the kama sutra le kama soutra

Transcription

the kama sutra le kama soutra
THE KAMA SUTRA
LE KAMA SOUTRA
THE KAMA SUTRA
OF VATSYAYANA
TRANSLATED FROM SANSCRIT
IN SEVEN PARTS
THÉOLOGIE HINDOUE
LE KAMA SOUTRA
RÈGLES DE L’AMOUR DE VATSYAYANA
MORALE DES BRAHMANES
INTRODUCTION
It may be interesting to some persons to learn how it came about that Vatsyayana
was first brought to light and translated into the English language. It happened
thus. While translating with the pundits the ‘Anunga runga, or the stage of
love,’ reference was frequently found to be made to one Vatsya. The sage Vatsya
was of this opinion, or of that opinion. The sage Vatsya said this, and so on.
Naturally questions were asked who the sage was, and the pundits replied that
Vatsya was the author of the standard work on love in Sanscrit literature, that
no Sanscrit library was complete without his work, and that it was most difficult
now to obtain in its entire state. The copy of the manuscript obtained in Bombay
was defective, and so the pundits wrote to Benares, Calcutta and Jeypoor for
copies of the manuscript from Sanscrit libraries in those places. Copies having
been obtained, they were then compared with each other, and with the aid of
a Commentary called ‘Jayamangla’ a revised copy of the entire manuscript was
prepared, and from this copy the English translation was made. The following is
the certificate of the chief pundit:
“The accompanying manuscript is corrected by me after comparing four different
copies of the work. I had the assistance of a Commentary called ‘Jayamangla’
for correcting the portion in the first five parts, but found great difficulty in
correcting the remaining portion, because, with the exception of one copy
thereof which was tolerably correct, all the other copies I had were far too incorrect. However, I took that portion as correct in which the majority of the copies
agreed with each other.”
The ‘Aphorisms on Love,’ by Vatsyayana, contains about one thousand two
hundred and fifty slokas or verses, and are divided into parts, parts into chapters,
and chapters into paragraphs. The whole consists of seven parts, thirty-six
chapters, and sixty-four paragraphs. Hardly anything is known about the author.
His real name is supposed to be Mallinaga or Mrillana, Vatsyayana being his
family name. At the close of the work this is what he writes about himself:
“After reading and considering the works of Babhravya and other ancient
authors, and thinking over the meaning of the rules given by them, this treatise
was composed, according to the precepts of the Holy Writ, for the benefit of the
world, by Vatsyayana, while leading the life of a religious student at Benares, and
INTRODUCTION
Les principes sur le juste et l’injuste sont les mêmes en tout temps et en tout
lieu, ils constituent la morale absolue; mais les principes sur les moeurs varient
avec les âges et les pays. Depuis la promiscuité sans limites des tribus sauvages
jusqu’à la prohibition absolue de l’oeuvre de chair en dehors du mariage, que
de degrés divers dans la liberté accordée aux rapports sexuels par l’opinion
publique et par la loi sociale et religieuse! A l’exception des Iraniens et des Juifs,
toute l’antiquité a considéré l’acte charnel comme permis, toutes les fois qu’il ne
blesse pas le droit d’autrui, comme par exemple le commerce avec une veuve ou
toute autre femme complètement maîtresse de sa personne. Toutefois la Chine,
la Grèce et Rome ont honoré les vierges, et l’Inde les ascètes voués à la continence à titre de sacrifice.
Au point de vue de la raison seule et d’une conscience égoïste, la tolérance des
Indiens et des païens parait naturelle et la règle sévère des Iraniens semble
dictée par l’intérêt social ou politique; aussi cette règle n’a-t-elle été imposée
qu’au nom d’une révélation par Zoroastre et par Moïse.
De là deux grandes divisions entre les peuples sous le rapport des moeurs; chez
les uns la monogamie est obligatoire, chez les autres la polygamie est permise
sous toutes les formes qu’elle peut revêtir, y compris le concubinage et la fornication passagère. Dans l’antiquité on doit, entre les peuples qui n’admettent pas
de révélation, distinguer sous le rapport des moeurs: d’une part, les Ariahs de
l’Inde chez lesquels la religion et la superstition se mêlent intimement et activement à tout ce qui concerne les moeurs, dans un intérêt politique, avec absence
de génie artistique; et d’autre part, les Ariahs d’Occident, c’est-à-dire les Grecs
et les Romains chez lesquels ce culte a été seulement la manifestation extérieure
des moeurs, sans direction ni action marquée sur elles, et où le génie artistique
a tout idéalisé et tout dominé.
Ainsi le naturalisme des Brahmes, l’antiquité payenne et les principes de
l’Iran ou d’Israël, dont a hérité le Christianisme, forment trois sujets d’études
de moeurs à rapprocher et à faire ressortir par leurs contrastes. La matière se
trouve: pour le premier sujet, dans les scholiastes et les poètes du brahmanisme;
pour le second, dans la littérature classique, principalement dans les poètes
latins sous les douze Césars; pour le troisième, dans les auteurs modernes sur
wholly engaged in the contemplation of the Deity. This work is not to be used
merely as an instrument for satisfying our desires. A person acquainted with the
true principles of this science, who preserves his Dharma (virtue or religious
merit), his Artha (worldly wealth) and his Kama (pleasure or sensual gratification), and who has regard to the customs of the people, is sure to obtain the
mastery over his senses. In short, an intelligent and knowing person, attending
to Dharma and Artha and also to Kama, without becoming the slave of his
passions, will obtain success in everything that he may do.”
It is impossible to fix the exact date either of the life of Vatsyayana or of his work.
It is supposed that he must have lived between the first and the sixth centuries of the Christian era, on the following grounds:--He mentions that Satkarni
Srtvahan, a king of Kuntal, killed Malayevati his wife with an instrument called
kartari by striking her in the passion of love, and Vatsya quotes this case to
warn people of the danger arising from some old customs of striking women
when under the influence of this passion. Now this king of Kuntal is believed to
have lived and reigned during the first century A.C., and consequently Vatsya
must have lived after him. On the other hand, Virahamihira, in the eighteenth
chapter of his ‘Brihatsanhita,’ treats of the science of love, and appears to have
borrowed largely from Vatsyayana on the subject. Now Virahamihira is said to
have lived during the sixth century A.D., and as Vatsya must have written his
works previously, therefore not earlier than the first century, A.C., and not later
than the sixth century A.D., must be considered as the approximate date of his
existence.
On the text of the ‘Aphorisms on Love,’ by Vatsyayana, only two commentaries
have been found. One called ‘Jayamangla’ or ‘Sutrabashya,’ and the other ‘Sutra
vritti.’ The date of the ‘Jayamangla’ is fixed between the tenth and thirteenth
centuries A.D., because while treating of the sixty-four arts an example is taken
from the ‘Kávyaprakásha,’ which was written about the tenth century A.D.
Again, the copy of the commentary procured was evidently a transcript of a
manuscript which once had a place in the library of a Chaulukyan king named
Vishaladeva, a fact elicited from the following sentence at the end of it:
“Here ends the part relating to the art of love in the commentary on the ‘Vatsyayana Kama Sutra,’ a copy from the library of the king of kings, Vishaladeva,
who was a powerful hero, as it were a second Arjuna, and head jewel of the
Chaulukya family.”
les moeurs, savants et théologiens. Ces auteurs sont universellement connus et il
suffira d’en citer quelques extraits. Mais il est nécessaire de donner, dans cette
introduction, d’abord des renseignements sommaires sur les Iraniens, puis des
détails plus complets sur les Brahmes.
LES IRANIENS—Il paraît établi que le Mazdéisme est postérieur au XIXe
siècle avant Jésus-Christ, époque où commence l’ère védique, et antérieure
au VIIIe siècle avant Jésus-Christ; d’où l’on conclut que l’auteur de l’Avesta
a précédé la loi de Manou et n’a pu être contemporain de Pythagore comme
l’affirment quelques historiens grecs. Peut-être d’ailleurs Zoroastre est-il un
nom générique (comme l’ont été probablement ceux de Manou et de Bouddha)
qui désigne une série de législateurs dont le dernier serait celui que Pythagore
aurait connu à Babylone et à Balk où il tenait école.
L’antique Iran était à l’est du grand désert salé de Khaver, autrefois mer intérieure; son centre était Merv et Balk. Tout près était, sinon le berceau de la race
Aryenne, au moins sa dernière station, avant la séparation de ses deux branches
asiatiques.
On s’accorde à reconnaître dans Zoroastre un réformateur qui voulut relever
son pays succombant à l’exploitation des Mages (magiciens) et à l’inertie, et le
régénérer par le travail, surtout agricole, et par le développement de la population fondé sur le mariage, les bonnes moeurs et les idées de pureté. Voici ses
deux préceptes essentiels que nous retrouvons dans la loi de Moïse:
Eviter et purifier les souillures physiques et morales; avoir des moeurs pures
pour augmenter la population. Zoroastre recommande l’art de guérir et proscrit
la magie, son code n’est qu’une thérapeutique morale et physique.
Il peut, ainsi que quelques-uns le prétendent de Moïse, avoir emprunté à l’Égypte
une grande partie de ses préceptes sur les souillures et les purifications.
Ce qui domine dans la morale de Zoroastre, c’est l’horreur du mensonge; ce trait
ne se trouve dans aucune des religions de l’Orient ni dans le caractère d’aucune
de ses races, sauf les Iraniens et les Bod (anciens Scythes).
Comme principe, il paraît dériver de la quasi-adoration de la lumière, qui fait le
fond du Mazdéisme. On doit certainement aussi en faire honneur à la droiture et
Now it is well known that this king ruled in Guzerat from 1244 to 1262 A.D.,
and founded a city called Visalnagur. The date, therefore, of the commentary is
taken to be not earlier than the tenth and not later than the thirteenth century.
The author of it is supposed to be one Yashodhara, the name given him by his
preceptor being Indrapada. He seems to have written it during the time of affliction caused by his separation from a clever and shrewd woman, at least that is
what he himself says at the end of each chapter. It is presumed that he called his
work after the name of his absent mistress, or the word may have
some connection with the meaning of her name.
This commentary was most useful in explaining the true meaning of Vatsyayana,
for the commentator appears to have had a considerable knowledge of the times
of the older author, and gives in some places very minute information. This
cannot be said of the other commentary, called “Sutra vritti,” which was written
about A.D., by Narsing Shastri, a pupil of a Sarveshwar Shastri; the latter was a
descendant of Bhaskur, and so also was our author, for at the conclusion of every
part he calls himself Bhaskur Narsing Shastra. He was induced to write the work
by order of the learned Raja Vrijalala, while he was residing in Benares, but as
to the merits of this commentary it does not deserve much commendation. In
many cases the writer does not appear to have understood the meaning of the
original author, and has changed the text in many places to fit in with his own
explanations.
A complete translation of the original work now follows. It has been prepared
in complete accordance with the text of the manuscript, and is given, without
further comments, as made from it.
à l’élévation de caractère de son fondateur.
Les aspirations morales du Mazdéen, sa conception de la vie, du devoir et de la
destinée humaine, sont exprimées dans la prière suivante:
Je vous demanderai, ô Ozmuzd, les plaisirs, la pureté, la sainteté. Accordez-moi
une vie longue et bien remplie. Donnez aux hommes des plaisirs purs et saints,
qu’ils soient toujours engendrant, toujours dans les plaisirs.
CONTENTS
Défendez le sincère et le véridique contre le menteur et versez la lumière.
Après le mensonge, le plus grand des crimes, aux yeux de Zoroastre, est le libertinage, tant sous la forme d’onanisme ou d’amour stérile que sous celle d’amour
illégitime et désordonné.
La perte des germes fécondants est la plus grande faute aux yeux de la société
et de Dieu.
PART I
CHAPTER I
Introduction
CHAPTER II
Observations on the Three Worldly Attainments of Virtue, Wealth and Love
L’Iranien sans femme est dit «au dessous de tout.
Le père dispose de sa fille et le frère de sa soeur.
CHAPTER III
On the Study of the Sixty-four Arts
La jeune fille doit être vierge. Le prêtre dit au père: «Vous donnez cette vierge
pour la réjouissance de la terre et du ciel, pour être maîtresse de maison et
gouverner un lieu.»
CHAPTER IV
On the Arrangements of a House, and Household Furniture; and about the
Daily Life of a Citizen, his Companions, Amusements
L’acte conjugal doit être sanctifié par une prière: Je vous confie cette semence, ô
Sapondamad» (la fille d’Ozmuzd).
CHAPTER V
About Classes of Women Fit and Unfit for Congress with the Citizen, and of
Friends, and Messengers
Chaque matin, le mari doit invoquer Oschen (qui donne abondamment les
germes).
PART II
ON SEXUAL UNION
Si l’amant se dérobe, la femme qu’il a rendue mère a le droit de le tuer.
L’infanticide et le concubinage sont punis de mort, mais la loi n’édicte rien contre
les femmes «publiquement amoureuses, gaies et contentes, qui se tiennent par
les chemins et se nourrissent au hasard de ce qu’on leur donne.
CHAPTER I
Kinds of Union according to Dimensions, Force of Desire, and Time; and on
the different kinds of Love
CHAPTER II
Of the Embrace
CONTENU
CHAPTER III
On Kissing
CHAPTER IV
On Pressing or Marking with the Nails
TITRE I
CHAPTER V
On Biting, and the Ways of Love to be Employed with Regard to Women of
Different Countries
CHAPITRE I
L’Art d’Aimer Generalites
CHAPTER VI
On the Various Ways of Lying Down, and the Different Kinds of Congress
CHAPITRE II
De la Possession des Soixante-quatre Arts Libéraux
CHAPTER VII
On the Various Ways of Striking, and of the Sounds Appropriate to Them
CHAPITRE III
De la Possession des Soixante-quatre Talents ou Arts de Volupté Enseignés par
le Kama Soutra
CHAPTER VIII
About Females Acting the Part of Males
TITRE II
CHAPTER IX
On Holding the Lingam in the Mouth
CHAPITRE I
La Vie Élegante- Diverses Sortes d’Unions Sexuelles l’Amour Permis et
l’Amour Defendu
CHAPTER X
How to Begin and How to End the Congress. Different kinds of Congress, and
Love Quarrels
CHAPITRE II
Différentes Sortes d’unions Sexuelles
PART III
ABOUT THE ACQUISITION OF A WIFE
CHAPITRE III
Des Cas ou le Kama est Permis ou Défendu
CHAPTER I
Observations on Betrothal and Marriage
TITRE III
CHAPTER II
About Creating Confidence in the Girl
CHAPITRE I
Des Caresses et Mignardises Qui Precedent Ou Accompagnent l’Acte Sexuel
CHAPITRE II
Des Embrassements ou Étreintes
CHAPTER III
Courtship, and the Manifestations of the Feelings by Outward Signs and
Deeds
CHAPITRE III
Des Pressions et Frictions
CHAPTER IV
On Things to be Done Only by the Man, and the Acquisition of the Girl
Thereby. Also What to be Done by a Girl to Gain Over a Man and Subject Him
to Her
CHAPITRE IV
Des Morsures
CHAPTER V
On the Different Forms of Marriage
CHAPITRE V
Des Diverses Manières de Frapper et des Petits Cris Qui Leur Répondent
PART IV
ABOUT A WIFE
CHAPITRE VI
Querelles Entre Amants
CHAPTER I
On the Manner of Living of a Virtuous Woman, and of Her Behaviour During
the Absence of Her Husband
CHAPITRE VII
Des Goûts Sexuels des Femmes des Diverses Régions de l’Inde
TITRE IV
CHAPITRE I
Des Differentes Manieres de se Tenir et d’Agir dans l’Union Sexeuelles
CHAPITRE II
Positions et Attitudes Diverses
CHAPITRE III
Attitudes Qui ont pour but Unique la Volupté
CHAPITRE IV
Le Rôle de l’Homme dans l’Union
CHAPITRE V
Ce Qui se Passe Quand la Femme Prend le Rôle Actif
CHAPTER II
On the Conduct of the Eldest Wife Toward the Other Wives of Her Husband,
and of the Younger Wife Toward the Elder Ones. Also on the Conduct of a
Virgin Widow Re-married; of a Wife Disliked by her Husband; of the Women
in the King’s Harem; and of a Husband Who Has More Than One Wife
PART V
ABOUT THE WIVES OF OTHER PEOPLE
CHAPTER I
On the Characteristics of Men and Women, and the Reason Why Women
Reject the Addresses of Men. About Men Who Have Success with Women, and
about Women Who Are Easily Gained Over
CHAPTER II
About Making Acquaintance with the Woman, and of the Efforts to Gain Her
Over
CHAPITRE VI
De l’Auparishtaka ou Hyménée avec la Bouche
CHAPTER III
Examination of the State of a Woman’s mind
TITRE V
CHAPTER IV
The Business of a Go-between
CHAPITRE I
Comment, Pour l’Acte Sexuel, on Vient en Aide a la Nature
CHAPITRE II
Les Apadravyas
CHAPITRE III
Les Aphrodisiaques
CHAPITRE IV
Des Embellissements Artificiels
TITRE VI
CHAPITRE I
Des Divers Modes de Mariage
CHAPITRE II
Mode de Mariage Ordinaire entre Gens Honorables
CHAPITRE III
La Lune de Miel
CHAPITRE IV
Séduction d’une Jeune Fille en Vue du Mariage
CHAPITRE V
De la Jeune Fille Qui Fait la Conquête d’un Époux
CHAPITRE VI
Formes du Mariage
CHAPTER V
On the Love of Persons in Authority with the Wives of Other People
CHAPTER VI
About the Women of the Royal Harem, and of the keeping of One’s Own Wife
PART VI
ABOUT COURTESANS
CHAPTER I
Of the Causes of a Courtesan Resorting to Men; of the Means of Attaching
to Herself the Man Desired, and the Kind of Man That it is Desirable to be
Acquainted with
CHAPTER II
Of a Courtesan Living with a Man as His Wife
CHAPTER III
Of the Means of Getting Money; of the Signs of a Lover Who is Beginning to
be Weary, and of the Way to Get Rid of Him
CHAPTER IV
About a Re-union with a Former Lover
CHAPTER V
Of Different Kinds of Gain
CHAPTER VI
Of Gains and Losses, attendant Gains and Losses, and Doubts; and Lastly, the
Different Kinds of Courtesans
TITRE VII
CHAPITRE I
Le Harem Royal
CHAPITRE II
Des intrigues du Roi
CHAPITRE III
Intrigues des Femmes du Harem
CHAPITRE IV
Devoirs des Épouses
CHAPITRE V
Devoirs de l’Épouse la Plus Âgée Envers les Épouses Plus Jeunes de son Mari
CHAPITRE VI
Devoirs de la Plus Jeune Épouse
CHAPITRE VII
Hommes Heureux Auprès des Femmes
PART VII
ON THE MEANS OF ATTRACTING OTHERS TO ONE’S SELF
CHAPTER I
On Personal Adornment, Subjugating the Hearts of Others, and of Tonic
Medicines
CHAPTER II
Of the Means of Exciting Desire, and of the Ways of Enlarging the Lingam.
Miscellaneous Experiments and Receipts
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PART I
CHAPTER I
THE VATSYAYANA SUTRA
SALUTATION TO DHARMA, ARTHA AND KAMA
In the beginning, the Lord of Beings created men and women, and in the
form of commandments in one hundred thousand chapters laid down rules for
regulating their existence with regard to Dharma1, Artha 2 ,and Kama3. Some of
these commandments, namely those which treated of Dharma, were separately
written by Swayambhu Manu; those that related to Artha were compiled by
Brihaspati; and those that referred to Kama were expounded by Nandi, the
follower of Mahadeva, in one thousand chapters.
Now these ‘Kama Sutra’ (Aphorisms on Love), written by Nandi in one thousand
chapters, were reproduced by Shvetaketu, the son of Uddvalaka, in an abbreviated form in five hundred chapters, and this work was again similarly reproduced in an abridged form, in one hundred and fifty chapters, by Babhravya, an
inhabitant of the Punchala (South of Delhi) country. These one hundred and
fifty chapters were then put together under seven heads or parts named severally—
1. Sadharana (general topics).
2. Samprayogika (embraces, etc.).
1
Dharma is acquisition of religious merit, and is fully described in Chapter 5, Volume III., of Talboys
Wheeler’s ‘History of India,’ and in the edicts of Asoka.
2
Artha is acquisition of wealth and property, etc.
3
Kama is love, pleasure and sensual gratification. These three words are retained throughout in their
original, as technical terms. They may also be defined as virtue, wealth and pleasure, the three things
repeatedly spoken of in the Laws of Manu.
22
23
TITRE I
CHAPTER II
ON THE ACQUISITION OF DHARMA, ARTHA AND KAMA
CHAPITRE I
L’ART D’AIMER
GÉNÉRALITÉS
Au commencement, le Seigneur des créatures4 donna aux hommes et aux
femmes, dans cent mille chapitres, les règles à suivre pour leur existence, en ce
qui concerne: Le Dharma ou devoir religieux5 ; L’Artha ou la richesse; Le Kama
ou l’amour.
La durée de la vie humaine, quand elle n’est point abrégée par des accidents,
est d’un siècle.
On doit la partager entre le Dharma, l’Artha et le Kama, de telle sorte qu’ils
n’empiètent point l’un sur l’autre; l’enfance doit être consacrée à l’étude; la
jeunesse et l’âge mûr, à l’Artha et au Kama; la vieillesse, au Dharma qui procure
à l’homme la délivrance finale, c’est-à-dire la fin des transmigrations.
Le Dharma est l’accomplissement de certains actes, comme les sacrifices qu’on
omet parce qu’on n’en aperçoit pas le résultat dans ce monde, et l’abstention de
certains autres, comme de manger de la viande, que l’on accomplit parce qu’on
en éprouve un bon effet.
L’Artha comprend l’industrie, l’agriculture, le commerce, les relations sociales
et de famille; c’est l’économie politique que doivent apprendre les fonctionnaires et les négociants.
4
Le Seigneur des créatures est une qualification souvent donnée à Siva. Vatsyayana était donc Sivaïste
comme tous les brahmes de son temps.
5
Man, the period of whose life is one hundred years, should practise Dharma,
Artha, and Kama at different times and in such a manner that they may harmonize together and not clash in any way. He should acquire learning in his childhood, in his youth and middle age he should attend to Artha and Kama, and
in his old age he should perform Dharma, and thus seek to gain Moksha, i.e.,
release from further transmigration. Or, on account of the uncertainty of life,
he may practise them at times when they are enjoined to be practised. But one
thing is to be noted, he should lead the life of a religious student until he finishes
his education.
Dharma is obedience to the command of the Shastra or Holy Writ of the Hindoos
to do certain things, such as the performance of sacrifices, which are not generally done because they do not belong to this world, and produce no visible effect;
and not to do other things, such as eating meat, which is often done because it
belongs to this world, and has visible effects.
Dharma should be learnt from the Shruti (Holy Writ), and from those conversant with it.
Artha is the acquisition of arts, land, gold, cattle, wealth, equipages and friends.
It is, further, the protection of what is acquired, and the increase of what is
protected.
Artha should be learnt from the king’s officers, and from merchants who may be
versed in the ways of commerce.
Kama is the enjoyment of appropriate objects by the five senses of hearing,
feeling, seeing, tasting, and smelling, assisted by the mind together with the
soul. The ingredient in this is a peculiar contact between the organ of sense and
its object, and the consciousness of pleasure which arises from that contact is
called Kama.
Pour les Brahmes, le Dharma est le rite religieux, le sacrifice, l’offrande, le culte, l’obéissance à la
coutume. Pour les Bouddhistes, c’est la règle morale, le devoir philosophique.
Kama is to be learnt from the Kama Sutra (aphorisms on love) and from the
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Le Kama est la jouissance, au moyen des cinq sens; il est enseigné par le Kama
Soutra et la pratique.
Quand le Dharma, l’Artha et le Kama se présentent en concurrence, le Dharma
est généralement préféré à l’Artha et l’Artha au Kama. Mais pour le roi, l’Artha
occupe le premier rang, parce qu’il assure les moyens de subsistance.
Toute une école, très nombreuse, fait passer l’Artha avant tout, parce que, avant
tout, il faut assurer les besoins de la vie.
En pratique, toutes les classes qui vivent de leur travail, et tous les hommes qui
convoitent la richesse, suivent le sentiment de cette école.
Les Lokayatikas prétendent qu’il n’y a pas lieu d’observer le Dharma, parce qu’il
n’a en vue que la vie future dans laquelle on ignore s’il portera ou non son fruit.
Selon eux, c’est sottise que de remettre en d’autres mains ce que l’on tient. En
outre, il vaut mieux avoir un pigeon aujourd’hui qu’un coq de paon demain,
et une pièce de cuivre que l’on donne vaut mieux qu’une pièce d’or que l’on
promet.
Réponse à l’objection:
1. Le livre saint qui prescrit les pratiques du Dharma ne laisse place à aucun
doute.
2. Nous voyons par expérience que les sacrifices offerts pour obtenir la destruction de nos ennemis ou la chute de la pluie portent leur fruit.
3. Le soleil, la lune, les étoiles et les autres corps célestes paraissent travailler
avec intérêt pour le bien du monde.
4. Le monde ne se maintient que par l’observance des règles concernant les
quatre castes et les quatre périodes de la vie.
5. On sème dans l’espérance de récolter.
On ne doit point sacrifier le Kama à l’Artha parce que le plaisir est aussi néces-
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practice of citizens.
When all the three, viz., Dharma, Artha, and Kama come together, the former
is better than the one which follows it, i.e., Dharma is better than Artha, and
Artha is better than Kama. But Artha should be always first practised by the
king, for the livelihood of men is to be obtained from it only. Again, Kama being
the occupation of public women, they should prefer it to the other two, and these
are exceptions to the general rule.
Objection 1:
Some learned men say that as Dharma is connected with things not belonging to
this world, it is appropriately treated of in a book; and so also is Artha, because
it is practised only by the application of proper means, and a knowledge of those
means can only be obtained by study and from books. But Kama being a thing
which is practised even by the brute creation, and which is to be found everywhere, does not want any work on the subject.
Answer:
This is not so. Sexual intercourse being a thing dependent on man and woman
requires the application of proper means by them, and those means are to be
learnt from the Kama Shastra. The non-application of proper means, which
we see in the brute creation, is caused by their being unrestrained, and by the
females among them only being fit for sexual intercourse at certain seasons and
no more, and by their intercourse not being preceded by thought of any kind.
Objection 2:
The Lokayatikas4 say: Religious ordinances should not be observed, for they
bear a future fruit, and at the same time it is also doubtful whether they will bear
any fruit at all. What foolish person will give away that which is in his own hands
into the hands of another? Moreover, it is better to have a pigeon to-day than a
peacock to-morrow; and a copper coin which we have the certainty of obtaining,
is better than a gold coin, the possession of which is doubtful.
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saire que la nourriture. Modéré et prudent, il s’associe au Dharma et à l’Artha.
Celui qui pratique les trois est heureux dans cette vie et dans la vie future. Tout
acte qui se lie à la fois aux trois ou seulement à deux ou même à un seul des trois
peut être accompli. Tout acte qui, pour satisfaire l’un des trois, sacrifie les deux
autres, doit être évité (par exemple, un homme qui se ruine par la dévotion ou
le libertinage est insensé et coupable) 6.
On voit que le Dharma, I’Artha et le Kama avaient chacun des partisans exclusifs dont les préférences dépendaient de leur situation: quelques-uns choisissaient seulement deux de ces trois termes. Barthriari dit (Amour, stance 53): Les
hommes ont à choisir ici-bas entre deux cultes: celui des belles qui n’aspirent
qu’à jeux et plaisirs toujours renouvelés, ou celui qu’on rend dans la forêt à l’Etre
absolu.
Une partie des cent mille commandements, particulièrement ceux qui se
rapportent au Dharma, forment la loi de Svayambha. Ceux relatifs à l’Artha ont
été compilés par Brihaspati, et ceux qui concernent le Kama ou l’amour ont été
exposés dans mille chapitres par Nandi, de la secte de Mahadéva ou Civa7.
Les Kama Shastras (codes de l’amour) de Nandi furent successivement abrégés
par divers auteurs, puis répartis entre six traités composés par des auteurs
différents, dont l’un, Dattaka, écrivit le sien à la requête des femmes publiques
de Patalipoutra; c’est le Shastra ou Catéchisme des courtisanes8.
6
Au temps de Vatsyayana, la philosophie Sankia et le Bouddhisme avaient complètement discrédité, au
moins dans les hautes castes, les pratiques du Dharma brahmanique; ce n’était plus guère qu’une superstition populaire. On s’en aperçoit à la pauvreté des arguments que Vatsyayana oppose aux Lokayatikas.
7
Vatsyayana, on le voit par les mots en italique, prétend qu’il se borne à reproduire des préceptes édictés
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Answer:
It is not so.
1st. Holy Writ, which ordains the practice of Dharma, does not admit of a doubt.
2nd. Sacrifices such as those made for the destruction of enemies, or for the fall
of rain, are seen to bear fruit.
3rd. The sun, moon, stars, planets and other heavenly bodies appear to work
intentionally for the good of the world.
4th. The existence of this world is effected by the observance of the rules
respecting the four classes5 of men and their four stages of life.
5th. We see that seed is thrown into the ground with the hope of future crops.
Vatsyayana is therefore of opinion that the ordinances of religion must be obeyed.
Objection 3:
Those who believe that destiny is the prime mover of all things say: We should
not exert ourselves to acquire wealth, for sometimes it is not acquired although
we strive to get it, while at other times it comes to us of itself without any exertion
on our part. Everything is therefore in the power of destiny, who is the lord of
gain and loss, of success and defeat, of pleasure and pain. Thus we see the Bali6
was raised to the throne of Indra by destiny, and was also put down by the same
power, and it is destiny only that can re-instate him.
par la divinité depuis l’origine des choses et par conséquent obligatoires.
8
De même que le Shastra des courtisanes de l’Inde a été écrit àleur requête, le 3e livre de l’Art d’aimer
a été composé par Ovide, à la demande des femmes galantes de Rome: Voici que les jeunes beautés, à
leur tour, me prient de leur donner des leçons. Je vais apprendre aux femmes comment elles se feront
4
aimer. L’homme trompe souvent, la femme est bien moins trompeuse. La déesse de Cythère m’a apparu
bush.
These were certainly materialists who seemed to think that a bird in the hand was worth two in the
et m’a dit: Qu’ont donc fait les malheureuses femmes pour être livrées sans défense comme de faibles
5
troupeaux à des hommes bien armés. Deux chants de tes poésies ont rendu ceux-ci habiles aux combats
class, the Vaishya or agricultural and mercantile class, and the Shoodra or menial class. The four stages
de l’amour. Il faut aussi que tu donnes des leçons à l’autre sexe. Tes belles écolières, comme leurs jeunes
of life are, the life of a religious student, the life of a householder, the life of a hermit, and the life of a
amants, inscriront sur leurs trophées: Ovide fut notre maître.
Sunyasi or devotee.
Among the Hindoos the four classes of men are the Brahmans or priestly class, the Kshutrya or warlike
28
Après avoir lu et médité les écrits de Babhravya et d’autres auteurs anciens, et
avoir étudié les motifs des règles qu’ils ont tracées, Vatsyayana, pendant qu’il
était étudiant en religion (comme en Europe étudiant en théologie), entièrement livré à la contemplation de la divinité, a composé le Kama-Sutra, résumé
des six Shastra susdits, conformément aux préceptes du saint Livre, pour le bien
du monde. Cet écrit n’est point destiné uniquement à servir nos désirs charnels.
Celui qui possède les principes de la science du Kama et qui, en même temps,
observe le Dharma et l’Artha, est sûr de maîtriser ses sens.
29
Answer:
It is not right to say so. As the acquisition of every object pre-supposes at all
events some exertion on the part of man, the application of proper means may be
said to be the cause of gaining all our ends, and this application of proper means
being thus necessary (even where a thing is destined to happen), it follows that a
person who does nothing will enjoy no happiness.
Objection 4:
APPENDICE AU CHAPITRE I
Si, au lieu d’être simplement un casuiste, Vatsyayana avait eu le génie lyrique,
il aurait commencé par un hymne au dieu Kama, tel que celui ci-après (traduction de M. Chezy).
HYMNE A KAMA
Quelle est cette divinité puissante qui, des bocages situés à l’Orient d’Agra,
s’élance dans les airs où se répand la lumière la plus pure, tandis que de toute
part les tiges languissantes des fleurs, ranimées aux premiers rayons du soleil,
s’entrelacent en berceaux, doux asiles de l’harmonie, et que les zéphirs légers
leur dérobent, en se jouant, les plus ravissants parfums?
Salut, puissance inconnue!... Car au seul signe de ta tête gracieuse, les vallées
et les bois s’empressent de parer leurs seins odorants, et chaque fleur épanouie
suspend, en souriant, à ses tresses de musc, les perles éclatantes de la rosée.
Those who are inclined to think that Artha is the chief object to be obtained
argue thus. Pleasures should not be sought for, because they are obstacles to
the practice of Dharma and Artha, which are both superior to them, and are
also disliked by meritorious persons. Pleasures also bring a man into distress,
and into contact with low persons; they cause him to commit unrighteous
deeds, and produce impurity in him; they make him regardless of the future,
and encourage carelessness and levity. And lastly, they cause him to be disbelieved by all, received by none, and despised by everybody, including himself.
It is notorious, moreover, that many men who have given themselves up to
pleasure alone, have been ruined along with their families and relations. Thus,
King Dandakya7,of the Bhoja dynasty, carried off a Brahman’s daughter with
evil intent, and was eventually ruined and lost his kingdom. Indra, too, having
violated the chastity of Ahalya8, was made to suffer for it. In a like manner the
mighty Kichaka9,who tried to seduce Draupadi, and Ravana10,who attempted to
gain over Sita, were punished for their crimes. These and many others fell by
reason of their pleasures.
Je sens, oui, je sens ton feu divin pénétrer mon coeur, je t’adore et je baise, avec
transport, tes autels.
Et pourrais-tu me méconnaître?
6
Bali was a demon who had conquered Indra and gained his throne, but was afterwards overcome by
Vishnu at the time of his fifth incarnation.
Non, fils de Mayâ, non, je connais tes flèches armées de fleurs, la canne
redoutable qui compose ton arc, ton étendard où brillent les écailles nacrées,
tes armes mystérieuses.
7
Dandakya is said to have abducted from the forest the daughter of a Brahman, named Bhargava, and
being cursed by the Brahman, was buried with his kingdom under a shower of dust. The place was
called after his name the Dandaka forest, celebrated in the Ramayana, but now unknown.
8
J’ai ressenti toutes tes peines, j’ai savouré tous tes plaisirs.
Ahalya was the wife of the sage Gautama. Indra caused her to believe that he was Gautama, and thus
enjoyed her. He was cursed by Gautama and subsequently afflicted with a thousand ulcers on his body.
30
Tout-puissant Kâmâ, ou, si tu le préfères, éclatant Smara, Ananya majestueux!
Quel que soit le siège de la gloire, sous tel nom que l’on t’invoque, les mers, la
terre et l’air proclament ta puissance; tous t’apportent leur tribut, tous reconnaissent en toi le roi de l’Univers.
Ta jeune compagne, la Volupté, sourit à ton côté. Elle est à peine voilée de sa
robe éclatante.
A sa suite, douze jeunes filles, à la taille charmante, élancée, s’avancent avec
grâce; leurs doigts délicats se promènent avec légèreté sur des cordes d’or, et
leurs bras arrondis s’entrelacent dans une danse voluptueuse.
Sur leurs cous élégants, elles disposent des perles plus brillantes que les pleurs
de l’aurore.
Ton étendard de pourpre, ondoyant devant elles, fait étinceler dans la voûte
azurée des cieux des astres nouveaux9.
31
Answer:
This objection cannot be sustained, for pleasures, being as necessary for the
existence and well being of the body as food, are consequently equally required.
They are, moreover, the results of Dharma and Artha. Pleasures are, therefore,
to be followed with moderation and caution. No one refrains from cooking food
because there are beggars to ask for it, or from sowing seed because there are
deer to destroy the corn when it is grown up.
Thus a man practising Dharma, Artha and Kama enjoys happiness both in this
world and in the world to come. The good perform those actions in which there
is no fear as to what is to result from them in the next world, and in which
there is no danger to their welfare. Any action which conduces to the practice of
Dharma, Artha and Kama together, or of any two, or even one of them, should
be performed, but an action which conduces to the practice of one of them at the
expense of the remaining two should not be performed.
Dieu aux flèches fleuries, à l’arc plein de douceur, délices de la terre et des
cieux! Ton compagnon inséparable, nommé Vasanta chez les Dieux, aimable
printemps sur la terre, étend sous tes pieds délicats un doux et tendre tapis de
verdure, élève sur ta tête enfantine des arceaux impénétrables aux feux brûlants
du midi. C’est lui qui, pour te rafraîchir, fait descendre des nuages une rosée de
parfums, qui remplit de flèches nouvelles ton carquois rendu plus redoutable,
présent bien cher d’un ami plus cher encore.
A son ordre, doux et caressant, mille oiseaux amoureux, par le charme ravissant de leurs tendres modulations, arrachent à ses liens la fleur encore captive.
Sa main amicale courbe avec adresse la canne savoureuse, y dispose, pour corde,
une guirlande d’abeilles dont le miel parfumé est si doux, mais dont l’aiguillon,
hélas! cause de si vives douleurs.
9
Kichaka was the brother-in-law of King Virata, with whom the Pandavas had taken refuge for one year.
Kichaka was killed by Bhima, who assumed the disguise of Draupadi. For this story the Mahabarata
should be referred to.
10
9
Allusion aux écailles brillantes du poisson qui couronne l’étendard de l’amour indien.
The story of Ravana is told in the Ramayana, which with the Mahabarata form the two great epic
poems of the Hindoos; the latter was written by Vyasa, and the former by Valmiki.
32
C’est encore lui qui arme la pointe acérée de tes traits qui jamais ne reposent et
blessent par tous les sens le coeur et y portent le délire de cinq fleurs:
33
CHAPTER III
ON THE SIXTY-FOUR ARTS AND SCIENCES TO BE STUDIED
Le Tchampaca pénétrant, semblable à l’or parfumé;
Le chaud Amra rempli d’une ambroisie céleste;
Le desséchant Késsara au feuillage argenté;
Le brûlant Kétaça qui jette le trouble dans les sens;
L’éclatant Bilva qui verse dans les veines une ardeur dévorante.
Quel mortel, Dieu puissant, pourrait résister à ton pouvoir, lorsque Krischna
lui-même est ton esclave? Krischna qui, sans cesse enivré de délices dans les
plaines fortunées du Malhoura, fait résonner sous ses doigts divins la flûte pastorale, et aux accords mélodieux d’une céleste harmonie, forme avec le choeur
des Gopis éprises de ses charmes, des danses voluptueuses à la douce clarté de
Lunus, le mystérieux flambeau des nuits.
O toi, Dieu charmant! dont la naissance a précédé la création et dont la jeunesse
est éternelle! Que le chant de ton brahmane asservi à tes lois puisse, à jamais,
retentir sur les bords sacrés du Gange! Et à l’heure où ton oiseau favori, déployant
ses ailes d’émeraude, te fait franchir l’espace dans son vol rapide; lorsqu’au
milieu de la nuit silencieuse, les rayons tremblants de Ma (la lune) glissent sur
la retraite mystérieuse des amants favorisés ou malheureux, que la plus douce
influence soit le partage de ton chantre dévoué, et que, sans le consumer, ton feu
divin échauffe voluptueusement son coeur!
Man should study the Kama Sutra and the arts and sciences subordinate thereto,
in addition to the study of the arts and sciences contained in Dharma and Artha.
Even young maids should study this Kama Sutra along with its arts and sciences
before marriage, and after it they should continue to do so with the consent of
their husbands.
Here some learned men object, and say that females, not being allowed to study
any science, should not study the Kama Sutra.
But Vatsyayana is of opinion that this objection does not hold good, for women
already know the practice of Kama Sutra, and that practice is derived from the
Kama Shastra, or the science of Kama itself. Moreover, it is not only in this but
in many other cases that though the practice of a science is known to all, only
a few persons are acquainted with the rules and laws on which the science is
based. Thus the Yadnikas or sacrificers, though ignorant of grammar, make use
of appropriate words when addressing the different Deities, and do not know
how these words are framed. Again, persons do the duties required of them on
auspicious days, which are fixed by astrology, though they are not acquainted
with the science of astrology. In a like manner riders of horses andelephants
train these animals without knowing the science of training animals, but from
practice only. And similarly the people of the most distant provinces obey the
laws of the kingdom from practice, and because there is a king over them, and
without further reason11.And from experience we find that some women, such as
daughters of princes and their ministers, and public women, are actually versed
in the Kama Shastra.
A female, therefore, should learn the Kama Shastra, or at least a part of it, by
studying its practice from some confidential friend. She should study alone in
private the sixty-four practices that form a part of the Kama Shastra. Her teacher
should be one of the following persons, viz., the daughter of a nurse brought up
with her and already married12 ,or a female friend who can be trusted in everything, or the sister of her mother (_i.e._, her aunt), or an old female servant, or a
female beggar who may have formerly lived in the family, or her own sister, who
34
35
CHAPITRE II
can always be trusted.
DE LA POSSESSION DES SOIXANTE-QUATRE ARTS LIBÉRAUX
The following are the arts to be studied, together with the Kama
Sutra:
Il y a soixante-quatre arts libéraux qu’il convient d’apprendre en même
temps que ceux enseignés dans le Kama Soutra.
1. Singing
2. Playing on musical instruments
Leur liste comprend, outre les talents d’agrément, les arts utiles tels que
l’architecture, les armes, la stratégie, la cuisine, le moyen de s’approprier le bien
d’autrui par des mantras (prières) et des incantations, etc.; en un mot, tous les
arts libéraux de l’époque.
Une courtisane qui a en partage l’esprit, la beauté et les autres attraits et qui,
en outre, connaît les soixante-quatre arts libéraux, obtient le titre de Ganika
ou courtisane de haut rang, et occupe une place d’honneur dans les réunions
d’hommes. Les respects du roi et les louanges des savants lui sont acquis; tous
recherchent sa faveur et lui rendent des hommages.
Si la fille d’un roi ou d’un ministre possède ces talents, elle est toujours la
favorite, la première épouse, quand bien même son mari aurait des milliers
d’autres femmes10.
Une femme séparée de son mari ou tombée dans le dénûment, peut vivre de ces
talents, même en pays étranger.
Leur possession seule donne beaucoup d’attraits à une femme, lors même que
les circonstances ne lui permettent point de les appliquer. Un homme qui en est
muni et qui en même temps est éloquent et galant, fait de rapides conquêtes. En
voici la nomenclature:
3. Dancing
4. Union of dancing, singing, and playing instrumental music
5. Writing and drawing
6. Tattooing
7. Arraying and adorning an idol with rice and flowers
8. Spreading and arraying beds or couches of flowers, or flowers upon the ground
9. Colouring the teeth, garments, hair, nails, and bodies, i.e.,staining, dyeing,
colouring and painting the same
10. Fixing stained glass into a floor.
11. The art of making beds, and spreading out carpets and cushions for reclining
12. Playing on musical glasses filled with water
13. Storing and accumulating water in aqueducts, cisterns and reservoirs
1. Le chant
14. Picture making, trimming and decorating
2. La musique instrumentale
15. Stringing of rosaries, necklaces, garlands and wreaths.
10
On voit par ce qui précède que les courtisanes et les filles des grands étaient les seules femmes
auxquelles il fut permis d’acquérir des talents.
16. Binding of turbans and chaplets, and making crests and top-knots of flowers
36
37
3. La danse
17. Scenic representations; Stage playing
4. L’union des trois arts précédents
18. Art of making ear ornaments
5. L’écriture et le dessin
19. Art of preparing perfumes and odours
6. Le tatouement
20. Proper disposition of jewels and decorations, and adornment in dress
7. L’art d’habiller une idole et de l’orner avec du riz et des fleurs
21. Magic or sorcery
8. Étendre et arranger des lits ou couches de fleurs ou bien répandre des fleurs
sur le sol
22. Quickness of hand or manual skill
23. Culinary art, i.e., cooking and cookery
9. Application de couleurs aux dents, aux habits, aux cheveux, aux ongles et
au corps, c’est-à-dire y faire des mouchetures et des dessins, les teindre et les
peindre
24. Making lemonades, sherbets, acidulated drinks, and spirituous extracts with
proper flavour and colour
10. Fixer les verres coloriés dans un parquet
25. Tailor’s work and sewing
11. La confection des lits, des tapis et des coussins de repos
26. Making parrots, flowers, tufts, tassels, bunches, bosses, knobs, etc., out of
yarn or thread
12. Faire une musique avec des verres remplis d’eau
13. Amasser de l’eau dans des aqueducs, des citernes et des réservoirs
14. La peinture, l’ornementation et la décoration des coffres et des coffrets
15. La confection des chapelets, des colliers, des guirlandes et des tresses
16. L’arrangement des turbans, des couronnes, des aigrettes et des tresses de
fleurs au sommet de la tête
27. Solution of riddles, enigmas, covert speeches, verbal puzzles and enigmatical questions
28. A game, which consisted in repeating verses, and as one person finished,
another person had to commence at once, repeating another verse, beginning
with the same letter with which the last speaker’s verse ended, whoever failed
to repeat was considered to have lost, and to be subject to pay a forfeit or stake
of some kind
29. The art of mimicry or imitation
17. Les représentations théâtrales, le jeu scénique
30. Reading, including chanting and intoning
18. L’art de faire des ornements d’oreilles
19. La préparation des odeurs et des parfums
31. Study of sentences difficult to pronounce. It is played as a game chiefly by
women and children, and consists of a difficult sentence being given, and when
repeated quickly, the words are often transposed or badly pronounced
38
39
20. L’art de placer les bijoux et les ornements dans l’habillement
32. Practice with sword, single stick, quarter staff, and bow and arrow
21. La magie et la sorcellerie
33. Drawing inferences, reasoning or inferring
22. L’adresse des mains
34. Carpentry, or the work of a carpenter
23. La cuisine
35. Architecture, or the art of building
24. La préparation des boissons acidulées, parfumées, des limonades, des
sorbets et des extraits liquoreux et spiritueux agréables au goût et à la vue
36. Knowledge about gold and silver coins, and jewels and gems
37. Chemistry and mineralogy
25. La couture et la taille des vêtements
38. Colouring jewels, gems and beads
26. La tapisserie, la broderie en laine ou en fil, des perroquets, des fleurs;
faire des aigrettes, des glands, des panaches, des bouquets, des boutons, des
broderies en relief
27. Résoudre des énigmes, des phrases à double sens, des jeux de mots et des
charades
39. Knowledge of mines and quarries
40. Gardening; knowledge of treating the diseases of trees and plants, of
nourishing them, and determining their ages
41. Art of cock fighting, quail fighting and ram fighting
28. Le jeu des vers; ainsi, une personne dit des vers, la suivante les continue par
d’autres, qui doivent commencer par la dernière lettre du dernier vers récité; si
la personne qui donne la réplique ne réussit pas, elle paie une amende ou donne
un gage
42. Art of teaching parrots and starlings to speak
43. Art of applying perfumed ointments to the body, and of dressing the hair
with unguents and perfumes and braiding it
29. La mimique ou l’imitation
30. La déclamation et la récitation
44. The art of understanding writing in cypher, and the writing of words in a
peculiar way
31. La prononciation des phrases difficiles; c’est un jeu entre femmes ou enfants;
quand les phrases sont répétées vite, il y a souvent des mots tronqués, transposés, mal commencés, qui prêtent à l’équivoque et au rire
45. The art of speaking by changing the forms of words. It is of various kinds.
Some speak by changing the beginning and end of words, others by adding
unnecessary letters between every syllable of a word, and so on
32. L’escrime aux armes, au bâton; l’exercice de l’arc en lançant des flèches sur
un but mobile et immobile
46. Knowledge of language and of the vernacular dialects
47. Art of making flower carriages
33. La dialectique
48. Art of framing mystical diagrams, of addressing spells and charms, and
40
41
34. L’architecture
binding armlets
35. La charpente
49. Mental exercises, such as completing stanzas or verses on receiving a part of
them; or supplying one, two or three lines when the remaining lines are given
indiscriminately from different verses, so as to make the whole an entire verse
with regard to its meaning; or arranging the words of a verse written irregularly
by separating the vowels from the consonants, or leaving them out altogether; or
putting into verse or prose sentences represented by signs or symbols. There are
many other such exercises.
36. La connaissance des titres de l’or et de l’argent, des marques sur les bijoux
et les pierres précieuses
37. La chimie et la minéralogie
38. La coloration des bijoux, des pierres précieuses et des perles
50. Composing poems
39. L’exploitation des mines et des carrières
51. Knowledge of dictionaries and vocabularies
40. Le jardinage, le traitement des maladies des arbres et des plantes, leur
entretien et la détermination de leur âge
41. Les combats de coqs, de cailles et de pigeons
52. Knowledge of ways of changing and disguising the appearance of persons
53. Knowledge of the art of changing the appearance of things, such as making
cotton to appear as silk, coarse and common things to appear as fine and good
42. L’art d’apprendre à parler aux perroquets et aux sansonnets
54. Various ways of gambling
43. L’art de parfumer le corps et les cheveux, de tresser et arranger ceux-ci
44. L’art de déchiffrer les écritures où les mots sont disposés d’une certaine
manière particulière
55. Art of obtaining possession of the property of others by means of muntras
or incantations
56. Skill in youthful sports
43. L’art de parler en changeant la forme des mots; les uns changent le
commencement et la fin des mots; d’autres introduisent des lettres particulières
entre les syllabes, etc.
57. Knowledge of the rules of society, and of how to pay respects and compliments to others
46. Connaissance des langues et des patois
58. Knowledge of the art of war, of arms, of armies, etc.
47. L’art de faire des voitures avec des fleurs
59. Knowledge of gymnastics
48. La composition des diagrammes mystiques, des sorts et des charmes, l’art
d’attacher des anneaux
60. Art of knowing the character of a man from his features
61. Knowledge of scanning or constructing verses
49. Jeux d’esprit: comme compléter des vers et des stances inachevées ou remplir
par des vers des intervalles laissés entre d’autres vers qui ne sont liés par aucun
62. Arithmetical recreations
42
sens, de manière à donner un sens à l’ensemble; ou bien arranger les lettres d’un
mot qu’on a mal écrit à dessein, enséparant les voyelles des consonnes, ou mettant
ensemble toutes les voyelles; mettre en vers ou en prose des stances représentées
par des lignes ou des symboles (logogriphes); et autres jeux semblables
50. La composition des poèmes11
51. La composition des dictionnaires, lexiques, vocabulaires
52. L’art de se déguiser et de déguiser les autres
53. L’art de changer les apparences des objets, par exemple donner au carton
l’apparence de la soie, faire paraître belles et précieuses des choses communes
et grossières
54. Les jeux d’argent
55. L’art de s’emparer du bien d’autrui par des mantras et des incantations,
l’insensibilisation et l’enchantement
43
63. Making artificial flowers
64. Making figures and images in clay
A public woman, endowed with a good disposition, beauty and other winning
qualities, and also versed in the above arts, obtains the name of a Ganika, or
public woman of high quality, and receives a seat of honour in an assemblage
of men. She is, moreover, always respected by the king, and praised by learned
men, and her favour being sought for by all, she becomes an object of universal
regard. The daughter of a king too, as well as the daughter of a minister, being
learned in the above arts, can make their husbands favourable to them, even
though these may have thousands of other wives besides themselves. And in
the same manner, if a wife becomes separated from her husband, and falls into
distress, she can support herself easily, even in a foreign country, by means of
her knowledge of these arts. Even the bare knowledge of them gives attractiveness to a woman, though the practice of them may be only possible or otherwise
according to the circumstances of each case. A man who is versed in these arts,
who is loquacious and acquainted with the arts of gallantry, gains very soon the
hearts of women, even though he is only acquainted with them for a short time.
56. L’habileté dans les jeux et exercices d’adresse (pour les jeunes gens)
57. La connaissance du monde, des respects, égards et compliments dus à
chacun selon son rang, son âge
58. L’art de la guerre, la stratégie, le maniement des armes
59. La gymnastique du corps
60. L’art de reconnaître le caractère des personnes à l’inspection de leur physionomie
61. La versification
The author wishes to prove that a great many things are
11
62. L’arithmétique et la résolution des problèmes
done by people from practice and custom, without their being acquainted
with the reason of things, or the laws on which they are based, and this
11
A cette époque la poésie était fort en honneur à la cour des
rois indiens. On payait des sommes considérables un sonnet ou épigramme qui avait plu.
is perfectly true.
12
The proviso of being married applies to all the teachers.
44
45
63. L’art de faire des fleurs artificielles
CHAPTER IV
64. L’art de faire avec de l’argile des figures en relief, des statues (céramique)
THE LIFE OF A CITIZEN13
(Théodore Pavie, la Renaissance du Brahmanisme. R. des Deux-Mondes). Ces
épigrammes devaient surtout être fines, telle que celle adressée à Baour de
Lormiau, par un académicien qu’il avait raillé lourdement sur sa florissante
santé:
De gloire Baour se nourrit
Aussi voyez comme il maigrit!
(Baour était toujours sifflé au théâtre).
APPENDICE AU CHAPITRE II
1. Liste des talents exigés d’un homme d’après le Lalita-Vistara.
Telle est la liste officielle des soixante-quatre arts libéraux que devait posséder
toute personne éminente dans la civilisation brahmanique. Ils sont mentionnés
dans beaucoup de livres religieux de l’Inde, comme obligatoires pour les grands,
les Gourous et pour tous les savants, notamment les Brahmanes de distinction.
C’est pourquoi nous avons dû en reproduire la liste, un peu fastidieuse à cause
de sa longueur, mais certainement intéressante comme document historique.
Le Lalita-Vistara donne, à l’occasion des épreuves et examens subis par le
Bouddha-Gautama, pour épouser la belle Gopa, une liste semblable mais non
identique.
Having thus acquired learning, a man, with the wealth that he may have gained
by gift, conquest, purchase, deposit14,or inheritance from his ancestors, should
become a householder, and pass the life of a citizen. He should take a house
in a city, or large village, or in the vicinity of good men, or in a place which
is the resort of many persons. This abode should be situated near some water,
and divided into different compartments for different purposes. It should be
surrounded by a garden, and also contain two rooms, an outer and an inner
one. The inner room should be occupied by the females, while the outer room,
balmy with rich perfumes, should contain a bed, soft, agreeable to the sight
covered with a clean white cloth, low in the middle part, having garlands and
bunches of flowers15 upon it, and a canopy above it, and two pillows, one at the
top, another at the bottom. There should be also a sort of couch besides, and at
the head of this a sort of stool, on which should be placed the fragrant ointments
for the night, as well as flowers, pots containing collyrium and other fragrant
substances, things used for perfuming the mouth, and the bark of the common
citron tree. Near the couch, on the ground, there should be a pot for spitting, a
box containing ornaments, and also a lute hanging from a peg made of the tooth
of an elephant, a board for drawing, a pot containing perfume, some books, and
some garlands of the yellow amaranth flowers. Not far from the couch, and on
the ground, there should be a round seat, a toy cart, and a board for playing
with dice; outside the outer room there should be cages of birds16, and a separate
place for spinning, carving, and such like diversions. In the garden there should
be a whirling swing and a common swing, as also a bower of creepers covered
with flowers, in which a raised parterre should be made for sitting.
En réunissant ces deux listes, on a une nomenclature complète de tous les arts et
métiers de cette époque; chacun d’eux était l’objet de traités spéciaux.
Inutile d’ajouter que personne ne possédait sérieusement toutes ces connaissances, bien qu’elles fussent considérées comme obligatoires.
13
14
Liste d’après la traduction de M. Foucault.
Le saut, la science de l’écriture, des sceaux, du calcul, de
This term would appear to apply generally to an inhabitant of Hindoostan. It is not meant only for a
dweller in a city, like the Latin Urbanus as opposed to Rusticus.
Gift is peculiar to a Brahman, conquest to a Kshatrya, while purchase, deposit, and other means of
acquiring wealth belongs to the Vaishya.
15
Natural garden flowers.
16
Such as quails, partridges, parrots, starlings, etc.
46
l’arithmétique, de la lutte, de l’arc, de la course, la natation, l’art de lancer les
flèches, de conduire un éléphant en montant sur son cou, l’équitation, l’art
de conduire les chars; la fermeté, la force, le courage, l’effort des bras dans la
conduite de l’éléphant avec le crochet, avec le lien; dans l’action de se lever,
de sortir, de descendre; dans la ligature des poings, des pieds, des mèches de
cheveux; dans l’action de couper, de fendre, de traverser, de secouer, de percer
ce qui n’est pas entamé, de percer le joint, de percer ce qui résonne, dans l’action
de frapper fortement.
