1 121,8
1 115,8
1 118,9
1 127,8
1 145,1
1 152,4
1 173,2
1 203,3
121,6
110,5
100,2
98,1
96,9
95.9
113.6
115,9
115,1
113,4
4 606,2
4 358,4
4 201,0
4 213,9
4 234,4
4 234,7
4 276,4
4 311,3
4 338,7
4 361,7
- 1,2
- 0,3
+ 0,3
+0,5
0
+1
/
+0.6
+0.5
2nd cycle général et
technologique
Enseignement adapté
(y.c. EREA)
Total
Évolution générale en %
Source : MENESR-DEPP
Champ : public. France métropolitaine + DOM y compris Mayotte à partir de 2013
77
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 141
Les enseignants* dans le programme du second degré public en janvier 2014
France métropolitaine et DOM
Agrégés et chaires supérieures
Collèges
(hors
SEGPA)
LEGT &
post-bac
LP &
apprentissage
Besoins
éducatifs
particuliers
Remplacement
Divers
2nd degré
Total
2nd degré
8 891
37 312
300
77
1 142
379
48 101
Certifiés et assimilés
147 149
73 558
4 492
805
7 352
1 827
235 183
Professeurs de lycée
professionnel
587
3 069
46 494
2 897
1 537
1 916
56 500
Adjoints et chargés enseignement
971
329
186
9
56
8
1 559
PEGC
2 524
6
4
5
81
25
2 645
Professeurs des écoles
1 512
20
30
7 972
13
118
9 665
Instituteurs
Total titulaires
Maîtres auxiliaires
Enseignants contractuels
7
161 641
Total
114 294
51 506
11 800
10 181
1
43
4 274
353 696
113
30
38
11
1 419
6
1 617
4 405
2 432
3 509
775
10 898
1 001
23 020
11
12
4 518
2 473
3 559
786
12 317
1 007
24 660
166 159
116 767
55 065
12 586
22 498
5 281
378 356
Autres non titulaires
Total non-titulaires
35
23
* Personnes physiques et non ETP
Source : MENESR – DEPP - fichier de paye, au 31 janvier 2014
Champ : public. France métropolitaine + DOM hors Mayotte
L’action culturelle
L’action culturelle, menée en partenariat avec le ministère de la culture et de la communication, et associant le plus
souvent les conseils régionaux, s’inscrit dans une démarche de projet finalisé intégrant la réalisation concrète d’un
objet ou d’un événement. Elle peut concerner des formes d’art peu enseignées dans le cadre disciplinaire (design,
architecture, photographie…).
L’action internationale
Les sections internationales, les sections binationales (Abibac, Bachibac, Esabac) et les sections européennes ou de
langues orientales offrent aux élèves un apprentissage renforcé d’une langue vivante avec notamment l’enseignement
en langue étrangère de certaines disciplines. Elles s’inscrivent dans les objectifs européens fixés à Lisbonne et à
Copenhague.
Les partenariats scolaires mis en œuvre dans le cadre de coopérations binationales concourent à développer la
mobilité des élèves et des personnels et favorisent l’apprentissage des langues étrangères. L’apport financier de
l’Union européenne et des collectivités territoriales est essentiel à la poursuite de ce développement.
RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIF 1
Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de
formation initiale et à l’obtention des diplômes correspondants
INDICATEUR 1.1
Proportion d’élèves maîtrisant en fin de troisième les compétences 1 et 3 du socle commun
de connaissances, de compétences et de culture
INDICATEUR 1.2
Écart de taux de réussite au diplôme national du brevet (DNB) entre éducation prioritaire
(EP) et hors EP
INDICATEUR 1.3
Mixité des filles et des garçons dans les formations technologiques et professionnelles
INDICATEUR 1.4
Taux d’accès au diplôme correspondant des élèves ou apprentis inscrits en première année
d’un cycle de formation
INDICATEUR 1.5
Taux de redoublement
INDICATEUR 1.6
Proportion d’élèves entrant en 3ème avec au moins un an de retard
INDICATEUR 1.7
Évolution de la scolarisation des élèves du second degré en situation de handicap
78
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
OBJECTIF 2
Favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de
leur scolarité secondaire
INDICATEUR 2.1
Poursuite d’études des nouveaux bacheliers
INDICATEUR 2.2
Écarts de pourcentages entre les jeunes en situation d’emploi 7 mois après leur sortie du
lycée (hors ceux qui poursuivent des études), selon le diplôme, et les 25-49 ans en situation
d’emploi
OBJECTIF 3
Promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens
alloués
INDICATEUR 3.1
Nombre d’académies bénéficiant d’une dotation équilibrée parmi les 30 académies
INDICATEUR 3.2
Écart de taux d’encadrement au collège entre éducation prioritaire (EP) et hors EP
INDICATEUR 3.3
Pourcentage d’heures d’enseignement non assurées (pour indisponibilité des locaux,
absence d’enseignants non remplacés)
INDICATEUR 3.4
Pourcentage d’heures d’enseignement délivrées devant des groupes de dix élèves ou moins
79
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE
Le travail de rationalisation des objectifs et indicateurs a été poursuivi cette année. Ainsi, au PAP 2014, le programme
141 comptait 4 objectifs et 23 indicateurs. Au PAP 2015, il ne compte plus que 3 objectifs et 13 indicateurs. En effet,
des regroupements, des fusions et des transferts ont été réalisés pour gagner en cohérence, sans perte importante
d’information.
Objectif 1 : conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de formation initiale
et à l'obtention des diplômes correspondants.
Les indicateurs du PAP 2014, 1.1 « Taux d’accès au baccalauréat », 1.3 « Proportion de jeunes âgés de 18 à 24 ans
ne possédant ni CAP, ni BEP, ni diplôme plus élevé et qui ne poursuivent ni études, ni formation » et 1.4 « Taux
d’accès au diplôme national du brevet » étaient des indicateurs de programmes et de mission. A compter du PAP
2015, ils disparaissent du niveau programme pour ne plus figurer qu’au niveau de la mission.
L’indicateur 1.2 du PAP 2014 « Réussite des élèves issus de familles appartenant aux PCS défavorisées » disparaît du
programme 141 (PCS : professions et catégories sociales). Il était composé de deux sous-indicateurs « Taux d’accès
au baccalauréat des enfants de familles appartenant aux PCS défavorisées », qui devient sous-indicateur de l’ancien
indicateur 1.1 au niveau mission et « Proportion d’enfants de familles appartenant aux PCS défavorisées parmi les
élèves de CPGE » (CPGE : classes préparatoires aux grande écoles), qui devient un sous-indicateur de l’indicateur 2.1
« Poursuite d’études des nouveaux bacheliers » du PAP 2015.
L’indicateur 1.5 du PAP 2014 « Ecart des taux de réussite au diplôme national du brevet (DNB) entre éducation
prioritaire (EP) et hors EP » devient l’indicateur 1.2. L’indicateur 1.6 du PAP 2014 « Proportion d’élèves maîtrisant en
fin de troisième les compétences 1 et 3 du socle commun » devient l’indicateur 1.1.
Comme pour le programme 140, les sous-indicateurs relatifs à l’éducation prioritaire évoluent. Ils seront déclinés
comme suit :
- REP+ / ÉCLAIR (« Réseaux d’éducation prioritaire renforcés / « Écoles, collèges et lycées pour l'ambition,
l'innovation et la réussite ») car la géographie sera à quelques exceptions près équivalente ;
- RRS (« Réseaux de réussite scolaire ») ;
- hors-EP (« Education prioritaire »).
Les indicateurs 1.7 « Taux d’accès à un baccalauréat général ou technologique des élèves de seconde générale et
technologique » et 1.8 « Taux d’accès à un CAP, un baccalauréat professionnel ou un BTS des élèves et apprentis de
1ère année de cycles de formation correspondants » du PAP 2014 sont fusionnés, au titre de l’égale dignité des voies et
filières de formation, en un indicateur unique numéroté 1.4 « Taux d’accès au diplôme correspondant des élèves ou
apprentis inscrits en première année d’un cycle de formation ».
L’indicateur 1.9 « Mixité des filles et des garçons dans les formations technologiques et professionnelles » du PAP
2014 devient l’indicateur 1.3. Sont introduits 2 sous-indicateurs pour information : « Proportion de filles en terminale
S » et « Proportion de garçons en terminale L ».
e
Les indicateurs 1.10 « Taux de redoublement » et 1.11 « Proportion d’élèves entrant en 3 avec au moins un an de
retard » du PAP 2014 deviennent respectivement les indicateurs 1.5 et 1.6.
er
nd
Comme pour le 1 degré, l’indicateur 1.12 du PAP 2014 change d’intitulé et devient « Scolarisation des élèves du 2
degré en situation de handicap ». Il devient l’indicateur 1.7.
80
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Objectif 2 : favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de leur scolarité
secondaire.
Les indicateurs 2.1 « Taux de poursuite des nouveaux bacheliers vers le supérieur », 2.2 « Taux de poursuite des
bacheliers technologiques vers un BTS ou un DUT » et 2.3 « Taux de poursuite des bacheliers professionnels vers un
BTS » du PAP 2014 sont fusionnés, au titre de l’égale dignité des voies de formation, pour devenir au PAP 2015
l’indicateur 2.1 « Poursuite d’études des nouveaux bacheliers ». Le sous-indicateur du PAP 2014 « Taux de poursuite
des bacheliers technologiques vers un BTS » est supprimé.
L’indicateur 2.4 devient l’indicateur 2.2.
L’objectif 3 du PAP 2014 « Disposer d'un potentiel de personnels qualitativement adapté » est supprimé.
Comme pour le programme 140, le choix a été fait de transférer l’indicateur 3.1 du PAP 2014 « Efficacité et efficience
du remplacement des personnels enseignants du 2nd degré » au programme 214 « Soutien de la politique de
l’éducation nationale », car cet indicateur mesure la performance de la gestion des services académiques.
L’indicateur 3.2 du PAP 2014 « Pourcentage de postes spécialisés (coordonnateurs ULIS) occupés par des
enseignants spécialisés ASH ou en cours de spécialisation » est transféré au programme 230 « Vie de l’élève ».
L’indicateur 3.3 du PAP 2014 « Proportion des personnels qui enseignent au collège au moins deux matières » est
supprimé.
L’objectif 4 du PAP 2014 « Promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les
moyens alloués » devient l’objectif 3 du PAP 2015.
Tous les indicateurs 4.1, 4.2, 4.3 et 4.4 du PAP 2014 sont maintenus et deviennent respectivement les indicateurs 3.1,
3.2, 3.3 et 3.4.
OBJECTIF n° 1 : Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de
formation initiale et à l’obtention des diplômes correspondants
Améliorer les conditions d’apprentissage de tous les élèves, transmettre à chacun les outils pour progresser dans ses
acquis, afin de se construire un avenir personnel et professionnel est indispensable pour « conduire le maximum de
jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de formation initiale et à l’obtention des diplômes
correspondants ».
La mesure de la performance de ce premier objectif recouvre, par conséquent, de nombreuses modalités de réussite
individuelle et engage l’ensemble des acteurs du second degré public. Elle s’effectuera sur la base des 7 indicateurs
retenus, portant sur chacune des étapes pertinentes de la scolarité dans l’enseignement du second degré, en
s’attachant à plusieurs aspects significatifs du parcours des élèves.
Leur activité est retracée par les actions 1 à 6 et 8 du programme 141 : collège, lycée général et technologique,
enseignement professionnel sous statut scolaire, apprentissage, enseignement post-baccalauréat en lycée, besoins
éducatifs particuliers, aide à l’insertion professionnelle, et information et orientation.
La loi d’orientation du 8 juillet 2013, en son article 13, rappelle le principe du socle commun : « la scolarité obligatoire
doit garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances, de
compétences et de culture, auquel contribue l’ensemble des enseignements dispensés au cours de la scolarité ». Or,
l’école ne garantit toujours pas à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué
d’un ensemble de connaissances et de compétences qu’il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès
sa scolarité et poursuivre sa formation, comme le montre la « proportion d’élèves maîtrisant en fin de troisième les
compétences 1 et 3 » (indicateur 1).
81
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
Il est impératif de lutter plus efficacement contre le poids des déterminismes sociaux sur la réussite scolaire des
élèves, comme le montre « l’écart de taux de réussite au DNB entre éducation prioritaire (EP) et hors EP » (indicateur
2). C'est précisément pour réduire les écarts de réussite entre les élèves que la refondation de l'éducation prioritaire a
été conçue car les écarts de performance entre les élèves se sont creusés et la corrélation entre le milieu socioéconomique et la performance scolaire est particulièrement marquée en France.
Lutter contre les inégalités suppose d’assurer une répartition équilibrée des élèves issus de différentes catégories
sociales entre les établissements mais également de s'engager pour une plus grande mixité des filières de formation à
tous les niveaux d'étude, et plus particulièrement « dans les formations technologiques et professionnelles »
(indicateur 1.3). Les stéréotypes constituent des barrières à la réalisation des choix individuels tant des femmes que
des hommes. Ils contribuent à la persistance des inégalités en influant sur les choix des filières d'éducation, de
formation et d'emploi. Le processus de Lisbonne avait par ailleurs rappelé qu’augmenter la part des femmes dans ces
métiers est un des moyens de parvenir à l’excellence scientifique et technologique.
Ainsi, le parcours d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel, généralisé à la
rentrée 2015, permettra à chaque élève d’accéder à une meilleure information pour choisir une orientation et construire
un projet personnel et professionnel. Il s’agit de faire de l’orientation, que ce soit vers une filière générale,
technologique, professionnelle ou vers l’apprentissage, un choix réfléchi et positif et non une étape exclusivement
déterminée par les résultats au collège ou les stéréotypes de genre, durant laquelle l’élève est passif. Il s’agit
clairement d’élever le « taux d’accès au diplôme correspondant des élèves ou apprentis inscrits en première année
d’un cycle de formation » (indicateur 1.4) en favorisant la persévérance scolaire qu’une orientation choisie est de
nature à favoriser.
Par ailleurs, les élèves français subissent les effets négatifs d’une évaluation qui ne prend en compte que leurs
lacunes, ce qui peut les décourager dans leurs apprentissages et les freiner dans leurs parcours. La poursuite de la
baisse des « taux de redoublement » (indicateur 1.5) au collège et en seconde doit permettre une meilleure fluidité des
parcours. Les élèves les plus en difficulté subissent trop souvent des évaluations dont ils ne comprennent pas toujours
ni les codes, ni les attendus implicites, que les élèves les plus favorisés culturellement acquièrent en dehors de l’école.
C’est pourquoi, il importe de faire évoluer les modalités d'évaluation des élèves. L'évaluation formative doit être conçue
comme un moyen de faire progresser les élèves, au service des apprentissages, afin de réduire significativement la
« proportion d’élèves entrant en troisième avec au moins un an de retard » (indicateur 1.6). Un premier temps
d'évolution des pratiques d'évaluation sera engagé en ce sens dès la rentrée 2014.
Pour encourager l'élève et lui permettre de prendre confiance en ses capacités, l’évaluation prend tout son sens au
regard de « l’évolution de la scolarisation des élèves du second degré en situation du handicap » (indicateur 1.7). Dans
un contexte où le taux de couverture des notifications en ULIS reste stable, la promotion d'une école inclusive pour
mieux scolariser les élèves en situation de handicap est poursuivie par la prise en compte de leurs besoins éducatifs
particuliers facilitée grâce à la redéfinition du projet personnalisé de scolarisation.
INDICATEUR 1.1 : Proportion d’élèves maîtrisant en fin de troisième les compétences 1 et 3 du socle
commun de connaissances, de compétences et de culture
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - total
%
76,1 (± 3)
78,7 (± 1,7)
78
s.o.
83
s.o.
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en REP + / ECLAIR
%
51,8 (± 4)
56,7 (± 3,5)
54
s.o.
64
s.o.
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - en RRS (Réseaux de réussite
scolaire)
%
68,3 (± 3)
70,1 (± 2,6)
71
s.o.
77
s.o.
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française) - hors éducation prioritaire
%
78,9 (±3,8)
80,6 (±2)
81
s.o.
85
s.o.
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et de culture scientifique et
technologique) - total
%
71,6 (± 3,4)
77,9 (± 1,8)
73
s.o.
82
s.o.
82
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et de culture scientifique et
technologique) - en REP + / ECLAIR
%
45,4 (± 3,6)
51,5 (± 3,4)
48
s.o.
61
s.o.
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et de culture scientifique et
technologique) - en RRS (Réseaux de
réussite scolaire)
%
59,9 (± 3,4)
67,7 (± 2,7)
64
s.o.
72
s.o.
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et de culture scientifique et
technologique) - hors éducation prioritaire
%
75,3 (± 4,2)
80,4 (± 2,2)
76
s.o.
83
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP
Champ : France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
L’évaluation se fonde sur un protocole d’épreuves standardisées réalisées auprès d'un échantillon représentatif d'élèves de 3e de collèges publics
Pour la compétence 3, les épreuves ont été expérimentées en 2012 et stabilisées en 2013 : c’est donc le protocole de 2013 qui sert de référence dans
les années suivantes. Cette évolution engendre une rupture de série entre 2012 et 2013.
Les valeurs obtenues sont assorties d’intervalles de confiance, calculés au seuil de risque de 5 %, dont il faut tenir compte pour interpréter
d’éventuelles évolutions.
Il a été décidé qu’à partir du PAP 2014 l’évaluation de chaque niveau scolaire actuel (CE1, CM2, 3e, dans cet ordre) ne serait conduite que tous les
trois ans (comme pour PISA), ce qui permettra d’augmenter la taille de l’échantillon national et de réduire l’intervalle de confiance. L’indicateur 1.1 pour
le palier 3 sera donc renseigné au RAP 2016.
Cette évaluation se déclinera au niveau national sur quatre secteurs* : total, REP+ / ÉCLAIR, RRS, public hors EP. En effet, dans le cadre de la
refondation de l’éducation prioritaire, à la rentrée 2015, 350 REP+ (102 REP+ préfigurateurs dès la rentrée 2014 et 248 REP+ supplémentaires
désignés à la rentrée 2015) remplaceront le réseau ÉCLAIR et correspondront globalement au champ ÉCLAIR précédent. Les réseaux RRS seront
quant à eux remplacés par les REP. La liste des réseaux, arrêtée par le ministre en charge de l'éducation nationale, sera révisée tous les quatre ans.
*REP+ / ÉCLAIR: réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / Écoles, collèges, et lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite.
*REP : réseaux de l’éducation prioritaire.
*RRS : réseaux de réussite scolaire.
*EP : éducation prioritaire.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La fixation des prévisions pour les compétences 1 et 3, seules conservées depuis le PAP 2014, est renseignée
uniquement pour 2015, conformément aux nouvelles modalités d’évaluation explicitées dans les précisions
méthodologiques. Elle s’appuie sur le constat des réalisations 2012 et 2013 et sur l’application d’un rythme de
progression réaliste dans l’attente d’une réécriture du socle commun de connaissances, de compétences et de culture,
dont le projet a été remis au ministre par le Conseil supérieur des programmes (CSP) en mai 2014.
Toutes séries confondues, 91 % des élèves en classe de troisième présents au diplôme national du brevet (DNB) ont
validé l’ensemble des sept compétences en 2013, soit 0,7 point de plus qu’à la session 2012 (source : MEN-MESR
DEPP, application de gestion Océan, fichiers des candidats au DNB). Ce taux est plus faible dans la série
professionnelle du DNB (85,7 %). Dans la série générale, la compétence 3 « Mathématiques, culture scientifique et
technologique » est la moins souvent maîtrisée, alors que dans la série professionnelle la compétence la moins
maîtrisée est celle relative à la langue vivante étrangère. Toutefois, toutes les compétences sont maîtrisées par une
proportion assez proche d’élèves (neuf élèves sur dix ou plus en moyenne) : compétence 1 (94,7 %), compétence 3
(93,3 %) sur l’ensemble des séries du DNB.
Depuis 2011, la validation du socle est nécessaire pour obtenir le DNB. Cependant les objectifs du socle et du DNB
demeurent de nature sensiblement différente. Ainsi, 43 % des élèves reçus à l’examen, qui ont donc validé le socle,
ont moins de 10/20 à l’épreuve de mathématiques du DNB (7 % obtiennent même moins de 5/20). De même, 31 % des
élèves admis obtiennent moins de 10/20 à l’épreuve de français.
Par conséquent, les réalisations 2012 et 2013 de la proportion d’élèves maîtrisant en fin de troisième les compétences
1 et 3 du socle commun de connaissances et de culture montrent l’enjeu que représente la validation de ce socle au
palier 3 pour l’ensemble des élèves et plus particulièrement pour les élèves les plus fragiles.
83
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
INDICATEUR 1.2 : Écart de taux de réussite au diplôme national du brevet (DNB) entre éducation prioritaire
(EP) et hors EP
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
écart entre REP + / ECLAIR et hors EP
écart entre
taux
-11,9
-11,5
-11
-11
-10,5
-10
écart entre RRS et hors EP
écart entre
taux
-7,2
-7,3
-6,5
-7
-6,5
-6
Pour information : taux de réussite au DNB
en REP + / ECLAIR
%
72,9
72,9
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Pour information : taux de réussite au DNB
en RRS
%
77,7
77,2
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Cet indicateur devrait permettre, sous réserve d’être attentif aux conditions de comparabilité liées notamment aux caractéristiques sociales des publics
concernés, d’analyser l’ampleur et l’évolution des écarts entre les résultats au diplôme national du brevet (DNB) des élèves des deux types de collèges
de l’éducation prioritaire et les résultats des élèves des collèges publics hors éducation prioritaire (« hors EP »).
L’indicateur est fondé sur les deux écarts a - c et b - c, avec* :
a : (Nombre d'admis au DNB dans les établissements REP+ / ÉCLAIR) / (nombre de présents à l’examen dans les établissements REP+ /
ÉCLAIR) * 100 ;
b : (Nombre d'admis au DNB dans les établissements RRS) / (nombre de présents à l’examen dans les établissements RRS) * 100 ;
c : (Nombre d'admis au DNB dans les établissements hors EP) / (nombre de présents à l’examen dans les établissements hors EP) * 100 ;
*REP+ / ÉCLAIR: réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / Écoles, collèges, et lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite.
*REP : réseaux de l’éducation prioritaire.
*RRS : réseaux de réussite scolaire.
*EP : éducation prioritaire.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
A la session 2014 du diplôme national du brevet (DNB), 674 200 candidats ont été admis, soit un taux de réussite de
85,2 %, en hausse de 0,7 point (résultats provisoires) par rapport à 2013.
Depuis la session 2013, le diplôme national du brevet comporte deux séries :
- la série générale, qui concerne 90 % des inscrits, détient le taux de réussite le plus élevé avec 85,9 % de lauréats,
soit une hausse de 0,3 point par rapport à 2013 ;
- la série professionnelle présente un taux de réussite moins élevé (78,4 %), mais en hausse de 4,2 points par rapport
à la session précédente.
L’origine sociale marque aussi fortement la réussite au DNB : 96 % des enfants issus d’un milieu très favorisé
réussissent leur examen alors que seuls 75 % des enfants issus d’un milieu défavorisé obtiennent ce diplôme. De plus,
les enfants issus d’un milieu très favorisé sont, en proportion, quatre fois plus nombreux à se présenter à la série
générale qu’à la série professionnelle. Les candidats originaires d’un milieu social défavorisé sont, à l’inverse, présents
en plus grand nombre dans la série professionnelle (55 % contre 33 % dans la série générale).
La proportion de candidats obtenant une mention « Très bien » ou « Bien » varie également fortement selon l’origine
sociale des candidats : un candidat sur deux issu d’un milieu très favorisé obtient l’une ou l’autre de ces deux
mentions. C’est le cas d’un candidat sur quatre pour ceux d’origine sociale moyenne et d’un candidat sur sept pour
ceux issus d’un milieu défavorisé.
84
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Malgré de nombreuses réformes successives, les résultats de la politique de l’éducation prioritaire ne sont pas à la
hauteur de ce que la Nation serait en droit d’attendre. Dans les enquêtes nationales comme dans les comparaisons
internationales, il apparaît que l’école française ne se contente pas de reproduire les inégalités mais qu’elle les
aggrave. L’enquête Pisa publiée par l’OCDE en décembre 2013 l’a récemment rappelé : « la France est le pays
développé où les déterminismes sociaux sont les plus forts ».
Ainsi, les élèves de l’éducation prioritaire obtiennent, globalement, de moins bons résultats que les autres, et cette
inégalité s’est aggravée au cours des dernières années. Le panorama des multiples dispositifs qui composent
l’éducation prioritaire d’aujourd’hui donne à voir, dans un contexte social difficile, des réussites locales remarquables,
dues aux compétences, au sens de l’innovation et à l’engagement des équipes de terrain. Cependant, ces réussites
locales ne sont pas suffisamment diffusées et relayées.
Le ministère de l’éducation nationale a engagé depuis un an une réflexion d’ampleur visant à refonder l’éducation
prioritaire pour inverser la tendance à l’aggravation des inégalités, afin de réduire à moins de 10 % les écarts de
réussite entre les résultats en EP et hors EP, de sorte que la cible 2017 est fixée à -10 %.
Il s’agit de mettre les apprentissages des élèves au cœur de l’éducation prioritaire, en faisant évoluer les pratiques et
organisations pédagogiques pour la réussite de tous. Un accompagnement continu jusqu’à la fin des cours de l’aprèsmidi des élèves de sixième se mettra en place à compter de la rentrée 2014 dans les collèges REP+ préfigurateurs.
Cette mesure sera, à compter de la rentrée 2015, progressivement étendue à tous les REP+ puis à toute l’éducation
prioritaire. Elle s’adresse à tous les élèves de sixième pour leur meilleure adaptation au collège. Cet accompagnement
se traduira par environ trois heures par semaine d’activités en petits groupes encadrés par des enseignants et/ou des
assistants pédagogiques.
Le dispositif hybride D’Col, mis en place depuis la rentrée 2013 en partenariat avec le CNED (enseignant tuteur en
ligne du CNED), propose aux élèves de sixième en difficulté, et notamment ceux relevant de l’éducation prioritaire, un
dispositif innovant d’accompagnement personnalisé en français, en mathématiques et en anglais.
INDICATEUR 1.3 : Mixité des filles et des garçons dans les formations technologiques et professionnelles
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Proportion de filles en terminale STI2D
%
6,5
7,2
8
8
9,5
11
Proportion de garçons en terminale ST2S
%
7,5
8,1
9
9
10
11
Proportion de filles en terminale
professionnelle des spécialités de
production
%
10,2
11,6
11
13
14,5
16
Proportion de garçons en terminale
professionnelle des spécialités
plurivalentes sanitaires et sociales
%
n.d.
4,7
s.o.
s.o.
7,5
10
Pour information : Proportion de filles en
terminale S
%
46
46,2
s.o.
s.o.
s.o.
Pour information : Proportion de garçons
en terminale L
%
21
20,7
s.o.
s.o.
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Pour les sous-indicateurs 1 et 3, il s'agit du rapport entre le nombre de filles inscrites dans les classes terminales visées * 100, et les effectifs totaux de
ces classes.
Symétriquement, pour les sous-indicateurs 2 et 4, il s'agit du rapport entre le nombre de garçons inscrits dans les classes terminales visées * 100, et
les effectifs totaux de ces classes.
STI2D : sciences et technologies de l’industrie et du développement durable.
ST2S : sciences et technologies de la santé et du social.
85
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Cet indicateur de mixité créé au PAP 2014 est complété pour le PAP 2015 de 2 sous-indicateurs pour information
(proportion de filles en terminale S et de garçons en terminale L). Le rapport « Lutter contre les stéréotypes fillesgarçons : un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance » remis par le commissariat général à la stratégie et à la
prospective en janvier 2014 a réfléchi de manière transversale au problème des stéréotypes entre les filles et les
garçons, dans l’enfance et l’adolescence, en couvrant l’ensemble de leur vie quotidienne.
La recherche d’égalité bute sur les attitudes et les rôles sociaux ; c’est pourquoi les cibles se montrent volontaristes
tout en tenant compte d’un taux de progression mesuré des réalisations entre 2012 et 2013, raison pour laquelle les
prévisions 2014 n’ont pas été modifiées. En effet, selon ce rapport « les positions sociales des hommes et des femmes
ne résultent pas uniquement de choix de vie individuels et rationnels mais aussi, et très profondément, d’habitudes, de
clichés, de traditions, qui n’influencent pas seulement les goûts des individus mais aussi les institutions et les
ressources qu’elles constituent pour chacun et chacune ».
Ce rapport se fonde sur une synthèse de travaux de recherche et une série de faits et d’analyses, pour certains
nouveaux, qui concourent, selon la logique du faisceau d’indices, à étayer la thèse selon laquelle les stéréotypes entre
les filles et les garçons contribuent à freiner la marche vers l’égalité hommes-femmes.
Il fait le constat que :
- toutes professions confondues, le taux moyen de masculinisation se situe entre 1,3 % et 1,5 % dans le secteur de
l’accueil et de l’éducation des jeunes enfants et atteint seulement 3 % dans le périmètre plus restreint des structures
collectives ;
- seuls 17 % des métiers, représentant 16 % des emplois, sont mixtes, au sens où la proportion d’hommes (ou de
femmes) y est comprise entre 40 % et 60 % ;
- à l’issue de la classe de troisième, plus de 20 % des jeunes – garçons et filles – se retrouvent dans des filières
comportant moins de 30 % d’élèves de l’autre sexe. C’est surtout vrai dans l’enseignement professionnel ou
technologique, où les classes populaires sont surreprésentées. Ce manque de mixité va restreindre les opportunités
professionnelles des jeunes et tout particulièrement des filles enfermées dans un nombre de métiers plus réduit. De
fait, la meilleure réussite scolaire des filles ne doit pas cacher leur moindre intégration professionnelle. Cela conduit en
particulier à questionner l’éviction des filles peu ou moyennement qualifiées de l’apprentissage ;
- malgré leur meilleure réussite scolaire les filles se retrouvent dans des filières moins sélectives et moins valorisées
que les garçons. Quand ils se jugent très bons en mathématiques, 8 garçons sur 10 vont en S, mais c’est seulement le
cas de 6 filles sur 10.
Ainsi, et conformément à l’article L. 121-1 du code de l’éducation modifié par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013, les
collèges et les lycées doivent contribuer à favoriser la mixité et l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment
en matière d'orientation.
INDICATEUR 1.4 : Taux d’accès au diplôme correspondant des élèves ou apprentis inscrits en première
année d’un cycle de formation
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Taux d’accès à un bac général ou
technologique des élèves de 2nde GT
%
87,5
89,5
89
90,5
92
93
Taux d’accès au diplôme de CAP des
élèves de première année de CAP - par la
voie scolaire
%
68
69,6
68,7
71
73
75
Taux d’accès au diplôme de CAP des
élèves de 1ère année de CAP - par
apprentissage
%
61,2
n.d.
62,5
62,5
64
66
Taux d’accès au baccalauréat
professionnel des élèves de seconde
professionnelle - par la voie scolaire
%
61,9
64,8
64
69,5
74
78
86
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Taux d’accès au baccalauréat
professionnel des élèves de seconde
professionnelle - par apprentissage
%
41,8
n.d.
56,8
47,5
50
52
Taux d’accès au BTS des élèves de
première année de BTS - par la voie
scolaire
%
72,2
71,6
71,7
72
73,5
76
Taux d’accès au BTS des élèves de
première année de BTS - par
apprentissage
%
66,8
n.d.
65
69
70
72
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : établissements du second degré public et privé dépendant du ministère de l’éducation nationale, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Taux d’accès à un baccalauréat général ou technologique des élèves de seconde générale ou technologique (GT)
Cet indicateur apprécie la capacité des lycées d’enseignement général et technologique à conduire leurs élèves de seconde jusqu’à l’obtention du
baccalauréat, même au prix d’un éventuel redoublement.
Il ne s’agit pas du taux d’accès au baccalauréat d’une promotion d’élèves de seconde, mais d’un taux d’accès transversal, produit des taux d’accès de
seconde en première, de première en terminale et de terminale au baccalauréat, l’année scolaire considérée. Par exemple, un élève de seconde de
2012-2013 a plus de 89,5 % de chance d’obtenir le baccalauréat, s’il rencontre dans sa scolarité au lycée, les mêmes conditions de passage en classe
supérieure et de redoublement que celles constatées en 2012 et 2013, ainsi que les mêmes conditions de réussite au baccalauréat que celles de la
session 2013.
Taux d’accès à un CAP, un baccalauréat professionnel ou un BTS des élèves et apprentis de première année des cycles de formation correspondants
Cet indicateur apprécie la capacité des lycées et des centres de formation d’apprentis (CFA) à conduire leurs élèves et apprentis tout au long d’un
cycle de formation au CAP, au baccalauréat professionnel ou au BTS jusqu’à l’obtention du diplôme.
Il ne s’agit pas du taux d’accès au diplôme d’une cohorte réelle d’élèves mais d’un taux fictif, obtenu en effectuant le produit de taux d’accès
intermédiaires observés la même année, pour des élèves de niveaux différents.
Ainsi, pour le CAP, l’indicateur se fonde sur les taux d’accès de 1ère année en 2e année et de 2e année au diplôme du CAP l’année scolaire
considérée : dire que le taux d’accès au CAP des élèves de 1ère année de CAP par la voie scolaire est de 69,6 % en 2013 signifie qu’un élève de
1ère année de CAP sous statut scolaire en 2012-2013 a 69,6 % de chances d’obtenir le CAP s’il rencontre dans sa scolarité au lycée professionnel les
mêmes conditions de passage en classe supérieure et de réussite à l’examen que celles constatées en 2013.
Les autres sous-indicateurs sont calculés selon le même principe.
En ce qui concerne l’apprentissage, les réalisations de l’année N ne sont connues qu’au 4e trimestre de l’année N+1 (4e trimestre 2014 pour les taux
d’accès 2013).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Au lycée général et technologique comme au lycée professionnel, les efforts pour permettre à chaque élève de
construire son propre parcours vers la réussite se poursuivront.
Les prévisions et la cible du « taux d’accès à un bac général et technologique des élèves de seconde générale et
technologique » sont étayées par le constat d’une amélioration de la fluidité des parcours au lycée d’enseignement
général et technologique et, en particulier, de la baisse régulière du taux de redoublement de la classe de seconde
générale et technologique (indicateur 1.5).
Afin de lutter contre le décrochage, qui demeure important dans la voie professionnelle, une attention particulière doit
être portée aux élèves qui s'y engagent. Un certain nombre de ces élèves, peu sûrs du choix de la spécialité
professionnelle dans laquelle ils sont inscrits, ont besoin d'un temps de découverte et de réflexion pour confirmer leur
orientation. Certains établissements ou réseaux d'établissements leur proposent une période de détermination de
quelques semaines, au cours de laquelle ils peuvent découvrir des spécialités différentes et éventuellement changer
d'affectation, en fonction des places localement disponibles. L’encouragement de ces pratiques et les taux de
progression des sous-indicateurs par la voie scolaire permettent de réviser à la hausse les prévisions 2014, et ce plus
particulièrement pour le « taux d’accès au baccalauréat professionnel des élèves de seconde professionnelle » (de
64 % à 69,5 %). Les prévisions 2015 et les cibles 2017 sont également volontaristes, car la valorisation engagée de la
voie professionnelle vise à lutter contre les sorties précoces et à faire progresser le taux de réussite au baccalauréat
professionnel. Dès la session 2014, ce taux de réussite a connu une progression de 3,4 points avec près de 82 %
d’admis (résultats provisoires).
87
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
Le « taux d’accès au BTS des élèves de première année de BTS » (par la voie scolaire) a vu sa réalisation 2013
(71,6 %) baisser de 0,6 point par rapport à 2012 (72,2 %) en raison de l’augmentation significative des bacheliers
professionnels en première année de section de techniciens supérieurs (STS) et de leur moindre réussite lors de leur
première année d’études. Les dispositifs permettant de mieux les accompagner sont précisés à l’indicateur 2.1 (sousindicateur : taux de poursuite des bacheliers professionnels vers un BTS). La prévision actualisée 2014 (72 %) est dès
lors prudente, à la différence de la prévision 2015 (73,5 %) et de la cible 2017 (76 %).
Le souhait d’un meilleur taux d’accès au CAP, baccalauréat professionnel et BTS des apprentis de première année est
confirmé par la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie
sociale, qui renforce et sécurise la voie de l'apprentissage. Le développement de l'apprentissage, en particulier dans
les PME, avec l'objectif de 500 000 apprentis en 2017, est l'une des mesures du pacte national pour la croissance, la
compétitivité et l'emploi. L'éducation nationale s'est fixé l'objectif ambitieux d’accueillir 20 000 apprentis
supplémentaires en établissements publics locaux d’enseignement (EPLE), soit une augmentation des effectifs de
50 % d'ici 2017.
L'objectif est également de renforcer les offres de formation existantes, de les enrichir et de les adapter, mais aussi
d'en développer de nouvelles en complémentarité avec les formations scolaires. Les parcours, qui peuvent être
diversement organisés (par exemple, pour le baccalauréat professionnel, un an sous statut scolaire suivi de deux ans
en apprentissage, ou, deux ans sous statut scolaire suivis d'un an en apprentissage), constituent une spécificité des
lycées publics.
De plus, les lycées des métiers, dont l'une des caractéristiques est d'accueillir des élèves et des apprentis pour
préparer les diplômes professionnels, seront particulièrement mobilisés. Au-delà de la composition de parcours mixtes,
les centres de formation des apprentis (CFA) ou les unités de formation d’apprentis (UFA) de ces lycées peuvent
proposer à des élèves décrocheurs de poursuivre leurs études en apprentissage, ou à des jeunes ayant rompu un
contrat d'apprentissage de terminer leur formation sous statut scolaire. Cependant, les ruptures de contrat en cours de
formation demeurent fréquentes et certaines spécialités subissent les effets combinés de la réforme de la formation
professionnelle et de la crise économique. Ainsi, la conjoncture économique défavorable a des répercussions
différentes sur les niveaux de formation avec une diminution du second cycle professionnel face à l’essor de
l’apprentissage dans le supérieur. Ceci invite à la plus grande prudence s’agissant de l’actualisation des prévisions
2014, inchangées pour le CAP (62,5 %) et abaissées pour le baccalauréat professionnel (47,5 %) au regard de la
première réalisation 2012 (41,8 %).
La prévision actualisée 2014 a été augmentée pour les apprentis en première année de BTS (69 %), les étudiants
profitant d’une offre de contrats toujours soutenue dans les secteurs les plus porteurs de l’industrie et des services.
Par ailleurs, le développement des campus des métiers et des qualifications donnera l'opportunité de diversifier l'offre
de formation de l'éducation nationale avec ses partenaires, l'accueil de publics au statut diversifié constituant l'un des
critères pour la labellisation des campus. Le ministre du travail, de l’emploi et du dialogue social a rappelé lors de son
discours sur la mobilisation pour l’emploi du 28 avril 2014, que « l’alternance est une voie de réussite et de
l’excellence, qui permet à près de 70 % des apprentis de trouver un emploi durable à l’issue de leur formation ». Ceci
doit contribuer à soutenir l’accès aux différents diplômes professionnels et permettre d’atteindre les prévisions 2015 et
les cibles 2017.
INDICATEUR 1.5 : Taux de redoublement
(du point de vue de l’usager)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
en 6ème
%
2,6
1,9
1,5
1,5
1
0,5
en 5ème
%
1,4
1
1
0,6
0,3
0,1
en 4ème
%
1,8
1,4
1,3
1
0,6
0,3
en 3ème
%
3,5
3,3
2,5
3
2,5
2
en 2nde générale et technologique
%
8,3
7,8
7,5
7,2
6,5
5,5
88
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, hors SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) pour le collège, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
L'indicateur porte, d’une part, sur les quatre niveaux du collège, d’autre part sur les secondes générales et technologiques. Il rapporte le nombre de
redoublants dans un niveau à la rentrée N à l’effectif de ce niveau, à la rentrée précédente : il ne s’appuie donc pas sur les décisions d’orientation,
mais sur les flux constatés (nombre de redoublants dans un niveau l'année N scolarisés dans le secteur public et venant du secteur public / effectif de
ce niveau l'année N-1 scolarisé dans le secteur public).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Le projet de décret définissant le suivi et l'accompagnement des élèves est passé en Conseil supérieur de l’éducation
(CSE) et en Conseil national de l'enseignement agricole (CNEA) du 3 juillet 2014 et a obtenu un vote favorable de ces
deux instances. Il confirme le caractère exceptionnel du redoublement prévu par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013
d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République. La procédure ne pourra être mise en
œuvre que dans des situations où un élève rencontre une période importante de rupture dans ses apprentissages
scolaires.
Les cibles 2017 traduisent donc une politique volontariste réaffirmée, car le redoublement s’avère peu équitable et
inefficace du point de vue des progrès individuels des élèves. En outre, il affecte négativement la motivation, le
sentiment de performance et les comportements d’apprentissage et stigmatise les élèves concernés. Enfin, les
comparaisons internationales montrent que le redoublement est inefficace du point de vue des résultats d’ensemble
des systèmes éducatifs.
Le conseil école-collège renforce désormais la continuité entre le premier et le second degré en proposant des actions
de coopération, des enseignements et des projets pédagogiques communs visant à l'acquisition par tous les élèves du
socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Il permet en outre une réflexion fondée sur une réalité
éducative locale. C’est pourquoi, pour les niveaux de 6e, 5e et 4e, les prévisions 2014 ont été actualisées à la baisse.
Les prévisions 2015 et la cible 2017 s’appuient sur les modifications de l’article D. 331-56 du code de l’éducation, qui
prévoient que le redoublement ne peut intervenir qu’à la demande écrite des représentants légaux de l’élève, après
avis du conseil de classe et à la suite d’une phase de dialogue avec le chef d’établissement.
Pour les élèves des classes de troisième et de seconde, lorsque la décision d’orientation définitive n’obtient pas
l’assentiment des représentants légaux de l’élève, ceux-ci peuvent demander le maintien dans le niveau de classe
d’origine, conformément aux nouvelles dispositions de l’article D. 331-37 du code de l’éducation. Ainsi, les prévisions
actualisées et les cibles de ces niveaux tiennent compte de cette évolution.
Il convient donc, par l'action pédagogique, de poursuivre la baisse engagée depuis plusieurs années du taux de
redoublement en fin de seconde (actualisation à la baisse de la cible 2014 à 6,5 %, prévision 2015 maintenue à 6,5 %
et cible 2017 à 5,5 %) et de faciliter la fluidité des parcours au lycée. C'est dans cette perspective que doivent être
utilisées prioritairement les marges horaires et que doit être organisé l'accompagnement personnalisé.
Plus généralement, pour favoriser la fluidité des parcours, ce sont toutes les transitions qui doivent être mieux
accompagnées : celle entre chaque cycle du collège ; celle entre le collège et les trois voies du lycée; celle enfin entre
le lycée et l'enseignement supérieur, en étant attentif aux acquis des élèves, aux méthodes de travail, à la continuité
de l'orientation et au repérage des signes précurseurs du décrochage.
INDICATEUR 1.6 : Proportion d’élèves entrant en 3ème avec au moins un an de retard
(du point de vue du citoyen)
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
22,3
22
20,2
18
15,5
21,4
20,5
19
17
15
1,9
1,5
1,2
1
0,5
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
Total
%
24,3
Un an de retard
%
22
Deux ans de retard ou plus
%
2,3
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
89
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
Champ : enseignement public, hors SEGPA, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Indicateur construit à partir du stock d'élèves en 3e à la rentrée N dans les établissements publics, dont l’âge est supérieur à l’âge « normal » (14 ans à
l’entrée en troisième) :
- Total : élèves de 3e dans le public et ayant au moins un an de retard / entrants en 3e et venant du public ;
- Un an de retard : élèves de 3e dans le public et ayant un an de retard / élèves de 3e dans le public ;
- Deux ans de retard ou plus : élèves de 3e dans le public et ayant deux ans de retard ou plus / élèves de 3e dans le public.
Il s’agit d’un indicateur créé au PAP 2012 par symétrie avec l’indicateur 1.4 du programme 140 pour apprécier l’importance du redoublement au cours
de la scolarité obligatoire. Ses réalisations se stabilisent en N+2, d’où les ajustements des valeurs de réalisation 2012 et 2013 par rapport aux RAP
précédents.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La proportion d’élèves entrant en troisième avec au moins un an de retard ne cesse de diminuer et traduit une
meilleure fluidité des parcours durant toute la scolarité obligatoire, conséquence de la baisse des taux de
redoublement.
La prévision actualisée 2014 (20,2 %) a été abaissée de 1,8 point au regard des réalisations 2012 et 2013. Les
prévisions 2015 (18 %) et la cible 2017 (15,5 %) se montrent également volontaristes compte tenu des nouvelles
dispositions réglementaires exposées dans les commentaires de présentation des cibles de l’indicateur 1.5 (taux de
redoublement).
INDICATEUR 1.7 : Évolution de la scolarisation des élèves du second degré en situation de handicap
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
89,6
89,6
93
90
91
93
Pour information : Nombre de notifications
d’affectation en ULIS
Nombre
24 596
27 561
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Pour information : Proportion d’élèves en
situation de handicap parmi les élèves de
collège
%
2,3
2,5
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Pour information : Proportion d’élèves en
situation de handicap parmi les élèves de
LEGT
%
0,5
0,6
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Pour information : Proportion d’élèves en
situation de handicap parmi les élèves de
LP
%
1,7
1,9
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Taux de couverture des notifications
d’affectation en ULIS
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP – DGESCO.
Champ : enseignement public (établissements publics du second degré dépendant du MEN) ; France métropolitaine et DOM.
Mode de calcul :
Le taux de couverture des notifications d’affectation en unités localisées d’intégration scolaire (ULIS) des commissions des droits et de l’autonomie des
personnes handicapées (CDAPH) rapporte le nombre d’élèves scolarisés en ULIS au nombre total de notifications d’affectation en ULIS, exprimé en
pourcentage (100 x nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés en ULIS / nombre de notifications d’affectation en ULIS).
Les enquêtes en ligne DEPP - DGESCO sur la scolarisation des élèves handicapés, remplies par les enseignants référents de ces élèves, ont été
complétées pour permettre de comptabiliser le nombre des notifications correspondantes, nécessaire au calcul du taux de couverture à partir de 2011
(année scolaire 2011-2012).
Le nombre de notifications d’affectation en ULIS à la date de calcul du taux de couverture est donné pour information, de manière à pouvoir interpréter
l’évolution de ce taux.
Les proportions d’élèves handicapés parmi les élèves de collège, de LEGT (lycée d’enseignement général et technologique) et de LP (lycée
professionnel), qu’ils soient scolarisés à temps plein ou à temps partiel, sont données pour information et ne font donc pas l’objet d’un ciblage. Ces
indicateurs sont construits comme suit : 100 x nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés / nombre total d’élèves.
90
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées a permis de renforcer les actions en faveur de la scolarisation des élèves handicapés. En réaffirmant la
dimension inclusive de l’école dans la loi pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013, le droit pour
chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un parcours scolaire continu et adapté,
la scolarisation des jeunes en situation de handicap a progressé très rapidement et cela à tous les niveaux du système
éducatif de : +223 % dans le second degré, +209,5 % en collège, +147,6 % en lycée, +554,6 % en lycée professionnel
depuis la rentrée 2006.
Au cours de l’année 2013-2014, 81 870 élèves en situation de handicap fréquentent un établissement scolaire du
second degré public, 68 % en classe ordinaire et 32 % en unités localisées d’intégration scolaire (ULIS).
Cette évolution a été favorisée par la mobilisation de moyens importants et, entre autres, par le développement de
l’accompagnement humain (cf. programme 230 « Vie de l’élève »).
Les inspections générales constatent que les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH)
fonctionnent correctement pour orienter les enfants. En revanche, celles-ci peinent à jouer leur rôle de construction
d’un parcours scolaire. Au fur et à mesure de la progression de l’élève, ce sont les instances classiques de l’éducation
nationale qui construisent sa scolarité et son orientation. Elles insistent sur la difficulté à articuler deux procédures
différentes, celle des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) et celle,
académique, de l’orientation.
Ainsi et compte tenu de la forte progression des notifications d’affectation en ULIS, de l'augmentation du nombre
d'élèves en situation de handicap scolarisés dans le second degré public (+9,2 %) et malgré l'augmentation du nombre
d'élèves scolarisés en ULIS (+12,5 %) durant l’année 2013-2014, la réalisation 2014 du taux de couverture des
notifications en ULIS devrait être sensiblement identique à celle de 2013 et 2012. Ces différents éléments amènent à
baisser la prévision 2015 à 91 % et la cible 2017 à 93 %.
OBJECTIF n° 2 : Favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de leur
scolarité secondaire
L'enseignement scolaire et l'enseignement supérieur portent conjointement l'objectif de conduire 50 % d'une classe
d'âge à un diplôme de l'enseignement supérieur. Dans cette perspective, la rénovation des lycées a permis de mettre
en œuvre de nouvelles modalités pédagogiques qui préfigurent celles qui sont adoptées dans l'enseignement
supérieur. Elles engagent les lycéens dans des démarches de recherche et des projets collectifs ; elles utilisent les
ressources de l'accompagnement personnalisé et favorisent l'apprentissage de leur autonomie.
Parallèlement, l'enseignement supérieur met en œuvre les dispositifs pédagogiques mieux adaptés à la « poursuite
d’études des nouveaux bacheliers » (indicateur 2.1). Dans le but de favoriser la réussite de tous les bacheliers, le
troisième alinéa de l'article L612-3 du code de l’éducation, modifié par l'article 33 de la loi n° 2013-660 du 22 juillet
2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche, prévoit, dans une proportion définie au niveau académique,
l'accueil des bacheliers technologiques en IUT et celui des bacheliers professionnels dans les sections de techniciens
supérieurs. C’est la raison pour laquelle ces deux indicateurs ont été regroupés au PAP 2015 avec le taux de poursuite
des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur. Il en est de même pour la proportion d’entrants de familles
appartenant aux professions et catégories sociales (PCS) défavorisées parmi les élèves de classes préparatoires aux
grandes écoles (CPGE) (indicateur inscrit dans l’objectif 1 jusqu’au PAP 2014), car ceux-ci bénéficieront dès la rentrée
2014 d’un droit d’accès dans les filières sélectives, fixé par le décret n° 2014-610 du 11 juin 2014.
L’école doit permettre à chacun de réussir dans le second degré et, au terme de ses études, de s’insérer dans la vie
professionnelle dans de bonnes conditions car « l’écart de pourcentages entre les jeunes en situation d’emploi 7 mois
après leur sortie du lycée (hors ceux qui poursuivent des études), selon le diplôme, et les 25-49 ans en situation
d’emploi » (indicateur 2.2) est inversement proportionnel au niveau de diplôme.
91
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
INDICATEUR 2.1 : Poursuite d’études des nouveaux bacheliers
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
72
75,4.
77
77
78
80
Taux de poursuite des nouveaux
bacheliers dans l’enseignement supérieur.
Taux de poursuite des filles
%
74,8
77
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Taux de poursuite des garçons
%
69,1
73,6
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Proportion d’enfants de familles
appartenant aux PCS défavorisées parmi
les élèves de CPGE
%
11,5
11,6
12,5
12,5
13,5
14,5
Taux de poursuite des bacheliers
technologiques vers un DUT
%
9,6
11
12
12
15
18
Taux de poursuite des bacheliers
professionnels vers un BTS
%
19,3
23,4
21
25
27
30
Précisions méthodologiques
- Taux de poursuite des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur
Source des données : MENESR – DEPP, SIES.
Champ : bacheliers des établissements publics (y compris de ceux qui relèvent du ministère de l'agriculture) et privés France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul : établissements d'enseignement supérieur quel que soit le ministère de tutelle. Toutes les inscriptions dans le cadre de l’apprentissage
et des contrats de professionnalisation ne sont pas prises en compte.
- Numérateur : 100 x bacheliers de la session N inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur public et privé l'année scolaire N / N+1 ;
- Dénominateur : bacheliers session N.
Du fait des différentes sources exploitées, il existe des risques de double-comptes. Les remontées des effectifs d'étudiants dans l'enseignement
supérieur sont réalisées à partir d'une dizaine d'enquêtes qui se déroulent en avril N+1. La synthèse de toutes les données recueillies concernant
l'année scolaire N/N+1 (pour les élèves qui ont obtenu leur bac l’année N) est effectuée en juin N+1. C'est à partir de cette synthèse que l'on calcule le
taux de poursuite des bacheliers dans l'enseignement supérieur, disponible en juin N+1.
- Proportion d’enfants de familles appartenant aux PCS défavorisées parmi les élèves de CPGE
Source des données : MENESR – DEPP, SIES.
Champ : public, France métropolitaine + DOM, étudiants en première et seconde année de CPGE.
Mode de calcul : il s’agit de la proportion d'étudiants en classes préparatoires et issus de familles appartenant aux PCS défavorisées parmi l'ensemble
des étudiants en classes préparatoires. Cette proportion est obtenue en calculant le rapport du nombre d'étudiants de cette catégorie
socioprofessionnelle en classes préparatoires sur le nombre d'étudiants en classes préparatoires de ce même champ.
- Taux de poursuite des bacheliers technologiques vers un DUT
Source des données : MENESR – DEPP, SIES.
Champs : public + privé, France Métropolitaine + DOM.
Mode de calcul : Ce taux est calculé comme suit : (bacheliers technologiques de la session N inscrits en IUT l'année N / N+1) x 100 / (bacheliers
technologiques session N). L'exploitation des différentes sources comporte des risques de double-comptes.
- Taux de poursuite des bacheliers professionnels vers un BTS
Source des données : MENESR – DEPP, SIES.
Champs : public + privé, France Métropolitaine + DOM.
Mode de calcul : ce taux est calculé comme suit :
- Numérateur : bacheliers professionnels de l'académie de la session N s'inscrivant l'année N / N+1 dans les établissements STS publics (y compris
STS du ministère de l'agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt) et privés - quelle que soit l'académie d'inscription en STS ;
- Dénominateur : bacheliers professionnels de l'académie de scolarisation de la session N. Ce taux ne tient pas compte des inscriptions en STS dans
le cadre de l'apprentissage ou de poursuites d'études sous contrat de professionnalisation. Pour l'académie de Paris, la structure par type de
baccalauréat n'étant pas connue pour les STS hors contrat, c'est celle observée dans APB (Admission post bac) qui a été appliquée.
La valeur de réalisation 2013 diffère de celle figurant au RAP 2013 car elle n’a été stabilisée qu’en juin 2014.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Le renforcement du continuum de formation articulant les trois années qui précèdent et les trois années qui suivent le
baccalauréat (circulaire n° 2013-0012 du 18 juin 2013) a eu pour objet de présenter les modalités de collaboration de
l'enseignement scolaire et de l'enseignement supérieur et d’augmenter la réalisation 2013 du « taux de poursuite
d’études des nouveaux bacheliers » à 75,4 %. Au regard des dispositions pédagogiques permettant de renforcer ce
92
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
continuum de formation et plus particulièrement celles concernant une meilleure construction de l’orientation, les
prévisions 2014 (77 %) et 2015 (78 %) ont été maintenues et la cible 2017 est fixée à 80 %.
Une commission académique des formations post-baccalauréat est désormais installée dans chaque académie. Cette
commission, qui rassemble les représentants de l'enseignement scolaire et supérieur ainsi que des représentants de la
région, a pour but :
- d'améliorer les dispositifs d'orientation et la cohérence du parcours de formation des élèves et des étudiants ;
- de mettre en œuvre le conseil anticipé d'orientation en classe de première et de renforcer, sur la base du
rapprochement entre les établissements scolaires et supérieurs, les opérations liées à l'orientation active ;
- de mettre clairement en évidence des cursus et filières offerts au sein de l'académie et de porter à la connaissance
de tous les acteurs locaux les informations qualitatives et quantitatives destinées à éclairer les choix des futurs
étudiants.
Cependant, une attention particulière doit être portée aux élèves de terminale technologique et professionnelle, afin de
faciliter respectivement leur accès en IUT et en STS. De nouvelles modalités de transmission des enseignements et
d'accompagnement des étudiants sont prévus dans l’enseignement supérieur pour les bacheliers professionnels et
technologiques qui seront bénéficiaires de pratiques pédagogiques adaptées et d'un encadrement soutenu. Toutes les
modalités d'accompagnement devront être mobilisées pour favoriser la réussite de ces nouveaux bacheliers. Un
recensement et une évaluation des différentes pratiques mises en place doivent être réalisés afin d'envisager, le cas
échéant, leur extension sur l'ensemble du territoire.
La prévision actualisée 2014 du « taux de poursuite des bacheliers professionnels vers un BTS » a été augmentée de
4 points (25 %), la réalisation 2013 (23,4 %) dépassant de plus de deux points la prévision 2014 (21 %). Les prévisions
2015 et 2017 des « taux de poursuite des bacheliers technologiques vers un DUT » et des « taux de poursuite des
bacheliers professionnels vers un BTS » se montrent volontaristes au regard des leviers mis en œuvre.
Le décret n° 2014-610 du 11 juin 2014 a de plus fixé à 10 % pour 2014, le pourcentage des meilleurs élèves par filière
de chaque lycée, au vu de leurs résultats au baccalauréat, bénéficiant d’un droit d’accès dans les formations de
l’enseignement supérieur public où une sélection peut être opérée. Ainsi, conformément à l’article L. 612-3-1 du code
de l’éducation créé par la loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013, les recteurs réserveront dans ces formations un contingent
minimal de places au bénéfice de ces bacheliers qui, par manque d’information ou par autocensure, ne l’auraient pas
envisagé. L’enjeu est particulièrement important pour les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), fortement
marquées socialement, afin qu’une plus grande mixité sociale et géographique puisse se développer.
INDICATEUR 2.2 : Écarts de pourcentages entre les jeunes en situation d’emploi 7 mois après leur sortie du
lycée (hors ceux qui poursuivent des études), selon le diplôme, et les 25-49 ans en situation d’emploi
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
a. Non diplômés
écart
-61,5
-58,7
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
b. Titulaires du Brevet ou CFG
écart
-51,7
-51,8
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
c. Titulaires d’un CAP ou BEP
écart
-42,6
-48,3
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
d. Titulaires d’un Bac Pro
écart
-27,4
-33,8
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
e. Titulaires d’un BTS
écart
-13,9
-19
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP et INSEE.
Mode de calcul :
L'indicateur est le résultat de l'écart entre les deux ratios suivants :
1- Champ : établissements du second degré public et privé en France métropolitaine + DOM – source MEN – DEPP.
Effectif des sortants, selon le diplôme des années terminales de formation des lycées en emploi (aidé ou non) 7 mois après leur sortie du lycée,
rapporté à l'ensemble des sortants des années terminales de formation des lycées (hors poursuite d'études et apprentissage).
2- Champ : France métropolitaine – source INSEE.
Nombre de personnes âgées de 25 à 49 ans occupant un emploi rapporté au nombre total de personnes de ce groupe d’âges (emploi défini selon les
normes du Bureau international du travail).
93
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
La réalisation de l’année N porte sur des élèves sortis en juin N-2 et juin N-1 (observés en février N-1 et février N). Leur taux d’emploi est comparé à
celui des enquêtes « Emploi » du 1er trimestre des années N-1 et N.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La cible devrait théoriquement être égale à zéro, correspondant à une égalité des taux d’emploi entre entrants sur le
marché du travail et population des 25-49 ans en situation d’emploi. Cependant, la réalisation de cet indicateur s’avère
très dépendante de la situation économique. En l’absence de maîtrise des leviers relatifs à la situation économique par
le MENESR, il a été convenu de ne pas fixer de cible pour cet indicateur. Cependant, l'indicateur est renseigné afin de
pouvoir comparer — et améliorer — le degré d'insertion des jeunes sur le marché du travail en fonction du diplôme car
la mission de l’école ne se limite pas à permettre aux élèves d’obtenir un diplôme : elle vise aussi à les préparer à une
poursuite d’études et/ou à une insertion professionnelle réussies.
Il est ainsi nécessaire d’améliorer les diplômes professionnels pour mieux répondre aux besoins en compétences du
marché du travail. C’est la raison pour laquelle, les professionnels, représentant des employeurs et des salariés, seront
mieux associés à la rénovation des diplômes professionnels. Ce processus sera de plus accéléré pour correspondre à
l’évolution des métiers.
Il est, par ailleurs, indispensable de développer l’offre de stages pour les « périodes de formation en milieu
professionnel » (PFMP) afin notamment que les jeunes inscrits en baccalauréat professionnel, qui doivent effectuer 22
semaines de stage, ne soient plus contraints d’accepter des offres qui ne correspondent pas à leurs besoins de
formation. Les branches professionnelles sont également sollicitées pour améliorer la qualité de ces offres et, dans
chaque établissement ou réseau d’établissements, un « pôle de stages/PFMP » sera implanté pour garantir
l’accessibilité de ces offres à tous les élèves.
OBJECTIF n° 3 : Promouvoir un aménagement équilibré du territoire éducatif en optimisant les moyens
alloués
Dans le cadre de la refondation de l'école de la République, des réformes ambitieuses ont été engagées pour
accompagner les élèves, notamment ceux rencontrant les plus grandes difficultés. Les conclusions de l'enquête Pisa
parue en décembre 2013 sont venues conforter ces orientations et justifient la concentration des moyens nouveaux sur
les territoires où les élèves en ont le plus besoin.
Guidé par un objectif général d’équité inscrit au cœur de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de
programmation pour la refondation de l’école de la République, l’État se doit de lutter contre les déterminismes sociaux
et territoriaux en assurant aux élèves des conditions d’enseignement comparables sur l’ensemble du territoire.
L’atteinte de cet objectif suppose avant tout que la répartition du budget du programme entre les budgets opérationnels
académiques, notamment les moyens en personnels, qui est effectuée au niveau national, vise bien à assurer l’équité
des dotations entre les académies, en tenant compte à la fois de la démographie des élèves et des disparités des
situations géographiques et sociales ; cet effort de rééquilibrage, qui relève pleinement du responsable du programme
141, est retracé par « le nombre d’académies bénéficiant d’une dotation équilibrée parmi les 30 académies »
(indicateur 3.1).
« L’écart des taux d’encadrement en collège (élèves par division) entre éducation prioritaire et hors éducation
prioritaire » (indicateur 3.2) rend compte de l’effort spécifique consenti en faveur des collèges de l’éducation prioritaire,
avec l’allègement des effectifs des classes. En effet, même si l’adjonction de moyens supplémentaires n’est pas une
condition suffisante à l’amélioration des résultats des élèves les plus fragiles, laquelle suppose également une
transformation des pratiques pédagogiques, elle n’en demeure pas moins une condition nécessaire.
Pour autant, pour l’éducation nationale, dans un contexte budgétaire général contraint, consacrer des moyens en
hausse à l’amélioration des résultats des élèves exige qu’une attention particulièrement rigoureuse soit portée à la
pertinence de leur déploiement. Le « pourcentage d’heures d’enseignement non assurées (pour indisponibilité des
94
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
locaux, absence d’enseignants non remplacés) » (indicateur 3.3) et le « pourcentage d’heures d’enseignement
délivrées devant des groupes de dix élèves ou moins » rendent compte de la mise en œuvre concrète de cette
préoccupation dans les établissements du second degré, où l’optimisation du temps scolaire et des structures
pédagogiques doit rester une priorité.
INDICATEUR 3.1 : Nombre d’académies bénéficiant d’une dotation équilibrée parmi les 30 académies
(du point de vue du contribuable)
Nombre d’académies bénéficiant d’une
dotation équilibrée parmi les 30
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Nombre
26
28
28
28
29
29
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Cet indicateur est construit à partir de la situation relative de la dotation effective de chaque académie par rapport à sa dotation théorique.
Pour chaque académie, est calculé l'écart entre sa dotation effective (constatée) et ce que serait sa dotation théorique d'équilibre, exprimé en
pourcentage du total de sa dotation.
La situation relative de chaque académie en moyens d'enseignement et de suppléance est calculée par rapprochement de l'ensemble des moyens qui
lui sont délégués et des moyens dont, selon un calcul théorique, elle aurait besoin.
Le calcul théorique des besoins d'enseignement est effectué par type d'établissement (collèges, lycées, lycées professionnels) et prend en compte le
coût différencié des formations. Il prend en compte les caractéristiques territoriales et sociales de l'académie et tient compte de la fluidité des parcours
des élèves.
L’exercice annuel de répartition entre les académies des moyens attribués par la représentation nationale est un exercice délicat : il s’agit d’effectuer
cette répartition en tenant compte à la fois de la totalité des moyens disponibles, des moyens déjà répartis, des évolutions démographiques globales et
propres à chacune des académies ainsi que de leurs contraintes spécifiques.
La dotation théorique d’une académie n’est donc pas une donnée uniforme puisqu’elle prend en compte ces contraintes spécifiques.
Au moment où il est effectué (soit avec une anticipation de presque une année) l’exercice de répartition repose en grande partie sur des prévisions,
notamment pour ce qui est des évolutions démographiques (nationale et académiques), des flux d’élèves liés à la réussite aux examens, aux choix
d’orientation…
Les situations constatées en début d’année scolaire résultent des flux réels d’élèves. L’histoire même des académies, les écarts entre les prévisions et
les réalités constatées (écarts qui se compensent ou se cumulent d’année en année) conduisent à des disparités de fait (de la sous-dotation à la surdotation) que depuis plusieurs années l’administration centrale s’efforce de réduire.
Les académies pour lesquelles l'écart à la dotation théorique est supérieur à 2 % sont considérées comme relativement :
- les mieux dotées (dotation constatée — dotation théorique > 2 %) ;
- les moins dotées (dotation théorique — dotation constatée > 2 %).
Pour une plus grande équité entre les académies, l’objectif prioritaire est de ramener les écarts de dotation dans une fourchette de + ou -2 %.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
L’apport de moyens supplémentaires (créations de postes) renforce la soutenabilité de la prévision 2015 de 29
dotations académiques équilibrées, cependant la cible de cet indicateur pour 2017 reste prudente et identique à celle
de la prévision de 2015.
INDICATEUR 3.2 : Écart de taux d’encadrement au collège entre éducation prioritaire (EP) et hors EP
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
écart entre REP + / ECLAIR et hors EP
élèves par
division
-4
-4
-4,5
-4,5
-5
-5,5
écart entre RRS et hors EP
élèves par
division
-2,7
-2,7
-2,2
-2,7
-3
-3,5
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Il s’agit ici de rendre compte de l’effort de compensation fait en direction des élèves de l’éducation prioritaire afin que ceux-ci bénéficient de conditions
d’enseignement améliorées.
95
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
L’indicateur compare le nombre d’élèves par division (classe) de chaque type de collège de l’éducation prioritaire au nombre d’élèves par division dans
les autres collèges publics.
Dans le cadre de la refondation de l’éducation prioritaire, à la rentrée 2015, 350 REP+ (102 REP+ préfigurateurs dès la rentrée 2014 et 248 REP+
supplémentaires désignés à la rentrée 2015) remplaceront le réseau ÉCLAIR et correspondront globalement au champ ÉCLAIR précédent. Les
réseaux RRS seront quant à eux remplacés par les REP. La liste des réseaux, arrêtée par le ministre en charge de l'éducation nationale, sera révisée
tous les quatre ans.
*REP+ / ÉCLAIR: réseaux de l’éducation prioritaire renforcés / Écoles, collèges, et lycées, pour l’ambition, l’innovation et la réussite.
*REP : réseaux de l’éducation prioritaire.
*RRS : réseaux de réussite scolaire.
*EP : éducation prioritaire.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Cet indicateur mesure l’effort consenti au bénéfice des collèges de l’éducation prioritaire en matière d’allègement des
effectifs dans les classes. Il ne couvre cependant que les moyens d’encadrement des élèves au sens le plus strict. Il
faut par ailleurs tenir compte de la politique indemnitaire mise en œuvre, des dotations supplémentaires en personnels
d’éducation, en personnels médicaux-sociaux et en assistants d’éducation dont bénéficient les établissements de
l’éducation prioritaire au travers du programme 230 « Vie de l’élève ».
Pour rendre l'éducation prioritaire plus juste, il faut, d'une part, réviser régulièrement sa géographie pour mieux
l'adapter aux situations sociales des collèges et, d'autre part, il faut l'appuyer sur une meilleure différenciation de
l'allocation des moyens, qui tienne davantage compte des différences de situations sociales entre établissements
scolaires sur l'ensemble du système éducatif.
La politique d'éducation prioritaire distinguera désormais deux niveaux d'intervention :
- les REP regroupant les collèges rencontrant des difficultés sociales plus significatives que celles des collèges situés
hors éducation prioritaire ;
- les REP+ concernant les quartiers ou les secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de
difficultés sur le territoire.
Dès la rentrée 2014, 102 réseaux préfigurateurs REP+ seront installés. C’est à la rentrée 2015, que les dispositifs REP
et REP+ seront totalement déployés succédant aux dispositifs ÉCLAIR et RRS. Pour les établissements scolaires hors
éducation prioritaire, l'allocation progressive des moyens s'applique en fonction de la difficulté sociale et permet de
mieux différencier les réponses pédagogiques en fonction des difficultés rencontrées.
Les obligations réglementaires de service des personnels enseignants du second degré exerçant en éducation
prioritaire sont revues par un décret qui entre en vigueur à la rentrée scolaire 2014. Ces textes prévoient en REP+ un
dispositif de pondération des heures d'enseignement des enseignants du second degré, reconnaissant le temps
consacré au travail en équipe, nécessaire à l'organisation de la prise en charge des besoins particuliers des élèves qui
y sont scolarisés, aux actions correspondantes, ainsi qu'aux relations avec les parents d'élèves et à la formation.
Chaque heure assurée dans un établissement REP+ est décomptée pour la valeur d'1,1 heure pour le calcul des
maxima de service.
Ainsi, les prévisions 2015 et la cible 2017 de « l’écart du taux d’encadrement au collège entre éducation prioritaire et
hors EP » tiennent compte de ces nouvelles mesures, sachant cependant que la nouvelle carte de l’éducation
prioritaire ne devrait différer que très marginalement de l’actuelle. Toutefois, certains collèges qui ont pu voir leur
environnement se dégrader intégreront l'éducation prioritaire tandis que d'autres n'auront plus de raisons de bénéficier
des mêmes efforts de la Nation si les situations sociales y ont évolué favorablement.
INDICATEUR 3.3 : Pourcentage d’heures d’enseignement non assurées (pour indisponibilité des locaux,
absence d’enseignants non remplacés)
(du point de vue de l’usager)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
a : pour indisponibilité des locaux ou des
enseignants
%
2,3
2,4
2,1
2,3
2,2
2
b : pour non remplacement d’enseignants
absents
%
2,3
2,5
2,1
2,4
2,3
2,2
96
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine.
Mode de calcul :
Cet indicateur repose actuellement sur une enquête annuelle sur les heures d'enseignement non assurées, réalisée par la DEPP sur un échantillon
d'environ 1 000 établissements.
Les causes des heures d'enseignement non assurées sont liées à :
- la fermeture totale de l'établissement : organisation d'examens nécessitant une fermeture totale, problème de sécurité des locaux, réunions de
concertation ;
- le fonctionnement du système : enseignants mobilisés par l'organisation d'examens ou leur participation aux commissions statutaires, sans qu’ils
soient remplacés.
Ces deux premières catégories de raisons sont regroupées dans le premier sous - indicateur « pour indisponibilité des locaux ou des enseignants ».
Les causes des heures d’enseignement non assurées sont également liées aux :
- absences non remplacées d'enseignants pour formation ;
- absences non remplacées d'enseignants pour des raisons individuelles : raisons médicales, congés statutaires (activités syndicales, congés
d'adoption, autorisations d'absence).
Ces deux dernières catégories de raisons sont regroupées dans le deuxième sous - indicateur « pour non remplacement d’enseignants absents ».
La structure des répondants respecte la structure de l'échantillon.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les cibles fixées traduisent, notamment, les effets attendus sur le fonctionnement des établissements de la refonte de
la formation initiale et continue des enseignants (meilleure anticipation des absences pour formation, développement
de la formation à distance, etc.). La formation au et par le numérique est au nombre des priorités du ministère de
l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche. De même, le renforcement de la formation
accompagnée à distance, grâce aux outils et ressources numériques comme néopass@ction, pairform@nce, est un
moyen d'amplifier considérablement l'effort de formation, permettant par ailleurs de diminuer les heures
d’enseignement non assurées « pour non remplacement d’enseignements absents ».
Cependant, l’indisponibilité des locaux ou des enseignants durant les périodes d’examen (épreuves écrites et orales)
des DNB, baccalauréat et BTS reste une contrainte forte pour une amélioration structurelle de ce sous-indicateur.
INDICATEUR 3.4 : Pourcentage d’heures d’enseignement délivrées devant des groupes de dix élèves ou
moins
(du point de vue du contribuable)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Total
%
7,5
7,4
7,2
7,2
7
6,8
collèges
%
2,8
2,8
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
SEGPA
%
30,8
30,9
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
LP
%
19,2
18,6
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
LEGT (pré-bac)
%
4,5
4,3
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
CPGE
%
8,4
8,4
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
STS
%
10
9,8
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Cet indicateur est construit à partir de deux systèmes de bases relais : système automatisé de gestion et d'information des élèves des établissements
du second degré : « SCOLARITE » et système automatisé de gestion des enseignants des établissements du second degré public (EPP).
Il rapporte le pourcentage d'heures d'enseignement effectuées face à des structures (divisions ou groupes) de 10 élèves et moins au total des heures
d'enseignement.
La valeur moyenne gommant des disparités significatives, des sous-indicateurs sont proposés pour rendre compte des situations différentes des
collèges, SEGPA, LP, LEGT pré-bac, CPGE et STS.
97
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 141
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Le pourcentage d’heures d’enseignement délivrées devant des groupes de dix élèves ou moins résulte d’une moyenne
des différents éléments constitutifs du second degré.
L’évolution constatée témoigne de la volonté des EPLE, dans le cadre de leur marge d’autonomie, de définir les
modalités d’organisation des enseignements qui soient les plus efficaces pour les élèves, en constituant notamment
des groupes d’élèves de taille pédagogiquement pertinente. Il s’agit donc de la recherche d’un équilibre entre objectifs
pédagogiques et de gestion.
Cette situation globale recouvre cependant des réalités différentes selon le type de structure considéré :
- la structuration du collège entraîne peu de groupes inférieurs à 10 élèves ;
- en SEGPA (sections d’enseignement général et professionnel adapté), ce nombre est par nature élevé mais le
nombre de structures de SEGPA est plutôt en réduction. Une réflexion vient d'être engagée pour les SEGPA. Elle
s'appuie sur la spécificité de ces structures et de leurs enseignants pour renforcer les acquis des élèves en favorisant
leur inclusion dans le collège ;
- en lycée professionnel, le maintien de petits groupes est nécessaire pour certains enseignements, plus
particulièrement industriels.
Le principal effort de rationalisation a donc concerné les LEGT, dans une tendance à la mutualisation d’options entre
établissements (langues vivantes, enseignements d’exploration,…) et les sections de techniciens supérieurs (STS),
dont les structures sont mieux optimisées en raison de l’augmentation du taux de poursuite d’études des bacheliers
professionnels.
La nécessité de poursuivre la tendance à la baisse de cet indicateur doit cependant tenir compte d’un effet structurel
délicat en deçà d’un certain seuil compte tenu de la nécessité d’assurer la continuité pédagogique des enseignements
obligatoires à faibles effectifs et non mutualisables en réseau avec d’autres EPLE.
Ainsi, la prévision actualisée 2014 est maintenue à 7,2 % de même que la prévision 2015 (7 %), fixée et revue à la
baisse lors du PAP 2014 car dépassée par la réalisation 2012. La cible 2017 s’inscrit dans cette tendance baissière
mesurée à 6,8 %.
98
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS
2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
01
Enseignement en collège
10 975 065 139
4 929 714
23 590 762
11 003 585 615
02
Enseignement général et
technologique en lycée
6 899 143 120
1 800 200
17 545 389
6 918 488 709
03
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
4 200 467 570
877 296
10 793 720
4 212 138 586
04
Apprentissage
05
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
2 022 972 186
06
Besoins éducatifs particuliers
07
Aide à l’insertion professionnelle
08
Information et orientation
304 664 486
09
Formation continue des adultes et
validation des acquis de
l’expérience
115 772 506
10
Formation des personnels
enseignants et d’orientation
512 958 737
11
Remplacement
1 401 456 635
12
Pilotage, administration et
encadrement pédagogique
3 177 194 901
13
Personnels en situations diverses
Total
6 093 290
1 147 058
7 240 348
1 434 467
2 024 758 776
1 163 818 336
5 710 419
1 169 528 755
48 746 319
5 658 441
352 123
1 132 315
10 000
54 404 760
305 796 801
2 500 000
29 500 000
118 272 506
542 458 737
1 401 456 635
5 803 116
3 182 998 017
89 202 052
30 917 555 277
FDC et ADP
attendus en 2015
650 000
89 202 052
44 394 764
68 380 256
31 030 330 297
660 000
99
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
01
Enseignement en collège
10 975 065 139
4 929 714
23 590 762
11 003 585 615
02
Enseignement général et
technologique en lycée
6 899 143 120
1 800 200
17 545 389
6 918 488 709
03
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
4 200 467 570
877 296
10 793 720
4 212 138 586
04
Apprentissage
05
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
2 022 972 186
06
Besoins éducatifs particuliers
07
Aide à l’insertion professionnelle
08
Information et orientation
304 664 486
09
Formation continue des adultes et
validation des acquis de
l’expérience
115 772 506
10
Formation des personnels
enseignants et d’orientation
512 958 737
11
Remplacement
1 401 456 635
12
Pilotage, administration et
encadrement pédagogique
3 177 194 901
13
Personnels en situations diverses
Total
6 093 290
1 147 058
7 240 348
1 434 467
2 024 758 776
1 163 818 336
5 710 419
1 169 528 755
48 746 319
5 658 441
352 123
1 132 315
10 000
54 404 760
305 796 801
2 500 000
29 500 000
118 272 506
542 458 737
1 401 456 635
5 803 116
3 182 998 017
89 202 052
30 917 555 277
FDC et ADP
attendus en 2015
650 000
89 202 052
44 394 764
68 380 256
31 030 330 297
660 000
Programme n° 141
100
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE)
2014 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2014
01
Enseignement en collège
10 843 005 205
4 929 714
22 496 041
10 870 430 960
02
Enseignement général et
technologique en lycée
6 840 466 157
1 920 109
17 325 348
6 859 711 614
03
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
4 161 661 088
877 296
10 810 599
4 173 348 983
04
Apprentissage
05
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
2 005 328 710
06
Besoins éducatifs particuliers
07
Aide à l’insertion professionnelle
08
Information et orientation
302 007 336
09
Formation continue des adultes et
validation des acquis de
l’expérience
114 762 788
10
Formation des personnels
enseignants et d’orientation
296 187 256
11
Remplacement
1 389 233 745
12
Pilotage, administration et
encadrement pédagogique
3 146 916 439
13
Personnels en situations diverses
Total
6 040 147
1 147 058
7 187 205
1 419 941
2 007 100 774
1 153 668 023
5 712 919
1 159 380 942
48 321 174
5 658 441
352 123
1 132 315
20 000
53 979 615
303 139 651
2 703 082
25 987 788
117 465 870
322 175 044
1 389 233 745
5 803 116
3 000
3 152 722 555
41 002 461
67 276 429
30 470 238 277
54 361 319
30 361 959 387
Prévisions
FDC et ADP
2014
900 000
54 361 319
920 000
101
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2014
01
Enseignement en collège
10 843 005 205
4 929 714
22 496 041
10 870 430 960
02
Enseignement général et
technologique en lycée
6 840 466 157
1 920 109
17 325 348
6 859 711 614
03
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
4 161 661 088
877 296
10 810 599
4 173 348 983
04
Apprentissage
05
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
2 005 328 710
06
Besoins éducatifs particuliers
07
Aide à l’insertion professionnelle
08
Information et orientation
302 007 336
09
Formation continue des adultes et
validation des acquis de
l’expérience
114 762 788
10
Formation des personnels
enseignants et d’orientation
296 187 256
11
Remplacement
1 389 233 745
12
Pilotage, administration et
encadrement pédagogique
3 146 916 439
13
Personnels en situations diverses
Total
6 040 147
1 147 058
7 187 205
1 419 941
2 007 100 774
1 153 668 023
5 712 919
1 159 380 942
48 321 174
5 658 441
352 123
1 132 315
20 000
53 979 615
303 139 651
2 703 082
25 987 788
117 465 870
322 175 044
1 389 233 745
5 803 116
3 000
3 152 722 555
41 002 461
67 276 429
30 470 238 277
54 361 319
30 361 959 387
Prévisions
FDC et ADP
2014
900 000
54 361 319
920 000
Programme n° 141
102
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE
Autorisations d’engagement
Titre et catégorie
Titre 2. Dépenses de personnel
Ouvertes en LFI
pour 2014
30 361 959 387
Crédits de paiement
Demandées
pour 2015
30 917 555 277
Ouverts en LFI
pour 2014
30 361 959 387
Demandés
pour 2015
30 917 555 277
Rémunérations d’activité
17 369 082 846
17 648 598 497
17 369 082 846
17 648 598 497
Cotisations et contributions sociales
12 872 376 541
13 154 406 780
12 872 376 541
13 154 406 780
120 500 000
114 550 000
120 500 000
114 550 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
Prestations sociales et allocations diverses
41 002 461
44 394 764
41 002 461
44 394 764
Dépenses de fonctionnement autres que
celles de personnel
41 002 461
44 394 764
41 002 461
44 394 764
Titre 6. Dépenses d’intervention
67 276 429
68 380 256
67 276 429
68 380 256
Transferts aux collectivités territoriales
57 244 514
58 494 514
57 244 514
58 494 514
Transferts aux autres collectivités
10 031 915
9 885 742
10 031 915
9 885 742
30 470 238 277
31 030 330 297
30 470 238 277
31 030 330 297
Total hors FDC et ADP prévus
FDC et ADP prévus au titre 2
20 000
10 000
20 000
10 000
FDC et ADP prévus hors titre 2
900 000
650 000
900 000
650 000
Total y.c. FDC et ADP prévus
30 471 158 277
31 030 990 297
30 471 158 277
31 030 990 297
103
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
DÉPENSES FISCALES
Programme n° 141
1
Avertissement
Le niveau de fiabilité des chiffrages de dépenses fiscales dépend de la disponibilité des données nécessaires à la reconstitution de l’impôt qui serait dû
en l’absence des dépenses fiscales considérées. Par ailleurs, les chiffrages des dépenses fiscales ne peuvent intégrer ni les modifications des
comportements fiscaux des contribuables qu’elles induisent, ni les interactions entre dépenses fiscales.
Les chiffrages présentés pour 2015 ont été réalisés sur la base des seules mesures votées avant le dépôt du projet de loi de finances pour 2015.
L'impact des dispositions fiscales de ce dernier sur les recettes 2015 est, pour sa part, présenté dans les tomes I et II de l'annexe « Évaluation des
Voies et Moyens ».
DÉPENSES FISCALES PRINCIPALES SUR IMPÔTS D’ÉTAT (1)
(En millions d’euros)
Dépenses fiscales sur impôts d’État contribuant au programme de manière principale
120110
Exonération des indemnités de stage en entreprise versées aux élèves et étudiants
Impôt sur le revenu
Objectif : Augmenter les stages en entreprises
Bénéficiaires 2013 : (nombre non déterminé) ménages - Méthode de chiffrage : Reconstitution de base
taxable à partir de données autres que fiscales - Fiabilité : Ordre de grandeur - Création : 1958 - Dernière
modification : 1958 - Fin d’incidence budgétaire : dépense fiscale non-bornée - Fin du fait générateur :
dépense fiscale non-bornée - CGI : DA : DB5F1131
Coût total des dépenses fiscales 2
Chiffrage
pour 2013
Chiffrage
pour 2014
Chiffrage
pour 2015
40
40
40
40
40
40
DÉPENSES FISCALES SUBSIDIAIRES SUR IMPÔTS D’ÉTAT (2)
(En millions d’euros)
Dépenses fiscales sur impôts d’État contribuant au programme de manière subsidiaire
Chiffrage
pour 2013
Chiffrage
pour 2014
Chiffrage
pour 2015
120109
Exonération du salaire des apprentis
Impôt sur le revenu
Objectif : Développer l’apprentissage
Bénéficiaires 2013 : (nombre non déterminé) ménages - Méthode de chiffrage : Reconstitution de base
taxable à partir de données autres que fiscales - Fiabilité : Bonne - Création : 1977 - Dernière
modification : 2005 - Fin d’incidence budgétaire : dépense fiscale non-bornée - Fin du fait générateur :
dépense fiscale non-bornée - CGI : 81 bis
335
335
335
120132
Exonération d’impôt sur le revenu (sur option) des salaires perçus par les jeunes au titre d’une
activité exercée pendant leurs études secondaires ou supérieures ou leurs congés scolaires ou
universitaires
Impôt sur le revenu
Objectif : Aider les étudiants qui travaillent. Développer l’emploi estudiantin.
Bénéficiaires 2013 : (nombre non déterminé) ménages - Méthode de chiffrage : Reconstitution de base
taxable à partir de données autres que fiscales - Fiabilité : Ordre de grandeur - Création : 2004 - Dernière
modification : 2007 - Fin d’incidence budgétaire : dépense fiscale non-bornée - Fin du fait générateur :
dépense fiscale non-bornée - CGI : 81-36°
240
245
250
575
580
585
Coût total des dépenses fiscales
1
Les dépenses fiscales ont été associées à ce programme conformément aux finalités poursuivies par ce dernier.
« ε » : coût inférieur à 0,5 million d’euros ; « - » : dépense fiscale supprimée ou non encore créée ; « nc » : non chiffrable.
2
Le « Coût total des dépenses fiscales » constitue une somme de dépenses fiscales dont les niveaux de fiabilité peuvent ne pas être identiques
(cf. caractéristique « Fiabilité » indiquée pour chaque dépense fiscale). Il ne prend pas en compte les dispositifs inférieurs à 0,5 million d’euros (« ε »).
Par ailleurs, afin d’assurer une comparabilité d’une année sur l’autre, lorsqu’une dépense fiscale est non chiffrable (« nc »), le montant pris en compte
dans le total correspond au dernier chiffrage connu (montant 2014 ou 2013) ; si aucun montant n’est connu, la valeur nulle est retenue dans le total. La
portée du total s’avère enfin limitée en raison des interactions éventuelles entre dépenses fiscales. Il n’est donc indiqué qu’à titre d’ordre de grandeur
et ne saurait être considéré comme une véritable sommation des dépenses fiscales du programme.
104
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME
Autorisations d’engagement
Crédits de paiement
Autres titres
Total
Total
Titre 2
Dépenses
de personnel
01
Enseignement en collège
10 975 065 139
28 520 476
11 003 585 615
10 975 065 139
28 520 476
11 003 585 615
02
Enseignement général et
technologique en lycée
6 899 143 120
19 345 589
6 918 488 709
6 899 143 120
19 345 589
6 918 488 709
03
Enseignement professionnel
sous statut scolaire
4 200 467 570
11 671 016
4 212 138 586
4 200 467 570
11 671 016
4 212 138 586
04
Apprentissage
6 093 290
1 147 058
7 240 348
6 093 290
1 147 058
7 240 348
05
Enseignement postbaccalauréat en lycée
2 022 972 186
1 786 590
2 024 758 776
2 022 972 186
1 786 590
2 024 758 776
06
Besoins éducatifs particuliers
1 163 818 336
5 710 419
1 169 528 755
1 163 818 336
5 710 419
1 169 528 755
07
Aide à l’insertion
professionnelle
48 746 319
5 658 441
54 404 760
48 746 319
5 658 441
54 404 760
08
Information et orientation
304 664 486
1 132 315
305 796 801
304 664 486
1 132 315
305 796 801
09
Formation continue des adultes
et validation des acquis de
l’expérience
115 772 506
2 500 000
118 272 506
115 772 506
2 500 000
118 272 506
10
Formation des personnels
enseignants et d’orientation
512 958 737
29 500 000
542 458 737
512 958 737
29 500 000
542 458 737
11
Remplacement
1 401 456 635
0
1 401 456 635
1 401 456 635
0
1 401 456 635
12
Pilotage, administration et
encadrement pédagogique
3 177 194 901
5 803 116
3 182 998 017
3 177 194 901
5 803 116
3 182 998 017
13
Personnels en situations
diverses
89 202 052
0
89 202 052
89 202 052
0
89 202 052
30 917 555 277
112 775 020
31 030 330 297
30 917 555 277
112 775 020
31 030 330 297
Total
Titre 2
Dépenses
de personnel
Autres titres
Numéro et intitulé de l’action
/ sous-action
COÛTS SYNTHÉTIQUES TRANSVERSAUX
Crédits pédagogiques : subventions versées aux EPLE et droits d’auteur : 47,69 M€ en AE et en CP
- Subventions aux EPLE : 47,10 M€
Les effectifs d’élèves prévus à la rentrée scolaire 2014 (métropole, DOM et COM, hors Polynésie française qui relève
d’une convention spécifique) sont, toutes structures d’enseignement public du second degré confondues, de 4 603 501
élèves (dont 240 223 élèves dans les sections d’enseignement post-baccalauréat).
Le montant prévu sur le titre 6 pour les crédits pédagogiques alloués aux EPLE est de 47 100 398 €.
Dans la perspective de la réforme du collège et de la mise en place de nouveaux programmes d’enseignement en
2016, l’acquisition des manuels scolaires sera limitée aux compléments de collections.
Les transferts directs aux EPLE permettent de couvrir les dépenses pédagogiques restant à la charge de l’État,
conformément à l’article 19 de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation
de l’école de la République.
L’État a la charge des dépenses de fonctionnement à caractère directement pédagogique dans les collèges, les lycées
et les établissements d'éducation spéciale, dont celles afférentes aux ressources numériques, incluant les contenus et
les services, spécifiquement conçues pour un usage pédagogique, ainsi que de la fourniture des manuels scolaires
dans les collèges et les établissements d’éducation spéciale et des documents à caractère pédagogique à usage
collectif dans les lycées professionnels.
105
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
Les subventions versées aux EPLE se répartissent ainsi :
Actions
Montant programmé en 2015
Action 01 Enseignement en collège
19 988 094 €
Action 02 Enseignement général et technologique en lycée
16 377 897 €
Action 03 Enseignement professionnel
9 552 620 €
Action 05 Enseignement post-baccalauréat
1 181 787 €
47 100 398 €
TOTAL
- Droits d’auteur : 0,6 M€
- Transferts aux autres collectivités
L’utilisation des œuvres de l’esprit à des fins d’illustration des activités d’enseignement et de recherche donne lieu au
paiement de rémunérations forfaitaires aux sociétés de perception et de répartition des droits d’auteur à partir des
programmes 140 « Enseignement scolaire public du premier degré », 141 « Enseignement scolaire public du second
degré » et 139 « Enseignement privé du premier et du second degrés ».
Les accords couvrant la période 2009-2011 signés le 4 décembre 2009 avec d’une part, la Société des auteurs,
compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) pour l’interprétation vivante d’œuvres musicales, l’utilisation
d’enregistrements sonores d’œuvres musicales et l’utilisation de vidéo-musiques, et d’autre part, la Société des
producteurs de cinéma et de télévision (PROCIREP) pour l’utilisation des œuvres cinématographiques et
audiovisuelles ont été renouvelés par tacite reconduction pour 2012-2014. Il est prévu de reconduire cette dépense
pour 2015 à titre conservatoire. Conformément à ces accords, les droits sont indexés sur l’indice de l’évolution des
salaires dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives.
