Sculpture d`escalade / Kletterplastik Structure Structure
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Sculpture d`escalade / Kletterplastik Structure Structure
Conservation et restauration de la sculpture d'escalade Structure, 1974, d'Ángel Duarte Image 1: Sculpture à escalader Structure, après le nettoyage au printemps 2012. Image 2: Plan de détail tiré de l’expertise Isler, août 1972, avec les dimensions des éléments. Image 3: Ecoulement de rouille à l‘endroit d‘une réparation en 1978 / 1980. L‘artiste Ángel Duarte (1930 Aldeanueva del Camino, Espagne - 2007, Sion) vivait et travaillait depuis 1961 à Sion. L’artiste était membre du célèbre groupe « Equipo 5 », créé dans les années cinquante par cinq artistes espagnols qui vivaient à Paris et se revendiquaient du courant Op-Art. En 1965, le groupe participait à une grande exposition Op-Art au Museum of Modern Art MoMA à New York. La même année, ils étaient invités par le célèbre commissaire d’exposition Harald Szeemann à se présenter à la Kunsthalle de Berne sous le thème de l’art cinétique. Entre 1966 et 1980, chacune des expositions suisses de sculpture à Bienne accueillait une œuvre de Duarte. En 1972, il a également fait partie de la sélection d’artistes représentés à l’importante exposition « 31 artistes suisses contemporains » au Grand Palais à Paris, aux côtés de Jean Tinguely, Eva Aeppli, Daniel Spoerri ou Dieter Roth. En 2006, il a obtenu le Prix Culturel du canton du Valais. Aujourd’hui, on peut admirer les œuvres de Duarte dans de nombreux musées et lieux publics en Suisse, en Europe et aux Etats-Unis. et 1979, trois autres œuvres monumentales ont ainsi vu le jour. Elles sont exposées à Langenthal, Pully et Sion. Celle de Tramelan est la seule qui n’a pas seulement une fonction artistique et décorative. Elle propose aussi une structure ludique où les enfants peuvent se livrer aux joies de l’escalade. Depuis 1974, cette œuvre en polyester armé de fibres de verre fait partie de la piscine en plein air de Tramelan et a, depuis lors, imprégné les souvenirs d’enfance de plusieurs générations. 81 éléments hyperboliques en polyester sont assemblés pour former un ouvrage de 5 x 4,25 x 5 m. dans la surface nécessitent des interventions importantes, afin de préserver la sculpture pour les générations suivantes. Les travaux suivants seront entrepris cet été à cet effet: La sculpture à escalader Duarte a réalisé l’œuvre de 1970 à 1974, en collaboration avec un ingénieur mondialement connu pour ses constructions en coquille et ses connaissances en matières synthétiques, Heinz Isler (1926 - 2009). Il s’agissait d’une commande de l’Office de la culture du canton de Berne, sur proposition de la commission cantonale des Beaux-Arts, qui connaissait l’artiste de par sa présence régulière à l’Exposition Suisse de Sculpture à Bienne. La collaboration entre l’artiste et l’ingénieur a duré plusieurs années pendant lesquelles l’ingénieur avait pour mission de conseiller l’artiste pour de nombreuses installations plastiques, comme celle de Tramelan, en ce qui concerne les aspects de stabilité, de matériel et de fabrication. Entre 1974 Dégâts A peine la sculpture installée en 1974, apparaissent les premières détériorations des armatures de fer, en raison de la protection de corrosion qui avait déjà été partiellement endommagée lors des travaux de soudage. Sous la responsabilité de l’artiste, des travaux de restauration ont alors été entrepris en deux étapes, jusqu’en 1980. On peut observer les traces de ces réparations en forme de cercle autour de la majorité des 526 jonctions situées entre les 81 éléments hyperboliques (voir image 2). Ce qui est frappant aujourd’hui, ce sont les déficiences sur la surface. De l’extérieur, on voit surtout la corrosion aux armatures de fer situées à la transition entre le socle en béton et les éléments en bas de la sculpture. De plus, d’importantes traces de rouille sont visibles sur la surface. Elles laissent penser que l’humidité pénètre dans le matériau de la sculpture et provoque la corrosion de l’armature de fer (voir image 3), même s’il est également probable qu’il s’agit d‘un phénomène identique à celui observé lors de la fabrication de l’œuvre. Conservation et restauration Aujourd’hui, près de 30 ans après les dernières réparations, on peut affirmer que l’œuvre se trouve dans un état relativement bon, au vu de son âge. Cependant, les nombreuses fissures et trous • séchage de la sculpture en la protégeant contre les intempéries (2 mois) • rénovation de la surface de fondation, y compris les armatures de fer corrodés situées à la transition entre le socle en béton et le polyester • réparation des fissures, des trous et des délaminages sur la surface des éléments en polyester renforcé. • remise en état des jonctions et des joints entre les éléments d’où sort la rouille • recouvrement de toute la surface en blanc Le concept de conservation et de restauration se réfère à l’utilisation et l’emplacement de l’œuvre à la piscine de Tramelan. L’analyse de l’origine des dégâts implique qu’il est nécessaire d’entretenir régulièrement l’œuvre et de l’examiner de manière périodique, de sorte à ce que cela réponde aux exigences d’une conservation efficace et fonctionnelle. C’est pourquoi le concept de restauration propose également des mesures d’entretien régulier spécifique. La restauration est entreprise et financée par l’Office de la culture du canton de Berne et soutenue par la commune de Tramelan qui prend en charge les travaux d’entretien du sol et de la prairie environnante. Chef de projet de la restauration: Marc Egger, Conservation et restauration d’art contemporain, Berne Echafaudages: BK-Echafaudages, Corgémont Entreprise de maçonnerie: Oliveira Gilberto, Tramelan Expertise statique (2010): Ing. EPF/SIA André Tellenbach, Tavannes