L’habileté au jeu de dés, dans la poésie, la grammaire, la composition des livres,
la peinture, le drame, l’action dramatique, la lecture attentive, l’entretien du
feu sacré, l’art de jouer de la Vinâ, la musique instrumentale, la danse, le chant,
la lecture, la déclamation, l’écriture, la plaisanterie, l’union de la danse et de
la musique, la danse théâtrale, la mimique, la disposition des guirlandes, dans
l’action de rafraîchir avec l’éventail, dans la teinture des pierres précieuses, la
teinture des vêtements, dans l’oeuvre de la magie, l’explication des songes, celle
du langage des oiseaux; l’art de connaître les signes des femmes, les signes des
éléphants, des chevaux, des taureaux, des chèvres, des béliers, des chiens.
La composition des vocabulaires, l’écriture sainte, les Pouranas, les Ilihâsas, le
Véda, la grammaire, le Niroukta, l’art de prononcer la poésie, les rites du sacrifice.
Dans l’astronomie, le yoga, les cérémonies religieuses, la méthode des Vaïcéchikas, la connaissance des richesses, la morale, l’état de précepteur, l’état
Asoura, le langage des oiseaux et des animaux.
47
Now the householder having got up in the morning and performed his necessary duties17, should wash his teeth, apply a limited quantity of ointments and
perfumes to his body, put some ornaments on his person and collyrium on his
eyelids and below his eyes, colour his lips with alacktaka18, and look at himself in
the glass. Having then eaten betel leaves, with other things that give fragrance to
the mouth, he should perform his usual business. He should bathe daily, anoint
his body with oil every other day, apply a lathering19 substance to his body every
three days, get his head (including face) shaved every four days, and the other
parts of his body every five or ten days20. All these things should be done
without fail, and the sweat of the armpits should also be removed. Meals should
be taken in the forenoon, in the afternoon, and again at night, according to
Charayana. After breakfast, parrots and other birds should be taught to speak,
and the fighting of cocks, quails, and rams should follow. A limited time should
be devoted to diversions with Pithamardas, Vitas, and Vidushakas21, and then
should be taken the midday sleep22 . After this the householder, having put on his
clothes and ornaments, should, during the afternoon, converse with his friends.
In the evening there should be singing, and after that the householder, along
with his friend, should await in his room, previously decorated and perfumed,
the arrival of the woman that may be attached to him, or he may send a female
messenger for her, or go for her himself. After her arrival at his house, he and
his friend should welcome her, and entertain her with a loving and agreeable
conversation. Thus end the duties of the day.
The following are the things to be done occasionally as diversions or amusements.
1. Holding festivals23 in honour of different Deities
La science des causes, l’arrangement des filets, les ouvrages de cire, la couture,
la ciselure, la découpure des feuilles, le mélange des parfums. Dans ces arts et
tous ceux qui sont pratiqués dans ce monde, le Bouddha excellait.
2. Social gatherings of both sexes
3. Drinking parties
2. Quatre classes de femmes, qualités qui leur sont propres.
4. Picnics
On peut considérer comme rentrant, mieux que les arts libéraux, dans le sujet
traité par Vatsyayana, la description des qualités qui distinguent les femmes
entre elles.
En général, les auteurs indiens divisent les femmes en quatre classes d’après
17
The calls of nature always performed by the Hindoos the first thing in the morning.
18
A colour made from lac.
19
This would act instead of soap, which was not introduced until the rule of the Mahomedans.
20
Ten days are allowed when the hair is taken out with a pair of pincers.
48
49
leurs caractères physiques et moraux.
5. Other social diversions
Le type parfait est la Padmini, ou la femme Lotus; il n’est sorte d’avantages
qu’on ne lui attribue. En voici le résumé.
FESTIVALS
Elle est belle comme un bouton de Lotus, comme Rathi (la volupté). Sa taille
svelte contraste heureusement avec l’amplitude de ses flancs; elle a le port du
cygne, elle marche doucement et avec grâce.
Son corps souple et élégant a le parfum du sandal; il est naturellement droit et
élancé comme l’arbre de Ciricha, lustré comme la tige du Mirobolam.
Sa peau lisse, tendre, est douce au toucher comme la trompe d’un jeune éléphant.
Elle a la couleur de l’or et elle étincelle comme l’éclair.
On some particular auspicious day, an assembly of citizens should be convened
in the temple of Saraswati 24. There the skill of singers, and of others who may
have come recently to the town, should be tested, and on the following day they
should always be given some rewards. After that they may either be retained
or dismissed, according as their performances are liked or not by the assembly.
The members of the assembly should act in concert, both in times of distress
as well as in times of prosperity, and it is also the duty of these citizens to show
hospitality to strangers who may have come to the assembly. What is said above
should be understood to apply to all the other festivals which may be held in
honour of the different Deities, according to the present rules.
Sa voix est le chant du Kokila mâle captivant sa femelle; sa parole est de
l’ambroisie.
SOCIAL GATHERINGS
Sa sueur a l’odeur du musc. Elle exhale naturellement plus de parfums qu’aucune
autre femme; l’abeille la suit comme une fleur au doux parfum de miel.
Ses cheveux soyeux, longs et bouclés, odorants par eux-mêmes, noirs comme les
abeilles, encadrent délicieusement son visage semblable au disque de la pleine
lune et retombent en torsades de jais sur ses riches épaules.
Son front est pur: ses sourcils bien arqués sont deux croissants; légèrement
agités par l’émotion, ils l’emportent sur l’arc de Kama.
Ses yeux bien fendus sont brillants, doux et timides comme ceux de la gazelle et
rouges aux coins. Aussi noirs que la nuit au fond de leurs orbites, leurs prunelles
étincellent comme des étoiles dans un ciel sombre. Ses cils longs et soyeux
donnent à son regard une douceur qui ascine.
Son nez pareil au bouton du sezame est droit, puis s’arrondit comme un bec de
perroquet.
When men of the same age, disposition and talents, fond of the same diversions
and with the same degree of education, sit together in company with public
women 25, or in an assembly of citizens, or at the abode of one among themselves,
and engage in agreeable discourse with each other, such is called a sitting in
company or a social gathering. The subjects of discourse are to be the completion of verses half composed by others, and the testing the knowledge of one
another in the various arts. The women who may be the most beautiful, who may
like the same things that the men like, and who may have power to attract the
minds of others, are here done homage to.
These are characters generally introduced in the Hindoo drama; their characteristics will be
21
explained further on.
22
Noonday sleep is only allowed in summer, when the nights are short.
23
These are very common in all parts of India.
24
In the ‘Asiatic Miscellany,’ and in Sir W. Jones’s works, will be found a spirited hymn addressed to
this goddess, who is adored as the patroness of the fine arts, especially of music and rhetoric, as the
inventress of the Sanscrit language, etc. She is the goddess of harmony, eloquence, and language, and
Ses lèvres voluptueuses sont roses comme un bouton de fleur qui s’épanouit ou
rouges comme les fruits du bimba et le corail.
is somewhat analogous to Minerva. For further information about her, see Edward Moor’s ‘Hindoo
Pantheon.’
50
Ses dents blanches comme le jasmin d’Arabie ont l’éclat poli de l’ivoire; quand
elle sourit, elles se montrent comme un chapelet de perles montées sur corail.
Son cou rond et poli ressemble à une tour d’or pur. Ses épaules s’y joignent
par de fines attaches, ainsi qu’à ses bras bien modelés, semblables à la tige du
manguier et qui se terminent par deux mains délicates pareilles chacune à un
rameau de l’arbre Açoka.
Ses seins amples et fermes ressemblent aux fruits du Vilva; ils se dressent comme
deux coupes d’or renversées et surmontées du bouton de la fleur du grenadier.
Ses reins bien cambrés ont la souplesse du serpent; ils se fondent harmonieusement avec ses fesses et ses larges hanches qui ressemblent au corsage de la
colombe verte.
Sonjadgana, pur et délicatement arrondi, laisse apercevoir un ombilic profond
et luisant comme une baie mure. Trois plis gracieux s’accusent à sa taille comme
une ceinture au-dessus de ses hanches.
Ses fesses sont merveilleuses; c’est une Nitambini (Callipige, Sakountala était
une Nitambini).
Comme le Lotus épanoui à l’ombre d’une tendre motte d’herbe Kusha (herbe
sacrée par excellence), son yoni petit s’ouvre mystérieusement sous le pubis
ombragé par un voile velu large de six pouces.
51
DRINKING PARTIES
Men and women should drink in one another’s houses. And here the men should
cause the public women to drink, and should then drink themselves, liquors
such as the Madhu, Aireya, Sara, and Asawa, which are of bitter and sour taste;
also drinks concocted from the barks of various trees, wild fruits and leaves.
GOING TO GARDENS OR PICNICS
In the forenoon, men, having dressed themselves should go to gardens on horseback, accompanied by public women and followed by servants. And having done
there all the duties of the day, and passed the time in various agreeable diversions, such as the fighting of quails, cocks and rams, and other spectacles, they
should return home in the afternoon in the same manner, bringing with them
bunches of flowers, etc.
The same also applies to bathing in summer in water from which wicked or
dangerous animals have previously been taken out, and which has been built
in on all sides.
OTHER SOCIAL DIVERSIONS
Spending nights playing with dice. Going out on moonlight nights. Keeping the
festive day in honour of spring.
Sa semence d’amour est parfumée comme le lys qui vient d’éclore, ses cuisses
rondes, fermes, potelées, ressemblent à la tige polie d’un jeune bananier.
25
Ses pieds petits et mignons se joignent finement à ses jambes, on dirait deux
Lotus.
The public women, or courtesans (Vesya), of the early Hindoos have often been compared with the
Hetera of the Greeks. The subject is dealt with at some length in H. H. Wilson’s ‘Select Specimens of
the Theatre of the Hindoos,’ in two volumes, Trubner & Co., 1871. It may be fairly considered that the
courtesan was one of the elements, and an important element too, of early Hindoo society, and that her
Quand elle se baigne dans un étang sacré, par toutes sortes de jeux elle réveille
l’amour, les dieux se troubleraient à la voir se jouer dans l’eau.
education and intellect were both superior to that of the women of the household. Wilson says, “By the
Vesya or courtesan, however, we are not to understand a female who has disregarded the obligation
of law or the precepts of virtue, but a character reared by a state of manners unfriendly to the admis-
Des perles tremblent à ses oreilles; sur son sein repose un collier de pierres
précieuses; elle a, mais en petit nombre, des ornements aux bras et au bas des
jambes.
sion of wedded females into society, and opening it only at the expense of reputation to women who
were trained for association with men by personal and mental acquirements to which the matron was
a stranger.”
52
Elle aime les vêtements blancs, les blanches fleurs, les beaux bijoux et les riches
costumes. Elle porte un triple vêtement de mousseline rayée.
Délicate comme la feuille du béthel, elle aime les aliments doux, purs, légers;
elle mange peu et dort d’un sommeil léger.
Elle connaît bien les trente-deux modes musicaux de Radha; aussi bien que
l’amante de Krishna, elle chante harmonieusement en s’accompagnant de la
vina qu’elle touche avec grâce de ses doigts effilés et agiles.
Quand elle danse, ses bras aux mouvements souples et harmonieux s’arrondissent
en courbes gracieuses et semblent parfois vouloir dérober aux regards ses
merveilleux appâts, car sa pudeur est extrême (dans I’Inde une femme danse
toujours seule).
Elle a une conversation agréable, son sourire répand la béatitude; elle est
espiègle et folâtre, pleine d’enjouement dans les plaisirs.
53
Plucking the sprouts and fruits of the mangoe trees. Eating the fibres of lotuses.
Eating the tender ears of corn. Picnicing in the forests when the trees get their
new foliage. The Udakakashvedika or sporting in the water. Decorating each
other with the flowers of some trees. Pelting each other with the flowers of the
Kadamba tree, and many other sports which may either be known to the whole
country, or may be peculiar to particular parts of it. These and similar other
amusements should always be carried on by citizens.
The above amusements should be followed by a person who diverts himself
alone in company with a courtesan, as well as by a courtesan who can do the
same in company with her maid servants or with citizens.
A Pithamarda 26 is a man without wealth, alone in the world, whose only property
consists of his Mallika 27, some lathering, substance and a red cloth, who comes
from a good country, and who is skilled in all the arts; and by teaching these
arts is received in the company of citizens, and in the abode of public women.
Elle fuit la société des malhonnêtes gens et accomplit scrupuleusement ses
devoirs; le mensonge lui est inconnu.
A Vita 28 is a man who has enjoyed the pleasures of fortune, who is a compatriot
of the citizens with whom he associates, who is possessed of the qualities of a
householder, who has his wife with him, and who is honoured in the assembly
of citizens, and in the abodes of public women, and lives on their means and on
them.
Incessamment, elle vénère et adore les brahmanes, son père et les dieux; elle
recherche la société et la conversation des brahmanes; elle est libérale envers
eux et charitable aux pauvres. Pour ceux-ci elle épuiserait le trésor de son mari.
A Vidushaka 29 (also called a Vaihasaka, i.e., one who provokes laughter) is a
person only acquainted with some of the arts who is a jester, and who is trusted
by all.
Elle se plaît avec son époux et sait exciter ses désirs par des caresses.
These persons are employed in matters of quarrels and reconciliations between
citizens and public women.
Elle excelle dans les oeuvres qui lui sont propres.
Le dieu d’amour trouverait un superbe plaisir à reposer près d’elle.
This remark applies also to female beggars, to women with their heads shaved,
Son affection pour son époux est extrême et elle n’aura peur aucun autre une
pareille tendresse. Elle est affectueuse dans toutes ses paroles et absolument
dévouée à son mari. Elle est parfaite en tout point.
26
According to this description a Pithamarda would be a sort of professor of all the arts, and as such
received as the friend and confidant of the citizens.
A seat in the form of the letter T.
27
Ajoutez à ce portrait déjà si flatteur une foule d’exclamations que les poëtes
poussent en l’honneur de la Padmini.
Trésor d’amour! tendresse sans bornes! femme qui aime et qui n’éprouve
28
The Vita is supposed to represent somewhat the character of the Parasite of the Greek comedy. It
is possible that he was retained about the person of the wealthy and dissipated as a kind of private
instructor, as well as an entertaining companion.
54
aucun désir! femme dont le bonheur est manifeste; femme pareille à Rathi (la
volupté), épouse d’Ananya (l’amour), qui plies sous le poids de tes seins fermes
et arrondis! femme dont l’amour enivre!
Après la Padmini, vient la Chitrini ou la femme habile.
La Chitrini a l’esprit mobile, l’humeur légère et essentiellement folâtre! son
oeil ressemble au Lotus, sa gorge est ferme: ses cheveux tressés en une seule
natte retombent sur ses riches épaules comme de noirs serpents; sa voix a la
douceur de l’ambroisie; ses hanches sont minces, ses cuisses douces et polies ont
la rondeur de la tige du bananier; sa démarche est celle d’un éléphant en gaité;
elle aime le plaisir, sait le faire naître et le varier.
La Hastini (nom de la femelle de l’éléphant) occupe le troisième rang.
La Hastini a une abondante chevelure qui brille et se déroule en longues boucles
soyeuses, son regard troublerait le dieu d’amour et ferait rougir les bergeronnettes. Le corps de cette femme gracieuse ressemble à une liane d’or, ses
pendants d’oreilles sont garnis de pierreries et ses vêtements sont chargés de
fleurs. Ses seins fermes et rebondis ressemblent à un couple de vases d’or.
55
to adulterous women, and to old public women skilled in all the various arts.
Thus a citizen living in his town or village, respected by all, should call on the
persons of his own caste who may be worth knowing. He should converse in
company and gratify his friends by his society, and obliging others by his assistance in various matters, he should cause them to assist one another in the same
way.
There are some verses on this subject as follows:
A citizen discoursing, not entirely in the Sanscrit language30, nor wholly in the
dialects of the country, on various topics in society, obtains great respect. The
wise should not resort to a society disliked by the public, governed by no rules,
and intent on the destruction of others. But a learned man living in a society
which acts according to the wishes of the people, and which has pleasure for its
only object is highly respected in this world.
Le dernier type est la Sankhini (la truie).
Ses cheveux sont nattés et roulés sur sa tête; sa face qui exprime la passion est
difforme; son corps ressemble à celui d’un porc. On la dirait toujours en colère,
toujours elle gronde et grogne.
Ses seins et son ventre exhalent l’odeur du poisson.
29
Elle est malpropre de sa personne; elle mange de tout et dort à l’excès. Ses yeux
ternes sont toujours chassieux.
Vidushaka is evidently the buffoon and jester. Wilson says of him that he is the humble companion,
not the servant, of a prince or man of rank, and it is a curious peculiarity that he is always a Brahman.
He bears more affinity to Sancho Panza, perhaps, than any other character in western fiction, imitating
him in his combination of shrewdness and simplicity, his fondness of good living and his love of ease.
In the dramas of intrigue he exhibits some of the talents of Mercury, but with less activity and ingenuity,
and occasionally suffers by his interference. According to the technical definition of his attributes he
is to excite mirth by being ridiculous in person, age, and attire.
30
This means, it is presumed, that the citizen should be acquainted with several languages. The middle
part of this paragraph might apply to the Nihilists and Fenians of the day, or to secret societies. It was
perhaps a reference to the Thugs.
56
57
On a mis en regard les traits distinctifs des quatre classes dans le tableau suivant:
CHAPTER V
--------------------------------------------------------------------DÉSIGNATION Padmini
Chitrini
Hastini
FIGURE
parfaite
de lotus
d’oie
ODEUR
du lotus
des fleurs
du vin
CHEVELURE
fine et
longue et
bouclant
soyeuse
flottante
naturel
VOIX
harmonieuse du kokila
bramement
l’éléphant
du corbeau luth
GOÛT
le béthel
les dons
les plaisirs
DOMINANT
variés
----------------------------------------------------------------------
ABOUT THE KINDS OF WOMEN RESORTED TO BY THE CITIZENS,
Sankhini
lune
du poisson
soies de sanglier
de croassement
les querelles
Quatre sortes d’hommes correspondent comme amants ou époux à ces quatre
sortes de femmes.
A la Padmini, l’homme lièvre, c’est-à-dire actif, vif et éveillé.
A la Chitrini, l’homme cerf, celui qui recherche l’affection dans le commerce
amoureux.
A la Hastini, l’homme taureau, c’est-à-dire qui a la force et le tempérament de
cet animal.
A la Sankhini, l’homme cheval, celui qui a la vigueur et la fougue de l’étalon.
Il existe, disent les poëtes, une Padmini sur dix millions de femmes, une Chitrini
sur dix mille, une Hastini sur mille; la Sankhini se trouve partout.
Cette proportion n’est point flatteuse pour le beau sexe dans l’Inde; heureusement, elle n’est point exacte. En général les Hindous, hommes et femmes,
même dans les castes serviles, ont de très grands soins de propreté. La femme
malpropre, la Sankhini, ne se trouve que dans la classe infime et hors caste, et
chez les Pariahs des campagnes.
AND OF FRIENDS AND MESSENGERS
When Kama is practised by men of the four castes according to the rules of
the Holy Writ (i.e., by lawful marriage) with virgins of their own caste, it then
becomes a means of acquiring lawful progeny and good fame, and it is not also
opposed to the customs of the world. On the contrary the practice of Kama with
women of the higher castes, and with those previously enjoyed by others, even
though they be of the same caste, is prohibited. But the practice of Kama with
women of the lower castes, with women excommunicated from their own caste,
with public women, and with women twice married,[31] is neither enjoined nor
prohibited. The object of practising Kama with such women is pleasure only.
Nayikas32 , therefore, are of three kinds, viz., maids, women twice married, and
public women. Gonikaputra has expressed an opinion that there is a fourth kind
of Nayika, viz., a woman who is resorted to on some special occasion even though
she be previously married to another. These special occasions are when a man
thinks thus:
A). This woman is self-willed, and has been previously enjoyed by many others
besides myself. I may, therefore, safely resort to her as to a public woman though
she belongs to a higher caste than mine, and in so doing I shall not be violating
the ordinances of Dharma.
B). This is a twice-married woman and has been enjoyed by others before me,
there is, therefore, no objection to my resorting to her.
This term does not apply to a widow, but to a woman who had probably left her husband, and is living
31
with some other person as a married woman, maritalement, as they say in France.
32
Any woman fit to be enjoyed without sin. The object of the enjoyment of women is twofold, viz.,
pleasure and progeny. Any woman who can be enjoyed without sin for the purpose of accomplishing
either the one or the other of these two objects is a Nayika. The fourth kind of Nayika which Vatsya
admits further on is neither enjoyed for pleasure or for progeny, but merely for accomplishing some
special purpose in hand. The word Nayika is retained as a technical term throughout.
58
CHAPITRE III
DE LA POSSESSION DES SOIXANTE-QUATRE TALENTS OU ARTS
DE VOLUPTÉ ENSEIGNÉS PAR LE KAMA SOUTRA
L’homme doit étudier le Kama Soutra après le Dharma et l’Artha, et la jeune
fille elle-même doit en apprendre les pratiques; d’abord avant son mariage, et,
ensuite, après, avec la permission de son mari12 .
On objecte à cela que les femmes, n’ayant point à étudier les sciences, ne doivent
point non plus étudier le Kama Soutra.
A cela, Vatsyayana répond: Que les femmes peuvent, sans étudier le traité et ses
explications, en connaître la pratique, puisqu’elle est tirée du Kama-Schastra
(ou les Règles de l’Amour) qu’on apprend expérimentalement, soit par soi-même,
soit par des intimes. C’est ainsi que le Kama-Schastra est familier à un certain
nombre de femmes, telles que les filles des princes et de leurs ministres.
Il convient donc qu’une jaune fille soit initiée aux principes du Kama Soutra
par une femme mariée, par exemple sa soeur de lait, ou bien une amie de la
maison éprouvée sous tous les rapports, où une tante, une vieille servante, ou
une mendiante qui a vécu autrefois dans la famille, ou une soeur (voir Appendice, n° 1 et 2).
Ces pratiques du Kama-Soutra sont empruntées à la partie du Kama-Shastra
qui a rapport à l’union sexuelle, et que Babhravia intitule aussi les soixantequatre arts, comme les soixante-quatre arts libéraux dont la nomenclature a été
donnée ci-dessus.
59
C). This woman has gained the heart of her great and powerful husband, and
exercises a mastery over him, who is a friend of my enemy; if, therefore, she
becomes united with me, she will cause her husband to abandon my enemy.
D). This woman will turn the mind of her husband, who is very powerful, in
my favour, he being at present disaffected towards me, and intent on doing me
some harm.
E). By making this woman my friend I shall gain the object of some friend of
mine, or shall be able to effect the ruin of some enemy, or shall accomplish some
other difficult purpose.
F). By being united with this woman, I shall kill her husband, and so obtain his
vast riches which I covet.
G). The union of this woman with me is not attended with any danger, and will
bring me wealth, of which, on account of my poverty and inability to support
myself, I am very much in need. I shall, therefore, obtain her vast riches in this
way without any difficulty.
H). This woman loves me ardently, and knows all my weak points, if therefore,
I am unwilling to be united with her, she will make my faults public, and thus
tarnish my character and reputation. Or she will bring some gross accusation
against me, of which it may be hard to clear myself, and I shall be ruined. Or
perhaps she will detach from me her husband, who is powerful, and yet under
her control, and will unite him to my enemy, or will herself join the latter.
I). The husband of this woman has violated the chastity of my wives, I shall
therefore return that injury by seducing his wives.
Pour arriver à ce nombre de (soixante-quatre), on a divisé ce qui a rapport au
rapprochement des sexes, c’est-à-dire le Kama-Shastra, en huit parties ou sujets;
et dans chaque partie on a fait huit subdivisions principales. Il en a été de même
dans le Kama-Soutra13.
J). By the help of this woman I shall kill an enemy of the king, who has taken
shelter with her, and whom I am ordered by the king to destroy.
Dans les pays musulmans, les femmes sont éduquées en vue d’exciter les sens par la danse et la
L). This woman will bring to me a maid, who possesses wealth and beauty, but
who is hard to get at, and under the control of another.
12
mimique, etc.
K). The woman whom I love is under the control of this woman. I shall, through
the influence of the latter, be able to get at the former.
60
61
L’homme auquel sont familiers les (soixante-quatre) moyens de plaisir indiqués
par Babhravya, atteint le but de son désir, et possède la femme la plus enviable.
M). My enemy is a friend of this woman’s husband, I shall therefore cause her to
join him, and will thus create an enmity between her husband and him.
Celui qui parle bien sur les autres sujets, mais ne connaît pas les (soixantequatre) voluptés du Kama-Soutra, n’est point écouté avec faveur dans une
réunion de savants.
For these and similar other reasons the wives of other men may be resorted to,
but it must be distinctly understood that is only allowed for special reasons, and
not for mere carnal desire.
Celui qui, au contraire, les possède toutes, quoique n’ayant pas d’autre science,
prend la tête de la conversation dans toutes les sociétés d’hommes et de femmes.
Charayana thinks that under these circumstances there is also a fifth kind of
Nayika, viz., a woman who is kept by a minister, and who repairs to him occasionally; or a widow who accomplishes the purpose of a man with the person to
whom she resorts.
En raison de leur prestige et de leur charme, les Acharyas, ou auteurs anciens,
les plus recommandables, qualifient de chers aux femmes les soixante-quatre
talents voluptueux.
L’homme, en effet, qui y est exercé, gagne le coeur de sa propre femme et celui
des femmes des autres hommes et des courtisanes.
APPENDICE AU CHAPITRE III
1. Il y a dans le Kama-Soutra mille choses qui peuvent dépraver une jeune fille,
et que, conséquemment, elle doit ignorer, lors même qu’elle est mariée aussitôt
qu’elle a atteint l’âge de puberté, comme il est d’usage dans l’Inde.
Dans cette contrée, tout est fait pour provoquer les désirs charnels,
même chez les jeunes enfants des deux sexes.
Les chars sacrés sur lesquels on promène les images des Dieux, dans les
grandes fêtes publiques, sont chargés de peintures et de sculptures
d’une obscénité indescriptible, publiquement exposées à tous les
regards, sans que personne songe à en éloigner les enfants.
Suvarnanabha adds that a woman who passes the life of an ascetic and in the
condition of a widow may be considered as a sixth kind of Nayika.
Ghotakamukha says that the daughter of a public woman, and a female servant,
who are still virgins, form a seventh kind of Nayika.
Gonardiya puts forth his doctrine that any woman born of good family, after she
has come of age, is an eighth kind of Nayika.
But these four latter kinds of Nayikas do not differ much from the first four
kinds of them, as there is no separate object in resorting to them. Therefore
Vatsyayana is of opinion that there are only four kinds of Nayikas, i.e., the maid,
the twice married woman, the public woman, and the woman resorted to for a
special purpose.
The following women are not to be enjoyed:
A leper
A lunatic
A woman turned out of caste
A woman who reveals secrets
13
Évidemment, pour les divisions, le chiffre de soixante-quatre est cher aux écrivains de l’époque; selon
les anciens commentateurs, il est consacré par les Védas.
A woman who publicly expresses desire for sexual intercourse
62
63
A la jeune fille indienne s’appliquent pleinement les vers d’Horace:
A woman who is extremely white
«.......Incestos amores A tenere meditatur ungui.»
A woman who is extremely black
Dès la plus tendre enfance, elle rêve d’impudiques amours.
A bad-smelling woman
2. Sauf quelques sculptures d’un naturalisme naïf dans des cathédrales du
moyen âge et quelques pratiques équivoques, restes du paganisme qui lui ont
survécu, on ne trouve rien de pareil chez les chrétiens d’aucune confession.
A woman who is a near relation
A woman who is a female friend
On lit dans le P. Gury (traduction P. Bert):
A woman who leads the life of an ascetic
Les regards jetés sans raison sur des choses honteuses constituent des péchés
graves ou légers, suivant l’intention de la personne, le degré de turpitude et le
danger de consentement à la débauche.
En pratique, on excuserait difficilement d’un péché mortel un homme qui
regarderait les parties honteuses d’une femme peinte, parce qu’il ne pourrait
guère éviter d’y prendre un plaisir.
1. C’est un péché grave, en général, de parler, même par légèreté, de l’acte
conjugal, de ce qui est permis ou défendu entre époux, des moyens d’empêcher
la conception, de procurer la pollution; surtout, si c’est entre jeunes gens de
sexes différents.
2. Il y a grave péché à dire des choses honteuses par le seul plaisir qu’on trouve
à y penser.
And, lastly, the wife of a relation, of a friend, of a learned Brahman,and of the
king
The followers of Babhravya say that any woman who has been enjoyed by five
men is a fit and proper person to be enjoyed. But Gonikaputra is of opinion that
even when this is the case, the wives of a relation, of a learned Brahman and of
a king should be excepted.
The following are the kind of friends:
One who has played with you in the dust, i.e., in childhood
One who is bound by an obligation
One who is of the same disposition and fond of the same things
Le confesseur ne recommande à de jeunes époux que l’abstention de ce qui
pourrait aller contre le but du mariage, la procréation.
Ainsi, la morale chrétienne est très sévère pour tout ce qui concerne la pureté.
One who is a fellow student
One who is acquainted with your secrets and faults, and whose faults and secrets
are also known to you
3.L’éducation des belles par Ovide.
One who is a child of your nurse
Les listes des (soixante-quatre) arts libéraux et des (soixante-quatre) talents de
voluptés, avec les portraits de la Padmini et de la Citrini, nous donnent l’idée
de l’éducation féminine dans l’Inde à l’époque de Vatsyayana; il est très intéres-
One who is brought up with you
64
sant de la rapprocher de celle qu’Ovide trace pour les Romaines dans son Art
d’aimer, livre III.
65
One who is an hereditary friend
These friends should possess the following qualities:
O femmes! ne négligez aucun soin de votre personne!
They should tell the truth
La figure s’embellit si on la soigne; sans soins, le plus beau visage perd sa
fraîcheur, fût-il comparable à celui de la déesse du mont Ida.
Ne chargez point vos oreilles de perles de grand prix, et votre corps de vêtements
tout pesants d’or. Une élégante propreté nous charme bien davantage. Choisissez
la manière d’arranger votre chevelure qui vous sied le mieux. Un visage un peu
allongé demande de simples bandeaux; une figure arrondie un noeud léger sur
le sommet de la tête et qui laisse les oreilles découvertes.
They should not be changed by time
They should be favourable to your designs
They should be firm
They should be free from covetousness
They should not be capable of being gained over by others
Celle-ci laissera flotter ses cheveux sur ses deux épaules; celle-là les relèvera à la
manière de Diane chasseresse.
They should not reveal your secrets
Tandis que vous travaillez à votre toilette, laissez croire que vous êtes encore au
lit; vous paraîtrez avec plus d’avantages quand vous y aurez mis la dernière main.
Vous pouvez toutefois faire peigner vos cheveux devant nous.
Charayana says that citizens form friendship with washermen, barbers, cowherds,
florists, druggists, betel-leaf sellers, tavern keepers, beggars, Pithamardas, Vitas
and Vidushekas, as also with the wives of all these people.
Apprenez à rire avec grâce. Ouvrez modérément la bouche; formez sur l’une et
l’autre joue deux petites fossettes et couvrez avec la lèvre inférieure l’extrémité
des dents supérieures. Ne vous fatiguez point les flancs par des éclats continuels,
que votre rire ait quelque chose de doux et d’agréable à l’oreille.
A messenger should possess the following qualities:
Skilfulness
Boldness
Les femmes apprennent aussi à pleurer d’une manière à la fois gracieuse et
intéressante; elles pleurent quand elles veulent.
Apprenez également à marcher, la démarche séduit ou fait fuir un homme qui
ne vous connaît pas.
Knowledge of the intention of men by their outward signs
Absence of confusion, i.e., no shyness
Knowledge of the exact meaning of what others do or say
Il est des femmes qui, par un mouvement de hanches étudié, font flotter leur
robe au gré des vents; elles s’avancent fièrement d’un pas majestueux. D’autres
marchent à grands pas et d’un air effronté. Évitez que la première de ces
démarches soit prétentieuse et que la dernière soit rustique. Cependant, laissez
à découvert l’avant-bras depuis le coude jusqu’au poignet, si vous avez la peau
d’une blancheur sans tache.
Good manners
Knowledge of appropriate times and places for doing different things
Ingenuity in business
66
67
Combien de fois j’ai été tenté de baiser un bras d’albâtre!
Quick comprehension
Que les jeunes filles apprennent à chanter. Plusieurs ont trouvé dans leur voix un
dédommagement à leur figure.
Quick application of remedies, i.e., quick and ready resources
And this part ends with a verse:
La femme qui veut plaire doit s’appliquer à manier l’archet de la main droite et à
pincer de la harpe de la main gauche.
Apprenez par coeur Sapho; rien de plus voluptueux que ses vers; lisez les poésies
du tendre Properce et celles de mon cher Tibulle, l’Eneïde et même mes Amours.
Je voudrais encore qu’une belle sût danser (on ne dansait à Rome qu’au théâtre),
qu’elle fut habile aussi aux jeux des osselets, des dés et des échecs. Apprenez
mille jeux; souvent, à la faveur du jeu, l’amour se glisse dans les coeurs.
Qu’une belle s’occupe de tout ce qui peut augmenter ses charmes; qu’elle se
donne en spectacle à la foule; que partout elle soit empressée de plaire; qu’elle
ait toujours l’hameçon prêt; dans l’endroit qu’elle soupçonne le moins, elle
trouvera du poisson qui viendra y mordre.
Les funérailles d’un époux sont souvent une occasion d’en trouver un autre. Il
convient alors de paraître échevelée et de donner un libre cours à vos pleurs.
Pour garder la pureté de vos traits, évitez la colère, partage farouche des bêtes
féroces; elle enfle le visage et fait noircir les veines où le sang s’accumule.
Évitez aussi un air de fierté. Un regard doux et gracieux captive l’amour. Nous
haïssons aussi la tristesse; c’est la gaieté qui nous charme dans une femme.
Ne venez aux festins que tard, lorsque les flambeaux sont allumés, vous paraîtrez
toujours belle aux yeux troublés par le vin et la nuit voilera vos imperfections.
Prenez les mets du bout des doigts (les Romains d’alors, comme aujourd’hui
encore les Indiens, mangeaient avec les doigts); n’allez pas porter à votre bouche
une main mal assurée; ne vous gorgez pas de mets pour les vomir chez vous
(usage des Romains), et mangez un peu moins que votre appétit. Il sied mieux
qu’une jeune belle se permette quelques excès dans le boire. Toutefois ne vous
laissez point à table aller défense à toutes les entreprises des pires débauchés.
The man who is ingenious and wise, who is accompanied by a friend, and who
knows the intentions of others, as also the proper time and place for doing everything, can gain over, very easily, even a woman who is very hard to be obtained.
PART II
CHAPTER I
OF SEXUAL UNION
KINDS OF SEXUAL UNION ACCORDING TO
a). DIMENSIONS
b). FORCE OF DESIRE OR PASSION
c). TIME
Kinds of Union
Man is divided into three classes, viz., the hare man, the bull man, and the horse
man, according to the size of his lingam.
Woman also, according to the depth of her yoni, is either a female deer, a mare,
or a female elephant.
There are thus three equal unions between persons of corresponding dimensions, and there are six unequal unions, when the dimensions do not correspond, or nine in all, as the following table shows:
EQUAL
MEN
Hare
Bull
Horse
Bull
WOMEN
Deer
Mare
Elephant
Elephant
UNEQUAL
MEN
Hare
Hare
Bull
Horse
Horse
WOMEN
Mare
Elephant
Deer
Deer
Mare
In these unequal unions, when the male exceeds the female in point of size, his
69
TITRE II
CHAPITRE I
LA VIE ÉLÉGANTE- DIVERSES SORTES D’UNIONS SEXUELLES
L’AMOUR PERMIS ET L’AMOUR DÉFENDU
La vie élégante ou d’un homme fortuné
SECTION 1
INTÉRIEUR
L’habitation doit être bien située, au bord d’une eau pure, dans une ville ou une
bourgade, ou un lieu de plaisir.
union with a woman who is immediately next to him in size is called high union,
and is of two kinds; while his union with the woman most remote from him in
size is called the highest union, and is of one kind only. On the other hand when
the female exceeds the male in point of size, her union with a man immediately
next to her in size is called low union, and is of two kinds; while her union with
a man most remote from her in size is called the lowest union, and is of one kind
only.
In other words, the horse and mare, the bull and deer, form the high union, while
the horse and deer form the highest union. On the female side, the elephant and
bull, the mare and hare, form low unions, while the elephant and the hare make
the lowest unions.
There are then, nine kinds of union according to dimensions. Amongst all these,
equal unions are the best, those of a superlative degree, i.e., the highest and the
lowest, are the worst, and the rest are middling, and with them the high33 are
better than the low.
There are also nine kinds of union according to the force of passion or carnal
desire, as follows:
Les appartements intérieurs sont sur les derrières, ceux de réception sur le
devant, tous sont meublés confortablement et ornés avec goût.
MEN
WOMEN
MEN
WOMEN
Small
Middling
Intense
Intense
Small
Small
Middling
Intense
Intense
Middling
Intense
Small
Small
Middling
SOINS D’HYGIÈNE
Chaque jour le bain et le frottement du corps avec de l’huile; tous les trois jours,
application de laque à tout le corps; tous les quatre jours, raser la tête entière; et
tous les cinq ou dix jours, tout le corps.
Small
Middling
Intense
Middling
EMPLOI DU TEMPS
Trois repas par jour, le matin, à midi et la nuit; le bain, la sieste; des vêtements
blancs et élégants; des fleurs, une volière; le matin, quelques jeux et divertissements avec des parasites, et après midi avec des amis.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
A man is called a man of small passion whose desire at the time of sexual union
is not great, whose semen is scanty, and who cannot bear the warm embraces
of the female.
33
High unions are said to be better than low ones, for in the former it is possible for the male to satisfy
his own passion without injuring the female, while in the latter it is difficult for the female to be satisfied by any means.
70
71
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
14
Those who differ from this temperament are called men of middling passion,
while those of intense passion are full of desire.
In the same way, women are supposed to have the three degrees of feeling as
specified above.
Lastly, according to time there are three kinds of men and women, viz., the
short-timed, the moderate-timed, and the long-timed, and of these as in the
previous statements, there are nine kinds of union.
But on this last head there is a difference of opinion about the female, which
should be stated.
Auddalika says, “Females do not emit as males do. The males simply remove their
desire, while the females, from their consciousness of desire, feel a certain kind
of pleasure, which gives them satisfaction, but it is impossible for them to tell
you what kind of pleasure they feel. The fact from which this becomes evident is,
that males, when engaged in coition, cease of themselves after emission, and are
satisfied, but it is not so with females.”
This opinion is, however, objected to on the grounds that if a male be a longtimed, the female loves him the more, but if he be short-timed, she is dissatisfied with him. And this circumstance, some say, would prove that the female
emits also.
But this opinion does not hold good, for if it takes a long time to allay a woman’s
desire, and during this time she is enjoying great pleasure, it is quite natural
then that she should wish for its continuation. And on this subject there is a
verse as follows:
“By union with men the lust, desire, or passion of women is satisfied, and the
pleasure derived from the consciousness of it is called their satisfaction.”
The followers of Babhravya, however, say that the semen of women continues to
fall from the beginning of the sexual union to its end, and it is right that it should
be so, for if they had no semen there would be no embryo.
Dans les usages de l’Inde, c’est le maître de maison, celui auquel on fait visite, qui donne le signal du
départ au visiteur.
72
To this there is an objection. In the beginning of coition the passion of the
73
APPENDICE
A LA PREMIÈRE SECTION DU CHAPITRE I
Complétons par des emprunts aux poètes les indications trop sommaires de
Vatsyayana.
1. Barthriari a décrit l’amour selon les saisons (trad. Regnaud).
39. Bouquets odorants, couronnes dont l’aspect réjouit le coeur, zéphir qu’agité
l’éventail, rayon de la lune, parfum des fleurs, lac frais, poudre de sandal, vin
clair, terrasse bien blanche, vêtements très légers, femmes aux yeux de lotus, tels
sont les agréments que les heureux ont ici en partage, l’été.
En hiver, les heureux reposent voluptueusement dans une chambre, couverts de
vêlements rouges, enlaçant dans leurs bras leurs bien-aimées aux seins opulents,
mâchant à pleine bouche des feuilles et des noix de béthel.
44. Les éclairs serpentent dans le Ciel pareils à des lianes, le tonnerre éclate au
sein des nuages amoncelés; on entend les cris confus des paons qui se livrent à
leurs jeux; les averses tombent comme des torrents; la belle, aux yeux allongés,
qui tremble d’effroi, se serre étroitement dans les bras du bien-aimé dont elle
ne peut quitter la maison; puis s’élèvent des vents chargés de pluie glaciale qui
renouvellent la vigueur des amants.
49 et 50. Ils embrassent les fossettes de leurs joues; ils font entrechoquer
bruyamment leurs lèvres en jouant dans les boucles qui encadrent leur visage;
ils mettent en désordre leur chevelure et leur font cligner les yeux; ils chiffonnent avec violence leurs vêtements, arrachent de leur poitrine leur corset et
bouleversent leurs seins; ils font grelotter leurs cuisses et détachent le pagne qui
ceint leurs larges hanches.
On connaît le distique de Catulle:
woman is middling, and she cannot bear the vigorous thrusts of her lover, but by
degrees her passion increases until she ceases to think about her body, and then
finally she wishes to stop from further coition.
This objection, however, does not hold good, for even in ordinary things that
revolve with great force, such as a potter’s wheel, or a top, we find that the
motion at first is slow, but by degrees it becomes very rapid. In the same way the
passion of the woman having gradually increased, she has a desire to discontinue coition, when all the semen has fallen away. And there is a verse with
regard to this as follows:
“The fall of the semen of the man takes place only at the end of coition, while the
semen of the woman falls continually, and after the semen of both has all fallen
away then they wish for the discontinuance of coition.”34
Lastly, Vatsyayana is of opinion that the semen of the female falls in the same
way as that of the male.
Now some may ask here: If men and women are beings of the same kind, and
are engaged in bringing about the same result, why should they have different
works to do.
Vatsya says that this is so, because the ways of working as well as the consciousness of pleasure in men and women are different. The difference in the ways of
working, by which men are the actors, and women are the persons acted upon,
is owing to the nature of the male and the female, otherwise the actor would be
sometimes the person acted upon, and vice versâ. And from this difference in
the ways of working follows the difference in the consciousness of pleasure, for a
man thinks, “this woman is united with me,” and a woman thinks, “I am united
with this man.”
It may be said that if the ways of working in men and women are different, why
should not there be a difference, even in the pleasure they feel, and which is the
34
The strength of passion with women varies a great deal, some being easily satisfied, and others eager
and willing to go on for a long time. To satisfy these last thoroughly a man must have recourse to art. It
«Quam juvat immites ventos audire cubantem
Et dominant tenero delinuisse sinu»
is certain that a fluid flows from the woman in larger or smaller quantities, but her satisfaction is not
complete until she has experienced the “spasme génêsique,” as described in a French work recently
published and called “Breviare de l’Amour Experimental par le Dr. Jules Guyot.”
74
75
Quel plaisir d’entendre, de sa couche, rugir la tempête, en pressant sa maîtresse
sur son sein.
2. Visite de Corine à Ovide.
Il est intéressant de rapprocher la visite d’une maîtresse indienne à son amant
de celle de Corine à Ovide (Les Amours, liv. 1er, élégie 5).
«Vers midi, lorsque j’étais sur mon lit pour me reposer dans un demi-jour mystérieux, Corine entra dans ma chambre, la tunique relevée, les cheveux tombant
sur sa gorge nue, plus blanche que la neige, semblable à la charmante Laïs
quand elle recevait ses amants.
«Je lui ôtai d’abord sa tunique dont le tissu transparent était à peine un obstacle.
Elle faisait quelque résistance à paraître nue; mais on voyait bien qu’elle ne
voulait pas vaincre.
«Quand elle fut devant moi sans vêtement, je ne vis pas une tache sur tout son
corps. O quelles épaules, ô quels bras j’eus le plaisir de voir et de toucher! Que
sa gorge était faite à souhait! Quelle peau douce et unie! Quelle taille superbe et
quelles cuisses fermes!
«Mais pourquoi entrer dans ces détails? Je n’ai vu que des choses parfaites, et il
n’y avait point de voile entre ce beau corps et le mien!
«Le reste est facile à deviner. Enfin, après une fatigue mutuelle, nous reposâmes
tous deux.»
Ce petit morceau nous charme autant, mais d’une autre manière que les poètes
Hindous.
result of those ways.
But this objection is groundless, for the person acting and the person acted
upon being of different kinds, there is a reason for the difference in their ways
of working; but there is no reason for any difference in the pleasure they feel,
because they both naturally derive pleasure from the act they perform. 35
On this again some may say that when different persons are engaged in doing the
same work, we find that they accomplish the same end or purpose: while, on the
contrary, in the case of men and women we find that each of them accomplishes
his or her own end separately, and this is inconsistent. But this is a mistake, for
we find that sometimes two things are done at the same time, as for instance in
the fighting of rams, both the rams receive the shock at the same time on their
heads. Again, in throwing one wood apple against another, and also in a fight or
struggle of wrestlers. If it be said that in these cases the things employed are of
the same kind, it is answered that even in the case of men and women, the nature
of the two persons is the same. And as the difference in their ways of working
arises from the difference of their conformation only, it follows that men experience the same kind of pleasure as women do.
There is also a verse on this subject as follows: “Men and women being of the
same nature, feel the same kind of pleasure, and therefore a man should marry
such a woman as will love him ever afterwards.”
The pleasure of men and women being thus proved to be of the same kind, it
follows that in regard to time, there are nine kinds of sexual intercourse, in the
same way as there are nine kinds, according to the force of passion.
There being thus nine kinds of union with regard to dimensions, force of passion,
35
Ce qu’Ovide laisse à deviner, Properce le dit dans l’Élégie v du livre II.
This is a long dissertation very common among Sanscrit authors, both when writing and talking
socially. They start certain propositions, and then argue for and against them. What it is presumed the
author means, is, that though both men and women derive pleasure from the act of coition, the way it is
Une nuit de Cynthée donnée à Properce.
produced is brought about by different means, each individual performing his own work in the matter,
«O nuit fortunée! Que de mots échangés à la clarté de la lampe! Et la lumière
éteinte, quels ébats!
act they perform. There is a difference in the work that each does, and a difference in the conscious-
irrespective of the other, and each deriving individually their own consciousness of pleasure from the
ness of pleasure that each has, but no difference in the pleasure they feel, for each feels that pleasure
to a greater or lesser degree.
76
77
«Tantôt elle lutte contre moi, le sein découvert; tantôt à mon ardeur elle opposait
sa tunique. Puis, quand le soleil eut vaincu mes paupières, c’est elle qui me
réveilla en les pressant de ses lèvres.
and time, respectively, by making combinations of them, innumerable kinds of
union would be produced. Therefore in each particular kind of sexual union,
men should use such means as they may think suitable for the occasion. 36
«Est-ce donc ainsi, me dit-elle, que tu dors nonchalamment?
At the first time of sexual union the passion of the male is intense, and his time
is short, but in subsequent unions on the same day the reverse of this is the case.
With the female, however, it is the contrary, for at the first time her passion is
weak, and then her time long, but on subsequent occasions on the same day, her
passion is intense and her time short, until her passion is satisfied.
«Comme nos bras s’enlaçaient en mille noeuds divers!
«Mais l’obscurité nuit aux jeux de l’amour.
«Les yeux sont les guides de nos transports.
ON THE DIFFERENT KINDS OF LOVE
«Endymion, par sa nudité, charme la chaste Diane qui vient, nue, reposer près
d’un mortel.
«Cesse de voiler tes attraits sur ta couche ou bien je déchirerai ce lin odieux; et
même, si la colère m’emporte, ta mère en verra les traces sur tes bras.
Men learned in the humanities are of opinion that love is of four kinds, viz.:
1. Love acquired by continual habit
2. Love resulting from the imagination
«Livre-moi ces globes charmants qui se soutiennent d’eux-mêmes; que mes yeux
se rassasient tandis que les destins le permettent. Vivant ou mort, c’est à toi que
j’appartiens pour toujours.
3. Love resulting from belief
4. Love resulting from the perception of external objects
«Si tu m’accordes encore de semblables nuits, une année sera pour moi plus
qu’une vie.
«Prodigue-les-moi, ces nuits, et je deviens immortel dans tes bras.
«Une seule nuit de toi peut, du dernier des hommes, faire un dieu.»
SECTION II
L’EXTÉRIEUR
(1). Love resulting from the constant and continual performance and habit,
as for instance the love of sexual intercourse, the love of hunting, the love of
drinking, the love of gambling, etc., etc.
(2). Love which is felt for things to which we are not habituated, and which
proceeds entirely from ideas, is called love resulting from imagination, as
for instance, that love which some men and women and eunuchs feel for the
Auparishtaka or mouth congress, and that which is felt by all for such things as
embracing, kissing, etc., etc.
§ I. Fêtes religieuses
(3). The love which is mutual on both sides, and proved to be true, when each
looks upon the other as his or her very own, such is called love resulting from
belief by the learned.
A certains jours propices (fastes) une société d’amateurs s’assemble dans le
(4). The love resulting from the perception of eternal objects is quite evident and
78
79
temple de la déesse Sarasvati (déesse des beaux-arts).
Là, on essaie les chanteurs récemment arrivés dans la localité. Le lendemain on
leur donne quelque gratification et l’on retient ceux qui ont plu.
Les membres de cette société agissent ainsi dans les temps de détresse comme
dans ceux qui sont prospères.
well-known to the world, because the pleasure which it affords is superior to the
pleasure of the other kinds of love, which exists only for its sake.
What has been said in this chapter upon the subject of sexual union is sufficient
for the learned; but for the edification of the ignorant, the same will now be
treated of at length and in detail.
Ils exercent l’hospitalité envers les étrangers qui sont venus à la réunion.
Ils agissent de même lors des autres fêtes en l’honneur de quelque divinité.
§ 2. Promenades aux jardins et aux bains publics.
Les hommes s’y rendent élégamment vêtus en compagnie de courtisanes et avec
une suite nombreuse de serviteurs.
Trois sortes d’hommes, dans ces circonstances, prêtent leurs bons offices aux
personnes riches et aux courtisanes, ce sont:
1. Le Pithamarda, qui ne possède rien que son talent à tout faire et à tout montrer
(magister).
2. Le Vita est celui qui, ayant perdu sa fortune, est, à cause de cela, de son
ancienne éducation et de ses anciennes relations d’amitié dans la localité, admis
chez les riches et les courtisanes et vit de ce qu’il en peut tirer.
C’est le parasite officieux.
3. Le Vidashka est une sorte de bouffon, d’utilité, toujours un brahmane, que
tout le monde accueille pour sa bonne humeur et ses spirituelles saillies16.
Ces trois sortes de personnages sont ordinairement employées pour opérer les
réconciliations entre les hommes riches et les courtisanes.
36
This paragraph should be particularly noted, for it specially applies to married men and their wives.
So many men utterly ignore the feelings of the women, and never pay the slightest attention to the
passion of the latter. To understand the subject thoroughly, it is absolutely necessary to study it, and
16
C’est le fou du moyen âge dont Walter Scott nous a donné le type dans le personnage de Wamba
(roman d’Ivanhoé).
80
then a person will know that, as dough is prepared for baking, so must a woman be prepared for sexual
intercourse, if she is to derive satisfaction from it.
81
On emploie également les femmes mendiantes, celles qui ont la tête rasée (les
veuves) et les anciennes courtisanes qui possèdent des talents appropriés.
CHAPTER II
OF THE EMBRACE
SECTION III
§ 3. Réunions de sociétés.
Des hommes de même âge, de mêmes goûts, de même éducation, se réunissent
en société, soit chez des courtisanes en renom et en leur compagnie, soit dans la
demeure de l’un d’eux, pour converser, composer des vers et se les Communiquer. Dans ce dernier cas, les femmes distinguées par leur beauté, et qui ont des
goûts et des talents semblables, peuvent être admises et recevoir des hommages.
Souvent les conversations étaient une joute d’improvisations poétiques et de
citations opposées de divers poètes.
Pour en donner une idée, nous avons arrangé le dialogue suivant avec des
citations de poètes:
UN BRAHMANE SAVANT: Par qui a été fabriqué ce dédale d’incertitude, ce
temple d’immodesties, ce réceptacle de fautes, ce champ semé de mille four
eries, cette barrière de la porte du Ciel, cette bouche de la cité infernale, cette
corbeille remplie de tous les artifices, ce poison qui ressemble à l’ambroisie,
cette corde qui attache les mortels au monde d’ici-bas, la femme en un mot?
UNE COURTISANE: Le faux sage qui médit des femmes trompe lui-même et
les autres; car le fruit de la pénitence est le Ciel et le Ciel offre les Apsaras à ceux
qui l’obtiennent.
LE BRAHMANE: Les femmes ont du miel dans leurs paroles et du poison dans
le coeur, aussi leur suce-t-on les lèvres, tandis qu’on leur frappe la poitrine avec
le revers de la main17.
17
Pétrone a dit:
This part of the Kama Shastra, which treats of sexual union, is also called
“Sixty-four” (Chatushshashti). Some old authors say that it is called so, because
it contains sixty-four chapters. Others are of opinion that the author of this part
being a person named Panchala, and the person who recited the part of the
Rig Veda called Dashatapa, which contains sixty-four verses, being also called
Panchala, the name “sixty-four” has been given to the part of the work in honour
of the Rig Vedas. The followers of Babhravya say on the other hand that this part
contains eight subjects, viz., the embrace, kissing, scratching with the nails or
fingers, biting, lying down, making various sounds, playing the part of a man,
and the Auparishtaka, or mouth congress. Each of these subjects being of eight
kinds, and eight multiplied by eight being sixty-four, this part is therefore named
“sixty-four.” But Vatsyayana affirms that as this part contains also the following
subjects, viz., striking, crying, the acts of a man during congress, the various
kinds of congress, and other subjects, the name “sixty-four” is given to it only
accidentally. As, for instance, we say this tree is “Saptaparna,” or seven-leaved,
this offering of rice is “Panchavarna,” or five-coloured, but the tree has not seven
leaves, neither has the rice five colours.
However the part sixty-four is now treated of, and the embrace, being the first
subject, will now be considered.
Now the embrace which indicates the mutual love of a man and woman who have
come together is of four kinds, viz.:
Touching.
Piercing.
Rubbing.
Pressing.
The action in each case is denoted by the meaning of the word which
stands for it.
«Toute femme, en soi, cache un venin corrupteur, Le miel est sur sa lèvre, et le fiel dans son coeur.»
1. When a man under some pretext or other goes in front or alongside of a woman
82
83
LA COURTISANE: Les fous qui fuient les femmes n’obtiennent que des fruits
amers; leur sottise et le dieu d’amour les châtient cruellement. Le jour où des
hommes honorables parviendront à maîtriser leurs sens, les monts Vindhyas
traverseront l’Océan à la nage.
LE BRAHMANE: Il n’est ici-bas qu’un jardin rempli de fleurs pernicieuses,
c’est la jeunesse; elle est le foyer de la passion, la cause de peines plus cuisantes
que n’en feraient endurer cent enfers, le germe de la folie, le rideau de nuages
qui couvre la lumière de la science, la seule arme du Dieu de l’amour, la chaîne
de fautes de toute nature.
LA COURTISANE: Un vieux chien borgne, boiteux, galeux, n’ayant que la
peau et les os et dont la gueule est déchirée par les tessons qu’il ronge, poursuit
encore les chiennes; le Dieu de l’amour tourmente jusqu’aux mourants. Quand
l’arbre Açoka est touché du pied d’une belle, ses fleurs s’épanouissent de suite18.
18
Jolie légende indienne.
Les femmes voluptueuses enflamment tous les coeurs de leurs grâces lascives;
elles babillent avec l’un, envoient à un autre des oeillades provocatrices, un
troisième occupe leur coeur.
and touches her body with his own, it is called the “touching embrace.”
2. When a woman in a lonely place bends down, as if to pick up something, and
pierces, as it were, a man sitting or standing, with her breasts, and the man in
return takes hold of them, it is called a “piercing embrace.”
The above two kinds of embrace takes place only between persons who do not,
as yet, speak freely with each other.
3. When two lovers are walking slowly together, either in the dark, or in a place
of public resort, or in a lonely place, and rub their bodies against each other, it
is called a “rubbing embrace.”
4. When on the above occasion one of them presses the other’s body forcibly
against a wall or pillar, it is called a “pressing embrace.”
These two last embraces are peculiar to those who know the intentions of
each other.
At the time of the meeting the four following kinds of embrace are used, viz.:
1. Jataveshtitaka, or the twining of a creeper.
LE BRAHMANE: Celui qui, maîtrisant ses sens, a confondu son intelligence
dans l’âme-suprême, qu’a-t-il à faire des causeries des bien-aimées, du miel de
leurs lèvres, de la lune de leur visage, des jeux d’amour accompagnés de soupirs
dans lesquels on presse leurs seins arrondis?
