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SPORTS MONDE
Mercredi 8 avril 2009
Le Journal de l’Île
Tous contre Cavendish
GAND-WEVELGEM - Mark Cavendish, l’homme le plus rapide du peloton,
cristallise l’attention de ses adversaires, aujourd’hui, dans une classique
placée en parenthèses entre le Tour de Flandres et Paris-Roubaix.
Sur sa lancée de Milan-Sanremo, “Cav” s’est adjugé la semaine passée les deux sprints des Trois Jours
de La Panne.
Par son format, sensiblement
plus court, et son profil, favorable aux routiers-sprinteurs, la
course attire des coureurs absents ou résignés dans les deux
“monuments” qui dépassent le
cap des 250 kilomètres. Limité
dans les “berg” flandriens et encore tendre pour les pavés de
Roubaix, Cavendish présente
en revanche le bon profil pour
s’imposer sur la large chaussée
de Wevelgem, un petit bourg situé près de la frontière française, où l’Espagnol Oscar Freire
(absent cette fois) avait réglé un
peloton entier l’année dernière.
Sur sa lancée de Milan-Sanremo, “Cav” s’est adjugé la semaine passée les deux sprints
des Trois Jours de La Panne. Son
compteur affiche -déjà !- huit
succès en 2008 et son équipe,
Columbia, recense pas moins
de deux anciens vainqueurs de
Gand-Wevelgem pour l’épauler,
l’Américain George Hincapie
(2001) et l’Allemand Marcus
Burghardt (2007), davantage
tournés, eux, vers le rendezvous de Roubaix.
LE NIVEAU DE HAUSSLER
Pour ses adversaires, il n’y a
pas d’autre solution que de distancer Cavendish (17e l’an dernier) avant Wevelgem. L’attaquer dans le Kemmel, le
principal obstacle qui est escaladé à deux reprises, ou le piéger sur les routes plates ramenant vers l’arrivée, à travers la
campagne de Flandre occiden-
Le mode d’emploi
Le par co urs: 203 km de Deinze à Wevelgem. Départ à 11h30 (13H30 Réunion), arrivée
prévue vers 16h30 (18H30 Réunion). Principale difficulté: mont Kemmel (Km 144 et Km
165).
Le plateau (23 équipes): Rabobank, Quick Step, Silence, AG2R, Astana, Bouygues
Telecom, Caisse d’Epargne, Cofidis, Euskaltel, Française des Jeux, Fuji, Garmin, Lampre,
Liquigas, Columbia, Katusha, Milram, Saxo Bank (ProTour), Cervélo, Landbouwkrediet,
Skil, Topsport et Vacansoleil (invitées).
Les principaux engagés: Brown, Renshaw et Sutton (AUS), Flecha, Rojas et K. Fernandez
(ESP), Nuyens, Boonen, Devolder, Weylandt, De Haes et Hoste (BEL), Lang, Ciolek, Klier,
Haussler et Burghardt (GER), Cancellara, Clerc et Elmiger (SUI), Hinault, Mondory,
Geslin, Guesdon, Pichot et Turgot (FRA), Usov (BLR), Bennati, Quinziato et Pozzato (ITA),
Cavendish, Hunt et Hammond (GBR), Eisel (AUT), Hincapie (USA), Breschel (DEN).
Les cinq der niers vainqueurs: 2004: Tom Boonen (BEL), 2005: Nico Mattan (BEL), 2006:
Thor Hushovd (NOR), 2007: Marcus Burghardt (GER), 2008: 1. Oscar Freire (ESP).
tale souvent balayée par le vent
de la mer du Nord. A domicile,
l’équipe Quick Step aligne ses
deux leaders belges. Mais ni
Tom Boonen ni Stijn Devolder,
le vainqueur du Tour des Flandres, ne font de la course une
priorité. C’est davantage sur
leur compatriote Wouter Weylandt (24 ans), troisième l’année passée, que compte le
groupe de Patrick Lefevere. Autre homme à suivre, l’Allemand
Heinrich Haussler conduit une
équipe Cervélo taillée pour
cette course (avec Klier, Hunt et
Hammond).
A ceci près que la sensation du
début de saison (2e de MilanSanremo et du Tour des Flandres) estime avoir dépassé son
pic de forme tout en restant à
haut niveau. Pour tous, attaquants potentiels (Pozzato, Flecha, Nuyens) ou sprinteurs reconnus (Bennati, Clerc, Ciolek,
Brown, Sutton, Fernandez, Rojas, Hutarovich), il convient
surtout de souhaiter que
la course se déroule régulièrement.
Que Gand-Wevelgem, abîmée
ces dernières années par des tricheries en 2005 (Flecha privé de
la victoire à cause des véhicules) et l’hécatombe de chutes
dans le Kemmel en 2007 (l’itinéraire a été modifié l’an dernier), ne connaisse pas de semblable accroc
Un secteur en moins, des pavés en plus
PARIS-ROUBAIX - L’Enfer du Nord présentera dimanche prochain un kilométrage de pavés légèrement supérieur à celui de l’année passée malgré la
suppression d’un secteur, a-t-on appris auprès des
organisateurs.
La “reine des classiques” aura un total de 52,9 kilomètres de pavés, dont l’état a rassuré les organisateurs, Christian Prudhomme et Jean-François Pescheux au cours de la reconnaissance traditionnelle
de début de semaine. Le secteur supprimé est celui
du Pont-Gibus à Wallers, qui intervenait après la
célèbre trouée de Wallers-Arenberg sur une longueur de 1700 mètres. Trop dégradé, ont constaté
les responsables de la course après les passages répétés des camions se dirigeant vers la station d’épuration proche. En attendant qu’il soit rénové à l’horizon 2010, les organisateurs se sont félicité du
travail accompli à Bersée par la Communauté des
communes du pays de la Pévèle et par le Conseil
régional. Ce secteur situé à un endroit clé de la
course, juste avant Mons-en-Pévèle (l’un des secteurs les plus difficiles), a retrouvé son intégralité
(2600 mètres) de pavés superbement rénovés, avec
des fossés de chaque côté pour évacuer les eaux de
pluie. Les organisateurs ont vu aussi la rénovation
par endroits du secteur de Vertain, refait ou plutôt
“reprisé” selon la formule de Christian Prudhomme
par les élèves d’un lycée horticole afin de le rendre
homogène. Signe des temps et preuve de la mobilisation des élus pour préserver la course, Querenaing a goudronné en urgence une portion de rues
en travaux dans sa commune afin que Paris-Roubaix puisse garder un secteur pavé et l’intégralité
de ses difficultés.

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