Timoko est mon

Transcription

Timoko est mon
a c t u a l i t é s
La rencontre
Jan Offenberg (à
gauche) et son ami
Paul van Klaveren,
les hommes du
champion Timoko.
"Un mariage de 44
ans !"
« Timoko e st mon
médecin ! »
Jan Offenberg est un homme comblé. Ancien driver
aux Pays-Bas, son pays natal, il a toujours eu une belle
réussite avec les trotteurs. Connaisseur et copropriétaire
du champion Timoko, il avait déjà remporté de grands
succès dans l'Hexagone dans les années 1990.
«
Par Patrick Davidson
Par le passé, on a profité en France de très
bons engagements pour les chevaux étrangers
avec les trotteurs suédois, surtout à Cagnessur-Mer. On achetait de bons suédois qui possédaient de la tenue et n'avaient pas de marge chez eux
mais qui semblaient en retard de gains vis-à-vis de leurs
concurrents français. Avec Meteor Nibs, Yankee Tornado,
Mickostard, Yankee Me, Comstock Mac, Vasterbo
Tomorrow et beaucoup d’autres encore, on a connu une
grande réussite. » Homme modeste, Jan Offenberg ne dit
pas qu’il a certainement contribué à changer le visage des
courses européennes, en amenant á Cagnes-sur-Mer ces
trotteurs suédois et en optant très tôt pour le déferrage.
« Les chevaux étaient préparés près d'Amsterdam, rappelle-t-il. On les courait partout dans l'Hexagone. Pour
les driver, on faisait appel aux meilleurs spécialistes. Jos
Verbeeck, avec lequel on a partagé de nouveaux grands
moments l’an dernier avec Timoko, était notre driver
attitré. A cette époque, Jos était Sulky d'Or en France. On
travaillait aussi avec les bons drivers régionaux, comme
Robert Lacroix dans le Sud-Ouest. On vivait le trot tous
ensemble, comme tout le monde le rêve. On venait en
France avec un groupe d’amis et on s’en faisait de nouveaux quand on courait ! J'adore cette ambiance. »
UN NOUVEAU DÉPART
Après une période sans réussite, Jan Offenberg et son ami
Paul van Klaveren, copropriétaire du bon Imoko chez
son compatriote Jan Kruithof, ne cessaient de rêver reve-
nir courir en France. Seul problème : les moyens financiers. Mais comme toujours, il faut innover pour progresser et tenter l'aventure, ce qui est dans l’ADN des
Hollandais. « On a eu l’idée d’acheter un piquet de yearlings, de faire le tri et d’espérer avoir parmi eux un tout
bon cheval, explique Jan Offenberg. On imaginait les
faire débourrer en Hollande et envoyer le meilleur d’entre
eux en France, chez un bon entraîneur. Mais ce projet n’a
pas été plus loin… Un de nos amis nous a alors fait part
d’une autre idée et nous a conseillé de réfléchir plutôt sur
le long terme. Ancien correspondant de Paris-Turf en
Hollande, Kees Scheltus, notre ami en question, faisait
souvent référence aux propos de S.A. Aga Khan, pour qui
l'élevage est comme une partie d’échec avec la nature. Ce
n'était pas facile, mais on a décidé de se lancer dans cette
voie, celle de l'élevage. On a alors fréquenté les ventes
d'Arqana Trot, on a feuilleté et étudié les catalogues, et
on a fini par enchérir. Notre meilleur achat, notre chance,
a été Kiss Me Coulonces. Kees l'avait repérée, en disant
que les filles d'And Arifant possédaient la dureté nécessaire pour faire de bons trotteurs. Chez nous, en Hollande,
le marché est petit et il n’y a donc pas beaucoup de personnes capables de payer plus de 10 000 € pour une poulinière. Mais, sur le conseil de Kees, on a persisté. Ensuite,
on a croisé Kiss Me Coulonces avec l'étalon de Paul mon
associé, Imoko. Le résultat a été Timoko… On ne va pas
faire de grands discours. On est heureux, on a acheté une
poulinière en or qui, croisée avec l'étalon maison, a produit un champion ! »
8 • TROT infos
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