L`austérité, une histoire d`horreur!

Transcription

L`austérité, une histoire d`horreur!
Dans ce numéro
1
L'austérité, une histoire
d'horreur!
2
Itinérance des femmes
2-3
Lancement du répertoire
des formations de la TGFM
3-4
Le Conseil des
Montréalaises, dix ans
d'existence
5-6
6-7
Rencontre nationale des
groupes en défense
collective des droits
Vigile du 4 octobre pour les
femmes autochtones
disparues et assassinées
- Novembre 2014 -
L'austérité, une histoire d'horreur!
Le 31 octobre dernier, des dizaines de milliers de personnes dont
plusieurs costumées, ont répondu à l’appel de la Coalition Main Rouge
pour contester les mesures d’austérité du gouvernement Couillard lors
d’une manifestation à Montréal. La TGFM était de la partie.
Les prochains mois seront riches en actions de tout genre, nous vous
ferons parvenir les appels à la mobilisation par courriel (n’hésitez pas à
nous envoyer des événements en lien avec l’austérité pour que nous les
diffusions). La lutte continue, nous martèlerons notre message,
l’austérité n’est pas une fatalité, d’autres choix sont possibles!
7-8-9 Réforme, coupures,
austérité, toujours la même
rengaine contre l’égalité!
Équipe du bulletin
Anne Pasquier
Carole Benjamin
Marine Hardy
Valérie Lépine
Mise en Page
Audrey Bernard
Manifestation contre les mesures d'austérité du
gouvernement Couillard le 31 octobre 2014
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Itinérance des femmes
Le comité du bulletin
Le comité itinérance travaille d’arrache-pied depuis les derniers mois sur le sondage qui vise à mettre en
lumière les besoins des groupes concernant les femmes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir et
à explorer les possibilités de collaboration et de réseautage. Grâce à votre grande participation, nous avons
47 questionnaires valides d’organismes très variés. D’ailleurs, nous vous remercions chaudement de votre
participation, nous savons que le temps et les ressources manquent cruellement pour plusieurs. Le comité
planche maintenant sur l’analyse des données recueillies et prépare un événement en lien avec le projet le 5
février 2015. C’est une journée à ne pas manquer et à noter à votre agenda dès maintenant.
Lancement du répertoire des formations de la TGFM
Le comité du bulletin
Grâce à une subvention du Secrétariat à l'action communautaire
autonome et aux initiatives sociales (SACAIS-Projet), la TGFM a
eu l'occasion de recenser dans leur ensemble les formations et
ateliers créés au fil du temps et de les remettre à jour pour les
proposer de nouveau à ses membres. Les fruits du projet, le
répertoire Les formations de la TGFM, un regard féministe a
été lancé le 16 octobre dernier. Les groupes présents ont pu
échanger autour d’un goûter et participer à quelques activités
issues des formations.
Que trouve-t-on dans ce répertoire?
Vous y trouverez la liste exhaustive et le résumé de l'ensemble
des formations actualisées et offertes par la TGFM, ainsi que des
documents (mémoires, analyses, etc.) qui leur sont associés. Même si les approches se recoupent et
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s’inscrivent dans une vision féministe commune, inclusive et respectueuse de la diversité des Montréalaises,
les formations présentées dans ce document sont classifiées en fonction des secteurs socioéconomiques
abordés :

La santé des femmes

Le développement local et régional et la participation citoyenne des femmes

L'inclusion des femmes de la diversité

Le(s) féminisme(s) et l’antiféminisme.
Le répertoire est disponible sur le site web de la TGFM en cliquant sur le lien suivant :
http://www.tgfm.org/files/repertoire-des-formations-tgfm.pdf
Le Conseil des Montréalaises, dix ans d'existence
Le comité du bulletin
Dès sa création en 2004, le Conseil des Montréalaises (CM) est devenu un
partenaire privilégié pour la Table des groupes de femmes. Et l’est encore
aujourd’hui.
Le mouvement des femmes montréalaises a grandement contribué à la création du Conseil des
Montréalaises. Diverses collaborations entre les groupes de femmes ont permis de faire avancer l’idée de
mettre en place une structure consultative au sein de la Ville de Montréal en ce qui a trait à l’égalité entre les
femmes et les hommes et à la condition féminine.
