Revue Soldats de Montagne n° 5 - Fédération des Soldats de

Transcription

Revue Soldats de Montagne n° 5 - Fédération des Soldats de
Exercice
général DOSSE
P. 20
Contrôle
opérationnel
des commandos
montagne
Visite du
ministre de la
Défense
P. 22
Lancement du
programme
SCORPION
Histoire :
Héros de la
Grande guerre
P. 57
12 figures des
troupes de
montagne
Soldats de montagne - Janvier 2015
N° 5 - Janvier 2015
Sommaire
04 - Editoriaux
04 - Général (2S) Klein - FRESM
05 - Général Bizeul - COMBIM
06 - L’actualité en bref
18 - Les temps forts
18 20 22 23 23 -
État-major franco/italien
Les GCM dans les Pyrénées
Visite du ministre de la Défense
Exercice Choucas
Exercice Bartavelle
24 - Vie de la brigade
Focus sur la vie des corps, des unités
et des centres de soutien
52 - Expertise montagne
57 - Les figures alpines de 14-18
67 - Musée
80 - Culture
68 - Associations
81 - Agenda
68 - FRESM
69 - Entraide Montagne
70 - Amicale du 7e BCA Ile de France
71 - Amicale du 7e BCA
72 - Amicale du 22e BCA
74 - Association du Maquis de l’Oisans
76 - Amicale de l’EMHM
78 - Prix « Soldat de montagne »
79 - Mont-Jalla
82 - Bernard
Soldats de Montagne - N°5 Dépôt légal : Janvier 2015 - ISSN 2266-3428
Responsable de la publication : GAL (2S) Michel Klein - FRESM - Hôtel des
Troupes de Montagne - 5, place de Verdun - 38000 Grenoble.
Crédits photos : © Armée de Terre, 27BIM, FRESM, GSBdD GVC, ECPAD,
Agence Zoom, Thomas Trophime, Jean-Raphël Drahi, Cch Yann Debadts,
Cch1 Marina Farel.
Impression et brochage SEPEC France
FEDERATION POUR LE RAYONNEMENT ET L’ENTRAIDE DES SOLDATS DE MONTAGNE / FRESM
NOM .........................................................................................................................
RESSORTISSANT DE L’OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS
PRENOM .................................................................................................................
(ONAC) OUI
N° de la carte d’ancien combattant : .......................................................................
- Verse ma cotisation au titre de membre ACTIF
ADRESSE ..................................................................................................................
Soit :
.....................................................................................................................................
- Fait un don de ..................... € au titre de membre BIENFAITEUR
CODE POSTAL ....................... VILLE ..................................................................
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Règlement par chèque à l’ordre de la FRESM (Fédération Soldats
de Montagne) – Hôtel des Troupes de Montagne – 5, place de Verdun
MOBILE ..........................................................
– 38000 GRENOBLE
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Je déclare, après avoir pris connaissance des statuts, solliciter mon
ASSOCIATION .......................................................................................................
INDIVIDUEL
OUI NON
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Soldats de montagne - Janvier 2015
Adhésion
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NON
Je m’engage à respecter ces règles et à payer la cotisation annuelle qui
s’élève à 15 €.
J’ACCEPTE que des photos de ma personne prises dans le cadre des activités de la Fédération puissent être publiées sur le site Internet et dans le bulletin
de liaison. JE SUIS INFORMÉ que les informations personnelles recueillies font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées au secrétariat de la
Fédération. En application de l’article 34 de la loi du 6 janvier 1978, je suis informé que je bénéficie d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui
me concernent. Si je souhaite exercer ce droit et obtenir communication des informations me concernant, je peux m’adresser au secrétariat de la Fédération. 3
L
es évocations des combats de
la Grande Guerre des unités
de montagne nous montrent
que la France a toujours été
une école de volonté, de courage et
d’abnégation. Ainsi, ce qui exprime
avant tout l’unité de la famille des
soldats de montagne, c’est l’âme
commune forgée par un long passé
de gloires et de victoires d’où résulte
une certaine conception de l’homme
cherchant toujours à se dépasser ;
en effet, « la montagne déprime les
faibles, exalte les forts ».
Les soldats de montagne d’aujourd’hui
sont à l’image de leurs anciens de
1914-1918 ; ainsi, ceux du GTIA
« Acier », ceux du GTIA « de Boissieu »
ont montré, en 2014, respectivement
au Mali et en République Centrafricaine
leurs immenses qualités militaires ; ils
ont admirablement œuvré pour offrir
à ces deux pays en crise les conditions
opérationnelles, humaines et sociales
qui peuvent conduire à la paix.
4
En ce début d’année, je voudrai
adresser à tous les cadres et soldats de
montagne de la 27, à tous nos anciens,
à tous nos amis qui soutiennent la
famille « montagne », tous mes vœux
de réussite, tous mes vœux de bonheur
pour 2015.
J’ai aussi une pensée particulière
pour toutes les familles des cadres
et engagés notamment pour celles
qui ont perdu au combat ou en
montagne un être cher, une pensée
aussi pour nos camarades qui souffrent
quotidiennement dans leur chair. Je
souhaite à ceux qui vont être projetés
sur des théâtres extérieurs mes vœux
de victoires opérationnelles.
Que 2015 apporte beaucoup de succès
à la famille des soldats de montagne !
La victoire de ces trois générations de
soldat de montagne fut celle de leur
foi en leur Patrie, celle de la recherche
de la Liberté, celle de la réussite de la
mission. Il est certain que, ceux qui ont
fait la grandeur de notre pays comme
les poilus de la Grande Guerre, ont été
souvent habités par l’inquiétude, par
le découragement, par la déception.
Mais ils ont su vaincre par leur courage
et leur ténacité. Que cela soit en
mission opérationnelle ou lors de la
vie courante, sachons espérer, nous
saurons vaincre.
Général de division (2S) Michel Klein
Soldats de montagne de la 27e brigade
d’infanterie de montagne, vous êtes les
petits-fils ou arrière petits-fils de ces
hommes qui ont fait l’admiration du
monde. Vous êtes de la même trempe !
Vous prouvez que notre jeunesse
est capable du même courage, des
mêmes sacrifices que celle de leurs
ainés. Nous, les anciens, nous sommes
fiers des combattants de la brigade de
montagne.
président de la FRESM
Editorial du général Hervé Bizeul
L
a brigade a vécu une année
2014
exceptionnelle,
marquée par des projections
emblématiques en Afrique et
sur tous les théâtres où est déployée
l’armée française.
Chaque unité a fait honneur aux
troupes de montagne et s’est
engagée avec l’enthousiasme, le
professionnalisme et l’humilité qui
caractérisent les soldats de montagne.
Vos succès sont le reflet d’une solide
expérience acquise au fil des années,
mais également d’une remise
en question permanente et d’un
aguerrissement continu en montagne.
Les quatre groupements tactiques
interarmes (GTIA) projetés ont
déploré peu de pertes. On le doit à une
certaine chance, mais surtout à cet
entraînement poussé qui est le nôtre
depuis de nombreuses années. On le
doit aussi à la qualité de chacune et
de chacun dans l’exercice du métier ;
aux chefs qui ont bien commandé
leurs unités ; aux artilleurs, sapeurs
légionnaires, cavaliers et chasseurs
qui ont fait preuve de compétence, de
courage et de lucidité au combat.
Nous nous tournons depuis cet automne vers d’autres aventures. Elles
nous verrons cet hiver repartir en montagne, notre milieu de prédilection.
Les exercices vont également s’enchaîner pour nous mener au contrôle de
la brigade en février aux côtés de nos
amis italiens de la TAURINENSE. Il s’agit,
vous le savez, de mettre sur pied un
état-major non permanent de brigade,
commun à nos deux brigades. Après
nous être entraînés en Italie au mois de
novembre dans le cadre de l’exercice
« Transalpine Bond », nous serons de
nouveau ensemble en février à Mailly
lors de l’exercice « Transalpine Bridge »,
pour valider cet état-major commun.
Ce sera ensuite l’enchaînement des
exercices de tir CERCES au Grand
Champ de Tir des Alpes (GCTA) et la
manœuvre DIADEM. Le printemps sera
alors là et nous aurons l’occasion,
les 19 et 20 mai, de nous retrouver
dans les Vosges autour de nos
anciens et de la FRESM pour
célébrer le centenaire des combats
des Vosges en 1914 et 1915. Ce
sont ces combats terribles qui ont
bâti la réputation des troupes de
montagne. En couvrant l’armée
française face à l’Est, les Alpins
ont permis en septembre 1914
au Maréchal Joffre de mener la
contre-offensive de la Marne.
Sur le plan des opérations, la
Brigade déploiera dès février 2015
un GTIA armé par le 7e bataillon
de chasseurs alpins (BCA) avec
le renfort d’un peloton du 4 e
régiment de chasseurs (RCh) en
République Centrafricaine (RCA).
De son côté, le 13e BCA projettera sa 3e
compagnie en Nouvelle Calédonie.
Puis la brigade prendra l’alerte
Guépard, qui est une autre forme de
projection. Le 27e BCA assumera cette
alerte au printemps, puis le 13e BCA au
cours de l’été. Le 93e RAM, le 4e RCh et
le 2e régiment étranger de génie (REG)
armeront leurs modules pendant les
six mois de l’alerte, d’avril à septembre.
D’autres projections se succéderont à
compter de l’été prochain à Djibouti,
en Guyane, et au Liban. Nous les
évoquerons dans un prochain numéro.
Comme les années précédentes,
l’année 2015 sera ainsi dense et animée.
Je vous souhaite de la vivre pleinement.
Que les fêtes de fin d’année soient pour
vous tous un beau moment de joie
familiale et d’amitié partagée. Ce sont
mes vœux pour 2015.
Je termine cet éditorial en saluant la
mémoire de notre camarade le sergentchef Jean-Christophe Pagazzi qui s’est
tué en montagne le 8 décembre dernier.
Appartenant à l’antenne du Centre
Médical des Armées (CMA) attachée
au 13e BCA, il était unanimement
apprécié au sein du quartier Roc Noir.
Il a malheureusement chuté lors d’une
course à la Dent du Corbeau, dans le
massif de la Maurienne.
C’était un soldat de montagne.
Honneur à lui.
Général Hervé Bizeul
commandant la 27e brigade
d’infanterie de montagne
Soldats de montagne - Janvier 2015
« La victoire va toujours à ceux qui la
méritent par leur grande force de volonté
et d’intelligence »
Maréchal Foch.
Dans le cadre d’un lien
intergénérationnel, nous voulons,
en cette année 2015, nous
souvenir et rendre hommage :
- dans le massif des Vosges, aux
soldats de montagne de 1915,
héros de l’Hartmannwillerkopf,
du Sudelkopf, du Linge, de
Hilsenfirst, de l’Hirtzstein, de
Metzeral, du Schnepfenried, du
Donon, de Saint Dié…
- dans nos vallées alpines, aux
soldats de montagne de 1945
qui, issus des mouvements de
résistance ou des unités de
la 1re Armée, ont repoussé les
forces allemandes à la Pointe de
Belleface, au Roc Noir, au Mont
Froid, au col de Larche, dans le
massif de l’Authion ;
- à Grenoble, aux soldats de
montagne de 1995, qui ont montré
leur force et leurs compétences
opérationnelles au Mont Igman.
EDITORIAL
Editorial du général (2S) Michel Klein
5
GAM : sur la trace de l’UTMB
Une équipe du GAM a organisé un raid sur l’itinéraire de l’UTMB du 10
au 13 juin 2014. Ce raid se déroule en quatre étapes pour un dénivelé
cumulé de 9600m sur 168 km. La première étape compte 1450 m de
dénivelé pour une projection de 31 km au départ du lac des Gaillands
dans la région de Chamonix et une arrivée au refuge du Nant Borant.
L’étape 2 compte 2850 m de dénivelé pour 47 km de projection avec
une arrivée à Courmayeur. L’étape 3 propose un parcours à 2550 m
de dénivelé et 45 km avec une arrivée à Champex. La dernière étape
réserve une projection de 43 km pour un dénivelé de 2550 m avec
pour finir la boucle, un retour sur Chamonix. Nos quatre coureurs ont
pu confirmer que ce trail est un défi sportif qui nécessite certaines
aptitudes physiques et morales telles que le goût de l’effort, la volonté,
la persévérance et le dépassement de soi. Et c’est sans blessures et
avec un moral au beau fixe que l’Adc Doumen, le Sch Dobert, le Cch
Guichard, le Cch Henaff et le Cch Ponsot rentrent à Modane gonflés à
bloc pour accueillir un nouveau stage d’aguerrissement.
Section appui mortier 120 mm en Nouvelle-Calédonie
Un détachement d’accompagnement autorité,
sous les ordres de l’Adj B. a assuré durant 7 mois la
protection du général Lion dans le cadre de la mission
EUFOR RCA. Cette mission inédite pour la 27e CCTM au
contact de hautes autorités nationales et étrangères,
a permis d’acquérir de nouveaux savoir-faire en
matière d’escorte à pied ou en véhicule, ainsi que dans
l’utilisation d’armes diverses.
6
Le caporal-chef Marion Poitevin se dévoile !
Vendredi 27 juin, le caporal-chef Marion Poitevin se dévoile lors d’une
conférence organisée en son honneur par le Club alpin français de
Chamonix. Le public est là. Son témoignage « d’alpiniste féminine dans un
milieu masculin, de surcroît militaire » apporte une vision d’ouverture sur
deux milieux réputés très fermés. Son parcours est atypique. En 2008, elle est
la première femme à pousser la porte étroite du Groupe militaire de haute
montagne (GMHM) munie de son expérience acquise au sein de l’équipe
nationale de filles alpinistes. En 2012, elle quitte le GMHM pour intégrer la
Direction des stages (DDS) de l’EMHM comme instructeur. Enfin, depuis cet
été, Marion fait partie de la promotion de guides de haute montagne 2014.
Depuis le mois d’avril 2014, le groupement
commando de montagne du 27 arme les missions
IMEX, « immédiate extraction », de la bande sahélosaharienne (Mali) et de Centrafrique. Ces missions
consistent à protéger en vol les hélicoptères de
combat avec possible extraction de personnel ou
de blessés au sol. Cette mission prend toute sa
dimension lorsque l’équipe des six commandos
du 27 doit, en totale autonomie, sécuriser des
évacuations sanitaires et extraire un pilote de mirage
2000 en « réel réel ».
Et pour rester toujours au plus haut niveau, ces
commandos s’entrainent quotidiennement au tir, au
drill des procédures et aux techniques d’aérocordage
(corde lisse/grappe/rappel).
Mission inédite pour la 27e CCTM
…L’actualité en bref
Du 23 juin au 20 novembre 2014, une section d’appui mortier de la
batterie Vercors du 93e RAM est sur « le caillou ». La première semaine à
Nouméa a été dense avec des longues journées de travail, mais le temps
passe très vite, pour une section toujours occupée ! La section est partie
pendant une semaine partager la vie d’une tribu. Le mois d’août se clôture
avec l’exercice « Croix du sud » et une participation remarquée au semimarathon de Nouméa !
Le 511e RT au Marathon du Mont Blanc
Commémoration des combats du Roc Noir
Vendredi 27 juillet 2014, coup d’envoi du Marathon du Mont
Blanc qui durera 2 jours.
Le CSA Trail du 511e RT participe aux épreuves. Six courses sont
organisées (80 km - 42 km - 21 km - 10 km et « km vertical »), dont
trois sont support des championnats du monde 2014 de trail (80
km - 42 km et km vertical). Le Cne Clarinard (ER) court sur le 10 km
(350 m de D+). Dans le groupe de tête, il est victime d’une erreur
d’aiguillage sur son parcours et ne peut plus exprimer tout son
potentiel. L’Adc Goguely
(ET6) court le 42 km
(2500 m de D+). Il termine
en 5h13 à la 370e place
sur 2500 et se classe 14e
de sa catégorie. Le Mch
Petin (ECL), court le 42 km
(2500 m de D+). Il termine
en 4h06 à la 63e place et
se classe 20e français
de ce championnat du
monde. L’épreuve du 42
km est remportée par
la star internationale
espagnole Kilian Jornet
en 3h24.
Une soixantaine de personnes se sont rassemblés, le 5 juillet
au matin, au sommet du Roc Noir, pour commémorer les
combats qui s’y sont déroulés durant l’hiver 1944/45. Ce
sommet était un point clé pour ouvrir la porte vers l’Italie.
C’est pour cela qu’il était solidement tenu par l’élite des
troupes allemandes et italiennes. Le 31 mars 1945 le sommet
est enfin prit après plusieurs jours de combat et 9 assauts
consécutifs. Mais ce fait d’arme a un gout amer, le 13 perd
40 hommes et une soixantaine sont blessés pour réussir à
chasser les Allemands de ce piton rocheux.
Les petits nouveaux
C’est terminé pour la 76e section d’éclaireurs de montagne (SEM)
de l’EMHM ! 24 obtiennent le brevet de qualification des troupes de
montagne et 24 sont brevetés moniteurs des techniques commando.
«Je vous rappelle, même si cela vous a déjà été maintes fois dit, à quel
point vous tous êtes importants pour la 27e BIM. Vous en constituez
plus que la cheville ouvrière : la véritable colonne vertébrale. Vous en
constituez l’âme, la mémoire, l’expérience, en bref, l’architecture et le
cœur. Vous êtes la 27e BIM de demain, les troupes de montagne de
l’avenir », spécifie le lieutenant-colonel Jacqmin lors des résultats de
promotion du 31 juillet dernier. Ils rejoignent maintenant leurs corps
après avoir rendu un dernier hommage à leur parrain de promotion,
le major Franck Bouzet, le 7 août, lors de leur ascension au Mont-Blanc.
Les engagés volontaires sous-officiers de la SEM 77 sont incorporés le
6 octobre à Chamonix. De nouveaux visages, que verra mûrir l’école
au fil des mois.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Les commandos du 27 autonomes
au Mali et en Centrafrique
BRÈVES
L’actualité en bref…
7
BRÈVES
L’actualité en bref…
…L’actualité en bref
Une semaine pour s’immerger dans le monde militaire
Le 7e RMAT pour première étape...
Le 7e RMAT rend les honneurs au MINDEF
Du 18 au 22 août, 42 stagiaires suivent une préparation militaire
découverte au 4e RCh pour s’immerger dans le monde militaire. Encadrés
par du personnel des 4e et 5e escadrons, ces jeunes hommes et femmes ont
un emploi du temps particulièrement dense. Ils se testent et se dépassent
physiquement et moralement. Au programme : initiation à la vie en
campagne, maniement du FAMAS, marche en ordre serré, parcours
d’obstacles, technique de combat à mains nues (TIOR), escalade, mais
aussi présentation des métiers de l’armée de Terre. Si beaucoup goûtent
aux joies des ampoules et des petits bobos en tous genres, tous repartent
avec une expérience dont ils peuvent être fiers et une idée claire de la vie
de soldat et du métier des armes.
Le 27 août 2014, onze cadres du 2 REG accompagnés du chef de
corps, le colonel Reussner, ont gravi le mont Ventoux. Cette sortie
est une composante de l’intégration des lieutenants nouvellement
affectés et des sergents promus dans l’année. Au point culminant de
la marche, le chef de corps leur a remis leurs galons blancs, symbole
des troupes de montagne. Accompagnés par le chef de corps et le
chef du bureau montagne, le commandant Schweitzer, les jeunes
cadres ont été d’emblée placés entre de bonnes mains pour leur
initiation.
e
Jeunes incorporés… et déjà aéroportés !
A peine sortie de sa formation initiale fin août 2014, la jeune section
« André Wolff » participe à un exercice aéroporté d’ampleur. Insérés
à la section transmission, les jeunes soldats de montagne ont
pour mission de déployer un relais au profit du bataillon et d’en
assurer la sécurité sur un point haut de la montagne du Semnoz.
Cet exercice de contre-insurrection achève avec brio la formation
initiale délivrée aux jeunes recrues pendant six mois au cœur de
la spécialité infanterie. Intégrée aujourd’hui à la 2e compagnie du
27e BCA, la section « André Wolff » continue son apprentissage dans
le but de faire des ses hommes des soldats de montagne dignes de
ce nom.
8
Le brigadier-chef Bellia décoré par le CEMAT
Le 28 août 2014,
dans la cour des
Invalides, le Bch
Denis Bellia du
7 e RMAT a été
décoré de la
Croix de la Valeur
Militaire avec étoile
de bronze par le
général d’armée
Ract-Madou.
Soldat maintenancier engagé dans
l’opération SERVAL,
il s’est particulièrement illustré en
intervenant auprès
d’un camarade gravement blessé par l’explosion d’une
mine qui a détruit un véhicule de la patrouille.
L’auxiliaire sanitaire étant lui-même blessé, il a dû effectuer
plusieurs actes de secourisme au combat en posant des
garrots et en assistant le médecin, notamment lors d’une
trachéotomie.
Chaque année au mois de septembre, les divisions
d’applications des écoles militaires de Bourges
organisent un camp de cohésion. Pour la troisième fois
consécutive, le 7e RMAT accueille les jeunes lieutenants
dans l’ancien fort de Vancia situé au nord de Lyon.
Plusieurs activités sont mises en place, telles qu’un
parcours d’évasion dans les douves et les souterrains
du fort, un atelier de combat au corps à corps, un atelier
secourisme ainsi qu’un parcours airsoft. La présence du
général de division Moinard, commandant les EMB,
souligne toute l’importance que représente ce stage
de rentrée pour les jeunes lieutenants.
Montée du Ventoux
La traditionnelle randonnée cycliste du col des
Tempêtes, organisée par le 2e REG, s’est déroulée sous
le soleil radieux du jeudi 4 septembre 2014. Pas loin de
200 cyclistes se sont élancés depuis le quartier Maréchal
Koenig, d’où l’on peut apercevoir le sommet du « Géant
de Provence » derrière le colonel adjoint au général
commandant la Légion étrangère, le colonel Mercury,
et le chef de corps du 2e REG, le colonel Reussner. C’est
finalement au prix d’une heure et neuf minutes de lutte
intensive que le premier coureur est arrivé, à 1912 m
d’altitude. Avant d’entamer un barbecue de cohésion
dans la bonne humeur au quartier Maréchal Koenig, le
chef de corps a souligné le succès de cette édition 2014
et témoigné son admiration devant les efforts accomplis
par chacun. On souligne cette année la participation de
la 27e BIM et de la plupart des régiments de la Légion.
Le 3 septembre 1944, Lyon était libérée par le général Brosset,
commandant la 1re division de la France libre. A l’occasion des 70 ans
de cette libération, une cérémonie de commémoration s’est déroulée en
présence du ministre de la Défense le 3 septembre 2014. Un détachement
du 7e RMAT composé du chef de corps, de l’étendard et sa garde, du chef
du BMOI et deux sections d’honneur lui rend les honneurs à l’hôtel de ville.
Un piquet d’honneur du régiment a également participé au dépôt de
gerbe du ministre au monument du Veilleur de Pierre situé place Bellecour.
Le parcours permanent d’orientation :
l’essayer c’est l’adopter !
Depuis son inauguration officielle le 12 septembre 2014, le parcours
permanent d’orientation conçu par le club sportif et artistique
de l’École militaire de haute montagne et installé dans le bois
du Bouchet par la communauté de communes de la vallée de
Chamonix a déjà été parcouru par plus de 500 jeunes des écoles
de Chamonix, des Houches, de Passy et de la section VTT du club
des sports de Chamonix. Les professeurs EPS de la haute vallée de
l’Arve l’ont adopté d’emblée et en font un usage sans modération.
« Le PPO est un outil supplémentaire. Il nous permet d’organiser plus
facilement des cycles d’entraînement en travaillant sur la vitesse.
L’an prochain, un premier cycle de CO sera mis en place au collège.