LA COURTISANE: Les Docteurs ayant sans cesse à la bouche les saints écrits,
sont les seuls qui parlent, et seulement du bout des lèvres, de renoncer à l’amour.
Qui pourrait fuir les hanches des belles jeunes filles ornées de ceintures
bruyantes, auxquelles pendent des perles rouges?
Ce que femme entreprend dans sa passion, Brahma lui-même n’a pas le courage
d’y mettre obstacle19.
18
Jolie légende indienne.
19
Nous disons dans le même sens: Ce que femme veut, Dieu le veut.
84
2, Vrikshadhirudhaka, or climbing a tree.
3. Tila-Tandulaka, or the mixture of sesamum seed with rice.
4. Kshiraniraka, or milk and water embrace.
1. When a woman, clinging to a man as a creeper twines round a tree, bends his
head down to hers with the desire of kissing him and slightly makes the sound
of sut sut, embraces him, and looks lovingly towards him, it is called an embrace
like the “twining of a creeper.”
2. When a woman, having placed one of her feet on the foot of her lover, and the
other on one of his thighs, passes one of her arms round his back, and the other
on his shoulders, makes slightly the sounds of singing and cooing, and wishes,
as it were, to climb up him in order to have a kiss, it is called an embrace like
85
UN HOMME MUR: L’homme n’est sûr de son honneur, de sa vertu, de sa
sagesse, que quand son coeur et ses fermes résolutions ont résisté victorieusement à la corruption par les femmes.
Combien ont succombé par elles, que tout l’or du monde n’aurait pu acheter!
UN JEUNE HOMME: Quel est le plus beau des spectacles? Le visage respirant
l’amour d’une fille. Quel est le plus suave des parfums? Son haleine douce. Quel
est le plus agréable des sons? la voix de la bien-aimée.
Quelle est la plus exquise des saveurs? La rosée qui humecte ses lèvres.
Quel est le plus doux des contacts?
the “climbing of a tree.”
These two kinds of embrace take place when the lover is standing.
3. When lovers lie on a bed, and embrace each other so closely that the arms and
thighs of the one are encircled by the arms and thighs of the other, and are, as
it were, rubbing up against them, this is called an embrace like “the mixture of
sesamum seed with rice.”
4. When a man and a woman are very much in love with each other, and not
thinking of any pain or hurt, embrace each other as if they were entering into
each other’s bodies, either while the woman is sitting on the lap of the man or
in front of him, or on a bed, then it is called an embrace like a “mixture of milk
and water.”
Celui de son corps.
These two kinds of embrace take place at the time of sexual union.
Quelle est l’image la plus agréable sur laquelle la pensée puisse s’arrêter? Ses
charmes.
Tout dans la jeune fille aimée est plein d’attraits.
UN JEUNE POÈTE: La jeune vierge est semblable au tendre bouton de la rose
non encore épanouie; dans toute sa pureté, elle croît en paix à l’ombre du bosquet
tutélaire, à l’abri de tout outrage; mais lorsque son sein dévoilé s’est prêté aux
baisers du rossignol séducteur, bientôt séparée de sa tige maternelle et indignement associée à l’herbe que foule un pied vulgaire, on l’expose aux passants sur
la place publique, et flétrie alors par mille baisers impurs on chercherait en vain
sa fraîcheur virginale (voir l’Appendice).
AUTRE JEUNE HOMME: Léger sourire sur les lèvres, regards à la fois hardis et
timides, babil enjoué, fuite, retour précipité, amusements folâtres et continuels,
tout n’est-il pas ravissant chez les jeunes femmes aux yeux de gazelle?
Babhravya has thus related to us the above eight kinds of embraces.
Suvarnanabha, moreover, gives us four ways of embracing simple members of
the body, which are:
The embrace of the thighs.
The embrace of the jaghana, i.e., the part of the body from the navel downwards
to the thighs.
The embrace of the breasts.
The embrace of the forehead.
1. When one of two lovers presses forcibly one or both of the thighs of the other
between his or her own, it is called the “embrace of thighs.”
Quand elles sont absentes, nous aspirons à les voir.
Quand nous les voyons nous n’avons qu’un désir, jouir de leur étreinte.
Quand nous sommes dans leurs bras, nous ne pouvons plus nous en arracher.
86
2. When a man presses the jaghana or middle part of the woman’s body against
his own, and mounts upon her to practise, either scratching with the nail or
finger, or biting, or striking, or kissing, the hair of the woman being loose and
flowing, it is called the “embrace of the jaghana.”
87
LE JEUNE POÈTE: A quel mortel est destinée cette beauté ravissante emblable
dans sa fraîcheur à une fleur dont on n’a pas encore respiré le parfum, touché
le fin duvet; à un tendre bourgeon qu’un ongle profane n’a point osé séparer
de sa tige, à une perle encore pure au sein de la nacre protectrice où elle a pris
naissance?
APPENDICE
A LA III SECTION DU CHAPITRE I
Le poète Catulle a exprimé la même pensée que le jeune poète indien dans les
beaux vers que nous traduisons:
La fleur que la haie d’un jardin protège contre les troupeaux et le tranchant du
soc, croît mystérieusement caressée par le zéphyr, colorée par le soleil, nourrie
par la pluie, recherchée des jeunes beautés et des amants; mais sitôt qu’un ongle
léger l’a cueillie, elle n’inspire plus que le dédain. De même une vierge reste
chère à tous tant qu’elle reste pure; mais si elle perd sa fleur d’innocence, les
jeunes gens lui retirent leur amour et les jeunes filles leur amitié.»
3. When a man places his breast between the breasts of a woman, and presses
her with it, it is called the “embrace of the breasts.”
4. When either of the lovers touches the mouth, the eyes and the forehead of the
other with his or her own, it is called the “embrace of the forehead.”
Some say that even shampooing is a kind of embrace, because there is a touching
of bodies in it. But Vatsyayana thinks that shampooing is performed at a different
time, and for a different purpose, and it is also of a different character, it cannot
be said to be included in the embrace.
There are also some verses on the subject as follows: “The whole subject of
embracing is of such a nature that men who ask questions about it, or who hear
about it, or who talk about it, acquire thereby a desire for enjoyment. Even those
embraces that are not mentioned in the Kama Shastra should be practised at
the time of sexual enjoyment, if they are in any way conducive to the increase
of love or passion. The rules of the Shastra apply so long as the passion of man
is middling, but when the wheel of love is once set in motion, there is then no
Shastra and no order.”
L’Arioste a presque traduit Catulle dans la plainte de Sacripant contre Angélique
(Rolland furieux).
88
La Verginella è simile alla rosa;
Che in bel jardin sulla uativa spina
Mentre sola et sicura si reposa,
Ne grege ne pastor de le avvicina;
L’aura suave e l’alba rugiadosa
L’Aqua, la terra al suo amor s’inchina,
Giovani vaghi e donne innamorate
Amano averne i seni e le tempie ornate.
Ma non si tosto dal materno stelo
Rimossa viene dal suo ceppo verde,
Che quanto avea dagli uomini e dal cielo
Favor grazia e bellezza, tutto perde.
La vergine che il fior di che piu zelo
89
Che degli occhi et della vita aver dei
Lascia altrui corre, il pregio che aveva innanzi
Perde nel cor di tutti gli altri amanti.
La vierge est comme la rose sur sa tige naissante dans un beau jardin; tant qu’elle
reste dans la solitude et la paix, elle n’a rien à craindre du troupeau ni du berger.
Le doux zéphir, l’aube humide de rosée, la terre et l’onde lui prodiguent leurs
caresses et leurs trésors; les jeunes gens qui soupirent et les belles énamourées
se plaisent à orner de ses boutons leurs cheveux et leurs seins.
A peine séparée de la branche maternelle, de ses vertes épines, elle perd et la
faveur des hommes et les dons du ciel, la grâce et la beauté.
Ainsi quand une jeune fille a laissé cueillir la fleur qu’elle devait défendre plus
que ses yeux et que sa vie, elle est avilie aux yeux de tous les autres amants.
Nos naïvetés gauloises sont plus brèves et presque aussi expressives:
La pucelle est comme la rose
Dans sa primeur à peine éclose;
Chacun s’empresse à les cueillir.
Vienne la rose à se flétrir,
Vienne la fille à se donner,
Plus un ne veut les ramasser.
CHAPTER III
ON KISSING
It is said by some that there is no fixed time or order between the embrace, the
kiss, and the pressing or scratching with the nails or fingers, but that all these
things should be done generally before sexual union takes place, while striking
and making the various sounds generally takes place at the time of the union.
Vatsyayana, however, thinks that anything may take place at any time, for love
does not care for time or order.
On the occasion of the first congress, kissing and the other things mentioned
above should be done moderately, they should not be continued for a long
time, and should be done alternately. On subsequent occasions, however, the
reverse of all this may take place, and moderation will not be necessary, they
may continue for a long time, and for the purpose of kindling love, they may be
all done at the same time.
The following are the places for kissing, viz., the forehead, the eyes, the cheeks,
the throat, the bosom, the breasts, the lips, and the interior of the mouth.
Moreover, the people of the Lat country kiss also on the following places, viz.,
the joints of the thighs, the arms, and the navel. But Vatsyayana thinks that
though kissing is practised by these people in the above places on account of
the intensity of their love, and the customs of their country, it is not fit to be
practised by all.
Now in a case of a young girl there are three sort of kisses, viz.:
The nominal kiss
The throbbing kiss
The touching kiss
1. When a girl only touches the mouth of her lover with her own, but does not
herself do anything, it is called the “nominal kiss.”
2. When a girl, setting aside her bashfulness a little, wishes to touch the lip that
is pressed into her mouth, and with that object moves her lower lip, but not the
90
91
CHAPITRE II
upper one, it is called the “throbbing kiss.”
DIFFÉRENTES SORTES D’UNIONS SEXUELLES
3. When a girl touches her lover’s lip with her tongue, and having shut her eyes,
places her hands on those of her lover, it is called the “touching kiss.”
L’UNION SPONTANÉE.--Deux personnes s’aiment et s’unissent par sympathie
et par goût mutuel. Cette union a lieu entre deux amants de même naissance.
Other authors describe four other kinds of kisses, viz.:
Les jeux d’amour avec une femme de bonne naissance, dit Barthriari, sont
remplis de charme. D’abord, l’amante dit: non, non! et semble dédaigner les
caresses; puis les désirs naissent, sans que la pudeur disparaisse; ensuite, la
résistance se relâche et la fermeté est abandonnée; enfin, elle ressent vivement
le secret plaisir des ardeurs amoureuses; laissant alors de côté toute retenue, elle
goûte un bonheur inexprimable qui lui fait crisper les membres.
L’UNION DE L’AMOUR ARDENT: L’homme et la femme s’aiment depuis
quelque temps, et ont eu beaucoup de peine à se réunir; ou bien, l’un d’eux
revient de voyage, ou bien, deux amants se réconcilient après s’être querellés.
Dans ces cas, les deux amants brûlent de s’unir et se donnent mutuellement une
complète satisfaction.
L’UNION POUR L’AMOUR A VENIR--Entre deux personnes dont l’amour
n’est encore qu’en germe.
L’UNION DE L’AMOUR ARTIFICIEL: L’homme n’opère la connexion qu’en
s’excitant par les moyens accessoires qu’indique le Kama Soutra, les baisers, les
embrassements, ou bien l’homme et la femme s’unissent sans amour, le coeur de
chacun d’eux étant ailleurs. Dans ce cas, il faut qu’ils emploient tous les moyens
d’excitation enseignés par le Kama Shastra (Appendice, n° 1).
L’UNION DE L’AMOUR TRANSMIS: L’un des deux acteurs, pendant toute la
durée de la connexion, s’imagine qu’il est dans les bras d’une autre personne
qu’il aime réellement (Appendice, n° 2).
L’UNION DITE DES EUNUQUES: La femme est une porteuse d’eau 20 ou une
domestique de caste inférieure à celle de l’homme; la conjonction dure seulement le temps nécessaire pour éteindre le désir de l’homme. Dans ce cas, il n’y a
92
The straight kiss
The bent kiss
The turned kiss
The pressed kiss
1. When the lips of two lovers are brought into direct contact with each other, it
is called a “straight kiss.”
2. When the heads of two lovers are bent towards each other, and when so bent
kissing takes place, it is called a “bent kiss.”
3. When one of them turns up the face of the other by holding the head and chin,
and then kissing, it is called a “turned kiss.”
4. Lastly, when the lower lip is pressed with much force, it is called a “pressed
kiss.”
There is also a fifth kind of kiss called the “greatly pressed kiss,” which is effected
by taking hold of the lower lip between two fingers, and then after touching it
with the tongue, pressing it with great force with the lip.
As regards kissing, a wager may be laid as to which will get hold of the lips of
the other first. If the woman loses, she should pretend to cry, should keep her
lover off by shaking her hands, and turn away from him and dispute with him,
saying “let another wager be laid.” If she loses this a second time, she should
appear doubly distressed, and when her lover is off his guard or asleep, she
should get hold of his lower lip, and hold it in her teeth, so that it should not slip
away, and then she should laugh, make a loud noise, deride him, dance about,
and say whatever she likes in a joking way, moving her eyebrows, and rolling her
eyes. Such are the wagers and quarrels as far as kissing is concerned, but the
same may be applied with regard to the pressing or scratching with the nails
93
point d’actes accessoires ou préliminaires.
L’UNION TROMPEUSE: Entre une courtisane et un paysan, ou entre un
homme de bonne éducation et une paysanne; elle se borne à un acte brutal, à
moins que la femme ne soit très belle.
APPENDICE AU CHAPITRE II
1. L’Union artificielle est blâmée par les poètes.
Bhartrihari (stance 29 l’Amour) dit: En ce monde, l’amour a pour effet d’unir
deux coeurs en une même pensée.
and fingers, biting and striking. All these, however, are only peculiar to men and
women of intense passion.
When a man kisses the upper lip of a woman, while she in return kisses his lower
lip, it is called the “kiss of the upper lip.”
When one of them takes both the lips of the other between his or her own, it
is called “a clasping kiss.” A woman, however, only takes this kind of kiss from
a man who has no moustache. And on the occasion of this kiss, if one of them
touches the teeth, the tongue, and the palate of the other, with his or her tongue,
it is called the “fighting of the tongue.” In the same way, the pressing of the teeth
of the one against the mouth of the other is to be practised.
Quand les sentiments des amants ne sont pas confondus, c’est comme l’union
de deux cadavres.
Kissing is of four kinds, viz., moderate, contracted, pressed, and soft, according
to the different parts of the body which are kissed, for different kinds of kisses
are appropriate for different parts of the body.
Le mariage sans l’amour est un corps sans âme, dit Tirouvallouvao (le divin
Pariah).
When a woman looks at the face of her lover while he is asleep, and kisses it to
show her intention or desire, it is called a “kiss that kindles love.”
2. Le Père Gury, Théologie morale (908). L’usage du mariage est gravement
illicite s’il a lieu dans un esprit d’adultère, de telle sorte qu’en approchant de son
épouse, on se figure que c’est une autre femme.
When a woman kisses her lover while he is engaged in business, or while he is
quarrelling with her, or while he is looking at something else, so that his mind
may be turned away, it is called a “kiss that turns away.”
Cet avis est évidemment celui de tous les théologiens.
When a lover coming home late at night kisses his beloved, who is asleep or in
bed, in order to show her his desire, it is called a “kiss that awakens.” On such an
occasion the woman may pretend to be asleep at the time of her lover’s arrival, so
that she may know his intention and obtain respect from him.
G. Sand, dans Mademoiselle de la Quintinie, décrit une union de ce genre.
When a person kisses the reflection of the person he loves in a mirror, in water,
or on a wall, it is called a “kiss showing the intention.”
When a person kisses a child sitting on his lap, or a picture, or an image, or
figure, in the presence of the person beloved by him, it is called a “transferred
kiss.”
20
La porteuse d’eau est ordinairement attachée à une maison et y fait le service de propreté.
94
When at night at a theatre, or in an assembly of caste men, a man coming up to
a woman kisses a finger of her hand if she be standing, or a toe of her foot if she
95
CHAPITRE III
DES CAS OU LE KAMA EST PERMIS OU DÉFENDU
Le Kama, quand il est pratiqué dans le mariage contracté selon les règles tracées
par Manou, entre personnes de même caste, donne une progéniture légitime et
la considération générale.
Il est défendu avec des femmes de caste supérieure ou bien de même caste, mais
ayant déjà appartenu à d’autres.
be sitting, or when a woman is shampooing her lover’s body, places her face on
his thigh (as if she was sleepy) so as to inflame his passion, and kisses his thigh
or great toe, it is called a “demonstrative kiss.”
There is also a verse on the subject as follows:
“Whatever things may be done by one of the lovers to the other, the same should
be returned by the other, i.e., if the woman kisses him he should kiss her in
return, if she strikes him he should also strike her in return.”
Le Kama n’est ni ordonné ni défendu avec des femmes, de castes inférieures ou
déchues de leur caste, avec les courtisanes et avec les femmes divorcées.
Avec toutes ces femmes, la pratique du Kama n’a pas d’autre but que le plaisir.
On appelle Nayikas les femmes auxquelles on peut s’unir sans péché; telles sont
les filles qui ne dépendent de personne, les courtisanes et les femmes qui ont été
mariées deux fois (N° 1 Appendice).
Vatsyayana rattache à ces trois catégories les veuves, les filles des courtisanes, les
servantes qui sont encore vierges, et même toute femme de caste qui a dépassé
l’âge de puberté, sans se marier.
Ganikapati pense qu’il existe des circonstances ou des considérations particulières qui autorisent la connexion avec les femmes des autres. Par exemple, on
peut se faire, selon les cas, les raisonnements suivants;
Cette femme veut se donner à moi, et déjà s’est livrée à beaucoup d’autres auparavant; quoi qu’elle soit d’une caste supérieure, elle est dans la circulation comme
une courtisane; je puis donc m’unir à elle sans pécher.
Cette femme exerce un grand empire sur son mari qui est un homme puissant et
ami de mon ennemi. En devenant son amant, j’enlèverai à mon ennemi l’appui
de son mari.
J’ai un ennemi qui peut me nuire beaucoup; si sa femme devient ma maîtresse,
elle changera ses dispositions malveillantes à mon égard.
96
97
Avec l’aide de telle femme, si je suis son amant, j’assurerai le triomphe de mon
ami ou la ruine de mon ennemi, ou la réussite de quelqu’autre entreprise fort
difficile.
CHAPTER IV
ON PRESSING, OR MARKING, OR SCRATCHING WITH THE NAILS
En m’unissant à telle femme, je pourrai tuer son mari et m’approprier ses biens.
Je suis sans ressources et sans moyens d’en acquérir, l’union avec telle femme
me procurera la richesse sans me faire courir aucun danger.
Telle femme m’aime ardemment et connaît tous mes secrets, toutes mes faiblesses
et, à cause de cela, peut me nuire infiniment, si je ne suis point son amant.
When love becomes intense, pressing with the nails or scratching the body with
them is practised, and it is done on the following occasions: On the first visit; at
the time of setting out on a journey; on the return from a journey; at the time
when an angry lover is reconciled; and lastly when the woman is intoxicated.
Un mari a séduit ma femme, je dois le payer de retour (peine du talion).
But pressing with the nails is not an usual thing except with those who are
intensely passionate, i.e., full of passion. It is employed together with biting, by
those to whom the practice is agreeable.
Devenu l’amant de telle femme, je tuerai un ennemi du roi, proscrit par celui-ci
et auquel elle a donné asile.
Pressing with the nails is of the eight following kinds, according to the forms of
the marks which are produced, viz.:
J’aime une femme placée sous la surveillance d’une autre; par celle-ci j’arriverai
à posséder celle que j’aime.
1. Sounding
2. Half moon
C’est par cette femme seulement que je puis épouser une jeune fille riche et belle
que je recherche; si je deviens son amant, elle me fera atteindre mon but.
3. A circle
Pour ces motifs et d’autres semblables, il est permis d’avoir des rapports avec
des femmes mariées; mais il est bien entendu que c’est seulement dans un but
particulier, et jamais en vue du seul plaisir, autrement il y aurait faute et péché21.
4. A line
L’école de Babhravya professe qu’il est permis de jouir de toute femme qui a eu
cinq amants; mais Ganakipoutra pense que, même dans ce cas, il doit y avoir des
exceptions pour les femmes d’un parent, d’un brahmane savant et du roi. Vatsyayana dit que peu de femmes résistent à un homme bien secondé (N° 2, Appendice).
6. A peacock’s foot
Il est défendu de s’unir aux femmes énumérées ci-après
21
Il est à peine besoin de faire remarquer que cette morale n’est admise que par les brahmanes; on n’en
5. A tiger’s nail or claw
7. The jump of a hare
8. The leaf of a blue lotus
The places that are to be pressed with the nails are as follows: the arm pit, the
throat, the breasts, the lips, the jaghana, or middle parts of the body, and the
thighs. But Suvarnanabha is of opinion that when the impetuosity of passion is
excessive, then the places need not be considered.
trouve trace nulle part ailleurs que dans leurs écrits, quelle qu’ait pu être la subtilité des casuistes.
98
99
Il est défendu de s’unir aux femmes énumérées ci-après:
Lépreuses, lunatiques, rejetées de la caste, ne sachant pas garder les secrets,
exprimant publiquement leur désir charnel, (N° 3, Appendice), atteintes
d’albinisme (elles sont impures), et celles dont la peau, d’un noir intense, a
mauvaise odeur.
Femmes amies22 , Femmes de la parenté (N° 4, Appendice); femmes ascètes avec
lesquelles l’union sexuelle est interdite.
The qualities of good nails are that they should be bright, well set, clean, entire,
convex, soft, and glossy in appearance. Nails are of three kinds according to
their size, viz.:
Small
Middling
Large
Large nails, which give grace to the hands, and attract the hearts of women from
their appearance, are possessed by the Bengalees.
Sont réputées femmes amies avec lesquelles l’union sexuelle est interdite:
Celles avec lesquelles nous avons joué dans la poussière (amies d’enfance),
auxquelles nous sommes liés d’obligation pour services rendus.
Celles qui ont nos goûts et notre humeur.
Small nails, which can be used in various ways, and are to be applied only
with the object of giving pleasure, are possessed by the people of the southern
districts.
Middling nails, which contain the properties of both the above kinds, belong to
the people of the Maharashtra.
Celles qui ont été nos compagnes d’études.
Celles qui connaissent nos secrets et nos défauts comme nous connaissons
les leurs.
Nos soeurs de lait et les jeunes filles élevées avec nous; les amies héréditaires,
c’est-à-dire appartenant à des familles unies par une amitié héréditaire.
Ces amies doivent posséder les qualités suivantes: la sincérité, la constance, le
dévouement, la fermeté, l’exemption de convoitise, l’incorruptibilité, une fidélité
à toute épreuve pour garder nos secrets.
1. When a person presses the chin, the breasts, the lower lip, or the jaghana
of another so softly that no scratch or mark is left, but only the hair on the
body becomes erect from the touch of the nails, and the nails themselves make
a sound, it is called a “sounding or pressing with the nails.”
This pressing is used in the case of a young girl when her lover shampoos her,
scratches her head, and wants to trouble or frighten her.
2. The curved mark with the nails, which is impressed on the neck and the
breasts, is called the “half moon.”
3. When the half moons are impressed opposite to each other, it is called
a “circle.” This mark with the nails is generally made on the navel, the small
cavities about the buttocks, and on the joints of the thigh.
4. A mark in the form of a small line, and which can be made on any part of the
body, is called a “line.”
22
Ce respect pour les amies dont la liste est assez longue ainsi que celle de leurs qualités, honore les
Hindous. Nous ne retrouvons pas ce scrupule louable au même degré en Europe où beaucoup de gens
ont peine à croire à une amitié platonique entre personnes de sexes différents.
100
5. This same line, when it is curved, and made on the breast, is called a “tiger’s
nail.”
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APPENDICE AU CHAPITRE III
1. Sans doute les femmes mariées qui ont un amant, celles qui sont séparées de
leur mari et les veuves. Celles-ci, en grand nombre dans l’Inde, et dans la force de
l’âge, sont obligées d’avoir recours à l’avortement pour cacher les conséquences
de leur inconduite qui, si elle était connue, serait punie par l’exclusion de la
caste.
Toutes connaissent les drogues qui font avorter.
Quand la potion n’a pas produit l’effet voulu, quelques-unes ont recours à des
moyens mécaniques qui, souvent, mettent leurs jours en danger.
Ce fait nous a été révélé par des médecins européens qui, dans des cas pareils,
avaient été appelés par des femmes indigènes.
Lorsqu’aucun des moyens n’a réussi, les veuves enceintes prétextent un voyage
ou un pèlerinage et s’en vont au loin faire leurs couches.
L’avortement était une pratique usuelle chez les femmes galantes de Rome, au
temps d’Ovide. Ce poète consacre la 14e Élégie du Livre II des Amours à reprocher ce crime à sa maîtresse, Corine.
Quoi, dit-il, de peur que les rides de ton ventre ne t’accusent, il faudra porter
le ravage sur le triste champ où tu livras le combat! Femmes, pourquoi portezvous dans vos entrailles des engins homicides? Les tigresses ne sont pas si
cruelles dans les antres de l’Hircanie, et jamais la lionne n’osa se faire avorter;
et ce sont de faibles et tendres beautés qui commettent ce crime, non pas toutefois impunément. Souvent celle qui étouffe son enfant dans son sein périt ellemême; et, quand on emporte son cadavre encore tout échevelé, les spectateurs
s’écrient: Elle a bien mérité son sort.
6. When a curved mark is made on the breast by means of the five nails, it is
called a “peacock’s foot.” This mark is made with the object of being praised, for
it requires a great deal of skill to make it properly.
7. When five marks with the nails are made close to one another near the nipple
of the breast, it is called “the jump of a hare.”
8. A mark made on the breast or on the hips in the form of a leaf of the blue lotus,
is called the “leaf of a blue lotus.”
When a person is going on a journey, and makes a mark on the thighs, or on the
breast, it is called a “token of remembrance.” On such an occasion three or four
lines are impressed close to one another with the nails.
Here ends the marking with the nails. Marks of other kinds than the above
may also be made with the nails, for the ancient authors say, that as there are
innumerable degrees of skill among men (the practice of this art being known
to all), so there are innumerable ways of making these marks. And as pressing
or marking with the nails is independent of love, no one can say with certainty
how many different kinds of marks with the nails do actually exist. The reason
of this is, Vatsyayana says, that as variety is necessary in love, so love is to be
produced by means of variety. It is on this account that courtezans, who are well
acquainted with various ways and means, become so desirable, for if variety is
sought in all the arts and amusements, such as archery and others, how much
more should it be sought after in the present case.
The marks of the nails should not be made on married women, but particular
kinds of marks may be made on their private parts for the remembrance and
increase of love.
There are also some verses on the subject, as follows:
2. Art d’aimer, Livre I. Ne doutez point que vous ne puissiez triompher de toutes
les jeunes beautés; à peine sur mille en trouverez vous une qui vous résistera.
Celle qui se rend aisément, comme celle qui se défend, aiment également à être
priées.
“The love of a woman who sees the marks of nails on the private parts of her body,
even though they are old and almost worn out, becomes again fresh and new. If
there be no marks of nails to remind a person of the passages of love, then love is
lessened in the same way as when no union takes place for a long time.”
Si vous échouez, qu’avez-vous à craindre? Mais pourquoi échoueriez-vous?
Even when a stranger sees at a distance a young woman with the marks of nails
102
103
On se laisse prendre aux attraits d’un plaisir nouveau, et le bien d’autrui nous
paraît toujours préférable au nôtre.
Vous verrez plutôt les oiseaux se taire au printemps, et les cigales en été, qu’une
femme résister aux tendres sollicitations d’un jeune homme caressant. Celle
même qui paraît insensible brûle de secrets désirs.
on her breast 37, he is filled with love and respect for her.
A man, also, who carries the marks of nails and teeth on some parts of his
body, influences the mind of a woman, even though it be ever so firm. In short,
nothing tends to increase love so much as the effects of marking with the nails,
and biting.
Si les hommes s’entendaient pour ne pas faire les premières avances, les femmes
se jetteraient dans leurs bras toutes pâmées.
Entendez dans les molles prairies la génisse qui mugit d’amour pour le taureau,
et la jument qui hennit à l’aspect de l’étalon vigoureux.
3. Dans l’Inde, la décence extérieure est toujours observée entre les deux sexes,
au point qu’il ne vient à la pensée de personne d’y manquer.
Quand on chemine en troupe, les hommes marchent en avant des femmes, et
les attendent aux passages des gués, pour leur tendre la main par derrière. Les
femmes se troussent alors jusqu’aux dessus des hanches, et jamais un homme ne
se retourne pour regarder (abbé Dubois).
Toute provocation en public d’un sexe à l’autre, et même toute
galanterie, sont absolument inconnues.
Une femme se croirait insultée par un homme qui lui témoignerait, au dehors,
des attentions particulières.
On verra plus loin que, quand un homme veut courtiser une femme, il procède
toujours par des voies indirectes, par des insinuations détournées, des propos à
double sens qui semblent s’adresser à une autre personne.
Mais, dans le particulier, les femmes indiennes, habituées à se considérer comme
uniquement faites pour le plaisir de l’homme, ne savent rien refuser aux sollicitations dont elles sont l’objet, lors même qu’elles manquent de tempérament et
d’imagination, ce qui est le cas le plus ordinaire dans les pays Dravidiens (Sud
de l’Inde).
37From this it would appear that in ancient times the breasts of women were not covered, and this is
4. Empêchement à l’union, doctrine de l’Eglise.
and others are exposed.
seen in the painting of the Ajunta and other caves, where we find that the breasts of even royal ladies
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La Père Gury (Traduction P. Bert.)
CHAPTER V
Les casuistes hindous, on le voit, vont beaucoup plus loin que les chrétiens dans
les incompatibilités pour l’acte sexuel; ils l’interdisent entre personnes dont les
familles sont liées par une amitié héréditaire et à fortiori entre tous les parents
à tous les degrés.
ON BITING, AND THE MEANS TO BE EMPLOYED WITH REGARD TO
Dans sa théologie morale, le P. Gury défend l’inceste, l’union sexuelle avec des
parents ou des alliés à des degrés prohibés par l’Eglise; au sujet de l’empêchement
du mariage par l’alliance, il s’exprime ainsi:
810. L’alliance est un lien qui s’établit avec les parents de la personne avec
laquelle on a un commerce charnel; ou encore, un lien provenant d’un commerce
charnel entre l’un et les parents de l’autre. Il y a donc alliance entre le mari et les
cousins de la femme, et réciproquement.
L’alliance vient soit d’un commerce licite ou conjugal, soit d’un commerce
illicite, fornication, adultère, inceste.
811. L’alliance venant d’un commerce licite empêche le mariage jusqu’au 4°
degré inclusivement; venant d’un commerce illicite, seulement jusqu’au 2°
degré.
(On sait que l’autorité ecclésiastique accorde beaucoup de dispenses à cet
empêchement).
Une alliance n’est contractée que par un acte sexuel accompli et consommé, de
telle sorte que la génération puisse en résulter.
812. Celui qui a péché avec les deux soeurs ou les deux cousines germaines, ou
la mère ou la fille, ne peut épouser aucune des deux.
WOMEN OF DIFFERENT COUNTRIES
All the places that can be kissed, are also the places that can be bitten, except the
upper lip, the interior of the mouth, and the eyes.
The qualities of good teeth are as follows: They should be equal, possessed of a
pleasing brightness, capable of being coloured, of proper proportions, unbroken,
and with sharp ends.
The defects of teeth on the other hand are, that they are blunt, protruding from
the gums, rough, soft, large, and loosely set.
The following are the different kinds of biting, viz.:
The hidden bite
The swollen bite
The point
The line of points
The coral and the jewel
The line of jewels
The broken cloud
The biting of the boar
1. The biting which is shown only by the excessive redness of the skin that is
bitten, is called the “hidden bite.”
2. When the skin is pressed down on both sides, it is called the “swollen bite.”
L’homme qui a péché avec la soeur, la cousine ou la tante de son épouse, est
tenu de rendre, mais ne peut demander le devoir conjugal: parce que, comme il
s’agit d’une loi purement prohibitive, l’innocent ne peut souffrir de la faute du
coupable.
On n’est pas privé du droit de demander le devoir conjugal, pour avoir péché
106
3. When a small portion of the skin is bitten with two teeth only, it is called the
“point.”
4. When such small portions of the skin are bitten with all the teeth, it is called
the “line of points.”
107
avec ses propres cousines, parce qu’on ne contracte par là aucune alliance avec
son épouse.
5. The biting which is done by bringing together the teeth and the lips, is called
the “coral and the jewel.” The lip is the coral, and the teeth the jewel.
(Mais c’est seulement quand ce péché a été commis avant le mariage, car
l’adultère prive le coupable de son droit).
6. When biting is done with all the teeth, it is called the “line of jewels.”
L’amitié, surtout héréditaire, la parenté et le rejet de la caste sont pour le
brahmane les seuls empêchements rigoureux à l’acte sexuel; nous venons de
voir qu’ils autorisent toujours la fornication et qu’ils excusent presque toujours
l’adultère. Le Décalogue les interdit absolument et, à cet égard, le P. Gury n’est
que l’interprète de la morale chrétienne dans les textes suivants:
411. La luxure est un appétit déréglé dans l’amour et consiste dans un plaisir
charnel (delectatio venerea) goûté volontairement en dehors du mariage. Or ce
plaisir vient de l’excitation des esprits destinés à la génération et ne doit pas être
confondu avec un plaisir purement sensuel qui provient de l’action d’un objet
sensible sur quelque sens, par exemple d’un objet visible sur la vue. Autre est
donc l’objet de la luxure, autre l’objet de la sensualité. Un plaisir sensuel, ou n’est
pas coupable, ou n’excède pas la plupart du temps, en principe, un péché véniel.
412. La luxure dans tous ses genres, dans toutes ses espèces, est, en principe,
un péché grave. La luxure directement volontaire n’admet jamais matière légère.
7. The biting which consists of unequal risings in a circle, and which comes from
the space between the teeth, is called the “broken cloud.” This is impressed on
the breasts.
8. The biting which consists of many broad rows of marks near to one another,
and with red intervals, is called the “biting of a boar.” This is impressed on the
breasts and the shoulders; and these two last modes of biting are peculiar to
persons of intense passion.
The lower lip is the place on which the “hidden bite,” the “swollen bite,” and
the “point” are made; again the “swollen bite,” and the “coral and the jewel”
bite are done on the cheek. Kissing, pressing with the nails, and biting are the
ornaments of the left cheek, and when the word cheek is used it is to be understood as the left cheek.
Both the “line of points” and the “line of jewels” are to be impressed on the
throat, the arm pit, and the joints of the thighs; but the “line of points” alone is
to be impressed on the forehead and the thighs.
IX Commandement de Dieu: Luxurieux tu ne seras de fait ni de consentement.
C’est, avec un peu plus de rigueur, la morale de Zoroastre et des Iraniens.
Le Bouddha ne l’a adopté que pour ses religieux.
The marking with the nails, and the biting of the following things, viz., an
ornament of the forehead, an ear ornament, a bunch of flowers, a betel leaf, or a
tamala leaf, which are worn by, or belong to the woman that is beloved, are signs
of the desire of enjoyment.
Il a permis aux laïques tout ce qui n’est pas compris dans la prohibition: «Le
bien d’autrui ne prendras», en considérant comme bien d’autrui toute femme
qui dépend d’un mari, ou de ses parents et tuteurs ou d’un maître.
Here end the different kinds of biting.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
In the affairs of love a man should do such things as are agreeable to the women
of different countries.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
The women of the central countries (i.e., between the Ganges and the Jumna)
are noble in their character, not accustomed to disgraceful practices, and dislike
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*
*
*
*
*
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
pressing the nails and biting.
The women of the Balhika country are gained over by striking.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
110
The women of Avantika are fond of foul pleasures, and have not good manners.
The women of the Maharashtra are fond of practising the sixty-four arts, they
utter low and harsh words, and like to be spoken to in the same way, and have an
impetuous desire of enjoyment.
The women of Pataliputra (i.e., the modern Patna) are of the same nature as the
women of the Maharashtra, but show their likings only in secret.
The women of the Dravida country, though they are rubbed and pressed about
at the time of sexual enjoyment, have a slow fall of semen, that is they are very
slow in the act of coition.
The women of Vanavasi are moderately passionate, they go through every kind of
enjoyment, cover their bodies, and abuse those who utter low, mean and harsh
words.
The women of Avanti hate kissing, marking with the nails, and biting, but they
have a fondness for various kinds of sexual union.
The women of Malwa like embracing and kissing, but not wounding, and they
are gained over by striking.
The women of Abhira, and those of the country about the Indus and five rivers
(i.e., the Punjab), are gained over by the Auparishtaka or mouth congress.
The women of Aparatika are full of passion, and make slowly the sound “Sit.”
The women of the Lat country have even more impetuous desire, and also make
the sound “Sit.”
The women of the Stri Rajya, and of Koshola (Oude), are full of impetuous
desire, their semen falls in large quantities, and they are fond of taking medicine
to make it do so.
111
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
The women of the Audhra country have tender bodies, they are fond of enjoyment, and have a liking for voluptuous pleasures.
The women of Ganda have tender bodies, and speak sweetly.
Now Suvarnanabha is of opinion that that which is agreeable to the nature of
a particular person, is of more consequence than that which is agreeable to a
whole nation, and that therefore the peculiarities of the country should not be
observed in such cases. The various pleasures, the dress, and the sports of one
country are in time borrowed by another, and in such a case these things must
be considered as belonging originally to that country.
Among the things mentioned above, viz., embracing, kissing, etc., those which
increase passion should be done first, and those which are only for amusement
or variety should be done afterwards.
There are also some verses on this subject as follows:
“When a man bites a woman forcibly, she should angrily do the same to him with
double force. Thus a ‘point’ should be returned with a ‘line of points,’ and a ‘line
of points’ with a ‘broken cloud,’ and if she be excessively chafed, she should at
once begin a love quarrel with him. At such a time she should take hold of her
lover by the hair, and bend his head down, and kiss his lower lip, and then, being
intoxicated with love, she should shut her eyes and bite him in various places.
Even by day, and in a place of public resort, when her lover shows her any mark
that she may have inflicted on his body, she should smile at the sight of it, and
turning her face as if she were going to chide him, she should show him with an
angry look the marks on her own body that have been made by him. Thus if men
and women act according to each other’s liking, their love for each other will not
be lessened even in one hundred years.”
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
CHAPTER VI
OF THE DIFFERENT WAYS OF LYING DOWN, AND VARIOUS KINDS
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
OF CONGRESS
On the occasion of a “high congress” the Mrigi (Deer) woman should lie down in
such a way as to widen her yoni, while in a “low congress” the Hastini (Elephant)
woman should lie down so as to contract hers. But in an “equal congress” they
should lie down in the natural position. What is said above concerning the Mrigi
and the Hastini applies also to the Vadawa (Mare) woman. In a “low congress”
the women should particularly make use of medicine, to cause her desires to be
satisfied quickly.
The Deer-woman has the following three ways of lying down.
The widely opened position
The yawning position
The position of the wife of Indra
1. When she lowers her head and raises her middle parts, it is called the “widely
opened position.” At such a time the man should apply some unguent, so as to
make the entrance easy.
2. When she raises her thighs and keeps them wide apart and engages in
congress, it is called the “yawning position.”
3. When she places her thighs with her legs doubled on them upon her sides, and
thus engages in congress, it is called the position of Indrani, and this is learnt
only by practice. The position is also useful in the case of the “highest congress.”
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
The “clasping position” is used in “low congress,” and in the “lowest congress,”
together with the “pressing position,” the “twining position”, and the “mare’s
position.”
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
When the legs of both the male and the female are stretched straight out over
each other, it is called the “clasping position.” It is of two kinds, the side position
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
and the supine position, according to the way in which they lie down. In the side
position the male should invariably lie on his left side, and cause the woman to
lie on her right side, and this rule is to be observed in lying down with all kinds
of women.
When, after congress has begun in the clasping position, the woman presses her
lover with her thighs, it is called the “pressing position.”
When the woman places one of her thighs across the thigh of her lover, it is
called the “twining position.”
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
When a woman forcibly holds in her yoni the lingam after it is in, it is called the
“mare’s position.” This is learnt by practice only, and is chiefly found among the
women of the Andra country.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
The above are the different ways of lying down, mentioned by Babhravya; Suvarnanabha, however, gives the following in addition.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
When the female raises both of her thighs straight up, it is called the “rising
position.”
When she raises both of her legs, and places them on her lover’s shoulders, it is
called the “yawning position.”
When the legs are contracted, and thus held by the lover before his bosom, it is
called the “pressed position.”
When only one of her legs is stretched out, it is called the “half pressed position.”
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
When the woman places one of her legs on her lover’s shoulder, and stretches
the other out, and then places the latter on his shoulder, and stretches out the
other, and continues to do so alternately, it is called the “splitting of a bamboo.”
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
When both the legs of the woman are contracted, and placed on her stomach, it
is called the “crab’s position.”
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When one of her legs is placed on the head, and the other is stretched out, it is
called the “fixing of a nail.” This is learnt by practice only.
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
When the thighs are raised and placed one upon the other, it is called the
“packed position.”
When the shanks are placed one upon the other, it is called the “lotus-like
position.”
When a man, during congress, turns round, and enjoys the woman without
leaving her, while she embraces him round the back all the time, it is called the
“turning position,” and is learnt only by practice.
Thus says Suvarnanabha, these different ways of lying down, sitting, and
standing should be practised in water, because it is easy to do so therein. But
Vatsyayana is of opinion that congress in water is improper, because it is prohibited by the religious law.
When a man and a woman support themselves on each other’s bodies, or on
a wall, or pillar, and thus while standing engage in congress, it is called the
“supported congress.”
When a man supports himself against a wall, and the woman, sitting on his
hands joined together and held underneath her, throws her arms round his neck,
and putting her thighs alongside his waist, moves herself by her feet, which are
touching the wall against which the man is leaning, it is called the “suspended
congress.”
When a woman stands on her hands and feet like a quadruped, and her lover
mounts her like a bull, it is called the “congress of a cow.” At this time everything
that is ordinarily done on the bosom should be done on the back.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
In the same way can be carried on the congress of a dog, the congress of a goat,
the congress of a deer, the forcible mounting of an ass, the congress of a cat,
the jump of a tiger, the pressing of an elephant, the rubbing of a boar, and the
mounting of a horse. And in all these cases the characteristics of these different
animals should be manifested by acting like them.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
When a man enjoys two women at the same time, both of whom love him equally,
it is called the “united congress.”
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
When a man enjoys many women altogether, it is called the “congress of a herd
of cows.”
The following kinds of congress, viz., sporting in water, or the congress of an
elephant with many female elephants, which is said to take place only in the
water, the congress of a collection of goats, the congress of a collection of deer,
take place in imitation of these animals.
In Gramaneri many young men enjoy a woman that may be married to one of
them, either one after the other, or at the same time. Thus one of them holds her,
another enjoys her, a third uses her mouth, a fourth holds her middle part, and
in this way they go on enjoying her several parts alternately.
The same things can be done when several men are sitting in company with one
courtesan, or when one courtesan is alone with many men. In the same way this
can be done by the women of the King’s harem when they accidentally get hold
of a man.
The people in the Southern countries have also a congress in the anus, that is
called the “lower congress.”
Thus ends the various kinds of congress. There are also two verses on the subject
as follows.
“An ingenious person should multiply the kinds of congress after the fashion of
the different kinds of beasts and of birds. For these different kinds of congress,
performed according to the usage of each country, and the liking of each
individual, generate love, friendship, and respect in the hearts of women.”
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
CHAPTER VII
OF THE VARIOUS MODES OF STRIKING, AND OF THE SOUNDS
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
APPROPRIATE TO THEM
Sexual intercourse can be compared to a quarrel, on account of the contrarieties
of love and its tendency to dispute. The place of striking with passion is the body,
and on the body the special places are:
The shoulders
The head
The space between the breasts
The back
The jaghana, or middle part of the body
The sides
Striking is of four kinds, viz.:
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
122
Striking with the back of the hand
Striking with the fingers a little contracted
Striking with the fist
Striking with the open palm of the hand
On account of its causing pain, striking gives rise to the hissing sound, which is
of various kinds, and to the eight kinds of crying, viz.:
The sound Hin
The thundering sound
The cooing sound
The weeping sound
The sound Phut
The sound Phât
The sound Sût
The sound Plât
Besides these, there are also words having a meaning, such as “mother,” and
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
those that are expressive of prohibition, sufficiency, desire of liberation, pain or
praise, and to which may be added sounds like those of the dove, the cuckoo, the
green pigeon, the parrot, the bee, the sparrow, the flamingo, the duck, and the
quail, which are al loccasionally made use of.
Blows with the fist should be given on the back of the woman, while she is sitting
on the lap of the man, and she should give blows in return, abusing the man
as if she were angry, and making the cooing and the weeping sounds. While
the woman is engaged in congress the space between the breasts should be
struck with the back of the hand, slowly at first, and then proportionately to the
increasing excitement, until the end.
At this time the sounds Hin and others may be made, alternately or optionally,
according to habit. When the man, making the sound Phât, strikes the woman
on the head, with the fingers of his hand a little contracted, it is called Prasritaka, which means striking with the fingers of the hand a little contracted. In
this case the appropriate sounds are the cooing sound, the sound Phât, and the
sound Phut in the interior of the mouth, and at the end of congress the sighing
and weeping sounds. The sound Phât is an imitation of the sound of a bamboo
being split, while the sound Phut is like the sound made by something falling
into water. At all times when kissing and such like things are begun, the woman
should give a reply with a hissing sound. During the excitement when the woman
is not accustomed to striking, she continually utters words expressive of prohibition, sufficiently, or desire of liberation, as well as the words “father,” “mother,”
intermingled with the sighing, weeping and thundering sounds38. Towards the
conclusion of the congress, the breasts, the jaghana, and the sides of the woman
should be pressed with the open palms of the hand, with some force, until the
end of it, and then sounds like those of the quail, or the goose should be made.
There are also two verses on the subject as follows:
“The characteristics of manhood are said to consist of roughness and impetu
38
Men who are well acquainted with the art of love are well aware how often one woman differs from
another in her sighs and sounds during the time of congress. Some women like to be talked to in the
most loving way, others in the most abusive way, and so on. Some women enjoy themselves with closed
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
124
eyes in silence, others make a great noise over it, and some almost faint away. The great art is to ascertain what gives them the greatest pleasure, and what specialities they like best.
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
126
osity, while weakness, tenderness, sensibility, and an inclination to turn away
from unpleasant things are the distinguishing marks of womanhood. The excitement of passion, and peculiarities of habit may sometimes cause contrary results
to appear, but these do not last long, and in the end the natural state is resumed.”
The wedge on the bosom, the scissors on the head, the piercing instrument on
the cheeks, and the pinchers on the breasts and sides, may also be taken into
consideration with the other four modes of striking, and thus give eight ways
altogether. But these four ways of striking with instruments are peculiar to the
people of the southern countries, and the marks caused by them are seen on the
breasts of their women. They are local peculiarities, but Vatsyayana is of opinion
that the practice of them is painful, barbarous, and base, and quite unworthy of
imitation.
In the same way anything that is a local peculiarity should not always be adopted
elsewhere, and even in the place where the practice is prevalent, excess of it
should always be avoided. Instances of the dangerous use of them may be
given as follows. The King of the Panchalas killed the courtezan Madhavasena
by means of the wedge during congress. King Shatakarni Shatavahana of the
Kuntalas deprived his great Queen Malayavati of her life by a pair of scissors,
and Naradeva, whose hand was deformed, blinded a dancing girl by directing a
piercing instrument in a wrong way.
There are also two verses on the subject as follows:
“About these things there cannot be either enumeration or any definite rule.
Congress having once commenced, passion alone gives birth to all the acts of
the parties.”
Such passionate actions and amorous gesticulations or movements, which arise
on the spur of the moment, and during sexual intercourse, cannot be defined,
and are as irregular as dreams. A horse having once attained the fifth degree
of motion goes on with blind speed, regardless of pits, ditches, and posts in his
way; and in the same manner a loving pair become blind with passion in the
heat of congress, and go on with great impetuosity, paying not the least regard to
excess. For this reason one who is well acquainted with the science of love, and
knowing his own strength, as also the tenderness, impetuosity, and strength of
the young woman, should act accordingly. The various modes of enjoyment are
127
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
not for all times or for all persons, but they should only be used at the proper
time, and in the proper countries and places.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
CHAPTER VIII
ABOUT WOMEN ACTING THE PART OF A MAN;
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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AND OF THE WORK OF A MAN
When a woman sees that her lover is fatigued by constant congress, without
having his desire satisfied, she should, with his permission, lay him down upon
his back, and give him assistance by acting his part. She may also do this to
satisfy the curiosity of her lover, or her own desire of novelty.
There are two ways of doing this, the first is when during congress she turns
round, and gets on the top of her lover, in such a manner as to continue the
congress, without obstructing the pleasure of it; and the other is when she acts
the man’s part from the beginning. At such a time, with flowers in her hair
hanging loose, and her smiles broken by hard breathings, she should press
upon her lover’s bosom with her own breasts, and lowering her head frequently,
should do in return the same actions which he used to do before, returning his
blows and chaffing him, should say, “I was laid down by you, and fatigued with
hard congress, I shall now therefore lay you down in return.” She should then
again manifest her own bashfulness, her fatigue, and her desire of stopping the
congress. In this way she should do the work of a man, which we shall presently
relate.
Whatever is done by a man for giving pleasure to a woman is called the work of
a man, and is as follows:-While the woman is lying on his bed, and is as it were abstracted by his conversation, he should loosen the knot of her under garments, and when she begins to
dispute with him, he should overwhelm her with kisses. Then when his lingam
is erect he should touch her with his hands in various places, and gently manipulate various parts of the body. If the woman is bashful, and if it is the first
time that they have come together, the man should place his hands between her
thighs, which she would probably keep close together, and if she is a very young
girl, he should first get his hands upon her breasts, which she would probably
cover with her own hands, and under her armpits and on her neck. If however
she is a seasoned woman, he should do whatever is agreeable either to him or
131
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
to her, and whatever is fitting for the occasion. After this he should take hold of
her hair, and hold her chin in his fingers for the purpose of kissing her. On this,
if she is a young girl, she will become bashful and close her eyes. Any how he
should gather from the action of the woman what things would be pleasing to
her during congress.
Here Suvarnanabha says that while a man is doing to the woman what he likes
best during congress, he should always make a point of pressing those parts of
her body on which she turns her eyes.
The signs of the enjoyment and satisfaction of the women are as follows: her
body relaxes, she closes her eyes, she puts aside all bashfulness, and shows
increased willingness to unite the two organs as closely together as possible.
On the other hand, the signs of her want of enjoyment and of failing to be satisfied are as follows: she shakes her hands, she does not let the man get up, feels
dejected, bites the man, kicks him, and continues to go on moving after the man
has finished. In such cases the man should rub the yoni of the woman with his
hand and fingers (as the elephant rubs anything with his trunk) before engaging
in congress, until it is softened, and after that is done he should proceed to put
his lingam into her.
The acts to be done by the man are:
Moving forward
Friction or churning
Piercing
Rubbing
Pressing
Giving a blow.
The blow of a boar
The blow of a bull
The sporting of a sparrow
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
1. When the organs are brought together properly and directly it is called
“moving the organ forward.”
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
2. When the lingam is held with the hand, and turned all round in the yoni, it
is called “churning.”
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
134
3. When the yoni is lowered, and the upper part of it is struck with the lingam,
it is called “piercing.”
4. When the same thing is done on the lower part of the yoni, it is called “rubbing.”
5. When the yoni is pressed by the lingam for a long time, it is called “pressing.”
6. When the lingam is removed to some distance from the yoni, and then forcibly
strikes it, it is called “giving a blow.”
7. When only one part of the yoni is rubbed with the lingam, it is called the
“blow of a boar.”
8. When both sides of the yoni are rubbed in this way, it is called the “blow of
a bull.”
9. When the lingam is in the yoni, and moved up and down frequently, and
without being taken out, it is called the “sporting of a sparrow.” This takes place
at the end of congress.
When a woman acts the part of a man, she has the following things to do in
addition to the nine given above, viz.
The pair of tongs
The top
The swing
1. When the woman holds the lingam in her yoni, draws it in, presses it, and
keeps it thus in her for a long time, it is called the “pair of tongs.”
2. When, while engaged in congress, she turns round like a wheel, it is called the
“top.” This is learnt by practice only.
3. When, on such an occasion, the man lifts up the middle part of his body, and
the woman turns round her middle part, it is called the “swing.”
When the woman is tired, she should place her forehead on that of her lover, and
135
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
should thus take rest without disturbing the union of the organs, and when the
woman has rested herself the man should turn round and begin the congress
again.
There are also some verses on the subject as follows:
“Though a woman is reserved, and keeps her feelings concealed, yet when she
gets on the top of a man, she then shows all her love and desire. A man should
gather from the actions of the woman of what disposition she is, and in what way
she likes to be enjoyed. A woman during her monthly courses, a woman who
has been lately confined, and a fat woman should not be made to act the part of
a man.”
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
CHAPTER XI
OF THE AUPARISHTAKA 39 OR MOUTH CONGRESS
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
There are two kinds of eunuchs, those that are disguised as males, and those
that are disguised as females. Eunuchs disguised as females imitate their dress,
speech, gestures, tenderness, timidity, simplicity, softness and bashfulness.
The acts that are done on the jaghana or middle parts of women, are done in
the mouths of these eunuchs, and this is called Auparishtaka. These eunuchs
derive their imaginable pleasure, and their livelihood from this kind of congress,
and they lead the life of courtezans. So much concerning eunuchs disguised as
females.
Eunuchs disguised as males keep their desires secret, and when they wish to do
anything they lead the life of shampooers. Under the pretence of shampooing,
an eunuch of this kind embraces and draws towards himself the thighs of the
man whom he is shampooing, and after this he touches the joints of his thighs
and his jaghana, or central portions of his body. Then, if he finds the lingam
of the man erect, he presses it with his hands, and chaffs him for getting into
that state. If after this, and after knowing his intention, the man does not tell
the eunuch to proceed, then the latter does it of his own accord and begins the
congress. If however he is ordered by the man to do it, then he disputes with him,
and only consents at last with difficulty.
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This practice appears to have been prevalent in some parts of India from a very ancient time. The
“Shushruta,” a work on medicine some two thousand years old, describes the wounding of the lingam
with the teeth as one of the causes of a disease treated upon in that work. Traces of the practice are
found as far back as the eighth century, for various kinds of the Auparishtaka are represented in the
sculptures of many Shaiva temples at Bhuvaneshwara, near Cuttack, in Orissa, and which were built
about that period. From these sculptures being found in such places, it would seem that this practice
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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was popular in that part of the country at that time. It does not seem to be so prevalent now in Hindustan, its place perhaps is filled up by the practice of sodomy, introduced since the Mahomedan period.
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
The following eight things are then done by the eunuch one after the other, viz.
The nominal congress
Biting the sides
Pressing outside
Pressing inside
Kissing
Rubbing
Sucking a mangoe fruit
Swallowing up
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
At the end of each of these the eunuch expresses his wish to stop, but when one
of them is finished, the man desires him to do another, and after that is done,
then the one that follows it, and so on.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
1. When, holding the man’s lingam with his hand, and placing it between his
lips, the eunuch moves about his mouth, it is called the “nominal congress.”
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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2. When, covering the end of the lingam with his fingers collected together like
the bud of a plant or flower, the eunuch presses the sides of it with his lips, using
his teeth also, it is called “biting the sides.”
3. When, being desired to proceed, the eunuch presses the end of the lingam
with his lips closed together, and kisses it as if he were drawing it out, it is called
the “outside pressing.”
4. When, being asked to go on, he put the lingam further into his mouth, and
presses it with his lips and then takes it out, it is called the “inside pressing.”
5. When, holding the lingam in his hand, the eunuch kisses it as if he were
kissing the lower lip, it is called “kissing.”
6. When, after kissing it, he touches it with his tongue everywhere, and passes
the tongue over the end of it, it is called “rubbing.”
7. When, in the same way, he puts the half of it into his mouth, and forcibly
kisses and sucks it, this is called “sucking a mangoe fruit.”
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
142
8. And lastly, when, with the consent of the man, the eunuch puts the whole
lingam into his mouth, and presses it to the very end, as if he were going to
swallow it up, it is called “swallowing up.”
Striking, scratching, and other things may also be done during this kind of
congress.
The Auparishtaka is practised only by unchaste and wanton women, female
attendants and serving maids, i.e., those who are not married to anybody, but
who live by shampooing.
