Revue de presse Santé de l`Océan Indien
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Revue de presse Santé de l’Océan Indien N°136, OCTOBRE 2012 DATE DE PARUTION 08/10/12 Sommaire : Comores Du 01 octobre au 08 octobre 2012 Cette revue de presse présente un aperçu de la manière dont les médias régionaux traitent et présentent l'actualité en santé publique. Elle a pour objet d'aider les décideurs et les professionnels de santé publique de l'Océan Indien dans leur communication. Comores Pas d’actualité cette semaine Pas d’actualité Madagascar Poliomyélite Rage Madagascar Maurice Midi Madagasikara - Séquelle de la polio : Chirurgie réparatrice gratuite pour les 20 premiers venus Le 03/10/2012 Pas d’actualité Réunion VIH/Sida Lutte anti-vectorielle Gastro-entérite Risques infectieux liés aux tatouages et piercings Leptospirose Semaine de la vaccination Seychelles Pas d’actualité A Madagascar, la poliomyélite a déjà été éradiquée. Mais beaucoup de personnes en portent encore des séquelles. Celles-ci, heureusement, ne sont pas forcément irréversibles. Et même si les victimes ne retrouvent pas la mobilité des personnes bien portantes, la chirurgie réparatrice leur permet tout de même d’acquérir une certaine indépendance grâce à leur mobilité. Chaque année depuis maintenant 5 ans, le Rotary Club Ainga œuvre en faveur des personnes nécessitant cette chirurgie réparatrice. L’appel a été lancé et depuis hier, ceux qui veulent bénéficier gratuitement de cette opération peuvent se présenter au centre d’appareillage à Befelatanana. Le Club prend ainsi en charge la totalité du traitement, du premier bilan à l’opération, jusqu’au traitement postopératoire. Les coûts varient ainsi de 700 000 Ar par personne à 1 200 000 Ar, selon le cas. Pour cette année, comme les précédentes, seulement 20 personnes pourront bénéficier de cette opération, et les premières venues seront les premières servies. Néanmoins, les personnes défavorisées et celles qui viennent de loin auront la priorité . Midi Madagasikara - Bazaribe Toliara : Le chien porteur de rage circule librement en ville Le 01/10/2012 La rage est l’une des maladies infectieuses mortelles qui tuent nombreuses personnes dans le monde chaque année. Pour le cas de Madagascar, l’on enregistre cinq à six décès par an en moyenne. Cette maladie existait déjà à Madagascar en 1892 et 95% de la transmission de la rage à un être humain se fait par la morsure des chiens. A Bazaribe Toliara, un chien atteint de la rage circule librement et mord les passants, mais il semble qu’aucune mesure ne soit prise par les responsables pour tuer, ou du moins capturer le chien. 7 000 personnes par an se présentent à l’Institut Pasteur pour être soignées après avoir attrapé cette maladie. Ainsi, le ministère de la Santé publique prend en charge ces personnes en leur donnant gratuitement les trois vaccins contre la rage à raison de 45 000 Ar par dose. La BAD a octroyé un million de dollars à l’Etat malgache dans le cadre de son financement additionnel en date du 30 janvier dernier afin de renforcer la lutte contre la rage à Madagascar. Page 2 REVUE DE PRESSE SANTÉ DE L’OCÉAN INDIEN Maurice Pas d’actualité cette semaine Réunion Le Journal de l’Ile de La Réunion - Santé en bref : Le bus santé vient vous dépister Le 06/10/2012 L’association Rive et l’association réunionnaise pour la prévention du sida (ARPS) se déplaceront ce soir de 19 heures à minuit au Barachois à l’occasion du marché de nuit dionysien avec le bus santé du centre hospitalier universitaire (CHU) de Bellepierre. Des médecins seront présents pour répondre à vos questions sur la prévention des infections sexuellement transmissibles et pourront réaliser des tests de dépistage rapide du VIH/sida. Un diagnostic santé (surpoids, diabète, hypertension artérielle) sera également proposé à tous ceux qui le veulent. Vendredi 12 octobre, le bus santé se rendra ensuite au marché forain des Camélias (Saint-Denis) de 