Par ailleurs, le protocole d’accord couvrant la période 2012-2013 signé le 1 er février 2012 avec le Centre français
d’exploitation du droit de copie (CFC) s’agissant des livres, de la musique imprimée et des publications périodiques, et
avec la Société des arts visuels (AVA) s’agissant des arts visuels est arrivé à échéance le 31 décembre 2013. Un
nouvel accord pour la période 2014-2015 est en cours de signature.
Le montant de ces contributions au titre du programme 141 pour 2015 est de 592 600 € et se répartit de la façon
suivante :
Actions
Montant programmé en 2015
Action 01 Enseignement en collège
341 370 €
Action 02 Enseignement général et technologique en lycée
151 685 €
Action 03 Enseignement professionnel
68 622 €
Action 05 Enseignement post-baccalauréat
30 923 €
592 600 €
TOTAL
Subventions pédagogiques à la Polynésie française : 5,54 M€ en AE et en CP
- Transfert aux collectivités locales :
La dotation globale de fonctionnement (DGF) versée au territoire de Polynésie française contribue aux dépenses
d’éducation et de fonctionnement des établissements d’enseignement publics du second degré (lycées, collèges et
centres d’éducation aux technologies appropriées au développement du territoire - CETAD). Elle donne lieu chaque
année à la signature d’un avenant qui en fixe le montant en application de la convention n°HC/56-07 du 4 avril 2007
conclue entre l’État et la Polynésie française.
Il est prévu pour 2015 une subvention de 5 544 166 € qui se répartit ainsi :
Actions
Action 01 Enseignement en collège
Montant programmé en 2015
3 134 124 €
Action 02 Enseignement général et technologique en lycée
1 015 807 €
Action 03 Enseignement professionnel
1 172 478 €
Action 05 Enseignement post-baccalauréat
TOTAL
221 757 €
5 544 166 €
106
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Frais de déplacement : 14,15 M€ en AE et en CP
Ces dépenses de fonctionnement concernent les personnels enseignants en service partagé sur plusieurs
établissements scolaires, ainsi que les personnels d’orientation et d’inspection amenés à se déplacer dans le cadre de
leurs fonctions.
Au regard des dépenses constatées, le montant prévu en LFI 2014, soit 14 153 942 €, est maintenu pour 2015.
Personnels indemnisés
Nombre de déplacements
prévus
Estimation du coût annuel
des déplacements
11 970
603 €
Enseignants
Total
7 218 511 €
4 929 714 €
1 232 429 €
704 245 €
352 123 €
dont action 01
dont action 02
dont action 03
dont action 05
Personnels d’orientation (action 08)
2 420
468 €
1 132 315 €
Personnels d’inspection (action 12)
2 390
2 427 €
5 803 116 €
TOTAL
14 153 942 €
DÉPENSES DE PERSONNEL
Emplois (ETPT)
Catégorie d’emploi
Crédits
Plafond
autorisé
pour 2014
Effet des
mesures de
périmètre
pour 2015
Effet des
mesures de
transfert
pour 2015
Effet des
corrections
techniques
pour 2015
Impact des
schémas
d’emploi
pour 2015
Plafond
demandé
pour 2015
(1)
(2)
(3)
(4)
(5) = 6-1-2-3-4
(6)
Enseignants du 1er degré
10 511
Enseignants du 2nd degré
375 163
Enseignants stagiaires
Personnels d’accompagnement et de
suivi des élèves et étudiants
Demandés
pour 2015
(y.c. charges
sociales)
13
0
10 524
663 159 764
-46
-1 071
374 469
25 862 547 248
7 344
+3 969
11 313
494 853 246
10 253
0
10 253
631 736 596
423
Personnels d’encadrement
16 479
-1
32
0
16 510
1 661 365 062
Personnels administratif, technique
et de service
30 399
41
1
+33
30 474
1 489 343 361
450 149
463
0
+2 931
453 543
30 803 005 277
Total
Précisions méthodologiques
Les données figurant dans la colonne « Effet des corrections techniques pour 2015 » correspondent à des
transformations d’emplois répondant à la nécessité d’adapter la structure d’emplois du programme aux besoins du
système éducatif.
Les dépenses relatives aux prestations sociales (144,55 M€) sont exclues du tableau ci-dessus car elles ne
décomptent pas d’ETPT du plafond d’autorisation d'emplois.
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE
Catégorie
AE = CP
Rémunérations d’activité
17 648 598 497
Cotisations et contributions sociales
13 154 406 780
dont contributions au CAS Pensions
Prestations sociales et allocations diverses
10 433 060 507
114 550 000
107
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
ÉVOLUTION DES EMPLOIS
(en ETP)
Catégorie d’emplois
Sorties
prévues
dont
départs
en retraite
Mois moyen
des sorties
Entrées
prévues
dont primo dont mouvements Mois moyen
recrutements des agents entre des entrées
programmes du
ministère
Schéma
d’emplois du
programme
Enseignants du 1er degré
252
252
9
252
9
0
Enseignants du 2nd degré
10 235
7 220
9
11 685
1 350
9
1 450
Enseignants stagiaires
10 465
9
12 664
12 664
9
2 199
Personnels d’accompagnement et de suivi
des élèves et étudiants
130
100
9
130
67
9
0
Personnels d’encadrement
728
720
9
728
9
0
1 057
895
9
1 157
639
9
100
22 867
9 187
26 616
14 720
Personnels administratif, technique et de
service
Total
3 749
HYPOTHÈSES DE SORTIES
Les sorties de ce programme sont majoritairement constituées par les départs des enseignants du second degré
titulaires comprenant les départs définitifs (retraites, décès, radiations, démissions) et le solde entre les entrées et les
sorties provisoires (réintégrations, disponibilités, congés parentaux, congés de longue durée, détachements, temps
partiels…).
Les sorties d’enseignants stagiaires (10 465 ETP) correspondent à la titularisation des enseignants et des conseillers
d’orientation psychologues stagiaires recrutés à la rentrée 2014.
HYPOTHÈSES D’ENTRÉES
Depuis 2014, la réforme de la formation initiale des enseignants engagée par le Gouvernement a rétabli une année de
formation préalable à la prise de fonction dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) ; les
enseignants sont désormais recrutés sur des emplois relevant de la catégorie « enseignants stagiaires» et ont le statut
de fonctionnaires stagiaires. Le temps de service de ces stagiaires est partagé entre formation à l’ESPE et
enseignement en classe, soit 50 % des obligations réglementaires de service du corps d’appartenance.
Le nombre de recrutements d’enseignants stagiaires prévu à la rentrée scolaire 2015 est de 12 664 ETP (y compris les
conseillers d’orientation psychologues stagiaires).
Les entrées (11 685 ETP) figurant dans la catégorie « enseignants du second degré » correspondent à la prise de
fonction des fonctionnaires stagiaires qui achèveront leur année de formation dans les (ESPE) au 31 août 2015 et à
des recrutements d’enseignants contractuels.
STRUCTURE DU PROGRAMME
Ce programme regroupe la masse salariale consacrée aux personnels intervenant au titre de l’enseignement public du
second degré, y compris l’enseignement spécialisé et les formations post-baccalauréat des lycées :
- enseignants titulaires, stagiaires et non titulaires des collèges, lycées, lycées professionnels et des établissements
d’enseignement spécialisé (SEGPA et EREA) ;
- personnels de direction des établissements d’enseignement ;
- personnels d’inspection ;
- personnels administratifs et de laboratoire des EPLE.
Hormis les instituteurs et instituteurs spécialisés affectés à ce programme, en nombre très limité, tous les enseignants
du programme relèvent de la catégorie A comme les personnels d’inspection et de direction.
Pour les personnels non enseignants, 16 % environ appartiennent à la catégorie A, 26 % environ à la catégorie B et
58 % environ à la catégorie C.
108
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
La masse salariale inclut les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées ainsi que les cotisations et
les prestations sociales afférentes. Elle comprend également une partie des crédits consacrés à la formation de ces
personnels.
En 2015, l’évolution globale du plafond d’emplois résulte à la fois de l’extension en année pleine du schéma d’emplois
de la rentrée 2014, des créations prévues pour la rentrée 2015 et de l’impact des mesures de transfert.
EVOLUTION DU SCHEMA D’EMPLOIS A LA RENTREE 2015
Conformément à la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, il est prévu
d’affecter de nouveaux moyens humains à l’école.
A compter de la rentrée scolaire 2015, 1 450 ETP d’enseignants du second degré et 2 199 ETP d’enseignants
stagiaires seront créés.
Compte tenu des décharges accordées aux enseignants stagiaires qui partageront leur temps de service entre
formation en ESPE et enseignement en classe, les moyens d’enseignement supplémentaires créés à la rentrée 2015
représenteront environ 2 550 ETP. Ces moyens seront consacrés à la couverture des besoins liés à l'augmentation
prévisionnelle des effectifs d'élèves, à la création d’un réseau de professeurs formateurs académiques et à la mise en
œuvre du plan pour l’éducation prioritaire.
100 ETP de personnels administratifs sont également créés pour répondre aux besoins des établissements.
MESURES DE TRANSFERT
Transferts entre programmes : +479 emplois (+479 ETPT)
 466 emplois (+466 ETPT) de personnels enseignants sur postes adaptés de longue durée sont transférés en
provenance du programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale », où ils figuraient dans le plafond
d’emplois du Centre national d’enseignement à distance (CNED) ;
 6 emplois (+6 ETPT) de personnels enseignants sont transférés en provenance du programme 140 « Enseignement
scolaire public du premier degré » ;
 40 emplois (+40 ETPT) de personnels enseignants sont transférés en provenance du programme 139
« Enseignement privé du premier et du second degrés » ;
 23 emplois de personnels enseignants, 1 emploi de personnel d’encadrement et 4 emplois de personnels
administratifs (-28 ETPT) sont transférés vers le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale » et
seront principalement consacrés aux délégués académiques au numérique ;
 5 emplois (-5 ETPT) de personnels enseignants sont transférés vers le programme 230 « Vie de l’élève ».
Ces mesures correspondent à des ajustements techniques des plafonds d’emplois des programmes demandés par les
académies dans le cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH).
Transferts entre missions : -16 emplois (-16 ETPT)
Transferts de 16 emplois sur le programme 217 « Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement
et de la mobilité durables » de la mission « Écologie, développement et mobilité durables » dans le cadre de la création
de BTS maritimes.
EXTENSION EN ANNEE PLEINE
L’extension en année pleine sur 2015 des mesures engagées en 2014 s’élève à 1 681 ETPT :
 +3 236 ETPT de personnels enseignants stagiaires du second degré ;
 -1 555 ETPT de personnels enseignants du second degré au titre principalement de la suppression du dispositif
transitoire des décharges de service accordées aux enseignants qui ont pris leur fonction en 2014.
109
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE
Service
LFI 2014
PLF 2015
ETPT
ETPT
Administration centrale
Services régionaux
450 094
453 025
Services départementaux
Opérateurs
Services à l’étranger
Autres
Total
55
518
450 149
453 543
La rubrique « Services régionaux » regroupe les effectifs des services déconcentrés.
Par convention, les enseignants du second degré affectés dans des établissements scolaires - qui ne font pas partie
des opérateurs de l'État -, sont comptabilisés parmi les effectifs affectés en service déconcentré. Dans la rubrique
« Autres » figurent les enseignants en réadaptation au Centre national d'enseignement à distance (CNED) rémunérés
par les rectorats.
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
ETPT
01
Enseignement en collège
02
Enseignement général et technologique en lycée
97 359
03
Enseignement professionnel sous statut scolaire
60 480
04
Apprentissage
05
Enseignement post-baccalauréat en lycée
24 836
06
Besoins éducatifs particuliers
19 967
07
Aide à l’insertion professionnelle
08
Information et orientation
5 247
09
Formation continue des adultes et validation des acquis de
l’expérience
1 266
10
Formation des personnels enseignants et d’orientation
12 331
11
Remplacement
18 935
12
Pilotage, administration et encadrement pédagogique
48 633
13
Personnels en situations diverses
Total
161 768
80
725
1 916
453 543
ÉLÉMENTS SALARIAUX
Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
Socle Exécution 2014 retraitée
Prévision Exécution 2014 hors CAS Pensions
Impact des mesures de transferts et de périmètre 2014-2015
Débasage de dépenses au profil atypique
Impact du schéma d'emplois
EAP schéma d'emplois 2014
Schéma d'emplois 2015
(en millions d’euros)
20 265,5
20 270,5
21
-26
116
79,2
36,9
110
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
(en millions d’euros)
Mesures catégorielles
18,5
Mesures générales
56
Rebasage de la GIPA
Variation du point de la fonction publique
Mesures bas salaires
55
0
1
GVT solde
78,2
GVT positif
GVT négatif
270,9
-192,6
Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA
-19,5
Autres variations des dépenses de personnel
-30,2
Total
20 484,5
La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond à la dépense au titre de la GIPA (-50,6 M€), ainsi
qu'aux retenues pour fait de grève (8,0 M€) et aux rétablissements de crédits (11,6 M€ hors CAS Pensions) prévus en
2014. Cette ligne intègre également le rebasage des retenues effectuées début 2014 au titre du dispositif « jour de
carence » (5,0 M€).
La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond à des atténuations de dépenses. Les
montants prévisionnels 2015 concernent les retenues pour fait de grève (-8,0 M€) et les rétablissements de crédits
(-11,6 M€).
La ligne « Autres » correspond à de moindres dépenses attendues sur certains dispositifs indemnitaires.
COÛTS ENTRÉE-SORTIE
Catégorie d’emploi
Coût d’entrée
Coût de sortie
(*)
(*)
Enseignants du 1er degré
28 839
42 879
Enseignants du 2nd degré
32 407
52 299
Enseignants stagiaires
27 411
27 411
Personnels d’accompagnement et de suivi des élèves et
étudiants
29 498
45 618
Personnels d’encadrement
53 562
72 376
Personnels administratif, technique et de service
27 525
34 109
(*) y compris charges sociales hors CAS Pensions.
Les indices retenus sont respectivement, pour les coûts d’entrée, les indices de recrutement, et pour les coûts de
sortie, les indices que détiennent, en moyenne, les personnels dont la sortie est définitive (retraite, décès,
démissions…).
Pour les indemnités, la méthode de calcul tient compte des indemnités perçues par l'ensemble des personnels. Les
indemnités versées à une partie de ces personnels sont donc exclues.
Les taux de cotisation en vigueur sont appliqués.
MESURES GÉNÉRALES
L’indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), prévue par le décret n° 2008-539 du 6 juin 2008
modifié, représente, sur ce programme, une dépense estimée à 55,0 M€ (contribution au régime additionnel de la
fonction publique – RAFP comprise).
Les mesures en faveur des bas salaires (relèvement du traitement indiciaire minimum en fonction de l’augmentation du
SMIC) se traduisent par une dépense estimée à 1,2 M€ dont 0,2 M€ au titre du CAS Pensions.
111
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
DÉCOMPOSITION ET ÉVOLUTION DE LA DÉPENSE DE PERSONNEL
Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 30 917,6 M€ (CAS Pensions compris), soit une
hausse de 555,6 M€ par rapport à la LFI 2014 (30 362,0 M€).
Cette variation s’explique principalement par :
- l’extension en année pleine du schéma d’emploi 2014 et le schéma d’emploi 2015 : 235,3 M€ (CAS compris) ;
- une augmentation de la contribution au CAS Pensions civiles résultant de la mise en œuvre de la loi « Sauvadet » :
44,8 M€ ;
- un réajustement du socle au titre de la prévision d’exécution 2014, conduisant notamment à un rééquilibrage des
crédits entre les programmes de la mission : 61,2 M€ ;
- les retenues pour fait de grèves : 40,3 M€ ;
- les transferts liés notamment à des changements de périmètre entre 2015 et 2014 : 32,8 M€ ;
- les mesures catégorielles : 27,0 M€ ;
- le financement du GVT solde : 144,9 M€ ;
- la mesure en faveur des bas salaires : 1,2 M€.
REMUNERATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS ET HORS PRESTATIONS ET
ACTION SOCIALES
La décomposition des crédits de rémunération en 2015 s’établit de la façon suivante :
Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle bonification
indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-TOM, CLD…) : 15 350,8 M€, non chargés des cotisations
employeurs, se répartissant ainsi :
- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 14 462,6 M€ ;
- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 419,5 M€ ;
- supplément familial de traitement : 198,2 M€ ;
- indemnité de résidence : 126,7 M€ ;
- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 49,3 M€ ;
- congés de longue durée : 94,5 M€.
Indemnités : 1 272,1 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :
- indemnité de suivi et d’orientation des élèves : 650,0 M€,
- prime de fonctions et de résultats, Indemnité d’administration et de technicité, indemnité forfaitaire pour travaux
supplémentaires : 141,1 M€ ;
- indemnité d’éloignement COM : 81,1 M€ ;
- indemnités allouées aux chefs d’établissement : 73,8 M€ ;
- indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat : 52,4 M€ ;
- indemnité de sujétions spéciales « zone d’éducation prioritaire » : 33,1 M€ ;
- indemnité attribuée dans les collèges et lycées relevant du dispositif ÉCLAIR : 26,6 M€ ;
- indemnité de congé formation : 24,7 M€ ;
- indemnités de tutorat : 22,4 M€ ;
- indemnités allouées aux professeurs des écoles affectés dans le second degré : 21,9 M€ ;
- prime spéciale pour les enseignants assurant au moins trois HSA : 17,9 M€ ;
- indemnité de charges administratives aux vice-recteurs et aux personnels d'inspection : 17,6 M€ ;
- indemnité de sujétions spéciales de remplacement : 14,5 M€ ;
- indemnisation du contrôle en cours de formation pour le baccalauréat professionnel : 13,5 M€ ;
- prime d’entrée dans le métier : 10,9 M€ ;
- indemnité de caisse et de responsabilité allouées aux comptables d’EPLE : 10,3 M€ ;
- indemnités des conseillers en formation : 9,5 M€ ;
- indemnité de sujétions particulières des personnels d’orientation ou fonctions de documentation : 7,7 M€ ;
- indemnité pour fonctions d’intérêt collectif : 7,7 M€ ;
- indemnités allouées aux enseignants des CPGE : 6,8 M€.
112
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Heures supplémentaires d’enseignement et crédits de vacations et de suppléances : 1 025,7 M€, non chargés
des cotisations employeurs
MESURES CATÉGORIELLES
Catégorie ou intitulé de la mesure
ETP
Catégories
concernés
Corps
Date d’entrée
Nombre
en vigueur de
de mois
la mesure
d’incidence
sur 2015
Effets extension année pleine mesures 2014
Revalorisation des grilles B et C
300 000
34 000
B et C
Corps non enseignants
02-2014
1
Mesures nouvelles
GRAF des personnels de catégorie A
Coût 2015
3 600 000
300 000
3 600 000
18 170 000
19 050 000
A
Corps non enseignants
01-2015
12
110 000
110 000
33 000
B et C
Corps non enseignants
01-2015
12
5 800 000
5 800 000
2 251
A, B, C
Tous corps
01-2015
12
3 250 000
3 250 000
Mesures d’économies diverses
01-2015
12
-3 190 000
-3 190 000
Provision Education Provisoire
01-2015
12
11 000 000
11 000 000
09-2015
4
440 000
1 320 000
01-2015
12
Revalorisation des grilles B et C
Majoration de rémunération Mayotte
Indemnité de fonctions des formateurs
académiques
100
Coût en
année pleine
1 500
A
Corps enseignants
Autres mesures nouvelles
Total
760 000
760 000
18 470 000
22 650 000
Une enveloppe de 18,47 M€ est prévue pour les mesures catégorielles du programme 141.
Elle permettra de financer d’une part l’extension en année pleine des mesures mises en œuvre à compter de la rentrée
2014 à hauteur de 0,3 M€ et, d’autre part, les mesures nouvelles au titre de 2015 pour 18,17 M€.
Il convient de noter qu’une provision de 11 M€ est constituée afin de financer les mesures catégorielles associées au
plan « éducation prioritaire » et que des mesures d’économies sont prévues à hauteur de 3,19 M€.
La répartition de l'enveloppe reste indicative et pourra faire l'objet d'ajustements consécutifs aux décisions prises dans
le cadre des différents « groupes métiers » de la concertation sur l’évolution des métiers de l’éducation nationale
lancée fin 2013.
MESURES INDIVIDUELLES
L’hypothèse retenue dans le cadre de l’élaboration du PLF 2015 est celle d’un GVT solde s’élevant à 144,9 M€
(CAS Pensions compris), ce qui correspond à 0,38 % de la masse salariale hors CAS pensions du programme ; le GVT
positif est compensé pour partie par le différentiel de rémunération entre les sortants et les entrants.
COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS
LFI 2014
Contributions d’équilibre au CAS Pensions
Civils (y.c. ATI)
Militaires
Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE)
Autres (Cultes et subvention exceptionnelle)
Cotisation employeur FSPOEIE
PLF 2015
10 176 009 476
10 433 060 507
10 176 009 476
10 433 060 507
113
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
Cotisations sociales (part employeur) : 13 154,4 M€ se répartissant ainsi :
- le montant de la cotisation au CAS Pensions civiles s’élève à 10 433 M€, dont 10 388,3 M€ au titre des pensions
des fonctionnaires civils (taux de 74,28 %) et 44,7 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de
0,32 %) ;
- le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (titulaires, stagiaires et non titulaires) s’élève à
1 476,0 M€ ;
- le montant de la cotisation employeur à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et
non titulaires du ministère (taux de 5,25 %) est de 741,8 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports, versée aux collectivités locales s’élève à
163,0 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre du régime de retraite additionnel de la fonction publique s’élève à 104,4 M€ ;
- le montant de la cotisation employeur au Fonds national d’aide au logement est de 72,0 M€ ;
- le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées, cotisations
aux autres organismes sociaux…) s’élève à 164,1 M€.
PRESTATIONS SOCIALES
Type de dépenses
Nombre de
bénéficiaires
Accidents de service, de travail et maladies professionnelles
PLF 2015
14 740 000
Revenus de remplacement du congé de fin d’activité
Remboursement domicile travail
24 659
Capital décès
Allocations pour perte d’emploi
15 520 000
10 860 000
4 483
61 970 000
Autres
11 460 000
Total
114 550 000
Le montant inscrit sur la ligne allocations pour perte d'emploi recouvre également les dépenses relatives à l’aide au
retour à l’emploi formation (AREF) et à l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise.
La ligne « Autres » correspond pour l’essentiel aux dépenses de prestations familiales versées dans les départements
et collectivités d’outre-mer.
ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2
Les crédits d’action sociale sont regroupés dans le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation
nationale ».
114
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS
À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2)
ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014
Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2013
(RAP 2013)
Engagements sur années
antérieures non couverts par
des paiements au 31/12/2013
y.c. travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2013
1 087 291
AE LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
CP LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
108 035 122
108 049 674
1 072 739
ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR
AE
CP 2015
CP 2016
CP 2017
CP au-delà de 2017
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
CP demandés
sur AE antérieures à 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP 2017
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE antérieures à 2015
1 072 739
1 072 739
0
AE nouvelles
pour 2015
AE PLF / AE FDC et ADP
CP demandés
sur AE nouvelles en 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP 2017
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE nouvelles en 2015
112 775 020
650 000
111 702 281
650 000
1 072 739
Totaux
113 425 020
1 072 739
CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015
CP 2015 demandés sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
CP 2016 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP 2017 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP au-delà de 2017 sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
99,1 %
0,9 %
0%
0%
L’essentiel des consommations sur ce programme s’effectue en AE = CP. Néanmoins, des engagements tardifs
peuvent intervenir en fin de gestion, ce qui se traduit chaque année par un différentiel de la consommation en AE et
CP dont le volume n’est pas prévisible mais qui reste très marginal.
115
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
JUSTIFICATION PAR ACTION
35,5 %
ACTION n° 01
Enseignement en collège
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
10 975 065 139
28 520 476
11 003 585 615
Crédits de paiement
10 975 065 139
28 520 476
11 003 585 615
FDC et ADP
attendus en 2015
L’enseignement au collège est organisé en quatre niveaux répartis en trois cycles : le cycle d’adaptation (classe de
sixième), le cycle central (classes de cinquième et de quatrième) et le cycle d’orientation (classe de troisième). La
classe de 3e constitue un palier d’orientation. À compter de la rentrée scolaire 2015, la réforme des cycles entrera en
vigueur au collège en classe de cinquième, pour s’étendre progressivement jusqu’à la rentrée scolaire 2017.
L’enseignement au collège sera alors composé de deux cycles successifs : le cycle 3 de consolidation, commun aux
premier et second degrés (cours moyen première année, cours moyen deuxième année et classe de sixième) et le
cycle 4 des approfondissements (classes de cinquième, de quatrième, et de troisième).
Dans la continuité de l’école primaire, le collège unique est un maillon essentiel pour conduire tous les élèves à la
maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture à laquelle toutes les disciplines
concourent. Pour permettre à tous les élèves d’acquérir les connaissances et compétences du socle, le collège met en
œuvre différents dispositifs et actions pédagogiques :
- un accompagnement personnalisé de deux heures hebdomadaires en 6e inscrit à l’emploi du temps ;
- les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE), outil essentiel d’aide aux élèves en difficulté ;
- des « PPRE passerelles » et des stages de remise à niveau qui facilitent l’entrée au collège des élèves aux acquis
les plus fragiles.
Le principe d’un tronc commun pour tous n’empêche pas de proposer aux élèves des approches pédagogiques
différenciées dès lors que l’objectif de maîtrise du socle commun est préservé. En particulier, une personnalisation
accrue est proposée à ceux qui souhaitent découvrir les formations et les métiers dès la classe de 3e, au travers d’une
classe préparatoire aux formations professionnelles et un enseignement optionnel de «découverte professionnelle trois
heures». Par ailleurs, le «dispositif d’initiation aux métiers en alternance» permet à des élèves volontaires âgés de plus
de 15 ans, et avec l’accord de leurs parents, de découvrir des métiers, sous statut scolaire, par une formation alternée,
soit en lycée professionnel, soit en centre de formation d’apprentis.
Des sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) dispensent à des élèves en difficulté scolaire
durable des enseignements leur permettant d’accéder à une formation qualifiante et diplômante de niveau V.
Les modalités d’aide et de différenciation seront amenées à évoluer de façon importante dans le cadre de la réforme
du collège.
e
L’enseignement de découverte professionnelle en 3 et l’obligation pour tous les élèves d’effectuer une séquence
d’observation en milieu professionnel favorisent l’approche du monde du travail. L’entretien personnalisé d’orientation
en classe de 3e, auquel les parents participent, permet de préparer les choix de fin d’année. Il est assuré par les
professeurs principaux, en coopération avec les conseillers d’orientation-psychologues. Le parcours individuel
d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel, qui remplacera le parcours de
découverte des métiers et des formations (PDMF), sera expérimenté à la rentrée scolaire 2014 et généralisé à la
rentrée scolaire 2015. Alors que le PDMF commençait en classe de 5e, le nouveau parcours commencera dès la 6e.
116
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Le collège en 2013-2014
6e
627 233
5e
627 023
e
629 623
e
611 880
4
Nombre d'élèves en premier cycle (y compris classes
de 1er cycle situées en lycée ou LP, hors établissement
régional d’enseignement adapté – EREA)
3
CPA (Classe préparatoire à l’apprentissage)
DIMA (Dispositif d’initiation aux métiers en alternance)
ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire)
Dispositifs relais
1 585
24 020
84 736
SEGPA
2 606 100
total
Nombre de collèges
5 253
dont proportion ayant des effectifs
< 200 élèves
5,3 %
entre 200 et 600 élèves
67,8 %
>= 600 élèves
26,9 %
Nombre d'enseignants devant élèves (titulaires et non titulaires en collèges) en ETP
177 334
Source : MEN-DEPP : Bases relais pour les enseignants
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
4 929 714
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
4 929 714
4 929 714
Dépenses d’intervention
23 590 762
23 590 762
Transferts aux collectivités territoriales
23 122 218
23 122 218
Transferts aux autres collectivités
Total
4 929 714
468 544
468 544
28 520 476
28 520 476
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement (personnels enseignants) : 4,93 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions versées aux collèges, aux établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) et aux
sections d’enseignement général et professionnel (SEGPA) : 19,99 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
2 651 866 élèves sont attendus dans les collèges, EREA et SEGPA (effectifs métropole, DOM et COM hors Polynésie
française) à la rentrée 2014. Les crédits pédagogiques prévus au titre de 2015 s’élèvent à 19 988 094 €, soit une
dotation par élève de 7,54 €.
Subventions pédagogiques à la Polynésie française : 3,13 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Droits d’auteur : 0,34 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Conventions portant sur des dispositifs pédagogiques comme l’opération « A l’école des écrivains, des mots
partagés » : 0,13 M€ en AE et en CP
117
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
22,3 %
ACTION n° 02
Enseignement général et technologique en lycée
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
6 899 143 120
19 345 589
6 918 488 709
Crédits de paiement
6 899 143 120
19 345 589
6 918 488 709
FDC et ADP
attendus en 2015
L’enseignement général et technologique en lycée comprend deux voies de formation, générale et technologique, qui
préparent au baccalauréat en vue de poursuites d’études dans l’enseignement supérieur.
L’enseignement est organisé en deux cycles :
- le cycle de détermination correspondant à la classe de seconde commune aux deux voies de formation ;
- le cycle terminal qui se déroule sur deux ans, correspondant aux classes de première et terminale des séries de la
voie générale et de la voie technologique. Il comprend trois séries générales et huit séries technologiques.
Évolution des effectifs du 2nd cycle général et technologique :
Année scolaire
nombre d’élèves
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
1 160 203
1 137 112
1 121 789
1 115 827
1 118 856
1 127 838
1 144 873
Source: MEN-DEPP
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte, hors EREA
Les lycées d’enseignement général et technologique concourent à l’atteinte de grands objectifs, qui ont été mis en
exergue par la dernière réforme :
- accroître la part des bacheliers dans chaque génération ;
- renforcer la liaison entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur ;
- parvenir à 50 % d’une classe d’âge possédant un diplôme d’enseignement supérieur (42 % actuellement),
- rééquilibrer les séries de manière à faire de chacune d’entre elles une voie d’excellence, augmenter les flux d’élèves
se dirigeant vers les formations technologiques industrielles et accroître la part des filles dans ces formations ;
- parvenir pour chaque élève à la maîtrise de deux langues vivantes à l’issue de la scolarité en lycée : niveau B2 du
« cadre européen commun de référence pour les langues » pour la langue vivante 1, niveau B1 pour la langue
vivante 2.
La réforme, mise en place depuis la rentrée 2010 en seconde générale et technologique, s’est accompagnée d’un
accroissement de la marge d’autonomie des établissements et des équipes pédagogiques : une enveloppe horaire
globale est laissée à la libre disposition des établissements pour leur permettre d’assurer les enseignements en
groupes à effectif réduit, selon les besoins des disciplines et les particularités du public scolaire accueilli.
Conformément au souhait de la ministre, un premier bilan de la réforme est en cours. A l’issue de ce bilan, des
aménagements seront apportés, le cas échéant, à l’organisation des enseignements et aux dispositifs pédagogiques
nouveaux.
118
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Le second cycle général et technologique en 2013-2014 :
Classes de 2nde
414 768
ère
366 929
Classes de 1
Nombre d'élèves en 2nd cycle GT (y compris en LP, hors EREA)
dont voie générale
260 978
dont voie technologique
105 951
Classes terminales
363 176
dont voie générale
254 494
dont voie technologique
108 682
Total
1 144 873
Nombre de LEGT
1 584
< 200 élèves
dont proportion ayant des effectifs
1,5
entre 200 et 600 élèves
> 600 élèves
19,1
79,4
Nombre d'enseignants devant élèves (titulaires et non titulaires en lycée général et technologique) en ETP
87 340
Source: MEN-DEPP. Bases relais pour les enseignants
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte, hors EREA.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
1 800 200
1 800 200
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
1 800 200
1 800 200
Dépenses d’intervention
17 545 389
17 545 389
Transferts aux collectivités territoriales
17 393 704
17 393 704
151 685
151 685
19 345 589
19 345 589
Transferts aux autres collectivités
Total
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement (personnels enseignants) : 1,23 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Certification en langues : 0,57 M€ en AE et en CP
Dans le cadre de la politique européenne de diversification linguistique qui préconise la maîtrise de deux langues
étrangères, le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche organise une
certification en langues appuyée sur le cadre européen commun de référence pour les langues.
Ce dispositif concerne la mise en place d’épreuves de certification en anglais, en espagnol et en allemand pour le
niveau A2 (niveau cible pour l’obtention du socle commun) et le niveau B1 (niveau cible pour la fin de la scolarité
obligatoire).
Ces épreuves ont concerné 72 926 candidats en 2013 et 78 081 candidats en 2014 (anglais : 38 807, espagnol : 6 709,
allemand : 32 565), soit une augmentation de 7 % des participants entre les deux sessions.
Les dépenses consacrées à la certification en langues vivantes étrangères exécutées dans le cadre de marchés et
d’une convention sont évaluées pour 2015 à 567 771 €.
119
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions versées aux lycées d’enseignement général et technologique : 16,38 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
1 178 335 élèves sont attendus dans les lycées d’enseignement général et technologique à la rentrée 2014. Les crédits
pédagogiques prévus au titre de 2015 s’élèvent à 16 377 897 €, soit une dotation par élève de 13,90 €.
Subventions pédagogiques à la Polynésie française : 1,01 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Droits d’auteur : 0,15 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
13,6 %
ACTION n° 03
Enseignement professionnel sous statut scolaire
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
4 200 467 570
11 671 016
4 212 138 586
10 000
Crédits de paiement
4 200 467 570
11 671 016
4 212 138 586
10 000
L’enseignement professionnel vise à faire acquérir aux lycéens un premier niveau de qualification reconnu par
l’obtention d’un diplôme de niveau V (certificat d’aptitude professionnelle – CAP, brevet d’études professionnelles –
BEP, mentions complémentaires) ou de niveau IV (baccalauréat professionnel, brevet des métiers d’art, mentions
complémentaires).
Élaborée en partenariat entre l’État et les régions et mise en cohérence avec les autres formations professionnelles
(apprentissage, formation continue), dans le cadre du contrat de plan régional de développement des formations et de
l'orientation professionnelles (CPRDFOP), l’offre de formation des lycées professionnels constitue une réponse aux
demandes et besoins de formation des élèves, des territoires et des milieux économiques. Les formations de
l’enseignement professionnel comprennent des enseignements généraux qui s’articulent avec les enseignements
professionnels et incluent des périodes en entreprise.
Les objectifs de la rénovation de la voie professionnelle engagée en 2009 s’inscrivent en cohérence avec ceux de la
stratégie Europe 2020 visant à diminuer le taux de jeunes quittant prématurément l’école et à augmenter le
pourcentage de jeunes ayant terminé avec succès l’enseignement secondaire supérieur (indicateur 141.1.3). Cette
rénovation, qui s’est achevée en 2012, s’appuie sur une réorganisation des parcours et de l’offre de formation. La
réforme du baccalauréat professionnel en trois ans a porté sur la durée des formations et non sur les contenus des
diplômes. A l’issue de la troisième, les jeunes qui choisissent la voie professionnelle peuvent opter pour un cursus en
deux ans menant au CAP ou pour un cursus en trois ans menant au baccalauréat professionnel.
Le dispositif d’accompagnement personnalisé en bac professionnel permet, à hauteur de 210 heures sur le cycle de
trois ans, de faire bénéficier tous les élèves d’actions d’aide et de soutien. Pour faciliter les passages entre les
formations de niveau V et IV, mais aussi entre les voies professionnelle, technologique et générale, des passerelles
sont développées.
La carte des formations doit conduire à une offre équilibrée et négociée, corrélée aux besoins économiques régionaux,
tout en assurant un déploiement équilibré de l’offre de CAP sur l’ensemble du territoire. A cet égard, le concept de
« lycée des métiers », concrétisé par un label délivré par le recteur pour une durée de cinq ans en référence à un
cahier des charges national, connaît un développement important.
120
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Formations de niveau V (CAP-BEP)
En 2013, les formations préparant au CAP accueillaient en lycée professionnel public 85 566 élèves dans environ 200
spécialités. Elles visent l’insertion professionnelle, sans exclure la poursuite d’études vers un niveau IV. Le BEP,
diplôme intermédiaire, est délivré au cours du cursus du baccalauréat professionnel.
Formations de niveau IV (baccalauréat professionnel et brevet des métiers d’art)
En 2013, 421 804 élèves se répartissaient entre les classes de seconde, première et terminale pour préparer le
baccalauréat professionnel en lycée professionnel public dans environ 100 spécialités, y compris les options, et entre
les classes de première et terminale pour le brevet des métiers d’art (BMA), dans une vingtaine de spécialités.
Formations complémentaires
Des mentions complémentaires en un an attestent une spécialisation obtenue après un premier diplôme.
Le second cycle professionnel en 2013-2014 :
CAP en un an
1 628
1ère année CAP 2
Nombre d'élèves en 2nd cycle Pro (y compris classes de
1er cycle situées en lycée ou LP, hors EREA –
établissements régionaux d’enseignement adapté)
46 522
2ème année CAP 2
39 044
Total CAP 2 ans
85 566
Total CAP 3 ans
0
BEP en un an
0
Seconde BEP
0
Terminale BEP
0
Total BEP en 2 ans
0
Seconde professionnelle
146 532
1ère professionnelle / brevet des métiers d’art - BMA
140 984
Terminale Pro / BMA
134 288
Total Bac Pro (3 ans) et BMA (2 ans)
421804
Mentions complémentaires IV - V
3 916
Autres formations pro IV et V
2 548
Total 2nd cycle professionnel
515 462
Nombre de LP
920
dont proportion ayant des effectifs
< 300 élèves
32,1
entre 300 et 700 élèves
61,1
> 700 élèves
6,8
Nombre d'enseignants devant élèves (titulaires et non titulaires en lycée professionnel) en ETP
61 722
Sources: MEN-DEPP, Bases relais pour les enseignants
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM hors Mayotte, hors EREA
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
877 296
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
877 296
877 296
Dépenses d’intervention
10 793 720
10 793 720
Transferts aux collectivités territoriales
10 725 098
10 725 098
Transferts aux autres collectivités
Total
877 296
68 622
68 622
11 671 016
11 671 016
121
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement (personnels enseignants) : 0,70 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Études portant sur la formation professionnelle : 0,17 M€ en AE et en CP
Ces crédits financent les études réalisées dans le domaine de la formation professionnelle.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions versées aux lycées professionnels : 9,55 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
533 077 élèves sont attendus en lycée professionnel à la rentrée 2014. Les crédits pédagogiques prévus au titre de
2015 s’élèvent à 9 552 620 €, soit une dotation par élève de 17,92 €.
Subventions pédagogiques à la Polynésie française : 1,17 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Droits d’auteur : 0,07 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux
ACTION n° 04 0 %
Apprentissage
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
6 093 290
1 147 058
7 240 348
Crédits de paiement
6 093 290
1 147 058
7 240 348
FDC et ADP
attendus en 2015
L’apprentissage vise à faire acquérir à des jeunes de 16 à 25 ans une qualification professionnelle initiale par une
formation se déroulant sous contrat de travail, pour partie dans une entreprise et pour partie dans un établissement de
formation. En 2012-2013, 438 143 jeunes suivaient une formation en apprentissage dont 69,1 % aux niveaux V et IV.
L’apprentissage public en établissement public local d’enseignement (EPLE), toutes structures confondues (centres de
formation d’apprentis, sections d’apprentissage et unités de formation par apprentissage), concerne 40 000 jeunes, soit
environ un apprenti sur dix. Le champ des effectifs directement rattachés à un EPLE s’élevait en 2014 à 26 000. Au 31
décembre 2013, 426 612 jeunes suivaient une formation en apprentissage, tous organismes gestionnaires confondus
(chiffres provisoires enquête DEPP janvier 2014).
L’ensemble de ces formations, organisées par les régions, est sous la tutelle pédagogique de l’éducation nationale.
Pour diversifier leur offre de formation, les EPLE, en complément des formations sous statut scolaire, offrent cette voie
de préparation aux diplômes professionnels de niveaux V, IV et III, en créant à cette fin, soit des centres de formation
d’apprentis (CFA, multi-formations), soit des sections d’apprentissage (SA, limitées à une formation). Les EPLE
accueillent également des apprentis au sein d’unités de formation par apprentissage (UFA) et de sections spécifiques
créées par conventions avec des CFA gérés par des organismes publics ou privés. Les UFA représentent la structure
la plus importante, puisqu’elles accueillent plus de la moitié des apprentis formés en EPLE. Elles se sont
particulièrement développées grâce à la mise en place progressive de CFA académiques.
La création des CFA et des SA directement gérés par des EPLE fait l’objet de conventions passées avec les régions,
qui, après expertise par les services académiques, déterminent l’offre de formation et les modalités d’organisation
pédagogique et financière de ces structures. L’État assure une aide financière pour le fonctionnement de ces centres
et la prise en charge éventuelle de leurs coordonnateurs pédagogiques.
122
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Depuis la rentrée 2009, l’accès au baccalauréat professionnel en trois ans, après une classe de troisième, est ouvert
en contrat d’apprentissage. Comme pour les jeunes sous statut scolaire, un parcours en 4 ans vers le niveau IV
demeure, puisqu’à l’issue d’un contrat de 2 ans de CAP, les jeunes peuvent poursuivre leur formation pour un
baccalauréat professionnel. Ils peuvent également préparer un brevet professionnel dans le cadre d’un contrat
d'apprentissage de deux ans. Le brevet professionnel est un diplôme national qui atteste l'acquisition d'une haute
qualification dans l'exercice d'une activité professionnelle.
Répartition des apprentis en apprentissage public sous tutelle de l’éducation nationale
par type de formation suivie (en % - hors UFA)
20032004
20042005
20052006
20062007
20072008
20082009
20092010
20102011
20112012
20122013
CAP et autres diplômes équivalents
de niveau V
46,58
46,52
43,65
43,39
41,86
39,49
39.25
39.03
37.64
37.35
BEP
15,65
14,67
13,81
12,78
10,67
9,99
5.53
1.15
0.52
0
2,89
2,72
2,74
0,99
1,14
0,99
1.02
1.01
0.92
1.02
Total niveau V
65,12
63,91
60,2
57,16
53,67
50,47
45.80
41.20
39.07
38.37
BP et autres diplômes de niveau IV
11,95
12,82
12,07
12,34
12,22
11,51
11.99
12.30
12.33
11.69
Mention complémentaire
Bac pro
14,76
14,12
15,71
16,35
17,88
19,89
22.59
24.7
23.80
21.21
Total niveau IV
26,72
26,94
27,78
28,68
30,1
31,40
34.57
36.99
36.13
32.90
BTS
7,85
8,84
11,8
13,95
15,72
17,22
18.86
20.89
23.34
27.16
DUT et autres diplômes de niveau III
0,32
0,32
0,22
0,21
0,51
0,91
0.76
0.91
1.46
1.57
Total niveau III
8,17
9,16
12,02
14,16
16,23
18,13
19.63
21.81
24.80
28.73
Source : MENESR-DEPP-A1 enquête 51/SIFA au 31/12 de l’année
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Dépenses d’intervention
Crédits
de paiement
1 147 058
1 147 058
Transferts aux collectivités territoriales
717 788
717 788
Transferts aux autres collectivités
429 270
429 270
1 147 058
1 147 058
Total
DÉPENSES D’INTERVENTION
Apprentissage en EPLE : 0,72 M€ en AE et en CP
Ces crédits participent au fonctionnement des CFA, des sections d’apprentissage et des unités de formation par
apprentissage (UFA) implantées dans les EPLE, notamment pour l’achat de manuels scolaires et d’ouvrages
pédagogiques.
Les crédits prévus pour 2015 s’élèvent à 717 788 €.
CFA à recrutement national : 0,43 M€ en AE et en CP
L’apprentissage étant décentralisé, l’État n’intervient qu’exceptionnellement pour répondre à des besoins que les
structures régionales ne sont pas en mesure de satisfaire : formations à faibles effectifs, dispersion des apprentis sur
tout le territoire, formations très spécifiques (métiers de la musique, facteurs d’orgues,…).
Dans le cadre de la démarche de régionalisation des structures engagée par le ministère, une diminution progressive
er
des effectifs d’apprentis scolarisés dans ces structures se poursuit. Au 1 janvier 2014, deux CFA à recrutement
national accueillaient 323 apprentis.
123
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
Pour 2015, deux CFA seront financés par le ministère. Les crédits prévus s’élèvent à 429 270 €, afin de prendre en
charge le financement des deux conventions relatives au CFA des métiers de la musique (institut technologique
européen des métiers de la musique) et au CFA des compagnons.
6,5 %
ACTION n° 05
Enseignement post-baccalauréat en lycée
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
2 022 972 186
1 786 590
2 024 758 776
Crédits de paiement
2 022 972 186
1 786 590
2 024 758 776
Les enseignements post-baccalauréat assurés dans les lycées sont organisés dans les sections de techniciens
supérieurs (STS) et assimilés et dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). L’accès à ces filières est
sélectif et l’admission se fait sur dossier.
Effectifs d'étudiants en cursus post-baccalauréat dans les lycées publics sous tutelle
du ministère de l'éducation nationale
Années scolaires
1995-1996
2005-2006
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
Nombre d'élèves
211 294
219 186
219 058
219 059
221 748
225 120
225 083
227 404
233 090
235 437
61 806
61 938
62 904
64 157
66 021
66 652
65 403
66 013
67 262
67 883
STS (1)
147 017
149 849
148 677
147 305
147 592
149 856
150 771
152 431
156 834
158 468
Prépa
diverses
(2)
2471
7 399
7 477
7 597
8 135
8 612
8 909
8 960
8 994
9 086
CPGE
dont
(1) Sections préparant aux BTS en 1 an, BTS en 2 ans, BTS et DTS en 3 ans et aux DCESF, DMA et classes de mise à niveau.
(2) DCG et DSCG, DNTS, DSAA, préparations diverses post bac, formations complémentaires diplômantes post-niveaux III et IV.
Source : MENESR – DGESIP DGRI - SIES A2-1
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM, y compris Mayotte depuis la rentrée 2011
STS
Implantées dans les lycées, les sections de techniciens supérieurs (STS) sont des classes qui préparent après le
baccalauréat au brevet de technicien supérieur (BTS). Le BTS est un diplôme national de l’enseignement supérieur de
niveau III qui atteste une qualification professionnelle et sanctionne un niveau d’études à bac + 2.
CPGE
Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ont pour fonction d’accroître le niveau des connaissances des
bacheliers dans différents champs disciplinaires, de manière à les rendre aptes à suivre une formation de niveau
supérieur dans les filières littéraires, économiques, commerciales et scientifiques. Le taux de 30 % d'étudiants
boursiers en CPGE demeure un objectif primordial d’ouverture sociale de ces classes, souvent peu ouvertes aux
catégories socio-professionnelles modestes.
124
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Dépenses de fonctionnement
Crédits
de paiement
352 123
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
352 123
352 123
352 123
Dépenses d’intervention
1 434 467
1 434 467
Transferts aux collectivités territoriales
1 403 544
1 403 544
Transferts aux autres collectivités
Total
30 923
30 923
1 786 590
1 786 590
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement (personnels enseignants): 0,35 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions versées aux établissements accueillant des classes de niveau « post-baccalauréat » : 1,18 M€ en
AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
240 223 élèves sont attendus dans les classes de niveau «post-baccalauréat» à la rentrée 2014. Les crédits
pédagogiques prévus au titre de 2015 s’élèvent à 1 181 787 €, soit une dotation par élève de 4,92 €.
Subventions pédagogiques à la Polynésie française : 0,22 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
Droits d’auteur : 0,03 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
3,8 %
ACTION n° 06
Besoins éducatifs particuliers
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
1 163 818 336
5 710 419
1 169 528 755
Crédits de paiement
1 163 818 336
5 710 419
1 169 528 755
FDC et ADP
attendus en 2015
Le système éducatif se doit de scolariser tous les jeunes d’âge scolaire et de favoriser leur réussite scolaire. Cette
action présente les aides apportées à des élèves à besoins particuliers liés à des difficultés scolaires graves et/ou à
des décrochages scolaires, à la non maîtrise de la langue de scolarisation ou à une situation de maladie ou de
handicap.
Prévention et traitement des difficultés scolaires (SEGPA, EREA)
Les SEGPA (sections d'enseignement général et professionnel adapté) scolarisent des élèves dont les difficultés
d’apprentissage durables nécessitent une prise en charge globale ; leur scolarité adaptée se déroule en référence aux
cycles et aux contenus d’enseignement du collège. Elles contribuent à la réussite de leur parcours scolaire et les
préparent à l’accès à une formation professionnelle de niveau V. En 2013-2014, 94 384 élèves ont été scolarisés en
SEGPA.
125
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
Les EREA (établissements régionaux d'enseignement adapté) prennent en charge des élèves en grande difficulté
scolaire et sociale ou présentant un handicap. En 2013-2014, ils ont accueilli 10 250 élèves dans le second degré.
er
En 2013-2014, 1 583 postes spécialisés du 1 degré ont été affectés en EREA, 6 108 en SEGPA, dont 1 175 sur des
postes de directeurs-adjoints titulaires du diplôme de directeur d’établissement d’éducation adaptée et spécialisée.
Prévention et traitement des difficultés scolaires (dispositifs relais)
Le traitement des difficultés passe aussi par la mise en place de dispositifs spécifiques : les dispositifs relais (classes
et ateliers) accueillent temporairement des élèves en voie de déscolarisation et désocialisation qui ont bénéficié de
toutes les possibilités prévues par les dispositifs d'aide et de soutien au collège. En 2012-2013, il existait 742
dispositifs relais (440 classes et 302 ateliers). En 2012-2013 (données 2013/2014 non disponibles), ces dispositifs ont
accueilli près de 8 684 élèves (5 940 en classes relais et 2 744 en ateliers relais).
- Classes relais
Ces structures proposent un accueil temporaire allant de plusieurs semaines à un an. Les classes relais reposent sur
un partenariat actif avec le ministère de la justice (protection judiciaire de la jeunesse – PJJ), ainsi qu’avec les
collectivités territoriales.
- Ateliers relais
Ces structures proposent un accueil temporaire allant de 4 à 16 semaines. Les ateliers relais fonctionnent avec les
associations agréées complémentaires de l’enseignement public (mouvements d’éducation populaire), les fondations
reconnues d’utilité publique et les collectivités territoriales.
Par ailleurs, 161 modules relais, qui prennent parfois l’appellation de « classe SAS, dispositif de socialisation et
d’apprentissage, relais interne » sont ouverts dans quelques académies. Ces structures préventives plus légères
permettent à l’intérieur de l’établissement d’apporter des réponses rapides à des situations d’échec ou de
marginalisation de certains élèves.
- Internats relais
Depuis la rentrée 2013, il existe 12 dispositifs relais avec internats (internats relais). Ces dispositifs ont vocation à se
substituer aux établissements de réinsertion scolaire là où ceux-ci existent.
Intégration des primo-arrivants
L’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national quels que soient leur nationalité, leur statut
migratoire ou leur parcours antérieur.
Les élèves allophones sont inscrits dans les classes du cursus ordinaire et sont parallèlement regroupés dans une
« unité pédagogique pour élèves allophones arrivants » (UPE2A). L’objectif est d’amener chaque enfant à un usage de
la langue française compatible avec les exigences des apprentissages en milieu scolaire et de réaliser son insertion
dans le cursus ordinaire. Les UPE2A sont confiées à des enseignants formés à l’enseignement du français langue
seconde ou langue de scolarisation, qui ont la possibilité de passer une certification complémentaire dans ce domaine.
Les enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs sont, comme tous les autres enfants de six à seize ans
présents sur le territoire national, quelle que soit leur nationalité, soumis à l’obligation d’instruction et d’assiduité
scolaire. Ils ont droit dans ce cadre à une scolarisation et à une scolarité dans les mêmes conditions que les autres
élèves, quelles que soient la durée et les modalités du stationnement et de l’habitat. L’inclusion dans une classe
ordinaire constitue la modalité principale de scolarisation, ces élèves pouvant également être accueillis dans des
unités pédagogiques spécifiques ou des antennes scolaires mobiles. Enfin, certains enfants en situation de grande
itinérance peuvent bénéficier d’un enseignement à distance grâce au Centre national d’enseignement à distance
(CNED).
Certains nouveaux arrivants âgés de plus de 16 ans, avec un niveau scolaire très faible, peuvent être accueillis dans le
cadre de la « mission de lutte contre le décrochage scolaire » (MDLS) et participer à des cycles d’insertion
préprofessionnels spécialisés en français langue étrangère et en alphabétisation.
126
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
La scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés (EANA) et des enfants issus de familles itinérantes et de
voyageurs est coordonnée par les centres académiques pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement
arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (CASNAV).
En 2012-2013, 23 613 élèves allophones étaient scolarisés dans le second degré (hors Mayotte) : 19 072 en collège et
4 541 en lycée d’enseignement général et technologique ou en lycée professionnel.
Scolarisation des élèves primo-arrivants dans le second degré au cours des 9 dernières années
Nombre moyen d’élèves primo-arrivants
20052006
20 330
20062007
19 450
20072008
17 630
20082009
17 770
20092010
18 360
20102011
19 600
20112012
20 990
Effectifs d’élèves en CLA, CLA-NSA, ou MAT*
17 650
17 060
15 840
16 130
16 350
17 570
19 060
Effectifs d’élèves en UPE2A
20122013
23 613
21 232
*CLA : classe d’accueil,
CLA-NSA : classe d’accueil spécifique pour élèves non scolarisés antérieurement,
MAT : module d’accueil temporaire
Source : MEN-DEPP
Champ : enseignements public et privé, France métropolitaine + DOM
Il n’y a pas de chiffres disponibles pour l’année 2013-2014, l’enquête DEPP étant en cours de refonte
Prise en compte des élèves intellectuellement précoces (EIP)
Un groupe national a élaboré un guide d’aide à la conception de parcours personnalisés pour ces élèves et un
nouveau module de formation sur les élèves intellectuellement précoces est accessible depuis la pré rentée 2013.
Scolarisation des élèves malades ou handicapés
La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées a permis de renforcer les actions en faveur de la scolarisation des élèves handicapés. La loi d’orientation
et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013 introduit le principe d’inclusion
scolaire et réaffirme le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un
parcours scolaire continu et adapté.
L’application de ces lois s’appuie sur quatre actions fortes :
1. Un projet personnalisé de scolarisation (PPS) pour chaque élève handicapé formalise les préconisations relatives
à la scolarisation de l’élève prises par les instances de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
L’accès à la scolarité en milieu ordinaire de certains élèves nécessite parfois des aides techniques et un
accompagnement. C’est dans le cadre du PPS que sont mises en œuvre les modalités de scolarisation en association
étroite avec l’élève, ses parents et, si le PPS le prévoit, avec d’autres intervenants :
- soit la scolarisation individuelle dans une classe ordinaire, avec toutes les mesures préconisées dans le PPS ;
- soit l’affectation dans un collège ou un lycée disposant d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) qui
permet le regroupement d’élèves ayant des besoins relativement proches, pour certains enseignements ou pour des
soutiens indispensables.
Ces unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) se développent notamment dans les lycées professionnels.
L’objectif de 2000 ULIS a été dépassé dès 2010. La progression est constante : 1 239 ULIS à la rentrée 2007, 1 548 à
la rentrée 2008, 1 852 à la rentrée 2009, 2 120 à la rentrée 2010, 2 297 à la rentrée 2011, 2 315 à la rentrée 2012 et
2 498 à la rentrée 2013.
2. La désignation d’enseignants référents, dont la mission est de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre du
PPS et d’en évaluer les effets : le nombre de postes (en ETP) d’enseignants référents était de 1 510 à la rentrée 2013
(1 457 du premier degré et 53 du second degré), contre 1 464 à la rentrée 2012. Il a progressé de près de 40 % depuis
2006 (1 082 à la rentrée 2006).
3. L’accompagnement individuel, collectif et mutualisé des élèves en situation de handicap, est assuré par des
personnels AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap – AESH-i, AESH-co et AESH-m), recrutés sur
contrat. Le financement de ces personnels relève du programme « Vie de l’élève » (cf. action 3 du programme 230).
127
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
4. Depuis la rentrée 2012, des modules de formation destinés aux enseignants non spécialisés qui scolarisent
des élèves en situation de handicap sont mis en ligne. Avec la création des écoles supérieures du professorat et de
l’éducation (ESPE) dès la rentrée 2013, les problématiques et pédagogies spécifiques adaptées aux élèves à besoins
éducatifs particuliers seront une des composantes essentielles de la formation initiale et de la formation continue des
enseignants.
Effectifs d'élèves handicapés scolarisés dans le second degré (public) :
Mode de
scolarisation
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
20122013
20132014
17 546
26 303
32 028
36 488
41 854
46 765
51 791
55 769
évolution 2006-2007
à2013-2014
effectifs
Classe ordinaire
ULIS
Total 2nd degré
38 223
%
+ 218 %
7 798
10 517
13 116
15 440
18 093
20 742
23 195
26 101
18 303
+ 235 %
25 344
36 820
45 144
51 928
59 947
67 507
74 986
81 870
55 526
+ 223 %
Source : MEN-DEPP
Champ : enseignement public, France métropolitaine + DOM
Enseignement à l’extérieur de l’EPLE
La continuité du cursus scolaire d’élèves éloignés de l’école doit être assurée en leur dispensant un enseignement, soit
à domicile, soit dans un établissement sanitaire ou médico-éducatif. L’élève peut bénéficier de l’intervention d’un
enseignant rémunéré en heures supplémentaires dans le cadre du service d’assistance pédagogique à domicile
(SAPAD). Des enseignants du second degré, spécialisés ou non, peuvent y intervenir ou assurer des vacations tout en
restant rattachés à un EPLE d’affectation.
En 2013, 83 301 jeunes malades ou en situation de handicap ont été accueillis et scolarisés dans les établissements
hospitaliers et médico-sociaux. Les modes de scolarisation y sont fonction du type de séjour (hospitalisation de courte
durée, accueil pour la durée de l’année scolaire, …).
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses d’intervention
5 710 419
5 710 419
Transferts aux collectivités territoriales
2 913 192
2 913 192
Transferts aux autres collectivités
2 797 227
2 797 227
Total
5 710 419
5 710 419
DÉPENSES D’INTERVENTION
Dispositifs relais : 5,71 M€ en AE et en CP
Les crédits prévus pour 2015 s’élèvent à 5 710 419 €.
Ce montant, qui recouvre les crédits alloués aux dispositifs relais, ne reflète pas la totalité des financements liés aux
besoins éducatifs particuliers.
En effet, les crédits concernant l’achat de matériels pédagogiques destinés aux élèves handicapés sont regroupés sur
l’action 3 « Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap » du programme 230 « Vie de l’élève » et ceux
consacrés aux SEGPA et EREA, à l’intégration des primo-arrivants, à la scolarisation des élèves malades ou
handicapés et à l’enseignement à l’extérieur de l’EPLE sont répartis entre les actions 1, 2, 3 et 5.
128
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
0,2 %
ACTION n° 07
Aide à l’insertion professionnelle
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
48 746 319
5 658 441
54 404 760
Crédits de paiement
48 746 319
5 658 441
54 404 760
L’enseignement secondaire public a l’obligation d’offrir à tous les jeunes, avant leur sortie du système éducatif, l’accès
à une certification destinée à faciliter leur insertion professionnelle. Dans ce cadre, la lutte contre le décrochage
scolaire s’appuie sur :
- le système interministériel d’échange d’informations (SIEI), outil de repérage des jeunes de plus de 16 ans sortis
prématurément de formation initiale ;
- les 360 plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD) qui traitent les résultats des campagnes du SIEI ;
- les outils de suivi et de statistiques dénommés RIO SUIVI et RIO statistiques qui permettent de recenser les
accompagnements et les suivis mis en place par les acteurs des plates-formes ;
- depuis mars 2013, les réseaux Formation qualification emploi (FOQUALE) qui rassemblent les ressources de
l'éducation nationale et sont susceptibles de proposer un retour en formation initiale aux jeunes décrocheurs. Les
réseaux FOQUALE, inscrits dans la continuité des réseaux « nouvelle chance » prévus par la circulaire n° 2012-039 du
8 mars 2012, se substituent à eux.
La mission générale d’insertion (MGI), devenue mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS), participe à la
prévention des ruptures de formation, en anticipant sur les causes et en repérant les jeunes sortant sans diplôme, afin
de les remobiliser pour un retour en formation.
La MLDS intervient également à la frontière entre prévention et intervention avant que le jeune ne soit totalement
perdu de vue et assure une large part de la prise en charge des décrocheurs en lien avec les plates-formes. Les élèves
repérés bénéficient, tout au long de l’année, d’un accueil et d’un accompagnement au cours de rencontres
personnalisées dites «entretiens de situation». En 2012-2013, 64 973 jeunes ont bénéficié d’un entretien leur
permettant de faire le point sur leur situation. Pour 32 827 jeunes, cet entretien a débouché sur la mise en place de
différentes actions :
- de prévention, menées en cours de scolarité en collaboration avec les équipes pluri-professionnelles dans les
établissements scolaires (14 676 bénéficiaires) ;
- de remobilisation, mises en place à la rentrée scolaire pour une durée moyenne de 6 mois (14 295 bénéficiaires) ;
- de repréparation, à l’examen pour obtenir un diplôme (2 694 bénéficiaires).
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses d’intervention
5 658 441
5 658 441
Transferts aux collectivités territoriales
1 584 363
1 584 363
Transferts aux autres collectivités
4 074 078
4 074 078
Total
5 658 441
5 658 441
DÉPENSES D’INTERVENTION
Mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS) : 3,71 M€ en AE et en CP
Les établissements scolaires et les GIP-FCIP (groupement d’intérêt public dans le domaine de la formation continue et
de l’insertion professionnelle), au titre de leur mission d’insertion, proposent à ces jeunes des mesures personnalisées
de formation et d’accompagnement leur permettant d’obtenir les bases d’une qualification qui les conduira vers un
emploi.
En 2015, 3 708 441 € de crédits d’interventions sont prévus au titre de ce dispositif.
129
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
Ingénieurs pour l’école : 1,8 M€ en AE et en CP
L’amélioration de l’accès des jeunes au marché du travail passe également par un rapprochement des mondes de
l’école et de l’entreprise. C’est l’objet du dispositif « ingénieurs pour l’école », sous l’égide d’une association
cofinancée par l’État et par des entreprises publiques ou privées.
Formalisé dans la convention de partenariat révisée le 21 novembre 2011 par le ministère de l’éducation nationale et
l’association « ingénieurs pour l’école », ce dispositif consiste à détacher de leur entreprise une cinquantaine
d’ingénieurs et de cadres dans des établissements scolaires, à titre temporaire, afin que ceux-ci puissent mettre leur
expérience professionnelle au service du système éducatif. L'objectif est de favoriser le rapprochement de l'école et de
l'entreprise, de contribuer au renforcement des enseignements technologiques et professionnels et d'accroître les
chances d'accès des jeunes à l'emploi. Parmi les entreprises qui contribuent à ce dispositif figurent Air-France, EDF,
EADS, France TELECOM, France Télévision, Schneider, Safran, Total, etc...
La convention arrivée à échéance est en cours de renouvellement. Il est proposé d’en reconduire le montant à titre
conservatoire.
Réseau national des entreprises pour l’égalité des chances dans l’éducation nationale : 0,15 M€ en AE et en CP
Parallèlement au dispositif « ingénieurs pour l’école », une convention passée entre le ministère de l’éducation
nationale et l’association « Réseau national des entreprises au service de l’égalité des chances dans l’éducation »
prévoit le versement d’une subvention de 150 000 € par an à cette dernière.
Cette association a pour mission de contribuer à la préparation des jeunes de l’éducation prioritaire et de milieu rural à
la vie professionnelle et à leur insertion dans l’emploi, de renforcer les actions conduites par les entreprises en faveur
de l’éducation, de l’orientation et de l’insertion de ces jeunes et de mobiliser les entreprises dans une démarche
citoyenne au profit de ce public.
La convention arrivée à échéance est en cours de renouvellement, il est proposé d’en reconduire le montant à titre
conservatoire.
1%
ACTION n° 08
Information et orientation
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
304 664 486
1 132 315
305 796 801
Crédits de paiement
304 664 486
1 132 315
305 796 801
FDC et ADP
attendus en 2015
L'orientation est une des grandes priorités du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la
recherche. Elle s’inscrit dans les objectifs de politique publique d’élévation des niveaux de qualification pour tous. La
loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République prévoit deux mesures pour
favoriser les parcours choisis et construits qui seront complétées par le renforcement du service public régional
d’orientation.
Parcours individuel d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel
Afin d'élaborer son projet d'orientation scolaire et professionnelle et d'éclairer ses choix, un parcours individuel
d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel est proposé à chaque élève aux
différentes étapes de sa scolarité du second degré. Cette nouvelle démarche vise à favoriser la compétence à
s'orienter, l'enrichissement des représentations de soi, des métiers, du rôle et du fonctionnement des entreprises. Ce
nouveau parcours doit prendre en compte l'évolution constante des technologies et des outils de production. A cet
égard, la relation entre l'éducation et le monde de l'entreprise s'intensifie en renforçant les actions partenariales.
Ce nouveau parcours est actuellement en phase d’élaboration par le Conseil supérieur des programmes et sera
complètement déployé à la rentrée 2015.
130
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Expérimentation du choix d’orientation par la famille en fin de 3e
Depuis la rentrée 2013, une expérimentation est lancée dans 107 établissements volontaires, afin de donner le choix
e
de la voie d'orientation à la famille dans le cadre de la procédure d'orientation en fin de 3 .
L’objectif est de renforcer le climat de confiance et d’instaurer un dialogue approfondi entre les élèves, les familles et
les équipes éducatives de façon à permettre une orientation positive. Les 107 établissements ont accompagné les
jeunes et leur famille tout au long d’un parcours d’information et d’orientation. La base juridique de cette
expérimentation trouve son fondement dans l’article 48 de la loi d'orientation et de programmation pour la refondation
de l'école de la République. Les résultats au terme de trois années d’expérimentation permettront de décider s’il est
opportun de l’étendre au niveau national.
Un service public de l’orientation renforcé
La loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l'emploi et à la démocratie sociale prévoit
dans son article 22 la mise en œuvre du service public régional d’orientation (SPRO) et les rôles de l'État et de la
région en matière d'orientation. En effet, ces derniers assurent ce service tout au long de la vie, mais leurs
responsabilités respectives sont désormais clairement définies.
L'État définit au niveau national la politique d'orientation des élèves et des étudiants dans les établissements scolaires
et d'enseignement supérieur.
La région coordonne sur son territoire l'action des autres organismes participant au SPRO.
Afin d'assurer la cohérence nationale des approches territoriales, il est prévu avec l'association des Régions de
France, un accord cadre qui servira de référence pour la mise en place du SPRO en janvier 2015.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
1 132 315
1 132 315
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
1 132 315
1 132 315
Total
1 132 315
1 132 315
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement (personnels d’orientation): 1,13 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
0,4 %
ACTION n° 09
Formation continue des adultes et validation des acquis de l’expérience
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
115 772 506
2 500 000
118 272 506
Crédits de paiement
115 772 506
2 500 000
118 272 506
FDC et ADP
attendus en 2015
Les activités du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche en direction des
publics adultes, salariés et demandeurs d’emploi s’inscrivent dans la logique de l’éducation, de l’orientation et de la
formation tout au long de la vie telle que définie au niveau européen et dans les différents textes d’application
nationale.
Les groupements d’établissements (Greta) qui rassemblent des collèges, lycées et lycées professionnels, accueillent
chaque année un demi-million de stagiaires, salariés et demandeurs d’emploi.
131
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
L’action des Greta s’inscrit dans le cadre d’orientations et de plans académiques de développement élaborés et
animés par les délégués académiques à la formation continue (30 DAFCO). Le développement de la formation
continue des adultes auprès des prescripteurs et des entreprises est assuré par les conseillers en formation continue.
La loi n° 2011-525 du 17 mai 2011 de simplification et d'amélioration de la qualité du droit avait abrogé l’article L.423-1
du code de l’éducation qui fondait le cadre juridique des Greta. La loi d’orientation et de programmation pour la
refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013 rétablit les Greta et sécurise la situation des personnels
contractuels.
A côté des Greta, les GIP-Formation continue et insertion professionnelle (GIP-FCIP) ont été mis en conformité avec la
loi du 17 mai 2011. Le GIP-FCIP s’impose comme outil de gestion au service de la politique académique et comme
instrument de coopération et de concertation.
L’éducation nationale propose un service global aux stagiaires de la formation professionnelle continue couvrant
l’orientation, les bilans de compétences, l’accompagnement, la validation, la certification, l’aide à l’insertion. Des
complémentarités sont recherchées entre les diplômes qu’elle délivre et les autres certifications. Enfin, l’éducation
nationale s’attache à développer la validation des acquis de l’expérience (VAE).
La VAE permet à toute personne ayant trois années d’expérience au minimum, en rapport avec la certification
demandée, d’obtenir tout ou partie d’un diplôme technologique ou professionnel en faisant valoir ses compétences et
ses connaissances acquises à la faveur de ses activités professionnelles, associatives ou bénévoles. En 2013, 31 380
demandes d’accès à la VAE ont été déclarées recevables. 20 640 dossiers ont été examinés par un jury et 67 %
d’entre eux ont obtenu une validation totale.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses d’intervention
Autorisations
d’engagement
2 500 000
Transferts aux collectivités territoriales
Crédits
de paiement
2 500 000
634 607
634 607
Transferts aux autres collectivités
1 865 393
1 865 393
Total
2 500 000
2 500 000
DÉPENSES D’INTERVENTION
La validation des acquis de l’expérience : 1,86 M€ en AE et en CP
Les dispositifs académiques de validation des acquis (DAVA), généralement en liaison avec les GIP-FCIP (formation
continue insertion professionnelle), mettent en place des actions d’information, de conseil et d’appui aux candidats à la
VAE.
Les crédits prévus pour ce dispositif en 2015 s’élèvent à 1 865 393 €.
Formation continue des adultes : 0,63 M€ en AE et en CP
Les établissements participant à la formation tout au long de la vie, fédèrent leurs ressources humaines et matérielles
pour organiser des actions de formation continue en direction des adultes.
Il est précisé que, pour l’essentiel, ces établissements génèrent leurs propres ressources par la vente de prestations
de formation.
En outre, il est prévu de financer les trois centres nationaux de ressources, chargés de collecter et de diffuser des
données qualitatives et quantitatives sur la formation des adultes.
132
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
1,7 %
ACTION n° 10
Formation des personnels enseignants et d’orientation
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
512 958 737
29 500 000
542 458 737
Crédits de paiement
512 958 737
29 500 000
542 458 737
FDC et ADP
attendus en 2015
Assurer la réussite éducative de tous les élèves implique de doter les enseignants d’une formation de qualité tout au
long de leur carrière. C’est la raison pour laquelle les crédits dédiés à la formation des personnels enseignants et
d’orientation augmentent de plus de 13 % par rapport à 2014.
Ces crédits supplémentaires (3,5 M€) seront mobilisés afin de renforcer l’offre de formation de l’ensemble des
personnels intervenant dans les réseaux d’éducation prioritaire.
Formation initiale des personnels enseignants et d’éducation
La formation destinant aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation se déroule depuis la rentrée
2013 au sein des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), créées par la loi d'orientation et de
programmation pour la refondation de l'école de la République. Les ESPE organisent la formation initiale des futurs
enseignants du 1er degré, 2nd degré, documentalistes et conseillers principaux. Les actions de formation qu’elles
proposent comportent des enseignements communs permettant l’acquisition d’une culture professionnelle partagée et
des enseignements spécifiques en fonction des métiers, des disciplines et des niveaux d’enseignement.
C’est une formation en alternance intégrative, articulant des enseignements théoriques et pratiques et des stages en
établissement pour permettre aux étudiants une entrée progressive dans le métier.
Dans le cadre de la loi du 26 octobre 2012 portant création des emplois d’avenir, le dispositif des emplois d'avenir
professeurs permet depuis janvier 2013 à des étudiants boursiers d'envisager, dès la licence, les études longues
nécessaires à l'exercice du métier d'enseignant.
Ces étudiants bénéficient de contrats et perçoivent un revenu net « cible » de 900 € en moyenne mensuelle, dont :
- une rémunération sur la base de 402 € mensuels financée pour partie sur le programme 230 « Vie de l’élève » et
pour partie sur le budget du ministère chargé de l’emploi ;
- une bourse sur critères sociaux de 281 € en moyenne mensuelle prise en charge sur le programme 231
« Vie étudiante » ;
- un complément sous forme de bourse de service public de 217 € mensuels financé sur le programme 214 « Soutien
de la politique de l’éducation nationale », soit 2 604 € annuels.
La formation continue
La formation continue des enseignants du second degré, des conseillers principaux d’éducation et des conseillers
d’orientation-psychologues a vocation à accompagner les évolutions pédagogiques et les orientations ministérielles.
Elle a pour objectif le développement des compétences professionnelles des professeurs. La formation continue
touche chaque année près de 60 % du public potentiel.
Les écoles supérieures du professorat et de l'éducation participent à la formation continue des enseignants.
Le DIF (droit individuel à la formation) permet aux enseignants de disposer de 20 heures de formation par an
cumulables sur six ans, soit 120 heures au total pour développer de nouvelles compétences.
Enfin, la formation ouverte à distance (FOAD), aussi bien pour la formation initiale que continue, est mise en œuvre
grâce à la plateforme M@gistère tout en s’appuyant sur les ressources offertes par le réseau CANOPÉ et le CNED.
Dans le cadre du master MEEF préparant aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, les écoles
supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) vont faire appel à la FOAD pour mettre en place, grâce aux
ressources numériques, des formations alliant regroupements en présentiel et visioconférences synchrones, podcast
asynchrones.
133
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
29 500 000
29 500 000
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
29 500 000
29 500 000
Total
29 500 000
29 500 000
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Les crédits de cette action (29 500 000 € en AE et en CP, hors rémunération des intervenants imputée sur le titre 2)
recouvrent les dépenses afférentes :
- à l’organisation de la formation des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation (y compris les frais de
déplacement liés à ces formations) ;
- à la mise en œuvre du plan de formation continue et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire.
Formation des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation : 26,0 M€
L’offre de formation proposée aux personnels enseignants, d’éducation et d’orientation est organisée principalement
autour de trois dispositifs :
- le programme national de formation, qui impulse la politique éducative en proposant aux personnels des
formations en rapport avec l’évolution du système éducatif et de ses enjeux, sous la forme de séminaires
nationaux ou d’universités d’été ;
- les plans académiques de formation, élaborés en fonction des priorités nationales et académiques, des
besoins des personnels et des projets d’établissement ;
- le droit individuel à la formation, mis en place au sein des académies, en partie dans le cadre du plan
académique de formation.
Elle intègre également le dispositif d’accueil et de formation des enseignants stagiaires.
Le montant prévu prend en compte les priorités retenues en termes de formation des enseignants.
Plan de formation continue et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire : 3,5 M€
Une des mesures de la politique de refondation de l’éducation prioritaire est la mise en place d’un grand plan de
formation continue et d’accompagnement pour l’éducation prioritaire.
Il est prévu de renforcer la formation des personnels intervenant dans ces établissements au travers notamment d’un
réseau de formateurs académiques. Ceux-ci seront organisés en centres de ressources académiques ou inter
académiques de manière à répondre au mieux aux besoins exprimés par les personnels exerçant dans l’ensemble des
réseaux d’éducation prioritaire (REP).
En 2014, la priorité a été donnée aux 102 REP+ préfigurateurs. En 2015, l’augmentation du nombre de formateurs
permettra d’étendre la réponse à la demande à tous les réseaux de l’éducation prioritaire.
Dans les établissements relevant des REP+, les enseignants bénéficieront au moins de trois jours de formation
annuels.
134
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ACTION n° 11 4,5 %
Remplacement
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
1 401 456 635
0
1 401 456 635
Crédits de paiement
1 401 456 635
0
1 401 456 635
FDC et ADP
attendus en 2015
La continuité du service dû aux élèves implique de satisfaire, dans près de 8 000 EPLE, les besoins de remplacement
et de suppléance des enseignants.
Le terme générique de « remplacement » recouvre deux réalités distinctes :
- le remplacement stricto sensu, lorsque l’absence d’un enseignant conduit à libérer budgétairement son support
d’affectation (suite à un départ en retraite, un congé de longue durée…) et se traduit par l’affectation d’un autre
enseignant qui consomme des moyens sur ce même support implanté dans l’établissement scolaire ;
- la suppléance, lorsque l’absence de l’enseignant ne libère pas son support (suite à un congé de maladie ordinaire,
un congé de maternité, un congé de longue maladie…) et conduit à l’affectation d’un autre enseignant qui continue à
consommer des moyens sur un support de la zone de remplacement.
Les besoins de remplacement et de suppléance sont couverts selon les modalités d’organisation suivantes :
- dans le cas d’une absence d’une durée de quinze jours et plus, l’autorité académique affecte un titulaire sur zone de
remplacement (TZR) ou recrute un contractuel ;
- dans le cas d’une absence de courte durée (de moins de quinze jours), outre les moyens dédiés habituellement au
remplacement des plus longues absences (TZR, CDD), le chef d’établissement peut pourvoir au remplacement du
professeur absent par un enseignant de l’établissement dans la même discipline ou dans une discipline connexe,
rémunéré en heures supplémentaires effectives (HSE). Les HSE permettent également de rémunérer des vacataires.
Les moyens correspondants sont inclus dans les dotations académiques. L’indemnité de sujétion spéciale de
remplacement (ISSR) est attribuée aux personnels titulaires de zone de remplacement.
Différents leviers d’action peuvent être mobilisés, notamment pour le remplacement de courte durée :
- le renforcement du pilotage avec la désignation d’un référent chargé de l’organisation du remplacement dans chaque
rectorat et dans chaque établissement scolaire ainsi que de la coordination du dispositif. Celui-ci veille à la
programmation des absences prévisibles (sorties scolaires, voyages, etc.), et à une réflexion sur les modalités de
prise en charge des élèves pour les absences imprévisibles ;
- une plus grande fluidité entre remplacement de courte durée et remplacement des plus longues absences : dès le
premier jour d’absence d’un enseignant, des solutions de remplacement au sein de l’établissement seront
recherchées. Grâce à la suppression du délai de carence, les moyens académiques consacrés au remplacement des
plus longues absences pourront également être mobilisés ;
- la constitution d’un vivier supplémentaire de personnels contractuels remplaçants dans les académies en recourant à
de jeunes diplômés ou à des personnes qualifiées.
135
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 141
10,3 %
ACTION n° 12
Pilotage, administration et encadrement pédagogique
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
3 177 194 901
5 803 116
3 182 998 017
650 000
Crédits de paiement
3 177 194 901
5 803 116
3 182 998 017
650 000
La direction et l’administration des établissements
La direction de l’établissement est assurée par un chef d’établissement qui représente l’État au sein de l’EPLE dont il
préside le conseil d’administration. Il a pour premiers collaborateurs un adjoint, appartenant au corps des personnels
de direction, qui le seconde, et un adjoint-gestionnaire, appartenant au corps interministériel des attachés
d’administration de l’État, qui lui apporte son expertise dans l’administration générale et la gestion financière et
matérielle. La conduite de la politique pédagogique au service de la réussite de tous les élèves, l’animation des
ressources humaines et le développement des relations avec les collectivités territoriales, dans le cadre des
compétences partagées, constituent les domaines d’activité principaux de la direction de l’établissement.
Dans les lycées professionnels ou technologiques, des chefs de travaux (2 508 en 2013-2014) jouent un double rôle
d'organisateur et de conseiller du chef d'établissement, notamment pour les relations avec les entreprises
Les personnels de direction et d’administration des établissements :
2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014
(*)
(*)
(*)
(*)
(*)
Chefs d’établissement
7 933
7 708
7 671
7 699
7 684
7 388
7 367
7 392
7 308
7 332
Adjoints
5 359
5 581
5 554
5 439
5 406
5 698
5 685
5 688
5 815
5 821
33 343
33 110
31 535
31 025
30 340
30 406
30 365
30 024
29 875
29 877
Personnels administratifs
dont catégorie A
TOTAL
5 814
5 797
5 678
5 652
5 654
5 718
5 668
5 671
5 666
5 653
46 635
46 399
44 760
44 163
43 430
43 492
43 417
43 104
42 998
43 030
(*) Uniquement personnels du programme second degré
Source : MEN – DEPP : Fichiers de paye
Champ : enseignement public. France métropolitaine + DOM hors Mayotte
L’inspection du second degré
Chargés de l’inspection des personnels enseignants ou des conseillers d’orientation psychologues, les inspecteurs
peuvent aussi se voir confier des missions de suivi dans les EPLE ou d’accompagnement des dispositifs d’accueil des
stagiaires dans les collèges et les lycées. Ils participent également à la formation des enseignants et aident les
autorités académiques à piloter, sur le terrain, les réformes en cours.
Potentiel de pilotage :
Nb d’IA-IPR
2005-2006
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
1 119
1 123
1 132
1 159
1 167
1 200
1 183
1 155
1 174
Nb d’IEN (ET et EG)
561
553
555
542
547
535
532
537
531
Nb d’IEN IO
109
109
110
104
99
100
105
108
104
1 789
1 785
1 797
1 805
1 813
1 835
1 820
1 800
1809
TOTAL
Source : MEN-DEPP : annuaires EPP
Champ : enseignement public. France métropolitaine + DOM hors Mayotte
136
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Dépenses de fonctionnement
Crédits
de paiement
5 803 116
5 803 116
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
5 803 116
5 803 116
Total
5 803 116
5 803 116
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement (personnels d’inspection) : 5,80 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux.
0,3 %
ACTION n° 13
Personnels en situations diverses
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
89 202 052
0
89 202 052
Crédits de paiement
89 202 052
0
89 202 052
FDC et ADP
attendus en 2015
Cette action concerne les personnels titulaires du second degré qui quittent leurs fonctions pour exercer
temporairement, parallèlement ou définitivement de nouvelles activités au sein du système scolaire.
Personnels bénéficiant de l’adaptation du poste de travail
La spécificité des missions pédagogiques et éducatives confiées aux personnels d’enseignement et d’orientation
justifie l’existence de mesures particulières en leur faveur, lorsque ceux-ci sont confrontés à des difficultés de santé les
empêchant d’exercer leurs fonctions devant élèves. Le dispositif de l’adaptation du poste de travail mis en place en
2007 comprend des mesures de prévention et d’accompagnement telles que l’aménagement du poste de travail,
l’allègement de service (qui permet de bénéficier d’un horaire réduit tout en conservant un plein traitement) et
l’affectation sur postes adaptés qui peut être de courte durée (1 an renouvelable 3 fois) ou de longue durée (4 ans
renouvelables sans limite). L’affectation sur poste adapté doit permettre de préparer, soit le retour dans les fonctions
soit une reconversion professionnelle sur la base d’un projet professionnel élaboré avec les directions des ressources
humaines.
Partenariats
Ces partenariats reposent sur des personnels sollicités pour exercer des fonctions diverses au sein du système
éducatif et en relation directe avec l’enseignement, ou des fonctions liées à l’enseignement auprès d’organismes avec
lesquels l’institution entretient des relations. Les personnels exercent ces fonctions en administration centrale, en
service déconcentré, en établissement public ou sont mis à disposition d’organismes divers (associations périscolaires,
musées, mutuelle générale de l’éducation nationale,…).
Décharges syndicales
Les décharges d’activité et les autorisations spéciales d’absence pour l’exercice d’un mandat syndical constituent une
contribution de l’institution à la représentation démocratique des personnels. Elles reposent sur les dispositions du
décret n° 2012-224 du 16 février 2012 modifiant le décret n° 82-447 du 28 mai 1982 relatif à l’exercice du droit syndical
dans la fonction publique. Ce décret modifie notamment les dispositions relatives aux facilités d’horaires en offrant aux
organisations syndicales une plus grande souplesse dans l’utilisation de leurs moyens en fonction de leurs besoins.
Ainsi, le crédit de temps syndical pourra être utilisé, soit sous forme de décharges d’activité de service, selon des
quotités de temps de travail librement définies, soit sous forme d’autorisations spéciales d’absence d’une demi-journée
minimum 953 ETPT y sont consacrés.
137
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 141
ANALYSE DES COÛTS DU PROGRAMME ET DES ACTIONS
Note explicative
Sont reconstitués en comptabilité d’analyse des coûts (CAC) les crédits prévisionnels complets des actions du programme, obtenus après ventilation
des crédits de pilotage, de soutien ou de services polyvalents, vers les actions de politique publique.
L’introduction de l’outil CHORUS, comme application de tenue de la CAC depuis le PLF 2014, permet de valoriser dans les PAP, les choix de
modélisation analytique préalablement opérés par les ministères pour chacun des programmes dont ils ont la charge.
SCHÉMA DE DÉVERSEMENT ANALYTIQUE DU PROGRAMME
ÉDUCATION NATIONALE
MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
P141
Enseignement scolaire public du second degré
P214
Soutien de la politique de l’Education
nationale
01- Enseignement en collège
02- Enseignement général et technologique en lycée
P139
Enseignement privé du premier et du
second degrés
03- Enseignement professionnel sous statut scolaire
04- Apprentissage
05- Enseignement post baccalauréat en lycée
06- Besoins éducatifs particuliers
P140
Enseignement scolaire public du
premier degré
P230
Vie de l’élève
07- Aide à l’insertion professionnelle
08- Information et orientation
09- Formation continue des adultes et validation des
acquis de l’expérience
10- Formation des personnels enseignants et
d’orientation
11- Remplacement
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET
RECHERCHE
MISSION RECHERCHE ET
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
12- Pilotage, administration et encadrement
pédagogique
13- Personnels en situations diverses
ECONOMIE ET FINANCES
MISSION GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET DES
RESSOURCES HUMAINES
P309
Entretien des bâtiments de l’Etat
P150
Formations supérieures et
recherche universitaire
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
MISSION DIRECTION DE L’ACTION DU
GOUVERNEMENT
P333
Moyens mutualisés des administrations
déconcentrées
138
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
ANALYSE DES COÛTS
LECTURE DU SCHÉMA
Les actions de politique publique du programme 141 sont les actions 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9 et 10. Sept de ces actions
reçoivent des déversements internes d’autres actions du programme.
Le programme 141 reçoit des déversements des programmes « Enseignement scolaire public du premier degré » et
« Soutien de la politique de l’éducation nationale » de la mission, ainsi que des programmes « Entretien des bâtiments
de l’Etat » et « Moyens mutualisés des administrations déconcentrées », extérieurs à la mission.
Par ailleurs, le programme déverse des crédits vers les programmes « Enseignement scolaire public du premier
degré », « Enseignement privé du premier et du second degrés » et « Vie de l’élève » de la mission, ainsi que vers la
mission « Recherche et enseignement supérieur ».
PRÉSENTATION DES CRÉDITS DE PAIEMENT CONCOURANT À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE
(en milliers d’euros)
Numéro et intitulé de l’action
PLF 2015
crédits directs (1)
(y.c. FDC et ADP)
01 - Enseignement en collège
Ventilation des crédits indirects *
au sein du programme
entre programmes
PLF 2015
crédits complets (2)
Variation
(y.c. FDC et ADP)
entre (2) et (1)
11 003 586
+2 132 258
+460 326
13 596 169
+23,6 %
02 - Enseignement général et technologique en
lycée
6 918 489
+1 690 828
+303 901
8 913 217
+28,8 %
03 - Enseignement professionnel sous statut
scolaire
4 212 149
+597 151
+166 643
4 975 942
+18,1 %
+287,4 %
7 240
+19 676
+1 130
28 047
05 - Enseignement post-baccalauréat en lycée
04 - Apprentissage
2 024 759
+342 537
-2 367 296
0
-100 %
06 - Besoins éducatifs particuliers
1 169 529
+134 291
+57 856
1 361 675
+16,4 %
07 - Aide à l’insertion professionnelle
54 405
+2 155
+2 563
59 123
+8,7 %
08 - Information et orientation
305 797
-290 507
-15 290
0
-100 %
09 - Formation continue des adultes et
validation des acquis de l’expérience
118 273
+5 150
123 423
+4,4 %
10 - Formation des personnels enseignants et
d’orientation
542 459
+17 515
559 974
+3,2 %
0
-100 %
-5 749
318
-100 %
11 - Remplacement
1 401 457
-1 401 457
12 - Pilotage, administration et encadrement
pédagogique
3 183 648
-3 177 581
89 202
-49 351
-39 851
0
-100 %
31 030 990
0
-1 413 102
29 617 888
-4,6 %
13 - Personnels en situations diverses
Total
* Les données de ventilation sont alimentées par CHORUS.
(en milliers d’euros)
Ventilation des crédits indirects vers les programmes partenaires bénéficiaires (+)
ou en provenance des programmes partenaires contributeurs (−)
Mission « Direction de l’action du Gouvernement »
333 / Moyens mutualisés des administrations déconcentrées
Mission « Enseignement scolaire »
139 / Enseignement privé du premier et du second degrés
+1 413 102
-5 346
-5 346
-1 025 035
+21 039
140 / Enseignement scolaire public du premier degré
-13 568
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
-1 035 446
230 / Vie de l’élève
+2 940
Mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines »
-5 820
309 / Entretien des bâtiments de l’État
-5 820
Mission « Recherche et enseignement supérieur »
+2 449 302
150 / Formations supérieures et recherche universitaire
+2 449 302
139
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 141
OBSERVATIONS
INTERDÉPENDANCES DU PROGRAMME MIXTE (ÉMETTEUR/RÉCEPTEUR)
Nombre de programmes partenaires (ou liés)
7
Programmes partenaires hors mission
OUI
Programmes partenaires d’autres ministères
OUI
OBJETS ET RÈGLES STRUCTURANT LA VENTILATION
Objet
Clés de ventilation utilisées
Nombre
Observation
52
Unités de répartition retenues
2
ETPT, effectifs d’élèves
Familles de soutien ventilé
3
Rémunérations et frais de déplacement des personnels, crédits d’intervention
ÉVOLUTION DU MODÈLE
Le modèle analytique du programme 141 n’a pas été modifié entre le PLF 2014 et le PLF 2015.
ANALYSE DES ÉCARTS
Action 1
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 2 592 584 K€, soit +23,6 % Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 2 132 258 K€.
- externes au programme pour un montant de 455 590 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 4 736 K€. Ces déversements proviennent des missions « Gestion des
finances publiques et des ressources humaines » et « Direction de l’action du gouvernement » et s’effectuent sur
l’ensemble des actions de politique publique de la MIES, au prorata des crédits inscrits sur ces actions.
Action 2
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 1 994 729 K€, soit +28,8 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 1 690 828 K€.
- externes au programme pour un montant de 300 797 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 3 104 K€ (Cf. supra).
Action 3
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 763 794 K€, soit +18,1 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 597 151 K€.
140
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
ANALYSE DES COÛTS
- externes au programme pour un montant de 164 909 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 1 734 K€ (Cf. supra).
Action 4
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 20 806 K€, soit +287,4 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 19 676 K€.
- externes au programme pour un montant de 1 121 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 9 K€ (Cf. supra).