The Acharyas (i.e., ancient and venerable authors) are of opinion that this Auparishtaka is the work of a dog and not of a man, because it is a low practice, and
opposed to the orders of the Holy Writ, and because the man himself suffers by
bringing his lingam into contact with the mouths of eunuchs and women. But
Vatsyayana says that the orders of the Holy Writ do not affect those who resort to
courtezans, and the law prohibits the practice of the Auparishtaka with married
women only. As regards the injury to the male, that can be easily remedied. The
people of Eastern India do not resort to women who practise the Auparishtaka.
The people of Ahichhatra resort to such women, but do nothing with them, so
far as the mouth is concerned.
The people of Saketa do with these women every kind of mouth congress, while
the people of Nagara do not practise this, but do every other thing.
The people of the Shurasena country, on the southern bank of the Jumna, do
everything without any hesitation, for they say that women being naturally
unclean, no one can be certain about their character, their purity, their conduct,
their practices, their confidences, or their speech. They are not however on this
account to be abandoned, because religious law, on the authority of which they
are reckoned pure, lays down that the udder of a cow is clean at the time of
milking, though the mouth of a cow, and also the mouth of her calf, are considered unclean by the Hindoos. Again a dog is clean when he seizes a deer in
hunting, though food touched by a dog is otherwise considered very unclean. A
bird is clean when it causes a fruit to fall from a tree by pecking at it, though
things eaten by crows and other birds are considered unclean. And the mouth
of a woman is clean for kissing and such like things at the time of sexual inter-
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
course. Vatsyayana moreover thinks that in all these things connected with love,
everybody should act according to the custom of his country, and his own inclination.
There are also the following verses on the subject.
“The male servants of some men carry on the mouth congress with their masters.
It is also practised by some citizens, who know each other well, among themselves.
Some women of the harem, when they are amorous, do the acts of the mouth on
the yonis of one another, and some men do the same thing with women. The way
of doing this (i.e., of kissing the yoni) should be known from kissing the mouth.
When a man and woman lie down in an inverted order, i.e., with the head of the
one towards the
feet of the other and carry on this congress, it is called the “congress of a crow.”
For the sake of such things courtezans abandon men possessed of good qualities, liberal and clever, and become attached to low persons, such as slaves and
elephant drivers. The Auparishtaka, or mouth congress, should never be done by
a learned Brahman, by a minister that carries on the business of a state, or by a
man of good reputation, because though the practice is allowed by the Shastras,
there is no reason why it should be carried on, and need only be practised in
particular cases. As for instance, the taste, and the strength, and the digestive
qualities of the flesh of dogs are mentioned in works on medicine, but it does not
therefore follow that it should be eaten by the wise. In the same way there are
some men, some places and some times, with respect to which these practices
can be made use of. A man should therefore pay regard to the place, to the time,
and to the practice which is to be carried out, as also as to whether it is agreeable
to his nature and to himself, and then he may or may not practise these things
according to circumstances. But after all, these things being done secretly, and
the mind of the man being fickle, how can it be known what any person will do
at any particular time and for any particular purpose.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
CHAPTER X
OF THE WAY HOW TO BEGIN AND HOW TO END THE CONGRESS
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
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DIFFERENT KINDS OF CONGRESS AND LOVE QUARRELS
In the pleasure-room, decorated with flowers, and fragrant with perfumes,
attended by his friends and servants, the citizen should receive the woman,
who will come bathed and dressed, and will invite her to take refreshment and
to drink freely. He should then seat her on his left side, and holding her hair,
and touching also the end and knot of her garment, he should gently embrace
her with his right arm. They should then carry on an amusing conversation on
various subjects, and may also talk suggestively of things which would be considered as coarse, or not to be mentioned generally in society. They may then sing,
either with or without gesticulations, and play on musical instruments, talk
about the arts, and persuade each other to drink. At last when the woman is
overcome with love and desire, the citizen should dismiss the people that may
be with him, giving them flowers, ointment, and betel leaves, and then when
the two are left alone, they should proceed as has been already described in the
previous chapters.
Such is the beginning of sexual union. At the end of the congress, the lovers
with modesty, and not looking at each other, should go separately to the washingroom. After this, sitting in their own places, they should eat some betel leaves,
and the citizen should apply with his own hand to the body of the woman some
pure sandal wood ointment, or ointment of some other kind. He should then
embrace her with his left arm, and with agreeable words should cause her to
drink from a cup held in his own hand, or he may give her water to drink. They
can then eat sweetmeats, or anything else, according to their likings, and may
drink fresh juice40, soup, gruel, extracts of meat, sherbet, the juice of mangoe
fruits, the extract of the juice of the citron tree mixed with sugar, or anything
that may be liked in different countries, and known to be sweet, soft, and pure.
The lovers may also sit on the terrace of the palace or house, and enjoy the
moonlight, and carry on an agreeable conversation. At this time, too, while the
woman lies in his lap, with her face towards the moon, the citizen should show
her the different planets, the morning star, the polar star, and the seven Rishis,
or Great Bear.
147
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
This is the end of sexual union.
Congress is of the following kinds, viz.:
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Loving congress
Congress of subsequent love
Congress of artificial love
Congress of transferred love
Congress like that of eunuchs
Deceitful congress
Congress of spontaneous love
1. When a man and a woman, who have been in love with each other for some
time, come together with great difficulty, or when one of the two returns from
a journey, or is reconciled after having been separated on account of a quarrel,
then congress is called the “loving congress.” It is carried on according to the
liking of the lovers, and as long as they choose.
2. When two persons come together, while their love for each other is still in its
infancy, their congress is called the “congress of subsequent love.”
3. When a man carries on the congress by exciting himself by means of the sixtyfour ways, such as kissing, etc., etc., or when a man and a woman come together,
though in reality they are both attached to different persons, their congress
is then called “congress of artificial love.” At this time all the ways and means
mentioned in the Kama Shastra should be used.
4. When a man, from the beginning to the end of the congress, though having
connection with the women, thinks all the time that he is enjoying another one
whom he loves, it is called the “congress of transferred love.”
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
5. Congress between a man and a female water carrier, or a female servant of
a caste lower than his own, lasting only until the desire is satisfied, is called
“congress like that of eunuchs.” Here external touches, kisses, and manipulations are not to be employed.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
6. The congress between a courtezan and a rustic, and that between citizens and
the women of villages, and bordering countries, is called, “deceitful congress.”
148
149
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme est
sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations.
Après le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux,
puis combats de coqs, de cailles et de pigeons.
7. The congress that takes place between two persons who are attached to one
another, and which is done according to their own liking is called “spontaneous
congress.”
Thus ends the kinds of congress.
We shall now speak of love quarrels.
A woman who is very much in love with a man cannot bear to hear the name
of her rival mentioned, or to have any conversation regarding her, or to be
addressed by her name through mistake. If such takes place, a great quarrel
arises, and the woman cries, becomes angry, tosses her hair about, strikes her
lover, falls from her bed or seat, and, casting aside her garlands and ornaments,
throws herself down on the ground.
At this time, the lover should attempt to reconcile her with conciliatory words,
and should take her up carefully and place her on her bed. But she, not replying
to his questions, and with increased anger, should bend down his head by
pulling his hair, and having kicked him once, twice, or thrice on his arms, head,
bosom or back, should then proceed to the door of the room. Dattaka says that
she should then sit angrily near the door and shed tears, but should not go out,
because she would be found fault with for going away. After a time, when she
thinks that the conciliatory words and actions of her lover have reached their
utmost, she should then embrace him, talking to him with harsh and reproachful
words, but at the same time showing a loving desire for congress.
When the woman is in her own house, and has quarrelled with her lover, she
should go to him and show how angry she is, and leave him. Afterwards the
citizen having sent the Vita41, the Vidushaka41 or the Pithamurda41 to pacify her,
she should accompany them back to the house, and spend the night with her
lover.
Thus end the love quarrels.
In conclusion.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
150
A man, employing the sixty-four means mentioned by Babhravya, obtains his
151
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
object, and enjoys the woman of the first quality. Though he may speak well on
other subjects, if he does not know the sixty-four divisions, no great respect is
paid to him in the assembly of the learned. A man, devoid of other knowledge,
but well acquainted with the sixty-four divisions, becomes a leader in any society
of men and women. What man will not respect the sixty-four parts 42 , considering they are respected by the learned, by the cunning, and by the courtezans. As the sixty-four parts are respected, are charming, and add to the talent
of women, they are called by the Acharyas dear to women. A man skilled in the
sixty-four parts is looked upon with love by his own wife, by the wives of others,
and by courtezans.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir
du clair de lune et causer agréablement. A ce moment, pendant que la femme
est sur ses genoux la face tournée vers la lune, l’amant lui désigne de la main
lesdiverses planètes, l’étoile du matin, l’étoile polaire, les constellations. Après
le déjeuner, leçon pour parler donnée aux perroquets et autres oiseaux, puis
combats de coqs, de cailles et de pigeons.
40
The fresh juice of the cocoa nut tree, the date tree, and other kinds of palm trees are drunk in India.
It will not keep fresh very long, but ferments rapidly, and is then distilled into liquor.
Dans la soirée, le chant; ensuite le maître de maison, avec ses amis, attend, dans
la salle de réception bien ornée et parfumée d’essences, l’arrivée de sa maîtresse;
152
The characteristics of these three individuals have been given in Part I.
41
42
A definition of the sixty-four parts, or divisions, is given in Chapter II.
153
155
PART III
celle-ci, quand elle se présente, est reçue avec les compliments d’usage; elle tient
avec tous une conversation aimable et tendre.
Lorsqu’elle doit passer toute la nuit chez son amant, elle y vient baignée,
parfumée et parée; son amant lui offre des rafraîchissements; il la fait asseoir à
sa gauche, lui prend les cheveux entre ses mains, touche aussi le bout et le noeud
de son vêtement du bas et l’entoure doucement de son bras droit. Alors s’engage
une conversation légère et variée; on tient des propos lestes et joyeux; on traite
des sujets graveleux ou galants. Puis on chante avec ou sans gestes; on fait de la
musique, on boit en s’excitant à boire.
Enfin, quand la femme, échauffée par ces provocations à l’amour, trahit ses
désirs, le maître congédie tous ceux qui sont près de lui en leur donnant des
fleurs, des bouquets et des feuilles de béthel14.
Les deux amants restent seuls. Après avoir goûté le plaisir à leur gré, ils se lèvent
pudiquement et, sans se regarder, s’en vont, séparément, au cabinet de toilette
qui est, dans l’Inde, la salle du bain.
Ils reviennent ensuite s’asseoir l’un près de l’autre et mâchent quelques feuilles
de béthel. Puis l’homme, de sa propre main, frotte le corps de la femme avec un
onguent de pur bois de sandal, ou une autre essence odorante; ensuite il l’enlace
dans son bras gauche, et tout en lui tenant de doux propos, il lui fait boire, dans
une coupe qu’il tient de la main droite, une boisson excitante et parfumée; ils
mangent ensemble des gâteaux et des sucreries, prennent des consommés et de
la soupe de gruau, boivent du lait de coco frais, des sorbets, du jus de mangues
et de citron sucré; enfin, ils savourent ainsi, dans l’intimité, tout ce que le pays
produit d’agréable, de doux et de pur.
Souvent aussi, les deux amants montent sur la terrasse de la maison pour jouir.
154
CHAPTER I
ABOUT THE ACQUISITION OF A WIFE
ON MARRIAGE
When a girl of the same caste, and a virgin, is married in accordance with
the precepts of Holy Writ, the results of such an union are: the acquisition of
Dharma and Artha, offspring, affinity, increase of friends, and untarnished love.
For this reason a man should fix his affections upon a girl who is of good family,
whose parents are alive, and who is three years or more younger than himself.
She should be born of a highly respectable family, possessed of wealth, well
connected, and with many relations and friends. She should also be beautiful,
of a good disposition, with lucky marks on her body, and with good hair, nails,
teeth, ears, eyes, and breasts, neither more nor less than they ought to be, and
no one of them entirely wanting, and not troubled with a sickly body. The man
should, of course, also possess these qualities himself. But at all events, says
Ghotakamukha, a girl who has been already joined with others (i.e., no longer a
maiden) should never be loved, for it would be reproachable to do such a thing.
Now in order to bring about a marriage with such a girl as described above, the
parents and relations of the man should exert themselves, as also such friends on
both sides as may be desired to assist in the matter. These friends should bring
to the notice of the girl’s parents, the faults, both present and future, of all the
other men that may wish to marry her, and should at the same time extol even to
exaggeration all the excellencies, ancestral, and paternal, of their friend, so as to
endear him to them, and particularly to those that may be liked by the girl’s
mother. One of the friends should also disguise himself as an astrologer and
declare the future good fortune and wealth of his friend by showing the existence
of all the lucky omens43 and signs44, the good influence of planets, the auspicious
entrance of the sun into a sign of the Zodiac, propitious stars and fortunate
marks on his body. Others again should rouse the jealousy of the girl’s mother
by telling her that their friend has a chance of getting from some other quarter
156
157
TITRE III
CHAPITRE I
DES CARESSES ET MIGNARDISES QUI PRÉCÈDENT OU
even a better girl than hers.
A girl should be taken as a wife, as also given in marriage, when fortune, signs,
omens, and the words45 of others are favourable, for, says Ghotakamukha, a man
should not marry at any time he likes. A girl who is asleep, crying, or gone out of
the house when sought in marriage, or who is betrothed to another, should not
be married. The following also should be avoided:
ACCOMPAGNENT L’ACTE SEXUEL
Des baisers.
On conseille de ne point, dans les premiers rendez-vous, multiplier les baisers,
les étreintes et autres accessoires de l’union sexuelle; mais on pourra en être
prodigue dans les rencontres qui suivront (Ap. N° 1).
On baise le front, les yeux, les joues, la gorge, la poitrine, les seins, les lèvres et
l’intérieur de la bouche (Ap. N° 2).
Les habitants de l’Est baisent aussi la femme aux jointures des cuisses, sur les
bras et le nombril.
Avec une jeune fille, il y a trois sortes de baisers:
One who is kept concealed
One who has an ill-sounding name
One who has her nose depressed
One who has her nostril turned up
One who is formed like a male
One who is bent down
One who has crooked thighs
One who has a projecting forehead
One who has a bald head
One who does not like purity
One who has been polluted by another
One who is afflicted with the Gulma46
One who is disfigured in any way
One who has fully arrived at puberty
One who is a friend
One who is a younger sister
One who is a Varshakari47
Le nominal, le mouvant et le touchant.
Le nominal est le simple baiser sur la bouche, par l’apposition des lèvres des
deux amants.
In the same way a girl who is called by the name of one of the twenty-seven stars,
or by the name of a tree, or of a river, is considered worthless, as also a girl whose
name ends in “r” or “l.” But some authors say that prosperity is gained only by
marrying that girl to whom one becomes attached, and that therefore no other
Dans le baiser mouvant, la jeune fille presse entre ses lèvres la lèvre inférieure
de son amant; elle l’introduit dans sa bouche en lui imprimant un mouvement
de succion.
43
The flight of a blue jay on a person’s left side is considered a lucky omen when one starts on any
business; the appearance of a cat before anyone at such a time is looked on as a bad omen. There are
many omens of the same kind.
Dans le baiser touchant, elle touche avec sa langue la lèvre de son amant, en
fermant les yeux, et place ses deux mains dans les siennes.
44
Such as the throbbing of the right eye of men and the left eye of women, etc.
45
Before anything is begun it is a custom to go early in the morning to a neighbour’s house, and overhear
the first words that may be spoken in his family, and according as the words heard are of good or bad
Les auteurs distinguent encore quatre sortes de baisers:
import, so draw an inference as to the success or failure of the undertaking.
158
159
Le droit, le penché, le tourné, le pressé.
girl but the one who is loved should be married by anyone.
Dans le baiser droit, les deux lèvres s’appliquent directement, celles de l’amant
sur celles de l’amante.
When a girl becomes marriageable her parents should dress her smartly, and
should place her where she can be easily seen by all. Every afternoon, having
dressed her and decorated her in a becoming manner, they should send her with
her female companions to sports, sacrifices, and marriage ceremonies, and thus
show her to advantage in society, because she is a kind of merchandise. They
should also receive with kind words and signs of friendliness those of an ausp
cious appearance who may come accompanied by their friends and relations
for the purpose of marrying their daughter, and under some pretext or other
having first dressed her becomingly, should then present her to them. After this
they should await the pleasure of fortune, and with this object should appoint
a future day on which a determination could be come to with regard to their
daughter’s marriage. On this occasion when the persons have come, the parents
of the girl should ask them to bathe and dine, and should say, “Everything will
ake place at the proper time,” and should not then comply with the request, but
should settle the matter later. When a girl is thus acquired, either according to
the custom of the country, or according to his own desire, the man should marry
her in accordance with the precepts of the Holy Writ, according to one of the
four kinds of marriage.Thus ends marriage.
Dans le baiser penché, les deux amants, la tête penchée, tendent leurs lèvres
l’un vers l’autre.
Dans le baiser tourné, l’un des amants tourne vers lui, avec la main, la tête de
l’autre, et, de l’autre main, lui prend le menton.
Le baiser est dit pressé lorsque l’un des deux amants presse fortement avec ses
lèvres la lèvre inférieure de l’autre. Il est très pressé, lorsqu’après avoir pris la
lèvre entre deux doigts on la touche avec la langue et la presse fortement avec
une lèvre.
Entre amants, on parie à qui saisira le premier, avec ses lèvres, la lèvre inférieure de l’autre. Si la femme perd, elle doit crier, repousser son amant en battant
des mains, le quereller et exiger un autre pari. Si elle perd une seconde fois, elle
doit montrer encore plus de dépit, et saisir le moment où son amant n’est pas sur
ses gardes, ou bien dort, pour prendre entre les dents sa lèvre inférieure, et la
serrer assez fort pour qu’il ne puisse la dégager; cela fait, elle se met à rire, fait
beaucoup de bruit et se moque de son amant; elle danse et s’agite devant lui, et
lui dit, en plaisantant, tout ce qui lui passe par l’esprit; elle fronce ses sourcils
en lui roulant de gros yeux.
Tels sont les jeux et les paris de deux amants à l’occasion des baisers.
Les amants très passionnés en usent de même pour les autres mignardises que
nous verrons plus loin.
Quand l’homme baise la lèvre supérieure de la femme pendant que celle-ci, en
retour, lui baise la lèvre inférieure, c’est là le baiser de la lèvre supérieure.
Quand l’un des amants prend avec ses lèvres les lèvres de l’autre, c’est là le baiser
agrafe.
There are also some verses on the subject as follows:
Amusement in society, such as completing verses begun by others, marriages,
and auspicious ceremonies should be carried on neither with superiors, nor
inferiors, but with our equals. That should be known as a high connection when
a man, after marrying a girl, has to serve her and her relations afterwards like
a servant, and such a connection is censured by the good. On the other hand,
that reproachable connection, where a man, together with his relations, lords
it over his wife, is called a low connection by the wise. But when both the man
and the woman afford mutual pleasure to each other, and when the relatives on
both sides pay respect to one another, such is called a connection in the proper
sense of the word. Therefore a man should contract neither a high connection by
which he is obliged to bow down afterwards to his kinsmen, nor a low connection. which is universally reprehended by all.
46
Quand, dans ce baiser, il touche avec la langue les dents et le palais de l’autre,
A disease consisting of any glandular enlargement in any part of the body.
A woman, the palms of whose hands and the soles of whose feet are always perspiring.
47
160
161
c’est là le combat de la langue.
CHAPTER II
Le baiser doit être modéré, serré, pressé ou doux, selon la partie du corps à
laquelle il est appliqué.
OF CREATING CONFIDENCE IN THE GIRL
On peut encore ranger parmi les baisers la succion du bouton ou du mamelon
des seins qui, dans les chants des Bayadères du Sud de l’Inde, est mentionnée
comme un des préliminaires naturels de la connexion 23.
For the first three days after marriage, the girl and her husband should sleep on
the floor, abstain from sexual pleasures, and eat their food without seasoning
it either with alkali or salt. For the next seven days they should bathe amidst
the sounds of auspicious musical instruments, should decorate themselves, dine
together, and pay attention to their relations as well as to those who may have
come to witness their marriage. This is applicable to persons of all castes. On
the night of the tenth day the man should begin in a lonely place with soft words,
and thus create confidence in the girl. Some authors say that for the purpose of
winning her over he should not speak to her for three days, but the followers of
Babhravya are of opinion that if the man does not speak with her for three days,
the girl may be discouraged by seeing him spiritless like a pillar, and, becoming
dejected, she may begin to despise him as an eunuch. Vatsyayana says that the
man should begin to win her over, and to create confidence in her, but should
abstain at first from sexual pleasures. Women being of a tender nature, want
tender beginnings, and when they are forcibly approached by men with whom
they are but slightly acquainted, they sometimes suddenly become haters of
sexual connection, and sometimes even haters of the male sex. The man should
therefore approach the girl according to her liking, and should make use of
those devices by which he may be able to establish himself more and more into
her confidence. These devices are as follows:
Quand une femme baise au visage son amant endormi, cet appel est le baiser qui
allume l’amour.
Quand une femme baise son amant qui est distrait ou affairé, ou bien le querelle,
c’est le baiser qui détourne.
Quand l’amant attardé trouve l’amante couchée, et la baise dans son sommeil
pour lui manifester son désir, c’est le baiser d’éveil. En pareil cas, la femme peut
faire semblant de dormir à l’arrivée de son amant pour provoquer ce baiser.
Quand on baise l’image d’une personne réfléchie dans un miroir ou dans l’eau,
ou bien son ombre portée sur un mur, c’est le baiser de déclaration.
Quand on baise un enfant que l’on tient sur ses genoux, ou une image, ou une
statue, en présence de la personne aimée, c’est le _baiser que l’on transmet.
Quand la nuit, au théâtre ou dans une assemblée d’hommes de caste, un homme
s’approche d’une femme et lui baise un doigt de la main, si elle se tient debout,
ou un doigt de pied, si elle est assise; ou bien quand une femme, en massant le
corps de son amant, pose la figure sur sa cuisse, comme si elle voulait s’en faire
un coussin pour dormir de manière à allumer son désir et lui baise la cuisse ou
le gros doigt du pied, c’est le baiser de provocation.
Au sujet de ces baisers on cite les vers suivants:
Quelque chose que l’un des amants fasse à l’autre, celui-ci doit lui rendre la
pareille: baiser pour baiser, caresse pour caresse, coup pour coup.
23
D’après le docteur Jules Guyot (Bréviaire de l’amour expérimental), cette succion doit être forte pour
produire l’effet voulu (v. App.)
He should embrace her first of all in a way she likes most, because it does not
last for a long time.
He should embrace her with the upper part of his body because that is easier and
simpler. If the girl is grown up, or if the man has known her for some time, he
may embrace her by the light of a lamp, but if he is not well acquainted with her,
or if she is a young girl, he should then embrace her in darkness.
When the girl accepts the embrace, the man should put a “tambula” or screw
of betel nut and betel leaves in her mouth, and if she will not take it, he should
induce her to do so by conciliatory words, entreaties, oaths, and kneeling at
her feet, for it is an universal rule that however bashful or angry a woman may
162
CHAPITRE II
DES EMBRASSEMENTS OU ÉTREINTES
Les embrassements pour se témoigner un amour réciproque, sont de quatre
sortes: par le toucher, par la pénétration, par le frottement ou la friction, par la
pression.
Le premier a lieu lorsqu’un homme, sous un prétexte quelconque, se place à côté
ou en face d’une femme, de telle sorte que les deux corps se touchent.
L’embrassement par pénétration se produit lorsque, dans un lieu solitaire, une
femme se penche pour prendre quelque objet, et pénètre, pour ainsi dire, de ses
seins l’homme qui, à son tour, la saisit et la presse24.
Ces deux premières sortes d’embrassement se font entre personnes qui ne
peuvent se voir et se parler librement.
Le troisième embrassement a lieu quand deux personnes qui se promènent
lentement, dans l’obscurité, ou dans un lieu solitaire, frottent leurs corps l’un
contre l’autre.
Lorsque, dans les mêmes circonstances, l’un des amants presse fortement le
corps de l’autre contre un mur ou un pilier, c’est de l’embrassement par pression.
Ces deux derniers contacts se font d’un accord commun.
Dans un rendez-vous, on se livre aux embrassements partiels, visage contre
visage, sein contre sein, Jadgana contre Jadgana (partie du corps comprise entre
le nombril et les cuisses), cuisses contre cuisses, et aux étreintes de tout le corps,
avec toutes sortes de mignardises, la femme laissant flotter ses cheveux épars.
Ces étreintes portent les noms suivants: 1° celle du lierre; 2° celle du grimpeur à
24
Ce passage fait supposer qu’à l’époque où écrivait Vatsyayana les femmes allaient le sein nu, comme
cela a lieu encore aujourd’hui dans quelques basses castes et pour les Pariahs. Dans certaines peintures
ou sculptures très anciennes, on voit les femmes, même celle du roi, avec la gorge découverte.
163
be, she never disregards a man kneeling at her feet. At the time of giving this
“tambula” he should kiss her mouth softly and gracefully without making any
sound. When she is gained over in this respect he should then make her talk,
and so that she may be induced to talk he should ask her questions about things
of which he knows or pretends to know nothing, and which can be answered in
a few words. If she does not speak to him, he should not frighten her, but should
ask her the same thing again and again in a conciliatory manner. If she does not
then speak he should urge her to give a reply, because as Ghotakamukha says,
“all girls hear everything said to them by men, but do not themselves sometimes
say a single word.” When she is thus importuned, the girl should give replies by
shakes of the head, but if she quarrelled with the man she should not even do
that. When she is asked by the man whether she wishes for him, and whether
she likes him, she should remain silent for a long time, and when at last importuned to reply, should give him a favourable answer by a nod of the head. If the
man is previously acquainted with the girl he should converse with her by means
of a female friend, who may be favourable to him, and in the confidence of both,
and carry on the conversation on both sides. On such an occasion the girl should
smile with her head bent down, and if the female friend say more on her part
than she was desired to do, she should chide her and dispute with her. The
female friend should say in jest even what she is not desired to say by the girl,
and add, “she says so,” on which the girl should say indistinctly and prettily, “O
no! I did not say so,” and she should then smile and throw an occasional glance
towards the man.
If the girl is familiar with the man, she should place near him, without saying
anything, the tambula, the ointment, or the garland that he may have asked for,
or she may tie them up in his upper garment. While she is engaged in this, the
man should touch her young breasts in the sounding way of pressing with the
nails, and if she prevents him doing this he should say to her, “I will not do it
again if you will embrace me,” and should in this way cause her to embrace him.
While he is being embraced by her he should pass his hand repeatedly over and
about her body. By and bye he should place her in his lap, and try more and
more to gain her consent, and if she will not yield to him he should frighten her
by saying, “I shall impress marks of my teeth and nails on your lips and breasts,
and then make similar marks on my own body, and shall tell my friends that you
did them. What will you say then?” In this and other ways, as fear and confidence are created in the minds of children, so should the man gain her over to
his wishes.
164
l’arbre; 3° le mélange du sésame avec le riz; 4° celui du lait et de l’eau.
Dans les deux premières, l’homme se tient debout; les deux dernières font partie
de la connection.
1. La femme enserre l’homme comme le lierre l’arbre; elle penche la tête sur la
sienne pour le baiser en poussant de petits cris: sut, sut; elle l’enlace et le regarde
amoureusement.
2. La femme met un pied sur le pied de l’homme et l’autre sur sa cuisse, elle
passe un de ses bras autour de son dos et l’autre sur ses épaules, elle chante et
roucoule doucement, et semble vouloir grimper pour cueillir un baiser.
3. Contact: l’homme et la femme sont couchés et s’étreignent si étroitement que
les cuisses et les bras s’entrelacent comme deux lianes et se frottent pour ainsi
dire.
4. L’homme et la femme oublient tout dans leur transport; ils ne craignent et ne
sentent ni douleur, ni blessures; se pénétrant mutuellement, ils ne forment plus
qu’un seul corps, une seule chair, soit que l’homme tienne la femme assise sur
ses genoux, ou de côté, ou en face, ou bien sur un lit.
Un poëte a formulé cet aphorisme sur le sujet:
Il est bon de s’instruire et de converser sur les embrassements, car c’est un
moyen de faire naître le désir; mais, dans la connexion, il faut se livrer même
à ceux que le Kama Shastra ne mentionne pas, s’ils accroissent l’amour et la
passion.
On observe les règles du Shastra tant que la passion est modérée; mais quand
une fois la roue de l’amour tourne, il n’y a plus ni Shastra ni ordre à suivre.
165
On the second and third nights, after her confidence has increased still more, he
should feel the whole of her body with his hands, and kiss her all over; he should
also place his hands upon her thighs and shampoo them, and if he succeed in
this he should then shampoo the joints of her thighs. If she tries to prevent
him doing this he should say to her, “What harm is there in doing it?” and
should persuade her to let him do it. After gaining this point he should touch
her private parts, should loosen her girdle and the knot of her dress, and turning
up her lower garment should shampoo the joints of her naked thighs. Under
various pretences he should do all these things, but he should not at that time
begin actual congress. After this he should teach her the sixty-four arts, should
tell her how much he loves her, and describe to her the hopes which he formerly
entertained regarding her. He should also promise to be faithful to her in future,
and should dispel all her fears with respect to rival women, and, at last, after
having overcome her bashfulness, he should begin to enjoy her in a way so as
not to frighten her. So much about creating confidence in the girl; and there are,
moreover, some verses on the subject as follows:
A man acting according to the inclinations of a girl should try and gain her
over so that she may love him and place her confidence in him. A man does
not succeed either by implicitly following the inclination of a girl, or by wholly
opposing her, and he should therefore adopt a middle course. He who knows
how to make himself beloved by women, as well as to increase their honour and
create confidence in them, this man becomes an object of their love. But he, who
neglects a girl thinking she is too bashful, is despised by her as a beast ignorant
of the working of the female mind. Moreover, a girl forcibly enjoyed by one who
does not understand the hearts of girls becomes nervous, uneasy, and dejected,
and suddenly begins to hate the man who has taken advantage of her; and then,
when her love is not understood or returned, she sinks into despondency, and
becomes either a hater of mankind altogether, or, hating her own man, she has
recourse to other men48.
48
These last few lines have been exemplified in many ways in many novels of this century.
166
167
CHAPITRE III
CHAPTER III
DES PRESSIONS ET FRICTIONS
ON COURTSHIP, AND THE MANIFESTATION OF
Généralement, les marques avec les ongles s’impriment sur les aisselles, la gorge,
les seins, les lèvres, le Djadgana ou milieu du corps, et les cuisses.
THE FEELINGS BY OUTWARD SIGNS AND DEEDS
Ce sont, aussi bien que les morsures, des témoignages d’amour singuliers,
souvent affectés, entre amants très passionnés; ils se les donnent au premier
rendez-vous, au départ pour un voyage, au retour, lors d’une réconciliation,
enfin quand la femme est dans une ivresse quelconque.
A poor man possessed of good qualities, a man born of a low family possessed of
mediocre qualities, a neighbour possessed of wealth, and one under the control
of his father, mother or brothers, should not marry without endeavouring to gain
over the girl from her childhood to love and esteem them. Thus a boy separated
from his parents, and living in the house of his uncle, should try to gain over
the daughter of his uncle, or some other girl, even though she be previously
betrothed to another. And this way of gaining over a girl, says Ghotakamukha, is
unexceptional, because Dharma can be accomplished by means of it, as well as
by any other way of marriage.
On fait avec les ongles huit marques, par égratignures ou pressions: la sonore,
la demi-lune, le cercle, le trait de l’ongle ou la griffe du tigre, la patte de paon, le
saut du lièvre, la feuille de lotus bleu.
La sonore se fait en pressant le menton, les seins, la lèvre inférieure ou le
Djadgana, assez doucement pour ne faire aucune marque ou égratignure, et
seulement pour que les poils se hérissent au contact des ongles dont on entend
le grattement.
Un amant en use ainsi avec une jeune fille, lorsqu’il la masse ou lui égratigne
légèrement la tête et s’amuse à la troubler en l’effrayant.
La demi-lune: la courbe d’un seul ongle que l’on imprime sur le cou ou les seins.
Le cercle: l’ensemble de deux demi-lunes opposées. Cette marque se fait
ordinairement sur le nombril, dans les petits creux qui se forment autour des
fesses dans la station droite, aux aînes.
Le trait: un petit trait d’ongle que l’on imprime sur une partie quelconque du
corps.
La griffe de tigre: ligne courbe tracée sur le sein.
La patte de paon: courbe semblablement tracée sur le sein avec les cinq ongles;
celui qui la réussit est considéré comme un artiste.
When a boy has thus begun to woo the girl he loves, he should spend his time
with her and amuse her with various games and diversions fitted for their age
and acquaintanceship, such as picking and collecting flowers, making garlands
of flowers, playing the parts of members of a fictitious family, cooking food,
playing with dice, playing with cards, the game of odd and even, the game of
finding out the middle finger, the game of six pebbles, and such other games as
may be prevalent in the country, and agreeable to the disposition of the girl. In
addition to this, he should carry on various amusing games played by several
persons together, such as hide and seek, playing with seeds, hiding things in
several small heaps of wheat and looking for them, blind-man’s buff, gymnastic
exercises, and other games of the same sort, in company with the girl, her friends
and female attendants. The man should also show great kindness to any woman
whom the girl thinks fit to be trusted, and should also make new acquaintances,
but above all he should attach to himself by kindness and little services the
daughter of the girl’s nurse, for if she be gained over, even though she comes to
know of his design, she does not cause any obstruction, but is sometimes even
able to effect an union between him and the girl. And though she knows the
true character of the man, she always talks of his many excellent qualities to the
parents and relations of the girl, even though she may not be desired to do so
by him.
168
Le saut du lièvre: la marque des cinq ongles est faite près d’un bouton du sein.
La feuille de lotus bleu: marques faites sur les seins ou les hanches en forme de
feuilles de lotus.
Il existe encore d’autres marques et même en nombre illimité; car, dit un auteur
ancien: «l’art d’imprimer les marques d’amour est familier à tous.» (App. n°2).
Vatsyayana ajoute: «De même que la variété est nécessaire dans l’amour, la
variété, à son tour, engendre l’amour.
C’est pourquoi les courtisanes, qui n’ignorent rien de ce qui concerne l’amour,
sont si désirables.
On ne fait point de marques avec les ongles sur les femmes mariées; mais on peut
faire des marques particulières sur les parties cachées de leur corps, comme
souvenir et pour accroître l’amour.
Les marques des ongles même anciennes et presque effacées rappellent à une
femme et réveillent son amour qui, sans cela, pourrait se perdre tout à fait.
Une jeune femme sur les seins de laquelle apparaissent ces empreintes impressionne même un étranger qui les aperçoit à distance.
Un homme qui porte des marques d’ongles et de dents réussit auprès des
femmes, même celles qui sont rebelles à l’amour.
169
In this way the man should do whatever the girl takes most delight in, and he
should get for her whatever she may have a desire to possess. Thus he should
procure for her such playthings as may be hardly known to other girls. He may
also show her a ball dyed with various colours, and other curiosities of the same
sort; and should give her dolls made of cloth, wood, buffalo-horn, ivory, wax,
flour, or earth; also utensils for cooking food, and figures in wood, such as a man
and woman standing, a pair of rams, or goats, or sheep; also temples made of
earth, bamboo, or wood, dedicated to various goddesses; and cages for parrots,
cuckoos, starlings, quails, cocks, and partridges; water-vessels of different sorts
and of elegant forms, machines for throwing water about, guitars, stands for
putting images upon, stools, lac, red arsenic, yellow ointment, vermilion and
collyrium, as well as sandal-wood, saffron, betel nut and betel leaves. Such
things should be given at different times whenever he gets a good opportunity
of meeting her, and some of them should be given in private, and some in public,
according to circumstances. In short, he should try in every way to make her
look upon him as one who would do for her everything that she wanted to be
done.
In the next place he should get her to meet him in some place privately, and
should then tell her that the reason of his giving presents to her in secret was
the fear that the parents of both of them might be displeased, and then he may
add that the things which he had given her had been much desired by other
people. When her love begins to show signs of increasing he should relate to
her agreeable stories if she expresses a wish to hear such narratives. Or if she
takes delight in legerdemain, he should amaze her by performing various tricks
of jugglery; or if she feels a great curiosity to see a performance of the various
arts, he should show his own skill in them. When she is delighted with singing
he should entertain her with music, and on certain days, and at the time of going
together to moonlight fairs and festivals, and at the time of her return after
being absent from home, he should present her with bouquets of flowers, and
with chaplets for the head, and with ear ornaments and rings, for these are the
proper occasions on which such things should be presented.
He should also teach the daughter of the girl’s nurse all the sixty-four means
of pleasure practised by men, and under this pretext should also inform her of
his great skill in the art of sexual enjoyment. All this time he should wear a fine
dress, and make as good an appearance as possible, for young women love men
who live with them, and who are handsome, good looking and well dressed.
170
CHAPITRE IV
DES MORSURES
On peut mordre toutes les parties du corps que l’on baise, excepté la lèvre inférieure, l’intérieur de la bouche et les yeux.
Les qualités des dents sont: l’éclat, l’égalité entre elles, les proportions convenables, l’acuité aux extrémités.
Leurs défauts sont d’être rudes, molles, grandes et branlantes.
On distingue plusieurs sortes de morsures: celles non apparentes, ne laissant
sur la peau qu’une rougeur momentanée;
La morsure gonflée: la peau a été saisie et tirée comme avec une tenaille;
Le point: une très petite portion de peau a été saisie par deux dents seulement;
Corail et joyau: la peau est pressée à la fois par les dents (les bijoux) et les lèvres
(le corail);
La ligne de joyaux: la morsure est faite avec toutes les dents;
Le nuage brisé: ligne brisée formée de points sortant et rentrant par rapport à
un arc de courbe, à cause de l’intervalle entre les dents;
La morsure du verrat: sur les seins et les épaules, deux lignes de dents marquées
les unes au-dessus des autres, avec un intervalle rouge.
171
As for the saying that though women may fall in love, they still make no effort
themselves to gain over the object of their affections, that is only a matter of idle
talk.
Now a girl always shows her love by outward signs and actions, such as the
following:She never looks the man in the face, and becomes abashed when
she is looked at by him; under some pretext or other she shows her limbs to
him; she looks secretly at him though he has gone away from her side; hangs
down her head when she is asked some question by him, and answers in indistinct words and unfinished sentences, delights to be in his company for a long
time, speaks to her attendants in a peculiar tone with the hope of attracting his
attention towards her when she is at a distance from him, does not wish to go
from the place where he is, under some pretext or other she makes him look at
different things, narrates to him tales and stories very slowly so that she may
continue conversing with him for a long time, kisses and embraces before him a
child sitting in her lap, draws ornamental marks on the foreheads of her female
servants, performs sportive and graceful movements when her attendants speak
jestingly to her in the presence of her lover, confides in her lover’s friends, and
respects and obeys them, shows kindness to his servants, converses with them,
and engages them to do her work as if she were their mistress, and listens attentively to them when they tell stories about her lover to somebody else, enters his
house when induced to do so by the daughter of her nurse, and by her assistance
manages to converse and play with him, avoids being seen by her lover when she
is not dressed and decorated, gives him by the hand of her female friend her ear
ornament, ring, or garland of flowers that he may have asked to see, always wears
anything that he may have presented to her, become dejected when any other
bridegroom is mentioned by her parents, and does not mix with those who may
be of her party, or who may support his claims.
There are also some verses on the subject as follows:
Les trois premières morsures se font sur la lèvre inférieure; la ligne de points et
celle des joyaux, sur la gorge, la fossette du cou et aux aînes.
La ligne de points seule s’imprime sur le front et les cuisses.
La morsure gonflée, et celle dite corail et joyau, se font toujours sur la joue gauche
dont les traces d’ongles et de dents sont considérées comme les ornements.
A man, who has seen and perceived the feelings of the girl towards him, and
who has noticed the outward signs and movements by which those feelings are
expressed, should do everything in his power to effect an union with her. He
should gain over a young girl by childlike sports, a damsel come of age by his
skill in the arts, and a girl that loves him by having recourse to persons in whom
she confides.
172
On témoigne à une femme qu’on la désire en faisant, avec les ongles et les dents,
des marques sur les objets suivants qu’elle porte ou qui lui appartiennent: un
ornement du front ou des oreilles, un bouquet de fleurs, une feuille de béthel
ou de tamala.
173
CHAPTER IV
ABOUT THINGS TO BE DONE ONLY BY THE MAN,
AND THE ACQUISITION OF THE GIRL THEREBY
Voici à ce sujet quelques vers:
ALSO WHAT IS TO BE DONE BY A GIRL TO GAIN
Quand un amant mord bien fort sa maîtresse, celle-ci doit, d’une feinte colère,
le mordre deux fois plus fort.»
Ainsi, pour un point, elle rendra une ligne de points; pour une ligne de points,
un nuage brisé.
Si elle est très exaltée, et si, dans l’exaltation de ses transports passionnés, elle
engage une sorte de combat, alors elle prend son amant par les cheveux, attire
à elle sa tête, lui baise la lèvre inférieure; puis, dans son délire, elle le mord par
tout le corps, en fermant les yeux.
Et même le jour et en public, quand son amant lui montre quelque marque
qu’elle lui a faite, elle doit sourire à cette vue, tourner la tête de son côté comme
si elle voulait le gronder, lui montre à son tour, d’un air irrité, les marques que
lui-même lui a faites.
Quand deux amants en usent ainsi, leur passion dure des siècles sans
diminuer.
OVER A MAN, AND SUBJECT HIM TO HER
Now when the girl begins to show her love by outward signs and motions, as
described in the last chapter, the lover should try to gain her over entirely by
various ways and means, such as the following:
When engaged with her in any game or sport he should intentionally hold her
hand. He should practise upon her the various kinds of embraces, such as the
touching embrace, and others already described in a preceeding chapter (Part
II. Chapter 2). He should show her a pair of human beings cut out of the leaf
of a tree, and such like things, at intervals. When engaged in water sports, he
should dive at a distance from her, and come up close to her. He should show
an increased liking for the new foliage of trees and such like things. He should
describe to her the pangs he suffers on her account. He should relate to her the
beautiful dream that he has had with reference to other women. At parties
and assemblies of his caste he should sit near her, and touch her under some
pretence or other, and having placed his foot upon her’s, he should slowly touch
each of her toes, and press the ends of the nails; if successful in this, he should
get hold of her foot with his hand and repeat the same thing. He should also
press a finger of her hand between his toes when she happens to be washing
his feet; and whenever he gives anything to her or takes anything from her, he
should show her by his manner and look how much he loves her.
He should sprinkle upon her the water brought for rinsing his mouth; and when
alone with her in a lonely place, or in darkness, he should make love to her, and
tell her the true state of his mind without distressing her in any way.
Whenever he sits with her on the same seat or bed he should say to her, “I have
something to tell you in private,” and then, when she comes to hear it in a quiet
174
CHAPITRE V
DES DIVERSES MANIÈRES DE FRAPPER ET DES
PETITS CRIS QUI LEUR RÉPONDENT
On assimile l’union sexuelle à une dispute, à cause des mille contrariétés qui
surgissent entre amants et de leur disposition à se quereller.
Les parties du corps que l’on frappe par passion sont: les épaules, la tête, la
poitrine entre les seins, le dos, le Jadgana, les hanches et les flancs.
On frappe avec le dos de la main, avec les doigts réunis en tampon, avec la paume
de la main, le poing.
Lorsque la femme reçoit un coup, elle fait entendre divers sifflements et huit
sortes de petits cris:
Phra! Phat! Sout et Plat; le cri tonnant, le roucoulant, le pleureur.
Le son Phat imite le son du bambou que l’on fend.
Le son Phut, celui que fait un objet qui tombe dans l’eau.
Les femmes prononcent aussi certains mots, tels que:
Mère, Père, etc.
Quelquefois ce sont des cris ou des paroles qui expriment la défense, le désir de
la séparation, la douleur ou l’approbation.
On peut ajouter à ces exclamations diverses l’imitation du bourdonnement des
abeilles, le roucoulement de la colombe et du coucou, le cri du perroquet, le
piaillement du moineau, le sifflement du canard, la cascadette de la caille et le
gloussement du paon.
175
place, he should express his love to her more by manner and signs than by words.
When he comes to know the state of her feelings towards him he should pretend
to be ill, and should make her come to his house to speak to him. There he
should intentionally hold her hand and place it on his eyes and forehead, and
under the pretence of preparing some medicine for him he should ask her to do
work for his sake in the following words: “This work must be done by you, and by
nobody else.” When she wants to go away he should let her go, with an earnest
request to come and see him again. This device of illness should be continued
for three days and three nights. After this, when she begins coming to see him
frequently, he should carry on long conversations with her, for, says Ghotakamukha, “though a man loves a girl ever so much, he never succeeds in winning
her without a great deal of talking.” At last, when the man finds the girl
completely gained over, he may then begin to enjoy her. As for the saying that
women grow less timid than usual during the evening, and in darkness, and are
desirous of congress at those times, and do not oppose men then and should only
be enjoyed at these hours, it is a matter of talk only.
When it is impossible for the man to carry on his endeavours alone, he should, by
means of the daughter of her nurse, or of a female friend in whom she confides,
cause the girl to be brought to him without making known to her his design, and
he should then proceed with her in the manner above described. Or he should
in the beginning send his own female servant to live with the girl as her friend,
and should then gain her over by her means.
At last, when he knows the state of her feelings by her outward manner and
conduct towards him at religious ceremonies, marriage ceremonies, fairs, festivals, theatres, public assemblies, and such like occasions, he should begin to
enjoy her when she is alone, for Vatsyayana lays it down, that women, when
resorted to at proper times and in proper places, do not turn away from their
lovers.
When a girl, possessed of good qualities and well-bred, though born in a humble
family, or destitute of wealth, and not therefore desired by her equals, or an
orphan girl, or one deprived of her parents, but observing the rules of her family
and caste, should wish to bring about her own marriage when she comes of
age, such a girl should endeavour to gain over a strong and good looking young
man, or a person whom she thinks would marry her on account of the weakness
of his mind, and even without the consent of his parents. She should do this
176
Les coups de poing se donnent sur le dos de la femme pendant qu’elle est assise
sur les genoux de l’homme; elle doit riposter en feignant d’être
fâchée et en poussant le cri roucoulant et le pleureur.
Pendant la connexion, on donne entre les deux seins, avec le revers de la
main, des petits coups qui vont en se multipliant et s’accélérant à mesure que
l’excitation augmente, jusqu’à la fin de l’union; à ce moment on prononce le son
Hin répété, ou d’autres alternativement, ou ceux que l’on préfère dans ce cas.
Quand l’homme frappe la tête de la femme avec le bout de ses doigts réunis, il
prononce le son Phat et la femme le son roucoulant, et ceux Phat et Phut.
Quand on commence les baisers et autres mignardises, la femme doit toujours
siffler.
Pendant l’excitation, quand la femme n’est pas habituée aux coups, elle prononce
continuellement les mots: assez, assez, finissez et aussi ceux de père, mère, mêlés
de cris et de gémissements, les sons tonnants et pleureurs.
Vers la fin de l’union, on presse fortement avec la paume des mains les seins, le
Jadgana ou les flancs de la femme et celle-ci fait entendre alors le sifflement de
l’oie, ou la cascadette de la caille.
On peut compter parmi les modes de frapper l’usage de quelques instruments
particuliers à certaines contrées de l’Inde, principalement à celles du sud:
177
by such means as would endear her to the said person, as well as by frequently
seeing and meeting him. Her mother also should constantly cause them to meet
by means of her female friends, and the daughter of her nurse. The girl herself
should try to get alone with her beloved in some quiet place, and at odd times
should give him flowers, betel nut, betel leaves and perfumes. She should also
show her skill in the practice of the arts, in shampooing, in scratching and in
pressing with the nails. She should also talk to him on the subjects he likes best,
and discuss with him the ways and means of gaining over and winning the affections of a girl.
But old authors say that although the girl loves the man ever so much, she should
not offer herself, or make the first overtures, for a girl who does this loses her
dignity, and is liable to be scorned and rejected. But when the man shows his
wish to enjoy her, she should be favourable to him and should show no change in
her demeanour when he embraces her, and should receive all the manifestations
of his love as if she were ignorant of the state of his mind. But when he tries to
kiss her she should oppose him; when he begs to be allowed to have sexual intercourse with her she should let him touch her private parts only and with considerable difficulty; and though importuned by him, she should not yield herself
up to him as if of her own accord, but should resists his attempts to have her. It
is only, moreover, when she is certain that she is truly loved, and that her lover
is indeed devoted to her, and will not change his mind, that she should then
give herself up to him, and persuade him to marry her quickly. After losing her
virginity she should tell her confidential friends about it.
Here ends the efforts of a girl to gain over a man.
Le coin entre les seins, les ciseaux pour la tête, les perçoirs des joues (sans doute
des aiguilles très fines). Vatsyayana condamne cet usage comme barbare et
dangereux, et il cite des accidents graves et même mortels qu’il a occasionnés.
Elles attachent le ceste à leurs bras, lancent le disque, ou bien elles font décrire
un cercle à un coursier rapide, ceignent d’un glaive leurs flancs d’albâtre et
couvrent d’un casque leur tête virginale.
D’autres fois, les cheveux couverts de frimas, elles pressent sur les longs sommets
du Taygète le chien de Laconie.
There are also some verses on the subject as follows: A girl who is much sought
after should marry the man that she likes, and whom she thinks would be
obedient to her, and capable of giving her pleasure. But when from the desire of
wealth a girl is married by her parents to a rich man without taking into consideration the character or looks of the bridegroom, or when given to a man who
has several wives, she never becomes attached to the man, even though he be
endowed with good qualities, obedient to her will, active, strong, and healthy,
and anxious to please her in every way49. A husband who is obedient but yet
master of himself, though he be poor and not good looking, is better than one
who is common to many women, even though he be handsome and attractive.
The wives of rich men, where there are many wives, are not generally attached
178
La loi de Sparte défend le mystère aux amants et on peut se montrer partout en
public aux côtés de la femme qu’on aime. On n’a point à redouter la vengeance
d’un mari, on n’emploie pas d’intermédiaire pour déclarer ses feux, et si l’on
est repoussé, on n’a point à subir de longs délais. Le regard errant à l’aventure
n’est point trompé par la pourpre de Tyr, ou intercepté par un nombreux cortège
d’esclaves.
La description que, dans son chapitre XLII, Lucien donne de la lutte amoureuse
entre Lucius et Palestra lui a peut-être été suggérée par les jeux de Sparte:
179
to their husbands, and are not confidential with them, and even though they
possess all the external enjoyments of life, still have recourse to other men. A
man who is of a low mind, who has fallen from his social position, and who is
much given to travelling, does not deserve to be married; neither does one who
has many wives and children, or one who is devoted to sport and gambling, and
who comes to his wife only when he likes. Of all the lovers of a girl he only is
her true husband who possesses the qualities that are liked by her, and such a
husband only enjoys real superiority over her, because he is the husband of love.
Nue et droite Palestra commande:
Frotte-toi d’huile, embrasse ton adversaire, renverse-le d’un croc en jambe,
tiens-le sous toi, glisse; un écart, qu’on se fende, serre bien; prépare ton arme
en avant; frappe, blesse, pénètre jusqu’à ce que tu sois las. De la force dans les
reins! allonge maintenant ton arme, pousse-là par en bas; de la vigueur; vise au
mur, frappe; dès que tu sens mollir, vite un dégagement et une étreinte; tiens
ferme, pas tant de précipitation; un temps d’arrêt! Allons! au but! Te voilà quitte.
Une pose, maintenant, dit Palestra, la lutte à genoux! et elle tombe-sur ses
genoux au milieu du lit. Te voilà au milieu, beau lutteur! serre ton adversaire
comme un noeud; penche-le ensuite et fonds sur lui avec ton trait acéré, saisisle de près et ne laisse aucun intervalle entre vous. S’il commence à lâcher prise,
enlève-le sans perdre un instant, tiens-le en l’air, frappe-le en dessous et ne
recule pas sans en avoir reçu l’ordre; fais-le coucher, contiens-le, donne-lui de
nouveau un croc-en-jambe afin qu’il ne t’échappe pas; tiens-le bien et presse ton
mouvement; lâche-le, le voilà terrassé, il est tout en nage.»
49
There is a good deal of truth in the last few observations. Woman is a monogamous animal, and loves
but one, and likes to feel herself alone in the affections of one man, and cannot bear rivals. It may also
be taken as a general rule that women either married to, or kept by, rich men love them for their wealth,
but not for themselves.
180
181
CHAPITRE VI
CHAPTER V
QUERELLES ENTRE AMANTS
ON CERTAIN FORMS OF MARRIAGE 50
On peut considérer les querelles entre amants comme une sorte de mignardise
ou de moyen d’excitation.
When a girl cannot meet her lover frequently in private, she should send the
daughter of her nurse to him, it being understood that she has confidence in
her, and had previously gained her over to her interests. On seeing the man, the
daughter of the nurse should, in the course of conversation, describe to him the
noble birth, the good disposition, the beauty, talent, skill, knowledge of human
nature and affection of the girl in such a way as not to let him suppose that she
has been sent by the girl, and should thus create affection for the girl in the
heart of the man. To the girl also she should speak about the excellent qualities of the man, especially of those qualities which she knows are pleasing to the
girl. She should, moreover, speak with disparagement of the other lovers of the
girl, and talk about the avarice and indiscretion of their parents, and the fickleness of their relations. She should also quote samples of many girls of ancient
times, such as Sakuntala and others, who, having united themselves with lovers
of their own caste and their own choice, were ever happy afterwards in their
society. And she should also tell of other girls who married into great families,
and being troubled by rival wives, became wretched and miserable, and were
finally abandoned. She should further speak of the good fortune, the continual
happiness, the chastity, obedience, and affection of the man, and if the girl gets
amorous about him, she should endeavour to allay her shame 51 and her fear as
well as her suspicions about any disaster that might result from the marriage. In
a word, she should act the whole part of a female messenger by telling the girl all
about the man’s affection for her, the places he frequented, and the endeavours
he made to meet her, and by frequently repeating, “It will be all right if the man
will take you away forcibly and unexpectedly.”
Une femme qui aime beaucoup un homme ne souffre pas qu’il parle devant elle
d’une rivale, ni que, par mégarde, il l’appelle du nom d’une autre femme. Quand
cela arrive, il en résulte une grosse querelle; la femme se fâche, crie, dénoue ses
cheveux et les laisse tomber en désordre, se jette à bas de son lit ou de son siège,
lance loin d’elle ses guirlandes, ses ornements et se roule à terre.
L’amant s’efforce alors de l’apaiser par de bonnes paroles; il la relève et la replace
avec précaution sur son lit ou siège; mais elle, sans rien répondre, se fâche plus
fort encore et le repousse; le tirant par les cheveux, elle lui abaisse la tête, puis
elle lui donne des coups de pied dans les jambes, dans la poitrine et dans le dos;
elle se dirige vers la porte de la chambre comme pour sortir, mais elle ne sort
pas; elle s’arrête près de la porte et fond en larmes.
Au bout de quelques moments, quand elle juge que son amant a fait par ses
paroles et ses actes tout ce qu’il pouvait pour se réconcilier, elle doit se montrer
satisfaite en le serrant dans ses bras et en lui témoignant son désir de s’unir à lui
pour tout oublier; alors la réconciliation est parfaite.
Quand la femme a sa demeure séparée et que les deux amants se sont quittés
en querelle, la femme signifie à son amant que tout est rompu entre eux; alors
celui-ci envoie successivement vers elle, pour l’apaiser: le Pitkamarda, le Vita et
le Vidashaka.
Elle se rend enfin, elle revient chez son amant et passe la nuit avec lui.
THE FORMS OF MARRIAGE
Voici deux aphorismes au sujet des mignardises qui accompagnent l’union.
When the girl is gained over, and acts openly with the man as his wife, he should
cause fire to be brought from the house of a Brahman, and having spread the
Kusha grass upon the ground, and offered an oblation to the fire he should
marry her according to the precepts of the religious law. After this he should
inform his parents of the fact, because it is the opinion of ancient authors that
Lorsque la connexion est commencée, la passion détermine seule tous les actes
des deux amants.
182
183
Toutefois l’homme doit s’étudier, pour reconnaître la manière de procéder qui
lui donne le plus de ressources dans la connection.
a marriage solemnly contracted in the presence of fire cannot afterwards be set
aside.
Il doit aussi étudier la femme avec laquelle il a des rapports suivis pour se
comporter avec elle de la façon qui lui procure le plus de plaisir.
After the consummation of the marriage, the relations of the man should gradually be made acquainted with the affair, and the relations of the girl should
also be apprised of it in such a way that they may consent to the marriage, and
overlook the manner in which it was brought about, and when this is done they
should afterwards be reconciled by affectionate presents and favourable conduct.
In this manner the man should marry the girl according to the Gandharva form
of marriage.