8 h 30 à 12 h 30. Le Journal de l’Ile de La Réunion - La Réunion rarement autant épargnée par les moustiques Le 03/10/2012 L’information est d’autant plus rare qu’elle mérite d’être soulignée. Depuis le mois de juin, les moustiques semblent montrer pattes blanches à la Réunion. En effet, les scientifiques relèvent une présence moins importante d’aedes albopictus, vecteurs du chikungunya et de la dengue, sur notre territoire. C’est ce que montre le bulletin mensuel de lutte anti-vectorielle (LAV) édité par l’agence de santé de l’océan Indien (ARS-OI). “L’hiver austral sec qui touche actuellement La Réunion pénalise le bon développement des moustiques et concourt ainsi à une diminution importante du nombre de gîtes productifs. En août, moins de 10 % des maisons contrôlées hébergeaient des gîtes avec présence de larves de moustiques ?, indique le service de la LAV. Certes, la période est propice à une diminution de la présence de moustiques, mais les scientifiques ont enregistré des relevés bien inférieurs à ces trois dernières années pour les mois de juin à août. Ainsi, l’indice de Breteau (nombre de gîtes positifs pour 100 maisons) mensuel moyen s’est élevé à 25 au mois d’août, contre 38 à la même période entre 2009 -2011. Grâce à une pluviométrie clémente, le secteur Sud est particulièrement épargné par les moustiques depuis quatre mois. Pour autant, la lutte contre le diptère n’a pas faibli. Les agents sanitaires ont par exemple identifié et détruits 6 945 gîtes larvaires en août. L’ARS insiste aussi sur le fait que “la vigilance reste plus que jamais de mise du fait du retour attendu de conditions climatiques plus favorables au développement des moustiques et ainsi d’un risque à nouveau élevé de circulation du virus de la dengue. Page 3 REVUE DE PRESSE SANTÉ DE L’OCÉAN INDIEN Le Journal de l’Ile de La Réunion - Gastro-entérite : “La plus importante épidémie depuis cinq ans" Le 05/10/2012 Depuis cinq semaines, une épidémie de gastro-entérite sévit dans l’île. Selon les dernières données des autorités sanitaires, la propagation se poursuit alors que le virus a déjà causé la mort d’un bébé et deux décès indirects. Y a-t-il un moyen d’éviter la maladie ? Quelques conseils pour éviter de l’attraper. Fidèle gastro. Chaque année à la même période, l’histoire se répète. La gastro-entérite refait surface à la Réunion à la faveur d’échanges multipliés par la rentrée des classes. Une habitude qui tend à minorer le risque encouru. “La gastro-entérite n’est pas une maladie bénigne, insiste Laurent Filleul, responsable de la cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire) de l’océan Indien. En France, on a oublié que ces pathologies saisonnières sont dangereuses." Ainsi, en l’espace de moins d’un mois, trois enfants âgés de moins de deux ans ont succombé à une gastro-entérite aiguë. L’un est décédé suite à une déshydratation entraînée par le virus, tandis que les deux autres sont morts indirectement de cette infection inflammatoire du système digestif. 7 % DES PASSAGES AUX URGENCES En effet, tous deux présentaient des maladies associées particulièrement lourdes, comme des problèmes cardiaques. En moyenne chaque année, entre 8 et 15 Réunionnais meurent d’une gastroentérite, dont entre 0 et 3 enfants. Les gramounes sont les plus exposés au risque car, ne ressentant pas toujours la soif, ils se déshydratent rapidement. Le risque est aussi accru chez les nourrissons à qui il est conseillé d’administrer des solutés de réhydratation orale pour prévenir les complications des diarrhées aiguës. Selon les dernières données épidémiologiques qui devraient être officiellement publiées aujourd’hui, la propagation du virus se poursuit. Le pourcentage de consultations pour diarrhée aiguë rapporté par les médecins sentinelles a encore progressé la semaine dernière pour passer à 5,4 % de l’activité des médecins libéraux. Pour comparaison, la moyenne saisonnière des années 2007-2011 