Son installation est vraiment un plus pour nous ! », confie Delphine
Touranche, l’un des professeurs d’EPS, elle-même adepte de CO. A
terme, d’autres parcours devraient se développer rapidement au
sein de la communauté de communes. Affaire à suivre…
Soldats de montagne - Janvier 2015
Esprit de cordée au mont Ventoux
9
Du 13 au 22 septembre 2014 s’est déroulée la 86e
Foire de Savoie à Chambéry. Elle est dédiée cette
année à la fabuleuse épopée de l’aviation, avec de
nombreux intervenants et plusieurs animations :
une ferme avec ses animaux, les producteurs de
Savoie, un simulateur de chute libre, le sosie de
Céline Dion… Comme chaque année, le miniparcours du combattant est proposé par le 13e
BCA et très apprécié des enfants ! Pour l’occasion,
un véhicule articulé chenillé (VAC) et un véhicule
de l’avant blindé (VAB) sont aussi présentés au
public. Durant ces quelques jours, les soldats
de montagne se font encore mieux connaître
grâce à la cellule recrutement du bataillon et
des chasseurs de la 4e compagnie. Ce moment
de partage, unanimement apprécié, permet
d’échanger entre générations et de donner
naissance, peut-être, à des vocations.
Le CEHM aux couleurs italiennes
Dans le cadre du plan de coopération francoitalien, le 13e BCA conduit un stage de chef
d’équipe haute montagne (CEHM) au profit d’un
détachement alpin italien du 9e reggimento alpini.
Ce premier partenariat se déroule du 14 au 19
septembre 2014, dans la vallée de Chamonix. Le
capitaine Donato Bonini et la trentaine d’alpini
sous ses ordres profitent de l’expertise du bataillon
Savoie en milieu montagneux. Au programme :
escalade sur le site des Gaillands, via corda aux
Mottets et sortie glaciaire à la Mer de Glace, où les
Alpini franchissent un équipement de passage.
Après quatre jours d’entraînement exigeant, le
stage s’achève au sommet de l’Aiguille du Midi
pour ce CEHM aux couleurs italiennes.
10
CASALPS : entraînement des FAC et aéronefs
Du 13 au 27 septembre, 150 artilleurs du 93e RAM se sont exercés dans le
Briançonnais. Un entraînement intensif baptisé CASALPS (Close Air Support
in the ALPS). Les artilleurs de montagne ont été projetés en situation réelle sur
les reliefs. Unique exercice européen, interalliés et interarmées, il a pour objectif
de maintenir la qualification des équipes de contrôleurs aériens avancés (FAC :
forward air controler).
Quatre équipes étrangères (Pays-Bas, Allemagne, Italie, Grande-Bretagne) ont
participé à cet exercice.
Le général Bizeul au 7e BCA : visite de commandement
Les spécialistes de l’infiltration à Serre-Ponçon
Le groupe de plongeurs de combat du génie (PCG) du 2e REG
s’est rendu au lac de Serre-Ponçon, près de Gap, du 15 au 26
septembre 2014, pour s’entraîner à la plongée dans le cadre
des procédures du groupement commando montagne.
Les PCG, groupe de la section renseignement et intervention
opérationnelle (SRIO) du régiment, sont des spécialistes
des techniques subaquatiques. Ils disposent d’un matériel
et d’une technicité uniques. Les sacs, pesant quatre-vingt
kilos, permettent aux équipiers commando de mener des
missions d’une durée de 6 jours en complète autonomie.
Le déplacement subaquatique avec un tel équipement
est notamment
une spécialité
propre aux PCG
du 2e REG. Ils
revêtent ainsi un
caractère unique
de par leurs
compétences de
commandos de
montagne.
Les Alpins en exercice au Tadjikistan
Le général Hervé Bizeul vient à la rencontre des chasseurs du 7e BCA le 15
septembre 2014, pour sa première visite de commandement. C’est l’occasion
de découvrir le bataillon dans son environnement, deux ans après son transfert
de Bourg-Saint-Maurice. La visite débute par la revue traditionnelle du piquet
d’honneur, de la salle d’honneur et une présentation du bataillon par le chef
de corps et les grands subordonnés. Le nouveau commandant de la 27e BIM
visite ensuite les infrastructures et découvre le système FELIN. Il s’adresse à
l’ensemble des militaires présents en soulignant l’enracinement du bataillon
dans cette garnison et l’enthousiasme des chasseurs. « Le 7 est un très beau
bataillon, j’ai une grande confiance. Vous avez de nombreux atouts, une
histoire glorieuse et une perspective opérationnelle intéressante». Une visite
qui permet au général Hervé Bizeul de revoir ce bataillon qu’il a commandé
entre 2003 et 2005 en Tarentaise.
Combat tactique et aguerrissement en montagne
pour le 1er escadron
Du 15 au 18 septembre, le 1er escadron du 4e RCh se rend au
baraquement du Granon pour un camp combat en montagne
en trois phases : une mission tactique type PROTERRE de 24h,
des instructions techniques et tactiques, et enfin un rallye de
synthèse niveau chef de trinôme. L’exercice commence. L’ordre
initial est donné : reconnaissance des axes et mise en place
d’un dispositif de surveillance pour interdire toute approche
ennemie. Ce dernier est solide. Il repousse une infiltration à
pied et une attaque en véhicule. Un débriefing précède l’instruction tactique (transmission, optique, TIOR) et valide les
fondamentaux des techniques de montagne (nœuds, équipements de protection individuels et descente en rappel).
L’exercice de montagne « Vercors-Romit » se déroule du 15
septembre au 12 octobre 2014 au Tadjikistan. Le détachement
français, principalement composé de chasseurs de la 3e
compagnie du 13e bataillon de chasseurs alpins, participe à cet
exercice binational dans la vallée de MAGOB à une quarantaine
de kilomètres au Nord-Est de Douchanbé. Durant un mois, les
soldats de montagne s’entraînent en autonomie complète
dans un environnement naturel hostile et nouveau pour la
plupart d’entre eux. Ils peuvent également développer leurs
capacités à instruire une unité étrangère non-francophone
avec ses matériels de dotation, dans les domaines du combat
en montagne et du combat en localité. L’investissement et le
professionnalisme du détachement font de l’exercice « VercorsRomit 2014 » une réussite totale.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Le 13 à la Foire de Savoie
BRÈVES
…L’actualité en bref
L’actualité en bref…
11
…L’actualité en bref
Le drapeau des chasseurs à la garde du 27
Des Koweitis s’essayent à l’aguerrissement
Samedi 20 septembre 2014, une délégation du 27e
bataillon de chasseurs alpins armée principalement par
la 1re compagnie Glières se rend à Vincennes à l’occasion
du 169e anniversaire des combats de Sidi Brahim. A
cette occasion, le 27e BCA reçoit la garde de l’unique
Drapeau des chasseurs de la main du 16e bataillon de
chasseurs de Bitche. Présidée par le général de corps
d’armée Ribayrol, la cérémonie est l’occasion de rendre
hommage aux combats du passé mais aussi du présent
,où la tenue bleue des chasseurs s’est particulièrement
illustrée par le courage et l’ardeur de ceux qui la portent
fièrement.
Incorporés le 5 août 2014 au 93e régiment d’artillerie de montagne,
43 jeunes engagés volontaires de la 1re section de la 11e compagnie
du CFIM27, commandés par l’Adc Monti, se sont vu remettre
leur béret alpin le 19 septembre dernier. Après un mois et demi
d’instruction dense, c’est au cours d’un séjour d’acculturation en
montagne de quatre jours, dans le cadre bien alpin du massif du
Dévoluy, que la section de l’Adc Monti a réalisé son effort majeur :
« la marche à la tarte ». L’objectif est le sommet du pic de Bure
(2709 m) après bivouac. La météo ne permettant pas de faire la
cérémonie de remise de la célèbre « tarte » au sommet, elle se
réalise à la descente, près de l’observatoire du Plateau de Bure (2564
m). La section s’est également initiée à d’autres activités montagne
telles que l’escalade et le rappel. Leur formation d’adaptation
montagne initiale, en préparation du BASM, leur permettront
ensuite d’approfondir ces activités.
Visite du général Bizeul à l’EMHM
Le 22 septembre, l’EMHM fait connaissance avec son nouveau chef,
le général de brigade Hervé Bizeul, commandant la 27e BIM. Après
avoir assisté à la présentation de l’école faite par le lieutenantcolonel Hilaire Courau et les chefs de services, il rencontre les
instructeurs de l’EMHM « C’est au cours de mes différents stages au sein
de l’EMHM que j’ai appris à aimer la montagne et à la pratiquer. Il vous
faut continuer à transmettre vos savoir-faire techniques mais aussi cet
amour de cet environnement si particulier » explique-t-il. Concernant
la richesse humaine et les problématiques liées à la localisation et
à la spécificité de l’école, il conclut « j’ai rencontré aujourd’hui des
personnels passionnés par leur mission et enthousiastes, surmontant
les difficultés et regardant l’avenir avec confiance ».
12
Un trail du 7 solidaire
Afin de marquer la rentrée du bataillon « de fer et d’acier »
et de réunir l’ensemble des militaires présents pour une
activité cohésion, un trail est organisé le lundi 22 septembre
sur la commune de Varces. Dénommée le trail du « 7 », cette
activité est aussi l’occasion d’avoir une pensée pour nos
camarades en opération extérieure sur le territoire africain,
que ce soit en République de Centrafrique ou à Djibouti.
Toute l’organisation de l’événement se décline autour de
ce chiffre symbolique : 7 km, près de 777 mètres de dénivelé,
avec les militaires du 7… pour se rendre jusqu’au plateau
de Peuil dans le Vercors.
Du 22 au 26 septembre 2014, un groupe de stagiaires
encadrés par la COFFRAS profitent d’un séjour au
GAM, sous la responsabilité du Sch de Closmadeuc et
du Cch Reau. Dès le premier jour, le niveau de chacun
est évalué sur une via ferrata. Puis le stage se poursuit
avec deux jours de randonnée en altitude. Les sacs
sont très lourds, trop pour certains. La section avance
doucement mais sûrement vers le refuge de l’Orgère.
Le lendemain, il faut atteindre le col de Chavière. Après
quelques heures de marche, les 900 m de dénivelé sont
engloutis, non sans mal, mais, toujours dans la bonne
humeur qui caractérise les stagiaires. Au moment de
monter les tentes en contrebas du refuge, un violent
orage éclate. La pluie tombe dru. Malgré ces conditions
difficiles, les tentes sont érigées… l’eau est déjà infiltrée
dans chacune d’elles. La nuit promet d’être pénible,
mais chacun garde le sourire. Le soir le repas est pris
au refuge dans une excellente ambiance. Le thé à la
façon koweiti nous est servi par le cuisinier attitré de la
section. Ce thé amer qui ressemble surtout à du café est
partagé avec tout le monde, y compris les randonneurs
venus dormir au refuge ! Le lendemain, le réveil est
difficile. Certains n’ont pas fermé l’œil de la nuit. Nous
nous élançons enfin vers le col de Chavière… Malgré
la volonté de chacun d’y parvenir, la nuit et le poids
des sacs ont raison des stagiaires. Nous nous arrêtons
alors près du magnifique lac de la Partie. Les stagiaires
sont ébahis devant le spectacle que nous offre le parc
national de la Vanoise. Certains me disent que c’est le
« paradis ». L’un d’eux ajoute que « c’est le plus dur et le
plus beau jour de sa vie ». L’objectif est rempli.
Un partenariat franco-allemand en Bavière
C’est dans le cadre d’un
partenariat francoallemand que la 2 e
compagnie du 27e BCA
se rend à Mittenwald, une
petite ville reculée de la
Bavière, du 23 septembre
au 3 octobre 2014. La
« Karwendel Kaserne » est
un camp d’entraînement
spécialisé au combat en
montagne. Dans ce cadre idéal, les chasseurs alpins suivent une
1re semaine d’instruction dense avant de s’engager sur un raid de
combat en montagne. Après trois jours d’infiltration, surmontant le
poids du sac et l’effort physique, les chasseurs réalisent l’ascension
du Zugspitz, point culminant du massif à 2965 m d’altitude. L’effort
et le réconfort sont partagés entre les chasseurs du 27, qui feront
« coutume » avec leurs partenaires allemands à quelques jours de
l’Oktoberfest.
Les commandos de montagne s’exfiltrent par les airs
Du 29 septembre au 10 octobre, les commandos montagne du 4e
RCh suivent une formation militaire de vol en parapente. L’objectif
de ce stage est de les rendre totalement autonomes dans les airs
lors des vols tactiques (exfiltration, renseignement…). Sous la responsabilité du Sch Matera et du Cch Marron, instructeurs militaires
de parapente, les commandos acquièrent les savoir-faire techniques
(maîtrise du matériel et des instruments de vol) et les connaissances
théoriques pour piloter en toute sécurité (météorologie, mécanique
de vol…). Le stage se conclut au sommet du Pic de Morgon, à 2324 m
d’altitude, par la validation des brevets A et B.
Une Sidi Brahim à Abidjan
Le 27 septembre 2014, le 27e BCA commémore à Abidjan les combats
de Sidi Brahim, en présence de ses deux emblèmes : le Drapeau des
chasseurs et le fanion du 27. L’unique Drapeau des chasseurs parcourt
donc 5000 km et rejoint le détachement du 27e BCA déployé sur
l’opération Licorne en Côte d’Ivoire. Une prise d’armes nocturne est
l’occasion de présenter à la communauté française d’Abidjan l’histoire
des chasseurs et l’esprit de leur engagement dans l’opération Licorne.
Soldats de montagne - Janvier 2015
« De Roc et de Feu » au sommet
BRÈVES
L’actualité en bref…
13
…L’actualité en bref
L’escadron de reconnaissance
et d’intervention veille sur Paris
le 2e REG forme ses clairons
Le vendredi 3 octobre a eu lieu la cérémonie annuelle de la Saint
Gabriel à l’école des transmissions de Cesson-Sévigné. Rassemblant
les drapeaux et fanions des différentes unités SIC des forces et de
la DIRISI, ainsi que des écoles homologues allemande et anglaise,
la cérémonie a été suivie d’une remise de prix récompensant les
meilleurs stagiaires du cycle 2013-2014. Le sergent-chef Cabedoce
(27CCTM), qui a terminé 1er national de sa formation de spécialité de
2e niveau dans la filière emploi du réseau de zone, s’est vu remettre
son prix par le général Berne, adjoint de la zone de défense et de
sécurité ouest,et ancien chef de corps du 27e BCA de 2001 à 2003.
Visite de Commandement du CCPF au GAM
Le GAM est pour emploi aux ordres du commandement des centres de préparation des forces. A ce titre, le général de division Eric Guyon effectue une visite
de commandement les 6, 7 et 8 octobre 2014. A cette occasion, il rencontre le
colonel Lancrenon, chef de corps du 13e BCA, puis lors d’un dîner organisé au
cercle de Barby, une partie du personnel du GAM, encadrant à cette période une
rotation au poste militaire du Bourget. Une visite qui renforce les liens entre le
CCPF et le 13e BCA, auquel le GAM appartient pour administration. Cette visite
se poursuit à Modane, où le général s’entretient avec le personnel du GAM au
cours de tables rondes catégorielles et avec des stagiaires du 8e RPIMa. Elle
s’achève sur la via-ferrata des Angelots, située sur le fort Victor Emmanuel.
Mettant à profit les compétences toujours plus riches de ses légionnaires, le
2e REG forme ses clairons au quartier maréchal Kœnig durant quatre semaines,
entre octobre et novembre 2014. Au programme, cours de solfège, d’histoire et
traditions, et pratique de l’instrument. Le stage s’est effectué sous le contrôle
du sergent-chef Regan, ancien membre de la Musique de la Légion étrangère
(MLE). La formation est validée finalement par un responsable de la MLE qui
effectue le déplacement depuis Aubagne. Une fois formés, les clairons du 2e REG
s’entraînent régulièrement. « Jamais sur le plateau d’Albion voix pareille ne
sortit d’une bouche et n’émut une oreille ».
Formation équipier point haut 2014
Pour la troisième année consécutive,
la 27e compagnie de commandement
et de transmission de montagne
(27e CCTM) a organisé la formation
« Equipier Point Haut », propre à
notre brigade. La mise en place
de relais point haut est un savoirfaire fondamental pour les unités
transmission des troupes de montagne. Les communications radio ont
pour vocation de s’affranchir du relief et de mettre en exergue la devise de
la section moyens spécifiques de la 27e CCTM : « Par-delà les cîmes ! ». Les
deux semaines de stage, du 6 au 17 octobre 2014, ont permis de dispenser
l’instruction théorique obligatoire et de la mettre en œuvre en armant tant
des « points hauts lourds » que des « points hauts légers ».
Championnats d’Europe de Sprint kart
Les championnats d’Europe Sprint kart (engins à roues) de chiens de
traîneau viennent de se dérouler du 21 au 23 novembre à Venek en
Hongrie. L’Adc Pascal Gérard de l’état-major de la 27e brigade d’infanterie
de montagne y participait comme à son habitude. La compétition était
composée de 3 manches
de 5,3 km, réalisées
respectivement en 11
min 19 s, 11 min 01 s et 10
min 58 s. Le résultat final
est un titre de champion
d’Europe pour l’Adc
Pascal Gérard, devant la
Slovaquie et la République
tchèque. Un grand bravo !
Cérémonie du 11 novembre au 93e RAM
Le 11 novembre 2014, au Quartier de Reyniès de Varces,
les artilleurs du 93e régiment d’artillerie de montagne
ont célèbré le 96e anniversaire de l’Armistice du 11
novembre.
Plus de 140 invités ont répondu à l’appel : des familles
de militaires, les anciens du régiment et des élus
locaux. Le 11 novembre est le jour de commémoration
nationale pour tous les « morts pour la France ». Dans
ce cadre, le 93e régiment d’artillerie de montagne a
également des soldats décédés en opération. Lors de
la cérémonie, une remise de décorations a eu lieu. Un
officier, le commandant Guiguet, a été fait chevalier de
l’Ordre national du mérite.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Journées portes ouvertes 2014
Les 4 et 5 octobre 2014, les troupes de montagne de Varces ont
ouvert leurs portes au public. 2014 est l’occasion de renforcer
le lien armée-nation en faisant connaître à la population
les nouveaux matériels et équipements des Troupes de
montagne implantées à Varces. 20 000 personnes sont venues
découvrir cet univers particulier ! De nombreuses activités pour
enfants ont également été proposées, telles qu’un parcours
commando, de l’escalade, des baptêmes en hélicoptère ou en
véhicule militaire de type VAC (véhicule de l’avant chenillé),
VAB (véhicule de l’avant blindé) et PVP (petit véhicule protégé).
Un « village montagne » accueillait les artisans locaux des
massifs voisins, qui nous invitaient à découvrir leurs produits
régionaux.
14
Exposition au profit des blessés
et familles du 7e BCA
Le jeudi 6 novembre 2014, à la mairie du 7e
arrondissement de Paris, a lieu le vernissage de
l’exposition de peinture « Au fil de l’eau » de notre
marraine, la princesse Marie de Liechtenstein. De
nombreuses autorités sont présentes pour l’occasion
parmi lesquelles madame Rachida Dati, maire du 7e
arrondissement, le général de division Wattecamps,
ancien COMBIM, le colonel Catar, commandant le
7e BCA, et le colonel Didier, ancien chef de corps du
7. Les bénéfices des ventes sont destinés aux blessés
et familles du 7e bataillon de chasseurs alpins.
Du 1er au 14 octobre 2014, l’escadron de reconnaissance et
d’intervention assure la mission Vigipirate à Paris.
Les deux semaines de patrouille à travers les sites les plus
stratégiques de la capitale permettent la neutralisation
d’une vingtaine de colis suspects et de deux individus
agressifs sous la tour Eiffel (avant qu’ils ne soient remis aux
forces de police).
L’escadron profite de son passage parisien pour rencontrer
ses anciens en participant au ravivage de la flamme sous
l’Arc de Triomphe.
Saint-Gabriel 2014
BRÈVES
L’actualité en bref…
15
Dans le cadre du Festival international des métiers
de la montagne, le 13e BCA présente les spécificités
du soldat de montagne du 20 au 23 novembre
2014. Savoyards, montagnards, professionnels de la
montagne et touristes de passage viennent découvrir
cette manifestation à l’esplanade de l’Europe à
Chambéry. Démonstrations de chiens d’avalanche, mur
d’escalade, colloques, artisans et piste de ski de fond en
synthétique construite pour l’occasion enchantent la
population. La cellule recrutement du bataillon Savoie
n’est pas en reste, dès le premier jour de l’exposition,
elle accueille de multiples visiteurs passionnés par la vie
des chasseurs alpins. L’occasion pour le sergent Damien
de la cellule recrutement d’expliquer la spécificité des
Alpins aux visiteurs, et plus particulièrement aux jeunes
intéressés par un métier de montagne.
Acte de bravoure d’un soldat du 2e REG
Le samedi 22 novembre
2014, dans le centreville d’Avignon, une
jeune femme se fait
agresser par un individu.
Assistant à la scène, le
caporal-chef Dulovic,
du 2e régiment étranger
de génie, intervient
immédiatement.
L’agresseur, adepte des
sports de combat, s’en
prend alors violemment
au légionnaire. Le
délinquant, connu des
services de police, prend finalement la fuite et est interpellé
quelques mètres plus loin.
Rentré la veille de mission en Nouvelle-Calédonie, le
caporal-chef Dulovic, par son courage, fait honneur à la
27e brigade d’infanterie de montagne et à son régiment.
Il permet « l’arrestation et la mise sous écrou d’un individu
multi-récidiviste et violent » et reçoit les félicitations de
la direction départementale de la sécurité publique du
Vaucluse (DDSPV).
16
COEX Montagne
Le 25 novembre 2014, le 9e Comité exécutif de l’interdomaine
montagne et grand froid s’est réuni à l’état-major de la 27e BIM.
Depuis 2010, sous l’impulsion du CEMAT, l’ensemble des acteurs
militaires de la montagne se réunit deux fois par an au sein de ce
comité pour aborder toutes les problématiques de la montagne
militaire : sécurité des activités, accidentologie, contenu des
formations, aspects réglementerais, projets futurs, etc. De Chamonix
(Ecole militaire de haute montagne) à la Corse (2e régiment étranger
de parachutistes), en passant par les forces spéciales, les unités de
soutien logistique ou combattantes, tous les soldats de montagne
conjuguent leurs efforts afin de maintenir au plus haut niveau la
capacité de l’armée française à combattre en montagne ou en milieu
extrême. L’année à venir sera essentiellement consacrée à un travail
de fond sur les documents de référence (règlements et directives)
et au développement du paquetage spécifique aux soldats de
montagne. Dans ce cadre, l’évolution du ski de montagne (et du
matériel de randonnée : peaux, fixations, chaussures) fait l’objet
d’un travail continu, en partenariat avec les plus grands fabricants
de skis ou de matériel, et permettra aux chasseurs alpins de rester à la
pointe, dans un domaine où ils ont été précurseurs au début du XXe
siècle. L’année 2015 sera marquée par un exercice tactique de grande
ampleur au mois de mars 2015, dans la région de Briançon. Pendant
deux semaines, du Queyras jusqu’au Galibier, cette manœuvre sera
l’occasion pour tous les soldats de montagne de s’exercer « grandeur
nature » et de prouver leur efficacité dans ce milieu si exigeant !
Le 2e REG fête la Sainte Barbe
C’est au son de la Musique de la Légion Etrangère (MLE), mercredi 3
décembre, que les légionnaires sapeurs de montagne du 2e REG ont
fêté la Sainte Barbe au quartier Maréchal Kœnig, sous la direction
du général de division Maurin, commandant la Légion étrangère.
Plusieurs décorations et brevets ont été remis, notamment l’étoile
d’éclaireur skieur du 2e REG, qui sanctionne une connaissance
particulière du milieu de la montagne et un comportement
exemplaire en altitude. Cette décoration marque la spécificité
unique de ces légionnaires qui, sans obstacle et sans homme pour
leur faire barrage, sont l’appui génie de la 27e brigade d’infanterie
de montagne. Héritiers des traditions du génie Légion d’Indochine,
les légionnaires du plateau d’Albion ont défilé sur la place d’armes
en arborant les fanions des unités du Tonkin. A l’issue, les maires du
plateau de Vaucluse ont remis à sept légionnaires leur décret de
naturalisation. Moment solennel pour ces étrangers qui servent sous
les armes de la France, et qui intègrent la nation avec fierté.