Action 5
L’action « Post-baccalauréat en lycée » regroupe les crédits consacrés aux enseignements post-baccalauréat assurés
dans les lycées. Ces enseignements sont organisés dans les sections de techniciens supérieurs et dans les classes
préparatoires aux grandes écoles. L’accès à ces filières est de nature sélective et l’admission se fait sur dossier.
Cette action fait l’objet de déversements :
- internes au programme pour un montant de 342 537 K€.
- externes au programme pour un montant de 81 152 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 854 K€ (Cf. supra).
L’intégralité des crédits inscrits ou reventilés sur cette action sont in fine déversés sur le programme « Formations
supérieures et recherche universitaire » de la mission « Recherche et enseignement supérieur ».
Le montant déversé depuis l’action 5 vers la mission « Recherche et enseignement supérieur », soit 2 449 302 K€,
représente 7,6 % des dépenses complètes du programme 141 telles qu’elles s’établissent avant ce dernier
déversement.
Action 6
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 192 147 K€, soit +16,4 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 134 291 K€.
- externes au programme pour un montant de 57 386 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 470 K€ (Cf. supra).
Action 7
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 4 718 K€, soit +8,7 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 2 155 K€.
- externes au programme pour un montant de 2 543 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 20 K€ (Cf. supra).
141
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 141
Action 8
L’action « Information et orientation » regroupe les crédits destinés à l’information et l’orientation des jeunes afin de les
aider à construire des projets scolaires et professionnels en cohérence avec leurs intérêts. Ces activités sont assurées
par les centres d’information et d’orientation, les conseillers d’orientation-psychologues qui travaillent essentiellement
auprès des collégiens, des lycéens, des jeunes en voie d’insertion professionnelle et des étudiants. Par ailleurs, dans
les établissements scolaires, les enseignants participent aux activités d’éducation à l’orientation. Enfin, les tâches
d’accueil, de gestion, de secrétariat et de maintenance du fonds documentaire sont assurées par des personnels
administratifs.
Les crédits sont ventilés au prorata des effectifs d’élèves sur les actions suivantes :
- « Enseignement en collège », « Enseignement général et technologique en lycée », « Enseignement professionnel
sous statut scolaire », « Post-baccalauréat en lycée », « Besoins éducatifs particuliers » et « Aide à l’insertion
professionnelle » pour le programme « Enseignement scolaire public du second degré » ;
- « Enseignement en collège », « Enseignement général et technologique en lycée », « Enseignement professionnel
sous statut scolaire », « Enseignement post-baccalauréat en lycée» et « Dispositifs spécifiques de scolarisation » pour
le programme « Enseignement privé du premier et du second degrés ».
En pourcentage des dépenses complètes de chaque action du programme 141, l’information et l’orientation
représentent 1,2 % de l’action « Enseignement en collège », moins de 1 % des actions « Enseignement général et
technologique», « Enseignement professionnel sous statut scolaire» et « Besoins éducatifs particuliers », 3,5 % de
l’action « Aide à l’insertion professionnelle ».
Le poids de cette action sur les dépenses complètes des actions « Enseignement en collège », « Enseignement
général et technologique en lycée » et « Enseignement professionnel sous statut scolaire » du programme 139 est
inférieur à 1 %.
Action 9
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 5 150 K€, soit +4,4 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 5 107 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 43 K€ (Cf. supra).
Action 10
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 17 515 K€, soit +3,2 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 17 320 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 195 K€ (Cf. supra).
Action 11
L’action « Remplacement » regroupe les moyens ayant pour objet de satisfaire dans les EPLE les besoins de
remplacement à l’année ou en cours d’année correspondant à des postes d’enseignement non pourvus ainsi que les
besoins de suppléance des professeurs temporairement absents.
Le potentiel de suppléance est composé comme suit :
- personnels titulaires et maîtres auxiliaires garantis de réemploi affectés en zone de remplacement et non affectés en
établissement sur des postes à l’année ;
- contractuels recrutés pour la suppléance ;
- heures supplémentaires effectives (HSE) attribuées à des vacataires ou des titulaires.
142
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
Programme n° 141
ANALYSE DES COÛTS
Les moyens de remplacement ont vocation à être utilisés à tous les niveaux d’enseignement du second degré. Aussi,
les crédits de cette action sont ventilés en totalité sur les actions « Enseignement en collège », « Enseignement
général et technologique en lycée », « Enseignement professionnel sous statut scolaire », « Apprentissage »,
« Enseignement post-baccalauréat en lycée » et « Besoins éducatifs particuliers », au prorata des ETPT
d’enseignants.
Le poids du remplacement sur les dépenses complètes du programme 141 représente 4,6 % de l’action
« Enseignement en collège », 4,2 % de l’action « Enseignement général et technologique en lycée », 4,7 % de l’action
« Enseignement professionnel sous statut scolaire », 1,1 % de l’action « Apprentissage » et 5,6 % de l’action « Besoins
éducatifs particuliers».
Action 12
L’action « Pilotage, administration et encadrement pédagogique » comprend les crédits permettant d’assurer
l’ensemble des fonctions d’encadrement relatives tant à l’organisation et au pilotage de l’action pédagogique qu’à la
gestion matérielle et financière.
Ces missions supposent que des responsables garantissent la mise en œuvre de la politique éducative nationale et
encadrent l’ensemble des personnels.
Les chefs d’établissement assurent la direction des établissements (conduite de la politique pédagogique, animation
des ressources humaines) et le développement des relations avec les collectivités territoriales, dans le cadre des
compétences partagées.
En charge de l’encadrement pédagogique sur le territoire académique, les inspecteurs appartenant aux corps des
inspecteurs d’académie - inspecteurs pédagogiques régionaux (IA-IPR) et à celui des inspecteurs de l’éducation
nationale enseignement technique et général (IEN - ET/EG) remplissent trois missions principales. Ils participent au
pilotage pédagogique, veillent à la qualité et à l’efficacité de l’enseignement et participent à la gestion individualisée
des personnels.
Cette action est reventilée de la manière suivante.
Une première distinction est opérée entre les crédits consacrés aux fonctions d’inspection, aux fonctions de direction et
aux fonctions administratives, au prorata des ETPT des catégories de personnel concernées.
Au sein des crédits concourant aux fonctions des personnels d’inspection, une distinction est opérée entre ceux
destinés aux missions d’inspection, qui représentent environ 25 % de leur activité, et ceux consacrés aux missions de
formation, d’animation ou d’expertise. En effet, seules les missions d’inspection sont exercées à la fois dans
l’enseignement public et dans l’enseignement privé.
Les crédits évalués pour les missions d’inspection sont ventilés au prorata des ETPT d’enseignants :
- des actions « Enseignement en collège », « Enseignement général et technologique en lycée », « Enseignement
professionnel sous statut scolaire », « Apprentissage », « Enseignement post-baccalauréat en lycée » et « Besoins
éducatifs particuliers » du programme « Enseignement scolaire public du second degré » ;
- des actions « Enseignement en collège », « Enseignement général et technologique en lycée », « Enseignement
professionnel sous statut scolaire », « Apprentissage », « Enseignement post-baccalauréat en lycée » et
« Dispositifs spécifiques de scolarisation » du programme « Enseignement privé du premier et du second degrés ».
Les crédits évalués pour les autres missions des personnels d’inspection sont ventilés au prorata des ETPT
d’enseignants sur les actions « Enseignement en collège », « Enseignement général et technologique en lycée »,
« Enseignement professionnel sous statut scolaire », « Apprentissage », « Enseignement post-baccalauréat en lycée »
et « Besoins éducatifs particuliers » du programme « Enseignement scolaire public du second degré ».
Les crédits destinés aux missions des personnels de direction sont ventilés au prorata du nombre de personnels de
direction par niveau d’enseignement sur les actions « Enseignement en collège », « Enseignement général et
technologique en lycée », « Enseignement professionnel sous statut scolaire », « Apprentissage », « Enseignement
post-baccalauréat en lycée » et « Besoins éducatifs particuliers » du programme « Enseignement scolaire public du
second degré ».
143
PLF 2015
Enseignement scolaire public du second degré
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 141
Les crédits destinés aux missions des personnels exerçant des fonctions administratives sont ventilés au prorata du
nombre d’établissements et de la dotation moyenne en personnels de ces établissements sur les actions
« Enseignement en collège », « Enseignement général et technologique en lycée », « Enseignement professionnel
sous statut scolaire », « Apprentissage », « Enseignement post-baccalauréat en lycée » et « Besoins éducatifs
particuliers » du programme « Enseignement scolaire public du second degré ».
En pourcentage des dépenses complètes de chaque action du programme 141, le pilotage, l’administration et
l’encadrement pédagogique représentent 9,8 % de l’action « Enseignement en collège », 13,8 % de l’action
« Enseignement général et technologique en lycée », 6,5 % de l’action « Enseignement professionnel sous statut
scolaire » et 3,5 % de l’action « Besoins éducatifs particuliers ».
Le poids de cette action sur les dépenses complètes des actions du programme 139 est inférieur à 1 %.
Action 13
L’action « Personnels en situations diverses » concerne les personnels enseignants titulaires du 2nd degré qui, pour
divers motifs d’ordre individuel ou fonctionnel, quittent leurs fonctions pour exercer temporairement, parallèlement ou
définitivement de nouvelles activités au sein du système scolaire. Ces personnels peuvent se trouver dans plusieurs
situations : affectation sur un emploi de réadaptation, partenariats divers auprès d’organismes en relation avec
l’enseignement ou décharges d’activité et autorisations spéciales d’absence permettant l’exercice d’un mandat
syndical.
L’intégralité des crédits de cette action est ventilée sur les actions de politique publique, hormis la formation, des
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré », « Enseignement scolaire public du second degré »,
ainsi que sur les actions « vie scolaire et éducation à la responsabilité » et « santé scolaire » du programme « Vie de
l’élève », au prorata des effectifs d’ETPT inscrits sur ces actions.
Le poids des personnels en situations diverses représente moins de 1 % des dépenses complètes des actions
concernées par ce déversement (cf. supra).
PROGRAMME 230
Vie de l’élève
PROGRAMME 230
VIE DE L’ÉLÈVE
MINISTRE CONCERNÉ : NAJAT VALLAUD-BELKACEM, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Présentation stratégique du projet annuel de performances
146
Objectifs et indicateurs de performance
150
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
160
Justification au premier euro
164
Analyse des coûts du programme et des actions
190
146
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Florence ROBINE
Directrice générale de l’enseignement scolaire
Responsable du programme n° 230 : Vie de l’élève
Lieu d’acquisition de savoirs, l’école constitue aussi un espace de socialisation et de transmission de valeurs,
d’apprentissage de la responsabilité et de la citoyenneté. Ces différentes dimensions font partie intégrante de la
politique éducative, dont l’objectif principal est de contribuer à la réussite de tous les élèves, en veillant à offrir à tous
les mêmes chances de réussite et en favorisant leur épanouissement. L’école doit contribuer à réduire les inégalités
sociales et territoriales, dès le plus jeune âge des élèves, en accompagnant les plus en difficulté vers la réussite.
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République a
fixé le cadre et les priorités de cette action. Son rapport annexé indique les moyens supplémentaires nécessaires à sa
mise en œuvre sur la durée du quinquennat. Ces moyens concernent, pour le présent programme, des personnels
d’éducation, sociaux et de santé, pour la vie scolaire et l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Le
second programme des investissements d’avenir (PIA 2) a par ailleurs prévu, dans la loi de finances pour 2014,
l’ouverture de nouvelles places en internat, conjointement avec les collectivités territoriales concernées, pour favoriser
la réussite scolaire d’élèves socialement défavorisés.
Dans le cadre de la mise en œuvre des nouveaux rythmes scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires sur
l’ensemble du territoire national à la rentrée 2014, les projets éducatifs territoriaux permettent d’organiser la
complémentarité des temps scolaires et périscolaires avec les collectivités et les associations compétentes. Ils
assurent la qualité de la prise en charge des enfants sur l’ensemble de la semaine.
Le programme « Vie de l’élève » et les objectifs qui y sont associés présentent les actions et moyens qui contribuent,
en complément des enseignements, à la réussite scolaire des élèves, et les dispositifs mis en œuvre pour assurer les
conditions de scolarisation les plus satisfaisantes, en particulier pour ceux qui rencontrent des difficultés spécifiques.
Le plan de refondation de l’éducation prioritaire, dont la mise en œuvre est engagée à partir de la rentrée scolaire 2014
dans 102 réseaux préfigurateurs (REP+, réseaux d'éducation prioritaire renforcés) sera pleinement déployé à la
rentrée scolaire 2015.
Les personnels d’éducation, sociaux et de santé sont particulièrement impliqués dans la réalisation des objectifs de ce
programme, ainsi que les enseignants avec lesquels ils travaillent. L’ensemble de la communauté éducative dans les
écoles et les établissements participe de la responsabilité d’éduquer que l’école partage avec les parents des élèves.
Des acteurs externes au système éducatif concourent aussi à la réalisation des actions de ce programme, dans le
cadre de partenariats. La politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves est en effet menée en cohérence
avec les autres volets de l’action gouvernementale, tels que la politique de santé publique, les politiques sociales et
familiales et la politique de la ville.
La complémentarité et la cohérence des actions pédagogiques et éducatives contribuent au bien-être des élèves et à
la qualité du climat scolaire. Des actions de formation continue pluri-professionnelles sont développées pour favoriser
une approche de l’élève dans sa globalité. La qualité de vie scolaire des élèves en situation de handicap est améliorée
par la promotion d’une école plus inclusive. La formation initiale et continue des nouveaux professeurs comporte, à
partir de la rentrée 2014, une formation à la scolarisation de ces élèves. Le nouveau statut d’accompagnant des élèves
en situation de handicap (AESH), créé par l’article 124 de la loi de finances initiale pour 2014 et mis en place par les
textes pris pour son application, permet une véritable reconnaissance des compétences de ces personnels, avec des
garanties professionnelles sur le long terme.
147
PLF 2015
Vie de l’élève
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 230
La vie scolaire, qui englobe la vie des élèves dans et en dehors de la classe, crée les conditions d’un climat propice à
l’enseignement. Dans les écoles, elle est prise en charge par l’équipe des maîtres animée par le directeur. Dans les
collèges et les lycées, l’ensemble des personnels doit porter une politique éducative autour de l’éducation à la
citoyenneté. Elle se construit dans un cadre où l’exigence de respect est partagée par tous les élèves et par les
membres de la communauté éducative : respect des élèves et de tous les personnels, respect des lois et respect du
règlement intérieur de l’établissement. La présentation et l’explicitation de la règle ne peuvent être détachées de
l’action pédagogique et participent à la mise en œuvre d’une politique de prévention impliquant les personnels, les
élèves et les parents. La Charte de la laïcité, visible dès la rentrée 2013 dans les écoles et les établissements, et les
nouveaux programmes d’enseignement moral et civique, qui entreront en vigueur à la rentrée 2015, doivent permettre
de transmettre les valeurs de la République et de lutter contre toutes les violences et toutes les discriminations.
Les infractions à la règle doivent être sanctionnées dans le respect des principes généraux du droit, qui sont une
garantie d’équité, et en privilégiant les mesures réellement éducatives, conformément aux dispositions du décret du 22
mai 2014 relatif aux procédures disciplinaires dans les établissements d’enseignement du second degré. Les autorités
académiques sont invitées à accompagner les établissements dans leur mise en œuvre. Il convient d’encourager la
persévérance scolaire et de trouver des solutions pour éviter la déscolarisation d’élèves avant l’obtention d’une
qualification. L’alliance avec les parents, dans la poursuite d’un travail de coéducation, constitue la condition première
pour prévenir l’absentéisme.
Améliorer le climat scolaire est une action majeure pour refonder une école sereine et citoyenne. La mission
ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre la violence, au sein de la direction générale de
l’enseignement scolaire, soutient la réflexion et l’action des équipes académiques pluri-professionnelles et des équipes
d’établissements par les outils qu’elle diffuse et les actions de formation qu’elle met en place. Elle contribue à mieux
détecter et traiter les situations de harcèlement entre élèves, qui interviennent souvent par l’utilisation des médias
numériques, en particulier les réseaux sociaux.
Enfin, l’engagement et la prise de responsabilité des élèves doivent être encouragés : au lycée, par la promotion des
conseils des délégués pour la vie lycéenne et des maisons des lycéens, en s’appuyant sur le dispositif des semaines
de l’engagement lycéen, et au collège, par l’expérimentation de conseils de la vie collégienne.
Textes législatifs et réglementaires
Code de l’éducation (livre V principalement)
-
Loi n° 98-657 du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions ;
Loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique ;
Loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale ;
Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées ;
Loi n° 2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école ;
Loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l’égalité des chances ;
Loi n° 2007-297 du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance ;
Loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance ;
Loi n° 2013-108 du 31 janvier 2013 abrogeant des dispositions de la loi n° 2010-108 du 28 septembre 2010 relative à
l’absentéisme scolaire ;
Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République ;
Loi de finances du 28 décembre 2013, article 124 (dispositions spécifiques relatives aux accompagnants des élèves
en situation de handicap) ;
Décret n° 2010-99 du 27 janvier 2010 sur l’organisation et le fonctionnement des EPLE, codifié aux articles R. 42142 et suivants du code de l’éducation ;
Décret n° 2013-77 du 24 janvier 2013 relatif à l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles ;
Décret n° 2014-457 du 7 mai 2014 portant autorisation d’expérimentations relatives à l’organisation des rythmes
scolaires dans les écoles maternelles et élémentaires ;
Décret n° 2014-522 du 22 mai 2014 relatif aux procédures disciplinaires dans les établissements du second degré ;
148
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
- Décret n° 2014-724 du 27 juin 2014 relatif aux conditions de recrutement et d’emploi des accompagnants des élèves
en situation de handicap et arrêtés du 27 juin 2014 ;
- Circulaire n° 2013-100 du 13 août 2013 relative à la prévention et à la lutte contre le harcèlement à l’école ;
- Circulaire n° 2013-142 du 15 octobre 2013 relative au renforcement de la coopération entre les parents et l’école
dans les territoires ;
- Circulaire n° 2013-187 du 26 novembre 2013 relative à la prévention et au traitement de la cyber-violence entre
élèves ;
- Circulaire n° 2014-037 du 28 mars 2014 relative au schéma académique et au pilotage des dispositifs relais : ateliers,
classes et internats ;
- Circulaire n° 2014-059 du 27 mai 2014 relative à l’application de la règle, aux mesures de prévention et aux
sanctions ;
- Circulaire n° 2014-083 du 8 juillet 2014 relative aux conditions de recrutement et d’emploi des accompagnants des
élèves en situation de handicap ;
- Circulaire n° 2014-092 du 16 juillet 2014 relative à la vie lycéenne.
Environnement (partenaires / co-financeurs)
- Autres départements ministériels ;
- Collectivités territoriales ;
- Associations.
Acteurs et pilotage du programme
Ce programme est placé sous la responsabilité de la directrice générale de l’enseignement scolaire. Sa mise en œuvre
est fortement déconcentrée au niveau académique, sous l’autorité des recteurs, qui peuvent en confier certains
segments aux directeurs académiques des services de l’éducation nationale (DASEN).
Cette déconcentration conduit à la fixation d’objectifs académiques.
La répartition des moyens entre les académies est établie sur critères : effectifs d’élèves – dont élèves en ÉCLAIR
(« Écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite ») et RRS (« Réseaux de réussite scolaire »),
REP+ et REP (« Réseaux d'éducation prioritaire ») à compter de la rentrée 2015 (102 réseaux préfigurateurs REP+
dès la rentrée 2014), nombre et nature des établissements – dont internats de la réussite et internats-relais. Elle
s’accompagne de la définition d’un budget opérationnel de programme (BOP) par académie constitué d’unités
opérationnelles au niveau académique ou départemental.
Au sein de chaque académie, les établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) constituent un échelon
important de mise en œuvre de ce programme.
Contexte
Evolution des effectifs des personnels d’éducation et de santé
Les personnels d'éducation (personnes physiques) :
20072008
20082009
20092010
20102011
20112012
20122013
20132014
Conseillers principaux d'éducation
12 065
11 819
11 550
11 381
11 265
11 266
11 337
Assistants d'éducation (hors AVS-I)
61 393
67 538
68 949
68 321
68 821
73 625
71 909
4 835
1 943
375
51
66
55
52
78 293
81 300
80 874
79 753
80 152
84 946
83 298
Maîtres d'internat-surveillants d'externat
TOTAL
Source : MENESR-DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine et DOM, avec Mayotte depuis 2011-2012.
Titulaires des corps concernés (hors contractuels et personnels faisant fonction) au mois de janvier.
149
PLF 2015
Vie de l’élève
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 230
Les personnels de santé (personnes physiques) :
2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014
Médecins
1 292
1 267
1 242
1 201
1 133
1 113
1 120
Personnels infirmiers
6 622
6 874
7 148
7 396
7 335
7 462
7457
Source : MENESR-DEPP.
Champ : enseignement public. France métropolitaine et DOM, avec Mayotte depuis 2011-2012.
Titulaires des corps concernés (hors contractuels et personnels rémunérés à la vacation) au mois de janvier.
RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIF 1
Faire respecter l’école, améliorer le climat scolaire et favoriser l’apprentissage de la
responsabilité
INDICATEUR 1.1
Taux d’absentéisme des élèves
INDICATEUR 1.2
Proportion d’actes de violence grave signalés et de multi-victimations déclarées
INDICATEUR 1.3
Taux de participation des lycéens aux élections des "Conseils des délégués pour la vie
lycéenne" (CVL)
OBJECTIF 2
Promouvoir la santé des élèves et contribuer à améliorer leur qualité de vie
INDICATEUR 2.1
Proportion d’élèves ayant bénéficié du bilan de santé dans leur 6ème année
INDICATEUR 2.2
Qualité de vie perçue des élèves de troisième
INDICATEUR 2.3
Taux de couverture des prescriptions des commissions des droits et de l’autonomie des
personnes handicapées pour la scolarisation des élèves en situation de handicap
INDICATEUR 2.4
Pourcentage de postes spécialisés occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de
spécialisation
150
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE
Le programme 230 connaît peu d’évolution dans sa maquette de performance en 2015.
Au PAP 2014, le programme 230 comptait 2 objectifs et 6 indicateurs.
Au PAP 2015, il compte 2 objectifs et 7 indicateurs.
Il s’enrichit en effet d’un indicateur à l’objectif 2 : « Promouvoir la santé des élèves et contribuer à améliorer leur qualité
de vie ». Ce nouvel indicateur 230.2.4 intitulé « Pourcentage de postes spécialisés en CLIS ou en ULIS occupés par
des enseignants spécialisés ou en cours de spécialisation », résulte de la fusion de deux indicateurs issus du PAP
2014 du programme 140 (140.2.1) et du programme 141 (141.3.2).
Ce nouvel indicateur vise à mesurer l’évolution de la qualité de la prise en charge des élèves en situation de handicap
scolarisés dans un dispositif collectif : classe d’inclusion scolaire (CLIS) dans le premier degré et unité locale
d’inclusion scolaire (ULIS) dans le second degré.
Il est placé après l’indicateur 2.3 « Taux de couverture des prescriptions des commissions des droits et de l’autonomie
des personnes handicapées pour la scolarisation des élèves en situation de handicap », qui permet d’apprécier les
conditions de prise en charge des élèves scolarisés en classe ordinaire, pour lesquels les commissions des droits et de
l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) ont prescrit une aide humaine et/ou la mise à disposition de
matériels pédagogiques adaptés.
OBJECTIF n° 1 : Faire respecter l’école, améliorer le climat scolaire et favoriser l’apprentissage de la
responsabilité
L’école doit accomplir sa mission dans un climat de sérénité, favorable aux apprentissages des élèves. Il s’agit de
promouvoir et soutenir chez les élèves des comportements responsables et de les préparer à devenir des citoyens
responsables et autonomes.
L’objectif 1 « Faire respecter l’école, améliorer le climat scolaire et favoriser l’apprentissage de la responsabilité »
mesure l’implication de l’institution scolaire pour :
- assurer et faire respecter le caractère obligatoire de l’instruction ;
- assurer la sécurité à l’école, au collège et au lycée, en luttant contre toute violence ;
- créer les conditions d’un climat scolaire serein. La prévention ou la réduction des tensions, entre adultes et élèves
ou entre élèves, ainsi que la promotion des initiatives et des responsabilités des élèves y contribuent.
L’implication de l’ensemble de la communauté éducative est nécessaire pour atteindre cet objectif, dans une relation
de coéducation avec les parents et avec l’appui des partenaires de l’école.
Les deux premiers indicateurs permettent de mesurer l’évolution de signaux d’alerte particulièrement significatifs :
l’absentéisme et les phénomènes de violence. Les « actes de violence graves signalés » sont issus de l’enquête SIVIS,
qui recueille les déclarations des chefs d’établissement, tandis que les « multi-victimations déclarées » proviennent des
enquêtes de climat scolaire et de victimation réalisées tous les deux ans auprès des collégiens. Une enquête similaire
auprès des lycéens est en cours d’élaboration. Les enquêtes de victimation révèlent des violences encore trop souvent
méconnues par les adultes.
L'indicateur relatif à la participation des lycéens aux élections des conseils des délégués pour la vie lycéenne mesure
leur implication pour assurer une représentation lycéenne démocratique dans leur établissement scolaire, au niveau
151
PLF 2015
Vie de l’élève
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 230
académique et au niveau national. L’indicateur indique aussi la mobilisation encore inégale des établissements pour
prendre en compte cette dimension de la vie scolaire et citoyenne.
Les instances de représentation et d’expression, tels les délégués de classe ou encore les instances lycéennes et les
conseils de vie collégienne expérimentés dans plusieurs académies, favorisent l’acquisition de valeurs civiques pour
permettre aux élèves de devenir des acteurs responsables de notre démocratie.
INDICATEUR 1.1 : Taux d’absentéisme des élèves
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
a) au collège
%
2,7
2,8
2,2
2,6
2,3
2
b) au lycée d’enseignement général et
technologique
%
5,7
6,4
5,3
5,8
5,3
5
c) au lycée professionnel
%
15
14,8
14,5
14,5
14,2
13,5
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement public, France métropolitaine.
Mode de calcul
A partir d’une enquête mensuelle auprès d’un échantillon représentatif des établissements publics du second degré, est calculée la « proportion
d’élèves ayant un nombre d’absences non justifiées égal ou supérieur à quatre demi-journées au mois de janvier ». Le choix du mois de janvier pour
mesurer l’ampleur du phénomène et son évolution résulte de l’absence de vacances scolaires et de sa représentativité de la majorité des mois de
l’année scolaire.
Pour les collèges : moyenne pondérée du nombre d’élèves absents à partir de quatre demi-journées non justifiées au cours du mois de janvier dans les
collèges de l’échantillon ayant répondu à l’enquête, rapportée aux effectifs de ces collèges issus de l’application « SCOLARITE » (x 100).
Les sous-indicateurs sont calculés de façon analogue pour les LEGT* et les LP*.
Il s'agit de moyennes dont le niveau et l'évolution doivent être interprétés en tenant compte du fait que les établissements sont très inégalement
touchés par l'absentéisme.
*LEGT : lycées d’enseignement général et technologiques.
*LP : lycées professionnels.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Pour le collège, la prévision initiale pour 2014 du taux d’absentéisme en janvier (2,2 %) est revue à la hausse (2,6 %),
compte tenu de la réalisation de 2013 (2,8 %), proche de celle de 2012. La baisse de 0,5 % observée entre les années
2010 et 2011 et l’année 2012 ne s’est pas poursuivie. En conséquence la prévision pour 2015 est révisée de 2 % à
2,3 % et la cible 2017 fixée à 2 %.
Pour le lycée général et technologique, la prévision initiale pour 2014 (5,3 %) est également revue à la hausse (5,8 %),
compte tenu de la réalisation de 2013 (6,4 %), en hausse par rapport à 2012 (5,7 %) et 2011 (6,1 %). La prévision pour
2015 est révisée de 5 % à 5,3 % et la cible 2017 fixée à 5 %.
Pour le lycée professionnel, la prévision pour 2014 est maintenue à 14,5 %, la réalisation de 2013 (14,8 %) confirmant
la baisse enregistrée en 2011 et 2012 par rapport aux années précédentes (20,5 % en 2009 et 20 % en 2010). La
prévision pour 2015 est maintenue à 14,2 % et la cible 2017 fixée à 13,5 %.
Afin de prévenir les situations d’absentéisme et d’y remédier efficacement, l’accompagnement des familles par le
personnel d’éducation référent, en lien avec les acteurs du soutien à la parentalité, de l’accompagnement et de
l’écoute des jeunes concernés, constitue un levier essentiel mobilisé dans un esprit de dialogue. Dans les collèges et
les lycées, les modalités de mise en œuvre du sursis, en cas de manquement au règlement intérieur, ont été précisées
pour favoriser le recours à ce levier qui relève d’une démarche éducative et bienveillante.
152
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
L’abandon scolaire est un facteur important d’exclusion sociale et professionnelle. Les élèves dont les absences non
justifiées traduisent un fort désinvestissement scolaire doivent être davantage accompagnés et soutenus au sein de
leur établissement. Favoriser la persévérance scolaire des élèves requiert de construire un rapport positif à l’école et
dans l’acquisition des savoirs et compétences de base. La rénovation pédagogique et le renforcement des partenariats
sont particulièrement mobilisés, notamment dans le cadre des dispositifs relais, l’offre des classes et des ateliers relais
étant complétée par celle d’internats relais.
Les référents « décrochage scolaire », nommés depuis la rentrée 2013 dans les établissements du second degré à fort
taux d’absentéisme et de décrochage, travaillent en étroite liaison avec les réseaux FOQUALE (Formation qualification
emploi) mis en place dans chaque académie. Les réseaux FOQUALE s’intègrent dans le travail partenarial constitué
autour des plates-formes de suivi et d’appui aux décrocheurs (PSAD), en complémentarité avec les autres acteurs sur
trois champs : la prévention, l’intervention et la remédiation.
Les objectifs gouvernementaux de réduction du décrochage visent à accroître les solutions proposées aux
décrocheurs, notamment la reprise de formation selon des modalités adaptées ; l’objectif fixé pour l’année 2014 est de
proposer un retour en formation à 25 000 jeunes décrocheurs.
INDICATEUR 1.2 : Proportion d’actes de violence grave signalés et de multi-victimations déclarées
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
12
1.2.1 - Actes de violences graves
a) au collège (pour 1 000 élèves)
‰
15
15,3
13
14,5
14
b) au LEGT (pour 1 000 élèves)
‰
5,5
5,6
4,5
5,3
5
4
c) au LP (pour 1 000 élèves)
‰
19,6
24
17,5
22
20
17
a) ensemble des collégiens
%
6,3
6,9
5,8
6,9
5,8
5
b) garçons
%
8,1
8,2
7,5
8,2
7
6
c) filles
%
4,4
5,8
4
5,8
4,5
3,5
1.2.2 - Multi-victimations déclarées
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Mode de calcul :
Actes de violence graves signalés : enquête SIVIS.
Champ : enseignement public, France métropolitaine et DOM.
L’enquête SIVIS (système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire) est réalisée, depuis 2010-2011, auprès d’un échantillon représentatif
d’environ 6 300 établissements du second degré et de près de 1 000 circonscriptions du premier degré (950 EPLE et 200 circonscriptions
antérieurement). Elle a été étendue à la rentrée 2012 à l’enseignement privé mais le faible taux de réponse (40 %) des 300 établissements interrogés
n’a pas permis d’intégrer ces données dans les résultats. La réalisation de 2013 correspond à l’année scolaire 2012-2013.
La nomenclature des actes signalés a été enrichie à la rentrée 2010 avec la prise en compte de la consommation d’alcool et des suicides et tentatives
de suicide, puis à la rentrée 2011 par les situations de harcèlement. Les critères d’appréciation pour l’enregistrement d’un acte donné dans
l’application web, notamment pour les violences entre élèves, limitées aux actes les plus graves, sont précisément définis au regard des circonstances
et des conséquences de l’acte (motivation à caractère discriminatoire, situation de harcèlement, etc.). Ils permettent de limiter la part de subjectivité
des responsables d’établissement, qui ne peut être totalement écartée. Par l’atteinte grave qu’ils représentent pour l’institution scolaire, tous les
incidents impliquant un personnel de l’établissement sont retenus.
Multi-victimations déclarées : enquête nationale de victimation auprès de collégiens tous les deux ans.
Champ : en 2011, enseignement public, France métropolitaine ; à partir de 2013, enseignement public et privé, France métropolitaine et DOM.
Cette enquête complète les données recueillies depuis 2007 par l’enquête SIVIS, en interrogeant les élèves sur le climat scolaire et les atteintes aux
biens ou à la personne dont ils ont pu souffrir. En 2011, elle a été menée par la DEPP auprès de 18 000 collégiens, répartis dans un échantillon
représentatif de 300 collèges publics (France métropolitaine). En 2013, l’échantillon a été porté à 360 collèges publics et privés, outre-mer compris,
touchant ainsi 20 000 collégiens (60 par établissement et 15 par niveau) ; le taux de réponse est de 79 %.
L’indicateur de multi-victimation permet de repérer les élèves dans une situation de cumul de violences physiques et verbales, qui peut être assimilée à
du harcèlement. Cette situation correspond à la proportion d’élèves qui cumulent 5 faits de violence sur les 9 retenus dans cet indicateur synthétique
(5 faits de violences psychologiques et 4 faits de violences physiques).
L’enquête de victimation auprès d’un échantillon représentatif des collégiens n’intervenant que tous les deux ans, les réalisations de 2013 et 2014 sont
issues de l’enquête réalisée au printemps de 2013.
LEGT : lycées d’enseignement général et technologiques.
LP : lycées professionnels.
PLF 2015
153
Vie de l’élève
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 230
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Actes de violence graves signalés :
L’augmentation des signalements d’actes de violence graves s’est poursuivie en 2013, de façon modérée au collège,
plus importante au lycée professionnel, avec un taux ayant atteint 24 ‰ ; la situation au lycée d’enseignement général
et technologique est stable par rapport à 2012 mais à un niveau plus élevé qu’en 2011 (4,6 ‰). Les prévisions initiales
pour 2014 sont ainsi actualisées : de 13 ‰ à 14,5 ‰ au collège, de 4,5 ‰ à 5,3 ‰ au lycée d’enseignement général et
technologique (LEGT), de 17,5 ‰ à 22 ‰ au lycée professionnel (LP). Les prévisions pour 2015 sont également
revues et les cibles 2017 fixées à 12 ‰ au collège, 4 ‰ au LEGT et 17 ‰ au LP.
La progression continue des actes signalés par les chefs d’établissement depuis 2010 confirme la nécessité d’une
présence accrue des adultes dans les EPLE qui connaissent des problèmes fréquents de violence grave. Le
recrutement dès la rentrée 2012 de 100 conseillers principaux d’éducation (CPE), 2 000 assistants d’éducation (AED)
et 500 assistants de prévention et de sécurité (APS) a été poursuivi à la rentrée 2014 avec 159 emplois de CPE et
100 personnels sociaux et de santé.
La gestion des situations de crise et leur prévention mobilisent les équipes mobiles de sécurité, en appui des équipes
des établissements concernés qui doivent aussi travailler à l’amélioration du climat scolaire pour obtenir des résultats
de long terme. La mission ministérielle chargée de la prévention des violences en milieu scolaire, au sein de la
DGESCO, poursuit son accompagnement des équipes académiques pluri-professionnelles dédiées au climat scolaire
et ses actions de formation auprès du réseau de formateurs créé pour intervenir en académie, dans les écoles et les
établissements. Des ressources sont mises en ligne sur le site Eduscol, en particulier deux guides « Agir sur le climat
scolaire à l’école primaire » et « Agir sur le climat scolaire au collège et au lycée », qui proposent aux équipes
éducatives un ensemble de pistes de réflexion et d’action autour d’axes identifiés par la recherche.
Multi-victimations déclarées :
Les prévisions initiales de 2014 des trois sous-indicateurs, créés au PAP 2014, ont été établies à partir des résultats
de l’enquête de victimation auprès des collégiens du printemps 2011, les résultats de l’enquête réalisée au printemps
2013 ne pouvant être connus que fin 2013. Les prévisions actualisées pour 2014 correspondent aux valeurs de
réalisation de 2013, l’enquête intervenant tous les deux ans. Les prévisions 2015 et les cibles 2017 correspondent aux
deux enquêtes suivantes, qui seront réalisées ces mêmes années.
L’augmentation des multi-victimations déclarées par les collégiens peut être en partie induite par la mise en lumière
accrue du phénomène du harcèlement. Elle concorde cependant avec l’absence de baisse des actes de violence grave
signalés par les principaux de collège en 2013. La lutte contre le harcèlement reste un impératif majeur. Des
campagnes de communication du ministère ont sensibilisé les équipes éducatives et les parents à ce sujet.
La campagne, lancée dès la rentrée 2013-2014, a permis d’engager les écoles et les établissements à élaborer un
programme d’actions, en mettant à leur disposition des ressources pédagogiques, dont un guide de prévention de la
cyber-violence entre élèves. Un programme de formation des formateurs se déroulant sur trois ans permettra qu’à
terme 500 personnes partagent une culture commune de prévention, ce qui favorisera la coordination de l’action
d’équipes académiques interprofessionnelles.
Une meilleure implication des élèves doit être recherchée, par la valorisation des expériences de médiation entre
élèves, en s’appuyant sur la charte de la médiation par les pairs, disponible sur le site Eduscol, et par la mobilisation
de leurs instances de représentation, dans les établissements comme aux niveaux académique et national. Les élus
lycéens au conseil national de la vie lycéenne sont associés aux réflexions sur un projet d’enquête de victimation en
lycée.
Enfin, les possibilités de recours pour les signalements d’élèves victimes étant élargies, l’institution scolaire peut être
davantage alertée, notamment par les parents, avec la mise en place d’une plateforme téléphonique d’appel dans
chaque académie et d’un numéro vert national « Stop harcèlement », géré par l’ecole des parents et des éducateurs
d’Ile-de-France, qui permet la transmission sécurisée des signalements aux référents académiques et départementaux.
Un numéro vert spécifique « cyber-harcèlement » est géré par l’association E-enfance.
154
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
INDICATEUR 1.3 : Taux de participation des lycéens aux élections des "Conseils des délégués pour la vie
lycéenne" (CVL)
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
a) en LEGT
%
39,7
38,6
45
41,5
43
48
b) en LP
%
48
46,5
53
50,5
52
56
c) Ensemble
%
41,3
40,1
47
43
45
50
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine et DOM hors Mayotte.
Mode de calcul
Numérateur = nombre de lycéens votant dans l'ensemble des établissements publics pour chacune des catégories (LEGT*, LP*).
Dénominateur = nombre de lycéens inscrits sur les listes électorales de l'ensemble des établissements publics pour chacune des 2 catégories : LEGT*,
LP* (les lycées polyvalents sont comptabilisés avec les LEGT*).
Cet indicateur est établi à partir d'informations remontant directement des établissements, par l’intermédiaire d’un formulaire informatique mis en ligne
sur le site de la vie lycéenne.
Les élections aux conseils des délégués pour la vie lycéenne sont organisées tous les ans depuis la rentrée 2010 (tous les deux ans auparavant). La
comparaison des taux de participation permet normalement de donner une indication de la vigueur de la vie lycéenne dans les établissements et de
l'intérêt que les lycéens portent à cette instance de représentation. Cependant le taux de participation aux élections des CVL devrait être plus élevé les
années de renouvellement de l’ensemble des instances (conseils académiques et conseil national de la vie lycéenne), comme en 2012 et
probablement en 2014.
*LEGT : lycées d’enseignement général et technologiques.
*LP : lycées professionnels.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les prévisions initiales de 2014 sont révisées, à 43 % pour le taux global de participation, car l’évolution constatée, de
38,2 % en 2011 à 40,1 % en 2013, reste en deçà de la progression attendue. L’année 2014 devrait cependant
enregistrer une progression supérieure à celle de 2012 (41,3 %), dernière année de renouvellement de l’ensemble des
instances (CVL, conseils académiques de la vie lycéenne et conseil national de la vie lycéenne). Les prévisions pour
2015 et les cibles 2017 tiennent compte de ce rythme de progression, qui dépend pour partie de la mobilisation des
proviseurs et des équipes éducatives pour faire vivre la représentation lycéenne dans l’établissement scolaire.
Les dispositifs destinés à favoriser la vie lycéenne et à promouvoir la démocratie lycéenne doivent être confortés, en
particulier lors des semaines de l’engagement lycéen qui, en 2013, ont précédé l’organisation des élections aux
conseils des délégués pour la vie lycéenne. Ces semaines visent notamment à sensibiliser l’ensemble des lycéens au
moins une heure dans toutes les classes. La dynamique engagée en vue d’un acte II de la vie lycéenne est poursuivie.
OBJECTIF n° 2 : Promouvoir la santé des élèves et contribuer à améliorer leur qualité de vie
Dans le domaine de la santé et de la qualité de vie, l’école n’est pas seule à agir, mais elle est la seule institution qui
connaît et touche chaque génération dans sa quasi-totalité. Son rôle est d’autant plus important que les
problématiques de santé sont souvent révélatrices des inégalités entre élèves, en particulier pour les familles les plus
démunies. L’objectif est de contribuer à mettre en place les conditions d’une bonne entrée dans la scolarité pour tous
les élèves et à développer une éducation aux comportements responsables tout au long de cette scolarité.
Le parcours éducatif en santé, défini dans la loi pour la refondation de l’école de la République, comporte le suivi de la
santé des élèves et l’éducation à la santé tout au long du cursus scolaire. Dans ce cadre, les équipes éducatives
veillent à intégrer notamment la prévention des conduites addictives dans les projets d’école et d’établissement, en
prenant appui sur les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC). Une information aux parents est faite
sur les actions prévues au cours de l’année scolaire, si possible au moment de la rentrée.
155
PLF 2015
Vie de l’élève
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 230
La promotion de la santé des élèves vise aussi la promotion de leur bien-être à l’école afin d’améliorer leur qualité de
vie. Cet objectif est particulièrement nécessaire pour les élèves en situation de handicap.
L’action spécifique des personnels de santé de l’éducation nationale, médecins et infirmiers, selon leurs
responsabilités propres, vient en complémentarité de celle des personnels enseignants et d’éducation, qu’il s’agisse de
détecter des troubles préjudiciables aux apprentissages ou de développer une éducation à la santé permettant à
l’élève d’être acteur de sa propre santé.
Le premier indicateur est le taux de réalisation des bilans de santé de la 6e année. Ce bilan, effectué par les médecins
et les personnels infirmiers de l’éducation nationale, permet de repérer précocement les troubles de la santé, et en
particulier les troubles des apprentissages, susceptibles d’entraver le déroulement d’une bonne scolarité. Les familles
sont aussitôt informées des constatations médicales dont il est nécessaire qu’elles aient connaissance pour la
préservation de la santé de leurs enfants.
La réalisation de ces bilans de santé de la 6e année est particulièrement nécessaire pour les élèves des écoles du
programme « ÉCLAIR » (« Écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite »), qui constitueront les
réseaux REP+ (réseaux d’éducation prioritaire renforcés) à partir de la rentrée scolaire 2015. Aussi, un sous-indicateur
particulier permet-il de mesurer la progression, plus rapide, visée sur ce périmètre, jusqu’à atteindre une couverture
totale pour ces élèves.
Le deuxième indicateur mesure la qualité de vie perçue des élèves de classes de troisième, à partir de plusieurs sousindicateurs. Le premier reflète un niveau global de satisfaction de vie. L’OCDE a choisi cet indicateur parmi les onze
critères retenus pour calculer son indice « Vivre mieux », qui mesure et compare les conditions de vie dans ses trentequatre États membres. Les autres sont plus directement liés à l’école : goût pour l’école, perception des exigences
scolaires et perception de brimades. Une mesure comparative entre élèves valides et élèves handicapés est présentée
sur la satisfaction globale de vie et les brimades déclarées.
Le troisième indicateur permet d'apprécier les conditions de prise en charge des élèves en situation de handicap
scolarisés, en matière d’aide humaine (individuelle ou mutualisée) et de mise à disposition de matériels pédagogiques
adaptés. Il concerne les élèves pour lesquels les commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapés
(CDAPH) se sont prononcées en faveur d’un tel accompagnement. Les sous-indicateurs mesurent les taux de
couverture des notifications reçues des CDAPH dans ces deux domaines. Les nombres de notifications reçues à la
date de calcul des taux sont précisés pour information, afin d’apprécier l’effort de l’institution scolaire pour améliorer la
couverture des notifications dont la progression reste soutenue.
Le quatrième indicateur mesure, en classes d’inclusion scolaire (CLIS) et en unités localisées pour l’inclusion scolaire
(ULIS), le pourcentage de postes spécialisés occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de spécialisation.
Le nombre de ces dispositifs collectifs continuant d’augmenter, notamment les ULIS en lycée professionnel, davantage
d’enseignants doivent acquérir la formation spécialisée nécessaire et détenir le certificat d’aptitude professionnelle
pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap (CAPASH) ou le certificat complémentaire pour les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de
handicap (2CA-SH).
INDICATEUR 2.1 : Proportion d’élèves ayant bénéficié du bilan de santé dans leur 6ème année
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
a) ensemble des élèves
%
79,8*
79,3
86
83
86
90
b) élèves des écoles du programme
ECLAIR
%
83,4*
80*
95
85
90
100
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DGESCO.
Champ : enseignements public et privé, France métropolitaine et DOM.
Mode de calcul
2017
Cible
156
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Les taux de réalisation de 2012 sont calculés hors Mayotte, ainsi que le taux de 2013 du sous-indicateur « élèves des écoles du programme
ÉCLAIR* ». Le taux de réalisation 2013 inclut Mayotte, d’où l’actualisation de la valeur par rapport au RAP 2013.
Cet indicateur, issu d'enquêtes spécifiques auprès des académies, est établi en rapportant le nombre d'élèves ayant bénéficié d’un bilan de santé
(visite médicale et/ou dépistage infirmier) à l'effectif total des élèves dont l'âge se situe entre 5 et 6 ans. Le sous-indicateur concernant les élèves des
écoles du programme ÉCLAIR* (réseaux d’éducation prioritaire renforcés, REP+, à partir de la rentrée scolaire 2015, avec 102 réseaux préfigurateurs
dès la rentrée scolaire 2014) est calculé de la même façon, par rapport aux élèves de cette tranche d’âge dans ces écoles. L’année 2013 correspond à
l’année scolaire 2012-2013.
Les modalités de passation du bilan de santé diffèrent selon l’organisation mise en place dans les académies.
*ÉCLAIR : « Écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite ».
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les prévisions initiales de 2014 sont révisées à 83 % pour l’ensemble des élèves dans leur 6e année et à 85 % pour
ceux des écoles en ÉCLAIR (« Écoles, collèges et lycées pour l'ambition, l'innovation et la réussite »), car les
évolutions respectives constatées (79,6 % et 80 % en 2013) restent en deçà des progressions attendues. Les
prévisions pour 2015 sont réajustées et les cibles 2017 correspondent aux cibles 2015 fixées au PAP 2014 (90 % pour
l’ensemble des élèves et une couverture totale pour les élèves qui seront alors dans des écoles en réseaux
d’éducation prioritaire renforcés – REP+).
La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République a précisé que la mission de
promotion de la santé à l’école comprend notamment la réalisation des examens médicaux et des bilans de santé
définis dans le cadre de la politique de santé en faveur des enfants et des adolescents et la détection précoce des
problèmes de santé ou des carences de soins pouvant entraver la scolarité.
La création à la rentrée 2014 de 10 emplois de médecins et 40 d’infirmières devrait améliorer la passation de ce bilan,
qui requiert une mobilisation importante des personnels de santé scolaire. La rénovation de la gouvernance de la
politique éducative sociale et de santé, à tous les échelons du système éducatif, ainsi que la refonte des missions des
médecins, des infirmiers et des personnels sociaux doivent également y contribuer.
Le dialogue de gestion et de performance entre l’administration centrale et les académies permet de suivre chaque
année les progressions réalisées dans la passation du bilan de santé de la 6e année et d’évoquer les mesures mises
en place par les académies qui rencontrent des difficultés, notamment pour recruter des médecins ou des infirmiers
dans certains territoires.
INDICATEUR 2.2 : Qualité de vie perçue des élèves de troisième
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
a) élèves ne se déclarant pas porteurs de
handicap
%
81,5
81,5
84
83
83
84
b) élèves se déclarant handicapés
%
63,7
63,7
70
67
67
70
2.2.2 - Proportion d’élèves déclarant aimer
beaucoup leur collège
%
15,3
15,3
16
16
16
16,5
2.2.3 - Proportion d’élèves qui trouvent les
exigences scolaires excessives
%
15,3
15,3
12
13,5
13,5
12
a) élèves ne se déclarant pas porteurs de
handicap
%
31,3
31,3
28
30
30
28
b) élèves se déclarant handicapés
%
48,8
48,8
45
45
45
42
2.2.1 - Proportion d’élèves déclarant un
niveau élevé de satisfaction globale de vie
(supérieur à 6 sur 10, échelle de Cantril)
2.2.4 - Proportion d’élèves déclarant avoir
été brimé au collège au cours des deux
derniers mois
Précisions méthodologiques
Source des données : enquête internationale quadriennale « Health Behaviour in School-aged children – HBSC – La santé des élèves de 11 à 15
ans » (Organisation mondiale de la santé) réalisée tous les 4 ans et pour la France depuis 2002. Les rapports nationaux de l’enquête quadriennale
HBSC sont téléchargeables sur le site de l’INPES.
157
PLF 2015
Vie de l’élève
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 230
Données fournies par le service médical du rectorat de Toulouse, en lien avec INSERM U1027 (2006, 2010).
Depuis 2012, une étude France est réalisée suivant la même méthodologie entre deux enquêtes quadriennales, pour disposer de données
comparables tous les deux ans.
Enquête sur échantillon (environ 6 000 élèves scolarisés en classe de 3 e).
Champ : classes de 3e (incluant les SEGPA : section d’enseignement général et professionnel adapté) des établissements publics et privés du second
degré sous tutelle de l’éducation nationale en France métropolitaine.
Mode de calcul
- Proportion d’élèves déclarant un niveau élevé de satisfaction globale de vie (score supérieur à 6 sur 10 sur l’échelle de Cantril) : réponses possibles
entre 0 (pire vie possible) et 10 (meilleure vie possible) à une question synthétique.
Les données présentées permettent de distinguer les réponses des élèves ne se déclarant pas porteurs de handicap de celles des élèves se déclarant
handicapés. Un élève est considéré comme se déclarant porteur d’un handicap s’il déclare avoir un handicap ou une maladie chronique, puis indique
que celui-ci restreint sa participation.
- Proportion d’élèves déclarant aimer beaucoup leur collège : question unique à 4 modalités de réponses de « pas du tout » à « beaucoup ». Pour
information, la proportion des élèves qui déclarent aimer beaucoup ou un peu leur collège s’élève à 59,1 % dans l’enquête de 2010.
- Proportion d’élèves qui trouvent les exigences scolaires excessives : calculée sur les réponses des élèves qui déclarent trouver le travail scolaire
fatigant et difficile sur une échelle composite à partir d’une question sur chaque dimension, avec 5 modalités de réponse chacune.
- Proportion d’élèves déclarant avoir été brimés au moins une fois au collège au cours des deux derniers mois : question unique précédée d’une
définition des brimades avec 5 possibilités de réponse allant de « pas de brimades » à « plusieurs fois par semaine ».
Les valeurs de réalisation de 2012 et 2013 correspondent aux valeurs de l’enquête spécifique France réalisée au printemps 2012, celles de 2014 et
2015 correspondront aux valeurs de l’enquête HBSC 2014 (2013-2014).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les prévisions initiales de 2014 de l’ensemble des sous-indicateurs qui constituent l’indicateur « Qualité de vie perçue
des élèves de troisième », fixées à partir des résultats de l’enquête spécifique France conduite en 2012, ont été
légèrement réajustées pour mieux tenir compte des évolutions observées entre l’enquête HBSC de 2010 et l’enquête
France de 2012. Les prévisions 2015 sont identiques aux prévisions 2014 actualisées car les valeurs de réalisation de
ces deux années seront issues des résultats de l’enquête HBSC de 2014. Les cibles de 2017 correspondent à
l’enquête spécifique France prévue en 2016.
A terme, les cibles devraient être identiques pour les élèves se déclarant porteurs d’un handicap et les élèves ne se
déclarant pas porteurs d’un handicap, mais les écarts ne pourront être réduits que progressivement.
La direction générale de l’enseignement scolaire met à disposition des équipes éducatives un ensemble de ressources
sur le site Eduscol. Le guide « Une école bienveillante face aux situations de mal-être des élèves », destiné aux
équipes éducatives des collèges et des lycées, vise à faire mieux connaître et repérer les signes de mal-être des
élèves, pour savoir réagir et prévenir ces situations.
Les autorités académiques s’efforcent de mieux prendre en compte la dimension de la qualité de vie scolaire et du
bien-être de l’élève, dans leur pilotage pédagogique et éducatif et leur dialogue avec les établissements, à partir
d’indicateurs partagés qui permettent de suivre les problématiques propres à chacun d’eux. L’accompagnement des
élèves en situation de handicap est particulièrement suivi par les enseignants référents et les inspecteurs de
l’éducation nationale en charge des enseignements adaptés et des élèves en situation de handicap (IEN-ASH) dans
chaque département.
INDICATEUR 2.3 : Taux de couverture des prescriptions des commissions des droits et de l’autonomie des
personnes handicapées pour la scolarisation des élèves en situation de handicap
(du point de vue du citoyen)
2.3.1 - Taux de couverture des
prescriptions d’aide humaine
Pour information : nombre de prescriptions
d’aide humaines reçues
A - Pour information : taux de couverture
des prescriptions d’aide humaine
individuelle
Pour information : nombre de prescriptions
d’aide humaine individuelle reçues
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
93
94,5
94
95
95,5
97
Nombre
89 273
103 525
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
%
93,4
94,8
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Nombre
87 286
78 405
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
158
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
B - Pour information : taux de couverture
des prescriptions d’aide humaine
mutualisée
Pour information : nombre de prescriptions
d’aide humaine mutualisée reçues
2.3.2 - Taux de couverture des
prescriptions de mise à disposition de
matériels pédagogiques adaptés
Pour information : nombre de prescriptions
de mise à disposition de matériels
pédagogiques adaptés reçues
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
73,4
93,5
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Nombre
1 987
25 120
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
%
86,9
89,5
92,5
92
93
95
Nombre
20 348
21 640
s.o.
s.o.
s.o.
s.o.
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR DEPP – DGESCO.
Champ : enseignement public et privé des premier et second degrés, France métropolitaine et DOM.
Mode de calcul
Le taux de couverture des prescriptions d’aide humaine individuelle ou mutualisée (la distinction entre ces deux modes de prise en charge apparaît au
PAP 2013) des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) est calculé en rapportant le nombre d’élèves en
situation de handicap bénéficiant de l’une de ces aides prescrite au 31 décembre de l’année N (année scolaire N/N+1) au nombre de prescriptions
reçues à la même date. Le nombre de prescriptions reçues à la date de calcul du taux de couverture est indiqué pour information. Ces données sont
recueillies auprès des services académiques et directions académiques des services départementaux de l’éducation nationale (enquête DGESCO).
Le taux de couverture des notifications de mise à disposition de matériels pédagogiques adaptés des CDAPH est calculé en rapportant le nombre
d’élèves bénéficiant de matériel pédagogique adapté au nombre de notifications de matériel pédagogique adapté. Le nombre de notifications à la date
de calcul du taux est indiqué pour information. Ces données sont recueillies à partir des enquêtes DEPP-DGESCO sur la scolarisation des élèves en
situation de handicap, renseignées par les enseignants référents de ces élèves.
Les données de réalisation de 2013 correspondent pour l’ensemble des indicateurs à l’année scolaire 2013-2014.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La prévision initiale de 2014 du sous-indicateur « Taux de couverture des prescriptions d’aide humaine » a été révisée
à la hausse, compte tenu de la progression réalisée en 2013 (+1,5 point par rapport à 2012), alors que l’augmentation
du nombre de prescriptions reste très soutenue (+14 %). L’aide humaine mutualisée et le taux de couverture de ces
prescriptions ont nettement progressé en 2013. La prévision pour 2015 et la cible 2017 du taux de couverture global
sont en conséquence révisées, respectivement à 95,5 % et à 97 %.
Il est nécessaire de poursuivre le recrutement des personnels apportant cette aide humaine. La création de l’emploi
d’accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH) apporte des perspectives professionnelles aux personnes
qui auront acquis, sur un contrat de droit public, une expérience d’accompagnant. Elles pourront, après six années
dans ces fonctions (AESH ou AED-AVS – assistant d’éducation-auxiliaire de vie scolaire), continuer de les exercer en
contrat à durée indéterminée. La poursuite du recrutement de personnels en contrat aidé pour exercer les fonctions
d’auxiliaire de vie scolaire est également nécessaire : la formation qui leur est dispensée permet de les préparer à
assurer ces fonctions.
La prévision initiale de 2014 du sous-indicateur « Taux de couverture des prescriptions de mise à disposition de
matériels pédagogiques adaptés » est actualisée, car la réalisation 2013 s’est avérée légèrement en-deçà de la
prévision 2013, après une progression de plus de 3 points en 2012. Les crédits notifiés permettent de poursuivre
l’augmentation visée en 2015 (prévision de 93 %) et de fixer une cible 2017 à 95 %.
159
PLF 2015
Vie de l’élève
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 230
INDICATEUR 2.4 : Pourcentage de postes spécialisés occupés par des enseignants spécialisés ou en cours
de spécialisation
(du point de vue de l’usager)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Pourcentage de postes spécialisés en
CLIS occupés par des enseignants
spécialisés ou en cours de spécialisation
%
70,7
71,6
73
72,5
73
74
Pourcentage de postes spécialisés en
ULIS occupés par des enseignants
spécialisés ou en cours de spécialisation
%
86,1
86,2
86,5
86,5
87
88
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DGESCO.
Champ : enseignement public, France métropolitaine et DOM.
Mode de calcul
Cet indicateur est renseigné par l’enquête « postes » de la DGESCO auprès des services départementaux de l’éducation nationale (IEN-ASH).
Il mesure, à la date de l’enquête, le nombre de postes spécialisés dans les classes d’inclusion scolaire (CLIS) et les unités localisées pour l’inclusion
scolaire (ULIS) qui sont occupés par des enseignants spécialisés ou en cours de spécialisation (certificat d'aptitude professionnelle pour les aides
spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap - CAPA-SH - dans le premier degré, certificat
complémentaire pour l'adaptation scolaire et la scolarisation des élèves handicapés - 2CA-SH - dans le second degré). La valeur de réalisation d’une
année N correspond à l'année scolaire N/N+1.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Dans le premier degré, le taux d’enseignants formés ou en cours de formation au CAPA-SH (certificat d'aptitude
professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de
handicap) a progressé de 10 points entre 2008 et 2013 (de 61,8 % à 71,6 %). Les prévisions pour 2014 et 2015 et la
cible 2017 tiennent compte d’une progression plus modérée, qui montre la relative difficulté à pourvoir ces postes sur
la durée par des enseignants formés ou en cours de formation.
Dans le second degré, le taux d’enseignants formés ou en cours de formation au 2CA-CH (certificat complémentaire
pour l'adaptation scolaire et la scolarisation des élèves handicapés) progresse lentement, du fait du niveau atteint
(86,2 % en 2013) et de la poursuite de l’ouverture de nouvelles ULIS, notamment en lycée professionnel. Les
prévisions pour 2014 et 2015 et la cible 2017 montrent l’amélioration visée.
La réflexion sur l’évolution des deux certifications se poursuit en effet dans le cadre de l’évolution en cours des deux
dispositifs collectifs, CLIS et ULIS, pour renforcer leur caractère inclusif et mettre en cohérence leur fonctionnement.
Enfin, la formation initiale et continue des nouveaux professeurs inclura, à partir de la rentrée 2014, une formation à la
scolarisation des élèves en situation de handicap.
160
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS
2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
01
Vie scolaire et éducation à la
responsabilité
02
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
1 023 541 689
22 330 000
1 315 376 622
2 361 248 311
Santé scolaire
469 184 135
2 400 000
2 790 296
474 374 431
03
Inclusion scolaire des élèves en
situation de handicap
281 726 765
22 937 220
450 349 510
755 013 495
04
Action sociale
163 203 606
1 400 000
568 341 628
732 945 234
05
Politique de l’internat et
établissements à la charge de l’Etat
12 371 649
54 382 542
06
Actions éducatives
complémentaires aux
enseignements
340 827 123
340 827 123
2 690 056 828
4 718 791 136
Total
42 010 893
1 979 667 088
49 067 220
FDC et ADP
attendus en 2015
6 100 000
6 100 000
2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
01
Vie scolaire et éducation à la
responsabilité
02
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
1 023 541 689
22 330 000
1 315 376 622
2 361 248 311
Santé scolaire
469 184 135
2 400 000
2 790 296
474 374 431
03
Inclusion scolaire des élèves en
situation de handicap
281 726 765
22 937 220
450 349 510
755 013 495
04
Action sociale
163 203 606
1 400 000
568 341 628
732 945 234
05
Politique de l’internat et
établissements à la charge de l’Etat
12 371 649
54 382 542
06
Actions éducatives
complémentaires aux
enseignements
388 418 353
388 418 353
2 737 648 058
4 766 382 366
Total
42 010 893
1 979 667 088
49 067 220
FDC et ADP
attendus en 2015
6 100 000
6 100 000
161
PLF 2015
Vie de l’élève
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
Programme n° 230
2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE)
2014 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
01
Vie scolaire et éducation à la
responsabilité
989 973 344
02
Santé scolaire
455 553 928
03
Inclusion scolaire des élèves en
situation de handicap
281 750 629
04
Action sociale
160 414 353
1 478 240
05
Politique de l’internat et
établissements à la charge de l’Etat
06
Actions éducatives
complémentaires aux
enseignements
Total
26 930 000
Total
pour 2014
1 291 024 942
2 307 928 286
2 400 000
2 790 296
460 744 224
22 937 220
403 612 144
708 299 993
558 124 227
720 016 820
12 186 443
53 479 343
245 284 652
245 284 652
2 513 022 704
4 495 753 318
41 292 900
1 928 985 154
Titre 6
Dépenses
d’intervention
53 745 460
Prévisions
FDC et ADP
2014
5 000 000
5 000 000
2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
01
Vie scolaire et éducation à la
responsabilité
989 973 344
02
Santé scolaire
455 553 928
03
Inclusion scolaire des élèves en
situation de handicap
281 750 629
04
Action sociale
160 414 353
1 478 240
05
Politique de l’internat et
établissements à la charge de l’Etat
06
Actions éducatives
complémentaires aux
enseignements
Total
26 930 000
Total
pour 2014
1 291 024 942
2 307 928 286
2 400 000
2 790 296
460 744 224
22 937 220
403 612 144
708 299 993
558 124 227
720 016 820
12 186 443
53 479 343
178 244 652
178 244 652
2 445 982 704
4 428 713 318
41 292 900
1 928 985 154
Titre 6
Dépenses
d’intervention
53 745 460
Prévisions
FDC et ADP
2014
5 000 000
5 000 000
162
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE
Autorisations d’engagement
Titre et catégorie
Ouvertes en LFI
pour 2014
Crédits de paiement
Demandées
pour 2015
Ouverts en LFI
pour 2014
Demandés
pour 2015
Titre 2. Dépenses de personnel
1 928 985 154
1 979 667 088
1 928 985 154
1 979 667 088
Rémunérations d’activité
1 189 045 976
1 205 747 891
1 189 045 976
1 205 747 891
713 039 178
749 379 197
713 039 178
749 379 197
Prestations sociales et allocations diverses
26 900 000
24 540 000
26 900 000
24 540 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
53 745 460
49 067 220
53 745 460
49 067 220
Dépenses de fonctionnement autres que
celles de personnel
53 745 460
49 067 220
53 745 460
49 067 220
2 513 022 704
2 690 056 828
2 445 982 704
2 737 648 058
Cotisations et contributions sociales
Titre 6. Dépenses d’intervention
Transferts aux ménages
Transferts aux collectivités territoriales
Transferts aux autres collectivités
Total hors FDC et ADP prévus
FDC et ADP prévus
Total y.c. FDC et ADP prévus
558 124 227
568 341 628
558 124 227
568 341 628
1 821 054 333
2 104 428 077
1 821 054 333
2 104 428 077
133 844 144
17 287 123
66 804 144
64 878 353
4 495 753 318
4 718 791 136
4 428 713 318
4 766 382 366
5 000 000
6 100 000
5 000 000
6 100 000
4 500 753 318
4 724 891 136
4 433 713 318
4 772 482 366
163
PLF 2015
Vie de l’élève
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
Programme n° 230
DÉPENSES FISCALES 3
Avertissement
Le niveau de fiabilité des chiffrages de dépenses fiscales dépend de la disponibilité des données nécessaires à la reconstitution de l’impôt qui serait dû
en l’absence des dépenses fiscales considérées. Par ailleurs, les chiffrages des dépenses fiscales ne peuvent intégrer ni les modifications des
comportements fiscaux des contribuables qu’elles induisent, ni les interactions entre dépenses fiscales.
Les chiffrages présentés pour 2015 ont été réalisés sur la base des seules mesures votées avant le dépôt du projet de loi de finances pour 2015.
L'impact des dispositions fiscales de ce dernier sur les recettes 2015 est, pour sa part, présenté dans les tomes I et II de l'annexe « Évaluation des
Voies et Moyens ».
DÉPENSES FISCALES PRINCIPALES SUR IMPÔTS D’ÉTAT (1)
(En millions d’euros)
Dépenses fiscales sur impôts d’État contribuant au programme de manière principale
110215
Réduction d’impôt pour frais de scolarité dans l’enseignement secondaire
Impôt sur le revenu
Objectif : Aider les familles
Bénéficiaires 2013 : 2 473 710 ménages - Méthode de chiffrage : Simulation - Fiabilité : Très bonne Création : 1992 - Dernière modification : 2002 - Fin d’incidence budgétaire : dépense fiscale non-bornée Fin du fait générateur : dépense fiscale non-bornée - CGI : 199 quater F
Coût total des dépenses fiscales 4
Chiffrage
pour 2013
Chiffrage
pour 2014
Chiffrage
pour 2015
235
235
235
235
235
235
DÉPENSES FISCALES SUBSIDIAIRES SUR IMPÔTS D’ÉTAT (1)
(En millions d’euros)
Dépenses fiscales sur impôts d’État contribuant au programme de manière subsidiaire
730207
Taux de 7% (10% à compter du 1er janvier 2014) pour les recettes provenant de la fourniture des
repas par les cantines d’entreprises ou d’administrations, et taux de 5,5% pour la fourniture de
repas par des prestataires dans les établissements publics ou privés d’enseignement du premier
et du second degré ainsi que pour les repas livrés par des fournisseurs extérieurs aux cantines,
scolaires et universitaires notamment, qui restent exonérées de TVA
Taxe sur la valeur ajoutée
Objectif : Aider le secteur de la restauration collective
Bénéficiaires 2013 : (nombre non déterminé) entreprises - Méthode de chiffrage : Reconstitution de base
taxable à partir de données autres que fiscales - Changement de méthode - Fiabilité : Bonne - Création :
1968 - Dernière modification : 2013 - Fin d’incidence budgétaire : dépense fiscale non-bornée - Fin du
fait générateur : dépense fiscale non-bornée - CGI : 279-a bis et 278-0 bis-E
Coût total des dépenses fiscales
Chiffrage
pour 2013
Chiffrage
pour 2014
Chiffrage
pour 2015
830
760
775
830
760
775
3
Les dépenses fiscales ont été associées à ce programme conformément aux finalités poursuivies par ce dernier.
« ε » : coût inférieur à 0,5 million d’euros ; « - » : dépense fiscale supprimée ou non encore créée ; « nc » : non chiffrable.
4
Le « Coût total des dépenses fiscales » constitue une somme de dépenses fiscales dont les niveaux de fiabilité peuvent ne pas être identiques
(cf. caractéristique « Fiabilité » indiquée pour chaque dépense fiscale). Il ne prend pas en compte les dispositifs inférieurs à 0,5 million d’euros (« ε »).
Par ailleurs, afin d’assurer une comparabilité d’une année sur l’autre, lorsqu’une dépense fiscale est non chiffrable (« nc »), le montant pris en compte
dans le total correspond au dernier chiffrage connu (montant 2014 ou 2013) ; si aucun montant n’est connu, la valeur nulle est retenue dans le total. La
portée du total s’avère enfin limitée en raison des interactions éventuelles entre dépenses fiscales. Il n’est donc indiqué qu’à titre d’ordre de grandeur
et ne saurait être considéré comme une véritable sommation des dépenses fiscales du programme.
164
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé de l’action
/ sous-action
Titre 2
Dépenses
de personnel
01
Vie scolaire et éducation à la
responsabilité
02
Santé scolaire
03
Inclusion scolaire des élèves en
situation de handicap
04
Action sociale
05
Politique de l’internat et
établissements à la charge de
l’Etat
06
Actions éducatives
complémentaires aux
enseignements
Total
1 023 541 689
Autres titres
Crédits de paiement
Total
Titre 2
Dépenses
de personnel
1 337 706 622
2 361 248 311
1 023 541 689
469 184 135
5 190 296
474 374 431
281 726 765
473 286 730
755 013 495
163 203 606
569 741 628
42 010 893
12 371 649
340 827 123
340 827 123
2 739 124 048
4 718 791 136
1 979 667 088
Autres titres
Total
1 337 706 622
2 361 248 311
469 184 135
5 190 296
474 374 431
281 726 765
473 286 730
755 013 495
732 945 234
163 203 606
569 741 628
732 945 234
54 382 542
42 010 893
12 371 649
54 382 542
388 418 353
388 418 353
2 786 715 278
4 766 382 366
1 979 667 088
Dépenses de fonctionnement : 5,1 M€ en AE et en CP
Une dotation de 5,1 M€ est prévue en 2015 au titre de la prise en charge des frais de déplacement des personnels de
vie scolaire (conseillers principaux d’éducation, assistants d’éducation et agents de prévention et de sécurité : action
01), des personnels itinérants de santé scolaire (médecins, infirmières : action 02) et de l’action sociale (assistants
sociaux : action 04), ainsi que les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et les personnels en
contrat unique d’insertion (action 03).
Actions
Montants programmés
en 2015
Action 01
0,2 M€
Action 02
2,4 M€
Action 03
1,1 M€
Action 04
1,4 M€
TOTAL
5,1 M€
165
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
DÉPENSES DE PERSONNEL
Emplois (ETPT)
Catégorie d’emploi
Crédits
Plafond
autorisé
pour 2014
Effet des
mesures de
périmètre
pour 2015
Effet des
mesures de
transfert
pour 2015
Effet des
corrections
techniques
pour 2015
Impact des
schémas
d’emploi
pour 2015
Plafond
demandé
pour 2015
(1)
(2)
(3)
(4)
(5) = 6-1-2-3-4
(6)
Enseignants stagiaires
Personnels d’accompagnement et de
suivi des élèves et étudiants
Personnels administratif, technique
et de service
Total
188
35 566
142
1 287
37 041
142
Demandés
pour 2015
(y.c. charges
sociales)
+115
303
13 253 826
+483
36 191
1 899 862 369
0
1 287
42 010 893
+598
37 781
1 955 127 088
Précisions méthodologiques
Les dépenses relatives aux prestations sociales (24,54 M€) sont exclues du tableau ci-dessus car elles ne décomptent
pas d’ETPT du plafond d’autorisation d'emplois.
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE
Catégorie
AE = CP
Rémunérations d’activité
1 205 747 891
Cotisations et contributions sociales
749 379 197
dont contributions au CAS Pensions
524 004 851
Prestations sociales et allocations diverses
24 540 000
ÉVOLUTION DES EMPLOIS
(en ETP)
Catégorie d’emplois
Sorties
prévues
dont
départs
en retraite
Mois moyen
des sorties
Entrées
prévues
dont primo dont mouvements Mois moyen
recrutements des agents entre des entrées
programmes du
ministère
Schéma
d’emplois du
programme
Enseignants stagiaires
335
0
9
345
345
9
10
Personnels d’accompagnement et de suivi
des élèves et étudiants
637
390
9
1 087
650
9
450
Total
972
390
1 432
995
460
HYPOTHÈSES DE SORTIES
Les sorties de ce programme sont principalement constituées par les départs des personnels d’accompagnement
titulaires comprenant les départs définitifs (retraites, décès, radiations, démissions) et le solde entre les entrées et les
sorties provisoires (réintégrations, disponibilités, congés parentaux, congés de longue durée, détachements…).
Les sorties d’enseignants stagiaires (335 ETP) correspondent à la titularisation des conseillers principaux d’éducation
(CPE) stagiaires recrutés à la rentrée 2014.
166
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
HYPOTHÈSES D’ENTRÉES
Depuis 2014, la réforme de la formation initiale des CPE engagée par le Gouvernement a rétabli une année de
formation préalable à la prise de fonction dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) ; les
CPE sont donc recrutés depuis lors sur des emplois relevant de la catégorie « CPE stagiaires » et ont le statut de
fonctionnaires stagiaires.
Le nombre de recrutements de CPE stagiaires prévu à la rentrée scolaire 2015 est de 345 ETP.
Les entrées (1 087 ETP) figurant dans la catégorie « personnels d’accompagnement et de suivi des élèves et des
étudiants » correspondent aux recrutements d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH)
supplémentaires, de personnels médico-sociaux ainsi qu’à la prise de fonction des CPE stagiaires qui ont achevé leur
année de formation dans les ESPE (335 ETP).
STRUCTURE DU PROGRAMME
Ce programme regroupe la masse salariale des personnels titulaires, stagiaires, contractuels ou vacataires (hors
enseignants et administratifs) intervenant dans les établissements scolaires du second degré, ainsi que celle des
personnels qui accompagnent les élèves en situation de handicap et les personnels médico-sociaux qui interviennent
dans les premier et second degrés :
- personnels d’éducation (conseillers principaux d’éducation - CPE) ;
- maîtres d’internat et surveillants d’externat ;
- personnels chargés de l’accompagnement des élèves handicapés ;
- personnels de santé (médecins et infirmières) ;
- assistants sociaux ;
- personnels techniques, ouvriers et de service des EPLE, lorsque ceux-ci ne sont pas rattachés à une collectivité
territoriale.
Les personnels d’assistance éducative (AESH) représentent 31 % des effectifs du programme rémunérés sur le titre 2.
Les autres personnels appartiennent pour 86 % à un corps de catégorie A, 13 % à un corps de catégorie B et 1 % à un
corps de catégorie C.
La masse salariale inclut les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées, ainsi que les cotisations et
les prestations sociales afférentes. Elle comprend également une partie des crédits consacrés à la formation de ces
personnels.
En 2015, l’évolution globale du plafond d’emplois résulte à la fois de l’extension en année pleine du schéma d’emplois
de la rentrée 2014, des créations prévues pour la rentrée 2015 et de l’impact des mesures de transfert.
ÉVOLUTION DU SCHÉMA D’EMPLOIS A LA RENTREE 2015
Comme l’année 2014, l’année 2015 est notamment consacrée, sur ce programme, au rétablissement d’une véritable
formation initiale des conseillers principaux d’éducation, laquelle se traduit par la création de 10 ETP supplémentaires
de conseillers principaux d’éducation stagiaires à compter de la rentrée scolaire 2015 (soit 3 ETPT).
A ces créations s’ajoutent celles d’emplois de personnels de santé, médecins et infirmières (MDS), pour 100 ETP (soit
33 ETPT).
er
La création de 350 emplois d’AESH au 1 septembre 2015, soit 117 ETPT, est par ailleurs prévue pour améliorer
l’accompagnement des élèves en situation de handicap.
167
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
MESURES DE TRANSFERT
Transfert entre programmes : +142 emplois (+142 ETPT)
Les +142 emplois d’enseignants mentionnés dans la colonne « Effet des mesures de transfert » correspondent à des
transferts des programmes 140 « Enseignement scolaire public du premier degré » et 141 « Enseignement scolaire
public du second degré » visant à permettre la création d’emplois de personnels d’accompagnement des élèves. Cette
mesure correspond à des ajustements techniques des plafonds d’emplois des programmes et répond aux besoins
exprimés par les académies dans le cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources
humaines (PPAGRH).
. 137 emplois (+137 ETPT) de personnels administratifs ont été transférés du programme 140 « Enseignement public
du premier degré » vers le programme 230 « Vie de l’élève » afin d’ajuster les besoins du programme en personnels
d’accompagnement et de suivi des élèves (CPE).
. 5 emplois (+5 ETPT) de personnels enseignants ont été transférés du programme 141 « Enseignement public du
second degré » vers le programme 230 « Vie de l’élève » afin d’ajuster les besoins du programme en personnels
d’accompagnement et de suivi des élèves (CPE).
EXTENSION EN ANNEE PLEINE DES MESURES 2014
L’extension en année pleine sur 2015 des mesures engagées en 2014 s’élève à 445 ETPT, se répartissant entre les
catégories d’emplois suivantes :
- +333 ETPT pour les personnels d’accompagnement (dont 233 ETPT d’AESH et 100 ETPT de médico-sociaux) ;
- +112 ETPT de CPE stagiaires.
EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE
Service
LFI 2014
PLF 2015
ETPT
ETPT
Administration centrale
Services régionaux
37 041
37 781
37 041
37 781
Services départementaux
Opérateurs
Services à l’étranger
Autres
Total
Par convention, la rubrique « Services régionaux » regroupe les effectifs des services déconcentrés.
Les personnels de ce programme affectés dans des établissements scolaires - qui ne font pas partie des opérateurs
de l’État - sont comptabilisés parmi les effectifs affectés en service déconcentré.
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
01
Vie scolaire et éducation à la responsabilité
02
Santé scolaire
03
Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap
04
Action sociale
05
Politique de l’internat et établissements à la charge de l’Etat
Total
ETPT
12 370
9 390
11 841
2 893
1 287
37 781
168
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS SALARIAUX
Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
(en millions d’euros)
Socle Exécution 2014 retraitée
1 431,2
Prévision Exécution 2014 hors CAS Pensions
Impact des mesures de transferts et de périmètre 2014-2015
Débasage de dépenses au profil atypique
1 430,5
5,5
-4,8
Impact du schéma d'emplois
14,9
EAP schéma d'emplois 2014
Schéma d'emplois 2015
11,1
3,8
Mesures catégorielles
4,4
Mesures générales
6,9
Rebasage de la GIPA
Variation du point de la fonction publique
Mesures bas salaires
2,9
4
GVT solde
5
GVT positif
GVT négatif
14,7
-9,6
Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA
2,4
Autres variations des dépenses de personnel
-9,2
Total
1 455,7
La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond à la dépense au titre de la GIPA (-2,7 M€), ainsi
qu’aux retenues pour fait de grève (0,4 M€) et aux rétablissements de crédits (1,3 M€ hors CAS Pensions) prévus en
2014. Cette ligne intègre également le débasage correspondant à la fongibilité asymétrique au titre du recrutement
d’AVS-i (-4,1 M€) par des associations et au rebasage des retenues effectuées début 2014 au titre du dispositif « jour
de carence » (0,2 M€).
La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond à des atténuations de dépenses. Les
montants prévisionnels 2015 concernent les retenues pour fait de grève (-0,4 M€) et les rétablissements de crédits
(-1,3 M€). La ligne intègre également une prévision de dépense liée à la proposition d’un contrat, par l’État, aux
personnels accompagnant des élèves en situation de handicap auparavant pris en charge par des associations
(4,1 M€)
La ligne « Autres variations des dépenses de personnels » correspond à une moindre consommation prévue sur
certains dispositifs indemnitaires.
COÛTS ENTRÉE-SORTIE
Catégorie d’emploi
Coût d’entrée
Coût de sortie
(*)
(*)
Enseignants stagiaires
27 252
27 252
Personnels d’accompagnement et de suivi des élèves et
étudiants
28 590
46 797
Personnels administratif, technique et de service
27 525
34 109
(*) y compris charges sociales hors CAS Pensions.
Les indices retenus sont respectivement, pour les coûts d’entrée, les indices de recrutement et, pour les coûts de
sortie, les indices que détiennent, en moyenne, les personnels partant à titre définitif (retraites, décès, démissions…).
Pour les indemnités, la méthode de calcul tient compte des indemnités perçues par l'ensemble des personnels.
Les taux de cotisations en vigueur sont appliqués.
169
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
MESURES GÉNÉRALES
Le PLF 2015 a été construit en partant de l’hypothèse d’une valeur de point fonction publique de 55,5635 €.
L’indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), prévue par le décret n° 2008-539 du 6 juin 2008
modifié, représente, sur ce programme, une dépense estimée à 2,9 M€ (contribution au RAFP comprise).
Les mesures en faveur des bas salaires (relèvement du traitement minimum en fonction de l’augmentation du SMIC) se
traduisent par une dépense hors CAS Pensions de 4 M€.
DÉCOMPOSITION ET ÉVOLUTION DE LA DÉPENSE DE PERSONNEL
Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 1 979,7 M€ (CAS Pensions compris), soit une
augmentation de 50,7 M€ par rapport à la LFI 2014.
Cette variation s’explique principalement par :
-
l’extension en année pleine du schéma d’emplois 2014 et le schéma d’emploi 2015 : 20,3 M€ ;
des ajustements liés aux transferts : 9 M€ ;
la mesure en faveur des bas salaires 2015 : 4,5 M€ ;
un réajustement du socle au titre de la prévision d’exécution 2014 : 8 M€ ;
les mesures catégorielles : 6,9 M€ ;
le financement d’un GVT solde : 9 M€.
REMUNERATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS ET HORS PRESTATIONS ET
ACTION SOCIALES
La décomposition des crédits de rémunération en 2015 s’établit de la façon suivante :
. Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle
bonification indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-TOM…) : 1 050,1 M€, non chargés des
cotisations employeurs, se répartissant ainsi :
- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 973 M€ ;
- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 41,2 M€ ;
- supplément familial de traitement : 17,6 M€ ;
- indemnité de résidence : 9,2 M€ ;
- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 4,4 M€ ;
- congés de longue durée: 4,7 M€.
. Indemnités : 73,5 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :
- prime de fonctions et de résultats, indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires et indemnité
d’administration et de technicité : 24,9 M€ ;
- indemnité forfaitaire en faveur des personnels d’éducation : 13,1 M€ ;
- indemnité forfaitaire représentative de sujétions spéciales attribuée aux personnels des corps de conseillers
techniques de service social et des corps d’assistant de service social : 9,9 M€ ;
- indemnité de sujétions spéciales allouée aux médecins de l’éducation nationale et aux médecins de l’éducation
nationale conseillers techniques : 6,8 M€ ;
- indemnité d’éloignement COM et primes d’installation outre-mer : 3 M€ ;
- indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat : 2,9 M€ ;
- indemnité de congé formation : 0,8 M€ ;
- prime d’entrée dans le métier : 0,4 M€.
. Vacations et heures supplémentaires (non chargées des cotisations employeurs) : 82,2 M€ (dont 77,1 M€ au titre
de l’accompagnement éducatif).
170
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
MESURES CATÉGORIELLES
Catégorie ou intitulé de la mesure
ETP
Catégories
concernés
Date d’entrée
Nombre
en vigueur de
de mois
la mesure
d’incidence
sur 2015
Corps
Effets extension année pleine mesures 2014
Revalorisation des grilles B et C
60 000
33 000
B et C
Corps non enseignants
02-2014
1
Mesures nouvelles
Revalorisation des grilles B et C
Majoration de rémunération à Mayotte
IFTS des infirmières
GRAF des personnels de catégorie A
Coût 2015
Coût en
année pleine
720 000
60 000
720 000
2 080 000
2 080 000
33 000
B et C
Corps non enseignants
01-2015
12
1 070 000
1 070 000
519
A,B,C
Tous corps
01-2015
12
480 000
480 000
A
01-2015
12
500 000
500 000
Corps non enseignants
01-2015
12
7 125
100
Infirmiers
A
Mesures indemnitaires
Autres mesures nouvelles
01-2015
12
Total
30 000
30 000
2 230 000
2 230 000
2 230 000
2 230 000
4 370 000
5 030 000
Une enveloppe de 4,37 M€ est prévue pour les mesures catégorielles du programme 230.
Elle permettra de financer, d’une part, l’extension en année pleine des mesures mises en œuvre à compter de la
rentrée 2014, à hauteur de 0,06 M€ et, d’autre part, les mesures nouvelles au titre de 2015, pour 4,31 M€.
La répartition de l'enveloppe reste indicative et pourra faire l'objet d'ajustement dans le cadre des décisions prises
dans le cadre des différents « groupes métiers » de la concertation sur l’évolution des métiers de l’éducation nationale
lancée fin 2013.
MESURES INDIVIDUELLES
L’hypothèse retenue dans le cadre de l’élaboration du PLF 2015 est celle d’un GVT solde s’élevant à 9 M€ (CAS
Pensions compris), correspondant à 0,4 % de la masse salariale du programme (hors CAS Pensions) ; le GVT positif
étant compensé pour partie par le différentiel de rémunération entre les sortants et les entrants.
COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS
LFI 2014
Contributions d’équilibre au CAS Pensions
Civils (y.c. ATI)
PLF 2015
507 679 623
524 004 851
507 679 623
524 004 851
Militaires
Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE)
Autres (Cultes et subvention exceptionnelle)
Cotisation employeur FSPOEIE
Cotisations sociales (part employeur) : 749,4 M€ se répartissant ainsi :
- le montant de la cotisation au CAS Pensions s’élève à 524,0 M€ dont 521,7 M€ au titre des pensions des
fonctionnaires civils (taux de 74,28 %) et 2,3 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %) ;
- le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (titulaires, stagiaires et non titulaires) s’élève à 115,2 M€ ;
- le montant de la cotisation à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et non titulaires
du ministère (taux de 5,25 %) est de 50,1 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports, versée aux collectivités locales s’élève à 11,2 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre du régime de retraite additionnel de la fonction publique s’élève à 5,0 M€ ;
- le montant de la cotisation au Fonds national d’aide au logement est de 4,8 M€ ;
- le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées, cotisations
aux autres organismes sociaux…) s’élève à 39,1 M€.
171
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
PRESTATIONS SOCIALES
Type de dépenses
Nombre de
bénéficiaires
PLF 2015
Accidents de service, de travail et maladies professionnelles
1 970 000
Revenus de remplacement du congé de fin d’activité
Remboursement domicile travail
926
580 000
Capital décès
360 000
Allocations pour perte d’emploi
1 910
20 480 000
Autres
1 150 000
Total
24 540 000
Le montant mentionné sur la ligne allocations pour perte d'emploi recouvre également les dépenses relatives à l’aide
au retour à l’emploi formation et à l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise.
La ligne « Autres » correspond pour l’essentiel aux dépenses au titre des prestations familiales versées dans les
départements et collectivités d’outre-mer.
ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2
Les crédits d’action sociale sont regroupés dans le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation
nationale ».
SUBVENTIONS AUX OPÉRATEURS
(en milliers d’euros)
Opérateur(s) financé(s)
AE PLF 2015
CP PLF 2015
ASP - Agence de services et de paiement (P154)
615 330
615 330
Transferts
615 330
615 330
Total
615 330
615 330
Les crédits transférés à l’Agence de services et de paiement (ASP) recouvrent les subventions au titre des emplois
d’avenir professeur (24 M€), les crédits relatifs aux contrats aidés (284,3 M€) et les crédits du fonds d’amorçage pour
er
la réforme des rythmes scolaires dans le 1 degré (307 M€).
172
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS
À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2)
ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014
Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2013
(RAP 2013)
Engagements sur années
antérieures non couverts par
des paiements au 31/12/2013
y.c. travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2013
2 339 493
AE LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
CP LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
2 573 533 104
2 506 015 816
69 856 781
ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR
AE
CP 2015
CP 2016
CP 2017
CP au-delà de 2017
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
CP demandés
sur AE antérieures à 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP 2017
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE antérieures à 2015
69 856 781
53 868 131
0
15 988 650
0
0
AE nouvelles
pour 2015
AE PLF / AE FDC et ADP
CP demandés
sur AE nouvelles en 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP 2017
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE nouvelles en 2015
2 739 124 048
6 100 000
2 732 847 147
6 100 000
6 108 151
168 750
0
Totaux
2 792 815 278
22 096 801
168 750
0
CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015
CP 2015 demandés sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
CP 2016 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP 2017 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP au-delà de 2017 sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
99,8 %
0,2 %
0%
0%
L’essentiel des consommations sur ce programme s’effectue en AE = CP. Néanmoins, des engagements tardifs
peuvent intervenir en fin de gestion, ce qui se traduit chaque année par un différentiel de la consommation en AE et
CP de faible proportion. Les engagements non couverts par des CP au 31 décembre 2014 incluent ce différentiel, ainsi
qu'un montant de 64,4 M€ qui correspond à l'engagement de l'État à l'égard d'associations bénéficiant de conventions
pluriannuelles d'objectifs (CPO) 2014-2016.
S'agissant des AE ouvertes en 2015, un solde de 843 750 € a vocation à être couvert en CP en 2016 et en 2017, au
titre d'une CPO 2015-2017.
173
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
JUSTIFICATION PAR ACTION
50 %
ACTION n° 01
Vie scolaire et éducation à la responsabilité
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
1 023 541 689
1 337 706 622
2 361 248 311
Crédits de paiement
1 023 541 689
1 337 706 622
2 361 248 311
FDC et ADP
attendus en 2015
Au sein des établissements du second degré, les conseillers principaux d’éducation, avec l’appui des assistants
d’éducation, participent pleinement à l’éducation des élèves à la responsabilité, dans le cadre des actions menées par
le service de vie scolaire, en étroite relation avec les enseignants. Leur rôle est déterminant dans la prévention de
l’absentéisme et de la violence en milieu scolaire, en contribuant au respect du règlement intérieur de l’établissement,
notamment par un rappel à la règle dans les cas de manquements. Il leur revient, sous l’autorité du chef
d’établissement, d’établir un dialogue avec les parents ou représentants légaux des élèves absentéistes et des élèves
auteurs ou victimes d’actes de violence. Ils animent par ailleurs les instances qui permettent aux élèves de prendre
une part active à la vie de l’établissement et d’enrichir leur formation de futur citoyen : assemblée générale des
délégués élèves, conseil des délégués pour la vie lycéenne et maison des lycéens.
Les personnels recrutés sur contrats aidés contribuent également aux missions de vie scolaire.
Le dispositif « emplois d'avenir professeur » est mis en place depuis janvier 2013, afin d’accompagner des étudiants
boursiers qui se destinent à passer les concours enseignants. L’intervention de ces étudiants permet un meilleur
accompagnement éducatif et pédagogique des élèves, sous l’autorité des enseignants.
Pour garantir un climat scolaire serein, nécessaire au bon déroulement des apprentissages et, plus largement, au bienêtre des élèves et des personnels, il est nécessaire d’apporter des réponses diversifiées à des problématiques
complexes. La mission ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre la violence, au sein de la direction
générale de l’enseignement scolaire, accompagne concrètement des équipes académiques pluri-professionnelles et
soutient les écoles ainsi que les établissements, grâce aux outils qu’elle diffuse.
Les équipes d’établissement, renforcées depuis la rentrée scolaire 2012 par des assistants chargés de prévention et
de sécurité (au nombre de 500) pour les établissements les plus exposés aux incivilités et aux violences, doivent
poursuivre leur mobilisation, notamment sur la gestion de situations de crise, la prévention du harcèlement et des
violences à caractère discriminatoire et l’amélioration du climat scolaire.