ne dépasse pas les 3 %. Quant aux urgences, elles ne désemplissent pas de personnes âgées ou de marmailles souffrant de gastro-entérite, principalement en raison de déshydratation. Les passages aux urgences pour diarrhée aiguë ont représenté 7 % de l’activité totale, contre moins de 3 % habituellement à cette période. “C’est la plus importante épidémie depuis cinq ans, constate Laurent Filleul. Elle est très forte mais on n’explique pas forcément pourquoi." L’une des pistes envisagées par l’épidémiologiste : le type de virus actuellement en circulation dans l’île. Les laboratoires hospitaliers ont montré qu’il s’agissait du rotavirus. “C’est peut-être à cause de ce virus, car nous avons eu affaire à d’autres types les années passées comme le norovirus." D’après le responsable de la Cire, la question de la prévention joue aussi un rôle sur l’étendue de l’épidémie. “Tout le monde sait qu’il faut se laver les mains - la transmission est oro-fécale, ndlr - mais peu de gens le font vraiment. ? Même s’il y a peu de moyens d’échapper à la très contagieuse gastro-entérite, “à part en allant dans le désert", ironise Laurent Filleul, de nombreuses mesures peuvent être suivies pour limiter ce risque. Antenne Réunion - L’épidémie de gastro-entérite s’intensifie (05/10/2012) Le Journal de l’Ile de La Réunion - Gastro : comment se prémunir ? (05/10/2012) Page 4 REVUE DE PRESSE SANTÉ DE L’OCÉAN INDIEN Le Journal de l’Ile de La Réunion - Les tatoueurs clandestins se multiplient, les risques infectieux aussi Le 05/10/2012 Difficile d’évaluer leur nombre exact. Les tatoueurs et perceurs exerçant clandestinement leur activité seraient cependant en augmentation à la Réunion. Pendant ce temps, les vrais “piqueurs" enragent. Pour respecter les nouvelles normes d’hygiène, leurs tarifs paraissent à côté prohibitifs. SANTÉ Les “scratcheurs" C’est ainsi que les professionnels du tatouage et du piercing désignent leurs homologues qui travaillent dans la clandestinité. Le phénomène a toujours existé mais il semble prendre de l’ampleur avec l’avènement du web. “Aujourd’hui, avec Internet, on peut très facilement acheter un kit de départ pour amateur", explique Pierre Talleux, alias Pierrot, président de l’association La Réunion du tatoo et membre du syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT). Pour moins de 200 euros, Kheyzy, un “scratcheur" de l’Ouest, a ainsi pu démarrer son activité (lire encadré). “Mais que font les douaniers par qui le matériel transite ?", s’interroge alors Hassan Goucem, responsable du magasin dionysien Atlantis Tattoo. Un peu partout dans l’île, ils “piquent" des motifs tribal ou “old school" et percent des “nasalang" à l’abri des regards, confortablement installés à leur domicile, et se font connaître par bouche à oreille. D’après Pierre Talleux, ils seraient “au moins une soixantaine" à exercer ainsi clandestinement dans l’île. Aucun diplôme n’était requis pour manier un perce-oreille ou un pistolet de tatouage jusqu’en 2009. Depuis cette date, les tatoueurs et perceurs doivent déclarer leur activité auprès de l’agence régionale de santé (ARS). 65 PROFESSIONNELS FORMÉS À LA RÉUNION D’après l’ARS de l’océan Indien, 54 déclarations individuelles d’activité ont ainsi été effectuées à ce jour dans l’île. Outre la volonté d’éviter les surprises inesthétiques, l’État a voulu renforcer la législation afin de limiter les risques infectieux. “Si l’aiguille est souillée, il y a risque de transmission virale entre deux clients. Les principales maladies observées sont l’hépatite B et C, le VIH tient assez mal à l’air libre, explique le Dr Cécile Mourlan, hygiéniste coordinatrice de la Felin (Fédération de lutte contre les infections nosocomiales). Et si la peau n’est pas bien aseptisée, il y a un risque d’infection bactérienne. Souvent, ce n’est pas très grave mais il est déjà arrivé que cela conduise au décès. Il y a quelques années, une personne s’est fait percer le nez, un