…L’actualité en bref
Adieux aux armes
du général de division Druart
In memoriam
Ray Andrianarahinjaka
Le jeudi 11 décembre, dans l’intimité de la famille
des chasseurs alpins, au cœur du quartier Roc
Noir, une cérémonie marque les adieux aux armes
du général de division Druart. Pour l’occasion,
le général d’armée Bosser, chef d’état-major de
l’armée de Terre, souhaite officiellement rendre
un hommage solennel à son exceptionnel
dévouement. La cérémonie se déroule en présence
du général Bizeul, commandant la 27e brigade
d’infanterie de montagne, du colonel Lancrenon,
chef de corps du 13e BCA et commandant des
troupes, ainsi que de nombreuses autorités civiles
et militaires. Le général de division Druart quitte
l’institution après un parcours riche de 37 années
passées au sein de l’armée de Terre, au service de
la France. Authentique officier de montagne, au
caractère volontaire, rigoureux, et fidèle au corps
d’élite des troupes de montagne qu’il a rejoint en
août 1981. Homme d’action, conjuguant un rare
ensemble de qualités humaines et professionnelles,
il prend le commandement de la 27e BIM en 2008.
Dans la continuité d’une ascension parfaite, ses
engagements opérationnels jalonnent avec succès
chacun de ses postes. Il est le premier commandant
de brigade interarmes à commander la zone centre
à Kaboul, puis la Task Force Lafayette. Son parcours
marqué par son sang-froid et sa puissance de travail
s’achève symboliquement le jeudi 11 décembre
au cœur de la place d’armes du 13e BCA, après une
dernière année passée à la tête de l’état-major de
force n°1 à Besançon. Lors de cette cérémonie, de
nombreuses décorations ont été remises. Plusieurs
chasseurs ont été décorés de la Croix de la Valeur
militaire pour leurs faits d’armes exemplaires en
Centrafrique au cœur de l’opération Sangaris. En
outre, le Lcl Thomas Guérin, du 13e BCA, et le Lcl
Xavier Férise, de l’EM27, ont été faits chevaliers dans
l’Ordre national du Mérite. Cette matinée est aussi
l’occasion pour le CEMAT de s’entretenir avec ses
subordonnés : une table ronde avec les chefs de
corps de la 27e BIM a ainsi permis d’échanger sur les
futures orientations de l’armée de Terre.
Le légionnaire de 1re classe Ray
Andrianarahinjaka est décédé le samedi
6 septembre 2014, dans un accident de
la route sur l’autoroute A4, à proximité
de Paris. Agé de 28 ans, célibataire et
sans enfant, il avait rejoint les rangs
de la Légion étrangère il y a un peu
plus de deux ans et quatre mois. Après
une formation initiale au 4e régiment
étranger de Castelnaudary, il est affecté
au 2e régiment étranger de génie de
Saint-Christol le 29 août 2012, où il
montre de très bonnes qualités et une
réelle volonté de progresser, réussissant
tour à tour la formation de spécialité
initiale (FSI) « combat et technique du
génie », et la « qualification MINEX 1 ». Il obtient le brevet de skieur militaire
et est élevé à la distinction de 1re classe le 1er mai 2013, avant de s’orienter
vers une spécialité de la filière du soutien et d’être affecté au groupement
de soutien de la base de défense (GSBdD) de Saint-Christol, où il occupe
alors les fonctions de cuisinier.
In memoriam
Jean-Christophe Pagazzi
Le sergent-chef Jean-Christophe
Pagazzi est décédé accidentellement
en montagne le lundi 8 décembre dans
le Massif du Grand Arc, sur la commune
de Notre-Dame-des-Millières, en Savoie.
Agé de 33 ans, père de 2 enfants, le
sergent-chef Jean-Christophe Pagazzi,
engagé depuis l’âge de 21 ans, était un
secrétaire administratif expérimenté
au sein du 13e bataillon de chasseurs
alpins où il gérait toute la partie
administrative de l’antenne du centre
médical des armées de Chambéry.
Titulaire d’un titre de reconnaissance de
la Nation, détenteur de la médaille d’or
de la Défense nationale, de la médaille
d’Outre-Mer et des médailles commémoratives de Bosnie-Herzégovine
et d’Afghanistan, il avait pris part aux opérations Astrée en BosnieHerzégovine en 2005, Pamir en Afghanistan en 2011 et Sangaris en
République centrafricaine en 2014.
La Fédération pour le rayonnement et l’entraide des soldats de montagne et
la 27e brigade d’infanterie de montagne s’associent à la douleur des familles
des soldats de montagne morts au cours du deuxième semestre 2014.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Festival des métiers de la montagne
BRÈVES
L’actualité en bref…
17
ÉVÈNEMENT
BRÈVES
Les temps forts…
Etat-major franco-italien
Montée en puissance de
l’état-major Franco-Italien
L
‘état-major de la 27 est
engagé dans la partie
terminale du processus
de certification de l’EtatMajor Non Permanent FrancoItalien (NSBNBC). Son second
volet se déroulera à Mailly en
février prochain aux côtés de la
brigade alpine TAURINENSE
commandée par le
général PANIZZI.
Lors du sommet annuel
franco-italien de février 2009,
les deux chefs d’Etat évoquent
l’idée de renforcer la coopération
militaire. Un projet de brigade
franco-italienne est donc créé. En
2010, un agrément technique est
signé entre les deux ministres de
la Défense.
Ce projet pourrait prendre la forme d’un
EM non permanent capable de répondre
à un besoin des deux pays, dans le cadre
d’une intervention demandée par
l’Union Européenne, l’OTAN ou l’ONU.
Les brigades bénéficient en effet d’une
proximité géographique, de savoir-faire
spécifiques et d’expériences opérationnelles identiques.
En mai 2012, lors de la réunion d’état-major à Rome, la formalisation de la structure de cet EM est arrêtée. Son concept
d’emploi est diffusé en avril 2013. Il doit
pouvoir effectuer une ouverture de
théâtre par une opération d’entrée en
premier. Sa structure est celle d’un PC de
brigade type OTAN.
Simultanément, les unités des
deux brigades travaillent donc
à se connaître et harmoniser
leurs procédures.
(Transalpine Bond). Le second sera dirigé
par le GBR BIZEUL en France au Centre
d’entraînement des PC, en février 2015
(Transalpine Bridge).
L’objectif de cette certification est de valider la pleine capacité opérationnelle de
la NSBNB. Pour la partie française, le défi
est d’intégrer un bataillon étranger dans
le système d’information et de commandement français – une première au sein
de l’armée de Terre.
La montée en puissance de la NSBNB
s’est déroulée conformément à la
programmation. Toutes les énergies de
la brigade sont désormais tournées
vers l’ultime rendez-vous de février,
dernière marche pour la création
d’un EM opérationnel
unissant nos deux armées.
Ruines et église ovale de Sainte Françoise Romaine
18
Soldats de montagne - Janvier 2015
Cet état-major sera certifié au
terme de deux exercices. L’un
fut commandé par le GBR
PANIZZI en Italie, au Centre
de Simulation et de Validation de l’Armée de Terre Italienne en novembre 2014
19
Les Pyrénées orientales
sous l’emprise des Alpins
I
GCM : Exercice DOSSE
230 soldats sont déployés le 25
novembre 2014 sur le terrain pyrénéen,
dans des conditions météorologiques
très exigeantes.
Ils vont mettre en oeuvre leurs
compétences en matière de
renseignement, de combat commando
et d’appui à l’engagement débarqué en
montagne.
Le groupement est renforcé par un
groupe action du 4e régiment d’alpini
parachutiste italien et est appuyé par la
batterie de renseignement de la brigade
(BRB), qui place sur le terrain ses capteurs
renseignement drone, radar, humain et
électronique.
Le GCM montre toutes ses qualités
humaines et techniques en résistant
aux conditions extrêmes. Sur les cols
frontaliers, les commandos remplissent
pleinement leur mission « en couvert »
tandis qu’ils attaquent un bateau de
trafiquants en plein cœur de PortVendres. De quoi surprendre les
habitants interpellés par les coups de
feu et autres mouvements d’hommes
camouflés.
Les commandos organisent un
« beachage » et s’emparent du
sémaphore de cap Béar, puis s’engagent
dans un périple en escalade nocturne
et neutralisent un groupe ennemi en
montagne. Le tout se réalise en parfaite
coordination avec les modes opératoires
italiens.
Cet exercice permet également au GCM
de déployer des moyens considérables
sur une longue durée. Neuf équipes
de recherche, deux équipes de recueil
de l’information et les capteurs de la
BRB appuient par le renseignement les
deux groupes actions. Les zodiacs et
vedettes maritimes mis à disposition par
le CNEC (Centre national d’entraînement
commando), deux hélicoptères de
transport et des vols de parapentes
de nuit permettent d’accomplir les
actions ciblées. Les FAC français
et italiens (Forward air controlers)
guident des avions de chasse envoyés
par la base aérienne de Mont de
Marsan. Des moyens qui assurent au
commandement l’accomplissement
d’une mission complexe et ambitieuse.
Un tel déploiement offre à la brigade un
outil opérationnel précieux et unique.
Un exercice que le département n’est pas
prêt d’oublier !
Soldats de montagne - Janvier 2015
l est 18h, ce 25 novembre
2014, quand le groupement
commando montagne (GCM)
s’engage dans l’exercice DOSSE qui
se déploie sur toute la longueur de
la chaîne des Pyrénées Orientales.
Départ pour un exercice de trois
semaines, un coup de force ! Des
exercices d’une telle envergure
s’opèrent difficilement. Une
tempête de pluie et de neige
déferle alors sur tout le massif.
De quoi rappeler aux commandos
le goût de l’hiver alors qu’ils
s’auto-relèvent en République de
Centrafrique et au Mali.
ÉVÈNEMENT
BRÈVES
Les temps forts…
20
21
Les temps forts…
Le MINDEF choisit la 27e BIM
pour lancer SCORPION
(*)
A
l’occasion de sa visite à la
27e brigade d’infanterie de
montagne à Varces (Isère),
Jean-Yves Le Drian, ministre
de la Défense, a confié aux industriels
Nexter, Renault Trucks Défense (RTD)
et Thales, la réalisation de près de
2000 engins blindés dans le cadre du
programme Scorpion, en présence de
Laurent Collet-Billon, délégué général
pour l’armement, et du général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’étatmajor de l’armée de Terre.
ÉVÈNEMENT
Les temps forts…
à tous les types de combat. Scorpion
intègre également la rénovation
future du char Leclerc et le système de
préparation opérationnelle (notamment
avec la simulation embarquée).
Ainsi, 1 722 Véhicules Blindés Multi Rôles
(VBMR), baptisés Griffon sont destinés à
remplacer les Véhicules de l’Avant Blindé
(VAB) et 248 Engins Blindés de Reconnaissance et de Combat (EBRC), baptisés
Jaguar, remplaceront les chars légers
AMX10RC et Sagaie, ainsi que les VAB
HOT.
Présentation holographique de SCORPION.
Exercice Choucas :
un Guépard « Réserve »
D
u 7 au 10 novembre
derniers, l’exercice Choucas
a permis le déploiement de
plus de 160 militaires en
Chartreuse et dans le Vercors, issus de
toutes les unités de la 27e BIM.
L’objectif : répondre à l’alerte Guépard
réserve et vérifier sa capacité à réaliser
une mission d’envergure, avant d’être
sollicitée pour des missions réelles au
profit des populations.
Le 7 novembre, les troupes se déploient
sur les massifs de Chartreuse et du
Vercors. Elles se concentrent le 8
novembre dans le Vercors, prennent
possession de la zone d’engagement,
rassurent la population et s’interposent
face aux agitateurs.
L’exercice a réuni des effectifs deux
fois supérieurs à ceux requis par l’alerte
Guépard réserve.
Le général Hubert Trégou, général
adjoint à la préparation opérationnelle
et engagement (GAPOE) et le général
Hervé Bizeul commandant la 27e BIM
sont venus le samedi 8 novembre
contrôler cet exercice d’ampleur.
La gendarmerie contribue au succès de l’exercice.
La mission est réalisée avec succès.
La capacité de mobilisation, la réactivité,
les aptitudes tactiques, la compétence
et la maîtrise des réservistes face à la
montée en puissance progressive d’une
menace ont répondu aux attentes de la
brigade.
Les généraux Bizeul et Trégou.
Présentation du système actuel.
Les industriels DGA, Nexter, Renaud Trucks.
Le ministre a souligné le travail
remarquable déjà mené permettant
aujourd’hui de lancer le programme en
toute sérénité. Ce programme permettra
à l’armée de Terre de moderniser, à partir
de 2018, ses Groupements Tactiques
Interarmes (GTIA) qui doivent faire face
La livraison des premiers VBMR est
prévue en 2018, celle des premiers EBRC
en début de période suivante.
Au cours de sa visite, le ministre a
également évoqué sa détermination à
trouver une solution pérenne au dossier
Louvois.
C’est pourquoi il a fait appel à la
direction générale de l’armement,
rompue à la conduite de programmes
particulièrement complexes, et à la
DRH-MD pour porter les besoins des
futurs utilisateurs du système.
Ce système devrait être mis en place dès
2015 et éprouvé tout au long du cycle
budgétaire 2016.
Bartavelle : auto entraînement de
l’état-major de la 27e BIM
D
u 05 au 11 décembre
se déroule au camp de
Chambaran
l’exercice
BARTAVELLE réunissant
l’état-major et l’ensemble des
corps de la 27e BIM. Cet exercice
d’auto-entraînement des postes de
commandement revêt cette année
un caractère particulier. Il contribue
à la montée en puissance et à la
préparation de l’état-major non
permanent de brigade (EMNPB) qui
lie la 27 à la brigade alpine italienne
TAURINENSE.
Le thème de l’exercice reprend le
scénario du MONCLAR du CEPC, dans
lequel la brigade, suite à une entrée en
premier, doit évacuer des ressortissants
22
(*)Synergie du Contact Renforcé par la Polyvalence et l’Infovalorisation.
et faire face à une menace significative
aux frontières de l’Etat hôte. Dans ce
cadre, l’EM27 a demandé le renforcement
de fonctions opérationnelles, de
manière à se rapprocher des conditions
d’engagement réelles. Renforcés par
un PC du 511e régiment du train qui
armait un bataillon de soutien avec la
totalité de ses chaînes logistiques, APEO
et COMOPS, l’état-major et les unités,
travaillent à harmoniser techniques et
procédures.
Le 7e BCA réalise dans le même temps
sa validation avant projection en vue de
son déploiement au sein de l’opération
SANGARIS, mi-février 2015. Les résultats
obtenus par le bataillon « de fer et
d’acier » le placent derechef parmi les
Point Haut de la 27e CCTM pour assurer les liaisons de l’exercice.
unités d’infanterie les plus affûtées.
Cet exercice a atteint tous ses objectifs :
- Entraîner le CO en vue de la certification
en février de l’EMNPB à Mailly avec nos
camarades italiens
- S’approprier la version 2.6 de SICF
- Activer la chaîne logistique depuis les
compagnies jusqu’au BATLOG
- Déployer tous les PC des corps de la BIM
- Valider la VAP du 7e BCA
En ordre de bataille, l’ensemble des corps
et l’état-major sont désormais lancés
vers 2015 qui sera une année riche en
activités opérationnelles.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Revue des troupes par M. Le Drian.
23
Centre de formation initiale des militaires du rang
La 27e CCTM à Chambaran
Du CFIM à Superdévoluy pour
une tarte
L
a 27e Compagnie de
Commandement et de
Transmissions de Montagne
a effectué un camp
compagnie du 15 au 25 septembre
2014 à Chambaran. Il s’agit de
consolider les savoir-faire tactiques
élémentaires, renforcer la cohésion
et commémorer nos Anciens, morts
pour la France dans le Vercors.
L
e 15 septembre 2014, la
11e compagnie d’instruction du CFIM27 a profité
d’une permission de 72h
pour souhaiter la bienvenue à ses
nouveaux arrivants au plan annuel
de mutation 2014.
Après le rassemblement, les permanents
se relayent en marchant ou en courant
jusqu’au village de Rabou.
Ensuite les nouveaux mutés « font des
gouttes » dans la partie la plus ardue de
l’itinéraire qui mène au col de Rabou à
1964 mètres, avant la longue descente
sur SPDV.
L’initiation se termine le lendemain sur la
via ferrata du pont des Gliers.
Un grand merci aux permanents du
poste de montagne de « SPDV » pour un
accueil à la hauteur de leur fidélité et de
leur attachement au CFIM27 qui monte
une semaine par mois dans le cadre de
la semaine découverte-acculturation
des jeunes recrues. Grâce à eux et à
l’encadrement des sections, les jeunes
engagés prennent goût au milieu
montagneux et ils n’espèrent qu’une
seule chose : « y retourner le plus vite
possible ! ».
Le parcours effectué par les 38
permanents du centre représente une
distance de 26 kilomètres pour un
dénivelé total de 1700 mètres. A l’arrivée
au poste de montagne « Capitaine de
Cacquerey Valmeinier » du 4e Régiment
de Chasseurs, une cérémonie se tient
pour remettre officiellement aux
nouveaux venus, le béret alpin, symbole
de l’appartenance aux troupes de
montagne, suivi d’un repas cohésion.
Le Sch Pizzato (TRN), le Cch Alvarez (GEN), l’Adj Couprie (TDM) et l’Adc Lerat (ABC).
Soldats de montagne - Janvier 2015
Afin de maintenir et améliorer ses
capacités opérationnelles, la compagnie
tire avec des séances en FAMAS (modules
Bravo, Delta gilet pare-balle, Delta NBC et
Delta nuit), en PA (B et Lampe Blanche),
en AANF1 (sur VAB et affût) et du tir
d’explosif. Se sont également enchainées
des instructions en topographie, en
NRBC (niveaux de protection/alerte,
détection). Après le parcours d’obstacles
et la course d’orientation nous revoyons
le PR4G, effectuons une sensibilisation
SSI et de la conduite P4 sous OB70. Le
dernier effort en instruction est mené sur
le combat avec du drill en trinôme et en
groupe puis un exercice de synthèse de
nuit en zone urbaine avec une infiltration
et un assaut sur le village de combat.
Pour clôturer ce camp, la compagnie
partage un barbecue gargantuesque,
avant de se lancer sur une marche à
travers le Vercors qui débute à Vassieuxen-Vercors.
Ville théâtre de combats dantesques
entre le maquis et les troupes allemandes,
son musée de la Résistance nous plonge
dans la commémoration et force notre
admiration face aux récits héroïques
des combattants dont nous sommes
les héritiers. Nous arrivons à la Chapelleen-Vercors où toute la population
masculine du village a été assassinée.
Nous passons la nuit aux abords des
ruines de Valchevrière. Au petit matin
nous découvrons les restes de ce village
dont il ne reste debout que la chapelle.
Nous attaquons l’ascension du col de
l’Arc.
Une fois en haut nous dominons les
paysages familiers situés en contre-bas.
Nous avons à cet instant la satisfaction
d’avoir mérité ce panorama magnifique
et d’avoir, pendant ces longues heures
de marche, su tisser des liens dans l’effort.
BRIGADE
27e compagnie de commandement
et de transmissions de montagne
24
25
Inter-saison :
l’heure du recyclage à l’EMHM
D
es gestes techniques
à l’engagement moral
et
psychologique,
ils confrontent les
stagiaires aux difficultés du milieu
hostile. Maudits par certains,
adulés par d’autres, ils ne sont
que 35, encadrement compris, à la
direction des stages. Leur mission :
donner l’autonomie en montagne.
Dans les coulisses de cet antre
confiné d’experts, une autre
facette pourtant fondamentale se
dessine : le recyclage et le maintien
des compétences.
Particularité cette année, les instructeurs
planchent sur l’adaptation des
programmes des stages de qualification
suite à la décision de la brigade d’élargir
les prorogatives du BQTM (brevet de
qualification des TDM).
« Rien n’est externalisé mais nous
demandons ponctuellement le soutien
d’un spécialiste des avalanches
notamment lors de l’exercice
avalanche », rapporte le lieutenantcolonel Philippe C., directeur de la
formation. Le niveau de compétences
sanctionné de diplômes militaires et
civils permet la reconnaissance dans le
milieu civil.
A la question « y a–t-il un âge limite ? »,
le capitaine Pierre A. répond qu’il n’en
existe pas.
Ecole militaire de haute montagne
Certains ont passé la cinquantaine et
grimpent dans du 8a. « L’armature de
l’encadrement des stages et un art délicat
qui repose sur une connaissance fine
des compétences spécifiques et de l’état
général de chaque instructeur ».
La seule limite est l’existence d’un vivier
d’experts normalement en nombre
légèrement supérieur à la capacité
de formation. Statistiquement, 10%
des instructeurs se blessent durant la
saison. La fatigue psychologique est
aussi déterminante dans l’arrêt ou la
modération de l’exercice de ce métier.
L’hiver et l’été s’enchaînent. Ici, on parle
de saison et non d’année. Celle-ci dure
neuf mois et comprend trois périodes
de quinze jours de permissions.
« Chaque jour est un grand rendez-vous !
Il faut ramener tout le monde à la maison
tous les soirs !!! » conclut le capitaine.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Volontaires pour servir à l’EMHM, ils sont
tous dans le cursus expert avant d’être
recrutés. Un prérequis non négociable
tant l’enjeu et les responsabilités sont
grandes.
« Ils ne s’entraînent pas toute l’année
mais ils forment toute l’année » explique
le capitaine Pierre A., directeur des
stages.
« Personne ne peut remettre en question
leurs diplômes acquis. En revanche, je
suis le seul à les gérer, à les désigner en
fonction de leur niveau sur les stages ».
Dans un environnement en évolution
perpétuelle (terrain, conditions
météorologiques, techniques, matériels,
réglementation juridique) et où les
enquêtes suite à un accident peuvent
avoir un impact définitif, il est impératif
de bloquer plusieurs semaines de
recyclage entre la préparation des
stages, les stages en eux-mêmes, les
formations suivies par les instructeurs,
l’entraînement individuel et les
permissions.
Se rappeler les gestes essentiels
avant la saison (secourisme, sécurité
sous tous ses aspects), être à jour sur
l’évolution de la réglementation, revoir
les SAIQ (système d’aide à l’instruction
de qualité), les contenus des stages,
homogénéiser la formation pour
l’ensemble de la saison, adapter le
format de la direction des stages (mise
en place et gestions des brigades), les
quelques semaines de recyclage ne sont
donc pas de trop.
BRIGADE
Ecole militaire de haute montagne
26
27
BRIGADE
7e bataillon de chasseurs alpins
De la RCA à la RCA…
L
‘année 2014-2015 verra
la presque totalité des
Chasseurs du 7e bataillon
de chasseurs alpins
fouler la terre bleue cerise de
Centrafrique. Ainsi, après le GCM
7 (GTIA Amarante - IMEX Bangui)
et la SAC (GTIA Scorpion - Bria), la
1re et 3e compagnie de combat sont
déployées début juin 2014 dans le
cadre de l’opération SANGARIS.
facettes de la vie africaine. Ils sillonnent le
pays en véhicule ou à pied sur des pistes
en latérites difficilement praticables.
Ils font preuve de persévérance, de
réactivité et de réversibilité pour remplir
les nombreuses missions qui leur sont
confiées. Plutôt habitués à l’isolement et
au calme des montagnes, ils s’adaptent
rapidement à la vie survoltée au cœur de
la population centrafricaine. C’est dans le
cadre de la protection des populations,
Soldats de montagne - Janvier 2015
Insérées au sein des GTIA de Boissieu et
Acier, les deux compagnies du bataillon
connaissent deux mandats, certes
différents, mais riches en expériences.
Si initialement chaque compagnie
avait son secteur bien défini, elles ont
finalement parcouru l’ouest du pays
avant de se retrouver dans le nord pour
une opération commune.
Pour les chasseurs du 7, cette opération
est l’occasion de découvrir les multiples
que ces deux compagnies lient des
relations privilégiées avec les multiples
acteurs locaux.
L’occasion de nouer de véritables liens
avec des personnalités chaleureuses et
accueillantes.
Après de multiples missions, le périple de
nos chasseurs s’arrête à N’Djamena, au
Tchad, pour la compagnie Sidi-Brahim,
et entre Bangui et Boda pour les chamois
de la 3. Chacun partage le sentiment du
devoir accompli.