La femme doit aussi faire sur elle-même et sur son amant les mêmes observations, afin de pouvoir seconder son bon vouloir dans la connection.
Le propre de l’homme est la rudesse et l’impétuosité, celui de la femme, la
délicatesse, la tendresse, l’impressionnabilité, la répugnance pour les choses
naturellement déplaisantes.
L’excitation et l’habitude peuvent produire des effets contraires à la nature de
chaque sexe; mais ils ne sont que passagers, et celle-ci revient toujours.
When the girl cannot make up her mind, or will not express her readiness to
marry, the man should obtain her in any one of the following ways:
1. On a fitting occasion, and under some excuse, he should by means of a female
friend with whom he is well acquainted, and whom he can trust, and who also
is well known to the girl’s family, get the girl brought unexpectedly to his house,
and he should then bring fire from the house of a Brahman, and proceed as
before described.
2. When the marriage of the girl with some other person draws near, the man
should disparage the future husband to the utmost in the mind of the mother
of the girl, and then having got the girl to come with her mother’s consent to
a neighbouring house, he should bring fire from the house of a Brahman, and
proceed as above.
3. The man should become a great friend of the brother of the girl, the said
brother being of the same age as himself, and addicted to courtesans, and to
intrigues with the wives of other people, and should give him assistance in such
matters, and also give him occasional presents. He should then tell him about
his great love for his sister, as young men will sacrifice even their lives for the
sake of those who may be of the same age, habits, and dispositions as themselves.
After this the man should get the girl brought by means of her brother to some
secure place, and having brought fire from the house of a Brahman, should
proceed as before.
4. The man should on the occasion of festivals get the daughter of the nurse
to give the girl some intoxicating substance, and then cause her to be brought
184
CHAPITRE VII
DES GOÛTS SEXUELS DES FEMMES DES
DIVERSES RÉGIONS DE L’INDE
185
to some secure place under the pretence of some business, and there having
enjoyed her before she recovers from her intoxication, should bring fire from the
house of a Brahman, and proceed as before.
L’auteur donne sur les femmes des différentes contrées de l’Inde des renseignements qu’il destine aux hommes pour qu’au besoin ils sachent en faire usage.
5. The man should, with the connivance of the daughter of the nurse, carry off
the girl from her house while she is asleep, and then, having enjoyed her before
she recovers from her sleep, should bring fire from the house of a Brahman, and
proceed as before.
Les femmes du centre, entre le Gange et la Jumma, ont des sentiments élevés
et ne se laissent point faire de marques avec les ongles ni avec les dents. Les
femmes d’Avantika ont le goût des plaisirs bas et des manières grossières.
6. When the girl goes to a garden, or to some village in the neighbourhood, the
man should, with his friends, fall on her guards, and having killed them, or
frightened them away, forcibly carry her off, and proceed as before.
Les femmes du Maharashtra aiment les soixante-quatre sortes de voluptés. Elles
se plaisent aux propos obscènes et sont ardentes au plaisir. Les femmes de Patalipoutra (aujourd’hui Pathna) ont les mêmes ardeurs que les précédentes, mais ne
les manifestent point publiquement.
There are verses on the subject as follows:
Les femmes Dravidiennes, malgré les caresses de toutes sortes, s’échauffent
difficilement et n’arrivent que lentement au spasme génésique.
Les femmes de Vanavasi sont assez froides et peu sensibles aux caresses et aux
attouchements et ne souffrent point de propos obscènes.
Les femmes d’Avanti aiment l’union sous toutes ses formes, mais à l’exclusion
des caresses accessoires.
Les femmes de Malva aiment les baisers, les embrassements et surtout les coups,
mais non les égratignures et les morsures. Les femmes de Punjab sont folles de
l’auparishtaka (caresses avec la langue, plaisir lesbien) 26.
In all the forms of marriage given in this chapter of this work, the one that
precedes is better than the one that follows it, on account of its being more in
accordance with the commands of religion, and therefore it is only when it is
impossible to carry the former into practice that the latter should be resorted
to. As the fruit of all good marriages is love, the Gandharva52 form of marriage
is respected, even though it is formed under unfavourable circumstances,
because it fulfils the object sought for. Another cause of the respect accorded to
the Gandharva form of marriage is, that it brings forth happiness, causes less
trouble in its performance than any other forms of marriage, and is above all the
result of previous love.
50
These forms of marriage differ from the four kinds of marriage mentioned in Chapter I., and are only
to be made use of when the girl is gained over in the way mentioned in Chapters III. and IV.
Les femmes d’Aparatika et de Lat sont très passionnées et poussent doucement
le cri: Sit! Les femmes d’Avanti aiment l’union sous toutes ses formes, mais à
l’exclusion des caresses accessoires.
51
About this, see a story on the fatal effects of love at page 114 of “Early Ideas; a Group of Hindoo
Stories,” collected and collated by Anaryan. W. H. Allen and Co., London, 1881.
52
About the Gandharvavivaha form of marriage, see note to page 28 of Captain R. F. Burton’s “Vickram
and the Vampire; or Tales of Hindu Devilry.” Longman, Green & Co., London, 1870. This form of matrimony was recognised by the ancient Hindus, and is frequent in books. It is a kind of Scotch Wedding26
Plaisir lesbien ou saphisme, titillation ou succion du clitoris ou de la vulve ou de tous les deux avec la
langue. Aujourd’hui le saphisme a remplacé généralement la tribadie.
-ultra-Caledonian-taking place by mutual consent without any form or ceremony. The Gandharvas are
heavenly minstrels of Indra’s court, who are supposed to be witnesses.
186
PART IV
Les femmes du centre, entre le Gange et la Jumma, ont des sentiments élevés
et ne se laissent point faire de marques avec les ongles ni avec les dents. Les
femmes d’Avantika ont le goût des plaisirs bas et des manières grossières.
Les femmes du Maharashtra aiment les soixante-quatre sortes de voluptés. Elles
se plaisent aux propos obscènes et sont ardentes au plaisir. Les femmes de Patalipoutra (aujourd’hui Pathna) ont les mêmes ardeurs que les précédentes, mais ne
les manifestent point publiquement.
CHAPTER I
ABOUT A WIFE
ON THE MANNER OF LIVING OF A VIRTUOUS WOMAN,
Les femmes Dravidiennes, malgré les caresses de toutes sortes, s’échauffent
difficilement et n’arrivent que lentement au spasme génésique.
Les femmes de Vanavasi sont assez froides et peu sensibles aux caresses et aux
attouchements et ne souffrent point de propos obscènes.
Les femmes d’Avanti aiment l’union sous toutes ses formes, mais à l’exclusion
des caresses accessoires.
AND OF HER BEHAVIOUR DURING THE ABSENCE OF HER HUSBAND
A virtuous woman, who has affection for her husband, should act in conformity with his wishes as if he were a divine being, and with his consent should
take upon herself the whole care of his family. She should keep the whole house
well cleaned, and arrange flowers of various kinds in different parts of it, and
make the floor smooth and polished so as to give the whole a neat and becoming
appearance. She should surround the house with a garden, and place ready in it
all the materials required for the morning, noon and even sacrifices. Moreover
she should herself revere the sanctuary of the Household Gods, for says Gona
diya, “nothing so much attracts the heart of a householder to his wife as a careful
observance of the things mentioned above.”
Towards the parents, relations, friends, sisters, and servants of her husband
she should behave as they deserve. In the garden she should plant beds of
green vegetables, bunches of the sugar cane, and clumps of the fig tree, the
mustard plant, the parsley plant, the fennel plant, and the xanthochymus pictorius. Clusters of various flowers, such as the trapa bispinosa, the jasmine, the
gasminum grandiflorum, the yellow amaranth, the wild jasmine, the tabernamontana coronaria, the nadyaworta, the china rose and others, should likewise
be planted, together with the fragrant grass andropogon schænanthus, and the
fragrant root of the plant andropogon miricatus. She should also have seats and
arbours made in the garden, in the middle of which a well, tank, or pool should
be dug.
The wife should always avoid the company of female beggars, female buddish
mendicants, unchaste and roguish women, female fortune tellers and witches.
187
TITRE IV
CHAPITRE I
DES DIFFÉRENTES MANIÈRES DE SE TENIR
ET D’AGIR DANS L’UNION SEXUELLE
Classification des hommes et des femmes d’après les dimensions de leurs organes
sexuels, l’intensité de leur passion et la durée de l’acte charnel.
On divise les hommes en trois classes, d’après les dimensions de leur linga.
1. Le lièvre
2. Le taureau
3. L’étalon
On divise également les femmes en trois classes correspondantes d’après les
dimensions de leur yoni.
1. La gazelle
2. La cavale
3. L’éléphant
Il y a ainsi trois unions égales, c’est-à-dire entre des classes qui se correspondent, et six inégales, c’est-à-dire qui ne se correspondent pas.
Les unions du
2. Taureau avec le 1. Gazelle et du 3. étalon avec le 2. cavale sont dites supér
eures.
Celle du 3. étalon avec le 1. gazelle est dite très supérieure.
Les unions 1. lièvre avec 2. cavale et 2. taureau avec 3 éléphant, sont dites unions
inférieures.
188
As regards meals she should always consider what her husband likes and dislikes,
and what things are good for him, and what are injurious to him. When she
hears the sounds of his footsteps coming home she should at once get up, and
be ready to do whatever he may command her, and either order her female
servant to wash his feet, or wash them herself. When going anywhere with her
husband, she should put on her ornaments, and without his consent she should
not either give or accept invitations, or attend marriages and sacrifices, or sit in
the company of female friends, or visit the temples of the Gods. And if she wants
to engage in any kind of games or sports, she should not do it against his will.
In the same way she should always sit down after him, and get up before him,
and should never awaken him when he is asleep. The kitchen should be situated
in a quiet and retired place, so as not to be accessible to strangers, and should
always look clean.
In the event of any misconduct on the part of her husband, she should not blame
him excessively though she be a little displeased. She should not use abusive
language towards him, but rebuke him with conciliatory words, whether he be
in the company of friends or alone. Moreover, she should not be a scold, for says
Gonardiya, “there is no cause of dislike on the part of a husband so great as this
characteristic in a wife.” Lastly she should avoid bad expressions, sulky looks,
speaking aside, standing in the doorway, and looking at passers-by, conversing
in the pleasure groves, and remaining in a lonely place for a long time; and
finally she should always keep her body, her teeth, her hair, and everything
belonging to her tidy, sweet, and clean.
When the wife wants to approach her husband in private her dress should
consist of many ornaments, various kinds of flowers, and a cloth decorated
with different colours, and some sweet-smelling ointments or unguents. But
her every-day dress should be composed of a thin, close-textured cloth, a few
ornaments and flowers, and a little scent, not too much. She should also observe
the fasts and vows of her husband, and when he tries to prevent her doing this,
she should persuade him to let her do it.
At appropriate times of the year, and when they happen to be cheap, she should
buy earth, bamboos, firewood, skins, and iron pots, as also salt and oil. Fragrant
substances, vessels made of the fruit of the plant wrightea antidysenterica, or
oval leaved wrightea, medicines, and other things which are always wanted,
should be obtained when required and kept in a secret place of the house. The
189
Celle 1. lièvre avec 3. éléphant. est dite très inférieure.
Les unions supérieures sont celles qui procurent le plus de satisfaction.
On classe de la même manière les hommes et les femmes, d’après le degré
d’intensité de la passion génésique, faible, moyen et fort (Appendice N° 2).
Ce point de vue donne, pour les unions, autant de combinaisons que le précédent.
Il y a, en outre, une troisième classification semblable, d’après le temps au bout
duquel se produit, chez l’homme et chez la femme, le spasme génésique, et elle
donne lieu, pour les unions, aux mêmes combinaisons (Appendice N° 3).
En combinant entre eux les numéros des trois classifications, on a un très grand
nombre de cas.
Il appartient aux hommes, et surtout aux maris, de prendre, dans chaque cas, les
moyens les plus propres à atteindre le but de l’union (Appendice N° 4).
Dans le premier acte d’une réunion pour l’accouplement, la passion de l’homme
est intense et son terme court; c’est le contraire dans les actes suivants. Chez la
femme, c’est l’inverse qui a lieu.
seeds of the radish, the potato, the common beet, the Indian wormwood, the
mangoe, the cucumber, the egg plant, the kushmanda, the pumpkin gourd, the
surana, the bignonia indica, the sandal wood, the premna spinosa, the garlic
plant, the onion, and other vegetables, should be bought and sown at the proper
seasons.
The wife, moreover, should not tell to strangers the amount of her wealth, nor
the secrets which her husband has confided to her. She should surpass all the
women of her own rank in life in her cleverness, her appearance, her knowledge
of cookery, her pride, and her manner of serving her husband. The expenditure
of the year should be regulated by the profits. The milk that remains after the
meals should be turned into ghee or clarified butter. Oil and sugar should be
prepared at home; spinning and weaving should also be done there; and a store
of ropes and cords, and barks of trees for twisting into ropes should be kept. She
should also attend to the pounding and cleaning of rice, using its small grain
and chaff in some way or other. She should pay the salaries of the servants, look
after the tilling of the fields, and keeping of the flocks and herds, superintend the
making of vehicles, and take care of the rams, cocks, quails, parrots, starlings,
cuckoos, peacocks, monkeys, and deer; and finally adjust the income and expenditure of the day. The worn-out clothes should be given to those servants who
have done good work, in order to show them that their services have been appreciated, or they may be applied to some other use. The vessels in which wine is
prepared, as well as those in which it is kept, should be carefully looked after,
and put away at the proper time. All sales and purchases should also be well
attended to. The friends of her husband she should welcome by presenting them
with flowers, ointment, incense, betel leaves, and betel nut. Her father-in-law
and mother-in law she should treat as they deserve, always remaining dependant
on their will, never contradicting them, speaking to them in few and not harsh
words, not laughing loudly in their presence, and acting with their friends and
enemies as with her own. In addition to the above she should not be vain, or too
much taken up with her enjoyments. She should be liberal towards her servants,
and reward them on holidays and festivals; and not give away anything without
first making it known to her husband.
Thus ends the manner of living of a virtuous woman.
During the absence of her husband on a journey the virtuous woman should
wear only her auspicious ornaments, and observe the fasts in honour of the Gods.
190
191
CHAPITRE II
POSITIONS ET ATTITUDES DIVERSES
Dans l’union supérieure, la femme doit se placer de manière à ouvrir l’yoni.
Dans l’union égale, elle se couche sur le dos dans la position naturelle et laisse
l’homme lui faire un collier de ses bras.
Dans l’union inférieure, elle se pose de façon à rétrécir l’yoni; il est bon aussi
qu’elle prenne des médicaments propres à hâter le moment où sa passion est
satisfaite.
Pour la femme Gazelle 1., couchée, il est trois positions:
PLEINEMENT OUVERTE.--Elle tient sa tête très basse, de manière à élever le
milieu du corps. L’homme doit alors appliquer sur son linga ou sur l’yoni de la
salive ou quelque onguent lubréfiant pour faciliter l’introduction.
While anxious to hear the news of her husband, she should still look after her
household affairs. She should sleep near the elder women of the house, and make
herself agreeable to them. She should look after and keep in repair the things
that are liked by her husband, and continue the works that have been begun
by him. To the abode of her relations she should not go except on occasions of
joy and sorrow, and then she should go in her usual travelling dress, accompanied by her husband’s servants, and not remain there for a long time. The fasts
and feasts should be observed with the consent of the elders of the house. The
resources should be increased by making purchases and sales according to the
practice of the merchants, and by means of honest servants, superintended by
herself. The income should be increased, and the expenditure diminished as
much as possible. And when her husband returns from his journey, she should
receive him at first in her ordinary clothes, so that he may know in what way she
has lived during his absence, and should bring to him some presents, as also
materials for the worship of the Deity.
Thus ends the part relating to the behaviour of a wife during the absence of her
husband on a journey.
There are also some verses on the subject as follows.
BAILLANTE. La femme lève les cuisses et les écarte.
CELLE DE L’ÉPOUSE D’INDRA.Elle croise ses pieds sur ses cuisses, ce
qui exige une certaine habitude. Cette position est très utile pour l’union très
supérieure (4 . étalon avec 1. gazelle).
“The wife, whether she be a woman of noble family, or a virgin widow 53 re-married,
or a concubine, should lead a chaste life, devoted to her husband, and doing
every thing for his welfare. Women acting thus, acquire Dharma, Artha, and
Kama, obtain a high position, and generally keep their husbands devoted to
them.”
Pour les unions inférieures et très inférieures, on a:
1. La position bouclante: l’homme et la femme étant couchés, ont leurs jambes
étendues et appliquées directement, celles de l’un sur celles de l’autre.
La position peut être horizontale, de côté; dans cette dernière position, l’homme
doit se tenir sur le côté gauche.
Cette règle doit être suivie toute les fois que l’on est couché et quelque soit le
numéro typique de la femme.
53
POSITION DE PRESSION.Après que la connexion s’est faite dans la position
192
This probably refers to a girl married in her infancy, or when very young, and whose husband had died
before she arrived at the age of puberty. Infant marriages are still the common custom of the Hindoo.
193
bouclante, la femme serre son amant avec ses cuisses.
CHAPTER II
POSITION ENTRELACÉE. La femme croise, avec l’une de ses cuisses, la
cuisse de l’homme.
ON THE CONDUCT OF THE ELDER WIFE TOWARDS THE OTHER
WIVES OF HER HUSBAND, AND ON THAT OF A YOUNGER WIFE
POSITION DITE DE LA CAVALE.--La femme serre, comme dans un étau, le
linga engagé dans son yoni. Cela s’apprend seulement par la pratique et se fait,
principalement, par les femmes du pays d’Andra.
TOWARDS THE ELDER ONES. ALSO ON THE CONDUCT OF A VIRGIN
WIDOW RE-MARRIED; OF A WIFE DISLIKED BY HER HUSBAND;
Souvarnanabha donne en outre:
OF THE WOMEN IN THE KING’S HAREM; AND LASTLY ON THE
LA POSITION MONTANTE. Dans laquelle la femme lève ses jambes toutes
droites.
CONDUCT OF A HUSBAND TOWARDS MANY WIVES
LA POSITION BAILLANTE. La femme place ses deux jambes sur les épaules
de l’homme.
The causes of re-marrying during the lifetime of the wife are as follows:
LA POSITION SERRÉE. L’homme serre contre lui les deux pieds croisés et
relevés de la femme; si un pied seulement est levé, la position est demi-serrée.
La femme met un pied sur l’épaule de l’homme et étend l’autre jambe de côté;
puis elle prend une position semblable du côté opposé, et continue ainsi alternativement.
1. The folly or ill temper of the wife
L’ENFONCEMENT DU CLOU. Une des jambes de la femme est sur la tête de
l’homme et l’autre est étendue de côté.
4. The continual birth of daughters
2. Her husband’s dislike to her
3. The want of offspring
5. The incontinence of the husband
LA POSITION DU CRABE. Les deux pieds de la femme sont tirés et placés sur
son estomac.
LE PAQUET. La femme lève et croise ses cuisses.
LA FORME DU LOTUS. Dans cette position, la femme croise ses jambes l’une
sur l’autre, en tenant les cuisses écartées. Cette position est celle indiquée plus
haut sous le nom de l’épouse d’Indra.
LA POSITION TOURNANTE. L’homme, pendant la connexion, tourne autour
de la femme sans se détacher d’elle, ni interrompre l’acte, tandis que la femme
tient son corps embrassé; cela s’apprend seulement en s’y exerçant.
194
From the very beginning the wife should endeavour to attract the heart of her
husband, by showing to him continually her devotion, her good temper, and
her wisdom. If however she bears him no children, she should herself tell her
husband to marry another woman. And when the second wife is married, and
brought to the house, the first wife should give her a position superior to her
own, and look upon her as a sister. In the morning the elder wife should forcibly
make the younger one decorateherself in the presence of their husband, and
should not mind all the husband’s favour being given to her. If the younger wife
does anything to displease her husband the elder one should not neglect her, but
should always be ready to give her most careful advice, and should teach her to
do various things in the presence of her husband. Her children she should treat
195
Il est facile et il convient, dit Souvernanabha, de s’unir de toutes les manières
possibles étant dans le bain; mais Vatsyayana condamne toute connexion dans
l’eau, comme contraire à la loi religieuse.
as her own, her attendants she should look upon with more regard, even than
on her own servants, her friends she should cherish with love and kindness, and
her relations with great honour.
Quand la femme se tient sur ses mains et ses pieds comme un quadrupède, et que
son amant la monte comme un taureau, cela s’appelle l’union de la vache. Dans
cette position, on peut faire sur le dos toutes mignardises qui se font ordinairement sur le devant du corps. L’homme peut aussi saisir avec sa main droite les
seins et avec la main gauche titiller le clitoris, tandis qu’il meut son linga dans
le vagin, ce qui double la volupté de la femme ainsi caressée et peut hâter son
spasme de manière à le faire coïncider avec celui de l’homme.
When there are many other wives besides herself, the elder wife should associate
with the one who is immediately next to her in rank and age, and should instigate the wife who has recently enjoyed her husband’s favour to quarrel with the
present favourite. After this she should sympathize with the former, and having
collected all the other wives together, should get them to denounce the favourite
as a scheming and wicked woman, without however committing herself in any
way. If the favourite wife happens to quarrel with the husband, then the elder
wife should take her part and give her false encouragement, and thus cause the
quarrel to be increased. If there be only a little quarrel between the two, the
elder wife should do all she can to work it up into a large quarrel. But if after all
this she finds the husband still continues to love his favourite wife she should
then change her tactics, and endeavour to bring about a conciliation between
them, so as to avoid her husband’s displeasure.
C’est la position où la matrice est la mieux située pour la conception, car alors son
fond est plus bas que son orifice. C’est la plus naturelle et la moins voluptueuse,
car le clitoris n’est point touché, à moins qu’on n’y porte la main.
Thus ends the conduct of the elder wife.
The younger wife should regard the elder wife of her husband as her mother, and
should not give anything away, even to her own relations, without her knowledge.
She should tell her everything about herself, and not approach her husband
without her permission. Whatever is told to her by the elder wife she should not
reveal to others, and she should take care of the children of the senior even more
than of her own. When alone with her husband she should serve him well, but
should not tell him of the pain she suffers from the existence of a rival wife. She
may also obtain secretly from her husband some marks of his particular regard
for her, and may tell him that she lives only for him, and for the regard that he
has for her. She should never reveal her love for her husband, nor her husband’s
love for her to any person, either in pride or in anger, for a wife that reveals the
secrets of her husband is despised by him. As for seeking to obtain the regard of
her husband, Gonardiya says, that it should always be done in private, for fear of
the elder wife. If the elder wife be disliked by her husband, or be childless, she
should sympathize with her, and should ask her husband to do the same, but
should surpass her in leading the life of a chaste woman.
Thus ends the conduct of the younger wife towards the elder.
196
197
CHAPITRE III
A widow in poor circumstances, or of a weak nature, and who allies herself again
to a man, is called a widow re-married.
ATTITUDES QUI ONT POUR BUT UNIQUE LA VOLUPTÉ
Lorsque l’homme et la femme s’unissent debout, appuyés l’un contre l’autre ou
bien contre un mur ou un pilier, c’est l’union appuyée.
Quand l’homme, adossé à un mur, soulève et soutient la femme assise sur ses
mains jointes et entre ses bras, tandis que celle-ci, les bras entrelacés autour de
son cou, l’embrasse avec ses cuisses vers le milieu du corps, et s’imprime à ellemême un mouvement, à l’aide de ses pieds qui touchent le mur auquel l’homme
est appuyé, cela s’appelle laconnexion par suspension.
(Cette position est figurée dans la collection des fermiers généraux, reproduction des camées érotiques antiques).
On peut, de même, imiter l’acte du chien, du bouc, du daim, la montée et la
pénétration forcée de l’âne et du chat, le bond du tigre, le frottement du verrat
et la saillie de la jument par l’étalon, en opérant comme ces différents animaux
avec leurs femelles.
L’UNION D’UN HOMME AVEC DEUX FEMMES.
Quand un homme caresse deux femmes dans le même moment, cela s’appelle
l’union double. Elle peut se faire lorsque deux femmes se tiennent horizontalement sur le bord d’un lit, l’une sur l’autre, face à face, comme deux amants, et
les jambes en dehors du lit; le linga passe alternativement d’un yoni dans l’autre,
par des coups successifs, les uns à recto, les autres à retro.
L’union simultanée avec plusieurs femmes s’appelle l’union avec un troupeau
de vaches.
On a de même l’union dans l’eau; c’est celle de l’éléphant avec plusieurs femelles,
qui ne se pratique, dit-on, que dans l’eau; l’union avec plusieurs chèvres, celle
avec plusieurs gazelles, c’est-à-dire que l’homme reproduit avec plusieurs
femmes les mêmes actes que ces animaux avec plusieurs femelles.
198
The followers of Babhravya say that a virgin widow should not marry a person
whom she may be obliged to leave on account of his bad character, or of his
being destitute of the excellent qualities of a man, she thus being obliged to have
recourse to another person. Gonardya is of opinion that as the cause of a widow’s
marrying again is her desire for happiness, and as happiness is secured by the
possession of excellent qualities in her husband, joined to love of enjoyment, it
is better therefore to secure a person endowed with such qualities in the first
instance. Vatsyayana however thinks that a widow may marry any person that
she likes, and that she thinks will suit her.
At the time of her marriage the widow should obtain from her husband the
money to pay the cost of drinking parties, and picnics with her relations, and
of giving them and her friends kindly gifts and presents; or she may do these
things at her own cost if she likes. In the same way she may wear either her
husband’s ornaments or her own. As to the presents of affection mutually
exchanged between the husband and herself there is no fixed rule about them. If
she leaves her husband after marriage of her own accord, she should restore to
him whatever he may have given her, with the exception of the mutual presents.
If however she is driven out of the house by her husband she should not return
anything to him.
After her marriage she should live in the house of her husband like one of the
chief members of the family, but should treat the other ladies of the family with
kindness, the servants with generosity, and all the friends of the house with
familiarity and good temper. She should show that she is better acquainted with
the sixty-four arts than the other ladies of the house, and in any quarrels with
her husband she should not rebuke him severely, but in private do everything
that he wishes, and make use of the sixty-four ways of enjoyment. She should be
obliging to the other wives of her husband, and to their children she should give
presents, behave as their mistress, and make ornaments and play things for their
use. In the friends and servants of her husband she should confide more than in
his other wives, and finally she should have a liking for drinking parties, going
to picnics, attending fairs and festivals, and for carrying out all kinds of games
and amusements. Thus ends the conduct of a virgin widow re-married.
A woman who is disliked by her husband, and annoyed and distressed by his
199
CHAPITRE IV
LE RÔLE DE L’HOMME DANS L’UNION
L’homme doit faire tout ce qu’il peut pour procurer le plaisir à la femme.
Lorsque la femme est sur son lit et comme absorbée par sa conversation,
l’homme défait le noeud de son vêtement inférieur; et, si elle le querelle, il lui
ferme la bouche par des baisers.
Beaucoup d’auteurs sont d’avis qu’il doit commencer par lui sucer le mamelon
des seins.
Il reprend le même mouvement avec sa main après son spasme, si celui de la
femme ne s’est pas encore produit (voir à ce sujet l’appendice).
Il y a neuf actes que l’homme doit accomplir.
1. LA PÉNÉTRATION OU MOUVEMENT EN AVANT. Les deux organes se
portent tout droit l’un vers l’autre, exactement en face;
2. LA FRICTION ou BARATEMENT. Le linga tenu dans la main est tourné
en rond dans le yoni, autour des bords (comme dans le baratement du beurre);
3. LE PERCEMENT. Le yoni est abaissé et le linga frappe sa partie supérieure;
4. LE FROTTEMENT. Dans la même situation, le linga frappe contre la partie
inférieure du yoni;
5. LA PRESSION. Le linga presse le yoni pendant un temps long;
6. LE COUP. Le linga, tiré hors du yoni, y revient ensuite et le frappe fort et
à fond; la sortie rend de la vigueur au linga, retarde le spasme de l’homme; le
retour tend à accélérer celui de la femme;
other wives, should associate with the wife who is liked most by her husband,
and who serves him more than the others, and should teach her all the arts with
which she is acquainted. She should act as the nurse of her husband’s children,
and having gained over his friends to her side, should through them make him
acquainted of her devotion to him. In religious ceremonies she should be a
leader, as also in vows and fasts, and should not hold too good an opinion of
herself. When her husband is lying on his bed she should only go near him when
it is agreeable to him, and should never rebuke him, or show obstinacy in any
way. If her husband happens to quarrel with any of his other wives, she should
reconcile them to each other, and if he desires to see any woman secretly, she
should manage to bring about the meeting between them. She should moreover
make herself acquainted with the weak points of her husband’s character, but
always keep them secret, and on the whole behave herself in such an way as may
lead him to look upon her as a good and devoted wife.
Here ends the conduct of a wife disliked by her husband. The above sections will
show how all the women of the King’s seraglio are to behave, and therefore we
shall now speak separately only about the king.
The female attendants in the harem (called severally Kanchukiyas54, Mahallarikas55, and Mahallikas56,) should bring flowers, ointments and clothes from
the King’s wives to the King, and he having received these things should give
them as presents to the servants, along with the things worn by him the previous
day. In the afternoon the King, having dressed and put on his ornaments, should
interview the women of the harem, who should also be dressed and decorated
with jewels. Then having given to each of them such a place and such respect as
may suit the occasion and as they may deserve, he should carry on with them
a cheerful conversation. After that he should see such of his wives as may be
virgin widows re-married, and after them the concubines and dancing girls. All
of these should be visited in their own private rooms.
54
A name given to the maid servants of the zenana of the Kings in ancient times, on account of their
always keeping their breasts covered with a cloth called Kanchuki. It was customary in the olden time
for the maid servants to cover their breasts with a cloth, while the Queens kept their breasts uncovered.
This custom is distinctly to be seen in the Ajunta cave paintings.
7. LE COUP DU VERRAT. Le linga revient frapper seulement une partie du
yoni;
200
55
The meaning of this word is a superior woman, so it would seem that a Mahallarika must be a person
in authority over the maid servants of the house.
201
8. LE COUP DU TAUREAU. Le linga dans sa rentrée frappe à la fois les
deux côtés du yoni;
9. LE SPORT DU MOINEAU. Le linga a un mouvement très rapide de va et vient
dans le yoni sans en sortir.
Cela se fait généralement vers la fin de l’union, lorsque l’homme sent qu’il ne
peut plus retarder son spasme
When the King rises from his noonday sleep, the woman whose duty it is to
inform the King regarding the wife who is to spend the night with him should
come to him accompanied by the female attendants of that wife whose turn may
have arrived in the regular course, and of her who may have been accidentally
passed over as her turn arrived, and of her who may have been unwell at the time
of her turn. These attendants should place before the King the ointments and
unguents sent by each of these wives, marked with the seal of her ring, and their
names and their reasons for sending the ointments should be told to the King.
After this the King accepts the ointment of one of them, who then is informed
that her ointment has been accepted, and that her day has been settled57.
At festivals, singing parties and exhibitions, all the wives of the King should be
treated with respect and served with drinks.
But the women of the harem should not be allowed to go out alone, neither
should any women outside the harem be allowed to enter it except those whose
character is well known. And lastly the work which the King’s wives have to do
should not be too fatiguing.
Thus ends the conduct of the King towards the women of the harem, and of their
own conduct.
A man marrying many wives should act fairly towards them all. He should
neither disregard nor pass over their faults, and should not reveal to one wife
the love, passion, bodily blemishes, and confidential reproaches of the other. No
opportunity should be given to any one of them of speaking to him about their
rivals, and if one of them should begin to speak ill of another, he should chide
her and tell her that she has exactly the same blemishes in her character. One
of them he should please by secret confidence, another by secret respect, and
another by secret flattery, and he should please them all by going to gardens, by
amusements, by presents, by honouring their relations, by telling them secrets,
and lastly by loving unions. A young woman who is of a good temper, and who
conducts herself according to the precepts of the Holy Writ, wins her husband’s
attachment, and obtains a superiority over her rivals.
Thus ends the conduct of a husband towards many wives.
56
202
This was also appertaining to the rank of women employed in the harem. In latter times this place
203
was given to eunuchs.
CHAPITRE V
As Kings generally had many wives, it was usual for them to enjoy their wives by turns. But as it
57
happened sometimes that some of them lost their turns owing to the King’s absence, or to their being
CE QUI SE PASSE QUAND LA FEMME PREND LE RÔLE ACTIF
unwell, then in such cases the women whose turns had been passed over, and those whose turns had
come, used to have a sort of lottery, and the ointment of all the claimants were sent to the King, who
Certaines conditions physiques dans lesquelles se trouve l’un des amants,
notamment la fatigue de l’homme à la suite d’efforts prolongés sans crise finale
(il est des hommes qui restent ainsi indéfiniment en érection), peuvent déterminer la femme à prendre alors le rôle actif. Souvent l’amour du changement et
la curiosité suffisent pour l’y décider.
accepted the ointment of one of them, and thus settled the question.
Il y a deux cas: celui ou la femme, durant la connexion, pivote sur l’homme de
manière à continuer l’union sans interrompre le plaisir; et celui où elle prend la
position de l’homme dès le début de l’action.
Dans ce dernier cas, avec des fleurs dans ses cheveux flottants, et des sourires
mêlés de gros soupirs, elle presse le sein de son amant avec ses seins, et, baissant
la tête un grand nombre de fois, elle le caresse de toutes les manières dont il
avait l’habitude de la caresser et de l’exciter, en lui disant: «Vous avez été mon
vainqueur, je veux, à mon tour, vous faire demander grâce.
Par intervalles, elle jouera la honte, la fatigue et le désir de terminer la connexion.
Cependant, outre les neuf actes propres à l’homme elle fera encore les trois
suivants.
Les PINCES. Elle tient le linga dans l’yoni, le fait pénétrer par une sorte
d’aspiration répétée, le serre et le garde ainsi longtemps.
Le PIVOT. Pendant la connexion, la femme tourne autour de l’homme comme
une roue horizontale autour d’un axe vertical.
Le BALANCEMENT. C’est l’inverse du baratement; l’homme soulève le milieu
de son corps et la femme imprime au milieu du sien et aux organes engagés
ensemble un mouvement oscillatoire et tournant (App. n° 1).
Quand la femme est fatiguée, elle pose sa tête sur celle de son amant et reste
ainsi, les organes continuant à être unis; quand elle est reposée, l’homme tourne
autour d’elle et recommence l’action (App. _n°2).
204
205
207
PART V
CHAPITRE VI
DE L’AUPARISHTAKA OU HYMÉNÉE AVEC LA BOUCHE
DES EUNUQUES ET AUTRES PERSONNES QUI SONT LES INSTR
MENTS DE CETTE UNION (App. n° 1).
CHAPTER I
ABOUT THE WIVES OF OTHER MEN
Il y a deux sortes d’eunuques: ceux qui s’habillent en hommes et ceux qui se font
passer pour des femmes.
Ce que l’on fait aux femmes sur le Jadgana, se fait dans la bouche de ces
eunuques; cela s’appelle l’auparishtaka (App. n° 2). C’est le moyen d’existence de
ces eunuques qui vivent comme des courtisanes (App. n°3).
OF THE CHARACTERISTICS OF MEN AND WOMEN
THE REASONS WHY WOMEN REJECT THE ADDRESSES OF MEN
ABOUT MEN WHO HAVE SUCCESS WITH WOMEN, AND ABOUT
Les eunuques qui s’habillent en hommes cachent leurs désirs. Quand ils veulent
y donner cours, ils font le métier de masseurs.
WOMEN WHO ARE EASILY GAINED OVER
Un eunuque de cette sorte tire à lui les cuisses de l’homme qu’il masse et lui
touche les joints des cuisses et le jadgana.
The wives of other people may be resorted to on the occasions already described
in Part I., Chapter 5, of this work, but the possibility of their acquisition, their
fitness for cohabitation, the danger to oneself in uniting with them, and the
future effect of these unions, should first of all be examined. A man may resort
to the wife of another, for the purpose of saving his own life, when he perceives
that his love for her proceeds from one degree of intensity to another. These
degrees are ten in number, and are distinguished by the following marks:
S’il trouve le linga en érection, il l’excite par le jeu de la main.
Si l’homme, qui connaît par là son intention, ne lui-dit pas de procéder à
l’auparishtaka, il commence de lui-même à besogner.
Si, au contraire, l’homme lui en fait la demande, l’eunuque paraît s’offenser
d’une telle proposition, n’y consent et ne s’y prête qu’avec difficulté.
1. Love of the eye
2. Attachment of the mind
Il se livre alors à huit exercices gradués, mais ne passe de l’un à l’autre que sur
la demande de l’homme.
1. L’UNION NOMINALE. L’eunuque, tenant le linga dans la main et le pressant
entre ses lèvres, imprime un mouvement à sa bouche.
3. Constant reflection
4. Destruction of sleep
5. Emaciation of the body
2. La MORSURE SUR LES CÔTÉS. L’eunuque saisit avec ses doigts ramassés
comme le bouton d’une plante ou d’une fleur le bout du linga.
6. Turning away from objects of enjoyment
7. Removal of shame
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209
TITRE V
8. Madness
9. Fainting
CHAPITRE I
10. Death
COMMENT, POUR L’ACTE SEXUEL,
Ancient authors say that a man should know the disposition, truthfulness, purity,
and will of a young woman, as also the intensity, or weakness of her passions,
from the form of her body, and from her characteristic marks and signs. But
Vatsyayana is of opinion that the forms of bodies, and the characteristic marks or
signs are but erring tests of character, and that women should be judged by their
conduct, by the outward expression of their thoughts, and by the movements of
their bodies.
ON VIENT EN AIDE A LA NATURE
Des attouchements.
Lorsqu’un homme ne peut satisfaire une femme Hastini (type éléphant) il est
obligé de recourir à des moyens propres à l’exciter. Il commence par lui frotter le
yoni avec les doigts ou la main et n’entre en connexion avec elle que lorsqu’elle
éprouve déjà du plaisir.
1. Opinion des Théologiens.
Ici, comme dans tout le corps du Soutra, le but poursuivi est la satisfaction de
la femme, indépendamment même de la génération ou du dessein d’augmenter
l’amour réciproque. Ainsi que nous l’avons fait remarquer dans une note précédente, ces deux dernières fins peuvent, aux yeux des théologiens que nous avons
cités, légitimer l’attouchement recommandé par l’auteur indien. Cela résulte,
d’ailleurs, implicitement, dans le cas de mariage, du premier alinéa de l’art. 920
de la théologie morale du P. Gury.
920. Il n’y a pas de péché grave, ni même léger, suivant l’opinion plus commune
et plus probable, de la part d’une épouse qui s’excite par des attouchements à
répandre sa semence aussitôt après l’acte dans lequel le mari seul l’a répandue:
1. Parce que cette semence est destinée à accomplir l’acte conjugal, pour que les
époux ne soient promptement qu’une seule chair, et, de même que l’époux peut
se préparer à l’acte par des attouchements, l’épouse peut également le terminer
par des attouchements.
Now as a general rule Gonikaputra says that a woman falls in love with every
handsome man she sees, and so does every man at the sight of a beautiful woman,
but frequently they do not take any further steps, owing to various considerations. In love the following circumstances are peculiar to the woman. She loves
without regard to right or wrong 58,and does not try to gain over a man simply for
the attainment of some particular purpose. Moreover, when a man first makes
up to her she naturally shrinks from him, even though she may be willing to
unite herself with him. But when the attempts to gain her are repeated and
renewed, she at last consents. But with a man, even though he may have begun
to love, he conquers his feelings from a regard for morality and wisdom, and
although his thoughts are often on the woman, he does not yield, even though
an attempt be made to gain him over. He sometimes makes an attempt or effort
to win the object of his affections, and having failed, he leaves her alone for the
future. In the same way, when a woman is once gained, he often becomes indifferent about her. As for the saying that a man does not care for what is easily
gained, and only desires a thing which cannot be obtained without difficulty, it
is only a matter of talk.
The causes of a woman rejecting the addresses of a man are as follows:
1. Affection for her husband
2. Desire of lawful progeny
2. Parce que, si les femmes, après une telle excitation, étaient tenues de réprimer
210
211
les mouvements naturels, elles risqueraient de pécher gravement.
3. Want of opportunity
Sanchez dit: Conjugi tardivo ad seminandum consuledum est ut ante concubitum tactibus venerem excitet, ut vel sic possit in ipso concubitu effundere
semen.
4. Anger at being addressed by the man too familiarly
Cet avis est sans doute fondé sur l’opinion généralement admise que la coïncidence des deux spasmes génésiques favorise la conception (se reporter à la note 4
de l’appendice du Chapitre I et à l’appendice du Chapitre IV du Titre IV).
6. Want of certainty on account of the man being devoted to travelling
7. Thinking that the man may be attached to some other person
On doit le supposer: 1° à cause de la question suivante que pose Sanchez:
8. Fear of the man’s not keeping his intentions secret
An sit mortale quoties non simul conjuges semen consulte effundant.
9. Thinking that the man is too devoted to his friends, and has too great a regard
for them
Y a-t-il péché mortel quand les deux époux s’entendent pour empêcher la simu
tanéité de leur spasme respectif?
2. Parce que, en tout autre cas, les attouchements personnels sont défendus,
ainsi qu’il résulte de l’alinéa ci-après de l’article 920 déjà en partie cité du Père
Gury:
Les attouchements sur soi-même en vue du plaisir vénérien en l’absence de
l’autre époux, selon l’opinion de plusieurs, constituent un péché grave, parce
que l’époux n’a pas le droit de se servir de son propre corps pour son plaisir,
mais seulement pour l’acte conjugal. Saint Alphonse considère cette opinion
comme plus probable et comme devant être suivie dans la pratique.»
5. Difference in rank of life
10. The apprehension that he is not in earnest
11. Bashfulness on account of his being an illustrious man
12. Fear on account of his being powerful, or possessed of too impetuous passion,
in the case of the deer woman
13. Bashfulness on account of his being too clever
14. The thought of having once lived with him on friendly terms only
15. Contempt of his want of knowledge of the world
Il n’est question nulle part dans le Kama Soutra des attouchements personnels.
La facilité des moeurs doit les rendre très rares dans l’Inde, excepté pour ceux
qui font voeu de chasteté. Mais comme lescasuistes indiens croient ces derniers
incapables d’aucune sorte d’incontinence, ils ont dû considérer les attouchements personnels comme une quantité négligeable.
16. Distrust of his low character
17. Disgust at his want of perception of her love for him
2. Opinion des médecins
18. In the case of an elephant woman, the thought that he is a hare man, or a
man of weak passion
AMBROISE PARÉ
19. Compassion lest any thing should befall him on account of his passion
Dans son traité de la génération de l’homme (1573) Ambroise Paré conseille au
20. Despair at her own imperfections
212
mari de préparer sa femme afin que les deux semences se puissent rencontrer
ensemble:
213
21. Fear of discovery
22. Disillusion at seeing his grey hair or shabby appearance
L’homme étant couché avec sa compagne la doit mignardiser, chatouiller,
caresser et émouvoir s’il trouvait qu’elle fut dure à l’éperon; et le cultivateur
n’entrera dans le champ de nature humaine à l’estourdy, sans que premièrement n’ait fait ses approches afin qu’elle soit esguillonée et titilée tant qu’elle
soit éprise du désir du masle et que l’eau lui en vienne à la bouche, afin qu’elle
prenne volonté et appétit d’habiter et faire une petite créature de Dieu et que
les deux semences se puissent rencontrer ensemble, car aucunes femmes ne sont
pas si promptes à ce jeu que les hommes.
Le Docteur Jules Guyot cite et appuie l’avis d’Ambroise Paré; Paul Garnier le
combat.
Docteur PAUL GABSIER (De l’Onanisme).
Sauf de rares exceptions, la femme ne ressent point spontanément l’incitation
qui chez l’homme résulte de l’érection de ses organes; elle ne l’éprouve que par
son contact avec lui lorsqu’il la provoque et la transmet par ses caresses. De là
la nécessité des préludes tout en observant cette règle:»que les organes génitaux
de l’un des sexes ne doivent recevoir que l’action naturelle des organes génitaux
de l’autre sexe à l’exclusion de tout autre contact ou ébranlement, les caresses
des époux avant et après l’union ne devant point s’étendre à ces organes. Des pratiquas contraires mènent à l’onanisme à deux qui a pour la femme les conséquences
les plus funestes: la dépravation et la perte de la santé. L’onanisme à deux détermine presque toujours l’onanisme isolé, et chacun de ces onanismes engendre
fréquemment soit l’hystérie, soit le gonflement et par suite l’hypertrophie des
glandes vaginales, soit l’allongement du col de la matrice, soit un développement
du clitoris qui en nécessite l’excision, soit le cancer de la matrice. Le plus grand
de ces maux est la nymphomanie et le moindre la perte de la voix.
23. Fear that he may be employed by her husband to test her chastity
24. The thought that he has too much regard for morality
Whichever of the above causes a man may detect, he should endeavour to remove
it from the very beginning. Thus, the bashfulness that may arise from his greatness or his ability, he should remove by showing his great love and affection
for her. The difficulty of the want of opportunity, or if his inaccessibility, he
should remove by showing her some easy way of access. The excessive respect
entertained by the woman for him should be removed by making himself very
familiar. The difficulties that arise from his being thought a low character he
should remove by showing his valour and his wisdom; those that come from
neglect by extra attention; and those that arise from fear by giving her proper
encouragement.
The following are the men who generally obtain success with women.
1. Men well versed in the science of love
2. Men skilled in telling stories
3. Men acquainted with women from their childhood
4. Men who have secured their confidence
5. Men who send presents to them
6. Men who talk well
7. Men who do things that they like
8. Men who have not loved other women previously
9. Men who act as messengers
214
215
CHAPITRE II
10. Men who knew their weak points
LES APADRAV YAS
11. Men who are desired by good women
L’homme peut aussi, pour satisfaire une femme, user des apadravyas ou objets
qui, mis sur le linga ou autour, en augmentent la longueur ou la grosseur, de
manière qu’il corresponde aux dimensions du yoni30.
12. Men who are united with their female friends
Au point de vue du P. Gury, les apadravyas pourraient être permis, quand
ils ne forment pas obstacle à la génération.
14. Men who have been brought up with them
13. Men who are good looking
15. Men who are their neighbours
Nous avons vu plus haut Chariclès, dans Lucien, les qualifier de monstrueux
parce que généralement leur emploi a pour objet ou conséquence la stérilité. Ce
emploi était commun à Rome où sans doute l’Inde les avait importés.
16. Men who are devoted to sexual pleasures, even though these be their own
servants
Bathravia est d’avis que ces objets doivent être d’or, d’argent, de cuivre, de fer,
d’ivoire, de corne de buffle, de bois de différentes sortes, en peau, en cuir, doux,
frais, provoquant l’érection, et bien appropriés à leur but.
17. The lovers of the daughters of their nurse
Vatsyayana, sous ce rapport, s’en remet au goût de chacun.
19. Men who like picnics and pleasure parties
Voici les différentes sortes d’Apadravyas.
20. Men who are liberal
1. L’anneau de la longueur du linga au-dessous de sa tête; sa surface extérieure
doit être rude et garnie de petites saillies hémisphériques ou globuleuses de
manière à former une lime à frottement doux qui n’use point.
21. Men who are celebrated for being very strong (Bull men)
2. Le couple: formé de deux anneaux.
23. Men who surpass their husbands in learning and good looks, in good quality,
and in liberality
18. Men who have been lately married
22. Enterprising and brave men
3. Le bracelet: formé de plusieurs anneaux ayant ensemble la longueur du linga.
24. Men whose dress and manner of living are magnificent
4. La spirale: elle s’obtient en enroulant autour du linga un fil métallique, comme
du laiton, dont les tours sont très rapprochés.
The following are the women who are easily gained over.
1. Women who stand at the doors of their houses
30
Les apadravyas ayant pour objet la satisfaction de la femme, leur invention, bien que bizarre à nos
yeux, part cependant d’un bon sentiment; et, sous ce rapport, les hindous valent mieux que les chinois
qui estropient leurs femmes pour resserrer les lèvres par le gonflement des cuisses.
2. Women who are always looking out on the street
216
5. Le Jalaka, tube métallique ouvert à ses deux extrémités; à l’extérieur, il est
rude et parsemé de saillies hémisphériques douces au toucher; il a les dimensions du yoni; on l’attache à la ceinture.
6. A défaut du Jalaka, un tube fait de bois de pommier ou du goulot d’une gourde
ou d’un roseau amolli avec de l’huile et des essences, qui s’attache à la ceinture
avec des cordons; ou bien une foule de petits anneaux de bois doux et attachés
ensemble.
217
3. Women who sit conversing in their neighbour’s house
4. A woman who is always staring at you
5. A female messenger
6. A woman who looks sideways at you
7. A woman whose husband has taken another wife without any just cause
Les tubes peuvent servir, soit en entourant le linga, soit seuls et à sa place31.
8. A woman who hates her husband or who is hated by him
Il est d’usage, dans le sud de l’Inde, de se faire un trou dans la peau du linga,
comme on s’en fait aux oreilles pour y suspendre des boucles; à ce trou on
accroche divers apadravyas, ceux mentionnés plus haut et d’autres de formes
appropriées pour le plaisir de la femme.
L’auteur indique comment on fait grossir le linga pour un mois en le frictionnant avec certaines plantes.
9. A woman who has nobody to look after her, or keep her in check
10. A woman who has not had any children
11. A woman whose family or caste is not well known
12. A woman whose children are dead
Il prétend que, dans les pays dravidiens, on obtient un grossissement qui persiste
indéfiniment en le frottant d’abord avec les soies de certains insectes qui vivent
dans les arbres, comme les chenilles: ensuite pendant deux mois avec de l’huile,
puis de nouveau avec les soies de chenilles et ainsi de suite.
13. A woman who is very fond of society
14. A woman who is apparently very affectionate with her husband
Le linga gonfle graduellement; quand il est assez gros, l’homme se couche sur un
hamac percé d’un trou, à travers lequel il laisse pendre son linga; il fait ensuite
passer la douleur du gonflement avec des lotions froides.
15. The wife of an actor
Un onguent, fait avec le fruit de l’asteracantba longiflora rétrécit pour une nuit
le yoni d’une femme éléphant 33.
17. A poor woman
16. A widow
18. A woman fond of enjoyments
Ces apadravyas paraissent grossiers ou dangereux. Un industriel qui s’aiderait de la science pourrait,
31
19. The wife of a man with many younger brothers
aujourd’hui, en fabriquer d’inoffensifs avec le caoutchouc, et vu leur bon usage, il en pourrait vendre
beaucoup dans l’Inde. On peut rattacher à cette sorte d’apadravyas qui peuvent fonctionner sans le
20. A vain woman
linga tous les engins imaginés pour le remplacer (Voir appendice N° 3).
33
Aujourd’hui, dans le sud de l’Inde, les femmes usent beaucoup d’astringents pour rétrécir leur yoni.
Il en est, dit-on, qui par ce moyen se refont une virginité.
21. A woman whose husband is inferior to her in rank or abilities
218
219
Un jeune médecin de la marine avait commencé une étude de ces procédés qu’il
croyait pouvoir être utilisés en Europe; mais ayant du quitter l’Inde plus tôt qu’il
ne pensait, il ne put réaliser son projet.
22. A woman who is proud of her skill in the arts
Les prostituées qui font abus des astringents perdent toute sensibilité dans la
paroi vaginale.
24. A woman who has been married in her infancy to a rich man, and not liking
him when she grows up, desires a man possessing a disposition, talents, and
wisdom suitable to her own tastes
23. A woman disturbed in mind by the folly of her husband
Un autre onguent composé du fruit et du jus de plusieurs plantes élargit le yoni
d’une femme gazelle.
25. A woman who is slighted by her husband without any cause
APPENDICE AU CHAPITRE II
26. A woman who is not respected by other women of the same rank or beauty
as herself
1. Secret de Popée
27. A woman whose husband is devoted to travelling
Dans la note précédente, nous avons parlé des moyens employés par les femmes
de l’Inde pour resserrer le yoni.
28. The wife of a jeweller
29. A jealous woman
Le Docteur Debay en indique qui ne sont point dangereux et qui sont usités en
France.
30. A covetous woman
Nous citerons seulement le secret de Popée pour paraître toujours vierge.
31. An immoral woman
Lavez la partie avec de l’eau blanchie par quelques gouttes d’alcool benzoïque;
séchez la ensuite avec des linges fins, et saupoudrez la intérieurement avec de
l’amidon. L’effet est très remarquable.
32. A barren woman
2. Les ennemis de la virilité
34. A cowardly woman
Les transports d’une imagination lubrique et les désirs charnels excessifs sont
les plus dangereux ennemis de la virilité.
35. A humpbacked woman
33. A lazy woman
36. A dwarfish woman
L’homme raisonnable attend que la nature parle, sans provocation artificielle, et
cela même dans l’intérêt de la fréquence de l’acte sexuel; le seul stimulant doit
être l’attrait de la personne.
37. A deformed woman
38. A vulgar woman
Tout ce qui échauffe le sang, en accélère la circulation, et le porte au cerveau,
prédispose à la frigidité.
39. An ill-smelling woman
220
221
Les abus alcooliques et l’usage des mets échauffants détruisent aussi la virilité.
40. A sick woman
La fréquence excessive de l’acte sexuel nuit à la qualité de la procréation.
41. An old woman
Pour ce sujet nous renvoyons au traité fort savant, fort bien écrit et pensé, du
docteur Garnier (impuissance physique et morale de l’homme et de la femme).
Nous lui empruntons l’application suivante.
There was also two verses on the subject as follows:
Chez un jeune client la verge était recouverte par le prépuce et, en érection, avait
à peine la grosseur d’une plume sur deux pouces de long; les proportions de tout
l’appareil génital étaient aussi lilliputiennes.
“Desire, which springs from nature, and which is increased by art, and from
which all danger is taken away by wisdom, becomes firm and secure. A clever
man, depending on his own ability, and observing carefully the ideas and
thoughts of women, and removing the causes of their turning away from men, is
generally successful with them.”
Un cylindre en caoutchouc, de la forme et du volume d’un pénis ordinaire, avec
un canal intérieur dont le diamètre était proportionné à la verge en érection, fut
adapté au pubis par une lanière passée sur les lombes comme un bandage de
corps. Son élasticité, en permettant aux mouvements du cylindre de se transmettre au pénis emprisonné à l’intérieur, donna un succès complet. En s’essayant
ainsi, avec un régime tonique, après un temps assez long, la verge s’étant accrue,
le sujet primitivement impuissant put se livrer naturellement au coït.
Ce phallus artificiel est imité du congesteur de Mondat contre le défaut d’érection
par anaphrodysie; de jeunes pucelles pourraient en tenir lieu.
En somme, le moyen de beaucoup le meilleur de développer l’organe est de
rendre son action possible et fréquente. Dans ce but les Arabes donnent à leurs
fils adolescents des femmes étroites ou habiles à les exciter.
3. Onanisme mécanique (Docteur GARNIER)
Dès la plus haute antiquité les femmes de l’Orient faisaient un fréquent usage
de phallus et autres objets matériels, ainsi que le prouve un passage du prophète
Ezéchiel.
Chez les anciens le phallus était l’instrument le plus répandu; plusieurs spécimens de divers modèles trouvés dans les ruines de Pompéi et Herculanum sont
exposés au musée de Naples.
58
On peut tout attendre et tout supposer d’une femme amoureuse. Balzac.
222
On les fabrique à Canton avec un mélange gommo-résineux d’une certaine
souplesse et coloré en rosé, et on les vend publiquement à Tien-Tsin, ainsi que
des albums représentant des femmes nues qui font usage de ces instruments
attachés à leurs talons. On les exhibe même au théâtre pour en indiquer aux
jeunes femmes l’emploi contre la génération.
On en fabrique aussi à Paris en caoutchouc rouge durci, parfaitement imités,
que l’on vend secrètement à des adresses connues de toutes les intéressées. Ils se
gonflent à volonté, et du lait ou tout autre liquide placé à l’intérieur, s’échauffant
au contact du vagin, s’échappe et se répand au moment psychologique pour
rendre l’illusion plus complète.
Les boules japonnaises, en usage aussi en Chine et dans les sérails de l’Inde,
consistent en deux boules creuses d’égale grosseur, formées par une feuille
mince de laiton. L’une est vide, tandis que l’autre contient une boule ou une
certaine quantité de mercure coulant; c’est le mâle. Introduite, dans le vagin, la
boule vide la première, elles produisent, au plus petit mouvement des cuisses, du
bassin, ou même par l’érection spontanée du tissu érectile, cette secousse légère
qui fait les délices des femmes par la titillation voluptueuse qui en résulte et qui
se prolonge à volonté.
On sait que l’usage de la machine à coudre est un véritable onanisme mécanique.