endroit très vascularisé. Des bactéries ont réussi à pénétrer dans le sang et à se fixer sur les valves cardiaques. Elle est morte d’une endocardite." De manière générale, le piercing représente plus de danger “parce qu’il pénètre plus profondément dans la peau", précise le Dr Mourlan. D’ailleurs, le port de masques et gants stériles est obligatoire en piercing, pas en tatouage. Certaines zones sont aussi plus à risque comme le nombril - difficile à nettoyer - ou les cartilages car ils ont moins de cellules de défenses mobilisables contre les bactéries. Face aux prix attractifs pratiqués par les tatoueurs et perceurs clandestins, les clients ferment parfois les yeux sur l’hygiène. Pas de charges ou de ramassage des déchets infectieux à payer… “C’est sûr, chez eux, c’est pas cher mais il y a plus de risques infectieux", assure Hassan Goucem. Il faut dire que ces “scratcheurs" n’ont pas suivi la formation de trois jours qui est obligatoire depuis 2009 pour tout professionnel déclaré. Il y a quelques jours, deux hygiénistes se sont d’ailleurs rendus à la Réunion pour dispenser leurs connaissances et faire état des nouvelles recommandations. Exit les autoclaves (stérilisateur à pression), désormais il est préconisé de changer tout le matériel entre chaque client, aussi bien les aiguilles que les buses. Lors de ces formations, même les professionnels aguerris reconnaissent avoir beaucoup appris. “Nous autres les tatoueurs, nous sommes arrivés à cette formation avec notre ego, mais on a tout mis sur la table et on s’est dit qu’on avait encore des choses à connaître", admet Pierrot. D’ici le début de l’année prochaine, l’ARS-OI a prévu d’effectuer des contrôles renforcés dans les salons pour vérifier que tous les professionnels ont bien suivi leur formation (déjà 65 professionnelles l’ont fait à la Réunion). Mais les tatoueurs et perceurs clandestins risquent de passer entre les mailles du filet. C’est pourquoi le Dr Mourlan appelle la population à la plus grande prudence. “Il faut être très vigilant à l’hygiène mise en œuvre par le spécialiste mais aussi à leurs recommandations. Un tatouage ou un piercing, c’est une plaie, il faut donc respecter certaines choses pour pouvoir cicatriser comme ne pas s’exposer au soleil ou aller se baigner." Page 5 REVUE DE PRESSE SANTÉ DE L’OCÉAN INDIEN Le Journal de l’Ile de La Réunion - Le rat n’est pas le principal vecteur de la leptospirose Le 02/10/2012 Cela n’avait jamais été fait à la Réunion. Le centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes de l’océan Indien (CRVOI) et le laboratoire de l’hôpital de Saint-Pierre ont testé plus de 570 animaux afin de savoir quel était le principal réservoir de la leptospirose. Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas le rat qui présenterait le plus de risque de transmettre cette grave maladie à l’homme. On la surnomme “la maladie du rat" Il va peut-être falloir la rebaptiser. Car contrairement aux idées reçues, ce rongeur ne serait pas le principal vecteur de la maladie. Du moins à la Réunion. C’est ce que vient de mettre en évidence une étude réunionnaise qui vient d’être publiée dans la revue scientifique américaine Cambridge journals. Jusqu’ici, beaucoup d’inconnus. Même si la leptospirose est l’une des maladies infectieuses les plus présentes à la Réunion, peu d’études locales ont été menées sur elle. Avec une incidence d’environ 15 cas pour 100 000 habitants, cette zoonose est 33 fois plus présente qu’en métropole. “Mais ce n’est rien encore au regard des Seychelles qui enregistre près de dix fois plus de cas ?, souligne Éric Cardinale, responsable santé publique vétérinaire au centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes de l’océan Indien (CRVOI) et co-auteur de cette nouvelle étude. Pour rappel, la leptospirose est transmise à l’homme par l’urine des animaux infectés par des leptospires. Des bactéries qui peuvent rester plusieurs mois à l’air libre dans