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Côté FFT Tennis entreprise • Phase finale Deauville • 23/10 A toute vitesse ! Équipes récemment constituées, l’AS Tecnifibre et les enseignantes du Bas-Rhin (Rosheim-2F Open JS67) ont brûlé les étapes pour devenir en quelques années championnes de France corpo. C omme posée sur des rails, l’US Métro dominait la France du tennis entreprise. Tranquillement, chaque année depuis 18 ans, le train mené par les cheminots arrivait à l’heure en finale de la première division. Et puis, cette année, c’est le déraillement. L’incident de parcours. En demi-finale, l’AS Tecnifibre crée la surprise et l’emporte 3/2 avec des perfs de taille sur des joueurs aux classements négatifs. « Contre l’US Métro, il y a des jours comme ça où tout se passe bien : en plus il nous manquait pas mal de joueurs, se souvient Christophe Damiens, le capitaine de l’AS Tecnifibre. Nous avions un 5/6 qui perd en trois sets face à un 0, un 4/6 qui me disait en voiture avant de jouer qu’il n’avait jamais battu un négatif et qui y parvient le soir même face à un -2/6, et moi, j’ai joué super bien, ça faisait longtemps que je n’avais pas battu un -15 ». Le “Fight Power” des filles de Rosheim, au sommet deux ans après la création de l’équipe. 34 n TENNIS INFO n° 427 n Novembre 2010 Parvenus en finale, dans les installations de l’Amirauté Tennis Club de Deauville, les héros de Tecnifibre n’ont pas enfilé pour autant la tenue du patron. Castres Pierre-Fabre leur a tenu la dragée haute toute la journée, menant même 2-1 après les victoires de Fabien Valette (15) sur Mathieu Carrière (5/6) et de Julien Trouverie (5/6) aux dépens d’Alexandre Papineau (4/6). Fort heureusement, Thomas Guerre (5/6) inscrivit son point face à Julien Sanz (5/6) au terme de 3 sets accrochés. Capitaine et patron de choc de l’équipe, Christophe Damiens, classé 1/6 et ancien -4/6, rétablit l’équilibre face au n° 1 castrais, Michaël Rui (4/6). Un peu avant le double, il souffla à Mathieu Carrière, son coéquipier, qu’ils n’avaient « pas fait tout ça pour rien ». Et en effet, une victoire très nette en deux sets offrait le titre à la toute jeune section tennis du fabricant de raquettes des Yvelines. « Nous jouons depuis trois ans seulement, indique le capitaine Christophe Damiens, par ailleurs directeur des achats. La première année, nous avons été champions des Yvelines et champions de L’AS Tecnifibre et Rosheim peuvent jubiler. Ils sont champions de France pour la première fois. France 3e division. L’année dernière, nous sommes parvenus en demie de la 2e division et cette année, nous sommes champions de France de 1re division ». Une progression fulgurante Cette progression fulgurante est mieux illustrée encore par les championnes de France, les Alsaciennes de Rosheim-2F Open JS67, une équipe composée de 4 professeurs des écoles et d’une conseillère principale d’éducation. Victorieuses en finale de l’USFEN 41 de Blois (Centre), qu’elles avaient croisé l’an passé en finale de 2e division, elles s’imposent une nouvelle fois sans perdre un seul point (5/0). Laurence Vautrin (5/6), Laura Rohmer (4/6), Virginie Ball (15/1) et la capitaine Marie-Anne Stroll (4/6) – auxquelles il faut associer Cathy Muller, absente – deviennent championnes de France de première division, un an seulement après avoir conquis le titre en 2e division. « On a mis sur pied une équipe de copines il y a deux ans et nous sommes montées petit à petit, explique Marie-Anne Stroll. En deux ans, nous sommes devenues championnes de France. Bon, cette année on a vraiment de la chance, tout de même : en poule qualificative, on passe de justesse aux dépens de Bordeaux ! Nous sommes droguées au tennis entreprise et nous allons continuer l’année prochaine. » Hormis cette victoire expéditive des enseignantes du Bas-Rhin, les