surprise - Université Paris-Sud

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surprise - Université Paris-Sud
SURPRISE
ET EFFET SURPRISE SUR L’ILE SURPRISE
Caut, S.*, Courchamp, F.*, Bretagnolle, V., Chapuis, J. L., Lorvelec, O., Pascal, M., Pisanu, B., & Villard, P.
*Écologie, Systématique & Évolution, Université Paris-Sud XI, ORSAY F-91405 CEDEX
[email protected]
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[email protected]
Contexte
Exemple d’effet
surprise
Considérée comme la seconde plus grande menace pour la biodiversité, l’introduction
d’espèces a un impact majeur pour de nombreux écosystèmes insulaires.
Relache des mesoprédateurs
L'élimination de prédateurs (ex;
le chat) peut induire une
explosion démographique de
populations de prédateurs
intermédiaires ou
mésoprédateurs (ex; le rat), ce
qui peut détruire la population
de proies communes (ex; les
oiseaux ).
Le contrôle des espèces introduites constitue actuellement une étape incontournable de la
restauration de ces écosystèmes envahis, mais ceux-ci sont loin d’être optimisés.
La majorité des échecs d’opération de contrôle reste liée à des réactions en chaîne
inattendues ou « effet surprise ».
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Site d’étude
A environ 230km au nord de la Nouvelle-Calédonie, les récifs
d’Entrecasteaux sont des sites privilégiées de nidification
d’oiseaux marins et de pontes de tortues marines.
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Pour déterminer son impact éventuel et ainsi déterminer
les réseaux trophiques (Cartographie, inventaire
floristique et faunistique, effectif des populations clés,
régime alimentaire et parasitologie du rat).
L’impact des rats introduits est généralement très important
pour les communautés animales et végétales locales.
2) Modélisation des interactions trophiques
Pour prédire l’impact de l’éradication et
les effets surprises potentiels. (Dans un
premier
temps
sur
certains
compartiments, pour ensuite modéliser
l’île dans sa globalité)
Pour sauvegarder
la faune et la flore
locales
Pour évaluer la
qualité de
l’approche
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Proj
et
1) Nécessité de caractériser la place du rat dans l’écosystème
Très peu d’informations relatives à ces îles, très isolées, sont
disponibles. Parmis les 4 îles principales du récif, l’île Surprise
abrite une population de rat noir, Rattus rattus, introduite.
3) Eradication selon les modalités définis par 1 et 2,
avec un suivi à long terme de l’écosystème
1) Sur île d’Amsterdam, mise en place de
l’éradication du chat. Le programme fut arrêté à
cause d’un accroissement alarmant de la
population de rats. Dans certaines situations plus
complexes, un contrôle en parallèle du chat et du
rat peut engendrer l’explosion démographique
d’un autre prédateur intermédiaire (ex, les
fourmis sur l’île des Oiseaux, aux Seychelles).
Pour définir des méthodes et stratégies
optimales de contrôle du rat.
Résultats préliminaires (après 4 mois
Observations directes sur le terrain
d’étude)
1) l’impact du rat
Consommation de racines de Boerhavia repens et
de noix de coco qui permet au rat de compenser
l’absence d’eau douce sur l’île.
Prédation des œufs d’oiseaux marins et de leurs
juvéniles (au moins sur 6 espèces), mais aussi sur le
crabes fantôme et les émergences de tortues
marines.
Analyse du régime alimentaire
Analyse des contenus stomacaux et des fèces;
identification de fragments végétaux ou animaux
(plumes, restes d’insectes et de reptiles).
Œuf de fou brun fraîchement prédaté par
le rat.
Exemples de compartiments à modéliser:
Rat – Crabe – Nouveau né de tortue marine
Rat – Souris - Scinque
Compétition
Prédation
Analyse du parasitisme
Identification de deux espèces de
nématodes qui nécessitent un hôte
intermédiaire, généralement des insectes
consommés par le rat.
Présence de nombreux tiques d’oiseaux
sur les rats, qui pourrait avoir un impact
en augmentant le nombre de tiques ou
en leur permettant de subsister en
l’absence des oiseaux. (travaux à
l’étude).
2) les surprises et effets surprises potentiels
Présence d’une population inattendue de souris, Mus musculus,
vraisemblablement limitée par la compétition avec le rat. Si le
contrôle supprime cette pression de compétition, il peut y avoir
des risques de « relâche des compétiteurs »: explosion de la
population de souris.
Afin de répondre à ce problème un modèle mathématique est
construit et analysé.
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Modèle mathématique de compétition entre le rat et la
souris avec un terme de contrôle des deux espèces (w).
Le contrôle des deux espèces simultanément (seul
contrôle efficace sur le terrain) peut, dans certains cas,
conduire a une forte augmentation de la population de
souris.
Conclus
La caractérisation de l’écosystème est essentielle avant toute tentative de contrôle.
ion
Une explosion démographique des souris suite à une relâche des
compétiteurs pourrait être catastrophique pour l’écosystème.
L’analyse de nos modèles permettra de fournir
des indications quant à la stratégie à suivre
pour éviter tout effet surprise suite
à l’éradication des rats
sur Surprise.