Les Éditions GID annoncent la parution du livre de Jean

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Les Éditions GID annoncent la parution du livre de Jean
 Avis de parution Les Éditions GID annoncent la parution du livre de Jean-­‐Claude Cloutier intitulé L’économie démystifiée Québec, 1er septembre 2015. Le monde de la finance a-­‐t-­‐il pris trop d’importance au détriment de l’économie réelle? L’éducation supérieure est-­‐elle encore source d’enrichissement? Le ralentissement démographique est-­‐il un problème ou une solution? La croissance économique est-­‐elle conciliable avec le développement durable? L’État nuit-­‐il à la croissance économique? Les politiciens écoutent-­‐ils trop les économistes, ou pas assez? L’économie du Québec est-­‐elle condamnée à la médiocrité? L’argent fait-­‐il le bonheur? Ces questions et bien d’autres touchant l’économie intéressent et préoccupent le public. Toutefois, celui-­‐ci se sent souvent démuni face à la science économique et intimidé par les chiffres dont font usage les économistes et les autres commentateurs de l’actualité économique. Très accessible aux non-­‐spécialistes et faisant appel à de nombreux exemples tirés de l’histoire, du monde actuel et de la réalité québécoise, l’essai L’économie démystifiée veut aider le lecteur à comprendre les questions économiques qui sont au cœur d’un grand nombre d’enjeux sociétaux et politiques, et à juger du bien-­‐fondé des solutions proposées par les dirigeants et les leaders d’opinion. L’auteur, Jean-­‐Claude Cloutier, est diplômé en sciences économiques. Après avoir fait carrière au gouvernement du Québec dans différents domaines reliés au développement économique, il offre maintenant ses services comme économiste-­‐conseil. Il est membre du Comité des politiques publiques de l'Association des économistes québécois et il publie régulièrement des billets sur le blogue Libres Échanges de l'Association. Il a également collaboré à divers ouvrages collectifs en économie et publié Le Règne des Boomers-­‐ De mai 1968 au printemps érable chez Les Éditions GID en 2013. L’ouvrage est disponible en librairie. Il peut aussi être commandé aux Éditions GID à l’adresse http://bit.ly/1EdQY9M . QUELQUES EXTRAITS Le ralentissement démographique et la croissance (page 46) : Les développements technologiques pourront peut-­‐être perpétuer pendant un temps plus ou moins long le modèle de la croissance sans fin. Il est cependant probable que dans les pays développés et les sociétés démocratiques la véritable solution aux problèmes de rareté des ressources viendra du ralentissement démographique. Ce ralentissement, déjà nettement observable, est perçu et présenté comme un problème parce qu’il remet en cause le modèle économique reposant sur la croissance et le modèle politique reposant sur la puissance. Pourtant, ce changement s’imposera sans doute de lui-­‐même. L’utilité de la science économique (page 126): L’utilité de la science économique tient peut-­‐être d’abord de ce qu’elle entretient l’idée que les sociétés humaines peuvent faire quelque chose pour améliorer leurs conditions matérielles et que celles-­‐ci ne résultent pas uniquement de forces incontrôlables et d’évènements aléatoires. La science économique est aussi là pour rappeler des vérités qui bien qu’évidentes sont constamment oubliées par les politiciens, les lobbies, les citoyens, les entreprises, les médias: chaque chose a un prix, des choix doivent être faits parmi tous les possibles, la prospérité est le résultat de l’effort, du risque et de la créativité, un équilibre doit être trouvé entre l’épargne et la consommation, à trop forcer la croissance on risque d’aboutir à des rajustements douloureux, etc. Le piège d’une dotation naturelle abondante (page 166) : Une dotation naturelle abondante peut constituer un piège. Il est trop facile de s’en remettre à l’extraction et à la transformation primaire des ressources. Cela dispense de l’effort et des risques inhérents à la production et à la mise en marché de produits et de services plus élaborés, en plus d’accaparer des facteurs de production qui pourraient être utilisés en vue du développement d’une plus grande diversité d’industries. Force est de constater que, malgré la prospérité apportée par ses ressources pléthoriques, le Canada affiche une piètre performance en innovation et que les Canadiens dépendent plus que jamais des importations. La démocratie et l’investissement public (page 174) : Les démocraties semblent moins favorables à l’épargne et à l’investissement. En effet, alors que les masses veulent