Nicolas Miguet entend être le pourfendeur du «bankstérime

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Nicolas Miguet entend être le pourfendeur du «bankstérime
12 novembre 2009
la baule + le dossier...
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Un député socialiste balance le scoop dans
l’hémicycle… Mais personne ne relève…
N
icolas Miguet a expliqué
à l’antenne de Kernews
comment l’Etat a perdu
beaucoup d'argent dans ce#e affaire
de remboursement des banques.
Evidemment, c’est la loi du silence
autour de ce dossier : les campagnes
de publicité des grandes banques
dans les médias n'y sont pas étrangères… Seul, un député socialiste a
eu le cran de dénoncer les faits dans
l’hémicycle. Il s’agit de Jérôme Cahuzac, député PS du Lot-et-Garonne,
qui a déclaré le 7 octobre dernier :
«Force est de constater que Joseph Stigli%, un spécialiste reconnu – y compris
à l’Élysée, puisque c’est à lui que l’on a
demandé d’établir un nouvel indicateur
de croissance – indique lui-même que
la croissance, lorsqu’elle reviendra, sera
particulièrement faible et friable, ce qui
aura inévitablement pour conséquence
une augmentation du chômage et de la
pauvreté. Cela n’empêchera pas les établissements bancaires et financiers de
renouer avec les bénéfices, dont profitent
avant tout les dirigeants et actionnaires,
à qui il n’a jamais été demandé de faire ap-
plication d’une clause de retour à bonne
fortune. (...) Nous estimons que le secteur
bancaire ayant été, partout dans le monde, sauvé en grande partie grâce à l’intervention de l’État et aux contribuables - à
un moment où les actionnaires, par gros
temps, se faisaient particulièrement discrets - pourrait aujourd’hui contribuer
davantage qu’il ne le fait au retour de
la croissance. Je comprends que le président Sarkozy n’ait pu faire valoir ce e
demande lors du G 20, puisqu’elle ne correspond pas à ce qui s’est fait en France.
Comme nous le savons, vous avez décidé,
Monsieur le Premier ministre, Madame
la ministre et vous, mes chers collègues
de la majorité, que les banques seraient
recapitalisées non pas en perme ant à
l’État d’entrer dans leur capital, mais
par le biais des taux super-subordonnés.
Ce e faute coûte aujourd’hui près de 20
milliards d’euros, c’est-à-dire une somme
tout-à-fait inacceptable au regard de nos
finances publiques !» Ces propos du
député socialiste Jérôme Cahuzac
auraient évidemment dû alerter les
journalistes et les observateurs qui
suivent l’actualité parlementaire…
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Nicolas Miguet entend être le
pourfendeur du «bankstérime» :
«Sur le seul exemple de BNP Paribas,
le contribuable s'est fait flouer d'une
valeur de 6 milliards d’euros !»
L
es banques remboursent
l’Etat des aides qu’il leur
a accordées pendant la
crise. Telle est la version officielle
et les médias n’en disent pas
davantage… Et pourtant, il s’agit
là d’une belle opération financière
pour les banques, au détriment
des contribuables… Evidemment,
BNP Paribas et toutes les grosses
banques arrosent les journaux,
les stations de radio et les chaînes
de télévision à coup de grosses
campagnes de marketing et
les journalistes ont reçu pour
consigne de ne pas parler de
ce!e affaire, au risque de perdre
des commandes publicitaires.
Mais Nicolas Miguet, journaliste
indépendant, a expliqué aux
auditeurs de Kernews le 2 octobre
dernier le fond de ce dossier…
La Baule+ : Vous dénoncez à travers
des livres, des articles et des conférences l’explosion des comptes publics, en
affirmant que l’Etat va connaitre une
situation de faillite dans les deux à
trois années qui viennent. A partir de
là, c’est l’Europe qui prendra les commandes de notre pays en engageant
des réformes brutales, alors qu’elles
auraient pu être progressives il y a
quelques années. Ce#e explosion de
la dépense publique ne trouve-t-elle
pas une excuse avec la crise ?
Nicolas Miguet : La France a abordé
la crise comme un alcoolique qui
aurait déjà 3,5 grammes dans le sang
et qui, pour solutionner ses nouveaux
problèmes, déciderait d'aller dans sa
cave pour remonter toutes les bouteilles et les boire cul sec. On se moque du monde lorsque l'on parle de la
crise ! Concrètement, la crise c'est une
réduction de la richesse produite au
plan national de l'ordre de 2%. Grosso
modo, nous revenons à 2006 ou 2007.
