L.évaluation de la spécificité prédatrice de la coccinelle Rodolia

Rodolia cardinalis est le prédateur le plus efficace de la
Cochenille australienne CIcerya purchasj)
(Cliché R. Coutin - OPIE)
L.évaluation de la spécificité
prédatrice de la coccinelle
Rodolia cardinalis ... entreprise après plus d'un siècle
Traduction - adaptation Alain
Fraval. D'après "Host Specificity
Testing of Rodolia cardinalis ...
One Hundred Years late ?" par
Charlotte Causton, paru dans
Biocontrol News and Information, 20(3), 1999 et repris
avec l'aimable autorisation de
la revue.
En réaction aux dégâts importants provoqués aux plantes
indigènes des îles Galâpagos par
la
Cochenille
australienne,
lcerya purchasi, les responsables du Parc national des
Galâpagos et de la station de
recherches Charles-Darwin ont
songé à la lutte biologique: une
première dans cet archipel.
1. purchasi y a été découverte en
1982 et a depuis colonisé 10 îles.
Les plantes fortement infestées
peuvent en mourir. Pour étudier
le problème, on a désigné, en
1996, une commission pour
peser le pour et le contre de
l'emploi du prédateur à introduire, Rodolia cardinalis. Laquelle
commission a examiné en premier lieu les risques de prédation sur les cochenilles indigènes, notamment sur un
Margarodidé endémique. Cela
fait bien plus d'un siècle que R.
cardinalis est employé comme
auxiliaire prédateur de la
Cochenille australienne, et ce
dans de très nombreux pays ;
pourtant à notre connaissance,
sa gamme d'hôtes n'a jamais été
étudiée et son comportement
alimentaire n'est connu que par
quelques observations, plutôt
anecdotiques.
Au bout de deux ans de discussions, il a donc été décidé d'évaluer, d'une part, cette gamme
d'hôtes dans un nouvel insectarium construit à la station de
recherches Charles-Darwin et,
INSECTES
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d'autre part, l'impact de la
cochenille en nature. Avec l'aide
d'entomologistes du CSIRO de
Brisbane (Australie) - fourniture
de lots de R. cardinalis et
formation - une colonie a été
constituée en avril 1999 et
un protocole mis au point.
Des expéditions ont été organisées pour retrouver en nature les
cochenilles indigènes, dont
certaines n'avaient plus jamais
été revues depuis celle de Beebe
en 1928.
En cas de succès de cette prospection, des espèces indigènes
et endémiques de plusieurs
familles : Margarodidés, Ortheziidés, Peudococcidés, Eriococcidés et Diaspididés entre autres
seront mises à l'épreuve.
La commission décidera de
lâcher ou non les coccinelles à
vue des résultats obtenus.
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L'auteur
Charlotte Causton : station de
recherches Charles-Darwin, SantaCruz. Galapagos. (Équateur) [email protected]
NDLR : On doit à un jeune entomologiste californien, C. V Riley, l'introduc-
tion de cette Coccinelle contre la
Cochenille australienne qui ravageait
alors - en 1868 - les vergers d 'agrumes.
Ce fut la première réussite de la "lutte
biologique classique" et peut-être la plus
belle.