Les terminaux de cuisson sont morts, vive les panèteries !

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Les terminaux de cuisson sont morts, vive les panèteries !
Les terminaux de cuisson sont morts, vive les panèteries !
Paris, le 27 mai 2015
Les enseignes où sont vendus et fabriqués en partie, les pains, qui ne peuvent s’appeler boulangerie en raison d’un décret de 1998, ont choisi une nouvelle dénomination pour nommer
leurs points de vente. Ils se désignent désormais sous l’appellation Panèterie.
panèterie / / féminin (orthographe rectifiée de 1990) : Lieu où se fait la distribution du pain dans
les grandes maisons, les communautés, les collèges, les hospices, etc.
A l’origine, il s’agissait d’un lieu où s’effectuait la distribution du pain dans les grandes maisons, les communautés, les collèges, les hospices, etc.
Les panèteries, qui se sont d’ailleurs orthographiées paneteries [pa.nɛ.tə.ʁi] jusqu’en 1990,
désignent des endroits, souvent situés à côté des réfectoires, en lien direct avec l’alimentation et la restauration, où était entreposé le pain pour y être distribué.
Il existe aujourd’hui encore dans l’aile du conclave, à l’intérieur du Congrès du Palais des
Papes d’Avignon, une “salle de la Paneterie”, qui sert désormais de salle de réunion, et qui
assurait au XIVe siècle l’alimentation et l’intendance de la cour pontificale en fournissant quotidiennement plus de 300 repas et distribuait pain et vin à 800 pauvres.
Cet office était assuré par les panetiers. Les panetiers étaient des officiers du service de
bouche de la maison du roi chargés du pain et du couvert. Le grand-panetier de France était
un des plus grands offices de la couronne de la maison du Roi. Le premier qui soit mentionné
dans l'histoire sous le titre de PANETIER date du début du XIIIème siècle. (1)
Les professionnels de la panification ont donc choisi ce terme générique pour désigner le lieu
de leur activité, jusque-là désigné sous les appellations « terminal de cuisson » ou « point
chaud ».
Il leur apparaissait en effet logique et nécessaire de trouver une dénomination qui reflète
mieux la nature de leur activité actuelle, qui se situe de plus en plus à la croisée de l’alimentation et de la restauration et qui soit en lien avec leurs racines historiques.
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L’étendue des gammes des produits – le, ou plutôt, les pains, restant la base du métier – associées à des offres de services de plus en plus larges – restauration sur place ou à emporter,
prises de commande à distance, petits déjeuners complets, etc. – justifie l’adoption d’un nom
certes quelque peu oublié, mais dont la définition illustre mieux la réalité et la modernité de
ces points de vente de proximité.
L’univers de la boulangerie connait une évolution considérable depuis quelques années, sous
la poussée conjointe des demandes des consommateurs et du perfectionnement des outils
et techniques de production. Les panèteries entendent symboliser ce renouvellement d’un
métier en plein devenir.
Les terminaux de cuisson sont morts, vive les panèteries !
(1)
D’après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France Nicolas Viton de Saint-Allain (1773-1842)
Contact Presse :
Philippe GODARD
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