Les établissements peuvent s’appuyer sur les équipes mobiles de sécurité académiques placées sous la responsabilité
directe des recteurs qui disposent à leurs côtés d’un conseiller technique « sécurité », le plus souvent issu de la police
ou de la gendarmerie. Celui-ci exerce en binôme avec un professionnel de l’éducation nationale, le plus souvent
personnel de direction.
L’ensemble des acteurs de l’école associe prévention, éducation et sanction, afin de prévenir, détecter et traiter les
faits de violence, en particulier le harcèlement et les cyber-violences. La seconde campagne de sensibilisation « Agir
contre le harcèlement à l’école », organisée à l’automne 2013, s’est appuyée sur un réseau de référents académiques
et un numéro d’appel national permettant de transmettre les signalements à ces référents. De nombreuses ressources
pédagogiques sont mises à disposition des établissements, dont un guide de prévention de la cyber-violence entre
élèves. Le prix intitulé « Mobilisons-nous contre le harcèlement », qui a permis la sensibilisation des équipes
éducatives et des élèves en 2013-2014, est reconduit en 2014-2015.
174
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Par ailleurs, l’éducation nationale participe à des dispositifs et actions de soutien à la parentalité, dont des actions
visent à rapprocher l’école et les familles, surtout les plus éloignées du système éducatif, afin de favoriser leur
implication active dans la scolarité de leur enfant.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
22 330 000
22 330 000
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
22 330 000
22 330 000
Dépenses d’intervention
1 315 376 622
1 315 376 622
Transferts aux collectivités territoriales
1 315 376 622
1 315 376 622
Total
1 337 706 622
1 337 706 622
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Couverture des accidents de travail des élèves incluant la prise en charge des élèves des STS et CPGE :
20,3 M€ en AE et en CP
L’État finance la couverture des accidents de travail des élèves à travers deux dispositifs.
- Pour les accidents survenus avant 1985, l’État prend à sa charge, principalement sous la forme de versements
d’arrérages de rentes, la réparation des accidents du travail dont ont été victimes les élèves. La prévision de
dépense est estimée à 14,3 M€.
- Pour les accidents survenus après 1985, la couverture est assurée par les caisses de sécurité sociale. L’État cotise
à l’URSSAF pour la couverture du risque lié à ces accidents. Les cotisations sont calculées à partir de taux par
élève qui ont été modifiés par arrêté en 2011, en application de l’article L.412-8 du code de la sécurité sociale. La
prévision de dépense est estimée à 6 M€.
Taux
2013-2014
Élèves concernés
Effectifs élèves
Taux a : 3€
Élèves des établissements d’enseignement secondaire professionnel et technologique
1 000 000
Taux b : 1€
Élèves des établissements d’enseignement secondaire ou spécialisé
3 000 000
Formation des CUI (hors AVS) : 1,8 M€ en AE et en CP
Les dispositifs d’emplois aidés poursuivent un objectif de qualification. A ce titre, une formation d’adaptation à l’emploi,
devant également permettre une insertion professionnelle vers un emploi durable à l’issue du contrat, est proposée aux
bénéficiaires.
Ces crédits doivent permettre de couvrir les besoins en formation évalués à 20 heures en moyenne pour l’ensemble
des personnels au titre de l’adaptation à l’emploi et de 60 heures en moyenne au titre de l’insertion professionnelle.
Compte tenu de l'enjeu pour ces personnels, un effort financier en matière de formation a été initié dès la rentrée 2013.
La dotation de 11 M€ prévue en LFI 2014 est reconduite au PLF 2015, dont 1,8 M€ sur l’action 1 et 9,2 M€ sur l’action
3 au titre de la formation des CUI chargés de l’aide humaine individuelle aux élèves en situation de handicap.
175
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
Frais de déplacement (CPE, AED et APS) : 0,2 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions versées au titre des personnels d’assistance éducative : 1 284,7 M€ en AE et en CP
Les personnels d’assistance éducative rattachés à l’action 1 sont recrutés et rémunérés par les établissements publics
locaux d’enseignement (EPLE). L’éducation nationale prend en charge la rémunération des assistants d’éducation en
subventionnant les EPLE directement.
Créés par la loi n° 2003-400 du 30 avril 2003, les assistants d’éducation, recrutés prioritairement parmi les étudiants,
exercent des missions de surveillance et d’encadrement des élèves. Ils sont recrutés sur des contrats d’une durée
maximale de trois ans, renouvelables dans la limite d’une période d’engagement totale de six ans. Ils doivent être
titulaires du baccalauréat ou d’un titre ou diplôme de niveau IV. Ils sont affectés pour 2 % d’entre eux dans une ou
plusieurs écoles et pour 98 % d’entre eux dans un ou plusieurs établissements de l’enseignement secondaire.
Depuis la rentrée scolaire 2005, leurs fonctions ont été élargies aux assistants pédagogiques, jeunes titulaires d’un
diplôme de niveau bac+2, affectés au soutien et à l’accompagnement pédagogique des élèves.
Depuis la rentrée scolaire 2008, dans le cadre de leur service, ils participent également au dispositif
d’accompagnement éducatif généralisé aux écoles relevant de l’éducation prioritaire et à l’ensemble des collèges
(cf. action 6).
Depuis la rentrée 2012, 500 ETP sont affectés sur des fonctions d’assistants chargés de prévention et de sécurité
(APS).
La dotation prévue en 2015 permet de rémunérer 48 300 assistants d’éducation en moyenne annuelle, soit le maintien
des effectifs 2014, au coût moyen annuel de 26 598 €.
Subventions versées au titre des emplois d’avenir professeur : 24,0 M€ en AE et en CP
Un dispositif d’accompagnement, les emplois d’avenir professeur, a été créé au bénéfice d’étudiants qui se destinent
au métier d’enseignant.
L'emploi d'avenir professeur a pour objet de faciliter l'insertion professionnelle et la promotion sociale des jeunes dans
les métiers du professorat. Il s'adresse aux étudiants boursiers de l’enseignement supérieur relevant du titre II du livre
VIII du code de l’éducation, suivant une formation initiale dans un établissement d'enseignement supérieur et se
destinant aux métiers du professorat. Il leur permet d'exercer une activité rémunérée s'inscrivant dans leur projet
professionnel, tout en poursuivant leurs études.
Il est destiné en priorité aux jeunes effectuant leurs études dans les disciplines connaissant des besoins particuliers de
recrutement et résidant dans les zones urbaines sensibles ou y ayant effectué tout ou partie de leurs études
secondaires.
L’entrée dans le dispositif est réservée aux étudiants, inscrits en deuxième année de licence et âgés de 25 ans au
plus, qui s’engagent à poursuivre leur formation initiale dans un établissement d’enseignement supérieur et à se
présenter à un concours de recrutement des corps enseignants de l’éducation nationale.
Le dispositif prévoit un parcours sur trois ans, au cours duquel les étudiants pourront bénéficier d’une entrée
progressive dans le métier d’enseignant et exercer une activité rémunérée compatible avec leurs études et en lien
direct avec leur projet professionnel. Celle-ci est d'une durée hebdomadaire adaptée, inférieure à un mi-temps. La
création de bourses de service public (dont les crédits sont inscrits sur le programme 214), spécialement conçues pour
accompagner financièrement les emplois d’avenir professeur à partir de 2013, permet, en se cumulant avec la
176
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
rémunération liée au contrat d’emploi d’avenir professeur et les bourses sur critères sociaux de l’enseignement
supérieur, de verser aux étudiants retenus dans le dispositif un montant moyen de l’ordre de 900 € par mois.
Les jeunes sont recrutés en emploi d’avenir professeur par les établissements publics locaux d’enseignement. Ils
peuvent exercer leurs fonctions dans l’établissement qui les a recrutés, dans un ou plusieurs autres établissements,
ainsi que dans une ou plusieurs écoles.
La dotation de 24,0 M€ prévue au PLF 2015 couvre la part de la rémunération prise en charge par le ministère de
l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (hors bourses de service public et hors bourses
sur critères sociaux, soit 2 379 € annuels par étudiant) de 10 000 emplois d’avenir professeur en moyenne annuelle,
soit le maintien du contingent national notifié aux académies pour la rentrée 2014. Les frais de gestion prévisionnels de
l’Agence de services et de paiement (ASP) s’élèvent à 0,2 M€.
Prise en charge par l’État de la rémunération des personnels mis à disposition par les collectivités
d’outre-mer : 4,6 M€ en AE et en CP
L’État prend en charge la rémunération des maîtres d’internat et des surveillants d’externat mis à disposition par la
collectivité de Polynésie française, pour un montant de 4,6 M€, conformément à la convention entre l’État et la
Polynésie française du 4 avril 2007 relative à l’éducation.
Subventions versées aux EPLE au titre de la vie collégienne et lycéenne : 2,06 M€ en AE et en CP
- Comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté : 1,02 M€
er
Créés par la circulaire n° 98-108 du 1 juillet 1998, les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC)
présidés par les chefs d’établissement et associant notamment les membres de la communauté éducative, définissent
et mettent en œuvre l’éducation préventive en matière de conduites à risques et de dépendances. Le décret
n°2005-1145 du 9 septembre 2005 inscrit le CESC dans la politique éducative de tous les établissements.
Les crédits consacrés aux CESC permettent notamment de financer des actions d’information, la diffusion de
brochures, de supports pédagogiques et des frais de fonctionnement.
- Fonds de vie lycéenne : 1,04 M€
Institué dans chaque lycée, le fonds de vie lycéenne (FVL) permet de soutenir les initiatives des élèves dans
l’animation de leur établissement.
En 2015, les moyens dédiés à ce dispositif sont renforcés (doublement de l’enveloppe prévue en LFI 2014) dans le
cadre de la circulaire n° 2014-092 du 16 juillet 2014 relative à la vie lycéenne visant à redynamiser l’engagement et la
participation des lycéens au sein de l’établissement à travers trois mesures :
- former aux droits et obligations et favoriser l’engagement des lycéens dans la vie de leur établissement ;
- organiser la représentation des lycéens aux instances consultatives et décisionnelles de l’établissement ;
- conforter la vie lycéenne à l’échelle académique.
ACTION n° 02 10,1 %
Santé scolaire
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
469 184 135
5 190 296
474 374 431
Crédits de paiement
469 184 135
5 190 296
474 374 431
FDC et ADP
attendus en 2015
177
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
L’école a deux responsabilités essentielles et complémentaires en matière de santé pour favoriser la réussite scolaire
des élèves et la réduction des inégalités en matière de santé. La politique de la santé repose sur trois piliers :
l’éducation, la prévention et la protection.
Pour veiller à la santé des élèves et à leur épanouissement personnel, l’institution scolaire s’appuie plus
spécifiquement sur les médecins et les personnels infirmiers de l’éducation nationale, qui permettent la mise en œuvre
du parcours de santé de l’élève dans le système scolaire. Ils assurent notamment les visites médicales et dépistages
obligatoires, qui permettent d’identifier et diagnostiquer les troubles susceptibles d’entraver les apprentissages, le suivi
des élèves atteints de maladies chroniques ou en situation de handicap. Ils facilitent l’accès aux soins des élèves et
favorisent l’identification des signes de mal-être des jeunes par les enseignants et l’équipe éducative dans son
ensemble.
La sensibilisation des élèves à un certain nombre de problématiques de santé implique l’ensemble des équipes
éducatives (enseignants, conseillers principaux d’éducation, personnels sociaux et de santé). Dans chaque
établissement, le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) définit la programmation de ces actions et
organise le partenariat éventuel pour sa mise en œuvre, qui peut intervenir dans le cadre des CESC interétablissements lorsque ceux-ci sont créés.
De plus, la politique éducative sociale et de santé est déclinée dans les projets d’école et d’établissement. Le comité
académique d’éducation à la santé et à la citoyenneté veille à son intégration dans la démarche de contractualisation
avec les établissements scolaires. Cette politique est menée en cohérence avec les autres volets de l’action
gouvernementale, en particulier la politique de santé publique. Les conventions signées par les recteurs avec les
directeurs généraux des agences régionales de santé tiennent compte des spécificités territoriales.
Afin de donner des repères indispensables aux élèves comme aux adultes, le ministère en charge de l’éducation
nationale diffuse largement des outils informatifs ou méthodologiques élaborés, le cas échéant, en partenariat avec
d'autres instances publiques :
- plaquette relative à l’éducation à la responsabilité face aux risques ;
- outils thématiques relatifs à l'éducation nutritionnelle à destination des équipes éducatives ;
- guide méthodologique relatif à l'éducation à la sexualité, pour les équipes éducatives des collèges et des lycées,
supports de formation en ligne ;
- brochure de sensibilisation à la prévention des comportements à caractère sexiste et des violences à caractère
sexuel ;
- documents relatifs à la prévention des conduites addictives.
Pour assurer la mise en œuvre de ces orientations, 50 emplois de personnels de santé ont été créés à la rentrée 2014
(10 emplois de médecins et 40 d’infirmiers).
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses de fonctionnement
Autorisations
d’engagement
2 400 000
Crédits
de paiement
2 400 000
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
2 400 000
2 400 000
Dépenses d’intervention
2 790 296
2 790 296
Transferts aux collectivités territoriales
2 790 296
2 790 296
Total
5 190 296
5 190 296
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement (personnels itinérants de santé scolaire : médecins et infirmiers) : 2,4 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux
178
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions aux collectivités locales dites à « régime autonome » ou « semi-autonome » : 2,8 M€ en AE et en
CP
Le code de l’éducation (article L.541-1) fait obligation à l’institution scolaire d’assurer des visites médicales à tous les
enfants (au cours de leurs sixième, neuvième, douzième et quinzième années) et de donner les suites nécessaires à
ces visites, notamment en prenant les mesures appropriées pour que les familles soient aussitôt informées des
constatations médicales. Lorsque les collectivités prennent en charge cette mission, l’État leur verse une subvention.
En 2015, il est prévu de verser une subvention aux collectivités locales dites à « régime autonome » ou « semiautonome » qui continuent de prendre en charge les prestations de santé scolaire, pour un montant total de 2,8 M€
(Amiens, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Nantes, Nice, Paris et Strasbourg).
16 %
ACTION n° 03
Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
281 726 765
473 286 730
755 013 495
Crédits de paiement
281 726 765
473 286 730
755 013 495
FDC et ADP
attendus en 2015
La réussite des élèves en situation de handicap passe notamment par l’amélioration de leur qualité de vie à l’école.
Chaque projet d’école ou d’établissement doit consacrer un volet à l’inclusion scolaire de ces élèves.
Pour faciliter cette inclusion et développer leur autonomie, ces élèves bénéficient d’aides adaptées à leurs besoins,
qu’ils soient scolarisés en classe ordinaire ou dans une classe ou unité localisée d’inclusion scolaire (CLIS dans le
premier degré, ULIS dans le second degré) de l’enseignement public ou privé sous contrat.
Afin que tous les élèves qui le peuvent soient scolarisés dans les établissements scolaires, les unités d’enseignement
des établissements spécialisés seront progressivement installées dans les écoles et les collèges, à chaque fois que
cela bénéficie aux élèves et à leur inclusion scolaire. C’est ainsi que, dans chaque académie, une unité
d’enseignement pour les élèves autistes ouvrira en maternelle à la rentrée 2014.
La redéfinition du projet personnalisé de scolarisation (PPS) permettra de mieux prendre en compte les besoins des
élèves en situation de handicap. Un travail partenarial, avec le concours des associations représentatives concernées,
est engagé et permettra de préciser le contenu du PPS et de formaliser un document unique.
En 2013-2014, 239 160 élèves en situation de handicap bénéficiant d’un projet personnalisé de scolarisation (PPS)
étaient scolarisés dans le premier et le second degrés de l’enseignement public et privé sous contrat (dont 88 % dans
l’enseignement public) contre 225 563 élèves en 2012-2013. Depuis 2006-2007, la progression (+ 121 326 élèves) est
de l’ordre de 103 %.
Le premier degré (public et privé) a accueilli 141 565 élèves en situation de handicap : 94 782 scolarisés
individuellement à temps complet ou partiel et 46 783 au sein des classes d’inclusion scolaire (CLIS). L’enseignement
public a scolarisé 127 395 élèves : 83 462 de façon individuelle et 43 933 en CLIS.
Le second degré (public et privé) a accueilli 97 595 élèves en situation de handicap : 68 473 scolarisés de façon
individuelle et 29 122 en structure collective au sein d’une unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS). Depuis 20062007, les effectifs ont plus que triplé, tant en scolarisation individuelle qu’en ULIS. L’enseignement public a scolarisé
81 870 élèves : 55 769 de façon individuelle et 26 101 en ULIS.
Par ailleurs, sur 83 300 jeunes malades ou en situation de handicap accueillis et scolarisés en 2013 dans des
structures médico-sociales ou hospitalières, 79 200 l’ont été de manière durable (30 % à temps plein, 60 % à temps
partiel et 10 % bénéficiant aussi d’une scolarité partielle dans une structure de l’éducation nationale).
179
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
Les élèves bénéficiant d’une aide humaine étaient au nombre de 105 110 au 30 juin 2014 (contre 90 049 au 30 juin
2013 et 26 341 pour l’année scolaire 2006-2007). Les prescriptions d’aide humaine des commissions des droits et de
l’autonomie au sein des maisons départementales des personnes handicapées (décret n°2005-1752 du 30 décembre
2005) sont en hausse constante. La part de l’aide humaine individuelle est encore prépondérante mais les
prescriptions d’aide humaine mutualisée, instituée par le décret du 23 juillet 2012, progressent rapidement.
Le nouveau statut d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH), désormais prévu par les dispositions
de l’article L.917-1 du code de l’éducation (article 124 de la loi de finances initiale pour 2014) et de son décret
d’application (décret n° 2014-724 du 27 juin 2014), offre aux personnels chargés d’apporter une aide humaine une
véritable reconnaissance de leurs compétences et des garanties professionnelles sur le long terme dans ce nouveau
métier. Les assistants d’éducation ayant exercé durant six ans des fonctions d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) pourront
bénéficier d’un contrat d’AESH à durée indéterminée. Cet effort est notable puisque ce statut concernera 28 000
agents sur l’ensemble du quinquennat.
A la rentrée scolaire 2015, 350 emplois d’AESH sont créés pour couvrir les besoins supplémentaires en matière
d’accompagnement du handicap.
De plus, une part importante des 69 000 contrats aidés – dont le contingent est reconduit en 2015 – bénéficie à des
personnels actuellement en fonctions dans les EPLE et les écoles, qui assurent des missions d’aide humaine (de
l’ordre de 60 % du contingent). Ces personnels bénéficient d’une formation adaptée pour mieux exercer leurs missions
au moment de leur prise de poste. Leur formation totale, y compris en matière d’insertion future dans un emploi
durable, est passée de 80 heures à 120 heures (60 heures d’adaptation à l’emploi et 60 heures pour leur insertion
professionnelle future).
Les dispositifs d’inclusion (CLIS ou ULIS) peuvent bénéficier de l’intervention de personnels chargés d’une mission
d’accompagnement collectif (auxiliaires de vie scolaire « collectifs », AVS-co), affectés au sein de ces dispositifs.
En matière d’équipement, du matériel pédagogique adapté est mis à la disposition des élèves, sur avis de la
commission des droits et de l’autonomie au sein des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
22 937 220
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
22 937 220
22 937 220
22 937 220
Dépenses d’intervention
450 349 510
450 349 510
Transferts aux collectivités territoriales
450 349 510
450 349 510
Total
473 286 730
473 286 730
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Matériels pédagogiques adaptés : 11,3 M€ en AE et en CP
Le ministère finance des matériels pédagogiques adaptés répondant aux besoins particuliers d’élèves en situation de
handicap pour faciliter leur inclusion en milieu ordinaire.
Ce financement concerne les écoles et les établissements scolaires publics et privés sous contrat accueillant ces
élèves. La mise à disposition de ces matériels est réalisée dans le cadre d’une convention de prêt.
Accompagnement spécialisé des élèves en situation de handicap : 1,3 M€ en AE et en CP
Une prise en charge spécialisée, attribuée sur décision des commissions des droits et de l’autonomie des MDPH, est
apportée aux élèves et étudiants en situation de handicap scolarisés dans le second degré.
180
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Le ministère assure cette prise en charge spécialisée en faveur des élèves et des étudiants accueillis en BTS ou en
CPGE, respectivement à hauteur de 0,55 et 0,75 M€, soit un montant total de 1,3 M€.
Cette aide spécialisée peut prendre les formes suivantes : interprétariat en langue française des signes, codage en
langage parlé complété, aide au français écrit par un professionnel de la surdité (prise de notes), ou toute aide
technique au travail personnel.
Crédits de formation des personnels en contrat aidé chargés de l’aide humaine individuelle aux élèves en
situation de handicap : 9,2 M€ en AE et en CP
Le code du travail impose à l’employeur, dans le cadre d’un contrat unique d’insertion, une obligation de formation
d’adaptation à l’emploi, visant également l’insertion professionnelle dans un emploi durable à l’issue du dispositif. Les
personnels en contrat aidé chargés de l’aide humaine aux élèves en situation de handicap bénéficient ainsi d’une
formation totale de 120 heures (60 heures d’adaptation à l’emploi et 60 heures pour leur insertion professionnelle
future).
En 2014, 11 M€ ont été mobilisés (actions 1 et 3). Ces crédits sont reconduits en 2015. Ils correspondent à une
dotation moyenne de 386 € par agent, frais de déplacement compris.
Les dépenses de formation sont également constituées de dépenses de rémunération (prestations des formateurs),
prises en charge sur le titre 2, et de dépenses de fonctionnement (fournitures, documentation, location de salles et de
matériels, déplacements).
Frais de déplacement : 1,1 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux
Il s’agit des frais de déplacement des AESH et des personnels en contrat unique d’insertion (CUI) qui exercent dans
plusieurs établissements scolaires et des frais de déplacement des personnels en CUI envoyés en formation.
DÉPENSES D’INTERVENTION
L’article 124 de la loi de finances initiale pour 2014 a créé un nouveau chapitre dans le code de l’éducation
intitulé « dispositions spécifiques relatives aux accompagnants des élèves en situation de handicap » dans le cadre
des travaux menés sur la professionnalisation de ces personnels. Un décret d’application, le décret n° 2014-724 du 27
juin 2014, complète les dispositions législatives du code. Les AESH sont recrutés parmi les candidats titulaires d’un
diplôme professionnel dans le domaine de l’aide à la personne. Sont dispensés de la condition de diplôme les
candidats qui justifient d’une expérience professionnelle de deux années dans le domaine de l’aide à l’inclusion
scolaire des élèves en situation de handicap ou de l’accompagnement des étudiants en situation de handicap
accomplies, notamment dans le cadre d’un contrat conclu sur le fondement de l’article L. 5134-19-1 du code du travail.
Ils peuvent exercer leurs fonctions dans un ou plusieurs établissements ou dans une ou plusieurs écoles.
Ce nouveau statut d’AESH leur permet désormais l’accès à un contrat à durée indéterminée à l’issue de 6 années
d’exercice de ces fonctions. Un premier contingent correspondant aux anciens auxiliaires de vie scolaire (AVS)
pouvant prétendre à la transformation de leur contrat à durée déterminée en contrat à durée indéterminée et les crédits
associés (13,9 M€) ont été transférés sur le titre 2 en LFI 2014.
Accompagnement des dispositifs des CLIS et des ULIS (accompagnement collectif) : 51,7 M€ en AE et en CP
Les moyens mis à la disposition des EPLE correspondent à la rémunération de 1 942 ETP assurant une mission
d’accompagnement collectif (AVS-co). Ce contingent tient compte des emplois transférés sur le titre 2 en LFI 2014 au
titre des personnels ayant exercé ces fonctions pendant 6 années en CDD et pouvant désormais prétendre à un CDI.
181
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
Accompagnement mutualisé des élèves en situation de handicap (aide humaine mutualisée) : 114,4 M€ en AE
et en CP
Dès la rentrée 2011, 2 000 auxiliaires de vie scolaire chargés de l’aide humaine mutualisée (AVS-m) ont été mis en
place afin de répondre aux besoins tant quantitatifs que qualitatifs en matière d’accompagnement des élèves en
situation de handicap. 2 300 postes supplémentaires d’AVS-m ont été ouverts à compter de la rentrée 2012. En 2015,
le financement des 4 300 AESH qui assureront l’aide humaine mutualisée est évalué à 114,4 M€.
Personnels en contrat aidé principalement chargés de l’aide humaine individuelle aux élèves en situation de
handicap : 284,3 M€ en AE et en CP
Le MENESR cofinance, avec le ministère du travail, de l’emploi et du dialogue social, les contrats aidés bénéficiant aux
personnels principalement chargés, au sein des écoles et des établissements du second degré, de missions d’aide
humaine individuelle aux élèves en situation de handicap (de l’ordre de 60 % du contingent du ministère, soit plus de
41 000 contrats aidés mobilisés sur ces fonctions au 1er semestre 2014). A ce titre, une subvention est versée à
l’Agence de services et de paiement (ASP) par le ministère du travail pour la part État et par le MENESR pour la part
laissée à la charge des EPLE-employeurs.
er
Ces personnels sont recrutés, depuis le 1 janvier 2010, sur des contrats uniques d’insertion (CUI). La part du coût du
er
contrat laissée à la charge de l’employeur est fixée à 30 % depuis le 1 janvier 2011.
La LFI 2014 prévoyait au premier semestre 2014 un contingent global de 69 000 contrats aidés pour les
établissements publics et privés et pour diverses missions, dont l’aide humaine individuelle aux élèves en situation de
handicap. 22 000 de ces contrats qui devaient arriver à échéance au 30 juin 2014 ont été renouvelés. Le maintien du
contingent de 69 000 contrats est donc assuré jusqu’au terme de l’année scolaire 2014-2015 et a été notifié aux
académies début juin 2014.
Ces contrats sont affectés en priorité à la mission d’aide humaine individuelle et donc à la couverture des besoins
nouveaux à ce titre au cours de l’année scolaire 2014-2015. Au-delà de cette mission, ces personnels sont amenés,
dans le premier degré, à renforcer l’appui administratif et éducatif à la direction et au fonctionnement des écoles, ainsi
qu’une aide à l’organisation des nouveaux rythmes scolaires. Dans le second degré, deux missions principales leur
sont confiées : l’aide à l’enseignement (individualisation de l’aide aux élèves par le soutien ou le tutorat, participation à
l’accompagnement éducatif et à des activités centrées sur l’informatique et les nouvelles technologies) et l’amélioration
du climat scolaire (socialisation des élèves, intégration des règles, des normes et des valeurs de la vie en société).
La dotation prévue au PLF 2015 au titre de la part MENESR versée à l’ASP pour remboursement des EPLEemployeurs et des frais de gestion de l’Agence s’élève à 284,3 M€.
ACTION n° 04 15,5 %
Action sociale
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
163 203 606
569 741 628
732 945 234
6 100 000
Crédits de paiement
163 203 606
569 741 628
732 945 234
6 100 000
L’école a vocation à réduire les inégalités pour permettre la réussite de tous les élèves. Elle doit pouvoir envisager
l’enfant ou l’adolescent dans sa globalité et traiter les questions sociales en son sein et en lien avec ses partenaires,
pour amorcer des solutions et réaliser un suivi, lorsqu’un accompagnement social est nécessaire.
Il incombe aux assistants de service social et conseillers techniques auprès des autorités académiques de repérer et
de suivre les élèves qui rencontrent des difficultés d’ordre social afin de leur apporter l’aide nécessaire. Ceux-ci
participent à la mise en œuvre de l’ensemble de la politique sociale (bourses, fonds sociaux et autres aides
182
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
matérielles…) et interviennent en relation avec différents partenaires extérieurs, en particulier pour des actions de
soutien à la parentalité. Ils contribuent aux actions menées par l’institution scolaire pour prévenir et traiter les situations
des élèves absentéistes ou en risque de décrochage scolaire, au sein des établissements scolaires pour les assistants
de service social, auprès du directeur académique des services de l’éducation nationale pour le conseiller technique de
service social.
Dans le cadre de la protection de l’enfance et des mineurs en danger ou susceptibles de l’être, le service social de
l’éducation nationale est fortement impliqué dans l’évaluation des situations des enfants à protéger ou à signaler.
La politique éducative sociale et de santé, déclinée dans les projets d’écoles et d’établissements, est menée en
cohérence avec les autres volets de l’action gouvernementale, en particulier les politiques de santé publique, sociales
et familiales, et la politique de la ville.
Deux grands dispositifs d’aides que sont l’attribution de bourses et de fonds sociaux permettent aux familles les plus
défavorisées d’assurer les frais liés à la scolarité de leurs enfants et de faire face aux situations difficiles que peuvent
connaître certains élèves.
100 emplois d’assistants de service social ont été créés depuis deux ans (50 à la rentrée scolaire 2013 et 50 à la
rentrée scolaire 2014).
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses de fonctionnement
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
Autorisations
d’engagement
1 400 000
Crédits
de paiement
1 400 000
1 400 000
1 400 000
Dépenses d’intervention
568 341 628
568 341 628
Transferts aux ménages
568 341 628
568 341 628
Total
569 741 628
569 741 628
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de déplacement : 1,4 M€ en AE et en CP
Cf. coûts synthétiques transversaux
Il s’agit des frais de déplacement des assistants de service social qui interviennent dans un secteur géographique.
DEPENSES D’INTERVENTION
Bourses : 533,7 M€ en AE et en CP
Le code de l’éducation (articles L.531-1 et L.531-4) prévoit l’attribution de bourses nationales d’étude aux familles
défavorisées lorsque leurs enfants sont inscrits dans un établissement du second degré : il s’agit des bourses de
collège et des bourses de lycée. Des aides complémentaires à ces deux dispositifs principaux sont accordées sous
forme de primes, en fonction de la formation suivie par l’élève, des résultats scolaires ou de la situation de l’élève
(interne, nombre de frères et sœurs scolarisés…). Sont financées sur le programme 230 « Vie de l’élève », les bourses
allouées aux élèves de l’enseignement public. D’autres dispositifs d’aide spécifiques sont alloués sur ce même
programme au titre des bourses d’enseignement d’adaptation et des exonérations de frais de pension. Toutes les
bourses nationales sont attribuées en fonction des ressources et des charges des familles.
183
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
Les crédits prévus pour 2015 pour l’ensemble de ces dispositifs de bourses s’élèvent à 533,7 M€ et prennent en
compte :
- l’évolution de la démographie élèves à la rentrée 2014 : +0,10 % en collège et +1,48 % en lycée dont +0,77 % pour
les élèves en lycées professionnels ;
- la revalorisation du montant de la part des bourses en lycée ainsi que le montant des dispositifs annexes (prime
d’internat, bourse d’enseignement d’adaptation et exonérations de frais de pension) à la rentrée 2014 (+0,7 %) et à la
rentrée 2015 (+1,5 %), compte tenu des hypothèses d’inflation ;
- les taux de bourses en collège ont augmenté de 1,2 % à la rentrée 2014 compte tenu des règles d’indexation et de
l’évolution de la BMAF. Ils devraient augmenter à la rentrée scolaire 2015 de 0,6 %.
Toutes les bourses nationales sont attribuées en fonction des ressources et des charges des familles.
- Bourses de collège : il s’agit d’une aide destinée aux familles les plus défavorisées pour leur permettre d’assurer les
frais liés à la scolarité de leurs enfants (articles R.531-1 à D.531-12 du code de l’éducation).
- Bourses de lycée : il s’agit d’une aide destinée aux familles les plus défavorisées pour leur permettre d’assurer les
frais liés à la scolarité de leurs enfants (articles R.531-13 à D.531-36 du code de l’éducation). Elles concernent les
élèves scolarisés en lycée et en établissement régional d’enseignement adapté.
En complément, des primes sont attribuées aux boursiers en fonction des enseignements choisis : prime d’entrée en
classe de seconde, première et terminale, prime d’équipement, prime à la qualification.
- Bourses au mérite : attribuées de droit à tous les boursiers ayant obtenu une mention bien ou très bien au diplôme
national du brevet, les bourses au mérite peuvent également être attribuées à certains boursiers qui se sont distingués
e
en classe de 3 par leurs efforts dans le travail scolaire (articles D.531-37 à D.531-41 du code de l’éducation).
- Prime à l’internat : cette prime est attribuée à tous les élèves boursiers nationaux scolarisés en internat de collège,
de lycée et d’établissement régional d’enseignement d’adaptation (articles D.531-42 et D.531-43 du code de
l’éducation).
- Bourses d’enseignement d’adaptation : ces bourses sont versées aux élèves soumis à l’obligation scolaire qui sont
placés dans un établissement d’enseignement spécialisé ou qui, en plus de leur scolarité normale, suivent des
enseignements d’appoint ou de rééducation complémentaires dont la famille supporte le coût (arrêté du 16 décembre
1964).
- Exonérations de frais de pension : elles peuvent être accordées aux élèves des familles les plus défavorisées qui
sont scolarisés dans les écoles régionales du premier degré (ERPD) et les établissements régionaux d’enseignement
adapté (EREA). Elles sont attribuées sous forme de parts d’exonération dont le nombre est déterminé par le quotient
familial (circulaire n° 86-397 du 23 décembre 1986 pour les EREA et décret n° 93-723 du 29 mars 1993 et arrêté du
12 novembre 1993 pour les ERPD).
- Remise de principe : ce dispositif permet aux familles aux revenus les plus modestes, et dont plus de deux enfants,
sont demi-pensionnaires ou pensionnaires dans les établissements publics, de bénéficier d’une réduction sur le coût du
service spécial d’hébergement.
Les crédits de bourses par dispositif se répartissent comme suit :
- bourses de collèges : 150,6 M€ ;
- bourses de lycées : 181,0 M€ ;
- aides complémentaires : 202,1 M€, dont :
- primes liées à la formation professionnelle (prime de qualification et prime d’équipement) : 54,2 M€ ;
- compléments de bourses liés aux conditions de scolarité (prime d’internat, exonération de frais de pension,
bourses d’enseignement d’adaptation, remise de principe) : 18,6 M€ ;
nde
ère
et terminale, bourses au mérite) :
- autres dispositifs d’aide à l’entrée au lycée (prime d’entrée en 2 , 1
128,9 M€ ;
- compléments de bourses : 0,4 M€.
184
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Fonds sociaux : 34,6 M€ en AE et en CP
Parallèlement aux aides sociales à la scolarité attribuées sur critères définis nationalement, des enveloppes de fonds
sociaux sont versées aux établissements pour apporter une aide exceptionnelle aux familles défavorisées qui en ont le
plus besoin. Le chef d’établissement, après consultation de la communauté éducative, décide des aides à accorder aux
familles des élèves de son établissement.
- fonds sociaux pour les cantines : organisés par la circulaire n° 97-187 du 4 septembre 1997, ces fonds ont été mis
en place pour faciliter l’accès à la restauration scolaire du plus grand nombre de collégiens et de lycéens, et éviter
ainsi, que certains enfants se trouvent privés de repas parce que leur famille ne parvient pas à prendre en charge les
frais de restauration. L’aide attribuée vient en déduction du tarif dû par la famille pour le règlement des frais de
restauration, après déduction de la bourse nationale éventuelle ;
- fonds sociaux collégiens et lycéens : organisés par la circulaire n° 98-044 du 11 mars 1998, les fonds sociaux sont
destinés à faire face aux situations difficiles que peuvent connaître certains élèves ou leurs familles pour assurer les
dépenses de scolarité ou de vie scolaire. Ces aides exceptionnelles sont soit financières, soit en nature (financement
des dépenses relatives aux transports et sorties scolaires, aux soins bucco-dentaires, aux matériels professionnels ou
de sport, aux manuels et fournitures scolaires…).
1,2 %
ACTION n° 05
Politique de l’internat et établissements à la charge de l’Etat
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
42 010 893
12 371 649
54 382 542
Crédits de paiement
42 010 893
12 371 649
54 382 542
FDC et ADP
attendus en 2015
Dans le contexte des recommandations formulées par la Cour des comptes relatives aux internats d’excellence dans
son rapport public annuel 2014, la politique de l’internat de la réussite pour tous a été redéfinie dans le cadre du
déploiement du programme d’investissements d’avenir 2 et de la création du programme 408 « Internats de la
réussite » en loi de finances initiale pour 2014. Cette action doit permettre de développer le nombre de places en
internat, mais doit aussi créer un effet de levier sur les internats existants, afin ceux-ci améliorent leurs pratiques
éducatives et pédagogiques pour tous les élèves qu’ils accueillent. Cette politique se distingue de la politique de
l’internat d’excellence sur au moins trois points principaux : le public concerné, la programmation territoriale et la
méthode d’association des collectivités territoriales, partenaires du ministère.
Concernant le public, l’internat de la réussite pour tous offre des places à des élèves qui en ont besoin selon des
critères d’abord familiaux et sociaux. Tout élève, quel que soit son niveau scolaire, peut y accéder dès lors qu’il est
volontaire ainsi que sa famille. La priorité est donnée aux élèves défavorisés.
S’agissant de la programmation, il s’agit de répondre aux besoins existant au sein des académies. Des orientations
nationales sont ainsi données pour développer les places là où les besoins sont les plus importants. L’effort doit porter
plus particulièrement sur les collèges et les lycées professionnels, ainsi que sur certains territoires : en zone urbaine
dense, en milieu rural isolé et dans les territoires ultra marins.
S’agissant de la méthode d’association des partenaires de cette politique, la conception et la gestion des projets sont
pleinement partagées avec les collectivités territoriales, l’hébergement relevant de la compétence des collectivités.
Celles-ci ont ainsi été associées à l’élaboration de la charte nationale des internats publics, qu’elles devraient être
invitées à signer prochainement. Elles participent également à la réalisation des schémas régionaux des internats
publics.
185
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
Une évaluation, à l’initiative de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) et du commissariat général à
l’investissement (CGI) en partenariat avec le MENESR, dont l’objectif vise à dresser le bilan qualitatif de certains
établissements rattachés à l’ancien programme « Internat d’excellence et égalité des chances » et à en capitaliser les
enseignements dans le cadre de la réflexion sur l’évolution de la politique des internats, est en cours de finalisation.
Parce qu’il est un puissant vecteur d’égalité sociale, l’internat de la réussite pour tous se doit de proposer un projet
pédagogique et éducatif de qualité, qui contribue activement à la socialisation et à la réussite scolaire des élèves dans
un cadre rassurant pour les parents.
A ce titre, les académies sont mobilisées pour monter des projets correspondant à leurs besoins et aux orientations
nationales Un comité de pilotage et de suivi est chargé de sélectionner les projets correspondant aux critères précisés
et aux objectifs nationaux visés. Des visites en académie, avec les représentants des collectivités et des préfectures,
complètent l’accompagnement et le suivi des conventions régionales.
Afin d’éclairer et d’orienter la mise en œuvre du programme des internats de la réussite, une étude portant sur
l’analyse des besoins en France métropolitaine et en outre-mer a été lancée. Elle vise à dresser un état des lieux de
l’offre existante des places en internat et des perspectives à l’horizon 2020. Cette étude a par ailleurs comme objectif
d’estimer l’évolution de la demande sociale par territoire d’ici 2025. Un référentiel est proposé aux académies leur
permettant la mise en place d’une évaluation académique et locale.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses d’intervention
12 371 649
12 371 649
Transferts aux collectivités territoriales
12 371 649
12 371 649
Total
12 371 649
12 371 649
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions au titre des frais de fonctionnement des établissements restés à la charge de l’État : 6,9 M€ en AE
et en CP
Les établissements du premier et du second degrés qui restent à la charge de l’État en 2015 sont les suivants :
• le collège et le lycée Comte de Foix d’Andorre et les écoles d’Andorre ;
• les établissements du second degré de Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna.
Subvention à la collectivité départementale de Mayotte : 1,6 M€ en AE et en CP
L’État rembourse à la collectivité départementale de Mayotte les dépenses correspondant à la rémunération des
personnels techniques territoriaux qu’il met à disposition dans les services qui relèvent de la compétence de l’État.
Ce montant correspond à la rémunération de 57 agents.
Internats de la réussite : 3,8 M€ en AE et en CP
Cette dotation permet de financer les frais de fonctionnement des internats de Sourdun (et son annexe de Cachan),
Montpellier et Jean Zay (ex-foyer des lycéennes), soit trois établissements publics nationaux à la charge de l’État.
186
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
7,2 %
ACTION n° 06
Actions éducatives complémentaires aux enseignements
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
340 827 123
340 827 123
Crédits de paiement
388 418 353
388 418 353
FDC et ADP
attendus en 2015
La qualité de la vie scolaire est essentielle pour permettre aux élèves de bénéficier pleinement des enseignements qui
leur sont dispensés. Les activités éducatives qui leur sont proposées impliquent, dans un cadre partenarial, un nombre
important d’acteurs externes au système éducatif : collectivités territoriales, services déconcentrés de l’État,
associations agréées au titre des actions complémentaires. Certains dispositifs sont déployés sur l’ensemble du
territoire.
L’élaboration de projets éducatifs territoriaux (PEDT), qui organisent la complémentarité des temps éducatifs, avant,
pendant et après l’école, à l’initiative des collectivités territoriales volontaires, est particulièrement sollicitée dans le
cadre de la nouvelle organisation du temps scolaire dans les écoles. Cette démarche permet de faire le lien entre
l’école et son environnement et d’offrir aux enfants l’accès à des activités culturelles ou sportives auxquelles nombre
d’entre eux n’ont pas accès aujourd’hui.
Le contrat d’objectif tripartite, créé par la loi pour la refondation de l’école de la République, peut aussi permettre
d’associer les collectivités territoriales de rattachement qui le souhaitent, dans le cadre de leurs compétences, à
l’action pédagogique et éducative des établissements, et de développer ainsi les pratiques artistiques, culturelles et
sportives des élèves.
Des conventions pluriannuelles d’objectifs sont passées avec les principales associations complémentaires de
l’enseignement public ou réseaux associatifs, impliqués dans ces actions partenariales. D’autres associations à
rayonnement national bénéficient d’un soutien visant à déployer des actions éducatives en adéquation avec la politique
éducative du ministère. Des subventions sont ainsi allouées aux associations qui participent à l’accompagnement
éducatif, organisé tout au long de l’année scolaire après les cours, dans les collèges et les écoles élémentaires de
l’éducation prioritaire, ou au dispositif « École ouverte », qui accueille des élèves pendant les congés scolaires ou
certains mercredis et samedis.
Le sport scolaire joue un rôle essentiel dans l’accès des jeunes à la pratique volontaire des activités physiques,
sportive et artistiques, et à la vie associative créant une dynamique et une cohésion entre les écoles et les
établissements. La participation des élèves aux rencontres sportives, organisées tant dans le cadre scolaire que dans
celui du mouvement sportif, est favorisée. Un cadre commun a été défini en septembre 2013 par le ministre de
l’éducation nationale, le ministre en charge des sports, les fédérations sportives scolaires et l’ensemble du mouvement
sportif (convention du 18 septembre 2013, BO du 2 janvier 2014).
Les activités sportives, proposées dans le cadre de l’association – facultative dans les écoles, obligatoire dans les
collèges et les lycées – à tous les élèves volontaires tout au long de l’année, en complément des heures d’éducation
physique et sportive, sont de l’ordre d’une centaine. Elles sont présentées lors de la journée du sport scolaire
organisée chaque année en septembre. Les associations sportives sont fédérées et organisées par l’Union sportive de
l’enseignement du premier degré (USEP) et l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) du second degré, qui est
aujourd’hui la troisième fédération sportive nationale. Les deux unions nationales reçoivent des subventions annuelles
du ministère chargé de l’éducation nationale et du ministère chargé des sports.
187
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses d’intervention
340 827 123
388 418 353
Transferts aux collectivités territoriales
323 540 000
323 540 000
Transferts aux autres collectivités
Total
17 287 123
64 878 353
340 827 123
388 418 353
DÉPENSES D’INTERVENTION
Subventions versées aux associations au titre de l’accompagnement éducatif : 2,5 M€ en AE et en CP
Pour assurer l’égalité des chances entre tous les élèves et favoriser la réussite scolaire, un accompagnement éducatif
a été généralisé à l’ensemble des collèges, publics et privés sous contrat, ainsi qu’aux écoles élémentaires relevant de
l’éducation prioritaire.
D’une durée indicative de 2 heures par jour, cet accompagnement, organisé tout au long de l’année scolaire, après la
classe, quatre jours par semaine, permet de répondre à une forte demande sociale de prise en charge des élèves
après les cours et peut s’avérer très profitable aux élèves rencontrant des difficultés, notamment lorsque ceux-ci ne
bénéficient pas chez eux de conditions d’études favorables. Offert aux élèves volontaires, il propose, sans être limitatif,
quatre domaines éducatifs :
- l’aide au travail scolaire ;
- la pratique sportive ;
- la pratique artistique et culturelle ;
- la pratique d’une langue vivante étrangère.
Sa mise en œuvre est assurée soit par des enseignants, qui perçoivent, à ce titre, des heures supplémentaires
effectives, soit par des assistants d’éducation dans le cadre de leur service, soit par des associations intervenant,
notamment, dans le domaine du sport ou dans le domaine artistique et culturel.
La circulaire du 4 juin 2014 relative à la refondation de l’éducation prioritaire vient renforcer le dispositif en instituant un
accompagnement continu jusqu’à la fin des cours de l’après-midi en faveur des élèves de sixième dans les REP+. Les
moyens de l’accompagnement éducatif seront ainsi progressivement réorientés vers l’éducation prioritaire dans le
second degré, afin de développer cette mesure dans tous les REP+.
Crédits éducatifs : 16,54 M€ en AE et en CP
- Dispositif « École ouverte » : 15,8 M€
L’opération « École ouverte » permet d’accueillir les élèves dans les collèges et les lycées pendant les vacances
scolaires ainsi que les mercredis et samedis au cours de l’année scolaire. Des activités éducatives, scolaires,
culturelles, sportives et de loisirs sont proposées aux élèves. Ce dispositif reçoit par ailleurs des cofinancements de
partenaires nationaux, comme l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé).
En 2015, cette opération bénéficie d’une mesure nouvelle de 7,6 M€ au titre du renforcement de ce dispositif dans le
cadre du plan en faveur de l’éducation prioritaire.
- Crédits éducatifs divers : 0,7 M€
Ces crédits sont délégués aux établissements pour financer des activités péri-éducatives entrant dans le cadre du
projet d’établissement.
188
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Fonds d’amorçage pour la réformes des rythmes scolaires dans le 1er degré : 307,0 M€ en AE et en CP
La mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires dans le premier degré, qui prévoit notamment l’organisation des
enseignements sur neuf demi-journées, doit permettre de mieux répartir les heures de classes sur l’année scolaire
(180 jours de classe contre 144 avant la réforme), d’alléger de 45 minutes en moyenne la journée de classe et de
programmer les enseignements fondamentaux aux heures où les élèves sont les plus concentrés. Cette réforme est
généralisée à toutes les écoles publiques depuis la rentrée 2014.
L’article 67 de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la
République prévoit un accompagnement financier des communes et des écoles privées sous contrats ayant choisi de
mettre en œuvre la réforme des rythmes scolaires dans le 1er degré dès la rentrée 2013, ainsi que de l’ensemble des
communes ayant au moins une école publique et/ou une école privée sous contrat ayant opté pour les nouveaux
rythmes.
Cet article a été modifié par l’article 125 de la loi n° 2013-1278 du 29 décembre 2013 de finances pour 2014 afin de
permettre le versement de ces mêmes aides à l’ensemble des communes et aux organismes de gestion des écoles
privées sous contrat qui appliqueront cette réforme à la rentrée 2014
En application de l’article 32 de la loi n° 2014-891 du 8 août 2014 de finances rectificative pour 2014, sont également
éligibles aux aides financières les communes dont tout ou partie des écoles publiques ont été autorisées par l’autorité
académique à expérimenter des adaptations à l’organisation scolaire.
Ce fonds d’amorçage contribue au développement d’une offre d’activités périscolaires sportives, artistiques et
culturelles au profit des élèves des écoles publiques et privées sous contrat.
Les 4 000 communes ayant mis en œuvre la réforme à partir de l’année scolaire 2013-2014 ont pu bénéficier de deux
niveaux d’aides financières calculées en fonction du nombre d’élèves éligibles scolarisés dans les écoles publiques ou
privées sous contrat de leur territoire :
- une aide forfaitaire de 50 € par élève ;
- une majoration forfaitaire de 40 € par élève pour les communes des départements d’outre-mer et pour les
communes éligibles à la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale « cible » ou à la dotation de solidarité
rurale « cible ».
Ces niveaux d’aide sont également applicables au titre de l’année scolaire 2014-2015.
Les moyens prévus au PLF 2015 doivent permettre à environ 6 400 000 élèves de bénéficier des actions organisées
dans le cadre de ce dispositif au titre de l’année scolaire 2014-2015. Ils intègrent également les crédits nécessaires au
maintien de ces aides pour l’année scolaire 2015-2016 en faveur des communes les plus fragiles éligibles à la
majoration forfaitaire.
L’Agence de services et de paiement (ASP) a été désignée par la loi pour assurer les versements aux communes pour
le compte de l’État.
Subventions aux associations : 14,8 M€ en AE et 62,4 M€ en CP
- Subventions aux associations assurant la mise en œuvre de politiques éducatives : 2,1 M€ en AE et 49,6 M€
en CP
Des conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO) lient le ministère à certaines associations menant des actions en
complémentarité de l’enseignement public. Ces actions s’inscrivent dans les objectifs des politiques publiques
conduites par le ministère et portent principalement sur les domaines suivants : apprentissage de la citoyenneté,
accompagnement éducatif, actions en faveur de publics à besoin éducatif particulier, actions de formation notamment
en faveur des enseignants. Ces associations sont des partenaires directs de diverses priorités ministérielles dont la
scolarisation des élèves handicapés, la lutte contre le décrochage et la réforme des rythmes scolaires.
- Conventions pluriannuelles d’objectifs signées en 2013 pour une durée de trois ans :
Fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) ;
Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (PEEP).
189
PLF 2015
Vie de l’élève
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 230
- Conventions pluriannuelles d’objectifs signées en 2014 pour une durée de trois ans :
Ligue de l’enseignement ;
Fédération générale des associations départementales des pupilles de l’enseignement public ;
Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active ;
Fédération nationale des Francas ;
Office central de coopération de l’école ;
Fédération des œuvres éducatives et de vacances de l’éducation nationale ;
Jeunesse au plein air ;
Éclaireuses et éclaireurs de France ;
Association de la fondation étudiante pour la ville.
- Convention pluriannuelle à renouveler en 2015 pour une durée de trois ans :
Institut de formation, d’animation et de conseil.
- Subvention aux associations sportives : 6,5 M€ en AE et en CP
En complément des subventions attribuées au titre de l’accompagnement éducatif, des subventions sont versées à
l’Union sportive de l'enseignement du premier degré (USEP) par l’intermédiaire de la Ligue de l’enseignement et
nd
directement à l’Union nationale du sport scolaire (UNSS) pour le 2 degré public.
La subvention versée à l’UNSS intègre, d’une part une participation aux dépenses de fonctionnement, et d’autre part la
compensation des détachements de professeurs d’éducation physique et sportive (EPS) assurant des fonctions de
direction au niveau territorial et national.
Le décret n° 2014-460 du 7 mai 2014 relatif à la participation des enseignants d’éducation physique et sportive aux
activités sportives volontaires des élèves, pris dans le cadre de l’objectif de promotion du sport scolaire affirmé par la
loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, a défini de nouvelles modalités
de participation de ces enseignants aux activités sportives scolaires.
Ainsi, les cadres départementaux chargés de la mise en œuvre de la politique du développement du sport scolaire,
jusqu’à présent détachés auprès de l’UNSS, deviennent conseillers auprès du recteur et sont rémunérés sur le titre 2.
Cette prise en charge sur le titre 2 implique une moindre compensation sur le budget de l’association.
- Subventions aux autres associations : 6,2 M€ en AE et 6,3 M€ en CP
Les crédits inscrits sur l’action 6 permettent entre autres d’assurer un appui financier aux actions d’environ
150 associations ou établissements. Pour certaines, ce soutien intègre la compensation des détachements de
personnels intervenus depuis 2010.
190
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
ANALYSE DES COÛTS
ANALYSE DES COÛTS DU PROGRAMME ET DES ACTIONS
Note explicative
Sont reconstitués en comptabilité d’analyse des coûts (CAC) les crédits prévisionnels complets des actions du programme, obtenus après ventilation
des crédits de pilotage, de soutien ou de services polyvalents, vers les actions de politique publique.
L’introduction de l’outil CHORUS, comme application de tenue de la CAC depuis le PLF 2014, permet de valoriser dans les PAP, les choix de
modélisation analytique préalablement opérés par les ministères pour chacun des programmes dont ils ont la charge.
SCHÉMA DE DÉVERSEMENT ANALYTIQUE DU PROGRAMME
ÉDUCATION NATIONALE
MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
P230
Vie de l’élève
01- Vie scolaire et éducation à la responsabilité
P140
Enseignement scolaire public du premier
degré
02- Santé scolaire
03- Accompagnement des élèves handicapés
P141
Enseignement scolaire public du second
degré
04- Action sociale
05- Internats d'excellence et établissements à la
charge de l'Etat
06- Actions éducatives complémentaires aux
enseignements
ECONOMIE ET FINANCES
MISSION GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET
DES RESSOURCES HUMAINES
P309
Entretien des bâtiments de l’Etat
P214
Soutien de la politique de l’Education
nationale
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
MISSION DIRECTION DE L’ACTION DU
GOUVERNEMENT
P333
Moyens mutualisés des administrations
déconcentrées
LECTURE DU SCHÉMA
Toutes les actions du programme 230 sont des actions de politique publique. Il n’y a donc pas de déversement interne
au sein de ce programme.
Le programme 230 reçoit des déversements des programmes « Enseignement scolaire public du premier degré »
« Enseignement scolaire public du second degré » et « Soutien de la politique de l’éducation nationale » de la mission,
ainsi que des programmes « Entretien des bâtiments de l’Etat » et « Moyens mutualisés des administrations
déconcentrées », extérieurs à la mission.
191
PLF 2015
Vie de l’élève
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 230
PRÉSENTATION DES CRÉDITS DE PAIEMENT CONCOURANT À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE
(en milliers d’euros)
Numéro et intitulé de l’action
Ventilation des crédits indirects *
PLF 2015
crédits directs (1)
(y.c. FDC et ADP)
01 - Vie scolaire et éducation à la responsabilité
au sein du programme
entre programmes
PLF 2015
crédits complets (2)
Variation
(y.c. FDC et ADP)
entre (2) et (1)
2 361 248
+101 716
2 462 964
+4,3 %
02 - Santé scolaire
474 374
+17 838
492 213
+3,8 %
03 - Inclusion scolaire des élèves en situation
de handicap
755 013
+24 253
779 267
+3,2 %
04 - Action sociale
739 045
+23 805
762 850
+3,2 %
54 383
+1 797
56 179
+3,3 %
388 418
+12 575
400 994
+3,2 %
4 772 482
+181 984
4 954 467
+3,8 %
05 - Politique de l’internat et établissements à la
charge de l’Etat
06 - Actions éducatives complémentaires aux
enseignements
Total
* Les données de ventilation sont alimentées par CHORUS.
(en milliers d’euros)
Ventilation des crédits indirects vers les programmes partenaires bénéficiaires (+)
ou en provenance des programmes partenaires contributeurs (−)
-181 984
Mission « Direction de l’action du Gouvernement »
-825
333 / Moyens mutualisés des administrations déconcentrées
-825
Mission « Enseignement scolaire »
-180 262
140 / Enseignement scolaire public du premier degré
-3 008
141 / Enseignement scolaire public du second degré
-2 940
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
-174 314
Mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines »
-898
309 / Entretien des bâtiments de l’État
-898
OBSERVATIONS
INTERDÉPENDANCES DU PROGRAMME DE POLITIQUE PUBLIQUE
Nombre de programmes partenaires (ou liés)
5
Programmes partenaires hors mission
OUI
Programmes partenaires d’autres ministères
OUI
OBJETS ET RÈGLES STRUCTURANT LA VENTILATION
Objet
Nombre
Observation
Clés de ventilation utilisées
5
Unités de répartition retenues
2
Appliquées aux déversements entrants
ETPT, pourcentages de crédits
Familles de soutien ventilé
4
Rémunérations des personnels, crédits de fonctionnement, d’intervention et
d’investissement
ÉVOLUTION DU MODÈLE
Le modèle analytique du programme 230 n’a pas été modifié entre le PLF 2014 et le PLF 2015.
192
PLF 2015
Vie de l’élève
Programme n° 230
ANALYSE DES COÛTS
ANALYSE DES ÉCARTS
Action 1
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 101 716 K€, soit +4,3 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 100 864 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » des
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré » action 7, « Enseignement scolaire public du second
degré » action 13 et « Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 852 K€. Ces déversements proviennent des missions « Gestion des
finances publiques et des ressources humaines » et « Direction de l’action du gouvernement » et s’effectuent sur
l’ensemble des actions de politique publique de la MIES, au prorata des crédits inscrits sur ces actions.
Action 2
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 17 838 K€, soit +3,8 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 17 666 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » des programmes
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 7, « Enseignement scolaire public du second degré » action
13 et « Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 172 K€ (Cf. supra).
Action 3
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 24 253 K€, soit 3,2 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 23 982 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 271 K€ (Cf. supra).
Action 4
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 23 805 K€, soit +3,2 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 23 538 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 267 K€ (Cf. supra).
Action 5
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 1 797 K€, soit +3,3 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 1 777 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 20 K€ (Cf. supra).
Action 6
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 12 575 K€, soit +3,2 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 12 435 K€ (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 140 K€ (Cf. supra).
PROGRAMME 139
Enseignement privé du premier et du second degrés
PROGRAMME 139
ENSEIGNEMENT PRIVÉ DU PREMIER ET DU SECOND DEGRÉS
MINISTRE CONCERNÉ : NAJAT VALLAUD-BELKACEM, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Présentation stratégique du projet annuel de performances
194
Objectifs et indicateurs de performance
199
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
212
Justification au premier euro
217
Analyse des coûts du programme et des actions
242
194
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Guillaume GAUBERT
Directeur des affaires financières
Responsable du programme n° 139 : Enseignement privé du premier et du second degrés
Les établissements d’enseignement privés qui remplissent certaines conditions (durée de fonctionnement, titres et
diplômes des enseignants, effectifs scolarisés, etc.) peuvent souscrire un contrat avec l’État par application des articles
L. 442-5 et L. 442-12 du code de l’éducation. Ce contrat ouvre à ces établissements le droit à un financement public
qui couvre la rémunération des enseignants et les dépenses de fonctionnement des classes sous contrat ; en
contrepartie, ces établissements mettent en place les structures pédagogiques et les programmes d’enseignement
existant dans l’enseignement public, et l’orientation scolaire et professionnelle des élèves est assurée suivant des
principes compatibles avec les objectifs retenus pour l’enseignement public. Il en résulte que les finalités générales de
l’enseignement primaire et secondaire public s’appliquent à l’enseignement privé sous contrat.
Le projet annuel de performances du programme « Enseignement privé du premier et du second degrés » fixe comme
objectifs, à l’instar des programmes correspondants de l’enseignement public, de conduire tous les élèves à la maîtrise
des connaissances et compétences du socle commun au terme de la scolarité primaire (objectif n° 1) et de conduire le
maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de formation initiale et à l’obtention des diplômes
correspondants (objectif n° 2), en répondant aux besoins éducatifs de tous les élèves sur l’ensemble du territoire
(objectif n° 4). Une des finalités poursuivie par les établissements d’enseignement, privés comme publics, est de
favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de leur scolarité secondaire (objectif
n° 3).
La mise en œuvre du socle commun actuel, introduit par la loi n° 2005-380 du 23 avril 2005, n’a pas été satisfaisante.
Le socle commun de connaissances et de compétences, instauré par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir
de l’école du 23 avril 2005, va évoluer, comme le prévoit la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour
la refondation de l’école de la République, vers un socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Le
Conseil supérieur des programmes (CSP), institué par le décret n° 2013-681 du 24 juillet 2013, a travaillé à cette
rénovation du socle et aux programmes afférents, de sorte qu’il devienne réellement le principe organisateur de
l’enseignement obligatoire. Sur la base de ces propositions, et après consultation, le socle commun de connaissances,
de compétences et de culture et les programmes d'enseignement feront l'objet de textes réglementaires
S’agissant de l’objectif n° 1 du programme, « Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et
compétences du socle commun au terme de la scolarité primaire », l’une des finalités fondamentales de la loi du
8 juillet 2013 est que tous les élèves maîtrisent les compétences du socle commun en français et en mathématiques en
fin de CE1 (palier 1) et les instruments fondamentaux de la connaissance en fin d’école élémentaire (palier 2).
Ce but sera atteint seulement par une rénovation en profondeur de l’enseignement du premier degré. Ainsi, à la rentrée
scolaire 2014, l’école maternelle formera un cycle unique : le cycle des apprentissages premiers. La pédagogie,
adaptée à l’âge des enfants, aura pour ambition de les préparer de manière progressive au cycle des apprentissages
fondamentaux du CP au CE2, suivi du cycle de consolidation du CM1 à la 6e incluse.
Concernant l’objectif n° 2 du programme, « Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en
fin de formation initiale et à l’obtention des diplômes correspondants », les contenus d’enseignement vont également
évoluer, afin de garantir une meilleure acquisition des connaissances et des compétences au palier 3 du collège.
L’année 2014-2015 sera ainsi une année déterminante au cours de laquelle seront élaborés, débattus et publiés les
nouveaux programmes du collège.
195
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 139
Au lycée général et technologique, comme au lycée professionnel, les efforts pour permettre à chaque élève de
construire son propre parcours vers la réussite sont maintenus. En attendant les conclusions de l’évaluation de la
réforme des lycées, en cours de réalisation, la dynamique engagée pour élever le niveau de qualification des lycéens
sera également poursuivie.
Afin de permettre à chacun d’élaborer progressivement son projet et de maîtriser les compétences nécessaires au
choix de son orientation, sera engagée une nouvelle dynamique pour renforcer la compétence à s’orienter, développer
une culture économique et l’esprit d’entreprendre. Pour cela, le référentiel du nouveau parcours individuel
d’information, d’orientation et de découverte du monde économique et professionnel sera proposé par le CSP en 2014.
Au sein de l’objectif n° 3 du programme, « Favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à
l’issue de leur scolarité secondaire », les indicateurs correspondent très largement à ceux de l’objectif n° 2 du
programme 141.
Les indicateurs de l’objectif n° 4, « Répondre aux besoins éducatifs de tous les élèves sur l’ensemble du territoire »,
permettent de déterminer d’abord comment l’école scolarise les élèves en situation de handicap et les élèves à besoins
éducatifs particuliers dans les établissements d’enseignement privés sous contrat.
La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées a favorisé le développement de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap.
La construction d’une école inclusive est un objectif qui se traduit par l’amélioration de l’accueil et de
l’accompagnement de ces élèves et par une meilleure équité territoriale en la matière. La création d’emplois
d’auxiliaires de vie scolaire régis par un statut qui leur offre plus de garanties, financée sur le programme 230, est l’un
des moyens pour atteindre cet objectif. Ainsi, ces auxiliaires pourront désormais accéder au nouveau métier
« d’accompagnant des élèves en situation de handicap » (AESH).
L’objectif n° 4 permet aussi de retracer l’évolution de l’adéquation entre la qualité de l’offre d’enseignements et le
besoin des élèves.
Entre le PAP 2014 et le PAP 2015, le nombre des indicateurs et des sous-indicateurs du programme 139 a diminué
d’un tiers : les indicateurs sont désormais 14 au lieu de 21, et les sous-indicateurs sont passés à 54 (au lieu de 74).
Cette diminution importante a été rendue possible par le basculement de 4 indicateurs en « indicateur de mission » et
la fusion de 5 indicateurs en 2 nouveaux indicateurs. Ainsi, la proportion des indicateurs du programme 139 concernant
le seul champ de l’enseignement privé passe de 57 % à 82 %.
Repères
Environ 16,4 % des élèves sont scolarisés dans l’enseignement privé sous contrat, soit un peu plus de 2 millions
d’élèves (12,9 % des élèves du premier degré et 20,6 % des élèves du second degré), au sein de 7 868 établissements
sous contrat.
L’enseignement privé sous contrat regroupe essentiellement des établissements gérés par des associations régies par
la loi de 1901 ; environ 95 % de ces établissements sont catholiques. Les autres sont soit confessionnels (juifs,
protestants ou musulmans), soit laïques, soit des établissements d’enseignement des langues régionales ou des
établissements d’enseignement adapté.
Moyens mobilisés
L’aide de l’État représente 7,11 Md€ en 2014 dont 89,57 % correspondent à des rémunérations directes de personnels.
En effet, l’État prend en charge :
– la rémunération de 131 578 ETPT rémunérés à l’année dans les classes sous contrat simple ou d’association, les
charges sociales et fiscales de l’employeur ;
– les dépenses de formation continue des enseignants ;
– certaines dépenses de fonctionnement : dépenses pédagogiques, forfait d’externat (subvention permettant de
couvrir la dépense de rémunération de personnels non enseignants des classes du second degré sous contrat
d’association) ;
– des aides directes aux élèves (bourses de collège et de lycée, fonds sociaux).
196
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Le financement par l’État obéit au principe de parité avec l’enseignement public, en application du dispositif législatif et
réglementaire fixé par le code de l’éducation.
Évolutions des effectifs d’élèves dans les établissements privés sous contrat, par niveau d’enseignement
Années
2005-2006
2006-2007
2007-2008
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
Écoles primaires
883 105
883 839
884 875
878 429
876 045
873 650
875 034
871 409
869 857
Collèges
641 275
638 542
643 862
645 921
650 333
656 015
668 257
675 042
678 465
LEGT
401 317
404 141
406 206
406 748
409 566
411 006
413 584
417 240
421 407
LP
102 794
99 025
98 208
96 354
95 527
96 923
93 761
90 519
92 042
Total 2nd degré y compris
post bac et EREA
1 151 004
1 147 358
1 153 927
1 154 534
1 160 820
1 169 331
1 181 223
1 188 635
1 197 770
Total
2 034 109
2 031 297
2 038 802
2 032 963
2 036 865
2 042 981
2 056 257
2 060 044
2 067 627
Source : MENESR-DEPP.
Champ : privé sous contrat, France métropolitaine + DOM y compris Mayotte à partir de 2011.
Environnement (partenaires / co-financeurs)
Les principaux partenaires et co-financeurs sont :
– les collectivités locales qui participent au fonctionnement (personnels de service et matériel) des classes sous
contrat ;
– les familles (versement éventuel d’une contribution, pour couvrir les frais afférents à l’enseignement religieux et à
l’exercice du culte ainsi que pour le règlement des annuités correspondant à l’amortissement des bâtiments
scolaires et administratifs affectés aux classes sous contrat, pour l’acquisition du matériel d’équipement
scientifique, scolaire ou sportif, ainsi que pour la constitution d’une provision pour grosses réparations de ces
bâtiments) ;
– les associations qui, en tant que propriétaires des locaux, assurent la construction, les réparations et
l’équipement.
Acteurs et pilotage du programme
Le responsable du programme 139 est le directeur des affaires financières du ministère de l’éducation nationale. La
sous-direction de l’enseignement privé, rattachée à la direction des affaires financières, comprend deux bureaux :
– le bureau des personnels enseignants ;
– le bureau des établissements, qui est chargé de la répartition des moyens entre les académies.
En ce qui concerne les aspects pédagogiques, qui relèvent de la direction générale de l’enseignement scolaire
(DGESCO), l’enseignement privé sous contrat, sous réserve des adaptations nécessaires mises en œuvre par le
responsable de programme, respecte les mêmes règles que l’enseignement public.
S’agissant des questions statutaires, le principe de parité posé à l’article L. 914-1 du code de l’éducation implique, pour
le responsable du programme, d’adapter aux maîtres du privé les dispositions prévues pour les enseignants du public.
La gestion de ce programme est déconcentrée et conduite au niveau académique sous l’autorité des recteurs, en lien
avec les directeurs académiques des services de l’éducation nationale. Le responsable de programme répartit les
moyens d’enseignement entre les académies après avoir conduit un dialogue de gestion avec les recteurs et après
concertation avec les représentants des réseaux de l’enseignement privé.
Depuis janvier 2013, le programme « Enseignement privé du premier et du second degrés » est constitué ainsi :
– 30 budgets opérationnels de programme (chaque recteur est responsable de BOP), répartis en unités
opérationnelles au niveau départemental ;
– un BOP central qui regroupe les crédits nécessaires aux subventions dues par l’État au niveau national et ceux
correspondant aux unités opérationnelles dont les vice-recteurs et le chef de service de Saint-Pierre-et-Miquelon
sont responsables.
197
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 139
Textes législatifs, réglementaires et circulaires
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Code de l’éducation dans ses livres IV et IX pour l’enseignement privé ;
Loi n° 2005-5 du 5 janvier 2005 relative à la situation des maîtres des établissements d’enseignement privés sous
contrat ;
Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées ;
Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la
République ;
Décret n° 90-788 du 6 septembre 1990 relatif à l’organisation et au fonctionnement des écoles maternelles et
élémentaires ;
Décret n° 2005-1014 du 24 août 2005 relatif aux dispositifs d’aide et de soutien pour la réussite des élèves à
l’école ;
Décret n° 2006-830 du 11 juillet 2006 relatif au socle commun de connaissances et de compétences et modifiant
le code de l’éducation ;
Arrêté du 9 juin 2008 relatif aux programmes d’enseignement de l’école primaire ;
Arrêtés du 27 janvier 2010 relatifs à l’organisation et aux horaires de la classe de seconde générale et
technologique et au cycle terminal sanctionné par le baccalauréat général ;
Arrêtés du 27 mai 2010 relatifs à l’organisation et aux horaires du cycle terminal sanctionné par les baccalauréats
technologiques STI2D, STL et STD2A ;
Arrêté du 14 juin 2010 relatif au livret personnel de compétences ;
Circulaire n° 2008-082 du 5 juin 2008 relative à l’organisation du temps d’enseignement scolaire et de l’aide
personnalisée dans le premier degré ;
Circulaire n° 2008-155 du 24 novembre 2008 relative à la mise en œuvre du livret scolaire à l’école ;
Circulaire n° 2010-087 du 18 juin 2010 relative à la mise en œuvre du livret personnel de compétences ;
Circulaire n° 2014-083 du 8 juillet 2014 relative aux conditions de recrutement et d’emploi des accompagnants
des élèves en situation de handicap ;
Circulaire n° 2014-091 du 11 juillet 2014 relative aux modalités, pour l’année scolaire 2014-2015, d’affectation et
d’organisation de l’année de stage des lauréats des concours de recrutement des maitres des établissements
d’enseignement prives des premier et second degrés sous contrat - année scolaire 2014-2015.
RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIF 1
Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle
commun au terme de la scolarité primaire
INDICATEUR 1.1
Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CE1, les compétences 1 et 3 du palier 1 du socle
commun
INDICATEUR 1.2
Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CM2, les compétences 1 et 3 du socle commun
(palier 2)
INDICATEUR 1.3
Taux de redoublement
INDICATEUR 1.4
Proportion d’élèves venant du privé et entrant en sixième avec au moins un an de retard
OBJECTIF 2
INDICATEUR 2.1
Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de
formation initiale et à l’obtention des diplômes correspondants
Proportion d’élèves maîtrisant en fin de troisième les compétences 1 et 3 du socle commun
INDICATEUR 2.2
Mixité des filles et des garçons dans les formations technologiques et professionnelles
INDICATEUR 2.3
Taux d’accès au diplôme correspondant des élèves ou apprentis inscrits en première année
d’un cycle de formation
INDICATEUR 2.4
Taux de redoublement
INDICATEUR 2.5
Proportion d’élèves entrant en 3ème avec au moins un an de retard
198
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
OBJECTIF 3
Favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de
leur scolarité secondaire
INDICATEUR 3.1
Poursuite d’études des nouveaux bacheliers
INDICATEUR 3.2
Ecarts de pourcentages entre les jeunes en situation d’emploi 7 mois après leur sortie du
lycée (hors ceux qui poursuivent des études) - selon le diplôme - et les 25-49 ans en
situation d’emploi
OBJECTIF 4
INDICATEUR 4.1
Répondre aux besoins éducatifs de tous les élèves sur l’ensemble du territoire
Evolution de la scolarisation des élèves en situation de handicap dans l’enseignement
primaire et secondaire
INDICATEUR 4.2
Taux de remplacement (des congés maladie ou maternité)
INDICATEUR 4.3
Nombre d’académies bénéficiant d’une dotation en personnels équilibrée
199
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 139
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE
Au PAP 2014, le programme 139 comptait 4 objectifs et 21 indicateurs. Au PAP 2015, les 4 objectifs sont maintenus
sans changement d’intitulé, mais ils ne comptent plus que 14 indicateurs.
Dans l’objectif 1, « Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle commun au
terme de la scolarité primaire », seuls les indicateurs 1.3 et 1.4 ont été intervertis sans autre changement.
Dans l’objectif 2, « Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de formation initiale
et à l’obtention des diplômes correspondants » :
- les indicateurs du PAP 2014 2.2 « Taux d’accès au diplôme national du brevet », 2.3 « Proportion des jeunes âgés
de 18 à 24 ans ne possédant ni CAP, ni BEP, ni diplôme plus élevé et qui ne poursuivent ni études, ni formation »,
2.5 « Taux d’accès au baccalauréat » et 2.6 « Réussite des élèves issus de familles appartenant aux PCS
défavorisées » étaient des indicateurs de programme et de mission, dont les informations étaient communes aux
programmes 141 et 139. Ils ont été retirés du programme mais maintenus comme indicateurs de niveau mission,
exception faite de l’ancien sous-indicateur 2.6.2 « Proportion d’enfants de familles appartenant aux PCS
défavorisées parmi les élèves de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) », dont le champ était limité à
l’enseignement privé sous contrat et qui est conservé dans le nouvel indicateur 3.1 (cf. infra) ;
- l’indicateur 2.2 « Mixité des filles et des garçons dans les formations technologiques et professionnelles » est
l’ancien indicateur 2.4 auquel ont été ajoutés deux sous-indicateurs : « Pour information : proportion de filles en
terminale S » et « Pour information : proportion de garçons en terminale L » ;
- l’indicateur 2.3 « Taux d’accès au diplôme correspondant des élèves ou apprentis inscrits en première année d’un
cycle de formation » résulte de la fusion des deux anciens indicateurs 2.7 « Taux d’accès à un baccalauréat
général ou technologique des élèves de seconde générale ou technologique » et 2.8 « Taux d’accès à un CAP, un
baccalauréat professionnel ou un BTS des élèves et apprentis de 1 re année des cycles de formation
correspondants », qui sont supprimés ;
- l’indicateur 2.4 « Taux de redoublement » est l’ancien indicateur 2.9 ;
e
- l’indicateur 2.5 « Proportion d’élèves entrant en 3 avec au moins un an de retard » est l’ancien indicateur 2.10.
Dans l’objectif 3, « Favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de leur scolarité
secondaire » :
- les anciens indicateurs 3.1 « Taux de poursuite des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur », 3.2
« Taux de poursuite des bacheliers technologiques vers un BTS ou vers un DUT » et 3.3 « Taux de poursuite des
bacheliers professionnels vers un BTS » sont fusionnés au sein du nouvel indicateur 3.1 « Poursuite d’études des
nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur » ; le sous-indicateur « Taux de poursuite des bacheliers
technologiques vers un BTS » (de l’ancien 3.2) disparaît ;
- l’indicateur 3.2 « Écarts de pourcentages entre les jeunes en situation d’emploi 7 mois après leur sortie du lycée
(hors ceux qui poursuivent des études) – selon le diplôme – et les 25-49 ans en situation d’emploi » est l’ancien
indicateur 3.4.
OBJECTIF n° 1 : Conduire tous les élèves à la maîtrise des connaissances et compétences du socle
commun au terme de la scolarité primaire
Cet objectif correspond à l’objectif 1 du programme 140 pour l’enseignement public du premier degré.
La scolarité doit permettre de conduire chaque élève à la maîtrise du socle commun de connaissances, de
compétences et de culture, dont le contenu est en cours de définition par le Conseil supérieur des programmes (CSP),
conformément à la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République.
La refondation de l’école doit en priorité permettre une élévation générale du niveau de tous les élèves qui doivent
maîtriser les compétences de base du palier 1 en français (lecture, écriture, compréhension et vocabulaire) et les
compétences en mathématiques (nombre, calcul et géométrie) en fin de CE1 (indicateur 1.1). En CM2, ils doivent
200
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
maîtriser les instruments fondamentaux de la connaissance du palier 2 du socle commun en fin d’école élémentaire
(indicateur 1.2), avant la fin du nouveau cycle « CM1/CM2/6e ».
L’indicateur 1.3, qui mesure les taux de redoublement du CP au CM2, associé à l’indicateur 1.4, qui mesure la
proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième, permet de mesurer la fluidité des parcours scolaires pour les élèves
de l’enseignement privé du premier degré dans leur ensemble. Jusqu’à présent, seul l’indicateur 1.4 avait pu être
renseigné, mais les taux de redoublement dans l’enseignement privé seront disponibles à partir du RAP 2014 et
permettront ainsi une analyse plus fine de ces phénomènes. Le caractère inefficace et inéquitable du redoublement est
largement souligné dans de nombreuses études : inefficace car il entraîne de moindres progrès des élèves et une
perte de motivation ; inéquitable par sa grande variabilité géographique et par le fait qu’il touche beaucoup plus
fréquemment les enfants de milieux modestes. Conformément à la loi du 8 juillet 2013, le redoublement ne doit donc
plus revêtir qu’un caractère exceptionnel.
INDICATEUR 1.1 : Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CE1, les compétences 1 et 3 du palier 1 du
socle commun
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française)
%
n.d
n.d
89
88,5
s.o
92,5
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et de culture scientifique et
technologique)
%
n.d
n.d
88
87,5
s.o
90
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, France Métropolitaine + DOM.
Mode de calcul : nombre d’élèves qui ont de bons acquis (groupe 3) et des acquis très solides (groupe 4) dans les évaluations nationales en français
(pour le sous indicateur compétence 1) et en mathématiques (pour le sous indicateur compétence 3) x 100 / nombre total d’élèves de CE1 ayant
participé à l’évaluation.
Il a été décidé, à compter du PAP 2014, que l’évaluation de chaque niveau scolaire actuel (CE1, CM2, troisième, dans cet ordre) serait conduite tous
les trois ans (comme pour PISA), ce qui permettra d’augmenter la taille de l’échantillon national et de réduire l’intervalle de confiance. Cette évaluation
sera par ailleurs limitée aux compétences 1 (maîtrise de la langue française) et 3 (mathématiques, culture scientifique et technologique).
L’indicateur 1.1 pour le CE1 sera renseigné à compter du RAP 2014.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Après 2014, les prochaines évaluations en CE1 auront lieu en 2017, ce qui rend sans objet la prévision 2015. Les
évaluations des années scolaires 2011-2012 et 2012-2013, utilisées uniquement dans les écoles au sein des classes,
n’ont pas donné lieu à une remontée des résultats, ce qui explique que les valeurs 2012 et 2013 de l’indicateur n’aient
pu être calculées.
Les cibles pour 2017 restent prudentes et visent une progression comparable à celle attendue dans l’enseignement
public (indicateur 1.1 du programme 140). Les élèves évalués en 2017 auront bénéficié de l’ensemble des mesures
liées à la loi pour la refondation de l’école.
INDICATEUR 1.2 : Proportion d’élèves maîtrisant, en fin de CM2, les compétences 1 et 3 du socle commun
(palier 2)
(du point de vue du citoyen)
indicateur de la mission
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française)
%
87 (± 3,2)
87,4 (± 1,9)
88
s.o
88,5
s.o
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique)
%
76,9 (± 3,9)
79,2 (± 2,2)
77
s.o
82
s.o
201
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 139
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul : nombre d’élèves de l’échantillon qui maîtrisent les compétences de base / nombre total d’élèves de l’échantillon x 100.
Il a été décidé, à compter du PAP 2014, que l’évaluation de chaque niveau scolaire actuel (CE1, CM2, troisième, dans cet ordre) serait conduite tous
les trois ans (comme pour PISA), ce qui permettra d’augmenter la taille de l’échantillon national et de réduire l’intervalle de confiance. Cette évaluation
sera par ailleurs limitée aux compétences 1 (maîtrise de la langue française) et 3 (mathématiques, culture scientifique et technologique).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
L’indicateur sera renseigné au RAP 2015. Cet échantillon sera composé d’élèves entrés au CP en 2010, qui n’auront
bénéficié des mesures liées à la loi pour la refondation de l’école qu’en cours de leur scolarité en primaire, compte
tenu de la date d’entrée en vigueur de la loi. Ceci explique la prudence de la prévision 2015, qui reste sur un rythme de
progression équivalent à celui des années antérieures. L’évaluation suivante aura lieu en 2018 pour des élèves entrés
au CP en 2013, ce qui rend la cible 2017 sans objet.
INDICATEUR 1.3 : Taux de redoublement
(du point de vue de l’usager)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
en CP
%
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
en CE1
%
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
en CE2
%
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
en CM1
%
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
en CM2
%
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
n.d
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Données extraites du système automatisé de gestion et d’information des élèves du premier degré : « Base élèves 1er degré » (BE1D).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
L’application BE1D couvrant désormais suffisamment le champ de l’enseignement élémentaire privé sous contrat, il
sera possible de calculer ces taux pour l’année scolaire 2014-2015, et donc de renseigner l’indicateur au RAP 2014.
L’absence de série historique rend peu pertinent l’établissement d’une cible pour 2017 à ce stade.
INDICATEUR 1.4 : Proportion d’élèves venant du privé et entrant en sixième avec au moins un an de retard
(du point de vue du citoyen)
Total
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
9,2
8,7
9,3
8,1
7,5
6
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
- numérateur : élèves venant d’une école privée, entrant en 6e hors SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) dans les
établissements publics et privés, dont l’âge est supérieur à l’âge « normal » ;
- dénominateur : élèves venant d’une école privée, entrant en 6e hors SEGPA dans les établissements publics et privés.
Cet indicateur apprécie globalement la « fluidité » des parcours scolaires en élémentaire dans les établissements privés sous contrat. Les données
sont extraites des bases élèves établissements (BEE) qui alimentent les bases élèves académiques (BEA).
202
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La réalisation 2013 a été recalculée à la baisse depuis le RAP 2013 (8,7 % au lieu de 9 %), dépassant déjà la
prévision initiale pour 2014. Les prévisions pour 2014 et 2015 ont donc été fixées dans une perspective de baisse
linéaire de cet indicateur.
La cible pour 2017 est néanmoins plus volontariste que cette projection linéaire et fixée à 6 %. En effet, ainsi que la loi
pour la refondation de l’école le prévoit à son article 37, « le redoublement ne peut être qu’exceptionnel ».
OBJECTIF n° 2 : Conduire le maximum de jeunes aux niveaux de compétences attendues en fin de
formation initiale et à l’obtention des diplômes correspondants
Cet objectif correspond à l’objectif 1 du programme 141 pour l’enseignement public du second degré.
La mesure de la performance de l’objectif 2 s’effectue sur la base de 5 indicateurs portant sur chacune des étapes
pertinentes de la scolarité dans l’enseignement du second degré, en s’attachant à plusieurs aspects significatifs du
parcours des élèves. Les indicateurs relatifs aux diplômes figurent désormais dans les indicateurs de mission du PAP.
La scolarité doit permettre de conduire chaque élève à la maîtrise du socle commun de connaissances, de
compétences et de culture, dont le contenu est en cours de définition par le Conseil supérieur des programmes (CSP),
conformément à la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République et afin de permettre une
élévation générale du niveau de tous les élèves.
L’indicateur 2.1 mesure la maîtrise du socle au palier 3, c’est-à-dire en fin de troisième. S’agissant de la compétence 1,
l’objectif est de faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression précise à l’oral,
comme à l’écrit. S’agissant de la compétence 3, tous les élèves doivent pouvoir faire preuve de capacités, de
connaissances et d’attitudes qui leur permettent de résoudre des problèmes mathématiques, scientifiques ou
technologiques inspirés de situations concrètes de la vie courante.
L’article L. 311-7 du code de l’éducation issu de la loi du 8 juillet 2013 prévoit que « l’orientation et les formations
proposées aux élèves (…) favorisent la représentation équilibrée entre les femmes et les hommes parmi les filières de
formation. » L’indicateur 2.2 permet d’évaluer la mise en en œuvre réelle de ce principe par la mesure de la « mixité
des filles et des garçons dans les formations technologiques et professionnelles ».
Plus généralement, le but est désormais que l’orientation, vers une filière générale, technologique, professionnelle ou
vers l’apprentissage, soit un choix réfléchi et positif, et non une étape déterminée par les résultats au collège ou les
stéréotypes de genre, où l’élève est passif. Il s’agit notamment d’élever le « taux d’accès au diplôme correspondant
des élèves ou apprentis inscrits en première année d’un cycle de formation » (indicateur 2.3).
Par ailleurs, la poursuite de la baisse des « taux de redoublement » (indicateur 2.4) au collège et en seconde doit
permettre une meilleure fluidité des parcours, afin de réduire significativement la « proportion d’élèves entrant en
troisième avec au moins un an de retard » (indicateur 2.5).
INDICATEUR 2.1 : Proportion d’élèves maîtrisant en fin de troisième les compétences 1 et 3 du socle
commun
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Compétence 1 (maîtrise de la langue
française)
%
88,4 (± 2,6)
87,9 (± 2,1)
90,5
s.o
92
s.o
Compétence 3 (principaux éléments de
mathématiques et culture scientifique et
technologique)
%
86,6 (± 3,4)
88,1 (± 2,1)
84
s.o
92
s.o
203
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 139
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Pour la compétence 3 de nouvelles épreuves visant à fiabiliser ce sous-indicateur ont été expérimentées en 2012 et stabilisées en 2013 : c’est le
protocole de 2013 qui sert désormais de référence. Cette évolution engendre donc une rupture de série entre 2012 et 2013.
Les valeurs obtenues sont assorties d’intervalles de confiance, calculés au seuil de risque de 5 %, dont il faut tenir compte pour interpréter
d’éventuelles évolutions.
Il a été décidé qu’à compter du PAP 2014, l’évaluation de chaque niveau scolaire actuel (CE1, CM2, 3 e, dans cet ordre) serait conduite tous les trois
ans (comme pour PISA), ce qui permettra d’augmenter la taille de l’échantillon national et de réduire l’intervalle de confiance. Cette évaluation sera par
ailleurs circonscrite aux compétences 1 (maîtrise de la langue française) et 3 (mathématiques, culture scientifique et technologique).
L’indicateur 2.1 sera renseigné au RAP 2016.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les prochaines évaluations de ce niveau scolaire auront lieu en 2016 et 2019. La fixation des prévisions pour les
compétences 1 et 3 est renseignée uniquement pour les prévisions pour 2015. Elle résulte de l’application d’un rythme
de progression comparable à celui prévu dans l’enseignement public (indicateur 1.1 du programme 141).
INDICATEUR 2.2 : Mixité des filles et des garçons dans les formations technologiques et professionnelles
(du point de vue du citoyen)
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
7
7
8,5
11
11
10,4
11
12
9
11,9
13,5
16
s.o
s.o
7,5
10
45,0
s.o
s.o
s.o
21,7
s.o
s.o
s.o
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
Proportion de filles en terminale STI2D
%
5,6
5,6
Proportion de garçons en terminale ST2S
%
9,4
9,8
Proportion de filles en terminale
professionnelle des spécialités de la
production
%
8,1
10,5
Proportion de garçons en terminale
professionnelle des spécialités
plurivalentes sanitaires et sociales
%
n.d
5,5
Pour information : proportion de filles en
terminale S
%
44,1
Pour information : proportion de garçons
en terminale L
%
21,0
2014
Prévision
PAP 2014
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Pour les sous-indicateurs 1 et 3, il s’agit du rapport entre le nombre de filles inscrites dans les classes terminales visées x 100 et les effectifs totaux de
ces classes.
Symétriquement, pour les sous-indicateurs 2 et 4, il s’agit du rapport entre le nombre de garçons inscrits dans les classes terminales visées x 100 et
les effectifs totaux de ces classes.
STI2D : sciences et technologies de l’industrie et du développement durable.
ST2S : sciences et technologies de la santé et du social.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Cet indicateur de mixité, créé au PAP 2014, est complété au PAP 2015 par deux sous-indicateurs donnés pour
information (proportion de filles en terminale S et proportion de garçons en terminale L).
Le rapport « Lutter contre les stéréotypes filles-garçons : un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance », remis par le
commissariat général à la stratégie et à la prospective en janvier 2014 éclaire de manière transversale le problème des
stéréotypes entre les filles et les garçons, dans l’enfance et l’adolescence, en couvrant l’ensemble de leur vie
quotidienne.
204
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
En particulier, en ce qui concerne leur scolarité, ce rapport mentionne qu’à l’issue de la classe de 3e, plus de 20 % des
jeunes, garçons et filles, sont inscrits dans des formations « non mixtes » (comportant moins de 30 % d’élèves de
l’autre sexe). C’est surtout vrai dans l’enseignement professionnel ou technologique où les classes populaires sont
surreprésentées. Ce manque de mixité va restreindre le champ des possibilités professionnelles des jeunes, et tout
particulièrement des filles, enfermées dans un nombre de métiers plus réduit. De fait, la meilleure réussite scolaire des
filles ne doit pas cacher leur moindre intégration professionnelle. Cela conduit, en particulier, à s’interroger sur
l’éviction des filles peu ou moyennement qualifiées de l’apprentissage.
Les cibles fixées pour 2017 se montrent cohérentes avec celles fixées à l’indicateur 1.3 du programme 141 et
volontaristes, malgré les progrès modérés observés sur les années 2012 et 2013.
INDICATEUR 2.3 : Taux d’accès au diplôme correspondant des élèves ou apprentis inscrits en première
année d’un cycle de formation
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Taux d’accès à un baccalauréat général ou
technologique des élèves de seconde GT
%
87,5
89,5
89
90,5
92
93
Taux d’accès au diplôme de CAP des
élèves de première année de CAP
%
1. Par la voie scolaire
%
68
69,6
68,7
71
73
75
2. Par apprentissage
%
61,2
n.d
62,5
62,5
64
66
Taux d’accès au baccalauréat
professionnel des élèves de seconde
%
s.o
s.o
3. Par la voie scolaire
%
61,9
64,8
64
69,5
74
78
4. Par apprentissage
%
41,8
n.d
56,8
47,5
50
52
Taux d’accès au BTS des élèves de
première année de BTS
%
s.o
5. Par la voie scolaire
%
72,2
71,6
71,7
72
73,5
76
6. Par apprentissage
%
66,8
n.d
65
69
70
72
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : établissements du second degré publics et privés dépendant du ministère de l’éducation nationale, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Le premier sous-indicateur apprécie la capacité des lycées d’enseignement général et technologique à conduire leurs élèves de seconde jusqu’à
l’obtention du baccalauréat, même au prix d’un éventuel redoublement.
