mon amour, ma béquille, ma bataille

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mon amour, ma béquille, ma bataille
< Mon Amour, Ma Béquille, Ma Bataille >
PIECE GESTUELLE POUR CLOWNS ET ACROBATES DEFECTUEUX
Contact
Pauline Woestelandt
06 63 28 23 93 / [email protected]
< Mon Amour, Ma Béquille, Ma Bataille >
Cinq personnages, haut en couleur entrent un à un.
L'un d'entre eux est affublé d’appareils orthopédiques. Minerve, corset,
jambière, coudières, rigides et blanches comme neige, l’enserrent. Les
orthèses entravent ses mouvements, elles le modifient.
À la surprise générale, l’infirmité due au port de ce matériel se répand
comme un fléau absurde et inexpliqué. Un deuxième, un troisième, un
quatrième est touché par l’étrange épidémie ! Chacun réagit différemment à
cette nouvelle réalité. Leur quotidien change, leurs relations aussi.
Un seul d’entre eux reste indemne.
L’orthèse, souvent vécue de façon ambivalente, est au cœur du spectacle.
Renfort ou instrument de torture, arme ou carapace protectrice, ce matériel
synthétise et concrétise l’empêchement, la privation de liberté et la
dépendance à autrui.
Bénéfique ou contraignante, le rapport à l’orthèse est traité avec humour et
poésie dans cette création collective.
< Mon amour, ma béquille, ma bataille > est un spectacle de théâtre de
corps burlesque, comique et onirique.
Spectacle tout public à partir de 5 ans.
LES ORTHESES
La prothèse est un dispositif destiné à remplacer un organe ou une articulation défaillante. L’orthèse, elle, ne
se substitue à aucun élément vivant. L’orthèse compense une fonction absente ou déficitaire, assiste une
structure musculaire ou articulaire, stabilise un segment corporel. Les orthèses ne remplacent pas, elles
cherchent à créer un équilibre viable avec un réel fragile. C’est aussi le rôle des professionnels de santé et
des proches présents autour d’une personne malade, dépendante, handicapée (les proches, souvent appelés
« les aidants »).
Pour rendre le quotidien viable, l’orthèse soutient, supporte, stabilise. Mais l’orthèse contraint aussi, elle
limite, elle force le mouvement ou impose le repos. Tout comme les aidants et le corps médical, l’orthèse à une
fonction d’aide mais sa présence est ambivalente. On retrouve dans la relation à cet objet thérapeutique la
coexistence d’éléments contraires présente dans la relation d’aide.
OBJET SYMBOLIQUE
Pauline Woestelandt a choisi de travailler à partir
des orthèses, objets concrets pour aborder la
complexité des questions de la déficience, de
l’empêchement, de la dépendance et de
l’ambivalence de la relation d’aide. En ce qui
concerne le vécu de la personne touchée, que quant
à son rapport aux autres, à ses proches et à la
société dans son ensemble.
Les orthèses évoquent immédiatement la maladie, le
handicap, la dépendance, les centres de soins. Leur
puissance évocatrice me permet d’entrer directement
dans des situations concrètes, sans explication. Elle
offre aussi la possibilité de créer des situations
théâtrales qui ne parlent pas directement du
handicap, tant les images qui sont associées aux
orthèses sont prégnantes. Je peux alors m’écarter
totalement du la thématique du handicap dans les
fictions créées, la fragilité est malgré tout présente
dans l’esprit des spectateurs. L’objet nous permet de
quitter le réalisme, voire de flirter avec l’absurde pour
mieux évoquer le sujet.
Au-delà de son aspect thérapeutique, l’orthèse
devient un costume que l’on endosse, un habit qui
participe à la construction de l’être social. Sous un
certain angle, l’assemblage des orthèses semblent
constituer une armure… Celle d’un chevalier des
temps passés ou celle des forces de l’ordre de notre
époque.
Elles donnent la sensation d’être équipé comme
un super-héros, d’être puissant comme un
empereur… Il n’est alors plus frontalement question
de maladie, de handicap, mais personnages et
fictions reprennent les caractéristiques propres au
port de l’objet.
THEATRE D’IMAGES
Le port des orthèses impose une corporalité singulière. Les corps sont structurés,
tronçonnés, endurcis, enfermés, masqués. Ils sont sculptés, modelés par les orthèses.
Des lignes franches se dessinent, abruptement. Les membres sont renforcés, endurcis.
travail gestuel (allant de la danse à l’acrobatie, du théâtre gestuel au théâtre d’objets)
jaillissant du port des orthèses, à un regard sans cesse décalé sur la question de
l’empêchement, de la contrainte, de dépendance.