L’arrivée en février 2015 du GTIA
« Vercors », aux ordres du colonel Catar,
ouvrira une nouvelle page de l’aventure
centrafricaine du bataillon de Fer et
d’Acier. Bon vent à la 2e compagnie et
à la compagnie de commandement et
de logistique qui après avoir affronté les
dunes du Mali s’apprêtent à parcourir la
brousse centrafricaine.
28
29
BRIGADE
7e bataillon de chasseurs alpins
13e bataillon de chasseurs alpins
169 anniversaire des
combats de Sidi-Brahim
Le 13e BCA commémore le
centenaire de la Grande Guerre
e
L
es 24 et 25 septembre
2014, le bataillon « de fer
et d’acier » a commémoré
le 169e anniversaire des
combats de Sidi-Brahim. Cette
commémoration fait suite aux
journées « Bleu Jonquille » qui se
sont déroulées à Paris le week-end
précédent.
Les festivités ont débuté par un
challenge sportif afin de renforcer la
cohésion entre les unités et cultiver le
goût de l’effort et du dépassement de
soi. C’est dans la bonne humeur et sous
les encouragements que les chasseurs
ont pu commencer les épreuves par
une course à l’australienne, suivi de
volley, football, grimper de corde, et
pour finir du crossfit. Le lendemain, cette
Sidi-Brahim 2014 revêtait un caractère
particulier car les anciens d’Algérie nous
ont fait l’honneur et l’amitié de venir à
Varces, sur nos nouvelles terre iséroises.
Présidée par le colonel Kervizic et le
colonel Catar, en présence de nombreux
élus, M. Varenne, président de l’amicale
nationale du 7, son secrétaire, le général
Sommerer, le directeur de l’ONAC,
M. Pras et la fanfare du 27e BCA, la
cérémonie a permis au bataillon de 2014
de témoigner de sa gratitude envers ses
aînés. Les combats de Sidi-Brahim sont
le symbole du courage, de la volonté et
de l’abnégation des chasseurs. Chaque
année, tous les chasseurs célèbrent ce
fait d’armes, par une cérémonie au cours
de laquelle le récit des combats est lu
devant les troupes sur la place d’armes.
Cette année, c’est le lieutenant Nicolas
Pons qui a lu le récit des combats,
accompagné du lieutenant de Baglion
et du lieutenant de Courrèges d’Agnos,
en tenues et armements d’époque.
Pour clôturer ces deux journées, le
repas de corps a rassemblé l’ensemble
des chasseurs présents au cercle mess
autour du traditionnel couscous.
L
e 11 novembre 2014,
le 13 e bataillon de
chasseurs alpins est
présent dans plusieurs
communes de Savoie et au cœur
du carré curial à Chambéry pour
marquer le centenaire du début
de la Première Guerre Mondiale.
La cérémonie et les piquets
d’honneur rendent hommage à
« tous les morts pour la France », en
particulier les 20 000 Savoyards, et
commémorent l’armistice de 1918.
Fier de son histoire, le bataillon
Savoie cultive la mémoire de ses
anciens qui se sont battus pour la
Liberté et s’attache à transmettre
son héritage avec détermination.
La cérémonie empreinte d’émotion
est présidée par le général de corps
d’armée Chavancy, gouverneur
militaire de Lyon, en présence du
général Bizeul, commandant la brigade
d’infanterie de montagne, du colonel
Lancrenon, chef de corps du 13e BCA et
de nombreuses autorités militaires et
civiles, amis et familles du bataillon. En
ce jour de commémoration nationale,
les chasseurs alpins font rayonner les
valeurs de courage et de fraternité
d’armes qui unissent les soldats
de 1914 et d’aujourd’hui. Plusieurs
chasseurs sont ainsi mis à l’honneur
et félicités en particulier pour leurs
actions remarquables durant l’opération
Sangaris en Centrafrique. A l’issue de la
cérémonie, l’ensemble des militaires
défile au rythme de la musique de
l’infanterie, chaleureusement applaudis
par un public nombreux. Pour clôturer
cette journée, le spectacle magnifique
et émouvant « Chambéry à l’heure
de la Grande Guerre », une évocation
historique et musicale, est proposée
par l’académie de Savoie aux civils et
militaires de Chambéry.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Les anciens d’Algérie participaient à la Sidi-Brahim du 7e BCA.
30
Sidi-Brahim ©Hocine Ziani, 2004 - Huile sur toile
Le spectacle Chambéry à l’heure de la Grande Guerre
31
BRIGADE
13e bataillon de chasseurs alpins
Le Treize à Fraize…
Retour sur le lieu des combats
de la première guerre mondiale
A
En présence du chef de corps du 13e BCA,
le colonel Ghislain Lancrenon, du maire
de Fraize, monsieur Jean-François
Lesne, de plusieurs autorités locales,
des amicalistes du 13, de la section
du lieutenant de Malaussène et d’un
détachement de la 3e compagnie, le
bataillon commémore le sacrifice de
ses chasseurs partis vers le front en août
1914 pour défendre la France.
De fin août à début septembre 1914,
pendant des jours de lutte intense et
sans trêve, le 13, associé à son camarade
de combat le 22e bataillon, a fourni un
effort admirable, déplorant, entre le 27
août et le 5 septembre, 201 morts et 484
blessés.
Le 29 août 1914, le Cba Verlet-Hanus, chef
de corps du 13 ,est blessé mortellement.
Le bataillon Savoie honore
la mémoire de ses anciens
Le 13e BCA s’est illustré pendant ces
combats et particulièrement sur les
cols qui entourent la vallée de Fraize.
Ainsi, le mercredi 10 septembre, le
bataillon Savoie fier de son héritage
rend hommage à tous ses ainés partis
vers le front en août 1914, à la tête de
la Béhouille. Au même moment, c’est
l’aboutissement de la marche aux
fourragères pour les trente-deux jeunes
recrues du bataillon de la section du
lieutenant de Mallaussène.
du cimetière de Fraize pour rendre
hommage aux sépultures du 13e BCA.
Le maire de Fraize souligne que « toute
occasion doit être saisie pour garder la
mémoire de celles et de ceux qui ont
sacrifié leur vie pour que leurs familles et
que leurs enfants puissent vivre dans un
pays libre ».
Recueillement au monument de la Tête de la Béhouille.
Soldats de montagne - Janvier 2015
fin de commémorer
l’ouverture du centenaire
de la première guerre
mondiale, le bataillon
Savoie se rend les 10 et 11
septembre 2014 sur le lieu des
combats de l’été 1914, à Fraize
dans les Vosges. Ce recueillement
sur le lieu où est mort le chef de
bataillon Verlet-Hanus, chef de
corps qui commandait le bataillon
au début de la guerre marque
l’attachement des Alpins à leur
histoire et affirme la continuité des
valeurs qui les unissent aux soldats
de la Grande Guerre.
En partant de Munster, ils rejoignent
le col de Westein à 1100 m d’altitude,
puis le col du Bonhomme culminant à
789 m, en passant par le Lac Blanc et le
Lac Noir. Cette marche aux fourragères
sur le lieu même des combats de 1914 a
montré aux jeunes chasseurs, qu’ils ont
un bataillon chargé d’histoire. En outre,
venir sur les traces de leurs anciens
est essentiel pour qu’ils comprennent
réellement le sens de leur engagement
et les valeurs militaires intemporelles
comme le courage, le sacrifice, la volonté
et la fraternité d’armes.
Le lendemain, dans la matinée du jeudi
11 septembre, le 13 se rend au col de
Mandray, lieu de mémoire où a été
érigée une stèle à la mémoire du CBA
Verlet-Hanus. Pour l’occasion, le colonel
René Gaillot, président de l’amicale du
13, évoque, avec émotion, le décès du
chef de bataillon. Les chasseurs alpins
se rendent ensuite au carré militaire
32
Cérémonie au Monument aux Morts de Fraize avec remise de la fourragère aux engagés de la section Malaussène
Fleurissement des tombes des chasseurs du 13 au carré militaire du cimetière de Fraize
33
BRIGADE
27e bataillon de chasseurs alpins
Côte d’Ivoire :
Licorne sous commandement alpin
D
epuis le 18 juin 2014, l’état-major, la 4e compagnie et des éléments de la compagnie de commandement et de logistique du 27e BCA sont projetés en opération extérieure en République de Côte d’Ivoire
pour 4 mois dans le cadre de l’opération LICORNE. Le colonel Paul Sanzey, chef de corps du 27, est le
commandant des forces françaises en Côte d’Ivoire.
Le mandat 34, composé pour la
majorité de chasseurs du 27e BCA,
conduit 47 détachements d’instruction
opérationnelle et technique au profit
de près de 900 militaires ivoiriens,
ce qui représente plus de 6800 jours
d’instruction. Il assure l’appui des
opérations de la sous-région, au Sahel
comme en Centrafrique. C’est ainsi
qu’un peloton blindé a renforcé pour
deux mois l’opération Serval à Gao. Des
actions civilo-militaires sont également
conduites au profit de la population, en
particulier dans le domaine de l’éducation
(rénovation d’écoles, distribution de kits
scolaires) pour participer à l’acquisition
du renseignement et diffuser l’image de
la force.
la sous-région du Golfe de Guinée,
Abidjan est le point d’entrée principal de
l’opération Barkhane par voie maritime.
C’est un point d’appui logistique au
profit des intérêts français permettant
le renouvellement des matériels afin de
garantir la capacité opérationnelle dans
les sous régions de l’Ouest de l’Afrique.
La force Licorne contribue largement à la
normalisation de la situation sécuritaire
en République de Côte d’Ivoire. Elle
continue à accompagner la réforme
de l’armée ivoirienne à travers sa
contribution à la coopération militaire
avec les bataillons FRCI d’Abidjan et de
province, les forces spéciales ivoiriennes
et les unités de la GR et du GSPR.
Aujourd’hui base logistique interarmées
de théâtres de la sous-région du
Golfe de Guinée (BLIAT), demain base
opérationnelle avancée (BOA) de
« Calme pour le contexte sécuritaire
qui règne actuellement en RCI, cette
mission est néanmoins intense par le
rythme d’activités d’entrainement qui
Le capitaine David explique la mission à la section de commandos parachutistes ivoiriens. Objectif : reconnaitre l’ilot d’Agobry puis,
assaut amphibie.
Les ambassadeurs ou leur représentants de France, Grande-Bretagne, Canada, Belgique, Etats-Unis, Espagne, Allemagne et Union
européenne observent la démonstration de tir réel Licorne. Photo de droite : le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Mot du colonel Sanzey
sont réalisées dans une posture de
vigilance permanente. L’intérêt de la
force Licorne aujourd’hui et des forces
françaises de Côte d’Ivoire demain, c’est
en effet d’être la réserve d’intervention
française pour toute action d’urgence
en Afrique de l’Ouest ou Centrale. Les
missions de dissuasion en RCI ou de
formation des ivoiriens sont secondaires.
La priorité est donnée à l’appui aux
théâtres ouverts, ce qui fait de Licorne
un acteur de la normalisation en RCI bien
sûr, mais surtout un contributeur direct
au succès des opérations en cours. La
proximité que Licorne entretient depuis
douze ans avec certaines ambassades
à Abidjan imposait aussi d’entretenir
la confiance de ce côté. C’est l’objet
de la démonstration dynamique qui
a été réalisée devant les principales
représentations diplomatiques, pour leur
plus grande édification…, la veille de la
Sidi Brahim ».
34
Opération de présence pour la 4e compagnie dans la région de Daloa, au nord-ouest d’Abidjan.
Opération de présence dans la région de Daloa.
35
BRIGADE
27e bataillon de chasseurs alpins
4e régiment de chasseurs
Premier déploiement à
l’Est de la RCA
A
La 3e compagnie
en Nouvelle-Calédonie
D
u 1er juillet au 24 octobre
2014, la 3e compagnie
du 27e BCA est déployée
en Nouvelle-Calédonie,
surnommée « l’île la plus proche
du paradis », pour une mission de
courte durée de quatre mois.
Pré positionnée à Nouméa, capitale de
la Nouvelle-Calédonie, la compagnie
a comme mission prioritaire d’être en
permanence capable d’être engagée aux
quatre coins de la zone de responsabilité
Pacifique Sud. Mais cette projection
permet également à chacun de découvrir
une île de l’hémisphère sud, isolée et
enchanteresse par bien des aspects. Les
sections commencent leur séjour par
une tournée en province d’une semaine,
véritable immersion au profit d’une tribu
kanake, aux antipodes de notre culture
européenne. A l’issue, 3 sections sont
engagées sur l’exercice interallié « Croix
du Sud ». La Alpha COY, constituée
d’une section commandement, d’une
section d’infanterie et d’une section
appui, intègre une section tongienne et
une australienne. C’est l’occasion pour
beaucoup d’appréhender les différentes
facettes d’un exercice d’ampleur et de
rayonnement international. Ensuite, la
compagnie effectue un stage au centre
d’instruction nautique commando
(CINC) de trois semaines. Zodiac, kayak,
palmage, piste nautique et combat en
milieu clos, de jour comme de nuit…
Les activités s’enchaînent pendant trois
semaines. Cadres et chasseurs sont
confrontés à la réalité salée et humide du
milieu marin, avec beaucoup de progrès,
même si « l’eau, je la préfère solide »,
avouait un stagiaire. Pour finir, les sections
sont évaluées en tir et obtiennent de
très bons résultats en particulier lors du
parcours section. Le combat compagnie
a quant à lui mis en lumière l’expertise
reconnue des chasseurs alpins en terrain
semi-montagneux.
près une préparation
intense pour se former
en Escadron d’Aide à
l’Engagement*, le 2e escadron atterrit à Bangui le 16 mars
2014 dans le cadre de l’opération
Sanagaris.
Sur place, il est rattaché au GTIA
Scorpion du 5e RIAOM*.
Le GTIA doit être envoyé dans l’est
du pays, où aucune troupe n’a été
déployée jusque-là.
La mission : reconnaître et contrôler
une zone de 400 km de long jusqu’à
Bria pour y faire appliquer les mesures
de confiance et restaurer l’autorité du
gouvernement de transition, dans une
région où les ex-sélékas se sont repliés (il
s’agit pour l’essentiel de veiller au désarmement des anti-balakas, au cantonnement des ex-sélékas et à la réintégration
des forces armées centrafricaines).
A Bria, le 7 avril 2014, après 200 km de
goudron en direction du nord, puis 400
km de piste en latérite en direction de
l’est, l’escadron est aux entrées ouest de
Bria en contrôle de zone, installé dans
une caserne de gendarmerie désafectée.
Après avoir négocié avec les ex-sélékas
radicaux, la force Sangaris et la Misca
(force armée africaine) parvient à entrer
en ville. Très vite leur véritable intention
ne tarde pas a se faire connaitre :
mouvements de foule, jets de pierre et
barricades.
Malgré des règles d’engagement
restrictives, l’escadron garde la liberté
de circulation dans sa zone. Le 10 avril, il
riposte face à une embuscade de nuit sur
le carrefour principal « Charlie 4 ».
Il faudra alors, tout au long du mandat,
composer et dialoguer avec les modérés,
s’interposer parfois violemment face
aux radicaux, protéger la population,
expliquer l’action de la Force et
assurer la sécurité dans les zones de
responsabilité, afin de favoriser le retour
des acteurs de l’Etat : une mission
de 4 mois « en brousse », rustique et
souvent compliquée mais d’autant plus
exceptionnelle.
*Un EAE est composé de 3 PRIAC
(Peloton de Reconnaissance et d’Intervention Antichar sur VBL Milan)
et 1 PAD (Peloton d’Appui Direct
sur VAB canon de 20 mm). En OPEX,
l’escadron est renforcé d’une section
du 7e BCA, d’artilleurs du 93e RAM et
d’une équipe médicale du 2e REG.
L’effectif s’élève à 143 soldats.
*Groupement Tactique Interarmes,
dont l’Etat-major est armé par le 5e
Régiment Interarmes d’Outremer,
basé à Djibouti. L’effectif est d’environ
450 soldats.
La saison des pluies arrive...
Soldats de montagne - Janvier 2015
Tir d’obus éclairants.
36
Cadres et chasseurs sont confrontés aux milieux humides de Nouvelle-Calédonie.
37
BRIGADE
4e régiment de chasseurs
La bataille de Batangafo
D
ébut août, des exactions
contre la population ainsi
que contre le contingent
de l’Union Africaine en
Centrafrique (MISCA) sont rapportées à la force Sangaris. Celle-ci
projette le GTIA de Boissieu afin de
confirmer le renseignement et de
venir au secours des populations.
Après une mise en place à Bossangoa, le bataillon entame un raid
de 3 jours et 2 nuits à travers la
brousse, dans des conditions climatiques exécrables, face à une
rivière en crue à franchir.
Fixés sur une piste étroite, les chasseurs
du 4e RCh et du 7e BCA entament un
combat d’une grande intensité.
Le guideur aérien du 93e RAM coordonne
l’appui aérien et des feux sol-sol. La
succession des avions Rafale, des
hélicoptères (SGAM) et le tir des mortiers
de la 4e compagnie du 2e REP permettent
au SGTIA de s’en sortir miraculeusement
sans pertes et de se rétablir sur une
ligne favorable. Au même moment à la
demande du chef de corps, les gazelles
du SGAM neutralisent le deuxième
échelon adverse qui accourait en renfort.
60. Au moment de la riposte et des tirs
d’éclairant de nos mortiers, la panique
saisit les réfugiés qui cherchent l’abri de
nos véhicules.
Grâce aux appels au calme des équipes
« actions civilo-militaires », le GTIA
parvient à ramener la foule au calme et
à la protéger efficacement pendant les
combats.
Au bilan, aucune perte civile n’est
à déplorer. Au cours des combats
le GTIA a évacué par hélicoptère 3
blessés, dont deux français et un soldat
congolais. L’agresseur compte, pour
sa part, de lourdes pertes, et la MISCA
a été rétablie dans son autorité. Cette
opération menée avec une très grande
réactivité a montré la cohésion des forces
internationales et leur détermination
à protéger les populations et à lutter
contre les zones de non droit. Elle a été
suivie d’opérations de contrôle de zone
durant plusieurs jours, afin de s’assurer
de la sécurisation de la population.
La situation semble s’y être stabilisée
puisqu’aucun nouvel incident de ce type
n’a été reporté depuis dans cette région.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Appuyé par une section du 1er régiment
étranger de génie, le GTIA arrive aux
entrées sud de la ville le 4 août vers 9h
du matin. Le sous-groupement alpin est
violemment pris à partie par des groupes
lourdement armés. Le peloton blindé, en
tête de la reconnaissance, essuie une
vingtaine de tirs de RPG7.
Le GTIA entre dans la ville aux alentours
de 19h.
Une première rencontre a lieu avec les
chefs rebelles.
Le 5 août en fin d’après-midi, les
militaires français sont de nouveau pris
à partie dans de violents accrochages.
Le GTIA, pressentant une nuit agitée,
s’organise en défense ferme sur le
plateau occidental de Batangafo. Dans le
périmètre défensif se trouve un camp de
10 000 déplacés. C’est un souci majeur
qu’il faut prendre en compte.
Dès 18h, confirmant les analyses du
PC, l’adversaire se lance à l’assaut du
dispositif défensif. Cherchant la faille
dans le dispositif, il attaque de toute
part et tente notamment une action en
force par la piste principale qui mène
au Nord du plateau. Le peloton blindé
repousse les attaques au canon de 90.
L’adversaire déborde et porte alors
son effort sur le flanc est du GTIA. La 1re
section de la 4e compagnie du REP en
couverture, est prise de longues heures
sous un feu intense d’armes de tous
calibres, notamment des mortiers de
38
39
BRIGADE
93e régiment d’artillerie de montagne
M
OPEX 2014 : le 93e RAM
sur tous les fronts
Au mois de juin, c’est au tour des
équipes de la 1re batterie (Vercors),
d’être déployées au Tchad puis au Mali.
L’emploi de l’artillerie constitue un atout
tactique majeur pour le chef interarmes
de la force Barkhane. Les tirs éclairants
désignés par les équipes d’observation
avancées permettent de localiser des
objectifs en vue d’actions.
ali, RCA, Liban, Tchad,
Djibouti, Côte d’Ivoire,
Nouvelle-Calédonie, le
93e RAM fut une nouvelle fois projeté sur quasiment
tous les théâtres d’opérations en
2014.
Dès le premier trimestre de l’année 2014,
la batterie de renseignement de brigade
(Oisans) est projetée en RCA. Renforcé
par la 1re batterie (Vercors) et par des
éléments d’observation de la 4e batterie
(Cerces), leur mission est d’appuyer
les différents GTIA afin d’assurer la
sécurité dans la capitale et les localités
importantes du pays, d’escorter des
convois et d’appuyer la MISCA.
Une section de la 3e batterie (Belledonne)
se déploie au même moment au Liban
pour assurer la protection des forces
et des emprises françaises. Elle assure
la détection des incursions aériennes
et renseigne la Force Intérimaire des
Nations-Unies au Liban (FINUL) de tous
les mouvements.
La B3 dans le cadre des missions de la FINUL au Liban.
De belles rencontres.
Début juillet, la 3 batterie est projetée
à Djibouti pour assurer des missions de
sauvegarde des installations vitales du
pays, tout en étant en mesure d’assurer
leur défense sol-air.
C’est quasiment 500 personnels du
régiment « de Roc et de Feu » qui sont
projetés en 2014. Une marque de
professionnalisme pour le régiment
d’artillerie de montagne de la 27e BIM !
e
La B4 sur SERVAL.
La 4 batterie (Cerces) est projetée au Mali
de janvier à mai. Une équipe JTAC (Joint
Terminal Attack Controller) rejoint le
groupement tactique interarmes Désert
(GTIAD). Dans le cadre de l’opération
Serval, la mission est de renseigner
et appuyer les sous-groupements
infanterie, cavalerie ou génie. L’équipe
JTAC contrôle et coordonne les vecteurs
aériens permettant à plusieurs reprises la
découverte de caches d’armes.
e
Le GCM93 est projeté au Mali au
sein du détachement d’intervention
aéromobile (DIA) de manière à y assurer
la composante observation et appui feu
ainsi que l’interception héliportée des
personnels en véhicule ou à pied.
La B3 à Djibouti.
Survol au Mali.
40
Poste Mistral au Liban.
Bivouac de la BRB au Tchad.
Soldats de montagne - Janvier 2015
La B1 en RCA.
41
2e régiment étranger de génie
La batterie Belledonne dans la
corne de l’Afrique
L
a troisième batterie est
déployée depuis le 7
juillet 2014 en territoire
djiboutien, au sein du 5e
régiment interarmes d’outre-mer.
Instruction
au combat du génie
L
es légionnaires sapeurs de
montagne du 2e REG sont
formés, par le régiment,
aux techniques du génie
de combat. Zoom sur cet apprentissage.
Légion, génie et montagne : les
nouveaux arrivants sont formés
au triptyque du légionnaire de
la 27e BIM
régimentaires, de prises d’armes aux
prestigieux invités et de moments de
cohésion, les activités de l’unité en fin de
mandat sont permanentes !
Le capitaine Ledoux, commandant d’unité de la B3, est accueilli à Djibouti.
Les légionnaires nouvellement affectés
au régiment détiennent un certificat
pratique (CP) infanterie, obtenu durant
leur formation au 4e régiment étranger.
Ils doivent se former aux spécificités du
2e REG, le régiment de génie de la 27e
BIM. La formation de spécialité initiale
(FSI) leur est alors dispensée. D’une
durée de 4 semaines, elle enseigne les
bases en matière d’explosifs, mines,
franchissement et manœuvre de force.
Les stagiaires sont évalués en fonction
de leurs compétences techniques,
physiques et militaires. Cette formation
comporte des modules de tir ISTC et
différents tirs explosifs. A l’issue du
stage, chaque légionnaire maitrise
les différentes chaines de destruction
avec leur mise à feu électrique ou
pyrotechnique. La formation comprend
également une journée de navigation
sur plan d’eau.
