Je suis diabétique : quand faut-il commencer un traitement pour
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Je suis diabétique : quand faut-il commencer un traitement pour
Je suis diabétique : quand faut-il commencer un traitement pour mon cholestérol ? Quand devrais-je avoir un bilan lipidique (prise de sang) pour le cholestérol) ? Vous êtes diabétique de type 2. Vous voulez amorcer une approche préventive le plus rapidement possible en ce qui concerne votre cholestérol. La première étape est d’obtenir de votre médecin le résultat de vos prises de sang en ce qui concerne les lipides. Un bilan lipidique est nécessaire au moment de votre diagnostic de diabète de type 2 (n’oubliez pas que la phase silencieuse du diabète peut précéder de Saviez-vous qu’il n’est pas toujours nécessaire d’être à jeun lors du bilan lipidique ? plusieurs années le diagnostic du diabète). Cette prise de sang (faite à jeun depuis environ 8 hres) comporte les mesures suivantes : le cholestérol total, la mesure des taux du bon cholestérol HDL et du mauvais cholestérol LDL, de même que la mesure des triglycérides. Si votre emploi du temps vous empêche de vous présenter à jeun pour avoir un bilan lipidique, vous pourriez demander le dosage de l’apoprotéine B (apo B). Ce test peut être fait non à jeun et renseigne votre médecin sur la quantité de mauvais Le test appelé apo B donne des renseignements aussi valables que la mesure du cholestérol et la prise de sang se fait non à jeun Un taux d’apoprotéine B < 0,8 g/L est considéré comme adéquat pour démontrer l’efficacité d’un traitement avec une statine sur le taux de cholestérol chez un diabétique cholestérol en circulation et sur l’efficacité des traitements débutés. La mesure de l’apo B est utile chez les diabétiques qui prennent de l’insuline longue action et craignent le problème d’hypoglycémie lorsqu’ils se rendent le matin à jeun au centre de prélèvement sanguin. Comment interpréter les résultats de mon bilan lipidique ? Pour interpréter un bilan de cholestérol, nous avons besoin des éléments suivants : L’âge : le risque cardiovasculaire associé au diabète ne cesse d’augmenter après l’âge de 40 ans. La durée du diabète : le risque augmente avec la durée du diabète. La présence de complications cardiovasculaires du diabète : en présence d’atteinte cardiovasculaire du diabète (infarctus, accident cérébrovasculaire, insuffisance artérielle des membres inférieurs (claudication)), il n’existe à proprement parler aucune valeur normale de cholestérol. En présence de complications cardiovasculaires, tout diabétique devrait recevoir une statine à la plus haute dose possible tout en visant un taux de cholestérol LDL< 1,4 mmol/l. La présence de complications microvasculaires : en présence de complications microvasculaires (rétinopathie (yeux), neuropathie (nerfs des jambes), néphropatie ( rein), un traitement énergique du cholestérol semble nécessaire. La cible visée de LDL : chez la plupart des diabétiques de type 2, la cible du mauvais cholestérol sous traitement est un taux de LDL < 1,4 mmol/l. La signification des HDL : le HDL (le bon cholestérol) doit être vu pour le moment comme tout au plus un marqueur de risque chez un diabétique. Les diabétiques qui ont un taux de HDL < 0,8 mmol/l seraient plus à risque de complications cardiovasculaires. Il est en conséquence souhaitable d’augmenter son taux de HDL par des mesures non pharmacologiques.. Le tabagisme actif. L’hypertension artérielle. Évidemment, votre médecin peut vous aider à interpréter le résultat de vos prises de sang pour le cholestérol. Malgré tout vous demeurez le principal concerné. Il est essentiel de comprendre que le bilan lipidique n’est qu’un élément à considérer pour établir un risque cardiovasculaire chez un diabétique. De fait, il n’existe aucune valeur normale de cholestérol chez un diabétique. Plus le cholestérol LDL est bas, plus le risque cardiovasculaire diminue. Donc le bilan lipidique ne peut être demandé et interprété que si l’on a en même temps estimé le risque cardiovasculaire. La décision de traiter le cholestérol n’est pas basée uniquement sur les résultats des prises de sang mais tient compte d’autres facteurs de risque. Le traitement du cholestérol vise la réduction d’un risque cardiovasculaire plutôt que la normalisation d’un résultat de laboratoire. Recommandations pour l’utilisation des statines chez les patients diabétiques Âge Facteurs de risque Dose recommandée de statine Suivi du bilan lipidique < 40 ans aucun plusieurs** maladie CV + *** pas de statine modérée ou élevée élevée annuel/selon cas # selon cas # selon cas # 40-75 ans aucun plusieurs maladie CV+ modérée élevée élevée selon cas # selon cas # selon cas # > 75 ans aucun plusieurs maladie CV + modérée ou élevée modérée ou élevée élevée selon cas # selon cas # selon cas # en plus de la diète ** facteurs de risque cardiovasculaires LDL> 2,6 mmol/l, hypertension artérielle, tabagisme, obésité *** maladie CV + = angine, infarctus, accident cérébrovasculaire, insuffisance artérielle des membres inférieurs # 3 à 6 mois selon le cas Ref :Standards of Medical Care in Diabetes : Diabetes Care Jan 2015 Réf. :Standards of Medical Care in Diabetes 2015 . Diabetes Care vol 38 suppl 1 Jan 2015 p S52