Au Sommet de Montréal en 2002, la Table des groupes de femmes de Montréal défendait, dans l’avis
qu’elle avait présenté, la mise sur pied du Conseil des Montréalaises.
La Table s’est également impliquée activement au Comité de suivi des engagements du Sommet de Montréal
dont l’un des mandats était d’établir les assises du Conseil des Montréalaises.
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Les collaborations entre la Table des groupes de femmes et le Conseil des Montréalaises sont multiples et
prennent différentes formes : participation aux différentes activités de nos organisations respectives en tant
que panélistes ou animatrices ou participantes ; collaboration pour organiser des séances d’information et de
réflexion, etc.
Le Conseil des Montréalaises a participé activement à l’organisation du forum public Mieux voir pour mieux
agir : l’itinérance des femmes : une réalité urbaine méconnue, qui a réuni plus de deux cents personnes,
en mars 2012 et poursuit son implication au comité de suivi pour donner suite à certaines recommandations
issues du forum. La contribution du Conseil des Montréalaises dans ce dossier est multiple et grandement
appréciée. C’est toujours un plaisir de travailler avec les représentantes du Conseil des Montréalaises
Le Conseil des Montréalaises réalise des consultations, effectue ou fait effectuer des études et des
recherches et produit des avis. Tout ce travail est une grande contribution au mouvement des femmes
montréalaises.
De plus, dans la situation actuelle, il doit également jouer un rôle d’éducation et de sensibilisation important
auprès des personnes éluEs et des fonctionnaires municipaux en ce qui a trait à l’égalité entre les femmes et
les hommes et à la condition féminine.
Il est à souhaiter que le travail du Conseil des Montréalaises soit davantage pris en compte au sein des
diverses instances municipales. Car même si nous pouvons constater certaines avancées, il reste encore
beaucoup à faire à propos de l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’égalité entre les Montréalaises et les Montréalais ne peut être réalisée que si la Ville démontre une
réelle volonté politique et que les 19 arrondissements montréalais s’impliquent activement pour l’atteinte de
cet objectif.
Souhaitons que ces différentes instances se réfèrent et s’inspirent de plus en plus du travail accompli par le
Conseil des Montréalaises afin que l’ensemble des projets municipaux contribue à l’atteinte de l’égalité entre
les femmes et les hommes.
Le Conseil des Montréalaises pourra toujours compter sur la Table des groupes de femmes de Montréal, car
la Table a bien l’intention de poursuivre
ses
actions pour rappeler aux instances municipales que les
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femmes ne sont pas une clientèle, qu’elles constituent plus de la moitié de la population de Montréal et que
l’égalité entre les femmes et les hommes est une question de justice sociale.
Rencontre nationale des groupes en défense collective des droits
Le comité du bulletin
Il existe plus de 300 groupes communautaires travaillant à défendre les droits sociaux et économiques
au Québec et à faire reculer la pauvreté et l’exclusion sociale. Concrètement, ces organismes aident les
gens à se mettre ensemble pour faire respecter leurs droits dans plusieurs domaines : consommation,
logement, égalité pour les femmes, environnement, aide sociale, chômage, travail non syndiqué, lutte contre
l’homophobie, protection des droits des personnes handicapées, des aîné-es, des personnes immigrantes, et
autres.
C’est à l’invitation du Regroupement des organismes en défense collective des droits (RODCD) et du
Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ) qu’une centaine
d’organismes en défense collective des droits se sont réunis le 6 et 7 novembre dernier à Trois-Rivières.
Cette rencontre avait essentiellement pour objectif d’élaborer collectivement des stratégies et des moyens afin
de construire un réel rapport de force et ce, dans le but de favoriser la reconnaissance et le financement des
organismes en défense collective des droits.
Ce fut une rencontre dynamique et ressourçante où nous avons pu non seulement échanger sur les
perspectives de mobilisation, mais également interrompre les ateliers pour prendre la rue afin de manifester
contre l’inertie gouvernementale face aux financements inadéquats des groupes et contre les coupes dans les
programmes sociaux qui visent à redistribuer la richesse.