Cette formation permet au légionnaire
de s’intégrer au sein de son nouveau
régiment et d’être projetable
rapidement en opération. S’ensuivent 3
éléments indispensables : une formation
d’adaptation FELIN, un brevet d’alpinisme
militaire (BAM) et de skieur militaire
(BSM) et une qualification MINEX. Le
MINEX 1 « démineur de base » dure une
semaine. Il est mené avec l’appui de la
cellule EOD du 2e REG. Les stagiaires
apprennent les différentes techniques de
déminage et d’ouverture d’itinéraire. Ils
sont également sensibilisés aux dangers
des mines et apprennent à identifier
les différentes familles de munitions
et d’engins explosifs improvisés
présents sur les théâtres d’opérations
extérieures. Cette phase passe par la salle
d’instruction C-IED, visitée par le général
Bizeul commandant la 27e BIM lors de sa
venue le vendredi 24 octobre 2014.
Le génie : une arme technique,
variée et exigeante.
Une fois opérationnels, 18 mois
s’écoulent durant lesquels les
légionnaires s’entraînent en camp,
sont projetés en mission, participent à
différents exercices comme l’exercice
CERCES de cette année. La formation
de spécialité élémentaire (FSE) combat
du génie est ensuite dispensée durant
Mali 2014 : mise en pratique .
3 semaines aux futurs chefs d’équipe.
Mises en situation au combat, appui à la
mobilité/contre mobilité, etc. Sont alors
formés ceux qui vont commander une
équipe, de jour comme de nuit, au sein
de leur groupe de combat. Les meilleurs
d’entre eux seront identifiés pour
approfondir leurs compétences à l’école
du génie, à Angers.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Le module sol-air rejoint le territoire et
le 5e Régiment Interarmes d’Outre-Mer
le 7 juillet. Accoutumés aux conditions
de vie en campagne souvent extrêmes
des Alpes, les artilleurs de montagne
se sont rapidement confrontés à cet
environnement semi-désertique qui
constitue la majorité du territoire
djiboutien.
Un premier exercice de défense solair permis de les confronter à un
sous-groupement blindé doté d’appuis
ALAT. Adaptant leurs techniques
de déplacement et de camouflage
éprouvées en métropole, les artilleurs
sol-air multiplient les engagements sur
l’aéronef menaçant ; aucune détection
visuelle des pièces n’est relevée par les
équipages TIGRE du GAMSTAT.
Les opérateurs NC1 de la batterie
réalisent le premier test réel de jonction
L16 avec les Mirage 2000D de l’escadron
de chasse 3/11 Corse. Ouvrant leur
réseau au décollage d’une patrouille
partant pour un entraînement CAS, ils
suivent sur leur console de supervision
l’évolution
des deux aéronefs
au-dessus
du
territoire,
pendant
une vingtaine de
minutes. Il s’agit d’une première pour la
batterie dans ce domaine.
Chaque section s’accoutume au milieu
semi-désertique avec des conditions de
vie très rustiques. Au cours des semaines,
les sections enchaînent des activités de
combat du niveau groupe et section,
des tirs ISTC et des marches tactiques de
jour comme de nuit, sous une chaleur
accablante.
Le 14 septembre, un détachement
tireur de la batterie réalise un tir aux
armes lourdes (MIT 50, canon de 20mm)
dans le désert du QAID. Les montagnes
alentours résonnent encore des échos de
nos armes. Le mi-mandat passé, l’unité
poursuit les entraînements interarmées
et interalliés avec des exercices de
déploiement sol-air sur des sites à
défendre.
Parsemées d’inévitables tours de services
BRIGADE
93e régiment d’artillerie de montagne
42
Djibouti-OAP
Séance de tir explosifs
43
2e régiment étranger de génie
Challenge Zengota :
être à la hauteur
RCI : le 2e REG à 360°
u 8 au 11 septembre
2014, autour du quartier maréchal Kœnig et
dans la région du mont
Ventoux, le 2e REG organisait le
challenge Zengota, du nom du sergent Zengota, exemple pour tous,
ayant perdu la vie en montagne il y
a deux ans. Cet événement cher au
régiment vise à évaluer les chefs de
section dans le domaine du combat du génie en milieu montagne.
Les chefs d’ateliers ont tenus compte
dans leur notation des connaissances,
de la pertinence des choix effectués et
de la cohérence des ordres donnés. Un
point d’orgue a également été mis sur la
sécurité des manœuvres.
… et des légionnaires
Manœuvre de force.
L’autre but recherché fut de renforcer
la cohésion au sein des sections, et
l’entretien de la rusticité du légionnaire.
Durant 3 jours et 2 nuits, les activités se
sont enchaînées sur un rythme soutenu
dans un souci constant de l’aspect
tactique.
Cet événement s’est terminé par la
remise d’un prix à la section ayant
remporté le challenge et un moment de
cohésion avec la section italienne. Bien
que le 2e REG enregistre un fort taux de
projection, rien n’empêche ses cadres
et légionnaires restés en métropole de
maintenir un haut niveau opérationnel.
Tyrolienne.
ngagé du 22 mai au 20 octobre 2014 dans le cadre
de l’opération LICORNE
en République de Côted’Ivoire, un détachement du 2e régiment étranger de génie est venu
prendre part à toutes les missions
permettant à la France d’accompagner le processus de normalisation dans le pays. Ce détachement
génie, commandé par le LTN Cregut, fut l’unique unité de la Légion
étrangère du mandat XXXIV.
Dans un premier temps, les légionnaires
de montagne ont mené, aux côtés
de « l’escadron d’Afrique » du RICM,
des patrouilles de renseignement et
de présence dans Abidjan, ainsi que
des missions de défense des emprises
militaires. Ne s’arrêtant pas en si bon
chemin, ils ont eu la chance de mettre un
large panel de compétences à profit.
Formation des forces
ivoiriennes (proterre et génie)
La section a formé une section du
3e bataillon d’infanterie de Bouake
aux missions proterre, ainsi que le
1er bataillon de génie de Bouake aux
spécificités du combat du génie. Mise
en place de concertinas, dépollution
et ouverture d’itinéraire, tir explosif...
Beaucoup des missions particulières
du génie combat ont été travaillées de
concert avec nos camarades ivoiriens. La
restitution finale a montré, par le niveau
atteint, que du légionnaire au sergent,
tout le monde s’est investi sans compter
pour donner à nos camarades ivoiriens
les moyens de leurs ambitions, à savoir
regagner la confiance de la population
par la compétence et la rigueur suite aux
différentes crises que le pays a traversé.
Escorte fluviale du président
de la République
Remise du prix à la meilleure section.
Embarqués sur leurs pirogues, les
légionnaires du DIL ont travaillé en étroite
collaboration avec la Marine ivoirienne et
les services de sécurité présidentiels pour
assurer le dispositif de sûreté relatif à la
visite de la lagune d’Abidjan le 17 juillet
par le président de la République, M.
François Hollande, alors en déplacement
dans le pays.
Instruction combat du génie à Bouake.
Présence et soutien aux
populations dans le nord
Au mois d’août, les 2 groupes de
combat ont participé à une opération
de présence de moyenne durée (OPMD)
dans les régions de Bouake et Katiola
(350 Km au Nord d’Abidjan). Permettant
aux populations de se sentir en sécurité,
la section a mis à profit ces quelques
jours pour distribuer des kits scolaires
dans les écoles, prendre contact avec
les autorités locales du pays, recueillir du
renseignement sur la situation sécuritaire
et surtout faire rayonner la force dans
cette partie du pays.
Construction d’un poste de combat.
Construction et rénovation
des infrastructures
Responsable de toutes les infrastructures
de défense du camp, la section génie
refera sans relâche les nombreux postes
de combat et entretiendra régulièrement
les clôtures des emprises de la force. Le
groupe travaux fut engagé sur deux
chantiers conséquents : la création d’un
parking pour accueillir les convois de
l’opération Barkhane, et la remise en
état des alvéoles du dépôt de munition.
Les travaux ont été gérés d’une main
de maître par l’ADJ Cat, chef de section
organisation-terrain de la compagnie
d’appui, qui a fait valoir quotidiennement
la maitrise technique et les savoir-faire
des légionnaires du 2e REG.
Par leur polyvalence et leur haut
niveau de technicité, les sapeurs de
montagne ont fait honneur à la 27e BIM.
Le détachement des légionnaires de
montagne est rentré en France après cinq
mois bien remplis, professionnellement
et culturellement riches sur la terre rouge
des éléphants de Côte d’Ivoire.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Lorsque l’on évoque le nom de Zengota
au 2e régiment étranger de génie,
on pense à la bravoure, à l’effort, à la
compétence. Pour cette manifestation,
ce sont six sections qui se sont mesurées,
accompagnées d’une section du 32e
reggimento genio guastatori, régiment
de génie de la brigata alpina taurinense,
brigade de montagne de l’armée de Terre
italienne, dans le cadre des échanges de
la 27e brigade d’infanterie de montagne
avec son homologue italienne. Sur 5
jours, le challenge aura mobilisé 140
cadres et légionnaires du régiment, sur
un total de 13 activités, entre marches,
bivouacs, rappel, tyrolienne, gestion de
blessé en zone minée, calcul de charge
et destruction d’objectif, manœuvre de
force, tir, etc.
E
Mise à l’épreuve des chefs
de section…
BRIGADE
D
2e régiment étranger de génie
44
Groupe travaux sur le parking Barkhane.
45
A
près cinq ans d’existence, le groupement
d’aguerrissement (GAM) a acquis une
notoriété et les demandes de rotation
sont nombreuses. Cependant la capacité
d’hébergement actuelle du GAM, au sein du quartier
Cba PARIS à Modane est limitée et ne permet pas
de répondre à toutes ces demandes. Il est donc
nécessaire d’explorer différentes hypothèses pour
y remédier.
Actuellement, en une année, le GAM peut accueillir 12
fois 145 stagiaires pour une rotation de trois semaines. Les
unités prioritaires sont les unités d’infanterie hors 27e BIM,
qui constituent en moyenne la moitié des stagiaires.
L’autre moitié est formée d’unités des autres fonctions
opérationnelles, souvent en cours de MCP ou de MCA.
Cette demande est assez forte et ne devrait pas diminuer en
raison de la présence de compagnies PROTERRE au sein de
l’échelon national d’urgence (ENU).
Le GAM expérimente donc en mars, une rotation PROTERRE
délocalisée, simultanément avec une rotation classique
à Modane en vue d’augmenter sa capacité d’accueil.
Conduite à partir du poste militaire du Bourget-du-lac, au
sud de la région, elle permet de réaliser toutes les activités
habituelles d’un stage d’aguerrissement en montagne,
appuyée sur les massifs de l’Epine, des Bauges et de la
Chartreuse. Répondant parfaitement aux attentes de
l’unité stagiaire, elle remporte un franc succès. Une unité
du 2e régiment de dragons, notamment, a eu l’opportunité
de réaliser un stage d’aguerrissement. L’expérience sera
donc reconduite en septembre et octobre 2014 au profit
du 3e RAMa et d’une unité du 121e RT. Malheureusement,
l’avenir militaire du poste du Bourget est limité, puisqu’il
sera probablement aliéné d’ici la fin de l’année. Le GAM est
donc à la recherche d’un nouveau site d’accueil pour ses
rotations PROTERRE, en mars, avril, septembre et octobre,
D’autres pistes sont à l’étude comme la réhabilitation de l’un
des bâtiments de logement du quartier Paris de Modane,
ou une délocalisation sur un autre poste de montagne. La
plupart de ces solutions ne verra pas le jour dans l’immédiat,
mais la volonté de permettre l’accueil du plus grand nombre
d’unités est déjà présente. L’aguerrissement en montagne
est encore trop méconnu de nos forces armées. C’est en
augmentant la fréquentation aux stages que les bénéfices
de l’aguerrissement en montagne seront mieux appréciés.
46
Le site d’accueil des rotations d’aguerrissement ne dispose
que de 145 lits au profit des stagiaires. L’aguerrissement au
GAM est conduit sur 12 stages de trois semaines pour une
année. Sans prendre en compte les unités particulières à
petit effectif qui viennent s’aguerrir sous d’autres formes, on
arrive à un volume potentiel de 1740 stagiaires par an. Si ce
nombre n’est qu’une possibilité d’accueil, il reste pas moins
de 1300 stagiaires en fréquentation par an pour réaliser une
rotation d’aguerrissement. La majorité des unités qui arrive
à obtenir une rotation aguerrissement en redemande et
revient assez régulièrement. Ainsi le centre devient dans une
certaine mesure victime de son succès et beaucoup d’unités
se voient refuser des séjours au GAM. En parallèle les unités
d’infanterie hors 27e BIM normalement prioritaires sont
parfois moins disponibles que les unités PROTERRE.
Descente vers le plan Lachat, synthèse, octobre 2014.
511e régiment du train
La révolution du PPLOG
L
’arme du Train, comme
toute l’armée de Terre,
voit aujourd’hui aboutir
les projets d’équipement
entamés dans la décennie
précédente. Ces nouveaux
matériels ne se contentent
pas de remplacer leurs
prédécesseurs. Ils offrent des
capacités réellement inédites
aux unités logistiques. L’accent
ayant été mis sur la protection,
l’armement et la mobilité,
ils permettent de pallier des
situations sécuritaires dégradées
sur des terrains difficilement
accessibles. Au premier rang de
ces nouveaux matériels figure
le porteur polyvalent logistique
(PPLOG). Désigné primoformateur, le 511e RT a tenu
une place importante dans son
expérimentation tactique.
Le PPLOG, le matériel
du soutien au plus près
Autorisant 3 personnes en cabine
et doté d’un système autonome de
chargement (pose dépose de plateaux déposables et de conteneurs
ISO de 20 pieds sans plateau), le
PPLOG permet, dans sa version protégée, l’emport de 16 tonnes en
capacité maximale technique opérationnelle. Avec sa remorque, sa capacité d’emport passe à 32 tonnes.
Ses capacités de franchissement sont
accrues grâce à sa transmission 8x8 et
son moteur de 450 chevaux. Sa cabine
bénéficie d’un blindage résistant aux
calibres jusqu’à la 7.62 et d’une protection contre les mines. Elle peut accueillir des postes de transmission et
être équipée d’une dalle SITTEL. Elle
dispose d’un tourelleau prévu pour
accueillir un fusil mitrailleur MAG
58 de calibre 7.62mm. Toutes ces
capacités révolutionnent le soutien
opérationnel. Chaque véhicule armant les convois logistiques dispose
désormais de sérieuses capacités de
riposte et de protection permettant
ainsi de délester les unités de mêlée
de certaines missions d’escorte à leur
profit. Cette autonomie fortement
accrue a été mise en exergue lors de
l’engagement des premiers PPLOG au
Mali en 2013.
Le 511e RT en pointe dans
la mise en place du PPLOG
Dès la validation du PPLOG par la
STAT, le 511e RT a été désigné corps
primo-formateur pour le PPLOG. A
ce titre, il dispose désormais d’une
solide connaissance technique et
tactique de cet équipement. Une
escouade du régiment a ainsi participé à l’expérimentation tactique du
PPLOG qui s’est déroulé à la Courtine
au mois d’octobre. Grâce à sa forte
implication et à la confiance accordée
par la brigade logistique, le 511 voit
son rôle de précurseur couronné par
la perception de 12 véhicules avec
une cible d’équipement fixée à 40.
L’utilisation du PPLOG en
soutien des troupes de montagne : une nouvelle synergie
à mettre en place
Les nouvelles capacités dont dispose
le 511 e RT permettent d’optimiser
le soutien apporté à la 27e brigade
d’Infanterie de montagne. La
traficabilité et l’autonomie, fortement
accrues, trouvent un écho tout
particulier dans le milieu montagnard,
particulièrement exigeant. Demain
plus encore qu’aujourd’hui, le 511
passera toujours pour fournir aux
unités de la 27e BIM les moyens de
vivre, de combattre et de se déplacer.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Aguerrissement :
des demandes à la hausse !
MOUVANCE MONTAGNE
Groupement d’aguerrissement en montagne
47
Groupement de soutien de la base de défense
Le 7e RMAT à l’ascension de
BARKHANE
Point de situation du GSBdD
en opération…
Ce sous-groupement compte plusieurs
sections de maintenance, elles-mêmes
divisées en quelque 20 ateliers et cellules
spécialisées. Pour autant, les soldatsmaintenanciers qui y servent forment un
ensemble homogène tendu comme un
seul homme vers le succès de la mission.
Déployés depuis début octobre sur la
capitale tchadienne, N’Djamena, les
hommes et les femmes du SGMAT
œuvrent donc sans relâche sur la
zone maintenance, parfois sous des
48
C
et été les départs en opération ont été particulièrement denses au sein
du GS. En effet, 41 personnels sont
partis en projection sur ce second
semestre 2014.
Cette nouvelle évolution modifie
quelque peu la trace suivie jusqu’alors
par le groupement, selon 2 axes
principaux :
RCA : 10 personnels pour SANGARIS,
revenus début octobre.
Mali : 3 départs, revenus début
octobre ; 1 sous-officier actuellement sur
le théâtre.
Tchad : 1 sergent comptable, retour
prévu mi-décembre.
Liban : 2 personnels qui viennent de
partir en septembre pour 6 mois.
Visite du général Jean-Pierre Palasset.
températures de plus de 45°C, pour
maintenir au plus haut la disponibilité
technique opérationnelle des matériels
terrestres déployés au Tchad et au Nord
du Niger.
L’investissement de chacun permet
ainsi au général commandant la force
BARKHANE, et plus particulièrement au
groupement tactique désert du fuseau
Est, de disposer de moyens opérationnels
nécessaires pour accomplir les missions
qui leurs ont été fixées.
Le général Palasset a d’ailleurs pu le
vérifier à l’occasion de sa visite au sein
même des ateliers en s’entretenant
directement avec les spécialistes. Le
personnel du SGMAT est également
régulièrement engagé dans les
différentes opérations, notamment au
sein des convois logistiques. Le personnel
du DETLOG TAILLEFER relève un défi de
taille, mais l’ascension de BARKHANE ne
fait pas peur à ceux dont la devise est :
« Soutenir au plus haut ».
Convoi sur Abéché.
Gabon : 9 pax dont 1 aviateur sont
revenus début octobre mais 1 est de
nouveau reparti.
RCI : 3 militaires projetés dont 1 qui a
pu poursuivre sa mission 2 mois de plus
avec la force LICORNE ; rejoint
dernièrement par 1 personnel du
casernement.
Djibouti : 3 militaires sont rentrés en
novembre après leur mission de 4 mois.
Nouvelle-Calédonie : 8 pax de retour
en octobre puis novembre.
La Réunion : 9 personnels du GS, dont
1 aviateur.
Afghanistan : le commissaire, chef du
service achats finances, est parti pour
clore « budgétairement » le mandat
français PAMIR.
Tout au long de l’année 2014, ce sont 77
militaires qui sont partis apporter leur
savoir-faire et leur expertise du soutien
commun sur les théâtres d’opérations ou
en outre-mer. Pour l’année 2015, malgré
une alerte Guépard, le GSBdD GrenobleAnnecy-Chambéry sera aussi présent
partout dans le monde.
Cch Roussel, Adj Tesse, Cch Joly.
Le sergent Fleury au Gabon.
Soldats de montagne - Janvier 2015
u Tchad, l’opération
EPERVIER s’est envolée
et le vent de sable a
donné place à l’opération
BARKHANE, du nom de ces dunes
de sable en forme de croissant
allongé formées par l’action du
vent. Le 7e régiment du matériel
est actuellement projeté sur ce
territoire au sein du détachement
logistique (DETLOG TAILLEFER).
Celui-ci est composé de plusieurs
unités dont le sous-groupement
maintenance adapté au théâtre
(SGMAT).
MOUVANCE MONTAGNE
A
7e régiment du matériel
49
MOUVANCE MONTAGNE
Centre médical des armées de GAP
Nuit centrafricaine au contact !
U
ne équipe médicale
du CMA de GAP a été
engagée dans le cadre
de l’opération Sangaris
pour soutenir la 1re compagnie du
7e BCA. Dès le début du mandat,
elle a participé à la prise en charge
d’un blessé. Son témoignage
montre l’implication nécessaire
de tous, du camarade de combat
jusqu’à l’équipe hospitalière à
Paris.
Devant, le groupe au contact doit
riposter. Le chef de groupe et son
transmetteur sont à terre, blastés par un
jet de grenade. Vite, le chef M. reprend
son poste et donne ses ordres. Il faut
prendre le dessus pour pouvoir extraire le
blessé ; attendre le renfort du 2e groupe
pour aider à l’extraction et couvrir la
rupture de contact. L’auxiliaire sanitaire
de la section applique les premiers soins.
Le combat est très violent, l’adversaire
est à quelques mètres.
2h50 : quelque part dans un village
Centre africain, nous sommes en en
écoute radio dans le VAB SAN. Nous
sommes en alerte, devant une section de
la 1ère compagnie du 7e BCA progresse à
pied. Soudain, dans le lointain des coups
de feu caractéristiques : Kalachnikov puis
FAMAS. Quelques secondes plus tard :
« nous avons un blessé ». Une attente
angoissée commence : quel est l’état de
la victime ? La nature et la gravité de sa
blessure ?
3h00 : le premier bilan arrive, imprécis.
La blessure est sérieuse mais le pronostic
vital ne semble pas engagé. Nous
alertons le « Patient Evacuation and
Coordination Cell » (PECC) à Bangui. Il
doit superviser la chaîne d’évacuation,
surtout aérienne. Immédiatement, il met
en alerte l’équipage du Puma Evacuation
Sanitaire. L’hélicoptère décollera moins
de 30 minutes plus tard, sous un violent
orage : les conditions sont risquées mais
la vie d’un homme est en jeu.
5h20 : il fait toujours nuit. Les véhicules
de l’élément de recueil protégés par une
escouade blindée avec 2 Sagaie et le VAB
SAN sont avancés pour récupérer les
chasseurs et le blessé. Enfin, la victime
arrive.
Il aura fallu 3 heures d’extraction difficile
dans un brancard filet porté par 4
hommes. Le long du trajet, ils ont été
plusieurs fois pris à partie. Le bilan initial
est rassurant, la blessure est grave mais
aucun organe vital n’est atteint. Malgré
la douleur, le jeune chasseur montre un
moral « de fer et d’acier ». L’adjudant
F. décide d’avancer sa Sagaie afin de
reconnaître l’axe en direction de l’ennemi.
A peine à t-il fait 200 mètres qu’il est au
contact. L’AN F1 crépite. Les tirs ennemis
se déclenchent alentour : le groupe armé
manœuvre pour nous encercler. Vite,
il faut embarquer le blessé, le mettre à
l’abri puis l’évacuer. Nous repartons, il n’y
a que quelques kilomètres mais la piste
est très mauvaise, la zone hostile.
Le jour pointe enfin. Le PUMA est posé
depuis bientôt une heure. La victime
est conditionnée à bord. L’hélicoptère
décolle, 1h30 de vol avant d’être dans
les mains expertes du chirurgien. Un
nouveau bilan précis est passé. Bien
que le patient ne soit pas encore arrivé
au rôle 2 de Bangui, le PECC décide
d’immédiatement déclencher le Falcon
MEDEVAC depuis la France. Dans
la matinée le patient est opéré une
première fois au rôle 2. Arrivé en fin
d’après-midi, le Falcon redécolle vers
l’hôpital des armées Percy à Clamart. Il y
atterrit dans la nuit.
A peine 24 heures après avoir été blessé
au fond de la brousse centrafricaine,
le blessé est dans un hôpital militaire
parisien où il peut bénéficier des soins
les plus sophistiqués.
Cet épisode qui aurait pu être tragique
est exemplaire.
Il prouve la difficulté de prise en charge
et d’évacuation d’un blessé : l’auxiliaire
sanitaire du groupe de combat a un
rôle primordial. Tout le dispositif doit
se réarticuler, pour brancarder ce sont
huit hommes qui par deux équipe de
quatre, doivent se relayer toutes les 5
minutes. Le reste du groupe doit assurer
la sécurité et riposter.
L’équipe médicale du rôle 1 doit être au
plus près pour conditionner et évacuer
le blessé. L’hélicoptère médicalisé doit
intervenir sans délai, parfois en limite des
normes de sécurité des vols. Une équipe
chirurgicale de théâtre doit assurer
en urgence les gestes de chirurgie «
qui sauvent » : le damage control. Le
directeur médical de théâtre et le PECC
doivent coordonner la chaîne du service
de santé.
