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Agnès McLaren (1837-­‐1913) Agnès est l’une des filles de Duncan McLaren, presbytérien écossais qui a fait campagne pour l’abrogation des lois sur le blé et qui a réussi à mettre en place un système d’école libre à Edimbourg. D’Edimbourg à Montpellier Agnès grandit dans une maison où l’on fait grand cas de la justice sociale. Jeune adulte, elle s’engage dans le combat pour la libération des femmes. Sa sœur, elle, veut être admise comme étudiante en médecine à Edimbourg, mais elle est refusée. Des femmes en médecine, c’est considéré comme un scandale ! Les besoins des femmes pauvres conduisent Agnès sur le même chemin. Elle cherche alors à s’inscrire comme étudiante en médecine en France. Acceptée à l’Université de Montpellier, elle loge chez les sœurs franciscaines, va à la messe tous les matins et, en 1878, obtient son diplôme de médecine à Montpellier et à Dublin. De Montferrand à Rome Se souvenant d’un couvent dominicain en ruines en Ecosse, elle se met à lire des ouvrages sur l’Ordre des Frères Prêcheurs et son rétablissement en France par Lacordaire. Elle entend alors parler des sœurs dominicaines de Béthanie à Montferrand fondées par le Père Lataste, dominicain, et décide d’aller les visiter. Béthanie s’inspire de la fondation de Dominique à Toulouse pour les filles travaillant sur le trottoir. Agnès sent que c’est là la réalisation de son rêve d’aider les femmes en difficultés. Elle visite Rome, rencontre le Maître de l’Ordre, le Père Cormier, et elle est reçue comme laïque dominicaine en 1905. De Londres à Rawalpindi A 68 ans, la vie vient juste de commencer pour Agnès McLaren. A travers un contact avec Mill Hill à Londres, la condition des femmes pauvres en Inde et l’absence de femmes médecins deviennent sa nouvelle préoccupation. Elle s’inspire de Catherine de Sienne et de son travail au Grand Hôpital de Gênes. Ses efforts la conduisent à aider à l’ouverture d’un hôpital à Rawalpindi, près de l’actuelle Islamabad au Pakistan. A soixante-­‐dix ans, Agnès prend le bateau pour l’Inde et s’occupe de tous les problèmes liés au fonctionnement d’un hôpital de mission. Elle frappe aux portes et écrit des lettres pour demander de l’aide. L’urgence est de trouver des sœurs expérimentées en médecine et chirurgie afin de répondre aux besoins des femmes. Comme Dominique, Agnès fait le siège des hommes d’Eglise et du Saint Siège. Elle fait six visites à Rome pour demander avec passion ce changement, refusant d’entendre un « non » comme réponse. En 1912, consciente de son âge et sentant la maladie venir, Agnès comprend que ses jours sont comptés et que son espoir chéri à savoir l’établissement de missions médicales pour les femmes, restera inaccompli. La providence la conduit à Anna Dengel à qui elle communique son inspiration. La future fondatrice des Sœurs Missionnaires Médicales va réaliser le rêve d’Agnès qui meurt en 1913, le désir de son cœur bien transmis à d’autres mains. 

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