Des mouvements sont entravés, des forces sont libérées. Les démarches sont
altérées. Les orthèses offrent des appuis, des accroches corporelles étonnantes. Avec
les orthèses, les corps développent une gestuelle unique et inhabituelle, ils s’organisent
dans l’espace de façon extra-ordinaire.
Le potentiel gestuel se conjugue ici avec l’extrême authenticité du clown.
Distorsions et extrapolations chorégraphiques et émotionnelles s’ancrent dans un
travail sur la sincérité et l’aveu. Les mouvements et les performances gestuelles,
l’expression corporelle émotionnelle quittent le réalisme, mais ne sont jamais factices
ou gratuites.
Un langage physique s’invente, un théâtre de l’image se compose.
L’écriture du spectacle naît de la force des images et de la folie de l’absurde. Dans la
recherche et la création de « mon amour, ma béquille, ma bataille », je conjugue un
Avec les comédiens-clowns et acrobates, nous créons des personnages et des
situations extrêmes, mais extrapolées d’un vécu authentique.
THEATRE DE CLOWNS
Ils sont trop grands, trop petits, ne parviennent pas à boire
une tasse de café à cause d’un bras maintenu rigide,
marchent de biais du fait d’une culotte en dur. Ils sont cruels les
uns avec les autres, s’aiment la seconde d’après pour à nouveau
se faire les pires crasses. Capables de mourir pour l’autre et de
tuer pour être sur le devant de la photo, les personnages de
< Mon amour, ma béquille, ma bataille > sont entiers, excessifs.
Ils s’aiment, s’asservissent, se secourent, se font du chantage.
Je fais le choix de m’appuyer sur des clowns pour créer les
personnages qui s’emparent des situations de contraintes, de
dépendance et d’aide sans préjugé, sans jugement, sans
psychologie. Les clowns vivent avec force et excès chaque
seconde et chaque parcelle de vie. Mettre les clowns dans de
situations de dépendance promet de plonger au cœur de la
complexité et l’ambivalence de la relation soignant-soigné,
aidant-aidé.
Les “Silly walks” des Monthy Python, la corporalité burlesque
de Buster Keaton, la « physicalité » émotionnelle de Chaplin,
l’univers de James Thiérrée, de la compagnie de danse Peeping
Tom, de DV8 Physical Theater, et la poésie burlesque d’Abel et
Gordon sont sources d’inspiration pour cette recherche sensible
à la frontière du cirque, du théâtre et de la danse.
Des séquences burlesques et gestuelles
questionnent avec poésie et rudesse certains
aspects de la vie de la personne empêchée et de
son entourage : l’identité, le rapport amoureux, la
culpabilité, le sacrifice, les relations de pouvoirs, la
dépendance, la dignité.
La recherche suit nos élans instinctifs où le
handicap est le fil conducteur. C’est le travail du
geste et de la distorsion du réel qui nous aiguille.
Les personnages ne parlent pas, on les entend
souffler, s’apostropher, ou s’invectiver par
onomatopées. De nombreuses scènes sont en
musique.
L’EQUIPE
PAULINE WOESTELANDT / METTEUR EN SCENE
JAMES BRANDILY / SCENOGRAPHE
Depuis fin 2012, Pauline travaille à la mise en scène d’un projet
de création gestuelle tragicomique sur l’empêchement, la
dépendance, la relation d’aide avec sa compagnie :
L’AUTOMNE OLYMPIQUE. Soutenu par Le Samovar et l’Ecole
de Cirque de Lyon, ce spectacle est en cours de production.
Parallèlement, elle est la directrice de l’association VIVRE AUX
ECLATS depuis Novembre 2012. Vivre aux Eclats et son
équipe de 9 comédiens mène depuis 16 ans des projets artistiques clowns
dans les hôpitaux pédiatriques et gériatriques de Rhône Alpes. Ce double
engagement est l’aboutissement naturel du parcours de cette comédienne,
qui pratique par ailleurs le fil de fer et le funambulisme.
Très jeune, il travaille comme technicien pour le théâtre en France. Après un
passage de deux ans à New York, il débarque à Londres où il trouve sa place
au Gate Theater, ce qui lui permet de rencontrer un grand nombre de
metteurs en scène et d'être confronté à différent univers (Tracy Letts, Nick
Ward...). Il y rencontre Sarah Kane avec qui il travaille sur deux de ses mises
en scène. Avec Stephen Harper, il scénographie Occam'razor et Break down. Il
réalise un décor sur une installation pour Oily cart.