Il démontre l’engagement des
combattants et des soignants pour
prendre en charge le combattant blessé.
Là, comme sur les autres théâtres,
le militaire engagé sait que s’il est
malheureusement malade ou blessé,
toute une chaîne de volonté et d’énergie
se déploie immédiatement.
Ce sont plusieurs dizaines d’hommes et
de femmes qui vont donner le meilleur
pour qu’il puisse bénéficier des soins les
plus performants.
Alors, le nouveau slogan du Service de
santé prend tout son sens : « votre vie,
notre combat ».
chacun son moyen de transport.
En zone Hostile.
50
Soins au profit de la MISCA camerounaise.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Soin à une victime d’exaction.
51
EXPERTISE MONTAGNE
Bureau Montagne
O
Observatoire de
l’accidentologie en montagne
bservatoire des troupes
de montagne, 28 mars
2014, 10h17, massif du
Thabor. Une section à
l’entraînement se fait prendre
dans une avalanche, au cœur des
Alpes françaises. Trois personnes
sont emportées et un soldat est
totalement enseveli sous la neige.
Les soldats de montagne réagissent aussitôt, et secourent leurs
camarades. Tout le monde est sain
et sauf…
Par le passé, ce genre d’accident restait
souvent confidentiel, et faisait l’objet
au mieux d’un silence respectueux, au
pire de commentaires ou de critiques
entre connaisseurs pas toujours bien
informés…
Depuis 2010, la 27e BIM a souhaité
changer cela en créant l’observatoire
des troupes de montagne. Son objectif :
étudier tous les accidents ou incidents en
montagne et en tirer systématiquement
des leçons, au bénéfice de tous.
Un processus long et délicat
Passer de la loi du silence à l’analyse
et l’autocritique est un cheminement
complexe. Toutes les institutions de la
montagne (guides, secouristes) ont eu
cette volonté d’étudier les problèmes
rencontrés en montagne, en créant des
structures d’observation.
La difficulté première rencontrée par
ces observatoires est le recueil des
informations. Après un accident ou
un incident, le réflexe est plutôt d’être
discret, de peur de passer pour un
incompétent ou un inconscient…
Les troupes de montagne n’ont pas
échappé à cet écueil, renforcé par un
environnement professionnel où il
n’est pas évident de dire « j’ai eu un
accident », de peur d’être sanctionné ou
déconsidéré.
La méthode employée
L’idée d’un observatoire de
l’accidentologie au sein des troupes de
montagne date de la fin des années 1990,
mais ce n’est qu’en 2009 que la 27e BIM a
réellement mis en place cette structure,
confiée à l’EMHM, puis à l’état-major.
Afin de récolter les informations, une
« fiche type » est créée : chaque chef de
détachement qui a connu un accident ou
un incident en montagne doit remplir un
formulaire informatique. Les fiches sont
ensuite analysées annuellement, afin
d’établir des statistiques (type et nombre
de sorties réalisées, niveau des activités,
etc.) et tirer les enseignements utiles.
Les résultats
Les premières années, face à la difficulté
de recueillir des comptes rendus, il a
fallu sans cesse rappeler à tous le rôle de
l’observatoire et faire de la pédagogie
auprès des chefs de détachement.
Chacun doit comprendre que faire
remonter les informations utiles servira
toutes les troupes de montagne. En effet,
les enseignements retirés sont multiples,
et ont des implications très concrètes
dans tous les domaines : instruction,
équipement, matériel, procédures, etc.
Quelques exemples : un traumatisme
crânien en ski de piste pourra appuyer
une demande d’achat d’un casque de
ski. Des gelures constatées plusieurs
fois au même endroit pourront révéler
un matériel défectueux ou inadapté. Un
dévissage en escalade peut mettre en
évidence une mauvaise utilisation du
matériel…
Les bilans
La moyenne des accidents ou
incidents recensés est comprise entre
50 et 65 par an. L’accidentologie
hivernale représente entre 2/3 et
3/4 des accidents, avec une majorité
d’entorses du genou lors de séances
d’entraînement en ski sur pistes.
A vous de jouer
L’observatoire fonctionne grâce à
chacun des acteurs de la montagne.
Afin de faciliter au maximum le recueil
des informations, une nouvelle fiche
simplifiée a été mise en ligne.
Comme disait Napoléon, « à l’armée, il
y a trois choses importantes : la tenue, les
horaires et le compte rendu ».
Secours en paroi.
Alors rendez compte de tout accident
ou incident à vos cellules de sécurité
montagne, la moindre information peut
faire avancer les troupes de montagne !
Secours sur glacier.
19 %
39 %
42 %
Accidents 2014 par type d’activité.
Alpinisme
Sauvetage à la Mer de Glace.
Ski de randonnée
Ski de piste
5%
19 %
14 %
62 %
Accidents de ski de randonnée par niveau de
pratique (2011).
CDHM et Experts
Qualifiés et Chefs d’équipe haute montagne
Brevet de skieur Militaire
Secours en paroi aux Arêtes du Jardin .
52
Les bilans complets et la fiche type sont disponibles sur le site Intranet de l’état-major de la brigade :
http://www.bim27.terre.defense.gouv.fr/ --> rubrique montagne --> dossier observatoire montagne.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Débutants
53
Au fondateur du GMHM...
Pourquoi la Patagonie ?
L
es impressionnantes
Aiguilles de granite des
massifs du Fitz Roy et du
Cerro Torre, balayées par
les vents et les dépressions des
40e Rugissants, sont une référence
mondiale dans le monde de
l’alpinisme pour la rudesse de leurs
conditions climatiques.
Nulle part ailleurs sur notre planète
les conditions météorologiques
n’exigent des alpinistes autant
d’audace, d’anticipation et de
capacité d’adaptation pour réussir
une ascension.
Si dans les autres massifs montagneux du
monde les conditions météorologiques
peuvent parfois être très difficiles, ici
elles le sont en permanence. Aussi, partir
faire de l’alpinisme en Patagonie c’est
alpinistes comme aux militaires : audace,
anticipation, adaptation.
Peut-on rêver d’un « terrain
d’entraînement » plus approprié pour
une transmission d’expérience et de
savoir-faire ?
C’est donc tout naturellement que
les dernières recrues du GMHM, l’Adj
Arnaud Bayol et le Cha Max Bonniot, sont
parties en expédition dans cette région
accompagnées par leurs aînés, Monsieur
Dimitry Munoz, le Cne Didier Jourdain et
l’Adc Sébastien Bohin.
Leur objectif : y acquérir l’expérience
indispensable à la réalisation des futurs
projets d’expédition du GMHM.
Il semblerait que ce dernier soit atteint.
En témoigne leur incroyable moisson de
Hommage à « Marmuche »
Je ne pensais pas un jour avoir à écrire ce texte pour Jean-Claude (…) mais même les grands
chênes se couchent un jour. (…) Il ne disait jamais « c’est bien » mais plutôt « c’est pas mal »,
ou ne disait rien (…). Par contre ses têtes de turc avaient droit à un traitement spécial, qui se terminait immanquablement
par : « Je vais vous muter à Plouc-le-Zout ». Marmier, on l’aimait où on ne l’aimait pas.
(…) Jeune Saint-Cyrien (1965) un peu rebelle et fort en gueule, il arrivait, après un an passé à l’École militaire de haute
montagne (EMHM) et quelques pérégrinations au 159e Régiment d’infanterie alpine à Briançon (…), auréolé d’un
palmarès en montagne conséquent (…) dormant sur son balcon en hiver pour s’aguerrir au froid. Il impressionnait (...),
Arête sommitale du Fitz Roy.
- Aiguille Mermoz, alt. 2732m : voie « Vol
de nuit » 600 m, 90°, M8/A1
En 1976, il recevait la mission de la part du général Laurens de créer un groupe d’alpinistes capables de rivaliser avec les
meilleurs, et de porter ainsi au plus haut les couleurs des troupes alpines.
Rassemblement sur le bassin d’Argentière. La voix portait haut et fort : « Messieurs, rendez-vous de l’autre côté au refuge du
Couvercle ». Devant les candidats dépités (…), les faces Nord des Courtes et des Droites donnèrent à certains le mal des
rimayes et la sélection se fit naturellement. (…)
Puis en 78, après avoir écumé les parois européennes (…), son attention se tournait vers le Groenland qui, pour lui, était
une marche vers l’Himalaya.
- Fitz Roy, alt. 3359 m :
voie « Supercanaleta » 1600 m, V, 5c, 4, M4+
Doucement nous apprenions à le connaître et à nous attacher à ce grand gaillard au physique et au mental hors norme. (…)
Au Mont Huntington en Alaska, il sauvait la vie de tout le Groupe grâce à son intuition. Puis, vint la période himalayenne
où, hormis la défaite à l’Everest, si près du sommet, il nous emmenait au Kamet, à l’Indrassan au Kabru Dome et au
Gyachungkang. Au campement, sa musique favorite était l’opéra et sa lecture de chevet était l’Ancien Testament à propos
duquel il disait : « C’est le meilleur roman policier que j’ai lu ».
Enchaînement de rappels.
Enchaînement de rappels.
mais derrière cette façade se cachait un être particulièrement sensible et fidèle en amitié.
Le « modus operandi » pour le choix des candidats était simple, pas de tests physiques, psychotechniques ou autres.
Sébastien dans les rampes.
partir avec la certitude que les conditions
seront exécrables et qu’il faudra, pour
atteindre ses objectifs, développer et
faire preuve de ces qualités chères aux
EXPERTISE MONTAGNE
Expédition en Patagonie
réussites pour un séjour d’à peine cinq
semaines :
- Aiguille Poincenot, alt. 3002 m : voie
« Willans - Cochrane » 550 m, 70°, M4, 5+
- Aiguille Guillaumet, alt. 2579 m :
goulotte « Amy-Vidailhet », 450 m, III, 5c, 2
Sa période militaire terminée, il prenait tour à tour la direction du Groupe de haute montagne, où il créait le Piolet d’Or,
puis la présidence du comité Himalayen, et enfin la présidence de la Fédération française de la montagne et de l’escalade.
J’aurai plaisir à me souvenir d’un Jean-Claude courageux et généreux, d’un « Marmuche » exigeant avec nous et dur avec
lui-même, d’un Marmier novateur et charismatique.
Je terminerai par ses propres écrits : « En demandant à ses pratiquants un engagement physique et moral total, la montagne
de haute difficulté est une activité à risque, sans concession avec quelconque facilité. Participant à la conquête des itinéraires
les plus engagés et les plus difficiles, le GMHM a fait siennes ces dures règles, tout en accueillant en son sein les meilleurs jeunes
alpinistes du moment, leur offrant une opportunité incomparable d’épanouir leur talent. Aujourd’hui la route est tracée et
d’autres sauront relever le défi pour aller toujours plus loin, plus haut, dans le monde sans cesse renouvelé de la montagne ».
liait à ta famille et à tes amis. Porté par le vent, tu vas rejoindre les fontaines d’étoiles, grandir dans le soleil, et nous préparer
un tracé dont tu as le secret. Nous, tes amis, te remercions pour ce que tu as été et pour la force que tu nous as léguée.
Adieu mon Colonel
54
Sérénité au sommet du Fitz Roy.
Capitaine Hubert Giot
Ce texte, consultable dans son intégralité sur le site du GMHM / www.gmhm.terre.defense.gouv.fr
s’inspire du très bel hommage rendu par le Cne Hubert Giot (ancien membre du GMHM) au Lcl Marmier qu’il a longtemps côtoyé.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Jean-Claude, nous avons partagé avec toi les joies d’un sommet ou les peines d’un échec, puis tu as rompu la corde qui te
55
J
Les « figures » alpines
de la Grande Guerre
2014,
année charnière pour l’EFMS
usqu’à présent rattachée à
l’EMHM, l’EFMS est depuis
le 1er août transférée au
Centre national des sports
de la défense de Fontainebleau
(CNSD) au sein de l’« Armée de
Champions ».
JO de Sotchi - le Sgt Martin Fourcade.
Attachée à l’équipe militaire de ski,
l’EMHM en constitue toujours la structure
de soutien logistique, et l’équipe
continue à résider dans les bâtiments de
l’école. La gestion humaine, médicale,
budgétaire est transférée, à distance,
au CNSD. Pour les athlètes, ce transfert
est transparent. Rarement dans les
locaux de l’EMHM, ils courent les sites
d’entraînement et de compétition pour
remplir leur mission : remporter des
médailles et représenter la France sur les
podiums à travers le monde. L’athlète
doit, par son comportement, donner
en toutes circonstances une image
valorisante de lui-même et de la Défense.
L
e 5 septembre 2014, le ministère de la Défense organisait au niveau national, une opération intitulée
« 100 villes – 100 héros – 100 drapeaux ».
Cette opération consistait à mettre à l’honneur dans 100 villes de France (une par département), 100
héros de la Grande Guerre, choisis par les départements, avec les 100 emblèmes sous lesquels ils avaient
servi et le plus souvent étaient morts pour la France.
Ces héros sont de tous grades, du général commandant en chef au simple soldat. La plupart sont tombés au
champ d’honneur, de façon anonyme ou avec des responsabilités opérationnelles, mais tous ont contribué par
leur héroïsme à la victoire de 1918. Aucun ne fut martyr passif mais ils furent tous héros actifs, artisans à leur
niveau de la réussite de la mission qu’ils avaient reçue.
Les biographies de ceux désignés dans nos départements alpins et dans les unités de montagne sont rassemblées dans ce dossier. Leur ont été ajoutées celles du peintre de l’Alsace des Diables Bleus et d’un montagnard
pyrénéen.
1re classe Guillermo Fayed.
La saison 2014-2015 sera dense avec
les circuits, coupes et championnats
du monde par discipline, notamment
militaires, en mars à Boden (Suède). Mai
et juin seront marqués par des stages
d’acculturation et de cohésion. A noter,
l’intégration dans ses rangs, d’un petit
nouveau qui termine 9e de sa première
course en coupe du monde cet hiver : le
chasseur Bastien Midol en skicross.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Placée sous la responsabilité du
commissaire aux sports militaires,
l’« Armée de champions » comprend les
sportifs de haut niveau de la Défense
valides ou en situation de handicap
présents dans les ministères de la
Défense ou de l’Intérieur (Gendarmerie
nationale).
Ce rattachement entre dans le cadre
de la rénovation des relations entre le
ministère de la Défense, le ministère
chargé des sports, les fédérations
sportives et les athlètes. L’enjeu est
multiple puisqu’il permet un meilleur
accompagnement des sportifs (suivi
des performances, des parcours
professionnels, mise en place d’un cadre
juridique adapté, élaboration d’un statut
unique explicitant leurs droits et devoirs,
acculturation aux valeurs de la Défense),
le renforcement du lien avec la Nation
notamment vis-à-vis des plus jeunes,
mais aussi la cohésion et la fierté en
interne grâce au rayonnement apporté
par ses « ambassadeurs sportifs ».
De plus, conformément à l’éthique et aux
valeurs de l’Institution, qu’ils partagent,
(performance, rigueur, courage, don de
soi), ils ont désormais le devoir officiel
d’être animés d’un souci permanent de
communication afin de valoriser l’action
du ministère de la Défense dans son
soutien à l’« Armée de champions » en
toute circonstance (tenue, signalétique,
messages), mais surtout en accord
avec les contraintes des fédérations
(obligation de discrétion des sponsors
lors de certaines manifestations). Mission
que remplissent déjà nos athlètes dès
qu’ils le peuvent.
DOSSIER
Equipe de France militaire de ski
56
57
DOSSIER
Les figures alpines
Général d’armée Robert TOUCHON
(1878-1960)
R
obert-Auguste Touchon naît à
Paris en 1878.
Lorsque la guerre débute,
cet officier saint-cyrien sert
comme capitaine au 30e bataillon alpin
de chasseurs à pied de Grenoble.
Il livre ses premiers combats dans les
Vosges, où il parvient à capturer 250
soldats ennemis et un train divisionnaire. Cela lui vaut d’être l’un des premiers officiers décorés de la Légion
d’honneur.
Quatre fois blessé, il est cité deux fois à
l’ordre de l’armée.
Il est notamment blessé par balle le 2
décembre 1914 à la Tête des Faux dans
le Haut-Rhin, puis au cours d’un combat à la baïonnette dans la nuit du 24
au 25 décembre 1914.
En 1940, ce chasseur alpin hors pair,
Chef de bataillon Edmond VERLET-HANUS
(1874-1914) - (Mort pour la France)
qui a été l’un des artisans de la « ré alpinisation » des Troupes de montagne
entre les deux guerres, après avoir
commandé le 14e Corps d’Armée de
Lyon, est nommé au commandement
de la 6e Armée, qui prendra le nom
d’Armée des Alpes.
Blessé 4 fois, titulaire de 11 citations
dont 6 à l’ordre de l’armée, il s’éteint en
1960 à l’âge de 81 ans à La Tronche.
Le 6 septembre 2014, son souvenir a
été honoré lors de la cérémonie des
100 villes -100 drapeaux -100 héros.
Une plaque à la mémoire de l’engagement du 30e BCA au combat pour
la France a été posée à Grenoble pour
immortaliser la reconnaissance de la
France envers ses anciens et leurs si
nombreux sacrifices.
1914 alors qu’il est à la tête de son
bataillon dans les combats du col de
Mandray dans les Vosges. Là, une stèle
rappelle sa mémoire. Il décède le 29
août à Gérardmer.
En Savoie, une plaque en souvenir de la
mobilisation du 13e BCA a été inaugurée à Chambéry samedi 6 septembre
2014, au cours de la cérémonie des 100
villes - 100 drapeaux - 100 héros, sur
le rond-point de l’avenue de Turin, à
proximité de l’ancien quartier militaire
Verlet-Hanus.
Stèle à la mémoire du Cba Vernet-Hanus.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Dévoilement de la plaque en mémoire du 30e BCA.
L
e chef de bataillon Edmond
Verlet-Hanus naît en 1874 à
Toul.
Officier saint-cyrien, il sert
dans les tirailleurs d’Afrique et prend
part à la mission saharienne de 1898 à
1900.
Il sert ensuite au service géographique
où il est chargé de reconnaître le territoire compris entre l’Algérie, le Soudan
et le lac Tchad.
Il est fait prisonnier par El-Hiba à
Marrakech et libéré lors de la prise de
cette ville en 1912. Il est alors nommé,
la même année, officier de la Légion
d’honneur.
En 1913, il prend le commandement
du 13e bataillon alpin de chasseurs à
pied de Chambéry. Il est grièvement
blessé par un éclat d’obus le 27 août
58
59
DOSSIER
Les figures alpines
Capitaine Ferdinand BELMONT
(1890-1915) - (Mort pour la France)
N
é le 13 août 1890 à Lyon,
Ferdinand
Belmont
est
médecin de formation.
Malgré cela, il s’engage en
tant que chasseur de 2e classe au 14e
bataillon de Chasseurs en 1908 et
monte rapidement les échelons.
C’est donc comme sous-lieutenant
chef de section qu’il est rappelé en
1914 au 51e BCA (bataillon de réserve
du 11e BCA).
Suite aux pertes énormes d’officiers
des BCA au début de la guerre et grâce
à sa conduite exemplaire, il est promu
capitaine en septembre 1915 au 11e
bataillon alpin de chasseurs à pied
d’Annecy, où il a été muté, son premier
bataillon ayant été dissous.
Alors qu’il est à la tête de sa compagnie
au Hartmannswillerkopf dans les
Lieutenant Roland GARROS
(1888-1918) – (Mort pour la France)
Vosges, le capitaine Ferdinand Belmont
meurt des suites de ses blessures le 28
décembre 1915.
Nommé chevalier de la Légion
d’honneur en octobre 1915 et cité
trois fois à l’ordre de l’armée, il est donc
titulaire d’une Croix de Guerre à trois
palmes. Deux de ses frères, Jean et
Joseph, seront également tués durant
la Première Guerre mondiale.
Il nous a laissé de remarquables
souvenirs, « les lettres d’un officier de
chasseurs alpins », dans lesquelles il
décrit avec beaucoup de patriotisme
et de modestie ses dix-sept mois
de guerre. Ce document est un
témoignage vivant de premier ordre
sur la vie et la mort des Diables Bleus
dans les Vosges en 1914 et 1915.
quatrième victoire en octobre 1918,
avant d’être abattu le 5 octobre, la veille
de ses 30 ans, au-dessus du territoire
de Saint-Morel dans les Ardennes.
Il est aujourd’hui malheureusement
bien plus connu de nos contemporains
par le stade de tennis auquel a été
donné son nom que pour ses qualités
d’as de l’aviation et de héros de la
Grande Guerre.
Les Ltn Garros et Marchal décorés de la Légion d’honneur.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Plaque dévoilée le 6 septembre 2014 - Gare d’Annecy.
N
é le 6 octobre 1888 à SaintDenis de La Réunion, Roland
Garros est un pionnier de
l’aviation.
Il effectue la première traversée de
la Méditerranée en avion en 1913.
Incorporé en 1914 au 27e bataillon
alpin de chasseurs à pied, il est
immédiatement détaché au regard
de ses capacités de pilote, dans
l’aéronautique militaire.
Il sert comme pilote à l’escadrille
MS 23 en août 1914. Dès l’année
suivante, il met au point un dispositif
de tir à travers l’hélice qui lui vaut de
remporter ses trois premières victoires.
Fait prisonnier en avril 1915, il est
interné en Allemagne et ne parvient à
s’évader qu’en février 1918. Il reprend
sa place au front, remportant sa
60
61
DOSSIER
Les figures alpines
Caporal Jean-Jacques WALTZ, dit HANSI
(1873-1951)
N
Tous deux publieront leurs souvenirs
de cette expérience en 1922. En 1918,
lorsque l’Alsace réintègre la France, il
crée une affiche. Après la victoire des
Alliés, il publie deux livres en 1918 : « le
Paradis tricolore » et en 1919 « L’Alsace
heureuse ». Dans ce dernier livre, il
raconte ses démêlés avec des juges
allemands, son évasion, sa guerre,
l’entrée des troupes françaises en
Alsace et le départ des émigrés. En
1920, il est fait officier de la Légion
d’honneur par le président Millerand.
é le 23 février 1873 à Colmar,
Jean-Jacques
Waltz,
dit
Hansi, est célèbre pour
ses illustrations de scènes
villageoises alsaciennes. Il s’engage
au début du conflit au 152e régiment
d’infanterie (alors en garnison à
Gérardmer avec 2 compagnies en 1914)
dans les Vosges (88) comme simple
caporal. Il est ensuite muté à l’étatmajor de la division où il est d’abord
interprète stagiaire (sous-officier) puis
officier interprète. Par la suite, il est
affecté au service de la propagande
aérienne aux côtés d’Ernest Tonnelat,
afin d’élaborer des tracts et de faux
journaux destinés à affaiblir le moral
de l’adversaire.
Commandeur de la Légion d’honneur,
citoyen d’honneur de la ville de Colmar,
il meurt le 10 juin 1951.
Le peintre des diables bleux
O
fficier Saint-cyrien né en 1855
à Toulouse, Ernest Barbot
rejoint Briançon en octobre
1912 en qualité de chef de
corps du 159e régiment d’infanterie.
Après avoir commandé son régiment
avec succès pendant son premier
engagement, le 19 août 1914, il
remplace le général commandant sa
brigade, tué à l’ennemi.
Promu général de brigade le
8 septembre 1914, il prend le
commandement
d’une
division
chargée de défendre Arras. Il est cité à
l’ordre de l’armée le 10 octobre 1914.
Il est promu commandeur de la Légion
d’honneur à titre posthume.
Son nom sera donné à un quartier
(aujourd’hui disparu) du 13e BCA à
Chambéry.
Ci-dessous la statue érigée à sa
mémoire en 1937 à Souchez.
Blessé au début de la deuxième
offensive d’Artois lors des combats de
Souchez le 10 mai 1915, il meurt de
ses blessures lors de son transfert à
l’hôpital.
Notre-Dame de Lorette, plus grande nécropole de France.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Lithographie de HANSI en Alsace,1915.