Plusieurs constats sont ressortis des échanges. D’abord, l’urgence de la situation, nombreux sont les
groupes qui craignent actuellement pour leur survie. D’ailleurs, le retard actuel de la signature des protocoles
avec le SACAIS (qui aurait dû être signés normalement en octobre) repousse le moment où les groupes
pourront recevoir leur versement et ne fait qu’exacerber cette précarité (d’ici fin novembre des groupes
devront déjà entamer leur marge de crédit).
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Face à ce financement inadéquat et au peu de reconnaissance de la défense collective des droits, il est
nécessaire de s'organiser et de se mobiliser. Plusieurs pistes d’action ont été nommées afin d’alimenter un
éventuel plan d’action pour les prochains mois du Regroupement des organismes en défense collective des
droits (RODCD).
Il a été également identifié comme important de
s'organiser sur une base régionale et un appel
rapide a été fait pour que des actions régionales
s'organisent dans la semaine du 8 décembre. Bref,
surveillez
les
informations
relayées
par
vos
regroupements pour prendre connaissance de la
synthèse de la rencontre, des éventuelles réunions
régionales et des différents appels à l’action.
Rencontre des groupes en défense collective des droits
les 6 et 7 novembre 2014 à Trois-Rivières
Parce que les droits ça se défend… collectivement!
L
Vigile du 4 octobre pour les femmes autochtones disparues et
assassinées
Le comité du bulletin
Le 4 octobre est pour les femmes autochtones l’équivalent
du 8 mars pour les allochtones. C’est une date où des vigiles
partout au Canada et au Québec ont lieu pour dénoncer la
violence faite aux femmes autochtones et pour revendiquer
l’ouverture d’une enquête publique sur la disparition de
milliers de femmes (certaines disent 1189 d’autres vont
jusqu’à
3000
assassinées.)
femmes
autochtones
disparues
et
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Dans le contexte de la Marche mondiale des femmes 2015, la coalition montréalaise a décidé de se doter
d’un «comité luttes avec les femmes autochtones» dont la TGFM fait partie. Nous avons donc convié femmes
et hommes autochtones et allochtones au Centre de développement communautaire autochtone à Montréal
pour se retrouver autour d’ateliers de création d’étoiles. À partir de listes (incomplètes) de noms de femmes
autochtones disparues et assassinées, nous avons voulu leur donner une visibilité, leur redonner leur
individualité afin qu’elles ne soient pas réduites au nombre. Ces ateliers ont eu un bon succès, plusieurs
femmes et groupes de femmes (dont le CÉAF et le centre des femmes de Verdun) se sont déplacés.
Plusieurs d’entre-elles sont aussi venues, le 4 octobre au soir, braver la pluie et le froid. Missing Justice
(organisatrices de l’événement) ont été très contentes de la participation. Nous n’avons pas planté les étoiles
sur la place Émilie Gamelin comme prévu à cause de la pluie. Nous sommes en réflexion sur comment nous
pourrions les utiliser pour une action.
Nous sommes présentement en train de réfléchir sur une activité mobilisant
en amont du 14 février 2015. Les femmes autochtones se réunissent deux
fois par années (soit le 4 octobre et le 14 février) pour dénoncer le fait que
le gouvernement fédéral refuse de faire une enquête publique sur les
disparitions et assassinats des milliers de femmes autochtones. Elles
dénoncent la violence systémique qu’elles subissent. Elles nous convient à
se joindre à elles pour dénoncer cette oppression.
Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche!
Réforme, coupures, austérité, toujours la même rengaine contre
l’égalité!
Extrait d’un outil créé par la TGFM et le RAFSSS
Le Réseau d’action des femmes en santé et services sociaux (RAFSSS) et la Table des groupes de
femmes de Montréal (TGFM) déplorent les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement libéral et
rejettent l’idée que nous n’avons pas d’autres choix que de sabrer dans les programmes sociaux.
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Les luttes féministes ont toujours revendiqué l’amélioration des conditions de vie des femmes. Un système de
santé et des services sociaux public et universel, un réseau de Centres de la petite enfance, un système
d’éducation public et accessible, la construction de logements sociaux, un programme d’aide sociale… voilà
quelques mesures qui permettent aux femmes d’avoir accès à une plus grande égalité et justice sociale.