Il ne s’agit pas du taux d’accès au baccalauréat d’une promotion donnée d’élèves de seconde, mais d’un taux d’accès transversal, produit des taux
d’accès de seconde en première, de première en terminale et de terminale au baccalauréat, l’année scolaire considérée. Par exemple, un élève de
seconde de 2012-2013 a plus de 89,5 % de chance d’obtenir le baccalauréat, s’il rencontre dans sa scolarité au lycée les mêmes conditions de
passage en classe supérieure et de redoublement que celles constatées en 2012 et 2013, ainsi que les mêmes conditions de réussite au baccalauréat
que celles de la session 2013.
Les sous-indicateurs suivants apprécient la capacité des lycées et des centres de formation d’apprentis (CFA) à conduire leurs élèves et apprentis tout
au long d’un cycle de formation au CAP, au baccalauréat professionnel ou au BTS jusqu’à l’obtention du diplôme.
Il ne s’agit pas du taux d’accès au diplôme d’une cohorte réelle d’élèves mais d’un taux transversal, obtenu en effectuant le produit de taux d’accès
intermédiaires observés la même année, pour des élèves de niveaux différents.
Ainsi, pour le CAP, l’indicateur se fonde sur les taux d’accès de 1re année en 2e année et de 2e année au diplôme du CAP l’année scolaire considérée :
dire que le taux d’accès au CAP des élèves de 1 re année de CAP par la voie scolaire est de 69,6 % en 2013 signifie qu’un élève de 1 re année de CAP,
sous statut scolaire en 2012-2013, a 69,6 % de chances d’obtenir le CAP s’il rencontre dans sa scolarité au lycée professionnel les mêmes conditions
de passage en classe supérieure et de réussite à l’examen que celles constatées en 2013.
Les autres sous-indicateurs sont calculés selon le même principe.
En ce qui concerne l’apprentissage, les réalisations de l’année N sont connues au 4e trimestre de l’année N+1 (4e trimestre 2014 pour les taux d’accès
de 2013).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Cet indicateur est identique à l’indicateur 1.4 du programme 141.
Au lycée général et technologique comme au lycée professionnel, les efforts se poursuivront pour permettre à chaque
élève de construire son propre parcours vers la réussite.
205
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 139
Les prévisions et la cible du taux d’accès à un bac général ou technologique des élèves de seconde générale et
technologique sont étayées par le constat d’une amélioration de la fluidité des parcours au lycée d’enseignement
général et technologique et, en particulier, de la baisse régulière du taux de redoublement de la classe de seconde
générale et technologique (indicateur 2.4).
Concernant le taux d’accès au baccalauréat professionnel par la voie scolaire, les prévisions pour 2015 et les cibles
pour 2017 continuent à se montrer volontaristes, car la valorisation engagée de la voie professionnelle vise à lutter
contre les sorties précoces et à faire progresser le taux de réussite au baccalauréat professionnel. Dès la session de
2014, on a pu constater une progression de ce taux de réussite de 3,4 points avec près de 82 % d’admis (résultats
provisoires). Ce taux de réussite témoigne des résultats d’une génération au niveau du baccalauréat professionnel et
constitue un facteur d’amélioration du taux d’accès au baccalauréat professionnel des élèves de seconde qui traduit la
capacité des lycées à conduire leurs élèves tout au long du cycle de formation jusqu’à l’obtention du diplôme.
Le taux d’accès au BTS des élèves de première année de BTS (par la voie scolaire) a vu sa réalisation en 2013
(71,6 %) baisser de 0,6 point par rapport à 2012 (72,2 %) en raison de l’augmentation significative du nombre de
bacheliers professionnels en première année de section de techniciens supérieurs (STS) et de leur moindre réussite
lors de leur première année d’études. La prévision actualisée pour 2014 (72 %) se montre, dès lors, mesurée, alors
que les prévisions pour 2015 (73,5 %) et la cible pour 2017 (76 %) demeurent volontaristes.
Le souhait d’un meilleur taux d’accès aux CAP, baccalauréat professionnel et BTS des apprentis de première année
est confirmé par la loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie
sociale, qui renforce et sécurise la voie de l’apprentissage. Le développement de l’apprentissage, en particulier dans
les PME, avec l’objectif de 500 000 apprentis en 2017, est l’une des mesures du pacte national pour la croissance, la
compétitivité et l’emploi.
Cependant, les ruptures de contrat en cours de formation demeurent fréquentes et certaines spécialités subissent les
effets combinés de la réforme de la formation professionnelle et de la crise économique. Ainsi la conjoncture
économique défavorable a-t-elle des répercussions différentes sur les niveaux de formation avec une diminution du
nombre des élèves du second cycle professionnel face à l’essor de l’apprentissage dans le supérieur. Ceci invite à la
plus grande prudence s’agissant de l’actualisation des prévisions pour 2014, inchangée pour le CAP (62,5 %),
abaissée pour le baccalauréat professionnel (47,5 %) au regard de la réalisation de 2012 (41,8 %).
La prévision actualisée pour 2014 a été augmentée pour les apprentis en première année de BTS (69 %), ces
étudiants profitant d’une offre de contrats toujours soutenue dans les secteurs les plus porteurs de l’industrie et des
services.
Dans chacun des cas, les prévisions pour 2015 et les cibles pour 2017 sont néanmoins à la hausse. En effet, le
développement des campus des métiers et des qualifications donnera la possibilité de diversifier l’offre de formation de
l’éducation nationale avec ses partenaires, l’accueil de publics au statut diversifié constituant l’un des critères pour la
labellisation des campus. Afin de permettre à chaque jeune qui le souhaite d’avoir une place au sein d’un centre de
formation des apprentis (CFA), l’État s’engage à soutenir cette filière à hauteur de 4 millions d’euros pour 2014. Le
ministre du travail, de l’emploi et du dialogue social a rappelé lors de son discours sur la mobilisation pour l’emploi du
28 avril 2014, que « l’alternance est une voie de réussite et de l’excellence, qui permet à près de 70 % des apprentis
de trouver un emploi durable à l’issue de leur formation ».
INDICATEUR 2.4 : Taux de redoublement
(du point de vue de l’usager)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
en 6ème
%
3,3
2,6
2,1
2,1
1,5
0,5
en 5ème
%
2
1,5
1,3
1
0,5
0,3
en 4ème
%
3,9
3
3
2
1
0,5
en 3ème
%
3,5
3,2
2,5
3
2,5
2
en 2nde générale ou technologique
%
7,8
6,6
5,9
6,2
5,5
4,5
206
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, hors SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) pour le collège, France
métropolitaine + DOM.
Mode de calcul : rapport du nombre de redoublants dans un niveau l’année N scolarisés en établissement privé et venant du privé sur l’effectif de ce
niveau l’année N-1 dans l’enseignement privé.
L’indicateur porte, d’une part sur les quatre niveaux du collège, d’autre part sur les secondes générales et technologiques. Il rapporte le nombre de
redoublants dans un niveau à la rentrée N à l’effectif de ce niveau à la rentrée précédente : il ne s’appuie donc pas sur les décisions d’orientation, mais
sur les flux constatés.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Comme pour l’indicateur 1.5 du programme 141, les cibles pour 2017 traduisent une politique particulièrement
volontariste, réaffirmée par l’approbation au Conseil supérieur de l’éducation (CSE) et au Conseil national de
l’enseignement agricole (CNEA) le 3 juillet 2014 du projet de décret définissant le suivi et l’accompagnement des
élèves. Ce décret confirme le caractère exceptionnel du redoublement prévu par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013
d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République.
Les prévisions actualisées pour 2014, meilleures que les prévisions du PAP 2014 (à l’exception du taux en classe de
3e), et les prévisions pour 2015 se fondent sur cette politique et sur les réalisations 2012 et 2013. Elles visent une
baisse linéaire jusqu’aux cibles pour 2017.
INDICATEUR 2.5 : Proportion d’élèves entrant en 3ème avec au moins un an de retard
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Total
%
21
19,2
18,7
17,4
15,5
12,5
Un an de retard
%
19
17,5
17,7
16,1
14,5
12
Deux ans de retard ou plus
%
2
1,7
1,3
1,3
1
0,5
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP.
Champ : enseignement privé sous contrat, hors SEGPA (section d’enseignement général et professionnel adapté) pour le collège, France
métropolitaine + DOM.
Mode de calcul : indicateur construit à partir du nombre d’élèves en 3e dans les établissements privés sous contrat, dont l’âge est supérieur à l’âge
« normal » (14 ans à l’entrée en troisième).
Total : élèves de 3e dans le privé et ayant au moins un an de retard / entrants en 3e dans le privé.
Un an de retard : élèves de 3e dans le privé et ayant un an de retard / élèves de 3e dans le privé.
Deux ans de retard ou plus : élèves de 3e dans le privé et ayant deux ans de retard ou plus / élèves de 3e dans le privé.
Les valeurs de réalisation 2013 de cet indicateur ont été affinées depuis la parution du RAP 2013.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La proportion d’élèves entrant en troisième avec au moins un an de retard ne cesse de diminuer et traduit une
meilleure fluidité des parcours durant toute la scolarité obligatoire, conséquence de la baisse des taux de
redoublement.
Les prévisions actualisées pour 2014 et les prévisions pour 2015 ont été calculées dans l’hypothèse d’une baisse
linéaire jusqu’aux cibles fixées pour 2017, cibles particulièrement volontaristes et cependant réalistes au regard des
réalisations 2012 et 2013, ces dernières ayant été meilleures que les prévisions des PAP 2013 et 2014.
OBJECTIF n° 3 : Favoriser la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle des jeunes à l’issue de leur
scolarité secondaire
Cet objectif correspond à l’objectif 2 du programme 141 pour l’enseignement public du second degré.
L’enseignement scolaire et l’enseignement supérieur portent conjointement l’objectif de conduire 50 % d’une classe
d’âge à un diplôme de l’enseignement supérieur. Dans cette perspective, la rénovation des lycées a permis de mettre
207
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 139
en œuvre de nouvelles modalités pédagogiques qui préfigurent celles qui sont adoptées dans l’enseignement
supérieur. Elles engagent les lycéens dans des démarches de recherche et des projets collectifs ; elles utilisent les
ressources de l’accompagnement personnalisé et favorisent l’apprentissage de leur autonomie.
Parallèlement, l’enseignement supérieur met en œuvre des dispositifs pédagogiques mieux adaptés à la « poursuite
d’études des nouveaux bacheliers » (indicateur 3.1). Dans le but de favoriser la réussite de tous les bacheliers, le
troisième alinéa de l’article L. 612-3 du code de l’éducation, modifié par l’article 33 de la loi n° 2013-660 du
22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, prévoit, dans une proportion définie au niveau
académique, l’accueil des bacheliers technologiques en IUT et celui des bacheliers professionnels dans les sections de
techniciens supérieurs. C’est la raison pour laquelle ces deux indicateurs ont été regroupés avec le taux de poursuite
des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur au PAP 2015.
L’école doit permettre à chacun de réussir dans le second degré et, au terme de ses études, de s’insérer dans la vie
professionnelle dans de bonnes conditions car « l’écart de pourcentages entre les jeunes en situation d’emploi 7 mois
après leur sortie du lycée (hors ceux qui poursuivent des études), selon le diplôme, et les 25-49 ans en situation
d’emploi » (indicateur 3.2) est inversement proportionnel au niveau de diplôme.
INDICATEUR 3.1 : Poursuite d’études des nouveaux bacheliers
(du point de vue du citoyen)
Taux de poursuite des nouveaux
bacheliers dans l’enseignement supérieur.
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
72
75,4
77
77
78
80
s.o
Taux de poursuite des filles
%
74,8
77
s.o
s.o
s.o
Taux de poursuite des garçons
%
69,1
73,6
s.o
s.o
s.o
s.o
Proportion d’enfants de familles
appartenant aux PCS défavorisées parmi
les élèves de classes préparatoires aux
grandes écoles (CPGE)
%
7,1
7,6
9
8
8,5
9,5
Taux de poursuite des bacheliers
technologiques vers un DUT.
%
9,6
11
12
12
15
18
Taux de poursuite des bacheliers
professionnels vers un BTS.
%
19,3
23,4
21
25
27
30
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP – SIES.
Champ : bacheliers des établissements publics et privés (y compris de ceux qui relèvent du ministère de l’agriculture), France métropolitaine + DOM
(sauf pour le sous-indicateur concernant les CPGE, spécifique aux établissements privés sous contrat).
Mode de calcul :
- « Taux de poursuite des nouveaux bacheliers dans l’enseignement supérieur » :
Établissements d’enseignement supérieur quel que soit le ministère de tutelle. Toutes les inscriptions dans le cadre de l’apprentissage et des contrats
de qualification ne sont pas prises en compte. Ce taux est calculé comme suit : (bacheliers de la session N inscrits dans un établissement
d’enseignement supérieur public ou privé l’année scolaire N/N+1) x 100 / (bacheliers de la session N). Du fait des différentes sources exploitées, il
existe des risques de doubles comptes.
Les remontées des effectifs d’étudiants dans l’enseignement supérieur sont réalisées à partir d’une dizaine d’enquêtes qui se déroulent en avril N+1.
La synthèse de toutes les données recueillies concernant l’année scolaire N/N+1 (pour les élèves qui ont obtenu leur bac l’année N) est effectuée
en juin N+1. C’est à partir de cette synthèse que l’on calcule le taux de poursuite des bacheliers dans l’enseignement supérieur, disponible en juin
N+1. Les taux de poursuite séparés des filles et des garçons sont donnés pour information.
- « Proportion d’enfants de familles appartenant aux PCS défavorisées parmi les élèves de CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) » :
Le champ de ce sous-indicateur est constitué des classes de CPGE de l’enseignement privé sous contrat uniquement (France métropolitaine + DOM).
Il s’agit du rapport entre le nombre d’enfants de familles appartenant aux PCS défavorisées en CPGE privées sous contrat x 100 et le nombre total
d’élèves de CPGE privées sous contrat.
- « Taux de poursuite des bacheliers technologiques vers un DUT » :
Ce taux est calculé comme suit : (bacheliers technologiques de la session N inscrits en IUT l’année N/N+1) x 100 / (bacheliers technologiques de la
session N). L’exploitation des différentes sources comporte des risques de doubles comptes.
- « Taux de poursuite des bacheliers professionnels vers un BTS » :
Ce taux est calculé comme suit : (bacheliers professionnels de la session N inscrits en STS public ou privé l’année N/N+1) x 100 / (bacheliers
professionnels de la session N). L’exploitation des différentes sources comporte des risques de doubles comptes.
Les données de taux de poursuite, indisponibles lors de la rédaction du RAP 2013, sont désormais renseignées.
208
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Exception faite du sous-indicateur « proportion d’enfants de familles appartenant aux professions et catégories
sociales (PCS) défavorisées parmi les élèves de CPGE » (spécifique aux établissements privés sous contrat), cet
indicateur est identique à l’indicateur 2.1 du programme 141.
Le renforcement du continuum de formation articulant les trois années qui précèdent et les trois années qui suivent le
baccalauréat (circulaire n° 2013-0012 du 18 juin 2013) a eu pour objet de présenter les modalités de collaboration de
l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur et d’augmenter la réalisation de 2013 du « taux de poursuite
d’études des nouveaux bacheliers » à 75,4 %. Au regard des dispositions pédagogiques permettant de renforcer ce
continuum de formation et plus particulièrement celles concernant une meilleure construction de l’orientation, les
prévisions pour 2014 (77 %) et 2015 (78 %) ont été maintenues et la cible pour 2017 fixée à 80 %.
Cependant, une attention particulière doit être portée aux élèves de terminale technologique et professionnelle, afin de
faciliter respectivement leur accès en IUT et en STS. De nouvelles modalités de transmission des enseignements et
d’accompagnement des étudiants sont prévus dans l’enseignement supérieur pour les bacheliers professionnels et
technologiques qui seront bénéficiaires de pratiques pédagogiques adaptées et d’un encadrement soutenu. Toutes les
modalités d’accompagnement devront être mobilisées pour favoriser la réussite de ces nouveaux bacheliers. Un
recensement et une évaluation de ces différentes pratiques mises en place doivent être réalisés afin d’envisager, le
cas échéant, leur extension sur l’ensemble du territoire.
La prévision actualisée pour 2014 du « taux de poursuite des bacheliers professionnels vers un BTS » a été
augmentée de 4 points (25 %), la réalisation de 2013 (23,4 %) dépassant de plus de deux points la prévision initiale
pour 2014 (21 %). Les prévisions pour 2015 et 2017 du « taux de poursuite des bacheliers technologiques vers un
DUT » et du « taux de poursuite des bacheliers professionnels vers un BTS » se montrent volontaristes au regard des
leviers ainsi mis en œuvre.
La proportion d’élèves en classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) dans l’enseignement privé sous contrat et
venant de familles appartenant aux professions et catégories sociales défavorisées progresse de manière régulière,
mais moins rapide que ce que les cibles précédentes envisageaient. La cible 2017 et les prévisions 2014 et 2015
restent donc prudentes et envisagent une progression linéaire de 0,5 point par an.
INDICATEUR 3.2 : Ecarts de pourcentages entre les jeunes en situation d’emploi 7 mois après leur sortie du
lycée (hors ceux qui poursuivent des études) - selon le diplôme - et les 25-49 ans en situation d’emploi
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
a- non diplômés
écart
-61,5
-58,7
s.o
s.o
s.o
s.o
b- titulaires du brevet ou CFG
écart
-51,7
-51,8
s.o
s.o
s.o
s.o
c- titulaires d’un CAP ou BEP
écart
-42,6
-48,3
s.o
s.o
s.o
s.o
d- titulaires d’un BAC Pro
écart
-27,4
-33,8
s.o
s.o
s.o
s.o
e- titulaires d’un BTS
écart
-13,9
-19
s.o
s.o
s.o
s.o
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP et INSEE.
Mode de calcul :
L’indicateur est le résultat de l’écart entre les deux ratios suivants :
1. Champ : établissements du second degré publics et privés en France métropolitaine + DOM – source MEN – DEPP.
Effectif des sortants, selon le diplôme des années terminales de formation des lycées en emploi (aidé ou non) 7 mois après leur sortie du lycée,
rapporté à l’ensemble des sortants des années terminales de formation des lycées (hors poursuite d’études et apprentissage).
2. Champ : France métropolitaine – source INSEE.
Nombre de personnes âgées de 25 à 49 ans occupant un emploi rapporté au nombre total de personnes de ce groupe d’âges (emploi défini selon les
normes du Bureau international du travail).
La réalisation de l’année N porte sur des élèves sortis en juin N-2 et juin N-1 (observés en février N-1 et février N). Leur taux d’emploi est comparé à
celui des enquêtes « Emploi » du 1er trimestre des années N-1 et N.
209
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 139
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Cet indicateur est identique à l’indicateur 2.2 du programme 141.
La cible devrait être égale à zéro, correspondant à une égalité des taux d’emploi entre entrants sur le marché du travail et
population des 25-49 ans ; or, la réalité s’avère très dépendante de la situation économique. En l’absence de maîtrise des
leviers relatifs à la situation économique par le MENESR, il a été convenu de ne pas fixer de cible pour cet indicateur.
Cependant, l'indicateur est renseigné afin de pouvoir comparer et améliorer le degré d'insertion des jeunes sur le marché du
travail en fonction du diplôme, car la mission de l’école ne se limite pas à permettre aux élèves d’obtenir un diplôme : elle
vise aussi à les préparer à une poursuite d’études et/ou à une insertion professionnelle réussies.
OBJECTIF n° 4 : Répondre aux besoins éducatifs de tous les élèves sur l’ensemble du territoire
Guidé par un objectif général d’équité inscrit au cœur de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de
programmation pour la refondation de l’école de la République, l’État se doit de lutter contre les déterminismes, en
assurant aux élèves des conditions d’enseignement comparables, quelles que soient la particularité de leurs besoins
éducatifs, les absences éventuelles de leurs enseignants et leur localisation sur le territoire.
Quant aux besoins éducatifs particuliers, la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances,
la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a favorisé le développement rapide de la scolarisation en
milieu ordinaire des enfants et des adolescents en situation de handicap. Le fait d’être dans la classe, qui est
pédagogiquement bénéfique, n’exclut pas de bénéficier d’enseignements adaptés. Cette scolarisation au sein de
l’école ou de l’établissement permet aussi aux autres élèves d’acquérir un regard positif sur la différence.
L’indicateur 4.1 (« Évolution de la scolarisation des élèves en situation de handicap dans l’enseignement primaire et
secondaire ») permet d’évaluer les effets de l’effort fourni pour accompagner et aider les élèves en situation de
handicap dans leur parcours scolaire, afin de développer leur scolarisation en milieu ordinaire. Cet indicateur mesure
l’écart entre les besoins exprimés et les inclusions scolaires effectuées dans des classes spécialisées du premier et du
second degrés.
La construction d’une école inclusive, ouverte à tous, permettra de voir évoluer à la hausse le taux de couverture des
notifications d’orientation en CLIS (classe pour l’inclusion scolaire, propre au premier degré) et en ULIS (unité localisée
pour l’inclusion scolaire, dispositif spécifique au second degré), malgré l’augmentation rapide et continue des
demandes et des prescriptions.
L’amélioration de l’accueil et de l’accompagnement des élèves en situation de handicap passera par l’instauration d’un
dialogue plus efficace entre les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et les départements,
afin d’améliorer l’équité territoriale en la matière. En effet, les inspections générales constatent que « les MDPH
fonctionnent correctement pour orienter les enfants. En revanche, elles peinent à jouer leur rôle de construction d’un
parcours scolaire. » Les inspections générales insistent sur la difficulté à articuler deux procédures différentes, celle de
la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) et celle, académique, de
l’orientation.
De plus, le Gouvernement renforce la qualité de l’accueil et de l’accompagnement des élèves en situation de
handicap : conformément aux engagements du Président de la République, le décret n° 2014-724 du 27 juin 2014 met
en œuvre les mesures de reconnaissance et de valorisation du métier d’accompagnant des élèves en situation de
handicap (AESH) prévues à l’article L. 917-1 du code de l’éducation, introduit par l’article 124 de la loi n° 2013-1278 du
28 décembre 2013 de finances pour 2014. Ainsi, désormais, les personnes recrutées sur un contrat de droit public pour
prendre en charge les différents types d’aide à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap le seront comme
AESH, c’est-à-dire en CDD d’agents contractuels de droit public pour 3 ans maximum, renouvelable une fois ; après 6
ans en CDD, un CDI pourra leur être proposé.
Toujours pour atteindre l’objectif général d’équité, l’institution veille à ce que les élèves aient effectivement en face
d’eux les enseignants dont ils ont besoin. Cela suppose de :
210
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
- pourvoir au remplacement des enseignants momentanément absents afin de ne pas pénaliser les élèves, et
pour ce faire, renforcer l’efficience de gestion du remplacement ; l’indicateur 4.2, qui en fait la mesure, a atteint un
plafond désormais difficile à dépasser ;
- assurer aux élèves des conditions d’enseignement comparables sur l’ensemble du territoire, en garantissant
une répartition équilibrée des moyens alloués aux académies et destinés au financement des maîtres de
l’enseignement privé sous contrat (indicateur 4.3).
INDICATEUR 4.1 : Evolution de la scolarisation des élèves en situation de handicap dans l’enseignement
primaire et secondaire
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
88,9
89,4
92,3
91,2
93
96,5
Nombre
2983
3072
s.o
s.o
s.o
s.o
3. 1er degré - Pour information : Proportion
d’élèves en situation de handicap parmi les
élèves de l’école primaire
%
1,5
1,6
s.o
s.o
s.o
s.o
4. 2nd degré - Taux de couverture des
notifications d’affectation en ULIS
%
89,7
90,3
93,2
91
91,7
93
Nombre
2876
3191
s.o
s.o
s.o
s.o
6. 2nd degré - Pour information :
Proportion d’élèves en situation de
handicap parmi les élèves de collège
%
1,6
1,7
s.o
s.o
s.o
s.o
7. 2nd degré - Pour information :
Proportion d’élèves en situation de
handicap parmi les élèves de LEGT
%
0,6
0,7
s.o
s.o
s.o
s.o
8. 2nd degré - Pour information :
Proportion d’élèves en situation de
handicap parmi les élèves de LP
%
1,3
1,4
s.o
s.o
s.o
s.o
1. 1er degré - Taux de couverture des
notifications d’affectation en CLIS
2. 1er degré - Pour information : Nombre
de notifications d’affectation en CLIS
5. 2nd degré – Pour information : Nombre
de notifications d’affectation en ULIS
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP – DGESCO.
Champ : enseignement privé, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Sous-indicateurs 1 et 4 : les taux de couverture des notifications d’affectation en classes d’inclusion scolaire (CLIS) et en unités localisées d’intégration
scolaire (ULIS) des commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) rapportent les nombres d’élèves scolarisés soit en
CLIS soit en ULIS au nombre total de notifications d’affectation soit en CLIS soit en ULIS, exprimé en pourcentage (100 x nombre d’élèves en situation
de handicap scolarisés en CLIS ou en ULIS / nombre de notifications d’affectation en CLIS ou en ULIS).
Depuis l’année scolaire 2011-2012, les enquêtes en ligne DEPP - DGESCO sur la scolarisation des élèves en situation de handicap, remplies par les
enseignants référents de ces élèves, permettent de savoir quels élèves étaient scolarisés en CLIS ou en ULIS et de comptabiliser le nombre des
notifications correspondantes, nécessaire au calcul du taux de couverture.
Sous-indicateurs 2 et 5 : le nombre de notifications d’affectation en CLIS et en ULIS est donné pour information, de manière à pouvoir interpréter
l’évolution du taux de couverture ; il est disponible en janvier n+1 pour l’année scolaire n/n+1.
Sous-indicateurs 3, 6, 7 et 8 : les proportions d’élèves en situation de handicap parmi les élèves sont calculées ainsi : 100 x nombre d’élèves en
situation de handicap / nombre total d’élèves. Ces proportions connaissent un plafond mécanique, lié à la part de ces élèves dans la population
globale ; elles sont donc données pour information et ne sauraient être assorties d’un ciblage.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
L’ensemble des mesures prises pour l’inclusion scolaire permet, malgré la forte augmentation du nombre de
notifications d’affectation en CLIS et en ULIS des élèves scolarisés dans des classes sous contrat, de fixer des cibles
de taux de couverture, pour 2017, comparables à celles des indicateurs 1.5 du programme 140 et 1.7 du programme
141. Les prévisions pour 2014 et 2015 sont en progression linéaire jusqu’à ces valeurs cibles.
211
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 139
INDICATEUR 4.2 : Taux de remplacement (des congés maladie ou maternité)
(du point de vue de l’usager)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
97,9
97,9
99,5
98
99
99,5
Taux de remplacement (des congés
maladie ou maternité)
Précisions méthodologiques
Source : MENESR – DAF.
Champ : enseignement privé sous contrat, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Cet indicateur recense le nombre de journées d’absence effectivement remplacées par rapport au nombre total de journées d’absence liées aux
congés de maladie et de maternité ayant fait l’objet d’une demande de remplacement supérieure ou égale à 15 jours.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Le taux, déjà élevé, est proche du niveau optimal et ne peut être amélioré que de manière marginale.
INDICATEUR 4.3 : Nombre d’académies bénéficiant d’une dotation en personnels équilibrée
(du point de vue du contribuable)
Nombre d’académies bénéficiant d’une
dotation en personnels équilibrée
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
nb
20
22
23
23
24
26
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – DEPP – DAF.
Champ : enseignement privé sous contrat, France métropolitaine + DOM.
Mode de calcul :
Cet indicateur est construit à partir du taux d’encadrement des académies (H/E : nombre d’heures d’enseignement/nombre d’élèves). Il est calculé pour
l’année N/N+1 en mars N+1.
Le H/E de chaque académie est comparé au H/E moyen national.
On obtient alors l’écart entre le taux d’encadrement de chaque académie et le taux moyen national.
Lorsque l’écart au taux moyen est :
- > à +5 % l’académie est considérée comme « excédentaire » en moyens ;
- < à -5 % l’académie est considérée comme « déficitaire » en moyens.
On estime donc que lorsque l’ensemble des 30 académies disposera d’une dotation en moyens située entre -5 % et +5 % autour du taux moyen,
l’objectif d’une plus grande équité sera atteint.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La répartition annuelle entre académies des moyens attribués à l’enseignement privé sous contrat tient compte des
moyens répartis les années précédentes, des évolutions démographiques générales et propres à chaque académie.
Au moment où elle est effectuée (c’est-à-dire avec environ un an d’anticipation), cette répartition s’appuie très
largement sur les effectifs constatés au titre de la rentrée scolaire en cours et sur les prévisions d’évolutions
démographiques pour l’année suivante.
Les écarts entre prévisions et réalisations constatées conduisent à des disparités que l’administration s’efforce de
résorber.
La réalisation 2013 ayant été supérieure à la prévision, la cible pour 2017 ainsi que les prévisions pour 2014 et 2015
sont établies selon un rythme de progression d’une académie équilibrée supplémentaire chaque année.
212
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS
2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
01
Enseignement pré-élémentaire
446 097 372
446 097 372
02
Enseignement élémentaire
1 179 553 087
1 179 553 087
03
Enseignement en collège
1 888 806 270
1 888 806 270
04
Enseignement général et
technologique en lycée
1 208 594 547
1 208 594 547
05
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
765 434 835
765 434 835
06
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
261 442 313
261 442 313
07
Dispositifs spécifiques de
scolarisation
151 136 814
151 136 814
08
Actions sociales en faveur des
élèves
09
Fonctionnement des
établissements
10
Formation initiale et continue des
enseignants
11
Remplacement
168 810 070
12
Soutien
270 336 670
5 810 000
6 426 285 133
5 810 000
Total
86 073 155
65 112 276
65 112 276
644 451 786
644 451 786
34 398 280
120 471 435
168 810 070
276 146 670
743 962 342
7 176 057 475
FDC et ADP
attendus en 2015
213
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2015
01
Enseignement pré-élémentaire
446 097 372
446 097 372
02
Enseignement élémentaire
1 179 553 087
1 179 553 087
03
Enseignement en collège
1 888 806 270
1 888 806 270
04
Enseignement général et
technologique en lycée
1 208 594 547
1 208 594 547
05
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
765 434 835
765 434 835
06
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
261 442 313
261 442 313
07
Dispositifs spécifiques de
scolarisation
151 136 814
151 136 814
08
Actions sociales en faveur des
élèves
09
Fonctionnement des
établissements
10
Formation initiale et continue des
enseignants
11
Remplacement
168 810 070
12
Soutien
270 336 670
5 810 000
6 426 285 133
5 810 000
Total
86 073 155
65 112 276
65 112 276
644 451 786
644 451 786
34 398 280
120 471 435
168 810 070
276 146 670
743 962 342
7 176 057 475
FDC et ADP
attendus en 2015
Programme n° 139
214
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE)
2014 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
01
Enseignement pré-élémentaire
02
03
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2014
444 551 721
444 551 721
Enseignement élémentaire
1 173 325 035
1 173 325 035
Enseignement en collège
1 875 059 545
1 875 059 545
04
Enseignement général et
technologique en lycée
1 205 512 523
1 205 512 523
05
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
762 782 735
762 782 735
06
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
260 536 460
260 536 460
07
Dispositifs spécifiques de
scolarisation
150 613 151
150 613 151
08
Actions sociales en faveur des
élèves
09
Fonctionnement des
établissements
10
Formation initiale et continue des
enseignants
11
Remplacement
168 225 173
12
Soutien
269 400 000
5 458 100
6 361 836 394
5 458 100
Total
51 830 051
63 664 651
63 664 651
635 424 285
635 424 285
35 398 280
87 228 331
168 225 173
274 858 100
734 487 216
7 101 781 710
Prévisions
FDC et ADP
2014
215
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
Total
pour 2014
01
Enseignement pré-élémentaire
444 551 721
444 551 721
02
Enseignement élémentaire
1 173 325 035
1 173 325 035
03
Enseignement en collège
1 875 059 545
1 875 059 545
04
Enseignement général et
technologique en lycée
1 205 512 523
1 205 512 523
05
Enseignement professionnel sous
statut scolaire
762 782 735
762 782 735
06
Enseignement post-baccalauréat
en lycée
260 536 460
260 536 460
07
Dispositifs spécifiques de
scolarisation
150 613 151
150 613 151
08
Actions sociales en faveur des
élèves
09
Fonctionnement des
établissements
10
Formation initiale et continue des
enseignants
11
Remplacement
168 225 173
12
Soutien
269 400 000
5 458 100
6 361 836 394
5 458 100
Total
51 830 051
63 664 651
63 664 651
635 424 285
635 424 285
35 398 280
87 228 331
168 225 173
274 858 100
734 487 216
7 101 781 710
Prévisions
FDC et ADP
2014
Programme n° 139
216
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE
Autorisations d’engagement
Titre et catégorie
Titre 2. Dépenses de personnel
Ouvertes en LFI
pour 2014
6 361 836 394
Crédits de paiement
Demandées
pour 2015
6 426 285 133
Ouverts en LFI
pour 2014
6 361 836 394
Demandés
pour 2015
6 426 285 133
Rémunérations d’activité
4 465 789 326
4 512 286 916
4 465 789 326
4 512 286 916
Cotisations et contributions sociales
1 863 047 068
1 878 408 217
1 863 047 068
1 878 408 217
33 000 000
35 590 000
33 000 000
35 590 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
Prestations sociales et allocations diverses
5 458 100
5 810 000
5 458 100
5 810 000
Dépenses de fonctionnement autres que
celles de personnel
5 458 100
5 810 000
5 458 100
5 810 000
734 487 216
743 962 342
734 487 216
743 962 342
63 664 651
65 112 276
63 664 651
65 112 276
1 077 000
1 077 000
1 077 000
1 077 000
669 745 565
677 773 066
669 745 565
677 773 066
7 101 781 710
7 176 057 475
7 101 781 710
7 176 057 475
Titre 6. Dépenses d’intervention
Transferts aux ménages
Transferts aux collectivités territoriales
Transferts aux autres collectivités
Total
217
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé de l’action
/ sous-action
Crédits de paiement
Autres titres
Titre 2
Dépenses
de personnel
Total
Autres titres
Titre 2
Dépenses
de personnel
Total
01
Enseignement pré-élémentaire
446 097 372
0
446 097 372
446 097 372
0
446 097 372
02
Enseignement élémentaire
1 179 553 087
0
1 179 553 087
1 179 553 087
0
1 179 553 087
03
Enseignement en collège
1 888 806 270
0
1 888 806 270
1 888 806 270
0
1 888 806 270
04
Enseignement général et
technologique en lycée
1 208 594 547
0
1 208 594 547
1 208 594 547
0
1 208 594 547
05
Enseignement professionnel
sous statut scolaire
765 434 835
0
765 434 835
765 434 835
0
765 434 835
06
Enseignement postbaccalauréat en lycée
261 442 313
0
261 442 313
261 442 313
0
261 442 313
07
Dispositifs spécifiques de
scolarisation
151 136 814
0
151 136 814
151 136 814
0
151 136 814
08
Actions sociales en faveur des
élèves
65 112 276
65 112 276
65 112 276
65 112 276
09
Fonctionnement des
établissements
644 451 786
644 451 786
644 451 786
644 451 786
10
Formation initiale et continue
des enseignants
34 398 280
120 471 435
86 073 155
34 398 280
120 471 435
11
Remplacement
168 810 070
0
168 810 070
168 810 070
0
168 810 070
12
Soutien
270 336 670
5 810 000
276 146 670
270 336 670
5 810 000
276 146 670
6 426 285 133
749 772 342
7 176 057 475
6 426 285 133
749 772 342
7 176 057 475
86 073 155
Total
DÉPENSES DE PERSONNEL
Emplois (ETPT)
Catégorie d’emploi
Crédits
Plafond
autorisé
pour 2014
Effet des
mesures de
périmètre
pour 2015
Effet des
mesures de
transfert
pour 2015
Effet des
corrections
techniques
pour 2015
Impact des
schémas
d’emploi
pour 2015
Plafond
demandé
pour 2015
(1)
(2)
(3)
(4)
(5) = 6-1-2-3-4
(6)
Demandés
pour 2015
(y.c. charges
sociales)
Enseignants du 1er degré
44 157
3
-55
44 105
1 871 275 222
Enseignants du 2nd degré
85 898
-40
-107
85 751
4 172 905 238
+1 011
2 534
86 073 155
+849
132 390
6 130 253 615
Enseignants stagiaires
Total
1 523
131 578
-37
Précisions méthodologiques
Les dépenses relatives aux prestations sociales (35,59 M€), aux congés de longue durée (23,54 M€) et au régime
temporaire de retraite pour les enseignants du privé (RETREP, 236,90 M€) sont exclues du tableau ci-dessus car elles
ne décomptent pas d’ETPT du plafond d’autorisation d'emplois.
218
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE
Catégorie
AE = CP
Rémunérations d’activité
4 512 286 916
Cotisations et contributions sociales
1 878 408 217
dont contributions au CAS Pensions
37 397 547
Prestations sociales et allocations diverses
35 590 000
ÉVOLUTION DES EMPLOIS
(en ETP)
Catégorie d’emplois
Enseignants du 1er degré
Sorties
prévues
dont
départs
en retraite
Mois moyen
des sorties
Entrées
prévues
111
3
Schéma
d’emplois du
programme
1 150
1 150
Enseignants du 2nd degré
2 950
2 950
9
3 117
223
9
167
Enseignants stagiaires
2 312
0
9
2 979
2 979
9
667
Total
6 412
4 100
7 413
3 313
9
1 317
dont primo dont mouvements Mois moyen
recrutements des agents entre des entrées
programmes du
ministère
9
3
167
1 001
HYPOTHÈSES DE SORTIES
Les sorties sont principalement constituées par les départs à la retraite des enseignants (maîtres du premier et du
second degrés).
Les sorties d’enseignants stagiaires (2 312 ETP) correspondent à la prise de fonction des stagiaires qui ont achevé
leur année de formation.
HYPOTHÈSES D’ENTRÉES
Depuis 2014, la réforme de la formation initiale des enseignants engagée par le Gouvernement a rétabli une année de
formation préalable à la prise de fonction. Les enseignants sont désormais recrutés sur des emplois relevant de la
catégorie « enseignants stagiaires » et bénéficieront d’un contrat provisoire au titre de leur année de stage. L’emploi
du temps de ces stagiaires est partagé entre formation en vue d’obtenir le master « Métiers de l'enseignement, de
l’éducation et de la formation » et enseignement en classe, correspondant à un mi-temps.
er
nd
Les recrutements d’enseignants stagiaires s’élèveront, à la rentrée 2015, à 2 979 ETP pour le 1 et le 2 degrés.
Les entrées figurant respectivement dans les catégories « enseignants du premier degré » (1 317 ETP) et
« enseignants du second degré » (3 117 ETP) correspondent à la prise de fonction des enseignants stagiaires recrutés
à la rentrée 2014 et à des recrutements de maitres délégués.
STRUCTURE DU PROGRAMME
Ce programme regroupe la masse salariale consacrée aux personnels enseignants intervenant dans les écoles,
collèges et lycées privés sous contrat : maîtres de l’enseignement privé (contractuels ou agréés provisoires –
équivalent de stagiaires, définitifs – équivalent de titulaires, délégués auxiliaires ainsi que les professeurs de
l’enseignement public exerçant dans les établissements d’enseignement privés). Les dépenses de personnel incluent
les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées, ainsi que les cotisations afférentes et les
prestations sociales. Elles comprennent également une partie des crédits consacrés à la formation de ces personnels.
En 2015, l’évolution globale du plafond d’emplois résulte à la fois de l’extension en année pleine du schéma d’emplois
de la rentrée 2014, des créations prévues pour la rentrée 2015 et de l’impact des mesures de transfert.
219
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
EVOLUTION DU SCHEMA D’EMPLOI A LA RENTREE 2015
Conformément à la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, il est prévu
d’affecter de nouveaux moyens à l’école.
A compter de la rentrée scolaire 2015, 167 ETP d’enseignants du premier degré, 167 ETP d’enseignants du second
degré et 667 ETP d’enseignants stagiaires seront créés.
Compte tenu des décharges accordées aux enseignants stagiaires qui partageront leur temps de service entre
formation en ESPE et enseignement en classe, les moyens d’enseignement supplémentaires créés à la rentrée 2015
représenteront près de 670 ETP. Ces moyens seront consacrés à la transposition dans l’enseignement privé des
mesures mises en œuvre dans l’enseignement public.
MESURES DE TRANSFERT
Transfert entre programmes : -37 emplois (-37 ETPT)
+3 emplois (+3 ETPT) d’enseignants sont transférés en provenance du programme 140 « Enseignement scolaire public
du premier degré » au titre du remplacement, par des maîtres agréés de l’enseignement privé, d’enseignants de
l’enseignement public exerçant dans des établissements privés d’enseignement spécialisé (instituts médico-éducatifs).
-40 emplois (-40 ETPT) d’enseignants du second degré sont transférés vers le programme 141 « Enseignement
scolaire public du second degré » au titre d’ajustements techniques entre programmes.
EXTENSION EN ANNEE PLEINE DES MESURES 2014
L’extension en année pleine sur 2015 des mesures engagées en 2014 s’élève à 515 ETPT se répartissant entre les
catégories d’emplois suivantes :
- -111 ETPT de personnels enseignants du premier degré ;
- -163 ETPT de personnels enseignants du second degré ;
- +789 ETPT de personnels enseignants stagiaires.
Les suppressions d’emplois sur les catégories « enseignants du premier degré » et « enseignants du second degré »
résultent de l’extinction du dispositif transitoire de décharges de services accordées aux enseignants qui ont pris leur
fonction à la rentrée 2014.
EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE
Service
LFI 2014
PLF 2015
ETPT
ETPT
Administration centrale
Services régionaux
131 578
132 390
131 578
132 390
Services départementaux
Opérateurs
Services à l’étranger
Autres
Total
La rubrique « Services régionaux » regroupe les effectifs pris en charge financièrement par les services déconcentrés
du ministère chargé de l’éducation nationale, soit la quasi-totalité des personnels enseignants intervenant dans les
établissements privés sous contrat.
220
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
ETPT
01
Enseignement pré-élémentaire
10 153
02
Enseignement élémentaire
28 504
03
Enseignement en collège
39 265
04
Enseignement général et technologique en lycée
23 567
05
Enseignement professionnel sous statut scolaire
14 770
06
Enseignement post-baccalauréat en lycée
5 354
07
Dispositifs spécifiques de scolarisation
3 712
10
Formation initiale et continue des enseignants
2 764
11
Remplacement
4 301
Total
132 390
ÉLÉMENTS SALARIAUX
Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
Socle Exécution 2014 retraitée
Prévision Exécution 2014 hors CAS Pensions
Impact des mesures de transferts et de périmètre 2014-2015
Débasage de dépenses au profil atypique
Impact du schéma d'emplois
EAP schéma d'emplois 2014
Schéma d'emplois 2015
Mesures catégorielles
Mesures générales
Rebasage de la GIPA
Variation du point de la fonction publique
Mesures bas salaires
GVT solde
GVT positif
GVT négatif
Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA
Autres variations des dépenses de personnel
Total
(en millions d’euros)
6 354,4
6 359,9
-1,2
-4,4
37,1
26,3
10,8
8,5
9,8
8,5
1,3
8,5
94,3
-85,8
-2,5
-26,8
6 388,9
La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond à la dépense au titre de la GIPA (-7,8 M€), ainsi
qu’aux retenues pour fait de grève (0,5 M€) et aux rétablissements de crédits hors CAS Pensions prévus en 2014
(2,0 M€). Cette ligne intègre également le rebasage des retenues effectuées début 2014 au titre du dispositif « jour de
carence » (0,9 M€).
La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond à des atténuations de dépenses. Les
montants prévisionnels 2015 inscrits dans ce tableau concernent les retenues pour fait de grève (-0,5 M€) et les
rétablissements de crédits (-2,0 M€)
La ligne « Autres » correspond à la variation entre 2014 et 2015 du montant des cotisations sociales (+13,0 M€) liée à
l’augmentation des taux de cotisation au titre des pensions civiles, à une baisse de la cotisation au régime temporaire
de retraite pour les enseignants du privé (RETREP, -32,5 M€) en prévision de la diminution du nombre d’entrants dans
le régime et à de moindres dépenses attendues sur certains dispositifs indemnitaires.
221
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
COÛTS ENTRÉE-SORTIE
Catégorie d’emploi
Coût d’entrée
Coût de sortie
(*)
(*)
Enseignants du 1er degré
35 654
49 392
Enseignants du 2nd degré
35 707
55 801
Enseignants stagiaires
30 075
30 075
(*) y compris charges sociales hors CAS Pensions.
Les indices retenus sont, respectivement, pour les coûts d’entrée, les indices de recrutement et, pour les coûts de
sortie, les indices que détiennent, en moyenne, les personnels partant à titre définitif (retraites, décès, démissions, …).
Pour les indemnités, la méthode de calcul tient compte des indemnités perçues en moyenne par l’ensemble des
personnels.
Les taux de cotisations en vigueur sont appliqués.
MESURES GÉNÉRALES
Le PLF 2015 a été construit sur l’hypothèse d’une valeur de point fonction publique de 55,5635 €.
L’indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), prévue par le décret n° 2008-539 du 6 juin 2008
modifié, représente, sur ce programme, une dépense estimée à 8,5 M€ (cotisations sociales comprises).
Les mesures en faveur des bas salaires (relèvement du traitement minimum en fonction de l’augmentation du SMIC)
se traduisent par une dépense hors CAS Pensions de 1,3 M€.
DÉCOMPOSITION ET ÉVOLUTION DE LA DÉPENSE DE PERSONNEL
Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 6 426,3 M€ (CAS Pensions compris), soit une
hausse de 64,5 M€ par rapport à la LFI 2014.
Cette variation s’explique principalement par :
-
l’extension en année pleine du schéma d’emplois 2014 et le schéma d’emplois 2015 : 37,1 M€ ;
les mesures catégorielles : 8,5 M€ ;
le financement du GVT solde : 8,5 M€ ;
un réajustement du socle au titre de la prévision d’exécution 2014, conduisant notamment à un rééquilibrage des
crédits entre les programmes de la mission : 35,4 M€ ;
- l’augmentation des cotisations sociales et la baisse de la cotisation au RETREP : -19,5 M€ ;
- la mesure en faveur des bas salaires 2015 : 1,3 M€.
REMUNERATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS ET HORS PRESTATIONS ET
ACTION SOCIALES
La décomposition des crédits de rémunération en 2015 s’établit de la façon suivante :
Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle bonification
indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-TOM, CLD…) : 4 075,5 M€ non chargés des cotisations
employeurs se répartissant ainsi :
- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 3 868,9 M€ ;
- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 86,2 M€ ;
- supplément familial de traitement : 64,7 M€ ;
- indemnité de résidence : 31,2 M€ ;
- congés de longue durée : 23,6 M€ ;
- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 0,9 M€.
222
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Indemnités : 220,0 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :
- Indemnité de suivi et d’orientation des élèves : 157,3 M€ ;
- Indemnité de suivi, d’accompagnement des élèves : 16,2 M€ ;
- Prime spéciale pour les enseignants effectuant au moins 3 heures supplémentaires années : 5,0 M€ ;
- Indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat : 6,5 M€ ;
- Prime d’entrée dans le métier : 3,9 M€.
Heures supplémentaires d’enseignement non chargées des cotisations employeurs : 216,8 M€ (dont 10,2 M€ au
titre des heures destinées à l’accompagnement éducatif).
MESURES CATÉGORIELLES
Catégorie ou intitulé de la mesure
ETP
Catégories
concernés
Date d’entrée
Nombre
en vigueur de
de mois
la mesure
d’incidence
sur 2015
Corps
Effets extension année pleine mesures 2014
Avancement de grade-modification du
taux de promus promouvables PE
Mesures spécifiques du privé
Coût 2015
Coût en
année pleine
2 290 000
3 435 000
970
A
Professeurs des écoles
09-2014
8
530 000
795 000
4 500
A
Corps enseignants
09-2014
8
1 760 000
2 640 000
6 240 000
8 320 000
160 000
480 000
Mesures nouvelles
Avancement de grade-modification du
taux de promus promouvables PE
1 110
A
Professeurs des écoles
09-2015
Mesures spécifiques du privé
4 500
A
Corps enseignants
09-2015
4
880 000
2 640 000
01-2015
12
5 200 000
5 200 000
8 530 000
11 755 000
Autres mesures nouvelles
4
Total
Une enveloppe de 8,53 M€ est prévue pour les mesures catégorielles du programme 139.
Elle permettra de financer, d’une part, l’extension en année pleine des mesures mises en œuvre à compter de la
rentrée 2014 à hauteur de 2,29 M€ et, d’autre part, les mesures nouvelles au titre de 2015 pour 6,24 M€.
La répartition de l’enveloppe reste indicative et pourra faire l’objet d’ajustements consécutifs aux décisions prises dans
le cadre des différents « groupes métiers » de la concertation sur l’évolution des métiers de l’éducation nationale
lancée fin 2013.
MESURES INDIVIDUELLES
L’hypothèse retenue dans le cadre de l’élaboration du PLF 2015 est celle d’un GVT solde s’élevant à 8,5 M€
(CAS Pensions compris), et correspondant, hors CAS, à 0,1 % de la masse salariale du programme ; le GVT positif est
compensé pour partie par le différentiel de rémunération entre les sortants et les entrants.
COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS
LFI 2014
Contributions d’équilibre au CAS Pensions
Civils (y.c. ATI)
Militaires
Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE)
Autres (Cultes et subvention exceptionnelle)
Cotisation employeur FSPOEIE
PLF 2015
37 399 124
37 397 547
37 399 124
37 397 547
223
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
Cotisations sociales (part employeur), RETREP et RAR : 1 878,4 M€ se répartissant ainsi :
- le montant de la cotisation au CAS Pensions civiles s’élève à 37,4 M€, dont 37,2 M€ au titre des pensions des
fonctionnaires civils (taux de 74,28 %) et 0,2 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %) ;
- le montant de la cotisation au régime d’assurance vieillesse des agents non titulaires s’élève à 839 M€ ;
- le montant de la cotisation au régime temporaire de retraite pour les enseignants du privé (RETREP) s’élève
à 236,9 M€ ;
- le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (maîtres contractuels et agréés en contrat provisoire ou en
contrat définitif et maîtres délégués) s’élève à 443,7 M€ ;
- le montant de la cotisation employeur à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et
non titulaires du ministère (taux de 5,25 %) est de 233,6 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports versée aux collectivités locales s’élève à 50,6 M€ ;
- le montant de la cotisation employeur au Fonds national d’aide au logement est de 22,2 M€ ;
- le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées, cotisations
aux autres organismes sociaux…) s’élève à 15,0 M€.
PRESTATIONS SOCIALES
Type de dépenses
Nombre de
bénéficiaires
Accidents de service, de travail et maladies professionnelles
PLF 2015
2 640 000
Revenus de remplacement du congé de fin d’activité
Remboursement domicile travail
10 362
Capital décès
Allocations pour perte d’emploi
5 000 000
2 460 000
1 860
22 440 000
Autres
3 050 000
Total
35 590 000
Le montant inscrit sur la ligne « Allocations pour perte d'emploi » recouvre également les dépenses relatives à l’aide
au retour à l’emploi formation et à l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise.
La ligne « Autres » correspond principalement :
- aux prestations facultatives d’action sociale en faveur des personnels de l’éducation nationale qui relèvent de
dispositifs interministériels et ministériels (2,0 M€) ;
- aux dépenses de prestations familiales versées dans les départements et collectivités d’outre-mer.
ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2
Les crédits d’action sociale sont regroupés dans le programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation
nationale ».
224
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS
À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2)
ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014
Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2013
(RAP 2013)
Engagements sur années
antérieures non couverts par
des paiements au 31/12/2013
y.c. travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2013
76 140
AE LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
CP LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
739 597 846
739 085 564
588 422
ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR
AE
CP 2015
CP 2016
CP 2017
CP au-delà de 2017
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
CP demandés
sur AE antérieures à 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP 2017
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE antérieures à 2015
588 422
588 422
AE nouvelles
pour 2015
AE PLF / AE FDC et ADP
CP demandés
sur AE nouvelles en 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP 2017
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE nouvelles en 2015
749 772 342
749 183 920
588 422
Totaux
749 772 342
588 422
CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015
CP 2015 demandés sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
CP 2016 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP 2017 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP au-delà de 2017 sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
99,9 %
0,1 %
0%
0%
L’essentiel des consommations sur ce programme s’effectue en AE = CP. Néanmoins, des engagements tardifs
peuvent intervenir en fin de gestion, ce qui se traduit chaque année par un différentiel de la consommation en AE et
CP dont le volume n’est pas prévisible mais qui reste très marginal.
225
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
JUSTIFICATION PAR ACTION
6,2 %
ACTION n° 01
Enseignement pré-élémentaire
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
446 097 372
0
446 097 372
Crédits de paiement
446 097 372
0
446 097 372
FDC et ADP
attendus en 2015
La scolarisation pré-élémentaire concerne les enfants de trois à six ans. Conformément au code de l’éducation (article
L.113-1), tout enfant doit pouvoir être accueilli, à l’âge de trois ans, dans une école maternelle ou dans une classe
enfantine le plus près possible de son domicile, si sa famille en fait la demande.
Les missions de l’école maternelle ont été redéfinies par la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de
programmation pour la refondation de l’école de la République, qui lui a donné une unité en créant un cycle unique dès
la rentrée 2014.
La formation dispensée dans les classes enfantines et
enfants, stimule leur développement sensoriel, moteur,
concourt à leur épanouissement affectif. Cette formation
d’apprendre, afin de lui permettre progressivement de
situation de handicap pour permettre leur scolarisation.
les écoles maternelles favorise l’éveil de la personnalité des
cognitif et social, développe l’estime de soi et des autres et
s’attache à développer chez chaque enfant l’envie et le plaisir
devenir élève. Elle est adaptée aux besoins des élèves en
Par ailleurs, depuis la rentrée 2013, des activités pédagogiques complémentaires (APC) sont mises en place, en
complément des 24 heures d’enseignement hebdomadaires obligatoires pour tous les élèves. Ouvertes à tous les
élèves, elles se déroulent en petits groupes et permettent, sous la conduite de l’enseignant, de leur apporter des aides
directes aux apprentissages, des aides méthodologiques ou une participation à des activités variées inscrites au projet
d’école en fonction de leur besoins
Les classes maternelles sont confiées, dans les classes sous contrat simple, à des maîtres agréés et dans les classes
sous contrat d’association, à des maîtres contractuels : 9 860 personnes enseignent majoritairement à des élèves de
classe pré-élémentaire.
16,4 %
ACTION n° 02
Enseignement élémentaire
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
1 179 553 087
0
1 179 553 087
Crédits de paiement
1 179 553 087
0
1 179 553 087
FDC et ADP
attendus en 2015
L’école élémentaire privée sous contrat, qui correspond aux cinq premières années de la scolarisation obligatoire,
accueille environ 565 300 élèves de 6 à 11 ans, qui ont presque tous suivi un cursus de trois ans à l’école maternelle.
La formation dispensée dans les écoles élémentaires assure l’acquisition des instruments fondamentaux de la
connaissance : expression orale et écrite, lecture, calcul et résolution de problèmes. Elle suscite le développement de
l’intelligence, de la sensibilité artistique, des aptitudes manuelles, physiques et sportives. Elle dispense les éléments
d’une culture historique, géographique, scientifique et technique. Elle offre une éducation aux arts visuels et aux arts
musicaux. Elle assure l’enseignement d’une langue vivante étrangère et peut comporter une initiation à la diversité
linguistique. Elle contribue également à la compréhension et à un usage autonome et responsable des médias,
226
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
notamment numériques. Elle assure l’acquisition et la compréhension de l’exigence du respect de la personne, de ses
origines et de ses différences. Elle transmet également l’exigence du respect des droits de l’enfant et de l’égalité entre
les femmes et les hommes. Elle assure conjointement avec la famille l’éducation morale et civique.
Pour atteindre ces objectifs, les enseignants disposent de moyens destinés à personnaliser les aides et les parcours :
- depuis la rentrée 2013, des activités pédagogiques complémentaires (APC) sont mises en place, en complément des
24 heures d’enseignement hebdomadaires obligatoires pour tous les élèves. Ouvertes à tous les élèves, elles se
déroulent en petits groupes et permettent sous la conduite de l’enseignant, de leur apporter des aides directes aux
apprentissages, des aides méthodologiques, ou une participation à des activités variées inscrites au projet d’école, en
fonction de leur besoins ;
- les PPRE, projets personnels de réussite éducative ;
- des stages de remise à niveau gratuits organisés pour les élèves de cours moyens CM1 et CM2 pendant les
vacances scolaires de printemps et d’été.
Le nombre et la durée des cycles sont redéfinis tout au long de la scolarité obligatoire. Les conditions d’une meilleure
continuité pédagogique entre l’école et le collège sont assurées par la création d’un cycle associant le cours moyen et
la classe de sixième à partir de la rentrée 2015.
Les classes sont confiées à des maîtres agréés ou des contractuels selon la nature du contrat de la classe. Ce sont
27 653 personnes physiques qui enseignent majoritairement à des élèves d’élémentaire. Ces enseignants peuvent
exercer la fonction de directeur d’école, fonction relevant d’un statut de droit privé. Selon la taille de l’école élémentaire
concernée, les directeurs bénéficient d’un quart de décharge (une journée par semaine), d’une demi-décharge ou
d’une décharge complète. A ce titre, pour le nombre d’écoles élémentaires recensées en 2013-2014, 1 305 maîtres de
l’enseignement privé sous contrat bénéficiaient du même régime de décharge de service que les directeurs des écoles
publiques.
26,3 %
ACTION n° 03
Enseignement en collège
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
1 888 806 270
0
1 888 806 270
Crédits de paiement
1 888 806 270
0
1 888 806 270
FDC et ADP
attendus en 2015
L’enseignement au collège est organisé en quatre niveaux répartis en trois cycles : le cycle d’adaptation (classe de
sixième), le cycle central (classes de cinquième et de quatrième), et le cycle d’orientation (classe de troisième). La
classe de troisième constitue un palier d’orientation. À compter de la rentrée scolaire 2015, la réforme des cycles
entrera en vigueur au collège en classe de cinquième, pour s’étendre progressivement jusqu’à la rentrée scolaire 2017.
L’enseignement au collège sera alors composé de deux cycles successifs : un cycle commun entre les premier et
second degrés, le cycle 3 de consolidation (cours moyen première année, cours moyen deuxième année et classe de
sixième), et le cycle 4 des approfondissements (classes de cinquième, de quatrième, et de troisième).
Dans la continuité de l’école primaire, le collège unique est un maillon essentiel pour conduire tous les élèves à la
maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture à laquelle toutes les disciplines
concourent.
Pour permettre à tous les élèves d’acquérir les connaissances et compétences du socle, le collège met en œuvre
différents dispositifs et actions pédagogiques :
- un accompagnement personnalisé de deux heures hebdomadaires en sixième, inscrit à l’emploi du temps ;
- les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE), outil essentiel d’aide aux élèves en difficulté ;
- des « PPRE passerelles » et des stages de remise à niveau qui facilitent l’entrée au collège des élèves aux acquis
les plus fragiles ;
227
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
- en fin de cinquième, un point d’étape des acquis des élèves en français et mathématiques qui a été expérimenté en
2012 puis en 2013. Ce dispositif sera évalué avant d’être éventuellement étendu.
Une personnalisation accrue est proposée à ceux qui souhaitent découvrir les formations et les métiers dès la classe
de troisième, au travers d’une classe préparatoire aux formations professionnelles et un enseignement optionnel de
«découverte professionnelle trois heures». Par ailleurs, le «dispositif d’initiation aux métiers en alternance» permet à
des élèves volontaires âgés de plus de 15 ans, et avec l’accord de leurs parents, de découvrir des métiers, sous statut
scolaire, par une formation alternée, soit en lycée professionnel, soit en centre de formation d’apprentis.
L’enseignement de découverte professionnelle en troisième, et l’obligation pour tous les élèves d’effectuer une
séquence d’observation en milieu professionnel, favorisent l’approche du monde du travail. Le parcours individuel
d'information, d'orientation et de découverte du monde économique et professionnel, qui remplacera le parcours de
découverte des métiers et des formations (PDMF), sera expérimenté à la rentrée scolaire 2014 et généralisé à la
rentrée scolaire 2015. Alors que le PDMF commençait en classe de 5e, le nouveau parcours commencera dès la 6e.
Les modalités d’aide et de différenciation seront amenées à évoluer de façon importante dans le cadre de la réforme
du collège qui se mettra en place à compter de la rentrée scolaire 2016.
Pour l’enseignement en collège, 43 045 personnes sont mobilisées.
Évolution des effectifs (en milliers)
Constat
Prévisions rentrée
scolaire
2009
2010
2011
2012
2013
2014
662,1
667,7
679,7
685,8
689,2
689,6
Source : MEN – DEPP
Champ : effectifs d’élèves des collèges d’enseignement privés sous contrat (avec enseignement spécialisé), France métropolitaine + DOM hors Mayotte, en milliers
Le premier cycle privé sous contrat en 2013-2014
Nombre d’élèves en premier cycle
(y compris en lycée ou LP)
6e
171 474
5e
171 621
4e
171 854
e
166 435
3
Dispositif d’initiation aux métiers en alternance (DIMA)
271
Unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) , dispositifs relais
3 138
SEGPA
4 410
Total premier cycle
689 203
Nombre de collèges
dont nombre de collèges ayant des effectifs
1 668
< 200 élèves
398
entre 200 et 600 élèves
929
> 600 élèves
341
Source : MEN-DEPP
Champ : effectifs d’élèves des divisions sous contrat des établissements privés, France métropolitaine + DOM hors Mayotte
16,8 %
ACTION n° 04
Enseignement général et technologique en lycée
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
1 208 594 547
0
1 208 594 547
Crédits de paiement
1 208 594 547
0
1 208 594 547
FDC et ADP
attendus en 2015
228
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
L’enseignement en lycée comprend deux voies de formation, générale et technologique, qui préparent au baccalauréat
en vue de poursuites d’études dans l’enseignement supérieur.
L’enseignement est organisé en deux cycles :
- le cycle de détermination correspondant à la classe de seconde commune aux deux voies de formation ;
- le cycle terminal qui se déroule sur deux ans, correspondant aux classes de première et terminale des séries de la
voie générale et de la voie technologique. Il comprend trois séries générales et huit séries technologiques.
Les lycées d’enseignement général et technologique concourent à l’atteinte de quatre grands objectifs :
- accroître la part des bacheliers dans chaque génération ;
- renforcer la liaison entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur ;
- parvenir à 50 % d’une classe d’âge possédant un diplôme d’enseignement supérieur (42 % actuellement) ;
- rééquilibrer les séries de manière à faire de chacune d’entre elles une voie d’excellence, augmenter les flux d’élèves
se dirigeant vers les formations technologiques industrielles et accroître la part des filles dans ces formations ;
- parvenir pour chaque élève à la maîtrise de deux langues vivantes à l’issue de la scolarité en lycée : niveau B2 du
« cadre européen commun de référence pour les langues » pour la langue vivante 1, niveau B1 pour la langue
vivante 2.
La réforme du lycée a été mise en place à la rentrée 2010 en classe de seconde générale et technologique. Elle
s’applique depuis la rentrée 2012 en classe de terminale, parvenant ainsi à toucher l’ensemble des lycéens.
La réforme s’est accompagnée d’un accroissement de la marge d’autonomie des établissements et des équipes
pédagogiques : une enveloppe horaire globale est laissée à la libre disposition des établissements pour leur permettre
d’assurer les enseignements en groupe à effectif réduit, selon les besoins des disciplines et les particularités du public
scolaire accueilli.
Conformément au souhait du ministre, un premier bilan de la réforme est en cours. A l’issue de ce bilan et des
éventuels dysfonctionnements qu’il aura permis de repérer, des aménagements seront apportés, le cas échéant, à
l’organisation des enseignements et aux dispositifs pédagogiques nouveaux.
Pour cette action, 29 644 enseignants sont mobilisés.
Évolution des effectifs (en milliers)
Constat
Prévisions rentrée
scolaire
2009
2010
2011
2012
2013
2014
300,9
301,3
305,6
308,3
310,3
312,3
Source : MEN – DEPP
Champ : effectifs d’élèves des collèges d’enseignement privés sous contrat (avec enseignement spécialisé), France métropolitaine+DOM hors Mayotte, en milliers
229
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
Le second cycle général et technologique en 2013-2014
Nombre d'élèves en 2nd cycle GT
(y compris en LP, hors établissement
régional d’enseignement adapté - EREA)
Classes de 2nde
110 436
Classes de 1ère
101 913
dont voie générale
78 282
dont voie technologique (1)
23 631
Classes terminales
97 947
dont voie générale
72 754
dont voie technologique (2)
25 193
total
310 296
Nombre total de LEGT
dont nombre de LEGT ayant des effectifs
862
< 200 élèves
167
entre 200 et 600 élèves
431
> 600 élèves
264
(1) Y compris 1 ère BT et 1 ère d’adaptation
(2) Y compris Terminale BT
Source MEN-DEPP
Champ : effectifs des divisions sous contrat des établissements privés (France métropolitaine + DOM hors Mayotte)
10,7 %
ACTION n° 05
Enseignement professionnel sous statut scolaire
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
765 434 835
0
765 434 835
Crédits de paiement
765 434 835
0
765 434 835
FDC et ADP
attendus en 2015
L’enseignement professionnel vise à faire acquérir aux lycéens un premier niveau de qualification reconnu par
l’obtention d’un diplôme de niveau V (certificat d’aptitude professionnelle – CAP, brevet d’études professionnelles –
BEP, mentions complémentaires) ou de niveau IV (baccalauréat professionnel, brevet des métiers d’art, mentions
complémentaires).
Élaborée en partenariat entre l’État et les régions, et mise en cohérence avec les autres formations professionnelles
(apprentissage, formation continue) dans le cadre du contrat de plan régional de développement des formations
professionnelles, l’offre de formation des lycées professionnels constitue une réponse aux demandes et besoins de
formation des élèves, des territoires et des milieux économiques Les formations de l’enseignement professionnel
comprennent des enseignements généraux qui s’articulent avec les enseignements professionnels et incluent des
périodes en entreprise.
Les objectifs de la rénovation de la voie professionnelle engagée en 2009 s’inscrivent en cohérence avec ceux de la
stratégie Europe 2020 visant à diminuer le taux de jeunes quittant prématurément l’école et à augmenter le
pourcentage de jeunes ayant terminé avec succès l’enseignement secondaire supérieur (indicateur de mission et
indicateur 139.2.3). Cette rénovation, qui s’est achevée en 2012, s’appuie sur une réorganisation des parcours et de
l’offre de formation. La réforme du baccalauréat professionnel en trois ans a porté sur la durée des formations et non
sur les contenus des diplômes. A l’issue de la troisième, les jeunes qui choisissent la voie professionnelle peuvent
opter pour un cursus en deux ans menant au CAP ou pour un cursus en trois ans menant au baccalauréat
professionnel.
Le dispositif d’accompagnement personnalisé en bac professionnel permet, à hauteur de 210 heures sur le cycle de
trois ans, de faire bénéficier tous les élèves d’actions d’aide et de soutien. Pour faciliter les passages entre les
formations de niveau V et IV, mais également entre les voies professionnelle, technologique et générale, des
passerelles sont développées.
230
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Formations de niveau V (CAP)
En 2013-2014, les formations préparant au CAP, qui visent principalement l’insertion professionnelle sans exclure la
poursuite d’études vers un niveau IV, ont accueilli en lycée professionnel privé sous contrat 19 730 élèves.
Formations de niveau IV (baccalauréat professionnel et brevet des métiers d’art)
En 2013-2014, 110 411 élèves préparaient le baccalauréat professionnel, ainsi que le brevet des métiers d’art en
classe de première et de terminale, au sein des lycées professionnels privés sous contrat.
Formations complémentaires
Des mentions complémentaires attestent une spécialisation obtenue après un premier diplôme. D’une durée d’un an,
les formations qui y conduisent accueillaient 1 893 élèves en 2013-2014.
Pour cette action, 13 927 enseignants sont mobilisés.
Le second cycle professionnel en 2013-2014
CAP en un an
879
1ère année CAP 2
10 062
2ème année CAP 2
Nombre d'élèves en 2nd cycle Pro
8 789
Total CAP 2 ans
18 851
Total CAP
19 730
BEP en un an
0
Seconde BEP
0
Terminale BEP
0
Total BEP en 2 ans
0
Total BEP
0
Seconde professionnelle
36 641
1ère professionnelle + 1ère année BMA en 2 ans
371 88
Terminale Pro + 2ème année BMA en 2 ans
36 582
Total Bac pro et BMA
110 411
Mentions complémentaires et diverses formations niveaux IV et V
nd
Total 2
cycle professionnel
132 034
Nombre total de LP
dont nombre de LP ayant des effectifs
1 893
393
< 200 élèves
186
entre 200 et 600 élèves
200
> 600 élèves
7
Source : MEN – DEPP
Champ : effectifs des divisions sous contrat des établissements privés, France métropolitaine+DOM hors Mayotte.
3,6 %
ACTION n° 06
Enseignement post-baccalauréat en lycée
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
261 442 313
0
261 442 313
Crédits de paiement
261 442 313
0
261 442 313
FDC et ADP
attendus en 2015
Les enseignements post-baccalauréat assurés dans les lycées sont organisés dans les sections de techniciens
supérieurs (STS) et assimilés, ainsi que dans les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE). L’accès à ces
filières est sélectif et l’admission se fait sur dossier.
231
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
STS
Implantées dans les lycées, les sections de techniciens supérieurs (STS) sont des classes qui préparent après le
baccalauréat au brevet de technicien supérieur (BTS). Le BTS est un diplôme national de l’enseignement supérieur de
niveau III qui atteste une qualification professionnelle et sanctionne un niveau d’études à bac + 2.
CPGE
Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ont pour fonction d’accroître le niveau des connaissances des
bacheliers dans différents champs disciplinaires, de manière à les rendre aptes à suivre une formation de niveau
supérieur dans les filières littéraires, économiques, commerciales et scientifiques. Le taux de 30 % d’étudiants
boursiers en CPGE demeure un objectif primordial d’ouverture sociale de ces classes, souvent peu ouvertes aux
catégories socio-professionnelles modestes.
Pour cette action, 2 006 enseignants sont mobilisés.
Effectifs d’élèves en cursus post-baccalauréat dans les divisions sous contrat
Années scolaires
2008-2009
ombre d'élèves
CPGE
dont STS (1)
Prépa diverses (2)
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
60 001
62 682
63 031
64 662
67 212
67 998
11 458
11 698
11 646
11 714
12 004
12 397
44 856
47 090
47 434
49 132
51 212
51 544
3 687
3 894
3 951
3 816
3 996
4 057
(1) Section préparant aux BTS en 1 an, BTS en 2 ans, BTS et DTS en 3 ans et DCESF, DMA et classes de mises à niveau
(2) DCG, DSCG (remplace le DPECF et le DECF depuis la rentrée 2007), DNTS, DSAA, DESCF, préparations diverses post-bac, formations complémentaires post BTS
Source : MENESR-DGESIP DGRI-SIES A2-1
Champ : France métropolitaine + DOM, y compris Mayotte depuis la rentrée 2011.
2,1 %
ACTION n° 07
Dispositifs spécifiques de scolarisation
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
151 136 814
0
151 136 814
Crédits de paiement
151 136 814
0
151 136 814
FDC et ADP
attendus en 2015
Cette action présente les aides apportées à des élèves identifiés par leurs besoins particuliers liés, selon les cas, à
des difficultés scolaires graves, à des décrochages scolaires, à l’absence de maîtrise de la langue de scolarisation, ou
encore à une situation de maladie ou de handicap.
Prise en compte des élèves intellectuellement précoces (EIP)
Un groupe national a élaboré un guide d’aide à la conception de parcours personnalisés pour ces élèves et un
nouveau module de formation sur les EIP est accessible depuis la pré-rentrée 2013.
Prévention et traitement des difficultés scolaires
Dans l’enseignement privé sous contrat, les sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) ont
accueilli 4 410 élèves en 2013-2014.
Les SEGPA scolarisent des élèves dont les difficultés d’apprentissage durables nécessitent une prise en charge
globale ; leur scolarité adaptée se déroule en référence aux cycles et aux contenus d’enseignement du collège. Elles
contribuent à la réussite de leur parcours scolaire et les préparent à l’accès à une formation professionnelle de
niveau V.
232
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Organisation de la scolarité des élèves allophones nouvellement arrivés et scolarisation des enfants issus de
familles itinérantes et de voyageurs
L’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le territoire national, quels que soient leur nationalité, leur statut
migratoire ou leur parcours antérieur. Les élèves allophones sont inscrits dans les classes du cursus ordinaire et sont
parallèlement regroupés dans une structure dédiée, afin d’amener chaque enfant à un usage de la langue française
compatible avec les exigences des apprentissages en milieu scolaire et de réaliser son insertion dans le cursus
normal.
Les élèves issus de familles itinérantes et de familles sédentarisées depuis peu sont, comme tous les autres enfants
de six à seize ans présents sur le territoire national, quelle que soit leur nationalité, soumis au respect de l’obligation
d’instruction et d’assiduité scolaire. Ils sont titulaires d’un droit à une scolarisation et à une scolarité dans les mêmes
conditions que les autres élèves. L’inclusion dans la classe ordinaire constitue la modalité principale de scolarisation.
Néanmoins, des antennes scolaires mobiles peuvent constituer une modalité de scolarisation pertinente.
La formation linguistique des enfants allophones et la scolarisation des enfants issus de familles itinérantes et de
voyageurs sont coordonnées par les centres académiques pour la scolarisation des élèves allophones nouvellement
arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs (CASNAV).
Certains nouveaux arrivants âgés de plus de 16 ans, avec un niveau scolaire très faible, peuvent être accueillis dans le
cadre de la « mission de lutte contre le décrochage scolaire » (MDLS), nouvelle dénomination de la mission générale
d’insertion (MGI), et participer à des cycles d’insertion pré-professionnels spécialisés en français langue étrangère et
en alphabétisation.
Scolarisation des élèves en situation de maladie ou de handicap
La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées a favorisé le développement rapide de la scolarisation en milieu ordinaire des enfants et des
adolescents en situation de handicap. La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la
refondation de l’école de la République affirme le principe de promotion d’une école inclusive pour scolariser les
enfants en situation de handicap et à besoins éducatifs particuliers en milieu ordinaire.
L’application de ces lois repose sur les éléments suivants.
1. Un projet personnalisé de scolarisation (PPS) qui formalise les préconisations relatives à la scolarisation de
l’élève émises par les instances de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH). L’accès à la
scolarité en milieu ordinaire nécessite parfois des aides techniques et un accompagnement.
C’est dans le cadre du PPS que sont mises en œuvre les modalités de scolarisation en association étroite avec l’élève,
sa famille et, si le PPS le prévoit, avec d’autres intervenants :
- soit la scolarisation individuelle dans une classe ordinaire, avec toutes les mesures préconisées dans le PPS ;
- soit, pour le premier degré, l’affectation dans une école disposant d’une classe d’intégration scolaire (CLIS) qui
permet le regroupement d’élèves ayant des besoins relativement proches ;
- soit, pour le second degré, l’affectation dans un collège ou un lycée disposant d’une unité localisée pour l’inclusion
scolaire (ULIS) qui permet le regroupement d’élèves ayant des besoins relativement proches, pour certains
enseignements ou pour des soutiens indispensables ;
- soit dans un établissement d’enseignement spécialisé sous contrat simple avec l’État (établissement médicoéducatif).
23 600 élèves sont scolarisés toute l’année dans ce type d’établissement, dont 1 400 bénéficient d’une double scolarité
partagée entre un établissement spécialisé et une école ou un établissement scolaire du second degré.
2. Le déploiement d’enseignants référents, dont la mission est de s’assurer de l’effectivité de la mise en œuvre du
PPS et d’en évaluer les effets (cf. action 3 du programme 140 et action 6 du programme 141).
3. L’accompagnement individuel, collectif et mutualisé des élèves en situation de handicap, est assuré par des
personnels AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap – AESH-i, AESH-co et AESH-m), recrutés sur
contrat. Le financement de ces personnels relève du programme « Vie de l’élève » (cf. action 3 du programme 230).
233
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
4. Des modules de formation destinés aux enseignants non spécialisés qui accueillent dans leur classe des
élèves en situation de handicap, mis en ligne depuis la rentrée 2012. Avec la création des écoles supérieures du
professorat et de l’éducation (ESPE) dès la rentrée 2013, les problématiques et pédagogies spécifiques adaptées aux
élèves à besoins éducatifs particuliers sont une des composantes essentielles de la formation initiale et de la formation
continue des enseignants.
Elèves handicapés scolarisés dans les établissements privés sous contrat
Modalité de scolarité
er
1 degré
2008-2009
2009-2010
2010-2011
2011-2012
2012-2013
2013-2014
Classes ordinaires
8 833
9 347
9 937
10 269
10 799
11 320
CLIS
2 273
2 367
2 559
2 714
2 784
2 850
er
Total 1 degré
2nd degré
11 106
11 714
12 496
12 983
13 583
14 170
Classes ordinaires
6 733
7 682
8 732
9 954
11 470
12 704
ULIS
1 356
1 728
2 093
2 417
2 686
3 021
8 089
9 410
10 825
12 371
14 156
15 725
Total 2nd degré
Sources : MEN-MESR DEPP enquêtes n°3 et n°12 relatives aux élèves porteurs de maladies invalidantes ou de handicaps scolarisés dans le premier
degré et dans le second degré
0,9 %
ACTION n° 08
Actions sociales en faveur des élèves
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
65 112 276
65 112 276
Crédits de paiement
65 112 276
65 112 276
Cette action regroupe les crédits consacrés aux bourses et aux fonds sociaux (fonds sociaux collégiens et lycéens et
fonds social pour les cantines) dont les élèves scolarisés dans les établissements d’enseignement secondaire privés
sous contrat peuvent bénéficier dans les mêmes conditions que ceux de l’enseignement public (cf. action 4 du
programme 230 « Vie de l’élève » : action sociale).
Les bourses de collège et de lycée sont une aide à la scolarité destinée aux familles les plus défavorisées pour leur
permettre d’assurer les frais de scolarité de leurs enfants. Elles sont attribuées en fonction des ressources et des
charges des familles.
Les fonds sociaux attribués aux collèges et lycées sont destinés à faire face à des situations difficiles que peuvent
connaître certains élèves ou leur famille pour assurer les dépenses de scolarité ou de vie scolaire (par exemple aide à
l’achat de matériels pédagogiques, de manuels scolaires dans les lycées, aide au paiement des frais de cantine). Il
s’agit d’aides exceptionnelles, financières ou en nature.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses d’intervention
65 112 276
65 112 276
Transferts aux ménages
65 112 276
65 112 276
Total
65 112 276
65 112 276
234
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
DÉPENSES D’INTERVENTION
Les crédits prévus pour 2015 au titre des bourses s’élèvent à 62,14 M€ en AE et en CP et à 2,98 M€ en AE et en CP
au titre des fonds sociaux.
Bourses : 62,14 M€
- une prévision actualisée de la démographie des élèves : en collège, + 0,08 % en septembre 2014 par rapport
à septembre 2013, et - 0,56 % en septembre 2015 par rapport à septembre 2014 ; en lycée, + 0,76 % en
septembre 2014 par rapport à septembre 2013, et + 2,54 % en septembre 2015 par rapport à
septembre 2014 ;
- la revalorisation du montant de la part des bourses en lycée ainsi que le montant des dispositifs annexes
(prime d’internat, bourse d’enseignement d’adaptation et exonérations de frais de pension) à la rentrée 2014
(+0,7 %) et à la rentrée 2015 (+1,5 %), compte tenu des hypothèses d’inflation ;
- les taux de bourses en collège ont augmenté de 1,2 % à la rentrée 2014 compte tenu des règles d’indexation
et de l’évolution de la BMAF. Ils devraient augmenter à la rentrée scolaire 2015 de 0,6 %.
Les crédits de bourses par dispositifs se répartissent comme suit sur l’année civile :
- Dispositif bourses de collèges : 13,3 M€
- Dispositif bourses de lycées : 24 ,2 M€
- Aides complémentaires : 24,6 M€ dont :
- primes liées à la formation professionnelle (prime de qualification et prime d’équipement) : 7,2 M€ ;
- compléments de bourses liés aux conditions de scolarité (prime d’internat, exonération de frais de
pension, bourses d’enseignement d’adaptation) : 2,1 M€ ;
nde
ère
- autres dispositifs d’aide à l’entrée au lycée (prime d’entrée en 2 , 1 et terminale, bourses au mérite) :
15,4 M€.
Fonds sociaux : 2,98 M€
Au titre de 2015, il est prévu de maintenir la dotation au même niveau que celui de 2014, soit 2 975 517 €.
9%
ACTION n° 09
Fonctionnement des établissements
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
644 451 786
644 451 786
Crédits de paiement
644 451 786
644 451 786
FDC et ADP
attendus en 2015
Cette action concerne les moyens financiers consacrés par l’État à l’organisation et aux actions scolaires des
établissements privés sous contrat.
Elle regroupe les crédits destinés au fonctionnement des établissements privés sous contrat (forfait d’externat, crédits
pédagogiques et d’actions culturelles, fonctionnement des écoles de Wallis et Futuna et des établissements de la
Polynésie française) et à la mise en œuvre de dispositifs conventionnés restant à la charge de l’employeur (prise en
charges des redevances au titre des droits de reprographie et des droits d’auteurs, soutien pour la réalisation et la
promotion d’activités physiques et sportives).
Depuis le 1er janvier 2014, la prise en charge de la rémunération des contrats aidés recrutés en contrat unique
d’insertion (CUI) pour l’accompagnement des élèves handicapés scolarisés dans les établissements privés sous
contrat est assurée sur les crédits du programme 230 « Vie de l’élève ». Ce programme supporte désormais
l’intégralité de la subvention versée à l’Agence de services et de paiement (ASP) au titre de la part employeur des
contrats aidés exerçant dans les écoles et les établissements d'enseignement, qu'ils soient publics ou privés.
235
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Dépenses d’intervention
Transferts aux collectivités territoriales
644 451 786
Crédits
de paiement
644 451 786
1 077 000
1 077 000
Transferts aux autres collectivités
643 374 786
643 374 786
Total
644 451 786
644 451 786
DÉPENSES D’INTERVENTION
TRANSFERTS AUX COLLECTIVITÉS TERRITORIALES
Polynésie française : 1,08 M€ en AE et en CP
Dans le cadre d’une convention entre l’État et la Polynésie française (convention n° HC 56-07 du 4 avril 2007, modifiée
par un avenant annuel), l’État verse à la Polynésie française une subvention pour le financement des dépenses
effectuées par les établissements d’enseignement privés qui y sont implantés. Il s’agit des dépenses relatives à la part
« matériel » du forfait d’externat, aux crédits pédagogiques et d’actions culturelles, aux fonds sociaux et au
financement de la formation initiale des maîtres du premier degré. Le dernier avenant conclu entre la Polynésie
française et l’État conduit ce dernier à prévoir une dépense de 1 077 000 € pour 2015.
Par ailleurs, la Polynésie reçoit une subvention destinée au financement de la part « personnels » du forfait d’externat
et des frais de fonctionnement.
TRANSFERTS AUX AUTRES COLLECTIVITÉS
Forfait d’externat : 627,63 M€ en AE et en CP
Le forfait d’externat, régi par l’article L. 442-9 du code de l’éducation, représente près de 97,4 % de la dépense au titre
de l’action 9. Il est versé aux établissements d’enseignement privés pour chacun de leurs élèves inscrits dans une
classe sous contrat d’association avec l’État. Le montant alloué pour chaque élève varie en fonction de la formation
qu’il suit ; ces divers montants, ou « taux », sont fixés par un arrêté interministériel annuel.
Le montant prévu en LFI 2014 au titre du forfait d’externat s’élevait à 619 610 831 €. Pour 2015, il est prévu
d’augmenter le niveau de ces crédits de plus de 8 M€. Il est tenu compte de l’accroissement prévisionnel des effectifs
d’élèves à la rentrée scolaire 2014 (la hausse est prévue à plus de 0,36 % entre les rentrées scolaires 2013 et 2014),
de l’évolution de leur répartition entre les diverses formations et de la revalorisation périodique des taux du forfait
d’externat au regard des variations de rémunération et de taux d’encadrement des personnels non enseignants. Il est
donc prévu, en 2015, de verser 627 632 382 € au titre du forfait d’externat.
- Part « personnels » du forfait d’externat : 627,59 M€
L’État participe, sous forme de subventions, aux dépenses de rémunérations des personnels non enseignants
afférentes à l’externat des collèges et des lycées d’enseignement privés sous contrat d’association. Le montant de
cette participation correspond à la rémunération que l’État verse à ses personnels non enseignants affectés dans les
collèges et les lycées publics, au seul titre de leurs activités liées à l’externat des collégiens et lycéens qui y sont
scolarisés. Les personnels non enseignants pris en considération pour la détermination du montant du forfait d’externat
sont les personnels de direction, d’éducation et de surveillance, les personnels administratifs, sociaux et de santé,
ainsi que les personnels de laboratoire.
236
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Il est prévu que l’État verse 627 588 207 € aux établissements d’enseignement privés sous contrat en 2015 au titre de
la part « personnels » du forfait d’externat. Ainsi, le coût moyen d’un élève sera revalorisé par rapport à celui de la LFI
2014, à savoir 517 € par élève du second degré, dont :
- 505 € pour un collégien ;
- 494 € pour un lycéen dans l’enseignement général et technologique ;
- 638 € pour un lycéen dans l’enseignement professionnel.
- Part « matériel » du forfait d’externat : 0,04 M€
L’État participe à hauteur de 44 175 € aux dépenses de fonctionnement de l’externat (part « matériel ») engagées par
les établissements du second degré privés implantés à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Subventions versées au titre de l’accompagnement éducatif : 6,5 M€ en AE et en CP
Dans le cadre d’une convention entre l’État et le principal réseau d’établissements d’enseignement privés (convention
er
du 1 octobre 2009), ce dernier perçoit une subvention pour coordonner et mettre en œuvre le dispositif auprès de
tous les établissements privés sous contrat d’association qui ont élaboré un projet d’accompagnement éducatif. Le
montant de la subvention prévu pour 2015 est stable par rapport à 2014, soit 6 508 213 M€.
D’une durée indicative de 2 heures par jour après la classe, cet accompagnement, organisé tout au long de l’année
scolaire, quatre jours par semaine, permet de répondre à une forte demande sociale de prise en charge des élèves
après les cours, notamment lorsque ceux-ci ne bénéficient pas de conditions d’études favorables chez eux.
L’accompagnement éducatif regroupe quatre domaines d’intervention : la pratique artistique et culturelle, la pratique
sportive, l’aide au travail scolaire et l’apprentissage de l’anglais oral.
La mise en œuvre de ce dispositif est assurée soit par des enseignants qui perçoivent, à ce titre, des heures
supplémentaires effectives (financées sur le titre 2), soit par des intervenants extérieurs, soit par des associations
intervenant, notamment, dans le domaine du sport ou dans les domaines artistique et culturel.
Participation aux dépenses de fonctionnement à caractère directement pédagogique des établissements
d’enseignement privés : 6,2 M€ en AE et en CP
La prévision de dépense au titre de la participation de l’État au financement des dépenses pédagogiques des
établissements d’enseignement privés du second degré est de 6 200 000 €, dont 750 000 € au titre des actions
culturelles. Les crédits pédagogiques, dont le montant s’élève à 5 450 000 €, couvrent :
- l’achat de carnets de correspondance et de manuels scolaires destinés aux élèves des collèges ;
- le remboursement au Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) des droits liés à la reproduction des
œuvres protégées ;
- l’achat de matériels informatiques ou techniques et de logiciel pédagogiques dans le cadre des technologies de
l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) ;
- le remboursement des frais de stage en entreprise (hébergement, restauration) pour les élèves des lycées
professionnels et au niveau post baccalauréat, accueillis en entreprise dans le cadre de leur formation ;
- l’achat de documents pédagogiques destinés aux élèves des lycées professionnels.
Participation aux dépenses des écoles primaires de Wallis et Futuna : 1,37 M€ en AE et en CP
Sur le fondement de la loi Falloux (1850), ainsi que sur celui du statut qui régit ces îles depuis 1961, l’enseignement
primaire est concédé à la Mission catholique des îles Wallis et Futuna. La Mission s’engage à accueillir et à éduquer,
dans sa quinzaine d’écoles pré-élémentaires et élémentaires, tout élève soumis à l’obligation scolaire. L’organisation et
le déroulement de la scolarité des élèves (notamment les horaires et les programmes des enseignements)
ressortissent aux règles applicables en métropole, tout en tenant compte des spécificités locales.
La dernière convention portant concession de l’enseignement primaire, signée le 9 février 2012, s’appliquera jusqu’en
2017. Dans ce cadre, il est prévu de verser à la Mission catholique une subvention d’un montant identique en 2015 à
celui prévu pour 2014, c’est-à-dire de 1 369 000 €.
237
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
Droits de reproduction d’œuvres protégées dans le premier degré : 1,08 M€ en AE et en CP
La loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales dispose que l’État prend en charge les droits de
reproduction par reprographie à usage pédagogique d’œuvres protégées dans les écoles élémentaires et les écoles
maternelles. A cette fin, un contrat a été signé entre l’État et le Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC) le
2 juin 2014, pour la période 2014-2016. Ce contrat prévoit une redevance annuelle d’un montant identique au contrat
qui couvrait la période précédente, soit 7,70 M€ destinés à rémunérer les auteurs et les éditeurs dont les œuvres sont
reproduites dans les écoles du premier degré, privées sous contrat comme publiques.
La part de cette redevance à la charge du programme 139 correspond à la part des élèves des classes du premier
degré sous contrat parmi l’ensemble des élèves scolarisés dans ces classes et dans les écoles publiques. En 2015,
comme les années précédentes, il est prévu que le montant de la redevance payée sur les crédits du programme 139
sera de 1 083 241 €.
Subventions aux associations : 0,41 M€ en AE et en CP
L’État verse des subventions aux associations soutenant et développant la politique de l’éducation nationale,
notamment l’Union générale sportive de l’enseignement libre (UGSEL). L’UGSEL se donne pour mission de réaliser et
de promouvoir les activités physiques et sportives pour les élèves des premier et second degrés de l’enseignement
catholique sous contrat avec l’État. L’association organise des compétitions sportives, ainsi que des manifestations et
des séjours destinés à développer la pratique des sports et des loisirs. À cette fin, l’UGSEL finance la formation de tout
éducateur pouvant concourir à ces pratiques. Enfin elle assure les relations nécessaires entre les instances politiques,
administratives et sportives internes et externes à l’enseignement catholique.
Le montant des crédits consacrés à ces subventions au titre de 2015, stable par rapport à 2014, s’élève à 406 850 €.
Droits d’auteur : 0,18 M€ en AE et en CP
L’État prend à sa charge le paiement forfaitaire de leurs droits aux auteurs du fait de l’exploitation de leurs œuvres,
dans un cadre pédagogique ou de recherche, au titre des utilisations suivantes :
- livres, musique imprimée, publications périodiques et œuvres des arts visuels : protocole d’accord pour la période
2012-2013 signé le 1er février 2012 avec le CFC, la Société des éditeurs et auteurs de musique (SEAM) et la Société
des arts visuels associés (AVA) ; arrivé à échéance le 31 décembre 2013, il sera remplacé par un nouvel accord pour la
période 2014-2015, en cours de signature ;
- interprétation vivante d’œuvres musicales, utilisation d’enregistrements sonores d’œuvres musicales et utilisation de
vidéo-musiques : accord triennal, renouvelable par tacite reconduction, signé le 4 décembre 2009 avec la Société des
auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) ; l’accord prévoit que les droits sont indexés sur l’indice de
l’évolution des salaires dans le secteur des arts, spectacles et activités récréatives ;
- utilisation des œuvres cinématographiques et audiovisuelles : accord signé avec la Société des producteurs de
cinéma et de télévision (PROCIREP), dans les mêmes conditions qu’avec la SACEM.