Général Ernest BARBOT
(1855-1915) - (Mort pour la France)
62
63
DOSSIER
Les figures alpines
Soldat Emile Auguste RICHARD
(1886-1918)
(*) Devise du régiment :
« Résolu de crever plutôt que de ne
pas tenir bon »
Ordre n° 7173 « D » du 5 mai 1918
conférant à Emile Auguste Richard la
Médaille militaire :
« Agent de liaison de bataillon, a assuré
la communciation des ordres sous le feu
des mitrailleurses et des canons enemis
avec un mépris absolu du danger. Très
grièvement blessé au cours d’une de ses
missions, a eu l’énergie de porter son
message à destination et de venir rendre
compte de l’exécution. C’est ensuite
rendu seul au poste de secours afin de ne
pas distraire ses camarades du combat ».
Soldat Jean-Baptiste CAUVIN
(1894-1914) - (Mort pour la France)
N
é à Nice le 25 mars 1894,
le soldat de 2e classe JeanBaptiste Cauvin est le
benjamin du 163e régiment
d’infanterie (14e compagnie), régiment
de la place de Nice (équivalent du 15-9
à Briançon) qui porte la tarte, lorsqu’il
meurt le 21 décembre 1914 à l’âge de
19 ans à Lombaertzyde en Belgique,
sur le front de l’Yser.
Sortant le premier de la tranchée,
comme il en avait l’habitude, lors d’un
assaut à la baïonnette, il est frappé
d’une balle en plein cœur. Il meurt sans
souffrance, conservant dans ses yeux
la flamme joyeuse de l’action. Il est
enterré au cimetière de Lombaertzyde,
en terre reconquise, à cinq mètres de
la tranchée.
64
du Grand quartier général, le 26 mars
1915 par le général Joseph Joffre.
Il est cité à l’ordre de la division, le 18
juillet 1916 par le général commandant
la 27e division d’infanterie pour son
comportement héroïque à la tête de sa
compagnie.
Considéré comme un officier hors pair,
en toutes occasions à la hauteur des
événements, il est encore cité à l’ordre
du régiment, le 13 novembre 1917.
Lieutenant-colonel de réserve, il
est définitivement démobilisé le 31
décembre 1945. Il est commandeur
de la Légion d’Honneur, titulaire de la
Croix-de Guerre 14-18 avec 1 palme et
deux étoiles, de la Croix de Guerre 3940 avec une palme. Il été blessé trois
fois au combat.
Il décède le 5 février 1982 à Fréjus.
Soldat Bernard-Joseph APESTÉGUY
(1881-1950)
La campagne de Belgique fut très dure
non pas tant en raison des combats et
des pertes nombreuses, qu’en raison
de la mauvaise saison et des plaines
marécageuses.
Les hommes y ont continuellement
vécu dans l’eau et dans le froid.
Le nombre d’évacués pour pieds gelés
fut en moyenne de 10 à 12 par jour.
Devant Lombaertzyde
© Charles Fouqueray
L
e lieutenant-colonel Louis
Grangeon naît le 18 janvier
1890 à Peyrins (26). Soldat
de la classe 1911, il entre
en campagne avec le 75e régiment
d’infanterie de Romans sur Isère,
régiment de la 27e division d’infanterie
de Grenoble où il sert comme sergent.
C’est avec le grade de sergent qu’il part
au front dans la nuit du 5 au 6 août
1914. Blessé une première fois en août
1914, il rejoint à nouveau les premières
lignes, à peine guéri, le 10 octobre.
Il est nommé adjudant le 14 puis souslieutenant à titre temporaire le 31
octobre 1914.
Grièvement blessé, le 17 décembre
en contre attaquant l’ennemi à la tête
de sa section, il est fait chevalier de la
Légion d’Honneur et est cité à l’ordre
C
hampion de pelote basque
né à Cambo le 20 mai 1881,
Bernard-Joseph Apestéguy
alias Chiquito est mobilisé le
er
1 août 1914 et intègre le 19e bataillon
de chasseurs à pied dès novembre.
Blessé le 24 mai 1915 à Oulches, sur le
chemin des Dames, le pelotari s’en sort
avec des plaies et une gêne à la main
droite. Cité comme grenadier d’élite
(car il envoyait avec sa chistera les
grenades à un distance exceptionnelle)
et agent de liaison intrépide, il se
propose à maintes reprises pour
effectuer des ravitaillements en plein
jour. Pour service rendu, il est décoré
de la Croix de guerre avec étoile
de bronze ainsi que de la Légion
d’honneur. Il perd deux de ses frères
durant la Grande Guerre.
Ses exploits vont inspirer le capitaine
Paul Cazabat(*), commandant la
compagnie de mitrailleuses du 18e RI,
lorsqu’il dessinera durant l’entre
deux guerres l’insigne du régiment
de Bayonne, où figurent grenadier et
joueur de chistera.
(*)
Ce capitaine est le grand père du Col
Deleuze auteur de cet article.
Soldats de montagne - Janvier 2015
L
e soldat Emile Auguste
Richard nait le 1886 à Lille.
Affecté au 3e régiment
d’infanterie de Digne (*) , qui
sera par la suite un RIA, il participe
en avril 1918 aux combats du bois de
Sénécat dans la Somme. Appartenant
à la 10e compagnie du 3e RI, il assurait
la transmission des ordres entre le
bataillon et sa compagnie qui se
trouvait en première ligne. Un éclat
d’obus lui brise la mâchoire. Faisant
preuve d’une énergie surhumaine,
ignorant le douleur, il retourne ainsi
en plein bombardement jusqu’au
PC du commandant auquel il rend
compte par geste qu’il avait accompli
sa mission. Refusant d’être soigné, Il
se rend seul au poste de secours où il
tombe d’épuisement.
Lieutenant-colonel Louis GRANGEON
(1890 - 1982)
65
Caporal Bonaventure RENUCCI
(1872-1915) - (Mort pour la France)
A
gé de 42 ans et père de 6
enfants, Bonaventure Renucci
rejoint le 373e régiment
d’infanterie, régiment de
réserve du 173e RI qui porte la tarte,
stationné à Ajaccio, Bonifacio et Bastia,
au premier jour de la guerre.
A partir du 20 août 1914, son régiment
s’engage en Lorraine.
En janvier 1915, le 373e prend position
à Raon l’Étape dans les Vosges par
-20°C.
Le 19 janvier, le caporal Renucci
prend le tour de garde d’un camarade
malade. Le lendemain, au petit matin, il
est frappé d’une balle à la tête et meurt
dans la soirée. C’est le premier soldat
du régiment mort pour la France.
Il meurt le 20 janvier 1915 à Raon
l’étape (88).
Lieutenant-colonel Pierre CHIARELLI
(1888-1976)
MUSEE des troupes de montagne
Les figures alpines
Musée des Troupes de montagne
Une donation exceptionnelle !
R
égulièrement, le musée
des Troupes de montagne
s’enrichit de nouveaux
objets ou documents.
En juillet 2014, M. Rastelli
propose de donner un album
de photographies militaires du
début du siècle, qui se révèle
majeur tant pour l’histoire des
troupes de montagne que pour
sa complémentarité avec deux
documents de nos collections.
Cet album, réalisé par un
militaire anonyme, contient
essentiellement des clichés sur
l’entraînement de troupes alpines
dans des postes d’hiver ainsi que
sur l’école de ski de Briançon en
1903 et 1908. Les légendes des
photographies permettent de
rattacher l’album à un rapport du
capitaine Clerc sur la nécessité de
créer une école de ski dont une
copie est conservée au musée.
Par exemple, ce cliché fixe les portraits
des instructeurs français et norvégiens et
26 des 28 participants à cette expérimentation au cours de l’hiver 1902-1903.
Cette autre image illustre la sortie du 29
janvier 1903 décrite ainsi par le capitaine
Clerc : « Marche du 29 janvier : le 29 janvier, le peloton sous les ordres de ses officiers partait de Briançon à 6h du matin,
arrivait à Montgenèvre à 8h, repartait de
Montgenèvre à 8h30 et arrivait au Gondran C (2 464) à 10h30 […]. La distance
parcourue était d’environ 36 km et comportait une montée de 1 250 m ».
Par ailleurs, les clichés suivants sont à
rapprocher de l’œuvre du peintre Pierre
Comba. L’aquarelle acquise en 2012 par
le musée, dont le sujet peu commun se
retrouve dans l’album, permet d’imaginer la méthode de travail de l’artiste sans
apporter de réponse : était-il dans la vallée de Névache en 1903, ou a-t-il travaillé
en atelier ? Le peintre n’est identifiable
sur aucun cliché.
Cette donation permettra aux futurs
chercheurs d’exploiter un ensemble
significatif de documents sur la vie des
Troupes de montagne, en particulier sur
le volet du tout début de l’instruction des
skieurs.
L
66
Informations pratiques
Musée des Troupes de montagne, fort de
la Bastille, (38000) Grenoble.
Ouvert du mardi au dimanche de 11h à
18h (selon horaires du téléphérique).
Mémorial du 173e RI.
Accès par le téléphérique ou par la route
de la Bastille.
Tarifs : de 1,5€ à 3€ ; gratuit pour les moins
de 18 ans et les militaires.
Groupes sur réservation : 04 76 00 92 25
Soldats de montagne - Janvier 2015
e lieutenant-colonel Pierre
Chiarelli naît à Piedicroce
(Haute-Corse) en 1888.
Ses remarquables états de
service pendant la Grande Guerre
qu’il effectue au sein du 173e régiment
d’infanterie (régiment alpin) lui valent
de terminer celle-ci comme Grandofficier de la Légion d’honneur et
d’être décoré de la Croix de guerre 1418 avec 8 citations (nombre rarement
atteint par un individu).
La suite de sa carrière est également
remarquable comme en témoignent
sa Croix de guerre des théâtres
d’opérations extérieurs avec 4 citations
et sa Croix de guerre 39-45 avec 2
citations.
67
Entraide Montagne
Rencontre des DRH Public/Privé
Handicapé mais autonome...
25 novembre 2014 à l’HDTM
Fixé en accord avec le commandement,
ce plan d’action encourage les entreprises
privées et les administrations à intégrer
le maximum de nos jeunes, officiers,
sous-officiers et chasseurs, en recherche
d’emploi. Le contexte économique et
la situation du chômage ne sont pas
favorables à la reconversion. Quitter
l’Institution est une décision grave qu’il
ne faut pas prendre à la légère. Avoir un
métier ou une aptitude particulière, bâtir
un projet de reclassement précis, écrire
un CV bien structuré, écouter les bons
conseils pour donner envie à l’employeur
de retenir votre candidature : voilà les
bases solides que Défense Mobilité peut
mettre à la disposition de ceux qui les
sollicitent. Le réseau d’entreprises intègre
aujourd’hui un peu plus de 70% des
candidats méritants. Notre plan d’action
vise à essayer d’aller plus loin et met en
avant les qualités de savoir-être et de
savoir-faire des quelque 400 personnels
de la 27 qui quittent l’institution.
En octobre 2013, nous organisions sur
ce thème, la rencontre de notre brigade
avec 100 chefs d’entreprises de l’arc
alpin. Cette fois, à l’initiative d’OSMOSE,
nous avons invité 100 DRH dont 50% du
public et 50% du privé pour une soirée
portant sur des sujets les concernant. Plus
de 80 DRH assistèrent à cette rencontre
chaleureuse dans le cadre prestigieux
de l’Hôtel des Troupes de montagne.
Nous avons d’abord présenté l’initiative
OSMOSE, qui contribue à la rencontre
des secteurs publics et privés pour une
meilleure cohésion de la société française
autour de l’intégration des nouvelles
générations.
Mme Bartoli Bouly, directrice de
la DIRECCTE de l’Isère, a présenté
la situation de l’emploi dans notre
département ainsi que les grandes lignes
de la réforme des inspections du travail.
Mme Bianchi, directrice de
l’établissement pénitencier de Varces,
a expliqué comment se gèrent les
personnels de surveillance en milieu
carcéral avec toutes les contraintes d’un
milieu très sensible.
Mme Bianchi.
Mme Bartoli Bouly.
Le général Bizeul a présenté
l’organisation des ressources humaines
au sein de la 27, mettant en avant les
qualités foncières de ceux qui décident
de rejoindre la vie civile après ce temps
de « maturation » au sein de la brigade.
Le brigadier-chef Talleux a ensuite
témoigné avec beaucoup de spontanéité
sur le déroulé de sa carrière, en insistant
sur l’évolution de sa personnalité dans
les troupes de montagne.
M. Théolier, DRH de Caterpillar France,
a présenté la gestion des ressources
humaines en milieu industriel où les
qualités foncières prennent le pas sur
les compétences professionnelles en
perpétuelle évolution.
Durant les questions, M. Ribiollet,
directeur de Carrefour Meylan, expliqua
comment il s’était reconverti d’une
carrière d’officier de gendarmerie vers le
management en secteur privé.
M. Théolier, le Lcl Enderlé, le Gbr Bizeul et le Cch Talleux au premier plan.
F
ortement handicapé à la
suite d’un accident survenu
en 1999, Laurent Bois s’est
installé à Castres-Gironde en
2001 dans une maison étudiée et fonctionnelle grâce à la domotique. Son
impressionnante force de caractère
lui a dicté de retrouver rapidement
des occupations de loisirs actifs.
Dans un premier temps, il a écrit un livre
qui retrace son vécu pour partager son
expérience très particulière. Antérieurement très sportif, Laurent a rapidement
retrouvé le virus qui l’a porté à pratiquer
la sarbacane, le ski, le parapente ou le
parachutisme. Intéressé par toute expérience permettant son autonomie, il
vient de se voir offrir par la 27e Brigade
d’infanterie de montagne, son ancien
employeur, cet engin qualifié « d’embarqueur de fauteuil », sorte de couteau
suisse pour vaincre les milieux hostiles
afin de reconquérir son environnement.
Cet embarqueur a été financé par une
partie des dons recueillis par l’Entraide
Montagne lors de la Journée de Solidarité au profit des blessés de l’armée de
terre, organisée à Grenoble en 2012.
cet engin peut permettre de poursuivre ou
reprendre une activité professionnelle »,
souligne Laurent, avant de préciser que
« le fauteuil roulant ne s’arrête pas au portail de la clôture ». Homologué route, cet
engin s’impose comme une solution de
reconquête d’un environnement devenu
hostile.
Extrait article de SUD OUEST par P. Brassié
Hypermobile, robuste, confortable et
stable, ce véhicule à quatre roues motrices nommé Alter-ego4wd est capable
de franchir de nombreux obstacles.
Équipé d’un silencieux moteur thermique de 570cc, l’engin est considéré
comme le quad de la personne à mobilité réduite.
L’embarquement du fauteuil se fait, en
quelques secondes, en marche arrière
sur un plateau qui se pose au sol ce qui
évite les transferts. Le processus est sécurisé, le fauteuil immobilisé. Il ne reste plus
qu’à se servir du joystick pour démarrer
et partir à l’aventure.
Conscient de sa chance, Laurent tient à
faire découvrir cet engin en réalisant des
présentations-démonstrations, notamment au centre de rééducation de la
tour de Gassie. « Hormis le côté ludique,
Caractéristiques techniques :
L’Alterego 4WD est un véhicule tout-terrain (4x4) équipé de pneus basse pression avec 4 suspensions indépendantes.
Il est capable de circuler dans les milieux
les plus variés (campagne, bord de mer,
forêt, neige, sable). Il est compatible avec
pratiquement tous les fauteuils manuels
et électriques. Le fauteuil est immobilisé
par deux coussins à air autogonflants.
Homologué Quad Lourd par le Ministère des Transports, utilisable aussi bien
en loisirs que pour une activité professionnelle (exploitation agricole). L’abaissement et le relevage de la plate-forme
permettant l’embarquement du fauteuil
se font par 4 vérins hydrauliques commandés par un joystick «zéro effort». La
transmission est hydrostatique.
Le lieutenant-colonel Enderlé, venu
spécialement de Lyon, présenta la
mission et les résultats de Défense
Mobilité. Une documentation sur la
mission et les coordonnées de l’antenne
de Varces a été remise à chaque
participant.
Enfin M. Defélix, directeur de l’IAE de
Grenoble, prenant comme guide chaque
lettre du mot OSMOSE, fit la synthèse de
cette soirée qui fut une totale réussite.
Nous poursuivons nos initiatives avec
cette suggestion constante proposée à
la société civile : et si vous embauchiez
un ancien militaire ?
68
une expérience « motrice » !
Renseignements : TonaTech sarl, plaine de Lachaup, 31 bis av de Bure 05000 Château-Vieux
Tél : 09 67 06 26 42 / e-mail : [email protected] / Site: www.tonatech.fr/
Soldats de montagne - Janvier 2015
L
a FRESM se soucie
de la reconversion
des militaires de la
27 qui décident de
quitter l’institution après avoir
accompli leur contrat au service
de notre pays. La commission
« reconversion » déploie donc un
plan d’actions sur plusieurs années
pour favoriser le reclassement
orchestré par l’antenne Défense
Mobilité de Varces.
ASSOCIATIONS
Associations
69
Associations
Amicale nationale du 7e BCA
Amicale du 7e BCA
Bilan 2014 et projets 2015
Hilsenfirst 1915 - Le fait d’armes de la 6e compagnie
du 7e bataillon de chasseurs alpins
L
‘amicale nationale du
7 e BCA Ile-de-France
a connu de grandes
heures en 2014 avec
ses amicalistes, et autour de nos
chasseurs et cadres engagés du 7.
Elle s’implante désormais sur
Varces, au sein du quartier.
La section Ile-de-France continue à
se déplacer partout en France.
De la galette des rois le 5 janvier
à Bois-Colombes à la cérémonie
commémorative de Vauxaillon en
novembre, que de moments d’émotion,
en ce centenaire de la Grande Guerre
où le 7 s’est tant sacrifié. La marraine
du bataillon, la princesse Marie de
Liechtenstein, s’est associée au soutien
des blessés avec l’exposition de peinture
« Au fil de l’eau ». Le soutien de chacun
est primordial et a été concrétisé par
la participation aux rassemblements
et cérémonies : Pinon dans l’Aisne en
juin, Villefranche-sur-Mer en octobre
en présence de notre fanion, ainsi que
Caudebec-en-Caux, Varces, Vincennes et
Paris, le col de la Charbonnière, le Linge,
Saintry-sur-Seine, Belleface, la Rosière,
le Clapet, Les Chapieux, Grenoble,
Combloux pour un séjour de ski…
L’année
fut
ponctuée
de
rassemblements, de moments de
fête, de cohésion et d’hommage à
nos amicalistes disparus : Mme Gauly,
décédée le 26 juillet, épouse de notre
général Gauly décédé le 7 mars ; Gilbert
Billaud, CPC radio qui a servi au 7e BCA du
3 juillet au 14 novembre 1957, décédé le
24 mars à l’âge de 77 ans ; le Col François
Morlighem, décédé le 28 juin à l’âge de
94 ans, frère de Jean Morlighem, tué
le 6 juin1940 à Pinon ; Bernard Merot,
ancien des combats de Pinon, décédé le
6 novembre à Sète ; le père de Laurent
Aubertin, amicaliste…
J
Les projets abondent pour l’année 2015 :
une participation aux commémorations
des combats dans les Vosges, et bien sûr
des déplacements en Ile-de-France, dans
les Alpes et partout où sera sollicitée
l’amicale.
Saintry : la relève arrive…
Assemblée générale au quartier de Reyniès (Varces).
Amicale nationale du 7e BCA (affiliée à la FNAC, association reconnue d’utilité publique)
Section Ile-de-France Cercle Clémenceau – 12, rue Charles-Duflos - 92270 Bois-Colombes - [email protected]
uin 1915, la VIIe armée du
général de Maud’hui doit
conduire une offensive
dans les Hautes Vosges en
direction de la plaine d’Alsace.
La brigade Tabouis, brigade de
chasseurs, est chargée de rompre
le front allemand dans la région
de l’Hilsenfirst (1279 m). Le 7e BCA
forme « la pointe dure », et il revient
à la 6e compagnie du capitaine
Manhes de réaliser la percée des
premières lignes allemandes.
Le 14 juin à 11h, la 6e compagnie, forte
de 208 fusils, est en position. En face,
vers le sommet chauve de l’Hilsenfirst,
on distingue les ouvrages de l’ennemi.
A 15h30, après une intense préparation
d’artillerie, la compagnie s’élance vers son
objectif. Très vite, face aux mitrailleuses
adverses, les pertes sont lourdes. Après
un ultime assaut, les premières lignes
allemandes sont atteintes. Le nettoyage
se fait à la grenade et à la baïonnette. A
17h30, la compagnie est stoppée dans
son élan. Coupée du reste du bataillon,
elle se retrouve cernée. Elle compte
alors 3 officiers et 79 chasseurs auxquels
s’ajoutent 3 officiers et 34 chasseurs de la
4e compagnie.
Du 15 au 17 juin, la 6e compagnie résiste
héroïquement aux assauts de l’ennemi
malgré un sévère rationnement en vivres
et en munitions. Ainsi le LNT Moreau, à
cours de munitions, fait basculer des
rochers sur l’assaillant qui se replie. Le
17 juin à 18h, un détachement des 7e et
13e BCA rompt l’encerclement. Durant
4 jours, la 6e compagnie a repoussé
5 attaques, conservé ses blessés et
ses prisonniers. Fidèle aux traditions
chasseurs, elle a tenu comme à Sidi
Brahim.
Hilsenfirst : le lieu des combats.
Les tranchées de l’Hilsenfirst.
Ordre du jour du 26 juin 1915 : Par ordre
du commandant la VIIe armée, la 6e
compagnie du 7e bataillon de chasseurs
alpins sera dénommée « compagnie Sidi
Brahim ».
A la suite de plusieurs remaniements,
les traditions de la 6e compagnie sont
aujourd’hui reprises par la 1re compagnie.
La compagnie Sidi-Brahim.
Soldats de montagne - Janvier 2015
(section Ile-de-France)
70
ASSOCIATIONS
Associations
71
ASSOCIATIONS
Associations
La première palme gagnée par le 22e BACP
A
yant quitté l’Alsace « la
mort dans l’âme », le 22e
BACP est maintenant
chargé de barrer la
route de Saint-Dié (Vosges) à
l’envahisseur qui descend de
Sainte-Marie-aux-Mines.
Mandray
Le 28 août 1914, le bataillon frère, le
13e BACP de Chambéry, aidé par une
compagnie du 30e BACP (Grenoble),
détruit le convoi de ravitaillement
d’une division bavaroise au cours d’une
audacieuse attaque de nuit et capture
250 prisonniers et une centaine de
chevaux. Après ce succès, le 13e BACP
se retire dans les bois environnants. Les
Allemands reviennent et, selon leurs
bonnes habitudes, mettent le feu au
village…
Mais le 30 août à midi, ordre est donné
de reprendre l’attaque. Objectif : la
cote 704 et le mamelon de la Tête
de la Béhouille. Renforcés de deux
compagnies du 13e BACP, les chasseurs
alpins du « 22 » enlèvent d’un seul élan
la cote 704 évacuée par les guetteurs
allemands. Mais entre 704 et la Tête de
la Béhouille, les alpins tombent sur un
réseau de tranchées creusées pendant
la nuit. L’adversaire se défend âprement
et les combats vont jusqu’au corps à
corps. L’objectif, le bois de la Tête de la
Béhouille, finit par être enlevé grâce à
l’appui des compagnies du « 13 » opérant
sur la gauche du « 22 ».
Le 31, la progression des deux bataillons
reprend. La Tête de la Béhouille étant
atteinte, les deux bataillons descendent
Le 22e BACP, appelé à la rescousse, est
très mal accueilli par des tirs d’artillerie
et de MG (mitrailleuses). Les pertes du
bataillon sont particulièrement sensibles
et lui coûtent ses premiers morts et une
centaine de blessés.
La Tête de la Béhouille
Le 29 août, à l’aube, les combats
reprennent entre Mandray et la Tête de
la Béhouille. Ce mamelon massif, boisé,
domine toute la région et sa possession
est importante. L’artillerie lourde
allemande, hors de portée de nos fameux
canons de 75 français, cause des pertes
importantes aux chasseurs alpins. Le chef
de corps du 13e BACP, le commandant
Verlet-Hanus, est mortellement blessé
par un éclat d’obus. La 1re Compagnie du
« 22 » est réduite à l’effectif d’une section,
mais l’envahisseur n’est pas passé. Le soir
venu, ordre de repli sur Fraize.