4. Anaphrodisie. MONTAIGNE, L’ARIOSTE, OVIDE.
La crainte et la honte de rester en affront devant une femme est une des causes
les plus fréquentes de syncope génitale, surtout chez les hommes de la seconde
jeunesse.
Il existe chez les jeunes gens une espèce d’aphrodisie accidentelle occasionnée
par l’excès de l’amour sentimental. Montaigne raconte qu’il s’est trouvé dans ce
cas.
Enfin, l’application soutenue à l’étude et la méditation produisent aussi
l’anaphrodisie accidentelle et même habituelle (souvent sans doute chez les
religieux).
L’Arioste a décrit, avec beaucoup d’esprit, l’anaphrodisie d’un vieil ermite.
223
CHAPTER II
ABOUT MAKING ACQUAINTANCE WITH THE WOMAN,
AND OF THE EFFORTS TO GAIN HER OVER
Ancient authors are of opinion that girls are not so easily seduced by employing
female messengers as by the efforts of the man himself, but that the wives of
others are more easily got at by the aid of female messengers than by the personal
efforts of a man. But Vatsyayana lays it down that whenever it is possible a man
should always act himself in these matters, and it is only when such is impracticable, or impossible, that female messengers should be employed. As for the
saying that women who act and talk boldly and freely are to be won by the
personal efforts of the man, and that women who do not possess those qualities
are to be got at by female messengers, it is only a matter of talk.
Now when a man acts himself in the matter he should first of all make the
acquaintance of the woman he loves in the following manner.
1st. He should arrange to be seen by the woman either on a natural or special
opportunity. A natural opportunity is when one of them goes to the house of the
other, and a special opportunity is when they meet either at the house of a friend,
or a caste-fellow, or a minister, or a physician, as also on the occasion of marriage
ceremonies, sacrifices, festivals, funerals, and garden parties.
2nd. When they do meet, the man should be careful to look at her in such a way
as to cause the state of his mind to be made known to her; he should pull about
his moustache, make a sound with his nails, cause his own ornaments to tinkle,
bite his lower lip, and make various other signs of that description. When she
is looking at him he should speak to his friends about her and other women,
and should show to her his liberality and his appreciation of enjoyments. When
sitting by the side of a female friend he should yawn and twist his body, contract
his eyebrows, speak very slowly as if he were weary, and listen to her indifferently. A conversation having two meanings should also be carried on with a
child or some other person, apparently having regard to a third person, but
really having reference to the woman he loves, and in this way his love should
be made manifest under the pretext of referring to others rather than to herself.
224
225
Orlando furioso. Canto Ottavo.
Angelica e l’Ermita.
Giù resupina nel l’arena giace
À lutte voglie dell’ucchio rapace,
Egli l’abbraccia et a placer la tocca;
Ed ella dorme et non puo far ischermo;
Hor le baccia il bel petto, Hor la bocca;
Non e chi lo vèddia in quel loco aspro ed ermo
Ma, nell’incontro, il suo destrier trabocca;
Chè al desio non risponde il corpo infermo;
Ed era mal alto perche ave va troppi anni;
E potra peggio quanto pru l’affanni.
Tulle le nie, lutte i modi tenta;
Ma quel pigro rozzon non pern s’alza,
Inderno il fren gli scuote e lo tormenla
E non puo far che tenga la testa alla.
Al fin pressa alla donna s’addormenta.
Angélique et l’Ermite
La plage l’a reçue comme une épave, nue gisante sur le dos, évanouie, à
la merci de l’oiseau de proie.
Le vieil ermite l’embrasse et la palpe à plaisir;
Il lui baise tantôt les seins, tantôt la bouche;
Car personne ne le voit dans ce lieu sauvage et désert.
Mais son coursier trébuche à la rencontre.
Son cerveau est en feu, mais son corps est de glace,
Et son dépit ajoute encore à son impuissance;
Il a beau faire tous les efforts, tenter tous les essais,
Sa rosse fourbue ne veut point se lever;
En vain, il secoue le frein et la tourmente de la main,
Il ne parvient point à lui faire tenir la tête haute.
Enfin, à bout d’efforts, il s’endort près de la belle.
OVIDE. Les Amours. Livre III, Élégie 7e.
He should make marks that have reference to her, on the earth with his nails, or
with a stick, and should embrace and kiss a child in her presence, and give it the
mixture of betel nut and betel leaves with his tongue, and press its chin with his
fingers in a caressing way. All these things should be done at the proper time
and in proper places.
3rd. The man should fondle a child that may be sitting on her lap, and give it
something to play with, and also take the same back again. Conversation with
respect to the child may also be held with her, and in this manner he should
gradually become well acquainted with her, and he should also make himself
agreeable to her relations. Afterwards, this acquaintance should be made
a pretext for visiting her house frequently, and on such occasions he should
converse on the subject of love in her absence, but within her hearing. As his
intimacy with her increases he should place in her charge some kind of deposit
or trust, and take away from it a small portion at a time; or he may give her some
fragrant substances, or betel nuts to be kept for him by her. After this he should
endeavour to make her well acquainted with his own wife, and get them to carry
on confidential conversations, and to sit together in onely places. In order to see
her frequently he should arrange that the same goldsmith, the same jeweller, the
same basket maker, the same dyer, and the same washerman should be employed
by the two families. And he should also pay her long visits openly under the
pretence of being engaged with her on business, and one business should lead
to another, so as to keep up the intercourse between them. Whenever she wants
anything, or is in need of money, or wishes to acquire skill in one of the arts, he
should cause her to understand that he is willing and able to do anything that
she wants, to give her money, or teach her one of the arts, all these things being
quite within his ability and power. In the same way he should hold discussions
with her in company with other people, and they should talk of the doings and
sayings of other persons, and examine different things, like jewellery, precious
stones, etc. On such occasions he should show her certain things with the values
of which she may be unacquainted, and if she begins to dispute with him about
the things or their value, he should not contradict her, but point out that he
agrees with her in every way.
Thus ends the ways of making the acquaintance of the woman desired.
Now after a girl has become acquainted with the man as above described, and
has manifested her love to him by the various outward signs; and by the motions
226
Corine entrelaçait autour de mon cou ses bras d’albâtre; elle me donnait des
baisers lascifs, elle glissait amoureusement sa cuisse sous la mienne, m’appelait
son vainqueur, ajoutant tout ce qu’on peut dire pour exalter la passion; et
malgré tout, mes membres sont demeurés engourdis et je n’ai pu me servir de
l’instrument du plaisir.
Cache toi pleine de honte, ô la plus vile partie de mon corps! par toi, j’ai été
trouvé en défaut; tu m’as fait éprouver le plus sensible affront. Ma maîtresse,
cependant, ne dédaigne pas de me secourir, dans ma détresse, de sa main
délicate; mais voyant que rien ne pouvait lui rendre la vie, et qu’il demeurait
malgré tout insensible: Pourquoi, dit-elle, te joues-tu de moi? Qui le forçait,
insensé, devenir malgré toi partager ma couche?
Ou tu as été ensorcelé par une magicienne, ou tu t’es épuisé avec une autre avant
de venir me trouver.
Aussitôt elle sauta hors du lit, à peine vêtue de sa tunique, et s’enfuit pieds-nus.
227
of her body, the man should make every effort to gain her over. But as girls
are not acquainted with sexual union, they should be treated with the greatest
delicacy, and the man should proceed with considerable caution, though in the
case of other women, accustomed to sexual intercourse, this is not necessary.
When the intentions of the girl are known, and her bashfulness put aside, the
man should begin to make use of her money, and an interchange of clothes,
rings, and flowers should be made. In this the man should take particular care
that the things given by him are handsome and valuable. He should moreover
receive from her a mixture of betel nut and betel leaves, and when he is going to
a party he should ask for the flower in her hair, or for the flower in her hand. If
he himself gives her a flower it should be a sweet smelling one, and marked with
marks made by his nails or teeth. With increasing assiduity he should dispel her
fears, and by degrees get her to go with him to some lonely place, and there he
should embrace and kiss her. And finally at the time of giving her some betel
nut, or of receiving the same from her, or at the time of making an exchange of
flowers, he should touch and press her private parts, thus bringing his efforts to
a satisfactory conclusion.
When a man is endeavouring to seduce one woman, he should not attempt
toseduce any other at the same time. But after he had succeeded with the first,
and enjoyed her for a considerable time, he can keep her affections by giving
her presents that she likes, and then commence making up to another woman.
When a man sees the husband of a woman going to some place near his house,
he should not enjoy the woman then, even though she may be easily gained over
at that time. A wise man having a regard for his reputation should not think of
seducing a woman who is apprehensive, timid, not to be trusted, well guarded,
or possessed of a father-in-law, or mother-in-law.
228
229
CHAPITRE III
CHAPTER III
LES APHRODISIAQUES
EXAMINATION OF THE STATE OF A WOMAN’S MIND
Voici comment on les prépare.
Dans du lait sucré, on met beaucoup de poivre Ghaba, et on y ajoute tantôt: 1°
Une décoction de la racine de l’uchala, ou bien des graines de la sanseviera,
roxbourgiana, et, 2° de l’hédysarum gangeticum, ou du jus de cette plante avec
elle, 3° Du jus de Kuiti et de la Kshirika, 4° Ou bien une pâte composée avec
l’asperge rameuse et des plantes schvadaustra et goudachi, avec addition de miel
et de gui (on sait que ce dernier jouait un rôle dans une préparation magique
chez les Druides). 5° Ou bien une décoction des deux dernières plantes, avec des
fruits de premna spinosa. 6° Lait sucré dans lequel on fait bouillir des testicules de bouc ou de bélier. 7° Mélange de miel, de sucre et d’esprit, tous trois en
quantités égales. Le jus de fenouil dans le lait est un aphrodisiaque saint, qui
prolonge la vie et se boit comme le nectar. 8° Une décoction multiple, analogue
aux cinq premières indiquées ci-dessus, fouettée avec des oeufs de moineau
(comme oiseau très amoureux) rend un homme capable de satisfaire beaucoup
de femmes.
Une autre composition très compliquée, ne renfermant que des végétaux, donne
à l’homme le pouvoir de servir un nombre illimité de femmes.
When a man is trying to gain over a woman he should examine the state of her
mind, and acts as follows.
If she listens to him, but does not manifest to him in any way her own intentions,
he should then try to gain her over by means of a go-between.
If she meets him once, and again comes to meet him better dressed than before,
or comes to him in some lonely place, he should be certain that she is capable
of being enjoyed by the use of a little force. A woman who lets a man make up
to her, but does not give herself up, even after a long time, should be considered
as a trifler in love, but owing to the fickleness of the human mind, even such a
woman can be conquered by always keeping up a close acquaintance with her.
When a woman avoids the attentions of a man, and on account of respect for him,
and pride in herself, will not meet him or approach him, she can be gained over
with difficulty, either by endeavouring to keep on familiar terms with her, or else
by an exceedingly clever go-between.
L’aphorisme suivant (en vers) donne la règle générale sur la matière:
When a man makes up to a woman, and she reproaches him with harsh words,
she should be abandoned at once.
Les moyens de produire la vigueur et l’amour sexuels doivent être empruntés à
la médecine, aux védas, à la magie, et à des parents discrets.
When a woman reproaches a man, but at the same time acts affectionately
towards him, she should be made love to in every way.
On ne doit en essayer aucun d’un effet douteux ou nuisible à la santé ou nécessitant soit la mort d’un animal quelconque, soit un contact qui occasionne une
souillure.
A woman who meets a man in lonely places, and puts up with the touch of his
foot, but pretends, on account of the indecision of her mind, not to be aware of it,
should be conquered by patience, and by continued efforts as follows:
On ne doit user que de ceux qui sont saints, consacrés par l’expérience et
approuvés par les brahmanes34.
If she happens to go to sleep in his vicinity he should put his left arm round her,
and see when she awakes whether she repulses him in reality, or only repulses
him in such a way as if she were desirous of the same thing being done to her
again. And what is done by the arm can also be done by the foot. If the man
succeeds in this point he should embrace her more closely, and if she will not
34
Les mots en italique montrent bien le caractère religieux, c’est-à-dire obligatoire que le Kama Soutra
attache aux conseils et aux règles qu’il formule.
230
APPENDICE AU CHAPITRE III
Les Orientaux se sont, de tous temps, occupés des aphrodisiaques; leurs auteurs
les divisent en deux classes: les naturels et mécaniques, tels que la flagellation,
et les artificiels ou médicinaux.
On cité, dans la première classe, les insectes qu’appliquaient des tribus sauvages,
et l’exemple de la jeune femme d’un vieux brahmane qui voulait de nouveau le
faire piquer par une guêpe.
231
stand the embrace and gets up, but behaves with him as usual the next day, he
should consider then that she is not unwilling to be enjoyed by him. If however
she does not appear again, the man should try to get over her by means of a
go-between; and if, after having disappeared for some time she again appears,
and behaves with him as usual, the man should then consider that she would not
object to be united with him.
When a woman gives a man an opportunity, and makes her own love manifest
to him, he should proceed to enjoy her. And the signs of a woman manifesting
her love are these:
Ovide, Art d’aimer, livre II, nous conseille la discrétion sur les aphrodisiaques.
1. She calls out to a man without being addressed by him in the first instance
Il en est qui conseillent de prendre pour stimulants des plantes dangereuses: du
poivre mêlé avec la semence de l’ortie ou du pyrètre broyé, mêlé à du vin vieux.
Autant de poisons selon moi, et de moyens qu’interdit Vénus.
2. She shows herself to him in secret places
3. She speaks to him tremblingly and inarticulately
Je ne vous défends point cependant l’oignon blanc de Mégare, les herbes stimulantes, les oeufs, le miel de l’Hymelte, les pommes de pin.
4. She has the fingers of her hand, and the toes of her feet moistened with perspiration, and her face blooming with delight
Mais pourquoi, divine Erato, traiter de ces matières qui regardent l’art
d’Esculape?
5. She occupies herself with shampooing his body and pressing his head
Pétrone s’élève avec force contre les empoisonneuses qui, par leurs drogues,
prétendaient exciter l’ardeur génitale.
6. When shampooing him she works with one hand only, and with the other she
touches and embraces parts of his body
Il cite la rage de Caligula causée par un hippomane que lui avait donné Caesonie.
7. She remains with both hands placed on his body motionless as if she had been
surprised by something, or was overcome by fatigue
Eusèbe cite la folie de Gallus due à un aphrodisiaque. Lucullus, le gourmand
légendaire, et Lucrèce, l’auteur du poème de Natura Rerum, seraient morts au
milieu des fureurs frénétiques causées par des breuvages hippomaniques.
Comme Ovide, nous renvoyons aux médecins; nous leur emprunterons seulement quelques indications sommaires.
8. She sometimes bends down her face upon his thighs, and when asked to
shampoo them does not manifest any unwillingness to do so
9. She places one of her hands quite motionless on his body, and even though
the man should press it between two members of his body, she does not remove
it for a long time
Les aphrodisiaques les mieux connus sont:
La flagellation, l’urtication, la scarification, l’électricité, les lotions stimulantes
sur les organes génitaux avec de l’eau à la glace, de l’eau salée et de l’eau aroma-
10. Lastly, when she has resisted all the efforts of the man to gain her over, she
returns to him next day to shampoo his body as before
232
tique, le phosphore.
Dans le règne végétal, la sarriette, la menthe poivrée, le cresson alénois, le céleri,
l’artichaut et l’asperge, la cinéraire sibérienne, la benoîte, la muscade, le poivre,
la girofle et tous les condiments fortement aromatiques, la vanille et le cacao, le
genseng, le salep, la truffe parfumée, l’oronge, la morelle, le bole, le phallus et
plusieurs autres champignons, le safran.
233
When a woman neither gives encouragement to a man, nor avoids him, but hides
herself and remains in some lonely place, she must be got at by means of the
female servant who may be near her. If when called by the man she acts in the
same way, then she should be gained over by means of a skilful go-between. But
if she will have nothing to say to the man, he should consider well about her
before he begins any further attempts to gain her over.
Thus ends the examination of the state of a woman’s mind.
Dans le règne animal (poissons et coquillages) les crustacés, tels que le homard,
les écrevisses, les mollusques, les cétacés, les pétoncles, les huitres et les autres
bivalves, l’ichthyophagie en général.
L’ambre gris, la civette, le castor et le musc, les cantharides; ces dernières et le
phosphore sont presque toujours mortels.
Ambroise Paré cite un homme qui mourut de priapisme et d’hémorragie
urétrale causée par une potion cantharidée qu’une courtisane, sa maîtresse, lui
avait fait prendre.
Le baume de tolu, celui de la Mecque et du Pérou, sont aussi des excitants.
En Chine et dans les contrées de l’extrême Orient on fait un grand usage de
l’opium et du hatchi qui procurent, le dernier surtout, des rêves délirants et
une ivresse dans laquelle on goûte toutes les joies du paradis de Mahomet. Une
personne qui a été empoisonnée avec du hatchi nous a décrit les sensations
vraiment extraordinaires qu’elle a éprouvées.
Selon le docteur Gauthier, pour réveiller l’amour, rien n’égale l’expérience
d’une prostituée consommée dans les pratiques du métier.
A man should first get himself introduced to a woman, and then carry on a
conversation with her. He should give her hints of his love for her, and if he
finds from her replies that she receives these hints favourably, he should then
set to work to gain her over without any fear. A woman who shows her love
by outward signs to the man at his first interview should be gained over very
easily. In the same way a lascivious woman, who when addressed in loving words
replies openly in words expressive of her love, should be considered to have been
gained over at that very moment. With regard to all women, whether they be
wise, simple, or confiding, this rule is laid down that those who make an open
manifestation of their love are easily gained over.
234
235
CHAPITRE IV
CHAPTER IV
DES EMBELLISSEMENTS ARTIFICIELS
ABOUT THE BUSINESS OF A GO-BETWEEN
Ceux qui sont disgraciés à la fois de la nature et de la fortune peuvent pour plaire
recourir à des moyens artificiels tels que ceux-ci:
Un onguent fait avec la coronaria tabernamontana, le costus speciosus ou
arabicus et la calaphracta flacourtia. On en frotte tout le corps et on se rend
ainsi agréable à la vue.
Si on passe une poudre fine extraite des plantes ci-dessus à la flamme d’une
lampe alimentée avec de l’huile de vitriol bleu, on obtient un fard noir qui se
met sur les cils.
On emploie, de la même manière que le premier onguent ci-dessus mentionné,
des huiles extraites de plusieurs plantes: l’herbe de porc, l’échites putrida; et des
fards noirs tirés des mêmes plantes ou de leur mélange, et un onguent composé
de même.
On attribue la même propriété à une poudre formée de quelques végétaux et que
l’on mange après l’avoir mélangée avec du miel.
Un os de paon ou de hyène doré attaché à la main rend un homme agréable aux
yeux des autres35.
If a woman has manifested her love or desire, either by signs or by motions of her
body, and is afterwards rarely or never seen any where, or if a woman is met for
the first time, the man should get a go-between to approach her.
Now the go-between, having wheedled herself into the confidence of the
woman by acting according to her disposition, should try to make her hate or
despise her husband by holding artful conversations with her, by telling her
about medicines for getting children, by talking to her about other people, by
tales of various kinds, by stories about the wives of other men, and by praising
her beauty, wisdom, generosity, and good nature, and then saying to her: “It is
indeed a pity that you, who are so excellent a woman in every way, should be
possessed of a husband of this kind. Beautiful lady, he is not fit even to serve you.”
The go-between should further talk to the woman about the weakness of the
passion of her husband, his jealousy, his roguery, his ingratitude, his aversion to
enjoyments, his dullness, his meanness, and all the other faults that he may have,
and with which she may be acquainted. She should particularly harp upon that
fault or that failing by which the wife may appear to be the most affected. If the
wife be a deer woman, and the husband a hare man, then there would be no fault
in that direction, but in the event of his being a hare man, and she a mare woman
or elephant woman, then this fault should be pointed out to her.
Même succès si l’on s’attache à la main un chapelet de grains de jujubier et de
coquilles, enchanté de la manière indiquée par l’Atharva-Véda (livre des incantations magiques) ou par un habile magicien (Appendice 2).
Gonikaputra is of opinion that when it is the first affair of the woman, or when
her love has only been very secretly shown, the man should then secure and send
to her a go-between, with whom she may be already acquainted, and in whom
she confides.
APPENDICE AU CHAPITRE IV
But to return to our subject. The go-between should tell the woman about the
obedience and love of the man, and as her confidence and affection increase,
she should then explain to her the thing to be accomplished in the following
way. “Hear this, Oh beautiful lady, that this man, born of a good family, having
seen you, has gone mad on your account. The poor young man, who is tender by
nature, has never been distressed in such a way before, and it is highly probable
that he will succumb under his present affliction, and experience the pains of
Nous préférons à ces recettes singulières les conseils d’Ovide, Art d’aimer, Livre
III.
35
Nous donnons ce détail comme singularité de goût, et le suivant comme exemple de superstition.
236
Il est peu de figures et de corps sans défauts, sachez les dissimuler.
Si vous êtes de petite taille, restez assise ou étendue sur votre lit et là, pour qu’on
ne s’aperçoive pas de votre taille, recouvrez vos pieds de votre robe.
Si vous êtes trop mince, portez des vêtements épais et non collants.
Avez-vous le teint pâle? mettez un peu de rouge.
Êtes-vous trop brune, employez le poison de Pharos (blanc tiré des entrailles du
crocodile, remplacé aujourd’hui par la poudre de riz).
237
death.” If the woman listens with a favourable ear, then on the following day the
go-between, having observed marks of good spirits in her face, in her eyes, and
in her manner of conversation, should again converse with her on the subject
of the man, and should tell her the stories of Ahalya59 and Indra, of Sakoontala60 and Dushyanti, and such others as may be fitted for the occasion. She
should also describe to her the strength of the man, his talents, his skill in the
sixty-four sorts of enjoyments mentioned by Babhravya, his good looks, and his
liaison with some praiseworthy woman, no matter whether this last ever took
place or not.
Ne parlez point à jeun si vous avez l’haleine mauvaise et tenez-vous toujours loin
de votre interlocuteur.
In addition to this, the go-between should carefully note the behaviour of the
woman, which if favourable would be as follows: She would address her with a
smiling look, would seat herself close beside her, and ask her, “Where have you
been? What have you been doing? Where did you dine? Where did you sleep?
Where have you been sitting?” Moreover the woman would meet the go-between
in lonely places and tell her stories there, would yawn contemplatively, draw
long sighs, give her presents, remember her on occasions of festivals, dismiss
her with a wish to see her again, and say to her jestingly, “Oh, well-speaking
woman, why do you speak these bad words to me?” would discourse on the sin of
her union with the man, would not tell her about any previous visits or conversations that she may have had with him, but wish to be asked about these, and
lastly would laugh at the man’s desire, but would not reproach him in any way.
Évitez de rire, si vous avez les dents noires, trop longues ou mal rangées.
Thus ends the behaviour of the woman with the go-between.
2. Filtres et magie
When the woman manifests her love in the manner above described, the
go-between should increase it by bringing to her love tokens from the man. But
if the woman be not acquainted with the man personally, the go-between should
win her over by extolling and praising his good qualities, and by telling stories
about his love for her. Here Auddalaka says that when a man or woman are not
personally acquainted with each other, and have not shown each other any signs
of affection, the employment of a go-between is useless.
Une belle chaussure doit toujours cacher un pied difforme. Une jambe sèche et
maigre doit toujours être bien entourée. Que de minces coussinets rendent les
épaules égales; qu’un léger voile couvre les seins quand ils sont trop élevés ou
trop amples.
Si vous avez des doigts épais, des ongles peu polis, faites le moins de gestes
possible en parlant.
Vatsyayana donne encore beaucoup d’autres recettes, les unes superstitieuses,
les autres singulières. Nous en donnerons seulement une idée.
1. Compositions bizarres de 6 poudres; un homme qui oint son linga avec l’une
d’elles se rend maître de telle femme qu’il veut.
2. Des fards composés avec le résidu de la combustion d’os de chameaux, de
chouettes, de vautours et de paons donnent un pouvoir illimité de séduction.
Une certaine composition mélangée de crottes de singes et jetée sur une jeune
fille comme un sort l’empêche de jamais se marier.
The followers of Babhravya on the other hand affirm that even though they be
personally unacquainted, but have shown each other signs of affection there
is an occasion for the employment of a go-between. Gonikaputra asserts that a
go-between should be employed, provided they are acquainted with each other,
even though no signs of affection may have passed between them. Vatsyayana
238
239
Si une laque saturée sept fois avec de la sueur des testicules d’un cheval blanc est
appliquée à une lèvre rouge, celle-ci devient blanche; elle redevient rouge, si on
la frotte avec un certain composé végétal.
however lays it down that even though they may not be personally acquainted
with each other, and may not have shown each other any signs of affection, still
they are both capable of placing confidence in a go-between.
De tout temps, jusqu’à la fin du moyen âge, on a cru à la puissance des filtres et
de la magie pour faire aimer ou détester, enrichir, vivre ou mourir.
Now the go-between should show the woman the presents, such as the betel nut
and betel leaves, the perfumes, the flowers, and the rings which the man may
have given to her for the sake of the woman, and on these presents should be
impressed the marks of the man’s teeth, and nails, and other signs. On the cloth
that he may send he should draw with saffron both his hands joined together as
if in earnest entreaty.
Du temps d’Ovide et de Pétrone, on faisait remonter aux sorcières de la Thessalie
cet art porté à Rome sans doute d’abord par les Grecs.
Dans les siècles suivants, l’influence des idées et des superstitions indiennes
fut prépondérante à Rome, surtout sur les païens (Juvénal dans ses satires cite
plusieurs fois les Indiens). Elle dominait à Constantinople et dans tout l’Orient
pendant le bas Empire, alors même que régnait le mysticisme; sous Justinien,
au VIe siècle, tout le monde croyait à la magie. Il y avait des recettes vendues au
poids de l’or, surtout pour faire mourir. On employait communément des herbes
enchantées, notamment la mandragore et aussi le poisson Rémora, des os de
grenouilles, la pierre astroïte, l’hippomane et autres drogues.
L’empereur Justinien se croyait thaumaturge et aimait à le faire croire aux
autres. On disait dans le peuple que l’Empereur était un démon et pouvait se
transformer à volonté. Le grave jurisconsulte Tribonien lui disait avec conviction ou par flatterie qu’il pouvait se faire quand il voulait un pur esprit et se
transporter partout surnaturellement.
(fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions d’un linga,
ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
The go-between should also show to the woman ornamental figures of various
kinds cut in leaves, together with ear ornaments, and chaplets made of flowers
containing love letters expressive of the desire of the man61, and she should
cause her to send affectionate presents to the man in return. After they have
mutually accepted each other’s presents, then a meeting should be arranged
between them on the faith of the go-between.
The followers of Babhravya say that this meeting should take place at the time of
going to the temple of a Deity, or on occasions of fairs, garden parties, theatrical
performances, marriages, sacrifices, festivals and funerals, as also at the time of
going to the river to bathe, or at times of natural calamities 62 , fear of robbers or
hostile invasions of the country.
Gonikaputra is of opinion however that these meetings had better be brought
about in the abodes of female friends, mendicants, astrologers, and ascetics. But
Vatsyayana decides that that place is only well suited for the purpose which has
proper means of ingress and egress, and where arrangements have been made
to prevent any accidental occurrence, and when a man who has once entered the
house, can also leave it at the proper time without any disagreeable encounter.
Now go-betweens or female messengers are of the following different kinds, viz.:
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
1. A go-between who takes upon herself the whole burden of the business.
2. A go-between who does only a limited part of the business.
3. A go-between who is the bearer of a letter only.
240
241
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
4. A go-between acting on her own account.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
6. A wife serving as a go-between.
5. The go-between of an innocent young woman.
7. A mute go-between.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions
d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
8. A go-between who acts the part of the wind.
1. A woman who, having observed the mutual passion of a man and woman,
brings them together and arranges it by the power of her own intellect, such
an one is called a go-between who takes upon herself the whole burden of the
business. This kind of go-between is chiefly employed when the man and the
woman are already acquainted with each other, and have conversed together,
and in such cases she is sent not only by the man (as is always done in all other
cases) but by the woman also. The above name is also given to a go-between
who, perceiving that the man and the woman are suited to each other, tries to
bring about a union between them, even though they be not acquainted with
each other.
2. A go-between who, perceiving that some part of the affair is already done, or
that the advances on the part of the man are already made, completes the rest
of the business, is called a go-between who performs only a limited part of the
business.
3. A go-between, who simply carries messages between a man and a woman, who
love each other, but who cannot frequently meet, is called the bearer of a letter
or message.
This name is also given to one who is sent by either of the lovers to acquaint
either the one or the other with the time and place of their meeting.
4. A woman who goes herself to a man, and tells him of her having enjoyed
sexual union with him in a dream, and expresses her anger at his wife having
rebuked him for calling her by the name of her rival instead of by her own name,
and gives him something bearing the marks of her teeth and nails, and informs
him that she knew she was formerly desired by him, and asks him privately
242
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs
et des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
243
whether she or his wife is the best looking, such a person is called a woman who
is a go-between for herself. Now such a woman should be met and interviewed
by the man in private and secretly.
The above name is also given to a woman who having made an agreement with
some other woman to act as her go-between, gains over the man to herself, by
the means of making him personally acquainted with herself, and thus causes
the other woman to fail. The same applies to a man who, acting as a go-between
for another, and having no previous connection with the woman, gains her over
for himself, and thus causes the failure of the other man.
5. A woman, who has gained the confidence of the innocent young wife of any
man, and who has learned her secrets without exercising any pressure on her
mind, and found out from her how her husband behaves to her, if this woman
then teaches her the art of securing his favour, and decorates her so as to show
her love, and instructs her how and when to be angry, or to pretend to be so, and
then, having herself made marks of the nails and teeth on the body of the wife,
gets the latter to send for her husband to show these marks to him, and thus
excite him for enjoyment, such is called the go-between of an innocent young
woman. In such cases the man should send replies to his wife through the same
woman.
6. When a man gets his wife to gain the confidence of a woman whom he wants
to enjoy, and to call on her and talk to her about the wisdom and ability of
her husband, that wife is called a wife serving as a go-between. In this case
the feelings of the woman with regard to the man should also be made known
through the wife.
7. When any man sends a girl or a female servant to any woman under some
pretext or other, and places a letter in her bouquet of flowers, or in her ear
ornaments, or marks something about her with his teeth or nails, that girl or
female servant is called a mute go-between. In this case the man should expect
an answer from the woman through the same person.
8. A person, who carries a message to a woman, which has a double meaning,
or which relates to some past transactions, or which is unintelligible to other
people, is called a go-between who acts the part of the wind. In this case the
244
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes
dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si le
jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem (App.
1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage. Dans ce
dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera avec soin
les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée. S’il est
adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera avec
les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent avoir
connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
245
reply should be asked for through the same woman. Thus end the different kinds
of go-betweens.
A female astrologer, a female servant, a female beggar, or a female artist are well
acquainted with the business of a go-between, and very soon gain the confidence of other women. Any one of them can raise enmity between any two
persons if she wishes to do so, or extol the loveliness of any woman that she
wishes to praise, or describe the arts practised by other women in sexual union.
They can also speak highly of the love of a man, of his skill in sexual enjoyment,
and of the desire of other women, more beautiful even than the woman they are
addressing, for him, and explain the restraint under which he may be at home.
Lastly a go-between can, by the artfulness of her conversation unite a woman
with a man, even though he may not have been thought of by her, or may have
been considered beyond his aspirations. She can also bring back a man to a
woman, who, owing to some cause or other, has separated himself from her.
59
The wife of the sage Gautama, she was seduced by Indra the king of the Gods.
60
The heroine of one of the best, if not the best, of Hindoo plays, and the best known in Sanscrit
dramatic literature. It was first brought to notice by Sir William Jones, and has been well and poetically translated by Dr. Monier Williams under the title of Sakoontala, or the lost ring, an Indian drama,
translated into English prose and verse from the Sanscrit of Kalidasa.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
61
It is presumed that something like the following French verses are intended.
Quand on a juré le plus profond hommage
Voulez-vous qu’infidè le on change de langage
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Vous seule captive mon esprit ou mon coeur
Que je puisse dans vos bras seuls goûter le bonheur;
Je voudrais, mais en vain, que mon coeur en délire
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Couche où ce papier n’oserait vous dire.
Avec soin, de ces vers lisez leur premiers mots,
Vous verrez quel remède il faut à tous mes maux.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions
d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
Or these:
Quand on vous voit, on vous aime;
Quand on vous aime, où vous voit-on.
62It is supposed that storms, earthquakes, famines and pestilent diseases are here alluded to.
246
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
247
CHAPTER V
ABOUT THE LOVE OF PERSONS IN AUTHORITY
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
FOR THE WIVES OF OTHER MEN
Kings and their ministers have no access to the abodes of others, and moreover
their mode of living is constantly watched and observed and imitated by the
people at large, just as the animal world, seeing the sun rise, get up after him,
and when he sits in the evening, lie down again in the same way. Persons in
authority should not therefore do any improper act in public, as such are impossible from their position, and would be deserving of censure. But if they find that
such an act is necessary to be done, they should make use of the proper means as
described in the following paragraphs.
The head man of the village, the King’s officer employed there, and the man63
whose business it is to glean corn, can gain over female villagers simply by asking
them. It is on this account that this class of woman are called unchaste women
by voluptuaries.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
The union of the above mentioned men with this class of woman takes place on
the occasions of unpaid labour, of filling the granaries in their houses, of taking
things in and out of the house, of cleaning the houses, of working in the fields,
and of purchasing cotton, wool, flax, hemp, and thread, and at the season of the
purchase, sale, and exchange of various other articles, as well as at the time of
doing various other works. In the same way the superintendents of cow pens
enjoy the women in the cow pens; and the officers, who have the superintendence of widows, of the women who are without supporters, and of women who
have left their husbands, have sexual intercourse with these women. The intelligent accomplish their object by wandering at night in the village, and while
villagers also unite with the wives of their sons, being much alone with them.
Lastly the superintendents of markets have a great deal to do with the female
villagers at the time of their making purchases in the market.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux.
During the festival of the eighth moon, i.e., during the bright half of the month
of Nargashirsha, as also during the moonlight festival of the month of Kartika,
and the spring festival of Chaitra, the women of cities and towns generally visit
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
248
(fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions d’un linga,
ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
249
the women of the King’s harem in the royal palace. These visitors go to the
several apartments of the women of the harem, as they are acquainted with
them, and pass the night in conversation, and in proper sports, and amusement, and go away in the morning. On such occasions a female attendant of the
King (previously acquainted with the woman whom the King desires), should
loiter about, and accost this woman when she sets out to go home, and induce
her to come and see the amusing things in the palace. Previous to these festivals even, she should have caused it to be intimated to this woman that on the
occasion of this festival she would show her all the interesting things in the royal
palace. Accordingly she should show her the bower of the coral creeper, the
garden house with its floor inlaid with precious stones, the bower of grapes, the
building on the water, the secret passages in the walls of the palace, the pictures,
the sporting animals, the machines, the birds, and the cages of the lions and the
tigers. After this, when alone with her, she should tell her about the love of the
King for her, and should describe to her the good fortune which would attend
upon her union with the King, giving her at the time a strict promise of secrecy.
If the woman does not accept the offer, she should conciliate and please her with
handsome presents befitting the position of the King, and having accompanied
her for some distance should dismiss her with great affection.
2. Or, having made the acquaintance of the husband of the woman whom the
King desires, the wives of the King should get the wife to pay them a visit in the
harem, and on this occasion a female attendant of the King, having been sent
thither, should act as above described.
3. Or, one of the King’s wives should get acquainted with the woman that the
King desires, by sending one of the female attendants to her, who should, on
their becoming more intimate, induce her to come and see the royal abode.
Afterwards, when she has visited the harem, and acquired confidence, a female
confidante of the King, sent thither, should act as before described.
4. Or, the King’s wife should invite the woman, whom the King desires, to come
to the royal palace, so that she might see the practice of the art in which the
King’s wife may be skilled, and after she has come to the harem, a female attendant of the King, sent thither, should act as before described.
5. Or, a female beggar, in league with the King’s wife, should say to the woman
desired by the King, and whose husband may have lost his wealth, or may have
250
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs
et des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
251
some cause of fear from the King: “This wife of the King has influence over
him, and she is, moreover, naturally kind-hearted, we must therefore go to her
in this matter. I shall arrange for your entrance into the harem, and she will do
away with all cause of danger and fear from the King.” If the woman accepts this
offer, the female beggar should take her two or three times to the harem, and
the King’s wife there should give her a promise of protection. After this, when
the woman, delighted with her reception and promise of protection, again goes
to the harem, then a female attendant of the King, sent thither, should act as
directed.
6. What has been said above regarding the wife of one who has some cause of
fear from the King applies also to the wives of those who seek service under the
King, or who are oppressed by the King’s ministers, or who are poor, or who are
not satisfied with their position, or who are desirous of gaining the King’s favour,
or who wish to become famous among the people, or who are oppressed by the
members of their own caste, or who want to injure their caste fellows, or who are
spies of the King, or who have any other object to attain.
7. Lastly, if the woman desired by the King be living with some person who is not
her husband, then the King should cause her to be arrested, and having made
her a slave, on account of her crime, should place her in the harem. Or the King
should cause his ambassador to quarrel with the husband of the woman desired
by him, and should then imprison her as the wife of an enemy of the King, and
by this means should place her in the harem.
Thus end the means of gaining over the wives of others secretly.
The above mentioned ways of gaining over the wives of other men are chiefly
practised in the palaces of Kings. But a King should never enter the abode of
another person, for Abhira64, the King of the Kottas waskilled by a washerman
while in the house of another, and in the same way Jayasana the King of the
Kashis was slain by the commandment of his cavalry.
But according to the customs of some countries there are facilities for Kings
to make love to the wives of other men. Thus in the country of the Andras 65
the newly married daughters of the people thereof enter the King’s harem with
some presents on the tenth day of their marriage, and having been enjoyed by
the King are then dismissed. In the country of the Vatsagulmas66 the wives of
252
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions
d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
253
the chief ministers approach the King at night to serve him. In the country of
the Vaidarbhas67 the beautiful wives of the inhabitants pass a month in the
King’s harem under the pretence of affection for the King. In the country of
the Aparatakas68 the people gave their beautiful wives as presents to the ministers and the Kings. And lastly in the country of the Saurashtras 69 the women
of the city and the country enter the royal harem for the King’s pleasure either
together or separately.
There are also two verses on the subject as follows:
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
“The above and other ways are the means employed in different countries by
Kings with regard to the wives of other persons. But a King, who has the welfare
of his people at heart, should not on any account put them into practice.”
“A King who has conquered the six70 enemies of mankind, becomes the master
of the whole earth.”
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
63
This is a phrase used for a man who does the work of everybody, and who is fed by the whole village.
64
The exact date of the reign of these kings is not known. It is supposed to have been about the begin-
ning of the Christian era.
65
The modern country of Tailangam, which is to the South of Rajamundry.
66
Supposed to be a tract of the country to the south of Malwa.
67
Now known by the name of Berar. Its capital was Kundinpura, which has been identified with the
modern Oomravati.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
68
Also called Aparantakas, being the northern and southern Concan.
69
The modern provinces of Katteeawar. Its capital was called Girinaguda, or the modern Junagurh.
70
These are Lust, Anger, Avarice, Spiritual Ignorance, Pride, and Envy.
254
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
255
CHAPTER VI
ABOUT THE WOMEN OF THE ROYAL HAREM;
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
AND OF THE KEEPING OF ONE’S OWN WIFE
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs
et des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
The women of the royal harem cannot see or meet any men on account of their
being strictly guarded, neither do they have their desires satisfied, because their
only husband is common to many wives. For this reason among themselves they
give pleasure to each other in various ways as now described.
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
Having dressed the daughters of their nurses, or their female friends, or their
female attendants, like men, they accomplish their object by means of bulbs,
roots, and fruits having the form of the Lingam, or they lie down upon the statue
of a male figure, in which the Lingam is visible and erect.
Some Kings, who are compassionate, take or apply certain medicines to enable
them to enjoy many wives in one night, simply for the purpose of satisfying the
desire of their women, though they perhaps have no desire of their own. Others
enjoy with great affection only those wives that they particularly like, while
others only take them according as the turn of each wife arrives in due course.
Such are the ways of enjoyment prevalent in Eastern countries, and what is said
about the means of enjoyment of the female is also applicable to the male.
By means of their female attendants the ladies of the royal harem generally get
men into their apartments in the disguise or dress of women. Their female attendants, and the daughters of their nurses, who are acquainted with their secrets,
should exert themselves to get men to come to the harem in this way by telling
them of the good fortune attending it, and by describing the facilities of entering
and leaving the palace, the large size of the premises, the carelessness of the
sentinels, and the irregularities of the attendants about the persons of the royal
wives. But these women should never induce a man to enter the harem by telling
him falsehoods, for that would probably lead to his destruction.
As for the man himself, he had better not enter a royal harem, even though it may
be easily accessible, on account of the numerous disasters to which he may be
exposed there. If however he wants to enter it, he should first ascertain whether
256
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs
et des anneaux.fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
257
there is an easy way to get out, whether it is closely surrounded by the pleasure
garden, whether it has separate enclosures belonging to it, whether the sentinels are careless, whether the King has gone abroad, and then, when he is called
by the women of the harem, he should carefully observe the localities, and enter
by the way pointed out by them. If he is able to manage it, he should hang about
the harem every day, and, under some pretext or other, make friends with the
sentinels, and show himself attached to the female attendants of the harem, who
may have become acquainted with his design, and to whom he should express
his regret at not being able to obtain the object of his desire. Lastly he should
cause the whole business of a go-between to be done by the woman who may
have access to the harem, and he should be careful to be able to recognize the
emissaries of the King.
When a go-between has no access to the harem, then the man should stand in
some place where the lady, whom he loves, and whom he is anxious to enjoy, can
be seen.
If that place is occupied by the King’s sentinels, he should then disguise himself
as a female attendant of the lady who comes to the place, or passes by it. When she
looks at him he should let her know his feelings by outward signs and gestures,
and should show her pictures, things with double meanings, chaplets of flowers,
and rings. He should carefully mark the answer she gives, whether by word or by
sign, or by gesture, and should then try and get into the harem. If he is certain
of her coming to some particular place he should conceal himself there, and at
the appointed time should enter along with her as one of the guards. He may
also go in and out, concealed in a folded bed, or bed covering, or with his body
made invisible71, by means of external applications, a receipt for one of which is
as follows:
The heart of an ichneumon, the fruit of the long gourd (Tumbi), and the eyes
of the serpent, should all be burnt without letting out the smoke, the ashes
should then be ground and mixed in equal quantities with water. By putting
this mixture upon the eyes a man can go about unseen.
Other means of invisibility are prescribed by Duyana Brahmans and Jogashiras.
Again the man may enter the harem during the festival of the eight moon in
the month of Nargashirsha, and during the moonlight festivals when the female
258
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
259
attendants of the harem are all busily occupied, or in confusion.
The following principles are laid down on this subject.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions
d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si le
jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem (App.
1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage. Dans ce
dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera avec soin
The entrance of young men into harems, and their exit from them, generally take
place when things are being brought into the palace, or when things are being
taken out of it, or when drinking festivals are going on, or when the female attendants are in a hurry, or when the residence of some of the royal ladies is being
changed, or when the King’s wives go to gardens, or to fairs, or when they enter
the palace on their return from them; or, lastly, when the King is absent on a
long pilgrimage. The women of the royal harem know each other’s secrets, and
having but one object to attain, they give assistance to each other. A young man,
who enjoys all of them, and who is common to them all, can continue enjoying
his union with them so long as it is kept quiet, and is not known abroad.
Now in the country of the Aparatakas the royal ladies are not well protected,
and consequently many young men are passed into the harem by the women
who have access to the royal palaces. The wives of the King of the Ahira country
accomplish their objects with those sentinels in the harem who bear the name
of Kashtriyas. The royal ladies in the country of the Vatsagulmas cause such
men as are suitable to enter into the harem along with their female messengers. In the country of the Vaidarbhas the sons of the royal ladies enter the royal
harem when they please, and enjoy the women, with the exception of their own
mothers. In the Stri-rajya the wives of the King are enjoyed by his caste fellows
and relations. In the Ganda country the royal wives are enjoyed by Brahmans,
friends, servants, and slaves. In the Samdhava country, servants, foster children,
and other persons like them enjoy the women of the harem. In the country of
the Haimavatas adventurous citizens bribe the sentinels and enter the harem. In
the country of the Vanyas and the Kalmyas, Brahmans, with the knowledge of
the King, enter the harem under the pretence of giving flowers to the ladies, and
speak with them from behind a curtain, and from such conversation union afterwards takes place. Lastly, the women in the harem of the King of the Prachyas
conceal one young man in the harem for every batch of nine or ten of the women.
Thus act the wives of others.
For these reasons a man should guard his own wife. Old authors say that a King
should select for sentinels in his harem such men as have their freedom from
260
les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée. S’il est
adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera avec
les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent avoir
connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
261
carnal desires well tested. But such men, though free themselves from carnal
desire, by reason of their fear or avarice, may cause other persons to enter the
harem, and therefore Gonikaputra says, that Kings should place such men in the
harem as may have had their freedom from carnal desires, their fears, and their
avarice well tested. Lastly, Vatsyayana says that under the influence of Dharma72
people might be admitted, and therefore men should be selected who are free
from carnal desires, fear, avarice, and Dharma73.
The followers of Babhravya say that a man should cause his wife to associate with
a young woman who would tell him the secrets of other people, and thus find out
from her about his wife’s chastity. But Vatsyayana says, that as wicked persons
are always successful with women, a man should not cause his innocent wife to
be corrupted by bringing her into the company of a deceitful woman.
The following are the causes of the destruction of a woman’s chastity:
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs
et des anneaux. (fruits ou racines), qui ont ou reçoivent la forme et les dimensions d’un linga, ou bien elles embrassent une statue dont le linga est figuré en
érection (App.).
Always going into society, and sitting in company.
Absence of restraint.
The loose habits of her husband.
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si
Want of caution in her relations with other men.
Continued and long absence of her husband.
Living in a foreign country.
Destruction of her love and feelings by her husband.
The company of loose women.
The jealousy of her husband.
There are also the following verses on the subject.
“A clever man, learning from the Shastras the ways of winning over the wives of
other people, is never deceived in the case of his own wives.
262
le jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem
(App. 1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage.
Dans ce dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera
avec soin les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée.
S’il est adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera
avec les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent
avoir connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
263
No one, however, should make use of these ways for seducing the wives of others,
because they do not always succeed, and, moreover, often cause disasters, and
the destruction of Dharma and Artha. This book, which is intended for the good
of the people, and to teach them the ways of guarding their own wives, should
not be made use of merely for gaining over the wives of others.”
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
The way to make oneself invisible; the knowledge of the art of transmigration, or changing ourselves
71
or others into any shape or form by the use of charms and spells; the power of being in two places at
once, and other occult sciences are frequently referred to in all Oriental literature.
72
73
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
This may be considered as meaning religious influence, and alludes to persons who may be gained
over by that means.
It may be noted from the above remarks that eunuchs do not appear to have been employed in the
King’s harem in those days, though they seem to have been employed for other purposes. See Part II.
264
PART VI
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
CHAPTER I
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux.
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
OF THE CAUSES OF A COURTESAN RESORTING TO MEN;
OF THE MEANS OF ATTACHING TO HERSELF THE MAN DESIRED;
AND OF THE KIND OF MAN THAT IT IS DESIRABLE TO BE
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux.
ACQUAINTED WITH
By having intercourse with men courtesans obtain sexual pleasure, as well as
their own maintenance. Now when a courtesan takes up with a man from love,
the action is natural; but when she resorts to him for the purpose of getting
money, her action is artificial or forced. Even in the latter case, however, she
should conduct herself as if her love were indeed natural, because men repose
their confidence on those women who apparently love them. In making known
her love to the man she should show an entire freedom from avarice, and for the
sake of her future credit she should abstain from acquiring money from him by
unlawful means.
A courtesan, well dressed and wearing her ornaments, should sit or stand at the
door of her house, and without exposing herself too much, should look on the
public road so as to be seen by the passers by, she being like an object on view
for sale74 .She should form friendships with such persons as would enable her
to separate men from other women, and attach them to herself, and repair her
own misfortunes, to acquire wealth, and to protect her from being bullied, or
set upon by persons with whom she may have dealings of some kind or another.
These persons are:
The guards of the town, or the police.
The officers of the courts of justice.
265
TITRE VI
Astrologers.
Powerful men, or men with interest.
CHAPITRE I
Learned men.
DES DIVERS MODES DE MARIAGE
Teachers of the sixty-four arts.
Pithamardas or confidants.
Préceptes généraux.
Vitas or parasites.
(Ces préceptes sont conformes aux lois de Manou).
Vidushakas or jesters.
On doit se marier dans sa caste, avec une vierge bien apparentée, riche, noble,
belle, et qui a au moins trois ans de moins que soi.
Flower sellers.
On ne doit point rechercher en mariage une jeune fille dans les cas suivants.
Perfumers.
C’est une amie ou une soeur plus jeune; on la tient cachée; son nom n’est pas
harmonieux; elle a le nez écrasé; elle a le nombril effacé et saillant, au lieu d’être
creux; elle est hermaphrodite (App. 1). Sa taille est courbée ou déformée; elle est
nouée; elle a le front proéminent; elle manque de tête; elle est malpropre; elle a
appartenu à un homme; elle est affectée de goitre ou d’autres glandes saillantes;
elle est défigurée plus ou moins; elle a dépassé l’âge de puberté; elle transpire
continuellement des mains et des pieds (App. 2).
Vendors of spirits.
Il faut surtout éviter les mésalliances. Celui qui entre dans une famille supérieure à la sienne n’est considéré ni de sa femme ni des parents de celle-ci. Celui
qui épouse une femme de rang inférieur au sien n’obtient point pour elle, dans
sa propre famille, les égards ordinaires (App. 3).
And such other persons as may be found necessary for the particular object to
be acquired.
Washermen.
Barbers.
Beggars.
The following kinds of men may be taken up with simply for the purpose of
getting their money.
Voici quelques aphorismes au sujet du mariage.
Men of independent income.
Une jeune fille fort recherchée doit prendre pour époux l’homme qu’elle aime et
qui lui paraît devoir satisfaire ses désirs de toute nature.
Si ses parents la donnent à un homme riche, uniquement à cause de sa fortune,
ou à un homme qui a plusieurs femmes, elle ne s’attachera
266
Young men.
Men who are free from any ties.
267
jamais à lui, quelles que soient ses qualités.
Men who hold places of authority under the King.
Mieux vaut un mari pauvre et de peu d’apparence, mais tout entier à elle, qu’un
homme beau et attrayant qui se doit à plusieurs femmes.
Men who have secured their means of livelihood without difficulty.
Men possessed of unfailing sources of income.
Les femmes d’un homme riche, bien qu’elles jouissent de tous les avantages et
plaisirs qu’elles peuvent désirer, ont toujours des amants36.
On ne doit pas accepter pour mari un homme sans jugement ou déchu de sa
position sociale37, ou passionné pour les voyages, ou chargé de femmes et
d’enfants, ou adonné au jeu.
Le véritable époux d’une jeune fille est l’homme qui a toutes les qualités qu’elle
aime.
Men who consider themselves handsome.
Men who are always praising themselves.
One who is an eunuch, but wishes to be thought a man.
One who hates his equals.
One who is naturally liberal.
Celui-là seul a sur elle de l’ascendant et du prestige, parce qu’il est l’époux de
l’amour.
One who has influence with the King or his ministers.
One who is always fortunate.
One who is proud of his wealth.
One who disobeys the orders of his elders.
One upon whom the members of his caste keep an eye.
The only son whose father is wealthy.
An ascetic who is internally troubled with desire.
A brave man.
36Aujourd’hui la polygamie est très rare dans l’Inde. Tous les mariages se font par les parents, sans
même que les fiancés se connaissent avant la cérémonie. Il n’en est autrement que chez les Indiens
A physician of the King.
convertis et chez les Brahmanes des grandes villes anglaises qui ont eu beaucoup de rapports avec les
Européens; on devrait bien répandre parmi tous les Hindous les aphorismes ci-dessus.
Previous acquaintance.
37La déchéance_, c’est l’exclusion de la caste, qui est une sorte de mort civile ou d’excommunication.
Une condamnation à une peine infamante (prononcée toujours par des juges européens) n’entraîne pas
la déchéance aux yeux des Hindous.
268
On the other hand, those who are possessed of excellent qualities are to be
resorted to for the sake of love, and fame. Such men are as follows:
269
APPENDICE AU CHAPITRE I
1. Hermaphrodisme.
Les hermaphrodites femelles ou femmes à long clitoris, ou tribades, ont généralement les seins, la matrice, les ovaires très peu développés; le pubis aplati, les
hanches étroites, les formes sèches, le système pileux abondant, la lèvre supérieure garnie de poils, la voix forte et tous les traits d’une virago.
Elles n’ont aucun penchant pour les hommes. La plupart recherchent, au
contraire, les femmes pour les caresser virilement. Cette sorte de tribades était
nombreuse à Rome38.
Men of high birth, learned, with a good knowledge of the world, and doing
the proper things at the proper times, poets, good story tellers, eloquent men,
energetic men, skilled in various arts, far-seeing into the future, possessed of
great minds, full of perseverance, of a firm devotion, free from anger, liberal,
affectionate to their parents, and with a liking for all social gatherings, skilled
in completing verses begun by others and in various other sports, free from
all disease, possessed of a perfect body, strong, and not addicted to drinking,
powerful in sexual enjoyment, sociable, showing love towards women and
attracting their hearts to himself, but not entirely devoted to them, possessed of
independent means of livelihood, free from envy, and last of all free from suspicion.
Such are the good qualities of a man.
Les tribades examinées par le docteur Martineau dans sa clinique n’ont offert
rien de particulier (sauf le développement des grandes lèvres) dans la conformation de leurs organes sexuels. Les seules remarques que Roubaud ait faites sur
elles est l’absence presque complète des seins et leur goût très prononcé pour
l’équitation.
Martial, 67 du livre VII, a fait contre l’une d’elles l’épigramme suivante:
La tribade Philenis sodomise de jeunes garçons; toujours en érection, jamais
assouvie, jamais ne molissent, elle dévore en un jour onze jeunes filles. La robe
retroussée, les membres frottés de la poudre jaune, elle lance le disque et reçoit
toute souillée de boue dans la lutte les coups de fouet des lutteurs. Elle ne se met
à table qu’après avoir vomi sept mesures de vin, puis elle en avale autant avec
seize des pains préparés pour les athlètes. Après cela, elle plonge sa langue, non
dans la bouche des hommes, mais dans les appats secrets des jeunes filles, pour
faire acte de virilité.
Hermaphrodites mâles.
Les hermaphrodites mâles ou hommes imparfaits dont les testicules sont restés
dans le ventre ont une espèce de vulve, un simulacre de vagin, des mamelles
quelquefois assez développées, des formes arrondies, une voix grêle, peu ou
38
La tribadie est le vice qui fait rechercher aux femmes leurs semblables pour se frotter l’une contre
l’autre par plaisir; d’où le nom de fricatrices qui leur a été donné. point de barbe. Ces êtres languissent
270
The woman also should have the following characteristics, viz.:
She should be possessed of beauty, and amiability, with auspicious body marks.
She should have a liking for good qualities in other people, as also a liking for
wealth. She should take delight in sexual unions resulting from love, and should
be of a firm mind, and of the same class as the man with regard to sexual enjoyment.
She should always be anxious to acquire and obtain experience and knowledge,
be free from avarice, and always have a liking for social gatherings, and for the
arts.
The following are the ordinary qualities of all women, viz.:
To be possessed of intelligence, good disposition, and good manners; to be
straightforward in behaviour, and to be grateful; to consider well the future
before doing anything; to possess activity, to be of consistent behaviour, and
to have a knowledge of the proper times and places for doing things; to speak
always without meanness, loud laughter, malignity, anger, avarice, dullness, or
stupidity, to have a knowledge of the Kama Sutra, and to be skilled in all the arts
connected with it.
The faults of the women are to be known by the absence of any of the above
mentioned good qualities.
271
sujets équivoques deviennent des hommes.
The following kinds of men are not fit to be resorted to by courtesans, viz.:
Dorothée Perrin, née en Russie en 1780, réunissait complètement les deux sexes;
les organes virils étaient placés au-dessus du vagin; elle aurait pu se féconder
elle-même.
2.Causes d’empêchement au mariage aux yeux de l’Église.
Toutes les causes d’empêchements énumérées par Vatsyayana sont physiques
ou sociales. Il n’est pas sans intérêt de les rapprocher de quelques causes
d’empêchement au mariage aux yeux de l’Église.
Nous avons déjà donné, au chapitre III du titre II, les article 810, 811, 812 de la
Théologie morale du P. Gury, relatifs à l’alliance. Voici, maintenant, ceux qui
concernent l’impuissance.