À ce#e époque, le déficit public était
de 40 milliards d'euros. Aujourd'hui,
c'est 140 milliards d'euros ! Notre système déficitaire est structurel : l'État
dépense trop, l'État exagère et l'État
n'a aucun courage. L'État taxe trop et
l'on ne fabrique plus en France. Mais
les prêteurs ne sont plus des Français,
ce sont des étrangers qui commencent
à se rendre compte que la situation est
catastrophique et qu'un jour l'État ne
sera plus en mesure de rembourser la
de#e. La note va tomber et, au lieu de
payer 3,5% à 4% par an sur dix ans,
l'État va payer 6% puis 7%... Même en
gardant les taux d’aujourd'hui, on en
Le journaliste Nicolas Miguet le 10 octobre dernier à Rennes lors d’un
dîner débat avec ses lecteurs : les «banksters» sont toujours la cible du
défenseur des petits porteurs.
est à 300 milliards de déficit en deux
ans, c'est-à-dire 12 milliards d'euros
(soit 0,7% de notre richesse nationale)
qui vont partir simplement dans les
intérêts !
Concrètement, les fonctionnaires risquent-ils d'apprendre un jour qu’ils
ne pourront pas être payés à la fin du
mois ?
L'État débourse 50 milliards d’euros
chaque mois et reçoit 20 milliards
de rece#es… Ainsi, 30 milliards sont
empruntés chaque mois. Donc, en
dehors des fonctions publiques de
stricte obédience d'État (police, armée et justice), il y aura un fonctionnaire sur deux qui sera mis à la porte
le jour de la faillite. Ce sera dramatique car ce sera brutal, comme pour
les retraites. Les partis politiques qui
gouvernent la France depuis plus de
trente ans mentent. Je révèle, preuves
à l'appui dans mon livre, qui s’appelle SarkoKrach, l'immense corruption
qu’il y a au sommet de notre système
politique et je n'ai pas été poursuivi.
Regardez l'exemple des banques : il y
a quelques mois, elles étaient au bord
du gouffre, car elles avaient fait des
bêtises et l'État a emprunté de l'argent pour souscrire à des augmentations de capital. On aurait pu penser
que les comptes redressés, l'État serait sorti avec une belle plus-value.
BNP Paribas annonce le remboursement des 5,1 milliards d’euros apportées par l'État. C’était des actions, cela
donnait droit à 17% du capital, pas
de droit de vote, mais à une rémunération prioritaire. Mais nous venons
d'apprendre que jusqu'en 2010, la
BNP avait le droit de rembourser au
nominal. Donc, ce qui vaut 58 euros
pour tout le monde, alors que l’Etat
avait payé 26 euros, fait que l’Etat se
retrouve avec 26 euros dans la poche:
au revoir et même pas merci ! Si l'on
gra#e un peu, on s'aperçoit que c'est
un énarque qui est à la tête de la BNP
qui a signé ce pacte léonin avec un
autre énarque représentant l’Etat…
Un énarque qui va certainement un
jour envoyer un curriculum vitae à
la BNP ou la Société Générale pour
être embauché, puisque toutes les directions du «bankstérisme» sont occupées par des énarques. Sur le seul
exemple de BNP Paribas, le contribuable s'est fait flouer d'une valeur
de 6 milliards d’euros ! Évidemment,
on n'en parle pas dans les médias,
puisque BNP Paribas vient d'arroser
la presse avec une énorme campagne
pour dire qu'ils avaient 5 milliards
d’euros à prêter et qu'ils allaient embaucher 3 000 esclaves supplémentaires pour vendre des petites actions
BNP aux gens. Croyez-moi, le pauvre guichetier de la Société Générale
ou de la BNP est à peine plus payé
que le SMIC… Le directeur d'agence
n'a plus de responsabilités et il est
mal payé. Pendant ce temps-là, on
apprend que Messieurs Pébereau et
Prot ont touché 1 million d'euros la
semaine dernière, rien qu'en bénéfices, pour avoir levé des actions et les
avoirs revendues la semaine suivante! Ils lèvent les options, ils vendent
des actions et ils touchent un million
d’euros ! Elle n'est pas belle la vie,
pour eux ?