Pauline Woestelandt se forme au jeu de comédien au conservatoire du
XVIIème à Paris, et s’oriente rapidement vers une pratique des arts vivants
plus globale en suivant la formation pluridisciplinaire du SAMOVAR pendant
trois ans. (Théâtre gestuel, clown, bouffon, burlesque, cirque, chant). En
2005, elle monte avec Frédéric Péchin la compagnie LARUBALIZ qu’elle codrige pendant sept ans. Larubaliz est fondée dans une double optique :
chercher un théâtre total avec une troupe d’artistes d’horizons divers, et
proposer les arts vivants aux personnes en difficulté sociale et médicale
comme un instrument de liberté.
Huit ans plus tard, de retour en France il travaille avec Kassen K pour qui il met
en espace No Man No Chicken ainsi que Jet Lag. Il collabore sur une
installation avec le collectif Arrière Boutique. Il travaille avec Ludovic Lagarde
comme régisseur général sur Richard III et intervient comme collaborateur
artistique à la scénographie sur le spectacle Un nid pour quoi faire. A la suite
de la rencontre avec Guillaume Vincent, il scénographie Le bouc, Preparadise
sorry now, The second woman et La nuit tombe.
Toujours avec Guillaume, il scénographie une réécriture de l'opéra La bohème
par Frédéric Verrières. Membre du collectif Masquis'art, il travaille avec Valérie
Antonijevitch sur Compte à Rebours.
JOHAN LESCOP / REGARD EXTERIEUR
Directeur artistique de l’Ecole de Cirque de Lyon, Johan Lescop accompagne
de nombreux artistes parmi Yann Frisch et la Cie Lapsus.
INES LOPES / ASSISTANTE MISE EN SCENE - COMEDIENNE CLOWN
.
Formée parallèlement aux arts du cirque (portés
acrobatiques) et à la scénographie/mise en scène (
master arts du spectacle ), elle se spécialise dans l'art
du clown au Samovar. Attirée par le langage du corps
qui n’exclut pas la parole mais la renforce elle part en
2012 approfondir l'art du théâtre à Buenos Aires
pendant deux mois et demi pour le "Festival
international des traditions du jeu de l'acteur" avec
des acteurs et formateurs de nombreuses nationalités.
Elle co-fonde en 2009 la compagnie Aspatrouille, collectif de dix comédiens
clowns et joue dans leurs spectacles et interventions de rue. Elle travaillera
parallèlement avec la compagnie Larubaliz, avec qui elle jouera dans les
hôpitaux gériatriques et maisons de retraites médicalisées de 2009 à 2013.
Elle intègre en 2012 la Cie L'Automne Olympique dans « Mon amour, ma
béquille, ma bataille », et en 2014 la Cie Non Négociable comme interprète
dans le spectacle « Happy Together ». Co-fondatrice de la cie Sapiens
Brushing, elle joue avec ses deux partenaires féminines dans « Cut » depuis
2013.
JONATHAN THOMAS / COMEDIEN CLOWN CASCADEUR
Jonathan THOMAS se forme aux Arts du Cirque, plus
particulièrement à l'acrobatie et toutes ses déclinaisons
corporelles à l'école Arc en Cirque de Chambéry.
Blessures et opérations l'emmènent à Paris où il découvre
l'école professionnelle de clown : le Samovar. Il s’y forme
pendant trois ans. S'appuyant sur ses influences et ses
bagages artistiques (danse, cirque, musique...), Jonathan
va construire son clown au fil des années. La rigueur et la diversité des
disciplines (clown, musique, cirque, claquettes, texte, mime...) aiguisent alors
son regard sur le mouvement et orientent son jeu clownesque vers un langage
corporel qui lui est propre. Jonathan travaille dans plusieurs Cie avec
lesquelles il joue : Cie Aspatrouille, Cie 205 KG A3, Cie Tralalasplatch. Il donne
des stages de clown/burlesque axés sur ce qu'il ce qu'il appelle : le corps en
"stupidanger" (chutes/cascades quotidiennes...). En 2014, il rejoint le spectacle
Clinic, mis en scène par Eric Métayer.
SAMUEL HERAULT / CIRCASSIEN EQUILIBRISTE, ACROBATE
Il pratique le cirque depuis l’âge de 8 ans. En 2009, il
décide de se professionnaliser et entre à l’école de
cirque d’Amiens. Samuel se spécialise en équilibre sur
les mains et acrobatie entouré par ses professeurs
Adrian Monteanu, Nordine Allal, Hugo Cincet et plus
récemment Reynald Valleron. Il participe à différent
spectacles de la compagnie Lézard décadent et
Courtcirk8. Il joue au Cirque Jules Vernes Bulles de
Rêves et les mystères de Canopée. En 2011 il rejoint la
compagnie galloise NoFit State pour la tournée du spectacle Barricade. En
2012, il tourne en solo, ainsi qu’avec NotFit State et la compagnie Lit Circus,
sur leur création La Ballade de Bergerac.