Le champ de ces conventions couvre l’ensemble de l’enseignement scolaire : les écoles publiques (cf.
programme 140), les lycées et collèges (cf. programme 141), ainsi que tous les établissements privés sous contrat. La
part de cette redevance à la charge du programme 139 correspond à la part des élèves des classes sous contrat parmi
l’ensemble des élèves scolarisés dans ces classes, dans les écoles publiques et dans les EPLE. En 2015, comme les
années précédentes, il est prévu que le montant des droits d’auteur payés aux diverses entités les représentant sera
de 175 100 € sur les crédits du programme 139.
238
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
1,7 %
ACTION n° 10
Formation initiale et continue des enseignants
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
86 073 155
34 398 280
120 471 435
Crédits de paiement
86 073 155
34 398 280
120 471 435
Assurer la réussite de tous les élèves implique de doter les enseignants d’une formation initiale et continue de qualité.
La formation des enseignants est un levier majeur pour améliorer le système éducatif.
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école de la République a créé les écoles supérieures du
professorat et de l’éducation (ESPE), qui ont accueilli leurs premiers étudiants en septembre 2013 dans le cadre des
master à vocation professionnelle « Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation » (MEEF) et qui
forment les enseignants du premier et du second degrés, les documentalistes et les conseillers principaux d’éducation,
aux enjeux du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
La formation initiale
Conformément à cette réforme, les lauréats de concours externes de recrutement des enseignants des établissements
privés sous contrat suivent une formation initiale en alternance intégrative qui articule des enseignements théoriques et
pratiques, et des stages en établissements, afin de permettre aux étudiants une entrée progressive dans le métier. Les
enseignements sont dispensés par un établissement d’enseignement supérieur. Leur financement relève donc
désormais du programme 150 « Formations supérieures et universitaires » de la mission interministérielle « Recherche
et enseignement supérieur »
La formation initiale des lauréats des concours du premier degré en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française n’est
pas concernée par cette réforme.
La formation continue des maîtres du premier degré et du second degré
La formation continue des enseignants a vocation à accompagner les évolutions pédagogiques et les orientations
ministérielles et à permettre aux personnels de développer leurs compétences professionnelles et d’affiner leurs
pratiques en fonctions des évolutions qui affectent l’exercice de leur métier.
La formation continue des enseignants exerçant dans les établissements d’enseignement privés sous contrat est
dispensée par des organismes de formation privés qui perçoivent en contrepartie une subvention calculée en
application du principe de parité avec l’enseignement public.
Les moyens de la formation continue sont également utilisés pour la spécialisation de certains enseignants dans le
domaine de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés.
La mise en place du DIF (droit individuel à la formation) va permettre aux enseignants de disposer de 20 heures de
formation par an cumulables sur six ans, soit 120 heures au total pour développer de nouvelles compétences.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses d’intervention
34 398 280
34 398 280
Transferts aux autres collectivités
34 398 280
34 398 280
Total
34 398 280
34 398 280
239
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
DÉPENSES D’INTERVENTION
Transferts aux centres de formation : 34,40 M€ en AE et en CP
La formation des maîtres de l’enseignement privé est dispensée par des organismes de formation privés ayant passé
une convention avec l’État, conjointement avec les établissements d’enseignement supérieur, dans le respect du
caractère propre attaché à l’enseignement privé.
L’article L. 914-1 du code de l’éducation prévoit que les charges afférentes à la formation initiale et continue des
maîtres de l’enseignement privé sont financées par l’État, aux mêmes niveaux et dans les mêmes limites que pour la
formation initiale et continue des maîtres de l’enseignement public.
La dotation prévue pour 2015 est de 34 398 280 €, destinés au financement des dépenses de fonctionnement des
organismes de formation initiale du premier degré de la Nouvelle- Calédonie et des organismes de formation continue.
Ce sont les crédits du titre 2 du programme qui prennent en charge les dépenses de rémunération des formateurs.
Au titre de la formation initiale du premier degré : 0,85 M€
Une dépense de 852 765 € est prévue au titre de la formation initiale des lauréats des concours du premier degré pour
la Nouvelle-Calédonie, territoire où la réforme de la formation n’est pas applicable.
Au titre de la formation continue : 33,5 M€
Le montant des crédits consacrés à la formation continue dans l’enseignement privé est déterminé en mettant en
œuvre le principe de parité : est appliquée au montant dédié à la formation continue dans l’enseignement public la part
de la masse salariale (hors formation continue) de l’enseignement privé par rapport à celle des enseignants du public
(environ 16 %).
Ainsi, le montant de crédits inscrits au PLF pour 2015 destiné à être versé aux organismes de formation continue
(FORMIRIS, les associations territoriales et 14 autres associations) s’élève à 33 545 515 €.
ACTION n° 11 2,4 %
Remplacement
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
168 810 070
0
168 810 070
Crédits de paiement
168 810 070
0
168 810 070
FDC et ADP
attendus en 2015
La continuité du service dû aux élèves implique de satisfaire les besoins en remplacement et de suppléance des
enseignants, dont les absences sont dues à diverses raisons :
- formation continue et professionnelle et congés de formation ;
- stages longs de spécialisation ASH (adaptation scolaire et scolarisation des élèves handicapés) ;
- congés de maladie, de longue maladie, de longue durée, de maternité et paternité, parental.
Par cette action, l’État tente de concilier deux impératifs :
- que ces absences pénalisent le moins possible les élèves ;
- que l’organisation des moyens affectés aux remplacements soit la plus efficiente.
Contrairement à l’enseignement public, l’enseignement privé est dépourvu de maître titulaire sur zone de
remplacement. Le remplacement est donc assuré soit par des maîtres délégués, soit par des maîtres contractuels ou
agréés complétant leur obligation réglementaire de service ou effectuant des heures supplémentaires.
240
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ACTION n° 12 3,8 %
Soutien
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
270 336 670
5 810 000
276 146 670
Crédits de paiement
270 336 670
5 810 000
276 146 670
FDC et ADP
attendus en 2015
Cette action regroupe les crédits relatifs aux prestations diverses versées à des enseignants :
- bénéficiant du régime temporaire de retraite de l’enseignement privé (RETREP) ou de l’indemnisation du chômage ;
- pouvant prétendre à l’indemnisation de leurs frais de changement de résidence, des congés bonifiés et des frais de
déplacement temporaire (à l’exception des frais de déplacement des lauréats de concours pendant leur année de
stage, pris en charge au titre de la formation continuée).
Les crédits d’action sociale en faveur des personnels enseignants sont également sur cette action, ainsi que la prise en
charge par l’État des visites médicales obligatoires de contrôle, d’expertise et effectuées lors de l’embauche des
enseignants des établissements privés sous contrat (hors accidents de service et maladies professionnelles) par un
médecin sans lien juridique avec l’État.
Le RETREP
Les conditions de cessation d’activité de certains maîtres contractuels ou agréés des établissements d’enseignement
privé sous contrat sont, conformément au principe de parité posé à l’article L. 914-1 du code de l’éducation, identiques
à celles des enseignants du public. Aussi, un régime temporaire de retraite des maîtres de l’enseignement privé
(RETREP) a-t-il été mis en place, afin de permettre aux maîtres du privé, qui relèvent pour le risque vieillesse du
régime général de sécurité sociale, de bénéficier d’une retraite à taux plein aux mêmes conditions d’âge que leurs
collègues du public. En 2007, pour satisfaire au principe de parité des conditions de cessation d’activité des maîtres de
l’enseignement privé et de leurs collègues du public, le RETREP a été modifié pour prendre en compte deux
dispositions de la loi de réforme des retraites de 2003 : l’introduction de la décote dans le code des pensions civiles et
militaires de retraites de l’État ; la nouvelle dispense de condition d’âge pour les parents de trois enfants et pour les
personnes en situation de handicap.
Depuis le 1er janvier 2013, l’ouverture du RETREP intervient :
- dès l’âge de 55 ans et 9 mois pour les instituteurs ou les professeurs des écoles comptant 15 ans de service comme
instituteur titulaire. Cet âge est progressivement porté à 57 ans, à raison de cinq mois supplémentaires par an, en
application de la loi du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites modifiée par l’article 88 de la loi n° 2011-1906
du 21 décembre 2011 de financement de la sécurité sociale pour 2012 ;
- dès 61 ans et 2 mois pour les autres catégories de maîtres. Cet âge est progressivement porté à 62 ans, à raison de
cinq mois par an, conformément aux dispositions de la loi du 9 novembre 2010 précitée ;
- le dispositif de départ anticipé en faveur des parents de trois enfants, il est progressivement placé en voie
d’extinction, dans les mêmes conditions que celles applicables aux fonctionnaires.
Les maîtres éligibles à ce dispositif bénéficient du versement des avantages temporaires de retraite jusqu’à ce qu’ils
puissent être reversés au régime général de sécurité sociale pour la perception de leur pension.
Le chômage
Les maîtres contractuels et délégués exerçant dans des établissements de l’enseignement privé bénéficient des
allocations d’aide au retour à l’emploi dans le cadre de la convention d’assurance chômage conclue le 14 mai 2014.
Cette rubrique recouvre les crédits correspondant à l’indemnisation du chômage des maîtres contractuels et délégués
exerçant dans les établissements sous contrat d’association. En effet, l’État assure lui-même la charge de
l’indemnisation chômage des maîtres contractuels et délégués exerçant dans des établissements privés sous contrat,
selon le principe de l’auto-assurance.
Par ailleurs, l’État cotise à l’assurance chômage pour les maîtres agréés et délégués exerçant dans les établissements
sous contrat simple.
241
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 139
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses de fonctionnement
Autorisations
d’engagement
5 810 000
Crédits
de paiement
5 810 000
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
5 810 000
5 810 000
Total
5 810 000
5 810 000
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Frais de gestion du régime de retraite des maîtres de l’enseignement privé (RETREP) et des enseignants privés
titularisés (REGREPT) : 1,7 M€ en AE et en CP
En 2015, il est prévu, au vu des exercices précédents, de verser à l’Association de prévoyance collective (APC) une
dotation ajustée à 1 700 000 € pour les frais de gestion du régime temporaire de retraite de l’enseignement privé
(RETREP) et du régime de retraite des enseignants privés titularisés (REGREPT).
Frais de déplacement : 2,61 M€ en AE et en CP
La dotation prévisionnelle pour financer les frais de déplacement des enseignants de l’enseignement privé s’élève à
2 610 000 € pour 2015, dont plus de 850 000 € pour les enseignants stagiaires.
Action sociale : 1,2 M€ en AE et en CP
Une dotation prévisionnelle de 1 200 000 € est prévue pour couvrir le financement des politiques mises en œuvre par
des organismes intervenant dans le domaine de l’action sociale au bénéfice des personnels des établissements
d’enseignement privés sous contrat.
Il est rappelé que 1,8 M€ est par ailleurs inscrit sur le titre 2 au titre des dépenses de personnel couvrant les
prestations d’action sociale destinées à financer des aides aux enfants handicapés, des aides aux familles, des
secours urgents.
Contrôles médicaux obligatoires : 0,3 M€ en AE et en CP
Les visites médicales obligatoires de contrôle, d’expertise et d’embauche des enseignants des établissements privés
sous contrat (hors accidents de service et maladies professionnelles), effectuées par un médecin sans lien juridique
avec l’État sont assimilées à des prestations de service.
La prévision de dépense pour 2015 au titre des contrôles médicaux obligatoires est de 300 000 €.
242
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
ANALYSE DES COÛTS
ANALYSE DES COÛTS DU PROGRAMME ET DES ACTIONS
Note explicative
Sont reconstitués en comptabilité d’analyse des coûts (CAC) les crédits prévisionnels complets des actions du programme, obtenus après ventilation
des crédits de pilotage, de soutien ou de services polyvalents, vers les actions de politique publique.
L’introduction de l’outil CHORUS, comme application de tenue de la CAC depuis le PLF 2014, permet de valoriser dans les PAP, les choix de
modélisation analytique préalablement opérés par les ministères pour chacun des programmes dont ils ont la charge.
SCHÉMA DE DÉVERSEMENT ANALYTIQUE DU PROGRAMME
ÉDUCATION NATIONALE
MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
P139
Enseignement privé du premier et du second degrés
01- Enseignement pré-élémentaire
02- Enseignement élémentaire
03- Enseignement en collège
04- Enseignement général et technologique en lycée
05- Enseignement professionnel sous statut scolaire
06- Enseignement post-baccalauréat en lycée
P140
Enseignement scolaire public du
premier degré
P141
Enseignement scolaire public du
second degré
P214
Soutien de la politique de
l’Education nationale
07- Dispositifs spécifiques de scolarisation
08- Actions sociales en faveur des élèves
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET
RECHERCHE
09- Fonctionnement des établissements
10- Formation initiale et continue des enseignants
11- Remplacement
12- Soutien
ECONOMIE ET FINANCES
MISSION RECHERCHE ET
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
P150
Formations supérieures et recherche
universitaire
SERVICES DU PREMIER MINISTRE
MISSION GESTION DES FINANCES PUBLIQUES ET DES
RESSOURCES HUMAINES
MISSION DIRECTION DE L’ACTION DU
GOUVERNEMENT
P309
Entretien des bâtiments de l’Etat
P333
Moyens mutualisés des administrations
déconcentrées
243
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 139
LECTURE DU SCHÉMA
Les actions de politique publique du programme 139 sont les actions 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 10. Sept de ces actions
reçoivent des déversements internes des trois actions support du programme.
Le programme 139 reçoit des déversements des programmes « Enseignement scolaire public du premier degré »,
« Enseignement scolaire public du second degré » et « Soutien de la politique de l’éducation nationale » de la mission,
ainsi que des programmes « Entretien des bâtiments de l’Etat » et « Moyens mutualisés des administrations
déconcentrées », extérieurs à la mission.
Par ailleurs, le programme déverse des crédits vers la mission « Recherche et enseignement supérieur ».
PRÉSENTATION DES CRÉDITS DE PAIEMENT CONCOURANT À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE
(en milliers d’euros)
Numéro et intitulé de l’action
PLF 2015
crédits directs (1)
(y.c. FDC et ADP)
01 - Enseignement pré-élémentaire
02 - Enseignement élémentaire
Ventilation des crédits indirects *
au sein du programme
entre programmes
PLF 2015
crédits complets (2)
Variation
(y.c. FDC et ADP)
entre (2) et (1)
446 097
+36 047
+18 653
500 798
+12,3 %
1 179 553
+101 201
+49 722
1 330 476
+12,8 %
03 - Enseignement en collège
1 888 806
+488 455
+97 105
2 474 367
+31 %
04 - Enseignement général et technologique en
lycée
1 208 595
+237 439
+58 105
1 504 138
+24,5 %
765 435
+146 852
+35 828
948 115
+23,9 %
05 - Enseignement professionnel sous statut
scolaire
06 - Enseignement post-baccalauréat en lycée
261 442
+61 079
-322 521
0
-100 %
07 - Dispositifs spécifiques de scolarisation
151 137
+18 335
+6 078
175 550
+16,2 %
+2 021
67 133
+3,1 %
0
-100 %
124 289
+3,2 %
08 - Actions sociales en faveur des élèves
65 112
09 - Fonctionnement des établissements
644 452
10 - Formation initiale et continue des
enseignants
120 471
-644 452
+3 818
11 - Remplacement
168 810
-168 810
0
-100 %
12 - Soutien
276 147
-276 147
0
-100 %
7 176 057
0
7 124 867
-0,7 %
Total
-51 191
* Les données de ventilation sont alimentées par CHORUS.
(en milliers d’euros)
Ventilation des crédits indirects vers les programmes partenaires bénéficiaires (+)
ou en provenance des programmes partenaires contributeurs (−)
Mission « Direction de l’action du Gouvernement »
333 / Moyens mutualisés des administrations déconcentrées
Mission « Enseignement scolaire »
140 / Enseignement scolaire public du premier degré
+51 191
-1 236
-1 236
-281 648
-3 908
141 / Enseignement scolaire public du second degré
-21 039
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
-256 701
Mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines »
-1 346
309 / Entretien des bâtiments de l’État
-1 346
Mission « Recherche et enseignement supérieur »
+335 420
150 / Formations supérieures et recherche universitaire
+335 420
244
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
ANALYSE DES COÛTS
OBSERVATIONS
INTERDÉPENDANCES DU PROGRAMME MIXTE (ÉMETTEUR/RÉCEPTEUR)
Nombre de programmes partenaires (ou liés)
6
Programmes partenaires hors mission
OUI
Programmes partenaires d’autres ministères
OUI
OBJETS ET RÈGLES STRUCTURANT LA VENTILATION
Objet
Clés de ventilation utilisées
Nombre
Observation
19
Unités de répartition retenues
2
ETPT, pourcentages de crédits
Familles de soutien ventilé
3
Rémunérations des personnels, crédits de fonctionnement et d’intervention
ÉVOLUTION DU MODÈLE
Le modèle analytique du programme 139 n’a pas été modifié entre le PLF 2014 et le PLF 2015.
ANALYSE DES ÉCARTS
Action 1
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 54 700 K €, soit +12,3 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 36 047 K €.
- externes au programme pour un montant de 18 479 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » des
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré » action 6 et « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 174 K €. Ces déversements proviennent des missions « Gestion des
finances publiques et des ressources humaines » et « Direction de l’action du gouvernement » et s’effectuent sur
l’ensemble des actions de politique publique de la MIES, au prorata des crédits inscrits sur ces actions.
Action 2
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 150 923 K €, soit +12,8 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 101 201 K €.
- externes au programme pour un montant de 49 261 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » des
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré » action 6 et « Soutien de la politique de l’éducation
nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 461 K € (Cf. supra).
Action 3
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 585 560 K €, soit +31 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 488 455 K €.
- externes au programme pour un montant de 96 248 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » du
programme « Enseignement scolaire public du second degré » actions 8 et 12 et du programme « Soutien de la
politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 857 K € (Cf. supra).
245
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 139
Action 4
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 295 544 K €, soit +24,5 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 237 439 K €.
- externes au programme pour un montant de 57 585 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » du
programme « Enseignement scolaire public du second degré » actions 8 et 12 et du programme « Soutien de la
politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 520 K € (Cf. supra).
Action 5
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 182 680 K €, soit +23,9 %. Cette variation provient des
déversements :
internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 146 852 K €.
- externes au programme pour un montant de 35 500 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » du
programme « Enseignement scolaire public du second degré » actions 8 et 12 et du programme « Soutien de la
politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 328 K € (Cf. supra).
Action 6
L’action « Post-baccalauréat en lycée » regroupe les crédits consacrés aux enseignements post-baccalauréat assurés
dans les lycées. Ces enseignements sont organisés dans les sections de techniciens supérieurs et assimilés et dans
les classes préparatoires aux grandes écoles. L’accès à ces filières est de nature sélective et l’admission se fait sur
dossier.
Cette action fait l’objet de déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 61 079 K €.
- externes au programme pour un montant de 12 784 K € (se reporter à la partie analyse des coûts du programme
« Enseignement scolaire public du second degré » actions 8 et 12 et du programme « Soutien de la politique de
l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 115 K € (Cf. supra).
L’intégralité des crédits inscrits ou reventilés sur cette action sont in fine déversés sur le programme « Formations
supérieures et recherche universitaire » de la mission « Recherche et enseignement supérieur ».
Le montant déversé depuis l’action 6 vers la mission « Recherche et enseignement supérieur », soit 335 420 K €,
représente 4,5 % des dépenses complètes du programme 139 telles qu’elles s’établissent avant ce dernier
déversement.
Action 7
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 24 413 K €, soit +16,2 %. Cette variation provient des
déversements :
- internes au programme, mentionnés infra, pour un montant de 18 335 K €.
- externes au programme pour un montant de 6 017 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Enseignement scolaire public du premier degré » action 6, du programme « Enseignement scolaire public du
second degré » actions 8 et 12 et du programme « Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 61 K € (Cf. supra).
Action 8
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 2 021 K €, soit +3,1 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 1 999 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
246
PLF 2015
Enseignement privé du premier et du second degrés
Programme n° 139
-
ANALYSE DES COÛTS
extérieurs à la mission pour un montant de 22 K € (Cf. supra).
Action 9
L’action « Fonctionnement des établissements » regroupe les crédits destinés :
- au fonctionnement des établissements privés sous contrat (forfait d’externat, crédits pédagogiques, …) ;
- au fonctionnement des écoles privées sous convention de Wallis-et-Futuna et des établissements de la Polynésie
Française ;
- à la mise en œuvre de dispositifs conventionnés : droits d’auteur, droits de reprographie pour le premier et le
second degrés, promotion des activités physiques et sportives.
Bien qu’une infime part de cette action (0,4 %) concerne le premier degré, les crédits ont été ventilés au prorata du
coût du forfait d’externat, qui représente 97,4 % de l’action, sur les actions « Enseignement en collège »,
« Enseignement général et technologique en lycée », « Enseignement professionnel sous statut scolaire »,
« Enseignement post-baccalauréat en lycée » et « Dispositifs spécifiques de scolarisation ».
Le poids de l’action « fonctionnement des établissements » sur les dépenses complètes du programme 139 représente
14,1 % de l’action «Enseignement en collège », 10,2 % de l’action « Enseignement général et technologique en lycée »
et 10 % de l’action « Enseignement professionnel sous statut scolaire ».
Action 10
L’écart entre les crédits directs et les crédits complets est de 3 818 K €, soit +3,2 %. Cette variation provient des
déversements :
- externes au programme pour un montant de 3 775 K € (se reporter à la partie « analyse des coûts » du programme
« Soutien de la politique de l’éducation nationale »).
- extérieurs à la mission pour un montant de 43 K € (Cf. supra).
Action 11
L’action « Remplacement » rassemble les moyens en personnel destinés à pallier les absences des enseignants. Ces
absences sont dues à diverses raisons : formation continue, stages longs de spécialisation AIS ou congés de maladie
et de maternité. Par cette action l’État tente de concilier deux impératifs : que les absences pénalisent le moins
possible les élèves et que le calibrage et l’organisation des moyens affectés permettent leur utilisation maximale.
Les moyens de remplacement ont vocation à être utilisés à tous les niveaux d’enseignement du premier et du second
degrés. Aussi, les crédits de cette action sont ventilés en totalité sur les actions « Enseignement pré-élémentaire »,
« Enseignement élémentaire », « Enseignement en collège », « Enseignement général et technologique en lycée »,
« Enseignement professionnel sous statut scolaire », « Enseignement post-baccalauréat » et « dispositifs spécifiques
de scolarisation ».
Le poids du remplacement sur les dépenses complètes des actions concernées est de l’ordre de 2 % à 3 %.
Action 12
L’action « Soutien » comprend les crédits destinés aux prestations diverses versées à des enseignants en situation
particulière (Régime temporaire de retraite des enseignants du privé, chômage, frais de changement de résidence ou
de déplacement temporaire).
Les crédits de cette action sont ventilés au prorata des ETPT des personnels enseignants inscrits sur les actions
suivantes : « Enseignement pré-élémentaire », « Enseignement élémentaire », « Enseignement en collège »,
« Enseignement général et technologique en lycée », « Enseignement professionnel sous statut scolaire »,
« Enseignement post-baccalauréat en lycée » et « Dispositifs spécifiques de scolarisation ».
Le poids du soutien sur les dépenses complètes des actions concernées est de l’ordre de 3 % à 5 %.
PROGRAMME 214
Soutien de la politique de l’éducation nationale
PROGRAMME 214
SOUTIEN DE LA POLITIQUE DE L’ÉDUCATION NATIONALE
MINISTRE CONCERNÉ : NAJAT VALLAUD-BELKACEM, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
Présentation stratégique du projet annuel de performances
248
Objectifs et indicateurs de performance
252
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
270
Justification au premier euro
273
Opérateurs
306
Analyse des coûts du programme et des actions
323
248
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Frédéric GUIN
Secrétaire général
Responsable du programme n° 214 : Soutien de la politique de l’éducation nationale
Le programme « Soutien de la politique de l’éducation nationale » porte les ressources nécessaires aux fonctions
support du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche pour mettre en œuvre les
politiques publiques relevant des missions interministérielles de l’enseignement scolaire (MIES) et de l’enseignement
supérieur et de la recherche (MIRES).
Outre les apports des fonctions d’état-major, le programme 214 met à disposition des autres programmes de la MIES
et de la MIRES l’expertise et les compétences dans les domaines suivants : ressources humaines, évaluation et
prospective, certification des élèves, gestion financière, politique immobilière, informatique, politique des achats,
logistique, affaires juridiques, relations internationales et communication.
Les moyens dédiés aux missions d’appui aux politiques éducatives et aux fonctions support sont regroupés au sein de
quatre pôles : un pôle pilotage (actions 1, 3, 4, 5, 7, 9 et 10), un pôle gestion des ressources humaines (action 6), un
pôle logistique (action 8) et un pôle contrôle et évaluation (action 2).
Le programme est placé sous la responsabilité du secrétaire général du ministère. Les acteurs concernés par sa mise
en œuvre sont :
- les directions et structures d’administration centrale (services du secrétariat général, direction générale de
l’enseignement scolaire, inspections générales et médiateur de l’éducation nationale) ;
- les services déconcentrés (rectorats et directions des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN),
École supérieure de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESEN), Service interacadémique des examens et des concours (SIEC)) ;
- les établissements publics nationaux (le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et les centres
régionaux (CRDP), formant le réseau de création et d’accompagnement pédagogiques « CANOPÉ », le Centre
d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), le Centre national d’enseignement à distance (CNED), le
Centre international d’études pédagogiques (CIEP) et l’Office national d’information sur les enseignements et les
professions (ONISEP)).
Les trois objectifs du programme 214 pour une plus grande efficience du système éducatif sont :
- réussir la programmation et la gestion des grands rendez-vous de l’année scolaire, dont celui de la rentrée ;
- améliorer la qualité de la gestion des ressources humaines ;
- optimiser les moyens des fonctions support.
Toutes les ressources du programme 214 ont pour finalité d’améliorer les résultats de notre système éducatif et de
lutter plus efficacement contre les déterminismes sociaux et territoriaux, notamment dans le cadre de la refondation de
l’école de la République initiée par la loi d’orientation et de programmation du 8 juillet 2013. La déclinaison des
objectifs par l’ensemble des services en charge de la mise en œuvre opérationnelle des politiques éducatives répond
pleinement aux grands enjeux du système éducatif :
- l’élévation du niveau de tous les élèves, la réduction des inégalités scolaires et l’accompagnement de tous les
élèves vers la réussite, auxquels le programme 214 concourt en mettant à disposition les ressources nécessaires
au pilotage du système éducatif ;
- l’accent mis sur la formation initiale et continue aux métiers du professorat et de l’éducation, afin de renforcer
l’attractivité du métier d’enseignant et d’accompagner les personnels tout au long de leur carrière. Le regain
d’intérêt pour la fonction enseignante est perceptible dès la rentrée 2014 grâce à la généralisation des concours
rénovés, un nombre de recrutements important et la remise en place d’une formation initiale en alternance dans les
écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) ;
249
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
-
Programme n° 214
la mise en place d’un service public du numérique éducatif pour l’entrée de l’école dans le numérique. Les
stratégies nationale et académiques permettront de structurer et de coordonner les rôles de tous les acteurs en
prenant appui sur la direction du numérique pour l’éducation, créée en février 2014, et sur les délégués
académiques au numérique, conseillers techniques placés auprès des recteurs.
Au regard de ces éléments, les valeurs cibles des indicateurs du programme soutien proposées sur la période 20152017 sont ambitieuses : elles tiennent compte des effets attendus des réformes de grande ampleur mises en œuvre
pour combattre les inégalités sociales et territoriales au sein du système éducatif en vue de la réussite de chaque
enfant et de chaque jeune.
Réussir la programmation et la gestion des grands rendez-vous de l’année scolaire, dont celui de la rentrée
La rentrée scolaire reste « le rendez-vous de l’année », lors duquel le pilotage et l’organisation du système éducatif,
qui conduit douze millions d’élèves à rejoindre les écoles, collèges et lycées de France, encadrés par un million
d’agents, sont évalués par la collectivité nationale.
La loi pour la refondation de l’école de la République prévoit la création de 54 000 nouveaux emplois dans
l’enseignement scolaire. Le nombre de postes d’enseignants non pourvus à la rentrée scolaire et la durée moyenne de
vacances de postes (indicateur 1.1) illustrent la mise en œuvre de cette mesure avec pour objectif de limiter ces
vacances d’emplois à un niveau purement frictionnel correspondant à moins d’un poste vacant pour 100 écoles dans
le premier degré et moins d’un poste vacant pour 6 établissements publics locaux d’enseignement (EPLE) dans le
second degré.
Par ailleurs, l’attractivité du métier d’enseignant, renforcée par les réformes en cours, a également un impact positif sur
la maîtrise des coûts des concours d’enseignants (indicateur 1.2). S’agissant des examens, les prévisions de coûts
moyens intègrent les effets d’évolutions réglementaires - avec notamment la rénovation de la voie technologique du
baccalauréat – et organisationnelles, avec la mutualisation entre académies de certaines activités d’élaboration des
sujets et de la gestion logistique des examens ou le recours accru à des solutions numériques.
Améliorer la qualité de la gestion des ressources humaines
La qualité de la gestion des ressources humaines reste un objectif ministériel prioritaire. La refondation de la formation
initiale et continue aux métiers du professorat et de l’éducation s’inscrit pleinement dans cet objectif. Le dispositif des
emplois d’avenir professeur (EAP), ainsi que le développement de ressources et de services numériques de haute
qualité, porté notamment par les opérateurs (réseau CANOPE, CNED et ONISEP), renforceront l’attractivité du métier
d’enseignant et impacteront favorablement les résultats des indicateurs. Ainsi, les valeurs cibles fixées traduisent :
- le maintien à un niveau résiduel des surnombres disciplinaires (indicateur 2.4) ;
- la stabilisation des équipes pédagogiques dans le réseau d’établissements de l’éducation prioritaire (REP), qui
résulte d’une gestion qualitative des postes et des affectations valorisant les enseignants investis durablement dans
les établissements difficiles (indicateur 2.2). Un des trois axes majeurs de la refondation de l’éducation prioritaire
vise à accompagner, reconnaître et former les personnels, afin notamment d’améliorer la stabilité des équipes
pédagogiques en REP ;
- l’optimisation du remplacement grâce à la reconstitution des viviers (indicateur 2.5) ;
- l’effort d’insertion professionnelle au sein de l’éducation nationale des personnes en situation de handicap, qui se
traduit par un recrutement de l’ordre de 530 agents en situation de handicap par an entre 2013 et 2015 (indicateur
2.1). Cette démarche mobilise les services centraux et académiques à travers des plans d’actions pluriannuels,
ainsi que les opérateurs, comme le CNED, qui déploie un programme d’accessibilité numérique dans le domaine de
l’éducation et de la formation au profit des apprenants et des enseignants en situation de handicap ;
- l’efficience du modèle de gestion administrative et financière des ressources humaines du MENESR reposant sur la
professionnalisation de ses gestionnaires, la qualité des systèmes d’information et l’adaptation de l’organisation des
services (indicateur 2.3).
Améliorer la gestion des moyens des fonctions support
L’amélioration de l’efficience de la gestion des moyens, tout en veillant au maintien de la qualité du service, constitue
un enjeu stratégique pour le programme, qui s’inscrit pleinement dans le cadre de la modernisation de l’action publique
(MAP), à travers le programme ministériel de modernisation et de simplification (PMMS). Les actions entreprises
250
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
portent sur la mutualisation des fonctions support en termes d’effectifs et de moyens, la professionnalisation par
métier, l’optimisation des processus de gestion et la rationalisation des dépenses de fonctionnement courant, en
particulier dans les domaines « bureautique » et « immobilier ».
A ce titre, il convient de citer :
-
la mise en place de plateformes de mutualisation des différentes activités (bourses, gestion des ressources
humaines pour les enseignants du premier degré, etc.). Cette démarche induit une baisse des coûts fixes et
d’exploitation et permet également une amélioration de la densification des sites (indicateurs 3.1, 3.2 et 3.3) ;
-
la réalisation des schémas pluriannuels de stratégie immobilière des services centraux et déconcentrés qui visent
notamment à accompagner les réorganisations conduites par le MENESR. Cette démarche comprend à la fois des
projets de grande envergure (regroupement « rectorat / DSDEN chef-lieu ») et de nombreuses opérations de
moindre ampleur visant à diminuer le nombre d’implantations différentes au sein d’une même ville ; elle contribue à
réduire les surfaces occupées et à maîtriser les coûts d’entretien et de fonctionnement du parc immobilier
(indicateur 3.3). Certains projets sont suivis dans le cadre de l’indicateur 3.4 (« Respect des coûts et délais des
grands projets ») ;
-
la maîtrise des coûts par une politique d’achat développée aux niveaux national et local répondant, dans le cadre
de plans d’actions des achats, à un triple objectif de rationalisation de la fonction et du processus d’achat, de
performance économique et de responsabilité économique, sociale et environnementale. L’élargissement du
périmètre fonctionnel (extension à de nouveaux segments d’achats) et organisationnel (extension à tous les
services) de la politique d’achats du MENESR, ainsi que la professionnalisation des acheteurs, contribuent à
accroître le potentiel d’économies réalisables (indicateur 3.5) ;
-
la construction des grands systèmes d’information (SIRHEN pour la gestion des ressources humaines, Cyclades
pour la gestion des examens et des concours, etc.) et leur interopérabilité, qui constituent un enjeu majeur pour
l’efficience des fonctions support du MENESR. Dans ce cadre, le renforcement du pilotage stratégique des
systèmes d’information doit permettre d’améliorer la qualité du service apporté tout en garantissant la soutenabilité
budgétaire. Au même titre que pour certains projets immobiliers, les coûts et les délais de ces projets informatiques
sont suivis dans l’indicateur 3.4 ;
-
la modernisation de la fonction financière ainsi que le développement des contrôles internes comptable et
budgétaire, qui permettent de mieux répondre aux objectifs de qualité comptable et d’efficience du pilotage
budgétaire.
Plusieurs indicateurs interministériels illustrent les efforts réalisés pour renforcer l’efficience des fonctions support du
MENESR. Dans le domaine de la gestion des ressources humaines, le modèle de gestion intégrée (financière et
administrative) déployé dans l’ensemble des services permet au MENESR de présenter le meilleur ratio d’agents gérés
par gestionnaire (indicateur 2.3). La politique ministérielle de regroupement des achats informatiques permet quant à
elle d’aboutir à un coût moyen par poste de travail parmi les moins élevés des différents ministères (indicateur 3.2).
Enfin, dans le domaine immobilier, le MENESR se rapproche de l’objectif cible de 12 m² de surface utile nette par
agent. Le ratio cible est ainsi fixé à 12,9 m² par agent en 2017, contre 16,7 m² en 2009 (indicateur 3.3).
Cette performance traduit la mobilisation de tous les acteurs du programme en vue d’améliorer l’efficience du système
éducatif et de lui permettre de jouer pleinement son rôle au service de la réussite éducative de tous les élèves.
251
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Programme n° 214
RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIF 1
Réussir la programmation et la gestion des grands rendez-vous de l’année scolaire
INDICATEUR 1.1
Nombre de postes d’enseignants non pourvus à la rentrée scolaire et durée moyenne de
vacances de postes (enseignement public)
INDICATEUR 1.2
Coût des examens des élèves et des concours de personnels par candidat présent
OBJECTIF 2
Améliorer la qualité de la gestion des ressources humaines
INDICATEUR 2.1
Part des bénéficiaires de l’obligation d’emploi en faveur des personnes handicapées prévue
par la loi n°87-517 du 10 juillet 1987
INDICATEUR 2.2
Taux de stabilité des enseignants en établissement du réseau de l’éducation prioritaire
INDICATEUR 2.3
Ratio d’efficience de la gestion des ressources humaines
INDICATEUR 2.4
Part des surnombres disciplinaires
INDICATEUR 2.5
Efficacité et efficience du remplacement des personnels enseignants des premier et second
degrés public
OBJECTIF 3
Optimiser les moyens des fonctions support
INDICATEUR 3.1
Dépense de fonctionnement par agent
INDICATEUR 3.2
Ratio d’efficience bureautique
INDICATEUR 3.3
Efficience de la gestion immobilière
INDICATEUR 3.4
Respect des coûts et délais des grands projets
INDICATEUR 3.5
Efficience de la fonction achat
252
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE
Il est créé sur le programme 214 l’indicateur 2.5 « Efficacité et efficience du remplacement des personnels
enseignants des premier et second degrés publics » par fusion de deux indicateurs précédemment inscrits au PAP
2014 sous les références 140.2.2 et 141.3.1.
Ce nouvel indicateur est rattaché à l’objectif 2 « Améliorer la qualité de la gestion des ressources humaines ». Il est
composé de quatre sous-indicateurs :
-
Enseignement
Enseignement
Enseignement
Enseignement
scolaire
scolaire
scolaire
scolaire
public
public
public
public
du
du
du
du
premier degré : « Taux de remplacement » ;
premier degré : « Taux d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants » ;
second degré : « Taux de remplacement » ;
second degré : « Taux d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants ».
OBJECTIF n° 1 : Réussir la programmation et la gestion des grands rendez-vous de l’année scolaire
L’activité du MENESR est ponctuée par plusieurs grands rendez-vous durant l’année scolaire, dont la réussite
s’impose à l’ensemble des services du ministère comme une obligation de résultat compte tenu de leur importance. Il
s’agit notamment de l’organisation de la rentrée scolaire et des épreuves d’examens ou de concours relevant de la
sphère du premier et du second degrés. Le programme « Soutien de la politique de l’éducation nationale » regroupe
les fonctions d’état-major tant au plan national qu’au plan local : à ce titre, il concourt directement à la réussite de ces
grands rendez-vous.
Le premier objectif est d’éviter des classes sans enseignant à la rentrée scolaire. Il induit donc un suivi renforcé du
nombre de postes d’enseignants non pourvus à la rentrée scolaire, ainsi que de la durée moyenne des vacances de
postes.
Par ailleurs, dans un souci de plus grande efficience, un objectif de maîtrise du coût des examens et des concours est
également poursuivi.
INDICATEUR 1.1 : Nombre de postes d’enseignants non pourvus à la rentrée scolaire et durée moyenne de
vacances de postes (enseignement public)
(du point de vue de l’usager)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Postes enseignants du premier degré
nombre
960
1 390
< 500
< 950
< 750
< 500
Postes enseignants du second degré
nombre
2 091
2 780
< 1 200
< 2 000
< 1 800
< 1 200
Durée moyenne de vacance de poste
second degré
jour
13,2
13,5
< 12
< 12
< 12
< 12
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-DGRH.
Champ : France métropolitaine + DOM (enseignement public).
Mode de calcul :
Pour le premier degré : depuis 2011, le nombre de postes non pourvus le jour de la rentrée scolaire est fourni début septembre, par exploitation
nationale des bases de gestion académiques du SIRH AGAPE.
253
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
Le nombre de postes vacants est obtenu par la différence entre le nombre de supports implantés en ETP et le nombre de supports occupés en ETP. Le
champ observé concerne les enseignants titulaires « devant élèves » en classes élémentaires, préélémentaires, primaires et en classes d’application
élémentaires et préélémentaires.
Pour le second degré : le nombre de postes non pourvus le jour de la rentrée scolaire est fourni début septembre, par exploitation nationale des bases
de gestion académiques du SIRH EPP. La durée moyenne de vacance de poste, exprimée en jour, est le temps moyen nécessaire pour affecter un
enseignant sur un poste non pourvu à la rentrée.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La politique volontariste de recrutement et de formation des enseignants, priorité de la loi n°2013-595 du 8 juillet 2013
d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, se traduit par une prévision de
diminution, constatée et prévisionnelle, significative du nombre de postes d’enseignants vacants aux rentrées scolaires
2014, 2015 et 2017.
Comme en 2013, la rentrée 2014 s’inscrit dans un contexte d’augmentation du nombre de postes offerts aux concours,
auquel s’ajoute, pour la première fois, l’affectation des lauréats des concours rénovés 2014 sur des postes à mi-temps
(pour une rémunération à temps complet). En 2014, la reconstitution des viviers d’enseignants s’appuie sur quatre flux
de ressources (d’une part, les néo-titulaires issus de la session 2013 et d’autre part, les stagiaires issus de la session
exceptionnelle 2014, de la session de droit commun 2014 et des concours réservés 2014).
Toutefois, la prévision actualisée 2014 tient compte des défections liées à l’inscription d’un même candidat à plusieurs
concours dans un calendrier de recrutement resserré (sessions de concours 2013, 2014 exceptionnelle et 2014
rénovée). Ainsi, pour le premier degré, la prévision 2014 est actualisée à moins de 950 postes vacants (pour près de
47 500 écoles) correspondant à une réduction du nombre de postes vacants à la rentrée de 32 % par rapport à 2013.
Pour le second degré, la prévision 2014 est établie à moins de 2 000 postes vacants pour près de 7 860 collèges et
lycées, soit une réduction du nombre de postes vacants de 28 % par rapport à 2013. La durée moyenne de vacances
devrait être inférieure à 12 jours en 2014 (contre 13,5 jours constatés en 2013).
La prévision 2015 (moins de 750 postes vacants dans le premier degré et moins de 1 800 dans le second degré)
intègre une baisse progressive des postes vacants, rendue possible par la stabilisation de la réforme du recrutement.
En effet, le recrutement au niveau du master 1 (niveau bac+4) au lieu du master 2 (niveau bac+5) devrait permettre
d’augmenter le vivier des candidats au métier d’enseignant. L’augmentation constatée du nombre de candidats inscrits
à la session rénovée 2014 confirme cette attractivité renforcée.
Les cibles 2017 fixées à moins de 500 postes vacants le jour de la rentrée pour le premier degré et à moins de 1 200
postes pour le second degré constituent des taux quasiment incompressibles correspondant à une vacance
frictionnelle au regard du nombre total de postes à couvrir et du nombre d’écoles, de collèges et de lycées concernés.
Il en est de même pour la durée moyenne de vacance de poste pour le second degré (durée moyenne inférieure à 12
jours). Ainsi, les prévisions pour 2017 représentent 0,2 % seulement des effectifs enseignants du premier et du second
degrés.
INDICATEUR 1.2 : Coût des examens des élèves et des concours de personnels par candidat présent
(du point de vue du contribuable)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Brevet : coût moyen
euro
3
3
2,9
3
3
<3
CAP/BEP : coût moyen
euro
22,5
18,4
<20
18,5
18
< 18
BAC : coût moyen
euro
83,6
80,7
83
86
< 86
< 85
BTS : coût moyen
euro
129,6
102,4
116
104
106
< 105
Concours des professeurs des écoles :
coût moyen
euro
176
198
170
185
175
< 175
Concours des personnels du second degré
: coût moyen
euro
292
290
290
280
270
< 270
Précisions méthodologiques
Source des données : DGESCO / SG-DGRH / SG-SAAM / SG-DEPP
Champ : France métropolitaine, enseignement public et privé pour les examens, France métropolitaine + DOM + COM pour les concours.
254
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Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Mode de calcul :
Les données relatives aux examens (Diplôme national du brevet, CAP/BEP, Baccalauréat, BTS) de l’année N concernent la session N-1 et les données
relatives aux concours d’enseignants portent sur l’année N.
Les dépenses constitutives du coût des examens et des concours comprennent l’indemnisation des frais de déplacement, la rémunération des
membres de jury et les frais d’organisation.
Les ratios des examens des élèves sont estimés à partir de l’enquête SICEC (système d’information relatif aux coûts des examens et concours) auprès
des académies. Cette enquête s’appuie sur les restitutions des applications :
- « IMAG’IN » (gestion des examens et des concours) pour les indemnités de jurys et d’aide au déroulement des épreuves (titre 2) et les frais de
déplacement (hors titre 2) ;
- « CHORUS » pour les frais d’organisation ;
- « OCEAN » (gestion des candidats) pour les effectifs de candidats présents.
Pour les concours des personnels enseignants, les ratios sont calculés à partir des données d’enquêtes auprès des académies et de l’administration
centrale adossées aux restitutions des applications « IMAG’IN » et « CHORUS ». Le périmètre des personnels enseignants du second degré comprend
les concours des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation, public et privé.
Pour chaque examen et concours, le coût moyen est déterminé en rapportant les dépenses aux effectifs de candidats présents au titre d’une même
session.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les projections de coûts 2014-2017 sont élaborées en tenant compte des évolutions réglementaires et
organisationnelles des examens des élèves et des concours de recrutement des personnels enseignants.
Examens des élèves
Les variations du coût par candidat présent intègrent les effets financiers de plusieurs mesures :
- l’achèvement en 2013-2014 de la réforme des voies générale et technologique du baccalauréat ;
- la mutualisation entre académies de l’élaboration des sujets (banque nationale des sujets) ;
- le renforcement, dans le cadre du contrôle interne pour la maîtrise des risques, des mesures de l’impact des
réformes réglementaires des épreuves, particulièrement sur le baccalauréat et le brevet de technicien supérieur ;
- le recours, dès la session 2014, à la visio-conférence/web-conférence pour la passation des épreuves orales
obligatoires du baccalauréat et les réunions des jurys. Ce dispositif a vocation à se développer largement,
contribuant ainsi à une optimisation des moyens ;
- le déploiement progressif de l’application CYCLADES à partir de la session 2013 (gestion des examens et concours
en remplacement de l’application OCEAN). Le diplôme national du brevet (DNB) sera intégralement géré sur cette
base à la session 2016 et le baccalauréat général et technologique sera progressivement pris en charge par cette
application à partir de la session 2017 ;
- l’achèvement du projet numérique offrant un accès en ligne, à compter de la session 2014, aux sujets et éléments
de correction du baccalauréat et du DNB des trois dernières années ;
- une prise en compte partielle de l’inflation (1,3 % en 2014 et 1,75 % entre 2015 et 2017) sur les dépenses de
matière d’œuvre.
La prévision de coût par candidat présent en 2014 et 2015 se présente comme suit :
DNB : les prévisions de coût 2014 à 2017 (3 € par candidat présent) sont identiques à la réalisation 2013 (session
2012). Ces projections tiennent compte d’une légère augmentation du nombre de candidats présents. Le déploiement
des inscriptions dans la nouvelle application « CYCLADES », après une phase d’expérimentation dans 7 académies
(210 000 candidats) pour la session 2014, devrait permettre d’harmoniser les pratiques d’organisation et de gestion.
CAP/BEP : les prévisions de coûts par candidat présent 2014-2017 (coût actualisé 2014 : 18,5 €, coût 2015 : 18 € et
cible 2017 < 18 €) tiennent compte des effets de la réforme de la voie professionnelle qui s’est notamment traduite
par :
- la mise en place du contrôle en cours de formation (CCF), sauf pour les épreuves ponctuelles terminales en classe
de première professionnelle. La dépense relative à l’indemnité versée aux enseignants en raison du travail
supplémentaire inhérent au développement du CCF (cf. décret n° 2010-1000 du 26/08/2010) relève depuis 2011 du
programme support de la rémunération principale de l’enseignant ;
- la certification intermédiaire des diplômes du BEP « rénové » ou CAP selon la spécialité du baccalauréat
professionnel choisie.
255
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
BAC : la prévision du coût par candidat présent sur la période 2014-2017 prend en compte plusieurs réformes :
- la baisse des charges d’élaboration des sujets à la session 2013 (prévision 2014) en raison de la rénovation de la
voie technologique du baccalauréat (regroupement et disparition de spécialités en sciences et technologies de
laboratoire – STL - et en sciences et technologies industrielles - STI ;
- la réforme de la voie professionnelle, avec un baccalauréat professionnel en trois ans au lieu de quatre
précédemment (deux ans de BEP et deux ans de BAC professionnel), a pour conséquence l’augmentation du
nombre de candidats présents (chaque session depuis 2012 représentant plus de 200 000 candidats contre
170 000 en 2011) et un recours au contrôle en cours de formation ;
- la mise en place des nouvelles épreuves terminales dans les séries générales et dans les séries technologiques
industrielles à compter de la session 2013 ;
- le recours, à partir de la session 2014 (prévision 2015), à la visio-conférence ;
- la prise en charge progressive de la gestion du baccalauréat général et technologique dans l’application
CYCLADES.
Au regard de ces éléments, la prévision de coût par candidat présent est actualisée à 86 € en 2014. L’estimation pour
2015 est inférieure à 86 € et la cible est fixée à moins de 85 € en 2017. Afin de préserver la comparabilité des
données, le coût individuel intègre les indemnités au titre du contrôle en cours de formation payées aux enseignants
sur le programme support de leur rémunération principale. La part dédiée au CCF représente 15 % environ du coût par
candidat présent.
BTS : les prévisions 2014-2017 (coût actualisé 2014 : 104 €, coût 2015 : 106 €, coût 2017 inférieur à 105 €), tiennent
compte de l’évolution des coûts de sessions 2012 et 2013, de l’effet de l’harmonisation des pratiques de gestion
consécutive au déploiement des applications métiers DT et IMAG’IN et de l’évolution naturelle du coût de la matière
d’œuvre.
Concours de recrutement des enseignants : le recrutement des enseignants constitue une priorité stratégique du
ministère.
Le nombre de candidats présents en 2014 est en augmentation de 32 % pour les concours de recrutement
d’enseignants du premier degré et de 18 % pour ceux du second degré. L’augmentation significative du nombre de
candidats présents entraîne mécaniquement une baisse du poids des coûts fixes (locations de salles, travaux
d’impressions, élaboration de sujets, etc.) sur le coût moyen individuel.
La prévision actualisée 2014 s’élève à 185 € pour le concours des professeurs des écoles (soit une diminution de près
de 7 % par rapport à 2013) et à 280 € pour les concours des personnels du second degré (soit une diminution de 3 %
par rapport à 2013).
La politique actuelle de recrutement (niveau de recrutement, nombre de postes offerts, formation initiale, tutorat, etc.)
renforcera l’attractivité du métier d’enseignant, permettant ainsi de répartir les coûts fixes sur un effectif de candidats
présents plus élevé. Au regard de ces éléments, la prévision 2015 s’élève à 175 € pour les concours enseignants du
premier degré et à 270 € pour les concours enseignants du second degré. Les cibles 2017 traduisent la poursuite de la
diminution du coût moyen.
OBJECTIF n° 2 : Améliorer la qualité de la gestion des ressources humaines
Les effectifs dédiés à la mission enseignement scolaire font du MENESR le premier employeur public avec plus d’un
million d’agents dont plus de 800 000 enseignants. La gestion des ressources humaines constitue donc un enjeu
majeur. Sa qualité est une condition indispensable à la réalisation d’une politique éducative ambitieuse destinée à
12 millions d’élèves. Cinq grands axes d’actions ont été retenus pour cet objectif. Ils portent sur le recrutement, la
formation, la stabilité au sein des établissements relevant de l’éducation prioritaire, l’efficacité de la gestion des
ressources humaines et le remplacement des personnels enseignants.
256
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Le recrutement : l’objectif est de garantir un recrutement adapté quantitativement et qualitativement. Par ailleurs, le
MENESR a pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. A cet égard,
les mesures prévues par le plan pluriannuel d’insertion professionnelle 2008-2012 et dans la convention approuvée le
5 février 2009 par le comité national du Fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique
(FIPHFP) ont permis de recruter 2 114 personnes handicapées, de mieux identifier les situations individuelles et de
développer leur accompagnement. Dans le prolongement de ce premier plan pluriannuel, le nouveau plan fixant les
orientations sur la période 2013-2015 a été validé par le comité national du FIPHFP le 4 juillet 2013. Durant cette
période, l’offre de recrutement est prévue à hauteur de 1 585 postes (soit près de 530 postes en moyenne par an).
La formation : au cœur de la refondation de l’école de la République et de l’évolution des pratiques pédagogiques, la
création des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) est destinée à améliorer les conditions de
prises de poste et l’adaptation des personnels enseignants. L’entrée progressive dans le métier des fonctionnaires
stagiaires qui partageront leur temps de formation entre les enseignements préparant au master « métiers de
l’enseignement, de l’éducation et de la formation » et un stage en responsabilité à mi-temps permettra notamment la
stabilisation de la ressource enseignante.
La stabilité au sein des établissements relevant de l’éducation prioritaire : la refondation de l’éducation prioritaire
poursuit l’ambition d’un système éducatif plus juste et plus efficace avec l’objectif clair et mesurable de lutter contre les
inégalités scolaires liées aux origines sociales pour la réussite scolaire de tous. La stabilité des équipes éducatives en
constitue l’une des conditions clefs. A ce titre, l’un des trois axes majeurs de travail fixés dans le cadre de cette
refondation porte sur l’accompagnement, la reconnaissance et la formation des personnels.
Une gestion dynamique des ressources humaines répondant à un objectif d’efficacité documenté par deux
indicateurs. Le premier (indicateur 2.4) illustre les différentes actions des services centraux et déconcentrés pour une
meilleure mobilisation de la ressource enseignante et une optimisation de son utilisation, selon trois axes : la
mobilisation de l’ensemble de l’effectif, l’optimisation de la répartition géographique de la ressource enseignante
(calibrage du mouvement) et la réduction des surnombres par une amélioration de la gestion prévisionnelle. Le second
indicateur (indicateur 2.5) mesure l’efficience de la gestion des ressources humaines du MENESR (conformément aux
termes de la circulaire n° DF 2PERF-14-3001 du 1er avril 2014). Cet indicateur est à vocation interministérielle : il
permet de comparer les performances des départements ministériels.
Le remplacement : l’objectif est de remplacer les enseignants momentanément absents afin de ne pas pénaliser les
élèves. La reconstitution des viviers grâce à l’augmentation du nombre de postes offerts aux concours et au
rétablissement d’une formation initiale garantissant une entrée progressive dans le métier aux jeunes enseignants,
permettra un remplacement plus efficace et efficient dans le premier comme dans le second degré, ce dernier étant
soumis à une double contrainte géographique et disciplinaire.
INDICATEUR 2.1 : Part des bénéficiaires de l’obligation d’emploi en faveur des personnes handicapées
prévue par la loi n°87-517 du 10 juillet 1987
(du point de vue du citoyen)
indicateur transversal
Tous personnels
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
2,16
2,56
2,77
2,77
3,11
3,77
Précisions méthodologiques
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-DGRH (MIPH)
Champ : Enseignants et non enseignants (y compris enseignement privé et enseignement supérieur), France métropolitaine + DOM
Mode de calcul :
Cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n° DF-2PERF-14-3001 du 1er avril 2014 (guide méthodologique de la performance). Il
est précisé que le taux annuel de cet indicateur est celui déclaré au FIPHFP et à la fonction publique.
257
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
Depuis l'année 2010, le principe d'une campagne annuelle de recensement a été retenu. Tous les agents sont informés des droits accordés aux
personnels handicapés et invités à faire connaître leurs besoins particuliers. C'est à partir de leur déclaration que les données permettant de calculer le
taux d'emploi sont collectées. Cette collecte s'opère à partir des remontées d’informations des bases de gestion (EPP, AGAPE, POPPEE et AGORA)
et d'enquêtes manuelles (pour les agents recrutés sur contrats aidés dans l'enseignement scolaire et pour les personnels de l'enseignement
supérieur). Il est précisé qu’à partir de 2015, les personnels relevant des universités et établissements passés en responsabilités et compétences
élargies (loi n° 2007-1199 du 10 août 2007) sont exclus du périmètre de l’indicateur (ces établissements effectueront leur propre déclaration).
Dans un souci d’harmonisation entre l’ensemble des ministères, les taux portés pour chaque année N figurant dans le tableau correspondent bien à la
réalisation de l’année N (les données d’une année N ne peuvent en effet être complétées qu’en juillet de l’année N+1).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Le taux d’emploi pour l’année 2013 représente 2,56 % de l’effectif total rémunéré par le MENESR. La prévision 2014
est fixée à 2,77 %, soit une évolution de 0,21 point par rapport à la réalisation 2013.
La prévision 2015 s’élève à 3,11 %. Elle est conforme à l’objectif fixé dans le plan d’actions 2013 - 2015 validé par le
comité national du FIPHFP le 4 juillet 2013 et à l’objectif de progression fixé après discussion avec la DGAFP. Ce plan
met l’accent sur la conduite d’une politique du handicap renforcée au niveau local, la multiplication des relais désignés,
les actions de formation auprès des gestionnaires de ressources humaines et d’information auprès des agents en
situation de handicap.
Les campagnes annuelles relatives au recensement et au recrutement des bénéficiaires de l’obligation d’emploi créent
des conditions favorables pour inciter les personnels en situation de handicap à se déclarer auprès des directions des
ressources humaines. En novembre 2013, une campagne d’information a été lancée à l’occasion de la semaine pour
l’emploi des personnes handicapées, incluant des vidéos en ligne, des affiches, des teasers (bannières web sur des
sites ciblés), des mises à jour sur les sites ministériels, la mise en ligne du guide pratique destiné aux chefs de service
et d’établissement.
Tous les outils créés pour développer les actions de sensibilisation autour du handicap l’ont été dans un souci de
pérennité. Ces actions contribuent à faire évoluer les mentalités, non seulement auprès des agents handicapés, qui
doivent savoir que se déclarer ne leur portera pas préjudice, mais également auprès des collègues de travail et des
responsables hiérarchiques afin de lever les préjugés et d’éviter toute discrimination. Elles favorisent aussi une
meilleure connaissance des droits et des dispositifs existants.
L'administration centrale continue de mobiliser les différents acteurs, notamment les correspondants handicap et les
équipes-projets académiques. Ces équipes pluridisciplinaires sont constituées dans le but de mettre en place un projet
académique de formation et d’accompagnement relatif au handicap. Un réseau de référents handicap départementaux,
intégré à ces équipes, va être constitué. Ce dispositif, mis en place avec la collaboration de l’ESEN, vise également à
créer une dynamique et à mobiliser les services.
La politique d'intégration des agents en situation de handicap est également perceptible au travers de l’évolution des
dépenses d'aménagement et d’adaptation des postes de travail (10,6 M€ en 2013 contre 4,5 M€ en 2009-2010). La
convention FIPHFP 2013-2015 prévoit un budget de programme d’actions de 44,7 M€ pour le MENESR (enseignement
scolaire et enseignement supérieur et recherche).
Les effets escomptés de cette politique devraient conduire à l’atteinte d’un taux de 3,77 % en 2017.
INDICATEUR 2.2 : Taux de stabilité des enseignants en établissement du réseau de l’éducation prioritaire
(du point de vue de l’usager)
Stabilité des enseignants en établissement
du réseau de l’éducation prioritaire
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
92
57,4
> 65
> 60
> 65
> 67
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-DGRH (Annuaire EPP)
Champ : France métropolitaine + DOM (enseignement public).
Mode de calcul :
Jusqu’en 2012, le taux indiqué mesurait la stabilité de l’effectif enseignant du second degré affecté depuis moins de cinq ans dans un établissement
relevant de l’éducation prioritaire, sur la base des flux sortants observés sur cette seule population.
258
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
À partir de 2013, une modification de méthodologie a été introduite afin de mesurer la part de l’effectif enseignant resté au moins cinq ans dans un
établissement relevant de l’éducation prioritaire parmi l’effectif total d’enseignants affectés en établissement relevant de l’éducation prioritaire.
Le pourcentage de stabilité des enseignants en établissement relevant de l’éducation prioritaire est obtenu par le rapport entre le nombre
d’enseignants du second degré ayant 5 ans et plus d’ancienneté dans un établissement de l’éducation nationale (= X) et le nombre total d’enseignants
du second degré affectés dans ces mêmes établissements (=Y) : taux de stabilité = (X / Y)*100.
Depuis le PAP 2013, les données de l’indicateur ne peuvent pas être comparées avec celles produites antérieurement, en raison de l’évolution
méthodologique précitée.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La politique de l’éducation prioritaire a fait l’objet en 2014 d’une profonde réforme. Elle vise à lutter contre les
inégalités sociales afin que le système éducatif puisse offrir les mêmes perspectives dans des contextes sociaux
différenciés et avec le même niveau d’exigence.
L’objectif fixé par la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’école porte à moins de 10 % les écarts de réussite
scolaire entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire et ceux scolarisés hors éducation prioritaire dans la
maitrise des compétences de base en français et en mathématiques.
Présenté le 16 janvier 2014 par le ministre de l’éducation nationale et la ministre déléguée à la réussite éducative, le
plan de refondation de l’éducation prioritaire se décline en trois axes majeurs de travail dont l’un est consacré à
l’accompagnement, la reconnaissance et la formation des personnels.
Le nombre de réseaux en éducation prioritaire reste inchangé avec 1 081 réseaux ; le réseau des REP+ (quartiers ou
secteurs isolés qui connaissent les plus grandes concentrations de difficultés sur le territoire) est fixé à 350 dont 102
dès la rentrée 2014. Plusieurs mesures spécifiques sont prévues pour les personnels enseignants (organisation du
temps de travail, dispositif « plus de maîtres que de classes », décharges partielles des formateurs d’enseignants,
reconnaissance financière et professionnelle, etc.), visant à une meilleure attractivité.
Au regard de ces éléments, la prévision 2015 est fixée à plus de 65 % de taux de stabilité des enseignants en
établissement du réseau de l’éducation prioritaire pour atteindre une cible 2017 supérieure à 67 %. Ces prévisions
représentent un niveau élevé compte tenu des demandes de mobilité des personnels dans certaines académies. Les
mesures nouvelles (indemnités revalorisées, travail en équipe favorisé, parcours valorisé, modalités d’affectation et de
mutation améliorées) devraient produire des effets significatifs à partir de la rentrée scolaire 2016, soit à l’issue de la
phase de préfiguration et de généralisation.
En revanche, la prévision actualisée pour 2014 est revue à la baisse (> 60 % contre une prévision initiale > 65 %), au
regard de la réalisation 2013 (57,4 %).
INDICATEUR 2.3 : Ratio d’efficience de la gestion des ressources humaines
(du point de vue du contribuable)
indicateur transversal
Moyenne nationale
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
0,7
0,7
0,7
0,7
0,7
0,6
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-SAAM /SG-DGRH / SG-DAF (agents gérés : ODE-décembre 2012)
Champ : France métropolitaine + DOM + COM
Mode de calcul :
Cet indicateur interministériel répond à la définition de la circulaire budgétaire n° DF-2PERF-14-3001 du 1 er avril 2014 (guide méthodologique de la
performance) :
- les effectifs de gérants sont exprimés en équivalent temps plein travaillé (ETPT) et les effectifs gérés en personnes physiques. Les personnels
vacataires ne sont pas pris en compte ;
- les agents considérés comme gérants comprennent l’ensemble des personnels des services centraux et déconcentrés affectés à la gestion des
ressources humaines sous tous ses aspects : gestion des carrières, liquidation de la paie, suivi des conditions de travail, pilotage de la politique RH et
des compétences, formation et gestion des pensions ;
- les agents considérés comme gérés comprennent l’ensemble des personnels émargeant sur le plafond d’emplois des programmes 139, 140, 141, 230
et 214 relevant de la mission interministérielle de l’enseignement scolaire (MIES).
259
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Le ratio ministériel est maintenu à 0,7 %, correspondant ainsi à 7 gestionnaires pour 1 000 agents gérés de la MIES
(hors enseignement agricole). Ce ratio reste le plus faible de tous les départements ministériels.
En outre, ce ratio ne tient pas compte de la charge de gestion des carrières des effectifs des programmes 150 et 172
relevant de la mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur », du programme 124 de la mission
« Sport, jeunesse et vie associative » et des personnels de bibliothèques relevant de la fonction publique d’Etat.
Dans la perspective de la création de 54 000 postes supplémentaires d’ici en 2017, le ratio pourrait atteindre la valeur
de 0,6 - illustrant la très forte contrainte des services centraux et déconcentrés sur l’activité de gestion RH du
MENESR.
INDICATEUR 2.4 : Part des surnombres disciplinaires
(du point de vue du contribuable)
Ensemble
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
nombre
%
1 396
0,37
1 493
0,40
< 1 300
< 1 200
< 1 000
< 1 000
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-DGRH
Champ : France métropolitaine + DOM
Mode de calcul :
Sont considérés comme surnombres disciplinaires les enseignants recensés au-delà des besoins d’enseignement et de remplacement pour une année
scolaire donnée. Le dénombrement s’effectue par académie et par discipline en équivalent temps plein. La somme de ces surnombres est ensuite
calculée au niveau national et rapportée au nombre total d’enseignants de la discipline.
La date d’observation de cet indicateur est fixée en juin de l’année n pour une année scolaire de référence n-1/n afin de mesurer les actions menées
au cours de l’année n, d’améliorer les délais de production (dans le cadre du rapport annuel de performance notamment) et d’harmoniser cet indicateur
avec ceux présentés dans d’autres programmes (« Enseignement scolaire public du premier degré » et « Enseignement scolaire public du second
degré »).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Le sureffectif disciplinaire résulte de l’écart entre le calcul théorique du calibrage disciplinaire réalisé au niveau
national sur plus de 300 disciplines par les services centraux des ressources humaines et les besoins constatés au
niveau local au moment de la répartition académique de la ressource recrutée nationalement.
La prévision actualisée pour 2014 est revue à la baisse avec un sureffectif estimé à moins de 1 200 ETP, au vu des
premiers constats de l’année scolaire 2013-2014. Les actions conduites par les services centraux et académiques ont
permis :
- une meilleure adéquation entre les prévisions de recrutements et les besoins académiques par discipline ;
- une répartition géographique des ressources enseignantes plus proche des besoins ;
- des dispositifs de reconversion disciplinaire pour résorber les conséquences de la réforme de la voie professionnelle
sur les personnels enseignants (réduction de 30 % des surnombres pour certaines disciplines). Il convient de préciser
que les surnombres résultant de la réforme de la filière « Sciences et technologies industrielles » (STI) et ceux de la
discipline sciences physiques sont quasiment résorbés.
Les résultats déjà constatés et les effets attendus de la réforme des ESPE ouvrent des perspectives de réduction du
sureffectif pour la période 2015-2017. La prévision 2015 et la cible 2017 sont fixées à moins de 1 000 ETP
surnuméraires, correspondant ainsi à un niveau frictionnel d’ajustement de l’ensemble du système d’affectation.
260
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
INDICATEUR 2.5 : Efficacité et efficience du remplacement des personnels enseignants des premier et
second degrés public
(du point de vue du contribuable)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Enseignement scolaire public du premier
degré : taux de remplacement
%
89,4
88
85
85
85
90
Enseignement scolaire public du premier
degré : taux d’optimisation du potentiel de
professeurs remplaçants
%
80,8
80,2
75
75
75
80
Enseignement scolaire public du second
degré : Taux de remplacement
%
97,3
97,5
97
97
97
97,5
Enseignement scolaire public du second
degré : Taux d’optimisation du potentiel de
professeurs remplaçants
%
85,2
86,1
86
86
86
86,5
Précisions méthodologiques
Source des données : MENESR – SG/DGRH
Champ : Enseignement public, France métropolitaine et DOM (hors Mayotte)
Mode de calcul :
Les deux sous-indicateurs du premier degré mesurent l’efficacité et l’efficience du remplacement des personnels enseignants en congé (pour maladie
ordinaire, longue maladie, maternité, etc.) et, depuis 2014, des personnels enseignants bénéficiant d’une autorisation d’absence ou en formation
continue. Ils sont construits à partir de l’application de gestion des personnels du premier degré (AGAPE) et de son module de gestion du
remplacement (ARIA).
A partir de 2014 :
- taux de remplacement des enseignants
- Numérateur : nombre de demi-journées d’absence (dont autorisation d’absence et besoin de suppléance pour la formation continue)
effectivement remplacées pendant une année scolaire ;
- Dénominateur : nombre total des demi-journées d’absence (dont autorisation d’absence et besoin de suppléance pour la formation continue).
- taux d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants
- Numérateur : nombre de demi-journées d’absence (tous motifs confondus) remplacées par les titulaires remplaçants et les contractuels chargés
du remplacement pendant une année scolaire ;
- Dénominateur : nombre de demi-journées potentielles de remplacement dues par les titulaires remplaçants et les contractuels chargés du
remplacement pour tous types d’absences (tous motifs confondus) pendant une année scolaire.
Les deux sous-indicateurs du second degré mesurent l’efficacité et l’efficience du remplacement des absences des personnels enseignants d’une
durée de 15 jours et plus. Ils sont construits à partir de l’application de gestion des personnels du second degré (EPP) et de l’entrepôt de données du
PIAD (pôle inter académique décisionnel).
- taux de remplacement des enseignants
- Numérateur : nombre de jours de remplacement ou de suppléance d’une durée supérieure ou égale à 15 jours assurés pendant une année
scolaire par le potentiel de remplacement (titulaire sur zone de remplacement - TZR, maîtres auxiliaires garantis d’emploi - MAGE) et les
contractuels (en CDI ou CDD) ;
- Dénominateur : nombre de jours de remplacement ou de suppléance d’une durée supérieure ou égale à 15 jours ayant fait l’objet d’une
demande de remplacement pendant une année scolaire.
- taux d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants
- Numérateur : nombre de jours de remplacement et de suppléance de 15 jours et plus assurés par les enseignants mobilisables pour le
remplacement et la suppléance (TZR, MAGE et contractuels en CDI). Certains enseignants sont exclus du potentiel mobilisable pour le
remplacement, notamment les enseignants ayant une disponibilité inférieure à un tiers de leur obligation règlementaire de service et les agents
en congé de maladie supérieur à 15 jours ;
- Dénominateur : nombre total de jours dus par le potentiel « net » pour le remplacement et la suppléance (TZR, MAGE et contractuels en CDI).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Premier degré
Les prévisions 2015 sont identiques à 2014 : elles sont fixées à 85 % pour le taux du remplacement et à 75 % pour le
taux d’optimisation du potentiel. En revanche, la cible 2017 progresse de 5 points (taux de remplacement : 90 % - taux
d’optimisation : 80 %) pour chacun de ces sous indicateurs résultant notamment du renforcement du pilotage et d’une
meilleure couverture des absences les plus difficiles à anticiper (congés pour maladie ordinaire, autorisations
d’absences de droit, etc.).
L’effort de mutualisation des moyens de remplacement entre plusieurs circonscriptions et la révision des zones de
remplacement par les directions des services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) constituent des
leviers d’amélioration de la gestion du remplacement, sous le double angle de l’efficacité et de l’efficience.
En outre, le potentiel dédié au remplacement pourra être maintenu, voire amélioré, avec la hausse du recrutement.
261
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
Second degré
Les prévisions 2014 sont maintenues en 2015 (taux de remplacement : 97 % - taux d’optimisation : 86 %). A noter
toutefois, qu’au vu de la diminution du besoin de remplacement enregistrée en début d’année 2014, une légère baisse
du rendement pourrait être constatée.
La qualité du service rendu se traduit par le maintien d’un certain nombre d’enseignants titulaires « en réserve » pour
assurer les remplacements non planifiables dans 8 000 établissements et 130 disciplines principales. Le recrutement
de contractuels complète le potentiel de remplacement au regard des besoins.
Par ailleurs, le découpage des zones de remplacement (départemental ou académique en fonction des disciplines) et
l’emploi des enseignants « toute zone de remplacement » dans les disciplines connexes (par exemple, des
enseignants en sciences-physiques intervenant en mathématiques) contribuent à améliorer l’efficacité et l’efficience du
dispositif de remplacement dans les académies. La reconstitution des viviers en lien avec la politique de recrutement
participera également à l’atteinte des objectifs.
La cible 2017 tient compte des effets de ces leviers : les valeurs proposées s’élèvent ainsi à 97,5 % pour le taux de
remplacement et 86,5 % pour le taux d’optimisation du potentiel de professeurs remplaçants.
OBJECTIF n° 3 : Optimiser les moyens des fonctions support
Cet objectif vise à rendre compte de l’efficience de la gestion des fonctions support du ministère. Plusieurs actions
sont conduites pour la renforcer :
- optimiser la gestion des moyens logistiques et réduire les écarts entre académies ;
- améliorer l’efficience bureautique ;
- rationaliser la gestion immobilière en liaison avec les services de France domaine afin d’aboutir, à terme, à un ratio
cible de 12 m² de surface utile nette par agent ;
- respecter les coûts et les délais des grands projets ;
- mettre en œuvre une stratégie d’achat visant la meilleure performance économique dans des conditions favorisant le
plus large accès des entreprises aux marchés publics et respectant les objectifs de développement durable et social.
L’objectif est documenté par deux types d’indicateurs, ministériels et interministériels.
INDICATEUR 3.1 : Dépense de fonctionnement par agent
(du point de vue du contribuable)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Fonctionnement courant : moyenne
nationale
euro
1 169
1 136
1 038
< 1 100
< 1 050
< 1 000
Fonctionnement courant : administration
centrale
euro
1 844
1 561
1 547
< 1 500
< 1 420
< 1 350
Fonctionnement courant : services
déconcentrés
euro
1 106
1 097
991
< 1 050
< 1 000
< 950
Fonctionnement immobilier : moyenne
nationale
euro
884
870
839
< 870
< 870
< 870
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-SAAM (données financières : source CHORUS – données GRH : sources emplois / SERACA / SIRH)
Champ : France métropolitaine (hors SIEC et ESEN) + DOM + COM (hors Nouvelle-Calédonie)
Mode de calcul :
262
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
- le sous-indicateur « coût de fonctionnement courant par agent » se compose pour l’administration centrale et les services déconcentrés (services
académiques et vice-rectorats d’outre-mer) des dépenses relatives au fonctionnement courant (abonnements, fournitures de bureau, papier,
documentation générale et technique, travaux d’impression, frais postaux), à la téléphonie et à l’équipement informatique (micro-ordinateurs,
imprimantes, copieurs, autres matériels et consommables informatiques) rapportées aux effectifs suivants : personnes physiques émargeant sur le
programme 214 et agents relevant d’autres programmes de la mission enseignement scolaire mais inducteurs de coûts de fonctionnement sur le
programme 214 (inspecteurs, directeurs de centres d’information et d’orientation - CIO -, conseillers d’orientation psychologues et personnels
administratifs, techniques et ouvriers en fonction dans les CIO d’État).
- le sous-indicateur « coût de fonctionnement immobilier par agent » se compose pour l’administration centrale et les services déconcentrés (services
académiques et vice-rectorats d’outre-mer) des dépenses relatives au fonctionnement immobilier (fluides, charges locatives, gardiennage, nettoyage,
collecte des déchets et diverses taxes) rapportées aux effectifs suivants : personnes physiques émargeant sur le programme 214 et agents relevant
d’autres programmes de la mission enseignement scolaire mais inducteurs de coûts de fonctionnement sur le programme 214 (inspecteurs, directeurs
de centres d’information et d’orientation – CIO -, conseillers d’orientation psychologues et personnels administratifs, techniques et ouvriers en fonction
dans les CIO d’État).
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Compte tenu de l’objectif de redressement des comptes publics et des économies attendues sur le périmètre des
fonctions support durant la période 2015-2017, les efforts de maîtrise des dépenses seront amplifiés afin d’atteindre
les objectifs de réduction du ratio « fonctionnement courant » d’environ -10 % entre 2013 et 2015 et de l’ordre de -9 %
en administration centrale et -7 % en services déconcentrés entre 2015 et 2017.
S’agissant des dépenses de « fonctionnement immobilier », le ratio moyen sur la période 2014-2017 est fixé à moins
de 870 € par agent.
Concernant les sous-indicateurs « fonctionnement courant », les prévisions reposent sur la poursuite de nombreuses
mesures de rationalisation et de réformes structurelles telles que :
- la poursuite des mesures de dématérialisation et de mutualisation des commandes accompagnée d’une évolution des
comportements d’achats ;
- l’alignement des frais de fonctionnement courant par agent de l’administration centrale sur le ratio observé en
académie. Même s’il tend à diminuer, l’écart entre les deux ratios « administration centrale » et « services
déconcentrés » ne peut être entièrement résorbé en raison de dépenses effectuées par l’administration centrale pour le
compte de l’ensemble des services centraux et déconcentrés. A titre d’exemple, peuvent être citées les dépenses
d’assistance technique sur des projets nationaux, de développement et de maintenance d’applications métier
ministérielles ainsi que les activités liées à la diffusion de l’information qui engendrent des surcoûts au titre des frais
postaux et des travaux d’impression.
Concernant le sous-indicateur « fonctionnement immobilier », les prévisions de maintien du ratio sur la période
reposent sur la réduction du nombre d’implantations des services, engendrant des économies d’échelle en termes de
charges, fluides, prestations de service (gardiennage, nettoyage, etc.) permettant d’absorber l’évolution naturelle des
prix. Ce levier est cependant fortement conditionné par la capacité ministérielle à financer les investissements
nécessaires à la densification des locaux conservés et les mesures d’accompagnement (déménagements notamment).
Il est à noter qu’à ce stade, les prévisions sur l’ensemble des sous-indicateurs s’appuient sur une hypothèse de
maintien des effectifs inducteurs de coût sur le programme 214 (retenus au dénominateur du ratio).
INDICATEUR 3.2 : Ratio d’efficience bureautique
(du point de vue du contribuable)
indicateur transversal
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Administration centrale : Nombre de postes
bureautiques
nombre
3 572
3 451
3 500
3 451
3 451
3 451
Administration centrale : Ratio d’efficience
bureautique
euros
1 132
1 116
1 050
1 135
1 100
1 100
Services déconcentrés : Nombre de postes
bureautiques
nombre
27 031
27 345
27 031
27 560
27 560
27 560
Services déconcentrés : Ratio d’efficience
bureautique
euros
543
672
600
650
650
650
263
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-STSI.
Champ : France métropolitaine + DOM hors Mayotte.
Mode de calcul : cet indicateur interministériel répond à la définition de la circulaire budgétaire n° DF-2PERF-14-3001 du 1er avril 2014 (guide
méthodologique de la performance).
Le nombre de postes bureautiques correspond au nombre d’agents utilisateurs augmenté du nombre des personnes non agents de l’État bénéficiant
d’un équipement bureautique (chargés de missions temporaires, fournisseurs, stagiaires…).
Le ratio d’efficience bureautique comprend au dénominateur le nombre de postes bureautiques et au numérateur la somme des achats des droits de
licence, de la formation et de l’assistance aux utilisateurs, des maintenances des matériels et logiciels bureautiques, y compris les serveurs dédiés à la
bureautique (à l’exception des coûts liés aux réseaux et aux applications internet et intranet ainsi que des coûts de personnels utilisateurs en
formation).
Les données concernant les services déconcentrés ont été collectées au travers d’une application « IB » (indicateur bureautique) déployée en 2011.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
En administration centrale, le ratio 2014 estimé initialement à 1 050 € est actualisé à 1 135 €, au regard de la
réalisation 2013, soit une augmentation du coût individuel de près de 2 %. Cette prévision tient compte des dernières
acquisitions de postes bureautiques rendues nécessaires par l’abandon du système d’exploitation Windows XP (datant
de 2001) qui rend vulnérables les postes de travail du fait de son obsolescence.
Dans les services déconcentrés, le ratio estimé initialement à 600 € en 2014 est actualisé à 650 €. L’évolution de ce
ratio tient compte principalement d’une prévision de renouvellement du parc informatique dont le niveau
d’obsolescence compromet actuellement la bonne utilisation des systèmes d’information.
Il convient également de noter une augmentation du nombre de postes bureautiques entre 2013 et 2014 (+215 postes)
correspondant au parc des centres d’information et d’orientation (CIO) départementaux devenus CIO d’État.
Les prévisions 2015 et les cibles 2017 retrouvent des valeurs similaires à celles constatées en 2013 : soit 1 110 € pour
l’administration centrale et 650 € pour les services déconcentrés. A cet égard, il convient de préciser que, depuis la
définition des ratios cibles à 1 000 € pour l’administration centrale et 600 € pour les services déconcentrés, les
standards d’équipement et d’usage ont évolué (ordinateurs portables, smartphones et tablettes), notamment pour
certains personnels : états-majors ministériel et académiques, personnels d’encadrement, d’inspection, médicosociaux. Les dépenses relatives à ces nouveaux outils se cumulent avec celles des postes fixes.
Par ailleurs, l’écart récurrent observé entre l’administration centrale et les services déconcentrés résulte de plusieurs
facteurs :
- le niveau des dépenses structurelles plus important inhérent à une activité administrative d’envergure nationale ;
- une répartition des dépenses de renouvellement du parc informatique sur un nombre de postes bureautiques moindre
en administration centrale. Les charges fixes ou d’investissement pèsent ainsi davantage sur le ratio de l’administration
centrale.
INDICATEUR 3.3 : Efficience de la gestion immobilière
(du point de vue du contribuable)
indicateur transversal
Unité
Surface : ratio SUN/SUB
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
%
59
59
SO
59
59
59
Effectifs : ETPT
nombre
23 958
23 966
-
24 305
24 717
24 860
Occupation : ratio SUN/poste de travail
m²/poste
13,5
13,2
13,2
13
13
12,9
Entretien courant : ratio coût/SUB
€/m²
12,7
12
13,4
12,5
12,5
12,7
Entretien lourd : ratio coût/SUB
€/m²
25,7
18,3
34,8
27,7
33,2
35,7
€
6 774 000
15 862 824
16 200 000
15 570 000
15 520 000
9 850 000
Travaux structurants
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-SAAM.
Champ : France métropolitaine + DOM hors Mayotte.
Mode de calcul : cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n° DF-2PERF-14-3001 du 1 er avril 2014 (guide méthodologique de la
performance).
264
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Le périmètre porte sur les bâtiments en propriété de l’État, soumis aux loyers budgétaires. Il comprend également les données (surfaces et effectifs)
afférentes aux cités administratives. Les données proviennent de l’application Filoweb (base de données immobilières des services déconcentrés –
décembre de l’année N). Les données (surfaces et effectif) relatives aux services centraux portent sur les sites du MENESR.
Dans l’attente de l’évolution des outils de collecte des données, les effectifs résidents sont décomptés en personnes physiques.
Le périmètre des dépenses relève du programme 214 auquel s’ajoutent, pour l’administration centrale, le programme 309 et marginalement le
programme 172.
S’agissant du sous-indicateur « Surface : ratio SUN/SUB », la valeur pour 2014 « Prévision PAP 2014 » est sans objet. En effet, le ratio SUB/SHON
utilisé lors de la construction du PAP 2014 a été abandonné au profit du ratio SUN/SUB.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Occupation : ratio SUN/poste de travail
La politique volontariste de densification des surfaces du parc propriété de l’État par le MENESR, par l’abandon des
surfaces louées et la rationalisation de l’occupation des sites, sont perceptibles au travers du ratio d’occupation des
bâtiments de l’État. Le ratio SUN/poste de travail diminue et tend à se rapprocher du ratio cible de 12 m² par poste de
travail.
Pour les services déconcentrés, en termes de surfaces, d’effectifs et de ratios d’occupation, il y a peu d’évolutions
attendues en 2014 par rapport à 2013, la principale opération étant le relogement des services de la DSDEN de la
Sarthe au Mans dans un immeuble domanial. Le ratio SUN/poste de travail est prévu à hauteur de 12,9 m², en
amélioration par rapport à la prévision 2014 du PAP 2014, ce qui traduit la poursuite de la rationalisation immobilière
sur l’ensemble des structures.
Les évolutions en 2015 en termes de superficies et d’effectifs traduisent la réalisation d’opérations d’envergure de
rationalisation immobilière : construction du rectorat de Guadeloupe et construction du rectorat et de la DSDEN de la
Haute-Garonne à Toulouse. Cela se traduira par des regroupements de services dans des locaux domaniaux et donc
par une augmentation des superficies État (SUB et SUN) et des effectifs logés dans des locaux État. Sur la globalité
des services, cela n’impacte pas le ratio SUN/poste de travail qui se maintiendra à 12,9 m².
La cible 2015 du PAP 2013 reposait sur l’hypothèse d’un ratio d’occupation SUN/poste de travail, hors administration
centrale, de 12,7 m². L’écart entre cette cible fixée en 2013 et le ratio actuellement attendu pour 2015 dans les
services déconcentrés (12,9 m²) s’explique par le report dans le temps d’opérations dont la réalisation était prévue à
cette échéance (construction du rectorat de Lille/DSDEN du Nord, restructuration du rectorat de Martinique et
regroupement de services dans le rectorat de Besançon). Hors administration centrale, la cible 2017 est fixée à
12,7 m² par poste de travail (12,9 m² en intégrant l’administration centrale).
En administration centrale, après une importante réduction des surfaces opérée dans le cadre du schéma pluriannuel
de stratégie immobilière 2008-2013, le ratio se stabilise à 14,1 m² par poste de travail sur la période 2014-2017. Il est à
noter qu’en dépit des efforts de rationalisation des surfaces et de densification des locaux, la structure des bâtiments
limite l’atteinte du ratio cible de 12 m² par agent.
Coûts d’entretien (courant et lourd) et travaux structurants
La prévision actualisée 2014 du ratio de coût « entretien courant/SUB » est revue à la baisse : elle s’élève à 12,5 €/m²
SUB (contre initialement à 13,4 €/m²). Cependant, au regard de la réalisation 2013 (12 €/m²), les prévisions actualisées
2014 et 2015 sont en légère augmentation (+0,5 €/m²) en raison principalement de la hausse des tarifs des marchés.
La cible 2017 est fixée à 12,7 €/m² SUB.
La prévision actualisée 2014 du ratio de coût « entretien lourd/SUB » est en baisse par rapport à la prévision initiale
(27,7 €/m² contre 34,8 €/m²) en raison du décalage de plusieurs opérations en 2015 (reconstruction de la façade
Langevin du site Descartes, opération de mise en accessibilité et en sécurité du pôle Grenelle, etc.) qui influe
également sur les prévisions 2015 (33,2 €/m²) et la cible 2017 (35,7 €/m²). A cela s’ajoute un redéploiement au profit
de travaux structurants (DSDEN du Haut-Rhin).
265
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
S’agissant des dépenses relatives aux travaux structurants, la prévision actualisée 2014 (15,57 M€) est revue à la
baisse par rapport à la prévision initiale (16,2 M€) au regard de l’avancement de l’opération de restructuration du
rectorat de Martinique.
La prévision 2015 (15,52 M€) intègre les dépenses dédiées aux opérations de construction du rectorat/DSDEN de
Toulouse, de restructuration du rectorat de Martinique, de regroupement des services académiques à Nancy et de
relogement des services de la DSDEN du Haut-Rhin.
INDICATEUR 3.4 : Respect des coûts et délais des grands projets
(du point de vue du contribuable)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Informatique : nombre de projets (coût
initial>10M€)
Nb
3
3
3
3
3
3
Informatique : proportion des projets en
retard (retard> 6 mois)
%
66
100
66
66
66
66
Informatique : proportion de projets en
dépassement (dépassement de coût>5%)
%
33
100
66
66
66
66
Informatique : dépassement de coût
cumulé
M€
119,8
225,1
126,5
216,5
216,5
216,5
Immobilier : nombre de projets structurants
Nb
7
5
5
5
5
3
Immobilier : proportion des projets en
retard (retard>6 mois)
%
86
80
80
80
80
100
Immobilier : proportion de projets en
dépassement (dépassement de coût>5%)
%
29
60
40
60
60
66
Immobilier : dépassement de coût cumulé
M€
15,3
22,8
13,9
22,8
22,8
13,7
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-Directions MOA/DNE, SG – SAAM
Mode de calcul :
Cet indicateur a été calculé à partir d’un panel de projets informatiques et immobiliers prioritaires dont la description est présentée ci-après :
Année
Désignation des projets
d’initialisation
du projet
Durée
initiale du
projet
Durée
révisée du
projet
Coût initial
du projet
( M€)
Coût
révisé du
projet
( M€)
Écart entre
coût révisé
et coût
initial
Nombre
d’années
Nombre
d’années
a
b
c=b-a
Projets informatiques
SIRHEN
2009
7
10
80
290
210
OCEAN (CYCLADES)
2009
7
8
12,5
19
6,5
REFONTE GFC
2011
7
-
8,9
2008
6
9
27,8
27,8
0
Réhabilitation du site de Descartes
2009
5
11
16,5
22,9
6,4
Construction du rectorat de l’académie de Toulouse et du service
départemental de Haute-Garonne
2007
5
8
31
40,1
9,1
Regroupement des services du rectorat de l’académie de NancyMetz et du service départemental de Meurthe et Moselle
2011
5
7
21
28,3
7,3
Regroupement des services du rectorat de la Martinique
2013
3
-
9,7
-
0
0
Projets immobiliers
Schéma pluriannuel de stratégie
Administration centrale du MEN
immobilière
–
SPSI
/
Projets informatiques :
Le projet SIRHEN (SI des ressources humaines de l’éducation nationale) concerne l’ensemble des personnels gérés par le MENESR, soit plus d’un
million d’agents. Il intègre le développement de la paye.
266
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Le périmètre de gestion d’ « OCEAN » (système d’information des examens et concours) porte sur l’ensemble des examens, concours et certifications
du MENESR. La nouvelle application « CYCLADES » gèrera les candidats tout au long de leur cursus à compter de leur inscription (soit plus de
2,5 millions de candidats par an). Ce projet doit notamment permettre de faire face à l’obsolescence technique du SI actuel de gestion des examens et
concours.
Le projet REFONTE GFC résulte de la refonte du cadre budgétaire et comptable des EPLE qui conduit dans un premier temps à adapter à la nouvelle
réglementation le logiciel GFC (Gestion financière et comptable) actuellement déployé et dans un second temps à mettre en place un nouveau système
d’information en site Web destiné à 28 000 utilisateurs (ordonnateurs, agents comptables, gestionnaires).
Projets immobiliers :
La réhabilitation des bâtiments pérennes de l’administration centrale du MENESR (hors site « Descartes ») porte sur la mise aux normes et la sécurité
des sites. Les travaux visent un triple objectif : respect des normes de performance immobilière (dont ratio 12 m²/ agent), suivi des recommandations
issues du Grenelle de l’environnement et amélioration des conditions de travail des personnels.
La réhabilitation du site « Descartes » de l’administration centrale du secrétariat d’État délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche concerne
principalement la mise aux normes (sécurité incendie, électrique et ascenseurs), ainsi que la reconstruction de la façade d'un bâtiment (Langevin). Ces
travaux s’inscrivent dans le cadre d’un schéma directeur validé par la préfecture de police de Paris qui définit l’ensemble des opérations à conduire. Ce
site comprend un bâtiment (Boncourt) classé aux monuments historiques.
Le financement de l’opération est essentiellement assuré par le programme 309 et le BOP MENESR du CAS immobilier. La part de financement
revenant au programme 214 représente environ 20 % du total de l’opération.
Le regroupement du rectorat de Toulouse et de la direction des services départementaux de l’éducation nationale de la Haute-Garonne est prévu sur
un site unique dans le cadre de la fusion des deux structures. Il permettra de mettre fin à l’éclatement géographique de ces services, implantés
actuellement sur huit sites distincts.
De même, l’opération à conduire sur le site de l’ancienne école des mines de Nancy permettra de rapprocher les services du rectorat de Nancy-Metz,
de la direction des services départementaux de l’éducation nationale de Meurthe-et-Moselle, du centre régional de documentation pédagogique
(CRDP) et de la délégation régionale de l’ONISEP (DRONISEP), ainsi que les circonscriptions d’inspection du premier degré (IEN) nancéennes.