profiter à court terme des fruits de leur travail, les régimes autoritaires peuvent plus efficacement entreprendre des programmes d’investissements ambitieux, fut-­‐ce au détriment du niveau de vie de la population. Ainsi, l’Inde a sur la Chine l’avantage de reposer sur un système démocratique, donc plus inventif et plus dynamique en principe. En contrepartie le fort pouvoir étatique de la Chine lui confère un avantage en ce qui concerne la mise en place d’infrastructures et l’accommodement des investisseurs. L’éducation et l’enrichissement personnel (page 206) : En somme, les conditions actuelles du marché des diplômes semblent de nature à profiter davantage aux employeurs qu’aux diplômés ou à la qualité de l’enseignement. […] L’éducation n’est plus tout à fait ce qu’elle était. Avec la massification, elle a subi la loi implacable des rendements décroissants. Elle assure toujours un meilleur revenu mais de façon moins importante qu’auparavant de sorte qu’il est maintenant légitime à un jeune de se demander jusqu’à quel point il doit s’attarder sur les bancs d’université. Tout indique qu’il doit le faire d’abord pour le plaisir d’apprendre ou de chercher. S’il veut plutôt maximiser le rendement sur son investissement, mieux vaut pour lui, une fois terminé son cours secondaire, s’orienter vers le commerce ou un métier technique. Le Canada, une zone monétaire non optimale (page 219) : Des grands agrégats comme la Zone euro et le Canada sont vraisemblablement des zones monétaires trop diversifiées pour être optimales. L’économie de la Grèce est aussi différente de celle de l’Allemagne que l’est celle des provinces maritimes de celle de l’Alberta. Les exportations de l’Allemagne et de l’Alberta poussent à la hausse le taux de change de l’euro et du dollar canadien, ce qui nuit à la compétitivité internationale des entreprises grecques ou néo-­‐brunswickoises. C’est, vu sous un autre angle, le mal hollandais. La taille de l’État et la performance économique (page 265) : L’observation de pays aux expériences variées semble démontrer que le degré de présence de l’État ne peut pas être corrélé au succès économique. Certains pays ont réussi avec peu d’État, d’autres avec un État pléthorique. La qualité des interventions de l’État et sa capacité à bien s’acquitter des responsabilités importent davantage que sa taille relative ou que le niveau de la fiscalité. La qualité de vie au Québec (page 289) : La performance du Québec devient davantage encourageante quand elle est jugée à partir de variables reliées à la qualité de vie : espérance de vie, sentiment de sécurité, bonheur de vivre, temps de loisir, etc. Au jeu de ces comparaisons, le Québec s’en tire beaucoup mieux, au point que sa performance dépasse celle de la plupart des provinces ou des États et serait même à certains égards un des endroits les plus heureux de la planète. Apparemment, les Québécois ignorent que la performance de leur économie est décevante et devrait les désoler. L’emploi et l’éducation supérieure (page 315) : Une grande majorité des emplois au Québec comme ailleurs au Canada se situent dans des domaines qui ont peu recours aux diplômés universitaires : fabrication, construction, commerce, transport, hébergement, etc. Le potentiel limité du territoire québécois (pages 332-­‐333) : La majeure partie du territoire québécois ne se prête pas à autre chose qu’à l’exploitation des ressources naturelles et à l’admiration des paysages. Les économistes (page 369) : Pour une large fraction de l’opinion publique les économistes seraient les alchimistes des temps modernes, ils seraient les seuls à avoir percé les mystères, les arcanes et les rouages secrets de la création de la richesse. Manifestement on connaît mal la science économique et ses limites. La science économique et la politique (page 377) : La mission fondamentale de la science économique, soit l’allocation de ressources limitées à la satisfaction de besoins illimités, en fait la discipline politique par excellence puisque la tâche des gouvernements consiste précisément à arbitrer entre des besoins nombreux et souvent opposés entre les groupes variés qui composent la société. Les politiciens et la science économique (page 379) : Les politiciens semblent portés à instrumentaliser la science économique plutôt que de suivre fidèlement ses préceptes ou de s’en remettre aux analyses savantes des économistes. Ils préfèrent s’en tenir à des notions assez générales dont le principal mérite est d’être faciles à communiquer en plus de conforter leurs convictions idéologiques ou leurs programmes partisans.