un milieu humide et chaud. Souvent véhiculées par l’eau, celles-ci vont ensuite pénétrer par les muqueuses ou les plaies. Les agriculteurs, qui s’entaillent avec leur sabre à cannes, sont les victimes les plus fréquentes de la leptospirose. On retrouve aussi beaucoup de contamination dans le milieu du sport aquatique (ex : kayak, canyoning, baignades en bassin). “Lorsque les mains sont restées très longtemps dans l’eau, elles peuvent pénétrer par voie cutanée ?, indique Éric Cardinale. LE TANGUE PRÉSERVÉ Quatre à quatorze jours après la contamination, un syndrome dengue-like va apparaître (fièvre élevée, douleurs musculaires, articulaires, maux de tête…). La maladie peut évoluer vers une atteinte du foie (jaunisse), des reins, des poumons, des méninges… Et dans 20 % des cas, elle se complique d’un syndrome hémorragique. Chaque année, environ 5 % des malades décèdent. En 2010, sur les 42 cas qui ont été recensés par la cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire) de l’océan Indien, 39 ont conduit à une hospitalisation, dont 18 au service de réanimation. Afin de mieux combattre cette maladie, les scientifiques ont donc voulu approfondir leurs connaissances des réservoirs de la leptospirose. Le CRVOI et le laboratoire de bactériologie de l’hôpital de Saint-Pierre ont alors décidé d’effectuer il y a trois ans des prélèvements sur 12 espèces locales. 574 animaux ont été capturés pour les besoins de leur étude. Les chercheurs ont dans un premier temps effectué des sérologies révélant la présence d’anticorps dans de nombreux animaux (79,5 % des rats capturés, 61,8 % des cerfs, 60 % des cabris, 48,6 % des chiens errants, 48,3 % des porcs, 34,1 % des bovins, 26,6 % des chats errants et 13,2 % des tangues ). “Cela veut dire que ces animaux ont été en contact à un moment donné avec la maladie mais qu’ils ne vont pas forcément la transmettre ?, explique Éric Cardinale. “INTENSIFIER LA LUTTE CONTRE LES SOURIS ? Dans un deuxième temps, les scientifiques ont procédé à la recherche de leptospires dans les reins des animaux par méthode moléculaire (PCR). Une investigation plus intéressante puisque celle-ci a permis de mettre en évidence les principaux hôtes de la leptospirose à la Réunion. Les résultats montrent que la souris est le premier vecteur de la maladie dans l’île puisque 84,6 % de ces animaux capturés étaient infectés. On retrouve juste après le rat (65,9 %), la musaraigne (31,3 %), le chien errant (29,2 %), le chat errant (28,6 %), le cabri (26,5 %), le cerf (18,8 %), le bœuf (18,4 %) et le porc (15,7 %) (voir graphique ci-contre). Le tangue, qui était a priori un hôte potentiel de leptospirose, est en réalité un mauvais vecteur puisqu’aucun animal analysé n’a été infecté. “Notre étude montre que la lutte contre les rats est nécessaire mais pas seulement. Il faut aussi intensifier la lutte contre les souris qui se trouvent dans nos maisons, par exemple avec des anticoagulants, explique Éric Cardinale. Pour mieux combattre une maladie, il est important de bien connaître son réservoir. On ne parviendra jamais à éradiquer les rongeurs mais il faut qu’on limite le cycle afin de protéger l’homme. Page 6 REVUE DE PRESSE SANTÉ DE L’OCÉAN INDIEN Zinfos 974 - "La vaccination des nourrissons, adolescents et jeunes adultes est la priorité" Le 02/10/2012 Entre le 1er et le 5 octobre, l'Agence de Santé océan Indien (ARS) organise la deuxième édition de la "Semaine de la vaccination". Une occasion de rappeler l'importance de faire les vaccins et de les mettre à jour si nécessaire. Des actions d’information et de sensibilisation sont organisées pour le grand public et les professionnels de santé. La Réunion est en retard en terme de couverture vaccinale dans certaines catégories de la population. C'est ce qu'a démontré l'Observatoire régional de la santé (ORS) lors d'une étude publiée en 2009. Le taux de couverture vaccinale de la rougeole chez les enfants de 24 à 59 mois était