L’opération de regroupement des services du rectorat de la Martinique consiste à restructurer l’implantation principale du rectorat (site Terreville) afin
de pouvoir regrouper sur ce site les agents installés dans deux autres implantations. Elle nécessite entre autres d’importants travaux portant sur la
climatisation, le renouvellement d’air et les façades vitrées ainsi que des travaux de densification du site.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Projets informatiques
SIRHEN
La démarche engagée à la suite de l’étude de sécurisation demandée par le MEN à la direction interministérielle des
systèmes d’information et de communication (DISIC) à la mi-2011 s’est traduite par un renforcement de la
gouvernance interne du programme, un repositionnement de la trajectoire opérationnelle de déploiement prenant en
compte les acquis de l’expérience, mais aussi par un processus de réévaluation de son coût prévisionnel à terminaison
(200 M€), confirmant les estimations de la DISIC.
En raison des difficultés rencontrées dans le déroulement du programme SIRHEN, le ministère a commandité fin 2013
un audit indépendant dont les conclusions ont confirmé que la solution SIRHEN repose sur des fondations saines sur
lesquelles le ministère peut capitaliser et que la refonte de ses systèmes d’information de gestion des ressources
humaines et de gestion des moyens (processus de préparation de rentrée) doit être poursuivie. Toutefois, l’audit a
également mis en évidence un certain nombre de faiblesses et de risques nécessitant l’engagement volontaire
d’actions de maîtrise, nécessaires à la sécurisation du programme et notamment la révision de la comitologie, la
formalisation d’une étude de la valeur (utilisation de l’outil interministériel MAREVA : méthode d’analyse et de
remontée de la valeur), l’institutionnalisation de la direction de programme, le regroupement des équipes du
programme et la mise en place et le pilotage du processus continu d’amélioration opérationnelle du programme.
L’année 2014, véritable période probatoire s’appuyant sur des actions d’amélioration du programme, est en
conséquence décisive pour :
- déployer une première version de la solution stabilisée sur un périmètre resserré de populations (4 000 dossiers
correspondant à la population des personnels d’inspection et des administrateurs civils) et de fonctionnalités ;
- mener les analyses complémentaires nécessaires à l’évaluation de l’écart entre la version actuelle de SIRHEN et la
cible (intégrant les populations enseignantes).
267
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
Au regard de ces éléments, une actualisation du coût global a été réalisée en 2013 : celui-ci s’élève à 290 M€. L’écart
de 90 M€ par rapport à l’évaluation conduite mi-2011 s’explique par :
- des écarts de périmètre (40 M€), résultant principalement de l'intégration de nouvelles fonctionnalités, de la
réintégration de projets non retenus initialement (moteur de recherche, saisie des mouvements, etc.), de la prise en
compte de la réalisation d’une plateforme d'échanges et d’un infocentre ;
- la mise au point des projets commandés (10 M€) : versions successives du noyau RH-FPE, demandes de
changement, évolutions réglementaires ;
- la sous-estimation ou la réévaluation de certains coûts (30 M€) : difficultés de mise en place de la plateforme
d’hébergement mutualisée, réévaluation des dépenses d’assistance à maîtrise d’œuvre, surcoûts de réalisation ;
- l’allongement de la trajectoire (10 M€) qui conduit à prolonger les prestations d'assistance à maîtrise d’ouvrage et à
maîtrise d’œuvre.
Il convient par ailleurs de noter que le coût global initial, fondé en 2007 sur une approche globale et par ratio, avait été
très fortement sous-estimé du fait d’une insuffisante prise en compte :
- non seulement, de la complexité du programme ; cette complexité est la conséquence directe de l’importance du
périmètre fonctionnel des applications à remplacer et de l’automatisation qui sera permise en gestion académique ;
- mais aussi de la durée du programme, durée qui résulte :
- de l’importance des travaux à mener ;
- des précautions à mettre en œuvre pour sécuriser le déploiement de la solution du fait de sa nature (gestion
administrative et préparation de la paie) ;
- des calendriers de gestion très contraints et particulièrement cycliques au sein du ministère.
L’évaluation du coût global du projet devra être à nouveau actualisée en 2014 en s’appuyant non seulement sur la
trajectoire révisée mais aussi sur des travaux complémentaires d’analyse pour estimer le reste à faire pour les vagues
enseignantes.
OCEAN/CYCLADES
Le coût révisé du projet à 19 M€ au PAP 2015 (contre un coût initial de 12,5 M€) prend en compte les surcoûts liés
principalement à l’assistance à maîtrise d’ouvrage et à des fonctionnalités supplémentaires (gestion documentaire
notamment) et exclut les dépenses de maintien en condition opérationnelle à l’issue du projet (conformément à la
circulaire budgétaire n° DF-2PERF-14-3001 du 1er avril 2014-guide méthodologique de la performance).
REFONTE GFC
er
Le coût initial du projet est maintenu à 8,9 M€. Conformément aux termes de la circulaire budgétaire du 1 avril 2014
précitée, il ne tient pas compte des dépenses engagées après la fin du projet, contrairement à l’intégration du coût des
deux premières années de fonctionnement opérée dans le RAP 2013 (estimation à 12,4 M€).
Projets immobiliers
Administration centrale
S’agissant de la réhabilitation des bâtiments pérennes de l’administration centrale du MENESR (hors site
« Descartes »), le coût révisé du projet à 27,8 M€ (contre 25,6 M€ au PAP 2014) tient compte de la finalisation des
études de maîtrise d’œuvre pour la restauration de l’Hôtel de Rochechouart. Les principales opérations concernent les
mises aux normes du système de sécurité électrique et incendie, l’accessibilité, les ascenseurs et les structures des
planchers.
268
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
S’agissant de la réhabilitation du site « Descartes » de l’administration centrale du secrétariat d’État à l’enseignement
supérieur et à la recherche, le coût du projet est révisé à 22,9 M€, identique à celui du RAP 2013 (contre 22,12 M€ au
PAP 2014). Il tient compte des demandes de la préfecture de police de Paris en matière de sécurité incendie. La durée
initiale du projet a été actualisée à 11 ans au lieu de 9 ans au PAP 2014 en raison des délais liés à l’obtention des
permis de construire pour les différentes opérations, dont l’opération Langevin pour laquelle un permis modificatif a dû
être déposé et une prolongation du délai d’examen a été notifiée au ministère.
Services déconcentrés
Pour l’opération de construction de Toulouse, il n’y a pas d’évolution en matière de durée par rapport aux éléments du
RAP 2013. Le coût total estimé est aujourd’hui plus faible que celui indiqué dans le PAP 2014, à savoir 40,1 M€ au lieu
de 41,5 M€ - hors premier équipement.
Concernant l’opération de Nancy-Metz, les estimations de délai et de coût ne connaissent pas d’évolution par rapport
au RAP 2013. L’évolution du délai par rapport au PAP 2014 (+1 an) s’explique par la nécessité d’attendre le départ du
laboratoire Jean Lamour, présent sur le site, avant de débuter les travaux, ceux-ci risquant de perturber les mesures
expérimentales menées par le laboratoire. La nouvelle durée est de 7 ans. Par ailleurs, le coût est révisé et réactualisé
à hauteur de 28,3 M€ à comparer à celui de 21 M€ du PAP 2014. Le surcoût résulte du report de l’opération, des
contraintes architecturales imposées par son emplacement et de travaux apparus comme nécessaires sur le chauffage
et la ventilation et non intégrés précédemment.
L’opération relative au rectorat de Martinique ne présente pas d’évolution en termes de coût ou de délai par rapport au
RAP 2013 et au PAP 2014.
INDICATEUR 3.5 : Efficience de la fonction achat
(du point de vue du contribuable)
indicateur transversal
Gains relatifs aux actions achat
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
M€
11,4
10,1
11,00
11,0
10,8
10,7
Précisions méthodologiques
Source des données : SG-SAAM – Mission Achats.
Champ : Services centraux et déconcentrés du ministère en charge de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche (France
métropolitaine + DOM + COM).
Mode de calcul :
Cet indicateur permet d’estimer les gains d’achats potentiels résultant d’une stratégie ministérielle en utilisant les leviers d’actions mis à la disposition
des acheteurs (nationaux et académiques) issus de la mutualisation, de la standardisation, de l’ajustement au juste besoin, de la négociation, de
l’externalisation, d’une approche « coût global »,etc. Cet indicateur répond à la définition de la circulaire budgétaire n° DF-2PERF-14-3001 du 1er avril
2014 (guide méthodologique de la performance).
L’indicateur est décliné au niveau du service des achats de l’État (SAE) (indicateur 218.5.1 « Gains relatifs aux actions achat interministérielles
animées par le service des achats de l’État ») et au niveau des ministères. La méthode de calcul des gains d’achats interministériels et ministériels est
identique. Celle-ci est fondée sur la comparaison entre :
- des prix ou situations « de référence », éventuellement révisés selon les termes du marché, et prenant en compte l’évolution du marché économique
si celle-ci est supérieure à 4 % en valeur absolue ;
- des prix ou une situation « nouveaux » après intervention de l’acheteur ministériel.
Les prévisions et les constats de gains achats sont suivis via le logiciel interministériel IMPACT déployé depuis 2010. Les données pour le calcul des
gains proviennent de deux sources :
- la cartographie interministérielle des achats courants fournie par le SAE à partir d’extractions de données financières Chorus pour l’année n-2 ;
- l’enquête nationale de collecte de plans académiques des achats calculés sur la base d’extraction de données de Chorus pour l’année n-1.
A partir de 2015, deux nouveaux outils permettront aux acheteurs de rendre plus efficiente leur politique d’achat :
- le déploiement dans CHORUS d’une nouvelle nomenclature « groupes marchandises » des achats de l’État, (déterminée conjointement par le SAE et
la direction générale des finances publiques avec la participation des acheteurs ministériels) ;
- la mise à disposition dans CHORUS de restitutions dédiées au pilotage de la gestion et de l’activité.
269
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 214
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
En lien avec les orientations du service des achats de l’État (SAE), la politique d’achat du MENESR intervient sur les
différents leviers qui permettent d’accroître la performance économique des achats :
- la mutualisation (au sein des services centraux de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la
recherche, des opérateurs, des services déconcentrés, avec d’autres départements ministériels) ;
- l’accroissement de la concurrence sur les réponses aux appels d’offres (facteur exogène) ;
- la diminution du volume achat par de nouveaux comportements de consommation (impression systématique
recto/verso, dématérialisation, politique d’affranchissement, etc.) ;
- la substitution par des articles moins onéreux à qualité équivalente (exemple : achat de cartouches d’imprimantes
« génériques ») ;
- la professionnalisation des acteurs intervenant tout au long du processus d’achat ;
- l’offre d’assistance méthodologique soutenue, voire individualisée, pour l’élaboration des plans d’actions achats
académiques.
Une nouvelle réflexion sur l’organisation et les processus d’achat a été conduite en 2014, en tirant les enseignements
de l’expérience des dernières années et en tenant compte des évolutions réglementaires. Les conclusions de cette
étude devraient être rendues prochainement.
Dans cette perspective, le gain d’achat triennal 2013-2015, fixé à 30 M€ par le SAE, a été réévalué par le MENESR à
31,9 M€, soit un montant de 10,8 M€ pour la seule année 2015.
Pour les trois prochaines années, le gain cible est défini à hauteur de 10,7 M€ par an, soit 2,5 % de gains achat. Cette
prévision s’appuie sur le renforcement du pilotage du domaine d’achat immobilier et sur l’accompagnement de
nouveaux projets ayant pour objectif la mise en œuvre du service public du numérique éducatif, créé par la loi
d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République du 8 juillet 2013.
270
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
2015 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS DEMANDÉS
2015 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
01
Pilotage et mise en oeuvre des
politiques éducatives
02
Évaluation et contrôle
03
Communication
04
Expertise juridique
05
Action internationale
06
Politique des ressources humaines
07
Établissements d’appui de la
politique éducative
08
Logistique, système d’information,
immobilier
261 515 401
286 801 021
09
Certification
167 836 258
27 600 000
10
Transports scolaires
1 457 675 053
589 372 534
Total
Titre 5
Dépenses
d’investissement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
385 402 846
Total
pour 2015
FDC et ADP
attendus en 2015
385 402 846
72 947 235
4 793 232
77 740 467
13 803 481
9 030 060
4 773 421
10 195 228
5 979 908
5 397 179
6 765 615
2 203 543
14 366 337
545 350 846
97 338 800
26 300 400
668 990 046
80 000
16 175 136
155 320 537
14 750 000
155 320 537
91 915 000
2 500 000
642 731 422
110 000
195 436 258
91 915 000
3 322 845
3 322 845
34 326 788
2 173 289 375
14 940 000
2015 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
01
Pilotage et mise en oeuvre des
politiques éducatives
02
Évaluation et contrôle
03
Communication
04
Expertise juridique
05
Action internationale
06
Politique des ressources humaines
07
Établissements d’appui de la
politique éducative
08
Logistique, système d’information,
immobilier
261 515 401
296 201 021
09
Certification
167 836 258
27 600 000
10
Transports scolaires
Total
Titre 5
Dépenses
d’investissement
Titre 6
Dépenses
d’intervention
385 402 846
Total
pour 2015
385 402 846
72 947 235
4 793 232
77 740 467
9 030 060
4 773 421
13 803 481
10 195 228
5 979 908
5 397 179
6 765 615
2 203 543
14 366 337
97 338 800
26 300 400
668 990 046
545 350 846
598 772 534
80 000
16 175 136
155 320 537
1 457 675 053
FDC et ADP
attendus en 2015
14 750 000
155 320 537
113 620 000
3 800 000
675 136 422
110 000
195 436 258
113 620 000
3 322 845
3 322 845
35 626 788
2 205 694 375
14 940 000
271
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
Programme n° 214
2014 / PRÉSENTATION PAR ACTION ET TITRE DES CRÉDITS VOTÉS (LOI DE FINANCES INITIALE)
2014 / AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
01
Pilotage et mise en oeuvre des
politiques éducatives
02
Évaluation et contrôle
03
Communication
04
Expertise juridique
05
Action internationale
06
Politique des ressources humaines
07
Établissements d’appui de la
politique éducative
08
Logistique, système d’information,
immobilier
261 095 459
380 371 380
09
Certification
167 286 968
27 593 618
10
Transports scolaires
Total
Titre 5
Dépenses
d’investissement
382 639 897
Titre 6
Dépenses
d’intervention
193 200
Total
pour 2014
382 833 097
72 897 620
4 903 855
9 003 292
5 024 654
10 165 006
5 979 908
8 368
5 518 147
7 677 473
2 205 343
15 400 963
542 675 657
90 304 198
31 200 000
664 179 855
724 735 680
20 000
77 801 475
14 027 946
202 880 594
1 451 282 046
Prévisions
FDC et ADP
2014
16 153 282
12 760 000
202 880 594
100 200 000
2 500 000
744 166 839
110 000
194 880 586
100 200 000
3 322 845
3 322 845
39 429 756
2 315 647 482
12 890 000
2014 / CRÉDITS DE PAIEMENT
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
Titre 2
Dépenses de
personnel
Titre 3
Dépenses de
fonctionnement
01
Pilotage et mise en oeuvre des
politiques éducatives
02
Évaluation et contrôle
03
Communication
04
Expertise juridique
05
Action internationale
06
Politique des ressources humaines
07
Établissements d’appui de la
politique éducative
08
Logistique, système d’information,
immobilier
261 095 459
279 621 380
09
Certification
167 286 968
27 593 618
10
Transports scolaires
Total
Titre 5
Dépenses
d’investissement
382 639 897
Titre 6
Dépenses
d’intervention
193 200
72 897 620
4 903 855
9 003 292
5 024 654
10 165 006
5 979 908
Total
pour 2014
382 833 097
14 027 946
8 368
16 153 282
5 518 147
7 677 473
2 205 343
15 400 963
89 608 800
31 200 000
663 484 457
202 880 594
623 290 282
20 000
77 801 475
542 675 657
1 451 282 046
Prévisions
FDC et ADP
2014
12 760 000
202 880 594
91 300 000
7 300 000
639 316 839
110 000
194 880 586
91 300 000
3 322 845
3 322 845
44 229 756
2 210 102 084
12 890 000
272
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
PRÉSENTATION DES CRÉDITS ET DES DÉPENSES FISCALES
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR TITRE ET CATÉGORIE
Autorisations d’engagement
Titre et catégorie
Titre 2. Dépenses de personnel
Ouvertes en LFI
pour 2014
1 451 282 046
Crédits de paiement
Demandées
pour 2015
1 457 675 053
Ouverts en LFI
pour 2014
1 451 282 046
Demandés
pour 2015
1 457 675 053
Rémunérations d’activité
874 272 781
882 538 558
874 272 781
882 538 558
Cotisations et contributions sociales
547 639 265
544 246 495
547 639 265
544 246 495
29 370 000
30 890 000
29 370 000
30 890 000
Titre 3. Dépenses de fonctionnement
Prestations sociales et allocations diverses
724 735 680
589 372 534
623 290 282
598 772 534
Dépenses de fonctionnement autres que
celles de personnel
514 456 836
427 551 644
413 011 438
436 951 644
Subventions pour charges de service public
210 278 844
161 820 890
210 278 844
161 820 890
Titre 5. Dépenses d’investissement
100 200 000
91 915 000
91 300 000
113 620 000
Dépenses pour immobilisations corporelles
de l’État
100 200 000
91 915 000
91 300 000
113 620 000
Titre 6. Dépenses d’intervention
39 429 756
34 326 788
44 229 756
35 626 788
Transferts aux ménages
34 522 845
29 623 245
34 522 845
29 623 245
Transferts aux collectivités territoriales
2 500 000
2 500 000
7 300 000
3 800 000
Transferts aux autres collectivités
2 406 911
2 203 543
2 406 911
2 203 543
2 315 647 482
2 173 289 375
2 210 102 084
2 205 694 375
Total hors FDC et ADP prévus
FDC et ADP prévus au titre 2
2 800 000
3 080 000
2 800 000
3 080 000
FDC et ADP prévus hors titre 2
10 090 000
11 860 000
10 090 000
11 860 000
Total y.c. FDC et ADP prévus
2 328 537 482
2 188 229 375
2 222 992 084
2 220 634 375
273
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
ÉLÉMENTS TRANSVERSAUX AU PROGRAMME
Autorisations d’engagement
Numéro et intitulé de l’action
/ sous-action
01
Pilotage et mise en oeuvre des
politiques éducatives
02
Évaluation et contrôle
03
Communication
04
Expertise juridique
05
Action internationale
06
Politique des ressources
humaines
07
Établissements d’appui de la
politique éducative
08
Logistique, système
d’information, immobilier
09
Certification
10
Transports scolaires
Total
Crédits de paiement
Autres titres
Titre 2
Dépenses
de personnel
Total
Autres titres
Titre 2
Dépenses
de personnel
385 402 846
0
385 402 846
385 402 846
72 947 235
4 793 232
77 740 467
9 030 060
4 773 421
13 803 481
10 195 228
5 979 908
5 397 179
545 350 846
Total
0
385 402 846
72 947 235
4 793 232
77 740 467
9 030 060
4 773 421
13 803 481
16 175 136
10 195 228
5 979 908
16 175 136
8 969 158
14 366 337
5 397 179
8 969 158
14 366 337
123 639 200
668 990 046
545 350 846
123 639 200
668 990 046
155 320 537
155 320 537
155 320 537
155 320 537
261 515 401
381 216 021
642 731 422
261 515 401
413 621 021
675 136 422
167 836 258
27 600 000
195 436 258
167 836 258
27 600 000
195 436 258
3 322 845
3 322 845
715 614 322
2 173 289 375
1 457 675 053
1 457 675 053
3 322 845
3 322 845
748 019 322
2 205 694 375
DÉPENSES DE PERSONNEL
Emplois (ETPT)
Catégorie d’emploi
Effet des
mesures de
périmètre
pour 2015
Effet des
mesures de
transfert
pour 2015
Effet des
corrections
techniques
pour 2015
Impact des
schémas
d’emploi
pour 2015
(1)
(2)
(3)
(4)
(5) = 6-1-2-3-4
Enseignants du 1er degré
37
Enseignants du 2nd degré
177
Enseignants chercheurs et assimilés
5
Personnels d’accompagnement et de
suivi des élèves et étudiants
885
Personnels d’encadrement
Crédits
Plafond
autorisé
pour 2014
0
Plafond
demandé
pour 2015
Demandés
pour 2015
(y.c. charges
sociales)
(6)
0
37
2 106 410
167
10 962 381
23
-33
0
0
5
500 600
0
-6
0
879
49 401 401
1 829
0
1
-77
0
1 753
192 741 870
Personnels administratif, technique
et de service
20 808
0
-5
116
0
20 919
1 096 308 937
Total
23 741
0
19
0
0
23 760
1 352 021 599
Précisions méthodologiques
Les données figurant dans la colonne « Effet des corrections techniques pour 2015 » correspondent à une adaptation
des emplois aux besoins du système éducatif et à des demandes formulées dans le cadre du programme prévisionnel
académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH).
Les dépenses relatives aux prestations sociales (30,89 M€), aux indemnités de jury de concours (74,76 M€) sont
exclues du tableau ci-dessus car elles ne décomptent pas d’ETPT du plafond d’autorisation d'emplois.
274
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
PRÉSENTATION DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE
Catégorie
AE = CP
Rémunérations d’activité
882 538 558
Cotisations et contributions sociales
544 246 495
dont contributions au CAS Pensions
418 075 966
Prestations sociales et allocations diverses
30 890 000
ÉVOLUTION DES EMPLOIS
(en ETP)
Catégorie d’emplois
Personnels d’accompagnement et de suivi
des élèves et étudiants
Sorties
prévues
dont
départs
en retraite
Mois moyen
des sorties
Entrées
prévues
dont primo dont mouvements Mois moyen
recrutements des agents entre des entrées
programmes du
ministère
Schéma
d’emplois du
programme
0
0
9
0
0
0
9
0
62
60
9
62
0
0
9
0
Personnels administratif, technique et de
service
549
465
9
549
303
0
9
0
Total
611
525
611
303
0
Personnels d’encadrement
0
Les entrées et sorties de ce programme concernent les personnels administratifs et d’encadrement à la date moyenne
du 1er septembre 2015.
HYPOTHESE DE SORTIE
Les sorties dans ce programme sont principalement constituées par les départs de personnels administratifs et
d’encadrement titulaires comprenant les départs définitifs (retraites, décès, radiations, démissions) et le solde entre les
entrées et les sorties provisoires (réintégrations, disponibilités, congés parentaux, congés de longue durée,
détachements…).
STRUCTURE DU PROGRAMME
Ce programme regroupe la masse salariale des personnels titulaires, stagiaires, contractuels et vacataires intervenant
dans les services centraux et académiques de l’éducation nationale (rectorats, inspections académiques) au titre de
l’enseignement scolaire :
- personnels administratifs,
- personnels techniques, ouvriers et de service,
- autres personnels (notamment d’inspection, de direction, d’information et d’orientation ou médicaux sociaux).
Ces agents appartiennent pour 26 % à un corps de catégorie A, pour 28 % à un corps de catégorie B et pour 46 % à
un corps de catégorie C.
La masse salariale intègre les rémunérations principales et accessoires qui leur sont versées, ainsi que les cotisations
et les prestations sociales afférentes. Elle comprend également une partie des crédits consacrés à la formation et à
l’action sociale en faveur de ces personnels.
Les évolutions en ETPT résultent des mesures de transfert.
275
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
MESURES DE TRANSFERT
Transfert entre programmes : +28 emplois (+28 ETPT)
. 4 emplois (+4 ETPT) de personnels administratifs sont transférés du programme 141 « Enseignement scolaire public
du second degré » pour être principalement consacrés à la fonction support « gestion des ressources humaines ».
. 24 emplois (+24 ETPT) dont 23 emplois (+23 ETPT) de personnels enseignants et 1 emploi (+1 ETPT) de personnel
d’encadrement sont transférés du programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré » afin de
renforcer les effectifs de délégués académiques au numérique.
Ces mesures correspondent à des ajustements des plafonds des programmes demandés par les académies dans le
cadre du programme prévisionnel académique de gestion des ressources humaines (PPAGRH).
Transfert entre missions : -9 emplois (- 9 ETPT)
. -6 emplois (-6 ETPT) de personnels administratifs sont transférés du programme 214 « Soutien de la politique de
l’éducation nationale » vers le programme 156 « Gestion fiscale et financière de l'État et du secteur public local », au
titre de la poursuite du déploiement des services facturiers.
. -2 emplois (-2 ETPT) de personnels administratifs ont été transférés du programme 214 « Soutien de la politique de
l’éducation nationale » vers le programme 150 « Formations supérieures et recherche universitaire » dans le cadre
de la réorganisation de la direction des relations européennes et internationales et de la coopération.
. -2 emplois (-2 ETPT) de personnel administratif, ont été transférés du programme 214 « Soutien de la politique de
l’éducation nationale » vers le programme 221 « Stratégie des finances publiques et modernisation de l'État » pour
intégrer les services du département de contrôle budgétaire.
.1 emploi (+1 ETPT) de personnel administratif, a été transféré du programme 217 « Conduite et pilotage des
politiques de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer » vers le programme 214 « Soutien de
la politique de l’éducation nationale » pour intégrer le services inter-académique des examens et concours.
EFFECTIFS ET ACTIVITÉS DES SERVICES
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR SERVICE
Service
Administration centrale
Services régionaux
LFI 2014
PLF 2015
ETPT
ETPT
2 618
2 653
21 035
21 026
25
18
Services départementaux
Opérateurs
Services à l’étranger
Autres
Total
63
63
23 741
23 760
Par convention, la rubrique « Services régionaux » regroupe les effectifs des services déconcentrés.
Dans la rubrique « Autres » figurent les emplois de l'école supérieure de l'éducation nationale (ESEN), service à
compétence nationale, dont les agents sont payés par l'administration centrale.
276
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
RÉPARTITION DU PLAFOND D’EMPLOIS PAR ACTION
Numéro et intitulé de l’action / sous-action
ETPT
01
Pilotage et mise en oeuvre des politiques éducatives
6 936
02
Évaluation et contrôle
1 034
03
Communication
173
04
Expertise juridique
230
05
Action internationale
06
Politique des ressources humaines
81
9 047
08
Logistique, système d’information, immobilier
4 861
09
Certification
1 398
Total
23 760
La répartition du plafond d’emplois par action a été ajustée au vu des résultats de l’exécution 2013, qui a mis en
évidence une augmentation des moyens humains consacrés au pilotage et à la mise en œuvre des politiques
éducatives.
ÉLÉMENTS SALARIAUX
Principaux facteurs d’évolution de la masse salariale hors CAS Pensions
Socle Exécution 2014 retraitée
Prévision Exécution 2014 hors CAS Pensions
Impact des mesures de transferts et de périmètre 2014-2015
Débasage de dépenses au profil atypique
(en millions d’euros)
1 031,4
1 030,9
0,7
-0,3
Impact du schéma d'emplois
EAP schéma d'emplois 2014
Schéma d'emplois 2015
Mesures catégorielles
Mesures générales
Rebasage de la GIPA
Variation du point de la fonction publique
Mesures bas salaires
GVT solde
GVT positif
GVT négatif
Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA
Autres variations des dépenses de personnel
Total
4,5
4
3,3
0,7
3,4
9
-5,6
-2,6
-1
1 039,6
La ligne « Débasage de dépenses au profil atypique » correspond à la dépense au titre de la GIPA
(-3,0 M€), ainsi qu’aux retenues pour fait de grève (0,05 M€) et aux rétablissements de crédits (2,55 M€ hors CAS
Pensions) prévus en 2014. Cette ligne intègre également le rebasage correspondant aux retenues effectuées début
2014 au titre du dispositif « jour de carence » (0,1 M€ hors CAS).
La ligne « Rebasage de dépenses au profil atypique – hors GIPA » correspond à des atténuations de dépense. Les
montants prévisionnels 2015 inscrits dans ce tableau concernent les retenues pour fait de grève (-0,05 M€) et les
rétablissements de crédits (-2,55 M€).
La ligne « Autres » correspond à de moindres dépenses attendues sur certains dispositifs indemnitaires.
277
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
COÛTS ENTRÉE-SORTIE
Catégorie d’emploi
Coût d’entrée
Coût de sortie
(*)
(*)
Personnels d’accompagnement et de suivi des élèves et
étudiants
28 590
46 797
Personnels d’encadrement
61 797
73 715
Personnels administratif, technique et de service
27 525
34 109
(*) y compris charges sociales hors CAS Pensions.
Les indices retenus pour les coûts d’entrée et les coûts de sortie sont, respectivement, les indices de recrutement et
les indices que détiennent, en moyenne, les personnels dont le départ est définitif (retraites, décès, démissions,
radiations …).
Pour les indemnités, la méthode de calcul tient compte des indemnités perçues par l'ensemble des personnels et
exclut donc les indemnités versées à une partie d'entre eux seulement.
Les taux de cotisations en vigueur sont appliqués.
MESURES GÉNÉRALES
Le PLF 2015 a été construit en partant de l’hypothèse d’une valeur de point fonction publique de 55,5635 €.
Les mesures destinées à la revalorisation des « bas salaires » sont estimées à 1,2 M€ (dont 0,4 M€ au titre du CAS
Pensions).
L’indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), prévue par le décret n° 2008-539 du 6 juin 2008
modifié, représente, sur ce programme, une dépense estimée à 3,3 M€ (contribution au RAFP comprise).
DÉCOMPOSITION ET ÉVOLUTION DE LA DÉPENSE DE PERSONNEL
Le montant des dépenses de personnel de ce programme s’élève à 1 457,7 M€ (CAS Pensions compris), soit une
augmentation de 6,4 M€ par rapport à la LFI 2014.
Cette variation s’explique principalement par :
- une augmentation de la contribution au CAS Pensions civiles résultant de la mise en œuvre de la loi « Sauvadet » :
12,0 M€ ;
- un réajustement du socle au titre de la prévision d’exécution 2014, conduisant notamment à un rééquilibrage des
crédits entre les programmes de la mission : -19,3 M€ ;
- les mesures catégorielles : 7,2 M€ ;
- le financement du GVT solde : 5,7 M€ ;
- la mesure en faveur des bas salaires : 1,1 M€ ;
- les transferts : 1,2 M€.
REMUNERATIONS HORS CONTRIBUTIONS ET COTISATIONS EMPLOYEURS ET HORS PRESTATIONS ET
ACTION SOCIALES
La décomposition des crédits de rémunération en 2015 s’établit de la façon suivante :
. Rémunérations principales (traitement indiciaire, indemnité de résidence, bonification indiciaire, nouvelle
bonification indiciaire, supplément familial de traitement, majoration DOM-TOM, CLD…) : 631,9 M€ non chargés des
cotisations employeurs, se répartissant ainsi :
- traitements indiciaires (titulaires, non-titulaires et stagiaires) : 591,4 M€ ;
- majorations de traitement pour les personnels affectés outre-mer : 16,2 M€ ;
- indemnité de résidence : 7,8 M€ ;
- bonification indiciaire et nouvelle bonification indiciaire : 6,4 M€ ;
- supplément familial de traitement : 6,3 M€ ;
- congé de longue durée : 3,8 M€.
278
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
. Indemnités : 162,8 M€ (hors cotisations employeurs) se répartissant principalement ainsi :
- prime de fonctions et de résultats, indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires et indemnité d’administration,
de technicité, prime de fonctions des personnels affectés au traitement de l’information et prime de participation à la
recherche scientifique : 135,1 M€ ;
- indemnité de garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA): 3,2 M€.
. Examens et concours : 71,2 M€ non chargés des cotisations employeurs
. Vacations et suppléances : 16,7 M€ non chargés des cotisations employeurs.
MESURES CATÉGORIELLES
Catégorie ou intitulé de la mesure
ETP
Catégories
concernés
Date d’entrée
Nombre
en vigueur de
de mois
la mesure
d’incidence
sur 2015
Corps
Effets extension année pleine mesures 2014
Revalorisation des grilles B et C
Indemnité des directeurs d’ESPE
33 000
30
B et C
A
100
A
Majoration de rémunération Mayotte
187
A,B,C
Revalorisation PFR des DASEN
150
Revalorisation des grilles B et C
33 000
B et C
Coût en
année pleine
250 000
2 550 000
Corps non enseignants
02-2014
1
200 000
2 400 000
Corps enseignants
05-2014
4
50 000
150 000
4 250 000
4 250 000
Mesures nouvelles
GRAF des personnels de catégorie A
Coût 2015
Corps non enseignants
01-2015
12
70 000
70 000
Tous corps
01-2015
12
210 000
210 000
DASEN et DASEN adjoints
01-2015
12
180 000
180 000
Corps non enseignants
01-2015
12
3 700 000
3 700 000
01-2015
12
Autres mesures nouvelles
Total
90 000
90 000
4 500 000
6 800 000
Une enveloppe de 4,50 M€ est prévue pour les mesures catégorielles du programme 214.
Elle permettra de financer, d’une part, l’extension en année pleine des mesures mises en œuvre à compter du
1er janvier 2014, à hauteur de 0,25 M€ et, d’autre part, les mesures nouvelles au titre de 2015, pour 4,25 M€.
La répartition de l'enveloppe reste indicative et pourra faire l'objet d'ajustements consécutifs aux décisions prises dans
le cadre des différents « groupes métiers » de la concertation sur l’évolution des métiers de l’éducation nationale
lancée fin 2013.
MESURES INDIVIDUELLES
L’hypothèse retenue dans le cadre de l’élaboration du PLF 2015 est celle d’un GVT solde s’élevant à 5,7 M€ (CAS
Pensions compris), correspondant à 0,3 % de la masse salariale du programme hors CAS Pensions ; le GVT positif est
compensé pour partie par le différentiel de rémunération entre les sortants et les entrants.
COTISATIONS SOCIALES ET CONTRIBUTIONS EMPLOYEURS POUR LES PENSIONS
LFI 2014
Contributions d’équilibre au CAS Pensions
Civils (y.c. ATI)
Militaires
Ouvriers de l’État (subvention d'équilibre FSPOEIE)
Autres (Cultes et subvention exceptionnelle)
Cotisation employeur FSPOEIE
PLF 2015
424 806 740
418 075 966
424 806 740
418 075 966
279
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
Cotisations sociales (part employeur) : 544,2 M€ se répartissant ainsi :
- le montant de la cotisation s’élève à 418,1 M€, dont 416,3 M€ au titre des pensions des fonctionnaires civils (taux
de 74,28 %) et 1,8 M€ au titre de l’allocation temporaire d’invalidité (taux de 0,32 %) ;
- le montant de la cotisation au régime de sécurité sociale (titulaires, stagiaires et non titulaires) s’élève à 62,9 M€ ;
- le montant de la cotisation à la Caisse nationale d’allocations familiales pour les personnels titulaires et non
titulaires du ministère (taux de 5,4 %) est de 31,3 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre de la taxe pour les transports, versée aux collectivités locales s’élève à
10,5 M€ ;
- le montant de la cotisation au titre du régime de retraite additionnel de la fonction publique s’élève à 5,9 M€ ;
- le montant de la cotisation au Fonds national d’aide au logement est de 3,0 M€ ;
- le montant des autres cotisations (contribution solidarité autonomie, cotisations aux assurances privées,
cotisations aux autres organismes sociaux…) s’élèvent à 12,5 M€.
PRESTATIONS SOCIALES
Type de dépenses
Nombre de
bénéficiaires
PLF 2015
Accidents de service, de travail et maladies professionnelles
1 310 000
Revenus de remplacement du congé de fin d’activité
Remboursement domicile travail
4 796
2 900 000
312
4 050 000
Capital décès
500 000
Allocations pour perte d’emploi
Autres
22 130 000
Total
30 890 000
Le montant mentionné sur la ligne « Allocations pour perte d'emploi » recouvre également les dépenses relatives à
l’aide au retour à l’emploi formation et à l’aide à la création ou à la reprise d’entreprise.
La ligne « Autres » correspond principalement :
- aux prestations facultatives d’action sociale en faveur des personnels de l’éducation nationale qui relèvent de
dispositifs interministériels et ministériels (20,9 M€) ;
- aux dépenses au titre des prestations familiales versées dans les départements et collectivités d’outre-mer.
ACTION SOCIALE – HORS TITRE 2
Type de dépenses
Restauration
Logement
Effectif concerné
(ETP)
Prévision
Titre 3
Prévision
Titre 5
Total
4 100 000
4 100 000
800 000
800 000
11 665 000
11 665 000
2 500 000
2 500 000
Famille, vacances
Mutuelles, associations
Prévention / secours
Autres
Total
935 000
935 000
20 000 000
20 000 000
Les crédits inscrits sur le titre 3 s’élèvent à 20 M€ en AE et en CP et correspondent principalement à des subventions
à des associations ou mutuelles qui interviennent dans le domaine de l’action sociale et pour la réservation de
logements sociaux.
La ligne « Prévention / Secours » intègre une dotation de 2 M€ dédiée aux honoraires médicaux résultant des examens
obligatoires réalisés dans le cadre d’un congé de longue maladie ou de longue durée.
280
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
La ligne « Autres » agrège :
- les crédits consacrés à l’amélioration de la santé et de la sécurité au travail avec notamment la relance du « plan
amiante », l’organisation du suivi médical post-professionnel des agents de l’État exposés à l’amiante en application du
décret n° 2009-1547 du 11 décembre 2009, ainsi que la mise en œuvre du protocole d’accord relatif à la prévention
des risques psychosociaux dans la fonction publique du 22 octobre 2013 ;
- les crédits « accueil-information-conseil » (actions sociales d’initiative académique - ASIA) qui recouvrent les
opérations d’information des agents sur les aides mises en place, ainsi que les consultations juridiques et les
consultations en économie familiale et sociale.
COÛTS SYNTHÉTIQUES TRANSVERSAUX
INDICATEURS IMMOBILIERS
Nature
Surface
Occupation
Repère
Libellé
Unité
Administration centrale
Total
1
SHON du parc
m2
117 921
953 673
1 071 594
2
SUB du parc
m2
80 254
782 012
862 266
3
SUN du parc
m2
44 658
471 045
515 703
4
SUB du parc domanial
m2
73 781
457 377
531 158
5
Ratio SUN/SUB
%
56
60
60
6
Effectif ETPT (réf. PEA)
nb
2 625
21 135
23 760
7
Ratio SUN / Poste de travail
8
Coût de l’entretien courant
9
Ratio entretien courant / SUB
10
Coût de l’entretien lourd *
11
Ratio entretien lourd * / SUB
m2 / PT
13,4
14,0
13,9
€
1 113 776
4 000 000
5 113 776
€ / m2
€
(parc domanial et quasi-propriété)
Entretien lourd
Services déconcentrés
€ / m2
(parc domanial et quasi-propriété)
12
Coût des travaux structurants
€
13,9
5,1
5,9
AE
8 551 000
AE
9 810 000
AE
18 361 000
CP
8 014 301
CP
10 700 000
CP
18 714 301
AE
115,9
AE
21,4
AE
34,6
CP
108,6
CP
23,4
CP
35,2
AE
0
AE
61 668 753
AE
61 668 753
CP
0
CP
30 985 787
CP
30 985 787
* Y compris les crédits d'entretien lourd financés sur le BOP ministériel du CAS « Gestion du patrimoine immobilier de l'État » et ceux financés sur le
programme 309 « Entretien des bâtiments de l’État ».
Les périmètres en matière de surfaces, d’effectifs et de budget sont différents de ceux retenus pour l’indicateur 3.3
« Efficience de la gestion immobilière » du volet performance :
1, 2, 3 et 4 : les surfaces portées pour les services déconcentrés n'intègrent pas les cités administratives (entretien
financé essentiellement par le programme 333 « Moyens mutualisés des administrations déconcentrées ») et les
logements.
Les surfaces du parc immobilier de l'administration centrale du ministère couvrent 8 sites centraux : 6 en propriétés
d'Etat à Paris et 2 sites en location (Paris et Guérande).
6 et 7 : l’effectif en ETPT (6) correspond au plafond d'emplois du programme 214. Il ne représente pas l'intégralité des
effectifs occupant les bâtiments concernés. Le ratio SUN / Poste de travail (7) prend en compte l’ensemble des postes
de travail accueillis au sein du parc immobilier (hors effectifs des cités administratives).
8 : Coût de l'entretien courant sur le programme 214 uniquement (hors dépenses supportées sur le programme 333 au
titre des cités administratives et hors programme 309 « Entretien des bâtiments de l’État » et programme 172
« Recherches scientifiques et technologies pluridisciplinaires » pour l'administration centrale).
281
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
10 et 11 : y compris expression de besoins au titre de l'entretien lourd sur le programme 309 pour le BOP MEN central
uniquement. Cette dotation n'a pas encore été confirmée. Les crédits du programme 309 en service déconcentré ont
été intégralement régionalisés et ne sont donc pas intégrés.
12 : Y compris les travaux structurants financés sur le BOP ministériel du CAS « Gestion du patrimoine immobilier de
l'État ».
SUBVENTIONS AUX OPÉRATEURS
(en milliers d’euros)
Opérateur(s) financé(s)
AE PLF 2015
CP PLF 2015
CEREQ - Centre d’Etudes et de Recherches sur les Qualifications
(P214)
7 030
7 030
Subventions pour charges de service public
7 030
7 030
CIEP - Centre international d’études pédagogiques (P214)
6 500
6 500
6 500
6 500
CNED - Centre national d’enseignement à distance (P214)
Subventions pour charges de service public
25 553
25 553
Subventions pour charges de service public
25 553
25 553
ONISEP - Office national d’information sur les enseignements et les
professions (P214)
29 854
29 854
Subventions pour charges de service public
29 854
29 854
SCEREN - Service culture, éditions, ressources pour l’éducation
nationale (P214)
92 884
92 884
Subventions pour charges de service public
Total
92 884
92 884
161 821
161 821
282
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
SUIVI DES CRÉDITS DE PAIEMENT ASSOCIÉS
À LA CONSOMMATION DES AUTORISATIONS D’ENGAGEMENT (HORS TITRE 2)
ESTIMATION DES RESTES À PAYER AU 31/12/2014
Engagements sur années
antérieures non couverts
par des paiements
au 31/12/2013
(RAP 2013)
Engagements sur années
antérieures non couverts par
des paiements au 31/12/2013
y.c. travaux de fin de gestion
postérieurs au RAP 2013
276 252 118
AE LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
CP LFI 2014
+ reports 2013 vers 2014
+ prévision de FDC et ADP
+LFR-I 2014
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
982 309 935
774 653 589
483 493 773
ÉCHÉANCIER DES CP À OUVRIR
AE
CP 2015
CP 2016
CP 2017
CP au-delà de 2017
Évaluation des
engagements non couverts
par des paiements
au 31/12/2014
CP demandés
sur AE antérieures à 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP 2017
sur AE antérieures à 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE antérieures à 2015
483 493 773
158 230 599
0
85 320 625
59 022 764
180 919 785
AE nouvelles
pour 2015
AE PLF / AE FDC et ADP
CP demandés
sur AE nouvelles en 2015
CP PLF / CP FDC et ADP
Estimation des CP 2016
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP 2017
sur AE nouvelles en 2015
Estimation des CP
au-delà de 2017
sur AE nouvelles en 2015
715 614 322
11 860 000
589 788 723
11 860 000
82 362 196
24 035 093
19 428 310
Totaux
759 879 322
167 682 821
83 057 857
200 348 095
CLÉS D'OUVERTURE DES CRÉDITS DE PAIEMENTS SUR AE 2015
CP 2015 demandés sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
CP 2016 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP 2017 sur AE nouvelles
en 2015 / AE 2015
CP au-delà de 2017 sur AE
nouvelles en 2015 / AE 2015
82,7 %
11,3 %
3,3 %
2,7 %
Les engagements non couverts par des CP au 31 décembre 2014 correspondent essentiellement à des opérations
immobilières à hauteur de 177,8 M€, dont 137,4 M€ pour les constructions scolaires et 40,4 M€ pour les bâtiments
administratifs, à des projets informatiques pour 18 M€ et aux baux renouvelés pour 253,7 M€.
S’agissant des AE ouvertes en 2015, un solde de 125 M€ a vocation à être couvert en CP en 2016 et au-delà,
notamment au titre des opérations immobilières à hauteur de 25 M€, des opérations de constructions d'établissements
scolaires principalement en Nouvelle Calédonie et à Mayotte à hauteur de 46 M€, des systèmes d’information dont
l’investissement informatique à hauteur de 28 M€ et des baux pour 12 M€.
283
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
JUSTIFICATION PAR ACTION
17,7 %
ACTION n° 01
Pilotage et mise en oeuvre des politiques éducatives
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
385 402 846
0
385 402 846
Crédits de paiement
385 402 846
0
385 402 846
FDC et ADP
attendus en 2015
L’action « Pilotage et mise en œuvre des politiques éducatives » rassemble les moyens d’état-major chargés :
- de la conception des politiques éducatives et des contenus pédagogiques de l’enseignement ;
- de la mise en œuvre des politiques éducatives et de l’organisation de la scolarité des élèves ;
- du pilotage budgétaire et financier de l’ensemble des procédures de gestion administrative du ministère.
Elle regroupe les crédits de rémunération des personnels de l’administration centrale et des services déconcentrés
concourant à cette action.
Participent à cette action la direction générale de l’enseignement scolaire, une partie des directions et services
rattachés au secrétariat général, le bureau du cabinet et, au niveau déconcentré, l’état-major des académies.
En outre, cette action a vocation à héberger les dépenses du Conseil supérieur des programmes (CSP) et du Conseil
national de l’innovation pour la réussite éducative (CNIRE), créés en 2013 (les dépenses de fonctionnement étant
budgétées sur l’action 8 « Logistique, système d’information, immobilier »).
En son article 32, la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école
de la République prévoit la création du CSP. Placée auprès du ministre chargé de l’éducation nationale, cette instance
émet des avis et formule des propositions sur :
- la conception générale des enseignements destinés aux élèves relevant des premier et second degrés, l’introduction
du numérique dans les méthodes pédagogiques et la construction des savoirs ;
- la nature et le contenu des épreuves des examens conduisant aux diplômes nationaux de l’enseignement scolaire et
du baccalauréat, les objectifs et la conception générale de la formation initiale et continue des enseignants ;
- la nature et le contenu des épreuves des concours de recrutement des enseignants des premier et second degrés ;
- les possibilités d’adaptation et d’aménagement des épreuves pour les candidats présentant un handicap ou un
trouble de santé invalidant.
Un rapport annuel est remis par le CSP aux ministres chargés de l’éducation nationale et de l’agriculture. Il est
transmis au Parlement et au Conseil économique, social et environnemental.
Le décret n° 2013-246 du 25 mars 2013 prévoit la mise en place, pour une durée de quatre ans, du Conseil national de
l’innovation pour la réussite éducative (CNIRE) et en fixe les modalités de fonctionnement.
Le champ de compétence du CNIRE s’étend à l’enseignement des premier et second degrés. Il est chargé de proposer
au ministre des orientations en matière de politique d’innovation dans le domaine de la réussite scolaire et éducative,
de recenser dans les territoires les pratiques les plus innovantes, de proposer leur évaluation et de diffuser les plus
pertinentes dans l’ensemble du système éducatif.
284
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
3,6 %
ACTION n° 02
Évaluation et contrôle
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
72 947 235
4 793 232
77 740 467
80 000
Crédits de paiement
72 947 235
4 793 232
77 740 467
80 000
L’action « Évaluation et contrôle » rassemble les crédits de rémunération des inspections générales (IGEN, IGAENR),
ainsi que les crédits de rémunération et de fonctionnement du Conseil national d’évaluation du système scolaire
(CNESCO), de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) et des services statistiques
académiques.
Les aspects pédagogiques et l’évaluation individuelle des enseignants relèvent de l’inspection générale de l’éducation
nationale (IGEN) et des inspecteurs pédagogiques régionaux. La mission de contrôle, d’évaluation et de conseil de
l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) porte sur les aspects
administratifs, financiers et comptables de l’organisation de toutes les structures, de statut public ou privé, recevant
des fonds publics.
La DEPP définit et met en œuvre le dispositif d’évaluation du système éducatif, assure, par sa fonction d'expertise et
de conseil, la cohérence de la mesure de la performance aux niveaux national et territorial et contribue à l’évaluation
des politiques conduites par le ministère.
Le CNESCO a été créé selon les dispositions prévues à l’article 33 de la loi n°2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation
et de programmation pour la refondation de l’école de la République, pour un mandat de six ans. Il est chargé
d’évaluer, en toute indépendance, l’organisation et les résultats de l’enseignement scolaire. Il se prononce sur la
méthodologie, les outils et les résultats des évaluations conduites pour le ministère et donne un avis sur celles
conduites dans le cadre de programmes de coopération européens ou internationaux. Il évalue notamment les
politiques publiques mises en œuvre pour scolariser en milieu ordinaire les élèves présentant un handicap ou un
trouble de la santé invalidant. Le CNESCO remet chaque année un rapport sur ses travaux aux ministres chargés de
l’éducation nationale et de l’enseignement agricole, rapport transmis et présenté aux commissions permanentes
compétentes en matière d’éducation de l’Assemblée nationale et du Sénat.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses de fonctionnement
Autorisations
d’engagement
4 793 232
Crédits
de paiement
4 793 232
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
4 793 232
4 793 232
Total
4 793 232
4 793 232
Opérations d’évaluation et de prospective : 3,69 M€ en AE et en CP
Les principales évaluations conduites par les services du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement
supérieur et de la recherche sont les suivantes :
- PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves) et TALIS, enquête internationale sur les
enseignants, l'enseignement et l'apprentissage, en coordination avec l’OCDE ;
- PIRLS (programme international de recherche en lecture scolaire) et TIMSS, qui s'intéresse aux performances
scolaires en mathématiques et en sciences, sous l’égide de l’IEA (association internationale pour l’évaluation des
compétences scolaires) ;
285
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
- le dispositif CEDRE (cycle des évaluations disciplinaires réalisées sur échantillon), qui établit des bilans nationaux
des acquis des élèves en fin d’école et en fin de collège. Il couvre les compétences des élèves dans la plupart des
domaines disciplinaires en référence aux programmes. Renouvelées tous les six ans, ces évaluations permettent de
répondre à la question de l’évolution du niveau des élèves au fil du temps ;
- des études et enquêtes statistiques sur l’évaluation des élèves (panel 2007 d’élèves de 6 e, panel d’élèves du CP
2011, panel des élèves handicapés…).
Aux évaluations proprement dites s’ajoutent d’autres actions :
- développer et maintenir en condition opérationnelle les applications et les bases de données statistiques et d’aide à
la décision (systèmes d’analyse statistique, évaluations sur support numérique, aide au pilotage du numérique à
l’école, indicateurs pour le dialogue de gestion entre administration centrale et académies, application d’aide au
pilotage et à l’auto-évaluation des établissements, application d’aide à la préparation de la carte des formations…),
ainsi que les plateformes techniques correspondantes ;
- produire les cahiers d’évaluation et publier un ensemble d’ouvrages sur le système éducatif, parmi lesquels « L’état
de l’école », « Géographie de l’école », les « Notes d’information », les « Repères et références statistiques », la
revue « Éducation et formations », le « Bilan social national » ;
- assurer l’impression et le routage de la plupart des productions des évaluations et des publications, en particulier les
cahiers pour l’évaluation nationale et internationale des acquis des élèves ;
- réaliser des études et des enquêtes portant sur les différents aspects du système éducatif (évolution de la carte
scolaire, enquêtes auprès des panels d’élèves et d’enseignants, études « Égalité des chances à l’école » portant sur
le bien-être à l’école, l’éducation prioritaire et les inégalités à l’école…) ;
- développer la coopération internationale sur l’évaluation, et en particulier la coopération entre la France et la Chine
en matière d’évaluation et d’inspection dans le cadre de la commission mixte franco-chinoise pour l’éducation.
Dans le cadre de sa mission d’évaluation du système scolaire, le programme 2014-2015 du CNESCO prévoit
notamment :
- la conduite de deux conférences de consensus scientifique, la première portant sur le redoublement et la seconde
sur l’apprentissage de la numération à l’école primaire ;
- la publication de deux rapports, le premier analysant les raisons de l’amplification des inégalités sociales à l’école et
le second portant sur l’attractivité des professions d’éducation ;
- l’organisation de conférences de comparaisons internationales, portant notamment sur les politiques scolaires mises
en œuvre dans d’autres pays en matière de mixité sociale, sur l’accueil des élèves en situation de handicap et sur
l’organisation de l’enseignement professionnel dans les pays de l’OCDE ;
- l’organisation de forums de l’éducation, destinés notamment aux parents, lors desquels seront abordés des sujets
comme la mixité sociale, l’orientation ou la notation.
3 693 232 € sont prévus pour le financement de l’ensemble de ces opérations.
Frais de déplacement : 1,10 M€ en AE et en CP
La dotation 2014 (1 100 000 €) est maintenue en 2015. Le nombre prévisionnel des missions des 243 membres des
inspections générales (IGAENR et IGEN) est de 4 600 pour un coût moyen de 239 €.
ACTION n° 03 0,6 %
Communication
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
9 030 060
4 773 421
13 803 481
Crédits de paiement
9 030 060
4 773 421
13 803 481
FDC et ADP
attendus en 2015
286
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Cette action rassemble :
- les crédits de rémunération des personnels de l’administration centrale et des services déconcentrés chargés du
pilotage et de la mise en œuvre des politiques d’information et de communication écrite, télématique et audiovisuelle
du ministère. Elle vise à permettre le développement des relations avec l’ensemble des partenaires du système
éducatif, notamment les médias, en assurant la coordination des réseaux des chargés de communication des
académies, des directions et des documentalistes ;
- les crédits de fonctionnement de la délégation à la communication qui pilote ces activités et coordonne les réseaux
des chargés de communication.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
4 773 421
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
4 773 421
4 773 421
4 773 421
Total
4 773 421
4 773 421
Les crédits dédiés à la communication du ministère s’élèvent à 4 773 421 € en AE et en CP.
Ils sont destinés à financer :
- l’organisation de campagnes de communication institutionnelles, d’événements et de salons (salon de
l’éducation,…) : 2,65 M€ ;
- le développement, l’évolution et la maintenance des sites web présentant les politiques conduites par le ministère et
le développement de la communication digitale : 0,80 M€ ;
- la création graphique multimédia et l’édition : 0,18 M€ ;
- la presse et la veille pluri media (abonnements, revues de presse, bases de données, droits de copie…) : 0,60 M€ ;
- la réalisation d’études et de sondages : 0,20 M€ ;
- les dépenses de communication réalisées en académie : 0,34 M€.
0,7 %
ACTION n° 04
Expertise juridique
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
10 195 228
5 979 908
16 175 136
Crédits de paiement
10 195 228
5 979 908
16 175 136
FDC et ADP
attendus en 2015
Cette action regroupe :
- les crédits de rémunération des personnels en charge de cette activité ;
- les crédits de fonctionnement du médiateur de l’éducation nationale et de la direction des affaires juridiques ;
- les crédits relatifs aux frais de justice et aux réparations civiles.
Elle recouvre :
- la mise à disposition de tous les services et personnels de l’éducation nationale d’outils et d’informations juridiques
permettant de sécuriser juridiquement leur action (notamment en les assistant lors de la production de normes
juridiques) ;
- la veille législative, réglementaire et jurisprudentielle ;
- la constitution de documentation (centre de documentation chargé de diffuser l’information juridique à tous les
services du ministère, création d’une base de données jurisprudentielles de l’éducation nationale) ;
287
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
- les publications juridiques (code de l’éducation, lettre d’information juridique, guide juridique du chef
d’établissement) ;
- le conseil et l’assistance en cas de contentieux.
Le réseau du médiateur de l’éducation nationale reçoit les réclamations individuelles concernant le fonctionnement du
service public de l’éducation nationale dans ses relations avec les usagers et ses agents.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Dépenses de fonctionnement
Crédits
de paiement
5 979 908
5 979 908
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
5 979 908
5 979 908
Total
5 979 908
5 979 908
Les crédits dédiés aux dépenses juridiques s’élèvent à 5 979 908 € en AE et en CP. Ils doivent permettre de couvrir
notamment les dépenses relatives :
- aux condamnations à la charge de l’État au titre de jugements rendus par les tribunaux administratifs, judiciaires,
pénaux et par les tribunaux des affaires de sécurité sociale ;
- aux condamnations résultant de la mise en cause de l’État au titre de la loi du 5 avril 1937 modifiant les règles de la
preuve en ce qui concerne la responsabilité civile des instituteurs et de l’article 1384 du code civil relatif à la
substitution de la responsabilité de l’État à celle des membres de l’enseignement public ;
- aux indemnisations des dommages causés aux tiers par des véhicules administratifs ;
- aux indemnisations accordées à la suite d’accords amiables ;
- au paiement des consultations juridiques suscitées par le MENESR ;
- à l’indemnisation des victimes de l’amiante, par le biais de versements au fonds d’indemnisation des victimes de
l’amiante (FIVA).
Il convient de préciser que ces dépenses sont, par nature, aléatoires.
0,7 %
ACTION n° 05
Action internationale
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
5 397 179
8 969 158
14 366 337
Crédits de paiement
5 397 179
8 969 158
14 366 337
FDC et ADP
attendus en 2015
Cette action regroupe :
- les crédits de rémunération des personnels en charge de cette activité ;
- les crédits de formation professionnelle et d’actions de promotion au titre, d’une part, des échanges d’élèves dans le
cadre de conventions internationales et, d’autre part, des affaires européennes, internationales et de coopération
(francophonie…) ;
- les crédits de fonctionnement de la délégation aux relations européennes et internationales et à la coopération
(DREIC), qui coordonne le développement des échanges et de la coopération avec les systèmes scolaires,
universitaires et de recherche étrangers ;
- la subvention pour charge de service public du Centre international d’études pédagogiques (CIEP) qui, en tant
qu’opérateur du programme, contribue à la mise en œuvre des programmes de coopération en matière d’éducation,
assure la formation et le perfectionnement des spécialistes de l’enseignement du français langue étrangère (FLE) et
favorise le développement des échanges pédagogiques internationaux. Une description détaillée de ses missions et
de son budget est présentée dans la partie « Opérateurs » du programme ;
288
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
- les subventions octroyées par le ministère à des associations, institutions internationales ou opérateurs au titre de la
réalisation de projets éducatifs à dimension internationale. Ces actions de coopération relèvent, pour l’essentiel, de la
mise en œuvre d’accords intergouvernementaux bilatéraux ou multilatéraux.
Les finalités de cette action sont :
- la définition et la conduite d’une politique de coopération européenne et internationale dans les domaines éducatifs
(en liaison avec le ministère des affaires étrangères et du développement international) ;
- le développement des échanges et de la coopération avec les systèmes scolaires, universitaires et de recherche
étrangers ;
- le développement d’une politique d'ouverture internationale des établissements scolaires et universitaires consistant
à promouvoir la mobilité et l'enseignement international.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses de fonctionnement
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
Autorisations
d’engagement
6 765 615
Crédits
de paiement
6 765 615
265 262
265 262
Subventions pour charges de service public
6 500 353
6 500 353
Dépenses d’intervention
2 203 543
2 203 543
Transferts aux autres collectivités
2 203 543
2 203 543
Total
8 969 158
8 969 158
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Les crédits de fonctionnement (265 262 € en AE et en CP) financent :
- l’animation et la formation du réseau des délégations académiques aux relations européennes et internationales
(DAREIC), ainsi que les dépenses de la délégation aux relations européennes et internationales et à la coopération
(organisation de colloques, frais de traduction, d’interprétariat, documentation) ;
- deux actions confiées au CIEP : préparation et supervision d’épreuves spécifiques dans le cadre de l’organisation du
baccalauréat option internationale (OIB) britannique, américain et japonais et partenariat stratégique franco-brésilien
axé principalement sur des projets de mobilité et d’accueil menés par les établissements ;
- des projets innovants d’ouverture internationale sur le plan académique.
SUBVENTIONS POUR CHARGES DE SERVICES PUBLICS
La dotation de 6 500 353 € en AE et en CP est destinée à couvrir les charges de service public du CIEP.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Un montant de 2 203 543 € en AE et en CP est prévu pour financer les subventions allouées à des associations et à
d’autres organismes pour des projets éducatifs à dimension européenne et internationale autour des trois axes
suivants :
1)
Soutien à des programmes de grande envergure et à la francophonie :
défense de la langue française au travers de contributions à l’association internationale des maires
francophones (AIMF) et à la conférence des ministres de l’éducation des États et gouvernements de la
francophonie (CONFEMEN) et du renforcement du réseau de la fédération internationale de professeurs de
français (FIPF), par le soutien apporté aux plans d’action de ses commissions et à l’organisation de
formations ;
289
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
-
Programme n° 214
contributions aux activités des instances européennes et internationales : l’OCDE, dans le cadre des
programmes PISA et INES (indicateurs de l’éducation), l’agence européenne pour le développement de
l’éducation des élèves à besoins spécifiques et le Conseil de l’Europe.
2)
Promotion du système éducatif français, actions d’éducation, de formation et de solidarité internationale :
fonctionnement du secrétariat franco-allemand (SFA) de Sarrebrück lié à un accord intergouvernemental
(convention du 5 février 1980) ;
divers partenariats conduits avec des pays d’Asie (accueil et renforcement linguistique des élèves taïwanais
entrant en CPGE, organisation d’échanges de lycéens entre la France et le Japon, soutien à l’implantation
d’ateliers de coréen dans les collèges et lycées) ;
promotion du réseau des écoles associées à l’UNESCO et participation aux travaux du comité de l’éducation
de l’association pour l’éducation, la science et la culture (AESC), support juridique de la commission nationale
française pour l’UNESCO ;
soutien en Europe et dans le monde de l’extension du programme d’enseignement des sciences à l’école, mis
en œuvre par l’Académie des sciences : « La main à la pâte » ;
contribution, aux niveaux européen et national, aux activités de l’agence européenne pour l’éducation adaptée
et inclusive, qui constitue une plateforme de coopération entre professionnels et responsables sur les
modalités et les pratiques de l’éducation des élèves à besoins particuliers.
3)
Soutien à la coopération internationale sur le territoire national et dans le monde, via les établissements et
académies :
intensification des échanges franco-allemands d’élèves en formation professionnelle menés conjointement
avec le secrétariat franco-allemand (SFA) ;
coopération bilatérale européenne et internationale dans le domaine éducatif, illustrée notamment par la
coopération décentralisée franco-américaine ;
financement du « programme PECO » : accueil d’élèves tchèques ou polonais.
30,8 %
ACTION n° 06
Politique des ressources humaines
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
545 350 846
123 639 200
668 990 046
14 750 000
Crédits de paiement
545 350 846
123 639 200
668 990 046
14 750 000
Cette action regroupe :
- les crédits de rémunération des personnels de l’administration centrale et des services académiques chargés de la
gestion des ressources humaines ;
- les crédits de formation des personnels non enseignants ;
- les remboursements de frais de changement de résidence, de congés bonifiés et de congés administratifs ;
- les crédits d’organisation des concours de recrutement de l’ensemble des personnels ;
- les crédits d’action sociale et les crédits relatifs aux subventions d’équipement à caractère éducatif et social en faveur
des personnels du MENESR.
Elle assure le financement des opérations de mise en œuvre de la politique des ressources humaines de l’éducation
nationale et de l’enseignement supérieur et de la recherche :
- définition et mise en œuvre de la politique de recrutement, de formation et de gestion des personnels enseignants (à
l’exception de leur formation initiale et continue), des personnels d'encadrement supérieur et d’inspection, des
personnels non enseignants des services centraux, des services déconcentrés et des établissements publics relevant
des missions d’enseignement ;
- pilotage de la politique statutaire et indemnitaire, ainsi que de la gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs, des
carrières et des compétences des personnels ;
290
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
- gestion de l’ensemble des personnels (mouvement des personnels enseignants, mobilité des personnels…) ;
- définition de la politique d'action sanitaire et sociale pour l'ensemble des personnels.
La direction générale des ressources humaines et les services du secrétariat général participent au pilotage de cette
action en lien avec les services académiques. L’école supérieure de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur
et de la recherche est chargée du pilotage et de la mise en œuvre de la formation des personnels d’encadrement des
services centraux et déconcentrés ainsi que des établissements publics. Le service interacadémique des examens et
concours participe également à la mise en œuvre de la politique RH de l’éducation nationale par l’organisation des
concours de recrutement des personnels des trois académies d’Île-de-France.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Dépenses de fonctionnement
Autorisations
d’engagement
97 338 800
Crédits
de paiement
97 338 800
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
97 338 800
97 338 800
Dépenses d’intervention
26 300 400
26 300 400
Transferts aux ménages
26 300 400
26 300 400
123 639 200
123 639 200
Total
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
1/ Frais de changement de résidence, congés bonifiés et congés administratifs : 54,80 M€ en AE et en CP
Les crédits dédiés aux frais de changement de résidence, aux congés bonifiés et aux congés administratifs s’élèvent à
54 800 000 € en AE et en CP.
- Les frais de changement de résidence résultent de la mobilité des agents s’installant dans une nouvelle résidence
administrative. Ces dépenses comprennent la prise en charge des frais de transport et une indemnité forfaitaire au titre
des frais de déménagement.
- Les congés bonifiés sont accordés, dans la limite de 65 jours tous les trois ans, aux agents dont la résidence
habituelle est en métropole et qui exercent dans un DOM ou à Saint-Pierre-et-Miquelon, ou aux agents dont la
résidence habituelle est dans un DOM et qui exercent en métropole ou dans un autre DOM. Ces agents bénéficient de
la prise en charge de leurs frais de transports aller-retour, ainsi que de ceux de leur famille entre le lieu d’affectation et
la résidence habituelle.
- Les congés administratifs sont ouverts :
- aux fonctionnaires affectés pour un séjour d’une durée maximale de quatre ans dans certaines collectivités
d’outre-mer. Ceux-ci bénéficient, au terme de ce séjour, d’un congé de deux mois, en sus du congé annuel. Ils
sont indemnisés, pour eux et leur famille, de leurs frais de voyage et, le cas échéant, de changement de
résidence ;
- aux résidents, c’est-à-dire aux agents dont la collectivité d’affectation se confond avec la collectivité d’origine
ou de résidence habituelle. Ceux-ci peuvent bénéficier d’un congé de trois mois tous les trois ans. Ce congé
peut être pris soit en métropole soit outre-mer. Les frais de voyage de l’agent et de sa famille sont pris en
charge.
291
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
Prévision de dépenses pour 2015
Nombre de dossiers
prévisionnels
Coût moyen d'un dossier
constaté en 2013 ( €)
Coût total ( €)
7 300
1 864
13 607 200
Changement de résidence : métropole
Changement de résidence : DOM
850
5 609
4 767 650
Changement de résidence : COM
2 459
9 874
24 278 150
Voyages de congés bonifiés et administratifs
3 000
4 049
12 147 000
Total
13 609
4 027
54 800 000
La prévision de dépense tient compte :
- des dispositions réglementaires du décret n° 2014-729 du 27 juin 2014 qui étend à Mayotte le régime des
congés bonifiés pour les magistrats et fonctionnaires (en lieu et place des congés administratifs) et le régime
commun d’indemnisation des frais de changement de résidence des agents en vigueur dans les départements
d’outre-mer ;
- de la progression constante des coûts de transport aérien.
2/ Les concours de recrutement des personnels et honoraires médicaux : 14,40 M€ en AE et en CP
Les crédits prévus au titre de l’organisation des concours de recrutement s’élèvent à 27,96 M€ et sont destinés à
couvrir les dépenses suivantes :
- sur le titre 2, l’indemnisation des membres de jurys, qui représente 53 % des dépenses de concours soit 14,76 M€ ;
- sur le hors titre 2, les frais de déplacement des membres des jurys et des participants (indemnités journalières de
déplacement et transports de personnel) et les dépenses d’organisation (fournitures, matériels, locations de salles,
frais d’impression des sujets et de routage). Ils représentent 47 % des dépenses de concours soit 13,20 M€.
L’augmentation de la dotation en 2015 à hauteur de 2,8 M€ permet de couvrir les dépenses induites par :
- la politique volontariste de recrutement et de renforcement de l’attractivité du métier d’enseignant grâce à la
généralisation des concours rénovés et la remise en place d’une formation initiale en alternance dans les écoles
supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE) ;
- l’organisation des concours réservés dans le cadre de la loi n°2012-347 du 12 mars 2012 dite « Sauvadet ».
er
nd
A cet égard, le nombre de candidats inscrits aux seuls concours rénovés (public et privé, 1 et 2 degrés) de la
session 2014 s’élève à plus de 149 500 (contre environ 115 500 à la session 2013), soit une progression de 29 %.
Synthèse du coût des concours par candidat inscrit de la session 2013 - Enquête SICEC 2013 :
session 2013
Coût des concours
(y c. T2 indemnités de jury)
Nombre de candidats
inscrits
Coût par candidat inscrit
Concours administratifs
2 536 840 €
127 985
19,8 €
er
8 574 950 €
145 509
58,9 €
Concours 1 degré
Concours 2
nd
degré *
Total tous concours
22 513 167 €
359 665
62,6 €
33 624 957 €
633 159
53,1 €
* dont recrutement des personnels d’encadrement (corps d’inspection, personnels de direction…)
Le coût des concours 2 nd degré intègre les concours statutaires + réservés (Sauvadet) + session 2014 exceptionnelle (phase d’admissibilité).
Nota bene : la session coïncide avec l'année scolaire, les dépenses afférentes s'exécutent sur deux exercices budgétaires (ex : la session 2013 s'exécute sur les exercices
budgétaires 2013 et 2014).
Les crédits prévus au titre des honoraires médicaux, qui financent les visites obligatoires de contrôle, d’expertise et
d’embauche, effectuées par un médecin agréé sans lien juridique avec l’État, représentent 8 % des dépenses de
concours, soit 1,20 M€.
292
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
3/ La formation : 8,14 M€ en AE et en CP
Le coût des formations est évalué à 8 138 800 €, auxquels s’ajoutent les indemnités versées aux formateurs et aux
stagiaires inscrits sur le titre 2.
- Les formations initiale et continue : 5,74 M€
Sur cette action sont prises en charge les formations portant sur les nouveaux systèmes d’information et les
applications métiers à destination des personnels de direction du second degré, des personnels d’inspection, des
personnels d’encadrement administratif et des personnels ATSS organisées par l’administration centrale ou par les
services académiques.
La prévision de dépense à ce titre s’élève à 5 738 800 €, pour un volume de formation évalué à environ 240 000
journées-stagiaires, et peut être ventilée en deux catégories :
- les dépenses afférentes aux remboursements de frais de déplacement des participants ;
- le coût de l’organisation des formations (location de salles, fournitures, publications, documentations, achats de
matériels pédagogiques et informatiques, études et recherches…).
- L’école supérieure de l'éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESEN) : 2,4 M€
L’ESEN est un service à compétence nationale, rattaché à la direction générale des ressources humaines, qui a pour
mission de concevoir, animer et mettre en œuvre la formation des cadres administratifs et pédagogiques de l'éducation
nationale. Elle peut être également opérateur de formation des personnels administratifs, techniques, sociaux et de
santé.
Pour 2015, la dotation prévisionnelle de l’ESEN s’élève à 2 400 000 € dont 220 000 € au titre de la participation
annuelle à la formation initiale des médecins scolaires dans le cadre de la convention entre le ministère et l’école des
hautes études en santé publique (EHESP).
Indicateurs d’activité pour l’ESEN :
Exécution 2013
Formation initiale hors personnels de direction
Stagiaires
475
Journées stagiaires
6 437
Formation initiale des personnels de direction
2 625
9 806
Formation continue et d’adaptation à l’emploi
4 140
11 045
109
375
7 349
27 663
Autres dispositifs de formation
Total
Coût moyen journée
stagiaire (T2 et HT2)
93,00 €
Nota bene : le coût moyen d’une journée stagiaire inscrit dans le RAP 2013 porte sur un périmètre restreint au HT2.
AUTRES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Aide sociale : 20 M€ en AE et en CP
Les crédits d’action sociale représentent 40,91 M€ et se répartissent entre le titre 2 et le titre 3 :
- 20,91 M€ sont inscrits sur le titre 2 pour financer les prestations ministérielles ou interministérielles destinées à aider
les agents et leurs familles ;
- 20 M€ sont inscrits sur le titre 3 et correspondent :
- aux aides en faveur des agents au travers, notamment, de subventions versées à des associations ou mutuelles
qui interviennent dans le domaine de l’action sociale (17 200 000 €) ;
- la prise en charge des honoraires médicaux (2 000 000 €) ;
- la réservation de logements sociaux (800 000 €).
293
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
1/ Les aides bénéficiant aux agents (hors titre 2) : 17,20 M€
Les subventions versées aux associations ou mutuelles couvrent les actions suivantes :
- les aides à la restauration en faveur des personnels : l’administration participe au prix des repas servis dans les
restaurants administratifs et inter-administratifs sous la forme de subventions versées à des organismes
gestionnaires. Cela se traduit, pour les agents, par des repas à des tarifs réduits ;
- les aides pour les vacances, la culture et les loisirs : l’administration verse à quelques associations (dont « Les
Fauvettes ») une subvention annuelle correspondant à la participation de l’administration à leurs frais de
fonctionnement et permettant de pratiquer une réduction financière sur les tarifs des différentes activités offertes par
ces associations (séjours à l’étranger, activités sportives, activités culturelles et de loisirs) ;
- les aides aux personnels fragilisés et aux enfants des personnels en situation de handicap :
- le ministère et la MGEN signent chaque année une convention dite « actions concertées » déterminant des
prestations d’action sociale communes en faveur de personnes fragilisées ou en situation de handicap. Ces actions
concertées prévoient, d’une part, l’octroi de prestations individuelles en faveur des personnels et de leurs enfants
handicapés et, d’autre part, la mise en place de réseaux académiques de prévention, d’aide et de suivi (réseau
PAS) et le fonctionnement du Centre national de réadaptation (CNR) des personnels de l’éducation nationale. Les
réseaux PAS ont pour objet de favoriser le maintien dans l'emploi et la réinsertion professionnelle des personnels de
l’éducation nationale, de l'enseignement supérieur ou de la recherche, mutualistes ou non, soumis à des risques
professionnels particuliers ou atteints par une ou des affections entraînant des difficultés dans leur exercice
professionnel. Ces réseaux offrent, dans les services déconcentrés, une gamme diversifiée d’actions collectives ou
individuelles d’aide et de suivi dans le domaine de l’accompagnement des personnes et de la prévention de la santé
au travail. Le CNR des personnels accueille des personnels présentant des difficultés liées à des troubles de santé
mentale. Ce dispositif est chargé d’organiser des stages de re-confrontation au travail. Pour l’instant, le dispositif est
déployé sur les trois académies d’Île-de-France et concerne quelques dizaines de bénéficiaires chaque année,
l’objectif étant d’élargir les pathologies prises en charge. Un projet de CNR dans une académie non francilienne est
actuellement à l’étude ;
- par ailleurs, une convention encadre le financement de prestations de techniciennes d’intervention sociale et
familiale pour venir en aide aux personnes en difficulté.
- le versement d’une subvention à la MGEN au titre de la protection sociale complémentaire.
En outre, des crédits sont consacrés à l’amélioration de la santé et de la sécurité au travail avec notamment la relance
du « plan amiante », l’organisation du suivi médical post-professionnel des agents de l’État exposés à l’amiante en
application du décret n° 2009-1547 du 11 décembre 2009, ainsi que la mise en œuvre du protocole d’accord relatif à la
prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique du 22 octobre 2013.
Synthèse prévisionnelle des aides sociales pour 2015 :
Nombre de repas
Dépense
Coût moyen en €
Aide à la restauration en faveur des personnels de l’administration centrale
340 000
1 891 856
5,56
Aide à la restauration en faveur des personnels des services déconcentrés
1 212 000
2 208 144
1,82
Subventions aux associations ou mutuelles
13 100 000
Total
17 200 000
2/ Les honoraires médicaux : 2 M€
En application de l’article 53 du décret n°86-442 du 14 mars 1986, les honoraires médicaux résultant des examens
obligatoires réalisés dans le cadre d’un congé de longue maladie ou de longue durée sont à la charge du budget de
l’administration d’origine de l’agent. Les crédits prévus à cet effet s’élèvent à 2 000 000 € en AE et CP.
294
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
3/ La participation de l’État à la réservation de logements sociaux : 0,80 M€
En application des articles R. 314-4-1 et R. 314-5 du code de la construction et de l’habitat (modifiés par le décret
n° 2004-246 du 19 mars 2004), les services de l’État sont autorisés à réserver des logements pour leurs personnels
auprès des organismes gestionnaires de logements sociaux. A ce titre, le ministère de l’éducation nationale dispose
d’un parc de 100 logements sociaux en réservation propre pour les personnels de l’administration centrale, les
logements sociaux pour les personnels des services déconcentrés relevant du parc préfectoral. Il prévoit d’augmenter
l’offre d’une trentaine de logements d’ici 2016 (dont 10 en 2015), afin de répondre aux situations les plus urgentes des
personnels d’Île-de-France (517 demandes pour l’administration centrale et 4 256 demandes pour les services
déconcentrés en 2014).
Un montant de 800 000 € est réservé pour ce dispositif.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Bourses de service public : 26,30 M€ en AE et en CP
Dans le cadre du dispositif d’emplois d’avenir professeur (cf. JPE du programme 230 « Vie de l’élève », action 1), les
étudiants bénéficiaires de ces contrats perçoivent un revenu net « cible » de 900 € en moyenne mensuelle, dont :
- une rémunération sur la base de 402 € mensuels financée pour partie sur le programme 230 « Vie de l’élève » et
pour partie sur le budget du ministère chargé de l’emploi ;
- une bourse sur critères sociaux de 281 € en moyenne mensuelle en charge sur le programme 231 « Vie étudiante » ;
- un complément sous forme de bourse de service public de 217 € mensuels financé sur le programme 214,
soit 2 604 € annuels.
La prévision 2015 repose sur un nombre de bénéficiaires corrélé aux recrutements d’emplois d’avenir professeur, soit
10 000 bénéficiaires en moyenne annuelle. Le montant des crédits inscrits au titre des bourses de service public
s’élève à 26 300 400 €, et inclut 260 400 € au titre des frais de gestion versés au CNOUS (soit 1 % des aides aux
étudiants).
7,1 %
ACTION n° 07
Établissements d’appui de la politique éducative
Titre 2
Hors titre 2
Total
Autorisations d’engagement
155 320 537
155 320 537
Crédits de paiement
155 320 537
155 320 537
FDC et ADP
attendus en 2015
Cette action regroupe l’ensemble des subventions pour charges de service public versées aux établissements publics
nationaux administratifs participant à la mise en œuvre de la politique éducative : le Centre national de documentation
pédagogique (CNDP), le Centre national d’enseignement à distance (CNED), l’Office national d’information sur les
enseignements et les professions (ONISEP), le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ).
Les finalités de cette action sont de deux ordres :
- offrir aux établissements les conditions leur permettant d’exercer leurs différentes missions ;
- veiller à ce que les établissements remplissent ces missions en respectant les objectifs que fixe l’État sur la base
notamment des contrats d’objectifs État / établissement à renouveler ou à mettre en place en 2015.
Les missions de ces établissements sont les suivantes :
- le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et les 30 centres régionaux de documentation
pédagogique (CRDP) sont des établissements publics nationaux à caractère administratif placés sous la tutelle du
ministre chargé de l’éducation nationale et régis par les articles D.314-70 et suivants du code de l’éducation. Ils
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PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
forment un réseau national dont le nom a changé en 2014 passant de « SCEREN » (Service culture, éditions,
ressources pour l’éducation nationale) à « CANOPÉ », réseau de création et d’accompagnement des nouvelles
offres pédagogiques ;
- le CNED dispense et promeut un enseignement à distance à tous les niveaux de formation, notamment en faisant
appel aux techniques modernes de communication ;
- l’ONISEP élabore et met à la disposition des utilisateurs (élèves, étudiants, adultes en formation continue) la
documentation nécessaire à l’information et à l’orientation. Il a pour mission d’améliorer la connaissance des
activités professionnelles et de définir les orientations générales de la politique de formation du personnel chargé de
l’information sur les enseignements et les professions ;
- le CEREQ collecte et diffuse les informations utiles à la compréhension de la relation entre formation et emploi,
auprès d’un public de responsables administratifs, syndicaux et d’entreprises, au plan national et régional.
Une description détaillée des missions et des budgets de ces établissements est présentée dans la partie
« Opérateurs » de ce programme.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
155 320 537
155 320 537
Subventions pour charges de service public
155 320 537
155 320 537
Total
155 320 537
155 320 537
Une dotation de 155 320 537 € en AE et en CP est destinée à couvrir une partie des dépenses de rémunération et de
fonctionnement des quatre établissements publics nationaux cités supra :
-
ONISEP : 29 854 005 € ;
CANOPÉ (ex-SCEREN): 92 883 328 € ;
CEREQ : 7 030 329 € ;
CNED : 25 552 875 €. Ce montant prend en compte un transfert de 47 979 110 € vers le titre 2 des programmes
140 et 141 au titre des personnels affectés sur des postes adaptés de longue durée rémunérés jusqu’à présent par
le CNED (respectivement, 13 616 669 € pour 211 ETPT et 34 362 441 € pour 466 ETPT).
29,6 %
ACTION n° 08
Logistique, système d’information, immobilier
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
261 515 401
381 216 021
642 731 422
110 000
Crédits de paiement
261 515 401
413 621 021
675 136 422
110 000
L’action 8 a pour finalités la définition, la mise en œuvre et le pilotage des politiques transversales relatives aux
dépenses de fonctionnement général, aux systèmes d’information, aux équipements informatiques et à l’immobilier du
ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Elle regroupe les moyens suivants :
- les crédits de fonctionnement courant des services centraux et déconcentrés ;
- les crédits représentatifs des frais de déplacement des services centraux et déconcentrés ;
- les crédits relatifs à l’informatique des services centraux et déconcentrés, ainsi qu’à la construction et au maintien en
condition opérationnelle des systèmes d’information ;
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Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
- les crédits destinés à la construction, l’équipement et l’entretien des bâtiments occupés par les lycées et collèges
restés à la charge de l’État (notamment outre-mer) ;
- les crédits consacrés au parc immobilier administratif du ministère (y compris les CIO d’État) intégrant notamment
les opérations de construction, de réhabilitation et d’entretien lourd, ainsi que les loyers et loyers budgétaires ;
- les crédits consacrés à la rémunération des personnels de l’administration centrale et des services déconcentrés
chargés de ces missions.
Le pilotage de cette action est assuré par la direction du numérique pour l’éducation (DNE) pour la part consacrée aux
systèmes d’information et à l’informatique et par le service de l’action administrative et des moyens (SAAM) pour la
part consacrée au fonctionnement général et à l’immobilier. Les services centraux et déconcentrés, en charge de
l’organisation et de la logistique de l’administration du système éducatif, exécutent des dépenses de déplacement, de
fonctionnement courant et immobilier, informatique et bureautique, d’investissement immobilier et informatique.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
286 801 021
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
296 201 021
286 801 021
296 201 021
Dépenses d’investissement
91 915 000
113 620 000
Dépenses pour immobilisations corporelles de l’État
91 915 000
113 620 000
Dépenses d’intervention
2 500 000
3 800 000
Transferts aux collectivités territoriales
2 500 000
3 800 000
381 216 021
413 621 021
Total
DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
1/ Frais de déplacement : 6,84 M€ en AE et en CP
Les crédits dédiés aux frais de déplacement sur l’action 8 s’élèvent à 6 836 456 €.
Les efforts de rationalisation sont poursuivis : recours aux visioconférences et aux conférences téléphoniques,
recherche de meilleures conditions tarifaires auprès des prestataires (réservation en ligne généralisée).
Coûts prévisionnels 2015 des frais de déplacement
Prévisions 2015
Déplacements des personnels des services académiques
à l’initiative des services académiques
Nombre
de missions prévues
37 665
Coût moyen prévisionnel /
mission
(en €)
Coût total
(en €)
100
3 766 500
Convocations des personnels des services académiques
à l’initiative de l’administration centrale
9 238
260
2 402 000
Déplacements des personnels de l’administration centrale
(hors Inspections générales)
2 100
318
667 956
Total
49 003
6 836 456
Nota bene : les moyens destinés à couvrir les frais de déplacement des membres des inspections générales s’élèvent à 1,10 M€ et sont inscrits sur
l’action 2.
2/ Fonctionnement courant de l’administration centrale, des services déconcentrés (dont ESEN et SIEC) et des
COM : 40,58 M€ en AE et en CP
Le fonctionnement courant recouvre, pour les services centraux et déconcentrés, les dépenses de fournitures,
matériels, mobiliers, achats de services, frais de correspondance, travaux d’impression, frais de télécommunications,
travaux de reprographie et véhicules.
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JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
Les crédits prévus pour 2015 à ce titre s’élèvent à 40 581 966 €.
Ce montant intègre une mesure d’économie de 1,7 M€ en AE et en CP au titre de la contribution du ministère à l’effort
de redressement des finances publiques, ainsi qu’un redéploiement de 8 M€ vers les postes « gestion du parc » (4 M€)
et « systèmes d’information » (4 M€) destiné à consolider les ajustements opérés chaque année en gestion.
Les principaux postes de dépenses de fonctionnement courant sont les suivants :
- frais postaux (dépense 2013 : 8,84 M€) ;
- frais de télécommunications des services déconcentrés : téléphonie fixe analogique et téléphonie mobile, frais des
réseaux de télécommunications et internet (dépense 2013 : 5,60 M€) ;
- fournitures de bureau, papeterie et imprimés (dépense 2013 : 4,36 M€) ;
- location de matériels et mobiliers de bureau (dépense 2013 : 2,56 M€) ;
- entretien divers matériels (dépense 2013 : 2,07 M€) ;
- achats d’outillage, quincaillerie, équipement électrique, pièces de rechange… (dépense 2013 : 2,02 M€) ;
- achats de mobiliers et autres petits équipements (dépense 2013 : 1,71 M€) ;
- location de véhicules, carburants, péage… (dépense 2013 : 1,51 M€) ;
- travaux d’impression (dépense 2013 : 1,28 M€) ;
- documentation générale et abonnements (dépense 2013 : 1,18 M€) ;
- achat d’études et prestations de services (dépense 2013 : 0,92 M€) ;
- transports de biens et déménagements (dépense 2013 : 0,91 M€).
Les dépenses de fonctionnement de la direction du numérique pour l’éducation du ministère (DNE) et les dépenses
relatives à la téléphonie sur IP (Internet protocol) de l’ensemble des services figurent dans la rubrique « 4/ Dépenses
informatiques ».
3/ Dépenses d’immobilier : 129,60 M€ en AE et 139,60 M€ en CP
- Loyers : 28 400 000 € en AE et 38 400 000 € en CP
Prévision 2015
Surfaces en m²
Dépenses en € (AE)
Dépenses en € (CP)
Coût en € (CP) / m²
6 473
355 875
3 858 612
596
Services déconcentrés et COM (*)
275 188
28 044 125
34 541 388
126
Total
281 661
28 400 000
38 400 000
136
Administration centrale
(*) Source : extraction Filoweb du 1er juillet 2013, actualisée au 10 octobre 2013.
La budgétisation en AE est différente de celle en CP depuis 2011, en raison de la comptabilisation des engagements
de l’État au titre des baux pluriannuels des services centraux et déconcentrés. Le renouvellement de 308 baux est
prévu en 2015, soit 33 % du parc locatif des services.
Les prévisions 2015 intègrent des économies locatives dans le cadre d’opérations de relogement (la plus importante
concernant le rectorat de Toulouse et la DSDEN de Haute-Garonne) et de la poursuite de la politique immobilière
visant à réduire les surfaces et le recours à la location. A ce titre, depuis 2007, l’abandon de locaux pris à bail pour un
recentrage sur des locaux domaniaux s’est traduit par la réduction de 19 % des surfaces louées (abandon de
69 000 m² loués).
- Fonctionnement immobilier : 31 055 296 € en AE et en CP
Prévision 2015
Administration centrale
Dépenses en €
Surfaces en m²
Coût en €/ m²
6 500 000
55 822
116,4
Services déconcentrés et COM (*)
24 555 296
771 463
31,8
Total
31 055 296
827 285
37,5
(*) Source : extraction Filoweb du 1er juillet 2013, actualisée au 10 octobre 2013
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PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Le fonctionnement immobilier couvre pour l’administration centrale et les services déconcentrés (y compris les COM,
l’ESEN et le SIEC), les postes de dépenses suivants :
- fluides (eau, gaz, électricité…) : 38 % du total ;
- nettoyage, gardiennage, collecte et traitement des déchets et diverses taxes : 25 % du total ;
- charges locatives : 22 % du total ;
- entretien (des bâtiments, terrains, autres installations…) : 15 % du total.
La dotation prend en compte un redéploiement de 4 M€ depuis le poste « fonctionnement courant » (cf. supra).
- Loyers budgétaires : 70 147 303 € en AE et en CP
Les bâtiments à usage de bureaux des administrations, propriété de l’État, sont assujettis aux loyers budgétaires
depuis 2010. Le montant de ces loyers est calculé par application d’un taux sur la valeur vénale des bâtiments, défini
en fonction des marchés immobiliers locaux par les services de France Domaine, et actualisé chaque année sur la
base de l’indice des loyers d'activités tertiaires (ILAT). Pour 2015, le taux d’indexation prévisionnel est de +1,54 %. Le
montant des loyers budgétaires s’élève à 70 147 303 € pour un total de surfaces occupées d’environ 450 000 m².
Deux opérations de construction (Toulouse et Guadeloupe), qui seront livrées en 2015, donneront lieu au paiement de
nouveaux loyers budgétaires.
4/ Dépenses informatiques : 99,50 M€ en AE et 98,90 M€ en CP
Les orientations pour 2015 portent sur la poursuite des projets pluriannuels de rénovation des systèmes d’information,
et principalement sur la refonte des systèmes d’information des ressources humaines du ministère de l’éducation
nationale (SIRHEN).
Ces projets sont inscrits au schéma stratégique des systèmes d’information et des télécommunications (S3IT).
- Les grands projets informatiques
2015
2016
2017
Prévisions
AE
CP
AE
CP
AE
CP
Grands projets
43,30
42,70
54,30
50,10
55,30
54,70
SIRHEN
33,10
32,70
44,40
40,40
45,40
45,20
OCEAN-CYCLADES
4,70
4,50
4,10
3,90
4,20
3,80
REFONTE GFC
2,00
2,00
2,60
2,60
2,60
2,60
REFONTE SI PAIE EPLE
3,50
3,50
3,20
3,20
3,10
3,10
Les grands projets informatiques s’inscrivent dans une démarche de renforcement de la qualité de service aux usagers
et de mutualisation accrue des infrastructures informatiques.
Les dotations prévues doivent permettre la poursuite des trois grands projets en cours :
- SIRHEN : le développement et la mise en production du programme de refonte des systèmes d’information de
gestion des moyens et des ressources humaines du MENESR se poursuivent. Conformément à la trajectoire décrite
au PAP 2014, 2014 est l’année des premiers déploiements opérationnels sur un périmètre restreint et, à ce titre,
constitue une année probatoire pour le programme. 2015 verra l’élargissement à d’autres populations administratives
du ministère ;
- OCEAN-CYCLADES : conception et développement de la nouvelle application de gestion des examens et concours ;
- Refonte GFC : adaptation à la LOLF du cadre comptable des EPLE (lycées et collèges publics) et conception d’un SI
de gestion financière et comptable dans une nouvelle architecture.