72
Tête de la Behouille © Ji-Elle.
vers le hameau de Fouchifol, malgré les
tirs de l’artillerie lourde allemande.
Le 1er septembre, précédé d’un
bombardement intensif, l’adversaire
attaque sur tout le front du bataillon.
Les pertes françaises sont lourdes et le
bataillon décroche par échelons pour
échapper à l’encerclement, en direction
du col des Journaux. Le « 13 » se replie
ensuite vers le col de Mandray, tandis que
les Allemands ne dépassent pas les Bois
de la Béhouille - et la cote 704. A midi,
les 13e et 22e BACP repartent à l’attaque,
côte à côte, avec la promesse d’un tir
d’artillerie qui, comme d’habitude, n’aura
pas lieu (les chasseurs alpins comptent
beaucoup plus sur les 65 de montagne
de leur batterie d’accompagnement)…
Après une lente progression, sans trop de
pertes, l’avancée est stoppée à la tombée
de la nuit. Cette journée a encore coûté
au « 22 » plus de 100 tués et 300 blessés.
La progression reprend à l’aube du 2
septembre. Le 22e BACP n’engage que
3 compagnies, les 3 autres sont restées
à Fraize pour constituer une réserve de
brigade. Lorsqu’il reçoit l’ordre d’attaquer
la Tête de la Béhouille (évacuée l’avantveille par le 133e RI), le commandant de la
Boisse a un moment d’hésitation car il n’a
plus que 3 compagnies à sa disposition.
Il repart néanmoins avec le même allant,
suivi de ses chasseurs alpins. La marche
d’approche s’effectue sans réaction
adverse, la cote 704 est dépassée. A partir
de 9h00, les chasseurs alpins pénètrent
sous bois où ils sont accueillis par un
feu nourri qui provient des tranchées
adverses.
Le 13e BACP, qui progresse sur la gauche
du « 22 », compte de plus en plus de
blessés. Mais l’adversaire se replie vers la
tête de la Béhouille. Devant les tranchées
bavaroises, les clairons du 22e BACP
sonnent la charge : les chasseurs alpins,
électrisés, bondissent d’arbre en arbre
jusqu’au corps à corps, où ils se montrent
plus agiles que leur adversaire bavarois.
Les chasseurs se rapprochent du
sommet, mais à chaque tranchée prise,
c’est la contre-attaque, immédiate et
brutale. Sept fois les Bavarois de l’Ersatz
Régiment 1 (1er régiment d’infanterie
complémentaire bavaroise) reviennent
à la charge, mais en vain. Après avoir
demandé une compagnie de renfort du
« 13 », le commandant de la Boisse se
place à la tête de ses chasseurs et crie :
« En avant ! A la baïonnette ! ». Les clairons
sonnent « la charge » et ses chasseurs
repartent avec le même allant.
En arrivant devant la tranchée du
sommet, le commandant de la Boisse
tombe, le corps criblé de balles, à
une dizaine de mètres en avant de la
ligne d’assaut. Quelques chasseurs se
précipitent pour mettre leur chef de
corps à l’abri. Le médecin-major du
bataillon accourt. Le commandant
reprend connaissance un court instant.
On l’entend murmurer faiblement :
« Mon bataillon »… Puis sa tête retombe
de côté… C’est la fin !
Le chef de bataillon de Parizot de Durand
de la Boisse sera cité à l’ordre de l’Armée.
Avec le commandant Verlet-Hanus du
13e BACP (qui a été tué quatre jours
auparavant), c’est le deuxième chef de
corps tué près de la Tête de la Béhouille,
ce qui prouve que les chefs de corps de
chasseurs alpins sont des officiers de
l’avant !!!
Les survivants du 22e BACP se regroupent
ensuite à Fraize où ils reçoivent un
premier renfort de 300 réservistes. Le
bataillon sera cité à l’ordre de la 1re
Armée.
La position de la Tête de la Béhouille
est enfin entre les mains des chasseurs
alpins des 13e et 22e BACP. Mais à quel
prix ? Il reste à peine 400 hommes aux
trois compagnies du 22e BACP. Dans
ce combat sous bois, les chasseurs
alpins ne peuvent être aidés par les
65 de montagne de leur batterie
d’accompagnement car les obus
écrêtent la cime des sapins et éclatent…
Mais les renforts allemands affluent, et
vers une heure, les survivants des deux
bataillons reçoivent « l’ordre formel »
de se replier. « La mort dans l’âme », les
débris des deux bataillons décrochent,
pas à pas, mélangés. Ils se regroupent
soit au col de Mandray, soit sur la cote
704. Des compagnies du 13e BACP sont
commandées par un sergent-major…
Mais, à l’envolée lyrique d’une citation
collective, préférons celle, plus
pragmatique, tirée de l’historique (19141918) de l’Ersatz Régiment 1 bavarois
concernant l’action des 13e et 22e BACP
lors des combats de Mandray à la Tête de
la Béhouille : « Ces Alpenjäger astucieux,
rusés, et particulièrement mobiles savaient
exploiter toute situation dans cette région
sauvage, coupée et très ravinée. Equipés
entièrement pour l’escalade en montagne,
des souliers à la canne ferrée, accompagnés
de chiens et remarquablement appuyés
par de petits canons de montagne très
mobiles, ils ont utilisé toutes les ruses de
guerre et furent pour nous un ennemi
particulièrement dangereux… ».
Mémorial de la Grande Guerre,
Col des Journaux, forêt de Fraize.
© Damien Chopat
Cba Verlet-Hanus.
Cba Parizot de Durand de la Boisse.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Amicale nationale du 22 BCA
e
73
ASSOCIATIONS
Associations
Anciens
du Maquis de l’Oisans
râce à l’appui du Comité
de la Flamme et de
la ville de Grenoble,
l’association
des
anciens, descendants et amis du
Maquis de l’Oisans a pu placer la
mémoire de la résistance et des
maquis au cœur de la célébration
du 70e anniversaire de la Libération
de Grenoble, le 22 août 1944, en
transférant la Flamme du Soldat
Inconnu de Paris à Grenoble.
Ainsi le 21 août 2014, le maquis de
l’Oisans - en mémoire de ses actions à
l’été 1944 - a été choisi pour effectuer
une prise de flamme à l’Arc de triomphe
au cours d’une émouvante cérémonie. A
ces côtés, la ville de Fillières, commune
symbole et lieu de déclenchement de
la bataille des Frontières en août 1914.
Bertrand Moreau, vice-président, fils du
maquisard « Loïc », Patrick Mulot, portedrapeau, fils du maquisard « Bobby »,
Elizabeth Oster, par ailleurs membre du
Conseil de l’ordre des avocats de Paris,
représentaient l’association.
Au cours de cette cérémonie, l’Oisans
recueillait la Flamme dans une lampe
Montjardet réglementaire d’époque,
modèle 1910 (celle du poilu de 14-18
puis des combats de 39-40 et en service
jusqu’en 1945). Choisie, en hommage
aux combattants, pour transporter la
Flamme, de préférence à une lampe
tempête, et prêtée par M. Gérard Guétat,
elle s’est révélée extraordinaire et simple
à utiliser : la flamme des bougies n’a
jamais fléchi ni ne s’est éteinte, jusqu’au
ravivage à Grenoble. Elle fut transportée
et veillée en permanence par Bertrand
Moreau et Elizabeth Oster, puis par
Christine Besson Ségui, vice-présidente
du maquis de l’Oisans, lors de son arrivée
dans la nuit à Eybens.
74
La Flamme a été remise à Grenoble le 22
août à 10h00, sur l’esplanade Général Le
Ray (chef des FFI de l’Isère), aux anciens
maquisards et résistants de l’Oisans et
de Grenoble âgés de 89 à 95 ans, parmi
lesquels Aimé Guille, Roger Lamarre,
Pierre Volait, Pierre Montaz, Alexis Rosset,
Gabrielle Giffard… Après un discours
qui rappela l’origine de la Flamme du
soldat inconnu et la continuité de la
résistance en Isère (bataille de Voreppe
en 1940, ensuite résistance en Isère et
maquis, puis campagne de Maurienne
et reconstitution des bataillons de
chasseurs alpins avec l’Oisans pour le
Front des Alpes), Gérard Lanvin Lespiau,
président de l’Association du Maquis
de l’Oisans, lut, devant une nombreuse
assistance, la citation de son père, le
capitaine Lanvin, chef du secteur 1
Grenoble Oisans de l’Armée Secrète (AS)
par le général Alain Le Ray.
Ensuite, les anciens maquisards, qui
libérèrent Grenoble il y a 70 ans, firent
un tour d’honneur de la ville dans
deux jeeps et un command-car. Des
arrêts symboliques aux hauts lieux de
la résistance grenobloise permirent de
rendre un hommage public au capitaine
André Jullien (alias Briançon) pour son
rôle de chef du 2e bureau du secteur 1,
au capitaine André Lanvin (alias Lespiau)
à la caserne de l’Alma, lieu de prise de
commandement du secteur 1, et au
capitaine Georges Bois (alias Sapin), chef
du sous-secteur de Grenoble.
Ensuite, la Flamme, toujours entourée par
les anciens et précédée par des motards
de la police, fut enfin portée par notre
président d’honneur, Pierre Volait, alias
« Portillon » lors de la cérémonie du 70e
anniversaire de la Libération de Grenoble.
Après les discours officiels du secrétaire
général de l’Ordre de la Libération, de M.
Eric Piolle, maire de Grenoble, de Mme
Genevieve Fioraso, secrétaire d’Etat à la
Recherche et à l’Université, Pierre Volait,
en fauteuil roulant, raviva la Flamme du
Monument aux morts de Grenoble avec
la Flamme du soldat inconnu prélevée la
veille à Paris, devant les nombreux portedrapeaux, les troupes de montagne et le
public rassemblé.
Ce geste symbolique a permis de
fédérer les composantes de la Ville de
Grenoble et de rappeler publiquement
les sacrifices consentis par les anciens
du secteur 1 AS de l’Isère, et plus
généralement de tous les maquis isérois,
pour libérer l’Oisans et Grenoble et
contribuer à restaurer en Isère la Liberté
en 1944 et la République française dans
son unité. Le maquis de l’Oisans compta
1526 maquisards en 5 unités de combat,
sections A, dénommées groupes mobiles
et 800 hommes, en sections B, cellules
insurrectionnelles urbaines mobilisés
pour la libération de Grenoble.
vice-présidents, Patrick Barbe, fils du
lieutenant « Normand », déposaient
les deux gerbes de l’Oisans qui avaient
été portées par la famille Mulot, Nicole
Bertolone et Morgane Lamarre. Les
porte-drapeaux étaient Patrick Mulot
et Thomas Lamarre, fils du maquisard
Roger Lamarre. Le ravivage en hommage
13 septembre 2014 : ravivage de
la Flamme de l’Arc de Triomphe
Ce ravivage, en hommage aux alliés et
aux Français Libres et FFI, en présence
du colonel Fred Moore, délégué national
du Conseil national des communes
« Compagnon de la Libération »,
rassemblait, à l’invitation du comité
de la Flamme, les sections iséroises
et parisiennes du Maquis de l’Oisans,
Normandie Niémen, symbolisant FFI
et Français Libres. 100 Américains
venus des USA, « fils de la révolution
américaine », SE Alexandre Orlov,
ambassadeur de Russie à Paris et SE
Pavel Latushka, ambassadeur du Bélarus
en France, représentaient une partie des
alliés. L’UNC de la Manche était présente
aussi à nos côtés. Le nouvel ambassadeur
américain - qui n’était pas encore arrivé à
Paris - n’était pas représenté.
Pour l’Oisans, Pierre Volait alias
Portillon, Bernard de Gaulle, Gérard
Lanvin Lespiau, président, Bertrand
Moreau et Christine Besson Ségui,
Soldats de montagne - Janvier 2015
G
Cérémonie au Mémorial de l’Infernet à Livet-et-Gavet :
70e anniversaire des combats de l’Oisans
aux morts de la deuxième guerre
mondiale et de tous les combattants
était effectué en solidarité, Français,
Américains, Russes et Bélarusses se
tenant l’épaule. L’orchestre des gardiens
de la paix jouait les hymnes russe et
bélarusse, le chant des partisans et la
Marseillaise. Cette cérémonie clôturait
brillamment mais aussi en fraternité et
en solidarité les activités intenses et les
dix huit actions mémorielles organisées
en Isère cet été 2014 par l’Oisans. A la
fin de cette cérémonie, les Grenoblois
sympathisaient avec les Français libres
ou leurs descendants présents et avec les
Américains, en souvenir de la jonction, le
22 août 1944, du maquis avec l’armée US
à Vizille.
En fraternité, les commissaires de
la Flamme et vingt-cinq anciens et
descendants du Maquis de l’Oisans se
retrouvaient ensuite ensemble pour
une réception qui permit à chacun
d’échanger.
75
ASSOCIATIONS
Associations
Amicale de l’EMHM
N
Instantanés du semestre écoulé et projets d’avenir
otre belle cordée réunit un bataillon de 358
cotisants, un effectif en
hausse depuis 8 ans. Elle
entretient aussi le lien, sorte de
« Fil d’Ariane » avec 300 prospects,
très chaleureusement conviés à
venir nous rejoindre.
Se souvenir
A Chamonix, le 27 juillet 2014, la communauté militaire et montagnarde rend
un bel hommage à notre cher JeanClaude Marmier, le « Colonel de l’Alpe ».
Saint-Cyrien, guide de haute montagne,
1er patron du prestigieux GMHM (76-84),
puis second de notre « Maison-Mère des
Troupes de Montagne » commandée
alors par le brillant colonel Jean-Paul
Peeters, il est passé « sur le versant du
soleil » lors d’une reconnaissance dans
le secteur de Sainte Foy Tarentaise en
vue de l’édition 2014 de la « P’tite Trotte
à Léon », la course d’endurance de
l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Notre ami
Hubert Giot, « pure lumière » du groupe
dès sa mise sur pied par le général Pierre
Laurens, a trouvé les mots justes et forts
pour lui redire, de notre part à tous, estime, admiration et gratitude.
A Nice, le 1er septembre 2014, l’Amicale,
« l’Ecole de toujours » et l’EMHM, « l’Ecole
d’aujourd’hui », sont en synergie pour
entourer la famille du LCL Marcel Pourchier, 1er commandant d’école, et commémorer les 70 ans de sa disparition au
Camp du Struthof avec ses 100 compagnons du Réseau Alliance. Nos amicalistes des Alpes-Maritimes sont présents
avec leurs homologues, anciens du
22e BCA, face à ce splendide monument
aux morts, sculpté à l’extrémité de l’arc
alpin, là où il tombe littéralement dans
la mer, et inauguré en 1928 par le maréchal Foch. Un grand moment de partage
et d’émotion.
Entretenir le lien
entre les générations
A l’Ile de la Réunion, du 1er au 12 septembre 2014, Daniel Antoine (SEM 9)
et Daniel Plockyn (chef de la SEM 54)
mènent 10 randonneurs sur les sentiers
exotiques du Piton des Neiges, à plus de
3000 m, et du Piton de la Fournaise.
A Chamonix, le 16 octobre 2014, la SEM 8
du regretté LTN Scheurer franchit le seuil
du Camp des Pècles, 50 ans après son
entrée à l’EHM. Belle organisation de nos
amis Jean Wendling et Adrien Pulze pour
ces retrouvailles parfaitement réussies.
4 anciens des SEM :
Jean-Marie Gaillat (SEM 1), Gilles
Orzyschek (SEM 35), Daniel Antoine (SEM
9) et Daniel Plockyn (SEM 54).
Le monument aux morts de Nice.
Dans les Dolomites de Brenta, du 7
au 13 septembre 2014, Bernard
Galinier et André Berenguer
guident une douzaine d’amicalistes sur cette magnifique
« Via delle Bocchette », randonnée du vertige aux points de vue
inoubliables, sur le Campanile Basso
notamment. Le diaporama de
l’édition 2013 a été projeté en assemblée générale début juillet, lors
du 35e rassemblement de l’amicale, histoire de se mettre « l’eau à la
bouche ».
Jean-Claude Marmier
Famille Pourchier, fanions et autorités.
Les randonneurs de la Brenta.
76
Contact : secrétaire au 04 50 55 53 44 (répondeur si absent) courriel : [email protected]
2015 : année Honoré Bonnet
2016 : 40 ans du GMHM
Randonnée dans les Dolomites de la Brenta.
Soldats de montagne - Janvier 2015
Se fixer des objectifs
en liaison avec l’EMHM
et la FRESM
77
Associations
Prix « soldat de montagne »
Mont-Jalla, mémorial national
des troupes de montagne
L
es murs de l’Hôtel des Troupes
de montagne vibrent ce jeudi
16 septembre.
C’est en effet la fanfare du
e
27 bataillon de chasseurs alpins qui
ouvre la cérémonie du 4e prix Soldat
de montagne.
Nombreuses sont les personnalités
civiles et militaires qui gravissent le
superbe escalier au tapis rouge, et sont
accueillies par le Général Bizeul Commandant la 27e brigade d’infanterie de
montagne.
Les discours se succèdent : tout d’abord
le Général Hervé Bizeul, suivi par le maire
de Grenoble M. Eric Piolle, puis le Général de division (2S) Michel Klein.
Puis vient le moment de la cérémonie
de remise des prix.
Le Lieutenant Colonel (er) Maurice
Passemard reçoit le prix d’honneur du
Soldat de montagne mérité du fait de
son passé de combattant et d’écrivain.
Le Procureur général Jean-Olivier Viout
reçoit ensuite le prix civil du Soldat de
montagne pour ses nombreuses actions
menées à Chambéry au profit des
Troupes de montagne. Il se voit remettre
le fameux sabre Lafayette et un diplôme.
L’adjudant Chef Eric Moron lui succède
sur le podium pour recevoir le prix militaire, au nom de la fanfare du 27e BCA,
M
ercredi 05 novembre
2014, la ville de
Grenoble a rendu
hommage aux soldats
de montagne morts pour la France
autour du mémorial national du
Mont-Jalla.
qui participe grandement, en France et
à l’étranger, à la renommée des Troupes
de montagne.
Encore merci à la ville de Grenoble,
à l’Office National des Anciens
Combattants et à la Caisse d’Epargne
Rhône-Alpes, qui sponsorisent la remise
du prix Soldat de Montagne.
directeur de cabinet du préfet de l’Isère,
de M. Eric Piolle, maire de Grenoble et
d’autres autorités et élus de l’Isère.
L’ensemble des unités des Troupes de
montagne était
représenté.
ASSOCIATIONS
Associations
Les chefs de corps, emblèmes et
délégations sont venus de toutes les
garnisons pour rendre hommage aux
150 000 soldats de montagne morts
pour la France.
S’inscrivant dans le cadre des
commémorations de la guerre de
1914, cette cérémonie, empreinte
d’émotion, était présidée
par le général Hervé Bizeul,
commandant la 27e BIM, en
présence de M. Ribeiro,
Soldats de montagne - Janvier 2015
L’événement associé au prix étant cette
année l’engagement des Troupes de
montagne en 1914 et 1915, l’historien
François Cochet fait un exposé sur les
combats des Vosges, au cours desquels
les Troupes de montagne firent preuve
d’un courage devenu légendaire, consacré par l’appellation « Diables bleus ».
78
79
Les rendez-vous en 2015
Des Hommes et des cimes
par Benjamin Guindre
Prix La Plume et l’Epée
1944, les FFI deviennent
soldats
D
e la Résistance à l’armée
régulière.
Lorsque les troupes françaises
débarquent aux côtés des Alliés en
Normandie le 6 juin 1944, elles feront la
jonction avec les unités de la Résistance
française.
B
enjamin Guindre, photographe,
a côtoyé pendant près de deux
ans les hommes du Groupement
Commando Montagne. Plus de 150
photographies, dont la plupart ont été
prises de nuit, évoquent la vie opérationnelle du GCM et en restituent l’ambiance.
EMT 27e BIM et Taurinense
Opération Sangaris
GTIA 7e BCA
OPEX en République
Centrafricaine
Exercice FrancoItalien (FOC 2)
Mars 2015
Éditions Lumen&Verbum
http://www.lumenetverbum.com
232 pages / Format 22x30 cm / Prix 40 €
Valloire
Challenge hivernal des
Troupes de montagne
Elie Viallet capitaine de chasseurs alpins
par Jacques Gasqui
E
n exactement dix mois de campagne, du baptême du feu près du col de
la Schlucht, le 15 août 1914, à sa mort le 15 juin 1915, à l’Hilsenfirst, le
capitaine Viallet du 13e bataillon de chasseurs alpins a écrit une centaine
de lettres à sa famille qui nous permettent de suivre au quotidien l’itinéraire de
ce « diable bleu » dans les Vosges, avec en point d’orgue les combats de l’Hartmannswillerkopf.
Avril 2015
L
es actualités de la 27 sont
consultables au quotidien sur les
pages Facebook officielles de la
27e BIM et des corps de la brigade.
19 et 20 Mai 2015
Exercice Cerces
Centenaire des
combats des Vosges
Valloire
Exercice Diadem
Hartmannswillerkopf
Briançonnais
Richement illustré par de nombreux documents
inédits, ce livre présente aussi l’originalité de
dresser le portrait d’autres grands soldats des
troupes de montagne, et d’évoquer ainsi plus
collectivement tous ceux qui ont combattu dans
les Vosges à cette époque, avec une place particulière pour les généraux Lardant et Regard
qui ont vécu à Saint Georges de Commiers, petit
village de l’Isère dont est originaire le capitaine
Viallet.
Sa mémoire est encore présente parmi les chasseurs alpins : le bâtiment de la 4e compagnie du
13e BCA au quartier de Roc Noir porte toujours
son nom ; il y a toujours des vestiges du camp
Viallet à l’Hilsenfirst.
www.facebook.com/27ebim
80
Février-Juin 2015
L’auteur choisit par ailleurs de mettre
en valeur les commandos eux-mêmes.
Dix-huit d’entre eux ont accepté de parler de leur vie et de leur métier. Visée
esthétique et démarche humaniste distinguent cet ouvrage singulier.
Facebook 27e BIM
L’auteur revient sur cette période
d’amalgame, au cours de laquelle
des troupes de nature très différentes
durent apprendre à cohabiter.
(©Electre 2014)
Janvier - Février 2015
Juin 2015 (3e samedi de juin)
Saint-Bernard
Trail de la St-Bernard
Grenoble
Juillet-Novembre 2015
14 Juillet 2014
27 BCA et 4 RCh
Grenoble
MCD Djibouti
e
e
Défilé
Soldats de montagne - Janvier 2015
L
a Plume et l’Epée est un prix littéraire, remis chaque année depuis
2009, et visant à promouvoir la
culture, la réflexion et l’écriture sur les
sciences militaires et les questions de
Défense.
Cette année, le jury a attribué les deux prix
au Col Michel Goya pour Sous le feu, la mort
comme hypothèse de travail (Editions Tallandier) et à Raphaël Krafft pour Captain
Teacher, une radio communautaire en
Afghanistan (Editions Buchet Chastel).
Le jury a souhaité attribuer deux mentions
spéciales, l’une au Col Aymeric Bonnemaison, l’autre au Lcl Stéphane Dossé pour
Attention : Cyber ! Vers le combat cyberélectronique (Editions Economica) et l’autre
au Col Guillaume de Jerphanion pour Soldats de France, l’armée au cœur de la nation (Editions L’Harmattan).
AGENDA
Culture
81
Bernard et l’intergénération...
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Ensembl ESSéS
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GRATUITE
JUIN
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2015
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10h : Toufants
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15h : aC Rugby vs TDM
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Présenta el militaire
ri
de maté
En 2015, la communauté des
Soldats de montagne
réitère l’organisation
de sa journée de soutien
aux blessés de l’armée de Terre.
Réservez déjà votre journée.
Dimanche
28 juin 2015
On compte sur vous !
SE
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Soldats de montagne - Janvier 2015
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