à l'époque de 76,6%, en dessous du seuil (95%) nécessaire pour assurer une immunité de la population face à cette maladie. Dans cette étude, l'ORS a mentionné une vaccination "non systématique" pour la deuxième injection du vaccin de la rougeole, notamment chez les enfants de 24 mois, alors qu’elle est nécessaire pour atteindre le taux de couverture de 95% et nous préserver du risque épidémique. Egalement pointée du doigt par l'observatoire, l'absence de certaines vaccinations de rappel pour la coqueluche chez les adolescents et jeunes adultes. Desn rappels nécessaires pour protéger les nourrissons, encore insuffisamment immunisés, de la diphtérie, de la poliomyélite et du tétanos. Dans cette optique, l'ARS organise la seconde édition de la "Semaine de la vaccination" à la Réunion entre le 1er et le 5 octobre. "En 2012, la vaccination des nourrissons, des adolescents et des jeunes adultes est la priorité à la Réunion. En effet, la mise à jour et les rappels des vaccinations recommandées par le calendrier vaccinal restent nécessaires pour cette population", explique l'Agence de Santé de l'Océan Indien. Consulter son médecin L'ARS rappelle que la vaccination est le "moyen" le plus efficace pour se protéger soit même face aux maladies, mais également pour protéger ceux qui nous entourent. Elle "recommande" aux Réunionnais de consulter leur médecin traitant afin de "s'assurer" qu'ils sont bien à jour de leurs vaccins. "Si le calendrier vaccinal n’est pas à jour, les personnes concernées peuvent se faire vacciner auprès des médecins généralistes, des pédiatres libéraux, des centres de PMI (protection maternelle et infantile)", souligne-t-elle. Pour rappeler à la population la nécessité de se faire vacciner, l'ARS a organisé diverses actions d’information et de sensibilisation en faveur du public et des professionnels de santé. Un visuel a d’ailleurs été créé spécifiquement pour l’occasion, mettant l’accent sur la vaccination comme moyen de protection pour soi et pour les autres, notamment son entourage familial. Antenne Réunion - "La vaccination, une protection pour tous” (02/10/2012) Seychelles Pas d’actualité cette semaine Commission de l’Océan Indien, Réseau de Surveillance Epidémiologique et Gestion des Alertes Blue Tower 5e étage, rue de l'Institut Ebène, Ile Maurice Tél : (230) 402 6100 Fax : (230) 425 2587 Site web : http://www.reseausega-coi.org ORS Réunion 12 rue Colbert 97400 Saint Denis, La Réunion Tél : 02.62.94.38.13. Fax : 02.62.94.38.14. Site web : http://www.ors-reunion.org La revue de presse a pour objectif d'être le reflet des principaux articles concernant les maladies émergentes, infectieuses dans la zone Océan Indien. Ce travail est réalisé à partir d’un partenariat entre l’Unité de Veille Sanitaire de la COI et l’Observatoire Régional de la Santé de La Réunion. Cette revue de presse reprend la presse régionale des états membres. Ses thématiques correspondent aux évènements sanitaires survenus dans l’Océan Indien et les évènements sanitaires de portée internationale. En aucun cas, elle ne représente la position de l'ORS. Cette revue de presse présente une liste de sites de médias régionaux. Bien que nous ayons visité tous les sites mentionnés ci-dessus, nous ne pouvons en aucun cas garantir l’exactitude et la fiabilité de l’information diffusée sur ces sites. La responsabilité de la COI ou de l'ORS ne peut être engagée en raison du contenu de ces sites. La COI et l’ORS ne pourront être tenus pour responsables quant à l’utilisation de ces informations. La revue de presse est disponible depuis le site de l’Unité de Veille Sanitaire de la COI. Retrouvez nous sur notre site internet http://www.reseausega-coi.org/ Directeur de publication : Unité de Veille Sanitaire de la Commission de l’Océan Indien Comité de rédaction : Observatoire Régional de la Santé de La Réunion (ORS) Rédactrice : Carine DUCHEMANN, documentaliste de l’ORS ([email protected]) Financement