OH LES BEAUX JOURS - Centre Culturel André Malraux

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OH LES BEAUX JOURS - Centre Culturel André Malraux
À SUIVRE...
SAISON 2011 \ 2012
DANSE / MUSIQUE / THÉÂTRE / ARTS VISUELS
DÉCEMBRE
29.11 > 23.12 / photographie
Molitor 2011
06.12 > 07.12 / ciné-concert
Art-Zoyd : À demi endormi déjà
OH LES BEAUX
JOURS
S. BECKETT, CIE ROLAND FURIEUX
MAR 15 › MER 16 › VEN 18 NOVEMBRE \ 20:30
JEU 17 NOVEMBRE \ 19:00
THÉÂTRE / MUSIQUE
ccam : rue de parme, 54500 vandœuvre-lès-nancy, france
site : www.centremalraux.com / email : [email protected]
tel : +33 (0)3 83 56 15 00 / fax : +33 (0)3 83 53 21 85
CIE ROLAND FURIEUX OH LES BEAUX JOURS
de Samuel Beckett / conception Cie Roland Furieux / mise en scène Daniel Proia / avec Camille
Perrin (contrebasse), Laëtitia Pitz, Xavier Charles (clarinette) / scénographie, costumes Dominique Burté, assisté de Marie-Pierre Morel-Lab / lumière : Pierre Lemoine / régie : Stéphane Faeber
coproduction : TIL-Théâtre Ici&Là (Mancieulles) / avec l’aide à la production de la DRAC Lorraine, de la SPEDIDAM
/ avec le soutien du Conseil Général de la Moselle, du Conseil Régional de Lorraine.
Un texte de Beckett s’apprivoise comme une partition, ciselée, puissante. Oh les
beaux jours n’échappe pas à la règle… Faire miroiter musique et texte, comme des
échos l’un de l’autre, des notes qui deviennent voix, des jeux de miroirs faits de
sons, de pulsations, de musiques, de mots. Non pas, intégrer la musique au texte
mais les faire co-habiter, dialoguer l’une après l!autre, l’une contre l’autre, comme
deux pièces soeurs. Quand les notes se taisent, les mots ouvrent alors un autre
espace... Oh les beaux jours pensé comme un diptyque, affirme le désir de la compagnie de poursuivre sa recherche entre texte et musique.
«Si un texte ne vous prend pas à la gorge alors il est inutile de le lire» disait Franz
Kafka dans une lettre à son ami, Oskar Pollak, en janvier 1904. Beckett est un
auteur qui m’a pris à la gorge, il y a longtemps. Il m’est non seulement utile de lire
mais surtout impossible de ne pas lire, et relire.
Ces rencontres-là sont toujours des énigmes.
Il parle de l’homme moderne, celui d’Auschwitz, du naufrage de l’humain, de la
perte de confiance envers tout, le langage, l’autre… Beckett nous raconte la perte
du sens, la déréliction, la solitude, l’angoisse et le courage d’être là, encore. Il parle de tout ça bien sûr mais de bien plus, de l’énigme encore, de la simple énigme
de se tenir là, malgré tout.
Et il le dit avec humour et légèreté. Tout est foutu mais on ne va en faire un drame.
Beckett lui en fait plutôt une Comédie , ou une Pochade ou des Foirades ou des
Mirlitonnades, ou des Dramaticules ou un film avec le roi du cinéma burlesque,
Buster Keaton.
Enfin, pour monter Oh les beaux jours il fallait rencontrer une Winnie. C’est chose
faite, Laëtitia sera Winnie, car elle est «capable de sombrer en chantant», dans
une extrême légèreté.
Daniel Proia
Le Compagnie Roland Furieux
Fondée en 1996 par Laëtitia Pitz, Valéry Plancke, metteurs en scène et comédiens
et Stéphanie Verger, administratrice, la Compagnie Roland furieux est en résidence à Hagondange jusqu’en 2003 et crée un lieu de travail ouvert sur la ville
avec des lectures mises en espace : les Jeudis furieux, des ateliers de pratiques
artistiques avec le jeune public, stages, accueil de spectacles de petites formes,
et quatre créations : On ne badine pas avec l’amour et Un caprice d’Alfred de
Musset – mise en scène Laëtitia Pitz, Quartett de Heiner Müller – mise en scène
Valéry Plancke et une composition à partir de L’essai de Sven Linqvist Exterminez
toutes ces brutes, l’odyssée d’un homme au cœur des ténèbres et des origines du
génocide européen – mise en scène Laëtitia Pitz.
Depuis 2005, l!activité de la Compagnie Roland furieux est le fruit d!un travail
collégial, Laëtitia Pitz, Daniel Proia et Agnès Guignard choisissent les textes et
impulsent les projets. De 2007 à 2010, la Compagnie Roland furieux est accueillie
par l’Action Culturelle du Pays de Briey en résidence artistique. Cette résidence
s!articule autour de deux créations – Oncle Vania de Anton Tchekhov – mise en
scène Patrick Haggiag, Oh les beaux jours de Samuel Beckett – mise en scène
Daniel Proia, de la reprise de Soie de Baricco – mise en scène Patrick Haggiag ; de
rendez-vous réguliers de recherche musique et texte - les Surprises théâtrales et
sonores - lectures et musiques improvisées ; ainsi qu’un travail de territoire qui
s!articule autour de la formation du public adolescent.
La compagnie assure à Norroy-le-Veneur (57) la direction d!un atelier de théâtre
destiné aux adultes et dans ce cadre, a crée La Mastication des morts de Patrick
Kermann (juin 06), Funérailles d’hiver de Hanoch Levin (juin 08), Peurs d’après
les témoignages des habitants noverrois (juin 09) et prépare pour 2011 une nouvelle création au sein de l’atelier.
Depuis l’expérience de Exterminez toutes ces brutes (octobre 02), la matière musicale a créé des interférences dans le travail théâtral de la compagnie. Mesurer
sa technique à d!autres techniques, regarder leurs rapports entre elles, jouer avec
leur enchevêtrement… Et sur la base de ces interférences, créer des matières
nouvelles.
Aujourd’hui, le travail de recherche de la compagnie Roland furieux se situe à la
croisée des champs littéraire et musical, du textuel et du sonore. Le clarinettiste
et compositeur Xavier Charles y est associé depuis 2006. En 2012, la Compagnie
créera une Pièce pour les oreilles, aboutissement de plusieurs laboratoires de
recherche qu’elle a menés autour du texte, du son et de la spatialisation sonore.
En mai 10, la Compagnie a recréé Quartett de Heiner Müller - mise en scène Valéry Plancke, au Festival Musique Action de la scène nationale de Vandœuvre-lèsNancy.
Elle présentera au printemps 2011, Passion dans le désert d’après Honoré de
Balzac, conception Agnès Guignard.
→ www.compagnierolandfurieux.fr