autres finales ont été particulièrement acharnées cette année. La ligue de MidiPyrénées s’est taillé la part du lion avec, outre la place de vice-championne de Castres Pierre-Fabre, la présence de deux équipes en finale de la deuxième division masculine, qui voit Toulouse Omni sports Police s’imposer aux dépens d’Airbus AITS (3/1). Une autre équipe de cette ligue, celle des universitaires toulousains du TUC TC, est sacrée en 3e division féminine en dominant l’USFEN Tours (Centre) (4/1). L’Éducation nationale est donc toujours aussi bien représentée lors des phases finales, avec la moitié des équipes engagées. On se réjouira au ministère de voir Petite Rosselle Enseignantes (Lorraine) prendre le meilleur sur Aspen 21 (Bourgogne) (3/2) en 2e division féminine, et les enseignants de Strasbourg souffler à leurs collègues de Nancy le titre en 3e division masculine (4/1). Enfin, le groupe Caisse d’Epargne Tech (Flandres) remporte d’un rien la Coupe de France masculine aux dépens du TC Eurocopter (Provence) (2/1) tandis que le CNRS de Bordeaux (Guyenne) soulève le trophée de la Coupe de France mixte après avoir fait plier Dassault ASTC (Hauts-de-Seine) (3/2). Peut-être songent-ils déjà, à leur tour, à monter les échelons rapidement et à faire dérailler les champions en titre. Thibaut Fraix-Burnet Ils ont dit Émile Bentoza président de la commission fédérale tennis entreprise “Un cru exceptionnel” « On peut se féliciter des magnifiques installations de Deauville où nous avons été accueillis, sur un seul site, de manière magistrale. Bravo à l’équipe d’organisation ! Le niveau des finales est homogène, les matchs très disputés, le cru exceptionnel – d’autant que l’US Métro, championne depuis 18 ans, n’est pas là. Il n’y a pas non plus d’équipes de la ligue de Paris, ce qui signifie que dans toutes les régions, le niveau monte. Le tennis entreprise est désormais un excellent moyen de développer le tennis, c’est un vecteur important pour glaner des licences adultes. Il faut donc que les présidents de ligues et de comités s’investissent pour mettre tous les moyens à disposition. Ils doivent sans doute mobiliser les CeD pour faire du tennis entreprise un axe de développement. » Alain Bossard élu en charge du tennis entreprise “Magnifique !’’ « Les spectateurs sont présents, les matchs sont intéressants, l’ambiance est très conviviale. C’est magnifique ! Le président Jean Gachassin l’a dit, on sent que tous les gens, en repartant, seront gonflés à bloc et motivés pour essayer de revenir. Pour le reste, le tennis en corpo est dans une phase pas spécialement facile : dans un contexte de crise, le tennis n’est pas une priorité pour les entreprises. Afin de réagir, et à mon initiative, le comité directeur a voté une ligne budgétaire pour organiser des interrégions sensibilisant les comités, pour qu’ils fassent passer des messages à la base. Au cours des six prochains mois, nous allons essayer de préparer un programme pour le développer et nous battre pour récupérer des adhérents. » Dominique Allibert président de la ligue de Normandie “Fierté et plaisir” L’Amirauté TC de Deauville constituait un cadre idéal pour les finales. « Ce rendez-vous m’a rajeuni de quinze ans : à l’époque la Normandie organisait déjà les finales du tennis entreprise. C’était au Havre. Ces deux jours ont été synonymes de fierté et de plaisir. Je remercie la commission régionale de tennis entreprise, Max Coquin et tous ses complices, qui ont travaillé pendant près de six mois pour mettre sur pied cette manifestation. Je voudrais aussi remercier les permanents de la ligue, de la FFT, l’équipe des arbitres qui ont montré leur efficacité, leur disponibilité et leur professionnalisme. Je remercie les élus locaux et enfin les joueurs, les joueuses et leurs supporteurs. » Novembre 2010 n TENNIS INFO n° 427 n 35