Ces programmes sociaux, essentiels pour plusieurs femmes, agissent sur les déterminants de la santé.
N’est-il pas un engagement, voire une obligation de la part des gouvernements de soutenir la population afin
que celle-ci puisse s’épanouir? Vivre dans la dignité? Vivre en santé?
Face aux nombreuses annonces gouvernementales sur des coupures actuelles ou éventuelles dans les
programmes publiques, nous nous inquiétons et nous indignons des effets sur la population montréalaise,
notamment les femmes, et ce, dans toute leur diversité.
Composant plus de la moitié de la population, les femmes sont plus nombreuses à vivre sous le seuil de
pauvreté, à vivre seules, à être victimes de violences, à être cheffes de famille monoparentale, à porter
seules la responsabilité des soins de leurs proches, à occuper un emploi précaire ou à temps partiel et à
gagner 75 % du salaire de leurs collègues masculins. Les femmes souffrent encore et toujours des inégalités
sociales et économiques. Toute coupure aura un impact plus important sur elles et l’effet est encore plus
grand pour celles qui vivent de multiples discriminations (racisme, handicapisme, exclusion socioéconomique ou autres). Toute attaque contre le filet social ne peut que renforcer les inégalités déjà
existantes.
La réforme du réseau de la santé et des services sociaux
Le projet de loi 10, déposé par le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette il y a
quelques semaines, propose une vaste réorganisation du réseau, et ce, pas plus que 10 ans après la
dernière réforme, portée alors par le ministre de la Santé de l’époque, Philippe Couillard.
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La restructuration proposée est inquiétante à plusieurs égards. La décentralisation des services nous fait
craindre une plus grande difficulté d’accès. D’autant plus que le bilan des dernières réformes ne démontre
pas une amélioration de l’accessibilité universelle aux services de santé et des services sociaux.
Pourtant, on entend encore et toujours le même discours : on veut mettre les patient.e.s et usagers et
usagères au cœur du système. Qu’en est-il vraiment? Des listes d’attente s’allongent, les services de
proximité se rétrécissent, les exigences sur le personnel du système – à majorité féminine – se multiplient, le
milieu communautaire est encouragé à se substituer au réseau public… Bref, la santé de notre système se
détériore.
Nous y voyons un désengagement de l’État, un non-respect de ses obligations envers sa population,
notamment envers les personnes qui vivent déjà des inégalités sociales. De manière historique, quand l’État
se désengage, cela laisse une plus grande place au réseau privé. Allons-nous assister à encore plus de
tarification, de privatisation, de désinvestissement public?
Nous nous questionnons également sur les modifications prévues à la composition des conseils
d’administration des établissements de la santé et des services sociaux. La perte des espaces
démocratiques, couplée avec la centralisation des pouvoirs dans les mains du ministre de la Santé, est
difficile à accepter. À qui appartient ce système de santé? N’est-ce pas un outil collectif?
Outre les changements prévus en santé, le gouvernement libéral a annoncé une série de mesures d’austérité
qui auront des impacts importants sur la santé et le bien-être de la population (coupes dans l’aide sociale,
hausse des frais scolaires et coupures dans le système d’éducation, hausse des tarifs en CPE et à l’HydroQuébec, exploitation de ressources naturelles, etc.)
Au moment où les groupes de femmes se mobilisent pour l’action de la Marche mondiale des femmes de
2015, on s’inquiète de la perte de nos acquis sociaux. Nous revendiquons effectivement une libération de nos
corps et de nos territoires pour qu’ils soient en santé!
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L’austérité n’est pas une fatalité, mais un choix. Qu’on cesse de dire que les femmes doivent faire des sacrifices –
d’autres options sont possibles!
Pour avoir accès au document complet vous pouvez vous rendre sur notre site web :
http://www.tgfm.org/mtl/2014/10/reforme-coupures-austerite-toujours-la-meme-rengaine-contrelegalite.html.
Table des groupes de femmes de Montréal
110, rue Sainte-Thérèse, bureau 505
Montréal (Québec), H2Y 1E6
Téléphone: (514) 381-3288
Télécopieur: (514) 381-3955
Courriel : [email protected]
Site web : www.tgfm.org