855. L’impuissance antécédente et perpétuelle, soit absolue, soit relative, rend
le mariage non-valable, d’après le droit naturel, parce que l’objet du contrat
conjugal fait absolument défaut, puisque l’union sexuelle est impossible.
L’impuissance, connue d’une manière certaine, rend l’usage du mariage illicite,
même pour un simple essai; du moment que l’union sexuelle ne peut être
parfaite, la fin qui rend ce commerce licite n’existe pas.
One who is consumptive; one who is sickly; one whose mouth contains worms;
one whose breath smells like human excrement; one whose wife is dear to him;
one who speaks harshly; one who is always suspicious; one who is avaricious;
one who is pitiless; one who is a thief; one who is self-conceited; one who has a
liking for sorcery; one who does not care for respect or disrespect; one who can
be gained over even by his enemies by means of money; and lastly, one who is
extremely bashful.
Ancient authors are of opinion that the causes of a courtesan resorting to men
are love, fear, money, pleasure, returning some act of enmity, curiosity, sorrow,
constant intercourse, Dharma, celebrity, compassion, the desire of having a
friend, shame, the likeness of the man to some beloved person, the search after
good fortune, the getting rid of the love of somebody else, the being of the same
class as the man with respect to sexual union, living in the same place, constancy,
and poverty. But Vatsyayana decides that desire of wealth, freedom from misfortune, and love, are the only causes that affect the union of courtesans with men.
3. Croisements.
Now a courtesan should not sacrifice money to her love, because money is the
chief thing to be attended to. But in cases of fear, etc., she should pay regard
to strength and other qualities. Moreover, even though she be invited by any
man to join him, she should not at once consent to an union, because men are
apt to despise things which are easily acquired. On such occasions she should
first send the shampooers, and the singers, and the jesters, who may be in her
service, or, in their absence the Pithamardas, or confidants, and others, to find
out the state of his feelings, and the condition of his mind. By means of these
persons she should ascertain whether the man is pure or impure, affected, or
the reverse, capable of attachment, or indifferent, liberal or niggardly; and if
she finds him to her liking, she should then employ the Vita and others to attach
his mind to her.
Les empêchements pour cause de mésalliance étaient évidemment motivés, chez
les brahmanes, par la connaissance de l’hérédité. Cette hérédité a été reconnue
de tout temps, et n’est guère contestée aujourd’hui. Les interdictions pour cause
d’alliance doivent avoir été motivées par la connaissance qu’on avait déjà, du
temps de Vatsyayana, de l’effet avantageux et même de la nécessité du croisement
Accordingly, the Pithamarda should bring the man to her house, under the
pretence of seeing the fights of quails, cocks, and rams, of hearing the maina (a
kind of starling) talk, or of seeing some other spectacle, or the practice of some
art; or he may take the woman to the abode of the man. After this, when the man
comes to her house the woman should give him something capable of producing
859. Sont réputés impuissants: les eunuques privés des deux testicules, mais non
ceux qui n’en n’ont qu’un.
Dans le doute au sujet de l’impuissance antécédente ou conséquente, on permet
l’union aux époux jusqu’à ce qu’ils se soient bien assurés que leurs efforts sont
restés impuissants.»
272
273
des races et des familles. Ces interdictions sont légales et absolues en Chine.
Influence du père et de la mère dans la procréation.
Le père transmet à ses filles les formes de la tête, de la charpente pectorale et des
membres supérieurs, tandis que la conformation du bassin, de l’abdomen et des
extrémités inférieures est transmise par la mère.
curiosity, and love in his heart, such as an affectionate present, telling him that
it was specially designed for his use. She should also amuse him for a long time
by telling him such stories, and doing such things as he may take most delight
in. When he goes away she should frequently send to him a female attendant,
skilled in carrying on a jesting conversation, and also a small present at the same
time. She should also sometimes go to him herself under the pretence of some
business, and accompanied by the Pithamarda.
Pour les fils, c’est le contraire: d’où il résulte que les garçons procréés par des
femmes intelligentes seront intelligents, que les filles procréées par des pères
capables hériteront de leurs capacités.
Thus end the means of attaching to herself the man desired.
En général, la mère transmet à ses fils ses qualités morales, et le père transmet
les siennes à ses filles (docteur Debay).
“When a lover comes to her abode, a courtesan should give him a mixture of
betel leaves and betel nut, garlands of flowers, and perfumed ointments, and,
showing her skill in arts, should entertain him with a long conversation. She
should also give him some loving presents, and make an exchange of her own
things with his, and at the same time should show him her skill in sexual enjoyment. When a courtesan is thus united with her lover she should always delight
him by affectionate gifts, by conversation, and by the application of tender
means of enjoyment.”
Le croisement des races, des nationalités, des tempéraments et des constitutions, est une des conditions principales de la callipédie. C’est pourquoi les
régions non susceptibles d’être cultivées par des Européens sont prédestinées à
être de plus en plus peuplées et dirigées par des mulâtres. De même qu’AbdelKader l’a observé pour la race chevaline, il a été reconnu aux colonies que, dans
le croisement des races humaines, l’influence du père est prépondérante surtout
pour les formes et les qualités extérieures, notamment pour la couleur.
There are also some verses on the subject as follows:
Un fait généralement constaté, c’est l’attrait des blonds ou races blondes pour
les brunes ou races de couleur. Les femmes espagnoles et arabes, et les femmes
noires ou cuivrées à tous les degrés aiment les Anglais et les Français, sans doute
à cause de leur fraîcheur. Le goût des blonds pour les brunes est bien moins
général, aussi les croisements tendent-ils à faire prédominer et à répandre les
qualités supérieures des races blondes.
L’imagination et la vue continuelle de beaux types ont une grande influence sur
la callipédie. Les belles statues, les belles peintures qui autrefois remplissaient
la Grèce, et remplissent encore l’Italie, jouent certainement un rôle important
à ce point de vue.
Le très grand développement qu’ont pris, depuis un demi-siècle, en Europe et
principalement en France, les arts du dessin, la photographie, la sculpture, etc.,
doit avoir eu déjà et avoir dans l’avenir une influence dans le sens de la calli-
274
74In England the lower classes of courtesans walk the streets; in India and other places in the East they
sit at the windows, or at the doors of their houses.
275
CHAPITRE II
CHAPTER II
MODE DE MARIAGE ORDINAIRE ENTRE GENS HONORABLES
OF LIVING LIKE A WIFE
Quand le moment est venu de marier une fille, les parents doivent la produire
le plus possible; faire bon accueil à ceux qui viennent, accompagnés de leurs
parents et amis, pour rechercher sa main; et, sous un prétexte quelconque, la
leur présenter bien parée.
Quand la demande est faite par des intermédiaires, les parents de la jeune fille
invitent ces personnes à prendre le bain et à dîner, mais ajournent leur réponse,
pour ne pas paraître trop pressés.
Le prétendant doit se retirer en cas de mauvais présages; par exemple si, au
moment où on présente sa demande, la jeune fille dort, crie ou est absente de la
maison.
Le prétendant doit faire agir ses amis auprès des parents de la jeune fille; ils
dénigrent par tous les moyens possibles ses rivaux et le louent lui-même jusqu’à
l’exagération, surtout sous les rapports auxquels la mère de la jeune fille attache
le plus d’importance.
L’un des amis, sous le déguisement d’un astrologue39, pronostique la prospérité
et la richesse futures du prétendant, en faisant voir les présages et les signes
heureux, la bonne influence des planètes, l’entrée opportune du soleil dans le
signe du zodiaque le plus favorable, les étoiles propices et les marques de bon
augure sur son corps.
D’autres affidés éveillent la jalousie de la mère, en lui insinuant que le prétendant a chance de faire un mariage plus avantageux, lors même que cela ne serait
pas40.
39
On voit que, déjà à cette époque, l’astrologie était un moyen de tromperie et de charlatanisme d’un
usage général.
40
Il appert de là que la supercherie et le mensonge étaient en toute occasion des moyens autorisés et
même conseillés par les Brahmanes.
276
When a courtesan is living as a wife with her lover, she should behave like a
chaste woman, and do everything to his satisfaction. Her duty in this respect, in
short, is, that she should give him pleasure, but should not become attached to
him, though behaving as if she were really attached.
Now the following is the manner in which she is to conduct herself, so as to
accomplish the above mentioned purpose. She should have a mother dependent on her, one who should be represented as very harsh, and who looked upon
money as her chief object in life. In the event of there being no mother, then an
old and confidential nurse should play the same role. The mother or nurse, on
their part, should appear to be displeased with the lover, and forcibly take her
away from him. The woman herself should always show pretended anger, dejection, fear, and shame on this account, but should not disobey the mother or
nurse at any time.
She should make out to the mother or nurse that the man is suffering from bad
health, and making this a pretext for going to see him, she should go on that
account. She is, moreover, to do the following things for the purpose of gaining
the man’s favour, viz.:
Sending her female attendant to bring the flowers used by him on the previous
day, in order that she may use them herself as a mark of affection, also asking
for the mixture of betel nut and leaves that have remained uneaten by him;
expressing wonder at his knowledge of sexual intercourse, and the several
means of enjoyment used by him; learning from him the sixty-four kinds of
pleasure mentioned by Babhravya; continually practising the ways of enjoyment as taught by him, and according to his liking; keeping his secrets; telling
him her own desires and secrets; concealing her anger; never neglecting him
on the bed when he turns his face towards her; touching any parts of his body
according to his wish; kissing and embracing him when he is asleep; looking
at him with apparent anxiety when he is wrapt in thought, or thinking of some
other subject than herself; showing neither complete shamelessness, nor excessive bashfulness when he meets her, or sees her standing on the terrace of her
277
APPENDICE AU CHAPITRE II
1. Conventions matrimoniales.
Dans la classe riche, le père de la mariée fait tous les frais de la cérémonie,
du trousseau et des cadeaux de noces; quelquefois, les dépenses sont partagées
entre les deux familles. Manou défend à tous les gens honorables, même aux
Soudras, de rien accepter pour eux-mêmes, de celui qui épouse.
Ils ne peuvent recevoir que des cadeaux pour leur fille.
Dans la classe peu fortunée, les parents du marié ont à faire toutes les dépenses
du mariage et du trousseau, et, de plus, ils doivent payer, comme prix de la fille,
à ses parents, une somme d’argent déterminée par les usages de la caste; car,
dans les idées du bas peuple, prendre une femme en mariage ou l’acheter, c’est
tout un.
On sait qu’il en est de même chez les Arabes de l’Algérie.
Les gens qui n’ont absolument rien, remettent leur fille, sans condition, aux
parents du garçon qui règlent toutes choses comme ils l’entendent en donnant
seulement ce qu’ils veulent comme prix de la fille.
2. Fêtes du mariage chez les Hindous.
Les cérémonies du mariage diffèrent peu pour les trois castes aryennes:
brahmanes, nobles et vaïssias.
On se réunit sous un pandal ou salle provisoire, formée d’une légère charpente
ornée de draperies. Les trois premiers jours sont consacrés à des actes préparatoires; les cinq jours suivants à la célébration du mariage. Le premier jour de
la célébration est le mahourta, ou le jour de la commune assemblée, que nous
allons décrire.
D’abord, on évoque et on appelle au mariage les dieux principaux et les mânes;
on offre un sacrifice au dieu Pouléar (dieu du foyer domestique), et les femmes
mariées parent magnifiquement les deux fiancés. Ceux-ci s’étant placés sur une
estrade, on réunit l’un à l’autre, par un fil
278
house from the public road; hating his enemies; loving those who are dear
to him; showing a liking for that which he likes; being in high or low spirits
according to the state that he is in himself; expressing a curiosity to see his
wives; not continuing her anger for a long time; suspecting even the marks and
wounds made by herself with her nails and teeth on his body to have been made
by some other woman; keeping her love for him unexpressed by words, but
showing it by deeds, and signs, and hints; remaining silent when he is asleep,
intoxicated, or sick; being very attentive when he describes his good actions, and
reciting them afterwards to his praise and benefit; giving witty replies to him
if he be sufficiently attached to her; listening to all his stories, except those that
relate to her rivals; expressing feelings of dejection and sorrow if he sighs, yawns,
or falls down; pronouncing the words “live long” when he sneezes; pretending
to be ill, or to have the desire of pregnancy, when she feels dejected; abstaining
from praising the good qualities of any body else, and from censuring those who
possess the same faults as her own man: wearing anything that may have been
given to her by him; abstaining from putting on her ornaments, and from taking
food when he is in pain, sick, low-spirited, or suffering from misfortune, and
condoling and lamenting with him over the same; wishing to accompany him if
he happens to leave the country himself or if he be banished from it by the King;
expressing a desire not to live after him; telling him that the whole object and
desire of her life was to be united with him; offering previously promised sacrifices to the Deity when he acquires wealth, or has some desire fulfilled, or when
he has recovered from some illness or disease; putting on ornaments every day;
not acting too freely with him; reciting his name and the name of his family in
her songs; placing his hand on her loins, bosom and forehead, and falling asleep
after feeling the pleasure of his touch; sitting on his lap and falling asleep there;
wishing to have a child by him; desiring not to live longer than he does;
abstaining from revealing his secrets to others; dissuading him from vows and
fasts by saying “let the sin fall upon me;” keeping vows and fasts along with him
when it is impossible to change his mind on the subject; telling him that vows
and fasts are difficult to be observed, even by herself, when she has any dispute
with him about them; looking on her own wealth and his without any distinction; abstaining from going to public assemblies without him, and accompanying him when he desires her to do so; taking delight in using things previously
used by him, and in eating food that he has left uneaten; venerating his family,
his disposition, his skill in the arts, his learning, his caste, his complexion, his
native country, his friends, his good qualities, his age, and his sweet temper;
asking him to sing, and to do other such things, if able to do them; going to him
279
double, deux morceaux de safran sur lesquels on a prié tous les dieux de venir se
fixer. L’époux fixe l’un des morceaux de safran au poignet gauche de l’épouse, et
celle-ci lui attache l’autre morceau au poignet droit.
Vient alors le don de la vierge par son père; il met la main de sa fille dans celle
de son époux, verse dessus un peu d’eau et lui présente du bétel en gage de
donation.
On déroule devant les époux une pièce de soie qui est soutenue par douze
brahmanes qui la dérobent à la vue. Les brahmanes invoquent successivement
les couples des grands dieux: Brahma et Sarasvati, Vischnou et Lakshmi, Civa
et Oumar, afin d’attirer leur faveur sur les nouveaux mariés. Puis, on procède
à la cérémonie du Tahly ou cordon terminé par un bijou d’or que les femmes
mariées portent au cou, comme signe qu’elles sont en puissance de mari. On
place le Tahly sur un coco qui repose sur deux poignées de riz, placées dans un
vase de métal; on lui offre un sacrifice de parfums, on le fait toucher à tous les
invités hommes et femmes, qui lui donnent des bénédictions. On allume quatre
grandes lampes à quatre mèches, et d’autres lampes faites avec du riz, et quatre
femmes les tiennent élevées; en même temps, on en allume d’autres en grand
nombre, tout autour. Alors l’époux, récitant un mantra, attache, en le nouant
de trois noeuds, le Tahly au cou de sa jeune compagne qui a la face tournée vers
l’Orient.
C’est l’instant solennel et l’on y fait le plus de bruit possible avec la musique et le
chant des femmes. On apporte du feu dans un réchaud, le Pourohita (brahmane
officiant), fait le Homan ou sacrifice au feu. Alors l’époux, tenant sa femme par
la main, et suivi de tout le cortège des invités réunis par couples et magnifiquement parés, les femmes couvertes de bijoux, fait trois fois le tour du réchaud, en
prenant le feu à témoin de ses serments. Puis on apporte au milieu du pandal
deux bambous rapprochés; au pied de chacun d’eux on pose une corbeille de
bambous dans laquelle l’un des époux se tient placé debout; on apporte deux
autres corbeilles pleines de riz et les invités viennent processionnellement leur
verser du riz sur la tête comme pour leur souhaiter l’abondance des biens temporels.
Ces cérémonies où ne figurent que des produits de la terre, des fleurs, des fruits,
des grains, du beurre, du lait, du miel, sont très gracieuses dans leur ensemble;
elles sont relevées par l’éclat des
280
without paying any regard to fear, to cold, to heat, or to rain; saying with regard
to the next world that he should be her lover even there; adapting her tastes,
disposition and actions to his liking; abstaining from sorcery; disputing continually with her mother on the subject of going to him, and, when forcibly taken by
her mother to some other place, expressing her desire to die by taking poison, by
starving herself to death, by stabbing herself with some weapon, or by hanging
herself; and lastly assuring the man of her constancy and love by means of her
agents, and receiving money herself, but abstaining from any dispute with her
mother with regard to pecuniary matters.
When the man sets out on a journey, she should make him swear that he will
return quickly, and in his absence should put aside her vows of worshipping the
Deity, and should wear no ornaments except those that are lucky. If the time
fixed for his return has passed, she should endeavour to ascertain the real time
of his return from omens, from the reports of the people, and from the positions
of the planets, the moon and the stars. On occasions of amusement, and of
auspicious dreams, she should say “Let me be soon united to him.” If, moreover,
she feels melancholy, or sees any inauspicious omen, she should perform some
rite to appease the Deity.
When the man does return home she should worship the God Kama (i.e., the
Indian Cupid), and offer oblations to other Deities, and having caused a pot
filled with water to be brought by her friends, she should perform the worship
in honour of the crow who eats the offerings which we make to the manes of
deceased relations. After the first visit is over she should ask her lover also to
perform certain rites, and this he will do if he is sufficiently attached to her.
Now a man is said to be sufficiently attached to a woman when his love is disinterested; when he has the same object in view as his beloved one; when he is
quite free from any suspicions on her account; and when he is indifferent to
money with regard to her.
Such is the manner of a courtesan living with a man like a wife, and set forth
here for the sake of guidance from the rules of Dattaka. What is not laid down
here should be practised according to the custom of the people, and the nature
of each individual man.
There are also two verses on the subject as follows:
281
parures indiennes qui, dans les hautes castes, sont très remarquables chez les
femmes et les enfants, par les chants et la musique, les danses et les pantomimes
des bayadères, et par le costume écarlate des Pourohitas, qui est très pittoresque.
“The extent of the love of women is not known, even to those who are the objects
of their affection, on account of its subtlety, and on account of the avarice, and
natural intelligence of womankind.”
A la cérémonie à laquelle j’ai assisté, il y avait deux Pourohitas qui employèrent
tous les intermèdes de leurs fonctions à se disputer la plus grosse part des dons
en nature qu’ils reçoivent pour leur office.
“Women are hardly ever known in their true light, though they may love men, or
become indifferent towards them; may give them delight, or abandon them; or
may extract from them all the wealth that they may possess.”
On fait aux pauvres de larges distributions de riz.
Ensuite on s’asseoit à un grand festin auquel les époux n’assistent pas. C’est
seulement lorsqu’il est terminé que les époux prennent ensemble un repas qui
leur est servi sur des feuilles de bananier. C’est la seule fois que l’époux indien
fasse à sa femme l’honneur de manger avec elle.
Les quatre derniers jours se passent en cérémonies et réjouissances semblables.
La fête se termine par une procession aux flambeaux dans les rues. Les époux
magnifiquement parés sont assis en face l’un de l’autre, dans un superbe palanquin; quelquefois ils sont portés sur un éléphant.
Quand les familles sont très riches, rien n’égale la splendeur du cortège; la
procession est féerique et coûte jusqu’à 30,000 francs et plus. Éléphants,
bayadères, cavaliers, musiciens, chars richement ornés, pyramides et feux
tournants s’avançant sur des chariots, rues pavoisées et jonchées de verdure,
arcs de triomphe, pièces d’artifices, etc., en un mot, tout ce qui fait l’éclat des
fêtes orientales s’y trouve réuni avec un goût parfait.
Les mariages des Soudras (4e caste, non-aryenne) se célèbrent avec moins de
cérémonies, mais cependant avec toute la pompe qu’ils peuvent déployer.
Les dépenses que l’usage rend obligatoires pour les mariages sont la cause de la
ruine de la plupart des Indiens.
Après ces fêtes, la mariée reste chez ses parents jusqu’à ce qu’elle devienne
pubère. Ce moment est l’occasion de nouvelles fêtes semblables. Les Soudras
font également des fêtes pour la puberté de leurs filles, lors même qu’elles ne
sont pas mariées. C’est, dans ce cas, une sorte d’appel aux épouseurs.
282
283
3. Les noces chez les Romains.
CHAPTER III
Nous pourrions recourir aux érudits pour les cérémonies du mariage chez les
Grecs et les Romains, nous nous bornerons à en donner un aperçu en citant
l’épithalame de Manlius et de Julie par Catulle:
OF THE MEANS OF GETTING MONEY.
Collis ô Heliconis aime Cultor, Uranioe genus, Qui rapis teneram ad virum
Virginem, ô hymeneæ, hymen, Hymen, ô hymeneæ.
AND OF THE WAY TO GET RID OF HIM
Ad dominum dominam voca Conjugis cupidam novi Mentem amore revinciens
Ut timax hoedera, hue et hue Arborem implicat errans.
Money is got out of a lover in two ways, viz.:
Divin habitant de l’Hélicon, fils d’Uranie, qui mets la tendre vierge aux bras de
l’époux, hymen, dieu d’hymenée!
Appelle à une nouvelle demeure dont sera la maîtresse la jeune fille qui désire
un époux. Que l’amour les lie tous deux, comme le lierre timide enlace l’arbre
capricieusement.
OF THE SIGNS OF THE CHANGE OF A LOVER’S FEELINGS,
By natural or lawful means, and by artifices. Old authors are of opinion that
when a courtesan can get as much money as she wants from her lover, she should
not make use of artifice. But Vatsyayana lays down that though she may get some
money from him by natural means, yet when she makes use of artifice he gives
her doubly more, and therefore artifice should be resorted to for the purpose of
extorting money from him at all events.
Now the artifices to be used for getting money from her lover are as follows:
Vos item simul integræ virgines,
Virgines quibus advenit
Par dies, agite in modum,
Dicite: ô hymeneæ hymen
Hymen ô hymeneae.
Nil potest sine te Venus
Fama quod bona comprobet
Commodi capere; at potest
Te volente. Quis huic deo
Comparare ausit?
Claudia pandite januæ,
Virgo adest. Video ut faces
Splendidas quatiunt comas
Sed moraris, abiit dies
Prodeas, nova nupta.
Flere desine. Non tibi
1. Taking money from him on different occasions, for the purpose of purchasing
various articles, such as ornaments, food, drink, flowers, perfumes and cloths,
and either not buying them, or getting from him more than their cost.
2. Praising his intelligence to his face.
284
3. Pretending to be obliged to make gifts on occasion of festivals connected with
vows, trees, gardens, temples, or tanks75.
4. Pretending that at the time of going to his house, her jewels have been stolen
either by the King’s guards, or by robbers.
5. Alleging that her property has been destroyed by fire, by the falling of her
house, or by the carelessness of her servants.
6. Pretending to have lost the ornaments of her lover along with her own.
7. Causing him to hear through other people of the expenses incurred by her in
285
Aurunculcia periculum est,
Ne qua fæmina pulchrior
Clarum ab Oceano diem
Viderit venientem.
Tollite, ô pueri, faces.
Flammæum video venire
Ite, concinite ia modum
Io hymen, hymeneæ lo,
Io hymen hymeneæ.
Sordebant tibi villuli,
Concubine hodie atque heri;
Nunc tuum cinerarius
Toudet os miser, ah miser
Concubine nuces da.
Diceris male a tuis
Unguentate glabris marite
Abstinere. Sed abstine
Io hymen.
Scimus hæc tibi quæ licent
Sola cognita, sed marito
Ista non eadem licent.
Io hymen.
Et vous, vierges pures qu’attend le même bonheur, chantez en cadence: ô hymen,
dieu d’hyménée! Dieu d’hyménée, hymen!
coming to see him.
8. Contracting debts for the sake of her lover.
9. Disputing with her mother on account of some expense incurred by her for
her lover, and which was not approved of by her mother.
10. Not going to parties and festivities in the houses of her friends for the want
of presents to make to them, she having previously informed her lover of the
valuable presents given to her by these very friends.
11. Not performing certain festive rites under the pretence that she has no money
to perform them with.
12. Engaging artists to do something for her lover.
13. Entertaining physicians and ministers for the purpose of attaining some
object.
14. Assisting friends and benefactors both on festive occasions, and in misfortune.
15. Performing household rites.
16. Having to pay the expenses of the ceremony of marriage of the son of a female
friend.
17. Having to satisfy curious wishes during her state of pregnancy.
18. Pretending to be ill, and charging her cost of treatment.
Les plaisirs que Vénus donne sans toi entachent la bonne renommée; avec toi, ils
sont légitimes. Quel dieu pourrait-on égaler à toi.
Que les portes s’ouvrent. Voici la vierge. Les torches secouent leur brillante
chevelure. Mais elle tarde et le jour fuit. Viens, nouvelle épouse!
Sèche tes larmes; ne crains rien, car jamais une beauté plus grande n’a vu le
soleil se lever sur l’Océan.
286
19. Having to remove the troubles of a friend.
20. Selling some of her ornaments, so as to give her lover a present.
21. Pretending to sell some of her ornaments, furniture, or cooking utensils to a
trader, who has been already tutored how to behave in the matter.
287
Enfants, levez les torches. J’aperçois le flammeum (voile rouge que l’épouse
portait pour la cérémonie) qui s’avance. Allez, chantez en coeur: «Io hymen,
dieu d’hyménée, Io hymen.
22. Having to buy cooking utensils of greater value than those of other people,
so that they might be more easily distinguished, and not changed for others of
an inferior description.
Et toi, dont hier et aujourd’hui encore les joues s’ombrageaient d’un léger duvet,
mignon désormais inutile, le barbier va raser ton menton. Jette des noix aux
enfants.
23. Remembering the former favours of her lover, and causing them always to be
spoken of by her friends and followers.
24. Informing her lover of the great gains of other courtezans.
Et toi, époux parfumé, tu regrettes, dit-on, tes mignons. Il faut leur dire adieu
pour toujours. O hymen, dieu d’hyménée!
Ce qui t’était permis avant le mariage ne l’est plus aujourd’hui. O hymen, dieu
d’hyménée!
25. Describing before them, and in the presence of her lover, her own great
gains, and making them out to be greater even than theirs, though such may not
have been really the case.
Nupta, tu quoque quæ tuus Vir petit, cave ne neges; Ne petitum aliundè est; Io
hymen!
26. Openly opposing her mother when she endeavours to persuade her to take up
with men with whom she has been formerly acquainted, on account of the great
gains to be got from them.
Aspice intus ut accubans Vir luus Tyrio in toro Totus immineat tibi. Io hymen!
27. Lastly, pointing out to her lover the liberality of his rivals.
Mitte bracchiolum teres Prætexlate, puellulie; Jam cubile adest viri Io hymen!
Thus end the ways and means of getting money.
Vos bonae, senibus viris Cognitae bene feminæ Collocate puellulam. O hymen!
Jam licet venias, marite, Uxor in thalamo est tibi Ore florido nitens; Alba
Parthenia velut Luteum ve papaver.
*
*
*
*
*
A woman should always know the state of the mind, of the feelings, and of the
disposition of her lover towards her, from the changes of his temper, his manner,
and the colour of his face.
Laudite ut lubet et brevi Liberos date. Non decet Tam vetus sine liberis Nomen
esse: sed indidem Semper ingenerari.
The behaviour of a waning lover is as follows:
Claudile ostia, virgines; Lusimus satis. At boni Conjuges, bene vivete et Munere
assiduo valentem Exercete juventam.»
1. He gives the woman either less than is wanted, or something else than that
which is asked for.
Et toi, jeune épouse, ne refuse rien aux désirs de ton époux, de peur qu’il qu’il
ne cherche ailleurs. Io hymen!
2. He keeps her in hopes by promises.
3. He pretends to do one thing, and does something else.
Vois ton époux impatient de quitter le lit de pourpre du festin, tout entier à
l’attente et au désir. Io hymen!
288
4. He does not fulfil her desires.
289
Guide de la vierge, adolescent qui portes encore la prétexte, quitte son bras
arrondi, car voici le lit nuptial. Io hymen!
5. He forgets his promises, or does something else than that which he has
promised.
Et vous, matrones respectées de tous, placez-y la jeune épouse. Io hymen!
6. He speaks with his own servants in a mysterious way.
Tu peux venir maintenant, ô époux, elle est à toi; elle est dans le lit, brillante de
jeunesse, les couleurs du pavot pourpré et de la blanche pariétaire se partagent
son visage pudique.
7. He sleeps in some other house under the pretence of having to do something
for a friend.
Soyez tout à l’amour fécond: Donnez vite des rejetons à une race antique dont le
nom ne doit pas périr.
Jeunes filles, fermez la chambre nuptiale et vous, couple charmant, vivez
heureux; que votre vaillante jeunesse ne fasse jamais trêve aux amoureux ébats.
Cet épithalame est complété par un choeur de jeunes gens et de jeunes filles
dont nous donnerons seulement une strophe (voir pour le latin, Catulle, LXII,
le chant entier):
La vigne née solitaire dans un champ nu ne s’élève point et ne porte point de
doux raisins; elle retombe de son poids et confond ses rameaux avec ses racines.
Jamais le vigneron ne s’arrête près d’elle. Mais si elle s’accouple à l’orme tutélaire,
elle devient aussitôt l’objet de soins empressés. Ainsi, la jeune fille qui vît sans
époux vieillit délaissée. Celle au contraire qui contracte une union opportune,
obtient à la fois l’amour d’un époux et une affection plus vive de ses parents
satisfaits.
8. Lastly, he speaks in private with the attendants of a woman with whom he was
formerly acquainted.
Now when a courtesan finds that her lover’s disposition towards her is changing,
she should get possession of all his best things before he becomes aware of her
intentions, and allow a supposed creditor to take them away forcibly from her in
satisfaction of some pretended debt. After this, if the lover is rich, and has always
behaved well towards her, she should ever treat him with respect; but if he is
poor and destitute, she should get rid of him as if she had never been acquainted
with him in any way before.
The means of getting rid of a lover are as follows:
1. Describing the habits and vices of the lover as disagreeable and censurable,
with the sneer of the lip, and the stamp of the foot.
2. Speaking on a subject with which he is not acquainted.
3. Showing no admiration for his learning, and passing a censure upon it.
4. Putting down his pride.
5. Seeking the company of men who are superior to him in learning and wisdom.
6. Showing a disregard for him on all occasions.
7. Censuring men possessed of the same faults as her lover.
8. Expressing dissatisfaction at the ways and means of enjoyment used by him.
290
291
CHAPITRE III
9. Not giving him her mouth to kiss.
LA LUNE DE MIEL
10. Refusing access to her Jaghana, i.e., the part of the body between the navel
and the thighs.
Lorsque les fêtes et les cérémonies du mariage sont terminées (après la puberté),
dans la nuit du dixième jour seulement, le mari reste seul avec sa femme; il lui
adresse de tendres paroles, l’attire à lui et la presse doucement sur son sein,
d’abord de la manière que la jeune fille aime le mieux, et chaque fois pendant
quelques instants seulement.
11. Showing a dislike for the wounds made by his nails and teeth.
12. Not pressing close up against him at the time when he embraces her.
13. Keeping her limbs without movement at the time of congress.
Ensuite, il procède aux attouchements et commence d’abord par le haut du
corps, parce que c’est plus aisé et plus simple.
Si la jeune fille est timide et complètement ignorante, et s’il n’est pas encore
familiarisé avec elle, il essaiera ses premières caresses dans l’obscurité. Si elle
se laisse faire, il lui mettra dans la bouche une bamboula (noix et feuille de
bétel); il usera de toute son éloquence pour la lui faire accepter; au besoin, il
s’agenouillera devant elle; car on sait qu’une femme, quelle que soit sa timidité
ou sa colère, ne repousse jamais l’homme qui est suppliant à ses pieds.
14. Desiring him to employ her when he is fatigued.
15. Laughing at his attachment to her.
16. Not responding to his embraces.
17. Turning away from him when he begins to embrace her.
18. Pretending to be sleepy.
Tout en lui donnant la bamboula, il la baisera sur la bouche doucement et gentiment. Puis il la fera causer, en lui adressant des questions sur des choses qu’il
dira ne pas connaître et qu’elle pourra expliquer en quelques mots. Si elle ne
répond pas, il ne la brusquera pas; il répètera ses questions avec douceur, et la
pressera de répondre en la flattant; car, dit Govakamoukka, «les jeunes filles
écoutent tout des hommes, mais sans mot dire.»
A force d’instance, il obtiendra qu’elle réponde, au moins par des signes de tête.
Quand il lui demandera si elle l’aime, si elle le désire, longtemps elle gardera le
silence; puis, enfin, à force d’être pressée, elle finira par approuver de la tête.
Une amie, présente pour la circonstance, pourra répondre pour elle, et même lui
fera dire plus qu’elle n’a dit, ce dont la jeune fille la grondera en souriant, et tout
en jetant à son mari un regard d’acquiescement.
Si la jeune fille est familière avec son mari, elle lui mettra au cou une guirlande
de fleurs, suivant le désir qu’il lui en aura exprimé; il profitera de ce moment
pour lui toucher les seins et les chatouiller avec les doigts. Si elle l’en empêche,
292
19. Going out visiting, or into company, when she perceives his desire to enjoy
her during the day time.
20. Mis-constructing his words.
21. Laughing without any joke, or at the time of any joke made by him, laughing
under some pretence.
22. Looking with side glances at her own attendants, and clapping her hands
when he says anything.
23. Interrupting him in the middle of his stories, and beginning to tell other
stories herself.
24. Reciting his faults and his vices, and declaring them to be incurable.
25. Saying words to her female attendants calculated to cut the heart of her lover
293
il lui dira: Je ne recommencerai plus, mais à la condition que vous me tiendrez
embrassé.
to the quick.
26. Taking care not to look at him when he comes to her.
Quand elle sera dans cette position, il lui passera la main à plusieurs reprises sur
le cou et tout autour. De temps à autre, il la placera sur ses genoux, la pressera
sur son sein, et s’efforcera d’obtenir son consentement à l’union. Si elle ne veut
pas céder, il la menacera de faire sur elle et sur lui-même des marques aux bras et
aux seins avec les ongles et les dents, et de dire ensuite que c’est elle qui les lui a
faites.
Les deux nuits suivantes, comme la jeune fille se confie et s’abandonne davantage, il la caressera par tout le corps avec les mains et la couvrira partout de
baisers; il lui placera les mains sur les cuisses et les palpera doucement. De là, il
passera aux aînes; si elle écarte ses mains, il lui dira: quel mal y a-t-il à cela? et
la décidera à le laisser faire.
Cette faveur obtenue, il lui touchera les parties sexuelles, il détachera sa ceinture
et le noeud qui retient son vêtement inférieur, et massera le haut de ses cuisses
mises à nu. Tout cela se fera sous divers prétextes, mais sans commencer l’union.
Puis il lui enseignera les soixante-quatre manières du Kama, en lui exprimant tout son amour et tout ce qu’il espère d’elle. Il lui promettra fidélité pour
toujours, et l’assurera qu’elle sera sans rivale.
27. Asking him what cannot be granted.
28. And, after all, finally dismissing him.
There are also two verses on this subject as follows:
“The duty of a courtesan consists in forming connections with suitable men after
due and full consideration, and attaching the person with whom she is united
to herself; in obtaining wealth from the person who is attached to her, and then
dismissing him after she has taken away all his possessions.”
“A courtesan leading in this manner the life of a wife is not troubled with too
many lovers, and yet obtains abundance of wealth.”
Enfin, après avoir vaincu sa timidité, il consommera l’union et jouira d’elle sans
l’effrayer.
En agissant ainsi, suivant les dispositions d’une jeune fille, l’homme gagne son
amour et sa confiance.
On ne réussit ni par une soumission absolue ni par une violence brutale faite à
la volonté de la femme; la prude méprise, comme ne connaissant rien au coeur
des femmes, l’homme qui tient trop de compte de ses refus; et d’un autre côté,
la jeune fille violentée prend en haine celui qui a manqué de ménagements pour
elle 41.
75
On the completion of a vow a festival takes place. Some trees such as the Peepul and Banyan trees, are
invested with sacred threads like the Brahman’s, and on the occasion of this ceremony a festival is given.
41
Les Pariahs livrent leurs filles à peine nubiles, afin que leur virginité soit matériellement démontrée.
294
In the same way when gardens are made, and tanks or temples built, then also festivals are observed.
295
Il en est de même des Arabes de l’Algérie.
CHAPTER IV
Dans ces conditions, la consommation du mariage est un véritable viol.
ABOUT RE-UNION WITH A FORMER LOVER
Le mariage avant l’entier développement, joint a l’excès du travail, fait que les
femmes arabes sont petites et chétives pendant que les hommes sont grands et
forts.
When a courtesan abandons her present lover after all his wealth is exhausted,
she may then consider about her re-union with a former lover. But she should
return to him only if he has acquired fresh wealth, or is still wealthy, and if he
is still attached to her. And if this man be living at the time with some other
women she should consider well before she acts.
Now such a man can only be in one of the six following conditions, viz.:
1. He may have left the first woman of his own accord, and may even have left
another woman since then.
2. He may have been driven away from both women.
3. He may have left the one woman of his own accord, and be living with another
woman.
5. He may have been driven away from the one woman, and left the other of his
own accord.
6. He may have been driven away by the one woman, and may be living with
another.
1. Now if the man has left both women of his own accord, he should not be
resorted to, on account of the fickleness of his mind, and his indifference to the
excellencies of both of them.
2. As regards the man who may have been driven away from both women, if
he has been driven away from the last one because the woman could get more
money from some other man, then he should be resorted to, for if attached to
the first woman he would give her more money, through vanity and emulation to
spite the other woman. But if he has been driven away by the woman on account
of his poverty, or stinginess, he should not then be resorted to.
296
297
CHAPITRE IV
SÉDUCTION D’UNE JEUNE FILLE EN VUE DU MARIAGE
3. In the case of the man who may have left the one woman of his own accord,
and been driven away by the other, if he agrees to return to the former and give
her plenty of money beforehand, then he should be resorted to.
Un homme pauvre mais de bonnes qualités (caste, beauté, science), un homme
de famille infime et n’ayant que des qualités médiocres, un riche voisin, un
jeune homme sous la tutelle de son père, de sa mère ou de ses soeurs, ne peuvent
se marier qu’avec une jeune fille dont ils se sont efforcés de gagner le coeur,
depuis son enfance.
4. In the case of the man who may have left the one woman of his own accord, and
be living with another woman, the former (wishing to take up with him again)
should first ascertain if he left her in the first instance in the hope of finding
some particular excellence in the other woman, and that not having found any
such excellence, he was willing to come back to her, and to give her much money
on account of his conduct, and on account of his affection still existing for her.
Ainsi, un jeune garçon qui vit chez son oncle essaiera de s’attacher la fille de
cet oncle, ou quelqu’autre jeune fille dans la maison ou dans les maisons qu’il
fréquente, quand bien même elle aurait été promise à un autre.
Or, whether, having discovered many faults in the other woman, he would now
see even more excellences in herself than actually exist, and would be prepared
to give her much money for these qualities.
Cette conduite, dit Gopotamoukkà, est légitime dans tous les cas; car elle
conduit toujours à l’accomplissement du Dharma (le devoir religieux).
Or, lastly, to consider whether he was a weak man, or a man fond of enjoying
many women, or one who liked a poor woman, or one who never did anything
for the woman that he was with. After maturely considering all these things, she
should resort to him or not, according to circumstances.
Quand un jeune garçon aura ainsi jeté son dévolu ou son amour sur une jeune
fille, il s’efforcera constamment de lui plaire par tous les moyens en son pouvoir.
Quand il s’aperçoit qu’elle l’aime, il se consacre tout entier à satisfaire tous ses
goûts et à lui procurer tous les plaisirs qu’elle recherche. Quand elle revient des
fêtes, il lui offre des bouquets, des guirlandes pour la tête, des ornements et des
anneaux pour les oreilles.
Tout d’abord, il a soin de mettre dans ses intérêts la soeur de lait de la jeune fille;
puis il lui enseigne les soixante-quatre moyens de jouissance sexuelle employés
par les hommes, et lui vante ses talents en ce genre.
Il est toujours bien habillé et paré et fait aussi bonne figure que possible; car les
jeunes filles s’éprennent des hommes de leur intimité qui sont beaux, de bonne
mine et toujours bien parés.
Une jeune fille trahit toujours son amour par quelques signes ou actes tels que
les suivants. Elle ne regarde jamais l’homme en face et éprouve de la gêne et
de la honte quand il la regarde (App.2). Sous quelque prétexte, elle lui montre
ses membres; elle le regarde furtivement quand il s’éloigne d’elle, baisse la
298
5. As regards the man who may have been driven away from the one woman,
and left the other of his own accord, the former woman (wishing to re-unite
with him) should first ascertain whether he still has any affection for her, and
would consequently spend much money upon her; or whether, being attached to
her excellent qualities, he did not take delight in any other women; or whether,
being driven away from her formerly before completely satisfying his sexual
desires, he wished to get back to her, so as to be revenged for the injury done
to him; or whether he wished to create confidence in her mind, and then take
back from her the wealth which she formerly took from him, and finally destroy
her; or, lastly, whether he wished first to separate her from her present lover,
and then to break away from her himself. If, after considering all these things,
she is of opinion that his intentions are really pure and honest, she can re-unite
herself with him. But if his mind be at all tainted with evil intentions, he should
be avoided.
6. In the case of the man who may have been driven away by one woman, and
be living with another, if the man makes overtures in return to the first one,
the courtesan should consider well before she acts, and while the other woman
299
tête quand il lui adresse quelque question et lui répond avec trouble et par des
phrases inachevées; elle aime à rester longtemps dans sa compagnie, parle à
ses suivantes sur un ton particulier, afin d’attirer son attention lorsqu’il est à
une certaine distance, tient à ne point s’éloigner du lieu où il se trouve, prend
quelque prétexte pour lui faire regarder différents objets, lui conte lentement
des anecdotes pour prolonger la conversation avec lui; elle baise et presse un
enfant qu’elle tient assis sur ses genoux, fait des gestes gracieux ou drôles lorsque
ses soubrettes lui tiennent des propos plaisants devant l’homme qui la captive,
montre à ses amis de la confiance, du respect et de la déférence, témoigne de la
bonté à ses serviteurs, les écoute attentivement lorsqu’ils lui parlent, ou parlent
à quelqu’autre de leur maître, se rend chez lui quand elle y est engagée par sa
soeur de lait ou par quelque avis de ses domestiques, pour converser et jouer
avec lui; elle évite d’être vue de lui en négligé, lui fait remettre par quelque
amie ses ornements d’oreilles, anneaux et guirlandes de fleurs qu’il a demandé
à voir; elle porte constamment tous les objets dont il lui a fait présent, se montre
désolée quand ses parents lui parlent de tout autre prétendant, et se fâche contre
quiconque appuie un rival.
is engaged in attracting him to herself, she should try in her turn (through
keeping herself behind the scenes) to gain him over, on the grounds of any of
the following considerations, viz.:
1. That he was driven away unjustly and for no proper reason, and now that he
has gone to another woman, every effort must be used to bring him back to
myself.
2. That if he were once to converse with me again, he would break away from
the other woman.
3. That the pride of my present lover would be put down by means of the former
one.
4. That he has become wealthy, has secured a higher position, and holds a place
of authority under the King.
5. That he is separate from his wife.
Voici quelques vers sur ce sujet:
6. That he is now independent.
Celui qui a reconnu à des signes extérieurs les sentiments qu’une jeune fille a
pour lui, doit faire tout ce qu’il faut pour s’unir à elle. Il captivera une toute jeune
fille par des jeux enfantins; une grande demoiselle, par ses talents (dans le Kama
sans doute), et une personne qui l’aime, par le moyen d’intermédiaires dans
lesquelles elle ait confiance.
7. That he lives apart from his father, or brother.
8. That by making peace with him I shall be able to get hold of a very rich man,
who is now prevented from coming to me by my present lover.
Quand l’amant possède le coeur de la jeune fille, il achève de la séduire par
divers moyens, tels que ceux-ci.
9. That as he is not respected by his wife, I shall now be able to separate him
from her.
Quand il est avec elle, à quelque jeu ou quelqu’exercice, il lui prend les mains
avec une intention marquée; il pratique sur elle les divers embrassements décrits
dans le Soutra.
10. That the friend of this man loves my rival, who hates me cordially; I shall,
therefore, by this means separate the friend from his mistress.
Parfois, il lui montre une découpure faite dans la feuille d’un arbre et figurant
deux amants accouplés; il s’extasie à la vue des nouveaux boutons des fleurs et
des feuilles nouvelles de la poussée de la sève, à l’époque du renouveau (App. 2).
Il lui décrit ses tourments, lui raconte un beau rêve qu’il a fait au sujet d’autres
300
11. And lastly, I shall bring discredit upon him by bringing him back to me, thus
showing the fickleness of his mind.
When a courtesan is resolved to take up again with a former lover, her Pithamurda
and other servants should tell him that his former expulsion
from the woman’s house was caused by the wickedness of her mother; that the
301
femmes it ses tourments, lui raconte un beau rêve qu’il a.
Aux assemblées de la caste, il se place près d’elle, et, sous quelque prétexte, il la
touche, place son pied sur le sien, lui touche doucement et progressivement les
doigts d’un pied avec les siens et les presse avec le bout de ses ongles.
S’il n’est point repoussé, il prendra ensuite ses pieds avec la main et les serrera
délicatement. Il lui pressera aussi un doigt de la main entre ses doigts de pied,
quand il lui arrivera de se lever; toutes les fois qu’il recevra d’elle ou lui donnera
quelque objet, il lui manifestera, par ses manières et l’expression de ses regards,
tout l’amour qu’il ressent pour elle. Il jettera sur elle l’eau qu’on lui aura apportée
pour se rincer la bouche (App. 4).
Quand il se trouvera avec elle dans un lieu isolé, il lui fera des caresses
amoureuses en lui peignant sa passion, sans cependant la troubler ou la blesser
en quoi que ce soit.
Toutes les fois qu’il sera assis à côté d’elle sur le même banc ou le même lit, il
l’emmènera à l’écart en lui disant qu’il a besoin de l’entretenir en particulier, et
alors il lui exprimera tout son amour par des signes plutôt qu’avec des paroles. Il
lui prendra la main et la placera sur son front; si elle est chez lui, il l’y retiendra
sous prétexte de préparer pour lui-même quelque médication qui ne peut être
efficace que si elle-même y met aussi la main.
Quand elle s’en ira, il la priera instamment de revenir le voir, et lorsque, devenue
familière, elle le visitera souvent, il aura avec elle de longues conversations; «car,
dit Gothakamouka, quel que soit l’amour d’un homme pour une femme, il ne
réussit auprès d’elle qu’à force de lui parler (App. 5).
Enfin, quand il voit que la jeune fille est complètement subjuguée, il peut
commencer à en jouir.
Quand un homme ne pourra à lui seul atteindre ce résultat, il emploiera la soeur
de lait de la jeune fille (App. 6).
Celle-ci la décidera à venir le voir chez lui et tout se passera alors comme il vient
d’être dit.
302
woman loved him just as much as ever at that time, but could not help the occurrence on account of her deference to her mother’s will; that she hated the union
of her present lover, and disliked him excessively. In addition to this, they should
create confidence in his mind by speaking to him of her former love for him, and
should allude to the mark of that love that she has ever remembered. This mark
of her love should be connected with some kind of pleasure that may have been
practised by him, such as his way of kissing her, or manner of having connection with her.
Thus end the ways of bringing about a re-union with a former lover.
When a woman has to choose between two lovers, one of whom was formerly
united with her, while the other is a stranger, the Acharyas (sages) are of opinion
that the first one is preferable, because his disposition and character being
already known by previous careful observation, he can be easily pleased and
satisfied; but Vatsyayana thinks that a former lover, having already spent a great
deal of his wealth, is not able or willing to give much money again, and is not,
therefore, to be relied upon so much as a stranger. Particular cases may, however,
arise differing from this general rule on account of the different natures of men.
There are also verses on the subject as follows:
“Re-union with a former lover may be desirable so as to separate some particular
woman from some particular man, or some particular man from some particular
woman, or to have a certain effect upon the present lover.”
“When a man is excessively attached to a woman, he is afraid of her coming into
contact with other men; he does not then regard or notice her faults; and he
gives her much wealth through fear of her leaving him.”
“A courtesan should be agreeable to the man who is attached to her, and despise
the man who does not care for her. If while she is living with one man a messenger
comes to her from some other man, she may refuse to listen to any negotiations,
or appoint a fixed time for him to visit her, but she should not leave the man
who may be living with her and who may be attached to her.” “A wise woman
should only renew her connection with a former lover if she is satisfied that good
fortune, gain, love, and friendship, are likely to be the result of such a re-union.”
303
A défaut de soeur de lait, il enverra vers elle une de ses servantes qui se fera
l’amie de la jeune fille et travaillera pour lui.
CHAPTER V
OF DIFFERENT KINDS OF GAIN
Il fera en sorte de se rencontrer avec elle dans toutes les réunions publiques et
privées, et quand il se trouvera en tête-à-tête avec elle, il en jouira. Car, dit Vatsyayana, en temps et lieu propices, la femme ne résiste point à celui qu’elle aime
(App. 7).
When a courtesan is able to realize much money every day, by reason of many
customers, she should not confine herself to a single lover; under such circumstances, she should fix her rate for one night, after considering the place, the
season, and the condition of the people, and having regard to her own good
qualities and good looks, and after comparing her rates with those of other
courtesans. She can inform her lovers, and friends, and acquaintances about
these charges. If, however, she can obtain a great gain from a single lover, she
may resort to him alone, and live with him like a wife.
Now, the Sages are of opinion that when a courtesan has the chance of an equal
gain from two lovers at the same time, a preference should be given to the one
who would give her the kind of thing which she wants. But Vatsyayana says that
the preference should be given to the one who gives her gold, because it cannot
be taken back like some other things, it can be easily received, and is also the
means of procuring anything that may be wished for. Of such things as gold,
silver, copper, bell metal, iron, pots, furniture, beds, upper garments, under
vestments, fragrant substances, vessels made of gourds, ghee, oil, corn, cattle,
and other things of a like nature, the first, viz., gold, is superior to all the others.
When the same labour is required to gain any two lovers, or when the same kind
of thing is to be got from each of them, the choice should be made by the advice
of a friend, or it may be made from their personal qualities, or from the signs of
good or bad fortune that may be connected with them.
When there are two lovers, one of whom is attached to the courtesan, and the
other is simply very generous, the Sages say that the preference should be given
to the generous lover, but Vatsyayana is of opinion that the one who is really
attached to the courtesan should be preferred, because he can be made to be
generous, even as a miser gives money if he becomes fond of a woman, but a man
who is simply generous cannot be made to love with real attachment. But among
those who are attached to her, if there is one who is poor, and one who is rich,
the preference is of course to be given to the latter.
304
305
CHAPITRE V
DE LA JEUNE FILLE QUI FAIT LA CONQUÊTE D’UN ÉPOUX
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).
306
When there are two lovers, one of whom is generous, and the other ready to do
any service for the courtesan, some Sages say that the one who is ready to do the
service should be preferred, but Vatsyayana is of opinion that a man who does a
service thinks that he has gained his object when he has done something once,
but a generous man does not care for what he has given before. Even here the
choice should be guided by the likelihood of the future good to be derived from
her union with either of them.
When one of the two lovers is grateful, and the other liberal, some Sages say that
the liberal one should be preferred, but Vatsyayana is of opinion that the former
should be chosen, because liberal men are generally haughty, plain spoken, and
wanting in consideration towards others. Even though these liberal men have
been on friendly terms for a long time, yet if they see any fault in the courtesan,
or are told lies about her by some other women, they do not care for past services,
but leave abruptly. On the other hand the grateful man does not at once break
off from her, on account of a regard for the pains she may have taken to please
him. In this case also the choice is to be guided with respect to what may happen
in future.
When an occasion for complying with the request of a friend, and a chance of
getting money come together, the Sages say that the chance of getting money
should be preferred. But Vatsyayana thinks that the money can be obtained
to-morrow as well as to-day, but if the request of a friend be not at once complied
with, he may become disaffected. Even here, in making the choice, regard must
be paid to future good fortune.
On such an occasion, however, the courtesan might pacify her friend by
pretending to have some work to do, and telling him that his request will be
complied with next day, and in this way secure the chance of getting the money
that has been offered her.
When the chance of getting money, and the chance of avoiding some disaster
come at the same time, the Sages are of opinion that the chance of getting money
should be preferred, but Vatsyayana says that money has only a limited importance, while a disaster that is once averted may never occur again. Here, however,
the choice should be guided by the greatness or smallness of the disaster.
The gains of the wealthiest and best kind of courtesans are to be spent as follows:
307
Quand elle aura ainsi perdu sa virginité, elle en fera la confidence à ses amies43.
Building temples, tanks, and gardens; giving a thousand cows to different
Brahmans; carrying on the worship of the Gods, and celebrating festivals in
their honour; and, lastly, performing such vows as may be within their means.
The gains of other courtesans are to be spent as follows:
Having a white dress to wear every day; getting sufficient food and drink to
satisfy hunger and thirst; eating daily a perfumed Tambula, i.e., a mixture of
betel nut and betel leaves; and wearing ornaments gilt with gold. The Sages say
that these represent the gains of all the middle and lower classes of courtesans,
but Vatsyayana is of opinion that their gains cannot be calculated, or fixed in any
way, as these depend on the influence of the place, the customs of the people,
their own appearance, and many other things.
When a courtesan wants to keep some particular man from some other woman;
or wants to get him away from some woman to whom he may be attached; or to
deprive some woman of the gains realized by her from him; or if she thinks that
she would raise her position; or enjoy some great good fortune; or become desirable to all men by uniting herself with this man; or if she wishes to get his assistance in averting some misfortune; or is really attached to him and loves him;
or wishes to injure somebody through his means; or has regard to some former
favour conferred upon her by him; or wishes to be united with him merely from
desire; or any of the above reasons, she should agree to take from him only a
small sum of money in a friendly way.
When a courtesan intends to abandon a particular lover, and take up with
another one; or when she has reason to believe that her lover will shortly leave
her, and return to his wives; or that having squandered all his money, and
became penniless, his guardian, or master, or father would come and take him
away; or that her lover is about to lose his position, or lastly, that he is of a very
fickle mind, she should, under any of these circumstances, endeavour to get as
much money as she can from him as soon as possible.
43
Sans doute pour notifier son mariage. Dans ce cas, comme dans tous les autres, l’union sexuelle
précède la consécration religieuse; le véritable sacrement pour les Hindous paraît être la promesse du
mariage cimentée par l’union sexuelle qui est nécessaire et suffisante pour assurer l’exécution de la
promesse.
308
On the other hand, when the courtesan thinks that her lover is about to receive
valuable presents; or get a place of authority from the King; or be near the time of
inheriting a fortune; or that his ship would soon arrive laden with merchandise;
or that he has large stocks of corn and other commodities; or that if anything
was done for him it would not be done in vain; or that he is always true to his
309
CHAPITRE VI
word; then should she have regard to her future welfare, and live with the man
like a wife.
FORMES DU MARIAGE
There are also verses on the subject as follows:
1. Quand la jeune fille qu’un jeune homme a séduite est entièrement à lui, il se
comporte publiquement avec elle comme avec une épouse; il fait apporter de la
maison d’un brahmane le feu consacré, répand sur la terre l’herbe Kousha, fait
une oblation au feu et se marie selon les prescriptions religieuses relatives à ce
genre de mariage, sans témoin.
Après la cérémonie, le jeune homme informe les parents de la jeune fille du
fait accompli. D’après les anciens auteurs, le mariage contracté en présence du
feu est indissoluble. On en fait part aussi à tous les parents des conjoints, et on
s’efforce d’obtenir leur assentiment.
“In considering her present gains, and her future welfare, a courtesan should
avoid such persons as have gained their means of subsistence with very great
difficulty, as also those who have become selfish and hard-hearted by becoming
the favourites of Kings.”
“She should make every endeavour to unite herself with prosperous and well-todo people, and with those whom it is dangerous to avoid, or to slight in any way.
Even at some cost to herself she should become acquainted with energetic and
liberal-minded men, who when pleased would give her a large sum of money,
even for very little service, or for some small thing.”
Tel est le mariage selon le mode des Gandharvas.
Lorsqu’une jeune fille ne peut suivre ou ne veut pas déclarer son intention de se
marier avec lui, l’amant l’obtiendra de l’une des manières suivantes.
Par le moyen d’un intermédiaire il attirera la jeune fille chez lui sous quelque
prétexte, et lorsqu’elle sera venue, il fera apporter de la maison d’un brahmane
le feu consacré et procédera au mariage comme il est dit plus haut.