299
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
Au-delà de ces trois projets déjà lancés, il apparaît nécessaire d’engager la refonte du système d’information GOSPEL,
assurant la paie des agents recrutés en EPLE (contrats aidés et assistants d’éducation notamment). Le montant des
ressources prévisionnelles et, par voie de conséquence, l’inscription en tant que « grand projet informatique » devront
être confirmés une fois le scénario de refonte validé par le MENESR et la DISIC.
- Les systèmes d’information : autres projets pluriannuels
2015
Prévisions
2016
2017
AE
CP
AE
CP
AE
CP
Autres projets pluriannuels
22,40
22,40
22,50
21,40
22,60
22,40
Maintenance SIERH
3,60
3,60
3,40
3,10
3,40
3,40
Autres systèmes d’information (SI)
14,40
14,40
14,60
13,90
14,60
14,60
Projets d’infrastructures
2,20
2,20
2,20
2,20
2,20
2,20
Politique qualité
2,20
2,20
2,30
2,20
2,40
2,20
- Les projets d’évolution et de maintenance des autres SI sont consacrés principalement au développement interne de
logiciels et concernent notamment les domaines suivants :
- SIERH : mise en œuvre du plan d’actions de sécurisation des SIERH suite à l’audit de maintenabilité conduit
en 2014. Le but est de garantir la disponibilité opérationnelle et la prise en compte des évolutions réglementaires
jusqu’au remplacement complet des applications concernées par SIRHEN ;
- scolarité du 1er degré : la base élèves du 1er degré (BE1D) sera adaptée pour prendre en compte la réforme
des rythmes scolaires et améliorer le partage d’information avec les mairies ;
- scolarité du 2nd degré : le projet SIECLE (refonte de l’application de gestion des élèves SCONET) et le
développement des téléservices seront poursuivis, notamment par le développement du livret scolaire
numérique en collège, l’enrichissement de la base élèves d’établissement et l’interopérabilité avec les
procédures d’affectation des élèves, les espaces numériques de travail (ENT), les logiciels d’emploi du temps et
les dispositifs d’aide et d’appui aux élèves décrocheurs ;
- la refonte des logiciels de gestion de la médecine scolaire et des infirmeries et la dématérialisation des actes
en établissement sera étendue ;
- SI financiers : maintien en condition opérationnelle de GOSPEL (dans l’attente du projet « refonte SI Paie
EPLE ») et des applications métier liées au progiciel CHORUS dans le cadre du développement du contrôle
interne budgétaire et comptable ;
- SI de pilotage et référentiels : enrichissements liés notamment à la mise en œuvre du répertoire national des
identifiants élèves, étudiants et apprentis (RNIE).
- Les projets d’infrastructures et d’exploitation s’inscrivent dans le cadre du schéma directeur des infrastructures
engagé afin de sécuriser et rationaliser l’hébergement des systèmes d’information nationaux centralisés et de mettre
en place une organisation de la production nationale conforme aux bonnes pratiques ITIL :
- la plateforme d’hébergement mutualisé (PHM) construite en 2012-2013 dans le cadre du schéma directeur des
infrastructures (SDI), a permis de mettre en production en 2014 la version 6 de SIRHEN et son infocentre IRHEN
conformément à sa vocation à accueillir les systèmes d’information inscrits dans les grands projets. Elle permet
également en 2014 de sécuriser d’autres SI tels que GOSPEL et de renforcer le service de formation ouverte à
distance (FOAD) ;
- la stratégie de mutualisation des hébergements numériques sur les trois prochaines années est construite
autour de trois axes interdépendants :
1. poursuivre la rationalisation des hébergements des systèmes d’information nationaux, dans le cadre du
SDI (réflexion conduite en lien avec la DISIC) ;
2. élaborer une offre de services nationale qui prenne en compte les besoins du service public du numérique
éducatif et notamment des opérateurs ;
3. construire une offre complémentaire à destination des services déconcentrés, pour maintenir et préserver
la qualité d’hébergement des systèmes d’information du ministère et anticiper les évolutions.
300
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
- La politique de management par la qualité, qui doit garantir l’adéquation des systèmes d’information aux besoins des
différents utilisateurs et la maîtrise fonctionnelle et budgétaire de leur développement puis de leur maintien en
condition opérationnelle, sera renforcée (gestion consolidée des projets et mutualisation des applications à l’initiative
des académies).
- Les systèmes d’information : activités récurrentes d’infrastructures et d’exploitation
2015
Prévisions
2016
2017
AE
CP
AE
CP
AE
CP
Activités récurrentes
33,80
33,80
33,60
33,45
33,40
33,40
Exploitation mutualisée
7,50
7,50
7,50
7,50
7,50
7,50
Exploitation académies
15,80
15,80
15,80
15,80
15,80
15,80
Exploitation et téléphonie de l’administration centrale
9,50
9,50
9,30
9,30
9,10
9,10
Formation des informaticiens
1,00
1,00
1,00
0,85
1,00
1,00
- L’exploitation mutualisée interacadémique repose sur la rationalisation des hébergements (cf. paragraphe précédent),
sur l’offre de services nationale d’exploitation et d’assistance technique, tant pour les nouveaux SI nationaux que
pour les SI à risques, les hébergements de sites Internet, les plateformes nationales de formation à distance, de
confiance numérique, de fédération d’identités numériques, les contrats nationaux de fournisseurs d’équipements,
d’acquisition de licences logicielles, la maintenance et les supports associés.
- Les dépenses de fonctionnement informatique des services centraux et académiques concernent, conformément aux
recommandations de la DISIC : la bureautique, la production informatique (infrastructures d’exploitation), les réseaux
(LAN et WAN), l’assistance de 1er niveau et le management informatique. Elles sont impactées par le développement
de la reprographie en réseau et de la téléphonie sur IP. Par ailleurs, les opérations immobilières peuvent également
engendrer des dépenses supplémentaires d’installation (câblages et autres matériels informatiques) dans le cadre de
la rationalisation des sites.
- La formation des informaticiens dans le cadre du programme national de pilotage (PNP) « hautes technologies de
l’information » accompagne l’évolution des compétences induite par le développement de nouveaux systèmes
d’information.
La dotation prend en compte un redéploiement de 4 M€ depuis le poste « fonctionnement courant » (cf. supra) pour
tenir compte des recommandations de la DISIC sur l’imputation des dépenses bureautiques (dont notamment les
copieurs en réseau).
5/ Les TICE : 10,28 M€ en AE et en CP
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République,
prévoit dans son article 16 la création d'un service public du numérique éducatif et de l'enseignement à distance.
La montée en puissance de ce service public implique :
- la poursuite du lancement de projets numériques, en recherchant le développement d’outils offrant plus :
- de visibilité, ce qui passe par exemple par la création d’un portail et d’un moteur d’indexation qui facilite l’accès
aux ressources pour les personnels enseignants ; de visibilité sur ce qui existe déjà également en matière
d’innovation, et qui doit permettre de dynamiser les réseaux d’acteurs internes à l’éducation nationale ;
- de services aux familles et aux élèves, le développement des téléservices répondant à une attente forte des
familles et à un projet de modernisation du système éducatif (l’accès depuis des dispositifs mobiles et tablettes,
le livret unifié pour le suivi de la validation du nouveau socle de compétences, le livret scolaire numérique du
Bac, l’extension de l’inscription en ligne pour l’entrée en 6e, l’inscription en lycée professionnel et
technologique…) ;
- de capacité technique pour poursuivre le mouvement de formation à distance des personnels engagé grâce au
numérique (extension du projet m@gistère).
301
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
- le développement d’une capacité à lancer des expérimentations, en relation avec des partenaires privés ou de la
recherche ;
- la construction des outils assurant une grande interopérabilité et qui sont liés aux enjeux d’accès et de gestion
d’identités. Pour le développement des ressources et manuels numériques, la constitution d’un GAR (Gestionnaire
d’accès aux ressources) est une étape essentielle pour assurer l’interopérabilité des ressources des éditeurs publics
et privés et des supports techniques sur lesquels celles-ci sont utilisées par les enseignants, les élèves et les
parents ;
- un déploiement des usages et ressources sur supports mobiles ;
- la construction des outils permettant d’accroitre les capacités d’hébergement des ressources numériques.
Divers chantiers sont en cours :
- accompagnement du développement des services numériques dans les écoles et les établissements (1er alinéa de
er
l’article 16 de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013), avec une priorité pour le 1 degré ;
- développement des ressources pédagogiques numériques (2
2013) ;
ème
alinéa de l’article 16 de la loi n° 2013-595 du 8 juillet
- Eduthèque : partenariat MEN/grands établissements culturels et scientifiques ;
- soutien à la production des ressources numériques : partenariat public/privé ;
- accompagnement de la transition vers les manuels et ressources scolaires numériques en lien avec la refonte des
programmes ;
- création d’un service public d’indexation des ressources ;
- formation des enseignants, des chefs d’établissement et des inspecteurs IEN - IA-IPR par le développement de
e
plateformes dédiées à leur formation au numérique (2 alinéa de l’article 16 de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013) ;
- animation des réseaux pédagogiques dédiés à la valorisation des usages du numérique éducatif auprès des
enseignants et du réseau des délégués académiques au numérique ;
e
- développement des services et ressources dédiés aux élèves à besoins éducatifs particuliers (3 alinéa de l’article 16
de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013) ;
Leur développement sera accompagné par de nouveaux chantiers du service public du numérique éducatif à moyen
e
terme (projets innovants et expérimentations pédagogiques – 4 alinéa de l’article 16 de la loi n° 2013-595 du 8 juillet
2013) notamment par la facilitation de l’accès aux ressources numériques, par l’accompagnement de la mutation
numérique des éditeurs de ressources et de services pédagogiques, par l’élargissement du dispositif expérimental de
collèges et classes connectées, par l’utilisation de la visioconférence et par la mise à disposition de ressources
numériques hébergées.
PRINCIPALE MESURE DE L’ANNÉE
Mesure de transfert de 33 163 € en AE et en CP vers le programme 180 « Presse » au titre du regroupement des
abonnements de l’État à l’Agence France Presse.
DÉPENSES D’INVESTISSEMENT
Les opérations d’investissement (construction, rénovation et entretien) relevant du titre 5 sont effectuées sous maîtrise
d’ouvrage de l’État.
La dotation prévue à ce titre s’élève à 91,9 M€ en AE et 113,6 M€ en CP. Elle est répartie entre les constructions
scolaires du 2nd degré de Mayotte et les lycées de Nouvelle-Calédonie, les opérations de maintenance des
établissements scolaires restés à la charge de l’État et les opérations d’investissement sur les bâtiments des services
académiques et de l’administration centrale.
302
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
1/ Les établissements scolaires du second degré de Mayotte et les lycées de Nouvelle-Calédonie : 56,4 M€ en
AE et 81,8 M€ en CP
- Mayotte : 56,4 M€ sont budgétés en AE et 56,1 M€ en CP pour tenir compte des besoins d’extension des capacités
d’accueil résultant de la très forte croissance démographique de ce département, où l’État conserve l’exercice des
compétences en matière d’investissement pour les établissements scolaires du second degré. Au-delà des travaux
d’aménagement, de maintenance et d’extension à réaliser sur le parc existant, ces crédits permettront de poursuivre ou
lancer la construction de trois collèges et d’un lycée et de financer des études pour trois lycées.
- Nouvelle-Calédonie : en 2012, les crédits d’investissement des lycées ont été transférés à la Nouvelle-Calédonie.
Toutefois, dans le cadre de la loi organique du 3 août 2009, l'État doit assurer le financement des opérations de
construction des lycées de Pouembout (province nord) et du Mont-Dore (province sud) pour lesquelles un montant de
25,7 M€ en CP est prévu en 2015.
2/ Opérations de maintenance dans les établissements restant à la charge de l’État : 3,0 M€ en AE et en CP
Ces crédits permettent de financer les travaux d’entretien des établissements restés à la charge de l’État (le lycée
d’État Jean Zay, le lycée autogéré de Paris, le lycée Comte de Foix d’Andorre, le lycée de Saint-Pierre-et-Miquelon, les
internats de la réussite à la charge de l’État).
3/ Les opérations de construction, rénovation et modernisation des bâtiments administratifs des services
déconcentrés et de l’administration centrale (dont grands projets) : 32,5 M€ en AE et 28,8 M€ en CP
Parmi les opérations les plus importantes (identifiées comme grands projets dans l’indicateur 3.4 « Respect des coûts
et délais des grands projets ») figurent la construction d’un bâtiment pour le rectorat de Toulouse et la direction des
services départementaux de l’éducation nationale (DSDEN) de Haute-Garonne, les travaux de restructuration du
rectorat de la Martinique, les travaux pour le relogement des services académiques de Nancy et les travaux de
rénovation et de mise aux normes des bâtiments de l’administration centrale.
En outre, des crédits sont réservés aux opérations d’entretien lourd de l’ensemble des bâtiments administratifs des
DSDEN et des rectorats ainsi que des CIO d’État.
DÉPENSES D’INTERVENTION
Sur ce titre, où sont financées les opérations d’investissement sous maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales,
sont imputées les subventions relatives aux constructions scolaires en Guyane et Polynésie française.
La convention spécifique 2007-2013 signée entre l'État et les collectivités de Guyane prévoit un accompagnement
financier de l’État au titre des constructions scolaires, compte tenu de la forte croissance démographique. Les
modalités de mise en œuvre de cette convention ont été précisées par les décisions de différentes réunions
interministérielles et notamment celle du 5 mai 2009, qui mettait à la charge du MENESR le financement apporté au
Conseil régional au titre des lycées. Ainsi, l'aide complémentaire de l'État pour la construction et le premier équipement
des lycées de Guyane a été arrêtée à 31,2 M€ en 2009, la mise en place des AE s’étalant jusqu’en 2013. Le MENESR
doit en outre couvrir en CP des AE antérieures à 2009 pour les lycées, écoles et collèges. À ce titre, 1,3 M€ en CP
sont budgétés pour 2015.
Concernant la Polynésie française, une dotation de 2,5 M€ en AE et en CP est prévue au titre des opérations
d’investissement dans les établissements scolaires du 2nd degré. Cette dotation s’inscrit dans le cadre de la convention
État-Polynésie française du 4 avril 2007 relative à l’éducation.
303
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
ACTION n° 09 9 %
Certification
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
167 836 258
27 600 000
195 436 258
Crédits de paiement
167 836 258
27 600 000
195 436 258
Cette action regroupe les crédits d’organisation des examens de l’enseignement général et technologique (brevet,
baccalauréats général et technologique, brevet de technicien supérieur…) et de l’enseignement professionnel (CAP,
BEP, baccalauréat professionnel…), ainsi que les indemnités de jury liées au déroulement de ces épreuves.
Les principaux acteurs sont la direction générale de l’enseignement scolaire, la direction générale de l’enseignement
supérieur et de l’insertion professionnelle, l’Inspection générale de l’éducation nationale, le service de l’action
administrative et des moyens, ainsi que les autorités déconcentrées chargées d’organiser les examens, notamment le
service interacadémique des examens et concours (SIEC) pour les trois académies d’Île-de-France.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses de fonctionnement
27 600 000
27 600 000
Dépenses de fonctionnement autres que celles de personnel
27 600 000
27 600 000
Total
27 600 000
27 600 000
Les crédits (hors rémunérations des personnels affectés dans les services d’examens) prévus au titre des examens
des élèves organisés pour l’enseignement scolaire dans le cadre de la scolarité s’élèvent à 84 M€ en AE et en CP et
sont destinés pour 67 % à couvrir le paiement des indemnités de jury et pour 33 % à assurer les dépenses
d’organisation et prendre en charge les frais de déplacement des membres des jurys.
En ce qui concerne les dépenses indemnitaires relevant du titre 2, 56,4 M€ sont consacrés au règlement des
indemnités versées aux membres de jurys. Des vacataires, également rémunérés sur le titre 2, peuvent être recrutés
au moment des fortes charges de travail dans l’organisation des examens.
Les dépenses au titre des frais de déplacement des membres des jurys et des frais d’organisation (fournitures,
locations de salles, matière d’œuvre…) représentent 27,6 M€ dont 3,7 M€ pour le SIEC et 23,9 M€ pour les académies
hors Île-de-France. Cette dotation est identique à celle de 2014.
Plusieurs facteurs ont influé sur le coût des examens au cours des dernières années :
- l’évolution naturelle du coût de la matière d’œuvre ;
- la mise en œuvre des réformes pédagogiques : achèvement en 2013-2014 de la réforme des voies générales et
technologiques du baccalauréat, baisse des charges d’élaboration des sujets à la session 2013 en raison de la
rénovation de la voie technologique du baccalauréat (regroupement et disparition de spécialités en STL et STI)
(cf. indicateur 1.2 du volet performance) ;
- le renforcement, dans le cadre du contrôle interne pour la maîtrise des risques, des mesures de l’impact des réformes
réglementaires des épreuves, particulièrement sur le baccalauréat et le brevet de technicien supérieur ;
- la création de nouveaux outils : achèvement du projet numérique offrant un accès en ligne aux sujets et éléments de
correction du baccalauréat et du diplôme national du brevet (DNB) des trois dernières années, mise en place d’une
banque nationale de données permettant une mutualisation entre académies pour l’élaboration des sujets, recours, dès
la session 2014, à la visio-conférence/web-conférence pour la passation des épreuves orales obligatoires du
baccalauréat et les réunions des jurys ;
304
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
- l’harmonisation des pratiques de gestion consécutive, d’une part, au renforcement de l’interopérabilité des
applications informatiques DT (gestion des frais de déplacement temporaire), IMAG’IN (gestion des intervenants) et,
depuis 2013, CYCLADES (gestion des candidats), d’autre part, à la généralisation de la gestion intégrée
(administrative et financière) des examens au sein d’une seule structure académique (rectorat ou direction
départementale).
Synthèse du coût des examens et coût par candidat inscrit – SICEC 2013
(hors dépenses de rémunération des personnels chargés de l’organisation des examens)
Examens *
Frais de jury
(titre 2)
Frais d’organisation
et de déplacement
(hors titre 2)
Coût global
d’un examen
Nombre de
candidats inscrits
Coût par
candidat inscrit
(1)
(2)
(3) = (1) + (2)
(4)
(5)= (3) / (4)
21 757 094 €
4 425 886 €
26 182 980 €
338 986
77,2 €
Baccalauréat technologique
9 473 436 €
2 899 477 €
12 372 913 €
141 325
87,5 €
Baccalauréat professionnel
6 799 387 €
2 960 204 €
9 759 591 €
185 571
52,6 €
CAP/BEP
2 811 842 €
4 216 325 €
7 028 167 €
424 206
16,6 €
Baccalauréat général
DN Brevet
1 246 246 €
1 417 992 €
2 664 238 €
797 610
3,3 €
Autres examens 2 nd degré
1 572 272 €
2 281 843 €
3 854 115 €
200 373
19,2 €
10 116 157 €
9 777 791 €
19 893 948 €
197 268
100,8 €
53 776 434 €
27 979 518 €
81 755 952 €
2 285 339
35,8 €
Post-bac (dont BTS)
TOTAL
* hors CCF
Nota bene : la session coïncide avec l'année scolaire, les dépenses afférentes s'exécutent sur deux exercices budgétaires (ex : la session 2013 s'exécute sur les exercices
budgétaires 2013 et 2014
0,2 %
ACTION n° 10
Transports scolaires
Titre 2
Hors titre 2
Total
FDC et ADP
attendus en 2015
Autorisations d’engagement
3 322 845
3 322 845
Crédits de paiement
3 322 845
3 322 845
Les crédits imputés sur cette action représentent la participation de l’État au financement des dépenses de transports
scolaire (terrestre, aérien ou maritime) en Polynésie française, à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Wallis-et-Futuna.
ÉLÉMENTS DE LA DÉPENSE PAR NATURE
Titre et catégorie
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
Dépenses d’intervention
3 322 845
Transferts aux ménages
3 322 845
3 322 845
Total
3 322 845
3 322 845
La
-
3 322 845
dotation s’élève à 3 322 845 € en AE et en CP et se répartit ainsi :
Polynésie française : 2,616 M€ ;
Wallis-et-Futuna : 0,690 M€ ;
Saint-Pierre-et-Miquelon : 0,017 M€.
Elle couvre les subventions allouées aux familles en vue de la prise en charge partielle des transports scolaires
d’environ 20 000 élèves.
305
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
JUSTIFICATION AU PREMIER EURO
Programme n° 214
Les modalités de la participation financière de l’État aux dépenses de transports scolaires terrestres, maritimes et
aériens dans ces trois collectivités étaient définies par le décret n° 69-520 du 31 mai 1969, abrogé en 2004. Ce décret
prévoyait que l’État était compétent pour les transports scolaires à Wallis-et-Futuna, alors que pour la Polynésie
française et Saint-Pierre-et-Miquelon, la compétence était exercée par les territoires. Toutefois, l’État continue de
cofinancer les transports scolaires avec les collectivités de Polynésie française et de Saint-Pierre-et-Miquelon sur la
base d’une convention.
306
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
OPÉRATEURS
RÉCAPITULATION DES CRÉDITS DU PROGRAMME DESTINÉS AUX OPÉRATEURS DE L’ÉTAT
(en milliers d’euros)
LFI 2014
Nature de la dépense
PLF 2015
Autorisations
d’engagement
Subventions pour charges de service public (titre 3-2)
Crédits
de paiement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
210 279
210 279
161 821
161 821
210 279
210 279
161 821
161 821
Dotations en fonds propres (titre 7-2)
Transferts (titre 6)
Total
CONSOLIDATION DES EMPLOIS
EMPLOIS DES OPÉRATEURS Y COMPRIS OPÉRATEURS MULTI-IMPUTÉS SI PROGRAMME CHEF DE FILE
Intitulé de l’opérateur
ETP
ETPT
CEREQ - Centre d’Etudes et de
Recherches sur les Qualifications
CIEP - Centre international d’études
pédagogiques
Réalisation 2013 (1)
LFI 2014
ETPT
rémunérés
par ce
programme
ETPT
rémunérés
par ce
programme
(2)
hors
plafond
102
102
0
4
229
230
0
0
1 698
1 618
14
SCEREN - Service culture, éditions,
ressources pour l’éducation
nationale
Total ETP
Total ETPT
sous
plafond
0
CNED - Centre national
d’enseignement à distance
ONISEP - Office national
d’information sur les enseignements
et les professions
ETP / ETPT rémunérés
par les opérateurs
18
dont
contrats
aidés
(2)
PLF 2015
ETP / ETPT rémunérés
par les opérateurs
sous
plafond
hors
plafond
1
129
129
4
4
4
229
229
5
5
66
60
1 770
1 770
75
75
499
499
5
5
16
540
540
35
35
1 563
1 561
82
82
43
43
4
1 745
1 745
162
162
4 091
4 010
153
147
43
43
25
4 413
4 413
281
281
dont
contrats
aidés
4
4
ETPT
rémunérés
par ce
programme
(2)
ETP / ETPT rémunérés
par les opérateurs
sous
plafond
hors
plafond
dont
contrats
aidés
0
111
4
4
229
5
1 072
25
14
500
1
50
50
0
1 596
63
36
54
54
18
3 508
98
36
(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013.
(2) Emplois des opérateurs inclus dans le plafond d'emplois du ministère.
Les prévisions d’emplois hors plafond ont été fiabilisées pour ne conserver que les emplois financés intégralement sur
ressources propres sur la base d’un acte contractuel.
307
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
PLAFOND DES AUTORISATIONS D’EMPLOIS DES OPÉRATEURS DU PROGRAMME CHEF DE FILE
ETPT
Emplois sous plafond 2014
4 413
Solde des transferts T2/T3
-677
Solde des transferts internes
Solde des mesures de périmètre
Corrections techniques
Abattements techniques
-190
Ajustement technique du plafond d’emplois
Solde net en ETP des créations ou suppressions d'emplois
Emplois sous plafond PLF 2015
-38
3 508
677 ETPT, correspondant à des emplois d’enseignants affectés sur des postes adaptés de longue durée (PALD), sont
transférés du plafond d’emplois du CNED vers celui de l’État (cf. infra). Par ailleurs, au vu du nombre de postes
demeurés vacants lors des exercices précédents, le plafond d’emplois des opérateurs de la mission est diminué de
190 ETPT. Enfin, les opérateurs participent à l’effort de maîtrise des dépenses publiques, par une diminution de leurs
effectifs de 38 ETP en 2015.
Les abattements techniques se répartissent comme suit :
- CEREQ : -18 ETPT ;
- CIEP : 0 ETPT ;
- CNED : -11 ETPT ;
- ONISEP : -34 ETPT ;
- SCEREN : -127 ETPT.
La diminution des effectifs se répartit comme suit :
- CEREQ : 0 ETP ;
- CIEP : 0 ETP ;
- CNED : -10 ETP ;
- ONISEP : -6 ETP ;
- SCEREN : -22 ETP.
308
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
PRÉSENTATION DES OPÉRATEURS (OU CATÉGORIES D’OPÉRATEUR)
CEREQ - CENTRE D’ETUDES ET DE RECHERCHES SUR LES QUALIFICATIONS
Le statut et les missions du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ), établissement public
national à caractère administratif (EPA), sont définis aux articles R. 313-37 et suivants du code de l’éducation.
Le CEREQ est placé sous la double tutelle du ministre chargé de l’éducation et du ministre chargé de l’emploi. Au titre
de la tutelle du ministère chargé de l’éducation, il est rattaché à l’action 7 « Établissements d’appui de la politique
éducative » présentée dans le programme 214 « Soutien de la politique de l'éducation nationale ». Au titre de la tutelle
du ministère chargé de l’emploi, il est rattaché à l’action 6 « Études, statistiques, évaluation et recherche » présentée
dans le programme 155 « Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail ».
L'établissement est organisé de la manière suivante :
- le siège de l’établissement public implanté à Marseille ;
- un réseau composé de 16 centres régionaux associés, intégrés dans des équipes de recherche universitaires
réparties sur l’ensemble du territoire.
Le CEREQ étudie la relation entre la formation et l’emploi. Il réalise notamment des enquêtes représentatives au
niveau national sur les personnes qui sortent du système éducatif (enquêtes « Génération »), afin de de connaître
leurs conditions d’insertion sur le marché du travail. Ces études ont pour objectif d’améliorer l’orientation et de disposer
d’informations pertinentes pour évaluer les politiques publiques concernées.
Déploiement des outils de pilotage stratégique en 2015 :
La stratégie du CEREQ a été formalisée dans un contrat d’objectifs et de performance (COP) portant sur la période
2014-2017.
Ce contrat, cohérent avec les orientations scientifiques de moyen terme élaborées avec l’appui du conseil scientifique,
prévoit la mise en œuvre de huit objectifs :
- développer des travaux de recherche sur le champ des relations formation / travail / emploi ;
- redynamiser les coopérations avec le monde de la recherche académique et renouveler le système des centres
associés ;
- consolider le socle des grandes enquêtes statistiques en modernisant leur architecture et leurs modes de collecte et
en sécurisant leur financement ;
- accroître l’efficacité de la communication en direction des principaux acteurs de la relation formation-emploi ;
- éclairer les politiques publiques dans les domaines prioritaires définis par les tutelles ;
- mieux éclairer les acteurs régionaux en s’appuyant sur des réseaux inter-régionaux et en développant des études sur
des sujets d’intérêt régional ;
- développer une activité conventionnelle cohérente avec la mission de service public du CEREQ et les axes
scientifiques à moyen terme ;
- optimiser les moyens pour contribuer notamment à l’effort de réduction de la dépense publique, en maintenant un
cadre d’activité soutenable.
Enjeux pour 2015 :
L’année 2015 sera marquée par la diffusion des résultats issus de la dernière enquête « Génération » qui concerne les
débuts de la vie active des personnes qui sortent d’une formation initiale, par la publication des travaux menés sur les
branches professionnelles et par la constitution d’un panel de salariés suivis en matière d’itinéraires professionnels et
de formations continues.
309
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
Par ailleurs, conformément aux objectifs définis par le COP, l’offre d’études et d’expertises en direction des conseils
régionaux sera développée. De même, les premiers groupes de travail, prévus dans le cadre des orientations de
moyen terme, seront lancés notamment sur les thèmes de l’apprentissage et des TPE-PME.
Actions prévues pour contribuer à la maîtrise des dépenses publiques en 2015 :
Après la réorganisation des fonctions supports, achevée en 2014, le CEREQ continuera en 2015 à optimiser ses
moyens, contribuant ainsi aux objectifs de maîtrise des dépenses publiques.
FINANCEMENT DE L’ÉTAT
(en milliers d’euros)
Programme intéressé
ou nature de la dépense
Réalisation 2013
LFI 2014
Autorisations
d’engagement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
PLF 2015
Crédits
de paiement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
7 079
7 079
7 148
7 148
7 030
7 030
Subventions pour charges de service public
7 079
7 079
7 148
7 148
7 030
7 030
50
50
141 / Enseignement scolaire public du second degré
50
50
155 / Conception, gestion et évaluation des politiques de
l’emploi et du travail
Subventions pour charges de service public
1 080
1 080
1 100
1 100
1 100
1 100
Subventions pour charges de service public
1 100
1 100
1 100
1 100
8 248
8 248
8 130
8 130
1 080
1 080
172 / Recherches scientifiques et technologiques
pluridisciplinaires
48
48
Subventions pour charges de service public
48
48
8 257
8 257
Total
En raison de sa double tutelle, le CEREQ reçoit une subvention pour charges de service public du ministère de
l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et une autre du ministère chargé du travail.
Le montant de la subvention voté en loi de finances initiale pour 2014 a été minoré par rapport à celui prévu au projet
de loi de finances à la suite de l’amendement n° 515 de taxation interministérielle.
Le montant de la subvention pour charges de service public du ministère de l’éducation nationale diminue de 0,12 M€
entre la LFI 2014 et le PLF 2015, au titre de la contribution de l’opérateur à la maîtrise des dépenses publiques.
BUDGET PRÉVISIONNEL 2014 DE L’OPÉRATEUR
(en milliers d’euros)
Compte de résultat
Charges
Personnel
dont charges de pensions civiles
Fonctionnement
Compte
financier
2013 (1)
6 752
Budget
prévisionnel
2014
Produits
8 506
8 238
1 959
1 920
- subventions de l’État
8 506
8 238
4 026
2 925
- ressources fiscales
Autres subventions
Ressources propres et autres
Résultat : bénéfice
Total : équilibre du CR
(1) voté
Budget
prévisionnel
2014
7 057 Ressources de l’État
Intervention
Total des charges
Compte
financier
2013 (1)
10 778
984
11 762
9 982 Total des produits
77
93
3 179
1 675
11 762
10 006
11 762
10 006
24 Résultat : perte
10 006 Total : équilibre du CR
310
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
(en milliers d’euros)
Tableau de financement abrégé
Emplois
Compte
financier
2013 (1)
Budget
prévisionnel
2014
Insuffisance d'autofinancement
Investissements
Ressources
Compte
financier
2013 (1)
Capacité d'autofinancement
1 361
Budget
prévisionnel
2014
1 832
274
1 832
274
371 Ressources de l'État
Autres subv. d'investissement et dotations
Autres ressources
Total des emplois
Apport au fonds de roulement
1 361
371 Total des ressources
471
Prélèvement sur le fonds de roulement
97
(1) voté
La diminution des investissements du CEREQ en 2014 s'explique par l'achèvement de l'immobilisation de la
production de l'enquête « Génération » dans les écritures comptables.
Les ressources de cet établissement sont composées de 83 % de subventions et de 17 % de ressources propres. Les
subventions de l’État sont composées de la subvention pour charges de service public (8,07 M€) et d’autres
subventions (0,16 M€).
DÉPENSES 2014 DE L’OPÉRATEUR PAR DESTINATION
Avertissement : Les dépenses 2014 présentées par destination n’incluent pas les charges non décaissables comme les amortissements et les
dépréciations d’actifs.
(En milliers d’euros)
Destination
Personnel
Fonctionnement
Intervention
Investissement
Total
Appui à la politique éducative
2 046
1 010
36
3 092
Evaluation des politiques publiques
1 835
540
36
2 411
Performance des dispositifs de formation et
de certification
2 117
470
36
2 623
Publications et valorisation
1 059
329
71
1 459
Total
7 057
2 349
179
9 585
CONSOLIDATION DES EMPLOIS DE L’OPÉRATEUR
Réalisation 2013 (1)
ETP
Emplois rémunérés par l'opérateur :
- sous plafond
- hors plafond
dont contrats aidés
Autres emplois en fonction dans l’opérateur :
- rémunérés par l'État par ce programme
- rémunérés par l'État par d’autres programmes
- rémunérés par d'autres collectivités ou organismes
ETPT
LFI 2014 (2)
ETP
PLF 2015
ETPT
ETPT
102
102
133
133
115
102
102
0
129
4
4
129
4
4
111
4
10
9
8
0
0
10
1
5
3
0
5
3
(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013.
(2) LFI ou LFR le cas échéant.
Le plafond d’emplois du CEREQ est diminué de 18 ETPT au titre de l’abattement technique.
311
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
CIEP - CENTRE INTERNATIONAL D’ÉTUDES PÉDAGOGIQUES
Le Centre international d’études pédagogiques (CIEP), établissement public national à caractère administratif (EPA),
est régi par les articles R. 314-51 et suivants du code de l’éducation. Il est placé sous la tutelle du ministère chargé de
l’éducation et rattaché à l’action 5 « Action internationale » présentée dans le programme 214 « Soutien de la politique
de l’éducation nationale ».
Le CIEP élabore et diffuse des diplômes et certifications en français langue étrangère (DELF/DILF/DALF-TCF), gère
des programmes de mobilité (assistants de langues, stages linguistiques), labellise des centres de langues et favorise
la reconnaissance de certains diplômes étrangers (centre ENIC-NARIC France). Il répond, en outre, à des appels
d’offres dans le secteur de l’éducation et de la formation des bailleurs nationaux et internationaux. Il assure la
formation de personnels d’encadrement des systèmes éducatifs étrangers et organise des conférences internationales
et des séminaires dans le secteur de l’éducation et de la formation. Il fournit, enfin, un appui à l’enseignement et à la
diffusion de la langue française dans le monde (formations en présence et à distance pour les acteurs de
l’enseignement en français à l’étranger et du français langue étrangère). Le CIEP dispose d’un siège à Sèvres et d’un
centre local, à La Réunion, chargé des opérations plus spécifiques sur la zone de l’Afrique de l’est et de l’océan indien.
Enjeux pour 2015 :
Le CIEP poursuivra le développement de ses activités en matière de certification après une nouvelle augmentation en
2014 du nombre de candidats aux diplômes d’études en langue française (DELF) et aux tests de connaissance du
français (TCF).
Le CIEP développera également les formations à destination des enseignants de français langue étrangère en
accompagnant les organismes relevant des réseaux du ministère des affaires étrangères et du développement
international, ainsi que les autres centres de formation publics ou privés.
La création de l’Agence française de l’expertise internationale au 1er janvier 2015 par la loi n° 2014-773 du 7 juillet
2014 d’orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale
modifiera le paysage de la réponse aux appels d’offres pour les projets en matière de coopération internationale. Le
CIEP engagera un partenariat avec ce nouvel organisme pour développer son activité d’expertise dans le domaine de
l’éducation et de l’enseignement supérieur.
Déploiement des outils de pilotage stratégique en 2015 :
Le bilan du contrat de performance 2011-2013 a été présenté en 2014. Le nouveau contrat sera finalisé après la
nomination de la nouvelle direction de l’établissement.
La comptabilité analytique de l’établissement sera mise à profit pour optimiser le pilotage économique des activités de
l’établissement.
Actions prévues pour contribuer à la maîtrise des dépenses publiques en 2015 :
La poursuite de la démarche de renégociation de marchés sur les frais de fonctionnement génèrera de nouvelles
économies.
En outre, la dématérialisation des procédures concernant l’activité de comparabilité des diplômes, engagée au
deuxième trimestre 2014, produira son plein effet en 2015 avec des gains de productivité.
312
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
FINANCEMENT DE L’ÉTAT
(en milliers d’euros)
Programme intéressé
ou nature de la dépense
Réalisation 2013
LFI 2014
Autorisations
d’engagement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
PLF 2015
Crédits
de paiement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
7 556
7 556
6 898
6 898
6 500
6 500
Subventions pour charges de service public
7 505
7 505
6 898
6 898
6 500
6 500
51
51
7 556
7 556
6 898
6 898
6 500
6 500
Transferts
Total
Le montant de la subvention voté en loi de finances initiale pour 2014 a été minoré par rapport à celui prévu au projet
de loi de finances à la suite de l’amendement n° 515 de taxation interministérielle. Le budget prévisionnel initial de
l’opérateur, voté avant cet amendement, n’intègre pas la réduction de subvention consécutive à cette taxation.
La subvention pour charges de service public est réduite de 0,90 M€ entre la LFI 2014 et le PLF 2015. Ce montant
traduit la contribution de l’opérateur à la maîtrise des dépenses publiques.
BUDGET PRÉVISIONNEL 2014 DE L’OPÉRATEUR
(en milliers d’euros)
Compte de résultat
Charges
Personnel
Compte
financier
2013 (1)
13 332
dont charges de pensions civiles
Fonctionnement
Budget
prévisionnel
2014
Produits
13 408 Ressources de l’État
1 914
2 120
10 149
9 478
Intervention
- subventions de l’État
Ressources propres et autres
23 481
Résultat : bénéfice
2 007
Total : équilibre du CR
25 488
Budget
prévisionnel
2014
7 609
7 285
7 609
7 285
- ressources fiscales
Autres subventions
Total des charges
Compte
financier
2013 (1)
22 886 Total des produits
2 059
840
15 820
14 762
25 488
22 887
25 488
22 887
1 Résultat : perte
22 887 Total : équilibre du CR
(1) voté
(en milliers d’euros)
Tableau de financement abrégé
Emplois
Compte
financier
2013 (1)
Insuffisance d'autofinancement
Investissements
Budget
prévisionnel
2014
Ressources
Capacité d'autofinancement
259
Compte
financier
2013 (1)
Budget
prévisionnel
2014
2 548
521
2 548
521
544 Ressources de l'État
Autres subv. d'investissement et dotations
Autres ressources
Total des emplois
Apport au fonds de roulement
259
2 289
544 Total des ressources
Prélèvement sur le fonds de roulement
23
(1) voté
La hausse des investissements du CIEP résulte des travaux d'aménagements et de mise en sécurité de la « grande
bibliothèque » située au siège de l’opérateur.
Les ressources du CIEP sont composées à 31 % de la subvention pour charges de service public, à 4 % d’autres
subventions d’exploitation et à 65 % de ressources propres.
313
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
DÉPENSES 2014 DE L’OPÉRATEUR PAR DESTINATION
Avertissement : Les dépenses 2014 présentées par destination n’incluent pas les charges non décaissables comme les amortissements et les
dépréciations d’actifs.
(En milliers d’euros)
Destination
Personnel
Fonctionnement
13 408
Intervention
Investissement
8 411
544
Total
22 363
CONSOLIDATION DES EMPLOIS DE L’OPÉRATEUR
Réalisation 2013 (1)
ETP
Emplois rémunérés par l'opérateur :
- sous plafond
- hors plafond
Autres emplois en fonction dans l’opérateur :
- rémunérés par l'État par ce programme
LFI 2014 (2)
ETPT
ETP
PLF 2015
ETPT
ETPT
229
230
234
234
234
229
0
230
0
229
5
229
5
229
5
4
4
4
4
4
4
(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013.
(2) LFI ou LFR le cas échéant.
CNED - CENTRE NATIONAL D’ENSEIGNEMENT À DISTANCE
Le statut et les missions du Centre national d’enseignement à distance (CNED), établissement public national à
caractère administratif (EPA), sont définis aux articles R. 426-1 et suivants du code de l’éducation.
L’établissement est placé sous la tutelle des ministres chargés de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
L’opérateur est rattaché à l’action 7 « Établissements d’appui de la politique éducative » présentée dans le programme
214 « Soutien de la politique de l'éducation nationale ».
Le CNED dispense et promeut un enseignement à distance, notamment en faisant appel aux nouvelles technologies de
la communication, à tous les niveaux de formation, de l’école primaire jusqu’aux formations supérieures, qu’il s’agisse
de la voie générale ou de la voie professionnelle.
Dans le cadre du service public de l’enseignement à distance défini à l’article L. 131-2 du code de l’éducation, il
contribue à la formation initiale, notamment à destination des élèves « empêchés », dont il assure la scolarisation, et
également à la formation tout au long de la vie.
Enjeux pour 2015 :
Le CNED a initié plusieurs chantiers avec la transformation technologique de l'établissement, la reconquête des clients
et la refonte du portefeuille des formations, qui nécessitent des investissements lourds dans un contexte
budgétairement contraint.
L’année 2015 sera marquée par la mise en place d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, visant
à adapter l’établissement aux nouveaux métiers nécessaires à son développement, et au déploiement d’un schéma
directeur des systèmes d’information. La réécriture numérique des formations, initiée dans le cadre de la nouvelle
stratégie du CNED, devrait en outre avoir en 2015 un impact positif sur le nombre d’inscrits et sur le chiffre d’affaires.
314
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
Le CNED est par ailleurs engagé dans la conduite de la stratégie numérique du ministère de l’éducation nationale
« Faire entrer l'école dans l'ère du numérique ». Dans ce cadre, l’établissement continuera de développer en 2015,
pour le compte du ministère, les services « D'COL » (accompagnement personnalisé à distance des élèves en difficulté
pour l’enseignement du français, des mathématiques et de l’anglais) et « English for schools » (dispositif en ligne pour
l’apprentissage de l’anglais en primaire, destiné aux élèves et aux enseignants).
Enfin, un effort particulier sera développé en direction des personnels enseignants affectés au CNED (postes adaptés
de longue durée et postes en réemploi), avec notamment la fourniture d’équipements informatiques spécifiques dans le
cadre de la convention conclue avec le fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique
(FIPHFP).
Déploiement des outils de pilotage stratégique en 2015 :
L’année 2015 est la dernière année de mise en œuvre du projet d’établissement portant sur la période 2012-2015
(CNED 24/24), présenté au conseil d’administration en décembre 2012.
Actions prévues pour contribuer à la maîtrise des dépenses publiques en 2015 :
Le développement de l’écriture numérique permettra de limiter les dépenses d'impression et d'expédition. La
rationalisation de la fonction achats et l’optimisation des surfaces occupées permettra de dégager des économies sur
les charges de fonctionnement.
FINANCEMENT DE L’ÉTAT
(en milliers d’euros)
Programme intéressé
ou nature de la dépense
Réalisation 2013
LFI 2014
Autorisations
d’engagement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
PLF 2015
Crédits
de paiement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
75 750
75 750
73 333
73 333
25 553
25 553
Subventions pour charges de service public
73 333
73 333
25 553
25 553
73 333
73 333
25 553
25 553
75 750
75 750
230 / Vie de l’élève
3
3
Transferts
3
3
75 753
75 753
Total
Le montant de la subvention voté en loi de finances initiale pour 2014 a été minoré par rapport à celui prévu au projet
de loi de finances à la suite de l’amendement n° 515 de taxation interministérielle.
Le montant de la subvention pour charges de service public diminue entre la LFI 2014 et le PLF 2015, essentiellement
en raison d’une mesure de transfert, sans impact sur l’activité de l’opérateur, consistant à transférer la rémunération
des 677 ETPT enseignants affectés sur des postes adaptés de longue durée (PALD) du budget du CNED vers le
budget de l’État. En conséquence, la subvention versée au CNED est réduite de 47,98 M€. En contrepartie, 13,62 M€
sont transférés sur les crédits de titre 2 du programme 140 « Enseignement scolaire public du premier degré » et
34,36 M€ sur les crédits du titre 2 du programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré ».
315
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
BUDGET PRÉVISIONNEL 2014 DE L’OPÉRATEUR
(en milliers d’euros)
Compte de résultat
Charges
Personnel
Compte
financier
2013 (1)
Budget
prévisionnel
2014
102 444
dont charges de pensions civiles
Fonctionnement
Produits
Compte
financier
2013 (1)
104 226 Ressources de l’État
29 703
30 794
- subventions de l’État
35 494
38 738
- ressources fiscales
Intervention
Autres subventions
Ressources propres et autres
Total des charges
137 938
Résultat : bénéfice
799
Total : équilibre du CR
142 964 Total des produits
Budget
prévisionnel
2014
72 901
71 843
72 901
71 843
154
1 954
65 682
67 176
138 737
140 973
138 737
142 964
Résultat : perte
1 991
142 964 Total : équilibre du CR
138 737
(1) voté
(en milliers d’euros)
Tableau de financement abrégé
Emplois
Compte
financier
2013 (1)
Budget
prévisionnel
2014
Insuffisance d'autofinancement
Investissements
Ressources
Compte
financier
2013 (1)
Capacité d'autofinancement
10 932
8 400
13 609 Ressources de l'État
Autres subv. d'investissement et dotations
Apport au fonds de roulement
10 932
13 609 Total des ressources
1 657
5 304
2 907
Autres ressources
Total des emplois
Budget
prévisionnel
2014
1
49
1 281
306
12 589
5 659
Prélèvement sur le fonds de roulement
7 950
(1) voté
La hausse des dépenses de fonctionnement du CNED résulte du report, de 2013 à 2014, d’un marché
d’accompagnement du plan stratégique, ainsi que de l’augmentation des dotations d’amortissement au titre des
formations immobilisées. Par ailleurs, en 2014, sont réalisés des investissements prévus dans le cadre du schéma
directeur des systèmes d’information, lequel contribue à la mise en œuvre du plan stratégique de l’établissement.
La subvention pour charges de service public représente 51 % des ressources inscrites au budget prévisionnel 2014 et
les ressources propres 48 % (dont recettes commerciales : 42 %).
DÉPENSES 2014 DE L’OPÉRATEUR PAR DESTINATION
Avertissement : Les dépenses 2014 présentées par destination n’incluent pas les charges non décaissables comme les amortissements et les
dépréciations d’actifs.
(En milliers d’euros)
Destination
Personnel
Pédagogie
19 985
Postes adaptés longue durée (PALD)
47 740
Fonctionnement
4 463
8 032
10 855
Relation client / commerciale
5 178
4 538
23 290
104 225
Total
Investissement
Total
3 279
27 727
47 740
Production, logistique de la pédagogie
Support
Intervention
0
18 887
9 201
4 764
37 255
29 057
8 043
141 325
9 716
316
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
CONSOLIDATION DES EMPLOIS DE L’OPÉRATEUR
Réalisation 2013 (1)
ETP
Emplois rémunérés par l'opérateur :
- sous plafond
- hors plafond
Autres emplois en fonction dans l’opérateur :
- rémunérés par l'État par d’autres programmes
ETPT
LFI 2014 (2)
ETP
PLF 2015
ETPT
ETPT
1 764
1 678
1 845
1 845
1 097
1 698
66
1 618
60
1 770
75
1 770
75
1 072
25
522
482
1 149
522
482
1 149
(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013.
(2) LFI ou LFR le cas échéant.
Les enseignants affectés sur des postes adaptés de longue durée (PALD) et rémunérés par le CNED jusqu’en 2014
(677 EPTP) sont transférés sur le budget de l’Etat (211 ETPT sur le programme 140 « Enseignement scolaire public du
premier degré » et 466 ETPT sur le programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré »).
Par ailleurs, le plafond d’emplois du CNED est diminué de 11 ETPT au titre de l’abattement technique et de 10 ETP au
titre de la diminution des effectifs.
Les prévisions d’emplois hors plafond ont été fiabilisées pour ne conserver que les emplois financés intégralement sur
ressources propres sur la base d’un acte contractuel.
ONISEP - OFFICE NATIONAL D’INFORMATION SUR LES ENSEIGNEMENTS ET LES PROFESSIONS
L’Office national d’information sur les enseignements et les professions (ONISEP) est un établissement public national
à caractère administratif (EPA) régi par les articles L. 313-6 et D. 313-14 et suivants du code de l’éducation.
L'établissement est placé sous la tutelle des ministres chargés de l’éducation et de l'enseignement supérieur. Il est
rattaché à l’action 7 « Établissements d’appui de la politique éducative » présentée dans le programme 214 « Soutien
de la politique de l’éducation nationale ».
L’ONISEP est organisé de la manière suivante :
- un service central implanté à Lognes ;
- 28 délégations régionales implantées dans chacune des académies, la délégation pour l’Île-de-France couvrant les
3 académies franciliennes.
L’établissement a notamment pour mission d’élaborer et de mettre à la disposition des utilisateurs la documentation
nécessaire relative à l’orientation scolaire et professionnelle. En outre, il participe aux études et recherches destinées
à faciliter l’information et l’orientation, ainsi qu’à améliorer la connaissance des activités professionnelles.
Enjeux pour 2015 :
L’ONISEP sera mobilisé dans le cadre du service public régionalisé de l’orientation (SPRO) créé par la loi du 5 mars
2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale. L’établissement, qui participe d’ores
et déjà à l’expérimentation du SPRO menée dans huit régions, proposera des partenariats différenciés aux conseils
régionaux avec la mise à disposition d’outils existants ou la création de nouveaux services (« Mon orientation régionale
en ligne - MOREL »).
Par ailleurs, l'ONISEP, confronté à une crise du marché de l'édition avec une forte baisse des ventes de publications
papier, poursuivra sa politique de développement d’une offre éditoriale numérique innovante, avec notamment les
projets « Mon cheminement orientation » et « e-Parcours ».
317
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
L’action de l’ONISEP s’inscrira enfin dans la mise en œuvre des politiques publiques de lutte contre le décrochage
scolaire, d’égalité femme / homme et de prise en compte des personnes en situation de handicap, en développant le
travail en réseau et une démarche par filière de métiers.
Déploiement des outils de pilotage stratégique en 2015 :
Un contrat d’objectifs et de performance définissant les orientations stratégiques de l’ONISEP sera finalisé en 2015.
La comptabilité analytique, mise en œuvre en 2014, sera mobilisée pour s’assurer de la soutenabilité des nouvelles
activités liées au numérique et optimiser l’utilisation des ressources par les services centraux et les délégations
régionales.
Actions prévues pour contribuer à la maîtrise des dépenses publiques en 2015 :
L’établissement poursuivra sa politique de mutualisation des achats avec la renégociation de certains marchés
(téléphonie et abonnement documentaire notamment) et le recours à des groupements de commandes interministériels
(fourniture de bureaux et marché d’électricité) et à la centrale d’achat de l’Union des groupements d’achats publics
(nettoyage).
En outre, les implantations immobilières de l’établissement seront rationalisées, afin d’optimiser l’utilisation des
surfaces et de diminuer les coûts de fonctionnement.
FINANCEMENT DE L’ÉTAT
(en milliers d’euros)
Programme intéressé
ou nature de la dépense
Réalisation 2013
LFI 2014
Autorisations
d’engagement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
PLF 2015
Crédits
de paiement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
32 030
32 030
29 678
29 678
29 854
29 854
Subventions pour charges de service public
32 011
32 011
29 678
29 678
29 854
29 854
Transferts
19
19
141 / Enseignement scolaire public du second degré
20
20
Transferts
20
20
230 / Vie de l’élève
9
9
Transferts
9
9
32 059
32 059
29 678
29 678
29 854
29 854
Total
Le montant de la subvention voté en loi de finances initiale pour 2014 a été minoré par rapport à celui prévu au projet
de loi de finances à la suite de l’amendement n° 515 de taxation interministérielle.
La subvention pour charges de service public en 2015 est majorée de 0,18 M€. Ce montant intègre à la fois une
minoration au titre de la contribution de l’opérateur à la maîtrise des dépenses publiques et une majoration pour
financer le surcoût induit par la titularisation de contractuels au titre de la loi Sauvadet.
318
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
BUDGET PRÉVISIONNEL 2014 DE L’OPÉRATEUR
(en milliers d’euros)
Compte de résultat
Charges
Personnel
Compte
financier
2013 (1)
Budget
prévisionnel
2014
27 531
dont charges de pensions civiles
Fonctionnement
6 864
13 056
12 935
Intervention
40 587
Résultat : bénéfice
2 049
Total : équilibre du CR
Compte
financier
2013 (1)
27 654 Ressources de l’État
6 828
Total des charges
Produits
Budget
prévisionnel
2014
32 090
29 215
32 090
29 215
Autres subventions
3 009
2 937
Ressources propres et autres
7 537
8 439
42 636
40 591
42 636
40 591
- subventions de l’État
- ressources fiscales
40 589 Total des produits
2 Résultat : perte
40 591 Total : équilibre du CR
42 636
(1) voté
(en milliers d’euros)
Tableau de financement abrégé
Emplois
Compte
financier
2013 (1)
Budget
prévisionnel
2014
Insuffisance d'autofinancement
Investissements
Ressources
Compte
financier
2013 (1)
Capacité d'autofinancement
3 616
Budget
prévisionnel
2014
4 092
1 054
1 402 Ressources de l'État
Autres subv. d'investissement et dotations
Autres ressources
Total des emplois
Apport au fonds de roulement
3 616
1 402 Total des ressources
500
24
368
4 116
1 422
20 Prélèvement sur le fonds de roulement
(1) voté
Les ressources de cet établissement sont en 2014 composées à 72 % de la subvention pour charges de service public
versée par le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, à 7 % d’autres subventions (État et
organismes publics) et à 20 % de recettes commerciales. Cette répartition n’évolue pas par rapport à l’exercice
précédent.
DÉPENSES 2014 DE L’OPÉRATEUR PAR DESTINATION
Avertissement : Les dépenses 2014 présentées par destination n’incluent pas les charges non décaissables comme les amortissements et les
dépréciations d’actifs.
(En milliers d’euros)
Destination
Personnel
Fonctionnement
Intervention
Investissement
Accompagnement diffusion-ventes
communication
4 197
Internet
3 825
1 142
244
5 211
Pilotage et soutien
8 908
4 247
1 157
14 312
Productions
7 922
2 258
Ressources documentaires
2 752
132
27 604
11 541
Total
3 762
Total
7 959
10 180
2 884
1 401
40 546
319
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
CONSOLIDATION DES EMPLOIS DE L’OPÉRATEUR
Réalisation 2013 (1)
ETP
Emplois rémunérés par l'opérateur :
- sous plafond
- hors plafond
Autres emplois en fonction dans l’opérateur :
- rémunérés par l'État par ce programme
ETPT
LFI 2014 (2)
ETP
PLF 2015
ETPT
ETPT
504
504
575
575
501
499
5
499
5
540
35
540
35
500
1
14
16
14
14
16
14
(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013.
(2) LFI ou LFR le cas échéant.
Le plafond d’emplois de l’ONISEP est diminué de 34 ETPT au titre de l’abattement technique et de 6 ETP au titre de la
diminution des effectifs.
Les prévisions d’emplois hors plafond ont été fiabilisées pour ne conserver que les emplois financés intégralement sur
ressources propres sur la base d’un acte contractuel.
SCEREN - SERVICE CULTURE, ÉDITIONS, RESSOURCES POUR L’ÉDUCATION NATIONALE
Le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et les 30 centres régionaux de documentation
pédagogique (CRDP) sont des établissements publics nationaux à caractère administratif placés sous la tutelle du
ministre chargé de l’éducation nationale et régis par les articles D. 314-70 et suivants du code de l’éducation. Ils
forment un réseau national dont le nom a changé en 2014, passant de « SCEREN » (Service culture, éditions,
ressources pour l’éducation nationale) à « CANOPÉ », réseau de création et d’accompagnement des nouvelles offres
pédagogiques.
Le réseau CANOPÉ (ex-SCEREN), piloté par le CNDP, joue un rôle essentiel dans la professionnalisation des acteurs
du système éducatif :
- il met une documentation professionnelle à disposition des personnels des écoles et établissements scolaires. À ce
titre, il assure une mission d’édition, de production et de diffusion de ressources éducatives à l’usage des
professionnels de l’enseignement et de l’éducation ;
- il propose des services contribuant au développement et à la promotion des technologies de l'information et de la
communication pour l'enseignement (TICE), ce qui le désigne comme un opérateur de premier plan concernant le
développement du numérique à l’école. De nombreux partenariats noués dans le domaine des arts et de la culture en
font également une référence pour l’ancrage de l’éducation artistique et culturelle dans le système éducatif ;
- il assure l’accompagnement pédagogique des personnels enseignants, en proposant notamment un accueil
personnalisé sur tout le territoire, également accessible en ligne, de la formation et de l’expertise en ingénierie
documentaire.
Enfin, il garantit la conservation et le développement des collections muséographiques en matière de recherche en
éducation, les met à la disposition du public et organise des manifestations et des expositions, notamment par
l'intermédiaire du Musée national de l'éducation, rattaché au CNDP depuis le 1er janvier 2011. Il gère un fonds
documentaire accessible aux chercheurs et contribue à la diffusion de la connaissance sur l'histoire de l'éducation.
Enjeux pour 2015 :
Depuis 2013, le réseau CANOPÉ s’est engagé dans une profonde refondation, pilotée par le CNDP, qui aboutira en
2015 au déploiement d’une nouvelle organisation permettant une simplification de ses structures. En effet, dès le
1er janvier 2015, le réseau CANOPÉ deviendra un seul et unique établissement public national résultant de la fusion
des 31 établissements (CNDP et CRDP). Cette réorganisation se traduira par une modification des statuts de
l’établissement. Le projet de décret permettant cette évolution est actuellement en cours de validation.
320
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
Cette refonte est structurée autour de trois axes :
- la refonte de la politique éditoriale, afin de mieux répondre aux attentes des enseignants, qui se traduit par la
structuration d’une édition transmédia (déclinaison des contenus sur de multiples supports de diffusion) et la
constitution d’une nouvelle offre numérique améliorant l’accessibilité des contenus proposés par le réseau ;
- la rationalisation de l’organisation territoriale du réseau, qui sera composé de directions territoriales regroupant
plusieurs académies et dirigées par des directeurs territoriaux. Ces directions territoriales auront vocation à mettre en
œuvre la stratégie nationale du réseau CANOPÉ et à accompagner les politiques académiques en liaison avec les
services du rectorat ;
- l’évolution des lieux de proximité avec la transformation des médiathèques et librairies en lieux de création et
d’accompagnement pédagogiques dénommés « ateliers CANOPÉ », sur le modèle des « learning training center »
envisagés dans le projet annuel de performance 2014.
En parallèle, le réseau CANOPÉ continuera à accompagner la stratégie « Faire entrer l’école dans l’ère du
numérique », à travers le déploiement de la plateforme « M@gistère », plateforme de formation à distance des
enseignants. Il sera aussi amené à poursuivre la production d’objets audiovisuels et numériques sur les apprentissages
fondamentaux. Il développera de nouveaux partenariats à travers son action de recherche et développement dans le
domaine du numérique éducatif et de ses implications sur les évolutions des pratiques pédagogiques.
Le réseau CANOPÉ mènera également des expérimentations, en étroite collaboration avec le monde universitaire, et il
proposera de nouvelles offres et de nouveaux services numériques, en particulier dans le cadre d’un consortium public
privé avec la création d’un réseau social pour les enseignants. Enfin, ses compétences dans le domaine de l’indexation
de ressources pédagogiques continueront à être déployées et permettront de développer une stratégie nationale sur
cette question.
Déploiement des outils de pilotage stratégique en 2015 :
Un contrat d’objectifs et de performance sera élaboré dès que l’établissement unique réseau CANOPÉ sera mis en
place.
Actions prévues pour contribuer à la maîtrise des dépenses publiques en 2015 :
La simplification de l’organisation actuelle aura pour conséquence d’accroître l’efficience de la gestion des ressources
financières et humaines de l’établissement.
La mise en place d’un établissement unique a vocation à réduire progressivement l’ensemble des charges relatives
aux opérations de gestion. Actuellement, la coexistence de 31 établissements publics autonomes ne favorise pas une
gestion optimisée des fonctions support. Ainsi, la mutualisation de la fonction comptable, permise par la fusion des
établissements, entraînera une réduction substantielle des coûts de fonctionnement. La gestion des finances, des
ressources humaines, des infrastructures et réseaux informatiques, des contrats et conventions fera également l’objet
de mutualisations qui entraîneront des économies d’échelle.
Cette organisation va également générer la mise en place d’une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences, par le biais notamment d’une cartographie des compétences, d’une généralisation des référentiels
métiers et d’une politique de ressources humaines clarifiée et homogène au service des objectifs stratégiques de
l’établissement déterminés en lien avec la tutelle.
321
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
OPÉRATEURS
Programme n° 214
FINANCEMENT DE L’ÉTAT
(en milliers d’euros)
Programme intéressé
ou nature de la dépense
Réalisation 2013
LFI 2014
Autorisations
d’engagement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
PLF 2015
Crédits
de paiement
Autorisations
d’engagement
Crédits
de paiement
214 / Soutien de la politique de l’éducation nationale
94 132
94 132
93 222
93 222
92 884
92 884
Subventions pour charges de service public
93 222
93 222
92 884
92 884
94 132
94 132
141 / Enseignement scolaire public du second degré
59
59
Subventions pour charges de service public
59
59
150 / Formations supérieures et recherche universitaire
1 079
1 079
563
563
Subventions pour charges de service public
1 079
1 079
563
563
95 270
95 270
93 447
93 447
Total
93 222
93 222
Le montant de la subvention voté en loi de finances initiale pour 2014 a été minoré par rapport à celui prévu au projet
de loi de finances à la suite de l’amendement n° 515 de taxation interministérielle. Le budget prévisionnel initial de
l’opérateur, voté avant cet amendement, n’intègre pas la réduction de subvention consécutive à cette taxation. L’écart
entre le montant des crédits prévu en LFI 2014 et celui prévu au budget prévisionnel 2014 tient aussi à l’imputation
dans la ligne « Subvention de l’État » du budget prévisionnel de moyens versés par les services déconcentrés aux
centres régionaux pour la réalisation d’activités complémentaires.
La subvention pour charges de service public est minorée de 0,34 M€ entre la LFI 2014 et le PLF 2015 au titre de la
contribution de l’opérateur à la maîtrise des dépenses publiques.
BUDGET PRÉVISIONNEL 2014 DE L’OPÉRATEUR
(en milliers d’euros)
Compte de résultat
Charges
Personnel
dont charges de pensions civiles
Fonctionnement
Compte
financier
2013 (1)
Budget
prévisionnel
2014
Produits
Budget
prévisionnel
2014
89 878
91 765 Ressources de l’État
104 434
94 545
22 611
21 628
- subventions de l’État
104 434
94 545
54 094
42 801
- ressources fiscales
Intervention
Autres subventions
Ressources propres et autres
Total des charges
143 972
Résultat : bénéfice
1 520
Total : équilibre du CR
Compte
financier
2013 (1)
145 492
134 566 Total des produits
9 658
10 155
31 400
30 443
145 492
135 143
145 492
135 143
577 Résultat : perte
135 143 Total : équilibre du CR
(1) voté
(en milliers d’euros)
Tableau de financement abrégé
Emplois
Compte
financier
2013 (1)
Insuffisance d'autofinancement
Investissements
Budget
prévisionnel
2014
Ressources
Capacité d'autofinancement
6 320
Autres ressources
Apport au fonds de roulement
(1) voté
6 320
Budget
prévisionnel
2014
4 703
3 375
33
556
4 729 Ressources de l'État
Autres subv. d'investissement et dotations
Total des emplois
Compte
financier
2013 (1)
4 729 Total des ressources
Prélèvement sur le fonds de roulement
1 489
42
6 225
3 973
95
756
322
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
OPÉRATEURS
La composition des ressources du réseau CANOPÉ est stable en 2014, avec 70 % de subvention de l’État, 9 % de
subventions versées dans le cadre de conventions passées notamment avec des collectivités territoriales et 22 % de
ressources propres, dont 19 % de recettes commerciales.
DÉPENSES 2014 DE L’OPÉRATEUR PAR DESTINATION
Avertissement : Les dépenses 2014 présentées par destination n’incluent pas les charges non décaissables comme les amortissements et les
dépréciations d’actifs.
(En milliers d’euros)
Destination
Personnel
Fonctionnement
91 765
Intervention
Investissement
36 847
4 729
Total
133 341
CONSOLIDATION DES EMPLOIS DE L’OPÉRATEUR
Réalisation 2013 (1)
ETP
Emplois rémunérés par l'opérateur :
- sous plafond
- hors plafond
dont contrats aidés
Autres emplois en fonction dans l’opérateur :
- rémunérés par l'État par ce programme
- rémunérés par l'État par d’autres programmes
- rémunérés par d'autres collectivités ou organismes
ETPT
LFI 2014 (2)
ETP
PLF 2015
ETPT
ETPT
1 645
1 643
1 907
1 907
1 659
1 563
82
43
1 561
82
43
1 745
162
50
1 745
162
50
1 596
63
36
117
298
294
117
4
214
80
0
214
80
(1) La réalisation 2013 reprend la présentation du RAP 2013.
(2) LFI ou LFR le cas échéant.
Le plafond d’emplois du réseau CANOPÉ est diminué de 127 ETPT au titre de l’abattement technique et de 22 ETP au
titre de la diminution des effectifs.
Les prévisions d’emplois hors plafond ont été fiabilisées pour ne conserver que les emplois financés intégralement sur
ressources propres sur la base d’un acte contractuel.
323
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 214
ANALYSE DES COÛTS DU PROGRAMME ET DES ACTIONS
Note explicative
Sont reconstitués en comptabilité d’analyse des coûts (CAC) les crédits prévisionnels complets des actions du programme, obtenus après ventilation
des crédits de pilotage, de soutien ou de services polyvalents, vers les actions de politique publique.
L’introduction de l’outil CHORUS, comme application de tenue de la CAC depuis le PLF 2014, permet de valoriser dans les PAP, les choix de
modélisation analytique préalablement opérés par les ministères pour chacun des programmes dont ils ont la charge.
SCHÉMA DE DÉVERSEMENT ANALYTIQUE DU PROGRAMME
ÉDUCATION NATIONALE
MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
P214
Soutien de la politique de l’Education nationale
01- Pilotage et mise en œuvre des politiques
éducatives
02- Évaluation et contrôle
03- Communication
P140
Enseignement scolaire public du
premier degré
P141
Enseignement scolaire public du
second degré
04- Expertise juridique
05- Action internationale
06- Politique des ressources humaines
P230
Vie de l’élève
07- Établissements d’appui de la politique
éducative
08- Logistique, système d’information, immobilier
09- Certification
P139
Enseignement privé du premier et du
second degrés
10- Transports scolaires
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE
MISSION RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
P172
Recherches scientifiques et technologiques
pluridisciplinaires
P150
Formations supérieures et recherche
universitaire
P231
Vie étudiante
P193
Recherche spatiale
324
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
ANALYSE DES COÛTS
LECTURE DU SCHÉMA
Le programme 214 est le programme support de la mission. A ce titre, la totalité de ses actions se déverse sur les
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré », « Enseignement scolaire public du second degré »,
« Enseignement privé du premier et du second degrés » et « Vie de l’élève ».
Par ailleurs, une partie des crédits de ce programme se déverse vers quatre des programmes de la mission
« Recherche et enseignement supérieur ».
PRÉSENTATION DES CRÉDITS DE PAIEMENT CONCOURANT À LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE
(en milliers d’euros)
Numéro et intitulé de l’action
PLF 2015
crédits directs (1)
(y.c. FDC et ADP)
01 - Pilotage et mise en oeuvre des politiques
éducatives
Ventilation des crédits indirects *
au sein du programme
entre programmes
PLF 2015
crédits complets (2)
Variation
(y.c. FDC et ADP)
entre (2) et (1)
385 403
-353 676
31 727
-91,8 %
-100 %
02 - Évaluation et contrôle
77 820
-77 820
0
03 - Communication
13 803
-13 803
0
-100 %
04 - Expertise juridique
16 175
-16 175
0
-100 %
05 - Action internationale
14 366
-14 366
0
-100 %
06 - Politique des ressources humaines
683 740
-683 740
0
-100 %
07 - Établissements d’appui de la politique
éducative
155 321
-155 321
0
-100 %
08 - Logistique, système d’information,
immobilier
675 246
-675 246
0
-100 %
09 - Certification
195 436
-195 436
0
-100 %
3 323
-3 323
0
-100 %
2 220 634
-2 188 907
31 727
-98,6 %
10 - Transports scolaires
Total
* Les données de ventilation sont alimentées par CHORUS.
(en milliers d’euros)
Ventilation des crédits indirects vers les programmes partenaires bénéficiaires (+)
ou en provenance des programmes partenaires contributeurs (−)
Mission « Enseignement scolaire »
139 / Enseignement privé du premier et du second degrés
+2 188 907
+2 126 188
+256 701
140 / Enseignement scolaire public du premier degré
+659 728
141 / Enseignement scolaire public du second degré
+1 035 446
230 / Vie de l’élève
+174 314
Mission « Recherche et enseignement supérieur »
+62 719
150 / Formations supérieures et recherche universitaire
+34 772
172 / Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires
+14 770
193 / Recherche spatiale
+4 428
231 / Vie étudiante
+8 749
325
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
ANALYSE DES COÛTS
Programme n° 214
OBSERVATIONS
INTERDÉPENDANCES DU PROGRAMME DE SOUTIEN
Nombre de programmes partenaires (ou liés)
8
Programmes partenaires hors mission
OUI
Programmes partenaires d’autres ministères
NON
OBJETS ET RÈGLES STRUCTURANT LA VENTILATION
Objet
Clés de ventilation utilisées
Nombre
Observation
28
Unités de répartition retenues
1
Pourcentages de crédits
Familles de soutien ventilé
4
Rémunérations des personnels, crédits de fonctionnement, d’intervention et
d’investissement
ÉVOLUTION DU MODÈLE
Le modèle analytique du programme 214 n’a pas été modifié entre le PLF 2014 et le PLF 2015.
ANALYSE DES ÉCARTS
Le programme « Soutien de la politique de l’éducation nationale » est un programme support dont la finalité est de
contribuer au pilotage de la politique publique d’enseignement scolaire mise en œuvre à travers l’ensemble des
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré », « Enseignement scolaire public du second degré »,
« Vie de l’élève » et « Enseignement privé du premier et du second degrés ». Ce programme regroupe les moyens
transversaux qu’il n’est pas possible de ventiler au sein des programmes opérationnels.
Dans un premier temps, sont isolés les crédits qui concourent à la mission « Recherche et enseignement supérieur » :
- les crédits de rémunération des personnels de l’administration centrale affectés dans les directions ou structures du
ministère de l’Éducation nationale en charge du pilotage et de la mise en œuvre de la mission « Recherche et
enseignement supérieur » ;
- les crédits de rémunération des personnels des rectorats dont les fonctions se rapportent à l’enseignement
supérieur ;
- les crédits de fonctionnement des rectorats afférents à ces personnels.
L’évaluation de ces crédits s’appuie d’une part sur une analyse fonctionnelle de la masse salariale de l’administration
centrale effectuée en 2008, d’autre part, sur une enquête nationale relative à la répartition des fonctions dans les
services académiques (SERACA).
Les crédits restants relèvent exclusivement de la mission « Enseignement scolaire ».
L’analyse fonctionnelle de l’activité des services centraux permet de reventiler une partie de ces crédits entre les
programmes « Enseignement scolaire public du premier degré », « Enseignement scolaire public du second degré »,
« Vie de l’élève » et « Enseignement privé du premier et du second degrés », au prorata du poids des actions
concernées par ces activités.
La majeure partie des crédits est ventilée sur les actions de politique publique de la mission enseignement scolaire au
prorata du poids des crédits inscrits sur ces actions.
326
PLF 2015
Soutien de la politique de l’éducation nationale
Programme n° 214
ANALYSE DES COÛTS
Conformément aux recommandations du comité interministériel d’audit des programmes (CIAP), les crédits relatifs aux
fonctions d’état-major (cabinet du ministre, bureau du cabinet du ministre, fonctions d’inspection, de contrôle ou
d’audit) ne sont pas déversés et demeurent sur l’action 1 du programme 214.
Les moyens de soutien provenant du programme 214 représentent 3,4 % des prévisions de dépenses complètes
inscrites sur la totalité des actions de politique publique de la mission enseignement scolaire, et plus précisément :
-
programme
programme
programme
programme
140
141
230
139
:
:
:
:
3,2
3,5
3,5
3,6
%
%
%
%
PROGRAMME 143
Enseignement technique agricole
PROGRAMME 143
ENSEIGNEMENT TECHNIQUE AGRICOLE
MINISTRE CONCERNÉ : STÉPHANE LE FOLL, MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE
LA FORÊT
Présentation stratégique du projet annuel de performances
328
Objectifs et indicateurs de performance
331
Présentation des crédits et des dépenses fiscales
336
Justification au premier euro
340
Analyse des coûts du programme et des actions
358
328
PLF 2015
Enseignement technique agricole
Programme n° 143
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
PRÉSENTATION STRATÉGIQUE DU PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Mireille RIOU-CANALS
Directrice générale de l’enseignement et de la recherche
Responsable du programme n° 143 : Enseignement technique agricole
Partie prenante de la réflexion conduite en 2012 et 2013 par le ministère en charge de l’éducation nationale dans le
cadre de la refondation de l’école de la République, l’enseignement agricole a également mené une concertation
propre au cours de l’année 2013 dans le cadre de la préparation du projet de loi d’avenir pour l’agriculture,
l’alimentation et la forêt. Ce projet de loi s’articule autour de six axes dont un spécifique à cet enseignement qui est le
deuxième réseau éducatif du pays et une composante originale du service public national d’éducation et de formation.
L’enseignement agricole est structuré autour de cinq missions : mission de formation (initiale et continue), mission
d’insertion sociale, scolaire et professionnelle des élèves, étudiants, apprentis et stagiaires, mission d’animation et de
développement des territoires, mission de développement, d’expérimentation et d’innovation agricoles et
agroalimentaires et mission de coopération internationale. Ses objectifs de formation sont réaffirmés dans le projet de
loi, l’accent étant mis sur le renforcement de la réussite des élèves, de l’insertion professionnelle et de la promotion
sociale ainsi que sur sa contribution à la réussite du projet agro-écologique pour la France.
Les établissements d’enseignement technique dispensent des formations allant de la classe de quatrième aux classes
préparatoires aux grandes écoles ou au brevet de technicien supérieur (enseignement supérieur court) dans les
champs de compétence du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt (production, transformation et
commercialisation des produits agricoles et agroalimentaires, services en milieu rural, aménagement, environnement)
déclinés autour du slogan « 100 % nature ». Ils regroupent les établissements publics locaux d’enseignement et de
formation professionnelle agricoles (EPLEFPA) et les établissements privés sous contrat avec l’État, contrat pouvant
être de deux types, formation à temps plein ou formation conjuguant, selon un rythme approprié, des enseignements
en établissement et d’autres dans le milieu agricole et rural.
Les 814 établissements ont scolarisé plus de 171 000 élèves au cours de l’année scolaire 2013-2014. Leur répartition
est de 37 % dans l’enseignement public, 32 % dans l’enseignement privé du « temps plein », et 31 % dans
l’enseignement privé du « rythme approprié ». Ils se caractérisent par leur petite taille en formation initiale scolaire (362
élèves en moyenne pour les lycées de l’enseignement public, 262 élèves pour les lycées de l’enseignement privé du «
temps plein », 138 élèves pour les établissements du « rythme approprié ») et présentent également la particularité de
posséder quasiment tous un internat (plus de 96% des établissements ont un internat et près de 60% des élèves du
secondaire sont internes). Cependant, la mission d’enseignement agricole touche un public plus étendu et diversifié
avec également des formations initiales par apprentissage (pour 37 700 apprentis) et de la formation continue pour
adultes (près de 22 millions d’heures-stagiaires).
L’enseignement technique agricole bénéficie également du support de près de 280 exploitations agricoles et ateliers
technologiques. La place de l’enseignement public y est prépondérante avec 189 exploitations agricoles et 34 ateliers
technologiques dont 16 dédiés à la transformation agroalimentaire. Ces exploitations et ateliers sont des unités de
production à vocation pédagogique. Leur orientation, leur conduite et leur gestion qui se réfèrent aux usages et
pratiques commerciales des professions concernées, sont utilisées comme moyens de formation, d’expérimentation,
de démonstration et de développement, permettant ainsi de remplir les missions spécifiques et originales de
l’enseignement agricole. Les établissements publics exploitent 18 200 hectares de SAU dont près de 65% sont
exploités dans le cadre d’une certification à dominante environnementale et plus de 13 % sont conduits en agriculture
biologique, montrant ainsi pleinement leur rôle pionnier et d’innovation.
En accompagnement du projet de la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, l’enseignement agricole
s’est doté en décembre 2013 d’un projet stratégique permettant de fixer le cap pour les prochaines années avec onze
priorités. Il s’agit de :
329
PLF 2015
Enseignement technique agricole
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
-
Programme n° 143
Renforcer la promotion sociale et la réussite scolaire ; favoriser l'accès à l'enseignement agricole supérieur
Conforter les filières de l'apprentissage et de la formation professionnelle tout au long de la vie
Poursuivre la rénovation des diplômes
Relancer la pédagogie et les innovations ; développer l'utilisation du numérique
Enseigner à « produire autrement » ; renforcer la place des exploitations agricoles des établissements
Poursuivre l'ancrage territorial des établissements et les liens avec leurs partenaires
Renforcer l'ouverture internationale
Développer les actions éducatives, l'apprentissage du vivre ensemble et l'éducation à la citoyenneté
Développer la formation initiale et continue des enseignants et de la communauté éducative
Appuyer les établissements d'enseignement dans leurs projets
Mettre en œuvre ces priorités à travers un dialogue social renforcé
Pour l’année 2015, l’accent sera mis particulièrement sur la poursuite de la rénovation des formations avec la mise en
œuvre du nouveau référentiel du certificat d’aptitude professionnelle agricole (CAPA) du secteur de la production
agricole prévue à la rentrée de septembre 2015 et visant à former des ouvriers qualifiés des entreprises agricoles. Est
également prévu le lancement de la rénovation du baccalauréat professionnel « conduite et gestion de l’exploitation
agricole » (CGEA) et du brevet professionnel « responsable d’entreprise agricole » (REA) pour une mise en œuvre
des référentiels en septembre 2016. Ces diplômes étant les références de la capacité professionnelle agricole pour
l’obtention des aides de l’Etat à l’installation en tant qu’agriculteur ou agricultrice, il est fondamental que l’agro-écologie
et la prise en compte de la diversité des systèmes de production soient intégrées dans les référentiels.
L’expérimentation menée auprès de 17 classes de brevet de technicien supérieur agricole (BTSA) pour adapter
l’architecture de cette formation aux exigences du système licence, master, doctorat (LMD) sera poursuivie et entrera
dans sa phase d’évaluation finale par l’inspection de l’enseignement agricole afin de déterminer les modalités de
généralisation du dispositif expérimenté.
Un projet global de relance de l’innovation pédagogique sera mis en œuvre avec une impulsion et une animation de la
thématique de l’innovation pédagogique par la mise en place d’un comité d’experts issus de la recherche,
l’accompagnement et la diffusion des actions innovantes, en mobilisant le système national d’appui avec ses 4
établissements, et un encouragement à l’innovation dans le cadre des dispositifs existants tels que la lutte contre le
décrochage scolaire et des réformes en cours.
Le « bien vivre ensemble » doit être considéré à la fois comme une fin en soi et comme une condition pour permettre et
faciliter l’ouverture sur le monde et l’acquisition de compétences professionnelles. Le respect de soi et des autres
devient un objectif de la vie dans l’établissement. Dans ce cadre, un plan de prévention et de lutte contre les violences
sera engagé à la rentrée scolaire 2014 et se poursuivra à la rentrée scolaire 2015.
Dans le cadre des missions spécifiques de l’enseignement agricole et du plan « Enseigner à produire autrement » mis
en œuvre pour contribuer activement au projet agro-écologique pour la France, l’engagement des exploitations
agricoles et ateliers technologiques des établissements d’enseignement dans la construction et la diffusion de
pratiques agricoles plus autonomes et plus résilientes sera renforcé par la définition et l’animation, au niveau de
chaque direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DRAAF), d’un projet régional fixant des
objectifs ambitieux pour chaque exploitation et atelier. Le système national d’appui avec ses établissements et ses
réseaux thématiques sera mobilisé, de même que les dispositifs des tiers-temps ingénieurs et chefs de projets, et les
échelons régionaux, afin d’accompagner les établissements et leurs personnels dans cette mutation. Le plan
« Enseigner à produire autrement » comporte également un important volet de formation continue des personnels qui
s’appuiera sur le système national d’appui et les établissements d’enseignement supérieur agricole.
Par ailleurs, la formation initiale des enseignants constitue un enjeu majeur et le nouveau dispositif mis en œuvre au
ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche est en cours d’adaptation pour
l’enseignement agricole.
330
PLF 2015
Enseignement technique agricole
Programme n° 143
PROJET ANNUEL DE PERFORMANCES
Enfin, la volonté d’adapter l’appareil de formation agricole aux nouvelles exigences de la société et de préparer les
futurs professionnels pour les défis à venir, s’accompagne de la préoccupation constante de maîtriser les coûts et de
consolider la santé financière des établissements d’enseignement et de formation, tout en les incitant à l’innovation et
à l’expérimentation technique et pédagogique. Ces buts sont poursuivis à travers l’objectif 2 et font l’objet des
dialogues de gestion annuels entre la DGER et les DRAAF, et entre les DRAAF et les directions d’établissement.
RÉCAPITULATION DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
OBJECTIF 1
Assurer un enseignement général, technologique et professionnel conduisant à la
réussite scolaire et à une bonne insertion sociale et professionnelle
INDICATEUR 1.1
Taux de réussite aux examens
INDICATEUR 1.2
Taux d’insertion professionnelle
OBJECTIF 2
Optimiser la gestion de la formation initiale scolaire
INDICATEUR 2.1
Coût unitaire de formation par élève pour l’Etat (enseignement agricole public)
INDICATEUR 2.2
Taux d’heures d’enseignement devant des groupes de 10 élèves ou moins (classes,
sections, groupes de TP/TD)
331
PLF 2015
Enseignement technique agricole
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 143
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
ÉVOLUTION DE LA MAQUETTE DE PERFORMANCE
Dans le cadre national de la rénovation de la démarche de performance et dans un souci d’allègement, de
simplification et de lisibilité des documents budgétaires, il a été décidé de supprimer l’objectif 2 concernant le
développement et l’optimisation de la mise en œuvre des missions spécifiques de l’enseignement agricole et
l’indicateur associé sur le conventionnement pour l’animation des territoires et le développement agricole des
établissements publics d’enseignement agricole. Ne sont conservés que deux objectifs principaux, le premier
concernant l’enseignement et la réussite scolaire ainsi que l’insertion sociale et professionnelle et le second relatif à
l’optimisation de la gestion de la formation initiale scolaire.
Par ailleurs, l’intitulé de l’indicateur 2.1 du PAP 2015 a été précisé en indiquant que le coût unitaire de formation par
élève était celui supporté par l’Etat et pour l’enseignement agricole public. Enfin, le libellé de l’indicateur 2.2 sur la part
d’enseignement devant de petits groupes d’élèves (de 10 élèves ou moins) a été reformulé à l’identique de celui utilisé
pour le programme 141 « Enseignement scolaire public du second degré » en « Taux d’heures d’enseignement devant
des groupes de 10 élèves ou moins (classes, sections, groupes de TP/TD) » et en adéquation avec la méthode de
calcul utilisée.
OBJECTIF n° 1 : Assurer un enseignement général, technologique et professionnel conduisant à la réussite
scolaire et à une bonne insertion sociale et professionnelle
Cet objectif porte sur l’exercice des missions d’insertion scolaire, sociale et professionnelle confiées par le législateur
à l’enseignement agricole par la loi d’orientation agricole du 10 juillet 1999 et confirmées dans la loi de modernisation
de l’agriculture et de la pêche du 27 juillet 2010. Dans ces domaines, l’efficacité socio-économique de l’enseignement
agricole est mesurée à travers 2 indicateurs :
1. Le taux de réussite aux examens
La réussite aux examens se traduit, non seulement pour le candidat, mais également pour l’équipe pédagogique et
l’établissement qui l’ont accompagné tout au long de son parcours, par la réussite du cycle de formation et par son
aboutissement grâce à l’obtention du diplôme. Tel est bien l’objet de l’enseignement agricole. Il vise à s’assurer d’une
bonne orientation et insertion scolaire et sociale permettant à chaque jeune de mener à terme son projet, notamment
professionnel.
2. L’insertion professionnelle
Cet indicateur permet de suivre :
- la vocation professionnelle de l’enseignement agricole organisé en étroite collaboration avec les filières
professionnelles pour répondre aux besoins des différents secteurs d’activité économique ;
- sa mission d’ « insertion professionnelle », à court et moyen termes.
INDICATEUR 1.1 : Taux de réussite aux examens
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
BTSA
%
79,7
76,8
-
-
-
-
Bac S Bac Techno
%
80,3
83,2
-
-
-
-
Bac Pro
%
83,4
82,6
-
-
-
-
CAPA
%
87,4
87,9
-
-
-
-
Moyenne pondérée
%
82,8
82,2
85,0
82,5
83,0
84,0
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PLF 2015
Enseignement technique agricole
Programme n° 143
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Précisions méthodologiques
Sources des données : base nationale de données des examens (DéciEA en juin et septembre, Système INDEXA2 pour la session décalée de
décembre) gérée par la direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER), à laquelle sont rajoutées les données des examens organisés
par l’éducation nationale (bac S, bac « sciences et techniques de laboratoire », et quelques bacs professionnels ou brevet de technicien supérieur).
Mode de calcul : le taux de réussite aux examens est le rapport entre le nombre de candidats admis et le nombre de candidats présents aux examens.
Les données concernent l’ensemble des candidats scolarisés en établissement (élèves, adultes et apprentis) présents aux examens par épreuves
terminales, avec ou sans contrôle en cours de formation (CCF). Le brevet d’études professionnelles agricoles (BEPA), devenant un diplôme délivré en
CCF pendant les deux 1ères années du baccalauréat professionnel en 3 ans, n’est plus pris en compte depuis 2013 (la moyenne pondérée pour 2012
a été recalculée). Les données ne prennent pas en compte les examens par unités capitalisables, relatifs seulement à l’apprentissage et à la formation
continue, qui ne sont pas intégrés pour l’instant au logiciel de suivi des examens.
Les taux de réussite sont calculés par type de diplôme. Un taux de réussite global est ensuite calculé en faisant la moyenne des taux de réussite à
chaque examen, pondérée par la part des présents à chaque examen dans l’ensemble des présents
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
La seconde vague de rénovation du baccalauréat professionnel en 3 ans s’achève cette année 2014 avec le secteur
des services. Les candidats au diplôme sont ainsi en forte augmentation du fait d’un double flux comme cela avait été
le cas pour les autres secteurs en 2012 qui avaient aussi connu une baisse du taux de réussite. Ce moindre taux de
réussite découle du contexte de rénovation de la voie professionnelle avec ses nouvelles épreuves et compte tenu de
ces éléments, la prévision 2014 est réactualisée à 82,5%.
La mise en œuvre des dispositifs d’accompagnement des élèves et d’individualisation prévus dans le cadre de la
rénovation de la voie professionnelle et de l’autonomie des établissements sera accrue et approfondie afin d’améliorer
ces derniers résultats. De même, l’accompagnement et la formation des enseignants pour une meilleure valorisation
des épreuves seront développés mais les résultats de ces actions ne peuvent être perceptibles à court terme.
La prévision 2015 et la cible 2017 anticipent une progression mesurée du taux de réussite des baccalauréats
professionnels.
INDICATEUR 1.2 : Taux d’insertion professionnelle
(du point de vue du citoyen)
Unité
2012
Réalisation
2013
Réalisation
2014
Prévision
PAP 2014
2014
Prévision
actualisée
2015
Prévision
2017
Cible
Insertion à 7 mois BTSA
%
80,8
74,3
75,0
75,0
75,0
77,0
Insertion à 7 mois Bac Pro
%
75,9
69,6
70,0
70,0
70,0
72,0
Insertion à 7 mois CAPA
%
38,5
36,9
40,0
40,0
40,0
42,0
Insertion à 33 mois - BTSA
%
-
88,8
(*)
(*)
(*)
92,0
Insertion à 33 mois Bac Pro
%
86,8
(*)
(*)
(*)
87,0
90,0
Insertion à 33 mois CAPA
%
(*)
(*)
70,0
70,0
(*)
71,0
Précisions méthodologiques
1. Insertion à 7 mois
Source des données : l’enquête a été mise en place en 2009. Pour renforcer la représentativité des résultats, l’enquête par échantillon est remplacée à
partir de 2013 par une enquête exhaustive. Les personnes interrogées sont sorties l’année n-1 des formations par voie scolaire (apprentissage exclu).
Elles sont interrogées sur leur situation au regard de l’emploi au 1er février de l’année n. L’enquête bénéficie d’un avis d’opportunité du Conseil
national de l’information statistique (CNIS).
Mode de calcul : sont prises en compte les réponses des personnes diplômées l’année n-1 d’une formation professionnelle (BTSA, Bac Pro, CAPA).
Les réponses avant 2013 font l’objet d’un redressement statistique pour assurer la représentativité de l’échantillon. L’indicateur est le rapport des
personnes en situation d’emploi (en emploi ou en stage de formation professionnelle dans le cadre d’un emploi) sur la population active (personnes en
emploi, en recherche d’emploi, ou en stage de formation dans le cadre d’une recherche d’emploi). Ne sont pas pris en compte les poursuites d’étude
(par voie scolaire ou apprentissage), les stages dans le cadre d’une formation par voie scolaire, les situations de non recherche d’emploi.
2. Insertion longue (33 mois)
Sources des données : l’enquête est effectuée auprès des diplômés de l’enseignement agricole par voie scolaire et par apprentissage (BTSA, Bac Pro,
brevet professionnel (BP), CAPA). Les personnes sont interrogées sur leur situation au regard de l’emploi au 1er février de l’année n. L’enquête
bénéficie d’un avis d’opportunité du Conseil national de l’information statistique (CNIS).
En cohérence avec l’enquête CEREQ à 3 ans, les jeunes sont interrogés 33 mois après la sortie :
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PLF 2015
Enseignement technique agricole
OBJECTIFS ET INDICATEURS DE PERFORMANCE
Programme n° 143
(*) : Un seul diplôme est interrogé chaque année, ceci pour réduire le nombre de personnes à interroger et ainsi améliorer les relances et les taux de
réponse. Ainsi, dans le tableau de présentation des indicateurs, pour une année donnée le taux d’insertion n’est renseigné que pour le diplôme
enquêté cette année-là.
Mode de calcul : le mode de calcul (valeurs prises en compte au numérateur et au dénominateur) est harmonisé avec celui de l’insertion à 7 mois :
l’indicateur est le rapport des jeunes en emploi sur la population active.
JUSTIFICATION DES PRÉVISIONS ET DE LA CIBLE
Les taux d’insertion des différents diplômés issus de l’enseignement agricole régressent dans un contexte
d’augmentation du chômage. Ainsi, le taux d’insertion à 7 mois des BTSA (74,3 %) baisse de plus de 6 points par
rapport à 2012. Il en est de même des diplômés de Bac Pro qui enregistrent la même régression avec un taux
d’insertion de 69,6 %. Il faut aussi noter que ces jeunes diplômés étaient plus nombreux du fait de la 1ère vague de la
rénovation du Bac pro en 3 ans (double flux). Ces mêmes jeunes seront également interrogés pour l’insertion à 33
mois de 2015. Les diplômés de 2014 seront issus de la 2nde vague de rénovation

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