controles qualites journaliers et cross-calibrations en imagerie pet
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CONTROLES QUALITES JOURNALIERS ET CROSS-CALIBRATIONS EN IMAGERIE PET-CT, EN ROUTINE ET POUR LES ETUDES CLINIQUES. C. JEGOUIC 1, D. O. Slosman 1 , C. Fabrice 2 1 Institue de Médecine Nucléaire, Clinique Générale-Beaulieu, Genève, Switzerland 2 Institut Universitaire de Radiophysique Appliquée, CHUV, Lausanne, Switzerland Introduction Méthodes (2) Résultats (2) • L’imagerie métabolique PET/CT au F-18 FDG est déterminante dans l’évaluation de l’efficacité thérapeutique en oncologie. La mesure de l'activité métabolique au sein d'une région d'intérêt spécifique se réalise par l’intermédiaire du paramètre SUV (Standardized Uptake Value), variable semiquantitative standard exprimée sous forme de valeur moyenne (SUVmoy) ou de valeur maximale (SUVmax). monitoring statistique du CCF, au travers une analyse de CUSUM et de Shewhart. L’ensemble constitue donc une paire d’outils efficace en terme de prévention et d’aide à la décision. • La variabilité de la mesure de SUV dépend en particulier de la stabilité des appareils PET/CT et/ou des calibrateurs qui déterminent la dose injectée1. Nos objectifs ont été: a) d’évaluer cette variabilité intra- et inter-appareils et b) de définir une méthode de contrôle qualité et de cross-calibration. Matériel et Méthodes (1) • Mesure de contrôle qualité (QC) Les acquisitions PET/CT des contrôles qualités (QCs) sont réalisées au moyen d’un fantôme dédié, rempli de manière homogène avec une solution aqueuse contenant 55.5 MBq de F-18 FDG, voir figure 1. Figure 1 La mise en application de notre méthode de contrôle qualité a été menée sur une période de 6 mois avec 156 QC, réalisés et analysés par un unique technicien formé à cet examen spécifique. Le PET/CT Siemens Biograph Sensation 16 de la Clinique Générale Beaulieu a été l’appareil de référence pour ces 156 mesures de QC. Notre protocole de QC avait pour objectif d’extraire un paramètre de contrôle qualité suffisamment simple mais qui soit révélateur qualitativement et surtout quantitativement de l’exactitude de la mesure SUV PET/CT. Dans notre cas ce paramètre est appelé CCF pour Calibration Correction Factor. Après deux acquisition PET/CT consécutives sur notre fantôme homogène le CCF se calcule comme la moyenne des SUVs mesurés sur 12 régions d’intérêts (ROI) standardisées, voir figure 2. 1.15 • Variabilité inter-appareil et cross-calibration 1.11 Au delà de l’aspect contrôle qualité préventif présenté dans les deux points précédents, nous avons souhaité répondre ici à la question suivante : ce calcul de CCF pourrait-il être utilisé pour la définition d’un facteur de cross-calibration ? Pour répondre à cette question nous avons réalisé une mesure de CCF dans 5 centres participant à notre étude. Au total 5 appareils PET/CT on été investigués, représentant les 3 principaux constructeurs : Philips (n=2), Siemens (n=1) et GE (n=2). La variabilité inter-appareil des CCFs a été observée et quantifiée. La question devient alors: peut-on considérer que cette variabilité in vitro est une image fiable de la variabilité in vivo ? Dans cette optique si nous considérons un appareil A et un appareil B alors le facteur de cross-calibration à l’instant « t » de B par rapport à A (XCCFB/A) est donné part : XCCFB/A (t) = CCFB (t) / CCFA (t) Afin de quantifier les performances de cross-calibration nous étudions la variabilité inter-appareils du SUVmean sur un tissue de référence . Pour ce faire, chaque centre nous a fourni 20 scans patients anonymisés dont nous extrayons grâce à des ROI standardisées une valeur moyenne de SUV sur une coupe de poumon droit, voir figure 3. Figure 3 En faisant l’hypothèse raisonnable que cette mesure de SUV représente un patient lambda qui aurait visité chaque machine, elle permet alors a) de comparer la variabilité in-vivo et in-vitro et b) de comparer la variabilité in-vitro avant et après l’application des facteurs de cross-calibration. Résultats (1) 1.07 1.03 0.99 3/2/09 4/2/09 5/2/09 6/2/09 7/2/09 8/2/09 9/2/09 6.00 Sh(i) Sl(i) Alert Threshold 4.00 2.00 0.00 3/28/09 5/17/09 • Mesure de contrôle qualité (QC) La reproductibilité du protocole de mesure du CCF a été évaluée et présente les CV= σ/μ suivant : inter-opérateur (n=20) CV intra-phantom (n=30) On défini donc le CCF comme étant donné par : CCF = SUVthéorique / SUVmesuré = 1 / SUVmesuré • Suivi longitudinal de la variabilité intra-appareil Une fois le protocole de QC et le calcul journalier du CCF établi, il reste pour en tirer objectivement profit, à mettre en place une méthode de suivi sur le long terme : un suivi longitudinal. Pour ce faire nous avons implémenté et validé une solution de 8/25/09 • Variabilité inter-appareil et cross-calibration Les 5 appareils investigués pour la cross-calibration ont présenté des écarts de SUVs jusqu’à 19% dans la mesure de CCF. 120.00% 115.00% 110.00% 105.00% 100.00% 95.00% 90.00% 85.00% 80.00% Δ=19% App 1 App 2 App 3 App 4 CCF mean (n=2) Il n’existe aucune différence significative entre les SUVs moyens des cohortes de patients des différents centres (appareils). Toutefois la correction individuelle par le CCF a permis de réduire de 20% a 4% les différences moyennes de SUV entre les extrêmes. 1.20 0.5 1.10 0.45 1.00 0.4 0.90 0.35 0.80 0.3 App 2 App 3 20% 4% App 4 CCF mean (n=2) SUVmean Poumon (no correction) SUVmean Poumon (with correction) Conclusion 0.15% 0.17% CV inter-phantom (n=30) Le fantôme présente une activité homogène avec pour conséquence un SUV théorique moyen connu et égale à 1. 7/6/09 Le Shewhart n’a pas révélé de dérive significative sur 6 mois de suivi. Le CUSUM avec une sensibilité complémentaire présente quand à lui 2 alertes de seuil sur les 156 QCs. App 1 Figure 2 Daily QC CCF Ref CCF (N=30) Lower 3SD Upper 3SD Action 1 Action 2 Action 2 alerte Upper 2SD Lower 2SD 0.73% 0.00%0.10%0.20%0.30%0.40%0.50%0.60%0.70%0.80% Nous avons donc ici un protocole facilement reproductible et relativement indépendant de l’opérateur. • Suivi longitudinal de la variabilité intra-appareil Le suivi longitudinal sur court, moyen et long terme permet d’obtenir des graphiques de CUSUM et de Shewhart. Ceux-ci sont facilement interprétables et permettent de détecter de manière semi-automatique les dérives ou shifts significatifs le plus tôt possible, avant même qu’ils n’impactent trop l’exercice clinique. • Nos résultats consolident l'hypothèse que les installations PET/CT requièrent des contrôles qualités journaliers à l'instar des autres modalités. • Ils suggèrent également qu'une procédure de crosscalibration simple pourrait être prise en compte avant l'utilisation multicentrique ou inter-appareils de mesures SUV. Références 1. Ronald Boellaard. Standards for PET image acquisition and quantitative data analysis, J. Nucl. Med. 2009 ; 50 : 11S-20S