BRIAN HENNINOT / COMEDIEN CLOWN JONGLEUR
ORTHESES ET COSTUMES
Après de longues années de pratique des percussions et du
jonglage en amateur, il intègre la formation professionnelle
aux arts du cirque de Lyon à MENIVAL, puis la formation
d’art dramatique clownesque à l’école d'art dramatique
clownesque du SAMOVAR.
Durant ces années il visite les bases techniques de
plusieurs domaines (acrobatie, danse, jeu d'acteur, clown,
musique…). Grâce à cela il développe sa singularité
artistique et son univers en appliquant ces acquis à la
scène. . Il crée la Cie Les Güms, et un duo clownesque et
circassien avec Clémence Rouzier, duo dans lequel son univers
absurde et décalé est révélé.
CLEMENCE ROUZIER / COMEDIENNE CLOWN ACROBATE
Lycéenne, elle s’investit dans la troupe les Distribal:
spectacle, rue, tournées et toutes les joies d'un collectif.
Elle se forme au cirque à Balthazar, école de cirque de
Montpellier, puis au Pays-Bas à l'Académie for Circus and
Performance Art, de Tilburg. Elle intègre ensuite la
formation professionnelle d'art dramatique clownesque à
l'école du Samovar. Elle y rencontre Brian Henninot avec qui
elle crée un duo acrobatique et clownesque porté par la Cie Les
Güms.
Lycée technique d’Alembert / fournisseur officiel d’orthèses
Les élèves du BTS ortho-prothésiste réalisent les orthèses sur mesure pour
chacun des comédiens, et nous cèdent, en fin d’année scolaire, certaines
orthèses qu’ils ont fabriquées à titre d’exercice. Ils font des retouches et
réajustements au fil du temps de création.
HISTORIQUE DE LA COMPAGNIE
En 2009, la compagnie Rose Demay est fondée par Patrik Vuitton pour
développer un travail de recherche et d’écriture théâtrale. En 2012, elle
connaît un second souffle suite à la rencontre avec Pauline Woestelandt.
Rebaptisée Cie L’Automne Olympique, son objet est élargi à la production de
spectacle vivant et le public auquel elle souhaite s’adresser s’ouvre aux
personnes fragiles socialement ou médicalement. « Mon Amour, Ma Béquille,
Ma Bataille » sera le premier projet de création de ce renouveau.
Parallèlement des ateliers touts publics ainsi que des créations avec des
personnes éloignées des arts se mettent en place.
ÉTAPES DE LA CREATION
2014
Mai : Résidence au Château de Monthelon avec la complicité de Johan
Lescop
Janvier-Mars - Résidences d’écriture plateau à Latitude 50 (Pôle Cirque Belgique), à l’Ecole de Cirque de Lyon et au Samovar
2013
Avril – Novembre - Résidences de recherche à Nil Obstrat (95), au Samovar
et à l’Ecole de Cirque de Lyon.
D’octobre 12 - Avril 13 Réalisation des orthèses sur mesure pour les
comédiens en partenariat avec le BTS Orthésiste-Prothésiste du Lycée
Technique d’Alembert.
2012
Septembre : Laboratoire de recherche avec 6 artistes comédiens, clowns et
circassiens au théâtre LE SAMOVAR (93).
Mars-Juin : Résidence à la MJC de Noisiel (Seine et Marne). En duo, Pauline
Woestelandt mène une recherche d’écriture clownesque sur le thème du
handicap, de la dépendance et de la relation d’aide débute. Première
résidence sans orthèse. Deuxième résidence, avec.
Cette seconde étape de travail révèle le potentiel plastique et chorégraphique
du port d’orthèses. Elle met le doigt sur la nécessité d’orienter la recherche
vers un théâtre d’images, immédiatement induit par le jeu avec les orthèses.
Je réoriente le projet en faisant appel à 6 comédiens et une plasticienne pour
repartir sur un laboratoire de jeu axé sur une recherche gestuelle
tragicomique.
PARTENAIRES
Théâtre Le Samovar (93)
Ecole de Cirque de Lyon Ménival, Dispositif Scène Découvertes (69)
Latitude 50 (Marchin – Belgique)
Château de Monthelon (89)
Nil Obstrat (95)
LES DERNIERS RENDEZ-VOUS DE LA CREATION 2014
Mars - Présentations au Théâtre Le Samovar
Le vendredi 21 à 14h (répétition générale)
Le samedi 22 à 20h30
Dimanche 23 à 16h
Lycée Technique d’Alembert (75)
Résidence Médico-sociale Les Floralies (93)
Groupe Geste(s)
Mai - Présentation à L’Ecole de Cirque de Lyon
Le samedi 17 à 20h30
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http://lautomneolympique.wix.com/mambmb
Contact
Pauline Woestelandt - 06 63 28 23 93
Email : [email protected]

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