Lorsque la jeune fille qu’il désire doit en épouser un autre prochainement, il
perdra son rival dans l’esprit de la mère, et, de connivence avec celle-ci, il fera
venir la fille dans une maison du voisinage où il aura fait apporter le feu consacré,
et procèdera à son mariage comme il est dit plus haut.
Ou bien il opérera de la même manière avec la connivence du frère de la jeune
fille, qu’il aura mis dans ses intérêts par tous les moyens possibles.
(Ces cas peuvent se rattacher au mode des Gandharvas; le consentement de la
jeune fille est supposé exister tacitement).
2. Avec la connivence de la soeur de lait de la jeune fille, il fait endormir ou
enivrer celle-ci, et l’amène dans quelque endroit sûr, et là il en jouit. A son réveil,
il accomplit la cérémonie religieuse (c’est là le mode dit des Vampires, de Manou).
310
311
3. Quand la jeune fille se rend à un jardin public ou à un village du voisinage,
l’amant tombe sur les hommes qui la gardent, les met en fuite ou les tue, puis il
enlève la jeune fille et procède ensuite au mariage.
C’est le mode dit des géants; d’après Manou, celui des Ksha tryas ou guerriers;
il rappelle l’enlèvement des Sabines et celui des nobles Damoiselles, au moyen
âge44.
La conclusion de Vatsyayana, conforme à la loi de Manou, est que chacun des
divers modes de mariages ci-dessus mentionnés est préférable à tous ceux qui
viennent après dans l’ordre suivi.
On ne doit recourir à l’un d’eux que quand tous ceux qui le précèdent dans
l’énumération donnée sont d’une application impossible.
CHAPTER VI
OF GAINS AND LOSSES; ATTENDANT GAINS AND LOSSES; AND
DOUBTS; AS ALSO OF THE DIFFERENT KINDS OF COURTESANS
It sometimes happens that while gains are being sought for, or expected to be
realised, that losses only are the result of our efforts, the causes of these losses
are:
Weakness of intellect.
Excessive love.
Excessive pride.
Excessive self conceit.
Excessive simplicity.
Excessive confidence.
Excessive anger.
Carelessness.
Recklessness.
Influence of evil genius.
Accidental circumstances.
The results of these losses are:
44
Il est à remarquer que, parmi ces modes de mariage décrits par le Kama Soutra, il n’en est pas un seul
qui ne renferme quelque chose de malhonnête. Le P. Gury, 837, dit: L’enlèvement consiste à emmener
Expense incurred without any result.
par violence une femme d’un lieu dans un autre où elle est au pouvoir du ravisseur pour cause de
mariage.L’enlèvement annule le mariage entre le ravisseur, c’est-à-dire celui pour lequel on enlève la
Destruction of future good fortune.
femme, et la femme enlevée.
312
313
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Stoppage of gains about to be realized.
Loss of what is already obtained.
Acquisition of a sour temper.
Becoming unamiable to every body.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Injury to health.
Loss of hair and other accidents.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une
bonne éducation, appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est
point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une
jeune fille qui observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline
et sans parents qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier
314
Now gain is of three kinds, viz.: gain of wealth, gain of religious merit, and
gain of pleasure; and similarly, loss is of three kinds, viz.: loss of wealth, loss
of religious merit, and loss of pleasure. At the time when gains are sought for,
if other gains come along with them, these are called attendant gains. When
gain is uncertain, the doubt of its being a gain is called a simple doubt. When
there is a doubt whether either of two things will happen or not, it is called a
mixed doubt. If while one thing is being done two results take place, it is called
a combination of two results, and if several results follow from the same action,
it is called a combination of results on every side.
We shall now give examples of the above.
As already stated, gain is of three kinds, and loss, which is opposed to gain, is
also of three kinds.
(a). When by living with a great man a courtesan acquires present wealth, and
in addition to this becomes acquainted with other people, and thus obtains a
chance of future fortune, and an accession of wealth, and becomes desirable to
all, this is called a gain of wealth attended by other gain.
(b). When by living with a man a courtesan simply gets money, this is called a
gain of wealth not attended by any other gain.
(c). When a courtesan receives money from other people besides her lover, the
results are: the chance of the loss of future good from her present lover; the
chance of disaffection of a man securely attached to her; the hatred of all; and
315
quand le moment est venu.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
316
the chance of a union with some low person, tending to destroy her future good.
This gain is called a gain of wealth attended by losses.
(d). When a courtesan, at her own expense, and without any results in the shape
of gain, has connected with a great man, or an avaricious minister, for the sake
of diverting some misfortune, or removing some cause that may be threatening
the destruction of a great gain, this loss is said to be a loss of wealth attended by
gains of the future good which it may bring about.
(e). When a courtesan is kind, even at her own expense, to a man who is very
stingy, or to a man proud of his looks, or to an ungrateful man skilled in gaining
the heart of others, without any good resulting from these connections to her in
the end, this loss is called a loss of wealth not attended by any gain.
(f). When a courtesan is kind to any such man as described above, but who in
addition are favourites of the King, and moreover cruel and powerful, without
any good result in the end, and with a chance of her being turned away at any
moment, this loss is called a loss of wealth attended by other losses.
In this way gains and losses, and attendant gains and losses in religious merit
and pleasures may become known to the reader, and combinations of all of them
may also be made.
Thus end the remarks on gains and losses, and attendant gains and losses.
In the next place we come to doubts, which are again of three kinds, viz.: doubts
about wealth, doubts about religious merit, and doubts about pleasures.
The following are examples.
(a). When a courtesan is not certain how much a man may give her, or spend
upon her, this is called a doubt about wealth.
(b). When a courtesan feels doubtful whether she is right in entirely abandoning
a lover from whom she is unable to get money, she having taken all his wealth
from him in the first instance, this doubt is called a doubt about religious merit.
(c). When a courtesan is unable to get hold of a lover to her liking, and is uncer-
317
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
tain whether she will derive any pleasure from a person surrounded by his
family, or from a low person, this is called a doubt about pleasure.
(d). When a courtesan is uncertain whether some powerful but low principled
fellow would cause loss to her on account of her not being civil to him, this is
called a doubt about the loss of wealth.
(e). When a courtesan feels doubtful whether she would lose religious merit by
abandoning a man who is attached to her without giving him the slightest favour,
and thereby causing him unhappiness in this world and the next76, this doubt is
called a doubt about the loss of a religious merit.
(f). When a courtesan is uncertain as to whether she might create disaffection by
speaking out, and revealing her love and thus not get her desire satisfied, this is
called a doubt about the loss of pleasure.
Thus end the remarks on doubts.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
318
Mixed Doubts
(a). The intercourse or connection with a stranger, whose disposition is unknown,
and who may have been introduced by a lover, or by one who possessed authority,
may be productive either of gain or loss, and therefore this is called a mixed
doubt about the gain and loss of wealth.
(b). When a courtesan is requested by a friend, or is impelled by pity to have
intercourse with a learned Brahman, a religious student, a sacrificer, a devotee,
or an ascetic who may have all fallen in love with her, and who may be consequently at the point of death, by doing this she might either gain or lose religious
merit, and therefore this is called a mixed doubt about the gain and loss of
religious merit.
(c). If a courtesan relies solely upon the report of other people (i.e., hearsay)
about a man, and goes to him without ascertaining herself whether he possesses
good qualities or not, she may either gain or lose pleasure in proportion as he
may be good or bad, and therefore this is called a mixed doubt about the gain
and loss of pleasure.
319
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
Uddalika has described the gains and losses on both sides as follows.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
(b). When a courtesan lives with a lover at her own expense without getting any
profit out of it, and the lover even takes back from her what he may have formerly
given her, it is called a loss on both sides.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
(d). When a courtesan is uncertain whether a former enemy, if made up by her at
her own expense, would do her some injury on account of his grudge against her;
or, if becoming attached to her, would take away angrily from her any thing that
he may have given to her, this is called a doubt on both sides about loss.
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Babhravya has described the gains and losses on both sides as follows.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
320
(a). If, when living with a lover, a courtesan gets both wealth and pleasure from
him, it is called a gain on both sides.
(c). When a courtesan is uncertain whether a new acquaintance would become
attached to her, and, moreover, if he became attached to her, whether he would
give her any thing, it is then called a doubt on both sides about gains.
(a). When a courtesan can get money from a man whom she may go to see, and
also money from a man whom she may not go to see, this is called a gain on both
sides.
(b). When a courtesan has to incur further expense if she goes to see a man, and
yet runs the risk of incurring an irremediable loss if she does not go to see him,
this is called a loss on both sides.
(c). When a courtesan is uncertain, whether a particular man would give her
anything on her going to see him, without incurring expense on her part, or
whether on her neglecting him another man would give her something, this is
called a doubt on both sides about gain.
(d.) When a courtesan is uncertain, whether, on going at her own expense to
see an old enemy, he would take back from her what he may have given her, or
whether by her not going to see him he would cause some disaster to fall upon
her, this is called a doubt on both sides about loss.
321
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
By combining the above, the following six kinds of mixed results are
produced, viz.:
(a). Gain on one side, and loss on the other.
(b). Gain on one side, and doubt of gain on the other.
(c). Gain on one side, and doubt of loss on the other.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
(d). Loss on one side, and doubt of gain on the other.
(e). Doubt of gain on one side, and doubt of loss on the other.
(f). Doubt of loss on one side, and loss on the other.
A courtesan, having considered all the above things, and taken council with
her friends, should act so as to acquire gain, the chances of great gain, and the
warding off of any great disaster. Religious merit and pleasure should also be
formed into separate combinations like those of wealth, and then all should be
combined with each other, so as to form new combinations.
When a courtesan consorts with men she should cause each of them to give her
money as well as pleasure. At particular times, such as the Spring Festivals, etc.,
she should make her mother announce to the various men, that on a certain day
her daughter would remain with the man who would gratify such and such a
desire of hers.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
When young men approach her with delight, she should think of what she may
accomplish through them.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
A courtesan should also consider doubts about gain and doubts about loss with
reference both to wealth, religious merit, and pleasure.
322
The combination of gains and losses on all sides are: gain on one side, and loss
on all others; loss on one side and gain on all others; gain on all sides, loss on
all sides.
Thus ends the consideration of gain, loss, attendant gains, losses, and doubts.
323
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
The different kinds of courtesans are:
A bawd
A female attendant
An unchaste woman
A dancing girl
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
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A female artisan
A woman who has left her family
A woman living on her beauty
And, finally, a regular courtesan
All the above kinds of courtesans are acquainted with various kinds of men,
and should consider the ways of getting money from them, of pleasing them, of
separating themselves from them, and of re-uniting with them. They should also
take into consideration particular gains and losses, attendant gains and losses,
and doubts in accordance with their several conditions.
Thus end the considerations of courtesans.
There are also two verses on the subject as follows:
“Men want pleasure, while women want money, and therefore this Part, which
treats of the means of gaining wealth, should be studied.”
“There are some women who seek for love, and there are others who seek for
money; for the former the ways of love are told in previous portions of this work,
while the ways of getting money, as practised by courtesans, are described in
this Part.”
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327
PART VII
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
CHAPTER I
C’est seulement lorsqu’elle sera bien certaine de son amour et de sa constance
à toute épreuve qu’elle consentira à se donner à lui s’il est décidé à se marier de
suite avec elle (App. 1).
Quand une jeune fille pourvue de bonnes qualités, d’une bonne éducation,
appartient à une famille sans position, et, pour ce motif, n’est point recherchée en mariage par les membres de sa caste; ou bien quand une jeune fille qui
observe les règles de de sa famille et de sa caste, est orpheline et sans parents
qui s’occupent d’elle, elle doit chercher elle-même à se marier quand le moment
est venu.
Elle s’efforcera de faire la conquête d’un jeune homme vigoureux et de bonne
mine, ou bien d’un homme que, par sa faiblesse d’esprit, elle espère décider à
se marier avec elle, même sans le consentement des parents du jeune homme.
Elle emploiera tous les moyens pour le captiver et le verra et l’entretiendra
fréquemment. Sa mère aussi se servira de ses amies et de sa soeur de lait pour
amener de fréquentes rencontres, soit chez ses amies, soit ailleurs, avec le mari
convoité. La jeune fille, de son côté, tâchera de se trouver seule avec lui, en lieu
sûr et non troublé, et, de temps en temps, lui fera des présents de fleurs, de
parfums et de noix et de feuilles de bétel.
ABOUT THE MEANS OF ATTRACTING OTHERS TO YOURSELF
ON PERSONAL ADORNMENT; ON SUBJUGATING THE HEARTS
OF OTHERS; AND ON TONIC MEDICINES
When a person fails to obtain the object of his desires by any of the ways previously related, he should then have recourse to other ways of attracting others to
himself.
Now, good looks, good qualities, youth, and liberality are the chief and most
natural means of making a person agreeable in the eyes of others. But in the
absence of these a man or a woman must have resort to artificial means, or to art,
and the following are some recipes that may be found useful.
(a). An ointment made of the tabernamontana coronaria, the costus speciosus
or arabicus, and the flacourtia cataphracta, can be used as an unguent of adornment.
Elle lui montrera les talents qu’elle possède, tels que ceux de masser, d’égratigner
et de presser avec les ongles; causera avec lui des choses qui lui plaisent ou
l’intéressent, et même discutera avec lui les voies, et moyens pour gagner le coeur
d’une jeune fille. Les anciens auteurs sont d’avis que la jeune fille, même quand
elle aime, ne doit point faire les premières avances; elle doit seulement encourager l’homme qui la recherche, lui permettre quelques privautés et recevoir les
manifestations de son amour sans paraître s’apercevoir de sa passion.
(b). If a fine powder is made of the above plants, and applied to the wick of a lamp,
which is made to burn with the oil of blue vitrol, the black pigment or lamp black
produced therefrom, when applied to the eye-lashes, has the effect of making a
person look lovely.
Quand il essaiera de prendre des baisers, elle ne s’y prêtera pas tout d’abord;
quand il lui demandera l’union, elle n’y consentira pas; elle lui permettra seulement, tout en faisant beaucoup de difficultés, des attouchements à ses parties
cachées, et résistera à toute autre tentative.
(d). A black pigment from the same plants produce a similar effect.
326
(c). The oil of the hog weed, the echites putescens, the sarina plant, the yellow
amaranth, and the leaf of the nymphæ, if applied to the body, has the same effect.
(e). By eating the powder of the nelumbrium speciosum, the blue lotus, and the
mesna roxburghii, with ghee and honey, a man becomes lovely in eyes of others.
328
329
TITRE VII
CHAPITRE I
LE HAREM ROYAL
Rapports du roi avec ses femmes.
Les épouses du roi vivent dans l’oisiveté, le luxe et les divertissements; on ne leur
donne jamais rien à faire de fatiguant.
Elles assistent aux fêtes, concerts, spectacles, y sont traitées avec honneur, et on
leur offre des rafraîchissements.
(f). The above things, together with the tabernamontana coronaria, and the
xanthochymus pictorius, if used as an ointment, produce the same results.
(g). If the bone of a peacock or of an hyena be covered with gold, and tied on the
right hand, it makes a man lovely in the eyes of other people.
(h). In the same way, if a bead, made of the seed of the jujube, or of the conch
shell, be enchanted by the incantations mentioned in the Atharvana Veda, or
by the incantations of those well skilled in the science of magic, and tied on the
hand, it produces the same result as described above.
(i). When a female attendant arrives at the age of puberty, her master should
keep her secluded, and when men ardently desire her on account of her seclusion, and on account of the difficulty of approaching her, he should then bestow
her hand on such a person as may endow her with wealth and happiness.
This is a means of increasing the loveliness of a person in the eyes of others.
Il leur est interdit de sortir seules; et on ne laisse pénétrer dans le harem que des
femmes qui sont parfaitement connues des gardiens et surveillants.
Les femmes attachées au service des femmes du harem portent au roi, chaque
matin, des fleurs, des muguets et des habits, présents de ses épouses. Le roi
en fait don à ces femmes, ainsi que des objets de même nature qu’il a portés la
veille.
Dans l’après-midi, le roi paré de tous ses ornements, rend visite à ses épouses,
également parées pour le recevoir; il rend à toutes des hommages et leur assigne
leur place, puis il engage avec elles une conversation gaie.
Ensuite, il visite les vierges veuves remariées, les concubines et les bayadères,
chacune dans sa chambre (v. App.2).
Quand le roi a terminé sa sieste, la dame de service chargée de lui désigner
l’épouse avec laquelle il doit passer la nuit vient le trouver, accompagnée des
servantes de l’épouse dont le tour est arrivé et de celles dont le tour peut avoir
été passé par erreur et pour cause d’indisposition.
Ces suivantes présentent au roi des essences et des parfums envoyés par leurs
In the same way, when the daughter of a courtesan arrives at the age of puberty,
the mother should get together a lot of young men of the same age, disposition, and knowledge as her daughter, and tell them that she would give her in
marriage to the person who would give her presents of a particular kind.
After this the daughter should be kept in seclusion as far as possible, and the
mother should give her in marriage to the man who may be ready to give her
the presents agreed upon. If the mother is unable to get so much out of the man,
she should show some of her own things as having been given to the daughter
by the bridegroom.
Or, the mother may allow her daughter to be married to the man privately, as if
she was ignorant of the whole affair, and then pretending that it has come to her
knowledge, she may give her consent to the union.
The daughter, too, should make herself attractive to the sons of wealthy citizens,
unknown to her mother, and make them attached to her, and for this purpose
should meet them at the time of learning to sing, and in places where music is
played, and at the houses of other people, and then request her mother, through
a female friend, or servant, to be allowed to unite herself to the man who is most
330
maîtresses et marqués du sceau de leur anneau, elles lui expliquent les motifs
de cet envoi.
Le roi accepte le présent de l’une d’elles qui, par ce fait, se trouve informée de
son choix.
Quelques rois, par scrupule ou par compassion, prennent des aphrodisiaques,
afin de pouvoir servir plusieurs épouses dans une même nuit. D’autres, au
contraire, ne s’unissent qu’avec celles qu’ils préfèrent et délaissent les autres. La
plupart donnent à chacune son tour.
331
agreeable to her77.
When the daughter of a courtesan is thus given to a man, the ties of marriage
should be observed for one year, and after that she may do what she likes. But
even after the end of the year, when otherwise engaged, if she should be now and
then invited by her first husband to come and see him, she should put aside her
present gain, and go to him for the night.
Such is the mode of temporary marriage among courtesans, and of increasing
their loveliness, and their value in the eyes of others. What has been said about
them should also be understood to apply to the daughters of dancing women,
whose mothers should give them only to such persons as are likely to become
useful to them in various ways.
Thus end the ways of making oneself lovely in the eyes of others.
(a). If a man, after anointing his lingam with a mixture of the powders of the
white thorn apple, the long pepper, and the black pepper, and honey, engages in
sexual union with a woman, he makes her subject to his will.
(b). The application of a mixture of the leaf of the plant vatodbhranta, of the
flowers thrown on a human corpse when carried out to be burnt, and the powder
of the bones of the peacock, and of the jiwanjiva bird, produces the same effect.
(c). The remains of a kite who has died a natural death, ground into powder, and
mixed with cowach and honey, has also the same effect.
(d). Anointing oneself with an ointment made of the plant emblica myrabolans
has the power of subjecting women to one’s will.
(e). If a man cuts into small pieces the sprouts of the vajnasunhi plant, and dips
them into a mixture of red arsenic and sulphur, and then dries them seven
times, and applies this powder mixed with honey to his lingam, he can subjugate a woman to his will directly that he has had sexual union with her, or, if, by
burning these very sprouts at night and looking at the smoke, he sees a golden
moon behind, he will then be successful with any woman; or if he throws some
of the powder of these same sprouts mixed with the excrement of a monkey upon
a maiden, she
332
333
CHAPITRE II
will not be given in marriage to any body else.
DES INTRIGUES DU ROI
(f). If pieces of the arris root are dressed with the oil of the mango, and placed
for six months in a hole made in the trunk of the sisu tree, and are then taken out
and made up into an ointment, and applied to the lingam, this is said to serve as
the means of subjugating women.
Le roi ne se contente pas toujours de ses épouses; il a aussi des caprices, même
pour des femmes mariées.
Le roi et les ministres ne vont jamais chez les sujets; ceux-ci ont toujours les yeux
fixés sur eux pour les imiter. En conséquence, ils ne doivent faire publiquement
aucun acte qui puisse être censuré. Un poète a même écrit:
Un roi qui a à coeur le bien de son peuple, respecte toutes les femmes des autres.
Un roi qui triomphe des six ennemis de l’homme conquiert toute la terre (les
six péchés capitaux de l’Inde; la gourmandise est inconnue des Orientaux; et la
paresse consiste pour eux dans l’ignorance spirituelle).
Quand le roi juge bon d’écarter ce scrupule, il doit agir de l’une des manières
suivantes45.
A certaines époques, les femmes des villes et des villages visitent les épouses du
harem, et passent la nuit dans leurs appartements à converser et se divertir, puis
s’en vont le matin.
Une dame du service du roi, qui s’est liée à l’avance avec la belle que le roi désire,
l’engage le matin, au moment où elle va s’éloigner, à visiter avec elle, en détail,
le palais. Dans un à parte, elle emploie toutes les ressources de son esprit à
la persuader de répondre aux désirs du roi. Si elle éprouve un refus, elle n’en
laisse voir aucun déplaisir, se montre toujours très courtoise, lui fait accepter
des présents dignes d’un roi, l’accompagne à une certaine distance du palais et
la congédie en termes très affectueux.
La personne que désire le roi peut aussi venir au harem sur l’invitation de l’une
des épouses du roi, qui aura fait sa connaissance par l’intermédiaire du mari ou
d’une des suivantes des femmes du harem. Surviendra alors l’affidée du roi, qui.
45
Les casuistes hindous ont toujours, pour dispenser de tout scrupule en amour, une raison péremptoire
à leurs yeux: la nécessité de ne pas mourir d’amour.
(g). If the bone of a camel is dipped into the juice of the plant eclipta prostata,
and then burnt, and the black pigment produced from its ashes is placed in a
box also made of the bone of a camel, and applied together with antimony to the
eye lashes with a pencil also made of the bone of a camel, then that pigment is
said to be very pure, and wholesome for the eyes, and serves as a means of subjugating others to the person who uses it. The same effect can be produced by
black pigment made of the bones of hawks, vultures, and peacocks.
Thus end the ways of subjugating others to one’s own will.
Now the means of increasing sexual vigour are as follows:
(a). A man obtains sexual vigour by drinking milk mixed with sugar, the root of
the uchchata plant, the piper chaba, and liquorice.
(b). Drinking milk mixed with sugar, and having the testicle of a ram or a goat
boiled in it, is also productive of vigour.
(c). The drinking of the juice of the hedysarum gangeticum, the kuili, and the
kshirika plant mixed with milk, produces the same effect.
(d). The seed of the long pepper along with the seeds of the sanseviera
roxburghiana, and the hedysarum gangeticum plant, all pounded together, and
mixed with milk, is productive of a similar result.
(e). According to ancient authors, if a man pounds the seeds or roots of the trapa
bispinosa, the kasurika, the tuscan jasmine, and liquorice, together with the
kshirakapoli (a kind of onion), and puts the powder into milk mixed with sugar
and ghee, and having boiled the whole mixture on a moderate fire, drinks the
paste so formed, he will be able to enjoy innumerable women.
334
Ou bien la première épouse du roi, sous prétexte de se faire enseigner par elle
quelque talent, mandera au palais la femme convoitée.
Ou si le mari de cette femme a quelque chose à redouter du roi ou d’un ministre,
elle la décidera, à l’aide d’un intermédiaire, à venir au palais solliciter sa protection. Les choses se passeront ensuite comme dans les cas précédents.
On agira de même, si le mari de la femme est dans le besoin ou l’oppression; ou
s’il sollicite quelque chose ou aspire à la faveur du prince, ou veut s’élever, ou
bien s’il est tenu à l’écart par les membres de sa caste, ou si c’est un espion au
service du roi.
335
(f). In the same way, if a man mixes rice with the eggs of the sparrow, and having
boiled this in milk, adds to it ghee and honey, and drinks as much of it as necessary, this will produce the same effect.
(g). If a man takes the outer covering of sesamum seeds, and soaks them with the
eggs of sparrows, and then, having boiled them in milk, mixed with sugar and
ghee, along with the fruits of the trapa bispinosa and the kasurika plant, and
adding to it the flour of wheat and beans, and then drinks this composition, he
is said to be able to enjoy many women.
Si la personne désirée par le roi vit avec un homme qui n’est pas son mari, le roi
la fait arrêter, la fait déclarer esclave pour inconduite et la place au harem.
(h). If ghee, honey, sugar, and liquorice in equal quantities, the juice of the
fennel plant, and milk are mixed together, this nectar-like composition is said
to be holy, and provocative of sexual vigour, a preservative of life, and sweet to
the taste.
Si la femme convoitée est régulière, l’ambassadeur du roi, à son instigation,
dénonce le mari; puis on fait emprisonner la femme, comme étant l’épouse d’un
ennemi du roi; ensuite, on la fait entrer au harem.
(i). The drinking of a paste composed of the asparagus racemosus, the
shvadaushtra plant, the guduchi plant, the long pepper, and liquorice, boiled in
milk, honey, and ghee, in the spring, is said to have the same effect as the above.
(Ces deux procédés se passent de commentaires, le dernier surtout).
(j). Boiling the asparagus racemosus, and the shvadaushtra plant, along with the
pounded fruits of the premna spinosa in water, and drinking the same, is said
to act in the same way.
Un roi ne doit jamais aller chez un sujet pour une intrigue amoureuse, plusieurs
rois ont payé de leur vie cette imprudence.
Certains usages locaux favorisent les amours royales.
Chez les Andras, le roi exerce le droit du seigneur;
Chez les Vatsagoulmas, les femmes des ministres servent le roi la nuit;
Les Vaïdarbhas qui ont de belles femmes, les envoient, par amour pour leur
prince, passer un mois au harem;
Chez les Aparatakas, ceux qui avaient de belles femmes les donnaient en présent
aux ministres du roi;
Enfin, dans le pays des Sourashtras, les femmes de la ville et de la campagne
entrent au harem pour le plaisir du roi, soit individuellement, soit par groupes.
(k). Drinking boiled ghee, or clarified butter in the morning during the spring
season, is said to be beneficial to health and strength, and agreeable to the taste.
(l). If the powder of the seed of the shvadaushtra plant and the flower of barley
are mixed together in equal parts, and a portion of it, i.e., two palas in weight, is
eaten every morning on getting up, it has the same effect as the preceding recipe.
There are also verses on the subject as follows:
“The means78 of producing love and sexual vigour should be learnt from the
science of medicine, from the Vedas, from those who are learned in the arts
of magic, and from confidential relatives. No means should be tried which are
doubtful in their effects, which are likely to cause injury to the body, which
involve the death of animals, and which bring us in contact with impure things.
Such means should only be used as are holy, acknowledged to be good.
336
CHAPITRE III
337
77
It is a custom of the courtesans of Oriental countries to give their daughters temporarily in marriage
when they come of age, and after they have received an education in the Kama Sutra and other arts. Full
INTRIGUES DES FEMMES DU HAREM
details are given of this at page
76
of “Early Ideas, a group of Hindoo stories, collected and collated by
Anaryan. W. H. Allen and Co., London, 1881.”
Les femmes du harem sont sévèrement gardées et ne peuvent voir aucun homme
(App. 1 et 2). Presque toutes brûlent de désirs qu’elles satisfont entre elles, par
des procédés indiqués au chapitre de l’auparishtaka, et au moyen desquels la
femme peut remplacer l’homme.
78
From the earliest times Oriental authors have occupied themselves about aphrodisiacs. The following
note on the subject is taken from page 29 of a translation of the Hindoo Art of Love, otherwise the
Anunga Runga, alluded to in the preface of this work, Part I., pages 3 and 5:--”Most Eastern treatises
divide aphrodisiacs into two different kinds: 1., the mechanical or natural, such as scarification, flagellation, etc.; and 2., the medicinal or artificial. To the former
Elles ont encore recours aux moyens suivants.
belong the application of insects, as is practised by some savage races; and all orientalists will remember
the tale of the old Brahman, whose young wife insisted upon his being again stung by a wasp.”
Elles habillent en homme leur soeur de lait, leurs amies et leurs suivantes, et se
font caresser l’yoni à l’aide de végétaux tendres (fruits ou racines), qui ont ou
reçoivent la forme et les dimensions d’un linga, ou bien elles embrassent une
statue dont le linga est figuré en érection (App.).
Des moyens inverses sont employés par certains hommes (voir dans Lucien
l’outrage fait par un jeune homme à la Vénus de Paros dont il était amoureux).
Parfois, et avec l’aide de leurs suivantes, les femmes du harem y introduisent des
hommes déguisés en femme. Leurs soeurs de lait et leurs affidées s’efforcent de
décider des hommes à venir au harem, en leur vantant la bonne fortune qui les y
attend; elles leur décrivent l’intérieur du palais, les facilités pour s’y introduire
et en sortir; elles indiquent les fortes saillies des corniches, les grandes dimensions des portiques, des corridors et des issues, la négligence des sentinelles
et les absences fréquentes des gardiens du harem. Mais ces émissaires ne
doivent jamais tromper un homme pour le décider à tenter l’aventure, car cela
entraînerait probablement sa mort.
Quant à l’homme, il fera bien de ne point s’introduire dans le harem à cause des
terribles mésaventures auxquelles il s’expose.
Si toutefois il s’y détermine, il devra reconnaître s’il y a une sortie assurée, si le
jardin de plaisance ou bien un mur de ronde entoure étroitement le harem (App.
1), si les sentinelles manquent de vigilance et si le roi est parti en voyage. Dans ce
dernier cas, lorsqu’il sera appelé par les femmes du sérail, il observera avec soin
les lieux, et entrera de la manière que les femmes lui auront indiquée. S’il est
adroit et avisé, il parcourra chaque jour les environs du harem, se liera avec
338
339
les sentinelles, se fera l’ami des femmes de service du sérail qui peuvent avoir
connaissance de son dessein et leur témoignera son regret de ne pouvoir
l’exécuter.
CHAPTER II
Enfin, il prendra pour entremetteuse une femme qui a ses entrées au harem, et
il s’étudiera à connaître les espions du roi.
AND MISCELLANEOUS EXPERIMENTS, AND RECIPES
Si l’entremetteuse ne peut entrer au harem, il se tiendra à quelque endroit d’où
il peut voir la femme qu’il aime.
If a man is unable to satisfy a Hastini, or elephant woman, he should have
recourse to various means to excite her passion. At the commencement he
should rub her yoni with his hand or fingers, and not begin to have intercourse
with her until she becomes excited, or experiences pleasure. This is one way of
exciting a woman.
Si cet endroit est gardé par des sentinelles, il se déguisera en prenant le costume
d’une suivante de la femme désirée, qui vient ou passe par cet endroit.
Quand la femme le regardera, il lui fera connaître ses sentiments par des gestes
et des signes, lui fera voir des dessins à double sens, des guirlandes de fleurs et
des anneaux.
Il observera avec beaucoup d’attention les signes qu’elle fait, ses gestes ou ses
paroles; et alors il essaiera de pénétrer dans le palais.
S’il est certain qu’elle vient dans quelque lieu particulier, il s’y cachera, et, au
moment fixé, il entrera au harem avec elle, comme s’il était un des gardiens.
Il peut aussi entrer et sortir dans un lit plié, ou dans une couverture de lit, ou
bien se rendre _invisible_: pour cela il lui suffit de se frotter les yeux avec un
collyre obtenu en mêlant avec une quantité égale d’eau les cendres provenant de
la combustion, sans fumée, d’une mangouste, des yeux d’un serpent et du fruit
de la longue courge tumbi!!!
Duyana, les brahmanes et les yoguis, donnent encore d’autres moyens de se
rendre invisible.
L’homme peut aussi, pour entrer au harem, saisir l’occasion de la fête de la
huitième lune, pendant laquelle les femmes de service du palais sont toutes très
affairées et en désarroi.
On introduit des jeunes gens au harem, ou on les en fait sortir, lorsqu’on y
apporte ou on en fait sortir du mobilier, ou pendant les fêtes où l’on prend des
OF THE WAYS OF EXCITING DESIRE,
Or, he may make use of certain Apadravyas, or things which are put on or
around the lingam to supplement its length or its thickness, so as to fit it to the
yoni. In the opinion of Babhravya, these Apadravyas should be made of gold,
silver, copper, iron, ivory, buffalo’s horn, various kinds of wood, tin or lead, and
should be soft, cool, provocative of sexual vigour, and well fitted to serve the
intended purpose. Vatsyayana, however, says that they may be made according
to the natural liking of each individual.
The following are the different kinds of Apadravyas.
(1). “The armlet” (Valaya) should be of the same size as the lingam, and should
have its outer surface made rough with globules.
(2). “The couple” (Sanghati) is formed of two armlets.
(3). “The bracelet” (Chudaka) is made by joining three or more armlets, until
they come up to the required length of the lingam.
(4). “The single bracelet” is formed by wrapping a single wire around the lingam,
according to its dimensions.
(5). The Kantuka or Jalaka is a tube open at both ends, with a hole through it,
outwardly rough and studded with soft globules, and made to fit the side of the
yoni, and tied to the waist.
340
341
boissons et des rafraîchissements, quand les femmes de service sont extraordinairement occupées et pressées, ou quand on déplace une des épouses, ou
quand on les conduit aux jardins publics ou aux fêtes, ou bien lors de leur retour
au palais, ou enfin quand le roi est parti pour un lointain pélerinage.
When such a thing cannot be obtained, then a tube made of the wood apple, or
tubular stalk of the bottle gourd, or a reed made soft with oil and extracts of
plants, and tied to the waist with strings, may be made use of, as also a row of
soft pieces of wood tied together.
Les femmes du harem connaissent mutuellement leurs secrets, et comme elles
ont toutes le même but, elles s’entraident.
The above are the things that can be used in connection with or in the place of
the lingam.
Un jeune homme qui est l’amant de toutes peut continuer ce commerce très
longtemps sans être découvert.
The people of the southern countries think that true sexual pleasure cannot
be obtained without perforating the lingam, and they therefore cause it to be
pierced like the lobes of the ears of an infant pierced for earrings.
Chez les Aparatakas, les épouses du roi ne sont pas bien gardées, et les femmes
qui ont accès dans le harem y introduisent avec elles beaucoup de jeunes gens.
Les épouses royales du pays d’Ahira se livrent aux kshatriyas mis en sentinelle
dans le harem.
Celles du pays des Vatsagoulmas font venir au harem, à l’aide de messagères, des
hommes qui peuvent leur plaire.
Chez les Vaïdharbas, les fils des épouses royales ont leur entrée au harem et sont
les amants de toutes les épouses, excepté de leur mère.
Dans le Stri radjyas, les femmes du roi ont pour amants les hommes de sa caste
et de sa famille.
Au pays de Ganda, elles se donnent aux brahmanes, à leurs amis, à leurs serviteurs et esclaves.
Now, when a young man perforates his lingam he should pierce it with a sharp
instrument, and then stand in water so long as the blood continues to flow. At
night he should engage in sexual intercourse, even with vigour, so as to clean the
hole. After this he should continue to wash the hole with decoctions, and increase
the size by putting into it small pieces of cane, and the wrightia antidysenterica,
and thus gradually enlarging the orifice. It may also be washed with liquorice
mixed with honey, and the size of the hole increased by the fruit stalks of the
sima-patra plant. The hole should be annointed with a small quantity of oil.
In the hole made in the lingam a man may put Apadravyas of various forms,
such as the “round,” the “round on one side,” the “wooden mortar,” the “flower,”
the “armlet,” the “bone of the heron,” the “goad of the elephant,” the “collection of eight balls,” the “lock of hair,” the “place where four roads meet,” and
other things named according to their forms and means of using them. All these
Apadravyas should be rough on the outside according to their requirements.
The ways of enlarging the lingam must be now related.
Dans le Sandhava, à leurs domestiques, marmitons, etc.
Chez les Haïmavat, des hommes hardis corrompent les sentinelles et entrent au
harem.
Chez les Vanyas et Kalmyas, les brahmanes, au su du roi, entrent au harem avec
des bouquets pour les épouses, conversent avec elles derrière un rideau, et des
doux propos passent aux doux exercices.
When a man wishes to enlarge his lingam, he should rub it with the bristles of
certain insects that live in trees, and then, after rubbing it for ten nights with
oils, he should again rub it with the bristles as before. By continuing to do this
a swelling will be gradually produced in the lingam, and he should then lie on a
cot, and cause his lingam to hang down through a hole in the cot. After this he
should take away all the pain from the swelling by using cool concoctions. The
swelling, which is called “Suka,” and is often brought about among the people of
the Dravida country, lasts for life.
342
Enfin, les femmes du roi de Prashyas cachent dans le harem un jeune
homme pour chaque groupe de femmes.
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If the lingam is rubbed with the following things, viz., the plant physalis
flexuosa, the shavara-kandaka plant, the jalasuka plant, the fruit of the egg plant,
the butter of a she buffalo, the hastri-charma plant, and the juice of the vajrarasa plant, a swelling lasting for one month will be produced.
By rubbing it with oil boiled in the concoctions of the above things, the same
effect will be produced, but lasting for six months.
The enlargement of the lingam is also effected by rubbing it or moistening it
with oil boiled on a moderate fire along with the seeds of the pomegranate, and
the cucumber, the juices of the valuka plant, the hasti-charma plant, and the
egg-plant.
In addition to the above, other means may be learnt from experienced and confidential persons.
The miscellaneous experiments and recipes are as follows:
(a). If a man mixes the powder of the milk hedge plant, and the kantaka plant
with the excrement of a monkey, and the powdered root of the lanjalalika plant,
and throws this mixture on a woman, she will not love any body else afterwards.
(b). If a man thickens the juice of the fruits of the cassia fistula, and the eugenia
jambolana by mixing them with the powder of the soma plant, the vernonia
anthelmintica, the eclipta prostata, and the lohopa-jihirka, and applies this
composition to the yoni of a woman, and then has sexual intercourse with her,
his love for her will be destroyed.
(c). The same effect is produced if a man has connection with a woman who
has bathed in the butter-milk of a she-buffalo mixed with the powders of the
gopalika plant, the banu-padika plant, and the yellow amaranth.
(d). An ointment made of the flowers of the nauclea cadamba, the hog plum, and
the eugenia jambolana, and used by a woman, causes her to be disliked by her
husband.
(e). Garlands made of the above flowers, when worn by the woman, produce the
same effect.
344
CHAPITRE IV
DEVOIRS DES ÉPOUSES
Devoirs d’une femme quand elle est la seule épouse.
Une femme vertueuse se conforme aux désirs de son mari comme s’il était un
dieu. Elle s’assied toujours après lui et se lève avant lui (App. 1).
Elle prend sa charge de la famille et de la maison. Elle tient tout dans le plus
grand état de propreté (App. 2).
Elle entoure la maison d’un petit jardin où elle apporte tout ce qu’il faut pour les
sacrifices du matin, de midi et du soir, aux dieux domestiques.
345
(f). An ointment made of the fruit of the asteracantha longifolia (kokilaksha) will
contract the yoni of a Hastini or elephant woman, and this contraction lasts for
one night.
(g). An ointment made by pounding the roots of the nelumbrium speciosum, and
of the blue lotus, and the powder of the plant physalis flexuosa mixed with ghee
and honey, will enlarge the yoni of the Mrigi or deer woman.
(h). An ointment made of the fruit of the emblica myrabolans soaked in the
milky juice of the milk hedge plant, of the soma plant, the calotropis gigantea,
and the juice of the fruit of the vernonia anthelmintica, will make the hair white.
(i). The juice of the roots of the madayantaka plant, the yellow amaranth, the
anjanika plant, the clitoria ternateea, and the shlakshnaparni plant, used as a
lotion, will make the hair grow.
Elle révère elle-même le sanctuaire des dieux du foyer car, ainsi que le dit
Gonardiya, rien ne gagne le coeur d’un mari, d’un maître de maison, comme
l’observation des rites domestiques.
(j). An ointment made by boiling the above roots in oil, and rubbed in, will make
the hair black, and will also gradually restore hair that has fallen off.
Elle aura tous les égards possibles pour son beau-père et sa belle-mère, et pour
tous les membres de la famille de son mari.
(k) If lac is saturated seven times in the sweat of the testicle of a white horse, and
applied to a red lip, the lip will become white.
Elle évite la société des mendiantes, des _religieuses bouddhistes mendiantes des femmes perdues, des voleuses, des diseuses de bonne aventure et des
sorciers.
(l). The colour of the lips can be regained by means of the madayantika and other
plants mentioned above under (i).
Elle ne fait rien avant d’en avoir obtenu le consentement de son mari (App. 3).
Quand elle va trouver son mari en particulier, elle doit être parée de ses
ornements et de fleurs diverses et porter une robe de plusieurs couleurs. Mais
son habillement ordinaire de tous les jours sera léger et collant.
Au cas où il aurait quelques torts de conduite à son égard, elle ne lui en fera pas
de reproches, malgré son déplaisir.
(m). A woman who hears a man playing on a reed pipe which has been dressed
with the juices of the bahupadika plant, the tabernamontana coronaria, the
costus speciosus or arabicus, the pinus deodora, the euphorbia antiquorum, the
vajra and the kantaka plant, becomes his slave.
(n). If food be mixed with the fruit of the thorn apple (Dathura) it causes intoxication.
(o). If water be mixed with oil and the ashes of any kind of grass except the kusha
grass, it becomes the colour of milk.
Elle soigne sa tenue de manière à toujours plaire à son mari.
Elle garde ses secrets, lui prête toute l’aide possible dans ses affaires lorsqu’il est
(p). If yellow myrabolans, the hog plum, the shrawana plant, and the priyangu
plant be all pounded together, and applied to iron pots, these pots become red.
346
obligé de s’absenter pour quelque voyage. Elle ne porte que des ornements de
bon augure et observe les fêtes en l’honneur des dieux. Elle ne sort que pour les
deuils et les fêtes de famille. Elle prend soin des intérêts de son mari.
Quand il arrive de voyage, elle le reçoit dans sa tenue ordinaire, pour qu’il voie
comment elle a vécu pendant son absence. Elle lui apporte quelque présent et
des objets qui peuvent être offerts pour le culte de la divinité.
C’est ainsi, conclut l’auteur, qu’une femme d’une bonne conduite, épouse ou
vierge remariée, ou concubine, doit vivre purement, toujours dévouée à l’homme
auquel elle est unie, faisant tout pour son bien et pour lui plaire.
347
(q). If a lamp, trimmed with oil extracted from the shrawana and priyangn plants,
its wick being made of cloth and the slough of the skins of snakes, is lighted, and
long pieces of wood placed near it, those pieces of wood will resemble so many
snakes.
(r). Drinking the milk of a white cow who has a white calf at her feet is auspicious, produces fame, and preserves life.
(s). The blessings of venerable Brahmans, well propitiated, have the
same effect.
There are also some verses in conclusion:
Les femmes qui tiennent cette conduite possèdent le Dharma, l’Artha et le
Kama, obtiennent une haute considération et, généralement, conservent tout
l’amour de leur mari (App. 4).
“Thus have I written in a few words the ‘Science of love,’ after reading the texts
of ancient authors, and following the ways of enjoyment mentioned in them.”
“He who is acquainted with the true principles of this science pays regard to
Dharma, Artha, Kama, and to his own experiences, as well as to the teachings
of others, and does not act simply on the dictates of his own desire. As for the
errors in the science of love which I have mentioned in this work, on my own
authority as an author, I have, immediately after mentioning them, carefully
censured and prohibited them.”
“An act is never looked upon with indulgence for the simple reason that it is
authorised by the science, because it ought to be remembered that it is the intention of the science, that the rules which it contains should only be acted upon
in particular cases. After reading and considering the works of Babhravya and
other ancient authors, and thinking over the meaning of the rules given by them,
the Kama Sutra was composed, according to the precepts of Holy Writ, for the
benefit of the world, by Vatsyayana, while leading the life of a religious student,
and wholly engaged in the contemplation of the Deity.”
“This work is not intended to be used merely as an instrument for satisfying our
desires. A person, acquainted with the true principles of this science, and who
preserves his Dharma, Artha, and Kama, and has regard for the practices of the
people, is sure to obtain the mastery over his senses.”
“In short, an intelligent and prudent person, attending to Dharma and Artha,
348
CHAPITRE V
DEVOIRS DE L’ÉPOUSE LA PLUS ÂGÉE ENVERS
LES ÉPOUSES PLUS JEUNES DE SON MARI
L’homme peut pendant la vie de sa première épouse en prendre d’autres pour
les motifs suivants:
Folie ou mauvais caractère de la femme, aversion du mari, stérilité, absence de
progéniture mâle, incontinence de la femme.
Quand la femme est stérile ou n’a pas de fils, elle doit elle-même engager son
mari à prendre une autre femme, donner à celle-ci une position supérieure à la
sienne, la considérer comme une soeur, lui prodiguer les bons conseils, traiter
ses enfants comme s’ils étaient les siens propres et en agir de même à l’égard de
ses serviteurs, de ses amis et parents.
Quand il y aura plusieurs femmes, la plus âgée fera alliance avec celle qui la suit
immédiatement en âge et en rang et tâchera de brouiller avec la favorite actuelle
la femme que la favorite a remplacée auprès du maître; puis, ayant ligué toutes
les femmes contre la favorite, elle prendra alors le parti de celle délaissée et, sans
se compromettre d’aucune façon, elle fera dénoncer la favorite comme.
Si la favorite se querelle avec l’époux, la première femme feint pour elle de la
sympathie, l’excite et aggrave autant qu’il est en elle le dissentiment. Mais si,
en dépit de tous ses efforts, l’époux continue à aimer la favorite, elle changera
de tactique et s’emploiera à les concilier afin de ne point tomber elle-même en
disgrâce.
349
and attending to Kama also, without becoming the slave of his passions, obtains
success in everything that he may undertake.”
350
CHAPITRE VI
351
CONCLUDING REMARKS
DEVOIRS DE LA PLUS JEUNE ÉPOUSE
La femme la plus jeune regardera la plus âgée comme sa mère et ne fera, à son
insu, de don à personne, pas même à ses propres parents. Elle lui dira tout, et
n’approchera son mari qu’avec sa permission. Quoi que celle-ci lui confie, elle ne
le divulguera point, et elle prendra soin de ses enfants comme des siens propres.
Quand elle sera seule avec son époux, elle lui complaira en tout, mais elle ne lui
parlera jamais du chagrin qu’elle peut éprouver à cause d’une rivale.
Elle se contentera d’obtenir secrètement des marques particulières de son affection, de l’assurer qu’elle ne vit que pour lui, et par l’amour qu’il lui témoigne.
Avec les autres épouses de son mari elle ne parlera jamais, soit par orgueil, soit
par colère, de son amour pour son mari ni de l’amour que celui-ci a pour elle; car
un mari n’aime point les indiscrétions sur des détails intimes.
Elle dissimulera, autant que possible, à la vue de la première épouse les efforts
qu’elle fait pour captiver son époux. Si cette première épouse a été prise en
aversion par le mari, ou si elle n’a pas d’enfants, elle s’intéressera à sa situation, et engagera le mari à avoir pour elle de bons procédés; mais elle-même
s’efforcera de la surpasser par sa bonne conduite.
Comme la veuve vierge remariée a eu, avant son second mariage, une existence
plus libre et une connaissance plus grande des choses du mariage qu’une jeune
fille, elle apportera chez son nouvel époux plus d’expérience des plaisirs et des
goûts plus mondains. Si, plus tard, il y a séparation entre eux, elle ne gardera
pas les présents qu’elle a reçus de son mari, sauf ceux qui ont fait l’objet d’un
mutuel échange entre eux, à moins qu’elle n’ait été renvoyée par lui (alors elle ne
restitue rien).
Elle prendra dans la maison conjugale la même situation que les femmes de
la famille de son mari; mais elle devra se montrer supérieure à elles pour les
soixante-quatre talents voluptueux.
Elle ne se liera pas avec les autres épouses, mais plutet les serviteurs de la maison.
Thus ends, in seven parts, the Kama Sutra of Vatsyayana, which might otherwise
be called a treatise on men and women, their mutual relationship, and connection with each other.
It is a work that should be studied by all, both old and young; the former will
find in it real truths, gathered by experience, and already tested by themselves,
while the latter will derive the great advantage of learning things, which some
perhaps may otherwise never learn at all, or which they may only learn when it is
too late (“too late” those immortal words of Mirabeau) to profit by the learning.
It can also be fairly commended to the student of social science and of humanity,
and above all to the student of those early ideas, which have gradually filtered
down through the sands of time, and which seem to prove that the human
nature of to-day is much the same as the human nature of the long ago.
It has been said of Balzac [the great, if not the greatest of French novelists] that
he seemed to have inherited a natural and intuitive perception of the feelings
of men and women, and has described them with an analysis worthy of a man
of science. The author of the present work must also have had a considerable
knowledge of the humanities. Many of his remarks are so full of simplicity and
truth, that they have stood the test of time, and stand out still as clear and true
as when they were first written, some eighteen hundred years ago.
As a collection of facts, told in plain and simple language, it must be remembered that in those early days there was apparently no idea of embellishing the
work, either with a literary style, a flow of language, or a quantity of superfluous
padding. The author tells the world what he knows in very concise language,
without any attempt to produce an interesting story. From his facts how many
novels could be written! Indeed much of the matter contained in parts III. IV. V.
and VI., has formed the basis of many of the stories and the tales of past centuries.
There will be found in part VII., some curious recipes. Many of them appear
to be as primitive as the book itself, but in later works of the same nature these
recipes and prescriptions appear to have increased, both as regards quality and
352
Elle se montrera également supérieure aux autres épouses pour les soixantequatre voluptés.
Elle accompagnera son mari aux fêtes, réunions, parties de plaisir; elle engagera
son mari à donner lui-même de ces sortes de fêtes ou parties de plaisir.
353
quantity. In the Anunga Runga or “The Stage of Love,” mentioned at page 5 of
the Preface in Part I., there are found no less than thirty-three different subjects
for which one hundred and thirty recipes and prescriptions are given.
As the details may be interesting, these subjects are described as
follows:
Elle mettra en train toutes sortes de jeux et amusements.
1. For hastening the paroxysm of the woman
2. For delaying the organs of the man
3. Aphrodisiacs
4. For thickening and enlarging the lingam, rendering it sound and strong, hard
and lusty
5. For narrowing and contracting the yoni
6. For perfuming the yoni
7. For removing and destroying the hair of the body
8. For removing the sudden stopping of the monthly ailment
9. For abating the immoderate appearance of the monthly ailment
10. For purifying the womb
11. For causing pregnancy
12. For preventing miscarriage and other accidents
13. For ensuring easy labour and ready deliverance
14. For limiting the number of children
15. For thickening and beautifying the hair
354
355
CHAPITRE VII
16. For obtaining a good black colour to it
HOMMES HEUREUX AUPRÈS DES FEMMES
17. For whitening and bleaching it
Les hommes qui ont des succès auprès des femmes sont: Ceux qui possèdent la
science de l’amour; les conteurs agréables; ceux qui, dès leur enfance, ont vécu
dans la compagnie des femmes; ceux qui savent gagner leur confiance; ceux qui
leur envoient des présents; les beaux parleurs; ceux qui savent complaire à leurs
désirs; ceux qui n’ont pas encore aimé d’autre femme; les courtiers d’amour;
ceux qui connaissent leurs côtés faibles; ceux qui sont désirés par les femmes
honnêtes, ont bon air, bonne mine; ceux qui ont été élevés avec elles; leurs
voisins; les hommes qui se donnent tout entiers aux plaisirs charnels, fussent-ils
même leurs propres serviteurs; les amants des soeurs de lait; les hommes qui
étaient mariés il y a peu de temps (et devenus veufs); ceux qui aiment le monde
et les parties de plaisir; les hommes généreux; ceux renommés pour leur force
(hommes taureaux); les hommes braves et entreprenants; les hommes supérieurs à leur mari en connaissance, en belle prestance, en bonnes qualités, en
générosité; les hommes qui s’habillent et vivent magnifiquement.
18. For renewing it
Quand on tient à sa réputation, on ne cherche jamais à séduire une jeune femme
craintive, timide, à laquelle on peut se fier, qui est bien gardée ou qui a un beaufrère ou une belle-mère (l’abstention est donnée ici comme règle de prudence,
mais non de morale ou de religion).
25. For anointing the body after bathing
Quand une femme s’offense et repousse d’une manière blessante l’homme qui
la courtise, il doit y renoncer de suite. Quand, au contraire, en le grondant, elle
continue à se montrer gracieuse et affectueuse pour lui, elle ne doit rien négliger
pour continuer à s’en faire aimer.
19. For clearing the skin of the face from eruptions that break out and leave black
spots upon it
20. For removing the black colour of the epidermis
21. For enlarging the breasts of women
22. For raising and hardening pendulous breasts
23. For giving a fragrance to the skin
24. For removing the evil savour of perspiration
26. For causing a pleasant smell to the breath
27. Drugs and charms for the purposes of fascinating, overcoming, and subduing
either men or women
28. Recipes for enabling a woman to attract and preserve her husband’s love
29. Magical collyriums for winning love and friendship
Femmes qui se donnent facilement.
30. Prescriptions for reducing other persons to submission
Voici maintenant la liste des femmes faciles:
31. Philter pills, and other charms
Celles qui se tiennent toujours sur la porte de leur maison ou regardent constamment dans la rue; celles qui vont toujours causer chez leurs voisins; celles qui
regardent les hommes fixement ou de côté; les courtières d’amour; celles dont on
ne connaît pas bien la caste et la famille; celle qui aime trop le monde; la femme
d’un acteur; une veuve;
32. Fascinating incense, or fumigation
33. Magical verses which have the power of fascination
356
357
une femme pauvre; la femme avide de plaisir; la femme orgueilleuse de ses
talents; celle dédaignée par ses égales en beauté et en rang; la femme vaine et
frivole; celle qui fréquente les femmes galantes; celle dont le mari est souvent
absent, en voyage, ou vivant à l’étranger. La femme dont le mari a pris une
seconde épouse sans raison légitime; celle qui n’a pas eu d’enfant de son
mari et qui a perdu tout espoir d’en avoir de lui; celle qui, étant mariée, reste
abandonnée à elle-même, dont personne ne s’occupe; celle qui affiche un amour
excessif pour son mari; celle dont le mari a plusieurs jeunes frères. La femme
qui a pour époux un homme qui lui est inférieur par le rang et les capacités; celle
dont l’esprit est troublé par la sottise et les mauvais procédés de son mari; celle
qui a été mariée enfant à un homme riche, et qui, devenue grande, ne l’aime
point, et veut un amant possédant les qualités qui la captivent; celle dont le mari
est quinteux, jaloux, débauché. La femme d’un joaillier; une femme jalouse,
ambitieuse, galante. La femme avide, peureuse, boiteuse, naïve, difforme,
triviale, de mauvaise odeur, maladive, vieille.
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Of the one hundred and thirty recipes given, many of them are absurd, but not
more perhaps than many of the recipes and prescriptions in use in Europe not
so very long ago. Love-philters, charms, and herbal remedies have been, in early
days, as freely used in Europe as in Asia, and doubtless some people believe in
them still in many places.
And now, one word about the author of the work, the good old sage Vatsyayana.
It is much to be regretted that nothing can be discovered about his life, his
belongings, and his surroundings. At the end of Part VII. he states that he wrote
the work while leading the life of a religious student [probably at Benares] and
while wholly engaged in the contemplation of the Deity. He must have arrived
at a certain age at that time, for throughout he gives us the benefit of his experience, and of his opinions, and these bear the stamp of age rather than of youth;
indeed the work could hardly have been written by a young man.
In a beautiful verse of the Vedas of the Christians it has been said of the peaceful
dead, that they rest from their labours, and that their works do follow them.
Yes indeed, the works of men of genius do follow them, and remain as a lasting
treasure. And though there may be disputes and discussions about the immortality of the body or the soul, nobody can deny the immortality of genius,
which ever remains as a bright and guiding star to the struggling humanities
of succeeding ages. This work, then, which has stood the test of centuries, has
placed Vatsyayana among the immortals, and on This, and on Him no better
elegy or eulogy can be written than the following lines:
“So long as lips shall kiss, and eyes shall see, So long lives This, and This gives
life to Thee.”
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Works issued by the Council of the KAMA SHASTRA SOCIETY.
DETAILED PROSPECTUSES CAN BE HAD
ANANGA-RANGA,
(Stage of the Bodiless One)
OR THE HINDOO ART OF LOVE,
(Ars Amoris Indica,)
TRANSLATED FROM THE SANSKRIT AND ANNOTATED BY
A. F. F. AND B. F. R.
This work may fairly be pronounced unique from the days of Sotades and Ovid
to our time. Western authors have treated the subject either jocularly, or with
a tendency to hymn the joys of immorality. The Indian author has taken the
opposite view, and it is impossible not to admire the delicacy with which he has
handled an exceedingly delicate theme.
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